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Gestion des risques bancaires 2013 1 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud Remerciements Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience d’accomplir ce modeste travail. Ensuite, nous tenons à remercier notre encadreur Mr Bentahar ABDELLAH pour l’orientation, la confiance, la patience qui ont constitué un apport considérable sans lequel ce travail n’aurait pas aboutit. Qu’il trouve dans ce travail un hommage vivant à sa haute personnalité. Nos remerciements s’étendent également à tous tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail. Enfin nous tenons à remercier le corps professoral et administratif de la Faculté des Science Juridiques Economique et sociales de Meknès, pour la richesse et la qualité de leur enseignement et qui déploient de grands efforts pour assurer à leurs étudiants une formation actualisée.

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Gestion des risques bancaires 2013

1 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Remerciements

Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et

miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience d’accomplir ce

modeste travail.

Ensuite, nous tenons à remercier notre encadreur Mr Bentahar

ABDELLAH pour l’orientation, la confiance, la patience qui ont constitué un

apport considérable sans lequel ce travail n’aurait pas aboutit. Qu’il trouve

dans ce travail un hommage vivant à sa haute personnalité.

Nos remerciements s’étendent également à tous tous ceux qui, de près ou de

loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.

Enfin nous tenons à remercier le corps professoral et administratif de la Faculté

des Science Juridiques Economique et sociales de Meknès, pour la richesse et la

qualité de leur enseignement et qui déploient de grands efforts pour assurer à

leurs étudiants une formation actualisée.

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Gestion des risques bancaires 2013

2 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

INTRODUCTION GENERALE

Les activités des banques ont évolué considérablement au cours des 15 à

20 dernières années. Aux opérations de dépôt et de prêt, qui demeurent pour

les banques des activités de premier plan, se sont greffés d’autres domaines

comme l’investissement et la négociation, l’assurance, l’administration de

fiducies, le courtage et les fonds communs de placement. Une conséquence

importante de cette évolution a été d’accentuer l’exposition des banques aux

marchés financiers. Cependant, l’environnement bancaire est devenu très

instable et vulnérable du fait des différents changements du milieu monétaire.

Face à cette nouvelle situation, des réglementations internationales ont été

mises en place ainsi que l’adoption par les banques de méthodes avancées de

gestion des risques pour veiller et améliorer l’environnement bancaire. Le

risque est une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou

une activité, ce danger bien identifié est associé à un événement ou une série

d’événements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s’ils se

produiront mais on sait qu’ils sont susceptibles de se produire. En finance, le

risque se définit comme étant l’incertitude sur la valeur future d’une donnée

actuelle (actif financier). Il correspond à une possibilité de perte monétaire due

à une incertitude que l’on peut quantifier.

Ainsi, sur le plan international les autorités se sont entendues pour la mise en

place d’un dispositif de réglementation international régit par le comité de

Bâle, et sur le plan national les conseils d’administration bancaires sont

maintenant appelés à jouer un rôle plus important pour faire en sorte que les

risques auxquels sont exposés les établissements bancaires soient maitriser. Ils

doivent aussi veiller à ce que les dirigeants des banques mettent en place des

stratégies, des systèmes et des mesures de contrôle adéquats pour contenir les

risques. Le système bancaire international a connu des évolutions marquantes

du 19ème siècle jusqu’à nos jours, caractérisées par l’apparition et l’expansion

des accords internationaux.

De ce fait, la gestion avancée des risques est devenue une fonction de base des

institutions bancaires, et les principes de gestion du risque sont désormais pris

en considération pour l’allocation du capital, l’établissement des prix des

produits et l’investissement dans de nouveaux marchés.

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Gestion des risques bancaires 2013

3 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Dans le domaine bancaire comme dans les autres secteurs de l’économie, il est

entendu que l’on doit prendre des risques calculés pour réaliser des profits. De

nos jours, les banques sont exposées à divers types de risques. Les banques ont

toujours eu à composer avec un certain nombre de risques, mais les pressions

du marché et les stratégies commerciales qu’elles ont adopté ont accru la

complexité et l’importance de certains d’entre eux. Ces risques bancaires

multiples et multidimensionnels doivent être répertoriés, définis dans une

perspective de les mesurer, de les suivre et de les contrôler.

Cependant, les systèmes de mesure et de suivi des risques dans les banques

ont connu de profondes mutations depuis les années 90. Ces périodes ont été

marqué par de multiples crises financières notamment le Krach boursier de

1987 et la crise financière Asiatique de 1997.On peut citer aussi la crise

financière mondiale qui a commencé en 2007 qui est une crise financière

marquée par une crise de liquidité et parfois par des crises de solvabilité tant

au niveau des banques que des États, et une raréfaction du crédit aux

entreprises. Amorcée en juillet 2007, elle trouve son origine dans le

dégonflement de bulles de prix (dont la bulle immobilière américaine des

années 2000) et les pertes importantes des établissements financiers

provoquées par la crise des subprimes. C'est la crise la plus grave de l'histoire

des bourses de valeurs, après celle de 1873, découlant de la crise bancaire de

mai 1873. Cette crise provoque un mouvement en faveur d'une meilleure

régulation du système bancaire et financier. Suite à ces crises financières

couteuses, les autorités internationales se sont vues dans l’obligation d’établir

des réformes sous forme de lois bancaires de pouvoir stabiliser le secteur

bancaire. Autrement dit, les menaces sur la stabilité du système bancaire et

financier mondial ont conduit le Comité de Bâle à proposer à la communauté

bancaire un accord sur un niveau minimum de fonds propres des banques.

A travers le nouvel accord de Bâle dit Bâle II, un certain nombre de normes

prudentielles reposant sur trois principaux piliers (exigence minimale en fonds

propres, processus de surveillance prudentielle, discipline du marché) est

destiné à mieux appréhender les risques bancaires et principalement le risque

de crédit qui est considéré comme l’un des principaux risques qui nuise le plus

l’activité bancaire. Ceci dit, les piliers du dispositif Bâle II n’ont pas pu faire face

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Gestion des risques bancaires 2013

4 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

aux problèmes causés par les risques bancaires qui se sont accentués d’où la

crise de 2007-2008 ce qui a amené au comité de Bâle de mettre au point un

troisième dispositif qui est le Bâle III.

Concernant notre mémoire, le travail sera subdivisé en trois chapitres. Nous

parlerons dans un premier temps de la réglementation bancaire internationale,

suivi du système bancaire national et la réglementation qui fera l’objet de

notre deuxième chapitre et en dernier lieu nous parlerons du risque de crédit

sur le plan national.

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Gestion des risques bancaires 2013

5 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

CHAPITRE I / LA REGLEMENTATION BANCAIRE

INTERNATIONALE

L'activité principale des banques consiste à jouer le rôle d'intermédiation

ou la mise en rapport entre offreurs et demandeurs de capitaux. La banque

n'est pas un intermédiaire passif, le crédit comporte toujours un certain degré

de risque. Risques qui lorsqu’ils ne sont pas maitrisés l’expose à une crise de

confiance pouvant déboucher sur des faillites en chaine dans le système

bancaire avec pour corollaire la paralysie de l’économie. Les défaillances de

banque sont donc un sujet préoccupant dans toute économie ; ce qui justifie la

surveillance dont elles font l’objet.

Cependant, le développement des activités internationales a profondément

modifié la nature et l'ampleur des risques encourus par le système bancaire et

financier. Les autorités de surveillance ont donc dû renouveler la

réglementation prudentielle, ses procédures d'élaboration comme les

méthodes de contrôle.

• CADRE REGLEMENTAIRE INTERNATIONALE DE L'ACTIVITE BANCAIRE

• Définition de la règlementation bancaire internationale

L’internationalisation de l’activité bancaire réduit l’efficacité de la supervision

et des réglementations nationales, et elle rend absolument nécessaire la mise

en place de nouvelles mesures de sauvegarde. Du fait que 80% des dépôts en

eurodevises sont des dépôts interbancaires, un problème affectant une banque

peut très vite se propager au niveau mondial.

La mondialisation a certainement ouvert de nouvelles opportunités de

développement pour ce secteur d'activité. En même temps, elle a

profondément modifié la nature et l'ampleur des risques encourus par la

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Gestion des risques bancaires 2013

6 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

profession. Pour maintenir l'efficacité et la stabilité du système, la

réglementation et la surveillance prudentielles ont dû être adaptées.

La principale cause de fragilité des banques demeure la transformation de

dépôts liquides en prêts non liquides. Un premier volet de l’intervention

publique vise donc à limiter a priori cette transformation. C’est le rôle de la

réglementation prudentielle internationale édictée par le Comité de Bâle qui

oblige la banque à détenir suffisamment de capital en fonction des risques

qu’elle prend.

La réglementation sur le fonctionnement des établissements couvre tous les

domaines relatifs aux opérations bancaires et aux conditions du secteur:

conditions générales de l'activité, protection des consommateurs et lutte

contre le blanchissement des capitaux.

La réglementation bancaire découle de différentes sources, planétaire avec les

traités internationaux, européennes sous la forme de directives avec les lois et

règlements.

• Internationalisation des normes bancaires et de la

surveillance

Jusqu'à la décennie 1980, la surveillance et la réglementation des

établissements bancaires et financiers ont été principalement mises en œuvre

dans un cadre national. L'expansion des opérations transfrontières, qui résulte

de la libéralisation progressive des mouvements de capitaux, a toutefois fait

apparaître les limites et les insuffisances d'une telle approche. À cause des

défaillances d'établissements opérant dans plusieurs pays, il est apparu

obligatoire d'améliorer la coopération internationale, en mettant en place des

instances adéquates. D'un autre coté, les progrès de l'intégration européenne

ont entraîné une large harmonisation de la réglementation et de la

surveillance prudentielles.

La réglementation et la surveillance prudentielle sont dorénavant davantage

conçues de manière concertée au plan international ou européen. Les normes

en vigueur dans chaque pays comme le rôle des autorités nationales ont donc

profondément changé.

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Gestion des risques bancaires 2013

7 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Ainsi pour répondre à cette menace, les banques centrales de onze pays

industrialisés ont mis en place, en 1974, le comité de Bâle sur le contrôle

bancaire, qui se réunit sous l’égide de la Banque des règlements Internationaux

et dont le rôle est d’obtenir « une meilleure coordination de la surveillance

exercée par les autorités nationales sur le système bancaire international. »

Le Comité de Bâle vise à améliorer la qualité de la supervision bancaire à

travers le monde et, est surtout connu pour ses règles sur la solvabilité

bancaire et la quantification des risques bancaires. Le premier accord conclu

en 1975, prône un partage des responsabilités et des taches entre le pays

d’origine et le pays d’accueil, et appelle à des échanges d’informations relatives

aux banques. En 1988, le comité de Bâle propose que toutes les banques

respectent un ratio minimum de capital. Ce ratio baptisé Cooke , prévoit que

les banques détiennent sous forme de fonds propres et de quasi-fonds propres

un montant égal à 8% de leurs obligations pondérés selon la nature de

l’emprunteur.

• L'évolution des normes et de la surveillance internationale

Les travaux de surveillance et de coordination internationales

européenne favorisent à modifier légèrement, dans tous les pays, les

conditions d'élaboration de la réglementation prudentielle, ses caractéristiques

comme les conditions d'exercice de la surveillance.

Cependant, les autorités des autres pays veillent à ce que les principes adoptés

par les instances soient respectés dans chaque pays comme le FMI qui impose

à ses Etats membres un code de conduite visant à stabiliser l'économie

mondiale.

En pratique, les réglementations bancaires et financières nationales,

notamment dans le domaine prudentiel, sont désormais largement

déterminées par les normes internationales.

Avec la création du G20 composé de dix-neuf pays et de l'Union européenne

dont les ministres, les chefs des banques centrales et les chefs d'États en 1999;

en réponse aux crises financières qui ont frappé les pays émergents à la fin des

années 1990, un travail considérable de renforcement de la régulation

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Gestion des risques bancaires 2013

8 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

prudentielle des banques a été entrepris, il s'est traduit par un ensemble

d'initiatives :

- les exigences en fonds propres des banques, particulièrement au titre de

leurs activités de marché, ont été considérablement renforcées : normes de

solvabilité.

- des normes internationales, également en cours d’élaboration, imposeront

aux banques de s’assurer d’une meilleure résistance à des tensions sur la

liquidité.

