2 8 octobre 2013No 954

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

Les candidats de cette année sem-blent avoir appris beaucoup de choses des éditions précédentes. Certains d’en-tre eux ont jumelé, pour leur survie au concours, talent et leadership, et ça leur apporte un avantage considérable sur les autres concurrents. Sur Facebook, Twit-ter, BBM et Instagram, les campagnes s’intensifient dès le dimanche soir après la diffusion des shows sur Radio-Télé Ginen afin de recueillir des votes. Voici les sept candidats qui ont montré leur po-tentiel artistique, il ne reste qu’au public de leur permettre de se tenir en lice.

Avec une composition personnelle, «Pale avè m », Luiz Blanchet « Sensini », qu’on peut voter au # 1000 cette semai-ne, a reçu les premiers applaudissements du public lors de l’enregistrement du pre-mier show live de la septième édition de Digicel Stars 2013. Sa composition zouk a eu un effet positif, sa voix a touché le côté sensible des jurés. Le candidat sem-ble partir du bon pied.

Si l’on croit le titre original exécuté par Angela Volcimus, # 1100, « Jamais on doit se plaindre ». Son interprétation intéressante, accentuée d’une voix ferme et d’un style qui avoisinant « Melo mania » du Trio Dorzel, lui vaudra peut-être as-sez de votes pour être au prochain show.

Sa confiance en elle pourra se révéler un grand atout si elle trouve le soutien du public.

« Aseline Volcy, # 1200 pourra bien gagner le concours », voilà la première prédiction venant d’un membre du jury cette année. En effet, Manzè trouve que la Gonaïvienne a assez de potentiel pour arriver jusqu’au bout. Interprétant « Je t’aime » de Lara Fabian, Aseline a mis en valeur toute la mélodie de sa voix dans une accentuation extraordinaire faisant frémir quelques spectateurs. Celle qui a provoqué la première sensation forte à cette septième édition a, selon les dires de Lyonel Benjamin, fait honneur à la chanson de la Canadienne.

Milien Pierre-Jean, # 1300, vient de Lascahobas (Centre), c’est la première fois qu’un originaire de cet arrondisse-ment participe à Digicel Stars depuis l’implantation du concours en Haïti par Digicel. Pour son entrée sur la scène étoilée, il a interprété « Promise » de Romero Santos, feat. Usher. Une perfor-mance qui rappelle Réginald Cangé dans cette même chanson. Mais, selon le juge Tonymix, qui salue son talent au passage, il doit essayer ses propres créations.

Il n’y a plus de doute que Digicel Stars est le concours qui touche les différents

départements, arrondissements, et communes d’Haïti. Les candidats issus de localités reculées du pays sont de plus en plus fréquents sur le petit écran. Du-mesle Célony, # 1400, auteur de « Andan w nèt », représente Anse-Rouge avec son compas-zouk. Pour Manzè, fan de création originale, la mélodie utilisée par Dumesle ressemble à du ‘’déjà entendu.’’

Dornica Charles, # 1500 a une puis-sance vocale extraordinaire. Sa superbe chanson « Konsyans pou Ayiti » a eu de l’effet sur Lyonel Benjamin. Le plus célèbre compositeur de chanson de Noël haïtien n’a pas caché sa satisfaction par rapport à ce texte qui vise à sensibiliser les auditeurs. La chanteuse a fait preuve d’une bonne maîtrise du micro, mais elle n’est pas arrivée à gérer correctement les notes élevées selon le jury.

