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REPUBLIQUE DU BURUNDI Ministère de la Santé Publique Programme Nationale de Santé de la Reproduction Feuille de Route pour Accélérer la Réduction de la Mortalité Maternelle et Néonatale au Burundi BUJUMBURA, Août 2005

REPUBLIQUE DU BURUNDI - who.int · Mme Louise Ndikumwenayo 3. Institutions de Formation ... 4. Médias Mme Sylvia Niragira, Journaliste AGI-info Mme Chantal Nimubona, Journaliste

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REPUBLIQUE DU BURUNDI

Ministère de la Santé Publique

Programme Nationale de Santé de la

Reproduction

Feuille de Route pour Accélérer la

Réduction de la Mortalité Maternelle et

Néonatale au Burundi

BUJUMBURA, Août 2005

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Tables des matières

LISTE DES PARTICIPANTS A L’ELABORATION DE LA FEUILLE DE ROUTE PREFACE INTRODUCTION

I. ANALYSE DE LA SITUATION

II. REPONSE NATIONALE

III. DEFIS

IV. BUT ET OBJECTIFS DE LA FEUILLE DE ROUTE

V. PRINCIPES DIRECTEURS

VI. AXES STRATEGIQUES ET ACTIONS PRIORITAIRES

VII. SUIVI ET EVALUATION

VIII. ROLES ET RESPONSABILITES DES PARTIES

PRENANTES

IX. CALENDRIER DE MISE EN OEUVRE ET BUDGET PREVISIONNEL

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LISTE DES PARTICIPANTS À L’ÉLABORATION DE LA FEUILLE DE

ROUTE POUR ACCÉLÉRER LA RÉDUCTION DE LA MORTALITÉ

MATERNELLE ET NÉONATALE AU BURUNDI

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LISTE DES PARTICIPANTS À L’ÉLABORATION DE LA FEUILLE DE

ROUTE POUR ACCÉLÉRER LA RÉDUCTION DE LA MORTALITÉ

MATERNELLE ET NÉONATALE AU BURUNDI

1. Assemblée Nationale

• Mme Pascasie Nkinahamira

2. Ministères

• Ministères de la Santé Publique

Niveau central

� Dr Louis Mboneko, Inspecteur général de la santé � Dr Olivier Basenya, Directeur des Programmes et des services de Santé � Dr Eric Bigirimana, Conseiller à la Direction Générale de la Santé Publique � Dr Serge Nkurikiye, Directeur du PSPII � Dr Pancrace Ntibarufata, Unité Sectorielle de Lutte contre le SIDA (USLS) � Dr André Birabuza, Directeur du Programme National de la Santé de la

Reproduction (PNSR) � Dr Antoine Barutwanayo Directeur Adjoint du PNSR � Dr J. François Busogoro, PNSR � Dr Théophile Bigayi, PNSR � Mr Philbert Hakizimana, PNSR � Mme Julie Harushimana, PNSR � Mr Sadique Niyonkuru, PNSR � Dr Matituye Bède, USLS (PTME) � Mme M. Goretti Girukwishaka, IEC/EPS

Bureaux Provinciaux de Santé (BPS) et Représentants de la Communauté

� Dr Onesime Ndayishimiye, Médecin Directeur de la Province Sanitaire de

Bururi (MDPS) � Dr François Rwiteyimanza, MDPS de Muyinga � Dr Juvénal Ndayishimiye, MDPS de Mwaro � Dr Dismas Nduwimana, BPS Bujumbura � Mr Patrice Barasukana, Province Sanitaire de Bujumbura rural � Mr Protais Ntirampeba, BPS Cankuzo � Mr Fiacre Makuraza, Province Sanitaire de Cankuzo � Mr Anicet Niyonkuru, BPS Karusi � Mr Pasteur Rizinda, Province Sanitaire de Kayanza � Mme Rose Mukamicombero, BPS Kirundo � Mr Honoré Bukuru, Province Sanitaire de Makamba � Mr Désiré Ndayisaba, Province Sanitaire de Ngozi � Mr Aloys Ndikuriyo, Province Sanitaire de Rutana

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• Ministères de la Planification du Développement et de la Reconstruction

Mr Isidore Sindayikengera

• Ministères des Finances

Mr Elie Ndikundavyi

• Ministères de l’Intérieur

Mr Réverien Habarugira

• Ministères de l’Action Sociale et de la Promotion de la Femme

Mme Floride Ndahabonyumukama

• Ministères du Développement Communal

Mr Héranda Nyubahwa

• Ministères de la Communication

Mme Espérance Nijembazi

• Ministères de la Jeunesse, Sport et Culture

Mme Louise Ndikumwenayo

3. Institutions de Formation

• Faculté de Médecine

� Dr Triphonie Nkurunziza � Dr Jacques Ndikubagenzi

• Institut Nationale de Santé Publique

� Dr Jean Baptiste Sindayirwanya � Dr Sévérin Sinkiyajako

4. Médias

� Mme Sylvia Niragira, Journaliste AGI-info � Mme Chantal Nimubona, Journaliste ABP

5. Société Civile

� Mme Concilie Gahungere, CAFOB

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6. Agences du Système des Nations Unies

• Organisation Mondiale de la Santé

� Dr Janvière Marimbu, FHP/Burundi � Dr Nestor Azandegbe, MPS/AFRO � Dr Azara Bamba, FHP/Burkina Faso

• UNFPA

� Dr Jean Nizigama, Chargé de Programme � Dr Yolande Magonyagi, Coordinatrice du Projet UNFPA/NORAD

• UNICEF

Dr Marie-Thérèse Baranyikwa, Chargée de Programme

• PAM

� Mr Boniface Kaburente � Mme Anatolie Ntibagirirwa

7. Organisations non Gouvernementales

• MSF/Belgique

Dr Fabio Pompetti, Chef de mission MSF/Belgique

• GVC

� Mme Sylvia Biondi, Coordonnateur Urgences GVC � Mme Pascasie Ntakarutimana, Superviseur GVC

• IMC

Dr Salvador Edwin

• Concern

Mme Gloriose Kankindi, Concern Cibitoke

• PSI/Burundi

Mr Niyomwungere C. François

• SWAA/Burundi

Mme Charlotte Inamahoro

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PREFACE

Ayant souscrit solennellement aux engagements internationaux dans le cadre du

sommet de la de la CIPD en 1994 au Caire, de la 4ème

Conférence Mondiale sur la

femme à Beijing en 1995 ainsi que le sommet du Millénaire pour le développement en

2000 à New York, le Burundi se doit de rattraper le temps perdu suite à la crise pour

les traduire dans les faits. C’est dans cette optique que le Ministère de la Santé

Publique à travers son Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR) et

avec l’appui de ses nombreux partenaires, vient d’adapter au Burundi une Feuille de

Route Africaine pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néo-natale.

Cette Feuille de Route burundaise qui s’inspire largement du document continental

adopté par les Chefs d’Etat de l’Union Africaine en juin 2004 à Addis Abeba, traduit

la volonté du Gouvernement de tourner une page triste, celle d’une mortalité

maternelle et néo-natale des plus élevées en Afrique sub-saharienne.

Nous voulons qu’à l’horizon 2015 les mères burundaises ne puissent encore

dire qu’accoucher équivaut à sauter le gouffre (gusimba imanga) et que l’assistance

adéquate à l’accouchement soit accessible à l’ensemble de nos populations.

Les axes stratégiques et les actions prioritaires de la Feuille de Route Africaine

adaptée au Burundi sont par ailleurs conformes à notre Politique Nationale de Santé.

Les objectifs peuvent apparaître trop ambitieux au regard du temps qui reste

avant 2015, mais nous ne doutons pas qu’avec une volonté politique affirmée,

l’engagement résolue des professionnels de la santé et des communautés et assurés de

l’appui généreux de nos partenaires, nous pourrons réussir le pari pour que nos mères

ne meurent plus aussi nombreuses en voulant donner la vie.

