Upload
others
View
5
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
PROJET PNUD / FAO SPPD BEN / 99 / 004
Assistance à l’élaboration d’un schéma directeur du secteur de développement agricole et rural
RAPPORT PRELIMINAIRE
DU SOUS - SECTEUR DES CULTURES VIVRIERES
SARE Chabi-Gani
Ingénieur Agronome Consultant national
Cotonou, Février 2000
2
Résumé
Le présent Schéma Directeur du Sous - Secteur des Cultures Vivrières s’inscrit
parfaitement dans le développement économique national et tient compte des grandes
reformes en cours au Bénin, des plans et programmes nationaux et des Programmes
prioritaires spécifiques aux départements techniques du Ministère du Développement Rural.
Il se base sur presque toutes les études qui ont été déjà réalisées dans ce domaine et contient
toutes les options fondamentales en matière de développement rural.
Le bilan diagnostic fait le point de la production des différentes cultures vivrières
durant les dernières années . De même, une analyse a été réalisée pour toutes les contraintes
naturelles, techniques et autres endogènes et exogènes à l’augmentation de la production de
la production des cultures vivrières notamment dans les domaines de la recherche, de la
vulgarisation, des variétés, des techniques culturales, du transfert des technologies, des
institutions, des infrastructures, des politiques adoptées, etc.
Cet état des lieux a été fait à partir des études réalisées, des connaissances actuelles et
des points de vue des principaux acteurs intervenant à la faveur d’une large consultation à
travers tout le pays.
A cet égard, les résultats comportent un ensemble de stratégies sous - sectorielles qui
permettront de réduire les contraintes identifiées, en vue du développement des cultures
vivrières. Ces stratégies s’articulent autour :
− du renforcement de l’encadrement des producteurs à travers la formation et vulgarisation ,
− de l’approvisionnement en intrants notamment les semences sélectionnées ,
− du renforcement des recherches agricoles ,
− du financement du secteur agricole rural ,
− de l’amélioration de la productivité agricole, de la diversification et de l’intensification de
la production vivrière ,
− de l’organisation de la commercialisation ,
− de l’amélioration de la conservation et de la transformation des vivriers et
− de l’aménagement et de la gestion rationnelle des ressources naturelles.
Chaque stratégie est suivie des mesures réglementaires à prendre.
3
Le Bénin, en dehors des petites irrigations, a une production vivrière pluviale qui reste
en partie sous l’influence de la culture cotonnière.
Il ressort que le sous - secteur des cultures vivrières possède d’importants atouts
encore mal utilisés ou non explorés qui peuvent contribuer à une promotion des cultures
vivrières. Toutefois, la production vivrière est suffisante et contribue à rendre le Bénin
globalement autosuffisant en matière de l’alimentation.
Pour promouvoir un développement durable du sous - secteur des cultures vivrières, il
s’agira de prendre des décisions hardies qui s’imposent telles que :
• le recrutement des agents d’encadrement ;
• le financement du secteur rural et des structures étatiques ;
• la formation de tous les acteurs intervenants dans le sous - secteurs ;
• l’amélioration de la qualité des produits.
Dans ce cadre, il est nécessaire de mettre en œuvre un véritable programme
d’investissements qui tienne compte des priorités du gouvernement.
4
Table des matières
Résumé ............................................................................................................................... 2
Introduction ....................................................................................................................... 7
I - Compréhension des termes de références...................................................................... 8
II - Justification de l’étude ................................................................................................. 9
III - Méthodologie............................................................................................................. 10 3.1 Phase préparatoire ..................................................................................................... 10 3.2 Phase documentaire ................................................................................................... 10 3.3 Visites de terrain ....................................................................................................... 10
IV - Potentialités et atouts du Bénin ................................................................................ 11
4.1 Caractéristiques physiques ....................................................................................... 11 4.2 Population rurale et agricole..................................................................................... 15 4.3 Potentiel de production des semences et plants ........................................................ 15 4.4 Pratiques culturales .................................................................................................. 16
V - Situation actuelle du sous - secteur des cultures vivrières ........................................ 17
5.1 Politiques et programmes ......................................................................................... 17 5.2 Principaux acteurs du sous - secteur et leur rôle........................................................ 18 5.3 Production actuelle .................................................................................................. 20
5.4 Contraintes au développement des cultures vivrières ................................................ 22
VI - Stratégie de développement des cultures vivrières .................................................. 28 6.1 Stratégie N° 1 Renforcement de l’encadrement des producteurs ................................ 31 6.2 Stratégie N° 2 Financement du secteur agricole et rural ............................................. 33
6.3 Stratégie N° 3 Amélioration des techniques de conservation et de transformation ...... 36 6.4 Stratégie N° 4 Organisation de la commercialisation .................................................. 38 6.5 Stratégie N° 5 Organisation de la production des semences ....................................... 41 6.6 Stratégie N° 6 Amélioration de la production agricole ............................................... 43 6.7 Stratégie N° 7 Aménagement et gestion des ressources naturelles ............................. 46
6.8 Conditions de réussite ............................................................................................... 48
Conclusion ......................................................................................................................49
Bibliographie ................................................................................................................ 50
Annexes .......................................................................................................................... 52
5
Liste des Sigles utilisés
AFD Agence Française de Développement BOAD Banque Ouest Africaine de Développement CARDER Centre d’Action Régionale pour le Développement Rural CCRTPS Commission de Contrôle et des Règlements Techniques de Production des
Semences CLCAM Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle CNSP Comité National des Semences et Plants CREP Caisse Régionale d’Epargne et de Prêt DAGRI Direction de l’Agriculture DFRN Direction des Forêts et des Ressources Naturelles DGR Direction du Génie Rural DPLR Direction de la Promotion et de la Législation Rurales DPQC Direction de la Promotion, de la Qualité et du Conditionnement DPSE Direction de la Programmation et du Suivi - EvaluatIon FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FIDA Fonds International pour le Développement de l’Agriculture FUPRO Fédération des Unions des Producteurs GV Groupement Villageois GVC Groupement à Vocation Coopérative Ha Hectare INRAB Institut National des Recherches Agricoles du Bénin IITA Institut International d’Agriculture Tropicale MDR Ministère du Développement Rural MPREPE Ministère du Plan, de la Restructuration Economique et de la Promotion de
l’Emploi ONAB Office National de Bois ONASA Office National d’Appui pour la Sécurité Alimentaire ONG Organisation Non Gouvernementale ONS Office National de Stabilisation des Prix des Produits Agricoles OP Organisation Paysanne PADSA Programme d’Appui au Développement du Secteur Agricole PADSE Projet d’Amélioration et de Diversification des Systèmes d’Exploitation PAGER Projet d’Appui aux Activités Génératrices de Revenus PAMR Projet d’Appui au Monde Rural PDRIM Projet de Développement Intégré du Mono PEDUNE Projet pour la Protection Ecologiquement Durable du Niébé PILSA Projet d’Interventions Locales pour la Sécurité Alimentaire PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PROMIC Projet de Microfinance et de Commercialisation PRSA Projet de Restructuration des Services Agricoles PSSA Programme Spécial de Sécurité Alimentaire PTAA Programme de Technologies Agricoles et Alimentaires
6
RD Recherche - Développement RDR Responsable de Développement Rural RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat SNSP Service National de Semences et Plants SONAPRA Société Nationale pour la Promotion Agricole SPV Service de Protection des Végétaux SRCV Station de Recherche sur les Cultures Vivrières T Tonne TEC Tarif Extérieur Commun UDP Union Départementale des Producteurs UNB Université Nationale du Bénin UPC Unité de Production et de Conditionnement des Semences USPP Union Sous - préfectorale des Producteurs
7
INTRODUCTION :
Dans le cadre de l’assistance de la FAO au Gouvernement béninois pour l’élaboration
d’un Schéma Directeur du Secteur de Développement Agricole et Rural, douze (12) sous -
secteurs ont été identifiés pour constituer le cadre de référence et d’orientation des actions
futures à mener en vue d’améliorer la performance du secteur.
Ce Schéma Directeur devra être en parfaite harmonie avec le développement
économique national et tiendra en compte :
− des grandes reformes en cours au Bénin notamment la décentralisation, le désengagement
de l’Etat de la gestion économique, la promotion du secteur privé, etc.,
− des plans et programmes nationaux, particulièrement ceux en exécution tels que la
Stratégie de lutte contre la pauvreté, le Plan d’action environnemental, le Programme de
sécurité alimentaire, le Plan d’aménagement du territoire, le Plan Directeur des
Recherches Agricoles, du Plan Directeur du Secteur des Pêches et
− des Programmes prioritaires spécifiques aux départements techniques du Ministère du
Développement Rural.
Le présent Schéma Directeur du sous - secteur des Cultures Vivrières a pris en compte
toutes les études qui ont été déjà réalisées dans ce domaine et contient toutes les options
fondamentales en matière de développement rural. Le bilan diagnostic se fera donc à partir
des résultats des études réalisées dans le pays , des connaissances actuelles et des points de
vue des principaux acteurs intervenant dans le domaine des cultures vivrières.
Les résultats attendus sont :
− un document proposant des recommandations et une stratégie sous - sectorielle permettant
d’éradiquer les contraintes identifiées, en vue du développement des cultures vivrières et
− un plan d’actions sous - sectorielles comprenant des ébauches ou des volets de
programmes et projets s’intégrant dans le cadre de la stratégie sectorielle de
développement agricole et rural.
8
I - Compréhension des Termes de Référence
Dans l’exécution de la mission, le consultant a travaillé sous la supervision technique
de la Division de la Production agricole et de la Protection (AGP), sous la supervision du
Consultant international et Chef de mission, du Coordonnateur national et en étroite
collaboration avec les autres membres de la mission.
Les tâches exécutées par le Consultant national se sont déroulées du 19 Novembre au
18 Décembre 1999 conformément aux termes de référence qui lui font obligation de :
− faire le point de la production vivrière actuelle et analyser l’évolution de la production des
différentes cultures vivrières durant les dernières années ;
− évaluer les potentiels de développement de ces cultures en considérant tous les aspects
inhérents ;
− examiner les questions de professionnalisation des intervenants du sous - secteur
− examiner la stratégie d’appui aux différentes filières par rapport à la sécurité alimentaire ;
− analyser après identification toutes les contraintes naturelles, techniques et autres
endogènes et exogènes à l’augmentation de la production de la production des cultures
vivrières notamment dans les domaines de la recherche, de la vulgarisation, des variétés,
des techniques culturales, du transfert des technologies, des institutions, des
infrastructures, des politiques adoptées, etc.
− jeter un regard analytique sur d’autres domaines ci - après pour faire un diagnostic
spécifique au regard du domaine d’étude, pour montrer comment ces contraintes
identifiées entravent le développement des cultures vivrières et proposer des lignes
stratégiques. Il s’agit de :
− Législation foncière et relative aux organisations paysannes ;
− Micro - finances, crédit rural et financement du secteur rural en général ;
− Institutions rurales ;
− Genre et développement, groupes sociaux défavorisés ;
− Développement durable et gestion des terroirs et des ressources naturelles ;
− Recherche, vulgarisation, formation et conseil agricoles ;
− Investissements et programmation ;
− Communication pour le développement.
9
II - Justification de l’étude
Au Bénin, la production végétale, est encore pluviale et arrive à peine à garantir la
sécurité alimentaire malgré les nombreux programmes et projets (grands et petits) qui ont été
exécutés ou qui sont encore en cours d’exécution dans le sous - secteur des cultures vivrières.
Pourtant, leur objectif commun visé est la promotion des cultures vivrières en vue de garantir
la sécurité alimentaire et d’améliorer les conditions de vie des producteurs.
Les causes de cet « échec » sont nombreuses et variées. Les principales sont à :
− le manque de concertation dans les interventions ,
− l’absence de suivi et de continuité des actions et
− la difficulté de mobilisation des ressources financières nécessaires à l’exécution
des programmes.
Les efforts que déploient les bailleurs de fonds et les bénéficiaires sont dispersés ou
sont concentrés dans un seul secteur ou région et finalement, ils ne permettent pas d’atteindre
les résultats pour lesquels d’importantes ressources financiaires sont dépensées.
C’est pourquoi, il est indispensable et même obligatoire d’avoir un tableau de bord ,
un cadre de référence et d’orientation pour toutes les actions futures à mener en vue de
développer de façon durable le sous - secteur des cultures vivrières.
Ce Schéma Directeur sera donc un document principal de politiques et de stratégies
générales conformes à la Lettre de Déclaration de Politique du Développement Rural et qui
tiennent grand compte des recommandations de la Table Ronde du Secteur Rural et de
beaucoup d’autres études pertinentes.
Un tel document ne saurait être élaboré sans la participation collective de tous les
acteurs du sous - secteur. Le diagnostic doit être participatif pour que le Schéma Directeur
résulte d’un consensus de tous les intervenants afin de garantir la participation de tous dans
sa mise en application .
10
III - Méthodologie
L’approche participative a été privilégie à toutes les phases d’exécution de la mission.
