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1 Reconquête du Socle Narbonnais Travail Personnel de Fin d’Etudes Odile GABET encadrant: Rémi Duthoit

Reconquête du Socle Narbonnais

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Travail de fin d'études

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Reconquête du Socle NarbonnaisTravail Personnel de Fin d’Etudes

Odile GABETencadrant: Rémi Duthoit

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............................................Sommaire........

Introduction Premier arpentage Un socle, des paysages contraires

-Au croisement de grands axes -Paysages successifs

.le système lagunaire

.La basse plaine de l’Aude

.Massif de la Clape

.Les Corbières

Le Socle devient Territoire-Evolution rapide

.Epoque romaine; la gloire de Narbonne .XVIe; une enceinte militaire .XVIIe; la ville retrouve une ouverture sur la mer .Aujourd’hui; une plaine agricole entièrement gérée

Un Territoire de limites -Coupé en deux

.Forte emprise des zones industrielles

-Deux cours d’eau qui dessinent la ville .le canal de la robine .Le Rec de Veyret

La Reconquête du socle Narbonnais-le futur de la ville-S’accrocher au réseau hydraulique-Rencontre d’espaces-Exploiter le moindre relief-Potentiel d’ouverture

.Le morceau de plaine inondable-Processus de reconquête

.Donner un rôle au morceau de plaine

.Créer des accroches avec la ville et les zones industrielles.Traverser l’A9, arpenter.Envisager le futur de la ville

Bibliographie

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Introduction

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Introduction

Le socle est le sol et le sous-sol du paysage, c’est le point d’ancrage de tout projet. Il est le support du territoire et en définit les possibilités. En s’implantant, l’homme le modèle et le façonne. Cette interaction interfère dans l’évolution naturelle du socle. Une action entraîne un changement et ce changement donne, à son tour, une nouvelle direction a l’évolution du socle.

Le territoire Narbonnais illustre bien cette interaction. Sous l’action de l’homme, l’ancien delta de l’Aude s’est progressivement transformé en plaine agricole complètement appropriée. Les différents travaux de canaux et de drainages ont fortement influencés et accélérés l’assèchement de la plaine.Chaque action a eu un impact fort sur ce territoire. On peut alors se demander qu’elles en sont les dynamiques actuelles? Quelles sont aujourd’hui les nouvelles interactions avec le socle Narbonnais?

Après un arpentage, la compréhension du socle et du territoire permet de trouver des moyens pour nouer des contacts. L’eau, fondatrice (rivière, canaux, espaces publics et naturels) sera une piste majeure du projet.

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Premier arpentage

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11carte du territoire perçu lors du premier arpentage

Massif de la Clape

Narbonne

Anse de galère

mer méditérranée

A9

canal de la Robine

Premier arpentage: de Narbonne à la mer...

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Le coeur de Narbonne est assez dense, avec de nombreuses ruelles très étroites dans tous les sens. On s’y perd assez facilement, ou alors on tourne en rond. Les façades aux couleurs chaudes découpent des morceaux de ciel.

Des boulevards viennent donner des directions et accompagnent la diffusion de la ville, du noyau dense jusqu’aux lotissements. Le relief plat de la ville empèche la prise de recul. Aucun éléments extèrieurs ne vient donner des repères pour permettre de se situer et s’orienter.

noyau dense

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diffusion

boulevard

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Mais un élément vient cependant ouvrir la ville et créer une véritable accroche au territoire.

C’est le canal de la Robine. Il crée une véritable échapée dans la ville, le ciel prend toute sa place, il se reflete dans l’eau lente. On est là où l’eau passe. Le canal est très important dans l’organisation de Narbonne, il est l’axe principal. Il vient percer la poche d’urbanisation en créant un lien géographique. Il nous invite à sortir de la ville.

canal de la Robine

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En suivant la canal et après avoir longé des bureaux, entrepôts et magazins, on croise l’épais talus de l’autoroute A9. Le canal glisse sous ce pont sombre et large.

Ce passage est une vraie étape dans le parcours. L’autoroute marque un seuil, un rempart, une porte vers un autre paysage.

On sort de la ville.

A9

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Une fois l’autoroute passée, la vue s’ouvre sur l’étendue de la basse plaine de l’Aude. L’ambiance y est très différente. On quitte la ville pour basculer d’un coup dans une plaine agricole.

L’eau joue un rôle majeur dans cette plaine. on croise de nombreux canaux secondaires qui s’articulent au canal de la Robine, des fossés et même des rizières.

La vue s’ouvre sur le territoire et des repères se créent. On distingue la silhouette de la ville, et on découvre la cathédrale st Just qui trône et se dresse sur ce plat. Elle devient un marqueur fort dans le paysage.

basse plaine

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Cathédrale

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massif de la Calpe

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massif de la Calpe

A l’Est, le regard butte sur la massif de la Clape. L’étendue plate de la basse plaine permet un recul pour voir le massif dans son ensemble.

Le dénivellé important dans la roche et la garrigue, offre un point de vue particulier, on domine tout. On découvre enfin les vastes étangs de la lagune et les premiers reliefs des Corbières, qui s’éloignent vers le Sud.

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étang de Bages

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En redescendant de la Clape on vient border l’immense lagune. Le vent est fort et les véliplanchistes ont investis les étangs.

Aux bords de la lagune se trouvent des zones humides qui dessinent de petits paysages fragiles et inaccessibles.

zones humides

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Gruissan

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En continuant de longer les zones humides de la lagune, on passe entre le massif de la Clape et l’île Saint Martin. La tour en ruine de Barberousse apparaît, surplombant la ville de Gruissan.

Enfin, après avoir traversé l’ancien village, les résidences de vacances des années 70 et le quartier des chalets sur pilotis, on découvre la mer...

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Un socle, des paysages contraires

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vallée de l’Aude

vallée de la Garonne

Montpellier

Narbonne

BéziersCarcasonne

perpignan

Toulouse

Corbières

Montagne noire

Golfe du Lion

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Au croisement de grands axes

Alluvions

Gneiss, Schistes

Calcaires

EocèneOligocène

Miocène

Dépôt alluviaux

cordons littoraux

Calcaires

Narbonne

Clape

Au bout de la vallée de l’Aude, Narbonne est installée dans l’ancien delta, dans la basse plaine en contre-bas du fleuve.

La rencontre du Massif Central (Montagne Noire) et des Pyrénées forme une large gouttière qui sépare les deux chaînes de montagnes, c’est le sillon audois. C’est là que s’est installée la ville, dans les alluvions charriées par le fleuve, entre les massifs calcaires.

La ville s’appuie à l’Ouest sur l’ultime bordure du piémont des Corbières qui remontent vers les pyrénées. A l’Est, le massif calcaire de la Clape vient fermer la plaine.

De grands axes routiers suivent les principales directions du relief. L’axe Narbonne-Toulouse-Bordeaux qui emprunte la vallée de l’Aude et l’axe Barcelone-lyon qui longe la ligne du littoral.