Le Ministre de la Santé Publique

Dr Barnabé MBONIMPA

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INTRODUCTION Le Burundi est un pays enclavé, situé en Afrique centrale dans la région dite des Grands Lacs. Avec une superficie de 27.834 km² et une population totale estimée actuellement à environ 7.000.000 d’habitants, dont près de 93% est rurale, le Burundi est un des pays les plus densément peuplés d’Afrique (249 habitants au km²). Le pays se caractérise aussi par une croissance rapide de la population (3% par an) et une forte proportion de jeunes (la tranche de 10 à 24 ans représente 34.3% de la population). Selon l’ESD/SR, l’indice synthétique de fécondité (ISF) générale est de 6 enfants par femme au cours de la période 2000-2002. En considérant uniquement les femmes mariées, l’ISF est de 10 (9,9) enfants par femme. Cet indice très élevé est lié à la mentalité très pro nataliste de la population burundaise. Ceci est illustré par les termes kirundi utilisés pour féliciter une femme qui vient d’accoucher. C’est notamment «seha uzana» (amènes d’autres), «cacanya»

(amènes-les vite), «randaranda nk’urucaca» (étends tes racines comme une plante rampante).

Certains noms donnés aux enfants dénotent également le désir d’avoir beaucoup d’enfant.

KAMWENUBUSA (un seul enfant = 0 enfants). Pour cela les 4 TROP sont une réalité au Burundi: des grossesses trop précoces, trop rapprochées, trop nombreuses et trop tardives. La situation économique s’est détériorée. La pauvreté a été fortement aggravée par la crise socio-politique que vit le pays depuis 1993 (60% de la population reste en dessous du seuil de pauvreté). Le PIB a baissé cumulativement de 20% sur la période 1993-2002. Le revenu par tête d'habitant a progressivement diminué pour s'établir à moins de 110 dollars américains en 2002 contre près de 210 dollars américains en 1990. Cette situation a des conséquences négatives sur le système de santé et l’accessibilité aux soins. Jusqu’en fin 1992, le pays connaissait une période d’essor économique caractérisé par un taux de croissance du PIB (4%) supérieur à celui de la population (3%).

Du point de vue culturelle, il faut noter que la mentalité de la population burundaise accepte avec résignation la mort maternelle et néonatale. Le décès maternel en couches est considéré comme une fatalité, d’où les termes kirundi utilisés pour désigner une femme qui a accouché (elle a sauté le gouffre (yasimvye imanga) ou elle est sauvée (yakize) qui montrent que la population sait que l’accouchement s’accompagne d’un risque très élevé de mortalité pour la mère.

S’agissant de la mort d’un nouveau-né, on note qu’elle n’est pas suivi d’une période de deuil comme pour les autres membres de la famille. De plus en consolant la mère qui a perdu un nouveau-né, il lui est rappelé qu’elle aura d’autres enfants, comme si ce n’était pas très grave de perdre un nouveau-né. Cette résignation des communautés burundaises devant la mort liée à l’accouchement et celle du nouveau-né est sans doute l’une des contraintes qui ont entravé la réduction de la mortalité maternelle et néonatale au Burundi. Le statut défavorable de la femme tient en partie au fait que la société burundaise est très patriarcale et que la femme participe peu à la prise de décision y compris celle qui concerne sa propre santé.

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Ce statut socio-économique bas est également lié à la faible scolarisation de la femme (62% pour la primaire) en comparaison à l’homme (80% pour la primaire) entraînant une faible accessibilité à l’emploi rémunéré.

Selon les différents rapports produits par le service d’Epidémiologie et Statistiques Sanitaires (EPISTAT), la mortalité liée à la grossesse et à l’accouchement vient en 3ème position parmi les causes de décès enregistrés dans les structures sanitaires chez les personnes âgées de 15 ans et plus.

Les principales causes directes de décès maternels sont: l’hémorragie, l’infection, les complications d’avortement, les syndromes vasculo-rénaux et les dystocies. La majorité des décès maternels surviennent durant l’accouchement ou dans les 48 heures qui suivent l’accouchement. La plupart de ces décès maternels peuvent être évités grâce à une prise en charge adéquate de la femme durant la grossesse, l’accouchement et le post-partum. La santé maternelle est aussi intimement liée au décès néonatal. Au niveau mondial, près de 4 millions de décès de nouveau-nés et un million de cas d’anémie chez le nouveau-né sont la conséquence d’une prise en charge insuffisante pendant la grossesse et l’accouchement.

I. ANALYSE DE LA SITUATION 1.1. La santé maternelle et néonatale Le ratio de mortalité maternelle dans les formations sanitaires est estimé à 880 pour 100.000 naissances vivantes en 2002. Il est parmi les plus élevés en Afrique et dans le monde. Il faut noter que les décès maternels sont plus élevés dans les hôpitaux que dans les centres de santé. Les taux sont respectivement de 1030 pour 100.000 naissances vivantes et de 880 pour 100.000 naissances vivantes.

• Le taux de mortalité néonatale est également très élevé: il est de 32 pour 1000 naissances vivantes dans les structures sanitaires en 2003. Ce taux moyen cache des disparités régionales et varie de 11 à 57 pour 1000 naissances vivantes selon les provinces.

• Le taux de mort-nés est estimé à 73,6‰ dans les hôpitaux et à 59,9‰ dans les centres de santé d’après le rapport d’évaluation des besoins pour une maternité à moindres risques.

1.2. Le système de santé: organisation, état des infrastructures, de l’équipement, des ressources humaines et système d’orientation recours Le système de santé comprend trois niveaux:

• Le niveau central est chargé de la formulation de la politique sectorielle, de la planification stratégique d’intervention, de la mobilisation et de la coordination des ressources;

• Le niveau intermédiaire est composé de 17 bureaux provinciaux de santé subdivisés en 31 secteurs de santé. Les BPS sont chargés de la coordination de toutes les activités sanitaires de la province et de l’appui aux centres de santé;

• Le niveau périphérique est composé de 483 centres de santé répartis sur les 117 communes du pays. Les centres de santé sont regroupés par secteurs de santé et ont la mission de gérer les services de santé de base.

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La même configuration pyramidale se retrouve dans l’organisation du réseau des soins. En effet, celui-ci comporte 4 paliers:

• Le niveau de base (niveau communautaire et centre de santé);

• La 1ère référence (hôpitaux de province);

• La 2ème référence (hôpitaux régionaux); la 3ème référence (hôpitaux spécialisés dont 1 Centre Hospitalier et Universitaire).

Le système de santé se caractérise par:

• Une couverture insuffisante en infrastructures car en 2004, le territoire national comptait 47 hôpitaux et 518 centres de santé dont 357 publics, 85 agréés (confessionnels) et 76 privés soit à peu près un hôpital pour 146 090 habitants (norme OMS: 1 hôpital pour 100.000 habitants) et un centre de santé pour 14.216 habitants (normes OMS: 1centre de santé pour 10 000 habitants). Ces infrastructures ne sont pas toujours fonctionnelles soit par manque de locaux appropriés, de personnel, d’équipement ou de matériel, soit par manque d’eau courante et d’électricité. Le minimum du matériel de base n’est pas disponible dans toutes les formations sanitaires qui ont été, pour la plupart, pillées pendant la guerre. Ainsi, l’équipement de base nécessaire pour un accouchement assisté n’est pas disponible dans toutes les formations sanitaires. Par ailleurs il y a une insuffisance notoire concernant le matériel minimum pour les soins au nouveau-né: seulement 4,2% des centres de santé disposent d’un ballon et masque pour la réanimation du bébé.

• Une faible disponibilité des moyens de transport et un système d’orientation recours peu organisé. En effet si la distance moyenne est de 14,5 km pour arriver à l’hôpital de 1ère référence, 62% des centres de santé sont situés à plus de 10 km de l’hôpital de référence et pour 60.6% des centres de santé, la durée pour qu’une femme référée arrive à l’hôpital est de moins de deux heures et de plus de deux heures pour les autres (39,4%). Très peu de centres de santé disposent d’une ambulance, si bien que la majorité des femmes enceintes référées d’urgence à l’hôpital sont transportées sur une civière. Le transfert qui est rarement accompagné d’un mot de transfert du centre de santé est en grande partie organisée par les membres de la famille et aux frais de cette dernière, souvent après avoir hypothéqué une portion de terre ou après vente de bétail.

• Une insuffisance de personnel qualifié, avec une concentration des personnels de santé

dans les centres urbains au détriment de la zone rurale. Les compétences de personnel sont aussi insuffisantes par manque d’un mécanisme de formation continue.

