Upload
archeoportail-association
View
217
Download
1
Embed Size (px)
DESCRIPTION
evue d'ArchéoPortail n°8
Citation preview
Nouvelle mouture de la Revue d'ArchéoPortail, ce numéro est consacré àl'un des événements les plus importants que Paris ait connu et qui a conforté sarenommée mondiale : l'Exposition Universelle de 1900.
Véritable symbole de la BelleÉpoque à la gloire d'un siècle nouveau oùle Progrès remplaçait presque le Divin, cette manifestation consacrait définitivement la capitale française de "Ville Lumière" : des monuments grandiosesétaient élevés à l'occasion d'une grande fête d'apparence populaire mais qui servait en réalité les intérêts de la France à travers une politique d'émerveillementvisàvis des autres nations présentes.
L'objectif fut atteint si l'on en juge le nombre de visiteurs : près de 51 millions. Certains venaient même de très loin pour assister à ce "festival de la démesure". Jamais une exposition n'engendra tant d'engouement. Sa réussite nesera d'ailleurs jamais égalée.
Elle demeure aujourd'hui encore comme l'image d'un monde révolu, oùtous les rêves paraissaient réalisables grâce aux avancées scientifiques et audéveloppement technologique. Les hommes étaient ivres d'une euphorie générale qui semblait faire tomber les barrières sociales.
Mais le temps perdu ne revient point, ne se rattrape pas, ne se réparejamais.
Vraiment ? Pas si sûr. L'Homme a trouvé le moyen de suspendre l'écoulement de la Clepsydre de Chronos et ce, d'une manière assez singulière : en recréant le passé virtuellement.
Indubitablement pris de passion pour cette phénoménale exposition danslaquelle il aurait aimé flâner, l'infographiste 3d Laurent "Lemog" Antoine s'est lancé le défi de la restituer dans son intégralité. Le dossier de ce numéro lui estconsacré.
La patience dont Laurent Antoine fait preuve sera de toute façonrécompensée. En effet, un proverbe chinois ne ditil pas : "A qui sait attendre, letemps ouvre ses portes" ?
LL''ÉÉDDIITTOO''
>>> Frédérick ANQUETILprésident d'ArchéoPortail
>>> L'ÉDITO'
>>> ACTUALITÉS INTERNATIONALES Le mur de Berlin en numérique Livre stéréoscopique, it's a kind of magic Internet protecteur des arts : la base de données d'INTERPOLsur les oeuvres d'art volées devient plus accessible Le langage de l'art
>>> ACTUALITÉS NATIONALES Plongée virtuelle au coeur de Lascaux L'hyperlivre, un média discutable Le plus grand chantier archéologique d'Europe "Lanterne magique et film peint 400 ans de cinéma".Fantasmagories et enchantements aux origines du cinéma
>>> DOSSIERExposition Universelle de Paris 1900 :Lemog vous offre un ticket a remonter le Temps- L'Exposition originale- L'Exposition virtuelle
>>> L'ANNUAIRE DES ADHÉRENTS
SOMMAIRE>>> 01
>>> 03>> 03>> 04
>> 05>> 07
>>> 08>> 08>> 11>> 12
>> 14
>>> 16
>> 16>> 17>> 20
>>> 26
ACTUALITÉ INTERNATIONALE
LE MUR DE BERLIN EN NUMÉRIQUE
Cet anniversaire suscite le plus grandintérêt de notre communauté intellectuelle, etnotamment des journalistes, en tout cas pource qui concerne la France. Le journal Le Monde est dans la tendance et a publié sur son site Internet un webdocumentaire intitulé "Berlin1989 : souvenirs du monde d'hier", qui revientsur les 28 années d'existence du mur dit "Murde la Honte" via une série de séquences documentaires audio et audiovisuelles sorties toutdroit des archives de L'Institut National de l'Audiovisuel, de documents écrits, le plus souvent des articles de presse, et de nombreuxtémoignages.
L'arborescence de la page est très simple. Elle propose d'abord une chronologie interactive qui s'étend sur une période allant du13 août 1961 date à laquelle la RépubliqueDémocratique d'Allemagne commença à construire le mur afin de stopper le fort exode deses habitants vers la République Fédéraled'Allemagne au 3 octobre 1990, date de laréunification des deux Allemagnes. A chaquedate sont proposées en lien les archives quilui correspondent, et permettent d'éclaircir lacomplexité politique de cette période de Guerre Froide qui mit le monde sous tension extrême.
La deuxième partie du webdocumentaire est composée d'une série de témoignages de contemporains du mur de Berlin, depenseurs comme l'historien Marc Ferro, dejournalistes ou de politiciens comme Edouard Chevardradze, Ministre des AffairesEtrangères de Gorbatchev, Joachim Bitterlich, conseiller du Chancelier allemand Helmut Kohl dans les années 90, Hubert Védrine, PorteParole de l'Elysée et conseiller deFrançois Mitterrand en 1989 ou encore Simone Veil, femme politique française.
Ce webdocumentaire permet d'accéder à des archives rares qu'il serait difficilede consulter autrement et qui illustrent etéclairent cette période alambiquée pour lesnonspécialistes des grands conflits politiques mondiaux du 20ème siècle. Sa mise enligne est éphémère, aussi, mieux vaut se dépêcher d'aller la consulter !Pour accéder à ce média :http://www.lemonde.fr/europe/visuel/2009/11/05/berlin1989souvenirsdumondedhier_1263388_3214.html
>>> Clémence AYRAULTSource :www.lemonde.fr
A moins de ne pasconsulter le moindre média, il est impossible dene pas savoir que, cetteannée, le monde occidental fête les vingt ans de lachute du mur de Berlindans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, événementqui marqua le début del'effondrement de l'URSS.
(c) Le Monde
ACTUALITÉ INTERNATIONALE
LIVRE STEREOSCOPIQUE, IT'S A KIND OF MAGICOn savait tous que Brian May était
un excellent guitariste au sein du mythique groupe Queen, mais on le savaitmoins passionné par une énigme qu'ilvient de résoudre après des années de recherches acharnées.
Depuis son enfance, Brian May estfasciné par des images sortant de l'ordinaire :"très tôt, j'ai été captivé par les images 3d [...].Pour moi, c'était de la magie. Je me demandais pourquoi les gens ne prenaient pas toujours des images 3d. J'ai commencé à collectionner les cartes en 3d et j'ai réalisé qu'onpouvait avoir des cartes qui datent des toutdébuts de la photographie".
Lorsqu'il met la main sur une série de59 clichés du photographe Thomas RichardWilliams(1) datant des années 1850, le mystère commence. En effet, les photographies stéréoscopiques(2) réhaussées de couleurs peintes à la main, révèlent la vie quotidienne d'unmystérieux village anglais. Mystérieux, car Williams n'a jamais dévoilé le nom du lieu.
Cette énigme va poursuivre BrianMay une bonne partie de sa vie. Il va multiplier les zones de recherches, explorer toutes les pistes et va même lancer un appelsur internet. Trente ans plus tard, à force depersévérance, le voilà récompensé. Le village en question s'appelle Hinton Waldrist,dans l'Oxfordshire. Rien (ou presque) nesemble avoir changé depuis 150 ans danscette petite paroisse de 300 habitants : la même église du XIIIème siècle que sur les clichés stéréoscopiques, les mêmes chaumières, ...
C'est pour faire partager sa passion etpermettre de découvrir Hinton Waldrist à travers les photographies de Williams que BrianMay a écrit en collaboration avec Elena Vidal, historienne espagnole de la photographie, un ouvrage intitulé "A Village Lost AndFound". Livré avec des lunettes spécialespermettant de faire surgir du livre ces imagesdu passé, ce livre représente pour Brian"l'accomplissement d'un rêve : ramener dansson village natal ce que nous estimons êtreune oeuvre d'art inestimable et la montrer àun nouveau public, du 21ème siècle".
