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Situation avant 2001 Le Maire, Philippe BONNECARRERE, est réélu avec 60% des voix après un premier mandat qui s’est ter- miné sur plusieurs réalisations importantes et populaires, juste quelques mois avant les élections, Novem- bre et Janvier : complexe piscines ATLANTIS, Médiathèque. L’action de ce maire peut se qualifier comme une action principalement patrimoniale : faire d’ALBI une belle ville susceptible d’obtenir un classement UNESCO. La gestion économique et financière vise au plus juste pour ce qui est du personnel ( diminuer les emplois et déléguer les services nécessaires à des entreprises privées ) et utilise les marges d’emprunts à trente ans pour réaliser de nombreux travaux de prestige dans la ville. En mars 2001 la gauche est allée très divisée aux élections avec deux listes pour le PS. Les Verts sont partis avec une liste autonome au 1° tour. Liste plurielle de la gauche au second tour. Après l’élection on compte : 2 VERTS, 2 PC, 1 mouvement Républicain citoyen, 1 PS, 1 société civile proche du PS, 1 Radical de Gauche. Ce qui fait 35 conseillers dans la majorité UMP et apparentés, et 8 conseillers dans l’opposition . Retour sur les actions menées au cours du mandat 2001-2008 Action immédiate contre la réalisation d’un 3° parking souterrain dans le chœur historique au pied de la Cathédrale. Ce parking était déjà conventionné ( dates d’étude et de réalisation déjà arrêtées ainsi que le coût). J’ai étudié de très près ce dossier, immédiatement rejointe par un bon nombre d’Albigeois et largement aidée par une association qui s’est constituée sur le sujet. Au bout de 2 ans et demi, le Maire a fini par accepter la contestation et a fait une autre proposition. Le parking souterrain a été ouvert en 2007, dans le centre mais pas sous la place de la Cathédrale. Il a aussi une autre fonction qui le justifie plus : parking sous un marché et offrant des places de stationnements dans une zone très habitée particulièrement dépourvue de garages. Cette action a eu un fort retentissement dans la ville, et a permis une saine confrontation entre le Maire et l’opposition, les VERTS en tête. Recours devant le Tribunal Administratif au motif de la suppression de la page d’expression dans le journal de la ville un an avant des élections Là c’est surtout Philippe FLORIOT qui connaît bien les rouages administratifs qui a mené l’affaire. Cel- le-ci a été gagnée dans les meilleurs délais et la ville a été condamnée à restituer la page de communications immédiatement. Ces 2 actions en début de mandat ont permis de mettre en évidence notre capacité de présence et de com- pétence malgré une équipe d’opposition peu nombreuse. Autour des questions de stationnement, circulation, transport en commun, Vélo dans la Ville et pistes cyclables Nous avons fait entendre notre voix de nombreuses fois en séance de Conseil Municipal, avec plus ou moins de succès bien sûr. Pour les transports en commun, j ‘ai souvent donné l’exemple de Châteauroux ( même population et mêmes critères en gros ) puis de Gap, ce qui a valu entre autres plusieurs échanges assez vifs sur la gratuité. Pour la place du vélo dans la ville, le réseau associatif est puissant. Pour les pistes cyclables, la ville continue à ne pas respecter le code de Bilan de mandat Albi (81)

Retour sur les actions menées au cours du mandat 2001-2008 · Bilan de mandat l’Environnement et crée ou restaure des rues sans y prévoir la place du vélo, d’où des interventions

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Situation avant 2001Le Maire, Philippe BONNECARRERE, est réélu avec 60% des voix après un premier mandat qui s’est ter-miné sur plusieurs réalisations importantes et populaires, juste quelques mois avant les élections, Novem-bre et Janvier : complexe piscines ATLANTIS, Médiathèque. L’action de ce maire peut se qualifier comme une action principalement patrimoniale : faire d’ALBI une belle ville susceptible d’obtenir un classement UNESCO. La gestion économique et financière vise au plus juste pour ce qui est du personnel ( diminuer les emplois et déléguer les services nécessaires à des entreprises privées ) et utilise les marges d’emprunts à trente ans pour réaliser de nombreux travaux de prestige dans la ville.

En mars 2001 la gauche est allée très divisée aux élections avec deux listes pour le PS. Les Verts sont partis avec une liste autonome au 1° tour. Liste plurielle de la gauche au second tour. Après l’élection on compte : 2 VERTS, 2 PC, 1 mouvement Républicain citoyen, 1 PS, 1 société civile proche du PS, 1 Radical de Gauche. Ce qui fait 35 conseillers dans la majorité UMP et apparentés, et 8 conseillers dans l’opposition .

Retour sur les actions menées au cours du mandat 2001-2008

Action immédiate contre la réalisation d’un 3° parking souterrain dans le chœur historique au pied de la Cathédrale.

Ce parking était déjà conventionné ( dates d’étude et de réalisation déjà arrêtées ainsi que le coût). J’ai étudié de très près ce dossier, immédiatement rejointe par un bon nombre d’Albigeois et largement aidée par une association qui s’est constituée sur le sujet. Au bout de 2 ans et demi, le Maire a fini par accepter la contestation et a fait une autre proposition. Le 3° parking souterrain a été ouvert en 2007, dans le centre mais pas sous la place de la Cathédrale. Il a aussi une autre fonction qui le justifie plus : parking sous un marché et offrant des places de stationnements dans une zone très habitée particulièrement dépourvue de garages. Cette action a eu un fort retentissement dans la ville, et a permis une saine confrontation entre le Maire et l’opposition, les VERTS en tête.

Recours devant le Tribunal Administratif au motif de la suppression de la page d’expression dans le journal de la ville un an avant des élections

Là c’est surtout Philippe FLORIOT qui connaît bien les rouages administratifs qui a mené l’affaire. Cel-le-ci a été gagnée dans les meilleurs délais et la ville a été condamnée à restituer la page de communications immédiatement.Ces 2 actions en début de mandat ont permis de mettre en évidence notre capacité de présence et de com-pétence malgré une équipe d’opposition peu nombreuse.

Autour des questions de stationnement, circulation, transport en commun, Vélo dans la Ville et pistes cyclables

Nous avons fait entendre notre voix de nombreuses fois en séance de Conseil Municipal, avec plus ou moins de succès bien sûr. Pour les transports en commun, j ‘ai souvent donné l’exemple de Châteauroux ( même population et mêmes critères en gros ) puis de Gap, ce qui a valu entre autres plusieurs échanges assez vifs sur la gratuité. Pour la place du vélo dans la ville, le réseau associatif est puissant. Pour les pistes cyclables, la ville continue à ne pas respecter le code de

Bilan de mandat

Albi (81)

Bilan de mandat

l’Environnement et crée ou restaure des rues sans y prévoir la place du vélo, d’où des interventions en conseil municipal et auptès de l’élu référent. Ce dossier est à poursuivre. Nous avons rencontré une vraie difficulté structurelle du fait que les transports sont désormais de la compétence de la Communauté de Communes ; or le Maire a absolument refusé de faire entrer les membres de l’opposition à la C2A ( Communauté de Commune de l’Albigeois).

Installation des relais de Téléphonie mobile dans la VilleChacun connaît la complexité du sujet : les téléphones portables, tout le monde en veut, tout le monde en a, et il faut donc des installations d’antennes relais. D’autre part les « experts » ne se mettront pas d’accord de si tôt pour dire clairement s’il y a risque pour la santé ou pas. Dans un premier temps j’ai fait circuler des informations et des questionnements, vers 2003.Puis en 2005, des parents se sont émus de la proximité d’installations importantes de téléphonie mobile tout près de l’école de leurs enfants. Ils se sont constitués en association et nous les avons appuyés ( VERTS et Parti Communiste). Troisième étape fin 2005 : nous avons vu l’installation très rapide et de nuit d’antennes relais sans aucune information des riverains. Ceux-ci se sont tournés vers nous pour plus d’information et essayer de se défendre. Quatrième étape début 2007 : une association s’est constituée, sorte de relais local de Robin des Toits. Nous demandons que des mesures contradictoires soient faites dans certains lieux de la Ville très proches d’habitations et d’établissement sensibles ; que la puissance nécessaire et suffisante au fonctionnement de la téléphonie mobile soit abaissée comme cela a été fait dans certains arrondissements de Paris. Qu’il y ait une information des riverains. Par ailleurs il semble bien que la municipalité elle-même se soit fait complice ou se soit fait flouer lors de nouvelles installation ou de nouveaux aménagements sur les stations relais et que les déclarations de travaux ne sont pas tous au clair : l’association nous a tenus au courant de son action à ce sujet depuis plusieurs mois. De notre côté, nous avons adressé tout un dossier d’information sur le sujet eu juin 2007. Nous avons eu quelques discrets retour.

Action à poursuivre pour être en mesure de répondre à des demandes de citoyens, pour continuer à agir auprès du Maire et de l’élu référent, et plus généralement pour voir si les études récentes et les travaux du CRIIREM peuvent permettre d’avancer dans la connaissance des incidences des ondes électro-magnéti-ques de basse fréquence sur la santé humaine.

Participation aux Commissions de MarchésPrésence régulière des VERTS depuis plus de 6 ans.A Albi, le travail de la Commission de Marché se fait de façon scrupuleuse, et il n’y a pas de raison de se poser sans cesse en opposant. Mais on peut aussi faire des remarques qui parfois, -parce que les employés des services sont ouverts aux questions environnementales, ou parce que ces questions sont maintenant dans le vent –trouvent un écho au bout de plusieurs années. Ainsi la dernière Maison de Quartier en cours de réalisation va répondre à plusieurs critères écologiques ( chauffage, toiture) alors que jusqu’à présent il n’y avait pas d’échos. Il a suffi de poser la question d’un début d’aliments bio dans les cantines pour que la responsable de la cuisine centrale obtienne les moyens de l’introduction de quelques produits bio : viandes et laitages. Ce sont 2 exemples : les choix qui appar-tiennent aux personnes en poste, mais que l’élu VERT peut présenter les choses au bon moment.Toujours dans les commissions de marché on peut donner un point de vue sur les produits phytosanitaires, ou sur les qualités des véhicules à acheter.

Là encore, beaucoup d’achats relèvent maintenant de la Communauté de Communes.

Centre d’enfouissement technique des Déchets MénagersIl existe encore à Albi un CET pour les déchets ultimes qui sera utilisé jusqu’en 2011. D’une part les règles de fonctionnement d’une telle installation n’étaient pas respectées ( en particulier couverture de terre tous les 2 jours, arrivée d’eau suffisante pour les pompiers, réunions de la Commission Locale d’Information et de Surveillance) et d’autre part par temps de grosses chaleurs il y de fréquents départs de feu, comme cela

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s’est produits de façon grave en septembre 2006. J’ai donc posé le problème dans la presse et surtout au cours d’une séance de CODERST à la Préfecture. Effet immédiat : obligation de couvertures de terre entre les couches de dépôts d’ordure, doublement de la capacité d’eau pour les pompiers, remise en route de la CLIS de ce lieu, et de tous les autres lieux sem-blables dans le département. Une action facilement réussie tant elle était évidente et qui fut appréciée des riverains et de la commune voisine qui a désormais une vue sur des couches de terre et non des couches d’ordures.

Pour ce dossier il y a encore du travail, en particulier au niveau du fonctionnement structurel. Il y a en effet dans le Tarn un syndicat Départemental de Traitement des Ordures Ménagères, mais l’équipe municipale actuelle ne s’est toujours pas décidée à y adhérer, ce qui représente un manque à gagner dans la mutualisa-tion des coûts de mise en place des installations. Dommage, et il faudra bien y venir pourtant.Je vais arrêter le détail des actions au cours de ces 6 années et seulement citer encore l’une ou l’autre chose :Comment saisir la problématique des nuisances bruits liées au Circuit d’ALBI par rapport aux riverains .intervention à la demande des personnes concernées lors de la revente d’un terrain suite à un projet muni-cipal qui ne s’est pas réalisé.Réponse à une préenquête de la DDE par rapport à un projet de contournement de la ville.Réflexion sur l’élaboration de l’agenda 21 et prises de position à ce sujet.Travail avec les délégués syndicaux CGT et d’autres élus sur le devenir de la Centrale Thermique au char-bon, centrale Pélissier, qui a été fermée en mars 2006.Participation au Réseau Education Sans Frontière 81

Recommandations pour l’avenir :Rester vigilants dans les choix de réalisation dans et pour la ville : je dis volontiers que nous avons un Maire( qui repassera peut-être) qui est un maire « patrimonial » plus que « social et humaniste ». Or il ne faut pas qu’ALBI soit une ville-musée selon la formule souvent employée. Je demanderais une attention particulière aux habitants qui vivent en situation précaire, et aussi aux habitants de tous pays qui sont arri-vés dans notre ville parce qu’il y a un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Intégration par le travail, par l’apprentissage de la langue, penser à la « fracture numérique », ce n’est pas qu’un mot.Rester présents dans le processus de reconversion de la Centrale Pélissier puisque nous avons su y prendre un peu de place et faire des propositions.Rester actifs sur toutes les questions de déplacement, stationnement, circulation, transports en commun adaptés, vélos et pistes cyclables, contournement de la ville : la Mairie a besoin d’idées.Poursuivre le dossier sur la Téléphonie mobile au plan local et en général.

Personne ressourceMarie-France de TRUCHIS, Conseillère municipale Les VERTS dans l’opposition à ALBI

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 : Avant 2001, les Verts n’étaient pas présents au Conseil municipal, ni à l’Agglomération. Un agenda 21 local municipal était déjà lancé depuis 1999, mais en revanche il n’existait pas d’agenda 21 intercommunal. Enfin, Angers ne disposait pas de Conseils de quartier, ni de véritables instances de consultation.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville, ... La politique municipale angevine avant 2001 se caractérisait par une recherche systématique du consen-sus, devenu une véritable marque de fabrique de la politique locale. La majorité politique n’avait pas pour objectif prioritaire d’encourager les instances de consultation ou de démocratie participative.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La participation active à la mise en place des Conseils Consultatifs de Quartiers.Une élue Verte, Rose-Marie VERON, participe à l’un des deux premiers CCQ expérimentaux en début de mandat. Les éluEs VertEs collaborent de manière collégiale à la définition des règles de fonctionnement des Conseils Consultatifs de quartier. Sur 10 Conseils Consultatifs de Quartier, trois sont aujourd’hui présidés par des éluEs VertEs : Rose-Marie VERON, Marianne PRODHOMME et Vincent DULONG.

La mise en action des agendas 21 de la Ville et de l’Agglomération. L’agenda 21 de la Ville est placé sous la responsabilité politique d’un adjoint Vert, Gilles MAHE, dès le début du mandat. Le lancement d’un agenda 21 communautaire débute en 2005, avec un processus de consultation qui se déroule tout au long de l’année. Il fait l’objet d’une délégation particulière attribuée à un conseiller communautaire Vert, Gilles MAHE, qui n’est toutefois pas présent dans le bureau exécutif de l’agglomération. Le premier plan d’actions de l’agenda 21 d’Angers Loire Métropole est adopté au début de l’année 2006.

L’administration de proximité et l’écoute.Une élue Verte, Lise COUEDY, en tant qu’adjointe à « l’écoute, l’administration de proximité et la citoyen-neté », pilote notamment jusqu’en 2005, date de son départ :la mise en place d’un guide de la consultation des citoyens ; l’amélioration de l’accueil du public dans les services ;l’expérience concluante d’un premier pôle de proximité et le démarrage de son extension dans tous les quartiers de la Ville.

Le lancement d’un Conseil Local de l’Environnement.Il s’agit d’une structure de débats éco-citoyens, lancée à l’initiative des Verts. Son pilotage est assuré par un élu Vert, Gilles MAHE, avec la collaboration d’une élue verte, Rose-Marie VERON.

La relance du second mandat du Comité d’usagers du CCAS. Une élue Verte, Rose-Marie VERON, assure le pilotage politique du renouvellement du comité d’usagers, après son arrivée sur un poste d’adjointe en cours de mandat (2005). Le comité d’usagers du Centre Com-munal d’Actions Sociales est relancé sous son impulsion, suite notamment à une évaluation lancée peut avant son arrivée sur son poste d’adjointe.

Démocratie locale (institution, intercommunalité, budget participatif, démo-cratie participative, agenda 21)

Angers (49)

Démocratie locale (institution, intercommunalité, budget participatif, démo-cratie participative, agenda 21)

Le pilotage d’un projet de démocratie culturelle :Une élue Verte, Marianne PRODHOMME, s’est investie dans le projet « Charte Culture et Solidarité », destiné à permettre l’accès de tous à la culture et en particulier des personnes qui en sont le plus éloignées. Elle a accompagné les évolutions de ce projet vers plus de démocratie culturelle : construire des actions ensemble entre acteurs culturels, associations, usagers, élus. Elle a piloté la mutation du projet d’une charte «d’accès» à la culture à une charte de «participation à la culture».

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques

Conseils Consultatifs de QuartiersLes CCQ sont clairement définis politiquement comme des instances de consultation. Afin d’obtenir de véritables résultats, suite aux préconisations des membres des CCQ, ces derniers font l’objet de saisines précises préparées en amont avec l’appui du service Participation et Conseils Consultatifs. Les CCQ peu-vent également s’auto-saisir sur quelques questions.

Agendas 21 de la Ville et de l’Agglomération. Les agendas 21 de la Ville et de l’Agglomération sont avant tout des documents d’orientation visant à la mise en oeuvre d’actions de développement durable. Dans leurs volets élaboration et animation, qui restent à développer davantage, les agendas 21 de la Ville et de l’agglomération sont aussi des outils de concerta-tion avec la population. A noter qu’Angers était par ailleurs co-organisateur avec Nantes et la Région des Pays de la Loire, des quatrièmes Assises nationales du développement durable. Le projet était piloté politiquement par Gilles MAHE en ce qui concerne la Ville d’Angers.

La délégation Ecoute et Administration de proximité.Il s’agit de contribuer à améliorer l’adéquation entre les besoins des citoyens et les services rendus par la Ville : recueil des sollicitations des usagers, participation et soutien aux actions de «sensibilisation citoyenne» portées par des collectifs d’habitants, médiation et facilitation des relations entres services et partenaires extérieurs, ou encore développement des services publics en proximité.

Le Conseil Local de l’Environnement.Le Conseil Local de l’Environnement est une structure de débats éco-citoyens, qui peut émettre des avis et des recommandations sur des politiques publiques environnementales.

Le comité d’usagers du CCAS. Il vise à recueillir l’avis et la parole des usagers du CCAS sur les politiques sociales mises en place par la Ville. Le comité d’usagers, dans son second mandat, s’ouvre plus largement sur des projets de la Ville. Il donnera son avis suite à des saisines de la Ville ou du Centre Communal d’Action sociale (CCAS) et pourra également faire des propositions.

La Charte Culture et solidarité.Elle vise à développer la participation de tous à la vie culturelle, en particulier des publics qui sont éloignés de la culture pour des raisons de précarité financière, d’isolement... Les actions proposées depuis l’origine de la Charte étaient essentiellement centrées sur l’accès au spectacle. Après un bilan participatif du projet, de nouvelles méthodes de travail ont été définies entre tous les acteurs impliqués. Des actions nouvelles ont été impulsées, centrées sur plus de participation des personnes. Par la participation à la culture il s’agit de permettre à chacun de se développer, s’épanouir, s’ouvrir ; développer le lien aux autres, rompre l’isole-ment ; se sentir appartenir au quartier, à la ville, à la société ; à terme, accéder à la vie culturelle de façon autonome.

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Les publics bénéficiaires

Conseils Consultatifs de QuartiersL’ensemble des habitants d’Angers.

Agendas 21 de la Ville et de l’AgglomérationLes actions de l’agenda 21 concernent l’ensemble des habitants et au delà !

Ecoute et Administration de proximité Le guide de la consultation est destiné à être utilisé par les services municipaux et les éluEs. Les actions de l’administration de proximité concernent directement les habitants.

Le Conseil Local de l’EnvironnementL’ensemble des habitants d’Angers, dans la mesure où ils sont tous concernés par les politiques publiques environnementales de la Ville.

Le comité d’usagers du CCASDe manière indirecte, tous les usagers des politiques publiques sociales du CCAS et de la Ville, et plus particulièrement les plus démunis.

Charte Culture et solidarité Elle concerne les personnes en situation de difficulté financière, d’isolement, de repli sur soi ou vivant une situation de disqualification sociale.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés

La mise en action des agendas 21 de la Ville et de l’Agglomération

Moyens humains :deux chargées de mission et une assistante Moyens financiers :la mission développement durable de la Ville dispose depuis 2001 d’un budget annuel d’environ 140 000 eurosla mission développement durable de l’agglomération dispose quant à elle depuis 2006 d’un budget annuel de 150 000 euros environà noter par ailleurs la création d’un observatoire du développement durable placé sous la responsabilité du Maire (avec notamment la mise en place d’un colloque sur le développement durable d’un coût de 400 000 euros.Angers a également mobilisé 100 000 euros en tant que co-organisateur avec Nantes et la Région Pays de la Loire, lors des quatrièmes Assises nationales du développement durable.

Conseils Consultatifs de Quartiers

Moyens humains : les CCQ ne disposent pas de budgets propres mais un service spécifique a été créé, comprenant une chef de projet qui dirige une équipe d’une dizaine de personnes.Moyens financiers :Le service a mis en place une ingénierie à disposition des conseils consultatifs de quartiers : déplacements, conférences et formations.

Le Conseil Local de l’Environnement

Pas de budget propre, les actions menées sont mises en oeuvre par la Direction environnement.

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Le comité d’usagers du CCAS

Moyens humains : un chef de projetMoyens matériels : mise à disposition de matériel technique, outils bureautiques et de communication, salle de réunion, organi-sation administrative, outils d’animation pour favoriser l’expression, modules de formation pour augmenter le niveau de compétence des membres du réseau, démarche d’évaluation en continue réalisée par un tiers.Moyens financiers :budget de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Charte Culture et solidarité

Moyens humains : - coordination : une chargée de développement culturel à hauteur de 750 heures annuelles. - médiation et suivi opérationnel : une médiatrice culturelle à hauteur de 1200 heures annuelles.- secrétariat et comptabilité : 750 heures annuelles. Moyens financiers : - charges : 43 421 Euros (achats spectacles et financement des actions + valorisation masse salariale).- produits : 4 574 Euros (participation des associations relais) + 6 098 Euros (part Etat du contrat de Ville) + 6 098 Euros (part Ville du contrat de Ville) + 7 622 Euros (subvention conseil général) + 13 512 Euros (masse salariale) + 5 877 Euros (part du CCAS).

Les processus de mise en œuvre

Conseils Consultatifs de Quartiers

L’ensemble des éluEs a été associé en début de mandat à la définition des règles de fonctionnement des CCQ. Un service conséquent est en appui des membres des CCQ.

Les Agenda 21 municipal et communautaire

Pour ce qui concerne l’agenda 21 municipal, la délégation est confiée à un élu Vert, Gilles MAHE, dés le début du mandat. Le processus de concertation de l’agenda 21 mériterait sans doute d’être accentué en lien avec les CCQ, mais dans l’ensemble, les pratiques de développement durable se diffusent dans les services avec l’apparition d’agents directement affectés à des projets concrets d’actions de développement durable dans les services municipaux. Une mission développement durable a été créée avec un budget conséquent, aussi bien à la Ville qu’à l’agglomération.

Le Conseil Local de l’Environnement

Le CLE est une instance mise en œuvre dès le début de mandat sans problème particulier, et qui fonctionne un peu sous la forme d’une commission extra- municipale.

Le comité d’usagers du CCAS

Le comité d’usagers a été reconduit suite à une première expérience et à une évaluation. Le premier objectif était de l’ouvrir largement sur l’ensemble des projets de la Ville. Par ailleurs, un élu de l’opposition y a fait son entrée. Enfin, les salariés du CCAS y interviennent pour apporter leur savoir-faire et leurs connaissan-ces techniques, mais n’en sont pas membres.De nombreux usagers (54) ont répondu présent pour participer à ce nouveau mandat. La Ville et le CCAS continuent d’œuvrer pour lever les freins à la participation, en facilitant la présence aux réunions via des aides au transport ou à la garde d’enfants par exemple.

Charte Culture et solidarité

Le dispositif connaissait un certain nombre de difficultés de fonctionnement. Le travail mené depuis le début de ce mandat, notamment sous l’impulsion politique de Marianne PRODHOMME, a consisté à mener un diagnostic participatif de la situation avec tous les acteurs concernés : acteurs culturels, associations relais

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auprès des personnes en difficultés, personnes concernées elles-même,) et définir conjointement des évolu-tions : clarifier les finalités, Les actions et l’engagement des partenaires. Aujourd’hui la Charte fonctionne de par le travail en commun entre l’ensemble de ces acteurs.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...)

Conseils Consultatifs de Quartiers

Le périmètre de saisine des CCQ reste restrictif. Il n’existe pas de budget propre de fonctionnement propre des CCQ, ni de budget d’investissement pour certaines actions dans les quartiers.

La délégation Ecoute et Administration de proximité

Le pilotage de cette délégation a rencontré quelques difficultés, compte tenu notamment des interférences avec des compétences relevant du contrat de Ville sous la responsabilité d’une autre adjointe et du Maire. La délégation a été remaniée en cours de mandat (et placée sous la responsabilité de l’adjointe à la vie des quartiers et du Maire).

Les Agenda 21 municipal et communautaire

L’agenda 21 municipal et communautaire sont placés sous la responsabilité politique d’un élu Vert, Gilles MAHE. En revanche, le pilotage politique de l’observatoire du développement est assuré par le Maire. A noter que le pilotage de l’agenda 21 de l’agglomération est assuré sans vice présidence, ni présence de Gilles MAHE au bureau exécutif de l’agglomération.En ce qui concerne l’agenda 21 communautaire, le Conseil de développement produit des rapports de qualité, donne son avis sur la démarche mise en place, mais ne se positionne pas véritablement en tant que relais d’actions de l’agenda 21 auprès de la société civile. Enfin, de manière plus générale, l’appréhension locale de la notion de développement durable reste consensuelle, et ne suscite pas suffisamment de débats sur la portée des actions à mettre en œuvre au sein du Conseil d’agglomération et des services.

Le Conseil Local de l’Environnement

Depuis l’apparition des CCQ, avec des commissions de travail environnement, le périmètre d’action du CLE est plus difficile à définir.

Le comité d’usagers du CCAS

L’enjeu réside à présent dans l’intégration des avis de ce comité d’usagers à l’ensemble des politiques municipales de la Ville et non pas uniquement aux politiques publiques du CCAS.

Charte Culture et solidarité

Le projet, au départ conçu comme un dispositif d’accès pour tous à la culture, a nécessité un accompagne-ment politique soutenu pour l’orienter également vers une plus grande écoute et participation des popula-tions bénéficiaires.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesures - Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001.

Conseils Consultatifs de Quartiers.

Le premier bilan est plutôt positif, avec des projets qui ont pu aboutir et des avis émis par les CCQ dont le Conseil Municipal tient compte. A noter :des bilans d’étapes annuels sur les CCQ Le bilan d’étape pour l’année 2005 (présenté en conseil municipal du 26 janvier 2006) revient notamment sur le fonctionnement des CCQ et les résultats des travaux des ces instances de consultation. Le rapport

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complet est en ligne sur le site de la Ville : http://www.angers.fr/gallery_files/site_1/965/967/968/1712/bilan_d_etape_2005.pdf- le fonctionnement des conseils consultatifs de quartier : « 317 réunions de groupes de travail et de séances plénières sont comptabilisées de janvier à décembre 2005. Ce qui correspond à 47 groupes de travail en cours sur l’année 2005. A cela s’ajoute une quarantaine de réunions des bureaux des conseils, réunions destinées à préparer et organiser les travaux. Ce sont donc environ 5200 personnes (sachant qu’une personne peut participer à plusieurs réunions) qui ont participé aux réunions plénières et aux groupes de travail. La fréquentation moyenne est de 31 personnes pour les séances plénières et de 14 personnes pour les groupes de travail. Depuis la création des conseils consulta-tifs de quartier, 67 démissions sont intervenues. Les raisons invoquées les plus importantes sont, par ordre décroissant, les déménagements (33% soit 22 personnes), un emploi du temps trop serré qui ne permet pas de suivre les travaux dans les conditions satisfaisantes (19% soit 12 personnes), viennent ensuite la santé et les décès (9% soit 6 personnes), l’adéquation entre le dispositif « conseil consultatif de quartier » et les attentes (8% soit 5 personnes), puis la démission d’une association (5% soit 3 personnes). » - Les résultats des travaux des conseils consultatifs de quartier :La plupart des avis et préconisations des CCQ sont reprises par les services. Le bilan reprend l’ensemble des avis et les suites données par la municipalité.une Journée grand public d’évaluation et de perspectives organisée en 2006. Ces « Rencontres angevines de la démocratie locale » ont réuni plus de 350 personnes.enfin, l’agence de notation des villes a formulé l’appréciation suivante :« Dans le soucis d’aider à transformer le « consommateur » de services en citoyen, actif, conscient et res-ponsable, la mairie assure une formation aux membres de ces conseils consultatifs de quartier dont il faut souligner le fonctionnement exemplaire ».

Les Agenda 21 municipal et communautaire

mise en place d’un tableau de bord avec des indicateurs sur le développement durable (pas totalement opé-rationnel) réservé à la DG pour l’instant ;parmi les indicateurs de mesure de l’agenda 21 de l’agglomération : la participation aux élections locales, et le nombre d’instances participatives sur l’agglomération (étude à lancer sur leur nombre, leur fonction-nement et la pertinence d’une mise en réseau).recherche d’expériences comparatives via l’observatoire du développement durable, qui a publié 6 numé-ros thématiques de la revue « Angers 21 »; étude généraliste de l’agence de notation des villes, dont un chapitre sur l’environnement et le développe-ment durable ;

Le Conseil Local de l’Environnement

Le CLE a émis deux avis, l’un sur la pollution lumineuse, et l’autre sur la Charte téléphonie mobile. Ces avis sont pris en compte par les services municipaux.

Le comité d’usagers du CCAS

Il est encore trop tôt pour réaliser une évaluation, dans la mesure où le Comité vient d’être relancé avec un nouveau mode de fonctionnement depuis quelques mois seulement.

Charte Culture et solidarité

Une nouvelle évaluation participative réalisée en 2007 montre d’une part la richesse des actions mises en place : rencontres habitants artistes, actions de sensibilisation, de création artistique permettant aux per-sonnes qui y ont participé une ouverture et une valorisation personnelle, le développement de liens aux autres, des expériences fortes de partage et de réjouissance collectifs, l’envie de poursuivre vers d’autres découvertes culturelles. D’autre part, cette évaluation montre aussi l’exigence d’implication pour chacun des acteurs participant aux actions : associations du secteur social, structures culturelles et le besoin d’un soutien fort de la ville. La ville porte le projet et permet, en organisant la rencontre de tous ces acteurs, le fourmillement d’idées et le renouvellement nécessaires à la réussite de ce projet.

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Recommandations

Conseils Consultatifs de Quartiers.

Quelques propositions :attribuer une enveloppe financière propre aux CCQ (recours à de expertises indépendantes, petit budget de fonctionnement, expérimenter un budget participatif)Créer des passerelles (voire une organisation) entre toutes les structures de démocratie locale : CLE, comité d’usagers du CCAS, CCQ, agenda 21 local, de quartier, scolaire, du sport, d’entreprise, etc.Renforcer la démocratie participative dans deux grandes délégations : l’urbanisme et la culture.

Urbanisme :

Organiser pour chaque opération d’aménagement des ateliers d’urbanisme qui consistent à concevoir avec des habitants certains espaces, avec l’assistance de professionnels. Mettre en place systématiquement un comité de concertation associant des représentants des habitants et des riverains, des associations et des Conseils Consultatifs de quartier+ cf propositions de renouvellement de fonctionnement des Conseils de Quartier

Culture :

Signer l’agenda 21 de la culture (Barcelone, 2004) et en faire un fondement de la politique culturelle ange-vine (la culture : 4ème pilier du développement durable), en l’appuyant également sur la déclaration de Fribourg concernant «les droits culturels».Création d’un conseil artistique et culturel, lieu d’échanges, de débats, sur les politiques publiques en matière de culture, rassemblant usagers, élus, acteurs culturels, associations,...Il s’agit de permettre une veille, un repérage des mouvements culturels nouveaux, un questionnement, une co-production, des inno-vations, en un mot travailler ensemble à l’élaboration, l’exercice et l’évaluation des politiques publiques en matière de culture.

Personnes ressources :Marianne Prodhomme, conseillère municipale, présidente d’un Conseil Consultatif de Quartier, en charge de la Charte « Culture et solidarité », et conseillère [email protected], 06 63 13 53 94

Vincent Dulong, conseiller municipal, président d’un Conseil Consultatif de Quartier et conseiller [email protected], 06 63 85 64 56

Gilles Mahé, adjoint au maire au cadre de vie et à l’environnement, chargé du suivi de l’agenda 21 à la Ville et à l’agglomération, conseiller [email protected], 06 75 03 95 16

Rose-Marie Véron, adjointe au maire à l’action sociale et à la citoyenneté, en charge du comité d’usagers du CCAS, conseillère [email protected], 06 88 16 34 86

Nicolas Boespflug, attaché des éluEs VertEs [email protected], 02 41 05 40 30

Situation avant 2001Avant 2001 : Six communes (peu denses) mal desservies par les busFin 2003 : Métro toulousain jusqu’en limite du secteur

Politique antérieure : parkings de rabattement, quelques bus en heures de pointe seulement, accompagne-ment en voiture très répandu, cliniques et emplois inaccessibles aux non-motorisés ...

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes - Centrale d’information multimodale et de réservation du TAD- Navettes de TAD (Transport à la demande) au terminus du métro toutes les demi-heures de 5h30 à 0h30 sans réservation vers n’importe lesquels des 100 points d’arrêts définis sur la zone- Retour (ou trajets intra-zone) sur réservation mini 2 heures avant- Equipement radio de la centrale et des véhicules (8 à 15 places) pour gérer les aléas (annulations ...)- Accessible avec le titre unique métro-bus

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques - Opérer un transfert modal de la voiture vers le transport public (diminution des nuisances, amélioration de la sécurité routière ...)- Rendre autonome les personnes non-motorisées

Le ou Les publics bénéficiaires Jeunes (70 %), Actifs et chômeurs (20 %), Personnes âgées (10 %)

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Pour monter le projet : un élu Vert imaginatif, deux élus apparentés bien motivés, deux techniciens territo-riaux qui ont su braver leur hiérarchie, deux sous-traitants qui ont répondu présents.Budget annuel (après 3 ans de fonctionnement) : 850 000 pour plus de 600 personnes transportées par jourEmplois créés : 40 personnes (30 équivalents plein temps)

Les processus de mise en œuvre Contexte de confiance vis-à-vis de l’élu Vert au sein de l’autorité organisatrice des transports.Démonstra-tion, au niveau politique, de l’inefficacité des dispositifs classiques. Malgré tout, difficulté de l’entou-rage politico-technique à mettre en oeuvre des solutions nouvelles. Acceptation finale de lancer les consul-tations. Chance de trouver des prestataires compétents, réactifs, à des prix corrects.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...)Réticence à mettre en oeuvre des solutions innovantes.Constat (trop rapide ?) que la société de transport urbain n’était pas structurée pour mettre en oeuvre un tel système.Crainte de la concurrence des taxis, qui en fait ont répondu à l’appel d’offres à des prix prohibitifs.Puis crainte de la « propagation » d’un tel système efficace.

Balma (31)

Transport à la demande zonal « à haut débit »

Transport à la demande zonal « à haut débit »

Résultats et évaluations 600 personnes transportées par jour contre moins de 30 auparavant.Coût (quasi-incompressible) à la personne transportée : 4 Euros, soit deux fois plus qu’en milieu urbain dense, mais moins que tout autre système en milieu peu dense (pour un service incomparable).

Les changements observés grâce à ces mesures (chiffres, statistiques, études,..). Taux de satisfaction enquêté : 97 %. Satisfaction des élus, des riverains, des chefs d’établissements du sec-teur (petites entreprises, établissements de soins ...). Pas de système connu comparable.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Suivi des chiffres de fréquentation. Enquête de satisfaction en 2005.

Recommandations

Des nouvelles mesures à proposer pour la prochaine mandature municipale et susceptible d’être adoptées par le plus grand nombre des villes participantes à notre réseau.

- Extension du TAD zonal aux autres secteurs de l’agglomération (version allégée applicable à toute com-munauté de communes, à partir de la gare ou du centre de la commune principale)- Développement de lignes de bus régulières rayonnant à partir des pôles secondaires de l’agglomération (hôpitaux, pôles d’enseignement, zones d’activités, centres commerciaux ...), dont des bus express sur la bande de droite élargie du périphérique, dont les autres voies sont à rétrécir et limiter à 70 km/h- Obligation aux employeurs d’octroyer un avantage individuel équivalent aux salariés utilisant le vélo, les transports publics ou le covoiturage, par rapport à ceux utilisant leur voiture personnelle (l’octroi d’une place de stationnement gratuite peut être évaluée à 30 Euros par mois, soit le prix total d’un abonne-ment de transport urbain)

Personnes ressources Stéphane COPPEY Conseiller Municipal Délégué à Balma (31) Délégué à la Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse 06 20 61 04 15 [email protected]

Avant 2001

Situation antérieure Pas de politique transversale ni de délégation. Actions en matière d’énergie, des transports, de l’eau, des déchets ou des espaces verts dans les délégations respectives

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Energie : programme de maîtrise de l’énergie novateur dans les années 80Déchets : redevances sur les OM (seule grande ville en France)Transports : réseau de bus conséquent bien développéEspace vert : Première ville verte de France (plus quantitatif que qualitatif)

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvre Mise en place et adoption d’un agenda 21

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Instauration de transversalité des politiques de développement durable et mises en place de nouvelles politiquesProgramme à base d’actions très précises et évaluables

Publics bénéficiairesToute la population

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés - Un chargé de mission développement durable A 21.120 000 euros/an de fonctionnement et 77 000 euros d’investissement- Les actions de l’agenda 21 sont prises en compte dans les enveloppes de chaque service concerné sans augmentation de moyens (énergie, espace vert, affaire scolaire, CCAS, Commerce, Bâtiment, Voirie, Eau – assainissement, Démocratie participative etc...)

Processus de mise en œuvreDésignation d’un Conseiller Municipal délégué directement rattaché au MaireChargé de mission rattaché au DGSLe Chargé de mission et l’élu ont proposé des actions aux services et aux élus et ont demandés qu’ils en proposent eux même. La mise en place de l’agenda 21 de la ville a été conjointe avec la mise en place d’une charte de l’environnement de l’agglomération (compétences de l’agglo : transports, économie, environne-ment des zones d’intérêt communautaires, déchets)La mise en place de l’agenda 21 s’est réalisée sur un processus de démocratie participative (forum public, ateliers thématiques public et interne aux services).

Besançon (25)

Développement durable

Développement durable

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Chargé de mission rattaché au DGS : Le DGS ne s’est pas impliqué, le chargé de mission a donc été ratta-che à la direction des services techniques (perte de transversalité).Un seul chargé de mission insuffisant compte tenu de la charge de travail, pas de moyens en secrétariat Surcharge de travail pour les services pas toujours acceptée.Difficulté pour le Maire de faciliter une visibilité des Verts en leur laissant conduire des actions, idem pour les adjoints.Difficulté d’utiliser un budget investissement (risque de saupoudrage) et budget insuffisant pour de grande opérations significatives.Difficultés de faire travailler sur un projet commun deux collectivités (Ville et agglomération) qui ont des modes de fonctionnement différents)

Pour toutes ces raisons la mise en place de l’agenda 21 a été particulièrement longue (adoption fin 2006)

Résultats et évaluations

Changements observés grâce à ces mesures De nombreuses actions de l’agenda 21 sont déjà réalisées (Chaufferie bois sur réseau de chaleur, Pain bio dans les cantines, Cibles énergies dans toues les constructions de le ville, Gestion différenciée des espaces verts, STEP Iso 14001, Travail novateur sur la coopération décentralisée, réparation et reconfiguration des vieux ordinateurs par des travailleurs handicapé (CAT) pour redistribution dans les écoles et dans les PVD, etc...

Recommandations - Créer une mission DD dotée de véritables moyens humains, et d’un directeur motivé. Celui-ci devrait être chargé de viser chaque projet de la Ville, en évaluant son adéquation avec les orientations de DD- Susciter, dans chaque service, la nomination d’un référent DD. Avec compensation du poste lorsque cela est nécessaire.

Personne ressources Benoît Cypriani06 85 24 62 [email protected]

Avant 2001

Situation antérieure Nombre de km d’aménagements vélos :55Stationnement : 470 places vélosPas d’élus référence - un Monsieur vélo, un schéma directeur réalisé avec l’association des usagers des bicyclettes.Pas de continuité de réseau. Pas de contre –sens- peu de zone trente

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Tension entre la ville et l’association des usagers de la bicyclette qui devaient aiguillonner en personne. Maire précèdent convaincu que sa ville ne se prêtait pas aux déplacements en vélos. D’ou une politique faible en faveur du vélo.

Principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvreHyper centre de la ville : est passé en zone 30 avec une augmentation des secteurs piétonniers et une mise en place de contre sens pour les vélos.Augmentation du nombre de km de pistes et bandes cyclables et parcs de stationnementAutorisation aux cyclistes d’emprunter toutes les voies bus et de traverser la plupart des parcs et jardins publics. Mise en place d’une charte de bonne conduite cyclistes chauffeurs de bus (un groupe de travail va se mettre en place. La charte devrait être signée pour la fête du vélo 2007Réalisation d’un plan des itinéraires vélos sur la villeProjet Marchons vers l’école dans le but de mettre en place des « bus pédestres »(Création d’un spectacle pour les écoles, animations sur les thèmes de l’environnement, de transports et de la pollution, de la sécurité routière, réunions avec les parents pour mettre en place des lignes de « bus pédestres »)Création de zones 30 dans les quartiersPDE adopté pour la ville avec la réalisation d’un garage à vélos avec prêt de vélos pour le personnel et les élus, et d’un site de covoiturageDéveloppement d’itinéraires de loisirs dans le cadre de la réalisation de la vélo-route Nantes-BudapestRepérage et valorisation des chemins piétonniersAppel d’offre en cours pour le renouvellement du mobilier urbain avec une option service vélo (mise en place de 20 à 30 stations vélos et prêt de 200 à 300 vélos)

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Redonner de la place aux modes alternatifs à la voiture, transports en commun et modes doux de dépla-cementsDévelopper la pratique du vélo en tant que mode de déplacement domicile - travail/ école et pour les loi-sirs

Publics bénéficiaires.- Habitants de la ville- Habitants des quartiers

Besançon (25)

Modes doux de déplacements- PDE

Modes doux de déplacements- PDE

- Les étudiants (aménagement et liaisons avec le campus)-Les scolaires- Personnel de la ville

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés Une conseillère municipale déléguéeUne prise en charge de la problématique vélo de plus en plus systématique par le service voiriePlusieurs personnes mobilisées dans le service (entre 1 et 2 temps pleins)Budget investissement : 75 % du budget PDU passe dans les vélos (l’accord vert PS prévoyant le double-ment du budget vélo a été respecté)

Processus de mise en œuvreRéunion bimensuelle avec l’association des usagers de la bicyclette

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Manque de personnel au service voirie (Pas de directrice adjointe d’avril à décembre 2006 et non rempla-cement de « madame vélo » pendant son congé de maternité)Une Maire modérément convaincu par la mise en place d’une politique incitative de la pratique du vélo.Le nombre de structures (Sem) ou collectivités intervenant dans des projets d’aménagement rend difficile l’intégration de la problématique des déplacements doux dans ces aménagements lorsqu’ils ne sont pas menés exclusivement par la villeRésultats et évaluations

Changements observés grâce à ces mesures Doublement du nombre de km d’aménagements cyclables (pistes, bandes, contresens, voies bus) prévu en fin d’année.Création de plus de 500 places de parking vélos (doublement)

Evaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001.Comptages du nombre de cyclistes prévus en 2007

Recommandations La mise en place de dispositifs de location de vélo sur toute la ville accompagnée d’un dispositif de for-mation des usagers potentielsProblématique vélo à intégrer dans les politiques d’urbanisme et de voirie très en amont et seulement laissé à la voirieSystématisation des contre-sens vélo dans les rues à sens unique des CV

Personne ressource Corinne Tissier : 06 88 68 62 [email protected]

Situation avant 2001Avant 2001 : aucune action dans le domaine de la maîtrise de l’énergie ni dans celui de la promotion des énergies renouvelables et de la démarche HQE

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Adoption en octobre 2004 d’une Charte pour l’Environnement vers le développement durable : Intégration de la création d’une Agence Locale de l’Energie parmi les 84 actions retenuesCréation de l’ALE approuvée lors du Conseil de CUB du 22 décembre 2006Décembre 2006 : intégration suite à la demande du Groupe des Verts d’une ligne budgétaire « Plan Cli-mat » (3 millions d’euros) dans le Plan Pluriannuel des Investissements 2007-2011

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Créer la première Agence Locale de l’Énergie en Aquitaine, avec 4 partenaires européens (Latina en Italie, Murcia en Espagne, Porto au Portugal et Riga en Lettonie)Mettre en place un outil mutualisé et fédérateur pour développer une dynamique locale de maîtrise des consommations, de recherche de l’efficacité énergétique et de promotion des énergies renouvelables

Les publics bénéficiaires Collectivités localesOffices HLM, promoteurs...Entreprises

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Recrutement d’un chargé de mission en partie pour piloter le projet d’ALE, avec en complément un par-tenariat avec l’Université de Bordeaux 1, pour permettre la contribution d’un enseignant-chercheur au montage du projet (pendant 6 mois).Personnel de la future ALE : 3 salariés (5 salariés prévus au bout des 3 ans)Budget de l’ALE : 615 000 euros sur 3 ansUE : subvention de 200 000 euros sur les 3 premières annéesMontage financier sur 3 ans : 120 000Euros de la CUB, 85 000Euros du Conseil régional d’Aquitaine, 85 000Euros du Conseil général de Gironde, 45 000Euros de l’ADEME, 50 000Euros issus des divers prestations et services et 30 000Euros issus des adhésions versées par les membres.

Les processus de mise en œuvre La création en 2005 d’une vice-présidence à la maîtrise de l’énergie et à la HQE (Laure CURVALE, élue verte) a permis un portage politique du projet.Parallèlement, il a fallu attendre le résultat de l’appel à projet européen « Intelligent Energy Europe » : la candidature de la CUB a été finalement retenue par la Commission Européenne en juin 2006.Le contrat européen a été signé fin décembre. Il s’agit désormais de déposer les statuts associatifs, de recru-ter le personnel, de définir les futurs locaux de l’agence et de procéder au démarrage de l’activité de l’ALE (échéance prévue : février 2007).

Maîtrise de l’énergie – lutte contre le changement climatique

Bordeaux - communauté urbaine (33)

Maîtrise de l’énergie – lutte contre le changement climatique

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...)

Obstacles politiques :

Au début de la mandature (avant 2005), le groupe des Verts était dans l’opposition et avait donc peu d’in-fluence sur les décisions (même s’il a tout de même réussi à faire inclure la création de l’ALE parmi les 84 actions de la Charte pour l’environnement).Une fois le projet porté politiquement par Laure CURVALE, certains élus, ainsi que le directeur général des services, ont montré une certaine réticence vis-à-vis d’une structure associative autonome au détriment d’une nouvelle cellule au sein des services.

Obstacle matériel :

Les moyens humains se sont avérés limités au regard de l’importance de la tâche à accomplir et surtout de la durée du montage du projet. Il a fallu renouveler deux fois le contrat du chargé de mission, avec des interruptions dans le suivi du projet. En dehors du chargé de mission, pas de portage du dossier car pas de compétence en énergie dans la direction Développement Durable et Ecologie Urbaine.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresAction toujours en cours : ALE en phase de mise en place

Recommandations - Mise en place des actions dans le cadre du Plan Climat (diagnostic territorial, communication autour de la maîtrise de l’énergie, diminution des consommations énergétiques des bâtiments et équipements de la CUB, aides financières pour les particuliers souhaitant s’équiper avec des énergies renouvelables, intégration systématique de critères énergétiques dans la politique de l’habitat et du logement, enveloppe budgétaire plus importante pour le développement des modes de déplacements doux…) Développement d’éco-quartiers avec notamment des bâtiments passifs et à énergie positivePolitique d’achats éco-responsables (peintures, produits d’entretien, équipements économes en énergie...)

Personne ressource Laure CURVALE, Vice-Présidente chargée de la Maîtrise de l’Energie et de la [email protected] tout contact :Groupe des élus Verts à la Communauté Urbaine de BordeauxEsplanade Charles de Gaulle - 33076 Bordeaux cedexTel : 05 56 99 89 34 / 05 56 99 89 20 - Télécopie : 05 56 99 89 01Courriel : [email protected] ou [email protected]

Situation avant 2001Avant 2001 : aucune action dans le domaine de la maîtrise de l’énergie ni dans celui de la promotion des énergies renouvelables, de la lutte contre l’effet de serre et du développement durable

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques communautaires adoptées et les conditions de leur mise en œuvre

Adoption en octobre 2004 d’une « Charte pour l’Environnement vers le développement durable » (avec notamment une action visant à finaliser une démarche de Haute Qualité Environnementale appliquée à l’aménagement et les espaces publics)Création de l’Agence Locale de l’Energie (ALE) approuvée lors du Conseil de CUB du 22 décembre 2006 et effective à partir du 2ème semestre 2007Décembre 2006 : intégration suite à la demande du Groupe des Verts d’une ligne budgétaire « Plan Cli-mat » (3 millions d’euros) dans le Plan Pluriannuel des Investissements 2007-2011Etude réalisée par l’agence d’urbanisme A’Urba et CRP Consulting en 2006 avec pour mission de proposer une stratégie pour intégrer la démarche HQE dans l’ensemble des projets de construction et d’aménage-mentAdoption d’un « Plan d’actions pour un aménagement durable du territoire communautaire » le 13 juillet 2007

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Engager une démarche concertée avec l’ensemble des partenaires et définir des thèmes prioritaires d’ac-tion (écoconstruction et matériaux, déplacements de proximité, mixité sociale, culturelle, fonctionnelle et intergénérationnelle…)Intégrer les principes de l’aménagement durable dans les interventions de la CUB sur l’espace public et dans les programmes de construction que la CUB commercialise (opérations d’aménagement), qu’elle sou-tient (logement social) ou qu’elle réalise (son propre patrimoine) : élaboration de référentiels et de guides méthodologiques favorisant la qualité environnementale, formation et sensibilisation des services, intégra-tion du volet environnemental dans les projets communautaires (renforcement des principes de l’aménage-ment durable dans tous les guides et procédures existants), mise en place d’éco-conditionnalités dans les aides au logementRenforcer l’ambition de développement durable dans les opérations en cours de réalisation et dans celles en cours d’étude ou en projetréaliser des éco-quartiers, avec pour objectif d’aller au-delà des seules opérations pilotes et de systématiser la prise en compte des dimensions environnementales et sociales.

Les publics bénéficiaires Les services communautaires et l’agence d’urbanisme A’UrbaLes aménageurs, les promoteurs-constructeurs, les opérateurs sociaux, les architectes et les maîtres d’œu-vre

PADD

Bordeaux - communauté urbaine (33)

PADD

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Recrutement en cours d’un chef de projet Aménagement durable au sein de la Direction du développement durable et de l’écologie urbaine (théoriquement prévu en septembre)

Les processus de mise en œuvre Portage politique du projet : Délégation « Energie et HQE » portée par Laure CURVALE, Vice-Présidente VerteProcessus administratif :Le recrutement du chef de projet est la priorité actuellement.Les priorités du plan d’actions sont d’ores et déjà établies :finalisation du référentiel de qualité environnementale des constructions applicable aux logements neufs, réhabilités et aux bâtiments tertiaires, et du référentiel de qualité urbaine et d’aménagement durable du territoire communautairerenforcer l’ambition (en montant les niveaux d’exigence) dans les cahiers des charges et les certifications des ZAC en coursintégrer la démarche éco quartier dans les ZAC en cours de montageOrganiser un voyage d’étude pour les élus et les directeurs de projets (fin 2007) et mettre en place un plan de formation sur l’aménagement durable.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...)

Obstacles politiques :

Au début de la mandature (avant 2005), le groupe des Verts était dans l’opposition et avait donc peu d’in-fluence sur les décisions (même s’il a tout de même réussi à faire inclure la création de l’ALE ou la démar-che HQE parmi les 84 actions de la Charte pour l’environnement). Depuis 2005, les élus verts participent à l’exécutif et ont réussi petit à petit à faire prendre conscience aux autres élus des enjeux de la lutte contre l’effet de serre, aidés en cela par les médias qui relaient de plus en plus cette préoccupation du changement climatique. Le contexte politique a également évolué récemment avec le retour d’Alain Juppé, « converti » à l’écologie.

Obstacles matériels :

Le recrutement du chef de projet est très attendu car les moyens de la direction Développement Durable et Ecologie Urbaine sont très limités et pour le moment le plan d’actions pour un aménagement durable ne peut pas avancer, faute de moyens humains.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresAction en phase de lancement : aucune évaluation pour le moment.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Dans le cadre du Plan « patrimoine durable », un diagnostic du patrimoine bâti communautaire a été réa-lisé en 2006, ce qui va permettre de délivrer des certificats d’économie d’énergie pour chaque bâtiment communautaire, de définir une stratégie pluriannuelle d’actions et d’assurer un suivi des consommations d’énergie et d’eau dans le temps.

PADD

Recommandations Compléter le Plan Climat par l’élaboration en parallèle d’un Agenda 21Faire évoluer les référentiels pour un aménagement durable : référentiel HQE, guide de préconisations environnementales…Développer des opérations pilotes : éco-quartiers, bâtiments passifs et à énergie positiveDévelopper une politique des transports ambitieuse : modes de déplacements doux, usage raisonné de la voiture (covoiturage, autopartage, véhicules propres), transports en communModifier le PLU pour une meilleure prise en compte de l’architecture bioclimatique et des énergies renou-velables.

Personne ressource Laure CURVALE, Vice-Présidente chargée de l’Energie et de la HQEPour tout contact :Groupe des élus Verts à la Communauté Urbaine de BordeauxEsplanade Charles de Gaulle - 33076 Bordeaux cedexTel : 05 56 99 89 34 / 05 56 99 89 20 - Télécopie : 05 56 99 89 01Courriel : [email protected] ou [email protected]

Situation avant 2001 Avant 2001 : aucune action dans le domaine de la maîtrise de l’énergie ni dans celui de la promotion des énergies renouvelables, de la lutte contre l’effet de serre et du développement durable

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques communautaires adoptées et les conditions de leur mise en œuvre

Adoption en octobre 2004 d’une « Charte pour l’Environnement vers le développement durable » Création de l’Agence Locale de l’Energie (ALE) approuvée lors du Conseil de CUB du 22 décembre 2006 et effective à partir du 2ème semestre 2007Décembre 2006 : intégration suite à la demande du Groupe des Verts d’une ligne budgétaire « Plan Cli-mat » (3 millions d’euros) dans le Plan Pluriannuel des Investissements 2007-2011

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques répondre aux objectifs du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serres’inscrire dans la démarche initiée par le Conseil Régional d’Aquitaine (Plan Climat aquitain)recenser les actions qui pourraient être mises en place par la CUB sur son territoire, hiérarchiser et défi-nir des objectifs de diminution des émissions de gaz à effet de serre : établir un bilan des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du territoire, mettre en place dès 2007 une série d’actions (sur le patrimoine de la CUB, en matière de réhabilitation et construction de logements sociaux, pour la promotion d’une politique des déplacements plus économes en énergie) et prévoir une communication et une sensibilisation sur le thème de l’énergie.

Les publics bénéficiaires La CUB, les communes et les citoyens.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Ligne budgétaire « Plan Climat » de 3 millions d’euros dans le Plan Pluriannuel des Investissements 2007-2011Recrutement en cours d’un chef de projet Plan Climat au sein de la Direction du développement durable et de l’écologie urbaine (théoriquement prévu en septembre)Appui de l’ALE lorsqu’elle sera opérationnelle (notamment en matière d’animation, de suivi et d’évalua-tion du Plan Climat)

Les processus de mise en œuvre

Contexte favorable :

Elaboration d’un Plan Climat au niveau de la Région (Alain Rousset étant à la fois Président de la Région et Président de la CUB, du moins jusqu’au 13 juillet dernier).Lancement de l’ALE en 2007

Portage politique du projet :

Plan climat

Bordeaux - communauté urbaine (33)

Plan climat

Dans le cadre de l’adoption du PPI en décembre 2006, le groupe des élus verts a négocié la création d’une ligne budgétaire pour le Plan Climat, en lien avec les autres démarches en cours ou à venir : création de l’Agence Locale de l’Energie et engagement dans une démarche Agenda 21Délégation « Energie et HQE » portée par Laure CURVALE, Vice-Présidente Verte, qui a initié le Plan Climat

Processus administratif :

Le recrutement du chef de projet est la priorité actuellement.Puis il s’agira de lancer la réalisation d’un diagnostic énergétique et de développer de partenariats avec notamment l’ADEME, le Conseil Régional pour assurer la cohérence des différentes démarches et obtenir des soutiens financiers, ainsi qu’avec l’ALE.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Obstacles politiques : Au début de la mandature (avant 2005), le groupe des Verts était dans l’opposition et avait donc peu d’influence sur les décisions (même s’il a tout de même réussi par exemple à faire inclure la création de l’ALE parmi les 84 actions de la Charte pour l’environnement). Depuis 2005, les élus verts participent à l’exécutif et ont réussi petit à petit à faire prendre conscience aux autres élus des enjeux de la lutte contre l’effet de serre, aidés en cela par les médias qui relaient de plus en plus cette préoccupation du changement climatique. Le contexte politique a également évolué récemment avec le retour d’Alain Juppé, « converti » à l’écologie.Obstacles matériels : Le recrutement du chef de projet est très attendu car les moyens de la direction Développement Durable et Ecologie Urbaine sont très limités et pour le moment les dossiers concernant le Plan Climat n’avancent pas, faute de moyens humains.L’ALE, elle aussi, tarde à être opérationnelle faute de personne en charge du dossier à la CUB (qui pourtant pilote ce projet).

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresAction en phase de lancement : pas d’évaluation pour le moment.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Dans le cadre du Plan « patrimoine durable », un diagnostic du patrimoine bâti communautaire a été réa-lisé en 2006, ce qui va permettre de délivrer des certificats d’économie d’énergie pour chaque bâtiment communautaire, de définir une stratégie pluriannuelle d’actions et d’assurer un suivi des consommations d’énergie et d’eau dans le temps.

Recommandations Compléter le Plan Climat par l’élaboration en parallèle d’un Agenda 21Faire évoluer les référentiels pour un aménagement durable : référentiel HQE, guide de préconisations environnementales…Développer des opérations pilotes : éco-quartiers, bâtiments passifs et à énergie positiveDévelopper une politique des transports ambitieuse : modes de déplacements doux, usage raisonné de la voiture (covoiturage, autopartage, véhicules propres), transports en communModifier le PLU pour une meilleure prise en compte de l’architecture bioclimatique et des énergies renou-velables.

Thème

Personne ressource Laure CURVALE, Vice-Présidente chargée de l’Energie et de la HQEPour tout contact :Groupe des élus Verts à la Communauté Urbaine de BordeauxEsplanade Charles de Gaulle - 33076 Bordeaux cedexTel : 05 56 99 89 34 / 05 56 99 89 20 - Télécopie : 05 56 99 89 01Courriel : [email protected] ou [email protected]

Situation avant 2001La CUB possède un patrimoine bâti constitué de plus de 150 bâtiments, avec une surface totale de 220 000 m².L’Hôtel communautaire, situé dans le quartier de Mériadeck, avec une surface de 43 500 m², est de construc-tion ancienne (années 70) et se révèle ma adapté aux besoins actuels de fonctionnement.Les élus communautaires ont donc décidé la construction d’un nouveau bâtiment, rue Jean Fleuret, et la restructuration de l’Hôtel de Communauté. L’Hôtel de Communauté présente un niveau de confort insatisfaisant, des installations de sécurité défaillan-tes, des équipements techniques en fin de vie et des qualités énergétiques très insatisfaisantes (du fait de la conception de départ qui n’a guère été marquée par une vision de long terme…). Jusqu’à présent, les interventions sur le patrimoine bâti relevaient plus de la maintenance.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre La restructuration de l’Hôtel de Communauté est prévue sur 5 ans minimum (de manière progressive pour ne pas perturber le travail des agents), à partir de 2008. Les travaux projetés concernent notamment : la restructuration de chaque étage, la restructuration complète du hall avec notamment la création d’un mur végétal, l’aménagement de l’entrée, la végétalisation des terrasses, l’extension du 3e étage, la rénovation de la salle du Conseil… Laure CURVALE, Vice-présidente à l’énergie et à la HQE, a obtenu que la restructuration se fasse selon la démarche HQE et qu’elle soit l’occasion de recourir à des énergies renouvelables :30% du chauffage sera produit par la géothermie348m² de panneaux photovoltaïques prévus sur une verrière (une option de 480 m² sur une terrasse reste en discussion)Parallèlement, la construction du nouveau bâtiment administratif de 12 000 m² de SHON de bureaux a été actée en mars 2007. Les travaux devraient être achevés début 2010. Ce bâtiment sera également réalisé selon la démarche HQE : cibles HQE très performantes : 3,4,7 et 8 (chantier, énergie, entretien et maintenance, confort hygrother-mique)cibles HQE performantes : 5,6,9, 10 et 11 (eau, déchets, confort acoustique, visuel, olfactif)

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Restructuration de l’Hôtel communautaireDiminution par 2 des consommations énergétiques : meilleure efficacité énergétique du bâtiment et utili-sation d’énergies renouvelables (solaire photovoltaïque et géothermie).Le ratio actuel de consommation d’électricité est de 270 kWh/m².Espace végétalisé (mur intérieur végétal et plantations en terrasse), dans un contexte urbain difficile (quar-tier très minéral de Mériadeck)Améliorer les qualités d’accueil du bâtiment et les conditions de travail des employés et des élusConstruction du nouveau bâtiment administratifcréation de nouveaux espaces de bureaux pour regrouper les services communautaires du site de Méria-deckReus d’un immeuble de grande hauteur et optimisation des surfaces comme objectif prioritairedémarche HQE et recherche de l’application de la RT 2005 – 10%

Restructuration de l’Hôtel communautaire et construction d’un nouveau bâti-ment communautaire

Bordeaux - communauté urbaine (33)

Restructuration de l’Hôtel communautaire et construction d’un nouveau bâti-ment communautaire

Les publics bénéficiaires Employés et élus de la Communauté urbaineGrand public

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Restructuration de l’Hôtel de Communauté : opération estimée à 36,8MEuros (33,3MEuros pour les tra-vaux auxquels il faut ajouter les frais d’étude et de maîtrise d’œuvre, et de l’assistance à maîtrise d’ouvra-ge-AMO HQE).Construction du nouveau bâtiment administratif : entre 50 et 55MEuros sur 20 ans

Les processus de mise en œuvre Concernant la construction du nouveau bâtiment, deux procédures ont été menées parallèlement afin de déterminer la solution qui sera retenue : bail emphytéotique administratif ou maîtrise d’ouvrage publique. Après comparaison des 2 formules, la solution du bail emphytéotique administratif s’avère plus rentable et avec un délai de livraison plus court d’un an et demi. L’équipe en charge du projet sera choisi en sep-tembre.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales...) Principal obstacle : un soutien politique qui tarde à s’installer (même si cela évolue dans le bon sens). Réticences du Président de la CUB et du Directeur général des services quant à l’utilisation et au choix des énergies renouvelables. La surface des panneaux photovoltaïques a ainsi été revue à la baisse (il était prévu initialement une surface entre 1500 et 2000 m²), et une fois la découverte de la géothermie par le Président de la CUB et du DGS, impossible de leur faire envisager autre chose… La discussion va se poursuivre avec le nouveau Président de la CUB.Des avancées certaines (HQE, énergies renouvelables) mais une ambition finalement assez relative : le nou-veau bâtiment n’anticipe pas la future réglementation thermique RT 2010 qui sera en vigueur au moment de l’inauguration du bâtiment…A noter cependant : une motivation forte de certains services communautaires mais encore peu de moyens humains pour coordonner l’action dans ce domaine.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresLa CUB s’engage dans une démarche HQE et, petit à petit, envisage ses politiques d’aménagement sous l’angle du développement durable (elle a d’ailleurs acté le lancement d’un Plan Climat et d’un Plan d’amé-nagement durable le 13 juillet dernier).

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Dans le cadre du Plan « patrimoine durable », un diagnostic du patrimoine bâti communautaire a été réa-lisé en 2006, ce qui va permettre, de délivrer des certificats d’économie d’énergie pour chaque bâtiment communautaire, de définir une stratégie pluriannuelle d’actions et d’assurer un suivi des consommations d’énergie et d’eau dans le temps.

Recommandations Mise en place d’un Plan Climat (avec ensuite des actions comme : diagnostic territorial, communication autour de la maîtrise de l’énergie, diminution des consommations énergétiques des bâtiments et équipe-ments de la CUB, aides financières pour les particuliers souhaitant s’équiper avec des énergies renou-velables, intégration systématique de critères énergétiques dans la politique de l’habitat et du logement,

Restructuration de l’Hôtel communautaire et construction d’un nouveau bâti-ment communautaire

enveloppe budgétaire plus importante pour le développement des modes de déplacements doux…) Faire évoluer les référentiels pour un aménagement durable : référentiel HQE, guide de préconisations environnementales…Développement d’opérations pilotes : éco-quartiers, bâtiments passifs et à énergie positiveModifier le PLU pour une meilleure prise en compte de l’architecture bioclimatique et des énergies renou-velables.

Personne ressource Laure CURVALE, Vice-Présidente chargée de l’Energie et de la HQEPour tout contact :Groupe des élus Verts à la Communauté Urbaine de BordeauxEsplanade Charles de Gaulle - 33076 Bordeaux cedexTel : 05 56 99 89 34 / 05 56 99 89 20 - Télécopie : 05 56 99 89 01Courriel : [email protected] ou [email protected]

Situation avant 2001

Situation antérieure à 2001 : Aucune comptabilité énergétiqueAucune conscience environnementaleBâtiments en très mauvais état donc énergivoresRelations privilégiées avec EDF (Decazeville n’est pas adhérent au Syndicat Intercommunal d’Energies du Département de l’Aveyron – SIEDA)

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville, .... Facture énergétique en hausse (40 Euros/h et 5 % du budget de fonctionnement contre 33 Euros/h et 4 % pour une ville de même importance)

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre 2003 : mise en place d’un Conseil en Energie Partagé (partage d’un conseiller Energies entre plusieurs collectivités) par l’ALE Quercy Energies, chargé de réaliser :

Un pré-diagnostic des consommations énergétiques identifiées dans la commune et portant sur les trois dernières années,Une analyse détaillée des besoins et problématiques spécifiques à la commune (étude des postes sur-consommateurs, conseils…)Le suivi périodique des consommations des chaufferies Le contrôle régulier des factures reçues par la commune,La remise d’un bilan annuel des consommations d’énergies, mettant en évidence les résultats obtenus et complété par des recommandations en matière de diminutions de la facture énergétiqueL’information et la formation du personnel et des usagers des bâtiments communauxLe conseil aux élus et aux techniciens de la commune lors de la construction de bâtiments neufs ou de réhabilitation.

