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Un Peuple - Un But – Une Foi MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES Document de travail N°01 IMPACT DE LA HAUSSE DU PRIX DU PETROLE SUR LA STABILITE MACROECONOMIQUE DPEE/DEPE @ Aout 2007

rapport pétrole

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Un Peuple - Un But – Une Foi

MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES

Document de travail N°01

IMPACT DE LA HAUSSE DU PRIX DU

PETROLE SUR LA STABILITE

MACROECONOMIQUE

DPEE/DEPE @ Aout 2007

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2

RESUME

Cette étude vient s’ajouter aux nombreuses investigations qui ont été menées jusque là

sur la question de l’impact de la flambée des cours du baril sur les agrégats

macroéconomiques. Au moyen de l’approche VAR, différents résultats ont été établis,

lesquels retiennent qu’une variation positive du prix du baril produit un effet négatif sur

l’ensemble des agrégats considérés. L’étude révèle qu’une hausse d’environ 30% du prix du

baril de pétrole provoque une perte instantanée de PIB de l’ordre de 0,4 point de pourcentage.

Ce choc provoque une aggravation respective de l’inflation, du déficit courant hors transferts

officiels et des exportations nettes de l’ordre de 1,5%, 4,4% et 6% de manière instantanée.

Classification JEL : E31, E32, C32.

Mots clés : prix du baril, stabilité macroéconomique, choc pétrolier, VAR.

ABSTRACT:

As the numerous empirical investigations, this paper deals with the relation between oil

shock and macroeconomic variables. With VAR approach, the results point out the negative

impact of oil price increase on macroeconomic variables. Concretely, we argue that an oil

price change is likely to have an impact on real GDP. Thus, an increase of 30% of energy

price causes a decrease of 0.4% of the GDP, an inflation rise of 1.5%, a deterioration of the

current account of 4.4% and finally a drop of the trade balance (6%).

JEL Classification Numbers : E31, E32, C32.

Keywords : prix du baril, stabilité macroéconomique, choc pétrolier, VAR.

1 Les points de vue exprimés dans ce présent document n’engagent que les auteurs et ne sont pas forcément ceux de la DPEE.

Nous adressons également nos sincères remerciements à l’ensemble du personnel de la DPEE pour leur contribution à l’élaboration du présent document.

IMPACT DE LA HAUSSE DU PRIX DU PETROLE

SUR LA STABILITE MACROECONOMIQUE

Août 2007

Mouhamadou M. DIOP Abdoulaye FAME1

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3

SOMMAIRE

Introduction ……………………………………………………………………………….. 4

Revue de la littérature empirique………………………………………………………….. 6

Faits stylisés de l’économie……………………………………………………………….. 9

Volatilité, persistance et corrélation……………………………………………….. 9

Les produits pétroliers dans les consommations intermédiaires des branches…… 11

Evolution des importations de pétrole du Sénégal…… …………………………... 13

Impact du choc pétrolier : approche VAR…………………………………………………. 14

Conclusion ………………………………………………………………………………… 23

Références Bibliographiques………………………………………………………………. 25

Annexe……………………………………………………………………………………... 28

Annexe 1…………………………………………………………………………… 28

Annexe 2…………………………………………………………………………… 34

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4

INTRODUCTION

Depuis le premier choc pétrolier en 1973, les cours du baril n’ont cessé de grimper,

atteignant même des niveaux très élevés. La récente flambée observée a vu le prix du baril

dépasser la barre des 75 dollars2, suscitant l’inquiétude des pays importateurs de pétrole qui

ont du mal à échapper aux retombées négatives du choc pétrolier sur leur activité économique.

A la différence des premières crises qui étaient plus liées à une rupture d’approvisionnement,

celle observée depuis quelques temps est la conséquence d’un enchaînement de « mini-

chocs » dans un contexte marqué par une augmentation significative de la demande mondiale

de pétrole. En effet, la montée en puissance de la Chine, de l’Inde et d’autres pays asiatiques

dans les marchés mondiaux s’est accompagnée d’une hausse de leurs besoins en produits

pétroliers au moment où ceux des Etats-Unis demeurent soutenus.

Des facteurs géopolitiques, à l’instar des agitations sociales en Equateur qui ont

conduit à une suspension des exportations, les troubles au Nigéria3, ont joué un rôle dans la

hausse des prix. La crainte d’un changement de régime en Arabie Saoudite (un des premiers

producteurs de pétrole) suite au décès du Roi Fahd, les menaces terroristes, la par l’Iran4 de

ses activités nucléaires et les menaces d’interruption des livraisons vers les Etats-Unis en

provenance du Venezuela, sont aussi autant de facteurs ayant conduit au renchérissement du

prix de l’or noir. Il n’en demeure pas moins que le facteur principal derrière l’envolée des

cours pétroliers est la croissance rapide de la demande mondiale de pétrole.

Dans un contexte national marqué par une volonté de l’Etat d’éradiquer la pauvreté,

par la mise en œuvre de la SCA (Stratégie de Croissance Accélérée), l’économie sénégalaise

semble ne pas être indifférente à la flambée des cours du baril sur le marché international.

Une simulation effectuée sur la base du modèle SIMPRES5, élaboré au sein de la DPEE,

retient qu’une hausse de 10% du prix du baril de pétrole entraîne la perte instantanée

d’environ 0,3 point de PIB (Produit Intérieur Brut). Par ailleurs, en 2006, la croissance réelle

du PIB s’est établie à 2,1% contre 5,3% en 2005 ; un ralentissement partiellement imputable à

la flambée des cours du baril selon le Rapport Economique et Financier (REF 2007) de la

2 Une hausse de plus de 250% entre 1999 et 2006. 3 4ième producteur de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole). 4 2ième producteur de l’OPEP, 4ième producteur mondial de brut. 5 Modèle de simulation d’impact macroéconomique.

Page 5: rapport pétrole

5

DPEE6. L’inflation mesurée par l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation, entre 2002

et 2004, s’est situé en moyenne à 0,5% contre 1,7% en 2005 et 2,1% en 2006.

Au vu de ces constats, il se pose la question de savoir : quel est l’impact de la flambée

du prix du pétrole sur la stabilité macroéconomique du Sénégal ?

