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SCHÉMA D'AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT RÉVISÉ 8 mai 2013 1.1.1.1.1.1.1 Section 1 - Introduction Section 3 – Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

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SCHÉMA D'AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT RÉVISÉ 8 mai 2013

1.1.1.1.1.1.1 Section 1 - Introduction

Section 3 – Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Section 3 LES COMPOSANTES DU TERRITOIRE,

L’AMÉNAGEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT

Schéma d’aménagement et de développement révisé Table des matières Municipalité régionale de comté de L’Érable Section 3

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

TABLE DES MATIÈRES

 3  LES COMPOSANTES DU TERRITOIRE, L’AMÉNAGEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT ........... 1 

3.1  L’espace agricole et forestier .................................................................................... 1 

3.1.1  Préambule ............................................................................................................ 1 

3.1.2  Le portrait du territoire agricole, de l’agriculture et de la forêt ................................... 1 

3.1.3  Les enjeux du territoire agricole et forestier ........................................................... 37 

3.1.4  Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement ................ 50 

3.1.5  Politique particulière d’aménagement de la zone agricole ........................................ 65 

3.2  L’espace urbain ....................................................................................................... 88 

3.2.1  Portrait de l’espace urbain .................................................................................... 88 

3.2.2  Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement .............. 183 

3.2.3  Politiques particulières d’aménagement de l’espace urbain (incluant les zones

prioritaires d’aménagement et de réaménagement) ........................................................ 199 

3.3  Les espaces récréatifs et le tourisme .................................................................... 205 

3.3.1  Préambule ........................................................................................................ 205 

3.3.2  Portrait de l’espace récréatif et touristique ........................................................... 205 

3.3.3  Les enjeux de la récréation et du tourisme .......................................................... 219 

3.3.4  Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement .............. 222 

3.4  La villégiature ........................................................................................................ 227 

3.4.1  Préambule ........................................................................................................ 227 

3.4.2  Portrait de la villégiature .................................................................................... 227 

3.4.3  Les enjeux de la villégiature ............................................................................... 233 

3.4.4  Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et développement ................... 237 

3.5  Le réseau de transport et les voies de circulation ................................................ 241 

3.5.1  Portrait du transport et de la circulation ............................................................... 241 

3.5.2  Les enjeux du transport et des voies de circulation ............................................... 255 

3.5.3  Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement .............. 265 

3.6  L’espace naturel et l’environnement ..................................................................... 275 

3.6.1  Préambule ........................................................................................................ 275 

3.6.2  Portrait de l’espace naturel et de l’environnement ................................................ 275 

3.6.3  Portrait de l’aménagement de l’environnement et développement .......................... 296 

3.6.4  Les enjeux des espaces naturels, de l’environnement et de son aménagement ....... 305 

Schéma d’aménagement et de développement révisé Table des matières Municipalité régionale de comté de L’Érable Section 3

Page 3-iii 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.6.5  Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement .............. 314 

3.7  Les zones de contraintes particulières à l’occupation du sol ................................ 328 

3.7.1  Préambule ........................................................................................................ 328 

3.7.2  Portrait des zones de contraintes particulières à l’occupation du sol ....................... 328 

3.7.3  Les enjeux des zones de contraintes particulières à l’occupation du sol .................. 342 

3.7.4  Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement .............. 345 

3.8  Les paysages et l’espace patrimonial, historique et culturel ................................ 350 

3.8.1  Portrait de l’espace patrimonial, culturel et historique ........................................... 350 

3.8.2  Les enjeux de l’espace patrimonial, culturel et historique ...................................... 374 

3.8.3  Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement .............. 378 

3.9  Production et transport d’énergie, télécommunications, équipements et

infrastructures .............................................................................................................. 384 

3.9.1  Portrait des équipements, des infrastructures et des services ................................ 384 

3.9.2  Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et développement ................... 396 

3.9.3  Les grandes orientations d’aménagement ............................................................ 396 

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 3-1 – Aperçu de la population dans les milieux urbain et rural ................................................. 3 

Tableau 3-2 – Évolution de la population dans la MRC de L’Érable depuis 50 ans ................................... 5 

Tableau 3-3 – Potentiel agricole des sols ............................................................................................ 6 

Tableau 3-4 – Modifications à la zone agricole de la MRC de L’Érable de 1988 à 2010 ............................ 7 

Tableau 3-5 – Profil des propriétaires de ferme de la MRC de L’Érable, 1996-2001 ............... 10 

Tableau 3-6 – Indice de la contribution des activités agricoles au développement du territoire .............. 12 

Tableau 3-7 – Valeur du capital agricole, revenus, dépenses et travail rémunéré, selon

Statistiques Canada (2001) ................................................................................ 13 

Tableau 3-8 – Évaluation foncière des exploitations agricoles par municipalité .................... 14 

Tableau 3-9 – Activités agrotouristiques de la MRC de L’Érable .............................................. 15 

Tableau 3-10 –Revenu principal des producteurs selon les types de production animale, il y a environ 10

ans ........................................................................................................................ 16 

Tableau 3-11 – Érablières et acériculture dans la MRC de L’Érable à l’aube de l’an 2000 ....................... 23 

