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Śrīla Jīva Gosvāmī, il est Vilāsa Mañjarī dans le monde spirituel Dans son enfance, Śrīla Jīva Gosvāmī confectionna des mūrti (divinité) de Kṛṣṇa Balarāma. Exprimant sa pure dévotion, il pleurait de joie, tout en les adorant il éprouvait tellement d’affection pour Krṣṇa Balarāma que chaque soir, il étreignait Ses divinités avant de s’endormir. Après avoir offert des vêtements, candana (santal), des fleurs, des ornements, et des friandises savoureuses à Krṣṇa Balarāma, il donnait le mahā-prasāda à ses camarades. Ainsi, dès ses premières années Śrīla Jīva Gosvāmī montrait sa bonté envers les autres jīva (les êtres vivants). Quand Mahāprabhu vint à Rāmakéli, il rencontra les deux frères d’Anupama : Rūpa et Sanātana Gosvāmī. Dès lors, les deux frères désirèrent quitter leurs fonctions et possessions afin de rejoindre Śrī Mahāprabhu à Vṛndāvana. Le même élan de renoncement conquit le cœur du jeune Jīva Gosvāmī qui abandonna ses bijoux, ses habits princiers et toute mondanité — (Narahari Cakravartī dans son ‘Bhakti-ratnākarā’). Jīva rêva que les mūrti de Kṛṣṇa Balarāma, devenues Gaura-Nitāi, dansaient avec Mahāprabhu en saṅkīrt ana. Submergé par des sentiments d’Amour divin, il quitta son foyer à l’âge de 17 ans et partit en direction de Navadvīpa. Il y rencontra Śrī Nityānanda Prabhu dans la maison de Srīvāsa Paṇḍita. Montrant Son immense miséricorde, Śrī Nityānanda souleva le jeune homme de terre et l’étreignit chaleureusement. Srīvāsa Paṇḍit et les autres dévots le bénirent aussi. Par la grâce de Śrī Nityānanda, Śrīla Jīva parcourut tous les lieux sacrés des Gaura-līlā dans Navadvīpa : puis étudia les Écritures auprès de Śrīla Vāchaspati (le frère de Śrīla Sārvabhauma Bhaṭṭācārya). Śrī Nityānanda Prabhu envoya Śrīla Jīva âgé de 30 ans à Vṛndāvana; il y demeura sous la tutelle de ses oncles Śrīla Rūpa et Sanātana Gosvāmī. Chaque fois que des bengalis Vaiṣṇava visitaient Vṛndāvana, il les recevait affectueusement, organisait pour eux prasāda et chambres confortables; lui -même les guidait sur le maṇḍala de Vraja en parikramā (pèlerinage). Śrīla Rūpa, lui enseigna le Śrīmad-Bhāgavatam et lui donna dīkśā, l’initiation brāhmaṇa. Śrīla Jīva devint rapidement si expert dans le Śrīmad-Bhāgavatam que Śrīla Rūpa lui demanda de corriger son Bhakti-rasāmita-sindhu (N.O.D); ainsi que son Śrī Vaiṣṇava toṣaṇī, un sublime commentaire du dixième chant du Śrīmad-Bhāgavatam. Srīla Jīva rédigea aussi lui- même le Laghu Vaiṣṇava, une analyse du Śrīmad-Bhāgavatam. En tant que « excellentissime » spécialiste du sanskrit, Śrīla Jīva Gosvāmī composait des vers en sanskrit dans son esprit et les écrivait sans rien changer. Il utilisait en effet un stylet en métal pour graver définitivement dans des feuilles de palmier. Cette méthode d’inscription ne laisse aucune place à l’erreur (pour effacer, modifier ou vérifier l’orthographe !); c’est pourquoi les sanskritistes contemporains lui attribuent le titre de : « plus grand érudit qui n’ait jamais vécu ». Śrīla Jīva Gosvāmī, brille certes comme l’écrivain le plus jeune, mais aussi le plus prolifique parmi les Gosvāmī. Il composa un étonnant demi-million de versets en sanskrit (environ 25 livres). Ses livres prouvent que la philosophie de Śrī Caitanya donne l’essence de la sagesse védique et la perfection de la spiritualité. En voici trois titres parmi les plus célèbres : Gopāla campū (récit alternant poésie et prose), ṣaṭ Sandarbha, et Hari Nāma (nom) vyākaraṇa (grammaire sanskrit transcendantale). Les six Sandarbha représentent la plénitude des Retrouvailles sambandha, de la pratique spirituelle abhidheya (5e volume), prayojana (6e livre) du but ultime cf. aussi les 6 opulences de Śrī Kṛṣṇa : beauté, puissance, richesse, renommée, renoncement et savoir. Voici une autre signification de Jīva : « celui qui donne vie aux autres » ; en effet, la connaissance transcendantale donnée par Jīva Gosvāmī dans ses vingt-cinq livres donne vie à tous les spiritualistes. À la demande d’ācāryāṇī Jāhnavā Ṭhākurāṇī dévī, Śrīla Jīva Gosvāmī délégua Śrīnivāsa Ācārya, Narottama Dāsa Ṭhākura et Śyāmānanda Prabhu pour emporter les Écrits des Gosvāmī depuis Vṛndāvana jusqu’au Bengale. Ils les traduisirent en bengali et les distribuèrent dans tout le Bengale et l’Orissa. Ils prêchèrent également abondamment et initièrent des centaines de fidèles. Après la disparition de Rūpa et Sanātana, on l’accepta comme Gauḍīya Sampradāya Ācārya — le plus grand érudit des enseignants Vaiṣṇava à Navadvīpa, Vṛndāvana et Jagannātha Purī. Śrīla Rūpa Gosvāmī lui sculpta sa déité de Dāmodara en 1542 à Vṛndāvana. Śrīla Jīva Gosvāmī instaura alors le culte Śrī Śrī Rādhā Dāmodara au Sévā -kuñja (dans Vṛndāvana). Actuellement, le couple divin Śrī Śrī Rādhā-Dāmodara est adoré à Jaipur (dans le Rajasthan). Sa tombe (plus exactement son samādhi) se trouve dans la cour du temple Rādhā- Dāmodara et son bhajana-kuṭīra à Rādhā-kuṇḍa près du Lalitā kuṇḍa. Śrīla Jīva Gosvāmī s’avère le plus grand disciple de Śrīla Rūpa Gosvāmī et maitre spirituel pour Śrīla Kṛṣṇa Dāsa Kavirāja Gosvāmī (l’auteur du Śrī Caitanya -caritāmṛta) ! (Anubhāṣya, 1.10.85); Que dire de plus ? Oṁ tat sat ! Traduction : Bhaktisvarūpa Bṛhaspati Svāmī Śrī Śrī Rādhā-Dāmodara à Jaipur

