40
BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES CHAINES DE VALEURS DE L’ELEVAGE ET DE LA PISCICULTURE (PD-CVEP) RAPPORT D’EVALUATION RDGC/AHAI Août 2018 Publication autorisée Publication autorisée

REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

REPUBLIQUE DU CAMEROUN

PROJET DE DEVELOPPEMENT DES CHAINES DE VALEURS DE

L’ELEVAGE ET DE LA PISCICULTURE (PD-CVEP)

RAPPORT D’EVALUATION

RDGC/AHAI

Août 2018

Pu

blic

atio

n a

uto

risé

e

P

ub

licat

ion

au

tori

sée

Page 2: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

TABLE DES MATIÈRES

Equivalences monétaires, Année fiscale, Poids et mesures, Sigles et abréviations, Fiche de

projet, Résumé du projet, Cadre logique, Calendrier d’exécution i-vii

I. ORIENTATION STRATEGIQUE ET JUSTIFICATION 1 1.1 Liens du projet avec la stratégie et les objectifs du pays 1

1.2 Justification de l’intervention de la Banque 1

1.3 Coordination de l’aide 2

II. DESCRIPTION DU PROJET 3

2.1 Objectif du Projet et composante du projet 3 2.2 Solutions techniques retenues et solutions de substitution étudiées 6

2.3 Type de projet 6

2.4 Coût du projet et dispositif de financement 6

2.5 Zone et bénéficiaires visés par le projet 8 2.6 Approche participative 8

2.7 Prise en considération de l’expérience du Groupe de la Banque 9

2.8 Principaux indicateurs de performance 9

III. FAISABILITE DU PROJET 9

3.1 Performance économique et financière 9

3.2 Taux de rentabilité économique et taux de rentabilité interne 10

3.3 Impact environnemental et social 10

IV. EXECUTION DU PROJET 13 4.1 Dispositions en matière d’exécution 13

4.2 Suivi évaluation du Projet 18

4.3 Gouvernance 19

4.4 Durabilité 19

4.5 Gestion des risques 20

4.6 Développement des connaissances 20

V. CADRE JURIDIQUE 21

5.1 Instrument légal 21

5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque 21

5.3 Conformité avec les politiques de la Banque 22

VI. RECOMMANDATION 22

Appendice I : Zone du Projet

Appendice II : Portefeuille de la Banque au Cameroun – 31décembre 2017 (Montant en UC)

Appendice III : Principaux indicateurs macro-économiques Appendice IV : Présentation succincte des modalités de passation des marchés

Appendice V : Schéma du mécanisme du fonds de développement des filières

Appendice VI : Justification du Niveau de la Contrepartie au Financement BAD du Projet au Cameroun

Page 3: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

i

ÉQUIVALENCES MONETAIRES

(Septembre 2017)

1 UC = 784 FCFA

1 UC = 1,41 $EU 1 UC = 1.19 Euros

1 Euro = 655,96FCFA

ANNEE FISCALE : 1er janvier - 31 décembre

POIDS ET MESURES

1 tonne métrique = 2.204 livres 1 kilogramme (kg) = 2,20 livres

1 mètre (m) = 3,28 pieds

1 millimètre (mm) = 0,03937 pouce 1 kilomètre (km) = 0,62 mile

1 hectare (ha) = 2,471 acres

SIGLES ET ABREVIATIONS

AFD Agence française de développement

ANEMCAM Association nationale des établissements de microfinance du Cameroun

ANOR Agence des Normes et de la Qualité

APECAM Association professionnelle des entrepreneurs du Cameroun

BAD Banque africaine de développement

BID Banque islamique de développement

CAA Caisse autonome d’amortissement

CAPEF Chambre de l’Agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts

COCM Country office Cameroun

CMP Comité Multi partenaire

CNPSV Caisse nationale de prévoyance sociale

CSPM Commission spéciale de passation des marchés

DAO Dossier d’appel d’offres

DDP Demande de propositions

DDPIA Direction du Développement des Productions et des Industries Animales

DEPCS Direction des études, de la planification, de la coopération et des

Statistiques

DIR Direction de l’intégration régionale

DPAIE la Direction des aménagements et des infrastructures de l’élevage

DPAIH Direction de la Pêche, de l’Aquaculture et des Industries Halieutiques

DSCE Document de stratégie pour la croissance et l’emploi

DSP Document de stratégie pays

DSV Direction des services vétérinaires

ECAM Enquête camerounaise auprès des ménages

EMF Etablissement de microfinance

EUR Euro

FAD Fonds africain de développement

FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

Page 4: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

ii

FEICOM Fonds Spécial d’Equipement Intercommunal

FIDA Fonds International de Développement Agricole

GICAM Groupement inter patronal du Cameroun

GIZ Coopération allemande

IDEV Ex-département de l’évaluation de la Banque (OPEV)

IRAD Institut de Recherche Agricole pour le Développement

GRASSFIELD Projet de développement participatif de la région de Grassfield

LIFIDEP Livestock and fisheries development project

MINCOMMERCE Ministère de commerce

MINDDEVEL Ministère de la décentralisation et du développement local

MINEPAT Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du

Territoire

MINEPIA Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales

MINFI Ministère des Finances

MINMIDT Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique

MINPROFF Ministère de la Promotion de la femme et de la famille

MINTSS Ministère du travail et de la sécurité sociale

NTCF Nigeria Technical Cooperation Fund

ONG Organisations non gouvernementales

OP Organisation de producteurs

PACA Projet d’amélioration de la compétitivité agricole au Cameroun

PD-CVA Projet de développement des chaînes de valeurs agricoles

PD-CVEP Projet de développement des chaînes de valeurs d’élevage et de la

pisciculture

PGES Plan de gestion environnementale et sociale

PIB Produit intérieur brut

PIBA Produit intérieur brut agricole

PME /TPE Petite et moyenne entreprise / Très petite entreprise

PNIA Plan national d’investissement agricole

PRODEL Projet de développement de l’élevage

PTBA programme de travail et budget annuels

PTF Partenaires Techniques et Financiers

RAF Responsable administratif et financier

SDSR Stratégie de développement du secteur rural

SODEPA Société de Développement et d’Expansion des Productions Animales

TDCS Tadu dairy coopérative society

TDR Termes de référence

TRE Taux de rentabilité économique

UC Unité de compte

UCP Unité de coordination du projet

UE Union européenne

VAN Valeur actualisée nette

Page 5: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

iii

FICHE DE PROJET

Fiche du client

EMPRUNTEUR : République du Cameroun ORGANE D’EXECUTION : Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales

Plan de financement

Source

Montant

Instrument

BAD 84 millions EUR Prêt BAD

Gouvernement et Bénéficiaires

15,27 millions EUR Fonds de la Contre-partie

COÛT TOTAL 99,27 millions EUR

Principales informations sur le financement de la BAD

Monnaie du Prêt BAD EUR

Type de prêt Prêt à flexibilité totale

Maturité 25 ans

Différé d’amortissement 8 ans

Taux d’intérêt Taux de base + Marge sur coût de financement +

Marge de prêt + Prime de maturité

Taux de base Flottant (EURIBOR 6 mois)

Marge de prêt 80 points de base (0,8%)

Prime de maturité 0,20% TRE (scénario de base) 24 % VAN (12%) 2,95 milliards CFA

Durée – principales étapes (prévues)

Approbation de la note conceptuelle Octobre 2017

Approbation du projet Septembre 2018

Signature de l’Accord Janvier 2019 *

Premier décaissement Mars 2019

Dernier décaissement décembre 2024

Achèvement Juillet 2025

Dernier remboursement 2043

* Le plafond d’engagements autorisé dans la loi de finances 2018 est atteint et donc la

signature de l’accord de prêt n’interviendra qu’après la promulgation de la loi de finances 2019.

Page 6: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

iv

RESUME DU PROJET

Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur d’élevage et de la

pisciculture (PD-CVEP) émane de la volonté du Gouvernement du Cameroun de faire participer activement

le sous-secteur élevage et pêche à la recherche d’une croissance économique devant générer des emplois et des revenus substantiels au monde rural. Son instruction fait suite à la requête du Gouvernement en date du

13 juillet 2015 sollicitant la Banque à apporter un soutien financier susceptible de contribuer à atteindre le

taux de croissance de 9,3% assigné à ce sous-secteur dans le cadre du Plan National d’Investissement

Agricole (PNIA). Ce plan a été validé en avril 2014 et nécessite pour sa mise en œuvre un complément de ressources d’environ 1500 milliards de FCFA.

Initialement, cette opération devrait être une composante du programme de développement des

chaines de valeur agricoles (PD-CVA). Pour des raisons liées d’une part au principe d’ancrage

institutionnel des programmes et projets consacrés par la loi N° 2007/06 portant nouveau régime

financier de l’Etat et d’autre part à la prise en compte exhaustive des besoins du sous-secteur de

l’élevage et au maintien de la cohérence interne de l’opération, il a été convenu de séparer le PD-

CVEP du PD-CVA.

Ce projet, de cinq ans et dont le coût s’élève à 99,27 millions d’EUR (dont 84 millions EUR de la

BAD), adresse les préoccupations de modernisation de l’appareil productif et permettra d’assurer

la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et la rentabilité des exploitations bovines,

porcines et piscicoles. Il s’agit en outre de relever la contribution des potentialités énormes de ce

sous-secteur à la consolidation d’une croissance économique durable et inclusive et de permettre

au Cameroun de jouer pleinement son rôle de principal bassin de production de la sous-région

Afrique Centrale.

Il s’articulera autour du renforcement des maillons des chaînes de valeur des trois filières retenues

de l’amélioration génétique à la commercialisation des produits en passant par l’engraissement

grâce à une alimentation convenable, la construction des infrastructures d’abattage et des

équipements d’élevage et de la pisciculture. L‘implication du secteur privé du type commercial,

industriel et financier constitue une option qui permettra de faciliter l’établissement des liens

économiques solides entre les acteurs des chaines de valeur concernées et les banques et les EMF

en vue de faciliter leur accès au crédit. Il contribuera également au renforcement des capacités des

acteurs impliqués dans les trois chaines de valeurs retenues.

Le diagnostic du sous-secteur et les opérations en cours ont permis d’orienter l’intervention du

projet dans trois filières majeures qui sont: le bovin, le porcin et le poisson. L’approche chaines de

valeur a été retenue pour renforcer la productivité et la compétitivité desdites filières avec

l’implication du secteur privé de type commercial, industriel et bancaire tout en offrant les

possibilités de création des entreprises aux jeunes diplômés.

Le projet affiche un taux de rentabilité économique de 24% et un taux de rentabilité interne de

22% avec une valeur nette actuelle de 2, 95 milliards de FCFA au taux d’actualisation de 12%.

Evaluation des besoins : Les Consultations avec différents acteurs du sous-secteur agro-pastoral

et de la pisciculture, notamment les organisations professionnelles et syndicales de bouchers,

d’éleveurs et de pisciculteurs, les responsables des ministères techniques, les communes, le

FEICOM, l’ANOR, la SODEPA, la grande distribution (CENTRAGEL, CASINO, MAHIMA et

SANTA LUCIA) et les banques commerciales ainsi que les EMF ont permis d’apprécier les

besoins des trois filières. Les résultats de ces consultations se résument comme suit : (i) urgence

d’assurer la disponibilité des races/espèces bovines, porcines et ichnologiques de fortes

performances génétiques et une bonne alimentation des animaux et poissons en vue d’une

augmentation rapide de la production ; (ii) besoins en infrastructures pour faciliter l’accès à

Page 7: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

v

l’abattage (taux des abattages clandestins 60% pour le bovin, 80% pour l’ovin et 90% pour le

porcin) et aux marchés; (iii) nécessité du renforcement et de la structuration des organisations des

acteurs afin qu’elles puissent accéder aux financements et aux innovations technologiques; (iv)

besoin d’accompagnement des établissements de microfinance (EMF) et banques commerciales

par la mise en place de mécanismes de garantie et de refinancement pour accroître l’offre et

l’accessibilité au crédit ; (v) nécessité de réformer la gestion du transport et de la distribution de

la viande et du poisson en appuyant la modernisation de la logistique et le respect des normes

sanitaires et hygiéniques ; et (vi) nécessité de faciliter l’accès aux semences, aux aliments et autres

intrants nécessaires à la production pastorale et piscicole.

Valeur ajoutée de la Banque: Le PD-CVEP fait partie de la contribution au financement du

programme national d’investissement agricole (2014-2020), évalué à 1500 milliards de FCFA et

l’engagement de la Banque s’élève à près de «300 milliards de FCFA ». En outre, le PD-CVEP

consolide l’implication de la Banque dans la diversification de l’économie du pays et permettra de

créer une synergie avec les autres interventions de la Banque, notamment le PD-CVA,

GRASSFIELD et les projets de transport qui ont ouvert les corridors avec les perspectives

d’ouverture aux marchés extérieurs (Communauté Economique de l’Afrique Centrale - CEAC et

le Nigéria).

Développement des connaissances: Compte tenu de son caractère novateur, le PD-CVEP

comprend plusieurs axes portant sur l’intégration des différents maillons des chaines de valeur de

l’élevage et de la pisciculture en s’attaquant aux goulots d’étranglement dans leur fonctionnement

et en favorisant un cadre de collaboration entre ses acteurs. Par ailleurs, le PD-CVEP

expérimentera à titre pilote dans lesdites chaines de valeur : a) des mécanismes de financement

inclusifs à même de stimuler l’investissement privé ; et b) l’entreprenariat des jeunes par

l’incubation. A cela s’ajoute la mise en place d’un dispositif de suivi de la dynamique de la filière

piscicole et pêche qui permettra d’aider le Gouvernement à asseoir une politique de régulation des

importations de poissons en rapport avec le développement de la production locale. Enfin,

l’initiative d’extension de la protection sociale en milieu rural est un processus qui permettra de

renforcer le confort des jeunes qui souhaitent s’impliquer dans l’agriculture. Toutes ces

interventions constitueront des expériences pilotes pour la Banque, le Gouvernement et les autres

acteurs des filières et généreront des connaissances d’une grande valeur pour des développements

futurs des filières agricoles au Cameroun et au-delà.

