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1 Affection Longue Durée ALD 6 (Selon l’Arrêté Ministériel) L’Asthme CIM 10: I 45 Code ANAM : C 451 Texte Juin 2012 كة المغربيةممل الكة المغربيةممل الكة المغربيةممل ال الصحة وزارة الصحة وزارة الصحة وزارةR R o o y y a a u u m m e e d d u u M M a a r r o o c c M M i i n n i i s s t t è è r r e e d d e e l l a a S S a a n n t t é é Recommandations de Bonnes Pratiques Médicales

Recommandations de Bonnes Pratiques Médicales - … · Une recherche bibliographique automatisée est effectuée par interrogation systématique des banques de données MEDLINE …

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Affection Longue Durée

ALD 6 (Selon l’Arrêté Ministériel)

L’Asthme CIM 10: I 45

Code ANAM : C 451

Texte

Juin 2012

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وزارة الصحةوزارة الصحةوزارة الصحة

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Recommandations de Bonnes Pratiques Médicales

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Plan

Pages

I/ Généralités 4

II/ Diagnostic positif 5

A/ Diagnostic de l’asthme 5

B/ Diagnostic de l’asthme sévère 9

C/ Contrôle de la maladie asthmatique 13

III/ Diagnostic différentiel 15

IV/ Diagnostic étiologique 17

V/ Evolution 19

VI/ Traitement 20

A/ Objectifs du traitement 20

B/ Moyens thérapeutiques 20

C/ Indications 26

D/ Surveillance 31

VII/ Prévention 31

A/ Prévention primaire 31

B/ Prévention secondaire 32

VIII/ Conclusion 33

Bibliographie 34

Annexes 37

3

Liste des abréviations

ABPA : aspergillose bronchopulmonaire allergique

APSR : approche pratique de la santé respiratoire

ARLT : anti-récepteurs des leucotriènes

ATS : american thoracic society

BCDA : bêtamimétiques inhalés de courte durée d’action

BLDA : bêtamimétiques inhalés de longue durée d’action

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive

CSI : corticostéroïdes inhalés

CV : capacité vitale

DDB : dilatation de bronches

DEP : débit expiratoire de pointe

EFR : exploration fonctionnelle respiratoire

ERS : european respiratory society

GINA : global initiative for asthma

HRB : hyperréactivité bronchique

HSI : hypersensibilité immédiate

IgE : immunoglobuline E

IPP : inhibiteurs de pompe à protons

IRM : imagerie par résonnance magnétique

ITS : immunothérapie spécifique

IVG : insuffisance ventriculaire gauche

NFS : numération formule sanguine

RGO : reflux gastro-oesophagien

SaO2 : saturation artérielle en oxygène

TDM : tomodensitométrie

VEMS : volume expiratoire maximum seconde

VS : vitesse de sédimentation

4

Recommandations de Bonnes Pratiques Médicales

Objectifs et méthodes de travail

1. Objet L’objet de ces recommandations est de mettre à disposition des professionnels de santé une synthèse des données actuelles de la science en vue d’une aide à la décision médicale pour une prise en charge optimale d’un malade admis en Affection de Longue Durée (ALD). Ces recommandations développées méthodiquement, discutées et validées par un groupe de travail pluridisciplinaire, permettent de définir une stratégie médicale optimale dans une situation clinique donnée en fonction de l’état actuel des connaissances. Les présentes recommandations ont pour objet de permettre aux médecins, généralistes ou spécialistes, de pouvoir prendre en charge leurs patients en suivant des stratégies validées par des experts, selon la méthode de la médecine par la preuve. Même si les recommandations sont relativement détaillées, elles n’en restent pas moins un canevas, donnant les lignes générales, tout en permettant au médecin de les adapter au cas particulier de son patient, si cela est nécessaire, car toutes les variantes et tous les cas cliniques ne peuvent être envisagés dans un cadre de recommandations générales. Elles ne revendiquent pas l’exhaustivité des conduites de prise en charge possibles ni ne se substituent à la responsabilité individuelle du médecin vis à vis de son patient.

2 Processus/méthodologie

2.1. Cadre réglementaire

La convention de partenariat signée, le 08 Janvier 2007, entre le Ministère de la Santé, l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie et la Société Marocaine des Sciences Médicales (SMSM), et intégrée par le Conseil National de l’Ordre des Médecins en tant que partie signataire le 30 Mai 2007, confie à la SMSM et à son conseil d’administration (représentant l’ensemble des sociétés savantes à caractère national) la mission d’encadrer et de coordonner les travaux des groupes de travail chargés d’élaborer les Recommandations de Bonnes Pratiques Médicales (RBPM).

Ces dernières, une fois validées et approuvées, sont retenues comme référentiels de prise en charge des maladies dans le cadre de l’Assurance Maladie Obligatoire.

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Pour chaque pathologie, une société savante est sollicitée par la SMSM à la demande de l’ANAM, pour mettre en place un groupe de travail, chargé d’élaborer les recommandations, qui sont ensuite validées par le comité de coordination de la SMSM. Cette convention stipule également que les RBPM doivent obéir aux termes de références et au canevas standard prévus par la dite convention. Ces recommandations doivent être régulièrement actualisées, en fonction des données nouvelles de la science. 2.2. Méthodologie générale

Les recommandations sont rédigées par le groupe de travail, au terme d’une analyse de la littérature scientifique et d’une synthèse de l’avis des professionnels consultés. 2.3. Groupe de travail

Le groupe de travail comprend un coordinateur qui dirige le groupe. Tous les membres du groupe de travail ont, chacun dans la partie qui lui a été confiée, procédé à une synthèse de la littérature scientifique. Les recommandations sont discutées et élaborées en travail de groupe. Le rapporteur collecte l’ensemble des argumentaires et des recommandations et assure la rédaction du document final.

2.4. Conflits d’intérêt Tous les membres du groupe de travail doivent déclarer les conflits d’intérêt éventuels.

2.5. Recherche bibliographique

Une recherche bibliographique automatisée est effectuée par interrogation systématique des banques de données MEDLINE et Cochrane Library. Elle a pour objet d’identifier préférentiellement les conférences de consensus, les recommandations cliniques et thérapeutiques, les essais cliniques, les méta-analyses, les analyses de décisions et les revues de synthèse, publiés en langue française ou anglaise sur une période de 10 ans. La bibliographie obtenue par voie automatisée est complétée par une recherche manuelle. De plus, les références bibliographiques citées dans les articles identifiés dans les bases de données font l’objet d’une analyse. Enfin, les membres du groupe de travail et du groupe de lecture peuvent transmettre d’autres articles.

Chaque article est analysé en appréciant la qualité méthodologique des études afin d’affecter à chacun un niveau de preuve scientifique.

Les grades A, B, et C sont attribués aux recommandations selon le niveau de preuve scientifique attribué aux études sur lesquelles elles reposent (voir tableau ci-dessous).

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Lorsque les données de la littérature sont insuffisantes ou incomplètes, les recommandations sont établies à partir d’un accord professionnel fort pour prendre en compte l’état des pratiques et les opinions d’experts.

Grade des recommandations. I

Tableau I.

Niveau 1

Essais comparatifs randomisés de forte puissance Analyse de décision basée sur des études bien menées

A Preuve scientifique établie

Niveau 2

Essais comparatifs randomisés de faible puissance Études comparatives non randomisées bien menées Études de cohorte

B Présomption scientifique

Niveau 3 Études cas-témoins C Faible niveau de preuve

Niveau 4

Études comparatives comportant des biais importants Études rétrospectives Séries de cas

C Faible niveau de preuve

2.6. Groupe de lecture

Un groupe de lecture, composé selon les mêmes critères que le groupe de travail, est consulté par courrier et donne un avis sur le fond et la forme des recommandations, en particulier sur leur lisibilité et leur applicabilité. Les commentaires du groupe de lecture sont analysés par le groupe de travail et pris en compte chaque fois que possible dans la rédaction des recommandations. 2.7. Approbation du Comité de Coordination de la SMSM Le texte a ensuite été soumis à l’approbation du Comité de Coordination de la SMSM chargé de la validation des RBPM. Le respect de la méthodologie d’élaboration, des termes de références sont vérifiés. Les commentaires du comité de coordination sont analysés par le groupe de travail et pris en compte dans la rédaction des recommandations. 2.8. Validation Le Comité Technique Médical Composé des signataires de la convention de partenariat pour l’élaboration des recommandations de bonnes pratiques médicales, qui siège au niveau de l’ANAM, s’assure de la conformité des recommandations par rapport au canevas standard et prononce leur validation. 2.9. Approbation définitive Une fois validées les Recommandations sont soumises à l’approbation du Ministre de la Santé.

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2.10. Procédure de mise à jour

Les recommandations reflètent l’état actuel des connaissances. Les membres du groupe de travail assureront un suivi régulier des publications et de la littérature scientifique. Des réunions régulières pour mise au point sur l’état des connaissances seront tenues par le groupe de travail. Une mise à jour sera proposée tous les 3 à 5 ans selon la publication et la disponibilité de nouvelles données. Le comité de suivi des RBPM au niveau de la société savante concernée sera chargé du suivi de ces mises à jour.

