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Le journal infos n°49 ÉDITO POUR LE COMMERCE QUE DE DÉFIS À RELEVER ! D’un côté les sollicitations des consommateurs et leurs nouveaux modes de vie ; De l’autre côté les développeurs d’idées plus avant-gardistes et futuristes les uns que les autres. Face à ces changements, le commerce et ses acteurs ne peuvent rester immobiles. Le Groupement Commercial du Bas-Rhin est parfaitement conscient de ces enjeux. Sur beaucoup de territoires, les choses changent ! Nos gouvernants ont enfin pris conscience de la situation : « Que deviendront nos centres villes sans leurs commerces ? ». Des managers du commerce sont embauchés ici et là. C’est le fruit d’un travail conjoint de la Chambre de Commerce et d’Industrie Alsace Eurométropole, des Communautés de Communes du Bas-Rhin, d’associations de commerçants et du Groupement Commercial. Dans son rôle de défense des intérêts des commerces de proximité, le GROUPEMENT a compris sa nécessité d’adaptation et de réactivité. Le numérique est l’allié du consommateur, lequel demande au commerce de proximité de s’adapter face aux coups de boutoir des « Amazon », « Google » et consorts et malgré cela, le client veut consommer « local » ! Dans ce cadre, le Groupement Commercial du Bas-Rhin s’est associé avec la société SFERENO dans une nouvelle voie du numérique. L’enjeu est de donner, par le digital, la capacité aux commerces de proximité de générer du trafic en magasin, d’accroître leur volume d’affaires et d’augmenter la visibilité du commerçant dans son écosystème local. Je fonde de grands espoirs sur ces recherches pour le commerce physique. L’appui du numérique s’imposera rapidement comme une technologie incontournable du développement de tous les types de commerces et plus particulièrement du commerce de proximité. Avec nos partenaires, avec les associations de commerçants, relevons ce défi ! Jean-Pierre ISSENHUTH Président p. 2 : AG - Hommage à Pierre MARX p. 3 : Le point sur la démarche en faveur du commerce bas-rhinois p. 4 : Focus sur le droit local et l’ouverture dominicale et CDAC p. 5 : Loi Pacte : SwissLife en ordre de marche Les soldes : Du Nouveau ! p. 6 : L’Actu sur la LFSS 2019 et Loi Pacte p. 7 : Zoom sur la réforme de la formation professionnelle p. 8 : Modification de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés Factures : 2 nouvelles mentions obligatoires RGPD La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés CNIL publie un nouveau modèle de registre simplifié, adapté aux besoins des TPE-PME dans sa mise en conformité, en tableur, au format ouvert et qui peut s’adapter à de nombreux cas traitements de données. Pour en savoir + et le télécharger : https://www.cnil.fr Indemnités prud’homales La Cour de Cassation a validé en juillet dernier le barème introduit par le Gouvernement dans la réforme du Code du travail qui plafonne les indemnités accordées par les prud'hommes en cas de licenciement abusif. Ces derniers mois, plusieurs conseils de prud'hommes avaient estimé que ces barèmes étaient contraires au droit international du travail (Charte sociale européenne et Convention de l'OIT). Dans son avis, la Cour de Cassation a estimé que le plafonnement des indemnités prud'homales pour licenciement abusif était "compatible" avec les textes internationaux ratifiés par la France. À SAVOIR

RGPD POUR LE COMMERCE - Groupement commercial · Je fonde de grands espoirs sur ces recherches pour le commerce physique. ... âpre dans les négociations, il savait plus que tout

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Le journal infos n°49

ÉDITO

POUR LE COMMERCE

QUE DE DÉFIS À RELEVER !

D’un côté les sollicitations des consommateurs et leurs

nouveaux modes de vie ;

De l’autre côté les développeurs d’idées plus avant-gardistes

et futuristes les uns que les autres.

Face à ces changements, le commerce et ses acteurs ne peuvent rester immobiles. Le Groupement Commercial du Bas-Rhin est parfaitement conscient de ces enjeux.

Sur beaucoup de territoires, les choses changent ! Nos gouvernants ont enfin pris conscience de la situation : « Que deviendront nos centres villes sans leurs commerces ? ».