Śrīla Jīva Gosvāmī, · 2020. 3. 24. · Śrīla Jīva Gosvāmī, il est Vilāsa Mañjarī dans le monde spirituel Dans son enfance, Śrīla Jīva Gosvāmī confectionna des mūrti

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Śrīla Jīva Gosvāmī,

il est Vilāsa Mañjarī dans le monde spirituel

Dans son enfance, Śrīla Jīva Gosvāmī confectionna des mūrti (divinité) de Kṛṣṇa Balarāma. Exprimant sa pure dévotion,

il pleurait de joie, tout en les adorant il éprouvait tellement d’affection pour Krṣṇa Balarāma que chaque soir, il étreignait

Ses divinités avant de s’endormir. Après avoir offert des vêtements, candana (santal), des fleurs, des ornements, et des

friandises savoureuses à Krṣṇa Balarāma, il donnait le mahā-prasāda à ses camarades. Ainsi, dès ses premières années Śrīla Jīva Gosvāmī montrait sa bonté envers les autres jīva (les êtres vivants).

Quand Mahāprabhu vint à Rāmakéli, il rencontra les deux frères d’Anupama : Rūpa et Sanātana Gosvāmī. Dès lors, les

deux frères désirèrent quitter leurs fonctions et possessions afin de rejoindre Śrī Mahāprabhu à Vṛndāvana. Le même élan

de renoncement conquit le cœur du jeune Jīva Gosvāmī qui abandonna ses bijoux, ses habits princiers et toute mondanité —

(Narahari Cakravartī dans son ‘Bhakti-ratnākarā’).

Jīva rêva que les mūrti de Kṛṣṇa Balarāma, devenues Gaura-Nitāi, dansaient avec Mahāprabhu en saṅkīrtana. Submergé

par des sentiments d’Amour divin, il quitta son foyer à l’âge de 17 ans et partit en direction de Navadvīpa. Il y rencontra Śrī

Nityānanda Prabhu dans la maison de Srīvāsa Paṇḍita.

Montrant Son immense miséricorde, Śrī Nityānanda souleva le jeune homme de terre et l’étreignit chaleureusement. Srīvāsa

Paṇḍit et les autres dévots le bénirent aussi. Par la grâce de Śrī Nityānanda, Śrīla Jīva parcourut tous les lieux sacrés des

Gaura-līlā dans Navadvīpa : puis étudia les Écritures auprès de Śrīla Vāchaspati (le frère de Śrīla Sārvabhauma Bhaṭṭācārya).

Śrī Nityānanda Prabhu envoya Śrīla Jīva âgé de 30 ans à Vṛndāvana; il y demeura sous la tutelle de ses oncles Śrīla Rūpa

et Sanātana Gosvāmī. Chaque fois que des bengalis Vaiṣṇava visitaient Vṛndāvana, il les recevait affectueusement, organisait

pour eux prasāda et chambres confortables; lui-même les guidait sur le maṇḍala de Vraja en parikramā (pèlerinage).

Śrīla Rūpa, lui enseigna le Śrīmad-Bhāgavatam et lui donna dīkśā, l’initiation brāhmaṇa. Śrīla Jīva devint rapidement si

expert dans le Śrīmad-Bhāgavatam que Śrīla Rūpa lui demanda de corriger son Bhakti-rasāmrita-sindhu (N.O.D); ainsi

que son Śrī Vaiṣṇava toṣaṇī, un sublime commentaire du dixième chant du Śrīmad-Bhāgavatam. Srīla Jīva rédigea aussi lui-

même le Laghu Vaiṣṇava, une analyse du Śrīmad-Bhāgavatam.

En tant que « excellentissime » spécialiste du sanskrit, Śrīla Jīva Gosvāmī composait des vers en sanskrit dans son esprit

et les écrivait sans rien changer. Il utilisait en effet un stylet en métal pour graver définitivement dans des feuilles de palmier.

Cette méthode d’inscription ne laisse aucune place à l’erreur (pour effacer, modifier ou vérifier l’orthographe !); c’est pourquoi les sanskritistes contemporains lui attribuent le titre de : « plus grand érudit qui n’ait jamais vécu ».

Śrīla Jīva Gosvāmī, brille certes comme l’écrivain le plus jeune, mais aussi le plus prolifique parmi les Gosvāmī. Il composa

un étonnant demi-million de versets en sanskrit (environ 25 livres). Ses livres prouvent que la philosophie de Śrī Caitanya

donne l’essence de la sagesse védique et la perfection de la spiritualité. En voici trois titres parmi les plus célèbres : Gopāla

campū (récit alternant poésie et prose), ṣaṭ Sandarbha, et Hari Nāma (nom) vyākaraṇa (grammaire sanskrit transcendantale).

