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RÉSUMÉ DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL Titre du projet : PROJET DE RENFORCEMENT ET EXTENSION DU RESEAU DE DISTRIBUTION D’ÉLECTRICITE Numéro du projet : P-GH-F00-005 Pays : GHANA Département : ONEC Division: ONEC1 a) Brève description du projet et principales composantes environnementales et sociales Le Projet de développement et d’accès à l’énergie du Ghana (GEDAP) III s’inspire du GEDAP en cours et qui est financé par la Banque et d’autres donateurs depuis 2007. Le projet actuel comprend trois composantes qui seront financées par la Banque africaine de développement (BAD), à savoir (A) le renforcement et l’extension du système de distribution; (B) l’électrification par les énergies renouvelables hors réseau; (C) le développement institutionnel et le renforcement des capacités. La Electricity Company of Ghana (ECG) est l’organe d‘exécution. Le GEDAP III vise à améliorer l’accès de la population ghanéenne à des services d’électricité fiables et de qualité grâce à l’extension et au renforcement du système de distribution de la ECG, et à l’installation de systèmes hors réseau utilisant les énergies renouvelables (systèmes photovoltaïques solaires), dans les communautés isolées où la connexion au réseau n’est pas rentable. Les objectifs spécifiques du GEDAP III sont les suivants: (i) améliorer la fiabilité du système et la qualité des services ; (ii) réduire les pertes techniques ; (iii) doter la ECG d’outils modernes permettant d’améliorer la prestation de services à la clientèle et les opérations commerciales. Le projet n’a pas pour vocation d’investir dans le renforcement de la capacité de production d’énergie ou du système de transport et il s’attaque plutôt aux problèmes qui touchent actuellement le système de distribution grâce à des améliorations techniques, commerciales et institutionnelles afin d’exploiter plus efficacement les capacités existantes. La composante A portera sur (i) la construction, à Kasoa et à Juabeso, de deux sous-stations de transport de l’électricité en vrac pour desservir respectivement le grand Accra et la région ouest; (ii) la construction d’un poste de sectionnement à Asankragwa pour desservir la région ouest; (iii) le renforcement du réseau de distribution de la ECG à Ashanti Est et dans la région ouest, en installant des transformateurs et des câbles de distribution basse tension ; (iv) l’intensification du réseau grâce au renforcement du système de distribution existant et à l’extension du système, afin de couvrir les zones non électrifiées des communautés périurbaines ou rurales des régions de Kasoa, de Juabeso, d’Asankragwa et du fleuve Volta. Les travaux de construction liés à cette composante auront probablement des effets sur l’environnement de chaque site. La composante B portera sur l’acquisition, la fourniture et l’installation de systèmes photovoltaïques solaires au profit de soixante (60) communautés isolées vivant sur des îles ou autour du lac Volta. Les activités menées au titre de cette composante comprennent: (i) l’électrification de 30 centres de santé et de 30 établissements scolaires; (ii) l’installation de systèmes solaires domestiques pour alimenter 180 fonctionnaires et leurs familles; (iii) la mise à disposition de centres communautaires de services énergétiques (pour le chargement de

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RÉSUMÉ DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Titre du projet : PROJET DE RENFORCEMENT ET EXTENSION DU RESEAU DE DISTRIBUTION D’ÉLECTRICITE

Numéro du projet : P-GH-F00-005

Pays : GHANA

Département : ONEC Division: ONEC1

a) Brève description du projet et principales composantes environnementales et sociales

Le Projet de développement et d’accès à l’énergie du Ghana (GEDAP) III s’inspire du

GEDAP en cours et qui est financé par la Banque et d’autres donateurs depuis 2007. Le projet

actuel comprend trois composantes qui seront financées par la Banque africaine de

développement (BAD), à savoir (A) le renforcement et l’extension du système de distribution;

(B) l’électrification par les énergies renouvelables hors réseau; (C) le développement

institutionnel et le renforcement des capacités. La Electricity Company of Ghana (ECG) est

l’organe d‘exécution.

Le GEDAP III vise à améliorer l’accès de la population ghanéenne à des services d’électricité

fiables et de qualité grâce à l’extension et au renforcement du système de distribution de la

ECG, et à l’installation de systèmes hors réseau utilisant les énergies renouvelables (systèmes

photovoltaïques solaires), dans les communautés isolées où la connexion au réseau n’est pas

rentable. Les objectifs spécifiques du GEDAP III sont les suivants: (i) améliorer la fiabilité du

système et la qualité des services ; (ii) réduire les pertes techniques ; (iii) doter la ECG

d’outils modernes permettant d’améliorer la prestation de services à la clientèle et les

opérations commerciales.

Le projet n’a pas pour vocation d’investir dans le renforcement de la capacité de production

d’énergie ou du système de transport et il s’attaque plutôt aux problèmes qui touchent

actuellement le système de distribution grâce à des améliorations techniques, commerciales et

institutionnelles afin d’exploiter plus efficacement les capacités existantes.

La composante A portera sur (i) la construction, à Kasoa et à Juabeso, de deux sous-stations

de transport de l’électricité en vrac pour desservir respectivement le grand Accra et la région

ouest; (ii) la construction d’un poste de sectionnement à Asankragwa pour desservir la région

ouest; (iii) le renforcement du réseau de distribution de la ECG à Ashanti Est et dans la région

ouest, en installant des transformateurs et des câbles de distribution basse tension ; (iv)

l’intensification du réseau grâce au renforcement du système de distribution existant et à

l’extension du système, afin de couvrir les zones non électrifiées des communautés

périurbaines ou rurales des régions de Kasoa, de Juabeso, d’Asankragwa et du fleuve Volta.

Les travaux de construction liés à cette composante auront probablement des effets sur

l’environnement de chaque site.

La composante B portera sur l’acquisition, la fourniture et l’installation de systèmes

photovoltaïques solaires au profit de soixante (60) communautés isolées vivant sur des îles ou

autour du lac Volta. Les activités menées au titre de cette composante comprennent: (i)

l’électrification de 30 centres de santé et de 30 établissements scolaires; (ii) l’installation de

systèmes solaires domestiques pour alimenter 180 fonctionnaires et leurs familles; (iii) la mise

à disposition de centres communautaires de services énergétiques (pour le chargement de

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batteries et de téléphones portables) ainsi que l’éclairage public à l’échelon communautaire.

Les systèmes hors réseau communautaires utilisant les énergies renouvelables font partie

intégrante de la stratégie énergétique nationale qui vise à garantir l’accès à l’électricité pour

tous, d’ici à 2016. Dans le cadre des stratégies qui a pour objectif d’améliorer l’accès à

l’électricité, le système solaire photovoltaïque hors réseau a été proposé comme solution pour

fournir des services d’électricité modernes aux communautés vivant sur les îles isolées hors

réseau du lac Volta et aux communautés riveraines, qui comptent plus de 1 000 habitants. Au

sein de ces communautés se trouvent des services publics, dont des écoles, des centres de

santé qui ont besoin de services d’électricité de base pour fonctionner de manière plus

efficace. Cette composante a pour but de trouver des solutions qui privilégient les énergies

renouvelables (systèmes photovoltaïques solaires) afin de répondre aux besoins en électricité

des installations collectives de ces communautés.

