20
N° 25 - Juin 2015 www.aniref.dz Ministère de l’Industrie et des Mines Bulletin d’information trimestriel édité par l’Agence Nationale d’Intermédiation et de Régulation Foncière 44 ème session de l’AG de l’Union Arabe du Fer et de l’Acier à Alger RELANCE DU SECTEUR MINIER M. El Hocine Mazouz Wali de Batna à Aniref Voice Réalités et perspectives de l’investissement industriel à Batna

RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

  • Upload
    vunhu

  • View
    216

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

N° 25 - Juin 2015

www.aniref.dz Ministère de l’Industrieet des Mines

Bulletin d’information trimestriel édité par l’Agence Nationale d’Intermédiation et de Régulation Foncière

44ème session de l’AG de l’Union Arabe du Fer et de l’Acier à Alger

M. MOHAMED HATTAB,

wali de Sidi Bel Abbès

à Aniref Voice

RELANCE DU SECTEUR MINIER

M. El Hocine MazouzWali de Batna à Aniref Voice

Réalités et perspectives de

l’investissement industriel

à Batna

Page 2: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

2

N°25

Ani

ref V

oice

- Ju

in/2

015

SOMMAIRE

DOSSIER

ACTIVITÉS ...............................................17

Conception & Réalisation

Agence de Pubicité, d’Edition et de Communication

APECTél./Fax: 021 29 39 20Mob.: 05 55 03 92 23 Cité des Annassers II,

Bt. B 25, N°02, Kouba. Alger.

Site Web : www.apec-dz.com E-Mail: [email protected]

Bulletin d’information trimestriel édité par l’Agence Nationale d’intermédiation

et de Régulation foncière13, Avenue Mustapha Sayed El Ouali

(ex Debussy). AlgerTel : 021 71 77 87Fax : 021 71 13 01

Site web : www.aniref.dz Email : [email protected]

Responsable de la publication :Hacene HAMMOUCHE

Comité de rédaction :Mustapha AÏT KACI,

Mohamed AKCHICHE,Rachid REDDAF

Ont contribué à ce numéro :El Hocine MAZOUZ

Wali de Batna

Azzedine BOUTELLA Directeur Général de FERPHOS

Mehdi ZENTAR

Bulletin d’information trimestriel édité par l’Agence Nationale d’Intermédiation et de Régulation Foncière

25 -

Jui

n 20

15

- Le ministre de l’Industrie et des Mines en visite de travail

dans les wilayas de Biskra et de Constantine......................5

- Union Arabe du Fer et de l’Acier : la 44ème session de

l’Assemblée Générale tenue à Alger....................................6

- Industrie et Mines : Mise en place de 48 directions de

wilaya.................................................................................4

- Industries métallurgiques et sidérurgiques :

le nouveau groupe compte relancer l’investissement...........7- Filière métallurgie : Relance du secteur minier................8- Azzedine Boutella, Directeur Général de Ferphos : « le phosphate est une des solutions des exportations hors

hydrocarbures »................................................................10- Industrie sidérurgique : le temps de la relance..............12

ACTUALITÉ

A LA UNE

CONTRIBUTION- El Hocine Mazouz, Wali de Batna à Aniref Voice : réalités

et perspectives de l’investissement industriel à Batna ......14

Page 3: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

3

N°25

Aniref V

oice - Juin/2015

D’un point de vu intrinsèque, la sidérurgie est celle parmi toutes les branches qui réunit le plus d’atouts pour une émergence rapide.

Aux disponibilités des ressources naturelles avec plu-sieurs centaines de substances minérales et d’impor-tants gisements de minerais de fer dont certains de rang mondial, la sidérurgie algérienne cumule près d’un demi-siècle d’expérience, un savoir-faire et une expertise avérés qui, en dépit de l’impérieuse nécessité de les mettre au diapason des meilleures pratiques mondiales, a, pour le moins, le mérite d’exister et d’of-frir une base de relance solide.

Branche stratégique ayant un effet structurant sur de nombreuses acti-vités industrielles, la sidérurgie bé-néficie auprès des pouvoirs publics du caractère prioritaire impliquant, de fait, des choix stratégiques et technologiques nouveaux à même de construire une base industrielle moderne, performante et compéti-tive prenant part à l’effort de diver-sification de l’économie nationale et du développement durable du pays dans son ensemble.

Notre objectif primordial est de va-loriser les ressources naturelles lo-cales pour la fabrication de produits stratégiques et développer des filières industrielles autours de projets structurants.

Il s’agit, au titre de nos priorités, de favoriser l’émer-gence des industries de transformation de ressources primaires qui ont pour rôle de valoriser les matières premières avec la caractéristique de générer une forte valeur ajoutée et une remontée rapide dans la chaine de valeur pour atteindre un positionnement aussi haut que difficilement substituable. En mettant en synergies les universités, les laboratoires de recherche, la R&D

au sein des complexes et le transfert de savoir-faire de nos partenaires, nous pouvons relever ce challenge.Sur le terrain, la sidérurgie nationale se redresse vite. Depuis un an, au quotidien, un regain de dynamisme est visible. La sidérurgie algérienne n’est plus une friche et partout à travers le pays des usines et des acié-ries sont remises à niveau et de nombreuses autres sortent de terre. Modernisation, partenariats, engage-ment de l’Etat : la priorité est d’en faire un moteur de l’économie.

Un engagement de long terme qui veut professionnaliser la branche en la hissant aux standards mon-diaux ; attitrer des capitaux et pré-server la participation de l’Etat. Des choix stratégiques et technolo-giques sont faits et de nouveaux complexes modernes entrent pro-gressivement en activité élevant le niveau de productivité et satisfai-sant aux besoins de nombreux sec-teurs économiques. Les signes de reprises en main sont incontestables et à moyen terme nous ressentirons tout l’impact po-sitif de la nouvelle dynamique. Dans deux ans, nous serons en me-sure d’assurer une totale substitu-

tion aux importations sur de nombreux produits sidé-rurgiques parmi les plus demandés et onéreux sur la balance de notre commerce extérieur.

Dans une seconde phase, nous irons résolument cher-cher nos parts de marché là où elles se manifestent, dans toute l’Afrique et les pays arabes naturellement, mais aussi partout à travers le monde. Dans la sidérur-gie en renaissance, l’Algérie a pour vocation d’être un leader régional.La sidérurgie revient et elle veut peser dans le destin de la nouvelle Algérie industrielle.

« Dans deux ans,

nous serons en mesure

d’assurer une totale

substitution aux

importations sur de

nombreux produits

sidérurgiques parmi les

plus demandés et

onéreux sur la balance

de notre commerce

extérieur »

La nouvelle sidérurgie algérienne

MOT DE MONSIEUR LE MINISTRE DE L'INDUSTRIE ET DES MINES

Page 4: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

ACTUALITÉS

4

N°25

Ani

ref V

oice

- Ju

in/2

015

MISE EN PLACE DE 48 DIRECTIONS DE WILAYA

Industrie et Mines

Le ministre de l’Industrie et des mines, M. Abdesselam Bou-chouareb, a mis en place en juin

dernier les 48 Directions de l’indus-trie et des mines des wilayas en affir-mant à cette occasion que ces struc-tures locales sont « les chevilles ouvrières qui déclineront le plan d’ac-tions sectoriel » dans le domaine concerné.

Sur le plan juridique, cette mise en place répond à l’impératif de l’appli-cation d’un décret exécutif datant de janvier 2015 portant création, mis-sions et organisation de ces structures locales. Il s’agissait aussi de répondre à la nouvelle configuration du minis-tère de l’Industrie qui a récupéré le secteur des mines.

Avant cette nouvelle réorganisation, les wilayas étaient en effet dotées de deux directions distinctes avec l’une consacrée à l’industrie et l’autre aux mines.

Dorénavant, ces structures sont invi-tées à la mobilisation pour contribuer à la relance de l’industrie et à la di-

versification économique comme rappelé lors de la cérémonie de leur installation par le ministre. Ce dernier a appelé les directeurs de ces struc-tures à appliquer ses orientations pour s’ouvrir sur l’entreprise et l’envi-ronnement économique.

