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Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien La Croix de la Mérotte (86) 2018
Porteur de projet : SAS Millac Energie et JPEE/SERGIES / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT
ET LA SANTE PUBLIQUE – PARC EOLIEN LA CROIX DE LA MEROTTE
Maître d'ouvrage
SAS Millac Energie
Assistance à maîtrise d’ouvrage
Réalisation et assemblage de l'étude
ENCIS Environnement
Expertises spécifiques
Etude des milieux naturels : ENVOL Environnement
Etude acoustique : GAMBA Acoustique
Etude paysagère et patrimoniale : ENCIS Environnement
Dossier déposé
en décembre 2016
Version consolidée
en mai 2018
Département : Vienne
Commune : Millac
Tome n° 4.6 :
Résumé Non Technique
de l’Etude d’impact
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien La Croix de la Mérotte (86) 2018
Porteur de projet : SAS Millac Energie et JPEE/SERGIES / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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Porteur de projet : SAS Millac Energie et JPEE/SERGIES / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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Table des matières
AVANT-PROPOS .................................................................................................................................... 5
Contenu de l’étude d’impact ............................................................................................................. 5
Rédacteurs de l’étude d’impact ........................................................................................................ 5
Responsables du projet..................................................................................................................... 6
Présentation du projet ........................................................................................................ 7
Localisation du projet et présentation du site ...................................................................... 7
Caractéristiques du parc éolien ............................................................................................ 9
Justification du projet ...................................................................................................... 12
Compatibilité de l’énergie éolienne avec les politiques nationales et locales ................. 12
Une politique nationale en faveur du développement éolien ............................................... 12
Un site compatible avec le Schéma Régional Eolien .......................................................... 12
Démarche de sélection du site jusqu’au choix de la variante finale ................................. 13
Choix du site d’implantation ................................................................................................ 13
Choix d’une variante de projet ............................................................................................ 13
La Concertation .................................................................................................................. 15
Synthèse des enjeux environnementaux de l’état initial ............................................... 17
Milieu physique..................................................................................................................... 17
Milieu humain ....................................................................................................................... 18
Environnement sonore ......................................................................................................... 20
Secteur Sud-Ouest ............................................................................................................. 20
Secteur Nord-Est ................................................................................................................ 20
Paysage ................................................................................................................................. 21
Méthodologie ...................................................................................................................... 21
Les enjeux paysagers ......................................................................................................... 21
Milieux naturels .................................................................................................................... 22
Le contexte écologique du secteur ..................................................................................... 22
Habitats naturels et flore ..................................................................................................... 22
Faune terrestre ................................................................................................................... 24
Avifaune ............................................................................................................................. 25
Chauves-souris ................................................................................................................... 26
Évaluation des impacts du projet sur l’environnement.................................................. 28
Les impacts de la phase construction ................................................................................ 28
Impacts du chantier sur le milieu physique .......................................................................... 28
Impacts du chantier sur le milieu humain ............................................................................ 29
Insertion du chantier dans le milieu naturel ......................................................................... 29
Impacts de la phase exploitation du parc éolien ................................................................ 30
Bénéfices du parc éolien ..................................................................................................... 30
Insertion du projet dans le paysage ..................................................................................... 30
Santé et commodité du voisinage ....................................................................................... 34
Tourisme et immobilier ........................................................................................................ 34
Insertion du projet dans le milieu naturel ............................................................................. 35
Impacts de la phase de démantèlement et de remise en état du site ................................ 39
Mesures de réduction ou de compensation des impacts .............................................. 39
Mesures prises lors de la conception du projet ................................................................. 39
Mesures pour la phase construction ................................................................................... 40
Mesures pour l'exploitation du parc éolien ......................................................................... 40
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien La Croix de la Mérotte (86) 2018
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AVANT-PROPOS
Contenu de l’étude d’impact
D’après la loi du 12 juillet 2010 dite Grenelle II de l’Environnement, les installations éoliennes d’au
moins un aérogénérateur dont la hauteur est supérieure ou égale à 50 m sont soumises au régime ICPE
(Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) de type Autorisation. Par conséquent, une
étude d’impact doit être réalisée et sera pièce constitutive du dossier de Demande d’Autorisation Unique
ICPE du parc éolien (procédure au titre du Code de l’Environnement).
Cette étude d’impact doit contenir les éléments suivants :
✓ Une description technique du projet ; dimensions, caractéristiques physiques du projet,
fonctionnement, etc.
✓ Une analyse de l’état initial des zones et milieux susceptibles d’être affectés par le projet, portant
notamment sur la population, la faune et la flore, les sites et paysages, le patrimoine, etc.
✓ Une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires et permanents du
projet sur l’environnement et les éléments étudiés dans l’analyse de l’état initial.
✓ Une esquisse des principales solutions de substitution examinées, et les raisons pour
lesquelles le projet présenté a été retenu.
✓ Les mesures prévues par le maître d’ouvrage pour éviter les effets notables ou réduire ceux ne
pouvant être évités, et compenser lorsque cela est possible les effets résiduels.
✓ Une présentation des méthodes utilisées pour l’analyse de l’état initial et l’évaluation des effets
du projet.
✓ Une description de la remise en état du site et des résultats attendus de cette opération.
✓ Un résumé non technique de l’étude d’impact. Il constitue le présent document.
L’analyse des enjeux et des impacts du projet est réalisée par aires d’études : aire d’étude
immédiate, aire d’étude rapprochée, aire d’étude intermédiaire et aire d’étude éloignée.
Rédacteurs de l’étude d’impact
Chaque volet de l’étude d’impact a été réalisé par un expert externe indépendant. Ils apparaissent
dans le tableau suivant :
Thématique d’expertise
Acoustique Paysage et patrimoine Milieu naturel Etude d’impact sur
l’environnement et la santé publique
Expert
Adresse
Agence Ile de France Espace Europe – 36, avenue Joliot-Curie 95140 Garges-Lès-
Gonesse
ESTER Technopole 1, avenue d'ESTER 87 069 LIMOGES
408 rue Albert Bailly 59290 Wasquehal
ESTER Technopole 1, avenue d'ESTER 87 069 LIMOGES
Rédacteur(s)
Antoine BOUCLEY, Acousticien
Luc LONGATTE, Acousticien
Benjamin POLLET, Responsable
d’études – Paysagiste Concepteur
Sylvain LE ROUX, Directeur d’études –
Géographe environnementaliste
Guillaume WRONA, Chargé d’études
Jérôme HOSSELET, Chargé d’études
Maxime PROUVOST, Chargé d’études
Laure CHASSAGNE, Responsable d’études - Environnementaliste
Elisabeth GALLET-MILONE,
Responsable d’études et d’affaires –
Ingénieur Environnement/ICPE
Sylvain LE ROUX, Directeur d’études –
Géographe environnementaliste
Coordonnées 01 39 93 21 71 05 55 36 28 39 06 10 20 25 86 05 55 36 28 39
Les méthodologies employées par ces différents bureaux d’études ont permis d’identifier et de
hiérarchiser l’ensemble des enjeux du territoire et les sensibilités principales. C’est en se basant sur cet
état initial le plus complet possible que le projet a pu être conçu. Ces méthodologies sont cadrées en
grande partie par le Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens, édité par le
MEEDDM (Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer) en juillet 2010.
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Responsables du projet
Le projet est co-développé par la société JP Energie Environnement (JPEE) et SERGIES (Groupe
Energies Vienne) pour le compte de la SAS MILLAC ENERGIE, société dépositaire du permis de
construire et de l’autorisation unique du parc éolien La Croix de la Mérotte à Millac.
Depuis 2004, JP Energie Environnement développe, finance, construit et exploite des unités de
production d’électricité d’origine renouvelable dans tous les domaines d’activités : éolien, photovoltaïque,
hydraulique et biomasse. A ce jour, JPEE, exploite 9 parcs éoliens et 67 centrales photovoltaïques.
L’ensemble des installations de production représente une puissance de 182 MW. JPEE compte parmi
les 20 premières sociétés françaises indépendantes dans le domaine des énergies renouvelables. En
plein développement, un parc éolien et 5 centrales photovoltaïques sont actuellement en cours de
construction.
SERGIES, Société d’Économie Mixte Locale, créée par la volonté des communes du département
de la Vienne en 2001, met tout son savoir-faire au service des énergies renouvelables par l’aménagement
et l’exploitation des moyens de production décentralisés (éolien industriel, photovoltaïque sur toitures et
au sol, biogaz, méthanisation et hydroélectricité) et par la promotion de la maîtrise de la demande en
énergie. Installée à Poitiers, SERGIES se positionne comme l’investisseur public local qui agit pour un
développement maîtrisé et concerté de ses projets de production d’énergie d’origine renouvelable.
Responsables du projet :
Equipe projet (JPEE/MILLAC ENERGIE)
- Pierrick ROUAULT, Chef de projets
- Mathieu BONNET, Responsable du développement
- Quentin PELLETIER / Jérémie DELEFOSSE, SIG
- Matthieu LAPORTE, Ingénieur Construction
- Jean GRASSIN, Ingénieur Exploitation
Responsables du projet (SERGIES/MILLAC ENERGIE)
- Hervé LECOMTE, Adjoint au Directeur
- Emmanuel JULIEN, Président du Directoire
Coordonnées JPEE :
13, rue de Liège
75009 PARIS
Téléphone : +33 (0) 1 44 50 55 47
Coordonnées SERGIES :
78 avenue Jacques Cœur
CS 10 000
86 068 POITIERS
Téléphone : +33 (0) 5 49 44 79 42
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Présentation du projet
Localisation du projet et présentation du site
Le projet de parc éolien est localisé en région Nouvelle Aquitaine (ancienne région Poitou-
Charentes) dans le département de la Vienne, sur les communes de Millac et Luchapt. Le site couvre une
zone de 202 hectares, à environ 2,3 kilomètres au nord-est du bourg de Millac et au nord-ouest du bourg
de Luchapt. Ce projet se nomme La Croix de la Mérotte.
Il s’agit du projet complémentaire au premier projet initié sur la commune de Millac : La Croix de
Chalais. En effet, un premier projet éolien a été débuté sur la commune en 2013. Les études
environnementales ont été réalisées en 2014 et 2015. La demande de permis de construire a été déposée
en décembre 2015 pour ce premier projet. L’emplacement des futures éoliennes du premier projet, la
Croix de Chalais, sont visibles sur la carte de la page suivante.
Le site d'implantation potentielle du projet complémentaire, la Croix de la Mérotte, concerne les
points hauts d’un plateau découpé à l’ouest par la Vienne. Les altitudes du site s'échelonnent entre 170
et 199 m. Le site est majoritairement occupé par des cultures. Il subsiste des haies et des arbres isolés
d’un ancien réseau bocager, mais le site reste relativement ouvert. Une petite zone à l’ouest du site est
constituée d’un bois : le bois des Cosses. Plusieurs ruisseaux temporaires traversent le site et creusent
légèrement le relief.