La composante C portera sur (i) le développement institutionnel grâce à l’appui à la mise en

place du Renewable Energy Authority (REA); (ii) le renforcement des capacités grâce à

l’intégration d’un Système d’information géographique (SIG) dans le réseau de la ECG, le

financement des études de préfaisabilité et la formation, et (iii) la mise en œuvre du PGES.

Cette composante ne devrait en principe pas avoir d’effets environnementaux et sociaux

négatifs.

b) Principaux impacts environnementaux et sociaux

Le projet a été classé dans la catégorie II conformément aux Procédures d’évaluation

environnementale et sociale de la BAD et à la Liste initiale de contrôle environnemental et

social de cette institution. Un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) a été

élaboré au titre du projet, conformément à la politique et aux procédures environnementales et

sociales de la Banque.

La Banque a également établi que la ECG, l’organe d’exécution, avait élaboré, en 2007, un

Cadre de politique environnementale et sociale pour le réseau de distribution électrique et

pour la production intégrée d’énergie et l’électrification rurale. Ces documents de politique

ainsi que le PGES ont servi à élaborer le présent résumé environnemental qui doit être rendu

public 30 jours avant la présentation du projet au Conseil d’administration, comme le

prévoient les procédures de la Banque.

Effets positifs

Dans l’ensemble, l’investissement réalisé au titre de GEDAP III devrait avoir les résultats ci-

après: (i) réduction des pertes (techniques et commerciales) dans le système de distribution et

amélioration de la tension chez l’utilisateur final; (ii) fourniture fiable et réduction des

coupures d’électricité; (iii) raccordement de clients supplémentaires estimés à 115 000, en

particulier dans les zones périurbaines et rurales; (iv) réduction des branchements illégaux et

du vol d’électricité; (v) amélioration de la gestion de la relation avec la clientèle, de la gestion

des coupures d’électricité et de la comptabilité énergétique. Au nombre des autres effets

positifs importants, on peut citer:

L’amélioration de la situation socioéconomique locale. L’agriculture est la principale activité

économique de la zone du projet et le cacao, la principale culture vivrière. À Kasoa, le

commerce est une activité majeure à cause de la présence d’un grand marché alors que dans

les districts d’Asankragwa et de Juabeso, l’exploitation de l’or et la transformation du bois

sont les activités dominantes. Ainsi, le projet permettra d’améliorer la productivité des

entreprises existantes en encourageant l’utilisation du matériel électrique, notamment des

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broyeurs et des moteurs électriques (pour le traitement de l’or et du bois), ainsi que des

réfrigérateurs et des congélateurs (par exemple, magasins pour produits congelés, restaurants

et bars). Un approvisionnement fiable en électricité permettra d’améliorer la qualité des

produits tout en réduisant les coûts de fonctionnement des entreprises qui ont actuellement

recours à la meilleure solution de rechange, à savoir des générateurs diésel autonomes pour

les gros consommateurs haut de gamme ou des batteries pour les consommateurs bas de

gamme.

Le développement de petites et moyennes entreprises (PME). Le projet stimulera le

développement d’autres activités génératrices de revenus par le biais du recrutement de sous-

traitants et de divers services généraux (réparation et entretien, sécurité, nettoyage,

restauration). Mais plus important encore, un meilleur accès à l’électricité devrait en principe

donner un coup de pouce au développement de PME dans la zone du projet. Cela réduira

considérablement les coûts de fonctionnement et stimulera en conséquence, le développement

et/ou la multiplication des entreprises.

La création d’emplois. Le projet contribuera à la création directe d’environ 480 emplois

temporaires durant la phase de construction (80 pour les sous-stations de transport de

l’électricité en vrac et les postes de sectionnement; 100 pour le système de distribution

d’Ashanti; 180 pour l’intensification du réseau; 20 pour les énergies renouvelables; 100 pour

le SIG) et 98 emplois permanents pendant la phase d’exploitation (18 pour les sous-stations

de transport de l’électricité en vrac et les postes de sectionnement; 5 pour le système de

distribution d’Ashanti; 10 pour l’intensification du réseau; 60 pour les énergies renouvelables;

5 pour le SIG). Durant la phase de construction, le projet créera également des emplois

indirects grâce au recours aux fournisseurs et aux entrepreneurs ainsi qu’à la création de petits

magasins et restaurants.

Les systèmes photovoltaïques solaires. Les systèmes photovoltaïques solaires prévus dans le

cadre du projet sont des installations hors réseau pour alimenter les communautés qui ne sont

pas encore connectées aux réseaux existants ou qui vivent dans des zones éloignées. Ces

installations sont généralement utilisées pour les domiciles, les centres de santé, l’éclairage

public et les stations de transmission radioélectrique. Les retombées sociales escomptées au

titre de cette composante sont les suivantes: (i) l’électrification de 30 centres de santé et de 30

écoles; (ii) l’installation de systèmes solaires domestiques dans 180 ménages; (iii) la

fourniture de batteries et de services de téléphonie cellulaire, ainsi que l’éclairage public à 1

000 communautés, dont la population est estimée à 60 000 habitants. En ce qui concerne les

effets sur l’environnement, les systèmes solaires sont considérés comme une technologie

propre qui ne pollue pas l’air. Les cellules des panneaux sont fabriquées avec le silicium qui

est écologiquement inerte. Le problème environnemental a généralement trait à l’élimination

des batteries utilisées pour ce système. Toutefois, celles-ci devraient être recyclées

localement.

Les systèmes photovoltaïques solaires ont des effets positifs, notamment: (i) la réduction des

émissions de gaz à effet de serre (CO2 et NOx notamment) et l’absence d’émissions de gaz

toxiques (SO2, particules); (ii) l’absence de récupération des terres dégradées; (iii) la

réduction du nombre de lignes de transport nécessaire pour les réseaux de distribution

d’électricité; et (iv) l’absence d’effets négatifs sur la qualité des ressources hydriques. Parmi

les autres avantages des systèmes solaires, on peut citer : (a) l’accélération de l’électrification

rurale; (b) le renforcement de l’indépendance énergétique; (c) la création d’importantes

possibilités d’emplois; (d) la diversification et la sécurité de l’offre d’énergétique; et (e)

l’appui à la déréglementation des marchés d’énergie.

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Effets négatifs éventuels

Les effets environnementaux et sociaux négatifs prévus au titre du projet sont résumés ci-

après:

Les principaux impacts négatifs prévus durant les phases de préconstruction et de construction

sont les suivants:

L’acquisition de terres pour les sites des sous-stations / postes de sectionnement et l’emprise.

