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 Conception des usines d’incinération des ordures ménagères

s Ordures m Nag Res - Nouvellebiblio.com

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Conception des usines dincinration des ordures mnagres

LInstitut national de recherche et de scurit (INRS)Dans le domaine de la prvention des risques professionnels, lINRS est un organisme scientifique et technique qui travaille, au plan institutionnel, avec la CNAMTS, les CRAM-CGSS et plus ponctuellement pour les services de ltat ainsi que pour tout autre organisme soccupant de prvention des risques professionnels. Il dveloppe un ensemble de savoir-faire pluridisciplinaires quil met la disposition de tous ceux qui, en entreprise, sont chargs de la prvention : chef dentreprise, mdecin du travail, CHSCT, salaris. Face la complexit des problmes, lInstitut dispose de comptences scientifiques, techniques et mdicales couvrant une trs grande varit de disciplines, toutes au service de la matrise des risques professionnels. Ainsi, lINRS labore et diffuse des documents intressant lhygine et la scurit du travail : publications (priodiques ou non), affiches, audiovisuels, site Internet Les publications de lINRS sont distribues par les CRAM. Pour les obtenir, adressez-vous au service prvention de la Caisse rgionale ou de la Caisse gnrale de votre circonscription, dont ladresse est mentionne en fin de brochure. LINRS est une association sans but lucratif (loi 1901) constitue sous lgide de la CNAMTS et soumise au contrle financier de ltat. Gr par un conseil dadministration constitu parit dun collge reprsentant les employeurs et dun collge reprsentant les salaris, il est prsid alternativement par un reprsentant de chacun des deux collges. Son financement est assur en quasi-totalit par le Fonds national de prvention des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Les Caisses rgionales dassurance maladie (CRAM) et Caisses gnrales de scurit sociale (CGSS)Les Caisses rgionales dassurance maladie et les Caisses gnrales de scurit sociale disposent, pour participer la diminution des risques professionnels dans leur rgion, dun service prvention compos dingnieursconseils et de contrleurs de scurit. Spcifiquement forms aux disciplines de la prvention des risques professionnels et sappuyant sur lexprience quotidienne de lentreprise, ils sont en mesure de conseiller et, sous certaines conditions, de soutenir les acteurs de lentreprise (direction, mdecin du travail, CHSCT, etc.) dans la mise en uvre des dmarches et outils de prvention les mieux adapts chaque situation. Ils assurent la mise disposition de tous les documents dits par lINRS.Toute reprsentation ou reproduction intgrale ou partielle faite sans le consentement de lINRS, de lauteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite. Il en est de mme pour la traduction, ladaptation ou la transformation, larrangement ou la reproduction, par un art ou un procd quelconque (article L. 122-4 du code de la proprit intellectuelle). La violation des droits dauteur constitue une contrefaon punie dun emprisonnement de deux ans et dune amende de 150 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la proprit intellectuelle). INRS, 2005. Maquette Stphane Soubri. Ralisation ALTAVOX. Illustrations Atelier Causse. Couverture Brigitte Laude.

Conception des usines dincinration des ordures mnagresPrconisations lintention des matres douvrage en vue de prvenir les risques pouvant porter atteinte la scurit et la sant au travail des personnels dexploitation et de maintenance

ED 946janvier 2006

SommairePage Introduction 7

1. La dmarche de prvention 1.1 Une dmarche globale 1.2 La prvention ds la phase de programmation 1.3 Conception et prvention 1.4 Dossier de maintenance gnral de louvrage (btiment et process) 1.5 Certification des quipements et certificat global de conformit CE

8 8 8 9 10 10

2. Prconisations gnrales pour la prvention des risques dans les UIOM 2.1 Circulation et implantation des principaux sous-ensembles fonctionnels2.1.1 Analyse des flux 2.1.2 Plan de circulation 2.1.3 Circulation extrieure aux btiments 2.1.4 Circulation intrieure aux btiments

12 1212 12 13 14

2.2 Stockages2.2.1 Fosses de recueil ou de stockage des boues, postes de relevage 2.2.2 Isolation du stockage de liquides et de solides 2.2.3 Accs aux stockages 2.2.4 Stockage des solides en vrac 2.2.5 Stockage en citernes et rservoirs 2.2.6 Stockage en silos et trmies 2.2.7 Stockage de combustibles et alimentation

1515 16 16 17 18 19 19

2.3 Bruit 2.4 Ambiances thermiques 2.5 Sols2.5.1 Rsistance des sols 2.5.2 Formes de pentes 2.5.3 Revtement antidrapant 2.5.4 Hygine

21 21 2222 22 22 22

2.6 Accs aux installations fixes et aux quipements2.6.1 Accs 2.6.2 Accessibilit des quipements 2.6.3 Choix du moyen daccs 2.6.4 Protections contre les chutes

2222 23 24 25

3

2.7 Moyens de levage et de manutention continue2.7.1 Appareils de levage et accessoires 2.7.2 Ascenseurs de charges (monte-charges) 2.7.3 Passage de charges manutentionnes travers les planchers 2.7.4 Manuvre de vhicules 2.7.5 Prvention des chutes de personnes travers les trmies 2.7.6 Passage, travers les planchers, de charges amenes laplomb des trmies avec des moyens de levage 2.7.7 Passage, travers les planchers, de charges non situes laplomb des trmies 2.7.8 Manutentions de charges entre sols et planchers ou entre planchers 2.7.9 Surfaces de stockage ncessaires pour la maintenance 2.7.10 Moyens de manutention continue

2727 28 28 28 29 29 29 31 31 31

2.8 Rseaux de fluides, de gaz et deaux2.8.1 Rseaux deau 2.8.2 Rseau deau dminralise 2.8.3 Rseaux de vapeur et deau (surchauffe ou non)

3434 34 34

2.9 Installations lectriques2.9.1 Gnralits 2.9.2 Protection des personnes en cas dincendie lectrique 2.9.3 Degrs de protection 2.9.4 Coffrets et armoires lectriques 2.9.5 Arrt durgence 2.9.6 Slecteur de mode de marche 2.9.7 Protection contre les contacts indirects 2.9.8 Identification, marquage

3535 35 35 35 36 36 37 37

2.10 Eclairage artificiel 2.11 Assainissement de lair et ventilation gnrale 2.12 Description des dispositifs de protection des personnes vis--vis des risques2.12.1 Protection contre les organes dangereux en mouvement ou susceptibles de se mettre en mouvement 2.12.2 Commandes locales pour organes ou quipements dangereux 2.12.3 Arrt et redmarrage de lignes ou de zones

37 38 3939 40 40

2.13 Consignation lectrique, consignation mcanique, consignation hydraulique, consignation sur rseaux deau et de vapeur 2.14 Incendie, explosion2.14.1 Moyens dvacuation 2.14.2 Cloisonnement, moyens de dtection, dsenfumage

41 4242 42

2.15 Locaux techniques2.15.1 Maintenance des vhicules 2.15.2 Atelier de maintenance 2.15.3 Cas particulier daccs aux gaines techniques, galeries techniques

4343 43 43

2.16 Bureaux

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4

2.17 Locaux sociaux2.17.1 Installations sanitaires et vestiaires 2.17.2 Local des ripeurs

4545 46

2.18 Panneaux de signalisation de scurit

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3. Prconisations spcifiques en fonction des phases du processus (en exploitation et en maintenance) 3.1 Descriptif des phases du processus de traitement des OM 3.2 Rception des camions3.2.1 Portiques de dtection de matires radioactives 3.2.2 Ponts bascules

47 47 4848 48

3.3 Dchargement des dchets et stockage3.3.1 Quai de dchargement et fosse de stockage des dchets 3.3.2 Dchargement de dchets dans la fosse par des pitons ou depuis des vhicules

4949 50

3.4 Alimentation des fours3.4.1 Plancher des trmies, trmies de chargement et trmie de rechargement 3.4.2 Zone de garage pour les ponts roulants 3.4.3 Ponts roulants pour lalimentation des dchets 3.4.4 Scurit des personnes situes dans la zone des ponts roulants, dalimentation des fours et de rechargement

5151 53 53 58

3.5 Combustion/incinration3.5.1 Fours et chaudires 3.5.2 Regards dobservation 3.5.3 Trmies de recueil des poussires de combustion 3.5.4 Brleurs 3.5.5 Manuvre des robinets de vapeur ou deau surchauffe 3.5.6 Pompes alimentaires 3.5.7 Frappeurs des chaudires 3.5.8 Maintenance dans le four 3.5.9 Changement des faisceaux de la chaudire 3.5.10 Intervention sur les principaux organes des fours

6262 62 62 63 63 63 63 63 65 66

3.6 Valorisation nergtique3.6.1 Principaux lments pour le groupe turboalternateur (GTA) 3.6.2 Arocondenseur ou condenseur

6767 68

3.7 Groupe lectrogne de secours 3.8 Traitement des fumes3.8.1 Dpoussirage des fumes 3.8.2 Conduits de fumes, traitement des fumes 3.8.3 Ventilateur de tirage 3.8.4 Chemines

68 6969 70 71 71

3.9 Traitement et stockage des cendres et des REFIOM

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5

3.10 Evacuation et traitement des mchefers

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4. Spcificits 4.1 Incinration des boues de stations dpuration 4.2 Traitement des Dchets Industriels Banals (DIB) encombrants 4.3 Traitement des dchets dactivits de soins risques infectieux (DASRI)4.3.1 Entre, stockage et sortie des conteneurs 4.3.2 Elvateurs et descenseurs pour conteneurs de dchets hospitaliers 4.3.3 Convoyeurs ariens et manutention automatique de conteneurs 4.3.4 Dversement des conteneurs dans les trmies de chargement des fours 4.3.5 Machines laver les conteneurs 4.3.6 Ventilation de laire de stockage de dchets hospitaliers

74 74 74 7575 75 75 76 76 76

4.4 Mise en balles des OM en priode de pointe4.4.1 Presse balles 4.4.2 Cribles de dchets

7777 78

5. Maintenance et nettoyage des btiments et installations annexes 5.1 Accs en toiture 5.2 Accs et nettoyage en faade 5.3 Maintenance des installations dclairage artificiel et accs aux dispositifs dclairage 5.4 Bassin de rtention (eaux pluviales) et bassin de rtention incendie 5.5 Local daspiration centralise pour le nettoyage

79 79 80

81 82 82

ANNEXE - Conception des circuits de commande des ponts roulants utiliss dans les usines dincinration des ordures mnagres A- Gestion des modes de fonctionnement B- Permutation des pupitres de commande dun pont lautre en salle de contrle/commande C- Scurisation de la mise et du maintien larrt des ponts lors de laccs ceux-ci D- Gestion des arrts durgence E- Anticollision entre ponts F- Fiabilisation de la position de scurit haute du grappin G- Fiabilisation du positionnement du grappin au-dessus des trmies de chargement H- Scurisation de la cabine de commande vis--vis des heurts par le grappin I- Modalits dintervention par commande locale action maintenue par loprateur