Comme quoi, les "nouvelles technologies" ne datent pas d'hier !Pour accéder à ce média :http://www.londonstereo.com/book.html
>>> Frédérick ANQUETILSource :http://nextorigine.liberation.fr/article/leguitaristedequeenrecreeen3dunvillageanglaisde1850_____(1) 1824 – 1871, l'un des pionniers de la stéroscopie.(2) technique basée sur le fait que la perception humaine du relief se forme dans le cerveau lorsqu'il reconstitue une seule image à partir de la perceptiondes deux images planes et différentes provenant dechaque oeil.
(c) London Stereoscopic Company
ACTUALITÉ INTERNATIONALEINTERNET PROTECTEUR DES ARTS :LA BASE DE DONNÉES D'INTERPOL SUR LES OEUVRESD'ART VOLÉES DEVIENT PLUS ACCESSIBLE
Norvège : Le 8 mars 2009, des cambrioleurs ont pénétré par effraction dansl’église de Larvik et ont pris une toile demaître d’une valeur estimée entre 1,7 et 2,2millions d’euros.
France : Entre le 8 et 9 juin, un carnet original de Pablo Picasso daté de 1917à 1924 et contenant 33 croquis dessinésau crayon a été volé dans le musée du même nom à Paris.
Belgique : Le 24 septembre, deuxhommes sont entrés dans le musée Magritte à Jette et sont repartis avec "Olympia", une peinture à l’huile peint par RenéMagritte.
Les œuvres d'art ont toujours été laproie des voleurs. Tableaux, statues, sculptures et objets religieux... toutes les formesd'art sont concernées. Les voleurs agissentprincipalement sur des collections particulières, mais les musées et les lieux de cultessont aussi visés et c'est en France et en Italieque l'on recense le plus de vols. A ce jour, parmi les tableaux les plus recherchées, se trouvent des toiles de Salvador Dali, GabrieleMunter et Jan Brueghel.
Rien que pour l’année 2009, les quelques méfaits relatés précédemment montrentl’ampleur du trafic d’œuvres d’art auquel nousassistons, souvent impuissants. Le commerceillicite de biens culturels est considéré actuellement comme le troisième trafic le plus important au monde après celui de la drogue et celui des armes. Pour le combattre, INTERPOLjoue un rôle particulièrement actif. Facilitantjusqu’à présent la coopération policière entreles pays, l’organisation a participé égalementà l’évolution constante de ses techniques derecherche et a su se doter d'un système d'information extrêmement efficace, composé no
tamment d'une base de données accessibleà tous les pays membres d'INTERPOL et duCDROM "INTERPOL Œuvres d'art volées". Y figurent entre autre les œuvres d’artrécemment volées, celles découvertes par lapolice au cours d’enquêtes et dont les propriétaires n’ont pas été identifiés, les biensretrouvés et déjà enregistrés ou encore lesdernières affiches concernant les œuvres lesplus recherchées. Cet inventaire né en 1947puis numérisé en 1995, est une véritable caverne des 40 voleurs. Jusqu’ici réservéeaux organismes de répression des fraudes,la base de données est depuis le moisd’août dernier accessible sur Internet aux organismes culturels et professionnels concernés (Ministère de la Culture, musées, sallesdes ventes, …) et à tous ceux qui en font lademande. En le visitant, ce catalogue pourrait presque devenir un musée virtuel oùs’entremêlent des œuvres recherchées depuis des décennies et d’autres depuis quelques mois voire quelques jours.
(c) Interpol
C’est un outil où chaque bien est récolé de manière méthodique et minutieuse. Eneffet, chaque fiche est détaillée selon les normes établies par l’UNESCO : tous les biensrépertoriés disposent d’une photo et d’unedescription des circonstances de leur vol (lesfaits, la date et le lieu). Viennent ensuite ladescription complète de l’œuvre avec sa fichetechnique puis, cas échéant, le suivi de l’enquête lorsque celleci apporte de nouveauxéléments.
La formule utilisée par INTERPOL pourconvaincre les 187 pays membres et élargirson influence est "collaborer pour amoindrirl’influence des trafics patrimoniaux" qui aujourd’hui prennent une place de plus en plus importante. Si le but est d’élargir le champ d’action de l’organisation tout en sensibilisant legrand public, cette avancée devrait rendreplus difficile l’écoulement de chaque œuvred’art dérobée. Comme le souligne Karl HeinzeKind, coordinateur du service d’INTERPOLchargé des œuvres d’art : "Il sera par ailleursbeaucoup plus difficile pour un vendeur ou unacheteur d’affirmer qu’il n’avait pas la possibilité de vérifier si un objet a été enregistré comme volé"(1). Par ailleurs, cette initiative devraitaussi augmenter l'enregistrement de biensculturels volés et faciliter ainsi l'élaboration destatistiques puisqu’il reste difficile d'estimeravec certitude le volume exact de biens touchés par ce phénomène.
Alors, quels sont les résultats et cet outil estil réellement efficace contre le traficd’œuvres d’art ? Au premier abord, nous sommes tentés de répondre positivement. En2003, cela avait permis à des policiers autrichiens, tombés par hasard sur une toile roulée lors d’une perquisition chez un drogué, dedécouvrir qu’il s’agissait d’un tableau de JeanMarie Vien, volé à l’église Saint Roch à Paris,quelques mois auparavant. Cependant,quand on y regarde de plus près, quelques bémols sont à signaler. Tout d’abord, les payssont les seuls à choisir quelles œuvres serontsignalées à INTERPOL et la France et l’Italiequi comptent le plus d’objets volés au monde,ne déclarent que les principaux. Cela impli
que que plusieurs centaines de biens nesont toujours pas répertoriés et ne le serontcertainement jamais. Le trafic, s’il s’amoindrie, ne sera jamais totalement vaincu et continuera à prospérer notamment à cause dece facteur. Quant aux pays qui peuvent déclarer l’ensemble de leur patrimoine volé, certains sont confrontés à des problèmes techniques. En Amérique latine par exemple, lesbiens culturels ne sont pas ou peu inventoriés et les enquêteurs ne disposent souventpas de photos des biens ce qui rend la recherche très difficile. Enfin, si certaines œuvres sont retrouvées quelques mois après,d’autres, comme "la Nativité du Caravage"dérobée en Italie en 1969, sont par contre recherchées depuis des décennies, et celasans résultats.
Pour accéder à ce média :http://www.interpol.int/Public/WorkOfArt/DefaultFr.asp
>>> Laurie COPPINSource :www.interpol.int_____(1) "Interpol dévoile ses œuvres d’art"(in :) L’Express, Claire Lannaud, le 17/08/2009.
Une des nombreuses oeuvres volées : Livre d'Heures manuscrit enluminé France, vers 1480Dossier INTERPOL : 2009/354831.1
(c) Interpol
ACTUALITÉ INTERNATIONALE
LE LANGAGE DE L'ARTQuelle oeuvre d'origine italienne, ré
sidant aujourd'hui à Paris, parlant le madarin et recréée en 3d par des ingénieurs coréens accueille d'un amical signe de mainvirtuelle les visiteurs ébahis de l'exposition d'arts interactifs "World Classic Interactive Arts" de Pékin, fin août 2009 ?
"Bonjour, je m'appelle Mona Lisa. Enchantée de vous rencontrer". Après 500 ansd'un long silence et beaucoup d'interrogationsà son égard, "la Joconde" de Léonard de Vinci dévoile enfin ses secrets. Et pour ce faire,elle a entièrement été modélisée en 3d. Attraction phare de l'exposition, il est possible de luiposer, armé d'un micro, une centaine de questions parmi lesquelles "êtesvous mariée etavezvous une vie heureuse ?", à laquelle ellevous répondra avec son charmant sourire "ouije suis mariée et mon mari m'adore". Certes,la discussion n'est guère développée, mais ils'agit d'une véritable prouesse technologique.
Une autre oeuvre de Léonard de Vincia eu droit à un traitement de faveur 3d : "LaCène". Les visiteurs sont invités à assisterau dernier repas du Christ et à découvrir peutêtre qui est le véritable traître, alorsqu'ailleurs MichelAnge s'évertue à expliquerde quelle manière il a créé la fresque du"Jugement Dernier".