- le traitement systémique des banques a fait l’objet d’un accord qui stipule la

mise en place d’une supervision renforcée, des exigences en capital

supplémentaires pour les plus grandes banques, et la mise en place de

mesures de gestion de crises bancaires destinées à protéger les contribuables

en facilitant la résolution des crises sans apport d’argent public.

• Pourquoi réglementer les banques

La récurrence et l'ampleur des crises bancaires dans les pays

industrialisés depuis les années 1980, et dans les pays émergents avec un

décalage d'une dizaine d'années imposent un profond renouvellement de la

réflexion théorique et des dispositifs opérationnels concernant la politique de

stabilisation des banques. Cette épidémie mondiale de crises bancaires

s'explique par des causes communes même si les expériences nationales

suivent des trajectoires spécifiques quant à la durée, à la profondeur et aux

modalités de sortes de crise.

Les faiblesses d'un système bancaire, que ce soit dans un pays en

développement ou dans un pays développé, peuvent menacer la stabilité

financière tant au sein de ce pays qu'à l'échelle internationale. La nécessité de

renforcer la solidité des systèmes financiers fait l'objet d'une attention

croissante de la part de la communauté internationale.

De par sa nature, l'activité bancaire conduit à prendre des risques très

diversifiés. Les autorités de contrôle doivent comprendre ces risques et

s'assurer que les banques les mesurent et les gèrent de manière adéquate.

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Gestion des risques bancaires 2013

9 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

La réglementation est une mesure étatique qui vise à influer sur le

comportement des acteurs économiques. Le principal objectif d’une

réglementation bancaire est de garantir la sécurité et le fonctionnement du

système financier. Le secteur bancaire est très fortement réglementé, car la

faillite d’un seul établissement peut avoir des répercussions sur l’ensemble du

système financier. De plus, cette réglementation contribue à protéger les

clients des banques, notamment afin d’éviter la perte de leurs dépôts

bancaires.

Les autorités sont donc amenées à s'inscrire dans une coopération

internationale. Pour exercer convenablement leurs responsabilités

extraterritoriales, elles doivent pouvoir coopérer avec leurs correspondants

dans chacun des pays où les établissements soumis à leur contrôle exécutent

leurs activités. Elles ont aussi l'obligation d'échanger les informations

nécessaires ou encore de mener en liaison des contrôles sur place. Des

directives précises ont été adoptées en ce domaine par le Comité de Bâle ainsi

que par l'Union européenne. Au-delà, les autorités des principaux pays ont

conclu des accords bilatéraux, souvent désignés sous le terme de «

mémorandum of understanding », pour préciser les conditions concrètes de

leur coopération. Au sein de l'Union européenne, le premier accord de ce type

a été conclu en 1992 entre les autorités bancaires françaises et allemandes.

Le besoin de réglementation dans le secteur bancaire tient à l'irrégularité

d'informations entre les emprunteurs et les créanciers.

Une surveillance coordonnée doit en outre être opérée dans le cas des groupes

bancaires ou financiers qui pratiquent des activités significatives dans plusieurs

pays. Dans de telles situations, des modalités de contrôle spécifiques sont

définies entre les autorités impliquées, de manière à assurer intégralement une

surveillance de ces groupes et à éviter des duplications dans les demandes

d'informations ou dans les vérifications sur place.

La réglementation bancaire vise trois principaux objectifs :

- La maîtrise des risques systémiques : les banques sont exposées à prendre

des risques incalculables dans le cadre de leurs activités. Si ces risques

entraînaient la crise d’une banque, d’autres banques pourraient aussi faire

faillite ou risquer de devenir insolvables en raison de leurs liens avec la banque

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Gestion des risques bancaires 2013

10 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

défaillante. Cela pourrait détériorer l’ensemble du système financier ainsi que

la tenue de l’économie.

- La protection des consommateurs/investisseurs : protéger les offreurs et les

demandeurs contre les risque excessifs de pertes ou de dommages financiers

qui résultent de défaillances, de fraude...Ainsi, les pouvoirs publics mettent en

place une réglementation bancaire afin de minimiser le niveau de risques pour

les consommateurs ce qui entraîne l'instauration des systèmes de protection

pour les déposants en vue de leur rembourser les pertes subies en raison de

l’insolvabilité d’une banque.

- L'activité d'entreprise : assurer un fonctionnement efficace, efficient et fiable

des marchés financiers.

En résumé, La réglementation des banques cherche à promouvoir un système

financier stable et fiable, qui sert l’intérêt public. Les forces du marché ne

suffisent pas à elles seules à atteindre cet objectif, car les banques ne prennent

pas à leur charge tous les coûts économiques de leurs activités

• EVOLUTION DE LA REGLEMENTATION BANCAIRE

INTERNATIONALE

• Comité de Bâle

Le Comité de Bâle a été créé en 1974 par le Comité des Gouverneurs des

Banques Centrales des pays du G10 et comprend les responsables des autorités

de surveillance bancaire des pays du G10 qui sont : France, Belgique, Canada,

Italie, Japon, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse, Espagne, Suède, L’Angleterre, et les

Etats-Unis Sa principale fonction consiste à établir les règles internationales en matière de

supervision bancaire.

Le Comité de Bâle a reçu un double mandat : renforcer la sécurité des systèmes

bancaires, et promouvoir une égalisation des conditions de concurrence entre

les grandes banques internationales.

Ce mandat est toujours très important, mais ses normes ont changé :

- Le Comité ne peut plus s’adresser aux seules grandes banques

internationales, au sein des grands pays. Il doit viser tous les pays intéressés

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Gestion des risques bancaires 2013

11 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

par sa démarche, ou incités par le Fonds Monétaire International ou la Banque

Mondiale à adopter ses principes.

- L’intégration des métiers de la finance exige une coopération sans faille des

superviseurs des trois secteurs financiers.

- Régulation et supervision bancaires exigent la présence de professionnels qui

soient à l’aise avec les outils scientifiques de mesure et de gestion des risques

et parfaitement au courant des meilleures pratiques.

• Mission de comité de Bâle

Une des activités les plus connues de la banque est d’attribuer et mettre

à disposition des crédits. Ce métier représente un risque qui sont : le non

respect des engagements ou défaillance de l’emprunteur. Raison pour laquelle

les banquiers ont mis en place et amélioré des outils pour évaluer, mesurer,

contrôler et suivre les risque liés au crédit. Pour les banques, l'octroi de crédit

est un actif, un emploi qui s'accompagne d'une contrepartie au passif : une

ressource, qui est soit des fonds propres soit des dettes au sens large. Plus la

proportion des fonds propres par rapport aux dettes est élevé, plus l'organisme

est solide et présente des garanties de sécurité.

En cas de défaillance d'un emprunteur, la banque subit une perte, puis dans ses

réserves ce qui diminue ses fonds propres. C'est la prise de conscience de ce

risque qui a motivé la création d'instances internationales. Ses missions sont:

- le renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier

- l’établissement de standards minimaux en matière de contrôle prudentiel

- la diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et de

surveillance

- la promotion de la coopération internationale en matière de contrôle

prudentiel

Enfin, le Comité joue le rôle de forum informel pour l’échange d’informations

sur l’évolution de la réglementation et des pratiques de surveillance à l’échelon

national ainsi que sur les événements actuels dans le domaine financier. Les

réalisations les plus connues du Comité ont été le premier (Bâle I) et le second

(Bâle II) accord de Bâle. Ils imposent l’unification de la gestion des risques ainsi

que la mise en place de processus de modélisation.

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Gestion des risques bancaires 2013

12 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

En outre, le comité de Bâle permet la participation à des échanges avec

d’autres organismes bancaires internationaux. A cet effet, la conférence

internationale des superviseurs de banques réunit tous les deux ans, sous

l’égide du comité de Bâle, les principaux responsables des organes de

supervisions bancaires du monde entier.

• Bâle I

• Historique

La diversification du risque est un domaine complexe pour l'activité

bancaire. Une part importante des grosses défaillances bancaires a été due,

d'une façon ou d'une autre, à une concentration du risque de crédit. Ces

pourquoi cette question fait l’objet d’un débat à la cinquième Conférence

internationale des responsables du contrôle bancaire en octobre 1988, ce qui

est ressorti des travaux de le Comité de Bâle est la mise au point un document

de travail pour la sixième Conférence internationale d’octobre 1990. Ce

document a été largement approuvé et, compte tenu de diverses observations

présentées à cette occasion, il est de nouveau publié sous forme de guide des

meilleures pratiques dont disposent les autorités de contrôle bancaire pour

surveiller et contrôler les grands risques de crédit.

• Les accords de Bâle I

Les modalités de l’intervention publique dans l’environnement bancaire

et financière ont beaucoup évolué dans les années 80. Il ne s’agit plus d’agir

directement sur les marches en fixant les prix ou les quantités, mais d’adopter

une réglementation prudentielle ayant pour but d’orienter le comportement

des institutions financières. Les ratios de solvabilité Cooke mis en place à partir

de 1988 et Mc Donough 2007 (Bâle II) sont deux exemples de cette évolution.

Ils imposent aux banques la détention d’un certain volume de fonds propres en

lien avec les risques encourus. Ainsi, le crédit n’est pas limite en soi : il n’y a pas

de quota à respecter et la fixation des taux d’intérêt est libre, mais l’existence

de tels ratios conduit les banques a limiter leur crédit et surtout a en limiter les

risques. Ces ratios ont été définis par le comite de supervision bancaire dit

comite de Bale, contrôler par la Banque des règlements internationaux.

Pendant longtemps, il s’agissait des banques centrales des pays d’Europe

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Gestion des risques bancaires 2013

13 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

occidentale, des Etats-Unis, du Canada, de l’Australie, etc. Ces dernières

années, la BRI a manifeste la volonté d’associer un nombre croissant de

banques a ses activités, de telle sorte qu’en 1999-2000, les banques centrales

d’Argentine, de Thaïlande, de Malaisie ainsi que la Banque centrale

européenne sont devenues membres de la Banque des règlements

internationaux. Concernant la BRI :

- Elle est la banque des banques centrales : ces dernières déposent une partie

de leurs réserves auprès de la BRI, qui assure des financements (échanges

financiers, crédits garantis par des dépôts d’or ou de titres négociables) ;

- elle est un centre de coopération monétaire ;

- elle joue le rôle d’agent et de mandataire dans les règlements monétaires

internationaux, ainsi que dans la recherche et la diffusion d’informations.

Le comité de supervision bancaire a pour vocation d’œuvrer à l’amélioration et

l’harmonisation des réglementations bancaires, en particulier en ce qui

concerne le domaine de la solvabilité des institutions bancaires. Le comité ne

peut émettre une réglementation au niveau international, mais seulement des

recommandations aux pays membres du comité. Le ratio Cooke (du nom du

président du comite Bâle de l’époque) est en fait un double ratio :

- le premier impose aux banques de provisionner des fonds propres et quasi-

fonds propres a hauteurs de 8 % de leurs engagements risques

- le second de provisionner des fonds propres à hauteur de 4 % de leurs

engagements totaux. A l’origine, seul le risque de crédit était pris en compte,

mais en 1995 le risque de marché a été inclus dans le calcul des risques pris par

la banque. Le stock de fonds propres et quasi-fonds propres est en fait tout

simplement divisé par la somme des créances et actifs détenus par la banque,

le tout étant pondéré en fonction de l’importance du risque associé. Il existe

donc des critères pour classer les différents risques et les pondérer

différemment. Plus un risque est important, plus la pondération du risque est

importante et fait ainsi diminuer le ratio, incitant les banques soit à augmenter

leurs fonds propres pour augmenter leur solvabilité, soit à remodeler leur

portefeuille afin de faire diminuer les risques encourus. On parle des accords

Bâle 1 pour designer la proposition faite par le comité de Bâle de mettre en

place un tel ratio. La recommandation du comité a été reprise par une directive

européenne, et a connu un réel succès. Elle même été mise en œuvre par de

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Gestion des risques bancaires 2013

14 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

nombreux pays ne siégeant pas a la BRI dans l’espoir que leur système bancaire

soit perçu comme plus fiable. C’est une des très rares réglementations existant

à l’échelon international. Mais elle n’était pas pleinement satisfaisante : la grille

de pondération des risques était mal adaptée, car elle reflétait très mal les

véritables risques des engagements bancaires.