2.11. Financement Les réunions du groupe de travail ont été organisées et financées par des fonds publics.

8

I/ Généralités :

L’asthme est défini comme une maladie inflammatoire chronique des

voies aériennes qui entraîne des symptômes en rapport avec une

obstruction diffuse, variable et réversible spontanément ou sous

traitement. Il s’accompagne d’une hyperréactivité bronchique à divers

stimuli (1).

La définition de l’asthme sévère ne fait pas l’unanimité, des définitions

récentes ont été proposées (2). Il peut être décrit comme un stade

avancé de l’asthme associant des symptômes respiratoires quasi-

permanents et des crises fréquentes.

L’asthme constitue un véritable problème de santé publique. Sa

prévalence varie entre 6 à 12% chez l’enfant et 6 à 8% chez l’adulte.

Selon l’enquête ISAAC- Maroc 2001 (International Study of Asthma and

Allergy of Childhood) la prévalence de l’asthme est de 14,6% chez les

adolescents (3).

L’asthme sévère a été peu étudié en épidémiologie (2,4). La prévalence

de l’asthme sévère en France varie entre 1 et 3% de la population

générale chez les enfants et les adultes. Il s’agit pourtant d’un réel

problème de santé publique car les patients atteints d’une forme sévère

de l’asthme sont plus à risque d’hospitalisation et de décès par asthme

(2000 décès annuels en France).

L’asthme sévère a aussi un retentissement sur la qualité de vie des

enfants et des adultes. Au niveau économique, le coût des

hospitalisations, des traitements et de l’absentéisme (scolaire ou

professionnel) est conséquent (5).

Il n’existe pas de données statistiques concernant l’asthme sévère au

Maroc. Des études épidémiologiques sont nécessaires afin d’estimer

réellement la prévalence de l’asthme sévère.

9

Au Maroc, l’asthme fait partie des maladies à prendre en charge dans le

cadre de l’Approche Pratique de la Santé Respiratoire (APSR), stratégie

de l’Organisation Mondiale de la Santé adoptée au Maroc en 2001.

II/ Diagnostic positif :

A/ Diagnostic de l’asthme :

1/ Interrogatoire :

1.a. Antécédents :

Age : l’asthme survient volontiers chez le sujet jeune

Présence d’antécédents personnels et/ou familiaux d’atopie : asthme

ou équivalents d’asthme (toux spasmodique, sifflements thoracique

nocturnes ou à l’effort), rhinite, conjonctivite, dermatite atopique

1.b. Symptômes respiratoires :

Les symptômes sont plus marqués lors d’une crise. Les principaux

symptômes sont (6,7) :

La dyspnée à type de bradypnée expiratoire est décrite par le patient

comme une soif d’air, une sensation d’oppression thoracique ou d’un

essoufflement. Elle est très caractéristique lorsqu’elle s’accompagne de

sifflements thoraciques, ces derniers peuvent être absents et n’éliminent

en aucun cas le diagnostic.

La toux est d’abord sèche, elle peut devenir productive ramenant

quelques expectorations blanchâtres (témoins de l’inflammation

éosinophilique) ou purulentes en cas de surinfection virale et/ou

bactérienne.

Ces symptômes peuvent être isolés ou associés.

Le diagnostic de l’asthme est suggéré lorsque :

Les symptômes sont récurrents avec une évolution stéréotypée (2,7).

Les signes apparaissent après l’exposition à un facteur déclenchant :

10

allergènes, facteurs physiques (vent, changement de température),

effort ou infection des voies respiratoires (rhino sinusite, bronchite)

Les symptômes apparaissent généralement la nuit ou tôt le matin

L’utilisation de médicaments bronchodilatateurs (bêtamimétiques

inhalés) atténue ou fait disparaître les symptômes

La crise est souvent précédée d’une rhinite (rhinorrhée,

éternuements, obstruction nasale, prurit)

L’asthme peut se présenter sous des formes moins typiques qualifiées

d’équivalents d’asthme : épisodes répétitifs de toux sèche, sifflements

nocturnes, sifflements à l’effort. Ces symptômes récurrents doivent faire

rechercher l’asthme.

Durant la période inter critique, le patient peut être asymptomatique ou

non en fonction du stade de sévérité

2/ Examen clinique :

L’examen clinique est variable selon que l’on assiste ou non à l’épisode

d’asthme. L’auscultation pulmonaire recherche la présence de râles

sibilants diffus bilatéraux, à prédominance expiratoire.

L’absence de râles sibilants n’élimine pas une obstruction bronchique

d’où l’intérêt de mesure le Débit Expiratoire de Pointe (DEP). Ce dernier

est mesuré avec un débitmètre de pointe. C’est un excellent test de

dépistage permettant d’évaluer l’existence d’une obstruction bronchique

et sa réversibilité éventuelle (en comparant les valeurs avant et 10-15

min après bêtamimétiques inhalés à raison de 400µg).

Cette mesure permet d’objectiver une obstruction bronchique non perçue

par le patient et par l’examen physique, de quantifier son importance (en

comparant les valeurs du patient aux valeurs théoriques) et d’évaluer la

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réponse au traitement. Le débimètre est un appareil peu coûteux et non

invasif (6, 7). Cependant, un DEP normal n’élimine pas l’asthme d’où

l’intérêt de la spirométrie avec une courbe débit-volume (Cf examens

paracliniques).

3/ Examens paracliniques :

Au terme de la première consultation, l’interrogatoire, l’examen clinique

et la mesure du DEP permettent généralement de définir l’asthme. Un

certain nombre d’examens complémentaires sont néanmoins nécessaires

(4, 6, 7).

Téléthorax : doit être systématique au cours du bilan initial. Elle

montre généralement une distension thoracique plus ou moins

importante. Elle permet surtout d’éliminer une cause infectieuse

(pneumopathie) ou une complication mécanique (pneumothorax)

Explorations Fonctionnelles Respiratoires (EFR) +++ :

La spirométrie avec un courbe débit-volume doit être pratiquée

chez tout asthmatique en période intercritique. Elle confirme

l’asthme en objectivant un Trouble Ventilatoire Obstructif (TVO)

défini par un rapport de Tiffeneau abaissé (VEMS/CV<70%) et

réversible, on parle de réversibilité devant l’amélioration du VEMS

d'au moins 12% ET 200 ml par rapport à la valeur initiale 10 à 15

min après ß2mimêtiques inhalés (400µg).

Test d’Hyperréactivité Bronchique (HRB) : est réservé pour des

situations particulières à savoir l’asthme professionnel et en

médecine de sport (asthme chez l’athlète). On stimule les bronches

en faisant inhaler des concentrations progressivement croissantes

d'un agent pharmacologique bronchoconstricteur (dérivé de

l'acétylcholine ou histamine) et en mesurant, dose après dose, le

VEMS. Si, en dessous d'une dose limite, on observe une chute du

12

VEMS de plus de 20 %, on arrête le test; on considère que les

bronches sont hyperréactives et que le malade est asthmatique.

Cette provocation est suivie d'un test de réversibilité. Ce type de

test n'entraîne pas de baisse des débits bronchiques chez un sujet

normal. La méthacholine est l’agent pharmacologique le plus utilisé

(8). D’autres agents peuvent être utilisés mais la méthacholine est la

mieux tolérée. L’acéthylcholine présente les inconvénients d’être peu

stable et de faire tousser, le carbachol a une action

bronchoconstrictrice retardée dans le temps et des effets

vasomoteurs et cardiaques. L’histamine présente l’inconvénient

d’effets indésirables (flush, sudation, céphalées, hypotension

artérielle et tachycardie) plus importants que ceux liés à la

méthacholine (irritation locale, toux plus rarement céphalées)

(Annexe 1 : schéma de dilution de la méthacholine (8)).

Gaz du sang : ne sont indiqués que pour l’évaluation de la maladie

dans sa forme modérée à sévère pour détecter une éventuelle

insuffisance respiratoire.

Autres :

Numération Formule Sanguine (NFS) : hyperéosinophilie

suggestive d’allergie (mais non spécifique) ou neutrophilie

suggestive d’infection

Vitesse de sédimentation (VS) : elle est généralement peu

élevée témoin d’inflammation, si elle est très élevée elle peut

être suggestive de vascularite

Au total : le diagnostic de l’asthme est affirmé sur les données de

l’interrogatoire et de l’examen clinique. Le bilan initial comprend

nécessairement une radiographie thoracique de face et une

spirométrie avec une courbe débit-volume.

13

B/ Diagnostic de l’asthme sévère :

1/ Définitions

La classification GINA (Global INitiative for Asthma 2004) est largement

utilisée pour classer l’asthme et c’est à travers ce classement que l’on

définit l’asthme sévère (ou stade IV) (2, 6, 9).

Elle se base essentiellement sur les caractéristiques cliniques du patient

(voir tableau 1).