Précision de taille : le ministre ne veut pas que ces directions se trans-forment en administrations recluses. Ainsi, elles doivent se poser en de véritables promoteurs des territoires à même de faire exprimer tout le poten-tiel économique et les opportunités industrielles et minières existants.

Bouchouareb n’a pas omis d’appeler à la prise en charge des requêtes des porteurs de projets ainsi qu’au suivi des chantiers ce qui sera possible grâce au fait que la Direction de l’In-dustrie et des mines est organisée en cinq services susceptible de conduire à la réalisation des objectifs tracés. Les services sont concentrés sur la promotion de l’investissement, le dé-veloppement industriel et le suivi des participations de l’Etat ainsi que la PME et la normalisation ou encore la métrologie et le contrôle de la confor-mité tout comme les mines et le contrôle réglementaire.Selon la stratégie de M. Bouchoua-reb, cette organisation permettrait à ces Directions de wilaya de répondre pleinement aux exigences et aux ob-jectifs économiques.

D’ailleurs, certaines sources ex-pliquent qu’une grille d’évaluation associe les walis à travers leurs avis et propositions pour l’évaluation et la sélection de l’encadrement des 48 directions.

Dans cette organisation, la priorité a également été accordée aux compé-tences locales, particulièrement dans les wilayas du sud du pays. Ce mode opératoire a permis un rajeunisse-ment des effectifs avec de nouvelles nominations et des promotions. Il y a eu aussi des permutations et des mouvements interwilayas ainsi que des remplacements de fonctionnaires en partance à la retraite conformé-ment à l’instruction du Premier mi-nistre.Selon M. Bouchouareb, les perfor-mances des nouveaux gestionnaires locaux feront l’objet d’une évaluation permanente, tandis que des réunions périodiques d’évaluation et d’échanges seront programmées.

A LA UNE

Selon la stratégie de M. Bouchouareb, cette

organisation permettrait à ces Directions de wilaya de répondre

pleinement aux exigences et aux objectifs

économiques

Page 5: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

ACTUALITÉS

5

N°25

Aniref V

oice - Juin/2015

BISKRA : «VERS L’AUTOSUFFISANCE EN CIMENT ET EN PRODUITS SIDURURGIQUES»

LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE ET DES MINES EN VISITE DE TRAVAIL DANS LES WILAYAS

DE BISKRA ET DE CONSTANTINELe Ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a effectué une visite de travail et d’inspection dans les wilayas de Biskra et de Constantine, respectivement les 21 et 22 juin 2015 et ce, dans le but de s’enquérir des potentialités économiques de ces deux importantes wilayas. Le ministre était accompagné d’une importante délégation composée de cadres du ministère et des organismes sous tutelle, dont le directeur général de l’ANIREF, Monsieur Hacene Hammouche.

Durant sa visite dans la

wilaya de Biskra, Monsieur Bouchouareb a procédé à la pose de la première pierre de la cimenterie «Sarl Biskria Ciments» et de l’unité d’exploitation de Djbel el Melh et a également inauguré la briqueterie «Sarl Huggi Med Sadek» et une nouvelle unité d’eau minérale de la société «Guedila».Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels, relevant de l’entreprise nationale ENASEL et qui se trouve en difficulté en matière d’équipements.

Durant toutes ces visites, le ministre de l’Industrie et des Mines a insisté, sur l’importance de l’investissement indus-triel, y compris dans l’agroalimentaire, pour réduire la fac-ture des importations et atténuer les répercussions de la chute des cours des hydrocarbures. Il a aussi indiqué lors d’une rencontre avec des opérateurs économiques locaux, au siège de la wilaya de Biskra, que l’Algérie, qui importe environ 3 millions de tonnes de ci-ment par an, parviendra à couvrir ses besoins et réalisera même des excédents d’ici à 2016.L’entrée en activité de deux nouvelles cimenteries dans la wilaya de Biskra, pour une capacité de production totale de 4 millions de tonnes, permettra, avec le réseau national de cimenteries opérationnelles, de répondre à la demande du marché national en ciment, a soutenu M. Bouchouareb.Aussi, il a affirmé que le pays était en voie d’assurer son autosuffisance en produits sidérurgiques d’ici à 2016 et 2017 grâce à l’exploitation des deux nouveaux complexes sidérurgiques d’Oran et de Bellara, à Jijel.

A Constantine, lors de sa visite d’inspection, le mi-nistre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bou-chouareb, a indiqué, que la wilaya de Constantine

qui ‘‘confirme son statut de leader national des fabrica-tions mécaniques’’, est également en train de devenir ‘‘un important pôle de l’industrie pharmaceutique’’.Considérée comme le ‘‘cœur battant’’ de l’industrie méca-nique, Constantine est aujourd’hui en phase de devenir un ‘‘grand pôle pharmaceutique’’ qui va ‘‘sans doute per-mettre à l’Algérie de substituer le médicament national au produit d’importation’’, a souligné le ministre qui a eu à inspecter le projet de la mise à niveau des installations de production d’insuline conventionnelle de l’usine Saidal et a aussi inspecté deux fabricants locaux ZED PHARM et AAHP BELHADJ.

A cet effet, le ministre a déclaré, que « Nous allons entrer en phase de production pour deux produits phares : les flacons d’insuline destinés aux hôpitaux et les stylos à insu-line. Cela fait partie de la politique du gouvernement vi-sant à mettre fin à l’importation de ce médicament à l’hori-zon 2017, et ce notamment avec des projets similaires impliquant des laboratoires pharmaceutiques privés. La facture d’importation de médicaments a déjà été réduite de 40%, et nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin car nos orientations portent désormais sur certains traite-ments onéreux que nous essayerons de produire en Algé-rie. »M. Bouchouareb a aussi visité plusieurs entreprises spécia-lisées dans l’industrie mécanique et des travaux publics.Pour ce qui est de l’industrie mécanique, le ministre a dé-claré que « Notre pays s’est impliqué dans une filière qui, jusqu’ici, nous échappait totalement. Nous sommes en train de mettre en place une plateforme qui devra nous permettre d’atteindre prochainement un taux d’intégration de 100%».Il a par ailleurs, confirmé que des discussions sont actuel-lement en cours avec le groupe PSA Peugeot-Citroën en vue de la création en Algérie d’une usine de fabrication de véhicules de cette marque française.

«CONSTANTINE A CONFORTÉ SON STATUT DE LEADER

NATIONAL DE LA MÉCANIQUEET DE PÔLE

PHARMACEUTIQUE»

Page 6: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

ACTUALITÉS

6

N°25

Ani

ref V

oice

- Ju

in/2

015

LA 44ÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE

GÉNÉRALE TENUE À ALGER

Union Arabe du Fer et de l’Acier

La 44ème session de l’Assemblée générale du l’Union Arabe du Fer et de l’Acier (UAFA) s’est te-

nue en juin dernier à Alger et cette rencontre est intervenue dans un contexte économique mondial mar-qué par l’effritement du prix de ces matériaux.

Dans son intervention à l’ouverture de la session, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchoua-reb, a invité les membres de l’Union à prendre des décisions communes pour juguler les conséquences de la chute des prix pour sauver la filière dans leurs pays respectifs.

Le ministre a appelé les producteurs arabes à s’organiser en grands groupes industriels de métallurgie et de sidé-rurgie et il a ajouté que l’Algérie en-courage les investissements communs entre les pays arabes.

Il s’agit ainsi de satisfaire la demande interne de la région et mettre fin à l’importation. Lors de la session de l’assemblée générale M. Bouchoua-reb a indiqué que l’Algérie poursui-vait son soutien à toutes les unions arabes en charge du secteur industriel notamment l’UAFA dans le sillage de la réduction à hauteur de 10% du fossé entre la production et la de-mande.

Il faut aussi se protéger contre l’inva-sion des produits sidérurgiques im-portés de certains pays et qui sont souvent de mauvaise qualité même s’ils sont moins chers.

En effet, le ministre a invité les gou-vernements arabes et les parties en charge de l’industrie à préserver le produit local face à la conquête des pays étrangers estimant que les pro-duits importés en fer et en acier qui sont subventionnés par les gouverne-ments sont moins chers et d’une qua-lité inférieure par rapport aux produits locaux. Il a insisté sur l’importance d’élaborer des études de faisabilité sur de nouveaux investissements en matière de sidérurgie dans le monde arabe.