83 84 86 87 90 92 93 94 100 101

Liste des mots-cls

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Introduction

L

e document a t conu par un groupe de travail* comprenant des spcialistes en conception des lieux de travail des services prvention des Caisses rgionales dassurance maladie (CRAM) et de lInstitut national de recherche et de scurit (INRS). Lors de llaboration du contenu de ce document, nous avons consult la FNADE (Fdration nationale des activits de la dpollution et de lenvironnement) ainsi que des socits adhrentes que nous tenons remercier pour leur collaboration. La brochure nonce les principes et mesures de prvention mettre en uvre lors de la conception des installations en vue dassurer la scurit et la protection de la sant des personnels dexploitation et de maintenance. Ces prconisations concernent galement les ramnagements et modifications importantes dusines. Elle peut tre utilise pour raliser une valuation des risques professionnels dans une usine existante. Les lments prsents sont prendre en compte le plus en amont possible dans le projet de conception du centre (ou de lusine) dincinration des ordures mnagres (UIOM), cest--dire ds la phase programmation de dfinition du cahier des charges par le matre de louvrage ou le donneur dordre. En effet, cest lors de cette phase que les choix fondamentaux sont pris pour la future exploitation du centre, choix qui sont difficilement rversibles ensuite, ou des cots prohibitifs sils se rvlent inefficients sur le plan de la productivit, mais aussi dangereux pour la sant et la scurit des personnels ainsi que pour lenvironnement du site.

Structure du documentLe chapitre 1 prsente les gnralits sur la dmarche de prvention des risques professionnels. Le chapitre 2 fournit les prconisations relatives des risques gnraux (circulation, stockage, bruit, accs, moyens de levage et manutention). Le chapitre 3 indique les prconisations spcifiques pour rduire les risques professionnels selon les phases du processus dincinration : rception et dchargement des dchets, alimentation des fours, combustion Le chapitre 4 traite de spcificits prsentes dans les UIOM : incinration des boues de station dpuration des eaux uses, traitement des dchets industriels banals (DIB), traitement des dchets dactivits de soins risques infectieux (DASRI). En annexe, figure une note sur la Conception des circuits de commande des ponts roulants des UIOM. Remarques Les exemples donns sont titre dillustration et les solutions proposes ne sont pas limitatives. Le texte ne traite pas de la prvention des risques professionnels auxquels sont exposs les salaris lors de la construction mme de lusine dincinration. Les prconisations relevant de lexploitation de lusine sont indiques en italique, sachant quelles peuvent avoir une influence au niveau de la conception mme de lusine.

* Groupe de travail Conception des usines dincinration des ordures mnagres : CRAM Bourgogne Franche-Comt : M. Duchet. le-de-France : J.-L. Grosmann, J. Lefebvre. Normandie : M. Charvolin. INRS Paris : C. Terrier. Sous-groupe de travail Conception des circuits de commande des ponts roulants des UIOM : CRAM le-de-France : L. Barbat, J. Lefebvre. Normandie : M. Charvolin. INRS Paris : P. Laine.

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1

La dmarche de prvention1.1 Une dmarche globaleIl sagit essentiellement de prendre en compte les aspects sant, scurit et conditions de travail lors des choix effectus tout au long du projet. Cette dmarche sera celle du matre de louvrage, des matres duvre et des spcialistes en scurit et conditions de travail associs au projet. Trois orientations guident cette dmarche de conception industrielle : conception pluridisciplinaire : elle consiste dans la collaboration, ds la phase programmation du projet, de diffrentes disciplines, notamment ingnierie, ergonomie, architecture, relations professionnelles et sociales, hygine et scurit, mdecine du travail (article R. 241-42 du code du travail) ; globalit : cest la prise en compte de lensemble des composantes du projet, notamment les aspects conditions de travail, du poste de travail lenvironnement extrieur de lusine, de lhygine et la scurit lorganisation du travail ; consultation et participation des salaris pour

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prendre en compte les savoir-faire capitaliss par les personnels. Il faut noter que le CHSCT (comit dhygine, de scurit et des conditions de travail) ou les dlgus du personnel doivent tre consults pour tout projet de cration dextension ou de ramnagement dune usine existante (article L. 236-2 du code du travail). La dmarche est aussi multicritres et itrative : multicritres : elle prend notamment en compte, selon les diffrents contextes et secteurs o lactivit de travail est mise en uvre, les risques lis la circulation (engins, poids lourds, vhicules lgers), les risques lis aux ambiances physiques (bruit, vibrations, temprature de lair), les risques chimiques et biologiques, les risques autres et contraintes diverses lies aux conditions de mise en uvre de lactivit de travail (manutention, isolement, stress). itrative : elle autorise tout moment les retours en arrire afin de valider et denrichir les choix effectus.

1.2 La prvention ds la phase de programmationLa programmation est lensemble des dmarches de collecte, de traitement et de validation des informations de toute nature caractrisant les besoins lis au projet et attendus de louvrage et de ses quipements, besoin tant pris ici au sens englobant les besoins de prvention des risques pour la scurit et la sant, ainsi que les conditions de travail des personnes dexploitation, de maintenance, de nettoyage, etc. Le programme est le document de synthse qui traduit la prise en compte de ces besoins par le matre de louvrage, en des termes dfinissant les tches prescrites aux concepteurs. En consquence, le programme a une importance fondamentale dans le projet, cest le document cl de vote pour les concepteurs du projet.

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La dmarche de prvention

1.3 Conception et prventionBibliographieNorme NF EN ISO 12100-1 et 12100-2 (2) Guide pour lvaluation des risques professionnels et le plan daction de prvention. CRAM le-de-France, DTE 167, 2004. Document tlchargeable : www.cramif.fr.(1)

Les tapes qui suivent la programmation jusquau dbut des travaux dexcution sont celles de la conception. Elles consistent essentiellement traduire graphiquement le programme sous forme desquisses, de schmas dimplantation gnrale et prendre position sur les choix techniques une chelle de plus en plus prcise au fur et mesure de lavancement du projet. Il sagit notamment dvaluer les consquences possibles des choix concernant les btiments, limplantation, les installations, en termes de risques potentiels encourus par les personnels, de manire rechercher dautres solutions ou, dfaut, de conseiller des amnagements portant sur des solutions peu favorables a priori pour quelles deviennent acceptables. La rglementation prvoit que les lieux de travail doivent tre conus, sous la responsabilit du matre de louvrage (article L. 235-19 du code du travail), de telle faon que les personnes puissent y assurer les oprations dexploitation et de maintenance sans risque datteinte leur scurit et leur sant. Cette obligation dintgration de la scurit la conception des lieux de travail a t introduite en France par la loi du 6 dcembre 1976 et confirme par celle 1418 du 31 dcembre 1993. Quant lintgration de la scurit la conception des quipements de travail (ou machines), elle a t introduite par la loi du 6 dcembre 1976 et confirme par la loi 1414 du 31 dcembre 1991 avec ses

dcrets dapplication 92 765 92 767 du 29 juillet 1992. Ainsi les quipements de travail fournis par un constructeur ou un importateur doivent faire lobjet dune procdure de conformit(1). La ncessit dintgrer la prvention des risques pour la sant et la scurit des personnes la conception des usines UIOM, passe naturellement par plus de lisibilit et de dialogue entre le titulaire du march des travaux et le matre de louvrage ou son reprsentant. Cela se traduit pour le titulaire par une dmarche en 4 tapes, qui se droule sous sa responsabilit avant le dmarrage des travaux : 1. Inventaire des activits futures probables (exploitation, nettoyage, rglage, maintenance, rparation, dmontage/remontage, etc.) pour tous les quipements de chaque sous-ensemble fonctionnel ; 2. Pour chaque activit, identification des phnomnes dangereux. Exemples : le bruit, la rotation dun axe moteur, un conducteur sous tension 3. Estimation du risque (le risque est fonction de lactivit future probable et du phnomne dangereux) ; 4. Proposition de dispositions constructives pour liminer les risques, sinon les rduire, en respectant la hirarchie des moyens de prvention dfinie dans le code du travail (art. L. 230.2)(2). Le rsultat de la dmarche peut se rsumer pour chaque ensemble fonctionnel par des fiches du type ci-dessous.

Exemple Sous-ensemble fonctionnel : local de distribution des eaux. Dmontage et remontage dune pompe de distribution.

Activits futures raliser concernant lensemble fonctionnel Coupure de lnergie lectrique Isolement du rseau hydraulique Pose du palan sur le rail en plafond Elingage de la pompe

Identification des phnomnes dangereux Cbles sous nergie Rseaux en charge Poids du palan suprieur 25 kg Instabilit du matriel en cours de manutention par absence de points de prhension intgrs

Evaluation des risques professionnels correspondants Electrocution Projection deau sur les personnes Lombalgie - Chute de hauteur Ecrasement

Mesures de prvention (limination ou rduction des risques) Consignation de lnergie lectrique partir dun disjoncteur cadenassable Fermeture des vannes disolement Palan demeure sur le rail Crochets dlingage, lingues adaptes, plan dlingage

Remontage (oprations inverses)

Ltablissement du bon pour excution (BPE) doit tre dlivr aprs accord sur les mesures de prvention proposes.

A lissue de cette dmarche, lvaluation des risques peut enrichir utilement les notices dinstruction des quipements, le DIUO et le document unique.

La dmarche de prvention

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1.4 Dossier de maintenance gnral de louvrage (btiment et process)Pour optimiser la prvention, il est ncessaire que les principes pour les interventions ultrieures sur louvrage (le ou les btiments) et les machines soient dcrits, ds le dbut de la conception architecturale et de la conception du procd industriel, par exemple : nettoyage extrieur et intrieur des vitres, accs et moyens de manutention pour la dpose, lvacuation et la repose des pices de rechange lourdes, accs aux convoyeurs bande ou continus situs en hauteur, moyens de prvention contre les chutes, etc. Afin de renforcer la concertation entre les diffrents acteurs de la conception et de lexploitation, et de faciliter la prise en compte de la prvention des risques, les personnes concernes transmettront les principes des interventions ultrieures sur louvrage et les machines du DIUO et du dossier au matre duvre ds la phase de conception. Les notices dinstructions La notice dinstructions dun quipement de travail est un lment important du dossier de maintenance. Elle doit comprendre notamment : son descriptif, la frquence des interventions, les moyens daccs pour les personnes qui interviendront, les moyens de manutention des pices lourdes, les moyens daccs en scurit pour les accrochages ventuels des appareils de levage et manutention. Les notices de fonctionnement Ce sont aussi des pices essentielles du dossier de maintenance. Elles prcisent clairement et prcisment le fonctionnement de chaque sousensemble fonctionnel. Par exemple, pour les ponts roulants de la fosse des OM, le rechargement des OM, le chargement des trmies des fours, la mise en garage dun pont roulant ou encore le dmontage et le remontage du capotage acoustique du groupe turboalternateur, etc. Ce dossier, qui inclut le DIUO comme le rappelle le schma ci-aprs, doit tre remis au matre de louvrage lors de la rception de linstallation.