Des managers du commerce sont embauchés ici et là. C’est le fruit d’un travail conjoint de la Chambre de Commerce et d’Industrie Alsace Eurométropole, des Communautés de Communes du Bas-Rhin, d’associations de commerçants et du Groupement Commercial.

Dans son rôle de défense des intérêts des commerces de proximité, le GROUPEMENT a compris sa nécessité d’adaptation et de réactivité.

Le numérique est l’allié du consommateur, lequel demande au commerce de proximité de s’adapter face aux coups de boutoir des « Amazon », « Google » et consorts et malgré cela, le client veut consommer « local » !

Dans ce cadre, le Groupement Commercial du Bas-Rhin s’est associé avec la société SFERENO dans une nouvelle voie du numérique. L’enjeu est de donner, par le digital, la capacité aux commerces de proximité de générer du trafic en magasin, d’accroître leur volume d’affaires et d’augmenter la visibilité du commerçant dans son écosystème local.

Je fonde de grands espoirs sur ces recherches pour le commerce physique.

L’appui du numérique s’imposera rapidement comme une technologie incontournable du développement de tous les types de commerces et plus particulièrement du commerce de proximité.

Avec nos partenaires, avec les associations de commerçants, relevons ce défi !

Jean-Pierre ISSENHUTH

Président

p. 2 : AG - Hommage à Pierre MARX p. 3 : Le point sur la démarche en faveur du commerce bas-rhinois p. 4 : Focus sur le droit local et l’ouverture dominicale et CDAC p. 5 : Loi Pacte : SwissLife en ordre de marche Les soldes : Du Nouveau ! p. 6 : L’Actu sur la LFSS 2019 et Loi Pacte p. 7 : Zoom sur la réforme de la formation professionnelle p. 8 : Modification de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés Factures : 2 nouvelles mentions obligatoires

RGPD

La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés CNIL publie un nouveau modèle de registre simplifié, adapté aux besoins des TPE-PME dans sa mise en conformité, en tableur, au format ouvert et qui peut s’adapter à de nombreux cas traitements de données. Pour en savoir + et le télécharger : https://www.cnil.fr

Indemnités prud’homales

La Cour de Cassation a validé en juillet dernier le barème introduit par le Gouvernement dans la réforme du Code du travail qui plafonne les indemnités accordées par les prud'hommes en cas de licenciement abusif. Ces derniers mois, plusieurs conseils de prud'hommes avaient estimé que ces barèmes étaient contraires au droit international du travail (Charte sociale européenne et Convention de l'OIT). Dans son avis, la Cour de Cassation a estimé que le plafonnement des indemnités prud'homales pour licenciement abusif était "compatible" avec les textes internationaux ratifiés par la France.

. À SAVOIR

UN MOMENT FORT

L’hommage à Pierre MARX

Figure emblématique du monde du commerce

Pierre MARX nous a quittés le 18 mai dernier suscitant une indicible émotion et une immense tristesse parmi ses collègues et amis du Groupement Commercial du Bas-Rhin. L’engagement, la générosité, l’affabilité de Pierre MARX ont été unanimement salués lors de notre Assemblée Générale par le Président et ses Vice Président(e)s.

Tout au long de sa vie professionnelle, Pierre a exercé de nombreuses fonctions électives dans le monde du commerce et de la distribution. Les citer toutes est difficile, c’est pourquoi nous allons rappeler les plus importantes liées à notre Groupement.

Dirigeant de l’Intermarché de Reichshoffen, Pierre MARX est entré au Comité du Groupement Commercial du Bas-Rhin lors de l’AG 2003, puis en 2007 il a accepté d’intégrer le Bureau et d’assumer le poste de Secrétaire Membre jusqu’en 2017 ;

Président de la CPME Grand Est et Vice-Président de la CPME du Bas-Rhin ;

Membre du Bureau de la CCI Alsace Eurométropole et Membre de la CCI Grand Est ;

Conseiller prud’homal…

C’était un homme de grande valeur avec d'énormes qualités humaines qu'il a mises au service d'autrui. Le commerce faisait partie intégrante de sa vie. Il incarnait à lui seul toutes les qualités du commerçant au sens noble du terme. Visionnaire dans les orientations, âpre dans les négociations, il savait plus que tout autre qu’en finalité il défendait les intérêts du commerce. En grand professionnel, unanimement reconnu, il a marqué de son empreinte tous ceux qui l’ont approché. Sa force de caractère, son besoin viscéral d’être toujours sur le devant de la scène, quitte à prendre quelques coups bien sentis, ne l’ont jamais empêché d’être profondément humain.