Page 8: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

vi

CADRE LOGIQUE

CAMEROUN : Projet de développement des chaînes de valeurs d’élevage et de pêche (PDCVEP)

BUT DU PROJET : Accroissement compétitif et hygiénique des produits bovins, porcins et du poisson, amélioration des revenus des acteurs et création de nouveaux emplois le long des

trois chaînes de valeur

Chaine des résultats

Indicateurs de performance Moyens de

vérification

Risques et mesures

d’atténuation Indicateurs

(Y compris ISC)

Valeur de

référence

Cible

(Fin du projet)

IMP

AC

T

Contribuer de manière

inclusive à l’amélioration de la sécurité alimentaire et

nutritionnelle et à la

réduction de la pauvreté

1. Taux d’insécurité alimentaire

2. Taux de croissance du sous-secteur

9,6% (2015)

5,5% (2013)

3,5% en 2020

9,3% en 2020

Enquête ECAM et

recensement,

Evaluation PNIA

Enquêtes

nutritionnelles

EF

FE

TS

1. Augmentation des

productions animales et

halieutiques

2. Accroissement des

abattages contrôlés

3. Augmentation du

financement privé dans

l’élevage et la pisciculture

Bovin 1.1 Poids animal sur pied (kg)

1.2 Age 1ère mise bas (année) 1.3 Portée (Nbre en deux ans)

1.4 Gain de poids quotidien (gr)

Porcin

1.5 Gain poids (g)/jour

1.6 Portée (nbre)

Poisson

1.7 Production (t)

Taux abattages contrôlés

Bovin

Porcin

3.1 Effet levier de la garantie sur la

mobilisation des ressources des

banques commerciale dans le

financement des PME

3.2 Volume des financements privés

des petites entreprises et des jeunes entrepreneurs

3.3 Nombre d’entreprises créées par

les agripreneurs

250

4 ans 1 veau en 2ans

200

70 6

5000

40%

90%

X (TBD)

TBD

0

> 450 < 2,5

2 veaux

700

700

Au moins 10

15 000 (2020)

60% (2020) 40% (2020)

4*X

9 milliards FCFA

350

Enquête et données

recueillies auprès des

éleveurs, IRAD,

SODEPA, TADU

Enquêtes et données

recueillies auprès des

abattoirs et aires

d’abattage

Enquêtes et rapports

du MINEPIA

Rapport de suivi du PNIA

Risques : Dégénérescence

génétique due à la

consanguinité

Atténuation : croisement des

races éloignées/ apport extérieurs de gènes

Risques : Insécurité dans

certaines régions du projet

(Régions Anglophones et

l’Extrême-Nord

Atténuation : Efforts

consentis par le gouvernement

pour la lutte contre

l’insécurité

Risque : Importations du

poisson continuent

Atténuations : Sensibilisation du

Gouvernement pour adopter

une stratégie moins libérale vis-à-vis de l’importation du

poisson

Risques : Absence de contrôles vétérinaires

Atténuation : renforcement

du dispositif de contrôle

vétérinaire dans les marchés

PR

OD

UIT

S

Composante I. Développement des

infrastructures

1. Abattoirs

2. Centres d’insémination 3. Parcs de stabulation bétail

4. Marchés au poisson

5. Stations piscicoles

production de géniteurs 6. Mise à niveau des marchés

de viande

7. Entrepôts frigorifiques

1. Nbre

2. Nbre 3. Nbre

4. Nbre

5. Nbre

6. Nbre

7. Nbre

Cible (2022)

3

21 3

2

4

26

3

Rapports d’activité du

projet

AM missions de

supervision BAD

Rapport de la revue

mi-parcours

Rapport d’achèvement

du projet

Risques: Gestion inadéquate

des infrastructures construite

ou réhabilitées

Mesures d’atténuation:

Propositions des réformes de

la gestion et mesures d’accompagnement en

concertation avec les parties

prenantes

Composante II.

Renforcement capacités des

acteurs des filières

1. Appui aux OP

2. PME/coopératives

3. Formations acteurs des 3

filières

4. Renforcement surveillance

des marchés

5. Capacités des institutions

financières à évaluer et à

gérer objectivement les

risques liés aux portefeuilles

de l'agro-industrie

6. Financement des chaines

de valeur

7. Formation des agents et

services publique

8. Production paillettes

(dose) 9. Enrôlement des assurés

10. Animaux de race pure

11. Production des normes

1. Nbre

2. Nbre

3. Nbre de sessions

4. Nbre de marchés

5. Nbre. Des institutions financières

ayant un bureau de crédit agricole

avec les agents de crédits et de la

gestion des risques

6. 1. Volume des nouveaux prêts par

les Banques commerciales

6.2 volume de nouveaux prêts aux

PTE/PME via micro-finance

6.3 Nbre de nouveaux jeunes

entrepreneurs installés

7. Nbre agents

8. Nbre

9. Nbre

10. Nbre

11. Nbre

50

200

340

26

5

4,5 milliards FCFA

6,5 milliards FCFA

350

300

15 000 000

1 000 000 500

42

Rapports d’activité du projet

AM mission

supervision

Rapport MTR

Rapport d’achèvement

du projet

Rapports SODEPA

Rapports CNPS

Rapports ANOR

Risques: a) Faible implication

des banques et EMF ; b)

Faible adhésion et résistance

des acteurs ; c) Faible

participation des acteurs du

secteur privé

Atténuation : a) Echanges

réguliers avec ces institutions,

recueil de leur avis sur le

mécanisme financier ; b)

Large sensibilisation des

acteurs, des collectivités

locales et des organisations

professionnelles et syndicales

pour inciter leur implication

dans la mise à niveau de la

filière ; c) Large

sensibilisation et forte

implication de ceux-ci dans la

formulation du projet et sa

mise en œuvre; d)

Amélioration de

l’accessibilité à des formules

de crédit adapté.

AT

IVIT

ES

PA

R

CO

MP

OS

AN

TE

Composante I. Développement des infrastructures de mise à niveau des filières bovine, porcine et du poisson

45,72 millions EUR (50%)

Composante II. Renforcement des capacités des acteurs des trois filières : 35,94 millions EUR (40%)

Composante III. Coordination et gestion du Projet : 8,96 millions EUR (10%)

Ressources (en millions EUR) : 99,27 dont prêt BAD 84 (84%), Gouv et Bénéficiaires 15,27 (16%)

Page 9: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

vii

CALENDRIER D’EXECUTION DU PROJET

Année 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

Trimestre 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4

ACTIVITES INITIALES

Négociations et Approbation du prêt BAD

Signature de l’accord de prêt

Premier décaissement

Publication de l’Avis général sur les acquisitions

ACTIVITES DE DEMARRAGE

Recrutement et confirmation l’UCP

Mise en place comité de pilotage,

Mission de lancement

Conventions avec les structures partenaires (IRAD, SODEPA, ANOR, etc.)

DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES

Abattoirs et structures annexes

Infrastructures d’appui production, transformation et commercialisation

RENFORCEMENT DES CAPACITES

Identification et sensibilisation des candidats (particuliers, organisations professionnelles, jeunes, et femmes)

Renforcement des capacités technico-managériales des acteurs identifiés des filières élevage et pêche

Renforcement des services techniques publics

Appui au financement des chaînes de valeurs pastorales et piscicoles

ENTREPRENARIAT DES JEUNES

Formation des jeunes diplômés dans les centres d’incubation

Développement et accompagnement des entreprises de jeunes dans l’agro-business

GESTION DU PROJET

Adaptation du système comptable et manuel procédures

Acquisition des travaux, biens et services

Activités de gestion, de suivi-évaluation et de communication

Audit annuel des comptes

Evaluation d’impact et de revue à mi-parcours

Page 10: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

1

RAPPORT ET RECOMMANDATION DE LA DIRECTION DU GROUPE DE LA

BANQUE AU CONSEIL D’ADMINISTRATION CONCERNANT UN PRET A LA

REPUBLIQUE DU CAMEROUN POUR LE FINANCEMENT DU PROJET DE

DEVELOPPEMENT DES CHAINES DE VALEURS DE L’ELEVAGE ET DE LA

PISCICULTURE (PD-CVEP)

La Direction soumet le présent rapport et sa recommandation concernant une proposition de prêt

de 84 millions d’EUR au Gouvernement de la République du Cameroun pour le financement du

Projet de développement des chaines de valeurs de l’élevage et de la pisciculture (PD-CVEP).

I. ORIENTATION STRATEGIQUE ET JUSTIFICATION

1.1 Liens du projet avec la stratégie et les objectifs du pays

Le Projet de développement des chaînes de valeurs d’élevage et de la pisciculture (PD-

CVEP) qui contribue - au renforcement des capacités des acteurs des filières bovine, porcine et

poisson est aligné sur le Document stratégie pays (DSP 2015-2020) de la Banque pour le

Cameroun dont le premier pilier vise à créer les conditions d’une croissance plus vigoureuse

fondée sur la diversification économique et particulièrement le soutien au développement des

chaînes de valeurs des filières agropastorales et halieutiques. Le projet est également conforme

aux orientations du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE 2010-2020) du

Cameroun qui met l’accent sur le développement des infrastructures, la modernisation de

l’appareil de production et la diversification des échanges commerciaux. Le projet contribuera

aussi directement aux objectifs sectoriels contenus dans la Stratégie de développement du secteur

rural (SDSR) notamment les piliers 2 et 3 qui visent respectivement l’amélioration de la

productivité et de la compétitivité des filières et la modernisation des infrastructures du monde

rural et de production agricole. Enfin, le projet est en cohérence avec les axes thématiques du

Plan national d’investissement agricole (PNIA 2014-2020) approuvé en avril 2014 à savoir (i) le

développement des filières de production et l’amélioration de la sécurité alimentaire et

nutritionnelle, (ii) la modernisation des infrastructures de production du monde rural et (iii) le

renforcement des capacités des acteurs du développement rural et la valorisation des ressources

naturelles.

1.2 Justification de l’intervention de la Banque

1.2.1 L’implication de la Banque dans le PD-CVEP se justifie par le fait que les filières

pastorales et piscicoles retenues constituent de véritables leviers de croissance économique pour

le pays. Elles sont comme la filière Volaille, à la fois des sources de revenus et d’emplois. Elles

contribuent à la sécurité alimentaire dont le taux était 9,6% en 2013. Sur cette base, le projet est

en adéquation avec les cadres stratégiques notamment la stratégie décennale de la Banque (2013-

2022) qui vise à réduire le chômage à travers une croissance plus inclusive et créatrice d’emplois

et à augmenter les revenus des ménages ; les trois des cinq priorités opérationnelles de la Banque

et particulièrement « nourrir l’Afrique », « industrialiser l’Afrique » et « améliorer les conditions

de vie des populations » et enfin, la Stratégie Pays de la Banque (2015-2020) pour le Cameroun

qui met l’accent sur la diversification de l’économie et le soutien au développement des chaînes

de valeurs agropastorales et halieutiques.

1.2.2 Le PNIA projette une croissance du secteur rural supérieure à 10% en 2020, avec un taux

de croissance du sous-secteur de l’élevage de 9,3% entre 2010 et 2020 alors que ce taux était de

5,5% en 2013. Le diagnostic du sous-secteur indique que les filières volaille, bovine, porcine et

Page 11: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

2

poisson sont parmi les filières majeures sur lesquelles devrait essentiellement reposer la

croissance. S’agissant des performances du cheptel, il est à noter que le poids des animaux

(bovins) sur pied se situe entre 150 et 350 kg avec un rendement carcasse estimé à 52%. Les

performances génétiques des races bovines et porcines exploitées sont médiocres et se

manifestent par une croissance très faible (ex : chez les bovins, une fécondité basse de 75%

contre 95% et un faible poids moyen de carcasse de 250 kg contre 750 kg pour les races

exotiques). Afin d’accroître ces performances, le PD-CVEP interviendra pour l’amélioration

génétique et l’alimentation des élevages. Quant à la filière poisson, elle a été ciblée en raison de

son impact négatif sur la balance commerciale du pays (98,636 milliards de FCFA en 2014). En

effet, ses importations constituent le second poste de dépenses après les produits pétroliers. En

définitive, ces trois filières présentent de très fortes marges de progression pour satisfaire les

objectifs de production du sous-secteur. Les éleveurs et les pisciculteurs impliqués dans ces trois

filières représentent un peu plus de 45% des actifs du sous-secteur pastoral et halieutique dans

son ensemble.

1.2.3 Il convient également de relever que le sous–secteur souffre de l’insuffisance

d’infrastructures d’abattage, de conservation (chaîne de froid) et de commercialisation des

productions animales et halieutiques. Quand elles existent, les infrastructures sont vétustes et

peu opérationnelles. La prolifération des abattages clandestins (60% pour les bovins, 80% pour

les ovins et 90% pour les porcins) et des conditions assez précaires de conditionnement, de

transport, de distribution et de stockage des produits constituent une préoccupation majeure de

santé publique.

1.3 Coordination de l’aide

1.3.1 La coordination de l’aide et la coopération avec les partenaires techniques et financiers

(PTF) relève du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire

(MINEPAT). Le Comité multipartenaire (CMP) de suivi du DSRP mis en place en juin 2001 qui

a repris depuis 2010 le suivi du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE

2010-2020), constitue une plate-forme de dialogue et d’échange sur l’ensemble des questions

clés du développement au Cameroun. La Banque a assuré le rôle de Chef de file du Comité

sectoriel finances publiques de 2010 à 2014. Depuis 2015, elle assure celui des infrastructures

de transports. En outre, elle participe activement à tous les groupes thématiques sectoriels

notamment le CMP-Rural et CMP-Forêt/environnement. Les échanges portent également sur les

sujets spécifiques notamment l’assurance et risques agricoles, l’insertion des jeunes dans

l’agriculture, la mise en œuvre du Plan national d’investissement agricole (PNIA), etc.

1.3.2 Dans les sous-secteurs d’élevage et de la pisciculture, en plus des programmes financés

sur ressources internes, un certain nombre de projets sont en cours d’instruction ou financés par

des PTF. Pour la Banque mondiale, il s’agit du Projet de développement de l’élevage (PRODEL)

d’un montant de 100 millions USD qui appuie : (i) le renforcement des systèmes de santé

animale ; (ii) la sécurisation de l’accès aux ressources naturelles et des systèmes pastoraux ; (iii)

l’intensification des systèmes d’élevage (ovins et caprins) ; et (iv) le renforcement institutionnel

et du Projet d’amélioration de la compétitivité agricole au Cameroun (PACA) qui a travaillé sur

la filière porcine et qui est arrivé à terme en décembre 2015. Pour ce qui est de la Banque

Islamique de Développement, le Projet de développement de l’élevage et de la pêche (LIFIDEP)

approuvé en mai 2015 intervient dans la région du Nord-Ouest du pays et travaillera sur (i) la

filière volaille et (ii) les petits ruminants (production et vaccination). Une nouvelle opération

(projet de développement des infrastructures d’élevage et de commercialisation du bétail) est en

cours de démarrage dans les régions septentrionales (Adamaoua, Nord et extrême-Nord) et est

focalisée sur la construction des marchés à bétail, la finance rurale, la construction des forages

Page 12: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

3

pastoraux et l’aménagement des mares d’eau. Quant à la FAO, un projet d’assistance technique

visant à introduire au Cameroun l’élevage de tilapia en cages est en cours et le FIDA vient de

démarrer un projet de promotion de l’entreprenariat aquacole qui assurera en particulier la

formation et « l’incubation » de jeunes entrepreneurs. L’inventaire des interventions en cours ou

envisagées par les partenaires dans le sous-secteur fait ressortir une complémentarité thématique

et géographique avec le PD-CVEP pour parvenir à augmenter la productivité des filières ciblées

(bovines, porcines, piscicoles, etc.) et à professionnaliser les acteurs des différents maillons.

