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nivaria Tejera « Aujourd’hui la guerre a com- mencé. A moins que ce ne soit il y a longtemps. Je ne comprends pas très bien quand les choses commencent [...] Pour moi qui ne sait pas penser, la guerre a commencé aujourd’hui, en face de chez grand-père. »

Revue de presse Le Ravin

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nivariaTejera

« Aujourd’hui la guerre a com-mencé. A moins que ce ne soit il y a longtemps. Je ne comprends pas très bien quand les choses commencent [...] Pour moi qui ne sait pas penser, la guerre a commencé aujourd’hui, en face de chez grand-père.! »

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JuinLe Matricule de Anges

Christine Plantec

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d’Espagne, lorsque son père journaliste est empri-sonné : « Pour mois qui ne sais pas penser, la guerre a commencé aujourd’hui, en face de chez grand-père… » A travers ses visites au parloir, quelques pas partagés avec son père sur le sable, comment

liberté que sont la pensée et l’engagement ?

Pour ses cinq ans, la maison d’édition lilloise La contre allée noous offre un superbe cadeau : la réé-dition du Ravin. C’est un regard émouvant porté

juinNordway - Bénédicte Férot

leur roman calibré, bien foutu, tête de gondole, vendu avant d’être écrit.

Si vous en avez marre de ces usurpateurs, com-mencez le roman de Nivaria Tejera, parce que ce

de son père arrêté par ses ordures de franquistes à la Laguna ( capitale d’une des îles des Canaries), parce qu’il va falloir décrocher cinq minutes de votre vie pour plonger dans ce beau livre, qui de plus est bien imprimé, sans couverture aguichante, (c’est le moins qu’on puisse dire, voyez la couv). La composition est

Equilibrée, l’impression encre est bonne. La guerre d’Espagne a commencé aux Canaries mais elle n’a

Comment la guerre commence., vous le saurez avec ce livre. Et brûlez moi ces romans de gare.

Blog

On a beaucoup écrit sur la guerre d’Espagne. C’est la période historique à propos de laquelle on a le plus écrit.

Le ravin...c’est comment dire...Ce ne sont pas de ces livres de Patricia Cornwell ou Suzanne Collins, ces ménagères ménopausées dépressives écrivant

-chael Crichton, climato scéptique de mes deux, ou Ken Follet, technicien froid du supsense qui enva-hissent les panneaux des gares Il me sortent par

transis aussi insipides que pauvres de style.

Assez de voir les pochettes de Werber qui depuis ces putains de fourmis nous envoie dans toutes les galaxies du monde, assez de supporter les mons-trueux frères Bogdanov, l’ affreuse gueule rongée de névrose d’Amélie Nothomb qui vomit un ro-

1er avrilFormes de discours!

les idées qu’il soulève, tout en respectant l’idio-syncrasie de l’auditeur... Ici, vous n’entendrez

vide: les média les plus connus leur servent déjà de caisse de résonance sans que nous y ajoutions

celles-ci risqueraient d’en révéler tragiquement

nous semblent avoir fait le pari de la littérature, du risque radical de se perdre dans les méandres du langage.

Radio Campus 15 mars / Emission « Paludes »

Placée sous les auspices de cette oeuvre d’André Gide, Paludes vous propose, chaque vendredi ma-tin, des lectures et un Arrache-Coeur, chroniques consacrées à des écrits plus ou moins récents, au gré de nos humeurs et de nos passions. Loin de tout cirque médiatique et de toute clique édito-riale, Paludes se propose de porter jusqu’au bout

1er marsRadio Campus - Nikola Deklescluse

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du chien (« je crois que la peur est dans l’air et que Yoli, avec ses pattes, la déplace ») et d’envier la manière de vivre du chat.

« J’aime te regarder. Tes yeux ressemblent à une horloge. Si tu t’avances seul et que personne ne t’effarouche, tu marques des heures lointaines, très lointaines, tu deviens une longue rue, un couteau, un soulèvement. »

Cette propension à lâcher prise grâce à une intériorité très créative génère également sa part de cauchemars. Ceux-ci se nourrissent de la peur qu’elle emmagasine chaque jour et qui culmine avec le passage fréquent des camions qui transportent les prisonniers au Tanqueabajo, un ravin immense « où l’on jette les cadavres des animaux et les ordures de toute la ville » et près duquel la famille a auparavant habité.

« Penser que j’ai vécu près de l’endroit où papa est peut-être en

Le Ravin, qui fascine et emporte par son ton haletant et ses images

Nadeau. Il a ensuite connu une deuxième édition en 1986 chez Actes Sud. Il occupe une place à part parmi les nombreux romans consacrés à la guerre civile en Espagne. Celle-ci, vue à travers le bouleversement et les drames qu’elle engendre au sein d’une seule famille, est transmise par le regard d’une enfant qui dit sa solitude, ses peurs, ses angoisses. L’itinéraire de Nivaria Tejera ressemble beaucoup à celui de la narratrice. Née en 1930 à Cuba, de mère cubaine et de père espagnol, elle a passé son enfance à Tenerife, aux îles Canaries, et son père a été emprisonné pendant plusieurs années dans les geôles franquistes.

« Aujourd’hui la guerre a commencé. À moins que ce ne soit il y a longtemps. Je ne comprends pas très bien quand les choses com-mencent. Elles m’environnent d’un seul coup et ressemblent à des personnes que j’aurais toujours connues. »

Celle qui prend la parole – et qui la gardera jusqu’au terme du

heures. Cela se déroule chez son grand-père qui est bourrelier à La Laguna, aux Canaries. Dans le vacarme de la rue, cris et coups de feu se mêlent aux tremblements des vitres et des fenêtres. Des hommes appartenant aux forces franquistes viennent, fusil à l’épaule, fouiller la maison, l’atelier et le hangar dans l’espoir d’y trouver Santiago, le père de la narratrice, journaliste républicain

celle qui se plaisait à vivre en harmonie avec ses rêves au sein d’une famille très unie, des heures et des jours qui vont la faire « grandir brusquement de plusieurs années ». Elle va découvrir de nouveaux mots (gardes, prison, parloir, salle des actes, juges, procureur), se frotter à des décors inconnus, les visualiser, les inté-grer à son propre univers et activer son imagination en créant des associations étranges entre les lieux et les êtres.

« La prison est au fond, elle nous attend, elle est devenue notre maison, et peu importe que nous rentrions, puisqu’elle fait partie du corps de papa, puisqu’ils ne sont plus qu’un seul être. Leur unique préoccupation est de veiller l’un sur l’autre, et un jour vien-dra où la prison sera l’intérieur de papa, où il ne pourra plus en sortir, où il devra la garder au fond de lui-même. »

Habitée par des sentiments contradictoires et par des émotions qu’elle ne parvient pas à faire partager à ses proches, elle cherche en permanence ce point d’équilibre qui l’aidera à adapter sa vie à la réalité de la guerre civile tout en s’inventant des moments de répit pour s’en détacher. Pour cela, elle a ses souvenirs, ses rêves, ses pensées, sa façon bien à elle d’interpréter les gestes répétitifs

Le Ravin, roman de Nivaria Tejera

! 2 MarsRemue.netJacques Josse