32
Remontée des profondeurs : Palmarès des supermarchés et avenir des aliments de la mer 3 e édition

Remontée des profondeursCanadiens à faire le lien entre ce qu’ils ont dans leur assiette et la vie dans nos océans. Cependant, chaque année, l’état des océans ne fait qu’empirer

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • Remontée des profondeurs :Palmarès des supermarchés et avenir des aliments de la mer3e édition

  • Auteure Sarah King Greenpeace Canada

    Traduction Lou Lamontagne

    Révision en anglais Raina Delisle

    Révision en français Virginie Lambert Ferry, Catherine Vézina, Pierre Bernadet

    Conception graphique Elysha Poirier

    Nous désirons remercier chaleureusement les personnes suivantes : Meaghan Krohn pour la recherche et la sélection des photos, Brian Blomme et Cat Dorey pour leur révision et leurs conseils. Plus généralement, merci à tous les bénévoles et activistes dont le travail de recherche sur le terrain a contribué grandement à l’écriture de ce rapport et à pousser les chaînes de supermarchés dans la bonne direction.

    Publié par Greenpeace Canada Juillet 2011 ISBN 978-0-9810375-9-2Imprimé sur papier 100% recyclé post consommation sans chlore Photo Paul Hilton/Greenpeace

  • Entre 1950 et 2010, les activités de pêche mondiales1 ont connu une augmentation de 54 pour 100. À la fin des années 1980, les prises de pêche ont atteint un pic et, depuis, ne cessent de régresser du fait de la raréfaction des stocks de poissons sauvages. De son côté, la demande pour les produits de la mer, elle, est en forte croissance. Cette tendance globale pousse l’industrie de la pêche à se tourner vers des poissons de plus en petits, vers des zones de pêche de plus en plus éloignées et à opter pour le poisson d’élevage, le tout pour compenser la baisse de stock d’espèces sauvages.

    Côté consommateur, faire des choix durables et équitables quand il s’agit de produits de la mer est loin d’être simple. Les obstacles sont nombreux : erreurs d’étiquetage, certifications variées, informations contradictoires d’un produit à l’autre, argument santé qui pousse à consommer plus de poissons...autant d’éléments à même de brouiller les pistes. Dans un tel contexte, le rôle du secteur alimentaire de détail est déterminant : il est crucial que les chaînes de supermarchés ne proposent aux consommateurs que des options durables en matière de produits de la mer. Les résultats de ce palmarès 2011 des supermarchés portent à croire que les grands détaillants canadiens ont pris la chose très au sérieux et que certains l’ont même pris très à cœur.

    Greenpeace publie cette année le troisième palmarès des supermarchés canadiens et évalue depuis quatre ans les progrès des huit plus grands épiciers quant à la durabilité de leur approvisionnement en produits de la mer. Tous les détaillants ont réalisé des progrès importants, particulièrement sur la mise en œuvre de leur politique d’approvisionnement durable en produits de la mer, sur l’étiquetage et la traçabilité depuis la zone de capture jusqu’au point de vente. Ceci contribue évidemment à en savoir plus sur la provenance des produits, mais aussi à éviter les erreurs d’étiquetage et à limiter la vente de poissons issus d’une pêche illégale. Six des huit chaînes sont aujourd’hui sorties de la zone rouge. Loblaw et Canada Safeway ont désormais rejoint Overwaitea Food Group dans la catégorie ayant obtenu la note de passage.

    Après avoir été rétrogradée de la première à la deuxième place en 2010, Loblaw se retrouve de nouveau en tête de l’édition 2011 du palmarès avec une note de 62 pour cent. En effet, ses engagements s’appliquent à tous les produits vendus dans ses magasins, c’est à dire également à ceux pouvant contenir des ingrédients issus de produits de la mer (cosmétique, alimentation animale, etc.). Son implication dans la création d’un mouvement favorable à la protection des océans lui vaut également de prendre la tête de ce palmarès. Grâce à d’ambitieux plans d’action annuels, le géant de l’alimentation prévoit retirer peu à peu de ses rayons les produits non durables et maintenir le cap vers son objectif de durabilité de 2013. Overwaitea Food Group (OFG) se retrouve donc deuxième, une place qui ne doit pas faire oublier qu’OFG a été, et est encore souvent, la chaîne de supermarchés pionnière en matière de durabilité des produits de la mer. En effet, OFG a été la première à délaisser le saumon élevé en cage ouverte et à opter pour un choix plus écologique. Elle a également été la première à retirer de la vente en 2011 le thon albacore en conserve parce cette espèce figurait sur la Liste rouge de Greenpeace. OFG continue aussi d’offrir davantage d’information à ses consommateurs et d’étendre ses politiques d’approvisionnement durable à de nouvelles catégories de produits, notamment les sushis.

    Canada Safeway se maintient à la troisième place. Sa politique d’approvisionnement est en cours de révision et sera connue sous peu. L’entreprise fait équipe avec l’organisation SeaChoice pour l’aider dans la mise en œuvre de cette politique. Safeway reconnaît également la nécessité de protéger des zones marines en plus de se fournir en produits de la mer plus durables. Elle a pris l’engagement, tout comme Sobeys, d’appuyer la réserve marine de la mer de Ross en ne s’y procurant pas d’aliments de la mer. Cette année, Sobeys s’est quant à

    1 Anticamara, J.A., Watson, R., Gelchu, A. et Pauly, D. (2011) Global fishing effort (1950-2010): Trends, gaps and implications. Fisheries Research 107: 131–136, http://bit.ly/mTotAw.

    elle hissée à la quatrième place. Ce changement de rang est attribuable à son engagement à collaborer avec les pêcheries ayant besoin d’être améliorées, à sa volonté d’aider les consommateurs à retracer le poisson jusque dans l’océan et à la création de vidéos en ligne destinées à éduquer les consommateurs sur les pêcheries et la gestion des océans.

    Metro et Walmart se disputent la cinquième place. Walmart vend peu d’espèces de la Liste rouge (comparée aux autres supermarchés) et continue ses recherches de produits certifiés afin d’atteindre son objectif de ne vendre dès 2013 que des produits de la mer issus de certifications. À la suite du palmarès 2010, Metro a retiré de la vente un certain nombre d’espèces figurant sur la Liste rouge, y compris la morue de l’Atlantique Ouest. Elle est ainsi devenue la première chaîne à exprimer publiquement ses préoccupations pour cette espèce. Metro poursuit également ses efforts pour améliorer l’étiquetage des produits et l’affichage en magasin.

    Federated Cooperatives Ltd. (FCL) et Costco conservent les mêmes positions que lors du palmarès 2010. Toutefois, ces deux chaînes ont fait des progrès en consolidant leurs politiques. En nouant un nouveau partenariat avec SeaChoice, la FCL est en bonne position pour renouveler sa sélection d’aliments de la mer, mais il lui reste du chemin à faire avant que la mise en œuvre de sa politique soit achevée. De son côté, Costco a adopté une politique d’approvisionnement durable en matière de produits de la mer. Elle est ainsi la dernière chaîne à reconnaître officiellement qu’un tel type d’approvisionnement constitue une priorité en matière de développement durable. L’entreprise reste à la huitième position du classement parce que sa politique n’est pas aussi ambitieuse qu’elle devrait l’être. Mais si Costco, comme elle le planifie, parvient à améliorer la durabilité de l’approvisionnement de sa vaste sélection de produits de la mer d’élevage, on pourra alors estimer qu’il y a encore de l’espoir pour les membres de Costco.

    Grâce à l’engagement de Costco, l’écart diminue entre les supermarchés qui sont en tête de classement et ceux se trouvant au bas du palmarès. Mais on est encore loin du compte. Beaucoup reste à faire pour que les deux entreprises qui occupent le dernier rang sortent de la zone rouge et que l’on puisse affirmer sans l’ombre d’un doute que les supermarchés en tête du palmarès contribuent à la protection des océans. Ainsi, il ne suffit pas que les principales chaînes de supermarchés du pays bannissent de leurs rayons les aliments de la mer non durables. Les politiques d’approvisionnement durable en produits de la mer doivent s’étendre à tout produit contenant d’une manière ou d’une autre des ingrédients marins. Chacun de ces produits doit d’ailleurs être soigneusement évalué à partir de critères énoncés dans une politique solide et structurée. Maintenant que les efforts de traçabilité ont permis d’identifier la provenance des aliments de la mer de la plupart des chaînes, les détaillants doivent désormais s’assurer que les zones de pêche ne sont pas des régions écologiquement sensibles comme l’Arctique ou qu’il ne s’agit pas de zones proposées en réserves marines comme l’Antarctique. Elles doivent donc s’engager non seulement à privilégier uniquement un approvisionnement durable, mais également à préserver la vie marine dans les endroits à ne pas exploiter.

    Par ailleurs, l’étiquetage dans la section des produits frais a connu de grandes améliorations depuis l’an dernier dans certains magasins, mais pas dans tous. Les supermarchés devraient encourager leurs fournisseurs à redoubler d’ardeur pour l’étiquetage des surgelés, conserves et autres catégories de produits pouvant contenir des aliments de la mer. Tous les efforts des spécialistes en aliments de la mer des supermarchés pour améliorer la durabilité de ces produits ne se sont pas encore traduits en termes concrets dans les étals des magasins, mais nous espérons voir ces changements opérés au cours de cette prochaine année.

    Les chaînes de supermarchés continuent donc d’avancer dans la bonne direction et ce faisant, se transforment peu à peu en défenseures d’une industrie des produits de la mer plus durable. Ils deviennent ainsi le maillon clé entre les océans et notre assiette.

    Résumé

  • 4 REMONTéE DES PROFONDEuRS

    sOmmAIRE

    5 Introduction 6 Classement 7 Palmarès des supermarchés de 2011 8 Liste rouge 9 Ventes d’espèces de la Liste rouge par les supermarchés

    10 Loblaw

    12 Overwaitea

    14 Canada Safeway

    16 Sobeys

    18 Walmart

    20 Metro

    22 Federated Co-operatives

    24 Costco

    26 Du poisson... un peu partout 28 Protégeons l’Arctique30 Glossaire

    un petit rorqual nageant dans l’océan Arctique. Photo Nick Cobbing

    3

  • Les espèces figurant sur la Liste rouge se trouvent encore un peu partout au comptoir des aliments de la mer, au frais dans les congélateurs ou dans les boîtes de conserve empilées sur les rayons des supermarchés. Mais les huit plus grands détaillants du pays participent désormais à ce mouvement grandissant qui vise à améliorer la protection des océans. Jamais autant d’efforts n’ont été déployés par les grandes chaînes de supermarchés du pays que dans la seconde moitié de 2010 et le début de 2011, le tout afin d’améliorer les chaînes d’approvisionnement en poissons et fruits de mer et exiger des actions de la part du gouvernement. Les politiques en matière d’aliments de la mer durables en sont encore au stade de la mise en œuvre et les produits de la Liste rouge de Greenpeace sont retirés progressivement de la vente. Des efforts substantiels sont faits pour améliorer la traçabilité et la transparence dans la chaîne d’approvisionnement afin d’aider les Canadiennes et les Canadiens à faire le lien entre ce qu’ils ont dans leur assiette et la vie dans nos océans.

