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ANNEE. - ^o 1 15 centimes. 17 Avril 1875. RÉDACTION & ADMINISTRATION Librairie Prunière VIENNE , - Les manuscrits non insérés sont in'ulcs. ILLUSÏfot JOUl&ftAÏj nERDOKADAlRE' Abononments : 3 mois, 2 fr. 50 ABONNEMENTS & VENTE 1, rue Ponsard, 1 VIENNE Los lettres >.., n(i' r anchies sontvefusée» LES VRAIES MARIONNETTES Là-bas à Lyon, c'est le monde qui me fesiont toujours gigauder; maintenant que je me suis escanné par la barquette de Vienne, je m'en vas les faire danser à leur tour,

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ANNEE. - ^o 1 15 centimes. 17 Avril 1875.

RÉDACTION & ADMINISTRATION

Librairie Prunière

VIENNE, -

Les manuscrits non insérés sont in'ulcs.

ILLUSÏfotJOUl&ftAÏj nERDOKADAlRE'

Abononments : 3 mois, 2 fr. 50

ABONNEMENTS & VENTE

1, rue Ponsard, 1

VIENNE

Los lettres >.., n(i'ranchies sontvefusée»

LES VRAIES MARIONNETTES

Là-bas à Lyon, c'est le monde qui me fesiont toujours gigauder; maintenant que je me suis

escanné par la barquette de Vienne, je m'en vas les faire danser à leur tour,

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GUIGNOL ILLUSTRE

ALLELUIA !

^'enfants me v'ià ressuscitéLes galavards sont eml)êtésEt les braves gens vont ebanter

Alléluia !Alléluia, Alléluia !

Alléluia!!

Ce remarquable >*?»ementVa tout re"-" rner altenant

Nom ** noin ' comm' ce s' ra can ant 'Allcluia !

A Versailles les députésOnt fini de se disputerComm' de frangins y vont s'aimer,

Alléluia !

Au Heur de ramier l'impôtLes receveurs nous pay'ront potDe bon vin et pas de coco ;

Alléluia !

'Ssassins, voleurs s'escannerontEt les gendarmes, sur le pont,Toute lajourné' pécheront;

Alléluia !

Les pousseculs et les huissiers,Les gapians et les regraliersEn Prusse seront gandayés;

Alléluia I

Les draps de Vienne se vendrontTant que le velours de Lyon ;Tous de miche nous mangerons,

Alléluia !

En Dauph'mé le paysanDonnera son blé sans argent,Tant y s'ra dev'nu bon enfant ;

Alléluia !

La vigne ne gèlera pi us ;Et quand le vin sera tout bu,Y r'pouss'ra dès qu'y aura plu ;

, Alléluia !

Tous les six mois , au lieu d' loyer,Les propriétaires, sans s' faire prier,Nous payeront un bon dîner;

Alléluia !

A la guerre on s' f'ra plus de mal*Tout sordat sera généralEt porl'ra son sac à cheval ;

Alléluia !

De tous étals les ouvriersN' travayeront que d'un mêquier :A rien faire. .. et seront renquiers ;

Alléluia !

Tout's les fill's trouv'ront des marisJeunes, riches et bien gentils,Et qui leur front tout plein d' mimis ;

Alléluia !

T. >., „u^lS(le dévolutions,l^WVJJtoû d'obligation^,0Uf

î ,a%s d' fer et de bonnes actions ;

Alléluia !

Nous boirons plein de z'aliqueurs ;Nous aurons tous la croix d'honneur,Et nous mourirons rien qu' d' bonheur;

Alléluia !

Enfin d' partout y aura gras ;Pis si c'est pas toul-à-(ait ça,Faudra tout d' mêm' dire gratias ,

Alléluia !Alléluia ! Alléluia ! Alléluia I

GUIGNOL.

POSTEECRITON. — Z'enfants faut pas nie blaguer, par àcause que je vous fais chanter Alléluia après Quasimodo.Y a mais d'un mois que je sis prêt à m'épier, mais voyez-vous j'ai si tant de gtiiguon q 1e je n'en ferais inêmementcouler un bateau plein de crucifix. Maginez-vous voir quelà-bas à Vienne , y vouliont pas me donner mon portd'armes, censément pace qu'y n'osioiit pjs coucher monsarsilis sus mon sinalement. Y z'y^connaissaient pas; nond'un rat n'ont y de besoin qu'on leur neloye les quinfjuetsdans ce pauvre pays; c'était ben temps que je m'amène :y tournerioni ben tous en bourrique, les pauvres!

