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Vivre ensemble Dossier N°128 Octobre 2013 Actus «Sur le Chemin de l’école», le film-événement Mobilisez-vous La Semaine de la solidarité internationale Retrouvez le magazine sur www.aide-et-action.org

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VivreensembleDossier

N°128 Octobre 2013

Actus«Sur le Chemin de l’école»,

le film-événement

Mobilisez-vousLa Semaine de la

solidarité internationale

Retrouvez le magazine sur www.aide-et-action.org

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instantané

Magazine trimestriel de juin 2013 à septembre 2013 publié par l’association Aide et Action France.53 bd de Charonne, 75545 Paris Cedex 11 / 01 55 25 70 00 / [email protected]ésentant légal de l’association : Daniel Després, Président. Directeur de la publication : Manuel Patrouillard. Co-rédaction en chef : Les enfants des écoles Célestin-Freinet, Diamaguène 2 et Jean-Baptiste-Clément, Steven Brochen, Vanessa Martin. La rédaction remercie pour leur participation : Patrick Clerc, Marie Cruse, Guillaume Gay, Céline Hallais, Papa Meïssa Hanne, Marie Michaux, Djibril Pouye, l’ensemble des enseignants des trois écoles (Célestin-Freinet, Diamaguène 2 et Jean-Baptiste-Clément)Commission paritaire : 0713G83404 – Prix au numéro par abonnement : 1€ - Abonnement de soutien : à partir de 16€. ISSN : 1761-1024Dépôt légal : troisième trimestre 2013 – Tirage : 35 000 exemplaires – Imprimeur : Imaye, Boulevard Henri Becquerel, 53000 Laval.Création maquette / exécution : Sylvain Baglieri. Illustrations : -sepia- (www.sepialand.fr)Aide et Action, association pour le développement par l’éducation, est une association libre de toute attache politique et religieuse. Aide et Action France est une association reconnue d’utilité publique. Elle est ainsi habilitée à recevoir des legs et donations exempts de tous droits de mutation. Aide et Action France est agréée par le ministère de l’Education nationale. Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter Aide et Action France (voir coordonnées ci-dessus) ou Aide et Action Suisse – Rue des Pâquis, 11-1201 Genève, Suisse. Tél : +41 22 716 52 10 Fax : +41 22 716 52 11Les coûts de réalisation et d’impression du magazine, sans cesse optimisés, sont intégralement pris en charge dans l’abonnement des parrains et donateurs. En application de la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification ou de suppression sur les informations vous concernant, que vous pouvez exercer en vous adressant à notre association.

Le projet AECEM (Apprendre Ensemble par la Coopération Et les Médias) réunit trois écoles, une en France, à Montmagny, dans le Val d’Oise, et deux aux Sénégal, à Dagana et M’bour. Derrière l’écran d’ordinateur, Pape Meïssa Hann, directeur de l’école de Dagana et Guillaume Gay, enseignant à l’école de Montmagny, échangent sur leurs pratiques. Sur la photo du centre, on aperçoit une enseignante de l’école Diamaguène 2 de M’bour dans sa salle de classe. Enfin, sur le troisième cliché, une élève de l’école Célestin-Freinet de Dagana est plongée dans sa réflexion.

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P.2 - Aide et Action le magazine 100% Junior n°128

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EDITO

L’éducation change Le monde « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde » (Nelson Mandela)

Président d’Aide et Action France, je

veux rappeler ces mots forts, porteurs d’une vision éclairée des changements à mener. Notre devise est on ne peut plus mo-derne et actuelle. Chaque jour, le monde change, il change vite et ce changement traverse toutes les sociétés. Nous sommes promoteurs et accompagnateurs du changement, notre mission sociale nous y invite. Nous devons exprimer notre vision, dire comment et pourquoi notre action est un acte politique fort au service de la cause de l’éducation et de la dignité humaine. Dans tous les pays où nous intervenons elle s’inscrit et parti-cipe de cette vision. Nous sommes des acteurs engagés pour la construction d’un monde plus juste, pour le respect des Droits de l’Homme, ceux des enfants et singulièrement le droit à une éducation de qualité. Ce nouveau numéro 100% junior est une illustration des mé-thodes participatives et des outils innovants d’apprentissage. Les enfants y parlent de leur devenir, de paix, de droits humains et de solidarité internationale. Ils partagent leur apprentissage du débat, de la démocratie et de la gouvernance. Ils ont une conscience aigüe de l’importance de l’éducation et construisent avec fraîcheur, sensibilité et intelligence le monde de demain. Ainsi que l’écrit Philippe Meirieu dans « L’école, mode d’em-ploi », « l’apprentissage ne se décrète pas, il s’effectue, pour chacun, de manière active et singulière ». Tout comme ce 100% Junior, les projets d’Aide et Action expérimentent de nouvelles manières d’apprendre, pour que le monde de demain soit plus juste et plus solidaire. Daniel DesprésPrésident d’Aide et Action France

Du nouveau pour les prélèvements : Conformément aux exigences européennes, Aide et Action France adoptera le prélèvement automa-tique au format SePa (Single European Payments Area ou espace unique de paiements en euros) dès votre prélèvement de novembre 2013.

Vous nous avez déjà autorisés à prélever une somme sur votre compte, vous n’avez aucune démarche à entreprendre. Votre prélèvement continuera normalement. Pour plus d’information, consulter notre page spéciale : http://www.aide-et-action.org/ewb_pages/s/sepa.php.

SommaireActualités

Dossier : Le vivre-ensemble

Forum

Mobilisez-vous

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Aide et Action le magazine 100% Junior n°128 - P.3

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ACTUS

Tous les chemins mènent à l’écoleLe film de Pascal Plisson « Sur le Chemin de l’école » est sorti en salles le 25 septembre. Aide et Action a participé à ce film documentaire qui nous plonge dans le quotidien de quatre enfants à la volonté hors-norme.

Quatre enfants aux quatre coins du globe, aux destins bien différents mais unis par la même volonté : celle d’aller à l’école. Ils ont compris que seule l’instruction leur permettra d’améliorer leur vie, et c’est pour cela que chaque jour, dans des paysages incroyables, ils se lancent dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir.