Localisation du site d’implantation sur le territoire français
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Localisation des projets éoliens La Croix de Chalais et La Croix de la Mérotte
Localisation du site d’implantation potentielle du projet éolien La Croix de la Mérotte
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Caractéristiques du parc éolien
Les éoliennes, au nombre de quatre, seront implantées en bouquet.
Le projet retenu est un parc d'une puissance totale de 12,8 MW. Il comprend quatre éoliennes de
3,2 MW, de type E115 TES du fabricant ENERCON. Ces éoliennes ont une hauteur de moyeu de
119,71 m et un rotor (pales assemblées autour du moyeu) de 115,71 m, soit des installations de 179,9 m
de hauteur en bout de pale. Ces éoliennes seront pourvues de « peignes » sur les bords de fuite des pales
afin de réduire le bruit aérodynamique.
Afin d’assurer une bonne fixation des éoliennes au sol, des fondations sont construites. Elles
jouent un rôle de lest, permettant une petite amplitude de mouvement à l’aérogénérateur.
À ces installations, s’ajoute un poste de livraison électrique chargé de collecter l’électricité
produite par les aérogénérateurs, qui convertissent l’énergie mécanique du vent en énergie électrique.
L’électricité produite a une tension de 400 V, puis est convertie directement à 20 000 V grâce à un
transformateur situé dans l’éolienne et est acheminée via un réseau de câbles souterrains inter-éolien qui
relie les machines au poste de livraison. Le courant sera ensuite pris en charge par le gestionnaire du
réseau de distribution.
Il a été choisi d’équiper le poste de livraison d’un bardage bois afin de favoriser son intégration
paysagère. Les portes et huisseries seront peintes d’une couleur se rapprochant de la teinte du bardage.
Exemple de pale d’éolienne équipée de peignes
Organisation générale du raccordement électrique au réseau de distribution
400
Exemple d’éolienne E115 (modèle avec base du mât verte uniquement à l’étranger)
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Plan de masse du projet éolien La Croix de la Mérotte
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Pour l’acheminement des éoliennes, ainsi que des matériaux et matériels de construction, des
chemins devront être utilisés. Ainsi, les chemins déjà existants seront renforcés et mis en conformité avec
les normes fournies par les constructeurs, et de nouveaux chemins seront créés. Ils serviront comme
chemins agricoles et comme voies d’accès aux éoliennes pour les équipes de maintenance pendant la
période d’exploitation du parc. 670 m de chemins déjà existants seront renforcés pour le projet éolien La
Croix de la Mérotte, et 329 m seront créés.
La construction des éoliennes est une étape délicate qui nécessite un matériel adapté. Pour que
cette étape soit possible dans les meilleures conditions, une plateforme de montage est construite. Elle
permet l’assemblage des éléments de l’éolienne sur place (sections du mât, montage des pales sur le
rotor, etc.) et constitue une aire de grutage adaptée pour le montage final du rotor sur le mât.
La consommation d’espace est variable selon les phases du projet. Le tableau suivant décompte
les superficies nécessaires au chantier, à la phase d’exploitation et à l’issue du démantèlement.
Consommation de surface Construction Exploitation Après
démantèlement
Eoliennes et fondations (m²) 1 590 573 0
Voies d’accès créées et renforcées (m²)
4 995 4 995 0
Plateforme de montage (m²) 6 480 6 480 0
Raccordement et poste (m²) 1 357 104 0
TOTAL (m²) 14 422 12 151 0
Production d’électricité annuelle
Environ 27 520 MWh
Correspond à la consommation domestique annuelle d’électricité de 8 600 personnes (hors chauffage et eau
chaude).
Emissions de polluants atmosphériques
EDF a estimé les émissions de CO2/kWh de l'éolien à 3 g pour tout le cycle de vie d’une machine. Dans
le cadre d'une analyse complète de cycle de vie d'un parc éolien, il est constaté que les émissions de gaz à
effet de serre liées à la fabrication, au transport, à la construction, au démantèlement et au recyclage sont
compensées en deux ans d'exploitation du parc.
En revanche, le projet éolien La Croix de la Mérotte n'émettra aucun polluant atmosphérique durant son
exploitation. Ainsi, l'intégration au réseau électrique du parc La Croix de la Mérotte permettra théoriquement
d'éviter à minima l'émission d’environ 2 064 tonnes par an de CO2 par rapport au système électrique français et
10 182 tonnes par an de CO2 par rapport au système électrique européen.
Si l’on considère que 1kWh éolien permet de remplacer 1 kWh d’origine thermique (soit 880g de CO2/kWh
d’après l’ADEME en 2010), alors la production d’électricité du parc éolien permettra d’éviter l’émission de 24 218
tonnes par an de CO2.
Déchets
La réglementation ICPE est très stricte en ce qui concerne la gestion des déchets. Aucun produit
dangereux ne sera stocké sur l’installation. L'ensemble des déchets produits lors du chantier, de
l’exploitation des éoliennes et après démantèlement seront valorisés, recyclés ou traités dans les filières
adaptées. Ces déchets sont de plusieurs types : béton des fondations, métaux et composants électriques
des éoliennes, huiles et graisses, déblais et déchets verts, plastiques et cartons d’emballage, etc.
Très peu de déchets seront produits lors de l’exploitation des éoliennes. Après démantèlement, les
éoliennes sont considérées, d’après la nature des éléments qui les composent, comme globalement
recyclables ou réutilisables, en dehors du matériau composite constituant les pales.
Production, déchets et émissions du projet La Croix de la Mérotte
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Justification du projet
Compatibilité de l’énergie éolienne avec les politiques
nationales et locales
Une politique nationale en faveur du développement éolien
Le processus d’appui au développement des énergies renouvelables commence le 12 décembre
2008 avec l’adoption du paquet Energie Climat par l’Union Européenne. Ce plan prévoit de porter la part
des énergies renouvelables de 12,5 à 20% du mix énergétique européen.
Ainsi, chaque pays se doit d’appliquer ce plan pour atteindre ces objectifs. La France, par
l’intermédiaire de la loi Grenelle I, a décidé de fixer un minimum de 23% de la part des énergies
renouvelables dans les consommations nationales pour 2020. Cela représente, pour l’éolien, l’installation
de 19 000 MW d’éolien terrestre et 6 000 MW d’éolien offshore d’ici 2020, sachant que la puissance
installée au 31 décembre 2015 était de 10 312 MW.
Le projet éolien La Croix de la Mérotte s’inscrit dans cette démarche.
Un site compatible avec le Schéma Régional Eolien
Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de Poitou-Charentes est un document cadre qui
permet de définir la politique régionale de réduction des pollutions atmosphériques, de limitation du
réchauffement climatique et de développement des énergies renouvelables.
Le Schéma Régional Eolien (SRE), annexe du SRCAE, fixe les objectifs régionaux en matière de
développement éolien. Il évalue les objectifs de développement à l’horizon 2020 et propose des
préconisations à destination des porteurs de projet pour que l’intégration des parcs éoliens dans la région
soit cohérente avec les différents enjeux du territoire (faune, flore, paysage et patrimoine, environnement
humain, risques technologiques, etc.).
Le scénario cible décrit dans ce projet de SRCAE prévoit de tripler à minima la part des énergies
renouvelables dans la consommation régionale d’énergie finale d’ici 2020, soit un objectif plancher de
26 % et une ambition de 30 %.
Le Schéma Régional Eolien (annexe du SRCAE) fixe un objectif de 1800 MW d'ici 2020.
Le projet éolien La Croix de la Mérotte est développé dans le cadre de ces objectifs.
Le site a été retenu par le maître d'ouvrage notamment car il se trouve au sein d'une zone
déterminée comme étant favorable par le SRE.
Localisation du site au sein du SRE
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Démarche de sélection du site jusqu’au choix de la
variante finale
La localisation, le nombre, la puissance, la taille et l’envergure des éoliennes ainsi que la
configuration des aménagements connexes (pistes, poste de livraison, liaisons électriques, etc.) résultent
d’une démarche qui débute très en amont du projet éolien.
Cette approche par zooms successifs (voir schéma page suivante) permet de sélectionner dans
un premier temps les territoires les plus intéressants, ensuite un site sur ce territoire, puis la zone la plus
adaptée à l’implantation d’éoliennes sur ce site, etc. En raison de contraintes techniques diverses et
variées, la variante retenue n’est pas nécessairement la meilleure du point de vue de chacune des
expertises thématiques prises indépendamment les unes des autres. En effet, l’objet de l’étude d’impact
est de tendre vers le projet représentant le meilleur compromis entre les différents aspects
environnementaux, techniques et économiques.
Le porteur de projets a suivi cette démarche pour choisir le site d’implantation et le schéma
d’implantation final.
Choix du site d’implantation
Le choix du site d’implantation résulte du croisement de l’ensemble des contraintes techniques et
environnementales : paysagères, écologiques, habitats, servitudes techniques, etc. L’aptitude du site La
Croix de la Mérotte a été pressentie et confirmée par les études.
Les principaux critères utilisés pour la délimitation d’un site favorable ont été les suivants :
✓ Un éloignement de plus de 500 m minimum des habitations,
✓ Le gisement éolien, qui détermine la faisabilité économique des projets,
✓ Les contraintes techniques, qui conduisent à l’exclusion de secteurs sur lesquels l’implantation
d’éoliennes est limitée voire impossible,
✓ Les enjeux paysagers et écologiques, en respectant notamment un éloignement suffisant des
monuments historiques protégés et des zones reconnues pour leur richesse écologique.
Choix d’une variante de projet
Dès lors qu’un site ou parti d'aménagement a été choisi et que l’on connaît les grands enjeux liés
aux servitudes réglementaires et à l’environnement (cadrage préalable, consultation des services de l’Etat
et analyse de l'état initial de l’environnement), il est possible de réfléchir au nombre et à la disposition des
éoliennes sur le site.
Trois scenarii de projets compatibles avec l’ensemble des servitudes et contraintes techniques du
site ont été étudiés au cours du développement et présentés aux experts de l'équipe projet. Un scenario
d’implantation à 4 éoliennes a été choisi et décliné en deux variantes d’implantation, avec des dimensions
d’éoliennes différentes.