1.3.3 Une collaboration est également envisagée avec le PD-CVA dans les domaines de

refinancement et de partage de risque.

Tableau 1 : Interventions des PTF dans le secteur Elevage et pêche

Secteur ou sous-secteur* Importance (en 2015)

PIB Exportations Emplois

Agriculture et développement rural 22,8% 36,9% 66%

Parties prenantes – Dépenses publiques annuelles (milliard de F.CFA)**

Gouvernement (moyenne 2010-2013) Bailleurs de fonds

622 milliards de FCFA (5 % des dépenses

totales) (*)

Banque mondiale 160 millions USD (2013-2016)

FIDA 46 millions USD (2013-2016)

AFD 230 millions USD (2010-2016)

FAO 0,5 millions USD

GIZ/KFW 28 millions USD

UE 58 millions USD

BID 94,44 millions USD

Niveau de la coordination de l’aide

Existence de groupes de travail thématiques [Oui, mis en place dans le cadre du PNIA et du CMP]

Existence d’un programme sectoriel global [Oui, un PNIA préparé assorti d’un Plan d’investissement détaillé

Rôle de la BAD dans la coordination de l’aide Membre (non chef de file)

(*) Sources: Plan d’investissement détaillé pour la mise en œuvre du PNIA, date 09/04/2014 et MINADER/MINEPIA, programme indicatif national du 11ème

FED

II. DESCRIPTION DU PROJET

2.1 Objectif et composantes du projet

2.1.1 L’objectif sectoriel du projet est de contribuer de manière inclusive à l’amélioration de

la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la réduction de la pauvreté dans sa zone

d’intervention. L’objectif spécifique du projet vise l’accroissement compétitif et hygiénique des

produits bovins, porcins et piscicoles et l’amélioration des revenus des acteurs ainsi que la

création de nouveaux emplois dans les trois chaînes de valeur.

2.1.2 Les entretiens avec les Ministères et les différentes parties prenantes ont établi la

pertinence du projet et ont abouti à l’adoption de manière consensuelle de sa portée

géographique, de son contenu thématique et de son approche centrée sur l’appui au

développement des filières bovine, porcine et de l’aquaculture avec l’implication du secteur

privé. Le PD-CVEP se focalisera donc sur les maillons qui entravent le bon fonctionnement des

chaînes de valeur bovine, porcine et piscicole et limitent leur compétitivité, à savoir : (i)

amélioration génétique ; (ii) embouche et engraissement ; (iii) abattage et conservation ; (iv)

transport, transformation et distribution de la viande ; et (v) élevage, conservation, stockage et

transformation du poisson.

2.1.3 Le projet poursuivra ces objectifs à travers les composantes et activités résumées ci-

dessous :

Page 13: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

4

Tableau 2.1 : Composantes et coût du projet

Composante Description Coût

(million EUR)

Développement

des

infrastructures

nécessaires à la

mise à niveau

des filières

(i) Construction et équipement de 03 abattoirs (Yaoundé, Douala et Bamenda). Les abattoirs à construire sont de type

modulaire sur ossature métallique avec murs en panneaux

Sanwish. La ligne de bœuf ou de porc ainsi que les chambres froides font partie de la superstructure de la

construction industrielle. Les structures annexes

concernent : dessertes (10,5 km), raccordement au réseau électrique et eau potable ;

(ii) Construction et équipement de 21 centres d’insémination

communautaires relatifs à l’amélioration génétique au

ranch de la SODEPA à Jakiri et auprès des coopératives d’éleveurs ;

(iii) Construction de marchés au poisson à Ebolowa et à

Idenau; et réaménagement des 26 marchés communaux dédiés à la vente de la viande

45,72

Renforcement

des capacités

des acteurs des

trois filières

(i) Conduite de l’initiative de l’amélioration génétique à

travers les techniques d’insémination artificielle et de

transfert des embryons pour les bovins avec la production de 15 millions de paillettes de semences bovines ;

Obtention de 1000 embryons congelés en vue de la

production de 500 veaux F1 et formation 506 éleveurs et techniciens SODEPA/MINEPIA. Pour la filière porcine

acquisition par importation de 720 géniteurs pour renforcer

les capacités de production de 40 fermes privées modèles.

Pour la filière piscicole, assistance technique pour l’amélioration génétique des souches de poissons

d’élevage. L’IRAD et World Fish seront mis à contribution

pour l’accompagnement des activités d’amélioration génétique avec possibilité de mobilisation des technologies

auprès d’autres instituts de recherche. La FAO assistera

pour la collecte de données sur la filière, la réalisation de diverses études techniques, l’élaboration de manuels de

procédures à différents niveaux de la filière et la mise à

jour du cadre règlementaire.

(ii) Appui à la réforme du système de transport et de distribution de la viande et du poisson en revisitant la

réglementation en la matière, en activant le dispositif

rapproché de contrôle sanitaire par la formation et la mobilisation du personnel technique du MINEPIA et des

communes (80). La mise à niveau des espaces des marchés

communaux (26) dédiés à la vente de la viande et du poisson et la modernisation des équipements de transports,

de conservation et de commercialisation de la viande.

(iii) Assistance à la mise à niveau et au développement des

TPE/PME dans les différents maillons des trois filières (production des semences animales et piscicoles,

distribution des intrants, élevage en embouche, transport

de la viande, conservation de la viande et du poisson, transformation de la viande, commercialisation de la

35,94

Page 14: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

5

Composante Description Coût

(million EUR)

viande et du poisson, etc. ceci se fera par les formations et le mécanisme de financement retenu.

(iv) Mise en place du processus d’incubation dédié à l’insertion des jeunes diplômés (Enable youth) auprès de 10

d’établissements professionnels existants par la formation

des formateurs et l’encadrement, l’appui à la mise à niveau des capacités physiques, l’appui au développement des

entreprises (350), l’appui à l’accès au financement avec

une priorité aux jeunes, etc.).

(v) Développement et mise en œuvre d’un mécanisme de refinancement et de partage de risque dans les chaînes de

valeur (cf. Annexe V). Ce mécanisme permettra de faciliter

l’implication des banques commerciales dans le financement des secteurs de l’élevage et de la pisciculture

et le renforcement les capacités des EMF à accompagner

les producteurs en milieu rural (achat semences, achat et

production de provendes, acquisition de géniteurs améliorés, équipements de transport et de conservation,

modernisation de la mise en ventes des produits, etc.).

(vi) Mise en place des mécanismes durables de gestion des infrastructures (abattoirs, centres d’insémination, marchés,

station de production d’alevins) et de géniteurs améliorés

par l’implication du secteur privé et les acteurs des filières. (vii) Mise en place d’un dispositif de collecte d’informations au

profit du Gouvernement pour ajuster (à la baisse) les

importations de poissons corrélativement au

développement et à la mise à niveau compétitive de la production piscicole locale.

(viii) Appui à l’initiative de la CNPS portant sur la vulgarisation

et la sensibilisation de l’ouverture de la sécurité sociale aux travailleurs informels (du monde rural) à travers les

secrétariats sociaux dans les coopératives et associations

de producteurs. Il a été retenu de faciliter l’enrôlement d’un (01) million d’assurés volontaires en milieu rural.

(ix) Renforcement ciblé des institutions publiques et

paraétatiques chargées du développement des filières

(services vétérinaires, services de production animale et de l’aquaculture, police sanitaire, SODEPA, IRAD,

communes) et de la normalisation (ANOR).

Coordination et

gestion du

projet

(i) Mise en place d’une Unité de coordination du projet

(ii) Gestion administrative, comptable et financière du projet (iii) Elaboration de plans de travail et budgets annuels, rapports

d’avancement

(iv) Acquisition des biens, travaux et services du projet (v) Suivi de l’exécution du projet et suivi de la mise en œuvre

du PGES

(vi) Suivi des effets et de l’impact du projet (vii) Organisation des audits, des études de base, de la revue à

mi-parcours et du rapport d’achèvement

(viii) Elaboration et mise en œuvre d’une stratégie de

communication

8,96

Page 15: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

6

2.2 Solutions techniques retenues et solutions de substitution étudiées

2.2.1 Le projet de développement des chaines de valeur d’élevage et de la pisciculture (PD-

CVEP) est fondé sur la nécessité de renforcer la productivité et la compétitivité des chaînes de

valeurs en vue d’augmenter leur contribution dans le Produit Agricole Intérieur Brut (PIBA).

L’option retenue est de se focalisera sur les maillons qui limitent le bon fonctionnement des

chaînes de valeur par : (i) l’amélioration génétique des bovins et du poisson d’élevage en

collaboration avec la SODEPA et l’IRAD ; (ii) l’accroissement des performances des ateliers

d’embouche bovine et porcine, et des fermes piscicoles, en mettant l’accent sur l’encadrement

technique et l’alimentation ; (iii) l’amélioration des conditions d’abattage des bovins et porcins

(par la construction des abattoirs étant donné des taux d’abattage clandestins de 60% et 90%

respectivement), de transformation, de conservation et de distribution de la viande et du poisson ;

(iv) l’amélioration de l’accès inclusif et adapté au financement ; et (v) le renforcement des

capacités techniques et l’appui logistique aux services publics intervenant dans la filière pour

mener à bien leur mission d’encadrement (SODEPA, IRAD, ANOR). Par ailleurs, l’esprit du

projet est de stimuler et accompagner l’initiative privée et de dynamiser un développement

inclusif dans les filières notamment en favorisant l’implication des femmes et les jeunes (Enable

youth) et l’amélioration de l’accès à un financement abordable et adapté.

Tableau 2.2 : Alternatives étudiées et raisons de leur rejet

Nom de l’alternative Brève description Raisons du rejet

Développement des

abattoirs et autres

infrastructures

connexes

En raison de la vétusté des

infrastructures d’abattage et de

commercialisation, le projet se limite

à la réhabilitation et/ou à la

construction de nouvelles

infrastructures d’abattage et les

rétrocède à la SODEPA et aux

communes.

(i) risque d’avoir des abattoirs sous-

utilisés à cause des faiblesses des

maillons en amont.

(ii) n’apporte pas de réponse à la

problématique de transport et de

distribution de la viande ; maillon

essentiel pour la qualité hygiénique

de la viande

(iii) ne tient pas compte du des

conditions des acteurs des filières en

amont et en aval notamment le

secteur privé.

Projet de

développement rural

intégré dans un

territoire donné

Intervention sur l’ensemble des

problèmes identifiés dans la zone

(agriculture, routes, santé, éducation,

eau, électricité, etc.)

Intervention non ciblée et manquant

de sélectivité ce qui mène

généralement vers une situation de

saupoudrage des moyens avec des

effets et impacts souvent limités

2.3 Type de projet

La présente intervention est un Projet d’investissement autonome.

2.4 Coût du projet et dispositif de financement

2.4.1 Le coût indicatif du projet HT et HD est estimé à environ 99,27 millions d’EUR (65,113

milliards FCFA) dont 74,17% en devises et 25,82% en monnaie locale. Le projet sera financé à

Page 16: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

7

hauteur de 84,00 millions d’EUR soit 55,100 milliards FCFA par un prêt BAD (1 EUR

= 655,957 FCFA) et le reste 15,27 millions d’EUR constituera la contrepartie du Gouvernement

et des bénéficiaires. La durée d’exécution des activités sera de cinq (5) ans. Le résumé des coûts

du projet est présenté dans les tableaux 2.3 et 2.4. La répartition du financement et le calendrier

des dépenses sont présentés aux tableaux 2.5 et 2.6.

Tableau 2.3 : Résumé des coûts estimatifs par composante

FCFA'000000' EUR'000000'

Composantes Coût en

devises

Coût en

monnaie

locale

Total Coût en

devises

Coût en

monnaie

locale

Total % coût

de base

Composante 1 : Développement des Infrastructures pour la mise à niveau des filières 23 690 6 297 29 987 36,12 9,60 45,72 50

Composante 2: Renforcement des

capacités des acteurs des trois filières 16 976 6 602 23 578 25,88 10,06 35,94 40

Composante 3: Coordination et gestion du projet 3 643 2 233 5 876 5,55 3,41 8,96 10

Cout total de base 44 309 15 132 59 441 67,55 23,07 90,62 100

Imprévus physiques 2 278 842 3 120 3,47 1,29 4,76 5

Imprévus financiers 1 712 841 2 553 2,61 1,28 3,89 4

Coût total du projet 48 299 16 815 65 114 73,63 25,64 99,27 -

Tableau 2.4 : Résumé des coûts estimatifs par catégorie de dépense en millions

Sources de

financement

BAD GOUVERNEMENT Total

Devises Monnaie

locale Total Devises

Monnaie

locale Total Devises

Monnaie

locale Total

Travaux 31,66 7,96 39,62 2,99 0,79 3,78 34,64 8,75 43,39

Biens 3,91 1,03 4,94 0,74 0,20 0,95 4,65 1,23 5,89

Services 15,42 3,56 18,98 6,20 3,00 9,20 21,62 6,56 28,18

Fonctionnement 0,33 0,15 0,48 0,01 0,02 0,03 0,34 0,17 0,51

Divers 11,59 8,39 19,98 0,79 0,53 1,32 12,38 8,92 21,30

Total 62,90 21,10 84,00 10,73 4,54 15,27 73,63 25,64 99,27

Tableau 2.5 : Sources de financement en millions d’EUR

Sources de

financement

Coût en

devises

Coût en monnaie

locale Coût total % total

BAD 62,90 21,10 84,00 84

Gouvernement 10,73 4,54 15,27 16

Total 73,63 25,64 99,27 100

La justification de la dérogation à la contrepartie de 50% du coût du projet est donnée dans

l’annexe VI

2.4.2 Le prêt BAD financera à hauteur de 100% HT les travaux hormis les infrastructures

communautaires pour lesquelles il sera exigé une contribution de 10% des Communes (le

FEICOM accompagnera les collectivités bénéficiaires dans la mobilisation de cette contrepartie).

Les biens et les services seront financés à hauteur de 100% conformément au plan de financement en

annexe. Les salaires des points focaux (fonctionnaires), les taxes, les droits de douanes et une

partie de la location de bureaux (1/3) seront pris en charge par le Gouvernement. Le personnel

recruté sur la base compétitive sera pris en charge par les ressources du prêt.