Pour recevoir cette éducation, clef vers un avenir meilleur, Jackson parcourt 15 km au milieu de la savane et des animaux sauvages, Zahira traverse les monts de l’Atlas marocain, Samuel, en fauteuil roulant, franchit 8 km de chemins sablonneux, à travers des rivières et des palmeraies grâce à l’aide de ses deux jeunes frères ; enfin Carlito met plusieurs heures à travers les paysages escarpés de la Patagonie pour rejoindre à cheval l’école, située à 25 km de son domicile.

A l’origine du film

“Un jour, alors que je me trouvais sur le lac salé de Magadi, au Kenya, pour les besoins d’un film, j’ai vu cinq jeunes guerriers qui portaient à la ceinture une étrange sacoche”, raconte Pascal Plisson, auteur-réalisateur de « Sur le Chemin de l’école », déjà auteur de plusieurs documentaires dont « Massaï, les guerriers de la pluie ». “Quand je leur ai demandé ce que c’était, l’un d’eux s’est avancé et a sorti fièrement un stylo tout neuf, une ardoise et quelques craies. En haletant, il m’a dit qu’il était sur le chemin de l’école. Cela faisait deux heures qu’il avait quitté le village et qu’il courait vers l’école sous une chaleur accablante. Cette rencontre a déterminé mon envie de faire un film de ces voyages vers la connaissance.

“Avec Barthélémy Fougea (le producteur), nous avons alors commencé à collaborer avec l’UNESCO puis Aide et Action pour recueillir un maximum d’his-toires sur ces enfants qui bravent mille dangers pour se projeter dans une vie meilleure. Nous en avons reçues une soixantaine, toutes plus touchantes les

unes que les autres. Quatre d’entre elles se sont imposées à nous par l’émotion qu’elles suscitaient et par les difficultés d’accès à l’éducation très diffé-rentes qu’elles abordaient : distances, handicap, dis-crimination… Au total, la fabrication du film a duré deux ans.”

Ces deux ans de travail, d’écoute et de passion ont abouti à ce que Pascal Plisson nomme lui-mêmeun “film documentaire d’aventures”. Un spectacle rempli d’émotions et au message d’espoir… qu’il faut absolument aller voir !

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un film de Pascal Plisson

Barthélémy FouGEa présente

P.4 - Aide et Action le magazine 100% Junior n°128

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ACTUS

Les coulisses de l’imageDans chaque pays, le tournage a duré environ douze jours. Durant ces moments, Pascal Plisson en a profité pour montrer aux enfants l’envers d’un film. Il nous raconte ces instants privilégiés.

Aide et Action : Comment les enfants étaient-ils lors du tournage, avec tout ce matériel qui les entourait ?

Pascal Plisson : Ils ont été impressionnés deux jours, mais très vite, ils se sont comportés de manière tout à fait normale. Pour la plupart, ils n’avaient jamais vu de film, seule Zahira avait la télé chez elle, enfin, quand elle marchait ! (sourires) Du coup, ils n’avaient aucun a priori sur la fabrication d’un film. C’est pourquoi ils ont un comportement aussi naturel. Ils ne font pas la comédie, ne se posent pas de questions sur comment ils sont perçus…

AEA : Que leur avez-vous montré de la fabrication d’un film ?

PP : Je les ai installés derrière la caméra, pour mettre un œil dans le viseur et faire varier les valeurs de plans (ndlr : plan d’ensemble, gros plan, etc.). Ils ont bien aimé le téléobjectif, la possibilité de voir quelque chose très éloigné comme s’il était tout près. Mais c’est le son qui les intéressait le plus. Justement pour cette même raison : la capacité à entendre des personnes ou des animaux situés à plusieurs kilomètres comme s’ils étaient juste à côté d’eux. Ils pouvaient écouter leur environnement d’une manière complètement différente de ce qu’ils avaient l’habitude d’entendre.

AEA : Je crois que vous avez passé un marché avec Carlito…

PP : Oui, en fait au départ, Carlito, le jeune argentin

(photo du centre), a refusé de tourner le film car il ne voulait pas manquer l’école ! Nous lui avons proposé, avec son maître d’école, de réaliser un exposé sur

le film et sur la manière dont un tournage se déroulait. Dans ces conditions, il a accepté ! Lors du tournage, il a été très attentif à tous les détails, comme les changements de batteries, la position de la caméra… Nous n’avons malheureusement pas pu rester pour son exposé, j’aimerais bien savoir comment ça s’est passé… (sourires)

AEA : Quel regard portez-vous sur les nouvelles technologies et les médias à l’école ?

PP : Je crois qu’Internet sera l’outil pédagogique de demain. D’ailleurs je suis étonné de voir encore des écoliers avec des tonnes de livres dans leur

cartable ! Aujourd’hui, presque tous les contenus sont disponibles sur la toile. En Australie, nous avons rencontré un jeune garçon qui faisait partie du programme « School of the Air ». Les profs font leur cours à distance, pour des élèves qui sont éloignés les uns des autres de plusieurs dizaines de kilomètres ! Finalement avec cette technologie, la seule chose qui manque, c’est la sociabilisation avec des enfants du même âge, et les règles qui vont avec. D’ailleurs c’est pour ça que les enfants du programme « School of the Air» sont obligés d’aller une à deux fois par an à l’école.

crédits photos : ©Winds/E.Guionet Aide et Action le magazine 100% Junior n°128 - P.5

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ACTUS

Le nouveau 100% junior est arrivé !Après trois années à Villiers-le-Bel, le magazine 100% junior prend son envol. Désormais rédigé par des élèves de trois écoles, une en France et deux au Sénégal, il s’intègre dans un projet plus vaste d’éducation aux médias et à la citoyenneté.

L’éducation aux médias est un serpent de mer qui glisse sur les programmes scolaires depuis une trentaine d’années. Toujours mise en avant, rarement appliquée, elle souffre d’un manque de définition. Avec la décla-ration de Grünwald, en 1982, l’éducation aux médias a été reconnue par l’UNESCO comme une composante fondamentale des apprentissages. Et la nécessité pour les systèmes éducatifs et politiques « de promouvoir chez les citoyens une compréhension critique des phé-nomènes de communication » a vu le jour.