Ce n’est pas un hasard si Pierre s’est vu décerner la médaille de la Renaissance Française qui distingue les mérites des personnes qui ont des réalisations professionnelles et générales remarquables.

Nous garderons de Pierre MARX le souvenir d’un homme souriant, jovial, engagé et dévoué à nos organisations interprofessionnelles. Il a laissé un très grand vide parmi nous et restera présent dans nos mémoires.

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Autant de chantiers à mener pour notre Groupement

pour le maintien d’un commerce de proximité fort

sur notre département.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 20 mai 2019

dans les locaux de la CCI Alsace Eurométropole en présence de personnalités, partenaires, commerçants et représentants d’associations.

Droit local, ouverture dominicale,

réformes, taxes, digital,

revitalisation des centres villes…

Le point sur

2018

LA DÉMARCHE EN FAVEUR DU COMMERCE DU BAS-RHIN ET DE SES CENTRALITÉS

Un grand travail a été effectué en 2018 sur les différents territoires du Bas-Rhin aux côtés de la CCI et des collectivités et ce avec l’appui technique du Cabinet Lestoux (conférer le journal infos N° 48). Une feuille de route a été co-construite avec les commerçants et les élus qui a permis, à partir d’un bilan pour chaque centralité, de dégager des axes opérationnels et des défis à relever pour améliorer l’attractivité de la centralité. Nous sommes arrivés dans la phase de priorisation des actions à mener et des managers du commerce ont déjà été embauchés sur certains secteurs.

Il est primordial voire vital d’intégrer le numérique dans nos commerces et nos centres villes. Qu’en est-il du commerce de proximité face à la révolution numérique ? Face à AMAZON et autres grands acteurs du web ? Le constat est partagé de tous : le numérique est partout ! Et son impact est si fort qu’il a fondamentalement changé les usages, le comportement du consommateur et le parcours client. Le digital touche tous les métiers et particulièrement le commerce. Se couper du numérique, c’est non seulement se priver d’un nouveau canal de vente, mais également d’un moyen de communication efficace. Tous les éléments sont aujourd’hui réunis pour que le numérique devienne un moyen complémentaire pour développer son commerce. Le consommateur est connecté via son ordinateur, sa tablette et bien sûr son mobile !

Autre facteur important : il y a une nouvelle attente des services avec la nouvelle génération et l’économie des seniors. La digitalisation est aujourd’hui un enjeu majeur pour les acteurs du commerce de proximité, pour leur permettre d’augmenter l’attractivité de leurs magasins, capter de nouveaux clients et les fidéliser.

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Bilan 2018 du e-commerce en France

Indicateurs ClésSources FEVAD Médiamétrie Insee

• 92,6 milliards d’€

• 38,8 millions de Français achètent sur internet

• 87,5 % des internautes

• 22 % sur terminaux mobiles

• 9,1 % du commerce de détail parts de marché en hausse

• 61,5 € montant moyen d'une transaction

• 36 % des e-acheteurs abonnés à un service de livraison

•100 milliards d’€ de chiffre d’affaires attendus en 2019 !

...

LE DROIT LOCAL ET L’OUVERTURE DOMINICALE Le Groupement Commercial du Bas-Rhin s’est toujours positionné contre les ouvertures généralisées du dimanche. Ainsi par l’intermédiaire de Maître Jean-Christophe SCHWACH, nous avons œuvré, entre autres, pour la fermeture du Magasin Match de la Robertsau le dimanche matin. Bien d’autres actions sont menées par notre Groupement à travers le département. Oui, certes la réglementation doit s’adapter aux évolutions sociales, mais la loi est la même pour tous et le non-respect de celle-ci ne doit pas créer des disparités concurrentielles. Les ouvertures généralisées du dimanche matin feraient périr ce qui reste de l’offre alimentaire de proximité et pourtant son utilité n’est plus à démontrer. Revenons un court instant sur les ouvertures des commerces les dimanches avant Noël plus communément appelés les dimanches de l’Avent.