Stade asthme Signes respiratoires VEMS ou DEP /

théorique

Variations

DEP*

Asthme

intermittent

léger (Stade I)

-Symptômes intermittents et brefs

moins d’une fois/semaine

-Symptômes nocturnes moins de

2/mois

-Asymptomatique entre les crises

>80% <20%

Asthme

persistant léger

(Stade II)

-Symptômes >1 fois/semaine et

non quotidiens

-Symptômes nocturnes >2/mois

-Possibilité de perturbation de

l’activité

>80% 20-30%

Asthme

persistant

modéré

(Stade III)

-Symptômes quotidiens

-Symptômes nocturnes >1

fois/semaine

-Activité physique perturbée

<80% et >60% >30%

Asthme

persistant

sévère

(Stade IV)

-Symptômes permanents

-Symptômes nocturnes fréquents

-Activité limitée

<60% >30%

Tableau 1 : classification de l’asthme selon les stades de sévérité

(Global Initiative for Asthma : GINA 2004)

14

Deux définitions récentes de l’asthme sévère ont été publiées en 2006.

Elles intègrent la notion de perte de contrôle de l’asthme malgré des

thérapeutiques adaptées. Ces définitions sont issues du groupe de travail

de l’European Respiratory Society (ERS) et du groupe de travail de

l’American Thoracic Society (ATS).

Définition ERS :

Asthme mal contrôlé en terme de symptômes chroniques, d’exacerbations,

d’obstruction permanente ou variable des voies aériennes et qui nécessite

un recours continu aux bêta2-mimétiques de courte durée d’action malgré

des doses maximales de corticoïdes inhalés. Certains patients peuvent

nécessiter l’utilisation de cures courtes de corticoïdes oraux voire une

corticothérapie orale prolongée pour obtenir un contrôle raisonnable de

leur asthme.

Définition ATS : 1 critère majeur et 2 critères mineurs

Critères majeurs

Nécessaire d’utiliser :

- Soit une corticothérapie orale continue ou presque continue

- Soit de fortes doses de corticoïdes inhalés

- Soit les deux

Afin d’obtenir un contrôle équivalent au niveau de l’asthme persistant

léger à modéré

Critères mineurs

- Nécessité d’un traitement de fond comportant : bêta2-mimétiques de

longue durée d’action, théophylline ou antileucotriènes

- Prise quotidienne ou presque quotidienne de bêta2-mimétiques de

courte durée d’action

- Obstruction permanente (VEMS<80% théorique)

15

- Au moins 1 consultation en urgence par an

- Au moins 3 cures courtes de corticoïdes oraux par an

- Aggravation lorsque l’on diminue de moins de 25% les corticoïdes

oraux ou inhalés

- Antécédents d’asthme presque fatal

2/ Tableau clinique :

L’asthme sévère peut être la conséquence d’une évolution naturelle d’un

asthme déjà connu, ou être diagnostiqué comme tel chez une personne

non connue asthmatique.

A l’étape du diagnostic positif, il n’existe pas de spécificité. Il s’agit

d’épisodes de dyspnée sifflante, associée ou non à d’autres symptômes

(toux, rhino-conjonctivite…). Des symptômes permanents sont souvent

présents et témoignent de la sévérité de la maladie (10,12).

L’examen retrouve ou non des râles sibilants expiratoires +/- inspiratoires,

le DEP (débit expiratoire de pointe) est souvent abaissé <60% (2, 11,13).

La distension thoracique et la déformation thoracique surtout chez l’enfant

sont de plus en plus rares grâce à un traitement précoce et adéquat.

3/ Examens paracliniques

Radiographie thoracique :

Il n’est pas recommandé de réaliser systématiquement une radiographie

thoracique dans le suivi des asthmatiques (hors diagnostic initial). Elle

est indiquée lors des exacerbations graves, en cas de difficulté à

contrôler durablement la maladie, ou en cas de suspicion de

complications (pneumothorax, pneumonie…)

Exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) : c’est un examen

clé qui met en évidence un TVO sévère (VEMS<60%). Cependant, l’EFR

16

peut être normale en période inter-critique chez un asthmatique sévère

bien contrôlé (Formes avec exacerbations fréquentes sans obstruction

permanente). Il s’agit d’un bon outil de surveillance (2, 6, 10).

Test d’HRB : en cas d’EFR normale avec une forte suspicion

d’asthme un test d’HRB est indiqué. Cependant c’est un examen

dangereux et donc réservé pour les asthmes professionnels et

certains cas particuliers, il sera réalisé dans un milieu spécialisé.

Plus la dose de méthacholine inhalée est basse plus l’asthme est

sévère. Le suivi de cette mesure n’est pas réalisable en pratique

quotidienne en dehors des centres spécialisés. (niveau de preuve 2)

Gaz du sang : importants lors d’une crise (degré d’hypoxémie et

surtout d’hypercapnie) et permettent de diagnostiquer une

insuffisance respiratoire chronique (hypoxémie +/- hypercapnie en

état stable en l’absence d’une acidose).

Epreuve d’effort et test de marche de 6 minutes : indiqués en

cas d’insuffisance respiratoire chronique pour évaluer l’handicap.

17

C/ Contrôle de la maladie asthmatique

La sévérité de la maladie est mieux évaluée par le contrôle de la maladie

qui sera mieux apprécié sur une période d’un an (voir tableau 2)

En fonction d’un certain nombre de paramètres, l’état du patient est

classé comme « contrôlé », « partiellement contrôlé » ou « non

contrôlé » (tableau 2). Cette nouvelle classification reflète non seulement

la gravité de la maladie mais aussi la réponse aux traitements qui

constituent des marqueurs importants de la gravité de l’asthme (2).

Asthme Contrôlé (tous

les critères présents)

Partiellement contrôlé (PC) 1-2

caractéristiques/semaine,

Non contrôlé (NC) > 3/semaine

Symptômes diurnes Maximum

2 fois/semaine >2 fois/semaine

Limitation Activité Pas Toute limitation

Symptômes nocturnes Pas Tout symptôme nocturne

Besoins en

bronchodilatateurs

Maximum

2 fois/semaine >2 fois/semaine

VEMS ou DEP Normale <80% valeur prédictive ou meilleure

valeur

Exacerbations Pas PC : 1 ou plusieurs /an

NC : 1/semaine

Tableau 2 : Critères de contrôle de l’asthme (GINA 2006)

En cas de mauvais contrôle, il convient de rechercher les facteurs

contribuant à ce mauvais contrôle (2) :

Reflux gastro-oesophagien (RGO) : l’interrogatoire retrouve des

signes évocateurs (pyrosis et/ou épigastralgies) associés parfois à un

18

syndrome d’inhalation qui occasionne des signes respiratoires (dyspnée,

toux) surtout en décubitus dorsal. La fibroscopie digestive haute et

l’opacification digestive sont des examens importants. L’échographie

abdominale est particulièrement intéressante chez le nourrisson et le

jeune enfant. D’autres examens peuvent être jugés nécessaires par le

gastro-entérologue telle la Ph-métrie.

Rhinosinusite : cliniquement, il existe une rhinorrhée purulente, une

obstruction nasale avec des douleurs sinusiennes ou parfois de simples

céphalées ou des crises vertigineuses. Le Blondeau-scanner est un

examen de confirmation, parfois L’IRM est nécessaire pour certaines

sinusites notamment sphénoïdale ou ethmoïdale.

Infections respiratoires récidivantes : imposent une bronchoscopie

pour rechercher un obstacle bronchique (obstruction ou compression

extrinsèque bronchique) favorisant l’infection en aval. Des prélèvements

à visée bactériologiques seront réalisés. Une TDM thoracique peut

objectiver un processus tumoral ou une dilatation de bronches faisant le

lit de surinfections fréquentes.

Exposition aux allergènes : l’interrogatoire est capital pour rechercher

l’exposition à un facteur favorisant non suspecté par le patient

(moisissures, blatte, allergène alimentaire…)

Utilisation de médicaments déconseillés : notamment un traitement

bêtabloqueurs (même s’il est administré en collyre), un anti-

inflammatoire (aspirine, AINS) ou une pénicilline chez un sujet allergique

à cette molécule.

Tabagisme passif ou actif : il faut sensibiliser le patient asthmatique

fumeur sur les méfaits du tabac et l’inciter au sevrage tabagique

(consultation spécialisée) et éviter le tabagisme passif.

19

En définitive, nous pouvons retenir l’asthme sévère d’abord sur la

classification de GINA (stade IV) et ensuite celle de l’ATS qui paraît plus

simple et qui va permettre ultérieurement le suivi du contrôle de la

maladie.

III/ Diagnostic différentiel

« Tout ce qui siffle n’est pas de l’asthme ! »

Il est important lorsque le tableau clinique n’est pas très évocateur et en

l’absence d’un bon contrôle de revoir le diagnostic d’asthme. Parmi les

diagnostics à écarter chez l’adulte (2, 6, 7, 9), nous citons :

Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) : Il s’agit le

plus souvent d’un homme plus âgé, généralement de la quarantaine,

fumeur (il faut quantifier la durée et la quantité du tabagisme). Les

symptômes bronchiques chroniques sont faits de toux, expectoration, la

dyspnée témoigne de l’obstruction bronchique. La BPCO évolue par

exacerbation. L’EFR est un examen capital qui objective un TVO non

réversible après bêtamimétiques inhalés (400µg). Cependant l’asthme

sévère peut se révéler par un TVO peu ou pas réversible et poser un

véritable problème de diagnostic différentiel. Dans ces cas, il faut

compléter par un test de réversibilité aux corticoïdes 0,5-1 mg/Kg/j

pendant 15 jours par voie orale, l’interprétation de la réversibilité se fait

selon les mêmes paramètres.

