Schéma d’aménagement et de gestion des berges de … · Schéma d’aménagement et de gestion des berges de la Dordogne dans le département de la Gironde ... des berges, le

ETABLISSEMENT PUBLIC INTERDÉPARTEMENTAL DORDOGNE E.P.I.DOR

BP 13 F - 24250 CASTELNAUD-LA-CHAPELLE

Schéma d’aménagement et de gestion des berges de la Dordogne

dans le département de la Gironde

Diagnostic et expertise

DOSSIER

Projet n° 97-82 Décembre 1998

0. TABLE DES MATIERES

1. CONTEXTE ET OBJECTIFS 1 2. GENERALITES 2 2.1. PROBLEMATIQUE ................................................................................................2 2.2. PRINCIPAUX FACTEURS D'EROSION ..........................................................................3 2.3. DOCUMENTS CONSULTES....................................................................................10 2.4. DIRECTIVES GENERALES ......................................................................................12 3. ANALYSE DES SITES 16 3.1. GENERALITES...................................................................................................16 3.2. SECTEUR N° 1 : LA SALARGUE / LES SABLES ...........................................................18 3.3. SECTEUR N° 2 : LE PINSON .................................................................................21 3.4. SECTEUR N° 3 : LE CASSE...................................................................................25 3.5. SECTEUR N° 4 : RD 670, FRONSAC .....................................................................27 3.6. SECTEUR N° 5 : CHATEAU DE VAYRES ...................................................................30 3.7. SECTEUR N° 6 : LE CLOU ...................................................................................35 3.8. SECTION N° 7 : TETE ROUGE...............................................................................40 3.9. SECTEUR N° 8 : AMONT PONT A10 ......................................................................45 3.10. SECTION N° 9 : PONT A10 / N10.......................................................................48 3.11. SECTEUR N° 10 : PORT AUGEY ............................................................................52 4. CONCLUSION 55

SILENE-BIOTEC / 97-82 / décembre 1998 La Dordogne – GirondeDiagnostic et expertise

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1. CONTEXTE ET OBJECTIFS

Les berges de la Dordogne en Gironde présentent des érosions importantes et particulièrement actives, résultant principalement de l’action du flux et du reflux de la marée, amplifié par le redoutable et spectaculaire mascaret (phénomène qui se produit lors de la conjonction d’une forte marée montante, couplé à un faible débit de la Dordogne et en présence de peu de fond sur une large distance). Face à ces érosions, il n’est actuellement rien entrepris de très satisfaisant en terme de protection. Soit il se réalise des linéaires ponctuels d’enrochement (rangés, empilés, en vrac, en perrés, etc.) sous maîtrise d’œuvre de l’Etat et au coup par coup, soit les riverains se protègent eux-mêmes avec les moyens du bord (pylônes EDF, gravats en tout genre, béton, déchets de jardins, etc.). Des protections sauvages et inadaptées fleurissent un peu partout. Sur la base de ce premier constat, ainsi que sur des documents et suivis déjà effectués, et en s’appuyant sur des investigations plus ciblées, l’Etablissement Public Interdépartemental Dordogne (EPIDOR) désire mettre en place la meilleure gestion possible des berges. Cette démarche doit aboutir, lorsque cela est nécessaire, à une protection des terres riveraines, à une revitalisation des boisements des berges et à une meilleure prise en compte des intérêts paysagers du système "rivière" dans une région fortement touristique, mais aussi fortement cultivée. En raisonnant sur les enjeux et sur les diverses contraintes liées à l'effondrement des berges, le but est également de proposer des interventions plus douces et mieux intégrées. Des travaux basés sur l'entretien de la végétation existante à titre préventif, par rapport à des interventions lourdes de protection des berges devraient être favorisés, ceci dans une vision à court, moyen et, si possible, à long terme. La présente étude porte sur la Dordogne dans toute sa traversée du département de la Gironde. Elle se divise en deux phases de travail distinctes, qui sont : 1ère phase : diagnostic et expertise : visite rapide de l'ensemble du linéaire

d'étude à partir de la rivière (en bateau), diagnostic général et repérage d'une dizaine de sites sous un œil d'expert. Les sites ainsi choisis en amont et en aval de Libourne doivent illustrer l'ensemble des problèmes de la gestion d'une berge relativement équilibrée et naturelle à une berge totalement effondrée. A l'issue de cette première phase, un choix de 3 ou 4 sites sera proposé à l'EPIDOR pour la définition de chantiers expérimentaux.

2ème phase : élaboration de projets d'exécution sur les 3 ou 4 sites retenus lors de

la première phase. Le présent rapport constitue la synthèse de la première phase d'étude.


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2. GENERALITES

2.1. PROBLEMATIQUE En remarque préliminaire, il paraît nécessaire de rappeler que, globalement, trois grands facteurs déterminent la qualité, respectivement la "médiocrité" d'un cours d'eau, à savoir : la qualité de l'eau, la quantité d'eau et la morphologie. Ces critères sont interdépendants. La Dordogne en Gironde, située en queue de bassin versant, présente une qualité de l'eau non optimale. La quantité d'eau dépend en partie de facteurs artificiels (irrigation, exploitation hydroélectrique, etc.) et la morphologie a été fondamentalement perturbée au fil des siècles (chenalisation, suppression du lit majeur, pressions sur le cours d'eau, extractions de matériaux, etc.). C'est avant tout sur le critère morphologique que nous nous attardons dans la présente étude. Il est à souligner que sur la presque totalité du linéaire concerné, l'ensemble des berges montre des phénomènes d'érosion et de dégradation à des degrés divers. Il est difficile de trouver l'un ou l'autre site en Dordogne girondine, qui ne présente aucun signe d'érosion. Face à un tel constat, il est évident que toutes les érosions ne peuvent pas être traitées, quelque soit la technique utilisée. Ainsi, il est nécessaire de proposer une démarche logique dans la gestion de la berge face à une telle ampleur d'érosion chronique. Cette démarche passe par l'analyse des questions fondamentales suivantes, selon une suite chronologique logique et selon l'état de dégradation de la berge, en rapport direct avec l'enjeu à protéger : 1) faut-il réellement intervenir ? Même dans le cas où le projeteur est persuadé qu'une intervention est nécessaire,

en fonction des enjeux, cette réflexion doit permettre d'évaluer les conséquences d'une non intervention. Comment vont évoluer le désordre et le milieu environnant si rien n'est entrepris ?

2) est-ce qu'une gestion intelligente et ciblée de la végétation encore présente sur le

site, peut enrayer l'érosion constatée ? En fonction de l'analyse des facteurs érosifs, est-ce que le fait de : • supprimer un bras de levier sur la berge par l'abattage d'un grand arbre penché; • favoriser un nouveau développement de racines stabilisatrices par le recépage d'une

végétation vieillissante;


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• favoriser le recrû d'une végétation saine et plus buissonnante par un apport de lumière;

• développer des massifs d'une végétation indigène par l'abattage et la dévitalisation de souches d'essences exotiques inadaptées;

• etc. peuvent suffire à assurer la stabilité de la berge à long terme ? 3) est-ce que l'utilisation de techniques végétales seules peut satisfaire à la résolution

des problèmes d'érosion ? Les végétaux ne se mettent ni en équation ni sur abaque. C'est l'observation et la

recherche de modèles, en amont, en aval et en face de l'érosion constatée qui va nous renseigner le plus sur le type de berge à reproduire, ainsi que sur les séries végétales à mettre en place. A quel niveau d'eau ou de marée correspond quel type de végétation ? Est-ce que ce type de végétation est capable ou non de stabiliser la berge ? C'est la réponse à ces différentes questions qui doit permettre de développer des techniques particulières qui conduiront à la mise en place de conditions de croissance favorables pour un type de végétation stabilisatrice adaptée.

4) est-il nécessaire d'intervenir au moyen d'ouvrages en techniques combinées ? En fonction, tant de la présence de facteurs limitant fortement l'utilisation de

techniques végétales seules que d'enjeux importants, il sera peut-être nécessaire de développer un type de protection mixte. Dans de tels cas, il ne faut pas voir le végétal comme simple objet de cosmétique, mais comme réel acteur de stabilisation. Il est nécessaire que les techniques (minérales/végétales) soient combinées et travaillent l'une pour l'autre, de manière dynamique et souple.

5) est-ce que seule une technique caractéristique du génie civil peut enrayer l'érosion

constatée ? Si, par succession logique, les quatre premières questions ont été posées et

analysées et que l'on se rende compte que les contraintes, liées aux enjeux, sont trop élevées, alors dans ce cas (et uniquement dans ce cas), il s'agira de proposer une technique habituelle du génie civil (gabions, enrochements, palplanches, etc.).

2.2. PRINCIPAUX FACTEURS D'EROSION Le linéaire étudié présente des dégradations de berges de manière quasi continue. Les raisons sont dues à des contraintes érosives très fortes, notamment liées au fonctionnement du mascaret. Le phénomène de marée engendre, quant à lui, des phénomènes physiques et biologiques qui limitent la présence de végétation à


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certains niveaux, même en courbe intérieure de méandre là où le mascaret n'a pas d'action.