Herod St-Val, # 1600, a invité le public à le suivre dans son espace scolaire. Sa chanson « Mizik moman lekòl » est un sujet nouveau au concours. Malheu-reusement, l’artiste n’a pas pu contrôler sa timidité au moment de l’exécution du morceau qui n’a pas laissé Tonymix indifférent. Le Dj de BPC, créateur d’am-biance le plus sollicité du moment, a applaudi le côté éducatif du texte, Manzè lui conseille de combattre sa timidité et

Digicel Starstalent et leadership

Lyonel lui demande un petit plus.Les sept candidats de cette semaine

peuvent être votés à leur numéro via SMS ou appels téléphoniques, et les shows télévisés diffusés sur les ondes de Radio-Télé Ginen (ch 18) le dimanche soir 8h sont repris les lundis 4h p.m, les mercredis 4h p.m et les vendredis 5h p.m. D’autres stations de la province, dont Télé Vénus (Cap-Haïtien), Télé Delta (St-Marc), Télé Contact (Petit-Goâve), TMS (Cayes), Télé Express (Jacmel), RTDM (Hinche), diffusent ce grand concours de la compagnie rouge et blanc

Plésius Junior LOUIS (JPL109)junior.jpl007@yahoo.fr

Aseline Volcy #1200 Angela Volcimus #1100 Dornica Charles # 1500 Dumesle Célony #1400 Herod St-Val # 1600 LUIZ Blanchet « Sensini » # 1000

Milien Pierre-Jean # 1300.

38 octobre 2013No 954

Hormis le serpent, la pomme et la déchéance, leur histoire a bien l’air d’une version postmoderne du jardin d’Eden. En 2008, dans une galerie d’art de Pé-tion-Ville, un artisan du fer de Croix-des-Bouquets voit arriver une jeune femme de Fontamara qui travaille les pailletés avec une rare finesse. Au fond de lui Jean Garnier se dit : « C’est la partenaire qu’il me faut pour mes affaires » tandis que Rose Carmelle s’émerveille devant la perfection du fer travaillé. Ils s’échan-gent leurs coordonnées et se proposent de rester en contact et de monter une affaire. Mais Fontamara et Croix-des-Bouquets sont éloignés, alors au lieu de parler du premier projet d’affaires en commun, les conversations prennent une tournure plus intime. Un soir de pluie, le jeune garçon demande à la jeune fille ce qu’elle est en train de faire. Elle répond qu’elle a froid dans son lit et qu’elle s’ennuie. Jean Garnier en bon « Jèn jan » se dit que son projet secret du cœur est alors prioritaire par rapport aux affaires. Li mande Rose Carmelle renmen! Mademoiselle acquiesce mais, heureusement, ils n’oublient pas leurs arts respectifs.

Avant de rencontrer son Adam, Rose Carmelle a grandi dans le giron d’une mère qui a roulé sa bosse dans l’univers de la couture. Cette dernière a travaillé dans pas mal d’entreprises de sous-traitance pour gagner son pain jusqu’à ce qu’elle décide sous la pression de l’âge de limiter ses efforts et de monter sa propre entreprise. Elle fait du tricot, de la broderie, des articles pailletés. Comme bon sang ne saurait mentir, Rose Car-melle se sent naturellement dirigée vers

Rose Carmelle et Jean Garnierpour le meilleur et pour l’artisanat

ces activités qui sont un gage d’indépen-dance selon elle. Elle devient à la longue spécialiste de bourses, de sacs à main, tous pailletés ou perlés

Jean Garnier Jacques, lui, de par son patronyme, est un digne héritier du fer découpé puisqu’il est natif de Nouailles, la mecque de ce volet de l’artisanat, et surtout il est petit frère de Jean Robert

Jacques, le Michael Jackson du genre. Ce dernier, d’ailleurs, lui a servi de père et lui a assuré son éducation grâce aux profits tirés du métal découpé. Le benjamin en devenant grand confectionne des aqua-riums, des paravents, des miroirs…

A la genèse de leur collaboration, les deux tourtereaux ont opté pour l’association entre métal découpé et

Ça a commencé par un coup de foudre professionnel.