2002 : Création d’une semaine des Energies Renouvelables transformée en 2004 et 2006 en Salon Eco-Energies Midi-Pyrénées.2003 : Subvention municipale pour les particuliers installant des chauffe-eau solaires. Cette aide est depuis 2005, donnée par la Communauté de Communes Decazeville-Aubin2004 : Installation à Decazeville d’une antenne de l’ALE Quercy Energies.2005 : Création d’un poste « d’économe de flux » à la mairie de Decazeville, chargé de veiller sur les consommations énergétiques et de remplacer à partir de 2008 Quercy Energiesfin 2007 : examen thermographique de 5 bâtiments communaux afin de mieux déterminer les bâtiments prioritaires et les travaux d’isolation à y effectuer

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Baisser les consommations énergétiques, développer les énergies renouvelables, sensibiliser les élus, les employés municipaux, les utilisateurs de bâtiments communaux et la population sur ces thèmes.

Les publics bénéficiaires Les particuliers qui bénéficient de subventions pour s’équiper de chauffe-eau solairesLa commune qui réalise des économies d’énergies

Maîtrise des consommations énergétiques

Decazeville (12)

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Conseil en Energie Partagé : 1 euro/an/habitant : 7 152 eurosEconome de flux : 24 000 euros

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) :Seul le côté financier semble intéresser mes collègues (socialistes et communistes). L’opposition pense même que les coûts sont supérieurs aux bénéfices

Résultats et évaluations :Baisse des consommations énergétiques en 3 ans de 8,8 % (- 455 000 kWh), des coûts de 12,6 % (- 45 000 euros) et baisse de 11,80 % de la production de CO2 (- 110 tonnes)

Recommandations Poursuite de la comptabilité énergétique et de l’utilisation d’un économe de fluxProgramme pluriannuel d’isolation des bâtiments communaux (isolation et ventilation double flux si pos-sible techniquement)Programme pluriannuel de modernisation des réseaux d’électricité et d’éclairage public (lampes hautes performances, horloges astronomiques, variateurs électroniques)Programme pluriannuel de renouvellement des chaufferies (en privilégiant les énergies renouvelables)Programme pluriannuel d’installation de capteurs solaires thermiques (piscine, vestiaires sportifs, ate-lier…) et photovoltaïques sur les bâtiments communauxProgramme pluriannuel de renouvellement du parc de véhicules de la commune. Choisir des véhicules économes et utilisant des techniques et des énergies moins polluantes (GNV, HVP…)Nouvelles constructions et réhabilitations de bâtiments communaux ou du parc HLM selon la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE) et respectant les nouveaux labels éco-performants (Effinergie®, HPE, THPE, BBC…)Etiquette énergie dans tous les bâtiments communaux dès 2008

Personne ressource Jean-Louis CALMETTESAdjoint au Maire de DecazevilleMairie de DecazevillePlace Decazes - BP 36212300 DECAZEVILLETél : 05 65 43 87 00Fax : 05 65 43 87 09Adresse personnelle : La Caral - 12300 LIVINHAC-LE-HAUTTél : 05 65 43 37 20 ; 06 85 39 04 98Courriel : [email protected]://jlcalmettes.blogspirit.com

Maîtrise des consommations énergétiques

Conseils de quartier

Dijon (21)

Situation avant 2001

Pour le thème choisi, dériver en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 : Avant 2001, il n’existait aucune gestion de la démocratie participative.

Politiques antérieurs, effets et conséquences sur la ville Les habitants n’avaient droit qu’au geste et pas à la parole lors des élections locales.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Les commissions de quartiers regroupent élus, citoyens et représentants associatifs. Ils sont au nombre de 9 commissions. Ces 9 commissions sont intégrées à 3 conseils de quartier. Les thèmes abordés sont l’in-formation (50 %), l’environnement et le cadre de vie (11,58 %), les déplacements et les transports (12,11 %), l’aménagement urbain et la voirie (11,58 %), la vie de quartier et la tranquillité publique (3,68 %) et le stationnement (11,05 %). C’est pouquoi la démocratie locale est importante afin de coordonner des servi-ces dédiés à l’écoute, la consultation et la participation des habitants et des associations. De plus, le système de désignation des membres des commissions est basé sur le tirage au sort et permet de renouveler ces membres tous les deux ans.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Le service démocratie locale a pour missions de :mettre en oeuvre l’un des outils de démocratie participative ;

être à l’écoute des quartiers et d’informer les élus des préoccupations des habitants ;préparer les rencontres entre les élus et les citoyens, membres des conseils et des commissions des 9 quartiers ;d’encourager l’implication des services de la ville dans le dispositif de participation et la prise en compte de la notion de territorialité ;d’accompagner les membres des commissions et des habitants dans la réalisation des projets retenus et développés au sein des commissions de quartier.

Les publics bénéficiaires Pour participer aux commissions et conseils il faut être âgé de plus de 16 ans et habiter Dijon.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Le service est organisé autour d’un chef de service, référent également d’un conseil de quartier de trois commissions et de deux référents chargés chacun d’un conseil de quartier et de trois commissions.Les moyens financiers du service s’élèvent à environ 45 000 Euros par an.

Les processus de mise en œuvre Processus politique : sur la démocratie participative, nos partenaires deviennent frileux sur la participation réelle des habitants et des acteurs de la vie civile dans les commissions de quartier, ce qui se traduit par le bouclage des décisions.

Les services sollicités lors des conseils de quartiers ont appris à communiquer avec les habitants afin de présenter les projets municipaux.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) La culture de la démocratie locale n’existait pas. Certains élus y étaient très opposés. Il a fallu attendre 2003 pour le projet car le texte n’est paru qu’en février 2002. Mais il s’agit d’un dispositif à minima sur certains points (budget) et il existe de nombreuses lourdeurs administratives destinées à cadrer les débats. Du côté public, il faut noter des grandes variables dans sa présence selon la mobilisation en fonction des sujets portés à l’ordre du joue ou pour faire remonter des préoccupations.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresLes Xèmes Rencontres de la Démocratie Locale : consécration de la politique menée par Jean-Patrick Masson, la ville de Dijon a accueilli plus de 1 000 congressistes (élus, habitants, techniciens et militants associatifs) sur le thème « Crise civique, fracture sociale » en 2006.Présentation des grands dossiers dijonnais dans les commissions comme la rénovation de la place la Libé-ration ou du musée des Beaux-Arts par exemples.En 2006 et après 3 années d’exercices, les commissions s’étaient réunis 27 fois, 190 questions ont été posés, 95 dossiers étudiés, 11 groupes de travail formés et la moyenne de la participation des membres à chaque réunion est de 60,85 %. Quant au public, 19 personnes en moyenne assistent au réunion.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Les évaluations faites sont dues aux référents qui analyse chaque années les évolutions les plus significa-tives par commission.

Recommandations Co-élaboration de l’évolution du dispositif avec les habitants ;Présidence des commissions par les habitants ;Évolution de la composition des commissions permettant le libre accès aux habitants.

Personne ressources ÉluE référentE et personnes ressources (adresse, téléphone, adresse électronique) Jean-Patrick MassonAdjoint à la vie associative et à la démocratie locale à la ville de DijonVice-Président à l’environnement, aux déchets, à l’air et au bruit au Grand DijonMairie de Dijon Place de la Libération BP 1510 21 033 Dijon cedex06 08 53 04 31 [email protected]

Conseils de quartier

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 : l’ancien maire de Dijon, Robert Poujade a été le premier des ministres de L’environnement. Dijon a une réputation bien établie quant à la qualité générale de ces espaces verts. Grand Prix National du fleuris-sement depuis 1992, sa réputation n’est plus à faire. L’organisation régulière de Florissimo ajoute à son prestige.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la villeLe souci de préservation d’espaces naturels a été constant, même si le lien avec l’urbanisation n’était pas toujours très clair. Les quartiers aménagés antérieurement à 2001 semblent ne prendre en compte les espa-ces verts qu’une fois le projet terminé dans ces grandes lignes. Il n’y a donc que peu de cohérence territo-riale entre ces espaces bien que les Dijonnais bénéficient de près de 50m2 d’espaces verts par habitants

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre. • gestion de l’eau : économie, recyclage, • bio-diversité végétale : diversification des essences, choix d’essences sobres, jachères fleuries...• gestion différenciée : adaptation du niveau de service en fonction de la nature et de l’usage de chaque espace : entretien des pelouses, choix des plantations etc...• alternatives aux produits phytosanitaires classiques : recours aux prédateurs naturels pour la lutte contre les pucerons, plus d’insecticide chimique dans les serres, plus de désherbant chimique en pied d’arbre et dans le centre-ville.• communication : visites guidées des serres de la ville, visites guidées des parcs et jardins, conférences en salle, édition d’une plaquette, concours des jardins et balcons fleuris....• Jardin éphémère de Printemps, Dijon-plage au Lac KIR (pavillon Bleu d’Europe et label « tourisme et handicap »• édition du « topo-guide » Les Sentiers du Grand Dijon : 300 km de chemins de randonnée à travers l’en-semble de l’agglomération en attendant la création des Jardins du Grand Dijon.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques. • la sensibilisation aux gestes de développement durable (économie d’eau, baisse de l’utilisation des pesti-cides, etc...) auprès de l’ensemble des publics concernés• mise en place d’un management environnemental au sein du service des espaces verts de Dijon, prémices d’un agenda 21

Les publics bénéficiaires L’ensemble des habitants de Dijon.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Le budget annuel moyen des espaces verts est de 3 MEuros.Le personnel est composé de 196 agents (effectif en équivalent temps plein).

Dijon (21)

Politique générale des espaces verts.

Les processus de mise en œuvreréunions de services, concertation avec les partenaires

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) résistances de la population : limites d’acceptation des contraintes liées à la préservation de la bio-diversité : « les feuilles des arbres tombent sur ma voiture, sur mon trottoir et ça m’embête », « mon chien est aller-gique aux chenilles, je vous envoie la note du vétérinaire », en attente de remarques sur les « mauvaises » herbes qui envahissent la ville....

Résultats et évaluations 37 000 m2 supplémentaires d’espaces verts au cours du mandat auquel s’ajoute 17 000 m2 d’aménage-ments divers : rond-points, alignements etc...663 hectares d’espaces verts en gestion directe sur les 746 hectares de la ville Pavillon Bleu d’Europe et label « Tourisme et handicap » pour Dijon-Plage au lac Kir ; Grand Prix National des Villes Fleuriesplus d’une centaine de séances de sensibilisation auprès des scolaires;Jardin Éphémère.

Recommandations • jardins familiaux de pied d’immeubles en partenariat avec les bailleurs sociaux et les associations• multiplier l’habillage des murs aveugles par une végétalisation de ceux-ci• promouvoir le jardinage privé en technique biologique• piloter le verdissement du fonctionnement de la ville en son ensemble : énergie, gaz à effet de serre : Plan de déplacement d’entreprise, diminution des véhicules et des outils de service polluants

Personne ressource CHRISTINE DURNERIN, Adjointe déléguée à la qualité de la ville, au cadre de vie et à l’écologie urbaine,Conseillère communautaire du Grand Dijon,Présidente du Syndicat Mixte d’Etudes et d’Aménagement du Bassin de l’Ouche et de ses Affluents (S.ME.A.B.O.A)06 80 95 18 [email protected]ôtel de VillePlace de la LibérationBP 1510, 21 033 Dijon cedex

Politique générale des espaces verts.

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 : En 2001, l’activité du SMEABOA était réservée à la restauration et l’entretien des cours d’eau du bassin versant : tranche de travaux annuelle portant sur la végétation rivulaire et quelques opérations ponctuelles d’urgence.La « tradition » veut que le Président du S.IO.S soit un élu de Dijon (ville-centre) et Président du SMEA-BOA (paysage administratif d’une complexité que seule la France est capable de produire). En 2001, ces Présidence ont été dévolues (un peu par hasard) à une élue Verte de la nouvelle majorité dijonnaise.Le personnel était composé de 2 secrétaires à temps partiel (environ 2h par semaine), une comptable (mi-temps) et un cadre A (2h par mois) ainsi qu’un emploi-jeune de technicien de rivière

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la collectivité, .... Les moyens mis en place en pouvaient permettre de développer l’activité et exercer les compétences ins-crites dans les statuts de la collectivité sur l’ensemble du territoire.

Les principales mesures à l’initiative des élues écologistes

Nature des principales politiques adoptées et les conditions de leur mise en œuvre. Le développement de l’activité et une meilleure prise en compte des attentes des adhérents,L’extension territoriale de la collectivité,L’engagement de politiques territoriales cohérentes dans un cadre de procédures officielles (Schéma d’aménagement et de Gestion des Eaux et Contrat de rivière), imposant la collectivité comme acteur prin-cipal de la gestion globale de l’eau sur son territoire.

Les statuts de la collectivité offrent une large possibilité d’action. La mise en cohérence des programmes, une meilleure consultation des adhérents et une réelle écoute ont permis une montée en puissance de la présence du SMEABOA sur le terrain. Les programmes de travaux se sont avérés plus efficaces, à budget quasi constant car mieux suivi.La Présidente est toujours restée libre des orientations politiques des syndicats : mise en avant des enjeux de préservation de la ressource, nécessité d’avoir un sentiment d’appartenance au bassin versant pour tous les acteurs locaux, Mise en place conjointe d’un Sage et d’un Contrat de Rivière, prise en compte des aspects financiers : faire mieux au même prix voire moins cher, simplification du paysage administratif....Le leadership d’autres partenaires politiques ne s’est pas exercé sur ce dossier.L’activité technique s’est vu renforcée par le recrutement de deux agents titulaires à plein temps (un ingé-nieur et un technicien supérieur) en remplacement d’un agent technique contractuel (emploi jeune) et quatre agents administratifs à temps partiel.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques. Les objectifs se définissent par :La sauvegarde et la réhabilitation de la ressource en eau grâce :

- la restauration et la protection du milieu naturel aquatique, en perspective de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE),- la prévention des risques inondation par les travaux d’entretien du libre écoulement des eaux en secteur urbain, péri-urbain ou à risques (ouvrages),

Dijon (21) - Syndicat Mixte d’Etude et d’Aménagement du Bassin de l’Ouche et de ses Affluents

Gestion d’un bassin versant

- une gestion durable de la ressource en eau à l’échelle du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT),suivi et amélioration de la qualité des eaux et des habitats piscicoles,

Les publics bénéficiaires L’ensemble des habitants du bassin versant, élargi, par voie de conséquences, aux collectivités utilisatrices des ressources en eau du bassin mais extérieures à celui-ci.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Le budget annuel moyen du SMEABOA est de 600 000 Euros (dont 150 000 Euros à la charge des adhé-rents soit 0,67 Euros /hab. en 2007).Le personnel est composé de 2 agents depuis février 2005 :

- Un ingénieur chargé de mission pour les politiques territoriales et l’administration de la collectivité,- Un technicien de rivière en charge des programmes de travaux en rivière.

Les programmes de travaux sont en règle générale subventionnés à 80 % par l’ Agence de l’ Eau R.M.C., le Conseil Régional, le Conseil Général...Depuis octobre 2005, un accord avec la communauté de l’agglomération Dijonnaise, dans le cadre de la mutualisation des moyens, a permis aux agents du SMEABOA de bénéficier des infrastructures des locaux du Grand Dijon.Le soutien administratif du Grand Dijon porte également sur l’élaboration et le suivi comptable du budget du SMEABOA, avec mise à disposition partielle d’un agent comptable, sous contrôle du directeur.

Les processus de mise en œuvreLa Présidente et son service évaluent les besoins et les actions à conduire, formulent des propositions et élaborent le budget.L’ensemble des propositions sont débattues en conseil syndical. Les délibérations sont exécutées par le personnel technique et administratif. La concertation est permanente.En tant que de besoin, le chargé de mission, organise l’intervention de la Présidente représentant la collec-tivité auprès des acteurs locaux. A ce titre et en exemple, en préalable à l’enquête publique pour la mise en place du SAGE, 5 réunions de présentation ont été mises en place et animées sur la totalité du bassin versant (127 communes).

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) L’ensemble des projets présentés depuis 2001 ont été validés par délibérations votées à l’unanimité et sou-tenues financièrement par les organismes habilités (Région, Département, Agence de l’ Eau).Les seuls obstacles sont généralement purement administratifs (délais d’instruction des dossiers, notam-ment par les services de l’ État).

Résultats et évaluations

Travaux en rivière :

La réhabilitation des 250 km de rivière, engagée en 1999 est terminée.Un programme pluri-annuel d’entretien a pris la suite depuis 2004.L’évaluation de l’efficacité des travaux est traduite par la réduction du nombre d’interventions urgentes pour assurer le libre écoulement des eaux.Les travaux sont exécutés en régie (petits travaux ) ou en maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’oeuvre directe. Les études préalables aux travaux sont toutes exécutées en interne.

Collectivité :

Gestion d’un bassin versant

Gestion d’un bassin versant

Entre 2004 et 2007, le SMEABOA est passé de 50 communes adhérentes à 87 / 127 et poursuit son exten-sion. Sa couverture territoriale est passée de 40% du bassin versant à 85%.Les statuts ont été modifiés de façon à réduire les inégalités entre adhérents et renforcer la solidarité de bassin.

Politiques territoriales :

Présence systématique sur le terrain, accueil téléphonique et prise en compte de chaque demande (traité selon l’urgence et la légitimité).Un SAGE et un Contrat de rivière sont mis en place conjointement (1ère nationale).Le SMEABOA est consulté systématiquement sur les projets de développement sur son territoire (PLU, SCOT....) et devient un acteur incontournable du développement durable régional.

Divers :

Le SMEABOA participe à des programmes de formation (DESS, licence professionnelle,..) et d’informa-tion (à la demande des communes, d’associations...).

Les changements observés grâce à ces mesures Les nécessaires mais raisonnables évolutions budgétaires ont été concrétisées par un volume plus important de travaux et une efficacité accrue du fait d’un suivi permanent sur le terrain (maîtrise d’oeuvre directe). La plupart des études sont conduites en interne en fonction des compétences du personnel technique, recruté à cette fin, et à disposition permanente des collectivités adhérentes (assistance à maîtrise d’ouvrage, expertise, conseil...). Cette disposition permet au service d’être réactif par rapport aux problématiques à traiter et d’apporter un service de proximité aux adhérents.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. La meilleure évaluation est l’unanimité des délégués et des acteurs locaux ainsi que leur soutien sur les actions conduites depuis six ans.Également, le nombre de projets aboutis ou en cours est beaucoup plus important.

Recommandations Une seule préconisation, poursuivre les actions en cours et conserver la dynamique engagée.Et surtout poursuivre les démarches S.AG.E et Contrat de rivière : installation de la Commission Locale de l’ Eau prévue le 12 octobre 2007

Personnes Ressources Christine DURNERIN, adjointe déléguée à la qualité de la ville, au cadre de vie et à l’écologie urbaine, conseillère communautaire du Grand Dijon, présidente du Syndicat intercommunal de l’Ouche supérieure, Présidente du SMEABOA (Syndicat Mixte d’ Études et d’Aménagement du Bassin de l’Ouche et de ses AffluentsHôtel de VillePlace de la LibérationBP 1510, 21 033 Dijon cedex

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 : Aucune édition existante même pas un dépliant !

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Pas de politique donc aucun effet à part celui de laisser tout citoyen se débrouiller seul !!!

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre. À l’origine, constat a été fait qu’il existait une communication très diversifiée sur les sujets environnemen-taux mais sur des supports souvent éphémères. Donc il s’agissait d’offrir aux habitants de l’agglomération dijonnaise un service leur apportant conseils et adresses utiles. C’est un outil au service du changement de comportement vers des pratiques plus respectueuse de l’environnement. Ainsi grâce à ce guide en parte-nariat avec le Petit Futé et l’ADEME, les éléments de description, les acteurs et l’ensemble des politiques locales devenaient accessibles à tous.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques faire connaître la situation locale en matière d’environnement, les enjeux, les acteurs et la politique terri-toriale mise en oeuvre;diffuser des conseils pratiques aux habitants ;volonté d’assurer un développement durable sur le territoire de l’agglomération ;

Les publics bénéficiaires Tout public. À l’origine, 20 000 exemplaires ont été tirés distribués gratuitement. 10 000 guides supplé-mentaires ont été distribués suite au succès.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Pour 20 000 exemplaires, les coûts hors taxes (la TVA est à 5,5 %) ont été de 16 900 Euros pour la Com-munauté d’agglomération, 13 000 Euros pour l’ADEME, 4 500 Euros pour les partenaires (ventre d’espace publicitaire), soit un coût total de 34 400 Euros HT (1,5 Euros/guide).

Les processus de mise en œuvre Volonté politique du vice-président à l’environnement Jean-Patrick Masson, le guide n’a pas rencontré d’opposition de nos partenaires. Le projet a été piloté par Sébastien Appert, chargé de mission au Grand Dijon et de Bernard Lanier, chargé de communication de l’ADEME Bourgogne. L’opportunité d’un parte-nariat avec le Petit Futé a permis d’avancer rapidement notamment grâce à l’engagement du pigiste nommé sur place, Arnault Costilhes qui a participé à la rédaction du guide. Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Au départ, Sébastien Appert a contacté le Petit Futé qui fut réticent sur ce type d’ouvrage mais a rapi-dement adhéré au projet. Une convention fut signée avec le soutien de Jean-Patrick Masson, VP vert à l’environnement et de l’ADEME. Mais à part nommer un pigiste et apporter l’identification par son logo,

Grand Dijon (agglomération)

Guide écocitoyen

Guide écocitoyen

l’implication du Petit Futé fut minimale. Sur ce type de projet, il est donc préférable de la main sur le projet sans faire un appel à tiers. Quant aux partenaires, ils ont été durs à convaincre car le guide étant virtuel il a été difficile de leur démontrer son efficacité.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesures30 000 exemplaires distribués en 2004 dont 20 000 en un mois.Les effets spécifiques du guide ne peuvent être mis en lumière car il s’insère dans l’ensemble des politiques environnementales de l’agglomération. Le succès du guide ainsi que les différents retours des citoyens sont les seules éléments de jugement à notre disposition.

Personnes Ressources Jean-Patrick MassonAdjoint à la vie associative et à la démocratie locale à la ville de DijonVice-Président à l’environnement, aux déchets, à l’air et au bruit au Grand DijonMairie de DijonPlace de la Libération BP 1510 21 033 Dijon cedex06 08 53 04 [email protected]

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 : Rien sur le sujet.

Politiques antérieurs, effets et conséquences sur la ville L’environnement n’était qu’un question d’espaces verts et parfois la question se pose de savoir si les men-talités ont réellement évolués.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Création d’une maison de l’environnement, de l’architecture, du paysage et du cadre de vie.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques La Maison de l’Environnement, de l’Architecture, du Cadre de Vie et du Paysage a pour objectif de créer un lieu unique d’accueil, d’informations, de rencontres, de débats, d’expositions, de sensibilisation, de formation sur l’environnement, l’architecture, le cadre de vie et le paysage. En centrant son activité sur l’éducation populaire, cette Maison constitue un projet novateur en ce qu’elle rassemble les grandes composantes qui participent à l’aménagement de l’espace et à la qualité de vie. Cette originalité impose que ce lieu soit attractif autant par son contenu que par les conditions d’accueil du public. La Maison de l’Environnement, de l’Architecture, du Cadre de Vie et du Paysage a donc pour objectifs : • D’informer et de sensibiliser :

Exposition permanente et expositions temporairesCentre d’information et de documentation Présentation des grands projets urbains. Conférences

• De formerActivités éducatives pour les jeunes. Ateliers pédagogiques grand publicModules de formationJournées « découverte »Voyages d’étudesRencontres et colloques

Les publics bénéficiaires Scolaires et grand public.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) 2 Millions Euros. Pour le moment, le pilotage technique a été confié au chargé de mission à l’environne-ment.

Maison de l’environnement

Grand Dijon (agglomération)

Maison de l’environnement

Les processus de mise en œuvre Réhabiliation d’un bâtiment administratif (opération basse énergie) et création d’une régie pour gérer le fonctionnement.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Difficulté au niveau des appels d’offres car les techniques mises en oeuvre pour la réhabiliation « basse énergie » ne sont pas pratiquées localement par les entreprises. Résistances culturelles locales importan-tes.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresSur le bâtiment, la réhabilitation est cours. Sur les contenus, un programme d’animations pédagogiques a été lancé dès 2005 avec pour la saison 2006-2007, 650 animations effectuées.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Trop récent.

Personnes Ressources Jean-Patrick MassonAdjoint à la vie associative et à la démocratie locale à la ville de DijonVice-Président à l’environnement, aux déchets, à l’air et au bruit au Grand DijonMairie de DijonPlace de la Libération BP 1510 21 033 Dijon cedex06 08 53 04 [email protected]

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 : Situation antérieure à 2001 : il n’y avait aucune gestion de la vie associative locale.

Politiques antérieurs, effets et conséquences sur la ville Cela s’est traduit par des locaux insalubres et mal gérés prêtés aux associations. Quant aux associations nouvelles, aucune n’avait de locaux (système bloqué depuis plusieurs années)

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Le service démocratie locale a pour mission de coordonner les services dédiés à l’écoute, la consultation, la participation des habitants et des associations.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Ce service répond à différends objectifs :

soutenir le développement de la politique municipale sur le thème de la relation globale entre la ville et le monde associatif ;répondre au besoin d’hébergements des associations ;proposer des services d’aide au développement de la vie associative ;favoriser la promotion de la diversité et du dynamisme des associations notamment en direction des habitants.

Les publics bénéficiaires Toutes les associations ayant leur siège social à Dijon ont accès à l’ensemble des services mis à leur dispo-sition à la Maison des Associations.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Le service vie associative s’organise autour de la responsable de la Maison des Associations et de deux agents d’accueil.Les dépenses de fonctionnement et d’investissement sont en moyenne de 118 000 Euros.

Les processus de mise en œuvre Processus politique : tant qu’il s’agit de rénovation de locaux en direction des associations pas de souci.Processus administratif et relations avec les services : en 2001, aucun service concernant la démocratie locale et la politique de la ville n’existait. Ainsi tout a été créé en même temps que la délégation. Tout se passe relativement bien.Modalité de concertation : tout se base sur de nombreuses réunions notamment avec le comité de vie.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Aucun obstacle repérer sur la politique en direction des associations.

Dijon (21)

Maison des associations

Maison des associations

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesures• la Maison des Associations : entièrement rénovée dans son bâti et son fonctionnement, elle propose désor-mais aux associations des services mutualisés (mise à disposition de matériels, de bureaux, d’un espace d’exposition) et un mode de gestion novateur. La mise en place d’une structure de cogestion, le Comité de Vie, a permis d’associer tous les usagers aux règles de son fonctionnement ;• le centre de ressource à la vie associative : il permet aux associations et aux particuliers de trouver aide et conseils sur divers sujets : gestion des payes, aide à la création, accompagnements... ;• l’annuaire des associations : destiné à la fois aux associations elles-mêmes et au grand public, il en est à sa deuxième édition pour un total de 5 000 exemplaires et présente 860 associations ;• les assises de la Vie Associative : l’organisation de deux assises a instauré un temps de dialogue et d’échanges entre la mairie de Dijon et le monde associatif sur des thèmes précis : besoins de formation, gestion administrative. Les travaux ont fait l’objet de retours écrits diffusés largement ;• le « Grand Déj’ » : mis en place en 2001, cette manifestation réunit tous les ans au lac Kir 250 associa-tions qui ont ainsi l’opportunité de rencontrer le grand public, de les intéresser à leurs travaux et à la cause qu’elles défendent.Dorénavant, la Maison des Associations accueillent 107 bureaux permanents occupés par 138 associations et 8 bureaux passagers occupés par 22 associations. En 2006 3 255 réunions ont été organisées dans les 11 salles dédiées. 365 associations profitent de l’ensemble des services et 269 sont domiciliées à la Maison des associations.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Chaque année sort un baromètre de la municipalité (sondage).

Recommandations Les associations ont la nécessité d’avoir des salariés, il faut donc travailler sur l’aspect multi-employeur d’un salarié afin de répartir les coûts.

Personnes Ressources ÉluE référentE et personnes ressources (adresse, téléphone, adresse électronique) Jean-Patrick MassonAdjoint à la vie associative et à la démocratie locale à la ville de DijonVice-Président à l’environnement, aux déchets, à l’air et au bruit au Grand DijonMairie de DijonPlace de la Libération BP 1510 21 033 Dijon cedex06 08 53 04 [email protected]

Situation avant 2001 :

Pour le thème choisi, dériver en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 : A son arrivée dans ses fonctions, il a trouvé une situation détériorée de la mise en application des directives, lois et décrets sur les déchets.

Politiques antérieurs, effets et conséquences sur la ville Pas de tri, pas de politique de déchetteries cohérente, un incinérateur mal géré et polluant, des transports vers d’autres villes pour certains types de déchets, pas de tri généralisé par plusieurs bacs auprès des parti-culiers, en bref une conséquence désastreuse d’un laisser-aller politique.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Les investissements réalisés sont d’importance :Il a étendu le tri sélectif à l’ensemble de l’agglomération dijonnaise. Cela a permis de rattraper le retard en organisant cette collecte en même temps que la sensibilisation et l’accompagnement de la population sur cette problématique grâce aux réunions publiques et aux conseils prodigués par les ambassadeurs du tri. Pour optimiser cette démarche, il a complété l’offre proposé aux particuliers avec l’ouverture d’une déchet-terie et la création d’un centre de tri en démarche HQE qui ouvrira en septembre 2007.Il a fait mettre aux normes l’incinérateur (UIOM) en anticipant la réglementation (100 fois en dessous de la norme européenne 2006). De plus, il a obtenu la valorisation énergétique équivalent à la consommation électrique de 30 000 habitants avec l’installation d’un turboalternateur. Les ressources financières de cet équipement seront affectées à une politique volontariste des réductions des déchets à la source et de la valorisation des déchets organiques.Il a organisé une politique des déchets spécifique aux professionnels avec la mise en place de l’unité d’ac-cueil des DASRI (déchets de soin à risques infectieux), d’une déchetterie professionnelle, d’une collecte spécifique sur les cartons et papiers et des prémices d’une politique de réduction des déchets à la source (suppression des sacs de caisse dans les supermarchés).Enfin, au sein même des services chargés de la collecte, les bennes à ordures ménagères utiliseront désor-mais le GNV comme carburant et les locaux mis à disposition de la Franco Suisse seront dotés d’une chaufferie bois.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Plusieurs objectifs sont en oeuvre :

l’amélioration de notre environnement immédiat ;l’incitation au tri mais aussi à la récupération des eaux de pluie grâce à la mise à disposition pour les habitants de bacs spécialement conçus et remis contre une caution aux volontaires. Ce système a été aussi élaboré pour le compost ;le verdissement de l’administration en charge du traitement et de la collecte des déchets : signature ISO 14001 le 06/09/2007 ;la création de circuits courts (construction d’un centre de tri certifié HQE et d’un centre DASRI) ;la baisse des rejets de l’incinérateur et la mise en place d’un turboalternateur ;l’incitation auprès des professionnels pour une baisse des rejets de déchets.

Les publics bénéficiaires

Grand Dijon (agglomération)

Politique des déchets

Politique des déchets

L’ensemble des habitants de l’agglomération dijonnaise et des collectivités périphériques, c’est à dire 259 752 habitants en 2006 soit 70 % de la population de la Côte d’Or.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) 120 personnes sont employés au service de la collecte des déchets.Le budget d’investissement de la collecte et des déchetteries est en moyenne de 15 MEuros et celui du traitement de 7 MEuros.

Les processus de mise en œuvre Processus politique : proposition d’un plan sur la durée du mandat.Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Aucun obstacle quel qu’il soit à signaler.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresTri : 15 000 T recyclées par an.En 2006, 76 168 T d’ordures ménagères, 3 974 T d’objets encombrants e 22 026 T de déchets recyclables ont été collectés. Chaque année, l’ensemble des tonnages collectés augmentent à un rythme de 1,5 % par an. Depuis la mise en place des bacs de tri sélectifs, la population concernée améliore les possibilités de tri. De plus, les professionnels sont mis à contribution avec une déchetterie qui leur est dédié et fin 2007 l’ouverture d’un centre DASRI.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. chaque année un rapport sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets paraît et est mis à la disposition du grand public et des collectivités concernées. Il existe également des indicateurs sur le site du Grand Dijon.

Personnes Ressources Jean-Patrick MassonAdjoint à la vie associative et à la démocratie locale à la ville de DijonVice-Président à l’environnement, aux déchets, à l’air et au bruit au Grand DijonMairie de DijonPlace de la Libération BP 1510 21 033 Dijon cedex06 08 53 04 [email protected]

Situation avant 2001 :

Pour le thème choisi, dériver en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 : Rien n’existait au niveau de la municipalité en terme d’alternative au « tout-voiture » quand aux modes de déplacements des écoliers et à la sécurité routière autour des écoles.

Politiques antérieurs, effets et conséquences sur la ville L’absence de politique laissait le « cercle vicieux » s’installer : plus de voitures autour des écoles => sen-timent d’insécurité des parents accru => amener les enfants en voiture pour avoir l’impression qu’ils sont plus en sécurité => plus de voitures autour des écoles...

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre • la première réponse a consisté à aménager l’espace urbain autour des écoles : signalétique renforcée par panneaux fluos et clignotants, mise en place de barrières le long des trottoirs pour guider les déplacements piétons des élèves, déposes-minutes, référents sécurité routière=> étude des problèmes soulevés en conseils d’école par le service Voie publique et déplacements valida-tion des aménagements par l’Adjoint responsable et le cabinet• plan de déplacement d’école test en 2003 : Le Trottibus=> proposé par l’Adjointe à la qualité de la ville, validé par le Maire sur un premier dispositif expérimental mis en place avec les service Education

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques • améliorer les conditions de vie autour des écoles aux heures d’entrée et de sortie,• diminuer la pression automobile, améliorer la qualité de l’air• agir sur la santé des enfants• créer du lien entre parents d’élèves en les amenant à s’organiser entre eux

Les publics bénéficiaires Pour le moment, 8 écoles sont concernées par ce dispositif : un à deux lignes par écoles, une dizaine d’en-fants par lignes

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Le coût du plan de déplacement d’école comprend depuis : des panneaux indiquant les arrêts fabriqués et installés en régie, les éventuels goûters, des casquettes pour désigner les enfants, des gilets fluos pour les adultes accompagnateurs. De plus, un agent du service éducation de la ville se charge de mettre en place et de coordonner tous les trottibus.En 2003, le recours à un cabinet d’étude extérieur (Altermodal) pour la réalisation de la première ligne a représenté un coût de 18 000 Euros pour laquelle la ville a bénéficié d’une subvention à hauteur de 50 % de la somme engagée de la part de l’ADEME. À ce montant il convient d’ajouter 400 Euros pour des frais divers (achat de gilets de sécurité fournis aux accompagnateurs, de brassards fluorescents pour tous les enfants, etc...).

Dijon (21)

Trottibus

Trottibus

Les processus de mise en œuvre • repérage des écoles « mûres » : par le biais des conseils d’école, par l’intermédiaire d’un directeur volon-taire, par l’intermédiaire de parents dynamiques• réunion de présentation du dispositif dans l ‘école intéressée : réunion animée par l ‘élue référente accom-pagnée du personnel chargé du dispositif, description du rôle essentiel des parents, de la place de la mairie : aide à l’organisation et accompagnement au long cours, en présence des parents volontaires et du corps enseignant• implication transversale des services de l’enseignement de la voie publique et de la police municipale

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) • la question de la responsabilité revient régulièrement : le service des affaires juridiques à longuement tra-vaillé dessus. Ces réponses rassurent les parents, il leur est toujours proposé de s’organiser en association, pour l’instant aucune école ne l’a fait.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresPrise en compte des remarques des parents accompagnateurs pour améliorer l’espace urbain en faveur des piétons : élargissement de trottoirs, rétrécissement de voirie pour rendre les traversées de voies plus aisées

Recommandations • extension aux 40 groupes scolaires manquants... (maternelles comprises)• mettre en place des vélo-bus : le premier expérimental débute cette année sous l’impulsion de l ‘associa-tion cycliste locale, toucher les collèges

Personnes Ressources Christine DURNERIN, Adjointe à la qualité de la ville, au cadre de vie et à l’écologie urbaine,conseillère communautairePrésidente du S.ME.A.B.O.A.Hôtel de VillePlace de la Libération B.P. 1510 210033 Dijon cedex 03 80 74 51 23 [email protected]

Situation avant 2001 :

Pour le thème choisi, dériver en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 : Il y a une offre de services publics de la culture importante malheureusement elle n’est pas perçue par la population : « ce n’est pas visible » ou « ce n’est pas pour eux ». La population a beaucoup changé entre 1995 et 2001 (renouvellement à 60% des habitants), elle s’est appauvrie et comporte une diversité de cultures (et d’origines) bien plus grande ; malgré ce constat partagé les missions des grands équipements culturels sont restées inchangées.

Politiques antérieurs, effets et conséquences sur la ville Les équipements culturels intercommunaux (Conservatoire, Scène Nationale, Réseau de Médiathèque et bibliothèques…) ne collaboraient pas entre eux, ni avec les services de la Ville ; une segmentation jusqu’à l’absurde des « produits culturels », le système est ressenti comme fermé, un peu sectaire et élitiste.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Le malaise est si grand que l’adjoint à la culture organise trois journées de forum (entre décembre 2001 et mars 2002) pour débattre avec les habitants de leur perception de la culture et de leurs attentes. Les par-ticipants mettent en avant le Vivre ensemble et leur participation à des évènements culturels coordonnés par la municipalité. La première mesure à prendre est de créer un vrai service culturel, non spécialisé, qui travaille sur le lien, la participation et la transversalité.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Construire avec la population et les acteurs culturels locaux des référents culturels communs ; les principa-les attentes des habitants sont que la culture - renforce le sentiment d’appartenance à Évry dans la fête et la diversité culturelle,- amène les artistes à une plus grande proximité avec eux et avec la rue (ou des lieux hors les murs),- permette des rencontres plus conviviales, dans des lieux plus familiers ou plus intimes,- participe à l’acte éducatif au même titre que les matières fondamentales telles que le français, les maths…

Le service culturel mènera principalement des missions de transversalité :1. coordination d’évènements festifs et/ou participatifs : Fête de la musique, Salon du Livre, Les Ren-dez-vous de l’Éthique (une semaine pour 6 soirées débats autour des valeurs sociétales communes), Les Rencontres des Cultures urbaines…2. accompagnement de projets d’éducation artistique en milieu scolaire, périscolaire ou socioculturel (MJC, Maisons de Quartiers…)3. mise en place de résidence d’artistes, non pas liées à des productions mais à des rencontres inédites avec des associations, des quartiers…

Les publics bénéficiaires Il est essentiel que les réseaux et relais culturels, quel que soit leur niveau de qualification ou de profession-nalisme, deviennent les acteurs et les « portes parole » de ces projets ; très naturellement le service culturel réunissait les associations, les enseignants ou les représentants d’équipements culturels pour l’élaboration

Évry (91)

Projets culturels

Projets culturels

des évènements, que l’on préférait nommer Rendez-vous pour faire référence à un processus continu plutôt qu’exceptionnel.Le public cible, au final, était bien entendu la population…

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) En fait les moyens sont modestes comparés au budget culturel intercommunal (plus de 180 salariés et envi-ron 10 M d’Euros de budget), mais l’objectif n’est pas de faire, mais de faire faire autrement.Partant de 1,5 ETP et 120 KEuros de crédits d’intervention, le service passe progressivement à 4 ETP et 250 KEuros en 2004 pour un résultat tangible : la perception de la culture a changé, avec la collaboration d’autres services de la ville (moyens généraux, communication, vie locale –les Maisons de quartier & MJC-…) et des équipements culturels intercommunaux.

Les processus de mise en œuvre Le premier principe de co-élaboration est de constituer des comités de pilotage dont les missions et le fonctionnement doivent être respectées : débat d’idées et de propositions, consultation formelle pour les décisions (le vote est possible et si le Maire est passé outre, il faut le dire car c’est la meilleure chance pour que cela soit accepté) et évaluation commune du bilan.Concrètement il y a des comités pour les - Rendez-vous d’Éthique, le Salon du Livre… - Opérations pilotes d’éducation artistique (Créartothèque –sensibilisation aux arts plastiques ; classes à dominante musique – classes à horaires aménagés en ZEP…)- Résidences d’artistes avec les associations relaisIl faut se battre sur tout et un peu contre tous : régularité des consultations (au moins trois par an) ; compte rendus des réunions ; maintien de la diversité du comité (c’est tellement tentant de faire cela en plus petit comité) ; préparation de l’ordre du jour ; convivialité à l’issue des rencontres (prendre un verre pour conti-nuer à partager les impressions et affermir les décisions) ;

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) La mise en œuvre n’est pas la plus compliquée puisque l’on tâtonne un peu au début, alors les services acceptent d’ouvrir le risque à d’autres acteurs locaux, ou bien il peut même y avoir un réel plaisir (émula-tion) à casser des à priori et à découvrir d’autres fonctionnements…Mais, très rapidement, le réflexe de compétence professionnelle reprend le dessus : par exemple « Pourquoi perdre du temps avec des gens qui ne partagent pas exactement les mêmes objectifs ? » ; ou bien le proces-sus est pesant, il est chronophage alors que l’on a peu de temps…Il y a un autre problème un peu spécifique : la transversalité fonctionnait mieux jusqu’à ce que le cabinet du Maire prenne un ascendant direct sur la relation politique avec les associations.

Résultats et évaluations Bien que je revendique l’effet levier d’un petit budget et d’une petite équipe qui impulsent un travail coo-pératif, à partir de la fin 2004 les priorités politiques seront autres et la progression du financement stoppée nette. Le service et ses missions seront fortement déstabilisés et les résultats seront inégaux.Quelques exemples concrets :

La fête de la musique est devenue un vrai moment de co-élaboration

- Avec la MJC, qui organise (avec le service culturel) des scènes ouvertes aux groupes amateurs locaux pour en sélectionner quelques-uns pour le 21 juin et les accompagner ensuite sur d’autres programmations, des formations… ; avec d’autres partenaires locaux (Maison de quartier, chorales, conservatoire, évêché pour la cathédrale…) qui concourent à la programmation.- En sollicitant toutes les « bonnes volontés et compétences » dans presque tous les services qui se

Projets culturels

répartissent sur plusieurs podiums dans le centre ville et en « ritualisant » les temps de préparations, de remerciements, de débriefing…- Avec une vraie limite de l’exercice : je préconise qu’il n’y ait pas de cachets mirobolants ; c’est « faites de la musique » message originel à réinventer avec la richesse des pratiques amateurs et semi pro-fessionnelles… et en face un Maire qui, depuis l’an dernier, veut des têtes d’affiches (et veut les choisir lui-même).Résultat : un moment de fête amicale et familiale ré inventée et partagée en interne (elle fédère les services de la ville) et en externe avec des milliers de participants ; le choix du Maire avec 2 têtes d’affiche a contri-bué à doubler le budget mais pas vraiment la satisfaction des habitants !

Sur les débats participatifs :

- Les Forums de la culture, je m’étais engagé à poursuivre la consultation citoyenne autour des politi-ques culturelles et je n’ai pas réussi à obtenir satisfaction : le service oublie, ignore, est débordé…- Les Rendez-vous de l’Éthique (6 soirées débats qui se déroulent à la Mairie) devaient être partagés en amont par des appels à projet auprès des associations, mais la mobilisation associative nécessite des enjeux plus précis, il faut construire et entretenir la relation. Le service culturel et le Maire ont préféré opter pour l’efficacité médiatique ou la compétence intellectuelle, bref le projet n’est plus vraiment partagé…

La Créartothèque

La Créartothèque est un dispositif de pédagogie adapté aux arts plastiques avec une trentaine d’artistes locaux (+ 4 ou 5 Nationaux) et entre 40 et 50 classes maternelles et élémentaires (enseignants & élèves). La Scène Nationale accueille les expositions, le CG91 et le rectorat de Versailles contribuent à la formation des Maîtres (visites guidées d’expositions…), le service culturel de la ville finance la rémunération des artistes et travaille la communication avec l’Inspection de circonscription.Résultat : de 800 à 1200 élèves qui sont mobilisés, des enseignants et des parents très heureux de ces ren-contres, une réussite donc nécessaire pour palier aux divergences d’intérêts et aux conflits générés par le comité de pilotage où les logiques professionnelles s’affrontent.

Les changements observés grâce à ces mesuresPour les habitants ou les milieux éducatifs, la culture est devenue un moyen de vivre la ville, d’autres ser-vices concourent d’ailleurs à ce sentiment d’être dans une ville ensemble. Le fait d’avoir ouvert la Mairie ou d’autres espaces publics à la population pour s’y retrouver et participer à des fêtes culturelles a répondu à une attente importante puisque nous sommes passés d’une ville quasi morte à des milliers d’Évryens se déplacent 5 à 6 fois par an.Dans une enquête commandée par le Maire il y a 2 ans, c’était l’un des principaux motifs de satisfaction vis à vis de la municipalité.Par ailleurs, il y a une vie associative plus soutenue bien qu’elle soit un peu trop sollicitée par des aspects consuméristes ou clientélistes de certains évènements « made in the cabinet of the Maire ».Enfin, il n’y avait presque pas d’initiatives artistiques en dehors des cultures urbaines underground, alors que maintenant il y a un dialogue important avec un nombre croissant de structures artistiques (des ama-teurs aux professionnels).

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Pas vraiment d’évaluation menée par le service qui peine à faire face à la demande croissante…, et partant de si peu de choses à Évry, l’écart est spectaculaire avec finalement peu de moyens.

Recommandations Le travail de la commission culture est disponible sur le site de la commission ; pour les municipales de 2008, nous préconisons que les programmes cultures s’inspirent de l’Agenda 21 de la culture élaboré à Barcelone en 2004.Il a été conçu par le groupe de travail Culture de l’organisation mondiale Cités et gouvernements locaux

Projets culturels

unis – CGLU. Pour notre part (commission culture), les politiques culturelles doivent principalement s’appuyer sur :

1. Démocratie participative et citoyenneté. Il s’agit de renverser la situation actuelle qui a placé en face à face le politique et les professionnels mettant les habitants « hors jeu ». Les Verts militent pour la co-construction des politiques culturelles et pour une plus grande participation de tous et de toutes à la vie culturelle locale.2. Transversalité des politiques culturelles. Toutes les formes d’action publique et collective peuvent être abordées dans leur dimension culturelle. Le décloisonnement de la culture permet d’humaniser les approches et d’engager des populations qui ne fréquentent pas les établissements culturels « classiques », dans des démarches artistiques et culturelles en dehors des institutions (espaces publics, écoles, quartiers, …).3. Diversité culturelle et droits culturels. En France, les élus républicains et les professionnels de la culture ont un rapport contrarié avec la diversité des cultures. Il s’agit tout à la fois de reconnaître à chacun le droit d’exprimer sa culture (identités d’origine, reconstruite, métissées) et de favoriser les processus d’interculturalité4. Territoires, proximité et nouvelle gouvernance. Les équipements culturels sont historiquement regroupés en centre ville. Les quartiers excentrés et les territoires ruraux sont le plus souvent déficitaires en matière de lieux, d’équipes et de dynamiques artistiques et culturelles. Pour les Verts, il s’agit de militer pour un rééquilibrage spatial de l’action culturelle. Il est aussi urgent de proposer des transferts de compé-tences à l’échelle intercommunale.5. Solidarité internationale et coopération équitable. Dans la tradition nationale de rayonnement de la culture française, les municipalités soutiennent aujourd’hui plus facilement les opérations « vitrine » que les projets de coopération culturelle durable. Les Verts militent pour un véritable partenariat équitable en matière artistique et culturelle qui permettent de promouvoir les cultures d’ailleurs et d’aider à la mobilité des artistes locaux.6. Economie, emplois culturels et tiers secteur. La crise de l’intermittence a été révélatrice du manque d’attention de tous les partenaires (Audiovisuel privé et public, institutions, collectivités, associations artis-tiques) aux conditions de production et d’emploi dans le secteur culturel. Il faut être vigilant sur l’équilibre local entre secteur marchand, service public et tiers secteur et proposer le recours à des formes d’économie sociale et solidaire.

Personnes Ressources Hervé PÉRARD, maire adjoint à la culture d’ÉvryMobile 06 70 06 93 30 ; mail : [email protected]

Accessibilité

Grenoble (38)

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 De 1965 à 1983, sous les trois municipalités dirigées par Hubert Dubedout, Grenoble a été un laboratoire reconnu en matière de politique urbaine, de politique sociale, culturelle, économique, d’urbanisme, de transports, de décentralisation et de démocratie locale.Grenoble était la première vile en France de travailler sur l’accessibilité dans les domaines des voiries et logements. Par exemple le projet de ligne de tram lancé par Duberdout (et achevé par Carrignon) avait des critères d’accessibilité dans son fonctionnement.Sous Carrignon, entre 1983 et 1995, Grenoble n’avait pas de politique accessibilité. C’était seulement avec l’arrive des écologistes dans la majorité en 1995 que l’accessibilité est de nouveau devenu une priorité. C’était sous l’impulsion de François Suchod (conseilleur municipal écologiste, délégué à l’accessibilité) que la municipalité a créé un service accessibilité avec un programme de formation des services de la ville sur l’accessibilité.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Dès 1987, l’agglomération grenobloise inaugure la première ligne de tramway entièrement accessible de plain-pied, une première mondiale. Un programme poursuivi grâce à l’action conjuguée des acteurs de l’agglomération. Une délégation à l’accessibilité, désignée par la Ville depuis 1995, s’emploie à suivre les projets et à conduire cette politique volontaire et globale pour l’accessibilité.La Ville a mis en place des parcours accessibles en relation avec les arrêts. Ainsi, le long de la ligne du tram 3 (plus récente ligne de tram sur Grenoble), 90% des immeubles et commerces sont accessibles. Les nou-velles voitures Citadis du tramway ont été choisies afin d’améliorer l’accessibilité et la capacité d’accueil des personnes à mobilité réduite avec un plancher d’un seul niveau, accessible à tous.L’accessibilité est également prise en compte dans les nouveaux projets comme la maison de la culture - la MC2 - ou la bibliothèque Kateb Yacine, au-delà de ce qu’impose la réglementation, et les associations de personnes handicapées sont consultées en amont.Les équipements mis en place répondent autant aux besoins des personnes handicapées, qu’à ceux des personnes âgées, des parents avec des poussettes, ou bien aux voyageurs avec des bagages.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Le schéma directeur d’accessibilité est un outil qui permet de formaliser les objectifs jusqu’en 2007 et de coordonner le travail des services impliqués. Il définit la programmation des travaux, leur mise en œuvre et l’information faîte auprès des usagers. Les priorités vont à l’accessibilité des établissements publics et les trottoirs. Une cartographie dresse un état des lieux de l’accessibilité des établissements publics com-munaux et de la voirie.La nouvelle politique d’accessibilité de la ville s’est effectuée en plusieurs étapes. Ces dernières ont permis qu’une véritable structuration organisationnelle se mette en place et rendu l’opérationalité possible au sein des services de la municipalité.Le schéma directeur d’accessibilité est un outil qui permet de formaliser les objectifs jusqu’en 2007 et de coordonner le travail des services impliqués. Il définit la programmation des travaux, leur mise en œuvre et l’information faîte auprès des usagers. Les priorités vont à l’accessibilité des établissements publics et les trottoirs. Une cartographie dresse un état des lieux de l’accessibilité des établissements publics com-

Accessibilité

munaux et de la voirie.La Ville de Grenoble a signé avec la Région Rhône-Alpes un contrat qui se donne comme objectif d’ac-cueillir dans les mêmes conditions, et sur un périmètre donné, les personnes valides et les personnes pré-sentant des handicaps physique, visuel, auditif et intellectuel afin d’aller au-delà de la seule prise en compte du handicap physique.Ce contrat permet ainsi la création du premier Territoire de Tourisme Adapté en Région Rhône-Alpes. Il apporte une aide financière de la Région pour la réalisation de plusieurs objectifs : mettre en accessibilité un territoire touristique afin d’éviter à toute personne déficiente, ou non, de se retrouver en situation de handicap, de développer une offre touristique adaptée intégrée à l’offre généraliste et d’apporter une infor-mation fiable en tenant compte de ces quatre grands types de handicaps.Il s’agit maintenant pour la ville et ses partenaires de mettre en œuvre les aménagements adaptés et de les faire connaître au public d’ici à 2007.Le comité de pilotage s’est préalablement penché sur les attentes que pouvait avoir une personne handica-pée qui souhaiterait prendre ses vacances en Rhône-Alpes. Ce qui compte le plus c’est que dans un périmè-tre de quelques kilomètres, elle puisse trouver un choix de logement, de restauration, de divertissements, de visites à effectuer, et des cheminements, accessibles et adaptés. Le concept de «territoire de séjour adapté» était né.

Les publics bénéficiaires Quasiment tous les quartiers de Grenoble ont une école adaptée pour les enfants à mobilité réduite. Les transports en communs sont à plus que 90% accessibles. La ville s’est engagée à augmentée le pourcentage de personnes à mobilité réduit employée par la municipalité.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Embauche des chargés de mission ‘accessibilité’ et création d’un Service Déplacements Accessibilité. Mais il n’est pas possible de donner un budget ou une somme totale pour l’ensemble des efforts de la ville envers l’accessibilité parce que les actions sont transversales et pas toujours visibles, par exemple les bailleurs sociaux ou les services voiries incluent systématiquement l’accessibilité dans leurs projets avec un coût qui n’est pas forcement affiché comme un budget accessibilité.

Les processus de mise en œuvre A la base s’est opérée la mise en place en interne de l’administration communale d’instruments politiques et techniques adaptés à la préoccupation de mise en accessibilité.la création d’une délégation politique «à l’accessibilité de la ville», placée sous la responsabilité de Fran-çois Suchod, chargé de développer et mettre en cohérence l’accessibilité urbaine, au travers des projets touchant à la voirie municipale, aux transports et aux équipements publics la création d’une mission technique «Accessibilité-qualité de vie», service placé sous la direction de la Vie Urbaine, dont la mission consiste à mettre en œuvre les projets, à coordonner, contrôler et assurer la promo-tion des résultats. Cette mission est à l’heure actuelle composée de deux ingénieurs et un technicien. la collaboration développée avec un urbaniste-expert en accessibilité qui a formé les représentants de la mission, puis les techniciens des services de la voirie et de l’aménagement urbain, et l’ensemble des cadres municipaux (services juridiques, droits de voirie, culture, éducation, vie des quartiers, tourisme, police municipale, sports, emploi, …). Il a par ailleurs assuré la promotion des projets innovants (création de fiches techniques auxquelles sont joints des critères de qualité urbaine, à joindre au Plan d’Occupation des Sols/ PLU, réalisation d’un plan de ville …). La formation dispensée se base sur l’apport d’une conception globale de Perception de l’Espace, sur l’ap-préhension d’une nouvelle culture urbaine et la promotion d’une qualité de vie axée sur de nouvelles pré-occupations.

Les associations locales sont impliquées dans chacune des démarches.

Accessibilité

Des réunions inter-associatives de concertation sont organisées 2 fois par an . Une réunion est par ailleurs prévue mensuellement afin de rencontrer le responsable de la Délégation, les techniciens de la Mission Accessibilité et l’expert.Parmi les travaux opérationnels qui ont été entrepris, la mise en accessibilité de la voirie municipale (en 1995) : état des lieux , élaboration de parcours accessibles homogènes en partenariat avec les associations et les habitants, inscription des propositions dans un plan pluri-annuel d’investissement. Le dispositif mis en place a fonctionné avec une certaine efficacité : animation de la transversalité des projets, suivi et contrôle des travaux par la mission accessibilité.

Autres réalisations depuis quatre ans :

Réalisation d’un état des lieux de la voirie adaptée, sous forme de plan (commerces, toilettes, équipements culturels et sportifs, …). Expertise en accessibilité dans le cadre de la rénovation de la Maison de la Culture de Grenoble. Travail sur le Plan des Déplacements Urbains à une échelle intercommunale (pour une mise en accessibilité complète des transports). Organisation des «Journées de l’Égalité des Chances» (les 11, 12, 13 juin 1999) : journées de partage et de sensibilisation autour du thème de l’accessibilité (débats, manifestations sportives et culturelles).…Trois objectifs à cette manifestation : valoriser les activités des personnes handicapées et des associations, valoriser les projets et les réalisations de la ville, favoriser les transferts d’innovation technique et politique concernant l’accessibilité

La ville de Grenoble affiche sa volonté de modéliser les approches systémiques et travailler dans le sens d’un transfert d’expériences. Il reste que la communication et l’information sur les initiatives restent encore peu développées en bordure du territoire communal, même si des collaborations se déclinent avec des villes plus lointaines comme Lyon.

L’aide à l’accessibilité des logements porte sur les travaux d’adaptation du logement, des parties communes ou des interfaces public/privés pour favoriser le maintien des personnes handicapées dans leur logement.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) L’ensemble des initiatives se concentre autour de la problématique d’accessibilité et ne touche pas encore tous les types de handicaps . Depuis 1995, tous les efforts se sont concentrés dans ce sens , avec une appro-che nouvelle ralliant le concept de «Qualité de vie-Qualité de ville», qui vise un apport en terme de qualité urbaine. Pour cela, une organisation politique et technique s’est mise en place au sein même de l’adminis-tration communale. Elles sont à l’origine de nouvelles dynamiques de partenariats et de fonctionnement, et des résultats concrets en sont ressortis.Il n’existe pas encore d’appréhension globale des préoccupations touchant la personne handicapée. Des initiatives sont actuellement lancées dans le domaine de l’intégration professionnelle des étudiants handi-capés (amorce de consultation des acteurs concernés) et l’emploi semble devenir l’un des prochains axes de mobilisation locale.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresRécompensée notamment par la Palme de l’accessibilité en 2004 et 2005, décernée par le magazine pro-fessionnel Rail et Transport en partenariat avec le Comité de liaison pour l’accessibilité des transports, Grenoble est la ville qui progresse le plus, chaque année, dans sa politique en faveur des personnes en situation de handicap.L’Office de Tourisme de Grenoble possède le label « Tourisme et Handicaps » pour les handicaps moteur et auditif.

Thème

Recommandations Création d’un protocole ou charte pour inscrire l’accessibilité au sin de tout projet. Par exemple le projet d’urbanisme à Grenoble comme la création du ZAC de Bonne inclut systématiquement l’accessibilité. Également l’accessibilité est inscrite dans le Plan Local d’Urbanisme, le Plan de Déplacements Urbaines (élaboré au niveau de l’agglomération, François Suchod a participé à sa création) ou dans les Agendas 21 comme celle du département de l’Isère. http://www.grenoble.fr/download/Charte_accessibilite.pdf

Création d’un schéma directeur avec un inventaire d’accessibilité des voiries et des bâtiments publics. http://www.grenoble.fr/download/Access_voirie_2007.pdfhttp://www.grenoble.fr/download/Access_bat_2007.pdf

La ville travaille avec et incite les commerces de faire des vrais efforts pour rendre les commerces de Gre-noble accessibles avec par exemple un guide d’information à l’usage des commerçants grenoblois et des professionnels chargés des aménagements:http://www.grenoble.fr/download/qualiteaccesauxcommerces.pdf

La ville a aussi lancé des concours d’idées, au niveau national, sur l’accessibilité et la ville a encouragé les écoles d’architecture etc. d’inclure systématiquement les questions d’accessibilités dans leurs programmes à travers des actions comme les concours aux idées.

Création d’une commission accessibilité qui veille sur l’inclusion d’accessibilité et sa bonne application dans les projets et politiques de la municipalité.

Personnes Ressources François SuchodHôtel de ville 11bd Jean Pain, Grenoble 38021 Tél : 04 76 76 38 99 courriel : [email protected]

Grenoble (38)

Les centres de santé

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 Les Centres de santé existent depuis trente ans.Les Centres de Santé sont une réponse à l’absence ou à l’insuffisance d’offre de soins sur les quartiers populaires.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville

Difficultés économiques chroniques de la structure, avec de moins en moins de soutien de la ville. Volonté de se débarrasser des Centres de Santé et de les transférer aux mutuelles. Absence total de politique d’investissement avec grande vétusté des locaux.

Absence de soutien politique et isolement des Centres de Santé.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Mise en place d’un diplôme universitaire ville/ Médecins du Monde/faculté de médecine sur la santé et les précarité, pleins depuis trois ans.Mise en place d’une PASS (permanence d’accès aux soins de santé) au CHU de Grenoble.

Au niveau des Centres de Santé :

Réaffirmer leur nécessité et leur maintien dans une structure associative.Restructuration des instances (introduction au sein du CA des usagers, caisse primaire d’assurance mala-die, université..), refonte complète de la convention collective, mise en place d’une comptabilité analytique, mise en place d’une direction performante, mise en place d’une vrai mission d’évaluation et recherche.Relance d’une politique d’investissement, un nouveau Centre construit, deux complètement rénovés et agrandis, informatisation des centres de santé.Doublement en un mandat des subventions de fonctionnement de la ville.

Présentation de l’organisme :

L’AGECSA, Association Gestionnaire des Centres de Santé de Grenoble a pour objet la gestion et le déve-loppement de centres de santé implantés sur les quartiers de la ville de Grenoble. Elle s’attache à réunir et à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour permettre au personnel médical et paramédical de dispenser des soins de qualité dans le cadre d’un travail d’équipe pluridisciplinaire et en réseau. Quatre des cinq cen-tres de santé sont établis en ZUS, reconnues difficiles sur le plan de l’accès aux soins, de la prise en charge des malades et de leur accompagnement : pour exemple, selon une étude réalisée par l’AGECSA en 2002, on sait que dans la patientèle de ses centres de santé, 24% des patients en situation de précarité ont une pathologie psychiatrique chronique et/ou une pathologie addictive.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques

Les centres de Santé répondent aux enjeux suivants: La présence d’un accueil médico-social dans chacun des centres de santé concourt à garantir, outre un accès aux soins, un accès aux droits aux usagers. Parfois seule offre de soins sur les quartiers, ils sont un lieu de mixité sociale évitant la « ghettoïsation »

Les centres de santé

de la prestation.Leur inscription forte dans les quartiers permet un partenariat social étroit avec l’environnement (centres sociaux, PMI, crèches, écoles et collèges, lieux de parentalité, associations de quartiers, etc.). Ce partenariat social se doublant d’un fort partenariat avec l’environnement médical : hôpital (sortie d’hos-pitalisation, hospitalisation à domicile), réseaux, permanence de soins (gardes médicales sur la ville), CMP, Faculté de Médecine.Les centres de santé permettent une approche pluridisciplinaire du dossier patient, les échanges entre médecins généralistes, spécialistes et paramédicaux s’y établissant spontanément et étant formalisés par des concertations institutionnelles (réunions d’équipe).Ils permettent de développer des programmes de prévention ambitieux et concertés, au cœur du soin et à partir de lui, d’y associer tous les acteurs (médecins, paramédicaux, accueils, usagers) : 18 projets de prévention.Les actions de prévention menées d’une part, les concours publics qui leur sont apportés d’autre part, les obligent à une évaluation quantitative et qualitative de leurs activités.Les Usagers des Centres y deviennent acteurs de leur santé : le Comité des Usagers est représenté au Conseil d’Administration et associé aux programmes de prévention développés par les professionnels.Le cadre institutionnel est attrayant pour les jeunes médecins qui ne viennent pas spontanément s’installer sur ces quartiers. En témoigne l’absence de difficultés à remplacer les professionnels partant en retraite.Le statut associatif responsabilise les professionnels, impliqués dans la vie du projet et son devenir (CA, CE, CME).Dans son mode de financement actuel, il favorise le partenariat et la synergie entre les différents acteurs institutionnels publics : Ville, Conseil Général, Agglomération, Etat (DD/RASS), CP/RAM, Mutualité, réunis autour de la même table avec les professionnels de santé et les Usagers.

Les publics bénéficiaires Les centres de santé sont ouverts à tous, combattent la médecine à deux vitesses et contribuent à la lutte contre les inégalités sociales de santé. Ils défendent une médecine de qualité pour tous. Ils proposent sys-tématiquement le tiers-payant. Plus de 21 000 patients sont suivis au sein des 5 centres de l’AGECSA, pour une population avoisinant, sur les quartiers d’implantation, 30 000 habitants. Les professionnels de l’Agecsa sont au service d’un public composé à 46 % de patients en situation de précarité financière et socio-familiale. Les centres sont de taille variable et proposent une offre de soins différenciée selon la demande existant sur leur quartier d’implan-tation : Abbaye, Vieux Temple, Mistral, Géants, Arlequin.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Les centres de santé sont habituellement en déficit d’une part, parce que les caisses d’assurance maladie ne financent pas suffisamment les actes de prévention et les pratiques médicales économes (limitation des prescriptions multiples, absence d’intérêt à une multiplication des actes). D’autre part, parce que les critè-res économiques actuellement en vigueur ne savent pas mesurer les bénéfices en terme d’efficacité sociale. Les coûts de structure et de l’accueil n’est pas financé et repose sur les collectivités territoriales (ville et conseil général, 500000euros pour chacune sur un budget de plus de 4,5 millions d’euros).L’association déploie 25 médecins généralistes, 5 spécialistes, 15 infirmières D.E., 4 kinésithérapeutes, 3 orthophonistes, 1 psychologue et 1 diététicienne, une prof de sport adapté, qui exercent leur activité de soins, assistés de 18 secrétaires d’accueil médico-social. Elle est dotée d’une cellule administrative et de direction (9 salariés).

Les processus de mise en œuvre Chacune des caractéristiques des Centres de Santé, évoquées ci-dessus, répond à la réflexion sociale en cours pour assurer sur les quartiers populaires des cités, mais aussi dans les zones rurales :

Les centres de santé

une offre pluridisciplinaire de soins de proximitéassurant leur permanence (gardes de nuit et de week-end)permettant un travail en réseau, tant au niveau médical, que médico-social et socialapte à mener des actions de santé publiquesusceptible d’évaluation quantitative et qualitative, tant dans le soin que dans la préventionsensibilisée aux priorités de santé publique et disposée à s’y plierassociant les usagers et les instituant acteurs de leur propre santéoffrant aux professionnels un cadre satisfaisant pour exercer leur activité sur des territoires généralement fuis.tout en les responsabilisant par son statut associatif, car sensibilisés à l’équilibre économique de la struc-ture.C’est dans ce sens qu’un travail reposant sur une convention avec l’Agence Nouvelle de Solidarités Actives dirigée par Martin Hirsch à été enclenché afin de démontrer la plu value des Centres de Santé en matière de parcours de soins, de plu value sociale et économique afin de modéliser et transposer cette expérience, qui correspondre aux grands enjeux de la santé publique en France. L’objectif fixé à Martin Hirsch et ses experts est également de dégager des perspectives pour proposer des modes de financements adaptés hors financement à l’acte.Les différentes instances de réflexion amenées à dégager des solutions aux problèmes posés par l’organi-sation de l’offre de soins et de prévention sur les quartiers en difficulté ont su reconnaître la pertinence des réponses apportées par les Centres de Santé de Grenoble :

Ainsi le Bureau européen d’investissement pour la santé et le développement de l’OMS a-t-il associé l’AGECSA à sa réflexion sur les déterminants sociaux de la santé (santé/précarité) et la promotion de la santé.De même, l’AGECSA a-t-elle été auditionnée par la Direction Générale des Affaires Sociales et de la Santé dans le cadre de ses travaux sur la création de Maisons de Santé-Espaces de prévention et de soins (Comité interministériel de lutte contre les exclusions).