Tableau 3-12 - Superficies d’érablières exploitées par municipalité ..................................................... 23 

Tableau 3-13 – Exemples de la production acéricole dans d’autres MRC du Québec ............................. 24 

Tableau 3-14 – Relation entre les exploitations agricoles et la physiographie ...................................... 27 

Tableau 3-15 – L’espace boisé dans la MRC de L’Érable ..................................................................... 28 

Tableau 3-16 –  Peuplements forestiers de la MRC de L’Érable ............................................................ 29 

Tableau 3-17 –  Évolution au début des années 2000 de la quantité de bois livré chez un syndicat de

producteurs ou de propriétaires forestiers dans la MRC de L’Érable (m3 solides) ........... 30 

Tableau 3-18 –  Peuplements forestiers des terres publiques intramunicipales ..................................... 33 

Tableau 3-19 – Autres espaces des terres publiques intramunicipales* ............................................... 33 

Tableau 3-20 – Ressources et potentiels de développement multiressource des terres publiques

intramunicipales ..................................................................................................... 34 

Tableau 3-21 –  Préoccupations environnementales de la population à l’égard de l’agriculture et de la

foresterie ............................................................................................................... 37 

Tableau 3-22 –  Les unités d’évaluation foncière agricole par municipalité excluant l’acériculture ........... 40 

Tableau 3-23 – Caractérisation des secteurs développés isolés .......................................................... 43 

Tableau 3-24 –  Les pertes des superficies boisées entre 1988 et 1995 et 1999-2000 ........................... 45 

Tableau 3-25 – Vente de produits forestiers tirés de la ferme (1996) .................................................. 46 

Tableau 3-26 - Statistiques sur la production acéricole, MRC de L’Érable et Centre-du-Québec .............. 48 

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-27 – Caractéristiques du paysage agricole et forestier ....................................................... 49 

Tableau 3-28 – Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques en territoire agricole

............................................................................................................................. 64 

Tableau 3-29 – Population et superficie des municipalités de la MRC de L’Érable1 ................................ 89 

Tableau 3-30– Municipalités et circonscriptions électorales provinciales de la MRC de L’Érable .............. 90 

Tableau 3-31 – Poids démographique et territorial des municipalités de la MRC de L’Érable (2012) ....... 92 

Tableau 3-32 – Densité de la population du territoire par municipalité et par agglomération 2012 ......... 94 

Tableau 3-33  L’évolution des mises en chantier résidentielles (et nouveaux ménages) à l’intérieur du

périmètre urbain de 2003 à 2012 et projections d’ici 2023 .......................................... 99 

Tableau 3-34 – Nombre d’entreprises manufacturières par tranche de 1000 habitants (2003 et 2012) . 103 

Tableau 3-35 – Emplois et industries par municipalité en 2003 et en 2012 (d’après le CLD de

L’Érable) ............................................................................................................ 104 

Tableau 3-36 – Secteurs d’activités des industries de L’Érable, en 2012 ............................................ 104 

Tableau 3-37 – Perspective démographique de la MRC de L’Érable (2009-2024) selon l’Institut de la

statistique du Québec ........................................................................................... 108 

Tableau 3-38 – Superficie brute des espaces vacants à l’intérieur des périmètres d’urbanisation actuels

(2013) ................................................................................................................. 113 

Tableau 3-39 – Évaluation des besoins en espaces résidentiels pour l’horizon 2023, MRC de L’Érable .. 115 

Tableau 3-40 – Historique de la consommation d’espaces industriels sur la base de la période 2002-2012

........................................................................................................................... 119 

Tableau 3-41 – Aperçu historique et indicatif de la consommation d’espaces industriels dans la décennie

1991-2001 ........................................................................................................... 120 

Tableau 3-42 – Précisions sur la consommation d’espaces industriels, relation avec les besoins en

espaces, 2013-2023 .............................................................................................. 120 

Tableau 3-43– Évaluation des besoins en espaces industriels pour l’horizon 2023, MRC de L’Érable ..... 123 

Tableau 3-44 – Besoins et espaces vacants totaux, horizon 2023, pour la MRC de L’Érable ................. 125 

Tableau 3-45 – Aperçu et sommaire des espaces disponibles nets, postérieurement aux calculs des

besoins en espace (résidentiel et industriel) ............................................................ 177

Tableau 3-45b – Prise en compte du contexte spatial de Saint-Ferdinand : calcul ajusté des espaces

disponibles nets, postérieurement aux calculs des besoins en espace (résidentiel et

industriel) ............................................................................................................ 177

Tableau 3-46 – Aperçu des agrandissements et des réductions des limites des périmètres d’urbanisation

dans la MRC de L’Érable effectuées dans le cadre du présent schéma........................ 177

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-46 –  Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques à la gestion de

l’urbanisation ........................................................................................................ 189 

Tableau 3-46 –  Événements dans la MRC de L’Érable (2006) ........................................................... 207 

Tableau 3-47 – Campings et plages dans la MRC de L’Érable, en 2005 ............................................. 209 

Tableau 3-48 – Cours d’eau et lacs ensemencés depuis 40 ans par l’Association de chasse et de pêche de

Plessisville et d’autres associations ......................................................................... 209 