C’est à cette question que la présente étude, qui s’inscrit dans la logique des travaux

réalisés jusque là sur le choc pétrolier et ses retombées sur les agrégats macroéconomiques,

tente de répondre. Elle s’appuie sur les données des comptes nationaux et repose sur

l’approche VAR (Vectorial Autoregression). Sur la base des statistiques des comptes

nationaux, des modèles sont élaborés pour analyser l’impact sur un ensemble de variables

macroéconomiques et sectorielles. Il s’agit notamment du PIB, de l’inflation, du déficit hors

transferts officiels du compte courant, du PIB non agricole, de la valeur ajoutée du secteur

secondaire et des exportations nettes.

Le document s’articule autour de quatre volets. Le premier est consacré à la revue de

la littérature empirique. La description des faits stylisés fait l’objet de la deuxième section.

Quant à la troisième section, elle traite de l’exploitation des données suivant l’approche VAR.

Enfin, la quatrième et dernière section est réservée aux conclusion et recommandations.

6 Toutefois, la plus grande hausse annuelle du prix du baril depuis 2004 a été observée en 2005 (environ 42%).

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6

1. REVUE DE LA L ITTERATURE

Bon nombre d’études réalisées jusqu’ici ont révélé l’existence d’une corrélation entre

la hausse du prix du pétrole et les replis observés au niveau de l’activité économique des pays

importateurs de pétrole. Rasche et Tatom (1977, 1981), Hamilton (1983), Burbidge et

Harrison (1984), Santini (1985, 1994), Gisser et Goodwin (1986), Loungani (1986), Davis

(1987), Mork (1989), Lee, Ni et Ratti (1995), Rotemberg et Woodford (1996), Daniel (1997),

Raymond et Rich (1997), Carruth, Hooker et Oswald (1998), Brown et Yücel (1999), Lee et

Ni (1999), Balke, Brown et Yücel (1999), et Hamilton (2000) parmi tant d’autres ont ainsi

apporté leur contribution à ce qui représente un très grand débat dans l’actualité économique.

Il est ainsi observé que les variations du prix du pétrole sur les marchés mondiaux ont

un effet négatif sur l’activité économique des pays importateurs de pétrole. Toutefois, malgré

cette abondante littérature empirique faisant état d’un effet important des chocs du prix du

pétrole sur l’activité économique, il y a peu de consensus sur ce qui explique réellement cet

état de fait7.

Des modèles reposent sur l’idée que le logarithme du PIB réel est linéairement lié au

logarithme du prix réel du baril de pétrole. Une implication de cette linéarité est que si le prix

du baril de pétrole baisse, alors la production doit augmenter ; en d’autres termes, si une

hausse du prix du pétrole entraîne une récession économique, alors une baisse du prix du

pétrole devrait provoquer une expansion économique par le même mécanisme8.

Néanmoins, l’argument selon lequel les chocs pétroliers contribuent directement aux

retournements conjoncturels suscite des controverses en ce sens que la corrélation entre le

prix du pétrole et l’activité économique paraît plus faible d’après une analyse faite sur la base

de données de l’économie américaine, observées depuis 1985 (Hooker, 1996). Nombreux sont

les auteurs ayant imputé cette instabilité de la relation empirique entre prix pétroliers et output

à une mauvaise spécification de la forme fonctionnelle. Loungani (1986), Davis (1987a, b),

Mork (1989), Lee, Ni et Ratti (1995), Hamilton (1996), Davis, Loungani et Mahidhara (1996),

Davis et Haltiwanger (2001), Balke, Brown et Yücel (1999), et Cuñado et de Pérez (2000),

7 Il est clair qu’une régression linéaire pour décrire cette relation n’est pas stable dans le temps, et les chercheurs adoptent différents points de vue quant à l’interprétation de cette instabilité. Voir Mork (1989), Lee, Ni et Ratti (1995), Hooker (1996, 1997), Hamilton (1996, 2000), et Balke, Brown et Yücel (1999) pour plus de détails. 8 Atkeson et Kehoe (1999) ont procédé à une intéressante extension de cette classe de modèles en supposant la technologie d’investissement « glissante » (putty-clay investment technology). Dans leur formulation, une baisse du prix du pétrole cause encore une augmentation dans la production. Ils soulignent toutefois que cette hausse de la production découlant de la chute du prix du pétrole a moins d’ampleur que la baisse de la production consécutive à une flambée du prix de l’or noir.

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7

parmi d’autres, ont défendu la thèse qui voudrait que la relation entre le prix du pétrole et

l’activité économique soit non linéaire.

Une autre difficulté se trouve être alors l’univers illimité de spécifications alternatives

non linéaires. Une solution est proposée par Hamilton (2001) qui a développé une

méthodologie appelée « approche flexible » qui est une formalisation de cette relation non

linéaire entre les variations du prix du baril et le taux de croissance du PIB.

Ces approches, si elles ont permis de clarifier la relation entre le choc pétrolier et les

fluctuations du PIB, se heurtent toutefois aux critiques de Sims (1980) et de Lucas (1976).

Selon Sims, les modèles macroéconométriques imposent des contraintes sur les variables et

des a priori économiques non justifiés du point de vue statistique, et propose à la place les

modèles VAR. Lucas, pour sa part, estime que les modèles macroéconométriques ne sont pas

invariants à la forme de la politique économique, et propose en lieu et place les modèles

d’équilibre général inter temporels stochastiques (MEGIS ou DSGE)9.

Hamilton (2000), à l’aide d’un modèle VAR, soutient que les perturbations dans

l’économie qui font suite à un choc pétrolier ne sont pas directement dues à celui-ci, mais

plutôt à la réaction de la Réserve Fédérale. Ainsi, au moyen du VAR structurel à l’instar de

Bernanke, Gertler et Watson (1997), Hamilton montre que cette conclusion erronée tient en

partie au nombre insuffisant de retards considéré dans la modélisation.

Par ailleurs, Frank Kleibergen, Herman K. Van Duk et Jean-Pierre Urbain (1999)

utilisent un modèle VAR pour analyser les mécanismes par lesquels la hausse du prix du

pétrole agit sur le niveau des prix et la demande en biens d’importation.