Sites envisagés
Nom Communes Description Atouts Faiblesses Retenu
Scenario A
Millac
9 éoliennes réparties sur le territoire de Millac : 3 lignes parallèles de 2 éoliennes et
une ligne de 3 machines assurant la liaison avec
Millac La Croix de Chalais
Alignement des éoliennes dans l’axe d’approche
principal des populations d’oiseaux migratrices
Aspect regroupé et compact présentant des contraintes
(paysagères et avifaune) ne permettant pas une
implantation pleinement cohérente et lisible
Nombre élevé d’éoliennes et
proximité par rapport aux linéaires boisés (risques d’impact sur avifaune et
chiroptères)
Non
Scenario B
Millac, Luchapt
1 ligne Nord/Sud de 5 éoliennes
Renforcement de la perspective éolienne vers
Adriers
Axe N/S soulignant la vallée de la Vienne et réduisant les effets de barrière potentiels
vis-à-vis de l’avifaune migratrice
forte proximité de l’éolienne 4 avec des linéaires boisés :
risque d’impacts significatifs à l’égard de la
chiroptérofaune
Non
Scenario C
Millac un projet de 4 éoliennes
similaires au projet La Croix de Chalais
Cohérence paysagère avec la composition de La Croix
de Chalais
4 éoliennes alignées dans l’axe principal d’approche des oiseaux migrateurs :
réduction des effets barrière potentiels ; peu de survol de
haies arborescentes
- Oui
Scénarii envisagés
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Variante 1 (4 éoliennes de 180 m) – Projet retenu
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La Concertation
Parallèlement, les sociétés JPEE et SERGIES ont mené le développement du projet La Croix de
la Mérotte en étroite collaboration avec la commune concernée et la Communauté de Communes,
les services de l’Etat et les propriétaires et exploitants sur le site d’implantation. Les attentes et
remarques de ces différents acteurs ont pu être recueillies lors de plusieurs réunions de travail ayant eu
lieu à différentes étapes du projet.
Une réunion de présentation du projet a eu lieu le 26 mai 2016, ainsi qu’une journée
d’information le 19 novembre 2016. Ceci a permis de tenir la population informée sur l’avancée du projet
et répondre à leurs interrogations. Des invitations ont été envoyées et des affiches ont été diffusées en
mairie pour la permanence publique. De plus, le projet éolien bénéficie d’une page sur le site Internet de
la commune de Millac.
Plaquette d’information distribuée à la population
Permanence publique du 19 novembre 2016
Après diffusion des éléments d’appréciation et d’information relatifs au projet éolien à la DREAL
(Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) et la DDT (Direction
Départementale des Territoires), il a été présenté à la DREAL de Poitiers le 24 octobre 2016. Une visite
sur site avec la DDT de la Vienne et la paysagiste-conseil était programmée le 9 novembre 2016, mais
cette rencontre a dû être décalée à une date ultérieure. Le projet complémentaire La Croix de la Mérotte
apparaît comme indissociable du premier projet sur la commune de Millac, La Croix de Chalais, à la fois
pour JPEE et pour les services de l’Etat.
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Panneaux d'information diffusés lors de la permanence publique du 19 novembre 2016 (source : JPEE)
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Synthèse des enjeux
environnementaux de l’état initial
Milieu physique
➢ Climat : Le site éolien se trouve dans un secteur au climat océanique, soumis au
changement climatique.
➢ Géologie : Le sous-sol du site éolien est composé de sédiments argilo-sableux recouvrant
des marnes et calcaires argileux ; deux carrières à ciel ouvert abandonnées sont présentes
au nord-est de la zone d’implantation potentielle.
➢ Pédologie : Les sols du site éolien sont des sols bruns (cambisols) à texture grossière.
➢ Morphologie : à l’échelle éloignée on observe la présence d’un plateau ayant une pente
régulière vers le nord-ouest, suivant l’écoulement des rivières qui le traverse. Le site se
trouve sur la partie haute du plateau, les variations d’altitude y sont faibles et s’échelonnent
entre 170 et 200 m.
➢ Eaux superficielles et eaux souterraines : le site éolien est dans le bassin versant de la
Loire. Il est donc concerné par le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux
(SDAGE) Loire-Bretagne. A l’échelle éloignée, l’hydrographie s’organise autour des vallées
de la Vienne, du Clain et de la Gartempe. Le site éolien se trouve sur le bassin versant de
la Vienne de la Goire au Clain. Sept cours d’eau temporaires et plusieurs petits plans d’eau
sont présents sur le site. Des fossés longent les routes.
➢ L’aléa risques naturels sur le site : Le site éolien se trouve en zone de sismicité faible.
L'aléa mouvement de terrain est nul, l’aléa retrait-gonflement des argiles est également nul.
le site n’est pas concerné par l'aléa effondrement, l'aléa inondation est nul, la sensibilité est
faible à très forte du nord au sud pour le risque de remontée de nappe, avec une zone à
nappe affleurante au sud. Il y a des phénomènes climatiques extrêmes à prendre en
considération (rafales, givre, foudre...), mais le respect des normes de construction
permettra la résistance à ces phénomènes. Enfin, le site n’est pas concerné par le risque
majeur feu de forêt.
Synthèse des enjeux physiques de la zone d’implantation potentielle
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien La Croix de la Mérotte (86) 2018
Porteur de projet : SAS Millac Energie et JPEE/SERGIES / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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Milieu humain
➢ Démographie et activités : le site d'implantation potentiel du parc éolien se trouve sur les
communes de Millac et Luchapt. La commune de Millac est la plus peuplée, elle compte
une population de 489 habitants (INSEE 2013). La commune de Luchapt est moins peuplée
(275 hab.) et la densité de population correspond à un contexte rural. A Millac, les emplois
sont tournés majoritairement vers l'industrie. Pour Luchapt, les emplois sont fortement
orientés vers le tertiaire.
➢ Tourisme : Sur les communes de Millac, Luchapt et Mouterre-sur-Blourde, l'offre
touristique est peu développée. Il existe malgré tout une offre touristique autour du tourisme
vert, avec la Vallée des Cerfs sur la commune de Luchapt, qui propose notamment de
l’équitation et des séjours à la ferme. Plusieurs sentiers de randonnée traversent les
communes d’accueil du projet.
➢ Occupation du sol : le site éolien à l'étude est essentiellement utilisé pour l'exploitation
agricole, majoritairement des cultures entourées de haies plus ou moins denses ; des
prairies ainsi qu’un boisement sont présents au sud.
➢ Servitudes et contraintes techniques : le site est concerné par des servitudes d’utilité
publique. Il faut considérer les contraintes suivantes dans le développement du projet :
distance d'éloignement des routes et des lignes électriques.
➢ Vestiges archéologiques : aucun vestige archéologique connu n’est recensé sur le site.
➢ Risques technologiques : le site est concerné par le risque de transport de matières
dangereuses, notamment au niveau de la RD 729. Le risque de rupture de barrage existe
sur la commune de Millac mais est à relativiser au niveau du site, au vu de la distance
importante et du relief qui le séparent de la Vienne.
➢ Environnement atmosphérique : Aucun enjeu n’a été identifié vis-à-vis du projet éolien.
Synthèse des enjeux humains de la zone d’implantation potentielle
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien La Croix de la Mérotte (86) 2018
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Localisation des habitations par rapport au projet (source : JPEE)
Comme prévu par la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement et
l'article 3 de l'arrêté du 26 août 2011, les éoliennes du parc La Croix de la Mérotte sont implantées à une
distance toujours supérieure à 500 m des zones habitées et des zones destinées à l’habitation.
Les lieux de vie situés à proximité du parc éolien (< 1 km) sont présentés dans le tableau suivant
et la carte ci-contre. Les habitations les plus proches du projet se trouveront à 656 m de la première
éolienne.
Nom des lieux de vie Eolienne la plus proche Distance à
l’éolienne (en m)
La Favrie MI07 656 m
La Palisse MI05 731 m
Le Ris MI07 787 m
La Forêt MI07 871 m
La Pinière MI08 881 m
La Maloire MI05 1 000 m
Chez le Maître MI06 1 015 m
La Villatte MI06 1 019 m
Chez Mairine MI06 1 020 m
Habitat et projet éolien
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Environnement sonore
Les zones d’habitations les plus proches du site ont fait l’objet de mesures acoustiques par un
bureau d’études acoustique indépendant (GAMBA Acoustique) permettant ainsi de réaliser le constat
sonore initial.
La zone du projet éolien la Croix de la Mérotte est assez calme et cela est particulièrement vrai en
période nocturne. Le bruit de la carrière située au Nord-Est du site n'a pas d'impact sur le bruit de fond au
niveau des habitations. Le bruit de fond provient essentiellement de l'agitation de la végétation en fonction
de la vitesse du vent.
Le bureau d’études GAMBA Acoustique a réalisé la campagne de mesures acoustiques du niveau
de bruit résiduel en plusieurs points représentatifs (6 points) et sur une longue période d’observation
(environ 1 mois) afin de déterminer des indicateurs de bruit résiduel, en périodes diurne et nocturne, en
fonction de la vitesse du vent standardisée.
Les tableaux ci-contre présentent les indicateurs de bruit résiduel, en période diurne et nocturne,
en fonction de la vitesse de vent standardisée.
Emplacement des points de mesure
Secteur Sud-Ouest
Secteur Nord-Est
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Paysage
Méthodologie
Le volet paysager de l'étude d'impact a été confié à Benjamin POLLET, Paysagiste Concepteur à
ENCIS Environnement.
La paysagiste a abordé le territoire risquant d’être affecté par ce projet successivement à quatre
échelles : une aire éloignée entre 6 et 18 km, une aire rapprochée entre 2 et 6 km, une aire immédiate
jusqu’à 2 km, et la zone d’implantation potentielle.
Les enjeux paysagers
3.4.2.1 Le contexte paysager
Le site éolien est situé au cœur d’une large zone favorable du Schéma Régional Eolien. Cette zone
s’inscrit dans un paysage de transition entre la Basse Marche bocagère et les paysages de céréaliculture
des Terres Froides et des Terres de Brandes. La zone d’implantation potentielle est située sur l’interfluve
de la Vienne et de la Blourde, sur un secteur céréalier, à la transition entre les herbages de l’est et les
grandes cultures céréalières de l’ouest. Hormis la dépression des vallées, peu perceptibles à l’exception
de la vallée de la Vienne, le relief est relativement plan, ondulant doucement en s’accroissant vers le sud-
est. Les structures bocagères de l’est conditionnent les perceptions vers le site, jouant très fréquemment
le rôle d’écrans. A l’ouest, l’altitude moins élevée augmente le rôle des micro-reliefs et des bosquets qui
jouent également ce rôle d’écran. Les vues larges vers le site sont donc peu fréquentes dans l’aire
éloignée. Les perceptions visuelles de la zone d’implantation pontentielle sont limitées dans les grandes
cultures céréalières à des cônes de vue lointains, alors que dans une moitié est, le bocage des Terres
Froides et de la Basse Marche ne permet que des vues très cadrées. Les rebords de Vienne permettent
également des vues latérales sur la rive opposée d’où le projet émerge des boisements.
