57
REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté par le Conseil des Ministres du 7 Mai 2009

REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

  • Upload
    ledang

  • View
    226

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

REPUBLIQUE DU BURUNDI

STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES

ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011

Adopté par le Conseil des Ministres du 7 Mai 2009

Page 2: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

2

Table des matières Table des matières .................................................................................................................................2 Liste des abréviations ............................................................................................................................3 Résumé exécutif.....................................................................................................................................4 1.Introduction : Justification de la stratégie, principes et processus de sa finalisation .....................7 2. Évaluation du Cadre actuel de gestion des finances publiques.......................................................9

2.1 Champ du secteur des finances publiques....................................................................9 2.2 Rôle des principaux acteurs du secteur des finances publiques..................................9 2.3 Cadre législatif et réglementaire des finances publiques ..........................................11 2.4 Prévision, préparation et présentation du budget.......................................................13 2.5 Gestion des ressources.................................................................................................13 2.6 Gestion des dépenses...................................................................................................15 2.7 Données budgétaires et comptables............................................................................16 2.8 Contrôles ......................................................................................................................17

3. Assistance technique en cours et projetée des différents partenaires au développement............22 4. Stratégie de gestion des finances publiques pour la période 2009-2011......................................23

4.1. Enjeux et principes directeurs....................................................................................23 4.2. Objectifs de la SGFP ..................................................................................................24 4.3 Programmes .................................................................................................................24 4.4. Modalités de mise en œuvre de la GFP.....................................................................33 4.5 Suivi évaluation ...........................................................................................................35 4.6 Stratégie de communication........................................................................................36 4.7 Financement de la mise en œuvre de la stratégie de GFP.........................................36 4.8 Risques .........................................................................................................................37

5. Plan d’actions 2009-2011................................................................................................................37 Annexe Burundi Cadre logique : Stratégie de gestion des finances publiques………………...54 Encadrés

1. Burundi – Les objectifs et les programmes de la réforme de la GFP …………………. 5 2. Burundi – Principales dispositions de la Loi organique relative aux finances publiques telle que promulguée par le Président en décembre 2008 ……………….. 12 3. Le Cadre de partenariat au Burundi 15 4. Burundi – Assistance fournie par les partenaires au développement dans le domaine des finances publiques …………………………………………………. .23 5. Quelques lignes de la Déclaration de Paris de 2005 sur l’efficacité de l’aide ………..24

Tableau

1. Burundi – Tableau de synthèse des principales actions achevées dans le domaine de la gestion des finances publiques depuis 2005…………… 19-22

Page 3: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

3

Liste des abréviations ARMP Autorité de Régulation des Marchés Publics AMP Aid Management Platform BEI Budget extraordinaire d’investissement BGC Balance générale des comptes BGTE Bureau de gestion de la trésorerie de l’État BM Banque Mondiale BO Budget ordinaire BQC Bureau de qualité comptable BRB Banque de la République du Burundi CAISBU Caissier du Burundi CBMT Cadre budgétaire à moyen terme CC Cour des Comptes CDE Contrôleur des dépenses engagées CNCA Comité national de coordination des aides CNI Centre national d’informatique CSLP Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté CUT Compte unique du trésor DC Direction de la comptabilité DBC Direction du budget-contrôle DT Direction de la trésorerie DGBCP Direction générale du budget et de la comptabilité publique DGMP Direction générale des marchés publics DGP Direction générale de la planification EPA Établissement public à caractère administratif FBU Franc Burundais FMI Fonds monétaire international GCP Groupe de Coordination des Partenaires GFP Gestion des finances publiques IGE Inspection générale d’État IGF Inspection générale des finances ISTEEBU Institut des Statistiques et des Études Économiques du Burundi LF Loi de finances LOFP Loi organique des finances publiques MdF Ministère des Finances MFP Ministère de la fonction publique MSFP Manuel de Statistiques de Finances publiques NIF Numéro identifiant fiscal OP Ordre de paiement OT Ordre de transfert OTBU Ordonnateur-Trésorier du Burundi OV Ordre de virement PAGE Projet d’appui à la gestion économique PBCE Plan budgétaire et comptable de l’État PEFA Public Expenditure and Financial Assessment PEMFAR Public Expenditure Management and Financial Accountability Review PIP Programme d’investissements publics PNG Position nette du gouvernement PPTE Initiative en faveur de Pays Pauvres Très Endettés PTF Partenaire Technique Financier SP/REFES Secrétariat permanent du Comité Interministériel de suivi des Réformes économiques et sociales SGFP Stratégie de gestion des finances publiques SIGEFI Système intégré de gestion financière SRC Service de reddition des comptes SYGADE Système de gestion automatisée de la dette extérieure TOFE Tableau des Opérations financières de l’État

Page 4: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

4

Résumé exécutif

A l’initiative du Gouvernement du Burundi, l’actuelle stratégie de gestion des finances publiques (SGFP) pour la période 2009-2011 fait suite à l’approbation du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) en 2006. Il s’agit d’une initiative répondant à la nécessité de préparer des stratégies dans chacun des secteurs prioritaires en vue de contribuer à la réalisation concrète des objectifs retenus dans le CSLP, en ce qui concerne notamment les axes prioritaires relatifs à l’amélioration de la gouvernance (axe 1) et la promotion d’une croissance économique durable et équitable (axe 2).

La démarche d’élaboration de la stratégie de gestion des finances publiques a consisté à exploiter tous les rapports d’assistance technique des PTFs (FMI, Banque mondiale, Union européenne, etc.) et à impliquer tous les acteurs clé du secteur des finances publiques, à travers des entretiens conduits sous la coordination de la Cellule d’appui aux réformes du MdF.

L’élaboration et la mise en œuvre de l’actuelle stratégie reposent sur quatre principes directeurs : (1) la transparence ; (2) l’appropriation et (3) le pilotage des réformes, et (4) le partenariat avec les bailleurs de fonds.

Dans ce contexte, l’objectif global de la stratégie de GFP est de construire, de 2009 à 2011, un système de finances publiques plus efficace, rigoureux et transparent (phase 1)1. Cet objectif global ainsi défini sera atteint à travers six (6) principaux objectifs qui constituent des objectifs spécifiques à poursuivre durant la période de la stratégie. L’ensemble des six objectifs spécifiques sont déclinés en dix-neuf (19) programmes; un programme est constitué par un ensemble cohérent d’actions concourant à un même objectif précis. La distribution des programmes par objectif est présentée dans l’encadré 1.

La mise en œuvre de la stratégie de GFP est organisée autour de l’instance unique du Comité de pilotage présidé par le Ministre en charge des finances, regroupant les principaux directeurs généraux, et autres membres des structures clé (REFES, CNCA, Parlement, IGE, etc.), ainsi qu’un partenaire social et les partenaires du Cadre de partenariat. Le Comité s’appuie sur une Cellule d’appui aux réformes qui supervise les travaux des groupes techniques spécialisés par programme ou ensemble de programmes et constitués autour des directions opérationnelles de la mise en œuvre de la stratégie.

S’agissant du suivi-évaluation, un suivi de premier niveau relève de la responsabilité de la Cellule d’appui. Il est concrétisé par des rapports d’évaluation qui sont élaborés sur la base des documents de synthèse établis par les groupes techniques. Des revues externes complémentaires, à l’instar de l’exercice PEFA (Cadre d’évaluation des performances des finances publiques), peuvent compléter les évaluations internes.

1 Une seconde phase des réformes de GFP démarrera à partir de 2012.

Page 5: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

5

Encadré 1 : Burundi – Les objectifs et les programmes de la réforme de la GFP

Objectif 1. Un cadre législatif et réglementaire de la gestion des finances publiques cohérent est adopté et mis en œuvre.

Programme 1. Finalisation et mise en œuvre d’un cadre législatif et réglementaire rénové. Objectif Renforcer la cohérence de la GFP et donner de la transparence et de l’efficacité au système

Programme 2 . Revue et révision progressive des attributions du MdF et des autres départements ministériels pour plus de cohérence et d’efficacité.

Objectif 2. Les ressources intérieures et extérieures sont mobilisées efficacement pour le financement des dépenses tout en respectant l’équilibre budgétaire.

Programme 3. Renforcement de la mobilisation et de la gestion des ressources intérieures.

Programme 4. Renforcement de la mobilisation et de la gestion des ressources extérieures.

Programme 5. Amélioration de la gestion de la trésorerie de l’État.

Objectif 3. La gestion des ressources publiques est efficace, rigoureuse et transparente.

Programme 6. Mise en place d’outils de prévision, de programmation et de préparation budgétaires.

Programme 7. Couverture et présentation du budget.

Programme 8. Optimisation des procédures d’exécution du budget.

Objectif 4. Le système de contrôle est cohérent, efficace, et conforme aux normes internationales.

Programme 9. Rationalisation et mise en cohérence du système de contrôle.

Programme 10. Renforcement des corps de contrôle interne.

Programme 11. Renforcement du contrôle externe

Programme 12. Contribution à la stratégie nationale de lutte contre la corruption.

Objectif 5. Les données sur les finances publiques sont exhaustives, fiables et régulières.

Programme 13. Renforcement du système intégré de gestion des finances publiques (SIGEFI).

Programme 14. Renforcement de la réforme des comptabilités budgétaire et générale de l’État et du système statistique des finances publiques,.

Programme 15. Renforcement du système d’archivage.

Objectif 6. Les capacités institutionnelles du Ministère des Finances et des structures partenaires sont progressivement renforcées pour plus d’efficacité dans l’accomplissement de leurs missions.

Programme 16. Renforcement du pilotage de la réforme.

Programme 17. Renforcement des capacités de l’ensemble des services du Ministère des Finances y compris les régies financières (douanes, impôts, recettes administratives)

Programme 18. Mobilisation du soutien interne (des agents du MdF, puis externe (du gouvernement, de la société civile, de la population, et des partenaires) en faveur des réformes.

Programme 19. Rationalisation et renforcement de la maîtrise de la masse salariale en préservant les besoins des ministères prioritaires.

Page 6: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

6

Une campagne de communication interne et externe est prévue pour promouvoir l’appropriation des réformes en GFP et la mobilisation de l’aide. La stratégie de communication est définie en vue de satisfaire les besoins d’information qui sont plus ou moins détaillés en fonction des cibles. Les risques majeurs transversaux auxquels la mise en application de la stratégie sera confrontée concernent d’une part, l’engagement des acteurs techniques, la disponibilité et la motivation des ressources humaines, et d’autre part l’accord des donateurs. Un plan d’actions triennal (2009-2011) correspondant à la stratégie de gestion des finances publiques détaille les actions par domaines et par programmes et fournit le calendrier indicatif de leur réalisation. Des actions peuvent être déclinées en activités et présentées dans des plans spécifiques en vue de faciliter leur mise en œuvre. L’actuelle stratégie de gestion des finances publiques, est cohérente avec le programme économique et financier du gouvernement à moyen terme (1er avril 2008 au 31 mars 2011).

Page 7: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

7

1. Introduction : Justification de la stratégie, principes et processus de sa finalisation Justification de la stratégie Le Burundi est un pays post-conflit qui s’est engagé à partir de 2001, suite à la signature de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation en 2000, sur la voie de réformes visant à corriger ces importantes faiblesses et insuffisances structurelles qui limitent la croissance de son économie et la bonne santé de ses finances publiques.

Le pays dispose d’un Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre la pauvreté (CSLP), adopté en septembre 2006. Ce CSLP est un document qui fixe les axes prioritaires pour la croissance et la lutte contre la pauvreté : amélioration de la gouvernance et de la sécurité (axe 1), promotion d’une croissance économique et durable (axe 2), développement du capital humain (axe 3), et lutte contre le VIH/SIDA (axe 4). Sa mise en œuvre satisfaisante exige que soient préparées des stratégies assorties de plan d’actions dans les différents secteurs prioritaires.

Dans le domaine de la gestion des finances publiques, un programme de réformes est mis en œuvre depuis 2001 par le Gouvernement à la suite de recommandations ou de conditionnalités des bailleurs de fonds. Les résultats demeurent cependant en dessous des attentes en raison notamment d’une faible appropriation par le MdF et d’une coordination insuffisante de l’assistance technique et financière des bailleurs de fonds.

Afin de corriger ces insuffisances, les autorités burundaises ont décidé de développer et mettre en œuvre une véritable stratégie de gestion des finances publiques (SGFP), assortie d’un plan d’actions sur un horizon de trois ans (2009-2011). L’objectif des autorités est d’améliorer dans la période concernée la gestion des finances publiques; ce qui peut aider le pays à bénéficier des appuis budgétaires significatifs des bailleurs pour financer ses actions prioritaires de consolidation de la paix et de lutte contre la pauvreté des populations.

La SGFP renseigne essentiellement sur les principes directeurs, les objectifs recherchés, et les résultats concrets que se fixent les autorités sur la période (2009-2011). La SGFP ne traite pas de la politique budgétaire : celle-ci est abordée dans le cadre des lois de finances annuelles de l’État.

La SGFP vise à fournir aux acteurs un cadre national unique, logique et clair dans lequel s’inscrivent les actions et interventions dans le domaine de la GFP au cours de la période suscitée.

Principes retenus pour le développement de la SGFP L’objectif de la SGFP est de mettre en œuvre un système transparent et performant de gestion des finances publiques qui s’appuie sur les normes et bonnes pratiques internationales existantes, et notamment sur les principes suivants : transparence, exhaustivité, réalisme, enregistrement de l’information (rapports financiers), surveillance et vérification externes et prévisibilité de l’appui budgétaire direct.

Page 8: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

8

Processus de finalisation de la stratégie Afin de finaliser le document de stratégie de GFP, les principales actions menées ont tenu compte de la nécessité de procéder par une approche participative (a) limitée aux principaux acteurs de la réforme et (b) mieux coordonnée par la Cellule d’appui en charge des reformes (CA). Ces actions ont consisté à :

La production d’une version de la SGFP sur la base de l’exploitation de l’étude de la revue de la gestion des dépenses publiques et de la responsabilité financière (PEMFAR en sigle anglais) de la Banque mondiale, de l’étude portant Évaluation des finances publiques selon la méthodologie PEFA (Public Expenditure and Financial Assessment) de l’Union Européenne (UE) et des rapports existants (Rapports d’assistance technique de FAD et AFRITAC du FMI, et autres documents nationaux) et des entretiens additionnels avec les tous les acteurs.

Un premier projet de document de SGFP a été transmis aux acteurs nationaux concernés au sein du MdF et en dehors (Vice-présidence, IGE, Cour des comptes, Commission des Finances du Parlement, ministères techniques, notamment). Les commentaires ont été reçus.

Un deuxième projet intégrant les commentaires pertinents a été transmis aux partenaires techniques financiers (PTF) du Burundi (Cadre de Partenariat, notamment) ; leurs observations ont été recueillies et introduites.

Le présent document de stratégie de GFP est cohérent avec le programme économique et financier du gouvernement burundais appuyé par la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) du FMI couvrant la période allant du 1er avril 2008 au 31 mars 2011.

Le document de stratégie de GFP s’articule en trois chapitres : le premier chapitre présente l’évaluation du Cadre actuel de gestion des FP ; le deuxième chapitre résume l’assistance technique en cours et projetée des bailleurs de fonds ; le troisième chapitre détaille toute la stratégie de gestion des finances publiques ; le quatrième et dernier fournit un plan d’actions indicatif sur la période de la stratégie.

Page 9: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

9

2. Évaluation du Cadre actuel de gestion des finances publiques2

2.1 Champ du secteur des finances publiques

Le secteur des finances publiques couvre l’ensemble des unités qui gèrent et contrôlent les ressources et dépenses publiques. Il comprend :

L’État y compris les administrations personnalisées regroupant les institutions républicaines (Présidence, Assemblée Nationale, Sénat, Cour des Comptes, Cour Constitutionnelle, etc.), des services administratifs de ministères et les établissements publics à caractère administratif (EPA), tels que les universités et les hôpitaux.