Les six Sandarbha représentent la plénitude des Retrouvailles

— sambandha, de la pratique spirituelle

— abhidheya (5e volume),

— prayojana (6e livre) du but ultime

cf. aussi les 6 opulences de Śrī Kṛṣṇa : beauté, puissance, richesse, renommée, renoncement et savoir.

Voici une autre signification de Jīva : « celui qui donne vie aux autres » ; en effet, la connaissance transcendantale donnée par Jīva Gosvāmī dans ses vingt-cinq livres donne vie à tous les spiritualistes.

À la demande d’ācāryāṇī Jāhnavā Ṭhākurāṇī dévī, Śrīla Jīva Gosvāmī délégua Śrīnivāsa Ācārya, Narottama Dāsa Ṭhākura

et Śyāmānanda Prabhu pour emporter les Écrits des Gosvāmī depuis Vṛndāvana jusqu’au Bengale. Ils les traduisirent en

bengali et les distribuèrent dans tout le Bengale et l’Orissa. Ils prêchèrent également abondamment et initièrent des centaines

de fidèles.

Après la disparition de Rūpa et Sanātana, on l’accepta comme Gauḍīya Sampradāya

Ācārya — le plus grand érudit des enseignants Vaiṣṇava à Navadvīpa, Vṛndāvana et

Jagannātha Purī.

Śrīla Rūpa Gosvāmī lui sculpta sa déité de Dāmodara en 1542 à Vṛndāvana. Śrīla Jīva

Gosvāmī instaura alors le culte Śrī Śrī Rādhā Dāmodara au Sévā-kuñja (dans

Vṛndāvana). Actuellement, le couple divin Śrī Śrī Rādhā-Dāmodara est adoré à Jaipur (dans le Rajasthan).

Sa tombe (plus exactement son samādhi) se trouve dans la cour du temple Rādhā-

Dāmodara et son bhajana-kuṭīra à Rādhā-kuṇḍa près du Lalitā kuṇḍa. Śrīla Jīva

Gosvāmī s’avère le plus grand disciple de Śrīla Rūpa Gosvāmī et maitre spirituel pour

Śrīla Kṛṣṇa Dāsa Kavirāja Gosvāmī (l’auteur du Śrī Caitanya-caritāmṛta) !

(Anubhāṣya, 1.10.85); Que dire de plus ?

Oṁ tat sat !

Traduction : Bhaktisvarūpa Bṛhaspati Svāmī

Śrī Śrī Rādhā-Dāmodara à Jaipur

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Biographie détaillée Śrīla Jīva Gosvāmī,

il est Vilāsa Mañjarī dans le monde spirituel 1511-1596 (85 ans) ou 1513-1598

vande rūpa-sanātanau raghu-yugau śrī-jīva-gopālakau / Je rends hommage aux six Gosvāmīs :

Rūpa, Sanātana, Raghunātha Bhaṭṭa, Raghunātha dāsa, Śrī Jīva et Gopala Bhatta.

Jiva Goswami était le plus jeune des Six Goswamis et l’écrivain le plus prolifique. Sa biographie se trouve dans le BHAKTI RATNĀKARA, (un océan de dévotion par Śrī Narahari Cakravartī), et le Préma-vilas (par Nityananda

Dasa, un disciple de Jahnava-dévi). Il fut le fils d’Anupama et neveu de Rupa et Sanatana Goswami. A mesure que Jiva Goswami grandissait, il développait progressivement tous les symptômes corporels d'un Mahapurusha, d'une divinité puissante. Les Ecritures védiques décrivent la beauté de ces grandes âmes, leurs yeux en forme de pétale de lotus, le nez et le front altier, une large poitrine, des mains atteignant les genoux, un teint pareil à de l'or en fusion et d'autres caractéristiques spécifiques. Le livre Bhakti-ratnakara affirme que Jiva Goswami n'était pas exempt de ces symptômes. En plus, il était un prodige, maîtrisant à un jeune âge des sujets tels que la grammaire, la poésie, la logique et l’explication littéraire.

Sri Chaitanya avait d'abord rencontré Rupa et Anupama à Ramakeli, (à 234 km au Nord de Navadvipa) puis à Allahabad. Ce devait être la dernière fois qu'Anupama voyait le Maître dans cette incarnation, car en 1514, alors qu'il traversait le Bengale en route pour Puri, Anupama décéda sur les rives du Gange. Cet événement dévastateur eut un effet énorme sur Jiva Goswami qui, bien que n'étant qu'un enfant à l'époque, décida de renoncer au monde et à ses cruautés. Ainsi, au cours de son adolescence, avec une passion brûlante pour l'illumination spirituelle, Sri Jiva étudia les Écritures. À cette époque, il commença l’adoration des déités de Krishna et de son frère Balaram. Sri Jiva considérait Krishna et Balaram non différents de Sri Chaitanya et Nityananda Prabhu. Son père n’étant plus, et ses deux oncles maintenant installés à Vrindavan, Jiva semble-t-il aurait perdu tout intérêt pour les activités mondaines, espérant un jour, rejoindre ses deux oncles à Vrindavan. Quand il eut vingt ans, sa mère décéda. Il partit à Navadvip [le lieu de naissance de Sri Chaitanya], où il rencontra Nityananda Prabhu, qui l’emmena dans tous les lieux d’enfance de Sri Chaitanya.

