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Relance portuaire Frédéric Cuvillier : “Appuyer sur la croissance bleue” Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche, a présenté vendredi 24 mai à Rouen la “stratégie nationale de relance portuaire”. Elle repose sur trois axes : la logistique et l’intermodalité, le développement industriel et l’aménagement des espaces. À l’occasion d’un déplacement en Normandie, Frédéric Cuvillier a présenté à Rouen la stratégie nationale de relance portuaire. Cette présentation a été faite devant les principaux responsables por- tuaires et les professionnels, en présence de deux ministres rouennais, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et Valérie Fourneyron, ministre des Sports. Pour le ministre, il s’agit d’“appuyer sur la crois- sance bleue, créatrice de valeur ajoutée et d’emplois”. En présentant cette stratégie à Rouen, l’un des ports du GIE Haropa, le ministre en a souligné plusieurs avancées, avec la reprise du trafic Afrique à Rouen et le “contrat géant” de MSC au Havre avec la mise en place en janvier de trois nouvelles lignes. Cette nouvelle stratégie s’appuie sur trois axes. Le premier d’entre eux concerne la logistique et l’intermodalité. “Il faut ren- forcer les ports dans leur dimension logis- tique”, explique-t-il. Cet objectif passe pour les ports par une meilleure connaissance de leur arrière-pays cible. Il faut également mettre en place des offres de bout en bout fiables et compétitives, favoriser les moyens massifiés et développer le report modal. La future plate-forme multimodale du Havre va dans cette direction. “Il faut également flui- difier le passage portuaire” : c’est dans ce sens qu’il a présenté en Conseil des ministres mercredi 22 mai un texte visant à simplifier les démarches pour les navires dans les ports. “Il faut préparer le «guichet unique» qui permettra une seule déclaration”. La relance passe aussi par un travail avec d’autres ser- vices : à ce niveau, le ministre a cité la ques- tion du dossier de la TVA à l’importation. “VALORISER LA SITUATION DES PORTS” Dans le cadre de cette stratégie, le ministre entend mieux valoriser les espaces portuaires. Ce sont des zones de développement d’indus- tries lourdes. L’État et les ports sont parties prenantes des réflexions stratégiques sur les filières d’avenir pouvant se situer dans les zones portuaires. Il est également souhaitable que des échanges puissent se faire avec les universités. Le développement d’industries nouvelles est également une piste importante pour l’avenir (biocarburant marin, énergies renouvelables, etc.). Frédéric Cuvillier a également évoqué le rôle du gaz naturel liquéfié comme carburant pour les navires. Il a souligné l’aspect très bénéfique pour l’envi- ronnement du GNL. Concernant l’aménagement, Frédéric Cuvillier fixe comme objectif de disposer pour chaque port de plans d’aménagement d’ensemble des espaces portuaires s’inscri- vant dans une démarche prospective et parta- gée par les différentes parties prenantes et de conforter le positionnement des ports français dans leur rôle d’aménageur et de gestionnaire intégré des espaces logistiques, industriels et naturels. Le ministre a également souligné l’impor- tance du volet social : “Il faut un dialogue de qualité, insiste-t-il. Le volet social est essen- tiel”. Évoquant enfin la commission Mobilité 21, il a rappelé qu’il avait “demandé que la desserte des ports soit une priorité”. Jean-Claude CORNIER Écotaxe : Le Conseil constitutionnel valide les modalités Fécamp : Un meilleur bilan portuaire Union TLF : Lancement du “Pack routier sûreté-sécurité” Institutions/ Infrastructures AP Möller-Maersk : Baisse du résultat en trompe-l’œil Daher : 150 ans et toujours en croissance Grimaldi : L’armateur remplace Delmas à La Rochelle Entreprises 68 e année www.lantenne.com Semaine 22 - Mai 2013 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0313T79480 l’hebdo International Transport Company Freight Forwarder - Project & Oil Field cargo - Deepwater and off shore project - Supply chain specialist - 4 PL dedicated Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt) 2 rue Luigi Galvani 92160 ANTONY Tél : + 33 1 55 59 07 70 Fax : + 33 1 49 84 06 54 mailto: [email protected] http://www.Transprojets.com Frédéric Cuvillier a présenté en Conseil des ministres mercredi 22 mai une ordon- nance destinée à faciliter les démarches administratives des navires de commerce au travers notamment d’un “guichet unique” à l’entrée et à la sortie des ports. Cette ordonnance “vise à permettre, d’ici le 1 er juin 2015, l’envoi par voie électro- nique des données d’escale qui compren- nent des informations relatives au navire, aux passagers et membres d’équipage, aux marchandises et matières dangereuses ainsi qu’aux conditions sanitaires”. Elle fournit le cadre juridique d’un “guichet unique” dématérialisé, qui permettra de réduire les formalités et d’optimiser les durées d’escale. “Ce guichet facilitera les opérations déclaratives des armateurs, en évitant les saisies redondantes, et per- mettra un transfert fluide de l’information vers les diverses autorités publiques com- pétentes, par le biais d’un format informa- tique standardisé à l’échelle européenne”. Selon le ministère, il s’agit-là d’une “étape importante dans la démarche de performance, de dynamisme et de réacti- vité des ports français dans un espace por- tuaire européen concurrentiel, au profit de la sécurité et de l’efficacité du transport maritime”. Un guichet unique pour les formalités des navires Pays-Bas : Premiers navires attendus au Maasvlakte 2 de Rotterdam Roumanie : Le “MSC Flaminia” en réparation à Constanta International © GPMR/B. VIGOUROUX www.lantenne.com

Relance portuaire Frédéric Cuvillier : “Appuyer sur la … · la logistique et l’intermodalité, le développement industriel et l’aménagement des espaces. À l’occasion

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Relance portuaire

Frédéric Cuvillier : “Appuyer sur la croissance bleue”

Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche, a présenté vendredi 24 mai à Rouen la “stratégie nationale de relance portuaire”. Elle repose sur trois axes : la logistique et l’intermodalité, le développement industriel et l’aménagement des espaces.

À l’occasion d’un déplacement en Normandie, Frédéric Cuvillier a présenté à Rouen la stratégie nationale de relance portuaire. Cette présentation a été faite devant les principaux responsables por-tuaires et les professionnels, en présence de deux ministres rouennais, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et Valérie Fourneyron, ministre des Sports. Pour le ministre, il s’agit d’“appuyer sur la crois-sance bleue, créatrice de valeur ajoutée et d’emplois”. En présentant cette stratégie à Rouen, l’un des ports du GIE Haropa, le ministre en a souligné plusieurs avancées, avec la reprise du trafic Afrique à Rouen et le “contrat géant” de MSC au Havre avec la mise en place en janvier de trois nouvelles lignes.

Cette nouvelle stratégie s’appuie sur trois axes. Le premier d’entre eux concerne la logistique et l’intermodalité. “Il faut ren-forcer les ports dans leur dimension logis-tique”, explique-t-il. Cet objectif passe pour les ports par une meilleure connaissance de leur arrière-pays cible. Il faut également mettre en place des offres de bout en bout fiables et compétitives, favoriser les moyens massifiés et développer le report modal. La future plate-forme multimodale du Havre va dans cette direction. “Il faut également flui-difier le passage portuaire” : c’est dans ce sens qu’il a présenté en Conseil des ministres mercredi 22 mai un texte visant à simplifier les démarches pour les navires dans les ports. “Il faut préparer le «guichet unique» qui

permettra une seule déclaration”. La relance passe aussi par un travail avec d’autres ser-vices : à ce niveau, le ministre a cité la ques-tion du dossier de la TVA à l’importation.

“VaLoriser La situation des ports”

Dans le cadre de cette stratégie, le ministre entend mieux valoriser les espaces portuaires. Ce sont des zones de développement d’indus-tries lourdes. L’État et les ports sont parties prenantes des réflexions stratégiques sur les filières d’avenir pouvant se situer dans les zones portuaires. Il est également souhaitable que des échanges puissent se faire avec les universités. Le développement d’industries nouvelles est également une piste importante pour l’avenir (biocarburant marin, énergies renouvelables, etc.). Frédéric Cuvillier a également évoqué le rôle du gaz naturel

liquéfié comme carburant pour les navires. Il a souligné l’aspect très bénéfique pour l’envi-ronnement du GNL.

Concernant l’aménagement, Frédéric Cuvillier fixe comme objectif de disposer pour chaque port de plans d’aménagement d’ensemble des espaces portuaires s’inscri-vant dans une démarche prospective et parta-gée par les différentes parties prenantes et de conforter le positionnement des ports français dans leur rôle d’aménageur et de gestionnaire intégré des espaces logistiques, industriels et naturels.

Le ministre a également souligné l’impor-tance du volet social : “Il faut un dialogue de qualité, insiste-t-il. Le volet social est essen-tiel”. Évoquant enfin la commission Mobilité 21, il a rappelé qu’il avait “demandé que la desserte des ports soit une priorité”.

Jean-Claude Cornier

Écotaxe :Le Conseil constitutionnel valide les modalités

Fécamp :Un meilleur bilan portuaire

Union TLF :Lancement du “Pack routier sûreté-sécurité”

Institutions/Infrastructures

AP Möller-Maersk :Baisse du résultat en trompe-l’œil

Daher :150 ans et toujours en croissance

Grimaldi :L’armateur remplace Delmas à La Rochelle

Entreprises

68e année www.lantenne.com semaine 22 - Mai 2013 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0313T79480

l’hebdo International Transport CompanyFreight Forwarder

- Project & Oil Field cargo- Deepwater and off shore project

- Supply chain specialist- 4 PL dedicated

Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt)

2 rue Luigi Galvani92160 ANTONY

Tél : + 33 1 55 59 07 70Fax : + 33 1 49 84 06 54

mailto:[email protected]

http://www.Transprojets.com

Frédéric Cuvillier a présenté en Conseil des ministres mercredi 22 mai une ordon-nance destinée à faciliter les démarches administratives des navires de commerce au travers notamment d’un “guichet unique” à l’entrée et à la sortie des ports. Cette ordonnance “vise à permettre, d’ici le 1er juin 2015, l’envoi par voie électro-nique des données d’escale qui compren-nent des informations relatives au navire, aux passagers et membres d’équipage, aux marchandises et matières dangereuses ainsi qu’aux conditions sanitaires”. Elle fournit le cadre juridique d’un “guichet unique” dématérialisé, qui permettra de

réduire les formalités et d’optimiser les durées d’escale. “Ce guichet facilitera les opérations déclaratives des armateurs, en évitant les saisies redondantes, et per-mettra un transfert fluide de l’information vers les diverses autorités publiques com-pétentes, par le biais d’un format informa-tique standardisé à l’échelle européenne”. Selon le ministère, il s’agit-là d’une “étape importante dans la démarche de performance, de dynamisme et de réacti-vité des ports français dans un espace por-tuaire européen concurrentiel, au profit de la sécurité et de l’efficacité du transport maritime”.

un guichet unique pour les formalités des navires

Pays-Bas :Premiers navires attendus au Maasvlakte 2 de Rotterdam

Roumanie :Le “MSC Flaminia” en réparation à Constanta

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2 - Semaine 22 - Mai 2013 - l’antenne Haropa

Depuis la naissance du GIE Haropa, ses trois composantes ont décidé de privilégier, en termes de communication, leurs statistiques portuaires agrégées. Ce qui peut se comprendre en matière de stra-tégie commerciale mais reste spé-cieux et semble poser quelques problèmes no-tamment du côté des trafics flu-viaux maîtrisés par VNF. Après trois mois donc, les ports du Havre, de Rouen et de Paris re-dressent la tête après une année 2012 en recul de 9 points pour ses trafics maritimes (85,49 millions de tonnes) mais en progression de 6 % pour ses échanges fluviaux (32,25 millions de tonnes). Comme prévisible, la lente agonie

de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne impacte lourdement les trafics de la Basse-Seine. Fin mars, tous les trafics pétroliers régressent pour une baisse glo-bale des vracs liquides chiffrées à - 5 % pour 11,65 millions de

tonnes. Cette érosion durable touche autant les entrées de brut (5,44 millions de tonnes, - 5 %) que les sorties de produits raffinés (4,92 millions de tonnes, - 3 %).