Outre la peinture, la sculpture est aussi à l'honneur : des hologrammes d'Apollon,de la Victoire de Samothrace ou encore de laVénus de Milo, discutent des canons de labeauté. Loin de rester de marbre, la Vénusdéfend ses arguments en se déhanchant detout son corps puisque la Belle retrouve sesdeux bras le temps d'un instant.
Au total, ce sont 400 ingénieurs et artistes qui ont travaillé pendant 2 années pourréaliser ce grand musée virtuel. "C'est la première fois au monde que la 3d, l'hologrammeet la reconnaissance vocale sont combinéspour interpréter une oeuvre d'art. C'est uneapproche totalement nouvelle" selon WangHui, l'organisateur de l'événement.Pour accéder à ce média :http://matvideo.france2.fr/video/iLyROoafMovF.html
>>> Frédérick ANQUETILSource :http://actualite.portail.free.fr/insolite/27082009/monalisaprendviegracealatechnologiedela3d/
(c) www.artron.net
(c) Reuters
ACTUALITÉ NATIONALE
PLONGÉE VIRTUELLE AU COEUR DE LASCAUX
Les peintures et gravures pariétalespaléolithiques de la grotte de Lascaux sontle premier chefd'œuvre de l'Humanité connu à ce jour. Elles doivent aussi leur célébrité à leur très grande fragilité qui a entraîné depuis plusieurs décennies de nombreux programmes de conservation, maisaussi des projets et réalisations pédagogiques de mise en valeur de ce joyau du patrimoine mondial. La dernière réalisationest une époustouflante visite virtuelle dela cavité qui mérite toute notre attention.Elle est le résultat des multiples étudesscientifiques dont la grotte de Lascaux afait l'objet jusqu'à ce jour, et sur lesquellesil convient de revenir avant de s'intéresseren détail au nouveau petit bijou 3d qui permet de découvrir les fresques pariétales.Découverte et stabilisation de la grotte deLascaux(1)
Lorsqu'elles furent découvertes, en1940, dans le Périgord Noir, les fresques deLascaux, datées de 18 000 à 15 000 ans, suscitèrent l'intérêt immédiat de la communautéscientifique qui se posa la double question desa conservation et de sa valorisation. Une partie des scientifiques considérait qu'un tel joyauavait un rôle pédagogique à jouer et devait
donc être accessible à tous. L'autre partiecraignait que l'ouverture de la grotte au public n'entraîne une irrémédiable altérationdes fresques. En effet, les aménagementsréalisés pour l'accueil des touristes, et lesflux importants de visiteurs, perturbèrent considérablement l'équilibre biologique et climatique de la grotte et l'on constata l'apparitionde champignons sur les fresques. En 1963,André Malraux décida la fermeture définitivedu site aux visiteurs. Une première commission scientifique fut créée, qui décida la miseen place d'un traitement des maladies et larégulation hydrothermique de la grotte. Cesmesures permirent la stabilisation de la cavité et des foyers de champignons.
Mais, en 2002, on remarque l'apparition d'une nouvelle invasion de moisissuresblanches qui menace une fois encore lesfresques pariétales. Un nouveau comité scientifique est créé, présidé par Marc Gauthier, Inspecteur général honoraire de l'archéologie, qui coordonne les actions de sauvetage. Outre des mesures d'urgences prises par le Laboratoire de recherche des Monuments Historiques pour freiner le processus, et afin de comprendre concrètement lesmécanismes responsables de l'équilibre dy
(c) Ministère Culture & Com.
namique de la grotte, un programme de modélisation est lancé en 2005, qui s'appuie surdes relevés en 3d entrepris avec l'aide d'EDFRecherche et Développement. Selon les spécialistes, ce programme vise à mesurer lesphénomènes thermoaérauliques et à comprendre l’équilibre hygrothermique de la grottede Lascaux en interaction avec son environnement. De manière globale, les résultatspermettront de développer une recherche appliquée en conservation préventive qui seraporteuse d'enseignements pour Lascaux etd'autres sites. Ils seront également utiliséspour mesurer l'impact qu'aurait sur la grotteune éventuelle réouverture à un public restreint, le soucis permanent étant, non seulement la conservation de ce patrimoine, maisaussi une valorisation à visée pédagogique.Valoriser Lascaux malgré sa fermeture : uncheval de bataille
Depuis la fermeture de la grotte en1963, les scientifiques n'ont eu de cesse dese poser la question, comme leurs aînés avant eux, de la valorisation auprès du grandpublic du site de Lascaux. Car certes, si lesclichés qui ont été pris dans la grotte permettent de connaître les fresques et leurs interprétations, la disposition des différentes salles dela grotte, la situation des peintures et gravures dans ces salles, l'environnement naturelet géographique de la cavité, sont des données également essentielles pour la compréhension de Lascaux.
Ainsi est né le programme de créationd'une réplique identique d'une partie de Lascaux : sa petite sœur Lascaux II, située à200 m seulement de son aînée. Dès la findes années 60, un relevé stéréophotogrammétrique de la totalité des zones ornées estréalisé par l'Institut géographique national. Apartir de relevés de l'IGN, une double coqueen béton dont l'intérieur reproduit fidèlementla grotte originale est réalisée, sur les paroisde laquelle une équipe menée par MoniquePeytral, peintre, reproduit les oeuvres. Lascaux II a pu ouvrir ses portes au public en1983. Mais faute d'entretien depuis 1996,ses fresques sont aujourd’hui encrasséespar le passage des 270 000 visiteurs qui ladécouvrent chaque année. Elle devra doncfermer quelques mois par an pendant septans afin que des équipes puissent procéderà son nettoyage et à la restauration des fresques. Mais qu'on se rassure, la relève estd'ores et déjà assurée ! En effet, les relevés3d réalisés grâce aux logiciels EDF ont permis la réalisation d'un support de découverteen trois dimensions de la grotte de Lascauxabsolument somptueux, complété par denombreux documents et textes pédagogiques qui permettent une immersion totale etinstructive au cœur de celle que l'on appellela " Chapelle Sixtine de la Préhistoire ".Lascaux comme si vous y étiez...
Un premier site Internet proposé parle Ministère de la Culture et de la Communication toujours consultable(2), permettait déjàune visite de la grotte et propose des documents pédagogiques riches en informations.
Mais, avec la nouvelle version de cesite, mise officiellement en ligne le 30 juin2009, on entre dans une nouvelle dimension: tridimensionnelle, interactive et Internationale puisqu'il est consultable en français, anglais, espagnol et allemand, et adapté auxhandicapés auditifs et visuels.
Comme son prédécesseur, ce site propose plus de 300 documents, inédits pour laplupart d'entre eux, dont des commentairesdétaillés sur chacune des fresques ornées
(c) Ministère Culture & Com.
de la grotte et des photos en haute définition.Le clou de ce site est évidemment la visite numérique en trois dimensions de la cavité quipermet d'apprécier l'extraordinaire qualité dutravail réalisé par ses prestidigitateurs. Cettevisite virtuelle de la cavité permet à l'internaute de se déplacer de salle en salle avec la réelle sensation de l'espace, la perception très fine des volumes et la découverte progressivedes fresques peintures et gravures sur lesparois. Un plan permet au visiteur de savoiren temps réel dans quel salle de la grotte il setrouve. La visite est interactive : des séquences, aides à la lecture, schémas, révèlent la richesse formelle et symbolique de cet art pariétal et sont consultables selon la volonté de l'internaute en même temps qu'il progresse danssa visite virtuelle de la grotte.
En parallèle, le visiteur dispose de rubriques consacrées aux nombreuses thématiques qui structurent les recherches sur Lascaux et donnent des clés de lecture pour comprendre le contexte global de la création desfresques. Ces rubriques abordent notammentdes questions telles que la compréhension del'art pariétal à travers les techniques mises enœuvre et les thématiques représentées, lesressources disponibles pour enrichir ses connaissances, la datation des œuvres et le contexte historique et chronologique de leur création, les nombreuses réflexions et recherchessur la conservation de la grotte de sa découverte à aujourd'hui et plus tard, et l'environnement archéologique et géologique de lacavité.