    Cependant, chaque année, l’état des océans ne fait qu’empirer. En juin 2011, dans un rapport du Programme International sur l’état des océans (IPSO), un groupe de scientifiques a fait des révélations parmi les plus désastreuses pour les océans. Selon eux, si la destruction des océans continue à son rythme actuel, l’impact cumulé de multiples stress sur les océans, à savoir la surpêche, les changements climatiques et l’acidification des océans, pourrait mener à une phase d’extinction des espèces marines sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) intitulé Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture, seuls 15 pour 100 des stocks de poissons à l’échelle mondiale sont sous-exploités ou exploités modérément. Environ un tiers des stocks sont surexploités, épuisés ou en phase de reconstitution. Plusieurs espèces marines ne sont pas en phase de reconstitution et ont été ajoutées à la liste croissante des espèces menacées d’extinction.

    Dans les eaux canadiennes, les scientifiques estiment que les espèces de poissons marins ont connu dans l’ensemble une baisse de 52 pour 100 depuis les années 1970. Le nombre de poissons pélagiques (ceux qui nagent près de la surface de la mer comme les requins, les espadons et les thons) a diminué de 40 pour 100 tandis que les poissons démersaux (ceux qui se tiennent près du fond des mers) ont subi une baisse encore plus grande, soit 58 pour 1002. Au cours des dernières décennies, de nombreuses espèces ont vu chuter leurs stocks de 90 pour 100 et plus, notamment le sébaste canari, la plie canadienne, le flétan de l’Atlantique, le sébaste acadien (sébaste atlantique), le thon rouge de l’Atlantique et la morue de l’Atlantique.

    Au pays, 38 espèces de poissons marins sont menacées d’extinction. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a procédé à l’évaluation de celles-ci et a recommandé qu’elles soient légalement protégées en vertu de la Loi canadienne sur les espèces en péril. Parmi elles, on retrouve le thon rouge de l’Atlantique, la dernière espèce pour laquelle le COSEPAC a émis au printemps dernier une recommandation de classement au titre de la Loi canadienne sur les espèces en péril. Lorsqu’elles sont répertoriées en vertu de cette loi, les espèces disposent d’une protection légale qui permet de relâcher un peu la pression sur les stocks et de leur donner la possibilité d’entrer en phase de reconstitution. Mais les scientifiques croient que seul un petit nombre de populations est à même de se régénérer rapidement et que la plupart ne montreront que très peu de signes de rétablissement pendant au moins 15 ans. Les solutions à court terme d’ordinaire à l’œuvre dans la gestion des pêcheries sont donc insuffisantes et inadéquates.

    2 Hutchings, J.A., Minto, C., Ricard, D., Baum, J.K., et Jensen, O.P. (2010) Trends in the Abundance of Marine Fishes. Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences.

    Il faut remédier d’urgence à la mauvaise gestion des pêcheries et aux lacunes dans l’application des lois. Ce qu’il nous faut, ce sont des plans de reconstitution des stocks à long terme et une gestion basée sur les écosystèmes. La communauté scientifique, les organismes de protection de l’environnement et désormais les principales chaînes de supermarchés en appellent au gouvernement fédéral pour une réelle protection des espèces en péril, et particulièrement pour celles en danger comme la morue de l’Atlantique.

    Le problème ne se limite pas seulement aux eaux canadiennes. La surexploitation et les pratiques de pêche destructrices ont épargné peu d’écosystèmes dans le monde. Et malgré les appels à réduire la pression sur les stocks de poissons, la demande et la consommation d’aliments de la mer ne cessent de croître à l’échelle mondiale. Alors que les prises de pêche diminuent, la production globale mondiale de produits de la mer, elle, continue d’augmenter grâce à l’aquaculture. Entre 2007 et 2009, on a ainsi produit à travers le monde cinq millions de tonnes de produits de la mer supplémentaires. Cette croissance est attribuée à l’augmentation de la part de l’aquaculture dans la production globale de produits de la mer, un phénomène qui intensifie encore davantage la pression sur les stocks sauvages dont les juvéniles alimentent les fermes d’élevage. Les stocks sauvages sont également utilisés par l’industrie de la transformation qui réduit notamment le poisson fourrage (celui qui nourrit les espèces placées plus haut dans la chaîne alimentaire) en farines et en huile de poisson. Celles-ci servent notamment de nourriture pour les poissons des fermes aquicoles, le bétail et les animaux domestiques. L’utilisation massive du poisson fourrage par l’industrie de la transformation bouleverse grandement l’équilibre de la chaîne alimentaire dans les océans et met en péril la sécurité alimentaire mondiale.

    Après la surpêche, les changements climatiques et l’acidification des océans constituent les plus grandes menaces pour la biodiversité marine. Ironiquement, le réchauffement des mers pousse les espèces à se déplacer vers les pôles, là où les écosystèmes sont déjà les plus gravement frappés par les changements climatiques et où les taux d’acidité connaîtront les plus grandes hausses. En raison des nouvelles étendues d’eau libre en Arctique et avec le déplacement vers le nord du poisson commercialement apprécié, cette région est vraiment à la merci de la prochaine vague de surexploitation extrême. Entre-temps, la pêche minotière, celle qui consiste à cibler des espèces pour l’industrie de la transformation du poisson, s’est transportée dans les dernières eaux pures de l’Antarctique à la recherche de krill, la base de la chaîne alimentaire polaire du sud.

    Ce flot de mauvaises nouvelles ne doit pas faire oublier que les solutions pour remédier à ces problèmes existent. Pour sauver les océans, les recettes sont connues : d’abord, il faut une réelle volonté politique de s’attaquer au problème. Ensuite, il s’agit de mettre en place une gestion des pêches rigoureuse et proactive. Il faut abolir les subventions qui conduisent à une surcapacité des flottes de pêche. Les méthodes de pêche à grande échelle qui détruisent les océans et consomment beaucoup de carburant doivent être abandonnées au profit d’engins de pêche destinés à pêcher plus près des lieux de consommation (et éviter d’aller pêcher trop loin dans les océans) ; une réelle collaboration entre les acteurs de la chaîne d’approvisionnement est cruciale ; des accords de pêche équitables pour les populations locales doivent être mis en place ; la création d’un vaste réseau mondial de réserves marines avec interdiction de perturber l’environnement (ni pêche, ni forage) et le respect des habitats marins devraient permettre aux océans de recouvrer la santé. Réduire les émissions de CO2 est déterminant pour contribuer à l’équilibre climatique planétaire, mais œuvre aussi considérablement à la préservation des écosystèmes marins ; enfin, plus que jamais nous devons réduire notre consommation de poissons.

    IntROductIOn

  • Critères

    Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer A adopté une politique et la met en application

    Critères d’une politique ambitieuse A établi des critères qui excluent les pêcheries ou l’aquaculture non durables

    Appui aux pratiques durables Communique avec ses fournisseurs à la recherche de solutions et appuie la science en ce sens

    Traçabilité Assure une traçabilité depuis la zone de capture jusqu’au point de vente

    étiquetage des produits Indique le nom scientifique, la méthode de pêche ou d’élevage et la zone de capture

    Retrait des espèces figurant sur la Liste rouge Réalise des progrès concernant le retrait de la vente des 15 espèces figurant sur la Liste rouge

    Sensibilisation Sensibilise ses clients, travaille avec les acteurs clés à améliorer les pêcheries, mène un audit pour s’assurer de la mise en œuvre de sa politique

    clAssEmEnt

    Comment ce palmarès a-t-il été compilé ?

    Chaque année, Greenpeace communique avec les huit plus grandes chaînes d’alimentation au pays. Elles sont invitées à remplir un questionnaire en vue de recueillir des renseignements détaillés sur leurs politiques d’approvisionnement et leurs pratiques en matière d’achat de produits de la mer. Par la suite, Greenpeace attribue une note aux supermarchés pour le dynamisme, la perspective d’ensemble et la mise en œuvre de leurs politiques, l’information transmise aux consommateurs et le nombre d’espèces de la Liste rouge vendues en magasins. La pondération est la même pour chacun des critères (voir le voir ci-contre). Le critère « Liste rouge » correspond au nombre des 15 espèces figurant sur la Liste rouge qui ne sont pas vendues en magasin ; ce nombre est exprimé en pourcentage. Plus celui-ci est élevé, plus il indique que les supermarchés retirent des espèces de la Liste rouge de leurs magasins. Pour obtenir une note globale parfaite, les supermarchés doivent avoir des politiques solides et complètement appliquées et doivent s’abstenir de vendre les produits de la mer se trouvant sur la Liste rouge. une fois que les profils des supermarchés ont été rédigés et qu’une note préliminaire leur a été accordée, chaque détaillant a la possibilité de signaler les erreurs ou de fournir d’autres renseignements avant la présentation publique des résultats et du rapport.

    6 REMONTéE DES PROFONDEuRS

  • résultats (%)

    clAssEmEnt dEs suPERmARcHés 2011

    PALMARèS DES SuPERMARCHéS ET AVENIR DES ALIMENTS DE LA MER - 3E éDITION 7

    Bon 71 % to 100 %

    Moyen41 % to 70 %

    Médiocre0 % to 40 %

    62 %

    59 %

    51 %

    45 %

    43 %

    43 %

    38 %

    37 %

    2011

  • lA lIstE ROugE

    Les poissons qui se retrouvent sur la Liste rouge de Greenpeace y sont pour de multiples raisons. De manière générale, une espèce est ajoutée lorsque la méthode employée pour la pêcher ou la produire a des conséquences négatives sur l’espèce elle-même, sur d’autres espèces marines ou sur certaines populations, ou encore parce qu’elle entraîne la détérioration d’un écosystème ou est mal gérée. Les espèces peuvent également apparaître sur la Liste rouge si elles sont pêchées illégalement.