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Ce qui apparaît très rapidement en évoluant sur ce territoire, c’est cet enchaînement successif de paysages et d’ambiances très différentes sur de courtes distances. Le mot qui résumerait au mieux ce territoire est sans doute «contraste».Contrastes dans les reliefs, mais aussi contrastes entre un monde sec et un monde humide et contrastes entre le «sauvage» et le cultivé.

On passe très rapidement d’un relief très escarpé et presque sauvage des Corbières et du Massif de la Clape, à l’étendue de la mer, en passant par le plat de la basse plaine de l’Aude cultivée et entièrement gérée et le vaste système lagunaire qui abrite des milieux naturels fragiles. Tous ces paysages cohabitent et s’articulent, parfois de façon nette et rapide et d’autre fois par transition plus douce, et créent le territoire atypique où s’est installé Narbonne.Quatre grands espaces bien distincts constituent ce paysage, le système lagunaire, la basse plaine de l’Aude, le massif de la Clape et le massif des Corbières.

Corbières

Paysages successifs

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Massif de la Clape

Les Corbières Système lagunaire

Basse plaine de l’Aude

1km

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Le système lagunaire

L’étendue lisse de la lagune créée un espace de respiration immense dans le territoire. Elle met a distance les reliefs et souligne la silhouette des villes et villages qui la bordent.Ce sont de vastes espaces ouverts abritant une flore aquatique (herbiers à potamots, ou à ruppia mais aussi algues fixées ou flottantes) et une faune piscicole dont l’espèce la plus emblématique est sans nul doute l’anguille.C’est un lieu de vie et d’activités humaines, conchyliculture, pêche, salins et activités nautiques. Elle créée également un fort attrait touristique principalement sur la partie Est, coté mer. Ce qui a des répercussions sur les parties les moins gérées de la lagune, notamment au nord-ouest, au plus proche de

étang de l’Ayrolle

étang de Bages et de Sigean

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LidoGrau

mer

lagune

Lido : Mince cordon littoral formé de sables et sédiments plus ou moins grossiers qui sépare les étangs de la mer.

Séparée de la mer par un étroit cordon littoral, le lido, la lagune constitue une zone de transition entre la terre dont elle reçoit les eaux douces et les limons, et la mer avec laquelle elle communique par l’intermédiaire de graus (passage ouvert dans le cordon littoral).Ce sont des milieux particulièrement fragiles du fait des contraintes physiques qui régissent la distribution et l’abondance de la végétation

la ville et de l’autoroute, où le sentier qui borde l’ensemble de la lagune est surfréquenté par les 4*4. Entraînant par endroits une forte réduction des zones humides qui constituent l’épaisseur des berges de la lagune. Pourtant ces zones humides jouent un rôle majeur dans l’équilibre des écosystèmes de la lagune et dans le fonctionnement de l’ensemble de son bassin versant.

bassin

de la

Berre

bassin du Rieu

Basse plaine

bassin du Rec de Veyret

bassin versant de la lagune: 443km²

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La basse plaine de l’Aude

La Basse plaine de l’Aude constitue un très vaste territoire fertile gagné au fil du temps sur la mer et la lagune. Ce sont de grandes étendues agricoles mais qui gardent tout de même une échelle appréhendable grâce à un léger bocage. Ce lieu, dont l’hydrologie est entièrement gérée, est quadrillé par une multitude de fossés et canaux qui créent un grand réseau permettant la mise en culture de la plaine. Ce réseau peu aussi bien servir à drainer qu’à irriguer. On y trouve des rizières mais également des cultures céréalières et fourragères, des vignes et quelques élevages.La Basse plaine de l’Aude porte son nom de sa situation. Le lit de l’Aude s’est progressivement surélevé avec les alluvions charriées par le fleuve, ce qui a fortement aider et accélérer l’atterrissement des terres. La plaine est donc en contre-bas du lit de l’Aude.

rizière

fossé en eau

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Tout cela a crée cette grande plaine agricole très plate avec une altitude qui oscille entre 1m et 10m d’altitude au plus haut, sur les berges de l’Aude.

Aude

Aude

Lagune

Basse plaine

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Massif de la Clape

Narbonnevignes

falaise morte

Entre Narbonne et la mer, la Clape se dresse dans la plaine avec un dénivelé de 214m. Le Massif atypique semble s’être décroché des Corbières et avoir dérivé jusqu’à la côte et laisse deviner son passé insulaire. Aujourd’hui les étangs ont remplacé la mer et la plaine vient jusqu’à ses pieds.

Les Vastes plateaux calcaires du massif étaient à l’origine couverts d’une forêt dense. Les défrichements successifs pratiqués pour la mise en culture, les incendies volontaires destinés à étendre des surfaces de pâturages, les coupes pour l’obtention de bois de construction et de chauffage, puis la demande accrue en énergie ont transformé les futaies en taillis. Cistes, thym, lavande, romarin, genêt chêne vert, chêne kermès...

La Clape presque non-habitée protège la plaine de la mer et crée des paysage à l’aspect sauvage. C’est un lieu de promenade important pour les narbonnais et les touristes.

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vignes

boisements

broussailles

calcaire

«Avec sa topographie si tourmentée, ses paysages clairs pareils à ceux de la Grèce, sa végétation spéciale, la Clape n’est semblable à rien. En vain l’on chercherait ailleurs la pureté de ses profils, les fortes senteurs de sa flore odorante, ses teintes insaisissables, changeantes à toutes les heures du jour... Nulle autre garrigue ne lui est comparable.»

Saint Sidoine Apollinaire(préfet de Rome, Evêque de Clermont. 431-487)

la Clape redevient une île lors de grandes inondations.

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Les Corbières

Les Corbières forment un massif de montagnes calcaires apparu il y a 65 millions d’années durant le tertiaire lors du rapprochement de la plaque ibérique sur le continent européen.Ici, le sec et l’aride dominent, offrant un paysage sauvage et rocheux. Sur les hauteurs, les espaces naturels déserts sont couverts de garrigues et pelouses. Les bergeries en ruines, murets et capitelles sont les nombreux témoins minéraux de l’activité pastorale passée. En bas de pente et en fond de vallée, la vigne est cultivée sur des parcelles de petite taille dont les formes suivent le relief.

Espace de transition entre les massifs des Corbières et les étangs, le piémont est une voie de communication depuis l’antiquité. Le piémont subit aujourd’hui le report de la pression foncière du littoral sur l’arrière côte, créant des urbanisations par nappes au pieds des reliefs.

Corbières

Piémont

piémont

domaine de Fontfroide

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Le Socle devient Territoire

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Epoque romaine:Le fleuve s’appel l’Atax la ville à une ouverture directe sur la mer. Le massif de la Clape est alors une île appelée «Insula Leci».

XIIème siècle:La mer commence à reculer et l’Aude ne suis pas encore son cours actuel.

XVème siècle:L’Aude se divise en deux bras et le delta se comble progressivement par les sédiments amenés par le fleuve.