L’AGECSA est par ailleurs sollicitée de toutes parts, pour partager son expérience, suscitant l’intérêt des collectivités locales ou des associations en recherche de solutions à l’insuffisance de l’offre de soins sur les quartiers : Ville de Villeurbanne, DSU de Lyon, Ville de Saint Etienne, Association « Élus, Santé Publique et Territoire », revue Rhizome, etc.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Les Centres de Santé ne disposent pas d’un statut reconnaissant leur action spécifique auprès des quartiers populaires insuffisamment pourvus d’offre de soins. Ils n’ont commencé à être véritablement reconnus par l’Assurance Maladie qu’en 2003 dans le cadre d’un Accord National survenu entre leurs organismes ges-tionnaires et la CNAM en vue de décliner les différents dispositifs existant entre elle et le secteur libéral : « médecin référent », aide à l’informatisation, formation professionnelle continue, actions de prévention.Cette reconnaissance « historique » a rapidement été vidée de son contenu : la formation continue des professionnels n’a pas à ce jour été concrétisée, la disparition du dispositif du médecin traitant fait peser une lourde menace sur sa déclinaison en centre de santé (coordination des soins), l’enveloppe budgétaire instituée dans le cadre de cet Accord est fondue dans le « guichet unique » du PNSP et des PRSP, l’aide à l’informatisation s’avère très en deçà des outils nécessaires au traitement de flux et de volumes considéra-bles (dans le cas de l’AGECSA, 21 500 patients -dont plus de 4 000 en CMU- et 100 000 actes).L’Etat (DDASS) ne « finançant que des actions (de prévention), non des structures », tout conduit à ne faire reposer la survie des Centres de Santé que sur les épaules des collectivités locales (Ville de Grenoble et Conseil Général de l’Isère). Finalement il est à craindre qu’il en soit des Centres de Santé comme du tramway et qu’on les redécouvre un jour comme des solutions particulièrement adaptées à leur époque et facilement transposables, mais hélas après leur disparition.Les Centres de Santé de Grenoble restent un enjeu politique fort et toujours fragile.

Les centres de santé

Résultats et évaluations De très nombreuses évaluations et publications sur les Centres de santé de Grenoble

Recommandations Si par la bataille nationale que nous menons sur la reconnaissance des Centres de Santé associé à des modes de financements adéquate aboutie, alors les Centres de santé, à l’image de ceux de Grenoble, semblent la réponse plus pertinente en matière de santé publique pour des zones où l’offre libérale ne vient pas spon-tanément. La prise en compte effective d’accès aux droits, à la prévention, l’éducation, la participation et aux soins trouve ici toute sa force.

Personnes Ressources Marina Girod de l’AinHôtel de ville 11bd Jean Pain, Grenoble 38021Tél : 04 76 76 38 68 courriel : [email protected]

Grenoble (38)

Conseil consultatif des étrangers

Situation avant 2001

Pour le thème choisi, dériver en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 : Par délibération d’octobre 1999, la Ville de Grenoble avait créé le Conseil Consultatif des Résidents Étran-gers Grenoblois (CCREG). Celui-ci avait été installé en juillet 2000 et commençait à peine son travail en mars 2001. Le CCREG a pour vocation de représenter les résidents étrangers grenoblois sans droit de vote (étrangers à l’Union Européenne).

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Depuis 1995, création d’une délégation à l’immigration et l’intégration assortie d’une mission “ intégration des populations étrangères ” dans les services de la Ville mettant en œuvre un plan local d’intégration. Édi-tion d’une plaquette en 1998 pour le 50e anniversaire de la déclaration des Droits de l’Homme destinée aux résidents étrangers dans le but de les informer de leurs droits. Création en 1997 d’une “ campagne contre la racisme ” renouvelée chaque année autour du 21 mars, journée internationale de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale. Cette délégation était déjà portée par un élu écologiste et alternatif. Consé-quence : les étrangers qui représentent plus de 10% des résidents de Grenoble commencent à apprendre que la Ville est aussi à l’écoute de leurs préoccupations.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Nouvelle délégation “ Droits des Étrangers ” en 2001 confiée à un conseiller municipal du groupe des écologistes (devenu adjoint en 2003). Le service municipal “ Mission Intégration ” est aussi renommé “ Mission de Lutte contre les Discriminations ” pour mettre en avant la politique menée. En décembre 2002, Grenoble adhère à l’initiative nationale de “ Votation Citoyenne ” sur la question du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales. Cette action proposée par le CCREG est soutenue financièrement et avec des moyens matériels par la Ville. Des associations et des partis politiques tiennent une dizaine de lieux de vote dans la ville pendant trois jours. Sous la pression du CCREG, cette action sera maintenue chaque année tant que les droits ne seront pas obtenus, Grenoble renouvelle ces votations en 2003, 2004, 2005 et 2006. En 2005, c’est Grenoble qui est choisi pour lancer nationalement la votation 2005 qui redevient nationale. Les médias locaux écrits et télés relaient largement l’action chaque année et aujourd’hui à Grenoble ce droit ne fait plus polémique : les opposants préférant se retrancher dans le mutisme et font chaise vide lors des débats, malgré les appels.Parmi les actions du CCREG, deux autres sont à citer :• un travail constant pour l’hébergement des demandeurs d’asile avec un vœu adopté par le Conseil Muni-cipal sur proposition du CCREG en décembre 2002 pour la réalisation d’un centre d’hébergement éclaté dans l’agglomération.• un avis sur la coopération décentralisée de la Ville de Grenoble en particulier avec les villes africaines (Constantine, Ouagadougou, Sfax..) qui fait suite à l’exposé de feu F.X. Vershave, président de Survie, invité en séance plénière du CCREG tenue en public dans la salle du Conseil Municipal en juin 2005. Cet avis a été élaboré par un groupe de travail qui a entendu pendant six mois les partenaires grenoblois et les services acteurs de ces coopérations. Il a été exposé au Conseil Municipal de mars 2007 et a donné lieu à un débat nourri retranscrit largement dans la presse.

Conseil consultatif des étrangers

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Les objectifs du CCREG ont été adoptés par le Conseil Municipal en novembre 2001 au travers d’une “ Charte du CCREG ” destinée à servir de “ guide de l’action municipale en direction des populations d’origine étrangère de notre ville ”.Cette charte se décline en sept grands principes pour la citoyenneté des résidents étrangers :DROITS ET DEVOIRS CIVIQUES• Promouvoir le droit de vote des résidents étrangers non communautaires.INSERTION PROFESSIONNELLE ET FORMATION• Lutter contre toutes formes de discrimination dans l’accès à l’emploi.ÉDUCATION• Veiller à faciliter l’accueil et les conditions d’études des étudiants étrangers.• Ouvrir les écoles à l’alphabétisation et à la formation des parents.LOGEMENT / CADRE DE VIE• Promouvoir un accueil de qualité pour les résidents étrangers, primo arrivants et demandeurs d’asile.• Assurer le droit au logement pour les citoyens quelle que soit leur origine.VIE CULTURELLE ET VIE ASSOCIATIVE• Promouvoir la diversité des cultures dans la population.SANTE• Promouvoir l’accès aux soins pour tous.INFORMATION / COMMUNICATION• Favoriser la libre expression et la participation des étrangers dans les médias.

Les publics bénéficiairesLes publics visés par cette politique sont les résidents étrangers non communautaires, mais les principes d’action montrent bien que les publics touchés par cette politique sont bien plus larges en incluant tous les habitants victimes de discriminations liées à l’origine avérée ou supposée.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Le budget alloué au CCREG chaque année est de 10 000 Euros. Il faut y ajouter la prise en charge par la Ville de moyens matériels pour la votation (estimé à 5 000 Euros). Pour le personnel, le CCREG est assisté par un agent sur un poste d’attaché.

Les processus de mise en œuvre La question des étrangers est très politique et le décideur est souvent le Maire représenté par son cabinet. Notons que le Maire préside le CCREG de droit et l’adjoint le remplace en son absence. Un autre résident étranger (actuellement une femme) co-préside le CCREG. Durant ce mandat, il y a eu souvent des diffé-rents avec le cabinet et le service juridique sur la possibilité de mener telle ou telle action compte tenu des périodes électorales ou des compétences de la Ville. Le CCREG a toujours résisté et contourné avec plus ou moins de succès les obstacles mis en travers de son action. Pour l’aspect concertation, le CCREG édité des documents de présentation de son action distribués en ville et tient aussi plusieurs fois par an des stands dans des manifestations pour rencontrer les habitants.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...)

Principaux obstacles politiques :

• demandeurs d’asile : une compétence de l’État pas d’une ville• instrumentalisation du CCREG par les consulats qui y font de l’entrisme

Conseil consultatif des étrangers

Obstacles juridiques :• une ville ne peut contester une élection qu’elle est chargée d’organiser (à propos de la votation en période de réserve électorale)• le CCREG doit être mis en sommeil six mois avant les élections municipales (plus de réunions publiques, ni d’actions) sous peine d’imputation de dépenses aux comptes de campagne des listes de la majorité.

Résistances locales :

• au début du CCREG, une crainte de certaines associations d’y voir un outil de faire-valoir de la politi-que municipale : une déclaration de bonnes intentions sans réelle politique derrière. Les axes de travail très politiques choisis comme le droit d’asile et la coopération France-Afrique ont montré à ces acteurs qu’il n’en était rien.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesures : (chiffres, statistiques, études,..). Il ne saurait y avoir de statistiques observées sur les populations bénéficiaires de cette politique puisque encore proscrites par la loi (pour quelques jours après la dernière loi sur l’immigration présentée en sep-tembre 2007). Les seuls chiffres sont ceux de la votation dont la participation n’a cessé d’augmenter (de 2300 votants en 2002 à près de 8000 en 2006) avec aussi une progression des voix pour (de 85 % à plus de 90 %)

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Seul l’impact médiatique du CCREG qui est invité dans les médias locaux (y compris la télé locale) et aussi aux forums nationaux peut être mesuré. Il n’a cessé d’augmenter depuis six ans. Le CCREG a souvent été sollicité pour aider à la création d’autres conseils consultatifs d’étrangers en France (à Paris, Nantes, Lyon par exemple).

Recommandations • Mettre en place des conseils d’étrangers pour montrer la discrimination légale dont sont victimes ces résidents en ne pouvant élire les conseils municipaux et encore moins y être élu.• Participer aux actions nationales pour le droit de vote sous forme de votation ou autres

Personne ressourceÉlu référent et personnes ressources : Gilles KuntzMaire-adjoint délégué à la Lutte contre les Discriminations et aux Droits des ÉtrangersHôtel de ville 11bd Jean Pain, Grenoble 38021Tél : 04 76 76 38 57 courriel : [email protected]

Démocratie financière et vote du budget par chapitre

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 1995 : Le vote du budget intervenait globalement après des interventions non limitées du maire, de l’adjoint aux finances, de certains adjoints de la majorité, et des interventions générales et limitées en temps de parole des présidents de groupe de la minorité (« l’opposition »).La situation était telle que les 2 éluEs du groupe des écologistes, minoritaires face au maire RPR, ont été contraints à des recours en annulation de décisions prises sans qu’ils puissent s’exprimer librement en conseil municipal sur le budget :« en interrompant M. AVRILLIER avant que celui-ci ait épuisé son temps de parole et alors qu’il n’avait pas complètement exprimé son opinion, sans justifier d’un motif tiré de l’ordre public, le président de séance a méconnu le droit à l’expression dont jouissent les conseillers municipaux pour l’exécution de leur mandat; que, par suite, M. AVRILLIER est fondé à soutenir que la délibération en date du 2 juin 1992 par laquelle le conseil municipal de GRENOBLE a approuvé le compte administratif 1991 est entachée d’un vice de procédure et doit être annulée » (Tribunal administratif de Grenoble, 30 mai 1996, M. Avrillier c/ commune de Grenoble, req. n° 922980).Le budget était en déséquilibre réel, des impôts cachés dans les redevances d’eau et assainissement, un endettement caché dans des opérations en crédit bail et dans les satellites, les satellites sans comptes régu-liers et sans contrôle du conseil municipal.

La situation antérieure à 2001 :Le même rituel de vote budgétaire a été perpétué malgré la nouvelle majorité de gauche (et écologiste, minorité dans la majorité), de 1995 à 2001. Les interventions de l’opposition étaient néanmoins mieux respectées.Le groupe des éluEs écologistes est intervenu régulièrement avant les votes du budget pour exprimer ses accords et ses désaccords, indépendamment des adjoints écologistes qui intervenaient sur certains thè-mes.Lors des votes séparés sur les budgets annexes, des votes négatifs des éluEs écologistes ont été formulés, par exemple sur le budget annexe stationnement (délégations irrégulières du stationnement en ouvrage et sur voirie à Vinci depuis 1992, et parking du stade) ou le budget annexe économie (subventions de la com-mune aux sociétés multinationales high tech type alliance STMicroelectronics-Freescale ex Motorola-NXP ex Philips, et participations au développement des nanobiotechnologies).Des demandes de votes séparés sur certaines lignes budgétaires ont été formulées en conseil municipal sur certaines opérations auxquelles nous sommes opposés, mais le vote global du budget qui intervenait nous amenait seulement, après explication de vote, à voter pour ou à nous abstenir.Certains peu au courant de la gestion publique ne comprenaient pas que nous votions un budget alors que des décisions les choquaient, sans savoir que ces décisions ne relevaient pas de la commune et n’avaient aucune traduction budgétaire.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Épargne nette négative, endettement très important, plusieurs budgets illégaux, annulés plusieurs années après par le juge saisi par un élu écologiste, hausse des impôts cachés dans les tarifs des services publics, réduction de 20% du personnel communal, réduction des actions directes de la commune dans les domai-nes sociaux, logement, quartiers, entretien courant des équipements… nombreuses décisions illégales au profit du privé et des grands groupes de « services aux collectivités ».

Grenoble (38)

Démocratie financière et vote du budget par chapitre

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre - mise en place d’une commission des finances élargie à administration générale, gestion déléguée ;- mise en place d’un service de contrôle de gestion, improprement appelé par le maire service de gestion déléguée, ayant la charge du suivi des organismes extérieurs et des délégations, inexistant avant 1998 ;- mise en place d’une commission du personnel, inexistante avant 1995 et même 2001 ;- élaboration partagée du budget municipal dès le mois de juin de l’année précédente, avec des orientations d’équilibre, des analyses par grandes fonctions, le travail des groupes majoritaires des différentes commis-sions (finances, personnel, écologie urbaine, culture sport éducation jeunesse, solidarité, économie) et donc de la commission des finances, administration générale, gestion déléguée.- courrier du maire avant le vote du budget et intervention du maire en conseil municipal de vote du budget, sur les engagements de réorientations ou inflexions des politiques publiques essentielles (décembre N sur budget N+1) ;- réunions de la majorité en mai N+1 et octobre N+1 sur le suivi des engagements de réorientations, contrôle et adaptation.A la suite de divergences importantes sur certaines politiques et priorités (essentiellement opérations de prestige avec le privé et recours aux délégations au privé, insuffisance en solidarité), le groupe des éluEs écologistes a élaboré une procédure pour un vote du budget séparé par chapitre. Seuls certains chapitres sont séparés. Des amendements en augmentation ou en diminution sont présentés. Si les amendements sont refusés, le chapitre correspondant fait l’objet d’un vote négatif ou d’abstention du groupe des éluEs écologistes.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques - Élaboration collective du budget ;- Mise en évidence des priorités et des divergences ;- Débat public préalable au vote du budget ;- Contrôle des engagements ;- Contrôle des satellites.Refus de transformer l’assemblée délibérante en chambre d’enregistrement d’un budget élaboré par le maire et les services, refus d’un engagement majoritaire qui viserait à ce que les conseillerEs membres de la majorité doivent impérativement voter le budget pendant les 6 ans du mandat (ce que certains partis appellent improprement la « solidarité de gestion »).

Les publics bénéficiaires La démocratie représentative.Une majorité pluraliste.Faire en sorte que le nerf des politiques publiques, à savoir les finances communales, soient au service des priorités politiques publiques et pas opaque et affaire de spécialistes. Les contribuables qui disposent donc d’analyses budgétaires pluralistes et d’informations sur les priorités de notre groupe d’éluEs écologistes.La situation financière de la commune qui a été sérieusement améliorée tout en restant fragile, mais pas désastreuse comme elle l’était en 1995, ni artificiellement cachée comme elle l’a été en recourant à l’em-prunt et aux renégociations d’emprunts et de relations avec les délégataires de 1996 à 2000.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) - renforcement de l’indépendance du service des finances- analyse critique par un expert financier externe, puis reprise en interne des outils d’analyse- prospective financière à court et moyen terme- reprise de l’emploi communal (après suppression de 600 postes sur 3000 par le maire RPR)

Démocratie financière et vote du budget par chapitre

- programmation pluriannuelle financière et des investissements- création d’un service de contrôle de gestion- rapport annuel des services (1998 à 2001 puis 2004 à 2006) supprimé anormalement un temps

Les processus de mise en œuvre

Présenter des amendements sur certains chapitres :

Commencer par la section d’investissement où les dépenses et recettes sont plus facilement modifiables, car en diminution il suffit pour équilibrer la section d’investissement de diminuer le recours à l’emprunt, et en augmentation d’augmenter le recours à l’emprunt (ou mieux d’avoir un autofinancement supérieur en provenance de la section de fonctionnement). Préparer cette réponse au cas où le maire dit que l’amende-ment n’est pas recevable car le budget serait alors en déséquilibre.

Investissement :

Amendement en diminution de dépenses sur le chapitre X de la section d’investissement, correspondant aux dépenses de projets auxquelles notre groupe d’éluEs est opposé.Amendement en augmentation de dépenses sur le chapitre XEn fonctionnement, toute proposition en diminution de dépenses accroît de fait l’épargne de gestion (dif-férence entre les recettes et les dépenses de fonctionnement, soit l’autofinancement). A l’inverse toute augmentation des dépenses de fonctionnement suppose soit de réduire l’autofinancement, soit de réduire d’autres dépenses de fonctionnement. Préparer ainsi les réponses au cas où le maire dit que l’amendement n’est pas recevable car il n’y a pas les recettes correspondantes. Le maire peut être tenté de passer en force en faisant voter l’ensemble du budget après que les votes aient eu lieu par chapitre, en utilisant de manière erronée le fait qu’un seul vote d’un budget par chapitre est possible sans vote formel chapitre après cha-pitre, à la condition que tous les membres de l’assemblée soient d’accord sur cette procédure de vote. Il suffira alors de renouveler la demande de vote chapitre par chapitre qui est de droit.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) La difficulté à mettre en évidence pour le public, et même pour la plupart des élus, l’importance de ce travail de bonne utilisation des finances communales, d’autant que les dépenses s’inaugurent, mais pas les économies et la bonne situation financière.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesures- rétablissement de l’équilibre et de la sincérité budgétaires ;- meilleur contrôle de la mise en œuvre des priorités politiques et des réalisations du budget par rapport aux annonces (et sans attendre le compte administratif qui intervient 6 mois après la fin de l’année budgétaire) ; contrôle en majorité des engagements en juin et en octobre, avant les arbitrages du budget suivant ;- grand programme de petits travaux, à savoir l’entretien renouvellement amélioration des équipements (écoles, crèches, centres sociaux, terrains de sport de quartiers, accessibilité de l’espace public, économies d’énergie…)- rétablissement d’une épargne nette positive et désendettement du budget- débat réel sur les choix politiques

Démocratie financière et vote du budget par chapitre

Personnes ressourcesVincent Fristot, président de la régie municipale des eaux de Grenoble (conseiller municipal délégué aux espaces verts, et à la maîtrise de l’énergie.Adresse : Vincent Fristot, conseiller municipal délégué, Mairie de Grenoble, 11 Bd Jean Pain, 38000 Gre-noble tél : 04 76 76 38 75 courriel : [email protected] http://www.reg-grenoble.fr

Raymond Avrillier, administrateur de la régie municipale des eaux de Grenoble, président du conseil d’ex-ploitation de la régie communautaire d’assainissement (conseiller municipal de Grenoble depuis 1989, vice-président chargé de l’assainissement et des eaux pluviales à la communauté d’agglomération greno-bloise depuis 1995).Adresse : Raymond Avrillier, vice-président, La Métro, 3 rue Malakoff, 38000 Grenobletél : 04 76 59 58 06, courriel : [email protected] [email protected] http://www.ades-grenoble.org

Services publics locaux de l’eau et de l’assainissement, services publics essen-tiels

Grenoble (38)

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 Service délégué au privé, Lyonnaise des eaux, depuis 1989, par illégalité (et également corruption révélée par les élus écologistes)Engagement électoral de l’alliance de deuxième tour de 1995, entre la liste des écologistes et la liste socia-liste et communiste, de remunicipaliser les services publics de l’eau et de l’assainissement.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville La délégation au privé a entraîné une augmentation très importante du prix de l’eau et de l’assainissement pour les usagers et une réduction de l’entretien-renouvellement des installations publiques.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Révéler les illégalités et les dérives du service délégué au privé. Engager des recours en annulation des décisions de la droite de 1989 à 1995. Agir avec les associations d’usagers. Démontrer l’intérêt de la remu-nicipalisation pour le prix et la qualité du service, donc pour une politique écologique et sociale.Agir, y compris en droit, pour remettre en cause l’arrangement mis en place par les socialistes avec la Lyonnaise des eaux visant à maintenir les contrats de délégation au privé en utilisant la transformation de la société délégataire en SEM (de 1996 à 2000) : interventions dans les instances, réunions publiques, conférences de presse, tracts et brochures, recours administratifs.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Remunicipalisation obtenue en 2001, mise en place d’une régie municipale des eaux présidée par un élu écologiste, et d’une régie communautaire d’assainissement présidée par un élu écologiste, avec partici-pation des représentants des usagers au conseil d’administration de l’une et au conseil d’exploitation de l’autre.Mise en œuvre des engagements dans la durée (prospective financière, programmation pluriannuelle, cer-tification qualité ISO 9000). Rapport annuel sur le prix et la qualité du service assainissement élaborés, débattus et rendus publics depuis 1995.Démonstration en actes publics que la politique publique menée depuis la remunicipalisation permet de diminuer le coût du service (de 20% par rapport à 1995 et même plus par rapport à ce que serait devenu le prix si la gestion privée avait continué), pour une qualité bien supérieure (trois fois plus de travaux d’entre-tien renouvellement réalisés par rapport à la période Lyonnaise des eaux ou SEM Lyonnaise des eaux).Objectif social rempli : les factures d’eau des usagers diminuent ; sachant que la loi impose ces charges à tous les usagers quelles que soient leurs situations sociales, il s’agit donc d’une mesure sociale essentielle. Le service public comprend un nombre plus important de personnel au service des usagers, y compris en aide à une utilisation plus rationnelle de l’eau. Les charges des emplois supplémentaires créés (création d’emplois utiles) sont prises sur ce qui était avant les profits de la société privée.Les décisions d’investissement, d’entretien et de renouvellement, de protection des champs de captage, d’amélioration des rejets, sont dictées par l’intérêt général et non par des opportunités de rentabilité privée. Les décisions prises ont comme durée le moyen et le long terme et non pas le court terme.La préservation et la gestion de la ressource est renforcée avec l’ensemble des acteurs du schéma d’aména-gement et de gestion des eaux Drac Romanche.

Services publics locaux de l’eau et de l’assainissement, services publics essen-tiels

Les publics bénéficiaires Tous les usagers et principalement les ménages populaires.Les salariés.La collectivité.

Moyens, modalités et obstacles

Les processus de mise en œuvre Importance de l’existence d’un mouvement politique local plus large que les Verts. Importance d’une asso-ciation d’usagers de l’eau (à Grenoble : Eau-Secours créé en 1990).

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Résistance du parti socialiste, du parti communiste, dont les partis ont été financés par l’oligopole de l’eau, résistance des élus « associatif » ou « société civile » (à Grenoble GO citoyenneté) zélateurs de l’économie mixte et critiques par rapport à la lourdeur du fonctionnement public, passivité partielle des syndicats (pour les mêmes raisons), absence des associations et mouvements environnementalistes.

Résultats et évaluations

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Les rapports annuels sur le prix et la qualité du service public rendent compte et démontrent les change-ments, il s’agit d’une politique d’évaluation en continu.Nous devons proposer d’imposer législativement cette pratique du rapport annuel sur le prix et la qualité d’un service public (institué par le ministre de l’environnement Barnier en 1995 et s’appliquant à l’eau, l’assainissement, les déchets) pour d’autres services publics locaux et nationaux.

Recommandations Que ce soit unE éluE écologiste, si possible adjoint (ou vice-président si le service est de la compétence d’un établissement de coopération intercommunal), qui ait la délégation des services publics de l’eau et de l’assainissement.Que soit créé ou renforcé le service municipal (ou intercommunal) ayant la charge publique de ce ser-vice, même s’il reste un temps délégué. Mettre en acte des expertises publiques (y compris avec des aides externes) juridiques, financières et comptables, techniques, du service public, de son gestionnaire et des installations.Mettre en place un service de contrôle de gestion capable de contrôler les satellites et les délégations de service public.Associer les usagers si nécessaire en participant avec des militants à la mobilisation ou la constitution d’as-sociation d’usagers de l’eau (cf. cace, acme…)Faire de la remunicipalisation des services de l’eau et de l’assainissement un engagement électoral motivé par des raisons sociales et écologiques, résumé par le slogan « l’eau n’est pas une marchandise ».Imposer :

L’accès aux informationsDes analyses pluralistes (expertises)Un débat public contradictoire préalable aux décisionsUn exposé clair des choix de décision, avec les moyens d’évaluer et contrôler l’effet de ces choixLe contrôle et l’adaptation de ces choix

Services publics locaux de l’eau et de l’assainissement, services publics essen-tiels

Personnes essources Vincent Fristot, président de la régie municipale des eaux de Grenoble (conseiller municipal délégué aux espaces verts, et à la maîtrise de l’énergieAdresse : Vincent Fristot, conseiller municipal délégué, Mairie de Grenoble, 11 Bd Jean Pain, 38000 Gre-nobletél : 04 76 76 38 75courriel : [email protected] : www.reg-grenoble.fr

Raymond Avrillier, administrateur de la régie municipale des eaux de Grenoble, président du conseil d’ex-ploitation de la régie communautaire d’assainissement (conseiller municipal de Grenoble depuis 1989, vice-président chargé de l’assainissement et des eaux pluviales à la communauté d’agglomération greno-bloise depuis 1995)Adresse : Raymond Avrillier, vice-président, La Métro, 3 rue Malakoff, 38000 Grenobletél : 04 76 59 58 06, courriel : [email protected] www.ades-grenoble.org

Grenoble (38)

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 Il n’y avait aucune délégation, aucun service, ni budget mais seulement une politique d’insertion et des emplois jeunes associatifs en nombre.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville La droite corrompue (Carrignon) de 1983 à 1995 avait fait le choix idéologique de “dégraisser” la Ville de ses agents municipaux et n’avait aucune politique en faveur d’une économie sociale ou solidaire. Tout au contraire!

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Les élu-e-s écologistes défendent une économie qui ne délocalise pas, qui répond aux besoins des habi-tants et qui permet l’initiative économique de tous et notamment des RMIstes, des précaires ou de jeunes porteurs de projet. La création de “très petites entreprises” s’est accrue encore grâce au soutien à la finance solidaire, aux coopératives d’emplois et d’activités, aux SCOPs (Société Coopérative de Production) ou SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif).Le développement des grandes surfaces est responsable de l’asphyxie du commerce de proximité. Pourtant celui-ci est synonyme non seulement de meilleure qualité des produits et de notre vie quotidienne mais aussi d’emplois plus nombreux. Grâce à l’action des élu-e-s écologistes lors de l’élaboration du schéma directeur, l’agrandissement des grandes surfaces est désormais interdit dans l’agglomération afin de proté-ger le commerce de proximité.Et les élu-e-s écologistes défendent fermement la qualité du service public. Pour que celui-ci soit au plus proche des habitants, décentralisé, et assure ses missions essentielles de solidarité, le personnel public doit être suffisamment présent. Son maintien est la condition de la qualité du service rendu.

Aider l’économie mais sous conditions

Alors que les subventions aux multinationales et pôles de compétitivités se sont multipliées, les élu-e-s écologistes ont refusé de verser de l’argent public à des entreprises privées en l’absence de contrepartie. La plupart des aides attribuées se font aujourd’hui sans aucune condition, simplement pour “attirer” l’inves-tisseur. Un véritable jeu de dupe : le développement de ces politiques dans tous les territoires accroît les subventions publiques sans impact sur l’emploi. Nous avons lancé la création d’un service et d’un budget bien identifié pour promouvoir l’économie soli-daire dans le cadre de la commission et du budget Développement Économique. Ce service était mis en place après un an de rencontre avec les acteurs du territoire.

Utiliser les marchés publics comme levier pour rendre plus responsables les entreprises :

En construisant les logements, des transports en commun et en se fournissant en matériel les collectivités territoriales sont des “clientes” majeures des entreprises privées. Logiquement les collectivités peuvent choisir leurs exigences sociales et environnementales. Les élu-e-s écologistes veillent à l’inclusion de clau-ses sociales, environnementales et éthiques quand cela est possible.Ainsi, le commerce équitable est favorisé dans l’achat des produits ou, lors de la réalisation de la 3e ligne de tram, une clause d’insertion a permis que des Grenoblois sans travail soient employés. Les produits locaux, bio ou issus du commerce équitable ont été progressivement inclus dans les marchés publics pour

Économie sociale et solidaire — Défense du secteur public — Responsabilité sociale et environnementale des entreprises

Économie sociale et solidaire — Défense du secteur public — Responsabilité sociale et environnementale des entreprises

la restauration municipale. Une façon de rendre peu à peu les entreprises privées plus responsables et res-pectueuses de l’environnement.

Veiller pour que la ville de Grenoble finance l’économie au service de l’intérêt commun.

Des millions d’Euros ont été investis ces dernières années par la Ville de Grenoble dans des projets de recherche privés comme celui de Minatec. Les élu-e-s écologistes ont refusé de subventionner ces projets sans que le débat n’ait lieu sur leur utilité environnementale et sociale et sur les questions éthiques qu’elles soulèvent. Les nanoparticules pourraient se disperser dans l’environnement et nuire à la santé. Ceci n’est pas nouveau (nous connaissons désormais les effets de l’amiante, de la pollution atmosphérique par les poussières, des aérosols...). Ces risques exigent des études de nocivité préalables à l’utilisation massive et une réglementation adéquate, avec des systèmes de contrôle efficaces et indépendants.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques De faire reconnaître l’économie solidaire comme partie prenante du développement économique du terri-toire où chaque membre de ce territoire peut participer à cette dynamique.Plus largement nous agissons pour que l’économie soit au service des Grenoblois et pas (seulement) au service des intérêts privés.

Les publics bénéficiaires Jeunes, femmes, chômeurs, consommateurs responsables

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Budget annuel hors contribution des partenaires collectivités locales : 200 000 Euros et 2,5 Équivalent Temps Plein dans le service économie solidaire.

Les processus de mise en œuvre Nous avons également mis en place un forum de l’innovation sociale en 2002, 2004 et 2006, nous avons soutenu la création d’outils de communication par exemple un journal trimestriel «VOIES» et un site inter-net dédié à l’économie solidaire.

Autres initiatives de notre municipalité :

- financement et accompagnement de la création d’un collectif commerce équitable et tourisme solidaire - développement des achats publics responsables- éducation au développement dans l’ensemble des écoles primaires - création, innovation et soutien à la création d’activité par les femmes et par les jeunes avec l’affirmation du droit à l’initiative économique pour tous- initiative de publication et exploitation des statistiques du poids économique et en terme d’emploi de ESS sur le territoire - Création d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC http://www.scic.coop) où la ville détient 20% du capital- Expérimentation de la monnaie sociale SOLPour réaliser ces projets nous avons fait recours à un travail transversal avec les services d’Insertion, Vie Scolaire, Jeunesse Vie Associative, Relations Internationales, Achats. Un autre mécanisme était la création de Fonds initiative jeunesse, Fonds relations Internationales / écono-mie solidaire pour financer des projets transversauxEt nous avons favorisé le développement des partenariats avec les acteurs, la communauté d’agglomération de Grenoble, le département de l’Isère, la région Rhône-Alpes et l’Etat (du temps du secrétariat d’Hascoet) et avec l’Europe.

Économie sociale et solidaire — Défense du secteur public — Responsabilité sociale et environnementale des entreprises

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Les politiques économiques de la gauche classique dans la municipalité de Grenoble sont centrées sur les grandes entreprises, le “high-tech” et la “compétition internationale”. De coup des obstacles venant des élus PS, ayant une conception monolithique de l’économie, et une résistance des services pour la collabo-ration et la tranversalité. Par exemple les services d l’Etat méconnaissent les formes collectives d’entrepri-ses comme les SCICs et ils ont du mal à classer ce type de structure. Pour s’assurer bonne conscience, de (bien faibles) budgets sont prévus pour l’économie sociale et solidaire et nous sommes toujours obligés de re-expliquer l’importance des mesures en faveur d’une économie sociale et solidaire. Tout ça malgré le fait que le secteur public soit le premier employeur sur la commune de Grenoble (le premier employeur de l’agglomération est l’hôpital et la Ville de Grenoble compte plus de 3000 agents).

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresLa réussite des forums Innovation sociale avec 200 à 300 personnes présentes par journée et ce forum se renouvelle tous les deux ans. Aujourd’hui l’Économie Sociale et Solidaire apporte 16% des emplois à Grenoble, dans des coopératives, mutuelles,associations, entreprises d’insertion, etc.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Une vraie dynamique des collectifs qui aujourd’hui gère les évènements.Une grande dynamique de création d’activités.La visibilité par la monnaie SOL et les projets européens en qui sont en cours par exemple sur l’égalité entre les hommes et les femmes et des innovations dans l’intégration des populations étrangères (par exem-ple des cafés sociaux).

Recommandations Nécessité du débat sur leur utilité environnementale et sociale et sur les questions éthiques que certaines nouvelles technologies soulèvent. Les nanoparticules pourraient se disperser dans l’environnement et nuire à la santé. Ceci n’est pas nouveau (nous connaissons désormais les effets de l’amiante, de la pollution atmosphérique par les poussières, des aérosols...).Ce risque exige des études de nocivité préalables à l’utilisation massive et une réglementation adéquate, avec des systèmes de contrôle efficaces et indépendants. La miniaturisation des systèmes électroniques permet de fabriquer des systèmes communicants par ondes radio. Miniaturisés, ils peuvent servir dans le domaine médical ou pour le contrôle de la traçabilité de produits, mais aussi dans des applications militai-res tels les drones ou le contrôle de l’activité et de la vie privée des individus à leur insu, ce qui est inaccep-table. L’encadrement ou l’interdiction de telles applications doit être rapidement édicté au niveau mondial et un strict contrôle de la mise sur le marché de telles puces doit être organisé.S’il n’est pas réaliste de croire qu’il est possible d’interdire les recherches sur la complexité du vivant, il est nécessaire par contre de réfléchir à quelles applications sont acceptables ou ne le sont pas, quelles sont les priorités, à qui cela sert vraiment. Et cette réflexion nécessite des débats plus larges que ceux qui ont eu lieu. Une fois de plus les choix qui engagent l’avenir de nos sociétés ont été le fait de quelques-uns.Construire un schéma de développement de territoire solidaire et responsable (TSR®)Adhérer au Réseau Européen des Villes et Régions de l’Économie Sociale (REVES). Malgré des dispa-rités nationales et locales fortes, une dynamique de développement de l’économie sociale et solidaire est remarquable dans différentes régions d’Europe. La volonté d’échanges sur les enjeux, projets et pratiques de territoires engagés dans ce développement a donné naissance au réseau R.E.V.E.S. Ses actions contri-buent à la découverte de bonnes pratiques et à la valorisation des initiatives. Voir : http://alpesolidaires.org/Questions-a-Colette-Fillion.html

Économie sociale et solidaire — Défense du secteur public — Responsabilité sociale et environnementale des entreprises

Personnes Ressources Colette Fillion-Nicollet Adjointe à l’Économie sociale et solidaire; Vice-présidente Réseau des territoires pour l’économie solidaire (RTES), Vice-présidente de réseau européen des villes pour l’économie sociale REVESHôtel de ville 11bd Jean Pain, Grenoble 3802104 76 76 38 [email protected]

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre 1. Après des années d’abandon du patrimoine scolaire, notre première priorité a été un important travail de réhabilitation et d’entretien. Un plan pluriannuel de 23 millions d’Euros sur l’ensemble du mandat a été mis en œuvre tant pour les écoles que pour les restaurants scolaires : reconstruction de l’école Lesdiguiè-res (en haute qualité environnementale) et de celle du Verderet, réhabilitation des écoles d’Élysée-Chatin, Jouhaux et Anatole-France.2. De finir avec des passe-droits. Depuis 1984, les écoles privées de Grenoble bénéficiaient de conventions irrégulières. Depuis 2001, 6 des 9 écoles privées de la Ville sont passées en contrat d’association avec l’État. Ce nouveau conventionnement assure le respect par ces établissements des programmes et méthodes pédagogiques et le contrôle par la Ville de l’utilisation des subventions qu’elle alloue ce que n’est ni plus ni moins que la légalité. 3. La Ville a désormais défini précisément les critères qui légitiment une demande de dérogation à la carte scolaire (lieu d’habitation ou de travail, quartier de la personne qui prend en charge l’enfant après l’école) et les inscriptions ont été re-centralisées au niveau de la Ville.4. Nous avons cherché à ouvrir l’école sur le monde et de mettre en place des innovations au bénéfice de tous. Pour passer d’une logique d’enseignement à un principe d’éducation, il ne suffit pas de changer les mots, encore faut-il permettre aux équipes éducatives d’innover. Les sections internationales ont été déve-loppées et diversifiées (avec des enseignements possibles dès le CE1 en anglais, mais aussi en espagnol, italien, allemand, portugais et arabe). Elles ont été décloisonnées afin d’éviter que les élèves en section internationale restent en “vase clos”. Hors des heures d’enseignement des langues, leur intégration dans des classes mixtes est désormais la règle.5. En zones d’éducation prioritaire (ZEP), des classes à horaires aménagées pour la musique et la danse ont été créées, à l’école Jouhaux, en coopération avec le Conservatoire et l’Éducation nationale. 6. Pour éviter le développement de la fracture numérique, un plan “cyber-école” a été engagé, permettant d’équiper chaque classe élémentaire de deux postes informatiques et de fournir un poste à chaque direction d’école.7. La Ville met à disposition des équipes éducatives des moyens importants, en personnel et matériel, pour organiser des sorties sportives (au ski, à la piscine), des “classes nature” (Maison des collines), des sorties culturelles (musées, théâtre). 8. Pour les élus écologistes à Grenoble la Restauration scolaire est un outil de solidarité et d’éducation. Nous avons promu le choix de produits de qualité, locaux et bio afin de privilégier les produits locaux et une cuisine centrale est en cours de réalisation sur le site du Marché d’intérêt national pour encore faciliter cette démarche. Dès 2001, des produits équitables et bio ont été intégrés aux repas. En 2006, leur part a doublé : au moins une fois par mois, un repas complètement bio, et au moins deux composants bio chaque semaine.9. Un moyen pour éduquer à l’alimentation. En 2008, 6 restaurants scolaires auront été restructurés en selfservice, une structure qui permet plus facilement de développer l’autonomie des enfants. L’ensemble du mobilier est aujourd’hui insonorisé et les restaurants ont été mis aux normes. Parallèlement, les cuisiniers participent désormais aux temps d’animation dans les écoles pour l’apprentissage du goût. Chaque année, environ 30 écoles bénéficient également de temps de sensibilisation au commerce équitable et à la qualité des produits alimentaires.

L’école est aussi pour l’enfant un lieu d’apprentissage de l’autonomie, y compris pour les déplacements : apprentissage de la lecture des panneaux de signalisation, développement des signalisations pour les par-

Grenoble (38)

Éducation — La fin du laisser-aller : remettre en état les écoles

Éducation — La fin du laisser-aller : remettre en état les écoles

cours à pied entre l’école et le domicile, organisation de pédibus ou vélobus avec les parents et les ensei-gnants, préférence donnée autant que possible à l’utilisation des transports collectifs publics (tram, bus de la ville) pendant le temps scolaire.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Ces réhabilitations ont été l’occasion d’inclure des équipements pour la petite enfance (dans les locaux des écoles Élysée-Chatin, Les Frênes et Bizanet) et de rendre totalement accessible une école par an depuis 2005.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Ceci n’est pas possible à évaluer parce les mesures sont inclus dans les activites des services, par exemple dans le Service Vie Scolaire (900 personnes environ) et tous les autres services qui, de près ou de loin, interviennent dans les écoles (Services patrimoines, Espaces verts, Environnement, Santé). Un plan pluriannuel de 23 millions d’Euros sur l’ensemble du mandat a été mis en œuvre tant pour les écoles que pour les restaurants scolaires.

Les changements observés grâce à ces mesuresDéfinition de nouveaux critères aux périmètres scolaires a donné une baisse sensible des demandes de dérogations (-17% en 3 ans) comme des dérogations acceptées (de l’ordre de 460 sur 10 600 écoliers).

Recommandations Poursuivre des réhabilitations des écoles et des selfs dans les restaurants scolaires. Travailler sur l’encadrement pour améliorer la restauration scolaire.Prendre en charge éducation environnementale, prise en charge de la continuité éducative. Développement des pratiques artistiques. Encourager des déplacements doux pour les élèves et leurs parents.

Personne ressource Jean-Marc CantèleHôtel de ville 11 bd Jean Pain, Grenoble 38021Tél : 04 76 76 38 57 courriel : [email protected]

Politique du logement

Grenoble (38)

Situation avant 2001 : Pénurie de logements à Grenoble (population 150000 sur la commune de Grenoble, 500000 dans l’agglo-mération) et des logements intermédiaires principalement de logements sociaux.Causes de la situation : Dynamisme économique et démographique de la région grenobloise, réduction de personnes par foyer. Une situation géographique contrainte (cuvette au milieu de montagnes) qui oblige des limités physiques sur l’urbanisme de l’agglomération. L’agglomération est en train de s’élargir les long des trois vallées de la cuvette (la tache urbaine) et globalement il y a une pénurie de disponibilités fonciè-res. En plus la précarité d’une partie de la population fait que elle ne peut pas accéder à une grande parte de l’offre de logement. Ces problèmes sont aggravés par le ralentissement de la construction de logements sociaux qui a eu lieu entre 1989 à 2001.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre 2001

Depuis 2001 les écologistes sont dans leur second mandat (gauche et écologistes).En 2001 nous avons fait un accord avec la gauche traditionnelle du 2ème tour : « Nous voulons une ville diverse et ouverte à tous, avec une priorité forte en direction de ceux qui ne béné-ficient pas directement du retour de la croissance ».Le respect de cette engagement passe en grande part par LE LOGEMENT qui est une des première des solidarités. Nos engagements : Aller au-delà des 20 % demandés par la loi SRUPoursuivre la requalification des quartiers en ZUSAmplifier la politique de résorption de l’habitat insalubre

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Tout au long du mandat, les élu-e-s écologistes ont fait le choix de défendre la vision d’une ville ouverte à tous et pas seulement aux plus favorisés. Grenoble nécessite, encore plus que d’autres, d’agir pour conser-ver en son centre une mixité sociale et culturelle qui nécessite, entre autres, une politique du logement et de l’urbanisme ambitieuse. Pour réduire l’écart entre la demande et l’offre de logement, les élu-e-s écologistes ont fait inscrire l’objec-tif de construction de 750 logements par an dont au moins 250 logements sociaux. Pour rendre réelle la mixité sociale, la construction de nouveaux logements sociaux se fait désormais en prenant en compte la part de logements sociaux déjà existants dans chaque quartier. Le nouveau Plan Local d’Urbanisme intègre une proposition de la Fondation Abbé Pierre : l’obligation pour les constructeurs d’inclure une part de logement social dans chaque opération de plus de 10 logements et 1000m2.Bien des espaces et des services ne sont pas accessibles à tous. Ce n’est pas seulement pour les personnes handicapées que l’accessibilité doit être développée mais aussi pour les femmes enceintes, les enfants en poussettes, les personnes âgées. La ville accessible, c’est une ville plus agréable à vivre pour chacun. Depuis février 2007, tous les nouveaux projets d’aménagement et d’urbanisme sont soumis à un avis sur l’accessibilité.

Politique du logement

Trois grands objectifs:

• Mieux gérer la demande : Transformer le dispositif d’enregistrement de la demande de logement social avec l’attribution du numéro unique. L’élaboration d’une politique municipale d’attribution : La ville doit déterminer ses objectifs de mixité et d’équilibre social notamment dans les ZUS.Mise en place d’un service logement capable de réaliser des études et des prospectives en matière de demandes et d’offres de logements.• Accroître l’offre de logementsOuvrir de nouveaux espaces de construction et accroître la part du locatif social.La mise en place d’une politique foncière efficace avec l’ aide de l’EPFL – DUP.• Mise en œuvre d’une stratégie de renouvellement urbainMise en œuvre d’un plan de R.U. (PLU – PADD – contrat de ville). Concertation constante avec tous les acteurs : bailleurs sociaux, conseils consultatifs de secteur, unions de quartier.

Orientations

Mieux connaître la demande : transformation des ménages, vieillissement de la population. Renouveler l’offre d’un habitat diversifié. Améliorer la qualité architecturale et de construction. Développer l’utilisation de matériaux et des principes de constructions HQE. S’inscrire dans le programme RUSE (Réorienter le développement urbain vers l’énergie durable). 2003 : Accord majoritaire avec des priorités adoptés par le maire : l’habitat et la solidarité, déplacements, emploi et développement économique, logement.

Objectifs de construction

750 logements neufs /an durant 6 ans, dont 25 % de logements sociaux Augmenter l’offre de remplacement liée/ suite aux démolitions.

Les publics bénéficiaires

Enjeux d’une politique de Logement, Le Rôle du logement social:

La construction contribue au dynamisme économique.La construction de logements sociaux doit permettre un rééquilibrage de l’offre en contenant les coûts du locatif privé.Apport de ressources aux budgets publics (TVA, TFPB…).

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Politique des écologistes surtout réalisées grâce au travail d’ACTIS (Acteur de l’Immobilier Social http://www.actis.fr). Premier opérateur HLM de l’agglomération Grenobloise, ACTIS gère un patrimoine de 11 600 logements implantés sur la ville de Grenoble et dans 57 communes de l’agglomération et du départe-ment de l’Isère. Objectif : permettre aux plus démunis d’accéder à des logements de qualité, économes en énergie (et donc en charges).ACTIS est un organisme qui prend toute sa part dans le renouvellement urbain, en rénovant l’existant et en construisant de nouveaux logements ACTIS est un organisme qui donne la priorité aux services de proximité pour l’entretien des espaces communs, à l’accompagnement des familles (grâce à la présence de conseillers en économie sociale et familiale), aux économies de charges (en électricité et en eau), à l’accès aux services, notamment culturels

Politique du logement

grâce au partenariat avec la Maison de la Culture.ACTIS est aussi un organisme au service de ses locataires car ce sont les locataires qui fournissent, par leurs loyers, 85% des moyens du logement social. C’est avec eux que les choix doivent être faits : aides financières aux associations de locataires et espace d’expression pour leurs représentants dans Relief, la revue du bailleur.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Trop souvent, la majorité (sans nous) approuve des programmes de construction en fonction des besoins purement économiques, voir spéculatifs, sous la pression des lobbys les plus puissants.

Résultats et évaluations • Les changements observés grâce à ces mesures• Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Grenoble est ainsi la première ville de France à avoir réalisé un bilan détaillé de l’accessibilité de tous ses équipements et voiries. Ainsi, chacun peut visionner les parcours accessibles sur internet. Et Grenoble est la première ville dont les transports publics sont rendus accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Recommandations La crédibilité des Verts passe aussi par notre capacité à gérer les satellites comme opérateur HLM en pra-tiquant :

La transparence des décisionsLa rigueur de gestion financièreLe respect des procédures pour l’attribution des logements, des marchés d’appels d’offres, de recrute-ment du personnelConnaissance des enjeux politiques de l’urbanisme et du logement dans la ville de Grenoble et de l’ag-glomération

Et politiquement la création du rapport de force avec les partenaires de la gauche. Pour Grenoble, une liste écologiste de premier tour est indispensable.L’importance de clairement définire de nos priorités : Démocratie, écologie, solidarité. La communication de l’organisme est vecteur auprès de populations des quartiers d’habitat social pour les messages de nos valeurs : écologie, démocratie et solidarité. Par exemple à Grenoble : 9500 foyers reçoi-vent la lettre d’ACTIS chaque trimestre, elle est lue par 50 % des locataires selon nos enquêtes.Et un soutien à des politiques culturelles, sportives et de coopération décentralisée.

Personnes Ressources Conseillère municipale déléguée en charge de l’habitat social Hôtel de ville 11bd Jean Pain, Grenoble 38021Tel: 04.76.76.38.73 [email protected]

Situation avant 2001 :

Pour le thème choisi, décrivez en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 : Un réseau cyclable existe, dont une partie est très ancienne, et une autre a été créée sous le mandat 1995-2001 avec un élu écologiste, adjoint aux déplacements de la Ville de Grenoble.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville 195km d’aménagements cyclables existent sur l’ensemble de l’agglomération. Il subsiste de nombreuses coupures dans le réseau, des axes importants ne sont pas équipés. Evidemment, ce sont les voies les plus difficiles à équiper, souvent les plus dangereuses, qui ne le sont pas .

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Créer un véritable réseau maillé d’aménagements cyclables (65km créés de 2001 à 2005, plus les zones 30, 170km programmés sur 2006-2012, plus les zones 30 ) et de stationnement vélo.Politique de promotion du vélo.PLU : article 12.Location de vélos.Vélos parc de la gare.Consignes automatiques sur les quais des gares (en cours).

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Développer l’utilisation des modes doux par la lutte contre les freins actuels : insécurité réelle ou ressentie, peur du vol du vélo. Donner une image moderne et positive du vélo.

Les publics bénéficiaires Tous et toutes, en rappelant qu’environ 95% de la population est capable de se déplacer à vélo, et 100% sont concernés par la pollution.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) :

Ressources humaines

Ville de Grenoble pour les études, Métro (communauté de communes de l’agglomération de Grenoble) pour valider les projets. Une grande partie de la réussite est due au personnel, très motivé et lui-même cycliste.

Communauté d’agglomération :

17,3MEuros en 5 ans an en investissement pour les aménagements.140kEuros par an en fonctionnement pour la politique de promotion des modes doux.subventions aux communes :comprises dans le contrat de déplacements (1MEuros, cf. fiche sur les ‘zones 30’).

La Métro (communauté d’ agglomération grenobloise)

Politique cyclable globale : agir sans délégation

Politique cyclable globale : agir sans délégation

Les processus de mise en œuvre En 2001, les écologistes n’ont pas conservé la délégation aux déplacements, et c’est un élu socialiste qui a en charge les déplacements à Grenoble. A la Métro (communauté d’agglomération) quelques délégations considérées comme mineures ont été confiées à l’opposition, dont les modes doux ! C’est donc une vice-présidente UMP qui en a la charge, et elle n’a absolument rien fait du mandat. Les écologistes ont obtenu la co-présidence de la commission des déplacements. L’autre co-président est un élu PC qui ne fera rien non plus. Cela nous a permis de suivre les dossiers de près et de participer aux réunions techniques et avec les associations (comme pour les zones 30, cf la fiche sur les zones 30).Les projets sont présentés par les techniciens, en présence de l’élue écologiste de la communauté d’agglo-mération, présidente de la commission des déplacements, à des représentants d’associations :association pour le développement des transports en commun, de la marche et du vélo.Rue de l’Avenir (association pour les zones 30) dont le président national est grenoblois.associations de personnes à mobilité réduite.Ainsi qu’à un technicien de la Semitag, société d’exploitation des transports en commun. Les projets sont ainsi souvent améliorés et les arbitrages faits ensemble. En cas de difficulté à trancher, le projet peut être présenté à la commission déplacements de l’agglomération.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...)Certains élus, de tout bord, protestent contre les montants des sommes affectées, mais pas très fort car la Métro dispose d’un budget important, et les communes ont peu à la charge. Cela devient difficile depuis 2007 avec la baisse des « primes Chevènement », en particulier pour la construction de passerelles sur les rivières et les grandes voiries.Une autre période difficile a lieu au moment de la publication des résultats de l’enquête ménage, qui montre une baisse assez relative de la part du vélo. Mais l’impression générale est à l’augmentation du nombre de cyclistes. Et surtout la Métro organise des comptages sur certains axes significatifs qui montrent une augmentation d’au moins 50% du nombre de déplacements à vélo de 2002 à 2005. Cet action relativement peu coûteuse fait taire les sceptiques. Une évaluation, établie à partir de ces chiffres, donne la part du vélo à Grenoble autour de 5% des déplacements totaux.L’obstacle juridique était celui du défaut de compétence de l’agglomération sur les voiries, il est corrigé en 2000 par la prise de compétence « itinéraires cyclables d’intérêt d’agglomération » selon un schéma qui regroupe l’ensemble desitinéraires importants à réaliser.Il reste que certains itinéraires (40km sur 105km prévus) n’ont pas pu être réalisés, à cause de l’opposition des maires (les communes ont la compétence voirie) :Ils refusent la suppression de stationnement (la suppression de la 2° voie est bien plus facile à accepter). Un autre obstacle technique est la coordination des travaux avec les opérateurs de réseau d’eau, d’assai-nissement, les travaux de voirie ou de transports en commun, qui repousse le calendrier. Enfin, du fait de l’étroitesse des voies, le choix du passage en zone 30 a quelquefois été fait.Concernant le véloparc de la gare, la difficulté est d’obtenir de nouveaux locaux à louer à la SNCF : 86 emplacements en 1999, porté à 270 places en 2002 , de nouveau complet l’année suivante, le local va de nouveau être agrandi début 2008.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesures : (chiffres, statistiques, études,..). Comme dit plus haut, on a mesuré une augmentation d’au moins 50% du nombre de déplacements à vélo de 2002 à 2005. Ceux-ci atteignent environ 20 millions de déplacements par an dans l’agglomération, un chiffre à comparer aux 71 millions de déplacements en transports en commun. L’enquête ménage avait montré un changement du type de cyclistes, qui sont souvent des trentenaires ou quadragénaires, et plus de femmes qu’auparavant. L’impression généralement ressentie dans la ville est celle d’une présence augmentée des vélos, sur les axes et sur les arceaux de stationnement. On voit beau-coup de vélos jaunes, les Métrovélos.

Politique cyclable globale : agir sans délégation

Recommandations réseau cyclable complet d’agglomérationstationnement du vélo dans les logements, lieux de travail et de loisir (article 12 PLU : cet article pourra être modifié à l’occasion de la révision de nombreux PLU qui devront être mis en conformité avec de nou-velles lois).

Personnes Ressources Christine GarnierHôtel de ville 11 bd Jean Pain, Grenoble 38021Tél : 04 76 76 38 37 courriel : [email protected]

Situation avant 2001 :

Pour le thème choisi, décrivez en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 :

Une région urbaine étalée

Le bilan de l’étalement urbain dans la région urbaine grenobloise est de plus en plus alarmant. Depuis 1975 l’urbanisation de la Région urbaine a presque doublé, elle s’est accrue de 88% alors que la population n’augmentait que de 17%. Chaque habitant consomme plus de foncier aujourd’hui en moyenne 380 m2/tête contre 240 m2/tête en 1975. Les emplois qui sont situés majoritairement dans l’agglomération, (0,5 emploi par habitant dans l’agglomération contre 0,30 dans la périphérie) entraîne des déplacements quoti-diens domicile-travail, de la périphérie vers l’agglomération et la ville centre. On compte 50 800 migrations quotidiennes et on observe une augmentation de 36% de ces déplacements depuis 1990. Cette croissance des déplacements en voiture entraîne une augmentation considérable du CO2 participant au changement climatique par les rejets des gaz à effet de serre. En 2003 on pouvait compter 23 jours de dépassement du seuil d’alerte de la pollution. Aujourd’hui cette pollution a des conséquences en terme de santé publique.

Grenoble une ville sous contraintes !

Grenoble est une ville contrainte par sa situation géographique, ses caractéristiques topographiques, ses forces environnementales et son microclimat : - de fortes amplitudes thermiques (de -10° à +40°) - un effet « cuvette » entourée de trois massifs montagneux ((la Chartreuse au Nord, le Vercors à l’Ouest, Belledonne au Sud-Est) - peu d’entrées de ville : trafic automobile dense et taux de pollution trop élevé - un sol de mauvaise qualité - des nappes phréatiques à -2m de la surface- des risques industriels et naturels dont le risque sismique et les inondations- un foncier trop rare

Mais aussi une ville socialement diversifiée qui n’atteint pas encore les 20% de logement sociaux mais où le logement social n’est pas réparti équitablement sur l’ensemble de la ville.Avant 2001 la construction ne dépassait pas 100 logements par an (nos objectifs étant de 250 logements sociaux par an).

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Le Plan d’occupation des sols ne mettait pas en avant les préoccupations environnementales et ne fixait pas d’obligation de création de logements sociaux. Un secteur de la ville permettait de bénéficier d’un sur-cos pour un promoteur privé qui voulait bien intégrer du logement social. Cette mesure était incitative mais ne donnait pas d’obligation aux promoteurs.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre.

J’ai donc orienté le nouveau PLU de Grenoble avec trois objectifs principaux :- Augmenter le volume de la production de logements et diversifier sa production pour répondre à la demande

L’urbanisme à l’épreuve de l’écologie urbaine

Grenoble (38)

L’urbanisme à l’épreuve de l’écologie urbaine

- Augmenter la production de logements sociaux en appliquant une proposition de la Fondation Abbé Pierre qui vise à rendre obligatoire un pourcentage de logements sociaux dans toutes les constructions privées neuves de plus de 1000 m² ou plus de 10 logements.- Intégrer fortement la dimension environnementale dans l’urbanisme et l’habitat

Pour cela je me suis appuyé sur quatre moyens concrets :1) Définir des objectifs démographiques2) Définir des outils d’analyse environnementaux et sociaux3) Intervenir sur l’ensemble des politiques urbaines de façon intégrée, liée :habitat et logement social, déplacements en rééquilibrant en faveur des TC et modes doux, restriction du stationnement pendulaire, favoriser le maintien des emplois garants de la diversité sociale des emplois, favoriser la maîtrise foncière (réserve foncière dans les ZAC, établissement public foncier), défendre le patrimoine existant, lutter contre les pollutions, informer et réduire les risques majeurs.4) Mettre en débat public ces orientations avec l’ensemble de la population et les acteurs locaux

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques C’est en tenant compte des caractéristiques environnementales et sociales de la ville, de l’agglomération et de la Région urbaine qu’en tant que 2ième adjoint Vert à l’urbanisme et à l’environnement et président directeur général d’une société d’économie mixte (SEM Sages) j’ai pu donner des objectifs nouveaux à l’urbanisme, l’aménagement et l’habitat de notre ville depuis 2001 et qui se sont traduits dans des actions spécifiques et dans le PLU.

1) Les actions spécifiques ;

L’ouverture de la Plateforme : un lieu d’exposition et de ressources destiné à favoriser la concertation et le développement d’une culture urbaine et écologique partagée par un grand nombre d’acteurs avec les habitants et les élus.

Le projet d’éco-quartier de la caserne de Bonne avec le soutien d’un programme européen Concerto visant à l’autonomie énergétique de tout un quartier (voir fiche action éco-quartier de la caserne de Bonne). http://www.debonne-grenoble.fr/

La création du guide de la qualité environnementale architecturale et urbaine, J’ai demandé aux services de la ville de réaliser pour tous les acteurs de la construction (: constructeurs, pro-moteurs, architectes, bureaux d’études, habitants…) et de l’aménagement un guide de la qualité environne-mentale, architecturale et urbaine. Ce guide a pour but d’orienter l’aménagement urbain et la construction architecturale vers des solutions qui répondent aux enjeux environnementaux globaux et locaux, adaptées aux caractéristiques géographiques de Grenoble et conformes à la volonté politique de la ville.Un ouvrage qui fait aujourd’hui référence dans de nombreuses collectivités en France.Pour télécharger le guide ftp://ftpville.ville-grenoble.fr/

Un bilan énergétique établi grâce à l’agence locale de l’énergie qui a été déterminant pour fonder une poli-tique énergétique de l’urbanisme et de l’habitatUn des indicateurs majeurs que j’ai utilisé pour engager cette politique de l’urbanisme et l’habitat durable a été le bilan énergétique qui a été réalisé par l’Agence locale de l’énergie. C’est un outil de référence sur lequel je me suis fortement appuyé pour définir quelques axes forts de la politique urbaine et de l’habitat à Grenoble. Ce bilan énergétique met en évidence la part de consommation d’énergie dans le tertiaire et le résidentiel. Alors qu’en France elle est de 43% ici à Grenoble elle de 65% ! Avec ces données on comprend vite où l’on doit agir pour la diminution des coûts de l’énergie et pour pouvoir répondre aux objectifs de baisse de charge et de diminution des gaz à effet de serre. Il est urgent d’intervenir sur le poste des consom-

L’urbanisme à l’épreuve de l’écologie urbaine

mations d’énergie dans l’habitat, l’essentiel du problème étant dans l’habitat existant. (Voir fiche des éluEs de Grenoble sur l’OPATB sur les grands boulevards).

La Biennale de l’habitat durable pour la mobilisation de tous les acteurs sur l’acte de construire économe (http://biennalehabitatdurable.com/).J’ai initié la première Biennale de l’habitat durable, manifestation festive et incitative, qui a pour but, à tra-vers des expositions, des débats, des conférences, des visites de sites, des animations et l’organisation d’un Prix de l’habitat durable, d’informer et favoriser les échanges, et ainsi mobiliser le plus grand nombres aux questions de qualité de l’habitat. Elle est vouée à faire évoluer les pratiques constructives et les usages, et tendre vers un habitat plus respectueux de notre environnement. La première édition de cette manifestation, unique en France, s’est déroulée pour sa première édition du 16 mars au 23 mai 2006 à Grenoble. 12000 personnes ont participé aux deux mois d’animation.

Le plan climat local vise à réduire localement les émissions de gaz à effet de serre et à permettre le respect des engagements nationaux dans ce domaine : c’est-à-dire, à l’horizon 2010, stabiliser ces émissions au niveau de celles de 1990. Par délibération du 21 mars 2005, la ville de Grenoble s’est engagée à être un partenaire actif du Plan Climat local dont Grenoble-Alpes-Métropole assure la maîtrise d’ouvrage. Elle a élaboré un programme d’actions à réaliser en tant que ville consommatrice, aménageuse et incitatrice.

Refonte du règlement local de publicité. Afin d’améliorer le paysage urbain j’ai relancé la refonte du règlement local de publicité. Nous sommes encore en discussion avec nos partenaires socialistes (très et trop favorables aux afficheurs). J’ai bon espoir de réduire de 60 % l’affichage à Grenoble en donnant une obligation de dimension maximum de 8m² aux panneaux publicitaire.

Mise en œuvre de la protection du patrimoine architectural urbain et paysager. ZPPAUP. Le patrimoine est un enjeu politique et écologique. J’ai défendu une Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager. Cette ZPPAUP s’applique au périmètre du centre ville historique. Dans le PLU existe des mesures particulières, immeuble par immeuble de protection (en rouge impossible de démolir en vert des recommandations de valorisation du patrimoine) et un cahier des charges architectural.

Ravalement obligatoire des façades. Afin d’améliorer le bâti et d’améliorer le paysage urbain j’ai relancé l’obligation du ravalement des façades sur des quartiers de la ville. A l’échelle des grands boulevards nous avons couplé cette démarche à l’opération programmée d’amélioration de l’habitat.

Plan lumière. Ce plan que j’ai présenté au conseil municipal et qui a été adopté vise à réduire les consom-mations d’énergie dans l’espace public et renforcer le caractère du patrimoine et du paysage urbain la nuit. Grenoble est une ville étudiante qui doit bien vivre la nuit également.

Convention d’occupation précaire avec les squatts. Afin de permettre une gestion réglementaire des squatts des biens de la ville j’ai défendu devant le conseil municipal l’adoption d’une convention d’occupation pré-caire avec une association de squatters les Passeurs. Ils occupent les biens jusqu’à ce que les villes engagent les travaux. Ce dossier aura été un combat permanent avec le PS qui ne reconnaît pas les squatts (sauf ceux qui sont culturels et qui rapportent en terme d’image à la ville socialiste !).

Charte sur les antennes de la téléphonie mobile. Cette charte permet en particulier de renforcer l’instruction des simples déclarations de travaux des opérateurs. Elle donne également la possibilité aux habitants de saisir la ville pour faire une expertise indépendante (expert inscrit à l’ANFR) aux frais de l’opérateurs.

L’OPATB des Grands Boulevards. Voir fiche action de Vincent Fristot.

Le plan d’action santé environnementale . Voir fiche action de Marina Girod de l’Ain.

L’urbanisme à l’épreuve de l’écologie urbaine

2) A l’échelle du projet urbain et de la planification urbaine avec le PLU

Le Plan Local d’Urbanisme : le PLU se base sur un document important exprimant la volonté politique et les objectifs de la Ville de Grenoble : le Plan d’Aménagement et de Développement Durable qui développe des objectifs de développement durable poursuivis notamment en matière de déplacements, d’actions sociales, d’aménagement urbain, de patrimoine architectural et paysager, d’écologie urbaine.

Les grands objectifs du PLU de GrenobleMaintenir le même niveau de populationNous voulons tout en maintenant la démographie actuelle, accueillir des familles et construire des loge-ments sociaux. C’est pour toutes ces raisons qu’il faut donner la possibilité de se loger dans Grenoble et l’agglomération plutôt que de continuer l’étalement urbain, destructeur de paysages, d’espaces agricoles et naturels, consommateur d’énergie et producteur de pollution. Une ville rassemblée, compacte plutôt qu’une ville étalée, distante socialement et écologiquement.

Grenoble une ville compacte :- Économiser les ressources de l’espace urbain, du foncier, de l’eau. - Rapprocher l’habitat et emploi (pour éviter les déplacements pendulaires domicile travail) et maintenir la diversité de ces emplois.- Produire au moins 750 logements par an, (c’est une obligation inscrite dans le schéma directeur mais c’est aussi une volonté politique de la majorité de gauche et des écologistes).- prendre en compte le tissu existant pour le dessin des formes urbaines. - Réhabiliter et entretenir le patrimoine bâti existant. - Faire de la mixité sociale : production de logements sociaux 30% (250 logements sociaux).

Grenoble une ville écologique- Économie d’énergie et production d’énergies renouvelables.- Lutter contre le changement climatique.- Priorité aux transports publics et aux mobilités douces, diminution de la place de la voiture.- Lutte contre la pollution, prévention des risques.- Protection des espaces verts, protection réglementaire des arbres remarquables et des espaces boisés classés.- Végétalisation du bâti et de l’espace urbain.