On estime que la superficie qu’il faudra pour chaque site de sous-station / poste de

sectionnement varie de 0,5 à 3 acres au maximum. Les sites appartiennent à deux personnes

(Juabeso et Asankragwa) et au Ministère de l’Intérieur (site de Kasoa). Les sites identifiés

sont des terrains non bâtis, sans infrastructures physiques ni bâtiments. Le projet ne devrait

pas entraîner de déplacements physiques ou économiques des populations. Toutefois, la ECG

est censée conclure des négociations pour l’acquisition de gré à gré de terres avec l’institution

et les individus concernés.

L’acquisition de terres pour l’emprise. La construction de lignes de distribution d’énergie

pose des problèmes d’acquisition du droit de passage. La largeur de l’emprise pour la plupart

des projets de transport de l’électricité (11/33 kV) est de 10 mètres (soit 5 mètres de part et

d’autre des poteaux). Dès l’obtention de l’agrément de réalisation de l’EIES, les entrepreneurs

devront définir l’itinéraire de la ligne électrique du projet proposé et procéderont à un levé

topographique. En général, les lignes de transport d’énergie sont situées dans les réserves

routières puisqu’elles longent les routes principales et les routes de desserte qui desservent les

communautés bénéficiaires. Dans les zones où il n’est pas possible d’exploiter les réserves

routières parce qu’elles ne conviennent pas à l’implantation des poteaux, ou du fait de

l’empiètement sur l’emprise de la route, il pourrait s’avérer nécessaire d’acquérir des terres

avoisinantes pour dévier la ligne comme il se doit. Pour l’heure, l’on n’a pas encore rencontré

de tels cas, mais cela peut nécessiter l’achat légal de terres et donner lieu à des

indemnisations.

Le défrichage de la végétation. Il faudra défricher tous les sites destinés aux sous-stations,

avant la construction. Tous les grands arbres et les broussailles situés à une distance de 5 m,

de part et d’autre de l’axe central de la ligne de distribution (soit une superficie de 10 m de

large), devraient être coupés jusqu’à une hauteur maximale de 1,25 m au-dessus du sol. Tous

les grands arbres situés hors de l’emprise, mais qui, du fait de leur hauteur, pourraient tomber

à moins de 2 m des conducteurs devront être également coupés. Dans la pratique, ce processus

de « débroussaillage » s’opère de manière très sélective afin de causer le moins de dégâts

possible au couvert végétal et aux cultures.

La perturbation des services publics de distribution. Les activités de terrassement et de

déblayage prévues sur le site durant la phase de construction, peuvent perturber

temporairement, les services publics de distribution tels que les télécommunications,

l’électricité, l’eau, le système d’égouts. Ces perturbations, ainsi que le bruit et la poussière

susceptibles d’être provoqués par les travaux de construction, pourraient constituer une source

de désagréments pour les autres usagers des services publics des alentours.

Parmi les effets de la phase opérationnelle, on peut citer : le risque de fuites d’huile isolante

des transformateurs et des appareillages de commutation ; le risque de fuites de gaz des

appareillages de commutation à gaz modernes (hexafluorure de soufre SF6); le bruit

provenant des transformateurs et des équipements associés; et les déchets produits par les

travaux de génie civil et d’entretien.

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c) Programme d’amélioration et d’atténuation

Il importe que les recommandations et les mesures d’atténuation soient mises en application

conformément à l’esprit du PGES, élaboré dans le cadre de l’évaluation environnementale et

dans le respect des politiques, des procédures et des directives de la BAD et de la ECG.

L’amélioration de l’environnement ne concerne guère les sites des sous-stations et les sous-

projets du réseau de distribution. Toutefois, on note qu’il est possible de réaliser des

aménagements à l’aide de matériaux inertes et de matériaux végétaux, notamment la

plantation d’arbustes. Cela devrait être encouragé dans la mesure du possible. De plus, les

systèmes photovoltaïques solaires ont généralement peu d’effets sur l’environnement étant

donné qu’ils ne font pas de bruit et ne produisent pas de polluants chimiques à l’usage. Il

s’agit de l’une des technologies d’énergie renouvelable les plus rentables que l’on peut utiliser

en milieu urbain. Cette technologie est également intéressante pour les paysages naturels et

les parcs nationaux où il est préférable d’éviter l’utilisation de pylônes et de câbles. Elle est

donc bien adaptée aux communautés isolées et insulaires s’agissant de la mise en œuvre de

solutions d’énergie hors réseau.

Atténuation pour l’acquisition de terres. La détermination de l’itinéraire de la ligne et

l’acquisition de l’emprise routière au titre du projet se feront conformément aux diverses lois

foncières (droits de passage) qui prévoient les procédures et les directives légales nécessaires.

La ligne devrait en principe être située autant que possible dans la réserve routière. Une fois

que l’itinéraire de la ligne de distribution aura été déterminé, les terres situées dans l’emprise

seront régies par les dispositions des lois sur les droits de passage. Actuellement, la

réglementation interdit de mener un certain nombre d’activités dans l’emprise, notamment,

l’exploitation minière, la construction de bâtiments, et les activités agricoles. L’identification

et l’acquisition de l’emprise routière seront réalisées par la ECG de concert avec les

communautés installées dans la zone d’influence du projet. La Land Act (la politique

foncière), les diverses lois foncières (droits de passage) et la Local Government Act (loi

relative aux collectivités territoriales) de 1993, Act 462 (loi 462) définissent les procédures

légales en matière d’acquisition de l’emprise routière. L’Assemblée de district et les parties

prenantes concernées s’appuieront sur ces lois.

Emplacements des poteaux. Les différents lieux d’implantation spécifiques (endroits) des

poteaux seront déterminés par l’entrepreneur, essentiellement en fonction de divers critères,

notamment des informations de base sur l’environnement recueillies durant l’évaluation et les

études environnementales. Après avoir confirmé l’itinéraire de la ligne, l’entrepreneur doit

analyser le sol à chaque emplacement de poteau (à environ 60-100 m d’intervalle) pour

vérifier la nature des sols, qui déterminera le type de fondation à utiliser pour la semelle des

poteaux.

La plupart des projets d’électrification rurale, une fois achevés, sont transférés à la ECG aux

fins d’exploitation et d’entretien. Il convient donc de noter que la ECG a pour principe de

s’assurer que tous ses installations et équipements sont conformes à la Factories, Offices and

Shops Act (loi relatives aux usines, aux bureaux et aux magasins) de 1970 (loi 328). La

politique de sécurité de la ECG de 2005 définit les diverses procédures qui doivent être

respectées et appliquées aux diverses phases des activités menées sur les réseaux de la société

pour garantir la sécurité des travailleurs, du grand public, des installations et des équipements.

Le Plan de gestion environnementale de la ECG élaboré en 1999 et le Cadre de politique

environnementale de la ECG prescrivent également les procédures à suivre pour faire face aux

nombreuses préoccupations liées aux opérations de la ECG, notamment la manutention des

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déchets, les effets des champs électromagnétiques et les procédures d’intervention en cas

d’urgence. Ces procédures s’appliqueront également durant la phase d’exploitation et

d’entretien qui est sous le contrôle de la ECG.