Evolution rapide

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XVIIème siècle:Les premiers travaux d’assèchements ont lieu et on fait appel aux hollandais pour transformer ce territoire en riche vallée agricole. Le canal de la Robine est crée. Le creusement du lit de l’Aude va permettre la formation du cordon littoral.

Aujourd’hui:La plaine est complètement cultivée, des alluvions se sont déposées, entraînées par le drainage intensif.La question de la limite de cette conquête se pose car les sédiments accumulés font progressivement reculer la lagune en réduisant les zones humides, pourtant garantes de l’équilibre de ce territoire

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La période Romaine fut de loin la plus faste pour Narbonne, la ville est alors une grande colonie romaine et un port de commerce important.

En 45 avant Jésus-Christ, César établit à Narbonne ses vétérans de la Xe légion avant de retourner à Rome après la guerre d’Espagne. La ville deviendra la capitale d’une immense province, la Gaule Narbonnaise, qui s’étendait alors de Toulouse au lac Léman. Narbonne devient une place commerciale de premier ordre.La ville est alors desservie par la Via Domitia qui allait des Pyrénées aux Alpes, reliant ainsi l’Espagne à l’Italie.Au départ de la colonie, le port est détruit, Narbonne se retrouve brutalement isolée, entourée de vase et frappée par la peste.

Provin

ce du

Narbon

nais

Via Domitia

voie Domitienne

voie d’aquitaine

Epoque romaine; la gloire de Narbonne

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Aujourd’hui, il ne reste plus rien des édifices romains. Seul un morceau de la Via domitia est visible, elle fait l’attraction centrale de la place de l’Hôtel de Ville.La ville reste cependant très marquée par le souvenir de cette gloire passée. Et cherche à s’y accrocher pour le renouveau de la ville. Chaque élément est exploité et signalé. Le projet le plus fort est celui du musée de la Romanité qui regroupera les collections de l’Antiquité. Soutenu par le conseil régional, il devrait être inauguré en 2013 et se veut d’envergure nationale.

Place Bistan à l’emplacement de l’ancien forum romain, rébaptisée place du forum en 2004

la louve et Romulus et Remus, trône dans une ruelle pour évoquer le passé Romain de la ville

Panneau qui cite la voie domitienne sur l’autoroute

Voie domitienne sur la place de l’Hôtel de Ville

«Un capital qui dormait plusieurs années. Il y a le potentiel pour faire une autre exploitation, plus ambitieuse de ce patrimoine que celle qui a été faite jusqu’ici.» La Dépèche du midi (25/09/2009)

« Narbonne sera le passage obligé dans la découverte du monde romain »Jacques Bascou, député-maire de Narbonne

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La ville de Narbonne était promise à une destruction certaine, mais Louis XII décide d’en faire une place forte au XVI siècle. La ville est alors dotée d’une enceinte et de remparts, elle retrouve une importance et narbonne se desine avec cette limite forte .Mais là encore, il ne reste aujourd’hui plus rien de ces remparts qui ont été détruis au XIXème siècle quand les fortifications devenaient un frein à l’extension de l’urbanisation.

extrait de la carte du diocèse de Narbonne

Gravure de Choffard 1778

plan cavalier de Lafont du XVIIIème

porte de Béziers et de PerpignanVoyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, 1835

XVIème; une enceinte militaire

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XVIIème; la ville retrouve une ouverture sur la mer

Toulou

se

Carcas

sonne

Bézier

sSèt

e

Narbon

ne

Canal

de Gar

onne

Canal

du Mid

i

Canal

de la

Robine

A la fin du XVIIème siècle le canal de la Robine fut créé. Inspiré par le succès commercial du canal du Midi, il fut décidé de construire le canal en 1686 pour rattacher Narbonne à cette voie fluviale et économique. Il est mis en service par Vauban. Au début, le canal permettait de rejoindre la mer jusqu'au fleuve de l'Aude. Le reste du chemin entre l'Aude et le canal du Midi se faisait par la route. En 1776, le canal de jonction est construit pour relier le canal du Midi.Le canal suit aujourd’hui l’ancien lit de l’Aude que les Romains parcouraient déjà en bateau. Il est un vrai atout pour la ville bien qu’il ne soit plus utilisé que pour le tourisme.

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Traversant toutes ces époques marquantes, ce territoire a progressivement été transformé en riche vallée agricole. Le réseau de canaux a permis progressivement d’assécher les terrespour les rendre cultivables. Il s’agit là d’une véritable machine à pomper l’eau, grâce à des systèmes de Martelières qui gèrent le flux des eaux dans les canaux.Les martelières permettent également de mettre en eau certaines parcelles (comme les rizières), et ont longtemps permis de réduire la teneur en sel du sol en créant un phénomène de chasse d’eau.A la fin du XIXème siècle, ce système a permis à la ville de connaître à nouveau une période glorieuse. A partir de 1860 la vigne subie une grave crise, ravagée par le Phylloxéra. Un insecte piqueur qui entraîne la mort du cep de vigne en

martelières

trois ans en s’installant au niveau des racines. Le seul remède était le traitement par submersion, uniquement praticable dans des terrains plats, inondables et irrigués. La vigne se développe alors très vite dans l’ensemble de la basse plaine et le vin fait la richesse de la ville malgré sa qualité moyenne.Aujourd’hui la vigne est en déclin car de nouvelles méthodes de lutte contre le parasite existent et les vignobles de la Basse plaine ne sont plus assez compétitifs.

Aujourd’hui; une plaine agricole entièrement gérée

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Un Territoire de limites

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Coupé en deux... Le dernier moment important et décisif de ce territoire est la construction de l’autoroute A9 au milieu des années 70. Cette autoroute permet de rejoindre Lyon à l’Espagne.Elle s’appuie sur le piémont des Corbières, longe la ville par l’Est, traverse la Basse plaine et vient toucher le massif de la Clape avant de traverser l’Aude.

La question est de comprendre ce que va entraîner cet ouvrage et qu’elles vont être les répercutions d’une telle traversée ?

L’A9 et son rythme différent de celui de la ville a formé une muraille qui à séparé la ville de sa plaine agricole. L’un des premiers effets est que la ville s’est progressivement retournée.La ville s’est d’abord développée vers l’Est, en direction de la plaine agricole. Au milieu des années 70 l’autoroute arrive et les premières zones industrielles apparaissent. Progressivement les zones d’habitations vont s’installer à l’Ouest, à l’opposé de l’A9, et les zones industrielles vont remplir l’espace entre la ville et l’A9.Progressivement les entrées de la ville sont devenues de grandes zones industrielles.

Avignon

Nimes

Montpellier

Béziers

Narbonne

Perpignan

A9

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Zones industrielles2005

1998

1981

1978

1952

1901

2005

1998

1981

1978

1895

Habitat

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Entrée Sud de la ville

A61

A9N9

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Zone industrielle

centre ville

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Forte emprise des zones industrielles...