L'internaute qui a pris le temps de s'attarder sur l'ensemble des rubriques qui composent le site en plus d'avoir accédé à uneinterprétation des fresques et de la grotte comprend que l'environnement naturel de celleci est une composante essentielle pourcomprendre Lascaux et contribue à sa conservation.Sanctuariser le site de Lascaux
L'environnement de Lascaux est d'ailleurs un des enjeux des travaux menés par leComité scientifique International. Les récents
rapports démontrent que la trop forte fréquentation du site qui environne Lascaux II, et parconséquent Lascaux, est en partie responsable de la prolifération des champignons noirsqui continuent d'altérer les peintures préhistoriques. Il n'est pas d'autre alternative que desanctuariser la colline de Lascaux. Le processus est en cours. D'ici peu, l'accès à Lascauxne pourra plus se faire qu'en navette électrique. Le parking réservé au public sera transféré plus bas dans la plaine. A cet endroit, uncentre d'interprétation sera créé, qui ouvrirases portes au public en 2014. A terme, Lascaux II y sera aussi déplacée. Le site, surnommé le "grand malade de Dordogne" parles experts, sera ainsi isolé de toutes lesagressions externes qui résultent du tropgrand intérêt qu'on lui porte depuis qu'il futmis au jour. Il bénéficiera des soins et attentions des plus grands spécialistes qui resteront à son chevet le temps qu'il faudra.
Pour accéder à ce média :http://www.lascaux.culture.fr/#/fr/00.xml
>>> Clémence AYRAULT
Source :www.lascaux.culture.fr_____(1) cf. La Revue d'ArchéoPortail n°2, article " la stabilisation et la conservation de la Grotte de Lascaux ".(2) http://www.culture.gouv.fr/fr/arcnat/lascaux/fr/
(c) Ministère Culture & Com.
ACTUALITÉ NATIONALE
L'HYPERLIVRE, UN MÉDIA DISCUTABLELe 14 septembre 2009 est paru chez
les libraires un ouvrage d'un genre nouveau. Son titre : Le Sens des Choses. Saparticularité : être le premier hyperlivre. Décryptage.
Ce livre, écrit par Jacques Attali en collaboration avec 32 auteurs dont Boutros BoutrosGhali, Max Gallo, JeanClaude Trichet ouencore Erik Orsenna, a été tiré à 50 000exemplaires par les éditions Robert Laffont. Apremière vue, il se présente sous la formed'un banal ouvrage de papier, composé d'environ 300 pages. Mais au grès de sa lecture, onconstate la présence, en bas de certaines pages, d'étranges glyphes. On les appelle flashcodes. Ce système de codebarres permet enréalité d'avoir accès à du contenu multimédiaadditionnel. Pour ce faire, il suffit soit de scanner le flashcode à l'aide d'un téléphone portable, permettant de visualiser l'information directement sur l'écran, soit d'envoyer un SMSen indiquant le numéro de page, ou enfin dese connecter sur le site de l'hyperlivre(1).
Ce principe est donc novateur, maisconnaît néanmoins ses limites. Tout d'abord,le service de téléphonie mobile Orange a laprimauté du système d'hébergement des contenus multimédias. Les téléphones compatibles avec l'application de transfert des contenus ne représentent à l'heure actuelle que"26% du parc de mobiles français" selon lePDG de FranceTélécom Didier Lombard. Ilne faut donc pas posséder un téléphone tropancien. Quant aux contenus multimédias, certains auraient très bien pu avoir place dans lelivre même (tableaux, images) alors que d'autres sont déjà disponibles sur des sites d'hébergement de vidéos. Ajoutons pour finir qu'iln'est guère aisé de jongler entre les pages dulivre et son téléphone portable.
Par ailleurs, si l'hyperlivre s'avère êtreun succès dans un futur proche, les éditions
Robert Laffont n'hésiteront pas à lancer surle marchés des hyperlivres aux contenusplus variés encyclopédies ou dictionnaires et par la même occasion augmenter les prixde vente.
En résumé, la chose est presque tentante mais demeure en définitive tout à faitdiscutable. A travers l'hyperlivre, la Culturesemble malheureusement avoir un certaincoût d'accessibilité. C'est la raison pour laquelle Bibale(2), un service de partage etd'échange de produits culturels sous différents formats (textes, musiques, vidéos, ...)se propose de mettre prochainement en ligne les contenus multimédias se référantaux flashcodes du Sens des Choses.
En conclusion, je ne peux m'empêcher d'ajouter cette anecdote amusante vuesur un site Internet(3) : "Il ne faut pas manquer la réponse filmée de Jacques Attali àson propre questionnaire… A la question :“Si nous entrions dans une période de raretéénergétique imposant une grande frugalité,de quoi seriez vous prêt à vous priver ?” Réponse : “de mobile”. De mobile ? Plus de mobile ! Plus d’hyperlivre ! CQFD ! »".
Sans commentaire !Pour accéder à ce média :www.hyperlivrelesensdeschoses.com
>>> Frédérick ANQUETILSource :http://www.clubic.com/actualite298626hyperlivreorangelivreaugmente.html_____(1) www.hyperlivrelesensdeschoses.com(2) www.bibale.com/hypelivre(3)http://tacheau.wordpress.com/2009/09/26/hyperlivrelenonsensdeschoses/
ACTUALITÉ NATIONALE
LE PLUS GRAND CHANTIER ARCHEOLOGIQUE D'EUROPE
(Communiqué officiel de l'Inrap, publié le 24 septembre2009 et mis à jour le 8 octobre 2009).
"En préalable à la construction ducanal SeineNord Europe, sous maîtrised'ouvrage de Voies navigables de France,sur prescription des services de l'Etat(Drac), l'Inrap conduit le plus grand chantier de diagnostics archéologiques actuellement entrepris en Europe. Ces recherches mobilisent des moyens humains etmatériels exceptionnels et donnent des résultats remarquables sur les 900 premiershectares sondés.Le canal SeineNord Europe
Entre Compiègne et AubencheulauBac, cet ouvrage permettra la circulation despéniches à grand gabarit de la Seine à l'Escaut en traversant 66 communes de l'Oise, dela Somme, du PasdeCalais et du Nord.
Long de 106 km, le canal aura une emprise d'environ 2 500 hectares, soit en moyenne 25 hectares au km, permettant l'identification de sites archéologiques dans toute leuramplitude. Il comportera 7 écluses, 3 pontscanaux, 59 ponts routiers et ferroviaires.2 500 hectares de diagnostics
Les diagnostics archéologiques sont réalisés en amont du chantier afin d'identifierles traces d'occupations humaines. Ces son
dages mécanisés sur environ 10 % des surfaces permettent de détecter et de dater lessites archéologiques.
L'opération archéologique sur le canalSeineNord Europe est exceptionnelle parson ampleur, et inclut le tracé principal du canal, les bassins réservoirs, les plateformesmultimodales et les zones de dépôt.Des moyens exceptionnels
Actuellement 7 équipes d'archéologues travaillent sur les 1 350 hectares de lasection courante et ont déjà sondé 900 hectares. Le chantier mobilisera plus de 50 archéologues pendant 28 mois, jusqu'à fin 2010,pour un total de 15 000 journées de travail etun budget prévisionnel estimé à 10 millionsd'euros, principalement financé par la redevance d'archéologie préventive acquittée parVoies navigables de France. Ce chantierrecourra à d'importants moyens opérationnels (pour 4,1 millions d'euros, dont 3,1 millions d'euros pour les moyens mécaniques).Une méthodologie particulière
Pour découvrir les vestiges faiblementenfouis (30 à 50 cm de profondeur) des pelles hydrauliques de 180 chevaux équipéesde godets lisses de 3 m de large réalisent delongues tranchées sous la direction de responsables d'opération assistés de techniciens. Le rythme de progression est d'environ un hectare par jour et par engin. Les sondages sont rebouchés au fur et à mesure desrelevés.