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On constate en effet, que par des phénomènes d'absorption-libération d'eau dans les sols riverains, des phénomènes de fluage existent un peu partout. De plus, les alternances de submersion-exondation de la végétation, dans une eau fortement chargée en matière solide, ne permet pas à la végétation hélophyte de se développer sur toute la berge. L'absence d'une végétation adaptée ne permet pas de maintenir les sols en place. Par conséquent, une érosion de berge ne dépend que très rarement d'une seule cause érosive. C'est très souvent la conjonction de plusieurs facteurs qui amène aux désordres constatés. Les journées passées sur le secteur d'étude (du 24 au 26 août 1998) nous ont notamment permis d'identifier les facteurs d'érosion suivants : • le mascaret : vague de hauteur variable, pouvant atteindre 1.5 mètres,

remontant la Dordogne de la confluence avec la Garonne (Bec d'Ambès) jusqu'en amont de Libourne (figure 1). Ce phénomène, dont nous n'avons trouvé aucune référence bibliographique, intervient lors de la conjonction d'une grande marée (coefficient de marée vraisemblablement supérieur à 75), d'un faible débit de la Dordogne (étiage de juin à septembre) et d'un plan d'eau large et peu profond. Plus qu'une vague, c'est surtout une onde (ondulation du plan d'eau) qui remonte à la vitesse moyenne de 18 km/heure. Le mascaret est régulièrement suivi d'une série de 10 à 15 vagues plus petites qui rendent momentanément le régime du cours d'eau très "torrentiel", puisque la pente de la ligne d'eau engendre une force d'arrachement très élevée. Si les causes de sa genèse sont, a priori, naturelles (grande marée/faible débit/lit large et peu profond), la fréquence ainsi que l'amplitude de la vague (ou des vagues) sont modifiées en fonction d'actions anthropiques. En effet, une irrigation poussée des terres riveraines de la Dordogne, ainsi que l'exploitation hydroélectrique de la rivière peuvent diminuer sévèrement le débit d'étiage résiduel du cours d'eau. D'autre part, le phénomène du mascaret paraît se perdre dans les courbes et reprend de la vigueur dans les tronçons rectilignes; on devine ainsi l'influence de la chenalisation de la rivière sur ce phénomène. Cette vague (ou ce train de vagues) a la particularité de dévaster toute végétation sur son passage. Sur le secteur d'étude, il ne pousse rien (ni ligneux, ni herbacées) dans la portion de berge soumise au mascaret. Il est même surprenant, en suivant la vague, de constater que la limite inférieure de la végétation correspond exactement à la crête de la vague.


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Figure 1 : le mascaret à Fronsac vu du cours d'eau (24.8.98). (dia n° 1998.1611)

• la marée : le mascaret, contrainte très forte décrite ci-dessus, est un cas

particulier de l'effet de marée, beaucoup plus général. La marée a pour effet sur la Dordogne en Gironde d'engendrer un marnage important des niveaux d'eau (atteignant plus de 4 mètres à Libourne, lors d'une marée de coefficient 90), ceci deux fois par jour. Ce flux et reflux quotidien a pour conséquence de gorger d'eau et inversement de ressuyer le substrat des berges de manière rapide et régulière, ce qui provoque dans la portion de la berge soumise à la marée, le développement d'une vase semi-plastique, sur laquelle glissent des mottes dans le cours d'eau (figure 2). La berge est également régulièrement creusée de ravines aux points de concentration des eaux de ressuyage de la marée, phénomène souvent accentué par les "coulées" de ragondins. Si des phénomènes, tels que les crues (ou le mascaret) ont une action longitudinale sur le cours d'eau, les marées sont responsables d'un type d'érosion plutôt "transversal". Ces conditions très particulières ne permettent pas à n'importe quel type de végétal de se développer, en particulier pas aux essences ligneuses que l'on a l'habitude de rencontrer en bordure de l'eau, telles que saules, aulnes, etc. La frange de marnage touchée par les marées régulières favorise le développement d'une série végétale bien spécifique sur la berge, de type hélophyte, en relation directe avec les niveaux d'eau; ce sont principalement les éleocharis pour les niveaux inférieurs, puis une diversité plus grande avec les phragmites, agrostis, iris, joncs, carex, etc., pour les niveaux supérieurs.


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Figure 2 : érosion de berge caractéristique de l'effet de marée : vase, mottes,

ravines, etc. Commune de St-Loubes, en amont du pont de l'A10 sur la Dordogne (25.8.98). (dia n° 1998.1418)

• le batillage : la Dordogne en Gironde n'est pas naviguée en tant que tel, si

ce n'est de la petite navigation de pêche et de tourisme. Le batillage dû à la navigation ne constitue ainsi pas une forte contrainte érosive. Par contre, la largeur importante du cours d'eau, ainsi que l'orientation Ouest/Est de la Dordogne rend le site d'étude très sensible au batillage, en raison du vent. Les lames dues aux forts vents d'Ouest/Nord-Ouest se propagent dans l'estuaire de la Garonne et remontent sur plusieurs kilomètres de la basse Dordogne, avec une hauteur pouvant atteindre 80 – 100 cm en déferlant contre les berges avec une violence spectaculaire.

• les ragondins et rats musqués : les ragondins et rats musqués sont très présents sur le site

d'étude. Ils creusent de nombreuses galeries en pied de berge. L'eau, lors du flux et reflux de la marée, s'engouffre, puis ressort de ces galeries en emportant une partie du substrat vers le centre du cours d'eau. Les berges sont ainsi minées par ces nombreuses galeries. Il y a très régulièrement une galerie de ragondin ou de rat musqué à la base de la formation des ravines précitées.


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• les protections de berge inappropriées : face aux problèmes d'érosions, les riverains essaient de se

protéger avec n'importe quoi. Ce sont très souvent des déversements de déchets de construction (gravats, goudron, pylônes EDF, tuyaux, bordures de trottoir, béton, etc.), ainsi que des déchets végétaux (gazon, déchets de vigne, etc.) (figure 3). Ces matériaux, sans cohésion, n'assurent aucune protection à long terme des berges. Ils s'enfoncent lentement mais régulièrement dans la vase, et un nouveau déversement de matériaux est alors nécessaire après chaque épisode important de fortes marées. De plus, ces matériaux couvrent le sol d'une épaisse couche stérile, limitant le développement d'une végétation adaptée au profit d'un type de végétation de friche et souvent néophyte, tel que renouée du Japon, buddleja de David, érable negundo, etc.

Figure 3 : remblai de matériaux et déchets sur la Dordogne avec développement de foyers de renouée du Japon. Commune de Génissac, château "Pinson" (26.8.98). (dia n° 1998.1681)


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• la végétation inadaptée : le lit majeur de la Dordogne sur le département de la Gironde a

presque été totalement supprimé par la construction de digues proches du cours d'eau. Les terres ont été drainées pour y permettre la viticulture et la populiculture. En bordure du cours d'eau, la digue anti-crue, qui a été érigée sur de très grands linéaires, repousse au maximum la végétation naturelle et indigène vers la Dordogne. Les berges se sont transformées en une mince bande de ripisylve (régulièrement inférieure à 10 mètres de large), à pente raide, souvent de l'ordre de 1H/1V et plus. Ces digues, très fortement drainées en raison de leur situation au-dessus du "lit majeur" (régulièrement à plus de 1.5 mètres), ont favorisé le développement d'une végétation de "friche" plus xérophile et non en relation avec le cours d'eau (figure 4). C'est la raison pour laquelle ont trouve ainsi des peuplements très importants (souvent monospécifiques) de robiniers faux acacias, de cultivars de peupliers, d'érables negundo, de ronces, etc. Les riverains profitent aussi de ces espaces non entretenus pour y déverser, une fois de plus, leurs déchets, ce qui ne fait qu'amplifier cette situation dégradée.

Figure 4 : digue anti-crue et végétation inadaptée, ici robiniers faux-acacias sur la commune de Lugon et Ile-du-Carnay, château "Tête Rouge" (25.8.98). (dia n° 1998.1429)


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• l'étroiture de la ripisylve : les différents facteurs énoncés ci-dessus engendrent à la fois

des contraintes depuis le cours d'eau sur les berges et depuis les terres riveraines sur les berges. Ceci à pour effet de resserrer au maximum ce qui peut encore rester de lambeau de ripisylve, pour n'atteindre que quelques mètres en de nombreux endroits. La bande riveraine n'est ainsi plus du tout en proportion avec la Dordogne qui a une largeur moyenne égale à plus de 200 mètres sur le secteur d'étude. La ripisylve actuelle ne peut ainsi plus assurer ses fonctions.

