21
Séance 1 I. La phrase simple ne comporte qu'une seule proposition et donc qu'un seul noyau sujet-verbe. Ex. : Le jeune homme court dans la rue sans regarder autour de lui. II. La phrase complexe comporte plusieurs propositions et donc plusieurs noyaux sujets- verbes. Ex. : Le jeune homme court car il a pris du retard et il craint que ses amis ne l'attendent pas. La phrase complexe contient plusieurs verbes conjugués, donc plusieurs propositions. Exemple : Lancelot se battait / parce qu'il voulait plaire à la reine Guenièvre. → 2 verbes = 2 propositions = une phrase complexe. Il existe trois façons de relier plusieurs propositions en une phrase: 1. La juxtaposition Les propositions sont séparées par une virgule, un point-virgule ou par deux-points. Elles sont indépendantes. (La nature des propositions est : « proposition indépendante ».) Ex : Je suis fatiguée, j’ai peu dormi. (C’est la virgule qui relie les deux propositions). Ex2 : Je suis fatiguée : j’ai peu dormi. (Ce sont les deux points qui relient les deux propositions). Proposition 1 Proposition 2 Proposition 1 Proposition 2 Proposition 3 Proposition 4 La phrase simple et de la phrase complexe

Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

  • Upload
    others

  • View
    12

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Séance 1

I. La phrase simple ne comporte qu'une seule proposition et donc qu'un seul noyau

sujet-verbe.

Ex. : Le jeune homme court dans la rue sans regarder autour de lui.

II. La phrase complexe comporte plusieurs propositions et donc plusieurs noyaux sujets-

verbes.

Ex. :

Le jeune homme court car il a pris du retard et il craint que ses amis ne l'attendent pas.

La phrase complexe contient plusieurs verbes conjugués, donc plusieurs propositions.

Exemple :

Lancelot se battait / parce qu'il voulait plaire à la reine Guenièvre.

→ 2 verbes = 2 propositions = une phrase complexe.

Il existe trois façons de relier plusieurs propositions en une phrase:

1. La juxtaposition

Les propositions sont séparées par une virgule, un point-virgule ou par deux-points. Elles sont

indépendantes. (La nature des propositions est : « proposition indépendante ».)

Ex : Je suis fatiguée, j’ai peu dormi. (C’est la virgule qui relie les deux propositions).

Ex2 : Je suis fatiguée : j’ai peu dormi. (Ce sont les deux points qui relient les deux

propositions).

Proposition 1 Proposition 2

Proposition 1 Proposition 2 Proposition 3 Proposition 4

La phrase simple et de la phrase complexe

Page 2: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

2. La coordination

Les propositions sont reliées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni,

car) ou par un adverbe de liaison (alors, puis, en effet, d'abord, toutefois...). Elles sont

indépendantes.

Exemple 1 :

Je suis fatiguée car j’ai peu dormi. ►La conjonction de coordination « car » exprime

la cause.

Exemple 2 :

J’ai peu dormi donc je suis fatiguée. ►La conjonction de coordination « donc »

exprime la conséquence.

3. La subordination

On parle de propositions subordonnées car dans ce type de relation entre deux (ou trois, ou

quatre) propositions, il y a toujours une proposition principale, la plus importante, celle qu’on

ne peut absolument pas supprimer, une proposition qui dépend de la principale (la

subordonnée).

Je retiens

La phrase complexe est une phrase qui comporte

plusieurs verbes conjugués (et donc plusieurs sujets).

A chaque verbe conjugué correspond une proposition.

Ces propositions peuvent être reliées de trois manières

différentes : la juxtaposition, la coordination et la

subordination.

Page 3: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Séance 2

Il existe trois grandes natures de subordonnées :

Les propositions subordonnées relatives : Les deux propositions sont reliées grâce à

un pronom relatif qui vient expanser un nom ou un pronom auquel il fait référence.

Les pronoms relatifs les plus utilisés sont :

qui/que/quoi/dont/où/auquel/lequel/duquel/desquels…

Exemple 1 : La femme que je vois au loin porte une robe noire.

►Cette phrase complexe provient à l’origine de deux phrases simples

→La femme porte une robe noire

→Je vois cette femme au loin (COD)

Pour écrire les deux phrases simples en une seule phrase complexe, on doit éviter

la répétition du mot « femme » dans les deux phrases.