Bronchiolite oblitérante : est révélée par une dyspnée avec TVO

souvent sévère et non réversible. La TDM thoracique permet la

confirmation diagnostique sans recours aux preuves histologiques

(biopsie pulmonaire) en objectivant un piégeage d’air expiratoire.

Dilatations de bronches (DDB) : la caractéristique bronchorrhée

chronique est parfois absente. Les épisodes de surinfection peuvent

20

s’accompagner de dyspnée sifflante, à l’examen il existe en plus des

râles ronflants. la radiographie +/- le scanner thoracique confirment le

diagnostic.

Insuffisance ventriculaire gauche (IVG) : la dyspnée s’associe souvent

à une orthopnée, avec à l’examen des râles crépitants +/- des sibilants.

L’électrocardiogramme et l’échocardiographie sont nécessaires.

Dysfonction des cordes vocales : prédomine chez la femme, elle se

manifeste par une dyspnée parfois sévère qui survient généralement en

fin de journée. C’est un diagnostic d’exclusion, l’examen ORL avec

endoscopie permet le diagnostic.

Autres :

Obstruction localisée trachéo-bronchique (tumeur trachéo-

bronchique, corps étranger …) : la dyspnée s’associe le plus

souvent à des râles sibilants inspiratoires +/- localisés, l’EFR est en

faveur d’un obstacle des voies aériennes supérieures en montrant

une diminution des débits inspiratoires. C’est alors tout l’intérêt

d’une bronchoscopie et d’une TDM thoracique.

Compression bronchique extrinsèque (adénopathies, tumeurs

médiastinales…), pneumothorax, alvéolite allergique extrinsèque.

Certains diagnostics sont plus spécifiques ou plus fréquents chez

l’enfant (14):

Primo-infection tuberculeuse : l’obstruction créée par la fistulisation

des ganglions médiastinaux ou la compression extrinsèque par ses

derniers peut s’accompagner de dyspnée avec sifflements thoraciques.

La radiographie thoracique, la bronchoscopie et les examens

bactériologiques redressent le diagnostic.

21

Les anomalies des arcs aortiques chez l’enfant : la simple

radiographie thoracique oriente le diagnostic, la TDM thoracique le

confirme. D’autres examens peuvent être nécessaires après avis

spécialisé (opacifications vasculaires, IRM, échocoeur)

La mucoviscidose : se traduit par des infections respiratoires à

répétition, il peut s’y associer des signes d’insuffisance

pancréatique exocrine, une stérilité. Il existe souvent des cas

familiaux. Le test de la sueur permet le diagnostic s’il est positif

sinon il faut compléter par la différence de potentiel nasal et/ou

l’étude génétique (recherche de mutation génétique)

IV/ Diagnostic étiologique de l’asthme sévère (15, 16, 17)

Asthme allergique : un interrogatoire policier permet en général

d’incriminer un ou plusieurs allergènes. Les tests cutanés doivent être

concordés aux données de l’interrogatoire, ils sont souvent suffisants. Le

dosage des Immunoglobulines E (IgE) spécifiques sera fait en cas de

tests non concordants à la clinique ou non réalisables ou si l’on prévoit

une immunothérapie spécifique (6, 7).

Les prick-tests sont recommandés en première intention dans le bilan

allergologique. (Niveau de preuve 3, grade B).

Il est recommandé de confronter le résultat d’un prick- test à un

allergène aux données de l’interrogatoire et de la clinique. (Grade B)

Aspergillose broncho-pulmonaire allergique (ABPA) : le diagnostic sera

retenu devant la présence de critères majeurs +/- mineurs (Tableau 3).

22

Critères majeurs Critères mineurs

-Asthme de type allergique souvent

sévère et corticodépendant

-Infiltrats pulmonaires radiographiques

surtout bilatéraux

-Dilatation de bronches proximales

-HSI cutanée à Aspergillus Fumigatus

-Hyperéosinophilie sanguine >500/mm3

-IgE totales >2000 UI

-IgE spécifiques anti-Aspergillus

Fumigatus

-précipitines>2 arcs

-Isolement d’Aspergillus dans

les expectorations

-Tests cutanés positifs>6ème

heure

-expectoration de bouchons

muqueux

Tableau 3 : Critères de l’aspergillose broncho-pulmonaire allergique

Syndrome de Churg et Strauss : chez un homme de la quarantaine,

l’asthme sévère précède longtemps les autres signes de la vascularite

(neurologiques, cutanés). La biopsie cutanée comportant un vaisseau est

un élément de diagnostic (6, 7, 9).

Asthme à l’aspirine : le syndrome de Fernand Widal associe une

polypose nasale récidivante, une allergie à l’aspirine et un asthme sévère

(6, 7).

Maladie de Carrington : c’est une pneumonie chronique à

éosinophiles associant des symptômes d’asthme et des infiltrats

pulmonaires périphériques réalisant l’aspect « d’œdème pulmonaire en

négatif ». La bronchoscopie avec lavage broncho-alvéolaire confirme

l’éosinophilie pulmonaire qui s’associe ou non à une éosinophilie

sanguine (7, 9).

23

Asthme et reflux gastro-oesophagien (RGO) : le RGO peut aggraver

l'asthme. Les micro-inhalations répétées peuvent donner une

hyperréactivité bronchique (6, 7, 9).

V/ Evolution (16, 18) :

Stabilisation avec disparition des symptômes et amélioration ou au

moins stabilisation de la fonction respiratoire (DEP, VEMS)

Crises de sévérité variable jusqu’à l’asthme aigu grave imposant le

recours aux urgences et l’hospitalisation (Annexe 2)

Complications aigues : surinfections virales, bactériennes

(radiographie, NFS, VS, prélèvements bactériologiques), trouble de

ventilation (radiographie, TDM thoraciques, bronchoscopie),

pneumothorax (radiographie, TDM thoracique).

Complications tardives : DDB, insuffisance respiratoire chronique,

handicap respiratoire (EFR, Gaz du sang), complications iatrogènes

(corticoïdes ++)

Décès

24

VI/ Traitement

Le traitement de l’asthme en général et l’asthme sévère en particulier

repose sur l’éducation du patient afin qu’il adhère aux différentes

mesures thérapeutiques proposées (Annexe 3). Plus de détails sur le

traitement sont apportés dans l’Annexe 4.

A/ Objectifs du traitement :

Contrôler les symptômes

Maintenir une activité normale

Préserver la fonction respiratoire

Améliorer la qualité de vie

Eviter les effets secondaires des médicaments

Réduire la mortalité de l’asthme

B/ Moyens thérapeutiques :

1/ Traitement non pharmacologique (2, 6, 7, 9, 19, 20) :

• Contrôle de l’environnement : éviter au mieux les allergènes

domestiques (acariens, moisissures, blatte), professionnels

(allergènes du milieu professionnels) et les allergènes occasionnels

(activités extra-professionnelles, loisirs) et lutter contre le

tabagisme actif et passif (Grade B).

• Kinésithérapie respiratoire : de drainage bronchique en cas

d’encombrement bronchique ou de réentraînement à l’effort.

• Pratique de sport telle la natation.

• Eviction de l’obésité.

• La vaccination antigrippale est indiquée annuellement vers le mois

de septembre en cas d’asthme sévère. La vaccination anti-

pneumoccocique est fortement recommandée.

25

• Réhabilitation respiratoire et oxygénothérapie au long cours :

peuvent être proposées après avis spécialisé en cas d’insuffisance

respiratoire.

• Contrôle des facteurs favorisants : arrêter un traitement contre-

indiqué (Bêtabloquants même en collyre, AINS-Aspirine en cas

d’intolérance, Bêtalactamines en cas d’allergie), rechercher et

traiter des foyers infectieux (ORL, surinfections bronchiques),

traiter un RGO ou une rhinite allergique associée.

• Discuter un reclassement professionnel en cas d’asthme

professionnel.

2/ Traitement médicamenteux (2, 6, 7, 8, 9, 22, 23) :

Le traitement de fond change en fonction du niveau de contrôle de

l’asthme, une étape de traitement est ainsi déterminée pour chaque

patient (voir indications).

Les principaux médicaments sont :

Corticostéroïdes : sont utilisés contre l’inflammation bronchique.

Les corticostéroïdes inhalés (CSI) ont une forte action topique et très

peu d’effets systémiques. Les doses équivalentes des différents

corticostéroïdes à inhaler ont été modifiées dans les recommandations

de GINA 2006, les doses équivalentes journalières chez l’adulte et

l’enfant sont résumées dans le tableau 4. Les corticoïdes par voie

injectable et orale sont prescrits en cas de crise sévère. La voie orale est

aussi efficace que la voie injectable et le délai d’action est similaire (2-

4heures). La cure courte entraîne peu d’effets secondaires. La voie orale

est rarement prescrite en traitement de fond (dose minimale efficace)

(tableau 5 et 6). Les molécules utilisées sont la prédnisone, prédnisolone

26

et méthylprédnisolone. Les corticoïdes retard n’ont pas de place

dans le traitement de fond du fait de leurs effets indésirables.

