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Industrie canadienne du ciment 2008 Rapport sur la durabilité

Rapport sur la durabilité 2008 Industrie canadienne du cimentbatibatiment.vpweb.ca/upload/Rapport sur la durabilite 2008... · 2 À prOpOS de L’aCC L’Association Canadienne du

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Industrie canadienne du ciment2008Rapport sur la durabilité

2 À prOpOS de L’aCCL’Association Canadienne du Ciment (ACC) est le porte-parole de l’industrie canadienne du ciment. Elle regroupe huit entreprises possédant des usines de clinker et de ciment, des installations de granulation et de broyage ainsi que des terminaux de ciment répartis de l’Atlantique au Pacifique.

Par l’action collective de ses membres, l’ACC fait la promotion du développement durable de l’industrie du ciment. Elle poursuit cet objectif en défendant les intérêts de ses membres et en coopérant avec les intervenants afin de :

n promouvoir une réglementation qui renforce la compétitivité de l’industrie canadienne du ciment ;

n créer des débouchés pour les produits canadiens de ciment et de béton ;

n faire mieux connaître et comprendre l’apport économique, social et environnemental de l’industrie du ciment et de ses produits.

3

Faits saillantsLe présent document est le deuxième d’une série de rapports bisannuels sur la durabilité publiés par l’industrie canadienne du ciment. En voici les grandes lignes :

n L’industrie canadienne du ciment apporte une contribution importante au développement économique et social du Canada. L’industrie a produit plus de 14,3 millions de tonnes de ciment valant plus de 1,7 milliard de dollars en 2006, et a assuré plus de 2 000 emplois directs stables de haute qualité. En tenant compte des ajouts cimentaires, tels que les cendres volantes et le laitier de haut fourneau, sa production totale de ciment dépasse 16,7 millions de tonnes.

n L’industrie canadienne du ciment s’emploie à réduire toujours davantage son empreinte environnementale. Entre 2003 et 2006, bien que sa production totale ait augmenté de 10 %, l’industrie du ciment gris a réussi à réduire :

• ses émissions totales de SO2 de 14 %; • ses émissions de NOX de 23 %. De plus, entre 1990 et 2006, elle a amélioré

l’efficacité énergétique de ses activités de production de 11 % par tonne de ciment, et a réduit l’intensité des émissions de gaz à effet de serre de sa production de 6,4 % par tonne de ciment.

n L’industrie s’efforce de réduire encore plus ses émissions en introduisant des ajouts cimentaires pour diminuer la quantité de clinker nécessaire à la production de ciment, et en utilisant davantage des sources d’énergie renouvelable et de remplacement en vue de réduire encore davantage la consommation de combustibles fossiles.

n Les producteurs canadiens de ciment affirment leur engagement envers l’Initiative ciment pour le développement durable (ICDD) du World Business Council on Sustainable Development (WBCSD). Des améliorations concrètes ont été enregistrées dans tous les aspects du plan d’action de l’ICDD.

n Notre industrie continue d’afficher un bilan remarquable en santé et sécurité. Quatre cimenteries canadiennes ont été officiellement classées parmi les meilleures sur 121 cimenteries d’Amérique du Nord pour leur performance en sécurité en 2006.

n Nous continuons d’élaborer et de déployer de nouvelles applications afin que les produits de ciment et de béton puissent continuer de répondre aux besoins changeants de la société.• L’analyse des coûts du cycle de vie a démontré

que les routes en béton offrent des avantages aux points de vue de l’économie, de l’environnement, des utilisateurs et de la sécurité.

• En 2007, l’Agence des étangs bitumineux de Sydney a désigné la solidification/stabilisation au ciment comme la technologie la plus appropriée pour réduire les risques environnementaux associés aux étangs bitumineux de Sydney.

• Les revêtements drainants et les pavés autobloquants perméables sont recommandés pour réduire les répercussions de l’écoulement d’eau dans les collectivités urbaines.

• Le béton est de plus en plus reconnu et utilisé par le mouvement « Bâtiments durables » qui gagne du terrain au Canada.

À propos de ce rapportL’Association Canadienne du Ciment (ACC) est heureuse de présenter son deuxième rapport détaillant les progrès réalisés par l’industrie canadienne du ciment gris en vue d’améliorer sa performance environnementale, sociale et économique. Ce document fait suite à l’engagement pris par l’industrie de faire rapport publiquement sur la mise en œuvre de l’Initiative ciment pour le développement durable (ICDD) du World Business Council on Sustainable Development (WBCSD).

Les pages qui suivent présentent la plus récente information disponible sur la performance de l’industrie du ciment gris1. Les données disponibles sur la performance environnementale et économique vont jusqu’à la fin de 2006. Les détails sur l’Initiative ciment pour le développement durable traduisent l’avancement de la mise en œuvre au 31 décembre 2007. Ce rapport traite aussi des usages des produits de ciment et de béton et de leur contribution au développement durable.

Nous accueillerons avec plaisir vos questions et commentaires sur ce rapport et sur la performance de notre industrie. N’hésitez pas à communiquer à ce sujet avec l’ACC.

Bureau national – Association Canadienne du Ciment Courriel: [email protected] www.ciment.ca

1 Les données excluent les activités de Federal White Cement, qui représentent environ 7 % de la capacité de production canadienne. Les combustibles, les matières premières et les procédés utilisés pour la production de ciment blanc sont différents de ceux qui servent au ciment gris, et le ciment blanc sert à des fins différentes.

Photos en couvertureGauche en haut : Bibliothèque de VancouverGauche en bas : Four à ciment (St. Marys Cement Group)Droite en haut : Cimenterie de Richmond (Lafarge Canada)Centre/droite en bas : Cimenterie de Delta (Lehigh Hanson Canada)

4

Table des matières

Le ciment et l’industrie canadienne du ciment 6

Rapports sur l’Initiative ciment pour le développement durable 8

Relever le défi du changement climatique et de l’air pur 10

Utilisation responsable de l’énergie et des matières premières 13

Responsabilité envers nos collectivités 19

Avantages du ciment et du béton face au développement durable 22

Glossaire 27

L’industrie canadienne du ciment est résolue à réduire les impacts de ses activités tout en maintenant et en améliorant ses contributions à une économie concurrentielle et à une société durable.

En 2002, les producteurs de ciment du Canada ont aidé à lancer l’Initiative ciment pour le développement durable (ICDD) du World Business Council on Sustainable Development. En 2006, l’industrie canadienne du ciment a produit son premier rapport complet sur la mise en œuvre de l’ICDD. Le présent rapport de 2008 fait le point sur cette question et indique certains des moyens adoptés par l’industrie pour réduire les impacts environnementaux.

Alors qu’elle s’efforce de minimiser son empreinte environnementale, l’industrie est confrontée à de grands défis. Dans la dernière année, sa compétitivité a été soumise à des pressions sans précédent dues à de nombreux facteurs, notamment le cours élevé du dollar canadien, le renchérissement de l’électricité et de l’énergie thermique,

la concurrence étrangère accrue sur notre marché intérieur et nos marchés d’exportation, ainsi que le risque d’un important ralentissement de l’économie américaine – notre principal marché extérieur. Ces pressions commencent à avoir des répercussions sur l’industrie.

Pour naviguer efficacement dans cette conjoncture délicate tout en progressant sur la voie de la durabilité, il faudra l’appui et la participation de tous les intervenants de l’industrie. Nous devons œuvrer de concert pour éviter le chevauchement et le dédoublement des initiatives réglementaires; pour profiter des avantages d’une utilisation accrue d’énergies renouvelables et de remplacement ainsi que d’ajouts cimentaires; et pour mettre en valeur les avantages du béton comme matériau de construction de choix dans une optique de cycle de vie.