Page 17: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

8

Tableau 2.6 : Calendrier des dépenses par composante (Millions EUR)

Composantes Y1 Y2 Y3 Y4 Y5

Composante 1 : Développement des Infrastructures pour la

mise à niveau des filières 15,50 25,63 4,59 - -

Composante 2: Renforcement des capacités des acteurs des

trois filières 9,75 8,41 5,45 7,99 4,34

Composante 3: Coordination et gestion du projet 2,75 1,65 1,54 1,51 1,51

Cout total de base 28,01 35,69 11,77 9,50 5,66

Imprévus physiques 1,38 1,00 2,08 0,02 0,27

Imprévus financiers 1,13 0,82 1,70 0,02 0,22

Cout total du projet 30,52 37,51 15,55 9,54 6,15

2.5 Zone et bénéficiaires visés par le projet

2.5.1 Le projet couvre toute l’étendue du territoire. Toutefois les infrastructures seront

implantées dans trois grands (3) bassins de production et de consommation du bétail (soit le

Nord-ouest pour la production et le Centre et le littoral pour la consommation). En raison de

l’introduction des filières porcines et piscicoles et de l’adoption de l’approche filière et du

caractère transversal des actions à mener dans les différents maillons notamment

l’accompagnement du secteur privé à travers les institutions de crédit (banques et EMF), les

autres régions du pays où seront installés les acteurs des chaines de valeurs seront également

touchées par le projet. Les zones de consommation sont le Littoral, Sud-ouest et le Centre qui

regroupent plus de 40% des consommateurs du pays et où prévalent les abattages clandestins

(60% bovins, 80% ovins et 90% porcins). Les principaux bénéficiaires sont les éleveurs et leurs

coopératives (45% des actifs du sous-secteur pastoral), pisciculteurs, les producteurs/vendeurs

d’intrants (alevins, aliments), les commerçants les femmes mareyeuses et les

transformateurs/trices. A cela, il convient d’ajouter les diplômés de l’enseignement supérieur qui

seront formés et installés comme chefs d’entreprises (350).

2.5.2 Le projet s’adressera aux structures de type coopératif ou mutualiste, aux PME et aux

jeunes diplômés impliqués ou désirant se lancer dans ces filières d’élevage et disposant d’un plan

d’affaires bancable. Un dispositif comprenant des incitations financières pour le développement

des chaines de valeur sera mis en place avec l’implication des banques et des établissements de

microfinance (Cf. Annexe V).

2.6 Approche participative

2.6.1 La démarche participative a été utilisée durant la formulation du PD-CVEP et sera

poursuivie lors de la mise en œuvre du projet et l’opérationnalisation des mécanismes de gestion

pilotés par les bénéficiaires. Les différents acteurs du secteur pastoral notamment les

organisations professionnelles et syndicales des bouchers, d’éleveurs, de pisciculteurs et des

paysans ont contribué à la conception du projet et avaient été consultés lors des rencontres

organisées par les missions durant la phase d’instruction de ce projet. Du côté de l’Etat, les

acteurs consultés sont les responsables des ministères techniques, les communes, le FEICOM,

l’ANOR et la SODEPA. Pour le secteur privé, les acteurs consultés sont : la chambre

d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun (CAPEF), des vendeurs

d’aliments pour poisson et pour bétail, des pisciculteurs, des banques commerciales ainsi que les

EMF à Douala, à Bamenda et à Yaoundé. Ces consultations ont permis d’échanger avec les

acteurs des chaînes de valeurs concernées sur leurs contraintes, leurs perspectives de

collaboration et leurs attentes vis-à-vis du projet.

Page 18: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

9

2.7 Prise en considération de l’expérience du Groupe de la Banque

2.7.1 Le portefeuille actif du Cameroun, à la date du 31 décembre 2017 comprend 22 projets

totalisant des engagements de 1 002 990 590 UC se répartissant comme suit : 878 117 236 UC

pour le secteur public (12 projets nationaux et 6 projets régionaux) et 124 873 355 UC pour le

secteur privé (4 projets).

2.7.2 La performance du portefeuille est globalement satisfaisante. Le portefeuille comporte 1

projet à risque : le Projet d’aménagement hydroélectrique Lom Pangar. La note attribuée à la

performance du portefeuille lors de la dernière revue conduite en 2017 était de 3,04 sur une

échelle de 1 à 4. Les problèmes majeurs relevés par cette revue sont les suivants : (i) le démarrage

tardif des projets ; (ii) les lenteurs dans la passation et l’exécution des marchés ; (iii) la faible

mobilisation des fonds de contrepartie ; et (iv) les lenteurs dans le traitement et la transmission

des demandes de paiements à la Banque. En plus, les rapports d’achèvement de trois projets

agricoles et le rapport de la revue de l’intervention de la Banque au Cameroun, réalisé par IDEV

récemment, ont permis de mettre en évidence les enseignements suivants : (i) trop grande

couverture géographique démesurée par rapport aux ressources disponibles, entrainant des

réalisations dispersées dans l’espace ; (ii) insuffisante qualité à l’entrée des opérations générant

des délais dans les réalisations ; et (iii) nécessité de mettre l’accent sur la promotion de

l’agriculture commerciale et professionnalisée orientée vers le marché, permettant d’avoir plus

d’impact en termes de génération de revenus et d’emplois pour les jeunes et les femmes.

2.7.3 La conception du projet tient compte des enseignements énumérés ci-avant à travers : (i)

un choix ciblé des chaines de valeurs (3 chaines) et par conséquent une meilleure concentration

en termes géographique et d’acteurs ; et (ii) une approche « chaines de valeurs » orientée vers le

marché et l’intégration transversale du genre à travers l’ensemble des composantes du projet. Par

ailleurs, des dispositions ont été prises par le Gouvernement, afin que les études détaillées soient

complétées et l’équipe de coordination soit en place, avant la présentation du projet au Conseil

d’Administration de la Banque pour faciliter le démarrage du projet.

2.8 Principaux indicateurs de performance

Les principaux indicateurs tels que explicités dans le cadre logique du projet sont pour :

(i) les impacts : le taux de croissance du PIB du sous-secteur élevage (9.3%) ; (ii) les effets :

l’accroissement des abattages contrôlés (60% bovins, 40% porcins et 30% ovins) ; et (iii) les

produits : poids vif bovin (450 kg), le gain de poids journalier des bovins (700 g/jour) et porcin

(70 g/jour), la production de poisson d’élevage en 2020 (10 000 tonnes), et accroissement du

volume des prêts au secteur privé (4,5 milliards FCFA). L’impact attendu est que la garantie

mobiliserait quatre fois plus de prêt des banques commerciales au profit du secteur privé du sous-

secteur. Le PD-CVEP offrira des subventions de démarrage remboursables au moins à 350

nouvelles entreprises créées par les jeunes diplômés (Enable youth).

III. FAISABILITE DU PROJET

3.1 Performances économique et financière

Le projet va développer des infrastructures pour la mise à niveau des filières notamment

des abattoirs, des centres d’insémination et des marchés des produits d’élevage et de poisson. Le

projet va également renforcer les capacités des principaux acteurs de la filière et promouvoir

l’entreprenariat des jeunes dans le secteur. Ceci devra se traduire par un accroissement de la

Page 19: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

10

productivité mais également par une amélioration quantitative et qualitative des produits mis à

la disposition des consommateurs. Le projet va également générer des emplois. L’analyse

économique et financière repose sur l’approche « avec et sans projet ». Les activités du projet

devraient induire un accroissement des paramètres zootechniques et de la production des étangs

de 20%. Un taux d’actualisation de 12% a été utilisé pour les coûts et les bénéfices ; ce qui

correspond au coût supposé d’opportunité économique du capital au Cameroun. Les prix du

marché ont été utilisés pour l’analyse financière. La production bovine et les produits

halieutiques constituent des substituts aux importations. Un facteur de conversion de 0,9 a été

appliqué aux prix et coûts de production pour refléter leur valeur économique.

3.2 Taux de rentabilité économique et taux de rentabilité interne

3.2.1 Le projet affiche un taux de rentabilité économique de 24% et un taux de rentabilité

interne de 22% avec une valeur nette actuelle de 2, 95 milliards de FCFA

TRE, VAN (12%) 24%; NPV: 2, 95 milliards

TRI 22%

3.2.2 Le TRE et le TRI sont sensibles aux variations du prix et des coûts. Une augmentation

des prix de 10% génère un TRE de 25,7% et un TRI de 23,5%. De même, une baisse des coûts

de production de 10% fait passer le TRE à 25% et le TRI à 23%. Les détails de l’analyse

économique et financière sont donnés dans l’annexe C.11 des annexes techniques.

3.3 Impact environnemental et social

Environnement

3.3.1 La chaîne de valeur de l’élevage et de la pisciculture est présentement animée par divers

acteurs dans toutes les régions du projet. Ceux-ci incluent les éleveurs, les

groupements/coopératives, les commerçants (tes), les bouchers, les pisciculteurs, les

transformateurs/trices, les transporteurs, etc.

3.3.2 Les activités du projet contribueront à la sécurisation et au développement de la chaîne

de valeur de l’élevage et de la pisciculture ainsi qu’à la création des emplois décents dans la zone

d’intervention du projet. Sur le plan environnemental et social, le projet aura des impacts positifs

majeurs sur : i) la santé des populations par l’amélioration de la qualité de la viande et des

poissons ; et ii) l’augmentation des revenus tirés par les acteurs par le développement de la chaîne

de valeur. Cependant, le projet présente également des risques environnementaux et sociaux à

savoir : i) frictions avec les acteurs (éleveurs, commerçants, abatteurs, bouchers, etc.) si leurs

préoccupations ne sont pas suffisamment prises en compte dans les investissements place ; ii)

non durabilité des investissements du fait de la mauvaise gestion et la non adhésion des acteurs

aux objectifs derrière ces investissements ; iii) problèmes de santé du fait de la capacité limitée

d’inspection sanitaire si elle demeure visuelle ; et iv) contamination de l’environnement par les

déchets solides et liquides du fait de la capacité limitée, voire absente, de contrôle et traitement

des rejets.

3.3.3 Afin de minimiser ces risques, le projet réalisera les mesures suivantes : i) impliquer tous

les acteurs concernés aux différentes phases de réalisation et de mise en activité de chaque

infrastructure notamment le choix de leur mode de gestion ; ii) commencer avec les acteurs déjà

existants de la chaîne de valeur dans le financement des sous-projets notamment pour la mise à

Page 20: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

11

niveau ou le renforcement de leurs activités ; iii) renforcer les capacités organisationnelles et

techniques des coopératives préalablement au financement de leurs sous-projets ; iv)

conditionner le démarrage des travaux sur chaque site des abattoirs et autres infrastructures par

la production d’une délimitation officielle du site ; v) intégrer systématiquement un système de

traitement des eaux usées et des déchets solides dans les sous-projets d’abattoirs pour minimiser

l’impact négatif sur l’environnement ; vi) prévoir le renforcement des capacités techniques

d’inspection et de contrôle notamment par des kits d’analyses ainsi que la mise en place d’un

système de contrôle de qualité de la viande et du poisson ; et vii) concevoir et mettre en place un

mode de gestion approprié des abattoirs pour assurer leur durabilité.

3.3.4 L’intégration des mesures ci-dessus dans la phase de la mise en œuvre du projet permettra

de minimiser les impacts négatifs environnementaux et sociaux majeurs mais aussi de maximiser

les avantages attendus du projet. Mais le projet comportera toujours des impacts négatifs

potentiels majeurs liés à la construction et l’exploitation notamment des abattoirs. Le projet est

classé dans la catégorie 1 conformément aux procédures d’évaluation environnementale et

sociale (PEES) de la Banque. Une étude d’impacts environnemental et social détaillée des

grandes infrastructures (abattoirs), et un cadre de gestion environnementale et sociale des sous-

projets (CGES) ont été élaborés conformément au Système de sauvegarde intégré (SSI) et à la

réglementation environnementale du Cameroun notamment l’arrêté No 0001/MINEPDED du 8

février 2016. Les certificats de conformité des EIES des abattoirs ont été délivrés par le Ministère

en charge de l’environnement le 19 février 2018 et postés au site de la Banque.

Adaptation aux Changements Climatiques.

3.3.5 La chaîne de valeur de l’élevage et de la pisciculture implique divers acteurs dans toutes les

zones du projet. Les différents acteurs sont confrontés à des contraintes techniques, matérielles,

organisationnelles et financières pour le développement de leurs activités. Ces contraintes les

rendent très vulnérables et cela est accentué par les changements climatiques qui fragilisent la

production animale par manque d’eau et de pâturage et des évènements climatiques extrêmes. Les

groupes les plus vulnérables sont les femmes et les jeunes dans tous les maillons de la chaîne. La

grande vulnérabilité du système d’élevage extensif compromet toute la chaîne de valeur de

l’élevage. Il est recommandé d’appuyer une intensification optimale des systèmes d’élevage et de

pisciculture par le financement des sous – projets et par la diversification des activités des acteurs

le long des filières. L’aménagement d’étangs à des fins de pisciculture, qui passe par une maîtrise

des ressources en eau, permet d’améliorer la résilience des populations rurales aux changements

climatiques si on compare cette activité à la pêche dans les milieux naturels.

Social

3.3.6 Le fait qu’ils opèrent dans le secteur informel, les agriculteurs /éleveurs ne sont pas insérés

dans le système de sécurité sociale national du Cameroun qui garantit aux travailleurs le

reversement de leurs contributions sous forme de pension.

3.3.7 A la faveur du décret N°2014/2377/PM du 13 août 2014 fixant les conditions et les

modalités de prise en charge des assurés volontaires au régime d’assurance pensions de vieillesse,

d’invalidité et de décès, la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a entrepris l’extension

de l’assurance volontaire au secteur informel en milieu urbain. Au sens de ce décret (article 2), sont

considérés comme assurés volontaires : (i) les personnes dotées de capacités contributives, mais qui

ne sont pas soumises à un assujettissement obligatoire contre les risques de vieillesse, d’invalidité

et de décès ; (ii) les travailleurs qui ne remplissent pas les conditions au régime général, ou au régime

du personnel de l’Etat ou à un régime spécial de sécurité sociale ; et (iii) les anciens assurés sociaux

Page 21: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

12

qui cessent de remplir les conditions d’assujettissement au régime général. Les personnes titulaires

ou susceptibles de bénéficier d’une pension vieillesse obligatoire sont exclues du bénéfice de

l’assurance volontaire (article 3). L’assurance volontaire est donc un système de garantie de

paiement d’une retraite moyennant le versement volontaire d’une cotisation mensuelle à l’effet de

bénéficier de cette contribution en cas de vieillesse, d’invalidité et de décès.

3.3.8 Pour promouvoir le dispositif d’assurance volontaire mis en place par le décret

N°2014/2377/PM du 13 août 2014 et lui donner la pleine mesure de son efficacité en tant que

mécanisme, permettant d’étendre la couverture sociale à de nouvelles couches de la population, la

CNPS a conclu des contrats de prestations avec des structures de proximité, partenaires et agrées

par elle, et dénommées « Secrétariats sociaux ».