Le pronom relatif « que » remplace le complément d’objet direct « cette femme »

Exemple 2 : La ville où je suis née se nomme Lille.

►Cette phrase complexe provient à l’origine de deux phrases simples

→La ville se nomme Lille

→Je suis né dans cette ville

Pour écrire les deux phrases simples en une seule phrase complexe, on doit éviter

la répétition du mot « ville » dans les deux phrases.

Les propositions subordonnées

Page 4: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Le pronom relatif « où » remplace le complément circonstanciel de lieu « dans

cette ville »

Exemple 3 : L’homme dont je te parle est brun aux yeux bleus.

►Cette phrase complexe provient à l’origine de deux phrases simples

→Cet homme est brun aux yeux bleus

→ Je te parle de cet homme (COI)

Pour écrire les deux phrases simples en une seule phrase complexe, on doit éviter

la répétition du mot « homme » dans les deux phrases.

Le pronom relatif « dont » remplace le complément d’objet indirect « de cet

homme »

Exemple 4 : J’ai vu une femme qui portait une robe noire.

►Cette provient à l’origine de deux phrases simples

→J’ai vu une femme

→Cette femme portait une robe noire

Pour écrire les deux phrases simples en une seule phrase complexe, on doit éviter

la répétition du mot « femme » dans les deux phrases.

Le pronom relatif « qui » remplace le sujet « cette femme »

Les propositions subordonnées conjonctives complétives :

Les deux propositions sont reliées grâce à la conjonction de subordination :

que/qu’, qui vient compléter un verbe.

Souvent, la subordonnée complétive complète un verbe introducteur de parole

(exemple : dire) ou un verbe d’opinion, de pensée ou de croyance.

La complétive a souvent une fonction de complément d’objet direct (COD)

puisqu’elle complète le verbe.

Page 5: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Exemple 1 : Je crois que j’ai compris. (qu’est-ce que je crois? ►Que j’ai compris.= COD)

Exemple 2 : Je dis que tu as raison. (Je dis quoi ? ►Que tu as raison.= COD)

Exemple 3 : Je pense qu’il a menti. (Je pense quoi ? ►Qu’il a menti = COD).

Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles :

Elles sont reliées par une conjonction de subordination (pendant que, afin

que, pour que, pourvu que, avant que, parce que, etc. qui sont des conjonctions

de subordination)

Elles permettent d’exprimer des circonstances : temps, lieu, cause,

conséquence, but...

Même si cela modifie le sens, on peut toujours supprimer les subordonnées

circonstancielles.

Exemple 1 :

Il préparait le repas pendant qu’elle apprenait ses leçons.

►La conjonction de subordination « pendant que » exprime le temps.

Exemple 2 :

Elle est fatiguée parce qu’elle a peu dormi.

►la conjonction de subordination « parce que » exprime la cause.

Exemple 3 :

Il lui a posé beaucoup de questions afin qu’elle réussisse.

COD

COD

COD

Page 6: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

►La conjonction « afin que » exprime le but.

Exemple 4 :

Pierre était sage cette année si bien qu’il aura un gros cadeau à Nöel.

► La conjonction « Si bien que » exprime la conséquence.

Attention !

Une proposition principale peut être coupée par une proposition subordonnée.

Je retiens

Toute proposition est formée au moins d'un groupe verbal et d'un groupe

nominal sujet.

On distingue les phrases simples des phrases complexes selon le nombre de

propositions qu'elles contiennent.

Les propositions des phrases complexes peuvent être reliées de trois manières

différentes : la juxtaposition, la coordination ou la subordination.

Page 7: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Séance 3

Soit l'exemple ci-dessous:

Mon ami dit mon frère est gentil

Cet énoncé est donné sans aucun signe de ponctuation.

Il peut avoir deux sens différents selon la manière avec laquelle on le ponctue:

a. Mon ami dit :"mon frère est gentil".

b. Mon ami, dit mon frère, est gentil.

Cet exemple montre bien que la ponctuation joue un rôle plus que nécessaire et son absence

risque d'altérer le sens de l'énoncé (message).

Les signes de ponctuation:

Le point (.) : il est utilisé:

a. à la fin d'une phrase déclarative:

Exemple: la rage est une maladie virale.

b. à la fin d'une phrase impérative:

Exemple: prends un comprimé chaque soir.