• Bâle II

• Les accords de Bâle 2

Elles ont vu le jour en réponse au Bâle I. Le comite de Bale a redéfini un

ratio de solvabilité plus adapte. Les valeurs de référence (8 % et 4 %) ont été

maintenues, mais les risques opérationnels ont été inclus dans le calcul du ratio

et le système de pondération a été redéfini. La gamme des risques envisages

est plus étendue ; de fait, le niveau des risques pris par les banques est mieux

appréhende.

Les banques peuvent a présent, si elles le désirent, et en explicitant leur mode

de calcul, fixer elles-mêmes en interne les pondérations des risques. L’idée est

la suivante : les banques leurs risques, si la méthode employée pour calculer le

niveau des risques pris est rendue publique, les banques sont contraintes, par

souci de crédibilité, de présenter des pondérations adéquates. Les banques

gardent par ailleurs la possibilité de choisir la grille de pondération proposée

par le comité de Bâle, qui a été enrichie. En France, le ratio McDonough

remplace le ratio Cooke depuis le premier janvier 2007, et s’applique à toutes

les banques.

Aux Etats-Unis, le ratio McDonough ne s’applique qu’aux grandes banques

internationales (une vingtaine alors qu’il existe plus de 7000 banques dans le

pays). L’accord a été moins suivi, bien que de nombreux pays l’aient adopté. On

lui a reproché d’être trop strict, puisqu’il incluait les risques opérationnels sans

baisser les valeurs de référence des ratios (qui restaient de 8 % et 4 %).

Néanmoins, en laissant les banques évaluer leurs risques et en élargissant

l’éventail des pondérations, les banques ont gagne en souplesse.

En vérité, le problème le plus important est le caractère pro cyclique du ratio

McDonough : en période de récession, les banques voient leurs risques Croitre

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Gestion des risques bancaires 2013

15 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

et doivent donc augmenter leurs fonds propres ou limiter leurs crédits, ce qui

contribue à renforcer la récession. Ce problème, déjà présent avec le ratio

Cooke, a été renforcé par le mode de calcul des pondérations. Au-delà de ces

limites, il faut saluer les efforts réalisés en matière de coordination

internationale pour réguler le système monétaire international et mettre en

place des structures de gouvernance destinées à gérer les problèmes ayant une

dimension globale.

• Piliers du dispositif Bâle II

Conçue comme un dispositif allant au-delà des seules exigences

minimales en capital, la réforme de Bâle II comporte trois volets

complémentaires et interdépendants : le premier pilier, qui reprend les

dispositions de Bâle I, concerne les exigences minimales de fonds propres, le

deuxième pilier règle le processus de contrôle de la gestion des risques et de la

couverture en capital par les autorités prudentielles nationales et enfin, le

troisième pilier définit les obligations de publication imposées aux banques.

• Premier pilier : les exigences minimales de fonds

propres

L'ancien ratio minimum de fonds propres ne couvrait que deux types de

risques dans la définition des actifs pondérés, le risque de crédit et le risque de

marché. L'accord Bâle II comporte des changements substantiels du traitement

du risque de crédit, le maintien inchangé du dispositif de 1996 sur le risque de

marché et l'introduction explicite du risque opérationnel qui conduit à inclure

une mesure de ce risque au dénominateur du ratio de fonds propres d'une

banque.

Il affine l’accord Bale I de 1988 et cherche à rendre les fonds propres cohérents

avec les risques réellement encourus par les établissements financiers. Parmi

les nouveautés, prenant en compte les risques opérationnels et des risques de

marché, en complément du risque de crédit ou de contrepartie.

Le pilier 1 du dispositif de Bâle II implique que les contrôleurs attachent une

plus grande importance aux données déterminées par les établissements eux-

mêmes, notamment pour ce qui relève des approches internes de calcul des

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Gestion des risques bancaires 2013

16 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

exigences en fonds propres au titre du risque de crédit, du risque de marché et

du risque opérationnel. Il vise à assurer une couverture minimale, par des

fonds propres, des risques de crédit, de marché et opérationnel. Par rapport au

ratio de solvabilité de Bâle I, l’originalité de Bâle II tient non seulement à un

éventail élargi de risques couverts mais également à la possibilité pour les

établissements bancaires de choisir différents niveaux de sophistication pour le

calcul des exigences en fonds propres. Ainsi, il leur sera possible, pour le risque

de crédit et le risque opérationnel, de recourir soit à des pondérations

forfaitaires graduées en fonction de la qualité de la contrepartie, soit à des

notations internes.

• Deuxième pilier : Renforcement de la surveillance

bancaire

II établit un processus de surveillance prudentielle. Il vient compléter et

renforcer le pilier I. Il comporte l'analyse par la banque de l’ensemble de ses

risques y compris ceux déjà couverts par le pilier I, le calcul par la banque de

ses besoins de fonds propres au titre du capital économique, la confrontation

par le contrôleur bancaire de sa propre analyse du profil de risque de la banque

avec celle conduite par la banque elle-même, en vue d’adapter son action

prudentielle, que ce soit des fonds propres supérieurs aux exigences minimales

ou toute autre technique appropriée. Le pilier 2 du dispositif de Bâle II est

souvent présenté comme un simple élargissement du pouvoir des superviseurs.

En réalité, il permet surtout à ceux-ci de s’impliquer dans l’analyse des

processus internes développés par les établissements pour le pilotage de leurs

risques. De la richesse du dialogue qui doit s’établir dans ce cadre, on peut

attendre une meilleure compréhension des attentes respectives des uns et des

autres. Comme le ratio de solvabilité réglementaire présente dans le nouveau

cadre prudentiel une corrélation avec le cycle économique plus prononcée

qu’elle ne l’est dans la réglementation actuelle, en raison d’une approche plus

fine des risques, on est incité à rechercher des éléments correctifs, notamment

au travers des possibilités d’ajustement offertes par le pilier 2.

• Troisième pilier : Recours accru à la discipline de marché

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Gestion des risques bancaires 2013

17 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Le comité de Bâle a cherché à favoriser la discipline de marché en

élaborant un ensemble d'exigences de publication d'informations permettant

aux acteurs du marché d'évaluer dans la transparence, les principales données

relatives au profil de risque d'une banque et à son niveau de capitalisation.

Parmi ces données figurent des informations relatives au contrôle interne mis

en œuvre par les banques tant pour le risque de crédit que pour le risque de

marché et le risque opérationnel.

La communication financière est donc l'instrument privilégié de la discipline de

marché. L'idée est de conduire à une sorte d'autodiscipline des banques en les

incitants à communiquer aux marchés financiers toute l'information

pertinente. Ainsi, les marchés financiers favoriseraient spontanément les

établissements financiers dont les comportements sont les plus vertueux, et en

particulier celles qui ont les procédures de contrôle des risques les plus

pertinentes. Ce troisième pilier vise à améliorer la transparence financière des

banques, en leur imposant de communiquer les informations nécessaires pour

permettre à des tiers d’apprécier l’adéquation de leurs fonds propres. Une

meilleure discipline de marché en est espérée.

Il faut signaler en fin que les dispositifs de Bâle II ne sont que des

recommandations, mais ne sont pas des réglementations à l’échelle

internationale, ainsi chaque pays a le choix d’appliquer ou non ces dispositifs.

Par exemple au Maroc, comme étant un pays intégré dans la globalisation

financière, a introduit les dispositifs de Bâle II dans la loi régissant les banques

de 2006

• Les objectifs de Bâle II

Le premier objectif de Bâle II est d’encourager les banques à améliorer

leur capacité de mesure et de gestion de leurs risques. Pour cela, le calcul des

fonds propres réglementaires est aligné sur les meilleures pratiques de gestion

de la profession. Les banques et les contrôleurs bancaires ont les mêmes

intérêts. Les banques cherchent à se doter des meilleurs systèmes de mesure

et de gestion des risques pour minimiser leurs pertes éventuelles, améliorer

leur compétitivité et accroître leurs profits. Les superviseurs bancaires mettent

l’accent sur la gestion prudente et efficace des risques assumés afin de

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Gestion des risques bancaires 2013

18 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

protéger la solvabilité des banques et de promouvoir la stabilité financière.

Bâle II est le fruit de cette communauté d’intérêts. Il s’agit en effet d’incorporer

dans le dispositif prudentiel des incitations à mieux identifier et comprendre les

risques d’aujourd’hui, à anticiper les risques qui pourraient survenir demain et

à réagir de façon appropriée. Pour développer cette approche plus sensible aux

risques réellement encourus et pour faire en sorte que les nouvelles règles

puissent s’appliquer à des banques présentant des tailles et des degrés de

sophistication très différents, le Comité a développé plusieurs options tenant

compte de la capacité des établissements de crédit à investir dans des

instruments de gestion sophistiqués. Les plus grandes banques internationales

utiliseront les méthodes avancées de calcul des risques de crédit et des risques

opérationnels, tandis que les banques plus petites, ou moins complexes,

pourront se contenter de méthodes plus simples. À cet égard, la mesure la plus

simple du risque de crédit est très proche de Bâle I. Bâle II est ainsi plus flexible,

plus prospectif et plus adaptable aux innovations financières.

Le nouveau dispositif ne devrait ni augmenter ni réduire le niveau global des

fonds propres au sein des systèmes bancaires. Il est fondé sur trois piliers qui,

s’ils sont mis en œuvre correctement, se renforceront mutuellement. Il

comporte des exigences quantitatives (pilier 1), une surveillance prudentielle

“sur mesure”, adaptée au profil de risque de l’établissement considéré, (pilier

2) et une communication financière sensiblement améliorée (pilier 3).

• Bâle III

La crise bancaire et financière qui a débuté en 2007 a révélé des failles dans les systèmes tant américains qu’européens. La réforme Bâle III fait partie des initiatives prises pour renforcer le système financier à la suite de la crise financière de 2007 (crise « des subprimes »), sous l'impulsion du FSB (Financial Stability Board) et du G20. C'est un dispositif international de mesure, normalisation et surveillance du risque de liquidité ; il décrit les réformes élaborées par le Comité de Bâle pour renforcer les règles internationales en matière de fonds propres et de liquidité, dans le but d’accroître la résilience du secteur bancaire. L’objectif de ces réformes est d’améliorer la capacité du secteur bancaire à absorber les chocs consécutifs à des tensions financières ou économiques, quelle qu’en soit la cause, et de réduire ainsi le risque de propagation à l’économie réelle.

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Gestion des risques bancaires 2013

19 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

L’ensemble complet des réformes mises au point par le Comité tire les

enseignements de la crise financière. Il vise aussi à améliorer la gestion des

risques et la gouvernance, tout en renforçant la transparence et la

communication financière des banques. Il témoigne, en outre, des efforts

déployés par le Comité pour renforcer la résolution des faillites de banques

transfrontières d’importance systémique. Les banques se trouvant au cœur

même du processus d’intermédiation du crédit entre épargnants et

investisseurs, il ne saurait y avoir de croissance économique durable sans un

système bancaire solide et résilient. En outre, les banques procurent des

services essentiels aux consommateurs, aux petites et moyennes entreprises,

aux grandes entreprises et aux pouvoirs publics, qui dépendent d’elles pour

leurs activités aux niveaux à la fois national et international.

• Renforcement des fonds propres des banques

Une des caractéristiques intrinsèques de la crise a été l’accumulation,

dans le système bancaire, d’un effet de levier excessif au bilan et au hors-bilan.

Cette caractéristique était aussi présente lors des crises financières antérieures,

par exemple dans la période qui a mené à celle de septembre 1998. Au plus

fort de la crise, le secteur bancaire a été contraint par le marché de réduire son

effet de levier d’une façon qui a accentué les pressions baissières sur les prix

des actifs, amplifiant encore la spirale des pertes, l’érosion des fonds propres

des banques et la contraction de l’offre de crédit. Le Comité instaure donc une

nouvelle exigence sous la forme d’un ratio de levier ayant pour objectifs :

- de limiter l’effet de levier dans le secteur bancaire, permettant ainsi

d’atténuer le risque que son inversion ait un effet déstabilisateur

dommageable au système financier et à l’économie ;

-de mettre en place des garde-fous supplémentaires contre le risque de modèle

et l’erreur de mesure, en complétant la mesure fondée sur le risque par une

mesure simple, transparente et indépendante du risque.