La demande de ciment et de béton continuera d’augmenter à mesure que nous poursuivrons la construction et la réfection des infrastructures du pays, tout en relevant les défis reliés à la qualité de l’air et aux changements climatiques. Il sera essentiel de pouvoir compter sur des producteurs nationaux concurrentiels dans le secteur du ciment pour assurer un approvisionnement fiable et sûr du ciment nécessaire à la réalisation de ces objectifs intimement liés.

Nous vous invitons à examiner les résultats que nous présentons dans ce rapport et à nous faire part de vos commentaires.

Le président et chef de la direction,

Pierre Boucher

Message du président

5Initiative ciment pour le développement durable (ICDD) du WBCSD

Le World Business Council on Sustainable Development (WBCSD) est une association mondiale de quelque 200 entreprises, dirigée par des PDG et entièrement vouée aux affaires et au développement durable. Le WBCSD a lancé l’ICDD pour aider l’industrie du ciment à relever les défis du développement durable. Renseignements : www.wbcsdcement.org (en anglais).

Le ciment et l’industrie canadienne du ciment

6 Le ciment est le constituant de base du béton – un matériau de construction présent partout dans notre vie quotidienne. L’industrie canadienne du ciment fournit avec fiabilité le ciment nécessaire à la construction du réseau d’infrastructure vital du Canada – routes, ponts, immeubles, maisons, réseaux d’aqueducs, barrages – et même à l’assainissement des sites contaminés.

Centres de distribution

Cimenteries

Les huit entreprises membres de l’Association Canadienne du Ciment exploitent une cimenterie produisant du ciment blanc et 15 cimenteries produisant du ciment gris, réparties dans cinq provinces et assurant 98 % de la consommation de ciment au Canada. En 2006, la production de ciment employait directement plus de 2 000 Canadiens; 25 000 autres avaient un emploi lié à la production de béton préparé et de produits de construction en béton.

En 2006, les entreprises membres ont produit plus de 14,3 millions de tonnes de ciment valant plus de 1,7 milliard de dollars. En tenant compte des ajouts cimentaires, la production totale de ciment de l’industrie dépasse 16,7 millions de tonnes. Les produits de ciment et de béton représentent ensemble des ventes de plus de 8,0 milliards de dollars, apportant plus de 3,3 milliards de dollars au produit intérieur brut du Canada.

Les producteurs canadiens de ciment sont des membres importants d’une industrie mondiale et ils participent à un marché nord-américain du ciment et des produits de ciment qui est hautement intégré. En 2006, ils ont exporté plus de 5,0 millions de tonnes de ciment et de clinker aux États-Unis, soit environ le tiers de la production canadienne. La part canadienne des importations de ciment aux États-Unis a poursuivi sa tendance à la baisse, passant de presque 35 % en 1995 à 14 % en 2006, tandis que sur la même période, la part des pays asiatiques est passée d’une quantité négligeable à plus de 54 % de toutes les importations américaines. Ces nouvelles tendances pourraient affecter la présence future des producteurs de ciment canadiens tant sur le marché intérieur que sur les marchés d’exportation.

7

Le ciment est l’élément actif dans la production du béton, constituant de 10 à 15 % des produits de béton finis. En termes de volume, on estime que le béton est la deuxième matière la plus utilisée au monde, après l’eau. Des matières naturelles pouvant agir comme liants sont utilisées dans la construction depuis l’époque romaine. Les ciments modernes ont été mis au point au 19e siècle et se sont généralisés au début du 20e siècle.

La production du ciment comporte quatre étapes : extraction des matières premières ; transformation ; chauffage ; broyage final et distribution.

Comment le ciment est fabriqué

Extraction

De la pierre calcaire et de petites quantités de sable et d’argile sont extraites, habituellement d’une carrière située près de la cimenterie.

Préparation des matières premières

Les matières extraites sont analysées, additionnées d’éléments minéraux selon le type de pierre calcaire, puis finement broyées.

Production de clinker

Les matières sont chauffées dans un four à une température qui atteint 1 470 °C, ce qui les transforme en un produit en fusion appelé clinker, qui est rapidement refroidi.

Broyage du ciment et distribution

Le clinker est entreposé puis finement broyé. On y ajoute du gypse pour moduler le temps de prise, ainsi que des ajouts cimentaires tels que cendres volantes et laitier de haut fourneau, pour obtenir une poudre fine appelée ciment, dotée des propriétés voulues de résistance mécanique et chimique.

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8

Dans le cadre de l’Initiative ciment pour le développement durable (ICDD), les producteurs de ciment du monde se sont engagés à appliquer un plan d’action visant la protection du climat et la gestion du CO2, l’utilisation responsable des combustibles et des matières premières, la santé et la sécurité des travailleurs, le contrôle et la communication des émissions, les impacts locaux sur les terres et les collectivités, ainsi que la présentation de rapports et les communications. Par leurs rapports sur la durabilité, les signataires

de l’ICDD sont tenus de faire état des mesures qu’ils ont prises et de leurs engagements dans ces domaines. Le tableau suivant résume les résultats des 15 producteurs canadiens de ciment gris par rapport à chaque indicateur de l’ICDD, et compare l’état d’avancement en 2007 à celui de 2005. La collecte des données a été effectuée par la firme canadienne Stratos, un cabinet-conseil reconnu en développement durable.

Rapports sur l’Initiative ciment pour le développement durable

ThèmeMesures individuelles

des entreprises Indicateur2005

Nbre sur 15 cimenteries

2007 Nbre sur

15 cimenteries

PRO

TEC

TIO

N D

u C

LIM

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ET G

EST

ION

Du

CO

2

utiliser les outils prévus dans le protocole de l’ICDD-WBCSD pour définir et rendre public le niveau de référence des émissions

Rendre compte chaque année des émissions de CO2 conformément au protocole

élaborer une stratégie de lutte con-tre le changement climatique, et publier les objectifs et progrès au plus tard en 2006

Nombre de cimenteries qui déclarent leurs émissions de CO2 chaque année conformément au protocole

15 15

Nombre de cimenteries qui ont utilisé les outils prévus dans le protocole pour établir le niveau de référence de leurs émissions

10 13

Nombre de cimenteries qui ont rendu public le niveau de référence de leurs émissions de CO2

8 8

Nombre de cimenteries qui ont aussi élaboré une stratégie de lutte contre le changement climatique 10 13

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CO

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l’ICDD-WBCSD pour l’utilisation des combustibles et des matières premières

Nombre de cimenteries qui utilisent des énergies de remplacement 9 9

Nombre de cimenteries qui utilisent des matières premières de remplacement 13 15

SAN

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Donner suite aux recommandations du groupe de travail de l’ICDD sur la santé et la sécurité pour les systèmes, les mesures et les rapports publics

Nombre de cimenteries qui ont un système documenté de gestion de la santé et de la sécurité 15 15

Nombre de cimenteries qui recueillent des données sur la performance en santé et sécurité des entrepreneurs travaillant sur leurs sites

15 15

Nombre de cimenteries qui recueillent des données sur les accidents mortels chez ces entrepreneurs

14 15

Nombre de cimenteries qui recueillent des données sur les blessures avec perte de temps chez ces entrepreneurs

13 15

9

Thème Mesures individuelles des entreprises Indicateur

2005 Nbre sur

15 cimenteries

2007 Nbre sur

15 cimenteries

CO

NT

RÔLE

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S ET

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PPO

RTS

utiliser les outils prévus dans le protocole de l’ICDD-WBCSD pour la mesure, le contrôle et les rapports concernant les émissions

Faire en sorte que les données sur les émissions soient publiées et accessibles aux intervenants au plus tard en 2006

Fixer des objectifs d’émissions pour les polluants concernés et rendre publiquement compte des progrès réalisés

Nombre de cimenteries qui mettent les données sur leurs émissions à la disposition du public par l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP)