Le point d'exclamation (!): utilisé à la fin d'une phrase exclamative, il sert à exprimer:

a. un sentiment, un étonnement, une stupéfaction, une surprise, ... :

Quel beau spectacle!

b. une émotion:

Je t'aime!

Le point d'interrogation (?): utilisé à la fin d'une phrase interrogative, il sert à poser une

question:

Est-ce que je peux prendre deux comprimés en cas de douleur intense?

La ponctuation

Page 8: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Les deux points (:): les deux points peuvent avoir différentes fonctions dans un énoncé:

a. introduire une citation:

b. introduire une explication:

c. introduire une énumération:

d. introduire une définition:

Les points de suspension (...): les points de suspension peuvent avoir différentes

fonction. Le plus souvent, ils sont employés pour indiquer qu'un énoncé est coupé.

Les parenthèses (): les parenthèses sont utilisées pour encadrer une information

supplémentaire qu'on ne juge pas indispensable.

Les pays du G8 (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Japon, Italie, Canada, Etats-Unis,

Russie) se rencontrent une fois par année.

Les guillemets (« »): le plus souvent, les guillemets sont employé pour :

a. encadrer des paroles citées directement:

Yogi Berra avait sagement déclaré: « ce n'est pas fini tant que ce n'est pas terminé ».

b. Encadrer un titre de livre, de film, de chanson, ... :

« Qui veut gagner des millions" est une bonne émission ».

c. Encadrer un mot vulgaire ou de langue étrangère.

Le point virgule (;): le point virgule est utilisé pour :

a. Séparer des phrases liées par le sens:

Le malade est alité; le médecin peut se rendre à son domicile.

b. Dans une énumération, à la fin d'une liste sur plusieurs lignes:

Pathologies du cœur:

- Les lésions cardiaques;

- Les troubles de conduction;

- L'insuffisance cardiaque.

La virgule (,): elle est utilisée pour:

- marquer le déplacement d’un complément de phrase :

Les joueurs ont pratiqué l’attaque à 5 ce matin.

Ce matin, les joueurs ont pratiqué l’attaque à 5.

Page 9: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Les joueurs, ce matin, ont pratiqué l’attaque à 5.

- Pour juxtaposer des phrases, des mots

Le guitariste performe, les spectateurs l’acclament.

Ce musicien est intègre, entêté, créatif.

- Enumérer :

J’aime la musique, les voyages, le football.

- L’apposition

- L’apostrophe

- La mise en évidence

- Marquer les relations logiques, ...

Le tiret (-):

a. Dans une énumération:

b. Dans un dialogue pour marquer le changement d'interlocuteur:

Page 10: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Séance 4

Les pronoms :

Les pronoms sont de différents types :

les pronoms personnels (sujet : je, tu, il, nous, vous, ils ; complément : le, la, les, lui, leur),

les pronoms possessifs (le mien, le tien, le notre, ...),

les pronoms démonstratifs (ce, cela, ça), les pronoms relatifs (qui, que, dont, ...),

les pronoms adverbiaux (en, y),

le pronom indéfini (on),

le pronom réfléchi (« se » et ses variantes : me, te, se, nous, vous, se).

Important :

Le rôle d’un pronom est de remplacer un nom dans un énoncé afin d’éviter la répétition.

1) Emplois particuliers des pronoms « nous » et « vous ».

• « Vous » remplace « tu » dans le pluriel de politesse

Vous êtes bien jolie, Madame !

• « Nous » remplace « je » dans le pluriel de « majesté » ou de « modestie » :

Nous, représentant du peuple, avons décidé d’abolir cette loi.

Nous, président de l’APC de XXX, invitons la population à ...

2) Les pronoms : le, la, les, lui, leur

Soit l’énoncé ci-dessous :

Les étudiants sont sortis dans la cour. Ils n’ont pas terminé leurs exercices. Le professeur

leur demande de faire vite pour les terminer.

Emploi des pronoms

Page 11: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Identifiez la valeur des mots en gras.

Distinguez dans un tableau les pronoms et les déterminants.

Identifiez le rôle de chacun des pronoms.

Les mots « les, la, leurs » sont des déterminants (ils déterminent des noms : étudiants, cour,

exercice). Ils peuvent être remplacés par un, des, le, ....

Les mots « leur, les » dans la troisième phrase sont des pronoms.