L’éducation aux médias vise ainsi à former des personnes éclairées, capables d’avoir un avis critique sur les messages qu’elles perçoivent à travers les désormais innombrables manières de communiquer. L’éducation aux médias est alors une forme d’éducation à la citoyenneté.

C’est dans cette optique, et avec l’expérience du 100% junior que s’est monté le projet AECEM : Apprendre Ensemble par la Coopération Et les Médias. Trois écoles adeptes des pédagogies actives, plaçant l’enfant au cœur du système éducatif, se sont associées à Aide et Action France et Aide et Action Sénégal.. Ecole moderne et nouvelles technologies

Plusieurs rencontres, depuis le début de l’année 2012, ont donné le ton : coopération, échange… les contenus créés par les enfants seraient partagés entre les trois écoles et serviraient de supports pédagogiques.

Ce partage, il se ferait sur une plateforme en ligne, un site web, sur lequel enseignants et enfants « posteraient » leurs articles, photos et vidéos. Avec le thème du vivre-ensemble, présent à la fois dans les programmes scolaires français et sénégalais, le projet AECEM a également trouvé une pierre angulaire autour de laquelle articuler ses contenus.

Le 100% junior est venu tout naturellement s’intégrer dans ce grand mouvement et développer les enjeux

éducatifs du projet sur un support papier. Avec une temporalité beaucoup plus lente que le web, le magazine offre un espace de réflexion sur le long terme et demande aux enfants d’acquérir des repères spatio-temporels tout autres que ceux qu’ils ont l’habitude de manier au quotidien.

Les différents médias sont complémentaires, et les mêmes sujets font émerger des histoires et des points de vue différents selon la forme qu’ils empruntent. Aussi, nous ne saurions trop vous conseiller, avant d’entamer la lecture du dossier que les élèves ont concocté pour vous, d’allumer votre ordinateur et de taper l’adresse www.aecem.ac-versailles.fr.

Ça y est, vous êtes installés confortablement ? Embarquez sur le navire AECEM, les juniors vous emmènent…

3 écoles pour un projet

L’école Jean-Baptiste-Clément, à Montmagny, dans le Val d’Oise, accueille un grand nombre de familles en situation de précarité, notamment issues de la communauté des gens du voyage. 150 élèves sont inscrits, de la petite section de maternelle au CM2.

L’école Diamaguène 2 est située dans un quartier populaire de la ville de Mbour au Sénégal, peuplé en majorité de migrants ruraux. Une migration due aux effets de la sécheresse. L’école compte 12 enseignants...et près de 1 500 élèves !

L’école Célestin-Freinet se trouve à Dagana, commune de 35 000 habitants du nord du Sénégal. Elle accueille 530 enfants (maternelle et élémentaire) dont 56 % de filles en 2012. Elle aussi compte de nombreux migrants ruraux.

A l’école Diamaguène 2 de M’bour, les enseignants ont organisé des projections dans la salle informatique pour partager les productions des enfants des autres écoles.

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DOSSIER

Vivre ensembleSommaire

C’est la fête !

Tous solidaires !

On fait la paix ?

Dans un environnement sain

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Aide et Action le magazine 100% Junior n°128 - P.7

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DOSSIER

Le baptême chez nous Alassane Niang, élève en CE1 à l’école Célestin-Freinet, nous raconte comment se déroule un baptême, une cérémonie religieuse qui symbolise la nouvelle vie (renaissance) du croyant.

Le matin, les cuisinières arrivent avec de grandes marmites pour préparer la bouillie de mil et le repas. On voit que la tente en bâches, les chaises et les nattes sont bien installées. Ensuite l’imam annonce le nom du bébé. Un gros bélier a été tué. Les amies de la mère de l’enfant avaient envahi la maison et portaient de jolis habits. Après le repas de midi, l’animateur installé dans un coin de la maison avec sa chaîne à musique, introduit une musique endiablée. La maison était très animée. Le thé et les jus de fruits sont distribués. Les femmes et les enfants ont beaucoup dansé. Les griots et les griottes ont chanté les louanges de la famille, des amis du père de l’enfant. Ils ont reçu de l’argent.

Quel bon baptême !

Lexique 

Le mil : c’est une céréale (comme le blé) que l’on trouve en Afrique.L’imam  : chez les musulmans, c’est la personne qui dirige les prières en commun, comme le prêtre, le pasteur ou encore le brahmane pour d’autres religions. Le griot : cette personne est chargée de raconter des histoires du temps passé, souvent en chantant et en musique.

Il y a des milliers de façons de vivre ensemble. L’une d’elles consiste à se rassembler autour d’événements culturels ou religieux. Que ce soit dans la rue ou entre amis ou encore avec la famille, ces moments de partage permettent de faire la fête. Parce que s’amuser, c’est aussi donner du bonheur aux autres.

C’est la fête !

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DOSSIER

NoëlLes élèves de cycle 1 de l’école Jean-Baptiste-Clément ont réalisé des activités autour de la fête de Noël. Ils racontent ce moment qui symbolise la naissance de Jésus, mais qui, comme le disait Paul Valadier, un philosophe français, a aujourd’hui un sens qui dépasse le cadre religieux  : « c’est la fête de la naissance, de la nouveauté, du mystère, de la fragilité de la vie humaine. On peut la célébrer sans être croyant !»

Pendant Noël, on a décoré le sapin avec des guirlandes et des boules. Pour décorer le couloir, on a fait une fresque : on a collé des bonshommes de neige et des sapins verts. On a peint des pères Noël. On a utilisé de la peinture rouge pour faire son manteau, de la peinture noire pour ses bottes et du coton pour faire la barbe et les cheveux.

Le père Noël est venu et il a apporté un cadeau pour chaque élève du cycle 1. Ce sont des jeux de société avec des dés. On a préparé des cartes de Noël qu’on a offert à notre famille : on a collé un chapeau en forme de triangle sur la tête. On a été voir un spectacle de Noël. Il a neigé alors on a fait des bonshommes de neige dans la cour.

Contexte :

Le Père Noël est un personnage qui vient apporter aux enfants sages des cadeaux qu’il dépose au pied du sapin. Cet arbre a la particularité de garder ses feuilles en hiver, même quand il fait froid et que la neige se met à tomber.