Les services chargés de la gestion des projets sur financement extérieur ;

Les collectivités locales (communes).

2.2 Rôle des principaux acteurs du secteur des finances publiques

2.2.1 La Deuxième Vice-présidence en charge de la coordination du domaine économique et social

La deuxième Vice-présidence est chargée de la préparation et de la mise en œuvre du CSLP, à travers le Comité interministériel de Suivi des Réformes Économiques et Sociales (CI/REFES) et son Secrétariat permanent des Réformes Économiques et Sociales (SP/REFES). Un Comité National de Coordination des Aides (CNCA) et son Secrétariat permanent (SP/CNCA) sont en place sous la supervision de la deuxième Vice - Présidence.

2.2.2 Le Ministère des Finances (MdF)

Le récent réaménagement du gouvernement du Burundi (décret no 100/14 du 29 janvier 2009) a mis en place un ministère chargé des finances. . En attendant le décret définissant plus exactement ses missions, sur la base de la LOFP, le MdF constitue le cadre d’élaboration et d’exécution du budget de l’État.

2.2.3 Le Ministère en charge de la planification

Le Ministère en charge de la planification s’occupe notamment de (a) la préparation du cadre macroéconomique à moyen terme, (b) la préparation du programme d’investissements publics (PIP) à moyen terme dont la tranche annuelle sert de base à la préparation du budget d’investissement annuel.

2.2.4 Les autres ministères et institutions

Les autres ministères et institutions préparent et exécutent leurs budgets à travers les cellules de planification et autres cellules financières.

2 Une synthèse des principales actions achevées dans le domaine de la gestion des finances publiques depuis 2005 sont présentées dans le tableau 1, à la fin de ce chapitre.

Page 10: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

10

2.2.5 Les organes de contrôle interne

Les organes de contrôle administratif comprennent : le Service d’Inspection et de Contrôle Interne, et la Direction du Budget-Contrôle Financier et de la Solde au sein du MDF.

L’Inspection Générale de l’État rattachée à la Présidence de la République fait partie du dispositif de contrôle interne a postériori.

2.2.6 Les organes de contrôle externe

Le contrôle externe est exercé par la Cour des Comptes qui soumet ses rapports au Parlement.

Le contrôle parlementaire est exercé par l’Assemblée Nationale et le Sénat qui disposent d’une Commission des Finances.

Le contrôle constitutionnel est assuré par la Cour Constitutionnelle consistant dans le domaine des finances à vérifier la conformité à la Constitution des engagements financiers pris par l’État.

2.2.7 La Banque de la République du Burundi (BRB)

Selon ses statuts de décembre 2008, la BRB intervient comme Caissier de l’État sur la base d’une Convention entre elle et le Ministre en charge des finances. Autrement dit, la BRB encaisse toutes les recettes de l’État et exécute les ordres de décaissements du Ministre en charge des finances..

2.2.8 Les entités déconcentrées et décentralisées

Les entités déconcentrées comprennent les services des ministères dans les provinces tandis que les entités décentralisées regroupent les collectivités locales (communes).

Page 11: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

11

2.3 Cadre législatif et réglementaire des finances publiques

A la faveur de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation en 2000, la nouvelle constitution, signée en 2005, définit les responsabilités respectives de l’exécutif et du législatif en matière budgétaire ; le Parlement vote, après examen, la loi de finances, soumise par le Gouvernement. La loi portant règlement de la comptabilité publique du 19 mars 1964 et l’ordonnance ministérielle 030/89 du 23 juin 1969 portant sur les mesures d’exécution de ladite loi sont les textes fondamentaux qui fixent les rôles et l’organisation de la préparation et de l’exécution du budget. Des décrets-lois de 1988 et 1989 définissent le cadre juridique des « administrations personnalisées »3 et des établissements publics. Un plan budgétaire et comptable de l’État (PBCE, décret no 100/168 du 31 décembre 2004) a été préparé et a connu un début de mise en œuvre à partir de 2005.

Bien que ce cadre juridique en place pose des principes fondamentaux admis sur le plan international du droit budgétaire, le dispositif concernant la préparation et l’exécution du budget de l’État est ancien, incomplet et imprécis. Il ne comprenait pas une loi organique relative aux finances publiques. Les règles établies ne sont pas respectées par les acteurs et celles non explicitement permises sont pratiquées. Il existe des dérogations qui affectent la portée des textes actuels : la prolifération des exonérations fiscales et douanières, la multiplication des comptes spéciaux mal contrôlés, le recours systématique à des procédures exceptionnelles de la dépense, et l’affectation de ressources à certaines dépenses.

Conscient de ses insuffisances du cadre juridique, les autorités ont engagé une réforme y relative qui a abouti à l’adoption par le Conseil des ministres, en mars 2008, d’un projet de loi organique relative aux finances publiques (LOFP) qui se veut moderne. Suite à l’approbation par le Parlement en octobre 2008, la loi est entrée en vigueur le 4 décembre 2008. Cette loi conforte les principes et procédures existants en les clarifiant et en les complétant (Encadré 2).

L’encadré ci-après relatif aux principales dispositions de la LOFP laisse apparaitre que certaines de ses dispositions peuvent être appliquées immédiatement ou dans des délais raisonnables sans que des textes d’application soient pris. Par contre, l’application d’autres dispositions de la LOFP est projetée à moyen et long termes dans une seconde phase de réformes de GFP. À titre d’illustration, l’on peut citer : (a) l’interdiction de financer l’État par des avances de la BRB (2016), (c) l’introduction de la déconcentration de l’ordonnancement de la dépense et (b) la présentation par programmes des budgets de certains ministères (2014). L’actualisation de la loi (ou du décret) sur la comptabilité publique envisagée vise entre autre à l’adapter à la loi organique et aux pratiques actuelles.

3 La loi sur la Cour des Comptes les qualifient de « régies personnalisées ».

Page 12: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

12

Encadré 2 : Burundi – Principales dispositions de la Loi organique relative aux finances publiques (LOFP), telle que promulguée le 4 décembre 2008

1. La loi de finances (LF) fixe un montant des emprunts et un plafond d’endettement de l’État (art. 12).

2. Le financement de l’État pat les avances de la BRB est proscrit (budget 2016) (art. 12).

3. Le gouvernement prépare et soumet au Parlement, deux mois avant la présentation du budget, un rapport sur les orientations à

moyen terme de la politique budgétaire (horizon trois ans) (art. 13).

4. La présentation du budget s’effectue par titres (classification administrative), ensuite subdivisés en chapitres (classification

économique). A l’intérieur des chapitres, ce sont les articles (art. 17).

5. La présentation par programmes pour certains ministères est envisagé à compter du budget de 2014 (art. 18).

6. La LF fixe un crédit global (2% des crédits du budget général) géré par le ministre en charge des finances. (art. 20).

7. Les crédits de la LF sont limitatifs à l’exception des crédits pour la dette et charges de garantie de l’État. (art. 20).

8. La LF plafonne les effectifs totaux d’agents à rémunérer. (art. 21).

9. La LOFP autorise une substitution limitée à 10 % de crédits entre articles d’un même ministère (art. 24).

10. La LOFP autorise le report de crédits de dépenses engagées d’investissement d’un exercice précédent pour majorer les crédits de

paiement de l’exercice suivant. (art. 24).

11. Le Ministre en charge des finances est responsable de la préparation des projets de LF (art. 29).

12. La LOFP demande qu’un plafond global de dépense soit fixé au plus tard 5 mois avant le dépôt de la LF. Ce plafond doit être réparti

entre ministères sur base de la programmation à moyen terme. Les règles et calendrier arrêté dans une Lettre de cadrage (art. 30).

13. La Cour des comptes donne son avis sur le projet de LF dans les quine jours suivant son adoption par le Conseil des ministres. (art.

30).

14. La LOFP limite le pourvoir d’amendement du Parlement (art. 34).

15. La spécialité de la LF est le titre. (art. 36)

16. La LOFP fixe les étapes de l’exécution des recettes (constatation, liquidation, émission de titre de recette, encaissement).(à partir du

budget 2014) (art. 40).

17. L’unique ordonnateur de toutes les dépenses du budget général est le Ministre chargé des finances ; (a) il peut déléguer à un agent

sous son autorité hiérarchique (art 41) et (b) il peut déléguer à un ministre l’ordonnancement de ses crédits sous réserve de

l’appréciation formelle de la Cour des comptes. (art 42).

18. Le Ministre des finances nomme les contrôleurs des engagements de dépense dans les ministères. (art. 43).

19. Le comptable public ou un agent habilité paie la dépense et encaisse toutes les recettes. (art. 44).

20. La comptabilité budgétaire est tenue par l’ordonnateur (art 48). La comptabilité générale est tenue par le comptable public:

l‘enregistrement comptable des dépenses et recettes est effectué à partir de la naissance des obligations financières. (art 49).

21. Un compte unique au nom de l’État est ouvert à la BRB pour toutes les opérations de recettes et de dépenses du budget général de

l’État (art. 50).

22. La BRB ne doit exercer aucun contrôle, autre que la vérification de l’identité du bénéficiaire. Une convention doit préciser. (art.

50).

23. Une loi de règlement et un compte-rendu d’exécution budgétaire doivent être soumis au Parlement dans un délai de 8 mois de la

clôture (art 56).

24. Des sanctions disciplinaires et pécuniaires sont prévues (art 60).

25. Un décret du Président de la République portant règlement général de gestion des budgets publics doit être adopté dans les 6 mois

après la promulgation de la LOFP (art. 62).

Page 13: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

13

2.4 Prévision, préparation et présentation du budget

Le budget est préparé par le MdF et adopté en Conseil des ministres avant d’être soumis au vote du Parlement. Un modèle de cadrage macroéconomique existe au sein du Ministère en charge du plan, mais sa mise en œuvre souffre d’une insuffisance de données statistiques et notamment des comptes nationaux depuis 2006. Les outils de prévision des recettes et dépenses n’existent pas. Il n’existe pas de services de prévision et de préparation budgétaire à la Direction du budget. Des efforts récents ont permis d’enrichir le contenu de la lettre de cadrage pour notamment y inclure les plafonds indicatifs de dépenses par ministère. Des réflexions ont été engagées pour l’introduction des cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) dans le processus budgétaire ; ce qui aidera à une meilleure articulation entre les politiques publiques du CLSP et le budget annuel.

Le Burundi dispose d’un plan budgétaire et comptable (PBCE) depuis fin 2004 qui est utilisé pour la présentation du budget. Un progrès récent a été réalisé suite à une première consolidation du budget ordinaire (BO) et le budget extraordinaire d’investissement (BEI) par ministère dans le budget 2008 ; ce qui a amélioré quelque peu la lisibilité du budget, en attendant que soient consolidés les prêts et dons de développement par ministère.

Le PBCE comporte des insuffisances qui ont nécessité sa révision progressive concernant sa classification économique sur la base des progrès réalisés dans le domaine de la réforme comptable. D’autres faiblesses de ce plan devraient être corrigées notamment (a) la non homogénéité du code budgétaire utilisé, puisqu’un même segment renseigne sur l’activité et sur le mode de financement, et (b) l’amélioration de la classification fonctionnelle pour l’adapter au budget de l’État et au CSLP. En l’état actuel de ce plan, il se prête peu au suivi des dépenses de lutte contre la pauvreté. Ce plan nécessite une révision de sa structuration d’ensemble pour qu’il constitue un instrument simple et transparent.

2.5 Gestion des ressources

2.5.1 Ressources intérieures

S’agissant du secteur douanier, le Burundi se dote progressivement des outils lui permettant de maximiser le recouvrement des recettes. Un nouveau code des douanes a été promulgué en janvier 2007. Le dispositif juridique a été complété par la signature de l’ordonnance d’application dudit Code en janvier 2008. Les opérations de vulgarisation, en cours de lancement, vont contribuer à améliorer la transparence dans le secteur. Le logiciel douanier SYDONIA ++ a déjà été implanté dans les deux plus grands bureaux douaniers du pays. L’utilisation du numéro d’identifiant fiscal (NIF) a été systématisée.

Dans le domaine des impôts et taxes, le NIF a été introduit en 2006 et a déjà permis de dépasser le nombre de 3500 contribuables. Cependant, ce NIF n’a pas encore été substitué au compte courant fiscal, en raison du non développement de modules informatiques complémentaires au NIF concernant notamment la prise en charge les recettes. Des actions de révision complète du Code des impôts et taxes (l’actuel datant de 1963 a connu des modifications de plusieurs de ses dispositions) et du Code des procédures fiscales, ainsi que la charte du contribuable (dont l’impact est attendu sur la transparence) ont été engagées et devront être finalisées. Le dossier d’appel d’offres en vue de l’informatisation des services des impôts et taxes a été finalisé : le financement de cette opération est en train d’être identifié.

Page 14: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

14

Pour se conformer à l’East African Community (EAC) suite à l’adhésion du pays en 2007, le cadre juridique fiscal a été marqué en février 2009 par la promulgation d’une loi instituant la Taxe sur la valeur ajoutée en remplacement de la taxe sur les transactions ; ce qui aura pour résultat une augmentation des ressources intérieures qui compensera la baisse envisagée des recettes douanières due à l’instauration du tarif extérieur commun, dont le projet de loi la créant est en cours d’adoption. Dans ce cadre, le pays entend : (a) modifier son exercice fiscal (passage de l’année calendaire au système d’exercice à cheval sur deux années du 1er juillet de l’année n au 30 juin de l’année n+1), (b) mettre en place un Office des Recettes, et (c) harmoniser sa Loi des douanes avec celle de la gestion douanière de l’EAC.

Conscient de l’intérêt de l’utilisation du NIF dans les opérations douanières, les autorités comptent sur la liaison des systèmes informatiques des douanes et des impôts afin d’une part de faciliter, à l’aide de SYDONIA++, suite à la mise en place du Code des investissements, le suivi des exonérations, en vue de leur élimination, et d’autre part d’échanger des informations utiles pour le redressement des situations fiscales des contribuables.

S’agissant des recettes administratives et de portefeuille, les responsabilités des différents intervenants (Direction des recettes administratives du MDF, autres ministères, comités de privatisation, ..) doivent être clairement définies afin d’améliorer leur rendement. Certains instruments de gestion de ces recettes échappent au MDF. Il n’existe pas de dispositions régissant la détermination des dividendes et autres recettes non fiscales versées par les contribuables.

Le système de recouvrement des recettes fait intervenir des comptables publics et des banques commerciales qui doivent assurer le reversement, dans le délai fixé (moins de 72 heures au plus), des valeurs reçues dans le compte général du trésor à la BRB. L’efficacité du système doit être évaluée afin d’assurer un reversement intégral et à temps des recettes de l’État dans le compte général à la BRB.

2.5.2 Processus de mobilisation des appuis extérieurs

La mise en œuvre du CSLP bénéficie des appuis extérieurs sous forme de projets et/ou programmes fournis par des partenaires techniques et financiers. Les appuis budgétaires directs qui sont déboursés sont organisés par le Cadre de partenariat entre le Burundi et les bailleurs de fonds mis en place en 2005 (encadré 3).

Le gouvernement a complété son dispositif de suivi des appuis extérieurs par la mise en place, sous la supervision du Deuxième Vice-président, d’un Comité national de coordination des aides (CNCA). En contribuant à rechercher les financements et à accroître leur décaissement effectif en faveur du Burundi, le CNCA aidera à clarifier les rôles des différents intervenants (Finances, Plan et ministères sectoriels) et à assurer, grâce une meilleure coordination, la centralisation des aides extérieures pour une meilleure intégration de ces aides dans le budget. Toutefois, il n’existe pas encore un protocole qui expliciterait l’intégration de ces aides dans la base de données budgétaires.

Le Burundi dispose d’une version du système informatique de gestion de la dette extérieure (SYGADE) qui l’aide à centraliser les données de tirages extérieurs reçus et d’en préparer les échéanciers du service de la dette pour la préparation et l’exécution du budget. En dépit des efforts d’appui technique extérieur, des anomalies existent dans la base de données réduisant ainsi la qualité de celles-ci. A l’origine de cette situation, la faible capacité du personnel. La fiabilité, l’exhaustivité et la maîtrise du système SYGADE sont à construire.