M. Bouchouareb a rappelé que l’Al-gérie est l’un des plus grands pays importateur du rond à béton sur le plan arabe avec 2,5 à 3 millions de tonnes importées par an soit 35% de ses besoins face à une augmentation de la moyenne de la consommation annuelle de 7%.

Fondée en 1971 par 10 pays, l’Union arabe du fer et de l’acier avait une capacité de production de 3 millions

de tonnes annuellement. Actuelle-ment, elle compte plus de 90 sociétés produisant un volume de près 50 mil-lions de tonnes de fer et d’acier.

Selon ses chiffres, la production sidé-rurgique de l’UAFA a atteint 1,66 mil-liards de tonnes en 2014 avec une hausse de 1,2 % par rapport à l’année précédente.

La production sidérurgique dans les pays du Golfe devra atteindre 25 mil-lions de tonnes en 2017 contre 18,8 millions de tonnes en 2014. Les pays d’Afrique du Nord devront produire 21,6 millions de tonnes en 2017 contre 12,9 millions de tonnes en 2014.

Pour le rond à béton, la production des pays du Golfe avait dépassé les 17 millions de tonnes en 2014 et de-vra atteindre les 24 millions de tonnes en 2017 contre 10,5 millions de tonnes pour les pays d’Afrique du nord (17 millions de tonnes en 2017).

6

Page 7: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

DOSSIER

7

N°25

Aniref V

oice - Juin/2015

LE NOUVEAUGROUPE COMPTE

RELANCER

L’INVESTISSEMENT

Industries métallurgiques et sidérurgiques

Le gouvernement compte mettre de son côté toutes les chances pour la réussite du programme

de relance économique qui repose sur les nouveaux groupes publics industriels dont Imetal qui a pu adopter une feuille de route pour s’insérer dans a politique général de l’autonomie de l’entreprise et de la protection de la production natio-nale.

C’est d’autant plus vrai pour le groupe public Industries métallur-giques et sidérurgiques (Imetal) que ce dernier joue un rôle important afin de participer à la substitution aux importations.

C’est d’ailleurs l’un des axes de son plan d’action soumis au ministère de l’Industrie et des mines.

Actuellement, l’Algérie importe an-nuellement près de 3 millions de tonnes d’acier et la priorité du pays est de barrer la route à l’import et de promouvoir le produit made in Algeria, avait rappelé le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesse-lam Bouchouareb en mai dernier à l’occasion de l’assemblée générale des professionnels arabes du sec-teur.

D’ailleurs, avec les 63 entreprises issues de la fusion-absorption des deux Sociétés de gestion des parti-cipations de l’Etat Contrumet (construction métallique) et Transolb (transformations sidérur-giques) qui existaient auparavant, le nouveau groupe devra pouvoir re-lancer l’investissement dans de nombreuses filières. Il n’y a plus de problème majeur qui s’y oppose avec son capital global de 65,37 milliards de DA.

Devant l’importance des tâches à réaliser, même le Conseil des parti-cipations de l’Etat est intéressé par ces perspectives.

Le gouvernement, même s’il ne pourrait pas consentir un accompa-gnement financier, devrait proba-blement accorder des crédits ban-caires à taux bonifiés à ce groupe pour booster le secteur public qui a subi de nombreuses restructura-tions. C’est d’ailleurs à la faveur de la réorganisation du secteur public marchand depuis le début de l’an-née en 12 groupes qu’Imetal est né dans l’espoir de développer l’in-vestissement national.

Selon des informations fournies à la presse par son ex-P-DG, Boudje-

maa Talaï, l’augmentation de son chiffre d’affaires est visé et devra passer de 80 milliards de DA ac-tuellement à 150 milliards de DA à l’horizon 2020. Le groupe devra développer la fabrication de tubes à gaz et à pétrole ainsi que ceux utili-sés dans l’hydraulique. Le fil métal-lique et le fil machine en acier ainsi que la fonderie sont aussi dans ses « cordes » alors qu’auparavant les fi-liales étaient spécialisées dans les activités de la sidérurgie, de la mé-tallurgie et de la construction mé-tallique.

A rappeler que le ministre de l’In-dustrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, compte sur les douze groupes industriels pour participer à la réalisation des objectifs du sec-teur. L’un des moyens est celui de signer des protocoles d’accord avec des partenaires étrangers pour le transfert technologique.

Il est alors permis d’espérer que l’Algérie parvienne à maintenir son prestige acquis au début des années 1970 lorsqu’elle a construit les in-dustries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électroniques (ISMME).

DOSSIER

Page 8: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

DOSSIER

8

N°25

Ani

ref V

oice

- Ju

in/2

015

RELANCEDU SECTEUR MINIER

Filière Métallurgie

Le secteur de la métallurgie est un poids lourd de l’industrie nationale. Dans peu de temps, il se verra renforcer par un méga complexe sidérurgique, fruit d’un partenariat d’excellence entre l’Algérie et le Qatar. Avec ce Projet, l’Algérie sera un des leaders régionaux incontestables dans ce segment de l’industrie.A ce titre, le Groupe Industries Métallurgiques et Sidérurgiques, fort de ses 64 filiales et un capital social de 65 386 000 000.00 DA, a été créé en mois de janvier de l’année en cours.Ce groupe est le résultat de la fusion absorption de la SGP CONSTRUMET par la SGP TRANSOLB et la transfor-mation juridique de cette dernière en une société commerciale régie exclusivement par le Code de Commerce, la soustrayant aux dispositions du décret exécutif N°01-283 du 24 septembre 2001, portant forme particulière d’organe d’administration et de gestion des EPE.Son objet social a trait à la conception, la production, la distribution et la commercialisation. Le Groupe a toute latitude pour les déployer au gré de sa stratégie.

La stratégie nationale pour la re-construction de la filière métal-lurgie et sidérurgie tire son ori-

gine des dispositions du programme du président de la République qui compte parvenir à réaliser un taux de croissance de 7% par an, effort au-quel ce secteur est censé participer activement.

Par cette action, les industries métal-lurgiques et sidérurgiques ne feraient que reprendre leur place de poids lourd de l’industrie nationale comme cela était le cas depuis les années 1970. D’ailleurs, il n’est pas faux de dire que la mission du ministère de l’Industrie et des Mines est de se réap-proprier ce passé glorieux de l’indus-trie algérienne et de réhabiliter l’outil de production qui avait frôlé la dispa-rition pure et simple avec le démantè-lement de l’appareil de production dans les années 1990.

Cette politique a donné ses fruits pour être un des piliers de la stratégie na-tionale pour la reconstruction de la filière métallurgie et sidérurgie. Ainsi, le complexe d’El Hadjar à Annaba a été repris d’abord en partie par une firme indienne avant que le gouver-nement ne porte à nouveau sa partici-pation dans le capital du complexe à pus de 50%. L’Algérie, par le biais du ministère de l’Industrie et des Mines, a poursuivi sa politique visant l’aug-mentation de la production pour sa-tisfaire les besoins de la demande lo-cale et exporter une partie à l’étranger.

Les capitaux viennent aussi de l’étran-ger comme c’est le cas pour la construction d’un méga complexe si-dérurgique, fruit d’un partenariat d’excellence entre l’Algérie et le Qa-tar, alors que les Turcs et les chinois, groupés, ambitionnent de conquérir de grandes parts de marché dans le pays.

Avec ces flux, l’Algérie sera un des leaders régionaux incontestables dans ce segment de l’industrie qui est un objectif contenu dans la stratégie nationale dans ce domaine. Cette même stratégie dont certains contours ont été révélés par le ministre de l’In-dustrie et des Mines, Abdessalam Bouchouareb lors de son intervention

Page 9: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

DOSSIER

9

N°25

Aniref V

oice - Juin/2015

au cours de la 44ème assemblée gé-nérale de l’Union arabe du fer et de l’acier qui s’est tenue à Alger le 4 juin 2015. Auparavant, il y a eu l’annonce de la création de groupes industriels qui a bien sûr intégré le Groupe in-dustries métallurgiques et sidérur-giques avec 64 filiales et un capital social de 65,38 milliards.