Pour rédiger ce texte, nous nous sommes servis de photos prises en classe durant la période de Noël. Les enfants ont alors raconté à l’enseignant les activités qu’ils avaient réalisées. Ce système pédagogique s’appelle « la dictée à l’adulte »et permet de faire rédiger des textes aux enfants alors qu’ils ne savent pas encore écrire.

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Le magal de ToubaPape Moussa Fall, élève en CE2 de l’école Célestin Freinet revient sur l’un des grands pèlerinages sénégalais, organisé pour commémorer l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba.

Chaque année a lieu dans notre pays le « magal ». Il rappelle le retour d’exil du marabout Cheikh Amadou Bamba. La cérémonie a lieu dans la ville de Touba.

Quelques jours avant le magal, de nombreux véhicules déversent des milliers de pèlerins dans la capitale du mouridisme située au cœur de la région de Diourbel. Hommes, femmes, enfants, doublent, triplent, quintuplent la population. Les gendarmes et les policiers, devenus de plus en plus nombreux, éprouvent beaucoup de peine à régler la circulation des personnes et des véhicules. La ville sainte est remplie de monde.

L’anniversaire de KadiaLes anniversaires célèbrent la naissance d’une personne. Eux aussi ont une origine religieuse, mais qui s’est peu à peu évanouie. Fatima Kane, Ami Collé Gaye, Marie Guèye en CM2 et Marième Fifi Sall, en CM1 à Célestin-Freinet, nous racontent comment se déroule un anniversaire à Dagana.

Le 26 novembre, c’était l’anniversaire de Kadia.

La nuit, Malick Thiaw, Pape Sow, Tonton Moussa, Yérim, Cheikh M’baye, Nafisatou et ma tante Coura étaient venus chez nous. Fatima a proposé de coiffer Kadia. Le papa de Kadia a donné 2000 francs cfa pour payer deux bouteilles de boissons. Malick Thiaw a dit : « Allons ensemble à la boutique du quartier ! »Le Père de Kadia était sorti. Lorsque nous sommes arrivés à la boutique, nous avons aperçu son véhicule. Fatima est allée lui dire : « Papa : donne-nous encore un peu

plus d’argent parce que la somme que nous avions est insuffisante. Le Papa avait compris et il nous a remis encore 2000f. »

Ce jour là, nous nous sommes bien régalés. Nous avons mangé beaucoup de gâteaux. Nous avons bien dansé. Tout le monde était content. La petite Kadia a ainsi fêté ses 8 ans. Elle avait les yeux

radieux. Quelle beauté et quel bonheur !

Nos parents nous aiment. Ils étaient fiers de nous voir si heureux.

DOSSIER

Lexique 

Cheikh Ahmadou Bamba : Ce religieux était soupçonné par les autorités coloniales françaises de l’époque de vouloir déclencher une guerre sainte et l’emprisonnèrent donc avant de l’envoyer au Gabon. Son retour au Sénégal, finalement approuvé par les autorités françaises, fut triomphal.Magal signifie en wolof : Célébrer, élever, magnifier. Touba : Fondée par Ahmadou Bamba, cette ville est aujourd’hui l’une des plus grandes du Sénégal. A l’est de Dakar, dans les terres, elle abrite plus d’un million et demi de personnes et s’agrandit très vite.

a toi de jouer !

Si 1000 francs cfa font à peu près 1,50 euros. Combien valent 2000 francs cfa?

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Le faux-lionOrganisé le plus souvent lors de grands événements, le faux-lion (Simb) est un spectacle et un jeu pratiqué par des jeunes gens qui se déguisent et se maquillent en terrifiants fauves. Symboles de la possession de l’esprit du guerrier par l’esprit de la bête qu’il chasse, ces danses sont très populaires au Sénégal.

Le « faux lion », entouré de compagnons déguisés eux-aussi le plus souvent, danse et traque de temps en temps dans l’assistance les spectateurs qui n’ont pas leur ticket. Ce qui par moments entraîne des courses-poursuites dans les quartiers. Le spectateur pris en défaut est malmené en public. La plupart du temps sans méchanceté, mais des accidents arrivent parfois.Les enfants de l’école Diamaguène 2 de M’bour ont organisé une danse dans laquelle ils se sont mis en scène et filmés.

Après avoir constaté que la violence à l’école peut avoir des répercussions même en dehors, nous avons décidé de sensibiliser les enfants sur ce sujet.Les enfants ont découvert, à travers une séquence pédagogique, qu’une violence banale peut engendrer des conséquences négatives.Aidés par leur maître, ils ont travaillé sur des scénarios et ont présenté leur production aux élèves des autres classes. Il y a eu un casting et des répétitions. Les enfants ont entre 9 et 12 ans. L’objectif principal était de cultiver des valeurs de paix et de civisme.

crédits photos : ©Bob Jagendorf

DOSSIER

Remarque:

William, élève à l’école Célestin-Freinet était inspiré en voyant le faux-lion. Cela lui a fait penser au nouvel an chinois. En effet, lors de cet événement, de nombreuses personnes se déguisent et sortent dans la rue faire la fête en interpelant les passants. Voici un exemple en photo de la fameuse danse du lion.

@ Retrouvez sur le site aecem la vidéo du faux-lion filmée par les enfants: www.aecem.ac-versailles.fr

crédits photos : ©Erica Kowal

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DOSSIER

La parenté à plaisanterieAu Sénégal, plusieurs ethnies cohabitent depuis des centaines d’années. Parmi elles, les Sérères et les Diolas. Ce conte, réécrit par les élèves de l’école Diamaguène 2, rapporte l’histoire de leur séparation et de leurs retrouvailles.

Il était une fois deux sœurs jumelles Aguène et Diambogne. Elles étaient inséparables et vivaient tranquillement avec leurs parents au bord du fleuve Sénégal.A cette époque là, le nord du Sénégal était en proie à une grave sécheresse et connaissait des guerres d’islamisation.Les sœurs jumelles accompagnées de leurs parents décident de s’éloigner de cette situation en commençant un voyage maritime qui les mena à l’ouest du Sénégal dans la petite côte.Arrivés à cet endroit, leur embarcation se fendit en deux sous l’effet de la houle. Les deux sœurs furent ainsi séparées : le courant ayant entraîné l’une vers l’ouest (pays sérère) et l’autre vers le sud (pays diola).Les années s’écoulèrent. Aguène (Diola) s’était métis-sé et Diambogne en avait fait de même avant qu’elles ne se retrouvent un jour dans le célèbre delta de San-gomar.Ainsi Diolas et Sérères auraient les mêmes ancêtres.