Page 15: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

15

Encadré 3: Burundi - Le cadre de partenariat

Un cadre de partenariat a été signé le 18 mai 2005 entre le gouvernement du Burundi et les bailleurs de fonds. Il énonce les principes généraux que les partenaires signataires et le gouvernement s’engagent à respecter dans les programmes d’appui spécifiques conclus avec le gouvernement. Les participants actuels du cadre de partenariat sont les suivants : la Belgique, la France, les Pays-Bas, la Banque Mondiale (BM), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Commission Européenne (CE), la Banque Africaine de Développement (BAD), l’USAID, et le DFID/UK. Le FMI y est associé de plein droit. Il est prévu dans le cadre de partenariat que les déboursements des appuis budgétaires soient effectués annuellement en une ou plusieurs tranches, fondées sur l’appréciation des progrès en matière de cadrage macroéconomique, de lutte contre la pauvreté (notamment les secteurs sociaux), et de gestion des finances publiques. Les critères de déboursements des tranches liées aux aspects macroéconomiques sont fondés sur l’évaluation faite par le FMI, à laquelle les partenaires sont étroitement associés, notamment à travers des réunions de restitution organisées lors des missions de revue du FMI. L’évaluation des progrès accomplis en matière de lutte contre la pauvreté doit s’effectuer à partir la revue annuelle du CSLP effectuée par le gouvernement et transmise aux partenaires chaque année au mois d’octobre. Le suivi des finances publiques est assuré par le ministère des finances qui doit informer les partenaires de manière régulière de l’avancement du programme des réformes. De plus, le gouvernement s’engage à produire et à fournir aux partenaires un rapport mensuel relatif à l’exécution du budget accompagné d’un TOFE actualisé faisant apparaître le besoin de financement résiduel de l’État. Enfin, le gouvernement organise une revue annuelle du programme des réformes des finances publiques. La revue annuelle devrait si possible intégrer le rapport général de la Cour des Comptes et, le cas échéant un diagnostic extérieur des finances publiques.

Le cadre de partenariat s’appuie sur une cellule d’appui, un comité technique et un comité de coordination des partenaires. La cellule d’appui est mise en place au ministère en charge des finances afin notamment de développer, mettre à jour et suivre le programme de réforme des finances publiques. Le comité technique est chargé de la coordination des différents projets intervenant dans le programme de réformes des finances publiques. Il est composé de représentants des partenaires, des responsables des projets relatifs à la réforme des finances publiques et des membres de la cellule d’appui. Il doit se réunir au moins un fois par mois. Le secrétariat de ce comité est assuré par la délégation de la Commission européenne. Enfin, un comité de coordination des partenaires, composé des chefs de mission des différents partenaires, se réunit au moins trois fois par an pour faire le point sur les travaux, et prendre des décisions sur les financements à venir.

2.6 Gestion des dépenses

Il n’existe pas de manuel de procédures de l’exécution de la dépense qui aiderait à l’exécution de la dépense, ni de manuel listant les pièces justificatives pour vérifier la régularité de la dépense.

S’agissant du cadre juridique des marchés publics, le processus de passation des marchés publics était notamment marqué par le recours excessif aux procédures de passation de marché de gré à gré. Un nouveau code des marchés publics a été promulgué (la loi no 1/01/ du 04 février 2008). Ce code qui définit les principes et procédures vise la transparence, l’efficacité et l’effectivité de la dépense. Des nouvelles structures envisagées par le Code ont été mises en place suite à des textes présidentiels, en l’occurrence l’Autorité de Régulation des marchés publics (ARMP), la Direction nationale du contrôle et les Cellules internes aux services.

L’exécution des dépenses non salariales est effectuée partiellement à l’aide du système informatique actuel de gestion des finances publiques, dénommé SIGEFI. Celui-ci ne dispose pas certaines fonctionnalités entrainant ainsi des opérations manuelles telles que : les visas de contrôle, la phase d’ordonnancement de la dépense et l’édition des titres de paiement, etc.

Page 16: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

16

De plus, le système SIGEFI connait de nombreuses interruptions de fonctionnement qui le rendent peu efficace. Cette inefficacité du SIGEFI est renforcée par la maîtrise insuffisante de ses fonctionnalités par les utilisateurs ; les fonctionnalités existantes ne sont pas décrites dans un manuel technique approprié. Ceci explique en partie la lourdeur actuelle de la procédure normale de la dépense. Pour limiter les dépenses sans ordonnance préalable, une liste des dépenses concernées a été produite.

Les dépenses salariales sont exécutées à l’aide d’un système informatique géré par un prestataire privé, le Centre National de l’Informatique (CNI). Le décret autorisant le transfert de la gestion de la solde du CNI aux finances pris en février 2007 n’a pas été complètement mis en œuvre. Les dépenses salariales ne sont pas maîtrisées par le MdF. S’agissant des effectifs, différents fichiers sont utilisés pour leur gestion (agents sous contrat, agents sous statut enseignant, agents sous statut non enseignant). Les autorités ont engagé un recensement des agents de l’État, y compris la police et la défense et l’acquisition d’un logiciel intégré de gestion des carrières et de calcul de la solde. Ce nouvel outil devra communiquer avec le système SIGEFI.

Le dispositif de gestion de la trésorerie a enregistré la mise en place d’un bureau « Gestion de la trésorerie » en 2007 et le début de la préparation d’un plan de trésorerie trimestrielle. Ce dispositif doit être redynamisé et complété par les principaux instruments de régulation de la dépense que sont les plans de passation des marchés publics et le plan d’engagement.

La rationalisation des comptes bancaires de l’État ouverts dans les banques commerciales et à la BRB a été marquée par la fusion de comptes BO et BEI à la BRB, la suppression de 7 sous-comptes PPTE des ministères, la fermeture de 87 comptes en 2006-2007 et le transfert de la gestion du compte PPTE au Caissier de l’État. D’autres comptes existent et leur nombre exact n’est pas connu. La trésorerie de l’État est ainsi fragmentée, ce qui explique pour partie le recours excessif aux avances de la BRB pour financer certaines dépenses.

2.7 Données budgétaires et comptables

Les comptes de gestion comprenant notamment les comptes tenus à la BRB sont transmis à la Cour des comptes hors délai fixé en raison notamment des transmissions tardives des informations par la BRB (cas particulier des états relatifs aux comptes PPTE de 2006 transmis en avril 2007) et de longs délais de redressement des écritures comptables.

L’objectif de disposer d’un système intégré d’information pour la gestion des finances publiques a été amorcé depuis 2005 suite à l’introduction du SIGEFI. En dépit de cela, les données budgétaires et comptables, gérées par le système, sont partielles et peu fiables : la paie est absente et l’établissement des titres de paiements est manuel pour les opérations transitant par SIGEFI et en dehors comme les dépenses sans ordonnancement préalable. Ceci affecte négativement la qualité des données budgétaires. Des progrès récents ont été obtenus suite au développement et à la mise en exploitation de nouveaux modules pour gérer l’enregistrement comptable des opérations : intégration des recettes gérées en dehors du système SIGEFI, intégration ex post des dépenses salariales et des autres paiements effectués. Un test de l’édition automatisée des ordres de virement a pu être effectué et leur mise en exploitation est consacrée par la récente lettre portant sur les dispositions relatives à l’exécution du budget 2009.

Page 17: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

17

La qualité des données budgétaires et comptables ne sera, cependant, améliorée qu’après notamment la restauration du fonctionnement de la liaison informatique Finances - BRB et l’informatisation de tout le circuit du traitement des opérations de décaissement et d’encaissement. Cela aiderait à permettre le renvoi par la liaison informatique des informations.

Les systèmes informatiques existants ne se communiquent pas (SIGEFI, système de la paie du CNI, SYGADE,..), ce qui empêche d’atteindre l’objectif de disposer d’une base unique de données budgétaires et comptables. La qualité des données de la dette extérieure traitée dans le système SYGADE n’est pas assurée.

2.8 Contrôles

Les structures de contrôle interne sont en place. Outre les services de vérification existants à la Direction de la comptabilité, le système de contrôle interne comprend notamment les services des contrôleurs des dépenses engagées de la Direction du Budget Contrôle et de la Solde, et un service d’inspection et de contrôle de création récente au sein du MdF. Ces structures n’exercent que très faiblement leurs responsabilités en raison notamment d’une modicité des moyens de contrôle, d’une faible maîtrise des règles et normes éthiques de contrôle. Les services de contrôle contradictoire des encaissements de recettes n’existent pas au sein des directions des impôts et des douanes.

Une Inspection générale de l’État (IGE), rattachée à la Présidence de la République, est opérationnelle depuis avril 2007. Son autonomie est affirmée par les textes, mais moins effective dans son fonctionnement. Un renforcement de l’IGE serait utile.

S’agissant du contrôle externe, une nouvelle loi créant la Cour des comptes (CC) et définissant son fonctionnement avait été prise dès 2004. La CC a réalisé l’audit de la gestion 2006 et a communiqué son rapport au Parlement en décembre 2007. Des projets de loi de règlement définitif des budgets pour les exercices 2006 et 2007 ont pu être préparés par la CC, mais n’ont pas pu être adoptés au niveau du Parlement. Aucun compte des services publics n’a fait l’objet d’un jugement en raison aussi de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle ayant déclaré inconstitutionnel l’article 2c relatif au Contrôle juridictionnel de la CC.

Le rapport final de l’audit indépendant de l’utilisation des fonds PPTE pour 2005-2007 a été réalisé par un Cabinet indépendant.

Page 18: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

18

Tableau 1 : Burundi - Synthèse des principales actions achevées dans le domaine de la gestion des finances publiques depuis 2005

Domaines/actions Date de réalisation Impact

Cadre législatif et règlementaire

Promulgation de la Loi organique relative aux finances publiques

Décembre 2008

Transparence, efficacité.

Douanes

Promulgation du Code des douanes

Signature de l’Ordonnance ministérielle d’application du Code

Introduction amorcée du système informatique SYDONIA++

Utilisation effective du Numéro identifiant fiscal

Janvier 2007

Janvier 2008

2006

2006

Transparence des règles

Clarté et transparence des informations sur les

contribuables

Impôts

Mise en place amorcée d’un système fiable et informatisé du Numéro

identifiant fiscal

Promulgation de la loi sur la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

2006

Février 2009

Transparence des informations sur les

contribuables

Marchés publics

Promulgation du Code des marchés publics

Mises en place des nouvelles structures : l’Autorité Nationale de Régulation

des Marchés Publics (ARMP), la Direction Nationale du Contrôle des

Marchés Publics (DNCMP) et les Cellules au sein des institutions et

ministères (CM)

Février 2008

Juillet 2008-Février

2009

Transparence

Concurrence, meilleure séparation des rôles

(passation, contrôle, etc.)

Page 19: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

19

Domaines/actions Date de réalisation Impact

Classifications

Décret portant Plan budgétaire et comptable (classifications administrative,

économique et fonctionnelle)

Révision progressive de la classification économique harmonisée

Décembre 2004

2007, 2008

Lisibilité du budget en amélioration

Précision

Préparation et présentation du budget

Décret portant contenu de la lettre de cadrage-plafond indicatif et calendrier

Production et diffusion d’une Lettre de cadrage plafond pour la préparation

du budget 2009

Présentation consolidée du budget ordinaire (BO) et du budget extraordinaire

d’investissement (BEI) par ministères

Mai 2008

Juillet 2008

Budget 2008

(partiellement réalisé)

Meilleure

formulation des priorités publiques

Lisibilité

Exécution et suivi de l’exécution du budget

Signature de l’ordonnance fixant la liste des dépenses à effectuer sans

ordonnancement préalable

Mise en place d’un Comité national indépendant de suivi des fonds PPTE

Introduction amorcée d’un système intégré de gestion des finances publiques

(SIGEFI)

Signature de la Lettre portant dispositions relatives à l’exécution du budget

2009

2008

Juin 2007

2006

Février 2009

Transparence, responsabilité

Programmation

Rationalisation

Transparence et Crédibilité

Page 20: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

20

Domaines/actions Date de réalisation Impact

Gestion de la trésorerie

Rationalisation des comptes bancaires

fusion de compte BO et du compte BEI à la BRB

suppression de 7 sous-comptes PPTE des ministères

Transfert de la gestion du compte PPTE au Caissier de l’État

Fermeture de 80 comptes ministériels

et de 48 autres

Mise en place d’un bureau « Gestion de la trésorerie »

Reprise de la production d’un plan de trésorerie

2007

Octobre 2007

Octobre 2007

2006

2007

2007

depuis octobre 2008

Consolidation des disponibilités de trésorerie,

recours limité aux avances de la BRB

Suivi

Régulation de la dépense, maîtrise des arriérés et

emprunts

Gestion de la dette et des aides

Mise en place du logiciel SYGADE (système de gestion automatisée de la dette

extérieure)

Mise en place du Comité National de Coordination des Aides et son secrétariat

2007

2007

Transparence, Efficacité

Efficacité, Effectivité, meilleure coordination

Comptabilité générale

Adoption d’un nouveau manuel de procédures comptables

Mise en place d’un Bureau Qualité Comptable

Production de la balance de clôture des comptes de 2006

Production de la balance de clôture des comptes de 2007

( balances n’incluant pas de soldes d’ouverture)

Juin 2008

2007

Avril 2007

Mai 2008

Exactitude des enregistrements comptables

Appréciation des résultats financiers (restes à

payer)

Page 21: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

21

Domaines/actions Date de réalisation Impact

Contrôle et audit

Mise en place de l’Inspection générale de l’État

Mise en place de la Cour des comptes à travers une loi de 2004

Production de projets de loi de règlement pour 2006 et 2007

Audit des comptes de l’exercice 2006 par la Cour des comptes

Audit indépendant de l’utilisation des fonds PPTE pour 2005-2007

Mise en place d’une Cellule d’inspection et Contrôle interne au MdF

2007

2006

2007-2008

2007

Mai 2008

2007

Transparence

Transparence

Efficacité

Efficacité

Efficacité

Page 22: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

22

3. Assistance technique en cours et projetée des différents partenaires au développement Le Burundi bénéficie d’une assistance technique internationale variée dans les différents domaines de gestion des finances publiques. Les principaux bailleurs qui s’impliquent dans l’assistance technique sont aussi ceux qui participent au Cadre de Partenariat entre le Gouvernement et les bailleurs de fonds, mis en place en 2005. Un résumé des interventions des bailleurs de fonds est développé dans l’encadré 4.

Encadré 4 : Burundi – l’assistance technique fournie par les partenaires au développement dans le domaine des finances publiques

Le département des finances publiques (FAD) du FMI et AFRITAC Centre assistent le Burundi par l’envoi de plusieurs missions régulières d’assistance technique. Ces missions produisent des aide mémoires qui fournissent des évaluations et recommandations dans le domaine des FP, dont leur mise en œuvre contribuerait à améliorer la GFP. Un expert péripatétique avait séjourné au Burundi en 2004, pour appuyer les autorités dans les domaines de : TOFE, Comptabilité. En 2007 et 2008, le FMI a placé un Conseiller résident dans le domaine de le comptabilité publique.

La Banque mondiale accompagne le Burundi dans le domaine de la GFP par ses rapports de diagnostics et recommandations (PER, PEMFAR, ) établis à l’issue de ses missions d’assistance technique. L’assistance technique locale de la Banque mondiale est assurée notamment à travers son projet d’appui à la gestion économique (PAGE), qui couvre les domaines suivants : (1) préparation du budget (études pour la mise en place des CDMT), (2) recettes (révision du Code général des impôts et taxes, élargissement de l’assiette fiscale, introduction de la TVA, mise à jour du plan comptable national, réhabilitation des postes douaniers, étude sur l’impact budgétaire de l’entrée du Burundi à l’East African Community) ; (3) ressources humaines et masse salariale (recensement des agents, acquisition d’un logiciel intégré de gestion des ressources humaines, étude pour la mise en place d’un Office national des pensions et des risques professionnels) ; et (4) système d’information intégré de gestion des finances publiques (complément de modules spécifiques au niveau budgétaire et comptable et sécurisation matérielle et logicielle).