• les crues : habituellement, sur la plupart des cours d'eau français non

soumis aux marées et non navigués, le facteur érosif dû aux crues est prédominant. Sur la Dordogne et plus particulièrement à l'aval de Libourne, ce n'est pas le cas. C'est donc ici un facteur érosif de peu d'importance, au regard des différents facteurs décrits ci-dessus. Les vitesses d'écoulement de la Dordogne en crue doivent être bien inférieures aux vitesses de remontée de la marée dans le cours d'eau à l'étiage. La période des crues sur la Dordogne se situe généralement de décembre à mars. L'effet érosif dû aux crues, tient plus d'un effet de submersion du substrat de berge pendant des périodes prolongées, que de réels problèmes d'arrachement. A l'amont de Libourne, où le mascaret a beaucoup moins de vigueur, on retrouve des situations plus classiques avec des extrados de courbes plus fortement soumis aux contraintes hydrauliques et des intrados bénéficiant de zones de dépôts de sables et limons.

2.3. DOCUMENTS CONSULTES Si l'essentiel de l'étude se base sur l'observation in situ et l'analyse des facteurs érosifs et des sites, plusieurs documents existants ont cependant été consultés : • le fil conducteur des sites à analyser se base sur l'étude réalisée en janvier 1994

par l'EPIDOR et le CEMAGREF et intitulée : "Département de la Gironde. Instabilité des berges de la Dordogne, analyse et propositions d'interventions";

• le rapport réalisé en octobre 1993, puis réactualisé en novembre 1997 par le

Service Maritime et de Navigation de la Gironde concernant "l'inventaire des désordres des berges et des digues de protection contre les inondations", ainsi que "l'Etude complémentaire des sites retenus", réalisée en janvier 1998;

• toute une série de photos aériennes (IGN) de la Dordogne réalisée en août 1977,

ainsi que quelques cartes postales anciennes de la Dordogne; • la banque de données cartographiques de l'EPIDOR, notamment les cartes des

projets signalés par les élus, cartes des risques naturels et des nuisances, cartes


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des grandes tendances d'évolution des paysages, carte du patrimoine bâti et naturel, etc.;


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• le rapport de stage pour l'obtention de la MST IMACOF, réalisé par Villate Damien en septembre 1996 et intitulé "Les zones écologiquement sensibles de la basse vallée de la Dordogne";

• la carte IGN à l'échelle du 1:100'000 n° 47, "Bordeaux/Périgueux", ainsi que les

cartes IGN à l'échelle du 1:25'000 n° 1636 Est "Castillon-la-Bataille/St.-Emilion", n° 1636 Ouest "Libourne", n° 1536 Ouest "Bordeaux", n° 1535 Est "St.-Savin/Ambès" et n° 1535 Ouest "Blaye/Bec d'Ambès".

REMARQUE A PROPOS DES HELOPHYTES L'information qui manque le plus est la connaissance des espèces herbacées, notamment les hélophytes, qui poussent dans la vase et les zones marnantes de la Dordogne. Tant le Cemagref que le Jardin Botanique de Bordeaux, n'ont pu fournir des précisions, quant à la flore spécifique de ces zones. A leur connaissance, aucune étude floristique, ni phytosociologique, n'a eu lieu dans le but de définir la répartition longitudinale et/ou transversale des espèces herbacées le long de la Dordogne dans la zone d'influence des marées. Ce manque nécessiterait dans le futur, d'être comblé, afin d'offrir des solutions plus efficaces. Une meilleure connaissance de l'implantation du roseau (Phragmites communis) permettrait de développer des solutions orientées "hélophytes", très efficaces en zone de marnage. L'activité portuaire du siècle passé a vraisemblablement permis à beaucoup de plantes pionnières "exotiques" de s'implanter et d'être considérées à l'heure actuelle, comme naturalisées. C'est le cas de trois espèces rencontrées, intéressantes en matière de fixation des sols : - Scirpus striatulus (= Heleocharis amphibia), originaire d'Amérique du Sud; - Cyperus vegetus, originaire d'Amérique du Sud; - Cyperus longus, paléo-tropical et subtropical; (selon les quatre "Flore de France", de P. Fournier). 2.4. DIRECTIVES GENERALES Avant de passer à l'analyse des sites où des propositions concrètes sont émises, il paraît utile de justifier un certains nombre de postulats ou directives à respecter dans les interventions projetées : • dans la mesure du possible, il serait judicieux de suivre sur le long terme,

l'évolution de l'état des berges et de la végétation qui les caractérise. Visiblement, une évolution importante a eu lieu dans la nature même des strates végétales sur les berges. L'histoire, la mémoire du passé, ou tout simplement l'analyse de photos anciennes, nous montrent que les berges sont beaucoup plus arborisées maintenant qu'auparavant.


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L'explication vient peut-être du fait qu'on ne sert plus des ripisylves pour fournir du bois de chauffage, des piquets, etc. et que les chemins de halage ont disparu. Non seulement les berges sont actuellement plus arborisées que jadis, mais elles sont de plus en plus colonisées par de la végétation exotique, au pouvoir racinaire très superficiel (principalement des cultivars de peuplier et des érables negundo). Indépendamment des aspects écologiques, des berges de plus en plus arborisées par des sujets de haut jet et par une végétation souvent inadaptée, se font au détriment d'une flore indigène, plus buissonnante, mieux représentée au niveau des herbacées hélophytes, avec un développement racinaire profond stabilisant la berge, et aérien dense et souple, capable d'atténuer et d'amortir l'énergie des différentes contraintes érosives qui s'appliquent sur les berges. Ainsi, on ne peut que saluer des initiatives qui visent à la mise sur pied de "brigades d'entretien" sur les bords de la Dordogne;

• on a vu que les berges de la Dordogne girondine étaient souvent raides, de pente

supérieure ou égale à 1H/1V. En fonction des contraintes érosives très fortes, notamment mascaret et marées, il est nécessaire de miser sur un adoucissement notoire des pentes de berge, si l'on désire les stabiliser de manière à offrir des conditions de croissance favorables au développement d'essences végétales adaptées. Une pente de berge végétalisée et statiquement équilibrée ne devrait pas excéder 5H/1V en présence de contraintes de marées. Lorsqu'un profil de berge est raide, voire vertical, il "s'oppose" à la forte énergie développée par le mascaret (vagues). Cette résistance par "opposition" (et non par déferlement doux et progressif sur la berge), peut conduire à la formation d'un "trou" devant la protection de berge réalisée ou au pied de la berge ruinée. Plus la paroi verticale de la berge sapée ou de l'ouvrage de stabilisation est résistante, plus la formation d'une fosse en pied sera importante. C'est pourquoi, dans les solutions d'aménagement, on essaiera de définir des pentes de berges douces, et si ce n'est pas possible pour des questions d'emprises, il s'agira de miser sur la souplesse des aménagements réalisés, afin de limiter l'effet de "résistance" face à la dissipation des forces hydrauliques;

• il a été vu que les bords de la Dordogne girondine, constitués d'éléments fins

(sables, limons, vases) et soumis aux effets quotidiens des marées ont développé une "bouillie", épaisse et sans grande cohésion. Lors d'un effondrement de berge, si l'ouvrage de protection réalisé ne consiste que dans le déversement de matériaux inertes dans l'encoche d'érosion, les matériaux s'enfoncent et l'opération doit se répéter régulièrement. Ainsi, dans de telles situations, il s'agit d'éviter la mise en place d'éléments lourds. De surcroît, il est plus judicieux de créer une structure de remblai homogène, souple et solidaire, qu'il est possible de réaliser sous la forme d'ouvrages renforcés en géotextile;

• la Dordogne constitue un milieu touristique fort apprécié dans un paysage encore

remarquable. Dans cet esprit, il est fondamental de veiller à la bonne intégration paysagère des réalisations projetées. Comme décrit dans l'étude EPIDOR et CEMAGREF de 1994, il s'agit de faire preuve de "mimétisme" et "d'adaptation" dans les protections projetées;


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• on a également pu remarquer que les riverains avaient une fâcheuse tendance à déverser des gravats et autres déchets en berge, à tondre régulièrement la végétation des bords d'eau, etc. Plusieurs discussions avec ces personnes nous montrent que ces pratiques, qui ne font souvent qu'amplifier les phénomènes érosifs, ne sont généralement pas réalisées par irrespect pour les milieux aquatiques, mais plutôt par méconnaissance des effets biologiques sur la végétation et physiques sur le cours d'eau. Ainsi, il faudrait mettre un maximum de moyens en œuvre pour informer et sensibiliser la population riveraine.

Pour conclure ce chapitre introductif, quelques réflexions spontanées nous sont apparues, suite à nos observations. Elles pourraient faire l'objet de "maximes" en Dordogne girondine : • Si l'on veut que le cours d'eau nous respecte, il faut commencer par le respecter. • La vigne n'a jamais réussi à stabiliser des berges de cours d'eau. • La végétation des berges d'un cours d'eau ne s'entretient pas comme celle d'un

jardin ou d'un parc. Il s'agit d'autre chose. • Avec la digue, les riverains se sont coupés de leur cours d'eau et ont accentué

l'incompréhension entre les deux.