15 15

Nombre de cimenteries qui ont des objectifs d’émissions pour :• la poussière/les matières particulaires totales• les oxydes d’azote et autres composés d’azote • le dioxyde de soufre et autres composés

de soufre

107

10

1311

13

Nombre de cimenteries équipées pour mesurer leurs émissions atmosphériques, y compris NOX, SO2, CO, O2, HCl, matières particulaires et métaux lourds, et l’opacité ainsi que le flux et la température

15 15

Nombre de cimenteries qui produisent 100 % de leur clinker dans des fours équipés d’un système de contrôle des émissions

15 15

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Appliquer les lignes directrices de l’ICDD-WBCSD pour l’évaluation de l’impact environnemental et social et développer des outils pour les intégrer aux processus décisionnels

élaborer des plans de réhabilitation pour les carrières et usines en exploitation et les communiquer aux intervenants locaux au plus tard en 2006

Nombre de cimenteries qui ont un plan de réhabilitation pour : • les carrières• les usines

116

148

Nombre de cimenteries qui ont un plan de participation communautaire pour :• les carrières• les usines

711

1212

Nombre de cimenteries qui ont un plan de protection de la biodiversité pour :• les carrières• les usines

95

118

RAPP

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CO

MM

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S

Intégrer les programmes de développement durable dans les systèmes existants de gestion, de contrôle et de rapports

Publier un énoncé de principes d’éthique des affaires au plus tard en 2006

établir un processus systématique de dialogue avec les intervenants pour comprendre leurs attentes et y répondre

Rendre compte des progrès dans la mise en œuvre des programmes de participation des intervenants

établir dans toutes les usines des systèmes documentés et vérifiables de gestion de l’environnement

Nombre de cimenteries qui ont un énoncé de principes d’éthique des affaires 15 15

Nombre de cimenteries qui ont établi un processus systématique de dialogue avec les intervenants

13 12

Nombre de cimenteries qui ont élaboré et mis en place un système de gestion de l’environnement (SGE) officiel• Parmi ces cimenteries, nombre de celles qui

ont un SGE conforme à la norme ISO 14001• Parmi ces cimenteries, nombre de celles

qui sont certifiées conformes à la norme ISO 14001

12 6

4

12 6

6

Relever le défi du changement climatique et de l’air pur

1 0

Émissions dues au processus (Calcination du calcaire)

Les producteurs de ciment canadiens mènent des travaux de recherche et développement sur les procédés et les technologies en vue de réaliser des percées susceptibles d’améliorer de façon importante la performance environnementale des activités de production du ciment.

CaCO3 CaO + CO2

Le calcaire (CaCO3) est la principale matière première entrant dans la fabrication du ciment. Pour subir les transformations chimiques menant à la production du clinker, il doit être soumis à des températures très intenses dans le four à ciment. À environ 900 °C, il subit une réaction chimique fixe : la calcination (ou décarbonatation). Le CO2 libéré est un sous-produit direct de cette réaction chimique.

Chaleur (945 °C à 1 066 °C)

Le changement climatique et l’air pur sont des enjeux importants pour les Canadiens et pour notre industrie. La production de ciment exige de grandes quantités d’énergie thermique pour le chauffage des matières premières, qui se fait actuellement au moyen de combustibles à forte intensité d’émissions, comme le charbon et le coke de pétrole.

Environ 60 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de notre industrie résultent du processus chimique qui se produit lorsque les matières premières sont chauffées et transformées dans le four à ciment.

Les producteurs de ciment canadiens progressent dans leur stratégie visant à réduire les polluants atmosphériques et les émissions de gaz à effet de serre par l’amélioration de l’efficacité énergétique et par l’utilisation accrue d’énergies renouvelables et de remplacement ainsi que d’ajouts cimentaires.

Au Canada, on estime que la production du ciment compte pour 1,0 % des émissions canadiennes totales de polluants atmosphériques et 1,4 % des émissions canadiennes totales de gaz à effet de serre (GES)2.

Grâce aux progrès de la technologie, aux investissements dans des équipements de contrôle de la pollution et à des modifications de procédés, l’industrie du ciment a sensiblement amélioré sa performance environnementale au cours des trois dernières décennies. Entre 2003 et 2006, les émissions totales de SO2 de l’industrie canadienne du ciment gris ont diminué de 14 %, et les émissions totales de NOX de 23 %, bien que la production totale de ciment soit passée de 15,2 tonnes en 2003 à 16,7 tonnes en 2006, une augmentation de 10 %.

Émissions atmosphériques et émissions de gaz à effet de serre

1 1

SOurCeS d’énerGie utiLiSéeS en 2006 par L’induStrie Canadienne du Ciment

Source : PCA, U.S. and Canadian Labor – Energy Input Survey (2002 à 2006)

2 Environnement Canada, Améliorer la santé des Canadiens et leur environnement au moyen d’une approche intégrée et uniforme à l’échelle du pays pour réduire les émissions atmosphériques industrielles. www.ec.gc.ca/registrelcpe/documents/gene_info/NOI_DisPap/NOI_DisPap.cfm

78 %

12 %

6 %2 %2 %

Charbon et coke de pétrole

Électricité

Énergie renouvelable et de remplacement

Produits pétroliers

Gaz naturel

intenSité deS émiSSiOnS de pOLLuantS atmOSphériQueS (NOX et SO2)

Oxydes d’azote (NOX)Dioxyde de soufre (SO2)

0

1,5

1

1,5

2

2,5

3

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nne

de c

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t

2,672,46

2,71 2,67 2,69

2,33

1,87 1,92

2003 2004 2005 2006

émiSSiOnS tOtaLeS de pOLLuantS atmOSphériQueS (NOX et SO2)

Oxydes d’azote (NOX)Dioxyde de soufre (SO2)

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10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

Tonn

es

40 42937 360

2003 2004 2005 2006

43 416 42 767 44 294

38 356

31 107 31 992

1 2

émiSSiOnS de matièreS partiCuLaireS tOtaLeS

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

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3 9024 382 4 368 4 572

2003 2004 2005 2006

intenSité deS émiSSiOnS de matièreS partiCuLaireS tOtaLeS

0,00

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0,10

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0,26 0,27 0,27 0,27

2003 2004 2005 2006

0,20

émiSSiOnS direCteS de GeS (CO2)

0

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4

6

10

14

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11,712,4 12,6 12,7

2003 2004 2005 2006

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770 772 765 760

2003 2004 2005 2006

400

600

800

Chaque installation de production utilise de l’équipement de contrôle de la pollution (dépoussiéreurs ou dispositifs de précipitation électrostatique) afin de gérer les matières particulaires. Les émissions de matières particulaires totales sont demeurées à l’intérieur des limites acceptables, mais les statistiques révèlent une augmentation de 17 % entre 2003 et 2006. Il y a toutefois dans l’industrie une grande variabilité dans les techniques d’estimation des matières particulaires totales et dans les activités comprises dans les estimations. Les entreprises membres de l’ACC s’emploient à améliorer l’exactitude et l’uniformité des estimations d’émissions de matières particulaires en vue des rapports futurs.

Entre 2003 et 2006, les émissions directes de gaz à effet de serre (CO2) ont augmenté de 8,5 %. Cette tendance à la hausse est due à un accroissement de plus de 10 % de la production de ciment ainsi qu’au fait que deux cimenteries ont remplacé le gaz naturel par des combustibles solides comme source d’énergie primaire.

Depuis 1990, cependant, les producteurs de ciment ont réussi à réduire l’intensité des émissions de gaz à effet de serre de leurs activités de 6,4 %. Ce progrès est dû en bonne partie à la modernisation de deux cimenteries dans les années 1990 et à la fermeture de certaines des installations les moins efficaces. D’autres progrès ont été enregistrés plus récemment grâce à l’utilisation accrue d’ajouts cimentaires à la place du clinker dans la production du ciment. De 2003 à 2006, l’intensité des émissions des gaz à effet de serre dans la production de ciment s’est améliorée de 1,3 %.