Posologie

journalière faible

(µg)

Posologie

journalière

moyennement

élevée (µg)

Posologie

journalière élevée

(µg)

Dipropionate de

Béclométhasone

-Adultes

-Enfants

200-500

100-200

>500-1000

>200-400

>1000-2000

>400

Budésonide

-Adultes

-Enfants

200-400

100-200

>400-800

>200-400

>800-1600

>400

Fluticasone

-Adultes

-Enfants

100-250

100-200

>250-500

>200-500

>500-1000

>500

Tableau 4 : Doses équivalentes des corticostéroïdes à inhaler selon GINA

2006

NB : aucune surveillance spécifique des effets secondaires des

corticoïdes inhalés n’est recommandée à doses faible ou moyenne et

pour un traitement de moins de 5 ans. (Niveau de preuve 1)

Bronchodilatateurs

o β2-mimétiques inhalés de courte durée d’action (BCDA) de 4-6h

(salbutamol, terbutaline) : la voie inhalée et la voie d’administration de

choix, elle est efficace en cas de crise avec peu d’effets secondaires, ils

renseignent entre autres sur le niveau de contrôle de la maladie (tableau

2). L’utilisation d’une chambre d’inhalation, ou de système à libération

automatique (turbuhaler, autohaler) pallient aux difficultés d’utilisation

du spray. Cependant l’éducation du patient quant à l’utilisation du spray

27

est souvent efficace. les formes orales n’ont pas de place (fortes

posologies avec beaucoup d’effets secondaires et peu d’efficacité). La

nébulisation représente un traitement de choix lors des crises et reste

particulièrement intéressante chez le nourrisson et le petit enfant. La

voie injectable est utile dans les épisodes sévères ne répondant pas à la

voie inhalée, la voie sous-cutanée est efficace, elle agit dans la demi-

heure qui suit.

o ß2-mimetiques longue durée d’action (BLDA) de plus de 12 heures

(Salmétérol, Formotérol) : par voie inhalée, assurent une couverture

prolongée pendant tout le nycthémère et seront toujours associés aux

corticoïdes inhalés. L’utilisation prudente chez les enfants de moins de 5

ans et chez la femme enceinte s’impose car il existe peu études sur leur

innocuité. La posologie recommandée est de 50µgx2/j pour le Salmétérol

et 12 µg/j pour le Formotérol.

Combinaisons corticostéroïdes inhalés (CSI) et bêtamimétiques

longue durée d’action (Fluticasone et Salmétérol, Budésonide et

Formotérol) : renforcent l’action relaxante des bêtamimétiques,

potentialisent l’efficacité des CSI sur l’obstruction bronchique et sur la

prévention des exacerbations. Ils permettent un meilleur contrôle de

l’asthme.

`

o Anticholinergiques : bromure d’ipratropium administré par voie

inhalée, seuls ou en association avec β2-mimétiques ou en nébulisation.

Leur indication dans l’asthme sévère n’est pas bien élucidée. Ils peuvent

trouver leur indication lors de crises sévères notamment en nébulisation.

C’est une alternative très intéressante en cas d’effets secondaires ou de

28

contre-indication des bêtamimétiques. La posologie recommandée est de

2 bouffées x 3 à 4 fois/j (adultes et enfants).

o Xanthiniques : ont des propriétés bronchodilatatrices et anti-

inflammatoires lorsqu’ils sont administrés sur une longue période. Ils

améliorent, par ailleurs, les effets thérapeutiques des corticoïdes. Le

produit de référence est la théophylline par voie orale, les suppositoires

souffrent d’une résorption variable et donc non recommandés. Les

xanthiniques posent le problème de la fréquence des effets secondaires

et en particulier digestifs. Les formes injectables ne sont plus indiquées

du fait de la fréquence des effets indésirables majeurs. La posologie est

de 10 mg/Kg/j en 2 prises espacées de 12 heures chez l’adulte et

l’enfant de plus de 3 ans.

Autres traitements pharmacologiques :

o Omalizumab : anticorps monoclonal humanisé recombinant anti-IgE

pour injection sous-cutanée, non disponible sur le marché marocain,

mais peut être nécessaire chez les patients souffrant d’asthme grave

avec une hypersensibilité IgE-médiée démontrée insuffisamment

contrôlés par CSI (Grade A). Ses indications doivent être bien posées

(tableau 6). L’Omalizumab est prescrit chez l’adulte et l’adolescent à

partir de 12 ans, la dose et la fréquence d’administration seront

détrerminées en fonction du taux initial des IgE totales. Son usage

est strictement réservé au milieu hospitalier.

o Cromones : ont une action antiallergique et anti-inflammatoire

inférieure aux corticoïdes, leur coût élevé limite leur utilisation. Ils ne

sont pas disponibles sur le marché marocain.

o Immunothérapie spécifique (ITS) : peut être discutée chez des

patients jeunes, monosensibilisés et chez qui les mesures

environnementales sont insuffisants mais uniquement dans les

29

asthmes légers. Les extraits utilisés doivent être standardisés. L’ITS

n’a pas d’indication dans l’asthme sévère (Niveau de preuve 4).

o Traitement en fonction d’une étiologie : Churg et Strauss

(corticothérapie +/- immunosuppresseurs*), aspergillose

(corticothérapie +/- antifongiques), RGO (pansements gastriques,

inhibiteurs de la pompe à protons IPP voire chirurgie)

*Immunosuppresseurs : principalement deux molécules

Azathioprine : comprimés dosés à 50 mg, posologie initiale : 25-50 mg/jour avec

augmentation progressive jusqu’à 150 mg/jour.

Ciclophosphamide : poudre pour solution injectable dosée à 1000mg, enfant : 150 à

1200 mg/m2, adulte : 500 à 4000 mg/m2 , administrés toutes les 3 à 4 semaines, sur

1 à 3 jours à chaque cycle ou en 2 injections à 7 jours d’intervalle.

Durée totale du traitement est habituellement de 6 mois

30

C- Indications

1/ Traitement de fond (2, 6, 7, 8, 9, 16, 18)

Le traitement de fond sera adapté au stade de la maladie. Le stade IV

d’asthme sévère nécessite un traitement de fond associant au moins un

corticostéroïde inhalé (CSI) et un bêtamimétique de longue durée

d’action en continu.

Stade I II III IV

Asthme Intermittent Persistant léger Persistant

modéré Persistant sévère

Traitement

-Pas de traitement de

fond

-Traitement préventif

(cromones,

bêtamimétique de

courte durée d’action si

asthme d’effort ou

exposition allergène)

CSI 500µg/J

CSI 750-1000µg/J

+ bêtamimétique

longue durée

d’action

ou xanthinique

CSI 1500-2000µg/J

+ bêtamimétique

longue durée

d’action

+/- xanthinique

-+/-Corticoïdes per

os à dose minimale

Tableau 5 : traitement de fond en fonction du stade

de sévérité de l’asthme

Le traitement de fond peut passer par plusieurs étapes. En fonction de la

sévérité, le médecin peut proposer un traitement de fond adapté en

recherchant la dose minimale efficace surtout en corticoïdes.

31

Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4 Etape 5

Pas de

traitement

Grade A

Premier choix :

CSI à faibles doses

Grade A

Deuxième

choix :

antagonistes des

récepteurs des

Leucotriènes

(ARLT)

Grade A

Premier choix : CSI à

faibles doses plus

bêta2-mimétiques

longue durée d’action

Grade A

Deuxième choix :

- CSI doses

moyennement élevées

ou élevées

- Soit CSI faible dose

plus (ARLT) Grade A

- Soit CSI faible dose

plus Théophylline LP

Grade B

CSI à dose

moyennement élevées

ou élevées plus bêta2-

mimétiques longue

durée d’action

Grade A

Ajouter

éventuellement :

- (ARLT)

- Et/ou Théophylline LP

Grade A

Médicaments de

l’étape 4 plus

- Corticoïdes

oraux (posologie

la plus faible

possible) Grade D

- Et/ou

Omalizumab

Grade A

Tableau 6 : Etapes du traitement en fonction du contrôle de l’asthme

chez les adolescents et les enfants plus de 5 ans GINA 2006

CSI : Corticostéroïde inhalé, ARLT : anti-récepteur des Leucotriènes

Le traitement de la rhinite améliore les symptômes de l’asthme (Grade A).