Le professeur demande aux étudiants ... => le professeur leur demande ...

Le professeur leur demande de terminer les exercices. => Le professeur leur demande de les

terminer.

« Leur » remplace « les étudiants ». Il occupe la fonction de complément d’objet indirect

(COI). On peut le remplacer par « lui » au singulier.

« Les » remplace « les exercices ». Il occupe la fonction de complément d’objet direct

(COD). On peut le remplacer au singulier par « le, la ».

3) Les pronoms relatifs :

Emploi des formes simples des pronoms relatifs : qui, que, dont, où.

La neurologie est une discipline médicale qui étudie et traite les maladies du système

nerveux.

Le sida est une maladie que tous les médecins redoutent

L’aspirine est un médicament dont la vie n’est pas près de s’achever.

Ebola est une maladie dont la forme la plus grave est une fièvre hémorragique à taux

de mortalité très élevé.

Voici l’école où je fais mes études supérieures.

Page 12: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Je retiens

Le pronom « qui » remplace un nom occupant la fonction de sujet.

Le pronom « que » remplace un nom occupant la fonction de complément

d’objet direct

Le pronom « dont » remplace un nom introduit par la préposition « de ».

Page 13: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Séance 5

4) Les pronoms personnels : « en » et « y »

Important !

Ces deux pronoms sont appelés adverbiaux parce qu’ils ont une particularité propre à

l’adverbe, à savoir l’invariabilité. En effet, ils ne changent ni en genre ni en nombre.

Le pronom « en » :

Le pronom personnel « en » remplace un nom inanimé ou un complément de lieu

introduit par de, du des.

Exemples : Veux-tu des fruits ? ► Oui, j’en prendrais volontiers. — Rentres-tu du

collège ? ► Oui, j’en viens.

Mais attention ! POour désigner des personnes, on emploie « lui » et non pas « en »: Il

doute de son ami ? ► Oui, il doute de lui.

Emploi du pronom « en » :

Ce sont ses affaires, je ne m’en soucie pas. (Complément d’objet indirect)

Reprends un peu de limonade. – Non merci, je n’en veux plus. (Complément d’objet direct)

Antoine a acheté une planche à voile. Il en est fi er. (Complément de l’adjectif)

Notre association vient de fêter ses dix ans. J’en suis le président. (Complément du nom)

Tu vas à Paris, et moi j’en reviens. (Complément circonstanciel de lieu)

Emploi des pronoms « en » et « y »

Page 14: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

● On utilise « en » pour les quantités indéterminées (+ partitif).

Exemples : Vous buvez du Coca ? ► Oui, j’en bois. — Vous mangez de la viande ? ► Oui,

j’en mange.

● Quand la quantité est précisée, elle est ajoutée en fin de phrase.

Exemples : Vous avez des sœurs ? ► Oui, j’en ai trois. — Il y a dix invités ? ► Non, Il y en

a huit. — Tu as assez du pain ? ► Oui, j’en ai assez.

● À la question : Vous avez un feutre ? Répondez : – Oui, j’en ai un. Ne répondez pas : Oui,

j’en ai.

● La négation se place avant et après le groupe formé par les pronoms et les verbes.

Exemples : Vous n’en avez pas voulu ? ► – Il n’y en a plus eu. — Vous n’en

voulez pas ? ► Il n’y en a plus.

● Aux temps composés, le deuxième élément de la négation se place entre l’auxiliaire et le

participe passé.

Quelques expressions avec « en »

Je m’en vais (s’en aller).

J’en ai assez ! (en avoir assez).

J’en ai marre ! (familier – en avoir marre) = ça devient insupportable.

Je n’en peux plus (ne plus pouvoir supporter) = être fatigué.

Je lui en veux (en vouloir à quelqu’un) = ne pas lui pardonner.

Ne vous en faites pas (ne pas s’en faire) = ne pas prendre la chose gravement.

Page 15: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Le pronom « y »

Le pronom personnel « y » remplace un nom inanimé introduit par à ou un complément de

lieu introduit par à, dans, sur, sous, etc.

Exemples :

Elle pense à ses vacances ? ► Elle y pense. — Tu vas à Paris ? ► J’y vais.

Mais : Elle pense à son amie ► Elle pense à elle.