Tous les membres de l’ACC mesurent et communiquent leurs émissions de gaz à effet de serre en appliquant le protocole de l’ICDD-WBCSD.

Bien que les données ne soient pas comprises dans le présent document, les producteurs de ciment font aussi rapport sur d’autres aspects environnementaux de leurs activités, soit la qualité de l’eau, la production de déchets et leur gestion, la biodiversité des sites, la gestion du bruit ainsi que les émissions d’autres polluants atmosphériques comme le monoxyde de carbone, le mercure, les dioxines et les furanes.

Ces questions relèvent des systèmes de gestion de l’environnement (SGE) de chaque site de production. Au 31 décembre 2007, 6 des 15 cimenteries canadiennes avaient un SGE certifié conforme à la norme ISO 14001.

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Utilisation responsable de l’énergie et des matières premières

1 3Les producteurs de ciment s’efforcent depuis longtemps de réduire leur

consommation d’énergie, à la fois pour réduire les impacts de leurs activités et pour contrôler les coûts. Aujourd’hui, l’énergie représente plus de 35 % des coûts totaux de production dans l’industrie du ciment.

1 4

La production de ciment exige une grande quantité d’énergie. La plus grande partie est requise par les fours, qui doivent chauffer à 1 470 °C pour transformer les matières premières en clinker en fusion. En 2006, la production d’une tonne de ciment, depuis l’extraction des matières premières jusqu’au broyage et à la distribution du ciment, exigeait 4,46 gigajoules (GJ) d’énergie, soit 3,91 GJ d’énergie thermique et 0,55 GJ d’énergie électrique. Entre 1990 et 2006, les producteurs canadiens de ciment ont réduit l’intensité énergétique de leurs activités de 11 %.

L’Association Canadienne du Ciment et Ressources naturelles Canada mènent conjointement une importante étude de référence afin d’orienter les améliorations en efficacité énergétique. Les résultats de cette recherche sont attendus en 2008. Le projet est coparrainé par le Programme d’économie d’énergie dans l’industrie canadienne (PEEIC) de Ressources naturelles Canada.

Efficacité énergétique

effiCaCité énerGétiQue Chez St. maryS Cement GrOup À bOWmanviLLe, Onun groupe d’employés de la cimenterie St. Marys de Bowmanville a créé en mai 2006 le comité E=MC2 (Energy Management Conservation Committee). Dans le cadre du programme Le gros bon $ens de Ressources naturelles Canada, 78 employés de l’usine ont reçu une formation. Des formations silimaires ont eu lieu à l’usine de St. Marys.Jusqu’à présent, E=MC2 a lancé 45 initiatives et projets d’efficacité énergétique à la cimenterie de Bowmanville, produisant des économies annuelles de 433 000 $. Les nouvelles façons de faire sont intégrées au système ISO 9001/14001 de l’usine pour favoriser l’amélioration continue.En reconnaissance des efforts des usines de Bowmanville et de St. Marys, le ministre des Ressources naturelles a présenté à St. Marys Cement un prix du leadership du Programme d’économie d’énergie dans l’industrie canadienne, dans la catégorie Sensibilisation et formation des employés.

énerGie par tOnne de Ciment (intenSité énerGétiQue)

6,22

4 1974 1980 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

4,5

5

5,5

6

6,5

5,33

4,754,64 4,61

4,51 4,484,45 4,44

4,544,48 4,49 4,46

GJ p

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1 5

L’industrie canadienne du ciment tâche d’accélérer le remplacement des combustibles fossiles vierges et à forte intensité carbonique par des sources d’énergie renouvelable et de remplacement. Des autorités en environnement et en santé publique, de l’Environmental Protection Agency des États-Unis3 à la Health Protection Agency du Royaume-Uni4, ont conclu que sous réserve de précautions adéquates, l’utilisation de certaines sources d’énergie de remplacement dans la production du ciment peut contribuer à une meilleure performance environnementale sans augmenter les risques pour la santé humaine et l’environnement.

L’utilisation de sources d’énergie renouvelable et de remplacement joue aussi un rôle important dans la conservation des ressources naturelles et la gestion des sous-produits et résidus d’autres secteurs industriels, qui seraient autrement destinés aux sites d’enfouissement.

Ailleurs, notamment dans l’Union européenne, les sources d’énergie renouvelable et de remplacement occupent une place importante dans l’industrie du ciment.

Énergie renouvelable et de remplacement

3 Voir Environmental Protection Agency des États-Unis, Position on Tire Derived Fuel, avril 2005, www.epa.gov/epaoswer/non-hw/muncpl/tires/tdf-fs.pdf

4 Voir Health Protection Agency du Royaume-Uni, Position Statement on Substitute Fuels in Cement Kilns, octobre 2004, www.hpa.org.uk/hpa/news/articles/press_releases/2004/041013_cement_kilns.htm Énergie renouvelable et de remplacement

dans la production de ciment

Sources de remplacement

• Vieux pneus• Huiles usées• Solvants récupérés• Bardeaux d’asphalte

récupérés• Eau contenant des

hydrocarbures• Schistes bitumineux• Plastiques• Certains déchets

dangereux

Sources renouvelables

• Résidus fibreux de l’industrie du bois

• Farine de viande et d’os• Déchets municipaux solides• Déchets agricoles• Papier et emballages

post-consommation• Poteaux de services publics

récupérés• Résidus de bois de

l’exploitation forestière

COnSOmmatiOn d’énerGie renOuveLabLe et de rempLaCement danS La prOduCtiOn de Ciment

83

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25 24

1210 8,8

6,9 6 64 3 3 2,1 1,3 1 0,5 0 0

1 6 L’ACC et ses membres continuent de coopérer avec

les autorités provinciales et les intervenants locaux afin de lever les obstacles à l’utilisation des sources d’énergie renouvelable et de remplacement.

Les autorités canadiennes ont tardé à reconnaître les avantages des sources d’énergie renouvelable et de remplacement dans la production de ciment. Alors que 9 des 15 cimenteries y recouraient en 2006, ces sources représentaient à peine 8 % de l’énergie totale de l’industrie.

L’utilisation de ces combustibles varie sensiblement d’une région à l’autre du pays. Les autorités du Québec sont les plus en avance, permettant aux cimenteries de la province de combler plus de 20 % de leurs besoins à l’aide de sources d’énergie renouvelable et de remplacement.

Dans le cadre de l’Initiative ciment pour le développement durable, l’industrie a élaboré des lignes directrices détaillées décrites dans Guidelines for the Selection and Use of Fuels and Raw Materials in the Cement Manufacturing Process.

Les entreprises membres de l’ACC se sont engagées à appliquer ces lignes directrices, à informer les intervenants et à répondre à leurs préoccupations, et à veiller au choix ainsi qu’à l’utilisation responsables des sources d’énergie renouvelable et de remplacement.

énerGie de rempLaCement Chez LafarGe Canada inC. À brOOkfieLd, nSChaque année, environ 25 000 tonnes de bardeaux de toiture sont envoyées dans les sites d’enfouissement de la Nouvelle-écosse. Bien que les bardeaux d’asphalte ne soient pas recyclables comme matériau de toiture, ils contiennent de précieuses matières et de l’énergie qui pourraient être mieux mises en valeur.

En Nouvelle-écosse, Lafarge Canada inc. coopère avec l’entreprise Halifax C&D Recycling, qui transforme les bardeaux en grains et flocons. Les grains sont vendus à une entreprise locale d’asphaltage. Les flocons – un matériau fibreux enduit d’asphalte – sont utilisés comme énergie de remplacement dans la cimenterie de Lafarge à Brookfield. Ils remplacent ainsi une quantité équivalente du charbon utilisé à l’usine. Des essais rigoureux et des consultations dans la communauté ont permis de s’assurer qu’il n’y aurait pas d’effets négatifs pour la collectivité, les employés ou l’environnement, ni pour le processus de fabrication ou la qualité du produit.