Rajeew Dhawan et Karsten Jeske (2006) à partir du DSGE10 ont trouvé que les chocs

énergétiques n’auraient qu’une influence négligeable sur les fluctuations du PIB. Plus

généralement, les résultats auxquels ils ont abouti révèlent que l’impact du choc énergétique

reste négligeable. Ce modèle, à l’image de beaucoup d’autres, ne fait pas intervenir la

monnaie, et ne tient pas compte de l’imperfection des marchés (Kydland et Prescott (1982) ;

Long et Plosser (1983) ; King, Plosser et Rebelo (1988)). Rotemberg et Woodford (1996)

montrent que l’introduction dans le DSGE du concept d’imperfection de marché permet une

meilleure explication des baisses du PIB et du salaire réel consécutives à la hausse du prix du

baril de pétrole.

D’autres travaux empiriques ont contribué au débat sur l’importance de la politique

monétaire dans l’impact du choc pétrolier. C’est ainsi que Leduc et Sill (2004) ont examiné

9 Voir article de Patrick Fève (juin 2005) sur la Modélisation Macro Econométrique Dynamique pour plus de détails sur les enjeux et controverses de la modélisation macro économétrique. 10 Ils ont pris en compte la consommation privée d’énergie, de biens durables et non durables (hors énergie).

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8

l’incidence des chocs pétroliers sur l’économie américaine suivant une variété de règles de

politique monétaire. Une plus récente étude (Leduc et Sill (2006)) a permis d’évaluer, à l’aide

d’un DSGE, l’importance de la politique monétaire dans la baisse de l’inflation et de la

volatilité du PIB aux Etats-Unis, observée depuis le milieu des années 1980. Le principal

résultat de cette étude est le suivant : le changement de la politique monétaire a contribué à

hauteur de 45% à la réduction de la volatilité de l’inflation, et de 5 à 11% à la baisse de la

volatilité du PIB réel. Quant aux chocs pétroliers, les résultats révèlent qu’ils ne jouent aucun

rôle dans la volatilité du PIB américain.

Au regard de toute cette littérature, autant dire que l’impact de la hausse du prix du

baril sur l’économie a fait l’objet de nombreuses études, avec chacune ses spécificités en

termes de méthodologies mais également d’approches, lesquelles présentent chacune des

avantages et des limites.

Dans cette présente étude, c’est la méthode VAR11 qui sert d’outil de travail. Toutefois, afin

de mieux cerner l’impact de la flambée du prix du pétrole, la description des faits saillants

marquant l’économie sénégalaise s’avère nécessaire.

11 Des modéles macroéconométriques ont été élaborés mais les résultats obtenus sont peu probants, d’où le fait qu’ils aient été occultés.

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9

2. FAITS STYLISES DE L’ ECONOMIE

Dans l’optique de jeter les bases de ce travail, il importe de cerner le comportement du

prix du baril et de certains agrégats par l’analyse de leur volatilité et de leur persistance, ainsi

que de la corrélation de ces mêmes agrégats avec le prix du baril. Afin de ressortir

l’importance des produits pétroliers dans l’activité économique, les projecteurs sont mis sur le

niveau des consommations intermédiaires des branches d’activités ainsi que sur l’évolution

des importations de produits pétroliers pour évaluer la dépendance de l’économie sénégalaise

vis-à-vis du pétrole.

2.1 Volatilité, Persistance et Corrélation

Les variables utilisées dans cette sous-section sont prises en taux de croissance. Il s’agit

du PIB, du PIB non agricole, de la valeur ajoutée du secteur secondaire, de l’inflation mesurée

par l’IHPC, du déficit courant hors transferts officiels, des exportations nettes et du prix du

baril.

Le prix du baril, au vu du tableau ci-après, se présente comme une variable très volatile. Ce

qui laisse apparaître d’importantes fluctuations sur la période considérée. Cette variable est

plus volatile que les agrégats considérés.

Au regard des écart-types du déficit courant hors transferts officiels et des exportations nettes,

la balance extérieure semble être marquée par une volatilité, traduisant ainsi une vulnérabilité

face aux chocs externes. L’inflation mesurée par l’IHPC est deux fois moins volatile, en

comparaison au déficit courant et aux exportations nettes.

Quant au PIB et la valeur ajoutée du secteur secondaire, ils sont marqués par un niveau de

volatilité similaire, mais moindre par rapport à la volatilité de l’inflation. L’analyse des

données révèle également que le PIB non agricole est moins sujet à des fluctuations que le

PIB. Une bonne partie des fluctuations du PIB serait donc due aux perturbations observées

dans le secteur de l’agriculture.

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10

Tableau 1. Volatilité

Variable

Prix du pétrole

PIB

PIB non agricole

Valeur ajoutée du secondaire

Inflation

Déficit courant

hors transferts

Exportations

nettes

Moyenne

0,032 0,030 0,031 0,038 0,043 0,043 0,068

Ecart-type

0,2971

0,029 0,018 0,028 0,071 0,152 0,160

Source des données : comptes nationaux (1980-2004)

Au-delà de l’analyse de la volatilité, celle de la persistance renseigne également sur la

nature des variables. Ainsi, s’agissant du PIB, du déficit courant (hors transferts) et des

exportations nettes, leur persistance est relativement faible, ce qui laisse présager une quasi-

absence d’effet de mémoire. Par contre, le PIB non agricole, la valeur ajoutée du secteur

secondaire et l’inflation affichent une persistance significative. Ces variables sont donc

significativement influencées par leur passé.

Concernant le prix du pétrole, le tableau révèle qu’il ne comporte pas d’effet de mémoire.

Dès lors il ressort des tableaux 1 et 2 que moins une variable est volatile, plus elle est

persistante.

Tableau 2. Persistance

Variable

Prix du pétrole PIB

PIB non agricole

Valeur ajoutée du secondaire

Inflation

Déficit courant hors

transferts

Exportations nettes

Persistance

0,096 0,399 0,819 0,599 0,507 -0,297 0,202

Source des données : comptes nationaux (1980-2004)

Le prix du pétrole, comme le montre le tableau ci-après, est négativement et

faiblement corrélé avec l’activité économique. La corrélation entre le du prix du baril et le

PIB apparaît faible ; en conséquence, il est attendu qu’un choc sur le prix du baril n’affecte

pas significativement la croissance économique12. La corrélation est encore beaucoup plus

faible, avec le PIB non agricole, mais plus importante avec la valeur ajoutée du secteur

secondaire13.