SENTENCES ET MAXIMES

Cisseyia\{ à nous à donner des conseils auxGouvernants, nous leur dirions que, pour attein-dre un Buffet pour satisfaire tout le monde, ilfaut, en beaucoup Decazes éviter de pousserles choses à l'extrême, parce que quand on afini de Montaignac à descendre, et d'ailleursqui va doucement Wallon temps. Enlin nousajouterions que pour s'épargner beaucoup deMeaux, il faut se garder /J«/awremidable en-traînement des discussions, car, sans tant par-Lcon Say qu'elle finissent toujours de tellesorte qu'iljie reste que VëCaillaux plaideurs.

SANCHO PANÇA,

CORUESPOmiîVCE ÉTRARGÈI1E

Lyon, 7//|. 75.Mon cher ami,

Je vous avais promis que la première lettre demon voyage d'exploration en France serait datée deLyon, je vous liers parole et, pour commencer, j'aià vous faire part d'une surprenante découverte géo-graphique que j'ai faite en débarquant. Vous vousimaginez, et je le croyais aussi, que la ville de Lyonfaisait partie de la France ; eh bien, nous nous trom-pions, c'est une erreur, et la géographie que l'on nousa enseignée dans la K. K. Kadetlenmililœrschuleest fausse : Lyon forme un Etat à part enclavé dansla France.

Voici comment je suis arrivé à découvrir cettecurieuse particularité qui a échappé à tous les voya-geurs.

Dos que, après avoir franchi le tunnel du Mont-Cenis et subi les formalités douanières, je me suis*trouvé sur le territoire français, j'ai immédiatementcommencé à m'enquérir et à faire emplette de tous.

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HISTOIRE ILLUSTRÉE & POPULAIREDE

LA VILLE DE LYON

PREMIERE PARTIE

ANTIQUITÉ

CHAPITRE PREMIER

Les Ségusiaves

L'emplacement sur lequel la ville de Lyona été bâtie dépendait du territoire d'unepeuplade celtique appelée les Ségusiaves.L'étendue de ce territoire ne saurait êtredélimitée exactement, on sait seulementqu'il occupait, sinon en totalité, du moinsen grande partie, le Lyonnais, le Forez, leBeaujolais et les Dombes, représentés au-jourd'hui par les départements du Rhône,de la Loire et l'arrondissement de Trévoux,dans l'Ain. (Voir la carte à la fin du cha-pitre).

L'histoire de ce peuple, si ce n'est undemi-siècle avant l'ère chrétienne, est abso-lument perdue ; l'origine du nom qu'il porte,et que l'on ne connaît d'une manière exacteque depuis 28 ans (I) est même demeuréeinexpliquée, car il ne faudrait pas admettrel'interprétation des étymologistes qui le

(1) Jusqu'en 1840, ou appelait nos ancêtres Ségu-siens. A cette époque, un de nos historiens locaux,Auguste Bernard, éclairé par la découverte d'inscrip-.ions antiques, établit péremptoirement que leur. vrainom était Ségusiaves. Mais'il ne faudrait pas, eommol'a fait l'historien officiel dé "Lyon, M. Monfalcon,appeler leur pays la Ségusiàvie. De pareilles for-mes de nom étaient inconnues aux Celtes, chaquepeuplade désignait son territoire du nom des habitantsmis au pluriel, et non pas en l'altérant par une termi-naison particulière qui crée une. personnification dusol. f.es indigènes, dans notre colonie d'Afrique, n'a-gissent .pas autrement de nos jours que les Celtesd'autrefois, et, de mémo que les Romains, disaientin Ségusiavos, nous disons, par exemple , chez lesBéni-Snassen, et non pas la Beni-Snassénie, ce q.uiparaîtrait grotesque au premier zouave venu.

font venir du latin Seges, parce que le paysaurait été fertile en blé ; il est inadmissiblede croire que les anciens Celtes parlassentlatin, et, d'autre part, à l'exception de lapartie moyenne du Forez et du plateau desDonbes, cette contrée est médiocrementfertile en céréales.

Tout est donc silence et obscurité dansles premiers âges de notre histoire locale.On a bien rencontré, çà et là, dans notresol, de ces instruments de silex, de ceshaches de pierre, témoins des premiers âgesde l'humanité, mais aussi contemporainsd'une civilisation avancée.

On a également noté un bon nombre deces monuments, autrefois appelés druidi-ques, et que la critique moderne attribueexclusivement, sous lé. nom de monumentsmégalithiques (à grandes pierres), aux épo-ques préhistoriques, quoiqu'il soit certainque leur usage régulier s'était perpétué jus-que vers les derniers temps de l'indépen-dance celtique. Si les traces de ces débrismystérieux sont rares dans le Lyonnais,cela tient à ce que l'activité du commerce

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HISTOIRE DE LYON

et de l'agriculture dans cette province en ahâté la destruction. Il y a une quarantained'années que l'on voyait cependant encoreaux portes de Lyon, à Meyzieu en Dau-phiné, un de ces obélisques primitifs aux-quels on a donné le nom de menhirs, et queles habitants du lieu nommaient Pierre-fitte, pour fiche ou fichée.

ta Pierre fitte de Meyzieux (1).