Immédiatement, Jiva reconnut Nityananda comme étant non différent de sa divinité Balaram. "Tu es la forme universelle", déclara Jiva à Nityananda, "Tu es Balaram. En fait, tu es si infini que je ne peux pas décrire correctement tes qualités. Je sais avec certitude que tu es mon maître éternel et que je suis ton serviteur. Ma seule aspiration est l'ombre de tes pieds de lotus. Cette personne à qui tu accordes miséricorde obtient facilement les pieds de lotus de Sri Chaitanya et se noie dans l'océan d'amour divin. Sans ta miséricorde, personne ne peut obtenir Sri Chaitanya, même s'il l'adore pendant cent vies. Je prie donc pour ton regard miséricordieux. » Après avoir été ainsi glorifié, Nityananda Prabhu emmena Sri Jiva pour un pèlerinage complet de Navadvip. D’abord ils se rendirent au lieu de naissance de Sri Chaitanya Puis ils visitèrent la célèbre maison de Srivas Thakur, où se détachaient jadis des kirtans nocturnes; là, ils rencontrèrent Srivas Thakur, qui les emmena chez Saccidevi et Vishnupriya, la veuve de Sri Chaitanya. Ils

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cuisinèrent pour elles du prashadam (nourriture végétarienne sacrée); ensuite, Vamsivadana, le serviteur de Sacci, les accompagna au temple de Jagannath Mishra, où le père de Sri Chaitanya avait adoré la divinité familiale de Lakshmi-Narayana. De cette façon, Jiva Goswami put voir les neuf îles de Navadvip. Après leur visite du lieu saint, Nityananda Prabhu demanda à Sri Jiva d'aller à Vrindavan en passant par Bénarès, pour rencontrer Madhusudana Vachaspati, un disciple important de Sarvabhauma Bhattacharya, et de prendre des leçons de lui. Vachaspati devait devenir le mentor de Jiva Goswami. Très vite, Jiva Goswami devint particulièrement versé dans tous les aspects de la philosophie du Vedanta et il acquit une réputation d'érudit éminent. À ce jour, l'Université Hindou de Bénarès honore Jiva Goswami en consacrant un département entier à l'étude de ses œuvres. Etudiant à Bénarès, Sri Jiva se rappela qu’il devait aller à Vrindavan. Nityananda Prabhu lui avait dit : « Sri Chaitanya Mahaprabhu a attribué cet endroit à ta famille, ton père et tes oncles.» Krishnadas Kaviraj, auteur du Chaitanya-charitamrita, confirme quà l’âge de vingt ans Jiva Goswami était allé à Vrindavan et avait rempli la mision qui lui avait été confié par Nityananda Prabhu. À part l’énorme contribution littéraire de Jiva Goswami (on dit qu’il a compilé pas moins de 400 000 versets sanskrit !), On ne sait pas grand-chose de son séjour à Vrindavan. Selon Bhakti-ratnakara, lorsque Jiva arriva à Vrindavan, les dévots l’accueillirent avec amour et amitié. Parmi eux, les cinq autres Goswamis, Prabodhananda Saraswati, Kashishvar Pandit et Krishnadas Kaviraj. Rupa et Sanatana étaient ravis de voir leur illustre neveu s'associer aux dévots de Vrindavan. Peu après son arrivée en terre sainte, Sri Jiva demanda à Sanatan, son oncle aîné, l'initiation à la lignée Vaishnava de Sri Caitanya. Mais par humilité, Sanatan renvoya cette responsabilité à Rupa Goswami. Avant que Rupa n'initie Sri Jiva, cependant, il décida de tester son courage. À cette fin, Rupa lui donna un service subalterne. Il devait préparer des articles pour le culte de la Déité; demander l'aumône; préparer la nourriture; rechercher des écrits de référence; masser ses pieds; et préparer des feuilles de palmier pour son écriture. Très satisfait du service désintéressé de Jiva Goswami, Sri Rupa lui accorda l’initiation. Quelques mois après l'initiation de Jiva, un universitaire itinérant nommé Rupanarayana Saraswati vint à Vrindavan. Il était bien connu comme l'un des hommes les plus savants du pays. Il avait reçu le titre de Digvijayi, ce qui signifiait que sa renommée était conquise dans toutes les directions». Sa fierté, cependant, était aussi vaste que ses connaissances. Et alors qu'il allait de village en village pour se mesurer avec les érudits locaux, il exigeait un jayapatra, ou un «certificat de victoire», de ses adversaires. À cette époque, Rupa et Sanatan étaient connus dans tout le nord de l'Inde comme le plus grand de tous les érudits. Dans son arrogance habituelle, Rupanarayana les invita à un débat. Lorsque Rupa et Sanatan refusèrent, le fier Rupanarayana déclara : « C’est certain, vous êtes des fraudeurs! Si vous êtes aussi savant que les gens le disent, vous accepteriez mon défi.» Avec beaucoup d'humilité, Rupa et Sanatan déclarèrent que leur réputation était exagérée et qu'ils n'étaient pas en mesure de débattre avec un savant aussi brillant. Rupanarayana était très heureux d'entendre cela. Pensant immédiatement à sa réputation, il demanda son jayapatra habituel afin qu'il puisse montrer aux autres qu'il avait vaincu Rupa et Sanatan. Sans aucune hésitation, les deux humbles frères signèrent son certificat et le congédièrent. Aveuglé par la vanité, Rupanarayana estima qu'il était maintenant le plus grand savant de tous les temps. Il négligea complètement le fait qu'il n'avait vaincu Rupa et Sanatan que par défaut (par leur abscence) et que c'était leur pure humilité qui lui avait permis une victoire facile. Rupanarayana apprit que Rupa et Sanatan avaient un jeune neveu qui développait une réputation égale à la leur. Rupanarayana savait que s'il voulait vraiment s'établir comme le plus grand de tous les érudits, il devrait également vaincre le jeune Jiva. S'approchant de Jiva Goswami, Rupanarayana présenta sa lettre déclarant qu'il avait vaincu Rupa et Sanatan. Jiva était furieux. Comment ses professeurs, Rupa et Sanatan, qui étaient des associés intimes du Seigneur, pouvaient-ils être vaincus par un savant ordinaire - ou même par le plus grand des savants? Rupanarayana exigea que Jiva entame un débat avec lui, car une fois qu'il l’aurait vaincu, sa réputation serait sans égal. Alors que Jiva écoutait les vanteries désagréables de Rupanarayana, il ressentit une intense envie de le faire taire une fois pour toutes. Bien que ses oncles aient évité de perdre un temps précieux dans un débat banal, Jiva accepta le défi. Le jeune Jiva passa sept jours sur les rives de la Yamuna à défendre la réputation de ses oncles. Le dernier jour de la compétition, Jiva avait gagné le débat. Après cela, Rupanarayana se retira en grande honte et ne revint jamais à Vrindavan. Jiva, d'autre part, était impatient de partager sa victoire avec Rupa et Sanatan. Il était particulièrement excité d'annoncer la bonne nouvelle à Rupa, son guru. Cependant, il fut sévèrement réprimandé: "Tu as prématurément pris l'ordre du renoncement, et par conséquent tu n’as pas pu contenir ta colère et ta fierté. Celui qui se réjouit d'humilier autrui ou affirme sa propre valeur n'est pas apte à vivre à Vrindavan. Tu es banni et tu dois partir immédiatement. » Gravement humilié, Jiva s'inclina devant son maître et quitta rapidement Vrindavan pour Mathura. Il prit à cœur les mots durs de Rupa Goswami et pratiqua de grandes austérités dans le but de réparer sa faute. On raconte qu'il vivait au creux d'un arbre, mangeait de la nourriture simple, seulement une fois par jour, et faisait un vœu de silence qui devait durer une année entière. Cet exil aurait pu durer encore plus longtemps, mais lorsque Sanatan découvrit ce qui était arrivé à Jiva, il reprocha à son frère de ne pas suivre les enseignements de Sri Chaitanya; spécifiquement : «Jiva Doya», qui signifie «Bonté envers tous les êtres vivants». Doya signifie «gentillesse». Et Jiva signifie «êtres vivants». Jiva, cependant, est aussi le nom de Jiva Goswami. Réalisant