2/ Traitement des crises

En l’absence de signes de sévérité et de facteurs de risque : traitement

en ambulatoire, le traitement commence sur le lieu de survenue de la

crise (Schéma 1) (2, 7, 18, 19, 20)

32

Schéma 1 : traitement des crises non sévères

En présence de signes de sévérité et/ou facteurs de risque, le

traitement se fera en hospitalier :

Bêtamimétiques d’action rapide

o Spray : 4-10 bouffées/20 min la 1ère heure

o Nébulisation : 5-10 mg de salbutamol soit 1 à 2 unidoses de 2,5ml

chez l’adulte et 50-150µg/Kg soit 0,01 à 0,03 ml/Kg ou 2 à 6 gouttes

pour un enfant de 10 Kg, sans dépasser 20 gouttes par nébulisation

chez l’enfant

(A titre indicatif : 1cc (soit 5mg) salbutamol mélangé à 4 cc de sérum

salé), ou terbutaline (2cc) sans sérum ajouté +/- Ipratropium

(anticholinergique) (2cc) à associer en cas de crise sévère ET

oxygénothérapie 6-8 l/min pendant 15 min toutes les 20 min pendant la

1ère heure

2-4 bouffées/20min la 1ère

heure

Réévaluation

Bonne réponse : (Episode

léger)

-Disparition ou diminution

importante des symptômes

plus de 4 heures, DEP>

80% théorique ou

meilleure valeur patient

-Bêta2-mimétiques

(2bouffées / 3 à 4h

pendant 24h puis 4

fois/jour 2-3 jours)

-Consultation spécialisée

par la suite

Réponse incomplète:

(Episode modéré)

-Diminution insuffisante

des symptômes, DEP 60-

80%

-Corticothérapie orale 0,5

à 1 mg/Kg/j (enfant 1-2

mg/Kg/j) + bêta2-

mimétiques (4bouffées /

30-60 min)

-Consultation spécialisée

le même jour

Mauvaise réponse :

(Episode sévère)

-Persistance ou

aggravation des

symptômes, DEP <60%

-Corticothérapie orale 0,5-

1 mg/Kg/j (enfant 1-2

mg/Kg/j) + bêta2-

mimétiques (6-8bouffées /

30-60 min)

-Consultation en urgence

+/-

-Hospitalisation

33

o Injectables : Salbutamol (Ampoule de 1ml = 0,5mg), posologie:

0,5 mg en sous-cutané/4-6h ou Terbutaline (Ampoule de 1ml =

0,5mg), posologie : 0,5 mg en sous-cutané /4-8h.

Corticoïdes systémiques : per os (0,5-1 mg/Kg), chez l’enfant il est

préférable d’utiliser la solution buvable (ex Bétaméthasone 1 ml= 40

gouttes = 0,5mg, posologie 0,1 mg/Kg soit 10 gouttes/Kg) ou par voie

parentérale (1 à 4 ampoules de Bétaméthasone, ½ ampoule chez

l’enfant de moins de 10 Kg ou 1 ampoule au-delà de 10Kg)

Doses maximales des corticoïdes oraux chez l’enfant:

o Prédnisolone, méthyl-prednisone : 2mg/Kg/jour

o Bétaméthasone : 24 gouttes/kg/jour

Oxygénothérapie 4-6 l/min pour atteindre une saturation (SaO2)

>90%

Le sulfate de Magnésium n’est pas recommandé dans les

exacerbations d’asthme en 1ère intention, mais permet la réduction des

hospitalisations (Grade A).

La nébulisation de salbutamol avec du sulfate de magnésium isotonique

donne de meilleurs résultats que la nébulisation de salbutamol avec du

sérum salé (Grade A).

Devant l’absence d’amélioration, une respiration paradoxale, un

silence auscultatoire, une bradycardie et/ou des troubles de conscience,

le patient doit être admis en réanimation (ventilation non invasive,

ventilation assistée, adrénaline, réhydratation parentérale et

antibiothérapie).

4/ Cas particuliers (16, 18):

Grossesse : L’évolution de l’asthme lors de la grossesse est

imprévisible. La femme enceinte doit bénéficier d’un traitement optimal

34

selon les recommandations standardisées. Le risque majeur concerne le

fœtus qui est particulièrement sensible à l’hypoxémie. Les formes

inhalées sont indiquées, les corticoïdes oraux seront administrés au

besoin.

Asthme d’effort : l’asthme induit par l’exercice est assez fréquent, le

traitement est avant tout préventif et repose sur l’échauffement et

l’utilisation de bêta2-mimétiques inhalés de courte durée d’action (400µg

avant le début de l’exercice). En cas d’épisodes fréquents surtout chez

l’enfant il est préconisé d’utiliser des cromones +/- bêtamimétiques de

longue durée d’action.

Asthme professionnel : défini comme un asthme provoqué par une

exposition à un produit de l’environnement professionnel. Le traitement

est le même associé à l’éviction totale des facteurs déclenchant. Il peut

conduire à un reclassement professionnel.

Asthme du nourrisson et du petite enfant : le diagnostic repose

essentiellement sur la clinique. La définition reste cependant assez

vague, l’asthme est généralement retenu après plus de 3 épisodes de

bronchiolite (dyspnée sifflante) avant l’âge de 2 ans. 60% des enfants

voient leur asthme disparaître, les 40% restants développeront un

asthme (qui peut évoluer vers l’asthme sévère) favorisé par la présence

de facteurs prédisposant (atopie chez les parents, reflux gastro-

oesophagien, pollution …). Le traitement se base sur les mêmes règles

de prescription avec une préférence pour les chambres d’inhalation et les

nébulisations pour les bronchodilatateurs et pour la voie orale voire

parentérale pour les corticoïdes. Cependant l’efficacité de ces

médicaments est inconstante. La kinésithérapie de drainage bronchique

améliore l’état respiratoire de ces enfants.

35

Intervention chirurgicale : dans l’asthme sévère il faut administrer

une corticothérapie systémique 3 jours avant et 1 jour après pour couvrir

le geste opératoire.

D/ Surveillance :

Elle repose sur plusieurs paramètres (2, 6, 16, 18) :

D’abord, elle doit évaluer le niveau de contrôle de la maladie.

Il faut systématiquement rechercher les complications liées à la

maladie ou au traitement (effets secondaires).

La mesure du DEP doit être systématique lors des consultations de

contrôle voire même par le patient

Le médecin traitant doit mettre en place un calendrier de suivi pratique

en fonction des doses de CSI. Il sera d’autant plus renforcé qu’il s’agit de

patients à risque d’asthme aigu grave ou de mort par asthme et les

patients ayant des exacerbations fréquentes.

A titre indicatif, en période de contrôle acceptable, il faut prévoir une

consultation dans les 1 à 3 mois suivant la modification thérapeutique

(examen clinique, DEP, au mieux EFR) ; en cas de contrôle inacceptable

chez un patient sous corticothérapie orale de courte durée, une

consultation sera programmée dans la semaine suivant l’arrêt de la

corticothérapie orale et 1 mois plus tard.

VII/ Prévention

A/ Prévention primaire

Elle a pour but d’éviter ou de retarder l’apparition de l’asthme chez un

sujet à risque (1, 4, 7, 9). Les mesures de prévention seront classées

en :

36

1/ Mesures considérées comme efficaces (24, 25)

Le contrôle de l’environnement domestique des nouveaux-nés de parents

atopiques ou de nourrissons atteints d’eczéma atopique (étant donné le

risque de développer ultérieurement un asthme dans 20-50%) implique

de réduire l’exposition et la charge allergénique : éviction des nids à

poussière de maison (tapis, moquettes), réduction de l’humidité

(exposition au soleil, aération), éviction des animaux domestiques

responsable d’allergie (chats, chiens).

Contrairement aux acaricides qui n’ont pas fait preuve d’efficacité, les

housses anti-acariens pour matelas et oreillers ont donné leur preuve.

2/ Mesures logiques controversés (24, 25)

La réduction de la pollution ambiante à domicile et/ou extérieure, celles-

ci peuvent causer une HRB. Les infections respiratoires à répétitions

surtout en bas âge peuvent induire un asthme, la prévention des

infections respiratoires passe par une bonne nutrition, prévention de la

promiscuité dans les crèches et maternelle et la vaccination. La place du

conseil génétique n’est pas clair, bien que l’on sait que le risque

d’asthme chez un enfant est de 20-25% lorsqu’un parent est atopique et

de 50-75% lorsque les deux parents sont atopiques.

B/ Prévention secondaire

Elle sera axée sur l’éducation du patient et de toutes les personnes

impliquées dans la prise en charge thérapeutique de l’asthmatique y

compris le corps médical et paramédical (1, 7, 9, 24, 25).

L’éducation du médecin qui doit être capable de diagnostiquer, traiter et

surveiller correctement l’asthme dans tous ses stades. Une fois le

diagnostic d’asthme est établi, le médecin se doit de traiter le patient

37

correctement à des stades précoces pour éviter l’évolution vers des

stades de sévérité avancée et prévenir ainsi l’asthme sévère. Dans ce

sens, les médecins et infirmiers doivent bénéficier de programmes de

formation de base et de formation continue.

L’éducation du patient et de sa famille vise à les motiver et les impliquer

davantage dans la prise en charge de la maladie. La bonne

communication médecin-malade, les livres, brochures et autres supports

d’éducation, les campagnes de sensibilisation sont tellement de moyens

à utiliser. Ainsi le patient et sa famille doivent comprendre la maladie,

prendre en charge correctement son traitement, comprendre les

différents traitements (surtout entre broncho-dilatateurs et corticoïdes

inhalés), connaître et éviter les facteurs déclenchant. Le patient doit

surveiller son état (symptômes, DEP), reconnaître les signes

d’aggravation de l’asthme et agir en conséquence.

VIII/ Conclusion :

L’asthme est un véritable problème de santé (1,22). La mortalité reste

élevée dans de nombreux pays. Le nombre de consultations en urgence

et d’hospitalisations est également élevé. L’absentéisme scolaire et

professionnel constitue une charge lourde aussi bien pour le patient que

pour l’économie (22,23).

Une prise en charge satisfaisante des patients nécessite une prise en

charge adaptée de l’urgence, une bonne estimation de la sévérité de la

maladie et un traitement de fond suffisant adapté.

