16
Aux confins du Berry et du Bourbonnais, le bassin de vie de St-Amand-Montrond est un territoire rural à l’interface de deux régions naturelles : le Boischaut au Sud, zone de bocage et d'élevage, et la Champagne berrichonne au Nord, où l'on cultive les céréales. St- Amand se situe à équidis- tance de Bourges et Mont- luçon, deux pôles majeurs en termes d’emploi. Elle bénéficie de bonnes infras- tructures autoroutières avec l'autoroute A71 Or- léans/Clermont-Ferrand, mais dispose également de liaisons avec Bourges, Montluçon (N144 et D943) et Châteauroux (D925). St- Amand, construite dans une cuvette naturelle à la confluence de la Mar- mande et du Cher, est éga- lement desservie par la ligne SNCF Paris/ Montluçon. Après avoir perdu des mil- liers d'habitants dans les années 80 et 90, le bassin de St-Amand maintient désormais son niveau de population (54 850 habi- tants). Il s’organise princi- palement autour de l’unité urbaine de Saint-Amand- Montrond qui comprend 20 % de la population et 35 % des emplois du bas- sin. La partie Nord du terri- toire est sous l’influence de Bourges : quelques com- munes appartiennent à la couronne périurbaine de l’agglomération. Un bassin agricole, présen- tant des spécificités indus- trielles et bénéficiant d’atouts touristiques et culturels L'origine de la cité de St- Amand remonte sans doute au VII ème siècle. Au XVI ème siècle, son château accueille Sully puis le prince de Condé, avant d'être détruit en 1760. La capitale du Boischaut, qui compte 6 000 habitants à la veille de la Révolution, se développe avec l'arrivée du canal du Berry en 1830 puis du chemin de fer en 1860. Des industries fami- liales (imprimeries, distille- ries) voient le jour. En 1888, la ville accueille son premier bijoutier, patron d'une entreprise pari- sienne, qui sera à l'origine du travail de l'or à St- Amand. Après la deuxième guerre mondiale, la ville deviendra le 3 ème pôle fran- çais de fabrication de bi- joux, spécialisé dans la maille creuse. Ce secteur emploie encore une cen- taine de salariés et se réo- riente vers des fabrications plus haut de gamme. Dans le prolongement du pre- mier Pôle d'Excellence Ru- rale de Bijouterie de 2006, St-Amand a été labellisée Pôle d'Excellence Rurale des Métiers D'art en 2011. Si le territoire a été frappé par la fermeture d’entre- prises ou par des restructu- rations dans le secteur industriel (Doux, Bus- sière…), des conventions de revitalisation ont permis de compenser partielle- ment les pertes d’emplois. Aujourd'hui, l'industrie se concentre essentiellement dans la ville de St-Amand avec quelques noms con- nus, Bussière et Clerc pour l'imprimerie, les ateliers d'Orval (réparation de wa- gon) ou Smurfit (papier). Le tertiaire non marchand est bien représenté dans le bassin : il regroupe 39 % des effectifs salariés, dont 23 % dans le secteur "santé, action so- ciale" (contre 14 % en ré- gion). L'artisanat constitue égale- ment une composante essentielle du tissu écono- Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux de chômage localisés Emploi total : Insee, RP Emploi salarié : Insee, CLAP Note : le nombre d’emplois total et le nombre d’emplois salariés provenant de sources différentes, les 2 chiffres ne sont pas comparables. Date de publication : Juillet 2014 Sommaire : Présentation générale (p. 1) Caractéristiques sociodémogra- phiques (p. 2) Priorités du SRADDT à l’échelle du bassin de vie : - Une société de la connaissance porteuse d’emplois (p. 4) - Des territoires attractifs organisés en réseau (p. 10) - Une mobilité et une accessibilité favorisées (p. 14) Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond mique local : le secteur emploie 15 % des effectifs du bassin (contre 11 % en région). De même, le bassin se caractérise aussi par son agriculture, essentiellement orientée vers l'élevage de bovins pour la viande. La part d’agriculteurs exploitants parmi les actifs est près de trois fois supérieure à la moyenne régionale (6 % des actifs contre 2 % en région). Le territoire bénéfice d’atouts : la cité de l’Or, le cinéma d'art et d'essai à St-Amand, la salle de spectacles à la Cité de l'Or, les Bains douches pour la musique, le centre aqualudique Balneor, le parcours d'eaux vives de Châteauneuf pour la pratique du canoë kayak, la base de loisirs du plan d’eau de Virlay, l’hippodrome de La Celle Condé sur le site du pôle du cheval et de l'âne… Plusieurs grands enjeux d’avenir ont été repérés à l’échelle du bassin de vie de Saint- Amand-Montrond : - La pérennisation du tissu industriel autour de spécificités et la diversification d’activités économiques ; une meilleure adaptation des compétences des actifs aux besoins des entreprises ; - Le maintien des fonctions de centralité du pôle de Saint-Amand-Montrond et des pôles d’appui de Dun sur Auron, Sancoins et Châ- teaumeillant ; - La préservation du patrimoine et la valori- sation de l’identité bocagère avec une atten- tion particulière à la ressource en eau et au risque inondation. Chiffres clés Bassin de vie Région Centre Population (2010) 54 850 2 548 065 Evolution an- nuelle moyenne 1999-2010 0 % + 0,4 % Poids dans la région 2 % //// Actifs résidents (2010) 22 513 1 173 130 Superficie (km 2 ) 2 214 39 150 Densité (2010) (habitants/km 2 ) 24,8 65,1 Nombre de communes 98 1 841 Nombre d'em- plois total (2010) 16 840 1 001 086 Nombre d'em- plois salariés (2011) 11 145 813 340 Zone d’em- ploi Région Centre Taux de chô- mage (3T 2013) 12,6 % 10 %

Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

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Page 1: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Aux confins du Berry et du

Bourbonnais, le bassin de

vie de St-Amand-Montrond

est un territoire rural à

l’interface de deux régions

naturelles : le Boischaut au

Sud, zone de bocage et

d'élevage, et la Champagne

berrichonne au Nord, où

l'on cultive les céréales. St-

Amand se situe à équidis-

tance de Bourges et Mont-

luçon, deux pôles majeurs

en termes d’emploi. Elle

bénéficie de bonnes infras-

tructures autoroutières

avec l'autoroute A71 Or-

léans/Clermont-Ferrand,

mais dispose également de

liaisons avec Bourges,

Montluçon (N144 et D943)

et Châteauroux (D925). St-

Amand, construite dans

une cuvette naturelle à la

confluence de la Mar-

mande et du Cher, est éga-

lement desservie par la

l i g n e S N C F P a r i s /

Montluçon.

Après avoir perdu des mil-

liers d'habitants dans les

années 80 et 90, le bassin

de St-Amand maintient

désormais son niveau de

population (54 850 habi-

tants). Il s’organise princi-

palement autour de l’unité

urbaine de Saint-Amand-

Montrond qui comprend

20 % de la population et

35 % des emplois du bas-

sin. La partie Nord du terri-

toire est sous l’influence de

Bourges : quelques com-

munes appartiennent à la

couronne périurbaine de

l’agglomération.

Un bassin agricole, présen-

tant des spécificités indus-

trielles et bénéficiant

d’atouts touristiques et

culturels

L'origine de la cité de St-

Amand remonte sans

doute au VIIème siècle. Au

XVIème siècle, son château

accueille Sully puis le

prince de Condé, avant

d'être détruit en 1760. La

capitale du Boischaut, qui

compte 6 000 habitants à

la veille de la Révolution,

se développe avec l'arrivée

du canal du Berry en 1830

puis du chemin de fer en

1860. Des industries fami-

liales (imprimeries, distille-

ries) voient le jour. En

1888, la ville accueille son

premier bijoutier, patron

d'une entreprise pari-

sienne, qui sera à l'origine

du travail de l'or à St-

Amand. Après la deuxième

guerre mondiale, la ville

deviendra le 3ème pôle fran-

çais de fabrication de bi-

joux, spécialisé dans la

maille creuse. Ce secteur

emploie encore une cen-

taine de salariés et se réo-

riente vers des fabrications

plus haut de gamme. Dans

le prolongement du pre-

mier Pôle d'Excellence Ru-

rale de Bijouterie de 2006,

St-Amand a été labellisée

Pôle d'Excellence Rurale

des Métiers D'art en 2011.

Si le territoire a été frappé

par la fermeture d’entre-

prises ou par des restructu-

rations dans le secteur

industriel (Doux, Bus-

sière…), des conventions

de revitalisation ont permis

de compenser partielle-

ment les pertes d’emplois.

Aujourd'hui, l'industrie se

concentre essentiellement

dans la ville de St-Amand

avec quelques noms con-

nus, Bussière et Clerc pour

l'imprimerie, les ateliers

d'Orval (réparation de wa-

gon) ou Smurfit (papier).

Le tertiaire non marchand

est bien représenté dans le

bassin : il regroupe 39 %

des effectifs salariés, dont

23 % dans le secteur

" s a n t é , a c t i o n s o -

ciale" (contre 14 % en ré-

gion).

L'artisanat constitue égale-

ment une composante

essentielle du tissu écono-

Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond

Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux de chômage localisés Emploi total : Insee, RP Emploi salarié : Insee, CLAP Note : le nombre d’emplois total et le nombre d’emplois salariés provenant de sources différentes, les 2 chiffres ne sont pas comparables.

Date de publication : Juillet 2014

Sommaire :

Présentation générale (p. 1)

Caractéristiques sociodémogra-

phiques (p. 2)

Priorités du SRADDT à l’échelle du

bassin de vie :

- Une société de la connaissance

porteuse d’emplois (p. 4)

- Des territoires attractifs organisés en

réseau (p. 10)

- Une mobilité et une accessibilité

favorisées (p. 14)

Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond

mique local : le secteur emploie 15 % des

effectifs du bassin (contre 11 % en région).

De même, le bassin se caractérise aussi par

son agriculture, essentiellement orientée

vers l'élevage de bovins pour la viande. La

part d’agriculteurs exploitants parmi les

actifs est près de trois fois supérieure à la

moyenne régionale (6 % des actifs contre

2 % en région).

Le territoire bénéfice d’atouts : la cité de

l’Or, le cinéma d'art et d'essai à St-Amand, la

salle de spectacles à la Cité de l'Or, les

Bains douches pour la musique, le centre

aqualudique Balneor, le parcours d'eaux

vives de Châteauneuf pour la pratique du

canoë kayak, la base de loisirs du plan d’eau

de Virlay, l’hippodrome de La Celle Condé

sur le site du pôle du cheval et de l'âne…

Plusieurs grands enjeux d’avenir ont été

repérés à l’échelle du bassin de vie de Saint-

Amand-Montrond :

- La pérennisation du tissu industriel autour

de spécificités et la diversification d’activités

économiques ; une meilleure adaptation des

compétences des actifs aux besoins des

entreprises ;

- Le maintien des fonctions de centralité du

pôle de Saint-Amand-Montrond et des pôles

d’appui de Dun sur Auron, Sancoins et Châ-

teaumeillant ;

- La préservation du patrimoine et la valori-

sation de l’identité bocagère avec une atten-

tion particulière à la ressource en eau et au

risque inondation.

Chiffres clés Bassin de vie

Région Centre

Population (2010)

54 850 2 548 065

Evolution an-nuelle moyenne 1999-2010

0 % + 0,4 %

Poids dans la région

2 % ////

Actifs résidents (2010)

22 513 1 173 130

Superficie (km2) 2 214 39 150

Densité (2010)(habitants/km2)

24,8 65,1

Nombre de communes

98 1 841

Nombre d'em-plois total (2010)

16 840 1 001 086

Nombre d'em-plois salariés (2011)

11 145 813 340

Zone d’em-ploi

Région Centre

Taux de chô-mage (3T 2013)

12,6 % 10 %

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Page 2 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / I. Caractéristiques sociodémographiques

I. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES

Un territoire rural marqué par une population vieillissante mais qui se stabilise

Les bassins de vie du SRADDT

Le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDT) de la Région Centre, adopté en 2011, propose de structurer l’espace régional à partir de 8 agglomérations et 16 pôles de centralité. Un partenariat avec l’INSEE a permis de définir les périmètres d’influence de ces pôles régionaux, à partir du rayonnement de leurs équipements de gamme supérieure (lycée, hôpital, hypermarché…) et des trajets domicile-travail, fixant ainsi les contours des bassins de vie. Ces derniers correspondent à l’espace vécu des habitants et constituent le périmètre adapté de réflexion et de décli-naison opérationnelle du SRADDT permettant de mettre en tension les orientations stratégiques régionales avec le quotidien des habitants.