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A9

Muraille formée par l’épais talus de l’autoroute A97 à 8m

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vers les «hauts de Narbonne»

les «hauts de Narbonne»

A9

Narbonne

«hauts de Narbonne»

Aujourd’hui Narbonne n’est plus tournée vers sa plaine, et la zone industrielle tend à remplir l’espace.Il s’agit là d’un remplissage qui ne correspond à aucun véritable projet urbain. Les zones industrielles sont venues s’installer aux abords des sorties d’autoroute. Et l’urbanisation est progressivement implantée sur les coteaux rocheux, créant des nappes pavillonnaires arides, presque désertiques, à l’image des «hauts de Narbonne».

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Narbonne semble alors piégée. L’autoroute, qui devait donner à voir et redynamiser la ville, est devenue un carcan qui coupe la ville du territoire et du paysage de l’ancien delta. L’autoroute a cependant aidé la ville à renforcer son activité économique en la mettant en réseau avec des agglomérations importantes. Aussi, en créant cette limite, elle a permis d’empêcher que la ville et les zones industrielles ne s’étalent sur la plaine de façon anarchique. L’A9 semble à fois avoir été une catastrophe comme une chance. Comment la ville doit continuer d’évoluer avec la limite de ce nouveau rempart? C’est l’un des enjeux majeurs de Narbonne.

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La limite physique créée par l’autoroute est progressivement devenue une limite administrative. Bien que des terrains soient constructibles à l’Est de l’A9, la loi littoral la considère comme une « coupure d’urbanisation » et refuse tout projet de ce coté. D’ailleurs le PNR prend également l’autoroute comme limite.

La ville est donc contrainte par la limite de l’A9, mais à cela s’ajoute la limite d’inondation, avec l’élaboration d’un PPRI qui contraint la ville et accentue l’étalement urbain vers l’Ouest. Ce plan de prévention des risques d’inondations à également permis de garder ouvert un morceau de plaine entre l’autoroute et la ville.

limite administrative

limite de la zone inondable

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Deux cours d’eau qui dessinent la ville

Narbonne est donc définie par l’infrastructure autoroutière mais également par le réseau hydraulique.Le canal de la Robine et le Rec de Veyret créent deux axes, perpendiculaire a celui de l’A9, qui dessinent également la ville.

canal de la RobineRec de Veyret

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Le rythme lent du canal de la Robine, traverse la plaine depuis l’Aude avant de s’engouffrer dans Narbonne et croiser les différentes strates de la ville. Dans le centre, le canal est important, il crée une véritable ouverture et une certaine centralité. La ville est tournée vers le canal et il représente un attrait touristique important dans la partie historique de la ville. Il draine de nombreuses activités comme les commerces et restaurants, ainsi que les marchés. Il est également le seul espoir pour le piéton d’atteindre la lagune et la mer.

Accompagné de son alignement de platanes, le canal longe à l’Est un morceau de zone industrielle. Les deux espaces ne communiquent pas et des clôtures viennent finir de canaliser le canal.

Puis il retrouve la plaine, une fois l’autoroute passée.

Le canal de la Robine1

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parkingplace de marché

dépôt de la poste

voies ferrées

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Hallespalais des archevêques

promenade des barques

Ouverture dans le centre ancien devant les halles.

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promenade des barques

théâtre

zone industrielleA l’Est de la ville, en direction de l’autoroute.

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écluse du moulin du Gua

passage sur l’autoroute

Le canal de la Robine croise toutes les épaisseurs de l’urbanisation et est marqué par deux seuils de la ville. L’écluse du moulin du Gua au Nord-ouest et le passage sous l’autoroute à l’Est.

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Chemin digue qui canalise l’eau vers l’écluse du moulin du Gua.

Passage sous l’autoroute qui marque un moment fort dans le parcours.

A9

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Le Rec de Veyret quant à lui est plutôt un arrière, une mise à l’écart. Il est un entre-deux, entre la ville et la zone industrielle.

C’est là que sont les activités rejetées par la ville, décharges, campements de SDF, friches, égouts. Il est toujours l’arrière de quelque chose, d’un mur, d’un jardin, d’un parking… Et n’offre pas d’espaces appropriables. Il pourrait pourtant être une opportunité énorme pour la ville. Il crée de grands espaces ouverts en bordure d’urbanisation, et sa situation d’entre-deux peut permettre d’envisager ce rapport autrement.

Le Rec de Veyret

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lotissementdécharge

magasin

complexe sportif

friche friche agricole

route

1

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Rec de Veyret

arrière de propriété

A l’ouest, au fond d’une pâture grillagée. Derrière le mur de clôture d’un pavillon.

Restreint à une gouttière et une canalisation bétonnée, aux abords d’une zone industrielle

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lotissement complexe sportif

décharge

frichedécharge sauvage

Le Rec marque la limite entre le lotissement et la zone industrielle.

Traversée d’espaces oubliés entre la ville et l’autoroute

Page 68: Reconquête du Socle Narbonnais

68

zone agricole inondable

zone bâtie inondable

Bien qu’il ne soit pas considéré comme créateur d’espaces, le Rec de Veyret joue pourtant un rôle crucial dans l’organisation et le développement de la ville. En effet, ses crues peuvent être très fortes et rapides. Il peut alors inonder toute la partie Sud-est de la ville stoppant alors l’étalement pavillonnaire en direction de l’autoroute. Bien qu’il soit mis à l’écart, c’est en grande partie lui qui définit l’évolution de la ville.

Le Rec de Veyret délimite donc des étendues inconstructibles, permettant le maintien d’un morceau de plaine entre la ville, la zone industrielle et l’autoroute.

zone agricole inondable

zone batie inondable

Inondation par l’Audecrue lente

Inondation par le Rec de Veyretcrue rapide

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69

A9

massif de la Clape

Narbonnezone industrielle plaine inondable

morceau de plaine entre l’A9 et la ville

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70

Page 71: Reconquête du Socle Narbonnais

71

La Reconquête du socle Narbonnais

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72

Narbonne est donc contraint par toutes ses limites.Aussi, depuis l’époque faste de la colonie romaine, Narbonne a connu quelques périodes prospères, mais elles n’ont pas duré, et la ville semble toujours essayer de se reconstruire et d’affirmer une identité forte permettant de rivaliser avec d’autres villes importantes.

Si on ne se base que sur l’accroissement de la population et les possibilités de constructions, la ville n’a plus de réelles perspectives de développement. Cependant, ce territoire à de forts potentiels. Au contraire, la base plaine et la lagune sont porteuses de nombreux enjeux.L’ancienne Via Domitia, qui permettait de rejoindre l’Italie et l’Espagne, s’était installée là où le relief est le plus praticable, le replat entre le coteau et la lagune, est aujourd’hui emprunté par l’A9. En s’installant l’autoroute a amené avec elle le chapelet de zones industrielles qui tendent progressivement à remplir l’espace. Pourtant ce replat permet de garantir la lisibilité du relief et du paysage.