3.1- Phase préparatoire
Elle a été marquée par trois séances de travail :
− un entretien individuel avec le Consultant international pour mieux comprendre
l’objectif du travail, son contenu, la méthodologie à utiliser pour atteindre les résultats
attendus, la durée et la période de réalisation ;
− une rencontre qui a réuni les Membres du Cabinet du Ministère du Développement
Rural, l’équipe de Consultants et les Bailleurs de fonds et
− une concertation entre les Consultants sous la supervision du Consultant
international pour échanger et surtout pour bien préparer les phases de la documentation et de
la tournée dans les départements.
3.2- Phase documentaire
Elle a permis d’une part de prendre connaissance des documents de travail fournis par
les membres de l’équipe de Consultants et d’autre part de rechercher les résultats des études
et travaux pertinents menés ou en cours de réalisation dans plusieurs institutions concernées
directement ou indirectement par la production des cultures vivrières. Cette phase recherche
bibliographique a été très importante pour établir l’état des lieux de la situation actuelle et
déterminante dans la suite de tout le processus.
La liste des documents consultés se trouve dans la rubrique bibliographie du présent rapport.
3.3- Visites de terrain
Dans chaque département, des séances de travail en groupe et des rencontres
bilatérales ont été organisées en vue :
− d’identifier les atouts et les contraintes par un diagnostic participatif ;
− de confronter les résultats de la recherche bibliographique avec les réalités de
terrain
− d’appréhender les particularités régionales et
− de proposer des stratégies pour le développement des cultures vivrières.
Le programme de cette tournée dans les six départements actuels du Bénin se trouve en
annexe n° 11.
11
IV - Potentialités et atouts du Bénin Au Bénin, les principaux produits vivriers que sont les céréales (maïs, sorgho, petit
mil, riz) les tubercules et racines (igname, manioc, taro) et les légumineuses (niébé, arachide,
voandzou) occupent une place prépondérante dans la production végétale.
Les facteurs considérés comme atouts et potentialités pour le développement des
cultures vivrières sont de plusieurs ordres : 4. 1 - Caractéristiques physiques
La superficie du Bénin est de 112 600 km2 et seulement 12% des terres cultivables sont
exploitées par 63 % de la population.
La taille des exploitations varie entre 0,50 ha dans la partie méridionale et 2 ha dans la zone
septentrionale.
L’agriculture du Bénin étant essentiellement pluviale, les potentialités de développement
agricole sont très liées :
− aux paramètres agro-climatiques
− à la nature des sols et
− à la disponibilité et à l’accès des terres cultivables.
Ainsi, en fonction des conditions climatiques, huit (8) zones agro-écologiques ont été
identifiées. Elles sont définies comme suit avec quelques caractéristiques essentielles.
• Zone1 : C’est l’extrême nord du Borgou qui comprend les Sous-préfectures de Malanville,
Karimama et le nord de Kandi.
Le climat est de type soudano-sahélien à une seule saison de pluies avec une pluviométrie
annuelle variant entre 700 et 900 mm.
Les sols ferrugineux et les sols alluviaux fertiles en bordure du fleuve Niger sont les plus
rencontrés. Ces terres cultivables couvrent environ 317 km².
Les atouts de cette zone sont :
− l’existence des marchés internationaux de Malanville et de Karimama
− l’étendue des terres irrigables en bordure des fleuves Niger, Alibory et Sota.
Les principales cultures vivrières sont le mil, le sorgho, le niébé et l’arachide. D’autres
cultures y sont pratiquées. Il s’agit du maïs, du riz et des cultures maraîchères. Toutes les
cultures confondues occupent 29,8 km² soit 9,4 % des terres cultivables.
12
• Zone 2 : Elle s’étend sur les Sous - préfectures de Kèrou et l’extrême de Kouandé dans
l’Atacora, puis sur Banikoara, Gogounou , Kandi et Ségbana dans le Borgou.
Le climat est de type soudanien avec une pluviométrie comprise entre 800 et 1 200 mm
annuellement.
Les sols sont ferrugineux tropicaux et profonds.
A ces atouts naturelles, s’ajoutent l’importance des terres disponibles qui sont d’environ
10 767 km² et la pratique généralisée de la culture attelée. Par ordre d’importance, on y
rencontre le maïs, le sorgho, l’arachide, le niébé et l’igname ; seuls 1 260 km² sont emblavés
annuellement soit 11,7 % des terres cultivables.
• Zone 3 : Elle comprend dans le Borgou, les Sous - préfectures de Bembéréké, Kalalé,
Sinendé, Nikki, N’Dali, Parakou et le Nord-Tchaourou. Dans l’Atacora, il s’agit de
Péhunco et Kouandé.
La pluviométrie annuelle varie entre 900 et 1 300 mm sous un climat de type soudanien.
Les sols sont du type ferrugineux tropicaux de fertilité moyenne.
Les atouts sont les mêmes que ceux de la zone 2 . Ces deux zones ( 2 et 3 ) sont des régions
de grandes productions vivrières ( maïs, sorgho, igname, manioc) . Seulement 1 480 km² sont
cultivés soit 10 % des terres aptes aux cultures : 14 400 km².
• Zone 4 : Elle englobe uniquement des Sous - préfectures de l’Atacora à savoir
Boukombé, Cobly, Matéri, Tanguiéta, Toucountouna, Natitingou, Copargo, Ouaké, et
Djougou.
Le climat de type soudanien s’apparente au type sahélien avec des pluies irrégulières et une
pluviométrie variant entre 800 et 1 300 mm par an.
Les sols souvent peu profonds, de type ferrugineux sont quelquefois médiocres.
Les cultures vivrières dominantes sont le sorgho, le maïs, le niébé et l’igname. Il est
important de signaler que les cultures de fonio, de sésame et de riz occupent une place non
négligeable dans les Sous-préfectures de Boukombé et de Natitingou.
13
• Zone 5 : Elle s’étend sur tous les départements sauf l’Atalantique et possède beaucoup.
− Atacora : Bassila avec des terres par endroits vierges, fertiles et abondantes.
− Borgou : Sud de la Sous-préfecture de Tchaourou. La région est de prédilection des
cultures vivrières avec des circuits informels bien établis.
− Mono : Nord des Sous - préfectures d’Aplahoué et de Klouékanmè et le Nord-Est de Lalo.
Il existe trois importants marchés qui sont Azovè , Dogbo et Klouékanmè.
− Ouémé : Sous - préfecture de Kétou et Nord de Pobè. Il existe encore des terres
disponibles.
− Zou : Bantè, Savè, Glazoué, Dassa-Zoumè, Savalou et Djidja. C’est la zone qui a le plus
de potentialités dans le Zou.
La pluviométrie est comprise entre 1 000 et 1 200 mm par an.
Dans l’ensemble il y a une disponibilité des terres, une densité de la population relativement
faible et des marchés très fréquentés.
Face à ces atouts, le choix des cultures est très large ( maïs, arachide, niébé, manioc ) .
Autrefois, plus de la moitié de la production de maïs provenait de cette zone notamment de
la région de la Lama, des Tchis et des autres vallées. Les terres emblavées sont estimées à 11
% de la superficie totale cultivables soit 1 930 km².
• Zone 6 : Elle englobe plusieurs Sous - préfectures notamment celles de :
− Abomey-Calavi, Tori-Bossito et Kpomassè dans l’Atlantique
− Djakotomey, Toviklin, Klouékanmè, Bopa, Dogbo-Tota et Houéyogbé dans le Mono
− Sakété, Ifangni, Avrankou, Adjarra, Akpro-Missérété, Porto-Novo dans l’Ouémé
− Agbangnizoun, Abomey, Bohicon, Za-Kpota, Covè, Zagnanado et Zogbodomey dans le
Zou.
Le climat est de type soudano-guinéen avec quatre saisons dont deux de pluies et deux
sèches. La hauteur d’eau varie annuellement entre 800 et 1 200 mm à l’Ouest et entre 1 000
et 1 400 mm à l’Est. L’apparition de cette deuxième saison est un atout qui permet de
récolter certaines cultures vivrières ( maïs ) deux fois.
Les terres de barre sont les plus nombreuses et sont du reste faciles à travailler. Elles
connaissent une forte pression et environ 55 à 60 % des terres cultivables sont mises en
valeur chaque année. Pour cette zone, les potentialités par département se présentent comme
suit :
14
− l’Atlantique constitue un marché potentiel où le transport est développé, les
consommateurs sont très nombreux et l’exportation est possible vers les autres pays
− dans le Mono, il existe des conditions favorables pour le maraîchage
− l’Ouémé est un grand producteur et consommateur de maïs. Dans le Nord du
département actuel les terres sont encore disponibles et se prêtent bien à la culture attelée
qui malheureusement est presque absente.
− quant au Zou, sa production satisfait à peine sa consommation.
• Zone 7 : Elle est constituée des Sous - préfectures de Toffo dans l’Atlantique, Lalo dans le
Mono, Adja-Ouèrè dans l’Ouémé.
Le climat est de type soudano-guinéen et la pluviométrie annuelle varie à l’Ouest entre 800 et
1 200 mm et à l’Est entre 1 000 et 1 300 mm.
Les sols dans le Mono et l’Ouémé sont très argileux, profonds et contiennent de l’humus.
Fertiles mais hydromorphes, ces sols ( vertisols, sols noirs très riches et lourds ) sont
difficiles à travailler. Dans l’Atlantique, ce sont des terres de barre également fertiles et
difficiles à travailler.
Outre les atouts climatiques et pédologiques la zone ne possède pas d’autres potentialités.
Le maïs et le niébé sont les cultures qui s’y prêtent.
• Zone 8 : Elle compte plusieurs Sous - préfectures dans trois départements.
− Atlantique : Ouidah, Cotonou et Sô-Ava
− Mono : Athiémé, Comé, Bopa et Grand-Popo
− Ouémé : Aguégués, Dangbo, Adjohoun Bonou et Sèmè-Podji
− Zou : Ouinhi
La pluviométrie varie entre 1 000 et 1 400 mm.
Les sols sont soit alluviaux et fertiles, soit sableux et peu fertiles.
Le riz, le maïs de décrue et les cultures maraîchères sont les cultures propices à cette zone.
Au total , le Bénin regorge d’immenses potentialités naturelles mal exploitées :
• les terres cultivables pour la plupart fertiles, couvrent 54 % de la superficie totale du
Bénin et 7 % seulement sont mis en valeur ;
15
• les précipitations annuelles sont comprises entre 800 et 1 300 mm d’eau, quantités d’eau
suffisantes pour le développement des variétés améliorées et performantes et
• le système hydrographique est dense et comprend des plaines inondables et
• le Bénin constitue un important carrefour pouvant ravitailler plusieurs autres pays à
conditions moins favorables en produits vivriers.
4.2 - Population rurale agricole Selon le deuxième Recensement Général de la Population et de l’Habitat effectué en
1992 (RGPH 2) la population du Bénin était d’environ 4,9 millions d’habitants avec 51 % de
femmes. La densité moyenne de cette population était de 47.4 hab./ km2 ; avec des variations
énormes entre les départements et même à l’intérieur de chaque département. Les densités
par département sont : 16 dans le Borgou, 21 dans l’Atacora, 44 dans le Zou, 170 dans le
Mono, 185 dans l’Ouémé et 329 dans l’Atlantique.
Environ 63 % de la population totale vit en milieu rural. La population active agricole
a été évaluée à environ 2 millions de personnes, pour une population agricole totale de 3
millions. Le nombre des exploitations agricoles est d’environ 485 000. Cette population
agricole est en majorité mobilisée au sein des organisations paysannes et a une grande
expérience et une longue tradition de production de cultures vivrières.
4.3 - Production des semences et plants améliorés Les semences constituent l’un des moyens les plus efficaces et les moins coûteux pour
améliorer la productivité et accroître les revenus des producteurs de vivriers. A cet égard, le
Bénin s’est doté d’une politique semencière définie par le Comité National des Semences et
Plants (CNSP). Ce comité est animé par le Service National de Semences et Plants (SNSP) de
la DAGRI qui est la courroie de transmission entre la Recherche et les services de la
vulgarisation. Enfin, le contrôle et la réglementation sont définis et mis en œuvre par la
Commission de Contrôle et des Règlements Techniques de Production des Semences
( CCRTPS ) présidée par la Direction de la Promotion, de la Qualité et du Conditionnement
( DPQC ).
Actuellement, il existe des ressources humaines et des structures pour la production des
semences améliorées :
16
• les Stations de Recherche sur les Cultures Vivrières (SRCV) à Ina et à Niaouli sous la
tutelle de l’INRAB spécialisées sur la production des semences de pré-base;
• les Unités de Production et de Conditionnement (UPC) des semences de la DAGRI à
Alafiarou et à Agbotagbon pour la production des semences de base et
• les groupements et les individuels formés pour la multiplication des semences certifiées.
Dans ces stations, des chercheurs qualifiés ont mis au point plusieurs variétés améliorées de
certaines cultures ( maïs, riz, sorgho, manioc) à proposer ou déjà proposées aux producteurs.