Côté vracs solides, c’est en revanche l’eu-phorie avec près de 4 millions de tonnes, soit un bond de 31 % et de près d’une tonne. Là encore, la cause est simple à identifier. Les exportations de céréales à partir des silos rouennais ont at-

teint 2,42 millions de tonnes au premier trimestre, soit une hausse 52 %.

Légère baisse de 2 % au HaVre

Pour ce qui est des conteneurs, c’est plutôt vers Le Havre et Port 2000 que les yeux se tournent, la Porte Océane trai-tant 97 % des trafics en tonnages

(6,02 millions de tonnes sur 6,21, soit + 2 % pour Haropa).

Pour sa part, le Grand Port mari-time du Havre (GPMH) affiche une légère baisse de 2 % de son trafic global à la fin du premier trimestre avec 16,29 millions de tonnes. Les conteneurs pèsent désormais plus lourd que les entrées de pé-trole brut (5,39 millions de tonnes, - 6 %). Malgré l’accueil régulier des plus grands porte-conteneurs

mondiaux comme récemment le “MSC Genova” et des décisions ar-matoriales plutôt favorables (MSC, Evergreen, CMA CGM, etc.), l’atonie des échanges mondiaux freine les progressions attendues. Après trois mois, les entrées de “boîtes” n’avancent que de 5,2 % à près de 305.000 EVP et leurs sor-ties de 1,4 % à 296.000 EVP.

Vincent rogé

+ 2 % au premier trimestre grâce aux céréales et aux conteneurs

À la fin du premier trimestre, les trafics maritimes cumulés du GIE Haropa qui réunit depuis janvier 2012 les trois ports de l’axe Seine, Le Havre, Rouen et Paris, progressent de 2 % à 22,61 millions de tonnes. Les sorties de grains au départ de Rouen et les échanges conteneurisés havrais compensent la chute des trafics pétroliers.

brico dépôt a choisi Le HavreLors de la 345e session du Propeller club du Havre, le 13 mai, Gérard Mercher, directeur général du Havre Développement (LHD), a révélé que l’enseigne de distribution Brico Dépôt avait choisi Le Havre pour développer ses importations. Le choix du prestataire logistique ne serait pas encore connu.

Remplaçant au pied levé Hervé Cornède, le directeur commercial d’Haropa retenu à la der-nière minute, gérard Mercher, directeur de LHD, a rasséréné les membres de la communau-té portuaire havraise présents en faisant le point sur les projets industriels et logistiques en cours et à venir.

n° 3 Français du briCoLage

Il en a profité pour révéler que Brico Dépôt, numéro trois français des grandes surfaces de bricolage (GSB), avait lancé un appel d’offres afin de choisir un prestataire logis-tique pour gérer ses importations sur la zone industrialo-portuaire du Havre. Depuis 2005, les conteneurs destinés à la filiale du groupe britan-nique Kingfisher étaient traités par la branche française du géant anversois Katoen Natie sur deux sites d’entreposage, l’un situé à Gonfreville-l’Orcher près du Havre mais surtout sur celui du terminal Radicatel dépendant du Grand Port maritime de Rouen (GPMR). Interrogée, la di-rection régionale de Katoen Natie fait savoir qu’elle n’entend pas perdre ce client mais que le dossier est traité directement à Anvers. Au service logistique de LHD, on confirme que le choix du prestataire n’est pas encore connu. Mais on estime que la consultation en cours nécessitera des besoins accrus en surfaces de stockage qui passeraient des 30.000 m2 actuels à 50.000 m2. “Location de bâtiments existants ou

constructions neuves, c’est le prestataire qui décidera”, commente emmanuel Zervudacki, spécialiste chez LHD.

Par ailleurs, Gérard Mercher a rappelé, à tra-vers deux exemples, que les projets industriels étaient toujours de longue haleine. Et de citer l’usine Osilub récemment inaugurée qui était sur son bureau depuis 2006. “Nous étions en concurrence avec Anvers et Nantes”, a-t-il rap-pelé oubliant au passage que le dossier avait été refusé par les élus rouennais. Selon lui, ce site qui réunit Veolia (65 %) et Total (35 %), et peut régénérer la moitié des huiles moteurs usagées collectées en France, devrait générer dès maintenant de nouveaux flux maritimes et fluviaux. En 2006 également, le projet ecoMo-tion pour la production de biocarburant à partir de graisses animales était dans les cartons de LHD. Porté à l’époque par Poweo, il n’a été relancé qu’en 2010 par Les Mousquetaires, as-sociés au groupe allemand Saria Industries. L’usine sera inaugurée fin novembre et sera opé-rationnelle au printemps 2014. Voilà pourquoi, dans le domaine des énergies marines renou-velables (EMR), cheval de bataille de la place havraise depuis le début des années 2000, selon Gérard Mercher, “rien ne sera visible avant dix-huit à vingt-quatre mois”. Mais pour lui, les investissements annoncés par Areva et Alstom notamment procureront au Havre de l’activité industrielle “pour trente ou quarante ans”. “La fabrication des fondations gravitaires qui prendra place le long du quai de Bougainville pourra servir également aux projets hydroliens. Et Le Havre devrait accueillir un centre de re-cherche pour les bétons en milieu marin”, a indi-qué Gérard Mercher. Enfin, le directeur de LHD a ajouté que fin juin, Areva Winds devrait préciser la composition de son parc fournisseurs qui sera incorporé aux deux sites de production prévus le long du quai Joannès-Couvert en… 2016.

V. r.

Le GIE devant les Propeller clubs de l’axe Seine

Le Propeller club de Rouen a convié ses deux clubs voisins du Havre et de Paris à tenir une réunion commune. L’invité en était Alexis Rouque, directeur général de Ports de Paris et actuel président en exercice du GIE Haropa.

Au Propeller club de Rouen, le président d’Haropa, alexis rouque, a souligné que le GIE se voulait avant tout une “démarche tournée vers les clients. Notre objec-tif est de relever le niveau du service”. Il explique que ce groupement de ports a pu être réalisé à la suite de la mise en place de la loi de 2008. “La réforme portuaire a restauré la confiance dans les ports”.

Le GIE se définit plusieurs ambitions : “bâtir un sys-tème logistique performant, construire un cluster indus-triel durable, contribuer à faire de la Seine un territoire touristique attractif, deve-nir une référence en matière d’intégration entre port et environnement urbain et ma-ritime...” Pour développer ces actions, le GIE dispose d’une centaine de salariés issus des trois ports. Ceux-ci mettent leurs compétences et leurs réseaux à la disposition de l’ensemble de l’axe Seine. “Nous avons mis en commun

certaines fonctions : marke-ting et commercial, commu-nication, réseaux...”

partenariat aVeC Le port de gron

Le GIE travaille sur plu-sieurs axes, notamment le dé-veloppement de l’offre multi-modale ou de l’offre foncière, sans oublier les autres sec-teurs (douane, maritime…). En matière multimodale, “le GIE a matérialisé récemment un partenariat avec Nogent-sur-Seine. Nous allons en signer un autre avec le port de Gron et réfléchissons aux complémentarités avec Ports Normands Associés”.

Alexis Rouque a souligné la force de communication d’Haropa. Le GIE a déjà en-grangé plusieurs récompenses internationales, comme le prix du meilleur port pour les vracs solides décerné par le journal spécialisé “IBJ” (“International Bulk Journal”) et très récemment celui du “Best Seaport of Europe” de “Cargonews Asia”.

Enfin, il faut savoir que le GIE travaille à la définition de sa stratégie à long terme; “Les premières réflexions sont en cours. Il s’agit de travailler tous ensemble à construire ce que les ports devraient être en 2030”, conclut Alexis Rouque.

Jean-Claude Cornier

“Haropa redresse la tête après

une année 2012 en recul”

© G

PMH

l’antenne - Semaine 22 - Mai 2013 - 3Infrastructures/Institutions

Le Conseil constitutionnel a validé les modalités de l’Écotaxe poids lourds, malgré un recours de députés UMP. Ces derniers ne critiquaient pas l’Écotaxe, ni la répercussion de son coût par les transporteurs sur les clients, deux principes fixés par le Grenelle de l’environnement, mais le fait que cette répercus-sion prenait “la forme d’une majoration forfaitaire de plein droit (en lieu et place d’une ré-percussion au réel ou forfaitaire en fonction des situations)”. “En d’autres termes la majoration du prix de transport s’effectuera

même si le transporteur n’a pas emprunté le réseau taxé, et, donc, même s’il n’a pas payé l’Éco-taxe”, dénonçait alors l’UMP. Ce recours avait été vivement critiqué par les représentants des transporteurs routiers, notam-ment la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) qui l’avait qualifié “d’incohérent et peu responsable”. Le Conseil, rappelant que les députés dénon-çaient une atteinte au principe d’égalité et à la liberté d’entre-prendre, “a écarté les griefs sou-levés”. Les Sages ont décidé que le paragraphe I de l’article 16

incriminé était “conforme à la Constitution”.

Le Parlement a définitivement adopté le 23 avril le projet de loi portant diverses dispositions en matière d’infrastructures et de services de transports, qui a notamment fixé les modalités d’application de l’Écotaxe poids lourds. L’Écotaxe doit entrer en vigueur le 1er octobre. Elle doit s’appliquer à tous les véhicules de transport de plus de 3,5 tonnes, circulant sur le réseau national non payant, selon des barèmes kilométriques. Elle est due par le client du transporteur.

