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Sans déni, délai ou interruption : veiller à ce que les enfants des Premières Nations bénéficient de services équitables par l’entremise du Principe de Jordan
Forum sur la santé des Premières NationsQuebec, Févr. 24, 2015Vandna Sinha ([email protected])McGill University
Jordan River Anderson22 octobre 1999–2 février 2005
• L’équipe de soignants a approuvé son congé de l’hôpital lorsqu’il a eu 2 ans
• Conflits de compétence – différends entre le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial sur le paiement des services à domicile
• Est décédé à l’hôpital – n’a jamais passé une journée dans la maison familiale
• Les enfants des Premières Nations sont susceptibles de faire l’objet de conflits de compétence
• Les gouvernements fédéral, provinciaux/territoriaux et des Premières Nations partagent la responsabilité des services
• Il y a également des différends entre les ministères (par exemple AADNC et DGSPNI)
www.jordansprinciple.ca
services pour un enfant ayant le statut d’Indien inscrit qui sont par ailleurs à accessibles à d’autres enfants canadiens, le gouvernement ou le ministère approché en premier doit payer les services sans délai ni interruption. La partie qui a payé peut ensuite soumettre l’affaire à l’arbitrage des conflits de compétences. De cette manière, on répond tout d’abord aux besoins de l’enfant, puis on résout les conflits de compétence.
Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada (2011)
Lorsque survient un conflit de compétences entredeux parties gouvernementales provinciale/territorialeou fédérale) ou entre deux services ou ministères au sein du même gouvernement en ce qui concerne le paiement de
Plus de 8900 individus et
organisations ont manifesté leur appui à ce
Principe.
Adoption unanime d’une
motion de soutien par la Chambre des communes :
2007
Demande à « tous les premiers ministres
d’appuyer un processus tripartite... visant à
réellement mettre en œuvre le principe de
Jordan ».Assemblée des Premières
Nations (2014)
« La mise en œuvre complète et le suivi » du Principe de Jordan
sont nécessaires.Conseil canadien des
défenseurs des enfants et des jeunes (2011)
« Les enfants des Premières Nations continuent d’être les victimes des
impasses administratives. »Société canadienne de pédiatrie (2012)
« La mise en œuvre est interprétée de
manière nettement plus limitée que ne
l’entendait le Parlement. »UNICEF Canada
(2012)
Réponse gouvernementale au principe de Jordan• Le gouvernement fédéral a
dirigé l’élaboration d’une réponse • À partir de 2008• Ententes dans quatre
provinces• Autres P/T ont mis « des
processus en place »
• Gouvernement fédéral : « Il n’y a pas de cas connus découlant du Principe de Jordan au Canada. »
• Preuves anecdotiques de cas prévalents
• Inquiétudes quant à la portée de la réponse gouvernementale
• Requiert la pleine mise en œuvre du Principe de Jordan
Réponse gouvernementale actuelle au Principe de Jordan : un processus en 8 étapes
Les coordonnées des personnes-relais ne sont pas accessibles au public
• Documents requis : • évaluation par un professionnel d’un service social ou de santé,
informations sur les plans de services actuellement proposés • signalement du problème/raison de l’orientation vers le point central, • résumé des mesures prises pour résoudre le problème
• La personne-relais prend la décision• Aucun processus d’appel
« Actuellement, il n’y a aucun conflit de compétence non résolu en ce qui a
trait au Principe de Jordan au Canada. »
Bureau du Ministre Bernard ValcourtFévrier 2015
Conflit de compétence concernant les services destinés à un enfant des Premières Nations
Processus en 8 étapes pour
déclarer un cas découlant du
Principe de JordanLimite
systématiquement les cas admissibles en vertu
du principe de la protection de l’enfant
d’abord
Moins bonne qualité de servicesMoins de services à domicile ou dans la communauté, moins d’accès aux services de diagnostic et de prévention, fournisseurs de services
ayant des qualifications inférieures, niveaux inférieurs de soutien/financement, etc.