COnSOmmatiOn d’énerGie renOuveLabLe et de rempLaCement

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2003 2004 2005 2006Taux de consommation d’énergie renouvelableTaux de consommation d’énergie de remplacement

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6,1

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7,2

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1 7

Des ajouts cimentaires peuvent être incorporés au clinker pour donner un ciment mélangé, ou être incorporés au béton comme agent complémentaire. Parmi les ajouts cimentaires couramment utilisés figurent des déchets d’autres industries tels que cendres volantes, laitier de haut fourneau et fumée de silice.

L’utilisation accrue d’ajouts cimentaires, qui réduit le contenu en ciment, est une méthode techniquement éprouvée de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques. En outre, elle permet de réduire la consommation d’énergie, d’utiliser des matières qui seraient autrement destinées aux sites d’enfouissement et d’augmenter la capacité des cimenteries sans ajout de nouveaux fours.

Le facteur clinker/ciment indique à quel point des ajouts cimentaires sont utilisés pour remplacer le clinker dans la production du ciment. Plus le facteur est faible, plus le clinker a été remplacé par d’autres matériaux. Depuis 2003, le facteur clinker/ciment de l’industrie canadienne du ciment est passé de 86,9 % à 83,9 %. C’est dire que d’autres matériaux sont de plus en plus utilisés dans la production de ciment.

Ajouts cimentaires faCteur de SubStitutiOn deS ajOutS CimentaireS (facteur cliNker/cimeNt)

80

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2003 2004 2005 2006

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GranCemmd Chez Ciment St-Laurent À miSSiSSauGa, OnLa cimenterie St-Laurent de Mississauga a mené à bien son plus grand projet d’expansion depuis presque 50 ans : la construction, au coût de 80 millions de dollars, d’un nouveau broyeur vertical à la pointe du progrès. La nouvelle installation, qui doit combler la demande croissante de GranCemMD – un ciment spécial comprenant du laitier de haut fourneau, un sous-produit de l’industrie sidérurgique – a plus que doublé la capacité de production de ce ciment, la portant à 500 000 tonnes par année.Le nouveau broyeur utilisera les gaz d’échappement chauds du four pour sécher les matériaux entrants, ce qui évitera d’utiliser des combustibles additionnels et d’augmenter les émissions de CO2 de l’usine, malgré l’accroissement de sa capacité de production. De plus, le nouveau procédé comporte un effet de lavage qui aide à réduire les niveaux de SOX.

interCemmC Chez LehiGh hanSOn Canada À edmOntOn, abLa gamme de produits InterCemMC développée par Lehigh Hanson Canada combine des déchets industriels – des cendres volantes, un sous-produit des centrales électriques au charbon – et du ciment pour produire un ciment réduisant la perméabilité, le retrait au séchage et la fissuration thermique du produit final en béton. L’utilisation de cendres volantes dans ce but contrebalance la production de ciment clinker et réduit la quantité de gaz à effet de serre produite par tonne de ciment. Elle aide aussi à éviter l’enfouissement de déchets industriels.

1 8

L’industrie canadienne du ciment attache une grande importance aux investissements en recherche et développement. Les producteurs de ciment collaborent entre eux à l’échelle nationale et internationale afin de mieux comprendre les impacts environnementaux de leurs activités et de concevoir de nouvelles technologies pour les réduire.

Dans le cadre de la Portland Cement Association (PCA) des États-Unis, les producteurs de ciment canadiens et américains collaborent à plus de 30 projets de recherche et développement évalués à plus de 3 millions de dollars – uniquement dans les domaines de l’efficacité énergétique et des impacts environnementaux. Parmi les projets en cours figurent l’évaluation de diverses technologies de capture du carbone et des essais in situ de la surveillance continue des émissions de mercure et de technologies pour la capture et l’élimination du mercure.

Les producteurs de ciment du Canada entameront en 2008 une collaboration en recherche et développement sur l’énergie et le climat avec des producteurs d’autres pays, sous les auspices du Partenariat Asie-Pacifique sur le développement propre et le climat. Le Groupe de travail sur le ciment du Partenariat – qui représente plus de 60 % de la production mondiale de ciment – se concentre sur dix priorités, dont la cogénération pour les fours à ciment, la biomasse à haute énergie comme source d’énergie de remplacement ainsi que l’optimisation et le diagnostic du rendement des fours.

Recherche et développement sur l’énergie et l’environnement

www.asiapacificpartnership.org/CementTF.htm

tddC appuie La r et d Sur Le Ciment

Les entreprises membres investissent individuellement des sommes importantes dans leurs propres travaux de recherche et développement sur l’énergie et l’environnement, au Canada et à l’étranger. Par exemple, dans le cadre d’un projet entrepris avec l’appui de Technologies du développement durable Canada (TDDC), St. Marys Cement Group installe un système de pointe de mesure du dégagement gazeux et un système d’optimisation informatique appelé EFSOPMD (Expert Furnace System Optimization Process) à sa cimenterie de Bowmanville. Le projet vise à rehausser l’efficacité globale de l’usine et à réduire les émissions de gaz à effet de serre en diminuant la consommation de combustibles et en améliorant la combustion.

Responsabilité envers nos collectivités

1 9

Les producteurs de ciment du Canada sont des membres importants de plusieurs collectivités canadiennes. Ils fournissent un lieu de travail sécuritaire aux employés et aux entrepreneurs. Les producteurs de ciment entretiennent aussi un dialogue avec les collectivités et intervenants locaux, et font des dons en argent et en nature pour soutenir des initiatives locales et protéger l’environnement dans les régions où ils sont établis.

Les cimenteries canadiennes contribuent de façon importante aux économies locales par leurs emplois, leurs achats locaux et leurs taxes, et elles s’efforcent de répondre aux besoins et préoccupations de la collectivité.

Apport économique : Les cimenteries canadiennes sont une importante source d’emplois de qualité dans leurs collectivités. Dans les cinq dernières années, l’effectif des cimenteries s’est maintenu à environ 2 000 personnes. On estime que l’industrie a apporté plus de 1,7 milliard de dollars à l’économie canadienne en 2006, avec d’importantes retombées économiques pour les collectivités locales.

Engagement communautaire : Les entreprises membres de l’ACC entretiennent des liens avec leurs collectivités locales par des moyens formels et informels allant des comités de citoyens aux journées portes ouvertes.

Les cimenteries attachent une grande importance aux préoccupations des collectivités : 13 cimenteries possèdent un système officiel pour le traitement des plaintes d’intervenants. Par ailleurs, 12 cimenteries ont institué des processus systématiques ou officiels de dialogue avec les intervenants locaux.

Notre engagement envers nos collectivités

2 0

Les taux d’accident et de gravité des accidents des travailleurs de l’industrie canadienne du ciment continuent de baisser. Dans les deux cas, ils sont inférieurs ou égaux aux taux nord-américains depuis 2001 (à l’exception du taux de gravité de l’année 2002, marquée par un accident mortel dans une cimenterie canadienne).

Notre engagement en faveur d’un environnement de travail sécuritaire

Ciment St-Laurent À jOLiette, QCLa cimenterie St-Laurent de Joliette entretient un dialogue permanent avec la collectivité locale, par le biais d’un comité de citoyens appelé COSE Lanaudière. Créé au début des années 1990, le comité se réunit deux ou trois fois par année. Il est composé de représentants des services locaux de la santé publique, de producteurs agricoles et de groupes environnementaux ainsi que d’élus, de résidents individuels et de dirigeants de la cimenterie. Ce forum permet de discuter des préoccupations des résidents locaux et d’informer ces derniers sur la performance et les projets de la cimenterie.