    Parmi les espèces figurant sur la Liste rouge, certains stocks de poissons peuvent être pêchés ou élevés de manière plus durable.

    Par exemple, il est préférable de pêcher l’espadon au harpon plutôt qu’à la palangre. En pareil cas, les détaillants doivent s’assurer que les étiquettes apposées sur ces choix plus durables permettent de retracer leur origine et soient facilement reconnaissables.

    Pour en savoir plus sur les critères d’évaluation pour la Liste rouge, voir notre rapport Épuisé : Rapport sur les supermarchés et l’avenir des aliments de la mer à www.greenpeace.ca/rapport-epuise.

    ÉPUISÉ, ÉPUISANT : LE PALMARÈS DES SUPERMARCHÉS… ET DES EXCUSES 15

    LA LISTEROUGE

    Comment ces espèces se sont-elles retrouvées sur la Liste rouge ? Les raisons pour lesquellesune espèce se retrouve sur la Liste rouge de Greenpeace sont multiples. En général, chaque espècey est ajoutée parce que sa méthode de pêche ou de production engendre des répercussions négativessur les espèces ciblées ou d’autres espèces marines, entraîne la détérioration de l’écosystème, a desrépercussions sociales ou est mal gérée ou pêché de façon illégale.Pour en savoir plus sur les critères d’évaluation pour la Liste rouge, voir notre rapport Épuisé:Rapport sur les supermarchés et l’avenir des aliments de la mer.

    Parmi les espèces de la Liste rouge, il se peut que certains stocks de poissons ou de fruits de mer soientexploités de façon plus durable que la moyenne. Par exemple, l’espadon pêché au harpon est préférableà celui pêché avec des lignes de fond. En pareil cas, les chaînes et les détaillants doivent l’indiquer surleurs étiquettes et s’assurer de la traçabilité des produits.Pour en savoir plus sur les espèces de la Liste rouge : greenpeace.ca/listerouge

    AIGLEFIN DE L’ATLANTIQUEMelanogrammus aeglefinus

    BAR DU CHILIDissostichus eleginoides

    CREVETTE TROPICALEPenaeus spp

    ESPADONXiphias gladius

    FLÉTAN DE L’ATLANTIQUEHippoglossus hippoglossus

    FLÉTAN DU GROENLAND(turbot)Reinhardtius hippoglossoides

    HOKI DE LANOUVELLE-ZÉLANDEMacruronus novaezelandiae

    HOPLOSTÈTE ORANGEHoplostethus atlanticus

    MORUE DE L’ATLANTIQUEGadus morhua

    PÉTONCLES GÉANTSDE L’ATLANTIQUEPlacopecten magellanicus

    MACTRE DE STIMPSONMactromeris polynyma

    RAIES ET POCHETEAUX(plusieurs espèces)Raie épineuse Amblyraja radiata,raie biocellée Raja binoculataet pocheteau long-nez Raja rhina…

    SAUMON D’ÉLEVAGEDE L’ATLANTIQUESalmo salar

    REQUINS (plusieurs espèces)Aiguillat Squalus acanthias,requins taupes Lamna nasus,Isurus oxyrinchus et requin bleuPronace glauca…

    THONThon rouge Thunnus thynnus,albacore Thunnus albacares,Thon obèse Thunnus obesus

  • Chaque année, il y a de moins en moins d’espèces figurant sur la Liste rouge qui continuent d’être mises en vente dans les supermarchés du pays. Lors de la parution en 2009 d’Épuisé, épuisant : le palmarès des supermarchés… et des excuses, la plupart des chaînes vendait plus de la moitié des 15 espèces se trouvant sur cette liste. Maintenant, la plupart en propose un peu moins de la moitié. De manière générale, les progrès réalisés par certains détaillants par rapport au retrait de certaines espèces populaires de la Liste rouge (thon albacore, flétan de l’Atlantique, morue de l’Atlantique, pétoncles géants de l’Atlantique notamment) et le passage à des méthodes de pêche plus durables pour d’autres espèces comme l’aiglefin ont fait chuter à deux le nombre d’espèces vendues : la crevette tropicale et le saumon de l’Atlantique élevé en cage ouverte.

    Six espèces figurant sur la Liste rouge ne sont plus vendues par les principales chaînes de supermarchés. Cette année, Greenpeace en a ajouté six nouvelles pour les remplacer. Ces nouvelles espèces seront prises en considération lors du classement de 2012. Pour en savoir plus sur les espèces figurant sur la Liste rouge, visitez : www.greenpeace.ca/listerouge.

    Le tableau ci-dessous illustre les progrès réalisés au cours des trois dernières années par les détaillants pour retirer de leurs rayons ces 15 produits obtenus selon des méthodes de pêche non durables.

    PALMARèS DES SuPERMARCHéS ET AVENIR DES ALIMENTS DE LA MER - 3E éDITION 9

    VEntE dEs EsPècEs dE lA lIstE ROugE PAR lEs suPERmARcHés

    Toujours en vente

    A retiré la morue de l’Atlantique du Nord Ouest incluant les stocks canadiens de morue dont l’état est inquiétant, mais continue de vendre de la morue de l’Atlantique du Nord Est pêchée au chalut de fond

    Retirée de la vente

    A entamé l’arrêt de son approvisionnement, mais des spécimens pourraient encore se trouver sur les étals

    OverwaiteaEspèces FederatedCo-operative

    Crevettes tropicales

    Saumon d’élevage (‘Atlantique’)

    Pétoncles

    Aiglefin (Petite gade)

    Morue de l’Atlantique

    Thon albacore

    Flétan de l’Atlantique

    Flétan du Groenland (Turbot)

    Espadon

    Mactre de Stimpson

    Bar du Chili

    Raies et pocheteaux

    Requins

    Thon rouge

    Thon obèse

    Hoplostète rouge

    Hoki de Nouvelle-

    Zélande (Grenadier bleu)

  • Loblaw a repris sa place en tête du classement des principales chaînes de supermarchés en ce qui a trait aux produits de la mer durables. Depuis le rapport de l’an dernier, Loblaw a revu sa stratégie d’approvisionnement, a complété une enquête exhaustive sur son approvisionnement en aliments de la mer et a continué à retirer de la vente de nouvelles espèces figurant sur la Liste rouge. Loblaw communique à ses clients ses initiatives en matière d’aliments de la mer et contribue à une plus grande éducation du grand public par l’intermédiaire de campagnes de sensibilisation et d’un nouveau centre de diffusion en ligne sur les océans durables. Chaque année, l’entreprise présente son plan d’action et cible des espèces prioritaires afin de parvenir à réaliser son objectif de s’approvisionner exclusivement en produits de la mer durables d’ici 2013. La politique de Loblaw s’étend à tous les produits vendus dans ses magasins pouvant contenir des ingrédients marins, ce qui signifie que la portée de son engagement va bien au-delà de celui des autres chaînes de supermarchés. En raison de la taille de l’entreprise, cet engagement s’applique non seulement aux centaines de magasins du groupe au pays, mais a aussi des impacts sur un nombre important de chaînes d’approvisionnement. Mais Loblaw a encore du travail pour améliorer la durabilité de son approvisionnement en produits de la mer. Huit espèces figurant sur la Liste rouge sont toujours en vente dans ses magasins, et ce, sans compter d’autres espèces qui sont proposées aux consommateurs sous les bannières nouvellement acquises par le groupe Loblaw. Ainsi, on constate encore un décalage entre la vision de l’entreprise sur les produits de la mer et la réalité dans ses magasins. Mais si la chaîne applique correctement son plan 2011, ce fossé devrait être bientôt comblé. Greenpeace encourage Loblaw à rester sur sa lancée et à être diligent vis- à-vis de ses nouvelles acquisitions, notamment T&T, afin de veiller à ce que toutes les bannières du groupe Loblaw respectent rapidement les engagements pris par l’entreprise.

    BannièresLoblawsMD, Loblaw Great FoodMC, Real Canadian SuperstoreMD, Zehrs MarketsMD, Zehrs Great FoodMC, FortinosMD, Your Independent GrocerMD, valu-martMD, nofrillsMD, Wholesale ClubMC, Cash & CarryMD, ProvigoMD, MaxiMD, Maxi et CieMD, Club EntrepôtMD, Les Entrepôts PrestoMD, Atlantic SuperstoreMD, DominionMD (à Terre-Neuve-et-Labrador), SaveEasyMD, Atlantic Cash & CarryMD, Atlantic SuperValuMD, Extra FoodsMD, T&TMD et OsakaMC.

    Marques maisonLe Choix du présidentMD, Menu bleuMD, sans nomMD et SeaquestMD.

    Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer Au cours de la dernière année, Loblaw a suivi les principes directeurs de sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer, et ce, en cherchant conseil à l’externe pour faire des choix de produits plus écologiques, améliorer la transparence et renforcer l’information des consommateurs. En mai 2011, Loblaw a revu ses engagements en matière d’approvisionnement durable en produits de la mer et a élaboré un plan d’action pour 2011 dans le but d’être en mesure d’atteindre fin 2013 son objectif de ne vendre que des aliments de la

    mer en provenance de sources durables. Il est possible de consulter cet engagement sur le site internet de Loblaw à www.loblaw.ca/seafood (en anglais) et sur le site www.oceanspourdemain.ca. La politique de Loblaw ne s’applique pas seulement aux produits de la mer frais, surgelés ou en conserve, mais s’étend aux cosmétiques, aux aliments pour animaux de compagnie et à tout autre produit pouvant contenir des aliments de la mer.

    une partie de la vision de Loblaw repose sur l’engagement de s’approvisionner en produits certifiés par le Marine Stewardship Council (MSC)3, l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) ou un organisme équivalent. Loblaw est également sur le point d’atteindre l’objectif qu’elle s’était fixée de se procurer d’ici mai 2011 des produits de thon en conserve exclusivement auprès de membres de l’International Seafood Sustainability Foundation4 (ISSF), ce qui constitue un pas vers la certification de tous ses produits par le MSC. Actuellement, 95 pour 100 du volume de thon en conserve provient de membres de l’ISSF.