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3. ANALYSE DES SITES

3.1. GENERALITES A l'issue d'une première visite en zodiac depuis le lit, de l'ensemble du linéaire étudié et en présence de l'EPIDOR, un premier choix de sites à analyser a été élaboré. Ce choix a été discuté avec le Service Maritime et de la Navigation de Gironde en date du 25 août 1998. Les dix sites choisis ont été ensuite visités de la rive les 25 et 26 août 1998. Les secteurs suivants de la Dordogne ont ainsi été identifiés de l'amont en aval sur le département de la Gironde : Amont Libourne : • Secteur n° 1 : La Salargué / Les Sables (rive gauche) • Secteur n° 2 : Le Pinson (rive gauche) • Secteur n° 3 : Le Casse (rive droite) Aval Libourne : • Secteur n° 4 : RD 670, Fronsac (rive droite) • Secteur n° 5 : Château de Vayres (rive gauche) • Secteur n° 6 : Le Clou (rive droite) • Secteur n° 7 : Tête Rouge (rive droite) • Secteur n° 8 : Amont pont A10 (rive gauche) • Secteur n° 9 : Ponts A10/N10 (rive droite) • Secteur n° 10 : Port Augey (rive droite) Le choix des dix sites analysés plus en détail ci-après, répond à différents critères d'érosion et d'état de la végétation. 1) Berge peu érodée, avec présence d'une végétation naturelle, bien constituée et

relativement équilibrée. De prime abord, elle ne demande pratiquement aucune intervention en terme de restauration ou d'entretien.


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2) Berge érodée et végétalisée, montrant divers signes d'altération dus à un vieillissement "naturel" ou dus à des actions anthropiques. Une régénération et une stabilisation de la berge est possible, à l'aide d'actions légères d'entretien, surtout pour éviter l'effet de bras de levier sur la berge, favoriser l'apport de lumière, permettre la revitalisation des systèmes racinaires, éliminer les essences inadaptées, etc.

3) Berge érodée avec végétation très abîmée et dépérissante. Des actions sévères

d'entretien sont nécessaires pour assainir la végétation et améliorer la stabilité de la berge à long terme.

4) Berge effondrée. Deux problématiques différentes sont analysées en fonction

des enjeux : • pas d'enjeu : peu ou aucune action n'est proposée; • enjeux : une solution alternative au "tout enrochement", plus douce, est

proposée. Si les trois premières situations décrites ci-dessus font appel à des interventions d'ordre préventif dans une optique de gestion des berges à long terme, la 4ème situation (dans le cas où les enjeux sont réels) illustre une action de restauration à court terme. Jusqu'à ce jour, la plupart des interventions en berge de Dordogne girondine partaient d'actions à court terme, ponctuelles, au coup par coup et dans une optique de traitement de "l'urgence".


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3.2. SECTEUR N° 1 : LA SALARGUE / LES SABLES Ce secteur est situé en rive gauche de la Dordogne, en amont de Libourne, sur la commune de Moulon. Il s'étend du lieu-dit "La Salargué" jusqu'à "Les Sables", soit sur un linéaire environ égal à 1 km de berge (figure 5). Figure 5 : localisation du secteur n° 1. Source : extraits cartes IGN 1:25000 n° 1636 Est "Castillon-la-Bataille/St.-Emilion" et

n° 1636 Ouest "Libourne".

LA DORDOGNE

Secteur d'étude


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Ce secteur, en courbe interne de la Dordogne, est un des rares sites sur la totalité du linéaire étudié qui présente des conditions relativement naturelles (figure 6).

Figure 6 : berge relativement naturelle de la Dordogne devant "Pontalier" (26.8.98). (dia n° 1998.1700)

Il est à souligner que sur ce secteur, la digue anti-crue est située à une trentaine de mètres, voire plus, du bord du cours d'eau, ce qui a judicieusement permis le développement d'une ripisylve large. On y trouve des saules, dont beaucoup de buissons de saules pourpres, ainsi que de nombreux grands saules blancs, parfois à un stade vieillissant. L'influence du mascaret paraît assez faible sur ce secteur, l'amplitude de marnage des marées également, de l'ordre de 2 à 3 mètres, avec une érosion de berge peu dynamique. Il est à souligner le peu de végétation herbacée en berge, probablement en raison du manque de lumière induit par la présence des grands arbres. Si, entre les bâtiments tels que "La Salargué, Pontalier, La Bergerie et Les Sables", la ripisylve est bien représentée, la berge est malheureusement tondue régulièrement, ce qui a pour conséquence une absence totale de végétation ligneuse devant les bâtiments "La Salargué et Les Sables". Plus on se déplace en aval de ce secteur, plus la présence de l'érable negundo (exotique) et surtout de cultivars de peuplier devient forte.


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L'analyse des photos aériennes à disposition (août 1977), montre à l'époque une ripisylve large, mais avec très peu de strates arborescentes. L'extrados de la courbe (berge droite en face) paraît beaucoup plus érodée qu'aujourd'hui. Il n'y a pas de surface tondue régulièrement devant les bâtiments de La Salargué et la ripisylve est continue. Ce secteur est particulièrement intéressant pour une gestion ciblée de la végétation existante, en vue du maintien à long terme d'une bonne stabilité de la berge. Ainsi, les actions simples d'entretien de la végétation suivantes sont proposées : • abattage et dévitalisation des souches des essences inadaptées en berge

(peupliers de culture et érables negundo); • recépage et tronçonnage partiel des saules vieillissants pour apport de lumière,

marcottage spontané, régénération naturelle et nouveau développement d'essences herbacées hélophytes.

En fonction de la ripisylve large sur ce site, ces actions sont estimées à 80.00 –120.00 F HT/m', soit 80 000.00 à 120 000.00 F HT pour ce site.


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3.3. SECTEUR N° 2 : LE PINSON Ce secteur est situé en rive gauche de la Dordogne, en amont de Libourne et sur la commune de Génissac. Il se situe au lieu-dit "Le Pinson" et s'étend sur un linéaire égal à environ trente mètres (figure 7).

Figure 7 : localisation du secteur n° 2. Source : extrait carte IGN 1:25000 n° 1636 Ouest

"Libourne". Ce secteur, en courbe externe de la Dordogne, présente un effondrement total de la berge, juste au droit du bâtiment d'habitation du château viticole "Le Pinson". Le propriétaire (M. Cholet) a déjà procédé à de nombreux remblaiements dans le cours d'eau. Selon lui, il a déversé des centaines de pylônes EDF et des centaines de m3 de gravats , en particulier lors de la réalisation de la rocade de Libourne, où il a accepté une partie des déchets de chantier (figure 8). Toujours selon lui, l'érosion est la plus dynamique en été, lorsque les phénomènes de marée sont les plus forts. Le mascaret est assez faible sur ce secteur en raison de la courbure de la Dordogne et de la profondeur du cours d'eau, importante en cet endroit.

LA DORDOGNE

Secteur d'étude


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Figure 8 : érosion de berge et dépôt de matériaux juste au droit du bâtiment

(26.8.98). (dia n° 1998.1703) Tous les matériaux déversés dans le cours d'eau s'enfoncent lentement dans la vase et l'érosion, d'un linéaire d'environ 30 mètres, présente une "falaise" visible d'environ 3.5 mètres de hauteur. En outre, les matériaux déversés, exogènes au site, ont permis le développement de foyers de renouée du Japon (Reynoutria japonica)1, essence herbacée exotique, exubérante et très envahissante, au réseau racinaire très superficiel, très colonisatrice et de façon monospécifique (cf. figure 3). REMARQUE A PROPOS DE LA RENOUEE DU JAPON La prolifération de la renouée du Japon sur les berges d'un cours d'eau est un problème important, car : - la faune indigène n'utilise pas ou très peu cette espèce; - la forte colonisation entraîne une banalisation du milieu limitant la biodiversité; - l'importante biomasse produite et la mauvaise décomposition de ses feuilles

induisent des phénomènes de pollution organique; - le remplacement des espèces indigènes à fort pouvoir de fixation des sols induit

une activation de l'érosion des berges; - la décomposition des graines entraîne des phénomènes d'allélopathie sur les

autres espèces, augmentant son pouvoir colonisateur. Les renouées sont avant tout le reflet de dysfonctionnements de milieux anthropisés. L'analyse des photos aériennes à disposition (août 1977), montre que l'érosion n'existait pas à cette époque, il y avait au contraire plutôt un renflement végétalisé s'avançant sur la Dordogne, juste au droit du bâtiment aujourd'hui menacé.