Enfin, tout récemment un observateurérudit et intelligent (2), a découvert àRonno, dans les montagnes de Tarare, lesrestes importants de cercles de pierre etd'avenues en partie détruits, mais qui per-mettent de rétablir la forme et les dimen-sions de deux vastes cromlechs. Près dumême village de Ronno se trouve un lieuappelé Pierrefitte, et dont le nom constatel'existence d'un menhir à une époque peuéloignée. Le Forez, mieux partagé, a fournila mention d'une centaine de monumentsmégalithiques (3) desquels cependant il yaurait sans doute à déduire un certain nom-bre de blocs erratiques, transportés parl'action des glaciers aux époques géologi-ques. L'un des plus authentiques parmi cesrestes était le dolmen de Balbigny détruit

(1) Le petit personnage qui sert d'échelle à cettefigure, est supposé de la taille de 1 m. 75 c. Il estchaussé de braies et coiffé du bardocuculle, pèlerineà ca-mchon, 'qui était ainsi que les braies, un élémentcaractéristique du costume des Celtes. La ligne ponc-tuée marque ce qui était enfoui dans la terre.

(2) M. Melville-Glover, auteur de plusieurs étudesd'histoire et d'archéologie.

(3) Cette énumération a été publiée sous le titre deEssai d'une classification des monuments préhistori-ques du Forez, Montbrison, 1872, par L. P. GBAS,jeune savant enlevé trop tôt à l'histoire de nos pro-vinces.

en 1811, et qui, comme on sait, était, demême que les" autres constructions de cegenre, un tombeau dégagé de la terre quile recouvrait.

Dolmen de Balbigny (Loire)

Tous ces débris, tous ceux que l'onpourra découvrir encore, ne peuvent four-nir aucun renseignement sur les annales,ni même sur les habitants primitifs de notreancienne province. On ne peut que conjec-turer, et ces conjectures n'ont quelque ap-parence de certitude que lorsqu'il s'agit dudernier peuple antique qui ait habité noscontrées.

Les Ségusiaves étaient Celtes, ils devaientdonc, comme eux, être blonds et de hautetaille, type que l'on rencontre assez fré-quemment en Forez. Au moral, les Celtesétaient d'un courage impétueux, triais quine se soutenait pas et ne connaissait pasde milieu entre la victoire et une déroutecomplète. Le mépris absolu de la vie queleur avaient inculqué leurs doctrines reli-gieuses, ne les mettaient pas à l'abri desplus folles terreurs ; fanfarons et bavardsà l'excès, leur jactance se changeait facile-ment en une atonie inerte et morne ; beauxparleurs, amateurs passionnés de poésie etd'éloquence, ils éta ent séduits bien pluspar le bruit sonore des mots pompeux quepar la portée des idées, et manquaient na-turellement de sens musical ; curieux, douésd'une mémoire heureuse et d'un rare talentd'imitation, ils s'assimilaient facilement cequi leur était enseigné, mais ils s'en tenaientà la surface, et copiaient sans savoir inter-préter ni embellir ; légers et instables, ilsétaient plus prompts à prendre une résolu-tion que persistants à l'exécuter; vains, am-bitieux et dominateurs, ils se déchiraiententre eux et s'asservissaient mutuellement;turbulents et insoumis, ils subissaient néan-moins avec docilité le joug de leurs tyransdomestiques, et, dans leurs soulèvements

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LES SEGUSIAVES

contre la domination étrangère, ils furentinspirés bien plutôt par le caprice, l'espritd'indiscipline que par un sentiment rai-sonné de liberté et de patriotisme.

Tel est le portrait exact et sincère desCeltes de la partie moyenne de la France,tels devaient être aussi par conséquent nosSégusiaves, en ajoutant cependant un der-nier trait emprunté à leurs voisins et maî-tres les Eduens. Ceux-ci étaient plus avan-cés en civilisation ; ils avaient remplacé lesusages grossiers de leurs pères par deshabitudes plus raffinées, la férocité sauvagedu barbare par la froide cruauté de l'hommedu Midi ; ils avaient une organisation civileet politique plus parfaite ; ils connaissaientle luxe, et les idoles étrangères ne scanda-lisaient pas leur spiritualisme un peu équi-voque ; en même temps aussi leur valeurguerrière s'était amollie, et ne leur permet-tait plus de se mesurer avec les autres tri-bus restées mieux attachées aux mœurs na-tionales.

Ces résultats avaient été produits par lecontact de la civilisation de l'Orient et del'Italie qui leur avait été communiquée parles Romains de la province et par les mar-chands grpcs établis le long du Rhône. Lesmêmes effets avaient donc dû se produirechez nos pères les Ségusiaves, et mêmed'une manière plus prompte, puisqu'ilsétaient avec les étrangers en contact plusimmédiat que les Eduens qui habitaientplus au Nord dans l'Autunnois et la Bour-gogne.

