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REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE Honneur - Fraternité - Justice RAPPORT THEMATIQUE DU GROUPE TECHNIQUE « GOUVERNANCE ET RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES» SUR LA MISE EN ŒUVRE DU CSLP EN 2003 FEVRIER 2004

RAPPORT THEMATIQUE DU GROUPE TECHNIQUE « GOUVERNANCE … · 2004-05-12 · Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 5

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REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE

Honneur - Fraternité - Justice

RAPPORT THEMATIQUE DU GROUPE TECHNIQUE « GOUVERNANCE ET RENFORCEMENT DES

CAPACITES INSTITUTIONNELLES» SUR LA MISE EN ŒUVRE DU CSLP EN 2003

FEVRIER 2004

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LISTE DES ABREVIATIONS ET LEXIQUE ACBF : Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique).

ADU : Agence pour le développement urbain AMI : Agence Mauritanienne d’Information AMM : Association des Maires de Mauritanie BM : Banque Mondiale CDHLCPI : Commissariat aux droits de l’homme, à la lutte contre la pauvreté et à l’insertion CDMT : Cadre de Dépense à Moyen Terme CMAP : Centre Mauritanien d’Analyse des Politiques CRED : Comité de respect de l’Ethique et la Déontologie de la Presse Indépendante CSLP : Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté CTLP : Comité technique de lutte contre la pauvreté

DCL : Direction des Collectivités Locales / MIPT DGCL : Direction Générale des Collectivités Locales / MIPT EDS : Enquête démographique et sociale EMIP : Enquête sur la mortalité Infantile et le Paludisme ENAE : Enquête Nationale auprès des Entreprises EPCV : Enquête permanente sur les conditions de vie FAPONG : Fonds d’Appui à la Professionnalisation des ONG nationales FRD : Fonds Régional de Développement GIE : Groupement d’intérêt économique GTT : Groupe Technique Thématique GTZ : Coopération allemande LCP : Lutte contre la pauvreté MAED : Ministère des affaires économiques et du développement MIPT : Ministère de l’Intérieur, des Postes et Télécommunications MOUGHATAA : Département administratif. On compte 53 Moughataa réparties entre les 12 Wilayas OCB : Organisation Communautaire à la Base OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONS : Office national de la statistique NTIC : Nouvelles Techniques d’Information et de Communication PADDEM : Projet d’Appui à la Décentralisation et à la Déconcentration en Mauritanie (Coopération

Française) PASK : Programme de lutte contre la pauvreté dans l’Aftout Sud et le Karakoro PCD : Plan Communal de Développement PDIAR : Projet de Développement Institutionnel Administratif et de la Réforme PGRPRC : Programme de Gestion des Ressources Publiques et de Renforcement des capacités PIP : Programme d’Investissement Public PNADH : Plan National d’Action de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme

PNBG : Programme National de Bonne Gouvernance PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement RM : Radio de Mauritanie SYPSIM : Système de Programmation et de Suivi de l’Investissement en Mauritanie TDR : Termes De Référence TVM : Télévision de Mauritanie WALI : Gouverneur WILAYA : Région administrative. On compte 12 wilayas et le district de Nouakchott.

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SOMMAIRE SOMMAIRE………………………………………………………………………………….……..3

Résumé……………………………………………………………………………………….……...5

INTRODUCTION…………………………………………………………………… …………….8

PARTIE I : DIAGNOCSTIC ET ETAT DES LIEUX…………………………… …….………..9

A/ La consolidation de l’Etat de droit……………………………………………….…… 10 1. La promotion et la protection des droits de l’homme ………………………..……….10 2. La réforme de la Justice………………………………………………………..…… 13

3. La Renforcement des capacités du Parlement………………………………….……..15 B/ La modernisation de l'administration Publique…………………………………..………16 C/ La gestion efficace et transparente des ressources publiques…………………..………..18 D/ L'appui à la décentralisation………………………………………………….………….20 E/ Le Renforcement des capacités de la société civile et promotion de l’approche Participative…………………………………………………………………… ……… …23

1. Les ONG………………………… …………………………………… …………..23 2. Les Médis……………… ……………………………………………… …………26

PARTIE II : BILAN 2003 ET PERSPECTIVES 2004 –2005…………………..……………….28

A/ La consolidation de l''Etat de Droit……………………………………………..……… 28 1. Promotion et protection des Droits de l'Homme………………………………..……….28

a. les réalisations de 2003………… ………………………………….………….28 b. les perspectives 2004-2005…………………………………………….……….28

2. Réforme de la Justice…………………………………………………………..………..29 a. les réalisations de 2003………… …………………………………….……….29

b. les perspectives 2004-2005………………………… ………………… …….29 3. Renforcement des capacités du parlement..……………………………………..……….29 B/ La modernisation de l'administration publique…………………………………..………29

a. les réalisations de 2003………………… …………………………….……….29 b. les perspectives 2004-2005……………………………………………..……… 30

C/ La gestion efficace et transparente des ressources publiques………………………..…..31

a. les réalisations de 2003………………… …………………………………….32 b. les perspectives 2004-2005 ………………………………………………..….32

D/ L'appui à la décentralisation……………………………………………………….…….33

a. les réalisations de 2003………………… …………………………………….33 b. les perspectives 2004-2005………………………………………………. ….33

E/ Renforcement des capacités de la société civile et promotion de l’approche

Participative………………………………………………………………….…………...34 1. Les ONG………………………………………………………………………………..34

a. les réalisations de 2003……… ……………………………………………....34 b. les perspectives 2004-2005……… …………………………………………..34

2. Les Médias… ………………………………………………………… …….……35

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a. les réalisations de 2003……… ………………………………………….35 b. les perspectives 2004-2005………………….……………………………..35

PARTIE III : ENSEIGNEMENTS TIRES DE 3 ANNEES DE MISE EN ŒUVRE DU CSLP, RISQUES LIES AUX ACTIONS PROPOSEES ET BESOINS EN FINANCEMENT EXTERIEUR…………………………………………………………………………….……36

A/ Les enseignements tirés de 3 ans de mise en oeuvre du CSLP….………………...36 B/ Les risques liés aux actions proposées……………………………….…...……….37 C/ Les besoins en financement extérieur……………………………… …………...39

ANNEXES :…………………………………………………………………………..……….37 ANNEXE I : MATRICE DES MESURES…………………...……………………….…….. 37 ANNEXE II : BIBLIOGRAPHIE ……………………………...…………………………..…51

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Résumé : I- Bilan de la mis en œuvre du CSLP pour l’année 2003 :

1. Les actions réalisées dans le cadre de la consolidation de l’Etat de droit ont porté sur deux axes : la promotion des droits de l’homme et la poursuite de la réforme de la justice. En matière de promotion et de protection des droits de l’homme, les réalisations sont les suivantes : i) l’élaboration et la validation du Plan National d’Action de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (PNADH) ; ii) la promulgation de loi 025-2003 du 17 juillet 2003 portant répression de la traite des personnes et iii) l’organisation de plusieurs activités IEC relatives aux droits de l’homme portant sur les droits civils, politiques, économiques, culturels et catégoriels. Pour ce qui est de la réforme de la justice, les actions réalisées ont porté sur : i) l’organisation d’ateliers de formation à l’intention des magistrats ; ii) l’équipement des tribunaux des Moughataa de Nouakchott ; iii) la formation à l’extérieur de 20 magistrats ; iv) l’équipement d’une partie de la Cour suprême ; v) l’équipement de la commission de codification du droit judiciaire ; vi) l’équipement des établissements pénitenciers et vii) l’organisation d’inspection des tribunaux de l’intérieur du pays.

2. Dans le domaine du renforcement des capacités de l’Administration publique, les actions ont

porté sur : i) la mise en place d’un comité interministériel, présidé par le Premier Ministre, sur la modernisation de l’administration publique dont le rapport, après approbation, sera mis en oeuvre ; ii) l’organisation d’un atelier sur les rôles et missions de l’Etat ; iii) réunion de concertation entre Etat et bailleurs de fond pour le financement du PNBG; iv) démarrage de la mise en œuvre du programme d’appui au PNBG; v) la réalisation de l’enquête mondiale sur la santé en Mauritanie ; vi) la confection de l’indice harmonisé des prix à la consommation ; vi) la réalisation de l’enquête PDU ; vii) la diffusion des données définitives du RGPH ; viii) l’élaboration d’une base de données sociales (BDS) ; ix) la création de six (6) services régionaux de la statistique (Aleg, Selibaby, Kiffa, Nema Rosso, Atar) ; x) l’organisation de deux (2) ateliers régionaux portant sur la vulgarisation des résultats du RGPH ; xi) le démarrage du projet ISEPP (Indicateurs de Suivi et de Evaluation de la Politique de Population) et xii) la préparation et lancement de l’EMIP (Enquête sur la mortalité Infantile et le Paludisme).

3. Pour ce qui est de la gestion efficace et transparente des ressources publiques, on peut

constater : i) la réalisation du CMDT global ; ii) l’informatisation des pensions : élaboration d’un programme informatique ; iii) l’élaboration du draft de l’étude portant sur l’informatisation des dépenses des biens et services ; iv) la finalisation des CDMT du Développement rural et de l’hydraulique et v) l’élaboration du Draft de l’étude relative à l’évaluation de l’impact des dépenses dans les secteurs de l’éducation et de la santé.

4. Par rapport à l’appui au processus de décentralisation, l’année 2003 a connu : i) la mise en

place des services régionaux de la Direction des Collectivités Locales (DCL) au niveau des capitales régionales ; ii) l’analyse critique des textes en vue de leur adaptation à l’environnement institutionnel de la décentralisation ; iii) le démarrage d’un programme de formation des élus et du personnel communal ; iv) le contrôle et l’inspection des communes de Nouakchott ; v) l’enclenchement du processus de mise en place du Portail de développement communal ; vi) l’élaboration des Termes de Référence de l’étude sur la fiscalité locale ; vii) la mise en œuvre des manuels de gestion et de procédures des communes et l’organisation d’un séminaire de formation sur ce manuel ; viii) le lancement de la réforme du Fonds Régional de Développement (FRD) ; ix) la mise en œuvre des contrats municipaux pour les communes urbaines ; x) le démarrage d’un projet d’appui à la décentralisation avec la Coopération allemande et xi) l’élaboration et la validation des Termes de Référence de la réforme de la régionalisation.

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5. Dans le domaine du renforcement des capacités de la société civile, l’année 2003 a connu un déficit considérable dû notamment au manque de ressources destinées au financement du Plan de formation des ONG nationales et à l’autonomisation du Cyberforum de la société civile. Toutefois, on peut signaler : i) l’organisation de la 3éme édition des journées Portes Ouvertes sur les ONG en Mauritanie ; ii) l’organisation d’un séminaire de formation à l’intention de la presse indépendante portant sur les techniques de rédactions, la déontologie et les Nouvelles Techniques de l’Information et de la Communication (NTIC) et iii) la participation de parlementaires et d’élus locaux, avec l’appui de la coopération allemande, à un atelier à Cotonou sur le suivi participatif du CSLP.

6. La mise en œuvre du CSLP pendant trois années permet de tirer les enseignements suivants :

- L’actuel dispositif institutionnel du CSLP commence prendre corps et à être opérationnel notamment à travers les groupes thématiques ;

- Au niveau de la programmation des objectifs du CSLP (2001-2004) , plusieurs volets de la gouvernance notamment parlement, la promotion et la protection des droits de l’homme et le renforcement des capacités des médias n’ont été que peu ou pas du tout pris en considération mais désormais et suite à la validation du PNBG, leur programmation s’impose ;

- Une meilleure implication des organisations de la société civile notamment les ONG nationales dans la mise en œuvre du CSLP permettra d’en assurer une plus grande appropriation ;

- l’appui au processus de décentralisation continue à buter sur le manque de déconcentration de l’Etat, les faibles capacités des autorités régionales et locales (Wali et Hakem ) et à la faiblesse des transferts financiers.

II- Perspectives pour la période 2004-2005 :

7. Dans le domaine de la consolidation de l’Etat de droit, la période 2004-2005 connaîtra : i) le dépôt des instruments de ratification du Pacte International relatif aux droits civils et politiques ; ii) la ratification de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’enfant ; iii) la mise en œuvre des actions prioritaires du Plan National d’Action de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (PNADH) ; iv) le développement d’un partenariat CDHLCPI/ ONG nationales en matière de droits de l’homme ; v) la formation à l’extérieur de magistrats et du personnel de la justice ; vi) le renforcement des équipements des chambres de la wilaya et de la cour d’appel de Nouakchott ; vii) l’équipement des tribunaux des wilayas du Hodh el Gharbi, du Gorgol, du Brakna et de l’Inchiri ; viii) l’informatisation effective du casier judiciaire ; ix) la finalisation et mise en œuvre du projet de renforcement des capacités du parlement financé par l’ACBF ; x) la réalisation et la mise en en œuvre d’un plan de formation à l’intention des parlementaires et du personnel administratif du Parlement et xi) le recrutement d’assistants parlementaires pour les commissions parlementaires.

8. En ce qui concerne le renforcement des capacités de l’Administration, les actions

programmées sont : i) l’évaluation et diffusion des travaux de la table ronde sur la rénovation de la fonction publique et de l’analyse organisationnelle de 5 Ministères audités en 2001 ; ii) la définition d’une méthodologie et l’organisation d’une enquête initiale des usagers pour savoir leur degré de satisfaction sur la qualité du service public ; iii) la mise à jour de textes réglementaires d’application du statut général des fonctionnaires (recrutement, gestion des carrières et rémunération basés sur le mérite) ; iv) la finalisation et vulgarisation du plan directeur d’informatique ; v) la réorganisation et le renforcement au plan institutionnel des services déconcentrés de l’Etat ; vi) la motivation des agents de l’administration par leur valorisation et leur responsabilisation vii) le parachèvement de la phase préparatoire du projet de renforcement des capacités du secteur public et son démarrage ; viii) la réalisation de l’ENAE et de l‘EPCV ; ix) la réalisation de l’enquête sur le secteur informel du type 123 et x) l’achèvement des analyses des données du RGPH et publication et diffusion des volumes d’analyse.

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9. En terme d’efficacité de la dépense publique, cette période permettra la réalisation d’importantes actions notamment : i) le renforcement des moyens de la Cour des Comptes ; ii)la formation des auditeurs et conseillers de la Cour des Comptes ; iii) la consolidation de la démarche du Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) notamment dans les secteurs de la pêche artisanale et l’électrification rurale ; iv) la déconcentration de l’ordonnancement et du contrôle financier ; v) le renforcement des moyens des inspections ; v) la conduite d’une enquête de traçabilité des dépenses publiques ; vi) la validation de l’étude portant sur l’informatisation des dépenses des biens et services ; vii) l’informatisation de la dépense publique ; viii) la présentation de la loi de règlement 2002 et ix) la validation de l’étude relative à l’évaluation de l’impact des dépenses dans les secteurs de l’éducation et de la santé.

