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P P R R O O G G R R A A M M M M E E « « « E E E N N N F F F A A A N N N C C C E E E S S S » » »

sandra clivret soir e Epernay - FRMJC de Champagne Ardenne...dans la gorge, quand on regarde ces nouveaux monstres évoluer dans un quotidien sordide où la télé est allumée en

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Page 1: sandra clivret soir e Epernay - FRMJC de Champagne Ardenne...dans la gorge, quand on regarde ces nouveaux monstres évoluer dans un quotidien sordide où la télé est allumée en

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««« EEENNNFFFAAANNNCCCEEESSS »»»

Page 2: sandra clivret soir e Epernay - FRMJC de Champagne Ardenne...dans la gorge, quand on regarde ces nouveaux monstres évoluer dans un quotidien sordide où la télé est allumée en

LLL ’’’ IIINNNNNNOOOCCCEEENNNCCCEEE Réalisé par Arnaud Gautier en 2005. Produit par Aurora Films Durée : 11 mn. Lieux de tournage : Moronvilliers (51)

Synopsis Dans une époque et un lieu incertains, un enfant émerge d'un épais brouillard blanchâtre pour parcourir une campagne désolée aux allures post-apocalyptiques. Il croise la route d'un enfant plus grand que lui, vêtu comme lui, portant le même masque que lui. Cette rencontre sonne comme une menace. Le réalisateur, Arnaud Gautier Réalisateur ayant obtenu le premier prix au festival du court-métrage numérique de Reims en 2001. Son expérience s’est construite autour de divers postes tels que assistant caméra, assistant réalisateur… « L’Enfant soldat » Ici, ailleurs, maintenant ou demain : où et quand se déroule l‘action de ce film en noir et blanc et sans parole n’a guère d’importance. Son propos est dans l’universel du drame de la guerre. Deux enfants, deux frères ennemis, deux visages masqués, deux silhouettes fragiles qui hantent un paysage dévasté parsemé de bombes et de débris. Et sous les bombes du pain peut-être, c’est à dire sinon la vie du moins la subsistance que l’on dispute sans honte aux corbeaux. L’humanité réduite à sa plus simple expression, comme un retour aux sources, comme si l’âge de pierre annonçait l’âge de l’atome. Avant : rien. Après : rien. Tel est le destin qui nous est ici proposé, à travers l’observation de Caïn et Abel au futur. Peut-être le stade ultime de la barbarie réside-t-il dans cette vision d’un monde où même les enfants, devenus seuls, finissent eux aussi par se faire la guerre. Les enfants ou le dernier refuge de l’innocence, nous dit-on. L’enfance prend ici des allures de bateau à la dérive. Laurent Delmas

PPPLLL UUUSSS TTTAAA RRRDDD JJJ EEE SSSEEERRRAAA III ZZZOOORRRRRROOO Réalisé par Joël Olivier en 2007. Produit par Les Films du Cygne Durée : 16 mn. Lieux de tournage : Avenay Val d’Or (51)

Synopsis Un enfant de huit ans se déguise en Zorro pour surmonter la peur de rentrer chez lui. Le réalisateur, Joël Olivier Après son passage à l’Ecole supérieur de la comédie dramatique, il se lance dans l’écriture théâtrale avec la création d’un solo comique et l’écriture cinématographique de courts métrages, longs métrages. Ses écrits remportent les prix de la Fondation Beaumarchais.

« L’enfant-rêve »

« Ici, Charlot est sur le petit écran et Zorro dans la vraie vie ou sur grand écran. On joue donc à front renversé. Mais ce sont les rêves qui prédominent. Ceux que tous les enfants cultivent quand on leur demande d’écrire une « rédaction » pour raconter ce qu’ils veulent faire plus tard… Alors vient le temps de la gamberge et des chimères. Plus tard, on sera un héros vengeur masqué et on fera enfin trembler ces adultes impitoyables et tellement injustes. Fiction et réalité se mêlent étroitement. On invente le « mentir-vrai » cher à Louis Aragon, sans même le savoir et pour les besoins de la bonne cause. Quand les héros de la vidéosphère traversent l’écran pour enfin être utiles à quelque chose, le cinéma leur donne vie. Rien de plus réel qu’une bonne vengeance rigolote et… bon enfant pour calmer les jeux dangereux et les disputes fracassantes. La lampe d’Aladin du cinéma fait de chacun d’entre nous un enfant rêveur toujours prêt à s’inventer un « plus tard » salvateur. » Laurent Delmas