1.3. Disponibilité, accessibilité et utilisation des services

Dans ce domaine, la situation n’est pas satisfaisante. Les insuffisances décrites plus haut sur le plan des structures de santé, du personnel, de l’équipement et des moyens logistique en sont la cause. Le paquet minimum d’activité de santé maternelle comprend: l’IEC, la CPN, les soins à l’accouchement, la consultation postnatale et la consultation de planification familiale. Malheureusement toutes les structures sanitaires (hôpitaux comme centres de santé) n’offrent pas la totalité du paquet minimum défini par type de structure.

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• Les services sont peu disponibles et surtout de qualité peu satisfaisante. L’IEC sur la santé maternelle et néonatale est réalisée au niveau de la communauté par les relais communautaires et dans les centres de santé. Toutefois, il y a un manque de coordination entre les différents programmes de santé et intervenants au niveau communautaire.

• Même au niveau des centres de santé un manque de matériel IEC spécifique à la maternité à moindres risques tels les posters, les affiches, les dépliants, boîtes à images est également constaté. La consultation prénatale (CPN) n’est pas de bonne qualité car n’est pas pratiquée selon les normes. Les actes les plus aisés ne sont pas pratiqués (prise de la TA, conseils nutritionnels, information sur la PF) et les examens biologiques de base (examens d’urine et de sang) ne sont pas prescrits. L’accouchement se pratique peu dans les CDS et la majorité des femmes accouchent à domicile avec l’aide d’accoucheuses traditionnelles. Les services pour assurer la prise en charge des complications obstétricales ne sont pas disponibles dans tous les hôpitaux. D’autre part, plus de 60% des centres de santé n’assurent aucune prise en charge des complications les plus fréquentes telles que les hémorragies, les complications d’avortement et les infections puerpérales. La consultation postnatale (CPNT) est peu recommandée par le personnel de santé. Seulement 31% des infirmières interrogées recommandent la 1ère consultation postnatale à la première semaine après l’accouchement, alors que 28,4 % n’évoquent même pas le sujet. Quand aux accoucheuses traditionnelles formées ou non formées, plus de 50 % d’entre elles ne recommandent pas de consultation postnatale. Les activités de PF sont intégrées dans le paquet minimum d’activité, mais toutes les structures n’arrivent pas à l’offrir par insuffisance ou manque de personnel formé. Les ruptures en contraceptifs sont assez fréquentes.

• En plus de l’accessibilité géographique limitée (2/3 de centres de santé à plus de 10 km d’un hôpital de référence, manque de moyen de transport appropriés), les coûts des prestations ne sont pas à la porté des population compte tenu de la paupérisation accrue des ménages consécutive à la guerre et à la dévaluation de la monnaie burundaise. Ainsi, le montant payé pour les services d’accouchement varie entre 1500 pour un accouchement eutocique et 150 000 FBU pour une césarienne. Ce dernier montant est supérieur au PIB par tête d’habitant.

• Les services de santé maternelle sont peu utilisés par les populations en raison de l’accessibilité géographique limitée, mais surtout les coûts élevés des prestations, l’absence d’un système de partage des coûts. Cette faible utilisation est favorisée par les perceptions des populations sur les problèmes liés à la grossesse, à l’accouchement et à la planification familiale. Ainsi, on note une fréquentation tardive de la CPN, alors que 20,4 % seulement des femmes ont accouché dans les formations sanitaires et 5,4 % utilisent une méthode de PF. Ceci est dû au fait que les gens n’ont pas compris le bien-fondé de la planification familiale. De plus la planification familiale reste une affaire de la femme seule et non celle du couple car l’homme n’est pas suffisamment sensibilisé.

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II. REPONSE NATIONALE Le Gouvernement du Burundi a depuis longtemps fait de la santé une des grandes priorités de sa politique de développement social. Il a adhéré à différents programmes et initiatives internationaux visant la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Il s’agit notamment de l’Initiative de la maternité sans risque et l’Initiative de Bamako en1987, du Programme d’Action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) en 1994, la Quatrième Conférence Mondiale sur les femmes à Beijing en 1995, et le Sommet du Millénaire pour le Développement en 2000 à l’issue duquel l’un des objectifs vise la réduction de ¾ le taux de mortalité maternelle à l’an 2015 par rapport à celui de 1990. Malgré la situation de crise, le Ministère de la Santé Publique à travers le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), appuyé par différents partenaires essaie d’y faire face. Parmi les grandes réalisations, il faut noter:

• Le renforcement des capacités des prestataires de soins dans le domaine de la santé maternelle et néonatale

• La formation des relais communautaires en santé maternelle et néonatale

• L’équipement de quelques centres de santé et hôpitaux

• L’amélioration de la prise en charge des urgences obstétricales renforcées par un système de référence et contre référence fonctionnel dans les provinces de Karusi et Muyinga.

L’adhésion du Burundi aux recommandations issues de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement adopté par consensus au Caire en 1994 s’est matérialisée par la mutation du Bureau de Coordination de la Planification Familiale (CPPF) en Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR) en mars 1999.

Afin d’atteindre l’OMD 5 relatif à la santé maternelle, le Burundi s’est engagé à développer et mettre en œuvre une Feuille de Route nationale pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale adoptée par les Chefs d’Etats de l’Union Africaine lors du sommet d’Addis Abeba en juin 2004.

Cette bonne volonté n’a pas donné tous les résultats escomptés suite à de nombreuses contraintes liées notamment à la dépendance envers le financement extérieur (2,4% du budget national alloué à la santé) et la situation de conflit armé qui favorise les mouvements des populations et la fuite de cerveaux. En conséquence, le pays reste confronté à de nombreux défis à relever.

III. DEFIS

La majorité des accouchements se font à domicile avec l’assistance des grands-mères, des mères ou autres femmes, ou bien des accoucheuses traditionnelles ; en d’autres termes, ces accouchements ont lieu sans l’assistance d’un personnel qualifié. L’absence de personnels qualifiés, l’inaccessibilité des services de santé ou la mauvaise qualité des soins et des systèmes de référence non fonctionnels ont fini par éroder la confiance du public et ont abouti à la non utilisation des services existants.

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Bien que les interventions en matière de SMN soient très efficients et relativement moins chères, elles demeurent en attente de financements. Si des mécanismes de financement durables ne sont pas mis en place, les actions d’amélioration du système de santé seront vaines et ne produiront pas les résultats escomptés. Les principes d’amélioration du financement de la santé doivent réduire la propension à faire payer le client/patient au point de prestation de services. Il s’agira plutôt de promouvoir des mécanismes de « tiers payant » à travers des institutions d’assurance maladie, de mutuelles de santé, de fiscalité ou des mécanismes administratifs de pré-paiement dans lesquels les riches et les pauvres contribueront de façon équitable, c’est-à-dire à la hauteur de la capacité de chacun.

Les réformes des systèmes de la santé, les approches sectorielles et la mise en œuvre d’autres mécanismes tels que les documents de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), les approches sectorielles (SWAP), le partage des coûts et l’appui budgétaire direct devront être également suivis pour s’assurer qu’ils profitent aux pauvres et groupes marginalisés, tout en améliorant la SMN.

Le rapport de mortalité maternelle est passé de 800 pour 100 000 naissances vivantes en 1990 à environ 855 pour 100.000 naissances vivantes en 2002. Le taux de mortalité infantile est passé de 110‰ en 1992 à plus de 129‰ en 2003. La mortalité maternelle occupe depuis plusieurs années la 3ème place parmi les causes de décès enregistrées dans les structures sanitaires chez les personnes âgées de 15 ans et plus.

Le taux d’accouchements se déroulant dans les structures de soins est passé de 14% en 1996 à 20,4% en 2003.

Cette situation est aggravée par l’expansion du paludisme et de l’infection à VIH/SIDA chez les femmes enceintes avec un risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant. Selon une étude réalisée en 2002, les taux de séroprévalence sont respectivement de 2,5% en milieu rural, 10,5% en milieu semi urbain et 9,5% en milieu urbain. D’après la situation décrite ci-dessus, le problème majeur est le taux très élevé d’accouchements non assisté par un personnel qualifié. Seules 20,4% des naissances attendues se sont passées dans les structures sanitaires en 2003. Par ailleurs, en dehors de ces causes directes de décès maternels et néonatals, il y a des facteurs liés à la communauté, à l’environnement et aux services de santé qui favorisent les retards à la prise en charge des femmes présentant les complications. Le modèle des 3 retards est aussi constaté au Burundi:

• Retard dans la prise de décision de consulter les services de santé dû à la non reconnaissance des signes de danger par la femme elle-même, sa famille ainsi que son entourage dans sa communauté. Le coût élevé de l’accouchement eutocique dans les CS constitue la cause majeure de retard à recourir aux soins

• Retard pris pour atteindre l’établissement de santé dû à l’absence de moyen de transport (ambulance), de communication rapides et à l’absence d’un système de référence bien organisé.