Le bassin de vie de Saint-Amand-

Montrond compte 54 850 habi-

tants en 2010, ce qui représente

2,2% de la population de la région

Centre.

Avec une densité de 24,8 habitants/

km² (contre 65,1 hab./km² en région

Centre), le bassin de Saint-Amand-

Montrond est un territoire aux carac-

téristiques rurales. Il s’organise prin-

cipalement autour de l’unité urbaine1

de Saint-Amand-Montrond. Celle-ci

comptabilise 10 760 habitants (soit

20% de la population du bassin de

vie) et 35% des emplois du territoire

(soit 5 940 emplois).

Exceptée la commune de Saint-

Amand-Montrond, trois pôles de

moindre importance structurent le

bassin :

Dun-sur-Auron (4 440 habi-

tants), située dans la périphé-

rie urbaine de Bourges.

Sancoins (3 310 habitants),

située à l’Est du territoire.

Chateaumeillant (2 015 habi-

tants), située au Sud-Ouest

du territoire.

Une dizaine de pôles d'appui vient

compléter le maillage du bassin :

Orval (1 910 hab.), Châteauneuf-sur-

Cher (1 500 hab.), Lignières (1 485

hab.), Levet (1 370 hab.), Le Châtelet

(1 125 hab.), Charenton-du-Cher (1

110 hab.), Culan (790 hab.), Vallenay

(705 hab.), Bruère-Allichamps (630

hab.), Préveranges (580 hab.) et

Saulzais-le-Potier (540 hab.).

La partie Nord du territoire est sous

l’influence de Bourges : quelques

communes du territoire appartien-

nent à la couronne périurbaine de

l’agglomération. L’Est du territoire

(Sancoins) se situe, quant à lui, dans

la périphérie de l’agglomération de

Nevers.

Une population qui se stabilise

après des décennies de déclin

Le bassin, qui a subi de fortes pertes

démographiques sur les dernières

décennies, voit son nombre d’habi-

tants s’accroitre très légèrement

entre 1999 et 2010 (+ 80 per-

sonnes).

Cette évolution favorable s’explique

principalement par le solde migra-

toire positif (0,5% par an en

moyenne), qui compense le solde

naturel négatif (- 0,5%/an). Le terri-

toire est devenu plus attractif : + 3

120 nouveaux arrivants entre 1999

et 2010 contre + 875 entre 1990 et

1999.

Au sein du bassin, les communes les

plus dynamiques sur le plan démo-

graphique se situent notamment au

Nord-Ouest du bassin, dans la cou-

ronne périurbaine de Bourges. Ces

communes enregistrent surtout des

soldes migratoires très élevés. Les

communes structurantes du territoire

perdent des habitants à l’instar de

Saint-Amand-Montrond et Sancoins

qui accusent des soldes naturels

négatifs (avec respectivement - 0,5%

et - 1%), non compensés par les

soldes migratoires (0% pour Saint-

Amand-Montrond et + 0,3% pour

Sancoins).

La commune de Dun-sur-Auron, de-

meure attractive avec un taux de

croissance de 1% par an lié essen-

tiellement à son solde migratoire

élevé (+ 1,7% par an en moyenne).

Un vieillissement particulièrement

EPCI (version SDCI) Population

(2010)

CC Arnon Boischaut sur Cher 8 397

CC Boischaut-Marche 5 220

CC des Trois Provinces 5 649

CC Cœur de France 19 976

CC du Dunois 8 244

Cc du Grès Rose / des Mélu-

sines / Terres de Cœur 7 227

CC du Val de Cher 137

marqué de la population

Actuellement, la part des moins de 20 ans (21,2%) est

inférieure à celle de la moyenne régionale (24,3%) et

celle de 60 ans et plus (32,5%) est très nettement supé-

rieure (23,5%). A l’horizon 2030, selon les projections de

l’Insee², le territoire connaîtrait un vieillissement notable

de sa population. Ainsi, les moins de 20 ans ne représen-

teraient plus que 20% de la population (22,8% en région)

et les plus de 60 ans 41,2% de la population (32% en

région).

1 : Au sens de l’INSEE, une unité urbaine est une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions), qui

compte au moins 2 000 habitants. 2 : Projection de population Omphale, Scénario central, 2010.

Evolution de la population du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond

1975 1982 1990 1999 2010

Population 60 438 58 279 56 642 54 767 54 850

1968 à

1975

1975 à

1982

1982 à

1990

1990 à

1999

1999 à

2010

Variation de la population en nombre - 2 221 - 2 159 - 1 637 - 1 875 83

- due au solde naturel - 887 - 2 559 - 2 600 - 2 750 - 3 035

- due au solde migratoire -1 334 400 963 875 3 118

Variation annuelle moyenne de la population en % - 0,5% - 0,5% - 0,4% - 0,4% 0,0%

- due au solde naturel en % - 0,2% - 0,6% - 0,6% - 0,5% - 0,5%

- due au solde migratoire en % - 0,3% 0,1% 0,2% 0,2% 0,5%

Note : La Communauté de Communes du Val de Cher est située dans les régions Centre et Auvergne. Seule une commune appartient à la région Centre : Saint Vitte située dans le bassin de vie de Saint Amand.

Page 3: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Page 3 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / I. Caractéristiques sociodémographiques

En 2011, le revenu fiscal médian

par unité de consommation du

bassin de vie de Saint-Amand-

Montrond s’établit à 16 980

euros, soit 2 230 euros de moins

qu’en région Centre. Autrement

dit, la moitié des habitants du

bassin de vie appartient à un

ménage qui déclare un revenu

par unité de consommation infé-

rieur à 16 980 euros.

La structure par catégorie socio-

professionnelle de la population

contribue à expliquer le niveau

de revenu nettement inférieur à

la moyenne régionale. En effet, le

territoire se caractérise par un

poids très important d’ouvriers et

d’employés.

La répartition des revenus sur le

bassin met en exergue une forte

disparité entre les communes

avec un revenu médian par unité

de consommation de 13 500

euros pour la commune ayant le

plus faible revenu médian à

20 780 euro pour la commune

ayant le revenu le plus important,

soit 1,5 fois plus élevé.

Avec un revenu médian par unité

de consommation de 16 650

euros, Saint-Amand-Montrond

figure parmi les communes dont

le niveau de vie est moyen (44ème

sur 98 communes). Le niveau de

vie médian partage le territoire

en deux : les communes dont le

niveau de vie est le plus faible se

situent au sud-ouest du bassin et

au nord-est du bassin, tandis que

celles ayant les niveaux de vie les

plus élevés se situent au centre

du territoire.

S’agissant du type de revenus, la

proportion des pensions et

retraites est nettement plus

importante sur le bassin (37%)

que sur la région (28%), en lien

avec la forte part de retraités :

ils représentent 38,5% contre

30% en région. Le poids des

revenus des professions non

salariées est également plus

fort sur le territoire (7% contre

6% en région), la part des arti-

sans-commerçants et agricul-

teurs étant supérieure à la

moyenne régionale. En corol-

laire, la part des revenus sala-

riaux du bassin est inférieure à

celle de la région (51% contre

61%).

Un revenu médian très inférieur à celui de la région avec des inégalités territoriales

Une population active stable composée essentiellement d'ouvriers et d'employés, un poids

relativement élevé des artisans et des agriculteurs

Le nombre d’actifs habitant

dans le bassin de Saint-Amand-

Montrond s’élève à 22 500

personnes en 2010. La popula-

tion active est restée stable par

rapport à 1999 alors qu’elle a

augmenté de 0,5% par an en

moyenne en région.

Cette population se caractérise

par une forte proportion d’em-

ployés et d’ouvriers : 32,3% des

actifs contre 29,6% en région

pour les employés et 29,5% des

actifs contre 27,3% pour les

ouvriers. La proportion d'em-

ployés a augmenté de 2,7

points entre 1999 et 2010. A

l’inverse, les ouvriers ont vu

leur part diminuer de -4,4

points entre 1999 et 2010.

Du fait de son caractère rural,

les proportions d’artisans-

commerçants et d’agriculteurs

sont également plus élevées

qu’en moyenne régionale : ces

deux catégories représentent

respectivement 7,4% et 6% de

la population active contre

5,3% et 2% en région. Néan-

moins, leurs poids ont diminué

de respectivement -0,4 et -1,3

points entre 1999 et 2010.

A l’inverse, la part des cadres et

professions intellectuelles su-

périeures est nettement moins

importante dans le bassin

qu’au niveau régional (6,5%

des actifs contre 11,6% en

région), tout comme celle des

professions intermédiaires

(17,2% contre 23,7% en ré-

gion). Cependant, ces catégo-

ries sont mieux représentées

qu’en 1999 puisque leurs parts

ont augmenté de 1,5 point pour

les cadres et de 2,3 points pour

les professions intermédiaires.

Le niveau de diplôme de la

population relativement plus

faible qu'en moyenne régionale

est à relier aux fortes propor-

tions d'artisans-commercants,

d'agriculteurs et d'ouvriers pré-

sents sur le territoire. 19,4% de

la population n’a aucun di-

plôme et 53,5% est titulaire

d’un diplôme inférieur ou équi-

valent au CAP ou BEP contre

respectivement 17,9% et

46,6% en région.

A l’inverse, la part des titulaires

d’un diplôme supérieur ou équi-

valent au BAC ou brevet profes-

sionnel (27,1%) est plus faible

qu’en région (35,5%).

0 5 10 15 20 25 30

Aucun diplôme

Certificat d'études primaires

BEPC, brevet des collègues

CAP ou BEP

BAC ou brevet professionnel

Diplôme d'enseignement supérieurcourt

Diplôme d'enseignement supérieurlong

%

Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans ou plus en 2010

(Source : Insee, RP 2010)

BV St-Amand-MontrondRégion Centre

0 5 10 15 20 25 30 35

Agriculteurs exploitants

Artisans, commerçants, chefsd'ent.

Cadres, professions intellectuellessup.

Professions intermédiaires

Employés

Ouvriers

%

Répartition de la population active par catégorie socioprofessionnelle en 2010

(Source : Insee, RP 2010)

BV St-Amand-Montrond

Région Centre

2011

BV St-Amand-Montrond

Région Centre

Revenu fiscal médian par unité de consommation

16 983 € 19 211 €

Structure des revenus déclarés des ménages (part en %)

Revenus salariaux 50,6 % 60,5 %

Pensions, retraites, rentes 36,9 % 28 %

Revenus des professions non salariées 7,3 % 5,9 %

Autres revenus 5,1 % 5,6 %

Source : Insee-DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages

Note : L’unité de consommation est un système de pondération qui attribue un

coefficient à chaque membre du ménage pour permettre la comparaison des niveaux de vie des ménages de tailles ou de compositions différentes.

Page 4: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Page 4 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois

II. PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS Un bassin de vie marqué par l'agriculture et des spécificités industrielles

Note : Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu'elles soient résidentes ou touristes. Les activités non-présentielles sont les activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entre-prises de cette sphère. Les activités du domaine public sont partagées entre la sphère présentielle et la sphère non présentielle. Un établissement appartient à ce domaine s’il fait partie d’une entreprise de catégo-rie juridique 7 (Personne morale ou organisme soumis au droit administratif) ou si plus de la moitié de son effectif fait partie de la fonction publique d’état.

Trois quarts des emplois dans

la sphère présentielle

Dans le bassin de Saint-Amand-

Montrond, la part de l'économie

présentielle - regroupant les

activités répondant aux besoins

des habitants et usagers du

territoire - est nettement supé-

rieure à celle de la région

Centre : elle emploie 72,3 % des

effectifs salariés contre 65,6 %

en région. Le secteur "santé,

action sociale" y est deux fois

plus important qu'en moyenne

régionale : il emploie 23,1 % des

effectifs du bassin (contre

13,9 % en région). Cette part

s'explique par l'implantation des

Centres hospitaliers de Saint-

Amand et de Dun-sur-Auron,

ainsi que de l'Association Pa-

rents Enfants Inadaptés, de

l'Etablissement d'Hébergement

pour Personnes Agées Dépen-

dantes de Châteaumeillant et de

la clinique des Grainetières.