Il est noté une corrélation un peu plus élevée entre le cours du baril et l’inflation mesurée par

l’IHPC. Les exportations nettes et le solde courant (hors transferts), qui reflètent l’équilibre

extérieur, apparaissent comme étant les plus corrélés avec le prix du baril, laissant donc

12 Voir figure se rapportant aux évolutions du taux de croissance du PIB et de celui du prix du baril en annexe. 13 Le secteur secondaire utilise beaucoup d’intrants dérivés du pétrole.

Page 11: rapport pétrole

11

augurer un impact plus significatif de l’envolée de ce dernier, comparativement aux autres

agrégats considérés.

Tableau 3. Corrélation avec la variation du prix du baril

Variable

PIB PIB non agricole

Valeur ajoutée du secondaire

Inflation

Déficit courant hors

transferts

Exportations nettes

Coefficient de

corrélation -0,050 -0,030 -0,147 0,174 0,224 0,443

Source des données : comptes nationaux (1980-2004)

Cette analyse de la nature des séries et de leur corrélation avec le prix du baril donne ainsi

une idée sur les résultats auxquels s’attendre dans la modélisation des données. La balance

extérieure, au regard des tableaux, semble être l’agrégat le plus vulnérable aux chocs

pétroliers parce que marquée par une volatilité et une corrélation avec le prix du baril assez

significatives.

Dans un but de mieux appréhender les contours de la question de l’impact du choc

pétrolier, faut-il mettre en exergue la dépendance de l’économie du Sénégal vis-à-vis du

pétrole à travers une analyse du niveau des consommations intermédiaires des branches

d’activité en produits pétroliers, mais aussi de l’évolution des importations de pétrole brut et

raffiné.

2.2 Les produits pétroliers dans les consommations intermédiaires des branches

La structure de l’économie sénégalaise montre une dépendance quasi certaine vis-à-vis

du pétrole. Les figures 1 et 2 ci-après donnent une lecture du niveau des consommations

intermédiaires des branches d’activité de notre économie en produits pétroliers. La branche de

l’énergie apparaît comme étant celle qui utilise le plus les produits pétroliers dans ses

consommations intermédiaires, suivie de la branche « Transports ».

Les produits pétroliers représentent en 2004 plus de 50% des consommations

intermédiaires de la branche «Energie », et un peu plus de 30% de celles de la branche

« Transports ». Dès lors, les conséquences d’un choc pétrolier sur ces deux branches peuvent

être sévères vu le niveau de leurs consommations intermédiaires en produits pétroliers. En

outre, étant donné l’interdépendance qui existe entre les différentes branches et les différents

secteurs, un ralentissement de l’activité peut en découler. En effet, dans la mesure où les

produits de la branche « Energie » constituent un facteur de production pour la plupart des

branches, en l’occurrence celles du secteur secondaire, un choc pétrolier a tendance à

compromettre les activités de ces dernières de façon directe à travers l’augmentation de leurs

Page 12: rapport pétrole

12

coûts de production, et indirectement via les difficultés rencontrées par la branche

« Energie ». L’épisode de la crise qui a secoué la SENELEC et la SAR14 en 2006 illustre ce

cas de figure. Les unités de production, face au délestage intempestif, ont connu une

perturbation dans leurs activités.

Figure 1. Consommations intermédiaires en produits pétroliers des branches d’activité en 2004

Source des données: comptes nationaux (TES 2004)

Figure 2. Part des produits pétroliers dans les consommations intermédiaires des branches en 2004

Source des données: comptes nationaux (TES 2004) 14 Société Nationale d’Electricité et Société Africaine de Raffinage.

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

45 000

50 000

agric

ultur

e

pêch

e

indu

stries

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s

autre

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ustries

huile

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indus

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Branches d'activité

cons

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0%

10%

20%

30%

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50%

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branches d'activité

part

en

pour

cent

age

Page 13: rapport pétrole

13

2.3 Evolution des importations de pétrole du Sénégal

Le Sénégal importe du pétrole brut et du pétrole raffiné. Sur la période 1996-2005,

les importations de pétrole brut, en volume comme en valeur, sont plus importantes que celles

de pétrole raffiné (voir graphiques, annexe 1).

Suite à la crise pétrolière observée depuis 2004 et qui s’est accentuée en 2006, les

importations de pétrole raffiné ont augmenté au détriment de celles en pétrole brut qui ont

chuté de façon drastique. Les difficultés rencontrées par la SAR et aggravées par l’envolée

des cours du baril sont à l’origine de cette situation. La SAR, trouvant les activités

commerciales plus rentables que celles de la transformation, a donc augmenté ses

importations de pétrole raffiné et diminué celles en pétrole brut.

Les importations en volume de produits pétroliers ont diminué de façon globale sur la période

2004-2006, alors que celles en valeur suivent une tendance haussière sur cette même période.

La part de ces dernières dans le total des importations a également augmenté, passant de 6,5%

en 1996 à 19,3% en 2006.

Aussi, la part des importations de pétrole dans le PIB nominal entre 1996 et 2006 est-elle

passée de 2,4% à 7,1%. Entre ces deux dates, la part du revenu national consacrée aux

importations de produits pétroliers a ainsi sensiblement crû, sous l’effet de l’augmentation des

besoins et de la flambée des prix (tableau 4).

Tableau 4. Part en pourcentage des importations de pétrole

Année 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Dans le total des importations

6,5 7,7 6,8 8,2 14,3 15,3 13,1 16,4 17,2 17,2 19,3

Evolution

(en %) -- 18,2 -11,6 19,5 75,1 6,7 -14,2 25,3 4,9 -0,2 12,2

Dans le PIB

nominal 2,4 2,7 2,6 2,1 5,5 5,9 5,3 6,2 6,6 7,2 7,1

Evolution

(en %) -- 16,6 -6,6 15,2 87,5 7,2 -10,1 17,1 6,2 8,0 11,6

Source des données : comptes nationaux.