Contenu du dossier de maintenanceChaque fournisseur dun lot ou dun ensemble de lots doit fournir :

1.5 Certification des quipements et certificat global de conformit CELes machines, appareils, outils, engins, matriels et installations dsigns par quipements de travail, doivent tre conus et construits de faon telle que leur mise en place, leur rglage, leur maintenance puissent tre effectus sans exposer les personnes un risque datteinte leur scurit ou leur sant. Il en va de mme pour un ensemble de machines ou dorganes lis entre eux qui, afin de concourir un mme rsultat, sont disposs et commands de manire tre solidaires dans leur fonctionnement. Par suite, lentreprise concepteur-ralisateur dune usine dincinration devra fournir un certificat de conformit pour lensemble de lusine en rfrence notamment aux dcrets 92-765, 92-766 et 92-767 du 29 juillet 1992.

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La dmarche de prvention

Figure 1.1. Dossier de maintenance gnral de louvrage et DIUO

La dmarche de prvention

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Prconisations gnrales pour la prvention des risques dans les UIOM2.1 Circulations et implantations des principaux sous-ensembles fonctionnelsBibliographie(1)

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2.1.1 Analyse des fluxUne bonne analyse des flux (des personnes internes et externes lusine, des vhicules lgers et des poids lourds) permet doptimiser loccupation de lespace. Il sagit bien du droulement des activits dans le primtre de lusine et, plus globalement, de son organisation et de son fonctionnement y compris dans ses perspectives dvolution. Lorganisation des espaces de travail caractrise la faon dont les situations de travail (postes de travail) sont mises en relation ou isoles. Elle est fondamentalement lie aux implantations, aux circulations, aux besoins de communication orale (proximit), aux besoins disolement (activits diffrentes et gne ou nuisances physiques, confidentialit sonore ou visuelle). Le choix de limplantation des principaux sousensembles fonctionnels, leurs liaisons fonctionnelles, la rpartition des espaces dactivit conditionnent non seulement la cohrence globale du fonctionnement de lusine, mais bien lorganisation du travail et donc la performance de la future installation (1) (2).

Conception des lieux et des situations de travail. INRS, ED 950. (2) Implantation des espaces de travail. INRS, ED 104.

Intgrer dans le projet le plan de circulation et les zones dvolution des vhicules et des pitons qui auront t mis au point aprs inventaire : des livraisons et vacuations de matires (dchets, combustibles, ractifs, matires dangereuses, dchets issus de traitements, dchets traits) ainsi que des lieux et surfaces ncessaires pour ces oprations, des lieux et surfaces ncessaires pour le stockage de ces produits ainsi que pour les matriaux ncessaires aux oprations de maintenance, des transports internes (camions, chargeuses, chariots fourches) de la circulation des pitons, des interactions entre vhicules et matires stockes, entre vhicules et pitons. Dans toute la mesure du possible, donner la priorit la suppression : des croisements entre vhicules et entre vhicules et pitons, des marche arrire, notamment des camions, afin dviter lcrasement des pitons, des interactions entre les circulations des diffrentes zones dexploitation ou de maintenance, des heurts entre pitons, vhicules et engins. A cet effet, favoriser : une entre et une sortie de lusine spares, des circulations sens unique, une voie gnrale circulaire avec un sens de circulation anti-horaire, une ou des voies secondaires permettant la desserte de lusine sans marche arrire (approvisionnement de lusine en ractifs, pices de rechange, enlvement des dchets), un circuit visiteurs spcialement conu pour ce public, la sparation entre les zones dvolution des conducteurs et passagers des vhicules de livraison et autres pitons dune part et les zones

2.1.2 Plan de circulationDune manire gnrale, les implantations des btiments et des quipements, lorganisation de la circulation et de lexploitation, sont telles que : la prsence de pitons dans les zones dangereuses et mme dans lusine est limite au strict ncessaire, pour les personnes dont la prsence est invitable dans lusine, les risques dus la circulation et aux manuvres des vhicules et engins sont limits le plus possible.

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Prconisations gnrales pour la prvention des risques dans les UIOM

dvolution des vhicules, grues et engins dautre part. Pour les marche arrire invitables, notamment pour le dversement des dchets traiter, favoriser les marche arrire avec virage main gauche afin de faciliter, pour le conducteur, la vue de la zone o il recule (figure 2.1).

Prvoir les dispositions ncessaires la limitation de la vitesse des engins et vhicules en fonction de la typologie des lieux, notamment par une signalisation approprie, en particulier aux traverses des voies de circulation pour les pitons si celles-ci ne peuvent tre vites.

2.1.3 Circulations extrieures aux btimentsLes principales circulations prendre en compte sont constitues en gnral par : les flux entrants des camions dordures mnagres, des vhicules transportant les ractifs et les combustibles les flux sortants des camions aprs dchargement et lvacuation des rsidus et autres dchets, les flux des vhicules du personnel, des entreprises extrieures, des visiteurs les flux pitonniers entre les diffrents centres dactivit (circulation entre les diffrents btiments pendant les horaires de travail, en dbut et fin de poste, entres et sorties de lusine). Les principes mettre en uvre sont les suivants : retenir un sens unique de circulation antihoraire (dans le sens inverse des aiguilles dune montre), viter les croisements des diffrents flux (aires dvolution spares pour chaque type de flux), notamment pour les pitons et les engins (passerelles, passages souterrains par exemple), viter ou limiter les manuvres (demi-tours, marche arrire) notamment des camions, amnager les croisements pour faciliter la visibilit (rond-point par exemple), dimensionner en fonction des besoins les voies de circulation, les aires de stationnement et dattente, les aires de manuvre.

Figure 2.1 Une attention particulire est apporte au stationnement des vhicules de collecte en attente de dchargement sur les voies de circulation et dans la halle de dchargement, ainsi quaux consquences sur la circulation des autres vhicules et aux risques correspondants. Lexistence dun systme de rgulation au niveau du pont bascule permet de matriser le nombre de camions en zone de dchargement. Un parking dattente en amont du pont bascule est alors ncessaire. Tout parking dattente des vhicules de dchets est prvu sur des voies horizontales. Prvoir une zone disolement dans le cas dune dtection de radioactivit du camion au pont bascule. La circulation des pitons est matrialise et spare de celle des vhicules (chemins diffrents, portes spares, trottoirs, sparations matrielles). Une zone de parking est matrialise en dehors des voies de circulation des camions pour les vhicules des entreprises extrieures, par exemple pour lentretien des espaces verts. Si possible, la circulation des camions et engins est spare de celle des vhicules lgers (vhicules des salaris et des visiteurs) et elle est de prfrence sens unique.

Circulation des camions et autres vhiculesChoisir le revtement du sol en fonction des charges et des produits habituellement rceptionns ou expdis et rsistant aux hydrocarbures (fuites dhuile et dessence des vhicules). Ainsi, en cas de besoin, il devra rsister la pression des vrins de calage des vhicules. Pour un virage 90, le rayon de courbure, dans laxe de la chausse, est au minimum de 13,50 m, sauf pour les vhicules lgers. Respecter ce rayon de courbure pour lintersection avec la voie publique, pour permettre laccs des services de lutte contre lincendie dans les deux sens de circulation (1). Concevoir les accs des services de secours en accord avec ces derniers.

Prconisations gnrales pour la prvention des risques dans les UIOM

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BibliographieArrt du 5 aot 1992 pris pour lapplication des articles R. 235-4-8 et R. 235-4-15 du code du travail et fixant les dispositions pour la prvention des incendies et le dsenfumage des lieux de travail. (2) Les dossiers du CETUR (Centre dtudes des transports urbains, Dossier n 10 : Epures de giration). (3) Norme NF EN 124. Dispositifs de couronnement et de fermeture pour les zones de circulation utilises par les pitons et les vhicules. (4) La circulation en entreprise. INRS, ED 975. (5) Article R. 235-3-10 du code du travail. (6) Article R. 235-4-2 du code du travail. (7) Circulaire DRT 95-07 du 14 avril 1995 relative aux lieux de travail. (8) Article R. 232-12-3 du code du travail.(1)

Prvoir des rampes ayant une pente maximale de 10 % ; adapter cette valeur aux vhicules lectriques si ces derniers sont prvus. Les voies en sens unique ont une largeur au moins gale 4,00 m, avec une sur-largeur 4,50 m en courbe. Les voies double sens ont au minimum une largeur de 6,50 m avec une sur-largeur en courbe de 7,50 m (2). Dans tous les cas, quelle que soit la taille de lusine, prvoir la circulation de camions avec remorque et de tracteurs avec semi-remorque. Prvoir au-dessus des aires de circulation une hauteur libre de 4,50 m pour que les camions de type benne basculante ou amovible puissent circuler benne compltement releve, y compris au passage par les portes. De plus, prvoir un dispositif avertisseur afin de prvenir le conducteur lorsquil sapprte sortir du hall de dchargement ou de lusine avec la benne leve. Lors de ltablissement du projet : organiser lcoulement des eaux de pluie et de lavage, signaler et matrialiser au sol les alles, parkings, chemins pitonniers, limiter au strict minimum, pour des usages exceptionnels, limplantation de trappes dans lemprise des zones de circulation des vhicules. En cas de besoin, prvoir des trappes appartenant au moins au groupe 4 (classe minimale D 400 : rsistance une force de contrle de 40 000 daN applique lors des essais dfinis par la norme(3)). Afin de limiter au strict ncessaire les manuvres de marche arrire, prvoir des aires de manuvre pour les camions. Pour information : un camion tracteur et une remorque ont besoin dune largeur de 30,00 m pour effectuer un demi-tour continu.

glissade en loignant les chemins de ces zones, ou en implantant des crans contre les projections de produits glissants, etc. Pour les chemins, les passerelles, les galeries et les plates-formes, prvoir des pentes naturelles permettant lcoulement des eaux de pluie ou de lavage. Limiter au strict minimum, pour des usages exceptionnels, limplantation de trappes dans lemprise des circulations pitonnires. En cas de besoin, prvoir des trappes de rsistance suffisante (3).