Tableau 3-49 – Animaux abattus et enregistrés par l’Association de chasse et de pêche de Plessisville en

2004 .................................................................................................................... 211 

Tableau 3-50 –  Fréquentation des cyclotouristes dans le Centre-du-Québec ...................................... 213 

Tableau 3-51 –  Statistiques sur la pratique du motoquad en 2003 ................................................... 217 

Tableau 3-52 – Activités récréatives et touristiques nécessitant des infrastructures linéaires ............... 219 

Tableau 3-53 –  Le territoire public dans la MRC de L’Érable et au Centre-du-Québec ......................... 221 

Tableau 3-54 –  Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques aux espaces

récréatifs et au tourisme........................................................................................ 226 

Tableau 3-55 –  La villégiature dans la MRC de L’Érable ................................................................... 228 

Tableau 3-56 – Principaux cours d’eau avec sur leur rive des chalets isolés ou disposés en îlots

déstructurés ......................................................................................................... 230 

Tableau 3-57 –  Sites aquatiques où la présence de cyanobactéries a été confirmée dans la MRC de

L’Érable entre 2002 et 2005 ................................................................................... 233 

Tableau 3-58 –  Les usages observés au rôle d’évaluation foncière, en bordure des lacs Joseph et William

en 2006 ............................................................................................................... 236 

Tableau 3-59 –  Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques à la villégiature . 240 

Tableau 3-60 - Classification du réseau routier supérieur et d’importance ....................................... 242 

Tableau 3-61 - Inventaire des principales infrastructures routières de la MRC de L’Érable ................... 243 

Tableau 3-62 - Déplacements sur la route 165 ................................................................................ 244 

Tableau 3-63 - Débit de circulation sur l’autoroute Jean-Lesage à Villeroy ......................................... 245 

Tableau 3-64 - Débit de circulation sur la route 116, donnée historique ............................................ 246 

Tableau 3-65 - Structures de ponts et ponceaux d’importance dans la MRC de L’Érable ...................... 258 

Tableau 3-66 –  Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques au réseau de

transport et aux voies de circulation ....................................................................... 274 

Tableau 3-67 – Lacs et cours d’eau de la MRC de L’Érable ............................................................... 276 

Tableau 3-68 – Principales activités et principaux usages reliés à l’eau de surface dans la MRC de L’Érable

........................................................................................................................... 277 

Schéma d’aménagement et de développement révisé Table des matières Municipalité régionale de comté de L’Érable Section 3

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-69 – Principales activités et principaux usages reliés à l’eau souterraine dans la MRC de

L’Érable ............................................................................................................... 278 

Tableau 3-70 – Les milieux humides dans la MRC de L’Érable .......................................................... 279 

Tableau 3-71 – Marais et marécages d’importance dans la MRC de L’Érable ...................................... 281 

Tableau 3-72 – Les espaces géologiques et géomorphologiques d’intérêt .......................................... 283 

Tableau 3-73 – Les espèces fauniques d’intérêt .............................................................................. 283 

Tableau 3-74 – Les habitats fauniques d’intérêt .............................................................................. 284 

Tableau 3-75 – Les espèces floristiques rares ou d’intérêt ................................................................ 292 

Tableau 3-76 – Généralités concernant les sols représentatifs de la MRC de L’Érable ......................... 299 

Tableau 3-77 – Observance et mention d’espèces fauniques et floristiques d’intérêt rares sur le territoire

de la MRC de L’Érable ........................................................................................... 306 

Tableau 3-78 – Quelques événements hydrologiques d’importance depuis le début des années 2000 .. 308 

Tableau 3-79 – Vulnérabilité de l’eau souterraine dans trois municipalités de la MRC de L’Érable ......... 310 

Tableau 3-80 – Changements climatiques : impacts appréhendés sur l’environnement et adaptation ... 312 

Tableau 3-81 –  Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques aux espaces

naturels et à l’environnement ................................................................................. 327 

Tableau 3-82 – Principales caractéristiques des carrières de la MRC de L’Érable ................................. 332 

Tableau 3-83 – Traitement des eaux usées dans les milieux urbains et villageois de la MRC de L’Érable

........................................................................................................................... 337 

Tableau 3-84 –  Systèmes d’approvisionnement en eau potable des municipalités de la MRC de L’Érable

(en 2005) ............................................................................................................. 338 

Tableau 3-85 –  Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques aux zones de

contraintes à l’occupation du sol ............................................................................ 349 

Tableau 3-86 – Nombre et type d’éléments patrimoniaux d’importance ............................................ 352 

Tableau 3-87 - Principaux éléments patrimoniaux et d’intérêt retenus ............................................. 354 

Tableau 3-88 –  Lieux de culte ....................................................................................................... 364 

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

LISTE DES CARTES

3. Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.1 L’espace agricole et forestier

Carte 3.1.1 – Les régions physiographiques de la MRC de L’Érable Carte 3.1.2 – Le territoire agricole et forestier de la MRC

Carte 3.1.3 – La zone agricole Carte 3.1.4 – Les peuplements forestiers de la MRC Carte 3.1.5 – L’acériculture dans la région de L’Érable