Dans le cadre de l’appui budgétaire à la stabilisation macroéconomique du 9ème FED (2007-2008), l’Union européenne apporte un appui institutionnel et une assistance technique au MdF. L’UE finance la Cellule d’appui au Cadre de Partenariat. L’appui institutionnel a été marqué par le recrutement et le financement d’un Cabinet, pour un court terme, chargé d’appuyer le MdF et la Cellule d’appui dans l’organisation, la coordination de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi des réformes en gestion des finances publiques (réorganisation du MdF, réorganisation et missions de la Cellule, préparation du budget, TOFE).

La France participe à l’amélioration de la gestion des FP à travers son projet d’appui à la réhabilitation des administrations économiques et financières (PARAFE). Le PARAFE a trois composantes : (1) douanes (équipement informatique, liaisons entre bureaux, liaison Douanes- impôts, formation) ; (2) impôts (équipement informatique) ; et (3) statistique. Ce projet a été mis en œuvre par quatre assistants techniques permanents de la Coopération française. Pour succéder à PARAFE arrivé à terme en fin 2008, la France a préparé un nouveau projet intitulé « Gestion des Finances Publiques ». Ce nouveau projet, s’il est adopté par Paris, sera exécuté sur une durée de trois ans et comprendra trois composantes : (1) gestion budgétaire et comptable , (2) renforcement des administrations fiscales et douanières, et (3) archivage et contrôles.

Le DFID et la Coopération hollandaise financent l’assistance technique d’un Conseiller résident à long terme du FMI qui est chargé d’assister le MdF dans la finalisation et la mise en œuvre de la stratégie de réforme et le plan d’actions correspondant, et à la facilitation du travail de la Cellule d’appui.

Page 23: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

23

4. Stratégie de gestion des finances publiques pour la période 2009-2011 4.1. Enjeux et principes directeurs

Le Burundi est conscient qu’un système de gestion des finances publiques transparent, rigoureux et efficace constitue un enjeu national capital. Bien que des progrès aient été réalisés, de nombreuses faiblesses demeurent. La stratégie et son plan d’actions répondent à la volonté des autorités d’indiquer les réformes réalistes en cours et envisagées pour assainir les finances publiques. Cela est de nature à susciter aussi les évaluations indépendantes des agences privées internationales de notation du système de GFP et il en résultera une appréciation favorable à l’attraction des investissements privés, si des progrès sont observés.

Un nombre croissant de pays sont demandeurs des ressources financières des PTFs. Le présent document de stratégie de GFP démontre la détermination des autorités à se positionner en meilleure place pour bénéficier davantage de l’aide internationale afin de soutenir ses énormes besoins de financement de son budget (la part de ressources extérieures dans le budget avoisinant 50 %) et de contribuer à l’atteinte des objectifs du CSLP et partant des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Le respect par les PTFs de leurs engagements dans le cadre de la déclaration de Paris 2005 (voir encadré 5) amplifiée et accélérée par le programme d’action d’Accra 2008 est une condition nécessaire qui sera de nature à favoriser la mise en œuvre de l’actuelle stratégie.

Encadré 5 : Quelques lignes de la Déclaration de Paris (2005) sur l’efficacité de l’aide

La déclaration de Paris (2005) sur l’efficacité de l’aide est un accord convenu entre 60 pays partenaires, 30 pays donateurs et 30 organismes de développement en vue d’adopter des modalités d’apport d’aide les plus propices à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il s’agissait de répondre aux défis ci-après.

Concernant les pays partenaires : - faiblesse des pays partenaires à mettre en œuvre des stratégies de développement axée sur les résultats, - corruption et manque de transparence.

Concernant les donateurs : faible prévisibilité des flux de l’aide, - insuffisante délégation d’autorité aux équipes pays.

Cette déclaration suppose, entre autres, que :

Les donneurs ont pour mission d’appuyer et de promouvoir la maîtrise par les pays en développement de leurs politiques et stratégies tout en se conformant à ces dernières et en contribuant au renforcement des capacités nationales d’exécution.

Les donateurs s’alignent sur le programme d’action des pays partenaires et utilisent les systèmes des pays partenaires. Les conditionnalités des donneurs doivent être basées sur les stratégies nationales.

Les donneurs réaffirment l’engagement de fournir 66 % de l’aide selon des approches axées sur les programmes, dont 50 % de l’aide devra être acheminée d’État à État.

Les donateurs doivent harmoniser leurs modalités et simplifier leurs procédures pour permettre une efficacité collective et imposer un fardeau moindre, surtout pour les pays post conflit qui ont des capacités limitées.

Page 24: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

24

L’élaboration et la mise en œuvre de l’actuelle stratégie reposent sur quatre principes directeurs : (1) la transparence du système, (2) l’appropriation des réformes, (3) le partenariat avec les bailleurs de fonds, et (4) l’unicité du pilotage. La transparence du système est une condition sine qua non pour son efficacité : les normes de transparence édictées au niveau international sont prises en compte. Selon le principe d’appropriation, la définition claire des responsabilités, la maîtrise et la coordination de la mise en œuvre des programmes relèvent des compétences nationales. Le troisième principe relatif au partenariat avec les bailleurs de fonds invite ceux-ci à participer au renforcement des capacités nationales d’exécution. Enfin, la stratégie repose sur une seule instance de pilotage, le MDF, afin d’assurer une meilleure coordination.

4.2. Objectifs de la SGFP

La stratégie de GFP s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la contribution du système de finances publiques à la croissance et à la lutte contre la pauvreté, sur la base du CSLP, à travers les axes prioritaires relatifs à l’amélioration de la gouvernance (axe 1) et de promotion d’une croissance économique durable et équitable (axe 2).

Dans ce contexte, l’objectif global de la stratégie de GFP est de construire, de 2009 à 2011, un système de finances publiques plus efficace, rigoureux et transparent (phase 1)4. Cet objectif global ainsi défini sera atteint à travers six (6) principaux résultats qui constituent des objectifs spécifiques à poursuivre durant la période de la stratégie.

Objectif 1. Un cadre législatif et réglementaire de la gestion des finances publiques cohérent est adopté et mis en œuvre.

Objectif 2. Les ressources intérieures et extérieures sont mobilisées efficacement pour le financement des dépenses tout en respectant l’équilibre budgétaire.

Objectif 3. La gestion des ressources publiques est efficace, rigoureuse et transparente.

Objectif 4. Le système de contrôle est cohérent, efficace, et conforme aux normes internationales.

Objectif 5. Les données sur les finances publiques sont exhaustives, fiables et régulières.

Objectif 6. Les capacités institutionnelles du MdF et des structures partenaires sont progressivement renforcées pour plus d’efficacité dans l’accomplissement de leurs missions.

4.3 Programmes

Chacun des six objectifs spécifiques est décliné en programmes, soit au total dix-neuf (19) ; un programme est constitué par un ensemble cohérent d’actions concourant à un même objectif précis. La décomposition des objectifs spécifiques en programmes se présente de la manière suivante :

4 Une seconde phase de réformes de la GFP est envisagée à partir de 2012.

Page 25: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

25

Objectif 1. Un cadre législatif et réglementaire de la gestion des finances publiques cohérent est adopté et mis en œuvre.

Programme 1. Finalisation et mise en œuvre d’un cadre législatif et réglementaire rénové. Objectif Renforcer la cohérence de la GFP et donner de la transparence et de l’efficacité au système

Le cadre législatif et réglementaire est en pleine construction. Une loi organique relative aux finances publiques (LOFP) a été adoptée en Conseil des ministres et par le Parlement, respectivement en mars et août 2008. Suite à sa promulgation en décembre 2008, la LOFP est devenue exécutoire. Le programme vise à assurer la mise en œuvre progressive du nouveau dispositif qui a démarré dans le cadre du budget 2009. Il s’agira de procéder sans délai à l’élaboration et l’adoption d’autres textes, notamment: un Règlement général de gestion des budgets publics (qui remplacera les dispositions de la comptabilité publique de 1964) des manuels de procédures appropriés, les statuts de comptable public. Le fonctionnement des structures créées (DNCMP, ARMP, Cellules de gestion des MP) afin de lancer la mise en application du nouveau Code des marchés publics relèvent du programme.

Concernant les Administrations personnalisées de l’État (APE), les décrets lois no 1/23 du 26/07/1988 et 1/9024 du 13/07/1989 devront être revus pour prendre en compte les nouvelles dispositions de la nouvelle LOFP, du Code des marchés publics et de la loi sur la Cour des comptes (CC). Les conditions de création de ces unités autonomes (Loi de finance annuelle), ainsi que les modalités de leur gestion devront être définies et clarifiées.

Ce programme s’attachera aussi à préparer et à soumettre à l’adoption des autorités du MDF et de la BRB un projet de convention définissant les principes, clarifiant les responsabilités en matière d’exécution des FP et d’échanges d’informations entre les deux institutions. En particulier, la fonction de contrôle de la BRB devrait être limitée conformément à l’article 50 de la nouvelle LOFP.

Enfin, le programme aidera à l’identification de toutes les adaptations du cadre juridique et réglementaire rendues nécessaires par l’accession du pays à l’EAC.

Programme 2 . Revue et révision progressive des attributions et de l’organisation du MdF et des autres départements ministériels pour plus de cohérence de d’efficacité. Objectif. Adapter les attributions et l’organisation des ministères au nouveau cadre de gestion des finances publiques.

Un ministère des Finances (MdF) est notamment chargé de la préparation de l’exécution et du suivi de l’exécution du budget de l’État, ainsi que de la coordination des réformes dans le domaine des finances publiques. Ce programme doit contribuer à la définition cohérente des missions du Md et des ministères dépensiers tenant compte de l’actuelle stratégie globale de réforme des finances publiques et des objectifs du gouvernement. Les principes de bonne gestion des FP notamment la séparation de fonction d’ordonnateur et de comptable public devront être introduits et respectés. Les attributions des ministères sectoriels doivent être révisées à travers la création de nouvelles directions ou services pour rechercher l’efficacité et aussi préparer quelques uns à remplir les préalables à l’introduction de la déconcentration de l’ordonnancement et plus tard la budgétisation par programmes. Plus particulièrement, concernant le ministère en charge des questions de la décentralisation et du développement communal, il s’agira de veiller à introduire les services en charge de la clarification des textes ainsi que de l’encadrement de la

Page 26: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

26

préparation, de l’exécution et du suivi de l’exécution et de la centralisation et consolidation des budgets des collectivités territoriales.

Objectif 2. Les ressources intérieures et extérieures sont mobilisées efficacement pour le financement des dépenses tout en respectant l’équilibre budgétaire.

Programme 3. Renforcement de la mobilisation et de la gestion des ressources intérieures. Objectif. Renforcer le recouvrement des recettes, rationaliser les exonérations et harmoniser les taxes avec les accords de l’East African Community (EAC).

Ce programme se propose d’accroître significativement la mobilisation des ressources intérieures afin d’augmenter leur part dans le total du budget de l’État. Au cours des années récentes, la mise en œuvre des actions identifiées a été lente. Avec l’adhésion du pays à l’East African Community, il apparaît urgent d’accélérer le processus d’harmonisation du cadre fiscal national. Ce programme s’attèlera à : (a) préparer l’introduction et la mise en œuvre de la TVA et du TEC, ainsi que les codes de procédures y relatives (Protocole sur l’Union douanière, Code harmonisé des investissements, protocole sur la prévention de la double taxation et de l’évasion fiscale en rapport avec les taxes sur les revenus), (b) poursuivre la modernisation des services des douanes et impôts, à travers le développement des modules informatiques complémentaires aux systèmes (NIF, SYDONIA++) y compris l’acquisition de nouveaux équipements compatibles avec ceux de l’EAC, de type RADDEX pour le suivi des mouvements des marchandises au sein de la région, et (c) mettre en place l’Office burundais des recettes (OBR).

Un inventaire exhaustif des impositions instaurées par voie réglementaire devra être réalisé afin de les consacrer par une loi de finance annuelle, conformément à l’article 3 de la LOFP.

L’organisation des services de recours amiables et contentieux constitue une priorité. Sera entreprise, dans ce programme, une stratégie de communication spécifique à l’administration fiscale fondée sur (a) la tenue de réunions régulières avec les associations des contribuables, (b) la création de sites Internet et (c) la création des services d’accueil et de renseignements.

La mise en œuvre satisfaisante de ce programme devrait permettre d’assurer la transparence de l’assujettissement et des obligations des contribuables, et l’efficacité des mesures d’immatriculation des contribuables et de l’évaluation de l’impôt, des taxes et des droits de douane.

Programme 4. Renforcement de la mobilisation et de la gestion des ressources extérieures. Objectifs. Améliorer le système d’information sur le financement extérieur en vue de les intégrer dans le budget en prévision et exécution. Renforcer le dialogue avec les partenaires dans le Cadre de Partenariat. Finaliser la gestion de la dette publique.

Le programme vise à accroître les flux d’aides en faveur du Burundi. Les autorités doivent développer un mécanisme qui leur permet de suivre les promesses de fonds des donateurs lors des tables rondes. Les informations exhaustives sur le financement extérieur réalisé et projeté doivent être recherchées et centralisées au MdF pour leur intégration dans les rapports budgétaires (budget de l’État, états de suivi du budget, TOFE, plan de trésorerie).

Il s’agit aussi de définir clairement les responsabilités des structures existantes (CNCA, services du MdF, services du Ministère en charge des affaires étrangères et autres ministères) ainsi que les modalités de coordination entre elles. Cela est envisagé au niveau du CNCA, à travers la

Page 27: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

27

préparation en cours d’un manuel sur la coordination des aides, en attendant l’adoption d’une véritable politique de l’aide. De plus, le programme s’attache à la finalisation d’une plate forme de gestion de l’aide (ou AMP en sigle anglais, Aid Management Platform), initiée par le CNCA, en vue de centraliser et gérer les informations sur l’aide ; cet outil sera relié aux autres outils informatiques existants notamment l’application de la Chaîne de la dépense (SIGEFI).

Enfin, les conditionnalités relatives à la mise en œuvre d’un fonds commun d’appui aux réformes en GFP alimenté par les donateurs devront être identifiées et mises en œuvre.

Ce programme inclut aussi la fiabilisation de la gestion de la dette publique. A cet effet, les capacités d’utilisation du logiciel de la dette extérieure SYGADE doivent être renforcées à travers notamment la préparation d’un manuel de procédures et l’assistance technique à la maîtrise de l’outil par un plus grand nombre de cadres burundais. Le système doit permettre de disposer des projections à moyen terme du service de la dette. Des modules informatiques permettant de réaliser des analyses de soutenabilité de la dette doivent être envisagés. Il convient de créer une interface entre le SYGADE et le SIGEFI afin de faciliter la gestion budgétaire et la production des statistiques.

Programme 5. Amélioration de la gestion de la trésorerie de l’État. Objectifs. Mettre en place un système permettant une gestion plus efficace et transparente de la trésorerie tout en minimisant le coût du financement du gap conjoncturel, en respectant l’objectif de déficit tout en protégeant les dépenses prioritaires de lutte contre la pauvreté, et en limitant la production des arriérés. Rechercher une efficacité du circuit du recouvrement des contributions fiscales et douanières. Suivre les bons de trésor.