10. En matière d’appui au processus de décentralisation, plusieurs actions sont prévues

notamment : i) le renforcement des services régionaux de contrôle de la légalité et d’appui aux communes ; ii) la poursuite du processus d’harmonisation des textes adoptés avant 1986 en vue de leur adaptation au contexte de décentralisation ; iii) la mise en œuvre du programme de formation des élus et du personnel communal et son élargissement à l’ensemble des communes ; iv) l’accroissement du contrôle et de l’inspection de la gestion des communes ; v) la création d’une Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) au lieu et place de l’actuelle DCL avec un nouvel organigramme ; vi) le démarrage des activités du portail de développement communal et la confection d’une page Web pour la DGCL ; vii) le lancement de l’étude sur la fiscalité locale ; viii) la réalisation de l’étude sur la réforme de la régionalisation ; ix) la mise en place dans les communes urbaines d’une application informatique des dépenses communales ; x) l’élaboration d’une Stratégie et d’un Plan d’Action de la décentralisation ; xi) la mise en œuvre du Projet d’infrastructures KFW3 ; xii) l’élargissement du champs d’intervention du PADDEM ; xiii) l’adoption d’un texte réglementaire sur l’intercommunalité et xiv) la mise en place d’un Observatoire des finances locales.

11. Dans le domaine du renforcement des capacités de la société civile, cette période connaîtra la

réalisation des actions suivantes : i) la poursuite des éditions « journées portes ouvertes sur les ONGs en Mauritanie » ; ii) le lancement de la procédure d’agrément des Associations de développement ; iii) la recherche de financement d’un nouveau programme de formation des ONG nationales ; iv) la mise en place du FAPONG ; v) l’autonomisation du Cyberforum de la société civile ; vi) la réalisation des sessions de formation des ONGs sur l’accompagnement des dynamiques à la base ; vii) l’établissement d’un nouveau système informatique NEPRAS pour l’AMI, l’enrichissement de son site Internet et l’ouverture progressive d’Antennes régionales à Nouadhibou, Rosso, Néma et Kiffa pour cette agence ; viii) la création d’une chaîne satellitaire ; ix) le bouclage de la diffusion à 24 heures, la réhabilitation de DOMSAT dans les capitales régionales et la réalisation de nouveaux DOMSAT dans les villes électrifiées de l’intérieur du pays en ce qui concerne la TVM et x) en ce qui concerne la presse indépendante : le renforcement de capacités à travers la formation et l’équipement, l’organisation d’un atelier de sensibilisation des journalistes sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et la mise en place d’un Réseau de Journalistes dans différents thèmes des OMD.

12. Pour ce qui est de la gouvernance et du renforcement des capacités, les besoins en assistance

extérieure portent notamment sur les domaines suivants : i)l’élaboration du CDMT du secteur de la pêche artisanale et de celui du l’électrification rurale ; ii)le renforcement des capacités de la société civile pour la conception, iii)la mise en œuvre et le suivi/évaluation des programmes ciblés de lutte contre la pauvreté ; iv)la régionalisation du CSLP, avec l’élaboration des Programmes régionaux de lutte contre la pauvreté (PRLP) pour les Wilaya restantes et v) le renforcement des capacités des Autorités régionales en perspective de la réforme de la régionalisation.

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Introduction :

13. Dans le cadre de l’élaboration, du suivi et de la mise en œuvre par la Mauritanie de son Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP 2001-2004), treize Groupes techniques thématiques (GTT) de lutte contre la pauvreté ont été créés en avril 2000 pour servir de cadre de concertation, de conception et de suivi participatif et permanent des actions programmées annuellement dans le cadre de ce CSLP.

14. L’un de ces Groupes techniques créés en accompagnement du processus du CSLP s’intitule

«Gouvernance et renforcement des capacités institutionnelles » . Il est chargé notamment de mener des réflexions, d’évaluer annuellement les actions réalisées et de présenter les perspectives relatives : (i) à la modernisation de l’administration publique ; ii) à l’efficacité et à la transparence de la gestion des affaires publiques ; iii) à l’efficacité du système judiciaire ; iv) au contrôle de la gestion des ressources publiques ; v) à la décentralisation et au rôle des communes ; vi) à la protection et à la promotion des droits humains ; vii) à la participation et au renforcement du rôle de la société civile. Ce Groupe est présidé par le chargé de mission auprès du Ministre des Affaires Economiques et du Développement et comprend des représentants de l’Administration, du secteur privé, des organisations de la société civile et des partenaires au développement.

15. La gouvernance est l’un des axes principaux du CSLP. Elle repose sur : i) la consolidation de

l’Etat de droit ; ii) le renforcement des capacités de l’administration ; iii) l’appui au processus de décentralisation ; iv) la gestion efficace et transparente des biens publics et v) la promotion de l’approche participative et le renforcement des capacités de la société civile dans toutes ses composantes.

16. Le présent document constitue le Rapport thématique, pour l’année 2003, de ce Groupe et

présente la synthèse des actions réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du CSLP au titre de l’année 2003 dans le domaine de la gouvernance et du renforcement des capacités institutionnelles.

17. Ce rapport thématique est composé de deux parties : (i) une première partie présente le

diagnostic , (ii) une seconde partie présente le bilan de la troisième année de mise en œuvre du CSLP en matière de gouvernance les perspectives pour les années 2004 et 2005 et iii) une troisième partie sera consacrée aux enseignements tirés de 3 années de mise en œuvre du CSLP (2001-2003), les risques liées aux actions proposées pour 2004 et 2005 et les besoins d’assistance extérieure dans le domaine de la bonne gouvernance.

18. Ce rapport est également assorti d’une matrice faisant ressortir de manière claire les

réalisations 2001, 2002 et 2003 et les perspectives 2004-2005.

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PARTIE I : DIAGNOSTIC ET ETAT DES LIEUX

19. Le diagnostic global des efforts d’amélioration de la gouvernance en Mauritanie passe par l’analyse et l’état des lieux des secteurs ayant un impact direct et déterminant sur la réalisation de cet objectif. Il s’agit de :

- la consolidation de l’Etat de droit ; - la modernisation de l’Administration publique ; - la gestion efficace et transparente des ressources publiques ; - l’appui au processus de décentralisation ; - et le renforcement des capacités de la société civile.

A/ Consolidation de l’Etat de droit :

20. Dans une optique de bonne gouvernance, la Mauritanie a, depuis le début des années 90, amorcé la mise en place et la consolidation progressive de l’Etat de droit à travers la promotion et la protection des droits de l’homme, la réforme de la justice et le renforcement des capacités de l’institution du Parlement.

21. La déclaration d’orientation sur la bonne gouvernance, approuvée au conseil des ministres le 8

décembre 1999, fait de la mise en place d’un système juridique cohérent et prédictible une priorité. Il constitue le premier objectif établi par la déclaration qui porte sur la promotion du cadre juridique et judiciaire visant à favoriser l’approfondissement de l’Etat de droit.

1. La promotion et la protection des droits de l’homme :

22. La Mauritanie a depuis quelques années amorcé de grandes réformes pour instaurer et consolider un Etat de droit dans un contexte de bonne gouvernance et de respect des droits de l’homme. On peut citer à titre d’exemples :

- l’adoption d’une nouvelle constitution pluraliste ; - l’organisation régulière d’élections présidentielles, législatives et municipales ; - la légalisation des partis politiques, des syndicats et de la presse indépendante ; - la consécration du principe de la primauté de la norme internationale ; - la suppression de la Cour martiale ; - la création du Commissariat aux Droits de l’Homme à la Lutte Contre la Pauvreté et à

l’Insertion (CDHLCPI) ; - et la ratification d’une grande partie des conventions internationales relatives aux

droits de l’homme.

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Tableau 1

Instruments Juridiques1 Date de ratification

Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples du 26juin 1981 le 26/06/1986 Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale du 21 décembre 1965

le 03/12/1988

Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’Apartheid du 30 novembre 1973

le 13/12/1988

Convention de l’OIT n°111concernant la discrimination en matière d’emploi et de profession du 25 juin 1958

08/11/1963

Convention internationale contre l’Apartheid dans les sports du 10 novembre 1985 13/12/1988 Convention relative à l’esclavage de 1926 06/06/1986

Instruments Juridiques Date de ratification

Convention supplémentaire relative à l’abolition d e l’esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogiques à l’esclavage du 07sept.1956

06/06/1986

Protocole amendant la convention relative à l’esclavage du 25 septembre 1962 06/06/1986 Convention relative au statut des réfugiés du 28 juillet 1951 05/05/1987 Protocole relatif aux statuts des réfugiés du 31 janvier 1967 05/05/1987 Convention sur les Droits politiques de la femme du 31 Mars 1953 04/05/1976 Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes du 18 déc.1979

20/05/2000

Convention internationale relative aux Droits de l’enfant du 20 décembre 1989 08/04/1991 Convention de l’OUA régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique de 1969

22/07/1972

Convention (03) sur la protection de la maternité 1919 08/11/1963 Convention (04) sur le travail de nuit (Femmes) 1919 20/06/1961 Convention (05) sur l’âge minimum (industrie) 1919 20/06/1961 Convention (06) sur le travail de nuit des enfants 1919 20/06/1961 Convention (11) sur le droit d’association (agriculture) 1921 20/06/1961 Convention (13) sur la Céruse (Peinture) 1921 20/06/1961 Convention (14) sur le repos hebdomadaire (industrie)1921 20/06/1921 Convention (15) sur l’âge minimum(Routiers et Chauffeurs)1921 8/11/1963 Convention (17) la réparation des accidents 1925 20/06/1961 Convention (18) les maladies professionnelles 1925 08/11/1963 Convention (19) l’égalité de traitement 1925 08/11/1963 Convention (22) les contrats d’engagement de marins 1926 08/11/1963 Convention (23) le rapatriement des marins 1926 08/11/1963 Convention (26) les méthodes de fixation des salaires 1928 20/06/1961 Convention (29) le travail forcé 1930 20/06/1961 Convention (33) l’âge minimum (travaux non idu) 1932 20/06/1961 Convention (41) (révisée) du travail de nuit (femme) 1934 20/06/1961 Convention (52) les congés pays 1936 08/11/1963 Convention (53) les brevets de capacité des officiers 1936 08/11/1963 Convention (58) (révisée) sur l’âge minimum(monture) 1936 08/11/1936 Convention (62) les prescriptions de sécurité (bâtiment) 1937 08/11/1963 Convention (81) l’inspection du travail 1947 08/11/1963

1 Source : Plan National d’Action de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme, Cheikh Ould Jiddou et Ely Ould Dade/ CDHLCPI, Décembre 2003, p17.

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Convention (n°87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical 1948 20/06/1961 Convention (n°89) sur le travail (femme) révisée 1948 08/11/1963 Convention (n°90) sur le travail de nuit des enfants (industrie) 1948 08/11/1963 Convention (n°91) sur les congés pays des marins révisée 1949 08/11/1963 Convention (n°94) sur les clauses de travail (contrats publics 1949 08/11/1963 Convention (n°95) sur la protection du salaire 1949 20/06/1961 Convention (n°96) sur les bureaux des placements payants révisée 1949 31/03/1964 Convention (n°98) sur le droit d’organisation et de négociation collective 1949 03/12/2001 Convention (n°100) sur l’égalité de rémunération minima(agriculture) 1951 03/12/2001 Convention (n°101) sur les congés pays (agriculture) 1952 08/11/1963 Convention (n°102) sur la sécurité sociale (norme minima) 1952 15/07/1968 Convention (n°105) sur l’abolition du travail forcé 1957 03/04/1997 Convention (n°111) sur la discrimination(emploi et profession 1958 08/11/1963 Convention (n°112) sur l’âge minimum (Pécheur) 1957 08/11/1963 Convention (n°114) sur le contrat d’engagement des pêcheurs 1959 08/11/1963 Convention (n°116) portant révision des articles finals 1961 08/11/1963 Convention (n°118) sur l’égalité de traitement (sécurité sociale) 1962 15/07/1968

Instruments Juridiques Date de ratification

Convention (n°122) sur la politique de l’emploi 1964 30/07/1971 Convention (n°138) sur l’âge minimum 1973 03/12/2001 Convention (n°182) sur les pires formes de travail des enfants 1999 03/12/2001

23. La création en Mauritanie, en 1998, d’un Commissariat aux Droits de l’Homme, à la Lutte

Contre la Pauvreté et à l’Insertion ayant pour vocation, en collaboration avec tous les départements ministériels concernés, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des programmes de réduction de la pauvreté lui a permis d’être -grâce à cette initiative institutionnelle - l’un des premiers Etats à tenir compte de l’approche intégrant la dimension économique et sociale dans la promotion des droits de l’homme.

24. Aussi, un Plan National d’Actions de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme

(PNADH) vient-il d’être élaboré et validé par le Gouvernement. Ce PNADH place, désormais, la problématique des droits de l’homme au cœur de toute politique de développement économique ou social en Mauritanie.

25. En dépit de ces acquis en matière de promotion et de protection des droits de l’homme,

plusieurs insuffisances demeurent cependant au niveau de tous les principaux axes des droits de l’homme :

- droits civils et politiques ; - droits économiques sociaux et culturels ; - protection des couches vulnérables ( femmes, enfants, handicapés et personnes du

troisième âge…) ; - le droit humanitaire international ; - et l’éducation aux droits de l’homme.

26. En matière de protection des droits civils et politiques, la Mauritanie bien que consacrant ces

droits dans le cadre de la constitution de 1991, connaît des insuffisances quant à leur mise en œuvre. A titre d’exemple, on peut signaler le droit à l’égalité (les femmes, les enfants et les personnes affectées d’handicap souffrent encore, soit de discriminations, soit de protection insuffisante de leurs droits ), le droit d’association (exigence du récépissé préalable du MIPT ), le droit à un procès équitable (le principe de la présomption d’innocence a une portée limitée à cause des larges possibilités offertes au juge de placer les personnes en détention provisoire d’une part et la durée souvent longue de la détention provisoire, d’autre part ) et la

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liberté d’expression (censure fréquente et les mesures d'interdiction prises à l'encontre des la presse écrite)2. Aussi la Mauritanie a-t-elle amorcé, depuis 1999, la procédure d’adhésion au Pacte International relatif aux droits civils et politiques de 1966 mais les instruments de ratification n’ont pas encore été déposés auprès du Secrétaire Général de l’ONU.

27. Concernant les droits économiques, sociaux et culturels qui sont reconnus

constitutionnellement et envisagés comme objectifs de développement du Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP), des difficultés majeures empêchent encore leur mise en œuvre effective. Il s’agit notamment du droit au travail limité par la progression du taux de chômage (de 22,79% en 1988 il est passé à 24,56% en 1995 et à 28.9% en 2000)3, du droit à un niveau de vie satisfaisant difficilement réalisable pour tous les mauritaniens ( un mauritanien sur deux vit encore dans la pauvreté), du droit à l’éducation malgré la loi sur l’obligation de l’enseignement et la baisse du taux d’analphabétisme (de 72% en 1987 à 50,2% en 1995), du droit à la santé notamment en milieu rural (faible couverture sanitaire où un peu moins de la moitié de la population doit encore parcourir plus de 5 Km pour se soigner) et du droit à la culture ( quasi-inexistence d’infrastructures culturelles notamment les théâtres et les musées)4. Dans le même ordre, la Procédure d’adhésion au Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels 1966 a été lancée par le gouvernement en 1999 mais le dépôt des instruments de ratification n’a pas encore eu lieu.