FisCaLité éCoLogique

“C’est une étape essentielle qui est franchie aujourd’hui pour l’introduction du premier mé-canisme de fiscalité écologique, dont la mise en œuvre s’appuie sur ce dispositif simple, juste

et efficace”, s’est félicité le mi-nistre des Transports, Frédéric Cuvillier. Il a souligné que les charges “ne pèseront pas sur les épaules” des 40.000 entreprises de transports et leurs 400.000 em-plois, mais sur les donneurs d’ordre. Le produit de l’Écotaxe servira à financer les nouvelles infrastructures de transport au ser-vice d’une mobilité plus durable, a-t-il rappelé.

La FNTR a appelé “les entre-prises de transport routier à exercer leur devoir de vigilance à l’en-contre de toute dérive de la part des chargeurs”. “Le dispositif de majoration forfaitaire ne trans-forme pas, comme par miracle, la taxe poids lourds en bonne nouvelle pour nos entreprises”, a relevé Jean-Christophe pic, président de la FNTR. “Mais,

à tout le moins, les rapports de force avec les chargeurs auront été rééquilibrés”. De son côté, la Confédération française du com-merce interentreprises (CGI) a déploré la décision du Conseil et s’est inquiétée des conséquences de l’Écotaxe sur le secteur. “Nous regrettons que le gouvernement

soit resté sourd aux inquiétudes des grossistes-distributeurs, un secteur composé essentiellement de TPE-PME déjà fortement fragili-sées par la crise”,

a relevé Marc Hervouët, prési-dent de la CGI. “Ces entreprises n’auront donc pas la possibilité, contrairement aux transporteurs routiers, de pouvoir répercuter la taxe et devront assumer seules les charges supplémentaires impor-tantes qui en résulteront”, a-t-il ajouté.

Écotaxe

Le Conseil constitutionnel valide les modalitésLe Conseil constitutionnel a validé jeudi 23 mai la loi fixant en particulier les modalités d’application de l’Écotaxe poids lourds après avoir écarté les différents griefs soulevés par des députés UMP dans un recours le mois dernier.

Le gpMb veut remplacer bat par un nouvel exploitant

Le Grand Port maritime de Bordeaux (GPMB) a décidé de confier la gestion du termi-nal du Verdon à un autre opérateur que la société BAT, actuellement pro-priétaire des portiques et exploitant des outils dans le cadre d’une convention de terminal. Jugeant que l’entreprise n’est plus en mesure de réaliser les investisse-ments nécessaires à la continuité de l’exploi-tation des installations, l’autorité portuaire lance une consulta-tion pour désigner un nouvel exploitant qui sera “à même de réali-ser les investissements nécessaires, d’assurer la pérennité de l’exploitation et de permettre le

développement de l’activité conteneurs mais aussi de vracs”. Selon l’établissement, les candi-dats seront sélectionnés en juillet dans l’objectif

de désigner à l’automne le nouveau titulaire de la convention de ter-minal. Parallèlement, Bordeaux Port Atlantique dit vouloir mener “les démarches nécessaires à la mise en place d’un système de transport ferré et/ou fluvial pour relier effi-cacement le terminal du Verdon à son hinter-land”. Les escales de

l’armateur MSC seront maintenues provisoire-ment sur Bassens jusqu’au retour à un fonction-nement fiable du terminal du Verdon.

BordeauxParlement

Vote du délit d’abandon des gens de mer

Les députés ont adopté le 17 mai un projet de loi trans-posant notamment six direc-tives européennes sur l’envi-ronnement, les transports et l’énergie, entre autres. Ce texte hétéroclite comprend la recon-naissance d’un délit d’abandon des gens de mer, soit le fait pour un armateur de délaisser à terre ou sur un navire l’équi-page dont il est responsable en se soustrayant à l’une au moins de ses obligations de nourriture, logement, soins, paiement des salaires ou ra-patriement. En l’état actuel du projet de loi, ce délit sera puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende par personne abandonnée

(sept ans et 150.000 euros pour un mineur). Cette règle doit s’appliquer aux navires de transport et de pêche.

Parmi les multiples dis-positions du projet de loi, on trouve le remplacement du terme “biocarburants” dans le droit français par “agrocarburants”, des dispo-sitions sur la politique de pré-vention pour les sites Seveso (directive dite Seveso III), la communication des informa-tions des véhicules en infrac-tion routière dans un autre État membre ou encore l’obligation pour les grandes entreprises de réaliser un audit énergétique. Le texte doit encore êrte ap-prouvé par le Sénat.

© G

PMB

“Un dispositif simple, juste et efficace”

révision des barèmesLa FNTR et l’Association des utilisateurs de transport de

fret (AUTF) ont réclamé vendredi 24 mai la révision des ba-rèmes 2014 de la future Écotaxe poids lourds, critiquant une augmentation prévue de 10 %. La FNTR réclame de son côté “la stabilité des barèmes de la taxe”, estimant qu’avec l’aug-mentation de 10 % des barèmes de la taxe dès le 1er janvier 2014, soit trois mois seulement après son entrée en vigueur prévue au 1er octobre, “il n’est tenu aucun compte de la crise économique vécue par les entreprises”. L’AUTF demande, pour sa part, que la revalorisation des taux de base de la taxe kilométrique annoncée pour janvier 2014 “n’entre pas en application avant 2015”. “Dans un environnement écono-mique récessif, l’augmentation aussi importante que précipi-tée de cette taxe qui va impacter les charges de transport des entreprises est inacceptable”, poursuit l’AUTF. Pour les transporteurs routiers, cette taxe représentera “un triple choc : économique, commercial et opérationnel”, et concrè-tement “une augmentation de nos coûts de 8 % en moyenne”, précise Nicolas Paulissen de la FNTR. Les barèmes de la taxe, publiés jeudi 23 mai au “Journal officiel”, fixent pour 2013 le taux kilométrique à 8, 10 ou 14 centimes d’euro selon les ca-tégories de véhicules, et à 8,8, 11,1 ou 15,4 centimes d’euros pour 2014.

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4 - Semaine 22 - Mai 2013 - l’antenne Infrastructures/Institutions

À Fécamp, dans les meilleures années, le poids des entrées de matériaux de construction consti-tue le véritable baromètre de la santé du port, surtout quand elles dépassent la moitié de son trafic global. Fin avril, ce n’était pas encore le cas à 33.000 tonnes déchargées pour Sodégraves et Ballastières Mercier (groupe Lhotellier) mais pas loin.

La recon-duction de l’ex-ploitation du gisement Gris-Nez accordée in extremis fin avril au GIE as-sociant notam-ment Lhotellier et Cemex devrait permettre aux agré-gats marins de retrouver le chemin des 100.000 tonnes an-nuelles et donc au trafic global celui des 200.000 tonnes, non atteint l’an dernier. Fin avril, il en était à près de 70.000 tonnes en progression de 10 %.

Par ailleurs, les importations connaissent des fortunes diverses.

progressionCôté export

Les pâtes à papier poursuivent leur progression (16.400 tonnes, + 39 %), la néphéline est stable, les bois sciés en léger recul et les trafics d’huiles liés au groupe fé-

campois Olvea semblent monter en puissance.

Plus inquié-tant, les entrées de treillis soudés en provenance d’Espagne et destinés aux ac-tivités du BTP

sont au point mort depuis le début de l’année. Ce trafic était apparu en 2011. Cumulées, les importations ne progressaient donc que d’un point fin avril à 61.150 tonnes.

Côté export, la progression est plus spectaculaire mais

moins significative et facile-ment explicable. Tombées à leur plus bas niveau historique (1.600 tonnes) l’an dernier en raison de la parité de l’euro avec la livre sterling, les sorties de

panneaux de particule destinés aux marchés de l’ameublement britannique connaissent un fré-missement. Elles se situaient déjà à 7.000 tonnes fin avril, loin il est vrai des 100.000 tonnes de

2004. Enfin, les sorties d’huiles par Olvea (7.500 tonnes l’an dernier) n’ont pas encore démarré.

Vincent rogé

Fécamp

Un meilleur bilan portuairePas de quoi pavoiser mais après quatre mois le port départemental de Fécamp retrouve des couleurs et le chemin des 200.000 tonnes annuelles avec un trafic global en pro-gression de 10 %, à près de 70.000 tonnes.

une croissance de 11 % après quatre mois

Toujours aussi fermement soutenu par le syndicat mixte piloté par le Conseil régional de Haute-Normandie, le port de Dieppe ne connaît pas la crise et enchaîne, année après année, mois après mois, les progres-sions de son trafic global.

À fin avril, le port de Dieppe a enre-gistré une hausse de 11,1 %, pour 638.500 tonnes trai-tées. DFDS Seaways qui exploite dé-sormais la ligne Dieppe-Newhaven sous les couleurs de Transmanche Ferries l’a réaffirmé. Jusqu’à la fin de la délégation de service public (DSP) ac-cordée jusqu’en décembre 2014 par le Conseil général de Seine-Maritime, elle ne mettra en ligne qu’un bateau avec une seule rotation quo-tidienne. Ce qui lui réussit plutôt bien. Fin avril, le “ropax” de service avait transporté un peu moins de passagers (- 0,9 % ) mais davantage de fret (+ 4,2 %) qu’en 2012. Depuis le 3 mai, le “Seven Sisters” supplée le “Côte d’Albâtre”, victime d’une avarie technique confiée aux bons soins de la réparation navale havraise et que le Département de Seine-Maritime consulte d’ores et déjà pour déterminer quel sera l’opérateur de la ligne en 2015 sachant qu’il ne veut plus débourser 18 millions d’euros par an pour soutenir cette ac-tivité n’entrant pas a priori dans ses compétences.

Par ailleurs, les autres activités du port de commerce se portent plutôt bien. Dans l’avant-port, le GIE Graves de mer (Eurovia, Vinci) qui inaugurera ses nouvelles installations le 31 mai a déjà réceptionné seize bateaux en quatre mois

(neuf en 2012) pour un total de 128.500 tonnes (+ 80 %) d’agrégats marins prélevés à proximité du port. Quai des Indes, l’usine Saipol continue de produire pour l’export huiles (28.600 tonnes) et tourteaux (30.800 tonnes) à un rythme soutenu même si, cette année encore, les appro-visionnements en

graines de colza ne s’effectuent pas par voie ma-ritime. Quant aux divers trafics de niche captés ces dernières années, ils persistent à se dévelop-per à l’image des importations de pales d’éo-liennes ou des sorties de ferrailles et de bois.