Le rempart de l’A9 coupe la plaine en deux

La lagune et zones humides, potentiels importants

Réinventer le lien entre Narbonne et son socle

Le futur de la ville

Page 73: Reconquête du Socle Narbonnais

73

le piémont, ancien tracé de la Via Domitia

Narbonnetraverser l’A9

La ville s’est donc coupée de sa plaine agricole et de son territoire, et semble se refermer sur elle-même. Il est important de donner à reconsidérer l’autoroute afin de retrouver et recréer la façade de la ville. Un projet fort, et un nouveau regards sur certain espaces mis en retrait, permettraient d’envisager le futur de la ville.

Page 74: Reconquête du Socle Narbonnais

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ralentir les eaux de ruissellement

massif des Corbières

A61

le réseau hydraulique structure la ville et les zones industrielles

favoriser les zones humides

lagune

A9

En tirant parti du talus créé par l’A9 ne serait-il pas possible de retenir et de ralentir l’eau de ruissellement venant des Corbières? Ralentir ces eaux permet de limiter fortement le transfert trop important des nutriments qui fragilise l’équilibre du système lagunaire. Mais surtout l’eau pourrait permettre de donner

un rôle fort à ces espaces alors capables de faire le poids face à la zone industrielle, et de tisser quelque chose entre le talus et son paysage. Aussi, consacrer des espaces de rétentions pour la lagune c’est lui redonner sa place dans le territoire.

Page 75: Reconquête du Socle Narbonnais

75

roselières

haies pour ralentir les eaux

Page 76: Reconquête du Socle Narbonnais

76

Aux abords directs de la ville, c’est le réseau hydraulique qui permet de franchir l’A9 et de recréer un lien avec la plaine agricole et la lagune. Le canal de la Robine et le Rec de Veyret peuvent devenir de vraies armatures pour la ville.

Ces cours d’eau ne doivent pas être considérés comme une ligne où la ville ne peut pas aller, mais plutôt comme une épaisseur capable de structurer la ville.

canal de la Robine

Rec de Veyret

Narbonne

zones industrielles

A9

lagune

«Hauts de Narbonne»

ligne

épaisseur

S’accrocher au réseau hydraulique

Page 77: Reconquête du Socle Narbonnais

77

A9

En s’appuyant sur le réseau hydraulique, l’espace de la ville et l’espace de la basse plaine peuvent se croiser.

En se croisant de nouveaux liens se créent. Les espaces se réorganisent et fabriqueant les nouvelles formes urbaines de la ville.

NarbonneA9

Plaine

réseau structurant

Rencontre d’espaces

Page 78: Reconquête du Socle Narbonnais

78

cuvettes

talus de l’A9

Exploiter le moindre relief

canal de la Robine

Rec de Veyret

Page 79: Reconquête du Socle Narbonnais

79

L’analyse de la topographie de la ville, nous montre comment le talus de l’autoroute est venu fermer la plaine en créant de légères cuvettes où se sont en parti installées les zones industrielles.Ces cuvettes sont des lieux où on peut venir ralentir les eaux. Ces nouvelles zones humides ainsi créées deviennent structurantes pour les zones industrielles et permettre de nouveaux usages et une réappropriation de ces lieux.Elles permettent de repenser les entrées de la ville en donnant un rôle au morceau de plaine entre la ville et l’autoroute pour empêcher que l’espace ne se comble entièrement par l’étalement de la zone industrielle et permettre d’affirmer le potentiel de ce lieu à l’échelle territoriale et pour la ville. On peut par exemple envisager l’installation d’une agriculture de proximité sur ces terrains très propices.

Aussi, un léger relief de la plaine crée le plateau du quatourze. Anciennement recouvert de vigne ce plateau subit une forte déprise agricole et s’enfriche. C’est également le seul endroit où l’autoroute n’est pas surélevée, elle est encaissée. Le plateau représente un enjeux important pour ce territoire et pour la ville.

zone humide

plateau du Quatourze

Page 80: Reconquête du Socle Narbonnais

80

fricheset potagers

complexe sportif de l’agglomération

Sortie d’autoroute«Narbonne Sud»

friches agricoles

lotiss

ement

zone industrielle

golf

cultures

voie ferrée

Potentiel d’ouvertureLe morceau de plaine inondable

Page 81: Reconquête du Socle Narbonnais

81

cultures

canal de la Robine

A9

anciennes parcelles de vigne

stade

super-marché

Rec de Veyret

Etat des lieux du morceau de plaine maintenu ouvert entre la ville et l’autoroute. 1km

Page 82: Reconquête du Socle Narbonnais

82

Cathédrale

Le morceau de plaine inondable pris entre l’autoroute, la ville et les zones industrielles a un potentiel d’ouverture assez fort pour envisager créer de nouveaux espaces d’appropriation.La vigne qui a fait la richesse de Narbonne n’est plus présente sur ce morceau de plaine. Le lieu est délaissé et la contrainte de l’inondation lui donne une image négative. Il est presque oublié, en attente de quelque chose. C’est poutant là que peuvent cohabiter le piéton et l’autoroute, en s’accrochant aux deux cours d’eau qui traversent le talus.

Percée sur la plaine entre deux propriétés

Contact direct avec le talus autoroutier

Relief créés par des déblais de constructions.

Passage du Rec sous l’autoroute.

Page 83: Reconquête du Socle Narbonnais

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130km/h25M

5km/h0.6m

Rendre la traversée possible.

zones industrielles qui gagnent sur le morceau de plaine

Engards contre l’autoroute.

Une route sans destination, laisse présager l’étalement de la zone industrielle.

Page 84: Reconquête du Socle Narbonnais

84

Processus de reconquête

Ce morceau de plaine inondable est donc un lieu charnière et en attente.C’est là que l’espace de la ville et l’espace de la plaine peuvent se croiser.

C’est par ce morceau de plaine que peut et doit s’amorcer le processus de reconquête du Socle Narbonnais.En donnant un rôle et une nouvelle identité à cette plaine, on change le regard que portent les Narbonnais sur ce morceau de territoire. Des liens peuvent alors se créer entre la ville les zones industrielles et la plaine, qui nous amènent ensuite à traverser l’autoroute A9 et à arpenter le reste du territoire.Ce nouveau rapport permettra alors d’envisager le futur de la ville et comment elle peut redéfinir ses limites.

Narbonne

basse plaine

A9

m o r c e a u de plaine

Page 85: Reconquête du Socle Narbonnais

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1 Donner un rôle au morceau de plaine Créer des accroches avec la ville et les zones industrielles

2

Traverser l’A9, arpenter 3 Envisager le futur de la ville4

Page 86: Reconquête du Socle Narbonnais

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canal de la robine

Rec de Veyret

Deux cours d’eau très différents

1 Donner un rôle au morceau de plaine

Le canal de la Robine et le Rec de Veyret traversent tous les deux le morceau de plaine. Ils jouent un rôle majeur dans le projet et leurs particularités définissent leurs impacts et leurs rôles très différents.

Le canal de la Robine est très géré, conduit et prévisible, il irrigue.