28. Pour ce qui est des droits catégoriels, la Mauritanie accorde une attention particulière aux

droits des femmes, aux droits de l’enfant, aux droits des personnes affectées d’handicap et aux droits des personnes du troisième âge5. Toutefois, la consécration de ces droits connaît encore des insuffisances notamment : la persistance de mentalités assez répandues et réfractaires à toute émancipation féminine notamment en milieu rural, de certaines pesanteurs psychologiques et éducatives empêchant les femmes de faire valoir leurs droits devant les tribunaux, le manque de développement du préscolaire et son inaccessibilité aux enfants des familles pauvres, l’absence d’un texte spécifique aux talibés et enfants de la rue, enfants mendiants et enfants sans encadrement parental, la difficulté de l’établissement des actes civils pour les enfants abandonnés, l’absence d’une protection spécifique des personnes handicapées assimilable à une discrimination, l’inaccessibilité ou l’accessibilité difficile de la grande partie des infrastructures publiques aux personnes handicapées notamment les handicapés moteurs, l’absence de programmes spéciaux d’assistance sociale aux personnes âgées et le manque de moyens humains et matériels des Organisations et autres structures non gouvernementales des personnes âgées6.

29. Sur le plan du droit humanitaire international, en Mauritanie et malgré d’énormes progrès

réalisés dans ce domaine (présence du Haut Commissariat aux Réfugies HCR, signature des instruments internationaux de base en matière de droits des réfugiés, dispositions générales de la constitution ouvertes à la prise de textes propres pour la protection des réfugiés, création d’un Commissariat aux Droits de l’Homme…), il n’y a jusqu’ici aucun texte spécifique aux droits des réfugiés et à leur protection dans la législation nationale.

2 Plan National d’Action de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (PNADH) , Cheikh Ould Jiddou & Ely O. Dade / CDHLCPI, Décembre 2003. 3 Profil de Pauvreté 2000, p6. 4 Plan National d’Action de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (PNADH) Cheikh Ould Jiddou & Ely O. Dade / CDHLCPI, Décembre 2003. 5 La consécration optimale de ces droits étant même l’objectif du Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté. 6 PNADH.

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30. S’agissant du cadre institutionnel de protection et de promotion des droits de l’homme, plusieurs institutions concourent et se complètent notamment le Commissariat aux Droits de l’Homme, à la Lutte Contre la Pauvreté et à l’Insertion (CDHLCPI), le Secrétariat d’Etat à la Condition Féminine (SECF), le Conseil Constitutionnel, les Cours et les Tribunaux, le Médiateur de la République, le Conseil National de l’Enfance, les Organisations Professionnelles et les ONG nationales. Aussi, le débat aujourd’hui porte sur l’opportunité ou non de la création d’une Institution nationale spécifique relative aux droits de l’homme au sens des recommandations des Nations Unies (Commission Nationale des Droits de l’Homme).

31. Ces institutions de promotion et de protection des droits de l’homme souffrent, de manière

générale, de la faiblesse de leurs capacités institutionnelles de suivi et de mise en œuvre des programmes de nature à améliorer l’accès, la pleine satisfaction et la protection des droits inhérents à la personnes humaine.

2. La réforme de la justice :

32. Le secteur de la justice est au centre des préoccupations nationales en matière de bonne gouvernance.

33. La jeunesse du parlement mauritanien, qui n’a que dix ans d’existence, est en soi révélatrice

de la jeunesse de notre démocratie pluraliste qui n’a pas eu encore suffisamment d’atavisme pour jouer pleinement son rôle de catalyseur de changement.

34. Le diagnostic du système judiciaire permet aisément d’identifier les insuffisances et

contraintes suivantes : une organisation judiciaire peu équilibrée (prééminence du Président de la Cour Suprême et du Procureur Général), les réformes entreprises sont restées inachevées ( application des textes ), le manque de spécialisation des Chambres et le manque de formation des magistrats, l’insuffisance des infrastructures et des équipements7.

35. Le cadre général du Programme National de Bonne Gouvernance (PNBG), document présenté

au 4éme groupe consultatif pour la Mauritanie les 17, 18 et 19 décembre en 2001 à Paris, précise les objectifs opérationnels en matière de la justice : l’indépendance de la magistrature, la reforme du droit, la formation des ressources humaines, le cadre du travail et l’accès au droit. Ce sont les objectifs définis dans le cadre du PNBG validé récemment. Il s’agit des objectifs qui articulent l’action du Ministère de la Justice depuis quelques années et constituent des éléments d’action prioritaires pour l’avenir.

36. Ces objectifs ont aussi été rappelés et adoptés par les participants à la table ronde sur le droit et la justice organisée en Avril 2000 à laquelle la société civile a été largement associée.

37. L’identification de ces objectifs s’est faite sur la base des faiblesses qui sont citées au niveau

de chaque objectif, dont les plus essentiels sont les difficultés qui entravent la cohérence du droit, la non spécialisation et les difficultés de formation des magistrats et auxiliaires de justice, le manque d’infrastructures et d’équipements pour les cours et les tribunaux.

38. On peut dire que par rapport à la reforme du droit, cet objectif a été réalisé en grande partie.

Le vide juridique a été grandement comblé par l’adoption du code de commerce, le code de l’arbitrage, le code du statut personnel ainsi que les différentes lois et textes réglementaires sur les auxiliaires de justice (les experts judiciaires, les avocats, les notaires et huissiers etc.).

7 Programme National de Bonne Gouvernance (PNBG).

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39. Les textes réglementaires relatifs au code de commerce doivent être réalisés dans le cadre de l’IDF. Le consultant a été sélectionné. Le décret sur le registre du commerce est en cours d’examen par un comité inter-ministériel. Toutefois un texte important est toujours en attente, il porte sur la réglementation des droits réels. Il y a là un pas important du droit des affaires à remplir. Il faut aussi remarquer l’absence de textes réglementaires pour le tarif des huissiers et le barème des experts judiciaires.

40. Le mode d’élaboration des textes est souvent participatif. Il gagnerait en qualité si tous les

spécialistes y sont associés, au moment de son élaboration ainsi que pour son évaluation, et avec tout le temps qu’il faut.

41. La reforme du droit judiciaire a permis d’introduire la spécialisation, d’alléger le contentieux

et la procédure, par leur éclatement, et de rapprocher la justice du justiciable. Mais il faut ici constater que la spécialisation formelle ne s’est pas accompagnée d’une spécialisation réelle des magistrats. Ceci pose la question de la formation.

42. La formation se pose sur le plan structurel. L’ENA a besoin d’intégrer la spécificité de la

variante formation judiciaire qu’elle soit initiale ou continue en terme de choix de formateurs, de définition des programmes etc. Il faut mobiliser des moyens pour que l’ENA reformée puisse répondre à cette mission. En tout état de cause il y a un besoin réel en formation pratique, professionnelle et spécialisée. Il y a là une garantie indispensable pour une bonne application des règles du droit. Il ne peut y avoir une motivation réelle des décisions judiciaires sans une bonne maîtrise du droit.

43. Les efforts de formation consentis portent sur la formation sur les textes nouveaux : le code de

commerce, le code du travail, le statut personnel, le code des obligations et contrats, le code de procédure, le droit maritime, le droit foncier, le droit administratif.

44. Mais ces séminaires de formation , souvent organisés, ne suscitent pas l’engouement désiré

pour leur réussite malgré leur importance théorique, qui suscite parfois des débats pratiques. L’espoir qui reste, porte sur les stages à l’étranger en attendant la réforme structurelle de la filière judiciaire de l’ENA. En l’absence de ressources spécifiques, faute de financements, des accords bilatéraux ont permis la formation de magistrats en Italie et au Maroc.

45. Des magistrats (une dizaine au maximum) seront envoyés en stage à l’étranger dans le cadre

du don institutionnel consenti par la Banque Mondiale. La meilleure formation est celle qui soit pratique, professionnelle et spécialisée et faite sur la base de l’identification du contentieux local. Ce mode de formation doit être exploré et identifier des magistrats cibles dont la mobilisation doit être effective et en relation avec la formation consentie. Mais la mobilisation d’importants moyens financiers est ici indispensable.

46. Le 3ème objectif porte sur l’amélioration des conditions de travail. En effet, un effort

significatif doit être fait pour construire de nouveaux palais de justice, des prisons et maisons d’arrêt ainsi que pour équiper les tribunaux en bureaux, moyens modernes de conservation et de traitement des dossiers et outils informatiques et l’accès des magistrats aux bases de données juridiques en plus de l’existence de bibliothèques pour les tribunaux.

47. Il existe dans le cadre du BCI un programme pluriannuel de construction de palais et

tribunaux et leur équipement. La mobilisation de ressources supplémentaires donnera une intensité en termes de temps et de dimensions pour ce programme.

48. Il faut aussi que les conditions de vie et de rémunération des magistrats et greffiers soient

améliorées pour susciter la vocation.

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49. L’existence de ces conditions renforcera l’objectif d’indépendance, garanti par la constitution et le statut de la magistrature. Mais la contrepartie de cette indépendance est l’évaluation objective et sans complaisance des magistrats. C’est une évaluation qui doit porter sur la compétence et la moralité. Il faut en particulier que les magistrats ressentent cette évaluation pour pouvoir rejaillir sur leurs décisions. Cette évaluation doit guider les nominations et l’avancement des magistrats. Dans ce cadre, l’inspection doit être renforcée par des hommes de compétence et de moralité incontestables et dotée de moyens et d’équipements suffisants en plus de séminaires de sensibilisation sur la probité et l’éthique professionnelle. Dans le cadre de l’IDF, un équipement (ordinateur avec imprimante et photocopieur en plus de celui existant) a été apporté mais doit être renforcé.

50. En ce qui concerne la vulgarisation et l’accès au droit, les textes mauritaniens ne sont pas

connus de leurs destinataires parfois même des professionnels et praticiens. Il est indispensable d’investir tous les procédés de vulgarisation pour les faire connaître (médias, colloques, séminaires, publications avec des commentaires etc.). Cette vulgarisation doit aussi concerner les décisions et arrêts des cours et tribunaux. La publication des arrêts de la Cour suprême, rendue obligatoire par la loi, doit se réaliser et par un moyen de diffusion aussi large que possible. On peut aussi étudier la possibilité de publication des décisions des autres cours et tribunaux vu leur nombre limité.

51. En conclusion, tous les besoins ici indiqués sont prévus dans le PNBG et en chiffres, lequel

vient d’être validé et servira de cadre pour la mobilisation des financements nécessaires à sa mise en oeuvre.

3. Le renforcement des capacités du Parlement :

52. Compte tenu de sa jeunesse, le parlement mauritanien, qui n’a pas encore accumulé suffisamment d’expériences, a besoin d’être renforcé pour jouer pleinement son rôle dans une démocratie pluraliste.

53. L’accent doit être mis sur la qualité du travail parlementaire, sur la formation des élus ainsi

que sur les infrastructures.

54. Les insuffisances constatées à cet effet portent sur la faible opérationnalité des services parlementaires, l’absence de mécanismes et d’outils d’appui pour le travail parlementaire, l’inadéquation des édifices et le sous-équipement du secrétariat et l’absence de formation des parlementaires.

55. La qualité du travail parlementaire suppose en premier lieu que les conditions des débats

soient satisfaisantes. Cela implique l’amélioration du système d’interprétariat en hommes et outils aussi bien pour les commissions qu’en plénière. Aussi, le travail parlementaire gagnerait à s’améliorer avec la création d’un Centre de Documentation parlementaire permettant aux élus de disposer d’informations et d’outils nécessaires à leur mission.

56. Le système d’interprétation est lié à l’amélioration et à la généralisation de la sonorisation. Il

faut aussi que le système d’archivage, de conservation du débat ainsi que la documentation soient mis en place et mis à la disposition du public et des parlementaires.

57. La qualité du travail parlementaire implique aussi l’existence d’une équipe d’assistants de très

haut niveau pour épauler les parlementaires sur les questions techniques afin d’élever le débat parlementaire. Il faut enfin mettre en place un système de secrétariat performant pour faciliter le travail de la représentation nationale.

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58. Le deuxième axe porte sur la mise en place d’un système de formation continue des parlementaires pour améliorer leurs capacités de diagnostic et d’élaboration éventuelle de projets de lois .

59. Le troisième axe concerne l’amélioration des infrastructures. Il faut non seulement agrandir

les locaux mais aussi les aménager pour pouvoir abriter le secrétariat et les commissions etc. Il faut aussi prévoir un plan d’équipements (bureaux, bibliothèques, équipements informatiques, sites parlementaires etc.).

B/ Modernisation de l’Administration Publique :

60. L’adaptation de l’Administration publique aux contextes de démocratie et de bonne gouvernance en Mauritanie est depuis quelques années l’un des soucis majeurs des pouvoirs publics.

61. Cette volonté s’est manifestée à travers la mise en place de plusieurs projets de renforcement

des capacités de l’administration publique et l’élaboration de réformes importantes notamment : i) le projet de Développement Institutionnel Administratif et de la Réforme ( PDIAR ) ; ii) le Programme de Gestion des Ressources Publiques et de Renforcement des capacités (PGRPRC) ; iii) le programme de privatisation du secteur des télécommunications iv) l’élaboration du Programme d’Investissement Public (PIP) et v) l’élaboration du Statut Général de la Fonction publique.

62. En dépit de ces efforts, l’Administration publique continue à subir des contraintes

considérables notamment : la définition peu claire des missions et des fonctions, le cadre organisationnel confus, la création irrationnelle d’entités autonomes, la faiblesse des mécanismes de coordination et la déconcentration peu significative.

63. La déclaration d’orientation sur la bonne gouvernance approuvée en conseil des ministres le 8

décembre 1999 ainsi que celle adoptée récemment (le 18 février 2004) sur la modernisation de l’administration font de cette dernière une des priorités majeures du gouvernement. Les objectifs, définis dans ce cadre, sont le renforcement du cadre institutionnel et organisationnel, l’amélioration de la qualité du service public et l’amélioration de la gestion et de la valorisation des ressources humaines de l’Etat8.

Ces orientations fortes du gouvernement déclinées en actions à court et à moyen terme seront prises en charge notamment dans le cadre du Programme National Bonne Gouvernance, validé récemment et le projet de renforcement des capacités du secteur public (PRCSP), en cour de préparation.

64. Le premier objectif porte sur l’amélioration du cadre institutionnel et organisationnel. Les

insuffisances constatées se rapportent à un chevauchement entre organes et structures au plan des missions, l’absence de coordination, la faible déconcentration.