Ça s’est ensuite mué en une histoire d’amour, un

mariage entre deux volets distincts de l’artisanat. Ils se

sont dits oui au début le 31 mars dernier. Aujourd’hui

ils attendent un bébé tandis qu’ils se préparent pour leur troisième participation à Ar-

tisanat en fête ce week-end au Parc historique.

pailleté, un mariage a priori improbable, voire illogique selon eux. Mais quand ils ont essayé la première fois ça a fait du wow chez leurs clients. Insérer des paillettes ou des perles dans du métal est un exercice relativement complexe. Monsieur détermine d’abord la partie à parer de paillettes ou de perles, ensuite il prélève les contours avec un crayon sur du papier. Madame applique le papier sur un morceau de tissu, elle se met alors à perler ou pailleter. Au final, monsieur scotche le tissu pailleté sur l’espace du meuble réservé à cet effet.

Rose Carmelle faisait des drapeaux vaudous et d’autres articles avec des motifs dans le passé. Elle s’est arrêtée au lendemain du séisme pour des raisons religieuses et s’est convertie à la religion protestante. Aujourd’hui les vêvê de la Sirène ou de Damballah sont remplacés par des photos de chérubins ou autres motifs de la foi chrétienne ou encore d’autres plus neutres.

Selon Jean Garnier, l’artisanat de-vient de plus en plus difficile. Ce ns’est pas seulement la difficulté de sa femme de trouver des perles et des paillettes à Nouailles qui l’inquiète, c’est aussi cette tendance du copiage qui s’installe dans l’artisanat haïtien. « Je viens avec ce concept novateur de métal découpé pailleté, rapidement vous allez voir d’autres m’emboiter le pas traits pour traits », a-t-il martelé.

Pour monsieur, Artisanat en fête c’est le temps fort pour les affaires. Madame, elle, est aux anges quand elle évoque la popularité acquise grâce à leurs deux précédentes participations à la foire. « On est apparus dit-elle, dans les journaux; des Antillais et des Européens sont venus nous voir pour s’offrir nos produits ». A cette septième édition ils présenteront surtout des articles en métal découpé, il y en aura avec et sans paillettes ou per-les. Il y aura entre autres ornements de Noël, sous-plats, paravent et miroir. Ma-dame aura surtout des bourses comme celle qu’elle porte toujours à son cou.

Chez les Jacques, ils ont dans leurs effets bien des pièces qu’ils ont créées dans leur atelier de Nouailles baptisé El Shadaï comme le miroir, des articles de cuisine…leur bébé aura peut-être un berceau fort original. Les deux déclarent sans broncher que si leur enfant veut faire de l’artisanat comme eux, ils ne s’y opposeront point. Le cas échéant, madame promet tout son soutien, monsieur dit qu’il exigerait qu’il aille plus loin qu’eux. L’ambition de Jean Garnier est que leur couple emmène l’artisanat haïtien où leurs prédécesseurs n’ont pas pu l’emmener.

Le couple a de grands projets. Jean Garnier veut ouvrir un atelier où des jeunes garçons pourront s’initier à l’art du métal découpé. Madame ouvrira un autre où elle apprendra aux jeunes filles à perler ou pailleter. Après la naissance du bébé ils projettent de préparer une grande exposition.

Chancy Victorinchancyzone@gmail.com

4 8 octobre 2013No 954

Les anciennes ont récompensé celles et ceux qui les ont formées

Le Dr Viala, sa femme et ses amies Ingénieur Lionel Vil et madame

Les anciennes ont remis un chèque, leur contribution à la reconstruction de l’école Stéphanie Balmir, ancienne de Saint-François, s’est amusée follement

Gala 50 ans du Collège Saint-François d’Assise

58 octobre 2013No 954

Les anciennes ont récompensé celles et ceux qui les ont formées

Ingénieur Lionel Vil et madame Un groupe d’anciennes heureuses et contentes

Stéphanie Balmir, ancienne de Saint-François, s’est amusée follement C’était le temps du tirage

Gala 50 ans du Collège Saint-François d’Assise

Mardi 8 octobre 20136 Vendredi 28 et dimanche 29 septembre 2013

SELECTION NATIONALE / mArAThON

Ils n’avaient besoin que d’un match nul pour remporter leur 2e titre de champion national de leur histoire après le championnat d’Ouverture de 2005 remporté l’année de leur montée en D1. Ils ont fait mieux que ça, dimanche. Les hommes de Jean-Claude Josaphat sont allés battre le champion sortant 1-0 sur sa pelouse et remporter la compétition.