Afin d'atteindre les gisements très anciens enfouis jusqu'à 14 m de profondeurdans les accumulations de lœss, ces limonséoliens qui caractérisent les plateaux duNord de la France, des sondages en puitssont pratiqués. Mise en place sur le canalSeineNord Europe, cette méthode recourt àdes "pelles girafes" à bras rallongés pour dé
(c) Inrap
couvrir des sites paléolithiques. Pour cela l'Inrap a conçu un système de sécurité constituéd'un balconpasserelle, permettant l'observation et le relevé sécurisé de la stratigraphie, etd'un couvercletriptyque qui protège en fin dejournée l'ouverture du puits. Leur utilisationconjuguée est une innovation méthodologiquequi facilite et accélère le diagnostic de manière importante.
Enfin, les fonds de vallons et le lit majeur de l'Oise seront également expertisés pardes géomorphologues, des archéologues etleurs pelles mécaniques, ce type de substratpouvant contenir des éléments organiquesbien conservés dans les milieux humides.
Un centre de recherches archéologiques a été aménagé dans un ancien corps deferme à CroixMoligneaux (Somme). Situé aucentre du tracé, il accueille les personnels dela coordination et les équipes d'archéologuesde terrain.Les premiers résultats
Les observations et recherches anciennes établissaient un potentiel archéologiqueimportant. Aujourd'hui, alors qu'un tiers desparcelles a été diagnostiqué, plus de cent sites sont découverts et couvrent des périodesallant du Paléolithique moyen au Moyen Âge.
Par exemple, sur les 150 hectares dela future zone portuaire de Marquion, les archéologues de l'Inrap ont identifié plusieurshabitats très bien conservés de la fin de la période néolithique (IIIème millénaire avant notre ère).
L'âge du Bronze s'illustre à Marquionpar plusieurs monuments funéraires, des enclos circulaires à tumulus, dont le plus grandprésente un diamètre de plus de 40 m. Là encore, des vestiges d'habitats contemporainspour cette période ont été recensés en denombreux endroits.
Plusieurs bâtiments agricoles, un monument funéraire aristocratique, des nécropoles et des chemins sont datés de l'âge duFer.
Une villa galloromaine de plus de200 m de long et 100 m de large, avec sesthermes a été mise au jour.
Le projet recoupe à plusieurs reprisesles zones de combats de la Première Guerremondiale. Face à un tel risque, des mesuresparticulières ont été mises en place avec leconcours de la Sécurité Civile. Fin août, sur850 hectares diagnostiqués, 45 interventionsont été effectuées par les services de déminage de la Sécurité Civile suite à la découverte de 385 obus, 1 mine, 3 fusées, 47 grenades et 1 caisse de cartouches, représentant plus de 6 tonnes de munitions.Les attentes scientifiques
Dans une seconde phase, des fouillesseront prescrites par le préfet de région afind'approfondir les premiers résultats. Cesfouilles seront financées par VNF. Là où aucune fouille ne sera prescrite, les donnéesdes diagnostics seront les seules informations collectées sur les sites.
Les recherches sur ces grandes surfaces amènent des découvertes fondamentales et des données inédites sur les occupations humaines et l'évolution du paysage etpourraient révéler la présence d'habitats del'homme de Néandertal".Pour accéder à ce média :http://www.inrap.fr/archeologiepreventive/Actualites/Communiquesdepresse/Lesdernierscommuniques/2009/p8456LesdiagnosticsarcheologiquesducanalSeineNord.htm
>>> Emmanuelle COLLADOSource :communiqué officiel de l'INRAP daté du 24 septembre 2009 et mis à jour le 8 octobre 2009.
ACTUALITÉ NATIONALE
"LANTERNE MAGIQUE ET FILM PEINT 400 ANS DE CINÉMA"FANTASMAGORIES ET ENCHANTEMENTSAUX ORIGINES DU CINÉMA
Cette nouvelle exposition, coréalisée par la Cinémathèque Française de Paris et le Musée national du Cinéma de Turin, nous ouvre les portes de "Lanternemagique et film peint 400 ans de cinéma". Présente à Paris du 14 octobre au 28mars 2009, le visiteur découvre les objetsqui ont anticipé et participé à la naissancedu cinéma.
La lanterne magique composée d’unjeu de lentilles et d’une lampe à pétrole(1),aussi nommée "Lanterne de peur", est un appareil d’optique inventé en 1659 aux PaysBas probablement par l’astronome hollandaisChristiaan Huygens. Cette dernière permet laprojection, sur un écran blanc, à l’intérieurd’une salle obscure, d’images fixes ou animées(2). La Cinémathèque Française possède l'une des plus belles collections de plaques de lanterne magique : quelques 17 000pièces, datant du 18ème siècle aux années1920. On y trouve les créations de presquetous les grands pays producteurs (France,GrandeBretagne, Allemagne, EtatsUnis) ettoutes les techniques de peinture et d'impression y figurent (peinture à l'eau, à l'aniline, ensérie, chromolithographie, photographie, etc).Beaucoup de plaques sont finement mécanisées et munies de dispositifs d'animation parfois complexes. Ce fonds exceptionnel a étérassemblé depuis 1936 par les différents responsables et conservateurs de la Cinémathèque, et aussi par différents collectionneurs,dont Will Day, l'un des premiers historiens ducinéma. Cette collection est encore aujourd'hui enrichie, grâce aux dons, aux achats etau mécénat de la Fondation de l’Electricité deFrance. Ces œuvres fragiles, peintes sur verre, sont difficiles d'accès pour les chercheurset pour le grand public. Il a donc été décidéd'une part de les restaurer, et d'autre part deles numériser. Pour cette dernière opération,
la Cinémathèque Française a reçu le soutiende la Mission de la Recherche et de la Technologie et du Ministère de la Culture et de laCommunication.
Aussi, que ce soit à travers une visitelibre ou guidée, la scénographie de l’exposition(3) permet de valoriser des dizaines d’objets qui animent cette riche collection de plaques destinées aux lanternes magiques. Unvoyage onirique, scientifique et divertissantdéfile alors sous nos yeux et offre aux spectateurs une palette d’images où une multitude de thèmes sont abordés (voyages, viequotidienne, scènes de cour, fééries, conteset légendes, fantômes et diables,… : des personnages fantasmagoriques aux vues poétiques rappelant les paysagistes anglais etflamands(4)).
Le visiteur découvre comment cesimages peintes sur verre ont influencé lespremiers metteurs en scène (Lumière, Mé
(c) Cinémathèque Fr.
liès, Zecca, Chómon), émerveillé les cinéastes classiques (Truffaut, Bergman, Fellini),mais ont aussi conduit les cinéastes expérimentaux d’hier et aujourd’hui (Emile Reynaud, Len Lye, McLaren, Sistiaga) à peindresur pellicule, image par image(5).
Par ailleurs, l’exposition est accompagnée d’une programmation de films originaux,peints directement sur pellicule, de conférences et d’un service pédagogique. On y voitpar exemple le film "Fantômes", dans lequelsont montrés les tout premiers trucages quiont permis de faire croire à l’existence de cesêtres surnaturels tout en découvrant commentles apparitions, disparitions et objets qui sedéplacent tout seul sont autant de procédésutilisés avant même l’apparition du septièmeArt.
Enfin, pour mieux comprendre l’exposition, la Cinémathèque Française a crée, viason site Internet, une visite libre et guidée virtuelle très complète sur le sujet. Bien construites, elles abordent point par point les différentes thématiques dégagées lors de l’exposition. La visite guidée virtuelle propose notamment un "Zoom sur Le théâtre optique d'EmileReynaud". Ce procédé, coproduit par le Musée National du Cinéma de Turin, permet ainsi de réanimer l'invention et de partir à la découverte des praxinoscopes.