Le Guide de gestion de la réserve routière pour la coordination est un document détaillé

élaboré par les différents prestataires de services publics de distribution au Ghana, à savoir: la

ECG, Ghana Water Company, l’Autorité du bassin de la Volta, Ghana Telecom, les Agences

routières (Département des routes urbaines, Département des routes d’accès et Office des

routes du Ghana) et les organes statutaires et réglementaires pertinentes (Commission

foncière, Agence de protection environnementale, Conseil d’évaluation foncière, etc.) pour la

gestion efficace des réserves routières, en vue de l’installation de services publics tels que les

conduites, les câbles et les lignes de transport. En particulier, le guide présente les procédures

à suivre pour faire face aux perturbations des services publics et de la circulation des

véhicules et les mouvements des personnes durant les travaux de construction, ainsi qu’aux

questions d’évaluation aux fins d’indemnisation.

Les impacts environnementaux et sociaux ont été classés en fonction des différentes phases, à

savoir la phase de préconstruction (phase de conception/préparation), la phase de

construction, la phase d’exploitation et d’entretien. Le tableau ci-après donne des détails sur

les mesures d’atténuation recommandées pour chaque impact identifié, le délai de la mise en

œuvre des mesures d’atténuation, une analyse des frais connexes et la responsabilité de

l’institution. La responsabilité institutionnelle a été précisée aux fins de mise en œuvre et de

supervision. La matrice est accompagnée d’un plan de contrôle.

Le tableau 1 résume les impacts environnementaux ainsi les mesures d’atténuation

recommandées.

Tableau 1

Impacts environnementaux et mesures d’atténuation recommandées

Problèmes

environnementaux

Objectifs Mesures d’atténuation recommandées

CONCEPTION

Acquisition de terres /

Impacts sociaux

Veiller à ce que les

impacts négatifs liés à

l’acquisition de terres

soient atténués

1. Acquérir les terres pour les deux sous-stations et le poste de

sectionnement afin de dissiper au maximum les incertitudes au

sein des populations.

2. La ECG doit choisir un site qui ne portera atteinte à aucune

propriété publique ou privée de manière à ce qu’il ne soit pas

nécessaire d’acquérir des terres supplémentaires.

3. Tous les montants/droits sont versés conformément aux

accords conclus avec les propriétaires fonciers.

Élimination des

déchets

Veiller à ce que des

mesures appropriées

soient prises pour

l’élimination de tous les

déchets, notamment

l’huile de

transformateur, les sols

résiduels contaminés et

la ferraille.

1. Élaborer une politique ainsi qu’un plan de gestion des déchets

pour identifier suffisamment de sites pour le stockage et la

réutilisation des transformateurs, le recyclage de huile des

disjoncteurs et l’élimination de l’huile des transformateurs, des

sols résiduels contaminés et de la ferraille, de bout en bout.

2. Inclure dans les contrats les taux unitaires de la réévaluation de

l’évacuation.

3. Indiquer dans le contrat les sites de décharge ainsi que les taux

7

Problèmes

environnementaux

Objectifs Mesures d’atténuation recommandées

unitaires de l’élimination.

Clauses contractuelles

Veiller à ce que les

exigences et les

recommandations en

matière d’évaluation

environnementale

figurent dans les

contrats.

1. Inclure la matrice du PGES dans le dossier d’appel d’offres et

responsabiliser les entrepreneurs quant à la mise en œuvre des

mesures d’atténuation par rapport au PGES joint au contrat.

2. Inclure dans le contrat, comme étape(s) pour le paiement, la

préparation de la revue du PGES et la définition de la méthode

pour le Plan de gestion des déchets, le Plan de santé & de

sécurité et le Plan de lutte contre l’érosion.

3. Exiger que l’entrepreneur joigne à sa déclaration de méthode

de travail et à son dossier de soumission, une liste de contrôle

des accidents environnementaux, et celle des produits

chimiques/substances contrôlés.

CONSTRUCTION Hydrologie et aspects

du drainage

Veiller à la satisfaction

de toutes les exigences

énoncées dans la lettre

de l’EPA définissant les

conditions

d’approbation en ce qui

concerne l’hydrologie

du projet.

1. Prendre en compte les conditions météorologiques lors de

l’exécution de travaux de construction particuliers.

2. Limiter la profondeur des fouilles dans les zones de recharge

de la nappe, pour l’exploitation des matériaux ou l’évacuation

des déblais.

3. Utiliser l’aménagement paysager comme partie intégrante de

l’activité de construction et de lutte contre l’érosion.

4. Limiter autant que possible la destruction du couvert végétal,

et prévoir sa restauration sur les sites de construction où il a

disparu.

Orientation de

l’entrepreneur et des

travailleurs

Veiller à ce que

l’entrepreneur et les

travailleurs

comprennent et soient

en mesure de mettre en

œuvre les prescriptions

en matière

d’environnement et de

sécurité ainsi que les

mesures d’atténuation.

1. Le spécialiste de l’environnement de la ECG doit suivre les

progrès accomplis en ce qui concerne le respect des obligations

statutaires et recommandées en matière d’environnement.

2 Organiser des séances d’information spéciales à l’intention des

responsables et/ou une formation sur place pour les

entrepreneurs et les travailleurs sur les exigences

environnementales du projet. Tenir un registre de présence et

des résultats des tests de connaissances des agents de terrain

des entrepreneurs .

3. Trouver, entre toutes les parties concernées par les activités du

projet, un accord sur les domaines importants à prendre en

compte et les mesures d’atténuation nécessaires.

4. Examiner en permanence les progrès accomplis et déterminer

les cours de recyclage à organiser.

Mesures de sécurité

pour les travailleurs

Assurer la sécurité des

travailleurs

1. Assurer, à l’ensemble du personnel, une initiation à la sécurité,

notamment sur les panneaux appropriés de mise en garde en

matière de santé et de sécurité, et demander aux travailleurs

d’utiliser le matériel de sécurité mis à leur disposition.

2. Fournir aux travailleurs des casques de protection et des

chaussures à embout d’acier.

8

Problèmes

environnementaux

Objectifs Mesures d’atténuation recommandées

Pertes d’arbres et du

couvert végétal dans

les zones destinées aux

sous-stations, les

lignes de distribution

et les espaces de

travail temporaires.

Éviter les impacts

négatifs liés à la

disparition des arbres

tenant lieu de repères,

des arbres-sentinelles et

des arbres-spécimens

ainsi que de la

végétation verte et du

couvert végétal.

1. L’itinéraire de la ligne de distribution devrait être choisi de

manière à prévenir la perte ou la destruction des arbres.

2. Il faudrait limiter la destruction du couvert végétal aux fins de

construction, l’emprunt de terre pour l’aménagement,

l’abattage d’arbres et d’autres végétaux importants durant la

construction, en procédant à un alignement minutieux. La

justification technique écrite de l’abattage d’arbres doit être

incluse dans l’inventaire des arbres.