    Depuis la publication de son « Engagement » en 2009, les critères d’approvisionnement en produits de la mer de Loblaw s’étendent bien au-delà de simples engagements à obtenir la certification. Sur les conseils de l’expert en pêcheries Jeff Hutchings, Ph. D., le processus décisionnel tient maintenant compte de différents facteurs en matière d’incidences sur la santé des poissons et sur les écosystèmes. Loblaw prend également en considération les commentaires d’organisations non gouvernementales, notamment le Fonds mondial pour la nature (WWF) et SeaChoice pour le choix des espèces. « L’Engagement » de Loblaw a été transmis à tous les fournisseurs qui doivent également signer une convention d’achat interdisant les violations contre les droits de la personne. Aux termes de leur convention d’achat, les fournisseurs de saumons d’élevage sont tenus d’informer Loblaw lorsque des spécimens s’échappent des cages, et l’entreprise en tient compte dans son choix de sources d’approvisionnement.

    Initiatives en faveur de produits de la mer durablesVers la fin de 2010 et au début de 2011, Loblaw a mené une enquête sur différents éléments de son approvisionnement en produits de la mer et a ensuite modifié ce dernier en conséquence. En octobre 2010, Loblaw a cessé de s’approvisionner en espadons pêchés à la palangre pour privilégier des prises au harpon ou à la ligne. L’entreprise évalue présentement la possibilité de s’approvisionner en thon capturé à la senne coulissante sans dispositif de concentration de poissons (DCP)5 et a décidé de travailler de manière prioritaire sur

    3 Greenpeace n’endosse pas le label MSC, pas plus que l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) ni tout autre système de certification des produits de la mer. Pour plus d’information sur les positions de Greenpeace, consultez le rapport Épuisé, épuisant à l’adresse www.greenpeace.ca/ rapport-epuise. 4 Fondation internationale pour la durabilité des produits de la mer5 un dispositif de concentration de poissons (DCP) est un appareil de pêche formé d’objets flottants à la surface de la mer qui sert à attirer les poissons qui se rassemblent à proximité. Les flottilles à sennes coulissantes utilisent de tels dispositifs afin d’améliorer l’efficacité de la pêche au thon. Toutefois, d’autres espèces, notamment les requins, les tortues et les thons juvéniles, sont également attirées par ce genre de dispositif et sont souvent capturées comme prises accessoires dans les filets de ces flottilles.

    cOmPAgnIEs lOblAw ltéE

    10 REMONTéE DES PROFONDEuRS

    62%

  • le thon en conserve pour l’année à venir. Dans la section des aliments de la mer surgelés, les produits de la marque maison de Loblaw sont pratiquement tous certifiés par le MSC et, au cours de la dernière année, l’entreprise a plus que doublé le nombre de produits certifiés par le MSC offert dans ses magasins. Les dix épiceries LoblawMD de la région de Toronto respectent toute la norme de la chaîne de garantie d’origine du MSC dans leurs rayons de produits frais.

    Loblaw cherche activement des solutions de rechange au saumon élevé dans des cages à filets ouverts et collabore avec ses fournisseurs pour améliorer la technologie afin de réduire la quantité de poissons sauvages utilisée pour nourrir les poissons issus de l’aquaculture. Loblaw s’approvisionne actuellement en saumon provenant de l’aquaculture multitrophique intégrée, ce qui apparaît comme « un pas dans la bonne direction ».

    Loblaw prend part à un certain nombre de tribunes sur les aliments de la mer durables, comme le sommet sur les produits de la mer de l’Alliance Produits de la mer, et investit dans les initiatives en faveur de la durabilité, y compris la Chaire de production d’aliments durables à l’université de Guelph, qui a pour mandat de soutenir le développement de l’aquaculture durable. Loblaw participe également aux dialogues sur l’aquaculture de la WWF.

    Loblaw continue de collaborer avec la WWF et le gouvernement afin de stimuler l’innovation de l’industrie et d’améliorer la gestion de deux espèces prioritaires – la morue de l’Atlantique et le saumon d’élevage de l’Atlantique – et pour une plus grande protection des océans. Loblaw s’engage de plus en plus directement dans la réforme des pêcheries en soutenant des projets qui favorisent davantage les pratiques durables et une gestion par les communautés.

    Étiquetage et transparenceEn 2010, Loblaw a pris l’initiative de concevoir son propre questionnaire à l’intention des fournisseurs afin de recueillir des renseignements importants sur tous les produits dans lesquels on retrouve des ingrédients de la mer. Les résultats de ce questionnaire

    aideront l’entreprise à prendre des décisions plus éclairées en matière d’approvisionnement, à améliorer la traçabilité des produits et à faire en sorte que les étiquettes comportent davantage de renseignements sur le produit.

    Loblaws a intensifié sa campagne de sensibilisation auprès des consommateurs en lançant son nouveau site internet « Océans pour demain »6. Ce site décrit clairement les problèmes auxquels l’entreprise prévoit s’attaquer, les moyens déployés et informe les consommateurs sur la future sélection de produits de la mer qu’opérera l’entreprise. Loblaw communique avec le public grâce à sa page Facebook sur les produits de la mer durables et informe les élèves par l’entremise d’un programme scolaire au sein duquel est diffusé le documentaire Surpêche : l’océan en voie d’épuisement. Loblaw a également produit des dépliants qui sont distribués en magasin en vue d’inviter les consommateurs à visiter son nouveau site internet.

    Dans les magasins de la bannière Loblaw, les clients n’ont pas accès à un étiquetage détaillé des produits leur permettant de savoir de quelle façon ont été pêchés les aliments de la mer et leur provenance. Toutefois, il est prévu que des améliorations soient apportées au rayon des produits frais, où seront indiqués le nom commun de l’espèce, la méthode de pêche et la zone de capture.

    Liste rouge Selon les enquêtes de Greenpeace, Loblaw vend huit espèces figurant sur la Liste rouge : la morue de l’Atlantique, l’aiglefin, le flétan de l’Atlantique, le saumon d’élevage de l’Atlantique, les pétoncles géants de l’Atlantique, le flétan du Groenland, la crevette tropicale et le thon albacore (frais et en conserve).

    Les magasins achetés dernièrement par le groupe Loblaw n’ont pas mis complètement en application la politique de Loblaw. C’est le cas de la nouvelle acquisition T&T qui vend également la mactre de l’Arctique et les pocheteaux.

    6 www.oceanspourdemain.ca

    43% Æ62% 2010 2011

    2e Æ1er 2010 2011

    Politiques existantes 100 %Critères d’une politique ambitieuse 39 %Appui aux pratiques durables 83 %Traçabilité 34 %étiquetage des produits 36 %Retrait de la Liste rouge 47 %Sensibilisation 92 %

    PALMARèS DES SuPERMARCHéS ET AVENIR DES ALIMENTS DE LA MER - 3E éDITION 11

    RésultAt

    Æ Vend 8 espèces de la Liste rouge

  • Overwaitea Food Group (OFG) poursuit la mise en œuvre de sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer. L’entreprise propose des façons novatrices d’encourager ses clients à prendre des décisions plus écologiques en matière d’achats et de les informer sur les raisons pour lesquelles certaines espèces sont à éviter. Son initiative visant à s’approvisionner en saumon élevé dans des parcs clos peu de temps avant la parution du classement de l’an dernier a, non seulement, suscité l’intérêt de toute l’industrie pour obtenir ce produit, mais également contribué à une chute importante des ventes du saumon issu d’élevage dans des cages à filets ouverts. Cette année encore, OFG s’est à nouveau distinguée en devenant le premier détaillant alimentaire majeur à cesser la vente de thon albacore, une espèce qui figure sur la Liste rouge. À mesure que l’entreprise déploie plus d’efforts pour appliquer sa politique à d’autres catégories de produits, OFG doit indiquer comment elle s’assurera que tous les produits contenant des aliments de la mer seront intégrés à sa politique et expliciter comment ils seront évalués et comment elle tiendra compte de ses évaluations.

    BannièresOverwaitea Foods, Save-On-Foods, PriceSmart Foods, Cooper’s Foods, urban Fare, Bulkley Valley Wholesale.

    Marques maisonWestern Classics, Western Family, Value Priced, Good & Kind.

    Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer Au cours de la dernière année, avec l’aide de SeaChoice, OFG a continué à mettre en œuvre sa politique en matière de produits de la mer. Elle travaille avec des partenaires, offre aux consommateurs des options plus durables, réduit l’approvisionnement non durable en produits de la mer. OFG éduque et forme le personnel à la durabilité. Elle travaille également à améliorer la transparence et la traçabilité. Elle recueille et communique de l’information et exhorte les décideurs à protéger nos océans. Il est possible de consulter la politique d’OFG sur le site www.owfg.com/sustainable-seafood (en anglais).

    OFG se sert des critères développés par SeaChoice et l’Aquarium de la Baie de Monterey (MBA) pour évaluer ses produits de la mer et déterminer les espèces qui doivent être retirées ou remplacées par un autre choix durable. L’entreprise a presque fini d’évaluer sa gamme de produits frais et surgelés et a entrepris l’évaluation de la section des produits de longue conservation. Elle procédera ensuite à celle d’autres produits, notamment les aliments pour animaux de compagnie. OFG a indiqué qu’elle s’assurerait que tous les produits respectent sa politique, mais n’a pas encore précisé comment

    elle comptait s’y prendre pour ce faire. L’entreprise communique clairement sa politique à ses fournisseurs de produits frais, surgelés et en conserve, et les encourage à se conformer à ses exigences en matière d’approvisionnement.

    Initiatives en faveur de produits de la mer durablesOFG s’est engagée à retirer tous les produits figurant sur les listes rouges de Greenpeace et de SeaChoice d’ici 2015. Cet objectif a motivé l’entreprise à trouver davantage d’options durables, par exemple le saumon coho élevé en parc clos, lequel, comme cela a été signalé dans le rapport de l’an dernier, est déjà en vente dans ses magasins. Depuis le début de 2011, OFG n’offre plus à la vente le thon albacore frais et en conserve par l’entremise de sa marque maison et de marques nationales.

    OFG a cessé de faire la promotion de certaines espèces figurant sur la Liste rouge de Greenpeace, notamment le saumon élevé dans des parcs à filets clos et propose d’autres options plus écologiques. Les ventes de saumon d’élevage issu de cages ouvertes ont chuté considérablement et ce produit n’est plus offert en magasin. La morue de l’Atlantique surgelée qui y est vendue n’est pas pêchée

    OVERwAItEA FOOd gROuP

    12 REMONTéE DES PROFONDEuRS

    59%

  • dans les eaux canadiennes et n’est pas non plus d’une origine douteuse. Toutefois, certaines morues vendues par OFG sont pêchées au chalut de fond. En raison de la nature destructrice de cet engin de pêche, cette espèce figure sur la Liste rouge.