"L'enseignement" regroupe,

comme en moyenne régionale,

8 % des effectifs du bassin. Le

lycée général et technologique

Jean Moulin et le lycée profes-

sionnel Jean Guehenno figurent

parmi les principaux employeurs

du bassin.

Soulignons également la pré-

sence, parmi les principaux em-

ployeurs du bassin, de la Com-

mune de Saint-Amand.

La sphère non présentielle -

couvrant les activités de produc-

tion ou contribuant à la produc-

tion de biens consommés hors

du territoire - regroupe, quant à

elle, 27,7 % des emplois sala-

riés du bassin, une part plus

faible qu'en région (34,4 %).

Des activités spécifiques mal-

gré une industrie faiblement

représentée

Au XVIIIème siècle, le Duc de Cha-

rost va moderniser l’agriculture :

amendement des terres, amélio-

ration de la race ovine, culture

du chanvre pour les draps. Il

crée et agrandit les hauts four-

neaux à Champange et à Meil-

lant. Aujourd'hui encore, l'agri-

culture est très présente sur le

territoire et regroupe 3,3 % des

effectifs du bassin de Saint-

Amand contre 1,4 % en région.

Certaines entreprises du bassin

(Germline, Buld'or du Boischaut)

sont membres du cluster

"ARIAC" (Association Régionale

des Industries Alimentaires du

Centre) qui compte en tout plus

de 70 adhérents dans le do-

maine de l'agroalimentaire.

C’est dans les années 1850 que

plusieurs manufactures de por-

celaine s’ouvrent dans la vallée

du Cher, aux alentours de Noir-

lac notamment. C'est ainsi que

la société Porcelaines Avignon

est créée à Bruère-Allichamps.

D'abord spécialisée dans le

domaine de la porcelaine et de

la céramique technique, l'entre-

prise s'oriente dans les années

90 vers les noyaux céramiques

de fonderie destinés à l'aéro-

nautique, l'automobile et le

médical. Devenue Avignon Cera-

mic, elle compte aujourd'hui

plus de 80 salariés et fait partie

du Pôle de compétitivité Euro-

péen de la Céramique implanté

en Limousin et qui regroupe au

total près de 80 membres. Le

secteur des "produits minéraux"

emploie 1,3 % des effectifs

contre 0,7 % en région.

Au début du XIXème siècle, la

présence des mines de fer, à

Dun, favorise l’implantation de

l’industrie métallurgique et mé-

canique. De la fonderie, il reste,

entre autres, la Sofoc (Société

de Fonderie du Centre) qui se

consacre entièrement au com-

merce de pièces de quincaillerie

(50 salariés) et la fonderie IZT

(40 sal.). On trouve aussi le

fabricant de serrures et verrouil-

lages de sécurité Ronis (150

sal.). La "métallurgie et fabrica-

tion de produits métalliques"

est le deuxième secteur indus-

triel du bassin : il regroupe,

comme en moyenne régionale,

2,8 % des effectifs salariés.

Pierre Destenay, arrivé à Saint-

Amand en 1832, est à l’origine

du développement des indus-

tries graphiques dans le Cher.

Sa première entreprise d’impri-

merie est depuis devenue la

société Bussière, spécialisée

dans le tirage de livres noirs,

notamment la reproduction des

prix littéraires (130 sal.). En

1850, Fernand Daniel fonde

l’imprimerie Clerc qui fabrique

des bandes dessinées, des

livres et des brochures en cou-

leur (50 sal.). Le bassin ac-

cueille également une cartonne-

rie du groupe irlandais Smurfit

(190 sal. sur l'ensemble de ses

sites). "L'industrie du bois, pa-

pier et imprimerie" est le pre-

mier secteur industriel du bas-

sin, regroupant 4,8 % des effec-

tifs contre 1,3 % en région

Centre.

En 1888, Charles Moricaud,

bijoutier parisien, choisit Saint-

Amand pour y installer un ate-

lier de bijouterie. Un pôle va

alors se créer, attirant d’autres

fabricants de bijoux. Le pôle de

l’or, troisième pôle français de

la bijouterie, concentre aujour-

d'hui une dizaine d’ateliers dont

Montdor (50 sal.). Ainsi, le sec-

teur des "autres industries ma-

nufacturières" est deux fois plus

important qu'en moyenne régio-

nale et regroupe 0,8 % des ef-

fectifs (contre 0,4 % en région).

"L'industrie du textile, de l'habil-

lement et de la chaussure" est

également un secteur caracté-

ristique du territoire, avec l'im-

plantation de quelques ateliers

de confection comme la Société

Castelneuvienne de Confection

(60 sal.) et Le Chameau (groupe

Lafuma - 40 sal.). Le secteur

regroupe 2 % des effectifs du

bassin (contre 0,5 % en région).

Les industriels des secteurs de

la maroquinerie, du prêt à por-

ter de luxe, des arts de la table

(céramique) et de la fonderie

ont décidé de se rassembler

autour des industries de la

bijouterie du Pôle technologique

de l’Or pour créer un pôle des

métiers du luxe. Saint-Amand a

aussi été labellisée Pôle d'Excel-

lence Rurale des Métiers d'Art.

Autres secteurs présents dans

le bassin, la "fabrication

d'autres matériels de trans-

port" (0,9 % des effectifs contre

0,7 % en région), et la

"production, distribution d'eau

et gestion des déchets" (1,6 %

des salariés contre 1 % en ré-

gion Centre). On y trouve notam-

ment les Ateliers d'Orval, spé-

cialisés dans la fabrication et la

réparation de wagons indus-

triels (120 sal.) mais aussi Veo-

lia dans le traitement des eaux

et la Sita dans l'élimination des

déchets non dangereux.

Construction, commerce et

logistique : des secteurs bien

Effectif salarié des établissements en 2011 (Source : Insee, CLAP)

Bassin de vie région

Nombre Structure (%)

Structure (%)

Agriculture, sylviculture, pêche 371 3,3 1,4

Industrie 1 945 17,5 19,4

dont Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution

225 2,0 2,3

Industrie agroalimentaire 143 1,3 2,4

Fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines

80 0,7 3,2

Fabrication de matériels de transport 103 0,9 1,4

Fabrication d'autres produits industriels 1 394 12,5 10,1

Construction 975 8,7 7,5

Commerce, transports et services divers 3 506 31,5 40,3

dont Commerce ; réparation automobiles 1 571 14,1 13,6

Transports et entreposage 684 6,1 6,2

Hébergement et restauration 335 3,0 3,3

Information et communication 20 0,2 1,7

Activités financières et d'assurance 212 1,9 3,3

Activités immobilières 48 0,4 0,9

Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien

349 3,1 8,1

Autres activités de services 287 2,6 3,2

Administration publique, enseignement, santé et action sociale

4 347 39,0 31,4

dont Administration publique 872 7,8 9,7

Enseignement 897 8,0 7,9

Santé, action sociale 2 578 23,1 13,9

Ensemble 11 144 100 100

Effectif salarié selon les sphères de l’économie en 2011

(Source : Insee, CLAP) Postes salariés % BV % région

Ensemble 11 144 100 100

Sphère non présentielle 3 088 27,7 34,4

dont domaine public 4 0,1 0,7

Sphère présentielle 8 056 72,3 65,6

dont domaine public 3 349 41,6 35,8

Page 5: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Page 5 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois

Note : Certaines variations d'effectifs dans "l'administration publique, enseignement, santé et action sociale" sont liées à des changements méthodologiques. En effet, à partir de 2009, CLAP prend en compte les agents des trois fonctions publiques ayant un statut à caractère privé et à partir de 2010, suite à la RGPP, les salariés dépendant de certaines collectivités (conseil général, DDT…) sont le plus souvent regroupés au siège dont ils dépendent, alors qu'antérieurement ils étaient comptabilisés à leur lieu de travail.

Liste des plus grands établissements publics et privés du bassin de vie de Saint-Amand (2011 actualisée)

Raison sociale Taille Activité

CENTRE HOSPITALIER SAINT AMAND MONTROND 250-499 salariés Activités pour la santé humaine

CENTRE HOSPITALIER GEORGE SAND - DUN-SUR-AURON 250-499 salariés Activités pour la santé humaine

ITM LOGISTIQUE ALIMENTAIRE INTERMARCHE 250-499 salariés Transports et entreposage

COMMUNE DE SAINT AMAND MONTROND 150-199 salariés Administration publique

SMURFIT KAPPA FRANCE 150-199 salariés Travail du bois, industries du papier et imprimerie

RONIS 150-199 salariés Métallurgie et fabrication de produits métalliques

CENTRE HOSPITALIER GEORGE SAND- DUN-SUR-AURON 100-149 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale

ASS PARENTS ENFANTS INADAPTES - ESAT VERNET INDUSTRIEL 100-149 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale

ASS PARENTS ENFANTS INADAPTES - L ARTISANERIE 100-149 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale

BUSSIERE 100-149 salariés Travail du bois, industries du papier et imprimerie

ATELIERS D'ORVAL 100-149 salariés Fabrication d'autres matériels de transport

AVIGNON CERAMIC 50-99 salariés Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques

CSF FRANCE - CARREFOUR MARKET- SAINT AMAND MONTROND 50-99 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles

AMANDIS - INTERMARCHE - SAINT AMAND MONTROND 50-99 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles

SAMDIS - LECLERC - SAINT AMAND MONTROND 50-99 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles

EHPAD DE CHATEAUMEILLANT 50-99 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale

CENTRE HOSPITALIER SAINT AMAND MONTROND - EHPAD DE LA

CROIX DUCHET 50-99 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale

CLINIQUE DES GRAINETIERES 50-99 salariés Activités pour la santé humaine

LYCEE GENERAL TECHNOLOGIQUE JEAN MOULIN 50-99 salariés Enseignement

LYCEE PROFESSIONNEL JEAN GUEHENNO 50-99 salariés Enseignement

Source : INSEE - CLAP 2011 / : entreprises à capitaux internationaux / Il convient de ne pas confondre entreprise et établissement. L'établissement est une unité de

production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise. Ainsi, une même entreprise peut très bien avoir plusieurs établissements, si elle exerce son activité de façon permanente dans plusieurs lieux distincts.

De fortes disparitions d’emplois dans l’industrie, la construction et le tertiaire

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

2007 2008 2009 2010 2011

Effectif salarié du BV de Saint-Amand par secteur(Source : Insee, CLAP)

0

1 000

2 000

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4 000

5 000

6 000

7 000

8 000

2007 2008 2009 2010

Effectif salarié du BV d'Amboise par secteur(Source : Insee, CLAP)

AgricultureIndustrieConstructionCommerce, transport et services diversAdministration publique, enseignement, santé et action sociale

En 2011, le bassin de vie de

Saint-Amand-Montrond compte

11 145 salariés, soit 1,4% de

l’effectif régional.

Entre 2007 et 2011, l’effectif

salarié total travaillant sur le

territoire diminue de 2,1% par an

en moyenne contre 0,9% à

l’échelle régionale. Ainsi, ce sont

990 postes supprimés en 4 ans.

L’industrie subit la plus forte

perte d’effectifs : 605 postes

salariés sont supprimés entre

2007 et 2011. Le secteur indus-

triel a un poids nettement moins

élevé sur le bassin qu’en

moyenne régionale puisqu’il ne

regroupe que 17,5% des effectifs

salariés du territoire (19,4% en

région).

La construction subit également

une perte conséquente d’em-

plois : -200 postes entre 2007 et

2011. Le secteur demeure impor-

tant sur le territoire puisqu’il re-

groupe 8,8% des effectifs contre

7,5% en région.

Deux autres secteurs perdent des

emplois mais dans une moindre

proportion : «le commerce, trans-

port et services divers» et

«l’administration publique, ensei-

gnement et santé et action so-

ciale», avec une baisse respective

de 135 et 120 postes entre 2007

et 2011. Alors que le «secteur du

commerce» a un poids nettement

moins élevé sur le bassin qu’en

moyenne régionale (31,5% contre

40% en région), le «secteur de

l’administration publique» a un

poids largement supérieur (39%

contre 31,5% en moyenne régio-

nale).