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95,0

14,4

77,3

13,0

143,0

17,431,3

Santé et SéCurité Chez Ciment QuébeC inC.En novembre 2007, Ciment Québec avait atteint un record de 3 100 jours sans accident avec perte de temps. La Portland Cement Association reconnaît l’excellence de Ciment Québec en matière de sécurité depuis 1997. L’entreprise attribue ce bilan remarquable à des facteurs comme sa politique sur la sécurité, ses règles et procédures de travail, ses programmes de prévention et son comité de santé et de sécurité. Elle estime toutefois que le principal facteur de succès est le fait que la direction, les superviseurs et les employés travaillent activement ensemble pour régler les questions de santé et de sécurité.

Prix PCA 2006 Pour exCellenCe en séCurité

Cinq ans ou plus sans accident avec perte de temps

• Ciment Québec inc. (Saint-Basile) • Lafarge Canada inc. (Brookfield)

1 000 000 d’heures ou plus sans accident avec perte de temps

• Ciment Québec inc. (Saint-Basile) • Lafarge Canada inc. (Brookfield)

Mention d’honneur PCA 2006 en séCurité

Deux à quatre ans sans accident avec perte de temps

• Lehigh Hanson Canada (Delta)

Mention PCA 2006 en séCurité

Un an sans accident avec perte de temps

• ESSROC Canada (Picton)

LehiGh hanSOn Canada À deLta, bCLe comité consultatif de la cimenterie de Delta a vu le jour en mars 2001. Il facilite la communication, une meilleure compréhension et le règlement des problèmes entre la cimenterie et les résidents de la région. Ce mécanisme permanent permet au public de faire valoir ses préoccupations à l’entreprise, et à l’entreprise de communiquer directement avec la communauté.

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Les employés de l’usine Lafarge Canada inc. à Bath (Ontario) participent à un programme de reboisement avec l’organisation des Louveteaux et les étudiants locaux.

2 1

LafarGe Canada inC.Lafarge Canada a formé un partenariat avec le Fonds mondial pour la nature Canada afin de protéger des prédateurs tels que l’ours noir, le grizzly, le loup gris, le lynx roux et le couguar dans la vallée de la rivière Bow, où Lafarge possède diverses installations dont la cimenterie d’Exshaw. Les projets conjoints visent à réduire au minimum, parmi les espèces menacées ou en voie de disparition, le nombre de morts attribuables au trafic routier ou ferroviaire.En outre, Lafarge Canada inc. a donné des terrains à la Ville de Calgary (Alberta) pour le parc provincial Fish Creek, un des plus grands parcs urbains en Amérique du Nord. On y trouve des sentiers de vélo et d’équitation, des sites archéologiques, un centre d’accueil et 40 kilomètres de pistes de randonnée.

Ciment St-Laurent À miSSiSSauGa, OnDepuis un certain nombre d’années, des faucons pèlerins utilisent les grands silos et les hautes corniches de la cimenterie St-Laurent de Mississauga pour y installer leurs nids. La cimenterie a formé un partenariat avec la Canadian Peregrine Foundation et, en collaboration avec le ministère ontarien des Richesses naturelles, travaille à mettre au point des moyens pour favoriser la nidification chez cette espèce menacée.

Les producteurs de ciment comprennent que la valeur des terres dépasse largement les avantages financiers qu’elles procurent. Les qualités des terres sur le plan des loisirs et de l’esthétique constituent aussi des aspects vitaux du bien-être et de la qualité de vie de la communauté.

Les entreprises membres prennent diverses mesures pour réhabiliter les terres aménagées et protéger les habitats fauniques et la biodiversité : partenariats avec des organismes environnementaux, dons de terrains, initiatives de reboisement, etc.

Notre engagement envers la biodiversité

Développement communautaire : Les entreprises membres de l’ACC ne sont pas seulement des acteurs importants sur le plan de l’emploi et de l’économie dans leurs collectivités locales, mais elles fournissent aussi un appui en argent et en nature au développement communautaire.

eSSrOC itaLCementi GrOup À piCtOn, OnESSROC commandite depuis longtemps l’association de soccer du comté de Prince Edward. Grâce à la coopération entre le conseil de comté, l’association et plusieurs organisations dont ESSROC, trois terrains de soccer ont été aménagés sur un site de sept acres à l’intention de quelque 950 jeunes joueurs de soccer du comté de Prince Edward.

St. maryS Cement GrOup et Le maraiS bOWmanviLLe– WeStSide Creek

St. Mary’s Cement Group a fait don d’un milieu humide côtier important à l’échelle provinciale, le marais Bowmanville-Westside Creek, contribuant à créer 80 hectares de parc au bord du lac Ontario. Des organismes locaux et le ministère des Richesses naturelles ont financé ensemble un kiosque d’information, un sentier de randonnée, des monticules d’observation, etc. Grâce à d’importants travaux de restauration, la faune, très variée, jouit d’un meilleur habitat. Le parc est géré par l’Administration de la conservation du lac Ontario central, qui poursuivra la restauration et créera un corridor faunique boisé ainsi qu’une prairie sèche. Au cours des 10 prochaines années, St. Marys continuera de surveiller l’écosystème. Près de 52 000 plantes aquatiques ont été plantées et colonisent maintenant les divers habitats. St. Marys a investi 9,4 millions de dollars dans ce projet.

Avantages du ciment et du béton face au développement durable

2 2

Les produits de ciment et de béton contribuent de plusieurs façons à la durabilité des collectivités au Canada par la construction de structures résidentielles et commerciales, d’infrastructures enfouies, de routes, de ponts, de barrages et de centrales électriques qui s’avèrent rentables, performants, très durables et d’une grande efficacité énergétique. Ils contribuent même à l’assainissement de sites contaminés.

Pour relever les défis du développement durable, les citoyens, les gouvernements et les industries font de plus en plus des choix fondés non seulement sur les traditionnels critères financiers, mais aussi sur des facteurs tels que :

En évaluant différents matériaux de construction selon ces critères, des architectes, des ingénieurs et des constructeurs reconnaissent le béton comme un choix responsable pour le développement durable.

Les entreprises membres de l’ACC appuient toutes ces utilisations des produits de ciment et de béton, mais l’ACC encourage plus particulièrement l’utilisation du ciment dans des applications innovantes et durables. Les efforts sont aujourd’hui concentrés sur quatre domaines :

• routes ;• bâtiments écologiques ;• revêtements drainants et perméables ;• assainissement de sites contaminés.

• besoins en énergie pour la production, la mise en place, l’exploitation et la mise hors service ;

• émissions polluantes à chaque stade du cycle de vie du produit ;

• sécurité du consommateur et sécurité publique ;

• souplesse et capacité d’adaptation pour réagir aux besoins changeants de la société et des clients ;

• durabilité des produits et frais d’exploitation et d’entretien sur tout le cycle de vie ;

• possibilité de récupérer, recycler ou réutiliser les produits et leurs composantes ;

• qualités intangibles telles qu’esthétique et contribution au bien-être de la communauté.

2 3

6 % Air

11 % Ciment

et AC

41 % Pierre

concassée

26 % Sable

16 % Eau

Le ciment et les ajouts cimentaires (AC) sont les ingrédients essentiels qui, mêlés au sable et au gravier, forment un béton inerte. En général, ils constituent seulement de 10 à 15 % d’un mélange de béton.

En moyenne, l’intensité des émissions de gaz à effet de serre du béton est un neuvième de celle du ciment. Cette caractéristique importante fait du béton un matériau de construction écologique de choix.