Ainsi, cette année a vraiment été celle des mines avec cette décision de me-ner un réel renouveau dans le secteur laissé en déliquescence depuis les années 1990. Ces décisions ne sont pas seulement visibles à travers la res-tructuration des SGP au niveau de la hiérarchie mais elles sont aussi concrétisées sur le terrain avec la mise en place des 48 directions de l’industrie et des mines des wilayas, en application du décret exécutif de janvier 2015 portant création, mis-sions et organisation de ces structures locales. C’est de cette manière que les affaires pourront se poursuivre au niveau local loin de toute velléité de bureaucratisation de l’acte d’investis-sement. C’est donc un trésor de plu-sieurs milliards de dollars que l’Etat algérien possède dans les profon-

deurs de ses mines et qui ne demande qu’à être exploité. D’ailleurs, la stra-tégie nationale dans le secteur n’a pas mis longtemps avant de diriger son regard vers des ressources non encore exploitées, et la mine de Ghar Djebi-let à l’ouest du pays est parmi ces gi-sements qui sont dans le viseur des autorités en charge du secteur.

La stratégie nationale pour la reconstruction de la filière métallurgie et sidérurgie vise aussi à répondre aux besoins

de construction du pays

Les entreprises activant dans le do-maine, que ce soit dans le fer ou d’autres minéraux comme le phos-phate, ont alors toute la latitude de passer à la production, la distribution et la commercialisation de ces pro-duits à l’intérieur du pays ou à l’étran-ger avec un seul mot d’ordre. Celui de parvenir à générer des revenus acceptables et participer à la crois-sance de l’économie de l’Algérie. Dans cette stratégie, le nouveau groupe a mis toutes les chances de son côté pour réaliser ses objectifs. Pour disposer d’un groupe solide, ce qui est d’ailleurs rappelé par le mi-nistre du secteur, à Alger en 4 juin 2015, il y a eu la fusion absorption de la SGP Construmet par la SGP Transolb et la transformation juri-dique de cette dernière en une socié-té commerciale régie exclusivement par le Code du Commerce, la sous-trayant aux dispositions du décret exécutif N°01-283 du 24 septembre 2001, portant forme particulière d’or-gane d’administration et de gestion des EPE.

A plusieurs reprises, il est souligné que le programme de croissance qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite des efforts d’insertion de l’économie nationale dans son environnement extérieur tient compte de la nécessité d’accorder la priorité à la sphère pro-ductive nationale pour atteindre l’ob-jectif fondamental de sortie graduelle de la dépendance des hydrocarbures. Objectif auquel participe le secteur

de la sidérurgie et des mines. Ce der-nier participe aussi à la démarche de promotion de l’investissement et de la diversification de notre économie fondée sur la modernisation et l’ex-tension de notre tissu industriel à l’ef-fet de promouvoir la croissance et l’emploi.

Selon le plan d’action de juin 2014, le gouvernement continuera à renfor-cer l’exploitation du secteur des mines pour mobiliser les ressources financières nécessaires au finance-ment du développement économique et social dans le strict respect de la protection de l’environnement. La stratégie nationale pour la reconstruc-tion de la filière métallurgie et sidé-rurgie vise aussi à répondre aux be-soins de construction du pays à travers la poursuite de la réalisation de programmes de logements pour répondre aux attentes des citoyens en la matière. Aussi cette demande croit-elle de l’ordre de 7 à 8%/an alors que la production nationale est seulement de 1,5 million de tonnes par an. Le gouvernement accorde la priorité et le soutien nécessaires aux activités de valorisation des ressources naturelles favorisant l’intégration et la remontée des filières utilisant les avantages comparatifs en matière d’énergie et de ressources naturelles.

Ceci est notamment le cas pour les activités de production de ciment, de phosphate, de la sidérurgique, des engrais et de la construction métal-lique. Cela passe par un redéploie-ment stratégique du secteur public industriel par la mise en place de groupes industriels performants et compétitifs dans les secteurs porteur en partenariat avec des leaders mon-diaux maîtrisant la technologie et les marchés répondant à la diversifica-tion de la base industrielle nationale et le repositionnement de l’entreprise dans la réindustrialisation du pays qui importe annuellement près de 3 mil-lions de tonnes d’acier pour une en-veloppe de pas moins de 10 milliards de dollars tous produits en acier confondus alors que les besoins du marché sont estimés à 6 millions de tonnes et quelque 12 millions en 2025. On comprend du coup l’alerte donnée par le ministre de l’Industrie qui appelle à barrer la route à l’import et à promouvoir le produit made in Algeria.

Page 10: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

DOSSIER

10FERPHOS Group

« LE PHOSPHATE EST UNE DES SOLUTIONS DES EXPORTATIONS

HORS HYDROCARBURES »

Azzedine Boutella, Directeur Général de l’entreprise nationale du fer et du phosphate (FERPHOS Group)

Un plan de développement ambitieux et une volonté de fer. Ferphos prévoit de décupler la production d’ici à 2021 ! Produire 5 millions de tonnes de phosphates à l’horizon 2018 et 10 millions à l’horizon 2021 ! Azzedine BOUTELLA, Directeur Général de FERPHOS Group, débordant d’optimisme quant à l’avenir du pays, revient dans les détails près, sur ce plan du développement …

ANIREF : Le secteur industriel connaît une nouvelle organisation nationale. Pouvez-vous nous donner, les grandes lignes de la nouvelle mission de FER-PHOS Group, relativement à la poli-tique globale du groupe Manal, en termes de production en phosphate et autres produits miniers de vos filiales?Azzedine Boutella : FERPHOS Group exploite principalement du phosphate, du minerai de fer et de la Pouzzolane.Le phosphate représente à peu près 80% du chiffre d’affaire du groupe et se carac-térise comme étant un des éléments natu-rels qui permet de produire des engrais simples et complexes. Malheureusement, aujourd’hui, la production nationale en engrais reste très faible.La production de minerai de fer, à partir de ses quatre petites mines en exploita-tion, assure plus de 60% des besoins des cimenteries algériennes.La Pouzzolane est pour sa part, égale-ment destinée aux cimenteries algé-riennes et constitue un ajout au clinker.Pour revenir au phosphate, FERPHOS Group, par le biais de sa filiale SOMI-PHOS, a lancé un projet de développe-

ment qui devrait permettre de produire annuellement quelques 5 millions de tonnes de phosphate marchand à l’hori-zon 2018, au plus tard 2019. Ces 5 mil-lions de tonnes, seront transformés par voie chimique sur un site approprié, pour en faire environ 3 millions de tonnes de DAP (Di Ammonium Phosphate) par an. Cette transformation permettra de mieux valoriser le phosphate et dégager une plus grande valeur ajoutée, compa-rée à celle obtenue par la vente actuelle du Phosphate Rock. Ceci constitue la première échéance du plan stratégique de développement de FERPHOS Group.Pour la deuxième échéance 2020-2021, une production annuelle de 10 millions de tonnes de phosphate marchand est ciblée. Il faut imaginer ce que représente une production annuelle de 10 millions de tonnes de phosphates. C’est 8 fois plus que ce que nous produisons aujourd’hui.Nous transformerons presque la quasi- totalité de cette production en engrais qui seront placés sur le marché international ; tout en couvrant les besoins nationaux.Aujourd’hui, l’Algérie a besoin et doit uti-liser beaucoup plus d’engrais pour opti-miser la rentabilité de ses terres culti-vables.Donc, ces engrais vont être fabriqués en Algérie et le plus gros volume de produc-tion sera exporté. Actuellement, un projet de partenariat avec la société Asmidal et une société Qatarie, pour la transformation de 5 mil-lions de tonnes de phosphates marchands par an, est à un niveau de concrétisation bien avancé.L’étude de faisabilité de ce projet, actuel-lement en cours et qui devrait s’achever dans quelques mois, permettra la créa-tion d’une société mixte qui se chargera de la construction d’un premier pôle de transformation, localisé sur le site de Oued Kébirit, dans la wilaya de Souk Ahras.