    OFG s’est engagée politiquement en soutenant l’innovation et la réforme des politiques de l’industrie de l’aquaculture. L’entreprise participe à différentes tribunes sur les aliments de la mer durables et a été reconnue pour ses initiatives par des organismes comme SeaWeb.

    Étiquetage et transparenceSelon sa politique, OFG cherche à obtenir des renseignements importants sur les produits auprès de ses fournisseurs et les communique à ses clients. L’entreprise, avec l’aide de SeaChoice, fournit un manuel de référence sur les aliments de la mer à son rayon des produits de la mer. Ce guide donne des détails sur les espèces et leur origine. OFG remet à ses clients des cartes-portefeuilles de SeaChoice et leur suggère de consulter le site de cet organisme pour obtenir davantage de renseignements. Récemment, l’entreprise a élargi la section de son site internet portant sur les produits de la mer durables en vue d’y inclure des mises à jour sur ses initiatives et des renseignements sur les espèces figurant sur la Liste rouge ainsi que des options plus durables. L’affichage fait également de la promotion de choix de produits de la mer plus durables.

    À la fin de mai 2011, OFG a lancé son programme de sushis durables. Les produits arborent le logo de SeaChoice pour les sushis faits à partir d’espèces figurant dans la catégorie verte (bons choix) et dans la catégorie jaune (choix avec certaines réserves). Ce programme sera accompagné de plateformes similaires en vue d’informer les consommateurs sur les autres produits de la mer

    en magasin à l’aide des médias sociaux. En même temps qu’elle lancera son initiative sur les sushis, OFG attirera l’attention de ses clients et des membres de son équipe sur la version améliorée de sa section sur les produits de la mer durables de son site internet. La nouvelle page comprendra différentes ressources à l’intention des consommateurs, y compris des articles sur les raisons motivant le classement des produits dans la catégorie rouge (choix à éviter) et de l’information sur les solutions de rechange.

    À ce jour, la méthode de pêche ou d’élevage et la provenance géographique ne sont pas précisées sur les produits eux-mêmes. Cependant, OFG s’est engagée cette année à inclure cette information sur les produits frais et surgelés et à indiquer le nom de l’espèce. Les produits frais et surgelés arborent aussi le logo de SeaChoice vert ou jaune selon leur classement en matière de durabilité. Toutefois, aucun logo n’apparaît sur les espèces qui n’ont pas été évaluées à la lumière des critères de SeaChoice ni sur celles figurant sur la Liste rouge.

    OFG offre également des visites scolaires et des visites nutritionnelles en magasin, lesquelles comprennent un volet sur les produits de la mer durables.

    Liste rougeLes enquêtes de Greenpeace ont révélé que les magasins d’OFG vendent cinq espèces figurant sur la Liste rouge : le saumon de l’Atlantique élevé en cages à filets ouverts, la morue de l’Atlantique (pêchée au chalut de fond), l’aiglefin, la crevette tropicale et les pétoncles géants de l’Atlantique.

    PALMARèS DES SuPERMARCHéS ET AVENIR DES ALIMENTS DE LA MER - 3E éDITION 13

    51% Æ59% 2010 2011

    1er Æ2e 2010 2011

    RésultAtPolitiques existantes 75 %Critères d’une politique ambitieuse 36 %Appui aux pratiques durables 83 %Traçabilité 25 %étiquetage des produits 38 %Retrait de la Liste rouge 63 %Sensibilisation 92 %

    Æ Vend 5 espèces de la Liste rouge

  • Canada Safeway demeure en troisième position au classement, tandis que la société mère aux états-unis s’est hissée à la tête du classement américain de Greenpeace. Les révisions opérées par Safeway états-unis à sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer et le nouveau partenariat formé avec SeaChoice par Canada Safeway laissent entendre que le géant de l’alimentation offrira bientôt du thon en conserve plus durable, un étiquetage plus complet des produits de la mer et plus d’information aux consommateurs. Canada Safeway mettra en œuvre tous les engagements de la société mère en matière de durabilité, y compris les plus notables, comme celui de ne pas s’approvisionner de produits provenant des réserves marines proposées comme celle de la mer de Ross. Peu de temps avant la sortie de ce palmarès, Canada Safeway a cessé de s’approvisionner en thon albacore pour ses marques maison, même si cet engagement ne s’est pas encore complètement traduit en magasin. Canada Safeway travaille également à rechercher des alternatives au saumon élevé dans des cages à filets ouverts et étudie notamment d’autres options comme l’élevage en parc clos. Alors que Safeway s’apprête prochainement à rendre publique sa nouvelle politique d’approvisionnement en thon en conserve, Greenpeace encourage l’entreprise à cesser de vendre du thon albacore commercialisé en conserve par les marques nationales mais aussi par les marques surgelées. Dans le cadre de la révision de sa politique, l’entreprise doit s’assurer que celle-ci s’appliquera bien à tous les produits contenant des aliments de la mer et doit fournir des détails sur la manière dont ce sera mis en application et à quelle échéance.

    BannièreSafeway.

    Marques maisonSafeway Select, Priority Total Pet Care, Eating Right, waterfront BISTRO, Value Red, O Organics, Lucerne.

    Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer Canada Safeway est sur la bonne voie quant à la mise en œuvre de sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer. En plus de son nouveau partenariat avec SeaChoice, Canada Safeway travaille sur l’évaluation de ses produits de la mer d’après les critères de MBA et collabore activement avec ses fournisseurs afin de s’assurer qu’ils connaissent les exigences de la politique et qu’ils commencent à les appliquer.

    La politique de Safeway prévoit que, d’ici 2015, tous les produits de la mer frais et surgelés seront durables et qu’il sera possible de retracer leur origine, ce qui signifie que les produits classés dans la catégorie rouge de SeaChoice (choix à éviter) ne seront alors plus offerts. Des exceptions sont prévues notamment lorsque les produits sont certifiés par le MSC et pour ceux issus de pêcheries engagées dans des projets d’amélioration.

    Aux états-unis, la société mère de Canada Safeway est en train de réviser sa politique pour y ajouter une section plus compréhensible et progressiste sur le thon en conserve. Les détails de ces nouveautés seront connus dans un avenir proche.

    Initiatives en faveur de produits de la mer durablesDepuis la publication du classement de 2010 de Greenpeace, Canada Safeway a retiré le thon obèse de ses rayons. En vertu de sa politique actuelle d’approvisionnement en thon en conserve, l’entreprise a cessé de proposer du thon albacore dans ses marques maison.

    Canada Safeway étudie également la possibilité de participer à des projets d’amélioration des pêcheries et de l’aquaculture pour les inciter à emprunter une direction plus durable.

    Après avoir été pendant des années la cible de campagnes contre le saumon d’élevage, l’entreprise milite désormais en faveur d’une réforme de cette industrie. Les représentants de Canada Safeway

    cAnAdA sAFEwAy

    14 REMONTéE DES PROFONDEuRS

    51%

  • mobilisent le gouvernement fédéral, l’industrie et ses fournisseurs pour la mise en place d’installations d’élevage en parcs clos, pour retirer les fermes d’élevage des régions marines sensibles et enfin, pour réduire la quantité de poissons sauvages utilisée dans l’aquaculture. Safeway indique qu’elle se conforme aux principes des pratiques exemplaires en aquaculture de la Global Aquaculture Alliance (GAA) et qu’elle collabore avec ses fournisseurs afin d’atteindre la certification en aquaculture de catégorie trois étoiles.

    Les représentants de Safeway prennent part à différentes tribunes sur la durabilité de l’industrie et consultent régulièrement divers organismes voués à la protection de l’environnement.

    Non seulement Safeway s’emploie à retirer les produits de la mer de ses rayons, mais elle s’est engagée à soutenir la protection des océans en militant pour la création de réserves marines aux états-unis et dans le reste du monde. Safeway s’est engagée à ne pas acheter de produits de la mer provenant de la mer de Ross afin d’aider à protéger la biodiversité d’une des dernières régions marines au monde presque encore intactes.

    Étiquetage et transparenceSafeway est en train d’élaborer un programme de vulgarisation visant à accroître et à améliorer la quantité de renseignements sur les produits de la mer à l’intention des consommateurs. Au cours de la prochaine année, l’entreprise a comme objectif d’inclure sur les étiquettes de tous ses produits de la mer le nom commun, le nom latin, si l’espèce est d’élevage ou sauvage, les méthodes de capture ou d’aquaculture ainsi que le pays d’origine. Le projet pilote examinera la possibilité de fournir la zone de pêche d’après la nomenclature des Nations unies, le nom du stock particulier et si les espèces d’élevage vivent à l’état sauvage dans la zone,

    appartiennent à une race domestiquée ou ont été introduites. Des renseignements supplémentaires sur chaque élément figurant sur l’étiquette (par exemple, la description de la méthode de pêche) seront ajoutés au nouveau site internet.

    Les produits qui ont été classés dans la catégorie verte ou jaune par SeaChoice arboreront le logo de l’organisme et les clients pourront consulter au rayon spécialisé le manuel de référence sur les produits de la mer pour obtenir des renseignements sur les espèces.

    Dans les magasins de Safeway, on trouve présentement des brochures permettant d’informer les consommateurs sur les initiatives en faveur de la durabilité et le site internet qui sera bientôt mis à jour leur permettra de se tenir au courant des derniers progrès. Toutefois, en ce qui concerne les produits eux-mêmes, d’importants renseignements ne figurent pas sur les étiquettes.

    Liste rouge Canada Safeway vend six des quinze espèces figurant sur la Liste rouge de Greenpeace : la morue de l’Atlantique (pêchée au chalut de fond), le saumon de l’Atlantique élevé en cages à filets ouverts, la crevette tropicale, les pétoncles géants de l’Atlantique, le thon albacore et l’aiglefin.