2.4.2 Les règles prudentielles à l'épreuve du risque systèmique

La faillite de la réglementation bancaire est un ingrédient essentiel de la récente crise financière qui a dégénéré en crise économique mondiale. Pour de

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Gestion des risques bancaires 2013

20 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

nombreux économistes, les principales faiblesses du dispositif d’avant-crise découlent d’une approche par trop micro-prudentielle de la surveillance financière, qui s’emploie à prévenir avant tout les faillites individuelles des institutions. Elle vise aussi à protéger l’argent du contribuable et à discipliner les banques. En revanche, une surveillance macro-prudentielle reconnaît l’importance des effets d’équilibre général et s’attache à sauvegarder la stabilité du système financier pris dans sa globalité. Cette analyse macroscopique a été reprise notamment par le rapport de Larosière qui a servi de pierre angulaire à la réforme européenne et aux recommandations du comité de Bâle (dites Bâle III) mais également à celles du Fonds monétaire international et de la Banque des règlements internationaux. La première étape du dispositif prudentiel consiste à prévenir les faillites individuelles. Du fait de l’asymétrie des échéances entre les dépôts et les prêts (maturity mismatch), les banques de dépôt font face à un risque de liquidité. Afin de couvrir ce risque, elles sont tenues de déposer un pourcentage de leurs encours de dépôts en réserves obligatoires auprès de la banque centrale. Cependant, ces réserves peuvent se révéler insuffisantes, et les banques sont contraintes de liquider certains actifs de long terme et d’en assumer le coût. Ces pertes peuvent alors affecter la rentabilité des banques. Face à une menace d’insolvabilité, des déposants seront tentés de retirer leurs dépôts. Craignant pour leurs dépôts, ils vont accentuer la crise de liquidité, et par cette prophétie autoréalisatrice provoquer l’insolvabilité réelle de la banque(3). Il est donc nécessaire de compléter le dispositif. La seconde étape du dispositif vise à limiter l’émergence parmi les épargnants de craintes sur la solvabilité des banques. Afin de prévenir des faillites bancaires (bank runs), l’État garantit les dépôts des épargnants et, en contrepartie, exige que les banques détiennent suffisamment de fonds propres afin qu’elles puissent enregistrer des pertes conséquentes sans faire faillite. Du fait de l’assurance fournie par l’État, il convient, en effet, de discipliner les dirigeants des banques qui seraient tentés de prendre trop de risques (aléa moral) pouvant entraîner leur insolvabilité. En outre, il faut réduire la probabilité de recours au fonds de garantie des dépôts afin de sauvegarder l’argent public.

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Gestion des risques bancaires 2013

21 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

CHAPITRE II : LE SYSTEME BANCAIRE NATIONAL ET LA

REGLEMENTATION

Le secteur bancaire marocain est devenu en une courte période un

secteur efficace et puissant, en dépit de son contexte concurrentiel accru

marqué par la baisse significative des taux d'intérêts, l'augmentation du

volume des crédits accordés et de la marge sur commissions sont les

contreparties de cette baisse remarquable.

A fin de mettre l'accent sur le système bancaire marocain, et pour mieux

l'appréhender, il est jugé important de traiter ce chapitre selon deux grandes

parties, la première sera consacrée à l'aperçue sur le système bancaire

Marocain à travers l'approche historique, l'évolution et ses composantes, et

dans la deuxième va souligner la réglementation bancaire.

• Aperçue sur le système bancaire Marocain

• L'approche historique

Au fil des ans, divers établissements bancaires et financiers ont vu le jour

pour répondre à des besoins spécifiques. L’installation des premières banques

au Maroc date du début du 19éme siècle à l’initiative des puissances

étrangères qui avaient des visées coloniales sur le royaume, ce n’est qu’au

lendemain de l’indépendance que l’on peut parler véritablement d’un secteur

bancaire à vocation nationale, parfaitement maîtrisé par l’Etat et assumant

pleinement son rôle dans le développement économique et social du pays.

La structure du secteur bancaire marocain est le produit d’un long

cheminement qui s’est édifié progressivement dans le pays.

L'acte d'Algésiras, signé en 1906 par les délégués de douze pays européens, des

Etats Unis d'Amérique et Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc qui sera

effectivement créée en Tanger en 1907 sous forme de société anonyme, dont

le capital était réparti entre les pays signataires, à l’exception des Etats Unis.

Outre les opérations à caractères commercial, la Banque d'Etat du Maroc

disposait du privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire sur tout le

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Gestion des risques bancaires 2013

22 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

territoire du royaume et assumait le rôle d'agent financier du gouvernement

Marocain. Avec l'avènement du protectorat Français en 1912, de nombreuses

filiales de grandes banque commerciales européennes notamment française,

de banques d'affaire et de groupes financiers étrangers se sont installées au

Maroc. De même ont vu le jour, des institutions financiers Marocaines

remplissant des fonctions spécifiques et intervenant dans des domaines

particuliers.

Dans les années 50, au lendemain de l'indépendance du Maroc les bases d'un

système bancaire national sont mises en place : la Banque du Maroc se

substitue à la Banque d'Etat du Maroc et assure la fonction de Banque

Centrale. C’est un établissement public doté de la personnalité civile et de

l'autonomie financière. Il émet la monnaie fiduciaire, veille à la stabilité de la

monnaie et s'assure du bon fonctionnement du système bancaire.

Ainsi, en 1959 l'Etat crée des organismes financiers spécialisés et restructure

certaines institutions existantes : Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), Fonds

d'Equipement Communal (FEC), Caisse d'Epargne Nationale (CEN), Banque

Nationale pour le Développement Economique (BNDE), Banque Marocaine du

Commerce Extérieur (BMCE).

La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du

système bancaire marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-

67-66 du 21 avril 1967 portant loi relative à la profession bancaire et au crédit,

dont les principaux apports consistent en une définition plus précise de

l'activité des banques, la délimitation des attributions des autorités de tutelle

et de surveillance et l'institution d'une réglementation plus appropriée.

Les dispositions du décret susvisé furent étendues au Crédit Populaire en 1970.

En 1986, les prescriptions du titre III du décret portant loi susvisé, relatives au

contrôle du crédit et des banques, ont été étendues à la Banque Nationale pour

le Développement Economique et au Crédit Immobilier et Hôtelier qui ont été,

par ailleurs, autorisés à recueillir des dépôts auprès du public. La Caisse

Nationale du Crédit Agricole, quant à elle, a été habilitée, en 1987, à financer

d'autres secteurs d'activité liés notamment au milieu rural.

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Gestion des risques bancaires 2013

23 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

A partir de mars 1987, La dénomination de " Bank Al-Maghrib " a été substituée

à celle de " Banque du Maroc ".

En 1993, on assiste à l'adoption d’une nouvelle loi bancaire qui a permis

d’instituer un cadre légal unifié pour l’ensemble des établissements de crédit,

d’élargir la concertation, d’introduire certaines mesures visant à mieux

protéger les intérêts de la clientèle et de renforcer le pouvoir de la banque

centrale en matière de réglementation de l’activité des établissements de

crédit et de leur contrôle.

L'année 2006 a été marquée par la publication dans l’édition générale du

Bulletin Officiel n° 5397 du 21 moharrem 1427 (20 février 2006) de la loi n°76-

03 portant statut de BankAlMaghrib, promulguée par le dahir n° 1-05-38 du 20

chaoual 1426(23novembre 2005). Cette loi qui abroge le dahir n° 1-59-233 du

23 hija 1378 (30 juin 1959) portant création de Bank Al-Maghrib, renforce

l’autonomie de la Banque centrale en matière de conduite de la politique

monétaire et confère une base légale à sa mission de surveillance et de

sécurisation des systèmes et des moyens de paiement.

• Les composantes du système bancaire Marocain

Le système bancaire moderne se compose d'une Banque Centrale et des

banques commerciales (appelées aussi banques secondaires, banques

ordinaires, privées, ou tout simplement banques). Ainsi que nous allons le voir,

chacune des deux parties a un rôle bien spécifique.

La nouvelle configuration du secteur bancaire Marocain est le produit d’une

évolution progressive, continue et ininterrompue. En effet, générés par la

globalisation, les phénomènes de concentration et de rapprochement qui

opèrent aujourd’hui impactent fortement l’organisation des banques et du

paysage financier national. Elles sont au nombre de deux à savoir, Bank Al-

Maghrib et les établissements de crédit.

• La banque centrale du Maroc (BANK AL MAGHRIB)

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Gestion des risques bancaires 2013

24 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Dénommée “banque du Maroc” jusqu’au 1987, Bank Al- Maghrib a été

créée par Dahir du 30 juin 1959 par substitution à l’ancienne Banque d’Etat.

Appelée également “Institut d’Emission”, “banque centrale” ou “banque des

banques”, Bank Al-Maghrib assure un rôle réunissant, en fait, des activités

multiples qui expliquent les différentes appellations dont elle fait l’objet.

Bank Al-Maghrib exerce le privilège d’émission des billets de Banque et des

pièces de monnaie ayant cours légal sur le territoire du Royaume marocain.

Dans le but d’assurer la stabilité des prix, Bank Al-Maghrib arrête et met en

œuvre les instruments de politique monétaire et intervient sur le marché

monétaire en utilisant les instruments appropriés. Elle veille au bon

fonctionnement du marché monétaire et à l’application des dispositions

législatives et réglementaires relatives à l’exercice et au contrôle de l’activité

des établissements de crédit et organismes assimilés, la Banque centrale

assume des responsabilités très importantes dans des domaines présentant un

intérêt vital pour le bon fonctionnement de l’économie nationale.

Dans le cadre des opérations de politique monétaire, et en vue d’injecter ou de

retirer des liquidités du marché monétaire, Bank Al-Maghrib peut effectuer

auprès des intervenants sur le marché monétaire toutes opérations d’achat et

de vente fermes, d’escompte et de pensions de titres. Ces opérations ne

peuvent porter que sur des titres de créances négociables publics et privés

libellés en monnaie nationale, à la condition que ces titres ne soient pas acquis

directement des émetteurs. Elle peut consentir aux établissements de crédit

agréés en qualité de banques, des avances garanties par des sûretés

appropriées et leur proposer de placer auprès d’elle des liquidités sous forme

de dépôts à terme.

Bank Al-Maghrib procède également à des opérations de change tant au

comptant qu’à terme et peut émettre et racheter ses propres titres d’emprunt

auprès des intervenants sur le marché monétaire. Cette émission n’est pas

soumise aux dispositions législatives régissant l’appel public à l’épargne. Au cas

où la surliquidité revêt un caractère durable, Bank Al-Maghrib peut exiger des

établissements de crédit agréés en tant que Banques, de constituer auprès

d’elle des réserves obligatoires sous forme de dépôts.

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Gestion des risques bancaires 2013

25 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Son organisation est composée de cinq organes:

- Le Gouverneur

- Le conseil

- Le comité de direction

- Les censeurs

- Le commissaire du gouverneur.

• Les banques commerciales

Les banques commerciales collectent les dépôts des ménages (des

particuliers), des entreprises et des administrations publiques. Ces dépôts sont

en premier lieu les revenus des ménages et les rentrées d'argent des

entreprises, le plus souvent directement versés sur les comptes de dépôts, ou

payés par l'intermédiaire de chèques ou carte de paiement. C'est aussi

l'épargne des ménages, déposée sur des "comptes sur livrets", ou d'autres

formes de placements utilisés surtout par les entreprises en excédent

temporaire de liquidités. Cette masse de monnaie collectée n'est pas conservée

stérilement par les banques, mais est bien sûr prêtée. Soit à leur clientèle

habituelle, soit par l'intermédiaire des marchés monétaires ou financiers.

Une partie de l'activité des banques est de servir d'intermédiaire financier.

Quand une entreprise ou l'Etat veut se refinancer, il émet des titres qu'il vend

par l'intermédiaire des banques commerciales. Ces banques proposent ainsi à

leur clientèle divers produits financiers, (actions de société, obligations

d'entreprises, bons du Trésor, ...), ainsi que des services de gestion de ces

produits.

Un autre rôle des banques commerciales, beaucoup moins connu que les

précédents, est de créer de la monnaie scripturale. Les banques commerciales

Marocaines se présentent sous la forme de sociétés anonymes et ont

pratiquement toutes une participation étrangère dans leur capital. Elles sont

ouvertes sur l’extérieur à travers des réseaux de correspondants bien

développés et des succursales implantées à l’étranger qui deviennent de plus

en plus nombreuses.

