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Réforme territoriale et devenir régional
Olivier DEDIEU
17 décembre 2015
Quelle stratégie de réforme territoriale ?
Le contexte historique de la réforme territoriale :
L’impossible réforme communale
La prégnance de l’échelon départemental
L’émergence relative de la région
L’intercommunalité de projet
Date 2
Un calendrier accéléré de réforme territoriale depuis 2009
:
Présidence Sarkozy :
• Loi RCT du 16/12/2010
Présidence Hollande :
• Loi Valls du 17/05/2013
• Loi MAPTAM du 27/01/2014
• Loi relative à la délimitation des régions du 16/01/2015
• Loi du 16/03/2015 modifiant le statut des communes nouvelles
• Loi NOTRE du 7/08/2015
21 janvier 2016 3
Une stratégie de réforme constante :
Rediscuter le schéma territorial notamment la question du nombre
d’échelons territoriaux et la clarification des compétences
territoriales
Renforcer les échelons régionaux et intercommunaux
Affaiblir la légitimité des échelons communaux et départementaux
Expérimenter de nouveaux schémas institutionnels
21 janvier 2016 4
La mise en œuvre d’une stratégie de l’entonnoir
Liée au constat de la difficulté d’un passage en force des questions
communales et départementales
Pour renforcer de manière structurelle l’EPCI et l’échelon régional
Pour pouvoir poser à moyen terme des options plus ambitieuses
21 janvier 2016 5
Une logique qui prend en compte la capacité politique de
la commune et du département
Une tactique basée sur le volontarisme des territoires (ex
collectivités uniques dans les DOM, Alsace, Corse, )
Une stratégie qui passe par la création de nouveaux dispositifs : la
métropole, le conseiller territorial, etc
21 janvier 2016 6
La réalité communale : fragilité et force d’une institution
territoriale
6 communes sans habitants !
Plus du ¼ des communes françaises ont moins de 200 habitants
Taille moyenne en France de 1725 habitants contre une moyenne
européenne de 5500 habitants et un record de moyenne de 55 000
au Danemark et de 152 000 au R-U.
1789 : Transformation de 44 000 paroisses, bourgs, villes en
environ 38 000 communes.
1971 : Echec de la loi de fusion-association des communes (1100
communes en moins environ)
1982 : le silence sur la question communale
2010 : la commune nouvelle
21 janvier 2016 7
Exemples de fusions communales :
EN 2011, en Grèce division par 3 du nombre de communes ( de
1034 à 325), le Danemark est passé, la même année de 271 à 98
communes alors que l’Allemagne a diminué de 7% ses communes
cette dernière décennie.
L’Allemagne est passé, en 50 ans, de plus de 30 000 à 11 553
communes
La suède est passé en 70 ans de 2532 à 290 communes
Globalement, la grande majorité des Pays européens a opté pour
la fusion communale de manière autoritaire.
21 janvier 2016 8
L’échelon territorial le plus légitime
Légitimité historique
Légitimité liée à ses missions
Légitimité politique
L’efficacité du lobbying communal
AMF
Le soutien départemental
21 janvier 2016 9
La prégnance du fait départemental
Forte légitimité auprès des communes
Forte stabilité politique (1/3 des départements n’ont pas connu
d’alternance politique)
Une identité territoriale
Une capacité budgétaire contrainte mais importante
(70 milliards)
Une institution qui a bénéficié du retrait de l’Etat
21 janvier 2016 10
Une région en devenir
Les ambivalences de l’échelon régional
Administration de mission ou de gestion ?
Des moyens ambivalents
La difficile lisibilité régionale
Forte dépendance à la conjoncture nationale
Forte instabilité politique
21 janvier 2016 11
La révolution intercommunale
Le substitut à la fusion communale
Vider les communes d’une partie de leurs compétences
Favoriser l’émergence d’une dynamique supra-communale
Poser à terme la question communale
Les limites du modèle intercommunal
Elus intercommunaux et/ou représentants communaux ?
Quelle échelle pertinente de gestion ?