2.1.4 Circulations intrieuresaux btimentsCirculation des pitonsLargeur des voies de circulation pitonne La rglementation stipule que pour les installations neuves, limplantation et les dimensions des voies de circulation, y compris les escaliers, les chelles fixes, les quais et rampes de chargement doivent tre dtermines en tenant compte des rgles relatives la prvention des incendies et lvacuation. Ceci de telle faon que les pitons ou les vhicules puissent les utiliser facilement, en toute scurit, conformment leur affectation et que les travailleurs employs proximit de ces voies de circulation nencourent aucun danger(5). Il en rsulte que la largeur minimale des voies de circulation pour les pitons est de 0,90 m(6). Toutefois, la largeur minimale entre un mur et un garde-corps (ou une rampe) dune hauteur maximale de 1,10 m ou entre deux garde-corps (ou rampes) de mme hauteur maximale, est de 0,80 m(7). Prvoir des portes rserves aux pitons de faon sparer les entres/sorties de ceux-ci de celles des vhicules. Prvoir laccs pied aux postes de travail permanents qui se trouvent dans des zones dvolution de vhicules (camions, engins) de faon que les pitons (y compris les conducteurs eux-mmes) ne soient pas exposs lorsquils se rendent leur poste de travail ou le quittent, aux risques dus la circulation des vhicules. Concevoir les postes de travail, les zones ou niveaux, ainsi que leur accs par des portes, escaliers ou chelles, de manire viter lexposition des personnes des chutes dobjets, de dchets ou des projections. Prvoir une hauteur libre de 2 m minimum au-dessus des surfaces de circulation et des planchers accessibles, y compris au-dessus des passerelles situes sur les ponts roulants.

Circulation des pitons lextrieur des btimentsLors du traage des chemins pitonniers, concevoir des cheminements rationnels et aussi directs que possible entre les diffrents postes dintervention des personnes. Prvoir des matriaux antidrapants les mieux adapts chaque configuration dans les zones exposes des projections (liquides, boues). Le fournisseur prcisera au matre de louvrage quels moyens de nettoyage sont prvus pour les matriaux antidrapants. On rduira le risque de

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Moyens dvacuation en cas dincendie, explosion, risque dorigine chimique, etc.Portes anti-panique Prvoir pour les locaux risques une porte de secours souvrant vers lextrieur du local dangereux, conforme aux prescriptions de la norme NF P 20-301, et notamment pour : les zones de dchargement des vhicules ou de stockage de dchets, la plate-forme de chargement, les zones de garage des ponts roulants, la salle de contrle la chaufferie, les locaux lectriques, les locaux de stockage et de prparation des produits toxiques, explosifs ou inflammables, le local du turboalternateur, les locaux protgs par du gaz extincteur. Distances et moyens dvacuation Les distances rglementaires et moyens dvacuation pour la prvention contre les incendies sont prcises au paragraphe 2.14 Incendie, explosion.

Passerelle avec escalier et garde-corps permettant le passage au-dessus dquipements placs en travers des circulations (une bonne conception doit en limiter le nombre)

2.2 StockagesPrciser dans loffre le volume et lemplacement prvus pour le stockage des dchets. sphres explosibles, n 99/92/CE et n 94/9/CE et dcrets de 2002 et arrts de 2003.) Equiper les fosses et les postes de relevage de protections vis--vis des chutes par des garde-corps ou des margelles en bton, ainsi que leurs ouvertures horizontales (voir paragraphe 2.6.4 Tampons et trappes daccs). Fermer par exemple la fosse avec un barreaudage fixe, maille 20 mm x 20 mm. Disposer, quand cela est techniquement possible, des pompes amorage automatique situes au niveau du sol ou que lon puisse remonter depuis le sol, plutt que des pompes poste fixe situes en fond de fosse ou en fond de poste de relevage. Utiliser des dtecteurs de niveau et tous quipements ncessitant une maintenance, que lon puisse remonter depuis le sol.

2.2.1 Fosses de recueil ou de stockagede boues, postes de relevageLes fosses de stockage de boues et les postes de relevage prsentent des risques de chute, de noyade, dasphyxie, dintoxication. Les risques dasphyxie sont dus aux gaz issus de la fermentation des boues pouvant tre prsents tels que : lhydrogne sulfureux (H2S), le mthane (CH4), le dioxyde de carbone (CO2), lammoniac (NH3), ainsi quau dfaut doxygne. Cest pourquoi il est indispensable dquiper les locaux correspondants, contenant des boues, de ventilation et de dtecteurs de gaz demeure. (Voir les Directives europennes ATEX sur les atmo-

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Couvrir les fosses de stockage de boues ou deaux uses ainsi que les postes de relevage et prvoir une ventilation permanente suffisante. Concevoir les dispositifs de couverture de faon que leur manuvre ne provoquent pas notamment de risques de chute des personnes. Mettre en place un affichage rappelant la ncessit de contrler latmosphre avant visite. Devant la fosse, prvoir un caniveau pour la rcupration des gouttures et des eaux de lavage des camions. Un point deau avec tuyau darrosage sur enrouleur sont galement utiles ce poste.

Limitation des accs lintrieur des stockagesLimiter au maximum les accs non indispensables, par exemple : report, lextrieur, dune mesure de niveau rendant inutile laccs lintrieur, mise en place de grille permettant le dcolmatage ou lexamen visuel sans risque dentre ou de chute lintrieur du stockage. Si cela est techniquement impossible, mettre en place un point dattache ou une ligne de vie extrieure au silo, proximit de louverture, pour les oprations ne ncessitant pas dentrer dans le silo. Protection vis--vis des organes dangereux en mouvement ou susceptibles de se mettre en mouvement (dvoteurs, vis en fond de trmie, cluses ou distributeurs rotatifs, agitateurs). Prendre les dispositions suivantes pour matriser les risques mcaniques vis--vis des personnes : Pour les accs ne ncessitant pas dnergie, peu frquents (moins dune fois par semaine), par un personnel de maintenance qualifi : par le dmontage de lobturateur daccs (uniquement laide dun outil) ainsi que par la consignation pralable des nergies, Pour les accs frquents (une fois par semaine ou plus) par un personnel de maintenance qualifi et pour les accs (frquents ou non) par un personnel non qualifi en maintenance : par les dispositions prvues au paragraphe 2.12.1 Protection contre les organes dangereux en mouvement (obturateur daccs ou porte daccs verrouill, ou dispositif de verrouillage transfert de cl, ou interverrouill).

2.2.2 Isolation du stockage de liquides et de solidesLa ncessit disoler une fosse, une cuve ou un silo pour intervention nest pas frquente. Cependant, en labsence de moyens fixes, cette opration peut savrer dlicate et comporter des risques importants que lanalyse des risques pendant la phase de conception doit mettre en vidence. Selon les risques, la mise en place de vannes cadenassables (ou dautres dispositifs disolation) vis--vis de lentre ou de la sortie de solides et de liquides (y compris lors du chargement par camion) peut tre une solution pour liminer les risques.

2.2.3 Accs aux stockagesPour les interventions en partie suprieure des stockagesMunir la partie suprieure des stockages de garde-corps et ventuellement des plates-formes ncessaires pour lexploitation et la maintenance.

Protection des personnes contre les risques densevelissementEn plus des moyens de prvention cits plus haut, prendre les dispositions suivantes pour la protection contre des ensevelissements, sil est prvisible que des personnes devront (mme exceptionnellement) descendre dans un silo : limiter au maximum les besoins dintervention (conception du silo, mise en place de moyens mcaniques ou pneumatiques de dvotage ou dvacuation des talutages), concevoir et installer les moyens disolation des silos, en cas dintervention dans un silo incompltement vid (figure 2.2), prvoir la possibilit de : 1. Consigner larrt les dispositifs destins faciliter lcoulement des matires, afin dviter les risques mcaniques et pneumatiques que

Silo de stockage avec chelle crinoline daccs en toiture et garde-corps priphrique plein en partie suprieure

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BibliographieArrt du 24 mai 1956, relatif la prvention des accidents susceptibles dtre provoqus par les accumulateurs de matire, modifi par la circulaire n 93 SS du 10 octobre 1960.

prsentent ces derniers et afin dviter des coulements involontaires de matires pulvrulentes. 2. Mettre en place un dispositif de descente et de remonte par sellette ou nacelle suspendue (figure 2.3), ce qui ncessite : - un crochet situ au droit de louverture daccs fix sur une charpente, pour le cble porteur et le cble de scurit, ou une potence prvue pour cet usage, - un espace libre entre le crochet et louverture permettant la personne entrante de sinstaller sur la sellette avec son quipement antichute avant louverture du trou dhomme, - la possibilit de surveiller la personne entre depuis le trou dhomme, avec possibilit de saccrocher un point dattache ou une ligne de vie.

Figure 2.3. Dispositif de descente et de remonte par sellette avec corde ou cble dassurage

2.2.4 Stockage des solides en vracCapacits de stockage des rsidus issus de lincinrationFigure 2.2. Silo incompltement vid Des aires de dpt et des volumes des silos pour le stockage des rsidus issus du traitement (poussires, mchefers, ferrailles, refus et produits issus du traitement), trop faiblement dimensionns peuvent occasionner des difficults dexploitation telles que des solutions mal adaptes seront probablement mises en uvre pendant lexploitation (utilisation de surfaces non prvues cet effet, stockages de fortune, ralenti ou arrt des fours) et seront gnratrices dincidents et risques pour les salaris. Le stockage en silo des pulvrulents est privilgi. Une capacit de stockage minimale permet dviter les manutentions supplmentaires pendant les grands week-ends.