Entre amis, en famille ou à l’école, on débat, on se dispute et on se réconcilie. Et pour que tout le monde soit d’accord, des textes sont écrits et des institutions (comme la mairie ou le gouvernement scolaire) sont chargés de les faire respecter. Tour d’horizon du vaste monde qui sépare le débat de la paix.

On fait la paix ?

Contexte :

Ce mythe est le fondateur de la parenté à plaisanterie au Sénégal que beaucoup de monde utilise pour le maintien de la paix et de l’unité nationale.Retrouvez sur le site aecem, la vidéo tournée par les enfants.

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DOSSIER

Le débat, première étape du respectA l’occasion du concours littéraire Tatoulu, les enfants de l’école Jean-Baptiste-Clément ont retenu certaines leçons. Samuel nous les présente.

En classe nous lisons des livres que le Comité de lecture de l’Association TATOULU a choisis. Nous débattons au sujet de ces livres puis les enseignants nous posent des questions. Tout ceci se termine un samedi du mois de mai, pendant lequel deux élèves de chaque classe de toute la France partent dans un collège à Paris pour débattre sur les livres qu’ils ont préférés et celui qui a suscité le plus de discussions.

L’auteur qui a le plus de voix gagne ce prix littéraire.

Les droits de l’hommeBravo à Nassim, Lucas et Illisen, de l’école Jean-Baptiste-Clément, qui ont remporté le concours niveau CP-CE1 de la Ligue des droits de l’homme. Le thème était « un toit pour moi, un toit pour toi, un toit pour nous, un toit pour eux »

Le toit des loups

Dans une forêt il y avait un très grand toit rouge. Le loup Wolf va souvent sur ce toit pour se nourrir et s’abriter ; il aime bien le toit parce qu’il y a des oiseaux. Les oiseaux sont délicieux pour le loup. Et tous les autres loups venaient aussi déguster les oiseaux. C’était aussi un toit magique qui fait venir les oiseaux. Du coup, c’était un toit pour nous et un toit pour eux.

Nous nous sommes posé la question de qu’est-ce que débattre.

Débattre, c’est parler d’un sujet précis à propos duquel on peut ne pas être d’accord. C’est d’ailleurs le désaccord entre nous, et nos différences de points de vue qui créent le débat. On échange.

Contexte :

La Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen  (DUDHC ) : Pour protéger les droits de tous, 58 pays décident de préparer un texte qui garantit les droits fondamentaux (les plus importants) des individus. Ce texte a été écrit par un comité de rédaction de 18 personnes et a été adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 à Paris.

@ Site de TATOULU :

www.tatoulu.org

René cassin (1887-1976) :

Membre du comité de rédaction de la DUDCH, ce juriste français a contribué toute sa vie à la protection des plus faibles et milité pour la paix entre les peuples.

«  Il n’y  aura  pas de  paix  sur cette  planète  tant que les  droits  de l’homme seront violés en quelque par-tie du monde que ce soit.  »

Léopold Sedar Senghor(1906 – 2001) :

Le premier président de la République du Sénégal était aussi un poète. Il souhaitait voir apparaître une civilisation de l’Universel, un monde où tous pourraient vivre ensemble en harmonie.

« J’ai rêvé d’un monde de soleil dans la  fraternité  de mes  frères  aux yeux bleus.  »

Aide et Action le magazine 100% Junior n°128 - P.13

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La mairie et le gouvernement scolaireLes enfants de l’école Diamaguène 2 ont comparé deux institutions qui leur sont proches  : la mairie de M’bour et le gouvernement scolaire de l’école. Voici le résultat.

Dans le cadre du projet AECEM, nous avons constaté après enquêtes sur notre commune que très peu de personnes connaissent le conseil municipal. C’est un grave problème de citoyenneté et une motivation pour rechercher les bonnes informations et les transmettre à nos familles, à nos camarades et à nos amis.

Ainsi le maître nous a proposé de faire une étude comparative avec le gouvernement scolaire qui nous permet de gérer ensemble notre école par la responsabilisation et la participation de tous.

Les commissions ou Activités dépendent de ce qui existe à l’école ou dans la commune.Le conseil est sous la tutelle du Maire et le gouvernement scolaire sous la tutelle du Maître.

Conclusion : Somme toute, le conseil municipal et le gouvernement scolaire ont des points convergents. Cependant, il faut noter que contrairement au conseil municipal, le gouvernement scolaire a une structure bicéphale (ndlr : qui a deux têtes) : le gouvernement scolaire et l’assemblée scolaire, composée des délégués.

ASPECTS CONVERGENTS CONSEIL MUNICIPAL GOUVERNEMENT SCOLAIRE

Domaine d’intervention Gestion de l’espace municipal Gestion de l’espace scolaire

Objectif Développer la commune Former le citoyen de demain par la responsabilisation et la participation à la gestion et au développement de l’école.

Composition du bureau Maire et ses adjoints Président et ses ministres

Commissions -Finance-Hall et marché-Education-Santé-Pêche-Tourisme-Cellule de communication-Sécurité

-Ministère de l’Éducation-Ministère de la Santé-Ministère de l’Environnement-Ministère des Sports-Ministère de l’Information-Ministère de la Sécurité-Coopérative scolaire

Fonctionnement Le conseil municipal se réunit deux fois en session ordinaire (pour le vote du budget et pour l’orientation du budget) et en session extraordinaire selon les problèmes existants.

Le gouvernement scolaire se réunit par quinzaine.Le gouvernement et l’Assemblée se réunissent par mois.

DOSSIER

L’intérêt de cette étude comparative, c’est qu’elle contribue au développement de l’éducation à la citoyenneté en préparant les enfants à des responsabilités futures dans le cadre de leur insertion sociale.

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La paixPour conclure notre tour d’horizon, les élèves de CE2a de l’école Célestin-Freinet ont rédigé un texte sur l’idéal de la paix.

La paix est un moyen qui nous permet de s’entendre et d’éviter les conflits pour mieux vivre ensemble.