3.3.9 Le PD-CVEP appuiera cette initiative de la CNPS à travers l’extension des secrétariats

sociaux (au moins 280) dans les coopératives et associations de producteurs/éleveurs, bouchers, etc.

Il s’agira de recenser et de sensibiliser des organisations et coopératives des acteurs impliqués dans

les maillons cibles des chaines de valeur bovine, porcine, et poisson. A cet effet, des missions de

sensibilisation et des ateliers d’information et de formation seront réalisées pour intéresser les

éleveurs/, bouchers etc. et leur expliquer le fonctionnement du mécanisme, son importance et la

démarche à suivre pour souscrire à ce système d’assurance. Ainsi, chaque coopérative pourra mettre

en son sein un secrétariat social préalablement validé par la CNPS. Ces secrétariats sociaux seront

chargés d’enregistrer ou enrôler au moins 1000 000 de personnes volontaires au terme du projet,

Pour mettre en œuvre cette initiative en milieu rural, une convention de partenariat sera signée entre

le PD-CVEP et la CNPS.

Genre

3.3.10 Les chaînes de valeurs bovine, porcine et de piscicole sont des filières économiques où les

contributions des femmes et des jeunes sont très importantes mais à des degrés différents. Les

différentes séances de travail tenues avec les organisations professionnelles montrent que les

femmes ont une présence marginale (5%) dans la transformation pour la filière bovine (lait, fumage

et restauration). Les jeunes excellent dans les activités de convoyage et d’abattage d’animaux, de

transport et de distribution qui leur rapportent des revenus. Dans la filière piscicole, le rôle joué par

les femmes est déterminant dans la commercialisation des produits frais et transformés, dans le

fumage des poissons, la distribution et la restauration (70%). Cependant, les activités s’opèrent dans

des conditions de travail très difficiles caractérisées par la vétusté des matériels et équipements,

voire leur obsolescence. A Idenau par exemple, la mission a observé les conditions précaires de

travail des organisations professionnelles de pêcheurs et commerçantes au niveau de la capture, de

la transformation, de la conservation, du transport et de la distribution du poisson.

3.3.11 Les données empiriques permettent, certes, d’observer la présence des femmes et des jeunes

dans les différents maillons des chaînes de valeur retenues. Cependant, il n’existe pas des données

statistiques fiables pour la caractérisation de l’implication des femmes et des jeunes dans ces filières.

Le PD-CVEP appuiera la réalisation des études sur la participation des femmes et des jeunes dans

les chaînes bovine, porcine et piscicole. Ainsi donc, le projet permettra de dresser le profil genre

dans les chaînes de valeurs retenues. Par ailleurs, le projet prévoit la construction des marchés au

poisson essentiellement contrôlés par les femmes.

Page 22: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

13

Réinstallation forcée

3.3.12 Le projet n’entrainera pas la réinstallation de populations ni la restriction de leur accès à

des ressources ou aux moyens de vie.

IV. EXECUTION DU PROJET

4.1 Dispositions en matière d’exécution

4.1.1 Le projet sera placé sous la tutelle du Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries

Animales (MINEPIA). Au niveau Central, la Direction du Développement des Productions et des

Industries Animales (DDPIA) du MINEPIA sera la direction de rattachement du projet. La DDPIA

sera renforcée par une Unité de coordination du Projet (UCP) dont les membres seront recrutés sur

une base compétitive et comprendra : (i) un coordonnateur avec un profil productions animales avec

une expérience en matière de développement des chaînes de valeur ; (ii) un Ingénieur en

infrastructures ; (iii) un chargé de suivi-évaluation ; (iv) un spécialiste en génétique animale ; (v)

un spécialiste en pisciculture ; (vi) un responsable administratif et financier (RAF) ; (vii) un

comptable; (viii) deux (02) spécialistes en passation des marchés ; (ix) un environnementaliste ; (x)

un chargé des questions sociales et du genre; (xi) un spécialiste en entrepreneuriat et en financement

agricole ; (xii) un assistant en communication ; et (xiii) le personnel d’appui constitué de chauffeurs,

de secrétaires, de plantons et de gardiens.

4.1.2 La mise en œuvre de certaines activités du projet sera faite en partenariat avec les structures

suivantes qui désigneront les homologues ou points focaux : la Société de développement des

productions animales (SODEPA) (amélioration génétique bovine, embouche bovine et promotion

de la production fourragère), la Direction de la Pêche, de l’Aquaculture et des Industries

Halieutiques (DPAIH) (encadrement des stations d’alevinage, suivi de la production des alevins,

encadrement des pisciculteurs et suivi des performances des pisciculteurs sur le terrain), la DDPIA

pour la filière porcine (suivi de la multiplication, diffusion et suivi des performances zootechniques

des races améliorées sur le terrain), la Direction en charge des infrastructures (DPAIE) pour le suivi

de la construction des abattoirs et des autres infrastructures, la Direction des services vétérinaires

(DSV) pour la police sanitaire et la surveillance des marchés, le FEICOM assistera les communes

pour la mise en place et la gestion des infrastructures communautaires (mobilisation des communes,

choix des sites des infrastructures, mobilisation des contreparties des infrastructures communales

(10%), supervision des travaux et assistance dans la gestion des infrastructures réalisées), l’IRAD

(mobilisation des techniques déjà mises au point, promotion de la production fourragère et suivi des

performances de l’amélioration génétique des bovins à la SODEPA et auprès des coopératives et

éleveurs individuels), la CNPS (extension de la protection sociale en milieu rural), l’ANOR

(développement des normes, évaluation de la conformité et sensibilisation, et renforcement des

capacités des acteurs des chaînes de valeurs), la FAO (assistance à l’élaboration des normes dans la

filière piscicole et des industries animales) et le BIT pour l’appui aux acteurs des filières

(TPE/PME), la formation des formateurs en entreprenariat et l’appui aux centres de formation et

d’incubation. La mise en œuvre de certaines activités nécessiteront le recrutement des consultants

de courte durée (formation en amélioration génétique, formation en production bovine et porcine :

alimentation, reproduction, conduite des élevages, suivi-évaluation, communication,

engraissement, commercialisation, etc.).

4.1.3 Au niveau du terrain, quatre antennes régionales (Ngaoundéré, Yaoundé, Douala et

Bamenda) opérationnelles regroupant les zones d’intervention du projet assureront la supervision

des activités en collaboration avec les Délégations Régionales concernées du MINEPIA. Le chef

d’antenne avec profil productions animales, un spécialiste en développement des chaines de valeurs

Page 23: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

14

agricoles et agro-industrielles (de préférence en élevage) et un comptable (uniquement pour les

antennes de Ngaoundére, Douala, et Bamenda) seront recrutés sur une base compétitive . Ils seront

chargés de la sensibilisation des acteurs sur les activités du projet, du recueil de leurs besoins pour

développer leurs activités, de l’identification des idées de projet pour investir, de leur orientation et

de leur mise en relation avec les différents intervenants du projet et du suivi global de la mise en

œuvre des activités du projet.

4.1.4 Le suivi externe du projet sera conjointement assuré par la Direction de l’Intégration

Régionale (DIR) du MINEPAT, la Direction des Etudes, de la Planification, de la Coopération et

des Statistiques (DEPCS) du MINEPIA et le FEICOM. De même, les collectivités locales et les

services régionaux de l’Environnement et du MINEPIA assureront le suivi dans leurs territoires de

compétence.

4.1.5 Un comité de pilotage (COPIL) sera mis en place par le MINEPIA. Ce comité sera composé

des représentants des Institutions gouvernementales (MINEPIA, MINEPAT, MINDDEVEL,

MINATD, MINCOMMERCE, MINIMIDT, MINPROFF, MINFI, MINTSS, SODEPA, FEICOM,

CNPS, ANOR et IRAD), du secteur privé (GICAM, ANEMCAM et APECAM) et non-

gouvernementales (Représentants des trois filières et Président du Conseil national de la jeunesse).

Une attention sera portée sur la représentation féminine au sein du COPIL. Le COPIL aura la

responsabilité de la revue et l’approbation des programmes de travail et budgets annuels (PTBA) et

des rapports d’activités du projet. Le COPIL aura aussi pour mandat d’analyser le niveau des

résultats atteints par rapport aux prévisions et de faire des propositions d’ajustements nécessaires au

MINEPIA et à la Banque. Il se réunira deux fois par an, en mars et en septembre de chaque année.

4.1.6 A compter de chaque mois de mai, l’UCP entamera la préparation du programme de travail

et budget annuel (PTBA) de l’exercice à venir de chaque source de financement à savoir les

ressources de fonds de contrepartie nationale et les ressources sur financement BAD. Ce PTBA sera

élaboré à la suite des concertations avec les trois Directions (DDPIA, DPAIH, DSV) et les

partenaires extérieurs et soumis aux validations du COPIL et de la Banque. Les activités

d’acquisition se feront par l’UCP pour le compte du projet en tenant compte des spécifications

techniques et TDR fournis par les partenaires pour les acquisitions qui les concernent.

4.1.7 Arrangements relatifs à la Passation des marchés

Politique et cadre de passation des marchés applicables

4.1.7.1 Toutes les acquisitions de biens, travaux et services de consultants financés par les

ressources de la Banque dans le cadre du projet, se feront conformément à la Politique de

passation des marchés pour les opérations financées par le Groupe de la Banque (« Politique

d’acquisition de la BAD »), édition octobre 2015 et selon les dispositions mentionnées dans

l’Accord de financement. En application de cette politique et suite aux différentes évaluations

conduites, il a été convenu que : (a) les acquisitions de biens et de travaux ci-après : les

équipements des marchés de viande, les équipements des halles de poisson, les équipements des

CIA, les matériels informatiques et bureautiques UCP, antennes et FEICOM, les équipements et

fournitures des bureaux UCP et Antennes, le réaménagement des marchés de viande, la

construction des halles de poisson, la construction centres et parcs d’insémination artificielle

auprès des coopératives, la construction centre de production des semences de Jakiri, la

construction centres de production des semences (Ndokayo et Faro), les travaux pour le

développement et la promotion de l'embouche bovine et mise en place d’un centre de

biotechnologie et la construction et réhabilitation des écoles publiques (Douala IV, Bamenda II)

se feront conformément au système de passation des marchés du pays (« Système National »)

Page 24: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

15

incarné par le décret n° 2018/366 du 20 juin 2018 portant Code des Marchés publics (« CMP »);

(b) les acquisitions de biens et travaux suivants : les équipements pour Analyse et contrôle de la

qualité des produits et des aliments de l'aquaculture aux normes ISO, les kits d'inspection

sanitaire, les géniteurs de porcs, les équipements de laboratoire des centres Jakiri, Ndokayo et

Faro, un camion frigorifique, les moyens roulants (véhicule, motos), les engins mécaniques pour

la SODEPA (Tracteurs, botteleuse, faucheuse,…), la construction abattoir et entrepôt de Douala,

la construction abattoir et entrepôt de Bamenda, la construction abattoir et entrepôt de Yaoundé, la

construction voie d’accès abattoir Douala, la construction du tronçon Alah-Okoro - Alahta'a

Mankon/ Bamenda II, la construction voie de desserte abattoir Yaoundé et tous les services de

consultants se feront conformément au système de passation des marchés de la Banque («

Système de la BAD »).

4.1.7.2 La Banque se réserve cependant la possibilité de demander à l’Emprunteur de revenir à

l’utilisation du Système de la Banque si (i) le cadre légal des marchés publics camerounais venait

à changer pour évoluer vers un système non satisfaisant pour la Banque ; (ii) les dispositions en

vigueur n’étaient pas respectées par l’agence d’exécution ou (iii) les mesures appropriées

d’atténuation des risques incluses dans le plan d'actions relatif à l’évaluation des risques n’étaient

pas respectées.

4.1.7.3 L’utilisation du Système National pour l’acquisition de certains besoins permettra

d’améliorer l’efficience sans renoncer aux responsabilités fiduciaires de la Banque qui se fera à

travers une série de mesures mise en place et décrites au paragraphe B.5.7 de l’annexe technique

B.5. Cette amélioration de l’efficience se fera entre autres grâce aux actions suivantes :

i) une meilleure appropriation du système de passation des marchés à utiliser par l’agence

d’exécution ;

ii) un gain de temps avec l’absence d’un deuxième contrôle (après celui des entités

nationales) que représente, la revue a priori de la Banque.

Organisation de la mise en œuvre des acquisitions

4.1.7.4 La mise en œuvre de la passation des marchés du projet se fera par l’UCP qui sera créée

au sein de la DDPIA du MINEPIA. Compte tenu du volume important des activités de passation

de marchés prévus dans le cadre du projet, l’UCP comprendra un Spécialiste en passation de

marchés expétimenté et un spécialiste junior qui seront recrutés sur une base compétitive. De

manière spécifique, l’UCP sera chargée de (i) l’élaboration du plan de passation de marchés et sa

mise à jour régulière ainsi que du suivi de sa mise en œuvre, (ii) la préparation des dossiers

d’acquisitions, (iii) le suivi du processus de passation de marchés, (iv) le suivi et la gestion des

contrats, (v) le classement et l’archivage des dossiers et, (vi) l’élaboration des rapports trimestriels

d’activités. Par ailleurs, il sera créé auprès de l’UCP par arrêté du Ministre chargé des marchés

publics en application des dispositions de l’article 10 alinéa 3 du décret 2018/366 du 20 juin 2018,

une Commission spéciale de passation de marchés (CSPM). Cette CSPM a pour rôle : (i)

d’examiner et émettre des avis sur les DAO et DDP ; (ii) procéder à l’ouverture des plis ; (iii) mettre

en place les sous-commissions d’analyse des offres ; (iv) formuler des propositions d’attribution des

marchés aux Maîtres d’ouvrage ; et (v) examiner et émettre des avis sur les projets de contrat ou

avenant. Une sous-commission chargée de l’évaluation des offres est constituée pour chaque appel

d’offres par une note de service de la CSPM. Le contrôle à priori sera exercé par les Commissions

centrales de contrôle des marchés placées auprès du Ministère des marchés publics pour les marchés

relevant de leur seuil de compétences. L’UCP devra veiller à respecter le circuit national de

passation des marchés avant la transmission des dossiers à la Banque pour non objection.

Page 25: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

16

Evaluation des risques et des capacités en matière d’acquisitions (ERCA)

4.1.7.5 Afin de tenir compte des spécificités du projet la Banque a procédé à l’évaluation des

risques aux niveaux du pays, du secteur et du projet ainsi que des capacités de la DDPIA. Les

résultats de ces évaluations ont conclu à un niveau de risque substantiel pour la passation des

marchés1 et ont servi à orienter la décision du choix du système de passation des marchés

(Emprunteur, Banque, ou Tierce partie) utilisé pour des activités données et permis de déterminer

des mesures d’atténuation appropriées proposées au niveau du plan d’actions PERCA indiqué

au paragraphe B.5.9 de l’Annexe B5 pour permettre une mise en œuvre satisfaisante du

programme. Les ressources nécessaires pour la réalisation de ces mesures ont été sécurisées au

niveau du prêt de la Banque.