La question des économies d’échelles
La problématique démocratique
21 janvier 2016 12
Loi MAPTAM
Loi du 27/01/2014 de modernisation de l’action publique
territoriale et d’affirmation des métropoles
Refondation du statut de métropole : 3 métropoles spécifiques
(Paris, Lyon et Marseille) et 11 métropoles de droit commun
Les métropoles de Paris et Marseille : création décalée à 2016
Le cas particulier de Lyon : • Fusion dans la Métropole de Lyon d’un EPCI (ex CU de Lyon) et du département.
Création d’une collectivité à statut particulier détentrice des compétences d’une
métropole et de celles du département sur son territoire
• Statut dérogatoire provisoire en terme de cumul des mandats
21 janvier 2016 13
Loi MAPTAM
Le statut des métropoles de droit commun :Création (automatique sauf Montpellier et Brest) de 7 CU et de 4 CA
DGF territoriale et unification fiscale possibles à la majorité qualifiée
Transferts de compétences des communes (nota. Voirie, PLU, ZA, etc…)
Transferts conventionnels de compétences de la part du département (FSL
insertion, jeunes en difficulté, transport scolaire, collèges, tourisme, dev. Éco,
musées, équipements sportifs, pers. Âgées), , de la région et de l’Etat. En cas
d’absence de convention entre département et métropole, seule la voirie
départementale devient métropolitaine en 2017.
Election au SU direct en 2020
21 janvier 2016 14
Loi MAPTAM
Le renforcement de l’intégration communautaire :
• Pour les CC : définition de l’intérêt communautaire facilitée (2/3 du conseil ctaire
suffit désormais)
• Obligation de prendre 3 des 6 compétences optionnelles (au lieu de 1 sur 6)
• Pour l’ensemble des EPCI :
– Création de la compétence GEMAPI (2016) si transfert des communes
– Création d’un coefficient de mutualisation
– Création de services communs EPCI / communes et/ou EPCI / CIAS. Concernent
seulement les services fonctionnels et sont rattachés à l’EPCI (sauf CU et métropoles)
– Transfert de nouveaux pouvoirs de police au président de l’EPCI
21 janvier 2016 15
Loi MAPTAM
Les pôles d’équilibres territoriaux et ruraux (syndicats mixtes
fermés composés de plusieurs EPCI). • De fait, plusieurs Pays sont en cours de transformation en PEDT
Modification du statut des pôles métropolitains
Renforcement des compétences régionales : • Transfert de gestion des fonds structurels aux régions (sauf FSE)
• Schéma régional de l’intermodalité (les PDU doivent être compatibles) :
– Elaboré par la Région en concertation avec l’Etat, les départements et les AOM. Doit être
approuvé par le préfet . Durée de 5 ans. Le schéma coordonne les politiques de la mobilité
des CT et EPCI compétentsn pour l’offre de service, l’information des usagers, la
tarification, la billetique. Assure la cohérence de l’offre de transports publics et de la
mobilité.
NB : La loi sur la transition énergétique donne la possibilité d’y adjoindre des
plans de mobilité rurale.
21 janvier 2016 16
Loi MAPTAM
La gouvernance territoriale
• Rétablissement de la CG de compétence supprimée en 2010
• Définition de collectivités chefs de file
• Création des conférences territoriales de l’action publique (CTAP)
21 janvier 2016 17
FOCUS : les collectivités chefs de file
La notion de collectivité chef de file (L 1111-9 CGCT)
Volonté de concilier le principe de non-tutelle entre collectivités et le souhait de coordonner l’action des collectivités
Le chef de filât se définit comme le statut qui confère à une collectivité le devoir d’organiser les modalités de l’action commune des collectivités et EPCI pour l’exercice de leurs compétences respectives dans le domaine où la loi a confié un chef de filât à une collectivité
Le chef de filât ne donne aucun pouvoir hiérarchique d’une collectivité sur l’autre. C’est un pouvoir de coordination.