3. À l’achèvement du projet, tous les débris et déchets seront

enlevés et non brûlés.

4. Les agents et les ouvriers de l’entrepreneur recevront des

instructions strictes de ne pas endommager la végétation,

notamment les arbres et les arbustes se trouvant hors des zones

immédiates d’activités. Les arbres ne doivent pas être abattus

pour servir de combustible ou de bois de construction.

5. Les propriétaires fonciers seront indemnisés pour leurs arbres

sur pied, conformément aux taux en vigueur sur le marché. Ils

seront autorisés à récupérer le bois des arbres abattus.

6. L’entrepreneur plantera trois (3) nouveaux arbres adaptés à

l’extérieur du corridor de 10 mètres prévu pour la ligne de

distribution, en remplacement d’un (1) arbre abattu.

7. Plantation compensatoire d’arbres/arbustes et de plantes

d’ornement (à un taux de 3 pour 1), conformément aux

meilleures pratiques internationales.

8. À l’achèvement des travaux, toutes les structures temporaires,

notamment les bâtiments à usage de bureau, les abris et les

toilettes, seront démontées.

Gestion et

emplacement des

campements des

travailleurs (le cas

échéant)

Veiller à ce que la

gestion des

campements de

travailleurs n’ait pas

des effets négatifs sur

le milieu ambiant et les

habitants de la zone.

1. Identifier l’emplacement des campements de travailleurs de

concert avec les autorités locales. L’emplacement sera soumis

à l’approbation de la ECG. Les campements ne doivent pas,

dans la mesure du possible, être situés près des établissements

humains ou des points d’approvisionnement en eau potable.

2. L’abattage d’arbres est interdit et le débroussaillage doit être

réduit au minimum.

3. Des installations d’alimentation en eau et d’assainissement (au

moins des latrines) doivent être mises à la disposition des

employés. Les sites des campements des travailleurs et des

latrines doivent être remblayés à la fermeture du chantier.

4. Les déchets solides et les eaux usées doivent être gérés

conformément à la réglementation nationale et locale. En règle

générale, les déchets solides ne doivent pas être jetés, enterrés

ou brûlés sur le site du projet ou à proximité dudit site, mais

9

Problèmes

environnementaux

Objectifs Mesures d’atténuation recommandées

déposés à la décharge ou sur le site agréé le plus proche et qui

a fait l’objet de toutes les autorisations de la part des autorités

locales.

5. L’entrepreneur doit organiser et mettre en œuvre un système de

séparation, de collecte et de transport des déchets.

6. L’entrepreneur doit prouver, document à l’appui, que tous les

déchets liquides et solides, dangereux ou non, sont séparés,

collectés et éliminés conformément aux exigences et à la

réglementation en vigueur.

7. À la clôture du projet, tous les débris et déchets doivent être

enlevés. Toutes les structures temporaires, notamment les

bâtiments à usage de bureau, les abris et les toilettes, doivent

être démontées.

8 Une végétation adaptée devra être plantée dans les zones

exposées.

9. La ECG et le Consultant chargé de la supervision de la

construction devront inspecter le campement pour s’assurer

qu’il a été libéré et restauré dans son état originel.

Exploitation,

manutention,

transport et stockage

des matériaux de

construction.

Réduire les

perturbations et la

contamination des

environs, minimiser

et/ou éviter les impacts

environnementaux

négatifs résultant de

l’exploitation, de la

manutention, du

transport et du stockage

des matériaux de

construction, en

utilisant des sources

conformes aux

conditions de permis de

l’EPA.

1. Utiliser uniquement les sites autorisés par l’EPA pour réduire

les impacts négatifs sur l’environnement.

2. Il convient de prendre des mesures conformes aux conditions

du permis et aux recommandations de l’EPA, et d’appliquer

l’approbation aux activités des sous-projets en utilisant les

sources autorisées, notamment (le cas échéant):

(i) les conditions qui s’appliquent aux choix des sites

d’exploitation des matériaux.

(ii) les conditions qui s’appliquent à la planification et à

l’utilisation des routes pour le transport des matériaux.

(iii) les conditions qui s’appliquent à l’entretien des véhicules

utilisés pour le transport des matériaux et la construction.

(iv) les conditions qui s’appliquent à la sélection des sites de

stockage des matériaux.

(v) les conditions qui s’appliquent à la production globale.

(vi) les conditions s’appliquent à la manutention de produits

nocifs ou dangereux tels que l’huile, les lubrifiants et les

produits chimiques toxiques.

Élimination des

déchets de

construction.

Minimiser les impacts

liés à l’élimination des

déchets de construction.

1. Le plan de gestion des déchets doit être soumis au CSC et

approuvé par GEDAP ESU, un mois avant le démarrage des

travaux.

WMP doit estimer la quantité et les types de déchets de

construction qui seront produits par le projet.

10

Problèmes

environnementaux

Objectifs Mesures d’atténuation recommandées

2. Déterminer si les déchets peuvent être réutilisés dans le projet

ou par d’autres parties intéressées, sans que cela ait un impact

environnemental résiduel.

3 Recenser les sites sûrs d’élimination des déchets se trouvant à

proximité du site du projet, ou les sites indiqués dans le

contrat.

4 Étudier les conditions environnementales des sites

d’élimination des déchets ainsi que les recommandations

formulées en ce qui concerne les sites les plus appropriés et les

plus sûrs.

5. Les déblais meubles doivent être empilés dans des espaces

isolés pour stopper le lessivage du sol. Les débris ne doivent

pas être laissés là où ils peuvent être emportés par les eaux vers

les plaines d’inondables, les barrages, les lagunes ou d’autres

plans d’eau situés en aval.

6. L’huile et les lubrifiants utilisés doivent être soit récupérés et

réutilisés, soit enlevés du site, conformément à la

réglementation nationale et locale.

7. Les déchets d’hydrocarbures ne doivent pas être brûlés. Le site

de déversement doit être retenu d’un commun accord avec les

autorités locales/l’EPA.

8. L’huile isolante du broyeur de déchets doit être recyclée,

reconditionnée ou réutilisée dans les installations de la ECG.

9. Les équipements devraient être convenablement entretenus

pour réduire les déversements d’hydrocarbures durant la

construction.

10. L’entretien des équipements devrait se faire dans un endroit

prévu à cet effet et sur des plateaux d’égouttage pour éviter que

le sol soit contaminé par des déversements d’huile résiduelle

durant l’entretien.

11 Les déchets solides devraient être déposés dans une installation

d’élimination des déchets solides, et ne devraient pas être

incinérés en plein air ; cette pratique est illégale et contraire

aux bonnes pratiques environnementales.

Impacts sociaux

Minimiser les effets de

la présence des

travailleurs des

chantiers de

construction sur la

santé publique.

1. Il faut prévenir la propagation éventuelle du VIH/SIDA, des

maladies à transmission vectorielle et des maladies

transmissibles à partir des campements des travailleurs (il

faudrait prévoir la sensibilisation, l’orientation et les

installations sanitaires appropriées pour les travailleurs).

