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1 Revue de presse N° 302 du 01 au 07 mars 2014 L’Observatoire de la corruption et du développement de la Transparence au Maroc DU 01 AU 07 MARS 2014 N° 302 Dans ce numéro : MAROC 2 - 9 INTERNATIONAL 10 A SAVOIR 11 Projet financé par Transparency International Association reconnue d’utilité publique

Revue de presse n° 302 du 01 au 07 Mars 2014

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1 Revue de presse N° 302 du 01 au 07 mars 2014

L’Observatoire de la corruption

et du développement de la

Transparence au Maroc

DU 01 AU 07 MARS 2014

N° 302

Dans ce numéro :

MAROC 2 - 9

INTERNATIONAL 10

A SAVOIR 11

Projet financé par Transparency International Association reconnue d’utilité publique

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2 Revue de presse N° 302 du 01 au 07 mars 2014

La rencontre organisée jeudi 06 mars 2014 à Rabat par l'Ecole nationale d'administration sur le thème « La lutte contre la corruption au Maroc, quelle stratégie ? », le verdict de la cour d’appel de Marrakech acquittant l’ancien maire de Marrakech Omar Jazouli, ainsi que le rapport du département d’Etat américain sur la situation des droits de l’homme dans le monde publié jeudi 27 février 2014, qui qualifie de systémique la corruption au Maroc, constituent l’essentiel de cette revue de presse. Le « A Savoir » de cette semaine présente un extrait du rapport 2012 de la Cour des comptes concernant l’affaire des vaccins au ministère de la santé.

« Les participants à une rencontre jeudi 06 mars 2014 à Rabat sur "la lutte contre la corruption au Maroc, quelle stratégie ?", ont appelé à l'adoption d'une stratégie nationale intégrée pour lutter efficacement contre ce fléau. S'exprimant lors de cette rencontre, organisée par l'Ecole nationale d'administration, le ministre délégué chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, Mohamed Moubdii, a souligné qu'en dépit des efforts consentis dans le domaine de lutte contre la corruption, "les résultats restent en deçà des aspirations", notant que l'étape actuelle requiert la rénovation et la créativité, à travers l'adoption d'une stratégie nationale intégrée.... Pour sa part, le président de l'Instance centrale de prévention de la corruption, Abdeslam Aboudrar, a mis en relief l'impératif de se doter d'une stratégie nationale de lutte contre la corruption, soulignant qu'aucune évaluation des actions du gouvernement en matière de lutte contre la corruption ne peut se faire en l'absence d'une stratégie claire et efficace dans ce domaine. Une stratégie efficace requiert, selon M. Aboudrar, un travail sur le volet préventif à travers l'adoption de plusieurs mesures notamment en termes de simplification des procédures administratives, de consécration du droit d'accès à l'information, de sensibilisation des citoyens sur leurs droits et devoirs, de promotion des principes d'éthique, de transparence et de probité au sein de l'administration… »

« Plus de deux ans et demi se sont écoulés depuis l’adoption de la Constitution de 2011. Or, la fameuse Instance de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption qui doit succéder à l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) ne montre toujours pas le bout de son nez. Comme toutes les instances de bonne gouvernance prévues par la Constitution, c’est une loi, votée par le Parlement, fixant sa composition, son organisation, ses attributions et ses règles de fonctionnement qui devrait intervenir pour la mettre en place. Dans son dernier rapport d’évaluation de l’état de la corruption au Maroc, le Conseil de l’Europe fait remarquer ce retard et invite les autorités marocaines à appliquer, “dans les meilleurs délais, les exigences constitutionnelles et mettre en œuvre la disposition de l’article 36 de la Constitution en adoptant la loi organisant l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption”. L’urgence de

MAROC

FOCUS : A QUAND UNE STRATEGIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA

CORRUPTION ?

07/03/2014 La nouvelle instance de prévention de la corruption très

attendue

07/03/2014 Maroc : Appel à l'adoption d'une

stratégie nationale pour lutter contre la corruption.