Si l’on considère que Dieppe espère toujours chiper à Anvers dès 2014 un trafic de carbonates destinés à alimenter les industries verrières de la vallée de la Bresle (50.000 tonnes potentielles) et est d’ores et déjà retenu comme port de main-tenance pour les futurs parcs éoliens offshore seinomarins (Fécamp, Le Tréport et Veulettes), on peut pronostiquer un avenir serein pour un port normand donné moribond au début des années 2000.

V. r.

diePPe alsace

Les chargeurs investissent en série

Les magasins Lidl, les jouets Smoby, Mercedes et les Jus de fruits d’Alsace créent leurs nouvelles plates-formes à intervalle de temps rapproché.

Coïncidence de calendriers, les annonces ou mises en service de nouvelles plates-formes logistiques se sont suc-cédé ces dernières semaines dans l’Est. Le hard-discounter Lidl va investir 35 millions d’euros dans la création d’une base régionale près de Metz à Montoy-Flanville, en rempla-cement de l’actuel centre situé dans une commune voisine, mais devenu trop petit avec ses 17.000 m2. La nouvelle infra-structure déploiera 40.000 m2 à sa mise en service fin 2014. Multi-températures, elle des-servira 80 à 100 magasins. Elle emploiera 200 personnes, dont 80 embauches.

Le fabricant de jouets Smoby se dote pour sa part d’un entrepôt de 30.000 m2 à côté de son usine de Moirans-en-Montagne dans le Jura. L’investissement s’élève à 12 millions d’euros. Opérationnelle à la rentrée pro-chaine, la plate-forme livrera les jouets fabriqués depuis le

Jura vers la France, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne. Elle centralisera une logis-tique jusqu’alors répartie en six entrepôts locaux.

En Alsace, l’usine Mercedes-Benz de Molsheim a inauguré début mai un en-trepôt de 3.500 m2 (3 millions d’euros d’investissements). Il stockera jusqu’à 13 mètres de hauteur plus de 4.000 pièces liées à l’assemblage à Molsheim, site de transforma-tion de camions et véhicules utilitaires légers du construc-teur allemand.

Par ailleurs, la société Les Jus de fruits d’Alsace (ex-Réa) investit 19 millions d’euros pour s’équiper d’un transstockeur et étendre son site : nouveau bâtiment de réception-préparation des jus avec deux stockages respec-tifs à - 18 et + 1 °C, nouvelle cuverie, zone de dépôt pour les camions de livraison. Opérationnel ce printemps, le transstockeur de 36 mètres de haut et 6.300 m2 gère auto-matiquement 35.000 emplace-ments de palettes. Il a repré-senté à lui seul 11,7 millions d’euros d’investissements équipements et bâtiment.

Christian robisCHon

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“Les trafics d’huiles semblent monter en puissance”

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l’antenne - Semaine 22 - Mai 2013 - 5

Depuis sa création en 2008, plus de 12.000 certificats OEA ont été délivrés en Europe. Très loin derrière l’Allemagne qui en concentre plus de la moitié et les Pays-Bas avec 1.315 titres émis, la France se classe au troisième rang. Selon les chiffres officiels extraits de la base de données e u r o p é e n n e * , 841 certificats y ont ainsi été déli-vrés à la date du 19 mai 2013 : 62 % “Full”, 26 % “Simplifications douanières”, 12 % “Sûreté-Sécurité”. D’ici la fin de l’année, la DGDDI (Direction générale des douanes et des droits

indirects) se fixe pour objectif un millier d’entreprises natio-nales certifiées. Si l’équilibre se maintient dans le nombre de certificats accordés entre char-geurs (importateurs et exporta-teurs) et prestataires transport- logistique, parmi ces derniers

rares sont les entreprises de transport rou-tier qui se sont engagées dans la démarche. Laquelle “reste encore très com-plexe pour les transporteurs

routiers non familiarisés à l’en-vironnement douanier”, consta-tait anne sandretto en charge

des questions douanières au sein de l’Union TLF lors du dernier SITL. Aussi avec le concours de la DGDDI, TLF est-elle à l’ini-tiative d’un dispositif original de parrainage. Baptisé “Pack routier sûreté-sécurité”, il consiste pour une entreprise déjà certifiée à parrainer un transporteur routier pour l’obtention de la certifica-tion OEA “Sûreté-Sécurité”. Les “parrains” peuvent être des orga-nisateurs de transports internatio-naux, des commissionnaires de transport et des chargeurs.

CHaînes Logistiques séCurisées

Ce parrainage s’adresse en priorité aux PME et TPE du

transport routier actives notam-ment à l’international, le trans-port de conteneurs, les pré et post- acheminements de hubs comme les ports et les aéroports, et le stockage dans le cadre d’opéra-tions extracommunautaires. Pour les accompagner, le “Pack routier sûreté-sécurité” se compose de boîtes à outils sectorielles, d’un accompagnement, d’une assis-tance et d’un suivi personnali-sés. “Le recours au parrainage a été identifié par TLF comme une excellente manière de démul-tiplier le nombre d’entreprises du transport routier qui peu-vent prétendre à la certification OEA Sûreté-Sécurité”, explique l’Union. Cette approche répond aussi à une obligation imposée de

plus en plus par le marché. “En effet, qu’elle soit commission-naire de transport international ou chargeur (industriel ou distri-buteur), l’entreprise déjà certifiée OEA qui a recours à de la sous-traitance transport routier, utilise les services d’un panel de four-nisseurs en sous-traitance avec lesquels elle doit prendre des dispositions de sûreté, sécurité et qualité exigées par le certificat OEA mais aussi bien souvent par d’autres certificats comme no-tamment l’Iso 9001”.

érick deMangeon

*http://ec.europa.eu/taxation_cus-toms/dds2/eos/aeo_consultation.jsp?Lang=fr

Union TLF

Lancement du “Pack routier sûreté-sécurité”Pour commercer à travers le monde, la certification Opérateur économique agréé s’impose comme un passage obligé. Pour accompagner les PME et TPE du transport routier de marchandises à s’engager dans la démarche, l’Union TLF lance le “Pack routier sûreté-sécurité” fondé sur le parrainage.

Les experts en infrastructures de navigation réunis à Marseille

L’AIPCN a réuni son assemblée générale à Marseille le 21 mai. L’association mondiale pour les infrastructures de transport maritimes et fluviales a organisé les jours suivants deux autres événements, ses troisièmes Journées méditer-ranéennes du génie côtier, mises sur pied par les sections fran-çaise, italienne, espagnole et por-tugaise de l’association, et une session de ses Assises du port du futur, à vocation plus nationale. “L’ensemble de ces manifesta-tions a attiré environ 200 per-sonnes, selon le président de l’AIPCN, le Français Geoffroy Caude, également délégué gé-néral de l’Union des ports de France. Les intervenants ont pu évoquer les problématiques qui se présentent aux ports méditerranéens, comme l’accueil des grands navires à Algésiras, la ques-tion de la relation ville-port à Marseille, l’in-dustrie de la croisière au Portugal ou encore le projet Moïse pour protéger Venise”.

Cette association créée en 1885 au moment des travaux du canal de Suez constitue un réseau d’ex-perts en constructions fluviales et maritimes, qui intervient sur les grands projets internationaux, partage les expériences, organise des conférences et rédige “entre cinq et dix rapports” chaque

année. Elle réunit quelque 2.500 membres indivi-duels en plus de sociétés.

La session sur les ports du futur a été lar-gement marquée par les ques-tions écologiques et les moyens de propulsion alternatifs. À ce propos, Renaud Spazzi, direc-teur de l’aménagement au port de Marseille-Fos, a expliqué que le GPMM travaille à apporter une ré-ponse aux armateurs demandeurs d’un soutage au GNL. Selon lui, le port cherche la meilleure solu-tion, à la fois sûre et économique, pour acheminer cette ressource, abondante à Fos, jusque dans les bassins marseillais.

Soucieuse de son expansion géographique, l’AIPCN a adopté une résolution optant pour une

collaboration accrue dans le domaine des infras-tructures de navigation entre le pays du pourtour méditerranéen. Une collaboration qu’elle veut étendue aux pays de l’hinterland, où s’opèrent les pré et post-acheminements. L’association appelle aussi l’UE à encourager cette coopéra-tion dans un but économique et écologique. La Turquie a manifesté son intérêt et devrait créer la prochaine section méditerranéenne de l’AIPCN.

Franck AndRé

aiPcn

B’lading cluB

Trente bougies soufflées au nouveau Frac

Le B’Lading club a fêté mercredi 22 mai son trentième anniversaire à Marseille. Occasion pour cette association amicale regroupant les professions portuaires marseillaises de retracer son évolution en trois décennies et de réaffirmer une singularité : “Marseille est le seul port français où le B’Lading Club existe”.

“Marseille-Provence 2013, capitale de la culture” oblige, c’est dans les tout nouveaux locaux du Fonds régional d’art contemporain (Frac) de la région Paca à Marseille que le B’Lading Club a organisé ce mois-ci sa soirée. Mais il s’agissait d’un contexte un peu exceptionnel puisqu’il y a fêté en présence de ses invités son trentième anniversaire.

L’association de type “Loi 1901”, portée sur les fonts baptismaux par des respon-sables du secteur de l’agence maritime et du transit qui souhaitaient que leurs ad-hérents, au rythme de ren-contres mensuelles, puissent mieux se connaître, a vu ses statuts déposés en mars 1983.

roger baibourdian, un agent maritime retraité qui fut un de ses fondateurs, a rappelé que la contraction du mot “bill of lading” (connais-sement) avait été choisie

car le titre de transport de la marchandise était consi-déré comme le trait d’union entre les deux professions. François Camilleri, transi-taire retraité, s’est souvenu des premiers pas de l’asso-ciation qu’il a également présidée et s’est félicité de sa pérennité et du dynamisme de ses membres.

une Cinquantaine de MeMbres

Au bout de quelques années, a expliqué sa prési-dente actuelle, élodie Voland, commerciale Import et Cross trade chez CMA CGM, agence de Marseille, le club s’est ouvert aux autres pro-fessions liées à l’activité por-tuaire. Au fil de dîners débats mensuels “dont la liste ne fait que s’allonger”, les tran-sitaires et agents maritimes y rencontrent des courtiers en assurance, des avocats mari-timistes, des opérateurs multi-modaux et autres responsables d’établissements portuaires.

Élodie Voland a indiqué que cette association compte à ce jour une cinquantaine de membres de tous âges, dont un tiers de femmes, et qu’il re-nouvelle les membres de son bureau tous les deux ans. En juin, à l’issue d’une assem-blée générale, ses membres devraient élire un nouveau conseil d’administration.