Seule l’agriculture crée des em-

plois avec une hausse de 70

postes sur la période 2007-2011.

Ce secteur est caractéristique du

bassin puisqu’il regroupe 3,3%

des effectifs (1,4% en région).

représentés

Avec 8,7 % des effectifs (contre

7,5 % en région Centre), la cons-

truction occupe un poids impor-

tant sur le territoire, grâce à la

présence de nombreuses PME.

Saint-Amand accueille de

grandes enseignes commer-

ciales telles que Carrefour Mar-

ket (80 salariés), Leclerc (70

salariés) et Intermarché (70

salariés). Le secteur du com-

merce emploie 14,1 % des effec-

tifs (contre 13,6 % en région).

Les "transports et entreposage"

regroupent, comme en moyenne

régionale, 6,1 % des effectifs. On

y trouve, entre autres, la base

logistique alimentaire Intermar-

ché de Levet (250 sal.) qui de-

vrait déménager sur Bourges fin

2015.

Un poids important de l'artisa-

nat

L'artisanat constitue une compo-

sante essentielle du tissu écono-

mique local : en 2011, les 1 200

établissements artisanaux re-

censés sur le territoire emploient

1 680 salariés, soit 15,1 % des

effectifs du bassin (contre

11,4 % en région).

L’économie sociale et solidaire

compte 160 établissements sur

le territoire employant 1 180

salariés, soit 10,6 % des effec-

tifs salariés, une part très proche

de la moyenne régionale (10,2

%).

La dynamique entrepreneuriale

est plus faible qu'en moyenne

régionale : 300 entreprises ont

été créées en 2012 sur le bassin

de Saint-Amand, ce qui repré-

sente un taux de création de

13,4 % (contre 14,6 % en ré-

gion).

L’offre foncière, de l’ordre de

180 ha, est diffuse et se répartit

sur une vingtaine de zones d’ac-

tivités économiques dont un

tiers a une vocation artisanale,

de taille modeste (de 0,6 ha à

40 ha) même si le pôle de Saint

Amand Montrond concentre 4/5

de l’offre. Sancoins dispose de

la zone d’activités des Grivelles.

La disponibilité foncière de ter-

rains viabilisés ou non est esti-

mée à plus de 60 ha environ,

soit un taux d’occupation de

70%. Le risque de pénurie de

terrains commercialisables ap-

paraît faible à court terme. Un

projet de ZA à la sortie de

l’échangeur autoroutier est, tou-

tefois, en cours de réflexion.

En matière d’immobilier d’entre-

prises, l’offre est restreinte et se

concentre à Dun sur Auron et à

Saint Amand Montrond qui pro-

posent des locaux à la disposi-

tion des entreprises.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

Agriculture

Industrie

Construction

Commerce, transports etservices divers

Administration Publique,enseignement,

Santé et action sociale

%

Structure de l'effectif salarié en 2011Comparaison BV de Saint-Amand - région Centre

(Source : Insee, CLAP)

BV Saint Amand

Région Centre

Page 6: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Page 6 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois

Une offre de formation initiale dédiée principalement à l’accès au baccalauréat

mations en bijouterie, à partir de 1985, au point d’être actuellement

une structure de formation incontournable de la filière « art du bijou et

du joyau ». Il a été labellisé « lycée des métiers » en 2008. Comme le

lycée Jean Moulin, il accueille des formations mises en place par le

GRETA du Cher dans le domaine de la bijouterie.

L’apprentissage dans le bassin de vie est incarné par une antenne du

centre de formation d’apprentis agricole du Cher. La proximité avec

les bassins de vie de Bourges et de Châteauroux explique que les

autres CFA soient concentrés dans ces derniers. Par voie de consé-

quence, près des trois quarts des apprentis qui résident dans le bas-

sin de vie de Saint-Amand-Montrond vont se former dans les CFA de

ces deux bassins. Ceci dit, le bassin de Saint-Amand-Montrond

compte 221 apprentis qui effectuent la partie professionnelle de leur

formation chez un employeur local, dont 109 résident dans le bassin.

Le site du L.E.A.P. de Bengy-Lignières, situé dans le bassin de vie de

St Amand, accueille 64 jeunes en formation de niveau CAP (Service

en Milieu Rural et Production Horticole).

Enfin, la présence d’un institut de formation d’aides-soignants attire

45 personnes, qui préparent un diplôme d’Etat d’aide-soignant, en

formation sanitaire et sociale de niveau 5.

Une hausse de la demande d'emploi plus faible qu'en moyenne régionale, un poids

important des chômeurs de longue durée Sur le bassin de vie de Saint-

Amand-Montrond, le nombre de

demandeurs d’emploi de catégo-

rie A, B, C (demandeurs d’emploi

ayant ou non exercé une activité

réduite) s’établit à 3 420 per-

sonnes fin 2012, soit 340 de

plus qu’en 2001.

Alors que la demande d’emploi

de catégorie A, B, C connaissait

une baisse importante et plus

forte que la moyenne régionale

sur la période 2004-2007

(-10,5% par an en moyenne pour

le bassin et -8% pour la région),

l’évolution s’inverse les années

suivantes avec une progression

de 7,8% en moyenne annuelle

sur la période 2007-2012, une

hausse toutefois plus faible

qu’au niveau régional (9,1%).

La demande d’emploi de catégo-

rie A (n’ayant pas exercé d’activi-

té réduite) suit les mêmes ten-

dances que celle de catégorie A,

B, C, avec une progression com-

parable sur la période 2007-

2012 : elle s’est accrue de 8%

par an en moyenne (+10,6% en

région) pour atteindre un effectif

de 2 350 demandeurs d’emploi.

Le nombre de demandeurs

d’emploi de longue durée

(catégorie A, B, C) est également

en progression sur la période

2007-2012 : il évolue de 9,7%

en moyenne annuelle, une

hausse plus faible qu’en

moyenne régionale (+ 12,2%).

En 2012, 1 490 demandeurs

d’emplois de catégorie A, B, C

sont inscrits à Pôle Emploi de-

puis un an ou plus. Ils représen-

tent 44% de l’ensemble des

demandeurs d’emploi A, B, C, un

poids nettement plus élevé que

celui de la région (38,2%).

Note : Demandeurs d’emploi de catégorie A : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi. Demandeurs d’emploi de catégorie B : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78heures ou moins au cours du mois). Demandeurs d’emploi de catégorie C : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois).

Effectifs

2013

Nom de l’établissement (6 établissements)

(Sources : Conseil régional du Centre, Rectorat)

641 Lycée d’enseignement général et technologique Jean

MOULIN

451 Lycée d’enseignement professionnel Jean GUEHENNO

124 Lycée d’enseignement professionnel Jean MOULIN

64 Lycée d'enseignement agricole privé Bengy Lignières

– site de Lignières

45 Institut de formation d’aides-soignants

21 Centre de formation d’apprentis agricole du Cher

1 346 Total des effectifs du bassin de vie

Les effectifs s’élèvent à 1 346 jeunes sur ce bassin.

La proximité des bassins de vie de Bourges et de

Châteauroux explique que les établissements dédiés

à l’enseignement supérieur soient avant tout con-

centrés dans ces bassins. La part de l’enseignement

supérieur est donc intégralement constituée des

bénéficiaires préparant un Brevet de Technicien

Supérieur « Management des Unités Commerciales »

et un Diplôme des Métiers d’Art « Art du Bijou et du

Joyau ».

Au sein du second cycle du second degré, on trouve

principalement des lycéens préparant un baccalau-

réat général et technologique (49%). L’autre grande

part est celle des lycéens « professionnels ». Au sein

du second cycle, 21% préparent un certificat d’apti-

tudes professionnelles ou une mention complémen-

taire (niveau 5) et 28 % un baccalauréat profession-

nel.

Le lycée Jean Moulin concentre la majorité des effec-

tifs du bassin et accueille des formations dans le

secteur sanitaire et social organisées par le GRETA

du Cher. Le lycée Jean Guehenno, initialement cen-

tré sur la formation en cuisine, a développé des for-

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

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4 000

200120022003200420052006200720082009201020112012

Demandeurs d'emploi sur le bassin de vie de Saint Amand Montrond

(Source : Pôle Emploi)

Demandeurs d'emploi de catégorie ABC

Demandeurs d'emploi de catégorie A

Répartition des effectifs par niveau de formation

Sources : Conseil régional du Centre, Rectorat

Etudiants; 61

Formations Sanitaires et Sociales; 45

21

605

614

1 240

EtudiantsFormations Sanitaires et SocialesApprentis du 2nd degréLycéens d'enseignement général et technologiqueLycéens professionnels

2nd degré ;

Page 7: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Page 7 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois

Une offre de formation évolutive pour mieux répondre aux besoins du territoire Le Programme Régional de For-

mation à la disposition des de-

mandeurs d’emploi est voté sur

deux années et est renforcé,

depuis 2012, de Fonds permet-

tant d’acheter des formations au

cours de l’année, au regard des

besoins du bassin. Ils se distin-

guent en Fond Réactif Emploi

Formation et Fond Objectif pour

la Qualification et l’Emploi.

Le Programme Régional de For-

mation 2012/2013 propose sur

le bassin de St Amand Montrond

un socle de 7 formations chaque

année. Elles se décomposent,

d’une part en 4 formations

d’insertion (niveau 5 bis) avec

les organismes CFPPA EPL En-

seignement Agricole, AFORMAC,

pour 56 places, auxquelles

s’ajoute 1 formation à destina-

tion des Créateurs et repreneurs

d’entreprise avec l’organisme

BGE Cher ANNA, pour 40 places.

Ces formations d’insertion ont

pour objectif d’élaborer son pro-

jet professionnel ou de découvrir

un métier. Elles débouchent soit

sur une formation qualifiante

soit sur un emploi non qualifié.

D’autre part, les formations qua-

lifiantes proposent pour l’une

d’elles, une Mention complé-

mentaire d’Aide à domicile

(niveau 5) avec l’organisme

GRETA, pour 28 places. Les

entreprises de stages et em-

ployeurs sont ADMR, la MARPA,

La Vallée bleue, le Centre hospi-

talier de St Amand, le Centre

hospitalier Georges Sand,

l’ASEM, le Foyer Claude Bozon-

net, l’hôpital de Châteaumeil-

lant, et des partenaires situés

en région Auvergne comme le

CCAS de Valon, le Centre hospi-

talier spécialisé d’Ainay le Châ-

teau, la Maison de retraite de St

Bonnet Tronçais.

L’autre qualification propose un

Titre professionnel de Prépara-

teur de commandes (niveau 5)

par l’organisme Alphacom, pour

14 places. Sans que la liste soit

exhaustive, leurs partenaires de

stages ou les employeurs sont :

CIZETA MEDICALI, CBM (Centre

Bois Massif), E. LECLERC

SAMDIS SAS, L'ARTISANNERIE,

Marché aux affaires, BUT, et en

région Auvergne SAS AINECO

(Intermarché).

Ces formations de qualifications

annuelles ont pour but de facili-

ter l’accès à des emplois quali-

fiés. Elles sont ouvertes, sous

conditions, aux jeunes en Emploi

d’Avenir.

En 2012, à l’aide du Fonds Ré-

actif Emploi Formation, une Pré-

paratoire aux métiers de la logis-

tique a été ouverte pour 12 per-

sonnes. En 2013, une Décou-

verte des métiers de l’industrie

du luxe a été proposée à 12

personnes. Cette dernière Pré-

paratoire a été mise en place en

lien étroit avec les besoins expri-

més par les entreprises Mont-

dor, Atelier de la Bourrellerie,

Socaco.

Ces préparatoires conduisent

soit vers un emploi soit vers une

qualification du même domaine

professionnel.

En 2013, 463 visas ont été mis

à disposition de tout public con-

cernant des savoirs de base en

Français/mathématiques/

logique, en Bureautique, en

Compétences pour Jeunes et en

Formation Ouverte A Distance

(FOAD), en Eco-citoyenneté, en

Internet et culture numérique,

en Langues vivantes et pour des

jeunes en Emplois d’Avenir.

Effectifs par domaine professionnel de formation dans le bassin de vie

(hors domaine de formation générale)

Sources : Conseil régional du Centre, Rectorat

Neuf domaines professionnels sur dix-sept sont repré-

sentés par les formations dispensées dans le bassin.