3.2 L’espace urbain

Carte 3.2.1 – Aménagements prioritaires dans l’agglomération de Plessisville 3.3 Les espaces récréatifs et le tourisme

Carte 3.3.1 – Localisation des infrastructures touristiques d’importance Carte 3.3.2 – Voies cyclables de la MRC de L’Érable Carte 3.3.3 – Réseaux de sentiers des motoneiges et motoquads

3.4 La villégiature

Carte 3.4.1 – Localisation des chalets dans la MRC de L’Érable 3.5 Le réseau de transport

Carte 3.5.1 – Le réseau de transport routier de la MRC de L’Érable Carte 3.5.2 – Autres composantes liées au transport

3.6 L’espace naturel et l’environnement

Carte 3.6.1 – Cours d’eau, lacs et autres plans d’eau de la MRC de L’Érable Carte 3.6.2 – Les principaux milieux humides de la MRC de L’Érable

Carte 3.6.3 – Les habitats fauniques d’intérêt et autres milieux naturels Carte 3.6.4 – Les bassins versants

3.7 Les zones de contraintes particulières à l’occupation du sol

Carte 3.7.1 – Bassins versants et physiographie Carte 3.7.2 – Les carrières, gravières et sablières Carte 3.7.3 – Sites de contraintes à l’occupation du sol Carte 3.7.4 – Les prises d’eau potable communautaires

Schéma d’aménagement et de développement révisé Table des matières Municipalité régionale de comté de L’Érable Section 3

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.8 Les paysages et l’espace patrimonial, historique et culturel

Carte 3.8.1 – Les régions physiographiques de la MRC de L’Érable Carte 3.8.2 – Secteurs d’intérêt archéologique Carte 3.8.3 – Éléments patrimoniaux et arrondissements dans la MRC de L’Érable

Carte 3.8.3.1 à 3.8.3.10 – Éléments patrimoniaux et arrondissements pour chacune des municipalités

Carte 3.8.4 – Les percées visuelles et paysages d’intérêt Carte 3.8.5 – Les gisements éoliens de la MRC de L’Érable

3.9 Production et transport d’énergie, télécommunications, équipements et infrastructures

Carte 3.9.1 – Équipements majeurs et infrastructures régionales Carte 3.9.2 à la carte 3.9.12 – Équipements et infrastructures par territoire municipal :

zoom sur chaque municipalité (et l’ex municipalité de Vianey) Carte 3.9.13 – Limitations à l’implantation des éoliennes

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3 LES COMPOSANTES DU TERRITOIRE, L’AMÉNAGEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT

3.1 L’espace agricole et forestier

3.1.1 Préambule

Le présent chapitre constitue une des plus importantes composantes du schéma d’aménagement et de développement révisé de la MRC de L’Érable : le volet agricole et forestier. La première partie dresse un portrait succinct du territoire agricole, de l’agriculture et de la forêt alors que la seconde établit les enjeux qui en découlent. La troisième partie intègre les orientations et les objectifs que la MRC s’appliquera à réaliser au cours des prochaines années. Le chapitre sur le volet agricole et forestier se termine avec une politique particulière d’aménagement du milieu agricole, constituant une synthèse et un outil, que la MRC privilégie pour concrétiser certaines attentes.

3.1.2 Le portrait du territoire agricole, de l’agriculture et de la forêt

Les enjeux d’aménagement du territoire rural découlent essentiellement de l’analyse du territoire. Ils concernent l’ensemble du territoire de la MRC de L’Érable. Il apparaît essentiel de les présenter afin de dresser un portrait général de la problématique et de garder en mémoire les enjeux qui ont dicté les grandes orientations d’aménagement.

3.1.2.1 Les ensembles physiographiques

Le milieu agricole de la MRC de L’Érable est divisé en deux ensembles physiographiques bien distincts : la plaine des Basses-Terres-du-Saint-Laurent au nord-ouest ainsi que les Appalaches et son piémont au sud-est. Ces deux principaux ensembles ont modulé le développement de l’agriculture régionale en fonction de leurs caractéristiques spécifiques tandis que la portion de territoire assurant la transition entre ces deux grands ensembles a pu profiter davantage d’un potentiel agricole enviable.

3.1.2.1.1 La plaine des Basses-Terres-du-Saint-Laurent

La plaine des Basses-Terres-du-Saint-Laurent se divise en deux secteurs distincts : le secteur de la pénéplaine appalachienne (ou le piémont) et le secteur de la plaine sablo-tourbeuse.

Le secteur de la pénéplaine appalachienne, correspondant en majeure partie à l’axe des municipalités de Laurierville, Lyster, Plessisville et Princeville, présente des avantages indéniables pour l’agriculture. Les pentes et la pierrosité sont faibles, les surfaces et les

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

dépôts meubles sont homogènes, le roc n’est que très rarement affleurant, le potentiel agricole des sols est généralement bon et le drainage s’effectue naturellement. L’agriculture y est donc florissante : les élevages et les cultures sont diversifiés et bien ancrés sur le territoire.