Emploi du pronom « y »

J’ai fait un rêve très étrange et j’y ai pensé toute la journée. (Complément d’objet indirect)

Avez-vous assisté à la conférence ? Oui, j’y ai assisté

Je viens de Paris. J’y retournerai le mois prochain. (Complément circonstanciel de lieu).

● La négation se place avant et après le groupe formé par le(s) pronom(s) et le verbe.

Exemple : Je n’y suis plus allé.

● Avec les temps composés, le deuxième élément de la négation se place

entre l’auxiliaire et le participe passé.

Quelques expressions avec « y »

Il s’y connaît [s'y connaître] = c’est un connaisseur.

Je n’y suis pour rien [n'y être pour rien] = ne pas être responsable.

Ça y est ! = c’est fini.

Je n’y suis [chez moi] pour personne = je ne veux recevoir personne.

Allons-y !

Ah ! J’y suis = je comprends.

Page 16: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

5) Emploi du pronom indéfini « on » :

Il n’est employé que pour désigner des êtres humains. Il peut avoir différentes

fonctions :

- Tout le monde.

On oublie vite !

- Quelqu’un.

On frappe à la porte.

- Nous.

Ça va, on a compris.

- Vous.

Alors, on a compris ?

- Des personnes précises.

Page 17: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Séance 6

A cette époque-là, Martin avait déjà commencé son enseignement, mais personne ne le savait. Ce

n’était pas vraiment un enseignement, je veux dire comme celui d’un prêtre ou d’un instituteur, parce

que cela se faisait sans solennité et qu’on apprenait sans bien savoir ce qu’on a appris. Les enfants

avaient pris l’habitude de venir jusqu’au bout de la digue, devant le château de Martin, et ils

s’asseyaient par terre pour parler et pour jouer, ou pour entendre des histoires.

J.M.G. Le Clézio, « Hazaran » in Mondo et autres histoires, Gallimard.

a. Identifiez la forme des propositions soulignées et des propositions mises en gras?

Les propositions soulignées sont de forme négative.

b. Relevez les mots justifiant votre réponse.

Justification : personne ne, n’ pas, sans.

A. Les adverbes de négation : Les phrases de formes négatives contiennent l’adverbe de

négation : ne pas, ne plus, ne jamais, ne guère, ne rien, ne personne, ne nul, ne nullement,

ne aucun, ne aucunement, ne point, ne goutte, …

L’expression de la négation

Page 18: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Phrases affirmatives Phrases négatives

J’ai l’intention d’y jouer au piano. Je n’ai pas l’intention d’y

jouer.

aucunement

nullement

Je joue au tennis.

Je joue encore / toujours au tennis.

Je joue souvent / quelquefois au tennis.

Je ne joue pas au tennis.

Plus

jamais

J’ai déjà joué.

J’ai déjà joué au tennis.

J’ai toujours le dernier mot.

Je n‘ ai pas encore joué.

Je n’ ai jamais joué au

tennis.

Je n‘ ai jamais le dernier

mot.

Tous les élèves l’ont vu.

J’ai lu tous les livres de cet auteur.

J’ai besoin d’autres preuves.

Il est sorti plusieurs fois.

Aucun élève ne l’a

vu.

Je n’ai lu aucun livre de cet

auteur.

Je n’ai besoin d’aucune preuve.

A aucun moment, il n’est sorti.

Quelqu’un l’a vu

Ils l’ont tous vu.

Tout a été fait.

Personne ne l’a vu

Personne ne l’a vu

Rien n’ a été fait.

Il y avait des places partout. Il n’y avait de place nulle part.

Page 19: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Ne et la conjonction ni .

Il fume et il boit. Il ne fume ni ne mange.

Son père et sa mère sont encore vivants. Ni son père ni sa mère ne sont encore vivants.

Il est vieux et malade. Il n’ est ni vieux ni malade.

La locution ne ..... que

Négation restrictive ou exceptive, elle signifie seulement, uniquement.

Il n’a fait que pleurer.

Il n’y a que l’argent qui compte.

