Upload
trankien
View
213
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
REVUE DE PRESSE
L’ODYSSEE DE LA MOUSTACHE Écrit et interprété par ALI BOUGHERABA Création Juillet 2013 – Avignon Théâtre du Chêne Noir – direction Gérard Gélas Production : L’Agence de Spectacles
L’odyssée de la Moustache d’Ali Bougheraba
Le spectacle : Ali Bougheraba revient pour son tout nouveau one-‐man-‐show, après avoir triomphé avec son spectacle Ali au pays des merveilles. Dans ce spectacle, Ali se livre en nous relatant ses peurs, ses joies, ses espérances, et aussi ses désillusions. Il nous raconte ses doutes face à la paternité, ses souvenirs d’Algérie en tant que fils d’immigrés, et ses batailles pour apprivoiser ses frayeurs.
Mon avis : Il ne se passe pas une seconde où on n’est pas touché par le discours d’Ali Bougheraba. C’est un artiste proche de son public, car il raconte des histoires universelles, de gens normaux. On ne peut que se prendre d’affection pour l’acteur, en proie à des doutes que tout un chacun a eues dans sa vie. Mais la magie du comédien, c’est de nous embarquer dans des histoires tantôt drôles, tantôt émouvantes, avec un talent de conteur incontestable. Le spectacle est hilarant, très bien écrit, j’ai senti à quel point le texte était travaillé en amont, la langue est belle et efficace. Le public ne s’y est pas trompé, dans une salle bondée, les gens tout sourires, réagissaient avec force éclats de rires et applaudissements à chaque blague ou envolée poétique. Le comédien se sent à l’aise sur scène, il enchaine les situations comiques sur près de deux heures de spectacle non-‐stop. J’ai ri du début à la fin, embarquée dès les premières minutes dans cet univers auquel je me suis sentie proche, étant comme la plupart des marseillais, issue moi-‐même de l’immigration. Les sentiments sont universels et de les voir racontés sur scène par un artiste de grand talent, m’a confortée dans l’idée que le spectacle vivant est indispensable à la vie humaine. Je vous recommande fortement d’aller voir ce spectacle de très grande qualité.
11 juillet 2013 /// Avignon OFF Ali Bougheraba nous raconte L'Odyssée de la moustache au Théâtre du Chêne noir.
Photo ©Johann-‐Hierholzer-‐P.-‐Houssin
Cette Moustache dont il nous narre l'odyssée une heure trente durant, c'est le galon que l'on gagne en devenant père. Pas au moment de la naissance de l'enfant mais en lisant l'admiration dans les yeux de son rejeton, en l'occurrence une pitchounette de quatre ans. Et à cet âge là, ça pose beaucoup de questions ! Ali Bougheraba fait appel à sa tchatche, ses talents d'imitateur et son sens de la métaphore pour y répondre. Trois ingrédients qui firent le succès du spectacle précédent. La vieillesse, la peur, l'homosexualité … autant de questions épineuses soulevées par la fillette. L'occasion pour ce père de faire face avec humour à ses propres angoisses. Les réponses sont souvent farfelues et drôles, émouvantes aussi. Si l'on rit un peu moins que dans l'opus précédent, on est une fois de plus charmé par la poésie qu'Ali Bougheraba parvient à placer dans son récit.
« Même quand il est seul, ils sont plusieurs dans sa tête » Après nous avoir raconté son enfance marseillaise dans Ali au pays des merveilles, l'heure de la maturité semble venue pour Ali Bougheraba. Dans son nouveau spectacle, L'Odyssée de la moustache il est désormais question de paternité.