Page 14: rapport pétrole

14

3. IMPACT DU CHOC PETROLIER : APPROCHE VAR

Le choc pétrolier est connu pour ses effets pervers sur l’économie des pays

importateurs de pétrole. Ce constat a bénéficié de l’appui de nombreuses vérifications

empiriques qui ont conclu à une corrélation négative entre la hausse des cours pétroliers et les

mauvaises performances économiques.

La flambée du prix du pétrole est synonyme de prélèvement de richesse pour un pays

tel que le Sénégal. Elle est à même de toucher l’activité économique, en provoquant à court

terme une dégradation de la balance commerciale. Par ailleurs, les produits pétroliers

consommés par les ménages sont affectés par la hausse, les industries et services voient les

coûts de leurs consommations intermédiaires augmenter et, comme dans un effet

d’entrainement, les prix à la production et à la consommation aussi. Dès lors, la demande

intérieure ralentit sous l’effet de la dégradation du pouvoir d’achat des ménages et du

ralentissement de l’investissement des entreprises.

La maquette ci-après, élaborée dans le cadre du modèle SIMPRES révisé, donne une

description des canaux de transmission du choc pétrolier dans le cas du Sénégal.

Schéma 1 : Transmission du choc pétrolier

Prix pétrole Pm Px P PC

PIBprim PIBsec PIBter

PIB

Import pétrole Export pétrole

Importations BS, Exportions BS

SCC = PxX –PmM + T+R

Recettes Douanières

Secteur Productif

Bloc Prix Balance courante

Recettes fiscales

P

Pm, Px

Pm, M

P

PIB

PIB

Recettes Domestiques

Consommation privée Investissement privé

Demande intérieure

Page 15: rapport pétrole

15

Pm : prix à l’importation ;

Px : prix à l’exportation ;

P : déflateur du PIB ;

PC : indice des prix à la consommation ;

M : importations de biens et services ;

X : exportations de biens et services ;

T : transferts nets ;

R : revenus nets ;

SCC : solde de la balance courante ;

PIB : produit intérieur brut ;

PIBprim : valeur ajoutée du secteur primaire ;

PIBsec : valeur ajoutée du secteur secondaire ;

PIBter : valeur ajoutée du secteur tertiaire.

Pour analyser l’impact de la flambée du prix du pétrole sur l’économie du Sénégal, un

certain nombre d’agrégats sont considérés ; il s’agit principalement du PIB, du taux

d’inflation mesuré par l’indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) et du déficit

(hors transferts officiels) du compte courant de la balance des paiements15. Dans un souci

d’analyser de façon plus fine l’impact du choc pétrolier, le secteur secondaire, principal

consommateur d’énergie, de même que le « secteur non agricole », sont pris en compte.

Les graphiques donnant l’évolution des différentes séries brutes sur lesquelles l’étude

s’appuie sont présentés en annexe 1.

Les tests de causalité au sens de Granger ont été effectués sur les variables dans

l’optique de voir d’éventuelles relations qui pourrait exister entre celles-ci. Il s’est avéré

néanmoins que ceux-ci donnent des résultats erronés16.

Les données sont modélisées suivant l’approche VAR17, et les variables sont prises en

taux de croissance. Différentes modélisations sont faites; les données sont annuelles et

s’étalent sur la période 1980 - 2003. Un seul retard a été retenu sur la base des critères

d’Akaike et de Schwarz.

15 Le solde budgétaire de base ainsi que la consommation publique finale ont été introduits dans la modélisation pour capter l’impact sur les finances publiques, mais les résultats obtenus présentent une aberrance, d’où le fait qu’ils n’aient pas été intégrés dans le rapport. 16 Du type la variable « prix du pétrole » est causée par les autres. 17 Des modèles macroéconométriques ont été établis dans le cadre de cette étude, mais vu la non- significativité des coefficients, seuls les résultats de l’approche VAR ont été retenus.

Page 16: rapport pétrole

16

La spécification d’un modèle VAR standard d’ordre 1 se définit comme suit :

ttt YAAY ε++= −110 , εt ~ N (0, ∑),

∑ étant la matrice de variances-covariances des erreurs.

• 1er modèle VAR

Il est question d’analyser le comportement de l’inflation mesurée par l’IHPC, du déficit

courant hors transferts officiels et du PIB, à la suite d’une hausse de l’ordre de 30%18 du prix

du baril.

tY = ����� �� ��� 19������������ ���������

L’inflation est marquée par une montée instantanée de 1,5% (effet de court terme).

Quant à l’effet de long terme20, il correspond à une hausse de 4%, avec un délai d’ajustement

de 4 ans (voir figure 3). La hausse du prix du baril renchérit le prix des produits pétroliers qui

sont consommés par les ménages et les entreprises. Ces dernières, voyant leur coût de

production augmenter, sont contraintes de répercuter la hausse sur le prix de vente, alimentant

donc l’inflation.

Pour éviter une répercussion sévère du choc pétrolier sur le panier de la ménagère, l’Etat

sénégalais a opté pour des mesures de subventions publiques. Récemment, un « Fonds de

Stabilisation » a été mis en place dans ce sens, lequel, d’après le Ministère de l’Energie, serait

alimenté par les effets induits par les fluctuations des prix.

Figure 3

18 Les fonctions de réponses présentées correspondent à des chocs de l’ampleur de l’écart-type du résidu de la variable « prix du pétrole » qui est de l’ordre de 0,3. Ainsi, elles simulent une hausse de 30% du prix du pétrole. 19 La variable « prix du pétrole » figure en première ligne du vecteur parce qu’étant la variable exogène du modèle. En outre, dans la mesure où le choc porte sur cette variable, la place des autres variables dans le vecteur ne change pas les résultats. 20 L’effet de long terme représente le cumul sur l’ensemble de la période.

Page 17: rapport pétrole

17

La flambée des cours du baril a également des répercussions sur l’équilibre extérieur.