C'est donc sous de telles couleurs quenous pouvons nous représenter les Ségu-siaves au moment où ils apparaissent pourla première fois dans l'histoire, c'est-à-direau début de la conquête, vers l'an 58 avantJésus-Christ. Du reste, ils n'avaient qu'unesituation secondaire et subalterne, et étaientréduits à être les clients (1), c'est-à-dire lesvassaux de leurs compatriotes, les Eduens.Cela s'explique : formant une peuplade de

(1) Le bon chanoine La Mure, qui poussait un peutrop loin pour un historien, l'amour-propre national,a transformé le mot de clients en celui de confédéréset alliés. Il n'y a pas d'erreur possible à cet égard :les grandes tribus celtiques avaient et des alliés etdes clients ; les Ségusiaves sont expressément quali-fiés clients et non alliés. Les éditeurs de l'Histoire desducs de Bourbon et des comtes de Forez ont donc eutort de ne pas rectifier cette assertion inexaeie del'annaliste forésien, et elle a été renouvelée par des

historiens lyonnais.

médiocre étendue, placés immédiatementsur les limites des possessions romaines, encontact direct avec les Allobioges, raceennemie, bataillarde et de peu de loyauté,ils ne pouvaient se défendre par eux-mêmeset avaient besoin d'être protégés. D'unautre côté, les tribus celtiques les plus puis-santes ne se faisaient pas scrupule de s'as-sujétir les petites peuplades de leur voisi-nage, et c'est ainsi que, moitié par néces-sité, moitié par force, nos ancêtres devinrentsujets des Eduens. On peut dire du moins,qu'ils en furent les vas,saux les plus impor-tants, et il est permis, par conséquent, deleur attribuer, sans .trop donner à la fan-taisie et aux hypothèses, un rôle capital danstoutes les actions de leurs suzerains, qu'ilsaidèrent notamment dans la politique peunationale et peu franche que ceux ci adop-tèrent pendant les guerres des Romains dansles Gaules.

Les Celtes , (2) entre autres défauts,

(2i On remarquera peut-être dans cet ouvrage une'intention marquée de donner le nom de Celtes à despeuples que l'on appelle généralement Gaulois, mêmechez les érudits et les savants. C'est, en eû'el, une erreurquisubsisto encore parmi les historiens contemporains'que nos pères s'appelaient Gaulois. Le témoignageexplicite des auteurs anciens n'a pas suffit à éclairerà ce sujet la critique moderne qui a imaginé dessystèmes et de nouvelles erreurs pour soutenir cettevieille fausseté. On s'y est attaché d'autant plus que,de nos jours, on a attribué aux Gaulois, sur noire espritnational et nos institutions, une influence tout à faitexagérée, on peut même dire -imaginaire. Quoi qu'ilen soit, il est certain que les habitants du centre de laFrance se nommaient eux-mêmes Celtesetnon Gaulois.Parmi les preuves dont on a appuyé le système con-traire, ce que l'on a dit du nom delà Galice est abso-lument faux, l'étymologio du nom de cette provinceespagnole n'a rien de commun avec le nom latinGallia. Ce que l'on a imaginé récemment à propos dunom des Gaëls de l'Ecosse, où l'on a voulu voir latrace conservée du nom des Gaulois, n'est pas mieuxustifié : les Celtes de la France n'ont jamais été desGaëls. Et quand on va chercher le nom topique etprimitif de tous ces peuples qui portent le nom de"Wallsou Gaulois, onne trouve rien qui s'en rapproche.Les Gallois de l'Angleterre sont des Cambres, les mon-tagnards écossais, ces prétendus Gaëls, se nommenteux-mêmes Alpanachs, Albanais, fils d'Alp autrementd'Albion, nom qu'ils donnent à leur île nationale àl'extrémité de laquelle l'invasion étrangère les a re-foulés; ils ignorent complètement les. Galls aussi bienque la Grande Bretagne. Sans multiplier davant.-igeles exemples, il suffit d'expliquer que le mot de Wallétait chez les peuples celtiques, un terme injurieux quisignifiait étranger et il paraît que, dans leurs fréquentesquerelles, ils se traitaient volontiers lesunset les autresde 'Walls, absolument comme nous nous traitonsaujourd'hui de Prussiens à propos de rien. Cette ex-pression frappa les Romains, mais comme dans leur

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% HISTOIRE DE LYON

avaient celui de ne pouvoir vivre en paixJes uns avec les autres; enflés d'une vanitésans bornes , ils avaient la plus haute idéede leurs opinions personnelles et l'ambition,'compagne inséparable delà vanité, les pous-saità imposer leurdomînation, tendance dontla tradition ne s'est pas perdue dans la Gaulede nos jours. De cette manière chaque tribuétait divisée en mille factions ennemies, et,en même temps, les peuplades prépondé-rantes guerroyaient entre elles, se disputaientla suprématie les armes à la main et, pourarriver à ce résultat,. ne craignaient pas aubesoin de rechercher des alliances au de-hors et de solliciter l'intervention de l'é-tranger dans leurs querelles intérieures.