Sue la deuxième plate-forme, localisée dans la commune d’El Aouinet, dans le nord de la wilaya de Tébessa, à quelques 40 km, du site de Oued Keberit, seront transformés entre 4 et 5 millions de tonnes.Pour ce deuxième pôle, nous avons au-jourd’hui, un partenaire avec qui nous sommes en pleine discussion pour trans-former 1,5 million de tonnes de phos-phate, mais rien n’est encore précisé.Nous sommes par ailleurs à la recherche d’un troisième partenaire pour cette même plate-forme pour pouvoir y traiter au moins 2,5 millions de tonnes supplé-mentaires.Le reste du produit brut non transformé, sera placé sur le marché international, comme on le fait actuellement.Ainsi, on aura produit 10 millions de tonnes de phosphate dont au moins les 90% seront transformés sur les deux plates-formes avec différents nationaux partenaires et/ou étrangers.

Pourquoi les partenaires étrangers ?Nous recherchons chez le partenaire étranger une technologie, un réseau de distribution, un marché et un savoir-faire. C’est la partie avale du projet …La partie amont, à savoir la production minière, nous savons le faire car c’est notre métier, nous le ferons seul ou par-tiellement en partenariat. Le but est de valoriser au mieux nos phosphates.

Qu’en est-il du rôle que va jouer FER-PHOS group au sein du groupe Manal ?Nous allons mieux valoriser les phos-phates, ce qui devrait nous permettre de multiplier le chiffre d’affaire par 80 si ce n’est pas 100, par rapport au chiffre ac-tuel.Je pense que la transformation de ces quantités de phosphate pourrait être une des solutions sérieuses qui pourraient se substituer aux exportations des hydrocar-bures.

N°25

Ani

ref V

oice

- Ju

in/2

015

Page 11: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

DOSSIER

11

N°25

Aniref V

oice - Juin/2015

FERPHOS Group

Nous sommes donc chargés de dévelop-per ce produit pour pouvoir augmenter significativement les ressources en de-vises hors hydrocarbures.Le phosphate, est une richesse que l’on ne doit pas négliger. Il constitue l’une des premières ressources, pour ne pas dire l’essentiel en devises, pour des pays voisins.Pour les exploitations du minerai de fer, nous allons là aussi, développer nos ca-pacités de production, soit par l’acquisi-tion de nouvelles mines, soit en dévelop-pant la recherche géologique en vue de mettre en évidence des réserves complé-mentaires conséquentes.Mais la qualité de ces minerais, les des-tine exclusivement au domaine des ci-menteries, appelé à se développer durant les très prochaines années.Les besoins en minerai de fer pour ce secteur vont s’accroître et nous sommes amenés à produire à termes, au moins 1 million de tonnes de minerai de fer par an.FERPHOS Group, tenant compte du dé-veloppement des cimenteries devra pro-duire également près de 700 000 tonnes de pouzzolane par an.Le minerai de fer extrait des mines de Ouenza et de Boukhadra, relativement de meilleure qualité, et actuellement ex-trait par la société ArcelorMittal Tébessa, dont FERPHOS Group est actionnaire à hauteur de 30% et le groupe SIDER à 21%, est destiné à la sidérurgie.ArcelorMittal Tébessa fournira au com-plexe d’El Hadjar à l’horizon 2016, l’équivalent de 2.4 millions de tonnes de minerai par an, afin de pouvoir produire 1 million de tonnes de fonte. Aujourd’hui, nous produisons entre 500 000 à 600 000 tonnes. Vous voyez bien qu’il y a un besoin en développement important à mettre en œuvre.Ce plan de développement sur 10 ans a déjà été lancé, et a bénéficier d’un ac-cord de l’Etat algérien pour un prêt boni-fié de 76 millions de dollars US, destiné aux mines d’Ouenza et de Boukhadra pour l’atteinte des objectifs assignés en production.Par la production et la valorisation du phosphate et du minerai de fer, et dans une moindre mesure de la pouzzolane, FERPHOS Group, compte bien apporter sa pierre angulaire dans le développe-ment du groupe Manal, et par consé-quent contribuer à celui de l’économie du pays.Ces défis relatifs au développement de la filière engrais, qui sont à notre portée, demandent des efforts importants, mais surtout le respect du timing de la feuille de route retenue pour les différents pro-jets, et une coordination étroite entres toutes les parties prenantes.La SNTF, le port d’Annaba, les mines sont particulièrement sollicités pour que nous

soyons tous aux premiers rendez-vous de 2018. Qu’en est-il des bilans en termes de pro-duction de phosphate et de minerai de fer ?Le bilan 2014 enregistre une production de 1.5 million de tonnes de phosphate, une production de près de 300 000 tonnes de minerai de fer et de 300 000 tonnes de pouzzolane. Nous ne sommes pas encore rentrés dans le plan de déve-loppement proprement dit.Les capacités théoriques annuelles de production au niveau du complexe Dje-bel et d’expédition à partir du port d’An-naba sont de 2 millions de tonnes. D’une manière croissante, nous allons produire 1.8 million de tonnes de phos-phate en 2015, puis 2 millions en 2016 et atteindre 5 millions de tonnes en 2018 après la finalisation du plan de dévelop-pement actuellement en cours.Un investissement important est prévu pour développer nos capacités actuelles, et plus de 20 milliards de dinars ont déjà été injectés en 2014 et plus de 43 mil-liards de dinars seront encore injectés en 2015 et 2016 pour ramener les capacités de production du complexe actuel, à 3 millions de tonnes par an.Pour atteindre la production globale de 10 millions de tonnes de phosphate mar-chands, la construction d’un nouveau complexe sur le gisement de Bled Had-ba est prévu. Le groupe FERPHOS arrive-t-il à entrete-nir correctement les équipements et à renouveler son outil de production, à commencer par l’utilisation des TIC ?Il faut savoir que l’usine de traitement de Djébel Onk a été construite en 1965. C’était un prototype qui a continué à ré-pondre aux besoins depuis 50 ans, si ce n’est pas plus. La technologie est an-cienne, mais partiellement, nous mettons en place des technologies plus récentes depuis quelques années. A titre d’exemple, l’usine fonctionnait au pé-trole brut et nous avons converti nos fours sécheurs au gaz naturel. Nous avions à l’époque des systèmes de filtra-tion qui répondaient aux besoins de qua-lité de l’époque. Nous sommes passés vers une technologie beaucoup plus avancée dans la filtration. Nous mettons en place les nouvelles technologies au fur et à mesure que les différents besoins apparaissent.Pour ce qui concerne le développement futur nous allons recourir à la technolo-gie la plus performante et qui économise le maximum d’eau, car les besoins de cette ressource seront de plus en plus en importants.Pour les TIC, nous exploitons un E.R.P. depuis plus de 13 ans au niveau du groupe.

Le groupe Ferphos répond-il aux besoins du marché national actuellement?Les besoins nationaux en phosphate na-turel exprimés, sont très faibles et FER-PHOS Group satisfait amplement le mar-ché national actuel qui reste insignifiant. Notre filiale SOMIPHOS vend environ 20 000 tonnes de phosphate par an à l’entreprise Fertial qui est une société Al-géro-espagnole. C’est vraiment une goutte d’eau dans l’océan. Elle ne couvre pas les besoins nationaux en termes d’engrais. Mais, nous avons tenu compte de tout cela, et nous allons avec notre projet de développement répondre am-plement aux besoins du marché national en engrais phosphatés.

Qu’en est-il de la politique de la forma-tion des ressources humaines ?C’est vrai que FERPHOS Group a besoin également de développer les compé-tences de ses effectifs. Pour se faire, La Direction de l’Administration et des Res-sources Humaines du groupe a adopté deux axes. Le premier axe, s’articulera sur la mise en œuvre d’un plan de relève pour faire face aux départs en retraite. Nous puiserons sur les viviers nationaux et nous envisageons en coordination avec le Groupe Manal de préparer l’ex-pertise Algérienne dans le domaine mi-nier. Cette dernière sera composée de cadres et de maitrises formés en Algérie, mais aussi à l’étranger.Nous sommes en concertation avec notre tutelle, le groupe Manal afin de mettre en place un programme de formation adap-té. Ce programme doit répondre, en plus de nos besoins actuels, aux besoins fu-turs appelés à croître Pour faire répondre aux besoins immédiats, et c’est qui constitue le deuxième axe, nous envisa-geons de faire appel à l’expertise étran-gère pour deux ou trois années, en vue d’assurer le déploiement du plan de dé-veloppement du groupe, tout en assurant la formation et l’encadrement des colla-borateurs actuels.