Plus de 5 000 personnes en ma-jeure partie acquises à la cause du Valencia sans compter les spectateurs grimpés sur les arbres qui jouxtent le parc Hendrich de Four-à-Chaux,

sont venus apporter leur soutien au Valencia en quête d’un deuxième trophée national.

Certes, parmi ces 5000 specta-teurs, on pouvait compter ceux qui ont accepté de faire le voyage depuis le plateau central pour venir booster leur club en quête lui aussi d’un se-cond titre de champion national, huit saisons après la première remportée en 2005. Il y avait aussi ceux qui fans inconditionnels du Cavaly de Léogâne venaient apporter leur soutien muet à l’Association Sportive de Mirebalais afin d’éviter que l’ennemi juré ne

vienne les supplanter au palmarès après avoir fait des misères à leur club pendant deux ans de suite.

Et si dès le coup de sifflet de l’arbitre, Georges Alain Jean, ce sont les locaux qui se montrent plus en-treprenants avec cette reprise de tête d’Amy André sur le montant gauche du capitaine et portier mirebalaisien, Valérius Williamson, 2e, les visiteurs n’ont pas tardé à imposer leur jeu à une formation du Valencia bien à côté de ses pompes en ce 6 octobre. Frandy Montrévil a dû sortir une gran-de claquette, (8’) pour éviter que ce

ChAmpIONNAT NATIONAL “DIgICEL” DE D1: phASE 2/10E ET DErNIèrE

L’Association Sportive de Mirebalais remporte la D1Les Mirebalaisiens n’ont pas tremblé. Contraints de ramener un point de leur déplacement sur la pelouse du champion sortant, les hommes de l’entraîneur Josaphat ont fait mieux encore. Les coéquipiers de Vaniel Sirin se sont imposés 1-0 pour succéder à leur victime au palmarès et se hisser sur le toit de la D1 après une saison pleine de suspense.

corner de Woodrige Gauthier ne soit transformé en but par une éventuelle reprise de tête de Vaniel Sirin ou de Frantz Pierre.

Amy André à tenté de répondre en portant le danger sur les buts de Williamson, 17e mais sa tentative n’est pas cadrée. Les visiteurs toujours menaçants contraignent les défen-seurs à recourir à la faute offrant des coups francs que Woodrige Gauthier, (19e et 32e) Frantz Pierre, (39e) n’ar-rivent pas à transformer. Ce sera 0-0 à la mi-temps.

En seconde période, les Mire-balaisiens choisissent d’attaquer le Valencia depuis ses 30 mètres. Résul-tats, les champions sortant n’arrivent plus à développer leur jeu. Et comme les joueurs de l’AS Mirebalais font un travail intelligent, ils parviennent aisément à développer leur stratégie contraignant l’adversaire couramment à la faute. Et c’est sur un corner en faveur du Valencia, (55e) que l’AS Mirebalais parvient à trouver enfin la faille dans la défense adverse. La ré-cupération est impeccable, la relance précise pour trouver Woodrige Gau-thier a point nommé pour la frappe du pied droit qui fait des misères à Frandy Montrevil. Le portier de l’Aigle Vert ne peut que repousser la frappe lourde de Gauthier. Sur la reprise de Vaniel Sirin il ne peut que constater les dégâts. Les visiteurs ouvrent le score pour mener 1-0.