Parmi ces domaines, celui des formations générales

attire une grande partie des effectifs (220 bénéficiaires).

Cela s’explique par le fait que ce domaine intègre no-

tamment la formation au baccalauréat général, tradi-

tionnellement préférée par un grand nombre de jeunes.

Le domaine qui se distingue le plus est celui des trans-

formations. Le lycée Guehenno regroupe l’intégralité des

formations du bassin de vie en matière de bijoux et in-

crémente une part importante de ce domaine. 310 bé-

néficiaires de formation préparent un diplôme dans ce

domaine professionnel, soit 23% des effectifs du bassin.

Un autre domaine professionnel important est celui des

échanges et gestion (204 bénéficiaires). Le lycée Gue-

henno prépare ainsi à un baccalauréat professionnel

« commerce » et à un brevet d’études professionnelles

« vente et action marchande », parallèlement au lycée

Moulin qui prépare à un brevet de technicien supérieur

« management des unités commerciales » (qui incarne

d’ailleurs l’enseignement supérieur dans le bassin de

vie).

Le domaine service aux personnes et santé attire égale-

ment des bénéficiaires, grâce à la présence d’un institut

de formation sanitaire et sociale au centre hospitalier

communal. Celui-ci prépare 45 bénéficiaires au diplôme

d’État d’aide-soignant (niveau 5). Par ailleurs, le lycée

Moulin dispense une préparation à un baccalauréat profes-

sionnel « Spécialité Sanitaires et Sociales » (niveau 4), qui

attire 96 jeunes.

Du niveau 1 à 5, les effectifs ont augmenté de 80 jeunes

entre 2009 et 2013 dans le bassin de vie de Saint-Amand-

Montrond. Les évolutions entre les niveaux de formation sont

contrastées. Alors que les effectifs de niveau CAP/BEP régres-

sent (-12%), ceux de baccalauréat professionnel augmentent

(+44%). Cet écart résulte en partie de la mise en place d’un

nouveau parcours de formation dans les lycées profession-

nels, qui ont vu disparaître les traditionnels BEP au profit de

nouveaux baccalauréats professionnels en trois ans (au lieu

de deux). Les effectifs de niveau baccalauréat général et tech-

nologique augmentent de 3% tandis que ceux de niveau post-

bac stagnent. 56 62 53 67 61

237 224 301 309 341

587608

612 595 605

386 491379 345 339

2009 2010 2011 2012 2013

Niv 5 (CAP/BEP)

Niv 4 ( bac général et techno)

Niv 4 (bac pro)

Niv 1 à 3 (post-bac)

1 266 1 385 1 345 1 316 1 346

Total

Évolution des effectifs par niveau de formation cumulés sur le bassin

(Sources : Conseil régional du Centre, Rectorat)

Note de lecture : Sont mesurés dans ce graphique la répartition des effectifs au sein des Lycées (y compris les formations supérieures qui y sont dispensées)

Page 8: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Page 8 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois

Elevage et forêt dominent

S’il ne constitue pas une destina-

tion touristique majeure de la

région (tourisme de passage

plutôt que de séjour), le bassin

de vie de St Amand présente un

attrait autour du patrimoine bâti

et culturel à la confluence de

trois anciennes provinces : Berry

(Cher et Indre), Bourbonnais

(Allier) et Nivernais (Nièvre). La

Loire borde à l’Est le bassin ; le

Cher et le Canal de Berry structu-

rent le territoire, entre Château-

neuf-sur-Cher et Ainay-le-Vieil.

109 200 visiteurs ont été enre-

gistrés en 2012(1). Toutefois,

hormis Noirlac, aucun des princi-

paux sites (Ainay-le-Vieil, Meil-

lant, Culan, Sagonne) ne dispose

d’une notoriété suffisante pour

assurer un véritable tourisme de

découverte du patrimoine. Pour

cette raison, la notion de travail

en réseau entre les acteurs et

les prestataires touristiques est à

privilégier, afin de proposer des

thèmes de visites complémen-

taires et des liens entre les sites.

Parallèlement, une étude(2) de la

Communauté de Communes

Cœur de France vise à renforcer

le potentiel de développement

du territoire autour de Saint-

Amand-Montrond, à partir d’une

stratégie à moyen terme (5 à 10

ans) et d’un plan d’actions repo-

sant sur les « filières à potentiel

porteuses », dont l’économie

touristique et en particulier les

itinérances douces.

Le Pôle du Cheval et de l’Ane, à

Lignières (fréquentation 2012

estimée à 60 000 visiteurs), et

l’Abbaye de Noirlac, à Bruère-

Allichamps (33 440 visiteurs en

2012) sont les sites les plus

fréquentés du bassin de vie.

Parc équestre et de loisirs, le

Pôle du Cheval et de l’Ane re-

groupe un hippodrome, un

centre équestre, un centre d’éle-

vage, un musée vivant des ânes

de France (« Sitazin » : 3 560

visiteurs en 2012), et un village

vacances de 50 roulottes (244

lits). Ce Pôle pourrait jouer un

rôle majeur dans l’organisation

de l’offre de tourisme équestre

en région Centre (il a accueilli

l’Equirando, en juillet 2013, plus

grand rassemblement européen

de tourisme équestre).

L’Abbaye de Noirlac, cister-

cienne, est aussi centre culturel

de rencontre avec une program-

mation éclectique, autour de

festivals et d’expositions tempo-

raires, comme en 2013, avec les

« Traversées » (rencontres musi-

cales) ; les « Contours du si-

lence » (sculptures monumen-

tales dans le parc) ; et « Le si-

lence du monde » (installations

dans les chambres des moines).

Le patrimoine culturel est égale-

ment représenté par : le château

d’Ainay-le-Vieil, construit vers

1300, surnommé « Le petit Car-

cassonne » en raison de son

enceinte fortifiée (17 270 visi-

teurs en 2012) ; le château de

Meillant, qui propose notamment

plusieurs visites nocturnes esti-

vales animées sur le thème

« Crime au château » (14 290

visiteurs en 2012) ; le château

de Culan, dominant la vallée de

l’Arnon (8 780 visiteurs en

2011) ; le château de Sagonne,

construit entre les XIIe et XVe

siècles (3 910 visiteurs en

2012). Les propriétaires des

trois premiers châteaux cités ont

créé la Route Jacques Cœur, en

1954, aujourd’hui forte de 16

sites (dont l’Abbaye de Noirlac)

et qui mène jusqu’au château de

Gien (Loiret).

La filière des parcs et jardins est

représentée en particulier

par trois sites classés « jardins

remarquables » : les jardins du

prieuré de Notre-Dame d’Orsan

(11 230 visiteurs en 2011), les

jardins de Drulon, à Loye-sur-

Arnon (8 615 visiteurs en 2012)

et les jardins du château d’Ainay-

le-Vieil.

La commune de Saint-Amand-

Montrond comprend trois sites

de visite : la Cité de l’Or (4 200

visiteurs en 2012) ; le musée

Saint-Vic (4 220 visiteurs en

2012 ; la forteresse de Mon-

trond (2 950 visiteurs en 2012).

L’Espace Métal présente de fa-

Le bassin de vie de St-Amand est

caractérisé par une forte dominante

de l’élevage qui a depuis longtemps

façonné les paysages bocagers du

Sud Berry, à la limite du Bourbon-

nais. La production dominante reste

l’élevage de bovins allaitants de

race charolaise, essentiellement

tourné vers la production de brou-

tards destinée aujourd’hui à l’export

vers l’Italie, mais ce marché s’est

réduit de 10 % entre 2009 et 2012.

L’activité est structurée sur la base

d’organisations de producteurs mais

surtout, et c’est une des particulari-

tés fortes de ce territoire, autour des

marchés aux bestiaux de Château-

meillant et surtout Sancoins. Cer-

taines exploitations ont également

développé une activité d’engraisse-

ment dont la légitimité s’est renfor-

cée depuis l’apparition de la Fièvre

Catarrhale Ovine et les difficultés de

commercialisation avec l’Italie.

C’est, aujourd’hui, une opportunité

de création de valeur ajoutée qui

reste à développer. L’abattoir de St-

Amand, seul site d’abattage de bo-

vins du département du Cher, cons-

titue un outil majeur en termes de

maintien de cette filière d’élevage.

On peut noter également la pré-

sence d’un élevage ovin de qualité

et d’un élevage laitier dont la col-

lecte est essentiellement assurée

par des entreprises extérieures au

bassin. Le nombre d’ateliers ayant

tendance à diminuer sur ces deux

productions, les coûts de collecte

deviennent de plus en plus impor-

tants, faisant peser une menace sur

la pérennité de ces ateliers.

L’ensemble de ces productions est

réalisé sur des exploitations de

grande taille par rapport à la

moyenne régionale (130 ha contre

106 ha au recensement de 2000),

et l’emploi est essentiellement un

emploi non salarié.

Le bassin est également caractérisé

par une production de volailles inté-

grée jusqu’à maintenant dans le

groupe Doux. La fermeture de l’abat-

toir du Châtelet, appartenant à ce

groupe, pose aujourd’hui question

sur l’avenir de cette filière sur le

territoire.

On constate une présence forte

d’exploitations en agriculture biolo-

gique sur ce territoire, avec plus

d’un tiers des exploitations AB du

département implantées sur ce

bassin.

Un pôle d’excellence rurale

« élevage » a été créé dans le Sud du

département. Les acteurs de l’éle-

vage associés à la Chambre d’Agri-

culture du Cher ont réalisé un projet

d’investissements concernant 3

sites dont 2 situés sur le bassin de

St-Amand : le marché au Cadran de

Châteaumeillant et l’abattoir de St-

Amand. Le premier sera modernisé

et le second sera étendu

(développement des activités, aug-

mentation de la capacité de stock-

age…).

Une zone de confluence d’itinérances douces et un potentiel touristique

On trouve également une petite production viticole de quali-

té, ayant récemment obtenu l’AOC, sur la zone de Château-

meillant et qui a bénéficié d’une démarche de filière avec

l’appui de la Région.

Enfin, la production sylvicole et le sciage sont également

des activités importantes du territoire, avec des forêts de

grande qualité, essentiellement plantées en chêne destiné

à la production de merrains et de bois d’œuvre.

(1). Selon les données recueillies par le Comité Régional du Tourisme Centre-Val de Loire auprès de 20 sites ayant répondu à l’enquête de fréquentation (sur les 32 sites du bassin). (2). Etude économique et touristique menée en 2013 par un cabinet conseil pour le compte de la Communauté de Communes Cœur de France

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Page 9 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse

PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS

Les enjeux à l’échelle du bassin de vie

►La pérennisation du tissu industriel autour de spécificités et la diversification d’activités économiques

En disposant d’infrastructures et de foncier adapté aux besoins d'accueil et de développement des entreprises

En consolidant les filières industrielles endogènes : bois, imprimerie, bijouterie, confection, luxe et métiers d’art…

En développant des activités et des emplois associés à l’économie résidentielle : économie sociale et solidaire, services à la

personne, artisanat, commerce de proximité (création, transmission-reprise, modernisation…)

En soutenant les filières en développement et porteuses d’emplois, telles que l’agroalimentaire, les énergies renouvelables, la

valorisation des ressources territoriales (bois, biomasse…), le tourisme lié à l’itinérance douce

►Une meilleure adaptation des compétences des actifs aux besoins des entreprises

Par une plus forte adéquation de l’offre de formation professionnelle et continue aux besoins des entreprises locales

En améliorant les conditions de formation et l’information, notamment auprès des jeunes

►Le développement d’une agriculture dynamique jouant un rôle essentiel dans l’économie locale et dans le maintien des

paysages

Par la pérennisation des systèmes de production, en particulier l’élevage autour d’équipements structurants

Par la valorisation du potentiel économique et environnemental de la forêt et le renforcement de l’utilisation de la ressource

forestière

En maintenant un tissu d’exploitations agricoles diversifiées (éleveurs caprins, bovins, producteurs maraîchers…) et de pro-

ductions de qualité

►Un potentiel de développement touristique et une offre en itinérance douce en devenir

En développant l’itinérance douce : tourisme à vélo le long du Canal de Berry et itinéraire jacquaire, randonnée pédestre sur

l’itinéraire de Saint-Jacques-de-Compostelle ; tourisme équestre en lien avec le Pôle du Cheval et de l’Ane ; et des services et

des hébergements touristiques diversifiés adaptés à la clientèle itinérante

En renforçant l'offre touristique et de loisirs en poursuivant la montée en gamme (accueil et visite) des sites et leur mise en

réseau : cité de l’Or, pôle de l’âne et du cheval, offre de loisirs liée à l’eau (aquasites de Virlay, Goule, Sidiailles…) ; patri-

moine bâti (châteaux d’Anay le Vieil, Meillant…) et archéologique (forteresse Montrond, Drevant…) ; musées (Emile Che-

non) ; patrimoine industriel (Espace Métal à Grossouvre) en lien avec les autres sites industriels du pays Loire Val Aubois

Par une meilleure valorisation touristique de l’abbaye de Noirlac (accueil des visiteurs, programmes d’animation…)

Par une meilleure structuration de l’organisation touristique (mise en réseau des acteurs et des offices de tourisme, offre de

séjours valorisant les filières touristiques…) en lien avec la marque touristique « Berry Province »

çon didactique la fabrication du

fer et l’histoire de la métallurgie

dans le Berry, mais peine à trou-

ver son public (5 010 visiteurs

en 2012). Cet équipement cons-

titue la tête de pont d’un réseau

de valorisation de sites indus-

triels intégrés au label Pays

d’Art et d’Histoire porté par le

Pays Loire Val Aubois et le point

d'ancrage du réseau européen

ERIH en France.