Il ne boit que que de la bière.

ne ..... que peut se combiner avec pas qui annule la restriction :

Non. Réponse négative. Fait-il froid ce matin ? Non. <…> Ne… pas. Négation usuelle. Il n’a pas entendu. Je ne sais pas. Ne… point. Négation littéraire. Tu ne m’as point répondu. <…> Ne… goutte. Négation employée dans la seule expression n’y voir goutte. Ne… plus. Signifie ne… pas désormais. Il ne sort plus de chez lui. <…> 3 Ne… guère. Signifie ne… pas beaucoup. Je ne l’ai guère vu ces jours-ci. <…> Ne… que. Signifie seulement. Je ne reste qu’un instant. <…> Ne est parfois employé seul. <…> Que ne le faites-vous ! <…> Si je ne me trompe, je l’entends. <…> Il n’osait l’interrompre. Toujours pas correspond à pas encore : Il n’est toujours pas rentré. _ Il n’est pas encore

rentré. Guère signifie primitivement beaucoup : Il n’a guère d’amis. (pas beaucoup) / Il n’est guère malade. (pas très) / Il n’a guère faim. (pas très) Il n’y a guère a donné naguère (il y a peu de temps). Point à la place de pas appartient à la langue classique : il nie plus fortement que pas. Tu ne mentiras point. Mie / goutte sont des formes vieillies. Goutte ne se rencontre aujourd’hui que dans l’expression : Il n’y voit goutte. Mie et goutte comme pas ou point étaient des noms désignant de petites quantités qui renforçaient la forme atone ne:Il

ne mange mie. / Il ne boit goutte. / Il ne marche pas.

L’emploi de nul appartient à un registre soutenu : Nul homme ne l’appouve.

Dans la langue parlée, c’est ne qui tend à être supprimé : Je l’ai pas vu. / Il est jamais venu.

Page 20: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

Il n’a pas fait que pleurer.

Il n’y a pas que l’argent qui compte.

Il ne boit pas que de la bière.

L’adverbe ne atone est habituellement complété par un autre adverbe, mais il est employé

seul :

avec des verbes comme cesser, daigner, oser, pouvoir suivis d’un infinitif : Il ne cesse

de pleuvoir.

avec le verbe savoir signifiant être incertain: Il ne sait ce qu’il veut / Il ne sait que

faire ou au conditionnel : Je ne saurais le dire. / Je ne saurais le faire.

dans les expressions de temps comme: Voilà / Il y a trois jours que je ne le vois.

après si conditionnel dans des formes telles que : Si je ne me trompe. / Si je ne

m’abuse.

dans certaines locutions verbales : Si ce n’est / n’empêche que / qu’à cela ne tienne /

n’avoir de cesse de...

dans les propositions relatives au subjonctif dépendant d’une principale interrogative

ou négative : Il n’est pas d’homme qui ne désire être heureux.

dans certains adverbes : Il n’est pire eau qui dort.

Attention !

Le ne explétif : il n’a pas de valeur proprement négative. Son emploi qui indique un

niveau de langue soutenu est facultatif.

On le rencontre dans

- Les complétives : compléments d’objet des verbes qui expriment

la crainte : Je crains /J’ai peur / Je redoute / Je tremble qu’il ne pleuve.

l’empêchement : J’empêche / J’évite qu’il ne le fasse.

le doute ou la négation : Je ne doute pas qu’il ne l’ait fait ./ Je nie pas qu’il ne soit

venu. (douter et nier sont à la forme négative.)

- Les circonstancielles introduites par avant que, à moins que, de peur que, de crainte que :

Rentre avant qu’il ne pleuve.

On ira à la piscine à moins qu’il ne pleuve.

Ils sont rentrés de peur / de crainte qu’il ne pleuve.

Page 21: Séance 1 La phrase simple et de la phrase complexe

- Les comparaisons d’inégalités :

Il est autre que je ne croyais.

Il est plus / moins petit que je ne pensais.

Le temps est meilleur qu’il n’était hier.

B. Les mots de sens négatif :

Certains mots en particuliers les verbes ont un sens négatif même s’ils sont employés

dans une phrase affirmative.

Exemples : ignorer, nier, refuser, détester, critiquer, …

C. Les mots construits avec un préfixe négatif :

Certains mots contiennent un préfixe de sens négatif : « in-, Im-, il-, Ir-, de-, des-, dis-,

mal-, a- ». Des antonymes de sens positif correspondent souvent à ces mots.

Une phrase affirmative contenant un de ces mots peut être transformée en phrase

négative.

D. L’emploi de certaines prépositions :

Certaines prépositions ou locutions prépositives donnent à une phrase un sens négatif.

« sans, hors, hors de, loin de, … »