Les premiers entre tous qui inaugurèrentces manœuvres antipatriotiques furent jus-tement les Eduens ; ils luttaient pour lasuprématie avec les Arvernes unis auxAllobroges. Or , à ce moment les Romains,qui depuis une trentaine d'années avaientmis le pied dans la Gaule méridionale,étaient en guerre avec les adversaires desEduens et ceux-ci à cette occasion n'eurentpas honte de solliciter l'alliance des enva-hisseurs qui la leur accordèrent avec em-pressement et échangèrent avec eux lestitres de frères et d'amis. Cette amitiéprésida à la gigantesque défaite du roi

prononciation ils changeaient involontairement le Wen G, ils dirent Gallus au lieu de Wall ce qui donnaitlieu à un équivoque plaisant. Gallus, en effet, veutdireen latin un coq, et qu'on le remarque bien, non pascet oiseau hardi et fanfaron qui réguo d-'ns les. basses-eours, c'était pour eux le Gallus galliiiaeeus , maisplus particulièrement le coq moins fier que l'on des-tine à être engraisse , si bien que lorsqu'un polissonromain appelait Gallus quelque gigantesque prison-nier Celte que courbait la honU des fers dont il étaitchargé, il obtenait toujours un succès d'hilarité géné-rale, car depuis le patricien jusqu'au prolétaire, depuisla matrone jusqu'à la vestale, tout le monde avaitcompris qu'il traitait le vaincu do chapon. Voilàcomment s'est créé le nom do Gaulois qui, né d'unoerreur, s'est propagé à la faveur d'un grossier calem-bourg. Ce n'est qu'après la conquête que nos pèresont pu pre:.dre officiellement le nom de Galls ouGaulois. Les Romains voulant effacer tout souvenir deces races belliqueuses qui les avaient fait trembleret surtout ce nom terrible de Celtes, dénominationgénérique et primitive de la plupart des peuples del'Europe septentrionale et occidentale, ils leur impo-sèrent à tous ce nom do Gallus tout latin, tout nou-veau et sans aucun sens national. Et encore malgrécela, le nom de Walls, Galls. continua chez les peuplesnon asservis de signifier étranger pris en mauvaisepart, et, au V siècle do notie ère, les Germains del'autre côté du Rhin le donnaient avec colère auxRomains leurs ennemis.

Bituit et des confédérés Celtes, 121 ans avantJésus-Christ. Les Romains se trouvèrentde ce coup, maîtres de toute la rive gauchedu Rhône et les Eduens gagnèrent d'é-tendre leur domination jusque sur lesCe! tes du Berry. Leurs voisins les Séquanes,habitants de la Franche-Comté et dont ilsn'étaient séparés que par la «Saône, nepurent échapper à leurs vexations qu'enappelant à leur secours d'autres étrangersleurs voisins d'outre-Rhin, les Germains.Avec l'aide de 15,000 auxiliaires seulementde celte belliqueuse nation , ils parvinrentà battre, ou pour mieux dire, à écraser com-plètement les Eduens en deux rencontres,et à les asservira leur tour, 62 ans avantJésus-Christ. Nos ancêtres les Ségusiavesdurent payer sans doute leur quote-partsanglante dans ces défaites, car il n'est pa;sdouteux qu'ils ne fussent à ce moment etau moins depuis la défaite des Arvernes,Jes vassaux des Eduens.

Ainsi vaincus et asservis, les Eduens en-voyèrent implorer le secours de leurs frèresde Rome. Ce secours se fît attendre maisil vint enfin,c'est-à-dire que sous le manteaude l'alliance , l'épée de la conquête vintfrapper au cœur la race celtique ; ce fut leCelte des rives de la Saône qui ouvrit auRomain « son frère et son allié » l'accès dusol de la patrie et ce furent aussi d'autresCeltes qui fournirent le prétexte et né-cessitèrent la prétendue protection de l'en-nemi commun.