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mettre en place cette instance s’impose, d’autant plus qu’à quelques exceptions près pour quelques secteurs particuliers, indique ce rapport, le Maroc souffre de l’absence d’instruments capables d’effectuer les contrôles préventifs nécessaires, et d’offrir une analyse périodique des risques de corruption, au moins pour les secteurs les plus vulnérables… »

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« Le délai d’un mois que le chef du gouvernement s’est donné pour régler les désaccords sur le projet de loi relatif au droit d’accès à l’information est largement dépassé. Il fallait répondre aux remarques formulées par des ministères, notamment ceux des finances, de l’intérieur et de la justice. Abdelilah Benkirane a mis en place une commission composée de plusieurs ministres, chargée de déminer le terrain en vue de reprogrammer le projet de loi lors d’un conseil du gouvernement. A ce jour, la commission n’a pas bouclé son travail. Pour expliquer ce retard, une source proche du dossier avance comme prétexte l’absence des ministres, en déplacement dans le cadre de la visite royale. En tout cas, le projet bute sur des problèmes soulevés par certains ministres sous forme de questions importantes comme celle de la capacité de l’administration à répondre aux attentes des citoyens que ne manquera pas de susciter les mesures d’accompagnement de la loi. Il est également tenu d’introduire dans le projet un délai pour la mise en œuvre de la loi, avec une période transitoire. C’est presque le retour à la case de départ puisque ce travail devait être mené en parallèle avec la préparation du projet de loi l’année dernière… »

« Condamné par le tribunal de première instance de Marrakech à 6 mois de prison avec sursis et 10 000 DH d’amende pour des pots-de-vin versés à des électeurs pour voter en sa faveur, l'ancien maire de la ville, Omar Jazouli, a été acquitté lundi 03 mars 2014 par la cour d'appel. La cour a également innocenté Jamal Essaâdi, président de l'Association des guides touristiques de Marrakech, et Moulay Hassan Ritem, guide touristique.. Les faits remontent à 2009, en pleine campagne électorale communale, lorsqu'un ordre émanant de la justice avait autorisé des écoutes des communications téléphoniques de l’ancien maire, candidat sous les couleurs de l'Union constitutionnelle (UC). La défense avait alors dénoncé le fait que seul son client (Omar Jazouli) avait été placé sur écoutes, et non les candidats des autres partis, évoquant “la volonté de certains d’empêcher l’UC de rempiler à la tête de la ville de Marrakech”. Habitué des tribunaux, l’ex-maire de Marrakech est également poursuivi par le parquet général pour deux chefs d’accusation : “dissipation de deniers publics” et “faux et usage de faux documents officiels”. L’affaire remonte au 6 août 2012 lorsque la cour régionale des comptes a condamné Omar Jazouli et ses proches collaborateurs à des sanctions financières pour des “irrégularités” commises dans la gestion communale entre 2003 et 2009. »

MAROC

DIVERS

Collectivités territoriales

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03/03/2014 Omar Jazouli, ancien

maire de Marrakech, acquitté

Accès à l’information

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05/03/2014 Accès à l’information : pourquoi le projet bloque