En dépit des appuis techniques fournis dans le domaine de la gestion de la trésorerie, des faiblesses subsistent. Le programme va évaluer les obstacles restant qui limitent la préparation et l’utilisation d’un plan de trésorerie cohérent qui lie l’engagement de la dépense aux ressources disponibles. Les questions à aborder porteront sur le fonctionnement du bureau de Gestion de la trésorerie, son positionnement pour qu’il soit efficace. D’autres à traiter porteront sur le délai et le format de la fourniture des informations : encaissement, décaissement, taux de change, etc. au niveau de la BRB, montants et calendrier mieux étalé des appuis budgétaires des bailleurs de fonds, programmation des dépenses prioritaires de lutte contre la pauvreté. Le Comité de trésorerie en place devrait être renforcé notamment s’agissant de ses missions (a) de définition des priorités d’allocation des ressources attendues, et le cas échéant, du recours aux emprunts de trésorerie, (b) de validation des plans de trésorerie et des plafonds d’ouverture de crédits, et (c) d’orientation des activités dans le domaine de l’amélioration de la qualité de l’information sur les prévisions de ressources et de dépenses. Un système efficace de suivi des arriérés de recouvrement et de paiements devra être envisagé.

La rationalisation des comptes gouvernementaux ouverts dans les banques commerciales doit être poursuivie en vue de consolider la trésorerie de l’État et de minimiser le financement du déficit. Une évaluation des conventions d’ouverture des comptes existants dans les banques commerciales pour la collecte des recettes de l’État devra être entreprise, pour d’une part rationaliser le circuit de recouvrement des recettes et d’autre part consolider certains de ces comptes avec le compte général du trésor. Des négociations devraient avoir lieu avec les bailleurs de fonds afin de négocier le rapatriement de certains comptes de projets sur ressources extérieures à la BRB. Une attention sera accordée à la définition de modalités restrictives sur l’ouverture de comptes bancaires.

Page 28: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

28

Enfin, le programme mettra en place un système de suivi des bons de trésor.

Objectif 3. La gestion des ressources publiques est efficace, rigoureuse et transparente.

Programme 6. Mise en place d’outils de prévision, de programmation et de préparation budgétaires. Objectif Améliorer le réalisme et la fiabilité des prévisions budgétaires (recettes, dépenses, et financement).

En mai 2008, un premier décret sur le contenu de la lettre de cadrage plafond et le calendrier budgétaire a été adopté ; sa première mise en œuvre en juillet 2008 a porté sur la préparation du budget 2009. Le programme consiste à reposer les prévisions budgétaires sur un cadrage macroéconomique fiable. Les évolutions de politiques doivent être fondées sur des prévisions à moyen terme des recettes et des dépenses publiques globales et du financement du déficit (y inclus les analyses du seuil d’endettement tolérable pour les dettes extérieure et intérieure). Par conséquent, l’outil de base doit être testé et jugé de robuste quant à son pouvoir explicatif des évolutions de l’économie burundaise. Il doit être mis à jour régulièrement sur la base de données sectorielles et d’hypothèses fiables. Les outils de prévision de recettes et de dépenses doivent exister et devront être maîtrisés par les acteurs concernés. Un service de prévision et de préparation budgétaire devra être crée et un Comité interministériel de prévision regroupant les services de l’Institut de la Statistique (ISTEEBU), du Plan et des Finances devra être institué. Le programme initiera l’introduction d’un cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) : ce nouvel outil permettra d’assurer une meilleure articulation entre les politiques publiques du CSLP et le budget.

Le processus annuel de préparation du budget doit être organisé et participatif (implication des ministères sectoriels). À cet effet, les lettres de cadrage plafond portant sur la préparation des avants projets des budgets sectoriels devront être préparés et communiqués. Les principes d’organisation de la préparation de ces avants projets des budgets devraient être notamment : (a) la prise en compte dans les propositions budgétaires des besoins de tous les services, y compris les services déconcentrés, des établissements sous-tutelle, et le cas échéant des collectivités territoriales, (b) le respect des classifications budgétaires, (c) la concertation avec les PTFs pour l’identification et la sélection des projets à inscrire dans les projets de budgets, et (c) la présentation des mesures nouvelles et des charges récurrentes. Les conférences budgétaires devraient être organisées par un texte réglementaire incluant les dates et modalités de discussions, les niveaux de responsabilité requis pour la représentation des ministères et institutions, les compositions des groupes de travail et les formats de rapports d’arbitrage.

Enfin, il s’agira de mener les réformes en vue de faire passer de l’exercice budgétaire actuel (basé sur l’année calendaire) à celui des pays membres de l’EAC (1er juillet de l’année n au 30 juin de l’année n+1).

Programme 7. Couverture et présentation du budget. Objectif. Le budget est exhaustif, transparent et lisible.

Le budget de l’État devra inclure toutes les ressources publiques (y compris les recettes des fonds spéciaux, les aides et prêts projets) et dépenses publiques (y compris les dépenses des fonds spéciaux, les dépenses relatives aux aides et prêts projets). Le budget doit être présenté par titres (ministères) et subdivisés par chapitres (catégories économiques), conformément à la nouvelle loi organique des FP. La révision de la nomenclature budgétaire et comptable en vue de moderniser sa structure et la rendre conforme au Manuel de statistiques des FP de 2001 rentre dans ce

Page 29: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

29

programme. En particulier, la classification fonctionnelle de la nomenclature budgétaire doit être adaptée au pays et aider au suivi des dépenses de lutte contre la pauvreté.

Le programme concerne aussi les aides extérieures qui doivent être budgétisées. À cet effet, une plate-forme minimale devrait être élaborée incluant notamment les principes suivants: (a) les bailleurs de fonds doivent fournir des renseignements financiers pour la budgétisation de l’aide-projet et l’aide-programme : l’apport de l’outil informatique baptisé AMP, en cours de finalisation au CNCA sera déterminant ; (b) les dispositions relatives à l’octroi des prêts devront être respectées; et (c) les aides extérieures doivent être centralisées et enregistrées dans le budget conformément à la nomenclature et à la disposition concernée de la LOFP.

Programme 8. Optimisation des procédures d’exécution du budget. Objectifs. Rendre les procédures d’exécution des dépenses publiques efficaces et transparentes et rendre le système de passation des marchés publics concurrentiel, transparent et efficace. Harmoniser le système avec celui de l’EAC.

Le programme s’occupe de la mise en œuvre des nouvelles dispositions d’exécution des dépenses publiques, telles que prévues par la LOFP ; cela passe par la finalisation et l’adoption du Règlement général de gestion des budgets publics (loi ou décret sur la comptabilité publique) et des manuels sur l’exécution de la dépense y compris une nomenclature des pièces justificatives. Le programme doit rechercher la simplification du dispositif d’exécution par la rationalisation des points de stations des dossiers de dépenses dans le circuit. Les procédures dérogatoires doivent être rationalisées.

Le système de marchés publics a bénéficié en février 2008 d’un Code marchés publics. Sa mise en œuvre effective a été marquée par : la création de l’Autorité de Régularisation des marchés publics (ARMP), de la Direction nationale du contrôle des marchés publics et les Cellules pour la gestion au sein des ministères et autres institutions, le lancement de la vulgarisation du nouveau Code. Sa mise en œuvre complète passe par la formation de tous les intervenants, l’élaboration et la vulgarisation du manuel sur les procédures de passation des marchés.

Ce programme comprend la préparation et l’adoption de la Lettre portant dispositions relatives à l’exécution du budget. Cette lettre doit inclure : (a) les dates limites des engagements, liquidations et ordonnancements, (b) les modalités d’ouverture de crédit et les restrictions concernant le recours aux procédures exceptionnelles des dépenses, et (c) les dates limites concernant le report de crédit d’investissement en application de l’article 24 de la LOFP.

L’optimisation des procédures d’exécution du budget nécessite la finalisation de l’informatisation du circuit de la dépense à toutes les étapes de l’engagement jusqu’au paiement, incluant les visas et ordonnances électroniques. Le système doit générer automatiquement les situations d’exécution budgétaire nécessaire pour la prise de décision et le suivi. Les responsabilités et habilitations à la production de données budgétaires et comptables doivent être clairement établies.

Objectif 4. Le système de contrôle est cohérent, efficace, conforme aux normes de l’EAC et aux normes internationales.

Programme 9. Rationalisation et mise en cohérence du système de contrôle. Objectif. Rationaliser et coordonner les interventions des corps de contrôle des finances publiques.

Page 30: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

30

Le contrôle est un élément essentiel pour la sauvegarde des deniers publics. Actuellement, le système de contrôle au Burundi est naissant en raison de la création récente des structures telles que la Cour des comptes (2004), l’Inspection générale de l’État (2007) ou le service de l’inspection et du contrôle interne du MdF (2008); ce dernier se mettant en place. Il apparaît certains chevauchements de missions et une absence de coordination entre les corps de contrôle interne ou externe, bien que la fonction de contrôle soit encore faiblement exercée. Une rationalisation et une coordination du système de contrôle s’imposent, en vue aussi de préparer l’harmonisation du système de contrôle de finances publiques du Burundi avec celle de l’EAC.

Programme 10. Renforcement des corps de contrôle interne. Objectif. Accroître les capacités des corps de contrôle interne pour plus d’efficacité dans l’accomplissement de leurs missions conformément aux normes internationales (AFROSAI ou INTOSAI). Efficacité du système de vérification interne.

Le contrôle interne des finances publiques qu’il soit a priori ou a posteriori est indispensable à la saine gestion des deniers publics. Il n’est que très faiblement effectué en raison de la faiblesse des capacités des structures. Dans la période, le service actuel d’inspection et de contrôle interne du MdF devrait évoluer vers une Inspection générale des finances et une définition des complémentarités avec les autres corps d’inspections est indispensable. Les statuts des inspecteurs devraient être définis et harmonisés. Des moyens logistiques plus importants devraient être alloués aux structures de contrôle (y compris le service de vérification de la Direction de la comptabilité) en vue de leur permettre d’assurer (a) des formations sur les techniques appropriées et (b) des missions de contrôle inopinées et programmées.

En particulier pour l’IGE, Institution rattachée à la Présidence de la République, une relecture de ses missions pour les clarifier et renforcer son autonomie devrait être menée.

Programme 11. Renforcement du contrôle externe. Objectif. Efficacité du système de contrôle externe.

Le contrôle externe des finances publiques est exercé par la Cour des comptes et par le Parlement. Le contrôle de la CC (rattachée au Parlement,) est actuellement non juridictionnel, suite à un arrêt de la Cour constitutionnelle ayant déclaré inconstitutionnel l’alinéa 2c de la loi la créant et qui lui attribuait ce pouvoir. La constatation, la déclaration et l’apurement des comptes des comptes des services publics et des gestions de fait sont attribués à la CC par la nouvelle LOFP ; la CC devra exercer cette fonction. Le programme inclut l’élaboration et l’adoption d’un manuel de procédures du contrôle externe. Il examinera les conditions nécessaires pour que la CC puisse juger les comptes des comptables publics et contribuer à leur mise en œuvre. Le programme visera à renforcer les capacités de la CC dans la réalisation des audits permettant d’attester des conditions de gestion et de contrôle interne des entités publiques. Un mécanisme permanent de suivi de la mise en œuvre des recommandations formulées par la CC sur l’exécution du budget doit être établi.

Le contrôle parlementaire est assumé par le Parlement à travers le vote de la loi de finances, des lois rectificatives, des lois de règlements définitifs des budgets et des audits. L’amélioration des procédures internes relatives à l’examen des projets de loi de finances annuelle par la Commission des Finances du Parlement constitue une priorité du programme.

La Cour Constitutionnelle exerce un contrôle de la conformité des lois y compris celles de portée financière.

Page 31: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

31

Programme 12. Contribution à la stratégie nationale de lutte contre la corruption. Objectif. Appuyer les actions du gouvernement et des corps de contrôle dans la lutte contre la corruption.

Le Burundi a des ressources limitées. Pour cette raison, le gouvernement doit appuyer les actions de lutte contre la corruption, telle que le recommande le CSLP. Le soutien au contrôle participe de cette lutte contre la corruption. Une enquête sur la gouvernance et la corruption a pu être finalisée. Ses résultats, en cours de vulgarisation, devront servir de base à l’élaboration d’une stratégie nationale d’amélioration de la gouvernance et de lutte contre la corruption assortie d’un plan d’actions prioritaires.

Objectif 5. Les données sur les finances publiques sont exhaustives, fiables et régulières.

Programme 13. Renforcement du système intégré de gestion des finances publiques (SIGEFI). Objectif. Assurer la disponibilité, l’exhaustivité, la régularité des données budgétaires et comptables.

La disponibilité des données budgétaires de qualité et régulières est essentielle pour la gestion efficace des finances publiques. Cela est facilité par la mise en place d’un système intégré d’information de gestion des finances publiques à toutes les phases (administrative et comptable). Le Burundi a démarré la mise en place d’un tel système, baptisé SIGEFI depuis 2004. Les progrès demeurent lents. Une évaluation récente du SIGEFI a identifié ses principales faiblesses. En complétant les fonctionnalités manquantes de SIGEFI, et en intégrant les dépenses gérées en dehors du SIGEFI (dépenses de personnel, dépenses sur ressources extérieures), le système fournira automatiquement les données budgétaires et comptables exhaustives. La sécurisation du matériel fait partie intégrante du programme. Celui-ci intègre : (a) l’acquisition et la mise en exploitation du nouveau logiciel intégré de gestion des effectifs et du calcul de la solde, et (b) les protocoles d’échange de données avec la BRB, le CNCA et les Directions du MdF.

Les responsabilités concernant la production de données budgétaires et comptables et leur analyse doivent être clairement établies.

Le programme inclut aussi la réalisation d’une étude sur le schéma directeur d’informatisation qui devra intégré tous les besoins du MdF concernant les échanges de données.

Programme 14. Renforcement de la réforme de la comptabilité budgétaire et de la comptabilité générale et du système statistique des finances publiques. Objectifs. Produire dans les délais la comptabilité budgétaire de l’ordonnateur, la balance générale des comptes (BGC) de l’État, et les comptabilités auxiliaires de recettes et de dépenses. Assurer le respect des délais des rapports d’exécution budgétaire produits en cours d’année et des états financiers annuels, la régularité et le respect des délais pour les opérations de rapprochement des comptes. Veiller à l’harmonisation des systèmes d’enregistrements comptables avec l’EAC.

La tenue d’une comptabilité budgétaire et d’une comptabilité générale de l’État fait partie des exigences de transparence des finances publiques, reprise dans la LOFP. Les statistiques de finances publiques doivent être produites pour aider aussi à l’évaluation du Produit intérieur brut. Les balances mensuelles de comptes de l’État doivent être produites dans un délai maximum de 25 jours après la fin du mois ; un Tableau mensuel des opérations financières de l’État (TOFE) produit sur la base de la balance mensuelle de comptes devrait être préparé au plus tard 30 jours après la fin du mois. La loi de règlement du budget de l’État, le compte de résultat et les balances générales de comptes doivent être communiqués au plus tard huit mois après la clôture de

Page 32: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

32

l’exercice budgétaire. Pour respecter ces délais, les services en charge de la production des données (Douanes, impôts, Budget, Trésorerie, Comptabilité) doivent être réorganisées et renforcées. Des études spécifiques envisagées sur les capacités de ces directions devront suggérer les tableaux de bord à produire par les principaux services des recettes, du budget et de la comptabilité. Le manuel de procédures comptables doit être mis à jour et diffusé auprès de tous les comptables. Il convient de clarifier les responsabilités de l’ordonnateur et du comptable. Un contrôle plus rapproché des comptables devra être mené. À cet effet, le service de vérification devra disposer des moyens suffisants.

Programme 15. Renforcement du système d’archivage. Objectif. Permettre d’assurer le contrôle, la validation des enregistrements comptables des opérations et l’obligation de rendre compte.

La fonction d’archivage n’est que faiblement considérée. En effet, aucun local approprié n’est affecté à l’archivage. Il n’existe pas à la Direction de la comptabilité des ressources compétentes pour exercer cette tache. Il importe de mettre en place un système satisfaisant d’archivage physique et électronique des pièces justificatives des encaissements et décaissements, y compris les décisions ministérielles y relatives.