Pour d’autres par contre ( arachide par exemple) un travail de recherche doit être fait encore
pour la mise au point d’autres variétés à proposer à la vulgarisation.
4.4 - Pratiques culturales
On distingue plusieurs pratiques culturales qui pour la plupart sont liées aux
caractéristiques agro-écologiques mais aussi aux habitudes alimentaires.
Dans l’extrême Nord-Bénin, le système cultural est basé sur les cultures vivrières (mil,
sorgho, niébé et arachide) qui occupent 70 à 80 % des superficies cultivées. L’assolement -
rotation est une pratique qui demeure sous influence des céréales où les céréales succèdent
aux céréales avec une association mil/sorgho.
Dans les régions Nord du Borgou et de l’Atacora, le maïs et le sorgho sont en tête de rotation
après quelquefois le coton. Par contre, le coton ou l’igname viennent en tête de rotation dans
le Sud-Borgou , Sud-Atacora et une moitié du Zou-Nord.
Dans ces régions, le maïs bénéficie des arrières effets de l’application des engrais sur le
coton.
Dans les départements du Sud-Bénin, (Atlantique, Mono et Ouémé) le maïs est la culture
dominante dans les systèmes culturaux, avec cette céréale presque toujours en tête de
rotation.
La culture attelée fait son apparition dans l’Extrême Nord (zone1) et se pratique de façon
intensive dans le reste du Borgou, dans l’Atacora et le Nord-Zou pour la préparation du sol,
le billonnage et le saclo-buttage. A cet égard, la charrue et le butteur sont les plus utilisés.
La préparation du sol pour l’igname, le sarclage, l’égoussage de l’arachide se font encore
avec des outils rudimentaires ( houe, daba, coupe-coupe) suivant des techniques
traditionnelles. Pour le transport, la charrette est très peu utilisée.
Cette pratique de culture attelée est presque inexistante dans le Sud-Bénin.
17
V - Situation actuelle du sous - secteur des cultures vivrières 5.1- Politiques et programmes Conformément à la Déclaration de Politique de Développement Rural, le Gouvernement
béninois avec l’aide des bailleurs de fonds et de la Communauté Internationale attache une
grande importance aux programmes spécifiques de sécurité alimentaire visant:
− la contribution à l’amélioration du niveau de vie des populations, par l’augmentation du
pouvoir d’achat des producteurs, la lutte contre la pauvreté, le contrôle de la qualité et
l’innocuité des aliments ;
− le maintien de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de forte croissance
démographique aujourd’hui estimé à 3,3 % l’an ;
− la diversification agricole et l’augmentation de la productivité ;
− la conservation du patrimoine écologique.
Dans ce cadre, un certain nombre de projets ont été négociés et sont en exécution dans
plusieurs régions du Bénin. Il s’agit de :
• Projet d’Appui aux Activités Génératrices de Revenus (PAGER) financé par le FIDA en
exécution dans le Sud-Bénin et le Zou - Sud ;
• Projet de Microfinance et de Commercialisation sous financement du FIDA exécuté dans
le Nord-Bénin et le Zou - Nord ;
• Projet d’Appui au Développement du Secteur Agricole sous financement de DANIDA
( Pays Bas)
• Programme de Technologies Agricoles et Alimentaires
• Projet d’Amélioration et de Diversification des Systèmes d’Exploitation financé par
l’Agence Française de Développement (AFD). La zone du projet est la même que celle du
PROMIC ;
• Projet d’Interventions Locales pour la Sécurité Alimentaire (PILSA) sous tutelle de
l’Office National d’Appui pour la Sécurité Alimentaire (ONASA) est sous financement de
la GTZ et couvre tous les départements ;
• Projet Protection Ecologiquement Durable du Niébé (PEDUNE) sous financement Suisse
et exécuté par l’IITA, l’INRAB, l’UNB et le SPV/DAGRI ;
• Projet de Lutte Intégrée contre les Organismes Nuisibles du Niébé ( Projet Niébé ) financé
par les Pays - Bas et exécuté par l’IITA, l’INRAB et l’UNB ;
18
• Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (PSSA) ;
• Projet de Développement Rural de l’Atacora 2ème Phase sous financement du FIDA, de la
BOAD et du Gouvernement béninois et
• Projet de Développement Intégré du Mono (PDRIM) .
La volonté politique existe et a d’ailleurs toujours existé. Mais les actions ont toujours été
dispersées à travers les projets qui pour la plupart ont été sans grand impact ou sans
lendemain dans le développement des cultures vivrières. Ainsi, les projets de
développement rural intégré avaient presque toujours une composante de promotion des
cultures vivrières. Mais l’absence ou l’insuffisance d’une politique réelle de crédit pour les
vivriers, les problèmes de commercialisation et le manque de concertation entre partenaires
n’ont pas permis l’intensification des cultures vivrières.
5.2- Principaux acteurs du sous - secteur et leur rôle
Comme énuméré dans le document principal de la Table Ronde du Secteur Rural, il
existe, plusieurs acteurs qui agissent depuis la production des semences jusqu’à la
commercialisation des produits transformés ou non. Leurs différents rôles ont été défini
comme ci - après :
Institutions techniques du développement rural
Pour l’accomplissement de sa mission, celle de créer des conditions favorables au
développement rural du pays et à l’amélioration du niveau de vie des populations rurales, le
Ministère du Développement Rural comprend les CARDER, la DAGRI, l’INRAB, la DPQC,
la DPLR, la DGR, la DFRN, la Direction des Pêches, la Direction de l’Elevage, la
SONAPRA, l’ONASA, l’ONS et l’ONAB. A cet égard, le rôle de l’Etat à travers le MDR est
de :
− définir les politiques de développement rural et de déterminer les conditions
favorables à leur réalisation ;
− apporter l’appui technique nécessaire à l’amélioration de la production et de la
productivité agricoles ;
− coordonner, suivre et évaluer l’exécution des politiques et des actions de
développement rural ;
− veiller à la protection et au développement des ressources naturelles et
19
− organiser et assister les organisations paysannes et le secteur privé en vue de la
prise en charge par eux des responsabilités jusqu’à assumées par l’Etat.
Organisations paysannes
Elles se retrouvent à quatre (4) niveaux :
− villageois : le groupement villageois (GV) dans la majorité des cas ou le
groupement à vocation coopérative (GVC)
− sous-préfectoral : l’union sous-préfectorale des producteurs (USPP)
− départemental : l’union départementale des producteurs (UDP)
− national : la fédération des unions des producteurs (FUPRO).
Elles ont pour première tâche de constituer le moteur du développement des communautés
rurales depuis la base jusqu’au sommet à travers des activités agricoles, commerciales et de
services.
Chambre d’Agriculture
Elle est un organisme consultatif et professionnel dotée d’une personnalité civile et
jouit de l’autonomie financière. Elle est créée en 1989 pour assurer la représentation des
intérêts du monde rural auprès des pouvoirs publics dans le domaine du secteur agricole
( Agriculture, Elevage, Pêche, Foresterie et Agro-industrie ).
Organisations Non Gouvernementales
Les Organisations non gouvernementales nationales et internationales, sont chargées
de promouvoir les groupements villageois et de développer les communautés rurales. A cet
égard, ces ONG contribuent au développement rural par :
− l’encadrement des organisations paysannes ;
− la formation des producteurs dans plusieurs domaines;
− le rôle de relais à certains projets ou ONG pour l’octroi des crédits et
− l’assistance aux communautés de base dans la construction des infrastructures de base.
Actuellement, le manque d’un cadre institutionnel adéquat de concertation entre toutes les
ONG ( et même tous les acteurs ) constitue un handicap sérieux qui risque de bloquer le
développement des cultures vivrières et par conséquent la sécurité alimentaire au Bénin.
20
Institutions de financement du secteur agricole et rural
On distingue :
− le secteur formel de financement qui comprend les Caisses Locales de Crédit
Agricole et Mutuel (CLCAM), les Caisses Rurales d’Epargne et de Prêt (CREP) et
les Banques commerciales
− le secteur informel où l’on retrouve les Réseaux de tontines, prêteurs privés etc.
Ces institutions non étatiques sont chargées d’octroyer des crédits à certains acteurs du
secteur mais malheureusement à des taux d’intérêt très élevés ; ce qui limite l’accès aux
crédits d’un grand nombre de producteurs qui sollicitent généralement des prêts à court
terme.
Autres prestataires de services
Ce sont essentiellement :
− les bureaux d’études et
− les centres privés de gestion.
Ils apportent un appui aux organisations paysannes dans leur mission de développement des
communautés rurales. Pour l’instant, leur action n’est pas très perceptible dans le cadre de la
réalisation de certains projets.
5.3 - Production actuelle
Les cultures vivrières les plus importantes du point de vue de la consommation
intérieure sont par ordre d’importance décroissance de production : le maïs, le sorgho, le
manioc, l’arachide, l’igname, le niébé, le riz et le petit mil. Mais ce dernier produit se
retrouve en tête de liste devant le blé ( farine de blé ) lorsqu’il s’agit des échanges avec
l’extérieur notamment les pays limitrophes.
La production vivrière actuelle est caractérisée par plusieurs systèmes de cultures qui
varient avec la région, la densité, la nature du sol et surtout les habitudes alimentaires des
producteurs de la zone ( voir plus haut les pratiques culturales). Les systèmes d’exploitation
sont du type extensif, itinérant où les jachères diminuent chaque année sans apport suffisant
d’éléments fertilisants même avec le coton. Les pratiques actuelles en cours, notamment la
surexploitation dans le Sud, les feux de brousse et l’extensification dans le Nord, soumettent
21
l’environnement à une importante dégradation qui se traduit par la diminution des forêts,
l’érosion et la baisse de fertilité des sols.
Ces dernières années, la production vivrière a connu une évolution à la hausse pour presque
toutes les cultures.
Depuis dix (10 ) ans, le maïs qui est la principale céréale cultivée au Bénin connaît
une forte augmentation des superficies et de la production. Ces augmentations de production
ont résulté d’un accroissement des surfaces plutôt que de la productivité qui demeure faible.
Les statistiques de production par cultures et par département pour les principales cultures
vivrières se trouvent dans les annexes 2 à 7.
La production vivrière en 1998/99 a bénéficié d’une bonne pluviométrie ( annexe n°
1) et tous les chiffres de production sont en nette hausse rendant le Bénin autosuffisant sur le
plan alimentaire pour le maïs, l’igname, le manioc et l’arachide. En hypothèse moyenne de
consommation les excédents sont respectivement de 49 910 tonnes, 485 264 tonnes,
1 066 165 tonnes et 9 153 tonnes. Le riz, le niébé et le sorgho (dans l’Atacora) ont encore un
niveau de production inférieur à la consommation ( voir annexes 9 et 10 ).
Toutefois, certaines couches de la population du Bénin sont en permanence dans la
menace d’une insécurité alimentaire à cause des difficultés d’accès par manque de moyens
financiers ou par enclavement.
5.3.1- Zones à production bonne à moyenne
Selon la classification adoptée par l’ONASA, on considère dans cette catégorie les
localités ayant des parts voisines ou supérieures à 10 % de la production au niveau du
département. Ainsi, par groupe de cultures à savoir les céréales, les tubercules et les
légumineuses, on retrouve dans chaque département les localités ci - après :
− Dans l’Atacora : Djougou, Bassila, Tanguiéta, Péhunco pour les trois groupes de cultures,
Ouaké pour les céréales et légumineuses puis Copargo et Kèrou pour les tubercules ;
− Dans l’Atlantique : les Sous - préfectures de Zè, Abomey-Calavi, Kpomassè pour les trois
groupes de cultures puis Toffo, Allada pour les céréales ;
− Dans le Borgou : Banikoara, Kandi, Nikki, pour les céréales et les légumineuses puis
Tchaourou, Nikki, N’dali, Parakou, Bembéréké et Sinendé pour les tubercules ;
22
− Dans le Mono : Aplahoué, Djakotomey, Dogbo pour les trois groupes de cultures,
Klouékanmè pour les céréales et les légumineuses puis Lalo pour les céréales et les
tubercules ;
− Dans l’Ouémé : Kétou, Adja-Ouèrè, Sakété pour les trois groupes de cultures et Pobè pour
les céréales ;
− Dans le Zou : Ouèssè, Glazoué, Djidja et Savalou pour les trois groupes de cultures.