Les publics bénéficiairesL’ensemble de la population et la population la plus fragilisée dans la politique du logement social

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...)La politique de l’urbanisme permet de promouvoir une politique cohérente intervenant sur tous les sec-teurs de la ville tant territoriaux que fonctionnels (habitat, économie, espace public, espace verts, déplace-ments…).Elle mobilise dès lors l’essentiel des ressources en personnels et en moyens financier de la ville

Les processus de mise en œuvre L’adjoint à l’urbanisme et le pilote politique du PLU. Il négocie avec l’ensemble des adjoints, conseiller municipaux et le maire les orientations. Il anime l’essentiel du débat public.La concertation du PLU à Grenoble c’est pratiquement une centaine de réunions publiques sur quatre ans d’élaboration (de 2001 à 2005)

L’urbanisme à l’épreuve de l’écologie urbaine

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) La vision productiviste du parti socialiste et sa pensée dominante liée à l’automobile pèsent sur la nature du PLU. Il faut trouver un équilibre entre le besoin de logement et la compacité écologique de la ville.L’urbanisme écologique et social n’a de sens que s’il est établi à l’échelle de l’agglomération. Or, il n’y a pas de politique urbaine et de droits des sols à l’agglomération de Grenoble. Dès lors il y a une juxtaposi-tion de PLU locaux à l’échelle de l’agglomération.

Résultats et évaluations Si je reprends les trois objectifs principaux que je me suis fixé en début de mandat :- Augmenter le volume de la production de logements et la diversifier pour répondre à la demande- Augmenter la production de logements sociaux en appliquant une proposition de la Fondation Abbé Pierre qui vise à rendre obligatoire un pourcentage de logements sociaux dans toutes les constructions privées neuves de plus de 1000 m² ou plus de 10 logements.- Intégrer fortement la dimension environnementale dans l’urbanisme et l’habitat.

Le bilan que je peux tirer est le suivant :

Le nouveau PLU a permis de relancer la construction de logements.

On est passé de la création d’environ 500 à 600 logements par an à plus de 850 à 1000 après la mise en œuvre du nouveau PLU (qui intègre l’effet retard et augmente donc conjoncturellement la production).

Le nouveau PLU a permis de relancer la construction de logements sociaux.

On est passé de moins de 100 logements créés par an avant 2001 à plus de 450 en 2006.Le PLU a mis en œuvre, avant la loi ENL, la proposition de la Fondation Abbé Pierre de rendre obligatoire le logement social dans les opérations du privé dans le diffus (dans les opérations de plus de 10 logements et plus de 1000m²).Les chiffres de la construction montrent que les promoteurs n’ont construit dans le diffus (hors ZAC) que 20 logements sociaux en 2004, 21 en 2005 mais 109 en 2006, première année d’application du PLU, ce qui montre que le sur-cos pour le logement social n’était pas très incitatif et qu’au contraire la méthode du PLU intégrant l’obligation de construction de logements sociaux l’est beaucoup plus. Les logements sociaux autorisés en globalité (promoteurs + bailleurs, en diffus et en ZAC) ont également bénéficié de l’effet PLU : 162 ont été délivrés en 2001, 249 en 2002, 294 en 2003, 185 en 2004, 329 en 2005 et 458 en 2006. Cette politique s’est concrétisée par une convention entre les bailleurs, la ville de Grenoble et la fédération des promoteurs privés pour maîtriser les coûts de sortie des logements sociaux réalisés par le privé pour le compte des bailleurs sociaux. Cette proposition que j’ai particulièrement travaillé avec les services a été portée par la majorité de gauche au conseil municipal.

Il reste le problème majeur du financement de cette politique avec le désengagement de l’Etat. Les collec-tivités ne pourront pas tout faire si l’Etat n’assume pas sa compétence logement ! Aujourd’hui le logement social est financé par l’emprunt des bailleurs à hauteur de 70%. Les 30% restant sont des subventions essentiellement des collectivités locales. Par exemple la ville de Grenoble subventionne forfaitairement 5000 Euros par logement avec une majoration de 1000Euros par le logements pour ceux qui intègrent l’ob-jectif de 50 kw/h par m² et par an. (Objectif Concerto de Grenoble).

Intégrer fortement la dimension environnementale dans l’urbanisme et l’habitat

Le bilan est très important puis qu’aujourd’hui 70% des permis de construire délivrés intègrent l’isolation par l’extérieur et 40% intègrent le solaire thermique. La construction grenobloise est donc bien en avance par rapport à la RT 2005. L’orientation forte que j’ai impulsée sur le solaire se traduit par 5000 m² de solaire sur la ville de Grenoble en 2007.Par ailleurs nous travaillons sur une politique globale puisque :

Nous construisons sur la caserne de Bonne 850 logements avec l’objectif de 50 kw/h par m² et par an

L’urbanisme à l’épreuve de l’écologie urbaine

(c’est un programme européen Concerto). Et nous réalisons 1000 m² de solaire thermique sur le toit d’un espace commercial 1000m² de solaire photovoltaïque. 450 logements sont en cours de construction.Nous construisons un bâtiment tertiaire expérimental à énergie positive. Un bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme où l’électricité fortement est produite par 450 m² de photovoltaïque sur le toit. Début de la construction janvier 2008. Ce bâtiment pourrait accueillir le pôle d’information pour le public sur l’énergie et la qualité de l’air avec l’Agence locale de l’énergie et l’Ascoparg qui suit la qualité de l’air à Grenoble.

La biennale de l’habitat durable et la Plateforme ont été les outils de l’animation publique de notre politi-que d’écologie urbaine sur la ville.Nous réalisons une OPATB sur le bâti existant sur les grands boulevards

Recommandations

Être en situation d’exécutif fort comme l’urbanisme pour une intégration de toutes les politiques urbaines :

- Présider une société d’aménagement pour tester rapidement dans l’opérationnel les options des écolo-gistes (exemple de ce qui a pu se faire pour l’éco-quartier de de Bonne qui n’aurait pas existait sans un président Vert). - Constituer un groupe de compétences Vert. Exemple adjoint à l’urbanisme adjoint à l’environnement, président d’un OPAC et adjoint au logement. C’est un groupe de compétence qui pourrait être efficace (il nous manquait à Grenoble l’adjoint Vert au logement dans ce mandat !). - Participer à des programmes européens pour prendre une longueur d’avance et apprendre vite (exemple programme Concerto)

Mettre en œuvre :

- Appliquer la proposition de la Fondation Abbé Pierre : obligation d’un pourcentage de logements sociaux dans toutes les constructions privées neuves de plus de 1000 m² ou plus de 10 logements.- Un Bilan énergétique de la Ville de Grenoble. - Un Eco-quartier, pour démontrer l’écologie en actes.- Un soutien de la ville à l’équilibre des constructions neuves des bailleurs sociaux pour ceux qui intègrent l’objectif de 50 kw/h par m² et par an. (Objectif Concerto de Grenoble).- Un Plan climat local.- Guide de la qualité environnementale architecturale et urbaine tenant compte de la réalité et des ressour-ces de chaque territoire.- Faire une OPATB.- Promouvoir un débat public avant toute décision importante.

Personnes Ressources ÉluE référentE et personnes ressources :Pierre Kermen2ième adjoint délégué à l’urbanisme et à l’environnementPrésident directeur général de la Sem d’aménagement SagesHôtel de ville 11bd Jean Pain, Grenoble 38021Tél mairie: 04 76 76 35 66 portable : 06 12 52 72 84 Courriel : [email protected]

Grenoble (38)

Rocades en transport en commun : les lignes qui ne devaient pas marcher

Situation avant 2001 :

Pour le thème choisi, décrivez en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 :Comme partout, le réseau de transports en commun était construit en étoile, irriguant le centre-ville. Tech-niciens et élus étaient réticents à la création de lignes de transport en commun transversales.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Ce réseau a pour conséquence de mal desservir les habitants situés à la périphérie de la ville, qui doivent obligatoirement passer par le centre pour rejoindre un autre périphérie.De plus, la rocade automobile, bien que n’existant que partiellement dans le sud de la ville, n’a pas d’al-ternative en transports en commun.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Création de la 3° ligne de tramway et d’une ligne de bus en rocade. Les écologistes et les associations se sont battus pour développer les lignes en rocade ou transversales, ne passant pas par le centre-ville.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques mailler le réseau de TCdesservir les quartiers périphériques et les aménagerconcurrencer l’automobile

Les publics bénéficiaires Tous les habitants, surtout ceux des quartiers hors centre-ville, donc les plus modestes.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) :Du même ordre que les lignes passant par le centre-ville, mais plutôt moins chères et plus faciles à tracer du fait des contraintes de foncier moins importantes.

Les processus de mise en œuvre L’agglomération grenobloise a la forme d’un Y, chaque branche du Y correspondant à une vallée Les 2 premières lignes de tram desservent les débuts de chaque vallée : (voir plan 1 en annexe).- ligne A : vallées nord-ouest et sud- ligne B : vallées nord-ouest et nord-estSous la pression des écologistes et des associations, une ligne de bus de rocade, la ligne 11, avait été créée auparavant et était déjà une des lignes les plus importantes du réseau, alors que les spécialistes étaient sceptiques sur son succès. Elle longe à peu près la rocade sud, très loin du centre-ville.Une autre ligne, la ligne de bus 5, avait été créée en rocade aussi, mais plus près du centre. Elle a rencontré un tel succès qu’elle s’est trouvée saturée, et, là encore sous la pression des militants, c’est elle qui a été choisie en 1999 pour être transformée en 3° ligne de tram, alors que les techniciens voulaient plutôt pro-longer la ligne B vers le nord, selon la vallée nord-ouest. La ligne C, ouverte en 2006, a une fréquentation

Rocades en transport en commun : les lignes qui ne devaient pas marcher

déjà plus importante que prévu (30 000 voyages par jour).Malgré le succès précédent de la ligne 11, quand les techniciens étudient un plan de déviation des déplace-ments pendant les travaux de la 3° ligne de tram, ils ne prévoient que des voies automobiles, en particulier l’ouverture aux voitures d’une ancienne voie ferrée, transformée en voie verte, à peu près parallèle à la ligne C, au sud.. Par un amendement lors d’une délibération du conseil de communauté d’agglomération, les élus écologis-tes réussissent à faire adopter la création d’une ligne de bus située à peu près sur le même tracé, la ligne 26. Les spécialistes sont très sceptiques sur cette ligne, qui d’après eux sera trop lente pour avoir du succès. Or cette ligne est devenue une des plus importantes du réseau. De plus, la voie automobile prévue n’a pas pu être créée entièrement du fait de difficultés pour l’expropriation d’un terrain. A l’opposé, la voie bus emprunte essentiellement des voies existantes, et n’a donc pas coûté cher ni amputé la voie verte.

Résultats et évaluations La fréquentation du réseau a augmenté de 54% en 10 ans (1997 : 46,6M voyages/an, 2006 : 71,6M voyage/an). Le meilleur maillage du réseau en est une des causes. La ligne 26 a un total de 2, 7M voyages /an, c’est la 4° ligne de bus du réseau.

Recommandations Développer un réseau maillé avec des lignes de TC ne passant pas par le centre.

Personne ressource Christine GarnierHôtel de ville 11 bd Jean Pain, Grenoble 38021Tél : 04 76 76 38 37 courriel : [email protected] 1, Ligne A et B. Depuis 2 lignes ont été ajoutées.

Grenoble (38)

Situation avant 2001 : Pas de politique dans ce domaine

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre - Les hospitalisations sous contraintes : participation active aux travaux menées par l’ORSPERE, recher-che nationale.Renforcement de la vigilance du respect du cadre réglementaire et de nos limites d’interventions, structu-ration d’un service. A travers ses pouvoirs de police, l’élu local a le pouvoir d’hospitaliser d’office. Cette lourde responsabilité se situe à la frontière entre la santé, la sécurité et la liberté individuelle. Les éléments de dangerosité avérés sont rares. La contrainte est utilisée pour palier à des ruptures de soins avec une défaillance du suivi des malades. Dans ce contexte, s’il n’a pas suffisamment de formation concernant cette expertise, l’élu local risque de participer à la banalisation de la contrainte, comme mode d’accès à la psychiatrie.- Embauche d’une psychologue à la ville pour se rendre aux domiciles des personnes signalés afin de tenter de les accompagner vers des oins et éviter l’hospitalisations sous contraintes.- Observatoire de la santé mentale à travers le réseau de l’Arc Alpin des « Villes Santé » (Grenoble, Genève, Lyon, Villeurbanne, Bourgoin)- Création d’un Conseil Local de la Santé mentale regroupant tous les partenaires.- Nombreuses réunions publiques organisées sur la santé mentale à travers soit les semaines de la santé mentales soit des journées organisées par l’associations Elus, Santé Publique et Territoires.- Mobilisation contre la loi relative à la prévention de la délinquance.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques L’action communale demeure un échelon d’intervention généraliste. C’est là que la proximité avec des situations individuelles de vie est la plus forte. On note une forte mobilisation des villes sur cette question, en termes de diagnostic et de recherche de nouvelle forme de partenariats locauxDepuis plusieurs années nous sommes en tant qu’élus au centre d’un certain nombre de sollicitations direc-tes ou de partenaires institutionnels afin d’agir concernant des situations individuelles isolées, sans suivi et sans recours mais non sans besoins.Face à ces constats multiples de difficulté de recours, d’accès aux soins et de suivi des personnes avec des troubles psychiatriques, mais également de souffrance psychosociale en lien avec la précarité, la Ville de Grenoble a favorisé la mobilisation et le rassemblement des acteurs agissant dans le domaine de la santé mentale et a considérablement accru son action publique dans le domaine (construction d’un observatoire, embauche d’une psychologue pour aller au domicile des personnes, point écoute, projet spécifique aux Centres de Santé, soutien aux associations (formation et échanges de pratique) suivit des enfants par la médecine scolaire municipale.Aujourd’hui, l’action publique prend souvent la forme d’expérimentations locales. Mais les réformes léga-les renforçant le rôle des élus dans le cadre de la prévention de la délinquance doivent être ainsi combat-tues car elles n’apportent pas les réponses à une problématique de santé : l’urgence étant de repenser la contrainte dans l’ensemble du parcours de soins des personnes malades.

Les publics bénéficiaires Dans les quartiers à fort taux de précarité socioéconomique, en lien avec l’ensemble des acteurs de ces

Santé mentale. Renforcement de l’action locale et création d’un Conseil Local de Santé Mentale

Santé mentale. Renforcement de l’action locale et création d’un Conseil Local de Santé Mentale

territoires, nous nous sommes intéressés à la souffrance psychosociale des habitants, cette «souffrance qu’on ne peut plus cacher» comme le disait le rapport Lazarus en développant des projets de proximité (lieu d’écoute, soutien des professionnels, actions de prévention )Des situations qui s’expriment souvent à travers les plaintes de voisinage. Ces situations sont le plus sou-vent des situations chroniques, anciennes liant plaint de voisinage, bruit, odeurs, menace d’expulsions, isolement familial, précarité importante et rupture de soins. Il y a également situations plus collectives : demandeurs d’asile, les personnes sans domicile, les populations Rom, les squats, de nombreuses person-nes très éloignées du système de soins et le plus souvent sans droit ouvert.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés Nos partenaires associatifs agissant dans le champ de la santé et de la solidarité ont souhaité travailler ensemble et avec nous sur la thématique de la santé mentale. De même les psychiatres rassemblés en un collège ont sollicité notre aide et soutien face aux difficultés que sont les leurs, tension de l’offre, démogra-phie médicale en baisse, inquiétude face à l’avenir des soins.A Grenoble l’action de la municipalité s’est significativement consolidé avec le renforcement des servi-ces communaux de santé, la construction d’indicateurs locaux en matière de santé mentale, l’analyse des besoins sociaux, l’embauche de psychologues pour se rendre au domicile des personnes suite à des plaintes de voisinage, la formation des acteurs associatifs, les points écoute, le conseil local de santé mentale .Service renforcé à travers deux personnes nouvelles.

Les processus de mise en œuvreEn 2007 création d’un Conseil Local de Santé Mentale, un engagement partenarial entre la Ville, la psy-chiatrie et l’ensemble de leurs partenaires. Appuyées sur un cadre réglementaire que sont les circulaires des 15 mars 1960 et 12 décembre 1972 relati-ves à la sectorisation de la psychiatrie et du 14 mars 1990 relative aux orientations de la politique de santé mentale, cette instance rencontre partenariale sur le thème de la santé mentale, entendue comme un champ d’action transversal associant les spécialistes de la santé, les acteurs sociaux de la communauté en lien étroit avec les collectivités territoriales avec objectif de :

- favoriser la réflexion, la connaissance et reconnaissance, la concertation et la coopération des acteurs entre eux.- élaborer et concrétiser des projets ou dispositifs contribuant à une meilleure prise en compte et prise en charge des problèmes de santé mentale au plus près des besoins de la population.- soutenir les initiatives locales et de faire connaître aux institutions les difficultés et les propositions des acteurs de terrains.

Son fonctionnement est organisé en plusieurs instances :

Une assemblée plénière annuelle qui rassemble à travers leur présentation les différents groupes de travail et l’ensemble des acteurs concernés par la santé mentale sur la cité avec plus de 250 personnes mobilisées.Des groupes de travail, où sont conviés les acteurs de terrains concernés avec des approches territoriales ou thématiques et des groupes de travail d’étude des situations individuelles complexes sans suivi.Groupe de travail sur les indicateurs de santé mentale (avec Lyon, Genève, Villeurbanne et Bourgoin, groupe de réflexion, d’échange de pratique et d’action inter associatif, groupe de projet quartiers, groupe de recherche sur les hospitalisations d’office.

Son organisation est basée sur :

Une Présidence assurée par le Maire ou son représentant, un comité de pilotage, un comité technique .La coordination est assurée par le Service Promotion de la Santé, Direction Santé Publique et Environ-nementale de la Ville de Grenoble.

Santé mentale. Renforcement de l’action locale et création d’un Conseil Local de Santé Mentale

Acteurs et Partenaires

Ville de Grenoble , Centres de Santé de Grenoble ,Conseil Général de l’Isère , services de l’Etat ; justice ; Police Nationale, L’Éducation Nationale:.Les représentants du système de soins (Centres Hospitaliers Spécialisés, psychiatrie libérale, La médecine générale,les psychologues ; Caisse Primaire de l’Assurance ,Mutuelles, les associations agissant dans le champ de la santé et de la solidarité, secteur du logement .Groupe de travail sur les indicateurs de santé mentale pour poursuivre et développer le recueil d’indicateurs au niveau local afin de pouvoir comparer dans le temps et entre les villes Groupe de réflexion et d’action inter associatif et groupe inter-associatif pour favoriser la réflexion décloi-sonnée entre les associations œuvrant dans le champ de la santé mentale et la psychiatrie organisée en association, favoriser la mise en place de temps fort publics, participer au développement des réseaux de solidarité et faire connaître l’existant.Groupes de projet de quartiers pour favoriser la réflexion et la mise en place de projet de prévention pri-maire et secondaire autour de la souffrance psychosociale des jeunes et des adultes en situation de précarité dans les quartiers.Groupe de travail sur les hospitalisations sous contraintes pour poursuivre le travail commencé avec l’ORS-PERE et soutenir le travail initié par l’UNAFAM sur l’organisation et l’accès au soin en situation d’ur-gence.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Cadrer et consolider une intervention publique et locale pertinente tant l’Etat est absent au côté des collec-tivités locales dans son rôle de garant et pilote. De même la psychiatrie, qui, faisant face à sa propre crise, interpelle rarement le politique localement comme acteur légitime et nécessaire. Et on voit bien la difficulté de nommer la question (nouvelle hygiène ? Salubrité ? Santé mentale?) Et de dresser des priorités politiques tant l’éventail est large : difficulté des habitants à cohabiter, souffrance liée à la précarité, maladie mentale, accès aux soins, suivi des malades.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresObservatoire de la santé mentale de « villes santé » de l’Arc alpin. Travaux de l’ORSPERE

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Evaluation des conseils locaux de santé mentale doit démarrer en 2007 en commun avec la ville de Lyon, Villeurbanne et Bourgoin

Recommandations Création d’un Conseil Local de Santé Mentale qui permet de mettre tous les partenaires autour de la table.

Personne ressourceMarina Girod de l’AinMaire-adjoint à la santé publique, hygiène salubrité, prévention des nuisances, Ville de Grenoble,1ère Vice-présidente de l’Association “Elus, Santé Publique et Territoires”.Hôtel de ville 11bd Jean Pain, Grenoble 38021Tél : 04 76 76 38 68

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 Un service qui existe depuis 1924 mais un état désastreux de la santé scolaire au niveau national, rappeler dans de nombreux rapports.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Un isolement certain par rapport aux autres partenaires : Conseil général (mission Protection maternelle et Infantile) et Éducation Nationale. Des nombreux bilans effectués sans suivi des enfants dépistés.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre.

Un observatoire de la santé des enfants qui rend compte chaque année des évolutions mis en place en 2003 suite à un diagnostic partagé effectué entre les enseignants, les parents d’élèves et le service de la ville.Renforcement de suivi des enfants dépistés. Réorientation forte dans le domaine de la prise en charge des enfants handicapés.Accentuation du dépistage dentaire et accompagnement aux soins.Élaboration d’une nouvelle mission autour des difficultés d’apprentissage et troubles du langage. Travail de fond sur la question de l’obésité. Renforcement des moyens dans les écoles en ZUS. Un service qui accueille la demande des parents Un partenariat entre les 11 villes ayant conservée la mission Santé Scolaire, et nombreuses pressions auprès du ministère pour reconnaître cette délégation de compétence et pour la financer, sans succès à ce jour.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Protection de l’enfancePrévention et accès aux soinsLutter contre l’échec scolaireIntégration des enfants handicapés

Les publics bénéficiaires 13000 enfants (maternelles et élémentaires, classes spécialisées/ public et privé).

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) 38 ETP (55 agents): 15 médecins, 20 assistantes sociales, 1 infirmière, 1 dentiste, 1 assistante dentaire, 11 secrétaire médico sociales, 4 éducateurs physiques spécialisés.Budget pour la ville : 2 millions d’euros. Dont subvention Conseil Général 66000 euros (42 euros par bilan en moyenne section maternelle). Éducation Nationale 12000 seulement euros.

Les processus de mise en œuvre

Grenoble (38)

Santé scolaire

Santé scolaire

En interne à la ville renforcement du lien avec la restauration scolaire et les politiques de la ville dans les zones prioritaires.Concertation renforcée auprès des enseignants, parents d’élève et syndicats. Difficultés de relation avec l’éducation nationale.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Obstacle budgétaire (poids pour le budget de la ville alors que délégation de compétence de l’Éducation National), malgré la convention existante pas de financement de la mission par l’Etat.Question de la compétence municipale, pas d’unanimité dans la majorité qui se déférait bien de ce poids.Mauvaise connaissance et valorisation par l’ensemble de la majorité (PS et autre)

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesuresDe très nombreux indicateurs existants grâce à l’observatoire : 22% des enfants vus en bilan sont signalés 60% de retour (accès aux soins) des enfants signalés contre (30% au niveau de l’Éducation nationale)

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Selon l’observatoire : à Grenoble 1 médecin pour 2500 enfant, pour l’éducation nationale 1 médecin pour 8000 à 9000 enfants.

Recommandations Réflexion nationale nécessaire sur le sujet afin d’améliorer la prise en charge des enfants, les villes sans moyens ne peuvent faire face au coût de telle structure.

Personnes Ressources • ÉluE référentE et personnes ressources : Marina Girod de l’AinHôtel de ville 11bd Jean Pain, Grenoble 38021Tél : 04 76 76 38 68 courriel : [email protected]

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 : Le lien entre la pollution de l’environnement et ses impacts sur notre santé n’était gère pris en compte par les décideurs de la municipalité de Grenoble.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Une surmortalité dans la population pendant les pics de pollution, augmentation de taux d’asthme, coûts supplémentaires pour les services de santé. Mauvaise gestion des nuisances associées avec la vie en ville : bruit, sols contaminés, substances chimiques et également un non-connaissance des impacts sur la santé des polluants dans les espaces clos.

Les principales mesures à l’instigation des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre En juin 2004, le gouvernement lançait le premier Plan National Santé Environnement. Pour que ce plan ne reste pas lettre morte, la Ville de Grenoble s’est engagée à tenter de le décliner localement dans la forme d’un PLASE (Plan Local Action Santé Environnementale). Cette démarche, menée à titre expérimental, et pilotée par l’Adjointe Verte à la santé, est sans équivalant ailleurs.Ce PLASE s’appui sur l’existence d’un service municipale d’hygiène renforcer aujourd’hui en pôle santé environnement.La région Rhône-Alpes participe au financement du PLASE appuyant notamment la rédaction par la ville de Grenoble d’un guide méthodologique à destination des autres communes afin de transposer l’expérience grenobloise (ce guide est en cours d’élaboration).

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Nous avons voulu mener une réflexion globale afin d’améliorer la prise en compte des nuisances environ-nementales extérieures (pollutions physico-chimiques et biologiques, qualité de l’eau, bruit) mais aussi intérieures (pollutions domestiques, monoxydes de carbone, légionelloses, amiante). La phase de diagnos-tic est désormais finalisée et une nouvelle phase s’est ouverte pour accentuer les actions publiques, en hiérarchisant les priorités. En 2007 nous organisons la diffusion du diagnostic exhaustif (annexe) et des débats publics autour d’une exposition et de rencontres thématiques. (annexe).Avec la mise en œuvre du Plan Local d’Action en Santé Environnementale, la Ville de Grenoble entend traduire au niveau local certaines actions programmées dans le cadre de la stratégie nationale élaborée pour 2004 à 2008 via le Plan National Santé Environnement.

Les publics bénéficiaires A travers un cheminement entre les milieux traversés au quotidien : l’espace urbain, l’habitat, l’école, les lieux de loisir ce plan propose d’éclaire les relations environnement-santé en faisant un diagnostic (état de lieux) pour permettre l’application des mesures qui peuvent soit réduire les sources de pollution, soit diminuer ses impacts soit protéger les populations les plus vulnérables et également présente l’engagement des acteurs locaux et rappelle le bon sens individuel à mettre en pratique. Public prioritairement ciblés:- le grand public avec la reconduction de cette première semaine de la santé environnement et l’exposition destinée à tourner dans différents lieux.

Santé et environnement

Grenoble (38)

Santé et environnement

- les enfants des écoles élémentaires (possibilité d’action renforcées grâce à l’existence du service muni-cipale de santé scolaire) - les personnels municipaux - Les personnes fragiles .Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) - Embauche d’une chargée de mission pour l’élaboration du plan. Moyens de communication de la ville mobiliser pour communiquer sur le PLASE. Montage d’exposition du PLASE à La Plateforme et organi-sation d’une semaine Santé-environnement. Budget PLASE: 2006 : 14 000 euros, 2007: 35000 euros - Le Service communal d’hygiène qui participe à la démarche à travers l’ensemble de leur mission: 20 Agents, 1.250 000 de dotation de l’Etat

Les processus de mise en œuvre Réalisation d’un diagnostic de la situation environnementale sur Grenoble pour faciliter la prise de déci-sions et pour prioritiser les actions par la suite. Cette démarche est inspirée par le travail de l’OMS, le Plan National Environnement, élaboré par les Ministères de la Santé, de l’Environnement et du Travail et les Plans Régionaux Santé Environnement (le PRSE Rhône-Alpes, arrêté par le Préfet le 9 septembre 2006 et adopté pour 4 ans). Le plan est une initiative grenobloise et le projet ne répond à aucune contrainte réglementaire. A l’occasion de la semaine sur la santé environnementale du 20 au 28 juin 2007»Santé et environne-ment urbain» (annexe) , la Ville de Grenoble a organisé également des ateliers et tables rondes pour les agents municipaux, gestionnaires, chercheurs, organismes de contrôle, associations et grand publique, tous concernés par le partage de l’information autour de ces enjeux croisant que sont l’environnement et santé. Des sujets abordés :

définition de santé et environnementle bruit en villela pollution atmosphériqueLes substances chimiques dans l’environnementet deux ateliers pour les professionnels : la question de la musique amplifiée et l’hygiène alimentaire.

Pour le service santé le PLASE faisait parti des priorités affichées pour l’année.Avec les « Villes Santé » Rhône-Alpes que nous avons organisées en réseau de l’Arc Alpin (Lyon, Villeur-banne, Bourgoin , Genève et Grenoble) , nous avons établit sur ce thème et en commun un observatoire du bruit et travaillons actuellement à une charte sur les nuisances sonores à destinations des établissement de nuit et bars.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Nous avons pu mener cette nouvelle politique publique grâce à un portage collectif des élus Verts au sein de la préparation budgétaire et du redéploiement des agents municipaux pour ouvrir un nouveau poste.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesures- observatoire du bruit

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. - trop tôt pour évaluer le PLASE

Recommandations S’appuyer sur les 260 services municipaux d’hygiène en leurs donnant une mission santé environnement

Santé et environnement

renforcé et les inclure systématiquement dans les délégations santé.

Personnes Ressources Marina Girod de l’AinHôtel de ville 11bd Jean Pain, Grenoble 38021Tél : 04 76 76 38 68courriel : [email protected]

Pour avoir une exemplaire du document PLASE diagnostic complet contacter Adélaïde BRIEUC [email protected]ée de mission Plan Local d’Action en Santé Environnementale (PLASE)Direction Santé Publique - Service Hygiène-Salubrité-Environnement, 33 rue Chanrion38 000 GRENOBLE, 04 76 03 43 48

Situation avant 1995 :La majorité de droite a mis en place une politique de privatisation des politiques municipales prenant de multiples formes. Ces externalisations, par transferts de services publics et sous-traitances, correspondent à la ligne politique d’une « ville maigre », limitant l’action des services municipaux et multipliant les orga-nismes externes, les « délégations de services publics », les conventions d’aménagements, les conventions d’occupation du domaine public, les crédits-bail et autres transferts de dettes, les « partenariats public-privé » avant leur dénomination.Les risques et dettes restent à la charge des usagers et contribuables, les profits pour le privé.La définition, la conduite, le contrôle et l’adaptation des politiques municipales échappent progressivement à l’assemblée municipale, aux services, aux contribuables et aux usagers.En quelques années la droite aux affaires a créé une quinzaine de sociétés d’économie mixte (dont d’impor-tantes avec de grands groupes actionnaires privés), une quinzaine de délégations de service public et autres privatisations, jusqu’au transfert de la « gestion de la dette de la ville de Grenoble » à une filiale bancaire, avec la complicité de M. Jean-Yves Haberer du Crédit Lyonnais.De 1989 à 1995, 600 postes de fonctionnaires municipaux ont été supprimés.Tout en communiquant de manière mensongère sur une hausse zéro des impôts locaux, ceux-ci étaient aug-mentés de manière cachée de 15 M euros et la hausse a été transférée sur les tarifs des services publics. La droite d’affaires a voté des budgets illégaux en 1991, 1992, 19931, sans qu’aucun contrôle de légalité soit effectué, et a multiplié les transferts de charges sur les satellites, à charge des contribuables et des usagers dans les années futures.Les satellites du « groupe ville » ont tous été le siège d’anomalies graves, de dysfonctionnements, d’irré-gularités ou d’illégalités, dont le coût est à la charge des usagers et des contribuables… après les élections ou à long terme2.

Après 1995Il est intéressant de relever les différentes formes d’illégalités qui ont été soulevées par les éluEs écolo-gistes seuls, alors que l’ensemble des autres élus s’en satisfaisaient. Pire, la logique de privatisation sous l’alibi de « l’économie mixte » a été reprise par nos partenaires PS, PC et autres, après 1995. Ces détourne-ments des politiques publiques ne sont pas propres à Grenoble, mais peu d’élus ou mouvements politiques s’y sont intéressés dans d’autres villes.De 1989 à 2007, les écologistes passent de l’opposition (contre la droite), à une majorité de gauche et éco-logiste ; des questions sont toujours posées sur des politiques publiques satellisées et privatisées.Situation après 2001 :Les élus socialistes et communistes ont cherché, malgré les nombreux dysfonctionnements relevés par les seuls éluEs écologistes, à maintenir des arrangements avec le privé et en particulier les grands groupes de « services aux collectivités locales ».De nouvelles sociétés d’économie mixte ont même été créées avec eux : SEM Société des eaux de Greno-ble, SEM Grenoble foot 38, SEM Minatec.Les sociétés privées d’aménagement ont continué à servir dans d’importantes opérations d’aménagement, y compris en construisant des équipements communaux, sans respect de la loi MOP, le procédé permettant d’externaliser la dette et de réduire les contraintes de mise en concurrence.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre

Reprise de contrôle des satellites du « groupe ville »

Grenoble (38)

Reprise de contrôle des satellites du « groupe ville »

1. Mise en place dans la commune d’un service de contrôle de gestion externe

Exigence des écologistes, après les élections de 1995, de la mise en place d’un service de contrôle de ges-tion externe, chargé du suivi des satellites de la ville : service mis en place en 1997 sous la dénomination symptomatique de service de la « gestion déléguée ».Le PS PC et autres refusent que ce soit un adjoint écologiste en charge de cette délégation.Le service « de gestion déléguée » est rattaché au directeur général des services et à l’adjoint aux finances, par ailleurs président de SEM… délégataire.Néanmoins mise en place en 1997 du service.En 2007, le service devient « service de contrôle de gestion externe » à la demande des élus écologistes, avec comme missions :

Suivi financier du groupe ville, en particulier quand la ville est actionnaire (actions portées par un conseiller municipal) ou majoritaireSuivi contractuel des structures externes, en particulier pour les contrats de service public, contrôle des comptes, bonne exécution du contrat dont les investissements, qualité et prix du service publicAudit et contrôle de gestion, afin d’anticiper, de prévenir (suivant un plan pluriannuel d’audits)Conseil en gestion externe, dont les choix sur les modes de gestion

Mais le PS PC et autres refusent que le service soit une aide directe des élus (en particulier écologistes)En 2007 le service de contrôle de gestion externe compte 13 personnes.

2. Des rapports annuels au conseil municipal des représentants de la ville dans les organismes extérieurs (rapports imposés par la loi)

Des rapports annuels sur le prix et la qualité des services publics de l’eau, de l’assainissement, de la col-lecte, du tri et du traitement des déchets (depuis 1995)Des rapports annuels d’activité de l’ensemble des services de la ville (de 1998 à 2000, supprimés de 2001 à 2004)

3. Une représentation écologiste mais consciente et active dans les satellites municipaux

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Connaître les comptes des services transférésAccéder aux informations, les rendre publiques pour les éluEs, les services, les associations d’usagersDisposer d’une expertise municipale indépendante des opérateurs privésContrôler et adapter les choix et les politiques publiques, les coûts de fonctionnementMettre en place une programmation pluriannuelle des investissements et de fonctionnementApprocher une consolidation des comptes du « groupe ville » et suivre les risquesLimiter les transferts de charge

Les publics bénéficiairesLes assemblées délibérantes et les services municipaux d’abord, car auparavant ils étaient en méconnais-sance des données essentielles sur les satellites et des moyens de remplir leur mandat de contrôle.Les usagers et les contribuables, par la réduction des surcoûts, des profits et donc des tarifs des services publics ou des contributions directes.L’image de la ville qui est une des rares villes de France où a été révélée l’ampleur d’une corruption des décisions locales qui sévit sous différentes autres formes dans de nombreuses autres villes en France, en particulier à travers les différentes formes de privatisations.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) (cf ci-dessus)Expertise comptable sur les comptabilités privéesExpertise juridique sur la légalité publique et la légalité privée, le fonctionnement des associations et des

Reprise de contrôle des satellites du « groupe ville »

sociétésExpertise technique indépendante des prestatairesUne réelle commission des finances, de l’administration générale et de la gestion externeQuelques éluEs écologistes remplissant réellement leur fonction de contrôle et leur fonction d’administra-teurs dans les satellites

Les processus de mise en œuvre (cf ci-dessus)

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Logique politique d’externalisation, de partenariat public-privé, d’économie mixte… largement partagée par le PS PC et autresLogique associative cachant parfois un transfert de servicePrivatisations permettant des jetons de présence, alors que les régies municipales et autres établissements publics sont sans indemnités pour les élusPrivatisations permettant de simplifier les mises en concurrence, l’utilisation par les élus des opérations de communications, les déplacements et autres réceptionsDifficultés à arbitrer entre la ville actionnaire, la ville délégante, la ville usagère des services délégués (tarifs) et les intérêts des actionnaires privésDifficultés à arbitrer entre équilibres économiques et politiques sociales (tarifs)Difficultés dans la définition des territoires d’intervention (la commune, l’agglo…)

Recommandations Faire une cartographie du « groupe ville » avec les participations, les compétences déléguées ou exercées, les budgets, les personnels, les chiffres d’affaireRecenser les dysfonctionnements (prendre connaissance des comptes figurant en annexe du compte admi-nistratif, compléter par les rapports général et spéciaux des commissaires aux comptes, les rapports de la chambre régionale des comptes, des services de la commune…)Mettre en place un service de contrôle de gestion interne et un service de contrôle de gestion externeFormer les éluEs à leurs responsabilités dans les instances de la commune, mais aussi dans les organismes externes

Personnes Ressources Raymond AvrillierConseiller municipal de GrenobleVice-président de la Communauté d’agglomération grenobloiseLe Forum- 3 Rue Malakoff, 38000 Grenoble Tél : 04 76 59 58 06 courriel : [email protected]

Situation avant 2001 :

Pour le thème choisi, décrivez en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 : Quelques zones 30 existantes, créées sous le mandat 1995-2001 avec un élu écologiste, adjoint aux dépla-cements, mais freiné par un conseiller municipal PS, délégué à la voirie.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Grenoble est une ville récente, traversée par plusieurs grands boulevards de type autoroutier. Venant de ces grands axes où la vitesse dépasse allègrement les 50km/h, les voitures entrent souvent à des vitesses importantes dans des quartiers qui devraient être calmes. Les quelques zones 30 existantes sont appréciées par les habitants, qui commencent à en réclamer d’autres, et de mieux faites, par l’intermédiaire des unions de quartier.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre. Un plan de développement des zones 30 couvrant l’ensemble de la commune.En 2001, les écologistes n’ont pas conservé la délégation aux déplacements, et c’est un élu socialiste qui a en charge les déplacements à Grenoble. Mais sous l’impulsion des écologistes qui ont inscrit les zones 30 comme priorité, et à la demande conjointe des habitants, le maire tranche en leur faveur. Il est donc créé un plan de développement des zones 30 qui couvre l’ensemble de la commune : tous les quartiers (ou presque) sont destinés à passer en zone 30 (voir carte jointe)

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques. Rendre sécurisés et attrayants les déplacements en modes doux à l’intérieur des quartiers.Diminuer la pollution atmosphérique et le bruitRendre le quartier accessible aux personnes à mobilité réduiteSoutenir le commerce de proximité.

Les publics bénéficiaires Toutes personnes.Plus particulièrement personnes à mobilité réduite : personnes handicapées, âgées, jeunes enfants, person-nes avec des paquets ou des poussettes. Commerçants.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) :Ville de Grenoble : 250kEuros par an pour une zone 30 par an (ou 2 moitiés de zones 30) d’environ 300m par 300m.Personnel municipal pour les études.Communauté d’agglomération : subvention aux communes en fonction de critères bien précis : seuls sont subventionnés les équipements ralentisseurs de vitesse, entrées de zones 30, accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Par contre, pas de financement des travaux de voirie eux-mêmes (revêtement, etc…) (voir P.J : contrat de déplacements).

Grenoble (38)

schéma directeur de zones 30 : avancer sans délégation

schéma directeur de zones 30 : avancer sans délégation

Budget agglomération : 2 MEuros par an pour 26 communes (puis 1MEuros suite à des restrictions bud-gétaires) pour l’ensemble du contrat de déplacements (voir pièce jointe)Personnel technique de l’agglomération pour valider les projets.

Les processus de mise en œuvreLes zones 30 étaient un point important du programme des écologistes. Les premières zones réalisées dans le mandat précédent rencontrant beaucoup de succès, les habitants en réclament d’autres (unions de quartier, association pour le développement des transports en commun, de la marche et du vélo). Les com-merçants ne freinent plus. Les élus écologistes ont rencontré les militants de quartier pour connaître leur projet et l’affiner avant la présentation aux services et à l’élu PS en charge de la voirie.Les projets sont présentés par les techniciens, en présence de l’élue écologiste de la communauté d’agglo-mération, présidente de la commission des déplacements, à des représentants d’associations :association pour le développement des transports en commun, de la marche et du véloRue de l’Avenir (association pour les zones 30) dont le président national est grenobloisassociations de PMRAinsi qu’à un technicien de la Semitag, société d’exploitation des transports en commun. Les projets sont ainsi souvent améliorés et les arbitrages faits ensemble. En cas de difficulté à trancher, le projet peut être présenté à la commission déplacements de l’agglomération.

Par ailleur, les nouvelles ZAC créées sont toutes en zone 30, qu’elles soient économiques, d’habitation, ou mixtes.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre

Les projets de voirie sont souvent coûteux, et il est difficile d’obtenir des financements.

Heureusement, les subventions de l’agglomération sont très élevées :- 80% du montant HT des aménagements de réduction de vitesse.- 50% des aménagements favorisant la continuité et l’accessibilité des cheminements piétons.La loi du 13 août 2004 a imposé qu’elles soient au maximum de 50%. Les critères du contrat de dépla-cement n’ont pas été revus, c’est le montant de la subvention qui ne doit pas dépasser la moitié du projet global, en comptant la voirie.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesureLes zones 30 rencontrent un grand succès, on y voit plus de piétons et les commerçants sont globalement satisfaits.Globalement, l’enquête ménage indique que la marche avait déjà augmenté au centre-ville (+47% en 10 ans, de 1992 à 2002, pour atteindre 42% des déplacements dans Grenoble). Nous ne disposons pas de chiffres plus récents, mais l’impression générale est que l’augmentation des modes doux (marche et vélo) continue.La mise en accessibilité de nombreuses voiries (voir fiche « accessibilité) est aussi une cause de cette aug-mentation.

Recommandations - mise en zones 30 de tous les quartiers.

Personnes Ressources ÉluE référentE et personnes ressources Christine GarnierHôtel de ville 11 bd Jean Pain, Grenoble 38021Tél : 04 76 76 38 37 courriel : [email protected]

Situation avant 2001 : Aucun projet (à notre connaissance n’est aujourd’hui réalisé dans notre pays). Deux projets tertiaire sont en cours Grenoble et Toulouse.L’habitat a connu en particulier dans le logement social des avancées importantes en matière énergétique à Grenoble, mais peu de choses dans le tertiaire.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre. Elaboration sous l’impulsion des élus écologistes du bilan énergétique de la ville Maîtrise d’ouvrage SEM d’aménagement Sages présidée par un élu Vert

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques. Tester la réalisation concrète d’un bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme

Moyens, modalités et obstacles

Constitution d’un comité de pilotage

L’ appui technique et scientifique est apporté par le comité de pilotage au sein de la SEM SAGES chargé d’élaborer un cahier des charges du bâtiment à énergie positive, comprenant les acteurs suivants : M. Pierre Kermen, Président SEM SAGES et Adjoint au MairePrésident de l’Agence Locale de l’EnergieM. Vincent Fristot, Conseiller Municipal – Ville de GrenobleCentre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB)L’Agence Locale de l’Energie - Agence De l’Environnement et de Maîtrise de l’Energie - Architecte den chef de la ZAC de BonneAssistance à maîtrise d’ouvrage. Olivier Sidler, Enertech - Le personnel de la SEM SAGES

Planning et la procédure d’attribution

novembre 2006 : lancement de l’appel à candidatures auprès de groupements « promoteurs – architectes - bureaux d’études » en vue de sélectionner 3 équipes.Janvier 2007 : recueil des candidatures. 14 réponses au 15 janvier fin de l’appel à projetsFévrier 2007 : choix de 4 équipes et remise à celles-ci d’un dossier de consultation en vue de proposer à la SEM SAGES un avant-projet architectural ainsi qu’une étude environnementale détaillée, avec simula-tions dynamiques de consommation, appliquée à cet avant-projet et capable de démontrer que les objectifs énergétiques peuvent être atteints.Mars- Avril 2007 : remise des 3 projets.Mai 2007 : choix du projet lauréat.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvrePas de référence française. Incertitude technique et économique.Seule des références européennes

Bâtiment tertiaire à énergie positive

Grenoble (38)

Bâtiment tertiaire à énergie positive

Résultats et évaluations Projet à évaluer dans sa conception, sa réalisation et son usage

Recommandations Etendre la procédure des bâtiments à énergie positive dans l’habitat en complément de l’opération Concerto à 50Kwh/m2/par an.

Personnes Ressources Contacts :Ville de GrenoblePierre Kermen, 2ième adjoint délégué à l’urbanisme et à l’environnement de la ville de Grenoble Président de la société d’aménagement SAGES06 12 52 72 8404 76 76 35 [email protected]

Direction de l’urbanisme de la ville de Grenoble :Laurent Gaillard04 76 76 33 00

Sem Sages. Aménageur de la Caserne de BonnePrésident Pierre KermenDirectrice : Valérie Dioré : 04 76 48 48 [email protected]

Situation avant 2001 : L’intégration des économies d’énergie dans le bâti ne concernait que les bâtiments publics et le logement social cela et depuis 1995 avec l’arrivée d’une majorité avec des écologistes. Pas de politique suffisante sur l’habitat (sauf sur l’intégration des économies d’énergie dans l’OPAH d’un quartier avec un faible impact)

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre. Bilan énergétique qui démontre que 65 % de l’énergie à Grenoble est consommée dans l’habitat et le ter-tiaire

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques. Réaliser l’objectif de 50 kwh/m2/par an dans le neuf. Cette étape est actuellement nécessaire pour aller vers des bâtiments à énergie positive : économiser l’énergie, baisse des charges des ménages, réduire les rejets de gaz à effet de serre.

Les publics bénéficiaires Cette étape permet une économie d’énergie importante par rapport au 85 kwh par an par m2 de la RT 2005.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés Programme européen Concerto concernant 435 logements neufs dont 35% de logements sociaux. Mise en œuvre d’un comité de pilotage resserréMobilisation sous la responsabilité de la SEM SAGES des acteurs de la construction, de la promotion immobilière publique et privée et des producteurs et distributeurs d’énergie.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Pas de soutien du maire PS et de la gauche. Sans élus écolo à la présidence de la SEM SAGES qui a rendu opérationnel le projet il n’y aurait pas eu d’avancée.

Résultats et évaluations

Voici des données sur les économies de CO2 et de charges, rapportés aux Euros investis (estimés en phase fin conception)

Surinvestissement :

Efficacité énergétique : 78Euros/m2 SHONSolaire: 15Euros/m2 SHON Les vrais surcoûts seront connus lorsque l’ensemble des propositions des entreprises seront validées par les maîtres d’ouvrages (cela doit déjà être le cas pour la plupart mais nous n’avons pas eu de retour).

GRENOBLE (38)

Haute performance énergétique dans le neuf

Haute performance énergétique dans le neuf

CO2 évité par le surinvestissement sur l’efficacité énergétique et le solaire

1Euros investi dans l’efficacité énergétique permet d’économiser 4.81 kgCO2 sur la période 2008-20501Euros investi dans le solaire permet d’économiser 5.42 kgCO2 sur la période 2008-2050Au total 3 630 601 Euros surinvestis pour 508 tonnes de CO2 évitée chaque année

Les économies de charges estimées

(avec une hypothèse de croissance du prix du gaz de 5%/an), générées par le surinvestissement sur l’effica-cité énergétique d’une part et sur le solaire d’autre part.1Euros investi dans l’efficacité énergétique permet d’économiser 4,79Euros sur la période 2008-2050,considérant une augmentation du gaz de 5%/ an. L’euro investi est remboursé au bout de la 18e année.1Euros investi dans l’eau chaude solaire permet d’économiser 5.40Euros sur la même période 2008-2050

Recommandations Poursuivre l’objectif des 50 kwh/m2/an dans toutes les ZAC de la ville et généraliser cet objectif dans le règlement du PLU.

Personnes Ressources Contacts :Ville de GrenoblePierre Kermen, 2ième adjoint délégué à l’urbanisme et à l’environnement de la ville de Grenoble Président de la société d’aménagement SAGES06 12 52 72 8404 76 76 35 [email protected]

Direction de l’urbanisme de la ville de Grenoble :Laurent Gaillard04 76 76 33 00

Sem Sages. Aménageur de la Caserne de BonnePrésident Pierre KermenDirectrice : Valérie Dioré : 04 76 48 48 [email protected]

Situation avant 2001 :

Pour le thème choisi, décrivez en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 : Comme partout, les quantités de déchets étaient en augmentation constante à Janville sur Juine, petite commune de 1873 hab, comme à l’échelle du SIREDOM, le gros syndicat intercommunal de traitement (700 000 hab) auquel elle appartient. Avec les conséquences qu’on connaît : coûts croissants pour le citoyen-contribuable, crises à répétition chaque fois que les capacités d’enfouissement ou de traitement arrivent à saturation…

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Pourtant la collecte sélective en vue du recyclage a été mise en place très tôt dans cette commune : dès 1984, grâce à l’initiative d’associations environnementalistes. C’est d’ailleurs en grande partie par la noto-riété qu’il avait ainsi acquise, que le principal responsable de cette expérience, Francis CHALOT, membre des Verts1, devient maire adjoint de Janville en 1989, puis Maire à deux reprises depuis.Le constat effectué à la fin des années 90 était double :le tri en vue du recyclage reste une approche « curative » et n’est pas suffisant : il n’empêche ni les quantités ni les coûts d’augmenter,par contre, il amène le citoyen à se poser des questions sur sa poubelle et sa consommation (au sens large), donc à s’engager vers une véritable prévention.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre La commune a engagé, à partir de 2002, un véritable programme local de prévention des déchets constitué d’actions dans deux directions :la mise à disposition du public et la promotion de dispositifs permettant un « évitement au rejet » (alterna-tives au rejet simple, détournement de flux, compostage autonome…), une sensibilisation intensive et régulière (auprès des citoyens-consommateurs), ainsi que des partenariats (avec la distribution en particulier) afin de favoriser un « évitement à l’achat » (conseils de consommation raisonnée, promotion du STOP PUB…).

Les principales actions opérationnelles peuvent être résumées ainsi :

1 Développement du STOP PUB2 Développement du compostage individuel3 Suppression des piles, cartouches et autres DMS à l’intérieur des DMA4 Récupération des textiles pour détourner ce flux5 Sensibilisation permanente aux pratiques de prévention

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques L’objectif opérationnel premier de cette démarche est le suivant :réduire à la source :

les quantités de déchets à éliminer (prévention quantitative)la présence de substances dangereuses (prévention qualitative).

D’autres objectifs viennent en synergie avec celui-ci

Plan Local de Prévention des Déchets

Janville-dur-Juine (91)

Plan Local de Prévention des Déchets

un objectif général de préservation des ressources en amontune série d’objectifs sociopolitiques visant à favoriser:le lien social et les échanges de savoir (par ex rencontres autour du compostage),la liberté, l’autonomie (idem compostage, mais aussi Stop Pub etc),une consommation raisonnéedes partenariats avec les entreprises locales, commerce en particulier.

Enfin, cette démarche communale a cherché à essaimer vers des niveaux de collectivité supérieurs, inspi-rant des actions plus générales de la Communauté de Communes « entre Juine & Renarde » (17000 hab) ou du SIREDOM (700 000 hab).

Les publics bénéficiaires Le public cible et bénéficiaire est, bien entendu, la population en général.Les démarches de communication, sensibilisation, partenariat etc, abordent par contre délibérément ce public de manière différenciée (enseignement, santé, entreprises…) afin de

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés

Intitulé de lignes budgétaires Budget « reconstitué » de la mise en œuvre de l’action(euros HT)

Animation de la mise en œuvre du programme ~ 100 h / an

Opérations d’information - communication – sensibilisation > 250 Euros / an

Equipements (à ce jour essentiellement les 30% de financement restant sur les nouveaux composteurs)

500 Euros

Autres Déplacements, frais généraux

Budget total (exprimé en Euros et en heures) de l’ordre de 1 500 Euros/anet 100 h/an consacrées à la mise en oeuvre

Partenaires financiers

Plan Local de Prévention des Déchets

Partenaires Contribution financière(euros HT)

PNR Gâtinais Français Mise à disposition de 127 silos ~ 6 500 Euros et animations

SIREDOM Fourniture des autocollants STOP PUBFourniture de documents de sensibilisation

Conseil Général de l’Essonne Fourniture de documents de sensibilisation

Conseil Général de l’Essonne Mise à disposition armoire DMS ~ 1 000 Euros

Conseil Général de l’Essonne puis SIREDOM Charges d’élimination des DMS

SIREDOM Financement de 25 silos à 70% ~ 1 000 Euros

Conseil Général de l’Essonne

ADEME IdF

Budget total de l’ordre de 20 000 Euros sur 5 ans en inté-grant les charges de structure, d’animation…

Partenaires techniques les mêmes que ci-dessus ainsi que

Sté Eco textiles – Framimex (mise à disposition de 2 conteneurs ; enlèvement régulier)

Sté Pole Environnement (enlèvement régulier des cartouches)

Intermarché Janville et groupement des Mousquetaires (synergie – communication)

Les Amis du Vent ( partenariat dans la reprise de la campagne « Sème pas tes piles »)

Syndicat intercommunal des eaux de la vallée de la Juine et Véolia (édition d’un document sur la priorité à accorder à l’eau du robinet)

Les « Jardiniers de France » (promotion, accompagnement du compostage individuel)

Les processus de mise en œuvre L’échelle d’un petit village comme Janville, et la position de Maire pour l’initiateur principal du projet, sont bien sûr des éléments facilitant…et en même temps une limite parfois.La démarche repose essentiellement sur du relationnel, de la communication, du partenariat.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...)L’obstacle principal est, bien entendu, la difficulté à faire évoluer les comportements.

Quelques éléments « tactiques » :

- valoriser les dimensions de libre choix, d’autonomie, plutôt que de contrainte,chercher à aborder les différents sous publics en fonction de leurs spécificités et des bénéfices qu’ils peuvent trouver à la démarche,

Plan Local de Prévention des Déchets

- intensité de la sensibilisation et valorisation de l’image de la communauté (devenir des exemples, voir son village aux Infos TV…).

Quelques obstacles

- judidico-institutionnels, comme des chicaneries des services de l’Etat sur les « compétences » (le com-postage individuel est-il du « traitement », la collectivité qui n’a plus cette compétence peut-elle encore acquérir du matériel… !) on arrive à dépasser cela- techniques : l’absence de pesée spécifique des ordures collectées, pour l’instant.

Résultats et évaluations

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Les mesures portent de façon préférentielle sur les moyens mis en œuvre et sur des résultats en termes de flux évités que sur le flux résiduel car il n’y pas de pesée spécifique à la commune dans le S.I. rural auquel elle appartient. Le suivi du flux résiduel, à l’échelle du SIREDOM (stagnation, voire légère diminution des tonnages ramenés à l’habitant entre 2001 et 2006), permet toutefois de corroborer.

Des enquêtes de satisfaction ont été menée à plusieurs reprises auprès des participants, dans deux domaines en particulier :

- le choix du Stop Pub - la pratique du compostage idividuel

Les changements observés grâce à ces mesuresL’adhésion de la population aux pratiques et comportements proposés peut être mesurée action par action. Quatre d’entre elles sont résumées ci-dessous (Stop, Pub, Compostage autonome, Textiles, Sensibilisation permanente).

- opération Stop Pub

Sur la base d’un registre tenu en continu et de comptage de terrain, fin 2006 180 autocollants étaient effec-tivement apposés soit 22,5% des foyersDes contacts réguliers avec les émetteurs de publicité non adressée ont assuré un respect très satisfaisant des autocollants.

- compostage autonome :

Nombre de silos mis à disposition des demandeurs (gratuitement mais avec convention) avec le Pnr du Gâtinais français puis le SIREDOM :

Année 2001 2003 2004 2006 total actuelNombre 51 61 15 25 152% de foyers 6,4% 14% 15,9% 19% 19%

NB : il s’agit de «nouveaux foyers compostant », ceux qui le faisaient et continuent par leurs propres moyens ne sont pas comptabilisés ; une nouvelle liste de commande d’une dizaine de silos est par ailleurs déjà en attente.

objectif raisonnable à fin 2007 : 22% de janvillois pratiquant le compostage individuel

appui sur le jardinage, qui est un thème fort de la vie locale et mise en synergie avec d’autres activités et politiques sectorielles (promotion initiale via le groupe local des «jardiniers de France » ; visites de jardins portées par le CG ; troc de plantes à l’occasion des brocantes…), réunions, matinées de formation organi-sées par la commune en lien avec le Parc Naturel Régional du Gâtinais français.

Plan Local de Prévention des Déchets

- récupération des textiles

Il s’agit de détourner un flux de l’élimination des ordures ménagères, avec un slogan repris dans une opé-ration plus large par le SIREDOM « les vêtements dont je ne veux plus ne sont pas des déchets ! ».

Années 2004 2005 2006t détournées 9 t 271 11 t 850 12 t 400soit / hab 4 kg 95 6 kg 32 6 kg 62

- sensibilisation permanente

Depuis 2002, une chronique quasi systématique est assurée dans « la Lettre deJanville », bulletin municipal mensuel. Elle est intitulée « jeter mieux – jeter moins ». Elle fournit de manière répétée des informations (argumentaires, données de cadrage et de référence, retours chiffrés sur les résultats obtenus…) et des conseils pratiques de consommation au sens large (choix et alternatives d’achat, d’utilisation, d’orientation des produits en fin de vie…). Les brochures disponibles (ADEME, CG91, F.N.E., SIREDOM etc) sur ces mêmes thèmes sont régulièrement jointes en supplément à ce B.M. (crédibilité complémentaire de message « officiel » venant d’autres sources). D’autres supports ont pu être utilisés, par exemple : la fiche annuelle d’info sur l’eau potable distribuée avec les factures comportant un verso incitant à privilégier l’eau du robinet plutôt qu’en bouteille (partenariat avec le S.I. des eaux et VEOLIA).

A signaler :

La commune de Janville a reçu le prix « Agenda 21 2005 du Conseil Général de l’Essonne pour cette démarche. Elle fait partie du « Club Planète Gagnante » de l’ADEME, ainsi que du réseau PREVENCOL, des collectivités pilotes en matière de prévention.

Recommandations Le principal projet, déjà en cours, est d’élargir la pratique de l’information systématique et de proximité des administrés à l’ensemble des « éco-gestes », en complétant par des recommandations relatives à l’eau, l’énergie, les phytosanitaires…La demande est forte. Les informations, documents institutionnels parviennent peu et mal (brouhaha médiatique) jusqu’au citoyen.Déjà un « Point Info Energie » mensuel (« décentralisé » par le P.N.R. à Janville) a été mis en place.

Personnes Ressources Francis CHALOTMaire de Janville,Vice président C.C. « entre Juine & Renarde », vice président SIREDOMBP 2240 Grande Rue91510 JANVILLE sur [email protected]

Le Mans (72)

HQE

Situation avant 2001

Situation antérieureLa démarche “H.Q.E.” ne faisait pas encore parti du vocabulaire des élus, et de très peu des techniciens. Par contre, quelques rares mesures de “qualité environnementale” faisaient parti des préoccupations (exemples : télégestion des chauffages, quelques rares co-générations).

Politiques antérieures et conséquences sur la villeAucune volonté politique Pas de formation des techniciens, aucune incitation auprès des bailleurs sociaux…

Les principales mesures à l’initiative des élu-e-s écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvre2006 : Une dizaine des d’équipements publics, et même les deux futures Z.A.C., désormais mis en œuvre s’inscrivent dans la démarche H.Q.E.

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Pour chaque équipement concerné, dès l’instruction du dossier, la démarche H.Q.E. est préconisée. Les élus verts visent en priorité des bâtiments emblématiques soit par leur importance : maison d’accueil Alzheimer, soit par leur caractéristiques : construction d’une crèche au sein de la zone en fort développement de l’uni-versité , rénovation d’une médiathèque dans un quartier en rénovation urbaine.L’idée de départ était de prouver la pertinence de la démarche, ce qui est maintenant acquis, l’objectif est désormais de s’assurer que cette démarche ne sera pas dévoyée à des fins de communication sans un contenu conséquent.

Publics bénéficiaires.Tout public en fonction des projets où l’on peut placer la démarche.

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés Une chargée de mission “Développement Durable” a été recrutée (depuis 1 an) : elle accompagne les ser-vices “Architecture” et “Urbanisme” dans l’instruction et le suivi de ces dossiers.

Processus de mise en œuvreLe Vice-Président au Développement Durable est quasi systématiquement invité à participer aux groupes de travail / pilotage des projets qu’il a choisi de suivre. Conformément à la démarche HQE, une concertation des futurs usagers ou/et des services utilisateurs est systématiquement recherchée.

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Au niveau politique et au niveau des services: crainte du surcoût, peur de ne pas trouver d’entreprise inté-ressées par la démarche, peur que les réponses des rares entreprises soient au-delà des estimations, peur que les procédés proposé ne soient pas fiables et hors de prix, peur que les délais soient augmentés par la

HQE

démarche, etc.Spécifiquement pour les services : forte inertie, refus du changement parce que vécu comme étant une remise en cause par un élu de leur méthode de travail.Relative absence de réseau sur lequel s’appuyer.

Résultats et evaluations

Changements observés grâce à ces mesures • La démarche à permis de retenir des solutions innovantes que nos services n’avaient pas l’habitude de promouvoir• La démarche en elle-même a permis d’inscrire la collectivité dans un mouvement national qui tend à pérenniser ce type de démarche.• Lors des appels d’offre les entreprises ont été deux fois plus nombreuses que d’habitude à « candida-ter » pour acquérir une expérience en la matière et bénéficier de l’image positive de la démarche.• Les coûts ont bénéficié de cette concurrence et le budget est resté dans le cadre de l’enveloppe pré-vue.2003 : premier bâtiment “H.Q.E.” instruit 2007 : une dizaine de projets abordés selon cette démarche

Evaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Prise de conscience générale. Les premiers résultats ont validé la pertinence de la démarche globale, et les projets suivants ont pu être validés assez facilement.

Recommandations Acquérir la compétence HQE à l’interneÉtendre la démarche H.Q.E., au-delà des bâtiments publics, à l’ensemble du parc de logement social.Travailler de façon volontaire sur les bâtiments existants.Instaurer un comité de suivi, point de passage obligé, pour tous les projets architecturaux et urbanisti-ques.

Personnes ressources Rémy BATIOT, Vice-Président au Développement DurableHôtel de ville du Mans, Groupe des élus Verts, Place Saint-Pierre, 72039 Le Mans Cedex 9 Tél. 02.43.47.38.01 [email protected]

Liaisons « douces » : Le Boulevard NATURE

Le Mans (72)

Situation avant 2001

Situation antérieureMise à disposition du public d’un espace naturel (plaines de jeux, espaces boisés, ferme pédagogique…) de 460 Ha en bordure d’agglomération, maillé par de nombreux cheminements possibles… empruntés par 300 000 personnes / an (piétons, cyclistes, cavaliers : les véhicules motorisés étant interdits).Quelques autres cheminements pédestres ont été remis en état par des associations d’insertion subvention-nées par la collectivité.

Politiques antérieures et conséquences sur la villeRéelle volonté de communiquer autour de cet espace naturel péri-urbain : “Ville du Mans, Ville NATURE !”

Les principales mesures à l’initiative des élu-e-s écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvreDévelopper le principe d’espaces de respiration très prisé des manceaux et extrapolation vers un autre concept : les liaisons exemptes de circulations motorisées accessibles, sur l’ensemble du territoire, à un public le plus large possible (famille, personnes âgées ou à mobilité réduite, fauteuils roulants, poussettes, cavalier au pas, vélos de ville …).

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques En 2002 a donc été décidé de créer un cheminement totalement exempt de circulation motorisée, « Le BOULEVARD NATURE » faisant le tour de l’agglomération (72 km) qui desservira les différents pôles attractifs à caractère touristique, naturel, patrimonial ou scientifique ainsi que des équipements de loisirs ou des zones d’hébergement.Ce cheminement sera autant que possible recouvert d’un matériau écologique, résistant aux intempéries (froid, inondations…) et ne requiérant pas ou très peu d’entretien (procédé mis en œuvre à partir de déchets de verre ultime).

Publics bénéficiaires.Il sera accessible à tout public, toutes les générations confondues (tous les modes de déplacement doux, mais aussi et surtout accessible aux personnes à mobilité réduite).

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés • 2002-2004 : recherche et définition du tracé général par le conseiller délégué aux Espaces Naturels Péri-Urbains, aidé de quelques bénévoles externes à la collectivité. • 2004 : mise à disposition d’un ingénieur à temps plein pour piloter ce projet.• 2005 : inscription de ce dossier comme étant “projet structurant” à l’échelle du Pays du Mans, avec vote d’un budget • 2006 : - lancement des études “signalétique” “étude d’impact” … - mise à disposition d’une personne ressource au sein du service “affaires foncières” pour lancer les négociations en terme d’acquisition

Liaisons « douces » : Le Boulevard NATURE

- expérimentation sur un chemin existant du matériau retenu (le ciment de verre)• 2007-2008 : - réalisation des premiers travaux. - ouverture par anticipation, avec signalétique provisoire, de tronçons avant réalisa-tion de travaux, de façon à préfigurer le cheminement autour de l’agglomération. - acquisitions de terrains n’appartenant pas à la collectivité. - réalisation d’une carte / guide

Processus de mise en œuvreAu niveau politique : idée consensuelle, mais qui ne s’est traduit dans les faits que très tardivementAu niveau de la population : très très forte attente. Un groupe de pilotage a été mis en place par l’élu, constitué d’associations représentatives des différents modes de déplacements doux, des personnes à mobi-lités réduites, des associations susceptibles d’être concernées par le projet (association des pêcheurs pour les bords de rivière…).

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Au niveau politique : il est difficile de faire passer l’idée de financer ce projet, ambitieux certes, mais mal-gré tout 10 fois moins cher au kilomètre que la réalisation d’une route traditionnelle… Au niveau des services : très forte inertie du fait d’un manque avéré de volonté politique de s’engager financièrement dans ce projet.

Recommandations La qualité des liaisons douces sera un enjeu important à l’avenir. Au-delà des cheminements (vitaux) de loisirs et de respiration, il faut engager la réflexion des liaisons douces purement urbaines (voies vertes intra-muros).