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l’importance du jeu de mots curieux de Sanatan, Rupa rit de bon cœur et décida d’être «gentil avec Jiva». De cette façon, Rupa annula son bannissement. Les détracteurs de Jiva Goswami pointent stupidement cet épisode de la vie de Jiva dans leurs tentatives de montrer qu’il avait mal agi. Les Gaudiyas Vaishnavas, cependant, comprennent que Jiva ne faisait que jouer un rôle pour informer les autres des pièges de l'érudition mondaine. Les opposants disent que Jiva aurait dû être plus humble et que s'il l'avait été, il n'aurait jamais été banni par Rupa Goswami. Ces critiques négligent le fait que si Jiva n'avait pas débattu avec le savant arrogant, alors le Vaishnavisme serait tombé en discrédit, car la masse des gens aurait continué à croire que Rupa et Sanatan avaient été vaincus par Rupanarayana. .

Sa Divine Grâce A. C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada commente à ce sujet: [Les détracteurs de Jiva

Goswami] ne savent pas que l’humilité et la douceur sont appropriées lorsque son propre honneur est insulté.

Mais lorsque le Seigneur Vishnu ou les acharyas [enseignants habilités] sont blasphémés, il ne convient pas

d’être humble et doux, il faut agir. Il faut suivre l'exemple donné par Sri Chaitanya Mahaprabhu. Sri Chaitanya

dit dans sa prière Śikṣāṣṭaka :

tṛṇād api sunīcena taror api sahiṣṇunā amāninā mānadena kīrtanīyaḥ sadā hariḥ

3) Celui qui se considère plus insignifiant qu'un fétu de paille, qui est plus tolérant qu’un arbre, qui n’attend aucun honneur personnel, qui est toujours prêt à offrir ses respects à autrui; celui-là peut chanter constamment les Saints Noms du Seigneur (de Śrī Hari).