5.3.2- Zones à production faible
Dans cette catégorie, on classe les Sous- préfectures dont les parts de production sont
inférieures ou avoisinent 6 %. Par département, il s’agit des localités suivantes :
− Dans l’Atacora : Copargo, Toucountouna pour les céréales, Boukombé, Matéri, Cobly,
Tanguiéta pour les tubercules puis Djougou, Copargo, Kèrou et Péhunco pour les
légumineuses ;
− Dans l’Atlantique : Ouidah, Tori-Bossito, Sô-Ava pour les tubercules puis Allada, Toffo et
Kpomassè pour les légumineuses ;
− Dans le Borgou : Sinendé, Parakou, Pèrèrè, Gogounou, Ségbana pour les céréales,
Malanville, Karimama, Kandi, Gogounou, Ségbana, Banikoara pour les tubercules et
Nikki, Tchaourou, Parakou, Bembéréké, Kalalé, Pèrèrè, Sinendé, Karimama pour les
légumineuses ;
− Dans le Mono : Grand-Popo, Comé, Lokossa, Toviklin, Bopa, Houéyogbé pour les trois
groupes de cultures, Athiémé et Klouékanmè pour les tubercules ;
− dans l’Ouémé : Adjarra, Avrankou, Aguégués, Akpro-Missérété, Porto-Novo et Sèmè-
Podji pour les trois groupes de cultures ;
− Dans le Zou : Abomey, Agbangnizoun, Bohicon, Ouinhi, Zagnanado et Savè pour les
trois groupes de cultures.
5.4 -Contraintes au développement des cultures vivrières Au cours d’une mission à travers tous les départements du Bénin, des contraintes ont
été identifiées à la faveur des entretiens individuels ou de groupe. Ces facteurs considérés
comme des freins se présentent comme suit par département:
23
Atacora :
− Le manque de continuité des actions entravent le développement agricole ;
− La méconnaissance des rôles par chaque acteur du sous-secteur entraîne un désordre dans
les interventions ;
− L’invasion des champs de maïs, sorgho et arachide par le striga réduise les rendements ;
− La divagation des animaux s’opposent à l’extension de la culture de manioc ;
− Les sols devenus pauvres donnent de mauvais rendements ;
− Le manque d’organisation de la commercialisation des vivriers ;
− La difficulté de transformer et de commercialiser certains produits (riz, arachide et tomate)
suite à la fermeture des usines et
− L’accès difficile aux intrants (engrais, semences) et aux crédits pour les vivriers.
Atlantique
− L’inexistence d’un encadrement adéquat des producteurs suite à la réduction drastique du
personnel chargé de l’encadrement ;
− Le manque d’unité de transformation des produits agricoles ;
− La pénibilité des travaux agricoles due à la nature archaïque des outils de production ;
− Le manque d’information et de formation des producteurs ;
− Le problème foncier est très préoccupant ;
− La mesure d’interdiction d’exportation des produits vivriers ;
− L’accès difficile au crédit ;
− Le manque d’utilisation des fonds générés par la filière coton pour promouvoir les autres
filières.
Borgou
24
− La réduction de l’effectif et le vieillissement du personnel d’encadrement ne permet pas
un bon fonctionnement du système de vulgarisation ;
− La grande mobilité des agents ne permet pas une continuité et un suivi correct des actions ;
− Les terres disponibles sont insuffisantes et pauvres ;
− La divagation des animaux est un grand fléau pour les cultures ;
− L’accès aux engrais est difficile à cause du prix de vente élevé ;
− Il n’existe pas des crédits pour les cultures vivrières ;
− L’interdiction d’exporter les vivriers freine la production ;
− Les pertes post - récoltes dans les structures de conservation sont importantes ;
− Le grand capucin est présent partout dans le Borgou ;
− Les ruptures de stocks du Sofagrain sont régulières ;
− La commercialisation des vivriers est mal organisée ;
− Le manque d’association des producteurs pour la fixation des prix des produits ;
− Les meilleures terres sont occupées par des étrangers à Malanville ;
− Plusieurs zones de grande production sont enclavées ;
− La production des semences améliorées n’est pas organisée et
− La rapidité du transfert n’a pas permis la maîtrise des textes.
Mono
− La mauvaise interprétation des textes conduit à des conflits d’attribution;
− Le manque d’encadrement des producteurs ;
− La réduction drastique du personnel d’encadrement ;
− La dégradation de la nature, des sols;
− L’abandon des périmètres de riz a provoqué une baisse de la production du riz ;
− La difficulté de financement de l’agriculture ;
− Le manque d’organisation de la commercialisation des vivriers ;
− L’inondation des marchés par le riz importé vendu à des prix bas inférieur au coût de
production du riz local;
− La rareté des produits provoque la hausse des prix ;
− Le manque de politique pour la transformation des produits agricoles ;
− Manque d’unités de transformation de tomate entraîne le bradage du produit en période de
grande production ;
25
− Manque de magasin de stockage ;
− Accès difficile aux décortiqueuses de riz ;
− Enclavement des zones de forte production ;
− Techniques culturales sur le niébé encore mal connues ;
− Accès difficile aux intrants adéquats pour les cultures vivrières ;
− Manque de promotion des cultures vivrières ;
− Travail manuel ne peut pas permettre le développement de l’agriculture ;
− Outils de travail sont encore traditionnels et rudimentaires ;
Ouémé
− L’insuffisance du personnel d’encadrement ;
− La multiplicité des Projets et des ONG ne permet pas des actions ;
− Les taux d’intérêt des crédits exorbitants limite l’accès aux crédits;
− Le manque de formation continue et de recyclage des agents verse les agents à la routine;
− Le manque de démonstration en grandeur nature des techniques par les cadres ;
− Le manque de formation et de financement des producteurs ;
− La mise en place des crédits après l’installation des cultures ;
− Le manque de débouché sûr pour le manioc et le niébé ;
− Les semences améliorées de niébé ne sont pas disponibles ;
− Le manque de crédit à long terme et
− Il existe beaucoup de tracasseries policières pour le transport des vivrières.
Zou
− Le manque de capacité de transformer les produits agricoles ;
− L’insuffisance d’organisation des producteurs par manque de volonté ;
− Le problème foncier limite l’accès à la terre ;
− L’analphabétisme des producteurs ne permet pas un transfert facile de connaissances ;
− Le désengagement de l’Etat a été mal préparé et il s’est fait dans la précipitation ;
− La mauvaise conception des projets ne permet pas d’obtenir les résultats attendus ;
− Les affectations régulières et répétées des agents conduisent à un recommencement
perpétuel ;
26
− Le manque de commercialisation des vivriers constitue un grand frein à leur
développement ;
− Le Tarif Extérieur Commun (TEC) va provoquer un envahissement du marché béninois
par des produits étrangers plus compétitifs ;
− Les frais de route (poste de douane, pont bascule, conditionnement) sont très élevés ;
− Le mauvais état des pistes rendent difficile l’évacuation des produits ;
− Les collecteurs font parfois des mélanges de bon et de mauvais maïs dans les sacs ;
− Les pertes post - récoltes sont élevées ;
− Le grand capucin fait de grand dégâts sur les récoltes ;
− L’utilisation des produits de traitement du coton pour la conservation des vivriers ;
− Les insectes détruisent les récoltes dans les greniers ;
− Les crédits mis en place par l’Etat ( CARDER ) profitent plus aux voleurs et aux
paresseux ;
− Les techniques de conservation de l’igname sont très peu maîtrisées et vulgarisées ;
− Le manque de collaboration et de planification des actions entre les Projets et les ONG ;
− L’absence de professionnalisme dans l’approvisionnement des intrants ;
− L’absence de formation continue des agents et des producteurs ;
− Les moyens et outils de travail sont rudimentaires ;
− L’agriculture est faiblement mécanisée ;
− La culture attelée n’est pas développée ;
− L’installation des culture sur les berges des cours d’eau ;
− Il n’existe pas de fiche technique sur la culture de sorgho ;
− Les aléas climatiques perturbent la production vivrière ;
− Les oiseaux attaquent le riz au champ ;
− Les rongeurs attaquent les vivriers depuis le champ jusqu’au stock ;
Niveau national
Certaines contraintes d’ordre général relatives affectant la production vivrière non prises en
compte par les acteurs dans les départements méritent d’être citées. Il s’agit de :
27
− l’appauvrissement des terres surtout dans le Sud Bénin ;
− la dégradation et l’érosion des terres ;
− l’accès difficile à la terre par certaines couches sociales en particulier les femmes ;
− l’insuffisance des terres cultivables ;
− la pénibilité de transformation des produits ;
− l’insuffisance de formation des femmes ;
− l’extension des cultures ;
− la difficulté des opérations culturales (manuelles, manque de temps pour entretien,
difficulté de mobilisation de la main d’œuvre par manque de moyens financiers) ;
− la rareté des pluies ;
− la faible compétitivité des produits (mauvaise qualité des produits, coût de revient élevé);
− le manque de soins des produits récoltés (moisissures, toxines, charançons) ;
− la faible adoption des variétés améliorées ;
− le manque de professionnalisme des commerçants.
Pour les culutres
− le manque de variétés de sorgho pouvant rentabiliser l’apport d’engrais ;
− les attaques des oiseaux dès le stade pâteux du sorgho, du riz et du maïs;
− les maladies et les attaquent des rongeurs réduisant les rendements de l’arachide;
− la pénibilité des travaux de préparation du sol avant la mise en terre des
semenceaux d’igname;
− la difficulté de conservation des tubercules d’igname et de manioc ;
− la grande quantité de semenceaux d’igname à mettre en terre ;
− le manque d’aménagement pour le riz ;
− les maladies sur les plantules de certaines variétés de manioc ;
− le faible rendement du fonio ;
− le manque d’engrais spécifiques pour les cultures vivrières ;
− l’insuffisance de débouchés pour les produits ;
28
VI - Stratégies de développement des cultures vivrières Les orientations stratégiques nationales s’articulent autour de :
− l’organisation du monde rural : les principaux acteurs que sont les producteurs doivent
être mieux organiser pour la production des vivriers depuis la production jusqu’à la
commercialisation et la transformation en passant par la mise en place des intrants, la
production, la collecte primaire, le stockage et la conservation.
− la formation et vulgarisation : la formation continue des producteurs, des
transformateurs et des autres acteurs sur les nouvelles technologies adaptées doit leurs
permettre d’améliorer leurs productions pour atteindre une professionnalisation.
− l’aménagement et de la gestion rationnelle des ressources naturelles : les terres et les
eaux ( l’environnement ) et toute autre ressource naturelle entrant dans la production sera
exploitée de façon durable.
− le financement : il doit permettre à tous les acteurs intervenant dans la filière, d’accéder
aux facteurs de production, équipements et matériels et de fonctionner normalement. A cet
effet, les structures étatiques devront être financées pour la réalisation de leurs différents
programmes et les autres acteurs auront la possibilité d’accéder aux crédits.
− la diversification et de l’intensification de la production : les vivriers seront produits
par zone agroécologique tout en évitant la monoculture. Ces productions se feront suivant
des techniques améliorées visant l’amélioration de la productivité notamment
l’accroissement des rendements.
− l’approvisionnement en intrants : l’accès aux intrants agricoles et de commercialisation
doit être facilité par leur disponibilité en tout temps et en tout lieu à des prix raisonnables.
L’acquisition des intrants pourra se faire également par un système de crédit approprié :
mise en place des intrants à crédits ou mise en place des crédits pour achat d’intrants.
− la commercialisation : l’organisation de la commercialisation s’impose depuis la collecte
primaire auprès des producteurs, jusqu’à la mise sur le marché des produits. Les facilités
d’accès aux crédits, de procédures et autres devront être étudiées de façon à réduire les
tracasseries.
− les Recherches agricoles : elles sont à l’origine des progrès. Dans ce cadre, elles doivent
être financées pour la réalisation de leurs programmes spécifiques et particulièrement de la
29
mise en application du Plan Directeur des Recherches Agricoles du Bénin. A cet égard, le
financement c’est à dire la mobilisation des fonds devront être une priorité de l’Etat.
Tenant compte de ces orientations stratégiques nationales et face à l’ensemble des
problèmes qui minent encore aujourd’hui le sous - secteur des cultures vivrières, des
stratégies complémentaires sont proposées pour la promotion des cultures vivrières. Ces
stratégies reposent sur cinq (5) axes d’intervention qui sont liés et conformes à la Déclaration
de Politique de Développement Rural. Il s’agit :
• du renforcement de l’encadrement des producteurs : Aujourd’hui, le personnel
d’encadrement est insuffisant. L’effectif des agents à la base doit être augmenté afin
d’avoir un ratio d’encadrement raisonnable. Un plan de formation devra être élaboré et
mis en œuvre pour permettre une professionnalisation des agents et des producteurs.
• du financement du secteur agricole rural : Il s’agira de mettre en place une politique de
financement du secteur agricole. Dans ce cadre, la mobilisation des ressources financières
doit être facilitée tant pour les structures étatiques ( INRAB, DAGRI, DPQC et CARDER)
que pour les autres acteurs privés (Organisations paysannes, Associations des
commerçants etc...) intervenant dans la filière des cultures vivrières.
• de l’amélioration de la conservation et de la transformation : Il s’agira de vulgariser
les techniques performantes de conservation puis de transformation, faire connaître les
recettes de transformations existantes, former les artisans locaux et rendre les intrants
nécessaires accessibles à tous les producteurs.
• de l’organisation de la commercialisation : L’organisation de la commercialisation
suppose l’accès facile aux crédits par les commerçants, le désenclavement des zones de
productions, l’allégement des procédures administratives, la réduction des tracasseries
policières et l’amélioration de la qualité des produits.