Le Valencia aurait pu bénéficier d’un penalty en fin de match mais l’arbitre assistant le signale puis baisse rapidement son drapeau. Georges Alain Jean n’ayant pas vu la faute, accorde le corner et le public mécon-tent crie au scandale après la partie. Quelques jets de pierres ont même eu lieu mais les forces de l’ordre ont rapidement poussé tout à rentrer dans l’ordre et l’ASM a pu alors recevoir ses médailles et son trophée afin d’aller fêter le 2e titre de champion de son histoire à Mirebalais.

Le Racing Club Haitien ayant baissé pavillon 1-3 devant l’Aigle Noir tout comme le Baltimore 1-2 devant l’ASPG le Valencia pourra donc se contenter du fait qu’il sera CONCA-CAF la saison prochaine avec sa 2e marche du podium.

Vaniel Sirin marque le but de la victoire pour les mirebalaisiens (photo : Yonel Louis)

L’ASm championne au bout du suspense (photo : Yonel Louis)

La sélection nationale haïtienne de football féminin disputera la phase Concacaf des éliminatoires de la Coupe du Monde Costa Rica 2014 dans le groupe A en compagnie du Mexique, du Salvador et de la Jamaïque à partir du 30 octobre prochain. Ainsi en a décidé le

tirage au sort effectué ce lundi à Montego Bay en Jamaïque.

Les jeunes Haïtiennes joueront contre les jeunes Mexicaines dès leur première sortie de cette dernière phase le 30 octobre. Ensuite elles défieront le Salvador le 1er novembre avant d’affron-

ter la Jamaïque le 3 novembre. L’équipe haïtienne aura pour première mission de prendre l’une des deux premières pla-ces de ce groupe afin d’avoir droit aux demi-finales. Ensuite, elle devra gagner sa demi-finale pour composter son billet pour Costa Rica.

A noter que Trinidad est versé dans le groupe B où il devra défier entre autres le Canada et les Etats-Unis avec les mêmes objectifs que la sélection nationale haï-tienne de football féminin U17.

Haïti dans le même groupe que le Mexique et le pays hôte

Mardi 8 octobre 2013 7

Après avoir validé son projet de confier l'organisation de l'Euro 2020 à treize villes à travers tout le continent plutôt qu'à un ou deux pays, le président de l'UEFA Michel Platini a une nouvelle idée derrière la tête : inviter des nations non européennes à disputer la phase finale !

M. Platini ne man-que pas d'idées...

L'Euro 2020 sera-t-il l'occasion d'une véritable révolution du football international européen ? C'est déjà bien parti, puisque pour la première fois, la phase finale ne sera pas or-ganisée par un pays, mais par treize villes choisies à travers le continent. Ce n'est peut-être pas tout.

Platini veut imiter la Copa America

Alors qu'il a aussi élargi la com-pétition de 16 à 24 équipes, Michel Platini a lancé une nouvelle idée qui ne manquera pas de faire parler : inviter des équipes non européennes ! «Pendant des décennies, les Sud-américains ont invité des nations étrangères pour participer à la Copa

Edgar Sosa préparera son prochain championnat du monde en Haïti

michel platini

America. Alors pourquoi pas l'Europe ?» , a lancé l'un des conseillers du président de l'UEFA dans les colonnes de The Independant.

«Les idées n'en sont qu'à un stade précoce, mais elles sont réalisables» , a-t-il ajouté. Réalisable, sans doute. Mais cette idée est-elle raisonnable ? Il est vrai que la Copa America a

Platini prêt à ouvrir les portes de l’Euro 2020 à des nations non européennes !

déjà accueilli des nations d'Amérique du Nord, mais celles-ci étaient d'un niveau inférieur aux cadors sud-amé-ricains et n'avaient aucune chance de remporter le tournoi...

Le Brésil champion d'Europe ?De son côté, Platini serait prêt à

ouvrir les portes au Japon, mais aussi au Brésil ou à l'Argentine ! Deux sé-

rieux candidats à la victoire finale... De quoi inquiéter les nations européen-nes, les plus huppées qui auraient de nouveaux concurrents de taille, les un peu moins huppés qui verront des in-vités leur barrer la route alors qu'elles, auront dû batailler pour se qualifier. Et si, dans sept ans, le Brésil devenait champion d'Europe !?