En faisant la paix, on peut assurer le maintien de l’ordre dans la société, en classe et dans la famille.Pour cela les gens doivent être solidaires et tolérants. Il faut encore accepter l’avis des uns et des autres pour que chacun soit libre. Il faut aussi être un démocrate. Il faut dire la vérité et respecter ses paroles. On doit éviter les insultes, les violences et assister les personnes en cas d’urgence. On ne doit pas détruire les biens des autres.

Donc pour vivre ensemble, cultivons la paix, chers camarades.

DOSSIER

Contexte :

La colombe blanche est un symbole de paix. On la représente souvent avec dans son bec, une branche d’olivier. L’olivier est un arbre que l’on trouve dans les pays qui bordent la mer Méditerranée, notamment.

a toi de jouer !

As-tu des exemples d’histoires de conflits, par exemple avec tes frères et sœurs, tes amis ? Comment avez-vous fait la paix ?

Aide et Action le magazine 100% Junior n°128 - P.15

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DOSSIER

Le nettoyage à l’écoleFaire du nettoyage de l’école un moment convivial et ludique, c’est difficile, mais les élèves de la commission hygiène de l’école Célestin-Freinet y sont arrivés ! Fatou Sow, Moustapha Touré, Bécaye Fall, en CM2 et Sarata Simaga, en CM1 nous racontent cette journée particulière.

Le vendredi 11 janvier, la commission hygiène a organisé un grand nettoyage à l’école. Trois jours auparavant, la commission est passée dans toutes les classes pour informer les enfants. Elle avait aussi promis de récompenser la classe la plus propre. Nous avons utilisé des balais, des râteaux, des pelles, des serpillières, des masques contre la poussière. Des savons et des serviettes ont été remis à la commission hygiène pour qu’après le travail de nettoyage, nous puissions nous laver proprement nos mains et nos pieds. Les anciens élèves de l’école sont venus pour nous aider. Les garçons sortent les tables-bancs. Dans chaque classe, un groupe de filles et de garçons s’est formé pour nettoyer l’intérieur de la salle, les fenêtres et les portes. D’autres enfants balaient la cour et les galeries. Le bureau de la coopérative de l’école et des enfants de la commission hygiène sont allés visiter toutes les classes. Ils ont noté chaque classe.Finalement la classe de CE1 a été primée car ils avaient la salle la plus propre. Ils ont reçu : une boîte de 100 stylos, 3 boites de craies, 5 cahiers. L’école était très propre et les murs bien nettoyés.

Contexte :

A l’école Célestin-Freinet, les enfants sont organisés en coopérative scolaire. Plusieurs commissions (presse et informatique, hygiène, culture...) composent cette coopérative.

Pour vivre en harmonie avec les autres, il faut aussi respecter son environnement. Protéger la nature, nettoyer ses saletés pour éviter de propager des maladies, font partie des gestes importants pour le vivre-ensemble.

Dans un environnement sain

a toi de jouer !

C’est quoi pour toi la nature ? Que fais-tu si tu trouves des déchets par terre ? Et, toi, pour protéger la Terre que fais-tu ?

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DOSSIER

Dragon noir et le moustiqueAu Sénégal, le paludisme (ou malaria) est une maladie transmise par les moustiques qui touchent de nombreuses personnes. Pour sensibiliser les enfants, les enseignants de l’école Diamaguène 2 leur ont fait jouer et rédiger un conte.

Il était une fois à Bafoulabé près de la Guinée, un jeune très puissant, aussi puissant que l’éléphant et si courageux que le lion, dénommé « Dragon noir ».

A Bafoulabé, source du fleuve Sénégal, un tout petit animal, félin, ravageait les enfants de zéro à cinq ans. La psychose s’était emparée de tous. Tout le monde avait peur pour les enfants. De réunion en réunion, le nom de « Dragon noir » a été scandé pour venir à bout du moustique.

Enfin, un matin de janvier, alors qu’il faisait si frais et que les plus âgés étaient restés autour du feu pour se réchauffer, « Dragon noir » sortit de sa demeure, décidé d’aller écraser le moustique en un tour de main.Armé de son arsenal de guerre, furieux contre ce moustique dévastateur, il marcha à pas soutenus jusqu’au coucher du soleil. Sur son passage, les herbes se couchaient et les oiseaux affolés s’envolaient. Au crépuscule, il atteint la rive droite du fleuve et tomba nez à nez avec le moustique.

- Qui es-tu petite créature ?

- Je suis le « Moustique » que tout le monde craint !

« Dragon noir » éclata de rire, ses dents rendues marrons par la Cola apparurent. A ce moment précis, le moustique survola l’oreille du « Dragon noir » qui, d’un geste furtif, le chassa. Le moustique revint à la rescousse et piqua « Dragon noir » à la main avant de disparaître dans les tolus.

Après une recherche infructueuse, « Dragon noir » rebroussa chemin déçu et honteux.

Quelques semaines après, il fut subitement pris d’une forte fièvre, de courbatures et de vomissements. N’eut été la promptitude du médecin Diallo, il allait mourir !A peine guéri, médecin Diallo le conseilla pour préparer sa vengeance. « Il faut dormir sous une moustiquaire imprégnée », lui dit-il !Respectant sérieusement les conseils du médecin, le « Dragon noir » trouva le moustique mort au pied du lit à son réveil.

Les enfants ont joué une pièce de théâtre et se sont filmés. En multipliant les sup-ports (écrit, théâtre, vidéo), on permet à

un maximum d’enfants d’être ac-teurs de leur propre enseignement. La vidéo est en ligne sur le site www.aecem.ac-versailles.fr

Contexte :

Moustiquaire imprégnée :la moustiquaire est une sorte de filet que l’on met autour de son lit pour se protéger des insectes. On peut l’imprégner, c’est-à-dire la tremper dans un produit toxique pour les insectes, ce qui renforce encore son efficacité.

Aide et Action le magazine 100% Junior n°128 - P.17

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La Tour Eiffel Sombre sous les arbres et les touristes Sarah

La Tour EiffelSombre dansLes ténèbres Brandon

Affalée au solNotre dameEtait mon âme mitia

Ici c’est ParisTombèrent des fleurs de caméliasAffalées au sol de Paris mertan

DOSSIER

HaïkusLors de leur classe de découverte, les élèves de cycle 3 de l’école de Jean-Baptiste-Clément ont découvert Paris. Pour raconter cette expérience conviviale, ils ont réalisé de petits poèmes que l’on appelle haïkus.