    PALMARèS DES SuPERMARCHéS ET AVENIR DES ALIMENTS DE LA MER - 3E éDITION 15

    36% Æ51% 2010 2011

    3e Æ3e 2010 2011

    RésultAtPolitiques existantes 75 %Critères d’une politique ambitieuse 37 %Appui aux pratiques durables 33 %Traçabilité 41 %étiquetage des produits 33 %Retrait de la Liste rouge 60 %Sensibilisation 77 %

    Æ Vend 6 espèces de la Liste rouge

  • Après avoir dégringolé au classement de 2010, les actions réalisées par Sobeys au cours de la dernière année lui ont permis de remonter à nouveau les échelons. L’entreprise reconnaît désormais l’importance que revêt la protection des écosystèmes marins vulnérables comme la mer de Ross et de ce fait, a retiré de ses rayons le bar du Chili. Sobeys collabore activement avec ses fournisseurs et a mis en place des initiatives afin de s’assurer que ses clients sont en mesure de retracer la provenance des produits de la mer. En accordant une attention prioritaire à l’amélioration de la gestion des pêcheries grâce à une approche pratique, l’entreprise tente de voir comment elle peut utiliser son pouvoir d’achat pour exercer des pressions en vue de provoquer des changements en mer. Alors que Sobeys cherche à améliorer les pêcheries, Greenpeace exhorte l’entreprise à reconnaître également la vulnérabilité inhérente de certaines espèces de poissons, comme le flétan du Groenland, et l’état de certains stocks de poissons, comme le thon albacore, qui requièrent une attention immédiate pour leur permettre de se reconstituer et parvenir à un niveau durable. Sobeys doit également fournir plus de précisions sur la manière dont sa politique s’appliquera aux autres gammes de produits qui contiennent des aliments de la mer.

    BannièresSobeys, IGA Extra, IGA, Needs, Price Chopper, Foodland, Thrifty Foods, Les Marchés Tradition, Western Cellars, Rachelle-Béry.

    Marques maisonCompliments (y compris les sous-marques Compliments Sensations, Compliments Organic et Compliments Collection), Signal.

    Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer Avec l’aide de Sustainable Fisheries Partnership (SFP)7, avec qui l’entreprise fait équipe depuis 2010, Sobeys a commencé à mettre en œuvre sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer laquelle englobe les aliments de la mer frais, surgelés et en conserve.

    En octobre 2010, Sobeys a rendu publique sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer et a annoncé que d’ici 2013, toutes les espèces pour lesquelles il n’y aurait pas eu d’amélioration dans les pratiques de pêche ou d’élevage ne seraient plus vendues en magasin. La politique de Sobeys fait ressortir que la durabilité inclut également les considérations sociales et que les décisions en matière d’approvisionnement tiendront compte des répercussions économiques pour les producteurs canadiens.

    Sobeys maintient qu’en continuant à s’approvisionner auprès des pêcheries contrevenantes, elle est ainsi en meilleure position pour les inciter à changer. L’objectif prioritaire de Sobeys consiste à

    7 Partenariat sur les pêcheries durables.

    parfaire la gestion des pêcheries et de l’aquaculture et à mobiliser les chaînes d’approvisionnement afin d’assurer des améliorations en mer. L’attention qu’accorde Sobeys aux plans d’action lui permet d’aborder la question sous plusieurs angles tout en s’occupant d’abord des espèces les plus urgentes. L’entreprise se sert du Code de conduite pour une pêche responsable de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) comme modèle de durabilité.

    Parmi les principes généraux qui guident Sobeys en matière d’approvisionnement, on retrouve : procéder à des évaluations scientifiques des produits de la mer, éviter tout aliment de la mer provenant d’un élevage ou d’une pêche prohibés, faire appel uniquement à des fournisseurs qui adhèrent aux exigences de Sobeys en matière de durabilité, améliorer les pratiques préoccupantes des pêcheries et de l’aquaculture, s’approvisionner autant que possible en produits certifiés, améliorer la traçabilité dans la chaîne d’approvisionnement, soutenir les pratiques responsables et éthiques en matière de travail et de commerce et en dernier recours, retirer certaines espèces de la vente.

    Sobeys se fie à SFP et à d’autres experts scientifiques pour l’aider à prendre des décisions d’achat éclairées. Différents indicateurs importants en matière de durabilité sont pris en considération lors du processus d’évaluation, notamment la santé des stocks, les incidences sur les autres espèces et leur habitat, l’efficacité du mode de gestion, l’utilisation du poisson sauvage et la quantité de prises accessoires. Il est possible de consulter la liste complète des critères retenus et la politique intégrale à http://www.sobeyscorporate.com/ladurabilite.

    Initiatives en faveur de produits de la mer durablesLes représentants de Sobeys prennent part activement à un certain nombre de groupes de l’industrie sur la durabilité et ont participé à différents congrès sur la durabilité avant même l’adoption par l’entreprise de sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer. Toujours à la même époque, Sobeys a retiré de ses rayons quatre espèces (ou groupe d’espèces) figurant sur la Liste rouge de Greenpeace : les requins, les raies et pocheteaux, l’hoplostète orange et le thon rouge de l’Atlantique. Bien que l’entreprise ait indiqué qu’elle comptait ne pas se fier uniquement aux systèmes de certification comme indication de durabilité, près de 50 produits de la mer respectant la norme du MSC et celle du BAP sont vendus sous la marque maison Compliments de Sobeys.

    Depuis la parution du dernier rapport de Greenpeace, Sobeys a instauré un outil à l’intention de ses acheteurs internes en produits de la mer, un outil qui évalue la relative durabilité des produits vendus par Sobeys et ce, afin de les aider à faire des achats plus durables. L’entreprise a accueilli 150 de ses fournisseurs lors d’un sommet national sur les produits de la mer durables, dont elle a été l’hôte, dans le but de faire connaître les exigences de sa politique.

    sObEys

    16 REMONTéE DES PROFONDEuRS

    45%

  • Sobeys vise principalement à amorcer des projets d’amélioration des pêcheries sur les conseils de SFP et à l’été 2011, à rencontrer des partenaires potentiels du secteur des pêcheries. Sobeys participe actuellement à un projet d’amélioration d’une pêcherie de saumon sauvage de la Colombie-Britannique et étudie d’autres projets possibles.

    Sobeys s’entretient régulièrement avec le ministère fédéral des Pêches et des Océans (MPO) afin de recommander des changements dans les pêcheries et formuler des commentaires sur les problèmes dont s’occupe le MPO.

    Sobeys soutient également la protection des régions importantes pour la biodiversité marine, notamment la mer de Ross. D’ailleurs, Sobeys a démontré de façon concrète son engagement à protéger cette région en cessant la vente du bar du Chili pêché dans la zone.

    Étiquetage et transparenceAfin d’accroître la transparence et l’information du consommateur sur les produits de la mer, Sobeys a entrepris de retracer ses produits de la mer de l’océan jusqu’au rayon poisson. Pour ce faire, l’entreprise s’est servie de cette information pour mener un programme pilote de traçabilité à l’intention de ses clients dans certains magasins de l’est du Canada et de l’Ontario. Ainsi, dans ces magasins, des autocollants sur lesquels se retrouve un code de traçabilité pour les espèces de poissons ont été apposés sur certains produits. Le client peut ensuite se rendre sur le site internet « ThisFish.info », y entrer le code produit pour connaître la provenance, la méthode de capture ou d’élevage et l’entreprise qui l’a pêché. Sobeys prévoit également améliorer l’étiquetage dans les présentoirs de produits de la mer frais afin d’y inclure la zone et la méthode de capture ou d’élevage des espèces ainsi que leur pays d’origine. L’entreprise s’emploie également à améliorer l’étiquetage sur les produits de thon en conserve. Toutefois, le processus n’est pas encore terminé.

    Sur son site internet, Sobeys partage de l’information avec sa clientèle et diffuse une vidéo dans laquelle différents partenaires et experts en gestion des pêcheries exposent leur point de vue. En juin 2011, Sobeys a rendu publique une vidéo sur la gestion durable du saumon sauvage de la Colombie-Britannique. Elle peut être consultée à l’adresse suivante : http://www.sobeyscorporate.com/sustainability/mediacentre/sustainable_media.html (en anglais).

    L’entreprise est en train de mettre au point du matériel de formation et un programme de sensibilisation à l’intention de son personnel. un module d’apprentissage en ligne et un test sur les produits de la mer durables sont offerts au personnel et aux acheteurs en produits de la mer.

    Liste rougeSobeys vend onze des quinze espèces figurant sur la Liste rouge de Greenpeace : la morue de l’Atlantique, le flétan de l’Atlantique, l’aiglefin, le thon albacore, le flétan du Groenland, la mactre de Stimpson, les pétoncles géants de l’Atlantique, la crevette tropicale, l’espadon (pêché à la palangre), le saumon de l’Atlantique élevé en cages ouvertes et le bar du Chili.

    PALMARèS DES SuPERMARCHéS ET AVENIR DES ALIMENTS DE LA MER - 3E éDITION 17

    14% Æ45% 2010 2011

    6e Æ4e 2010 2010

    RésultAtPolitiques existantes 75 %Critères d’une politique ambitieuse 19 %Appui aux pratiques durables 50 %Traçabilité 25 %étiquetage des produits 24 %Retrait de la Liste rouge 27 %Sensibilisation 92 %

    Æ Vend 11 espèces de la Liste rouge

  • Walmart continue de réaliser des gains dans l’atteinte de son objectif de 2013, à savoir de s’approvisionner uniquement en produits de la mer certifiés. Walmart est le détaillant qui vend le moins d’espèces de la Liste rouge, à savoir quatre sur les quinze incluses par Greenpeace. Le nombre de produits certifiés dans les magasins Walmart va croissant, mais l’entreprise a encore besoin de se doter de critères d’approvisionnement stricts pour s’assurer que tous les produits respectent bien les mêmes critères de durabilité. Greenpeace exhorte Walmart à ne pas se fier à la certification comme seul indicateur de durabilité pour ses produits de la mer puisque celle-ci ne permet pas d’assurer une totale durabilité pour de nombreuses espèces. Walmart doit également s’assurer qu’elle fournit suffisamment de renseignements sur ses produits de la mer, surtout sur ceux qui ne sont pas encore certifiés. On ne sait pas encore si les engagements de Walmart en matière de durabilité des produits de la mer ont vocation à s’étendre à d’autres catégories de produits contenant des ingrédients de la mer comme l’alimentation pour animaux de compagnie, les suppléments pour la santé, les bijoux et les cosmétiques.

    BannièresWalmart, Supercentre Walmart.

    Marques maisonWalmart, Great Value, Equate, Special Kitty, Ol’ Roy.

    Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer Walmart Canada a fait connaître sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer en avril 2010 dans laquelle elle a pris l’engagement de se fournir uniquement, d’ici 2013, en aliments de la mer certifiés, qu’ils soient pêchés ou provenant d’un élevage, frais ou surgelés. Walmart se sert des systèmes de certification mis au point par le Marine Stewardship Council (MSC), l’Aquaculture Certification Council (ACC) et la Global Aquaculture Alliance (GAA) comme indicateurs de la durabilité d’un produit. Jusqu’à maintenant, la mise en place de la politique a consisté à augmenter le nombre de ces produits certifiés.