La prochaine élection du président de la FIFA aura lieu en 2015. Mais à deux ans de ce rendez-vous, la campagne semble d’ores et déjà lancée... Sepp Blatter vient en effet de jeter un pavé dans la mare concernant les conditions d’attribution de la Coupe du monde 2022. Des propos qui semblent viser directement Michel Platini...

S. Blatter revient sur les conditions d’attribution du Mondial 2022...

Dix jours après avoir émis des doutes sur la pertinence d’attribuer l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar, le président de la FIFA Sepp Blatter a évoqué l’influence que des politiques auraient eue sur le vote final.

S. Blatter - «des influen-ces politiques directes»

«Il y a eu des influences politiques directes. Des chefs de gouverne-ment européens ont conseillé à leurs membres qui pouvaient voter de se prononcer pour le Qatar, parce qu’ils étaient liés à ce pays par des intérêts économiques importants» , a-t-il lancé dans les colonnes du journal allemand Die Zeit.

L’instance mondiale du football a décidé de missionner une commis-sion d’éthique indépendante pour faire la lumière sur les conditions d’attribution du Mondial 2022... Les propos de Blatter ne sont sûrement pas innocents. En effet, Michel Pla-tini, qui réfléchit à se présenter à la prochaine élection du président de la FIFA, semble visé...

Blatter prend ses distances avec Platini...

En janvier dernier, une enquête publiée par France Football avait ré-vélé que l’actuel président de l’UEFA

avait participé à une rencontre à l’Ely-sée à l’initiative du président Nicolas Sarkozy, dans le but de favoriser la candidature du Qatar. En présence du prince Tamim ben Hamad al-Thani et de l’ancien actionnaire du PSG Sébastien Bazin, Platini aurait alors été incité à donner sa voie au Qatar plutôt qu’aux Etats-Unis qui avaient alors ses faveurs.

Un échange de bons procédés impliquant notamment le rachat du PSG... Selon toute vraisemblance, Blatter a décidé de prendre ses distan-ces avec Platini et de lancer un pavé dans sa mare. Récemment, le Suisse avait déjà pris la tangente en émet-tant des réserves sur la pertinence d’accorder l’organisation du Mondial au Qatar, alors que de son côté, l’an-cien international français a répété à plusieurs reprises qu’il approuvait pleinement ce choix...

Blatter jette un pavé dansla mare de Platini...

L’ex-monarque WBC des mi-mouches, le Mexicain Edgar Sosa, actuel champion WBC Silver des poids mouche arrivera en Haïti le 8 octobre 2013 à 4 h p.m. par le vol de la Ame-rican Airlines afin de mieux entamer son championnat du monde qu’il disputera le 10 décembre prochain à Tokyo (Japon), contre le tenant du titre, le Japonais Akira ‘’Yaegashi’’. Sosa arrivera Sa préparation se fera sous l’oeil attentif de son manager, Jacques Deschamps fils, et de l’un de ses entraîneurs, Fernando Aguilar, qui effectuera le déplacement de Mexico avec lui.

Deux semaines après le séjour en Haïti du champion du monde WBA des poids plumes, le Jamaïcain Nicolas ‘’The Axe Man’’ Walter, maintenant c’est au tour du Mexicain Edgar Sosa.

Définitivement, Haïti est la terre

BOxE INTErNATIONALE

bénie pour les champions du monde, dirigés par le promoteur de boxe internationale, Jacques Deschamps fils.

A rappeler que Sosa nous avait gratifié de très bons combats en Haïti.