Objectif 6. Les capacités institutionnelles du MdF et des structures partenaires sont progressivement renforcées pour plus d’efficacité dans l’accomplissement de leurs missions.

Programme 16. Renforcement du pilotage de la reforme. Objectif. Mettre en œuvre de façon ordonnée et diligente le plan d’actions correspondant à la stratégie de GFP pour en optimiser l’impact et renforcer la crédibilité du gouvernement auprès des partenaires.

Les progrès lents enregistrés au cours de ces dernières années concernant la mise en œuvre des réformes suggérées par les partenaires ont aussi pour origine la faiblesse des structures de pilotage. Le programme consiste à définir et à faire adopter les termes de référence du Comité du pilotage (seule instance de pilotage) ainsi qu’à suivre leur mise en œuvre dans le cadre du dialogue avec les partenaires du Cadre de partenariat. La mission et les termes de référence de la Cellule d’appui aux réformes doivent être redéfinis, son programme de travail élaboré et adopté chaque année.

Ce programme devra proposer les groupes techniques nécessaires pour la réalisation de tous les autres programmes retenus dans l’actuelle stratégie. Il s’attèlera à évaluer et à renforcer les structures de mises en œuvre de la SGFP.

Programme 17. Renforcement des capacités de l’ensemble des services du MdF, y compris les régies financières (douanes, impôts). Objectifs. Mettre à niveau les capacités institutionnelles de l’ensemble des services pour leur permettre d’exécuter efficacement leurs missions.

La mise en œuvre du nouveau cadre de gestion des finances publiques sera accompagnée par des formations continues et spécifiques à l’ensemble des services du MdF. Une priorité devra être accordée au recyclage et à l’encadrement sur place ou dans les pays membres de l’EAC ; ce qui aiderait aussi au processus en cours d’harmonisation. Seuls des séminaires et stages ciblés devront être organisés. Ceci s’appuiera aussi sur le renforcement des structures de formation des personnels de l’administration et des régies financières

Le programme initiera (a) une étude en vue de l’identification et la définition des besoins prioritaires en effectif (qualitatif et quantitatif) pour le court et le moyen terme, et sur cette base,

Page 33: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

33

(b) proposera des formations de mise à niveau des agents et de recrutements de nouveaux agents et cadres.

Programme 18. Mobiliser le soutien interne (des agents du MdF), puis externe (du gouvernement, de la société civile, de la population, et des partenaires) en faveur des réformes. Objectif. Promouvoir l’appropriation des réformes en GFP par les agents du MdF pour favoriser une mise en œuvre diligente ; et expliquer le bien-fondé des réformes au gouvernement, au parlement, à la société civile, à la population et aux partenaires pour mobiliser leur soutien.

Pour promouvoir les réformes et mobiliser le soutien, la communication est essentielle. Les modalités de la campagne de communication seront identifiées, planifiées et exécutées au profit des cibles internes au MDF et externe, à savoir les autres membres du gouvernement, le parlement, la société civile, la population et le Cadre de partenariat.

Programme 19. Rationalisation et renforcement de la maîtrise de la masse salariale en préservant les besoins des ministères prioritaires. Objectif. Améliorer l’efficacité de la gestion de la solde, y compris le contrôle des états de la paie, la réduction des gaspillages et la redistribution des économies sur la masse salariale.

L’actuelle stratégie démarre avec l’achèvement du recensement physique des personnels civils de l’État et l’achèvement des préparatifs en vue du lancement du recensement des effectifs de la police et de l’armée. La maîtrise des effectifs (civils, police et armée) est une priorité essentielle. Le programme contribuera à la mise en place d’un fichier unique pour le personnel de l’État qui résultera des opérations de recensement en cours. Le fichier concerné devra servir de base au calcul de la solde, et aidera à assurer le contrôle des états de la paie, dans l’objectif de la maîtrise de la masse salariale. Le programme s’attellera à développer les capacités du MdF dans le domaine de la gestion de la solde en relation avec la stratégie de gestion des ressources humaines, incluant la maîtrise des effectifs du Ministère de la Fonction publique.

4.4. Modalités de mise en œuvre de la SGFP

Elaborée suivant une approche participative, la mise en œuvre de la SGFP est organisée autour des instances dédiées qui entretiennent des relations entre elles et avec les services opérationnels de manière à assurer une exécution satisfaisante de la SGFP. Le dispositif de mise en œuvre repose sur un pilotage unique, un Comité de pilotage appuyé par la Cellule d’appui et des groupes techniques.

Le Comité de pilotage doit être institué par un décret présidentiel et aura pour missions de:

superviser la mise en œuvre de la SGFP ;

orienter, coordonner, arbitrer et décider ;

impulser les réformes et encourager les efforts des différentes parties prenantes ;

approuver le plan d’actions triennal et ses mises à jour régulières en fonction des progrès accomplis.

Page 34: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

34

Composition du Comité de pilotage:

Président : Ministre en charge des finances ;

Membres permanents: Présidents des Groupes techniques, Directeurs généraux du Ministère, Secrétaire permanent des Réformes Économiques et Sociales (SP/REFES), Secrétaire permanent du Comité National de Coordination des Aides (SP/CNCA), un représentant du Ministère en charge de la planification, un représentant du Ministère en charge des affaires de l’EAC, un représentant du Ministère de la Santé Publique, un représentant du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, un représentant du Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, un représentant de la Cour des comptes, un représentant de l’IGE, deux représentants des Commissions des finances de l’Assemblée Nationale et du Sénat et un partenaire social. Des représentants des partenaires techniques et financiers sont associés aux travaux du comité de pilotage. Le Comité de pilotage se réunira sur une base trimestrielle ;

Secrétariat technique : le Coordonnateur de la Cellule d’appui.

La Cellule d’appui est l’organe technique principal de facilitation et du suivi de la mise en œuvre de la SGFP. Elle est chargée de :

assurer l’efficacité des sessions du Comité de pilotage ;

appuyer les groupes techniques et les structures opérationnelles ;

assurer, en collaboration avec les structures opérationnelles, la préparation et l’actualisation de plan d’action ;

assurer la bonne exécution des activités et du respect du calendrier ;

préparer et mettre en œuvre les activités de communication pour faciliter appropriation des réformes ;

préparer et mettre en œuvre les activités d’information de la population ;

informer en temps réel le Cadre de partenariat sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la SGFP.

Pour remplir efficacement ses missions, la CA doit être une structure reprise dans le décret portant organisation et fonctionnement du Ministère en charge des finances et devra être rattachée au Cabinet du Ministre. La CA doit être dirigée par un Coordonnateur qui aura rang de Conseiller technique. Les capacités de la CA devront être progressivement renforcées notamment par :

sa réorganisation interne en unités spécialisées aux domaines de réformes de finances publiques;

un accroissement en nombre et en qualifications de ses effectifs ;

une assistance technique permanente d’un Conseiller résident du département des finances publiques du FMI ;

Page 35: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

35

des experts internationaux de court terme, en cas de besoin, pour appuyer la mise en œuvre d’un ou plusieurs programmes spécifiques.

Les groupes techniques constituent l’unité d’opérationnalisation des programmes prioritaires, sous la supervision de la Cellule d’appui. Ils sont spécialisés par programme ou groupes de programmes de manière à assurer les complémentarités et interrelations entre les activités identifiées dans un même programme.

Les présidents des groupes techniques sont désignés par le Ministre des Finances sur base de leurs compétences et de leur niveau de responsabilités dans la réalisation du programme ou du groupe de programmes concernés.

Les groupes techniques ont pour missions de :

assurer la mise en œuvre des activités placées sous leurs responsabilités ;

préparer les projets de matrices d’activités concernant les actions dont ils ont la charge ;

préparer les synthèses d’exécution des programmes à transmettre, via la Cellule d’appui, au Comité de pilotage ;

initier l’actualisation des projets de plans d’actions dont ils ont la charge ;

participer à la préparation et à l’animation des ateliers et séminaires pour les programmes dont ils ont la charge ;

mettre en commun les éléments d’exécution des activités à charge des structures opérationnelles.

Chaque groupe technique comportera un Vice Président et un rapporteur désignés par le Président du groupe technique et inclura, en outre, un membre de la Cellule d’appui. Les partenaires au développement peuvent participer aux travaux des groupes techniques. Chaque groupe technique devra tenir au moins deux réunions par mois sanctionnées par un compte rendu transmis au Ministre en charge des Finances avec copie à la CA.

4.5 Suivi évaluation

Un premier suivi, qui relève de la responsabilité de la Cellule d’appui, est global, car il est concrétisé par des rapports d’évaluation qui sont élaborés sur la base des documents de synthèses établis par les groupes techniques. Chaque groupe doit disposer d’une matrice d’activités sur le programme ou groupe de programmes dont il a la charge. La matrice doit indiquer les activités achevées, celles qui sont en cours et celles qui n’ont pas démarré, en fournissant les facteurs de retards ou de dérapages éventuels, ainsi que les orientations de décisions à soumettre au Comité du pilotage pour faire avancer la réforme. Le rapport d’activités fera l’objet d’une revue au cours des sessions trimestrielles du Comité de pilotage.

Des revues externes complètent les évaluations internes de la Cellule d’appui. Ces revues se feront sur la base des indicateurs du Cadre logique et/ou à travers l’exercice PEFA (Cadre d’évaluation des performances des FP). Basée sur 31 indicateurs de performance des FP, la méthode PEFA permet d’évaluer le système de FP et permet d’apprécier les évolutions du

Page 36: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

36

système entre deux dates. L’évaluation PEFA réalisée en 2008 sert de référence. Les autorités solliciteront en 2011 une autre revue PEFA pour mesurer l’impact de la stratégie actuelle et sur cette base, préparer une nouvelle stratégie sur la période suivante.

Un suivi opérationnel détaillé est assuré par les groupes techniques assistés par les membres de la Cellule d’appui.

4.6 Stratégie de communication

Une campagne de communication interne et externe est nécessaire pour promouvoir l’appropriation des réformes en GFP et la mobilisation de l’aide. La stratégie de communication est définie en vue de satisfaire les besoins d’information qui sont plus ou moins détaillés en fonction des cibles : les services concernés du MdF et des autres administrations partenaires, le Gouvernement, les PTFs, la société civile et la population.

La communication sur la stratégie se fera à travers notamment :

La préparation et la distribution d’une plaquette synthétique sur la stratégie;

La publication sur un site Internet du gouvernement de toutes les informations sur la SGFP ;

La participation aux événements tels que les ateliers et séminaires concernant les finances publiques.

La communication en faveur du Cadre de partenariat se fera soit au niveau du Comité de pilotage, où ses membres sont représentés, soit au niveau des groupes techniques où ils sont conviés à s’impliquer dans le suivi de la mise en œuvre.

La communication en faveur des acteurs de la réforme nécessitera une impression du document en un grand nombre d’exemplaires pour assurer sa large diffusion.

Le MdF fera le point des progrès dans la mise en œuvre de la SGFP au Conseil des ministres et au Parlement.

4.7 Financement de la mise en œuvre de la stratégie de GFP

La mise en œuvre de la stratégie et du plan d’actions correspondant sera financé grâce aux appuis extérieurs des PTFs du Cadre de partenariat. Ces appuis seront complétés par les ressources intérieures du budget annuel de l’État.

Le Gouvernement s’emploiera à mettre en œuvre les réformes de bonne gestion en vue de créer les conditions de mise en place, envisagée par les donateurs, d’un fonds commun d’appui aux réformes. Ce qui facilitera le financement des réformes.

Le coût de chacune des réformes sera évalué de façon progressive et intégré dans un cadre budgétaire sur la période.

Page 37: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

37

4.8 Risques

Les principaux risques liés à la mise en œuvre de la stratégie sont repris dans le cadre logique de la stratégie (en annexe). Concernant les résultats, les risques majeurs transversaux concernent d’une part l’engagement des autorités, l’engagement des acteurs techniques, la disponibilité et la motivation des ressources humaines, et d’autre part l’accord des donateurs.

Une forte mobilité des acteurs clé de la réforme, par les délais qu’elle occasionne pour la prise en main des dossiers par les nouveaux responsables, est susceptible de ralentir les efforts.

Une bonne coordination de la réforme au niveau du Comité de pilotage et au niveau de la Cellule d’appui et une mobilisation de toutes les énergies au niveau des groupes techniques sont essentielles. La disponibilité de la ressource financière permettra de soutenir la mise en œuvre des réformes et garantira l’atteinte des résultats fixés.

5. Plan d’actions 2009-2011 Le plan d’action (PAT) de mise en œuvre de la stratégie de gestion des finances publiques est, dans sa formulation actuelle, une déclinaison des dix-neuf programmes identifiés en actions présentées selon un calendrier annuel indicatif (2009, 2010 et 2011). Certaines actions sont en cours et d’autres sont nouvelles et ont été rendues nécessaires à envisager en vue de l’atteinte des objectifs spécifiques visés. Il est recommandé la déclinaison de certaines actions en activités à mener reprises dans des plans d’actions spécifiques qui seront préparés et adoptés au sein des groupes techniques de mise en œuvre. Le PAT sera actualisé sur une base annuelle.

Page 38: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

38

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

Objectif 1 Un cadre législatif et réglementaire de la gestion des finances publiques cohérent est adopté et mis en œuvre

Programme 1. Finalisation et mise en œuvre d’un cadre législatif et réglementaire rénové.

Commencer la mise en œuvre de la nouvelle Loi organique relative aux finances publiques (LOFP) Finaliser et adopter le Règlement général de gestion des budgets publics Préparer et adopter une nouvelle règlementation sur les statuts du comptable public Élaborer et adopter une convention entre le MdF et la BRB qui précise les conditions de paiements des dépenses. Adapter le statut et le mode de financement des « APE » et des « projets » pour les transformer éventuellement en budgets annexes, budgets d’affectation spéciale ou établissements publics Mettre en place les structures créées dans le cadre du nouveau Code des marchés publics (’ARMP, Direction nationale du contrôle et Cellules nationales.) Adopter et vulgariser une série d’instruments modernes de passation des marchés publics (DAO, directives, manuels,..) Sélectionner des écoles et instituts de formation et les impliquer dans la conception et l’exécution d’un vaste programme de formation dans le domaine des marchés publics

Poursuivre la mise en œuvre la LOFP Élaborer et adopter les statuts du comptable public. Adopter et initier un solide programme de développement des capacités dans le domaine des marchés publics Achever d’adapter le cadre juridique du pays nécessiter pour l’adhésion à l’EAC.

Poursuivre la mise en œuvre de la LOFP comprenant notamment l’identification des préalables à : (a) la gestion budgétaire par programme, (b) l’introduction de la déconcentration de l’ordonnancement.

Page 39: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

39

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

Identifier et commencer à mettre en œuvre les adaptions du cadre juridique rendues nécessaires par l’adhésion à l’EAC

Programme 2 . Revue et révision progressive des attributions du MdF et des autres départements ministériels pour plus de cohérence et d’efficacité.

Réviser les attributions du MdF en vue de les aligner aux objectifs du gouvernement tout en tenant compte des réformes de la SGFP.

Identifier les actions visant la réorganisation des autres départements ministériels pour mieux aligner les responsabilités organisationnelles avec les objectifs du gouvernement et en tenant compte des réformes de la SGFP

Achever de réorganiser les départements ministériels

Objectif 2. Les ressources intérieures et extérieures sont mobilisées efficacement pour le financement des dépenses tout en respectant l’équilibre budgétaire.

Programme 3. Renforcement de la mobilisation et de la gestion des ressources intérieures.

Introduire la TVA et le TEC de l’EAC Mettre en œuvre les plans d’actions spécifiques Informatiser les services des impôts (fichiers des contribuables) Informatiser des services des douanes (extension de SYDONIA, introduction de RADDEX,..)

Mettre en place l’Office Burundais des Recettes (OBR) Éliminer toutes les exonérations de fiscalité indirecte Réaliser un inventaire exhaustif des impositions de toutes nature et établir une liste de celles qui doivent être inscrites en Loi de finances .