65. La réalisation progressive de cet objectif permettra une redéfinition plus claire et précise des

rôles et missions de l’Etat. Dans un contexte de recentrage des fonctions de l’Etat, une nécessaire adaptation de l’administration à ces nouvelles missions semble indispensable. C’est ainsi que des audits organisationnels ont été réalisés pour les ministères à caractère économique.

66. Ces audits sont appelés à se généraliser pour une plus grande visibilité des missions de l’Etat,

de ses structures et organisations. Une réflexion sur ces missions a été entamée, par 8 En sus de la gestion des ressources publiques qui sera abordée ultérieurement et de la modernisation de l’Etat par l’outil informatique abordée ailleurs.

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l’organisation d’un atelier sur le rôle et les missions de l’Etat dans un cadre participatif. Elle doit se poursuivre pour sa bonne réalisation. Le résultat attendu est une adaptation entre missions, structures et organisation notamment dans une perspective de correspondance entre une décentralisation effective et réelle indispensable et une déconcentration à laquelle elle doit s’adapter.

67. Le second objectif porte sur l’amélioration de la qualité du service public. Cet objectif est

aujourd’hui d’une importance capitale dans une perspective d’efficacité de l’appareil public par rapport à la fois à ces missions qu’au regard de la demande sociale. Le service public est la vitrine au quotidien de l’administration.

68. Il souffre d’un manque d’accueil, d’information et de communication en faveur des usagers,

de la non transparence des procédures, de l’absence de normes de qualité, de l’inexistence d’un système de suivi-évaluation et d’un sous-équipement patent.

69. L’amélioration de l’efficacité du service public, exige donc de se conformer à certains

principes directeurs édictées par la dernière déclaration du gouvernement. Il faut en particulier que le service public soit doté de moyens financiers et matériels (bureaux, bibliothèques, moyens d’archivage, équipements informatiques, etc.), qui manquent cruellement, pour répondre le mieux à sa mission et aux exigences du citoyen-usager. L’administration est le serviteur fidèle et sans failles du citoyen-usager dont l’accueil, l’information et les problèmes doivent pris en charge.

70. Il faut donc généraliser et améliorer le service d’accueil, d’information et de communication

du service public. Ceci suppose aussi une amélioration des procédures, leur fluidité et leur transparence pour un accès diligent et équitable aux prestations du service public.

71. L’Etat de droit passe par le respect des formes, textes et procédures et leur bonne et correcte

application. La connaissance et la disponibilité de ce cadre réglementaire sont indispensables.

72. Les rapports d’intermédiation entre le citoyen et l’administration (médiateur de la république) doivent être renforcés en terme de proximité et d’efficacité. Il faut aussi améliorer le système de conservation, d’archivage et de documentation des pièces, documents et décisions.

73. Enfin, il faut que les dépositaires du service public aient la professionnalisation, la conscience

et l’éthique dont a besoin le service public pour son bon et régulier fonctionnement.

74. Le troisième objectif porte sur la gestion et la valorisation des ressources humaines de l’Etat. En effet, le système de gestion du personnel a besoin d’améliorations substantielles pour corriger les insuffisances relatives au mode de recrutement, à la gestion courante des effectifs, à la motivation du personnel et à sa formation.

75. Pour ce faire, il est indispensable d’achever le cadre légal et réglementaire des fonctionnaires

et agents de l’Etat. Ce cadre pourra faciliter l’établissement de procédures de gestion plus transparent et plus efficaces du personnel quand au mode de recrutement, de gestion des carrières et de suivi statistique.

76. Les conditions de travail des fonctionnaires doivent être améliorées au double plan du cadre

du travail et de la rémunération. De même la compétence et la probité doivent être davantage prises en compte. Ceci implique en particulier l’établissement de plans de formation, un suivi évaluation continu, transparent et équitable fondé sur le mérite.

C/ Gestion efficace et transparente des ressources publiques:

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77. L’objectif majeur de toute stratégie d’un pays en matière de gouvernance économique est d’assurer l’allocation et l’utilisation efficace et transparente des ressources publiques.

78. L’amélioration de la gestion des ressources publiques est au centre de la problématique de la

bonne gouvernance en Mauritanie. Elle peut être appréciée à partir de la capacité de mobilisation, de programmation et de contrôle des ressources publiques ainsi que la capacité d’évaluation des politiques de développement.

79. Les efforts d’amélioration de cette capacité de gestion efficace et transparente ont porté ces

dernières années notamment sur : - la conduite de multiples réformes fiscales et de programmes de renforcement

institutionnel des administrations concernées ; - la mise en place de plusieurs systèmes pour améliorer l’efficacité de la dépense

publiques notamment les SYPSIM ( Système de Programmation et de Suivi de l’Investissement en Mauritanie), le CDMT (Cadre de Dépenses à Moyen Terme) global et les CDMT sectoriels, la loi d’apurement et la loi de règlement ;

- et la mise en place de la Cour des Comptes qui est une institution constitutionnel de contrôle.

80. Cependant, malgré ces efforts, l’analyse de la situation actuelle de gestion des ressources

publiques permet de relever plusieurs faiblesses relatives à la mobilisation des ressources, à leur programmation, à l’exécution du budget, au contrôle des dépenses et à l’évaluation des politiques publiques.

81. En terme de mobilisation de ressources, la Mauritanie est confrontée au i) faible rendement

des administrations fiscales dû à la faiblesse de leurs capacités institutionnelles et humaines ; ii) l’existence de secteurs non fiscalisés ; iii) la complexité du système de taxation, iv) le manque de coordination entre les différentes institutions de recouvrement des recettes ( fiscales et non fiscales ) ; v) l’absence de gestion prévisionnelle et d’applications informatiques adéquates et v) l’insuffisance des moyens de lutte contre la fraude.

82. En matière de programmation des ressources publiques, certaines contraintes perdurent

notamment : la faible maîtrise de la prévision macro-économique et budgétaire ; ii) l’absence d’une vision décentralisée de la programmation des besoins ; iii) le décalage entre le processus budgétaire et celui de la préparation technique et financière des projets et iv) la séparation institutionnelle des budgets de fonctionnement et d’investissement occasionnant la double programmation.

83. Sur le plan de l’exécution budgétaire, la Mauritanie adopte une procédure comportant quatre

phases : l’engagement, la liquidation, l’ordonnancement et le paiement. Toutefois, cette procédure présente des faiblesses qui limitent l’efficacité de la dépense publique notamment : i) la lourdeur administrative et délais de paiements relativement longs9 ; ii) l’existence d’un Ordonnateur national unique pour les dépenses sur le budget de l’Etat ; iii) la faible capacité d’absorption des projets et programmes ; iv) la surfacturation et v) le manque de respect des règles de la comptabilité publique.

84. Le contrôle des dépenses est de plusieurs types : parlementaire, administratif ou juridictionnel.

En effet, il est confié à la fois au Parlement, à la Cour des Comptes, au contrôle financier, à l’Inspection Générale des Finances et aux inspections départementales de chaque ministère10.

9 A ce titre, l’audit physique et financier des dépenses PPTE pour l’année 2003 démontre que le délai moyen du circuit est de 117 jours pour le secteur de la santé et est de 148 jours pour celui du développement rural. 10 Contrôle Citoyen de l’Action Publique, Sidi O. Mohamed Lemine, Novembre 2003, p10.

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85. Le contrôle parlementaire est exercé par la Commission des Finances de l’Assemblée

Nationale sous forme : i) de questions adressées oralement aux membres du gouvernement ; ii) d’enquêtes et iii) de vote lors de la présentation de la loi de règlement. Ce type de contrôle est affaibli par le manque de spécialisation et de formation des parlementaires.

86. Le contrôle administratif se manifeste à travers l’ensemble des contrôles a priori et a posteriori

qui s’exercent à l’intérieur de chaque Administration par les services du Ministère des Finances ou spécialisés (le Contrôle financier, l’Inspection Générale des Finances, les services d’inspection du Trésor Public et les services d’inspection interne des différents ministères…). Ce type de contrôle est peu fonctionnel, s’exerce de manière ponctuelle et souffre d’insuffisances en termes de moyens humains, matériels et organisationnels.

87. Le contrôle juridictionnel est à son tour exercé par la Cour des Comptes sur les Comptables de

l’Etat et des Collectivités locales. Cette structure présente l’avantage d’être constitutionnellement indépendante de l’Exécutif et son action de contrôle est supposée être permanente et systématique. Toutefois, le caractère confidentiel des rapports d’audits de la Cour des Comptes, l’absence du pouvoir d’auto saisine et son incapacité d’engager des poursuites judiciaires en cas de délits avérés limitent l’impact de son action sur la gestion des ressources publiques.

88. En définitive, la qualité de la gestion des ressources publiques joue un rôle déterminant dans

l’amélioration de l’efficacité des politiques publiques en général et des stratégies de réduction de la pauvreté en particulier. A cet égard, le ciblage efficace des dépenses, le recours systématique aux évaluations des projets, la bonne estimation des coûts et l’allocation des ressources aux programmes régionaux de lutte contre la pauvreté sur la base de besoins réels et de capacité d’absorption régionale demeurent des principes qu’il faudrait mettre au devant de toute action de bonne gouvernance économique.

D/ Appui au processus de Décentralisation:

89. La première expérience de décentralisation en Mauritanie qui date des premières années de l’indépendance (entre 1961 et 1968) a été abandonnée en raison des dysfonctionnements constatés et la faiblesse des moyens mis en jeu11.

90. Par la suite, le Gouvernement a adopté une nouvelle approche fondée sur la création de

nouvelles entités territoriales appelées Régions ou Wilaya (d’abord 8 puis 12 en plus du District de Nouakchott) et dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Ces Wilaya sont dirigées par des Wali ou Gouverneurs nommés par le Président de la République.

91. Mais ce n’est qu’en 198612 que l’on peut dire que la décentralisation a été engagée en

Mauritanie. En effet, suite à une véritable volonté politique, la création progressive et irréversible des communes sur l’ensemble du territoire a été enclenchée :

- mise en place des communes chefs-lieux des Régions en 1986 ; - mise en place des communes chefs-lieux de Départements ou Moughataa en 1987 ; - mise en place de 163 communes rurales en 1988 ; - création de la Communauté urbaine de Nouakchott13 incluant 9 communes14 en 2001

portant ainsi le nombre des communes en Mauritanie à 216.

11 Trois sortes de communes furent ainsi créées par la Constitution de 1961 ( communes urbaines, communes rurales et communes pilotes). 12 L’Ordonnance 86-134 du 13 août 1986 instituant les communes abrogée et remplacée par l’Ordonnancé 87-289 du 20 octobre 1987.

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92. En 1991, la décentralisation a été consacrée par la nouvelle constitution et ses grandes

orientations ont été énoncées dans le cadre de la Déclaration de politique municipale15 en 1995 notamment en matière de transfert de compétences, de renforcement du cadre institutionnel et d’amélioration des ressources communales et de la capacité de gestion.

93. La décentralisation est ainsi, depuis le début des années 90, au centre même des

préoccupations du gouvernement : création de la Direction des Collectivités Locales (DCL) au MIPT chargée de sa mise en œuvre, institution du Comité Interministériel de la Décentralisation chargé de la supervision de la cohérence de cette politique.

94. La décentralisation est aussi au cœur d’autres chantiers initiés par le gouvernement ces

dernières années. Il en est ainsi du Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP 2001-2004) qui fait de la décentralisation l’un de ses principaux axes et du Programme National de Bonne Gouvernance (PNBG) récemment adopté par le gouvernement.

95. Même s’il est difficile d’apprécier l’impact socio-économique des communes sur leurs

administrés, il demeure que des avancées assez significatives sont constatées sur la base d’indicateurs perceptibles16. Il s’agit notamment de :

- la contribution à l’apprentissage et à la participation populaires au jeu et au processus démocratique ;

- le recul assez relatif des clivages tribaux et l’amorce d’une mutation sociologique et d’un changement des mentalités ;

- le rapprochement entre les services publics et les administrés ; - l’implication de certaines communes notamment chefs-lieux des Wilaya dans l’effort

du développement régional.

96. Toutefois, le processus de décentralisation connaît encore, en Mauritanie, d’énormes dysfonctionnements notamment :

- l’uniformisation du cadre juridique qui ne prend pas en considération les disparités entre les communes17 ;

- la non application des dispositions relatives au transfert des compétences de l’Etat vers les communes ;

- le manque de moyens financiers des communes dû notamment à l’inadaptation de la fiscalité et à l’insuffisance des mécanismes de financement ;

- l’absence d’une véritable capacité de maîtrise d’ouvrage et de maîtrise d’œuvre communales ;

- le dysfonctionnement des conseils municipaux ; - le manque de formation et d’instruction d’une grande majorité des élus municipaux ; - l’absence d’une déconcentration administrative devant accompagner la

décentralisation ; - l’absence de relais communautaires et le manque d’implication des acteurs locaux ; - et la faiblesse des moyens humains et matériels de la Direction des Collectivités

Locales chargée de la mise en œuvre de cette politique de décentralisation. 13 Loi 2001-051 du 19 juillet 2001 portant institution de la Communauté urbaine de Nouakchott. 14 Décret 2001-070 du 28 juin 2001 portant création de 9 communes de Nouakchott aux lieu et place de la Commune de Nouakchott. 15 Adoptée par le Gouvernement en 1995. 16 PNBG, Janvier 2004, p47. 17 Ibid.

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97. La réussite du processus de décentralisation en Mauritanie, facteur du développement durable, est conditionnée par l’intervention simultanée sur plusieurs axes dont notamment :

- le renforcement des capacités de la Direction des Collectivités Locales (DCL) sur le plan technique, humain et financier et sa réorganisation institutionnelle pour pouvoir faire face à sa mission de pilotage de la décentralisation ;

- la mise en œuvre progressive des modalités de transfert effectif des compétences de l’Etat vers les communes prévues par les textes ;

- la déconcentration des services administratifs pour accompagner sur le terrain la décentralisation ;

- la clarification et le renforcement du pouvoir de police des communes ; - l’évaluation et l’amélioration du système de financement des collectivités locales ; - la transformation du Fonds Régional de Développement (FRD) en Dotation de

Développement Communal (DDC) tenant compte de la démographie, de la péréquation financière et du dynamisme de chaque commune ;

- le renforcement des capacités de gestion municipale à travers notamment la formation, l’élaboration et la généralisation des Plans Communaux de Développement (PCD) et la généralisation de la contractualisation de la gestion communale18 ;

- et la promotion du partenariat Communes / société civile notamment les ONG locales, les Groupements d’Intérêt Economique (GIE), les coopératives et les Organisations Communautaires de Base (OCB).

E/ Renforcement des capacités de la société civile et promotion de l’approche participative:

98. Les composantes de la société civile en Mauritanie sont assez jeunes et rencontrent d’énormes obstacles et contraintes malgré leur dynamisme apparent et leur motivation affichée.