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BibliographieFiches toxicologiques INRS, CD 613 et www.inrs.fr (2) Stockage et transfert des produits chimiques dangereux. INRS, ED 753. (3) Norme US ANSI Z358.1-2004, Emergency eyewash and shower equipment.(1)

2.2.5 Stockage en citernes et rservoirsCuves de prparationConcevoir les cuves et leurs quipements en matriaux rsistant la corrosion, aux ractions potentielles (chauffement, lectricit statique) et compatibles avec les matires stockes : installer les cuves de prparation des ractifs dans des locaux couverts, clos et bien ventils, regrouper les stockages de ractifs et matires premires dune part et les prparations des ractifs dautre part, rechercher laccessibilit de plain-pied pour les oprations dapprovisionnement de trmies et bacs ou de rglages, viter lalimentation manuelle des ractifs dans toute la mesure du possible. Dans le cas o elle ne pourrait tre vite, choisir la hauteur de chargement manuel par sacs ou rcipients pour faciliter le vidage, par exemple entre 0,80 m et 1,20 m par rapport au niveau daccs, et prvoir une aide mcanique pour la manutention (par exemple une potence avec un systme de compensation de la charge).

dans le cas de plusieurs cuves de produits chimiquement compatibles : la plus grande valeur entre la moiti de la totalit du volume de stockage ou le volume de la plus grosse cuve. Il est prvu un point bas dans la cuve de rtention afin de faciliter le pompage en cas de fuite et pour vacuer les eaux pluviales. Dans le cas de produits chimiques diffrents et dont le mlange est susceptible de crer des risques pour les personnes, il est ncessaire de prvoir des cuves de rtention spares par produits compatibles (2). Dans la mesure du possible, les vannes seront accessibles de plain-pied sans avoir besoin de pntrer dans la cuve de rtention. Rendre tanche le sol des abords des stockages et cuves de rtention. Traiter anti-acide les cuves de rtention, dont le sol est constitu dune dalle surleve en bton, afin dviter la dtrioration de la solidit de la dalle en cas de fuite dacide. Sil est fait usage de cuves double enveloppe, un dispositif de dtection de fuite de la 1re enveloppe sera install, avec report dinformation sur la supervision. Indiquer en caractres apparents, sur les rservoirs, la nature de leur contenu, leur capacit et les risques associs (pictogrammes). Indiquer sur les tuyauteries la nature du produit et le sens dcoulement, particulirement au niveau des vannes. Indiquer proximit des rservoirs et tuyauteries, les prcautions ncessaires en cas dintervention (pictogrammes). Afficher proximit une fiche synthtique dinformation concernant les produits stocks. De plus, les fiches de donnes de scurit et les fiches toxicologiques devront tre donnes par le fournisseur des produits et incluses dans la notice dinstructions(1). Prendre toute disposition pour quen aucun cas le heurt dun vhicule ne puisse nuire la solidit des ouvrages. Prvoir prioritairement, dans toute la mesure du possible, lentre des citernes mobiles charges de lapprovisionnement ou de la vidange des stockages, en marche avant dans la zone de dpotage de chargement(2), ainsi que leur sortie. Mettre les rservoirs mtalliques la terre et les relier au conducteur gnral de protection.

Stockage dacides, bases et ractifs liquidesAfin de limiter les risques dus aux dgagements de vapeurs acides, prvoir le stockage des acides dans des locaux temprs et bien ventils, labri des rayons solaires et spars des combustibles, des matires inflammables et des produits incompatibles tels que oxydants ou bases(1). Eviter lemploi de matriaux mtalliques dans la construction du local, dfaut les protger avec un revtement anti-corrosion de faon exclure toute raction chimique avec les acides (corrosion, dgagement dhydrogne(1)). Dans tous les cas, mener une tude afin de dterminer les besoins en ventilation des stockages et en particulier des stockages dacide, de base et dammoniaque(1). Placer les locaux de stockage la priphrie des btiments pour permettre une dilution extrieure (en cas de fuite, vents) et rduire les risques de dgagements gazeux lintrieur des lieux dexploitation et pour faciliter le dpotage.

Volume de rtention des cuves de stockageEn cas de fuite du rservoir de stockage, le liquide doit tre retenu sur place par un dispositif faisant cuvette de rtention en matriau rsistant au produit stock. Le volume de la rtention sera au moins gal : dans le cas dune seule cuve : au volume de liquide stockable,

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Equiper linstallation dune liaison quipotentielle par une mise la terre des citernes pour les produits inflammables. Equiper les rservoirs des moyens de raccordement fixes aux citernes mobiles. Pour les produits corrosifs, choisir le moyen de remplissage pour viter tout risque de surpression brutale des cuves. Prvoir un vent avec, si ncessaire, la neutralisation des vapeurs ou le lavage des vapeurs acides. Bien identifier les raccords et les choisir spcifiquement chaque produit de manire viter toute confusion. (Par exemple avec des dtrompeurs pour viter toute erreur de remplissage des bches par un produit incompatible.) Equiper les rservoirs de contrleurs de niveau et de limiteurs de remplissage. Les jauges de niveau en charge sont proscrire. La personne effectuant le dpotage devra pouvoir tre alerte, sur le lieu de dpotage, par une alarme (sonore, visuelle) de niveau haut dune cuve de stockage pendant cette opration. Prvoir, sous les raccords de dpotage, un volume de rtention destin recueillir les gouttures ou fuites. Prvoir une capacit de rtention au moins gale au volume total du camion. Dans le cas o des produits incompatibles entre eux sont dpots sur une mme zone de dpotage, une capacit de rtention commune est possible pourvu quelle soit maintenue vide en situation normale. En outre elle devra tre indpendante des rtentions de tous les stockages des produits incompatibles. Le sol des aires de dpotage doit rsister aux charges des vhicules et aux produits chimiques, et permettre, en cas de renversement accidentel, lvacuation des produits liquides vers une fosse de rtention. Lors de la conception des rseaux communs de vidanges et de trop-pleins, il est tenu compte des incompatibilits dordre chimique. Mettre disposition des moyens de lutte contre les incendies en fonction des risques. En fonction de la nature des produits et des quantits mises en uvre, on se reportera la rglementation des installations classes.

des oxydes dazote des fumes, prvoir : un stockage de prfrence couvert (auvent) pour viter le remplissage des rtentions par leau de pluie, une rcupration des vapeurs refoules lors du remplissage de la cuve, une dtection de fuite dammoniaque au stockage, asservie la ventilation et larrt de lopration de dpotage, avec report (voyant et klaxon) dune alarme lentre du stockage et la zone de dpotage, une rampe daspersion au-dessus du camion ainsi quau-dessus de la cuve de stockage, une mise la terre du camion pour viter les dcharges lectrostatiques, une ventilation double vitesse (dans le cas dun local de stockage ferm) avec une position marche rapide en situation de fuite, des circulateurs (pompes ou compresseurs) propres leau ammoniaque (ce ne sont pas ceux du camion), une rcupration des vapeurs dammoniac aux vents (par exemple par barbotage), une rtention rcuprant les eaux daspersion de la zone de stockage et de la zone de dpotage, dimensionne par une autonomie correspondant une heure daspersion. Un dispositif sera prvu pour la rcupration de leau daspersion en vue de son vacuation.

Fontaines oculaires et douches de scuritIdentifier clairement les fontaines oculaires et douches destines tre utiliss lors de projection de produits corrosifs, et leur prvoir un accs facile. Les concevoir de faon quelles fonctionnent en cas de gel. Alimenter les fontaines oculaires et douches de scurit en eau tempre (temprature maintenue par dispositif de chauffage entre 15 C et 35 C (3). Les choisir en rfrence la norme ANSI Z358.12004 et les installer conformment celle-ci, cest--dire, notamment : proximit de la zone de danger pour un parcours maximal de 10 secondes ou de 30 mtres (3 secondes et 10 mtres pour les produits hautement corrosifs) depuis la zone de danger, au mme niveau que la zone de danger et de faon quaucun obstacle ne gne laccs depuis celle-ci, par raccordement un rseau deau potable dont la pression effective sera de 2 bars minimum. Si une vanne disolement est utilise pour la maintenance, prvoir quelle puisse tre cadenassable en position ouverte, de faon pouvoir fonctionner de faon continue, au minimum 10 minutes pour une douche et 15 minutes pour les fontaines oculaires.

Stockage dammoniac en solution aqueusePour les installations dammoniac en solution (NH4OH) utilis ventuellement pour llimination

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Appareils de protection respiratoirePrvoir, proximit du local de stockage de ractifs liquides, des endroits permettant la mise en place darmoires pour le stockage dappareils de protection respiratoire isolants autonomes (ARI), si la nature des produits stocks le justifie (1).

Si un silo de ractifs est prvu dans un btiment, prvoir lvacuation de la soupape de scurit lextrieur du btiment pour viter lempoussirement accidentel du btiment.

Chargement des vhicules denlvement des produits pulvrulents (poussires). Dchargement des vhicules de livraisonPrvoir prioritairement, dans toute la mesure du possible, lentre des vhicules denlvement des poussires (stockes en silo), en marche avant dans la zone de chargement ainsi que leur sortie. Il en sera de mme pour le dchargement des vhicules de livraison. Concevoir et construire les silos pour que leur vidage et le chargement en camion dvacuation se fassent en toute scurit (notamment lors de la mise en place de la manchette souple de vidage) : accs au poste par une passerelle fixe avec prvention envers les chutes de hauteur, hauteur suffisante (2,10 m) au-dessus de la passerelle, manche de chargement avec aspiration pour supprimer la dispersion des poussires. De mme, le chargement des poussires dans les camions-citernes, effectu laide de manche de chargement, disposera dun arrt automatique actionn par un dtecteur de niveau.

Dpts classs de produits inflammablesLes dpts de produits inflammables de deuxime catgorie dpassant les seuils de classement sont soumis aux conditions dexploitation de la loi du 19 juillet 1976 modifie, relative aux installations classes pour la protection et lenvironnement.

2.2.6 Stockage en silos et trmiesPour les quipements de stockage de produits en vrac se reporter aux normes suivantes : NF H 95-77. Engins de manutention continue pour produits en vrac : trmies, silos, obturateurs. Code de scurit. NF H 95-123. Engins de manutention continue pour produits en vrac. Equipements de stockage aliments par manutention pneumatique. Code de scurit.

Stockage de ractifs pulvrulents (chaux, charbon actif), de poussires et REFIOM et de mchefersPrivilgier le stockage de ractifs et de poussires de combustion en silo, par rapport au stockage en sacs ou en grands sacs (big-bags). Prvoir la capacit de stockage de ractifs pour tre, en rgle gnrale, suprieure dau moins 50 % au volume de livraison prvue, ce dernier devant tre prcis dans le projet. Cependant, pour les petits stockages, une rserve de 20 % seulement par rapport au volume de livraison pourra tre retenue. Prciser dans le projet la valeur des volumes retenus pour les silos et trmies, ainsi que la capacit des camions dapprovisionnement prvue. Equiper les silos de stockage de dispositifs de scurit et de moyens facilitant lexploitation tels que : soupape de scurit contre les surpressions, vent de dchargement des surpressions muni dun systme de dpoussirage, mesure de niveau, dispositifs facilitant lcoulement des produits (dvoteurs, dcolmateurs), potence avec treuil ou palan install demeure sur le toit du silo pour la manutention des quipements lors de leur remplacement (exemple : les filtres, les ventilateurs).