Le Rec de Veyret quand à lui est imprévisible, il s’étend et déborde. Il peut être un fil d’eau puis d’un coup s’étaler.

prairie humidevergerhabitations chemin

A

Page 87: Reconquête du Socle Narbonnais

87

roselière

Le canal de la Robine irrigue et permet alors de créer une zone humide appuyée contre l’A9. C’est une roselière. Au-delà du fait qu’elle permet de rendre une partie de l’eau du canal de meilleur qualité, elle met également à distance le talus autoroutier.

C’est un lieu entièrement géré, car même si la roselière crée de nouveaux écosystèmes et accueille de nombreux oiseaux de la lagune, elle doit être gérée et avoir une hauteur d’eau toujours suffisante, surtout au printemps. Ce que permet le canal grâce à son débit constant toute l’année.

Aussi, des platelages dessinent des cheminements atypiques dans la roselière.

canal de la Robine

A9

roselière

A

Page 88: Reconquête du Socle Narbonnais

88

chemin canalisé

A9

Au niveau du passage sous l’A9, en densifiant l’alignement de platanes le long du canal, la direction du chemin est canalisée. Les Platanes ont la juste échelle par rapport au talus autoroutier. L’A9 s’intègre à la voûte créée par les arbres et la traversée se fait dans une continuité.

Platanes

Page 89: Reconquête du Socle Narbonnais

89

chemin canalisé

le rec de veyret , rivière imprevisible

existant

A9

Projet de bassins de rétention en cours

Le Rec de Veyret est très différent. C’est une rivière et non un canal.Parfois presque sec, parfois il déborde. Il est imprévisible et la ville cherche à tout prix à le rendre prévisible. Plusieurs projets de bassins de stockage sont en cours pour empêcher la crue. Mais cela n’empêche pas l’accident d’arriver. Ces différents projets de bassins en amont renforcent le fait que le Rec soit considéré comme une nuisance, et non comme un lieu de potentiels pour la ville.

Rec de Veyret

A9

Page 90: Reconquête du Socle Narbonnais

90

zone de crue

agriculture de proximité

Accueillir la crue

Créer un espace de débordement capable d’accueillir la crue, c’est créer une nouvelle relation avec le cours d’eau. On n’essaie plus de le contrôler et de s’en détourner, mais au contraire on lui donne l’espace nécessaire pour qu’il puisse s’étendre.

De plus, cet espace de débordement génère de nouveaux espaces et de nouveaux usages. Une agriculture de proximité (type AMAP) peut s’y installer, créant ainsi un parc agricole parcourable et en relation directe avec la ville. Les récoltes peuvent par exemple être vendues aux Halles au bord du canal de la Robine.

Cet espace de débordement se crée grâce à un léger travail du relief et des niveaux de la plaine.

Page 91: Reconquête du Socle Narbonnais

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espace d’expansion du Rec

Halles

relief créer aux abords du Rec

Rec de Veyret

Page 92: Reconquête du Socle Narbonnais

92

Créer des accroches avec la ville et les zones industrielles2

zone industrielle

Le morceau de plaine ayant un rôle, de nouvelles relations peuvent se créer avec la ville.Un réseau d’alignements et de chemins vient compléter et enrichir l’existant. Aujourd’hui presque toutes les attentions sont portées sur le centre ancien et le canal de la Robine.Avec ce projet la plaine devient importante et se greffe à ce réseau.

Aux abords du canal, des alignements viennent donner des directions et une structure dans la zone industrielle très lâche.

Etat actuel

Etat projeté

centre ancien

canal de la Robine

A9

plaine

Rec de Veyret

Page 93: Reconquête du Socle Narbonnais

93

Réseaux de chemins qui se créent aux abords de la ville

centre ancien

canal de la Robine

Zone industrielle

A9

Rec de Veyret

Zone industrielle

plaine

alignement

N

Page 94: Reconquête du Socle Narbonnais

94

mail de platanes

Du coté du Rec de Veyret, Deux mails rentrent dans la ville jusqu’au centre ancien en passant devant les Halles. Ils viennent s’accrocher sur la rive gauche du Rec et accompagnent quelques avancées de la ville.

Avec eux s’installent des jardins familiaux tout contre la ville. Les potagers sont en contre-bas car ils sont dans la zone de débordement du Rec. Des rampes permettent une continuité douce des chemins, entre la ville et la plaine.

Le long de la rivière, un chemin en contre-haut sur un talus permet également de laisser passer l’eau en cas de crue par des ouvertures dans le talus.L’eau rentre d’abord dans des fossés avant d’inonder les parcelles, ces fossés viennent créer une trame aux parcelles potagères.

Rec fossé alignement

mail route

rampe

logement collectif

B

B

Page 95: Reconquête du Socle Narbonnais

95Rec

potagers

fossé

Rec

chemin

potagers chemin

fossé cheminement dans les parcelles

cultures

Page 96: Reconquête du Socle Narbonnais

96

ouverture le long du Rec, en amontépaisseur non cultivée au bord du Rec de Veyret

En remontant le chemin le long du Rec, une ouverture permet d’accrocher l’autre partie de la plaine.Dégager et ouvrir la rive suffirait à laisser passer le chemin au niveau du pincement du cours d’eau entre la ville et la zone industrielle.On définit en même temps l’épaisseur non cultivée au bord de la rivière pour lui laisser sa place.

Le chemin permet également d’aller en direction des premiers reliefs du piémont des Corbières, qui offrent un point de vue remarquable sur la ville et sur l’ensemble de la plaine inondable.

Rec

point de vue

pincement

habitationszone industrielleC

Page 97: Reconquête du Socle Narbonnais

97

Rec de Veyret

encoche agricole

complexe sportif

chemin

Aussi, sur la maquette ci-dessus, on distingue une encoche agricole cultivée qui remonte jusqu’à la route. Elle vient encercler le complexe sportif créer et financé par l’ensemble de l’agglomération Narbonnaise et qui draine beaucoup de monde. Cette encoche permet une percée et une ouverture sur la plaine depuis la zone industrielle.

habitations

CD

D

Page 98: Reconquête du Socle Narbonnais

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En s’éloignant de la ville, l’organisation de la plaine devient plus lâche, jusqu’à venir buter contre l’A9. Des lieux peuvent alors être laissé en friche, en favorisant les espèces les plus adaptées à l’eau et laisser ainsi un léger boisement se développer.

Ce boisement sert de zone tampon en cas de très grande inondation, ce qui permet d’absorber une partie de la crue.

L’eau s’étale sur la rive droite et rentre dans les fossés des parcelles potagères.

L’eau occupe l’ensemble de l’espace d’expansion du Rec de Veyret.

La roselière et le boisement permettent de résorber l’inondation le long de l’A9.

Petite crue

Crue moyenne

Forte crue

Saule Têtard

Page 99: Reconquête du Socle Narbonnais

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chemin dans la plaine, vers la villeQuelques alignements de Saules têtards viennent se rattacher aux chemins qui partent vers la plaine. Ils donnent des directions en bordure du boisement.Les branches des saules têtards peuvent par exemple servir pour tenir et délimiter les fossés des parcelles potagères.