En 2018 le Préfet avait autorisé l’ouverture les 4 dimanches avant Noël à Strasbourg. La demande souhaitée et faite par l’Association les Vitrines de Strasbourg a été soutenue par le Groupement Commercial du Bas-Rhin, tenant compte de la dimension touristique de Strasbourg pendant la tenue du Marché de Noël devenu un événement d'envergure internationale, ainsi que de son statut de capitale européenne. Un certain nombre de maires avaient également pris des arrêtés municipaux dans ce sens, entre autres Barr, Erstein, Haguenau, Illkirch-Graffenstaden, Lampertheim, Mundolsheim, Obernai, Saverne, Roppenheim…

Quid de 2019

Le Groupement Commercial du Bas-Rhin, dans un souci permanent d’une saine et loyale concurrence, souhaite que les Associations de commerçants, en concertation avec leurs adhérents, définissent le nombre de dimanches d’ouverture pendant la période de l’Avent et les horaires les plus appropriés avant la conclusion de l’arrêté par l’Autorité locale. Nous avons adressé un courrier en ce sens aux responsables d’associations de commerçants, à Mesdames et Messieurs les Maires du Bas-Rhin et au Président de l’Association des Maires du Bas-Rhin. Il est incontestable que la situation diffère selon la commune. Plusieurs facteurs sont à prendre en considération comme la tenue d’un marché de Noël, l’afflux de touristes, les habitudes d‘achats des consommateurs, l’effet de masse...

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Dans le Bas-Rhin en 2018 Ont été accordés : 12 851 m² en alimentaire, 17 676 m² en non-alimentaire, 940 m² drive et 1 cinéma. Quid de 2019 au 9 septembre 14 projets ont été accordés dont 3 010 m² en alimentaire, 15 875 m² en non-alimentaire, 968 m² drive et 1 cinéma, 1 projet refusé : 998 m² de drive. C’est une réelle satisfaction pour notre Groupement de voir que le décret paru le 17 avril 2019 d’application de la loi ELAN relatif à l’examen des projets en CDAC comprend deux dispositions très importantes en vigueur depuis le 1er octobre 2019, à savoir la réintégration au sein des CDAC d’un représentant de la CCI et un représentant de la CMA (sans droit de vote) et l’audition des représentants locaux du commerce. Le Groupement Commercial du Bas-Rhin a défendu cette position durant près de 10 ans.

CDAC et CDACI

Rappel de la réglementation en vigueur

en Alsace/Moselle concernant les dimanches pendant la période de l’Avent

Le Code du Travail permet l’ouverture des commerces dans la limite des quatre dimanches avant Noël, plus souvent dénommés les dimanches de l’Avent.

L’article L3134-4 dispose que pour ces dimanches, le Maire pourra autoriser l’ouverture des commerces et l’emploi des salariés pendant 10 heures au plus.

La rémunération applicable est au moins de 200 % du taux horaire de base, ainsi qu’un repos d’une durée équivalente au temps travaillé par application de l’accord collectif territorial du 6 janvier 2014, modifié le 29 avril 2016 et sans préjudice de l’application de dispositions contractuelles ou conventionnelles plus favorables.

. FOCUS SUR

.....

Durée : 4 semaines en 2020

Les soldes d'hiver seront les premiers concernés par cette mesure.

Ils débuteront le mercredi 8 janvier 2020 à 8 h. et

se termineront le mardi 4 février 2020.

Suite à la loi Pacte, un arrêté du 27 mai 2019 publié au Journal Officiel du 29 mai dernier fixe désormais la durée des soldes à 4 semaines à compter de 2020, contre 6 semaines auparavant. La date de début des soldes est fixée de la même façon chaque année. Cette période commence le deuxième mercredi du mois de janvier, à 8 h. du matin, cette date étant avancée au premier mercredi du mois de janvier lorsque le deuxième mercredi intervient après le 12 du mois.