Peut-on connaître le chiffre d’affaire du groupe Ferphos ?Le chiffre d’affaires de l’année 2013 était de 12 milliards DA. Le résultat était de 8 Milliards DA. Le chiffre d’Affaire de l’année 2014 a été de 8 milliards DA, avec un résultat d’en-viron de 5.5 milliards DA. La baisse du chiffre d’affaire en 2014 par rapport à 2013, s’explique par la baisse significa-tive des prix du phosphate sur le marché international. Quant à l’année 2015, nous visons un chiffre d’affaire entre 9 et 10 milliards DA, avec un résultat de l’ordre de 5.5 à 6 milliards DA…

Page 12: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

DOSSIER

12

N°25

Ani

ref V

oice

- Ju

in/2

015

LE TEMPS DE LA RELANCE

Industrie sidérurgique

L’idée motrice est de « Valoriser les ressources naturelles locales pour la production de produits stratégiques et développer des filières indus-

trielles autours de projets industriels structurants».

Une nouvelle dynamique se fait donc jour dans l’in-dustrie sidérurgique et métallurgique mettant en œuvre une vision cohérente favorisant une remontée dans la chaine de valeurs pour construire une filière intégrée prenant essence dans les ressources naturelles abondamment disponibles comme l’atteste les ré-serves prouvées en minerai de fer des gisements de Ghar Djbilet et de Mecheri Abdelaziz à Tindouf - par-mi les plus importants au monde - pour aboutir à des produits semi-finis et finis satisfaisants à la demande des industries en aval.

Placée au rang de filière stratégique ayant un effet structurant sur de nombreuses activités industrielles, la sidérurgie et métallurgie bénéficient du caractère prio-ritaire auprès des pouvoirs publics impliquant des choix stratégiques et technologiques nouveaux à même de construire une base industrielle moderne, performante et compétitive prenant part à l’effort de diversification de l’économie nationale et de dévelop-pement durable.

Des investissements structurants

Depuis sept mois, le rythme des investisse-ments entre dans une nouvelle phase avec pour objectif intermédiaire et prioritaire la satisfaction de la demande domestique dans un esprit d’import-substitution avant d’envisager un ancrage régional tant en Afrique qu’au sein des pays arabes, des marchés à fort potentiel qui dépendent en majorité des importations en dehors de la région.

L’industrie sidérurgique en Algérie renoue avec l’in-vestissement et avec elle un effet d’entraînement est attendu sur l’ensemble de la filière et des secteurs d’activité comme l’énergie, le bâtiment et la construc-tion, le logement, les travaux publics, l’hydraulique ou encore les plates-formes mécaniques et les indus-tries de transformation.

12

Page 13: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

DOSSIER

13

N°25

Aniref V

oice - Juin/2015

Ainsi, le 30 novembre 2014 était signé à Alger le nouveau pacte d’actionnaires officialisant le trans-fert de 51% des participations dans le complexe sidérurgique d’El-Ha-djar au profit de la partie algé-rienne, donnant par la même occa-sion le coup de starter pour l’amorce d’un plan d’investissement concer-nant la modernisation de l’en-semble du complexe y compris les gisements de minerai de fer de Boukhedra et d’Ouenza à Tébessa.

Jusque-là orienté vers les produits plats, le plan d’investissement d’El-Hadjar prévoit le développement de nouvelles lignes de production de produits longs, très demandé sur le marché national, ainsi que la ré-habilitation de la filière fonte et la modernisation des unités de pro-duits plats.

l’avènement de ce projet aura des

retombées économiques tout

autour dans la région avec l’apparition d’un

écosystème de sous-traitants...

Trois mois plus tard, le Ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdes-selam Bouchouareb, se rendait à Bellara dans la wilaya de Jijel pour présider à la signature du contrat de réalisation d’un nouveau complexe sidérurgique de 2 millions de tonnes/an, aboutissement d’un par-tenariat algéro-qatari.

La première pierre du chantier sera posée quatre jours plus tard, le 09 mars 2015, par les premiers mi-nistres des deux pays et l’Algerian Qatar Steel (AQS), partenariat in-dustriel entre l’entreprise algérienne Sider et son homologue Qatar Steel, prévoit ses premières livraisons dans les vingt mois, soit dès 2017. Alors qu’une première extension est d’ores et déjà à l’agenda pour pas-ser à une production annuelle de 5 millions de tonnes d’ici 2019.

Au lancement, l’usine de Jijel comptera une aciérie et trois lami-noirs dont deux pour le rond à bé-ton d’une capacité de 1.500.000 tonnes par an et un troisième lami-noir pour le fil à machines d’une capacité annuelle de 500.000 tonnes. Tandis que 10.000 postes d’emplois sont attendus à l’entrée en exploitation, l’avènement de ce projet aura des retombées écono-miques tout autour dans la région avec l’apparition d’un écosystème de sous-traitants, de transforma-teurs et de prestataires de service. El-Hadjar et Bellara côté est, Bé-thioua à l’ouest.

Le 18 juin dernier, le Premier Mi-nistre, M. Abdelmalek Sellal ac-compagné du Ministre de l’Indus-trie et des Mines, en visite de travail à Oran s’arrête dans la localité de Bethioua pour mettre en service la seconde unité de l’aciérie turque « Tosyali Iron & Steel ». Cette nou-velle unité inscrite dans le cadre du projet d’extension du complexe pour un investissement de 110 mil-lions de dollars US, produit 700.000 tonnes/an de fils à ma-chines destinés pour les besoins des petites et moyennes entreprises. Autrement, cette nouvelle offre vient dès à présent et en attendant celle de Bellara substituer à hauteur de 45% les importations en cette matière.

Le complexe inauguré le 5 juin 2013 prévoit, enfin, la réalisation d’une troisième unité d’une capa-cité de production annuelle de 2,5 de tonnes dont la réception est pro-grammée pour fin 2017.

A la faveur de ces investissements,

l’Algérie est en mesure de couvrir ses besoins

en produits sidérurgiques à moyen terme et dégager des

excédents à l’exportation

Ces investissements d’une valeur cumulée avoisinant les 1,7 milliard de dollars US permettront d’aug-menter la capacité de production du complexe «Tosyali» à plus de 4 millions de tonnes de différents produits d’acier, d’atteindre 3.250 postes d’emplois directs, en plus d’une projection de 15.000 emplois indirects.

Aussi bien AQS à Bellara que Tosya-li à Bethioua ont opté pour la ré-duction directe du fer (DRI), une technologie utilisatrice du gaz natu-rel comparativement avantageuse par rapport à celle requérant l’im-portation d’importantes quantités de coke au prix flambant du mar-ché mondial.

La technologie électrique qui ex-ploite, outre la ferraille, les préré-duits ou l’éponge de fer présente de nombreux avantages et l’approvi-sionnement en sera assuré à partir des gisements de Tindouf. A cet ef-fet, la nouvelle entité Feraal, dont l’actionnariat se répartit entre Sider, Manal et Sonatrach, aura la charge de produire l’éponge de fer via l’ex-ploitation des immenses gisements de minerais de fer de Gara Djebilet et de Mecheri Abdelaziz.

Ce qui permet de valoriser le mine-rai de fer d’une part et, d’autres parts, sécuriser l’approvisionne-ment de la sidérurgie nationale (12 Mt d’acier /2025) tout en donnant un nouvel essor au développement des régions Sud-Ouest et du Nord du pays. A la faveur de ces investis-sements, l’Algérie est en mesure de couvrir ses besoins en produits si-dérurgiques à moyen terme et déga-ger des excédents à l’exportation.

Par Zentar Mehdi

Page 14: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

CONTRIBUTION

14

N°25

Ani

ref V

oice

- Ju

in/2

015

RÉALITÉS ET PERSPECTIVES DE L’INVESTISSEMENT INDUSTRIEL

À BATNA

El Hocine Mazouz, Wali de Batna à ANIREF VOICE

Recélant des opportunités rares, Batna, terre des hommes, des défis et de promesses, nourrit des ambitions économiques à la mesure de ses potentialités naturelles et humaines. Par la grâce de son espace de plus de 12.000 Kilomètres carrés, de sa population dynamique et laborieuse, de sa position géographique privilégiée, de ses infrastructures de base et énergétiques de qualité, la Wilaya de Batna entend, dans la continuité de sa profondeur historique, apporter sa contribution à l’édification économique du pays et assumer le rôle mérité de pôle industriel émergent de la Capitale des Hauts-Plateaux.