L’envolée des prix, en donnant lieu à une inflation et à une réduction des niveaux de

production des entreprises, rend les produits locaux moins compétitifs, décourageant ainsi les

exportations. Les importations en valeur peuvent subir une hausse, sous l’effet de

l’augmentation de la valeur monétaire des importations de produits pétroliers sur le marché

mondial.

Dès lors, une répercussion sur le solde courant hors transferts officiels est

envisageable.

Le modèle VAR établit que le déficit courant hors transferts officiels est marqué par

une aggravation instantanée de 4,3% (voir figure 4). L’effet de long terme (égal à 4,4%) est

quasi inexistant car étant similaire à celui de court terme. Ce résultat était prévisible, vu la

faiblesse de sa persistance déterminée plus haut.

Au vu de ce résultat, il semblerait que l’effet se limite au court terme.

Figure 4

S’agissant du PIB et ce suite au choc, il subit une baisse instantanée de 0,4% (voir

figure 5) ; un résultat qui n’est pas très loin de celui obtenu grâce au modèle SIMPRES21.

L’effet de long terme correspond à une baisse de 0,5%, le retour à la normale étant constaté au

bout de 4 ans.

L’envolée des cours du baril affecte l’offre comme la demande. Elle provoque une

augmentation des coûts de production des entreprises, mais également une baisse du pouvoir

d’achat des ménages. Ainsi, les entreprises peuvent être amenées à réduire leur niveau de

production.

Le PIB est composé du PIB du secteur primaire, de celui du secteur secondaire et de celui du

secteur tertiaire. Il est affecté par le choc pétrolier surtout à travers le secteur secondaire dont

21 Une hausse de 10% du prix du pétrole provoque une perte de 0,25 point de pourcentage de PIB.

Page 18: rapport pétrole

18

les besoins en hydrocarbures dépassent largement ceux des autres secteurs. Dans le secteur

secondaire, les produits pétroliers ont représenté en 2004 plus de 50% des consommations

intermédiaires de la branche « Energie ».

Il existe aussi un autre canal par lequel le choc pétrolier peut affecter le PIB. En réalité, une

flambée du cours du baril peut réduire le taux de croissance à travers la manière dont l’énergie

et le capital sont combinés dans le processus de production. Dans le cas où l’énergie

constituerait un facteur peu ou pas substituable pour la firme, celle-ci pourrait être amenée à

investir moins en travail et capital, entraînant donc un ralentissement de l’investissement et,

partant, de l’ensemble de l’activité économique.

Figure 5

Globalement, ces résultats confirment les faits stylisés22 présentés plus haut. L’impact sur le

solde courant hors transferts est plus prononcé, suivi de celui sur l’inflation.

• 2ème modèle VAR

Dans cette partie, le PIB non agricole est introduit dans le modèle en lieu et place du

PIB. Dans la mesure où la hausse du prix du pétrole ne semble pas avoir de répercussion sur

l’agriculture sénégalaise23, s’intéresser spécifiquement au PIB non agricole pourrait permettre

une analyse plus fine.

tY = � ���� �� ��� ������������ ��������� ��� ������� �

22 Les coefficients de corrélation entre le prix du baril et le solde courant hors transferts, l’inflation, le PIB sont respectivement de 0,224, 0,174 et -0,05. 23 Les produits pétroliers représentent 1,3% des consommations intermédiaires de la branche « agriculture » en 2004.

Page 19: rapport pétrole

19

Le choc correspond toujours à une hausse de 30% du prix du baril. Les fonctions de réponse

sont présentées dans l’annexe 2 et il en est de même pour toutes les modélisations qui vont

suivre.

Suite à ce choc, l’inflation s’aggrave instantanément de 1,6%. L’effet de long terme

correspond à une hausse de 4,6%, le délai d’ajustement étant de 4 ans.

S’agissant du déficit courant hors transferts officiels, il se creuse instantanément de

4,2% suite au choc. L’effet de long terme observé, qui est de 4,1%, est quasiment identique à

celui de court terme, s’expliquant par la faible persistance de cette variable (-0,3).

Concernant le PIB non agricole, il enregistre une baisse de 0,1% instantanément au

choc. L’effet de long terme avoisine les 0,5% et le retour à la normale est observé au terme de

2 ans. Le choc s’étale dans le temps, du fait de la persistance élevée (0,8) de la variable. Le

coefficient de corrélation entre le prix du baril et celle du PIB non agricole est faible et est de

-0,03, ce qui explique la faiblesse de l’impact instantané.

Aussi convient-il de signaler que l’impact instantané sur le PIB non agricole apparaît plus

faible que celui sur le PIB, laissant croire que le secteur de l’agriculture serait

significativement par le choc.

• 3ème modèle VAR

Dans ce modèle, les projecteurs sont mis sur le secteur secondaire, au lieu du secteur

« non-agricole ».

tY � ����� �� �é��� ���������é���� ��������� �� ����é �� � �������

Le choc est une hausse de 30 % du prix du baril.

L’inflation mesurée par l’IHPC est marquée par une augmentation instantanée de 1,3% avec

un effet de long terme de 3,8%. Le délai d’ajustement est de 4 ans.

En ce qui concerne le déficit courant hors transferts officiels, sa fonction de réponse montre

une hausse instantanée qui avoisine les 4,7% et un effet de long terme de l’ordre de 4,5%.

Enfin, la valeur ajoutée du secteur secondaire est marquée par une baisse de 0,6%

correspondant à l’effet de court terme. Quant à l’effet de long terme, il est de l’ordre de 0,9%

avec un délai d’ajustement de 3 ans.

Page 20: rapport pétrole

20

Comme attendu, l’impact sur la valeur ajoutée du secteur secondaire est plus prononcé que

celui sur le PIB et le PIB non agricole ; ce qui corrobore la description avancée dans la partie

dédiée aux faits stylisés.

• 4ème modèle VAR

Enfin, les exportations nettes en valeur sont introduites dans le modèle VAR simple, à la

place du déficit courant hors transferts officiels, avec comme variantes le PIB non agricole,

puis la valeur ajoutée du secteur secondaire.

tY = � ���� �� ��� �������� ��������� � ���� ��� ������� �

Il ressort de cette modélisation que ce choc agit sur l’inflation en créant une aggravation de ce

dernier de 1,8% (effet de court terme). Le délai d’ajustement est de 3 ans avec un effet de

long terme de 4,7% de hausse.