Quant aux soldes d'été, ils commenceront le dernier mercredi du mois de juin à 8 h. du matin (date avancée à l'avant-dernier mercredi du mois de juin lorsque le dernier mercredi tombe après le 28 du mois de juin). Les dates des soldes s'appliquent également à la vente en ligne (internet). Les dérogations pour certains départements restent en vigueur.

Source : Direction de l'information légale et administrative

Loi Pacte

en ordre de marche

Pour l’acteur de référence en épargne retraite que nous sommes, PACTE - en visant la mise en place d’un nouvel environnement de l’épargne autour de l’entreprise et la retraite - constitue un formidable levier de croissance. Le Ministère de l’Économie a adopté en effet le 24 juillet dernier l’ordonnance prise en application de la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises, plus connue sous le vocable de « loi Pacte ». L’ordonnance a été publiée au Journal Officiel le lendemain. Les travaux initiés par les équipes de Swiss Life depuis plusieurs semaines sont confortés par la publication du texte définitif. Il confirme la plupart des analyses effectuées par nos experts sur la base des projets en notre possession ; Et précise également les points restés en suspens. Nous sommes donc en mesure de vous annoncer que Swiss Life, acteur majeur de l’épargne-retraite en France, est parmi les premiers à proposer une offre pour les particuliers, les entrepreneurs et les entreprises s’inscrivant dans le cadre des nouveaux « Plans d’Epargne Retraite » permettant de « simplifier et d’assurer la portabilité des produits d’épargne-retraite ». Cette offre, conçue en temps record grâce à une large mobilisation des équipes, est disponible depuis le 1er octobre et poursuivra son évolution au cours des semaines suivantes. Beaucoup de personnes ont ou auront des interrogations auxquelles il nous appartiendra de répondre sans tarder. Nous serons à vos côtés pour le faire. Notre rôle, vous le savez, est en la matière irremplaçable. Offrir des conseils adaptés et des solutions personnalisées, c’est vous accompagner en cas d’évolution de statut, de s’adapter à vos objectifs et projets et vous éclairer sur le choix de sortie pour vous permettre de vivre selon vos propres choix.

Réforme des Retraites… à quoi s’attendre Jean-Paul Delevoye a remis au Premier Ministre le 18 juillet dernier, après dix-huit mois de concertation avec les partenaires sociaux, un rapport avec ses préconisations. Ce document est censé inspirer un projet de loi attendu en Conseil des Ministres à l'automne, avant un examen au Parlement en 2020, peut-être après les municipales de mars compte tenu de son potentiel explosif, pour une entrée en vigueur en 2025. L’Âge de départ à la retraite. Les assurés auront la liberté de partir à 62 ans, conformément à la promesse de campagne présidentielle d'Emmanuel Macron. Cet âge ne peut constituer la référence de départ car elle remettrait en cause l'équilibre du système. Une référence au « taux plein », avec un âge pivot, sera toutefois maintenue pour inciter les Français à partir plus tardivement à la retraite. Cet âge sera fixé à 64 ans en 2025. Il sera assorti d'une décote ou d'une surcote qui réduira ou augmentera la pension de retraite d'environ 5 % par an pour chaque année travaillée en moins ou en plus. L'âge pivot évoluera en fonction de l'espérance de vie de la génération à laquelle l'assuré est attaché. Il sera donc amené à être décalé pour respecter les contraintes financières du régime.

Fusion Agirc / Arrco Les régimes Agirc et Arrco ont fusionné au 1er janvier 2019 en un seul régime, le régime Agirc-Arrco. Ce régime, piloté et géré par les partenaires sociaux, s’inscrit dans la continuité des deux régimes Agirc et Arrco. Plus simple et plus lisible, il garantit les droits des actifs et des retraités. Régime de retraite obligatoire par répartition pour tous les salariés du secteur privé, il fonctionne par points. Incidences : Vous demandez votre retraite complémentaire à la date à laquelle vous bénéficiez de votre retraite de base à taux plein : une minoration de 10 % pendant 3 ans s’applique au montant de votre retraite complémentaire, et au maximum jusqu’à l’âge de 67 ans. Vous demandez votre retraite complémentaire 1 an plus tard, la minoration ne s’applique pas. Suppression de la GMP (Garantie Minimum de Point) qui octroyait à chaque salarié Cadre 120 points en Retraite Complémentaire AGIRC par année. Disparition des Tranches de rémunération A, B et C remplacées par Tranche 1 et 2 = Assiette de cotisations élargies.