A Epineuil-le-Fleuriel, les parents

de l’écrivain Alain-Fournier furent

instituteurs ; depuis, l’école du

village est surnommée la maison

école du « Grand

Meaulnes » (4 450 visiteurs en

2012). Elle a fêté, en 2013, le

centenaire de la parution du

roman éponyme et a été labelli-

sée « Maison des Illustres » par

le Ministère de la Culture et de la

Communication.

Des activités nautiques sont

proposées sur le site du Lac de

Virlay. La base de loisirs de

l’étang de Goule, à Bessais-le-

Fromental, offre des activités

nautiques et de baignade. Sur ce

site, une aire naturelle de bai-

gnade doit être livrée pour la

saison 2014. Cet aménagement

renforcera l’attractivité du site et

des séjours des visiteurs au sein

des différents hébergements

proposés, dont le camping

« Bivouac de Jonas » (12 500

nuitées en 2011), ayant obtenu

l’écolabel européen en 2013.

L’Appellation d’Origine Contrôlée

(AOC) Châteaumeillant est la

plus méridionale des sept appel-

lations des vins de Centre-Loire,

promues par le Bureau Interpro-

fessionnel des Vins du Centre

(BIVC). L’AOC (obtenue en 2010)

regroupe une dizaine de produc-

teurs et la cave (Tivoli) des vins

de Châteaumeillant a été créée

en 1964.

Une boucle de randonnée pé-

destre de 8,5 km, « entre vignes

et bois », permet de découvrir le

vignoble et les cépages (gamay

et pinot noir) de l’appellation. La

pratique de la randonnée pé-

destre est également favorisée

par un sentier de Grande Ran-

donnée (GR 654), itinéraire jac-

quaire (voie de Vézelay).

Pour le tourisme à vélo, deux

projets de véloroutes doivent

contribuer au développement

touristique du bassin : Saint-

Jacques à vélo (voie de Vézelay),

reliant Saint-Amand-Montrond à

La Châtre ; et Cher – Canal de

Berry à vélo, itinéraire devant

relier Bourges à Saint-Amand.

Les campings représentent près

de la moitié des capacités d’hé-

bergement touristique, avec

14 établissements de capacité

moyenne, hormis le camping

municipal de la Roche, à Saint-

Amand (300 lits). Peu d’hôtels

peuvent accueillir des groupes,

ce qui limite également l’activité

séminaires de ces établisse-

ments (aucun hôtel du territoire

n’est par exemple membre du

club « Destination Séminaires »,

animé par le Comité Régional du

Tourisme Centre-Val de Loire).

La clientèle demeure principale-

ment familiale, et le développe-

ment à venir du tourisme à vélo

devrait faire naître de nouveaux

besoins d’hébergements, adap-

tés à la clientèle itinérante et à

l’évolution de la demande vers

des hébergements de charme,

dans les différentes catégories

d’établissements.

Aujourd’hui, les capacités d’hé-

bergement du bassin demeurent

faibles (moins de 3 000 lits tou-

ristiques) ; et les durées

moyennes de séjour sont infé-

rieures aux moyennes régio-

nales.

6 Offices de Tourisme

(Châteaumeillant, Culan, Dun-

sur-Auron, Le Châtelet-en-Berry,

Lignières, Saint-Amand) et 1

Syndicat d’Initiatives (Sancoins)

maillent le territoire et ont ac-

cueilli 18 270 personnes aux

guichets en 2010.

Une étude, conduite en 2013,

par le Pays Berry-Saint-Amandois

a permis de dégager les identi-

tés et images fortes du territoire

et de définir un mode d’organisa-

tion touristique plus optimal

pour la promotion touristique de

la destination et l’accueil du

public. La démarche, déjà entre-

prise dans les Offices de Tou-

risme, devrait ainsi être appro-

fondie d’ici à 2016 : mutualisa-

tion, voire fusion, entre les Of-

fices de Châteaumeillant et de

Culan ; partenariat renforcé

entre les Offices de Lignières, Le

Châtelet-en-Berry, Saint-Amand-

Montrond et le pôle Château-

meillant/Culan.

L’ensemble du bassin bénéficie

des campagnes de communica-

tion « Berry Province ».

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Page 10 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau

III. PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU

Un territoire relativement bien pourvu en équipements et services

1 : L’INSEE définit les pôles de services (supérieurs, intermédiaires, proximité) en se référant à la nomenclature de la Base Permanente des Equipements (BPE). Une commune est considérée comme pôle de service si elle concentre au moins la moitié des équipements de la gamme. Ainsi, la gamme de proximité comporte 29 équipements (services et commerces) nécessaires à la vie quotidienne : épicerie, bureau de poste, école maternelle…La gamme intermédiaire comporte 32 équipements : supermarché, gendarmerie, collège, etc…La gamme supérieure comporte 36 équipements : hypermarché, lycée, maternité… 2 : base Finess au 23-12-2013, INSEE RP2010 3 : Source : Etude pour la réalisation d’un schéma des installations sportives en région Centre. CR centre. 2012.

Au sein du bassin de vie, la ville de

Saint-Amand-Montrond (10 760 ha-

bitants), concentrant 20% de la po-

pulation du territoire, constitue un

pôle de services supérieur1. Elle offre

31 équipements de gamme supé-

rieure sur 36, et la totalité des équi-

pements de la gamme intermé-

diaire1. Parmi les grands équipe-

ments de la ville, citons : le centre

hospitalier associé à la clinique pri-

vée, le centre aqualudique Balneor,

la salle de spectacle « la Cité de

l’Or »….

Trois pôles de gamme intermédiaire

(collège, hébergement pour per-

sonnes âgées, etc.) viennent en ap-

pui à Saint-Amand-Montrond : Dun-

sur-Auron, Sancoins et Châteaumeil-

lant.

Le maillage du bassin de vie se com-

plète par onze pôles de proximité qui

offrent aux habitants les équipe-

ments et services nécessaires à la

vie quotidienne (boulangerie, etc.) :

Orval, Châteauneuf-sur-Cher, Li-

gnières, Levet, Le Châtelet, Charen-

ton-du-Cher, Culan, Vallenay, Bruère-

Allichamps, Préveranges et Saulzais-

le-Potier. Ils maillent bien l'Ouest et

le Sud du bassin.

Une offre commerciale plutôt cor-

recte dans l’ensemble Globalement, le bassin de vie est

bien doté en équipements commer-

ciaux alimentaires, qu’il s’agisse de

commerces de proximité ou supé-

rieurs. La densité des principaux

commerces de bouche (boulangeries

et boucheries) s’établit à 13,3 éta-

blissements pour 10 000 habi-

tants, contre 10,5 au niveau régio-

nal ; celle des hypermarchés et su-

permarchés à 3,1 contre 2,1 en ré-

gion (source : INSEE, BPE 2012).

Néanmoins, l’accès aux principaux

commerces peut s’avérer contrai-

gnant pour une partie de la popula-

tion résidant en milieu rural. Ainsi en

2012, 36% de la population du bas-

sin ne dispose pas de boulangerie

dans leur commune (contre 17% au

niveau régional), et 48% n’ont pas de

boucherie dans leur commune

(contre 29% au niveau régional).

Des tournées alimentaires viennent

pallier l’insuffisance de ces com-

merces.

Dans certains pôles relais (Lignières,

Dun-sur-Auron, Châteaumeillant…) et

communes rurales, plusieurs com-

merces sont exposés au risque de

fermeture, en grande partie faute de

repreneurs (source : bilan ORAC

1999-2007).

Le bassin de vie dispose d’une offre

satisfaisante pour les commerces

d’électroménagers, de sports et loi-

sirs, avec une densité respective de

2 équipements pour 10 000 habi-

tants contre 1,2 et 1,4 au niveau

régional. En revanche, la densité est

inférieure à la moyenne régionale

pour les magasins de meubles, équi-

pements au foyer et vêtements. Une

évasion commerciale vers les pôles

de Bourges ou Montluçon est consta-

tée pour les achats non alimentaires

(source : bilan ORAC 1999-2007).

Des structures d’accueil de la pe-

tite enfance et des personnes

âgées satisfaisantes Le nombre de structures collectives

dédiées à la petite enfance s’est

nettement amélioré ces dernières

années. Plusieurs structures sont

désormais recensées : la crèche du

Dr. Barry (15 places) et deux haltes

garderies à Saint-Amand-Montrond,

deux multi-accueil à Dun-sur-Auron et

Marçais, 2 micro-crèches à Culan et

Prévéranges, et enfin une halte-

garderie itinérante Kangourêve.

L’offre de garde se complète par la

présence des assistantes mater-

nelles.

En matière d’hébergement pour

personnes âgées, l’offre est satisfai-

sante avec 15 établissements répar-

tis sur le territoire, et une densité

d’accueil globale de 12,9 places

pour 100 personnes âgées de plus

de 75 ans (contre 11,3 au niveau

régional)2. Les structures d’accueil

de jour ou d’accueil temporaire sem-

blent néanmoins peu développées

sur le bassin.

Pour accompagner le vieillissement

de la population dans les prochaines

années, une diversité de solutions

devra être développée (ex : adapta-

tion des logements, offre de services

à domicile, hébergement intergéné-

rationnel, etc.)

Une vie culturelle et sportive riche Le bassin de vie dispose de nom-

breux équipements sportifs (7,6

équipements pour 1 000 hab.

contre 5,9 en moyenne en région)3.

Parmi les équipements peu courants

citons le stade d’eaux vives à Châ-

teauneuf-sur-Cher, le centre

aqua ludique de Saint-

Amand-Montrond, le centre

hippique de La Celle-Condé,

et de nombreuses bases

nautiques. Le bassin ac-

cueille également, à Saint-

Amand, le Pôle Espoir Cy-

cliste qui permet la forma-

tion et l'entraînement des

cyclistes de bon niveau dans

les disciplines Route, Piste et

Cyclo-Cross.

La part des équipements

structurants reste néan-

moins inférieure à la

moyenne des bassins de vie

(23% contre 33%)3.

L’an imat ion cu l ture l le

(concerts, spectacles) est

correcte, avec notamment

les Bains douches à Li-

gnières, scène de musiques

actuelles qui fait référence

au niveau régional et natio-

nal. La structure accueille

notamment le Festival de

l’Air du Temps qui a enregis-

tré 5 000 entrées en 2013.

Le bassin dispose également

de la salle de spectacle La

cité de l’Or (457 places), du

théâtre de la Carrosserie

Mesnier (lieu de créations et

de programmations éclec-

tiques, d’artistes profession-

nels ou amateurs), d’un ciné-

ma art et essai à St-Amand.

Labellisée Centre culturel de

rencontres, l’abbaye de Noir-

lac propose des rendez-vous

culturels tout au long de

l’année (expositions, confé-

rences, spectacles…). En

2013, une grande partie du

territoire est couverte par un

PACT (Projet Artistique et

Culturel du Territoire).