Date 18
La région : • Aménagement et développement durable du territoire
• Protection de la biodiversité
• Climat, qualité de l’air, énergie
• Développement économique
• Soutien à l’innovation
• Internationalisation des entreprises
• Intermodalité et complémentarité avec les modes de transports, notamment à l’aménagement des gares
• Remarques :
– Lors des débats parlementaires des loi MAPTAM et Notre, les régions n’ont pas obtenu, suite aux arbitrages entre Assemblée nationale et Sénat deux chefs de filât supplémentaires, le tourisme et la transition énergétique. Dans ces deux domaines, aucun chef de file désigné
– Une partie de ces chefs de filât sont devenus caducs depuis la loi Notre : En effet, la loi prévoit désormais , par exemple, que la région est la seul compétente en matière de développement économique.
Date 19
Le département :
• Action sociale , développement social et contribution à la résorption de la précarité énergétique
• Autonomie des personnes
• Solidarité des territoires
Le bloc communal :
• Mobilité durable
• Organisation des services publics de proximité
• Aménagement de l’espace
• Développement local
Date 20
FOCUS : les CTAP
Les conférences territoriales de l’action publique
(référence : Loi MAPTAM et Loi Notre . art. L CGCT 1111 et suivants)
Objectif : simplification et rationalisation de la dépense publique, élaboration d’une stratégie territoriale et collaborative de gestion plus efficiente de l’action publique des collectivités de la région, voire entre Etat et collectivités, organisation de la gouvernance entre CT et EPCI.
Composition :• Membres de droit :
– Président de Région (Président de la CTAP)
– Présidents des conseils départementaux
– Présidents des EPCI de plus de 30 000 habitants
• Membres élus :
– Dans chaque département, sont élus par leurs pairs un président d’EPCI de moins de 30 000 habitants, un représentant des maires de communes de plus de 30 000 habitants, un représentant des maires de communes de 3500 à 30 000 habitants, un représentant des maires des communes de moins de 3500 habitants.
– Un présentant des collectivités et groupements de collectivités de Montagne est désigné sur proposition de l’association nationale des élus de montagne parmi les maires et présidents d’EPCI concernés.
Date 21
Organisation de la CTAP :• Composition arrêtée par le préfet de Région
• Présidence et secrétariat assurés par le président du conseil régional
• Libre organisation de ses travaux
• Etablissement d’un règlement intérieur
• Possibilité d’associer d’autres acteurs aux débats
• Tient informé le préfet de région de ses travaux. Le préfet participe aux travaux relatifs aux délégations de compétences de l’Etat.
Rôle de la CTAP :• Avis sur tous les sujets relatifs à l’exercice des compétences et à la conduite des politiques
publiques nécessitant coordination ou délégation de compétence.
• Discussions sur tout outil ou politique permettant une rationalisation de la gestion territoriale (guichet unique, délégation compétences, etc…)
• Avis obligatoire pour les demandes de délégation de compétences de l’Etat en faveur d’une collectivité ou EPCI
• Discussion obligatoire de certains schémas (SRADDET, plan déchets, SRDEEI .)
• Elaboration de conventions territoriales d’exercice concerté de compétences partagées
Date 22
Les conventions territoriales d’exercice concerté de compétences partagées
• Proposée par la collectivité chef de file
• Définit l’articulation des interventions des différentes collectivités et les dispositifs de gestion(services communes, guichets uniques, subventions, etc…)
• Est obligatoire dans le cadre de délégation de compétence entre collectivités territoriales
• Une fois examinée par la CTAP, la convention est envoyée au représentant de l’Etat et pour délibération aux collectivités et EPCI concernées par la mise en œuvre de la compétence.
• La convention n’est opposable qu’aux seules collectivités et EPCI signataires.
Date 23
Les délégations de compétences de l’Etat
• Compétence exercée pour le compte de l’Etat
• Avis obligatoire de la CTAP
• Transmission au ministère concerné. Après son accord, élaboration d’une convention entre l’Etat et la collectivité ou EPCI concernée. Après délibération de l’organe délibération, signature par le président de la structure territoriale et le ministre. Convention donne lieu à un décret.
• Convention de délégation pour une durée maximale de 6 ans renouvelable
Date 24
Etat des travaux des CTAP :
• Quelques CTAP pionnières : La CTAP de Lorraine mise en place dès fin 2013 avant le vote de la Loi MAPTAM, la Bretagne.