Personnes ressources Jean-Louis PRIGENT, Adjoint au Maire du Mans, Conseiller à Le Mans Métropole délégué aux Espaces Naturels Périurbains.Fabienne BRÉHIN, attachée du groupe des élus Verts.Hôtel de ville du Mans, Groupe des élus Verts, Place Saint-Pierre, 72039 Le Mans Cedex 9 Tél. 02.43.47.38.01 [email protected]

Situation avant 2001 :

Pour le thème choisi, dériver en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 : Plus de politique énergie depuis 10 ans (présence antérieure des Verts), sous-traitance généralisée sans suivi, peu de personnel compétent, non coordonné, 75 000 Euros budget annuel économies d’énergie.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville Une politique avait été menée à partir des années 80 (deuxième choc pétrolier) qui avait abouti à la création d’un important réseau de chaleur. Cet outil de maîtrise municipale, non suivi, apparaissait comme un outil abandonné au concessionnaire, peu transparent et non valorisé commercialement, donc suspect d’ineffica-cité.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvreAdoption d’un Programme d’orientation énergétique en 2004 : cinq thématiques (fonctionnement muni-cipal, achat d’énergie, urbanisme et aménagement, distribution d’énergie, promotion de la maîtrise de l’énergie (présentation en CM, pas de débat)marché exemplaire d’éclairage public : à budget constant, couverture des investissements par les écono-mies d’électricité.programme d’efficacité thermique des bâtiments défini après diagnostic : budget annuel de 300 000 Euros (multiplication par 4)opérations exemplaires de solaire thermique + démonstration photovoltaïque (3 chauffe eau solaires ther-miques + 3 panneaux photovoltaïques, dont deux pour stockage et éclairage)aides financière et technique aux résidents lillois pour le solaire thermique et photovoltaïque + communi-cation (budget annuel de 40 000 Euros)affichage de l’efficacité énergétique des bâtiments municipaux (programme européen « Display »)engagement HQE dans les projets de constructions neuves, dans le Projet d’aménagement urbain (ANRU et opérations associées)forum des énergies renouvelables en 2006 et 2007appel à projets « Imagine… le futur énergétique de nos cités ».animation d’un « club » professionnel énergie métropole (élus et techniciens volontaires de la Commu-nauté Urbaine de Lille)

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques objectif facteur 4 : - 75% de réduction des GES pour 2050 (-15% pour un mandat municipal)objectif éclairage public : - 40% de consommation en 5 ans (contractuel et réalisé)programme d’efficacité thermique des bâtiments : - 4% de consommation sur le chauffageEfficacité énergétique dans les constructions neuves : sera vérifié dans les livraisons de logements ou d’équipements à partir de 2008Contrôle des concessions :de distribution : électricité, gaz et de production et distribution : réseau de cha-leurDéveloppement du solaire en parallèle avec les objectifs nationaux : 200 installations à Lille (40 réalisées contre 1 en début de mandat)

Lille (59)

Énergie

Énergie

Les publics bénéficiaires Résidents (particuliers et entreprises) pour le solaireLocataires social (gestion du réseau de chaleur et gd projet urbain)Municipalité (économies d’énergie dans les bâtiments)

Moyens, modalités et obstacles Au début du mandat : DGS opposé à la politique, contact avec deux cadres énergie et un cadre Agenda 21 épisodiques, ligne budgétaire supprimée, pas de possibilité de m’exprimer en direct à l’interneFin de mandat : politique définie et « diffusée tous azimuts » : DGS, DGA, directeur bâtiments, directeur DD et environnement, autres directeurs thématiques mais faiblesse de la coordination malgré la consti-tution d’une cellule énergie (2 ingénieurs et un technicien supérieur, dans le service central bâtiment) et d’une mission d’animation (au sein du service Agenda 21) : qualification dans les services d’urbanisme, de construction neuve et les services techniques de secteur. Lignes budgétaires annuelles, 300 000 Euros en investissement, 40 000 Euros en fonctionnement. Intervention systématique de l’élu à l’interne, cette politique devant d’abord être exemplaire dans la municipalité avant d’être promue auprès du public.Investissement personnel fructueux dans des réseaux nationaux professionnels : Associations AMORCE (association nationale collectivités/professionnels sur l’énergie et les déchets) et Energie-Cités (association européenne de collectivités). Constitution d’un réseau des élus Verts énergie des grandes villes.

Résultats et évaluations Toujours difficulté de suivi : pas de coordination avec le DGA, non disponible, pas de tableau de bord global, pas de rapport énergie annuel, mais lien direct avec directeur Développement Durable et Environ-nement + autres cadresMontée en puissance d’une communication autonome, avec le programme de communication « Display » et l’exposition « Imagine… le futur énergétique de nos cités ». Communication du journal municipal non concertée.

Recommandations Adoption de l’objectif « facteur 4 » et publication d’un rapport d’évaluation annuelInvestir dans des réseaux professionnels en particulier si l’administration est faibleDéfinir a priori les moyens en personnel spécialisé et central, nécessaire dans un contexte où les compéten-ces ont été confiées de longue date aux grands opérateurs privésDéfinir une intervention interne de l’élu énergie

Personnes Ressources Philippe Tostain, CM délégué « économie d’énergie et énergies renouvelables » Mairie de Lille BP 667 – 59033 LILLE CEDEXtél. 03 20 49 50 76 [email protected]

Situation avant 2001

Situation antérieure Avec moins de 12m2 d’espaces verts publics par habitant, la métropole lilloise était l’une des moins verte de France. Les quelques espaces verts existants ne sont pas ou mal reliés entre eux.

Politiques antérieures et conséquences sur la ville La situation antérieure est le résultat de l’étalement urbain et de l’inertie opérationnelle, plus que d’une « politique », et qui s’explique notamment par l’insuffisance de volonté intercommunale, la faiblesse des moyens financiers, l’absence de synergie entre les opérateurs agissant sur le terrain.

Les principales mesures à l’initiative des élues écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvre En 2002, les élues à la coopération internationale ont présenté une délibération-cadre.Lille Métropole élabore avec le Département, la Région et l’Etat une stratégie globale : la « Trame métropo- litaine verte et bleue », véritable réseau maillé d’espaces naturels, verts et récréatifs, qui affiche une ambi-tion forte en se fixant l’objectif, dans le Schéma Directeur de Développement et d’Urbanisme, de 10000 hectares voués à la nature et aux loisirs à l’horizon 2015. En 2002, la Communauté urbaine s’engage résolument dans cet objectif. C’est donc sur l’impulsion du Vice-Président Vert Slimane Tir que cette politique est définie, précisée, et qu’elle est mise en œuvre :

• Prise de compétence Espace Naturel Métropolitain par Lille Métropole Communauté urbaine • Création d’un syndicat métropolitain • Mise en œuvre opérationnelle • Mise en place d’un dispositif de concertation par territoire et central

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Les objectifs de la trame verte et bleue :

• Répondre aux besoins de nature et d’espaces de proximité en proposant un réseau d’espaces variés • Augmenter la place de la forêt • Améliorer la qualité paysagère • Maintenir ou réaliser des continuités écologiques et paysagères entre les espaces naturels tout en favo-risant les modes de déplacements doux • Protéger, gérer et restaurer les sites naturels à haute valeur écologique et créer des corridors biologi-ques afin de renforcer la richesse faunistique et floristique.

Permettre le retour de la nature en ville :

Il s’agit de réaliser une couronne verte de parcs périurbains, avec des axes de liaison écologique et de déplacements (rivières, canaux). En empruntant les anciennes voies ferrée, des chemins ruraux et des che-mins de halage, un « réseau vert » devra relier les parcs urbains et les espaces naturels, renforçant encore la trame écologique, l’usage des modes de déplacements doux et le lien entre la ville et la campagne (110 kms de chemins de halage, 250 kms de voies vertes en projet). Dans chaque territoire, de nouveaux projets voient le jour et viennent contribuer au développement de cette politique.

Lille Métropole Communauté Urbaine

Espace Naturel Métropolitain

Espace Naturel Métropolitain

Un exemple de projet : « Blue Links », la remise en navigation du canal de Roubaix

Cette friche fluviale constituant la liaison de la Deûle à l’Escaut, a échappé de justesse en 1989 à un projet de construire une voie rapide dans le lit du canal grâce à la mobilisation d’associations et de riverains qui avaient pris conscience des potentialités du site et multiplié les initiatives pour redonner vie au canal. Mais c’est dans le cadre de la politique d’Espace Naturel Métropolitain qu’un projet concret a pu voir le jour et obtenir les financements européens (INTERREG et FEDER) nécessaires à la restauration totale du canal. Au-delà de l’intérêt environnemental du projet, il faut aussi souligner les intérêts sociaux et économiques puisque la requalification du canal, des ouvrages d’art, des passerelles et des berges revalorisera les quar-tiers populaires de 11 communes traversés par cette voie d’eau (450 000 habitants), et permettra d’en-visager de nouvelles perspectives de développement touristiques ou récréatifs (fluvial ou de proximité). L’intérêt du projet « Blue Links » a été de déclencher une réflexion globale autour de l’environnement du canal et d’apporter des solutions à des problèmes qui semblaient inextricables depuis des décennies comme le traitement de friches industrielles très polluées, ou la lutte contre les inondations. Il s’articule par ailleurs avec d’autres politiques communautaires, notamment en matière d’assainissement puisque s’implantera dans ce secteur un ouvrage inédit d’épuration des eaux, en utilisant des procédés naturels de lagunage (à travers des îles filtrantes sur un espace de 15 hectares les eaux seront assainies pour restituer au canal une eau d’excellente qualité pour la pêche et les loisirs nautiques). C’est également en bordure du canal que s’implantera dans une ancienne friche industrielle le futur centre de tri sélectif de Roubaix. L’intercon-nexion entre toutes ces opérations fait du canal de Roubaix une véritable vitrine environnementale pour la communauté urbaine et montre au final comment produire une politique globale de renouvellement urbain dans une perspective de développement durable à partir d’un projet environnemental.

Publics bénéficiaires 1,2 Millions d’habitants de la métropole. Plus spécifiquement, chacun des habitants concernés par les aménagements dans les différents territoires.

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés 15 MEuros moyen par an depuis le début du mandat l’exemple de Blue Links, coût total du projet de remise en navigation du Cananl de Roubaix : 38MEuros dont 50% de fonds européens ressources humaines : une direction ENM (4 ETP) au sein des services com-munautaires, assurant le suivi de la politique foncière, des procédures et des relations institutionnelles. La gestion et l’animation des espaces sont assurées par un syndicat mixte (180 ETP).

Processus de mise en œuvre Le syndicat mixte Espace Naturel Lille Métropole est créé en 2002 par la fusion de 7 syndicats intercom-munaux. Il permet une gestion de proximité en concertation avec le milieu agricole, avec les communes, les associations locales, les riverains.

Résultats et évaluations

Changements observés grâce à ces mesures - 2500 hectares en gestion directe ou « labellisés » - 2500 hectares en perspective de labellisation avant 2008 - Succès de « Mosaïc », Jardin des Cultures - Grand Prix du paysage 2006 pour le Parc de la Deûle - Pavillon Bleu pour la base des Prés du Hem (3 années consécutives) - 100 animations/évènements par an de sensibilisation

Évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001.

Espace Naturel Métropolitain

Enquêtes de fréquentation

Recommandations Articuler un programme Nature d’agglomération avec des trames vertes communales, l’objectif étant que chaque habitant soit toujours à moins de 5 minutes d’un espace vert ou naturel.

Personne ressource Slimane Tir, Vice-Président de Lille Métropole Communauté urbaine chargé de l’Espace Naturel Métropolitain 1 rue du Ballon, BP 749 59034 Lille Cedex

Situation avant 2001

Situation antérieurePas de compétence « Habitat » à la Communauté urbaine. Un Programme Local de l’Habitat (PLH) datant de 1994 à réactualiser et très inégalement mis en œuvre sur le territoire.Lille Métropole a jusqu’à présent mobilisé des moyens importants dans l’action foncière et dans le finan-cement de 3 offices HLM, elle a également lancé les études pour un nouveau PLH.

Politiques antérieures et conséquences sur la villeLes conséquences des politiques antérieures et de l’opposition politiques de nombreuses communes pour faire aboutir la prise de compétence Habitat par le Communauté urbaine ont conduit à une grave pénurie de logement (pénurie de l’offre en quantité comme en qualité), au développement de l’insalubrité et à une répartition spatiale déséquilibrée des logements sociaux dans l’agglomération entraînant la constitution de ghettos.

Les principales mesures à l’initiative des élues écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvreAu début de ce mandat, le débat sur la prise de compétence Habitat est relancé, et les élus Verts soutiennent fortement cette démarche en participant activement aux travaux préparatoires qui aboutissent en 2003 à la prise de compétence « PLH » et non « Habitat ». Les Verts regrettent cette prise de compétence à contenu limité et encadré, mais poursuivent néanmoins leur engagement pour défendre des objectifs précis pour un PLH ambitieux, et de nature à répondre aux enjeux actuels posés par la pénurie, l’accélération des phéno-mènes de ségrégation sociale et urbaine, la qualité de l’habitat (notamment la HQE), sa répartition spatiale dans l’agglomération et l’exercice effectif du droit au logement dans un logement choisi.

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Pour le groupe des Verts, le PLH doit répondre aux objectifs suivants :

1/ une mixité sociale, ce qui implique une politique foncière forte2/ une inscription de la politique habitat dans une logique de développement durable :- par la maîtrise de l’étalement urbain (2/3 des opérations en agglo, notamment par la reconquête des friches)- l’intégration des critères de HQE3/ une répartition équilibrée de l’offre nouvelle de logements sociaux : quotas de logements sociaux par opération de construction neuve, obligation d’un lien direct entre la production de PLS et de PLAI, fusion des 3 offices HLM communautaires pour créer un outil nouveau vraiment efficace.4/ une politique solidaire du logement en lien avec les acteurs de l’insertion et une prise en compte du logement étudiant.5/ l’évaluation des politiques sur l’application du droit au logement et la lutte contre les discrimina-tions6/ l’organisation des parcours résidentiels à l’échelle de la Métropole dans le logement social et dans l’accession sociale.

Publics bénéficiaires.Tous les habitants de la Métropole, en particulier les personnes ayant le plus de difficulté à se loger (précai-

Logement - PLH

Lille Métropole Communauté Urbaine

Logement - PLH

res, étudiants) ou occupant un logement inadapté (insalubre, trop petit, trop cher…).Plus particulièrement, répondre aux 18000 demandes de logements HLM en attente sur la Métropole, sachant que 80% d’entre eux ont des revenus inférieurs aux plafonds PLAI.

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés Les engagements financiers du PLH voté le 1er juillet 2005 : • construire 2000 logements sociaux (ou très sociaux) /an (hors ANRU) • politique foncière : 30 Ha d’acquisition /an, recyclage de 20 Ha de friches urbaines • effort financier de 40 à 45 MEuros /an : - Soutien au développement de l’offre : 12 MEuros - Développement d’une politique foncière : 20MEuros - Réhabilitation des parcs de logements : 7 MEuros - Actions spécifiques : 1 MEuros

Processus de mise en œuvreLes Verts ont souhaité lors du vote du PLH la prise en compte de la HQE dans tous les nouveaux program-mes de logements. Ils ont ensuite obtenu des modalités concrètes de mise en œuvre du critère d’éco-con-ditionnalité : par délibération en décembre 2005, la Communauté urbaine a décidé que l’octroi des aides communautaires à la production de logement social nécessitera « de respecter les critères du référentiel Habitat et Environnement de la Région Nord-Pas-de-Calais ». Ce référentiel est également le résultat d’un travail important du groupe des Verts au Conseil Régional.

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Très fortes résistances des communes de droite à construire du logement social, en particulier le logement très social (PLAI) pourtant demandé par l’immense majorité des personnes cherchant un logement.

Personne ressource Slimane TirMembre de la commission « Habitat et Ville renouvelée » Lille Métropole Communauté urbaine1 rue du Ballon, BP 749, Lille Cedex 1Tél : 03 20 21 22 [email protected]

Situation avant 2001

Situation antérieureLille Métropole a développé une politique ambitieuse des transports qui s’est traduite par des grandes réalisations : le premier métro automatique du monde inauguré en 1983, l’ouverture en 1994 de la ligne TGV et de la nouvelle gare Lille Europe. Mais parallèlement la question de l’accessibilité, fondamentale compte tenu de la position géographique de carrefour européen de Lille au Nord de la France, a toujours privilégié la voiture et les infrastructures routières. La situation en 2001 est donc très contrastée, elle donne le sentiment d’un essoufflement et laisse apparaître de nombreux points faibles :

- des inégalités territoriales avec un trop faible développement du réseau TC dans certains secteurs non desservis par le métro- une faiblesse du réseau de bus et absence de couloirs en site propre. L’option d’enterrer les TC en sous-sol avec le VAL a laissé le champ libre à la voiture en surface- une complémentarité insuffisante des TC avec les autres modes de déplacements (pas d’intermoda-lité)- l’héritage douloureux de choix politique qui ont amené un réseau autoroutier jusqu’à proximité du cœur même de la ville- l’absence de politique globale de stationnement- un développement insuffisant du fer et de la voie d’eau pour le transport de marchandise

Politiques antérieures et conséquences sur la villeL’absence d’une véritable politique globale des transports et des déplacements pour la métropole à conduit à une prédominance toujours plus affirmée de la voiture sur les autres modes de déplacements, avec toutes ses conséquences en termes d’effet de serre, de pétro-dépendance de notre territoire, de dégradation de l’environnement, de la santé et du cadre de vie, mais aussi ses conséquences en termes d’encombrements et d’accidents. Ces derniers effets sont plus souvent mis en avant pour justifier la nécessité d’un PDU adopté en 2000.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvre L’amélioration de l’offre de services en transports en commun

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Rendre les TC plus attractifs, et en particulier plus attractifs que l’usage de la voiture par :

- la mise en place d’un « Plan bus » 2006-2009 avec augmentation de 30% de la flotte de bus- la mise en place de lignes de bus à haut niveau de service- l’amélioration du service d’accueil en gares pour les cartes et abonnements, nouveaux services pro-posés, augmentation de la présence humaine et politique d’animation- la sécurisation du réseau avec plus de 300 embauches (agents de prévention) sous forme d’emplois aidés- mise à l’étude du doublement de la ligne 1 du métro et du tram-train

Publics bénéficiaireTous les habitants, mais en particulier les automobilistes « par obligation », ceux des villes qui étaient jusqu’à présent moins bien desservis, et les usagers « captifs », ceux des quartiers populaires de Roubaix

Déplacements - Transports

Lille Métropole Communauté Urbaine

Déplacements - Transports

et Tourcoing (présence de nouveaux services sur place), les chômeurs et précaires (accueil cartes). Réforme tarifaire importante des TC avec des baisses de prix ciblés vers les jeunes et les familles

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Augmenter la part modale des TC et lutter contre l’effet de serre en proposant des tarifs plus équitables, adaptés aux différents usagers, aux différents usages et permettant de concurrencer efficacement la voi-ture. Exemples : mise en service d’un ticket petits trajets, diverses formules pour voyager à plusieurs, en famille, le week-end, gratuité pour les chômeurs, mise en place du ticket « ozone » pour les périodes de pic de pollution.Mise en œuvre d’une politique d’intermodalité pour lutter contre l’usage de la voiture en cœur de villes par des parkings-relais, navettes, pôles d’échanges en lien avec TER.Intermodalité vélo/TC : garages à vélo relais, autorisation du vélo dans le tramway comme bagage accom-pagné.Diverses politiques de sensibilisation et d’incitation, notamment auprès des syndicats pour la mise en place de Plan de Déplacements d’Entreprise Développement du biogaz :

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Diminution de la pétro-dépendance du territoire et lutte contre l’effet de serre, production d’une énergie propre à partir de recyclages.

- actuellement 63% de la flotte de bus roule au gaz naturel- 100 nouveaux bus au gaz en 2007- production de biogaz à partir du traitement des boues d’épuration et mise en service du Centre de Valorisation Organique (CVO) prévue mi-2007 (phase expérimentale de 12 mois) qui produira du gaz à partir du traitements des biodéchets

Lancement le 25 janvier 2007 d’un service d’auto partage avec la ville de Lille sous la forme d’une SCIC (16 voitures réparties sur 8 stations)

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés budget annuel de la fonction « Déplacements urbains » à LMCU (en 2005) :dépenses de fonctionnement : 246,8 MEurosdépenses d’investissement : 177,6 MEurosRessources humaines du service communautaire : 79 agents (22 A, 26 B, 31 C).

Processus de mise en œuvre La direction « Transports collectifs et stationnement » de la Communauté urbaine organise les transports sur le territoire communautaire. Les TC sont gérés par le Syndicat mixte des transports (SMT) qui associe Lille Métropole et le Département du Nord. La société Transpole en est le délégataire.La DSP est prévue pour 7 ans (5+2 et possibilité d’arrêter au bout de 5 ans pour l’A0) avec un système de pénalités financières en cas de non respect des objectifs contractuels

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Positionnement politique de l’élu Vert : Eric Quiquet est VP de Lille Métropole en charge des Transports et Président de la Commission Déplacements au sein de l’institution communautaire ou de fait, l’exécutif est collégial avec le VP PDU (divers droite), le VP Voirie (divers droite), et la VP Stationnement (UMP), tous trois peu disposés à défendre l’écologie politique…Mais les résistances les plus fortes viennent des incohérences de l’institution communautaire capable d’adopter un PDU très ambitieux mais peu volontariste pour passer à sa mise en œuvre. Autre exemple : après y avoir beaucoup travaillé et obtenu l’inscription d’engagements significatifs, le groupe des élus Verts n’a pas voté le Schéma Directeur de Lille Métropole en début de ce mandat, car celui-ci maintenait

Déplacements - Transports

la réalisation de l’autoroute A24.

Résultats et évaluations

Changements observés grâce à ces mesures L’Enquête Ménage Déplacements 2006 montre que un recul de 11% de la part modale de la voiture sur l’ensemble de l’agglomération, et de 18% sur Lille.Le trafic TC est passé de 103 millions de voyages sur le réseau en 2001 à 131 millions fin 2006.

Évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001En mars 2007 sera rendu public un rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la gestion de la politique Transports depuis 2001.

Personne ressourceEric Quiquet, Vice-Président de Lille Métropole Communauté Urbaine en charge des Transports, 1 rue du Ballon, BP 749, 59 034 Lille Cedex

[email protected]

Situation avant 2001Pas de prise en compte de l’Economie sociale et solidaire en tant que telle. A l’échelle de la ville, celle-ci était abordée par le biais de l’insertion ( PLIE et Mission Locale)Aucune prise en compte à Lille Métropole qui n’avait d’ailleurs pas encore la compétence « Développe-ment économique » dans les précédents mandats.Les seules réponses étaient celles qui concernaient des publics éloignés de l’emploi, aspect toutefois néces-saire, mais il n’y avait pas de soutien particulier au développement de l’entreprenariat collectif.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvre Réalisation et adoption d’un plan pluriannuel de développement de l’économie sociale et solidaire dès 2002.Les résultats au niveau des politiques locales (Lille et d’autres communes de la Métropole) ont permis la prise en compte de l’économie sociale et solidaire à l’échelle communautaire à partir d’avril 2006.

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Les 4 dimensions du Plan de la ville de Lille :

Promouvoir le développement endogène du secteur Développer l’innovation et la réponse aux besoins non couverts (et répondant à une utilité sociale)Donner des moyens au réseau d’acteurs de se fédérer et de s’animerCommuniquer auprès du grand public, valoriser l’économie sociale et solidaire à l’échelle du territoire et montrer qu’on peut faire de l’économie autrement…

Ces 2 dernières dimensions sont reprises à l’échelle intercommunale avec une 3ieme un soutien aux struc-tures type « plateforme locale » qui aident au montage de projet.A noter également notre forte implication dans l’animation du réseau national des collectivités (RTES)

Publics bénéficiaires. Tout porteur de projet économique qui se reconnaît dans les valeurs de l’économie solidaireCréation d’activité et d’emploi : l’économie sociale et solidaire représente aujourd’hui 10% de l’emploi sur notre territoire.Par extension, sont également bénéficiaires les usagers des services d’utilité collective mises en place, ou les clients des entreprises ainsi créées.

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés 1,2 Millions Euros pour la ville de Lille sur 3 ans(financements croisés Région, Département, CDC, Ville)vote de la délib en avril 2006 à Lille Métropole:300 000 Euros annuel sur 3 lignes du plan communautaire :animation du territoiresoutien à l’accompagnement des porteurs de projet économiquescommunication grand public

Economie sociale et solidaire

Lille puis Lille Métropole

Economie sociale et solidaire

Processus de mise en œuvreCo-construction du projet et co-décision dans sa mise en œuvre et le suivi du Plan local de l’ESS.Diagnostic participatif mené au début, puis mise en place d’instances de suivi et de gestion :

une commission extra municipale pour tous les acteurs de la ville qui s’intéressent au sujet sous forme de « table ouverte trimestrielle »un comité de pilotage réunissant les financeurs, les têtes de réseau de l’ESS et des membres de la com-mission extra municipale élus par leurs pairs

Au final, 2/3 des pouvoirs sont détenus par les acteurs dans un processus de co-décisionA l’échelle intercommunale également, le dispositif est géré de manière originale par une association com-posée de 3 collèges :

les réseaux d’acteurs , les élus des CL (lmcu, Region, Dep),

le monde économique, le monde de la recherche et de la formation et les organisations syndicales

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Difficulté d’avoir des compétences sur ces nouvelles politiques à l’intérieur des services de la collectivité. Difficulté de faire comprendre l’approche de cette nouvelle politique, notamment sur l’aspect participation et innovation.

Résultats et évaluations

Changements observés grâce à ces mesures Aujourd’hui l’ESS est bien dans le paysage économique.Se développe aussi l’entreprenariat collectif (création de SCOP, coopératives d’activité et d’emploi, SCIC…) De même des plateformes s’organisent et font synergie :Par exemple, sur la finance solidaire : développement à l’échelle du territoire de l’épargne solidaire au travers d’un certain nombre d’outils comme les sociétés d’investisseurs solidaires (CIGALES), les sociétés de capital risque, la caisse solidaire, etc.Par exemple la Caisse solidaire a crée autant d’emplois que Toyota avec 60 fois moins d’argent public.Véritable plus value de ces activités économiques en matière de développement local, d’utilité sociale, de lien social.

Évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001Diagnostic au départ (1er moment de l’évaluation)Evaluation à mi-parcours avec cabinet extérieur réaliséActuellement évaluation finale pour la réécriture d’un nouveau planLa procédure de diagnostic a aussi été mise en œuvre pour l’écriture du Plan communautaire

Recommandations Intégrer l’ESS dans la politique publique de développement économique, la mailler avec le champ de l’in-sertion, des associations, de l’emploi.Mettre en place des dispositifs dont l’échelle de référence est l’intercommunalité (PLIE, plate-forme de la finance solidaire, etc…

Personne Ressource Christiane Bouchart, Adjointe à l’Economie Sociale et Solidaire, Ville de [email protected]ère Communautaire chargée d’une mission sur le développement de l’ESS, auprès de la Vice-Pré-sidente au Développement économique de Lille Métropole Communauté Urbaine.

Avant 2001 :Les berges étaient un vaste parking à ciel ouvert privant les habitants d’un accès privilégié au fleuve.

Les principales mesures à l’initiative des élus écologistes :L’objectif majeur est de créer un lien vert de qualité qui s’intègre à la fois dans une politique d’urbanisme, d’espaces verts et de transports (modes doux). A cet effet, les bas-ports sont aménagés à l’usage exclusif des piétons et des vélos et permettent de relier les deux grands parcs lyonnais. Les quais ont aussi fait l’ob-jet d’un réaménagement avec la réhabilitation de 3 places majeures et la création de 2 parkings souterrains payants (dont 50% de places réservées aux résidants).

Ouvertes en avril 2007, les Berges du Rhône visent un public large puisqu’il s’agit de rendre aux habitants les abords du fleuve et d’offrir une promenade végétale de 5km.

Moyens, modalités et obstacles :La difficulté première fut de convaincre les habitants lors des réunions publiques du bienfondé de ce projet. Pour autant, les Berges sont aujourd’hui largement attendues par la population.

Résultats et évaluations :Néant – Livraison des Berges en avril 2007

Recommandations :Toutes les villes qui se sont construites au bord d’une rivière ou d’un fleuve possède un potentiel identique. La concertation publique est un élément important pour un projet de cette ampleur.

Personne ressourceJulien Singer, Cabinet de Gilles BUNAHôtel de Ville de Lyon1, place de la Comédie69001 Lyon04 72 10 52 67 06 50 69 34 [email protected]

Les berges du Rhône

Lyon (69)

Lyon (69)

Le Référentiel Habitat Durable

Situation avant 2001 :Le projet européen Restart a servi de base à la conception de ce référentiel. Pour autant, il n’y avait aucun autre bâtiment construit selon des modalités écologiques.

Les principales mesures à l’initiative des écologistes :J’ai imposé la mise en place d’un référentiel Habitat Durable dans toutes les ZAC du Grand Lyon (55 communes). Les objectifs sont de produire un habitat plus respectueux de l’environnement à travers une conception large de l’urbanisme tout en conservant une réglementation thermique d’avance. C’est ainsi que sont pris en compte différentes cibles concernant la maîtrise des dépenses énergétiques dans l’habitat, la gestion de l’eau, les espaces verts, les modes doux… Dans chaque ZAC, 23% de logements sociaux sont réservés, ainsi que des logements intermédiaires. J’ai aussi mis en place un système singulier d’accession à la propriété pour les primo-accédants (ZAC du Bon Lait).

Moyens, modalités et obstacles :les moyens financiers sont quasi nuls pour développer ce référentiel. Il est le résultat d’une synergie entre l’ALE, les services du Grand Lyon et le politique.Après l’élaboration du référentiel, une analyse environnementale d’un site est élaborée afin de définir le cahier des charges de la future ZAC. Ensuite, nous procédons à un concours afin de choisir le meilleur projet, tant sur le plan environnemental qu’architectural.Les principales difficultés proviennent d’abord des entreprises du BTP dont les agents ne sont pas encore bien formés à ces nouvelles normes. Mais avec le temps, ces entreprises ont acquis un savoir-faire désor-mais utile.

Résultats et évaluations :3215 logements livrés sur 5 000 (à terme) répondent à des cibles HQEUne consommation moyenne de 60kwh/an/m2 dans ces logements pour le chauffage contre 325 dans l’ancien.Suivi régulier des opérations par l’ALEMise en place d’un référentiel Tertiaire en 2007

Recommandations :Trouver des solutions adéquates pour l’habitat existantA Lyon, nous avons la chance d’avoir une maîtrise certaine du foncier pour compenser les surcoûts liés à la HQE. Dans d’autres villes, il faut trouver des mécanismes pour que ces surcoûts ne soient pas à la charge du loueur ou de l’acheteur.

Personne ressource :Julien Singer, Cabinet de Gilles BUNAHôtel de Ville de Lyon1, place de la Comédie69001 Lyon04 72 10 52 67 06 50 69 34 [email protected]

Situation avant 2001 :Avant ce mandat, aucune mesure spécifique n’avait été prise pour aller dans le sens d’une gestion plus écologique de ce service.

Les principales mesures à l’initiative des élus écologistes :Nous avons mis en place la Gestion Evolutive Durable depuis 2002 afin d’impliquer le personnel et sen-sibiliser d’avantage le personnel. Nous avons aussi choisi des lieux d’expérimentation avant de l’élargir à l’ensemble des sites gérés par le Service des Espaces Verts.Les premiers intéressés sont les agents du service. Notamment les cadres C qui ont vu leur travail valorisé auprès du public.

Moyens, modalités et obstacles :Dans l’ensemble, les objectifs ont été largement approuvés et suivis. En termes du budget, la Ville de Lyon a même pu réaliser des économies, sur les pesticides par exemple, et investir dans d’autres projets. Néan-moins, à coût égal, il est tout à fait possible d’offrir les mêmes services.

Résultats et évaluations :Il en découle la certification ISO 14 001 du service des Espaces Verts en 2005. Aujourd’hui, ce service est devenu moteur en termes de développement durable et a réussi le passage de la gestion environnemental à l’innovation (tondeuse bio, brigade hippomobile, tri sélectif au Parc de la Tête d’Or…).

Recommandations :Savoir impulser une synergie positive avec les servicesTrouver les moyens de communiquer simplement sur des choses parfois très techniques.

Personnes ressources :Julien Singer, Cabinet de Gilles BUNAHôtel de Ville de Lyon1, place de la Comédie69001 Lyon04 72 10 52 67 06 50 69 34 [email protected]

Lyon (69)

La certification ISO 14 001 du Service des Espaces Verts

Situation avant 2001 :Lyon était déjà une ville pionnière dans le domaine de la lumière et de l’éclairage public. Afin de conserver cette avance, j’ai décidé la création et la mise en place d’un nouveau plan lumière.

Les principales mesures à l’initiative des élus écologistes :Ce nouveau plan lumière se décline selon 3 objectifs :

le Développement Durable et les économies d’énergiela territorialisation de la lumière et la mise en valeur des quartiersle développement d’une lumière « artistique ».

En dehors de la Fête des Lumières, les habitants peuvent désormais bénéficier d’un éclairage nocturne de qualité et respectueux de l’environnement.

Moyens, modalités et obstacles :Les moyens sont ceux de la Ville et de son service de l’éclairage. Grâce aux économies d’énergie, nous sommes aujourd’hui en capacité d’éclairer plus pour un coût égal.Il n’y a pas de processus particulier sinon pour l’éclairage des monuments dans quel cas nous choisissons un projet par l’intermédiaire d’un jury.

Résultats et évaluations :Aujourd’hui, la consommation énergétique de la Ville de Lyon pour l’éclairage public est identique à celle du début du mandat mais dans le même temps, de nombreuses installations ont été réalisées.Lyon est reconnue à l’international pour ses compétences et mène de multiples projets de coopération (Vietnam, Costa-Rica, Algérie…).

Personne ressource :Julien Singer, Cabinet de Gilles BUNAHôtel de Ville de Lyon1, place de la Comédie69001 Lyon04 72 10 52 67 06 50 69 34 [email protected]

Le nouveau plan lumière

Lyon (69)

Situation avant 2001Ville de 65 000 habitants, Mérignac possède de nombreux équipements sportifs et bâtiments municipaux, de nombreuses écoles et crèches, ainsi qu’un nombre important d’espaces verts et 100 ha de parcs et jar-dins.La consommation d’eau ne faisait pas l’objet d’une attention particulière. Ainsi, des fuites apparaissaient régulièrement sans que cela génère une politique particulière.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvre Dès 2002, un plan d’action « maîtrise de la consommation d’eau » a été initié et a consisté en un relevé mensuel de l’ensemble des compteurs pour suivre et surveiller la consommation d’eau. D’autre part, un programme d’équipement avec du matériel économe dans les bâtiments a été mis en œuvre, ainsi qu’une surveillance accrue de l’arrosage des espaces verts.

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques L’objectif général était de diminuer de 10 % la consommation d’eau dans les équipements de la ville.

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés Depuis 2003, la ville a investi 43 000 euros dans cette action et a recruté une personne pour mettre en œuvre le plan d’action.

Processus de mise en œuvreUne volonté politique de mener un projet à la fois spectaculaire et très efficace pour crédibiliser l’action d’un élu, puis le recrutement d’une personne spécifiquement dédiée à ce projet, et enfin la poursuite de l’action vers un autre public (les habitants) dans le cadre de l’Agenda 21.

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Le principal obstacle rencontré a été le bouleversement des habitudes de travail dans les services, mais les premiers résultats les ont rapidement convaincu de la pertinence de la démarche.

Résultats et évaluations

Changements observés grâce à ces mesures Une baisse d’environ 40 000 m³ d’eau par an sur un total de 220 000 m³ en 2003 soit une baisse de près de 20 %, ceci à confort égal pour les usagers. Des économies financières conséquentes : 300 000 euros économisés en 3 ans.

Évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001 Nous avons un suivi et un bilan annuels de cette action.

Mérignac (33)

Maîtrise de la consommation d’eau

Maîtrise de la consommation d’eau

Recommandations Développer le principe de la maîtrise de la consommation pour l’eau, mais également pour les autres flui-des. Actuellement, nous sommes sur le point de décliner cette action municipale auprès des particuliers, la municipalité servant d’exemple à suivre. Nous allons notamment distribuer des kits économiseurs d’eau dans le cadre de l’Agenda 21.

Personne ressourceGérard CHAUSSET, Adjoint au Maire de Mérignac,Vice Président de la CUB4 rue de Marseille, 33 700 Mérignac06 62 48 74 92 - [email protected]

Mérignac (33)

Situation avant 2001

Situation antérieureVille de 65 000 habitants, Mérignac avait le douloureux privilège d’être une ville sandwich : les publi-citaires profitaient des nombreux espaces disponibles, des zones commerciales et industrielles et du rôle de moteur économique de la ville dans l’agglomération bordelaise pour en faire un eldorado du panneau d’affichage.

Politiques antérieures et conséquences sur la villePartant du principe que la publicité accompagne la croissance et témoigne de la bonne santé économique de la ville, la municipalité s’était laissée envahir dans les années 80 et 90 par la « bande des 4x3 » (Decaux, Avenir, Dauphin, Giraudy).

Les principales mesures à l’initiative des élues écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvre L’accord politique PS-Verts prévoyait une réduction drastique de la publicité et la mise en oeuvre d’un nouveau règlement.

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques L’objectif fixé était de diminuer de 50 % la pression publicitaire, avec des mesures phares comme l’inter-diction des panneaux publicitaires sur les ronds points, l’interdiction des côtes à côtes, l’interdiction des 4x3, l’interdiction de mettre un panneau dans une parcelle dont le linéaire est inférieur à 30 mètres.

Publics bénéficiairesLa ville, le paysage, l’environnement dans son ensemble et bien sûr les habitants de Mérignac.

Moyens, modalités et obstacles

Processus de mise en œuvre La mise en œuvre d’une telle politique est née de la détermination absolue des élus à résister à l’agression des afficheurs. Ce processus politique s’est opéré dans la plus grande transparence vis-à-vis des adminis-trés et des médias, et avec l’aide des services de la ville. La ville a en effet du mobiliser ses compétences juridiques pour faire face au caractère complexe du dossier. Elle a par ailleurs fait appel à des experts extérieurs et à un cabinet d’avocats.

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Les obstacles ont été essentiellement la complexité juridique d’un tel dossier, l’obstination des afficheurs et le caractère procédurier de leur action. Ce fut un combat de longue haleine.

Résultats et évaluations Un paysage retrouvé et bien sûr 500 panneaux en moins.

Lutte contre l’affichage publicitaire

Lutte contre l’affichage publicitaire

Recommandations Mettre en œuvre un nouveau règlement afin d’affiner le règlement actuel (car les afficheurs ont une propen-sion à se renouveler et à trouver sans cesse de nouvelles failles).Une recommandation : les afficheurs n’appliquent la loi que sous la contrainte : ne jamais les croire !

Personne ressourceGérard CHAUSSET, adjoint au Maire de Mérignac,Vice Président de la CUB, 4 rue de Marseille, 33 700 Mérignac06 62 48 74 92 [email protected]

Situation avant 2001 : Ville de 65 000 habitants, ville de contraste, supportant un aéroport, traversée par de nombreuses zones d’entreprises, zones commerciales, composée de 10 quartiers distincts avec un patrimoine végétal impor-tant, Mérignac ne s’était pas dotée d’une véritable politique de développement durable intégrée. Il y avait des initiatives éparses, des volontés mais pas une prise en compte globale. Il s’agissait plus d’une politique de réparation axée sur les espaces verts et les parcs. Les principales mesures à l’initiative des élus écologistes Sous l’impulsion des élus Verts, il fut décidé en 2002 de se lancer dans la démarche Agenda 21. De façon classique, la ville passa un marché avec un cabinet spécialisé, CRP consulting, afin d’accompagner la ville dans la démarche et de réaliser le diagnostic et le plan d’action.Des groupes de travail en interne et externe furent constitués sous la houlette d’un comité de pilotage. Des forums avec des personnalités furent organisés ainsi que de nombreuses rencontres avec les associations ou personnalités. En 18 mois, le diagnostic fut établi et 6 mois plus tard, en 2004, le plan d’action fut validé en conseil municipal.

Moyens, modalités et obstacles Suite à ces premières étapes, un chargé de mission Agenda 21 a été recruté pour veiller à la mise en oeuvre du plan d’action. La principale difficulté est bien sûr de convaincre de la démarche dans la durée et d’ac-compagner une démarche d’exemplarité au sein des services de la ville, mais aussi en externe. L’Agenda 21 de la ville de Mérignac intègre des actions de longue haleine, sur les déplacements, les transports, l’énergie, mais également des actions plus immédiates comme l’achat de vélos pour le personnel, les bio-compos-teurs ou les économies d’eau.

Résultats et évaluations La ville de Mérignac a été « primée » par le journal Sud Ouest comme la ville menant la politique la plus écologique sur le grand Sud Ouest. Les actions de l’Agenda 21 n’y sont pas pour rien. La ville a pris une délibération pour aider au développement de l’installation des chauffes-eau solaires, par exemple.La ville s’est dotée d’un groupe de travail interne « Agenda 21 » qui vise à mobiliser les services sur des démarches vertueuses. La gestion des espaces verts se fait selon les principes de la gestion différenciée, avec l’emploi d’engrais naturel. Les parcs sont en cours de certification bio.

Recommandations Une simple fiche est insuffisante pour décrire l’ensemble d’un Agenda 21, mais le diagnostic et le plan d’action sont consultables en ligne sur le site de la ville de Mérignac : www.merignac.com

Personnes ressource Gérard CHAUSSET,Adjoint au Maire de Mé[email protected]

Mérignac (33)

Agenda 21

Situation avant 2001 :

PourLa situation antérieure à 2001 : Avec un centre de tri des emballages, une dizaine de déchetteries, et une décharge de brut en voie de ferme-ture l’agglomération de Montpellier n’avait pas trouvé d’issue pour l’essentiel de ses déchets.

Politiques antérieurs, effets et conséquences sur la ville, .... Statu quo et même immobilisme depuis 10 ans avec une décharge en sursis administratif et pas de volonté politique de trouver d’autres solutions mis à part Demeter (unité de recyclage des emballages), la deuxième poubelle et une dizaine de déchetteries, l’essentiel des déchets partait directement à la décharge du Thôt sans second traitement.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre Les élus Verts font voter dés 2002 une filière complète de traitement des déchets dont l’axe majeur est la méthanisation et le refus de l’incinération ainsi que le développement de la collecte sélective.

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques mise en place d’une filière globale pour les 31 communes de l’agglomérationaugmenter la part de la valorisation en orientant chaque déchet selon sa nature vers un traitement appro-priéresponsabiliser les usagers pour la réduction des déchets et le tri à la source

Les publics bénéficiaires 31 communes, 400 000 habitants

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) 75 M euros d’investissement et environ 500 personnes (direction et régie)

Les processus de mise en œuvre Processus politique : pour imposer la méthanisation, les élus Verts s’appuient sur un engagement pris entre les deux tours des municipales (fusion de liste) mais ils font un véritable bras de fer ou les Verts menacent de sortir de la majorité pour emporter la décision lors d’un conseil d’agglo du 29 décembre 2002 en faveur du choix de la méthanisation défendue par les Verts seuls face à beaucoup d’élus socialistes, les commu-nistes et l’UMP.Le choix de la filière a été précédé de larges forums sur les avantages et les inconvénients de chaque type de traitement avec des scientifiques, des élus et des citoyens ainsi que de nombreux voyages d’études avec les élus les journalistes locaux et des citoyens de Montpellier.

La recherche des sites de stockage des déchets ultimes a été appuyée en début de mandat par un comité de pilotage associant associations, services de l’Etat, élus.

Montpellier (34)

Mise en place d’une filière écologique de traitement des déchets

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) L’usine de méhanisation a été contestée non pas dans son principe (nous avons réussi à imposer la méthanisation comme le meilleur choix ) mais dans le choix du site. Une poignée de riverains soutenue par la droite locale a échouée dans tous les recours juridiques déployés contre l’implantation de cette unité de méthanisation.L’implantation des CSDU fait bien entendu l’objet de contestations sur le mode « NIMBY »

Résultats et évaluations - L’usine de méthanisation est en construction. Fin des travaux : 2008- CSDU : les procédures sont en train d’aboutir avec de fortes protestations sur l’un des deux sites en cours. Il est prévu la recherche d’un troisième site- la collecte sélective s’est fortement développée (plus de 10 000 composteurs individuels, 21 déchetteries, 1000 points d’apport volontaires (verre, papier)développement de collectes spécifiques (déchets électroniques et électriques, toxiques des ménages, texti-les…), création de recycleries, partenariat avec des entreprises d’insertion (EMAUS), collecte des cartons, cannettes, verre des commerçants et restaurants et mise en place avec la méthanisation d’une collecte des fermentescibles (chez les professionnels et les particuliers)

Les changements observés grâce à ces mesuresLa politique de développement de la collecte sélective produit des résultats puisque les quantités de déchets produis dans l’agglomération en 2005 et 2006 ont réduit de 5% malgré un contexte de forte croissance démographique

Recommandations Montpellier aura fait la démonstration que la méthanisation est une alternative crédible à l’incinération et permet le développement d’une filière responsabilisante et écologique. Les Verts devraient défendre la méthanisation dans toutes les municipalités.Notre expérience a montré que la nécessité d’informer et de concerter le plus largement possiblePour aller plus loin, il convient de privilégier la réduction des déchets par la mise en place de la redevance spéciale pour les entreprises et les administrations puis les ménages.

Personne ressource Nicole STAMMVice-présidente de Montpellier Agglomération04 67 72 94 [email protected]

Mise en place d’une filière écologique de traitement des déchets

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 : Inexistante ! Une tentative a eu lieu en 1995 avec la construction du Tramway, mais les sociétés ont refusé cette expérimentation non inscrite dans le code des marchés publics.

Politiques antérieurs, effets et conséquences sur la ville Les publics en difficulté, en situation d’exclusion et éloignés du marché du travail, ne bénéficiaient pas de la manne économique engendrée par le développement de la ville (croissance de 12,5%) grâce notamment à la construction de nouveaux équipement, au Grand Projet de Ville (il en existe 50 en France), au projet de l’Île de Nantes un des plus grand projet urbain en France, au Busway, au Tramway, au Zénith… Par ailleurs, nous constations une augmentation du chômage des jeunes et moins jeunes, en particulier dans les quartiers dits prioritaires de la politique de la ville et un manque de main- d’œuvre dans certains secteurs comme la bâtiment ou la propreté… Donc une croissance importante du fait des politiques publiques menées et un chômage de près de 40% dans certains quartiers de la ville.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre J’ai souhaité que le marché public soit utilisé comme levier pour favoriser l’insertion sociale et profession-nelle. En clair, l’idée est de favoriser sur les chantiers publics, l’emploi de personnes pouvant relever de parcours d’insertion.Ainsi, j’ai fait adopter par le Conseil Municipal, un dispositif « d’insertion sociale et professionnelle dans la commande publique » qui consiste à intégrer une clause d’insertion dans ses marchés publics.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques La finalité est de donner un coup de pouce à l’emploi et les objectifs, sont de lutter contre le chômage et de favoriser l’insertion et la qualification professionnelles des publics éloignés de l’emploi.Le dispositif s’adresse aux secteurs ne parvenant pas recruter, comme le BTP, la propreté, les espaces verts et l’activité des déchets…

Les publics bénéficiaires Ce dispositif cible le public en situation d’exclusion sociale (bénéficiaires du RMI, chômeurs de longue durée, travailleurs handicapés reconnus par la COTOREP, jeunes sans qualification...).

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) C’est une organisation à trois niveaux pour aider les entreprises ayant répondu à un marché intégrant une clause d’insertion. Cette organisation est composée:

D’un comité de pilotage composé d’élus que je préside, d’acteurs du secteur public de l’emploi (ANPE, Mission Locale, PLE), d’acteurs économiques (fédérations d’employeurs, acteurs de l’insertion, GEIQ propreté),

La clause d’insertion sociale et professionnelle dans la commande publique

Nantes (44)

Une cellule technique (marchés, services juridiques),Une cellule Assistance Maîtrise d’Ouvrage Insertion (AMOI) co-financée par la communauté urbaine et la ville de Nantes, qui veille à la bonne exécution de la clause.

Les processus de mise en œuvreDans un premier temps sont définis les marchés dans lesquels on peu introduire une clause d’insertion sociale et professionnelle, car tous les marchés ne s’y prêtent pas ! Ensuite, il est proposé une assistance par la cellule Assistance Maîtrise d’Ouvrage Insertion aux entrepri-ses, qui répondent au marché et qui sont donc tenues d’intégrer cette clause d’insertion.L’entreprise qui s’engage dans ce dispositif peut le faire de différentes manières :

En recrutant directement via des contrats classiques et ciblés pour les publics relevant de la clause,En faisant appel à une entreprise d’insertion, ce qui se fait à 90% des cas.

Dans ce dernier cas, c’est pour l’entreprise un gage de crédibilité, car les opérateurs d’insertion apportent une expérience indéniable des publics en insertion.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Les principaux obstacles résident dans l’interprétation du droit du code des marchés publics et dans l’idée même de l’insertion !

Résultats et évaluations Le bilan intermédiaire au 30 juin 2007 (Le bilan couvre la période de septembre 2005 à mai 2007 soit 20 mois) , il fait apparaître en premier lieu un taux de réalisation du volume d’heures pour les chantiers réceptionnés de 119% ce qui montre, d’une part le volontarisme des entreprises et d’autre part que le public bénéficiaire a répondu aux attentes de leurs employeurs. La clause d’insertion sociale et professionnelle dans les marchés publics de la ville c’est :

38 chantiers concernés par ce dispositif (28 réceptionnés ou en cours de réalisation et 10 en projet),Près de 45 OOO heures dédiées à l’insertion,64 entreprises mobilisées pour la réalisation de la clause d’insertion,100 personnes ont bénéficié d’un contrat de travail dont 25% issues des quartiers prioritaires, (ce qui correspond à 25 emplois temps plein sur 12 mois pour réponde aux heures d’insertion)50% des personnes qui ont bénéficié d’un contrat de travail dans le cadre de la clause d’insertion pro-fessionnelle, ont accédé à un contrat durable ou de professionnalisation et 31% poursuivent un parcours d’insertion avec les opérateurs dans le cadre de la clause d’insertion.

Une évaluation qualitative et une étude de l’impact du dispositif est en cours de réalisation pour la fin de l’année.

Les changements observés grâce à ces mesuresEn lien avec l’Union Régionale des Entreprises d’Insertion (UREI), j’ai mis en place des « petits déjeuners de l’insertion » qui ont portés sur:

L’allotissement, c’est à dire la mise en forme de lots accessibles aux entreprises d’insertion (EI),La mise en œuvre de critères de mieux disant social1,L’ouverture du marché de la réparation de cycles,L’élargissement de nos clauses d’insertion à d’autres secteurs comme la maintenance informatique…

Ces petits déjeuners de l’insertion ont aussi abouti à :Un rapprochement entre les structures d’insertion par l’économique et la ville, La mise en place de critères de qualité d’insertion des publics en difficulté et de tutorat dans le secteur de la propreté2,La mise en œuvre de clauses d’insertion dans les marchés du Crédit municipal de Nantes…

Par ailleurs, afin de diffuser et de comparer nos pratiques en matière d’insertion des publics en difficulté par la commande publique, j’ai mais en place « les journées de travail de la ville de Nantes ». Dans ce cadre, une première réunion élargie à la métropole nazairienne et à plusieurs villes en France dont

La clause d’insertion sociale et professionnelle dans la commande publique

La clause d’insertion sociale et professionnelle dans la commande publique

Paris, Grenoble, Lille… a eu lieu en décembre 2006 sur le thème de l’utilisation de la commande publique comme outil d’insertion professionnelle.Suite à cette réunion à Nantes, la ville a été invitée à présenter son dispositif d’insertion au ministère de l’économie et des finances et le ministre Thierry BRETON, l’a pris comme exemple à diffuser. Ces initiatives et ces résultats ont aussi permis :

De travailler à un élargissement de la clause à d’autres secteurs d’activité et à d’autres acteurs comme les SEM, Nantes Habitat et autres bailleurs,…Une mobilisation plus forte des entreprises pour l’insertion des publics en difficulté…

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Une évaluation qualitative et l’étude de l’impact de notre dispositif, sur les publics en insertion et sur les entreprises, est en cours. Je diffuserai cette évaluation.

Recommandations Depuis 2005 la ville de Nantes est motrice dans la métropole pour l’utilisation de la commande publique comme levier de l’insertion professionnelle et sociale des publics éloignés de l’emploi. Plusieurs objectifs pour les mois à venir:

Permettre l’insertion professionnelle sur la base d’une prestation « support », comme par exemple des chantiers de patrimoine, avec les chantiers d’insertion ;La mise en place de critères de qualité d’insertion des publics en difficulté et de tutorat dans d’autres secteurs que la propreté3,Diffuser notre dispositif auprès d’organismes comme les SEM, les établissements publics et auprès des événements culturels comme l’Estuaire (des contacts ont été pris pendant l’Estuaire 2007)… ;Continuer la réflexion sur la cohésion sociale et le temps de travail des publics en insertion, dans le nettoyage par exemple ;Diffuser et échanger nos pratiques, en matière d’insertion sociale et professionnelle par la commande publique.Poursuivre la construction des liens avec Nantes Métropole et garder notre rôle de moteur à la ville…

Personne ressourceElhadi AZZI Conseiller municipal de Nantes Élu à l’insertion par l’activité économique, aux emplois jeunes, aux adultes relais et aux emplois trem-plins. 2, rue de l’Hôtel de Ville 44000 NantesTél. 02.40.41.90.48 / [email protected]

Situation avant 2001 : L’agglomération nantaise est un territoire où, historiquement, l’économie sociale et le monde associatif sont particulièrement bien implantés. Un premier inventaire (2002) fait état de plus de 3000 associations en activité, 33 coopératives de production, 15 mutuelles, 33 structures intervenant dans le champ de l’in-sertion.MAIS - Les regroupements se font, en gros, autour des courants et forces politiques classiques (PS, PC, JOC, anarcho-syndicalisme…), dans un rapport plus ou moins affiché de lobby politique. En dehors de ces liens, qui par ailleurs laissent de côté une grande quantité de petites structures, il s’agit d’un milieu éclaté, où chacun fait dans son coin, s’ignorant les uns les autres. Par ailleurs, les villes de l’agglo, Nantes en particulier, ont une politique forte de soutien aux emplois-jeu-nes.La mise en œuvre d’une politique ESS fait partie des négociations qui aboutiront à l’accord programmati-que Verts-PS de 2001.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Principales mesures adoptées • automne 2001 : mission confiée à JPhil Magnen, visant à identifier les conditions de mise en œuvre d’une politique ESS sur le territoire de l’agglo• automne 2002 : la phase d’étude débouche sur l’adoption d’un programme d’actions : 1ère semaine de l’ESS, coordination des structures d’appui aux porteurs de projets solidaires au sein d’un inter-réseau de l’ESS, participation à la création d’une coopérative d’activités et d’emploi, à l’initiative de l’Union Régio-nale des Sociétés Coopératives Ouvrières de Production (URSCOP), développement d’outils financiers solidaires, organisation de Journées d’études et de mobilisation• le point d’orgue de cette première période est l’organisation d’un événement grand public, en juin 2006, les Ecossolies (30 000 visiteurs sur trois jours, 400 structures impliquées)• décembre 2005 : adoption d’un nouveau plan d’action pour la période 2006-2008, avec l’objectif essentiel de consolider la dynamique mise en œuvre – développement des services et des emplois, lisibilité de l’ESS et structuration des acteurs. Parmi les mesures-phares :

- lancement d’un appel à projets (100 000 euros/an) : 16 projets soutenus à la mi-2007, 10 nouveaux projets présentés et 6 soutiens renouvelés en 2008. Le dispositif vise à soutenir les projets innovants et l’expérimentation sociale, en accordant une priorité aux activités, services et emplois de proximité, en particulier sur les quartiers d’habitat social. Exemples de projets : un « Café des Enfants », lieu de vie, d’échanges et d’animation pour tous avec une fonction sociale forte ; « Le Temps pour Toit », qui propose à des jeunes, salariés ou étudiants, d’être hébergés chez des personnes âgées, en échange d’une présence et de quelques services.- partenariat avec l’URSCOP, à travers leur plan d’action reprise d’entreprise, favorisant le lien avec les chambres consulaires- consolidation de la place du commerce équitable et de la commande publique responsable comme enjeu important de l’ESS : guide de la consommation responsable, actions de formation auprès des acteurs de l’ESS et des personnels des collectivités, étude-action sur la commande publique responsable au sein de NM (rappel : JPhilippe Magnen est en charge de la Délégation Commerce Equitable sur la Ville de Nantes créée à la demande des Verts en 2004)- soutien à la création d’un centre de ressources et d’expérimentation de l’ESS : travail de co-élaboration entre acteurs, collectivités et partenaires impliqués, au sein de l’association Les Ecossolies. La valida-

Economie sociale et solidaire

Nantes métropole (44)

tion du projet devrait intervenir fin 2007.- poursuite de l’intégration dans les réseaux nationaux et européens de l’ESS, notamment la participa-tion active au sein du Réseau des Territoires pour l’Economie Solidaire (vice-présidence).

Globalement, la mise en œuvre de la politique ESS s’est inscrite dans la dynamique de développement durable portée par Nantes Métropole et la Ville de Nantes, notamment à travers la démarche Agenda 21.Cette exigence de lisibilité et de cohérence a été réaffirmée de manière récurrente par les élus Verts en charge des politiques concernées.

Objectifs généraux • politiques : faire reconnaître l’ESS

- comme politique publique à part entière de la collectivité- comme mode de développement et politique économique constitutifs d’un projet de transformation sociale, intervenant simultanément dans les champs de l’emploi, la cohésion sociale (vivre ensemble) et la démocratie participative (engagement citoyen)

• opérationnels : fonction d’animation territoriale - mobiliser et structurer les acteurs locaux de l’ESS dans une co-production expérimentale avec les col-lectivités : faire connaître, se connaître, former, informer- nouer des partenariats institutionnels (monde économique, création d’entreprise, insertion, Université et Recherche, autres collectivités, y compris d’autres pays – Brésil, par exemple…)- peser sur les politiques nationales et au-delà, par une participation à l’animation de réseaux nationaux, européens et internationaux

La ligne directrice suivie (singularité de la démarche) : positionner la collectivité comme un appui, garant du développement de l’ESS sur son territoire, en voulant éviter d’en faire un élément moteur, qui mettrait les acteurs en situation « d’assistés ».

Publics bénéficiaires. Acteurs du monde associatif local, porteurs de projet,

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisésEn six ans, la mission économie solidaire a vu son budget, hors postes chargé de mission et secrétaire, pas-ser de 50 000 Euros à 625 000 Euros et en 2006 un budget spécifique / évènement …830 000 Euros dont 450 000Euros de Nantes Métropole.Un chargé de mission à temps plein (Direction du Développement économique) ; une secrétaire à temps plein

Processus de mise en œuvre Comité de pilotage politique Collaboration étroite entre l’élu en charge de la politique (JPMagnen), le chargé de mission et les différen-tes structures mises en place telles que :

- L’inter-réseau des acteurs : initié par les co-organisateurs de la 1ère Semaine de l’ESS (2002), avec le soutien de NM ; mission de coordination et de structuration des acteurs, autour des cinq grands secteurs d’activité identifiés - services de proximité, environnement, coopérations internationales, insertion/emploi, culture- L’association Ecossolies (2004), dont la vocation était l’organisation de l’événement de 2006 : adhé-sion de NM et participation au CA

La co-production entre acteurs et collectivités s’organise également à partir de rencontres dans le cadre d’ateliers de co-construction, en interne, et de journées d’études, ouvertes au public et laissant une large place à des témoignages venus d’ailleurs.

Quelques obstacles rencontrés dans la mise en œuvre

Economie sociale et solidaire

Réticences des structures historiques de l’économie sociale (Mutuelles, CRES)Méfiance de ces mêmes structures sur un risque d’affichage « trop Vert »Refus de participation de la part des structures de l’éducation populaire. Changement de posture après l’événement Ecossolies et intégration du CA à la dernière AG.

Résultats et évaluations • consolidation de la dynamique locale d’acteurs, développement de projets innovants (services à la per-sonne, culture, commerce équitable et coopération international…)inscription progressive de l’ESS dans la dynamique globale de développement économique et de projet de territoire • transversalité et « essaimage » de l’ESS dans d’autres politiques (coopération décentralisée, commande publique, gestion des déchets…)• meilleure lisibilité de la politique, en interne et à l’extérieur

Chiffres

En 2005, l’ESS sur NM représente 29 000 emplois (20 000 associatifs, 7 000 coopératifs, 2 000 mutualis-tes) – par comparaison, l’équivalent de l’industrie et proche du commerce

Evaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. 2005 : étude sur les potentialités d’activités et d’emplois de l’ESS sur le territoire de NM ; évaluation des trois années d’expérimentation partagée avec les acteurs de l’ESS. Les résultats de ces deux études ont contribué à l’élaboration du second plan d’actions adopté pour la période 2006-2008Etude sur l’ESS dans les quartiersPréoccupation politique majeure aujourd’hui : inscrire la politique et les initiatives dans la durée (objectif du dernier plan d’actions) et en lien avec la dynamique économique territoriale

Recommandations Axes pour la prochaine mandature d’une politique de développement économique local sociale et soli-daire :

- Créer XX (à évaluer) emplois dans les éco-filières (mobilité urbaine, bâtiment écolo et isolation ther-mique, recyclage er réemploi des déchets, énergies renouvelables…)Faire de la ville un acteur exemplaire en matière de fonctionnement et de consommation éco-responsa-ble- Eco-conditionnaliser l’ensemble de la politique de développement économique de l’agglomération, et notamment les aides (soutien à l’immobilier d’entreprises, aides au financement, aides au dévelop-pement de filières, exonérations de charges foncières…) + favoriser l’accès aux aides aux acteurs de l’ESS- Renforcer le commerce de proximité en cohérence avec la politique de réduction de l’empreinte éco-logique ; création d’un label « commerçant durable »- Faire du secteur des services de proximité à la personne, un secteur économique durable non précaire et s’appuyant et en soutenant les structures de l’ESS présentes depuis toujours dans ce domaine (+ sol ?)- Transformer la maison de l’emploi en maison de l’emploi et du développement économique local- Continuer à mettre en œuvre le plan triennal pour le développement de l’économie sociale et soli-daire- Créer une agence coopérative de développement de l’ESS, lieu « phare »sur l’agglomération (type SCIC, économie mixte coopérative)- Créer un fonds de soutien à la transmission en SCOP

Personne ressource Jean-Philippe Magnen – ville de Nantes 02 40 41 64 92, [email protected] Cormerais-Dupré, attachée, 02 40 99 92 74, [email protected]

Economie sociale et solidaire

Situation avant 2001 :

Pour le thème choisi, dériver en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 :En 1990, la ville de Nantes a signé la Charte des villes de France pour l’intégration de leurs citoyens han-dicapés.Les associations de personnes handicapées se connaissent. Elles sont réunies tous les mois pour une pré-sentation des travaux d’accessibilité sur l‘espace public. Il s’agit de réunions d’information. Une séance plénière est présidée par le maire une fois par an.

Politiques antérieurse, effets et conséquences sur la ville La question du handicap est prise en compte depuis 10 ans. Elle est systématiquement intégrée dans le développement des transports publics : réseau de bus et tram accessibles déjà consistant. Les associations se connaissent, elles savent maintenant quels avantages pour les uns représentent une difficulté pour les autres. Le dialogue est possible. Dans le département de Loire-Atlantique, 14.000 adultes sont bénéficiaires de l’Allocation d’adultes han-dicapés ; 2.200 enfants de l’allocation d’enfant handicapé. La moitié de la population générale habite Nantes et son agglomération..

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

La nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre J’ai voulu reconnaître le citoyen, au-delà du handicap : faciliter le quotidien, participer au changement de regard porté sur le handicap, demander aux personnes handicapées de participer à la vie de la cité. J’ai voulu que chaque direction municipale s’interroge sur sa prise en compte du public « handicap », ce qui implique une démarche de concertation forte.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques • Accès à la citoyenneté :

- Valoriser la représentation associative- Favoriser l’accès à l’information- Favoriser l’emploi des personnes handicapées à la ville de Nantes- Faciliter l’accès aux droits légaux

• Rendre la ville plus conviviale – changer le regard sur le handicap :- Organiser la concertation pour renforcer l’accessibilité des personnes à l’espace public, aux bâtiments recevant du public, à l’école, aux crèches.- Favoriser l’accès au logement- Favoriser l’accès aux loisirs : pratiques sportives et culturelles- Favoriser l’accueil des personnes sourdes

Les publics bénéficiairesLes personnes en situation de handicap moteur, sensoriel, mental, psychique et leurs familles.

Moyens, modalités et obstacles

Handicap

Nantes (44)

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) La Mission handicap : 2 fonctionnaires municipaux : mobiliser et coordonner l’ensemble des partenaires (internes ville et externes), assurer la veille et le suivi des dossiersCorrespondants dans toutes les directions de la ville (éducation sports, petite enfance, bâti, culture, espaces verts…) et à la communauté urbaine (voirie, transports, emploi)Soutien financier aux associations : en 2005, 62.000 euros ; 77.000 euros pour 2006Soutien logistique aux manifestations et aide aux projetsUne ligne de 100.000 euros pour permettre de la réactivité sur de petits travaux d’accessibilité

Les processus de mise en œuvre Ecriture et validation de la politique « handicap » et du plan d’actions en bureau municipal (le maire et les adjoints) en mai 2004Bilan technique 2 fois par an du plan d’actions présidé par le directeur général des services Relations très fluides avec la mission Handicap, grâce à sa petite taille et l’extrême implication des 2 fonc-tionnaires dans la démarche7 instances des concertation avec les associations de personnes handicapées.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) La réussite, et la difficulté, résident dans le partenariat. Des élus et des services ont immédiatement adhé-rés à la démarche, ont répondu aux nombreuses sollicitations. Ces partenaires sont maintenant dans une démarche active. Ils viennent nous présenter les projets en amont pour organiser la concertation. Pour d’autres élus, les personnes handicapées représentent une part infime de leur public. La priorité n’est pas là. Parfois aussi, les différences d’étiquettes politiques peuvent jouer.Pour des techniciens, le manque de formation, initiale ou continue, se fait sentir.

Résultats et évaluations • Réunions des assos sur 3 thématiques : accessibilité, vie sociale, insertion professionnelle.Diversité des sujets abordés, une vingtaine d’élu(e)s sont intervenus selon les thématiques (accueil de la petite enfance, accueil dans les écoles, rencontre avec des sportifs ayant participés aux jeux paralympiques, témoignages d’employeurs,…)avec ouverture sur des groupes de travail spécifiques si besoin : groupe culture (échanges de pratiques et mutualisation de moyens sur le cinéma, la lecture, la tarification des musées, la réhabilitation du Château des Ducs, la fête de la musique,…) signalisation sonore (prioriser les carrefours à équiper et tester les télécommandes avec 25 personnes handicapées visuelles), contribution à la construction d’une nouvelle médiathèqueParticipation accrue des assos à ces réunions : 15 en 2001, 35 en 2007

• Participer à des manifestations générales : présence d’assos (2 en 2004 ; 6 en 2007) parmi les stands lors de la Semaine de la Mobilité, circuits signalés accessibles (moteurs et sensoriels)lors des Journées du Patri-moine (16 animations spécifiques en 2007 ; 14 en 2006), animations dans le cadre de la Nuit des Musées, et à des manifestations locales d’envergure (Planète Parents – 16.000 personnes)

• Mise en service du site internet de la ville accessible à tout type de handicaps en 2004 www.nantes.acces.fr, une première en France

• Accueil des personnes sourdes à la mairie : formation d’agents volontaires à la langue des signes et projet d’utiliser la visio-interprétation

• Présence d’interprète en langue des signes à toutes les réunions des personnes handicapées, mais aussi à toutes les conférences santé que j’organise ainsi qu’aux vœux du maire

• Accueil d’enfants porteurs de handicap ou de maladie dans les établissements de la petite enfance : dia-

Handicap

Handicap

gnostic, création de places, formation des responsables (105 enfants en 2006)

• Rendre entièrement accessible une école dans chacun des 11 quartiers :280.000 euros en 2007Accessibilité des écoles à la demande et partenariat avec l’inspection d’académie 204 enfants en 2006, dont la moitié en intégration individuelle 76.000 euros d’aménagements sur demande en 4 ans

• Accueil des enfants en structures de loisirs sans hébergement municipaux : 4 centres en 2005 ; 9 en 2006 ; 3 enfants en 2005 ; 18 enfants ( 517 journées) en 2006 ; 1° formation du personnel (20% de l’effectif total) sur 14 centres (dont 6 n’accueillent pas encore d’enfants handicapés)Accueil en centres associatifs : 25 enfants en 2002 ; 73 en 2006

• Accès aux loisirs : accueil de groupes ou visites libres ; accueil et conférences adaptés pour les malenten-dants et les malvoyants ; établissements spécialisés : environ 140 groupes, 3.000 personnesSport : journée porte ouverte handinautique (baptême sur voiliers, kayaks,…): 138 personnes2,5% des créneaux d’ouverture des 45 équipements sportifs municipaux10 compétitions handisport , du niveau local au niveau international, en 200530.000 euros pour 10 assosrendre accessible les mairies : mairie centrale : 3 millionsmairies annexes : 50.000 euros en 2007

• Visites sur sites : une trentaine par an, à la demande de riverains ou d’assosAménagement d’une quarantaine de sites pour 174.000 euros en 2006Prévision 2007 : 23 sites pour le même montantVisites de micro-quartiers « diagnostic en marchant », mixant les habitants du quartier, valides et handi-capésConcertation autour des grands projets d’aménagements de l’espace public et les nouveaux établissements recevant du public (piscines, Zénith, parkings…)Projets de circuits complètement accessibles dans les 4 plus grands parcs de la ville avec aménagement de jeux adaptés : enveloppe annuelle de 30.000 euros .