On y voit comment, à la fin du 19èmesiècle, nombre d'inventeurs, scientifiques etartistes cherchent à reproduire le mouvementen images. Émile Reynaud, professeur dephysique et de sciences naturelles, réussit àmaîtriser la technique de la projection animée,grâce à son incroyable Théâtre optique construit pour l'Exposition universelle de 1889 etinauguré au Musée Grévin en octobre 1892.C'est l'histoire de ce créateur et de son Théâtre optique que ce Zoom met en lumière, avecun texte de Laurent Mannoni, des animations3d, des photographies, des archives, un entretien inédit avec l'historien du cinéma Do
minique Willoughby, des extraits de films rares et réanimés pour la première fois...(6)
Aussi, qu'elle soit réalisée sur le siteou de chez soi, la visite de l’exposition demeure une déambulation et une invitation àparcourir un trésor caché, peuplé d’imagesqui n’ont pour la plupart jamais revu la lumière depuis trois cents ans(7). Elle nousplonge enfin et surtout au cœur d’une escapade temporelle, dans un autre monde, celuide ces ancêtres qui ont créé et influencé lecinéma de ses origines à nos jours.Pour accéder à ce média :http://www.cinematheque.fr/fr/expositionscinema/lanternemagique/index.html
>>> Laurie COPPIN
Source :www.cinematheque.fr_____(1) Cinémathèque Française de Paris, Lanterne magique et film peint : 400 ans de cinéma, La Martinière,2009, 336p. Présentation générale.(2)http://www.cinematheque.fr/data/document/20090929expolanternemagique.pdf(3) scénographie muséale signée Massimo Quendolohttp://www.froggydelight.com/article7583La_lanterne_magique_et_le_film_peint_400_ans_d.html(4)http://www.cinematheque.fr/fr/expositionscinema/lanternemagique(5)http://www.jeunecineaste.net/ExpositionLanternemagiqueet.html(6) présentation de l’Association Française de cinématographie. 2009.(7)http://www.nouveauparisiledefrance.fr/evenementsparis/expositions/civilisationshistoireetscience/lanternemagiqueetfilmpeint.quatresieclesdecinema225624.html
(c) Wikimédia Commons (c) Lemog
Le 14 avril 1900 s'ouvrait à Paris laneuvième Exposition Universelle la première ayant été inaugurée en 1851 à Londres. Il s'agissait de la cinquième éditionorganisée par la capitale française, sous laprésidence d'Emile Loubet, et fut sans aucun doute la plus extraordinaire de toutes.
En ce début de 20ème Siècle, le Progrès était considéré comme annonciateurd'un avenir plein de promesses et d'égalité sociales. C'est donc dans une ambiance pleined'optimisme que la France s'est vue confierl'organisation de l'Exposition Universelle dunouveau centenaire. De toute évidence, ellevoulait délibéremment montrer aux nationsprésentes l'image d'une France fastueuse etpuissante, tant dans le domaine économiquequ'industriel.
L'Exposition s'étendait sur une superficie de 1,12 km² et a coûté 2 millions de francsà L'Etat. Elle couvrait les Champs Elysées,l'esplanade des Invalides, les quais, le Trocadéro et le Champ de Mars. Le ticket d'entréevalait 1 franc (le salaire horaire moyen d'unouvrier était de 70 centimes), ce qui en faisaitune manifestation ouvertes à toutes lesclasses sociales. On pouvait y accéder enpassant par l'une des 36 portes construites àcet effet, dont la plus importante, la numéro
29, était située Place de la Concorde. Oeuvre de l'architecte René Binet, cette porte monumentale, composée de 32 guichets disposés en arc de cercle, était coiffée d'une allégorie de Paris, réalisée par le sculpteurPaul MoreauVauthier.
LL''EExxppoossiittiioonn oorriiggiinnaallee
Plan d'ensemble de l'Exposition Universelle
(c) Wikimédia Commons
(c) Wikimédia Commons
Afin de drainer les flux de visiteurs etéviter les engorgements, on multiplia et diversifia les transports en commun : construction de nouvelles gares (Orsay, Invalides etGare de Lyon), ouverture pour l'occasion dela première ligne (Porte de Vincennes Porte Maillot) du Métropolitain et édificationd'un trottoir roulant à deux vitesses dénommée "Rue de l'Avenir", situé à 7 m de haut,sur une passerelle longue de 3km reliant lequai Branly à l'Ecole militaire.
De nouveaux ponts et passerelles furent jetés entre les deux rives de la Seine,notamment le large pont Alexandre III, reliant l'esplanade des Invalides à l'avenue Nicolas II (aujourd'hui avenue Churchill) oùont été édifiés deux bâtiments qui subsistent encore aujourd'hui : le Grand et le PetitPalais.
Paris méritait vraiment son surnom de"Ville Lumière" : les monuments les plusmagnifiques étincelaient de mille ampoulesaux couleurs variées à la nuit tombée. La féeélectricité, mise à l'honneur dans un palaisbâti sur le Champ de Mars, permit égalementl'apparition de la technologie de l'image : lesfrères Lumière firent des projections publiques de leurs films sur écran géant et l'onprésenta le Cinéorama, système de cinématographie à 360° fonctionnant avec unedizaine de projecteurs synchronisés. C'estmême durant cette exposition que l'on mentionna pour la première fois le mot "télévision".
La Porte monumentale de Binet
Le trottoir roulant et le pavillon de l'Italie
Le palais de l'ÉlectricitéLa colline du Trocadéro prenait volon
tairement des airs exotiques. Se déployaiten effet entre les ailes du premier palais deChaillot, édifié pour l'Exposition Universellede 1878, l'Exposition coloniale, véritable propagande expansionniste du rayonnement dela France dans le monde entier. Une manière de se placer au même rang que l'immense empire britannique de l'époque. Lesvisiteurs découvraient alors avec curiositédes architectures indigènes ainsi que despeuples aux coutumes "barbares" et des animaux étranges, comme des dromadaires quidéambulaient dans les larges allées. Le cosmopolitisme prenait ici tout son sens.
(c) Wikimédia Commons
(c) Wikimédia Commons
(c) Lemog
(c) Wikimédia Commons
L'exposition était également agrémentée d'attractions telles la Grande Roue del'avenue de Suffren cette roue ne fut démoliequ'en 1937 , d'une course de ballons dirigeables à Vincennes ou encore du Banquet desMaires où 22 000 convives étaient invités.Quant à la Tour Eiffel, elle eut un temps uncompagnon tout aussi démesuré qu'elle : ungigantesque globe céleste où étaient diffusées des images du système solaire.
Néanmoins, les deux plus beaux sitesde l'exposition se trouvaient le long des rivesde la Seine : rive gauche, entre le pont desInvalides et le pont de l'Alma, lieu dénommé"Rue des Nations" , on avait construit unevingtaine de pavillons nationaux, aux architectures toutes plus belles les unes que lesautres, à la gloire des pays qui y étaientreprésentés. Rive droite était situé un quartier du Vieux Paris. Création du dessinateuret visionnaire Albert Robida, on pénétraitdans un univers médiéval quelque peuidéalisé.
La Tour Eiffel et le Globe Céleste
La Rue des Nations
Le Vieux Paris
L'Exposition Universelle s'acheva le 12novembre 1900. Elle attira près de 51 millionsde personnes et rapporta 6 millions de francsde bénéfices.
Vidéo d'époque de l'Expo :http://www.dailymotion.com/video/x485d5_parisen1900expositionuniversell_shortfilms
Réservation pour la visite conférence sur l'Expo les 24 et 27 novembre 2009 :http://www.billetreduc.com/33059/evt.htmSources :http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/celebrations2000/paris.htmhttp://www.jetonsmonnaie.net/p/eu1.htmlhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Exposition_universelle_de_1900
(c) Le Panorama
(c) Le Panorama
(c) Lemog
Véritablement passionné par cettegrande manifestation internationale sansprécédent, Laurent Antoine, dit Lemog,s'est fixé un objectif tout aussi démesuréque ne l'était ellemême l'Exposition Universelle de 1900 : reproduire cette dernièrevirtuellement grâce à de puissants logiciels, et surtout énormément de patience.Contacté par ArchéoPortail, cet "informagicien" a eu la gentillesse de lâcher sa souris un instant pour nous accorder un peude son précieux temps. Entretien.