Les Gaulois de la Suisse, les Helvètes,se trouvant mal à l'aise dans leurs monta-gnes, avaient été pris d'une étrange fantai-sie ; ils affichèrent la prétention de quitterleur pays et d'aller s'établir dans les plainesfertiles de la Gaule occidentale. Sans plusde façons, ils se mirent en route. Aprèsavoir vainement tenté de déboucher parGenève qui, dépendant des Allobroges, ap-partenait aux Romains, ils se décidèrentà pénétrer par les défilés du Jura sur le ter-ritoire des Séquanes, qui leur permirent le"passage. De là, ils . parvinrent chez lesEduens qui ne trouvèrent point d'autreexpédient que d'appeler de nouveau les Ro-mains à leur secours. Cette fois, leur appel ,fut entendu. César, car c'était lui qui com-mandait alors dans la Gaule romaine, Cé-sar qui, avec une seule légion, avait déjàarrêté les Helvètes devant Genève, Césarn'avait pas attendu cet appel pour se pré-

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GUIGNOL ILLUSTRE

les produits de consommation des pays que je tra-versais. C'est, à mon avis, le meilleur et le plus sûrinoyen d'arriver à connaître les mœurs, le génie, lesusages, le degré, d'intelligence, la constitution phy-sique des habitants d'une contrée. Au lieu de perdreun temps précieux à parcourir toute une province, àvisiter des monuments muets et défigurés, à interro-ger les indigènes dont on ne comprend pas le jargon,à affronter le pédantisme et les hâbleries des savantsdu crû, entrez dans une auberge et faites-vous servir :en deux coups de fourchettes et trois coups de dentsvous en savez plus qu'en dix ans d'études ; vous pou-vez, nouveau Cuvi. r, à l'aide d'une cuisse de voiaille,reconstituer l'histoire du psyS; en deviner les arts,la littérature et le progrès social. Les peuples man-geurs de légumes ne pensant pas, ne construisentpas, ne se gouvernent pas comme les nations qui senourrissent de viande, « Dis- moi ce que tu mange et» je te dirai qui tu es, » a dit un ancien. C'est unaxiome malheureusement méconnu; on oublie trop,par exemple, que c'est le lait de la nourrice qui Liitle caractère de l'homme bien plus que le sang de sespère et mère. Il y a là le sujet d'une étude que jeprépare et qui est appelée à révolutionner le vieuxmonde et à résoudre le terrible problème social.

Bref, j'achetai donc, dans l'intérêt de mes recher-ches, d'abord une savoureuse liqueur appelée Ratafiade Grenoble ; puis, dans une petite ville, u e sortede brioche connue sous le nom de gâteau de Labully ;ailleurs, un saucisson, dit de campagne, landfleisch-wursl ; dans d'autrvs localités , différentes sortesde fromages, parmi lesquels, une espèce particulièrenommée fromage blanc ; enfin cinq échantillons diffé-rents de liqueurs ou élixirs de la Grande-Chartreuse,et plusieurs autres comestibles qu'il est inutile devous énumérer.

Ainsi muni de mes échantillons, j'arrivai à la garede Perrache à Lvon, et je croyais pouvoir pénétrerimmédiatement dans la ville, lorsque je fus arrêté,ainsi que tous mes compagnons de voyage, par unfonciionnaire de l'Etat qui exigea le droit d'inspectermes bagages. J'eus beau lui objecter que j'avais déjàsubi une première inspection à la frontière française,il me fit entendre que j'avais à payer de nouveau etje compris dès lors que je me trouvais sur une nou-velle limite douanière et par conséquent dans unnouvel Etat. En effet l'employé, ayant découvertdans mon sac de voyage, tous les comestibles quej'avais achetés, me fit payer une taxe qui égala pres-que le prix des objets eux-mêmes; l'impôt sur lefromage blanc me parut surtout exorbitant, mais j'aieu depuis l'explication de ce fait, en constatant queles Lyonnais fabriquent eux-mêmes des fromagessemblables qu'ils nomment, dans leur langue, claque-rels et qu'ils vendent beaucoup plus cher que ceuxque j'avais achetés au dehors II est bien évident, quec'est pour lutter contre la concurrence qu'ils frap-pent, de droits aussi élevés, les produits équivalentsque l'industrie étrangère fabrique à leurs portes.

C'est ainsi que je me rendis compte immédiate-ment de la situation indépendante de la ville de Lyonqui est au centre de la France, comme la républiquede St-Marin était au milieu de l'Italie. Mais j'ai re-cueilli depuis de nouvelles données plus précises,particulièrement sur la forme de son gouvernement

I qui est fort curieux et dont je vous parlerai dans maprochaine lettre. Lebewohl

FRANZ W.

C'est par suite d'une erreur que la lettre précédente

Inotis est parvenue ; elle portait sur l'adresse le nom deVienne, c'était évidemment Vienne en Autriche, maisfaute d'indication suffisante, la poste de Lyon l'a expé-diée à Vienne en Dauphiné, d'où elle a échoué dansnos bureaux. Nous n'avons pas trouvé de meilleurimoyen de réparer l'erreur que de publiera missive;

l'immense publicité du Guignol Illustrée fera parvenirà son destinataire bien plus sûrement que la voie pos-tale, et nos lecteurs y gagneront un exemple fort réjouis-sant de ces méprises si fréquentes chez les touristes.