Vincent CaLabrèse

Infrastructures/Institutions

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Geoffroy Caude, président de l’AIPCN

“Accompagner la délivrance du certificat

OEA sûreté-sécurit锩 VolVo tRucks

6 - Semaine 22 - Mai 2013 - l’antenne Entreprises

AP Möller-Maersk a vu son bénéfice net baisser de 33 % au premier trimestre, à 790 mil-lions de dollars (598 millions d’euros), alors que le chiffre d’affaires a reculé, de 2 %, à 14,05 milliards de dollars. Mais la comparaison est faussée par des éléments exceptionnels au premier tri-mestre 2012, avec des ces-sions et l’issue favorable d’un différend fiscal avec l’Algérie. Ceci fait dire à la direction du groupe danois que “la performance de l’an dernier a été améliorée”.

En vedette, Maersk Line, “bien plus compétitif et qui a augmenté sa capacité à lutter contre les conditions difficiles du marché”. La filiale ligne maritime régulière de Maersk a généré un

profit de 204 millions de dollars au premier trimestre, contre une perte de 599 millions un an plus tôt. Ce renouveau est dû à une baisse des coûts de la compagnie, son chiffre d’affaires étant in-changé (6,3 milliards de dollars).

Maersk Line détaille que la hausse des taux de fret, de 4,7 % en moyenne, a compensé la baisse de 4 % des volumes au cours de la pé-riode. “Le coût

moyen au conteneur de 40 pieds a baissé de 7,1 %, principalement grâce à l’amélioration de l’effi-cacité de nos navires”, explique l’armement, qui a constaté une augmentation de sa capacité de 4,2 % comparé aux trois premiers mois de l’an dernier.

La branche gestion de termi-naux portuaires APM Terminals

a, elle, subi une diminution de son profit, à 166 millions de dol-lars, au lieu de 226 millions au premier trimestre 2012. Le tasse-ment des volumes en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord a contribué à cette baisse, ainsi que le recul de l’activité de trans-port terrestre de la société, suite à son désengagement de Maersk Equipment Service Company (MESC) aux États-Unis.

Le pétroLe déVisse

Par ailleurs, Maersk assure que le volume global de conteneurs

traités au premier trimestre a été identique à celui de l’an dernier.

Côté hydrocarbures, Maersk Oil a vu ses bénéfices presque divisés par quatre, à 346 mil-lions de dollars (contre 1,3 mil-liard). Si la différence provient largement du revenu exception-nel de 2012, soit 899 millions reçus de l’État algérien, l’activi-té reste marquée par “la baisse du cours du pétrole et de la pro-duction”. Maersk Drilling, la filiale forage du groupe, a tout de même augmenté ses profits, de 123 à 146 millions de dol-lars, grâce à une hausse de son activité.

Pour l’ensemble de l’année 2013, AP Möller-Maersk main-tient ses prévisions, à savoir une stagnation de son bénéfice à 2,9 milliards de dollars hors éléments exceptionnels et provi-sions, et un recul en incluant ces derniers. Le groupe s’attend à une hausse des bénéfices dans toutes ses branches sauf Maersk Oil, dont le résultat devrait baisser même en excluant les effets du revenu ex-ceptionnel de 2012. Dans la ligne régulière, la holding prévoit une hausse de 2 à 4 % des volumes, soutenue par les pays émergents.

Franck andré

AP Möller-Maersk

Baisse du résultat en trompe-l’œilAP Möller-Maersk a annoncé une baisse de son résultat et de son chiffre d’affaires au premier trimestre, imputable en grande partie à son activité pétrolière et à des recettes exceptionnelles début 2012.

L’aérien et la logistique ont soutenu l’activité

Le commissionnaire de transport international et logisticien Damco a enregistré au premier trimestre de l’année une croissance de 15 % de son trafic aérien et de 10 % de son activité en matière de logistique par rapport aux trois premiers mois de l’année 2012.

À 773 millions d’euros, le chiffre d’affaires net de Damco a augmenté à fin mars de 6 % au premier trimestre 2012 où il s’était élevé à 728 millions d’euros. Quant à l’Ebit (le résul-tat brut d’exploitation), il s’est chiffré à 9 mil-lions d’euros au cours des trois premiers contre 13 millions d’euros l’an dernier.

Évaluée à 15 % par rapport à 2012, la croissance des volumes traités dans la commission de trans-port aérien a dépassé largement le marché, estime la direction de la filiale d’AP Möller-Maersk. Le secteur a été dopé par l’acquisition au der-nier trimestre 2012 de Pacific Network Logistics (PacNet). L’évolution du fret maritime par rapport au premier trimestre de l’année dernière est jugée modeste puisqu’elle ne s’est élevée qu’à 1 %.

Pour sa part, les volumes de marchandises opérées au premier trimestre par la branche

logistique de l’entreprise ont progressé de 10 % en un an. Le commissionnaire de transport et lo-gisticien estime qu’il doit cette croissance à l’ar-rivée de nouveaux clients et à une forte activité au cours de la période qui a précédé le Nouvel An chinois.

doubLeMent du réseau d’iCi 2016

“Dans l’ensemble, nos performances se sont montrées satisfaisantes au premier trimestre. Nous avons observé une forte croissance dans la plupart des secteurs d’activité (…). Nous avons réalisé d’importants investissements pour adapter notre modèle d’affaires à l’évolution du marché. Nous allons continuer à en faire dans les trimestres à venir, même si cela aura un impact sur nos résultats”, a commenté rolf Habben-Jansen, le PDG de Damco, faisant allusion à l’intégration de PacNet.

Il a souligné que l’entreprise allait procéder à une extension de sa présence géographique. Damco prévoit de passer d’un réseau mondial de 300 bureaux à 600 d’ici 2016.

V. J. C.

damco

marfret

“Une immense dette envers la Méditerranée”

Quelques jours après la ré-ception donnée à Marseille par La Méridionale dans le cadre de l’opération “Marseille-Provence 2013, capitale de la culture” au hangar J1, l’ar-mateur Marfret a, à son tour, convié ses clients et parte-naires à visiter l’exposition “Méditerranées”.

Raymond Vidil, le PDG de la compagnie, a rappelé qu’il a fait partie d’une délégation marseillaise qui s’est rendue en 2008 à Bruxelles pour pro-mouvoir la candidature de la cité phocéenne au projet dont il deviendra un des principaux mécènes.

Il a souligné que, depuis, Marfret avait accueilli plu-sieurs artistes en résidence, évoquant Marie Reinert, dont les créations ont été labelli-sées, le peintre et photographe érick deroost et le photo-graphe et vidéaste Vincent ducarne. Les œuvres de

chacun d’entre eux étaient visibles sur place au détour de conteneurs du groupe Arnal mis à disposition pour l’exposition.

S’adressant à la commu-nauté portuaire, l’armateur a martelé : “Nous voilà dans un port rénové, apaisé et animé d’un esprit de reconquête”. Sur un site ayant trouvé une vocation culturelle, il s’est souvenu avoir traité dans le passé les marchandises des na-vires “Anthenor” et “Gignac” entre le J1 et le J4.

Et le patron de cette PME marseillaise, très attaché à la Méditerranée qui a vu les pre-miers pas de Marseille Fret, la compagnie qui lui a montré la voie, s’est dit convaincu que “cette mer, pour laquelle nous avons tous une immense dette, est la première étape sur le chemin de la mondialisation”.

Vincent CALAbRèSE

© V. J. c.

“Maersk Line est bien plus compétitif

que l’année dernière”

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l’antenne - Semaine 22 - Mai 2013 - 7

Le groupe Daher a célébré ses 150 ans à Marseille le 17 mai. En un siècle et demi, la société familiale marseillaise, dont le premier métier a été le trans-port maritime, est devenue un groupe polyvalent – à la fois in-dustriel et commissionnaire de transport – et d’envergure. La

compagnie est créée en 1863 par alphonse barbant, qui s’asso-cie huit ans plus tard avec paul daher. L’arrière-grand-père de patrick daher, actuel PDG du groupe par ailleurs président du Conseil de surveillance du Grand Port maritime de Marseille, re-nomme l’armement Daher & Cie. L’entreprise se fait rapide-ment un nom dans le service à la grande industrie exportatrice avec le transport, notamment, de pipelines et de rails, jusqu’à de-venir experte dans le transport de locomotives, wagons et voitures ferroviaires dans les années 30. Dès 1972, Daher accompagne le programme nucléaire civil fran-çais, en fournissant des grues aux chantiers des centrales. La société finit par abandonner son activité d’armateur en 1980 mais démarre celles de commissionnaire de transport et de logisticien à partir de 1989, avec l’acheminement d’équipements industriels lourds (centrales, raffineries, pièces d’avions, etc.)

Avec l’arrivée dans le groupe en 1999 de Lhotellier Montrichard, notamment fabricant de pièces

pour l’aéronautique, Daher devient aussi un groupe industriel. Mais le véritable tournant est pris en 2003, lorsque le groupe décide de “devenir un industriel sur les secteurs d’excellence française”, selon les termes de Patrick Daher. En neuf ans, le chiffre d’affaires passe de 283 à 925 millions d’eu-ros, pour une croissance annuelle moyenne de 14 %, et l’effec-tif de 2.800 à 7.500 personnes. Désormais, Daher est constructeur

d’avions (Morane-Saulnier), équi-pementier de rang un et “inté-grateur de solutions”. Le groupe intervient aujourd’hui dans les domaines de la défense et de l’aé-ronautique, du nucléaire et de l’in-dustrie des biens d’équipement. Il a vu, en 2009, le FSI et Aerofund (filiale de la CDC) faire leur entrée à son capital dans un partenariat à long terme.

Cette entreprise patrimo-niale à la gouvernance en partie

familiale est dans une “recherche d’éternité” mais se donne aussi “de grandes responsabilité so-ciales et environnementales” tout en maintenant “un ancrage régional fort”. Son dernier plan stratégique Performance 2017 formalise son ambition d’être “un champion solide”, notamment de l’équipement pour les industries de haute technologie.

Franck andré

Daher

150 ans et toujours en croissanceEn un siècle et demi d’existence, l’ancien armateur marseillais Daher a su se diversifier et saisir les opportunités de grandir. Le commissionnaire de transport est ainsi devenu également un industriel qui nourrit toujours des ambitions de croissance et de pérennité.

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Renforcement en Europe du Sud

Le groupe français de transport routier Norbert Dentressangle va se renforcer dans son deuxième métier, la logistique, en reprenant les activités dans ce domaine de l’allemand Fiege en Italie, en Espagne et au Portugal.