4.1.8 Dispositions relatives à la Gestion financière

4.1.8.1 La gestion fiduciaire du projet sera sous la responsabilité de la Direction du

Développement des Productions et des Industries Animales (DDPIA) du MINEPIA. Une

évaluation du système de gestion financière du projet a été effectuée en conformité avec les

directives de la Banque et a couvert les aspects liés à la gestion budgétaire, la comptabilité, le

contrôle interne, l’information financière et l’audit externe. Celle-ci a également tenu compte de

l’évaluation du risque fiduciaire du Cameroun effectué dans le cadre de l’évaluation PEFA 2017,

ainsi que du CFRA élaboré lors de la préparation de l’appui budgétaire en octobre 2017. Cette

évaluation a jugé que le niveau de risque global initial de la gestion financière en place est

substantiel et des arrangements en matière de gestion financière ont été formulés afin de réduire

ce niveau de risque.

4.1.8.2 Arrangements en matière de gestion financière : La DDPIA du MINEPIA a préconisé la

mise en place d’une Unité de coordination du Projet (UCP) à travers, le recrutement des experts sur

une base compétitive. Ainsi, l’équipe fiduciaire sera composée d’un Coordonnateur national, un

Responsable Administratif et Financier, deux Experts en Passation de Marchés, des Comptables, et

un Expert en suivi-évaluation. L’UCP sera responsable de la coordination globale, de la

coordination technique et de la gestion financière du projet. La gestion financière du projet sera

assuré à travers la mise en place du dispositif suivant : (i) L’élaboration du manuel de procédures

administratives, budgétaires, comptables et financières, sur la base du manuel de gestion

disponible auprès de la CAA et applicable à tous les projets de développement du Cameroun et

approuvé par les partenaires techniques et financiers ; (ii) L’acquisition et le paramétrage du

système de gestion intégré TOM2PRO à travers les facilités d’acquisition mis en place par la CAA ;

(iii) L’élaboration du manuel d’exécution du projet décrivant l’organigramme du projet avec tous

les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre, les roles et responsabilités et activités de chaque

acteur ; (iv) L’élaboration et la validation par la Banque du manuel de procédures de gestion des

Fonds de développement des filières ; et (v) Avant le décaissement des ressources destinées au

renforcement des capacités de la SODEPA, s’assurer de la mise en place, et de la maitrise par les

utilisateurs, d’un système de gestion intégré permettant l’établissement périodique des rapports

commerciaux, budgétaires, et financiers de toutes les filiales de la SODEPA, et les états financiers

de clôture annuelle consolidés.

4.1.9 Dispositions relatives aux décaissements

4.1.9.1 Les décaissements des ressources BAD au titre du projet se feront conformément aux

dispositions du manuel des décaissements en vigueur à la Banque. Les méthodes de décaissement

1 Pour plus de détails consulter les Annexes Techniques

Page 26: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

17

proposées pour le projet sont : (a) la méthode du compte spécial (pour les dépenses de

fonctionnement, les activités de renforcement de capacités, et la gestion des conventions de

partenariat) ; (b) la méthode de paiement direct pour le paiement des travaux, des biens et les

contrats de prestation de services ; et (c) la méthode de remboursement en cas de préfinancement

par la contrepartie nationale des dépenses imputables aux ressources BAD et préalablement

autorisées par la Banque.

4.1.9.2 Au Cameroun, l’ouverture de compte spécial est sous la responsabilité de la CAA. Cette

dernière ouvrira les comptes spéciaux ci-après au nom du PDCVEP, en monnaie locale (XAF),

auprès d’institutions financières qui seront jugées acceptables pour la Banque et en conformité

avec la règlementation en vigueur au Cameroun : (i) un compte spécial principal pour recevoir les

ressources BAD destinés aux dépenses de fonctionnement et de renforcement de capacités de l’UCP

; (ii) un compte spécial dédié à la gestion des conventions de partenariat ; (iii) un compte spécial

principal destiné à recevoir les ressources de contrepartie du l’État du Cameroun ; et (iv) au niveau

des antennes régionales de Ngaoundére, Douala, et Bamenda, des comptes subsidiaires pour la

gestion des dépenses de fonctionnement de chaque antenne. Ces comptes subsidiaires seront

mouvementés à travers une doubles signatures d’un représentant du MINEPIA, et du Chef

d’antenne.

4.1.9.3 Un système de financement comprenant des incitations pour le développement des chaînes

de valeur sera mis en place avec l’implication des banques (mécanisme de partage des risques d’un

montant de 1,5 milliards FCFA) et des établissements de microfinance (refinancement d’un montant

de 5 milliards FCFA).

4.1.9.4 Les mécanismes de décaissement de ces fonds se présentent en résumé comme indiqué ci-

après mais une description détaillée sera disponible dans un manuel de procédures de gestion de

ces fonds joint en annexe de ce rapport.

4.1.9.5 Le transfert des fonds du projet (par la Banque) dans les comptes dédiés gérés par

l’Opérateur Financier ne sera effectif que lorsque l’opérateur aura signé les conventions de

collaboration avec le premier lot d’EMF. Pour les appels de fonds, l’opérateur financier effectue

un appel de fonds adressé à l’UGP pour un montant correspondant à 30% des ressources du fonds

de crédit direct. L’UGP émet l’avis et le Comité de supervision valide le montant demandé et

adresse une requête de “no objection” de la Banque (BAD) pour l’alimentation de la ligne de

crédit destinée à financer les EMF partenaires. Après approbation, la Banque transfère le montant

sollicité dans le compte dédié au fonds de filières géré par l’opérateur financier ouvert à cet effet.

Les 30% octroyés visent à constituer, au niveau de l’opérateur financier, une réserve de trésorerie

permettant de répondre aux éventuelles sollicitations des institutions de financement partenaires

au-delà des prévisions dans une période de temps à déterminer.

4.1.9.6 L’opérateur financier pourrait solliciter un décaissement supplémentaire toutes les fois

que le solde du fonds de crédit atteint un niveau inférieur à 40% du solde du compte.

4.1.9.7 Il y a un dispositif pour les incitations pour l’opérateur financier qui se présente comme

suit :

i) Mise à disposition de 30% des fonds pour une période de 6 mois en moyenne à taux zéro ;

ii) Constitution d’une trésorerie flottante (le float) pour une période équivalente à environ 6

mois. Les intérêts générés sur ce fonds placé par l’opérateur financier constituent la

rémunération des prestations attendues ;

Page 27: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

18

iii) Une commission correspondant à 50% des intérêts recouvrés sur les prêts est accordée

en sus pour couvrir une partie des charges d’administration des fonds du projet (personnel

dédié et système de gestion de la ligne). La commission est reversée intégralement à la

fin de l’année lorsque la qualité du portefeuille est satisfaisante (Portefeuille A Risque

(PAR) > 90 jours est inférieur à 5%). Les impayés excédant ce niveau de performance

seront déduits de la commission pour déterminer le montant net à reverser ;

iv) Les frais de consignation émis par l’EMF lors de la demande de fonds (1% du prêt

remboursable en cas de rejet).

Dispositions relatives à l’Audit des états financiers

4.1.9.8 Le MINEPIA à travers une requête officielle, sollicitera la disponibilité de la Chambre des

Comptes du Cameroun à mener cette activité d’audit financier et technique. En effet, la Chambre

des Comptes du pays dispose des capacités requises pour réaliser : (i) le recrutement de l’auditeur

avec l’appui de l’expert en passation de marchés de l’UCP ; (ii) la signature du contrat de

l’auditeur ; (iii) le suivi des travaux de l’auditeur et (iv) la validation et transmission des rapports

d’audit à la Banque au plus tard six mois après la clôture de l’exercice concerné.

4.1.9.9 A cet effet, une convention sera signée entre le MINEPIA et la Chambre des Comptes dans

les six mois suivant la mise en vigueur du projet. L’auditeur sera recruté sur une base compétitive

et suivant les termes de références approuvés par la Banque. Le contrat d’audit n’excèdera pas

trois ans et l’acceptation par la Banque du premier rapport d’audit conditionnera la poursuite des

prestations de l’auditeur. L’étendue de l’audit portera sur toutes les activités du projet, toutes les

sources de financement, ainsi que les activités du fonds de développement des filières.

4.2 Suivi évaluation du Projet

4.2.1 Le suivi-évaluation réalisé par le projet portera sur deux aspects :

(i) le suivi de l’exécution physique et financière : Le responsable du suivi-évaluation au sein de

l’UCP sera directement chargé de cette tâche. Il collectera et compilera les informations sur les

réalisations physiques et l’exécution financière du projet. Il disposera, à cet effet, d’un tableau de

bord, avec les indicateurs de produits du cadre logique pour suivre l’avancement de l’exécution des

sous-composantes. Un tel suivi permettra d’obtenir, à une périodicité de six mois, les informations

suivantes pour chaque activité : objectif physique, niveau de réalisation et explication des écarts

éventuels, coûts prévus et coûts réels et explications des écarts éventuels, données financières du

projet. Ces informations seront utilisées pour la rédaction des rapports périodiques d’avancement

du Projet.

(ii) L’évaluation des effets du projet : Cela se fera à travers des enquêtes périodiques de suivi-

évaluation. Une étude de référence permettant d’obtenir des données désagrégées sera réalisée au

début du projet, tandis que deux enquêtes spécifiques seront menées à la mi-parcours et à la fin du

Projet.

4.2.2 Les cibles et indicateurs d’impact à suivre sont mentionnés dans le cadre logique. La

performance du projet sera mesurée également à travers les principaux indicateurs d’impacts

incluant le risque climatique en désagrégeant par genre. Le suivi de l’exécution du projet sera

internalisé alors que le suivi de l’impact sera externalisé (recrutement de consultants pour les études

sur la situation de référence, revue à mi-parcours et évaluation finale).

Page 28: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

19

Tableau 4.2 : Calendrier d’exécution du projet

Echéance Etapes Organisme responsable

Septembre 2018 Approbation par la Conseil Banque

Janvier 2019 Signature de l’Accord de Prêt Emprunteur / Banque

Mars 2019 Premier décaissement Emprunteur/Banque

Décembre 2021 Revue à mi-parcours Banque/Emprunteur

Juin 2020 Soumission rapport d’audit du projet Emprunteur

Juillet 2024 Achèvement Banque / Emprunteur

Décembre 2023 Clôture du projet Banque/Emprunteur

4.3 Gouvernance

4.3.1 Dans le cadre de l’appui budgétaire qui a été accordé en novembre 2017, le secteur

agropastoral et piscicole est concerné par les reformes tendant à améliorer sa performance et son

attractivité au secteur privé (réduction de l’âge d’abattage des bovins, élaboration règlements

technique en matière de pisciculture, etc.).

4.3.2 Dans le cadre du présent projet, le niveau de gouvernance est faible et pourrait surtout se

limiter à la sélection des entreprises devant assurer la réalisation des travaux. La mise en place d’une

Unité de Coordination du Projet dotée de capacités renforcées en gestion financière et en passation

des marchés permettra d’atténuer le risque susmentionné. Par ailleurs, l’option retenue de

décentraliser l’exécution des activités du projet par les partenaires institutionnels bien établis et ce

par voie de convention réduit le risque de mauvaise gouvernance.

4.4 Durabilité

4.4.1 Le fait de s’engager sur des activités qui répondent à la demande des parties prenantes,

aux besoins globaux des filières et aux orientations prioritaires nationales et locales tout en

responsabilisant les institutions nationales partenaires, constitue le principal gage de durabilité.

En effet, les chaines de valeurs retenues existent déjà et le projet met l’accent sur le renforcement

de leurs maillons et leur intégration en vue de conduire à une mise à niveau et une

professionnalisation de ces filières. Par ailleurs, les acteurs des chaines de valeur ciblées

(éleveurs, bouchers, transporteurs, chaines de distribution (CENTRAGEL, MAHIMA, CASINO

etc.), transformateurs ; des institutions de financement ; des structures de recherche et

d’encadrement, etc. ont participé à la conception et se sont engagés à s’impliquer dans la mise

en œuvre et le pilotage du projet. Pour les ouvrages, l’exploitation et la maintenance seront

assurées par la SODEPA ou les communes qui offrent les prestations aux bouchers. Il est

toutefois prévu d’accompagner, par la mobilisation de l’assistance technique de la FAO, les

reformes de la gestion des abattoirs pour assurer leur rentabilité et durabilité.

4.4.2 En ce qui concerne le mécanisme de refinancement et de partage de risque, son mode de

fonctionnement reposera sur le professionnalisme et les capacités des institutions de crédit. Le

projet prévoit toutefois une assistance pour assurer l’imprégnation des établissements de crédit

aux réalités du sous-secteur pastoral.

Page 29: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

20

4.5 Gestion des risques

4.5.1 Les risques qui pourraient limiter l’atteinte des objectifs du projet sont liés à : (i) l’insécurité

dans certaines régions du projet (Extrême-Nord, Nord-Ouest et le Sud-ouest); (ii) la faible adhésion

et la résistance des acteurs au projet ; (iii) l’absence de contrôles des autorités publiques contre les

abattages clandestins et la salubrité des produits animaux et du poisson ; (iv) la dégénérescence du

germoplasme et la consanguinité des animaux des troupeaux de fondation (v) la faible participation

des acteurs du secteur privé due entre autres à la faible attractivité des conditions de financement

proposées par le projet; (vi) la faible implication des banques et EMF et (vii) la gestion non durable

des abattoirs.

4.5.2 Mesures d’atténuation : Les risques ci-avant identifiés seront atténués à travers les mesures

suivantes : (i) les efforts du gouvernement pour la lutte contre l’insécurité ; (ii) une large

sensibilisation des acteurs des chaînes de valeurs, des collectivités locales et des organisations

professionnelles et syndicales ; (iii) le renforcement du dispositif de contrôle des abattages et du

contrôle vétérinaire dans les abattoirs et les marchés; (iv) appui au services publiques dans les efforts

d’amélioration génétique et de conservation des races locales (atténuation par croisement des races

éloignées / apport germoplasme exotique adapté (transfert des embryons et insémination

artificielle) ; (v) une large sensibilisation et forte implication des opérateurs du secteur privé dans la

formulation du projet ; (vi) prise en compte des suggestions des acteurs du secteur financiers lors

de l’évaluation ainsi que des échanges réguliers avec les banques et EMF pendant la mise en œuvre

et leur accompagnement par le renforcement de leurs capacités ; et (vii) des propositions de

réformes des systèmes de gestion des abattoirs avec les parties prenantes seront faites.