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• Retard à recevoir les soins appropriés après l’arrivée dans le service: les SOUB et les SOUC ne sont pas disponibles dans un grand nombre de structure de référence par inadéquation des locaux, insuffisance d’équipement et matériel médical, de médicaments, de kits d’urgence. L’insuffisance de personnel qualifié, ou de compétences en soins d’urgence et le bas niveau de salaire du personnel soignant qui est à l’origine de la faible motivation des prestataires de soins retentissent négativement sur la qualité de la prise en charge des clientes. La conséquence est la non permanence des services et des délais entre l’arrivée d’une parturiente et l’intervention chirurgicale supérieurs à 2h dans la plupart des hôpitaux. De surcroît, les accouchements compliqués et les interventions majeures (césarienne, hystérectomie etc.) coûtent très cher pour beaucoup de Burundais de 60 000 FBU à 200 000 FBU et l’exigence d’une caution avant toute intervention est une cause du retard dans la prise en charge.

Les principaux défis auxquels le pays doit faire face dans la mise en œuvre de la stratégie de réduction de la mortalité maternelle et néonatale sont: la pauvreté des populations, le statut socio-économique défavorable de la femme, les attitudes et croyances face aux décès maternels, la faible performance du système de santé en matière d’offre de services de soins maternels et néonatals, l’insuffisance de personnel qualifié et la faible motivation du personnel.

IV. BUT ET OBJECTIFS DE LA FEUIILE DE ROUTE 4.1. But La présente feuille de route a pour but de contribuer à l’amélioration de la santé de la mère et du nouveau-né au Burundi.

4.2. Objectif général L’objectif général est de réduire de 75 % le ratio de mortalité maternelle et de 50% le taux de mortalité néonatale d’ici l’an 2015.

4.3. Objectifs spécifiques D’ici l’an 2015, les objectifs spécifiques à atteindre sont les suivants:

• Assurer la disponibilité et l’accessibilité des SOUB dans 60% des centres de santé dans chaque province et des SOUC dans 100% des hôpitaux.

• Assurer des soins de qualité à 80% des femmes pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum par un personnel qualifié.

• Augmenter le taux de prévalence contraceptive à 20 %.

• Améliorer la survie du nouveau-né

• Renforcer les capacités des familles et des communautés pour réduire le retard dans le recours aux soins.

V. PRINCIPES DIRECTEURS

Des expériences menées dans quelques pays démontrent que certaines interventions ont entraîné une baisse de la mortalité maternelle et d’autres pas.

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1. La mortalité a diminué là où les femmes ont de plus en plus accouché avec l’assistance d’un personnel qualifié que ce soit à domicile, au centre de santé ou à l’hôpital. D’autres actions comme l’amélioration de la prise en charge des urgences obstétricales chez les femmes présentant des complications et un système de référence/contre référence efficace sont tout aussi cruciaux. Les exemples de la Malaisie et de Sri Lanka montrent que les pays en développement peuvent réduire de moitié leur ratio de mortalité maternelle chaque 7 à 10 ans lorsqu’un paquet minimum de services sociaux et sanitaires est mis à la portée des pauvres. 2. Les progrès enregistrés dans le domaine de la santé dans ces pays sont sous-tendus par une approche multisectorielle basée sur l’éducation et l’amélioration du statut des femmes, un cadre législatif et juridique fondé sur le respect des droits humains et des infrastructures routières adéquates. Une telle approche nécessite un niveau très élevé d’engagement politique, une planification à long terme et un financement bien soutenu. Elle requiert aussi l’établissement de passerelles entre les soins de maternité et d’autres programmes de soins de santé primaires qui offrent des services de santé de la reproduction/planification familiale, de vaccination, de lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres problèmes de santé publique spécifiques au pays.

Les leçons tirées des programmes inefficaces sont également utiles. 1. Les efforts immenses déployés pour former les accoucheuses traditionnelles n’ont pas entraîné une réduction significative de la mortalité maternelle, et il est aujourd’hui universellement admis qu’il est plus efficient et rationnel d’investir dans la formation des professionnels de la santé à qui on ferait acquérir des compétences complémentaires en obstétrique, selon les besoins spécifiques de chaque milieu. Le rôle des accoucheuses traditionnelles devrait être revisité et redéfini de sorte qu’elles aident désormais durant les périodes pré et postnatale ainsi que pour faire des références à temps. 2. De l’échec de l’approche en fonction du risque pendant les CPN à la recherche des grossesses à haut risque de complications, a été aussi une importante leçon apprise de la mise en oeuvre de l’initiative MSR. Les spécialistes en matière de santé maternelle et néonatale ont réalisé qu’en réalité, chaque grossesse est potentiellement à risque et qu’il est important de mettre en place un dispositif approprié pour répondre aux complications qui surviendraient chez la mère ou le nouveau-né. Ce constat incite à promouvoir une approche plus réaliste de soins qui mette l’emphase sur la préparation à la riposte en cas de complications et sur les relations entre les femmes et les professionnels de la santé impliqués dans la prise en charge des complication de la grossesse, de l’accouchement et la période postnatale.

En résumé, les principales leçons enseignent que les solutions parcellaires et les programme a verticaux n’améliorent pas la santé maternelle. Les expériences réussies impliquent une approche systématique de services de santé intégrés à même d’apporter une réponse coordonnée en matière de soins de santé essentiels de la mère et du nouveau-né, surtout en cas de complications.

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Afin d’assurer l’efficacité et la pérennisation des interventions, la planification et la mise en œuvre de la présente feuille de route sont guidées par les principes suivants:

• Interventions reposant sur des bases factuelles avec un bon rapport coût/efficacité;

• Approche des systèmes de santé ayant les centres de santé comme porte d’entrée et mettant l’accent sur les soins intégrés de santé maternelle et néonatale à tous les niveaux avec un système de référence fonctionnel;

• Encourager la complémentarité des programmes existants en tenant compte des avantages comparatifs des différents partenaires dans la planification, la mise en œuvre et l’évaluation des programmes de santé maternelle et néonatale;

• Promouvoir le partenariat, la coordination et la programmation impliquant toutes les parties prenantes y compris le secteur privé;

• Accès équitable aux soins de qualité avec une attention particulière aux groupes vulnérables;

• Mise en œuvre en phases progressives avec un calendrier et des repères précis facilitant la reprogrammation pour de meilleurs résultats.

VI. AXES STRATEGIQUES ET ACTIONS PRIORITAIRES De façon croissante, les services de SMN aident à lever les barrières systémiques pour un accès équitable aux services de santé et le développement du secteur de la santé. Ce faisant, la SMN en tire aussi des bénéfices. Ces bénéfices se traduisent par une meilleure santé de la population et une plus grande efficacité des services de santé publique. Les services de SMN ont été confrontés aux difficultés et contraintes qui affectent le système de santé dans sa globalité et peuvent aider de façon significative à lever les barrières systémiques à travers le renforcement des équipes de district, et leur capacité à utiliser rationnellement les ressources disponibles ainsi qu’à mobiliser les ressources locales. En somme, les approches sectorielles visant l’amélioration de la gestion des ressources humaines, financières et logistiques, le développement des partenariats notamment entre les secteurs public et privé et les échanges d’information peuvent nettement bénéficier à la SMN. L’inclusion de la SMN comme une composante clé de l’ensemble du système de santé dopera les efforts pour l’intégration et la pérennité des services de santé.

Pour assurer la continuité des soins à domicile, durant la grossesse et la période postnatale, il faudra travailler avec les individus, les familles et les communautés. L’objectif en travaillant à ce niveau est de contribuer au renforcement de la capacité des femmes, des familles et des communautés à trouver des solutions appropriées à leurs propres problèmes de SMN. Il s’agit aussi d’accroître la demande l’accès, et l’utilisation des services de santé de qualité, notamment ceux offerts par des personnels qualifiés.