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Gestion des risques bancaires 2013

26 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

• Poids du système bancaire Marocain dans l'économie

L’activité bancaire est un secteur stratégique dans toute économie. Il

constitue un pôle de financement primordial pour les agents économiques. Les

entreprises s’endettent auprès des banques pour financer leurs

investissements. Les ménages eux aussi demandent des crédits pour acheter

une maison, des biens d’équipement... En effet le marché financier, et en

particulier le marché boursier, commencent á concurrencer le marché bancaire

puisqu'il constitue une autre alternative pour les entreprises pour lever des

fonds et un placement rentable pour l’épargnant dans certains cas. En général

l'économie se caractérise par la coexistence de deux sortes d'agents : ce qui ont

besoin de financement et qui ont la capacité de financement. Le

fonctionnement de l'économie exige ainsi des capitaux puisque tous les agents

économiques y compris l'Etat, peuvent être amenés à emprunter pour financer

l'activité d'une part et régler les déficits d'une autre part .Lorsque les agents

économiques ont une épargne disponible qu'ils n'utilisent pas pour investir

eux-mêmes, ils ont des « capacités de financement » qu’ils mettent à la

disposition de l'ensemble de l'économie. A l'inverse, ils ont des « besoins de

financement ». Ceci dit, le secteur bancaire est appelé à jouer un rôle

d'intermédiation financier.

Considéré comme le plus performant dans la région sud-méditerranéenne, le

secteur financier marocain enregistre des améliorations continues sur plusieurs

niveaux, aussi bien en matière de conditions d'accès au financement bancaire,

de coût de financement, de gestion des créances douteuses, de coût de

transactions des valeurs mobilières, que d'amélioration des performances des

autorités de contrôle et de surveillance et de modernisation du système

d'information.

De nos jours, le secteur bancaire marocain est considéré comme l'un des

moteurs du développement de l'économie du pays et de sa prospérité, ce

dernier est devenu dans une courte période un secteur moderne et efficace.

Les banques constituent un domaine important de l’activité économique,

d’abord en tant qu’employeurs puisqu’en 1998 les effectifs employés par le

système bancaire dépassaient les 24000 personnes, mais surtout en tant

qu’acteurs fondamentaux du système monétaire et financier

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Gestion des risques bancaires 2013

27 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Le secteur bancaire joue un rôle prépondérant dans l’économie Marocaine, il a

pour mission la collecte des dépôts et la distribution des crédits à court, moyen

et longue terme sur les entreprises, PME, PMI afin de financer leurs

investissements. Le secteur bancaire est l'un des plus dynamiques de

l'économie du Royaume. Le taux de bancarisation y reste néanmoins faible par

rapport aux pays occidentaux, avec seulement 54% à l'horizon 2013. Il a

cependant considérablement crû depuis 2005 où il n'était que de 30%. La

raison principale est le fait que l'idée même de la banque va à l'encontre des

croyances de la religion musulmane.

Le secteur bancaire constitue un pilier majeur de l'économie. C'est un élément

crucial pour toute activité économique, notamment l'e-commerce. En effet le

secteur bancaire est au cœur des transactions électroniques. D'ailleurs,

l'expérience marocaine dans le domaine du e-commerce a pu commencer

grâce à quatre banques (BCP ; BMCI ; CDM et SGMB), qui ont été derrière la

création de la première plateforme e-commerce au Maroc. Aujourd'hui les

banques marocaines continuent leur participation à l'évolution du commerce

électronique au Maroc.

Il a connu différentes réformes qui en font aujourd’hui un système plutôt

moderne adapté aux besoins de la société comme à ceux des entreprises.

• Le système bancaire Marocain face à la réglementation

internationale

Le secteur bancaire marocain est considéré comme l'un des moteurs du

développement de l'économie du pays et de sa prospérité, ce dernier est

devenu dans une courte période un secteur moderne et efficace. En réalité, il a

connu un mouvement de concentration significatif aujourd'hui achevé.

Plusieurs banques possèdent une licence d'exploitation mais sept banques

contrôlent le marché.

Les autorités monétaires ont transposé le dispositif de 1988 dans la

réglementation nationale dès 1993, ce qui s’est traduit par un accroissement

significatif des fonds propres des banques. Le ratio Cooke a montré ses limites

sous l’effet, notamment, de la globalisation financière qui s’est accompagnée

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Gestion des risques bancaires 2013

28 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

de l’apparition de nouveaux risques et qui a entraîné de nombreuses crises

financières. En outre, la sophistication des pratiques, développées par les

banques pour l’évaluation et la maîtrise de leurs risques, a rendu nécessaire la

mise en place d’un nouveau dispositif plus adapté au contexte des marchés

internationaux.

Ainsi, en juin 1999, le Comité de Bâle a proposé un amendement à l’accord de

1988 censé introduire une plus grande sensibilité aux risques et permettre

d’appréhender de manière plus exhaustive l’ensemble des risques encourus.

Cependant a partir des années 90 le Maroc a entamé des réformes visant la

mise en place d’un système financier moderne, libéral et permettant de

favoriser la reprise de l’investissement en vue d’assurer une croissance forte et

durable. Deux étapes importantes de ces réformes ont touché l’ensemble des

composantes du secteur financier Marocain.

Après de larges consultations auprès des instances de supervision, des banques

et d’autres parties intéressées, le Comité de Bâle a publié, en juin 2004, la

version définitive du nouvel Accord sur les fonds propres sous l’appellation «

convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres ».

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Gestion des risques bancaires 2013

29 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Les banques marocaines ont respecté les règles prudentielles introduites par la

réforme bancaire. Ainsi, le coefficient de solvabilité a atteint 10,2% en 2004

contre 9,6% un an auparavant, dépassant le taux réglementaire de 8%. Cette

bonne performance est, en partie, due au renforcement par les banques de

leurs fonds propres à hauteur de 1 Md.DH, atteignant 34 Md.DH soit 8% de

leurs ressources.

Cependant, avec un ratio de solvabilité estimé à 10,2%, le Maroc est surpassé

par des pays à niveau de développement bancaire comparable.

Malgré une régression des fonds propres dans de nombreux pays tels que la

Hongrie, la République Tchèque ou la Tunisie, le ratio de solvabilité se

maintient, dans ces économies, à des niveaux largement supérieurs à 12%.

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Gestion des risques bancaires 2013

30 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Concernant le coefficient de liquidité, il s'est établi à 120,78% à fin 2004, contre

122% en 2003, soit une baisse de 1,22 point de pourcentage. Ce taux reste,

néanmoins, supérieur au rapport minimum de 100% que les banques doivent

maintenir. Avec un coefficient de liquidité de 120,78%, le Maroc est mieux

placé que la Hongrie et la Russie mais reste loin d'une majeure partie des pays

d'Europe de l'Est.

• La première étape à partir du 06 Juillet 1993

Le secteur bancaire marocain a fait l'objet en 1993 d'une importante

réforme, qui a introduit un concept nouveau, largement inspiré de l’expérience

internationale, avec la promulgation du dahir portant loi n° 1-93-147 du 06

juillet 1993 relatif à l'exercice de l'activité des établissements de crédit et de

leur contrôle. Ce texte avait permis, en effet :

● La réforme du cadre législatif régissant l’activité du système bancaire par :

l’introduction de la notion de « banque universelle », l’introduction du concept

d’établissement de crédit « EC » (banques et sociétés de financement) et

l’unification de leur cadre juridique, la limitation des autorisations

administratives aux seules décisions stratégiques. Et aussi l’implication du

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Gestion des risques bancaires 2013

31 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Comité des Etablissements de Crédit dans l’octroie de l’agrément par le

Ministre des Finances , il ya eu l’instauration de mécanismes de protection de

la clientèle, en particulier les déposants, en mettant en place un fonds de

garantie des dépôts ainsi qu'un mécanisme de soutien aux établissements de

crédit en difficultés , la consolidation de la concertation à travers, la mise en

place des deux organes suivants : Le Conseil National de la Monnaie et de

l'Epargne " CNME " présidé par le Ministre des Finances et le Comité des

Etablissements de Crédit présidé par le Gouverneur de Bank Al-Maghrib;

le renforcement du pouvoir de la banque centrale, notamment en ce qui

concerne ses attributions en matière prudentielle et l'extension de ses

contrôles aux personnes morales liées aux établissements de crédit, et enfin la

soumission des établissement de crédit à une réglementation comptable

spécifique (PCEC) qui déroge aux obligations comptables des commerçants

● La déréglementation de l’activité bancaire a conduit à la suppression des

emplois Obligatoires et aux libéralisations des taux d’intérêt.

● Le renforcement de la réglementation prudentielle :

Capital minimum, solvabilité (coef. minimum de solvabilité), division des

risques (coef. maximum de division des risques), liquidité (coef. Minimum de

liquidité), position des changes (coef. maximums relatifs aux positions de

change), les règles relatives à la classification des créances en souffrance et à

leur couverture par les provisions, les règles régissant les prises de

participations et le système de contrôle interne.

● La modernisation des instruments de la politique monétaire par :

La suppression de l’encadrement du crédit, l’abolition des mécanismes de

réescompte à taux fixe et l’institution d’instruments indirects de régulation des

agrégats monétaires …etc.

Après, une panoplie de textes juridiques, qui visent l’ouverture internationale

du secteur financier marocain et son environnement, ont suivi entre 1993 et

2002. Dans ce cadre le code de commerce (la loi 15-95) et la loi 17-95 relative

aux sociétés anonymes, viendront également confirmer et compléter le droit

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Gestion des risques bancaires 2013

32 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

bancaire marocain, en particulier, au niveau du droit cambiaire de certains

nantissements, des contrats bancaires et des entreprises en difficultés.

D’autres réformes qui touchent le marché des capitaux ont concerné : la

modernisation de la gestion de la bourse, la mise en place du Conseil

Déontologique des Valeurs Mobilière la création du Dépositaire Central

«MAROCLEAR », la création des titres de créances négociables : TCN et la mise

en place du marché hypothécaire.

Cette modernisation du paysage financier et principalement le marché des

capitaux a été poursuivie en 2003, dans le but de renforcer la sécurité et la

transparence de ce marché et lui permettre de s’adapter aux normes

internationales et faire face à la globalisation financière. Ainsi, six textes de lois

ont vu le jour. Il s’agit de :

- la loi relative aux offres publiques ;

- la loi relative aux opérations de pension ;

- la loi relative à la bourse des valeurs ;

- Dahir portant loi sur le CDVM ;

- la loi relative au Dépositaire Central ;

- la loi relative aux OPCVM.

• La deuxième étape vers la fin 2005 et début 2006

Le Maroc a adopté le 14 février 2006 une nouvelle loi bancaire,

abrogeant la loi du 6 juillet 1993 et opérant une réforme profonde de la

réglementation bancaire chérifienne. La nouvelle loi vient en particulier

consacrer l'autonomie de Bank Al-Maghrib (banque centrale du Royaume du

Maroc) en matière de supervision bancaire. Les principaux apports de la

nouvelle loi vont de l'élargissement du champ d'application de la

réglementation bancaire à la redéfinition des pouvoirs dévolus à Bank Al-

Maghrib, en passant par l'assouplissement des règles de financement et le

contrôle des établissements de crédit.

Afin de rapprocher encore davantage la législation nationale des standards

internationaux et surtout aux principes du comité de Bâle les lois 76-03

(portant statut de Bank Al-Maghrib) et 34-03 (relative aux établissements de

crédit et organismes assimilés) ont été promulgués, respectivement par les

Dahirs 1-05-38 du 23 novembre 2005 et 1-05-178 du 14 février 2006.

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Gestion des risques bancaires 2013

33 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

La réforme introduite par la loi bancaire de 2006 a porté en particulier sur la

consolidation du principe de généralisation du cadre juridique, la réforme des

attributions des différentes instances, en vue d’améliorer le contrôle et la

supervision du secteur bancaire et le renforcement de la protection de sa

clientèle et du contrôle exercé par les autorités actuelles. Ainsi la loi de 2006

s’inscrit dans la logique d’aligner la réglementation prudentielle nationale aux

normes internationales de Bale I et Bale II.