Jeudi 11 juillet 2013
L'odyssée de la moustache
Musique : Greg Cosenza et Anne Moratta Genre : seul en scène Nouvelle création Scène nue, éclairages sobres, le nouveau spectacle d’Ali Bougheraba s’annonce ambitieux par sa simplicité. Point d’artifice pour colmater les brèches d’un texte, point d’effets spéciaux pour tenir l’attention du public ; l’homme est seul en scène, dans un costume de ville tout ce qu’il y a de plus banal. Dans ces conditions, seul la qualité d’un texte et le jeu de l’acteur tiennent le public. Se déploie alors le talent de l’artiste. Les armes d’Ali Bougheraba sont l’humour, la tendresse et la pertinence du propos. Ils les utilisent tour à tour avec la ruse d’un auteur et les astuces d’un acteur chevronné. En recherche de modèle, il dresse des portraits de nouveaux pères : désopilant et désarmant. Le public rit de bon cœur face au questionnement sur la paternité en mutation. C’est touchant et ce n’est que le début ! Les questions naïves de sa petite fille de 4 ans sont de beaux prétextes pour donner son opinion sur des thématiques très délicates en ce moment (l’homosexualité, le racisme, l’abandon des personnes âgées, etc) mais aussi sur des peurs plus personnelles… L’acteur nous fait rire, l’auteur nous fait réfléchir et c’est tout en douceur. Je ne connaissais pas Ali Bougheraba, mais je n’hésiterai pas aller voir d’autres spectacles de lui car, au delà de sa prestation dans "L’odyssée de la moustache", il impose un style personnel, un rythme tranquille, un ton naturel et, surtout, il me semble que c’est sa sincérité qui tisse le fil de ce spectacle tendre et touchant.
Spectacle d'Ali Bougheraba, vu au Théâtre du chêne noir, dans le cadre du festival d'Avignon Off. Interprétation : Ali Bougheraba Regard extérieur : Marc Pistolesi Régie : Yvan Bonnin
L'odyssée de la moustache *** Conte urbain, saga irrésistible, voyage onirique à la rencontre de ses ancêtres Il s’agit bien là d’une odyssée, d’un parcours initiatique vers le monde de la paternité et bien plus encore... Ali Bougheraba est à la fois conteur, professeur, poète et témoin de son temps pour sa fille de quatre ans. Seul sur scène, et pourtant il ne s’agit pas d’un véritable one man show, Ali habité par plusieurs personnages, nous fait voyager entre son Algérie bien aimée et les réalités souvent amères de ce monde, entre le passé et le présent, entre le rire et l’émotion, tout ceci dans un rythme soutenu. En quatre actes (peut être comme les quatre ans de sa fille), il aborde des thèmes aussi profonds que la vieillesse (c’est lors-‐ que l’on a plus de bougies que de gâteau !), l’homosexualité, le racisme et la paternité avec un humour subtil, toujours présent pour alléger ses propos et nous faire rire. En même temps, il témoigne sur ces sujets avec une sincérité, une poésie et une humanité qui nous touchent. En s’inspirant de sa propre vie pour l’écriture de son texte, il nous invite pendant plus d’une
heure et sans aucun temps mort à partager sa réflexion sur ces sujets de société. Une création 2013 pour tous les futurs papas, pour tous ceux qui ont peur de la différence, habités par les préjugés, et enfin pour tous les autres bien sûr !!... Arrivée par hasard sur ce spectacle, c’est avec un réel plaisir que j’en suis repartie Vous passerez un très très bon moment. Evelyne André
Théâtre du Chêne Noir / texte et mes Ali Bougheraba
L’ODYSSÉE DE LA MOUSTACHE
Publié le 26 juin 2013 -‐ N° 211
Comédien accompli, Ali Bougheraba se lance dans un récit foisonnant, drôle et intelligent en forme de « petit traité d’humanité à l’attention de sa fille ».
Légende : Ali Bougheraba affronte le monde en l’expliquant.