Tous les efforts devraient être réunis pour améliorer la qualité de vie de

nos patients et diminuer la morbidité et les mortalités relatives à la

maladie.

38

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19/ The ENFUMOSA Study G : The ENFUMOSA cross-sectional European

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20/ Chung K., Godard P., Adelroth E., Ayres J., Barnes N., Barnes P et

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40

pathophysiology anf find novel therapies. ERS task force on

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21/ Walsh LJ., Wong CA., Cooper S., Guhan AR., Pringle M., Tattersfield

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22/ Godard P., Chanez P., Siraudin I., Nicoloyannis N, Duru G. Costs of

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23/ Com-Ruelle L., Crestin B., Dumesnil S. L’asthme en France selon les

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24/ Consensus national sur la prise en charge de l’asthmatique Société

Marocaine des Maladies Respiratoires. Mars 1996.

41

Annexes

42

Annexe 1 : Schéma de dilution de la méthacholine

Chlorure de méthacholine 1g + NaCl 0,9% : 10 ml

10 ml de solution de méthacholine à 100 mg/ml : solution A

Sol A : 7ml + NaCl 0,9% : 1,75 ml Sol A : 1ml + NaCl 0,9% : 9ml

Sol de méthacholine à 80mg/ml Sol de méthacholine à 10mg/ml

NB : L’appareil sera réglé de façon à délivrer des doses progressives

L’utilisation du chlorure de méthacholine représente le test d’exploration de référence par

rapport à d’autres substances (acétylcholine, histamine, carbachol) qui offrent moins

d’avantages. Cependant, le chlorure de méthacholine n’est accessible qu’aux hôpitaux et les

solutions doivent être préparées par les pharmacies hospitalières selon le respect des bonnes

pratiques de fabrication. La réalisation du test est simple mais elle nécessite un encadrement

médical et des matériels techniques adaptés.

Source : Référence (24) Lyon Pharmaceutique 2001 ;52 ;166-81

43

Annexe 2 : Evaluation de la sévérité

des crises d’asthme

Léger Modéré Sévère Très sévère

Dyspnée A la marche

Peut rester allongé

En parlant,

préfère rester

assis

Au repos, se

penche en

avant

Parole Facile Entrecoupée Monosyllabique Ne peut plus

parler

Vigilance Agitation possible Agitation

fréquente

Agitation

habituelle

Assoupi ou

confus

Fréquence

respiratoire/min

Accélérée <25 Accélérée

entre 25-30

>30 Pause,

bradypnée

Cyanose Absente Absente Parfois Souvent

Dépression

espaces

intercostaux,

creux sus-

sternal

Absente en général Habituelle Habituelle Mouvements

paradoxaux

thoraco-

abdominaux

Sifflements Modérés Forts Généralement

forts

Absents

Pouls/min <100 100-120 >120 Bradycardie

Pouls paradoxal Absent Possible Souvent

présents

Absent

DEP après B2M >80% 60-80% <60% Impossible à

mesurer

PaO2 Normal (non

systématique)

>60 mmHg <60 mmHg

+/- PaCO2 <45 mmHg <45 mmHg >45 mmHg

SaO2 >95% 91-95% <90%

NB : la présence de tous les critères n’est pas nécessaire pour classer la sévérité de l’asthme

Pouls paradoxal : différence de pression systolique prise en inspiration et expiration

supérieur ou égale à 20 mmHg

44

Annexe 3 : Education pour la santé

(qui et quoi éduquer ?)

Qui éduquer ?

-Médecins impliqués dans la prise en charge : Pneumologues, Allergologues,

Pédiatres, Généralistes et réanimateurs

-Autres personnels de santé : Psychologues, Kinésithérapeutes, Pharmaciens,

Educateurs de santé, infirmiers, étudiants en médecine, assistantes sociales,

ambulanciers

-Patient et sa famille

Autres : responsables ou décideurs de santé, enseignants, public

Quoi éduquer ?

-Comprendre la maladie, comprendre

que c’est une maladie chronique qui peut

être contrôlée

-Reconnaître les différents aspects des

épisodes d’asthme

Identifier les facteurs déclenchants, les

éviter ou les contrôler

-Reconnaître l’aggravation d’un épisode

d’asthme et savoir agir

- Reconnaître un épisode sévère

d’emblée et savoir agir

Connaître les médicaments essentiels et

distinguer ceux qui soulagent les

épisodes et ceux qui contrôlent la

maladie

-Maîtriser l’utilisation des aérosols +/- le

débimètre de pointe

-Prendre les mesures pour éviter les

effets secondaires (chambre d’inhalation,

rinçage de la bouche après utilisation des

corticoïdes en spray pour éviter les

candidoses bucco-pharyngées), respecter

les doses de bêtamimétiques

-Avoir sur soi les médicaments d’urgence

(bêtamimétiques de courte durée

d’action +/- corticoïdes)

-Identifier les facteurs de non

observance et y remédier

-Etre convaincu de la nécessité d’un suivi

régulier

-Mesures de prévention primaire pour

ses enfants

- Comprendre l’utilisation de guides ou

plans d’actions

45

Annexe 4 : Liste des professionnels concernés par

l’asthme sévère

- Médecins : Pneumologues, Allergologues, Pédiatres, Cardiologues,

Endocrinologues, Généralistes et Réanimateurs

- Autres personnels de santé : Psychologues, Kinésithérapeutes,

nutritionnistes, Pharmaciens, Educateurs de santé, infirmiers,

étudiants en médecine, assistantes sociales, ambulanciers

46

Annexe 5 : Médicaments (et leurs principaux

effets indésirables) et dispositifs utilisés dans le

traitement de l’asthme

1/ Corticoïdes inhalés

Dénomination commune Forme et Dosage

Béclométhasone - Aérosol 250 µg/Inhalation

Budésonide - Aérosol 200 µg/Inhalation

- Turbuhaler 200 µg/Inhalation

- Gélules de poudre à inhaler (avec inhalateur)

200 µg/Inhalation

- Gélules de poudre à inhaler (avec inhalateur)

200 µg/Inhalation

Fluticasone - Aérosol 125 µg/Inhalation

- Aérosol 250 µg/Inhalation

Effets indésirables des corticoïdes inhalés

- Irritation de la bouche et de la gorge, rarement candidose de la

bouche et de la gorge

- Toux

- Voix rauque.

Utilisation lors de la grossesse :

Les données scientifiques actuellement disponibles n'ont pas mis en

évidence de problème particulier lors de l'utilisation de ce médicament

pendant la grossesse à la dose préconisée. Néanmoins, à utiliser après

avis médical.

47

Utilisation lors de l’allaitement :

La possibilité d'un effet du médicament chez le nourrisson est très

improbable ; néanmoins, par mesure de prudence, l'allaitement est

déconseillé sans avis médical.

2/ Corticoïdes systémiques

Corticoïdes par voie parentérale

Dénomination commune Forme et Dosage

Hydrocortisone - Hydrocortisone 100 mg

(Posologie : 4 à 6 mg/kg/4h)

Par voie IV lente

MéthylPrednisolone - Flacon 20, 40, 80, 120mg

Par voie IM/IV

Bétaméthasone - Ampoule de 4mg/ml

par voie IM/IV

Corticoïdes oraux

Dénomination commune Forme et Dosage

Prednisone - Comprimés 1mg, 5mg, 20mg, 50mg

Prednisolone - Comprimés 5mg, 20mg, 50mg

- Solution buvable 1mg/ml

MéthylPrednisolone - Comprimés 4 mg, 16mg

Betamethasone - Comprimés 2mg

- Flacon de 30ml avec compte-gouttes :

1ml=40 gouttes=0,5mg

Equivalence anti-inflammatoire (équipotence) :

48

5 mg de prednisolone= 4 mg de méthylprednisolone = 0,75 mg de

bétaméthasone

Effets indésirables des corticoïdes systémiques :

Ils sont surtout à craindre à doses importantes ou lors d'un traitement

prolongé sur plusieurs mois. A titre indicatif :

* Désordres hydroélectrolytiques : hypokaliémie, alcalose

métabolique, rétention hydrosodée, hypertension artérielle, insuffisance

cardiaque congestive.

* Troubles endocriniens et métaboliques : syndrome de Cushing

iatrogène, inertie de la sécrétion d'ACTH, atrophie corticosurrénalienne

parfois définitive, diminution de la tolérance au glucose, révélation d'un

diabète latent, arrêt de la croissance chez l'enfant, irrégularités

menstruelles.

* Troubles musculo-squelettiques : atrophie musculaire précédée

par une faiblesse musculaire (augmentation du catabolisme protidique),

ostéoporose, fractures pathologiques, en particulier tassements

vertébraux, ostéonécrose aseptique des têtes fémorales.

* Troubles digestifs : ulcères gastroduodénaux, ulcération du grêle,

perforations et hémorragie digestives, des pancréatites aiguës ont été

signalées, surtout chez l'enfant.

* Troubles cutanés : acné ; purpura ; ecchymose, hypertrichose, retard de cicatrisation. * Troubles neuropsychiques : fréquemment : euphorie, insomnie, excitation et rarement : accès d'allure maniaque, états confusionnels ou confuso-oniriques, convulsions (voie générale ou intrathécale) ; état dépressif à l'arrêt du traitement.