• Elargissement du champ d'application de la réglementation bancaire

La nouvelle loi bancaire prévoit l'application de certaines de ses dispositions,

notamment comptables et prudentielles, à des organismes ou entités qui

n'étaient pas jusqu'au jour de son entrée en vigueur soumis au contrôle des

autorités monétaires, tels que les banques offshore1, la Caisse de Dépôt et de

Gestion et la Caisse Centrale de Garantie.

Par ailleurs, la nouvelle loi étend la définition des opérations de crédit-bail

relevant du monopole bancaire au financement de l'acquisition de biens

mobiliers et immobiliers à usage non professionnel ainsi qu'à celui de

l'acquisition de fonds de commerce ou de l'un de ses éléments constitutifs.

• Structure organisationnelle de la Direction de la Supervision Bancaire

Au cours de l’année 2004, la Direction de la Supervision Bancaire (DSB),

qui avait jusqu’en août 2004 pour appellation Direction du Contrôle des

Etablissements de Crédit, a fait l’objet d’une réorganisation qui a couvert

l’adoption d’un nouvel organigramme, la modernisation des méthodes de

contrôle et le renforcement des moyens humains et matériels. Cette

réorganisation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du

plan stratégique 2004-2006 de la Banque centrale et vise à améliorer le

processus de supervision bancaire face à la mutation du paysage financier

marocain avec le souci d’assurer sa conformité avec les recommandations du

Comité de Bâle.

• Nouvel organigramme adapté aux nouveaux besoin de la supervision

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Gestion des risques bancaires 2013

34 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Le nouvel organigramme mis en place prend en considération les changements

induits par l’élargissement du périmètre de la surveillance prudentielle, les

évolutions en matière de réglementation prudentielle à l’échelle

internationale, l’amplification des risques résultant de la mutation du secteur

financier et le souci de prévenir l’utilisation du système bancaire à des fins

illicites. Dans cette perspective, de nouvelles entités ont été mises en place

pour assurer de nouvelles fonctions fondamentales. Ainsi, un nouveau

département dédié aux études comptables et bancaires a été créé. De même,

une cellule Bâle II a été mise sur pied pour assurer le suivi de la transposition

du nouvel Accord sur les fonds propres. De plus, deux nouvelles structures ont

été chargées d’assurer respectivement la surveillance des risques systémiques

et le contrôle du respect de la déontologie et du devoir de vigilance. Enfin, une

cellule « normes et méthodologies » a été instituée pour veiller à l’élaboration

des procédures de contrôle et leur mise à jour. En outre l’activité dédiée au

contrôle permanent a été redimensionnée pour prendre en charge la

surveillance des futurs assujettis à la loi bancaire. Parallèlement, l’organisation

du département du contrôle sur place, auparavant structuré en services

cloisonnés, a fait l’objet d’une refonte pour retenir une organisation

matricielle, en équipes, plus flexible et composée d’une pépinière d’inspecteurs

et de chefs de mission polyvalents.

• Système de contrôle interne

Les établissements de crédit ont été appelés à renforcer leur dispositif de

contrôle interne suite à l’institution de règles minimales par la circulaire

n°6/G/2001 du 19 février 2001. Aux termes de ce texte, ils sont tenus de se

doter d’un système de contrôle interne leur permettant de s’assurer que les

opérations réalisées sont conformes aux dispositions légales et réglementaires

en vigueur ainsi qu’aux orientations des organes de gestion et que les limites

fixées par ces organes pour la prise de risques sont strictement respectées. Ce

dispositif doit également garantir la fiabilité des conditions de collecte, de

traitement, de diffusion et de conservation des données comptables et

financières. Les instances dirigeantes doivent être directement impliquées dans

la conception, la mise en œuvre (organe de direction) et l’approbation du

système de contrôle interne (conseil d’administration ou de surveillance).

L’organe d’administration doit se faire assister par un Comité d’audit constitué,

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Gestion des risques bancaires 2013

35 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

en partie, d’administrateurs non dirigeants, chargé notamment d’évaluer la

cohérence et l’adéquation des dispositifs de contrôle mis en place ainsi que la

pertinence des mesures correctrices adoptées pour combler les lacunes et

insuffisances constatées. De plus, les établissements de crédit, d’une certaine

taille, sont tenus de désigner un responsable du contrôle interne, indépendant

des entités opérationnelles, chargé du suivi des dispositifs du contrôle interne.

L’appréciation de la qualité du système de contrôle interne par Bank Al-

Maghrib se fait lors des contrôles sur place et sur la base des rapports annuels

que lui adressent les établissements de crédit et les auditeurs externes. Ces

rapports comportent notamment une description de ce système, les moyens

mis en œuvre, les actions de contrôle effectuées, les insuffisances relevées et

les mesures correctrices entreprises.

• Contrôle renforcé

La nouvelle loi bancaire dote Bank Al-Maghrib de nouveaux instruments de

contrôle de la situation financière des établissements de crédit :

– approbation de la décision de nomination par les établissements de crédit de

leurs commissaires aux comptes,

– possibilité d'interdire ou de limiter la distribution des dividendes aux

actionnaires des établissements de crédit,

– possibilité de s'opposer, par décision motivée, aux nominations au sein des

organes d'administration, de direction ou de gestion d'un établissement de

crédit. Cette prérogative, qui était accordée par la loi bancaire de 1993 à Bank

Al-Maghrib uniquement lors de la constitution des établissements de crédit,

peut désormais être utilisée pendant toute la durée de vie sociale de ces

derniers.

Il convient enfin de noter que le contrôle exercé par les commissaires aux

comptes des établissements de crédit, antérieurement limité à la certification

des comptes, est désormais étendu à la vérification du respect par ces

établissements des dispositions prudentielles et à l'évaluation de l'adéquation

de leur système de contrôle interne.

• Changement de contrôle d'un établissement de crédit

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Gestion des risques bancaires 2013

36 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

La nouvelle loi bancaire introduit une définition plus claire de la notion de

contrôle, dont le changement requiert un nouvel agrément du gouverneur de

Bank Al-Maghrib, dans la mesure où il prévoit que le contrôle d'un

établissement de crédit résulte:

– de la détention, directe ou indirecte, d'une fraction du capital conférant la

majorité des droits de vote dans les assemblées générales ;

– ou du pouvoir de disposer de la majorité des droits de vote en vertu d'un

accord conclu avec d'autres associés ou actionnaires ;

– ou de l'exercice, conjointement avec un nombre limité d'associés ou

d'actionnaires, du pouvoir d'administration, de direction ou de surveillance ;

– ou de l'exercice en vertu de dispositions législatives, statutaires ou

contractuelles du pouvoir d'administration, de direction ou de surveillance ;

– ou du pouvoir de déterminer en fait, par les droits de vote, les décisions dans

les assemblées générales.

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Gestion des risques bancaires 2013

37 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Chapitre III / LE RISQUE DE CREDIT : CAS DU MAROC

Pour survivre et croître, les banques doivent sans cessent augmenter la valeur

ajoutée; satisfaire aux exigences rapides et croissantes des régulateurs et des

marchés tout en minimisant en même temps les coûts et les risques. Le risque

bancaire peut se définir synthétiquement comme "l'incertitude temporelle d'un

événement ayant une certaine probabilité de survenir et de mettre en difficulté

la banque". Cependant les risques majeurs que les institutions financières

rencontrent le plus souvent sont: le risque de marché, le risque de crédit et le

risque opérationnel. Dans notre travail, nous tenterons de nous concentrer sur

le risque de crédit afin de pouvoir avoir une meilleure vision sur ce dernier.

• Définition du risque de crédit

L'émergence des moyens de communication, le développement des

échanges internationaux et la complexité croissante des produits financiers mis

sur le marché rendent les institutions financières de plus en plus vulnérables

face à des risques qu'elles s'offraient le luxe d'ignorer dans le passé.

Cependant, l'objectif principal des établissements de crédit est d'accorder des

crédits. Tout crédit comporte le risque que l'emprunteur ne respecte passes

obligations de remboursement.

La mesure du risque de crédit est maintenant devenue primordiale pour

plusieurs entreprises, notamment à cause de certains facteurs tels que

l’augmentation au niveau mondial du nombre de faillite des établissements de

crédit, la tendance pour les gros emprunteurs de s’éloigner des institutions

financières, le marché très compétitif, la dépréciation de la valeur des actifs

réels qui réduit inévitablement la valeur des garanties et la croissance

fulgurante des instruments hors bilan qui sous-tendent une exposition au

risque supplémentaire. C’est pourquoi le risque de crédit est de nos jours le

défi premier du secteur de la gestion des risques.

En effet, la distribution de crédit implique une prise de risque, principalement

risque de défaillance de l'emprunteur, qui est inhérente à cette activité. Son

bon fonctionnement suppose non seulement que ce risque soit quantifié, ou

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Gestion des risques bancaires 2013

38 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

réduit par le jeu des garanties, mais aussi qu'il puisse être couvert par des

marges appropriées.

De façon générale, le risque est lié à la notion d'incertitude (variabilité des

gains ou pertes) mais également au fait qu'il a des conséquences négatives : on

parle rarement du risque de gagner !

Le risque de crédit est un terme générique définissant la probabilité qu'un

débiteur soit dans l'incapacité de faire face au remboursement du crédit

octroyé par un établissement de crédit.

En d'autres termes, le risque de crédit désigne, en première approximation, le

risque de perte lié au changement de la qualité de la signature d’une

contrepartie. Toutes les institutions financières (ainsi que tout les acteurs du

marché) accumulent une grande quantité de risque de crédit : soit directement

par l’intermédiaire de leurs portefeuilles de créances, soit indirectement sous

la forme de risques de contrepartie dans leurs portefeuilles d’actifs.

Dans le passé, le risque de crédit concernait principalement le portefeuille

d’intermédiation. Toutefois, avec la croissance des avoirs sous forme de titres

de sociétés et de produits dérivés, le risque de crédit associé au portefeuille de

négociation s’est accru.

Ceci dit, la fonction du traitement d'information est capital dans le domaine de

l'intermédiation bancaire. La banque peut accéder à de nombreuses

informations, mais elle doit tout d'abord étudier l'ensemble des

renseignements avant de procéder aux accords de crédit.

• Composantes du risque de crédit

Le risque de crédit est le risque le plus important encouru par les

établissements de crédit. Il tient essentiellement à l'incertitude des pertes, d'où

l'intérêt d'évaluer la distribution des pertes futures encourues par une

institution de crédit.

Les composantes du risque de crédit sont le défaut ou la défaillance,

l'exposition à la date de défaut, les pertes en cas de défaut. Dans ce contexte,

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Gestion des risques bancaires 2013

39 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

l’attention est portée à deux de ses principales composantes qui sont le risque

de contrepartie et de liquidité.

• Le risque de contrepartie

• Définition

Une contrepartie est, d’un point de vue économique l’offre correspondant à

une demande ou inversement. Par risque de contrepartie, on entend donc le

risque lié à ce rapport : la contrepartie est instable car tant l’offre que la

demande peuvent varier brusquement. Lorsque ce risque se réalise, les pertes

peuvent être colossales et les conséquences sur l’économie désastreuses.

Le risque de contrepartie inclut également le risque-pays et le risque-

règlement.

Le risque-pays est lié à la possibilité de voir les débiteurs empêchés de faire

face à leurs obligations extérieures du fait d’évènements politiques, juridiques,

sociaux ou économiques intervenant dans leur pays.

Par risque règlement ou risque de livraison, il faut entendre le risque encouru

par une banque ayant déjà fourni sa prestation avant d’être certaine de

recevoir les produits qui lui sont dus dans le cadre de l’opération conclue,

notamment lorsqu’une transaction se déroule dans deux fuseaux horaires

différents.

Le risque de contrepartie est le risque que dans un contrat financier ou dans le

cadre d'un instrument financier, le débiteur se refuse à honorer tout ou partie

de son engagement ou soit dans l'impossibilité de le faire. Dans le second cas il

s'agit du risque de liquidité, s'il s'agit d'un retard éventuel de paiement du

débiteur qui ne dispose pas à temps des fonds, et du risque de solvabilité s'il

s'agit d'une défaillance du débiteur qui ne pourra trouver les fonds.