3.4.2.2 Les éléments patrimoniaux
Les monuments inventoriés sont en majorité des monuments religieux (onze églises, une abbaye,
une croix de cimetière et un presbytère dans l’aire d’étude éloignée), et des demeures (neuf châteaux ou
éléments de château, une maison et un logis). La grande majorité des monuments historiques de l’aire
d’étude éloignée ne présente aucune relation visuelle potentielle (visibilité depuis les périmètres protégés,
covisibilité). Cette absence de relation visuelle s’explique par le contexte vallonné et surtout par
l’abondance des structures arborées, que ce soit les bosquets, les boisements de plus grande taille ou le
bocage, encore bien présent dans une majeure partie de l’aire d’étude. Parmi les vingt-neuf monuments
historiques de cette aire d’étude, deux présentent une sensibilité modérée : le château de Serre à Abzac
et le château de la Messelière à Queaux, et deux présentent une sensibilité négligeable : le château de
Fougeret et l’abbaye de la Réau. Parmi les dix sites protégés de l’aire d’étude éloignée, seuls la vallée de
l’Issoire et les rochers de l’Isop présentent une sensibilité négligeable pour des vues partielles, lointaines
et confidentielles sur la zone d’implantation potentielle. L’aire rapprochée ne compte que deux monuments
historiques, l’église du Vigeant qui ne présente pas de sensibilité, et l’église Sainte-Paixent à L’Isle-
Jouradin qui présente une sensibilité modérée pour des covisibilités entre la zone d’implantation
potentielle et le clocher de l’église depuis plusieurs points de vue. L’étude des impacts permettra de définir
précisément les visibilités depuis ces éléments patrimoniaux.
Pâtures vers Mézières-sur-Issoire
Terres de labour vers Usson-du-Poitou
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Milieux naturels
Les inventaires de terrain ont été réalisés pendant un cycle biologique complet (environ une année)
par des écologues spécialisés du bureau d’études ENVOL Environnement.
Le contexte écologique du secteur
Le site éolien en lui-même ne fait l’objet d’aucune mesure de protection ou d’inventaire de zone
naturelle remarquable (Zone Natura 2000, Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, Réserve Naturelle,
ZNIEFF...).
En revanche, 35 zones naturelles d’intérêt reconnu sont recensées dans un rayon de 15 km autour
de la zone d’implantation : des ZNIEFF et des sites Natura 2000.
Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) sont des
enveloppes comprenant des territoires à forte valeur biologique, déterminées à partir d’un référentiel
d’habitats et d’espèces dites « déterminantes ».
Les sites d'intérêt communautaire sont rassemblés au sein du réseau Natura 2000, qui comporte
deux types de sites :
- les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), définies par la Directive Habitats 92/43/CEE ;
- les Zones de Protection Spéciale, (ZPS) définies par la Directive 79/409/CEE dite Directive
Oiseaux.
Le site d’intérêt le plus proche est la ZNIEFF des Coteaux de Chalais (n°540004637), qui se trouve
à environ 2,5 km de la zone d’implantation potentielle.
Habitats naturels et flore
Les habitats naturels et la flore ont été recensés sur le site éolien. La cartographie des habitats
naturels est présentée page suivante. A partir de ces inventaires, il a été possible de classer ces habitats
naturels selon l’importance de leurs enjeux écologiques.
Le territoire étudié en vue de l’implantation présente ainsi trois habitats d’intérêt communautaires,
correspondant à des milieux naturels humides (prairies humides, mares, bois marécageux) et les bordures
herbacées des routes et chemins, composées d’espèces diversifiées et en bon état de conservation. Les
haies et boisements du site forment des corridors écologiques permettant à la faune de se déplacer. Les
autres habitats correspondent à des grandes cultures et des prairies mésophiles pâturées, assez peu
diversifiées en espèces végétales et d’intérêt écologique faible.
L’intérêt biologique de la zone sera donc lié essentiellement aux habitats humides (mosaïques
humides et mégaphorbiaies) et aux bordures des routes et des chemins (bermes herbacées). La carte de
la page 24 (les enjeux liés aux habitats naturels et à la flore) permet de localiser les habitats naturels
d’intérêt.
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Cartographie des habitats naturels de la zone d’implantation potentielle
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Au total, 168 espèces végétales ont été répertoriées dans la zone d’étude.
Toutes les espèces recensées sur le site sont communes voire très communes à l’échelle
nationale. La consultation de la liste des espèces déterminantes en Poitou-Charentes ne renseigne sur
aucun statut juridique particulier propre aux espèces observées dans la zone d’étude.
Il n’y a pas d’enjeux floristiques significatifs dans la zone d’étude.
Faune terrestre
Sept zones naturelles recensées dans l’aire d’étude éloignée accueillent des espèces de
mammifères « terrestres » déterminantes ; à savoir le Campagnol amphibie, le Crossope aquatique, le
Cerf élaphe, la Martre des pins, la Loutre d'Europe. Parmi ces espèces, le Cerf élaphe a bien été observé
par ENVOL Environnement dans l’aire d’étude. Les quatre autres espèces de mammifères recensées sur
le site du projet présentent un enjeu faible. Il faut néanmoins signaler le caractère protégé de l’Ecureuil
roux (observé dans un boisement) et le statut quasi-menacé en France du Ragondin (mais non protégé
en France).
Concernant les amphibiens, en combinant les données bibliographiques avec les résultats de
l’étude antérieurement réalisée sur Millac (une étude écologique avait déjà été réalisée pour le premier
projet, La Croix de Chalais) et les milieux présents sur le site La Croix de la Mérotte, ENVOL
Environnement estime que 13 espèces patrimoniales d’amphibiens sont potentiellement présentes, à
savoir l’Alyte accoucheur, le Crapaud commun, le Crapaud calamite, la Grenouille rieuse, la Grenouille
agile, la Grenouille de Lessona, la Rainette verte, le Pélodyte ponctué, le Triton alpestre, le Triton crêté,
le Triton marbré, le Triton palmé et la Salamandre tachetée. Les résultats des expertises de terrain ont
permis d’inventorier cinq espèces d’amphibiens dont la Rainette verte qui est vulnérable en France. Pour
ces raisons, un enjeu batrachologique modéré est évalué pour les mares et les haies dans lesquelles
elles se trouvent.
Sur le site, il est estimé que dix espèces patrimoniales de reptiles sont potentiellement
présentes, à savoir, la Couleuvre à collier, le Couleuvre d’Esculape, la Couleuvre verte et jaune, la
Couleuvre vipérine, le Lézard des murailles, le Lézard vert occidental, le Lézard vivipare, le Lézard
ocellé, l’Orvet fragile, le Vipère aspic. Le Lézard des murailles a bien été observé par ENVOL
Environnement dans l’aire d’étude.
Les enjeux liés aux habitats naturels et à la flore
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Avifaune
➢ En période de nidification :
En période de nidification, 59 espèces ont été recensées, ce qui représente une variété
relativement importante. Les principaux effectifs recensés se réfèrent au Pinson des arbres, à la Fauvette
à tête noire et au Pigeon ramier. Les effectifs les plus importants et la plus grande variété d’oiseaux sont
comptabilisés dans les milieux boisés comme les haies et les boisements.
Dix-huit espèces se reproduisent de manière certaine sur le site parmi lesquelles trois sont d’intérêt
patrimonial : le Bruant proyer, la Pie-grièche écorcheur et le Tarier pâtre.
En termes de comportements, la plupart des contacts en phase de reproduction correspond à des
oiseaux posés dans la végétation arborée. Les vols sont rares en période de reproduction, surtout à
hauteur supérieure à 30 mètres.
➢ En période de migration :
o Migration post-nuptiale
En phase postnuptiale, 71 espèces d’oiseaux ont été inventoriées, ce qui constitue un cortège très
diversifié. La majorité des effectifs recensés se rapporte à des groupes migrateurs en vol à plus de 60
mètres d’altitude et dont les principales espèces sont la Grue cendré, le Pinson des arbres, le Pigeon
ramier, le Pinson du Nord et l’Alouette des champs.
Plusieurs espèces patrimoniales ont été observées à cette période, dont une marquée par un
niveau de patrimonialité très fort : le Milan royal. Six espèces inventoriées sont marquées par un niveau
de patrimonialité fort : l’Alouette lulu, le Busard Saint-Martin, la Grande Aigrette, la Grue cendrée,
l’Œdicnème criard et le Pic noir.
Les fonctions principales du site du projet pour les oiseaux à cette période, mise à part les vols
migratoires, sont le stationnement dans les alignements d’arbres et les vols en local à basse altitude.
En période des migrations postnuptiales, le site du projet semble s’inscrire dans un couloir de
migration principal de la Grue cendrée. Au regard des caractéristiques paysagères du site, les survols de
l’aire d’étude semblent s’effectuent sur un front large et diffus.
o Migration pré-nuptiale
En phase prénuptiale, 63 espèces d’oiseaux ont été inventoriées, ce qui constitue un cortège
diversifié.
Plusieurs espèces patrimoniales ont été observées en période des migrations prénuptiales, dont
quatre qui sont marquées par un niveau de patrimonialité fort : l’Alouette lulu, la Bondrée apivore, le Busard
cendré et le Pic noir. Parmi elles, l’Alouette lulu est bien présente sur la zone du projet (stationnements
dans les alignements d’arbres et nourrissage au sol) tandis que la Bondrée apivore et le Busard cendré
ont seulement été observés en survol de l’aire d’étude. Un seul Pic noir a également été observé, en vol
en local à faible hauteur.
En période des migrations prénuptiales, le site du projet ne s’inscrit pas dans un couloir de
migration principal, ni même secondaire. Les survols du site en migration active ont été faibles. Pour la
phase des migrations prénuptiales, l’aire d’étude immédiate s’inscrit dans un couloir de migration tertiaire,
traduit par des passages sur un front large et diffus. Aucun micro-couloir de migration n’est localisé sur le
site.
➢ En période d’hivernage :
Les deux passages en phase d’étude hivernale sur site ont permis de mettre en évidence la
présence de trente-neuf espèces d’oiseaux.
On note qu’aucune des espèces observées en hiver n’est spécifiée par un statut « hivernant »
défavorable. En revanche, deux espèces d’intérêt communautaire sont recensées. Il s’agit de l’Alouette
lulu et du Pluvier doré. Le caractère patrimonial du Pluvier doré est à nuancer par son caractère chassable.
Cinq espèces au statut nicheur défavorable en France ont également été observées. S’agissant d’oiseaux
migrateurs partiels, la nidification en France des oiseaux ici présentés est possible.
Durant l’hiver, 79% des observations ont correspondu à des oiseaux posés au sol, dans les arbres
ou en déplacements très localisés, à basse altitude. A hauteur supérieure à 30 mètres (19% des
observations), ce sont l’Alouette des champs, le Pigeon ramier et la Linotte mélodieuse qui ont été les
plus couramment observés en survol de l’aire d’étude.
➢ Etude des sensibilités ornithologiques :
L’évaluation des sensibilités aux collisions avec les éoliennes, calculées à partir des niveaux
d’enjeu et des expositions connues aux risques de collisions avec les éoliennes en Europe (selon les
données de T. Dürr, 2015) aboutit à la définition d’une sensibilité forte pour la Grue cendrée en termes
de risques d’effets de barrière. Les sensibilités relatives aux risques de mortalité sont modérées pour les
populations locales et régionales de l’Alouette lulu et faible pour le Busard Saint-Martin, le Busard
cendré, le Milan noir et le Milan royal. Une sensibilité modérée est également définie pour les
populations locales de la Buse variable et du Faucon crécerelle. En revanche, aucun risque d’atteinte
à l’état de conservation des autres populations inventoriées n’est attendu dans l’aire d’étude immédiate.