    Walmart s’est également engagée à s’approvisionner en thon en conserve uniquement auprès des membres de l’ISSF. L’entreprise a commencé à collaborer avec les fournisseurs de sa marque maison afin de mieux comprendre la chaîne d’approvisionnement en thon.

    Du côté américain, Walmart a dévoilé sa politique mise à jour en mars 2011, par laquelle elle exige que tous les fournisseurs soient certifiés selon les systèmes de certification de prédilection de l’entreprise,

    ou engagés dans ce processus d’ici juin 2012, et la définition a été élargie du poisson à tous les produits de la mer. Walmart Canada n’a pas indiqué si elle comptait en faire de même.

    Initiatives en faveur de produits de la mer durablesWalmart gère ce qu’elle appelle un « réseau valeur durable » constitué d’acheteurs de l’entreprise, de cadres et de fournisseurs ainsi que de représentants d’organismes voués à la protection de l’environnement et d’organismes de réglementation. Ce réseau a pour but de fournir une sélection d’aliments de la mer récoltés de façon plus durable. De plus, Walmart rencontre régulièrement les groupes environnementaux.

    wAlmARtcAnAdA

    18 REMONTéE DES PROFONDEuRS

    43%

  • Aux états-unis, 37 pour 100 des produits de la mer frais et surgelés de Walmart sont maintenant certifiés par le MSC ou un organisme équivalent, tandis que 40 pour 100 de ses autres produits sont en cours de certification. Walmart Canada estime que ces pourcentages sont les mêmes côté canadien. Walmart a cherché des alternatives à certaines espèces de la Liste rouge comme l’aiglefin et les pétoncles géants de l’Atlantique.

    Étiquetage et transparenceWalmart étiquette le poisson sauvage qui a été certifié par le MSC et les crevettes d’élevage certifiées par l’ACC. Le nom commun des espèces apparaît sur la plupart des produits frais non certifiés. Toutefois, l’entreprise n’a pas de plan pour indiquer le nom commun des espèces sur tous les produits ni pour préciser s’il s’agit d’un aliment de la mer issu de la pêche ou de l’élevage. La méthode de pêche, la zone de capture ou d’élevage ne se retrouvent pas non plus sur les produits de la mer vendus par l’entreprise.

    Walmart Canada informe sa clientèle et le public de la progression de ses engagements en matière de produits de la mer durables dans son rapport sur la responsabilité sociale de l’entreprise disponible sur son site internet à www.walmartcsr.ca.

    Liste rouge Walmart Canada vend quatre des quinze espèces figurant sur la Liste rouge de Greenpeace : le saumon de l’Atlantique élevé en cage ouverte, le thon albacore, la crevette tropicale et la morue de l’Atlantique (pêchée au chalut de fond).

    PALMARèS DES SuPERMARCHéS ET AVENIR DES ALIMENTS DE LA MER - 3E éDITION 19

    28% Æ43% 2010 2011

    4e Æ5e 2010 2011

    RésultAtPolitiques existantes 75 %Critères d’une politique ambitieuse 17 %Appui aux pratiques durables 33 %Traçabilité 28 %étiquetage des produits 20 %Retrait de la Liste rouge 73 %Sensibilisation 54 %

    Æ Vend 4 espèces de la Liste rouge

  • Metro a doublé son nombre de points par rapport au palmarès 2010. Son nouveau score est dû à son travail assidu pour s’approvisionner en produits de la mer plus durables. Metro procède de façon progressive et a entrepris d’évaluer ses poissons selon la catégorie de produits. À l’heure actuelle, l’évaluation des produits frais est complètement terminée et celle des surgelés est en cours. En plus d’avoir retiré de ses rayons un certain nombre d’espèces figurant sur la Liste rouge, Metro a pris une initiative louable à l’automne dernier en cessant de vendre la morue de l’Atlantique pêchée dans les eaux canadiennes en raison des préoccupations persistantes sur la santé de ces stocks. Metro cherche aussi à fournir des renseignements clés sur les produits au rayon poisson de ces supermarchés. Mais l’entreprise suggère actuellement à ses clients des « solutions de rechange » qui ne constituent pas des choix plus durables dans la plupart des cas. Metro a mis sur la liste « en constante amélioration » plusieurs espèces figurant sur la Liste rouge. À mesure que l’entreprise progresse vers l’atteinte de ses objectifs écologiques, elle doit s’assurer que les produits qui ne peuvent être améliorés sont rapidement retirés de ses rayons. Greenpeace encourage Metro à continuer à faire des progrès et à clarifier la façon dont sa politique influera sur les autres produits contenant des ingrédients de la mer, comme la nourriture pour animaux de compagnie.

    BannièresMetro, Metro Plus, Super C, Food Basics.

    Marques maisonSélection, Irrésistibles (y compris les sous-marques de chacune).

    Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer Après avoir adopté sa politique d’approvisionnement durable en produits de la mer en mai 2010, Metro est maintenant entrée dans la première phase de la mise en application, avec l’évaluation de ses produits frais et surgelés en terme de durabilité. L’évaluation des produits frais de la phase un a été terminée en juin 2011 et celle des produits surgelés le sera à la fin de l’été 2011. La phase deux consistera à évaluer les produits en conserve. En janvier 2011, Metro a embauché un spécialiste de pêcheries durables qui a pour mandat de diriger les initiatives de l’entreprise en matière de produits de la mer durables.

    Le processus décisionnel de Metro concernant l’approvisionnement repose sur quatre critères. L’entreprise en tient compte pour choisir de nouveaux produits ou en retirer certains de ses rayons. Les critères sont les suivants : la santé des stocks de poissons, l’utilisation de méthodes responsables en matière de pêche et d’aquaculture, la traçabilité depuis le bateau de pêche jusqu’aux tablettes des supermarchés et l’approvisionnement auprès de pêcheries locales et artisanales dans la mesure du possible. Metro consulte différents organismes voués à la protection de l’environnement, des experts externes et des partenaires sur la durabilité de sa sélection de produits de la mer. Il est possible de consulter l’engagement de Metro en matière de produits de la mer dans la section « Responsabilité d’entreprise » de son site internet à www.metro.ca.

    Metro demande à tous ses fournisseurs de signer un accord commercial les invitant à prendre l’engagement d’adhérer aux exigences de la politique. Tous les nouveaux fournisseurs de produits frais et surgelés doivent signer un formulaire sur la durabilité.

    Initiatives en faveur de produits de la mer durablesEn septembre 2010, Metro a retiré de la vente un certain nombre d’espèces figurant sur la Liste rouge de Greenpeace, notamment la morue de l’Atlantique Nord-Ouest, le thon rouge, l’hoplostète orange, le bar du Chili, le hoki de Nouvelle-Zélande, les raies et pocheteaux. Metro a été le premier détaillant important du pays à attirer l’attention sur l’état déplorable des stocks de morue de l’Atlantique au pays en annonçant le retrait de cette espèce de ses magasins.

    Metro a travaillé à vérifier si les espèces présentes dans ses sections de produits frais et surgelés correspondaient bien à la réalité de leur étiquetage. L’équipe des produits de la mer de Metro a comparé le nom scientifique des espèces avec leur nom commun pour s’assurer que les deux concordaient. L’entreprise a déjà apporté des changements à des espèces dont les noms ne coïncidaient pas, notamment le sébaste et le crabe royal.

    Les représentants de Metro ont pris part l’an dernier à un sommet sur les produits de la mer à Vancouver et à une conférence sur la durabilité, intitulée Apéro allant-vert, à Québec.

    mEtRO

    20 REMONTéE DES PROFONDEuRS

    43%

  • Étiquetage et transparenceL’an dernier, Metro a mis en place un système d’étiquetage plus informatif dans ses magasins. Ainsi, on peut lire sur les produits achetés au rayon des poissons le nom scientifique de l’espèce, son nom commun, son pays d’origine, la zone de capture dans la mesure du possible et la méthode de pêche. une fois que le client a fait un choix, cette information apparaît sur une étiquette imprimée qui est apposée sur l’achat. Sur l’affichage du produit au comptoir des produits de la mer apparaissent le pays d’origine de l’espèce, son nom commun et la mention indiquant s’il s’agit d’une espèce sauvage ou d’élevage.

    La politique d’approvisionnement en produits de la mer de Metro se trouve sur le site internet de l’entreprise, dans la circulaire, le bulletin d’information, dans une brochure au rayon des produits de la mer et sur l’affichage en magasin.

    Chaque nouvel employé de la section des produits de la mer de Metro doit visionner une vidéo de formation sur les pêcheries durables et subir un test écrit. Le personnel déjà en place a vu la vidéo et a reçu des documents d’information afin d’être en mesure de répondre aux questions de la clientèle. Le siège social informe la section des produits de la mer des nouvelles initiatives ou des tendances par l’entremise du site intranet de l’entreprise, de courriels ou de rencontres mensuelles.

    Liste rouge Metro vend dix espèces figurant sur la Liste rouge de Greenpeace : la morue de l’Atlantique (pêchée au chalut de fond dans l’Atlantique nord-est), l’aiglefin, le saumon de l’Atlantique élevé en cages ouvertes, les pétoncles géants de l’Atlantique, le thon albacore, la crevette tropicale, le flétan du Groenland, la mactre de Stimpson, le flétan de l’Atlantique et l’espadon.

    PALMARèS DES SuPERMARCHéS ET AVENIR DES ALIMENTS DE LA MER - 3E éDITION 21

    21% Æ43% 2010 2011

    5e Æ5e 2010 2011

    RésultAtPolitiques existantes 75 %Critères d’une politique ambitieuse 14 %Appui aux pratiques durables 33 %Traçabilité 22 %étiquetage des produits 38 %Retrait de la Liste rouge 33 %Sensibilisation 85 %

    Æ Vend 10 espèces de la Liste rouge

  • Federated Cooperatives Limited (FCL) conserve sa position du palmarès précédent, mais a démontré qu’elle se dirigeait dans la bonne direction en commençant à mettre en œuvre sa politique. Le fait que FCL ait retiré de la vente des espèces figurant à la fois sur la liste « choix à éviter » de SeaChoice et sur la Liste rouge de Greenpeace montre que l’entreprise renforce son engagement à passer à un approvisionnement en produits de la mer plus durable. Cette année, FCL s’était fixée comme priorités d’améliorer l’étiquetage de ses produits et de sensibiliser sa clientèle par l’entremise de son site internet. Greenpeace exhorte l’entreprise à mesure que cette dernière se penche sur les différentes catégories de produits de la mer, à porter une attention particulière aux espèces particulièrement en danger (comme le thon albacore) pour lesquelles une action immédiate est requise afin de permettre aux stocks de se régénérer. L’échéancier de mise en œuvre de sa politique et les objectifs de celle-ci manquent de précision et de clarté, l’entreprise doit donc travailler sur la question de savoir comment sa politique s’étendra à toutes les catégories de produits contenant des aliments de la mer.