99. La nouvelle vision stratégique de lutte contre la pauvreté accorde à la société civile une place

centrale. La promotion des composantes de cette société civile y est, en effet, envisagée à la fois comme objectif stratégique de développement et comme démarche de mise en œuvre des actions et programmes de lutte contre la pauvreté. Par delà ses traitements économiques, sociaux et institutionnels, la lutte contre la pauvreté, dans sa nouvelle conception, doit reposer sur trois autres piliers aux effets complémentaires et synergiques : - L’adoption et le recours systématique à l’approche participative pour une vision

consensuelle et concertée ; - La promotion des droits de l’homme, de la participation citoyenne et la démocratisation

des rapports sociaux dans une perspective de justice sociale ; - L’adoption des approches de communication et d’information en accompagnement des

actions entreprises19.

100. Le rôle de la société civile dans ces trois domaines (participation, droits de l’homme et approches IEC) demeure déterminant. Toutefois, cet élargissement des interventions de la société civile et cette nouvelle orientation stratégique de promotion de l’approche participative nécessitent, au préalable, un renforcement des capacités institutionnelles de ces structures et l’amélioration de leur cadre juridique et institutionnel.

101. De plus, l’enjeu de la participation de la société civile aux politiques de développement est

important voire même déterminant. Mais au préalable, il faudrait que la société civile elle-même soit consciente de la nécessité d’opérer des changements souvent radicaux pour pouvoir

18 Existant actuellement pour les Capitales régionales. 19 Le renforcement des capacités des Organisations de la société civile : une vision de lutte contre la pauvreté / CDHLCPI. p2.

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se prévaloir légitimement de la représentativité qui est la sienne et des enjeux sociaux qu’elle incarne dans un système de démocratie participative.

102. Les composantes de la société civile visées par ce rapport sont les Associations de

développement (ONG) et les médias. 1. Les ONG :

103. Les ONG actives dépassent aujourd’hui le nombre de 400 et interviennent dans tous les domaines du développement : enfance, environnement, développement urbain, développement local, jeunesse et sport, handicapés, sida, santé, éducation, femmes rurales, droits de l’homme, habitat social et micro-crédit.

104. Malgré ce dynamisme du jeune mouvement associatif mauritanien, plusieurs contraintes

limitent l’impact des actions menées sur le terrain notamment : - la forte concentration des ONG à Nouakchott ; - la difficulté d'accéder aux financements nécessaires aux programmes de

développement ; - l'insuffisance de l'organisation ou d'encadrement des populations ; - le manque de spécialisation ou de professionnalisation notamment dans les domaines

critiques pour la lutte contre la pauvreté ; - la faiblesse des moyens financiers pour faciliter l'auto prise en charge ; - l'absence de plans stratégiques (vision à moyen et long terme) et ponctualité des

interventions ; - la faiblesse du nombre de personnel qualifié permanent travaillant pour les ONG ; - la dépendance des ONG de leurs partenaires financiers20.

105. Pour remédier à ces faiblesses, le Commissariat aux Droits de l’Homme, à la Lutte Contre la

Pauvreté et à l’Insertion (CDHLCPI) a élaboré en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et la Banque Mondiale un Programme de Renforcement des Capacités de 30 ONG nationales exécuté entre 2000 et 2002.

106. Ce Programme a été axé sur : i) le changement des mentalités au sein des ONG ; ii) la

clarification de la vision et la planification des initiatives à la base ; iii) le montage des projets et la recherche des financement ; vi) la gestion des projets avec les populations dans un processus RAF (Gestion participative) ; v) l’évaluation participative des résultats ; vi) la capitalisation du parcours ou conduite d’un projet dans une perspective de changement social (Auto-évaluation dans un objectif de perfectionnement). Ce programme a financé également un voyage d’étude au Mali à 5 Collectifs d’ONG21.

107. Ce programme clôturé au 31 décembre 2002 devait être renouvelé au profit d’autres ONG

mais la recherche de financement n’a pas encore abouti.

108. Le cadre juridique actuel des ONG en Mauritanie est la loi 64-098 du 9 juin 1964 relative aux associations. Cette loi est applicable également à toutes les formes d’associations à l’exception des coopératives et des syndicats. Ce cadre institutionnel ne favorise par réellement l’émergence d’un mouvement associatif susceptible d’accompagner les nouvelles orientations stratégiques de la Mauritanie notamment en matière d’ouverture démocratique, de lutte contre la pauvreté et de gouvernance. Ce texte juridique est beaucoup plus inspiré par le contexte de

20 Plan National d’Action de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme, Cheikh Ould Jiddou et Ely Ould Dade / CDHLCPI / Décembre 2003, p71. 21Note sur l’Evaluation finale du Programme de Renforcement des capacités des ONG nationale, Cheikh Ould Jiddou/CDHLCPI/ Décembre 2002.

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l’indépendance marqué par le souci étatique de contrôler ces nouvelles structures susceptibles d’être manipulées et infiltrées par des forces étrangères ennemies (institution du récépissé de reconnaissance préalable).

109. Parmi les efforts d’amélioration du cadre institutionnel et juridique des ONG, une loi (n°

2000-043 du 26 juillet 2000) relative au régime juridique particulier des associations de développement et son décret ( n°030-2002 du 25 avril 2002) portant définition de la procédure d’agrément à ce régime ont été promulgués.

110. Ce nouveau cadre institutionnel complète mais n’abroge pas la loi 64-098. En effet, ces textes

apportent une nette amélioration des conditions d’intervention des ONG nationales et internationales à travers : - la détermination des domaines jugés critiques pour la lutte contre la pauvreté ; - l’institution d’une Commission Consultative d’Agrément composée des différents

départements ministériels concernés par l’action des associations et la définition de mode fonctionnement ;

- la détermination des conditions d’agrément et les avantages qu’il ouvre; - la définition des conditions de partenariat entre l’Etat et les associations de développement

à la base ; - la clarification du statut des associations étrangères de développement désirant opérer en

Mauritanie ; - la définition des conditions de régulation et de contrôle des activités des ONG.

111. Dans le cadre de cette nouvelle vision, la Commission Consultative d’Agrément des

Associations de développement a été mise en place en juillet 2002 mais elle n’a depuis jamais siégé et les demandes d’agréments n’ont jamais été réceptionnées.

112. Par conséquent, aucune Association de développement n’est aujourd’hui reconnue en

Mauritanie malgré l’existence d’instruments juridiques instituant cette nouvelle catégorie d’associations.

113. Dans le cadre des efforts de restructuration du mouvement associatif, le CDHLCPI a, en

partenariat avec le PNUD, créé le Cyberforum de la société civile. La création de cette structure est motivée par la détermination du gouvernement et de ses partenaires au développement d’appuyer la société civile dans sa volonté de se restructurer et de trouver un espace d’échanges et de concertation entre ses composantes d’abord et entre elle, l’administration et ses partenaires potentiels ensuite.

114. Le Cyberforum a été créé pour servir d’espace de concertation, de coopération et d’échanges

entre les différentes composantes de la société civile, l’Etat et les partenaires au développement. Il fournit à ses membres un cadre idéal de formation (tronc commun et à la carte), d’information (ouverture de boites électroniques et de pages Web et circulation des informations), de coordination (échange d’informations entre les membres actifs dans le même domaine) et de partenariat (canal utilisé par les partenaires au développement pour informer sur les possibilités de financement accordés).

115. Aujourd’hui, le Cyberforum regroupe plus de 400 ONG, 7 Commune rurales et 14 organes de

presse. Les membres du Cyberforum sont regroupés dans 12 groupes thématiques animés par des facilitateurs. Cette structure est dirigée par un Comité de gestion provisoire.

116. Toutefois, cette structure informelle n’arrive toujours pas à bénéficier d’un cadre juridique

adéquat lui accordant la personnalité morale et la crédibilité auprès des partenaires. En effet, la structuration puis la reconnaissance juridique (sous forme d’ONG notamment) de ce Cyberforum et les appuis nécessaires à son autonomisation lui donneraient indéniablement les

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capacités requises pour émerger en tant que structure fiable, pérenne et incontournable de la société civile.

117. Sur le plan technique, le Cyberforum ne fonctionne plus depuis plusieurs mois du fait de la

panne de son serveur, des ordinateurs, du non paiement des cotisations par ses membres.

118. Globalement, le renforcement des capacités des ONG mérite plus d’attention, de moyens et d’affirmation de la part des pouvoirs publics et des partenaires au développement.

2. Les médias :

119. Principale source, en Mauritanie, d’information du grand public, de vulgarisation des politiques publiques et d’éducation des masses, les médias à la fois publics et privés ont un rôle déterminant à jouer dans un cadre de bonne gouvernance et de démocratie participative.

120. Le rôle de ces médias est entre autres :

- informer, vulgariser les textes et les réformes, analyser les politiques, faire le suivi de la mise en application des politiques ;

- jeter des regards critiques et analytiques sur le respect des droits de l’homme, les méthodes de gestion des ressources publiques, les conditions des pauvres et des principaux bénéficiaires des politiques de développement ;

- attirer l’attention des autorités sur les failles des programmes, en s’appuyant sur des analyses objectives et critiques des politiques publiques ;

- diligenter des enquêtes participatives sur l’impact des projets publics et sur le fonctionnement des services publics ;

- faire le recueil et l’analyse des attentes des populations, leurs principales occupations et leurs avis au sujet des domaines de développement et de la bonne gouvernance.

121. Les médias en Mauritanie sont de deux types : les médias publics et la presse indépendante.

122. Les médias publics sont : l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), la Télévision

Nationale de Mauritanie (TVM), la Radio de Mauritanie et les Radios locales.

123. De manière générale, les médias publics souffrent du manque de moyens face au volume de travail de plus en plus croissant, de la vétusté des équipements et du manque de formation du personnel.

124. En ce qui concerne l’AMI qui édite deux quotidiens nationaux (Châab et Horizons) et qui

constitue la principale source d’information pour la Télévision de Mauritanie (TVM) et la Radio de Mauritanie, le réseau informatique date de 1993 freinant ainsi les activités de communication de l’Agence.

125. La Télévision Nationale et la Radio de Mauritanie sont plus des outils de communication que

d’information et cela explique la préférence de programmes couvrant les préoccupations immédiates des populations en matière notamment de santé, élevage, agriculture et civisme.

126. Les radios locales jouent également un grand rôle de communication et d’éducation dans tous

les domaines intéressant les populations rurales. Aujourd’hui, il y’a 5 Radions rurales : Radio Femme et développement à Rosso, Radio Femme à Aleg, Radio Ver de guinée à Barkéol, Radio Développement rural à Foum Legleita et Radio des Jeunes à Nouadhibou. Ces Radios ne disposent, cependant, d’aucune autonomie mais relèvent entièrement de la Radio centrale.

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127. La Presse indépendante, quant à elle, a connu ces dernières années un essor remarquable. En effet, plus de 600 titres22 (hebdomadaires et mensuels en arabe et en français) ont été autorisés par le Ministère de l’Intérieur. Toutefois, seule une trentaine d’entre eux paraissent, plus ou moins, régulièrement.

128. Cette presse indépendante est regroupée au sein de 4 Associations et un Comité de Respect de

l’Etique et de la Déontologie (CRED).

129. La consolidation de l’Etat de droit ne saurait, par ailleurs, être durable sans le renforcement des capacités des médias qui sont la consécration de la liberté d’expression et du droit à l’information et qui doivent par conséquent jouer pleinement et dans les meilleures conditions leur rôle de quatrième pouvoir.

PARTIE II : BILAN 2003 ET PERSPECTIVES 2004-2005

130. Cette partie est consacrée au bilan 2003 et aux perspectives 2004-2005 dans les domaines de

la consolidation de l’Etat de droit, la modernisation de l’administration publique, la gestion efficace et transparente des ressources publiques, l’appui au processus de décentralisation, le renforcement des capacités de la société civile et la promotion de l’approche participative.

A/ Consolidation de l’Etat de droit : 1. La promotion et la protection des droits de l’homme : a. La réalisation en 2003 :

131. Au cours de l’année 2003, les réalisations suivantes ont été effectuées en matière de promotion et de protection des droits de l’homme en Mauritanie :

- l’élaboration et la validation du Plan National d’Action de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme en Septembre 2003 (PNADH) ;

- la promulgation de loi 025-2003 du 17 juillet 2003 portant répression de la traite des personnes ;

- l’élaboration du 6éme et 7éme Rapport périodique sur la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale et du Rapport périodique relatif à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ;

- l’organisation de plusieurs activités IEC relatives aux droits de l’homme portant sur les droits civils, politiques, économiques, culturels et catégoriels.

b. Les perspectives 2004-2005 :

132. En matière de protection et de promotion des droits de l’homme, les actions suivantes sont programmées au cours de la période 2004-2005 :

- le dépôt des instruments de ratification du Pacte International relatif aux droits civils et politiques ;

- la ratification de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’enfant ; - l’adhésion au Protocole additionnel à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et

des Peuples relatif aux droits de la femme en Afrique ;

22 Dont un seul quotidien : Nouakchott Info.

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- la présentation des rapports conventionnels notamment le 7éme Rapport périodique relatif à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le Rapport initial relatif à la Convention Internationale sur l’Elimination des Formes de Discriminations à l’égard de la femme (CEDEF) et le Rapport périodique relatif à la Convention Internationale sur les droits de l’enfant ;

- la mise en œuvre des actions prioritaires du Plan National d’Action de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (PNADH) ;

- le développement d’un partenariat CDHLCPI/ ONG nationales en matière de droits de l’homme à travers la création d’un Groupe thématique « droits de l’homme » au sein du Cyberforum de la société civile.

2. La réforme de la justice : a. La réalisation en 2003 :

133. Les actions suivantes ont été réalisées au titre de l’année 2003 de mise en œuvre du CSLP : - l’organisation d’ateliers de formation (le droit des contrats, le droit judiciaire, le droit du

travail, le droit administratif, le droit maritime, le statut personnel) à l’intention des magistrats ;

- l’équipement des tribunaux des Moughataas de Nouakchott ; - la formation à l’extérieur de 20 magistrats (le droit des affaires, le droit judiciaire, le droit

administratif). - l’équipement (bureaux) d’une partie de la Cour suprême ; - l’équipement (ordinateur de bureau et télécopieur) de la commission de codification du

droit judiciaire ; - l’équipement (matelas, couvertures et coussins) des établissements pénitenciers - la réalisation d’inspection des tribunaux de l’intérieur du pays.

b. Les perspectives 2004-2005 :

134. Par ailleurs, les actions suivantes sont prévues pour la période 2004-2005 : - l’organisation d’un séminaire de formation pour les magistrats et personnels de la justice ; - la formation à l’extérieur de magistrats et du personnel de la justice ; - le renforcement des équipements des chambres de la wilaya et de la cour d’appel de

Nouakchott ; - l’équipement des tribunaux des wilayas du Hodh el Gharbi, du Gorgol, du Brakna et de

l’Inchiri ; - la poursuite du programme d’infrastructures des tribunaux des Moughataa de Nouakchott ; - l’informatisation effective du casier judiciaire ; - la formation des magistrats et auxiliaires de justice ; - la poursuite des efforts d’équipement des cours et tribunaux ; - la poursuite du programme d’infrastructures.