Le Jamaïcain Nicolas ‘’The Axe man’’ WalterLe mexicain Edgar Sosa, actuel champion WBC Silver des poids mouche (à gauche)

COupE D’EurOpE DES NATIONS 2020

8 8 octobre 2013No 954

Dossiers Interdits

Par Gary Victor

Louise Garenne s’était assise, très digne en face de René Ouari. Une belle femme, se dit Ouari en connaisseur. Pro-bablement une institutrice, à sa manière quelque peu hautaine et autoritaire. Ce n’était pas une timide. Le front dénotait une volonté ferme. C’était quelqu’un qui savait ce qu’elle voulait. Dès qu’elle se donnait un objectif, elle faisait tout pour l’atteindre. Les obstacles ne l’effrayaient pas. Ouari aimait s’adonner à cet exer-cice. Deviner la personne, la vraie, qui se cachait parfois derrière les apparences.

-Monsieur Ouari, je suis ici pour une raison bien particulière, commença Louise Garenne. On m’a dit que vous seul pouviez m’aider avec une discrétion certaine.

-C’est notre métier, dit René Ouari. Les raisons particulières, c’est notre raison d’être en tant qu’entreprise.

Louise Garenne s’essuya le visage avec un mouchoir qu’elle prit dans son sac à main. Un parfum agréable flotta dans la pièce.

-Je ne suis pas ici pour un mystère quelconque. Je sais tout. Je veux sim-plement que la Société Anonyme de Désenvoutement me permette de garder mon fiancé.

René Ouari regarda avec étonnement la jeune femme.

-Votre fiancé est le problème ?-Pas du tout. C’est l’homme le plus

parfait qui soit, de mon point de vue bien entendu. Il m’aime. C’est un pro-testant convaincu. Il est baptiste. Moi, je suis né catholique. Je me suis converti à sa religion et on doit se marier dans quelques mois.

-Alors, je ne vois pas le problème, dit René Ouari.

-J’ai quitté mon village il y a une quin-zaine d’années, parla Louise Garenne. Je suis venue pratiquement seule à Port-au-Prince. Une tante m’a accueillie. J’ai ter-miné mes études. J’ai fait l’école normale. Maintenant je suis institutrice. Je prépare même une maîtrise. J’ai rencontré Martin il y a un an.

-Où est le problème ? demanda Ouari qui commençait à s’impatienter.

-J’ai fui mon village à cause de mes parents. J’ai dit à Martin que je ne tenais pas à les revoir. J’ai prétendu qu’ils me maltraitaient. En fait, ce n’est pas vrai. Martin n’a jamais insisté. Mais mainte-nant que nous devons nous marier, il pose comme condition que je lui présen-te mes parents. Que je l’emmène dans mon village. Ses parents qui m’aiment beaucoup y tiennent. Sa mère devrait l’accompagner.

-Quelle était la vraie raison de votre fuite ? demanda Ouari.

Louise Garenne hésita un peu.-Vous n’allez pas me croire, monsieur

Ouari.

-Dite quand même.Elle toussota, pour la première fois

gênée.-Mes parents sont des lougarous. Ouari ouvrit de grands yeux.-Vos parents sont des lougarous !Elle respira profondément.-Voici pourquoi j’ai fui. Vous ne savez

pas ce que cela peut être pour une enfant de découvrir cette terrible vérité. J’ai quitté Nan Jasmen pour ne plus être confronté à cela. Je suis retournée dans mon village à cause de Martin.

-Pour préparer les présentations ?-Oui, dit Louise Garenne. Mes parents

ont été heureux de me revoir après tout ce temps. Je comprends qu’ils ont été peinés par ma fuite, ce rejet que je manifestais. Mais ne pouvais pas rester dans cette communauté avec le risque de devenir comme eux. Mais, loups garous ou pas, ce sont mes parents. Je leur ai expliqué la situation. Le week-end prochain, je dois emmener Martin et sa mère chez eux. Ils y passeront deux nuits. Mes parents ont promis que Martin et sa mère ne soupçonneront rien.

Ouari sourit, amusé.-Ils ne voleront pas. Pas de balade au

clair de lune. Pas de boule de feu dans le ciel. Pas de bruit sur les toits.