Dentressangle se renforce dans la logistique en Europe du Sud avec l’acquisition de Fiege. Le montant de la tran-saction, entièrement réalisée sur fonds propres (sans recours à l’endettement), n’a pas été rendu public. Les activités re-prises ont généré l’an dernier 129 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette acquisition va permettre à Dentressangle “d’atteindre rapidement une taille critique en Europe du Sud pour accéder avec une ef-ficacité accrue à de nouvelles opportunités commerciales”, a souligné le président du di-rectoire du groupe français, Hervé Montjotin.

En Italie, Dentressangle reprend Fiege Borruso et

FLI, qui emploient au total 510 employés sur onze sites (représentant une surface d’entreposage de 264.000 m2). Ces activités, qui ont généré l’an dernier pour 95 millions d’euros d’activité, sont rentables.

n° 4 de La Logistique en itaLie

Grâce à cette acquisition, le groupe français va dou-bler de taille en Italie. Avec 220 millions d’euros de chiffre d’affaires, il va y de-venir le numéro quatre local de la logistique.

Dans la péninsule Ibérique, Dentressangle ac-quiert Fiege Iberia et Fiege Iberia Operador, qui em-ploient 342 personnes. Avec un chiffre d’affaires total de 34 millions d’euros, ces sociétés sont bénéficiaires “en dépit des conditions de marché dégradées” ré-gnant en Espagne et au Portugal. Après cette opé-ration, Dentressangle réali-sera 450 millions d’euros de ventes dans ces deux pays.

Entreprises

Un premier trimestre satisfaisantClasquin a enregistré un premier trimestre satisfaisant malgré des échanges irréguliers et incertains. La combativité des équipes commerciales et l’organisation du groupe lyonnais que dirige Yves Revol permettent de traverser les périodes de turbulence sans gros dommage.

“Compte tenu du contexte, nous réussis-sons à faire de la croissance et nous sommes finalement assez satisfaits du premier trimestre 2013”, s’est félicité le dirigeant de Clasquin, Yves revol. L’entreprise a traité 34.364 opéra-tions au cours du premier trimestre soit 0,7 % de progression par rapport à la même période de 2012. Le groupe lyonnais a réalisé 45,4 millions d’euros de chiffre d’affaires et 10,8 millions de marge commerciale brute (+ 4,7 %). Cette croissance de la marge est liée à la fois à la ca-pacité du groupe à surperformer le marché et à l’activité des nouvelles filiales dont l’impact a été de 6,8 %. “Notre filiale en Espagne se déve-loppe bien. Elle exporte en Amérique du Sud et au Moyen-Orient qui ne sont pas en crise”, ex-plique Yves Revol. Le siège de Barcelone d’In-tercargo, commissionnaire de transport interna-tional acquis en 2012, et les bureaux de Valence et Madrid emploient aujourd’hui une quarantaine de personnes.

L’overseas a été porté par la très forte crois-sance de l’activité maritime dont la marge com-merciale brute a progressé de 18,7 % (14,6 % liés à l’acquisition d’Intercargo). Clasquin a traité 18.167 opérations en fret maritime repré-sentant 19.933 EVP. “Nous venons d’expédier notre premier conteneur de groupage en sortie

de Bobodioulasso où nous avons ouvert une an-tenne en octobre dernier”, lance Yves Revol. “Mais surtout nous desservons très bien les Émirats et Dubaï où nous avons conclu des ac-cords et recruté des spécialistes”, ajoute-t-il, en évoquant avec plaisir le lancement en décembre dernier de la liaison Lyon-Dubaï qui permet des connexions sur l’Asie et d’autres contrées. Il n’est pas exclu que le groupe qui utilise la liaison côté passagers mette un peu de fret dans la soute de l’avion d’Emirates.

+ 4,3 % pour gueppe CLasquin

L’activité aérienne, irrégulière, a enregistré à la fois une baisse d’activité et une pression sur les marges conduisant à un repli de la marge brute de 12 % avec 13.332 opérations traitées contre 14.311 au premier trimestre 2012, représentant 8.729 tonnes contre 9.188 tonnes début 2012.

Log System, la filiale du groupe spécialisée dans l’édition de logiciels, a vu sa marge com-merciale brute croître de 8,8 % grâce à l’acquisi-tion de nouveaux clients.

Quant à la filiale de transport routier Gueppe Clasquin, elle a enregistré une progression de 4,3 % de sa marge commerciale brute. “Dans un environnement dégradé, la capacité à faire du sur-mesure, la disponibilité et le professionna-lisme paient et ont attiré de nouveaux clients”, estime Yves Revol.

Clasquin avait prévu fin 2012 une première partie de 2013 assez peu dynamique corrigée par de meilleures performances au second semestre.

annick béroud

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Patrick Daher

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8 - Semaine 22 - Mai 2013 - l’antenne

“Après l’arrêt du service roulier de Delmas (la filiale du groupe CMA CGM, NDLR) entre l’Afrique occidentale et La Rochelle en raison de l’ob-solescence des navires de cet ar-mement”, l’arri-vée de Grimaldi à La Rochelle le 13 juin prochain avec comme première escale celle du roulier “Eurocargo Africa”, qui sera suivie le 5 juillet de celle de l’“Eurocargo

Europa”, du même armateur, satisfait la direction du Grand Port maritime de La Rochelle

(GPMLR). Avec la création de cette ligne régu-lière, l’établis-sement portuaire songe notam-ment aux impor-tateurs de bois sciés et de bois de placage de la

région qui vont pouvoir conti-nuer à être approvisionnés.

Dans le cadre de ce service, l’armateur italien ne dessert

en Europe que les ports belge d’Anvers et portugais de Leixoes dans le sens Nord-Sud. Sur la côte Ouest africaine, la compagnie fait escale à Dakar (Sénégal), Monrovia (Liberia), Libreville, Port-Gentil (Gabon), Luanda (Angola) et Boma (République démocratique du Congo). C’est à l’import de COA sur le Vieux-Continent que ces navires feront escale à La Rochelle.

“deux naVires de 20.731 tpL”

L’“Eurocargo Africa” et l’“Eurocargo Europa” sont tous deux des rouliers immatriculés à Malte, qui ont été construits en 1981. Ils mesurent 194 mètres de long pour 28 mètres de large et affichent un tonnage de port en lourd de 20.731 tonnes.

Depuis le milieu des années 70, le groupe Grimaldi revendique une place de leader dans le secteur du transport roulier de véhicules en sortie d’Europe vers l’Afrique. Sur ce marché, l’armateur opère une vingtaine de navires rouliers multipurposes ayant une ca-pacité de 2.500 mètres de fret

roulant, soit environ 2.500 voi-tures, mais aussi 850 conteneurs chargés en pontée. Les unités sont dotées de grues de bord pouvant assurer la manutention des conteneurs, du fret de type “projet industriel” et lots de di-mensions exceptionnelles.

Vincent CaLabrèse

Grimaldi

L’armateur remplace Delmas à La Rochelle

Le Grand Port maritime de La Rochelle (GPMLR) attend en juin dans ses installations la première escale de l’“Eurocargo Africa”, un navire roulier de l’armateur italien Grimaldi Lines. La compagnie ajoute ce port aux rotations de son service reliant l’Europe du Nord et la Côte occidentale d’Afrique.

rachat de Collomb-Muret automobilesLe groupe lyonnais Dimotrans a terminé 2012 avec l’ouverture d’une quatrième agence en Chine. Le 8 mars 2013, il a racheté la société Collomb-Muret Automobiles. Et ce n’est pas fini. D’autres rachats sont prochainement prévus.

Le 8 mars, le groupe Dimotrans a racheté à la barre du tribunal de commerce de Thonon la société Collomb-Muret Automobiles devenue CMA International. Depuis octobre 2011, cette entreprise qui, depuis 2008, était confrontée à une situation de crise sévissant dans le secteur automo-bile, était en redressement judiciaire. Sur 110 per-sonnes, environ 100 demeurent dans l’entreprise, ce qui représente une belle performance assortie du maintien de bernard Collomb-Muret (65 ans).

5 M eur pour Le renouVeLLeMent des CaMions

Dimotrans a repris le parc camion soit 80 vé-hicules et 180 semi-remorques. L’opération a été réalisée par le groupe Dimotrans qui détient 60 % du capital et par les Transports Perrenot qui ont les 40 % restants. Dimotrans, commissionnaire de transport, s’est associé à un spécialiste recon-nu du transport routier, la société Perrenot pour assurer la gestion du parc de CMA International qui est implanté à Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon, à Athènes, Bursa en Turquie et Potsdam en Pologne.

Les premières actions engagées concernent un investissement de 5 millions d’euros pour le re-nouvellement des camions. “Nous remplacerons aussi les 180 semi-remorques, au rythme de 15 à 20 % de ce parc chaque année. Nous devons aussi investir dans le matériel informatique”, observe salvatore alaimo, PDG du groupe Dimotrans. “Cette reprise va nous installer du-rablement sur des marchés à forte croissance”, remarque le patron, qui relève aussi que “CMA International est le seul transporteur français installé en Turquie”. Après Istanbul et Izmir, la ville de Bursa figure à la troisième place des villes industrielles de Turquie et CMA International y emploie 25 personnes depuis plusieurs années dans un site doté d’un entrepôt et d’un atelier de maintenance. L’un de ses principaux clients est Renault.

L’activité en camions complets va s’étof-fer entre l’Europe et la Turquie et vice versa et avec la Grèce. Dimotrans maintient son parte-nariat conclu voici une vingtaine d’années avec le transporteur turc Kardesler, un spécialiste du groupage.

Les filiales étrangères de CMA International tirent finalement mieux leur épingle du jeu que leur maison mère en France. La Turquie repré-sente 15 millions de chiffre d’affaires sur les 20 millions réalisés par CMA. “Nous voulons remettre CMA en ordre de marche et de façon rentable”. Telle est la volonté des repreneurs.

annick béroud

dimotrans

cnr

Renouvellement de la gouvernance

Après un an et demi seulement de mandat, Yves de Gaulle quitte la présidence du directoire de la CNR. Il est remplacé par Elisabeth Ayrault, auparavant directrice générale déléguée de Sita France, une filiale de Suez Environnement.

La Compagnie nationale du Rhône (CNR) renouvelle ses instances de gouvernance après le départ d’Yves de gaulle, qui est remplacé par elisabeth ayrault. Cette der-nière prendra ses fonctions le 2 juillet prochain. Sa nomina-tion ne sera toutefois effective que le jour de la publication du décret au “Journal officiel”. Le départ du petit-fils du général de Gaulle fait poser un certain nombre de questions. Yves de Gaulle est “appelé à d’autres fonctions”. Il a enregistré “d’excellents résultats”.