3. Le renforcement des capacités du Parlement :

135. Pour l’année 2003, rien n’a été programmé par la matrice. Les actions programmées le sont au titre du PNBG. Néanmoins, une analyse organisationnelle a été conduite par le CMAP, assortie d’une fiche de projet de renforcement des capacités du parlement devant être financé par l’ACBF.

136. Les actions programmées en 2004 et 2005 sont :

- La finalisation et la mise en œuvre du projet de renforcement des capacités du parlement financé par l’ACBF.

- La réalisation et la mise en en œuvre d’un plan de formation à l’intention des parlementaires et du personnel administratif du parlement ;

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- La mise en place d’un statut du personnel administratif du parlement ; - Le recrutement d’assistants parlementaires pour les commissions parlementaires ; - Les appuis à la création d’un corps d’assistants parlementaires ; - L’organisation d’un atelier national au bénéfice des parlementaires sur les OMD ; - En 2005, la GTZ prévoit un renforcement des capacités de l’assemblée nationale en vue de

la formation des parlementaires, de l’extension des locaux pour améliorer les conditions de travail.

B/ Modernisation de l’Administration Publique : 1. Les réalisations en 2003 :

137. Les actions suivantes ont aussi été réalisées en 2003, notamment: - mise en place d’un comité interministriel, présidé par le Premier Ministre, pour la

modernisation de l’administration publique; - réunion entre Etat et bailleurs de fond pour le financement du PNBG ; - démarrage de la mise en œuvre du programme d’appui au PNBG financé par le PNUD ; - organisation d’un atelier sur les rôles et missions de l’Etat ; Dans le domaine statistique : - réalisation de l’enquête mondiale sur la santé en Mauritanie ; - confection de l’indice harmonisé des prix à la consommation ; - réalisation de l’enquête PDU (Programme de Développement Urbain) ; - diffusion des données définitives du RGPH (Recensement Général de la Population et de

l’Habitat) ; - élaboration d’une base de données sociales (BDS) ; - création de six (6) services régionaux de la statique (Aleg, Selibaby, Kiffa, Nema Rosso,

Atar) ; - tenue de deux (2) ateliers régionaux portant sur la vulgarisation des résultats du RGPH ; - travaux préparatoires de l’édition 2003 de l’ENAE (Enquête Nationale Auprès des

Entreprises) ; - démarrage du projet ISEPP (Indicateurs de Suivi et de Evaluation de la Politique de

Population) ; - préparation et lancement de l’EMIP (Enquête sur la mortalité Infantile et le Paludisme) ; - préparation des documents techniques et suivi du financement de l’enquête PopFam

(Population famille). 2. Les perspectives 2004-2005 :

138. Dans ce domaine, les actions suivantes sont programmées au titre de la période 2004-2005 :

• Programmation de l’action publique : - La généralisation des programmes sectoriels qui devront être déclinés en activités

annuelles avec des objectifs clairs et vérifiables ; - L’instauration de mécanismes de coordination entre les administrations intervenant dans

les mêmes domaines pour écarter les risques de chevauchement ou double emploi ; - La standardisation et la centralisation du suivi et d’évaluation des programmes pour

fonder le mécanisme d’évaluation des performances administratives ; - L’élaboration d’un plan d’action global à moyen terme pour la modernisation de

l’administration publique.

• Amélioration de la qualité du service public : - La création des bureaux d’accueil au niveau de chaque administration pour orienter le

public, l’informer et lui faciliter les contacts. Ces bureaux doivent être tenus par un personnel compétent et soucieux de la satisfaction des usagers ;

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 28 of 51

- L’instauration de l’obligation de réponse au courrier des citoyens et la mise en place de mécanismes de suivi du respect de cette disposition par les administrations ;

- La mise en place d’une commission pour la modernisation et la simplification des procédures et formalités administratives en éliminant la paperasserie inutile, en favorisant davantage l’auto- certification et en développant l’approche des guichets uniques ;

- La définition de l’architecture générale des services publics en ligne ; - La conduite d’une enquête auprès des usagers sur leur perception de la qualité des services

publics et de la gestion qui permettra de constituer une situation de référence pour la réforme administrative et d’évaluer régulièrement les progrès réalisés par la réforme ;

- La réorganisation et le renforcement des services des archives nationales.

• Fonction publqiue et gestion des ressources humaines : - Mise à jour de textes réglementaires d’application du statut général des fonctionnaires

(recrutement, gestion des carrières et rémunération basés sur le mérite) ; - La mise en œuvre des dispositions du décret 99-01 portant harmonisation et simplification

du système de rémunération des agents de l’Etat par l’adoption des statuts particuliers et la régularisation du personnel non permanent

- La réalisation d’un recensement exhaustif des effectifs de chaque administration ; - La définition des profils pour chaque tâche ; - L’attribution d’une mission claire à chaque fonctionnaire et agent de l’Etat et l’évaluation

de sa performance ; - Le licenciement du personnel inapte ou absentéiste suivant les procédures légales ; - L’évaluation des besoins en compétences requises pour réaliser les missions et

l’élaboration de programmes de formation continue pour la remise à niveau périodique du personnel de chaque administration en particulier dans les domaines de la planification et des NTICs ;

- La simplification du système de nomination des chefs de service et de division en se fondant sur le principe de la promotion basée sur le mérite ;

- La mise en place d’un système d’évaluation des performances du personnel de l’Etat. Ce système constituera la base de l’attribution des motivations et de la prise de sanctions. Les distinctions honorifiques (médaille, homme de l’année par département), la promotion et l’augmentation de la rémunération seront attribuées sur la base de ce système.

- La mise en place d’un système de référence unique pour la gestion du personnel. - Réorganisation et renforcement au plan institutionnel des services déconcentrés de l’Etat ; - Motivation des agents de l’administration par leur valorisation et leur responsabilisation - poursuite des audits organisationnels des ministères ( 3 audits de ministères seront

réalisés).

• Dans le domaine statistique : - réalisation de l’ENAE (Enquête Nationale Auprès des Entreprises) ; - réalisation de l‘EPCV (Enquête Permanence sur les Conditions de Vie des ménages) ; - réalisation de l’enquête sur le secteur informel du type 123 ; - revue à mi parcours du schéma directeur de la statistique (SDS) ; - poursuite de l’implantation du modèle ERE TES ; - achèvement des travaux de l’IHPC et organisation d’un atelier de présentation des

résultas ; - réalisation de l’enquête PIC (Programme de Comparaison Internationale) ; - achèvement de l’EMIP (Enquête sur la Mortalité Infantile et le Paludisme) ; - sortie et diffusion des résultats de l’EMSM (Enquête Mondiale sur la Santé en

Mauritanie) ; - achèvement des analyses des données du RGPH et publication et diffusion des volumes

d’analyse. C/ Gestion efficace et transparente des ressources publiques:

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1. Les réalisations de l’année 2003 :

139. Au cours de l’année 2003, les réalisations dans le domaine de l’amélioration de la gestion efficace et transparente des ressources publiques sont :

- La réalisation du CMDT global ; - L’informatisation des pensions : élaboration d’un programme informatique - L’élaboration du draft de l’étude portant sur l’informatisation des dépenses des biens

et services ; - La finalisation des CDMT du Développement rural et de l’hydraulique ; - L’élaboration du Draft de l’étude relative à l’évaluation de l’impact des dépenses dans

les secteurs de l’éducation et de la santé.

2. Les perspectives 2004-2005 :

140. En perspective, les actions suivantes seront menées dans le cadre de l’amélioration de la gestion des dépenses publiques au cours de la période 2004-2005 :

• En matière de gestion des ressources : - La déconcentration de l’ordonnancement et du contrôle financier ; - La consolidation de la démarche du Cadre de Dépenses à Moyen Termes (CDMT)

notamment dans les secteurs de la pêche artisanale et l’électrification rurale ; - L’assouplissement des procédures de dépenses afin de permettre aux administrations

d’accéder aux moyens qui leur sont allouées – ainsi elles pourront avoir les moyens de leurs ambitions et acquérir des produits et des services au prix du marché ;

- L’extension du Système de Programmation et de Suivi des Investissements Publics par le développement de la base de données actuelle et son élargissement aux principaux départements dépensiers ;

- La traçabilité de la dépense publique par (i) l’informatisation en cours de la chaîne de dépense publique et (ii) la conduite d’une enquête de suivi à destination des dépenses pour les secteurs de l’éducation et de la santé ;

- L’informatisation de la dépense publique ; - La validation de l’étude portant sur l’informatisation des dépenses des biens et

services; - La validation de l’étude relative à l’évaluation de l’impact des dépenses dans les

secteurs de l’éducation et de la santé. • En matière de contrôle : - Le renforcement des moyens (notamment humains) des inspections et contrôles

administratifs divers ; - La re-dynamisation des conseils d’administration et de surveillance des établissements

publics et unités de projets et l’application rigoureuse de la réglementation dans ce domaine ;

- Le renforcement des moyens de la Cour des Comptes et de l’IGF pour élargir leur champ d’action annuel.

- La formation des auditeurs et conseillers de la Cour des Comptes; - La présentation de la loi de règlement 2002 ; • En matière de motivation: - L’encouragement des promotions internes ; - La mise en place d’incitations matérielles pour les agents performants.

D/ Appui au processus de Décentralisation: 1. Les réalisations de l’année 2003 :

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141. Au cours de l’année 2003, les actions suivantes ont été réalisées : - la mise en place des services régionaux de la Direction des Collectivités Locales

(DCL) au niveau des capitales régionales ; - l’analyse critique des textes en vue de leur adaptation à l’environnement institutionnel

de la décentralisation ; - le démarrage d’un programme de formation des élus et du personnel communal ; - le contrôle et l’inspection des communes de Nouakchott ; - l’enclenchement du processus de mise en place du Portail de développement

communal ; - l’élaboration de l’étude sur le transfert du patrimoine communal ; - La réalisation d’une étude sur le statut du personnel communal ; - le démarrage du Projet de construction de 15 hôtels de villes au Hodh Elgharbi et 10

autres dans d’autres Wilaya du pays ; - l’élaboration des Termes de Référence de l’étude sur la fiscalité locale ; - la mise en œuvre des manuels de gestion et de procédures des communes et

l’organisation d’un séminaire de formation sur ce manuel ; - le lancement de la réforme du Fonds Régional de Développement (FRD) ; - la mise en œuvre des contrats municipaux pour les communes urbaines ; - le démarrage d’un projet d’appui à la décentralisation avec la Coopération allemande ; - le démarrage du Projet d’Appui aux communes de la Wilaya de l’Assaba sur

financement du PNUD/FENU ; - l’élaboration et la validation des Termes de Référence de la réforme de la

régionalisation.

2. Les perspectives 2004-2005 :

142. En perspective, les actions suivantes sont prévues au cours de la période 2004-2005 :

- le renforcement des services régionaux de contrôle de la légalité et d’appui aux communes ;

- la poursuite du processus d’harmonisation des textes adoptés avant 1986 en vue de leur adaptation au contexte de décentralisation ;

- la mise en œuvre du programme de formation des élus et du personnel communal et son élargissement à l’ensemble des communes ;

- l’accroissement du contrôle et de l’inspection de la gestion des communes ; - la création d’une Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) au lieu et

place de l’actuelle DCL avec un nouvel organigramme ; - le démarrage des activités du portail de développement communal et la confection

d’une page Web pour la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) ; - le lancement de l’étude sur la fiscalité locale ; - la vulgarisation et la diffusion des Manuels de gestion communale ; - l’évaluation des contrats de ville ; - la réalisation de l’étude sur la réforme de la régionalisation ; - la mise en place dans les communes urbaines d’une application informatique des

dépenses communales ; - l’élaboration d’une Stratégie et d’un Plan d’Action de la décentralisation ; - l’élaboration et la signature des conventions de transfert du patrimoine communal ; - la mise en œuvre du Projet d’infrastructures KFW 3 ; - l’élargissement du champ d’intervention du PADDEM ; - la mise en place d’une Cellule d’Appui aux communes ; - l’adoption d’un texte réglementaire sur l’intercommunalité ; - la mise en place d’un Observatoire des finances locales ; - l’évaluation des capacités des communes ; - la mise en place des Cyber-communes à Kiffa et Kaédi.

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E/ Renforcement des capacités de la société civile et promotion de l’approche participative:

143. Le renforcement des capacités de la société civile est un impératif stratégique et pratique dicté par l’adoption de l’approche participative comme méthodologie du CSLP. La primauté des approches participatives est un choix central dans la politique de lutte contre la pauvreté initiée par le Gouvernement. Ces actions de lutte contre la pauvreté doivent passer à travers des modes opératoires participatifs et informatifs.

1. Les ONG nationales : a. Les réalisations de l’année 2003 :

144. L’année 2003 a été marquée par l’organisation de la 3éme édition des journées Portes Ouvertes sur les ONG en Mauritanie.

145. Aucune des autres actions programmées dans le cadre du renforcement des capacités de la

société civile n’a été menée. Ceci est essentiellement dû à l’absence de financement pour le programme de renforcement des capacités des ONG, aux difficultés liées à l’autonomisation du Cyberforum de la société civile et celles relatives à la mise en place du Fonds d’Appui à la Professionnalisation des ONG nationales (FAPONG).

b. Les perspectives 2004-2005 :

146. Les perspectives pour 2004-2005 dans ce domaine sont : - Organisation des journées portes ouvertes sur les ONGs nationales et internationales

(4e édition) ; - Lancement de la procédure d’agrément des Associations de développement ; - Recherche de financement d’un nouveau programme de formation des ONG

nationales ; - Mise en place du FAPONG ; - Autonomisation du Cyberforum de la société civile ; - Etude de mise en place d'un répertoire électronique des OSC en Mauritanie ; - Définition d’un cadre de concertation et de coordination des OSC ; - Mise en place d’un centre de ressources pour l’appui à la réalisation d’actions

communes aux OSC ; - Réalisation des sessions de formation des ONGs sur l’accompagnement des

dynamiques à la base. 2. Les Médias : a. Les réalisations de l’année 2003 :

147. Les réalisations suivantes ont caractérisé l’année 2003 : - l’organisation d’un séminaire de formation à l’intention de la presse indépendante

portant sur les techniques de rédactions, la déontologie et les Nouvelles Techniques de l’Information et de la Communication (NTIC) ;

- l’appui à la presse indépendante, à travers le CRED, du PNUD et l’Ambassade des Etats-Unis.

b. Les perspectives 2004-2005 :

148. Les actions programmées pour la période 2004-2005 dans le domaine du renforcement des capacités des médias sont :

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Au niveau de l’AMI :

- l’établissement d’un nouveau système informatique NEPRAS ; - l’enrichissement du site Internet23 ; - l’ouverture de 8 Bureaux à Nouakchott ; - l’ouverture progressive d’Antennes régionales à Nouadhibou, Rosso, Néma et Kiffa ; - l’édition d’un supplément culturel mensuel comme support à la compagne « savoir

pour tous » et « un livre dans chaque foyer » ; - la réalisation de 12 enquêtes régionales portant sur divers sujets ; - la création et le développement d’un Réseau de Collaborateurs Spécialisées (RCS) ; - l’amélioration de la mise en page des quotidiens Châab et Horizons ; - l’introduction de pages spécialisées au niveau des quotidiens notamment en matière

de santé, éducation, environnement, société, économie, sciences et techniques ; - l’édition de deux journaux spécialisés à l’occasion de la fête de l’Indépendance ; - l’organisation de formations et de sessions de renforcement des capacités en matière

de : rédaction, photo, mise en page, collecte d’informations, informatiques, relations publiques, langues, publicité, archivage, administration et finances.