Au niveau opérationnel, la combinaison des interventions sanitaires fondée sur une synergie d’actions, est le moyen le plus efficace pour la réalisation des objectifs communs. A titre d’exemple, l’intégration des services de SMN, de lutte conte le paludisme et le VIH/SIDA, de vaccination, de santé de l’enfant et de l’adolescent(e) et de santé de la reproduction comporte beaucoup d’avantages comparatifs par rapport à des interventions verticales.

17

Au plan national, l’intégration entre les différents sous-programmes concerne les fonctions de gestion et de soutien logistiques pour optimiser l’utilisation rationnelle des ressources. L’intégration des programmes de SMN avec d’autres programmes de santé devra transparaître dans les politiques, stratégies et investissements sanitaires de façon à permettre l’évaluation de cette approche et l’impact des interventions combinées sur la santé de la population.

A l’horizon de l’an 2015, le Burundi aura réduit de 75% le ratio de mortalité maternelle et de 50% la mortalité néonatale par rapport aux taux de 2005.

Ces résultats auront été obtenus grâce à un accès aux soins de santé de base à travers des mécanismes de participation individuelle et communautaire ainsi qu’un partenariat efficace entre tous les intervenants en matière de développement socioéconomique. L’amélioration du statut social de la femme incluant la promotion de l’éducation de la jeune fille, l’emploi des femmes et leur participation à la prise de décision à tous les niveaux (familiale, communautaire et politique) constituent les éléments fondamentaux de la feuille de route.

6.1. Axes stratégiques Pour atteindre le but et les objectifs, différentes stratégies sont envisagées en termes de résultats attendus à court, moyen et long terme. Il s’agit de:

Objectif 1: Assurer la disponibilité et l’accessibilité des SOUB dans 60% des centres de santé de

chaque province et des SOUC dans 100% des hôpitaux.

• Le renforcement des capacités opérationnelles des centres de santé pour l’assistance qualifiée à l’accouchement et la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales.

• Le renforcement des capacités opérationnelles des hôpitaux pour la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales

• L’amélioration du système de référence et contre référence

• Extension équitable des structures de soins périphériques

• Renforcement du paquet minimum de soins

Objectif 2: Assurer des soins de qualité à 80% des femmes pendant la grossesse, l’accouchement

et le post partum par un personnel qualifié à tous les niveaux du système de santé.

• Promotion de l’assistance à la femme pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum par du personnel qualifié et compétent

• Promotion de l’assurance de la qualité des soins de santé maternelle et néonatale Objectif 3 Augmenter le taux de prévalence contraceptive à 20 %.

• La mobilisation sociale/CCC pour l’utilisation des services disponibles en matière de soins obstétricaux;

• L’intégration des activités de PF dans d’autres activités de soins de santé primaires (PEV, nutrition, CPN, accouchement et consultation postnatale)

• Le renforcement de la distribution à base communautaire des contraceptifs

18

Objectif 4: Améliorer la survie du nouveau-né

• Renforcement des capacités des structures de soins pour la prise en charge du nouveau-né;

• Renforcement des capacités des familles et des communautés pour améliorer les pratiques de soins au nouveau-né;

Objectif 5: Renforcer les capacités des familles et des communautés afin de réduire le retard dans

le recours aux soins.

• Renforcement de la participation communautaire pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale

• Promotion du partenariat pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale

6.2 Principaux résultats/«milestones»

• Les soins obstétricaux et néonatals d’urgence de base (SOUB) de qualité sont disponibles dans les centres de santé;

• Tous les hopitaux du pays offrent des soins obstétricaux et néonatals d’urgence complets (SOUC) de qualité;

• Un sysème de référence performant fonctionne entre les différents niveaux de soins;

• Le système de santé en général et la SMN en particulier dispose d’une masse critique de personnels qualifiés et compétents pour offrir des soins de qualité à la mère et au nouveau-né.

• La communauté adhère aux stratégies et participe à la mise en œuvre des programmes de SMN.

• Des partenariats solides sont établis entre les parties prenantes et les interventions bien coordonnées.

6.3. Actions prioritaires Objectif 1: Assurer la disponibilité et l’accessibilité des SOUB dans 60% des centres de santé

dans chaque province et des SOUC dans 100% des hôpitaux.

• Assurer les 6 fonctions «signal» des soins obstétricaux d’urgence de base à travers la réhabilitation des infrastructures selon les besoins, l’équipement des centres de santé en matériel technique, fournitures; médicaments et autres produits d’urgence.

• Renforcer les capacités des hôpitaux pour assurer les SOUC (réhabiliter les infrastructures selon les besoins, renforcer les plateaux techniques, généraliser les banques régionales de sang)

• Etendre le système de référence et contre référence par le développement de moyens modernes de communication et de transport (fournir et installer des radios communication, doter les structures de référence d’ambulance, de supports de gestion de la référence/contre référence, former les prestataires).

• Mettre en place des mécanismes de partage des coûts: prise en charge subventionnée, mutuelles communautaires etc.

19

Objectif 2: Assurer des soins de qualité à 80% des femmes pendant la grossesse, l’accouchement

et le post partum par un personnel qualifié à tous les niveaux du système de santé.

• Elaborer et promulguer une loi sur la santé de la reproduction

• Réviser le document de politique et normes de services en SR.

• Assurer la formation continue des prestataires, axée sur l’acquisition de compétences pratiques, en matière de santé maternelle et néonatale (IEC/CCC, SOUB, SOUC, PF)

• Réviser les curricula des institutions de formation médicale et paramédicale en y introduisant l’enseignement des SOUB, des SOUC et de la PF pour les adapter au contexte du terrain.

• Appuyer les institutions de formation et les sites de stages pour l’organisation des stages pratiques.

• Mettre à jour et diffuser les outils et fiches techniques de prise en charge obstétricale (ordinogrammes sur la prise en charge des urgences, partogramme, etc.).

• Renforcer la supervision formative du personnel: mettre en place des coordonnateurs de SR dans toutes les provinces, appuyer les BPS pour assurer la supervision intégrée, élaborer/diffuser les guides de supervision.

• Assurer le suivi et l’évaluation des activités à tous les niveaux: fournir les outils de suivi et d’évaluation, former en monitoring et évaluation, documenter et diffuser les leçons apprises.

• Mettre en place un mécanisme de revue/audit des décès maternels et néonatals.

• Améliorer les mécanismes de motivation du personnel et respecter les normes en personnel par structures de santé etc.

Objectif 3 Augmenter le taux de prévalence contraceptive à 20 %.

• Apporter un appui aux Associations et ONGs actives pour les actions de mobilisation sociale et de CCC et l’augmentation de l’offre de services en PF.

• Impliquer les leaders communautaires, religieux et politiques pour la promotion de la PF.

• Intégrer les activités de PF dans les autres activités de SMI.

• Etendre le système de distribution à base communautaire des contraceptifs à toutes les provinces.

• Améliorer le système d’information et de gestion de la logistique contraceptive (SIGL). Objectif 4: Améliorer la survie du nouveau-né

• Doter les centres de santé en matériels de réanimation du nouveau-né, en médicament, fournitures et consommables;

• Former les prestataires de soins en réanimation du nouveau-né, traitement des principales pathologies néonatales, élevage du prématuré, soutien à l’allaitement maternel exclusif, etc.

• Sensibiliser les familles sur les bonnes pratiques de soins à domicile et les signes de danger indiquant le recours rapide aux structures de soins.

• Mettre en place des services de néonatologie dans chaque hôpital de 1ère référence

20

Objectif 5: Renforcer les capacités des familles et des communautés pour réduire le retard dans le

recours aux soins.

• Assurer la mobilisation sociale/CCC pour l’implication des hommes, des leaders communautaires pour la préparation à l’accouchement dans les structures de santé;

• Impliquer la société civile, les associations féminines et les ONG dans le plaidoyer pour l’amélioration du statut de la femme (éducation des filles, alphabétisation des femmes, activités génératrices de revenus, respect des droits de la femme etc.);

• Mettre en place un système de partage des coûts entre les bénéficiaires et les différents intervenants en matière de soins de santé maternelle et néonatale.