-Ils m’ont juré qu’ils ne réagiraient pas même si Martin et sa mère viennent avec leur Bible et prient sous leur toit.

-Vous avec de bons parents, dit Ouari. Tout est donc résolu. Votre fiancé et sa `mère viendront visiter vos parents. Tout se passera bien et vous vous marierez avec Martin.

-Ce n’est pas aussi simple que vous le pensez, monsieur Ouari. C’est pour cela que j’ai besoin de vous.

-Expliquez-vous, dit Ouari.-Monsieur Ouari, vous connaissez

bien ce vieil adage : Chassez le naturel, il revient au galop. Mon père et ma mère ont certainement la meilleure volonté du monde. Mais pourront-ils pendant une fin de semaine vivre sans laisser deviner ce qu’ils sont ?

Ouari regarda sa cliente, étonné par sa perspicacité.

-Vous avez peut-être raison.-Pensez-vous aussi que je puisse ris-

quer mon mariage ainsi ? Yo ka di yo pa p vole e pi bagay lan pran yo.

-C’est délicat, en effet, reconnut Ouari.La jeune femme tendit un petit calen-

drier à Ouari.-L’autre problème, je n’y avais pas

pensé, c’est que le week-end prochain sera la pleine lune. Je ne peux pas ren-voyer cette visite.

Ouari refusa de prendre le calendrier.-Mademoiselle. Cette histoire de lou-

garou à la pleine lune, ce sont pour les Blancs. Ici, nos lougarous n’ont pas trop à voir avec la pleine lune. Ces humains qui se transforment, ce sont dans les films hollywoodiens. La réalité est autre.

-Je vous dis que mes parents sont des lougarous insista-t-elle. Ils volent la nuit. Ils se transforment en un tas de choses.

Ouari fit un geste pour montrer qu’il avait compris.

-C’est vrai que la pleine lune a des effets qu’on ne peut pas ignorer. Mais puisque vous êtes certaine que vos parents sont des lougarous, que voulez-vous que je fasse ?

-Que vous fassiez en sorte que le séjour de mon fiancé et de sa mère se passe chez mes parents sans anicroche.

-Mais comment ?-Je ne sais pas, monsieur Ouari. C’est à

vous de savoir. Vous pourriez venir avec nous.

-À quel titre vous accompagnerais-je ?-Trouvez quelque chose. Cela vous

permettrait de contrôler mes parents, de prévoir leurs

réactions, d’endormir leur pouvoir au moins pour le temps que nous soyons là-bas.

-Ce que vous me demandez là est difficile, mademoiselle.

-C’est pour cela que je me suis adressée à vous, dit Louise Garenne. Le directeur de

l’établissement où j’enseigne à qui j’ai tout raconté m’a dit : Il n’y a que la SAD qui peut

vous aider à résoudre ce problème délicat. Monsieur Ouari, je vous en prie. Si Martin et

sa mère, surtout cette dernière soup-çonne que mes parents sont des loups garous, mon

mariage tombe à l’eau. Je ne le sup-porterais pas. J’aime Martin.

Elle avait presque les larmes aux yeux.-On va vous aider, mademoiselle Ga-

renne. Vous avez raison. C’est un dossier assez

particulier. Comment empêcher vos parents de mettre la puce à l’oreille de votre fiancé

et de sa mère ?-Yo pwomèt mwen yo pa p vole,

pleurnicha Louise Garenne… Men y ap vole kanmenm…

Yo pap ka kenbe, monsieur Ouari… M konnen yo. Faites quelque chose, je vous en prie.

-Calmez-vous, dit René Ouari… Rentrez chez vous. On vous contactera demain matin. Je

vais m’entretenir avec notre meilleur agent pour savoir la meilleure stratégie à adopter.

Ils ne voleront pas. Je vous le promets.

VOLET 3

MES PARENTS SONT DESLOUGAROUS