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Carte des enjeux ornithologiques
Chauves-souris
Toutes périodes de l’année confondues, le protocole d’écoute manuel au sol a conclu sur une
activité des chauves-souris, dite activité chiroptérologique, très forte au niveau des haies et des milieux
humides, lesquels sont fréquentés par une grande variété de chiroptères dont des espèces patrimoniales
comme la Barbastelle d’Europe, le Grand Murin, la Noctule de Leisler, l’Oreillard gris, le Petit Rhinolophe,
la Pipistrelle de Nathusius et la Pipistrelle pygmée. L’activité chiroptérologique dans les boisements est
très forte au cours des transits printaniers et en période des mises-bas mais elle demeure modérée au
cours des transits automnaux. Quant aux milieux ouverts, l’activité chiroptérologique y est très faible durant
les transits printaniers, modérée en mise-bas et très forte au cours des transits automnaux. Toutes saisons
confondues, la principale fonctionnalité du site est le nourrissage de la chiroptérofaune locale, laquelle est
surtout représentée par des populations de la Pipistrelle commune gîtant à proximité du site.
Les écoutes en altitude effectuées grâce à l’emploi d’un ballon captif (total de 22h29 d’écoute)
n’ont pas permis la détection de chiroptères. Seuls deux contacts de la Pipistrelle commune ont été
enregistrés au sol. Cela témoigne de l’activité marginale des chiroptères à hauteur d’environ 50 mètres
d’altitude et très faible au sol au niveau des espaces ouverts.
La Barbastelle d’Europe est l’espèce pour laquelle est défini le niveau d’enjeu le plus élevé,
qualifié de fort. Un niveau d’enjeu modéré est attribué au Grand Murin, au Murin de Daubenton, à la
Pipistrelle commune, à la Pipistrelle de Kuhl et à la Pipistrelle de Nathusius, tandis qu’un enjeu très
faible à faible est estimé pour le reste du cortège détecté. D’un point de vue spatial, ce sont les haies qui
représentent les enjeux les plus forts. A l’inverse, les enjeux les plus faibles sont définis pour les
espaces ouverts, tandis que les boisements et les milieux humides présentent des enjeux modérés. Parmi
le cortège détecté, un niveau de sensibilité fort à l’éolien est calculé pour la Pipistrelle commune
dans chacun des habitats échantillonnés et pour la Pipistrelle de Nathusius dans tous les habitats hormis
les boisements. Une sensibilité modérée est définie pour la Noctule de Leisler, la Pipistrelle de Kuhl et la
Pipistrelle de Nathusius. Les autres espèces détectées sont marquées par une sensibilité très faible à
faible à l’installation d’un parc éolien dans l’aire d’étude immédiate.
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Carte des enjeux chiroptérologiques
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Évaluation des impacts du projet
sur l’environnement Une fois la variante de projet final déterminée, une évaluation des effets et des impacts sur
l'environnement occasionnés par le projet est réalisée.
Il est nécessaire de mesurer les effets du projet sur l'environnement intervenant à chacune des phases :
- les travaux préalables et la construction du parc éolien,
- l'exploitation,
- le démantèlement.
L’évaluation des impacts sur l’environnement consiste à prévoir et déterminer la nature et la
localisation des différents effets de la création et de l’exploitation du futur projet et à hiérarchiser leur
importance. En cas d’impact significatif, des mesures d'évitement, de réduction, de compensation ou
d'accompagnement sont prévues et l'impact résiduel est évalué.
Enjeu du milieu
affecté Effets Impact brut Mesure
Impact résiduel
Item
Négatif ou positif, Temporaire, moyen
terme, long terme ou permanent,
Réversible ou irréversible,
Importance et probabilité
Positif
Numéro de la mesure d'évitement, de réduction,
de compensation ou d'accompagnement
Positif
Nul Nul Nul
Négligeable Négligeable Négligeable
Faible Faible Faible
Modéré Modéré Modéré
Fort Fort Fort
L’évaluation des impacts repose tout d’abord sur une bonne connaissance des enjeux et des
sensibilités du territoire, qui ont pu être appréciés par les différents experts grâce à de nombreux
inventaires spécifiques et des campagnes de mesures. Il est nécessaire ensuite d’estimer les effets
potentiels des parcs éoliens sur l’environnement. Cela est permis par la bibliographie existante et par
l’expérience des bureaux d’études.
Chaque expert a ainsi réalisé de manière indépendante un état initial complet et une évaluation
des impacts du projet retenu.
Les impacts de la phase construction
Les principales étapes d’un chantier éolien sont les suivantes :
- La préparation du site et l’installation de la base de vie pour les travailleurs du chantier
- Le terrassement : préparation des pistes d’accès, des plateformes de montage, des fouilles
et des tranchées
- La mise en place des fondations : coffrage,
pose des armatures en acier et coulage du
béton
- Le séchage des fondations
- L’installation du réseau électrique
- L’acheminement des éoliennes
- Le levage et l’assemblage des éoliennes
- Les réglages de mise en service et les
contrôles de sécurité
Le chantier de construction du parc éolien s'étalera sur une période d'environ six mois.
Les impacts négatifs de la phase construction seront surtout dus à un conflit d’usage des sols et
des voiries et à des possibles nuisances de voisinage, et concerneront principalement le milieu
physique, le milieu humain et le milieu naturel. Ils seront pour la plupart temporaires et réversibles.
Impacts du chantier sur le milieu physique
Les travaux de terrassement, qu’ils soient pour les chemins d’accès et les plateformes de montage
ou encore pour les fondations (< à 3,50 m), resteront superficiels et ne nécessiteront a priori aucun forage
profond. Les travaux de construction des pistes, tranchées et fondations ainsi que l'usage d'engins lourds
peuvent entraîner des tassements des sols, des créations d'ornières, le décapage ou l’excavation de terre
végétale ou la création de déblais/remblais modifiant la topographie.
Durant le chantier, il y a des risques très faibles de fuites d’hydrocarbures ou d’huiles liées aux
engins de construction, et de migration de polluants dans le sol lors du coulage des fondations. La
réalisation des fondations induit une utilisation de béton frais relativement importante sur le site. Le
chantier devra être planifié de façon à éviter tout rejet des eaux de rinçages des bétonnières sur le site.
Démarche d’évaluation des impacts
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De plus, plusieurs mesures seront adoptées pendant le chantier afin d’éviter ou de réduire ces
risques (isolement des fondations avec une géomembrane afin d’éviter la migration de polluants dans le
sol ; programmation du rinçage des bétonnières dans un espace adapté ; organisation pour l’entretien et
le ravitaillement des engins et de stockage de carburant).
Impacts du chantier sur le milieu humain
➢ Bénéfice pour l’économie locale
Durant la phase de construction du parc éolien, les entreprises de génie civil et électrique locales
seront sollicitées. Cela permettra de contribuer au maintien voire à la création d’emplois. Par ailleurs, les
travailleurs du chantier chercheront à se restaurer et à être hébergés sur place ce qui entraînera des
retombées économiques pour les petits commerces, les restaurants et les hôtels du territoire.
➢ Utilisation du sol
L’essentiel des parcelles concernées par l’implantation des éoliennes et par les aménagements
connexes est utilisé pour l’agriculture (cultures et pâturages). Pour chacune des parcelles concernées par
le projet, les différents propriétaires fonciers et exploitants ont été consultés.
La phase de construction est la plus consommatrice d’espace. Outre la création de chemins
d’accès supplémentaires pour l’acheminement des éoliennes, le creusement de tranchées pour le
passage des câbles et la fondation, ce sont les aires de montage nécessaires à l’édification des éoliennes
qui occupent la plus grande superficie. Au total, ce sont 14 400 m² qui seront occupés par l'emprise du
projet.
➢ Trafic routier
Du fait du passage de nombreux camions et engins de levage sur les routes aux abords du site,
les routes peuvent être détériorées. Le maître d’ouvrage s’engage à réhabiliter les voiries dégradées.
Sur le trajet, les convois exceptionnels risquent de créer ponctuellement des ralentissements, voire
des congestions du trafic routier.
➢ Sécurité publique
L’accès au chantier sera restreint aux personnes extérieures. Une procédure de sécurité sera mise
en place afin d’éviter les risques d’accident de personnes.
Le maître d’ouvrage s’assurera que les dispositions réglementaires en matière d’hygiène et de
sécurité issues du Code du Travail et de l’arrêté du 26 août 2011 seront appliquées lors de la phase de
chantier du parc éolien La Croix de la Mérotte.
➢ Santé et commodité du voisinage
Les nuisances de voisinage provoquées par le chantier peuvent être de plusieurs types : bruit,
émission de poussières, pollution des sols et des eaux. Plusieurs mesures permettront de limiter ces
nuisances. Ainsi, il est prévu.d’isoler les fondations des éoliennes avec une géomembrane, de
programmer les rinçages des bétonnières dans un espace adapté, de conditionner l’entretien et le
ravitaillement des engins et du stockage de carburant, mais aussi de prévoir un bloc sanitaire autonome
pour les ouvriers, ce qui permettra de limiter fortement le risque de pollution des sols et des eaux. De plus,
le chantier aura lieu entre 8h et 20h du lundi au vendredi hors jours fériés et la durée des émissions
sonores des véhicules seront limitées, afin de réduire les nuisances pour le voisinage.
En raison de l’éloignement du parc par rapport aux premières habitations et de la courte durée de
la phase de travaux, les impacts du chantier sur la commodité du voisinage seront faibles et temporaires.
➢ Impacts sur le paysage
Les impacts du chantier sur le paysage sont faibles car la visibilité reste réduite.
Insertion du chantier dans le milieu naturel
Les travaux nécessaires à l’implantation des éoliennes et à l’aménagement des voies d’accès
peuvent entrainer la destruction de formations végétales, des espèces de flore ou des espèces animales
(oiseaux, chauves-souris, faune terrestre) qui utilisent la zone pour la nidification ou pour la chasse.
Par ailleurs, différentes nuisances peuvent se ressentir en phase travaux du fait de la circulation
d’engins (bruit, poussière, perte de quiétude). Elles peuvent déranger la faune locale, cependant ENVOL
Environnement a déterminé que l’impact serait faible suite à la mise en place de mesures de réduction
(suivi écologique du chantier, optimisation de la date de démarrage des travaux).
L’impact du chantier sur le milieu naturel est jugé faible.
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Impacts de la phase exploitation du parc éolien
Les impacts du parc éolien concerneront principalement le paysage du fait de la dimension des
éoliennes, l’environnement humain (économie locale et commodité du voisinage), et le milieu naturel par
effet direct ou indirect.
Bénéfices du parc éolien
Les impacts positifs du projet sont principalement dus au caractère renouvelable et durable de
l’énergie éolienne.