1,4 MiLLiard d’eurosde CHiFFre d’aFFaires

GDF-Suez est le principal actionnaire de la CNR avec 49,97 % du capital tandis que la Caisse des dépôts et consi-gnations en a 33,20 % devant les autres actionnaires, collec-tivités locales et organismes consulaires, qui atteignent 16,83 % du capital. La CNR a réalisé une très bonne année 2012 avec 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires assorti de 217 millions d’euros de résul-tat net (contre 150,4 millions en 2011).

Le Conseil de surveillance rend hommage à Yves de Gaulle : “Sous sa conduite, la compagnie a poursuivi sa croissance, renforçant ses compétences dans l’ex-ploitation des ouvrages, la commercialisation et les dé-veloppements en matière de production et de gestion d’énergie intermittente dans la vallée du Rhône et au-de-là. Avec son plan stratégique d’entreprise 2012-2017 et

son nouveau plan de missions d’intérêt général 2014-2018 enrichi en faveur des rhoda-niens, Yves de Gaulle a doté la compagnie, concessionnaire du fleuve et premier produc-teur français d’électricité exclusivement renouvelable, d’une ambitieuse feuille de route”.

Michel Margnes et Jean-Jack queyranne, président du Conseil régional Rhône-Alpes, ont respectivement été réélus président et vice-président du Conseil de surveillance.

Dans le cadre du proces-sus du renouvellement de la gouvernance de l’entreprise, sur les dix-huit membres que compte le Conseil de sur-veillance, les treize représen-tants des actionnaires de la compagnie ont été réélus ou élus pour cinq ans le 25 avril 2013 par l’assemblée géné-rale. De nouveaux membres ont rejoint le Conseil de sur-veillance : pour GDF-Suez, bruno benssasson, Kathleen Wantz o’rourke et stéphane brimont et, pour la Caisse des dépôts, Françoise tauzinat. Dans les semaines qui viennent, deux représen-tants de l’État seront désignés par décret et trois représen-tants du personnel salariés de la compagnie seront élus.

Elisabeth Ayrault, 58 ans, est architecte DPLG de for-mation, diplômée de l’IAE et titulaire d’un DEA de géogra-phie urbaine et d’un DSPU de l’Institut agronomique de Montpellier. En 1980, elle a créé une agence d’architecture et d’urbanisme à Perpignan. Elle a rejoint Suez en 1991 chez Dumez Immobilier Promotion et a travaillé dix ans pour Elyo avant de prendre la direction de Sita Île-de-France puis d’être nommée directrice générale déléguée de Sita France. Elisabeth Ayrault aura à ses côtés Mathieu bonnet, directeur général de la CNR depuis décembre 2007 et un autre polytechnicien, Julien Français.

a. b.

Entreprises

“Une escale à l’import d’Afrique

de l’Ouest”

© GRiMaldi

l’antenne - Semaine 22 - Mai 2013 - 9

Réalisé par le groupe-ment Puma composé de Royal Boskalis et Van Oord Dredging, la première phase de l’ex-tension du port de Rotterdam représente un investissement de 1,1 milliard d’euros. Gagné sur la mer, ce chantier de cinq années a permis d’aménager 700 hectares de ter-rains, 11 km de digues, 3,5 km de quais, 24 km de voies rou-tières et 14 km de voies ferrées. S’ajoutent 560 hectares de bas-sins maritimes. D’ici fin 2014, ces nouvelles capacités en eaux

profondes accueilleront deux ter-minaux opérés par Rotterdam

World Gateway fruit du rappro-chement entre DP World, New World Alliance et CMA CGM, et par APM Terminals, fi-liale du groupe

AP Möller-Maersk. Leur capacité sera comprise entre 4 et 4,5 mil-lions d’EVP.

Capable de recevoir les nou-velles générations de porte- conteneurs de plus de 18.000 EVP et de plus de 400 mètres de long, le Maasvlakte 2 a nécessité le dé-placement de 240 millions de m3

de sable extrait pour l’essentiel à une douzaine de kilomètres des côtes néerlandaises. Le chantier a également consommé 7 mil-lions de tonnes de remblais (perrés), 20.000 blocs de béton de plus de 40 tonnes chacun, et 150.000 tonnes d’argile pour consolider la digue de protec-tion longue de 3,5 km. Environ 300.000 m3 de béton ont été uti-lisés enfin dans la construction des quais.

Depuis sa livraison le 17 avril, l’autorité portuaire de Rotterdam

travaille sur son accessibilité et sa signalisation nautiques ; le transit des premiers navires est prévu dès la fin du mois de mai.

doubLeMent à terMe

En parallèle, les douze pro-chains mois seront consacrés à le relier par voie terrestre aux ins-tallations portuaires existantes. Soit un investissement supplé-mentaire de l’ordre de 500 mil-lions d’euros. Prévu à hauteur de

1,9 milliard d’euros, l’aménage-ment de la première phase n’aura donc coûté au final que 1,6 mil-liard d’euros.

À terme, soit à l’horizon 2033, le Maasvlakte 2 doublera la capa-cité de traitement de conteneurs du port de Rotterdam, soit de 19 à 36 millions d’EVP. Au total, cette extension représente 2.000 hec-tares gagnés sur la mer pour un coût qui pourrait être inférieur aux 3 milliards d’euros prévus initialement.

e. d.

Pays-Bas

Premiers navires attendus au Maasvlakte 2 de Rotterdam

Lancée en 2008, la première phase de l’extension du port de Rotterdam, le Maasvlakte 2, est achevée et s’apprête à accueillir ses premiers navires. D’ici fin 2014, deux nouveaux terminaux à conteneurs y seront opérationnels.

Le “MsC Flaminia” en réparation à Constanta

Le porte-conteneurs allemand “MSC Flaminia”, victime d’un incendie dans l’océan Atlantique en juillet 2012, a accosté dans le port roumain de Constanta pour une ultime décontamination avant d’être réparé en Roumanie.

“Le “MSC Flaminia” a accosté vendredi 17 mai dans le port de Constanta. Les opérations de net-toyage devraient commencer dans les prochains jours”, a déclaré le préfet de Constanta, eugen bola. Le porte-conteneurs, d’une longueur de 300 mètres, avait été victime d’une explosion et d’un incendie le 14 juillet dans l’Atlantique alors qu’il reliait les États-Unis au port d’Anvers. Un marin est mort lors de l’explosion, un autre est décédé ultérieurement des suites de ses brûlures et un troi-sième est toujours porté disparu.

Le navire transportait 2.876 conteneurs dont 149 contenant des substances chimiques. À bord,

se trouvaient notamment 40 tonnes de déchets de PCB mais qui ont brûlé dans l’incendie. Différentes substances chimiques se sont mélan-gées aux eaux d’extinction du feu. 30.000 litres de ces eaux contaminées ont été pompées par une société danoise mais ce qui reste au fond du navire, parmi les conteneurs endommagés devra être extrait et traité en Roumanie, a indiqué Eugen Bola. “Des mesures de précaution ont été prises. Des membranes de protection spéciales seront posées entre le navire et les quais pour éviter que ces substances coulent dans le port

quand les conte-neurs seront ex-traits”, a-t-il expli-qué. Des contrôles seront effectués régulièrement lors de l’opération. Les eaux contaminées seront ensuite trai-tées par des socié-tés spécialisées en Roumanie. Une fois les opérations

de nettoyage terminées, le “MSC Flaminia” sera réparé dans le chantier naval de Mangalia, en Roumanie sur les bords de la mer Noire. Le chantier est une entreprise commune roumano-coréenne avec la société Daewoo.

roumanie

afrique

37 M eur contre la piraterie

Bruxelles va débloquer 37 millions d’euros pour renforcer la lutte contre la piraterie en Afrique orientale et australe, a annoncé mardi 21 mai la Commission européenne.

Bruxelles débloque 37 mil-lions d’euros pour la lutte contre la piraterie. “Renforcer la sécurité des voies mari-times est crucial pour nous car cela contribuera à relan-cer le commerce et la crois-sance dans la région”, a in-diqué le commissaire chargé du Développement, andris piebalgs. Le nouveau pro-gramme devrait contribuer au développement des systèmes juridique et judiciaire des pays de la région afin qu’ils soient mieux équipés pour l’arresta-tion et le transfert des pirates, a précisé la Commission.

une aCCaLMieproVisoire

Les actes de piraterie ont sensiblement baissé dans le golfe d’Aden et l’océan Indien, passant de 299 cas recensés en 2011 à 111 l’an dernier. Le nombre de navires pris en otage est passé de 25 à 12. Mais cette accalmie risque d’être provisoire.

Les patrouilles de forces américaines et européennes dans le golfe d’Aden et

l’océan Indien, ainsi que la présence des gardes armés sur les navires marchands, deux mesures onéreuses, ne sont pas une solution sur le long terme, faisait remarquer la Banque mondiale dans un rapport publié en avril. La Banque mondiale préconise plutôt de concentrer les ef-forts sur la terre ferme, affir-mant que la première solution durable est “politique”. “Les pirates bénéficient d’un sou-tien à terre quand ils mènent des négociations ou quand ils doivent s’assurer l’accès aux côtes”, poursuit le rap-port publié dans la capitale somalienne, Mogadiscio. “De leur côté, d’importants ac-teurs politiques récoltent une bonne part des bénéfices de la piraterie,” ajoute-t-il, esti-mant que le montant total des rançons payées depuis 2005 se situe entre 315 et 385 millions de dollars (240 à 295 millions d’euros).

Le coût pour le commerce mondial est encore supérieur, poursuit la Banque mondiale : chaque année, les coûts de transport seraient, à cause de la piraterie, augmentés de 18 mil-liards de dollars (14 milliards d’euros). Les pirates opèrent sur une route maritime-clé, qui passe par le golfe d’Aden et le canal de Suez. Au fil du temps, ils ont étendu leur zone d’ac-tion jusqu’à plus de 3.500 km des côtes somaliennes dans l’océan Indien.

© M

sc

International

“L’aménagement de la première phase a coûté 1,6 md EUR

au lieu de 1,9”

© Van ooRd dRedGinG

Vue du Maasvlakte 2 à Rotterdam

l’antenne - Semaine 22 - Mai 2013 - 11

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12 - Semaine 22 - Mai 2013 - l’antenne Prévisions de départs du port de Marseille

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Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l'autorisation du Centre Français du Copyright, 6, rue Gabriel Laumain - 75010 Paris, auquel “L'ANTENNE” a donné mandat pour le représenter auprès des utilisateurs.

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16 - Semaine 22 - Mai 2013

“Trefin Adam”

Une amende de 350.000 euros Dans l’affaire du pétrolier “Trefin Adam”,

les réquisitions du Parquet ont été suivies mercredi 22 mai par le tribunal de grande instance de Marseille (TGI). Selon Marc Bernié, l’avocat de l’armateur turc, Trefin Tankers et le commandant du navire ont été condamnés à payer une amende de 375.000 euros, dont 75.000 euros à la charge du com-mandant ukrainien (dont 50.000 euros à la charge de la compagnie turque) et 300.000 euros pour l’armateur.