2. Les plaintes des populations vivant près de l’emprise pour

cause de nuisance/de dégâts causés par la construction, doivent

être examinées, prises en compte immédiatement et inscrites

dans un registre des plaintes.

11

Problèmes

environnementaux

Objectifs Mesures d’atténuation recommandées

3. L’entrepreneur devrait prendre d’autres dispositions pour

éviter des incidences sur les communautés locales.

Qualité de l’air Réduire la poussière

efficacement et éviter

les plaintes dues aux

particules en

suspension dans l’air.

CONTRÔLER TOUTES LES MATIÈRES POUSSIÉREUSES A

LA SOURCE.

1. Tous les équipements et matériels lourds doivent être installés

conformément à la réglementation nationale et locale.

2. La terre et le sable stockés doivent être légèrement mouillés

avant leur chargement, en particulier dans des conditions

venteuses.

3. Il faut utiliser des camions de transport à faible consommation

de carburant et bien entretenus pour réduire les émissions de

gaz d’échappement.

4. Les véhicules transportant de la terre, du sable et d’autres

matériaux de construction doivent être couverts. Il faut limiter

la vitesse de ces types de véhicules.

Bruit Atténuer le bruit durant

la construction

1. Tous les équipements et matériels lourds doivent être installés

conformément à la réglementation nationale et locale, et dotés

de silencieux efficaces pour réduire le bruit.

2. Les équipements lourds ne doivent être utilisés que dans la

journée.

3. Les engins de chantier, trop bruyants, doivent être isolés ou

équipés de silencieux efficaces pour réduire le bruit.

4. Des camions de transport doivent être utilisés et leur vitesse

limitée.

5. L’entrepreneur doit prendre des mesures adéquates pour

réduire les nuisances sonores dans les alentours des sites de

construction en adoptant les méthodes acoustiques disponibles.

Consolidation

institutionnelle et

renforcement des

capacités.

Veiller à ce que les

responsables du

GEDAP & de la ECG

soient formés pour bien

comprendre le PGES.

Activités de renforcement des capacités par le Chargé de

l’environnement du GEDAP.

OPÉRATION

Élimination des

déchets

Réduire au minimum

l’élimination

inappropriée des

déchets.

Poursuivre la mise en œuvre des dispositions relatives à la gestion

des déchets dans la phase opérationnelle de tous les sous-projets et

les activités du GEDAP.

12

Problèmes

environnementaux

Objectifs Mesures d’atténuation recommandées

Plantation

compensatoire

d’arbres

Veiller à la survie des

arbres plantés.

Recruter des groupes de femmes ou de jeunes de la zone pour

entretenir et arroser de jeunes arbres de remplacement, et le cas

échéant, remplacer les spécimens morts.

Cultures et végétation

Suivre les impacts de la

poursuite du défrichage

de la végétation sous

les lignes de

distribution.

Surveiller la croissance de grands arbres.

Impacts sur la sécurité

sociale

Veiller à ce qu’il n’y ait

pas d’empiètements/de

construction sous les

transformateurs ou les

lignes de distribution.

Pas de violation des espaces libres.

À ce stade, les effets des travaux de construction et d’exploitation seront gérables compte tenu

de la taille modeste des projets de distribution d’énergie du GEDAP III et la limitation des

activités en général aux zones non sensibles et non critiques. On ne prévoit pas d’effets

irrémédiables à condition que le PGES soit mis en œuvre intégralement et que cela fasse

partie des conditions du dossier d’appel d’offres. Toutefois, l’expérience montre que certains

entrepreneurs ne sont peut-être pas au fait de cette approche ou réticents à mettre en œuvre

certaines mesures. Pour que les entrepreneurs et l’équipe de supervision/le consultant en

charge de la supervision de la construction (CSC) aient pleinement conscience des

implications du PGES et pour qu’ils se conforment audit plan, il est recommandé que le coût

des mesures environnementales soit estimé séparément dans le dossier de soumission, et que

les étapes de paiement soient liées aux résultats sur le plan environnemental, par le biais de la

mise en œuvre du PGES et de l’établissement de rapports y afférents.

d) Programme de suivi et initiatives complémentaires

Le plan de suivi a été conçu en fonction du cycle du projet. Durant la période de

préconstruction, les activités de suivi consisteront essentiellement à (i) vérifier le dossier de

soumission de l’entrepreneur, notamment pour s’assurer que toutes les exigences

environnementales nécessaires ont été prises en compte; et (ii) s’assurer que les références du

dossier d’appel d’offres relatives aux mesures d’atténuation environnementale prescrites ont

été intégrées dans les missions de l’entrepreneur et veiller à ce que les travaux préparatoires

soient exécutés en temps voulu. Au cas où une conception détaillée serait nécessaire (par

exemple, les levés topographiques concernant l’itinéraire des lignes de distribution

d’électricité et les mesures visant à éviter d’autres ressources), il convient de procéder à

l’inclusion et à la vérification des études.

Durant la période de construction, les activités de suivi consisteront essentiellement à

s’assurer que les mesures d’atténuation environnementale sont mises en œuvre ; certains

indicateurs de performance seront suivis en vue d’enregistrer les résultats des sous-projets

dans le domaine environnemental et d’orienter toute mesure corrective visant à faire face aux

effets imprévus. À la phase opérationnelle du projet, les activités de suivi porteront

essentiellement sur l’enregistrement de la performance environnementale et les propositions

de mesures correctives permettant de faire face aux impacts imprévus.

13

Le tableau 2 présente une synthèse du plan de suivi.

Tableau 2. Plan de suivi

Paramètres de suivi Calendrier Responsabilité Vérifier les documents de soumission

pour s’assurer que le PGES en fait partie.

Avant la publication du

dossier d’appel d’offres

GEDAP / ECG - CEP

S’assurer que le processus de sélection et

le choix du tracé final sont conformes du

point de vue environnemental au PGES.

Avant l’approbation de

l’étude détaillée de

l’entrepreneur sur le

tracé.

GEDAP/ ECG-CEP/

Personnel chargé de

l’environnement

Assurer le suivi de la conception détaillée

du projet de l’entrepreneur pour

déterminer si les mesures d’atténuation

environnementale appropriée ont été

prises en compte.

Avant l’approbation de

l’étude détaillée de

l’entrepreneur sur le

tracé.

ECG – CEP / CSC

Assurer le suivi par le biais de la mise en

œuvre des directives environnementales

détaillées sur les travaux de construction,

notamment la gestion de la passation de

marchés, les travaux et l’opération de

clôture.

Avant l’approbation

l’étude détaillée de

l’entrepreneur.

ECG – CEP / CSC

Suivre le processus d’acquisition des

terres pour s’assurer que les négociations

sont menées à bien et que les accords sont

signés.

Avant le début des

travaux de construction

ECG – CEP / CSC

Assurer le suivi de l’orientation de

l’entrepreneur et le calendrier de

formation/des séances d’information

des travailleurs.