Situé au Sud-Est de la région Centre, aux confins du Berry et du Bourbonnais, le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond est un territoire rural. Il est

caractérisé par un paysage bocager mais aussi par de nombreux équipements et une vie culturelle et sportive riche. Après plusieurs années de décrois-

sance démographique, la baisse de population est enrayée cette dernière décennie. Plusieurs stratégies de territoire sont mises en œuvre par les ac-

teurs locaux afin de valoriser les atouts du bassin et répondre aux défis en termes d’économie locale, d’environnement, et de qualité de vie notamment.

Parmi elles, citons les agendas 21 du Pays Berry Saint-Amandois (adopté en 2010) et de la ville de Saint-Amand-Montrond (en cours), la charte paysa-

gère du pays, le contrat de santé (en cours), etc. Des réflexions sont actuellement menées pour élaborer un SCoT à l’échelle du pays.

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Page 11 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau

Une carence médicale liée au caractère rural du territoire

En 2013, 40,5% des habitants du

bassin de Saint-Amand-Montrond

résident dans une commune ne dis-

posant pas de médecin généraliste

libéral (24% en région).

Quant à la densité médicale (7,5

médecins pour 10 000 habitants)

elle est inférieure à celle de la région

qui est elle-même plus faible que la

moyenne nationale (8,7 médecins

pour 10 000 habitants en région et

10,4 pour 10 000 en France métro-

politaine. Source : ARS 2013 ; champs :

médecins généralistes hors remplaçants).

Les professionnels de santé sont

majoritairement installés à Saint-

Amand-Montrond qui accueille 9

médecins généralistes libéraux. Le

bassin est par ailleurs confronté au

problème du vieillissement de la

population mais également à celui

des praticiens posant la question de

leur renouvellement au moment de

leur départ à la retraite : sur 41 mé-

decins présents sur le territoire, 20

ont plus de 55 ans.

Les parties Est et Sud-Ouest du bas-

sin sont situées en zones carencées.

Le périmètre correspond à des zones

de mise en œuvre des mesures desti-

nées à favoriser une meilleure ré-

partition géographique des profes-

sionnels de santé, des maisons de

santé, des pôles de santé et des

centres de santé.

En termes de structures, le bassin

possède un centre hospitalier de

109 places et une clinique privée

de 78 lits (Clinique des Graine-

t i è r e s ) à S a i n t - A m a n d -

Montrond. Ces deux établissements

travaillent en collaboration afin

d’offrir la meilleure offre de soins

possible aux habitants du territoire.

Ils comprennent une maternité, un

plateau technique chirurgical et un

centre de radiologie.

Afin de palier l’insuffisance médi-

cale sur la partie Est, une maison

de santé pluridisciplinaire ouvrira fin

2014 à Sancoins.

De plus, le Pays Berry Saint-

Amandois porte une démarche qui

devrait déboucher sur un contrat

local de santé. Celui-ci devrait per-

mettre de répondre aux enjeux de

santé présents sur le territoire.

Un parc de logements ancien, et un faible taux de construction neuve En 2011, le bassin de Saint-Amand

-Montrond compte 34 700 loge-

ments, soit 2,6% du parc total de

logements de la région. Entre

2001 et 2011 la croissance du

parc (3,3%) est la plus faible des

bassins de la région, et se situe

nettement en dessous de la

moyenne régionale (8,6%). La part

des logements sociaux est de

10%1 .

Une part importante de rési-

dences secondaires Actuellement, la part des rési-

dences secondaires est très supé-

rieure à celle de la région (13%

contre 7,1%). Entre 2001 et 2011,

le nombre de résidences secon-

daires a diminué de –7% (contre

–4% en région), principalement au

profit des résidences principales.

Ainsi sur cette période, le nombre

de résidences principales a aug-

menté de +4% (contre +9% en

région), représentant une hausse

de 980 résidences. Cette augmen-

tation s’est principalement effec-

tuée sur les franges Nord du bas-

sin, et en périphérie de Saint-

Amand-Montrond.

Un nombre élevé de logements

vacants

En 2011, 3 100 logements soit 9%

du parc est vacant depuis plus d’un

an (contre 5,2% en région). Ce taux

est le plus élevé des bassins de la

région, après ceux de La Châtre, et

d’Argenton-Le Blanc. Le nombre de

logements vacants ces dernières

années est néanmoins relativement

stable (+4% entre 2001 et 2011

soit +140 logements vacants contre

+11% en région).

Un parc majoritairement ancien et

individuel

78% des logements du territoire,

soit 26 900 logements, ont été

construits avant 1975, date de la

1ère règlementation thermique

(62% en région). Et 66% des loge-

ments du bassin ont été construits

avant 1948 (contre 38% en région).

Il s’agit du taux le plus important

des bassins de la région, avec celui

du bassin de La Châtre. La grande

majorité des logements construits

avant 1975 sont des maisons indi-

viduelles (88%).

Les résidences principales sont

majoritairement occupées par des

propriétaires (78% contre 72% en

région). Plusieurs Opérations Pro-

grammées d’Amélioration de l’Habi-

tat (OPAH) ont été mises en œuvre

1 Sources : RPLS2012 / Filocom 2011 (résidences principales), MEDDE d’après DGFiP .

Page 12: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Page 12 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en

Un territoire de transition entre bocage et paysage d’openfield On distingue quatre entités

paysagères sur ce territoire.

Dominée par ses paysages

d’openfield, la Champagne

berrichonne est ponctuée de

pelouses calcicoles, îlots im-

portants de la biodiversité flo-

ristique et entomologique

(Chaumes de la Périsse à Dun-

sur-Auron). A noter également

des boisements comme le Bois

de Fleuret à Uzay-le-Venon et

des marais alcalins (zones

humides qui accueillent cer-

taines plantes rares et proté-

gées).

Le Boischaut Sud et la Marche

se caractérisent par un bocage

encore bien structuré. C’est un

lieu très favorable à de nom-

breuses espèces d’insectes

des vieux arbres (lucane cerf-

volant, grand capricorne, pique

-prune), et d’oiseaux (huppe

fasciée, pie-grièche grise). Les

vallées comptent des petites

tourbières d’intérêt et ce sec-

teur accueille un réseau de

mares qui permet la reproduc-

tion d’amphibiens en voie de

disparition. Ce secteur compte

aussi des étangs d’une grande

richesse ornithologique comme

l’étang de Chelouze, lieu de

reproduction des guifettes

moustacs, grèbes à cou noir…

La Vallée de l’Arnon, marquée

par des gorges à l’amont, cons-

titue un important refuge pour

la loutre, le chabot et le son-

neur à ventre jaune. A l’aval,

l’élevage permet le maintien

des prairies inondables particu-

lièrement riches pour la flore

(fritillaire pintade) et pour la

faune (courlis cendré).

La Vallée du Cher montre deux

paysages contrastés : à

l’amont, des prairies bocagères

servant de refuge au castor, à

la loutre, ainsi qu’au guêpier

d’Europe, oiseau des falaises

d’érosion ; à l’aval un paysage

très ouvert dominé par des

cultures céréalières encore

ponctuées de prairies relic-

tuelles. Un projet de Schéma

d’Aménagement et de Gestion

des Eaux (SAGE) est en cours

d'approbation sur le bassin

Cher amont.

Le risque inondation concerne

les vallées du Cher et de l’Ar-

non. De nombreux enjeux hu-

mains et économiques se si-

tuent en zone inondable, par

exemple, pour la crue de réfé-

rence, les centres de Château-

neuf-sur-Cher, Lignières, et St-

Amand-Montrond, des entre-

prises, de nombreux établisse-

ments recevant du public

(écoles, collège, maisons de

retraite), mairie, gendarmerie ;

de nombreux enjeux potentiel-

lement inondables se situent

sur les communes de La

Perche, Lignières, Orval et St-

Amand-Montrond.

La préservation des personnes,

des biens, des services et des

activités économiques doit

amener au déploiement des

démarches de prévention et de

protection, et ce en cohérence

avec les démarches réglemen-

taires existantes : les PPRI (Plan de Prévention des Risques d’Inon-

dation) de la rivière le Cher dans le département du Cher (approuvé

en 2005 et modifié par arrêté préfectoral du 20 décembre 2013) et

de l’Arnon (approuvé en 2004), les PCS (Plans Communaux de Sau-

vegarde) et les DICRIM (Documents d’Information Communal sur les

RIsques Majeurs). L’aménagement du territoire doit prendre en

compte ce risque inondation.

pour aider les propriétaires et

bailleurs à rénover leur loge-

ment.

Un taux de construction neuve

très faible Avec un taux de construction de

7,4% entre 1999 et 2011, le

bassin se situe nettement en

dessous de la moyenne régio-

nale (13,3%). Ce taux est le

moins élevé des bassins de la

région. La principale dynamique

de construction se situe sur les

franges Nord du territoire, en

direction de Bourges, et en péri-

phérie de la commune de Saint-

Amand-Montrond (Bouzais, Or-

val…)

Entre 1999 et 2011, 160 loge-

ments individuels, et 35 loge-

ments collectifs ont été cons-

truits par an en moyenne.

Un marché locatif social déten-

du En 2012, le bassin de Saint-

Amand-Montrond compte 2 670

logements sociaux, soit 1,4% du

parc social de la région (source :

RPLS). Le pôle de Saint-Amand-

Montrond / Orval accueille 60%

des logements sociaux du bas-

sin, et la ville de Saint-Amand-

Montrond la moitié. En 2012, le

taux de vacance des logements

sociaux du bassin (4,8%) est

comparable à celui de la région

(5%), tandis que le taux de mobi-

lité est supérieur en 2011

(14,2% contre 12,8%).

En 2010, les demandes de loge-

ment social étaient 1,6 fois plus

élevées que les places attri-

buées (contre 1,8 en région.

source: USH).

En matière de rénovation ur-

baine, le quartier du Vernet à

Saint-Amand-Montrond fait l’ob-

jet d’une transformation globale

comprenant la démolition de

plusieurs logements collectifs,

des reconstructions de loge-

ments individuels et collectifs, le

réaménagement des espaces

publics, etc.

Une performance énergétique

des logements sociaux faible En 2010, 47% des logements

sociaux affichaient une perfor-

mance énergétique très faible

(classe énergétique E, F ou G).

Ce taux est au dessus de la

moyenne régionale (43%). Seuls

15% des logements offraient

une performance énergétique

satisfaisante (classe A, B ou C)

contre 23% au niveau régional

(source : USH).

L’hébergement pour les jeunes Face à la structure du parc

(majorité de grands logements,

peu de locations), l’accès au

logement privé peut s’avérer

difficile pour les jeunes. Des

solutions alternatives existent

sur le territoire. Ainsi, le Foyer

des Jeunes Travailleurs situé à

Saint-Amand-Montrond dispose

d’une capacité de 60 loge-

ments. Il accueille des jeunes

âgés de 16 à 30 ans en situa-

tion d’insertion professionnelle

(apprentis, stagiaires, intéri-

maires, etc.). Une maison des

apprentis située dans la com-

mune du Châtelet propose un

studio et 3 chambres. Cette

structure répond en partie à la

demande des entreprises lo-

cales qui peinaient à recruter

des apprentis faute de loge-

ments.

Page 13: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Page 13 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau

Focus sur la thématique Energie-Climat La consommation totale annuelle

d’énergie finale sur le bassin de vie de

Saint-Amand-Montrond est de 1,5 TWh

(2,1 % de la consommation régionale

pour 2,2 % de la population régionale).

Les deux secteurs les plus consomma-

teurs d’énergie sont le secteur du bâti-

ment, avec une consommation totale

de 0,74 TWh (répartis à 81% pour le

résidentiel et 19% pour le tertiaire) et

le transport de voyageurs, avec 0,32

TWh.

Le secteur du bâtiment représente

50% des consommations sur le bassin

de vie, ce qui est supérieur à la

moyenne régionale (46%). Cela pro-

vient principalement du secteur rési-

dentiel (40% des consommations du

bassin de vie, contre 33% à l’échelle

régionale). Le transport de voyageurs

représente quant à lui 21% des con-

sommations, ce qui correspond globa-

lement à la moyenne régionale de

20%. Le secteur de l’industrie est

quant à lui inférieur, en proportion à la

moyenne régionale (8% contre 17%).