De leur côté, quatre associations qui se sont portées partie civile ont obtenu 1.000 euros chacune pour couvrir les frais de justice, a ajouté l’avocat. Pour l’heure, nul ne sait si l’armateur turc va vouloir faire appel.

Le “Trefin Adam” avait livré à Naples une cargaison qu’il avait embarquée à Rotterdam en décembre 2012. Il se trou-vait à Fos-sur-Mer dans le cadre d’une nouvelle escale commerciale mais avait dû verser 350.000 euros pour pouvoir en partir

car la douane l’avait suspecté d’avoir provoqué une pol-lution entre Naples et Fos. Des photos prises par l’adminis-tration montraient dans son sillage une longue traînée de 12 km. Ces images suspectaient le navire d’avoir rincé ses cuves dans les

Bouches de Bonifacio. Selon l’avocat de l’armateur, le produit contenu dans ses cuves n’était qu’un additif au biodiesel.

Vincent CaLaBRÈSE

MouvementsLe Conseil d’administration du

groupe Stef, réuni le 15 mai à l’issue de l’assemblée générale annuelle des actionnaires, a renouvelé le mandat de président du Conseil d’administra-tion de Francis Lemor pour une durée de six ans. Âgé de 72 ans, cet ancien inspecteur des Finances, directeur fi-nancier de la CGM, directeur géné-ral puis président de la Financière de l’Atlantique occupe la fonction de pré-sident du conseil d’administration de Stef, puis Stef-TFE depuis son rachat en 1987. La gouvernance du groupe de logistique du froid a évolué depuis le 1er juillet 2012, date à laquelle les fonc-tions de président et de directeur général ont été dissociées. La direction générale de la Société continue d’être assurée par Jean-Pierre Sancier, et trois directeurs généraux délégués : Serge Capitaine, Bruno Duquenne et Stanislas Lemor.

À l’issue de son Conseil d’adminis-tration le 16 mai, TLF a approuvé à l’unanimité le projet d’une nouvelle gou-vernance. Renforcée, elle se concrétise par la nomination d’yves Fargues en qualité de président de l’Union tandis que Patrick Bouchez est confirmé dans ses fonctions de délégué général.

Diplômé de l’IEP Paris, Yves Fargues a occupé plusieurs postes à responsabilité au sein des groupes Renault, Geodis Calberson puis Geodis STVA avant de rejoindre en 2001, PSA-Peugeot-Citroën comme directeur opé-rationnel préparation et distribution des véhicules de Gefco dont il est nommé président-directeur général à partir de 2007. Ayant fait valoir ses droits à la retraite l’an passé, fin 2012, il intègre le Comité directeur de TLF en tant que vice-président de l’Union en charge du Conseil des métiers Supply chain avant de se voir confier aujourd’hui la prési-dence de l’Union.

FormationInstallé depuis plus de trente ans à

Caen, le centre de formation aux mé-tiers des transports et de la logistique AFT-Iftim dispose de nouveaux locaux à la périphérie de la ville. De 17.000 m2 contre 5.500 m2 auparavant, ses instal-lations qui comprennent un parking de cent places peuvent accueillir jusqu’à trois cents personnes par jour. Salles multimédia, hall cariste, magasin école, atelier mécanique, pistes de manœuvre poids lourds... assurent une grande diversité de formations du CAP en ap-prentissage de conduite routière de marchandises, au bac + 2 logistique en passant par la délivrance de CACES, FIMO et FCO.

Frets maritimes

Nouveau repli des prixLes frets maritimes ont enregistré un nouveau repli

la semaine dernière, toujours minés par une surabon-dance du tonnage disponible et en dépit d’un sursaut de la demande pour les plus gros navires.

Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi à 826 points, son niveau le plus faible depuis début mars, contre 841 points une semaine auparavant. La catégorie des panamax était de nouveau particulièrement touchée : “Les prix pour les panamax continuent de fléchir, et on ne voit aucun signe positif qui pourrait laisser présa-ger un rebond prochain”, ont commenté les experts du courtier maritime BRS. Le Baltic Panamax Index (BPI) a fini vendredi à 854 points, au plus bas depuis plus de trois mois, contre 930 points une semaine auparavant. Le BPI s’est effondré de près de 30 % en l’espace d’un mois, plombé par le nombre de navires disponibles au niveau mondial. Ainsi, une demande accrue en provenance de la côte Sud des États-Unis ou en mer Baltique “n’a pas suffi à apporter un soutien suffisant au marché dans son ensemble, même si quelques navires situés au bon endroit au bon moment tirent leur épingle du jeu”, a-t-on poursuivi chez BRS, insistant sur la morosité de l’activité dans le Pacifique. De même, l’activité liée aux cargaisons de céréales en provenance d’Amérique du Sud “reste solide, mais avec approximative-ment 300 panamax qui se trouvent dans la région, les prix pour ces cargaisons ne devraient pas tarder à fléchir eux aussi”, observaient les analystes de l’agent maritime Fearnleys. A contrario, le Baltic Capesize Index (BCI) a terminé la semaine en hausse, à 1.350 points, contre 1.326 points le vendredi précédent. La catégorie des plus gros navires était soutenue par une demande robuste de fret (notamment de minerai de fer) en provenance d’Australie.

De leur côté, les frets pétroliers ont eux aussi encore subi la pression d’une offre de pétroliers trop abondante par rapport aux cargaisons : “Les conditions générale du marché des frets pétroliers demeurent extrêmement maussades”, même si les prix “ont fini la semaine dernière sur une note positive” après s’être affaiblis les jours précédents, a-t-on précisé chez BRS. L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a terminé à 606 ven-dredi à points, contre 612 points une semaine plus tôt. L’indice est tombé à 603 points mercredi, son plus bas niveau depuis novembre 2009. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a fini vendredi à 594 points contre 588 points sept jours auparavant, s’étant repris après avoir glissé mardi à 582 points – au plus bas depuis septembre 2012.

ImplantationInauguré fin février, le premier bâti-

ment du Cargo City Nord de l’aéroport fret de Liège compte Panalpina comme premier client. Directement connectée aux pistes, la nouvelle zone s’étend sur 100 hectares dont 47 aménagés dans le cadre d’une première phase par Liege Airport, l’autorité aéroportuaire locale. Elle s’adresse en priorité aux commissionnaires de transport inter-national et aux activités logistiques. Au premier trimestre, Liège a traité près de 140.000 tonnes, un trafic en baisse de 11,7 %.

Le procès contre le commandant du “Costa Concordia”, Francesco Schettino, s’ouvrira le mercredi 9 juillet, a décidé le 22 mai le juge des audiences préliminaires de Grosseto, en Toscane, quinze mois après le naufrage du navire. L’ex-commandant est poursuivi pour ho-micides multiples par imprudence, aban-don de navire et dommages à l’environ-nement, après le naufrage du paquebot de croisière, appartenant au numéro un mondial des croisières, Carnival, qui avait fait trente-deux morts en janvier 2012.

Le juge Pietro Molino a rejeté en même temps la demande des avocats de Francesco Schettino d’acquitter leur

client du délit d’abandon du navire ainsi que la demande de nouvelles expertises. Francesco Schettino risque de se retrou-ver seul sur le banc des accusés, ses cinq co-accusés ayant obtenu le feu vert du parquet pour une peine négociée avec

le tribunal. Ces cinq personnes dont les avocats avaient formalisé les requêtes il y a huit jours lors d’une audience pré-liminaire sont le directeur de l’unité de crise du Concordia, Roberto Ferrarini, le timonier indonésien Jacob Rusli Bin, et trois autres membres d’équipage. Les avocats de Francesco Schettino avaient bien demandé eux aussi à bénéficier de cette procédure de “pattegiamento” (accord à l’amiable sur la sanction en échange d’une reconnaissance au moins partielle de culpabilité), mais le parquet avait émis un avis défavorable. Le juge des audiences préliminaires a suivi cet avis et fixé le début du procès à juillet.

“Costa Concordia” : procès le 9 juillet

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FrancisationL’“Excelsior”, navire affrété par la

SNCM auprès de l’armement italien GNV est désormais francisé. L’acte a été délivré par l’inspection des douanes de Marseille qui déclare le navire sous pavillon français premier registre jusqu’au 30 septembre 2014 inclus. Ce ferry est arrivé début février 2013 à Marseille pour remplacer le “Napoléon Bonaparte”, accidenté fin octobre 2012 dans le port phocéen suite à une tem-pête. “L’Excelsior est prêt à appareiller aux couleurs de la SNCM, sous pa-villon français premier registre, afin de garantir le service public de continuité territoriale entre Corse et continent, et la desserte du Maghreb”, s’est félicitée la compagnie.

AccordUn accord a été trouvé le 28 mai au

terme de négociations marathon entre élus locaux, organisations patronales et intersyndicale permettant de mettre un terme à la grève générale contre la vie chère en Nouvelle-Calédonie.

Depuis le 15 mai, une intersyndicale avait lancé en Nouvelle-Calédonie une vaste mobilisation contre le coût de la vie, avec barrages routiers, blocages des hypermarchés, du port de Nouméa et des dépôts de carburant.

GrèveLa grève qui paralysait depuis dix-

neuf jours le port Est de La Réunion s’est achevée mardi 21 mai après un accord annulant le projet de dix-neuf licenciements à l’origine du conflit. L’accord entre les représentants du GIE (groupement d’intérêt économique) Sermat en charge du transport des conteneurs sur les quais et des gré-vistes de la CGT-Réunion est interve-nu tard dans la soirée après plusieurs heures de négociations menées sous la houlette d’alix Séry, ex-directeur du travail à la retraite, nommé médiateur samedi 18 mai par le préfet. Le travail a repris le 22 mai sur les quais du port Est de La Réunion où arrivent 95 % des marchandises entrant sur l’île.

Le protocole de fin de conflit pré-voit la suspension des dix-neuf licen-ciements et du transfert, pendant six mois, des chariots servant à trans-porter les conteneurs dont le refus par les grévistes a été à l’origine du conflit. Un audit financier est également prévu sur l’ensemble des sociétés du GIE. Le blocage du port avait été jugé “alarmant” par les organisations pa-tronales locales qui avaient manifesté jeudi 16 mai devant la préfecture pour demander la liberté de circulation des marchandises sur le port. 3.000 conte-neurs n’ont pu être livrés depuis le début de la grève le 3 mai, dont 1.000 bloqués sur les quais du port de La Réunion et 2.000 qui avaient été déroutés vers les ports des pays voisins (Maurice, Madagascar et Afrique du Sud).

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