Le secteur de la plaine sablo-tourbeuse, correspondant en bonne partie au territoire des municipalités de Notre-Dame-de-Lourdes et de Villeroy et du nord de d’autres municipalités à proximité, présente une topographie aux reliefs très peu accentués avec de faibles ondulations. Les sols très sablonneux côtoient les sols organiques et les tourbières dans les secteurs mal drainés. L’agriculture non traditionnelle, représentée essentiellement par la culture de la canneberge s’est rapidement développée dans ce secteur depuis le milieu des années 1990.

Certains des plus importants massifs boisés du territoire de la région Centre-du-Québec se retrouvent dans cette portion de la MRC et sont dominés par des érablières à érables rouges, des sapinières, des pessières, des cédrières, des mélèzins, des bétulaies, des peupleraies ainsi que par de nombreuses tourbières de très grandes superficies. Ainsi, des milliers d’hectares au nord des municipalités de Princeville, de la Paroisse de Plessisville, de Laurieville et de Lyster ainsi qu’à Notre-Dame-de-Lourdes et à Villeroy sont à vocation strictement forestière étant donné leur faible potentiel agricole conventionnel. Outre la culture de la canneberge, l’activité agricole est plutôt marginale dans cette portion du territoire.

3.1.2.1.2 Le secteur appalachien

Le secteur appalachien, correspondant au territoire des municipalités d’Inverness, Saint-Ferdinand, Saint-Pierre-Baptiste et de la portion sud de Sainte-Sophie-d’Halifax, présente des caractéristiques favorables pour certaines formes d’agriculture (pâturage, vergers,…) mais plus contraignantes pour les grandes cultures comme le maïs. En effet, les pentes sont généralement fortes, les sols sont minces et le roc est souvent affleurant. La forte pierrosité est également une contrainte majeure à la culture des sols. Ces contraintes n’ont toutefois pas empêché le développement de l’agriculture. De nombreux élevages sont présents dans ce secteur toutefois dominé par l’acériculture.

Seuls les fonds de vallées et certains replats de ce grand ensemble présentent quelques caractéristiques propices aux grandes cultures.

Ce grand ensemble est fortement représenté par les érablières sucrières. Les espaces boisés ont été aménagé de façon à favoriser la croissance des érables à sucre et rouge. Les cédrières, les peupleraies, quelques noyeraies ainsi que les peuplements d’épinettes et de sapins subsistent également dans les vallées et les milieux humides.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

Page 3-3 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.1.2.2 L’occupation des milieux urbain et rural

Les terres agricoles en culture composent environ 45% du territoire de la MRC. Le dynamisme de l'activité agricole est essentiel pour l’occupation, la vitalité et la survie du milieu rural assurant par le fait même la pérennité des pôles urbains. Ces derniers ont toutefois perdu de leur importance dans les dernières années au même rythme que la dévitalisation des milieux ruraux.

En 1996, les trois municipalités les plus populeuses de la MRC de L’Érable, l’ancienne municipalité de Bernierville, Plessisville et Princeville, représentaient 51% de la population régionale. Leur poids s’est accentué au sein du territoire régional puisqu’elles regroupaient 56% de la population en 2001. En 2011, Plessisville (agglomération) et Princeville à elles seules regroupent 65% du poids démographique de la MRC.

Ainsi, dans les dernières années, l’attraction que représente les milieux urbains dynamiques s’accentuent au détriment des milieux ruraux. Par exemple, la ville de Princeville contribue fortement à la population de la MRC à cause de l’attraction que représente la ville de Victoriaville. Les lieux de villégiature (lacs Joseph et William) permettent également de masquer en partie la situation qui prévaut dans les rangs de certaines communautés.

La population du territoire rural de la MRC de L’Érable est toutefois confrontée à une augmentation constante des coûts des services tels que le déneigement, la collecte des déchets domestiques, l’entretien des voies de circulation, l’approvisionnement en eau potable de qualité, le traitement efficace des eaux usées, etc. Par ailleurs, la densité de la population est révélatrice quant à la survie du milieu rural et la problématique de l’occupation du territoire rural est fortement liée à la survie des petites collectivités. Ainsi, la dévitalisation des milieux ruraux se traduit également par un avenir incertain quant à la desserte de services à un coût acceptable socialement. Le tableau suivant présente un aperçu de la répartition de la population dans les espaces urbains et ruraux alors que le tableau 3-2 illustre, l’évolution démographique de la MRC de L’Érable depuis 40 ans.

Tableau 3-1 – Aperçu de la population dans les milieux urbain et rural

Municipalités Milieu urbain Milieu rural

Secteur appalachien

Inverness 33% 67%

Saint-Ferdinand 67% 33%

Saint-Pierre-Baptiste 25% 75%

Sainte-Sophie-d’Halifax 32% 68%

Secteur de la plaine piémontaise

Laurierville 56% 44%

Lyster 70% 30%

Plessisville (P) 60% 40%

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Page 3-4 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Plessisville (V) 100% 0%

Princeville 70% 30%

Secteur de la plaine sablo-tourbeuse

Notre-Dame-de-Lourdes 60% 40%

Villeroy 60% 40%

MRC de L’Érable 71% 29%

Superficie du territoire couvert 2% 98%

Densité de la population 868 habitants / km2 5,5 habitants / km2

Source : MRC de L’Érable, 2003.