• Emploi : développement d’un partenariat entre la ville et les associations d’insertion professionnelle spé-cialisées. Signature d’une Charte prévue en septembre 2007Traitement spécifique des demandes d’emploi exprimées par les personnes handicapées pour utiliser le recrutement par voie contractuelle

• Des outils pour changer le regard sur les personnes handicapées : exposition « architecture, urbanisme et handicap » réalisée avec les assos, exposée dans un lieu fréquenté et suivi d’un débat avec les architectes, les étudiants. L’expo est prêtée dans l’agglomération (3 sorties)des conférences grand public dans le cadre du cycle de conférences santé handicap que j’anime, en pré-sence d’un interprète en langue des signes (150 participants/séance) un parcours de difficulté pour fauteuils roulants, réalisé par la ville sur plans d’un technicien de la commu-nauté urbaine et des assos. Emprunté 20 fois en 2005 ; 30 fois en 2006

Les changements observés grâce à ces mesuresJ’ai regroupé les chiffres dans le paragraphe précédent.J’ajoute les sollicitations qui me sont faites depuis 2 ans maintenant pour présenter la politique Handicap de la ville de Nantes, à l’échelle locale, régionale ou nationale (formation d’agents territoriaux, débat autour de l’implantation des Maisons des Personnes Handicapées, autour de l’offre de loisirs, 2 émissions de radio…)

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001.

Handicap

Evaluation de fréquentation des personnes handicapées à toutes les manifestations Bilan technique général 1 à 2 fois par an

Recommandations - Organiser l’information, la concertation, la négociation - Créer un groupe de réflexion sur le logement en lien avec les bailleurs sociaux, pour intervenir en amont des programmes- Organiser des débats publics sur les questions de santé et de handicap, suivies de préconisations à trans-mettre aux différentes instances décisionnaires.Assurer la présence des personnes handicapées le plus possible dans les manifestations de droit commun, qu’elles soient « exposantes » ou spectatrices.

Personne ressourceCatherine CHOQUET 02.40.41.90.28/06.81.00.43.59Mairie de Nantes [email protected] 2 rue de l’hôtel de ville44094 Nantes cédex 1

Situation avant 2001

La situation antérieure à 2001 : Pas de délégation énergie à la VDN.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville La délégation de l’adjoint à l’environnement (non Vert) appréhendait l’énergie sous l’angle :

. de l’information des citoyens et acteurs par une structure associative de type EIE (sans le côté conseil aux particuliers).. d’un début de sensibilisation interne à la ville par une formation de quelques agents.. mise en place d’un agenda 21 première génération.

En 2001, nous avons eu un renforcement de l’intercommunalité avec un transfert important de compéten-ces vers la communauté urbaine.Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre : Diminution des consommations et des coûts.Développer les ENR et informer le grand public.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Maîtrise des consommations d’eau (objectif de 30% de diminutions des consommations d’eau pour la période 2004/2008).Suivi des consommations énergétiques, Diagnostiques énergétiques sur les bâtiments municipaux, Ateliers de l’Agenda 21.Développement des ENR (géothermie, photovoltaïque…).

Les publics bénéficiairesLes services par un intéressement depuis l’élaboration du projet.Le grand public ) EIE + bus info énergie.Les scolaires ) EIE.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Budget trop faible et dépendant des directions et non de la délégation énergie (ex du remplacement des chaudières).Un service énergie modeste et trop dépendant de la direction du bâti et d’une culture ancienne.

Mes processus de mise en œuvreComité de pilotage des élus, réunions mensuelles avec les services (qui a permis un avancement des dos-siers sur la maîtrise de l’énergie).Mise en place HQE en interne (un stagiare pendant 6mois et sensibilisation par des stages pour les agents, un suivi des AMO…Petits déjeuners du développement durable.

NANTES (44)

Maîtrise de l’énergie

Maîtrise de l’énergie

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Blocages sur les transversalités à mettre en œuvre.Budgets non attribués en direct.Peu d’antériorité culturelle dans les services sur cette compétence.Résistances politiques du PS et du PC.Difficulté à appréhender les projets en coût global. La prise en compte des coûts de fonctionnement est difficile à obtenir.

Résultats et évaluations

Les changements observés grâce à ces mesures32% d’économies atteintes dès 2006 sur les consommations d’eau pour un objectif de 30% de diminution à l’horizon 2008.Grâce aux diagnostics énergétiques, on a une diminution de 15% du budget énergie pour le secteur éduca-tion et de 10% pour le service des sports.Analyse systématique des installations ENR pour chaque programme (cahier des charges, prescriptions HQE…).Augmentation de 100% du remplacement des chaudières. Passage de 3 à 6 chaudières remplacées tous les ans.Etude en cours pour une chaufferie bois.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Comité de pilotage composés d’élus (adjoints et subdélégués) sur les secteurs majeurs, ainsi que des direc-teurs des services concernés.Rapport d’étape présenté en BM pour mesurer tous les ans les évolutions quantitatives et qualitatives.Tableaux d’évaluation après chaque saison de « chauffe » (analyse, suivi…). Passage à 100% de suivi par télégestion à la fin de l’année 2008.

Recommandations Un élu spécifique chargé de cette délégation, adjoint au maire pour montrer l’urgence dans laquelle nous sommes.Mise en place d’économes de flux dans chaque service, s’appuyant à un référent énergie par service.Généralisation des diagnostics énergétiques avec des objectifs pratiques.Prescriptions environnementales systématiques (cibles HQE) pour chaque projet.Avis du service énergie pour l’instruction de chaque Permis de Construire avec obligations de critères éner-gie (cible 4) avec barème de subvention à la hauteur de l’effet de l’effort contenu dans le projet.

Personne ressourcePascale Chiron, élue chargé de la maîtrise de l’é[email protected]çois Tallio, collaborateur d’élus : [email protected]

Santé scolaire

Nantes (44)

Situation avant 2001 : 1947 création d’un service municipal d’hygiène scolaire1980 le bureau d’hygiène devient le service communal d’hygiène et de santé, la santé scolaire reste un service municipal ( il n’y a que qu’une douzaine de villes en France qui ont conservé la gestion du service santé scolaire)1991 évolution du service, la prévention commence à prendre sa placeEn 2001 le service a vu l’augmentation de son personnel et le développement de ses missionsLe service se compose actuellement de 37 personnes 14 infirmières 6 médecins 6 assistantes sociales

Les principales mesurent sur l’initiative des éluEs écologistes

BILAN D ACTIVITE 2006 2007

Les missions depuis 2001 sont en priorité : DEPISTER EDUQUER PROTEGER INTEGRER ET ACCOMPAGNERAvec une forte volonté de mise en œuvre de la promotion de la santé sur les enfants de ZEP, pour une lutte efficace de l’inégalité sociale

DEPISTER

8160 Bilans de santé effectuer soit par le médecin soit par l’infirmière3581 avis médicaux pour soins, motifs des avis bucco dentaire, vision,479 enfants pour troubles du langage,104 enfants concernés par un problème de surpoids

EDUQUER

929 séances collectives d’éducation à la santé, 103 en maternelle 826 en élémentaire, environ 3200 enfants26 écoles ont bénéficier du programme « j’apprends la santé à l’école « programme qui vise là développer les capacités de l’enfant à prendre soin de lui des autres et de son environnement ( 12 écoles en 2003 )

PROTEGER

La ville aide à protéger les enfants par la prévention, le repérage et l’accompagnement de la maltraitanceenfants ont fait l’objet d’une intervention du service social de santé scolaire violences physiques, violences psychologiques, négligences lourdes

INTEGRER

629 protocoles d’accueil individualisés réalisés par le service de santé scolaire soit 277 enfants présentant un handicap, soit 538 enfants présentant une maladie chronique, dont 285allergies,200 pour asthmes(en 2003 200 protocoles dont la moitié pour des allergies alimentaires, 50 pour asthmes)

ACCOMPAGNER

Examens spécifiques demandés pour 643 enfants concernés principalement par des troubles psychologi-ques, problèmes de santéAccompagnement des familles en difficulté

Les publics bénéficiaires 148 écoles publiques et privées : 17500 élèves de la grande section au CM2 dont 2257 en ZEP (24 écoles), 143 élèves en classes spécialisés

Autres initiatives Introduction du BIO dans la restauration scolaire, inexistant en 2001, au début par des repas spécifiques lors du printemps bio, puis actuellement lait, blé, carotte, choux blanc et rouge, sucre servie uniquement bioSuppression de la collation du matin soutien politique au service pour cette mise en placeLes actions collectives( présence du service dans des manifestations extérieures

RecommandationsContinuer notre mission de prévention,Renforcer l’accès aux soins et à la santé ,dans les quartiers de ZEPContribuer à réduire les inégalités par nos actions dans tous les secteurs accueillants des enfants, Favoriser des actions de participations avec les parents,Prendre en compte la pollution de l’air, de l’eauAvoir un rôle préventif sur le comportement de violenceLe service santé scolaire municipale est un atout majeur pour la mise en place de missions : promouvoir la santé physique et morale de l’enfant, contribuer à leur équilibre Car le devenir de l’enfant dépend de son avenir

Personne ressourceMonique BERNARD 02.40.41.93 28Mairie de Nantes [email protected] 2 rue de l’hôtel de ville44094 Nantes cédex 1

Santé scolaire

Nantes et Nantes métropole (44)

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 : A la ville de Nantes siégeait un conseiller municipal à la circulation et au stationnement, également conseiller Districal. C’était un écologiste non encarté.Le District (structure qui a précédé la Communauté Urbaine) a adopté fin 2000 son Plan de Déplacements Urbains, qui fixe les orientations de l’agglomération en matière de déplacements jusqu’à 2010.Pour le mandat 2001-2007, les Verts ont demandé dans les négociations avec le Maire de Nantes un poste d’adjoint au Maire chargé des transports et déplacements, qui soit également vice-président de la Commu-nauté Urbaine avec la même délégation.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la villeLe réseau des transports en commun est organisé autour de lignes de tramway : lignes 1 et 2, ligne 3 nord.Le réseau bus est peu performant, sans couloirs réservés, d’où le sentiment d’un réseau à deux vitesses.Des aménagements cyclables existent : bandes cyclables, arceaux de stationnement.La politique de stationnement est laxiste : peu ou pas de verbalisation (avec la perspective de l’amnistie présidentielle de 2002), pas de contrôle d’accès des zones piétonnes.L’étoile ferroviaire est sous exploitée.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre.

• Extension du réseau tramway : prolongement des 3 lignes existantes, études sur la réalisation de nouvelles lignes, le prolongement de lignes actuelles.• Revalorisation du réseau bus : réalisation d’une ligne de Bus à Haut Niveau de Service (le « busway »), mise en service de bus express (aux heures de pointe, entre certaines communes périphériques et la ville centre), de lignes « chronobus », réalisation de 25 km de couloirs de bus, suppression des « points noirs » • Revalorisation de l’étoile ferroviaire : mise en service d’une première ligne (TER) en 2003, mise en service d’une deuxième ligne (tram-train) en 2010, en connexion avec le réseau tramway et bus• Politique tarifaire incitative : généralisation des abonnements (collégiens, lycéens, étudiants, domi-cile-travail, personnes âgées), gratuité des voyages pour certains publics (chômeurs, RMIstes,…), abonne-ments à prix réduits pour les membres d’une même famille, conditions préférentielles pour les boursiers.• Développement des plans de mobilité : avec les collectivités locales (ville de Nantes, Commu-nauté Urbaine,…), les établissements publics (CHU, La Poste,…) et privé (Bouygues, Véolia environne-ment,…).• Mise en place de navettes fluviales sur l’Erdre et la Loire, accessibles aux vélos, en correspondance avec le réseau bus et tramway.• Plan vélo 2006-2008, doté de moyens budgétaires nouveaux avec la réalisation de deux axes en site propre, nord-sud et est-ouest, le développement des contre-sens cyclables, le soutien aux associations, la mise en service d’un service de vélos en libre-service 24h/24 (prévue au printemps 2008).• Maîtrise du stationnement, particulièrement dans le centre-ville de Nantes : contrôle d’accès pour les plateaux piétonniers, création d’une brigade de surveillance chargé de la verbalisation du stationnement, protection des trottoirs, extension de la zone de stationnement payant, création de tarifs spécifiques pour les résidents et les professionnels.

Transports, déplacements et stationnement

• Développement des P+R : en périphérie, le long des lignes de tramway, de busway et de l’étoile fer-roviaire.• Mise en place de nouveaux services : Proxitan (desserte des écarts), Luciole (desserte des établis-sements nocturnes), le site « infocirculation » de la communauté urbaine (état de la circulation, co-voitu-rage).

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques • Amélioration du réseau des transports en commun : meilleure desserte du territoire de l’aggloméra-tion, augmentation de la vitesse commerciale, de la fréquence et de la régularité des dessertes, meilleure attractivité des tarifs,…• Diversification de l’offre de déplacements (Tramway, busway, bus, TER, tram-train, vélo, navettes fluviales, co-voiturage, auto-partage) et complémentarité des offres

Les publics bénéficiaires Tous les habitants de l’agglomération nantaise

Moyens, modalités et obstacles Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...)Budget : le budget consacré aux transports et déplacements est le premier budget de la communauté urbaine de Nantes. Avec 131,6 M Euros en 2006, il représente 16% des dépenses. Le montant du versement trans-port est de 99,8 M Euros

Les processus de mise en œuvreProcessus politique : toutes les grandes politiques, qui découlent du Plan de Déplacements Urbains voté en 2000, sont discutées et votées par le conseil de la Communauté Urbaine de Nantes.Processus administratif et relations avec les services : Modalités de concertation : outre la concertation « obligatoire « (concertation préalable, enquête d’utilité publique), il y a une concertation régulière avec les associations d’usagers (ex : associations cyclistes) et il y a eu des initiatives spécifiques, comme les Ateliers du déplacement

les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Obstacles politiques : en début de mandat, il y a eu un « saucissonnement » des délégations à la commu-nauté urbaine concernant les transports et déplacements : un vice-président (PS) chargé de l’organisation des transports urbains, un vice-président ( apparenté PS) chargé des circulations douces, un vice-président (Vert) chargé du plan de déplacements urbains. Ceci a eu pour effet de retarder la mise en place de certains projets auxquels les Verts sont particulièrement attachés : politique vélo, auto-partageObstacles juridiques : peu, excepté un résultat d’appel d’offre cassé par le Tribunal Administratif (vélos en libre service)Résistances locales : même si les mentalités ont évolué dans certains domaines (par exemple, il n’y a plus d’opposition par rapport à la place du tramway en ville), il y a toujours des résistances sur la politique de maîtrise du stationnement (limitation du nombre de places, verbalisation) et sur la politique vélo

Les changements observés grâce à ces mesures : (chiffres, statistiques, études) • Augmentation de la fréquentation du réseau de transports en commun: on est passé de 80 Millions de voyageurs en 2001 à 106 Millions en 2006 (+ 32%)• 60.000 abonnés aux réseau de transports en commun, dont 30.000 abonnements annuels• 120 plans de mobilité signés en 3 ans, concernant 48.000 salariés (8.000 abonnements annuels), 50 plans à l’étude (11.000 salariés), 110 contacts (20.000 salariés) • augmentation du nombre de P+R sur l’agglomération nantaise, de leur fréquentation : en 2002, il y avait 18 P+R offrant 2400 places, en 2007 il y a 33 P+R offrant 5200 places. Leur taux de fréquentation global est de l’ordre de 75%

Transports, déplacements et stationnement

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. • Une enquête déplacements réalisée en 2002• Des bilans annuels par les SEM chargées de l’exploitation du réseau de transports en commun, des P+R, des parkings-silos• Un point chiffré régulier sur les signatures de plans de mobilité• La ville de Nantes est régulièrement primée par la revue spécialisée « Ville et transports » : ticket de bronze en 2005, ticket d’or en 2004.

Personne ressourceFrançois de Rugy, adjoint au Maire de Nantes, délégué aux transports et déplacements, vice-président de la communauté urbaine de Nantes, délégué au plan de déplacements urbainsAdresse électronique : [email protected]. Tél : 02.40.41.90.48

Transports, déplacements et stationnement

Agenda 21

Nantes et Nantes métropole (44)

Situation avant 2001 : Ville de Nantes : En 1998, la ville définit un programme d’agenda 21 local (piloté par l’un des trois élus écologistes). Thématiques : environnement, économique, insertion, coopération internationale.Nantes Métropole : l’agglomération nantaise (district, pas encore communauté urbaine) affiche une sensi-bilisation à la question du développement durable.Aux élections de 2001, la construction et mise en œuvre d’un Agenda 21 communautaire sont intégrées dans le programme commun.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes VDN – Lancement de la conception d’un nouvel Agenda 21 approuvé en 2004, après deux années de négo-ciations. Il se structure autour de trois grands axes d’action: respecter les grands équilibres écologiques (lutter contre l’effet de serre, protéger les ressources en eau, respecter la biodiversité), construire la ville de demain (densifier la ville, plan urbain vert, ville-santé), favoriser le vivre ensemble (renforcer la solidarité internationale, favoriser la diversité culturelle).Au centre de la démarche : la participation citoyenne (voir ci-dessous « processus de mise en œuvre »)Quatre séries d’ateliers citoyens sont organisés entre début 2005 et fin 2006. Plus de trois cents acteurs associatifs participent ainsi à l’élaboration des actions qui intégreront l’agenda21 qui sera adopté en 2007

NM – La démarche pour un Agenda 21 métropolitain est lancée en 2004. Un travail interne de près de deux ans est mené avec les directeurs de service, visant à s’associer leur engagement. La démarche se construit également avec les acteurs locaux, au travers de quatre journées d’échange. Parallèlement s’élabore le projet de territoire (PADD), qui cherche à s’articuler à l’Agenda 21 communautaire, jusqu’à finalement le recouvrir totalement. L’Agenda 21 est adopté au conseil communautaire de mars 2006.21 chantiers sont définis, qui s’articulent autour de 6 axes stratégiques : lutte contre l’effet de serre et pro-tection de l’environnement, solidarités et évolutions des modes de vie, diversification économique, anima-tion du territoire, mobilisation interne, débat public et évaluation des politiques.

Actions et politiques en lien avec l’Agenda 21 NM :Plan climat, schéma directeur de l’énergie (voir fiches spécifiques)Economie sociale et solidaireHandicap

Spécificités des démarchesTransversalité : politiques, territorialesHétérogénéité des publics concernés : population, associations, services (actions sur le comportement (éco-gestes), effet levier (commande publique)Commande publique responsable : gros engagement des deux collectivités

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés VDN : un chargé de mission DD (depuis 2004), réseau associatif Ecopôle. 2ème embauche prévue en 2007.NM : prestataire (ExtraMuros) + stagiaire + pilotage technique par directrice de la mission Environnement + chargée de mission (depuis septembre 2006). La mission Environnement sera transformée en mission

Agenda 21

Développement durable début 2007.

Processus de mise en œuvrePour les deux territoires : groupe de pilotage technique associant tous les services et comités de pilotage politique ; utilisation, pour la co-élaboration dans une démarche participative des dispositifs consultatifs et associatifs existants (conseils consultatifs de quartier (VDN), conseil de développement (NM), têtes de réseaux associatifs…)

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre au départ : résistances ou manque de conviction (scepticisme) de la part d’ élus (majo et opposition). Effet d’annonce (image) sur la thématique du développement durable plus que véritable volonté politique. Bonne adhésion à partir du conseil communautaire de mars 2006 qui adopte l’Agenda 21 de Nantes Métro-pole. A noter aussi le fort soutien du président du conseil de développement.Résultats et évaluations

Changements observés grâce à ces mesures Sur les politiques : déplacement, énergie, eau, concertation (300 acteurs impliqués sur l’Agenda21 VDN, plus de 600 sur l’A21 NM). Quatre plans d’actions globaux adoptés : plan pluriannuel d’actions énergéti-ques, plan handicap, plan climat (en mars), plan de réduction des consommations de pesticides. Ensemble d’études lancées sur de nouveaux programmes (plateforme internationale du commerce équitable, filière éco-technologie, temps dans la ville, ateliers de la densité…)Sur les pratiques : éco-gestes internes, commande publique responsable,

Lancement de 16 démarches d’Agenda 21 locaux en lien avec la dynamique communautaire.

Engagement des deux collectivités dans des réseaux nationaux et européens (ex. : Réseau Grand Ouest des collectivités engagées dans une démarche d’achat public responsable).

Évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001NM : le réseau Agenda 21 des villes de l’agglomération mène un travail d’élaboration d’indicateurs. Ega-lement, saisie du conseil de développement sur les critères d’évaluation.VDN : évaluation en cours sur commande publique responsable

Recommandations L’Agenda 21 acte le passage d’une structure uniquement productrice de services (eau, traitement des déchets, transport) à une structure d’animation de son territoire. Une priorité est donc de se doter de nou-veaux moyens d’animation.Budget : Définition de nouveaux objectifs financiers, affirmation de choix politiques forts en matière d’orientation budgétaire.Compétences territoriales : Nouveaux enjeux associés à l’articulation de compétences entre les territoires communautaire et villes.

Personnes ressourcesRonan Dantec, adjoint au maire, délégué à l’environnement et au DD (Ville de Nantes), vice-président délégué à l’environnement et à l’agenda 21 (Nantes Métropole). Mél : [email protected]

Hélène Combe, Observatoire de la décision publique. Mél : [email protected] Cormerais-Dupré, attachée auprès du groupe des Verts, Régionalistes et Solidaires, NM. Mél : [email protected]

Situation avant 2001 Adoption du PDU et achats de véhicules gaz.Traitement des déchets couplé à un réseau de chaleur, développement du Tramway et culture « transport en commun ».

Principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques communautaires adoptées et conditions de mise en œuvreAg 21 en 2006 avec fiche PPAE (Plan Pluriannuel d’Action Energétiques), adopté en avril 2006.Adoption du programme CONCERTO pour l’Eco-quartier Ile de Nantes.Mise en place du Busway dans une dynamique majoritaire.

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Le Plan Climat de Nantes Métropole est une démarche qui vise à diminuer soit de façon directe ou indirecte les émissions de Co2 sur son territoire, en s’alignant sur les objectifs de Kyoto et le facteur 4 (émission divisé par 2 en 2025).Il s’agit de réduire les émissions de Co2 par des mesures d’atténuation dans tous les secteurs (transport, habitat, coopération internationale, déchets…), de créer des cohérences de politiques publiques (y compris pour les financements) et d’anticiper les effets du changement climatique liés aux risques naturels (inonda-tions, tempêtes,…) par des mesures d’adaptationLes émissions de CO2 ont été évaluées pour les secteurs de l’industrie, des transports, du résidentiel- ter-tiaire et de l’ agriculture : le territoire communautaire émet 2 617 milliers de tonnes équivalent.Les gisements d’économie d’énergie se concentrent pour Nantes Métropole sur le secteur des transports et sur le secteur résidentiel-tertiaire qui représente 51 % des émissions totales de CO2.

Transports : 29% des émissions de CO2 Poursuite des objectifs du Plan de Déplacements Urbains et quantification « Co2 » des actionsréduire la part de l’automobile dans les déplacements urbains (l’objectif de 4%/an d’augmentation des TC depuis le début du mandat a été atteint).réduire la circulation des camions en villedévelopper l’usage des biocarburants.

Résidentiel / tertiaire : 51% des émissions de CO2 avec une priorité pour l’ancien.L’enjeu au niveau des bâtiments : le chauffage (75% des consommations énergétiques)Pour réduire les émissions de CO2, il faut à la fois réduire les consommations et augmenter la part d’énergies renouvelables qui vont se substituer aux énergies fossiles. Des mesures accrues sont à imaginer (PTZ, OPATB, financement du logement social …).

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés Un bureau extérieur explicit, un pilotage interne politique et technique.Une personne dédiée et des services qui travaillent dans ce sens (PPAE, PLH, PDU…)

Processus de mise en œuvreDécision dans l’agenda 21,Comité de pilotage politique et technique,

Plan climat

Nantes métropole (44)

Ateliers avec tous les acteurs concernés (prospections et évaluation) dont le conseil de développement.L’objectif visé est une division par 2 du niveau des émissions de Co2 de 2010 à horizon 2025 (–1 million de Tonnes équivalent Co2).

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvreNous sommes dans le cadre d’un processus nouveau qui va nécessiter de la transversalité, une forte mobi-lisation des vices-présidents concernés et des services.

Résultats et évaluations PPAE trop récent, mais volonté d’évaluation dans le plan climat.Indicateurs en cours de définition avec les acteurs, notamment les grands opérateurs énergétiques.

Recommandations Rendre le Plan Climat obligatoire en le rendant opposable dans les documents d’urbanisme.Clarification de la compétence énergie des collectivités locales.Marge de manoeuvre supplémentaires dans les préconisation des constructions.

Personnes ressources Ronan Dantec : [email protected]@wanadoo.fr

Jean-François Tallio, collaborateur d’élus : [email protected]

Plan climat

Etre élu dans l’opposition : moyens d’action

Dans un ville tenue par la droite dure et à l’intérieur d’un groupe d’opposition de gauche plurielle, notre but a été de rendre l’action des Verts visible et de peser sur la politique locale en utilisant tous les moyens légaux. Nous exposons les quatre domaines où nous sommes effectivement intervenus constamment et pour les-quels une sensibilisation puis une formation nous semblent nécessaires pour de nouveaux élus.

Démocratie participative

Dans le fonctionnement du groupe d’opposition Préparation de chaque Conseil municipal lors d’une réunion publique, sur les principales délibérations en présence des élus d’opposition. Convocation des associations concernées si nécessaire. Débats et votes sur les sujets importants, dans tous les domaines : tramway, construction du grand stade .. ; Préparation des interventions de l’opposition et répartition des prises de paroles avant chaque Conseil : c’est là que les Verts se sont appropriés des domaines de compétence. C’est le moyen de devenir visibles devant les médias. A noter : il faut absolument exister dans d’autres domaines que l’environnement strict où la gauche aime nous cantonner (voir infra).

Dans la participation aux conseils de quartier Même en l’absence de démocratie réelle, un élu Vert peut se faire écouter et intervenir sur des domaines d’aménagement urbain. On peut citer : réalisation de cheminements piétons et de zones de circulation apai-sée, aménagement des espaces verts de quartier, réalisations de structures légères de petite enfance etc..

Gestion de la ville L’opposition peut intervenir sur un domaine crucial : les marchés, car elle dispose d’un élu à la Commis-sion des Appels d’Offres. A Nice c’est une élue Verte. Une action dure au sein de la commission nous a donné un poids réel sur de nombreux domaines ... d’autant plus que de nombreux scandales ont secoué la municipalité et que nous avions une aura de probité ! Il faut donc : insister pour siéger à cette commission et s’y investir. Y siéger permet aussi de participer à de nombreux jurys de maitrise d’œuvre. Et patiemment il faut se battre sur deux fronts : la transparence et l’honnêteté des procédures, le « verdissement » des marchés : consommation, constructions, travaux de voirie, traitement des ordures etc etc Le code des marchés offre un champ d’action réel, mais il est « indigeste ». Une formation de base est indispensable.

Action sociale De la même façon un élu de l’opposition siège au CA du CCAS. Mais nous n’avions pas de candidat vert disponible. La possibilité d’intervention reste plus théorique, mais c’est un poste qui a minima permet de bien connaî-tre les fonctionnements des services sociaux. Initiation de missions d’étude et d’enquête Nice.indd 1 17/01/07 13:54:38La loi nous donne la possibilité de demander la création d’une mission d’étude que le maire ne peut refuser si elle est demandée (dans le cas de Nice) par 14 conseillers (nombre des conseillers de gauche). Nous en sommes à la 3ème . Nous siégeons minoritairement mais avons accès à des informations inaccessibles

Nice

Etre élu dans l’opposition : moyens d’action

autrement. Une mission sur la dérive des coûts de la construction a abouti à la création (enfin !) d’un poste de contrô-leur de gestion et d’un Directeur de la commande publique. Une mission sur le mode d’attribution des subventions aux associations a permis un assainissement de la situation.

Enquêtes et débats publics Là aussi les élus verts, en impliquant le groupe local et tous les sympathisants locaux peuvent créer des dynamiques nouvelles et peser significativement. On peut citer à Nice : Une intervention décisive dans le débat public du réaménagement du port (annulation du projet), une modification du tracé du tramway, des textes pris en compte lors du débat public sur le contournement autoroutier de Nice, l’annulation de plusieurs chantiers etc.. Un atelier pour apprendre à rédiger et déposer un « dire » lors d’une enquête publique pourrait être envi- sagé, ou bien un service d’aide en ligne (reprenant le rôle de la liste de discussion Elus Verts). Enfin, nous terminerons par un rappel : trop peu d’élus d’opposition connaissent leurs droits : à disposer d’un local (décent), de secrétariat, de moyens en bureautique et téléphonie, à faire paraître un article dans le journal municipal. Un vade mecum serait le bienvenu.

Personnes ressources Les élus Verts de Nice : Rémi GAECHTER, Mari-Luz HERNANDEZ-NICAISE, Guy MARIMOT Contact : M.L. Hernandez-Nicaise – [email protected] - 06 08 63 82 76 Nice.indd 2 17/01/07 13:54:38

Situation avant 2001 Avant 2001, le maire de Paris n’avait que peu de possibilités d’action sur la téléphonie mobile - qui connaissait alors une très forte expansion-, en raison de la faible étendue de ses pouvoirs de police.Les arrêtés de police générale pris dans d’autres communes pour interdire ou restreindre l’implantation des antennes-relais étaient généralement censurés, le Conseil d’Etat ayant décidé qu’il n’y avait pas «d’élé-ments de nature à valider l’hypothèse de risques pour la santé publique». Le principal texte qui encadre la téléphonie mobile est le décret du 3 mai 2002 qui, entre autres, limite les niveaux d’émissions de champs électromagnétiques issus des antennes à 41, 58 et 61 V/m, selon la fréquence utilisée : les maires ne pouvaient donc user de leur pouvoir de police pour s’opposer à l’implan-tation d’antennes que dans le cadre prévu par ce décret.Les opérateurs de téléphonie mobile, tenus de déployer leur réseau de manière à respecter leurs engage-ments, dont les performances font l’objet de mesures régulières, sous l’égide de l’Autorité de Régulation des Télécommunications (ART), ont de leur côté des obligations légales d’assurer une certaine qualité de service. Les minces compétences du Maire de Paris sur ce secteur ne lui permettaient pas de contrôler le développe-ment de la téléphonie mobile, ce qui a engendré de nombreux mouvements d’oppositions lors de l’implan-tation d’antennes sur les toits de Paris et fait émerger la question sur la scène médiatique.

Principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes : La conclusion d’accords entre la ville de Paris et les opérateurs est apparue comme une voie possible. Un tel accord s’inscrit dans les actions que les opérateurs doivent entreprendre pour minimiser les effets des rayonnements des antennes (article 5, alinéa 2 du décret du 3 mai 2002). La charte obtenue par la Ville est le fruit d’un rapport de force, la Ville ayant menacé de démonter les antennes pour imposer aux opérateurs un seuil en termes de niveau de champs électromagnétiques. Les opérateurs ont été contraints de «reconnaître » la norme parisienne : le seuil de 2V/m. La Charte parisienne relative à la téléphonie mobile est donc le système de contrôle de cette technologie le plus abouti et le plus contraignant qui soit en France, voire dans le monde.

Objectifs généraux et opérationnels : Les objectifs sont - la concertation avec les riverains d’antennes-relais et l’information de la population parisienne-la limitation des niveaux de champs électromagnétiques issus des antennes-relais -l’intégration paysagère des installations.

Une Commission de Concertation de Téléphonie Mobile a été créée afin d’analyser les projets d’installation des opérateurs au regard des critères énoncés dans la Charte. A cette commission siègent les adjoints au maire de Paris chargé de l’Environnement, l’adjoint au maire de Paris chargé de la Santé, l’adjoint au maire de Paris chargé des Finances, les élus d’arrondissement chargés de la téléphonie mobile, des associations mobilisées sur la question de la téléphonie mobile, des associations de locataires et de consommateurs. Cette commission statue sur les dossiers dont le traitement est bloqué du fait du non-respect des critères de la Charte ou d’une opposition des riverains à l’installation de l’antenne. Un second objectif est de permettre aux Parisiens de connaître le niveau de champs auquel ils sont expo-sés.

Paris (75)

Charte téléphonie mobile

Publics bénéficiaires : Les Parisiens, les occupants des immeubles où sont implantées les antennes ainsi que les riverains de ces immeubles.

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisésLes procédures administratives prévues par la Charte sont gérées par le Service de l’Ecologie Urbaine qui y a dédié une cellule administrative de 5 personnes qui :- centralise et gère les dossiers d’implantation d’antennes que déposent les opérateurs de téléphonie mobile - gère les mesures de champs électromagnétiques réalisés par des bureaux d’études, qui sont financés par les opérateurs. - réalise des mesures de champs en régie, l’objectif étant pour la Ville d’approfondir l’instruction des dos-siers, de mieux identifier les zones où il est pertinent de réaliser des mesures de champs par les bureaux d’études (en effet seules les mesures réalisées par des bureaux d’étude sont prises en compte par les opéra-teurs), de contrôler le respect des engagements des opérateurs en terme de niveaux de champs. - assure le secrétariat de la Commission de Concertation relative à la Téléphonie Mobile. - a en charge la gestion du courrier des Parisiens sur le sujet de la téléphonie mobile

Processus de mise en œuvreInstauration d’un rapport de force avec les opérateurs de téléphonie mobile en envisageant la possibilité de ne pas délivrer les autorisations administratives nécessaires (autorisation de grutage, autorisation d’urba-nisme), en prenant appui sur les mouvements d’opposition aux implantations d’antennes-relais.

Obstacles rencontrés :Principalement des obstacles internes à la Ville : - tout d’abord il a fallu convaincre les partenaires politiques des Verts de l’écho que rencontraient dans le public les mouvements d’opposition aux antennes-relais, du bien-fondé des arguments mis en avant par les opposants à la téléphonie mobile, de la réalité du débat. - réticences politiques à afficher publiquement que l’on impose des contraintes à la téléphonie mobile, qui est vue par ailleurs comme un outil de dynamisme économique. - limitation des pouvoirs de police du maire de Paris, qui empêche d’édicter une réglementation de manière unilatérale, mais impose la négociation et la conclusion d’un accord avec les opérateurs

Résultats et évaluations : La Charte parisienne est l’outil de cadrage de la téléphonie le plus abouti au monde. Mise en place effective d’une limitation drastique des niveaux de champs électromagnétiques, instauration d’une vraie concerta-tion avec les Parisiens et d’une information systématique du public.La loi imposait déjà l’information du public pour des projets de ce type, mais cette obligation n’était pas toujours respectée ou correctement remplie. Les bailleurs sociaux n’informaient que les associations de locataires ou leur représentants ; aujourd’hui, ils informent l’ensemble des locataires. Enfin, la Charte a permis de mettre au premier plan le débat sur les effets des ondes électromagnétiques.

Personnes ressources Yves Contassot, adjoint au maire de Paris chargé de l’Environnement, de la Propreté, des Espaces verts et du Traitement des déchets. Gabriel Calvoz, 01 42 76 62 84 [email protected]

Charte téléphonie mobile

Situation avant 2001 Pas de labellisation écologique des jardins - seul le bois de Boulogne s’était vu attribuer en mai 2001 la certification ISO 14001, qui valide une démarche de management environnemental.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

- La gestion environnementales des espaces verts

Une politique de gestion environnementale des espaces verts a été mise en œuvre dans un cadre plus global de modernisation de la direction des Parcs, Jardins et Espaces verts. Devenue direction des Espaces verts et de l’Environnement, et englobant un service de l’Ecologie urbaine nouvellement créé, la direction a cherché à modifier les pratiques quotidiennes dans l’entretien des espa-ces verts : réduction drastique de l’utilisation de traitements chimiques des végétaux, emploi de méthodes alternatives comme la lutte intégrée et les méthodes biologiques, adoption d’une gestion différenciée des espaces selon leur fréquentation, les usages, leur situation géographique.Enfin, la mise en place d’une méthode d’irrigation raisonnée permettant de limiter la consommation d’eau, des choix d’aménagement favorisant le maintien ou le développement de la biodiversité, une volonté de diminuer les consommations énergétiques ont permis d’atteindre l’objectif d’une gestion écologique des jardins.

- La labellisation par un organisme indépendant

Le désir de faire reconnaître cet objectif par un organisme indépendant et de rendre les résultats visibles du grand public a conduit Yves Contassot à lancer une démarche de labellisation écologique des jardins publics. Le référentiel mis au point par Ecocert - premier certificateur des produits biologiques du commerce - per-met de labelliser un «espace vert urbain écologique » lorsqu’il remplit au moins dix des quatorze critères suivants :

-la gestion économe de la ressource en eau (récupération d’eau de pluie, méthode d’irrigation raison-née…) et valorisation des effluents si possible-le suivi de la qualité du sol -la présence d’une diversité floristique et faunistique révélatrice d’une bonne qualité du milieu et de la variété des habitats- la plantation de végétaux nécessitant peu d’entretien et sans OGM- un site dont le taux de végétalisation atteint 60%, par rapport aux surfaces minéralisées d’allées, de bâtiments et d’aires de jeux- la gestion des déchets verts (marché de collecte et de compostage, compostage local) et la réutilisation des matières et matériaux sur place- la mise en place de la collecte sélective à disposition du public- la limitation des nuisances sonores d’entretien par une optimisation de l’organisation du travail et des nuisances sonores extérieures relativement réduites- la maîtrise des consommations énergétiques et la mise en place d’un programme d’introduction d’éner-gies renouvelables- des produits plus respectueux de l’environnement : proscription des engrais minéraux de synthèse et des pesticides non autorisés en agriculture biologique, pas de bois traité, produits d’entretien biodégra-dables- le soin aux végétaux par la lutte intégrée ou la lutte biologique

Eco-labellisation des jardins publics

Paris (75)

Eco-labellisation des jardins publics

- le respect de l’espace par les usagers (maîtrise de l’animal domestique, sensibilisation des usagers et des agents…)- la mise en place d’une gestion adaptée à l’usage de l’espace par la population- la conception/création des espaces verts intégrant un volet environnemental dans les concours, une étude d’impacts préalable, une qualité environnementale des parties bâties, une limitation des impacts des chantiers

Un premier audit a permis de labelliser 16 jardins publics. Puis ce sont 43 jardins supplémentaires qui ont reçu le label en 2007. A chaque audit un peu plus de la moitié des espaces verts audités ont été crédités d’une très bonne qualité écologique.

Obstacles- au départ très grande réticence des jardiniers, par crainte d’un regard extérieur sur leur travail - puis adhésion. Les jardiniers de la ville de Paris sont désormais désireux de voir leurs jardins labellisés. Il s’agit d’un bon outil de motivation des personnels.- confusion possible avec le processus de modernisation de la direction, mené au même moment- démarche très novatrice, donc des tâtonnements dans la démarche- coût : de 700 à 800 euros par jardin, au total environ 100 000 euros- communication auprès du grand public : mise au point d’un logo et édition d’une signalétique apposée à l’entrée de chaque jardin labellisé- nécessité de former l’ensemble des agents de la direction, notamment ceux en contact avec le public (agents de la surveillance spécialisée)

Personne ressourceGabriel Calvoz, cabinet d’Yves Contassot, [email protected]

Situation avant 2001Pour le thème choisi, dériver en quelques lignes, la situation antérieure à 2001 :Politiques antérieurs, effets et conséquences sur notre ville :La politique du handicap avant 2001 se limitait pour l’essentiel à délivrer l’aide sociale légale. La prise en compte du handicap dans les actions de la collectivité parisienne ne figurait pas parmi les priorités du pré-cédent exécutif. Il n’y avait d’ailleurs pas d’adjoint au Maire de Paris chargé d’un portefeuille axé exclusi-vement sur ce champ d’action.Les crédits consacrés au handicap avant 2001 se limitaient à 2,4 millions d’euros hors aide sociale (à 106 millions d’euros).

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvreLa politique du handicap est une politique plurielle qui ne peut se résumer aux seules problématiques d’accessibilité ou aux mécanismes de compensation sociale. Elle doit procéder d’une démarche diffuse et complexe. Le bilan de l’action de Paris en faveur des personnes handicapées est aussi synonyme de plura-lité d’actions. De l’école à l’emploi, des transports aux loisirs, ou de la santé aux nouvelles technologies, tous les secteurs de ma compétence ont été investis par la question du handicap, parce qu’aucun aspect de la citoyenneté des handicapées ne doit être oublié. Seul un volontarisme politique fort a pu permettre la réalisation de ce projet ambitieux. La situation sou-vent intolérable des personnes handicapées et de leurs proches a nourri cet engagement et justifie à elle seule la mise en place de cette politique de grande envergure. Les actions entreprises ces dernières années sont donc très variées et complémentaires les unes des autres. On peut néanmoins les structurer en quatre grandes thématiques: l’accessibilité de la ville, la participation à la vie de la cité, les dispositifs d’aide sociale qui offre aux personnes handicapées le choix de leur parcours, et le changement de regard.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Dans le cadre de cette ambition forte, la Ville de Paris a donc souhaité mettre en place une véritable politique de l’accessibilité, parce qu’intégrer les personnes handicapées, c’est avant tout leur donner des possibilités de s’insérer et de se déplacer partout au cœur de la ville, parce que nous pensons que c’est la condition première et indispensable de toute amélioration significative du quotidien des personnes en situation de handicap. Nous avons engagé des mesures concrètes avec

le Schéma directeur d’accessibilité de la voirie parisienne, crée des PAM (Paris Accompagnement Mobilité), le système Handimap (création d’un système informatique afin de faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite), ou encore encouragé de nombreux travaux d’adaptation de la voirie et du mobilier urbain.

A travers le Guide des bâtiments publics pour tous, nous avons engagé un important chantier sur l’acces-sibilité des bâtiments publics (mairies, équipements scolaires, équipements sportifs, culturels, etc.), ainsi que de nombreux parcs et jardins, etc.Du logement à la mairie, du bus à la bibliothèque, ou du trottoir à la piscine municipale, tous les lieux de

Paris (75)

Handicap

Handicap

vie ont donc reçu une attention particulière en faveur des personnes handicapées.Considérant que, dans tous les aspects de la vie quotidienne, l’intégration doit devenir un réflexe systé-matique, nous nous sommes également efforcé d’offrir aux personnes handicapées les mêmes droits que les autres citoyens. Les actions réalisées dans ce sens de la participation à la vie de la cité depuis 2001 investissent plusieurs champs : trouver sa place dans le monde du travail, dans l’accès au logement, dans le milieu éducatif, dans l’accès aux soins, dans l’accès à la culture, aux loisirs et au sport. Nous avons encou-ragé le développement du parc de logements privés adaptés, comme celui de l’accès au logement social. Enfin, nous avons souhaité mettre en œuvre un certain nombre d’actions favorisant l’accès aux sports avec notamment les centres handijeunes ; l’accès aux nouvelles technologies avec Websourd, A, ou à l’offre culturelle, avec la création de CASCAD (Cellule d’Assistance et de Services culturels à Domicile).

Avoir le choix de son parcours, c’est disposer d’une offre de prise en charge diversifiée qui réponde aux besoins et aux attentes de la personne handicapée, en tant qu’acteur de son propre parcours. Dans ce sens, nous avons voulu favoriser la mise en place d’un accès à une information fiable, personnalisée et suivie, à travers notamment la MDPH, mais aussi des campagnes d’information et autres évènements spécifiques.

Parce que reconnaître la richesse et l’apport des personnes handicapées pour la société, c’est leur donner les moyens d’occuper une place pleine et entière et non une place marginale, la Ville de Paris a initié de multiples opérations comme celles programmées au cours de « 2003, l’Année européenne des personnes handicapées », le forum de l’intégration à la vie de la cité, ou encore la création du Trophée « Changeons de regard ».

Les publics bénéficiairesLes personnes handicapées et leur entourage constituent le public bénéficiaire de ces politiques, et ce à tous les âges de la vie. Il nous a paru important de prendre en considération tous les types de handicaps, qu’ils soient moteurs, sensoriels, mentaux ou psychiques. Nous avons aussi souhaité apporter une attention particulière aux questions liées à la santé mentale et la souffrance psychique, car dans ces domaines le retard accumulé est plus important encore. Des structures spécifiques, parfois expérimentales, ont donc été créées dans Paris pour ces publics spécifiques.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines…)Pour pouvoir relever ce défi de société, le premier objectif était de nous donner les moyens de notre ambi-tion. En l’espace de six ans, la Ville a multiplié par 14 les crédits consacrés aux personnes handica-pées. Le budget est ainsi passé de 2,4 millions d’euros en 2001 à 34,7 millions d’euros en 2007. Parallèlement, le montant de l’aide sociale est quant à lui passé de 106 MEuros en 2001 à 155,3 MEuros en 2007. Cette forte augmentation des moyens est la traduction évidente et indispensable de notre engagement pour une meilleure intégration des personnes handicapées.

Les processus de mise en œuvreLa pratique de la concertation a été un élément important de l’action municipale en faveur des person-nes handicapées, associant systématiquement chaque adjoint au Maire de Paris lorsque son secteur est concerné par une de nos actions, tout comme les services de la Ville de Paris, les maires et élus des 20 arrondissements.

Il nous a également semblé déterminant d’initier une démarche résolument participative. Intégrer les personnes en situation de handicap réclame d’être à leur écoute afin de mieux connaître leurs besoins. L’expérience concrète des personnes handicapées et des professionnels de terrain a donc été privilé-giée et valorisée dans les choix méthodologiques, complétée par des données objectives, recueillies et analysées lors des travaux composant notre programme d’étude. D’une manière générale l’ensemble

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des acteurs du handicap a donc été impliqué dans ce projet. Cette dynamique de démocratie participative se retrouve dans les différents groupes de travail que nous avons créés lors de ce mandat : schéma directeur d’accessibilité à la voirie, schéma d’accessibilité au cadre bâti, schéma directeur pour l’autonomie et la participation des personnes handicapées à Paris… Elle permet un travail de qualité qui s’efforce de répondre au mieux aux attentes de nos concitoyens.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales…)Pendant très longtemps, la question du handicap n’a pas été au cœur des préoccupations en matière d’ac-tions publiques. Le choix de l’exécutif parisien en 2001 de faire de la prise en compte et de l’amélioration de la situation des personnes handicapées à Paris une priorité de la collectivité pour la mandature a été déterminant. Toutefois, au-delà de l’affichage de cet objectif, il a fallu consacrer beaucoup de temps et d’énergie à faire évoluer les mentalités, y compris au sein de l’administration parisienne afin que la question du handicap s’intègre, naturellement, dans l’ensemble des actions, projets et politiques de la Ville de Paris.

Résultats et évaluations : S’il reste beaucoup d’efforts à fournir pour permettre à nos concitoyens handicapés de bénéficier pleine-ment de tous leurs droits, il convient de constater à quel point ce mandat est riche en avancées.

En terme d’accessibilité à la voirie et aux transports publics-Depuis cinq ans, un travail important est réalisé avec la RATP afin d’améliorer l’accessibilité des autobus parisiens. A l’heure actuelle, toutes les lignes mobiliennes de Paris sont accessibles. L’ensemble du réseau bus de jour, à savoir 59 lignes, devrait être accessibles d’ici fin 2008, puisque depuis 2003, un fort travail est engagé afin de rendre accessible 5 lignes par an. Pour ce faire, la ville a inscrit chaque année 2,7 millions d’euros. -La voirie a constitué également un grand chantier. A partir du schéma directeur d’accessibilité à la voirie parisienne, adopté en 2002 au terme d’un processus de concertation avec les usagers et les associa-tions, un grand nombre de travaux correctifs ont été effectués : 3.606 sonorisation de feux tricolores, 3.654 abaissement de trottoirs, 1.321 créations d’emplacements de stationnement adaptés GIG/GIC, 3.709 pose de bades podotactiles, etc…

En matière d’accessibilité aux bâtiments publics-La Ville a présenté au Conseil de Paris le Guide des bâtiments pour tous. Il s’applique à l’ensemble des bâtiments de la Ville et du Département et contraint toute opération de réhabilitation, rénovation ou construction à respecter des normes d’accessibilité allant bien au-delà des dispositions réglementaires nationales. En effet, au souci de l’accessibilité motrice vient s’adjoindre celui de l’accessibilité au handicap sensoriel, mental et psychique, à travers une signalétique et des dispositifs propres. -L’accessibilité est envisagée depuis l’espace public en liaison avec les services de la voirie. Les amé-nagements prévus comprennent la création de rampes, l’implantation de bornes audio, l’adaptation des messages audio existants ou légaux, la mise en cohérence de la signalétique. Il est prévu également la mise en place de boucles d’induction dans les salles de réunion des mairies. Les études sur ce dernier point sont lancées. Le programme des travaux doit s’achever fin 2008.-Par ailleurs, suite à la série d’audits mise en œuvre en début de mandature, les travaux d’accessibilité des parcs et jardins, des écoles et collège, des établissements du supérieur, des mairies d’arrondisse-ment mais aussi des centres sportifs et lieux culturels parisiens représentent un budget de 3,73 millions d’euros par an. Un audit des équipements de la petite enfance est programmé en 2007.

De fait, parmi les principales réalisations, on peut citer :-La totalité des mairies d’arrondissements ont été rendues ou seront accessibles dès 2008.-12 maisons des associations ont été ouvertes depuis 2001, 8 autres ouvriront bientôt leurs portes.-En 2005, 44 établissements du premier degré ont été rendus partiellement ou totalement accessibles. En

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2006, les travaux de mise en accessibilité concernaient 42 nouveaux établissements. Auxquels devraient s’ajouter l’aménagement de 36 nouvelles écoles en 2007. Soit un total de 122 écoles en l’espace de trois ans. -3 centres de loisirs spécialisés ont été crée.-Après plusieurs opérations de travaux, la Ville compte désormais plus de 25 bassins accessibles aux per-sonnes handicapées moteur dont 19 équipés de chaises de mise à l’eau.En 2007, ce sont 15 équipements sportifs et 2 équipements jeunesses qui seront aménagés, notamment la piscine Keller (15ème), les gymnases Biancotto (17ème) et Mathis (19ème) ainsi que les centres d’animation Maurice Ravel (12ème) et Marc Sangnier (14ème).Par ailleurs, les 39 équipements sportifs et les 7 centres d’animation crées entre 2001 et 2007 sont tous accessibles aux personnes en situation de handicap et renforcent ainsi l’offre aux usagers.-Au total, entre 2001 et 2007, 45 opérations de rénovations ou aménagements, répartis dans tous les arrondissements parisiens ont été entrepris afin de rendre bibliothèques, théâtres et conservatoires accessi-bles à tous. 21 bibliothèques, 5 théâtres et 3 musées ont donc été rendus accessibles.

En ce qui concerne le logement, -L’augmentation des offres d’ULS (Unités de Logements et Services) est constante, avec la livraison pro-chaine de 37 logements en 2007, 2008 et 2009. A terme, nous souhaitons créer une ULS d’une dizaine de logements par arrondissement.-Encourageant le développement du parc de logements privés adaptés, 1.200 logements totalement adap-tés seront livrés sur les années 2005 à 2010. -Le recensement des logements accessibles doit quant à lui permettre une amélioration des conditions d’attribution des logements sociaux.

En ce qui concerne l’emploi, -L’intégration des personnes handicapées au niveau interne a progressé puisque entre juillet 2003 et fin novembre 2006, l’amélioration des dispositifs de recrutement a permis l’embauche de plus de 252 person-nes handicapées. Anticipant les dispositions de la loi du 11 février 2005, la Ville a signé en juillet 2003, un Protocole d’ac-cord cadre sur l’emploi des travailleurs handicapés dans les services de la Ville. Le Protocole associe une démarche qualitative à une démarche quantitative : l’objectif est d’arriver, en fin de mandature, à ce que les agents handicapés représentent 6% de l’effectif total des agents de la ville, à travers une politique de recrutement de personnes en situation de responsabilité. Plusieurs objectifs y sont inscrits :L’équilibre des recrutements entre les catégories statutaires A, B et CLa mise en place d’une mission handicap au sein de la Direction des ressources humaines destinée à per-mettre un réel déroulement de carrière, le suivi des reconversions. Le financement des bilans de compétence. A l’heure actuelle, la pratique du bilan professionnel est offerte à tout agent handicapé ou en situation de reclassement qui en fait la demande. La compensation du handicap par les aides techniques, les conditions de travail, les formations spécifi-quesL’adaptation des concours administratifs de la Ville de Paris et le renforcement de l’information concernant les aménagements des épreuves.-La Ville de Paris a aussi fortement développé le recours au CAT et aux ESAT dans le cadre des comman-des publiques. Les achats vers le milieu protégé ont ainsi représentés un engagement financier de plus de 1 millions d’euros, en progression constante chaque année.-Actuellement, la Ville de Paris finalise une convention avec le Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique qui doit permettre de créer de nouveaux dispositifs inno-vants afin d’accroître très sensiblement notre action en faveur des travailleurs handicapés.-Au-delà des efforts propres à la Mairie de Paris, il nous a paru important d’initier tout au long de mon mandat de véritables dynamiques afin de favoriser l’emploi des personnes handicapées et leur rapport au monde du travail en général. Lors de l’élaboration du Schéma directeur Départemental pour l’autonomie et la participation des Personnes Handicapées à Paris, un fort travail de concertation sur les questions d’em-

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ploi a été entrepris. Trouver sa place dans le monde du travail est apparu comme un objectif majeur.En ce qui concerne les parcs et jardinsD’importants efforts ont été réalisés afin de pouvoir rendre accessibles les parcs et jardins parisiens. Un cahier de prescriptions prend en compte le handicap moteur, les handicaps sensoriels (auditif, visuel) et le handicap mental. Il formalise et développe les actions menées pour l’amélioration de l’accessibilité depuis 2001, dans l’ensemble des espaces verts et cimetières.On compte aujourd’hui 8 jardins, 76 squares et 8 parcs rendus partiellement ou totalement accessibles.

Pour la petite enfance-Les établissements d’accueil de la petite enfance représentent un outil indispensable à l’intégration sociale des enfants porteurs de handicap ou atteints de maladies chroniques dès leur plus jeune âge. -Au-delà de l’amélioration des équipements d’accueil de la petite enfance handicapée, la ville poursuit son effort pour renforcer les équipes d’encadrement dans ces établissements tout en développant des facilités d’accueil nécessaires dans les établissements classiques (formation du personnel des crèches, affectation de personnel supplémentaire dans les établissements municipaux, prime pour les assistantes maternelles accueillent des enfants handicapés).En parallèle, la Ville maintient des financements importants afin de pouvoir augmenter de manière signifi-cative des places réservées aux enfants handicapés au sein du secteur associatif.-Le département de Paris finance à hauteur de 20% l’activité des quatre centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) parisiens pour les actions de dépistage et de traitement précoce des déficiences motri-ces, sensorielles et mentales, à savoir trois CAMSP généralistes situés dans les 12ème, 14ème et 18ème arrondissements et un CAMSP pour enfants malentendants. Ce dernier précédemment implanté dans le 6ème a rejoint en septembre le CAMPS généraliste 27/29, rue du Colonel Rozanoff 12ème dont il est devenu le « pôle surdité ». Ce type de dépistage précoce permet une prise en charge adaptée en vue de prévenir le handicap.-De plus, le service de PMI a développé plusieurs actions au sein des consultations de protection mater-nelle et infantile : un programme unifié de dépistage, la mise en place d’activités d’éveil pour les petits et d’ateliers de psychomotricité pour les plus grands qui complètent ce dispositif préventif. Dans le cadre de ses missions, le service de PMI favorise le repérage du handicap dès le plus jeune âge, notamment par l’organisation systématique dans les consultations de bilans visuels, auditifs et psychomoteurs auprès des 70.000 enfants suivis par les 69 centres de quartier.Pour la scolarisation-Concernant la vie scolaire, l’accent a été mis dès le début de la mandature sur une augmentation des dotations de fonctionnement spécifiquement destinées à un accueil adapté des enfants handicapés. Cela concerne notamment des dotations supplémentaires en fourniture scolaire pour les CLIS (Classes d’In-tégration Scolaire) et les UPI (Unité Pédagogique d’Intégration), des moyens nouveaux pour les Cen-tres d’Aides PsychoPédagogiques et les réseaux d’aide spécialisée à l’Enfance en difficulté (RASED) ou encore un accroissement des dotations aux classes en hôpital.-Des moyens en personnel sont aussi attribués. Ainsi, la collectivité participe à la mise à disposition d’agents de service auprès de classes d’enfants handicapés et finance l’intervention des professeurs de la Ville de Paris dans les établissements spécialisés.-L’accueil périscolaire et extra scolaire des enfants en situation de handicap constitue un élément important de la mandature dans le cadre de la politique d’accueil et d’intégration des enfants handicapés. Cette politi-que représente un facteur important pour la socialisation future des enfants et contribue au changement de regard que pose la société sur le handicap.-La création de trois centres de loisirs spécialisés accueillant à parité des enfants handicapés et des enfants valides (6ème, 12ème, 19ème arrondissements). Deux autres doivent ouvrir avant fin 2008.

En faveur des étudiants handicapés-La Ville de Paris a signé en 2002 une charte de partenariat avec le Centre régional des Œuvres Universi-taires et scolaires (CROUS) concernant l’accessibilité et l’accueil des étudiants handicapés dans tous les programmes de construction et/ou de rénovation des résidences universitaires. Les bailleurs sociaux seront

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sollicités dans ce sens conjointement par le CROUS et la Ville de Paris qui participera au financement de l’équipement spécial de ces logements adaptés.-La collectivité verse également des subventions à diverses associations pour leurs actions en faveur des personnes handicapées

Actions dans le domaine du sport-En plus des travaux de mise en accessibilité des équipements sportifs, l’aide à la pratique du sport se tra-duit sous différentes formes. -Des créneaux horaires sont réservés à quelques 50 associations handisport et de sport adapté dans les équipements sportifs, soit un total de 1690 heures par an. -Depuis la rentrée scolaire 2004, des activités adaptées, sélectionnées en accord avec les directeurs d’école sont proposées aux enfants des classes d’intégration spécialisée (CLIS) qui restent le soir. Cinq ateliers bleus sportifs sont ouverts à l’interclasse du midi afin de toucher un plus grand nombre d’enfants. Seize ateliers bleus sportifs ont été également crées afin d’accueillir les enfants en situation de handicap avec les enfants valides.-Deux centres handijeunes, destinés à promouvoir et à permettre le pratique sportive pour enfants handica-pés existent aujourd’hui à Paris.-De manière systématique, la Ville porte une attention particulière à l’intégration des disciplines handisport ou de sport adapté aux activités sportives qu’elle organise et à l’accessibilité de celles-ci (Sport Pour Tou-tes, Paris-Roller, Paris-Plage, Charléty-sur-Neige).-Enfin, la Ville de Paris reste l’un des principaux partenaires de la Fédération Française de Handisport pour l’organisation des rendez-vous parisiens des calendriers européen et international (Eurobasket 2005, coupe du monde d’handi escrime 2006 …).

En matière culturelle-En parallèle des 45 opérations de rénovation ou aménagement visant la mise en accessibilité des musées, conservatoires, bibliothèques et théâtres, la Ville a également initié de nouvelles actions permettant un meilleur accès à la culture.-Cinq bibliothèques municipales vont être équipées dès 2007 d’un logiciel de lecture vocale permettant l’accès de personnes non voyantes ou mal voyantes à la presse. Ce produit innovant développé par l’entre-prise Akompas a reçu plusieurs prix de l’innovation et s’inscrit dans un programme plus général de mise en place d’instruments ou de service destiné à faciliter l’accès à la culture des personnes handicapées.-Toutes les bibliothèques proposent des collections à destination des publics handicapés (handicaps visuel et auditif). Certaines bibliothèques proposent des animations particulières ou ont des projets d’établisse-ment spécifiquement tournés vers le public handicapé : accueil des publics déficient auditif, formation du personnel à la langue des signes, animations en langage des signes , fonds thématique, DVD sous-titrés en LSF, signalétique adaptée.-Dans le secteur des musées, différents types de visite sont offertes. Visites tactiles et visite conférence pour non voyants, visites en LSF et ateliers visites pour handicapés mentaux. Le nombre de personnes ayant bénéficié de ce type d’activités est passé de 120 en 2002 à 1389 en 2005. Cette action est également amplifiée par un effort de formation vers les agents en contact avec le public. En 2005, 68 agents ont pu bénéficier de formations à la lecture labiale ou formations à la visite tactile tandis que 41 personnes ont pu assister à des ateliers sur le handicap.-La ville a apporté son concours à différents projets visant le public handicapé. Ainsi le projet de l’Interna-tional Visual Theatre mené par Emmanuelle Laborit, qui dirige le centre culturel des sourds, a été installée dans l’ancien « théâtre 347 », 7 cité Chaptal, depuis le mois de juin 2002, afin d’y développer un projet artistique en direction des sourds (école de langue des signes et salle de spectacles).-L’accès à la culture est malheureusement d’autant plus difficile pour les personnes souffrant d’un han-dicap les contraignant à rester à domicile. En 2003, la Mairie du 20e arrondissement a été la première à expérimenter un dispositif SPAC « Secteur Prioritaire d’Actions Culturelles et de loisirs » (dispositifs d’accompagnement des politiques locales pour favoriser l’accès des personnes en situation de handicap aux pratiques culturelles et aux loisirs) dont le premier volet était la création d’une CASCAD « Cellule

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d’Assistance et de Services Culturels à Domicile ». Face au succès de cette expérience menée dans le cadre d’un partenariat entre l’association CEMAFORRE, la Ville de paris a souhaité soutenir fortement ce dis-positif en l’intégrant au Schéma directeur pour l’autonomie et la participation des personnes handicapées à Paris. Il sera ainsi étendu progressivement à d’autres arrondissements.-Un guide des ressources culturelles de la Ville de Paris à l’attention des handicapés a été préparé et doit être prochainement diffusé, il complète les informations disponibles sur le site Internet de la Ville de Paris. Ce premier état des lieux a vocation à être complété et enrichi dans l’avenir. Ainsi la direction a entrepris de mettre à jour son répertoire des salles de spectacle dans Paris en lui adjoignant la mention non seulement de l’accessibilité de la salle de spectacle mais aussi celle de la scène, des loges et des toilettes. Cette liste permettra de donner des renseignements exhaustifs pour le public et les artistes handicapés.

Création de la MDPH-La MDPH se construit progressivement et regroupera à court terme tous les moyens nécessaires à une prise en compte individualisée des besoins des personnes handicapées. Elle deviendra le lieu de référence permettant d’informer et de répondre aux questions des personnes handicapées, d’évaluer et de satisfaire leurs besoins, de reconnaître leurs droits et de faire aboutir leurs démarches.

Création de places en établissements ou structures spécifiquesC’est le premier objectif du «Schéma directeur pour l’autonomie et la participation des personnes handica-pées à Paris », adopté par le Conseil de Paris et mai 2006. Issu d’un travail de diagnostique et de concerta-tion de plus de 18 mois avec les institutions, les associations, les professionnels et les usagers, ce document s’inscrit dans la continuité des orientations de la politique parisienne. Le schéma programme les actions de la Ville de Paris de 2006 à 2011. Sur cette période, il prévoit d’augmenter de 55% le nombre de places existantes dans les établissements et services pour adultes handicapés, et de 38% en ce qui concerne les enfants. Les petites structures seront privilégiées et les passerelles entre les différents modes de prise en charge facilitées.

Ces évolutions ne sont pas exhaustives et ne sauraient refléter la totalité des initiatives et actions développées par la municipalité au cours de la période 2001-2007, mais elles témoignent d’une véri-table dynamique nouvelle.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001Il n’y a pas eu d’évaluation stricto sensu de l’ensemble de l’action municipale en matière de handicap depuis 2001. Par contre, nous avons mené une série de concertations, notamment dans le cadre de la préparation du schéma directeur pour la participation et l’autonomie des personnes handicapées à Paris, programmant une série d’actions pour la période 2006-2010. Ces concertations ont permis, notamment au travers des échanges avec les usagers parisiens et les associations représentants les personnes handicapées, de mesurer l’adhésion des personnes handicapées aux actions engagées par la collectivité.

Par ailleurs, le schéma directeur ainsi que la loi de février 2005, créent un certain nombre d’instances de suivi et d’évaluation (comité de suivi du schéma, commission communale d’accessibilité) qui seront, dans les prochains mois et les prochaines années, de véritables lieux d’évaluation des politiques engagées en matière de handicap.