1 (=Polygonum cuspidatum = Fallopia japonica)


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L'enjeu représenté par la protection d'un bâtiment habité, nécessite un ouvrage particulier de stabilisation de la berge. La présence de la digue anti-crue et du bâtiment lui-même, situé à moins de 5 mètres du sommet de la berge érodée de la Dordogne, déterminent un type de protection à pente de berge élevée. La berge ne peut être terrassée de façon à créer des conditions de croissances favorables à un développement végétal adapté, c'est-à-dire à une pente inférieure ou égale à 5H/1V. De plus, il faut éviter que les matériaux, mis en place en remblai dans le cours d'eau, s'enfoncent rapidement dans la vase. Pour cette raison, il faut créer un aménagement souple (qui supporte certaines déformations), qui ne soit pas trop lourd (éviter la mise en place de simples enrochements) et qui soit solidaire sur la totalité de l'ouvrage réalisé. Le faible linéaire érodé, lié à l'ampleur de l'érosion elle-même, en fait un site idéal pour y développer une expérimentation purement végétale (figure 9). Sur le fond de l'érosion, terrassé de manière à constituer une plate-forme légèrement inclinée vers l'arrière, une grande quantité de pieux serait mise en place. Entre les pieux, un amas de branchages (morts et vivants) serait posé en alternance avec de minces couches de matériaux terreux. Le tout serait compacté et solidement attaché avec du fil de fer. Le but d'un tel ouvrage, du reste très léger, est de jouer un rôle de filtre et de peigne, destiné à piéger les sédiments fins (vase) et à créer, de façon indirecte, des conditions de croissances optimales, nécessaires à un développement végétal spontané et adapté. Le coût d'une telle stabilisation est évalué entre 1 500.00 à 2 500.00 F HT/m', soit 45 000.00 à 75 000.00 F HT pour ce site.


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Figure 9 / MS – 9770page21.doc

Fichier n°9770page21.doc

La Dor dogneniveau moyen

Amas de branches avec ramilles,mortes et vivantes, compactées,

mises en alternance avec des couches minces

de matériaux gravelo-terreux

T.N.

Ter r ain actuel

Château "Le Pinson"

Attache avec câbles d'acier et fil de fer

Digueant i-cr ue

Terrassement plate-formeinclinée vers l'arrière

Mise en place d'une grandequantité de pieux parbattage mécanique

Figure n°9 Secteur n°2 "Le Pinson" - Profil schématique


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SECTEUR N° 3 : LE CASSE Ce secteur est situé en rive droite de la Dordogne, en amont de Libourne et sur la commune de Libourne. Il se situe au lieu-dit "Le Casse" sur un linéaire égal à environ 500 mètres (figure 10).


"Libourne". Ce secteur, en courbe interne de la Dordogne, présente une berge et une ripisylve relativement diversifiée sur une largeur variant entre 8 et 12 mètres en contrebas de la digue anti-crue. Celle-ci, de hauteur environ égale à 2 mètres, est fortement colonisée par la renouée du Japon et une allée de peupliers d'Italie a été plantée tout le long, du côté des terres riveraines exploitées en vignes. Sur la bande riveraine, on trouve une forte présence de saules (buissons de saules pourpres en berge qui végètent, principalement en raison des fortes contraintes hydrauliques et du manque de lumière) (figure 11). On trouve aussi le saule blanc, le saule fragile, le saule des vanniers et quelques hybrides. Sur la rive on repère facilement bon nombre d'aulnes glutineux (qui, malheureusement, semblent souffrir de phytophtora), ainsi qu'une bonne diversité en buissons et arbustes, avec notamment, des frênes, des sureaux, des noisetiers, etc. Malheureusement, cette végétation indigène souffre de vieillissement et de maladie (saules pourpres, aulnes, etc.) et la bande riveraine est de plus en plus envahie par des érables negundo et par la renouée du Japon qui vient depuis la digue.

LA DORDOGNE

Secteur d'étude


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Figure 11 : saules pourpres qui végètent, en raison des fortes contraintes hydrauliques (26.8.98). (dia n° 1998.1708)

L'analyse des photos aériennes à disposition (août 1977) montre que la végétation était très buissonnante sur le secteur avec visiblement beaucoup de diversité dans les strates. Les peupliers d'Italie plantés en bordure de digue ne sont pas encore visibles sur ces photos. Ce site est particulièrement intéressant pour y développer un mode de gestion à long terme par des opérations d'entretien et par des travaux de restauration de la berge : • abattage et dévitalisation des souches d'érables negundo; • recépage des saules et aulnes vieux ou malades; • revégétalisation locale de l'arrière-berge avec boutures de saules et/ou plants

d'espèces buissonnantes, arbustives, indigènes et adaptées; • contrôle et suivi de la berge à long terme pour y éliminer systématiquement tout

rejet de renouée du Japon, érable negundo, peuplier d'Italie, etc. Le coût de ces interventions est évalué grossièrement entre 200.00 et 300.00 F HT/m', soit entre 100 000.00 et 150 000.00 F HT pour ce site.


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3.4. SECTEUR N° 4 : RD 670, FRONSAC Ce secteur est situé en rive droite de la Dordogne, en aval de Libourne, sur la commune de Fronsac. Il se situe au lieu-dit "La Tuilerie" parallèlement et en contrebas de la route départementale RD 670. Il s'étend sur un linéaire environ égal à 300 mètres (figure 12).

Figure 12 : localisaton du secteur n° 4. Source : extrait carte IGN 1:25000 n° 1636 Ouest

"Libourne".

Deux secteurs se distinguent sur le tronçon. Un premier secteur, en amont, où apparaissent successivement, une berge érodée, voire sapée, plus ou moins raide avec quelques hélophytes (éleocharis, roseau, …), une terrasse herbeuse assez plane (roseau, iris, aulne en jeunes stades), le talus routier avec une végétation arborée d'essences de haut jet (presque uniquement du frêne) et quelques espèces exotiques. Le deuxième secteur, très broussailleux, est érodé en pied de berge et le reste du talus, jusqu'à la route est fortement boisé et embroussaillé. Globalement, en aval du tronçon, la bande de végétation riveraine est étroite, variant entre 3 et 8 mètres. Le haut de berge est très érodé et présente un profil vertical sur 1.5 à 2 mètres de haut. La végétation sur rive est hétéroclite avec des essences caractéristiques des bords de cours d'eau, tels que aulnes, saules, frênes, mais également plusieurs essences exotiques, telles que peupliers d'Italie, palmiers, érables negundo, etc. La berge est également colonisée par de nombreux ormes, par une végétation très embroussaillée et envahie de ronces, de clématites, etc. Le bas de berge est érodé avec de nombreuses ravines et, est colonisé par des roseaux et des éleocharis essentiellement (figure 13). La présence du rat musqué et du ragondin est bien marquée avec de nombreuses galeries et traces de passage dans la vase. Ce secteur, en aval de Libourne, sur un tronçon relativement rectiligne de la

LA DORDOGNE Secteur d'étude


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Dordogne, connaît un mascaret encore assez fort. Beaucoup de déchets ont été déversés en berge. Des protections (anciennes) ont déjà été effectuées sur ce site (vestiges de pieux dans la vase).


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Figure 13 : le bas de berge est érodé et est colonisé par des roseaux et des

éleocharis essentiellement (26.8.98). (dia n°1998.1867)

Une carte postale ancienne du site (malheureusement non datée) montre que la végétation ligneuse est soit très basse, soit absente de ce site. L'analyse des photos aériennes (août 1977) présente une ripisylve étroite et végétalisée de grands arbres en flèche (peupliers d'Italie ?). La frange d'hélophytes en pied de berge paraît plus large qu'actuellement. Elles est très ciselée (nombreuses ravines) et trois "avancées" végétalisées dans la Dordogne sont visibles. Ce site est très difficile à traiter techniquement, en raison de l'accès non aisé pour les travaux. En effet, bien que la végétation actuelle ne soit pas particulièrement adaptée en terme d'espèces, elle joue un rôle relativement protecteur de la berge par effet de peigne et de couverture du sol. Ceci est dû à la densité de "l'embroussaillement" et c'est essentiellement la partie inférieure de la berge qui est érodée. On se trouve ainsi face à un site dégradé, où il vaut mieux gérer correctement la végétation existante (forte opération d'entretien), plutôt que de développer un nouveau profil de berge qui ferait fi de la situation existante. Le but de l'intervention serait de renforcer le développement racinaire par une dynamisation des végétaux en place en leur apportant la lumière nécessaire à un bon développement, sans pour autant totalement débroussailler la berge : • élimination des grands arbres d'essences exotiques avec dévitalisation des

souches, en particulier les peupliers et érables negundo; • recépage sélectif des essences indigènes et arborescentes (aulnes, saules, frênes); • élimination des nombreux déchets inertes et organiques en berge. Le coût de ces interventions est évalué grossièrement entre 100.00 et 200.00 F HT/m', soit entre 30 000.00 et 60 000.00 F HT pour ce site.


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3.5. SECTEUR N° 5 : CHATEAU DE VAYRES Ce secteur est situé en rive gauche de la Dordogne, en aval de Libourne et sur la commune de Vayres. Il s'étend devant le Château de Vayres sur un linéaire égal à 115 mètres (figure 14).