Le ciment : un matériau de construction à faible intensité d’émissions de gaz à effet de serre (GES)

mélange de béton typique(pourcentage par volume)

intensité des émissions de ges : ciment vs. béton

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Béton pour structures et routes(15 % de contenu ciment)

Béton pour construction résidentielle(10 % de contenu ciment)

Ciment

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100

300

600

Source : Données basées sur le protocole sur le CO2 (2006) du WBCSD et sur la septième édition de Design and Control of Concrete Mixtures de l’Association Canadienne du Ciment.

Notre infrastructure publique, dont une grande partie date de plus de 40 ans, est vieillissante et éprouvée. Pour que les Canadiens tirent le meilleur parti possible des importants investissements qui seront nécessaires, les décideurs devraient tenir compte des coûts et avantages de leurs choix du point de vue du cycle de vie complet. L’analyse des coûts du cycle de vie a démontré que les routes en béton offrent des avantages en ce qui concerne l’économie, l’environnement, les utilisateurs et la sécurité.

Sur une période de 50 ans, l’énergie intrinsèque totale* nécessaire pour construire, entretenir et réhabiliter une route typique à grande circulation est 3 fois moindre que pour une route équivalente typique en asphalte, comme le montre la structure de chaussée B.

Routes

2 4

5 The Athena Sustainable Materials Institute, A Life Cycle Perspective on Concrete and Asphalt Roadways: Embodied Primary Energy and Global Warming Potential, Ottawa, septembre 2006.

0

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Total 11 282

44 534

18 624

Total 63 158

*énergie intrinsèque totale d’une route canadienneà grande circulation de conception typique

(route à quatre voies de 1 km)

Énergie intrinsèque primaireÉnergie intrinsèque stockée

A Chaussée en béton (accotements en béton, sans enrobé)B Chaussée en béton (accotements en asphalte, resurfaçages d’asphalte)C Chaussée en asphalte

Cependant, si on utilise des accotements en béton et qu’on prévoit la restauration du béton sans enrobé dans le programme d’entretien et de réhabilitation comme le montre la structure de chaussée A, l’énergie intrinsèque totale est 5,6 fois moins élevée que pour l’option asphalte5.

definitions

Énergie intrinsèque primaire : Énergie requise pour l’exécution de procédés, de même que pour l’extraction, la transformation, le raffinage et l’apport de cette énergie aux procédés.Énergie intrinsèque stockée : Pouvoir calorifique du bitume compris dans la chaussée en asphalte, quand on le brûle.Énergie intrinsèque totale : Somme de l’énergie intrinsèque stockée et de l’énergie intrinsèque primaire.

*

L’industrie du ciment appuie l’utilisation de systèmes d’évaluation de la consommation d’énergie pour la conception de bâtiments plus efficaces dans les secteurs public et privé au Canada.

Par exemple, le système de points LEEDMC Canada évalue l’efficacité énergétique et la performance environnementale d’un bâtiment et favorise l’évolution du marché vers la conception et la construction écologiques. Un bâtiment doit obtenir au moins 26 points pour recevoir la certification LEED, et l’utilisation de produits en béton peut compter pour plus de 20 de ces points.

Durabilité : Le béton ne rouille pas, ne pourrit pas et ne brûle pas; son entretien ou son remplacement exige à long terme moins d’énergie et de ressources.

Rendement énergétique supérieur : La masse thermique du béton peut aider à augmenter l’efficacité énergétique d’un bâtiment, en réduisant les besoins en chauffage et en climatisation.

Qualité supérieure de l’air intérieur : Le béton ne produit pas d’émanations de gaz et les planchers en béton n’exigent pas de tapis. Les murs exposés en béton n’ont pas besoin de peinture ou de scellants, et le béton ne favorise pas la croissance de la moisissure.

Adaptabilité et recyclabilité : Les bâtiments en béton à aires ouvertes peuvent être adaptés et réutilisés plusieurs fois au cours des décennies, à mesure que changent les propriétaires et occupants et leurs besoins. En dernier ressort, le béton contenu dans un bâtiment peut être broyé et réutilisé. Le recyclage du béton réduit la demande de matières vierges et évite d’enfouir une grande quantité de matériaux. À l’heure actuelle, au Canada, 80 % du béton est recyclé7.

Bâtiments écologiques

radianCe@mintO GardenS Le complexe Radiance@Minto Gardens à Toronto a été le premier immeuble en hauteur à logements multiples au Canada à recevoir la certification LEED et le premier immeuble au Canada à recevoir le « crédit durabilité » de LEED. Grâce aux produits durables de maçonnerie et de béton utilisés dans l’enveloppe du bâtiment, les propriétaires et les résidents bénéficient de coûts d’exploitation réduits et d’une enveloppe plus saine résistant aux infiltrations d’eau et à la moisissure. Le complexe consomme environ un tiers d’énergie en moins que des bâtiments de dimensions semblables.

2 5

7 Five Winds International, Estimating Concrete Waste Flows & Recycling Rates in Canada, 29 novembre 2006.

Le béton est un revêtement rentable qui dure longtemps, résiste aux contraintes saisonnières, est facile d’entretien et coûte moins cher à entretenir et réparer.

éCOnOmieS de Carburant et réduCtiOn deS émiSSiOnS

Max.8 960

Moyenne5 000

Min.1 039

réduCtiOn d’éQuivaLent CO2 Tonnes par année

éCOnOmieS de Carburant

Litres par année

Max.3 249 000

Moyenne1 813 000

Min.377 000

réduCtiOn de SO2 Tonnes par année

Max.12,8

Moyenne7,2

Min.1,5

réduCtiOn de nOx

Tonnes par année

Max.101,4

Moyenne56,6

Min.11,8

Les économies de carburant et les réductions des émissions qui peuvent être réalisées par des camions si un tronçon de 100 km d’une grande artère urbaine canadienne reçoit un revêtement en béton sont indiquées ci-contre. On suppose un trafic annuel de 1 095 000 poids lourds, d’après un volume total de 20 000 véhicules par jour, dont 15 % de poids lourds.

Un revêtement en béton est uniforme, confortable et silencieux. Il présente un moindre risque d’aquaplanage, assure une meilleure visibilité nocturne grâce à sa réflectance et est moins sujet à la formation de nids de poule.

Les routes en béton améliorent aussi l’efficience dans les transports et réduisent les émissions des véhicules puisque les camions consomment en moyenne 3,9 % de carburant en moins sur un revêtement en béton – ce qui réduit les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques6.

6 Taylor et Patten, Effects of Pavement Structure on Vehicle Fuel Consumption – Phase III , CNRC, CSTT-HVC-TR-068, janvier 2006.

2 6 L’utilisation de béton drainant a été reconnue par

l’Environmental Protection Agency des états-unis comme une des meilleures pratiques pour la gestion de l’écoulement des eaux pluviales à l’échelle régionale et locale.

L’industrie du ciment et du béton a créé des produits innovateurs, comme les revêtements drainants et les pavés de béton autobloquants perméables, qui réduisent les impacts de l’écoulement d’eau dans les collectivités urbaines.

Le revêtement drainant en béton est un matériau durable mais poreux qui contient peu ou pas de sable. Il donne une surface solide et uniforme que l’eau peut traverser. Quant au revêtement en pavés de béton autobloquants perméables, il est constitué d’une couche de pavés de béton séparés par des joints remplis de petites pierres.

En permettant à l’eau de pluie de s’infiltrer dans le sol, les deux types de revêtement assurent le réapprovisionnement de la nappe phréatique et réduisent l’écoulement des eaux pluviales. Ils éliminent aussi la nécessité d’aménagements coûteux pour la gestion des eaux de pluie, comme les bassins de retenue. Lorsque l’eau de pluie peut s’infiltrer dans le sol, la chimie et la biologie du sol peuvent traiter les contaminants de surface qui s’accumulent sur le revêtement avec le temps.