MMM IIICCCHHHEEELLL IIINNNEEE Réalisé par Bruno Ballouard en 2008. Produit par Offshore Durée : 29 mn. Lieux de tournage : Fismes, Courlandon (51)

Synopsis Les années 70… Micheline, une fillette qui grandit. Un père obsédé par un solex et qui ne comprend rien. Une mère qui va à la chasse aux poux et qui comprend tout. Un hippie qui promène sa guitare et un surnom qui en jette. Une caravane minuscule, du cuivre que l’on brûle… C’est le monde de Micheline. Un monde qui s’étend. Le réalisateur, Bruno Ballouard Scénariste de courts-métrages, pièces de théâtre, nouvelles…

« L’enfant femme »

« Quoi de mieux qu’une vie semi-buissonnière avec une école en pointillé, une mère aimante et bienveillante et un père compagnon de jeux ? Quoi de mieux que cette vie bohème de Bohémiens, sinon qu’il faut supporter des autres enfants les attaques rituelles contre les Gitans ? Ainsi va la vie de Micheline, véritable garçon manqué, plus préoccupée de faire les 400 coups avec son père que d’assister aux cours. Mais, ce qui est en jeu ici, c’est le passage de l’enfance à l’adolescence. Ou comment on passe insensiblement du jeu au je. Ou comment le corps se transforme. Le père alors s’éloigne et la mère se fait plus présente. Rien n’est explicitement dit de tout cela, de cette révolution aussi bouleversante que tranquille. On sent, on ressent, on devine, à l’instar des trois personnages principaux qui forment cette drôle de famille hors norme. C’est bien de cela dont il s’agit d’ailleurs : l’intrusion de la norme (la puberté) dans une vie hors norme. Avec la nécessité de rentrer plus ou moins dans le rang… » Laurent Delmas

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LLL ’’’ EEENNNFFFAAANNNTTT BBBOOORRRNNNEEE Réalisé par Pascal Mieszala en 2007. Produit par Les Enragés Durée : 15 mn. Lieux de tournage : Frampas (52)

Synopsis Une maison isolée au bord d'une route. Des champs à perte de vue. Un enfant seul, assis sur une borne en pierre. Il sait qu'une voiture va venir. Il sait ce qu'il doit faire. Le réalisateur, Pascal Mieszala Après des études d’Histoire de l’art et une Maîtrise de Cinéma, il travaille durant 13 ans à l’Agence du Court-Métrage. Il collabore à l’écriture de plusieurs court-métrages, à des parutions évènementielles... Il est l’auteur d’ouvrages autour du cinéma.

« L’enfant destin »

« La figure de l’enfant inquiétant fait partie intégrante de l’histoire du cinéma et singulièrement du film de genre. Quel plaisir que de transformer la sacro-sainte innocence en possible démon. Mais tous les enfants de cinéma ne s’appellent pas pour autant … Damien ! Il faut compter, comme ici, avec des figures plus complexes entre le bien et le mal. Il est d’ailleurs question de frontière, puisque le jeune héros du film délimite avec un soin méticuleux un balisage le long d’une route. Le long, à côté, dans le prolongement ? Seconde voie, double voie ou mauvaise voie ? A chaque spectateur de juger. Quoi qu’il en soit, l’enfant blond que l’on trouve si beau a des allures de petit guerrier avec ses balises végétales en forme de flèches traçantes. Le destin, c’est lui, perché sur sa borne blanche et jaune. Qu’attend-il sinon l’accident soit au sens premier du terme « ce qui doit arriver » ? Ni plus, ni moins. On lui donnerait, n’est-ce pas, le bon Dieu sans confession. Mais, attention, on peut alors faire fausse route… » Laurent Delmas

MMMIIISSSEEERRREEE(((SSS))) Réalisé par Isabelle Vossart en 2007. Produit par Les Films du Cygne Durée : 9 mn. Lieux de tournage : Laneuville à Rémy (52)