    BannièresCo-op, Marketplace, The Grocery People, Super A Foods, Bigway Foods.

    Marques maisonCountry Morning, Country Morning Gold.

    Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer FCL a amorcé la mise en application de sa politique adoptée au début de 2010. Celle-ci repose sur les principes suivants, à savoir : offrir aux clients des options en matière de produits de la mer durables et réduire le nombre de produits non durables en vente dans les magasins de FCL, permettre à la clientèle de prendre des décisions plus éclairées lors de l’achat d’aliments de la mer grâce à un étiquetage plus clair et communiquer de l’information aux employés, aux fournisseurs et aux décideurs et veiller à ce qu’ils respectent les exigences en ce qui a trait à la durabilité. Il est possible de consulter la politique de FCL dans la section « co-ops in the news » de son site internet, à www.fcl.ca (en anglais).

    FCL fait équipe avec SeaChoice, dont les critères en matière de durabilité sont utilisés pour faire des choix éclairés sur les produits de la mer à proposer aux consommateurs ou ceux à retirer des rayons.

    Initiatives en faveur de produits de la mer durablesAvec l’aide de SeaChoice, FCL a commencé à évaluer sa gamme de produits de la mer et a repérer des espèces de la liste « choix à éviter » de SeaChoice et d’autres de la Liste rouge de Greenpeace, qui ne seront désormais plus vendues en magasin. Il s’agit du flétan de l’Atlantique, du requin, des pocheteaux, des raies, du marlin bleu, du bar du Chili, de l’espadon et enfin de l’hoplostète orange.

    FLC a également commencé à s’approvisionner en produits de marque maison portant le logo du MSC.

    FEdERAtEd cO-OPERAtIVEs

    22 REMONTéE DES PROFONDEuRS

    38%

  • Étiquetage et transparenceFCL a présenté ses initiatives en matière de produits de la mer à sa clientèle par l’entremise de son site internet et d’une brochure distribuée en magasin. FCL se sert de documents fournis par SeaChoice pour informer ses clients sur les meilleurs choix à faire et les produits à éviter en ce qui a trait aux aliments de la mer. L’entreprise invite ses clients à visiter le site de SeaChoice et a commencé à leur remettre des cartes-portefeuilles de SeaChoice dans certains magasins.

    Lorsqu’il s’agit de fournir plus de renseignements sur chacun des produits de la mer, FCL étudie des façons d’améliorer l’étiquetage en indiquant la zone de capture ou le lieu d’élevage et la méthode de pêche.

    Liste rouge Dans les magasins de sa bannière, FCL vend six espèces figurant sur la Liste rouge de Greenpeace : la morue de l’Atlantique, le saumon de l’Atlantique élevé en cages ouvertes, l’aiglefin, les pétoncles géants de l’Atlantique, la crevette tropicale et le thon albacore.

    PALMARèS DES SuPERMARCHéS ET AVENIR DES ALIMENTS DE LA MER - 3E éDITION 23

    12% Æ38% 2010 2011

    7e Æ7e 2010 2011

    RésultAtPolitiques existantes 75 %Critères d’une politique ambitieuse 36 %Appui aux pratiques durables 17 %Traçabilité 28 %étiquetage des produits 21 %Retrait de la Liste rouge 60 %Sensibilisation 31 %

    Æ Vend 6 espèces de la Liste rouge

  • Costco Canada a été la dernière des huit plus grandes chaînes de supermarchés du pays à adopter une politique d’approvisionnement durable en produits de la mer en 2010. Bien que l’entreprise continue cette année d’occuper le dernier rang du classement, des changements positifs dans ses magasins ont pu être constatés un peu partout au pays. Par rapport à l’an dernier, l’entreprise obtient cinq fois plus de points. Cette performance s’explique notamment par l’adoption et la mise en application de sa politique, les engagements pris pour retirer de la vente certaines espèces de la Liste rouge et les pressions exercées par Costco pour des normes en aquaculture améliorées en ce qui a trait aux énormes volumes d’espèces d’élevage vendus par l’entreprise dans ses magasins. Cependant, il reste encore beaucoup de choses à changer dans les magasins Costco, notamment l’étiquetage des produits de la mer qui demeure inadéquat. L’entreprise doit remédier à l’absence de renseignements dans ses magasins et sur son site internet sur ses initiatives en matière de produits de la mer. Costco manque de clarté quant à l’extension de la portée de sa politique à tous les produits contenant des ingrédients de la mer. L’entreprise doit également retirer les espèces de la Liste rouge qui sont toujours en vente dans ses magasins, notamment le thon albacore et les pétoncles géants de l’Atlantique.

    BannièreLes entrepôts Costco

    Marques maisonKirkland

    Politique d’approvisionnement durable en produits de la mer En février 2011, Costco Canada a suivi les traces de sa société mère et a rendu public son énoncé amélioré sur l’approvisionnement durable en produits de la mer. Il est possible de consulter la politique en se rendant sur la page « investor relations » du site américain de Costco, à www.costco.com (en anglais).

    La politique de Costco s’applique aux produits de la mer frais et surgelés ainsi qu’au thon en conserve. Les autres produits de longue conservation ne sont pas inclus dans la politique. Costco fait équipe avec la WWF pour l’aider à concrétiser les objectifs de sa politique, à savoir : cesser de vendre les espèces en péril, indiquer des options durables pour les produits non durables ou à risque de l’être, augmenter la gamme de produits portant le logo MSC ou certifiés par l’ASC ou un organisme équivalent, s’approvisionner en thon en conserve auprès des membres d’ISSF qui répondent à ces normes,

    cOstcO cAnAdA

    24 REMONTéE DES PROFONDEuRS

    37%

    Pétoncles et queues de homards.

  • en se fixant pour objectif de faire de même pour le thon surgelé et frais, et entamer des dialogues avec l’industrie sur la production d’aliments de la mer durables.

    La politique insiste sur le fait que les décisions en matière d’approvisionnement en produits de la mer doivent tenir compte de « la condition des stocks de poissons, de la protection et du respect de l’écosystème marin, des lignes directrices et des pratiques préconisées par le gouvernement et les organismes de réglementation en vue d’atténuer ou de limiter les répercussions environnementales associées à l’aquaculture. »

    Initiatives en faveur de produits de la mer durablesPar l’entremise de sa politique révisée, Costco a fait savoir qu’elle cessait de vendre certaines espèces en péril. Il s’agit, aux états-unis, de la morue de l’Atlantique, du flétan de l’Atlantique, du bar du Chili, du flétan du Groenland, du mérou rouge (Epinephelus morio), de la baudroie (Lophius americanus), de l’hoplostète orange, le sébaste orangé, le requin, les raies et pocheteaux, l’espadon et le thon rouge. Au Canada, toutes ces espèces ne sont pas vendues dans les magasins de Costco, de sorte que le retrait s’applique uniquement à la morue de l’Atlantique et au flétan de l’Atlantique. Costco indique que ces espèces ne seront pas vendues à moins qu’elles ne soient issues de pêcheries certifiées MSC.

    Costco a pris part, directement et par l’entremise de ses fournisseurs, aux Dialogues sur l’aquaculture pour le tilapia, la crevette et le saumon. L’entreprise a évalué son approvisionnement en crevette en vue de déterminer si les fermes où elle se procure cette espèce peuvent se conformer au projet de normes des

    Dialogues sur l’aquaculture pour la crevette et obtenir éventuellement la certification de l’ASC. Costco modifie présentement tous ses approvisionnements en tilapia pour passer à des fournisseurs qui répondent aux exigences des Dialogues sur l’aquaculture pour le tilapia et prévoit achever cette transition d’ici la fin de 2011.

    Étiquetage et transparenceCostco se sert de son site internet pour informer ses investisseurs et ses membres sur sa progression en matière de durabilité. Toutefois, les renseignements ne sont pas facilement accessibles. L’entreprise ne s’est pas engagée à améliorer l’étiquetage de ses produits de la mer et l’information sur le lieu et la méthode de pêche ou d’élevage n’est pas fournie.

    Liste rouge Costco Canada vend cinq des quinze espèces figurant sur la Liste rouge de Greenpeace : le saumon de l’Atlantique élevé en cages ouvertes, les pétoncles géants de l’Atlantique, l’aiglefin, la crevette tropicale et le thon albacore.

    PALMARèS DES SuPERMARCHéS ET AVENIR DES ALIMENTS DE LA MER - 3E éDITION 25

    7% Æ37% 2010 2011

    8e Æ8e 2010 2011

    RésultAtPolitiques existantes 50 %Critères d’une politique ambitieuse 24 %Appui aux pratiques durables 17 %Traçabilité 19 %étiquetage des produits 26 %Retrait de la Liste rouge 67 %Sensibilisation 54 %

    Æ Vend 5 espèces de la Liste rouge

  • L’idée d’introduire des produits de la mer plus durables fait peu à peu son chemin au rayon frais, au rayon surgelés et, plus récemment, au rayon des conserves. Mais on retrouve aussi des ingrédients à base de produits de la mer sur plusieurs autres tablettes des supermarchés : nourriture pour animaux de compagnie, sauces, soupes, margarine. Ces produits contiennent souvent un aliment issu de la mer et les consommateurs pourraient bien rapporter chez eux des espèces de la Liste rouge sans même s’en rendre compte.

    Aliments pour animaux de compagnieLes animaux de compagnie sont de grands consommateurs d’aliments de la mer. Selon une étude publiée dans le Journal of Agricultural and Environmental Ethics en octobre 2008, l’industrie mondiale des aliments pour chats absorbe environ 2,48 millions de tonnes de poissons fourrage chaque année, une quantité comparable à la totalité des prises de pêche annuelles de certains pays.

    En plus du poisson fourrage, les aliments pour animaux de compagnie contiennent souvent du saumon, du thon, des poissons blancs et d’autres espèces