ArchéoPortail : Bonjour, comment doisjevous appeler, Lemog ou Laurent ?Laurent ANTOINE : Laurent, c'est très bien,Lemog est surtout connu comme pseudodans le monde de la 3d... il est quand mêmeresté associé à ma nouvelle activité.Laurent, pouvezvous tout d’abord vousprésenter brièvement ?LA : Pour faire court, je suis avant tout un passionné de 44 ans, qui aime se lancer des défis et se plonger corps et âme dans des projets un peu fous !Quelle est votre formation ?LA : Comme elle n'a pas vraiment de rapportavec mon activité actuelle, je ne m'étendrai
pas sur le sujet. En revanche, j'ai une expérience de plus de vingt ans dans le mondede l'édition. L'image de synthèse 3d est arrivée en milieu de parcours, tout d'abord comme hobby, puis elle s'est rapidement imposée il y a maintenant près de dix ans, dans lasociété d'édition pour qui je travaillais.A titre personnel, je commençais à développer mes premiers projets liés aux restitutionsde monuments disparus.Quel est votre statut actuel (Freelance,salarié, … ) ?LA : Comme pour beaucoup de monde actuellement, après de nombreuses années debons et loyaux services passés au sein d'unemême entreprise, j'ai fait partie des premières personnes dont on s'est débarrassé.Dans un premier temps, il y eut un véritablesentiment d'amertume, par rapport à tousces investissements personnels au sein del'entreprise, que j'avais accompagnée dansses différents développements, et surtout,dans laquelle j'avais pu exercer de nombreuxmétiers, et acquérir beaucoup d'expériencesdans des domaines très variés.Ensuite, j'ai pensé que c'était certainementune chance qui s'offrait à moi. Cela faisaitdéjà plusieurs années qu'une activité parallèle couvait, et qui occupait déjà une grandepartie de mes nuits !
LL''EExxppoossiittiioonn vviirrttuueellllee(c) Lemog
d'un concours, en 2005, par le site CgSociety. Le thème était "Grand Space Opera". Jeme dirigeais vers une réalisation de sciencefiction certes, mais à la manière des visionnaires de la seconde moitié du 19ème siècle,avec leur façon de voir la conquête de l'air etde l'espace.De toutes les périodes de l'histoire quej'apprécie, celleci jusqu'à la seconde moitiédu 20ème siècle, est certainement celle quime fascine le plus ! Là, j'allai y mêler une autre de mes passions, les engins volants etl'histoire de l'aviation.J'imaginai donc pour cette illustration un certain nombre d'engins : Moonship, Omniship,Dragon Rapid' et SpaceStation... à la sauce19ème !L'image ainsi réalisée rencontra également
Mon statut est donc tout nouveau tout beau :artiste libre... pour le moment !Comment vous est venue l’idée derestituer l’Exposition Universelle de 1900 ?LA : Cette idée m'est venue par différentsbiais. Depuis 2002, j'ai eu l'occasion de développer plusieurs projets de restitutions en 3d :temples égyptiens de la Vallée du Nil, site dePalenque au Mexique, donjon du château deCoucy... uniquement à titre personnel, mêmesi ce dernier projet a eu l'opportunité d'êtrediffusé dans une émission très connue. Cesprojets ne faisaient partie que d'une passionglobale pour l'image et la 3d, dans des domaines historiques qui me passionnent depuisl'enfance.Parallèlement, je continuais à réaliser des images en 3d, souvent dans le cadre de "Challenges" organisés par des sites ou des forums en ligne spécialisés dans l'image desynthèse.Une première expérience allait me rapprocherde cette période "1900". C'était en 2001, àl'occasion d'un de mes premiers concours surla toile à l'initiative d'un site français, 3DVF. Lesujet était "Imaginez l'ordinateur de 1900". Jeréalisais avec un incroyable bonheur unassemblage hétéroclite de véritables éléments existant en 1900, cette image remportale concours... j'avais mis un premier pieddans cette époque !La seconde allait me rapprocher encore plusde mon sujet actuel, toujours dans le cadre
(c) Le Panorama
(c) Lemog
(c) Lemog
beaucoup de succès, et fut primée.Ayant pris énormément de plaisir à la réaliser,je décidai quelques mois après de lui donnerune suite : le retour sur terre de la station spatiale, au cœur d'un événement marquant...j'avais choisi le ChampdeMars à Paris, pendant l'Exposition Universelle de 1900.Une solide documentation étant la base debon nombre de mes projets, je commençai àfaire quelques recherches concernant cet événement.Et là, ce que j'allai découvrir transforma littéralement ma vie. Je connaissais ces expositions comme tout le monde, je savais la tailleet la richesse de celle de 1900, mais j'étaisloin de m'imaginer le nombre incroyable deréalisations extraordinaires, ces pavillons tousplus merveilleux les uns que les autres, où latechnique rivalise avec l'art, où toutes lesattractions font preuve d'une imagination sanslimite...J'étais abasourdi, et en même temps dépité...que n'auraisje fait pour me retrouver en1900, à visiter cette exposition ?Une solution s'offrait immédiatement à moi.Adepte des challenges personnel et fort dema pratique de la 3d, j'avais la possibilité derecréer cet événement, et de pouvoir un jourm'y promener... même virtuellement !Je me donnais trois mois pour commencer àcollecter un début de documentation, et surtout voir si c'était faisable ! Car si en ce quiconcerne les pavillons français d'exposition,l'iconographie est très riche, c'est beaucoup
moins vrai pour les pavillons étrangers, ainsique tous ceux réalisés par des entrepreneurs privés.En février 2006, je décidais de me lancer "àfond" dans ce projet, avec l'aide de mes premiers précieux documents, sur une des parties les mieux documentées de l'exposition, laRue des Nations. Parallèlement, je continuais à chercher de nouveaux documents,pour les futures parties... et je continue toujours !Quelles sources avezvous utilisées pourparvenir à restituer l’Exposition Universelle ?LA : Des sources diverses et variées... pourmoi, tout est bon à prendre. Dans le cadre
(c) Lemog
de restitution en 3d, il faut tout recréer, cesont des modèles en volume, il faut donc unmaximum de documentation, de chaquepavillon, sous "toutes ses coutures" !Ce sont principalement les livres édités àl'occasion de l'exposition, contenant de trèsnombreuses photographies, quelques raresplans et monographies d'architecture, des cartes postales, et pour déceler le petit détailmanquant, les photographies d'amateurs.Pleines de défaut, et souvent mal cadrées,elle permettent d'avoir des angles de vue souvent inédits, qui me renseignent sur des éléments invisibles dans les photographies souvent similaires des photographes professionnels ou officiels.Ce sont aussi très souvent des instantanéspleins de vie, j'ai d'ailleurs en projet une exposition de photographies amateurs de l'Exposition Universelle de 1900... quand j'aurais unpeu plus de temps !Des informations complémentaires, notamment au sujet des couleurs, me sont souvent
apportées par les textes, où l'on peut trouverdes précisions sur les teintes et les matériaux. Sans images, ces descriptions sontsouvent plus précises que les quelqueschromos éditées à l'occasion de l'exposition.Comment s’organise votre travail et quelslogiciels utilisezvous ?LA : L'organisation est très simple. Tout commence bien évidemment par le travail sur ladocumentation. J'essaie au préalable de réunir un maximum de photographies, dessinset gravures, dont je prépare les fichiers pourune consultation aisée et rapide en cours decréation afin que tout "tombe sous la main".La seconde étape est dans certains cas laréalisation d'un plan, mais le plus souventj'attaque directement la modélisation, le planse reconstituant simultanément dans ma tête.Cette modélisation, de même que la mise entexture ou les rendus sont principalement effectués à l'aide du logiciel Maya.