Synopsis Yvonne attend que son fils, André, se réveille d’une soirée arrosée. A son réveil, elle ne peut s’empêcher de lui faire payer son absence… jusqu’au point de rupture. C’est en battant Johnny, 5 ans, fils d’André, que mère et fils retrouvent leur complicité fusionnelle. La réalisatrice, Isabelle Vossart Après un diplôme de réalisatrice en audiovisuel, elle a été stagiaire à la réalisation pour des longs métrages (« Un ami parfait », « mon petit doigt m’a dit »…), tout en réalisant des courts-métrages « Trivial Killer » (meilleur court-métrage de fiction Palm Springs USA 2000)…

« L’enfant, entre chien et loup »

« La grand-mère, son fils et son petit-fils. Ce pourrait être un conte rose plein de bons sentiments familiaux. Mais non, ici, si l’on pouvait en rire, on serait chez les Deschiens. Et pourtant le rire ne vient pas ou bien il s’étrangle dans la gorge, quand on regarde ces nouveaux monstres évoluer dans un quotidien sordide où la télé est allumée en permanence sur des jeux idiots et des achats inutiles d’avance. Peu de mots, sinon des injonctions. Peu de gestes, sinon des rasades brutales d’un gros rouge de comptoir. Peu de regards sinon de haine et d’incompréhension. Et puis, comme une dérisoire bouée au milieu de l’océan, un « je t’aime » lancé à la mer…Ici, l’enfant est véritablement sauvage, ravalé au rang de chien et d’animal à peine domestique. Ames sensibles s’abstenir, mais le cinéma n’est pas là seulement pour nous divertir ou nous faire rêver. Il est constitué de propositions souvent audacieuses ou dérangeantes. Alors, il nous bouscule, nous obligeant à regarder le monde tel qu’il est ou serait si nous n’y prenions garde. » Laurent Delmas

LLLAAA PPPAAAIIIRRREEE DDDEEE CCCHHHAAAUUUSSSSSSUUURRREEESSS Réalisé par Ismaël Ferroukhi en 2007. Produit par Tara Films Durée : 19 mn. Lieux de tournage : Bar-sur-Seine (10)

Synopsis L'enfance de Jean Renoir. Jean, fils d’une famille aisée, part en vacances, comme chaque été, dans leur maison de campagne. Seulement cette année, Jean fait la rencontre de Godefer, un garçon de son âge qui passe son temps dans la forêt à chaparder, à braconner… En échange de la belle paire de chaussures que porte Jean, Godefer lui fera découvrir tout un monde qu’il ignore. Ismaël Ferroukhi, réalisateur : Scénariste et auteur réalisateur, il a déjà réalisé des longs métrages, des téléfilms pour Arte, France 2 « Le P’Tit Ben » (nomination aux 7 d’Or), des courts métrages : « Cours toujours : L’inconnu » (avec Catherine Deneuve).

« La règle de leurs jeux »

« C’est un souvenir d’enfance. Un vrai souvenir dans la vie d’un futur cinéaste français, et pas n’importe lequel. Son nom ne sera révélé au spectateur qu’avec la toute dernière image du film à travers cette belle citation de son cru : « Je sais que nous devons, non pas repousser, mais absorber l’étranger qui vient nous apporter ses connaissances et son talent. » Avant cela, nous aurons suivi l’amitié fugace mais profonde entre le jeune fils de bourgeois progressiste et un sauvageon des bois prompt à lui montrer la vraie vie. Tandis que le premier joue encore à faire naviguer son bateau-joujou le long de la rivière, le second n’hésite pas à « emprunter » une vraie barque pour la traverser. Tout les sépare ou presque, mais la nature et au sens propre ici le vert paradis de l’enfance va les réunir. Loin des adultes compréhensifs ou non, loin des gendarmes aussi, ils découvrent tous deux l’autre, la terre étrangère, non pas le pays ennemi mais le territoire inconnu qui fait voyager et ouvre l’horizon. » Laurent Delmas

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Renseignements : Orcca / Pôle Cinéma 33 avenue de Champagne 51200 EPERNAY Sophie Bousseau Chargée de Mission Cinéma 03 26 55 78 17 [email protected] Raphaël Soatto Chargé de Projet Cinéma 03 26 55 71 83 [email protected]