Sa DimbAvec ce conte, les élèves de CM1A de l’école Diamaguène 2 nous montrent l’importance de l’hygiène, de l’alimentation...et de l’honnêteté !

Il était une fois à Mballing, près de Mbour, dans la petite côte, un homme surnommé «Sa Dimb» tellement il était friand de ce fruit.

Dans le village, on racontait qu’il ne pouvait se retenir quand il apercevait du Dimb. Sa salive coulait et il vidait ses poches pour se régaler.

Un jour, informé de l’existence de cet arbre dans une maison de Mballing, il prétexta vouloir y marier une fille pour justifier ses visites fréquentes.

Mal lui en pris car en bon chef de famille Molly lui demanda de marier sa fille.

Le premier soir de ses noces, au beau milieu de la nuit, «Sa Dimb» se glissa doucement hors de son lit prétextant aller aux toilettes pour assouvir sa faim en avalant une importante quantité de fruits tombés par terre.

De retour dans la case, il fut pris par une diarrhée subite. En moins d’un quart d’heure, il était si déshydraté qu’il avait du mal à se tenir debout.

Lorsque son gendre voulut voler à son secours, il lui lança : «Goro : mets moi une couche d’abord !»

Lexique 

Dimb  : C’est un fruit vert et acidulé qui pousse sur un arbre en Afrique de l’ouest.Goro : En wolof cela veut dire beau père ou belle mère.

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DOSSIER

Paris si magnifiqueQu’elle me regardeLoin de là Swedha

Vieux ferDécline et sombre déjà Devant la Tour Eiffel William

Paris est trop mimiMimi ressemble à ParisEt alors Paris et Mimi ça rit alicia

Des os des os et encoreDes osCe musée est fait pour des os de dinosaures nathan

Les fleurs de cerisier tombéesDavantage sur ParisQue celles affalées au Louvre chérubin

Je suis allée à ParisOù le vent était froidLes feuilles furent balayées Laïla

Dans les égoûts il y a un fouEt ce fou a des pouxQui sentent les choux Waderson

a toi de jouer !

A partir des mots suivants, compose toi-même ton haïku  ! Choisis 5 mots et laisse libre cours à ton imagination !

paix nature ville campagne

moustique baobab neige

oiseau cuisse grand tomber plume balai monstre caresse ami regarder os

peau solidarité argent manger

Aide et Action le magazine 100% Junior n°128 - P.19

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DOSSIER

Le jeune talibéAu Sénégal, certains enfants très pauvres sont placés chez un marabout (un sage musulman) et étudient le Coran. Ils ont l’obligation de mendier pour rapporter de l’argent à leur marabout. Maguette Taye, élève en CM1 A à l’école Célestin-Freinet nous raconte l’histoire de l’un d’entre eux.

A l’école coranique qu’on appelle école arabe de « Oustass » Cissé, il y avait un talibé qui s’appelait Idam.Il était courageux, respectueux et silencieux. Il ap-prenait toujours ses versets coraniques et les réci-tait par cœur et correctement. Il mendiait tout seul et achetait ses habits avec son propre argent. Un jour, il n’avait pas récité correctement les versets ; le maître d’arabe l’a puni sévèrement. Il décida alors de quitter l’école d’arabe. Finalement, il l’a fait. Il est allé habiter dans la rue. Il ne mangeait rien toute la journée. Le Maître co-ranique est allé à sa recherche pendant plusieurs jours. Il se cachait quand il apercevait le marabout qui voulait se réconcilier avec lui.Un matin, un voisin l’a vu et il l’a amené chez lui pour l’adopter. Depuis ce jour, il vit chez lui. Actuellement, il travaille dans une usine.

Tous solidaires !

a toi de jouer !

Pour toi c’est quoi la solidarité ? Pourquoi est-ce important ?

Lexique 

Coran : c’est le texte sacré de la religion musulmane, comme la Bible chez les Chrétiens ou la Torah dans la religion juive.

Verset : c’est un paragraphe, un petit morceau de texte, qui est plus petit qu’un chapitre.

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DOSSIER

Paroles solidairesC’est quoi la solidarité ? Voici les réponses des enfants de Montmagny. Découvrez sur le site aecem les réponses des autres enfants.

La solidarité c’est quoi ?

Chérubin : Pour moi c’est aider…aider des personnes…Yann : C’est aider les gens, pas les laisser tout seuls à se faire tuer, pas les laisser mourir dans la rue et tout ça. Leur donner un peu des trucs…Waderson : C’est aider les gens qui sont dans le besoin, les secourir.Sarah : Aider les autres, ne pas les laisser dans la misère.Swedah : Quand on a un ami qui a des problèmes, il faut l’aider…Alicia : …ne pas le laisser tomber ! Amy-Alina : La solidarité, c’est aider les gens pour qu’ils meurent pas. Alicia : Qu’ils soient pas tous seuls ! Swedah : Comme ils disent dans la pub, la solidarité, c’est une force

Pourquoi c’est important ?

Sarah : Par exemple à l’école, aider les petits, ben ça peut les aider à améliorer leurs connaissances et les aider dans leur scolarité.Swedah : Et que par exemple nous on est des grands alors on doit leur apprendre des choses. Parce qu’après ça va les aider pour quand ils vont être comme nous. Par exemple moi si j’ai vécu mal, je vais pas faire aux autres qu’est-ce que j’ai vécu mal, je vais les aider, pour qu’ils aient pas mal.Alicia : C’est triste de les laisser, faut leur apprendre la vie, être poli.Emilie : Ben après c’est montrer l’exemple…c’est à nous de montrer l’exemple.Amy-Alina : Je suis d’accord avec elles.Yann : Si y’avait pas de solidarité, tout le monde se détesterait ! Par exemple, avec Waderson et Chérubin, quand ils ont des problèmes ben moi je les aide, et ils font pareil !Waderson : Quand quelqu’un est en difficulté pour travailler, on peut l’aider.Yann : Ouais, c’est ce que Waderson il fait avec moi quand j’ai des problèmes. Et moi je suis plutôt fort en histoire alors quand il a des difficultés en histoire, je l’aide, et Chérubin aussi.