• de l’organisation de la production des semences sélectionnées : La sous - filière
semencière doit être dynamisée par la redéfinition des rôles de chaque acteurs, la maîtrise
des productions et la distribution des semences.
• de l’amélioration de la productivité agricole : L’amélioration de la productivité
concernera l’utilisation rationnelle et efficiente des ressources naturelles, des facteurs de
production et intrants, l’application correcte des techniques culturales et la modernisation
de l’agriculture.
30
• de l’aménagement et de la gestion des ressources naturelles : La gestion du foncier
rural et des eaux doit être correctement menée pour assurer une pérennité des ressources
naturelles, réduire les conflits sociaux et contribuer au développement des cultures
vivrières.
Chaque stratégie vise la levée ou la réduction de contraintes qui existent dans un domaine
donné et comprend les actions à mener par l’Etat et est suivi de mesures réglementaires.
Toutefois, certaines tâches ne relèvent pas exclusivement de l’Etat. Dans ce cadre, elles
sont précédées d’une astérix (*).
31
6.1- Stratégie N° 1 : Renforcement de l’encadrement des producteurs
Diagnostic
Localités
Commentaires
Rôle de l’Etat
1. Le manque de
continuité des actions
entravent le dévelop -
pement agricole
Atacora − Les affectations répétées des agents entraînent un
changement de stratégie et de méthode de travail.
− La politisation des postes amène les agents à « négativiser »
et abandonner les actions des prédécesseurs.
− Maintenir si possible, les
agents techniques à leur poste
pour une période raisonnable
− Respecter les programmes
établis et en cours d’exécution
2. La méconnaissance
des rôles par chaque
acteur du sous-secteur
entraîne un désordre
dans les interventions
Atacora − Les différents acteurs ne maîtrisent pas ce qu’ils doivent
faire et il n’y a souvent pas complémentarité mais plutôt
une rivalité dans les actions
− Les femmes sont marginalisées
− * Organiser des séances
d’information et de formation
des acteurs concernés
− Créer un cadre de concertation
fonctionnel comprenant des
femmes
3. L’inexistence d’un
encadrement adéquat
des producteurs
Tous les
départements
− L’organisation des départs ciblés par le PRSA, le départ à
la retraite des agents et le gel des recrutement ont entraîné
une réduction du personnel et ont provoqué la réduction de
l’effectif et le vieillissement du personnel surtout celui de
l’encadrement
− Organiser des recrutements des
agents à tous les niveaux
− Identifier et organiser des
formations au profit de tous les
agents y compris des femmes
32
4. Mauvaise interpréta-
tion des textes conduit
à des conflits
d’attribution
Mono − Des textes en vigueur au niveau de deux ministères (MDR
et MCAT) autorisent les agents à faire presque la même
chose. Exemple contrôle des instruments de mesure.
− Recenser tous les textes concernés
− Redéfinir clairement le rôle de chaque acteur
• Les mesures réglementaires
− Procéder au plus tôt au recrutement du personnel d’encadrement
− Elaborer et mettre en œuvre un programme de formation continue de tout le personnel
− Définir un nouveau cadre de collaboration avec les producteurs
33
6.2- Stratégie N° 2 : Financement du secteur agricole rural
Diagnostic
Localités
Commentaires
Rôle de l’Etat
1. L’accès aux crédits
est difficile pour les
intrants et les
opérations culturales
des cultures vivrières
Tous les
départements
− La commercialisation des vivriers n’étant pas
organisée, les CLCAM octroie peu de crédits pour les
cultures vivrières
− Pour des crédits de campagne, les institutions
financières appliquent des taux allant de 12 à 18 % .
Ces taux sont exorbitants pour l’agriculture
− Appuyer le renforcement des
institutions rurales actuelles gérées par
les producteurs (CREP, ASF)
− * Mettre en place dans les CLCAM,
une ligne de crédit pour l’acquisition
des facteurs de production agricoles
− Donner un fondement juridique à
l’approvisionnement en intrants
agricoles en intégrant tous les acteurs
− * Accorder une attention particulière à
l’approvisionnement des femmes en
intrants
2. Les crédits pour
vivriers sur budget
national ne profitent
pas aux bénéficiaires
Zou − Ces crédits sont mis en place par l’administration
souvent après l’installation des cultures et
− Ils sont parfois octroyés aux amis ou aux paresseux
− * Associer intimement les membres des
bureaux des OP pour la mise en place
de ces crédits
34
3. Le manque de crédit à
long terme
Tous les
départements
− Les crédits généralement octroyés sont de court terme
(pour les opérations agricoles). Ils ne permettent pas
aux producteurs d’investir réellement dans
l’agriculture
Mettre en place une ligne de crédit pour
l’acquisition des équipements agricoles et
la construction des infrastructures à des
taux d’intérêt raisonnables.
4. Insuffisance
d’encadrement des
producteurs
Tous les
départements
− Par manque de moyens financiers, des formations ne
sont plus organisées aux profit des producteurs
− Pour les mêmes raisons, l’Etat ne recrute plus d’agents
pour le Ministère du Développement Rural
− Mettre en place un système de
financement adéquat des CARDER
pour la formation permanente des
producteurs
− Procéder au recrutement de personnel
5. La Recherche souffre
d’une insuffisance de
mobilisation de
ressources financières
Toutes les
unités de la
Recherche
agricole
− Les services de la Recherche ne sont plus financés et à
cet égard, les programmes ne sont pas conduits
correctement
− Le personnel contractuel formé est licencié, les
occasionnels ne sont engagés faute de moyens
financiers et
− Le matériel et les équipements sont vétustes et
insuffisants.
− Soutenir financièrement la Recherche
agricole pour son fonctionnement
− Renouveler l’équipement et le matériel
− Engager un personnel contractuel
− Construire de nouvelles infrastructures
adaptées
35
• Les mesures réglementaires
− l’inscription au budget national d’une rubrique pour le financement des institutions techniques du Ministère du Développement Rural
− le développement des structures d’épargne et de crédit proches des producteurs et appliquant des taux d’intérêt raisonnables
avec des procédures d’octroi allégées
− la création d’une banque agricole.
36
6.3 - Stratégie N° 3 : Amélioration des techniques de conservation et de transformation
Diagnostic
Localités Commentaires Rôle de l’Etat
1. Les pertes post - récoltes
dans les structures de conser -
vation sont importantes
Atacora
Borgou
Zou
− Le parasitisme est très élevé : les rongeurs, les
insectes notamment le grand capucin (Atacora et
Borgou) causent des dégâts dans les greniers
− Le retard dans les récoltes ou l’évacuation favorise
la présence des insectes dans les produits depuis le
champs
− Les céréales sont parfois récoltés avec des taux
d’humidité
− Vulgariser les technologies de
conservation efficaces des produits
vivriers en stocks : Greniers
traditionnels améliorés et produits
de traitement
− * Favoriser la création des points de
vente des produits phytosanitaires
dans les zones de forte production
− Former les producteurs et
productrices sur les méthodes de
conservation
2. Manque de magasins collec -
tifs de grande capacité pour
le stockage et la conservation
des vivriers
Tous les
départements
− Les commerçants investissent très peu pour la
construction des infrastructures rurales de base
− Les commerçants sont très peu organisés
− Les magasins existants sont mal gérés
− Appuyer la construction des
structures adéquates de
conservation individuelles et des
magasins communautaires
− Organiser la gestion des magasins
37
3. Les rongeurs attaquent les
vivriers dans les structures de
conservation
Zou et
Ouémé
− Les structures de stockage sont inadéquats : les
rongeurs en très grand nombre causent d’énormes
dégâts dans les greniers et les lieux de stockage des
céréales et tubercules
* Organiser une lutte contre les
rongeurs ravageurs des produits
vivriers en stock
4. Manque de politique pour la
transformation des produits
agricoles
Tous les
départements
− Des usines de transformation (maïs, arachide, riz)
sont abandonnées par l’Etat et sont en train de se
détériorer
− Il manque de petites unités de transformation des
produits agricoles ; ce qui entraîne d’énormes
pertes des produits en période de grande production
− Appuyer la réhabilitation des usines
abandonnées
− * Rendre disponibles les techno-
logies adaptées de transformation
surtout les petites unités mobiles
− Former les artisans locaux
− Former les femmes à l’utilisation
des nouvelles technologies
5. Accès difficile aux décorti -
queuses de riz
Atacora
Ouémé
− Elles sont très peu nombreuses et leur déplacement
n’est souvent pas facile à opérer
− Appuyer la formation des artisans
volontaires pour la fabrication des
équipements
• Les mesures réglementaires
− Rendre effective la privatisation des usines abandonnées ;
− Favoriser la création de petites unités de transformation des produits agricoles ;
− Appuyer la construction des infrastructures de stockage individuel et
− Amener les commerçants à faire de véritables investissements.
38
6.4 - Stratégie N° 4 : Organisation de la commercialisation
Diagnostic
Localités
Commentaires
Rôle de l’Etat
1. Le manque d’organi -
sation de la commer -
cialisation des vivriers
Tous les
départements
− Le payement anarchique des taxes de conditionnement
( Tanguiéta) et des droits de place (Boukombé)
découragent les commerçants
− La collecte frauduleuse des vivriers dans les villages par
des étrangers dès la récolte créée des pénuries
artificielles
− Le déversement de ces produits sur les marchés en
période de grande provoque leur bradage (l’offre
devient supérieure à la demande)
− Le faible niveau d’organisation des commerçants ne leur
permet pas de mener des actions concertées
− Harmoniser les taxes et les tarifs dans
toutes les localités
− Amener les étrangers à respecter les
textes en vigueur en République du
Bénin
− Alléger les procédures administratives
d’enregistrement des petits
commerçants
− Appuyer l’organisation de la
commercialisation des vivriers
− * Rechercher des débouchés à
l’étranger
39
2. L’interdiction
d’exporter les vivriers
freine la production
L’interdiction d’exporter
les vivriers freine la
production (suite)
Borgou
Ouémé
− Suite à la rareté des produits vivriers en 1995, le
Ministère du Commerce a décidé d’interdire la sortie de
ces produits pour réduire la pénurie ; depuis cette date
les commerçants considèrent l’interdiction est en
vigueur
− Les producteurs réduisent leurs productions en fonction
de la demande locale
− Réduire les tracasseries douanières et
des taxes
− Lever les barrières de sortie des
produits vivriers
− Encourager les producteurs à
améliorer leurs productions
3. Plusieurs zones de
grande production
sont enclavées
Tous les
départements
− Les zones fertiles, aptes aux cultures sont en général
éloignées des zones de consommation
− Les pistes d’accès sont dégradées et non entretenues
− Les véhicules sont rares et les frais de transport sont
chèrs
− Améliorer l’état actuel des pistes de
dessertes rurales
− * Organiser l’évacuation des produits
− Réduire les tracasseries policières
4. Inondation des
marchés par le riz
importé
Mono − Le riz importé est vendu à des prix bas inférieurs au coût
de production du riz local ; cette situation fait baisser la
production du riz local
− Réduire l’importation du riz
− Fixer une taxe d’importation sur le riz
5. La rareté des produits
provoque la hausse
des prix
Tous les
départements
− Par moment, les commerçants pour pouvoir spéculer,
provoquent une pénurie artificielle des produits et la
demande devient supérieure à l’offre
− * Faire constituer des stocks de
sécurité par l’ONASA et les
organisations paysannes
− Vulgariser les informations sur les prix
et les disponibilités des produits
40
6. Les débouchés des
vivriers ne sont pas
suffisamment assurés
Tous les
départements
− Les produits sont souvent de mauvaise qualité
− Les coûts de cession sont élevés
− Les commerçants manquent de professionnalisme
− *Améliorer le conditionnement et les
mesures d’hygiène
− Réduire les intermédiaires
commerciaux
− Former les commerçants sur le
marketing
• Les mesures réglementaires
− Favoriser la libre circulation des produits agricoles locaux à l’intérieur et à l’extérieur du pays ;
− Mettre en œuvre une vraie politique de promotion du riz local ;
− Constituer des stocks de sécurité au niveau de l’ONASA ;
− Renforcer le système d’information sur les marchés et
− Assurer le désenclavement des zones de forte production.