2.2.7 Stockage de combustibleset alimentationPrvoir les stockages de combustibles comme le fioul, le propane ou le butane conformes la rglementation, situs de prfrence dans des endroits loigns des btiments. Prvoir la possibilit dune interruption rapide de lalimentation en combustibles, en cas durgence. A cet effet, placer des organes de coupure facilement identifiables et accessibles sur les installations, en nombre suffisant et des emplacements judicieusement choisis, notamment lextrieur des btiments o lutilisation de combustibles est prvue. Concernant le fioul il sera prvu : la limitation des sources dinflammation (matriel lectrique correspondant la zone de risque dfinie par la rglementation ATEX de juillet 2003, directives n 94/9/CE et n 99/92/CE, signalisation), un systme et dispositif dextinction (dont un RIA mulseur sur le poste de dpotage, et des extincteurs portatifs), un dispositif de mise la terre du camion.

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2.3 BruitBibliographieAnnexe 1. Rgles techniques de conception et de fabrication, point 1.5.8. du livre II du code du travail, cite par larticle R. 237-84. (2) Annexe 1 cite ci-dessus, point 1.7.4. (3) Arrt du 30 aot 1990 pris en application de larticle R. 235-2-11 du code du travail et relatif la correction acoustique des locaux de travail.(1)

Le bruit est considrer en fonction de lenvironnement mais aussi pour les salaris de lentreprise. Un nouvelle directive du parlement europen, 2003/10/CE, 6 fvrier 2003, fixe les prescriptions minimales de sant et de scurit relatives lexposition des travailleurs aux risques dus aux agents physiques (bruit). Les niveaux sonores maximum prconiss dans cette brochure aux postes de travail (bruits provenant des quipements) sont : pour la salle de contrle, les laboratoires, les locaux sociaux et administratifs, les bureaux : 60 dBA, pour les autres postes de travail fixes : 75 dBA sur 8 heures par jour.

Lacoustique prvisionnelle lintrieur des locauxLes investissements effectuer pour lutter contre le bruit dans des locaux existants sont estims deux ou trois fois le cot dune bonne prvention intgre. Ltude dune nouvelle usine est donc loccasion dlaborer un plan dinsonorisation permettant de trouver des remdes dventuels futurs problmes de bruit avec le meilleur rapport cot/efficacit.

Machines La rglementation prvoit que les machines doivent tre conues pour que les risques rsultant de lmission du bruit arien produit soient rduits au niveau le plus bas possible, compte tenu de la disponibilit de moyens de rduction de bruit, notamment la source(1). Choisir les machines en tenant compte de linformation sur le bruit quest tenu de donner le fournisseur(2). Si une machine, telle que ventilateur, turboalternateur, ncessite des fondations spciales pour viter la propagation des vibrations, le constructeur fournira les caractristiques du gnie civil ncessaire. Insonoriser les sources intenses telles que turboalternateurs, certains ventilateurs, compresseurs, broyeurs. La solution technique peut tre, par exemple, des locaux indpendants, des dispositifs dencoffrement, lloignement des quipements bruyants des zones de travail ; dune manire gnrale, lobjectif atteindre est dassurer la protection collective des personnes. Conception des locaux 1. Lobjectif de la rglementation(3) est de limiter la rverbration sonore des locaux ds lors quil est prvisible que celle-ci provoquerait une augmentation du niveau sonore de plus de 3 dBA dans le cas dun niveau dexposition quotidienne suprieur 85 dBA. 2. Rechercher la sparation des postes de travail bruyants et des autres postes de travail dans la mesure o lorganisation du travail et les flux de circulation le permettent.

Principes mettre en uvreEffectuer une tude acoustique prvisionnelle intrieure prenant en compte la puissance acoustique des sources de bruit, la nature des locaux (dimension, rverbration, cloisons) ainsi que les emplacements de travail des personnes.

2.4 Ambiances thermiquesUne attention particulire doit tre apporte aux locaux des pontiers (ponts roulants OM et mchefers), ainsi qu la salle de contrle/commande de lusine. Dans ces locaux, il est prfrable dinstaller un systme de climatisation. Lun des risques, li la temprature de lair ambiant, se situe essentiellement au niveau de linstallation deau ammoniaque car sa temprature dbullition est de 25 C. Pour limiter loccurrence de ce phnomne, un systme darrosage automatique rgul doit tre mis en place sur la cuve de stockage afin de garantir une temprature infrieure 25 C.

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2.5 Sols2.5.1 Rsistance des solsVoir paragraphe 3.3.1 Quais de dchargement et fosse de stockage des dchets pour la rsistance des sols des quais de dchargement. rglementation des installations classes. Ce rsultat peut tre obtenu avec certains carrelages rugueux, rsines rugueuses ( charge de quartz par exemple) ou avec des dalles de bton conues cet effet. Prciser, dans le projet, le mode de nettoyage des revtements antidrapants. Concevoir les installations afin que les zones glissantes situes lextrieur des btiments soient le plus rduites possible.

2.5.2 Formes de pentesChoisir : lintrieur des locaux frquemment humides ou nettoys grande eau, une forme de pente minimale de 0,5 % lexception des caillebotis. lextrieur : aires de lavage : pente de lordre de 2 3 %, zones de circulation et plates-formes : pente de 1 2 % lexception des caillebotis. en point bas, des siphons permettant lvacuation des eaux.

2.5.4 HygineEviter lutilisation de la moquette. Elle retient les salets et les odeurs, et ce type de revtements de sol est plus difficile entretenir que les carrelages ou les sols plastiques. Dans les locaux o sont traites les boues des stations dpuration des eaux uses (STEP), prvoir un revtement antidrapant (carrelage, rsine) et facile laver. Eu gard la prolifration bactrienne, les murs doivent tre recouverts dun revtement lavable jusqu 2 m de haut.

2.5.3 Revtement antidrapantChoisir, lorsque la conception des installations ne permet pas dviter la prsence de produits glissants sur le sol (liquides, boues), un revtement antidrapant et prsentant un coefficient dynamique de frottement de prfrence suprieur 0,30 et compatible avec les exigences de la

2.6 Accs aux installations fixes et aux quipementsBibliographie(1)

2.6.1 AccsLa rglementation demande que les passages et alles de circulation du personnel entre les quipements de travail aient une largeur dau moins 0,80 m. Leur sol doit prsenter un profil et tre dans un tat permettant le dplacement en scurit (1). Compte tenu des risques dus aux vhicules et engins, limiter au strict minimum les postes de travail permanents situs proximit de zones o voluent des vhicules et engins. Dans le cas o il serait impossible de soustraire un poste fixe et permanent aux risques ci-dessus, protger ce poste par des protections physiques capables de rsister limpact des vhicules.

Passerelles, galeries surleves, platesformes, planchersConcevoir les passerelles, les galeries surleves, les plates-formes et planchers de faon prvenir les risques de chute des personnes. Limiter au strict ncessaire les lments de planchers de circulation amovibles. Munir alors ces derniers de poignes ou dispositifs de manuvre. Prvoir la possibilit de les fixer leur support pour le rtablissement de la circulation. Fixer les lments de planchers non amovibles sur leur support de faon quils ne soient dmontables qu laide dun outil.

Article R. 233-6 du code du travail.

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BibliographieNorme EN 547-1, 547-2, 547-3. Scurit des machines. Mesures du corps humain. Ergonomie. Dimension des accs aux machines et installations 2 fvrier 1997. (2) Article R. 233-6 du code du travail.(1)

Concevoir les passerelles, galeries, plates-formes et planchers ainsi que leurs accs de manire quils puissent supporter les charges correspondant aux quipements et matriaux manutentionns ou stocks pendant les oprations de maintenance.

Les plates-formes de travailLes plates-formes et passerelles de circulation seront munies de garde-corps en bordure du vide. La hauteur des plates-formes sera calcule de manire permettre les interventions de contrle ou de maintenance avec une position ergonomique (voir(1)). Le retrait des garde-corps tant proscrit pour passer du matriel lemplacement dun gardecorps, il sera fait usage de barrires cluses.

2.6.2 Accessibilit des quipementsLors de ltude de limplantation, veiller ce que les quipements et machines soient dgags afin de faciliter la circulation autour des machines pour lexploitation et la maintenance. Eviter les obstacles autour des quipements. Apporter une attention particulire lespace laiss entre une machine ou un quipement de travail et un mur, ou les parois dune tranche pratique dans un massif de gnie civil ou dune ouverture pratique dans un mur, notamment pour le travail lors des oprations de maintenance. Le fournisseur dun quipement indiquera les zones de maintenance de son matriel et les contraintes despace lies ces oprations. Il dterminera une largeur minimale pour accder ces zones de maintenance (0,80 m pour les accs habituels ; 0,60 m pour les accs occasionnels, sauf pour les accs en cul-de-sac de plus de 3,00 m (0,80 m)(1) (2)).

Amnagement dune passerelle de circulation pour faciliter laccs une trappe de visite

Accs avec passerelles et escaliers au niveau de la tour arorfrigrante

Large zone dvolution autour de la chemine pour la prise de mesures

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BibliographieNormes europennes NF EN ISO 14122-1, 14122-2 et 14122-3 daot 2001. Moyens permanents daccs aux machines : Choix dun moyen daccs fixe (14122-1), Plates-formes de travail et passerelles (14122-2), et Escaliers, chelles marches et gardecorps (14122-3). (2) Plates-formes lvatrices mobiles de personnel (PEMP). INRS, ED 801.(1)

Plates-formes lvatrices mobiles de personnel(2)Les moyens daccs normaux aux quipements sont les passerelles et planchers (exploitation, dbourrage, maintenance courante, visites priodiques) en tant que moyen collectif. Si le projet prvoit toutefois certains accs par plate-forme lvatrice mobile de personnel, rserver ceux-ci aux oprations rares ou lgres. Accs permanent par passerelles et escaliers aux dispositifs dextraction dair Les impratifs de lexploitation et de la maintenance peuvent imposer en pratique quune plate-forme lvatrice mobile de personnel soit en permanence disposition dans lusine. Respecter les dispositions suivantes, dans le cas des plates-formes lvatrices mobiles : Le matre de louvrage prcisera, en accord avec le matre duvre et le coordonnateur SPS, les caractristiques de la nacelle retenir pour les diffrents types dintervention (ciseau, dport). Le choix dune nacelle lors dune intervention se fait en concertation avec lexploitant en prenant en compte les paramtres environnementaux et la tche excuter. La plate-forme lvatrice mobile devra pouvoir accder en scurit aux zones de travail (prvoir, pour laccs, les passages suffisants en largeur et hauteur ainsi que des voies capables de supporter le poids de la plate-forme lvatrice mobile). Concevoir et raliser les zones de travail pour que la plate-forme lvatrice mobile puisse se dployer et prvoir les dimensions suffisantes pour : la surface dappui au sol, les espaces libres de chaque ct des quipements ncessitant un accs, la hauteur (prvoir une hauteur libre de 2,00 m au-dessus du niveau maximum ncessaire pour la plate-forme). Laccs par plate-forme lvatrice mobile des quipements qui passent au-dessus des voies de circulation principales prsente des risques pour les occupants. Dans ce cas, prvoir un accs par le moyen de protection collective que reprsentent les passerelles fixes. Lemploi dune nacelle lvatrice ne dispense pas de mettre en place les moyens ncessaires pour la manutention des pices lourdes lors des oprations de maintenance.