Introduire dans chaque loi annuelle de finances les dispositions actualisant les Codes des impôts et des douanes et aussi pour prendre en compte l’entrée à l’EAC et aussi les normes de Kyoto révisé Poursuivre l’informatisation des services des recettes Élaborer et mettre en œuvre un plan pour l’amélioration du rendement des recettes administratives et de portefeuille Réaliser une étude et mettre en œuvre ses recommandations concernant l’introduction et l’utilisation du NIF par toutes les administrations (INSS, ISTEEBU)

Diffuser les codes de procédures fiscales Poursuivre l’informatisation des services des recettes

Page 40: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

40

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

Organiser les services de suivi des recours Organiser le service de suivi du recouvrement (y compris le suivi des arriérés) Préparer les rapports mensuels de recettes y compris les états de rapprochement Améliorer le contrôle fiscal incluant l’établissement des critères de sélection des contribuables Élaborer et diffuser un livre de procédures fiscales Élaborer une stratégie de communication de l’administration fiscale, incluant la création d’un site Internet et des services d’accueil)

Programme 4. Renforcement de la mobilisation et de la gestion des ressources extérieures.

Clarifier les responsabilités des structures existantes concernant la mobilisation des ressources extérieures (CNCA et autres) Élaborer et mettre en œuvre un protocole de collecte et d’intégration des informations sur le financement extérieur dans le budget et autres rapports d’exécution. Adopter une définition des arriérés de paiement Organiser un suivi des instances de paiement Produire une note mensuelle sur la dette Renforcer la maîtrise du SYGADE Préparer un manuel de procédures de gestion de la dette Renforcer la Direction de la Trésorerie notamment dans le domaine de la surveillance de l’endettement

Développer et exploiter un module informatique de projection de la dette Développer et exploiter un protocole de transfert de données entre SYGADE et SIGEFI Produire une note mensuelle sur la dette

Produire une note mensuelle sur la dette

Page 41: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

41

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

public (y compris la dette garantie), celui des entreprises publiques et des collectivités territoriales Informer régulièrement le Cadre de partenariat.

Informer régulièrement le Cadre de partenariat

Informer régulièrement le Cadre de partenariat.

Programme 5. Amélioration de la gestion de la trésorerie de l’État.

Créer et organiser les réunions du Comité de trésorerie présidé par le MdF et finaliser ses TDR Recomposer le Bureau de Gestion de la Trésorerie de l’État (BGTE) Préparer, mettre en œuvre et publier un plan de trésorerie trimestriel glissant. Mettre en place un plan d’engagement trimestriel glissant de la dépense, qui tient compte du plan de trésorerie. Utiliser l’ensemble des sous-comptes de l’OTBU pour la gestion de la trésorerie à court terme Convenir avec les bailleurs d’un calendrier réaliste et fiable de décaissement de leurs appuis budgétaires, et intégrer leurs comptes de financement des appuis budgétaires dans les sous comptes de l’OTBU. Évaluer le système de recouvrement, incluant les conventions d’ouverture de comptes gouvernementaux dans les banques commerciales pour la collecte des recettes, le respect du délai fixé (48 heures) pour le reversement dans le compte général du trésor à la BRB.

Poursuivre la préparation et la mise en œuvre d’un plan de trésorerie trimestriel glissant et d’un plan d’engagement trimestriel glissant de la dépense. Réaliser un audit sur l’inventaire des comptes gouvernementaux dans les banques en vue de leur rationalisation et consolidation. Adopter une instruction restrictive sur l’ouverture des comptes dans les banques commerciales. Transférer progressivement les comptes de financement des projets à la BRB.

Poursuivre la préparation et la mise en œuvre d’un plan de trésorerie trimestriel glissant et d’un plan d’engagement trimestriel glissant de la dépense. Achever la rationalisation des comptes de l’État

Page 42: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

42

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

Mettre en œuvre des recommandations de l’audit sur l’apurement de la dette croisée État secteur pétrolier Suivre les bons de trésor

Établir et mettre en œuvre un plan d’apurement des arriérés Suivre les bons de trésor

Suivre les bons de trésor

Objectif 3. La gestion des ressources publiques est efficace, rigoureuse et transparente.

Programme 6. Mise en place d’outils de prévision, de programmation et de préparation budgétaires.

Instituer un Comité de prévision (Finances, Plan, ISTEEBU) Mettre en place un service de prévision et de préparation budgétaire au sein de la Direction du Budget Produire le cadrage macroéconomique et les priorités du budget, particulièrement les dépenses de lutte contre la pauvreté au plus tard 7 mois avant le début du prochain exercice budgétaire Produire et distribuer la lettre de cadrage plafond et le calendrier budgétaire, le respecter et le faire approuver par le Conseil des ministres (permanent) Élaborer et adopter un texte portant organisation des conférences budgétaires Mettre en place un processus organisé et participatif, en suggérant la préparation de scénarios aux ministères sectoriels (permanent). Collecter et centraliser les données sur le financement sur ressources extérieures et se servir de ces données pour la préparation du budget Évaluer les implications budgétaires de la décision de septembre 2005 instaurant la gratuité des frais

Produire le cadrage macroéconomique et les priorités du budget, particulièrement les dépenses de lutte contre la pauvreté au plus tard 7 mois avant le début du prochain exercice budgétaire 2010. Renforcer les capacités de la DBC dans le domaine de la préparation du budget et de la prévision des recette, incluant la mise en place d’une unité fonctionnelle (permanent). Harmoniser le calendrier budgétaire pour être conforme à l’EAC (1er juillet 2010 au 30 juin 2011). Soumettre au Parlement un projet de budget 2010/2011, au plus 60 jours avant le début de l’exercice

Produire le cadrage macroéconomique et les priorités du budget, particulièrement les dépenses de lutte contre la pauvreté au plus tard 7 mois avant le début du prochain exercice budgétaire. Soumettre au Parlement le projet de budget au plus 60 jours avant le début de l’exercice

Page 43: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

43

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

d’éducation au primaire afin d’ajuster les crédits budgétaires aux besoins créés par la gratuité de l’école primaire Évaluer les implications budgétaires de la décision de mai 2006 instaurant la gratuité des frais de certains soins de santé (accouchements et enfant de moins de 5 ans) afin d’augmenter les crédits budgétaires, ainsi que de la part de la santé primaire dans les programmes de santé. Distinguer les crédits d’engagements des crédits de paiements pour les dépenses d’investissements Affecter des ressources adéquates à l’entretien routier sur la base du plan préparé par l’Office des Routes (OdR). Joindre au projet de budget tous les documents prévus au chapitre III de la LOFP Identifier et mettre en œuvre les actions en vue de l’harmonisation du calendrier budgétaire avec celui de l’EAC. Initier des travaux (étude) en vue de proposer un cadre méthodologique pour la préparation des CDMT (global et sectoriel)

Identifier les programmes en fonction du CSLP et des cadres sectoriels précis de dépense à moyen terme. Distinguer les crédits d’engagements des crédits de paiements pour les dépenses d’investissements Exploiter les résultats du recensement du personnel de l’État pour préparer et faire figurer dans le budget 2010 le tableau sur les emplois à rémunérer Identifier et mettre en œuvre les préalables à l’introduction des CDMT

Initier le développement d’un cadre de dépenses à moyen terme pour la préparation du budget (CDMT) au niveau global, ainsi que pour les ministères qui ont réuni les préalables. Renforcer les capacités concernant la préparation d’un cadre global de dépenses à moyen terme (CDMT) et des CDMT sectoriel pour la préparation du budget. Identifier tous les préalables à l’introduction de la budgétisation par programme

Programme 7. Couverture et présentation du budget.

Fournir la présentation dans le budget des crédits consolidés par ministères, et pour tous les ministères, les dépenses financées par les fonds PPTE et celles

Intégrer les comptes spéciaux dans le budget des ministères concernés.

Réviser la nomenclature budgétaire pour la rendre davantage conforme avec le

Page 44: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

44

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

qui sont pro pauvres. Adapter la nomenclature budgétaire à l’architecture nouvelle en titres, chapitres, articles, et paragraphes budgétaires Harmoniser la nomenclature budgétaire avec le nouveau plan comptable Fournir, dans le budget, les dépenses détaillées de tous les fonds spéciaux (Fonds routier, Douanes, impôts, Police et autres) Mettre en place une plate-forme minimale avec les partenaires techniques et financiers pour récupérer et intégrer dans la LF l’ensemble des ressources sur financement extérieur.

manuel de SFP de 2001 du FMI, en y incluant une classification par programme

Programme 8. Optimisation des procédures d’exécution du budget.

Mettre en pratique la procédure d’ouverture de crédits par trimestre (permanent) Formaliser et mettre en œuvre une nomenclature adaptée des pièces justificatives Élaborer une circulaire pour arrêter les dates limites des engagements, des ordonnancements et des paiements. Adapter et mettre en œuvre la nouvelle règlementation sur les marchés publics (opérations et plans de passation des marchés, intégrité et transparence)

Produire la Lettre portant exécution du budget au plus tard 15 jours, après la promulgation du budget (permanent) Vulgarisation du Manuel sur les procédures des marchés publics Diffuser le manuel des procédures budgétaires et la nomenclature des pièces justificatives

Continuer l’informatisation et l’intégration du circuit de la dépense (SIGEFI) Rationaliser les procédures budgétaires et comptables des dépenses dérogatoires Rationaliser les procédures de contrôle aux différentes phases de la dépense

Page 45: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

45

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

Finaliser la reprise de la gestion de la paie au MdF. Prendre en compte dans le fichier de la paie des résultats du recensement en cours du personnel ainsi que leur mise à jour (en liaison avec le programme 19) Finaliser et adopter le manuel des procédures budgétaires, incluant les mouvements de crédits et restreignant le recours aux procédures exceptionnelles de la dépense Nommer, dans chaque ministère, un contrôleur des engagements de dépenses Définir avec précision les critères d’éligibilité aux subventions et aux régies d’avances et soumettre tous les organismes non éligibles au circuit normal de la dépense Soumettre les entités publiques recevant tous les mois un transfert d’un douzième de leurs crédits annuels votés aux procédures normales d’engagement de la dépense Appliquer les procédures spécifiques à la gestion des dépenses d’investissement et aux dépenses PPTE (règles de report de crédit, plan de passation des marchés,..) Revoir les règles et modalités relatives aux dépenses financées sur PPTE et MDRI (engager et ordonnancer tout le service de la dette, y compris les montants allégés) Organiser le suivi des restes à payer Mettre en place des tableaux de bord dans les

Finaliser et mettre en exploitation le nouveau logiciel intégré de gestion de la solde des agents Définir un plan d’actions pour le renforcement des capacités d’absorption des ministères sectoriels Suivre les délais d’exécution des dépenses à toutes les étapes Mettre en œuvre le plan d’actions pour le renforcement des capacités d’absorption des ministères sectoriels Étudier l’introduction d’une mercuriale des prix basée les prix moyens actualisés par mois, calculés sur les pratiques commerciales antérieures

Identifier tous les préalables à l’introduction de la déconcentration de l’ordonnancement Suivre les délais d’exécution des dépenses à toutes les étapes

Page 46: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

46

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

directions du budget et de la comptabilité Mettre en exploitation les nouvelles fonctionnalités de SIGEFI

Étude sur l’intégration du système de programmation des marchés avec celui du circuit de la dépense SIGEFI

Objectif 4. Le système de contrôle est cohérent, efficace, et conforme aux normes internationales.

Programme 9. Rationalisation et mise en cohérence du système de contrôle.

Réaliser l’étude sur le rôle respectif des différents corps de contrôle et leur articulation dans un souci d’efficacité et d’éviter le double emploi

Mettre en œuvre des recommandations de l’étude pour clarifier les responsabilités des corps de contrôle

Programme 10. Renforcement des corps de contrôle interne.

Organiser la fonction de contrôleur financier (statuts, recrutement, formation, moyens) Sécuriser les agents dans leurs fonctions (Service de vérification de la comptabilité, Inspection interne au MdF notamment) Élaborer les guides ou manuels de procédures de contrôle Préparer et adopter les statuts des inspecteurs des finances des Institutions de contrôle Renforcer les moyens logistiques de fonctionnement. Renforcer les capacités de l’IGE Organiser la mise en œuvre les recommandations de l’IGE

Rétablir l’IGF, créer les inspections dans les autres ministères qui en sont dépourvus et définition de la mission et du profil des inspecteurs Renforcer les services de contrôle interne et concentrer leurs efforts sur le suivi du budget, la revue des procédures. Organiser des séminaires spécialisés sur place, des visites d’études dans les pays comparables où l’IGF marche Mettre en œuvre les recommandations de l’IGE

Renforcer les structures de contrôle interne

Programme 11. Renforcement du contrôle externe

Créer les conditions du fonctionnement normal et de l’indépendance des organes de contrôle

Renforcer les capacités de la Commission des finances du parlement

Faire auditer par la Cour la gestion budgétaire des ministères

Page 47: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

47

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

Renforcer les capacités de la Cour des comptes Accroître les contrôles et vérifications des entités publiques Procéder à la relecture des textes sur les statuts et modalités de recrutements des personnels de la CC (améliorer les conditions de travail des magistrats, laisser au Président de la CC l’autorité de recruter les auditeurs) Présenter au parlement au plus tard 8 mois après la fin de l’exercice la loi de règlement du budget et le compte rendu sur l’exécution du budget. Mettre en œuvre des recommandations de la CC après chaque contrôle Améliorer les procédures d’examen de la loi de finances par la Commission des Finances du Parlement

Restituer à la Cour des comptes son pouvoir de constater et apurer les comptes des services publics et de gestion de fait et donner quitus aux comptables Transmettre au MdF par la CC d’un rapport sur les irrégularités commises par les comptables publics. Présenter au parlement au plus tard 8 mois après la fin de l’exercice la loi de règlement et le compte rendu sur l’exécution du budget.

Encourager les accords de partenariat entre la CC et les instances internationales d’audit. Initier la mise en place du bureau de l’auditeur conforme à l’EAC Présenter au parlement au plus tard 8 mois après la fin de l’exercice la loi de règlement et le compte rendu sur l’exécution du budget.

Programme 12. Contribution à la stratégie nationale de lutte contre la corruption.

Renforcer la transparence dans la GFP (en liaison avec les autres programmes). Contribuer à l’élaboration et adoption de la stratégie de lutte contre la corruption et un plan d’actions, sur la base des résultats de l’enquête sur la gouvernance et la corruption

Élaborer et mettre en vigueur le Code des procédures fiscales et de la Charte du contribuable. Participer à la mise en œuvre de la stratégie de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption et son plan d’actions correspondant Entreprendre une étude d’évaluation des dispositions existantes de lutte contre la corruption dans le cadre juridique des FP pour les recenser, les renforcer et les diffuser au sein du MDF.

Conduire des actions de sensibilisation des agents du MdF à la lutte contre la corruption. Contribuer à l’élaboration et diffusion les codes de déontologie des directions du MdF. Contribuer à la mise en œuvre la

Page 48: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

48

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

stratégie de lutte contre la corruption et un plan d’actions

Objectif 5. Les données sur les finances publiques sont exhaustives, fiables et régulières.

Programme 13. Renforcement du système intégré de gestion des finances publiques (SIGEFI).