Le parc éolien aura plusieurs impacts positifs sur l’environnement de vie de la population proche
du projet :
- Fourniture de 27 520 MWh d’électricité par an en convertissant l’énergie du vent.
- Participation à l’économie locale par la création d’emplois liés à l’exploitation et à la maintenance
du parc éolien, ainsi que par les revenus fiscaux et la location des terrains.
- Amélioration de la qualité de l’air en évitant la pollution atmosphérique (SO2, NOx, etc.) engendrée
par d’autres types d’énergies.
- Contribution à lutter contre le changement climatique en permettant d’éviter des rejets de gaz à
effet de serre.
Ces différents impacts seront faibles à forts sur toute la durée de vie du projet.
Insertion du projet dans le paysage
L’appréciation des éoliennes dans le paysage est subjective. Certains les trouvent esthétiques,
modernes, écologiques, apprécient leur design, quand d’autres les jugent inesthétiques, imposantes,
industrielles. Au-delà de ces appréciations individuelles, l’évaluation de l’insertion paysagère des projets
éoliens est principalement basée sur des outils et des critères objectifs comme :
- la présence ou l’absence d’écrans visuels (relief, végétation, bâtiments) conditionnant les
modes de perception
- La relation du projet avec les structures et unités paysagères
- les rapports d’échelle entre les grandes dimensions des éoliennes et les éléments constituant
le paysage (vallée, église, pylônes, etc.),
- le risque de confrontation entre éléments modernes et des sites patrimoniaux ou
emblématiques.
Plusieurs outils permettent d’apprécier les effets du projet sur le paysage :
➢ Une carte de visibilité prenant en compte le relief et les principaux massifs boisés permet
de préciser les zones depuis lesquelles le parc éolien ne sera pas visible.
➢ Des visites de terrain permettent d’intégrer les masques visuels non pris en compte sur la
carte de visibilité (bâti, haies, arbres des jardins, etc.) et de prendre en compte la notion de
distance au projet, afin de préciser les enjeux.
➢ Des profils en coupe permettent de préciser notamment la perception et les rapports
d’échelle.
➢ Enfin, des photomontages sont réalisés en se basant sur la carte de visibilité et l’analyse
de terrain, depuis les endroits les plus représentatifs des enjeux du territoire. Ils permettent
d’évaluer l’impact visuel en tenant compte de l’environnement réel du projet. Les éoliennes
sont représentées sur les photomontages de façon à être les plus visibles possibles : de
face, et dans une couleur contrastant avec les conditions météorologiques de la prise de
vue.
De nombreux photomontages et illustrations sont fournis dans le volet paysager.
4.2.2.1 Les relations du projet avec les entités et structures paysagères
La zone du projet éolien La Croix de la Mérotte est située au cœur d’une large zone favorable du
Schéma Régional Eolien. La zone de projet s’inscrit dans un paysage de transition entre la Basse Marche
bocagère et les paysages de céréaliculture des Terres Froides et des Terres de Brandes. La zone
d’implantation potentielle est située sur l’interfluve de la Vienne et de la Blourde, sur un secteur céréalier,
à la transition entre les herbages de l’est et les grandes cultures céréalières de l’ouest. Hormis la
dépression des vallées, peu perceptibles à l’exception de la vallée de la Vienne, le relief est relativement
plan, ondulant doucement en s’accroissant vers le sud-est. Les perceptions visuelles du projet sont
limitées dans les grandes cultures céréalières à des cônes de vue lointains, alors que dans une moitié est,
le bocage des Terres Froides et de la Basse Marche ne permet des vues que depuis quelques lieux précis,
dominants le plateau et suffisamment dégagés pour permettre des vues lointaines. Les rebords de Vienne
permettent également des vues latérales sur la rive opposée d’où le projet émerge des boisements.
4.2.2.2 Les relations avec les éléments patrimoniaux
L’aire d’étude compte 31 monuments historiques. Ce patrimoine présentait globalement des
sensibilités très limitées. Les impacts le sont également. Au final, dans l’aire d’étude éloignée, seuls les
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châteaux de Serre et de la Messelière sont impactés faiblement par le projet. Du château de Serre, une
vue sur les éoliennes est possible aux abords du château. Du pied du château de la Messelière une vue
partielle sur les éoliennes est possible dans une percée dans le rideau arborée qui ceinture le château.
Aucune covisibilité n’a été identifiée avec l’abbaye de la Réau, élément patrimonial et touristique important
du secteur. Parmi les sites protégés de l’aire d’étude éloignée, seul le site de la vallée de l’Issoire est
concerné par des vues très partielles sur les éoliennes, depuis quelques points de vue confidentiels autour
d’Esse.
Dans l’aire rapprochée, seuls deux monuments historiques ont été identifiés. L’église du Vigeant,
entièrement séparée du projet par le relief et les boisements, n’entretient aucune relation visuelle avec le
projet La Croix de la Mérotte et n’est donc pas impacté par le projet. L’église Saint-Paixent à l’Isle-Jourdain
est impactée de manière négligeable, car quelques vues conjointes et partielles sont possibles mais sont
réduites à des points de vue se développant depuis les routes, où le déplacement rend la perception des
éoliennes peu évidentes. Depuis le château d’eau de Millac, à environ deux kilomètres de l’église, un
grand panorama permet de voir les toitures de l’église et le projet La Croix de la Mérotte, séparés d’un
angle horizontal d’une centaine de degrés.
Les impacts du projet La Croix de la Mérotte sont donc particulièrement limités sur le
patrimoine protégé de l’aire d’étude.
4.2.2.3 Les effets sur le cadre de vie
Dans l’aire d’étude éloignée, huit villes et villages ont été étudiés pour estimer les impacts du projet.
Seul le village de Queaux est impacté de manière negligeable car des vues cadrées et lointaines sont
possibles depuis quelques secteurs du village, situé à 13 km du projet.
Dans l’aire rapprochée, l’Isle-Jourdain est impactée uniquement sur quelques maisons de la frange
est, impact estimé modéré pour ces quelques habitations. Le bourg du Vigeant n’entretient aucune relation
visuelle avec le projet car il est séparé du projet par un boisement. Bourpeuil est impacté de manière
négligeable. Les bourgs de Luchapt, d’Asnières-sur-Blour et d’Adriers n’entretiennent aucune relation
visuelle avec le projet et ne sont pas impactés.
Dans l’aire immédiate, le village de Millac est impacté de manière négligeable par le projet, pour
des vues réduites depuis quelques secteurs de la frange nord et est du village. Mouterre-sur-Blourde n’est
impactée que sur les rebords de la vallée, le centre-bourg étant entièrement isolé des vues par le relief et
les boisements. Une quarantaine de lieux de vie réparti sur l’aire d’étude immédiate a été analysé. Au
final, un lieu de vie n’entretient aucune relation visuelle avec le projet, deux sont impactés de manière
négligeable (vision très partielle voire confidentielle depuis les abords des lieux de vie), douze faiblement
(présence de masques limitant à des points de vue la perception du parc), quatorze modérément
(présence visuelle depuis les abords mais présence de masques végétaux), et quinze lieux de vie sont
impactés fortement, avec une présence visuelle des éoliennes depuis ou aux abords des habitations,
parfois couplée à une présence supplémentaire des éoliennes du projet La Croix de Chalais.
4.2.2.4 Les effets cumulés avec le projet La Croix de Chalais
Les deux projets éoliens, La Croix de la Mérotte et La Croix de Chalais, hormis depuis quelques
vues très cadrées, apparaissent simultanément dans le paysage. Cette perception conjointe est dans la
majorité des cas équilibrée, c’est-à-dire que les deux groupes d’éoliennes sont à la fois distincts, mais
également assez proches l’un de l’autre et dans une composition similaire pour que le paysage en
résultant reste facilement lisible.
Cette proximité entre les deux projets permet également de limiter l’emprise occupée sur l’horizon
par les éoliennes, le projet La Croix de la Mérotte venant se positionner dans un axe qui est déjà occupé
par les éoliennes du projet La Croix de Chalais. Dans les vues plus proches, le rôle des masques végétaux
devient parfois important, avec une perception partielle d’un projet et la présence plus forte de l’autre.
Quelques lieux de vie situés à proximité des deux projets sont cependant impactés de manière importante
par la présence d’un projet supplémentaire. Pour certains de ces lieux de vie, c’est l’augmentation
importante de l’angle visuel occupé par les éoliennes qui peut provoquer un sentiment d’omniprésence et
de saturation.
L’effet cumulé du projet La Croix de la Mérotte avec le projet La Croix de Chalais est donc
globalement faible dans les aires d’étude éloignée et rapprochée, modéré dans l’aire d’étude immédiate
mais peut être qualifié de fort dans certains secteurs précis et proches des éoliennes.
Les photomontages suivants illustrent le projet éolien. Ils doivent être observés à une distance de
35 cm pour correspondre à une vue réaliste (impression A3).
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Photomontage depuis la rue principale de Millac
Depuis ce point de vue, seules les éoliennes du premier projet, La Croix de Chalais, seront visibles. Celles de La Croix de la Mérotte, dont la plus proche
se situe à 3 544 m, ne seront pas visibles dans le même axe de vision.
Eolienne La Croix de Chalais
la plus proche 1 347 m
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Photomontage depuis le parking de Chez Mairine
Parc éolien La Croix de la Mérotte en second plan et parc éolien La Croix de Chalais en arrière-plan.
Eolienne La Croix de Chalais
la plus proche 2 927 m
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Santé et commodité du voisinage
► Emissions sonores des éoliennes
La réglementation ICPE impose des seuils d’émergences, c’est-à-dire des seuils de bruit « ajouté »
par le projet éolien au bruit de l’environnement, à respecter dans le cadre de l’installation de projet éolien :
- De jour, les émergences ne peuvent pas excéder 5 dB(A),
- De nuit, les émergences ne peuvent pas excéder 3 dB(A).
De plus réglementairement, une éolienne ne peut pas être installée à moins de 500 m d’une
habitation. Dans le cas du projet La Croix de la Mérotte, la distance minimum entre une habitation et
l’éolienne la plus proche est de 656 m, ce qui limite les impacts acoustiques possibles.
Des mesures de bruit ont été réalisées sur les lieux d’habitation les plus proches du parc éolien.
Le bruit généré par une éolienne est d’origine :
➢ Aérodynamique : passage des pales devant le mât. Il a été fortement réduit par
l’optimisation de leur conception (forme, matériau, etc.)
➢ Mécanique : aujourd’hui quasiment imperceptible, grâce à la mise en œuvre d’engrenages
silencieux, de coussinets amortisseurs, de capitonnages, etc.
Au pied d’une éolienne, le niveau sonore s’élève à 55 décibels (intérieur d’une voiture). Plus on
s’éloigne des éoliennes, plus le bruit diminue : à 500 m, le bruit perçu n’est plus que de 35 décibels
(intérieur d’une chambre).
Plus le vent souffle, plus le bruit augmente. Cependant le bruit lié à la présence de végétation, de
lignes électriques, de bâtiments, s’amplifie plus rapidement que le son émis par les éoliennes.