2.6.3 Choix du moyen daccsDans le choix des moyens daccs, donner la priorit aux escaliers, plutt quaux chelles fixes. A titre dinformation, le tableau ci-dessous donne des lments de choix, daprs (1) :

Frquence Infrieure une fois par semaine Suprieure une fois par semaine

Utilisation sans charge Echelle fixe barreaux avec ou sans crinoline Escalier ou chelle fixe barreaux

Utilisation avec charge* Escalier

Escalier

* outillage de maintenance par exemple.

Pour chaque type de moyen daccs, notamment chelles barreaux, escaliers, rampes, se reporter la norme(1) pour les valeurs dinclinaison.

EchellesPour les chelles verticales mtalliques fixes, se reporter la norme(1). Prvoir, par conception, un accs ais au niveau quelles desservent (par exemple moyens de prhension du type crosse de rtablissement dpassant ce niveau de 1 m minimum ou prolongs jusqu la main courante du garde-corps). Rendre amovibles les chelles susceptibles dtre souilles. Prvoir des dispositifs pour viter le glissement des chelles mobiles (points accrochage en tte).

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BibliographieNorme NF EN ISO 14122-3. Moyens permanents daccs aux machine. Escaliers, chelles marches et gardecorps. Aot 2001.(1)

2.6.4 Protections contre les chutesA lexception des endroits taluts, les voies de circulation et chemins pitonniers, munir les passerelles, galeries, plates-formes et planchers de moyens ncessaires pour prvenir les chutes de personnes (garde-corps, grilles, parois, dispositifs antidrapants). Quant aux rservoirs extrieurs (bassins tampon, bassins de rtention des eaux), ils doivent tre protgs sur leur primtre contre les chutes (R. 233-46 du code du travail).

CaillebotisChoisir des caillebotis dont la maille ne permet pas le passage dune bille de 20 mm.

Tampons et trappes daccs (hors appareils pression)Pour le passage des personnes, prvoir une section daccs aux ouvrages de dimension minimale de 0,80 m x 0,80 m ou de diamtre 0,80 m. Prvoir les passages donnant accs lintrieur dinstallations susceptibles de prsenter des risques pour les personnes, ou pour des oprations de maintenance importantes, ayant des dimensions minimales de 0,80 m par 1,20 m. Pour les oprations de maintenance, prvoir des passages permettant laccs ais des matriaux, outillages (par exemple largeur suffisante pour le passage dune brouette, chafaudages, planchers provisoires).

Garde-corpsUn garde-corps doit tre install ds que la hauteur de chute possible est suprieure 0,50 m. Les garde-corps sont rigides, fixes et indmontables. Les garde-corps sont conformes la norme(1). A titre indicatif, ils comportent une main courante une hauteur de 1,10 m, une sous-lisse et une plinthe. Lespace libre entre la main courante et la lisse intermdiaire, ainsi quentre la lisse intermdiaire et la plinthe ne doit pas dpasser 0,50 m. Une plinthe dune hauteur de 0,10 m minimum doit tre installe 10 mm maximum du niveau de circulation et du bord de la plate-forme. Larase des ouvrages pourra former plinthe ou garde-corps. Prvoir louverture des portillons vers la zone de scurit ( loppos de la zone de chute ou de la zone dangereuse), et leur associer un moyen de fermeture automatique (ressort, axe inclin). Raliser des portillons indgondables sans laide dun outil.

Ouvertures pratiques dans des parois verticalesConcevoir prioritairement les trous dhomme situs dans les parois verticales, et travers lesquels il serait possible de faire une chute de hauteur, de faon que leur partie infrieure soit situe 1 m du plancher daccs, ou bien les doter de dispositifs empchant la chute (par exemple barres verticales limitant laccs). Munir demeure les tampons de couvercles dun poids suprieur 25 kg de dispositifs de manutention (potences orientables, charnires).

Ouvertures pratiques dans des parois horizontalesLe premier principe respecter est dviter de descendre dans les ouvrages (puits, fosse) eu gard la prsence de produits qui peuvent tre lorigine dasphyxie ou dintoxication mortelle. Les oprations courantes (maintenance, nettoyage) sont faites depuis lextrieur dans une zone scurise : Les trmies sont fermes par une ou des trappes dont le poids et les dimensions permettent leurs manipulations par un homme seul. Chaque trappe est : monte sur gonds (ou charnires) non oxydables, de plus grande dimension nexcdant pas 1 m, facilement accessible par le personnel grce une (ou des) poigne, 0,40 m au plus du bord oppos aux gonds.

Large zone dvolution en partie arrire du four, quipe de garde-corps priphriques

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Bibliographie(1)

Norme NF EN 124. Dispositif de couronnement et de fermeture pour les zones de circulation utilises par les pitons et les vhicules.

Utiliser des lments en caillebotis lorsquil existe des besoins de visualisation (suprieurs une fois par semaine), en raison des qualits de cet quipement : lgret, transparence et adhrence. Un systme (du type bquillage, compas ou vrins) permet de bloquer la trappe en position ouverte. Le blocage seffectue dans le mouvement de louverture, donc sans manuvre particulire aprs ouverture de la trappe. De mme pour la fermeture le la trappe. Le systme doit tre sr et fiable pour viter la chute de la trappe une fois bloque en position ouverte. Sous la trappe, un barreaudage protge les personnes des chutes dans la trmie. Les barreaux sont indpendants et leur angle douverture est infrieur 90 de telle faon quon ne puisse pas les laisser ouverts (figure 2.4). Le second principe consiste prvoir, dans le cas o lintervention de lhomme ne peut pas tre vite, un second accs spcifiquement rserv cet effet. La trmie est dans ce cas sans barreaudage, mais quipe dun garde-corps priphrique avec portillon verrouillable (serrure et cl), dancrages (type 2 U en opposition fixs dans le bton arm de la dalle) pour accrocher une chelle avec crosse tlescopique permettant lamorce de la descente dans de bonnes conditions de scurit. Lorsque la hauteur de lchelle est suprieure 3 m, elle est quipe dun systme antichute (type rail central avec sabot stop chute), sinon un point

dancrage est install proximit pour pouvoir y accrocher une longe de harnais de scurit, avec un point daccroche au niveau de la nuque plutt que ventral. Pour faciliter le balayage de lenceinte avec de lair neuf, la trmie est place loppos de la trmie de passage des matriels dfinie par le premier principe. Ses dimensions doivent permettre le passage des quipes de secours (pompiers quips de bouteilles) et dun brancard. Les tampons et trappes doivent rsister une charge : conforme la norme(1) et appartenant au moins au groupe 4 (classe minimale D 400) pour les zones accessibles aux vhicules et engins auxiliaires de manutention (transpalettes, portiques mobiles), (voir paragraphe 2.1.3 Circulation des camions.) conforme la norme(1) dans les domaines pitonniers (groupe 2, classe B 125 et groupe 3, classe C 250). Les tampons circulaires sont recommands de faon viter leur chute lintrieur des trmies. Les trappes dun poids suprieur 25 kg ont un dispositif de manutention (potence demeure ou rservation pour potence mobile, autre dispositif de prhension pour les tampons lourds). Implanter les tampons et les trappes daccs chaque fois que possible laplomb des appareils soulever et hors des zones de circulation de vhicules et pitons.

Figure 2.4. Exemple de fosse sans intervention humaine

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2.7 Moyens de levage et de manutention continueBibliographieAnnexe 1. Rgles techniques de conception et de fabrication. Points 4.1 4.3.4 du livre II du code du travail cite par larticle R. 233-84. (2) Article R. 233-85 du code du travail. (3) Norme NF E 52110. Engins et quipements de levage. Rgles de calcul pour les quipements de levage mus mcaniquement. Charpentes mtalliques. (4) Norme NF E 52121. Levage et manutention. Ponts roulants. Construction et installation.(1)

2.7.1 Appareils de levage et accessoiresGnralitsConcevoir et construire les appareils de levage afin de prvenir les risques vis--vis des personnes(1). En particulier, concevoir et raliser les dispositifs de levage et prvoir leur mise en uvre ainsi que lorganisation, de faon quil ne soit pas ncessaire que des personnes soient prsentes sous les charges. Si toutefois cela se rvle indispensable, des dispositifs de retenue devront tre conus et raliss de faon viter la chute des charges sur les personnes. Prciser, dans le projet, les caractristiques de la charpente et des mcanismes, par exemple : classe dutilisation, classe de fonctionnement, tat de sollicitation, contrainte de flche, etc. A la rception, les appareils de levage seront accompagns dun dossier, rdig en franais, comprenant : un descriptif technique, la note de calcul, la dclaration CE de conformit(2), une notice de maintenance des diffrents organes et composants de lappareil. Prvoir des moyens pour la dpose et la repose des pices lourdes dun poids suprieur 25 kg (par exemple moteurs, motorducteurs) lors des oprations de maintenance ainsi que pour la manutention des quipements et matriaux (par exemple rfractaires), cest--dire : les moyens daccrochage intgrs aux pices lourdes (moteurs, motorducteurs, ventilateurs), les moyens daccrochage des quipements de manutention : crochets, points dancrage, potences, chvres pour palans, monorails, monorails quips demeure ou non de palans, les moyens de manutention ncessaires. Placer judicieusement les moyens de manutention, soit sur la charpente mtallique, soit sur celle correspondant aux planchers et passerelles divers. Concevoir les garde-corps de faon permettre le passage des charges au-dessus de ceux-ci, sans

quil soit ncessaire de les dmonter, sauf cas exceptionnel. Les fournisseurs dquipements de travail donneront la valeur des masses supporter pour les manutentions. Dimensionner les charpentes et les planchers en fonction des efforts gnrs par les manutentions pour lexploitation ou la maintenance. Afficher la charge maximale supportable par les moyens daccrochage ou de manutention sur ou proximit de chacun de ces moyens. Indiquer la capacit maximale de levage sur lappareil et sur le ou les points daccrochage. Si des moyens de manutention (crochets, points dancrage, potences, chvres) sont destins recevoir un palan de faon temporaire, prvoir la pose de ce dernier en scurit. Pour chaque appareil de levage neuf tels que pont roulant, potence, trpied, monorail, quips dun treuil motoris ou manuel (install poste fixe, mobile, ou portable), le constructeur doit fournir, avant la mise en service : les certificats daptitude lemploi (fournis par les fournisseurs des appareils de levage), le rapport dpreuve statique, le rapport dpreuve dynamique (cette preuve nest pas exige pour les appareils mus par la force humaine, sauf sils sont prvus pour lever des personnes), la note de calculs des supports ventuels. Ces appareils de levage de charges ne peuvent pas tre utiliss pour llvation de personnes, sauf tre quip dune nacelle, dune sellette ou dun sige, lensemble devant tre conforme la norme NF EN 1088. Cependant, larticle R. 233-13.3 du code du travail, permet que des quipements de travail, non pourvus pour le levage de personnes, puissent galement tre utiliss cette fin lorsque, en cas durgence, lvacuation de celle-ci le ncessite. Pour mmoire, le levage dune personne avec un appareil de levage est autoris dans 3 cas seulement : pour le secours durgence dans un endroit difficile daccs avec un brancard et le matriel traditionnel de secours, si lintervention savre plus dangereuse autrement, si techniquement pas faisable.