Un papa d’aujourd’hui, et sa fille le soir qui lui pose des questions qui méritent réflexion. «On vient d’où, nous ? Pourquoi on vieillit et on meurt ? »... Comme réponses, un récit en forme d’épopée fantastique, dense, fin et drôle, qui traverse l’espace et le temps, à la rencontre de personnages illustres (Averroès...) ou familiers (le concierge...). Ali Bougheraba, né à Marseille dans le quartier du Panier, nous invite à dé-‐ couvrir sa vision du monde et son univers qu’il dépeint avec sincérité et précision. « L’objectif ici est de parler de mes origines, mais claire-‐ ment, sans faux semblant ». L’artiste, comédien accompli et conteur cap-‐ tivant, remet à leur place les poncifs habituels et livre une analyse riche et nuancée, traversée d’humour. Il se confronte au réel avec lucidité, et avec tendresse... Agnès Santi
TELERAMA N°3314 – DU 20 AU 26 JUILLET 2013
par Saad LAHBIL & Christiane de Toulouse -‐ 27 Octobre 2013 L'odyssée de la moustache De & par Ali Bougheraba Regard extérieur : Marc Pistolesi Vu au Théâtre en Rond -‐ Sassenage le 26/10/2013 Après avoir rendu célèbre le quartier du Panier via son précédent spectacle relatant son enfance à Marseille, le jeune et talentueux conteur marseillais Ali Bougheraba est de retour avec un nouveau seul en scène intitulé L'odyssée de la moustache. On n’a pas compris le titre mais on a enfin pu apprécier en direct la virtuosité de ce gentleman marseillais. Un artiste nombreux… Ce n’est pas le premier cliché auquel on pense quand on dit « Marseille », mais Ali Bougheraba est bel et bien un gentleman populaire. A l’image de sa tenue de scène : costard & baskets. Ça tombe bien, on voit rarement quelqu’un aussi à l’aise dans ses baskets. Face au public, il donne l’impression d’être au conte ce que le comédien-‐jongleur-‐bateleur est aux arts du spectacle : un condensé de talents. L’homme franchit allégrement les frontières entre la narration relevant du conte, la comédie propre au seul en scène et le lancer de vannes si caractéristique du Stand Up. Un festival à lui tout seul. C’est d’ailleurs peut être la faute à son "arabité" s’il est si nombreux… Tout comme ses paroles, d’ailleurs : étant donné le débit avec lequel il raconte ou joue la multitude de situations mises en scène, on ne peut qu’être impressionné. C’est donc avec une langue très affûtée et autour d’un fil narratif consacré à sa récente paternité qu’Ali soulève des sujets aussi divers que la vieillesse, la peur, l’homosexualité ou le problème identitaire auquel la génération issue de l’immigration maghrébine est confronté en France comme sur la terre des aïeuls. La question n’est pas longuement traitée mais le peu qui est dit est tellement vrai et surtout inédit sur une scène de théâtre. Ni faussement drôle ni pathétique, on apprécie donc particulièrement ce geste authentique qui tempère favorablement avec toute la légèreté contenue dans le spectacle. L’humour reste en effet prépondérant avec les running gags, les imitations (celle du nain joyeux qui parle comme Paul Préboist est un pur régal), le mime, les clichés tournés en dérision et les nombreuses digressions farfelues mais toujours bien vues. On n’a pas tout compris au titre à cause de la moustache, mais la notion d’odyssée est bien là. Ne serait ce que par la volubilité extraordinaire de ce conteur-‐comédien-‐jongleur-‐bateleur etc… -‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐ Le point de vue de Christiane la Toulousaine Voyage rythmé et cadencé, parsemé d’humour, au tempo des questions de la vie, qui nous conduit entre rires et sérieux, à naviguer entre ombre et lumière. Le contenu, au risque d’être pesant de par la nature des propos, devient aérien grâce au talent de l’acteur, sans pour autant banalisé. Prendre un ticket pour ce voyage est la garantie de faire une belle traversée.
JEUDI 05/06/2014
Ali Bougheraba : "J'aime les histoires et les textes"
Que se cache-t-il derrière le titre "L'Odyssée de la moustache" ? Ali Bougheraba : C'est l'histoire d'un papa qui va avoir son premier enfant. Il angoisse à l'idée de ne pas avoir l'instinct paternel. Il rencontre deux amis qui lui font part de deux expériences radicalement différentes. Quatre ans plus tard, on retrouve le papa en train de coucher tendrement sa petite fille. Elle lui pose alors quatre questions naïves mais existentielles. Les réponses que le papa va donner vont définitivement lui faire prendre conscience qu'il est bel et bien un père.
Le spectacle est le fruit d'un équilibre entre conte et humour ? Complètement. Mais les réponses aux questions posées par l'enfant contiennent des ressorts comiques évidents. Je ne suis pas à la recherche de la vanne pour faire rire à tout prix, je viens du théâtre et j'aime avant tout les histoires et les textes.