Néanmoins, lorsque le Seigneur fut informé que Nityananda Prabhu avait été blessé par Jagai et Madhai, il se rendit immédiatement sur place, rouge de colère, voulant les tuer. Ainsi, Sri Chaitanya expliqua son verset par l'exemple de son propre comportement. On devrait tolérer des insultes contre soi-même, mais quand il y a un blasphème commis contre des supérieurs tels que d'autres Vaishnavas, on ne devrait être ni humble ni doux; il faut prendre les mesures appropriées pour contrer ce blasphème. Il y a deux autres histoires qui ont été fabriquées pour diffamer Jiva Goswami. La première histoire affirme que Krishnadas Kaviraj, après avoir terminé sa grande œuvre littéraire du Chaitanya-charitamrita, a montré son travail à Jiva, qui l'a ensuite jeté dans un puits, pensant que le livre de Kaviraj était trop en concurrence pour son travail personnel. L'histoire raconte que Krishnadas Kaviraj a été tellement choqué par cette action, qu'il est immédiatement décédé. Le problème avec cette histoire, cependant, est qu'elle ne bénéficie d'aucune justification historique ou textuelle, que ce soit de la part des érudits ou des praticiens. La deuxième histoire inventée par les critiques de Sri Jiva Goswami est peut-être plus sérieuse encore. Ils accusent Jiva de nier l'importante doctrine philosophique de la parakiya-rasa, qui déclare que la relation de Krishna avec les gopis mariées est supérieure à sa relation avec les gopis non mariés (même si, du point de vue conventionnel, il est immoral de gambader avec des femmes mariées). Ceux qui ne peuvent pas concevoir la position transcendantale de Krishna, préfèrent penser que Radha et Krishna sont mariés (svakiya-rasa). Ces critiques ne peuvent jamais réaliser que les codes éthiques et les principes moraux ordinaires, perdent tout sens quand il s'agit de Dieu et de ses éternels associés. Alors que les dévots de ce monde sont obligés de suivre les plus hautes normes d’éthique et de moralité. Dans le royaume de Dieu, le fonctionnement est différent : tout est œuvré en fonction de ce qui apporte du plaisir au Seigneur. Incapables d'accepter que Radharani est en fait marié à quelqu'un d'autre, les néophytes sur le chemin spirituel ne peuvent pas comprendre que la relation entre Radha et Krishna devient encore plus douce en raison du risque passionnant engendré par leur affaire extra-conjugale. C’est le zénith des relations amoureuses transcendantales. Mais dans le monde matériel, les relations extra-conjugales sont des plus abominables, car elles sont une réflexion pervertie du monde spirituel. Sa grâce divine A. C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada commente le refus présumé de Srila Jiva Goswami du parakiya-rasa. Du vivant de Jiva Goswami, certains de ses disciples n'aimaient pas le parakiya-rasa des gopis. Par conséquent, Srila Jiva Goswami, pour leur bénéfice spirituel, encourageait le svakiya-rasa (le mariage), car il pouvait comprendre que les sahajiyas [«imitateurs bon marché»] exploiteraient le parakiya-rasa, comme ils le font actuellement. Malheureusement, à Vrindavan et Navadvip, il est devenu à la mode chez les sahajiyas, dans leur débauche, de vivre avec un partenaire non marié pour exécuter leur service de dévotion. En voyant cela, Srila Jiva Goswami a soutenu svakiya-rasa, et plus tard tous les Vaishnava acharyas l'ont également approuvé. Srila Jiva Goswami ne s'est jamais opposé au parakiya-rasa transcendantal, et aucun autre Vaishnava ne l'a désapprouvé. Srila Jiva Goswami a strictement suivi ses prédécesseurs gurus et Vaishnavas, Srila Rupa et Sanatan Goswami. Srila Krishnadas Kaviraj Goswami l'a accepté comme l'un de ses gurus instructeurs. Les critiques infondées adressées à Jiva Goswami ont longtemps été abandonnées par des autorités et des érudits du Gaudiya Vaishnavism, tels que Bhaktivinode Thakur, Bhaktisiddhanta Saraswati Thakur et Sa Divine Grâce Srila Prabhupada. En fait, les historiens considèrent maintenant Sri Jiva comme l'un des professeurs les plus importants de la théologie chaitanyite, et ils lui attribuent la préservation de la tradition. Grâce à son esprit

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de prédication passionnée, il a servi le double objectif de poursuivre la mission Goswami de codifier les enseignements de Sri Chaitanya et d'inspirer autrui à prendre part au mouvement du sankirtan.

Cela a été noté par Amarnath Chatterjee, professeur d'histoire à l'Université de Delhi. Parmi les Six Goswamis, Jiva seul peut être considéré comme un prédicateur systématique. C'est lui qui a planifié les travaux de propagation au Bengale et en Orissa dans la période post-Chaitanya-Nityananda (XVIIe siècle). Par conséquent, il a formé Srinivas, Narottam et Shyamananda dans les principes de base de la foi Vaishnava, leur a confié le travail de prédication et leur a finalement ordonné de se rendre dans les provinces orientales avec la littérature Vaishnava.

La renommée de Jiva Goswami s'est répandue dans toute l'Inde. En conséquence, l'empereur Akbar, le plus tolérant des dirigeants moghol, s'est rendu à Vrindavan en 1570, juste pour avoir une audience exclusive avec le Goswami. On dit qu'Akbar était ému au-delà des mots, il commença à fréquenter les Goswamis. Bien que certains érudits remettent en question l’authenticité de cet événement, le parrainage enthousiaste des Goswamis par Akbar est expliqué par l’éminent historien F. S. Growse: «Akbar le Grand, comme on le sait, fut emmené les yeux bandés dans le jardin appelé Nidhiban. Là, une vision si merveilleuse lui fut révélée qu'il put volontiers reconnaître

l'endroit comme un lieu saint. D'où le soutien cordial qu'il a apporté aux Rajas [Goswamis] qui l'ont accompagné, lorsqu'ils ont exprimé leur souhait d'ériger une série de bâtiments dignes de la divinité locale.» Il est donc conclu que la visite d'Akbar a joué un rôle central dans le développement de Vrindavan au cours de ces années de formation. Ayant vécu une véritable expérience spirituelle par la grâce de Jiva Goswami, le grand empereur ordonna à ses hommes de commencer la construction des quatre temples originaux de Vrindavan: Madan-Mohan, Govindadev, Gopinath et Jugal-Kishor. On dit qu'à cette époque, Jiva Goswami rencontra de nombreuses autres personnalités notables, comme la poétesse Mirabai, mais il y a peu d'informations fiables concernant ces réunions. Néanmoins, on sait beaucoup de choses sur la construction par Jiva Goswami du temple Radha Damodar, l'un des développements les plus importants survenus pendant son séjour à Vrindavan. Lorsque la terre a été achetée par un riche serviteur d'Akbar nommé Alisha Chaudhari (dans le but exprès d'aider Sri Jiva dans la propagation du Vaishnavisme), les Goswami ont naturellement saisi cela comme une occasion d'adorer correctement un ensemble de divinités Radha-Krishna qui ont été données pour lui par Rupa Goswami. C'est ainsi que Jiva a supervisé la construction du Radha Damodar Mandir, l'un des temples classiques de Vrindavan.