Selon l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, de l’Environnement et du Travail (AFSSET, 2008),
ces niveaux sonores sont sans conséquence sur la santé.
Les éoliennes n’émettent quasiment pas d’infrasons. Ceux-ci sont d’ailleurs générés partout où
le vent souffle sur des bâtiments, des arbres, etc.
Les résultats de l'analyse acoustique prévisionnelle démontrent que les seuils réglementaires
admissibles seront respectés pour l'ensemble des lieux d'habitations environnants le futur parc éolien La
Croix de la Mérotte et cela quelle que soit la période (hiver/été, jour/nuit) et quelle que soient les conditions
météorologiques (vent, pluie, etc.) grâce à un plan de bridage défini, mis en place dès la mise en service
du parc éolien.
De cette sorte, la quiétude des riverains est strictement respectée.
Un plan de bridage des machines sera mis en place. Celui-ci implique une limitation de la vitesse
de rotation des pales lors des conditions météorologiques et des horaires pendant lesquels une
émergence sonore au-delà des seuils réglementaires serait à craindre.
Les plans de bridage sont des modes de production qui permettent, en modifiant l'inclinaison des
pales, de réduire la contribution sonore des éoliennes. Une définition optimisée des plans de bridage,
prenant en compte les dernières évolutions techniques sera établie lors de la mise en fonctionnement du
parc et des mesures de réception acoustique. Il sera donc confirmé ou adapté après la campagne
acoustique post-implantation.
Echelle des décibels
Tourisme et immobilier
Contrairement aux idées préconçues qui associeraient l'implantation d'un parc éolien à la
dégradation du cadre de vie et à une baisse des valeurs immobilières dans le périmètre environnant, les
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résultats de plusieurs études scientifiques européennes et américaines relativisent les effets négatifs des
parcs éoliens quant à la baisse des prix de l'immobilier. Dans la plupart des cas étudiés, il n'y a aucun
effet sur le marché et le reste du temps, les effets négatifs s'équilibrent avec les effets positifs, puisque
l’installation d’éoliennes est un revenu pour les collectivités, qui peuvent mettre en valeur et proposer de
meilleurs services sur leur territoire.
Le parc sera situé en zone rurale, où la pression foncière et la demande sont faibles. Comme
précisé précédemment, les habitations les plus proches du projet se trouveront à 656 m de la première
éolienne.
Il est à noter que les retombées économiques issues de l'exploitation du parc La Croix de la Mérotte
permettront à la commune de Millac d'engager des investissements à moyen et long termes, par exemple,
pour l'aménagement du bourg, pour offrir des services aux habitants ou limiter l'évolution de la fiscalité
locale... qui sont autant de paramètres pour développer l'attractivité de la commune.
Les impacts sur le parc immobilier environnant seront globalement faibles, selon les choix
d'investissement des retombées économiques collectées par les collectivités locales dans des
améliorations des prestations collectives.
Dans le bassin visuel du projet, les enjeux touristiques sont faibles. Etant donné la sensibilité faible,
l'attraction du territoire pourrait être accentuée par la présence du parc éolien. Mais le degré d'attraction
dépendra des structures mises en œuvre pour capter les visiteurs (parking, information, animation...).
Insertion du projet dans le milieu naturel
Les éoliennes sont des structures mouvantes en altitude. Elles ont donc un possible impact sur la
faune volante qui pourrait se déplacer à l’intérieur du site, à hauteur des pales. Les chauves-souris et les
oiseaux sont particulièrement exposés. Les effets peuvent être les suivants :
► Impacts sur la flore et la faune terrestre
La phase d’exploitation du parc éolien ne présentera aucun impact notable ou significatif sur
les habitats et la flore remarquables du fait de la localisation des éoliennes et de l’itinéraire des accès
et du câblage dans des habitats naturels communs et non menacés.
La phase d’exploitation du parc éolien en fonctionnement ne portera nullement atteinte à l’état
de conservation de la faune terrestre. Le dérangement des éoliennes en fonctionnement n’apparaît pas
significatif pour la faune terrestre et les habitats d’intérêt communautaire ne seront pas concernés durant
la période d’exploitation.
► Impacts sur les oiseaux
Les principaux impacts en phase d’exploitation sur l’avifaune peuvent être directs (risque de
mortalité par collision, perte d’habitat) ou indirects (atteinte à l’état de conservation) :
- perte directe d'habitat par destruction de celui-ci,
- dérangement des oiseaux par effet "épouvantail" (diminution des effectifs de nicheurs et
d'hivernants, du fait de la perception des machines comme un danger et du niveau sonore pour
les oiseaux chanteurs, soit une perte indirecte d'habitat),
- perturbation des mouvements d'oiseaux par effet "barrière" (modification des déplacements
habituels des oiseaux locaux et migrateurs : contournement du parc, dépense d'énergie
supplémentaire probable),
- la mortalité (collision avec les pales ou le mât, turbulence…).
Perte d’habitat :
Au regard de la faible emprise des sites d’installation des éoliennes, des structures annexes et des
chemins d’accès créés par rapport à la surface totale de la zone du projet, ENVOL Environnement estime
que la réalisation du projet n’entraînera pas de perte d’habitats significative pour les espèces patrimoniales
liées aux habitats boisés et/ou aux espaces ouverts de l’aire d’étude rapprochée.
Aucune perte d’habitats n’est attendue à l’encontre des autres espèces recensées sur le site.
Collisions avec les éoliennes :
Toute périodes confondues, ENVOL Environnement définit un risque d’impact modéré de collisions
avec les éoliennes pour l’Alouette des champs (total de 211 individus en H3), la Buse variable (total de 45
individus en H3), l’Etourneau sansonnet (total de 86 individus en H3), le Faucon crécerelle (total de 8
individus en H3) et le Pigeon ramier (total de 571 individus en H3). Cette évaluation s’appuie sur
l’exposition relativement élevée de ces oiseaux aux risques de collisions avec les éoliennes en Europe (T.
Dürr, 2016) et des effectifs recensés à hauteur du rayon de rotation des pales des éoliennes (entre 60 et
180 mètres).
En Europe, la sensibilité du Milan noir à l’éolien est modérée. A ce jour, 120 cas de collisions du
Milan noir avec les éoliennes sont connus au niveau Européen (d’après T. Dürr, sur une population
d’environ 31 500 couples selon les données Birdlife de 2004), dont 13 en France. Toutefois, ENVOL
Environnement définit un risque de collisions faible pour le Milan noir car il n’a été contacté qu’à deux
reprises dans la zone d’implantation du projet (en phase de reproduction, le 08 juillet 2015).
En Europe, le Milan royal est l’espèce jugée la plus sensible à l’éolien, si l’on rapporte le nombre
de collisions constaté avec la taille de sa population. Sur le site, le rapace a été vu à quatre reprises (à
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hauteur supérieure à 30 mètres). La rareté du rapace sur le site et les très faibles fonctionnalités du
territoire pour l’espèce impliquent des risques de collisions très faibles avec les éoliennes.
Le risque d’impact est jugé très faible par collisions avec les éoliennes pour la Bondrée apivore (1
seul individu en H3, en phase des migrations prénuptiales), le Busard cendré (1 seul individu en H3, en
phase des migrations prénuptiales) et le Busard Saint-Martin (total de 6 contacts, dont un seul en phase
de reproduction et un seul spécimen observé à hauteur supérieure à 30 mètres). D’après T. Dürr (2016),
ces oiseaux sont peu exposés aux risques de collisions avec les éoliennes tandis qu’ils sont très rarement
observés à hauteur du rayon de rotation des pales des éoliennes au-dessus de l’aire d’étude rapprochée.
Aucun risque significatif d’impact par collisions avec les éoliennes à l’égard de ces espèces
patrimoniales observées sur le site (Alouette lulu, Bouvreuil pivoine, Bruant jaune, Bruant proyer, Fauvette
grisette, Grande Aigrette, Grue cendrée, Huppe fasciée, Linotte mélodieuse, Œdicnème criard, Pic noir,
Pie-grièche écorcheur, Pipit farlouse, Pouillot fitis, Tarier des prés, et Traquet motteux) qui sont très
faiblement exposées aux risques de collisions avec les éoliennes en Europe (T. Dürr - 2016) et/ou qui sont
très rarement observées à hauteur du rayon de rotation des pales des éoliennes sur la zone d’implantation
du projet.
Au regard de leurs faibles effectifs recensés par ENVOL Environnement sur la zone du projet et/ou
de leur sensibilité reconnue faible à l’éolien (en termes de collisions avec les éoliennes au niveau européen
depuis 2000), ENVOL Environnement estime que les risques d’impact par collisions avec les éoliennes
sont très faibles pour les autres espèces inventoriées dans la zone de prospection.
Effet barrière :
ENVOL Environnement définit un risque faible d’effet de barrière vis-à-vis des populations de la
Grue cendrée dont la totalité des observations a concerné des passages à hauteur du rayon de rotation
des pales des éoliennes. Dans ces conditions, 2 721 individus de la Grue cendrée ont survolé la zone du
projet, ce qui est relativement important. Toutefois, le risque d’effet de barrière est fortement atténué par
le faible nombre d’éoliennes installées (4) et leur alignement dans l’axe d’approche des populations
migratrices de la Grue cendrée (axe NE-SO).
Cartographie du schéma d’implantation associé aux enjeux ornithologiques
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► Impacts sur les chauves-souris
La mortalité directe semble être l’impact principal de l’exploitation d’un parc éolien sur les chauves-
souris. En effet, la collision et le barotraumatisme constituent les principales causes de mortalité.
• Le barotraumatisme
Les chutes de pression aux abords des pales en rotation pourraient provoquer une hémorragie
interne fatale par déchirement des tissus respiratoires des chauves-souris. Les physiciens nomment ce
phénomène « barotraumatisme ».
• La projection au sol
Le souffle d’air créé par le mouvement des pales entraînerait un déséquilibre et une projection au
sol de la chauve-souris lorsque celle-ci traverse le champ de rotation.
• La mort par pénétration dans l’éolienne
Principalement pendant les nuits d’août, lors d’arrêts nocturnes ponctuels des éoliennes, les
chauves-souris (surtout les noctules et les pipistrelles) peuvent trouver des gîtes potentiels au niveau de
la nacelle et sont ensuite blessées à l’intérieur ou dans les fentes lorsque les aérogénérateurs se remettent
en marche (Friedhelm Hensen, Mark kleeberg, 2003).
• La mort par collision accidentelle
Les victimes des éoliennes sont principalement des espèces chassant en vol dans les endroits
dégagés et des espèces migratrices. Ces dernières, lors des transits migratoires, évoluent en milieu ouvert
et réduisent parfois la fréquence d’émission de leurs cris d’écholocation. Ces comportements conduisent
à la non-perception des obstacles (Ahlen 2002, Bach 2001, Crawford & Baker 1981, Dürr et Bach 2004,
Johnson et al. 2003).