CHRONIQUE INTERNATIONALE

LE PUITS-PELULe gouvernement vient d'ordonner le curage,

du Puits-Pelu. Cette opération pratiquée avecla plus grande activité, a amené une découverteimportante : les puisatiers, arrivés à une pro-fondeur de 29,99, ont. mis au jour la Vérité.Celte respectable personne, qui a avoué à seslibérateurs qu'elle était là enfouie depuis dix-huit siècles, se Irouvait dans un piteux étatet dans une tenue par trop primitive. Aussi àsa sortie-, a-t-elle été immédiatement mise enétal d'arrestation et conduite au dépôt d'où onespère bien qu'elle ne sortira pas de sitôt.

ROYAUME HELLÉNIQUE

On signale à Athènes une crise gouverne-mentale; cette agitation qui menace de compro-mettre la paix européenne, a pour motif que lesministres et autres fonctionnaires de Grèce seplaignent de leurs trop maigres appointements,et voudraient que le roi mette un peu plus debeurre dans leur soupe.

AMPUIS

Aucun assassinat de signalé ce mois-ci. Lasanté de Montant est dans un état satisfaisant ;on espère qu'il supportera la traversée sans tropde fatigue et débarquera en bon état à la Nou-velle-Calédonie.

EMPIRE DU MILIEU

Des avis de Pékin annoncent que de nom-breux prétendants briguent la main delà veuvede l'empereur défunt. Parmi les prétendantson signale 3 empereurs, 6 rois, 30 ducs, 16 mar-quis, 4 agents de change, 313 photographes,2 ambassadeurs, 11 députés, 1 rempailleur dechaises, 3 capitaines de l'armée territoriale et23 avocats. Cet empressement n'a rien d'éton-nant car on suppose que la jeune souveraine,a conservé le magot.

DAUPHINÉ

Unegrève importante vient de jeter le troubledans le monde des affaires litigieuses Les faux-témoins réclamenl une augmentation, et neveulent pas déposer à moins de 2 fr. 25 c. aulieu de 2 fr. , ancien tarif. On signale en raisonde ce fait un grand nombre de renvois à quin-zaine.

GOURGUILLON

Une grave difficulté a surgi au Conseil d'Etatdans la vérification du budget de la ville deLyon. L'ancienne municipalité avait alloué unesomme de 1 fr. 15 c. pour réparations à la fon-taine des Trois-Cornets. Or, le Conseil d'Etat aété informé qu'il n'y avait qu'un seul cornet àla susdite fontaine., et il prétend réduire la

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GUIGNOL ILLUSTRE:

somme des deux tiers, soit à 38 c. 333333. .Une enquête est ordonnée.

Pour la Chronique,

BlJGNAZET.

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Nous en demandons bi^n pardon à la patrie dePonsard, mais la critique théâtrale dans notre régionne peut guère s'appliquer qu'à la scène lyonnaise.Le théâtre de Vienne, quand il jouera, prendra doncplace dans nos comptes- rendus après ceux de Lyon.

Outre l'importance de ses troupes, Lyon a le mé-rite d'être de toutes les villes de France, après Paris,celle où les théâtres sont les plus nombreux et où lespièces sont le plus habilement interprétées. Le goûtdes Lyonnais pour les représentations théâtrales n'estpas chose nouvelle, il y a plus de quatre cents ansque l'on y jouait, en pleines places publiques, desdrames qui duraient quatre jours et où la populationse portait avec tant de plaisir que les rues et les mai-sons étaient littéralement désertes pendant ces repré-sentations.

Aujourd'hui il n'est plus possible de jouer des far-ces sur la place des Jacobins comme- en 1435, maisles amateurs ne se privent pas pour cela du plaisirde s'improviser acteurs et il y a à Lyon à peu près

autant de scènes de société que de théâtres publics.Une preuve du goût local se constate par le fait queles troupes qui n'étaient qu'au nombre de deux sesont élevées à sept depuis la liberté des théâtres.

Les deux anciennes scènes sont : le Grand-Théâ-tre, lyrique et dramatique ; les Célestins, en recons-truction, où se jouaient le drame, la comédie, Je vau-deville, l'opérette. Les théâtres nouveaux sont : dansl'intérieur delà ville,; le Gymnase, quai St-Antoine;aux Brotteaux, les Variétés, cours Morand ; à laGuillotière, les Folies-Lyonnaises, rue Basse-du-port-au-Bois ; à Vaise, le théâtre Noël et à la Croix-Rousse celui qui porte ce nom. Ainsi chaque quartierest doté d'une scène. Mais il ne suffit pas aux Lyonnaisd'aller pour leur argent assister à une représentation,ils veulent pouvoir se donner le plaisir, plus vif en-core, d'être eux-mêmes acteurs et de jouer pour leursatisfaction et celle de leurs amis et connaissances.De là un grand nombre de théâtres de société, dontnous ne prétendons pas donner la liste complète d'au-tant plus difficile à établir que ces réunions artistiqueschangent souvent d'emplacement et s^nt exposéesà disparaître ou à se transformer à chaque instant.