Le choc conduit à une dégradation de la balance commerciale de 5,7%. L’impact significatif

vient appuyer les arguments avancés dans la section consacrée aux faits stylisés. Les

exportations nettes sont en effet volatiles et sont marquées par une corrélation non

négligeable avec le prix du baril (0,443). L’absorption du choc s’étale sur une période de 4

ans ; l’effet de long terme observé étant une dégradation de 10%.

Enfin, l’effet du choc sur le PIB non agricole est négatif. D’après la fonction de réponse

impulsionnelle, il subit une baisse de 0,1% instantanée au choc. L’impact s’intensifie par la

suite avant de s’estomper au terme de 3 ans. Dans le long terme, l’effet se résume à une baisse

de 0,6%.

• 5ème modèle VAR

Le choc correspond toujours à une hausse de 30% du cours du baril de pétrole.

tY = � ���� �� �é��� �������� ��������� � ���� �� ����é �� � ������� �

Page 21: rapport pétrole

21

Suite au choc sur le prix du pétrole, l’inflation augmente instantanément de 1,4%. Dans le

long terme, l’effet est une hausse de 4% avec un retour à la normale constaté au bout de 3 ans.

La balance commerciale, pour sa part, voit son déficit se creuser davantage, instantanément au

choc, de 6%. L’effet de long terme est de 6,6% ; la durée d’ajustement est de 4 ans.

Un effet négatif de court terme de 0,7% est observé au niveau de la valeur ajoutée du secteur

secondaire. Dans le long terme, cet effet est de 0,9% avec un délai d’ajustement de 4 ans.

A l’issue des différentes modélisations effectuées, trois tableaux récapitulatifs des résultats

obtenus sont dressés.

Tableau 5

Impact instantané d’une hausse de l’ordre de 30% du prix du baril Cas du VAR sans contraintes

Variable

PIB

PIB non agricole

Valeur

ajoutée du secondaire

IHPC

Déficit courant (hors

transferts)

Exportations nettes

1ère

spécification

-0,4%

--

--

+1,5%

+4,3%

--

2ème

spécification

-- -0,14% -- +1,6% +4,2% --

3ème

spécification

-- -- -0,6% +1,3% +4,7% --

4ème

spécification

-- -0,14% -- +1,8% -- +5,7%

5ème

spécification

-- -- -0,7% +1,4% -- +6,1%

Le résumé des différents résultats donne un aperçu global sur l’impact instantané d’une

hausse du prix du baril de pétrole de 30% sur certaines variables macroéconomiques mais

aussi sectorielles. Ainsi :

- le PIB connaît une baisse instantanée de 0,4% ;

- le PIB non agricole subit une baisse instantanée de 0,1% ;

- la valeur ajoutée du secteur secondaire connaît instantanément une baisse moyenne de

0,65% ;

- le taux d’inflation augmente instantanément de 1,5% en moyenne ;

- le déficit courant hors transferts officiels augmente de 4,4% en moyenne ;

Page 22: rapport pétrole

22

- et enfin la balance commerciale qui se détériore instantanément avec une hausse

moyenne de 6%.

Ce tableau succinct confirme encore une fois la faible corrélation entre le prix du baril de

pétrole et les variables faisant l’objet de l’étude. Ainsi, plus cette corrélation est faible, plus

l’impact de la hausse du prix du baril est faible, et inversement.

Tableau 6

Effet de long terme d’une hausse de l’ordre de 30% du prix du baril Cas du VAR sans contrainte

Variable

PIB

PIB non agricole

Valeur

ajoutée du secondaire

IHPC

Déficit courant

(hors transferts)

Exportations

nettes

1ère

spécification

-0,5%

--

--

+4%

+4,4%

--

2ème

spécification

-- -0,5% -- +4,6% +4,1% --

3ème

spécification

-- -- -0,9% +3,8% +4,5% --

4ème

spécification

-- -0,55% -- +4,7% -- +10%

5ème

spécification

-- -- -0,9% +4% -- +6,6%

L’effet de long terme d’une hausse de 30% du prix du baril de pétrole se traduit par :

- une perte d’un demi-point de PIB ;

- une baisse moyenne du PIB non agricole de 0,5% ;

- une baisse moyenne de la valeur ajoutée du secteur secondaire de 0,9% ;

- une hausse moyenne du taux d’inflation mesuré par l’IHPC de 4,2% ;

- un creusement moyen du déficit courant hors transferts officiels de 4,3% ;

- et enfin une détérioration de la balance commerciale de 8,3% en moyenne.

Force est de constater que les effets du choc pétrolier sur le PIB, la valeur ajoutée du

secteur secondaire et le déficit courant hors transferts officiels se limitent essentiellement au

court terme ; ce qui n’est pas surprenant dans la mesure où ces variables sont de faible

persistance. Pour ce qui concerne le PIB non agricole, l’inflation et les exportations nettes,

l’impact de la hausse du prix du baril s’étale dans le long terme ; les deux premières variables

présentant des niveaux de persistance relativement élevés.

Page 23: rapport pétrole

23

CONCLUSION

La crise pétrolière, un phénomène qui est observé de façon récurrente ces dernières

décennies, a suscité bon nombre d’interrogations, en l’occurrence : quel est son impact sur la

stabilité macroéconomique d’un pays? Face à cette préoccupation, de nombreuses études ont

été réalisées, lesquelles ont ressorti un effet négatif de la flambée du prix du baril sur les

agrégats macroéconomiques. Etant donné la dépendance de notre économie vis-à-vis du

pétrole, des économistes se sont intéressés aux conséquences de l’envolée des cours du baril

sur l’économie sénégalaise. C’est dans cette logique que s’est inscrit le présent travail qui

tente d’enrichir la littérature économique.

En effet, s’appuyant sur les données des comptes nationaux, ce travail a essayé

d’analyser, mais également de mesurer, l’impact d’une hausse du prix du pétrole sur

l’équilibre tant intérieur qu’extérieur.