Recommandations Les 12 nouvelles propositions pour Paris

• L’aide à la petite enfance. Affecter dans chaque structure de petite enfance (crèche municipale,crèche associative...) un auxiliaire de puériculture et/ou une éducatrice de jeunes enfants en sus des effectifs existants pour permettre une réelle prise en charge des enfants handicapés dans les structures de petites

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enfances proches du domicile.• L’aide scolaire de proximité. Développer le soutien scolaire pour les enfants en situationd’inclusion. Cela permet d’accroître l’intégration sociale et la réussite scolaire pour l’enfant et facilite le travail pédagogique des enseignants.Mise à disposition systématique de personnel supplémentaire dans les écoles et les collègesaccueillant des enfants handicapés.• Le péri-scolaire. Obligation d’accueillir les enfants handicapés dans tous les centres de vacances de la ville, gérés ou non par les caisses des écoles, intégration systématique de ces derniers dans les classes de découverte et les vacances arc-en-ciel.• L’intensification des travaux d’accessibilité. Évaluer de façon globale l’avancée des travaux d’acces-sibilité effectués afin de déterminer les priorités de nouveaux travaux pour augmenter la mobilité des per-sonnes handicapées dans la ville.Pour ce faire, nous lancerons un programme de travaux d’accessibilité sur 5 ans touchant tant à la voirie parisienne qu’aux établissements municipaux. Finalisation des audits manquants à ce jour (pmi, centres sociaux) et lancement d’un plan Marshall d’accessibilité permettant la mise en accessibilité de tout le patrimoine sur la mandature.• Le transport spécialisé et le transport ordinaire. S’agissant du transport spécialisé, nousramènerons les tarifs de “ PAM ” au même niveau que les tarifs des transports en communordinaires afin de réduire l’inégalité sociale en matière de transport.• L’emploi et la formation. Promouvoir l’intégration des personnes handicapées dans les structures de formation ordinaire avec le partenariat de la Région.Inclure une clause de responsabilité sociale des entreprises dans les cahiers des charges desappels d’offres des marchés publics de la Ville de Paris.Soutenir financièrement des associations d’insertion relevant de l’économie solidaire pour que ces derniè-res intègrent des personnes handicapées.Embaucher le nombre de travailleurs handicapés à la ville de paris correspondant au montant du fond de compensation de l’état (FIPHP).Inclure dans tous les marchés des clauses permettant l’accès de ces derniers au ESAt ou ateliers protégés.• La pratique des sports et des loisirs dans les associations de proximité. Mettre en place des mesures incitatives pour ouvrir l’accès aux pratiques d’activités de sports et de loisirs dans les associations locales ordinaires.Pour les personnes dont le handicap n’exige aucune ou peu d’adaptation, promouvoir leurintégration directe dans les sections et clubs ordinaires ; pour les personnes dont le handicapnécessite un aménagement spécifique, encourager les créations de pratiques adaptées avec despasserelles permettant la mixité entre personnes valides et personnes handicapées. Création decentres sportifs mixtes dans tous les arrondissements.• L’accès à l’offre culturelle. Créer des supports de communication à large diffusion afin de mieux infor-mer les personnes handicapées du contenu culturel existant et accessible.Développer les services d’accueil dans les structures telles que les bibliothèques, les salles despectacles, les musées, les conservatoires, etc.Ces deux actions convergentes, sensibilisation des personnes handicapées à la pratique culturelle et accueil spécifique, permettront d’accroître la fréquentation et contribueront à l’augmentation de l’adaptation du contenu. Développer le système cascade existant (20ème ;12ème) dans tous les arrondissements.• L’accès au droit pour tous. S’appuyer sur la réussite de l’expérience de la Permanence juridique pour les personnes sourdes pour créer un service d’information et d’orientation sur les aspects de droit (civil, administratif, pénal…) afin de réduire l’exclusion des personnes handicapées en matière judiciaire.• La promotion du logement accessible. Veiller au respect strict des normes d’accessibilité lors de l’auto-risation de constructions nouvelles et lors de travaux de rénovation.Mettre en place une action de valorisation sur les techniques d’accessibilité dans le cadre de lahaute qualité environnementale.Imposer aux bailleurs la réalisation d’audits externes de leur patrimoine permettant la cartographie du parc parisien et faciliter ainsi l’offre et la demande.

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Créer un système de partenariat avec les propriétaires privés pour développer l’accès au logement pour les personnes handicapées

Personne ressourceMme Pénélope Komites [email protected] 07 55 78 83

Lutte contre l’exclusion

Paris (75)

Situation avant 2001 Paris a la particularité de rassembler les compétences d’une Commune et celle d’un Département. La lutte contre l’exclusion n’est pas au centre des préoccupations de la municipalité de droite alors que la population en dessous du seuil de pauvreté est supérieure à celle de tous les départements de la Région parisienne à l’exception de la Seine St Denis. Les arrondissements les plus populaires sont les moins dotés en services publics. De manière générale les questions sociales sont abordées en ciblant des clientèles (personnes âgées, familles nombreuses, attribu-tions de logement) et à travers les aides sociales du centre d’action sociale. La droite a toutefois en lien avec l’Etat participé à des dispositifs à l’époque innovants (GIP Samu Social, accueils de jour pour les personnes sans domicile sur un champ de compétence qui dépend largement de l’Etat). Les services sociaux manquent par contre cruellement de moyens en personnels et de pilotage et les crédits du Plan Départemental d’Insertion des allocataires du RMI et du Fonds Solidarité Logement ne sont pas totalement consommés.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes En raison du rôle charnière des Verts au sein du Conseil de Paris, des Elues Vertes sont devenues Vice Présidente du C.A.S.V.P (Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris) et Vice Présidente du Conseil géné-ral. Ces positions nous ont permis d’être associées à de nombreux dossiers sociaux avec nos partenaires socialistes :

. au niveau du CASVP, présidence de la Commission d’Appel d’offres (Pénélope KOMITES jusqu’en janvier 2007 puis moi-même), présence au conseil d’administration du CASVP, travail commun sur la réforme des aides du centre d’action sociale . au niveau du Département : gestion du RMI et du FSL (Fond Solidarité Logement) , subventions aux associations , représentation de la Ville dans de nombreux organismes en partenariat avec l’Etat (Charte de prévention des expulsions locatives, centre hospitalier de Nanterre, SAMU SOCIAL ..)

Cette intervention sur de nombreux dossiers sociaux nous a donné une légitimité et une compétence nou-velle pour appréhender les questions sociales à partir de cette grande collectivité territoriale. Nous espérons que les Verts sauront l’intégrer dans les bilans et en profiter collectivement, sachant qu’il s’agit de dossiers portés exclusivement par des femmes vertes ! La délégation à la Lutte contre l’Exclusion (l’Elue et deux collaborateur/trice) a été conçue de manière transversale et avait vocation à travailler avec de nombreuses délégations. C’est ainsi que sur certains dos-siers spécifiques (tarification des équipements publics, gratuité des toilettes publiques, enterrements pris en charge par la Ville de Paris et cérémonies du Collectif des Morts de la Rue, femmes sans domicile .. ) nous avons pu travailler avec d’autres adjoints ou être associés à des réflexions communes à l’exécutif. Nous avons dû rapidement constater qu’il nous fallait à la fois peser dans les dossiers sociaux gérés avec le P.S (ex : refus du R.M.A à Paris) et développer un champ d’intervention propre à la délégation. Nous pouvons donc résumer notre intervention propre en sus des dossiers précédemment évoqués en trois axes principaux :

1 - l’accès au Droit :

Le pilotage des dispositifs d’accès au droit sur Paris à travers la représentation au sein du Conseil Départe-mental d’Accès au Droit a permis de développer : . des subventions aux associations qui animent des permanences juridiques plus particulièrement destinées aux personnes en situation d’exclusion. Ces permanences tenues dans les lieux même d’hébergement ou d’accueil de personnes en difficulté ou sans domicile étaient tenues par des consultants d’accès au droit (

Lutte contre l’exclusion

Bac + 3 ou 4 ans minimum) sous contrat emploi-jeunes . Il a été décidé de pérenniser 25 contrats en C.D.I à travers une subvention à une association liée à Droits d’Urgence. . Cinq Points d’accès au Droit (13ème, 15ème, 18ème, 19ème, 20ème) crées dans des quartiers populaires de Paris («politique de la Ville») avec des permanences associatives ou d’avocats autour des questions de vie quotidienne ; droit du logement, droit du séjour des étrangers/accès à la nationalité française , droit de la consommation, droit du travail, violences aux femmes ... . Soutien au Bus des Avocats qui stationne dans 4 portes de Paris. (13ème , 17ème,18ème,20ème )

2 - Accès aux droits fondamentaux pour tous

Paris comprend de nombreux lieux publics ou associatifs destinés aux sans domicile et subventionnés par le Département ou gérés par le C.A.S.V.P : 15 accueils de jour, 4 centres d’hébergement d’urgence et 5 C.H.R.S. (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale), des permanences sociales d’accueil pour les personnes hébergées ou sans domicile.Nous, nous sommes attachés à dynamiser ce secteur par de nombreux projets : rénovation et déménage-ment de locaux, recherche de nouveaux lieux d’hébergement de qualité, des lieux d’accueil innovants pour les personnes sans domicile comme les bagageries (2 à ce jour au Forum des Halles et dans le 4ème ,)

Paris distribue chaque année un budget important d’aides facultatives aux familles, personnes âgées, per-sonnes isolées etc… Nous avons obtenu l’ouverture des aides sociales aux étrangers ayant un récépissé de trois mois dans les mêmes conditions que les autres Parisiens (il fallait auparavant un titre de séjour de 10 ans). Dans le cadre de la réforme des aides du C.A.S.V.P, un Fond d’insertion a été créé permettant d’ac-corder des aides sur des projets individuels .Dès 2001, le Département de Paris a mis en place des « chèques mobilité » permettant l’achat de titres de transports gratuits pour l’ensemble des allocataires du R.M.I jusqu’en avril 2007 date où la gratuité a été instaurée pour tous les allocataires du R.M.I de la Région Ile de France.

3 - Nous avons œuvré à la constitution de réseaux avec le secteur associatif parisien

- aide alimentaire Nous avons mené depuis 2001, une réflexion avec les acteurs parisiens de l’aide alimentaire sur l’amélio-ration de cette aide : qualité des repas par l’introduction de produits frais (fruits, légumes, laitages) dans la composition des repas, liaisons chaudes, dignité et confort des personnes par le développement de la restauration assise dans des locaux de qualité.Ce travail de coordination a construit un espace de dialogue avec les associations pour une meilleure prise en compte des besoins des usagers. Il a permis une réflexion et une modification des pratiques avec pour objectif d’assurer des repas à midi, le week-end, des distributions pendant l’été. La contribution de la Ville de Paris à l’aide alimentaire aux côtés de l’Etat a doublé depuis 2001 permettant de trouver de nouveaux locaux, de mutualiser des moyens entre associations, de tenir compte des besoins de subventions. - la «maraude» : Le nombre de personnes sans domicile à Paris est vite apparu comme une question sociale majeure dont nous ne pouvions uniquement renvoyer la responsabilité sur l’Etat en raison de ses compétences. L’incohé-rence des dispositifs, le manque de coordination (dénoncés par les différents rapports dont celui de la Cour des Comptes) a nécessité de prendre des initiatives à l’hôtel de ville à partir de 2002 qui ont été ensuite reprises par l’Etat à partir de 2007 (signature de la Charte des maraudes).La tenue de réunions de coordination avec l’ensemble des associations et institutions parisiennes, y compris les services de la Ville et le Samu social , en présence des représentants de la D.D.A.S.S de Paris a permis une meilleure coordination des interventions sur l’ensemble du territoire parisien, Bois compris. Les nom-breux services de la Ville concernés par la présence de sans domicile ( Parcs et Jardins, surveillance des Bois et des talus de périphérique) ont pu eux-mêmes se coordonner et une unité d’ assistance aux sans abri a été crée avec des travailleurs sociaux pour intervenir sur les différents sites relevant de la municipalité.Les mairies d’arrondissement ont mis en place des coordinations locales impliquant tous les acteurs de

Lutte contre l’exclusion

leur territoire (hébergement/alimentaire/santé.) avec les Conseils de quartier permettant ainsi de faire de la médiation sur certains secteurs.Une charte éthique est en cours de discussion, la coordination d’acteurs ayant des missions différentes (ordre public) créant d’inévitables difficultés voire contradictions (interventions de la Préfecture de Police, chasse aux sans papiers et aux roms ).Les spécificités des femmes à la rue ont toujours fait partie de nos préoccupations : réseau précarité pour les femmes enceintes à la rue, sensibilisation des dispositifs concernant les femmes aux difficultés des femmes à la rue. Enfin, nous avons toujours été présents en soutien aux mobilisations collectives (Enfants de Don Quichotte en décembre 2006 , R.E.S.F...) et disponibles pour les interventions individuelles (expulsions locatives, expulsions de sans papiers, parrainages républicains ..). Nous espérons que la prochaine mandature saura préserver ces acquis.

Moyens, modalités et obstacles Un bleu budgétaire portant sur l’effort de la collectivité parisienne en matière d’insertion et de lutte contre l’exclusion a été communiqué au Conseil de Paris en janvier 2007. Selon ce document, Paris consacre à ces politiques 206,8 MEuros de crédits en 2006, en augmentation de 70 % depuis 2001, soit + 85,3 MEuros.

. l’insertion sociale et professionnelle des demandeurs d’emploi en difficulté et des 61.000 allocataires du RMI mobilise 72 MEuros en 2006 (+ 68,5 % depuis 2001). les aides facultatives de la Ville de Paris aux personnes les plus en difficultés et les aides au titre de l’aide sociale à l’enfance mobilise 87,7 MEuros en 2006, (+ 51 % depuis 2001) ;. le Fond Solidarité Logement et l’investissement dans l’humanisation des centres existants pour sans domicile ou la création de nouveaux centres mobilise 23,7 MEuros, soit un triplement depuis 2001.. l’accès aux droits et aide à la vue quotidienne mobilise 23 MEuros soit + 81 % depuis 2001.

Le tableau de synthèse général, ci-joint, résume l’effort financier consacré à ces politiques, effort accom-pagné d’une augmentation non négligeable, mais encore insuffisante en personnels. Au début de la mandature, la lutte contre l’exclusion et l’action sociale n’était clairement pas prioritaire dans l’action de la municipalité. Dans un contexte parisien et national marqué par l’augmentation de la pauvreté et jusqu’à récemment par l’augmentation du nombre d’allocataires du RMI, la délégation à la lutte contre l’exclusion a pesé pour que l’action envers les plus démunis deviennent prioritaires. La population parisienne dans son ensemble ne pouvait pas en effet être indifférente à la pauvreté à Paris y compris quand ce champ de compétence recoupait celui de l’Etat et malgré le coût élevé du transfert des compétences (RMI, APA, handicap). Les résistances à engager pleinement une collectivité locale à la lutte contre l’exclusion sont nombreuses. Elles tiennent en premier lieu :

. aux politiques de l’Etat avec lequel il est pourtant indispensable de travailler sur des champs de com-pétence partagés, . au fonctionnement parfois bureaucratique de l’administration tenue à un cadre légal qui ne favorisent pas l’initiative, la spontanéité et l’organisation des populations concernées, . aux résistances de la population partagée sur la question et à certaines attitudes électoralistes, mora-lisatrices et même parfois réactionnaires sur l’accès aux droits sociaux de nos partenaires socialistes (l’insertion exigée pour tout même pour l’accès aux restaurants sociaux ou aux bagageries !! )

Les liens avec les associations et les réseaux constitués ont permis de les associer aux prises de décision et de peser sur ces obstacles.

Propositions Nous avons participé à la commission programmatique mise en place pour élaborer le programme munici-pal des Verts Paris pour 2008. Trois axes prioritaires pour un plan de lutte contre la pauvreté se sont dégagés :

- le logement,

Lutte contre l’exclusion

- le revenu parisien universel - et l’action sociale.

Sur le logement

La situation requiert un plan d’ensemble, liant l’urgence, le moyen terme et une vision de long terme : construction, transformation de bâtiments, ouverture de petites structures sociales, mobilisation des loge-ments vides, rénovation, réhabilitation, assainissements. Nous proposons de nouvelles façons de concevoir des maisons collectives, (pensions de familles, héberge-ment de transition, foyers pour célibataires), de quartiers « ouverts » où les équipements collectifs (salles de réunions, de jeux, de convivialité) priment sur l’habitat individuel, etc. Les dépenses de logements (loyers, remboursement de prêts, charges, chauffage) n’excédant pas un quantum (25%) des revenus du foyer. La Municipalité doit agir en faveur d’un plan d’action pour les personnes sans domicile conforme à la charte des Enfants de Don Quichotte, en particulier l’ouverture 24H/24 et 365 jours par an de tous les cen-tres d’hébergement décents et à taille humaine, et l’application de la loi de réquisition. 2000 nouvelles places par an devront être programmées en Résidence Sociale et Maison Relais avec l’ob-jectif de permettre l’accompagnement de ceux qui le souhaitent vers un logement autonome adapté. Elles devront répondre aux besoins des personnes sans domicile ou en hébergements précaires et au besoin de desserrement, relogement des surnuméraires présents dans les foyers de travailleurs migrants, et au loge-ment des populations spécifiques (jeunes en situation de premier emploi, femmes victimes de violence, demandeurs d’asiles, mineurs isolés…). Dans l’attente de la mise en œuvre de ce programme des loge-ments temporaires seront mobilisés dans le parc privé pour les personnes sans abri.

Sur le revenu citoyen

Il faut instaurer un « revenu parisien universel» dans un système d’aides réformé. Les minima sociaux et les aides que ce soit de l’Etat ou de la ville, (R.M.I, A.S.S, A.A.H, A.P.I, A.V.P, prise en charge de certains demandeurs d’asile) dépannent de nombreuses personnes. Mais ces aides sont trop faibles pour «vivre» (elles doivent être constamment complétées par l’A.P.L., les aides des Restos du Cœur ou des épiceries sociales, les aides exceptionnelles du C.A.S etc.). Certains en sont exclus (selon l’âge - moins de 25 ans, ceux qui ont touché un revenu dans le mois précédent, effet de seuil). Quelquefois, les aides ne sont pas versées avec régularité (changement de situation, dossier incomplet). De nombreux allocataires déploient une énergie considérable à « faire de la paperasse » et à « se débrouiller ». La persistance du chômage, du travail précaire et du travail à temps partiel, ainsi que la hausse des dépenses de logement induit la nécessité d’un revenu pour tous, quel que soit l’âge, la situation face au travail ou à la santé, les aides éventuelles venant alors en complément de ce revenu. L’objectif est de faire en sorte que toute personne dépasse le seuil de pauvreté pour tirer les revenus vers un équivalent S.M.I.C. Un revenu parisien universel suppose un système d’aides réformé, évitant les effets de seuils, (de façon à mettre en cohérence RCP, aides ou prestations particulières, rémunération du travail basée sur le S.M.I.C) et le déblocage d’une somme suffisante sur Paris pour y répondre. Sur l’action sociale Nous proposons de développer l’intégration sociale pour les populations fragiles (en difficulté d’insertion, personnes âgées, handicapées…) par un accès aux soins au sport à la culture. L’évolution des principes et des pratiques du travail social, en éliminant toute idée de contrôle social au profit de l’idée d’accompa-gnement. Un espace de réflexion permanent, permettant un diagnostic, des études, des expérimentations et leurs extensions si elles sont satisfaisantes ; associant l’ensemble des acteurs (élus, experts, public visé, res-ponsables associatifs), dans le cadre d’une démarche «participative». Un état des lieux est nécessaire sur ce sujet, en y intégrant le tissu associatif, qui doit avoir toute sa place dans la réflexion sur le constat et le diagnostic, puis dans les mesures mises en œuvre. Les services sociaux doivent être accessibles à toutes les personnes en difficulté, même provisoirement faciliter l’accès aux droits sociaux et aux aides facultatives des Parisien(ne)s, assurer en lien avec les services de l’Etat une meilleure prise en compte des personnes sans domicile en particulier des femmes et des mineurs en errance. Ils doivent bénéficier des moyens d’un Observatoire Social Parisien, jouant un rôle de centre de ressources.

Lutte contre l’exclusion

Personnes ressourcesMylène STAMBOULI Adjointe au Maire de Paris chargée de la lutte contre l’exclusion Tél : 01 42 76 47 82 [email protected]

Benjamin POIRET Tél : 01 42 76 47 82 [email protected]

Paris (75)

Le transport de marchandises

Situation avant 2001 : Même si le PDU d’Ile de France incitait au développement d’une nouvelle politique du transport de mar-chandises en ville, rien n’a été entrepris à Paris avant 2001. De plus, on héritait de décennies de politiques urbaines et foncières visant à délocaliser toutes les activités logistiques en banlieue, hors Paris, et rejeter ainsi les nuisances générées par ces activités hors Paris. En conséquence, il a fallu repenser la préservation et l’intégration environnementale et urbaine d’espaces logistiques sur le territoire parisien.Par ailleurs la politique du tout automobile a généré nuisances, pollutions et encombrement de l’espace public gênant de fait les déplacements utiles professionnels indispensables pour l’approvisionnement des parisiens.

Enfin l’activité de livraison elle-même contribuait a générer ces nuisances. Rien n’était pensé ni pour optimiser l’entrée et la sortie des marchandises par le modes ferroviaire ou le fluvial ni pour développer une logistique urbaine respectueuse de l’environnement et du cadre de vie des habitants .Le règlement de livraison instauré en 1999, trop compliqué et offrant trop de dérogations, n’était ni appliqué ni contrôlé.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvreChaque année, environ 32 millions de tonnes de marchandises sont nécessaires au fonctionnement écono-mique et social de Paris avec un partage modal déséquilibré en faveur de la route qui représente plus de 90 % des flux au détriment du fluvial 7% des flux et du fer 3% des flux. Au total l’approvisionnement des commerces, de l’industrie et de l’artisanat présent dans Paris génère plus de 1 600 000 mouvements de marchandises par semaine. A cela il faut rajouter les flux achat et les flux annexes englobant les déchets, le BTP, les déménagements et les mouvements de marchandises liés aux différentes administrations. L’oc-cupation d’espace voirie est située au alentour de 15 % et peut monter à plus de 20 % dans des quartiers à forte concentration commerciale. Les mouvements de marchandises sont par ailleurs générateurs d’effets externes négatifs importants sur l’environnement et la santé.

Pour Paris la prise en compte du transport de marchandises a émergé en 2001 dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle politique mobilité et du partage de l’espace public ainsi que de la redéfinition des compétences entre la Ville et la Préfecture de Police. En effet, historiquement, le secteur des marchandises sur Paris faisait l’objet d’un règlement préfectoral régissant la circulation, le transit et l’arrêt des véhicules transportant les marchandises liées au fonctionnement économique et social de la capitale. La volonté de positionner les marchandises de façon prioritaire et au même niveau que le transport en commun ou les modes doux de déplacements dans la gestion de la Ville constituait une rupture. On est donc passé pour le transport des marchandises d’une simple vision circulation à une approche urbaine complète.

Le caractère novateur de cette approche a nécessité que Paris élargisse son champ de compétence, adapte ses procédures et développe un nouveau partenariat avec les acteurs du secteur des marchandises.

1. Le nouveau dispositif marchandises de la Ville de Paris

La concertation menée pendant plus de 5 ans au sein de ces groupes de travail a fait émerger un nouveau dispositif marchandises pour la Ville de Paris. Ce dernier repose sur une double approche avec un volet réglementaire et un volet engagement.

Le transport de marchandises

Un nouveau règlement marchandises simplifié Ce nouveau règlement se veut simplifié pour être plus facilement compréhensible, contrôlable et in fine applicable. Il est entré en vigueur le 01 janvier 2007.Ce nouveau règlement distingue sur deux périodes et deux surfaces au sol :

- Une période de jour allant de 7 heures à 22 heures au cours de laquelle, seuls les véhicules d’une sur-face inférieure à 29 m2, auront le droit de circuler et de livrer ; - Une période de nuit allant de 22 heures à 7 heures au cours de laquelle la limite de taille est portée à 43 m²

Ce nouveau règlement introduit le principe environnemental : Le principe environnemental a été introduit en réservant la tranche horaire 17 heures – 22 heures aux seuls véhicules propres de livraison inférieurs à 29 m2 de surface au sol (Gaz, électriques, hybrides et dernière norme Euro selon le calendrier porté par la charte de bonnes pratiques). Ce principe devrait progressive-ment être renforcé au fur et à mesure des avancées du plan d’action inscrit dans la charte et mise en œuvre par le comité de suivi.

Il précise le statut des aires de livraison :Afin de préciser le statut des aires de livraison défini dans le Code de la Route, tous les arrêts livraison sur les aires de livraison positionnées sur la voirie de la Ville de Paris sont limités à 30 minutes maximum. Cette durée est contrôlée à l’aide d’un disque horaire sur lequel le conducteur livreur doit indiquer son heure d’arrivée et le type de motorisation de son véhicule.

D’autre part, une expérimentation, portant sur la notion de professionnalisation est en cours depuis le 1er janvier 2007 sur les aires de livraison positionnées sur le réseau de couloir de bus protégé. Seuls les véhicules ayant une silhouette « camionnettes » pour les véhicules de moins de 3,5 tonnes de PTAC et « camions » pour les véhicules de plus de 3.5 tonnes de PTAC ont le droit d’utiliser ces aires de livraison.Une charte de bonnes pratiques des transports et des livraisons de marchandises dans Paris :

Cette Charte de bonnes pratiques des transports et des livraisons de marchandises dans Paris répond aux enjeux de protection de santé publique, d’accompagnement du dynamisme économique et d’amé-lioration de l’environnement et du cadre de vie, portés par le Plan de Déplacements de Paris. Elle précise les engagements pris par les partenaires. La démarche portée par la charte est globale : en amont elle traite l’entrée et la sortie des marchandises de Paris pour lesquelles on souhaite favoriser les modes de transports durables par fer ou par fleuve, en aval elle porte sur les conditions de diffusion des marchandises dans les quartiers de la capitale avec le développement de l’utilisation de véhicules propres de livraison. Elle traite potentiellement, non seulement des livraisons aux entreprises ou aux particuliers, mais aussi de l’évacuation des déchets ménagers, industriels, du BTP et des bureaux, etc.

La charte a été signée par 46 partenaires acteurs du transport des marchandises dans Paris. C’est l’aboutissement d’un long processus de concertation puis de négociation.

Un suivi et une évaluation de la charte seront effectués sous l’égide du Comité de suivi présidé par Denis Baupin réunissant la Ville de Paris, la Préfecture de Police et les Acteurs Professionnels.

Des thèmes prioritaires ont été listés dans la charte, et constituent le plan d’actions pour les trois années à venir :

- Le renforcement du principe environnemental dans le règlement notamment avec un travail important à faire sur le bruit pour les livraisons de nuit- La professionnalisation de toutes les aires de livraison de Paris. Une négociation est à poursuivre avec les autorités nationales sur ce sujet- La sensibilisation des donneurs d’ordres avec notamment la rédaction d’un guide technique des bonnes pratiques en logistique urbaine. En effet, il existe manifestement un important champ d’action et des

Le transport de marchandises

marges de manœuvre importante afin de changer les habitudes et d’améliorer l’intégration du secteur des marchandises dans Paris. )- La mise en place d’une formation de conducteur livreur urbain de marchandises - La mise en œuvre d’une procédure « déménagement ».

La prise en compte des marchandises dans les documents d’urbanismeA l’occasion de la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la Ville de Paris à l’été 2005, qui a fait l’objet de nombreuses batailles politiques, deux grandes avancées ont été apportées :

- La possibilité de positionner des activités logistiques dans les trois zones du PLU (UGSU, UG et UV) et la réservation de sites fonciers situés sur des emprises ferroviaires et fluviales dédiés à la logistique urbaine intermodale. - L’article 12, qui impose aux gros générateurs de marchandises d’intégrer sur leur emprise foncière une aire de livraison capable de gérer l’ensemble des mouvements généré par leur activité (500 m2 pour les commerces, 2500 m2 pour les bureaux, 150 chambres pour les hôtels et à partir du 1er m2 pour l’entre-posage).

2. Les opérations exemplaires

Ces opérations portent sur des approches techniques et organisationnelles et visent à montrer par des exem-ples concrets que de nouvelles exploitations logistiques, plus urbaines et plus respectueuses de l’environne-ment, sont viables. Leur mise en œuvre repose notamment sur l’utilisation de véhicules propres de livraison et le repositionnement d’outils logistiques dans Paris.L’engagement de la Ville de Paris dans l’initiation ou l’accompagnement d’opérations exemplaires se tra-duit par :

- Financement et pilotage des études de faisabilité ;- Mise à disposition d’un espace à coût réduit le temps de l’expérimentation (2 à 3 ans) et à un coût logis-tique (60 Euros du m2 par an) par la suite. Ces espaces sont mis à disposition d’opérateurs logistiques dans le cadre du respect du code des marchés publics (Appel d’offres basé sur un cahier des charges « logistique propre ») ;

Dans le cadre de la nouvelle politique d’utilisation des espaces parcs de stationnement de la Ville de Paris, des espaces logistiques urbains ont été positionnés dans ces parkings. On peut citer entre autres :

- L’espace logistique « Concorde - Chronopost » au départ duquel sont livrés en véhicules électriques plus de 700 000 colis de fret express dans les 7ème et 8ème arrondissements ; - L’espace logistique « St Germain l’Auxerrois - Petite Reine » au départ duquel sont traitées annuelle-ment plus de 600 000 livraisons terminales en Cargocycles (vélos triporteurs à assistance électrique au pédalage) ;- L’espace logistique « Porte d’Orléans – Natoora » qui traite des livraisons de produits agroalimentaires en véhicules électriques dans les 13ème et 14ème arrondissements.- La mise en place d’un réseau d’automates logistiques qui comprend dans Paris 10 points relais situés dans les parcs de stationnement souterrains de la ville et dédiés aux flux de pièces détachées associés au service après vente et au dépannage.

Il est important de citer aussi les travaux réalisés avec le Port Autonome, la SNCF, RFF, la Région Ile–de-France, la DRE et l’ADEME pour réserver des espaces dans Paris sur des emprises foncières embranchés au réseau ferroviaire ou mouillés par la Seine ou les canaux. (Fer : Batignolles Nord, Nord est parisien, Bercy et les Gobelins – Fleuve : ports dédiés et ports à temps partagé).

Dans le cadre de la volonté politique d’accompagner le transfert modal de la route vers le fleuve ou le fer, deux groupes de travail sur l’utilisation de la voie d’eau et le fret ferroviaire se sont mis en place. Outre la réservation des espaces logistiques au PLU (Zones UGSU) on a ainsi réactivé dans Paris dix ports de tran-sit à temps partagé sur la Seine permettant d’alterner l’utilisation des berges entre les fonctions logistique et les fonctions de loisirs et de déplacements pour les circulations douces .On a réalisé plusieurs études

Le transport de marchandises

de faisabilité avec des acteurs des filières Express (Chronopost), de la grande distribution (Carrefour), du ciment, de l’automobile, du papier et du verre, préalables au lancement d’expérimentations. Ont peut noter, enfin, les soutiens apportés à des projets pilotés par la grande distribution, la filière fret express et les opérateurs messagers visant à exploiter dans Paris des véhicules propres de livraison déve-loppés autour des technologies GNV et électrique allant du 19 tonnes GNV aux vélos triporteurs en passant par le 10 tonnes électrique et le 3,5 t GNV.Outre ces opérations déjà engagées, d’autres projets sont en cours de définition pour les mois à venir avec notamment l’accompagnement du développement des livraisons à domicile, entre autres celles générées par le e-commerce, l’expérimentation du concept « d’hôtel logistique » et la mise en place d’outils logistiques innovants dans les quartiers mono activité et les espaces civilisés. De plus, de grands projets urbains comme le réaménagement du quartier des Halles et du pôle d’échange donnent lieu à des études pour intégrer une stratégie logistique qui prenne en compte le potentiel ferroviaire (métro, RER…) pour assurer l’acheminement des marchandises dans le coeur de Paris. A terme se pose la question de l’usage généralisé d’infrastructures comme le tramway ou le métro, en temps partagé.

Moyens, modalités et obstacles La démarche mise en œuvre sur le domaine du transport des marchandises en ville a pour objectif de :

- Rééquilibrer l’espace public occupé par ce secteur - Réduire les impacts environnementaux négatifs générés par les déplacements de marchandises dans Paris (pollution, bruit, CO2, accidents, encombrement de l’espace public,etc.) - Augmenter l’efficacité économique et sociale de ce secteur - Rendre la Ville de Paris plus attractive- Intégrer les besoins logistiques de la Ville de Paris

Au bénéfice :- des parisiens, les franciliens et les visiteurs qui bénéficient de la réduction de nuisances générées par ce secteur d’activités et du maintien du commerce de proximité en centre ville.- des usagers professionnels, qui voient le métier de conducteur livreur en ville revalorisé, et que la poli-tique de transport de marchandise mise en place est susceptible d’améliorer leurs conditions de travail.

Les difficultés rencontrées :Un contexte réglementaire national peu adapté et contraignant

- Difficulté pour trouver un indicateur simple et contrôlable (norme EURO) sur lequel s’appuyer pour effectuer l’introduction du principe environnemental dans le dispositif marchandises - le positionnement d’espaces logistiques urbains au sein des parcs de stationnement souterrain de la Ville de Paris. Le caractère novateur de cette démarche s’est heurté aux normes de sécurité en vigueur dans les parcs de stationnement considérés .- L’évolution de la règlementation sur le statut des aires de livraison a été mise en œuvre sur Paris dans le cadre d’une procédure d’expérimentation (pb de conformité aux dispositions du Code de la route

Une vision régionale insuffisante - difficultés rencontrées sur le plan réglementaire où les textes régissant le transport des marchandises à l’échelle des communes ne sont pas harmonisés. Cette situation demeure problématique pour les profes-sionnels obligés de prendre en compte prés de 42 règlements différents pour livrer l’agglomération.

Un combat politique pour maintenir le fret dans ParisAu sein de la Ville de Paris, la vision politique de ce secteur n’était portée que par les élus verts, et plus particulièrement Denis Baupin en charge des transports. Le secteur des marchandises était méconnu des services techniques. Peu de données quantitatives et quali-tatives étaient disponibles en début de mandature.

Le transport de marchandises

Ce constat explique pourquoi la prise en compte des marchandises dans les grands projets d’urbanisme et d’aménagement portés par la Ville de Paris a donné lieu à de nombreux débats et arbitrages pour reposition-ner des activités logistiques sur le territoire de la Ville de Paris. Cette difficulté a été renforcée au sein des débats publics par la mauvaise image des activités logistiques déjà présentent dans Paris, les inquiétudes des riverains étant relayés par l’opposition.

Encore aujourd’hui, le débat est difficile, confronté à la question cruciale du logement. La programmation de nouveaux secteurs d’aménagement ne doit pas se faire au détriment de la logistique urbaine. Ainsi le projet de création d’un nouveau port sur le canal Saint Denis dans le secteur Paris Nord Est n’est pas gagné.

Enfin, le développement de nouvelles organisations logistiques permettant de passer de la route au fluvial ou au fer rencontre des freins importants. Ainsi si l’étude que nous avons conduit sur l’utilisation de la Seine pour le fret express à démontré la faisabilité de cette nouvelle organisation, la réalisation dépend de la volonté politique des opérateurs. Dans ce cas précis le Port autonome de Paris (l’Etat) louait des loyers à l’activité logistique aux prix du m2 de bureaux !

La diversité des acteursLa grande diversité des acteurs impliqués, parfois concurrents, souvent avec des intérêts divergents et la difficulté pour une ville comme Paris d’organiser un dialogue, de faire vivre une concertation et de trouver un consensus sur le sujet des marchandises.

Résultats et évaluations

Une concertation innovante

A Paris, le dialogue s’est engagé sur un conflit : la mise en place des premiers couloirs de bus protégés notamment dans les grandes rues commerçantes de Paris (Rivoli).Au début le dialogue était très revendicatif. Puis progressivement les professionnels sont devenus force de proposition et la nécessité d’élaborer une doctrine et un plan d’action plus global s’est fait ressentir.Il est vite apparu que les objectifs de la Ville de Paris et ceux des professionnels étaient certes différents mais pas opposés. Les parties prenantes ont souhaité structurer le dialogue pour le faire évoluer vers une concertation permanente.La concertation a fait l’objet d’un pilotage politique fort et constant ainsi que de synthèses et de bilans d’étape réguliers. Concrètement, la concertation a été ponctuée de comités de pilotage se réunissant au minimum tous les 6 mois. Ces derniers sous présidence de Denis Baupin Maire adjoint de Paris en charge des transports, ont permis de dynamiser les travaux et acter les avancées.La concertation a été ponctuée d’événements de communication pour présenter les avancées des travaux et des négociations et ouvrir la démarche à l’extérieur. Il est très important que la concertation ait abouti à des résultats concrets. Cela a permis de crédibiliser le travail réalisé, de consolider les idées portées et débattues au sein des discussions et de dynamiser les engagements des partenaires.

Une démarche progressive :

La partie environnementale introduite dans le règlement marchandises de la Ville de Paris devrait évoluer à terme de trois ans et être renforcée suite aux avancées du programme de travail porté par la Charte. Cette montée en puissance progressive dans le temps permet d’apporter une visibilité aux professionnels et d’assumer une meilleure application.L’annexe n° 6 de la charte de bonnes pratiques porte un plan d’actions qui constitue la feuille de route de la concertation des 3 prochaines années. Ce plan d’actions liste, notamment, les thèmes environnementaux devant être approfondi par les membres du Comité de suivi de la charte avec entre autres :

Le transport de marchandises

- Les livraisons de nuit et la mise au point d’ici 3 ans d’une norme relative aux émissions sonores ;- La création d’un guide « logistique urbaine » de sensibilisation à l’attention des donneurs d’ordres publics et privés ;- La création d’un partenariat avec l’ADEME pour le développement de l’utilisation des véhicules pro-pres de livraison dans Paris.

Cette démarche progressive a été utilisée par des villes comme Stockholm ou Copenhague qui ont mis une dizaine d’années pour arriver à un règlement solidement basé sur le principe environnemental (Zone de basse émission, âge du véhicule, taux de chargement du véhicule, bruit, etc.)

Une démarche combinant les approches technique et organisationnelle

L’approche technique vise principalement l’utilisation des véhicules propres de livraison. Les normes EURO constituent une avancée importante au sein de cette approche notamment en ce qui concerne les émissions de particules. Malheureusement les techniques électriques et gaz, comportant de gros avantages en terme de pollution locale et de bruit, ont un bilan beaucoup plus contrasté.Les difficultés d’approvisionnement sont très dommageables à la mise en place de la politique « marchan-dises » de la Ville de Paris. L’approche organisationnelle vise les schémas logistiques, mis en place par les filières, gros consomma-teurs de véhicule / km. Le repositionnement d’espaces logistiques dans Paris constitue une première avan-cée dans la mesure où il permet une diminution des V/km et l’utilisation de véhicules propres (électriques), difficile voire impossible, dans les schémas classiques.

A titre d’exemple, l’expérimentation « Petite Reine – Livraisons terminales en vélos triporteurs à assistance électrique au pédalage » a permis d’économiser pour l’année 2005 : 600 000 tonnes/km en VUL diesel et plus de 200 tonnes d’émission de CO2.

De futures actions devraient permettre d’améliorer la situation avec entre autres : - Une action menée auprès des donneurs d’ordre pour les amener vers des commandes transport et logistique plus responsables, notamment en regroupant leurs livraisons et en choisissant des créneaux de livraison en horaire décalé par rapport aux heures de pointes du trafic automobile sur la voirie pari-sienne - Une action menée auprès des transporteurs pour les amener à mutualiser leurs moyens (véhicules, bureaux de ville, etc.) notamment à l’échelle du quartier et de l’arrondissement. - Mise en œuvre en novembre 2007 d’une opération de transfert modal de la route vers le fer pour les 60 magasins de MONOPRIX dans Paris

Recommandations

Les thèmes prioritaires à développer :Le renforcement du principe environnemental dans le dispositif marchandises de la Ville de Paris.L’amélioration de l’application et du contrôle du nouveau règlement marchandises. Cela passe par :

- La simplification des principes applicables avec la recherche d’indicateurs facilement contrôlables, la professionnalisation des aires de livraison et le partage des espaces de livraison dans le temps ;- La constitution d’une brigade spécialisée qui présente de nombreux avantages avec entre autres : la connaissance du dispositif, la connaissance des pratiques des professionnels, la connaissance du terrain et la possibilité de mieux cibler les interventions de contrôle dans le temps et l’espace.

La nécessite d’élaborer une politique marchandises à l’échelle du bassin logistique parisien avec la création d’une autorité organisatrice du transport de marchandises à l’échelle de la région

Personnes ressources Élu référent : Denis BAUPINCecile GRUBER - [email protected]

Situation avant 2001 : Le Plan de Déplacements Urbains d’Ile-de-France (PDU), adopté en 2000, a prévu la mise en œuvre d’un réseau structurant régional de 150 lignes de bus, dénommé Mobilien. Ces lignes doivent offrir un service attractif (régularité et vitesse, confort des véhicules et des points d’arrêt, accessibilité, information aux points d’arrêt et à bord des véhicules, respect de l’environnement, etc.), approchant d’un véritable métro de surface.A Paris, 17 lignes structurantes ont été identifiées pour bénéficier de ce programme.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes La Ville de Paris s’est engagée dans la mise en œuvre du programme Mobilien, en lien avec les partenaires institutionnels (RATP, STIF, Région) et en concertation avec les habitants et les élus locaux.9 lignes de bus ont bénéficié d’un projet d’aménagement au titre du Mobilien entre 2001 et 2007Cette approche est radicalement nouvelle par rapport aux démarches mises en œuvre jusque là en faveur du bus : avec Mobilien, il s’agit de traiter une ligne de terminus à terminus en éliminant l’ensemble des points noirs afin d’apporter des gains sensibles de qualité de service. Cela passe par des aménagements de type couloirs de bus protégés, couloirs à contre-sens, réalisation de quais bus pour protéger les points d’arrêt du stationnement illicite, voies réservées aux bus, vélos, taxis et piétons, etc.

Moyens, modalités et obstacles La mise en œuvre du programme Mobilien a été pilotée politiquement par Denis Baupin et assurée par la Direction de la Voirie et des Déplacements de la Ville de Paris au plan technique, en lien avec la RATP. Un paysagiste conseil a assisté la direction pour les questions d’insertion urbaine.Comme recommandé par le Plan de Déplacements Urbains d’Ile-de-France, un important dispositif de concertation a été mis en place : comités techniques associant les partenaires institutionnels ainsi que les associations concernées (usagers des transports, cyclistes, taxis, etc.), multiples réunions publiques de présentation des diagnostics et des propositions d’amélioration des lignes, et présentation des projets en Commission Extra-municipale des Déplacements.La mise en œuvre du Mobilien a fait l’objet d’opposition de certains partenaires institutionnels (Préfecture de Police, Architectes des Bâtiments de France), ainsi que d’obstruction politique de la part de mairies d’arrondissement d’opposition, qui ont pu manipuler une partie des habitants et des commerçants contre certains aménagements proposésLes aménagements Mobilien ont permis d’améliorer significativement la régularité des bus, qui sont pro-tégés des phénomènes de congestion. Des gains, toutefois moins significatifs, ont également été observés pour la vitesse. Les aménagements ont permis de garantir l’accessibilité des bus aux personnes à mobilité réduite. On constate également une forte baisse de l’accidentologie sur les axes ayant été réaménagés.Parallèlement aux aménagements de voirie, la Ville de Paris a négocié avec le STIF, l’autorité organisatrice des transports franciliens, des renforts d’offre importants sur les lignes ayant fait l’objet d’aménagement Mobilien. Le nouveau standard d’offre prévoit des fréquences de 5’ en journée et le samedi après-midi, de 10’ en soirée et le dimanche et de 15’ en extrême soirée (entre 22h30 et 0h30).La réalisation des aménagements de voirie a été une période difficile car les travaux ont généré des problè-mes de circulation dont les bus ont eu à pâtir, entraînant des baisses de trafic. Mais dès les travaux terminés, on constate une croissance importante du trafic sur les lignes Mobilien (trafic Mobilien en hausse de +5,6% au 1er semestre 2007 par rapport à 2006).

Réseau de bus Mobilien

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Réseau de bus Mobilien

Outre le suivi des niveaux de trafic, de vitesse et de régularité fournis par la RATP, la Ville a engagé une évaluation des aménagements réalisés, portant aussi bien sur les questions de sécurité que sur l’insertion urbaine des aménagements et les questions de qualité urbaine.

Recommandations Plusieurs éléments techniques doivent être soigneusement pris en compte :La gestion des carrefours à feux est une question déterminante pour favoriser les bus sans pour autant géné-rer des phénomènes de congestion susceptibles de pénaliser la circulation des bus. Les analyses doivent être poursuivies pour proposer des solutions innovantesL’insertion urbaine d’aménagements de type « sites propres bidirectionnels » dans des contextes aussi patrimoniaux que la voirie parisienne doit faire l’objet d’une attention particulière. Concilier la priorité aux bus, la lisibilité et l’efficacité des aménagements et la préservation du paysage urbain historique nécessitent un travail fin L’objectif doit être à présent de passer au Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), étape suivante visant à se rapprocher du service offert par le tramway, notamment par une amélioration des stations, qui pourraient offrir des services du type automates de vente de billets, points d’information, ainsi que par une montée en gamme du matériel roulant (capacité, confort, esthétique, innovation permettant des accostages parfaits aux points d’arrêt pour les PMR)

Personnes ressources Denis BAUPIN, adjoint au Maire de Paris chargé des déplacementsContact : [email protected]

Situation avant 2001Un réseau dense de transports en commun.Un service de l’énergie avec du savoir-faire, créé après le second choc pétrolier, qui gère les bâtiments de la Ville avec des réductions de consommation obtenues par une centralisation et une surveillance des fac-tures, un corps de techniciens chargé de l’entretien des chaufferies et un raccordement fréquent au réseau de chaleur urbain (alimenté déchets, charbon, fuel)Pas de politique globale contre le dérèglement climatique

Les principales mesures à l’initiative des élus écologistes :

Nature des politiquesLa plan climat met en place une politique énergétique et de lutte contre les dérèglements climatiques

Objectifs généraux et opérationnelsRéduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les consommations d’énergie de l’administration parisienne (40 000 salariés, 3 000 bâtiments, 4 000 véhicules) de 30% entre 2004 et 2020, mettre en place 30% d’énergies renouvelables.Réduire de 25% les émissions et les consommations du territoire parisien d’ici 2020 et passer à 25 % d’énergies renouvelables.De très nombreuses mesures sont adoptées dans le Plan Climat, consultables sur le site paris.fr rubrique environnement. Celles-ci vont de la réduction du parc automobile et l’achat de véhicules hybrides, à la rénovation thermi-que complète à 80kwh/m2/an du patrimoine municipal, à la mise en place d’un réseau d’Espaces Info Ener-gie (EIE) financé à hauteur du tiers de leur budget, à la programmation de ZAC (zones d’aménagement concerté) zéro énergie, à la construction de logements sociaux à 50kwh/m2/an et à la mise en place d’un plan de rénovation des immeubles anciens parisiens commençant par un accompagnement au diagnostic et aux travaux par un Espace Info Energie, plus un complément de subventions sur les 300 premiers immeu-bles, sur une durée de 3 ans.

BénéficiairesLes 2,1 millions de Parisiens et les 0,9 millions de travailleurs fréquentant Paris, les élus voulant faire la même chose ailleurs, la planète, les génération futures.

Moyens, modalités, obstaclesEvaluation par un Bilan Carbone : deux personnes, appuyées et formées par un bureau d’étude et l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ont évalué les émissions de gaz à effet de serre de l’administration et du territoire parisiens par la méthode du Bilan Carbone™ collectivités. Cette méthode est très complète et pédagogique car elle prend en compte toutes les émissions, même indirectes, dont une ville est responsable (par exemple à Paris sont prises en compte les émissions liées à la consommation de nourriture, bien qu’elle ne soit pas produite sur son territoire). Coût : 13 kEuros (car expérimental et fort financement ADEME, sinon plutôt 50kEuros)Processus participatif et élaboration technique : deux personnes, secondées par un bureau d’étude ont mis en place le processus de concertation du plan climat (6 mois) puis l’élaboration des mesures qui le compo-sent (6 mois). Coût : 200kEuros

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Plan climat territorial

Plan climat territorial

ProcessusL’élaboration tant du Bilan Carbone (2005-2007), que du plan climat (2006-2007) a nécessité la mobili-sation de la quasi-totalité des directions et des élus, ce qui n’a pas été simple. La mobilisation s’est mise en place plus lentement que prévu, mais la série de débats organisés avec Pierre Radanne dans les mairies d’arrondissement et avec les conseillers de quartier a bien participé à motiver. Des ateliers d’élaboration d’un Livre Blanc (qui a été publié et est disponible sur paris.fr) ont été mis en place, ils ont été composés de professionnels et de citoyens qui s’étaient inscrits sur internet. La constitu-tion du fichier de professionnels est une étape importante, ainsi que la mobilisation des citoyens (ici appel à participation de « volontaires du climat »).Il a fallu trouver les bonnes personnes et convaincre certains élus (dont ce n’est pas l’activité principale) de consacrer du temps et de l’énergie à ce sujet et de se former sur le fond.

ObstaclesConfusion entre effet de serre et pollution, puis entre effet de serre et environnement, voire développement durable, voire agenda 21.Il faut démontrer à chacun son intérêt à agir.Il n’y avait pratiquement pas de précédent, des plans climat territoriaux sont recommandés dans le plan climat national mais sans obligation ni moyens.La communication sur le Bilan Carbone a été compliquée à cause de la nouveauté mais l’exercice a enfin abouti.

RésultatMotivation de la population, des élus, fédération et convergence avec un projet vert ambitieux et voté, y compris par une partie de la droite.

RecommandationsIl faut sans doute prévoir un délai plus confortable, même si cette élaboration ne doit pas être trop délayée.Une forte communication est nécessaire pour que le plan soit réellement participatif et donc que les habi-tants soient motivés à agir. Il n’y a pas eu de campagne d’affichage par exemple, ce qui aurait contribué à mieux faire connaître la démarche.

Personne ressourceLaura Morosini, cabinet d’Yves Contassot, adjoint au maire de Paris chargé de l’environnement01 42 76 62 [email protected]

Plan de déplacements urbains – Le Plan de Déplacements de Paris

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Situation avant 2001

La situation antérieure à 2001 : Première alternance politique à Paris, après des décennies de chiraquisme dévoué au « tout automobile », c’est-à-dire au « tout congestion » et au « tout pollution ». Les élections ont été gagnées par la gauche et les Verts sur la base d’un contrat de mandature visant notamment à donner la priorité aux transports collectifs et aux circulations douces aux dépens de la circulation automobile.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville La politique menée auparavant était basée sur le dogme du dynamisme économique indexé sur la priorité données aux voitures : axes rouges (interdire l’arrêt et le stationnement pour « fluidifier » la circulation), construction de parkings publics rotatifs et POS prévoyant 1 place de parking/logement neuf (dans une ville ou près de la moitié des ménages ne possède pas de véhicule !), diminution des trottoirs au profit des chaussées etc…

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes La loi de décentralisation de juillet 2004 a autorisé Paris à élaborer un plan de déplacement pour son propre territoire (faculté juridique que la ville ne possédait pas auparavant, jusque là réservée aux seules agglomérations), en vertu et dans le prolongement du Plan de Déplacement Urbain d’Ile de France adopté en 2000.

Denis Baupin a donc engagé l’élaboration du Plan de Déplacement de Paris, visant d’une part à mettre en valeur et en cohérence l’ensemble des projets et réalisations de la mandature en cours, et à décliner, sur 20 ans, des objectifs chiffrés et des orientations de la politique municipale des déplacements, au titre des compétences propres de la Ville ou dans un cadre plus large de partenariat avec les autres collectivités fran-ciliennes, les acteurs économiques et sociaux, les entreprises de transport public etc…

L’élaboration du PDP a fait l’objet d’une vaste concertation entre octobre 2005 et décembre 2006, impli-quant un très grand nombre de citoyens (98 conseils de quartiers sur 105 ont élaboré une contribution au PDP), les associations, l’ensemble des acteurs institutionnels et des usagers des transports parisiens et fran-ciliens, les élus des collectivités riveraines et de celles rassemblées dans la Conférence métropolitaine.`

Une consultation directe des parisiens et des franciliens a été organisée en janvier 2006 par le biais d’un questionnaire (IPSOS) mettant en débat les grandes orientations et un certains nombre de propositions sus-ceptibles d’être inscrites au PDP. Une très large majorité des 140 000 personnes qui ont répondu a exprimé un avis favorable aux orientations du PDP visant à réduire la part des déplacements automobiles au profit des circulations douces et des transports collectifs.

Le PDP entend apporter des réponses à 2 urgences :- Lutter contre le dérèglement climatique et les pollutions- Améliorer la mobilité de tous les parisiens et franciliens

Avec pour sous-titre « Pour un droit à la mobilité durable pour tous », le PDP traduit une stratégie en 5 axes :

1. améliorer la qualité de l’air, réduire les nuisances liées aux transports

2. améliorer la mobilité pour tous3. valoriser, embellir, moderniser et mieux partager l’espace public4. encourager la vitalité économique de Paris et de son agglomération5. renforcer les solidarités régionales à l’échelle de la zone dense et de la région

et fixe des objectifs chiffrés précis (2001/2020) :- moins 60% d’émissions de CO2 (gaz à effet de serre) dues aux circulations dans Paris intra-muros- 100% des rues parisiennes sous le seuil fixé par l’Union Européenne en matière de concentration de NO2 (oxydes d’azote, pollution atmosphérique)- moins 40% de trafic motorisé dans les rues parisiennes- + 30% d’offre de transports publics - + 400% de déplacements en vélo

Moyens, modalités et obstacles L’ensemble du PDP est disponible et téléchargeable sur le site www.paris.fr (rubrique déplacements) ; on se limitera ici à décliner le sommaire du document et les principales mesures proposées :

1 – Des actions visant à développer les alternatives aux déplacements individuels motorisés : transports collectifs, modes doux et nouveaux usages

Développer l’offre de transport public grâce à un schéma ferré d’agglomération cohérent (métro, RER, train) qui donne la priorité aux déplacements banlieue / banlieueUn réseau de surface efficace, attractif, qui favorise les liaisons de proximitéDe nouveaux services de transport collectif sur la Seine et les canauxFavoriser l’inter modalité, la qualité de service et une tarification cohérente et équitableDévelopper la pratique du vélo, notamment par un réseau d’aménagements cyclables maillé aux collecti-vités voisinesMettre les piétons au coeur des aménagements de l’espace publicAméliorer l’offre de taxis, développer l’auto partage et le covoiturage

2 – Des actions pour réduire les nuisances de la circulation motorisée

encourager l’utilisation des véhicules les moins polluants et restreindre celle de splus polluantsmaîtriser et stabiliser le développement des 2 roues motorisésrenforcer la sécurité routière, notamment en réduisant les vitesse revoir l’exploitation du bd périphérique et améliorer son insertion urbainepoursuivre le réaménagement des grandes voies pénétrantes et des portesreconquérir progressivement les quais et les berges de la Seineaméliorer la desserte des bois de Boulogne et le Vincennes pour y r »duire l’impact du trafic automobileprendre en compte les spécificités du cœur de Paris

3 – Faciliter les déplacements à vocation économique

développer le fret ferroviaire et fluvialmettre en place de nouveaux dispositifs « marchandises » en améliorant les conditons de livraisons et en favorisant les innovationsmieux répondre aux besoins de stationnements des professionnels, des commerçants, artisans et répara-teursfaciliter les déplacements des professionnels médico-sociauxfaciliter la logistique des déménagementsencourager la réduction des recours à la voiture pour les déplacements domicile/travaildévelopper les parcs-relais en Ile de Franceinciter aux Plans de déplacements de entrepriseslimiter la création de places de parking dans les nouveaux immeubles de bureauxprendre en compte les besoins des déplacements touristiques tout en réduisant les nuisances

Plan de déplacements urbains – Le Plan de Déplacements de Paris

4 – les actions en faveur du stationnement résidentiel

accroître l’offre accessible aux résidents par une tarification préférentielleaugmenter la disponibilité de l’offre, en généralisant la priorité aux résidents dans les parcs publics concé-désaugmenter l’offre en mettant à disposition l’offre vacante dans les parcs des bailleurs sociaux notammentaméliorer la qualité de service

5 – renouveler l’aménagement et la gestion des espaces publics

réaliser un nouveau guide de l’espace public parisien, ouvert à une approche pluridisciplinaireassocier transformation des paysages et des usages dans les projets de requalification de l’espace publicintroduire la polyvalence temporelle des espaces publics parisiensredéfinir et faire respecter les nouvelles règles du partage de l’espace public

6 – promouvoir une nouvelle gouvernance et des évolutions juridiques

inscrire plus nettement les politiques de déplacement de l’agglomération dans un cadre métropolitainenvisager la création d’une AOP pour les TC de surfacecontractualiser avec la Préfecture de Police, et modifier la répartition des compétences entre l’Etat et la Ville de Paristransférer la compétence des taxis parisiensdéfendre la mise en place d’une autorité régionale pour les marchandisesinstituer un Code de la Ruecréer de nouvelles ressources pour le financement des TPproposer des réformes juridiques permettant aux collectivités d’instituer des interdictions permanentes et générales vis-à-vis des véhicules les plus polluantsdépénaliser le stationnementinstaurer un « chèque déplacement » pour les salariés

7 – évaluation et veille scientifique et technique, développer des indicateurs à l’échelle de l’agglomération

Conformément aux règles régissant l’élaboration des Plans de Déplacement Urbain (loi sur l’air, Code de l’environnement), le projet de PDP a été arrêté par le Conseil de Paris en février 2007. Il a ensuite été sou-mis à l’avis des Personnes Publiques Associées (Etat, région, Stif, CCIP etc..). Il doit encore faire l’objet d’une Enquête publique (après les prochaines élections municipales) avant d’être à nouveau soumis, pour adoption finale, au Conseil de Paris (ce qui en fait un document opposable au plan juridique).

Les difficultés politiques et les confrontations parfois tendues au sein de la majorité municipales ont émaillé son élaboration. Le texte adopté en Conseil de Paris (adopté par majorité, abstention UDF, vote contre de l’UMP) est un texte de compromis, qui a permis des avancées incontestables (des objectifs chiffrés, des priorités claires), mais qui doivent encore être traduites dans les faits. D’ores et déjà, certains reculs sont perceptibles et la campagne municipale sera l’occasion de tester la vigueur des engagements pris…

Recommandations Le PDP constitue d’ores et déjà une « feuille de route » cohérente et volontariste pour poursuivre la trans-formation écologique de Paris. Pour autant, sur plusieurs sujets, le PDP s’en est tenu à des formulations de compromis au sein de l’exécutif parisien. Les prochaines échéances électorales vont permettre de relancer le débat avec les habitants et d’actualiser les attentes des parisiens sur des thèmes essentiels comme :la poursuite de la réduction de la circulation et l’aménagement de secteurs clé comme les quartiers cen-traux, des axes comme la Rue de Rivoli, la rue de Rennes etc…l’avenir du Bd Périphérique, et à terme, la perspective de son démantèlement au profit d’un boulevard urbain, trait d’union avec les communes riveraines…la suppression rapide de la circulation sur les voies sur berge au profit d’une coulée verte

Plan de déplacements urbains – Le Plan de Déplacements de Paris

Plan de déplacements urbains – Le Plan de Déplacements de Paris

la mise en œuvre du réseau vert,la réalisation de l’extension du tramway à l’est et au Nord (porte d’Asnières puis Maillot…)

Sur un autre plan, l’un des enjeux des mois à venir réside dans la capacité à porter les débats et les orien-tations du PDP dans le contexte plus large du bassin des déplacements et de l’agglomération, en lien avec les enjeux portés par le SDRIF et la révision du Plan de déplacement Urbain d’Ile de France. Nous devons être capables de dépasser l’opposition Paris/banlieue (fortement instrumentalisée par certains élus) pour démontrer que le PDP porte au contraire une vision solidaire des relations de Paris et de la banlieue et pro-pose des pistes d’actions volontaristes à l’échelle de l’urgence environnementale et sociale.

Personnes ressources

Denis BAUPIN, maire adjoint de Paris chargé des déplacementsContact :Catherine CALMET REBERIOUX – [email protected]

Situation avant 2001 Pas de jardin partagé sur des terrains municipaux (seulement deux jardins collectifs créés en 2000 sur des terrains appartenant à des bailleurs sociaux).

Les principales mesures à l’initiative des élus écologistes :

Nature des politiquesLa Ville de Paris a mis en place le programme municipal Main Verte afin d’encourager, d’accompagner et de coordonner les jardins collectifs d’habitants –ensuite appelés « jardins partagés ». Un jardin partagé est un jardin de proximité, animé par une association, qui y mène des activités collecti-ves de jardinage, avec un objectif d’éducation, d’insertion et de création de lien social. Ces activités sont ouvertes à tous.

Objectifs généraux et opérationnelsEncourager la participation des habitants, créer du lien social, promouvoir des démarches concrètes de respect de l’environnement et d’embellissement d’un quartier, renforcer la trame verte de Paris.

La participation des habitants à la vie du jardin (plantations, fêtes, repas, expositions, conférences, projec-tions, etc) fait partie intégrante du projet. Un jardin partagé est aussi un lieu de vie ouvert, qui favorise les rencontres entre générations et entre cultures. Il contribue à valoriser les ressources locales en tissant des relations avec d’autres structures – associations de riverains, maisons de retraite, établissements scolaires, centres sociaux, hôpitaux, commerces de proximité… Enfin, un jardin partagé est un terrain d’expérimen-tation pour des pratiques respectueuses de l’environnement (jardinage bio, compostage, récupération de l’eau de pluie…). Il participe au maintien de la biodiversité en milieu urbain et au développement d’une présence végétale dans la ville.

BénéficiairesLes 2,1 millions de Parisiens, les 900 000 personnes qui travaillent à Paris, les touristes.

Moyens, modalitésUne étude a été réalisée par une ethnologue, consultante d’une structure créée en 2001 qui accompagne les jardins partagés et d’insertion dans la région Ile de France. C’est à partir de cette étude, qui effectuait notamment une comparaison avec les politiques publiques en matière de jardins partagés dans d’autres villes, en France et à l’étranger, qu’a été rédigée la charte Main Verte.

La charte prévoit la mise à disposition d’un terrain à titre gratuit, par voie d’une convention votée en conseil d’arrondissement puis au conseil de Paris. La Ville apporte de la terre végétale, installe si néces-saire une clôture et une arrivée d’eau. Elle fournit aussi une cabane ou un coffre à outils si l’association le demande.

Un accompagnement méthodologique est assuré par la cellule Main Verte de la direction des Espaces verts et de l’environnement, et dans certains cas, par une association référente qui aide l’association à franchir les différentes étapes (créer une association loi 1901, élaborer un projet collectif, un budget, etc.)

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Programme municipal de jardins partagésRéseau Main Verte

Programme municipal de jardins partagésRéseau Main Verte

ProcessusRéalisation, par voie d’appel d’offres, d’une étude comparative des programmes de jardins partagés en France et à l’étranger. Rédaction d’une charte (la charte Main Verte) précisant les engagements respectifs de la Ville et des asso-ciations.Organisation d’un forum réunissant les principales associations impliquées dans la dynamique des jardins partagés à Paris et à travers la France (septembre 2002°. Création de la cellule Main Verte.Création d’un comité de pilotage réunissant deux fois par an l’élu sectoriel, son cabinet, les services de la Ville, pour examiner les projets des associations soumis aux mairies d’arrondissement et à la cellule Main Verte.Edition d’une brochure présentant la liste et la carte d’implantation des jardins partagés sur le territoire parisien.Création d’un logo « Main Verte » apposé à l’entrée de chaque jardin partagé du réseau.Organisation, avec le collectif national « Le Jardin dans Tous ses Etats », d’un forum national et internatio-nal à la mairie de Paris en juin 2005.Edition d’une lettre trimestrielle, téléchargeable sur le site Internet de la Ville, consacrée au réseau Main Verte.Organisation d’un « café-jardin » par mois à la maison du Jardinage, équipement municipal situé dans un parc public.Organisation d’un concours, intitulé Main Verte, visant à récompenser les plus belles compositions végéta-les sur les rebords de fenêtre, les balcons, les cours et les façades d’immeubles, avec un critère écologique de méthodes culturales « bio ».

ObstaclesPrincipaux obstacles : les jardins collectifs d’habitants étaient en 2001 un « objet politique non identifié ». A quelques exceptions près, ni les services ni les élus ne connaissaient la dynamique nord-américaine (les community gardens) et les expériences réussies de Lille, de Nantes, de Bordeaux ou de Lyon. Une confusion existait entre les jardins partagés et les jardins ouvriers à dimension essentiellement vivrière, ainsi qu’avec les jardins à vocation uniquement pédagogique.

La dimension autogestionnaire semblait utopique à certains élus et aux services : ils estimaient que les associations ne tiendraient pas dans la durée - l’activité de jardinage étant selon eux par essence indivi-duelle, ils craignaient une privatisation de l’espace public.

Les syndicats représentant les jardiniers étaient aussi très méfiants lors du lancement du programme : ils estimaient que le partenariat avec les associations revenait à faire exécuter à moindre coût par les habitants des tâches qui auraient dû être réalisées par des professionnels. C’est lorsque les agents de la direction des Espaces verts ont pu constater que les jardins autogérés ne constituaient pas une menace mais plutôt une offre complémentaire et qui valorisait leur savoir-faire que cette méfiance est tombée.

Enfin, dernier obstacle, lorsque les premiers jardins partagés ont commencé à fonctionner avec succès, les services ont cherché à déterminer un modèle standard de jardin (tant de mètres carrés, une signalétique, ce qui ne correspondait pas à la demande des habitants. L’élu sectoriel a alors écarté tout modèle normalisé, et demandé que chaque projet soit examiné avec les critères de la charte, mais en prenant en compte à chaque fois la situation particulière du jardin et les demandes émanant des associations.

RésultatsLa création de plus de quarante jardins partagés sur le territoire parisien. Une quinzaine de projets nou-veaux chaque année.

Programme municipal de jardins partagésRéseau Main Verte

Des jardins germent aussi au pied des immeubles, avec l’aval des bailleurs sociaux, ainsi que dans l’en-ceinte des jardins publics, à l’occasion de la création ou de la rénovation d’un espace vert.

Partout où ces jardins existent, les habitants notent une plus grande convivialité entre habitants. A proximité immédiate des jardins, les problèmes de propreté (dépôts d’encombrants et crottes de chien) disparaissent. Les riverains disent généralement que la participation des habitants à un projet concret redynamise la vie de quartier et donne un coup de fouet aux associations de quartier existantes. Les jardins partagés sont un lieu de grande mixité sociale et intergénérationnelle (à l’exception sans doute des adolescents, généralement peu impliqués).

RecommandationsLa création d’un programme municipal avec des objectifs auxquels les associations souscrivent au départ permet de surmonter beaucoup d’obstacles : en cas de manquement aux engagements, cela permet un rap-pel des principes de la charte, notamment de pratiques respectueuses de l’environnement (qui ne vont pas forcément de soi chez les jardiniers amateurs) et d’ouverture sur le quartier.

La création d’un réseau, animé via des lettres d’information (« lettre Main Vert »), la tenue d’un café-jardin chaque mois et l’organisation de forums permet de tisser des liens entre jardiniers et de propager les bonnes pratiques.

La création d’une cellule support qui propose une expertise technique et des conseils sur les pratiques respectueuses de l’environnement est nécessaire. A Paris, un seul agent a été nommé pour répondre à ces demandes, ce qui est insuffisant.

La signalétique extérieure et la communication sur les activités des jardins partagés est encore insuffisante. Les maisons des associations, les centres sociaux et d’animations, les bibliothèques municipales ne reçoi-vent aucune information du réseau Main Verte.

En revanche, des liens ont été tissés avec les écoles via la direction des Affaires scolaires, ce qui a permis d’intégrer des projets scolaires et péri-scolaires dans les jardins partagés parisiens.

Enfin, dans le cas où la création d’un jardin partagé nécessite une médiation forte (par exemple lorsqu’il faut faire « déménager » un jardin éphémère), la Ville a choisi de sollicites des structures extérieures pour effectuer un « accompagnement de projet » sur une durée de six mois ou d’un an. Cette médiation, effec-tuée dans quatre cas jusqu’à présent, a permis de faire émerger des projets particulièrement riches.