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BibliographieAnnexe 1 cite ci-dessus, point 4.1.2.5. (2) Article R. 233-87 du code du travail. (3) Norme NF E 52095. Levage et manutention. Treuils bras, tambour. Rgles gnrales de construction, Epreuves. (4) Arrt du 1er mars 2004 fixant les conditions de vrification des quipements de travail utiliss pour le levage des charges, llvation des postes de travail ou le transport en lvation de personnes applicable en 2005.) (5) Norme NF X 51-001. Attestation et marquage des cbles et crochets. (Annexe la directive du 13 avril 1970 des Communauts europennes.) (6) Arrt du 1er mars 2004 fixant les conditions de vrification des quipements de travail utiliss pour le levage des charges, llvation des postes de travail ou le transport en lvation de personnes.(1)

Crochets de levageEquiper les appareils de levage de crochets de levage double scurit : verrouillage automatique la mise en charge, dverrouillage manuel pour louverture. Choisir des crochets conformes aux rgles techniques(1) et ayant satisfait la procdure de certification CE de conformit(2).

Les comptes rendus seront remis au matre de louvrage et les anomalies signales par lorganisme ci-dessus seront leves avant la mise en service et avant la rception des installations.

2.7.2 Ascenseurs de charges(monte-charges)Prfrer les ascenseurs de charges aux trmies mnages travers les planchers pour la monte et la descente des charges. Prvoir au moins un ascenseur de charges pour les oprations de maintenance, capable de manutentionner au moins une palette de rfractaires denses (capacit de levage minimale : 2 000 kg) et daccder la partie la plus leve des quipements. Dimensionner les cheminements donnant accs ces ascenseurs de charges pour rsister au poids des objets destins tre manutentionns par ces appareils.

Treuils de levage, palans, potences de manutentionChoisir des treuils conus et construits afin de prvenir les risques vis--vis des personnes. A titre indicatif, on pourra sappuyer sur les recommandations FEM (Fdration europenne de la manutention) et la norme NF E 52-095(3). Prvoir pour ceux-ci : un systme de levage fonctionnement irrversible (vis sans fin) qui vitera le retour de manivelle, un frein automatique de maintien de la charge en position ds que lon abandonne la manivelle, un crochet de levage double scurit (voir paragraphe 2.7.1 Crochets de levage), en cas de besoin, prvoir un dbrayage du tambour pour le dvidage du cble vide. Pour les palans situs lextrieur, choisir des appareils conus pour rsister aux intempries et pouvant tre facilement dposables. Si des palans sont prvus pour tre mis en place temporairement sur des dispositifs de manutention, prvoir la pose et la dpose de ce palan en scurit. Concevoir les potences destines la manutention afin de permettre un pivotement ais, de faon viter la chute des personnes. Lorsquil est fait recours des potences mobiles, leur poids ne doit pas excder 25 kg. Rails de manutention, points dancrage, crochets Protger les rails, points dancrage, crochets contre les effets de la corrosion lorsquils sont exposs lhumidit ou aux intempries.

2.7.3 Passage de charges manutentionnes travers les planchersPrvention des chutes dobjets travers les trmies Afin dviter les chutes dobjets, limiter au strict ncessaire les trmies pratiques travers les planchers pour le passage de charges (pour les quipements et matriaux trs lourds ou trs encombrants). Dans ce cas, afin de limiter lexposition des personnes, loigner laplomb de ces trmies des voies de circulation, escaliers et chelles, des accs aux ascenseurs et ascenseurs de charges, des entres et sorties de locaux et de btiments. Dans le mme but, on privilgiera, au moins pour le niveau 1 de la figure 2.6, les trmies conues de faon que leur ouverture puisse tre ferme par des lments de plancher ou des trappes amovibles. Protger matriellement la zone situe sous les trmies vis--vis de laccs des vhicules et des personnes, par exemple par des barrires cadenassables.

Contrles et preuves des appareils de levage, moyens de manutention et accessoiresLes appareils de levage, les moyens de manutention et accessoires (crochets, points dancrage, potences, chvres) seront vrifis et prouvs(4) par un organisme comptent aux frais du titulaire du march de levage.

2.7.4 Manuvres de vhiculesEviter, dans toute la mesure du possible, que les manuvres des camions qui viendront se positionner sous les trmies comportent une marche arrire.

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2.7.5 Prvention des chutes depersonnes travers les trmiesEntourer les trmies de garde-corps fixes. Si la solution dlments de planchers ou trappes amovibles est choisie afin de fermer louverture des trmies, adopter une solution ne crant pas de risques de chutes de personnes (continuit des garde-corps pendant louverture, facilit de manuvre). (Voir paragraphe 2.6.4. Ouvertures pratiques dans les parois horizontales.)

2.7.6 Passage, travers les planchers,de charges amenes laplomb des trmies laide de moyens de levageRserver le passage, travers des trmies ouvertes, de charges (par exemple grappins, matriaux) au cas o ces dernires pourront tre amenes laplomb des trmies laide dun appareil de levage, afin dviter le cas de la figure 2.6. Dans le cas de trmies mnages dans des planchers superposs, une solution peut tre envisage, du type de celle de la figure 2.7.

Figure 2.6. Mauvaise solution. Exemple de manuvre lorigine des risques de chutes dobjets ou de personnes

Figure 2.7. Llargissement des trmies des niveaux 3 et 4 permet des manuvres simples entre le niveau 2 et les niveaux 0 et 4

2.7.7 Passage, travers les planchers, de charges non situes, en dbut ou fin de manuvre, laplomb des trmiesAfin dviter le cas de la figure 2.6, et si une solution du type de la figure 2.7 ne peut tre adopte, prvoir des dispositifs de manutention srs. La figure 2.8 donne un exemple de ralisation. Des variantes peuvent tre prvues (planchers coulissants).

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Figure 2.8. Exemple de passage, travers un plancher, dune charge non initialement laplomb de la trmie

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2.7.8 Manutentions de charges entresols et planchers ou entre planchersDans le cas o les charges doivent tre manutentionnes frquemment depuis un niveau donn, une solution peut tre apporte, du type de celle de la figure 2.9.

2.7.10 Moyens de manutention continueGnralitsConcevoir les appareils de manutention continue de manire quils prsentent le minimum de risques pour les personnes. On pourra sappuyer sur les normes cites dans la suite de ce texte ou celles qui les remplaceront(1)(2).

EtanchitRaliser les convoyeurs continus vhiculant des poussires sches de faon viter les envols, notamment lors du passage dun convoyeur lautre et de faon particulirement soigne pour les convoyeurs vibrants ou secousses.

Accs aux transporteurs ou convoyeurs continusLaccs normal aux transporteurs ou convoyeurs continus est constitu de passerelles et planchers fixes (exploitation, dbourrage, maintenance courante, visites priodiques) en tant que moyen collectif. Privilgier les dispositifs de graissage centralis, graisseurs automatiques conus, de plus, pour un accs ais. Pour les oprations rares et lgres (par exemple changement de rouleaux supports), les accs pourront tre prvus par plate-forme lvatrice mobile de personnel (ou chafaudages mobiles pour les oprations faible hauteur). Toutefois prvoir, chaque fois que possible, une passerelle fixe daccs chaque tambour dextrmit de transporteur bande. Lemploi de plate-forme lvatrice ne dispense pas de mettre en place les moyens ncessaires pour les manutentions des pices lourdes (tambours, moteurs, motorducteurs) lors des oprations de maintenance.

Figure 2.9. Le dcalage des extrmits des planchers des niveaux 3 et 4 permet des manutentions simples entre le niveau 2 et les niveaux 0 et 4

2.7.9 Surfaces de stockage et de travail ncessaires pour la maintenanceBibliographieNorme ISO 1819 : 1977. Engins de manutention continue. Code de scurit. Rgles gnrales. (2) Norme ISO 7149 : 1982. Engins de manutention continue. Code de scutit. Rgles particulires.(1)

Afin de pouvoir stocker le matriel et les matriaux utiliss pour les oprations de maintenance (pices de rechange, lments dchafaudage, matriaux rfractaires, isolants thermiques), prvoir la surface ncessaire pour le stockage de ces matriels ou matriaux de la manire suivante : au sol, avec possibilit aise de les amener en scurit au niveau dutilisation par les moyens de manutention adapts, ou au niveau o ils seront utiliss. Prvoir aussi les surfaces ncessaires aux travaux de maintenance (prparation de rfractaires, soudage et chaudronnerie, droulement des bobines de bandes des transporteurs). Prciser dans le projet : les surfaces en m2 ncessaires pour chacun des stockages prvisibles et chacun des travaux, lemplacement de ces stockages et travaux, la rsistance des sols ou planchers de ces emplacements, et y intgrer une note de calcul explicitant de quelle manire ont t dtermins ces lments.

Transporteurs bandeLes tambours moteurs et rouleaux moteurs et rouleaux de renvoi, de tension ou de changement dinclinaison doivent tre disposs ou protgs de faon telle que laccs aux points rentrants soit impossible, tant du sol que des planchers, passerelles, chelles fixes ou stockages accessibles au personnel. Prvoir ces mmes mesures de prvention pour les accs par plate-forme lvatrice mobile ou par chafaudage roulant.

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Bibliographie(1)

Dispositions gnrales tendues relatives linstallation et lutilisation des transporteurs bandes (arrt du 21/07/1976 modifi par larrt du 25/01/1983). (2) Norme NF EN 294. Scurit des machines. Distances de scurit pour empcher latteinte des zones dangereuses par les membres suprieurs.

Les points rentrants, viss ci-dessus, sont ceux compris entre les