49

* Troubles oculaires : certaines formes de glaucome et de cataracte

3/ Bêta-mimétiques

Bêtamimétiques de courte durée d’action

Dénomination commune Forme et Dosage

Salbutamol Spray, 100µg/ dose

Terbutaline Turbuhaler, 500 g/ dose

Bêta-mimétiques de courte durée d’action en nébulisation

Dénomination commune Forme et Dosage

Salbutamol solution Flacon de 10ml avec embout compte goutte

5mg/ml, 20 gouttes=1ml

(diluer dans du sérum physiologique stérile pour

obtenir 4 à 5 ml)

Terbutaline solution Unidose (2ml) à 5mg par unidose

(diluer dans du sérum physiologique stérile pour

obtenir 4 à 5 ml)

Bêta-mimétiques de courte durée d’action par voie

systémique

Dénomination commune Nom commercial

Salbutamol injectable Ampoule de 1ml, 0,5mg/ml

Bêta-mimétiques de longue durée d’action par voie

inhalhée

Dénomination commune Forme et dosage

Formotérol - Gélules de poudre à inhaler (avec inhalateur)

12 µg/Inhalation

50

Effets indésirables des bêtamimétiques

La survenue des effets indésirables est favorisée par une augmentation

de la posologie :

- tachycardie sinusale, troubles du rythme cardiaque, érythème, sueurs,

céphalées,

- troubles digestifs (nausées, vomissements),

- vertiges, tremblements des extrémités, crampes d'origine musculaire,

- modifications biologiques réversibles à l'arrêt du traitement, telles

qu'hypokaliémie et augmentation de la glycémie.

Utilisation lors de la grossesse :

Ce médicament peut être utilisé pendant la grossesse.

Utilisation lors de l’allaitement :

Ce médicament passe dans le lait maternel : il faut consultez votre

médecin en cas d'inhalations répétées.

3/ Association fixes Bêta-mimétiques de longue durée d’action

et corticoïde inhalé

Dénomination commune Forme et Dosage

Salmétérol + Fluticasone - Discus 50, 250, 500

- Spray 50, 125, 250

Formotérol + Budésonide - Turbuhaler 100, 200, 400

4/ Théophylline par voie orale

Dénomination commune Nom commercial

Théophylline Anhydre - Comprimés 100, 300mg

- Gélules 100, 200, 300, 400mg

51

Effets indésirables :

- Le plus fréquemment : maux de tête, agitation, insomnie,

accélération du cœur, troubles digestifs.

- Rarement : hémorragie du tube digestif, occlusion intestinale.

Contre-indications :

Porphyrie, en association avec les médicaments contenant de

l'énoxacine, enfant de moins de 3 ans.

Interactions médicamenteuses

Ce médicament ne doit pas être associé aux médicaments contenant de

l'énoxacine (risque de surdosage en théophylline), aux produits de

phytothérapie contenant du millepertuis (risque de sous-dosage en

théophylline).

Il peut interagir avec les médicaments contenant de l'érythromycine

(l'utilisation de formes à usage local est possible).

Il faut informez par ailleurs le médecin en cas de prise des médicaments

contenant de l'allopurinol, de la cimétidine, du fluconazole, de la

ciprofloxacine, de la norfloxacine, de la péfloxacine, de la fluvoxamine,

de la carbamazépine, du phénobarbital, de la phénytoïne, de la

primidone, de la rifampicine, de la clarithromycine, de la josamycine, de

la roxithromycine, de la pentoxifylline, de la ticlopidine, du ritonavir ou

de la tacrine.

Utilisation lors de la grossesse :

Ce médicament est déconseillé pendant la grossesse sans avis médical.

Lors de son utilisation en fin de grossesse, ce médicament peut

provoquer une accélération du cœur et une agitation importante chez le

nouveau-né.

52

Utilisation lors de l’allaitement :

Ce médicament passe dans le lait maternel ; un choix est donc

nécessaire entre l'allaitement et la prise du médicament. Cette décision

devra être prise en accord avec votre médecin.

5/ Autres médicaments :

Bromure d’Ipratropium : solution pour inhalation par nébuliseur à

0,5 mg/2 ml chez l’adulte et 0,25 mg/2ml chez l’enfant

Antileucotriène : Montelukast forme adulte (après 15 ans) cp à 10

mg en 1 prise /j, forme enfant (6-14 ans) cp à 5 mg en 1 prise/j

Anti-IgE : Omalizumab (150mg, poudre et solvant pour solution

injectable en sous cutané) adulte et enfant de plus 12 ans,

actuellement non commercialisé au Maroc.

Antifongiques : à titre indicatif

- Itraconazole (gélules à 100 mg, dose recommandée 400 mg/j),

cette molécule n’est pas actuellement commercialisée au Maroc.

- Voriconazole (comprimés à 50 et 200 mg ou solution injectable à

200 mg, posologie recommandée 6 mg/kg/12h le 1er jour en IV

puis 4 mg/kg/12h suivis de comprimés de 200 mg 2 fois/j)

- Amphotéricine B :

- Suspension buvable 10% : adulte (3 à 4 cuillères à café

/jour), enfant>30 kg (3 cuillères à café/jour)

- Forme intraveineuse (ampoules dosées à 50mg): 0,8 à 1

mg/Kg en IV en usage hospitalier

Pansements gastriques :

- Anti-H2 : anti-acides d’action locale, pansements digestifs,

pansements digestifs avec anti-acides, médicaments anti-reflux (à

titre indicatif : cimétidine comprimé effervescent à 400 mg ; 400-

53

800mg/j, ranitidine comprimé effervescent à 150 mg ;150-

300mg/j)

- Inhibiteurs de la pompe à protons : oméprazole gélule à 20mg ou

comprimé effervescent à 10 mg (10 à 20 mg/j), lanzoprazole

comprimé orodispersible (15 à 30 mg/j)

- Hydrocortisone comprimé à 10 mg : 20 à 40 mg/j chez l’adulte, 12

à 20 mg/m2/j chez l’enfant à répartir matin, midi +/- 16h (en cas

d’insuffisance corticosurrénale)

Vaccin antigrippal: 1 dose annuelle en injection sous-cutanée de

0,5 ml (adulte et enfant de plus de 36 mois).

7/ Dispositifs médicaux

Dispositifs

-Débimètre de pointe

-Chambre d’inhalation

-Nébulisateur

-Oxygène (Extracteur ou bouteille)

-Appareil de Ventilation non invasive

54

Annexe 6 : Constitution de la commission de l’asthme

La commission de l’asthme est formée de médecins généralistes et

spécialistes du secteur public et privé. Différentes sous-commissions ont

été établies. Tous les médecins ont déclaré ne pas avoir de conflits

d’intérêts.

Sous-commissions Noms des médecins

Sous-commission A :

Définition, épidémiologie,

physiopathologie

Pr Afif My Hicham (pneumologue CHU,

Casablanca)

Dr Essoubi (généraliste privé, Berrechid)

Sous-commission B :

Diagnostic

Dr El Khattabi (pneumologue CHU,

Casablanca)

Dr Sellal (pneumologue, Ouarzazate)

Sous-commission C :

Evolution, complications

Pr Benslama (réanimateur CHU,

Casablanca)

Dr Nassaf (pneumologue, santé

publique)

Sous-commission D :

Traitement, prévention

Pr Afif My Hicham (pneumologue CHU,

Casablanca)

Pr Abdallah El Meziane (pneumologue

privé)

Dr Anwar (pneumologue privé)

Pr Benslama (réanimateur CHU,

Casablanca)

Commission de lecture Pr Bartal (pneumologue, Casablanca)

Pr Benslama (réanimateur, Casablanca)

Dr Rachid (pneumologue, Marrakech)

Dr Afif FZ (pneumologue, Beni Mellal)

55

Commission de Rédaction Pr Afif My Hicham (pneumologue CHU,

Casablanca)

Dr El Khattabi Wiam (pneumologue

CHU, Casablanca)

Dr Nassaf Maha (pneumologue,

Casablanca)

56

Annexe 7 : Composition du groupe de travail

(conflit d'intérêt)

Nom & Prénom Spécialité Secteur Institution Conflits d’intérêt

Pr. My Hicham AFIF Pneumologue Public CHU Ibn Rochd Casablanca Absence de

conflit

Dr. Abderrahim ESSOUBI Généraliste Privé Cabinet privé Absence de

conflit

Dr. Wiam EL KHATTABI Pneumologue Public CHU Ibn Rochd Casablanca Absence de

conflit

Pr. Mohamed

BENSLAMA Anesthésiste Public CHU Ibn Rochd Casablanca

Absence de conflit

Dr. Maha NASSAF Pneumologue Public Ministère de la Santé Absence de

conflit

Dr. Mohamed Ali ANWAR Pneumologue Privé Cabinet privé Absence de

conflit

Pr. Mohamed BARTAL Pneumologue Public CHU Ibn Rochd Casablanca

(retraité) Absence de

conflit

Dr. Mohamed RACHID Pneumologue Privé Cabinet privé Absence de

conflit

Dr. Fatima Zohra AFIF Pneumologue Privé Cabinet privé Absence de

conflit

Pr. Abdallah EL

MEZIANE Pneumologue Privé Cabinet privé

Absence de conflit