Ainsi, à en croire les résultats des modélisations, une variation positive du prix du baril

a bel et bien une influence négative sur l’activité économique. De façon plus explicite, l’étude

retient, sur la base des résultats des modèles VAR élaborés que, suite à une variation positive

du prix du baril de pétrole d’environ 30%, le PIB et la valeur ajoutée du secteur secondaire

subissent respectivement une baisse instantanée de 0,4% et 0,7%. L’inflation, le déficit

courant hors transferts officiels, ainsi que la balance commerciale, pour leur part, s’aggravent

respectivement de 1,5%, 4,4% et 6%. Dans le long terme, un choc de même ampleur se traduit

par une perte d’un demi-point de PIB et de PIB non agricole, une baisse de la valeur ajoutée

du secteur secondaire de 0,9%, une hausse du taux d’inflation mesuré par l’IHPC de 4,2%, un

creusement du déficit courant hors transferts officiels de 4,3% et enfin une dégradation de la

balance commerciale de 8,3%.

A la différence des résultats des travaux antérieurs, ceux de cette étude donnent une

lecture nouvelle de l’impact de la flambée des prix du baril sur l’activité économique du

Sénégal. En effet, contrairement aux autres agrégats tels que l’inflation et la balance courante,

la production serait moins affectée par la hausse. Par conséquent, il y a lieu de rechercher le

ou les mécanismes stabilisateurs par lesquels l’effet de la hausse du prix du baril sur la

production est atténué.

Une explication à cet état de fait serait les subventions accordées par l’Etat dans le

secteur de l’énergie et la part assez modeste que représentent les produits pétroliers dans les

Page 24: rapport pétrole

24

consommations intermédiaires des branches d’activités de l’économie. Au-delà des branches

« Energie » et « Transport », pour lesquelles les produits pétroliers représentent

respectivement 50% et 30% de leurs consommations intermédiaires totales, les autres

branches de l’économie utilisent ceux-ci dans des proportions moindres.

Globalement, ces résultats, quoique discutables, restent probants pour deux raisons

principales. Premièrement, ils concordent avec les constats tirés des faits stylisés de

l’économie traités dans le deuxième volet de l’étude. Deuxièmement, même des études axées

sur l’impact du choc pétrolier sur l’économie américaine concluent que l’impact est faible sur

le taux de croissance du PIB. Toutefois, la structure des deux économies n’étant pas

identiques, un tel résultat n’est pas forcément valable dans le cas du Sénégal.

Somme toute, le choc pétrolier a un impact négatif sur l’activité économique du

Sénégal, pays importateur de pétrole et de surcroît price-taker. Au regard des

dysfonctionnements observés, il va de soi qu’il peut constituer, à terme, un frein au

développement économique.

Page 25: rapport pétrole

25

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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[41] Sims, Christopher A. (1980), “Macroeconomics and Reality”, Econometrica, 48, pp. 1-

48.

Page 28: rapport pétrole

28

ANNEXES

ANNEXE 1

Graphique 1

Graphique 2

Evolution du prix du brent

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

1960

1962

1964

1966

1968

1970

1972

1974

1976

1978

1980

1982

1984

1986

1988

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

Années

Prix

du

bren

t en

Fcf

a

Prix du brent

Evolution du PIB réel (prix constants de 2000)

0,00

500,00

1000,00

1500,00

2000,00

2500,00

1960

1962

1964

1966

1968

1970

1972

1974

1976

1978

1980

1982

1984

1986

1988

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

Années

PIB

réel

en

mill

iard

s de

Fcf

a

PIB réel

Page 29: rapport pétrole

29

Graphique 3

Graphique 4

Evolution de la valeur ajoutée du secteur secondair e aux prix constants de 1999

0,00

100,00

200,00

300,00

400,00

500,00

600,00

700,00

800,00

900,00

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

Années

Val

eur aj

outé

e du

sec

teur

sec

onda

ire e

n m

illia

rds

de

Fcf

a

VA secteur secondaire

Evolution du PIB non agricole aux prix constants de 1999

0,00

500,00

1000,00

1500,00

2000,00

2500,00

3000,00

3500,00

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

Années

PIB

non

agr

icol

e en

mill

iard

s de

Fcf

a

PIB non agricole

Page 30: rapport pétrole

30

Graphique 5

Graphique 6

Evolution du taux d'inflation mesuré par l'indice h armonisé des prix à la consommation

-10,00

-5,00

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

25,00

30,00

35,00

1968

1970

1972

1974

1976

1978

1980

1982

1984

1986

1988

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

Années

taux

d'in

flatio

n

Taux d'inflation

Evolution de l'IHPC (base 100=1999)

0

20

40

60

80

100

120

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

Années

IHP

C

IHPC

Page 31: rapport pétrole

31

Graphique 7

Graphique 8

Evolution du solde courant hors transferts officiel s

0,00

50,00

100,00

150,00

200,00

250,00

300,00

350,00

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

Années

Sol

de c

oura

nt h

ors

trans

ferts

offic

iels

en

mill

iard

s de

Fcf

a

Solde courant hors transferts officiels

Evolution du volume des importations en pétrole bru t et raffiné

0

200000

400000

600000

800000

1000000

1200000

1400000

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

années

quan

tité

de p

étro

le im

portée

exp

rimée

en

tonn

es

brut

raffiné

Page 32: rapport pétrole

32

Graphique 9

Graphique 10

Evolution des importations en pétrole

0

200000

400000

600000

800000

1000000

1200000

1400000

1600000

1800000

2000000

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

années

impo

rtatio

ns e

n to

nnes

cumul

Evolution des importations en valeur de pétrole bru t et raffiné (en milliards de Fcfa)

0

50

100

150

200

250

300

350

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

années

brut

raffiné

Page 33: rapport pétrole

33

Graphique 11

Graphique 12

Evolution des importations de pétrole en valeur (en milliards de Fcfa)

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

années

cumul

-80,00%

-60,00%

-40,00%

-20,00%

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

19

80

19

82

19

84

19

86

19

88

19

90

19

92

19

94

19

96

19

98

20

00

20

02

taux de croissance PIB

taux de croissance du

prix du pétrole

Page 34: rapport pétrole

34

ANNEXE 2

2ème modèle VAR

3ème modèle VAR

4ème modèle VAR

5ème modèle VAR