A9

cathédrale

Page 100: Reconquête du Socle Narbonnais

100

zones industrielles

Bassins de rétention

végétation fixatrice

bassin de rétention

Le boisement accueille également l’eau de bassins de rétentions qui collectent les eaux de ruissellement de la zone industrielle. Ce circuit (zone industrielle/bassin de rétention/boisement) améliore nettement la qualité de ces eaux polluées avant qu’elles ne rejoignent le Rec de Veyret. Cela permet notamment de baisser la quantité de nitrates grâce au boisement et à certaines essences fixatrices comme le peuplier par exemple.

Aux abords des bassins des hameaux sont densifiés, et de nouveaux quartiers sont crées en contre-haut.Ce quartier est directement tourné vers le morceau de plaine et offre des vues sur la ville, avec de vrai points de repères.

densificationnouveau quartier

Page 101: Reconquête du Socle Narbonnais

101

Nouveau quartierR+2

Page 102: Reconquête du Socle Narbonnais

102

Page 103: Reconquête du Socle Narbonnais

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verger nouveau quartierdensification

Un verger vient créer la transition entre la plaine et les zones habitées. Il vient se raccrocher aux chemins de la plaine et organise le quartier en créant de nouveaux espaces publics.

bassin de rétention

A9

verger

nouveau quartier

densification

E

E

Page 104: Reconquête du Socle Narbonnais

104

Passage du Rec sous l’A9; un moment fort

Certaines lignes existantes structurantes, notamment celle qui va du canal jusqu’aux nouveaux quartiers, dessinent le projet et la plaine.

Cette ligne, qui devient un chemin, traverse le Rec de Veyret à l’endroit où il passe sous l’autoroute. Ce lieu devient un moment fort du parcours.A l’image du cours d’eau, le passage est monumentalisé et fait venir la zone de débordement jusque de l’autre coté de l’A9.L’ouverture du talus autoroutier est élargie et laisse apercevoir des points d’appels importants, la Clape, l’île Saint Martin, la plaine.

A9

Rec

passage du Rec sous l’A9

Page 105: Reconquête du Socle Narbonnais

105

monumentaliser le passage

A9

la zone de débordement traverse l’A9

Page 106: Reconquête du Socle Narbonnais

106

Traverser l’A9, arpenter 3

La ville entretien alors un nouveau rapport avec la plaine et avec l’autoroute. L’entre-deux entre l’A9 et la ville devient pratiqué. Cela donne alors la possibilité au promeneur de traverser l’infrastructure.

Une fois l’autoroute passée, tout est assez clair et lisible. Des directions se créent d’elles même. Vers le Massif de la Clape, vers la mer ou vers la lagune.Juste quelques interventions permettraient de compléter et de répondre à la nouvelle relation que la ville entretien alors avec son territoire.

Page 107: Reconquête du Socle Narbonnais

107

plateau du Quatourze

plateau Notre Dame

Gruissan

Port la Nouvelle

massif de la Clape

lagune

Narbonne

N

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Bascule entre la plaine, la lagune et la mer

ouvrir un sentier dans la Clape

plateau Notre Dame

Notre Dame des Auzils

Narbonne

Monter sur le massif de la Clape

Le plateau Notre Dame sur le massif de la Clape est un lieu d’ouverture sur l’ensemble du paysage Narbonnais, mais il est aujourd’hui uniquement accessible par la face maritime du massif. Ouvrir un sentier sur le versant Ouest de la Clape, en continuité du chemin de la Couleuvre, permettrait de rejoindre le plateau et de créer une véritable bascule vers la mer.

chemin de la couleuvre

plateau Notre Dame

Page 109: Reconquête du Socle Narbonnais

109

Dégager l’horizon dans la lagune

abaisser le talus

canal de la Robine

Au bord du chemin sur la digue qui longue la canal de la Robine et qui traverse la lagune, en abaissant par endroit le talus on peut dégager la vue sur les étangs et sur la mer.

lagune

Canal de la Robine

Canal de la Robine

lagune

lagune

chemin

lagune lagune

Page 110: Reconquête du Socle Narbonnais

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Envisager le futur de la ville4

GR

plateau du Quatourze

Après avoir définit le nouveau rapport et les nouvelles interactions entre Narbonne et son territoire, la ville prend conscience de son paysage et de ses potentiels. Ce qui permet de définir un véritable projet urbain et non un simple remplissage des espaces vides.On peut alors envisager le futur de la ville. Notamment, en tirant parti du plateau du Quatourze.

Aujourd’hui Narbonne a pour projet de créer un important musée qui serait celui de la Romanité. C’est un projet de grande ambition et majeur pour la ville (500 000 visiteurs/an) dont le but est de retrouver l’importance romaine à l’échelle nationale.Mais son emplacement n’est pas encore définit, plusieurs possibilités sont aujourd’hui envisagées comme par exemple l’installer dans la zone industrielle à proximité de la sortie d’autoroute Narbonne Est. Cela ne serait pas une solution. Il serait cloisonné et ce serait continuer dans la dynamique actuelle qui est de remplir l’espace entre la ville

et l’autoroute, sans pouvoir tirer parti des opportunités que le musée pourrait engendrer.

Au contraire, il serait bon de l’installer de l’autre coté de l’A9 au bord de l’étang sur le plateau du Quatourze, et ainsi créer une échappée pour la ville.De plus, ce lieu est l’ancien emplacement du port antique. Cela permettrait de créer une accroche à la lagune et au GR du Golf antique qui fait le tour de l’ensemble du complexe lagunaire.

A9

musée de la Romanité

lagune

Page 111: Reconquête du Socle Narbonnais

111

plateau du Quatourze

musée de la romanité

Parcelles à transformer

R+2R+3

Nouveaux quartiers en direction du Quatourzeprévoir une mutation progressive du tissus industriel

On peut alors envisager une réappropriation et une reconquête par la ville de son territoire. En planifiant notamment une mutation progressive du tissus industriel sur les secteurs en direction du plateau du Quatourze.Quand les entrepôts et parkings de ces parcelles sont en fin d’exploitation, plutôt que de les remplacer par d’autres, le but est de permettre l’installation de logements collectifs en relation directe avec la plaine.

Page 112: Reconquête du Socle Narbonnais

112

quartier du Quatourze

musée de la romanité

A9

N

Page 113: Reconquête du Socle Narbonnais

113

mutation du tissus industriel

La ville peut alors passer au dessus de l’A9, là où elle est encaissée et ainsi retrouvée la continuité du relief en couvrant l’autoroute sur 400m. Le but n’est pas de laisser le plateau du Quatourze s’urbaniser entièrement, mais plutôt de permettre à la ville de redéfinir ses limites. Elles s’étaient jusqu’alors faites de manière un peu forcée.

compléter le réseau de bus

couverture de l’A9

Page 114: Reconquête du Socle Narbonnais

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limite d’urbanisation définie par les vues et certaines batisses existantes

redéfinir les limites de la ville

pins d’Alep

chênes vert

Les limites du quartier du Quatourze doivent être définies au préalable pour éviter un étalement continu. Ce sont les quelques bâtiments existants, notamment ceux des domaines viticoles qui constituent l’identité du plateau, et les vues qui vont définir les nouvelles limites de la ville.