Stéphane FERRARI - SwissLife 06 71 44 58 35 - [email protected]

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LES SOLDES : DU NOUVEAU !

Les seuils d’effectifs simplifiés

L'article 11 de la loi regroupe les seuils d'effectifs sociaux sur 3 niveaux de 11, 50 et 250 salariés, et harmonise les multiples modes de calcul des effectifs sur celui du code de la sécurité sociale. Parmi les avancées de la loi, des dispositifs de « lissage des seuils » sont mis en place, ce qui permet d'étaler dans le temps les modifications de taux. Les nouvelles obligations liées au franchissement d’un seuil ne s’appliqueront que si celui-ci est franchi pendant cinq années civiles consécutives. Et ce, non seulement pour permettre aux entreprises d’anticiper les changements, mais aussi pour leur offrir plus de souplesse, dans le cas où ce dépassement ne serait que temporaire. A l’inverse une entreprise franchira à la baisse un seuil d'effectif dès lors que cette baisse aura duré une année civile complète et disposera à nouveau de 5 ans pour être soumise à l’obligation liée au franchissement à la hausse du seuil en question. Il existe tout de même quelques exceptions, comme l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés pour les entreprises qui franchissent les 20 salariés.

Vers un statut de conjoint salarié par défaut

Suppression du seuil de 20 salariés pour bénéficier du statut de conjoint collaborateur à partir du 1er janvier 2020. Un décret est à venir. Conjoint collaborateur, conjoint associé, conjoint salarié. Quel statut choisir ? Un amendement au projet de loi PACTE ne change pas l'existence des 3 statuts mais modifierait les règles : si déclarer son conjoint, et donc son rôle dans l'entreprise, resterait obligatoire pour les entrepreneurs, l'absence de déclaration reviendrait à attribuer un statut par défaut. Le chef d’entreprise aura l’obligation de déclarer l’activité professionnelle régulière de son conjoint ou de son partenaire pacsé dans l’entreprise et le statut choisi par ce dernier auprès des organismes habilités à enregistrer l’immatriculation de l’entreprise (Loi Pacte art. 8 ; C. com. art. L 121-4, IV-al. 1 modifié). A défaut de déclaration d'activité professionnelle, le conjoint ayant exercé une activité professionnelle de manière régulière dans l'entreprise est réputé l'avoir fait sous le statut de conjoint salarié. A défaut de déclaration du statut choisi, le chef d'entreprise est réputé avoir déclaré que ce statut est celui de conjoint salarié.

La loi de finances de la sécurité sociale - LFSS

pour 2019 comprend des mesures concernant

les entreprises, dont le volet fiscal de la loi

PACTE visant à favoriser la croissance et la

transmission des entreprises.

Suppression du CICE au profit d’une baisse des charges sociales employeurs

Depuis le 1er janvier 2019, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi CICE est remplacé par un allègement uniforme de 6 points des cotisations sociales patronales d’assurance maladie, applicable sur les salaires dans la limite de 2,5 SMIC pour les rémunérations dues au titre des périodes d’emploi à compter du 1er janvier 2019. La réduction est étendue aux cotisations patronales de retraite complémentaire. Renforcement des allègements généraux de cotisations sociales patronales de 4,05 points au niveau du SMIC pour les rémunérations dues au titre des périodes d’emploi à compter du 1er octobre 2019 et dont le montant est inférieur à 1,6 SMIC. Extension du champ des exonérations à la contribution d’assurance chômage. Rappel : Les entreprises qui n'ont pas utilisé tout leur CICE avant cette transformation conservent le droit de s'en servir pour le paiement des impôts de 2019 à 2021.