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« Beaucoup d’irrégularités ont été relevées par les magistrats de la Cour des comptes concernant la gestion de la commune urbaine d’El Marsa, située à 25 km de Laâyoune. “La commune exécute ses dépenses en violation des règles de la comptabilité publique et des dispositions réglementaires relatives aux marchés publics”, précise le rapport. Ainsi, en 2010 le montant des dépenses exécutées est de 1,5 million de DH mais aucune pièce justificative n’a été présentée pour permettre de s’assurer de la réalité de ces dépenses, indique-t-on… Par ailleurs, la commune ne dispose pas d’un plan d’aménagement à même de réaliser un développement urbain et territorial maîtrisé. A ce titre, l’examen de la gestion de la zone industrielle a montré que cette dernière est composée de 252 lots, dont 155 lots dédiés aux unités industrielles, 97 lots pour les jeunes promoteurs, 4 lots réservés aux bâtiments administratifs et un lot consacré à une mosquée. Or, la commune a procédé à la cession de tous les lots alors que les décisions du ministère de tutelle autorisent uniquement la vente de 225 lots. A cet égard, la commune n’a pas donné d’éclaircissement quant aux critères retenus pour la distribution des 27 autres lots. En outre, une liste des bénéficiaires de terrains consacrés aux jeunes promoteurs a été arrêtée. Elle contient toutefois uniquement 75 bénéficiaires, tandis que le nombre total des lots distribués est de 97… » « Le ministère de la justice et des libertés planche sur une circulaire en rapport avec la lutte contre le blanchiment d’argent. En effet, les directions des affaires pénales et civiles s’activent pour définir les critères permettant de déceler les capitaux douteux. La circulaire s’adresse aux professionnels du droit, particulièrement les notaires. Ces derniers figurent sur la liste des personnes assujetties et ayant obligation de faire une déclaration de soupçon auprès de l’Unité de traitement des renseignements financiers (UTRF). La circulaire vient dans la droite ligne de la directive générale adressée en janvier 2014 par l’UTRF à plusieurs professions : auditeurs, marchands d’œuvres d’art, de pierres précieuses, casinos… La circulaire ministérielle a été surtout recommandée par le Groupe d’action financière internationale lors de sa mission d’évaluation en septembre 2013. » « Après la mise en ligne de la directive générale de l’Unité de traitement des renseignements financiers (UTRF), le conseil régional des notaires de Rabat, par la voix de son président Amine Zniber, dit “mal appréhender les termes de la loi contre le blanchiment”. M. Zniber s’explique : “le texte de loi sur le blanchiment emploie des termes évasifs et génériques comme lorsqu’on interdit au notaire d’effectuer les opérations des personnes dont l’identité est incomplète ou manifestement fictive ou quand on lui impose de s’assurer de leurs activités ainsi que de leurs profils risque… Comment le notaire peut-il apporter la preuve de sa diligence ?”. Les notaires sont l’une des catégories assujetties soumises à la supervision et au contrôle de l’UTRF en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux. Ils ont effectué deux déclarations de soupçon en 2012. »

Economie - finances

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06/03/2014 Blanchiment de capitaux : une circulaire en préparation

04/03/2014 Rapport 2012 de la Cour des comptes : irrégularités dans la

gestion du foncier dans la commune d’El Marsa à Laâyoune

07/03/2014 Blanchiment de capitaux : les notaires trouvent le texte de

l’UTRF « évasif »

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Le juge d’instruction de la cour d’appel de Marrakech a ordonné l’arrestation de l’ancien adjoint du ministre de l’éducation à la délégation de l’éducation de la province d’Al Haouz, de deux anciens responsables, ainsi que d’un entrepreneur, accusés dans une affaire de marchés douteux. Selon des sources dignes de foi, l’enquête révèle le détournement de plus d’un milliard trois cent millions de centimes de la délégation de l’éducation à la province d’Al Haouz.

« L’affaire Office national des aéroports (ONDA) dont le 2ème round s’est ouvert le 6 janvier 2014 devant la cour d’appel de Casablanca a du mal à démarrer. Dix accusés, dont l’ancien directeur général de l’Office, Abdelhanin Benallou, ont été condamnés pour trafic d’influence, faux et usage de faux, dissipation de deniers publics. Jugées en première instance le 11 juillet 2013, les personnes poursuivies ont été condamnées à des peines de prison ferme ou avec sursis allant de un an à cinq ans et à des amendes qui vont de 20 000 à 50 000 DH. Un cas a donné une tonalité particulière à ce procès. C’est celui d’Abdelali Fahouli, trésorier en fonction à l’ONDA. “Il s’est pourvu en cassation contre un arrêt rendu par la cour d’appel qui a annulé sa mise en liberté provisoire”, selon un avocat de la défense. La Cour de cassation “ne s’est semble-t-il pas encore prononcée”, ajoute l’avocat. Son dossier est donc toujours en stand-by en première instance. Par ailleurs, l’audience du 3 mars a connu un nouveau report. Le dossier n’est toujours pas en l’état. Ibrahim El khlifi, ingénieur en sécurité, a été déclaré absent... Abdelkrim El Idrissi, expert en aviation en déplacement à l’étranger, ne s’est pas vu notifier sa convocation. Or, la procédure exige qu’un accusé soit convoqué 15 jours avant la date de l’audience. Depuis le début du procès, chaque fois des accusés ne se sont pas présentés pour défaut de convocation. Le président de l’audience, Lahssen Tolfi, s’est montré irrité par les multiples reports… »