Dans la cour de ce temple, il y a la chambre où Sa Divine Grâce Srila Prabhupada résida pendant six ans avant de quitter l'Inde pour naviguer aux États-Unis en 1965. C’est dans cette chambre que Srila Prabhupada produisit les trois premiers volumes de sa traduction et commentaire sur le Srimad Bhagavatam. Inspiré par Jiva Goswami et Rupa Goswami (dont la tombe se trouve dans cette même enceinte), Srila Prabhupada planifiait sa stratégie pour former sa Société internationale pour la conscience de Krishna, qu'il a utilisée pour diffuser les enseignements et la pratique du Vaishnavisme chaitanyite dans le monde entier.

On dit que les Six Goswamis, eux aussi, se rencontraient au temple de Radha Damodar et planifiaient la propagation de la conscience de Krishna. Pour faciliter cette planification, Jiva Goswami - avec des hommes qui lui ont été donnés par Akbar - a organisé la construction d'un Granth-bhandara, ou d'une bibliothèque, où il stockerait toutes les copies manuscrites de granths (écritures) et les livres de Rupa, Sanatan, et les autres Goswamis. L'empressement de Jiva à conserver ces livres précieux peut être vu dans son Sankalpa-patra, ou son dernier testament. La préservation de la tradition par des réalisations littéraires prolifiques est devenue la contribution la plus importante de Jiva au Vaishnavisme chaitanyite. Les érudits s’émerveillent aujourd’hui de la production massive de Jiva Goswami dans la littérature théologique. L’accomplissement de Jiva à cet égard a été

noté par l’auteur et historien Sushil Kumar De : « Jiva Goswami était un écrivain très prolifique, polyvalent et volumineux, et il est difficile de donner une liste complète de ses œuvres. L'énumération de Krishnadas Kaviraj (Madhya 1; Antya 7) est très brève, mais le Bhakti-ratnakara cite quelques versets sanskrits traditionnels qui attribuent plus de vingt œuvres différentes à Jiva. La plupart de ses œuvres, cependant, sont des commentaires, des résumés ou des suppléments, élucidant les traités savants de ses oncles, qui trouvèrent en lui un interprète très compétent et savant. » Jiva Goswami a composé et édité au moins vingt-cinq livres. Ils sont tous considérés comme des classiques importants dans la lignée de Sri Chaitanya, et ils sont répertoriés comme suit:

Bhakti-rasāmrita-sindhu de Śrīla Rūpa, corrigé par Jiva Goswami

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(1) Hari-namamrita-vyakarana, (2) Sutra-malika, (3) Dhatu-sangraha, (4) Krishnarcha-dipika, (5) Gopal-virudavali, (6) Rasamrita-shesha, (7) Sri Madhava-mahotsav, (8) Sri Sankalpa-kalpabriksha, (9) Bhavartha-suchaka-champu, (10) Gopal-tapani-tika, (11) Brahma-sanghita-tika, également connu sous le nom de Dikdarshani [commentaire sur Brahma-sanghita], (12) Bhakti-rasamrita-sesha [commentaire sur le Bhakti-rasamrita-sindhu], (13) Lochana-rochani [un commentaire sur Sri Rupa's Ujjvala-nilamani], (14) Yogasara-stava-tika [un commentaire sur le Padma Purana], (15) Gayatri-bhashya [une explication du mantra Gayatri tel que mentionné dans Agni Purana], (16) Une description détaillée des pieds de lotus de Krishna, en particulier tels qu'ils sont représentés dans Padma Purana, (17) Une description des pieds de lotus de Srimati Radharani, (18) Gopal-champu [en deux parties], (19-25) Sept Sandarbhas: (Krama), Tattva, Bhagavat, Paramatma, Krishna, Bhakti et Priti Sandarbhas. les quatre premiers sandarbhas sont consacrés au sambandha-gyan, le cinquième est consacré à abhideya-gyan; et le sixième à Prayojana. Bien que tous ces travaux soient importants, certains sont considérés comme particulièrement remarquables. Par exemple, la grammaire de Jiva Goswami, intitulée Hari-namamrita-vyakarana, est considérée comme ayant un effet presque mystique sur ses lecteurs. Sa divine grâce Srila Prabhupada a commenté que si l'on étudie ce travail, on peut apprendre les règles de la grammaire sanskrite et simultanément on peut devenir un grand dévot de Krishna. Janardan Chakravarti a expliqué cette grammaire en profondeur: «Un traité très ingénieux utilisant le nom de Dieu pour énoncer les règles de la grammaire sanskrite. Il est divisé en dix-huit prakaranas, tels que, sarveshvara-sandhi, Vishnu-jana-sandhi, Vishnusarga-sandhi, Vishnupad-prakaran… » Le précédent pour expliquer la grammaire par l'utilisation des nombreux noms de Sri Krishna, bien sûr, a été fixé par Sri Chaitanya lui-même. Jiva Goswami a donc cherché à imiter son maître. Cependant, plus important encore que sa grammaire, sont les travaux théologiques de Jiva très intenses. Son Radha-Krishnarchana-dipika, par exemple, est une composition magistrale qui donne des détails sur l'adoration de Radha et Krishna inséparables. Il s'agit d'une contribution importante à la sampradaya chaitanyite. Il en va de même pour le Gopal Champu de Jiva Goswami, qui est divisé en deux parties. - La première partie, purva, se compose de 33 chapitres qui décrivent en détail les activités de Krishna à Vrindavan. La deuxième partie, uttara, comprend 37 chapitres et décrit les activités du Seigneur à Mathura et Dvaraka. Dans son intégralité, Gopal Champu est une grande épopée, discutant de la gamme des activités de Krishna dans sa manifestation originale. Il est écrit dans un style poétique élaboré et avec une profonde dévotion. Le célèbre Krama Sandarbha est également important. Souvent décrit comme le «septième» des six sandarbhas, ce sont les commentaires élaborés de Jiva sur les douze cantos du Srimad Bhagavatam. Le plus important, cependant, sont les sandarbhas Sat («six») eux-mêmes. Sa Divine Grâce Srila Prabhupada résume leur contenu : Bhagavat-sandarbha est également connu sous le nom de Satsandarbha. -Dans la première partie, appelée Tattvasan-darbha, il est démontré que le Srimad Bhagavatam est la preuve la plus fiable qui souligne directement la vérité absolue. -Le deuxième sandarbha, appelé Bhagavat-sandarbha, établit une distinction entre Brahman impersonnel et Paramatma localisé et décrit le monde spirituel et la domination du mode de vertu sans contamination par les modes de la passion et de l'ignorance. Il y a aussi des discussions sur l'éternité du culte de la Déité, son omnipotence, son omniprésence, son accessibilité, ses puissances subtiles et grossières, ses manifestations personnelles, ses différentes formes, qualités et divertissements, Sa nature transcendantale. -Le troisième sandarbha est appelé Paramatma-sandarbha, où il y a une description de Paramatma (l’âme Suprême) et une explication de la façon dont l’âme Suprême existe dans des millions et des millions d'entités vivantes. Il y a des discussions sur les différences entre les incarnations spécifiques et des traités concernant les entités vivantes, maya, le monde matériel et la théorie de la transformation. Il y a aussi une discussion sur la façon dont les incarnations de lila-avatar répondent aux désirs des dévots et comment Dieu, la personne Suprême possède les six opulences [force, beauté, richesse, renommée, connaissance et renoncement]. -Le quatrième sandarbha est appelé le Krishna-sandarbha; Krishna se révèle être Dieu, la personne Suprême. Il y a des discussions sur les divertissements et les qualités de Krishna, sa surintendance des purusha-avatars, etc. Il y a aussi des descriptions de la planète Goloka, Vrindavan (le lieu éternel de Krishna), ainsi que l'identité de ces lieux ; les Yadavas et les pâtres qui sont également des associés éternels de Krishna, la compréhension des divertissements manifestés et non manifestés. La manifestation de Sri Krishna à Gokula, les reines de Dvaraka en tant qu'extensions de la puissance interne et, supérieures à elles, les gopis. Il y a également une liste des noms des gopis et une discussion sur la position la plus élevée de Srimati Radharani.