Nous pouvons mentionner cependant les théâtresde la montée Rey, de la rue Grognard, du quai St-Vincent, du quai de Pierre-Scize, de la rue Grolée,de la grande rue de la Guillotière, des Quatre Colon-nes à St-Irénée. Nous en oublions et des meilleurs,mais c'est assez pour justifier ce que nous avons dit.

On y joue plus particulièrement les drames et,d'ordinaire, un vaudeville, destiné à faire disparaîtrel'impression trop sombre inspirée par les scènes émou-vantes du drame. Quelque futur ténor, généralementtrès léger, remplit les intermèdes et vient chanterune romance dramatique on une mélodie senti-mentale.

Au surplus, il n'en faut pas trop rire, si d'une partla ville de Lyon a eu pendant dix ans aux Célestinsla meilleure troupe dramatique et comique de pro-vince et si le Grand-Théâtre a fourni à l'Opéra deParis l'un de ses meilleurs chefs d'orchestre, si lascène de la capitale de la Belgique a dû à LyonCh^unier, l'un de ses premiers ténors, et Paris, Pon-cFftird, le créateur du rôle dé Georges Brown dans la g

Dame Blanche, qui était simple 2° violon à l'orches-tre des Célestins, les théâtres de société ont formédes talents hors ligne : Achard le père avait débutéil y a quelques cinquante ans au théâtre de la.rueJuiverie et plus récemment Gueymard avait com-mencé par chantera la montée Rey.

Lyon est une scène favorable pour le talent nais-sant. Nous ne rappellerons pas à ce propos queRach'-|, enfant, jouait de la guitare dans les cafés etque Thérésa, avant de créer à Paris le genre qui l'arendue célèbre, avait chanté à la Brasserie des Che-mins de fer, à Perrache, mais nous dirons qu'auXVII e siècle, Molière y n joué sa première comédiede caractère ['Etourdi et qu'il a été retenu plusieursannées dans cette ville et y a été ramené souventpar les succès soutenus qu'il y obtenait.

Lyon peut donc sans exagération, s'attribuer letitre de seconde capitale intellectuels de la Francecomme elle en est la capitale matérielle et Guignol,quoique exilé, ne peut méconnaître la prééminencede sa patrie. ARISTOPHANE

ENIGMES-GUIGNOL

Recevra-t-on des femmes à l'hôpital homœo-pathique qui se construit à Lyon ?

LE DOCTEUR DIAFOIHUS.

Les deux premiers acheteurs du Guignol illustréqui nous donneront une solution satisfaisante de cedifficile problème, auront droit à un fauteuil d'or-chestre au théâtre Guignol.

AVISLes deux feuillets intérieurs du journal doivent être

détachés; ils constituent une publication à part devantformer par la suite un volume qui pourra être conservé.

C'est une tentative hardie que d'insérer dans un petitjournal satirique un livre aussi sérieux. Cependant iin'est pas sans un certain intérêt d'actualité ; aujourd'huioù par une tendance bien accentuée la vie municipalecherche à se reconstituer par les mêmes mains quil'avaient brisée, l'histoire d'une de nos plus import mtescités de France ne doit pas paraître indifférente ; elledevient même indispensable car il est essentiellementanormal que l'on prétende rétablir un ordre de chosesque l'on ignore. Or l'organisation et la vie des cités estabsolument ignorée aujourd'hui et c'est l'histoire seulequi peut la faire connaître.

L'ouvrage dont nous entreprenons la publication estdonctout pYatique.etn'aaucune prétention à l'érudition :tout ce qui sent u:i peu trop la science, la dissertationa été rejeté dans des notes que le lectrur pourra consul-ter ou[négliger|sans que la clarté du récit en souffre; maisil noussera permis ne dire aussi que ce travail n'est pasune compilai ion,c'est une œuvre entièrement personnellefaite, non de seconde main, mais d'après les sourcesoriginales. 11 en est de même dî's gravures qui ne serontpas des images de fantaisie mais la reproduction fidèledes monuments originaux.

En résumé notre but a été de raconter l'histoire de lagrande cité lyonnaise, clairement, brièvement, rapide-ment, de manière a rendre intéressante nette grave etsévère narration. Nous ne savons si nous réussirons danscette entreprise , mais à coup sûr nous pourrons nousrendreee témoignage d'avoir donné a nos concitoyensune histoire de Lyon plus exact*, plus vraie, plus sincèrequ'aucune de celles qui l'ont précédée.

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Le propriétaire-gérant, J. P. BREVET . —_

ROANNE, IMPRIMERIE ROANNAISE,

Martonne, place de l'Hôtel-de-Ville.