4.6 Développement des connaissances

4.6.1 Le projet renforce l’approche chaines de valeur dans les opérations de la Banque et

accroit les capacités de la Banque dans la mobilisation des opérateurs du secteur privé de type

industriel, commercial et bancaire au profit du secteur agricole. En plus, le projet revêt un

caractère novateur en ce qu’il combine harmonieusement le développement des infrastructures

‘hard’ publiques et communautaires et l’appui ‘soft’ en finançant et en renforçant les capacités

des acteurs et parties prenantes au sein des chaînes de valeur concernées.

4.6.2 Pour le Cameroun, le projet accompagne la transition entre l’agriculture de subsistance

et l’agriculture commerciale (l’Agriculture de seconde Génération) en apportant les éléments

d’attractivité pour le secteur privé et l’assistance aux producteurs par l’établissement des

partenariats fondés sur les signaux des marchés.

4.6.3 Le projet vise, à travers les actions combinées, la promotion de l’entreprenariat et la

création de l’emploi des jeunes diplômés. Les mécanismes de financement mis en place par le

projet (fonds de refinancement des EMF et partage des risques à travers la garantie partielle) sont

de nature à répondre aux besoins financiers des très petites et moyennes entreprises dans le

moyen et long terme.

4.6.4 A travers le système de suivi-évaluation du projet, les informations collectées sur la

qualité des services financiers rendus en termes d’impact sur le développement des activités des

filières, de création de la valeur ajoutée et d’emplois serviront de base pour l’amélioration de la

conception des opérations dans les Pays Membres. Les leçons et bonnes pratiques apprises lors

de la mise en œuvre seront capitalisées, partagées et utilisées à l’occasion de la conception de

futurs projets.

Page 30: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

21

V. CADRE JURIDIQUE

5.1 Instrument légal

Le projet sera financé à travers un prêt BAD accordé à la République du Cameroun.

5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque

Conditions préalables à l’entrée en vigueur. L'entrée en vigueur de l’Accord de prêt est subordonnée

à la réalisation par l’Emprunteur, à la satisfaction de la Banque, des conditions prévues à la Section

12.01 des Conditions générales applicables aux accords de prêt et aux accords de garantie de la

Banque.

Conditions préalables au premier décaissement du Prêt. Outre l’entrée en vigueur de l’Accord de

prêt, le premier décaissement des ressources du Prêt est subordonné à la réalisation par

l’Emprunteur, à la satisfaction de la Banque, des conditions suivantes :

(i) Transmettre à la Banque la décision portant création du Comité de Pilotage et de l’unité

de coordination du Projet au sein de la Direction du Développement des Productions et

des Industries Animales ; et

(ii) (ii) fournir la preuve du recrutement du coordonnateur, du spécialiste en suivi-

évaluation, du spécialiste en génétique animale, du spécialiste en pisciculture, du

spécialiste en infrastructures, du responsable administratif et financier, du comptable

et du spécialiste en acquisitions , un environnementaliste, un chargé des questions

sociales et du genre; un spécialiste en entrepreneuriat et en financement agricole dont

les qualifications et expériences auront préalablement été approuvées par la Banque.

Conditions préalables au décaissement des Fonds de développement des filières :

(i) Sélection sur une base compétitive de l’opérateur financier du mécanisme de

financement ; et

(ii) Elaboration, validation par le Gouvernement, et approbation par la Banque du manuel

de gestion de ces fonds.

Autres conditions

(i) Mettre en place six mois après la mise en vigueur, un manuel de procédures de gestion

et un système comptable informatisé, permettant un suivi et une information financière

adéquats;

(ii) fournir, annuellement, la preuve de l’inscription dans la loi de finances des ressources

du Projet pour l’année concernée ;

(iii) fournir la preuve de la signature des conventions avec les partenaires retenus (la Société

de Développement et d’Expansion des Productions Animales ; l’Institut de Recherche

Agricole pour le Développement ; la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ; le Fonds

Spécial d’Equipement Intercommunal ; l’Agence des Normes et de la Qualité ; le

Recensement général de l’agriculture et de l’élevage ; l’Organisation des Nations unies

Page 31: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

22

pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ; le Bureau International du Travail (BIT) et

World Fish Center) dix (10) mois après la mise en vigueur ; et

(iv) Transmettre à la Banque chaque trimestre, un rapport d’activités et de suivi financier

du projet.

Engagement. L’Emprunteur s’engage, à la satisfaction de la Banque, à :

(i) exécuter le projet et le faire exécuter par ses contractants conformément aux

recommandations, prescriptions et procédures contenues dans le Plan de gestion

environnementale et sociale (PGES) du projet ; et (ii) fournir des rapports semestriels relatifs à

la mise en œuvre du PGES, y inclus le cas échéant les défaillances et actions correctrices

engagées ou à engager.

5.3 Conformité avec les politiques de la Banque

Le projet est conforme à toutes les politiques de la Banque.

VI. RECOMMANDATION

La Direction de la Banque recommande que le Conseil d’administration approuve la proposition

d’octroi d’un prêt BAD ne dépassant pas 84 millions EUR (55100 millions FCFA) à la République

du Cameroun pour l'objet et selon les conditions énoncées dans le Présent rapport.

Page 32: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

I

Annexe I : Zone du Projet

Page 33: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

II

Annexe II : Portefeuille actif du Cameroun : 31 déc. 2017

SECTE

URS

PROJETS

Date

Approbati

on

Date

Signature

Date limite

décaisseme

nt

Financement Banque (en millions

UC)

Prêt

BAD

Prêt

FAD /

FSN

Don

Taux

décaiss.

Gouverna

nce

Projet Cadastre (PAMOCCA 1). 15.11.2010 05.01.2011 30.12.2019 7,00 52,6%

Projet Cadastre (PAMOCCA 2). 17.12.2013 08.06.2014 30.12.2019 5,00 14,9%

Transport

Projet route Kumba-Mamfe 21.11.2012 09.02.2013

30.11.2019 47,26 61,08%

Programme routier 1 : Batchenga-Léna 26.11.2014 28.03.2015 31.12.2019 128,96 12,45 5,2%

Programme routier 2 :Yaoundé-Bafoussam 23.11.2016 08.06.2017 31.12.2020 223,51 12,82 0,0%

Tech

Info-Com Central African Backbone 09.07.2015 29.10.2015

31.12.2019 31,22 1,23 1,3%

Eau et

assainisse

ment

Projet d'assainissement de Yaoundé

(PADY 2) 19.06.2013 11.09.2013

31.12.2018 20,99 2,84 24,7%

Etudes mobilisation eaux pluviales

PEMVEP 20.06.2016 21.10.2016

31.12.2018 1,07 0,0%

Energie

Renforcement réseaux électriques

PREREDT 15.09.2010 15.10.2010

30.12.2017 31,64 34,4%

Aménagement hydroélectrique Lom

Pangar 10.11.2011 18.01.2012

31.12.2017 44,93 11,6%

Agricultu

re

Appui infrastructures rurales - Grassfield 2 23.10.2013 16.12.2013 31.12.2019 13,61 3,19 29,6%

Projet chaines de valeurs agricoles PD-

CVA 20.01.2016 21.10.2016

31.01.2022 74,74 2,9%

Total opérations nationales publiques 458,43 195,70 8,33 10,41%

Secteur

privé

Chantier naval et industriel. (CNIC) 12.12.2002 02.06.2003 31.12.2018 32,07 67,9%

Programme Investissement AES-SONEL 10.05.2006 08.12.2006 31.12.2020 50,22 100%

Usine thermique de Dibamba 28.04.2010 11.05.2011

01.06.2023 18,64 100%

Usine thermique de Kribi 15.07.2011 22.12.2011

15.11.2025 23,92 100 %

Total opérations nationales privées 124,87 86,89%

Régional

Environn

ement

Sauvegarde Eléphants d’Afrique centrale 22/07/2013 16.12.2013 30.06.2018 0,25 38,2%

Réhabilitation bassin Lac Tchad

(PRESIBALT) 17/12/2014 02/07/2015

30.09.2019 12,5 7,9%

Région.

Energie Etude interconnexion Tchad - Cameroun 07.10.2013 29.01.2014

31.12.2017 1,25 74,02%

Régional

Transport

Facilitation transports Bamenda - Enugu. 25.11.2008 13.05.2009 31.12.2019 90,39 56,9%

Corridor Brazza -Yaoundé (Ketta –Djoum

1) 25.09.2009 11.01.2010

30.11.2017 59,27 90,8%

Corridor Brazza -Yaoundé (Ketta –Djoum

2) 21.10.2015 05.04.2016

31.12.2020 51,94 0,2%

Total opérations multinationales publiques 51,94 163,66 49,83%

TOTAL PORTEFEUILLE GLOBAL : 1 002 990 590 UC = 785,916 Milliards CFA 635,24 359,36 8,33 28,18%

Page 34: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

III

Annexe III : Principaux indicateurs macro-économiques

Indicators Unit 2000 2013 2014 2015 2016 2017 (e) 2018 (p)

National Accounts

GNI at Current Prices Million US $ 10,831 32,206 34,387 34,316 33,494 ... ...

GNI per Capita US$ 680 1,450 1,510 1,470 1,400 ... ...

GDP at Current Prices Million US $ 9,290 32,359 34,998 30,932 32,234 32,531 34,151

GDP at 2000 Constant prices Million US $ 9,290 14,751 15,621 16,512 17,255 17,793 18,547

Real GDP Growth Rate % 4.2 5.4 5.9 5.7 4.5 3.1 4.2

Real per Capita GDP Growth Rate % 1.4 2.8 3.3 3.1 2.0 0.6 1.8

Gross Domestic Investment % GDP 16.7 23.1 24.1 22.4 22.2 23.0 24.4

Public Investment % GDP 2.8 4.9 4.7 4.5 4.6 4.1 3.6

Private Investment % GDP 13.9 18.1 19.3 17.9 17.6 18.9 20.8

Gross National Savings % GDP 13.3 24.8 25.3 23.9 24.3 23.7 23.7

Prices and Money

Inflation (CPI) % 0.9 2.1 1.9 2.7 0.9 0.7 1.2

Exchange Rate (Annual Average) local currency/US$ 732.5 493.9 493.6 591.2 592.7 617.5 619.4

Monetary Growth (M2) % 68.4 10.5 9.6 9.1 5.4 2.9 ...

Money and Quasi Money as % of GDP % 20.9 29.2 29.6 30.5 30.8 30.1 ...

Government Finance

Total Revenue and Grants % GDP 20.0 16.2 16.4 16.2 14.6 15.9 16.3

Total Expenditure and Net Lending % GDP 15.6 20.0 20.3 19.0 20.4 19.0 18.4

Overall Deficit (-) / Surplus (+) % GDP 4.4 -3.8 -3.9 -2.7 -5.8 -3.1 -2.0

External Sector

Exports Volume Growth (Goods) % -3.3 7.1 17.6 17.8 -6.0 -0.3 4.0

Imports Volume Growth (Goods) % 12.9 4.1 12.7 1.8 -5.7 -3.8 -3.5

Terms of Trade Growth % 42.3 -1.4 -7.3 -13.8 2.4 -5.1 -7.3

Current Account Balance Million US $ -61 -1,150 -1,396 -1,174 -1,065 -865 -884

Current Account Balance % GDP -0.7 -3.6 -4.0 -3.8 -3.3 -2.7 -2.6

External Reserves months of imports 1.0 4.6 3.9 5.4 3.8 4.3 4.1

Debt and Financial Flows

Debt Service % exports 24.3 3.0 3.5 6.1 5.9 7.3 8.0

External Debt % GDP 62.2 11.4 14.9 19.4 19.9 23.2 23.2

Net Total Financial Flows Million US $ 218 356 986 1,331 358 ... ...

Net Official Development Assistance Million US $ 377 752 856 663 756 ... ...

Net Foreign Direct Investment Million US $ 159 567 554 620 128 ... ...

Source : AfDB Statistics Department; IMF: World Economic Outlook,April 2018 and International Financial Statistics, April 2018;

AfDB Statistics Department: Development Data Portal Database, April 2018. United Nations: OECD, Reporting System Division.

Notes: … Data Not Available ( e ) Estimations ( p ) Projections Last Update: May 2018

CameroonSelected Macroeconomic Indicators

0.0

1.0

2.0

3.0

4.0

5.0

6.0

7.0

200

6

200

7

200

8

200

9

201

0

201

1

201

2

201

3

201

4

201

5

201

6

201

7

201

8

%

Real GDP Growth Rate, 2006-2018

0

1

2

3

4

5

6

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

Inflation (CPI),

2006-2018

-5.0

-4.0

-3.0

-2.0

-1.0

0.0

1.0

2.0

2,006

2,007

2,008

2,009

2,010

2,011

2,012

2,013

2,014

2,015

2,016

2,017

2,018

Current Account Balance as % of GDP,

2006-2018

Page 35: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

IV

Catégories

Million de UC

Méthodes et procédures de

l’emprunteur

Méthodes et procédures la

Banque

Total

Appel

d’offre

ouvert

autres Appel d’offre

ouvert

autres*

1. TRAVAUX

1.1. Construction abattoir et entrepôt de Douala 9,305 [9,305] 9,305 [9,305]

1.2 Construction abattoir et entrepôt de Bamenda

5,536[5,536] 5,536[5,536]

1.3 Construction abattoir et entrepôt de Yaoundé 6,818[6,818] 6,818[6,818]

1.4 Construction voie d’accès abattoir Douala 1,594[1,594] 1,594[1,594]

1.5 Construction du tronçon Alah-Okoro - Alahta'a Mankon/ Bamenda II 1,760 [1,760] 1,760 [1,760]

1.6 construction desserte abattoir Yaoundé 2,679[2,679] 2,679[2,679]

1.7 Réaménagement des marchés de viande (Yaoundé, Douala, et 22 autres)

(cf. répartition par lot dans le PPM)

2,244[2,244]

2,244[2,244]

1.8 Construction des halles de poisson (Ideneau et Ebolowa) 0,420[0,420] 0,420[0,420]

1.9 Construction centres et parcs d’insémination artificielle auprès des coopératives 0,604[0,604] 0,604[0,604]

1.10 Construction centre de production des semences de Jakiri 0,165[0,133] 0,165[0,133]

1.11 Construction centres de production des semences (Ndokayo et Faro) 0,445[0,445] 0,445[0,445]

1.12 Travaux pour le développement et la promotion de l'embouche bovine et mise en

place d’un centre de biotechnologie

0,661[0,413] 0,661[0,413]

1.13 Construction et réhabilitation des écoles publiques (Douala IV, Bamenda II) 0,128[0,128] 0,128[0,128]

2. BIENS

2.1 Equipements des marchés de viande (Yaoundé, Douala, et 22 autres)

(cf. répartition par lot dans le PPM)