Un message à faire passer aux adultes ?

Sarah : Il faut aider les petits, parce que y’en a qui le font pas… il faut les encourager dans ce qu’ils font.Emilie : Il faut pas les laisser tout seuls, s’ils se sont fait mal.Amy-Alina : Aider les plus petits, ne pas les laisser dans leur difficulté.

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mobilisez-vous

Aidez-vous les uns les autres !Depuis 16 ans, la Semaine de la solidarité internationale est devenue un moment privilégié pour rassembler des acteurs qui défendent les droits humains, qu’ils soient civils ou politiques. Cette année encore, du 16 au 24 novembre, ce sont ainsi plusieurs milliers d’animations qui rythmeront la semaine, partout en France. Vous êtes invités !

Droit à l’alimentation, à l’accès à l’éducation, à des soins de qualité, à un travail décent… comme chaque année, la Semaine de la solidarité internationale s’at-tachera à sensibiliser le plus grand nombre à la dé-fense des droits fondamentaux.Si le mouvement est porté par des associations inter-nationales reconnues comme Amnesty International, Oxfam ou encore Aide et Action, ce sont les béné-voles qui, dans plus de 500 communes de France, en font un événement de sensibilisation exceptionnel.

A travers des animations tels que des quiz, des jeux, la diffusion de documentaires, des débats publics ou encore la fameuse solisphère, les bénévoles ne ménagent pas leurs efforts pour informer le plus grand nombre des enjeux de la solidarité internationale.

Si ce n’est déjà le cas, vous aussi pouvez participer en rejoignant une équipe.

Comment faire ? Rapprochez-vous de l’équipe bénévole Aide et Action la plus proche de chez vous. Rendez-vous sur le site pour retrouver la carte des équipes locales : www.aide-et-action.org, rubrique Soutenir.

Vous pouvez également nous contacter au 01 55 25 70 00 ou par mail à [email protected].

La Semaine de la solidarité internationale, SSI, est un événement national mobilisant des milliers de personnes sur tout le territoire français, à la rencontre de ceux et celles qui s’interrogent sur la marche du monde et les moyens d’agir ici pour plus d’équité, de justice et de solidarité partout. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.lasemaine.org

Gardons le contact !

Renvoyez ce coupon complété à : Aide et Action, service Relation donateurs, 53 Bd de Charonne, 75 545 Paris cedex 11.

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Oui, je complète mes coordonnées :

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Rendez vous sur le site aecem

pour découvrir tous les dessins

solidaires des enfants.

crédits photos : ©benjamin dubuis/www.bendubuis.net

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FORUM

Quels sont les ministres que vous avez ? Il y a le ministre de la santé, le ministre du sport, le ministre de la solidarité, le ministre de l’environnement, le ministre de l’information dans le gouvernement scolaire…

Pouvez-vous écrire le conte de la parenté à plaisanterie ?

Oui, nous avons écrit des contes sur la parenté à plaisanterie qui sont disponibles sur le site AECEM

Est-ce que c’est une vraie dispute, à ce moment-là ? Le film est joué pour montrer que les Diolas et les Sérères doivent vivre ensemble sans se disputer car ils sont des cousins.

Le griot a-t-il toujours un turban sur la tête ?

Le griot porte en général un turban pour incarner la tradition

Pourquoi les CM2 ont entre 12 et 14 ans, chez nous ils ont 10/11 ans ?

Certains élèves apprennent le coran avant de venir à l’école. D’autres reprennent ou redoublent des classes. C’est pourquoi ils ont 12 ou 14 ans au CM2.

Comment font les professeurs pour gérer tous ces élèves ? Le maître divise les élèves en deux groupes. On l’appelle la classe à double flux.

À quel âge commence l’école ?

On commence l’école à l’âge de 7 ans mais il ya des élèves qui ont commencé à 5 ans. On les appelle des auditeurs libres.

Que signifie CE1 A ?

Le CE1 signifie Cours Elémentaire première année. Il y a le CE1A et le CE1B.

À quel âge rentre-t-on au collège ?

On rentre au collège à l’âge de 13 ans - 14 ans.

Est-ce que vous parlez toujours français ?

Nous parlons français en classe parce que nous avons un symbole. Le symbole, c’est un os que l’on fait porter à l’élève qui ne va pas parler français en classe.

(ndlr  : c’est une sorte de jeu qui consiste à piéger ses amis en les faisant parler en wolof pour leur redonner le symbole, du coup, tout le monde parle français pour ne pas porter l’os !)

Vous aussi, vous souhaitez poser des questions aux enfants ou aux enseignants du projet AECEM ? Écrivez-nous à [email protected]

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Au cours de l’année, les enfants ont pu échanger des questions avec leurs camarades grâce au site www.aecem.ac-versailles.fr. En voici un aperçu. (Questions posées par les enfants du cycle 3 de l’école Jean-Baptiste-Clément au sujet de la vidéo sur les Sérères et les Diolas, avec les réponses des enfants de l’école Diamaguène 2).

Aide et Action le magazine 100% Junior n°128 - P.23

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❑ Mlle ❑ Mme ❑ M.Nom : _______________________________________________Prénom : _____________________________________________Adresse : _________________________________________________________________________________________________Code Postal : _________ Ville : ___________________________Téléphone mobile : _________________Téléphone fixe : _________________❑ Je souhaite recevoir l’actualité d’Aide et Action par email.Email : _______________________________________________

Ces enfants vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif d’apprendre. Ils ont compris que seule l’éducation leur permettra d’améliorer leur vie, et c’est pour cela que chaque jour, dans des paysages incroyables, ils se lancent dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir.

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Une coprodUction WindS et YMAGiS en ASSociAtion Avec WiLd BUncH et HerodiAde Avec LA pArticipAtion de ocS en pArtenAriAt Avec L’UneSco et Aide et Action iMAGe SiMon WAteL MontAGe SArAH AnderSon SYLvie LAGer Son eMMAnUeL GUionet BoriS cHApeLLe vincent coSSon MUSiqUe LAUrent FerLet

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Barthélémy FouGEa présente

Au cinéma le 25 sept. 2013

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