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-Le cinquième sandarbha est appelé Bhaktisan-darbha, sur la façon dont le service de dévotion peut être accomplit directement; sur la façon dont le soi se manifeste à travers la bhakti. Il y a aussi une discussion sur la félicité de soi, ainsi que sur la façon dont la bhakti, même imparfaitement exécutée, permet d'atteindre les pieds de lotus de Dieu, la personne Suprême. Il y a une discussion sur les différences entre le maha-bhagavat et le dévot ordinaire; sur la raganuga-bhakti (amour spontané de la Divinité), le but spécifique de devenir un dévot du Seigneur Krishna, et une étude comparative sur d'autres étapes de perfection. -Le sixième sandarbha est appelé Pritisan-darbha, une thèse sur l'amour de la Dieu, où l’on devient parfaitement libéré pour atteindre le plus haut but de la vie. Une distinction est faite entre la condition libérée d'un personnaliste et celle d'un impersonnaliste. La libération au service affectueux du Seigneur est décrite comme la plus exaltée, et la rencontre face à face avec Dieu, la personne Suprême, est la plus haute perfection de la vie. Enfin, il y a une discussion sur le chevauchement des différents rasas, sur la neutralité, la servitude, le refuge, l'amour parental, l'amour conjugal, la réjouissance transcendantale directe (sambhoga), la réjouissance de la séparation (vipralambha), les gloires de Srimati Radharani. -Dans ces sandarbhas, Jiva Goswami a donc réussi à atteindre les objectifs non seulement de ses oncles prestigieux et de Sri Chaitanya, mais du monde entier. C'est parce que, qu'ils le sachent ou non, tout le monde a soif de connaissance spirituelle, et cette connaissance a été livrée à son degré le plus complet dans le Sat-sandarbha de Jiva Goswami. Les philosophes occidentaux étudient actuellement les sandarbhas et s'émerveillent de leur sagesse et profondeur. Il est parfois dit que les six sandarbhas représentent la perfection du sambandha-gyan, abhideya-gyan, et prayojana-gyan. De ces six, les quatre premiers sandarbhas sont consacrés au sambandha; -le cinquième est consacré à abhideya; et le sixième à Prayojana. Par conséquent, le glorieux Sat-sandarbha est considéré comme le traité philosophique le plus important de l'histoire du Vaishnavisme. Extrait de : www.krishnapath.org/library/goswami-and-acharya-free-download-books/jiva-goswami/ Brahma Samhita Commentary Gopala Campu Gopala Virudali Hari Namamrta Vyakarana sutra Krishna Prema Mayi Krishna Prema Mayi Radha Yugalastakam Sankalpa Kalpadruma Sri Bhagavat Sandarbha Sri Krishna Sandarbha Sri Krishnadevastaka Sri Paramatma Sandarbha Sri Priti Sandarbha Sri Tattva Sandarbha Yugalastakam

Śrīla Jīva Gosvāmī KI JAY !