• Beaucoup de retards au démarrage : calendrier électoral, textes règlementaires tardifs, redécoupage régional. Plusieurs CTAP toujours pas actives ou constituées : Ile de France, PACA ainsi que la plupart des régions fusionnées.
• Premiers bilans des CTAP :
– Un lieu de discussion plutôt qu’un lieu pour imposer une ligne politique aux autres collectivités pour plus d’efficacité
– Une instance qui peut être un lieu de conflit entre institutions (ex région Centre)
– Une première demande de délégation de compétence : CTAP de Bretagne pour un guichet unique relatif à une partie de la politique du livre, du cinéma et du patrimoine culturel immatériel. Avec délégation de compétence de la part de l’Etat.
– Une interrogation quant aux impacts du redécoupage des régions
Date 25
Etat des travaux des CTAP :• Quelques CTAP pionnières : La CTAP de Lorraine mise en place dès fin 2013, avant le vote
de la Loi MAPTAM, la Bretagne.
• Beaucoup de retards au démarrage : calendrier électoral, textes règlementaires tardifs, redécoupage régional. Plusieurs CTAP toujours pas actives ou constituées : Ile de France, PACA ainsi que la plupart des régions fusionnées.
• Premiers bilans pour des CTAP efficaces :
– Un lieu de discussion plutôt qu’un lieu pour imposer une ligne politique aux autres collectivités
– Un lieu d’intelligence collective plutôt qu’un lieu de pouvoir
– Une instance qui peut être un lieu de conflit entre institutions (ex région Centre)
– Une première demande de délégation de compétence : CTAP de Bretagne pour un guichet unique relatif à une partie de la politique du livre, du cinéma et du patrimoine culturel immatériel. Avec délégation de compétence de la part de l’Etat.
Date 26
Loi relative à la délimitation des régions du 16/01/2015
Passage de 22 à 13 régions métropolitaines (6 régions à
périmètres constants, 16 régions fusionnées en 7 régions)
Droit d’option départemental très encadré
Dénomination provisoire des nouvelles régions avec reprise des
anciennes dénominations (sauf la Normandie)
Définition d’un chef lieu de région provisoire en 2015 (sauf Alsace)
Maintien du nombre d’élus
Pour les régions fusionnées, première assemblée régionale
seulement le 4 janvier 2016
Date 27
LOI NOTRE
Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7/8/2015
Une Loi qui corrige partiellement la loi MAPTAM (compétence GEMAPI et schéma de mutualisation , compétences conventionnelles des métropoles, statuts des métropoles d’Aix-Marseille et Paris)
Une loi relative aux compétences des collectivités et visant à un renforcement significatif des régions et EPCI à fiscalité propre
Date 28
Un projet gouvernemental volontariste
Transfert massif de compétences départementales aux régions
(routes, transports départementaux, collèges..)
Opposabilité des schémas régionaux de développement
économique et su SRADDET
Refonte de la carte intercommunale avec des EPCI à 20 000
habitants
Suppression de la clause générale de compétence pour le
département et la région
Date 29
Un projet de loi conflictuel entre Sénat et Assemblée
• Le haut conseil des territoires
• SDCI et taille minimale des EPCI
• Election au SU des conseillers communautaires
• Statuts des métropoles de Paris et Marseille
• Compétences départementales régionalisées
• Compétences obligatoires des CC et CA
• Portées des compétences régionales (SRADDET et SRDEII) et
du pouvoir réglementaire régional
• PLU i (minorité de blocage)
Date 30
Le choix d’une solution de compromis
Un lié au calendrier électoral et aux positionnements des régions
Les principaux abandons : • Suppression du Haut conseil des territoires (AN)
• Suppression de l’élection au SUD de l’ensemble des conseillers communautaires
(AN)
• Suppression du transfert massif des compétences départementales (AN)
• Suppression de la modification des règles d’adoption du PLUi (AN)
• Suppression du schéma régional des crématoriums (Sénat)
• Suppression des chartes régionales d’aménagement du littoral (Sénat)
• Pas de chef de file pour le tourisme (AN
Date 31
La continuation de l’expérimentation territoriale
Création d’une collectivité à statut particulier en Corse; • Au 1er janvier 2018, création d’une nouvelle collectivité qui se substitue à la
collectivité territoriale de Corse et aux deux départements de Haute-Corse et de
Corse du Sud. Elle sera dénommée Collectivité de Corse.