"Libourne". Ce secteur n'est pas colonisé par de la végétation ligneuse et fait office de trouée (vue) sur la Dordogne depuis le château. L'érosion de la berge y est très importante, en raison du mascaret violent sur ce secteur. St-Pardon, en aval, est en effet un haut-lieu de l'observation du mascaret, qui offre une amplitude impressionnante. L'érosion se poursuit régulièrement par le détachement de grosses mottes de végétaux herbacés semi-humides (menthe, joncs, iris, etc.) qui glissent en bas de berge dans la vase (figure 15). Une large fissure, témoignant d'un glissement potentiel est actuellement visible dans la partie en aval. La pente de berge, de l'érosion dynamique, est de l'ordre de 2H/1V sur les 2/3 inférieur et quasi verticale sur le dernier mètre. Le sommet de berge est actuellement situé à 20 mètres pour le secteur le plus étroit et à 45 mètres pour le plus large, d'un mur en pierres du parc du Château, délimitant ainsi une prairie régulièrement fauchée. Au milieu du tronçon, une ancienne protection sous forme de pieux et de cailloux a partiellement

LA DORDOGNE

Secteur d'étude


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ralenti le processus érosif en développant une sorte d'épi végétalisé, en surplomb sur la Dordogne.


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Figure 15 : érosion importante par glissement, sans végétation ligneuse (25.8.98). (dia n° 1998.1640)

Les photos aériennes de 1977 montrent qu'il n'y avait pas de végétation ligneuse arborescente sur la berge, et vraisemblablement pas non plus de végétation buissonnante. La berge paraît beaucoup plus découpée qu'actuellement, avec présence d'érosion, davantage sous la forme de ravines que de glissements de berge. Ce site fait partie de l'inventaire des désordres réalisé par le Service Maritime et de la navigation (1997). On y mentionne une dynamique érosive lente et constante, et un degré d'urgence de 3 sur 3 est attribué. La stabilisation de ce secteur est proposée sous la forme d'un perré en enrochement. Sur ce site, l'enjeu ne tient pas tellement de la protection directe d'infrastructures (routes, pont, bâtiments, etc.), même si un mur pourrait être menacé à moyen terme. Il y a par contre, un intérêt paysager très fort. Cela nécessite de travailler avec des techniques douces (végétales), néanmoins sans mettre en place de la végétation ligneuse, afin de ne pas masquer la vue du château de la rivière et vice versa.


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Les interventions suivantes sont proposées (figure 16) : • maintien de la fauche de la prairie située entre la berge et le mur du parc du

château. Cependant, une intervention tous les deux ans et en fin de saison (septembre) est envisagée. Le but est d'éviter le développement d'essences ligneuses et surtout d'inverser les processus évolutifs anthropisés de la flore existante, en favorisant des essences herbacées plus ripicoles et plus diversifiées, offrant des systèmes racinaires plus stabilisateur qu'actuellement (enchevêtrement de racines profondes et traçantes);

• talutage du haut de berge vertical vers une pente plus douce (∼5H/1V), avec une

couverture de la surface avec un géotextile biodégradable en coco et avec des ensemencements de surfaces travaillées à l'aide de mélanges grainiers spécifiques et adaptés aux but poursuivis.

Selon l'évolution du site, des compléments sous forme de peignes submergés ou d'épis semi-filtrants et peu élevés pourraient être envisagés. Le coût de ces interventions est évalué grossièrement entre 1 200.00 et 2 000.00 F HT/m', soit entre 140 000.00 et 230 000.00 F HT pour ce site.


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Dessin MS (figure 16) / 9770page29.doc

La Dordogneniveau moyen

Ter r ain actuel

Fauche tardive de la prairie une fois tous

les deux ans

Ensemencement des surfaces travaillées à l'aide de mélanges grainiers spécifiques et adaptés

Couverture avec un géotextile biodégradable en coco


Terrassement haut de berge pente ~5H/1V

T.N.

Figure n°16 Secteur n°5 "Château de Vayres" - Profil schématique


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SECTEUR N° 6 : LE CLOU Ce secteur est situé en rive droite de la Dordogne, en aval de Libourne et sur la commune de La Rivière. Il se trouve devant un bâtiment au lieu-dit "Le Clou" et s'étend sur un linéaire égal à environ 80 mètres (figure 17).


"Libourne". Ce secteur est très fortement érodé, en relation directe avec le mascaret violent à cet endroit et des lames de fond qui suivent à l'arrière de ce dernier (figure 18). Ce site est envahi par les rats musqués et surtout des ragondins, qui sont également responsables des nombreuses ravines présentes. Le bas de berge est nu ou végétalisé essentiellement d'éleocharis. Le pied de berge est très vaseux. Souvent apparaît une "falaise" verticale de 1.5 à 2 mètres de haut. Une bande riveraine à mi-berge et de largeur variant entre 3 et 10 mètres est occupée par une roselière devant le bâtiment. On trouve aussi une surface fauchée et plantée de fruitiers, de noyers et de peupliers d'Italie plus en amont. Le haut de berge, en forte pente et relié directement à la digue anti-crue, subit des attaques très érosives lors des tempêtes et par grands débits de la Dordogne. Le haut de berge est végétalisé d'essences non caractéristiques des bords de cours d'eau, plus xérophiles et parfois exotiques, telles que robiniers faux acacias, chênes, maronniers d'Inde, cotoneasters, figuiers, etc. En 1988, selon le propriétaire (M. Maget), des travaux de confortement du haut de berge (et digue) ont été réalisés devant le bâtiment "Le

LA DORDOGNE

Secteur d'étude


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Clou". Ils ont consisté en la mise en place de gros pieux, derrière lesquels des blocs de rochers ont été mis en place.


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Figure 18 : forte activité érosive de la berge, avec hauteur de cette dernière

élevée, juste au droit du bâtiment; présence de nombreuses ravines (24.8.98). (dia n° 1998.1580)

Si depuis leur réalisation, le haut de berge n'a, semble-t-il, plus évolué, le bas de berge a continué son recul. M. Maget précise qu'il entretient les surfaces et qu'une forte coupe d'arbres a eu lieu il y a quelques années. Les photos aériennes de 1977 montrent que la ripisylve était beaucoup plus large devant le bâtiment, avec notamment des buissons. Des encoches d'érosion sont visibles plus en aval. Ce secteur fait partie de l'inventaire des désordres réalisé par le Service Maritime et de la Navigation (1997). On y mentionne un affaissement de berge avec menace d'entraînement de la digue, ce qui menace d'inondation des habitations. On y mentionne aussi une dynamique lente et imprévisible et il est proposé la mise en place d'un cavalier en enrochement avec un degré d'urgence de 3 sur 3. L'enjeu est important sur ce site (protection de digue et d'un bâtiment ancien habité), une intervention par recalification complète de la berge est proposée sur ce site. En fonction de la faible emprise réservée pour des travaux, un aménagement mixte est proposé sur ce site en s'inspirant grandement de l'ancienne protection visible sur le secteur n° 9 (cf. paragraphe 3.10).


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La partie sous-fluviale, régulièrement confrontée au mascaret serait minéralisée sous la forme d'un perré en pente douce, retenu par une sorte de tunage bois en pied (figure 19). La partie supérieure de la berge serait végétalisée sous la forme d'une succession de "boudins" en géotextile. Ce type de protection permet de conserver une pente de berge relativement élevée, en raison de l'emprise limitée sur ce secteur. L'ensemble des surfaces travaillées (hors eau) serait ensemencé avec des mélanges grainiers adaptés. Ce type de protection (expérimental) aurait l'avantage de stabiliser à la fois la partie sous-fluviale (pied de berge) et le haut de berge, de manière souple et pérenne. Le coût de ce type de protection est évalué grossièrement entre 4 000.00 et 6 000.00 F HT/m', soit entre 300 000.00 et 500 000.00 F HT pour ce site.


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La Dor dogneniveau moyen

Digueant i-cr ue

"Le Clou"

Ter r ain actuel

Boudins en géotextile et ensemencement

des surfaces travaillées

Perré en moellonsà faible pente ~4H/1V

Maintien protectiondigue existante

Pieux et planchesde blocage des moellons

T.N.

Figure n°19 Secteur n°6 "Le Clou" - Profil schématique


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SECTION N° 7 : TETE ROUGE Ce secteur est situé en rive droite de la Dordogne, en aval de Libourne, sur la commune de Lugon et de l'Ile-du-Carnay. Il s'étend sur un linéaire environ égal à 200 mètres et est situé à proximité du bâtiment "Tête Rouge" (figure 20).