• Renforcer les compétences des accoucheuses traditionnelles et des familles pour la reconnaissance des signes de danger (lors de la grossesse, de l’accouchement et du post partum) en vue de l’orientation des femmes vers les structures de soins;

• Apporter un appui aux communautés pour l’élaboration et la mise en œuvre des micros plans de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale;

VII. SUIVI ET EVALUATION

7.1. Recueil et exploitation des données

Le suivi et l’évaluation exigent un bon SNIS. Les outils de collecte seront adaptés, la complétude et la promptitude des rapports ainsi que l’exploitation des données seront améliorées.

7.2. Comité National de suivi de la Feuille de Route

Il sera mis en place un Comité National de suivi de la mise en œuvre de la Feuille de Route.

7.3. Les indicateurs de suivi et d’évaluation

Les indicateurs de processus seront utilisés pour mesurer l’état d’avancement des activités alors que des indicateurs de résultats permettront de mesurer les progrès réalisés vers l’atteinte des objectifs.

Les indicateurs de processus

• Proportion d’accouchements ayant lieu dans les structures sanitaires;

• Taux d’accouchements assistés par un personnel qualifié;

• Couverture des besoins satisfaits en matière de complications obstétricales (femmes avec complication obstétricales ayant reçu des SOU par rapport à toutes les femmes ayant des complications obstétricales);

• Taux de césarienne;

• Nombre de structures sanitaires offrant des soins obstétricaux d’urgence de base (SOUB);

• Nombre de structures sanitaires offrant des soins obstétricaux d’urgence complets (SOUC);

• Taux de mortalité pour causes obstétricales

• Proportion de structures sanitaires ayant 2 agents de santé qualifiés (accoucheurs qualifiés) ou plus;

• Besoins de PF satisfaits par groupe d’âge;

21

• Répartition géographique des structures sanitaires des soins obstétricaux.

• Nombre d’hôpitaux de province ayant un espace fonctionnel pour la réanimation du nouveau-né dans la salle d’accouchement;

• Nombre de décès dans la période néonatale précoce (les 7 premiers jours de vie);

• Nombre de structures par province assurant la prise en charge des prématurés;

• Taux de consultation post natale

• Taux de fistules vésico-vaginales

Les indicateurs de résultats

Les indicateurs d’impact:

• Ratio de mortalité maternelle1

• Taux de prévalence contraceptive par groupe d’âge;

• Taux de mortalité néonatale.

VIII. ROLES ET RESPONSABILITES DES INTERVENANTS La nécessité de mieux planifier, gérer, suivre et accroître les investissements pour la SMN requiert une approche concertée du Gouvernement et de ses partenaires avec des rôles et des responsabilités clairement définis. Ces partenaires sont essentiellement les suivants:

• La communauté;

• Le Gouvernement;

• La Coopération bilatérale et multilatérale

• Les ONGs; les associations professionnelles, la Société civile

• Les médias publics et privés;

Rôles et responsabilités de la communauté; Les communautés s’impliqueront activement dans le processus de planification, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des actions de santé maternelle aux niveaux communautaire et provincial, dans la participation à la mobilisation et à la gestion des ressources, dans la participation à la prise en charge des problèmes de santé maternelle et néonatale dans l’identification des indigents. Rôles et responsabilités du Gouvernement:

• Développer les stratégies et les programmes afin d’assurer l’assistance qualifiée pendant la grossesse, l’accouchement et le post-partum;

• Renforcer le système de santé afin qu’il offre des prestations de SMN, PF incluant les adolescentes;

• Adopter les plans d’action nationaux pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale;

1Les taux recueillis auprès des bilans d’activités de 1998 à 2003 varie entre 541 pour 100.000 naissances

vivantes en 1998 et 335 pour 100.0000 naissances vivantes en 2003.

22

• Allouer les ressources nécessaires pour la mise en œuvre de la feuille de route à tous les niveaux;

• Etablir des mécanismes de supervision et de suivi participatifs impliquant toutes les parties prenantes;

• Mettre en place un forum de discussion et de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route;

• Traduire l’engagement politique par une allocation budgétaire de la santé conséquente.

Rôles et responsabilités des Agences de coopération bilatérale et multilatérale

• Participer aux différents processus de planification de la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation de la stratégie à tous les niveaux du système de santé

• Apporter un appui technique et financier au Burundi pour la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la feuille de route.

L’appui de ces différents partenaires sera coordonné par le Ministère de la Santé Publique à travers le Programme National de Santé de la Reproduction.

Rôles et responsabilités des organisations non gouvernementales et de la société civile

• Faire le plaidoyer en faveur des droits de la femme, des jeunes et des enfants;

• Mettre en place un partenariat avec les différentes parties prenantes pour la promotion de la santé maternelle et néonatale de qualité;

• Mettre en œuvre des stratégies communautaires pour la promotion d’un comportement sain pendant l’adolescence, la grossesse, l’accouchement et le post-partum;

• S’impliquer dans la programmation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des activités de réduction de la mortalité maternelle et néonatale;

• Diffuser la feuille de route nationale pour accélérer la de réduction de la mortalité maternelle et néonatale;

• Mobiliser et allouer des ressources pour la mise en œuvre des programmes de santé maternelle et néonatale de qualité y compris la PF incluant les adolescentes;

.IX CALENDRIER DES ACTIVITES Phase 1: 2005 – 2009 La mise en oeuvre de la phase 1 de la Feuille de route du Burundi se fera selon les interventions prioritaires retenues. Les activités de cette phase sont:

• La diffusion du document générique de la Feuille de Route de la Région Africaine auprès du Ministère de la Santé Publique et des partenaires.

• Mise en place d’un groupe de travail chargé de développer la Feuille de Route du Burundi.

• Adoption de la Feuille de Route du Burundi.

• Diffusion de la Feuille de Route burundaise

• Mobilisation des ressources

23

• Mise en œuvre de la Phase1 de la Feuille de Route au Burundi selon les interventions prioritaires retenues.

Phase 2: 2010 – 2014:

• Evaluation à mi-parcours en 2010.

• Replanification si nécessaire.

• Poursuite de la mise en œuvre selon les interventions prioritaires retenues. Année du Rapport Final: 2015 Calendrier détaillé des activités Le calendrier plus détaillé des activités selon les stratégies est représenté dans le cadre logique figurant à la page suivante. Toutefois, les activités de 2005, citées ci-dessus et déjà réalisées, relatives à l’introduction, à l’adaptation et au développement de la présente feuille de route n’y figurent pas.

X. FINANCEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA FEUILLE DE ROUTE La feuille de route pour accélérer l’atteinte des objectifs du millénaire en rapport avec la santé maternelle et néonatale servira d’outil de plaidoyer et de mobilisation des ressources au près de différents partenaires.

Un cadre logique incluant un calendrier des activités selon les phases ainsi que le budget prévisionnel est représenté ci-après.

24

BUDGET PREVISIONNEL DE LA 1ERE PHASE (2005-2009)

Objectif 1: Assurer la disponibilité et l’accessibilité des SOUB dans 30% des centres de santé de chaque province et des SOUC dans 50% des hôpitaux.

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV

Ressources Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

-Renforcement des capacités opérationnelles des centres de santé pour l’assistance qualifiée à l’accouchement et la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales. -Renforcement des capacités opérationnelles des hôpitaux pour la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales.

-Assurer les 6 fonctions «signal» des soins obstétricaux d’urgence de base à travers la réhabilitation des infrastructures selon les besoins, l’équipement des centres de santé en matériel technique, fournitures; médicaments et autres produits d’urgence. -Renforcer les capacités des hôpitaux pour assurer les SOUC (réhabiliter les infrastructures selon les besoins, renforcer les plateaux techniques, généraliser les banques régionales de sang

MSP/PNSR -Nombre de CDS offrant des soins obstétricaux d’urgence de

base (SOUB) -Nombre d’hôpitaux offrant des soins obstétricaux d’urgence complets

(SOUC)

Equipement

Médicaments Frais de formation Réhabilitation des infrastructures Equipement

Médicaments Frais de formation

1 400 000

395 000

112 000

167 000

336 000

331 380

100 000

MSP, OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X X X

X X X X X

X X X X X X

X X X X

25

Objectif 1: Assurer la disponibilité et l’accessibilité des SOUB dans 30% des centres de santé de chaque province et des SOUC dans 50% des hôpitaux.