L’impulsion de l’Etatet des potentialités localesAvec ses atouts naturels, agricoles, miniers et touristiques, Batna peut se vanter d’avoir su faire naître des activités stratégiques enviables des branches de l’agro-industrie,des ISMME, du BTPH, créneaux d’acti-vité porteurs et d’avenir. L’exploita-tion et la valorisation des ressources du sol et du sous-sol très enviables à l’instar des bassins laitiers d’El Maadher, Barika, Ain-Djasser, Me-rouana, la promotion du potentiel sylvo-agricole et des nombreux gîtes miniers d’argile, de calcaire, de gypse, de baryte….ont indénia-blement soutenu la dynamique économique et accéléré la compé-tition dans l’industrie de transfor-mation notamment dans les ISMME et le BTPH.

Face à la volonté effrénée de réussir dans l’investissement privé visant à asseoir une base industrielle viable, de réduire ou de s’affranchir de la dépendance de l’importation de produits finis ou intermédiaires, dans une conjoncture économique internationale incertaine, marquée par le fléchissement substantiel des cours du pétrole, l’impératif du « compter sur ses propres potentia-lités » s’impose désormais comme démarche stratégique unique.

A cet égard, les pouvoirs publics conscients des enjeux économiques de l’avenir, n’ont pas lésiné sur la promotion des opportunités locales en faisant appel à la contribution des investisseurs. Parce que l’acte d’investir est en soi une épreuve, l’écoute, l’intérêt réel porté aux propositions des candidats à l’in-

vestissement, les facilités offertes et l’accompagnement à travers le gui-chet unique visant à les prémunir des embûches bureaucratiques multiples ont indéniablement porté leurs fruits .

Au regard du dénombrement du nombre d’unités industrielles ayant vu le jour et se tiennent désormais prêtes à entrer en phase de produc-tion, des enseignements utiles doivent être tirés de l’évaluation de l’impact des dispositions de la Loi de finances complémentaire pour l’année 2011 régissant le foncier relevant du domaine privé de l’Etat.

En effet, l’avènement du régime de la concession de gré à gré, a permis l’impulsion d’un nouveau souffle à l’investissement productif et au trai-tement des dossiers des postulants. La sélection des projets par l’appré-ciation de leur opportunité écono-mique et sociale, la normalisation des assiettes foncières selon la na-ture et les besoins réels des projets, la proportion de la valeur ajoutée dégagée ainsi que le nombre d’em-plois directs projetés tiennent lieu de critères pour l’éligibilité du pro-jet.

S’il est vrai que certains postulants aux intentions inavouables conti-nuent toujours de croire à l’aven-ture et aux possibilités de spécula-tion foncière, les pouvoirs publics locaux se sont attelés à combattre

Page 15: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

CONTRIBUTION

15

N°25

Aniref V

oice - Juin/2015

ce reflexe parasitaire qui a tant por-té préjudice à l’économie du pays par ses effets inhibiteurs sur la l’émergence d’un tissu industriel intégré et complémentaire aux in-vestissements très lourds consentis par l’Etat depuis plus de quatre dé-cennies.

Les sous-commissions techniques de suivi spécialement mises en place ont proposé l’annulation du droit de concession d’une vingtaine de projets suite aux tergiversations, lenteurs et prétextes divers.

Fort heureusement, la majorité des autres postulants, estimée à 80% se sont montrés à la hauteur des faci-lités accordées par l’Etat en entre-prenant le lancement de leurs pro-jets dont certains sont prêts à entrer en activité.

L’audace et le désirde réussirLa notable efficience de la formule de concession de gré à gré à Batna, a été rendue possible grâce aux dis-ponibilités foncières tant au sein des zones industrielles et d’activités que celles relevant du domaine pri-vé de l’Etat ; le CALPIREF a pu ainsi valider et proposer l’octroi d’as-siettes foncières ou d’actifs dispo-nibles des entreprises dissoutes à 230 projets d’investissement sur un total de 700, en raison de leur op-portunité manifeste.

Les investissements ayant reçu l’agrément du CALPIREF, estimés à 85 milliards de dinars, prévoient la création de plus de 15.000 emplois directs. Par branche d’activité, ils se répartissent comme suit : - L’industrie avec un volume de 46% se taille la part du lion ;- L’agro-industrie : 24% ;- Le BTPH et matériaux de construc-tion (principalement les produits rouges) :20% ;- Les services : 7% ;- Le tourisme : 3%.

L’agriculture et l’élevage, vocations prédominantes de la wilaya de Bat-na retiennent l’intérêt au regard du nombre de projets validés dans des

créneaux d’activités reflétant la pré-occupation de tirer profit de la rente de situation du produit local, dispo-nible et concurrentiel se répartis-sant en :- 48 projets dans l’agro-industrie ;- 13 projets de laiteries-fromageries;- 9 projets dans l’aviculture, accou-vage, abattage et charcuterie ;- 9 projets dans la transformation des fruits d’abricots et de pommes dont la renommée n’est plus à faire;- 7 projets de production pour ali-ment du bétail ;

Le potentiel foncier industriel disponible

à terme dans la wilaya de Batna est évalué à près de 750 hectares

L’industrie proprement dite, consacre indiscutablement le label de Batna pour plusieurs produits industriels de bonnes factures dont ceux de la carrosserie industrielle ou issus de la transformation métal-lique excellent. Rendre grâce aux initiateurs des 50 projets déjà vali-dés ne semble pas de trop eu égard à l’audace folle qui les anime et aux sacrifices qu’ils consentent, qu’on en juge par leur intérêt novateur et leur diversité prometteuse:- Usine de fabrication et montage de turbines à gaz ;- Usine de montage de bus en inté-gration ;- Fabrication de machines de son-dage ;- Fabrication de carrosserie indus-trielle ;- Fabrication de grues et matériel de levage ;- Montage de cycles et tricycles en intégration ;- Fabrication de panneaux solaires ;- Fabrication de batteries-accumu-lateurs pour PC, etc.

L’attractivité de l’offre Foncière La spécificité, l’étendue et le relief de la wilaya de Batna ont induit le

nécessaire équilibre géographique dans la localisation des projets en tenant compte, de la vocation pré-dominante des aires ciblées, tout en ayant à l’esprit l’amélioration de l’offre d’emplois.

Nonobstant la raréfaction du fon-cier industriel avec la saturation des 6 principales zones d’activités de Batna, El-Maadher, Ain-Yagout, Merouana, Ain-djasser, Barika, ain-si qu’au sein de la zone industrielle de Batna, les initiatives locales sont loin d’être épuisées au regard des mesures prises pour accroitre l’offre foncière notamment sur des terri-toires physiquement enclavés.

Le potentiel foncier actuellement exploité est de 648 hectares en zones aménagées et 60 hectares relevant du domaine privé de l’Etat, ce parc se verra enrichir de 5 nou-velles zones d’activités d’un poten-tiel de 482 hectares prévues dans les communes de Boumeggar, Tila-tou, El-Maadher 2, Djerma et Boul-hilet.

A cette offre, il convient d’ajouter le parc industriel de Ain-Yagout de 130 hectares, la zone d’activité de Seggana pour 120 hectares et la micro-zone de Ras Layoune de 15 hectares.

Au final, le potentiel foncier indus-triel disponible à terme dans la wi-laya de Batna est évalué à près de 750 hectares.

Les perspectives de la wilaya de Batna en matière d’investissement sont prometteuses ; elles seront in-déniablement confortées et soute-nues par la mesure prise, visant à encourager les communes à la création d’aires ou même de micros zones d’activités sur leur territoire, de sorte à favoriser l’accueil priori-taire de toutes les initiatives créa-trices de richesses, en substitution à l’importation de produits manufac-turés.