Au niveau de la TVM :

- la création d’une chaîne satellitaire ; - le bouclage de la diffusion à 24 heures ; - la réhabilitation de DOMSAT dans les capitales régionales ; - la réalisation de nouveaux DOMSAT dans les villes électrifiées de l’intérieur du

pays ; - l’organisation de formations relatives à : la réalisation, le prise de vue, le montage, le

son, l’éclairage, le script, la maintenance, l’informatique et la maîtrise du numérique.

Au niveau de la Radio de Mauritanie et des Radios locales : - le réaménagement de la grille des programmes ; - la réalisation de grilles et d’émissions spéciales pour le mois de Ramadan ; - la production d’émissions de vulgarisation de la lecture et de la promotion du livre et

de la culture ; - l’organisation de formations dans les domaines de la production et de

l’audionumérique.

Au niveau de la Presse Indépendante : - le renforcement de capacités à travers la formation et l’équipement ; - l’organisation d’un atelier de sensibilisation des journalistes sur les Objectifs du

Millénaire pour le Développement (OMD). - La mise en place d’un Réseau de Journalistes dans différents thèmes des OMD.

23 Le site internet de l’Agence est : ami.mr

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PARTIE III : ENSEIGNEMENTS TIRES DE 3 ANNEES DE MISE EN OEUVRE DU CSLP, RISQUES LIES AUX ACTIONS PRPOSEES ET BESOINS D’ASSISTANCE EXTERIEURE

149. La mise en œuvre des actions prévues au titre du CSLP pour les années 2001, 2002 et 2003

permet de tirer des enseignements qui permettraient, à l’avenir, de maîtriser les contraintes, d’opérer un meilleur ciblage et de faire un certain nombre de propositions de nature à adapter le dispositif institutionnel au nouveau contexte de bonne gouvernance en Mauritanie.

150. Aussi, les actions proposées comme perspectives pour la période 2004-2005 comportent-ils

des risques qui méritent d’être soulignés pour éviter les blocages et optimiser l’impact de ces actions sur les bénéficiaires.

151. Face à certains enseignements tirés, certains risques que comporterait la mise en œuvre des

actions proposées et la faiblesse des ressources, une assistance extérieure est souvent nécessaire.

A/ Les enseignements tirés de 3 années de mise en oeuvre du CSLP :

152. Après trois ans de mise en œuvre du CSLP les enseignements et remarques suivantes peuvent être tirés :

- Globalement, le dispositif institutionnel du CSLP commence à être fonctionnel à travers

les groupes thématiques. Les sous secteurs de la gouvernance s’accommodent progressivement du bilan annuel de mise en œuvre. Ceci permet de renforcer la capacité de programmation et d’évaluation des actions réalisées par les différentes administrations concernées. Toutefois, les réunions des GTT devraient être plus régulières24 pour renforcer la concertation, la programmation multisectorielle et le suivi des actions par les différents acteurs. Il semble donc qu’il faudrait donner davantage de temps à ce dispositif pour qu’il s’insère définitivement dans le tissu administratif et institutionnel du pays ;

- Au niveau de la programmation des objectifs du CSLP (2001-2004), plusieurs volets de la

gouvernance et non des moindres tels que le renforcement des capacités du parlement, la promotion et la protection des droits de l’homme et le renforcement des capacités des médias n’ont pas été pris en considération25 ou l’ont été insuffisamment26. Malgré cela, d’importantes actions ont été menées dans ces domaines notamment en matière de promotion et de protection des droits de l’homme. Cette insuffisance pose un problème de cohérence entre les programmes intersectoriels et le CSLP qui constitue, à ce titre, un cadre fédérateur de toutes les actions et joue un rôle d’harmonisation des différentes actions de l’Etat. Désormais, la programmation de ces volets semble s’imposer27.

24 Actuellement, ils ne se réunissent qu’à l’occasion de la préparation annuelle des rapports thématiques et la présence de tous les membres n’est souvent pas obtenue par les Présidents. 25 Programmation empêchée notamment par l’absence, à l’époque, d’un cadre institutionnel général. 26 Mis à part le volet Administration publique ( et encore ?), les autres volets évoqués ici n’ont pas fait l’objet d’objectifs dans le cadre de la matrice du CSLP. 27 Le caractère souple de programmation du CSLP doit permettre l’intégration d’objectifs nouveaux, l’éclatement ou la disparition de ceux existants.

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Toutefois, l’axe « gouvernance et renforcement des capacités institutionnelles » du CSLP reste pertinent dans ses orientations bien que ses différents thèmes méritent d’être reprécisés pour assurer un meilleur suivi et un meilleur ciblage des interventions. Aussi, les objectifs énoncés dans la matrice devront-ils être plus clairs de manière à ne pas se confondre avec les résultats ou les activités.

- Par rapport à l’appui au processus de décentralisation, de remarquable efforts ont été

fournis ces trois dernières années mais ils continuent à buter sur le manque de déconcentration de l’Etat, les faibles capacités des autorités régionales et locales (Wali et Hakem ) et à l’insuffisance des transferts financiers compte tenu de la faiblesse des ressources. L’impact des actions réalisées dans ce domaine est considérablement limité par ces faiblesses ;

- Dans le domaine de l’amélioration des capacités de gestion efficace et transparente des

ressources publiques, les lois de règlement n’arrivent pas à suivre une cadence régulière permettant l’amélioration de la visibilité dans la gestion des ressources, facteur déterminant dans un système de bonne gouvernance. Aussi, les CMDT sectoriels existant ne sont-ils pas souvent pris en considération lors de l’élaboration du budget ;

- En matière de renforcement des capacités de la société civile, les trois années de mise en

œuvre du CSLP n’ont pas connu le développement attendu du partenariat ONG nationales / ONG internationales et son corollaire le parrainage28. L’enseignement qui peut être tiré de cette situation est que les ONG internationales continuent, malheureusement, à considérer les ONG nationales comme des structures peu crédibles empêchant ainsi tout transfert de compétences et de connaissances tant sollicité par les pouvoirs publics et les ONG nationales elles-mêmes. Aussi, le manque d’implication effective de la société civile dans la mise en œuvre du CSLP notamment en matière de sensibilisation, de vulgarisation et de mobilisation a largement limité la portée de l’appropriation des actions du CSLP par les populations et les bénéficiaires.

B/ Les risques liés aux actions proposées en 2004 et 2005 :

153. La mise en œuvre des actions proposées au titre de 2004 et 2005 comporte des risques qu’il conviendrait de souligner notamment :

- Par rapport à la régionalisation et, les efforts devraient également être également orientés

vers le renforcement des capacités des Autorités régionales (Wilaya, Préfecture et services déconcentrés de l’Etat). En l’absence de ces appuis, la régionalisation et même la décentralisation de manière générale risqueraient d’être compromises par l’incapacité institutionnelle et matérielle des autorités territoriales d’accompagner le processus ;

- Relativement au renforcement des capacités des ONG nationales et notamment le

lancement de la procédure d’agrément des Associations de développement, si les départements concernés par les domaines d’intervention des associations agréées ne signent pas automatiquement avec celles-ci des conventions d’exécution de programmes spécifiques de lutte contre la pauvreté29 et leur octroient les moyens nécessaires à leur action, tout le processus s’en ressentira ;

28 A l’exception de l’ONG internationale Fédération Luthérienne Mondiale (FLM) qui développe beaucoup de partenariats et parrainage avec les ONG nationales en plus d’un programme de renforcement des capacités des ONG nationales dans le cadre de l’effet 3 du PNBG en collaboration avec le CDHLCPI. 29 Exigence de la loi 2000-043 du 26 juillet 2000 relative à la procédure d’agrément au statut juridique particulier des associations de développement.

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De manière générale, le renforcement des capacités de conception et de suivi des actions de l’administration publique est nécessaire si l’on veut obtenir des résultats satisfaisants en matière de modernisation de l’administration publique et de gestion efficace et transparente des ressources publiques.

C/ Les besoins d’assistance extérieure :

154. Pour ce qui est de la gouvernance et du renforcement des capacités, les besoins en assistance extérieure portent notamment sur les domaines suivants : - L’élaboration du CDMT du secteur de la pêche artisanale et de celui du l’électrification

rurale ; - Le renforcement des capacités de la société civile pour la conception, la mise en œuvre et

le suivi/évaluation des programmes ciblés de lutte contre la pauvreté ; - La régionalisation du CSLP, avec l’élaboration des Programmes régionaux de lutte contre

la pauvreté (PRLP) pour les Wilaya restantes30 ; - Le renforcement des capacités des Autorités régionales en perspective de la

régionalisation.

30 Trois Wilaya ( Hodh Chargui,Assaba et Guidimagha) connaissent actuellement l’élaboration des PRLP.

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Annexe 1 : Matrice des mesures prioritaires du CSLP Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires

réalisées en 2001 Actions prioritaires

réalisées en 2002 Actions prioritaires prévues

en 2003 Actions prioritaires

réalisées en 2003 Perspectives 2004-2005

Justice Renforcer le système judiciaire et rapprocher la justice du citoyen :

• Poursuite de la réforme de la justice

• Promulgation et mise en vigueur de la Loi portant Code du statut personnel

• Adoption d’un programme prioritaire (élaboration des textes d’application du code de commerce, formation des magistrats) et mobilisation de son financement auprès de l’IDA (IDF)

• Mise en œuvre du programme prioritaire (élaboration des textes d’application du code de commerce, adoption du projet de décret relatif au registre du commerce, adoption le projet de décret relatif au statut des greffiers, formation des magistrats)

• Etablissements des TDRs et sélection des consultants pour l’élaboration des textes d’application du code du commerce

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Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Mise en œuvre d'un programme de renforcement des capacités et des infrastructures judiciaires

• Équipement de plusieurs chambres des tribunaux à Nouakchott

Equipement des cours d’appel de Nouakchott, Kiffa, Nouadhibou en matériel de bureautique et informatique ; Construction des tribunaux de Moughataa de Teyarett, Arafat et Riyad au stade final ; Travaux autres tribunaux de Moughataa de Nouakchott en cours

• Poursuite des travaux de construction des tribunaux de Moughataa de Nouakchott

• L’équipement des tribunaux des Moughataa de Nouakchott

• La poursuite de la

construction des palais de justice de Nouadhibou et de Kiffa

• l’équipement

(bureaux) d’une partie de la Cour suprême

• l’équipement de la

commission de codification du droit judiciaire

• l’équipement des

établissements pénitenciers

• la poursuite du programme d’infrastructures des tribunaux des Moughataa de Nouakchott

• renforcement des équipements des

chambres de la wilaya et de la cour d’appel de Nouakchott

• l’équipement des tribunaux des

wilayas du Hodh el Gharbi, du Gorgol, du Brakna et de l’Inchiri

• informatisation effective du casier

judiciaire

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Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Décentralisation et appui aux tribunaux régionaux et départementaux

Formation sur le statut du personnel pour les magistrats

• 3 séminaires de formation à l’intention des magistrats et formation à l’étranger de 18 magistrats ; Recrutement pour formation à l’ENA de 20 magistrats

• Poursuite de la formation des magistrats

• l’organisation d’ateliers de formation (le droit des contrats, le droit judiciaire, le droit du travail, le droit administratif, le droit maritime, le statut personnel) à l’intention des magistrats

• la formation à

l’extérieur de 20 magistrats (le droit des affaires, le droit judiciaire, le droit administratif).

• l’organisation d’un séminaire de formation pour les magistrats et personnels de la justice

• la formation à l’extérieur de magistrats et du personnel de la justice

• Facilitation de l’accès des plus pauvres à la justice (suppression de certains frais,…)

• Elaboration d’un avant-projet de loi sur l’aide judiciaire

• Elaboration de l’avant-projet de la loi organisant l’assistance judiciaire

• Adoption de la loi organisant l’assistance judiciaire

• Adoption de la loi organisant l’assistance judiciaire

Administration publique

- Améliorer l'information et développer les capacités d'analyse sur les questions liées à la pauvreté :

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 39 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Réalisation du

programme d'enquête prioritaire et amélioration du système d'information et de prévisions du MEN, du MSAS, du MDRE et du CDHLCPI

• Réalisation des enquêtes

EPCV 2000, de l'EDS et de l'enquête agricole

• Élaboration du profil de la pauvreté, du rapport de l’EDS

• Traitement des données du RGPH

• Mission de la BM pour

l’implantation du modèle 123CSLP et formation de cadres sur ce modèle

• Réalisation de travaux de méthodologie du recensement général de l’agriculture et de l’élevage avec l’appui de la FAO

• Diffusion des résultats provisoires du RGPH en Juin 2001 et les résultats définitif sont achevés en 2002. et Organisation d’un forum sur les indicateurs sur le suivi de la pauvreté (FISP)

• Préparation et lancement de

l’EPCV 2003

• Ateliers de dissémination des résultats définitifs du RGPH et diffusion des rapports de résultat

• Analyse des données du RGPH et Poursuite des travaux préparatoires du RGAE et Réalisation de l’enquête agricole

• Mise en place d’un

comité inter-ministériel, présidé par le Premier Ministre, pour la modernisation de l’administration publique

• Démarrage de la

mise en œuvre du programme d’appui au PNBG financé parle PNUD

• Organisation d’un Séminaire sur le rôle et les missions de l’Etat

• Réalisation de l’enquête mondiale sur la santé en Mauritanie

• Réalisation de

l’enquête PDU

• Elaboration d’une base de données sociales (BDS)

• Travaux préparatoires de l’édition 2003 de l’ENAE

- Programmation de l’action publique :

• généralisation des programmes sectoriels ;

• instauration de mécanismes de coordination entre administrations;

• standardisation et centralisation du suivi et d’évaluation des programmes;

• élaboration d’un plan d’action global à moyen terme pour la modernisation de l’administration publique.

• Financement PNBG ; • Démarrage projet PRCSP

- Amélioration de la qualité du service public :

• Création de bureaux d’accueil pour les usagers ;

• Mise en place d’une commission demodernisation et de simplification des procédures administratives ;

• Définition de l’architecture générale des services publics en ligne ;

• conduite d’une enquête sur les usagers pour leur perception du service public ;

• réorganisation du service des archives nationales.