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV

Ressources Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

-Amélioration du système de référence et contre référence

Sous Total objectif 1

- Etendre le système de référence et contre référence par le développement de moyens modernes de communication et de transport - Mettre en place des mécanismes de partage des coûts

MSP/PNSR -Nombre de provinces ayant un système de référence fonctionnel -Nombre de provinces ayant mis en place des mécanismes de partage des coûts

Equipement Frais de formation Frais de tenue des ateliers de négociation

720 000

72 000

45 500

3 678 880

MSP OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X

X X X

26

Objectif 2: Assurer des soins de qualité à 40% des femmes pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum par un personnel qualifié à tous les niveaux du système de santé.

Stratégies

Actions prioritaires Responsab

le IOV

Ressources Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

Promotion de de l’assistance à la femme pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum par du personnel qualifié et compétent

-Réviser le document de politique et normes de services en SR. -Assurer la formation continue des prestataires, axée sur l’acquisition de compétences pratiques, en matière de santé maternelle et néonatale (IEC/CCC, SOUB, SOUC, PF) -Réviser les curricula des institutions de formation médicale et paramédicale en y introduisant l’enseignement des SOUB, des SOUC et de la PF pour les adapter au contexte du terrain. -Appuyer les institutions de formation et les sites de stages pour l’organisation des stages pratiques.

MSP/PNSR -Document de

politique et normes de services en SR -Nombre de prestataires formés -Nombre d’institutions avec curricula révisés, adaptés au contexte de terrain Nombre d’institutions appuyées

Consultants Frais d’élaboration, validation et diffusion du document Frais de formation Consultants Frais d’élaboration, validation et diffusion du document Equipement pédagogique Frais d’encadrement

3 000 15 000

44 000

3 000 15 000

20 000

72 000

MSP OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X X X

X X

X X

X X

27

Objectif 2: Assurer des soins de qualité à 40% des femmes pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum par un personnel qualifié à tous les niveaux du système de santé.

Stratégies Actions prioritaires Responsable IOV Ressources Coût (USD) Source de financement

Exécution 2005-2009

05 06 07 08 09

Promotion de l’assurance de la qualité des soins de santé maternelle et néonatale

-Mettre à jour et diffuser les outils et fiches techniques de prise en charge obstétricale (ordinogrammes sur la prise en charge des urgences, partogramme, etc.). -Renforcer la supervision formative du personnel: mettre en place des coordonnateurs de SR dans toutes les provinces, appuyer les BPS pour assurer la supervision intégrée, élaborer/diffuser les guides de supervision -Assurer le suivi et l’évaluation des activités à tous les niveaux: fournir les outils de suivi et d’évaluation, former en monitoring et évaluation, documenter et diffuser les leçons apprises. -Assurer la revue/audit de chaque décès maternel et/ou néonatal.

MSP/PNSR

Outils mis à jour et diffusés

Nombre de rapports de supervision formative Nombre de prestataires supervisés -Outils de suivi et d’évaluation -Rapports de suivi et d’évaluation

Nombre de rapports d’audit des décès maternels et néonatals

Consultants Fournitures Validation Fournitures Carburant Per diems Frais de suivi-évaluation Fournitures

6 000 1 000

10 000

4 000 3 000

12 000

15 000

4 000

MSP, OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X X X X

X X X X X

X X X X X

X X X X X

28

Objectif 2: Assurer des soins de qualité à 40% des femmes pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum par un personnel qualifié à tous les niveaux du système de santé.

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV

Ressources Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

Promotion de l’assurance de la qualité des soins de santé maternelle et néonatale (suite)

Sous Total objectif 2

-Améliorer les mécanismes de motivation du personnel et respecter les normes en personnel par structures de santé etc.

MSP/PNSR Un mécanisme de motivation du personnel en place

PM

PM

227 000

X

X

X

X

29

Objectif 3: Augmenter le taux de prévalence contraceptive à 10 %.

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV Ressources

Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

Mobilisation sociale/CCC pour l’utilisation des services disponibles en matière de soins obstétricaux Intégration des activités de PF dans d’autres activités de soins de santé primaires Renforcement de la distribution à base communautaire des contraceptifs

Sous Total objectif 3

-Apporter un appui aux Associations et ONGs actives Pour les actions de Mobilisation sociale et de CCC et l’augmentation de l’offre de Services en PF. - Impliquer les leaders communautaires, religieux et politiques pour la promotion de la PF. - Intégrer les activités de PF dans les autres activités de SMI - Etendre le système de distribution à base communautaire des contraceptifs à toutes les provinces. - Améliorer le système d’information et de gestion de la logistique contraceptive (SIGL)

MSP/PNSR Nombre d’associations et d’ONG appuyés Nombre de leaders impliqués dans la promotion de la PF Besoins de PF satisfaits par groupe d’âge -Nombre de province avec système de distribution communautaire -SIGL fonctionnel

Matériel IEC Fournitures Contraceptifs Matériel IEC Frais de tenue des ateliers de sensibilisation Frais de tenue des ateliers de sensibilisation Fournitures et matériel de travail des AC Frais de déplacement des AC Fournitures Frais de formation

30 000 4 000

450 000

34 000 5 000

20 000

50 000

82 000

35 000 20 000

730 000

MSP OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X X X X X X

X X X X X X X X X

X X X X X X X

X X X X X X

30

Objectif 4: Améliorer la survie du nouveau-né

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV Ressources

Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

Renforcement des capacités des structures de soins pour la prise en charge du nouveau-né. Renforcement des capacités des familles et des communautés pour améliorer les pratiques de soins au nouveau-né.

Sous Total objectif 4

- Doter les formations sanitaires en matériels de réanimation du nouveau-né, en médicament, fournitures et consommables; - Former les prestataires de soins en réanimation du nouveau-né, traitement des principales pathologie néonatales, élevage du prématuré, soutien à l’allaitement maternel exclusif, etc Sensibiliser les familles sur les bonnes pratiques de soins à domicile et les signes de danger indiquant le recours rapide aux structures de soins.

MSP/PNSR Nombre d’hôpitaux assurant la réanimation du nouveau-né Nombre de prestataires formés/province Nombre de bonnes pratiques reconnues par les mères

Equipement Frais de formation Matériel IEC Frais de tenue des ateliers de formation des relais

450 000

44 000

30 000 44 000

568 000

MSP OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X

X X X

X X X X

X X X

31

Objectif 5: Renforcer les capacités des familles et des communautés pour réduire le retard dans le recours aux soins.

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV Ressources

Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

Renforcement de la participation communautaire pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale Promotion du partenariat pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatal

Sous Total objectif 5

TOTAL GENERAL

-Assurer la mobilisation sociale/CCC pour l’implication des hommes, des leaders communautaires pour la préparation à l’accouchement dans les structures de santé. -Impliquer la société civile, les associations féminines et les ONG dans le plaidoyer pour l’amélioration du statut de la femme. Mettre en place un système de partage des coûts entre les bénéficiaires et les différents intervenants en matière de soins de santé maternelle et néonatale.

MSP/PNSR Proportion d’hommes impliqués dans la préparation à l’accouchement Nombre d’associations féminines et ONG assurant le plaidoyer pour l’amélioration du statut de la femme Nombre de provinces ayant mis en place un système de partage des coûts

Matériel IEC Frais de tenue des ateliers de sensibilisation Matériel IEC Frais de tenue des ateliers de sensibilisation Frais de tenue des ateliers de négociation

30 000 4 000

44 000

30 000 44 000

45 5000

197 500

5 401 380

MSP, OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X X

X X X X

X X X

X X X

32

BUDGET PREVISIONNEL DE LA 2EME PHASE (2010-2014)

Objectif 1: Assurer la disponibilité et l’accessibilité des SOUB dans 60% des centres de santé de chaque province et des SOUC dans 100% des hôpitaux.

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV

Ressources Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2010-2014 10 11 12 13 14

-Renforcement des capacités opérationnelles des centres de santé pour l’assistance qualifiée à l’accouchement et la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales. -Renforcement des capacités opérationnelles des hôpitaux pour la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales.