(c) Albert Robida
(c) Lemog
Quelle limite vous êtesvous fixée dans larestitution ?LA : Comme pour tout projet un peu délirant,il n'y a pas de limite. Idéalement, je souhaiterais pouvoir reconstituer cette exposition danssa totalité. Mais la faisabilité n'est pas acquise.J'ai donc décidé de progresser de manière naturelle, en rapport avec la documentation disponible. Dans certaines parties de l'exposition, il reste de nombreuses zones d'ombre,des pavillons pour lesquels il n'existe mêmepas une petite photographie ou gravure !Dans ces conditions, difficile d'envisager la reconstitution de ces parties, ou alors partiellement.Où en êtesvous dans votre travail derestitution ?LA : J'ai au préalable découpé l'ExpositionUniverselle de 1900 en sept grandes parties.Fin août 2009, je terminais la seconde : LeVieux Paris d'Albert Robida, qui était situé lelong de la Seine entre le Pont de l'Alma et la
passerelle DeBilly.Au départ de ce projet, j'avais envisagé aumoins six années de travail, mais en fait,c'était sans compter sur les arrêts forcéspour cause d'autres projets, encore plus vraidepuis mon changement de statut professionnel. Il me faut maintenant répondre àd'autres demandes, et faire passer le projetExpo1900 après.Pour l'instant, la troisième partie n'est pas encore planifiée, ni même choisie. Plusieurslieux de l'exposition sont possibles. Le jourvenu, le choix se fera de manière évidente,de par l'intérêt des lieux choisis, mais aussidans le cas où des événements pourront yêtre associés.Quelle est la finalité du projet ?LA : La première finalité serait de mieux faireconnaître à tous cette exposition de 1900.Ensuite, de nombreux "produits" seront envisagés.Dans un premier temps, il y a l'utilisation des
films réalisés dans des expositions thématiques, comme celle de la Conciergerie sur "Paris et ses Expositions Universelles, architectures, 18551937" ou celle de la Mairie du 7e,"mémoires d'une capitale" pour le film sur laRue des Nations de 1900.Ou celle de l'exposition de SaintCloud présentant les vestiges Clodoaldiens des Expositions Universelles, où était diffusé un film 3dsur le Palais de l'Industrie de l'Exposition Universelle de 1855 à Paris.Ou à l'exposition de Compiègne "De jadis àdemain, l’imaginaire du dessinateur Albert Robida (18481926)" où était présenté le premierfilm sur le Vieux Paris.Un DVD sur le Vieux Paris est en cours deréalisation et devrait être disponible début2010.En prévision, il y a un livre accompagné d'unDVD sur la Rue des Nations de 1900, ainsiqu'un livre sur le Vieux Paris. Des conférences et expositions sont également prévues.Comme je développe en parallèle d'autresprojets, je vais mettre à profit ce petit éloignement de l'Exposition Universelle de 1900 pourexploiter ce qui a déjà été reconstitué dansces deux premières parties.
Avezvous d’autres projets en cours ou àvenir ?LA : Oui, et c'est pour cette raison quel'Expo1900 est au point mort. Je réalise actuellement un film en 3d sur le Parc Egyptiende l'Exposition Universelle de Paris en 1867,qui sera diffusé à partir de fin mars 2010dans une exposition aux Archives Nationales, ainsi qu'une nouvelle version de la Ruedes Nations et de ses vingttrois pavillons.Aussi un film sur le pavillon du Luxembourgà l'exposition de 1900, pour un autre projetd'exposition.J'ai également un projet de film en cours deréalisation, sur la présence de "la Chinedans les Expositions Universelles de Paris,1867 – 1878 – 1889 1900"... un clin d'œilpréExpo Shanghaï 2010.Et un dernier projet, qui commence à peine,en collaboration avec le BIE (Bureau International des Expositions), et qui portera sur lesprincipales Expositions Universelles dans lemonde depuis 1931, date de création du BIE.Comme on peut le constater, ce sont tousdes projets qui "tournent autour" d'un seul etmême sujet, les Expositions Universelles.Mais il y a de nombreux autres domaines etépoques qui me passionnent. J'ai déjà eul'occasion de réaliser des projets médiévauxou antiques, époques qui me comblent d'aiseégalement et sur lesquelles je reviendraicertainement un jour !Merci Laurent de nous avoir consacré unpeu de votre temps et surtout nous avoirfait partager votre passion !LA : Ce fut un plaisir pour moi, tout ensouhaitant un long et brillant avenir àArchéoportail !
Pour apprécier mieux encore lestravaux de Laurent Antoine et poursuivreson aventure, n'hésitez pas à vous rendresur son site : http://lemog.fr/
>>> Dossier réalisé par Frédérick Anquetil
(c) Lemog
membre : Virginie Allardstatut : correspondante localecourriel : [email protected] : Evreux (27)profession : attachée de conservation du
pat., Musée des instruments àvent, la CoutureBoussey.
membre : Frédérick Anquetilstatut : président ; infographiste ;
correspondant localcourriel : [email protected] : Evreux (27)profession : guideconférencier / vacataire
Scène Nationale Evreux.membre : Laurent Antoinestatut : non actifcourriel : [email protected] : Bezannes (51)profession : infographiste 3d.membre : Christian Ayraultstatut : infographistecourriel : [email protected] : Colombiers Rochelle (17)profession : artiste peintre / sculpteur /
infographiste.membre : Clémence Ayraultstatut : trésorière ; infographiste ;
correspondante localecourriel : [email protected] : La Rochelle (17)profession : enseignante.membre : MarieLaure Billodeaustatut : correspondante localecourriel : [email protected] : Matha (17)profession : agent d'accueil office de
tourisme pays de Matha.membre : Michel Billodeaustatut : non actifcourriel : aucunville : FontaineChalendray (17)profession : agriculteur céréalier en
retraite.
membre : Anne Chapeletstatut : correspondante localecourriel : [email protected] : Rochefort (17)profession : agent d'accueil
accompagnatrice.membre : Audrey Charrierstatut : correspondante localecourriel : [email protected] : Saintes (17)profession : professeure des écoles.membre : JeanMichel Charrierstatut : correspondant localcourriel : charrierjean[email protected] : Saintes (17)profession : professeur des écoles.membre : Emmanuelle Colladostatut : infographistecourriel : [email protected] : Villenave d'Ornon (33)profession : fouilleuse archéo. Inrap.membre : Laurie Coppinstatut : correspondante localecourriel : [email protected] : Paris (75)profession : archiviste documentaliste.membre : Georges Durandstatut : non actifcourriel : [email protected] : Lagord (17)profession : secrétaire adj. association
Archéaunis.membre : Julie Gaboritstatut : correspondante localecourriel : [email protected] : Angliers (17)profession : enseignante.membre : Alexis Grolaudstatut : non actifcourriel : [email protected] : Paris (75)profession : ingénieur informatique.
L'ANNUAIRE DES ADHÉRENTS
membre : Julien Lagardestatut : secrétaire ; infographiste ;
correspondant localcourriel : [email protected] : Toronto (Canada)profession : enseignant.membre : Emilie Lefebvrestatut : non actifcourriel : [email protected] : Hyères (83)profession : adjointe du patrimoine.membre : Anne NadeauDupontstatut : correspondante localecourriel : [email protected] : Escalquens (31)profession : assistante d'édition
électronique, INHA.membre : Marina Pellerinstatut : correspondante localecourriel : [email protected] : Rochefort (17)profession : adjointe à l'archiviste.
membre : JeanPaul Pichardstatut : correspondant localcourriel : aucunville : Saintes (17)profession : Professeur de Lettres et
critique musical.membre : Anne RenardAyraultstatut : correspondante localecourriel : [email protected] : Colombiers (17)profession : documentariste / écrivaine.membre : Arel Tallonstatut : correspondant localcourriel : [email protected] : Rochefort (17)profession : assistant d'exploitation.membre : JeanGuy Vigierstatut : non actifcourriel : jean[email protected] : Pouffonds (79)profession : exploitant apiculteur.
ArchéoPortail11 rue de Panama apt. 2027000 EvreuxPrésidentFrédérick AnquetilTrésorièreClémence AyraultSecrétaireJulien Lagarde
Comité de rédactionFrédérick AnquetilClémence AyraultJulien LagardeRédacteur en chefFrédérick AnquetilConception graphiqueFrédérick AnquetilGraphisme couverturefrédérick Anquetil
Ont collaboré à ce numéroFrédérick AnquetilLaurent AntoineClémence AyraultEmmanuelle ColladoLaurie Coppin
association W172002331