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Page 3-5 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-2 – Évolution de la population dans la MRC de L’Érable depuis 50 ans

Municipalités 1961* 1981* 1986* 1991* 1996* 2001** 2002** 2003** 2004** 2005** 2006** 2007** 2008** 2009** 2010** 2011**

Vianney 385 231 209 205 183 176 2 629 2 662 2488 2 487 2 424 2 386 2 239 2 159 2 083 2 055 Bernierville 2 706 2 120 2 032 1 907 1 871 1 809

St-Ferdinand (Halifax-Sud) 725 699 783 732 771 742 Ste-Sophie 386 318 294 293 317

652 644 647 635 617 628 635 652 608 647 640 Halifax-Nord 615 439 405 350 345 St-Pierre-Baptiste 752 544 510 479 508 507 469 494 511 504 495 495 429 420 428 431 Inverness (Canton) 889 680 642 574 602

841 806 847 855 859 845 847 847 811 816 810 Inverness (Village) 296 329 298 276 253

Laurierville 872 939 954 885 915 1 581 1 501 1 537 1 558 1 536 1 513 1 512 1 455 1 431 1 380 1 371

Ste-Julie 966 722 726 702 671 Lyster 2 182 1 985 1 872 1 740 1 715 1 615 1 576 1 711 1 657 1 658 1 618 1 640 1 672 1 619 1 640 1 659 Villeroy 722 546 544 544 493 527 532 534 524 513 524 511 504 484 474 468 Notre-Dame-de-Lourdes 732 737 744 719 752 730 696 714 737 729 731 724 739 732 725 716 Princeville (Ville) 3 174 4 023 3 905 3 914 3 997 4 408

6 261 5 831 5 762 5 753 5 747 5 730 5 692 5 665 5757 5 761 Princeville (Paroisse) 1 385 1 732 1 705 1 717 1 753 1 941 Plessisville (Ville) 6 570 7 249 7 042 6 952 6 810 6 847 6 743 6 793 6 757 6 725 6 716 6 706 6 819 6 696 6702 6 708 Plessisville (Paroisse) 1 635 2 635 2 723 2 691 2 728 2 648 2 628 2 695 2 717 2 712 2 676 2 629 2 620 2 584 2595 2 606

TOTAL 24 992 25 928 25 389 24 680 24 684 25 024 24 485 24 465 24 201 24 093 23 917 23 815 23 668 23 209 23 247 23 225

Sources : * Statistiques Canada ** Gazette officielle du Québec

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Page 3-6 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.1.2.3 Le territoire agricole de la MRC de L’Érable

Le Décret numéro 773-88, entré en vigueur le 2 juillet 1988 concernant les limites de la zone agricole en vigueur de la MRC de L’Érable, est venu officialiser le territoire régi par la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.

Ce territoire se caractérise par de multiples potentiels agricoles reliés notamment aux caractéristiques des régions physiographiques.

Le potentiel agricole des sols de l’Inventaire des terres du Canada constitue un paramètre indicateur qui caractérise le dynamisme agricole du territoire de la MRC de L’Érable. Comme le démontre le tableau suivant, le secteur de la pénéplaine appalachienne (piémont) comporte globalement des sols à plus fort potentiel pour l’agriculture. Le secteur appalachien et le secteur de la plaine sablo-tourbeuse comportent généralement des sols à plus faible potentiel, ce qui n’exclut toutefois pas le dynamisme de certaines productions agricoles.

Tableau 3-3 – Potentiel agricole des sols

Municipalités Potentiel agricole des sols autour des secteurs urbanisés (par ordre

d’importance)

Potentiel agricole des sols sur tout le territoire (par ordre d’importance)

Secteur appalachien

Inverness 3 et 7 7, 5 et 4

Saint-Ferdinand 4 et 5 7, 5 et 4

Saint-Pierre-Baptiste 4 et 3 7, 5 et 4

Sainte-Sophie-d’Halifax 5 7 et 5

Secteur de la pénéplaine appalachienne

Laurierville 3 et 4 4, 5 et 3

Lyster 3 et 4 4, 3 et 5

Plessisville (P) 2 et 4 4 et 3

Plessisville (V) N/A N/A

Princeville 3 et 2 4, 3 et 0

Secteur de la plaine sablo-tourbeuse

Notre-Dame-de-Lourdes 4 et 3 4, 3 et 0

Villeroy 4 et 7 0, 4 et 7

Source : Inventaire des terres du Canada. * Plus le sol est de qualité, plus sa valeur se rapproche de « 1 ». Un sol de valeur « 0 » est un sol organique ou tourbeux et un sol de valeur « 7 » est un sol très mince sur roc.

L’implantation des premiers noyaux villageois de la MRC de L’Érable s’est opérée dans les secteurs où les sols ont le meilleur potentiel agricole. Comme ailleurs au Québec, ce sont dans ces secteurs que les empiètements sur des terres agricoles de qualité ont été faits au fil des dernières décennies.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Toutefois, l’empiètement de l’urbanisation en zone agricole s’est effectué de façon sporadique et ponctuelle dans la MRC de L’Érable depuis la fin des années 80. Comme en témoigne le tableau ci-dessous, depuis, l’entrée en vigueur du Décret 773-88, les espaces exclus de la zone agricole sont relativement restreints.