Augmentation de l’intensité de
l’intervention y compris les soins en
établissement
Efforts extraordinaires pour accéder aux servicesRelocalisation de la famille, paiement direct, collecte de
fonds/assistance humanitaire, etc.
Décision de ne pas
appliquer le Principe de Jordan
Décision d’appliquer le Principe de Jordan
Reprendre possession du
Principe de Jordan
Conflit de compétence
Règlement des différends en
matière de paiement
Service fourni par le ministère
contacté en premier
Remédier au sous-financement et aux ambiguïtés afin de
prévenir les futurs conflits de compétence
Identification des cas basée sur
l’existence d’une ambiguïté en
matière de compétence ou d’un sous-financement
Le Principe de Jordan doit
s’appliquer à tous les conflits inter et
intra-gouvernementaux
Le Principe de Jordan doit
s’appliquer à tous les enfants des
Premières Nations ayant le statut
d’Indien ou admissibles à ce
statut
Réponse actuelle du gouvernement :• Deux gouvernements doivent reconnaître formellement qu’il y a un conflit de compétence• Écart de service/disparité reconnus ≠ cas relevant du Principe de Jordan • Conseil de bande de Pictou Landing et Maurina Beadle c. le gouvernement du Canada
• « L’absence de litige pécuniaire n’est pas un élément déterminant lorsque les fonctionnaires des deux niveaux de gouvernement ont adopté une position erronée sur les soins offerts à la personne qui a besoin de ces services dans la province et affirment tous qu’il n’y a pas de conflit de compétence. »
Sous-financement :les ressources fournies par
un gouvernement/ministère
sont insuffisantes pour permettre à un autre
gouv./min. de fournir des services conformément
aux pratiques normatives et aux normes législatives
Identification des cas basée sur :
l’existence d’une ambiguïté en matière
de compétence ou d’un sous-
financement
Ambiguïté quant à la compétence :
le manque de clarté concernant la
responsabilité du financement/prestation du
service risque d’entraîner le déni, le retard ou l’interruption
des services
La réponse actuelle du gouvernement se limite aux :• Enfants ayant le statut d’Indien ou qui sont admissibles à ce statut• Résidant habituellement dans une réserve• Ayant de multiples handicaps nécessitant des services offerts par de nombreux
fournisseurs
Le Principe de Jordan doit s’appliquer à tous
les enfants des Premières Nations
ayant le statut d’Indien ou
admissibles à ce statut
La réponse du gouvernement actuel se limite aux différends intergouvernementaux :• Exclut les différends entre les ministères
• Par exemple : AADNC et DGSPNI• On sait que ces litiges se produisent
• Exclut les différends entre les Premières Nations et le gouvernement fédéral• L’affaire PLBC c. Canada a démontré la nécessité de reconnaître ces différends
Le Principe de Jordan doit s’appliquer à tous
les conflits inter et intra-
gouvernementaux
Identification des cas basée sur l’existence d’une
ambiguïté en matière de compétence ou
d’un sous-financement
Le Principe de Jordan doit
s’appliquer à tous les conflits inter et intra-
gouvernementaux
Le Principe de Jordan doit s’appliquer à tous
les enfants des Premières Nations
ayant le statut d’Indien ou
admissibles à ce statut
Il doit y avoir des normes uniformes pour le
remboursement des coûts des services fournis
pendant la résolution des différends en vertu du
Principe de Jordan
Les mesures de transparence et la
responsabilité doivent être incorporées au niveau
du programme et des politiques
Les mesures de transparence et la
responsabilité doivent être incorporées au niveau
des cas
L’application du Principe de Jordan doit se baser sur
le véritable principe de l’enfant d’abord Les
Premières Nations doivent être intégrées
à titre de véritables partenaires dans le
développement et la mise en œuvre
Élaborer et mettre en œuvre une réponse gouvernementale
conforme à la vision du Principe de Jordan préconisée par les
Premières nations et endossée par la
Chambre des communes.