Les comparaisons avec d’autres types d’aménagements ne sont pas aisées en raison du manque
d’études sur le sujet. Néanmoins, le trafic routier est, comme pour les oiseaux, reconnu pour causer la
mort de nombreuses chauves-souris (entre 15 et 30 % de la mortalité totale)1.
Perte d’habitats :
Pour l’ensemble des espèces de chiroptères recensées dans la zone du projet, l’impact est nul au
regard de l’absence de gîtage arboricole au niveau des sites d’implantation des éoliennes et des structures
annexes.
1 Source : www.eolien-biodiversite.com
Collisions avec les éoliennes et barotraumatisme :
En phase de mise-bas et des transits, le risque d’impact est fort par collisions directes avec les
pales ou par barotraumatisme vis-à-vis des populations de la Pipistrelle commune, en conséquence du
fonctionnement de l’éolienne MI06. ENVOL Environnement rappelle que la Pipistrelle commune est le
chiroptère le plus couramment victime de collisions/barotraumatisme avec les éoliennes en Europe (29,7%
des cas de mortalité en Europe selon T. Dürr, 2015). Il est précisé qu’il s’agit de l’espèce la plus abondante
en France et en Europe.
ENVOL Environnement définit un risque de collisions/barotraumatisme fort pour la Pipistrelle de
Kuhl en conséquence du fonctionnement de l’éolienne MI06 en période de mise-bas. L’activité enregistrée
de l’espèce a été forte depuis le point d’écoute le plus proche (A12). ENVOL Environnement souligne que
la Pipistrelle de Kuhl est couramment victime de collisions/barotraumatisme avec les éoliennes en Europe
(9,22% des cas de mortalité constatés selon T. Dürr, 2015).
En phase de mise-bas et des transits, le risque d’impact est modéré par collisions directes avec
les pales ou par barotraumatisme vis-à-vis des populations de la Pipistrelle de Kuhl en conséquence du
fonctionnement des éoliennes MI05, MI07 et MI08. ENVOL Environnement signale néanmoins une
distance bas de pale-canopée de ces éoliennes de plus de 50 mètres et leur exclusion des zones d’enjeux
forts qui affranchissent de risques d’impact directs forts pour l’espèce.
En phase de mise-bas et des transits, le risque d’impact est modéré par collisions directes avec
les pales ou par barotraumatisme vis-à-vis des populations de la Pipistrelle de Nathusius, en conséquence
du fonctionnement de l’ensemble des éoliennes du parc éolien La Croix de la Mérotte. Il s’agit de l’une
des espèces les plus couramment victimes de collisions et de barotraumatisme avec les éoliennes en
Europe (selon T. Dürr, 2015). Globalement, l’activité de la Pipistrelle de Nathusius a demeuré faible dans
l’aire d’étude rapprochée.
En phase de mise-bas et des transits, le risque d’impact est modéré par collision directes avec les
pales ou par barotraumatisme vis-à-vis des populations de la Pipistrelle commune, en conséquence du
fonctionnement des éoliennes MI05, MI07 et MI08. L’activité de l’espèce a été globalement forte sur
l’ensemble de l’aire d’étude et des périodes échantillonnées mais l’impact de ces éoliennes est atténué
de par la hauteur sol-pale élevée des machines retenues.
ENVOL Environnement définit un risque de mortalité faible pour la Pipistrelle pygmée en période
de mise-bas vis-à-vis du fonctionnement de l’ensemble des éoliennes car il s’agit d’une espèce
couramment victime de collisions/barotraumatisme avec les éoliennes en Europe (5,64% des cas de
mortalité connus en Europe). Toutefois, l’activité de l’espèce est très faible dans l’aire d’étude.
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ENVOL Environnement définit un risque de mortalité faible pour la Noctule de Leisler en période
de mise-bas vis-à-vis du fonctionnement de l’ensemble des éoliennes car il s’agit d’une espèce
couramment victime de collisions/barotraumatisme avec les éoliennes en Europe (3,89% des cas de
mortalité connus en Europe). Toutefois, l’activité de l’espèce est très faible dans l’aire d’étude.
Au regard de leur très faible présence dans l’aire d’étude et/ou de leur très faible exposition aux
risques de barotraumatisme et de collisions avec les pales des éoliennes, ENVOL Environnement
détermine des impacts très faibles vis-à-vis des autres espèces de chiroptères détectées sur la zone du
projet en conséquence du fonctionnement du parc éolien La Croix de la Mérotte. Sont notamment
concernées par des risques de mortalité très faibles les espèces patrimoniales détectées comme la
Barbastelle d’Europe (total de 140 contacts), le Grand Murin (total de 263 contacts) et le Petit Rhinolophe
(1 seul contact).
► Incidence sur les zones Natura 2000
De par leur écologie et l’interdistance entre le site du projet et les périmètres des zones Natura
2000 dans lesquelles elles sont recensées, aucune incidence du parc éolien n’est attendue sur l’état de
conservation des populations faunistiques et floristiques citées dans les sites FR5400464, FR5400463,
FR5400403, FR5412019 et FR5412017.
Cartographie du schéma d’implantation associé aux enjeux chiroptérologiques
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien La Croix de la Mérotte (86) 2018
Porteur de projet : SAS Millac Energie et JPEE/SERGIES / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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Impacts de la phase de démantèlement et de remise en
état du site
Au terme de la durée d’exploitation du parc éolien, trois cas de figure se présentent :
- l'exploitant prolonge l'exploitation du parc, les éoliennes pouvant atteindre et dépasser une
vingtaine d'années,
- l'exploitant remplace les éoliennes existantes par des machines de nouvelle génération. Cette
opération passe par un renouvellement de toutes les demandes d’autorisation (dépôt de permis
de construire, autorisation ICPE…),
- l'exploitant décide du démantèlement du parc éolien. Le site est remis en état et retrouve alors sa
vocation initiale.
Dans tous les cas de figure, la fin de l'exploitation d'un parc éolien se traduit par son
démantèlement et la remise en état du site. La réversibilité de l’énergie éolienne est en effet un de ses
atouts.
Le temps de démontage d’une éolienne requiert environ 6 semaines (hors temps d’arrêt pour cause
d’intempéries). Les étapes du démantèlement sont les suivantes :
- démontage et évacuation des éoliennes, des réseaux de câbles électriques et du poste de
livraison,
- démolition des fondations, excavation d’au moins 1 m de béton, découpage de l’armature d’acier,
- remise en état des terrains (chemins, plateformes, etc.) conformément à la volonté des
propriétaires et exploitants,
- valorisation et élimination des déchets.
Les impacts liés au chantier de démantèlement sont globalement similaires à ceux décrits
lors de la phase de construction du parc éolien.
Mesures de réduction ou de
compensation des impacts
Mesures prises lors de la conception du projet
Lors de la conception du projet, un certain nombre d’impacts négatifs ont été évités grâce à des
mesures préventives prises par le maître d'ouvrage du projet au vu des résultats des experts
environnementaux et de la concertation locale.
Les principales mesures d’évitement prises lors de la conception du projet sont :
- Eloignement des zones présentant un dénivelé important
- Evitement des cours d’eau et des plans d’eau
- Eloignement suffisant par rapport à la ligne haute tension
- Eloignement du projet par rapport aux routes départementales
- Délimitation d’une zone d’exclusion minimale de 500 m autour des habitations
- Respect des préconisations issues de l’étude paysagère et des recommandations issues des
réunions de présentation aux administrations
- Implantation des éoliennes et des structures annexes dans des zones d’enjeu floristique faible
- Alignement du parc éolien selon un axe Nord-est / Sud-ouest, et faible emprise du parc éolien face
à l’axe d’approche principal des oiseaux migratreurs
- Evitement des implantations des éoliennes dans les zones d’enjeux chiroptérologiques supérieurs
et choix d’un gabarit de machines impliquant une hauteur sol-pale élevée (65 mètres).
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Porteur de projet : SAS Millac Energie et JPEE/SERGIES / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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Mesures pour la phase construction
Dans cette partie sont présentées les mesures d'évitement, de réduction, de compensation,
d'accompagnement et de suivi prises pour améliorer le bilan environnemental de la phase de chantier de
construction. Plusieurs mesures de suppression et de réduction ont été prises afin de réduire les impacts
potentiels du chantier.
Management environnemental du chantier par le maître d’ouvrage
Suivi et contrôle du management environnemental du chantier par un responsable indépendant
Réutilisation de la terre végétale excavée lors de la phase de travaux
Orienter la circulation des engins de chantier sur les pistes prévues à cet effet
Isoler les fondations des éoliennes avec une géomembrane
Programmer les rinçages des bétonnières dans un espace adapté
Conditions d'entretien et de ravitaillement des engins et de stockage de carburant
Drainer l’écoulement des eaux sous les voies d’accès aux éoliennes MI05 et MI06
Gestion des équipements sanitaires
Prise en compte des conditions météorologiques lors du chantier
Enfouissement d’une partie des lignes HTA
Réaliser la réfection des chaussées des routes départementales et des voies communales après les travaux de construction du parc éolien
Adapter la circulation des convois exceptionnels pendant les horaires à trafic faible
Déclaration des travaux aux gestionnaires de réseaux
Adapter le chantier à la vie locale
Plan de gestion des déchets de chantier
Mesures préventives liées à l’hygiène et à la sécurité
Mise en place d’un suivi écologique du chantier
Optimisation de la date de démarrage des travaux
Balisage des zones sensibles pour la faune
Sensibilisation des intervenants aux enjeux écologiques du site
Replantation de haies vives (mesure commune avec les mesures E9 et E18)
Mesures pour l'exploitation du parc éolien
Dans cette partie sont présentées, les mesures d'évitement, de réduction, de compensation,
d'accompagnement et de suivi prises pour améliorer le bilan environnemental de la phase d'exploitation
du parc éolien.
Sécurité incendie
Rétablir rapidement la réception de la télévision en cas de brouillage
Gestion des déchets de l'exploitation
Bridage des éoliennes afin de réduire les risques d’émergences sonores
Mettre en place un suivi acoustique après l’implantation d’éoliennes
Synchroniser les feux de balisage
Mesures préventives liées à l’hygiène et à la sécurité
Intégrer le poste de livraison dans son environnement
Financement de plants pour compenser la coupe d’environ 110 m de haies, réduire l’impact visuel et renforcer la biodiversité chez les riverains du parc éolien (mesure commune avec les mesures C22 et E18)
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Réduction de l’attractivité des zones d’implantation des éoliennes pour les rapaces
Adaptation de l’éclairage du parc éolien
Mise en place d’un système d’asservissement des éoliennes
Etude des effets de dérangement sur les populations de chiroptères
Etude des effets de mortalité sur les populations de chiroptères et sur l’avifaune
Suivi des populations de la Grue cendrée
Etude des effets de dérangement des autres populations d’oiseaux
Installation de gîtes artificiels à chauves-souris
Mise en place d’une bourse aux arbres fruitiers (mesure commune avec les mesures paysagère C22 et E9)