Date 32
Le renforcement de la région
• Reconnaissance d’un pouvoir réglementaire
– Possibilité de demander au gouvernement des modifications
législatives ou règlementaires relatives à l’organisation ou à
l’action régionale (pas de délai de réponse imposé au
Gouvernement cependant)
• Suppression de la clause générale de compétence et extension
des compétences régionales :
– Région compétente en matière de développement
économique, social, sanitaire, culturel et scientifique,
d’aménagement du territoire, de soutien à l’accès au
logement, à la politique de la ville, de rénovation urbaine,
politique de l’éducation, d’amélioration de l’habitat
Date 33
• Compétences transférées par le département :
– Transports scolaires (sauf Handicap) et non urbains en 2017
(respectivement septembre et janvier), lignes ferroviaires
départementales
– Transferts des gares routières départementales
– Desserte départementale des îles
– Ports départementaux (le cas échéant)
– Politique déchets
• Compétences transférées par l’Etat :
– Aérodromes d’Etat (en partie)
– Transfert des CREPS
Date 34
• Renforcement des compétences régionales :
Le développement économique :
– Région collectivité responsable de la définition des
orientations en matière de développement économique
– Compétence exclusive définition aides aux entreprises
– Schéma régional de développement économique,
d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) obligatoire et
prescriptif à adopter d’ici fin 2016. Le schéma définit les
orientations en matière d’aides aux entreprises, d’aides à
l’investissement immobilier et à l’innovation des entreprises,
de soutien à l’internationalisation, d’attractivité du territoire
régional, de développement de l’économie solidaire. Il définit
la complémentarité des actions de la région avec celles des
autres collectivités et EPCI. EPCI et communes restent,
dans le cadre du schéma , seuls compétents pour aides à
l’immobilier d’entreprise.Date 35
– Schéma élaboré en concertation avec EPCI, CCI et CRESS.
Est discuté en CTAP. Une fois adopté par la région, SRDEII
arrêté par le préfet.
– Portée du schéma : les actions des autres collectivités
doivent être compatibles avec les orientations du schéma.
L’exception est la situation de la métropole, qui, en cas de
désaccord avec le schéma, peut élaborer son propre
document d’orientations stratégiques. La métropole devra
« seulement » prendre en compte les orientations du
SRDEII (niveau de contrainte moindre que la compatibilité)
Date 36
FOCUS : le SRADDET
Le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires
Document de planification et d’orientation qui se substitue au SRADT
Devient un document obligatoire et prescriptif, ce qui n’était pas le cas de son prédécesseur.
Un objet élargi : fixe les objectifs à moyen et long termes en matière d’égalité et d’équilibre des territoires, d’implantation d’infrastructures d’intérêt régional, de désenclavement, d’habitat, intermodalité, transports, énergie, lutte contre le changement climatique, lutte contre la pollution de l’air, prévention et gestion des déchets, protection et restauration de la biodiversité, itinéraires d’intérêt régional. Quand la région détient une compétence exclusive de planification, de programmation et d’orientation, et que la région décide de l’exercer dans le cadre de ce schéma, ce dernier tient lieu de document sectoriel. Quand le schéma se substitue à un document sectoriel existant, le SRADDET en reprend les éléments essentiels.
Date 37
FOCUS : le SRADDET
Le SRADDET a donc vocation, potentiellement à absorber le Schéma régional des infrastructures et des transports, le schéma régional de l’intermodalité, le schéma régional climat, air, énergie, le plan régional de prévention des déchets, le schéma régional de cohérence écologique. Les modalités de cette intégration dans le schéma seront définies par ordonnance (non connue à ce jour).
Elaboration du schéma : • Initiative de la région qui doit élaborer le schéma dans les 3 ans qui suivent la
promulgation de la loi. Après débat préalable en CTAP, Le conseil régional, par délibération, définit la portée su schéma, son calendrier, les acteurs associés à son élaboration.