-Assurer les 6 fonctions «signal» des soins obstétricaux d’urgence de base à travers la réhabilitation des infrastructures selon les besoins, l’équipement des centres de santé en matériel technique, fournitures; médicaments et autres produits d’urgence. -Renforcer les capacités des hôpitaux pour assurer les SOUC (réhabiliter les infrastructures selon les besoins, renforcer les plateaux techniques, généraliser les banques régionales de sang

MSP/PNSR -Nombre de CDS offrant des soins obstétricaux d’urgence de

base (SOUB) -Nombre d’hôpitaux offrant des soins obstétricaux d’urgence complets

(SOUC)

Equipement

Médicaments Frais de formation Réhabilitation des infrastructures Equipement

Médicaments Frais de formation

800 000

237000

40 000

100 000

50 000

331 380

80 000

MSP, OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X X X

X X X X X

X X X X X X

X X X X

33

Objectif 1: Assurer la disponibilité et l’accessibilité des SOUB dans 60% des centres de santé de chaque province et des SOUC dans 100% des hôpitaux (suite).

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV

Ressources Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

-Amélioration du système de référence et contre référence

Sous Total objectif 1

- Etendre le système de référence et contre référence par le développement de moyens modernes de communication et de transport - Mettre en place des mécanismes de partage des coûts

MSP/PNSR -Nombre de provinces ayant un système de référence fonctionnel -Nombre de provinces ayant mis en place des mécanismes de partage des coûts

Equipement Frais de formation Frais de tenue des ateliers de négociation

600 000

40 000

45 500

2 323 880

MSP OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X

X X X

34

Objectif 2: Assurer des soins de qualité à 80% des femmes pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum par un personnel qualifié à tous les niveaux du système de santé.

Stratégies

Actions prioritaires Responsab

le IOV

Ressources Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

Promotion de l’assistance à la femme pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum par du personnel qualifié et compétent

-Réviser le document de politique et normes de services en SR. -Assurer la formation continue des prestataires, axée sur l’acquisition de compétences pratiques, en matière de santé maternelle et néonatale (IEC/CCC, SOUB, SOUC, PF) -Réviser les curricula des institutions de formation médicale et paramédicale en y introduisant l’enseignement des SOUB, des SOUC et de la PF pour les adapter au contexte du terrain. -Appuyer les institutions de formation et les sites de stages pour l’organisation des stages pratiques.

MSP/PNSR -Document de

politique et normes de services en SR -Nombre de prestataires formés -Nombre d’institutions avec curricula révisés, adaptés au contexte de terrain Nombre d’institutions appuyées

Consultants Frais d’élaboration, validation et diffusion du document Frais de formation Consultants Frais d’élaboration, validation et diffusion du document Equipement pédagogique Frais d’encadrement

3 000 15 000

44 000

3 000 15 000

20 000

72 000

MSP OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X X X

X X

X X

X X

35

Objectif 2: Assurer des soins de qualité à 80% des femmes pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum par un personnel qualifié à tous les niveaux du système de santé (suite).

Stratégies Actions prioritaires Responsable IOV Ressources Coût (USD) Source de financement

Exécution 2005-2009

05 06 07 08 09

Promotion de l’assurance de la qualité des soins de santé maternelle et néonatale

-Mettre à jour et diffuser les outils et fiches techniques de prise en charge obstétricale (ordinogrammes sur la prise en charge des urgences, partogramme, etc.). -Renforcer la supervision formative du personnel: mettre en place des coordonnateurs de SR dans toutes les provinces, appuyer les BPS pour assurer la supervision intégrée, élaborer/diffuser les guides de supervision -Assurer le suivi et l’évaluation des activités à tous les niveaux: fournir les outils de suivi et d’évaluation, former en monitoring et évaluation, documenter et diffuser les leçons apprises. -Assurer la revue/audit de chaque décès maternel et/ou néonatal.

MSP/PNSR Outils mis à jour et diffusés

Nombre de rapports de supervision formative Nombre de prestataires supervisés -Outils de suivi et d’évaluation -Rapports de suivi et d’évaluation

Nombre de rapports d’audit des décès maternels et néonatals

Consultants Fournitures Validation Fournitures Carburant Per diems Frais de suivi évaluation Fournitures

6 000 1 000

10 000

4 000 3 000

12 000

15 000

4 000

MSP, OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X X X X

X X X X X

X X X X X

X X X X X

36

Objectif 2: Assurer des soins de qualité à 80% des femmes pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum par un personnel qualifié à tous les niveaux du système de santé (suite).

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV

Ressources Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

Promotion de l’assurance de la qualité des soins de santé maternelle et néonatale (suite)

Sous Total objectif 2

-Améliorer les mécanismes de motivation du personnel et respecter les normes en personnel par structures de santé etc.

MSP/PNSR Un mécanisme de motivation du personnel en place

PM

PM

227 000

X

X

X

X

37

Objectif 3: Augmenter le taux de prévalence contraceptive à 20 %.

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV Ressources

Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

Mobilisation sociale/CCC pour l’utilisation des services disponibles en matière de soins obstétricaux Intégration des activités de PF dans d’autres activités de soins de santé primaires Renforcement de la distribution à base communautaire des contraceptifs

Sous Total objectif 3

-Apporter un appui aux Associations et ONGs actives Pour les actions de Mobilisation sociale et de CCC et l’augmentation de l’offre de Services en PF. - Impliquer les leaders communautaires, religieux et politiques pour la promotion de la PF. - Intégrer les activités de PF dans les autres activités de SMI - Etendre le système de distribution à base communautaire des contraceptifs à toutes les provinces. - Améliorer le système d’information et de gestion de la logistique contraceptive (SIGL)

MSP/PNSR Nombre d’associations et d’ONG appuyés Nombre de leaders impliqués dans la promotion de la PF Besoins de PF satisfaits par groupe d’âge -Nombre de province avec système de distribution communautaire -SIGL fonctionnel

Matériel IEC Fournitures Contraceptifs Matériel IEC Frais de tenue des ateliers de sensibilisation Frais de tenue des ateliers de sensibilisation Fournitures et matériel de travail des AC Frais de déplacement des AC Fournitures Frais de formation

30 000 4 000

450 000

34 000 5 000

20 000

50 000

82 000

35 000 20 000

730 000

MSP OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X X X X X X

X X X X X X X X X

X X X X X X X

X X X X X X

38

Objectif 4: Améliorer la survie du nouveau-né

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV Ressources

Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

Renforcement des capacités des structures de soins pour la prise en charge du nouveau-né. Renforcement des capacités des familles et des communautés pour améliorer les pratiques de soins au nouveau-né.

Sous Total objectif 4

- Doter les formations sanitaires en matériels de réanimation du nouveau-né, en médicament, fournitures et consommables; - Former les prestataires de soins en réanimation du nouveau-né, traitement des principales pathologie néonatales, élevage du prématuré, soutien à l’allaitement maternel exclusif, etc Sensibiliser les familles sur les bonnes pratiques de soins à domicile et les signes de danger indiquant le recours rapide aux structures de soins.

MSP/PNSR Nombre d’hôpitaux assurant la réanimation du nouveau-né Nombre de prestataires formés/province Nombre de bonnes pratiques reconnues par les mères

Equipement Frais de formation Matériel IEC Frais de tenue des ateliers de formation des relais

450 000

44 000

30 000 44 000

568 000

MSP OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X

X X X

X X X X

X X X

39

Objectif 5: Renforcer les capacités des familles et des communautés pour réduire le retard dans le recours aux soins.

Stratégies

Actions prioritaires Responsable IOV Ressources

Coût (USD)

Source de financement

Exécution 2005-2009 05 06 07 08 09

Renforcement de la participation communautaire pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale Promotion du partenariat pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatal

Sous Total objectif 5

TOTAL GENERAL

-Assurer la mobilisation sociale/CCC pour l’implication des hommes, des leaders communautaires pour la préparation à l’accouchement dans les structures de santé. -Impliquer la société civile, les associations féminines et les ONG dans le plaidoyer pour l’amélioration du statut de la femme. Mettre en place un système de partage des coûts entre les bénéficiaires et les différents intervenants en matière de soins de santé maternelle et néonatale.

MSP/PNSR Proportion d’hommes impliqués dans la préparation à l’accouchement Nombre d’associations féminines et ONG assurant le plaidoyer pour l’amélioration du statut de la femme Nombre de provinces ayant mis en place un système de partage des coûts

Matériel IEC Frais de tenue des ateliers de sensibilisation Matériel IEC Frais de tenue des ateliers de sensibilisation Frais de tenue des ateliers de négociation

30 000 4 000

44 000

30 000 44 000

45 500

197 500

4 046 380

MSP, OMS, UNFPA UNICEF, BM, Coopération bilatérale et autres partenaires

X X X X X X

X X X X

X X X

X X X