• Evaluation du risque de contrepartie

Les banques sont supposées disposer d’une véritable expertise qui leur procure un avantage face à la finance directe pour limiter les asymétries d’information (sélection adverse, aléa moral). Pour les particuliers : approche classique d’analyse des flux prévisionnels entrants et sortants + credit scoring

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Gestion des risques bancaires 2013

40 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Pour les entreprises, diagnostic financier de l’entreprise :La collecte d’informations sur l’emprunteur ne se limite pas aux comptes annuels. Elle inclut également la connaissance des marchés et produits sur lesquels le client opère et la compréhension de la stratégie qu’il développe. La relation de long terme permet au banquier d’apprécier les qualités de compétence et de moralité des dirigeants .

• Risque de liquidité

• Définition

-Pour une entreprise : la liquidité correspond à la capacité, pour une entité

donnée, de faire face à ses obligations au temps t , autrement dit la capacité à

sa trésorerie de supporter les flux négatifs résultants de ses obligations envers

des tiers. La liquidité est donc un concept ponctuel, à distinguer de la

solvabilité qui recouvre la capacité de la société à faire face, à l’ensemble de

ses obligations futurs : est liquide une entreprise capable de faire face à tout

moment de son existence future, à des flux de trésorerie négatifs

conséquences ses engagements.

-Pour un actif : un actif quelconque est dit liquide s’il peut aisément et

rapidement être cédé sans perte de valeur. La liquidité d’un actif est fonction

de sa nature, et donc de la liquidité du marché sur lequel il est échangé.

-Pour un marché : un marché est liquide si les opérateurs peuvent y échanger

de larges quantités rapidement et sans impact notable sur le niveau des prix. La

liquidité d’un marché est fonction de sa profondeur, de sa largeur, de son

élasticité et de sa résilience.

Ces différentes acceptations du terme liquidité sont étroitement liées. Ainsi

une entreprise à laquelle la structure bilancielle ne permet pas d’être liquide de

manière androgène va chercher a se procure la trésorerie nécessaire auprès de

marché en empruntant des fonds ou vendant des actifs. La nécessité générale

de la liquidité pour une entreprise engendre donc celle :

-La liquidité de financement c'est-à-dire la liquidité à laquelle fait face une

entreprise désireux de levé les fonds

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Gestion des risques bancaires 2013

41 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

-La liquidité de marché entendu ici comme la liquidité à laquelle fait face

l’entreprise sur les marchés des actifs qu’elle détient

• Evaluation du risque de liquidité

Un volet important de la bonne gestion du risque, c’est la rapidité et la

souplesse de la direction au risque non autorisé ou à un mauvais rendement.

Pour contrôler les activités d’évaluation du risque qui sont réalisées par la

caisse, la direction doit enquêter sur toutes les divergences importantes du

rendement par rapport au plan d’affaires annuel et aux tendances historiques,

et prendre des mesures en vue de rectifier la situation au besoin. La direction

doit également réagir à toute infraction à la politique du conseil ou aux

exigences réglementaires, ou à tout autre risque non autorisé.

Il est recommandé que les caisses mettent en place des méthodes visant le

respect des points suivants :

• exigences minimales en matière de liquidités qui figurent dans la législation

et dans les politiques du conseil;

• limites minimales en matière de qualité des placements qui figurent dans la

législation et dans les politiques du conseil;

• couverture ou appariement des dépôts importants afin que les liquidités

opérationnelles ne soient pas trop fortement atteintes en cas de retrait des

dépôts.

Les méthodes qui peuvent aider la direction à contrôler les besoins relatifs aux

flux de l’encaisse, la conformité avec les exigences en matière de liquidités qui

sont prévues par un règlement, ainsi que les insuffisances ou excès de

liquidités. Les méthodes mises en œuvre doivent être adéquates et

économiques compte tenu de l’ampleur des activités de la caisse. Pour se

conformer à de saines pratiques commerciales et financières, une caisse doit

documenter ses méthodes. En effet, les méthodes écrites contribuent à la

productivité du personnel et au resserrement du contrôle sur les ressources.

• Le tableau de bord du risque de crédit

Une saine gestion du crédit est une condition essentielle de la stabilité et de la

rentabilité d’une caisse, tandis qu’une détérioration de la qualité du crédit est

la cause la plus fréquente d’un rendement financier insuffisant. Une gestion

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Gestion des risques bancaires 2013

42 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

prudente du risque de crédit peut réduire le risque opérationnel au minimum

tout en assurant un rendement raisonnable.

La notion de tableau de bord du risque de crédit n'est pas totalement nouvelle.

Il est utilisé pour quantifier le risque de crédit et d'être en mesure de

déterminer le montant du capital qui se tiendra en réserve de telle sorte que la

société prêteuse peut garder sa stabilité solvant Etat et financière.

Aujourd'hui plus que jamais, les banques sont dans l'obligation de confronter

une situation assez délicate, un bon nombre d'établissement de crédit se

trouvent dans l'impasse face au risque de crédit. Cependant, les banques ont

besoin de convertir la masse d'informations dont elles disposent en vision

claire et pertinente de leur risque de crédit sur leur rentabilité. Ainsi elles

auront l'aptitude de prendre les mesures indispensables pour cautionner la

productivité et l'efficacité de leur activité de prêt.

Avec les tableaux de bord qui sont fournis par IBM Cognos Software 8 Banking

Risk Performance Credit risk solution analytique packagée, les banques sont en

mesure de répondre à une série de questions clés sur le risque de crédit:

- quels sont les niveaux de retard de paiement de notre portefeuille de crédits ?

- quels sont les produits, les zones géographiques, les unités d'affaires ou les

millésimes de crédit dont la performance est satisfaisante...et lesquels sont à la

traine?

- quel est le pourcentage de crédits pour lesquels les retards de paiement

s'allongent?

- quelles sont les cotes de crédit sur l'ensemble du portefeuille?

Cependant, face aux conséquences désastreuses que peuvent avoir ces risques,

les banques doivent disposer de fonds propres suffisants pour éponger les

pertes exceptionnelles qui pourraient être occasionnées par ces différents

risques. La meilleure appréhension de ces risques constitue d'ailleurs l'un des

objectifs assignés au projet de refonte du ratio Cooke (Bâle II).

En définitive, la prépondérance des pertes dues au risque de crédit par rapport

au risque de marché et au risque opérationnel rend sa gestion incontournable

et primordiale dans un contexte économique devenu de plus en plus volatil.

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Gestion des risques bancaires 2013

43 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Des outils fiables et des équipes compétentes et réactives sont les points clés

pour sauvegarder la rentabilité de la banque.

• Mesure et méthodes d’évaluation du risque de crédit

La mesure du risque de crédit est maintenant devenue primordiale pour

plusieurs entreprises, notamment à cause de certains facteurs tels que

l’augmentation au niveau mondial du nombre de faillite des institutions

financières, la tendance pour les gros emprunteurs (qui sont habituellement de

bonne qualité) de s’éloigner des institutions financières, le marché très

compétitif, la dépréciation de la valeur des actifs réels qui réduit

inévitablement la valeur des garanties et la croissance fulgurante des

instruments hors bilan qui sous-tendent une exposition au risque

supplémentaire. C’est pourquoi le risque de crédit est maintenant le défi

premier du secteur de la gestion des risques en cette fin des années 1990 et

sûrement pour le commencement du prochain siècle. Plusieurs méthodes

existent pour évaluer le risque de crédit d’une entreprise ou d’une institution

financière.

L'octroi du crédit par une institution financière est toujours une opération

risquée car l'événement de non remboursement des dettes de la part d'un

emprunteur défaillant devenu réalité et fait fréquent induit des effets pervers

sur la situation financière de l'établissement de crédit.

De ce fait, un programme de maîtrise et de gestion du risque de crédit devient

une nécessitée et un objectif recherché par les banques pour remédier à telle

défaillance. Cette entreprise exige au préalable, si ne qua non une bonne

identification du risque et l'élaboration d'un système viable de son suivie et de

sa mesure. La plupart des modèles a été ainsi conçue par des spécialistes

d'horizon divers, à savoir les statisticiens et les superviseurs afin d'évaluer le

risque lié au crédit. Ces modèles se sont assignés comme fiable et primordiale

pour mesurer le risque de défaut d'une manière plus sophistiqué et

quantifiable.

C'est dans ces conditions, le risque de contrepartie s'est ainsi exigé une

principale préoccupation des banques, sa gestion ne s'est toutefois pas opérée

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Gestion des risques bancaires 2013

44 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

sous les mêmes angles et s'est appuyée sur une multitude d'approches

privilégiant notamment la modélisation.

• Le Credit Metrics

Credit Metrics est un outil destiné à évaluer le risque d’un portefeuille dû aux

changements de valeur de la dette ou autre titre qui sont causés par des

variations de la qualité de crédit de l’emprunteur. Il est important de

mentionner que ces variations de qualité du dossier de crédit ne sont pas

déterminées uniquement par des événements reliés au défaut de l’entreprise,

comme le retard des paiements, le non-paiement, la faillite, des difficultés

financières nécessitant une renégociation de la dette.

Ainsi cette méthode estime la value at risk de crédit sur la base d'une

modélisation du risque de spread associée au rating des actifs d'un portefeuille

du fait qu'il part des notion liées au marché , ou des données statistiques tel

que celles publiées par les agences de notation (matrice de transition, taux de

défaillance), c'est la méthode la plus opérationnelle.

Le credit Metrics™ comporte essentiellement trois composantes qui se

présentent comme suit :

- Une méthodologie conduisant à la détermination d'un value at risk (VAR) du

portefeuille de crédit d'une institution financière ou d'une entreprise qui est

fondée sur l'étude des probabilités de transaction entre les classes de notations

et les corrélations entre ces probabilités.

- La collecte des données financières historiques.

- Une application informatique (credit Manager) qui permet de mettre en

œuvre la méthodologie « credir Metrics™ »

• Le modèle KMV

Un nouveau modèle est conçu afin de mesurer la fréquence de défaut espérer,

la compagnie KMV offre une méthode spécialisée' credit montor' qui identifie

de façon périodique les probabilités de défaut, ensuite comme méthode de

gestion des risques du crédit d'un portefeuille, KMV offre le portfolio

Manager™ qui serve à déterminer les caractéristiques de risque et de

rendement des portefeuilles de titre à revenue fixe.

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Gestion des risques bancaires 2013

45 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Ces modèles de type KMV, se basent sur des valeurs du marché et non pas des

valeurs comptables, elles se procèdent ainsi d'une modélisation prospective de

la valeur de la firme, alors que les autres méthodes se contentent d'établir des

corrélations statistiques entre les différentes variables, et qui peuvent ne pas

persister dans le futur.

Ainsi ces méthodes sont basées sur le modèle de Merton (1974), d'où d'une

part ils relient la valeur de marché des capitaux propres de la société à celle de

ses actionnaires, de l'autre part ils comparent cette dernière à la valeur de ses

passifs. En effet la modélisation stochastique de la probabilité de défaut, c'est

développée dans les années 90 par l'agence KMV, qui s'appuis sur des

fondements théoriques reconnus, celles proposées par Merton « l'analyse de

défaut de la firme », selon ce modèle les actions d'une société endettée sont

considérées comme des options d'achats (call) avec un niveau d'exercice égale

à la valeur faciale de la dette.

De ce fait le KMV utilise le modèle d'évaluation d'option afin d'arriver à des

valeurs du marché individuelles des actifs pour chaque emprunteur , les

relations entre ces valeurs sont ensuite reparties selon des facteurs spécifiques

et communs , ces facteurs de relation représentent la base du modèle de KMV.

• Credit portfolioview

C'est un modèle multifactoriel, qui est utilisé pour simuler la distribution conditionnelle commune de défaut et des probabilités de migration des différentes groupes, il est aussi considérés comme le modèle de mesure de risque de défaut développé par Wilson (1987-1997) et proposé par McKinsey.

D'où il propose une méthodologie afin de lier les facteurs macroéconomiques (taux de chômage, taux de croissance, PNB, ..) au probabilité de défaut et de migration, à condition que les données soient disponibles, cette méthodologie peut être appliquer dans chaque pays et aux différents secteurs.

Ce type de modèle était considéré aussi comme un modèle marked-to market qui se caractérise par la recherche à mettre en évidence la conditionnalité de la distribution de défaut obtenu à des facteurs macroéconomiques externes.