Déverrouiller les freins à la transmission d'entreprises

Le crédit vendeur facilité Ce prêt personnel que le cédant propose au repreneur pour financer une partie du prix de la reprise est rendu plus accessible. Concrètement, pour le cédant, le paiement de l’impôt et des charges sociales sur les plus-values peut être étalé dans le temps. Désormais, les entreprises de moins de 50 salariés et dont le chiffre d’affaires n’excède pas 10 millions d’euros peuvent bénéficier de cet échelonnement alors qu’il n’était auparavant accessible qu’aux entreprises de moins de 10 salariés.

Le crédit d’impôt élargi pour les salariés qui rachètent leur entreprise Le crédit d'impôt qui permet d'alléger la charge fiscale des salariés qui rachètent leur entreprise est peu utilisé car il faut au minimum 15 salariés repreneurs ou 30 % de l'effectif. La loi Pacte lève cette contrainte en supprimant les conditions sur le nombre minimum de salariés. Seule condition : avoir 18 mois d’ancienneté.

Le Pacte Dutreil assoupli pour les entreprises familiales Pour qu'il soit davantage utilisé, le législateur a supprimé l'attestation annuelle obligatoire qui permet de contrôler le respect des engagements de chacun des membres de la famille. Elle ne devra être fournie qu'en début et fin de pacte, et sous trois mois, si l'administration en fait la demande. La cession de titres entre membres d’un pacte est également facilitée.

Heures supplémentaires et complémentaires : des précisions sur l'exonération de cotisations salariales

Depuis le 1er janvier 2019, les salariés qui réalisent des heures supplémentaires ou complémentaires (celles effectuées par les salariés à temps partiel au-delà de leur temps de travail prévu dans leur contrat de travail) peuvent bénéficier d’une exonération de cotisations sociales salariales sur les rémunérations versées au titre de ces heures. Pour calculer le montant de l'exonération, sont prises en compte les cotisations légales d'assurance vieillesse et de retraite complémentaire dans la limite de 11,31 %. Cette exonération s'applique quel que soit le mode d'organisation de la durée du travail au sein de l'entreprise. L’entrée en vigueur de cette mesure, initialement prévue au 1er septembre 2019, a été avancée au 1er janvier 2019 par la loi 2018-1213 du 24 décembre 2018, laquelle institue également une exonération d’impôt sur le revenu de ces heures dans une limite de 5 000 euros par salarié et par an.

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LFSS 2019 – Loi PACTE ..

La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a profondément changé le paysage de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Elle modifie à la fois la gouvernance du système et l’interaction des acteurs entre eux. 2019/2020 période transitoire jusqu’à la mise en place définitive du nouveau système en 2021.

Création de la contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance regroupant la contribution relative des entreprises au financement de la formation professionnelle et la taxe d’apprentissage et dont la collecte sera transférée aux URSSAF en 2021 à un rythme identique aux cotisations de sécurité sociale.

Transformation des OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés) en OPCO (opérateurs de compétences). En 2020, la Caisse des dépôts et des consignations centralisera le financement de la formation continue.

La collecte est assurée par les Opérateurs de compétences (OPCO) en 2019 et 2020, puis, elle sera confiée aux URSSAF en 2021.

Pour les entreprises de 11 salariés et plus, un 1er acompte de 75 % de leur contribution 1 % formation professionnelle devait être versé au 15 septembre 2019 à leur OPCO avec pour assiette la masse salariale de 2018, ou une projection de la masse salariale 2019. Avant le 1er mars 2020, le solde de 25 % sera versé sur la base des salaires 2019.

La contribution CIF-CDD remplacée par la contribution CPF-CDD.

A noter ! Toute entreprise, quelle que soit sa taille, est exonérée de la taxe d’apprentissage au titre de 2019 (année blanche pour la taxe due sur les salaires versés en 2019).

Rédaction, Conception, Publication

GROUPEMENT COMMERCIAL DU BAS-RHIN 1A, rue de Dublin - 67300 SCHILTIGHEIM Tél : 03.88.32.38.43 [email protected]

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. ZOOM SUR

.....

LE CPF

EN EUROS Depuis le 1er janvier 2019 chaque actif du secteur privé dispose d’un CPF alimenté en euros sur la base de 15 euros de l’heure et non plus en heures.

Chaque actif dispose sur son CPF de 500 € par an pour se former dans une limite de 5 000 euros cumulés, et 800 € pour les moins qualifiés et les personnes en situation de handicap avec un plafond à 8 000 euros.