En termes d’émissions de Gaz à Effet

de Serre, Saint-Amand ne fait pas par-

tie des bassins les plus émetteurs

(10ème rang sur 23 bassins). Les sec-

teurs de l’agriculture et du bâtiment

émettent respectivement 61% et 16%

des émissions du bassin de vie. Les

émissions du secteur agricole sont

supérieures à la moyenne régionale

(24%). Les émissions du secteur du

bâtiment sont quant à elles inférieures

aux proportions régionales (28%), tout

comme les émissions de l’industrie

(3% à l’échelle du bassin contre 16% à

l’échelle de la région) ou des trans-

ports (19% au global contre 31%).

Trois chaufferies bois, installées dans

le collectif et tertiaire sont recensées

sur le bassin de vie de Saint-Amand-

Montrond (installées avant 2010).

Le potentiel de géothermie est présent.

Quelle que soient les caractéristiques

du sol (présence ou non de nappe),

une solution géothermique peut être

envisagée puisque plusieurs tech-

niques existent (nappes, sondes).

Deux opérations sur sondes géother-

miques verticales sont mises en place

sur le bassin de vie. Aucune opération

de pompes à chaleur sur aquifères

n’est en fonctionnement. En effet, le

potentiel de géothermie sur nappes

superficielles est limité au nord du

bassin de vie (mais d’un niveau 6 sur

une échelle de 8), alors que le poten-

tiel sur échangeurs fermés (niveau 4

sur une échelle de 5) couvre l’en-

semble du bassin.

PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU

Les enjeux à l’échelle du bassin de vie

► Le maintien des fonctions de centralité du pôle de Saint-Amand-Montrond et des pôles d’appui de Dun-sur-Auron,

Sancoins et Châteaumeillant

En engageant une démarche partagée, le cas échéant dans le cadre d'un SCOT, visant à mieux juguler l’étalement urbain au-

tour du pôle de Saint-Amand-Montrond et au Nord du territoire sous l’influence de l’agglomération de Bourges

En renforçant l'attractivité du parc de logements pour lutter contre la vacance, et sa réhabilitation thermique ainsi que son

adaptation pour répondre aux besoins de la population dans son parcours résidentiel

En confortant le maillage d’une offre d’équipements dont l’offre culturelle (salles des Bains Douches et la Carrosserie Mes-

nier, centre culturel de l’Abbaye de Noirlac) vecteur de lien social et d’animation ; de commerces et de services adaptés

En poursuivant la démarche engagée sur la santé pour résorber la carence en offre de soins en particulier au Sud et à l’Est

► La préservation du patrimoine et la valorisation de l’identité bocagère avec une attention particulière à la ressource

en eau et au risque inondation

La préservation des espaces naturels remarquables et des continuités écologiques, en particulier les zones humides (vallées

du Cher et de l’Arnon) et boisées (trame verte et bleu)

La valorisation du patrimoine paysager et en particulier le bocage en lien avec les agriculteurs

La prise en compte de la ressource en eau et du risque d’inondation dans les vallées du Cher et de l'Arnon

► Le défi énergie–climat

La prise en compte du changement climatique et la maitrise de l'énergie

La rénovation thermique de l’habitat résidentiel et des équipements publics

Le développement des énergies renouvelables (bois-énergie, géothermie avec pompe à chaleur, éolien, méthanisation…) et

de matériaux bio-sourcés

Le bassin de vie est en partie couvert par trois zones

favorables au développement de l’éolien (dont une,

couvrant l’ensemble des communes à l’ouest du

bassin de vie).

Par ailleurs, le pays Berry Saint Amandois s’est enga-

gé dans l’élaboration d’un plan climat territorial.

Page 14: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Saint-Amand-Montrond est desservi par

l’autoroute A71 (Orléans/Clermont-Ferrand)

et permet ainsi de relier la ville de Saint-

Amand à Bourges en 45 minutes environ et

à Orléans en 1h30.

Le territoire est également traversé par la

N144 vers Bourges et Clermont-Ferrand, la

D943 vers Montluçon et la D925 vers Châ-

teauroux.

En terme de desserte TER, les gares desser-

vies par le réseau routier et ferroviaire sont

Saint-Amand-Montrond Orval, Châteauneuf-

sur-Cher, et Bigny (halte dans la commune

de Vallenay). Bruère-Allichamps est égale-

ment desservie mais uniquement par auto-

car.

La ligne Montluçon-Saint-Amand-Montrond

Orval-Bourges-Paris comporte :

- 2 allers-retours directs entre Paris-

Austerlitz et Montluçon desservant Les Au-

brais, Vierzon, Bourges, Saint-Florent, Châ-

teauneuf, Saint-Amand-Montrond, Vallon-en

-Sully.

- 4 allers-retours Montluçon-Vierzon vien-

nent compléter l’offre du territoire avec une

mise en correspondance systématique à

Vierzon avec des trains intercités de ou vers

Paris.

En plus des intercités, Saint-Amand-

Montrond est relié à Bourges par 1 aller-

retour en train et un autre en car. 7 autres

allers-retours en car TER vers Bourges et

Saint-Florent-sur-Cher permettent de ré-

pondre aux besoins des scolaires et des

pendulaires.

La ligne bénéficie de travaux importants

visant à pérenniser l’infrastructure ferro-

viaire (ligne à voie unique non électrifiée).

Le réseau ligne18 du Département du Cher,

organisé en étoile complète la desserte

ferroviaire sur l’ensemble du département.

Le bassin de Saint-Amand-Montrond est

ainsi desservi en autocar par la ligne 400

entre Saint-Amand-Montrond et Ainay-le-

Château, et par la ligne 160 entre Lignières

et Bourges en passant par Lunery.

La desserte fret se concentre sur le silo de

Châteauneuf sur Cher et les ateliers de

réparations de wagons d’Orval.

Page 14 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisées

IV. PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEES

Un maillage du réseau principalement orienté vers Bourges

Page 15: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité Page 15

En 2010, 73% des actifs résident dans le bassin de Saint-

Amand-Montrond (soit 14 620 actifs) travaillent au sein

même de ce territoire (graphique 1). Ce taux correspond à la

moyenne des bassins de vie de la région. Les flux internes

sont principalement polarisés par la commune de Saint-

Amand-Montrond qui attire 6 080 actifs du territoire.

S’agissant des flux externes, 5 320 actifs résidents vont tra-

vailler hors du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond et 2

520 actifs extérieurs viennent y travailler. Le bassin de vie est

donc marqué par un fort déséquilibre des migrations : les

sorties sont 2,1 fois plus nombreuses que les entrées. Ainsi,

le solde des entrants—sortants s’élève à -2 800 actifs en

2010.

Cette situation s’explique principalement par la forte attracti-

vité du bassin de vie de Bourges. Ainsi, on compte 3 104

résidants qui vont travailler dans le bassin de Bourges contre

1035 entrants, soit 3 fois plus de sortants que d’entrants. Les

échanges sont également déficitaires avec les bassins de La

Châtre (262 sortants contre 209 entrants), d’Issoudun (276

sortants contre 90) et de Châteauroux (112 actifs sortants

contre 48). Hors région, la Bourgogne attire 300 actifs en

provenance de Saint-Amand-Montrond contre 80 actifs en-

trants.

Les échanges sont en revanche positifs avec le bassin vier-

zonnais (64 sortants contre 101 entrants). Les relations domi-

cile-travail sont équilibrées avec l’Auvergne où on compte

650 sortants pour 615 entrants.

La part des résidents ayant un emploi hors du bassin de vie

de Saint-Amand-Montrond est de 27% (graphique 1). Ces

actifs vont principalement travailler vers le bassin de Bourges

(3 104 actifs soit 16% des actifs résidents) et en Auvergne

(650, soit 3% des actifs).

15% des emplois du bassin sont occupés par des actifs non

résidents (graphique 2). Ces actifs résident principalement

dans le bassin de Bourges (1 035 soit 6% des actifs travail-

lant dans le bassin) et en Auvergne (610, soit 4% des actifs).

Un déséquilibre des relations domicile-travail lié à l’attractivité et la proximité de

l’agglomération de Bourges

BV Saint Amand 1 4618; 73%

Auvergne 653; 3%

BV Bourges 3 104; 16%

BV La Châtre 262; 1%

BV Issoudun 276; 2%

Autres 961; 5%

Graphique 1 : Lieux de travail des actifs vivant dans le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond

Source : INSEE,RP2010BV = Bassin de vie

Note de lecture : ex : 3 104 actifs travaillent dans le bassin de vie de Bourges et vivent dans le bassin de vie de Saint Amand (soit 16% des actifs vivant dans le bassin deSaint Amand)

BV Saint Amand 14 618; 85%

Auvergne 613; 4%

BV Bourges 1 035; 6%

BV La Châtre 209; 1%

BV Issoudun 90; 0%

BV Viezon 101; 1%

Autres 559; 3%

Graphique 2 : Lieux de résidence des actifs qui travaillent dans le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond

Note de lecture : ex : 1 035 actifs habitent à Bourges et travaillent dans le bassin de vie de Saint Amand (soit 6% des actifs travaillant dans le bassin de Saint Amand)

Source : INSEE,RP2010BV = Bassin de vie

64

613

81

181

653

296

0

100

200

300

400

500

600

700

Ile de France Auvergne Bourgogne

Nombre d'actifs entrants

Nombre d'actifs sortants

Les relations domicile-travail du bassin de vie avec l'extérieur de la région(Source : INSEE)

Page 16: Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond · Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux

Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité

PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEES

Les enjeux à l’échelle du bassin de vie

► L’amélioration de l’accessibilité régionale et nationale du bassin de vie

La pérennisation de la desserte de Saint Amand Montrond visant à garantir les performances de la ligne Bourges/Montluçon

en lien avec le POLT

L’accessibilité du territoire au réseau à grande vitesse via la future ligne Paris-Orléans-Clermont-Lyon (POCL)

Par le renforcement des liaisons de transports en commun entre les pôles du bassin de vie et en lien avec l'offre de services

de Saint-Amand-Montrond

Le renforcement de l'intermodalité

Le développement d'une offre de mobilité adaptée

► Une meilleure attractivité du bassin de vie par le développement du numérique

Par le haut-débit pour l’ensemble des habitants et 70 % des lignes connectées au Très Haut Débit en 2020

Page 16

En matière de communica-

tions électroniques, le bas-

sin de vie de Saint-Amand-

Montrond est desservi en

haut débit par l’opérateur

historique et par le réseau

d’initiative publique Atout

18 porté par le Conseil

général du Cher. La majori-

té des sous-répartiteurs est

dégroupée. (109 sur 163

au niveau départemental).

Dans le cadre du très haut

débit, le Conseil général du

Cher a coordonné, en lien

avec les acteurs publics et

privés, la réalisation du

schéma directeur départe-

mental d’aménagement

numérique (SDAN). Validé

en 2012, le SDAN fixe les

orientations pour les pro-

chaines années pour le

déploiement de réseaux de

communication électro-

nique de nouvelle généra-

tion. Comme partout ail-

leurs en France, ces nou-

veaux réseaux seront dé-

ployés en articulation entre

l’initiative privée et l’initia-

tive publique.

Ce projet prévoit notam-

ment de déployer le FttH

sur une partie du territoire.

En complément, le projet

du Conseil général du Cher

propose des solutions de

montée en débit pour les

autres secteurs. Les tra-

vaux seront réalisés dans

les 10 ans à venir. Enfin,

des sites prioritaires (parcs

d’activités et sites publics)

seront également desservis

en très haut débit et un

point optique devrait être

déployé dans chaque com-

mune du bassin de vie rac-

cordé par la boucle de des-

serte.

La structure de portage de

ces déploiements d’infras-

tructures numériques pu-

bliques s’inscrit dans la

participation au Syndicat

Mixte Ouvert « Touraine

Cher Numérique » en cours

de constitution qui re-

groupe notamment les dé-

partements du Cher et de

l’Indre et Loire ainsi qu’une

dizaine de communautés

de communes du Cher. Le

Conseil régional accom-

pagne cette ambition en

participant à la gouver-

nance et en apportant une

aide conséquente à la fois

au fonctionnement de cette

structure et aux investisse-

ments supportés par elle.

Infrastructures numériques : la fibre optique uniquement grâce l’initiative publique

Document réalisé par les services du Conseil Régio-

nal.