• Consultation obligatoire du préfet de région, des départements, métropoles, des EPCI compétentes en matière de SCOT ou de PLUi, les comités de massif.
• Après avis du CTAP et enquête publique, le schéma est voté par le conseil régional et arrêté par le préfet de région.
Date 38
FOCUS : le SRADDET
Contenance du schéma : • Un schéma d’aménagement et non d’urbanisme . Il n’a pas vocation à définir les règles
d’utilisation des sols. Seule une carte synthétique indicative illustrera les objectifs du schéma. Le schéma ne peut pas, par ailleurs, créer ou aggraver les charges des CT.
• Le SRADDET comprend :
– Un rapport général qui fixe des objectifs de moyen et long termes et des orientations stratégiques
– Un fascicule organisé en chapitres thématiques définissant les règles générales pour atteindre les objectifs.
Opposabilité du schéma :
• SCOT, Plu ou équivalent, PDU, PCET, chartes de PNR doivent :
– Prendre en compte les objectifs du schéma (ne pas en ignorer les orientations générales)
– Etre compatibles avec les règles générales du fascicule (ne pas être en contradiction avec )
Date 39
FOCUS : le SRADDET
Opposabilité au schéma : • Le SRADDET doit être compatible avec :
– Le SDAGE
– Le plan de gestion des risques inondations
• Le SRADDET doit tenir compte :
– Les PIG
– La gestion équilibrée et durable de la politique de l’eau
– Les projets de localisation des grands équipements, des infrastructures et des activités économiques importantes
– Charte de parc national
– Schéma de massif
Les questions en suspens • Comment intégrer les éléments cartographiques règlementaires de certains schémas ?
• Qu’est ce que les éléments essentiels d’un document sectoriel intégré au schéma ?
• Le risque de régression environnementale. (ex du SRCE)
• Quid des schémas co-élaborés avec l’Etat comme le SRCE ?
Date 40
• Plan régional de prévention et de gestion des déchets :
– Plan qui se substitue aux plan régional et départementaux préexistants et qui inclut l’économie circulaire
– Elaboré en concertation avec les collectivités en charge des déchets, Etat et organismes associés, éco-organismes, organisations professionnelles, associations de défense de l’environnement. Si 3/5e des autorités organisatrices en matière de traitement des déchets et représentant 60% de la population émettent un avis défavorable, le préfet peut demander une redéfinition du schéma. Plan soumis à enquête publique.
Date 41
• Participation de la Région à la coordination des acteurs du
service public de l’emploi. Délégation possible par l’Etat
notamment de la coordination de l’action des Missions locales,
maisons de l’emploi et de la gestion des actions
d’accompagnement à la création d’entreprise.
• Compétence possible de la région pour l’animation et la
concertation dans le domaine de la gestion et de la protection
de la ressource en eau et des milieux aquatiques sans
préjudice des compétences exercées par les autres collectivités
et leurs groupements
• Elaboration par la région d’un schéma régional de
l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Date 42
• L’EPCI conforté
• Transferts de nouvelles compétences obligatoires pour les
communautés de communes et d’agglomération :
– 2017 : Collecte et traitement des déchets, tourisme, accueil
des gens du voyage
– 2018 : compétence GEMAPI
– 2020 : compétence eau et assainissement (compétences
optionnelles dès 2018)
– Par ailleurs, pour le développement économique,
disparation de l’intérêt communautaire et intégration de la
politique locale du commerce et actions commerciales
d’intérêt communautaire
– Création de maisons de service au public : compétence
optionnelle dès 2017Date 43
• Redéfinition des conventions département /métropole :
– D’ici 2017, si absence de convention entre métropole et
département sur au moins 3 des compétences prévues par
la loi MAPTAM, la métropole récupère l’intégralité des
compétences évoquées (sauf les collèges)
Date 44
• Nouvelle carte intercommunale :
• SDCI arrêté au 31/3/2016. mise en oeuvre le 31/12/2016
• nouveau seuil démographique minimal de 15 000 habitants
(Sauf de nombreuses exceptions !). 1/3 des EPCI concernés.