Rapports mensuels/

trimestriels- en cours

Assurer le suivi des divers plans pour

limiter les impacts environnementaux:

Plan de gestion des déchets, Plan de

gestion des matériaux, Plan de santé &

de sécurité, Plan de lutte contre le

bruit & la poussière.

Un mois avant le

démarrage des travaux

de construction

Entrepreneur.

Approbation par le CSC.

Assurer le suivi des préoccupations du

public et des impacts sur la sécurité

sociale.

En cours ECG – CEP / CSC

Assurer le suivi de la plantation

compensatoire d’arbres.

En cours ECG – CEP / CSC

e) Mécanismes institutionnels et besoins en matière de renforcement des capacités

Avant la mise en œuvre des sous-projets et des travaux de construction, le PGES doit être

examiné par la ECG et amendé à l’issue des études détaillées. Cet examen doit s’appuyer sur

la reconfirmation et les informations supplémentaires concernant les hypothèses émises à la

phase de faisabilité sur le positionnement, l’alignement, l’échelle de localisation et les

conditions prévues en matière d’exploitations des sous-projets. Dans le cas d’espèce par

exemple, s’il faut prendre en compte des lignes de distribution ou l’extension des limites des

14

sous-stations, les études peuvent être modifiées, et ensuite on peut actualiser les calendriers de

performance et d’évaluation qui doivent être mis en œuvre durant la construction et

l’exploitation, et réviser les estimations de coûts.

Il est recommandé que toutes les exigences environnementales liées au(x) sous-projet(s) et au

PGES soient intégrées dans les dossiers d’appel d’offres avant l’établissement détaillé du

contrat et la présélection des entrepreneurs. Les réalisations antérieures des entrepreneurs

dans le domaine de la préservation de l’environnement ainsi que leur degré de sensibilisation

à l’approvisionnement respectueux de l’environnement, devraient également servir de critères

pour la présélection des entrepreneurs.

Pour faciliter la mise en œuvre du PGES, durant la préparation de la phase de construction, la

ECG doit stipuler dans le cahier de charges que les entrepreneurs sont tenus de collaborer

avec toutes les parties prenantes pour atténuer les impacts sur l’environnement. De plus, les

entrepreneurs doivent obtenir des informations dans les documents contractuels et être

disposés à appliquer toutes les mesures d’atténuation. Par la suite, le PGES sera actualisé en

fonction de chaque sous-projet et en tenant compte des détails propres aux différents sites, des

études définitives pour les sous-stations ou de l’alignement des lignes de distribution, et des

méthodes de travail des entrepreneurs. Le PGES doit être examiné par l’équipe de

supervision/le consultant en charge de la construction (CSC), et approuvé avant le démarrage

de toute activité de construction afin de tenir compte des éventuelles modifications ultérieures

et de l’affinement des propositions.

Le Ministère de l’Énergie et du Pétrole abrite le Secrétariat du GEDAP au sein duquel se

trouve une Cellule environnementale et sociale (ESU). Un spécialiste de l’environnement a

été recruté dans le cadre des GEDAP I & II. La ECG emploie également un spécialiste de

l’environnement, et il devrait recruter un spécialiste diplômé en qualité d’environnementaliste

assistant.

Les chargés de l’environnement doivent être bien sensibilisés et auront pour mission de

répondre aux préoccupations environnementales liées aux sous-projets. Le spécialiste de

l’environnement aura besoin d’une formation et de ressources pour assurer efficacement le

contrôle et la supervision de la qualité de la mise en œuvre du PGES. Pour répondre

efficacement à toutes les préoccupations, il aura besoin d’un appui solide de la haute direction

et du consultant chargé de la supervision de la construction (CSC).

Pour bien se conformer aux principes d’évaluation environnementale, le personnel chargé des

questions environnementales doit être activement associé aux activités avant le démarrage de

la phase de conception de la mise en œuvre, pour assurer la conformité avec les obligations

statutaires au titre de la loi sur l’environnement. Il est recommandé que la Cellule d’exécution

de projet (CEP) se concerte directement avec l’ESU du GEDAP et le personnel chargé des

questions environnementales de la ECG, pour examiner tous les aspects environnementaux de

la conception détaillée et les phases de passation des contrats. La ECG devra également

confirmer que les entrepreneurs et leurs fournisseurs se sont conformés à toutes les exigences

légales, qu’ils ont obtenu les autorisations et les permis appropriés et valides pour tous les

équipements mécaniques alimentés en énergie, et exercent leurs activités conformément aux

conditions prescrites par les autorités locales.

Le personnel chargé des questions environnementales devra: (a) travailler avec la ECG, par le

biais de la CEP, pour veiller à la mise en œuvre intégrale des soumissions environnementales

au titre des lois sur l’environnement, la santé et la sécurité, ainsi que d’autres lois liées à

l’environnement; (b) travailler avec la ECG, par le biais de la CEP, pour s’assurer que toutes

15

les exigences environnementales et les mesures d’atténuation prévues par l’évaluation

environnementale des sous-projets sont incluses dans les dossiers de présélection et d’appel

d’offres; (c) Œuvrer de concert avec la ECG pour répondre à toutes les exigences

supplémentaires d’actualisation du PGES, qui sont nécessaires en raison de l’affinement des

sous-projets, et veiller à ce que les objectifs en matière de performance environnementale

soient inclus dans les contrats avant le démarrage du projet; (d) collaborer avec la ECG, par le

biais de la CEP, pour s’assurer que toutes les exigences environnementales et les mesures

d’atténuation prônées par le PGES, ainsi que les critères de performance environnementale,

sont intégrées dans les contrats de sous-projets ou les variantes et que le PGES est

effectivement mis en œuvre; (e) travailler avec le consultant chargé de la supervision de la

construction (CSC) et les entrepreneurs pour gérer et contrôler la mise en œuvre du PGES du

projet; (f) Travailler avec la direction pour faire en sorte que les Cadres de politique

environnementale et sociale au titre du GEDAP soient appliqués intégralement et qu’ils soient

dotés de ressources suffisantes et mis en œuvre comme il se doit.

f) Consultations publiques et obligations en matière d’information

Les consultations ont eu lieu en février et mars 2013 durant l’élaboration de l’EIES et la mise

en place du PGES, qui couvre tous les sous-projets au titre du programme GEDAP III. Les

consultations ont été menées essentiellement sous forme d’entretiens ouverts avec les

principales parties prenantes, notamment les responsables des bureaux de districts de la ECG,

des districts et assemblées municipales bénéficiaires, le Département de l’urbanisme, la

Commission foncière, l’Agence de protection de l’environnement, et des personnes physiques

telles que les chefs et les représentants des communautés bénéficiaires ainsi que les

propriétaires fonciers et d’entreprises.