Déterminer systématiquement et pallier les ambiguïtés
sur le plan de lacompétence et le sous-
financement dont découle chaque cas
relevant du Principe de Jordan.
L’Assemblée des Premières Nations, la Société canadienne de pédiatrie et UNICEF Canada ont appelé les gouvernements fédéral, provinciaux et
territoriaux à travailler avec les Premières Nations sans délai pour :
Cette présentation est basée sur un projet pluriannuel entrepris par le Groupe de travail sur le Principe de Jordan :
Stephanie O’Brien, Assemblée des Premières Nations
Doug Maynard, Association canadienne des centres de santé pédiatriques
Elizabeth Moreau, Société canadienne de pédiatrie
Marvin Bernstein, UNICEF Canada
Lisa Wolff, UNICEF Canada
Vandna Sinha, Université McGill
Mireille De La Sablonnière-Griffin, Université McGill
Anne Blumenthal, Université du Michigan
Lucyna Lach,Université McGill
Josée G. Lavoie, Université du Manitoba
Nico Trocmé, Université McGill
Le rapport complet du Groupe de travail sur le Principe de Jordan est accessible sur le site Web de l’APN : http://www.afn.ca/uploads/files/jordans_principle-report-fr.pdf
Pour plus d’informations générale sur le Principe de Jordan :http://www.fncaringsociety.ca/fr/principe-de-jordanhttp://cwrp.ca/fr/le-principe-de-Jordan
Merci! [email protected]
Bibliographie
Aboriginal Affairs and Northern Development Canada (n.d.). Jordan’s Principle roll-out document. (Disclosure CAN022748_0053).
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Assembly of First Nations. (2015). Jordan’s Principle: The 8 steps to get there [infographic]. Tiré de http://www.afn.ca/uploads/files/jp_infographic_final.png
Blackstock, C., Prakash, T., Loxley, J., & Wien, F. (2005). Wen:de : We are coming to the light of day (Phase II). Ottawa, ON : First Nations Child and Family Caring Society of Canada. Tiré de http://www.fncaringsociety.com/wende-we-are-coming-light-day
Bibliographie (suite)Blumenthal, A., & Sinha, V. (sous presse). No Jordan’s Principle cases in Canada? A review of the administrative response to Jordan’s Principle. International Indigenous Policy Journal.
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Bibliographie (suite)Federation of Saskatchewan Indian Nations. (2008). Information note. Regina, SK : Federation of Saskatchewan Indian Nations.
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The Jordan’s Principle Working Group. (2015). Without denial, delay, or disruption: Ensuring First Nations children’s access to equitable services through Jordan’s Principle. Ottawa, ON : Assembly of First Nations. Accessible à http://www.afn.ca/uploads/files/jordans_principle-report.pdf
Bibliographie (suite)UNICEF Canada. (2012). Invited response to Concluding Observations for the United Nations Committee on the Elimination of Racial Discrimination: Canada’s 19th and 20th reports on the International Convention on the Elimination of All Forms of Racial Discrimination (CERD) (Brief submitted by UNICEF Canada to the Human Rights Program, Department of Canadian Heritage, Government of Canada). Toronto, ON : UNICEF Canada. Tiré de http://www.unicef.ca/sites/default/files/imce_uploads/submission_by_unicef_canada_re_cerd_concluding_observations_for_canada_aug_2012_final.pdf
Pictou Landing Band Council & Maurina Beadle v. Attorney General of Canada, 2013 F.C. 342. tiré de : http://www.fncaringsociety.com/sites/default/files/Ruling-%20Fed%20Court%20Beadle%20and%20Pictou%20Landing%20FN.pdf
Sinha, V., & Blumenthal, A. (2014). From The House Of Commons resolution to Pictou Landing Band Council and Maurina Beadle v. Canada: An update on the implementation of Jordan’s Principle. First Peoples Child & Family Review, 9(1). Tiré de : http://journals.sfu.ca/fpcfr/index.php/FPCFR/article/view/232