– Exceptions (seuil minimal de 5000 habitants néanmoins) :
Densité démographique inf. à la moitié de la densité
nationale dans un département à la densité
inférieure à la la densité nationale (concerne 57
départements)
Densité démographique inférieure à 30% à la densité
nationale (soit 30,2hab/km2)
Si 50% des communes en zone de montagne ou 100%
des communes dans un territoire insulaire
CC de plus de 12 000 habitants issue d’une fusion depuis
2012
Date 45
Calendrier d’élaboration du nouveau SDCI :
• Projet en CDCI en octobre 2015
• Transmission aux communes et ECPI pour avis qui ont deux
mois pour se prononcer
• D’ici le 31/12/2015 : transmission à la CDCI du projet de
schéma et des avis des communes et EPCI
• De janvier à mars 2016 : consultation de la CDCI qui peut
amender le projet aux 2/3 de ses membres.
• Arrêté instaurant le schéma d’ici le 31/3/2016
• Transmission des arrêtés de projets de périmètre aux EPCI et
communes concernées qui doivent se prononcer avant le
31/08/2016
Date 46
• Après délibérations des communes :
– Soit majorité qualifiée favorable au projet
– Soit absence de majorité qualifiée: dans ce cas là, le préfet
peut imposer le projet après avis de la CDCI qui peut le
modifier. Il faut distinguer si projet inscrit dans le SDCI ou
nouveau (Dans le 1er cas, majorité des 2/3, dans le 2e cas,
majorité simple pour modifier le projet du préfet)
• Avant le 31/12/2016 :
– Arrêté du préfet fixant le nouveau périmètre
Par ailleurs, le schéma vise aussi à réduire significativement
le nombre de syndicats mixtes et syndicats de communes.
Date 47
• Le département préservé
• Abandon de la Clause générale de compétence.
• Maintien des compétences voirie, collèges, éventuellement
ports
• Perte de la compétence transports et développement
économique (sauf exception)
• Réaffirmation de son rôle de soutien financier au bloc
communal et de soutien en matière d’ingénierie (élargie à
l’habitat, l’aménagement et la voirie)
• Elabore conjointement avec l’Etat le schéma départemental
d’accessibilité des services au public
Date 48
Quelle clarification des compétences ?
Quelle portée de la suppression de la clause générale de
compétence ?
• Une mesure qui sera d’appréciation délicate
• Une suppression qui ne règle que très partiellement la question
des compétences partagées :
– Ces dernières sont notamment, dans la loi, la culture, le
sport, le tourisme, la promotion des langues régionales, la
lutte contre la fracture numérique, de l’éducation populaire,
Date 49
Des blocs de compétences imparfaits :
• Transfert des transports sans la voirie
• Gestion de l’enseignement du secondaire partagée entre
département et région
• Volonté de renforcer la région dans le domaine de
l’environnement sans pour autant lui transférer la TDENS par
ex.
Une concurrence qui reste entière entre collectivités :
• Compétences transversales
• Régulation limitée
Date 50
Les limites du modèle :
– L’inconnue financière
– La problématique rurale
– La question démocratique
– La concurrence potentielle Régions / Métropoles
Date 51
Des compétences environnementales nouvelles pour les
régions depuis la loi Notre :
Loi sur la transition énergétique :
la Région est l’échelon pertinent pour les études, l’information, les actions
d’efficacité énergétique. Elle favorise les plateformes territoriales de la
rénovation énergétique et le développement d’actions visant à lutter contre
la précarité énergétique en matière de logement (contradictions avec la loi
NOTRe)
Région pilote un programme régional pour l’efficacité énergétique.
Etat et région définissent un schéma régional biomasse
Participation avec métropoles et EPCI aux nouveaux territoires à énergie
positive
21 janvier 2016 52
Projet de loi pour la reconquête de la biodiversité :
• Débat sur le devenir de la TDENS entre AN et Sénat
• Politique TDENS compatible avec SRCE
• Les régions définissent et mettent en œuvre, en concertation avec des
représentants des catégories de personnes et organismes mentionnés
au premier alinéa et agissant dans la région, une stratégie régionale
pour la biodiversité tenant compte des orientations de la stratégie
nationale.
• Etc…
21 janvier 2016 53