41
6.5 - Stratégie N° 5 : Organisation de la production des semences améliorées
Diagnostic Localités Commentaires Rôle de l’Etat
1. La production des semences amélio -rées n’est pas organisée
Ouémé − Les multiplicateurs ne sont pas tous suivis et certains échappent au contrôle
− Les semences de niébé ne sont pas disponibles dans l’Ouémé
− Certains multiplicateurs ignorent les règles et techniques élémentaires de production de semences ; il en est de même pour certains agents
− Former les chercheurs, les agents d’encadrement et les multiplicateurs
− Assurer le renouvellement correct et périodique des variétés
− Mettre en place un système d’information et d’évaluation des variétés aimées par les consommateurs
− Planifier la production des variétés en tenant compte des besoins des paysans
2. La commercialisa -tion et la distribu -tion des semences améliorées ne sont pas organisées
Ouémé Zou
− Les semences de niébé et d’arachide ne sont pas toujours disponibles
− L’accès difficile aux semences améliorées par manque d’information, cause d’éloignement ou des prix élevés
− Les OP ne se chargent pas de la collecte et de la distribution des semences comme prévu dans la filière semencière
− Mettre en place un système d’information et d’évaluation des besoins en semences
− * Distribuer les semences dans des emballages spécifiques marqués avec des quantités variables
− Equiper les multiplicateurs en unités mobiles de conditionnement et infrastructures de base
3. Les producteurs de semences ne sont pas assistés financièrement par les OP
Borgou Atacora
− Les organisations paysannes n’octroient pas de crédit aux multiplicateurs de semences faute d’information et de maîtrise de leur rôle
− * Approvisionner à temps les multiplicateurs en intrants
− * Appuyer les multiplicateurs par un préfinancement des opérations
42
4. La qualité des semences n’est toujours pas garantie
Atacora Atlantique
− L’approvisionnement en semences de base n’est toujours pas assuré
− Les semences certifiées ne sont toujours pas disponibles− Après égrenage, certains multiplicateurs gardent encore
leurs produits ; ce qui favorise les fraudes − Par manque de suivi et de contrôle, certains multiplica-
teurs vendent les produits même non contrôlés ou les mélangent avec ceux destinés à la consommation
− Organiser la production des semences • Stations de recherche pour les pré -
bases • Unités de Production de la DAGRI
pour les semences de base • Organisations paysannes et privés
pour les semences certifiées − Recenser tous les multiplicateurs − Suivre les multiplicateurs aux champs − * Centraliser toutes les semences
après le contrôle − Contrôler et conditionner les semences
dans des emballages comprenant un certificat et un sceau spécifiques
• Les mesures réglementaires
− Réorganiser le Comité National des Semences et Plants pour le rendre plus opérationnel ;
− Renforcer les structures étatiques du Ministère de Développement Rural (INRAB, DAGRI, DPQC et CARDER) en les dotant des moyens
humains, matériels et financiers suffisants et
− Assurer les inspections, les contrôles et la certification des semences sélectionnées.
43
6.6 - Stratégie N° 6 : Amélioration de la productivité agricole
Diagnostic
Localités
Commentaires
Rôle de l’Etat
1. Les producteurs ne sont pas
suffisamment formés
− Le taux d’encadrement des producteurs est très
faible
− Les sessions de formation ne sont plus
régulièrement organisées par manque de
ressources financières
− Recruter de nouveaux agents d’encadre-
ment de base
− Financer les sessions de formations
planifiées
− Evaluer les différentes formations
2. L’invasion des champs de
maïs, sorgho et arachide par
le striga réduise les
rendements
Atacora
− Les sols pauvres sont cultivés sans apport
d’engrais et il y a eu une succession de céréales
à céréales sur les parcelles ; ce qui provoque
l’apparition du striga
− Vulgariser l’utilisation du niébé (IT 90
K - 56) comme faux hôte du striga
− * Transplanter le sorgho dans un champ
de culture piège de soja TGX - 536
− * Installer des pépinières de sorgho et
de mil dans des milieux sains
3. La divagation des animaux
s’oppose au développement
de la culture de manioc
Atacora
− Les animaux souvent en divagation pendant la
saison sèche causent des dégâts dans les champs
de manioc qui restent verts au moment où les
autres végétaux deviennent secs.
− * Mettre les animaux dans des enclos
ou au piquet
− * Faire conduite les animaux par des
bouviers
44
4. Les terres disponibles sont
insuffisantes, pauvres ou
difficile à travailler
Atlantique
Mono
Ouémé
− Les sols généralement peu profonds se
dégradent sous l’effet de l’érosion hydrique, des
feux de brousse et des mauvaises pratiques
culturales
− Certains sols notamment ceux de la Lama sont
lourds et difficiles à travailler
− La pression démographique est devenue forte
− Appuyer le contrôle de l’érosion
hydrique et l’amélioration de la fertilité
du sol par l’aménagement des bassins
versants
− Vulgariser les pratiques des systèmes
améliorés de production
5. L’accès difficile aux
engrais et pesticides pour
les vivriers
Tous les
départements
− Il existe pas d’engrais spécifiques par culture
vivrière
− Les engrais mis en place à crédit par les
fournisseurs sont pour le coton
− L’accès aux intrants est difficile à cause des prix
de cession élevés ou de la non disponibilité des
produits
− * Mettre en place un système de crédit
pour les intrants spécifiques aux cultures
vivrières
6. Les techniques culturales
sur le niébé encore mal
connues
Mono − Certains producteurs notamment ceux de
Houéyogbé ne maîtrisent pas la culture de niébé
− Le bilan vivrier du niébé est déficitaire
− Intensifier la vulgarisation des
techniques culturales de niébé à travers
le pays
7. Les oiseaux attaquent le riz
au champ
Mono − Dès le stade laiteux, les oiseaux s’abattent sur
les champs de riz créant des dégâts énormes
− * Poursuivre la lutte contre les oiseaux
granivores dans les périmètres rizicoles
45
8. Les travaux champêtres
sont encore manuels
Tous
départements
− Les outils de travail sont traditionnels et
rudimentaires
− L’agriculture est très peu mécanisée
− Promouvoir la petite mécanisation à
travers l’intensification de la culture
attelée
9. L’abandon des périmètres
de riz a provoqué une
baisse de la production du
riz
Tous
départements
− Autour des années 80, les Sociétés qui
exploitaient les périmètres rizicoles ont cessé
leurs activités ; depuis rien n’est fait pour la
promotion de la culture du riz
− Mettre en œuvre un programme de
réhabilitation des périmètres par la
réfection des aménagements et
d’équipement
• Les mesures réglementaires
− Former les producteurs de façon permanente en vue d’une maîtrise des techniques culturales
− Assister les producteurs pour la modernisation de l’agriculture à travers l’utilisation de la petite mécanisation et d’une maîtrise partielle de
l’eau
− Promouvoir l’alphabétisation fonctionnelle par la formation , la traduction des fiches techniques en langues nationales et leur mise à
disposition des producteurs afin de permettre un transfert facile des connaissances.
46
6.7 - Stratégie N° 7 : Aménagement et gestion des ressources naturelles
Diagnostic
Localités
Commentaires
Rôle de l’Etat
1. Des terres sont
inaccessibles aux
producteurs
Tous les
départements
− Des propriétaires terriens ont de vastes
domaines inexploités dans le Sud Bénin
− Plusieurs forêts classées occupent de vastes
domaines dans des zones où les sols sont
dégradés
− Les femmes et les jeunes ont accès seulement
aux terres abandonnées
− *Créer des comités relatifs à l’occupa-
tion et à la gestion participative des
terres
− *Favoriser l’accès aux terres fertiles par
les couches marginalisées ( femmes,
jeunes et pauvres )
2. Des cultures et récoltes en
stock sont détruits par des
animaux en transhumance
Tous les
départements
− Les animaux en transhumance à la recherche de
pâturages détruisent les cultures vertes en saison
sèche et les récoltes dans des greniers
− Déterminer et délimiter de commun
accord entre agriculteurs et éleveurs, les
zones de pâturages et les couloirs de
transhumance
− Créer et dynamiser les comités ad’hoc
47
3. La mauvaise gestion du
foncier rural et des
aménagements ruraux
Tous les
départements
− Des cultures sont installées sur les berges des
cours d’eau accélérant le comblement de ces
cours d’eau
− Sur les pentes, les labours parallèles à la plus
grande pente favorise le départ de la terre
− Les feux de brousse contribuent à la dégradation
de l’environnement
− La culture extensive est un facteur de déforesta-
tion et de dégradation du sol
− Créer et dynamiser les comités chargés
de la gestion du terroir
− Réhabiliter les textes de gestion des
ressources naturelles avec la participa-
tion des communautés
− Vulgariser les expériences du PGRN en
matière de gestion de gestion du foncier
rural et des aménagements ruraux
4. La mauvaise gestion de la
fertilité des sols
Tous les
départements
− Plusieurs techniques culturales favorisent le
départ de la terre arable et donc des éléments
fertilisants
− La culture sur brûlis et l’exportation des résidus
de récoltes accélèrent la pauvreté du sol
− Les cultures sans apport d’engrais appauvrissent
le sol
− *Vulgariser les techniques culturales de
défense et restauration des sols
− *Encourager l’utilisation rationnelle des
engrais chimiques et organiques
− *Vulgariser les résultats des projets de
l’Initiative sur la fertilité des sols
• Les mesures réglementaires
− Créer et rendre fonctionnel un centre national de documentation et de développement sur les données de la Gestion de la Fertilité des Sols
− Renforcer les liens entre la vulgarisation, la recherche et les utilisateurs de technologies
− Réhabiliter les textes réglementant le mouvement des populations en suscitant auparavant leur adhésion
48
Conditions de réussite des stratégies
La situation actuelle du sous - secteur des cultures vivrières est loin de favoriser le
développement des cultures vivrières. C’est pourquoi, il est nécessaire et indispensable que
certaines conditions soient remplies avant d’envisager la mise en œuvre des stratégies ci -
dessus définies. Il s’agit de :
− régler le problème de financement du secteur rural ;
− élaborer et adopter une loi sur le régime foncier et
− faire adopter l’utilisation des semences améliorées et des autres intrants.
49
Conclusion
Le Bénin, en dehors des petites irrigations, a une production vivrière pluviale qui reste
en partie sous l’influence de la culture cotonnière. Toutefois, elle est suffisante et contribue à
rendre le Bénin globalement autosuffisant en matière de l’alimentation.
Le sous - secteur des cultures vivrières possède d’énormes potentialités pour la
plupart mal utilisées ou non encore explorées. Egalement, il existe des contraintes de
plusieurs ordres. Ainsi pour une promotion des cultures vivrières au Bénin, il faut prendre des
décisions hardies qui visent le renforcement des atouts et la réduction des freins au
développement durable du sous - secteur des cultures vivrières.
C’est pourquoi, il s’avère nécessaire de bien cerner les causes réelles des freins au
développement des différents domaines en vue de proposer des orientations stratégiques
nationales claires et réalistes. A cet égard, un véritable programme d’investissements où les
projets vont s’inscrire dans une approche-programme tenant compte des priorités du
gouvernement s’impose.
Enfin, « la cohérence dans les investissements, la discipline et l’harmonie dans les
interventions exigent que » les stratégies proposées soient mises en œuvre de commun accord
entre les différents partenaires.
50
Bibliographie
1. Lettre de Déclaration de Politique de Développement Rural MDR 1999
2. Document principal de la Table Ronde du Secteur Rural MPREPE – MDR
3. Etudes des filières Maïs, Niébé, Anacarde et Piment au Bénin Tomes 1 et 6 FAO
décembre 1995
4. Synthèse des travaux du 4ème séminaire national du groupe des chercheurs
sur les cultures vivrières Pobè les 26, 27 et 28 février 1992 MDR
5. Plan indicatif national de programme de recherches agricoles 1980 – 1982
MDR
6. Rapport d’activités 1996 de l’INRAB MDR
7. Etude sur la diversification et la commercialisation des produits agricoles
PNUD 1998
8. Etude diagnostic de la filière post-récolte du maïs au Bénin. MDR /
DANIDA / PADSA - 1997
9. Séminaire national sur le développement de la filière maïs MDR /
DANIDA / PADSA - 1997
10. Etude de la filière semencière du maïs MDR / DANIDA / PADSA - 1998
11. Evolution des statistiques agricoles 92-96 des six CARDER
12. Restructuration de la filière semencière vivrière volume 1 FAO / CI / 103 / 89 DP
- BEN 24
13. Séminaire atelier sur la politique de production des semences par les organisations
paysannes MDR / DAGRI , 1997
14. Etude diagnostic de la filière post-récolte du maïs au Bénin MDR / DANIDA /
PADSA , 1997
15. Diversification agricole mission de reconnaissance PNUD / FAO BEN / 87 / 014 -
1990
16. Annuaire statistique Tome 1 Production végétale MDR - 1998
17. Plan Directeur de la Recherche Agricole du Bénin Volume 1, 1995
18. Commercialisation des produits vivriers Projet Borgou II S.A. AGER N. V. Avril
1990
19. Le système amélioré de production INRAB / RD - ATACORA Avril 1999
51
20. Stratégie Régionale pour le Développement Agricole et la Sécurité Alimentaire
Dans les Pays Membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest FAO Juin 1999
21.Rapport provisoire de : Etude sur la filière arachidière au Bénin. Volumes 1 et 2
SOFRECO 1996.
22. Plan d’Aménagement Rural du Mono, Rapport principal (Edition définitive) ,
BDPA - SCETAGRI, 1996
23. Plan d’Action de la Lettre de Politique de Développement Agricole Annexe 1
Guinée Bissau 1997.