0,829[0,829]

0,829[0,829]

2.2 Equipements des halles de poisson (Ideneau et Ebolowa) 0,096[0,096]

0,096 [0,096]

2.3 Equipement des CIA 0,134[0,134]

0,134[0,134]

2.4 Equipement pour Analyse et contrôle de la qualité des produits et des aliments de

l'aquaculture aux normes ISO

0,128[0,128] 0,128[0,128]

2.5 Acquisition de kits d'inspection sanitaire 0,191[0,128] 0,191[0,128]

2.6 Acquisition des géniteurs de porcs 0,459[0,408] 0,459[0,408]

2.7 Equipement laboratoire centres Jakiri, Ndokayo et Faro 0,516[0,516] 0,516[0,516]

2.8 Camion frigorifique 0,064[0064] 0,064[0,064]

2.9 Moyens roulants (véhicule, motos) – UCP/Antennes, SODEPA (Centres Jakiri,

Ndokayo et Faro), IRAD, CNPS, FEICOM

0,696[0,671] 0,696 [0,671]

2.10 Engins mécaniques pour la SODEPA (Tracteurs, botteleuse, faucheuse,…) 0,473[0,473] 0,473[0,473]

2.11 Matériels informatiques et bureautiques UCP, antennes et FEICOM 0,117[0,117] 0,117[0,117]

2.12 Equipements et fournitures des bureaux UCP et Antennes 0,191[0,191] 0,191[0,91]

3. SERVICES DE CONSULTANTS

Supervision des travaux de l’abattoir bovin, entrepôt et voie d’accès Douala 0,877[0,877] 0,877[0,877]

Supervision des travaux de l’abattoir bovin, entrepôt et voie d’accès Bamenda 0,589[0,589] 0,589[0,589]

Supervision des travaux de l’abattoir porcin, entrepôt et voie d’accès et voie d’accès

Yaoundé

0,760[0,760] 0,760[0,760]

Supervision des autres travaux de construction et réhabilitation (marchés de viande,

halles, écoles, CIA, forages, centres, …)

0,360[0,360] 0,360[0,360]

Etude délocalisation abattoir bovin de Yaoundé 0,255[0,255] 0,255[0,255]

Etude en vue de la traçabilité des animaux et de la viande 0,191[0,191] 0,191[0,191]

Assistance technique gestion fonds de développement des chaines de valeur 0,255[0,255] 0,255[0,255]

Etude de la situation de référence 0,102[0,102] 0,102[0,102]

Enquêtes de terrain sur le profil genre dans les filières bovines, porcines et aquaculture 0,191[0,191] 0,191[0,191]

Assistance technique à l’organisation des acteurs (bouchers, éleveurs, transporteurs, etc.),

la contractualisation, le développement de marchés et la gestion financière dans le bassin

de chaque abattoir

0,255[0,191] 0,255[0,191]

Consultants individuels (Manuel d’exécution du projet, Manuel de procédures comptable,

financière et administrative, Appui à la structuration des trois filières, Etude et élaboration

des projets de textes de la réglementation sanitaire régissant le transport et la distribution

des viandes de boucherie et les produits de la pêche, Elaboration des plans nationaux de

surveillance et de contrôle des produits d'abattage, Etude de faisabilité des zones de

développement aquacole, Actualisation du cadre réglementaire pour l'aquaculture,

Elaboration d'un plan national d'amélioration génétique des souches des tilapias et des

silures, Assistance en comptabilité et finance, Assistance technique/ ingénieur

infrastructures, plan de communication, et rapport d’achèvement)

0,388[0,228] 0,388[0,228]

Mise à niveaux des centres d’incubation 1,073[1,073] 1,073[1,073]

Audit des comptes 0,096[0,096] 0,096[0,096]

Audit des marchés publics 0,090[0,090] 0,090[0,090]

Assistance technique de la FAO 0,660[0,660] 0,660[0,660]

Assistance technique du BIT 1,276[0,880] 1,276 [0,880]

Assistance technique World Fish Center 0,128[0,128] 0,128[0,128]

Ateliers et formations diverses 1,183[0,764] 1,183[0,764]

Annexe IV : Présentation succincte des modalités de passation des marchés

Page 36: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

V

NB : La liste restreinte s'applique à l'utilisation des consultants uniquement

"AUTRE" renvoie à l’appel d’offres restreint (AOR) Consultation de fournisseurs, Consultations d’entreprises, Marché par entente directe, Liste restreinte

Les chiffres entre parenthèses représentent des financements par la Banque, la BAD.

Convention avec la SODEPA 0,495[0,367] 0,495[0,367]

Convention avec le FEICOM 0,665[0,295] 0,665[0,295]

Convention avec l’IRAD 0,949[0,777] 0,949[0,777]

Convention avec la CNPS 0,797[0,797] 0,797[0,797]

Convention avec l’ANOR 0,686[0,686] 0,686[0,686]

Convention avec le RGAE 2,710 [1,626] 2,710 [1,626]

Convention avec les Centres d’incubation (8) 3,036[3,036] 3,036[3,036]

4. FONCTIONNEMENT ET DIVERS

Atelier de lancement 0,019[0,019] 0,019[0,019]

Atelier de revue à mi-parcours du projet 0,019[0,019] 0,019[0,019]

Formation du personnel 0,128[0,128] 0,128[0,128]

Personnel UCP et 4 antennes 4,481 [4,481] 4,481 [4,481]

Fonctionnement et divers 1,827[1,827] 1,827[1,827]

Enrôlement des assurés volontaires (1000000) du système de sécurité sociale sociale (y

compris e-banking system platform)

0,772[0,772] 0,772[0,772]

Fonds de développement des chaines de valeurs de l'élevage et de l'aquaculture 6,378[6,378] 6,378[6,378]

Fonds de garantie 1,913[1,913] 1,913[1,913]

Indemnités de stages pré-emplois pour les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur 0,478[0,478] 0,478[0,478]

Don aux agripreneurs 2,551[2,551] 2,551[2,551]

TOTAL

72,886[70,000]

Page 37: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

VI

Annexe V : Schéma du mécanisme du Fonds de Refinancement (A) et de Garantie (B)

dans le cadre du PD-CVEP

(A)

(B)

(B)

Fonds de développement des filières et du financement des entreprises de

jeunes Gestionnaire de Fonds

Jeunes Entrepreneurs, Promoteurs et Coopératives

PME/PMI Jeunes Entrepreneurs et

Coopératives

Etablissement de Microfinances (EMF)

Banque Commerciale

Financement Financement

Remboursement Remboursement

Garantie partielle du risque (50%)

Paiement de frais liés à l’appel de la Garantie

Refinancement des établissements de microfinances à travers un gestionnaire de fonds

Page 38: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

VII

Annexe VI : Justification du Niveau de la Contrepartie au Financement BAD du Projet

au Cameroun

1. Pour le financement du projet de développement des chaînes de valeur d’élevage et de

la pisciculture (PD-CVEP), le Gouvernement a demandé une dérogation pour limiter sa

contrepartie au financement des composantes financées par la Banque. Cette

contrepartie nationale est estimée à 15,27 millions d’EUR, soit 16% du coût total du

programme estimé 99,27 millions d’EUR. Le niveau de la contrepartie du gouvernement

est inférieur à 50% du coût des composantes financées par la Banque tel que requis par

la Politique relative aux dépenses éligibles au financement du Groupe de la Banque pour

le financement sur le guichet souverain BAD. Ainsi, conformément à la disposition de

la Section 4.2.2 de la Politique relative aux dépenses éligibles au financement du Groupe

de la Banque (Version révisée du 19 mars 2008), la justification de ce niveau de la

contrepartie gouvernementale a été faite sur la base des trois critères suivants :

l’engagement du pays à mettre en œuvre son programme de développement global ;

le financement alloué par le pays au secteur ciblé par l’aide de la Banque ;

la situation budgétaire et le niveau d’endettement du pays ;

la limite supérieure sur le partage des coûts et les orientations spécifiées dans les

paramètres de financement pays.

Engagement du pays à mettre en œuvre son programme de développement global

2. Tirant les leçons de la mise en œuvre de sa stratégie de réduction de la pauvreté après

l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE en 2006, le Gouvernement a

formulé en 2010 une Vision de développement à l’horizon 2035. Cette Vision à long

terme du pays, ambitionne de faire du Cameroun un pays émergent, démocratique et uni

dans sa diversité. De manière spécifique, la Vision 2035 constitue le cadre de référence

pour (i) réduire substantiellement le seuil de pauvreté, (ii) atteindre le stade de pays à

revenu intermédiaire, (iii) devenir un nouveau pays industrialisé, et (iv) consolider le

processus démocratique et l’unité nationale.

3. Ces objectifs spécifiques ont inspiré les orientations du Document de stratégie pour la

croissance et l’emploi (DSCE) pour la période 2010-2020, qui couvre les dix premières

années de la Vision 2035. La problématique majeure de la mise en œuvre du DSCE est

centrée autour de l’accélération de la croissance, la création d’emplois formels et la

réduction de la pauvreté. En conséquence, il est envisagé de (i) porter la croissance à

5,5% en moyenne annuelle durant la période 2010-20; (ii) ramener le sous-emploi de

75,8% à moins de 50% en 2020; et (iii) réduire le taux de pauvreté de 39,9% en 2007 à

28,7% en 2020.

4. Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a fait le choix de mettre en œuvre de

manière cohérente et intégrée, avec l’appui des Partenaires techniques et financiers

(PTF) y compris la Banque, une stratégie à trois axes. Celle-ci comprend : (a) une

stratégie de croissance, (b) une stratégie d’amélioration de la gouvernance et de la

gestion stratégique de l’Etat, et (c) une stratégie d’emplois.

5. La présentation de cette opération devrait permettre au pays de financer les filières

pastorales et piscicoles majeures contenues dans son plan national d’investissement

agricole validé en avril 2018.

Page 39: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

VIII

Financement alloué par le pays au secteur ciblé par l’aide de la Banque:

6. Le secteur agricole continue de faire l’objet d’une attention particulière dans l’optique

de diversification de l’économie d’une part et de renforcement de la sécurité alimentaire

et des revenus des producteurs d’autre part. Même si la diversification est acquise,

l’enjeu reste l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières

agropastorales et halieutiques.

7. En 2017, le budget de l’Etat consacré au secteur agricole s’élevait à 217,7 milliards de

FCFA et représente encore moins de 5% du budget global.

Situation budgétaire et le niveau d’endettement du pays:

8. La revue à mi-parcours du DSP du Cameroun 2015-2020 qui a pris fin en juillet 2018 a

relevé que le Cameroun fait face à une situation économique et financière difficile en

raison de la baisse des cours mondiaux des matières premières et des crises sécuritaires

et humanitaires sévissant à ses frontières. Leurs conséquences néfastes ont contribué à

l’inflexion du rythme de croissance économique du pays. La croissance, qui a été en

moyenne de 5,8% sur la période 2013-2015, a baissé pour s’établir à 4,5% en 2016, puis

à 3,1% en 2017. L’inflation, qui était de 0,9% en 2016, pourrait se situer en deçà du

seuil de convergence fixé à 3% en zone CEMAC en s’établissant respectivement en

2017 et 2018 à 0,7% et 1,5%.

9. Le financement des projets d’infrastructures structurantes par des prêts commerciaux et

publics non-concessionnels et réalisés dans le cadre de la politique d’émergence du pays

a conduit à une accumulation rapide de la dette publique. Son encours était estimé

à 6527 milliards de francs CFA au 31 janvier 2018 (4556 milliards de francs CFA pour

la dette extérieure et 1571 milliards de francs CFA pour la dette intérieure), soit près de

32% du produit intérieur brut du pays. Par ailleurs, l’encours de la dette contractée et

non décaissé s’élevait à 24,7% du PIB en décembre 2017 contre 20,4% en décembre

2016 ; rendant désormais nécessaire une gestion plus prudente et rigoureuse de la dette.

A cette fin, un plafond d’endettement, d’un montant de 3000 milliards de francs CFA,

a été instauré dans le cadre de l’accord triennal (2017-2019) appuyé par facilité élargie

de crédit signé entre le Fonds monétaire international (FMI) et le Gouvernement en juin

2017.

La limite supérieure sur le partage des coûts et les orientations spécifiées dans les

paramètres de financement pays

10. Les paramètres de financement du pays (PFP) concernant le partage des coûts mettent

en exergue l’engagement ainsi que l’appropriation du pays s’agissant des activités

financées par la Banque dans le cadre du projet. Ces paramètres offrent également la

flexibilité dans la détermination du pourcentage de la contrepartie nationale. La Banque

a examiné le niveau d’engagement et d’appropriation sur la base de critères incluant (i)

la contribution des activités du projet à la réalisation des objectifs de développement du

pays déclinés dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE)

couvrant la période 2010-2020, (ii) l’alignement et le lien avec les piliers stratégiques

du Document de stratégie pays (DSP) de la Banque pour le Cameroun approuvé en

juillet 2015, pour la période 2015-2020, ainsi que l’inscription du projet au budget de

l’Etat financé par la Banque et les autres partenaires techniques et financiers. Les PFP

précisent que le pourcentage du total des coûts financés par la Banque sera évalué au

cas par cas sur la base du contexte et des considérations spécifiques au projet, la

Page 40: REPUBLIQUE DU CAMEROUN PROJET DE DEVELOPPEMENT DES … · 2019. 6. 29. · iv RESUME DU PROJET Aperçu général sur le Projet : Le projet de développement des chaines de valeur

IX

démonstration de l’engagement et de l’appropriation du Gouvernement dans la mise en

œuvre des projets, du niveau des cofinancements avec les autres PTF et de la situation

budgétaire du pays. Il convient de noter que les paramètres s’alignent sur PFP de la

Banque mondiale au Cameroun élaborés en 2005 alors que le pays était uniquement

éligible aux ressources concessionnelles. Ces PFP indiquaient que le financement de la

Banque mondiale pouvait atteindre 100% du coût total du projet (toutes taxes

comprises), en dépit du fait que des co-financements pouvaient être obtenus pour

certains projets, notamment dans le secteur des transports. Ces paramètres n’ont pas

changé malgré la graduation du Cameroun au statut de « Pays Mixte » IBRD/IDA en

Avril 2014 à la Banque mondiale et BAD/FAD en juillet 2014 à la Banque.

11. En conclusion, sur la base de ce qui précède, et à la demande du Gouvernement, il

est proposé de fixer la contrepartie nationale à 16% du coût total hors taxes du

projet. La contribution du Gouvernement Camerounais (15,27 millions d’EUR) au

Projet, servira ainsi à financer en partie les travaux, les biens, les services et en partie

les frais de fonctionnement de l’organe d’exécution ainsi que la dépense fiscale associée

à ce projet résultant des exonérations de droits de douanes et autres taxes.