Revêtements drainants et perméables bétOn drainant : renvOyer L’eau de pLuie danS Le SOL

Exemples d’applications du béton drainant :• chaussées à faible circulation telles que

rues, allées et entrées résidentielles• parcs de stationnement• trottoirs et sentiers• patios• terrains de tennis et tours de piscines• fondations ou revêtement de sol pour

serres, stations piscicoles, centres de loisirs aquatiques et zoos

• murs de soutènement ou autres• écrans acoustiques• parois de puits• grilles d’arbres dans les trottoirs

La solidification/stabilisation des sols à l’aide du ciment est une technologie de plus en plus utilisée pour la gestion, le traitement et la réutilisation sécuritaire des terrains contaminés, aussi bien au Canada que partout au monde.

Il s’agit d’incorporer du ciment au sol contaminé. Le ciment réagit chimiquement avec l’eau dans la matière traitée, transformant ses propriétés physiques et chimiques. Le processus empêche le lessivage des contaminants dans l’eau souterraine ainsi que leur dispersion dans l’air.

La solidification/stabilisation sert à traiter une grande variété de contaminants sous de nombreuses formes, y compris des métaux lourds tels que le plomb et l’arsenic et des contaminants organiques tels que la créosote et les produits pétroliers.

L’Environmental Protection Agency des États-Unis a reconnu la solidification/stabilisation comme une des meilleures technologies disponibles pour le traitement d’au moins 50 déchets industriels courants.

La matière traitée peut être réutilisée sur place, ce qui réduit les coûts de transport, les besoins en matériau de remblayage et la charge des sites d’enfouissement.

Réhabilitation des sites contaminés

SOLidifiCatiOn/StabiLiSatiOn : La SOLutiOn de ChOix pOur aSSainir LeS étanGS bitumineux de Sydney

Les étangs bitumineux de Sydney sont un des sites industriels les plus pollués au Canada. un siècle de production d’acier et de coke a laissé plus de 1 million de tonnes de sol et de sédiments contaminés, posant des risques à long terme pour l’environnement et les citoyens locaux.En janvier 2007, les gouvernements du Canada et de la Nouvelle-écosse ont retenu la solidification/stabilisation comme la meilleure technologie pour assainir les étangs bitumineux.Du ciment sera incorporé à la matière contaminée afin de la solidifier et la stabiliser. À la fin du processus, les zones solidifiées seront recouvertes d’une pellicule de polyéthylène à haute densité ou d’argile, puis de couches de gravier et de sol. La surface finale sera semée d’herbe et d’autre végétation.

Gracieuseté de l’Agence des étangs bitumineux de Sydney

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Ajout cimentaire – Produit qui, combiné au ciment, contribue aux propriétés du béton durci par action hydraulique ou pouzzolanique, ou les deux. Les ajouts cimentaires comprennent des sous-produits d’autres industries, comme les cendres volantes, le laitier moulu de haut fourneau, la fumée de silice et la cendre d’écorce de riz.

Analyse (ou évaluation) du cycle de vie – Analyse de toutes les étapes de la vie d’un produit : extraction des ressources; transformation et transport des matériaux; assemblage et construction ; exploitation, y compris consommation d’énergie et entretien; mise au rebut et réutilisation.

Clinker – Produit intermédiaire de la fusion partielle des matières premières dans le four à ciment. D’apparence rocheuse, il s’obtient par pyrolyse d’un mélange bien dosé des matières premières (chaux, silice, aluminium et oxyde de fer) finement broyées. Lorsqu’on le broie avec des adjuvants, on obtient du ciment.

CO2 – Dioxide de carbone ; gaz incolore, inodore et non toxique résultant de la respiration, de la décomposition organique et de la combustion de combustibles fossiles.

émissions directes et indirectes de CO2 – Les émissions sont directes lorsque la source (ex. combustion de combustibles) se trouve à l’installation qui fait rapport. Elles sont indirectes lorsqu’elles proviennent de combustibles utilisés ailleurs pour produire l’électricité extérieure consommée par l’installation qui fait rapport.

Gaz à effet de serre (GES) – Composants de l’atmosphère qui contribuent à l’effet de serre. Sans effet de serre, la Terre serait inhabitable. Les GES comprennent, par ordre d’abondance, la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O) et l’ozone ainsi que les chlorofluorocarbures.

Gigajoule (GJ) – Unité d’énergie égale à 109 joules. Un GJ équivaut à environ 950 000 BTU ou 278 kWh d’électricité.

Granulateur – Installation qui produit des granules en refroidissant rapidement, à l’eau ou à l’air, des scories en fusion, un sous-produit de la production de fonte. Les granules sont ensuite asséchés et broyés jusqu’à la finesse voulue, devenant ainsi du laitier de haut fourneau pouvant être incorporé comme ajout cimentaire au ciment portland.

Installation de broyage – Installation qui réduit la taille des particules de matériaux de type rocheux. Dans la production de ciment, des machines telles que des broyeurs à boulets ou des broyeurs verticaux broient le clinker mêlé d’adjuvants tels que le gypse, le calcaire et d’autres éléments minéraux afin de produire de la poudre de ciment.

Intensité des émissions – Mesure des émissions par unité de production (ex. kg de NOX par tonne de ciment).

Intensité énergétique – Mesure de l’énergie consommée par unité de production (ex. GJ par tonne de ciment).

Matières particulaires totales – Fines particules de solides ou de liquides en suspension dans un gaz, produites par la nature ou par l’activité humaine.

NOX – Composés d’azote et d’oxygène produits par la combustion de combustibles fossiles.

Production totale de ciment – La production totale de ciment comprend les ventes de clinker, de ciment portland mélangé et de substituts de ciment tels que le laitier de haut fourneau, les cendres volantes et les pouzzolanes naturelles.

SOX – Composés contenant du soufre et de l’oxygène, comme le dioxyde de soufre (SO2) et le trioxyde de soufre (SO3).

Glossaire

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Producteurs de ciment gris

Ciment QuébeC inC.

SIÈGE SOCIAL ET CIMENTERIE : Saint-Basile (Portneuf), QC Tél. : (418) 329-2100

Ciment St-Laurent

SIÈGE SOCIAL : Concord, ON Tel: (905) 532-3000 www.stlawrencecement.com

CIMENTERIES : Mississauga, ON; Joliette, QC

eSSrOC itaLCementi GrOup

SIÈGE SOCIAL : Mississauga, ON Tél. : (905) 826-4333 www.essroc.com

CIMENTERIE : Picton, ON

LafarGe Canada inC.

SIÈGE SOCIAL : Calgary, AB Tél. : (403) 271-9110 www.lafargenorthamerica.com

CIMENTERIES : Richmond, BC ; Kamloops, BC; Exshaw, AB ; Bath, ON; Woodstock, ON; Saint-Constant, QC; Brookfield, NS

LehiGh hanSOn Canada

SIÈGE SOCIAL : Edmonton, AB Tél. : (780) 420-2500 www.lehighcement.com

CIMENTERIES : Delta, BC ; Edmonton, AB

St. maryS Cement GrOup

SIÈGE SOCIAL : Toronto, ON Tél. : (416) 696-4411 www.stmaryscement.com

CIMENTERIES : St. Marys, ON; Bowmanville, ON

Producteur de ciment blanc

federaL White Cement Ltd.SIÈGE SOCIAL ET CIMENTERIE : Woodstock, ON Tél. : (519) 485-5410 www.federalwhitecement.com

Distributeur de ciment gris

GLaCier nOrthWeSt (LOne Star)SIÈGE SOCIAL : Seattle (Washington) www.glaciernw.com (membre non producteur)

Membres de l’Association Canadienne du Ciment

Les entreprises membres de l’ACC appuient activement l’Initiative ciment pour le développement durable du WBCSD et le Groupe de travail sur le ciment du Partenariat Asie-Pacifique sur le développement propre et le climat.

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