Est-ce une réflexion politique sur la différence ? Il ne s'agit pas d'un plaidoyer militant. C'est un spectacle humain qui contient pas mal de poésie et de finesse. J'ai voulu dire de façon détournée et métaphorique que je m'appelle Ali Bougheraba, que je suis Français, musulman, d'origine maghrébine et que je suis comme tout le monde, avec les mêmes peurs et angoisses. Si une enfant de quatre ans peut comprendre ça, alors tout le monde devrait pouvoir faire de même.
Votre registre rappelle celui de Fellag... C'est un homme d'une grande classe que j'admire infiniment. Il est venu deux fois voir mon premier spectacle au Point-virgule et il avait adoré. Ça a été un grand honneur pour moi. Nous partageons un amour fort pour la beauté et la richesse de la langue française.
Vous avez débuté avec la Troupe des Carboni ? Il y a d'abord eu un déclic lors d'un stage d'improvisation de commedia dell'arte. J'y ai appris des techniques nécessaires. Après une maîtrise d'économie, j'ai intégré une grosse entreprise dans laquelle je gagnais très correctement ma vie. Mais j'ai vite démissionné pour intégrer la Troupe des Carboni. Ma mère était désespérée ! Je renonçais à un certain confort pour gagner des clopinettes et être heureux. Et c'est là que j'ai pu jouer des Molière, Hugo, Shakespeare...
Vous avez aussi mis en scène le spectacle de Nawell Madani ? Oui, c'est un véritable travail d'architecte. Elle me l'a demandé après avoir vu mon spectacle à Avignon. Dans son stand-up, il y avait beaucoup de vannes mais pas d'histoire, aucune construction. J'ai donc imaginé un fil rouge constitué de tableaux.
Mounia Bachtarzi
Avec son deuxième one-man-show, Ali Bougheraba poursuit tranquillement un parcours artistique plus proche du théâtre que du stand-up. Après le succès de son spectacle Ali au pays des merveilles joué à Avignon, l'enfant du Panier retrouve la scène de l'Antidote (dont il est le directeur artistique) avec L'Odyssée de la moustache. Un spectacle fin, drôle et poétique sur la différence qui transporte le spectateur dans le monde merveilleux des contes emprunts de réalité.
LE DAUPHINE LIBERE – Novembre 2015
A 39 ans, Ali Bougheraba a déjà participé à une quinzaine de festival ! Avec la troupe des Carboni souvent, comme lui originaire du quartier du Panier à Marseille. En 2013 et 2014 il a triomphé avec « L’Odyssée de la Moustache »… cet avec cette pièce tendre et hilarante qu’il viendra vendredi au Théâtre de L’Oulle…
Ø « Ali au pays des Merveilles était une pièce tres autobiographique, est-‐ce aussi le cas de « L’Odyssée de la
Moustache » ? Oui mes spectacles ont souvent une part héritée de ma vie avec des passerelles entre la part inventée... Dans l'"Odyssée de la moustache, un père doit répondre aux questions de sa fille de 4 ans, mais comme il n'a pas de réponse à tout il se met à inventer... j'ai moi même trois filles et je leur raconte des histoires tous les soirs. je n'ai pas la prétention ni le souhait de tout savoir mais j'aime essayer de combler mes lacunes...."
Ø Après la commedia dell'arte, le théâtre classique, vous allez vers la comédie et le one man show. Avez vous définitivement adopté le registre humoristique? "Non pour moi c'est un travail complémentaire ! Au début j'ai voulu faire du one-‐man un peu par défi... J'avais envie d'écrire mes propres textes. Mais c'est vrai que seul sur scène c'est un travail un peu égocentrique ! j'ai commencé avec le classique et partager la scène avec ses camarades, c'est quelque chose que j'aime beaucoup. Mais j'aime aussi beaucoup les créations et si je reprenais un classique ce serait pour le dépoussiérer. Mais si on me propose la Comédie Française, je ne dirais pas non!!"
Ø Quels sont vos projets? " Je travails sur plusieurs projets : un premier projet autour d'Yves Montand, un spectacle sous forme de conférence sur le cannabis. je veux montrer les ravages du shit notamment à Marseille. J'ai enfin un projet sur Avicenne, ce médecin de la péninsule arabique qui vivait au Xème -‐ XIème siècle"
Propos recueillis par Sarah Mendel.