Page 16: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

VEILLE

16

N°25

Ani

ref V

oice

- Ju

in/2

015

Page 17: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

ACTIVITÉS

17

N°25

Aniref V

oice - Juin/2015

L’ANIREF AU 3ÈME SALON NATIONAL INVERSE DE LA SOUS-TRAITANCE / SANIST

L’ANIREF PARTICIPE À PLUSIEURS SALONS

L’ANIREF a participé à la troisième édition du Salon National Inversé de la Sous-traitance / SANIST, qui

s’est déroulé du 13 au 16 avril 2015.

Placé sous le Haut Patronage de Son Excellence de Monsieur le Président de la République et sous l’égide de Mon-sieur le Ministre de l’Industrie et des Mines, cet évènement a été organisé par la Chambre Algérienne de Com-merce et d’Industrie (CACI), avec la col-laboration de la SAFEX et des Bourses Régionales de Sous-Traitance et de Par-tenariat BASTP Centre, BSTP Est, BSTP Ouest et BSTP Sud.

Inauguré par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, ce Salon avait comme objectif d’ac-croître l’intégration industrielle natio-

nale par le développe-ment de la sous-traitance, de donner la possibilité à un maximum de don-neurs d’ordres et de rece-veurs d’ordres de se ren-contrer et de contribuer à la substitution de la pro-duction nationale aux importations

Lors de ce salon, M. Bou-chouareb a indiqué que son ministère avait lancé une opération de recen-sement de tous les pro-duits industriels natio-naux, avec la contribution des 12 nouveaux groupes industriels, la Chambre Algérienne du Commerce et d’Industrie (CACI) et les organisations

patronales, en vue d’identifier l’offre nationale dans ce secteur et d’encoura-ger son intégration.

Durant le second trimestre 2015, l’ANIREF a pris part aux différents Salons et Foires qui se sont déroulés à Alger. Ces évènements ont constitué pour l’agence, une occasion d’orienter les investisseurs et de répondre à leur sollicitations, notamment en ce qui concerne les modalités d’accès aux assiettes foncières.

ANIREF AU SALON NATIONAL DE L’EMPLOI / SALEM 2015

La 5ème édition du Salon national de l’emploi, SALEM 2015, s’était tenue du 5 au 12 avril au Palais

des expositions à Alger. Cette manifes-tation organisée par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, a vu la participation de plus de 300 micro-entreprises, ainsi que des organismes chargés de la mise en œuvre des dispositifs dédiés à la pro-motion de l’emploi et à la création de micro entreprises (ANSEJ, CNAC et

ANEM), des ministères concernés par la promotion de l’emploiCette édition du salon a été placée sous le thème «la Formation, clef pour l’accès à l’emploi», et avait comme objectif de présenter et valoriser les dispositifs publics de promotion de l’emploi, de susciter l’intérêt des visi-teurs, particulièrement les jeunes en quête d’un parcours professionnel, tant à travers le salariat que l’entrepre-nariat.

Durant ce salon, le stand de l’ANIREF n’a pas désempli, vu l’intérêt affiché par les jeunes et moins jeunes pour, en premier lieu, les demandes de re-crutement pour les jeunes demandeurs d’emplois et, en second lieu, à la re-cherche d’informations sur les modali-tés d’accès au foncier industriel, afin de réaliser des projets dans le cadre de l’ANSEJ ou la CNAC.

L’ANIREF AU SALON BATIMATEC 2015

La 18ème édition Salon Internatio-nal du Bâtiment, des Matériaux de Construction et des Travaux

Publics «Batimatec 2015» s’est tenue du 03 au 07 Mai 2015, au Palais des Expositions (Pins Maritimes, Alger).

Considérée comme étant la plus im-portante sans le secteur du BTPH à l’échelle continentale, cette manifesta-

tion constitue un carrefour d’échanges d’informations, d’expertises et de pré-sentation de nouveaux équipements et matériaux du secteur».Cette 18ème édition a vu la participa-tion de 1.200 exposants, dont 640 étrangers venus de 26 pays.

Par ailleurs, et en marge du salon, des journées techniques et des confé-

rences-débats ont été organisées sur différents thèmes, axés essentiellement sur la valorisation de la production nationale dans le secteur du bâtiment et des filières connexes, l’industrie na-tionale des matériaux de construction, l’industrie algérienne des terres cuites, le développement et de l’efficacité énergétique dans le bâtiment et la ré-habilitation.

Page 18: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

ACTIVITÉS

18

N°25

Ani

ref V

oice

- Ju

in/2

015

L’ANIREF PREND PART À LA 48ème ÉDITION DE LA FOIRE INTERNATIONALE D’ALGER

La 48ème édition de la Foire internationale d’Alger a ouvert ses portes du 26 mai au 1er juin 2015 au Palais des expositions (Pins maritimes, Alger), et a vu la par-

ticipation de plus de 1.300 entreprises dont 742 étrangères représentant une trentaine de pays, en plus des établisse-ments publics comme l’ANDI, l’ANIREF, etc.

Le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a inauguré cette grande manifestation économique et commerciale qui s’est tenue sous le thème de «la diversification économique pour une croissance durable». Il était accompagné de membres du gouvernement, de hauts responsables du secteur écono-mique, de représentants du corps diplomatique accrédité à Alger ainsi que de la ministre d’Etat de l’Inde? chargée du

Commerce et de l’industrie, Mme Nirmala Sitharaman, dont le pays est l’invité d’honneur de cette édition.

Lors de la cérémonie d’inauguration, Le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’orienter le produit local à l’expor-tation, tout en contribuant significativement à la couverture de la demande nationale. Il précisera à cet effet qu’il est primordial que les entreprises algériennes privées et pu-bliques partent à la conquête de nouveaux marchés inter-nationaux, car cela va contribuer au développement de leur compétitivité et à l’amélioration de la qualité de leurs produits.

Dans le cadre des actions de coopération, l’ANIREF, représentée par son directeur régional de Sétif, a pris part aux travaux de l’Assemblée générale an-

nuelle du réseau ANIMA, qui s’est déroulée le 11 Juin 2015 à Tunis. Par ailleurs, et en marge de cette Assemblée, le représentant de l’agence a assisté à un meeting régional ayant pour thème « la promotion de l’investissement en synergie par rapport à l’aspect environnemental» qui a été organisé par la Word association of investment promotion agencies (WAIPA) pour la région MENA ainsi qu’aux travaux du Tunisia investment Forum et dont l’ouverture officielle a été faite par son excel-lence, Monsieur Habib Essid, Chef du gouvernement Tuni-sien.Lors de ce forum, plusieurs thématiques ont été abordées et qui ont trait aux opportunités d’investissement en Tunisie, en mettant l’accent sur la haute qualification des ressources humaines existantes, les technologies modernes et les fac-teurs de compétitivité en Tunisie.

Sur invitation du réseau ANIMA Invest-ment Network, le Directeur Général de l’Agence a effectué une mission de

travail à Milan, en Italie, du 05 au 08 Mai 2015, en qualité de représentant de l’ANI-REF, qui est membre actif du réseau.

Au programme de cette mission, la partici-pation aux travaux du conseil d’administra-tion du réseau ANIMA, dont la réunion a eu lieu le 06 mai 2015, en marge des tra-vaux de l’Euromed Business Roadshow dont les conférences ont été consacrées à la problématique de développement des micros, petites et moyennes entreprises, en termes d’accès aux marchés, de finance-ment et de développement de leur capital humain.

REGROUPEMENT PÉRIODIQUE DES DIRECTEURS RÉGIONAUX

PARTICIPATION DE L’ANIREF À

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE D’ANIMA

Participation à la réunion du Conseil d’Administration du réseau ANIMA Invest Network

Le directeur général de l’ANIREF a présidé le 22 avril 2015 un regroupement régional à Blida et a regroupé les directions régionales d’Alger, Blida, Ouargla et Adrar.L’ordre du jour de cette réunion a porté essentiellement sur l’examen de l’état d’avancement du programme de

réalisation des parcs industriels ainsi que les contraintes rencontrées par les directions régionales sur les sites qui relèvent de leur compétence territoriales.

Page 19: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

VEILLE

19

N°25

Aniref V

oice - Juin/2015

Page 20: RELANCE · Il a par ailleurs inspecté, la future cimenterie «SPA Cilas» réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français et une unité de production de sels,

DOSSIER

20

N°25

Ani

ref V

oice

- Ju

in/2

015