Finaliser et mettre en exploitation les nouveaux modules suivants dans l’applicatif SIGEFI

Gestion automatisée des mouvements de crédits Étapes de contrôle//vérification/visa des dossiers. Gestion informatisée des pièces justificatives des dépenses par phase et nature des dépenses Gestion des engagements par tranches de crédits. Rejet des demandes de dépense en dépassement de crédits Gestion informatisée des transmissions de dossiers. Gestion des réservations de crédits, à la demande de virement. Suivi des délais entre les différentes phases de la dépense Production des OV/OP par le système. Paiement partiel des OV/OP Intégration de la paie dans SIGEFI Gestion informatisée du NIF Intégration des données sur ressources extérieures Autres éditions automatiques (bons d’engagement, relances Rendre opérationnel la liaison informatique

Poursuivre le développement et la maintenance technique de SIGEFI Contribuer à l’informatisation du traitement des opérations de l’État à la BRB (mise en place d’un réseau) et connexion informatique avec le trésor Informatiser les prix moyens actualisés par mois, calculés sur les pratiques commerciales antérieures en vue d’introduire une mercuriale dans le SIGEFI Préparer un cahier des charges en vue de l’informatisation des contrôles financiers des ministères dépensiers et commencer sa mise en œuvre Préparer un cahier des charges en vue de l’informatisation des postes comptables du trésor y compris les postes des receveurs des douanes, des impôts et commencer sa mise en œuvre Contribuer à la mise en exploitation du nouveau logiciel de gestion intégrée du personnel et de la solde

Intégrer dans SIGEFI la gestion des recettes. Introduire un module d’échange de messages entre les services. Auditer le SIGEFI en vue de son maintien ou son remplacement par un nouveau système plus performant

Page 49: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

49

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

avec la BRB Recevoir et intégrer dans la base de données budgétaires et comptables des états d’encaissement sur le compte général du trésor Développer un module comptable de clôture de comptes et gestion des balances d’entrée.

Mettre en place une structure technique pérenne reprise dans l’organigramme du MdF en charge du développement de SIGEFI Préparer et publier les manuels techniques pour le développement de SIGEFI Établir clairement les habilitations concernant la saisie et l’édition des situations budgétaires et comptables. Sécuriser le matériel (serveur, réseau, ordinateurs, câblage, Switch, etc.). Sécuriser l’alimentation électrique. Contribuer à la mise en exploitation du nouveau logiciel de gestion intégrée du personnel et de la solde et procéder à la mise en place des interfaces avec SIGEFI

Réaliser une étude proposant un schéma directeur d’informatisation du MdF (intégrant les besoins en matièr e d’échanges de données)

Programme 14. Renforcement de la réforme des comptabilités budgétaire et générale de l’État et du système statistique des finances publiques.

Renforcer les capacités de la Direction de la comptabilité Inscrire dans les textes règlementaires la séparation des phases d’ordonnancement et de prise en charge comptable

Produire mensuellement et dans un délai de 25 jours et vérifier la balance générale des comptes accompagnés des états de rapprochement

Produire mensuellement et vérifier la balance générale des comptes accompagnés des états de rapprochement

Page 50: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

50

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

Appliquer le nouveau plan comptable Simplifier et normaliser le dispositif de la production de la comptabilité de l’État Produire mensuellement et dans un délai de 25 jours et vérifier la balance générale des comptes accompagnés des états de rapprochement Améliorer l’exhaustivité de la balance générale des comptes (intégrer les opérations de transferts, exonérations, et autres) Produire mensuellement et dans un délai de 30 jours un tableau des opérations financières de l’État (TOFE) à partir de la balance générale des comptes (permanent) Préparer et diffuser le manuel des procédures comptables et former les comptables à son utilisation Établir une unité en charge de la centralisation des données budgétaire et financière sur les dépenses sur ressources extérieures Envoyer une lettre aux ministères dépensiers, aux gestionnaires de projets, aux donateurs, sur les modalités de présentation des rapports budgétaires et financiers. Réaliser une étude spécifique sur les capacités des directions du MdF (services des recettes, du budget et de la comptabilité) à produire des tableaux de bord et proposer un plan d’actions spécifiques

Produire mensuellement et dans un délai de 30 jours un tableau des opérations financières de l’État (TOFE) à partir de la balance générale des comptes (permanent) Réviser la nomenclature des comptes en collaboration avec la nomenclature budgétaire. Produire les rapports d’exécution budgétaire des fonds et comptes spéciaux. Soumettre à la CC, au plus tard six mois après la fin de l’exercice, la comptabilité budgétaire de l’ordonnateur, les balances générales de comptes. Étudier la possibilité de demander un élargissement des attributions de la Direction de la comptabilité au suivi comptable et financier des Établissements autonomes et des Collectivités territoriales

Introduire un système comptable efficace assurant l’enregistrement exhaustif, fiable, et générant les restes à payer. Produire mensuellement et dans un délai de 30 jours un tableau des opérations financières de l’État (TOFE) à partir de la balance générale des comptes (permanent)

Page 51: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

51

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

Programme 15. Renforcement du système d’archivage.

Réaliser l’étude sur le système d’archivage physique et électronique

Mettre en place un système d’archivage physique et électronique Formation des agents au nouveau système

Mettre à disposition un local approprié pour l’archivage

Objectif 6. Les capacités institutionnelles du Ministère des Finances et des structures partenaires sont progressivement renforcées pour plus d’efficacité dans l’accomplissement de leurs missions.

Programme 16. Renforcement du pilotage de la réforme.

Organiser les travaux du Comité de pilotage. Renforcer la Cellule d’appui aux réformes notamment par l’ajout d’une fonction d’évaluation des systèmes ; d’encadrement de la conception de l’élaboration d’un cadre méthodologique approprié pour la vérification des systèmes Définir le programme de travail de la CA, son statut, ses effectifs, et le statut et les indemnités de ses membres Finaliser, adopter, et mettre en œuvre la stratégie de GFP et son plan d’actions triennal (PAT) Dialoguer et s’accorder avec les partenaires dans le cadre de partenariat sur la SGFP, comme cadre de référence pour toutes les réformes en GFP. Mettre en place du dispositif de pilotage des réformes.

Mettre en œuvre dans leur totalité les objectifs, engagements, assistance technique, et modalités de fonctionnement prévus dans le Cadre de partenariat et ses annexes. Définir un programme de travail de tous les assistants techniques et conseillers à la CA et intégrer leur programme de travail dans celui de la CA. Mettre en œuvre du PAT. Dialoguer et s’accorder avec les partenaires dans le cadre de partenariat sur la SGFP, comme cadre de référence pour toutes les réformes en GFP.

Mettre en œuvre dans leur totalité les objectifs, engagements, assistance technique, et modalités de fonctionnement prévus dans le Cadre de partenariat et ses annexes. Définir un programme de travail de tous les assistants techniques et conseillers à la CA et intégrer leur programme de travail dans celui de la CA. Mettre en œuvre du PAT. Dialoguer et s’accorder avec les partenaires dans le cadre de partenariat sur la SGFP, comme cadre de référence pour toutes les réformes en GFP.

Page 52: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

52

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

Mettre en œuvre dans leur totalité les objectifs, engagements, assistance technique, et modalités de fonctionnement prévus dans le Cadre de partenariat et ses annexes. Élaborer une feuille de route concernant la mise en œuvre progressive des dispositions de la déclaration de Paris 2005 et d’Accra 2008, en s’inscrivant dans la logique de la SGFP

Programme 17. Renforcement des capacités de l’ensemble des services du Ministère des Finances, y compris les régies financières (douanes, impôts, recettes administratives)

Étudier et définir les besoins prioritaires en effectif d’agents de l’État pour le court et moyen termes Élaborer et mettre en place un plan de formation spécifique à chaque direction et régie du MdF par modules en privilégiant le recyclage et la formation sur place. Sélectionner et renforcer les structures de formation des personnels du MdF

Mettre en œuvre le plan de formation adopté Mettre en œuvre des textes règlementaires Équipements et moyens de communication. Poursuivre le renforcement des structures de formation des personnels de l’administration

Poursuivre la mise en œuvre du plan de formation adopté Finaliser la construction de nouveaux locaux pour le MdF.

Programme 18. Mobilisation du soutien interne (des agents du MdF, puis externe (du gouvernement, de la société civile, de la population, et des partenaires) en faveur des réformes.

Préparer et mettre en œuvre une campagne de communication interne pour sensibiliser tous les agents du MdF. Mettre en ligne sur site du Gouvernement les textes officiels (SGFP, LOFP et ses annexes, etc..) Définir les modalités de la campagne de

Préparer une campagne de communication externe à destination de l’ensemble du gouvernement, du parlement, de la société civile, de la population, et des partenaires au développement en vue de mobiliser leur soutien pour la mise en œuvre de la réforme.. Créer un centre d’information et de diffusion

Préparer et mettre en œuvre une campagne de communication interne et externe pour la mise en œuvre de la réforme.. Définir les modalités de la campagne de communication

Page 53: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

53

Burundi - Actions à mettre en œuvre Programmes/Actions de la SGFP

2009 2010 2011

communication : dépliants en français et en kirundi ; émissions à la radio ; conférences de presse, information régulière sur l’exécution des réformes, et sur l’exécution du budget.

d’informations sur les finances publiques (y compris sur internet et à la presse privée) en liaison avec d’autres programmes Préparer et mettre en œuvre une campagne de communication interne et externe pour la mise en œuvre de la réforme.. Définir les modalités de la campagne de communication

Programme 19. Rationalisation et renforcement de la maîtrise de la masse salariale en préservant les besoins des ministères prioritaires.

Contribuer au développement et à la mise en exploitation du nouveau logiciel de gestion de la paie en relation avec la gestion du personnel de l’État Contribuer à la finalisation et à l’adoption des résultats du recensement du personnel civil de l’État tout en éliminant les fantômes Contribuer au lancement et à la finalisation du recensement des effectifs de la police et de l’armée. Contrôler et maîtriser les effectifs sur la base des postes budgétaires en protégeant les ministères prioritaires. Contribuer au développement d’un numéro d’identification unique pour chaque agent civil et s’en servir pour contrôler les ajouts non autorisés dans la base de données de la masse salariale. Contribuer au programme Démobilisation. Désarmement, Réinsertion tout en tenant compte des contraintes liées à la capacité d’absorption du marché du travail

Contribuer à la mise en œuvre un fichier unique du personnel, à actualiser régulièrement se prêtant à une gestion des ressources humaines. Contribuer au renforcement des capacités du ministère de la fonction publique pour la gestion des effectifs. Contrôler et maîtriser des effectifs sur la base des postes budgétaires en protégeant les ministères prioritaires. Contrôler et maîtriser de la masse salariale. Étudier et rationaliser les avantages en vue de leur harmonisation. Adopter et commencer la mise en oeuvre des recommandations de l’étude relative à la création d’un Office national des pensions.

Contrôler et maîtriser les effectifs sur la base des postes budgétaires en protégeant les ministères prioritaires. Contribuer au développement d’ une stratégie de départs volontaires

Page 54: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

54

Annexe Burundi Cadre logique : Stratégie de gestion des finances publiques

Objectifs Indicateurs Vérifiables Sources de vérification Conditions

Objectif global Construire, entre 2009 et 2011, un système de finances publiques plus efficace, rigoureux et transparent (phase 1).

Objectif 1. Un cadre législatif et réglementaire de la gestion des finances

publiques cohérent est adopté et mis en œuvre.

Loi organique des FP et Règlement général sur les gestion des budgets publics adoptés et mis en œuvre Structures prévues par le Code des marchés publics opérationnelles Signatures des textes réorganisant le MdF et établissant une convention entre le MdF et la BRB

Journaux officiels Décrets Actes du Conseil des ministres Ordonnances ministérielles

Adoption par le Gouvernement

Objectif 2. Les ressources intérieures et extérieures sont mobilisées efficacement

Pour le financement des dépenses tout en respectant l’équilibre budgétaire.

Transparence de l’assujettissement et des obligations des contribuables (PEFA, PI – 13) Efficacité des mesures d’immatriculation des contribuables et de l’évaluation de l’impôt et des taxes et des droits de douanes (PEFA, PI – 14) Efficacité du recouvrement des contributions fiscales et douanières (PEFA, PI -15) Prévisibilité de la disponibilité des fonds pour l’engagement des dépenses (PEFA,

Rapport sur l’exécution du budget Rapport du CNCA TOFE Audits Évaluations externes

Engagement du Gouvernement et accord des donateurs

Page 55: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

55

Objectifs Indicateurs Vérifiables Sources de vérification Conditions

PI – 16)

Prévisibilité de l’appui budgétaire direct (PEFA, D – 1) et proportion de cet appui (PEFA, D – 2).

Degré de consolidation des soldes de trésorerie.

Stock et suivi des arriérés de paiements (PEFA, PI – 4)

Suivi et gestion de la trésorerie (dette, bons de trésor) (PEFA, PI – 17)

(PEFA ou autres)

Objectif 3. La gestion des ressources publiques est efficace, rigoureuse et transparente.

Perspectives pluriannuelles dans la programmation budgétaire (PEFA, PI-12)

Caractère organisé et participatif du processus annuel de préparation du budget (PEFA, PI – 11)

Classification du budget (PEFA, PI – 5)

Dépenses réelles totales par rapport au budget initialement voté (PEFA, PI – 1)

Composition des dépenses réelles par rapport au budget initialement voté (PEFA, PI – 2)

Recettes réelles totales par rapport au budget initialement voté (PEFA, PI – 3)

Stock et suivi des arriérés de paiement (PEFA, PI-4)

Rapport d’exécution du budget Rapport du CNCA TOFE Évaluations externes (PEFA ou autres)

Engagement du Gouvernement et accord des donateurs

Page 56: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

56

Objectifs Indicateurs Vérifiables Sources de vérification Conditions

Exhaustivité des informations contenues dans la documentation budgétaire (PEFA, PI – 6)

Importance des opérations non rapportées de l’administration centrale (PEFA, PI-7)

Pourcentage des dépenses utilisant les procédures dérogatoires

Proportion de l’aide gérée sur la base des procédures nationales (PEFA, D-3)

Pourcentage des dépenses sur ressources extérieures incluses dans le budget

Surveillance du risque budgétaire global imputable aux autres entités du secteur public (PEFA,PI-9)

Objectif 4. Le système de contrôle est cohérent, efficace, et conforme aux

normes communautaires (EAC) et internationales.

Contrôle des états de la paie (PEFA, PI – 18) Mise en concurrence, et contrôles des passations de marchés publics (PEFA, PI – 19) Efficacité des contrôles internes des dépenses non salariales (PEFA, PI – 20) Efficacité du système de vérification interne (PEFA, PI – 21) Étendue, nature et suivi de la vérification externe (PEFA, PI – 26) Examen de la loi de finances annuelle par le pouvoir législatif (PEFA, PI – 27) Examen des rapports de vérification

Rapports d’activité de l’IGE, de la CC. Arrêts de la CC Tableaux de bord (statistique) Évaluations externes (PEFA ou autres)

Indépendance des structures

Page 57: REPUBLIQUE DU BURUNDI - finances.gov.bi · REPUBLIQUE DU BURUNDI STRATEGIE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ASSORTIE D’UN PLAN D’ACTIONS 2009-2011 Adopté …

57

Objectifs Indicateurs Vérifiables Sources de vérification Conditions

externe par le pouvoir législatif (PEFA, PI – 28) Nombre d’arrêts pris par la Cour des comptes et Respect des délais de transmission du projet de la loi de règlement à l’Assemblée nationale

Objectif 5. Les données sur les finances publiques sont exhaustives, fiables et régulières.

Régularité et respect des délais pour les opérations de rapprochement des comptes (PEFA, PI – 22) Disponibilité des informations sur les ressources reçues par les unités de prestations de services primaires (PEFA,PI-23) Qualité et respect des délais des rapports d’exécution budgétaire produits en cours d’année (PEFA, PI – 24) Qualité et respect des délais des états financiers annuels (PEFA, PI – 25)

Documents budgétaires, Loi de règlement, balances générales de comptes, rapport de la Cour des comptes Évaluations externes (PEFA ou autres)

Volonté de changement des acteurs clé

Objectif 6. Les capacités institutionnelles du ministère en charge des finances et des structures partenaires sont progressivement renforcées pour plus d’efficacité dans l’accomplissement de leurs missions.

Accès du public aux principales informations budgétaires (PEFA, PI-10) Réorganisation des structures

Nouveau décret organisant le MdF incluant la CA Décret instituant le Comité de Pilotage Rapports de suivi Site Internet du Gouvernement

Volonté de changement des acteurs clé