LLLEEE CCCIIINNNEEEMMMAAA EEENNN CCCHHHAAAMMMPPPAAAGGGNNNEEE---AAARRRDDDEEENNNNNNEEE La Région Champagne-Ardenne a souhaité mettre en œuvre une politique de soutien à l’image globale et diversifiée. Elle accompagne la diffusion cinématographique, l’éducation à l’image, les pratiques amateurs…. Elle s’est également dotée en 2003 d’un fonds d’aide à la création cinématographique et audiovisuelle qui lui permet de soutenir de jeunes réalisateurs pour la création de courts-métrages et de documentaires. En parallèle, le Bureau d’accueil de tournages de l’Orcca apporte un appui technique et logistique à tous les tournages localisés sur le territoire régional et favorise la diffusion la plus large possible des films ainsi soutenus par le Conseil régional. Le programme « Enfances » est composé de six courts-métrages tournés dans différents lieux champardennais et ayant bénéficié de cet accompagnement régional.

CCCIIINNNEEEMMMAAA ::: LLL ’’’ EEENNNFFFAAANNNCCCEEE DDDEEE LLL ’’’ AAARRRTTT Au commencement étaient un bébé attablé et un petit espiègle farceur… Quel commencement ? Mais celui du cinématographe, en 1895, à Paris lors des premières projections de l’invention des Frères Lumière. Les premiers programmes comptent en effet, aux côtés de la fameuse « Arrivée d’un train en gare de La Ciotat », pas moins de deux films qui mettent en scène des enfants. Dans « Le Repas de bébé », on peut voir Andrée, la propre fille d’Auguste Lumière, déguster son goûter. Quant au film « Le Jardinier et le Petit Espiègle », il est entré dans la légende du 7e Art sous le titre de « L’arroseur arrosé ».Une scène intimiste et une scène de comédie : des figures enfantines ont occupé une place centrale au sein du cinéma dès ses origines. Le mouvement était lancé et depuis lors des cinéastes venus du monde entier, dans des genres très divers, ont représenté l’enfance sur grand écran. « L’exercice a été profitable, Monsieur », c’est ce que dit le petit orphelin du chef d’œuvre de Fritz Lang, « Les Contrebandiers de Moonfleet » à son protecteur incarné par Stewart Granger. Une façon comme une autre de montrer que la transmission est au cœur des films. De même qu’un film est un moyen de faire passer des émotions, de même il s’agit souvent pour les cinéastes de raconter le passage de l’état d’enfance à l’état adulte. De Bergman (« Fanny et Alexandre ») à Spielberg (« E.T. »), en passant par Charlot (« The Kid ») et Wim Wenders (« Alice dans les villes »), de nombreux cinéastes ont raconté des histoires de ce genre. La lanterne magique du cinéma éclaire alors nos propres vies pour mieux sonder ces moments où il nous faut quitter l’enfance. Le parcours initiatique devient alors une figure imposée qui a produit des œuvres superbes. Chacun se souvient de « La Nuit du chasseur » unique film réalisé par l’acteur Charles Laughton dans un coup d’essai et de maître. Mais est-ce vraiment un hasard si un certain nombre de premiers films, à l’instar de celui de Laughton donc, évoquent précisément l’enfance ? Le succès des « 400 coups » de François Truffaut a quelque peu éclipsé le vrai premier film du cinéaste : « Les Mistons » est certes un moyen et non un long-métrage, mais sa maîtrise et son sujet lui permettent de véritablement inaugurer la filmographie de Truffaut. Ces « mistons » nîmois qui harcèlent Bernadette et son fiancé jusque dans les arènes romaines de la ville contiennent de nombreuses thématiques développées plus tard par Truffaut, ce dernier étant de toute évidence le cinéaste de l’enfance avec, outre les films déjà cités, « L’Enfant sauvage » et « L’Argent de poche », entre autres. Quoi de plus normal que les courts-métrages qui sont par définition l’enfance du cinéma, l’enfance des films à venir abordent très souvent les mondes juvéniles. Les jeunes réalisateurs en profitent pour solder les comptes ou revenir vers leurs origines, autant de démarches fécondes et nécessaires pour la suite. C’est tout l’intérêt du programme de courts-métrages qui nous est ici présenté : comme un effet de miroir où de jeunes cinéastes sondent leur jeunesse, à travers l’œil de leur caméra débutante. Laurent DELMAS (France Inter, « On aura tout vu »)