« La réforme de l’appareil judiciaire est parmi les priorités du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), qui compte poursuivre ses efforts pour la mise en œuvre de cette réforme. Ainsi, le CNDH a décidé de joindre aux deux mémorandums relatifs aux projets de loi organique sur le statut des magistrats et sur le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) deux mémorandums additionnels. L’idée est d’enrichir les deux projets de loi organique. Les deux avant-projets de loi organique sur le statut des magistrats et sur le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire se sont largement inspirés des

Entreprises et établissements public

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05/03/2014 Affaire ONDA : le procès en appel a du mal à démarrer

Justice

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04/03/2014 La réforme de l’appareil judiciaire sur la table du Conseil

national des droits de l’homme

Education

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05/03/2014 Marrakech : arrestation de quatre personnes pour

détournement de fonds à la délégation de l’éducation d’Al Haouz

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7 Revue de presse N° 302 du 01 au 07 mars 2014

recommandations faites par le CNDH. Selon Driss El Yazami, le mémorandum additionnel sur le statut des magistrats portera sur d’autres points de nature à enrichir la mouture du projet de loi organique. Il s’agit notamment des modalités de communication des orientations de politique pénale par le ministre de la justice dans le cadre de l’indépendance des magistrats, de propositions concernant certains actes de nomination et de recrutement des magistrats ainsi que du rôle consultatif du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire dans l’élaboration des textes réglementaires relatifs à la situation matérielle des magistrats. Quant au mémorandum additionnel relatif au projet de loi organique sur le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, il portera sur les modalités d’élection des représentants des magistrats, le mécanisme de coordination entre le Conseil et l’autorité gouvernementale chargée de la justice. À cela s’ajoute l’appui à l’autonomie financière de ce Conseil… »

« Un juge en poste à El Jadida a été retrouvé mort lundi 03 mars 2014 à Casablanca. L’homme, accusé de corruption et radié par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) avait tenté, deux semaines avant son suicide, de mettre fin à ses jours en avalant du poison. Occupant le poste de substitut du procureur général à El Jadida, il avait été radié en mars 2013 à la suite de deux affaires de corruption. L’une concernait un Marocain établi en Belgique qui avait piégé le juge, en coordination avec la police judiciaire et l’inspection générale du ministère de la justice, alors qu’il lui remettait 10 000 DH. L’autre, beaucoup plus grave, concerne un trafiquant de drogue. Le juge aurait reçu 780 000 DH en échange de la suppression du nom du trafiquant de la liste des personnes recherchées au Maroc. Depuis sa sanction, le juge a connu une forte dépression, qui l’a poussé dans un premier temps à vouloir mettre fin à ces jours en avalant du poison. Le juge n’aurait pas supporté sa radiation par le CSM, et surtout, d’après le quotidien Akhbar Al Yaoum, les poursuites judiciaires à son encontre. Pour éviter ce type de drames, le ministre de la justice, contrairement à l’année dernière, n’a pas souhaité publier la liste des juges radiés ou sanctionnés à la suite des affaires de corruption. Leur publication avait en effet suscité de vives critiques de la part des représentants des magistrats. »

« Dysfonctionnements à la pelle au sein du ministère de la santé. Surtout en ce qui concerne la gestion des autorisations de mise sur le marché des médicaments et produits pharmaceutiques. Le constat dressé par le dernier rapport de la Cour des comptes n’a rien de réjouissant. Des délais de renouvellement qui ne sont pas respectés, des commissions qui siègent avec la moitié de leurs membres et l’absence récurrente des spécialistes concernés. Conflits d’intérêts où connivence avec les représentants de la direction du médicament et de la pharmacie ? Les juges financiers ne se prononcent pas, mais passent en revue de multiples cas de violation de la réglementation en vigueur. A commencer par celle définissant la propre mission du ministère de la santé. Ce dernier a pour première attribution “la mise en œuvre d’une politique des autorisations de mise sur le marché sur

Santé-médicaments-mutuelles

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04/03/2014 Médicaments : la grande pagaille

04/03/2014 Sanctionné pour corruption, un juge marocain se suicide

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les plans technique et réglementaire”. Or, cette politique fait défaut. Du moins sur la période 2007-2012 couverte par l’audit de la Cour… »