Les personnes à mi-temps bénéficient des mêmes droits à la formation que les salariés à temps plein.

Une application numérique sera créée cet automne. Elle permettra aux actifs de consulter leurs droits, rechercher une formation, faire une demande de financement et régler directement le prestataire de formation.

Parmi les nouveautés, la Caisse des dépôts et consignations va progressivement assurer l’ensemble de la gestion du CPF tant sur le plan technique que financier. Elle aura notamment la responsabilité du paiement des organismes de formation. Par ailleurs, les OPCO seront chargés d’accompagner les entreprises de moins de 50 salariés. Dans l’entreprise, la mobilisation du CPF figure parmi les sujets à aborder lors de l’entretien professionnel.

En quoi consiste l’entretien professionnel ?

Quelle que soit la taille de l’entreprise et quelle que soit la nature de son contrat, chaque salarié doit être informé, dès son embauche, qu’il bénéficie tous les deux ans d’un entretien professionnel à l’initiative de son employeur, consacré à ses perspectives d'évolution profes-sionnelle, notamment en termes de qualifications et d'emploi.

Dorénavant il doit aussi comporter des informations quant à l’activation du compte personnel de formation et les possibilités d’abondement que l’employeur est susceptible de financer. Cet entretien comporte également des informations relatives à la validation des acquis de l'expérience et au conseil en évolution professionnelle. L’entretien professionnel se distingue de l’entretien annuel d’évaluation qui permet de faire le bilan de l’année écoulée (missions et activités réalisées au regard des objectifs fixés, difficultés rencontrées, points à améliorer, etc.). Tous les six ans, l'entretien professionnel fait un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié qui donne lieu à la rédaction d'un document dont une copie est remise au salarié,

Réforme de la formation professionnelle

Si vous désirez obtenir de plus amples renseignements sur

les sujets traités dans ce journal, nous vous invitons à

visiter notre site Web

www.groupement-commercial.fr

Modification de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés (OETH)

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel fixe de nouvelles règles face aux situations de handicap qui entreront en vigueur le 1er janvier 2020. Tous les employeurs, y compris ceux occupant moins de 20 salariés, devront déclarer leur nombre de travailleurs handicapés (TH) qu’ils emploient via la Déclaration Sociale Nominative (DSN). Mais seul les employeurs de 20 salariés et plus seront assujettis à l’obligation d’emploi de 6 % de TH. L’unité d’assujettissement ne sera plus l’établissement mais l’entreprise. Cela signifie que si une entreprise possède plusieurs établissements, l’obligation d’emploi ne s’appliquera plus à chaque établissement individuellement, mais à la somme des effectifs de chacun des établissements faisant partie de l’entreprise. Par ailleurs les effectifs sont décomptés en moyenne sur l’année. Si vous êtes dans cette situation, des aménagements seront proposés pour accompagner cette transition jusqu’à fin 2024. Quel calendrier ? À compter de la déclaration relative à l’année 2020 (déclaration du 1er trimestre 2021) les nouvelles règles s’appliquent. Les entreprises nouvelles disposeront de 5 ans (et non plus de 3 ans) pour se mettre en conformité avec l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés. L'ordonnance n°2019-861 du 21 août 2019 prévoit la suppression du rescrit AGEFIPH, qui sera remplacé par un rescrit analogue, confié aux Urssaf et CMSA.

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l'adresse de facturation si elle est différente de celle de livraison

le numéro du bon de commande s’il a été

préalablement émis par l’acheteur.

Les sanctions pour infraction aux règles de facturation sont renforcées par l’instauration d’une amende dorénavant de nature administrative. Tout manquement est passible d'une amende maximale de 75 000 euros pour une personne physique et 375 000 euros pour une personne morale (entreprise, association). Ces nouvelles dispositions résultent de l’ordonnance du 24 avril 2019 portant refonte du titre IV du livre IV du Code du commerce relatif à la transparence, aux pratiques restrictives de concurrence et aux autres pratiques prohibées.

Source : https://www.economie.gouv.fr

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FACTURES : 2 nouvelles mentions

obligatoires depuis le 1er octobre 2019