L'établissement de ce modèle commence au départ par l'attribution d'une note

à chaque type d'exposition dans le portefeuille. Par la suite, la sélection des

divers variables macroéconomiques qui représentent le risque systémique de

chaque secteurs et pays, d'après McKinsey ce risque systémique non

diversifiable par élimination des concentrations sectorielles, peut être étudié

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Gestion des risques bancaires 2013

46 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

avec profit , du fait que le poids relatif des principaux facteurs

macroéconomiques communs apparaît très variable d'un pays à l'autre , de

plus peu de variables sont identifiées afin d'expliquer les fluctuations des taux

de défaut pour chaque secteur.

• Le modèle Creditrisk+

Appelé aussi le modèle actuariel du risque, Créé par le crédit suisse First Boston

(1997), ce modèle a était développé par les produits financiers de crédit suisse,

il se diffère du crédit Metrics, puisqu'il utilise une approche actuarielle pour

présenter dans les termes de probabilité les pertes des crédits de portefeuille,

résulté des défauts de crédit.

Le Creditrisk+ consiste en une approche moderne de problème de mesure et de

gestion du risque de crédit, il permet un meilleure compréhension du risque

liée au portefeuille d'actifs, en mesurant les pertes liés au crédit celles espérés

et non espérés, ainsi que la détermination du niveau de capital requis afin de

supporter le risque de contrepartie, et en essayant d'identifier les actifs qui

contribuent le plus au risque du portefeuille.

Le CreditRisk + modèle considère les taux de défaut des variables aléatoires

continues et intègre la volatilité des taux de défaut afin de capturer

l'incertitude du niveau des taux de défaut. Souvent, les facteurs contextuels,

tels que l'état de l'économie, peut entraîner l'incidence des défauts à corréler,

même s'il n'y a aucun lien de causalité entre les deux. Les effets de ces facteurs

de base sont incorporés dans le CreditRisk + modèle grâce à l'utilisation de la

volatilité des taux de défaut et de l'analyse du secteur plutôt que d'utiliser les

corrélations de défauts comme des entrées explicites dans le

modèle. Techniques mathématiques appliquées largement dans le secteur de

l'assurance sont utilisés pour modéliser la manifestation soudaine d'un défaut

de paiement des débiteurs. Cette approche contraste avec les techniques

mathématiques généralement utilisés dans la finance. Dans une modélisation

financière est généralement intéressés par la modélisation de l'évolution des

prix continue plutôt que des événements soudains. L'application des

techniques de modélisation d'assurance, l'analytique CreditRisk + modèle tient

compte des caractéristiques essentielles des événements de défaut de crédit et

permet le calcul explicite d'une distribution de perte totale d'un portefeuille de

risques de crédit.

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Gestion des risques bancaires 2013

47 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

• Gestion du risque de crédit : cas de la Banque Populaire

• Présentation de la Banque Populaire

Le Groupe Banque Populaire du Maroc est issu du principe coopératif basé sur

la solidarité et la régionalisation. Il a connu une évolution continue qui est en

corrélation avec celle de l'économie marocaine.

Le Groupe Banque Populaire s'occupe non seulement des transferts des MDM,

mais aussi de servir l'économie nationale, l'entreprise et le particulier local.

D'où, vient la nomination de « banque hybride » qui assure un travail bancaire

d'une part et joue un rôle social d'autre part.

La Banque Populaire se caractérise par une ouverture massive des banques sur

le marché. Elle est marquée aussi par plusieurs évènements à savoir la

libéralisation du secteur bancaire, le désencadrement des crédits, etc.

Les banques se sont donc inscrites, à partir, de là dans un contexte de libre

concurrence qui les a incité à développer davantage leurs compétences et leur

savoir-faire.

Elle se caractérise également par une décentralisation du système bancaire.

Cette dernière avait pour but :

- La disponibilité de l'information au niveau agence.

- La réduction des circuits de traitement des adhérents.

- La réponse immédiate aux réclamations de la clientèle.

- L'allégement des services centraux de la Banque Centrale Populaire et de la

Banque Populaire Régionale.

Elle a pour mission toutes les opérations bancaires susceptibles de faciliter

l'exercice normal de sa profession à savoir entre autre : l'escompte et le

recouvrement de toutes valeurs, l'avance sur titre, sur marchandises et

l'ouverture de crédit avec ou sans nantissement, recouvrement des dépôts de

fonds de toute personne physiques ou morale etc.

• La gestion du risque de crédit bancaire au sein de la Banque Populaire

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Gestion des risques bancaires 2013

48 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

L'étude d'un crédit doit permettre d'apprécier si l'entreprise a un fonds de

roulement suffisant pour faire face aux incertitudes des ventes prévisionnelles.

Nécessairement, une étude s’impose souvent au banquier pour éviter que le

compte ne devienne inquiétant en opérant des interventions rapides auprès

des clients pour connaître les causes d’alourdissement du compte ou de la

baisse continue du mouvement d’affaires. Les mesures limitant les incidents

de paiement : En plus du contrôle continu des incidents d’escompte et des

dépassements, la Banque Populaire a pris diverses mesures en vue de limiter

les incidents de paiement. En matière d’escompte, ces mesures se rapportent

au tri sévère du papier commercial destiné à écarter les signatures enregistrant

des impayés, et prorogés ou des réclamés fréquents.

Le département Audit Interne de la Banque Populaire assure la fiabilité des

informations comptables, financières et de gestion, surveille les engagements

et les dépassements, traite les réclamations et propose des améliorations des

dysfonctionnements, vérifie la maîtrise des risques et contribue à la mise à jour

de la cartographie des risques.

La méthode du crédit scoring est aussi l’une des méthodes de gestion utilisée

par la banque populaire. Généralement, cette méthode repose sur la technique

de l’analyse discriminante linéaire. La méthode du scoring a vu le jour aux

Etats-Unis et s’est développée par la suite dans les autres pays occidentaux. Le

scoring correspond à une méthode d’analyse financière qui tente à synthétiser

un certain nombre de ratios sous forme d’un seul indicateur susceptible de

distinguer les entreprises saines des entreprises défaillantes.

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Gestion des risques bancaires 2013

49 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

CONCLUSION GENERALE

L’environnement bancaire se caractérise, de nos jours par une croissance

fulgurante tant dans le développement des marchés financiers, que dans

l’apparition de nouvelles méthodes de gestion. En effet, les banques exercent

leur activité dans un environnement en évolution, qui leur offre d’importantes,

mais se caractérisent par des risques complexes et variables qui mettent en

défaut les approches traditionnelles de gestion bancaire. Depuis des années, le

risque de crédit est l’une des causes majeures de la volatilité des résultats des

institutions bancaires. Ce risque n’a cessé d’augmenter ce qui faisait apparaître

le système bancaire de plus en plus fragile. Une gamme d’outils de gestions de

risques de crédit est alors mise en disposition au comité de Bâle ; et celles-ci

sont encouragées à développer leurs propres outils de mesure et de gestion.

Au cour de ce mémoire, nous avons essayé de mettre en évidence la réglementation bancaire internationale dans sa globalité ainsi que la gestion du risque de crédit au plan national. Cependant, l'adoption de cette règlementation prudentielle est laissée à l'appréciation des Etats même si le FMI soutient son application générale. Par ailleurs, c'est à chaque Etat signataire qu'il appartient de la transposer dans son droit propre.

Les activités de contrôle des risques se sont considérablement développées

dans les années 1990, et on peut penser à juste titre qu’elles sont vouées à une

forte croissance dans les années à venir. Maîtriser et gérer les risques est une

tâche importante pour les responsables des banques ; moyennant des

différentes méthodes de gestion, classiques et / ou nouvelles, les responsable

peuvent atténuer ces risques et faire accroître la performance de leurs

établissements.

Les pressions concurrentielles qui s’exercent dans le secteur bancaire

contribuent à accentuer le rythme de l’innovation et la complexité des

opérations. À l’instar de leurs homologues à l’étranger, les banques Marocaines

font face à ces pressions de diverses manières; elles ont mis au point de

meilleurs systèmes de gestion du risque et pratiques de gouvernance,

compatibles avec leurs différentes stratégies commerciales.

Si l'évolution financière et bancaire depuis 2004 semble plus stable, la situation

de la quasi-totalité des banques ne laisse transparaître aucun risque immédiat

de fragilité, il faut cependant craindre des dérapages, les créances douteuses

étant toujours importantes dans un climat de surliquidité bancaire. Afin que les

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Gestion des risques bancaires 2013

50 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

erreurs du passé ne se reproduisent plus, l'amélioration du fonctionnement des

banques et le maintien d'un secteur bancaire apte au financement de

l'économie passent par une régulation indépendante, stricte, permanente, et

rigoureusement respectée.

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Gestion des risques bancaires 2013

51 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Bibliographie

Sandrine KABLAN « Système bancaire en Afrique de l’Ouest » Efficacité et rôle

dans le développement financier

Alain Verboomen Louis De Bel « Bâle II et le risque de crédit » Les règles

actuelles et leur évolution sous Bâle III

Hayette Gatfaoui « Une histoire du risque de défaut »

« Les accords de Bâle I et Bâle II et la réglementation bancaire Marocain »

Mémoire de licence

Crédit management credit scoring : Nicolas VAN PRAAG Economica 1995

INAISE « Banques et cohésion sociale » Editions Charles Léopold Mayer

Webographie

www.bkam.ma

http://books.google.fr/

www.dacodoc.fr/gestion-risque-credit-bancaire-cas-banque-populaire-

maroc-130235.html

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Gestion des risques bancaires 2013

52 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

Table de matière

Titres N° de page

Remerciements 01

Préface 02

Introduction 03

Chapitre 1 / La réglementation bancaire internationale 06

1. Cadre réglementaire internationale de la banque 06

1.1.Définition de la règlementation bancaire internationale 06

• Internationalisation des normes bancaires et de surveillance 07

• Evolution des normes et de la surveillance nationale 08

• Pourquoi règlementer les banques 09

• Evolution de la réglementation bancaire 11

• Comité de Bâle 11

2.1.1 Missions de comité de Bâle 12

• Bâle I 13

• Historique 13

• Les accords de Bâle I 13

• Bâle II 15

• Les accords de Bâle II 15

• Piliers du dispositif Bâle II 16

2.3.2.1 Premier pilier : Les exigences minimales en fonds propres 16

2.3.2.2 Deuxième pilier : renforcement de la surveillance bancaire 17

2.3.2.3 Troisième pilier : Recours accru à la discipline de marché 18

• Les objectifs de Bâle II 19

• Bâle III 20

2.4.1 Renforcement des fonds propres des banques 20

2.4.2. Les règles prudentielles à l'épreuve du risque systémique 21

Chapitre II/ Le système bancaire national et la réglementation 22

1. Aperçue sur le système bancaire Marocain 22

• Approche historique 22

1.2. Les composantes du système bancaire Marocain 24

1.2.1. La banque centrale du Maroc ( Bank Al Magrhib) 25

1.2.2. Les banques commerciales 26

2.Poids du système bancaire Marocain dans l’économie 27

3.Le système Marocain face à la réglementation internationale 29

3.1. La première étape à partir du 06 Juillet 1993 30

3.2. La deuxième étape vers la fin de 2005 et début 2006 32

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Gestion des risques bancaires 2013

53 Présenté par Mamadou Moustapha Diagne et Mahamat Ahmat Mahamoud

4.Elargissement du champs d’application de la réglementation bancaire

32

4.1. Structure organisationnelle de la direction de la supervision bancaire

33

4.2. Nouvel organigramme adapté aux nouveaux besoin de la supervision

33

4.3 Système de contrôle interne 34

4.4. Contrôle renforcé 35

4.5. changement de contrôle d’un établissement de crédit 35

Chapitre III/ Le risque de crédit : cas du Maroc 37

1.Définition du risque de crédit 37

2.Composantes du risque de crédit 39

2.1. Le risque de contrepartie 39

2.1.1. Définition 39

2.1.2 Evaluation du risque de contrepartie 40

2.2.Le risque de liquidité 40

2.2.1. Définition 40

2.2.2. Evaluation du risque liquidité 41

3.Le tableau de bord du risque de crédit 42

4.Mesure et méthodes d’évaluation du risque de crédit 43

4.1Le Credit Metrics 44

4.2. Le modèle KMV 45

4.3. Credit Portfolioview 46

4.4. Le modèle Creditrisk+ 46

5.Gestion du risque de crédit : cas de la Banque Populaire 47

5.1.Présentation de la Banque Populaire 47

5.2. La gestion du risque de crédit bancaire au sein de la Banque Populaire

49

Conclusion générale 50

Bibliographie 52