24. Rapport général de l’Atelier National de Lancement de l’Initiative sur la Fertilité
des Sols ( IFS ) . 1999
52
A N N E X E S
53
ANNEXE N° 1 : Termes de Mandat du Consultant National, Spécialiste
en Cultures Vivrières
Sous la supervision technique de la Division de la Production agricole et de la
Protection (AGP), sous la supervision du Consultant international et Chef de mission, du
Coordonnateur national, et en étroite collaboration avec les autres membres de la mission, le
consultant exécutera les tâches suivantes :
1. faire le point sur la production vivrière actuelle (selon les différents systèmes de culture)
et analyser l’évolution de la production des différentes cultures vivrières durant les
dernières années ;
2. évaluer leur potentiel de développement en considérant tous les facteurs inhérents ;
3. examiner les questions de professionnalisation des intervenants, du développement du
partenariat et de promotion de l’initiative privée ;
4. examiner la stratégie d’appui aux filières par rapport à la sécurité alimentaire ;
5. analyser toutes les contraintes naturelles, techniques et autres endogènes et exogènes à
l’augmentation de la production de la production des cultures vivrières notamment dans
les domaines de la recherche, de la vulgarisation, des variétés, des techniques culturales,
du transfert des technologies, des institutions, des infrastructures, des politiques adoptées,
etc.
6. en tant que spécialiste de son domaine, jeter un regard analytique sur les questions
suivantes pour faire ressortir un diagnostic spécifique au domaine d’étude, pour montrer
comment elles gênent (les contraintes) le développement et pour proposer des lignes
stratégiques. Il s’agit de :
− Législation foncière et relative aux organisations paysannes ;
− Micro - finances, crédit rural et financement du secteur rural en général ;
− Institutions rurales ;
− Genre et développement, groupes sociaux défavorisés ;
− Développement durable et gestion des terroirs et des ressources naturelles ;
− Recherche, vulgarisation, formation et Conseil agricoles ;
− Investissements et programmation ;
− Communication pour le développement.
7. rédiger un document proposant des recommandations et une stratégie sous - sectorielle
permettant d’éradiquer les contraintes identifiées, en vue du développement des cultures
54
vivrières et préparer un plan d’actions sous - sectorielles comprenant des ébauches ou des
volets de programmes et projets s’intégrant dans le cadre de la stratégie sectorielle de
développement agricole et rural ;
8. préparer un rapport de fin de mission rendant compte de ses activités.
Qualifications :
Agronome ou équivalent, spécialiste des cultures vivrières, il devra avoir une expérience
pratique d’au moins 10 ans en recherche et / ou vulgarisation.
Une excellente connaissance du français est exigée.
Durée : 4 semaines
Lieu : Cotonou avec déplacements sur le terrain si nécessaire.
55
ANNEXE N° 2 : Pluviométrie année 1998
Départements Atacora Atlantique Borgou Mono Ouémé Zou
Mois H NJ H NJ H NJ H NJ H NJ H NJ
Janvier 0 0 6,06 1 0,00 0 5,0 1 3,0 1 1,8 1
Février 38,41 2 8,08 1 0,00 0 3,9 1 11,4 3 0,7 1
Mars 36,29 3 14,13 1 0,00 0 26,2 2 25,5 3 84,0 4
Avril 65,33 6 45,06 2 60,37 3 53,4 3 71,4 4 137,2 7
Mai 151,84 7 123,26 7 119,00 4 161,6 7 193,5 8 147,1 8
Juin 220,96 10 123,26 7 213,14 10 114,3 6 197,4 8 143,3 9
Juillet 230,29 11 140,87 6 207,91 10 53,2 4 29,4 3 117,9 6
Août 292,98 14 44,49 4 305,95 13 65,0 4 49,5 4 102,6 5
Septembre 298,84 14 51,99 5 213,46 12 86,7 6 127,3 9 101,8 8
Octobre 119,17 9 121,63 8 93,38 7 104,3 7 110,8 6 172,5 9
Novembre 0,00 0 81,18 4 0,00 0 0,00 0 34,5 4 18,08 1
Décembre 0,00 0 1,25 1 0,00 0 0,00 0 5,1 1 22,1 1
Cumul annuel 1 462,08 74 651,18 42 1194,82 59 704 41 858,7 54 1 049,1 60
H : Cumul en mm
NJ : Nombre de jours de pluie
Source : CARDER
56
ANNEXE N° 3 : Evolution des productions vivrières 1996 - 1998
Atacora
Année 1996 1997 1998
Cultures
Superficie
en ha Production en
tonnes Superficie
en ha Production
en tonnes Superficie
en ha Production
en tonnes
Maïs 28503 34006 26539 31489 32627 42760
Mil/Sorgho 69044 54045 69209 52899 74826 58416
Riz 5676 7645 5838 8406 6953 10741
Fonio 3014 1986 2817 1651 2671 1532
Céréales 106237 97682 102403 94445 117077 113449
Igname 39055 499016 39474 473422 42153 525474
Manioc 10239 116335 9153 90372 11735 105667
Autres tubercules 690 3628 960 4753 1368 7381
Tubercules 49984 618979 49607 568547 55256 638522
Haricot 15165 9721 13527 9454 15313 10808
Arachide 10886 10920 11410 11730 11869 12965
Voandzou - - - - 8162 6182
Légumineuses 26051 20641 24937 21184 35344 29955
ANNEXE N° 3 bis : Evolution comparée des emblavures et des productions
1996/97 - 1997/98
Groupe
de
Evolution des Emblavures et
Taux d’Accroissement
Evolution des Productions et
Taux d’Accroissement
Cultures 1997/98 1998/1999 % 1997/98 1998/1999 %
Céréales 102 403 117 077 14 94 445 113 449 20
Tubercules 49 607 55 256 11 568 547 638 522 12
Légumineuses 24 937 35 344 4 21 184 29 955 12
Source : CARDER/ONASA
57
ANNEXE N° 4 : Evolution des productions vivrières 1996 - 1998
Atlantique
Année 1996 1997 1998
Cultures
Superficie
en ha Production
en tonnes Superficie
en ha Production en
tonnes Superficie
en ha Production
en tonnes
Maïs 89 978 82 909 111 839 100 813 101 534 99 488
Céréales 89 978 82 909 111 839 100 813 101 534 99 488
Manioc 29 045 199 398 32 823 230 695 36 552 286 886
Autres tubercules 2 924 17 904 3 095 20 134 1 821 12 299
Tubercules 31 969 217 302 35 918 250 829 38 373 299 185
Haricot 4 338 2 410 5 332 2 881 4 397 2 488
Arachide 5 410 3 441 6 317 3 464 5 799 3 714
Légumineuses 9 748 5 851 11 649 6 645 10 196 6 202
ANNEXE N° 4 bis : Evolution comparée des emblavures et des productions
1996/97 - 1997/98
Groupe
de
Evolution des Emblavures (ha)
et Taux d’Accroissement
Evolution des Productions (t)
et Taux d’Accroissement
Cultures 1997/98 1998/1999 % 1997/98 1998/1999 %
Céréales 111 839 101 534 - 9,21 100 813 99 488 - 1,31
Tubercules 35 918 38 373 6,84 250 829 299 185 19,28
Légumineuses 11 649 10 196 - 12,47 6 645 6 202 - 6,67
Source : CARDER/ONASA
58
ANNEXE N° 5 : Evolution des productions vivrières 1996 - 1998
Borgou
Année 1996 1997 1998
Cultures
Superficie
en ha Production en
tonnes Superficie
en ha Production
en tonnes Superficie
en ha Production
en tonnes
Maïs 96 854 112 733 119 288 140 513 115 745 144 316
Mil/Sorgho 95 919 77 502 109 830 91 801 116 114 90 548
Riz 4 440 7 611 4 887 7 992 6 394 10 199
Céréales 197 213 197 846 234 005,55 240 307 238 253 245 063
Igname 62 402 591 489 65 789 568 710 66 208 687 360
Manioc 13 125 87 508 16 939 119 094 16 012 117 320
Autres tubercules - - - - - -
Tubercules 75 527 678 997 82 728,1 687 804 82 220 804 680
Haricot 19 081 12 065 19 547 12 402 23 056 15 075
Arachide 23 333 22 716 27 615 26 362 27 782 28 002
Légumineuses 42 414 34 781 47 162,55 38 764 50 838 43 077
ANNEXE N° 5 bis : Evolution comparée des emblavures et des productions
1996/97 - 1997/98
Groupe
de
Evolution des Emblavures ( ha ) et
Taux d’Accroissement
Evolution des Productions (t) et
Taux d’Accroissement
Cultures 1997/98 1998/1999 % 1997/98 1998/1999 %
Céréales 208 562 238 253 14 212 109 247 063 16
Tubercules 74 037 83 148 12 608 707 808 621 33
Légumineuses 45 215 50 828 12 37 055 43 076 14
Source : CARDER/ONASA
59
ANNEXE N° 6 : Evolution des productions vivrières 1996 - 1998
Mono
Année 1996 1997 1998
Cultures
Superficie
en ha Production en
tonnes Superficie
en ha Production en
tonnes Superficie
en ha Production
en tonnes
Maïs 74 959 56 945 68 934 52 984 77 101 66 921
Mil/Sorgho 15 702 9 895 - - - -
Riz 275 1 258 165 414 282 893
Céréales 90 936 68 098 69 099 53 397 77 383 67 814
Igname 384 4 761 261 3 217 292 3 434
Manioc 21 736 132 008 20 554 129 912 21 433 390 917
Autres tubercules 782 2 837 483 1 860 439 1 598
Tubercules 22 902 139 606 212 982 134 989 22 164 395 849
Haricot 12 304 6 826 12 186 6 868 14 049 8 354
Arachide 9 981 5 848 11 988 7 006 11 529 8 763
Voandzou 3 409 2 540 - - - -
Autres légumineuses - - - - 943 559
ANNEXE N° 6 bis : Evolution comparée des emblavures et des productions
1996/97 - 1997/98
Groupe
de
Evolution des Emblavures (ha) et
Taux d’Accroissement
Evolution des Productions (t) et
Taux d’Accroissement
Cultures 1997/98 1998/1999 % 1997/98 1998/1999 %
Céréales 69 099,4 77 383 10,7 53 397 67 814 21,2
Tubercules 21 298 22 164 3,9 134 989 395 849 65,9
Légumineuses 24 174 26 521 8,8 13 874 17 676 21,5
Source : CARDER/ONASA
ANNEXE N° 7 : Evolution des productions vivrières 1996 - 1998
60
Ouémé
Année 1996 1997 1998
Cultures
Superficie
en ha Production en
tonnes Superficie
en ha Production
en tonnes Superficie
en ha Production
en tonnes
Maïs 159 190 153 985 193 706 210 125 142 883 196 520
Riz 40 36 124 108 161 214
Céréales 159 230 154 021 193 829,75 201 233 143 044 196 734
Igname 2 333 35 476 3 791 61 798 3 791 64 432
Manioc 51 668 571 158 59 406 633 648 56 208 608 520
Autres tubercules 5 168 24 357 3 223 15 929 2 662 14 098
Tubercules 59 169 630 991 66 419,5 711 375 62 661 687 050
Haricot 14 386 9 003 12 591 9 681 12 837 10 127
Arachide 13 030 9 874 10 839 7 514 10 205 8 170
Légumineuses 27 416 18 877 23 429 17 196 23 042 18 297
ANNEXE N° 7 bis: Evolution comparée des emblavures et des productions
1996/97 - 1997/98
Groupe
de
Evolution des Emblavures (ha) et
Taux d’Accroissement
Evolution des Productions (t) et
Taux d’Accroissement
Cultures 1997/98 1998/1999 % 1997/98 1998/1999 %
Céréales 193 829,75 143 044 - 26,2 201 233,106 196 734 - 2,2
Tubercules 66 419,5 62 661 - 5,7 711 375,277 687 050 - 3,4
Légumineuses 23 429 23 042 - 1,7 17 195,7036 18 297 6,9
Source : CARDER/ONASA
61
ANNEXE N° 8 : Evolution des productions vivrières 1996 - 1998
Zou
Année 1996 1997 1998
Cultures
Superficie
en ha Production en
tonnes Superficie
en ha Production
en tonnes Superficie
en ha Production
en tonnes
Maïs 68 508 63 928 82 710 78 414 82 710 78 414
Mil/Sorgho 15 702 9 895 16 240 10 734 16 240 10 734
Riz 1 650 4 332 3 306 8 203 3 306 8 200
Céréales 85 860 75 155 102 256 97 351 102 256 97 351
Igname 28 257 272 345 27 311 298 274 32 205 298 274
Manioc 46 556 334 887 45 574 352 266 47 587 352 266
Autres tubercules 1 819 7 233 2 120 7 099 1 943 7 099
Tubercules 76 632 614 465 75 005 657 639 81 735 657 639
Haricot 32 713 20 333 40 185 24 126 38 804 24 126
Arachide 42 571 34 145 46 610 37 725 52 771 37 725