"Libourne". Ce secteur est soumis à de fortes contraintes hydrauliques, en particulier le mascaret, dans un tronçon situé légèrement en aval d'un point d'inflexion de courbe. Très peu de végétation ligneuse se trouve sur ce site, si ce n'est des rejets de robiniers faux acacias. Le pied de berge présente de nombreux "moignons", vestiges de saules blancs morts qui s'enfoncent lentement dans la vase. Selon le propriétaire (M. Renaudat), établi sur le site depuis 29 ans, l'érosion a progressé de 20 à 30 mètres durant cette période, soit environ un mètre par an. Avant, il y avait une risberme végétalisée qui a presque totalement disparu aujourd'hui. Toujours selon le propriétaire, cette érosion a été grandement amplifiée en raison des nombreux dragages du fond du lit de la Dordogne, juste devant sa propriété (ceux-ci ont officiellement cessé depuis 1982). Cette érosion a progressé jusqu'à détruire totalement la digue anti-crue, séparant la berge du domaine viticole. En novembre 1996, la reconstruction de la digue a eu lieu avec un recul du sommet de berge et

LA DORDOGNE

Secteur d'étude


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une nouvelle emprise dans le domaine viticole. Le chemin sur digue a été reconstitué (figure 21).


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Figure 21 : vue générale de la berge avec la digue reconstituée (25.8.98). (dia n° 1998.1659)

Un remblai avec des souches retournées, recouvertes de matériaux terreux a été réalisé. Les souches provenaient des arbres présents sur le site qui ont été abattus et dessouchés. Si des essences herbacées hélophytes ont spontanément et rapidement colonisé la base de ce remblai, une nouvelle érosion en "falaise" s'est développée sur le haut de berge, de manière quasiment continue, sur une hauteur environ égale à 1 mètre. Malheureusement, le propriétaire, qui fait preuve de bonnes intentions par rapport au maintien, à long terme, de sa berge, a la mauvaise habitude de tondre régulièrement la digue (chemin) et le sommet de berge, ce qui limite fortement le développement d'une flore adaptée. Plus grave, les résidus de tonte et autres déchets végétaux sont régulièrement jetés sur la berge, ce qui fait pourrir la seule végétation capable de protéger les sols. En crue, l'évacuation de ces déchets végétaux met à nu un sol brut non protégé et des encoches d'érosion peuvent s'amorcer. Les photos aériennes de 1977 montrent que la berge était déjà très érodée à cette époque, particulièrement le linéaire situé juste en aval, où beaucoup d'arbres sont couchés dans l'eau. Juste en face, sur la rive gauche, figure une grande surface de triage de sables de la Dordogne, au lieu-dit "Le Frayche". Tout le secteur de "Tête Rouge" est repéré dans l'inventaire des désordres établi par le Service Maritime Navigation en novembre 1997. Il y est mentionné un affaissement de berge qui menace d'effondrement la digue anti-crue, ce qui menace d'inondation, les habitations et les vignes. La dynamique érosive est qualifiée de rapide et constante et une protection de berge par cavalier en enrochement avec reconstruction de la digue est proposée, avec un degré d'urgence de 3 sur 3.


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Il est fortement recommandé de stopper l'érosion du haut de berge. En effet, le propriétaire n'est évidemment pas prêt à sacrifier une nouvelle fois une surface de vigne. C'est pourquoi les interventions de restauration et revégétalisation suivantes sont proposées (figure 22) : • élimination des nombreux déchets végétaux en berge; • recépage des rejets de robiniers faux acacias; • bouturage dense de saules buissonnants sur la partie médiane de la berge,

actuellement peu végétalisée; • terrassement partiel du haut de berge et confection de lits de plants enracinés

d'essences buissonnantes, indigènes et adaptées avec la réalisation d'un ouvrage renforcé en géotextile.

• ensemencement des surfaces travaillées. Le coût de ce type d'intervention est évalué grossièrement entre 1 200.00 et 1 800.00 F HT/m', soit entre 250 000.00 et 350 000.00 F HT pour ce site.


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La Dordogneniveau moyen

Digueant i-cr ue

Vigne

T.N.

Terrassement partiel du haut de berge et mise en place de lits de plants enracinés

avec ouvrage renforcé en géotextile, ensemencement des surfaces travaillées

Moignons de saules blancs existants morts

à abattre Elimination des déchetsvégétaux en berge

Bouturage densede saules

Figure n°22 Secteur n°7 "Tête Rouge" - Profil schématique

Maintien végétationhélophyte existante


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SECTEUR N° 8 : AMONT PONT A10 Ce secteur est situé en rive gauche de la Dordogne, en aval de Libourne, sur la commune de St.-Loubès. Il est situé juste à l'amont du pont de l'autoroute A10 et s'étend sur un linéaire égal à environ 300 mètres (figure 23).


"Bordeaux". La digue anti-crue, longeant ce secteur à une distance variant entre 8 et 12 mètres du sommet de berge de la Dordogne, est particulièrement haute (2.5 à 3 mètres). Elle délimite l'espace agricole riverain qui est exploité pour la vigne, de la bande de végétation riveraine, fortement colonisée de phragmites. Sur la digue, il se développe essentiellement des robiniers faux acacias et des ronces. En sommet de berge, très érodé, se développe une végétation indigène vieillissante (essentiellement saules blancs, fragiles et roux), mais également des aulnes, en association avec des cornouillers sanguins et autres espèces plus buissonnantes et arbustives. En bas de berge, on retrouve les développements habituels d'éleocharis sur vase et des effondrements. La berge située sur un tronçon rectiligne de la Dordogne avec forte contrainte de mascaret, présente un profil raide et véritablement très érodé, sur une hauteur de plus de 3 mètres (cf. figure 2).

LA DORDOGNE

Secteur d'étude


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Les photos aériennes de 1977 montrent une végétation très arborescente en berge et une érosion visiblement très active sur les 150 mètres en amont du pont de l'A10, où beaucoup d'arbres sont couchés dans la Dordogne.


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Sur ce secteur, il n'y a pas de véritable enjeu, si ce n'est la protection de la digue elle-même, menacée à moyen terme par l'érosion (10 – 15 ans vraisemblablement) (figure 24). Il paraît dès lors, intéressant de proposer une mesure foncière sur ce site, où l'on déplacerait la digue sur l'espace viticole en profitant de végétaliser la bande riveraine et le sommet de berge avec des essences ripicoles, adaptées aux buts poursuivis. Tronçonner également les nombreux sujets arborescents penchés sur le cours d'eau pour délester la berge. Le coût d'une telle proposition est donc lié à celui de la valeur des terrains riverains, ainsi que du déplacement de la digue.

Figure 24 : ce secteur ne présente pas un fort enjeu, si ce n'est la digue et les

vignes à l'arrière (25.8.98). (dia n° 1998.1416)


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3.6. SECTION N° 9 : PONT A10 / N10 Ce secteur est situé en rive droite de la Dordogne en aval de Libourne, sur la commune de Cubzac-les-Ponts. Il est situé entre les ponts de l'autoroute A10 et de la route nationale RN 10 et s'étend sur un linéaire environ égal à 900 mètres (figure 25).

Figure 25 : localisation du secteur n° 9. Source : extraits des cartes IGN 1:25000 n° 1536 Ouest

"Bordeaux" et n° 1636 Ouest "Libourne". Ce secteur a été initialement choisi pour la qualité de son boisement actuel. Il paraissait être un modèle d'équilibre (sur le tronçon étudié), avec une berge relativement stable, un type de végétation indigène bien adapté. Il constitue en fait, un ancien secteur complètement remanié et stabilisé en partie sous-fluviale. En effet, le parcours du site a permis de redécouvrir une très vieille protection de berge, encore très efficace aujourd'hui, faite d'un tapissage de petits moellons (dimensions environ 20 cm x 20 cm, épaisseur 10 – 15 cm, sur le bas de berge talutée en pente douce (de l'ordre de 5H/1V). Ce "perré" fortement couché, est retenu par une paroi de grosses planches en bois, elles-mêmes fixées par une série de gros pieux fichés dans la vase avec un espacement environ égal à 1.20 m (figure 26).

LA DORDOGNE

Secteur d'étude


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Figure 26: berge de prime abord naturelle avec ancienne protection minérale en partie sous-fluviale (25.8.98) (dia n° 1198.1648)

Le bas de berge ayant été ainsi complètement stabilisé, ceci a permis, au fil des années, à la végétation de se développer spontanément en une succession typique (série végétale), allant des éleocharis en bas de berge, en passant par une remarquable association de phragmites, iris et agrostis à mi-berge (figure 27), pour se terminer en haut de berge, par une saulaie vieillissante (saules blancs essentiellement).


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Figure 27 : remarquable association végétale de phragmites, iris et agrostis à mi-berge, avec éleocharis en pied (25.8.98). (dia n° 1998.1423)

Il existe néanmoins une faible cassure du profil de berge (hauteur variant entre 0.8 et 1.2 mètres) à la transition entre les éleocharis et les phragmites. Le développement racinaire des phragmites, dense, mais relativement superficiel, est sous-cavé par-dessous, lors des fortes marées. La bande riveraine, humide, est délimitée par la digue anti-crue, située à une distance variant entre 10 – 15 mètres du sommet de berge. Les photos aériennes de 1977 montrent déjà une ripisylve paraissant beaucoup plus large que sur d'autres secteurs de la Dordogne. Il faut souligner que ce secteur de qualité structurelle écologique indéniable fait partie d'un ensemble de milieux humides (marais de Cubzac-les-Ponts), mis en évidence par le travail de stage de M. Villate. Ce secteur, très intéressant, à la fois comme modèle d'un type de protection de berge efficace et modèle d'un type de végétation spontané, indigène et adapté, ne suscite aucune intervention si ce n'est le recépage de quelques saules vieillissants, ainsi que le suivi de la berge à long terme.