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 40 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Démarrage du projet ISEPP ;

• Préparation lancement et lancement de l’EMIP

• Préparation des

documents techniques et suivi du financement de l’enquête PopFam ;

• Organisation

d’ateliers de diffusion des données définitives du RGPH

• tenue de deux (2)

ateliers régionaux portant sur la vulgarisation des résultats du RGPH

• Création de six (6)

services régionaux dela statique (Aleg, Selibaby, Kiffa, Nema Rosso, Atar)

- Fonction Publique/Gestion des ressources humaines

• Mise à jour de textes réglementaires d’application du statut général des fonctionnaires;

• Mise en œuvre des dispositions du décret 99-01 et adoption de statuts particuliers ;

• Réalisation d’un recensement exhaustif des effectifs de chaque administration ;

• Définition des profils pour chaque tâche ;

• Attribution d’une mission claire à chaque fonctionnaire et agent de l’Etat et évaluation de sa performance ;

• licenciement du personnel inapte ou absentéiste ;

• Evaluation des besoins en compétences requises pour les missions de l’administration ;

• Elaboration de programmes de formation continue

• Mise en place d’un système d’évaluation des performances du personnel de l’Etat ;

• Mise en place d’un système de référence unique pour la gestion du personnel ;

• Réorganisation du personnel déconcentré de l’Etat ;

• Motivation des agents de l’administration publique

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 41 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

- Domaine statistique : • Réalisation de l’ENAE ; • Réalisation de l’EPCV ; • Revue à mi parcours du schéma

directeur de la statistique (SDS) ; • Poursuite de l’implantation du

modèle ERE TES • Achèvement des travaux de l’IHPC

et organisation d’un atelier de présentation des résultas

• Achèvement de l’EMIP ; • Sortie et diffusion des résultats de

l’EMSM (Enquête Mondiale sur la Santé en Mauritanie) ;

• Achèvement analyse données RGPH

• Réalisation de l’enquête informelle du type 123 ;

• Réalisation de l’enquête PIC (programme de comparaison internationale) ;

• Réalisation d’une Etude sur le système de suivi-évaluation du CSLP.

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 42 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Consultation pour la miseen place du système de suivi/évaluation des programme CDHLCPI.

• Poursuite des travaux pour la mise en place d’un système suivi/évaluation desprogrammes de CDHLCPI

• Mise en place de la restructuration du MEN (Janvier 2003)

• Réalisation dans le cadre de la phase préparatoire du PNBG de cinq études sur l’Administration publique

• Amélioration du système d'information du MEN et du CDHLCPI

• Etude sur l’analyse des politiques publiques ; Réalisation de l’audit organisationnel de cinq départements en 2002; Evaluation des audits organisationnels réalisés dans le pays ; Etude sur le rôle et les missions de l’Etat dans un contexte demondialisation de l’économie

• Renforcement des ressources humaines du BOM, de la direction de la programmation et études (modélisation économique) et de la cellule de concertation Etat/secteur privé

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 43 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

Collectivités locales

- Renforcer les capacités des collectivités locales et les doter des moyens nécessaires pour une bonne prise en charge de leurs compétences :

• Délégation des pouvoirs de tutelle du MIPT aux Wali et Hakem pour renforcer la décentralisation et la déconcentration (arrêtés n°804 du 12.10.2002 et 11.30 du 26.10.2002

• Mise en place des services régionaux de la DCL

• Mise en place des services régionaux dela Direction des Collectivités Locales (DCL) au niveau des capitales régionales

• Renforcement des services régionaux de contrôle de la légalité et d’appui aux communes

• Elaboration d’une circulaire sur le fonctionnement de l’administration communale

• Adaptation de certains textes à l’environnement institutionnel

• Analyse critique des textes en vue de leur adaptation à l’environnement institutionnel de la décentralisation

• Etude sur le transfert du patrimoine communal

• Harmonisation des textes adoptés avant 1986 en vue de leur adaptation au contexte de décentralisation

• Adoption d’un texte réglementaire

sur l’intercommunalité

• Elaboration d’un rapport sur la stratégie de décentralisation et de Bonne Gouvernance

• Démarrage d’un programme de formation

• Démarrage d’un programme de formation

• Mise en œuvre du programme de formation des élus et du personnel communal et son élargissement à l’ensemble des communes

• Mise en œuvre de la réforme de la fiscalité locale

• Élargissement des pouvoirs communaux en matière de fiscalité

• Publication d’un journal d’info ‘’El Belediya’’

• Contrôle et inspection des communes

• Contrôle et inspection des communes de Nouakchott

• Accroissement du contrôle et inspection de la gestion des communes

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 44 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Réforme de la nomenclature comptable et financière des communes (arrêté conjoint)

• Mise en place d’un portail de développement communal

• Réalisation étude et lancement de la procédure de mise en place du Portail de développement communal

• Création d’une Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) au lieu et place de l’actuelle DCL

• Démarrage des activités du portail

de développement communal et confection d’une page Web pour la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL)

• Approfondissement de la réforme de la fiscalité locale

• Elaboration des Termes de Référence de l’étude sur la fiscalité locale

• Lancement de l’étude sur la fiscalité locale

• mise en place d’un Observatoire des

finances locales

• Mise en œuvre des manuels de gestion et de procédures des communes

• Mise en œuvre des manuels de gestion etde procédures des communes et l’organisation d’un séminaire de formation sur ce manuel

• Vulgarisation et la diffusion des Manuels de gestion communale

• Démarrage effectif du PDU

• Réforme du FRD et mise en place de mécanismes d’action de crédits

• Lancement de la réforme du Fonds Régional de Développement (FRD)

• Renforcement des capacités des communes dans la gestion et l’entretien des infrastructures collectives

• Mise en place de programmes d'appui aux communes (PADDEM, PAC)

• Parachèvement du PADDEM

• Mise en œuvre des contrats municipaux (communes urbaines)

• Mise en œuvre des contrats municipaux pour les communes urbaines

• Evaluation des contrats de ville

• Evaluation des capacités des communes

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 45 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Mise en œuvre du KFW3 et du PAC

• Démarrage d’un projet d’appui à la décentralisation (coopération allemande)

• Démarrage d’un projet d’appui à la décentralisation avec la Coopération allemande

• Démarrage du Projet

d’Appui aux communes de l’Assaba (PNUD/FENU)

• Mise en place dans les communes urbaines d’une application informatique des dépenses communales

• Elaboration d’une Stratégie et d’un

Plan d’Action de la décentralisation

• Elaboration et la signature des conventions de transfert du patrimoine communal

• Mise en œuvre du Projet

d’infrastructures KFW 3

• Elargissement du champs d’intervention du PADDEM

• Mise en place d’une Cellule

d’Appui aux communes

• Mise en place des Cyber-communes à Kiffa et Kaédi

• Augmentation des

transferts de l'État (153 millions en 2001

• Augmentation des transferts de l’Etat et augmentation sensible du FRD (600 millions)

• Elaboration et validation d’ un plan de formation sur le développement urbain et municipal

• Etude sur les compétences et responsabilité respectives de l’État et des Communes

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 46 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Étude sur la régionalisation

• Réalisation des TDR • Réalisation des TDR et mise en place d’un comité d’experts

• Mise en œuvre de la réforme de la régionalisation

• Elaboration et validation des Termes de Référence de la réforme régionale

• Réalisation de l’étude sur la réformerégionale

Société civile - Renforcer les capacités

de la société civile et l’impliquer davantage dans le processus de développement économique et développer les échanges sur les meilleures pratiques de lutte contre la pauvreté :

• Appui aux programmes de renforcement des capacités de la société civile

• Préparation d’un projet de Décret d’application de la Loi relative au régime juridique particulier des Associations de Développement

• Promulgation du décret 2002-030 relatif à la procédure d’agrément desassociations de développement

• Organisation des journées portes ouvertes sur les ONGs nationales et internationales (3e édition)

• Organisation des journées portes ouvertes sur les ONGs nationales et internationales (3e édition)

• Organisation des journées portes ouvertes sur les ONGs nationales et internationales (4e édition)

• Lancement de la procédure d’agrément des Associations de développement

• Appui à la constitution

et à la professionnalisation des ONG nationales aux fonctions de maîtrise d’ouvrage pour les programmes locaux de développement

• Elaboration participative d’un programme de formation des ONGs nationales, comprenant les aspects théoriques et pratiques

• Mise en œuvre du programme de formation de 30 ONGs nationales sur les aspects techniques et pratiques

• Recherche de financement d’une nouveau programme de formation des ONG nationales

• Recherche de financement d’une nouveau programme de formation des ONG nationales

• Etude de mise en place d'un

répertoire électronique des OSC en Mauritanie

Mise en place d’un centre de

ressources pour l’appui à la réalisation d’actions communes aux OSC

Réalisation de sessions de

formation des ONGs sur l’accompagnement des dynamiques à la base

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 47 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Etude sur la mise en place d'un fonds d'appui aux initiatives de base exécutées par les ONGs (FAPONG)

• Finalisation de l’étude • Mise en place du FAPONG • Mise en place du FAPONG

• Extension du Cyber-forum de la société civile

• Elargissement de la participation de la société civile au Cyber-forum aux Communes et aux médias

Elargissement du local, appui technique et logistique ; Elaboration du statut juridique du cyber-forum

• Elargissement des activités du cyber-forum

• Autonomisation du Cyberforum de la société civile

Gestion des ressources publiques

- Assurer une gestion efficace et transparente des biens publics :

• Informatisation des dépenses

• Etudes techniques d’informatisation de la solde

• Réalisation des études techniques d’informatisation de la solde

• Validation Etude informatisation des dépenses de biens et services

• Informatisation des pensions : élaboration d’un programme informatique

• Informatisation des pensions : élaboration d’un programme informatique

• Informatisation des pensions : élaboration d’un programme informatique

• Informatisation de la dépense publique

• Préparation des TDR et DAO d’informatisation des dépenses de biens et services

• Informatisation des dépenses de biens et services

• Elaboration de draft de l’étude

• Mise en place de nomenclature de pièces justificatives

• Mise en place de nomenclature de pièces justificatives

• Réalisation de la nomenclature des pièces justificatives

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 48 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Présentation d’un projet de Loi de règlement au Parlement

• Constitution des commissions de préparation du projet de Loi, Adoption d’une Loi d’apurement

• Adoption de la loi d’apurement en 2001 (loi 39-20001) ; Adoption de la loi de règlement définitif du Budget 2001 adoptée en 2002

• Adoption de la loi de règlement du Budget 2002

• Appui à la Cour des comptes, pour les audits et pour l’élaboration de son rapport annuel

• Doter la Cour de moyens humains et matériels dans le cadre de la LDF 2001

• Appui à la Cour des Comptes pour l’exercice desactivités de contrôle : Doter la Cour des Comptes de moyens humains et logistiques

• Renfoncement des moyens de la cour des comptes ;

• Formation des auditeurs et

conseillers de la Cour des Comptes

- Assurer un suivi rigoureux de l’impact des dépenses publiques sur la pauvreté :

• Élaboration d’un Cadre de dépenses à moyen terme

• Démarrage de l’élaboration d’un CDMT global

• Mise en place des équipes techniques et démarrage des travaux en vue de sa finalisation du CMDT global en juin 2003

• Elaboration d’un CMDT global qui doit servir de base à l’élaboration de la Loi de Finances 2004

• Elaboration du CDMT global

• consolidation de la démarche du Cadre de Dépenses à Moyen Termes (CDMT).

• Déconcentration de

l’ordonnancement et du contrôle financier ;

• Assouplissement des procédures de

dépenses ;

• Extension de programme et de suivi des dépenses publiques ;

• Renforcement des moyens des

inspections ;

• ré dynamisation des conseils d’administration et de surveillance;

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 49 of 51

Objectifs sur 2001-2004 Actions prioritaires réalisées en 2001

Actions prioritaires réalisées en 2002

Actions prioritaires prévues en 2003

Actions prioritaires réalisées en 2003

Perspectives 2004-2005

• Mise en place de budgets-programmes pour les secteurs de l’éducation et de la santé et pour les autres secteurs prioritaires

• Mise en place de budgets-programmes pour les secteurs de l’éducation et de la santé

• Mise en place de budgets-programmes sur la base des CMDT pour le développement urbain et les infrastructures de transport

• Finalisation du CDMT du développement rural ; Elaboration des CMDT des secteurs de l’Hydraulique, de l’Electrification rurale et de la Pêche artisanale

• Finalisation des CDMT du Développement Rural et de l’Hydraulique

• Finalisation des CDMT de la pêche artisanale et de l’électrification rurale

• Évaluation de l’impact de la dépense publique dans les secteurs prioritaires, des ressources PPTE et du CSLP sur la pauvreté

• Evaluation de l’impact des dépenses dans les secteurs de l’éducation et de la santé

• Elaboration du Draft • Validation de l’étude sur Evaluation de l’impact des dépenses dans les secteurs de l’éducation et de la santé

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Rapport du Groupe Technique Thématique “Gouvernance” sur la mise en oeuvre du CSLP en 2003 Page 51 of 51

Annexe 2 : ELEMENTS BIBILOGRAPHIQUES

1. Programme National de Bonne Gouvernance (PNBG ) , Janvier 2004. 2. Etat d’avancement du processus de mise en œuvre de la décentralisation en

Mauritanie (Présentation, analyse, perspectives). MIPT, PNUD / Juin 2000 3. Rapport sur le Contrôle Citoyen de l’Action Publique (CCAP), Sidi O. Mohamed

Lemine, Novembre 2003.

4. Evaluation de la gestion des finances publiques (Diagnostic, analyse du risque judiciaire et recommandations) (Volume I et II). S. Bakayoko ; M. Yaro ; R.Cauneau / Novembre 2002

5. Plan national d’action pour la promotion et la protection des droits de l’Homme en

Mauritanie. Cheikh O/ Jiddou et Ely O/ Dade / Juin 2003. 6. Note analytique sur la décentralisation en Mauritanie. Yahya Ould Kebd ;

CMAP 7. Le Processus participatif dans l’élaboration du Cadre Stratégique de Lutte Contre la

Pauvreté en Mauritanie. Mr Mohamed Lemine O. Selmane et Cheikh Ould Jiddou

8. Le renforcement des capacités des organisations de la société civile : Une vision de Lutte Contre la Pauvreté, CDHLCPI.

9. Note sur l’Evaluation finale du Programme de Renforcement des capacités des ONG

nationale, Cheikh Ould Jiddou, CDHLCPI, Décembre 2002. 10. Document d’orientation de la stratégie de renforcement des capacités -

Programme National de Renforcement des Capacités / Centre Mauritanien d’Analyse des Politiques Décembre 2002

11. Boite à Outils des PRLP/ Documents d’appui/ Août 2003.

12. Rapport sur la modernisation de l’Administration Publique, Comité

Interministériel chargé de la modernisation de l’administration publique, Janvier 2004.

13. Programme d’Appui à la mise en œuvre du Programme National de Bonne

Gouvernance 2003-2005, MAU/ 03/001, MAED/PNUD,

14. Profil de Pauvreté 2000, RIM