Voir le lien : http://bit.ly/1fGVujT

« Le ministère de la santé a annoncé qu'il ne reviendra pas sur sa décision de réviser à la baisse les prix des médicaments, "contrairement à certaines assertions tendancieuses dont certains organes de presse se font l’écho". Le nouveau décret no 2-13-852 relatif aux conditions et modalités de fixation des prix publics de vente des médicaments, révisés à la baisse, entrera en vigueur à compter du 19 novembre 2014, délai de rigueur, soit 60 jours après sa publication au Bulletin officiel, et ce conformément à l’article 22 du décret, indique un communiqué du ministère de la santé publié mardi 04 mars. Le ministère rappelle qu'il a adressé, le 21 février 2014, à tous les intervenants dans le secteur pharmaceutique, une note mentionnant les mesures qui seront prises concernant la nouvelle tarification des médicaments destinés à être vendus sur le marché national, conformément à la règlementation en vigueur. Le ministère s’engage également à mener cette opération, en respectant le délai imparti pour fixer et publier les prix publics de vente et pour adresser la liste relative aux prix publics de vente des médicaments à tous les établissements pharmaceutiques avant leur publication au Bulletin officiel. » Le bureau exécutif du parti l’Istiqlal, lors de sa dernière réunion, est revenu sur l’affaire des vaccins abordée dans le rapport 2012 de la Cour des comptes. Les dirigeants istiqlaliens donnent leur propre interprétation et estiment que « certaines personnes ont voulu politiser les documents de la Cour des comptes ». Les leaders du parti vont plus loin et annoncent que « la publication du rapport est le moment propice pour constituer une commission parlementaire d’enquête sur l’opération d’achat des vaccins autant sous le gouvernement précédent qu’actuel.

« Le groupe parlementaire du PJD a adressé cinq demandes pour la tenue de réunions des commissions permanentes, en présence des ministres concernés, aux fins d’examiner les conclusions du rapport 2012 de la Cour des comptes. Le chef du groupe à la Chambre des représentants, Abdallah Bouanou, a indiqué que son groupe avait envoyé ses demandes, 10 jours après la parution du rapport, dans l’objectif d’étudier les dysfonctionnements relevés par les magistrats financiers et d’entendre les déclarations des responsables pour s’enquérir des mesures prises pour remédier à ces erreurs... » Voir le lien : http://bit.ly/1l0evNy

Secteur public

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04/03/2014 Le PJD réclame une discussion parlementaire sur le

rapport de la Cour des Comptes

05/03/2014 Prix des médicaments au

Maroc : le ministère persiste et signe

04/03/2014 Le parti de l’Istiqlal demande une commission

d’enquête parlementaire concernant l’affaire des vaccins

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9 Revue de presse N° 302 du 01 au 07 mars 2014

« Le département d’Etat américain a rendu public, jeudi 27 février 2014, son rapport sur la situation des droits de l’homme dans le monde. Il s’agit d’un document important, dans la mesure où il est exigé par le Congrès, qui le prend en considération dans les décisions politiques relatives aux aides américaines, aux relations commerciales… D’autant plus qu’il couvre des domaines comme les droits individuels, civils, politiques… Pour le Maroc, les experts du département d’Etat américain se sont penchés notamment sur les efforts de lutte contre la corruption, qualifiée de systémique. Outre la justice, la corruption sévit dans d’autres secteurs publics… »

03/03/2014 Un rapport américain sur la situation des droits

de l’homme dans le monde confirme l’existence d’une corruption systémique au

Maroc

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10 Revue de presse N° 302 du 01 au 07 mars 2014