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Aucun coût de travaux n'est ainsi donné pour ce site.


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3.7. SECTEUR N° 10 : PORT AUGEY Ce secteur est situé en rive droite de la Dordogne en aval de Libourne et sur la commune de St-André-de-Cubzac. Il est situé au lieu-dit "Port Augey", en aval du village de Plagne et s'étend sur un linéaire environ égal à 800 mètres (figure 28).

Figure 28 : localisation du secteur n° 10. Source : extraits des cartes IGN 1:25000 n° 1535 Est

"St-Savin/Ambès" et n° 1536 Ouest "Bordeaux" Ce site peut être divisé en deux sous-secteurs : • tronçon amont; • tronçon aval;

LA DORDOGNE

Secteur d'étude


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tronçon amont : le linéaire de berge situé juste en aval du Port de Plagne est bordier à la digue anti-crue, distante du sommet de berge d'environ 5 – 15 mètres et délimitant le domaine agricole (cultures intensives) de la végétation riveraine. La berge assez érodée, présente un profil classique avec des éleocharis en pied, des hélophytes à mi-berge et des grands arbres en sommet de berge, dont beaucoup de sujets d'essences exotiques, telles que des cultivars de peupliers, l'érable negundo, etc. (figure 29). Ce site abrite notamment un orme de taille exceptionnelle, dont le tronc atteint plus de 100 cm de diamètre, ainsi que plusieurs autres ormes également à un stade arborescent de 20 à 30 cm de diamètre.

Figure 29 : végétation de grands arbres avec beaucoup d'essences exotiques, ici des peupliers d'Italie (25.8.98). (dia n° 1198.1413)

La digue anti-crue, ancienne sur ce secteur, est réalisée sous forme de perrés en moellons, actuellement colonisée par la végétation arborescente;


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tronçon aval : ce linéaire est semblable au tronçon amont; avec une végétation très arborescente et un manque flagrant de sous-bois, en raison de l'insuffisance de lumière. Il comprend également de grands cultivars de peupliers, mais aussi des grands aulnes, saules, frênes, etc. Beaucoup de déchets ont été déversés sur ce site. Sur la bande de végétation riveraine, très forestière, énormément d'embâcles et dépôts de bois flotté ont été amenés par les crues. La berge érodée sous forme de ravines, est également très marquée par la présence de ragondins et rats musqués. Les photos aériennes de 1977 montrent qu'il y avait déjà beaucoup de grands arbres à cette époque et que visiblement, les activités humaines en bordure de la digue y étaient beaucoup moins intenses. On y devine des pâtures, des friches marécageuses et des prairies de fauche en lieu et place des grandes cultures et vignes actuelles. Sur ces deux tronçons où l'enjeu est faible, il s'agit typiquement de ne proposer que des mesures de gestion et d'entretien de la végétation existante, pour garantir la stabilité de la berge à long terme: • abattre et dévitaliser les souches des nombreuses espèces exotiques

arborescentes (peupliers d'Italie, cultivars de peupliers, érables negundo, lauriers, etc.);

• recépage sanitaire des essences indigènes pour rajeunissement et apport de lumière (saules, frênes, aulnes, etc.);

• éliminer les nombreux déchets (ordures) déversés, mais laisser sur place les embâcles et autres apports végétaux naturels;

• essayer de maintenir dans la mesure du possible les grands ormes présents sur le site (monuments naturels), pour autant qu'ils ne menacent pas la stabilité de la berge.

Le coût de ce type d'intervention est évalué grossièrement entre 50.00 et 100.00 F HT/m', soit entre 40 000.00 et 80 000.00 F HT, pour la totalité de ce site.


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4. CONCLUSION

L'analyse de l'ensemble du linéaire d'étude nous a montré des berges très dégradées sur des linéaires très importants. Il a été vu qu'une érosion de berge n'était pas le résultat de l'un ou l'autre facteur, mais la conjonction de plusieurs facteurs, souvent interdépendants. Ainsi, s'il a été recensé des paramètres de prime abord naturels, tels que les phénomènes de mascaret et de marée, une large responsabilité est due à des processus anthropiques sur le cours d'eau (chenalisation, occupations intensives du lit majeur, dragages, prélèvement de matériaux, protections de berges inadaptées, mauvais entretien, etc.). Face à cette situation héritée en grande partie des actions anthropiques, finalement bien dégradée, des "pansements" sur des phénomènes d'érosion ont souvent été mis, pour protéger les terres riveraines, la digue anti-crue, etc. Ces actions passent fréquemment par la mise en place d'enrochements ou par le déversement de matériaux inertes et/ou végétaux dans les érosions constatées. Ces pratiques, indépendamment de leurs inconvénients inesthétiques et peu respectueux des processus naturels, ont montré leurs limites en terme de pérennisation. C'est pourquoi, des solutions alternatives, plus douces, mieux intégrées et plus pérennes sont recherchées. Protéger l'ensemble des effondrements et des érosions de berge tiendrait de l'utopie. La volonté des gestionnaires du fleuve se tourne alors vers des solutions de suivi, d'entretien et de restauration de la végétation riveraine pour assurer la stabilité des berges à long terme et gérer par prévention. Ceci constitue la base de la présente étude. Le parcours de l'ensemble du linéaire à permis d'identifier dix secteurs types, allant de la ripisylve relativement naturelle avec une berge peu érodée jusqu'à l'effondrement total sans végétation ligneuse adaptée. Des esquisses de solutions ont été émises en terme de gestion et de restauration, dans le cas où les enjeux de protection sont importants (bâtiments, route, etc.) ou lors d'effondrements complets de la berge. Les solutions proposées ont pour but principal de favoriser le développement d'une végétation adaptée, tant en terme de stabilisation par des réseaux racinaires performants (traçants et profonds), que par des tiges aériennes denses, buissonnantes et souples, protégeant le sol par couverture et amortissant l'énergie des contraintes hydrauliques fortes. La ripisylve en Dordogne girondine a été fortement réduite pour n'occuper plus qu'une mince bande végétalisée en talus à forte pente. Les contraintes hydrauliques sont très importantes et les pressions physiques et humaines sur le cours d'eau sont énormes. Dans un tel contexte, il faut faire preuve d'une certaine humilité. Les protections de berge émises, basées sur l'expérience, l'analyse des contraintes et du milieu récepteur des aménagements, vont nécessairement apporter "un plus" en terme de stabilisation, mais ne peuvent prétendre apporter un remède irrémédiable à toutes les situations. Il est donc nécessaire de mûrir les propositions énoncées, de les tester, de les expérimenter.


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Par conséquent et au vu des dix sites analysés, le choix de cinq sites particuliers est proposé pour une expérimentation grandeur nature, selon un type d'intervention précis : • Secteur n° 2 : "Le Pinson". Expérimentation d'une solution de protection 100%

végétale pour lutter contre un effondrement de berge. • Secteur n° 3 : "Le Casse". Gestion ciblée et entretien adéquat de la végétation

existante pour le long terme. • Secteur n° 5 : "Château de Vayres". Expérimentation d'une solution de protection

100% végétale avec une berge en herbacées pour lutter contre un glissement de berge.

• Secteur n° 6 : "Le Clou". Expérimentation d'une solution de protection mixte

pour lutter contre un effondrement de berge. • Secteur n° 8 : "Amont pont A10". Expérimentation d'une solution foncière à un

problème d'érosion de berge. Le mandat défini et confié propose de retenir trois ou quatre sites sur les dix examinés. Ceci paraît malheureusement réducteur, mais était impossible à définir avant l'analyse. Nous en proposons cependant cinq, en sachant pertinemment que les dix devraient pouvoir être expérimentés selon les propositions énoncées dans le rapport. REMARQUE FINALE : Pour mener à bien les solutions expérimentales d'ouvrages de protection ou de restauration de berge (secteurs n° 2, 5 et 6), il est indispensable de disposer de relevés topographiques et bathymétriques précis, en altitudes réelles. Ceci de manière à pouvoir corréler exactement les types de végétation en présence et à mettre en œuvre, avec les hauteurs d'eau caractéristiques atteintes par le mascaret, les marées et les crues.

Bourgoin-Jallieu, le 3 décembre 1998

SILENE-BIOTEC

Philippe ADAM Bernard LACHAT


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9770-rapp-mf.doc/12.98

Documents

Schéma d’aménagement et de gestion des berges de … · Schéma d’aménagement et de gestion des berges de la Dordogne dans le département de la Gironde ... des berges, le