Tableau 3-4 – Modifications à la zone agricole de la MRC de L’Érable de 1988 à 2010

Modifications à la zone agricole

Superficie de la MRC selon la CPTAQ 130 104 ha

Superficie de la MRC en zone agricole selon la CPTAQ 125 086 ha

Pourcentage du territoire de la MRC en zone agricole 96 %

Superficie incluse à la zone agricole durant la période 1988-2004 2 ha

Superficie exclue 43 ha

Moyenne d’hectares exclus par année de 1988 à 2004 2,5 ha

Source : CPTAQ, 2000, 2001, 2002 et 2004.

Mise à jour 2011

Superficie de la MRC selon la CPTAQ 128 690 ha

Superficie de la MRC en zone agricole selon la CPTAQ 123 638 ha

Pourcentage du territoire de la MRC en zone agricole 96 %

Superficie incluse à la zone agricole durant la période 1988-2010 2 ha

Superficie exclue depuis 1988 204 ha

Moyenne d’hectares exclus par année de 1988 à 2010 9,3 ha

Source : CPTAQ, 2010.

En date de 2011, les exclusions les plus récentes sont attribuables à des superficies permettant aux municipalités de satisfaire leur besoin en développement résidentiel et industriel essentiellement, et telles qu’elles furent prévues au second projet de schéma révisé.

En date de 2005, des 43 hectares exclus de la zone agricole, la presque totalité était localisée dans des municipalités situées dans la pénéplaine appalachienne. Huit hectares furent notamment exclus d’un seul bloc lors de l’agrandissement de la zone industrielle de Princeville en 2000 pour les besoins d’une seule industrie. Par la suite, peu de changements sont venus modifier le territoire agricole de la MRC de L’Érable, outre des ajustements plus récents et les exclusions récentes.

Aujourd’hui, les secteurs adjacents au périmètre urbain sont les plus convoités pour le développement mais se retrouvent confrontés au cadre légal. La protection du meilleur territoire agricole s’avère impérative et primordiale dans un contexte où la pression de développement est plus forte en périphérie immédiate des noyaux urbains.

Le chapitre sur la gestion de l’urbanisation apporte des éléments supplémentaires quant

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

à la limitation des empiètements urbains en zone agricole. Cette dimension est également traitée dans la Politique particulière d’aménagement de la zone agricole.

3.1.2.4 Les activités agricoles

3.1.2.4.1 L’évolution des activités

La portion du territoire de la MRC de L’Érable faisant partie intégrante de la zone agricole correspond à 96% de l’ensemble de son territoire1, soit une des MRC les mieux représentées à ce chapitre au Québec. Le reflet des activités agricoles transparaît donc à tous les niveaux. L’agriculture est une activité économique dominante dans la MRC de L’Érable. La diversification des activités agricoles, la spécialisation des élevages et des cultures, la très forte diminution du nombre de fermes combinée à l’augmentation des superficies cultivées de ces dernières constituent les traits dominants actuels de l’agriculture de la MRC de L’Érable.

La culture forestière

Par ailleurs, les dénominations de la « MRC de L’Érable » et la région des « Bois-Francs » sont évocatrices quant au fondement et aux origines du développement du territoire : la forêt et la sylviculture. La totalité des milieux forestiers de la MRC de L’Érable couvre une superficie représentant environ 55% de l’ensemble du territoire. Ces activités jouent toujours un rôle important en termes d’activités économiques et d’identité régionale.

En ce sens, la population rurale de la MRC de L’Érable a développé une « culture forestière », liée à l’entretien de son espace boisé, la mise en marché du bois, la pratique de l’acériculture et la pratique de la récréation en milieu forestier. La MRC de L’Érable agit toujours comme chef de file dans le domaine forestier au Centre-du-Québec en ce qui concerne divers secteurs comme l’arrimage entre les aménagements forestier et acéricole, la formation forestière et le développement économique associés, de façon générale, à la foresterie.

En outre, la transformation de l’occupation du milieu rural fait ressortir un nouveau phénomène « d’agriculture à temps partiel ». Cette récente activité est caractérisée par des entreprises agricoles de petite superficie, des revenus moindres et qui occupent souvent des créneaux non traditionnels de l’agriculture. Ces entreprises agricoles sont souvent étroitement liées au développement de l’agrotourisme alors que d’autres sont identifiées à l’établissement de jeunes en agriculture lesquels, débutent avec de petits projets.

L’émergence de l’agriculture à temps partiel dans la MRC de L’Érable constitue une

1 Source : CPTAQ, Rapport annuel de gestion 2009-2010.

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Page 3-9 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

opportunité de mettre en valeur le milieu rural souvent en cours de dévitalisation. Le développement de cette nouvelle forme d’activité vient diversifier l’offre en produits touristiques et génère la venue de touristes provenant de l’extérieur de la région. De plus, cette forme d’agriculture permet l’établissement des jeunes qui initient des projets, la plupart du temps distincts, de l’agriculture traditionnelle.

Les débuts de l’agriculture sur le territoire

Le succès de la colonisation du territoire résulte principalement de la qualité de la ressource forestière et par la suite des voies de communication que furent les premiers chemins et les voies ferrées.