Des alignements viennent créer le squelette du quartier, ce sont des espèces qui apprécient les sols secs comme les pins Maritime, Pins l’Alep et Chênes Verts

A9

musée de la romanité

Page 115: Reconquête du Socle Narbonnais

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vues structurantes du plateau du Quatourze

cathédrale vignesNarbonne

Massif de la Clapevignes chemin

lagune Bages Corbières

piémont des Corbières «hauts de Narbonne»

Page 116: Reconquête du Socle Narbonnais

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Perpignan

Narbonne

Montpellier

Nimes

Barcelone

stopper l’urbanisation continue du piémont

Ce quartier donne alors une alternative à l’urbanisation du piémont. La pression foncière sur l’arrière côte est forte, à cela s’ajoute le projet de gare TGV. Il est donc important de définir une limite au delà de laquelle on n’urbanise pas, au profit d’une densification et de lieux plus appropriés.

Projet LGV

Page 117: Reconquête du Socle Narbonnais

117

définir une limite à l’urbanisation du pémont

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A9

Piémont

Page 119: Reconquête du Socle Narbonnais

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Alignement

chemin

roselière

prairie humide

verger

jardins familiaux

agriculture de proximité

bassin

cultures

nouveaux quartiers

mutation du tissus industriel

musée de la Romanité

Plan Masse

500m0N

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Le projet change donc le rapport de la ville avec son territoire , et la vision de Narbonne depuis l’autoroute est également transformer.Voici un exemple des points de vues depuis l’A9 en longeant la ville du nord au sud.

Au nord, les alignements qui structurent la zone industrielle la dissimulent en partie. Elle est beaucoup moins présente ce qui souligne la silhouette de la ville.

Page 121: Reconquête du Socle Narbonnais

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cathédrale

alignementszone industrielle

Page 122: Reconquête du Socle Narbonnais

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La zone humide s’étale le long d’un fossé. Des cheminements traversent la roselière et une prairie, puis des vergers, avant d’entrer dans la ville.

Page 123: Reconquête du Socle Narbonnais

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verger

roselière

prairie

cathédrale

cultures

chemin

Page 124: Reconquête du Socle Narbonnais

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Le boisement vient s’appuyer contre le talus autoroutier. Quelques petits alignements accrochent des chemins qui partent en direction de la ville en traversant les cultures, installées dans l’espace de débordement de Rec de Veyret.

Page 125: Reconquête du Socle Narbonnais

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cultures cheminsléger boisement

Page 126: Reconquête du Socle Narbonnais

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L’autoroute s’engouffre sous le quartier de Quatourze. La nouvelle urbanisation s’appuie sur les bassins de rétention avant de monter sur le plateau.

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tunnelplateau du Quatourze

bassin de rétention

Page 128: Reconquête du Socle Narbonnais

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Le piémont des Corbières est préservé d’un étalement continu de la ville. L’urbanisation est concentrée et densifiée sur certain secteur et ne monte pas en haut des coteaux.

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piémont

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La vue s’ouvre enfin vers la lagune qui s’étale jusqu’à la mer.

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Bibliographie

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Cartes:•IGN top 100, 174, Béziers Perpignan.•IGN top 25, 2545 ET, Béziers.•IGN top 25, 2545 O, Capestaing.•IGN top 2546 OT, Narbonne.

Ouvrages:•La nature méditerranéenne en France, Philippe Martin,Delachaux et Niestlé, Paris, 1997.•Narbonne, Regards d’hier et d’aujourd’hui, Cantal Alibert, Les presses de languedoc,Montpellier, 2005.•Histoire de Narbonne, Jacques Michaud et André Cabanis, Privat, Toulouse, 1981.•Guide du conservatoire du littoral, Languedoc-Roussillon, promenades écologiques et littéraires,Dominique Legrain et Jean-Paul Capitani, Actes Sud/Dexia Editions, Lonrai, 2009.•Histoire géologique du golfe de Narbonne et ses rivages, Verdeuil, dans Narbonne et la mer, de l’antiquité à nos jours, Narbonne, 1990.•Recherches sur Narbonne et la Narbonnaise, Larguier, Gilbert.•Géopolitique et structure urbaine à Narbonne, Gaudin, Gilbert.•Les origines de Narbonne, P. Héléna, Paris, 1937.

•Roches et paysages, François Michel, BRGM éditionz.•Géologie des pays européens, Guide Rouge.-L’eau et ses enjeux, François Antil,De Boeck, Bruxelles, 2008.

Etudes:•ZPPAUP, Synthèse des objectifs réglementaires, Commune de Narbonne, Ponant, Rochefort, 2010.•Le Quatourze, une chance pour Narbonne, Assemblée générale, association Narbonne Quatourze demain, 2008.•Etude de définition des aménagements hydrauliques du Rec de Veyret, Approche paysagère préalable, Ah-ahpaysagistes, Direction générale des services techniques, Narbonne, 2006.•PLU de Narbonne, Citadia, 2006.•Etat des lieux du Docob des étangs Narbonnais, PNR de la Narbonnaise.•Plan de gestion des zones humides des basses plaines de l’Aude, 2002.•Enjeu majeur pour les lagunes méditerranéennes, Lettre des lagunes, Hors-série n°2, Pôle relais lagunes méditerranéennes, 2009.•Fonctionnement hydraulique des étangs, Bilan à mi-parcours du contrat pour les étangs du Narbonnais.

......................................Bibiographie........

Page 136: Reconquête du Socle Narbonnais

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Je tiens a remercier toutes les personnes qui m’ont aidées et sans qui mon diplôme n’aurait pas pu se faire.Merci Rémi Duthoit, qui a été à mon

écoute tout au long de mon travail et m’a rassuré à quelques minutes de ma soutenance.Merci aux membres de mon jury

d’avoir été disponibles pour moi, à différents moment de mon travail, Marc Rumelhart, Jean-Pierre Clarac et William Morassut. Merci également, Daniel Laroche de l’agence Arcadie, Emmanuelle Romet du PNR de la narbonnaise, Mr Lapena du service technique et d’urbanisme de Narbonne et Laurent Triadou animateur au SAGE de la basse vallée de l’Aude.Un grand merci à monsieur et madame

Roussel pour leur appartement de Gruissan et pour leur confiance.

Mille mercis à toute la promo pour ces quatre années très denses, pour toutes ces charrettes, ces fêtes, mes collègues d’ateliers, d’APR, de canton, d’ardèche, d’apéros, de dîners, de jardinage... et merci à la Gaga team !

Merci à toute ma famille, ma mère et à mon père, Carole et Yoann, Adrien et Emmanuella, pour leur soutien et pour tous ces week-end bien loin de l’école. Merci à Léa pour tous ses ronrons.Et enfin Merci à Julien d’être devenu versaillais pendant quatre ans, et merci pour toutes ces années futures...

...............................................Merci........