Voandzou 3 409 2 540 4 925 0 - 0
Légumineuses 78 693 57 018 91 720 61 851 91 575 61 851
ANNEXE N° 8 bis : Evolution comparée des emblavures et des productions
1996/97 - 1997/98
Groupe
de
Evolution des Emblavures ( ha) et
Taux d’Accroissement
Evolution des Productions (t) et
Taux d’Accroissement
Cultures 1997/98 1998/1999 % 1997/98 1998/1999 %
Céréales 96 841 102 256 5,6 83 546 97 351 16,52
Tubercules 75 005 81 735 9,0 590 041 657 639 11,46
Légumineuses 91 720 91 575 - 0,2 59 098 61 851 4,68
Source : CARDER/ONASA
62
ANNEXE N° 9 : Evolution des superficies et productions de 1980 à 1998
Cultures Années
Maïs Mil / Sorgho
Riz Igname Manioc Autres tubercules
Niébé Arachide
1980 S P
364 435 271 324
102 219 62 506
8 36710 186
71 434694 407
88 479489 360
- 62 00028 368
86 98062 839
1981 S P
432 553 287 885
106 402 63 414
8 196 8 530
89 358665 931
93 789575 235
- 68 46128 004
86 61051 800
1982 S P
480 874 271 523
107 825 68 985
7 7538 792
79 882671 940
94 409609 909
6 811 30 429
71 75428 982
64 73535 438
1983 S P
454 075 281 895
120 834 62 688
7 3905 300
83 918620 233
86 572580 167
5 551 26 902
73 76928 568
61 99733 595
1984 S P
469 478 378 200
124 874 92 158
62 2297 500
80 548819 474
98 640683 552
6 374 30 676
80 48742 673
79 61654 377
1985 S P
488 933 434 674
133 086 94 688
5 2796 771
75 417750 950
101 545699 174
6 868 34 742
77 41933 923
92 36866 082
1986 S P
442 875 378 347
139 165 106 434
7 1008 536
80 210883 931
103 216724 261
8 182 39 003
82 02343 378
90 70260 329
1987 S P
391 840 277 237
148 551 111 615
6 9568 141
81 258834 548
86 638571 540
6 692 34 875
87 45542 541
82 90852 687
1988 S P
486 103 423 490
168 264 120 437
7 1209 708
87 407922 206
118 442879 681
8 722 43 381
87 03544 102
98 63271 613
1989 S P
478 995 424 042
171 766 129 077
6 6958 976
89 0221 009 909
121 710976 804
7 837 38 554
90 87748 759
94 17769 229
1990 S P
457 903 409 994
172 488 120 793
7 83610 940
93 8631 046 115
117 500937 313
7 450 33 826
91 13847 926
94 89263 931
1991 S P
464 405 431 004
190 951 142 086
7 73910 461
103 2301 177 541
126 0151 046 448
6 872 33 242
96 93455 163
101 44074 141
1992 S P
470 297 459 546
183 559 136 405
7 92511 464
106 1121 124 859
124 2381 040 842
8 003 37 197
99 22262 225
94 80173 694
1993 S P
494 372 483 400
174 092 129 194
8 44711 811
105 1021 185 089
131 2711 146 634
7 330 40 970
91 36958 213
98 86073 822
1994 S P
480 326 491 526
181 530 137 625
8 74813 686
115 3261 250 465
140 6741 145 800
8 873 47 138
99 10965 041
101 55977 626
1995 S P
498 991 463 155
172 844 127 682
8 74011 549
117 1621 258 568
157 9721 252 603
10 222 48 301
98 15761 782
107 88578 678
1996 S P
517 985 504 506
180 665 141 442
12 08117 882
132 4311 403 087
172 3691 441 294
11 383 55 959
97 98760 358
105 21186 944
1997 S P
580 669 572 254
184 322 147 143
14 24520 685
130 3381 359 526
185 1261 553 372
10 256 52 677
103 66065 857
112 89586 052
1998 S P
552 600 628 419
187 743 161 698
17 09630 250
144 6491 578 974
189 5271 861 476
8 233 42 475
108 45670 978
119 95599 339
S : Superficie (ha) P : Production ( tonnes) Source : ONASA
63
ANNEXE N°10 : Bilan vivrier en hypothèse moyenne par département
Atacora
Consommation Population Consommation Production Production utile Solde
Produits Kg/hbt/an estimée en
1999
en tonnes disponible % tonne Vivrier
Maïs 10 818 136 8 181 42 760 80 34 208 26 027
Mil/Sorgho 85 818 136 69 542 58 416 90 52 574 - 16 967
Riz 11 818 136 8 99 10 741 50 5 370,5 - 3 629
Igname 253 818 136 206 988 525 474 70 367 832 160 843
Manioc 38 818 136 31 089 105 667 90 95 100 64 011
Niébé 11 818 136 8 999 10 808 70 7 566 - 1 434
Arachide 12 818 136 9 818 12 965 50 6 483 - 3 335
Atlantique
Consommation Population Consommation Production Production utile Solde
Produits Kg/hbt/an estimée en
1999
en tonnes disponible % tonne Vivrier
Maïs 121 1 344 966 162 741 99 488 80 79 590 - 83 150
Mil/Sorgh
o
1 344 966 0 0 90 0 0
Riz 13 1 344 966 17 485 0 50 0 - 17 485
Igname 9 1 344 966 12 105 0 70 0 - 12 105
Manioc 96 1 344 966 129 117 286 886 90 258 197 129 081
Niébé 7 1 344 966 9 415 2 488 70 1 742 - 7 673
Arachide 3 1 344 966 4 035 3 714 50 1 857 - 2 178
Source : ONASA
64
Borgou
Consommation Population Consommation Production Production utile Solde
Produits Kg/hbt/an estimée en
1999
en tonnes disponible % tonne Vivrier
Maïs 27 1 041 264 28 114 144 316 80 115 453 87 339
Mil/Sorgh
o
79 1 041 264 82 260 92 548 90 83 293 1 033
Riz 13 1 041 264 13 536 10 199 50 5 100 - 8 437
Igname 125 1 041 264 130 158 687 360 70 481 152 350 994
Manioc 69 1 041 264 71 847 117 320 90 105 588 33 741
Niébé 17 1 041 264 17 701 15 075 70 10 553 - 7 149
Arachide 6 1 041 264 6 248 28 002 50 14 001 7 753
Source : ONASA
Mono
Consommation Population Consommation Production Production utile Solde
Produits Kg/hbt/an estimée en
1999
en tonnes disponible % tonne Vivrier
Maïs 77 855 324 65 860 66 921 80 53 537 - 12 323
Mil/Sorgh
o
855 324 0 0 90 0 0
Riz 12 855 324 10 264 893 50 447 - 9 818
Igname 855 324 0 3 434 70 2 404 2 404
Manioc 208 855 324 177 907 390 817 90 351 735 173 828
Niébé 5 855 324 4 277 8 354 70 5 848 1 571
Arachide 5 855 324 4 277 8 763 50 4 382 105
Source : ONASA
65
Ouémé
Consommation Population Consommation Production Production utile Solde
Produits Kg/hbt/an estimée en
1999
en tonnes disponible % tonne Vivrier
Maïs 130 1 103 244 143 422 196 520 80 157 216 13 794
Mil/Sorgh
o
1 103 244 0 0 90 0 0
Riz 13 1 103 244 14 342 214 50 107 - 14 235
Igname 9 1 103 244 9 929 64 432 70 45 102 35 173
Manioc 98 1 103 244 108 118 608 520 90 547 668 439 550
Niébé 8 1 103 244 8 826 10 127 70 7 089 - 1 737
Arachide 9 1 103 244 9 929 8 170 50 4 085 - 5 844
Source : ONASA
Zou
Consommation Population Consommation Production Production utile Solde
Produits Kg/hbt/an estimée en
1999
en tonnes disponible % tonne Vivrier
Maïs 43 1 035 066 44 508 78 414 80 62 731 18 223
Mil/Sorgh
o
6 1 035 066 6 210 10 734 90 9 661 3 450
Riz 11 1 035 066 11 386 8 203 50 4 101 - 7 284
Igname 252 1 035 066 260 837 298 274 70 208 792 - 52 045
Manioc 88 1 035 066 91 086 352 266 90 317 039 225 954
Niébé 9 1 035 066 9 316 24 126 70 16 888 7 573
Arachide 6 1 035 066 6 210 37 725 50 18 863 12 652
Source : ONASA
66
ANNEXE N° 11 : Bilan vivrier national en hypothèse moyenne ( en tonnes).
Produits Atacora Atlantique Borgou Mono Ouémé Zou Bénin
Maïs 26 027 - 83 150 87 339 - 12 323 13 794 18 223 49 910
Mil/Sorgh
o
- 16 967 0 1 033 0 0 3 450 - 12 484
Riz - 3 629 - 17 485 - 8 437 - 9 818 - 14 235 - 7 284 - 60 888
Igname 160 843 - 12 105 350 994 2 404 35 173 - 52 045 485 264
Manioc 64 011 129 081 33 741 173 828 439 550 225 954 1 066 165
Niébé - 1 434 - 7 673 - 7 149 1 571 - 1 737 7 573 - 8 849
Arachide - 3 335 - 2 178 7 753 105 - 5 844 12 652 9 153
67
ANNEXE N° 12 : Programme de tournée
Dates Localités Structures Activités
Du 19 – au 27 - 11 - 99 24 - 11- 99 27- 11 - 99 28 – 11 – 99 29 –11 – 99 30 – 11 – 99 1er – 12 – 99 2 – 12 – 99 3 – 12 - 99
Cotonou Cotonou Cotonou Cotonou Parakou Parakou Natitingou Natitingou Djougou Parakou Bohicon
MDR, FAO, CARDER, DAGRI, INRAB MDR MDR FAO Villa CARDER Préfecture, CARDER CARDER et Marché Villa CARDER PROMIC CARDER PADSE CARDER Villa CARDER CARDER Recherche Développement CARDER Domicile Hôtel CARDER PILSA Marché Pont - barrage Villa CARDER
Recherche documentaire Rencontre avec les bailleurs de fonds Séance de travail avec les autres consultants Départ pour Parakou Préparation des séances de travail Visite de courtoisie au Préfet et séance de travail avec le Secrétaire Général Séance de travail avec DT, Chefs de service CARDER et Représentants OP Rencontres bilatérales avec Chefs de Service et Commerçants de vivriers Synthèse de la journée Séance de travail avec responsables Rencontre avec Directeurs départementaux Séance de travail avec Responsables Séance de travail avec Représentants ONG et transporteurs Synthèse de la journée Rencontre avec DG pi et DT CARDER Rencontre avec DG pi , DT CARDER, RDR, Représentants Associations de développement, ONG, Commerçants et Organisations paysannes Synthèse de la journée Séance de travail avec un responsable de la RD Rencontre avec DPSE Rencontre avec Secrétaire Groupement Commerçants de Vivriers Synthèse de la journée Rencontre avec DPSE Rencontre avec Sociologue Rencontre avec commerçantes vivriers Visite des cages flottantes Synthèse de la journée
68
4 – 12 – 99 5 – 12 – 99 6 - 12 - 99 7 – 12 – 99 8 – 12 – 99 9 - 12 - 99
Abomey Bohicon Abomey Bohicon Abomey Lokossa Lokossa Porto - Novo Kétou
CARDER Hôtel Ville et marché Hôtel Siège UDP Zou Hôtel CARDER CARDER CARDER Préfecture CARDER CARDER Siège USPP de
Rencontre avec Directeur Général Séance de travail avec Chefs de service, Représentants ONG, Associations de développement, Administration Rencontre avec C/SSD, C/SFO, C/SCP Coordonnateur PISEA Synthèse de la journée Visite entrepôts de produits vivriers Séance de travail avec Chef de mission Séance de travail avec membres USPP et UDP Zou Rédaction rapport de mission dans l’Atacora Recherche documentaire Séance préliminaire avec le DG Séance de travail avec Cadres du CARDER Mono et PAMR Séance de travail avec RDR , Représentants ONG, Chambre d’Agriculture et Chambre de Commerce, Organisations paysannes et Membres Associations Professionnelles Synthèse de la journée Rencontre avec Autorités politico-administratives , Membres Conseil Consultatif Départemental, Représentants Associations de Développement et Opérateurs privés Rencontres bilatérales avec Cadres du CARDER et Producteurs Rencontre avec le Secrétaire Général du Département Séance de travail avec les Directeurs techniques, les Chefs de service et les RDR du CARDER et les Représentants des Organisations paysannes. Rencontre avec les Représentants des ONG et des Projets Séance de travail avec les membres du bureau de l’UDP de l’Ouémé
69
10 - 12 - 99 11 - 12 - 99 13 - 12- 99 14 - 12 - 99
Porto - Novo Abomey Calavi Allada Cotonou Porto - Novo Cotonou
Kétou CARDER CARDER Marché et Services ONASA, DAGRI, CARDER INRAB FAO
Rencontres bilatérales Rencontre avec Cadres du CARDER, Représentants ONG, USPP, UDP et Associations de développement Rencontres bilatérales « « « « Recherche documentaire Séance de travail avec Chef de mission et autres consultants
14 au 21 - 12 - 99
Porto - Novo
Bureau
Rédaction du Rapport d’activités et du Rapport préliminaire du Sous - secteur des Cultures Vivrières.