Personne ressourceAlice Le Roy, cabinet d’Yves Contassot, adjoint au maire de Paris chargé de l’Environnement01 42 76 62 69 - [email protected]

Situation avant 2001

La situation antérieure à 2001 : Règles du POS imposant des ratios de parking importants Jusqu’en 1996 :

Augmentation de l’offre de stationnement publique hors voirieUsagers visés : visiteurs, déplacement liés au travail, résidents

Entre 1996 et 2001 :Construction de parcs de stationnement hors voirie en compensation de la reconquête de l’espace public mais sans augmentation globale de l’offre de stationnement

Contexte des pouvoirs de police entièrement dévolus au Préfet de Police, le Maire assurant la gestion de la voirie et de ses équipements et restant maître de la tarification du stationnement, hors contrôle.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la villeMauvaise adéquation locale entre offre et demande malgré un équilibre global sur le territoire : surcapa-cité d’offre de stationnement importante dans les quartiers rénovés (ZAC), déficit dans certains quartiers anciens et centrauxTarification élevée du stationnement résidentiel de surface favorisant les déplacements en auto des habi-tantsRéglementation livraison mal respectée car trop complexe

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes Cadre des politiques suivies : Loi sur l’air (1996), PDU (2000), PLU (2005), Plan de Déplacement de Paris (2007)

Objectifs généraux et opérationnel et public visé :- Accompagner la réduction de la pression automobile et du taux de motorisation des ménages en utilisant mieux les ressources en stationnement plutôt que d’en créer de nouvelles et en valorisant les autres modes de transport, alternatifs à l’automobile.- Donner la priorité à certains usages : les usagers résidents pour les inciter à moins utiliser leur véhicule, les déplacements économiques et touristiques pour les optimiser, les rendre moins nuisants et les conduire à une meilleure cohabitation et respect avec les habitants, les usagers professionnels liés à l’usage d’un véhicule dans le cadre de leur activité.- Dissuader les déplacements domicile - travail en favorisant les parcs relais et en incitant au report vers les modes de déplacements peu polluants (doux : TC, vélos, marche à pied, autopartage).- Libérer l’espace public de l’envahissement des véhicules au profit d’un réaménagement en faveur du cadre de vie des habitants et usagers de Paris.- Prendre mieux en compte les besoins des personnes handicapées motorisés.- Accélérer la création des places de stationnement deux roues.- Mettre en place un outil centralisé de suivi de la création et de la gestion de l’ensemble de ces programmes (Référentiel Stationnement première génération en 2003).

Principales mesures adoptées sur Voirie

- A l’occasion du passage à l’euro au 1er janvier 2002, abaissement du tarif résidentiel à 0,5Euros/jour en 2002 (-80% par rapport au tarif antérieur), augmentation des tarifs visiteurs devenant 1Euros/h, 2h/h et

Politique du stationnement

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Politique du stationnement

3Euros/h respectivement pour chacune des 3 zones couvrant Paris ;- Création en 2005 d’un nouveau zonage permettant à chaque résident parisien d’accéder à une offre de stationnement homogène (3200 places environ) et centrée sur son domicile (4 zones) ;- Modernisation des horodateurs pour une meilleure disponibilité et une acceptation des moyens de paie-ment modernes (Paris-carte et Monéo en 2006, avec disparition de l’acceptation des pièces en 2003 à la suite du pillage massif des horodateurs depuis 2000). A noter la décision de centraliser au plan monétique et au plan technique les horodateurs et d’étudier leur équipement pour accepter la Carte Bleue ;- Extension du stationnement payant à tout le territoire (entre 2004 et 2007) pour supprimer les véhicules ventouses et dissuader les stationnements liés au trajets domicile – travail ;- Création de nouvelles places GIG-GIC dépassant le seuil réglementaire minimum imposé de 2% du sta-tionnement payant (3400 places fin 2006) ;- Création d’emplacements pour les motos et les vélos (34800 places fin 2006)- Projet de reconfiguration des régimes de stationnement pour l’adapter à la situation de desserte économi-que et résidentielle actuelle, soit plus de 9000 places mixtes créée (6000 places rotatives transformées et 3000 places issues d’aires de livraison devenue inutiles) ;- Nouvelles cartes de stationnements pour les professionnels « SESAME » facilitant le stationnement des artisans, des commerçants, des réparateurs de Paris et de la petite couronne intervenant sur Paris ainsi que des professionnels de la santé assurant des soins à domicile.

Toutefois, le nombre de places en surface offertes aux résidents a vocation à décroître en raison des nom-breux aménagements de l’espace public souhaités au niveau local ou des programmes généraux (couloirs, bus, pistes cyclables, …) ou des nécessités imposées par la réglementation (mise au normes d’accessibilité pompier impactant des files entières de stationnement, emplacement pour les transports de fonds).

C’est ainsi que l’offre de surface ne couvre que 20% de la demande en stationnement résidentiel et que des mesures ont été prises pour inciter les habitants et usagers parisiens à se tourner vers le stationnement hors voirie.

Principales mesures adoptées hors voirie

L’offre publique recouvre à la fois des parcs souterrains et de surface, accessibles aux visiteurs et abonnés et des parcs accessibles uniquement aux abonnés et amodiataires, soit au total 155 parcs pour une capacité de 73 000 places.

Les mesures prises ont été les suivantes- Entre 2001 et 2006, 66 parcs, représentant 32 000 places, ont créé un tarif résidentiel conduisant à une baisse de 23 à 30% par rapport au tarif abonné antérieur.- Depuis 2005, plus d’une vingtaine de parcs sont dotés d’un tarif résident encore plus avantageux (baisse allant jusqu’à 40%) en contrepartie pour l’usager de limiter le nombre de sortie de son véhi-cule (tarif dit « petit rouleur »).- Des tarifs également très avantageux ont été créés pour favoriser les véhicules électriques ou GPL, les petits véhicules, les 2 roues. Tous les parcs dont la concession était renouvelée ont été modernisés et rendu accessibles aux handicapés qui bénéficient également de tarif intéressants.- En outre, afin d’élargir et de compléter l’offre publique, la Ville a conclu en 2006 et 2007 des conven-tions avec les 6 bailleurs sociaux, représentant 85% de l’offre de stationnement sociale. Par cette mesure, les bailleurs s’engagent à ouvrir leurs parcs de stationnement aux résidents à des tarifs intéressants. Les parcs qui le nécessitent seront par ailleurs mieux sécurisés et surveillés. C’est ainsi que plus de 20 000 nouvelles places sont ouvertes aux parisiens.- Enfin, la Ville a ouvert en 2007 un service sur son site Internet (www.paris.fr) « Paris à la Carte » des-tiné à aider les parisiens à trouver une place de stationnement au plus près de leur domicile parmi les 20 000 places qui sont proposées dans plus de 1000 parcs de stationnement

Politique du stationnement

Les autocars de tourisme

Plus de 1500 cars circulent à la haute saison touristique. La Ville en a organisé le stationnement de remi-sage et de dépose – reprise en 2003. Cela s’est accompagné par la création du Pass Autocars permettant l’accès à toutes les infrastructures (environ 600 emplacements) moyennant le paiement sur Internet d’un forfait journalier ou abonné. Ce dispositif a été couplé avec les navettes fluviales en réponse à la demande touristique sur les Iles, afin de supprimer les fortes nuisances antérieurement supportées par les riverains du site de Notre Dame.De la concertation en cours avec les professionnels de ce secteur doit émerger une évolution du dispositif (Pass autocar, charte, prise en compte de l’accessibilité aux sites touristiques en plus du seul stationnement) favorisant les autocars les moins polluants et les bons comportements.Plusieurs projets de parcs de stationnement autocars sont lancés : parc Foch (16ème), en phase de dépôt d’un nouveau permis de construire, parc dans les entrepôts Mac Donald (19ème), parc dans la ZAC Clichy-Batignolles (17ème), qui permetront de disposer d’environ 115 nouvelles places de stationnement pour le remisage des autocars.

Moyens, modalités et obstacles

Obstacles rencontrées :Faible efficacité du contrôle induisant une perte de recette de stationnement et un faible respect de la régle-mentation du stationnement payantCela est en rapport avec les limites de compétence du Maire de Paris en matière de Police. Bien qu’ en 2002, environ 80% des voies parisiennes aient fait l’objet d’un transfert de compétence du Préfet de Police au Maire de Paris, ce transfert de compétence ne s’étend pas au contrôle du stationnement payant sur voie publique. Accompagnement des grands projets de réaménagement de l’espace public : mettre en place les contrepar-ties permettant le maintien de l’équilibre entre l’offre de stationnement et la demande (par exemple conven-tions avec les bailleurs sociaux ouvrant leurs places vacantes aux résidents des quartiers environnants).Les résistances formulées dans le cadre des concertations locales (commerçants...) et des réticences d’élus locaux à certaines mesures comme l’extension du stationnement payant à l’ensemble des voies parisien-nes.

RésultatsPour les résidents :

- accès à des tarifs de stationnement très favorables par rapport aux prix du marché, - ouverture d’une offre de stationnement hors voirie méconnue ou délaissée (parcs des bailleurs sociaux). Cette dernière permet de compenser l’offre de stationnement antérieure de surface, qui a été entamée par divers programme de requalification de l’espace public.

L’accroissement de qualité de service du stationnement (disponibilité, protection du véhicule, suppose cependant un accroissement notable du coût du stationnement résidentiel. Ainsi, le tarif du stationnement résidentiel de surface très attractif oriente encore trop largement les parisiens sur cette seule offre alors qu’elle ne représente que 20% du potentiel disponible.

La Ville a par ailleurs assumé ses obligations vis-à-vis du stationnement pour les GIG-GIC puisqu’elle a pu dépasser, souvent largement, le seuil de 1 place GIG-GIC pour 50 places payantes (taux moyen atteint sur Paris de 2/2%).

Les mesures mises en œuvre reposent leur crédibilité sur un effort de contrôle du stationnement qui n’a pas été constant ni lisible dans le temps pour les usagers, ce qui a pu amoindrir le niveau d’efficacité attendu (+ effet d’anticipation d’une amnistie présidentielle).

Politique du stationnement

Evaluations menées sur les politiques mises en œuvre depuis 2001La mise en œuvre des politiques pré-cités permet de dresser la situation suivante :

Sur voie publique :

- après reconfiguration fin 2007 : 160 000 places payantes ;- 3 500 places GIG-GIC ;- 36 000 emplacements deux roues dont 29 500 accessibles aux deux roues motorisés ;- 9000 zones de livraisosn et 7200 après reconfiguration du stationnement ;- Taux de respect (tous types de régimes) : 48,4% sur tout Paris, soit 53,7% en zone centrale, 50% en zone péri-centrale ; 45,8% en zone périphérique ;- Taux de répression : 7,5% sur tout Paris, soit 11,5% en zone centrale ; 9,5% en zone péri-centrale ; 5,3% en zone périphérique ;- suivi du nombre d’emplacement par un référentiel du stationnement depuis 2003.

L’organisation du stationnement de surface :

- 13 500 horodateurs sur les voies payantes ;- Paiement sur les horodateurs par Paris-Carte et Monéo depuis mi-2006 ;- Répartition entre les 2 moyens de paiement : 96% environ pour les Paris-Cartes, près de 4% pour la Monéo ;- Tarif visiteur selon 3 zones : 1Euros/h, 2Euros/h, 3Euros/h ;- Tarif résident : 0,5Euros/j concernant 160 zones de stationnement résidentiel ;- Recette annuelle de stationnement de surface : 48,6MEuros estimé fin 2007 dont 42 MEuros au titre des recettes de la Paris-Carte.

Hors voie publique :

73 000 places dans 155 parcs publics de stationnement (dont 19 parcs de surface) ;Redevances perçues par la Ville : 23,4 MEuros en 2006 (estimation).

Recommandations Le stationnement est un levier important de la politique des déplacements. Une majorité de Parisiens n’a d’ailleurs pas de voiture à garer, tout comme une écrasante majorité des habitants de la banlieue qui vien-nent travailler à Paris en transport en commun. Il faut encourager les visiteurs à utiliser les transports en commun et les Parisiens motorisés à moins utiliser leur voiture. Pour mieux redistribuer l’espace public en faveur des piétons, des vélos et des bus, nous proposons de diminuer l’offre de stationnement sur voirie et de diminuer le stationnement «rotatif», pour les visiteurs, au profit du stationnement résidentiel dans des parkings en ouvrage existants.Propositions :

- Supprimer toute obligation de construction de parking sous les immeubles de bureau ;- Fixer un plafond de une place maximum par logement, pour toute construction neuve ;- Limiter strictement le stationnement de surface et verbaliser systématiquement le stationnement illicite avec la mise en place de moyens adaptés (enlèvement, sabots) ;- Mieux exploiter les parkings souterrains existants (publics et privés) en privilégiant le stationnement pour les riverains (réduction des tarifs d’abonnement) ;- Augmenter et appliquer le montant des amendes au niveau moyen des autres grandes villes européen-nes pour réduire la fraude et le stationnement illicite ;- Affecter prioritairement le produit des amendes et du stationnement au soutien aux transports en com-mun ;- Augmenter le prix du stationnement résidentiel sur voirie (aujourd’hui, celui-ci est à peu près à 10 Euros par mois) ;- Diminuer le prix du stationnement souterrain pour les résidents pour le rendre plus attractif ;- Améliorer la sécurité des parkings souterrains et intégrer dans cette réflexion le regard des femmes ;

Politique du stationnement

- Mettre en place une tarification de parking favorable aux personnes possédant un abonnement de trans-port en commun afin d’inciter à davantage de multi-modalité ;- Supprimer certaines places de stationnement sur la voirie pour des besoins d’aménagements (trottoirs, pistes cyclables, couloirs de bus…) ;- Refuser les grands projets de parking en respectant l’affectation des sols par le PLU ;- Créer de petits locaux souterrains dans les immeubles pour le stationnement des vélos et/ou motos ;- Décentraliser et dépénaliser la réglementation du stationnement payant et instaurer un corps d’agents municipaux chargés du contrôle du stationnement payant.

Personnes ressources Denis BAUPIN maire adjoint chargé des déplacements

Jean-Luc DUMESNILCabinet de Denis BAUPIN01 42 76 67 [email protected]

Situation avant 2001 : La municipalité précédente a proposé d’aménager un tramway sur les Boulevards des Maréchaux à Paris. Cette proposition était loin d’être consensuelle au sein de la majorité de droite de l’époque.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes Denis Baupin, adjoint au Maire chargé des transports, a piloté politiquement la réalisation du tramway, dont la maîtrise d’ouvrage a été assurée par la RATP pour la système de transport et la Ville de Paris pour les aménagements de voirie.Le tramway des Maréchaux Sud, prévu au Contrat de Plan Etat-Région 2000-2006 vise à améliorer l’offre de transport collectif en rocade au sud de Paris (le bus PC1 préexistant approchant de la saturation avec un trafic de 60.000 voyageurs par jour) et à requalifier un environnement urbain dégradé, accidentogène et porteur de nuisances (pollution, bruit, etc.). Il s’agit ainsi également de faciliter les échanges entre Paris et les communes riveraines, séparées de la capitale par la coupure du boulevard périphérique.La ligne d’une longueur de 7,9km, comporte 17 stations et offre des correspondances avec plusieurs lignes de métro, RER et de busLes rames, d’une capacité de 304 places (contre 100 dans un bus) dont 78 assises, circulent à la vitesse de 20km/h, contre 16 pour le bus.

Moyens, modalités et obstacles La Ville de Paris a créé une « Mission Tramway » rassemblant une trentaine d’agents chargés de la mise en œuvre du projet. La RATP a procédé de la même manière. Le coût de l’opération s’élève à 314MEuros, financés par la Ville de Paris (93MEuros), la Région Ile-de-France (91MEuros), l’Etat (51MEuros) et la RATP (85MEuros).

Un comité technique réunissant chaque mois sous la présidence de Denis Baupin les services de la Ville et de la RATP a permis de traiter l’ensemble des questions techniques. Un comité de pilotage trimestriel réu-nit les financeurs et l’ensemble des acteurs institutionnels concernés (mairies d’arrdt en particulier). Outre la concertation préalable (tenue au printemps 2001) et l’enquête publique (début 2003), de nombreuses réu-nions de présentation et de concertation ont eu lieu (en commission extra-municipale des déplacements, en mairies d’arrdt, en conseils de quartier, etc.). Un important dispositif d’information du public et de média-tion a été mis en œuvre dès le lancement des travaux de voirie (un point info par arrdt, lettre d’information trimestrielle, numéro de renseignement par téléphone, présence de médiateurs sur le terrain)

Bien que le projet ait initialement été porté par la municipalité précédente, la droite une fois passée dans l’opposition a tenté par tous moyens de bloquer le projet (contentieux juridiques, vote contre les délibéra-tions, tentative de blocage des financements au conseil régional, etc.). L’importante information du public a permis en revanche d’éviter des oppositions locales. Un dispositif de règlement amiable des contentieux avec les commerçants ayant perdu une partie de leur clientèle pendant les travaux a également permis de limiter les contestations.

Au plan technique, le professionnalisme des équipes de la Ville et de la RATP a permis de maîtriser parfai-tement le chantier, qui s’est déroulé dans de bonnes conditions et sans le moindre accident.

Le tramway

Paris (75)

Le tramway

Le tramway a été mis en service le 16 décembre 2006, dans les délais prévus et dans le respect du budget.Le succès auprès des usagers a été immédiat, et moins d’un an après sa mise en service le tramway trans-porte déjà 100.000 usagers chaque jour, soit 60% de trafic en plus que le bus qu’il a remplacé sur le même parcours. Grâce à la priorité aux feux dont bénéficie le tramway, la vitesse commerciale, de 16km/h les 6 premiers mois de mise en service, atteint à présent 18km/h, et devrait passer à 20km/h dans un an. Les usagers sont très satisfaits des conditions de confort du tramway, et de la qualité des aménagements. Plus de 50% des usagers ont une origine ou destination en banlieue, montrant que cette infrastructure a une portée régionale.

La requalification des boulevards a permis de réduire de 50% le trafic automobile, et d’aménager des pistes cyclables sur près de 90% du linéaire. La pollution et le bruit ont été fortement réduits sur les boulevards. Plus de 1.000 arbres ont été plantés, et la plate-forme du tramway est engazonnée sur les 2/3 de sa surface, soit 36.000m² végétalisés dans cet environnement urbain très minéral. Les trottoirs ont été élargis, et les principales places réaménagées en privilégiant les piétons et vélos. Le choix a été fait de matériaux de qualité (revêtements de sol en granit) afin d’offrir à ces quartiers périphériques des espaces de qualité et durabilité semblable à ceux du centre-ville.

Des œuvres d’art contemporain ont été implantées le long du parcours du tramway.

L’exploitation du tramway fait l’objet d’un comité de suivi, animé par le STIF, autorité organisatrice des transports franciliens, et associant la Ville de Paris, la RATP et les communes limitrophes.

Recommandations Il est essentiel d’assurer un pilotage politique très impliqué à toutes les étapes du projet pour tenir les délais et résoudre les difficultés au moment où elles surviennent.

Personnes ressources Denis BAUPIN, adjoint au Maire de Paris chargé des déplacementscontact : [email protected]. 01.42.76.77.31

Végétalisation de l’espace public

Paris (75)

Situation avant 2001 :Des interventions dans l’espace public limitées à l’entretien des arbres des rues (« arbres d’alignement »), de jardinières éparses et de bacs (« Cribier »), répartis au gré des demandes des maires d’arrondissement.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes :Un plan global de végétalisation permettant la création d’une trame verte en milieu urbain. Ce plan intègre les arbres d’alignement, les jardinières pleine terre, les murs végétalisés, les toits végétalisés, les trottoirs enherbés et les pieds d’arbre. L’ensemble contribue à favoriser la biodiversité, pour laquelle la Ville s’est engagée en signant la Charte régionale de la biodiversité et des milieux naturels en 2004.

Moyens, modalités et obstacles :

Les arbres d’alignement

L’objectif annoncé en 2001 de 100 000 arbres d’alignement dans les rues de Paris sera quasiment atteint à la fin de la saison de plantation 2007-2008. Pour augmenter le nombre d’arbres plusieurs dérogations aux règles habituelles ont été mises en œuvre- plantations effectuées plus près des bâtiments en réduisant à 3 mètres au lieu de 4 la distance entre le tronc et la façade- choix d’essences à petit développement (charme fastigié par exemple) qui ont un houppier plus petit, permettant de s’intégrer dans des rues plus étroites- la grandeur des fosses de plantations pour les arbres à petit développement est réduite de 12m3 à 8m3.- certaines rues sont recalibrées pour agrandir les trottoirs, ce qui permet ensuite de planter.Cette politique de plantation répond à une volonté d’améliorer le cadre de vie dans des arrondissements très denses et très minéralisés comme les 2ème, 3ème, 9ème et 10ème arrondissements. Le renforcement de la trame verte permet d’augmenter la biodiversité en réintroduisant des essences qui avaient disparu à Paris, telles que l’orme, mais aussi des essences plus résistantes aux maladies et aux changements climatiques, telles que le micocoulier, le poirier à fleurs, le lilas des Indes, etc. Il existe aujourd’hui plus de 150 essences différentes.

Les jardinières pleine-terre :

En 6 ans, presque 3 hectares de jardinières pleine-terre ont été créés. Ces aménagements ont été rendus possibles par des requalifications de grandes avenues au profit des circulations douces. Des ruptures d’ali-gnement servant souvent de coins à dépôts sauvages ou d’urinoir ont été transformés. Des placettes entiè-rement minérales ont été aménagées aussi. Les jardinières font l’objet d’une étude technique détaillée inté-grant les contraintes liées aux réseaux souterrains (canalisations, métro, etc.), les contraintes d’accès (aux personnes à mobilité réduite, à la desserte par les pompiers, etc.). Ces projets font l’objet d’un traitement transversal, puisqu’ils sont instruits par plusieurs directions de la Ville (Espaces verts et Environnement, Propreté et Eau, Urbanisme, Voirie et Déplacements).

Les murs végétalisés :

Un protocole a été mis en place pour augmenter le nombre de « jardins verticaux » : peu de murs pignon appartiennent à la Ville de Paris, la majorité dépend de copropriétés privées. L’accord des copropriétaires doit donc être recueilli en assemblée générale avant de lancer une intervention de la Ville. En 6 ans, environ cinquante murs ont été réalisés. Certains murs sont végétalisés grâce à une technique

Végétalisation de l’espace public

simple (câbles tendus sur lesquels la végétation s’enroule en grimpant) ou plus élaborée, en mobilisant des techniques plus sophistiquées (feutrine, cassette suspendue hors sol, colonne végétale, etc.).

Les toits végétalisés :

Intégré dans le Plan local d’urbanisme, le programme de végétalisation des toits concerne d’abord des équipements municipaux tels que des crèches, écoles, des gymnases, des locaux pour le personnel, etc. Ces réalisations représentent environ 2000 m² de végétation. Plusieurs opérations sont à ce jour programmées jusqu’en 2009, qui représentent un total de 15 hectares. Le potentiel des toits parisiens est important. Une étude réalisée par l’Atelier parisien d’urbanisme a recensé une surface de 314 hectares de toits potentiel-lement végétalisables.

Changements observésUne fois les aménagements réalisés, les habitants s’approprient les espaces. L’espace public est davantage respecté : il y a notamment moins de problèmes de propreté.

Recommandations- Il est indispensable de prévoir des végétaux et des matériaux robustes, qui résistent au vandalisme. Il est parfois nécessaire de replanter plusieurs fois avant que l’aménagement trouve pleinement sa place dans le milieu urbain. -Mettre en place une communication de proximité pour faire respecter les aménagements paysagers. Les photos-montages visionnés lors des concertations montrent des végétaux arrivés à maturité, d’où la décep-tion de certains habitants au moment où l’aménagement est réalisé. Il est préférable de présenter des simu-lations qui présentent les états successifs de la végétation au fil de la croissance et des saisons.- Communication systématique pour les abattages d’arbres, en expliquant le motif de l’abattage

Pour une prochaine mandature :- Constituer une cartographie précise de l’état existant de la couverture végétale pour envisager la création de corridors écologiques.- Prévoir des mécanismes d’aide financière pour les particuliers qui souhaitent végétaliser leur espace de vie (toit, mur, cour, etc.) - Favoriser les conventions entre la ville et les conseils de quartier pour le fleurissement des quartiers

Personne ressourceYves CONTASSOT, adjoint au maire de Paris chargé de l’EnvironnementTél. 01 42 76 57 [email protected]

Situation avant 2001 Sous l’équipe municipale de Jacques Chirac, un principe d’aménagements cyclables sommaires fut mis en place sur la chaussée : les couloirs dit « de courtoisie » sous la forme d’une bande délimitée par 2 lignes vertes discontinues en peinture verte. Parfois situés en pleine voie automobile, ces couloirs pouvaient être empruntés par les autres véhicules. Le dispositif non réglementé reposait sur le respect mutuel des usagers de la rue. Les choix d’implantation contestables et contestés, le manque de respect des automobilistes et le peu de vélos présents dans ces couloirs conduisirent l’opération à l’échec.

Avec le facteur déterminant des grandes grèves de décembre 1995, sous la mandature de Jean Tibéri, un plan vélo a été conçu (1996) et un réseau cyclable amorcé, avec la réalisation de deux premiers axes principaux, se croisant à proximité de l’Hôtel de ville (axe nord-sud portes de Vanves et de Pantin, axe ouest-est, entre les bois de Boulogne et de Vincennes). Complété d’autres tronçons, ce réseau a été mis en place via l’implantation de bandes cyclables (bd de Sébastopol ou rue de Rivoli par exemple) ainsi que de pistes cyclables sur chaussée, avec l’apparition de premiers séparateurs (bd Richard Lenoir par exemple). A cela s’ajoute la décision en janvier 2001 d’ouvrir une partie (environ 70 km cumulés) des couloirs de bus «classiques» aux cyclistes (couloirs de 3,50 m de large) et de réaliser les premiers couloirs de bus élargis et protégés (quais hauts de la Seine). Enfin, un programme de zones 30 («quartiers tranquilles») a été initié, avec le traitement d’entrées/sorties, l’installation de parcs de stationnement deux-roues mixtes et de rares contresens cyclables.

Avec la mise en place d’une commission extra-municipale («comité vélo») pilotée par le Directeur de la voirie de l’époque, et le développement du réseau cyclable et des premières opérations «Paris Piétons Vélos», la politique menée à l’époque a reçu un accueil favorable de la part des Parisiens et du milieu associatif, malgré la faiblesse de la pratique mesurée :

> 247,8 km, linéaire du réseau avant avril 2001 (109,9 km fin 1997), > 94 000, nombre de déplacements cyclistes journaliers (EGT de 2001).

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes Avec la mise à l’étude du Schéma Directeur Vélo 2002-2010 de l’atelier parisien d’urbanisme (APUR), la politique vélo prend une autre dimension, en dépassant la seule question des infrastructures de voirie, et en intégrant d’autres domaines d’action : dans ce schéma de 2001 sont abordées les questions du station-nement des vélos, du jalonnement du réseau, des actions de promotion et de communication, de services aux cyclistes,...La plupart de ces volets sont initiés depuis 2001, avec des degrés plus ou moins importants d’avancement :

- l’extension du réseau cyclable urbain, sous forme de bandes et de pistes cyclables, mais aussi de cou-loirs de bus (cf Mobilien), de zones 30 (cf «quartiers verts») et de traitements plus ponctuels («points noirs» des places ou portes) ;- la mise en place de nombreux couloirs de bus protégés et ouverts aux vélos, à simple sens (4,50 m), voire à double sens (7 m), dans le cadre du programme Mobilien ;- le développement de voies cyclables au titre de grands projets d’urbanisme (portes de Paris, couvertu-res du bd périphérique, et surtout des «espaces civilisés» et réalisation du tramway T3 au sud de Paris), essentiellement sous forme de pistes cyclables au niveau de trottoirs élargis à cet effet ;- le déploiement d’un programme de 36 «quartiers verts», zones 30 avec mesures inédites mais en nom-

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Politique en faveur des vélos

Politique en faveur des vélos

bre limité, favorables aux cyclistes (premiers contresens cyclables sans marquage continu expérimentés en 2005 et développés courant 2007, modifications du plan de circulation,...) ;- le toilettage de certains arrêtés pour autorisation du passage des cyclistes dans le cas du classement en aires piétonnes des secteurs Montorgueil et des Halles ;- l’extension du réseau cyclable des deux bois, avec des pistes sur accotements le long de voies circulées, et des fermetures de voies liées à la tempête de décembre 1999 ;- la création d’un « réseau vert » (itinéraire de rues réservées prioritairement aux piétons, cyclistes et rollers) de la place du Châtelet au canal de l’Ourcq (réalisation d’une première phase en 2006/2007) ;- le développement de l’offre de stationnement en voirie pour les cyclistes, avec des zones dédiées aux vélos (1000 accroches par an), équipées d’un nouveau mobilier («épingle») peu apprécié des usagers, situation ayant conduit à la réflexion avec les associations pour un nouveau modèle d’arceau en cours de test ;- le déploiement d’un jalonnement du réseau cyclable structurant autour d’une dizaine d’axes ;- la mise en place de services pour les cyclistes : offre de stationnement de longue durée payant dans parcs automobiles en ouvrage (SAEMES), partenariat avec RATP autour de Roue Libre avec ouverture d’une seule maison vélo à Bastille (activités de location et de gardiennage de vélos), participation au dispositif de marquage des vélos de la FUBicy,... ;- le développement d’outils de communication et de manifestations : extension des sites «Paris respire», lancement de «Paris-Plage», participation à la Fête du vélo, développement d’une rubrique sur le site paris.fr, doublée de la lettre d’information «textOvélO»,...- et enfin la mise en place d’un dispositif automatisé de vélos en libre-service, Vélib’, d’échelle inédite dans le monde, avec plus de 20 600 vélos à la fin 2007 (10 600 à l’ouverture à la mi-juillet), répartis sur 1451 stations. Le 22 septembre, 2 mois après sa mise en service, Vélib’ a atteint les 5 millions d’utilisa-teurs et 100 000 abonnés à l’année !

Moyens, modalités et obstacles La mise en œuvre de la politique municipale est coordonnée au sein de la Direction de la Voirie et des Déplacements par un chargé de mission à l’Agence de la mobilité, travaillant en réseau avec les différents services concernés (relais techniques au Service des déplacements, relais opérationnels dans les 8 Sec-tions Territoriales de Voirie, mais aussi équipes de maîtrise d’ouvrage de projets thématiques : service des grands projets pour le Mobilien, les espaces civilisés et le « réseau vert », service des déplacements pour Vélib’,...).Les différentes opérations du réseau cyclable mises en oeuvre ont suivi la programmation pluri-annuelle des actions prioritaires identifiées au «plan vélo», en suivant un parcours d’instruction complexe, de nature à allonger les délais, voire à modifier ou suspendre ces projets, en fonction des aléas de la concertation avec de multiples acteurs : monde associatif (comité vélo), interlocuteurs institutionnels (préfecture de Police, Architectes des bâtiments de France, RATP,...) et politiques (mairies d’arrondissements, relations avec les riverains lors de conseils de quartiers,...).Les difficultés majeures rencontrées ont été surtout d’ordre administratif et politique, avec entre autres le refus ou la réticence des architectes des bâtimants de France (ABF) pour des pistes cyclables sur chaussée avec séparateur, de la RATP d’ouvrir la (quasi-) totalité des voies de bus aux cyclistes, de la préfecture de Police pour des contresens cyclables le long de stationnement automobile, de responsables locaux (élus comme résidents) refusant le principe de contresens cyclables ou de certaines liaisons cyclables pourtant identifiées au schéma directeur,…La lourdeur des procédures publiques (passation de marchés,...), de la taille d’une telle collectivité et de la complexité du contexte parisien, a également pesé sur le niveau d’avancement de dossiers tels la mise en place de vélos de services au sein de l’administration, le développement du réseau Roue Libre (coûts fonciers et de gestion) ou l’avancement des programmes de jalonnement ou de contresens cyclables.Depuis 2001, un budget de 28 MEuros a été consacré à l’aménagement du réseau cyclable, son jalonne-ment et la création de zones de stationnement 2 roues. Ce budget ne prend pas en compte les dépenses relatives aux aménagements cyclables réalisés au titre des grands projets comme les espaces civilisés.

Politique en faveur des vélos

Résultats, évaluationSur le plan des chiffres, cette action se traduit par :

- + 123,1 km de progression du linéaire réseau cyclable (370,9 km fin 2006), plus de 400 km fin 2007;- une hausse de la fréquentation de 50 % en 2006 par rapport à début 2001 ;- le développement de l’offre de places de stationnement (qui n’empêche pas la saturation des emplace-ments) : 25 200 places fin 2006 (mixtes ou dédiées) ;- les principaux résultats de l’enquête d’octobre 2005 sur le profil des cyclistes (Observatoire des dépla-cements) : féminisation de la pratique, satisfaction des usagers sur certaines actions (forte appréciation des couloirs de bus) ;- les résultats favorables des deux enquêtes autour de la mise en place de contresens cyclables (quartier Montorgueil et phase expérimentation contresens sans marquage continu) ;- l’importance de l’utilisation en nombre dès son ouverture du service Vélib’ (niveau quotidien de l’ordre de 100 000 utilisations début septembre) ;- les attentes fortes sur la prévention des vols (succès opération marquage FUBicy avril 2007) et ten-dance en hausse à l’ouvertures de magasin spécialistes ; - la sécurité des déplacements vélos stable jusqu’en 2005 malgré la progression du nombre de cyclistes : nombre de victimes identiques en 2005 (458) et 2000 (451), - et une détérioration en 2006 (506) et 2007 (283 sur les 6 premiers mois) mais à relativiser avec une forte hausse de la fréquentation vélos (+18% entre 2007 et 2006 sur 6 mois) et une baisse, semble-t-il depuis la mise en service de Vélib’.

RecommandationsLe vélo doit être considéré comme un mode de transport à part entière. Les difficultés de stationnement et de vol sont souvent un frein à la pratique du vélo. Les aménagements cyclables sont un levier important pour son développement. Zones 30, couloirs de bus élargis aux vélos ou piste cyclable séparée, chacun de ces aménagements a ses avantages et inconvénients et il ne faut en aucun cas imposer quoi que ce soit de façon normative.

Nos propositions :

Compléter le réseau d’aménagements cyclables : pistes cyclables, contresens cyclables, couloirs de bus élargis ouverts aux vélos, traitement des traversées des carrefours et des places…Instaurer un chèque transport pour les salariés et étudiants se déplaçant à vélo ;Développer des stationnements abrités et gardiennés (immeubles de bureaux, de logements, parkings…) les services de réparation et les vélos en libre-service ;Implanter des points de stationnement aux abords ou dans les établissements scolaires, les gares, les sta-tions de RER ou de métro importantes…Rendre les RER accessibles aux vélos dans Paris et dans toute les gares d’Ile-de-France ; à défaut, dévelop-per les points de vélos en libre-service dans les gares non accessibles ;Reprendre le plus rapidement possible en régie municipale la gestion des vélos en libre-servive afin de le déconnecter du marché de la publicité

Personnes Ressources Denis Baupin, maire adjoint de Paris chargé des déplacements

Jean-Luc DUMESNIL01 42 76 67 [email protected]

Paris (75)

Lutte contre le logement insalubre

Situation avant 2001 En 2001, plus d’un millier d’immeubles insalubres avaient été recensés par des associations et des mili-tants écologistes parisiens . Les actions incitatives des opérations d’amélioration de l’habitat ne couvraient pas tout le territoire et ne répondaient pas à la situation dramatique de l’état du bâti et des situations des occupants.Développement du saturnisme, du commerce mafieux de logements par des marchands de sommeil, de situations de logements indignes, de la dégradation du patrimoine bati , participant à la stigmatisation de certains quartiers.

Principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvre Choix de la Ville de Paris de confier à une SEM (la SIEMP) une Convention Publique d’Aménagement pour traiter le saturnisme et l’insalubrité sur les immeubles .

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Traiter l’insalubrité sur 434 adresses (les plus dégradés) sur une période de 6 ans environ à partir de 2002.Piloter une opération de l’habitat dégradé sur 422 immeubles .Reloger l’ensemble des occupants à Paris , éloigner les occupants des immeubles dangereux ( insalubrité rendant impossible l’habitat et risque de saturnisme)

Publics bénéficiaires. Locataires souvent au revenus très faibles, personnes isolées et démunies parfois en très mauvaise santé.Propriétaires occupants souvent modestes, ayant de grosses difficultés à financer les travaux.

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés 271 M Euros de budget, 154 M Euros subvention de la ville , 40 personnes .

Processus de mise en œuvre Pression politique pour avoir des moyens suffisants pour agir,

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvreProblème du relogement avant 2005 qui a freiné la mission ( manque d’offres de logements libres pour libérer les immeubles et faire les travaux)Problèmes juridiques et administratifs pour reloger les personnes sans papiers.Resistance des maires d’arrondissement à faire du logement très social dans ces immeubles.

Résultats et évaluations Début 2007, plus de 1000 relogements effectués (98% à Paris), 84 % des immeubles acquis par la Siemp ont vu aboutir la procédure de relogement. 500 familles suivies depuis 2002 par la mission saturnisme.

Lutte contre le logement insalubre

Personnes ressources Fabienne [email protected]

Alice Tercé , Siemp, 01 49 67 75 26

Situation avant 2001

Une politique presque inexistante se consacrant aux personnes âgées, avec des pratiques traditionnelles, réduites et coûteuses. Aucun réseau associatif, à part quelques associations clientes.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre :Etablir des réseaux de rencontre, créer des manifestations qui les ont permis’ festival des enfants, jazz9, Salon Résolument 9…) tout en laissant une grande initiative aux partenaires, afin qu’ils restent maîtres, à l’échelle locale de leur action.Donner accès à quelques lieux de travail aux associations culturelles, malgré la contrainte immobilière très forte.Ouverture de manifestations sur le ville, en soutenant de nombreux projets (théâtral, musical, arts plasti-ques) qui souhaitent se développer dans des espaces ouverts.Création d’un lieu d’art contemporain ( oeuvres in situ) en ayant dédié un espace de passage de la Mairie à ces réalisations qui sont donc vues par un nombre important de visiteurs utilisateurs de la Mairie.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Dynamiser une vie culturelle dans un arrondissement sinistré et travailler en relation de confiance avec des partenaires, associatifs ou non.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Peu, bien peu, puisque les arrondissements dépendent de l’hotel de ville de Paris pour leur budget et pour le personnel. Ce qui sous-entend de toujours être en situation de mendicité et de ne pas être maître des grands choix d’orientation de la politique culturelle.

Résultats et évaluations Climat de confiance établi, dynamique intense reconstruite.

Recommandations Développer les pratiques artistiques de chaque individu et fournir de petits lieu pour l’épanouissement de ses pratiques, quitte à ce que cela soit au dépend des grosses structures qui sont mangeuse de crédits.

Personne ressourceNadia Prete, 06 87 46 89 69, [email protected]

Paris 9e (75)

Culture

Paris 20e (75)

Situation avant 2001Selon la loi PLM (Paris Lyon Marseille) les décisions finales se prennent à «l’Hôtel de Ville», et le 20ème faisait partie des arrondissements d’opposition entre 1995 et 2001. Les associations de logement et d’urba-nisme avaient de haute lutte gagné avant 1995 un statut vis à vis de la marie centrale mais court-circuitaient l’élu d’arrondissement. Les projets d’urbanisme sur dalle étaient rejetés par une majorité d’habitants qui élurent en 1995 une mairie d’arrondissement de gauche avec 4 Verts sur 39 conseillers, et lors de l’élection de Bertrand Delanoë, un conseil municipal avec 11 Verts.Contrairement à l’idée d’un Paris figé, 10% du territoire sont en GPRU ou phase de lotissement, et le 20ème est en transformation urbaine très importante, avec plusieurs quartiers en rénovation, immeuble par immeuble, sans toutefois rompre d’avec le caractère faubourien.

La situation antérieure à 2001 : Malgré tout, la volonté de surdensifier des quartiers manquant d’équipements et d’espaces verts a continué jusqu’en 2001. L’arrondissement manquait cruellement d’équipements sportifs : une seule piscine pour 200 000 habitants et des collèges sans gymnase. Certains quartiers populaires n’avaient pas assez d’espaces verts de proximité pour les familles nombreuses. Souvent mal logées, ces familles ont d’autant plus besoin d’espace public proche et de qualité.Dans le quartier Réunion en rénovation depuis 20 ans, certaines friches résultaient de démolitions datant des années 80. Ce quartier est aussi celui des premières actions du DALFabienne Giboudeaux: «Ma première expérience d’élue locale en avril 2001 a eu pour moi une valeur posi-tive : je suis passée directement de l’action militante à l’action politique dans le même combat. Il s’agissait de faire annuler une opération d’urbanisme sur un terrain des Amandiers dont nous avions revendiqué, au cours de nombreuses actions et avec l’appui des associations de quartier, la transformation en jardin. Ma décision d’élue, dès le premier jour, fut d’afficher la même exigence que la militante et d’amener les servi-ces de la Ville, l’aménageur, à changer de position. Cette attitude initiale s’est révélée fructueuse.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la villeAbsence de concertation formelle avec les associations de logement ou d’urbanisme, Par exemple l’asso-ciation la Bellevilloise s’est vu refuser l’accès au registre d’enquête d’utilité publique et a dû organiser un sitting devant la mairie. Le maire UDF du 20ème (89-95) est allé jusqu’à saborder une réunion publique en prétextant une alerte à la bombe.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et leur mise en œuvre Démocratie participativeLibération d’espaces pour des jardins partagésRénovation des immeubles insalubres et relogement systématique dans Paris des personnes touchéesAnnulation d’un programme de construction pour pouvoir construire une nouvelle piscine.Dans le programme de mandature il était prévu quelques équipements HQE - dont pour le 20ème cette piscine -, et l’introduction et la généralisation d’exigences énergétiques.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Développer la concertation avec les conseils de quartier pour le PLU, ou sur les permis de construire

Urbanisme - Construction

Travailler avec les acteurs concernés : comités de pilotage, ateliers d’urbanisme réunissant les conseils de quartier, les associations et les services de la ville.Priorité au logement social et au relogement systématique à Paris pour les occupants d’immeubles à réno-ver ou à reconstruire.

Les publics bénéficiaires Personnes vivant dans des logements insalubres rénovés ou relogés.Les habitants des logements construits ou rénovés avec des matériaux sains.

Moyens, modalités et obstacles

Les moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Pas de collaborateur vert avant 2004, pas de pouvoir de décision, mais seulement la capacité d’influer de l’intérieur.

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) En début de mandature plusieurs projets avaient été vivement critiqués par les habitants et les associations car ils étaient perçus comme imposés ; par exemple la construction du gymnase réclamé par les parents d’élèves a amené à reprendre les négociations du plan masse en raison de la création d’une association de pression pour la préservation de certains immeubles, et ce malgré plusieurs concertations. L’hôtel de ville a accepté de financer un atelier d’urbanisme participatif pour une co-élaboration du schéma d’aménagement du dernier pâté de maison à reconstruire ou à rénover.Cet atelier a permis une appropriation collective par les habitants et abouti à des aménagement privilégiant l’ouverture, la création de passages publics plutôt que des cours fermées, et à l’émergence d’une demande de quartier environnemental «avec des panneaux solaires».Au fur et à mesure des projets nous avons essayé de faire avancer, les questions environnementales: FG: Pour promouvoir la prise en compte des critères environnementaux dans la construction et la rénovation, j’ai, en tant que représentante du maire d’arrondissement, systématiquement participé aux jurys de sélec-tion des projets et suis intervenue pour modifier les cahiers des charges en amont. Souvent, j’ai constaté qu’une argumentation verte assumée et expliquée par une élue faisait basculer le jury vers les options plus écologiques. Un dialogue avec chaque opérateur et architecte permet aussi de faire évoluer les projets sur leur qualité environnementale.Ainsi a-t-il fallu, pour une proposition du projet de gymnase qui comportait un jardin suspendu de 1000m² au dessus de la salle de sport, organiser un lobbying avant le jury pour trouver le mode de gestion du nou-veau jardin à disposition d’une association, et le financement du faible supplément d’investissement par les espaces verts. De nombreux programmes de logements et d’équipements intègrent une isolation par l’extérieur, l’utili-sation de panneaux solaires, des terrasses végétalisées et des matériaux plus sains (nous avons mené une bataille pour proscrire le PVC).Nous avons fait le constat que la HQE ne traitait pas assez bien la question de l’énergie, et forts des diffé-rentes avancées, nous avons rebondi sur la demande d’un quartier ‘solaire’. Nous avons pu faire voter la conception d’un micro-quartier développement durable s’inspirant de Salvatierra à Rennes, Fribourg en Allemagne et Bedzed (une fourchette d’exemples entre l’habitat performant, le passif [15 kWh/m²/an de chauffage] au positif).

Résultats et évaluations Au départ de la mandature n’étaient prévues que des constructions HQE à titre expérimental, mais une stratégie de petits pas a permis d’aller plus loin vers une quasi-généralisation. Suite à une action de longue haleine, nous avons obtenu la pose d’une toiture végétalisée sur un bâtiment ancien. Désormais, toute réno-vation inclut systématiquement le principe sur les crèches. Pour les bâtiments bas entourés d’immeubles hauts, les plantes décorent la 5ème façade et ont un intérêt esthétique fort.

Urbanisme - Construction

Recommandations • Nous avons commencé la démarche de la rénovation énergétique de l’existant, et il va falloir accentuer le mouvement vers des opérations exigeantes proches que ce que font les Allemands et les Suisses, tant en construction neuve qu’en rénovation de l’existant.• Co-élaboration plutôt que rénovation: Quand des projets déjà ‘ficelés’ sont présentés aux habitants ou aux associations, certains aspects déplaisent forcément et un atelier participatif d’urbanisme permet de débattre des compromis et de faire un choix de consensus. De plus, nous nous sommes lancés dans le cadre des ateliers du 20ème sur le développement durable dans des cycles de formation (qualité de l’air matériaux écologiques etc). Un des exemples les plus parlants concerne un petit quartier, la Campagne à Paris, exotique avec ses petites maisons à jardinet sur rue (‘front yard’). Ce quartier très nimby tente de bloquer tous les projets de démolition, sauf celui sur lequel nous avions fait une comparaison des avantages et inconvénients entre la rénovation et ses limites ou la démolition suivie d’une reconstruction écologique. Les habitants de nos quartiers ont trop connu les excès de l’urbanisme au bulldozer et souhaite préserver l’ambiance faubourienne mais ne sont pas fermé sur le changements si est justifié pour une meilleur qualité de vie et d’environnement.• Lobbying pour l’environnement; nous avons privilégié une approche de discussion avec tous les acteurs; F.G.: En tant que Conseillère de Paris, j’ai pris le parti de travailler en amont des projets en amenant les services et les cabinets des Maires concernés à prendre en compte les dimensions environnementales et sociales de leurs décisions. Ces négociations préalables font souvent plus avancer nos choix politiques, que des protestations tardives qui aboutissent à des voeux adoptés mais jamais appliqués.

Personnes ressources Fabienne Giboudeaux élue à l’urbanisme - Marc Prochasson ch. mission développement [email protected] [email protected] du 20ème 01 43 15 22 14

Urbanisme - Construction

Economie solidaire

Création d’une manifestation sur l’économie solidaire intitulée « les portes ouvertes de l’économie soli-daire »Cette manifestation a eu lieu en 2006 et 2007

Le constatL’économie solidaire est connue par un cercle restreint d’acteurs et pourtant elle porte en elle des valeurs de lien social et de créations d’emplois

Le butFaire connaître les differents lieux de l’économie solidaire d’un territoire à savoir dans le XI eme arrondis-sement pour en montrer la richesse et la diversité

La méthodeUn recensement des différents acteurs de l’économie solidaire a été réalisé dans le cadre d’un groupe de travail du conseil de développement économique créé lors de cette mandature ( 65 structures 393 emplois salariés ) Un comité de pilotage a été crée pour faire vivre ce réseau et débouché sur une réalisation donnant sens et visibilité a cette enquête

La réalisation

Première annéeEn mairieDébats et stands ( économie solidaire, commerce équitables…)Dans l’arrondissement distribution d’un plan aux habitants avec une signalisation des lieux

Deuxième annéeApres constat des limites : la notion d’économie solidaire n’est pas assez reconnue pour susciter la curiosité et l’envie d’entrer dans un lieu et les partenaires de l’économie solidaire n’ont pas su mettre en valeur leurs lieux pour ces journéesLa deuxième manifestation ( 12 au 14 octobre 2007)

MairieStands et débatsTerritoire : mis en évidence des lieux sous forme de rallye pédestre

Personnes ressources Michèle Priser [email protected]

Paris 11e (75)

Création d’une régie de quartier dans le nord du 11° arrondissement de Paris

Situation avant 2001 Le programme municipal des Verts pour les municipales de 2001 comportait notamment l’engagement de « soutenir les initiatives d’économie solidaire répondant aux besoins sociaux, environnementaux et cultu-rels de proximité en favorisant les régies de quartier »

Le objectifs d’une régie de quartier sont au nombre de trois :- faciliter l’insertion sociale et professionnelle de personnes en difficulté- en réalisant des prestations économiques- favorisant la vie d’un quartier

Il n’existait en 2001 qu’une seule régie de quartier dans le 20° arrondissement.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes L’objectif de la municipalité parisienne élue en 2001 a été de favoriser la création d’une régie de quartier dans chacun des 11 quartiers parisiens classés en « développement social urbain » (quartiers « politique de la ville »). Cet objectif municipal s’est concrétisé par un partenariat entre la Ville et le CNLRQ (comité national de liaison des régies de quartiers) prévoyant notamment un accompagnement des projets de régies par le CNLRQ.La municipalité s’engageant également à aider financièrement les régies en constitution par une aide à la préfiguration du projet de 60.000 euros , suivi d’une subvention annuelle de 60.000 euros sur les trois pre-mières années de fonctionnement de la régie.

La régie de quartier du nord du 11° arrondissement

Maire adjoint du 11° arrondissement de Paris, j’ai ,avec Michèle Priser Maire adjointe des Verts chargée de l’emploi et de l’économie solidaire dans le 11°, impulsé la création d’une régie de quartier dans le Nord du 11° arrondissement. Michèle Priser et moi sommes membres du CA de la régie et j’en suis le trésorier.

Le nord du 11° arrondissement à proximité de Belleville (appelé quartier Fontaine au Roi) est un quartier politique de la ville, caractérisée par un taux de demandeurs d’emploi supérieur à 20% dont de nombreux allocataires du RMI.

Un groupe d’habitants et d’associations s’est constitué avec le soutien d’élus du 11° pour préparer un projet de Régie de quartier .Ce groupe s’est transformé en association de préfiguration de la régie de quartier en Avril 2003. Une représentante d’une association du quartier en est la Présidente. Un chargé de mission a été embauché comme en Décembre 2003. En Novembre 2004, la régie de quartier a été créée et il est devenu le Directeur de la Régie. Le socle de démarrage était un marché avec la DPE (Direction de la Propreté et de l’Environnement) pour participer à la propreté de l’espace public intégrant une clause d’insertion. Il faut noter que c’était le premier marché de la DPE avec une régie. Les autres régies parisiennes ont depuis signé le même type de contrat avec la DPE

C’est en s’appuyant sur cette base que nous avons décidé de lancer la régie en prévoyant de compléter l’ac-tivité par des marchés de second œuvre de bâtiment auprès de particuliers mais surtout de clients publics et de bailleurs sociaux. Ce pôle « bâtiment » est important en termes d’insertion car il offre aux salariés de la régie des opportunités de qualification professionnelle.

Paris 11e (75)

Création d’une régie de quartier dans le nord du 11° arrondissement de Paris

La régie de quartier Fontaine au Roi est aujourd’hui une réussite en termes d’insertion, de participation à la vie du quartier et de qualité de prestation.

La régie de quartier est aujourd’hui une réussite en terme d’emplois créés et d’insertion de public en diffi-culté. Depuis sa création, 23 personnes ont pu « reprendre pied » en travaillant à la régie. Hormis les postes d’encadrants, tous les postes sont tenus par des allocataires du RMI. Travailler à la régie, c’est d’abord un emploi à temps complet, c’est aussi un accompagnement social en terme de formation, de santé et de logement.

La régie de quartier est aujourd’hui une réussite en termes de participation à la vie du quartier. La régie met à disposition ses locaux pour des associations, des conseils de quartiers, des groupes d’alphabétisation. Elle est ainsi partie prenante des actions de quartier.

Ses prestations réalisées sont reconnues et appréciées aussi bien dans le cadre de la propreté que dans le cadre des chantiers de second œuvre.

Au delà de ce succès, il faut aussi identifier les limites :L’équilibre financier de la régie est précaire notamment du fait de la réduction des budgets d’Etat sur le financement des emplois d’insertion.La régie emploie entre 7 et 10 personnes, ce qui est faible dans un quartier de 40.000 habitants.

Moyens, modalités et obstacles

Les éléments qui ont contribué au succès :L’aide financière au montage et le soutien du CNLRQ au démarrage du projet Le soutien d’Yves Contassot l’adjoint Vert à la maire de paris chargé notamment de la propreté pour abou-tir à la signature du premier contrat entre la Ville et une régie de quartier.

Les éléments qui ont constitué des obstaclesLa lenteur de la prise de décision dans une grande ville, le coût des locaux et la lourdeur administrative générée par la multiplicité des partenaires institutionnels.

Recommandations Dans le programme municipal que les Verts Paris ont adopté en mars 2007, nous prévoyons dans la pro-chaine mandature une amplification de l’effort municipal en faveur des régies de quartier. Mais nous pré-voyons également de faire de Paris une ville exemplaire pour l’économie sociale et solidaire. « Parce que les initiatives de l’Economie Sociale et Solidaire sont créatrices de richesses autres que finan-cières, productrices de citoyenneté, de lien social, de solidarité, parce qu’elle constitue une alternative concrète au « tout-libéral » et qu’elle est porteuse de nombreuses créations d’emplois potentielles, l’écono-mie sociale et solidaire est un élément clé du projet économique des Verts.Or, l’engagement de la ville de Paris en faveur de ce secteur n’est pas aujourd’hui à la hauteur des enjeux. Les budgets sont faibles - de l’ordre de 4 millions d’euros en 2006 – et très majoritairement consacrés à l’insertion et aux régies de quartier. L’économie sociale et solidaire ne doit pas être cantonnée au rôle de « voiture-balai » du libéralisme. Elle doit être reconnue à sa juste place, partie intégrante d’une économie plurielle. » extraits du programme municipal adopté par les Verts Paris

Personne Ressources Michèle Priser et Hervé [email protected]@free.fr

Situation avant 2001Il n’y avait aucune réflexion sur le levier que représentait la « commande publique »Fort taux du nombre de bénéficiaires du RMI, pas de politiques fortes orientées vers le public « éloigné de l’emploi »

Les principales mesures à l’initiative des élu-e-s écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvreClause d’insertion dans les marchés publics

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Permettre la formation « in situe » des publics éloignés de l’emploi grace aux marchés traités par la com-mune.

Publics bénéficiaires.Les personnes sans emploi ni qualification

Moyens, modalités et obstacles

Processus de mise en œuvreProcédure classique via la commission d’appel d’offre : application de l’article 14 du NCMP

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre Marché infructueux faute de volonté de certains entrepreneursResultats et évaluations

Changements observés grâce à ces mesures Compte tenu du fait que la commune de 5400 habitants ne passe « qu’ » un marché significatif/an, l’effet réel est minime mais l’image et l’incitation sont fortes.Cette politique a permis de jeter les bases d’un réseau en Lorraine sur cette thématique. Depuis, le réseau lorrain pour les achats publics responsables a diffusé et informé sur les possibilités offertes par le code des marchés publics, en terme d’insertion.

Evaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. En lien avec la mission locale et les structures qui travaillent autour de l’insertion proffessionnelle (PLIE)

Recommandations Application de l’article 14 sur les clauses sociales et environnementales

Personne ressource Philippe Leclercq, [email protected]

Pompey

Formation, qualification, insertion

Situation avant 2001

Situation antérieure« Ville monde » de 100 000 habitants, Roubaix s’est construite grâce à une industrie textile qui avait besoin de beaucoup de main d’œuvre et a fait appel pour son développement à différentes immigration successi-ves, notamment du pourtour méditerranéen (Italie, Portugal, Algérie, Maroc, Turquie), mais aussi d’Europe de l’Est, d’Afrique, d’Asie du Sud-Est. Cette particularité n’a pas l’objet d’une politique spécifique de relations internationales avant 2001.

Politiques antérieures et conséquences sur la ville Les jumelages noués avec des villes européennes sur des critères liés aux activités économiques (textile) ont peu à peu été délaissés ; les relations internationales relevaient du service municipal « fêtes et anima-tions » et d’un élu en charge des « jumelages » : cette organisation interne reflète les fonctions qui étaient dévolues à l’international.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et conditions de mise en œuvre En 2002, les élues à la coopération internationale ont présenté une délibération-cadre permettant d’enga-ger un programme de développement des échanges internationaux et de la coopération décentralisée. Il s’agissait de préciser que cette politique comporte de nombreux enjeux, notamment dans les domaines de la solidarité internationale, du développement durable et pour une approche citoyenne de la mondialisa-tion, constituant une véritable opportunité en matière d’éducation au développement en particulier pour la jeunesse roubaisienne.

Il a été décidé de développer des partenariats avec les régions du monde d’où sont originaires de nombreux Roubaisiens d’aujourd’hui, en s’appuyant sur les projets associatifs.

Les grandes orientations se déclinent ainsi : aide aux projets des acteurs locaux de la coopération, redyna-misation des jumelages existants, engagement de coopérations avec l’Algérie, la Palestine et la Pologne, soutien des projets en direction du Sénégal, participation de la Ville aux réseaux spécialisés.

Ce programme est mis en œuvre et prend de l’ampleur : la Ville coordonne une coopération entre trois collèges de Roubaix, Fès et Jérusalem-est ; elle entretient une coopération décentralisée avec la Ville de Bouira en Algérie (Accord de Coopération signé en 2003); Roubaix a aussi renoué les liens avec Sosnowiec (Pologne) et certaines villes jumelles. Par ailleurs, la Ville accompagne techniquement et soutient parfois financièrement, des projets portés par les acteurs locaux, et elle sensibilise les Roubaisiens aux enjeux de la solidarité internationale (ouverture d’un centre de ressource et participation à la Semaine de la Solidarité internationale).

Objectifs généraux et opérationnels de ces politiques Répondre à la demande des habitants et des associations : un audit réalisé en 2001 avait démontré l’exis-tence d’attentes quant au développement d’une coopération décentralisée, notamment avec l’Algérie et la Palestine.Créer de nouveaux espaces de participation des habitants, et notamment les jeunes, en les associant à la

Coopération décentralisée

Roubaix

Coopération décentralisée

définition et la mise en œuvre de projets internationaux.Sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux de la mondialisation et de la solidarité internationale et encourager une culture de la coopération internationale basée sur le respect et le partenariat.Encourager la mobilité internationale et l’ouverture à l’autre.Associer le Conseil Jeunes à la politique de coopération et aux délégations.

Exemple : la coopération avec l’Algérie

Les inondations de Bab el Oued en 2001, puis le séisme de Boumerdès en 2003, ainsi que l’organisation, la même année, de l’Année de l’Algérie en France, ont été des occasions de démontrer toute la richesse des liens affectifs qui unissent l’Algérie à la France, et particulièrement à Roubaix.Dès 2001, la ville a affirmé une volonté forte de s’appuyer sur les réseaux associatifs déjà existants pour définir un projet commun de coopération avec l’Algérie. Il s’agissait pour Roubaix de s’engager auprès de ses partenaires locaux, de façon à valoriser leurs expériences, créer du lien et favoriser les échanges entre eux et avec les acteurs Algériens. C’est donc en s’appuyant sur des projets existants que la Ville de Roubaix a noué des liens avec la Ville de Bouira (la majorité des Roubaisiens d’origine algérienne sont originaires de la région de Bouira) ; un Accord de coopération a été signé par les deux Maires en 2003, prévoyant des échanges de compétences et d’expériences entre services municipaux et associations des deux villes dans différents domaines : gestion de la ville, environnement et cadre de vie, économie et insertion, gestion administrative, éducation, sports et culture…Depuis, de nombreux projets ont été réalisés : chantiers de jeunes volontaires à Bouira, projets de coopé-ration éducative et culturelle donnant lieu à des échanges de lycéens, séminaires de formations des élus et cadres de la collectivité, coopération entre pouponnières, échanges sportifs, projets dans le domaine environnemental…

La coopération avec l’Algérie à Roubaix bénéficie du dynamisme de ses habitants et d’associations qui constituent de véritables moteurs dans la définition et la mise en œuvre de projets, notamment dans les domaines de la jeunesse, de l’environnement et de la culture.

Outre la coopération avec Bouira, la Ville soutient les projets de coopération avec l’Algérie et a mis en place un collectif d’habitants et d’associations suite au séisme de Boumerdès afin de permettre à tous ceux qui le souhaitaient, de décider ensemble des actions à mener. Ce collectif a permis la reconstruction d’une école qui avait détruite par le tremblement de terre à Sidi Daoud

Publics bénéficiairesLes établissements scolaires, dont les projets internationaux sont fortement soutenus par la MairieLes associationsLes jeunes, notamment à travers leur participation à des chantiers internationaux.Les Roubaisiens qui s’associent aux projets, participent aux manifestations organisées, accueillent des jeunes étrangers…Les partenaires étrangers des projets menés ou soutenus par la Ville

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés En moyenne depuis 2001, le budget utilisé est d’environ 80 000 euros par an. Le ministère des affaires étrangères, depuis 2001, a contribué aux projets à hauteur de 51 500 euros.Ressources humaines : 1 chargée de mission.

Processus de mise en œuvreEn 2001, une conseillère municipale rattachée à l’Adjointe chargée « de la jeunesse, de l’égalité des droits

Coopération décentralisée

et de la coopération internationale », a été désignée comme étant « déléguée aux échanges et à la coo-pération internationale ». L’intitulé des délégations reflète le changement de sens conféré aux relations internationales à Roubaix.Un service « coopération internationale et programmes européens » a été mis en place.

Les élus du conseil municipal sont invités à chaque occasion : accueil de délégations, bilans de projets… ; ils sont également conviés à participer concrètement à cette politique, via leur participation à des commis-sions, ou à des délégations, ou dans l’accompagnement de partenaires étrangers à Roubaix.

Les habitants et les associations participent aussi concrètement aux projets (cf. ci-dessus).

Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre La coopération décentralisée est autorisée par la loi mais son utilité n’est pas toujours reconnue. La notion de respect de l’ « intérêt local » peut prêter à confusion.La mise en œuvre de cette politique doit s’accommoder des aléas auxquels sont confrontés les partenaires étrangers : la maîtrise du temps n’est pas facile.Des résistances locales existent comme dans toute politique, et peuvent être liées au choix des partenaires étrangers, au poids de l’Histoire, etc… ; néanmoins ces résistances sont minimes face à l’enthousiasme suscité généralement par cette politique.

Résultats et évaluations -Plusieurs dizaines de collégiens et lycéens ont participé aux projets de coopération avec la Palestine et le Maroc.-Une dizaine de projets associatifs en lien avec l’international sont soutenus par la Ville chaque année.-La Ville organise avec les acteurs locaux, depuis 2 ans, la Semaine de la Solidarité Internationale

Personne ressourceCéline ScavennecConseillère municipale déléguée aux Echanges et à la Coopération internationaleVille de RoubaixBP 737 – 59 066 Roubaix Cedex 01e-mail : [email protected]

Situation avant 2001 :

La situation antérieure à 2001 : Une délégation aux Relations internationales est créée en 1998. Rattachée au Cabinet du Maire, les princi-pales missions de cette délégation : - promouvoir, au sein de réseaux internationaux l’idée d’une politique locale qui place les droits humains au cœur de l’action publique ; l’accompagnement des migrants dans la réalisation de projets de co-développement notamment ceux du Mali, fortement présents sur le territoire de Saint Denis ; le suivi des jumelages.

Politiques antérieures, effets et conséquences sur la ville La ville de Saint Denis se forge une place sur la scène internationale, en participant activement aux forums sociaux et aux forums des autorités locales. Saint Denis prend la tête d’un réseau européen pour une charte des Droits de l’Homme dans la ville, aujourd’hui reprise par l’UNESCO.

Les principales mesures à l’initiative des éluEs écologistes

Nature des principales politiques municipales adoptées et les conditions de leur mise en œuvre En 2003, à l’initiative des Verts, une délégation à la coopération décentralisée est créée. La coopération décentralisée prenant de l’ampleur dans le paysage politique. Les collectivités sont des partenaires pour la mise en œuvre de politiques publiques d’aide au développement et des projets de soutien à la décentra-lisation, des zones de solidarités prioritaires. La part de la Coopération décentralisée dans le budget des Relations Internationales est de 80 %. Cette proportion s’explique par une volonté politique d’impulser une orientation de la coopération décentralisée basée sur la signature et l’adoption par le Conseil Municipal d’une charte de coopération décentralisée et de développement durable.

Les objectifs généraux et opérationnels de ces politiques La Coopération décentralisée de Saint denis s’engage à favoriser la réciprocité des projets de coopération, le respect des autres cultures, la promotion du droit des femmes, la démocratie participative, la préservation de l’environnement, l’économie sociale et solidaire, le tourisme solidaire.

Les publics bénéficiaires Les habitants ici et là-bas, les associations, et tous les acteurs impliqués.

Moyens, modalités et obstacles

Moyens mobilisés (budget, ressources humaines,...) Un budget de 120 000 euros, un chargé de mission à plein temps, un comptable, une secrétaire.

Les processus de mise en œuvreRattachée au Cabinet du Maire. L’élue travaille en concertation avec le monde associatif et recherche la transversalité en impliquant les services. Les décisions sont prises au Conseil Municipal

Les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre (politiques, juridiques, résistances locales,...) Au niveau juridique : les services de la ville ont dû se documenter sur cette compétence dévolue par la loi de 1992 sur la coopération décentralise.

Coopération décentralisée

Saint-Denis (93)

Coopération décentralisée

Résultats et évaluations La ville développe 9 coopérations. Depuis la création de la délégation en 2003, 3 nouvelles coopérations ont été mise en œuvre : Tiznit au Maroc, sur la valorisation du patrimoine, l’économie solidaire, le tourisme solidaire ; le Camp de Rafah en Palestine et la ville de Nazareth en Israël, sur la culture de la paix.

Les changements observés grâce à ces mesuresUne prise en compte de ce secteur d’activité qui est la coopération décentralisée, par l’ensemble de muni-cipalité, grâce à la recherche de transversalité.

Les évaluations menées sur les politiques adoptées depuis 2001. Compte tenu de la création récente de cette délégation (2003), il n’y a pas eu d’évaluation. Un projet de mise en place d’un Conseil Consultatif est en cours de réflexion.

Recommandations - Travailler sur le co-développement avec les villes du Sud. - Développer des projets prenant en compte le développement durable (énergie renouvelable, eau, etc.) - Développer des échanges dans le domaine culturel, notamment dans les villes européennes et au Proche Orient, compte tenu de la situation politique dans cette région du monde.

Personne ressources Cécile RANGUIN, Maire Adjointe déléguée à la Coopération décentraliséeHôtel de Ville– Place Victor Hugo – 93200 Saint [email protected]. 06 15 50 58 7601 49 33 63 58