« Le Centre espagnol des recherches sociologiques a publié aujourd'hui, les résultats d'un baromètre d'opinion indiquant que la corruption est un phénomène en pleine expansion en Espagne, et ne cesse de susciter, mois après mois, la préoccupation des Espagnols. Ainsi, la corruption et la fraude constituent une source d'inquiétude pour 44,2 % d'Espagnols, indique le baromètre du mois de février du Centre espagnol des recherches sociologiques, précisant que le pourcentage d'inquiétude des sondés a augmenté de 4,7 % en un mois. La corruption et la fraude se situent au deuxième rang des préoccupations des citoyens espagnols après le chômage (81,1 %). Les problèmes économiques et la classe politique arrivent en 3ème et 4ème position avec respectivement (28,3 %) et (24,2 %), selon le baromètre. La santé (10,8 %), l'éducation (8,6 %), les problèmes sociaux (8,4 %) et les coupes budgétaires (4,1 %) figurent également parmi les préoccupations des Espagnols, indique le CIS dans son sondage. »

Voir le lien : http://bit.ly/1hTgtze

« Pour combattre la corruption qui mine la vie des Ougandais et assèche les finances publiques, l'ONG locale ActionAid Uganda organise depuis fin 2012, chaque premier lundi du mois, le "Black Monday". Cette manifestation tout en noir dans les rues de Kampala et des autres villes du pays veut adresser un message ferme aux autorités, souvent jugées complices. Malgré des indicateurs économiques au beau fixe, un doublement du revenu national en une décennie et la découverte d'importantes réserves pétrolières au lac Albert, les investisseurs internationaux continuent de bouder l'Ouganda et le niveau de vie de la population décolle lentement. La faute revient à une corruption endémique qui pèse lourd sur les finances du pays. En 2013, après des révélations de détournements massifs des fonds de l'aide internationale, l'Ouganda a dû rembourser plus de 15 millions de dollars (11 millions d'euros) à plusieurs donateurs, dont le Royaume-Uni, la Norvège et la Banque mondiale. À l'intérieur aussi, la colère gronde, et la société civile demande des comptes. Depuis novembre 2012, des manifestants, vêtus de noir en signe de "deuil des deniers publics engloutis dans la corruption", envahissent les rues de Kampala chaque premier lundi du mois. "Rendez-nous notre argent et démissionnez", scandent les militants de ce mouvement baptisé Black Monday ("lundi noir"), une coalition d'ONG et de groupes de citoyens qui dénoncent l'inaction des autorités face au problème... »

Voir le lien : http://bit.ly/1fOiwzp

INTERNATIONAL

Espagne

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05/03/2014 Espagne : la corruption, un phénomène en ascension selon le Centre espagnol des recherches sociologiques

Ouganda

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06/03/2014 Lutte anti-corruption en Ouganda : les « lundis noirs »

de Kampala

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11 Revue de presse N° 302 du 01 au 07 mars 2014

Extrait du rapport 2012 de la Cour des comptes concernant « l’introduction de nouveaux vaccins anti-pneumococcique et anti-

rotavirus »

« En 2010, le ministère de la santé a décidé d’introduire deux nouveaux vaccins dans le programme national d’immunisation au niveau des établissements de soins publics. Il s’agit de vaccins anti-pneumococcique et anti-rotavirus. L’examen du processus d’introduction a révélé, selon le rapport 2012 de la Cour des comptes, deux catégories d’irrégularités au niveau : a. Les données scientifiques sur l’introduction de vaccins :

Insuffisance de données épidémiologiques justifiant l’introduction des deux vaccins ; Non recours à la procédure courante d’acquisition des vaccins ; Non respect de la procédure réglementaire d’introduction des vaccins.

b. Procédure de passation des deux marchés-cadres n° 25/2010 et n° 26/2010 : « Les marchés-cadres 25/2010 (achat de vaccin anti-pneumococcique) pour un montant minimum annuel de 304.308.000,00 DH et maximal de 355 026 000,00 DH et 26/2010 (Achat de vaccin anti-rotavirus) pour un montant minimum annuel de 73 656 660,00 DH et maximal de 85 932 770,00 DH, portent sur une combinaison de prestations à réaliser dans le cadre du marché. Cette combinaison consiste en la livraison de vaccins et la réalisation d’une assistance technique ventilée en cinq composantes. » Sur ce point, le rapport de la Cour des comptes révèle les dysfonctionnements suivants : Financement de l’acquisition des vaccins aux dépens des crédits dédiés aux établissements

de santé ; Non respect de la réglementation lors de l’élaboration du dossier de l’appel d’offres ; Non respect du Cahier des prescriptions spéciales lors du règlement des prestations. »

A savoir