Les objectifs de ces consultations étaient les suivants : informer les parties prenantes des

activités du GEDAP III ; connaître leurs opinions et préoccupations ; recenser les impacts

environnementaux et sociaux liés aux sous-projets et examiner le statut de zonage des sites

proposés. Dans l’ensemble, le processus a permis de constater un enthousiasme généralisé au

sujet du GEDAP III. Les parties prenantes n’ont soulevé aucune préoccupation particulière,

hormis l’espoir de bénéficier des possibilités d’emplois à l’échelon local, créées grâce à ces

activités.

Le processus de consultations publiques devrait se poursuivre durant toute la phase de mise en

œuvre pour prendre en compte les aspirations des parties prenantes et orienter positivement

celles dernières vers l’exécution du projet et, le cas échéant, mettre à profit la coopération sur

les questions d’accès afin de faciliter l’achèvement du projet dans les délais prescrits. Les

consultations durant les phases de préconstruction et de construction, ont été incluses dans les

activités du PGES.

g) Coûts estimatifs

Le budget nécessaire pour la gestion environnementale et sociale est la somme des rubriques

ci-après: (i) activités de développement institutionnel; (ii) programme de formation,

sensibilisation ; (iii) mise en œuvre des PGES des sous-projets (les coûts de la mise en œuvre

de ces mesures sont inclus dans les budgets des sous-projets) ; (iv) évaluations annuelles. Les

coûts estimatifs de la mise en œuvre du PGES sont résumés dans le tableau 3.

16

Tableau 3

Coûts estimatifs de la mise en œuvre du PGES Rubrique Actions Budget

(dollars E-U)

Responsabilité

Acquisition de

terres

Paiement des terres acquises pour les sous-

stations et les routes d’accès durant la

construction

130 290 ECG GEDAP III/

Commission

foncière/Conseil foncier

d’évaluation

Atténuation Atténuation environnementale & sociale,

Acquisition de l’emprise pour les poteaux

et les transformateurs

115 000 ECG GEDAP III

Gestion1 Frais de permis et de licences 20 000 ECG GEDAP III

Consolidation des

capacités

Consultation des communautés /

conscientisation/ sensibilisation /

renforcement des capacités pour les

aspects environnementaux et sociaux/

Formation du personnel en santé et

sécurité et sensibilisation des

communautés

190 000 ECG GEDAP III

Suivi Suivi et rapports trimestriels 65 000 ECG GEDAP III

/EPA/MESS

Mesures

institutionnelles

Recrutement d’un environnementaliste

supplémentaire à la ECG pour appuyer les

projets du GEDAP III.

360 000 ECG/GEDAP III

Mesures

techniques

Suivi et évaluation de la mise en œuvre du

projet et des impacts du projet

180 000 Bureaux régionaux et de

districts de la ECG

Total2 1 080 290

h) Calendrier de mise en œuvre et établissement de rapports

La mise en œuvre globale du PGES incombe à la ECG. D’autres parties doivent intervenir

dans l’exécution dudit plan, à savoir: (i) les entrepreneurs chargés de s’acquitter des

obligations contractuelles, d’appliquer toutes les mesures du PGES nécessaires pour atténuer

les impacts environnementaux durant la construction; et (ii) d’autres organismes publics tels

que l’EPA, les autorités locales compétentes, l’Assemblée de district ou les autorités

régionales et gouvernementales de lutte contre la pollution, qui auront pour tâche d’assurer le

suivi de la mise en place des conditions environnementales et du respect des exigences

statutaires dans leurs régions et groupes locaux d’utilisation des terres respectifs.

Le PGES a été élaboré à la phase de planification du projet. Les données secondaires et la

reconnaissance du site ont servi principalement à l’évaluation des impacts environnementaux.

Le rapport sur le PGES a permis d’avoir une idée des impacts environnementaux potentiels

des sous-projets et il a recommandé des mesures d’atténuation appropriées.

Il existe d’autres considérations relatives aux phases de planification telles que l’obtention de

l’autorisation environnementale pour le projet au titre de l’EPA du Ghana. Le processus

d’acquisition des terres pour la construction des sous-stations et du poste de sectionnement

devrait être finalisé. Il y a également les problèmes de gestion des déchets à la phase de

construction et d’exploitation, qu’il faut traiter dans l’étude détaillée et par le biais d’un

approvisionnement respectueux de l’environnement. Enfin, au stade de la conception

détaillée, le nombre et les emplacements exacts des extensions des transformateurs, des lignes 1 Le montant estimatif représente les frais d’enregistrement et d’autorisation par l’EPA, en particulier pour les projets sélectionnés

orientés vers la BAD. 2 Le projet durera plusieurs mois et les frais mensuels du superviseur environnemental s’élevant à 6.000 dollars par mois ne sont pas

inclus dans le budget. De plus, les coûts spécifiques des activités sélectionnées qui relèvent de la BAD ne sont pas encore déterminés.

17

de distribution et des systèmes photovoltaïques solaires pourraient changer en fonction des

levés topographiques détaillés, mais selon toute vraisemblance, les impacts seront

globalement similaires dans la plupart des sites.

L’installation de lignes de distribution ne devrait pas être difficile et se fera au fur et à mesure

que les études détaillées seront élaborées et s’intégrera dans le système existant pour

minimiser les impacts négatifs et maximiser les avantages. D’autres détails pourraient être

nécessaires, si l’on se rend compte que les terres doivent subir d’autres améliorations, le long

de l’alignement, où il pourrait s’avérer utile d’acquérir d’autres terrains et procéder à de

nouvelles indemnisations.

Durant la phase de mise en service, le contrôle de l’élimination des déchets devra se faire dans

le respect des exigences statutaires. Les activités de suivi durant l’exploitation du projet

porteront essentiellement sur la performance environnementale de l’enregistrement périodique

et la proposition de mesures correctives pour faire face à tous les effets imprévus.

En conclusion, il n’existe pas d’impacts environnementaux irrémédiables dans le cas des

sous-projets du GEDAP III, du point de vue environnemental et socioéconomique. La mise en

œuvre du PGES est nécessaire et les impacts environnementaux liés aux sous-projets doivent

être convenablement atténués ; les mécanismes institutionnels existants permettent de le faire.

La ECG aura besoin de ressources humaines et financières supplémentaires pour parachever

les études et prendre en compte les recommandations de manière efficace et efficiente dans

les documents contractuels, ce qui devrait avoir un lien avec les étapes de paiement.

Le PGES servira de base à la mise en œuvre d’un programme de conformité

environnementale, et il sera joint en annexe aux contrats. Le PGES sera examiné à la phase de

conception détaillée. De plus, toutes les conditions fixées ultérieurement par l’EPA du Ghana

dans le cadre de l’autorisation environnementale seront intégrées dans le programme de

conformité environnementale. Par conséquent, le suivi continu de la mise en œuvre des

mesures d’atténuation, l’application des conditions environnementales en ce qui concerne le

travail et l’autorisation environnementale, et le suivi de l’impact environnemental lié aux

sous-projets du GEDAP III, devraient être effectués et faire l’objet d’un compte rendu au

moins deux fois par an dans le cadre de l’établissement des rapports sur la performance du

projet.