Par la suite, les secteurs aux sols les plus fertiles ont permis aux colons de soutirer un important revenu d’appoint pendant le défrichage. En conséquence, l’agriculture n’a donc constitué qu’une activité de subsistance dans les débuts de la colonisation.

C’est en 1925 que fut fondée la coopérative de producteurs de sucre d’érable. Elle fut établie à Plessisville en 1928, et a immédiatement constitué « le château fort de l’acériculture » : c’était déjà la plus importante coopérative de ce type dans le monde. Le territoire abrite donc la « Capitale mondiale de l’érable ».

À cette époque, la région était toujours dans les débuts de l’agriculture même si les activités agricoles représentaient un important revenu pour les occupants. Les moulins à farine, à cardes, les beurreries et les fromageries étaient bien présents sur le territoire. Ils constituèrent progressivement de petites industries de type familial.

Comme c’est le cas aujourd’hui, les principales activités agricoles se sont développées vers la production laitière et les élevages de bœuf de boucherie, de porc et de la volaille.

Le développement de l’agriculture et des fermes

Le profil agricole de la MRC de L’Érable témoigne des profonds changements dans le monde rural et dans l’économie du Québec depuis quelques décennies. Étant donné la croissance de la valeur des fermes, l’augmentation des superficies agricoles par ferme, les investissements des propriétaires pour assurer leur développement, la conformité relative aux diverses réglementations ainsi que la relève agricole difficile, le contexte socio-économique agraire de la MRC de L’Érable est plus que jamais en mutation.

La gestion des fermes à titre de véritables « entreprises agricoles » constitue le premier témoignage de cette évolution.

Le tableau ci-après témoigne de la mutation qui se produit au niveau de l’administration des entreprises agricoles. Bien que ces statistiques datent de quelques années déjà, elles permettent néanmoins de constater ladite mutation qui s’opère. Dans les faits, les

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

données ci-après confirment les changements à l’échelle du Québec rural (augmentation de la dimension des fermes, diminution du nombre de fermes, vieillissement général des agriculteurs, etc.) :

Tableau 3-5 – Profil des propriétaires de ferme de la MRC de L’Érable, 1996-2001

Municipalités

Nombre de fermes 2001

(1996)

Propriétaire unique 2001

(1996)

Société de personnes

2001 (1996)

Corporation familiale

2001 (1996)

Corporation non-familiale

2001 (1996)

Secteur appalachien

Saint-Ferdinand 104

(98)

68

(60)

22

(27)

12

(7)

2

(4)

Sainte-Sophie-d’Halifax

81

(82)

40

(45)

16

(16)

20

(17)

5

(4)

Saint-Pierre-Baptiste 69

(73)

40

(48)

14

(14)

12

(10)

3

(1)

Inverness 118

(115)

74

(77)

28

(27)

12

(8)

4

(3)

Secteur de la plaine piémontaise

Princeville 85

(99)

24

(39)

20

(21)

37

(33)

4

(5)

Plessisville (P) 97

(100)

45

(48)

14

(15)

32

(32)

6

(5)

Lyster 70

(69)

30

(29)

20

(24)

16

(14)

4

(2)

Laurierville 76

(72)

41

(35)

16

(20)

15

(12)

4

(5)

Secteur de la plaine sablo-tourbeuse

Notre-Dame-de-Lourdes

28

(27)

15

(20)

7

(4)

1

(1)

5

(2)

Villeroy 20

(18)

11

(9)

7

(7)

1

(2)

1

(0)

MRC de L’Érable 748

(753) 388

(410) 184

(175) 158

(136) 38

(31)

Source : Statistiques Canada, 1996 et 2001.

Le Plan de développement de la zone agricole de la MRC de L’Érable (2010) permet d’éclaircir le contexte socio-économique du milieu agricole notamment grâce à ces données supplémentaires et plus récentes (tableaux 6 et 7 du PDZA, page 22), ce qui permet un comparatif et traduit une évolution :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Les fermes du secteur appalachien appartiennent dans une plus forte proportion à un seul propriétaire, contrairement aux fermes du secteur de la plaine et plus précisément celles de l’axe de la route 116 (Princeville-Plessisville-Laurierville-Lyster). L’explication réside en partie dans la l’importance des érablières dans la partie appalachienne.

Quant aux municipalités de Notre-Dame-de-Lourdes et de Villeroy, le contexte se distingue également : l’importance des cannebergières conjuguée à la petitesse des autres fermes plus traditionnelles expliquent en grande partie les données ci-haut et ce, notamment en ce qui a trait à l’importance relative des corporations non familiales et des fermes à propriétaire unique.

En outre, comme mentionné précédemment, la dimension des fermes est à l’opposé en croissance de manière générale. Ledit PDZA a permis d’illustrer cette dimension qui favorise la prospérité des entreprises agricoles mais possiblement au détriment d’une occupation dynamique de certains territoires agraires (page 23 du PDZA, tableau 8) :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.1.2.4.2 Caractérisation des activités

De par la diversité de ses sols, de ses reliefs, de ses caractéristiques hydriques et des autres composantes physiographiques, le territoire de la MRC de L’Érable offre une diversité agricole représentative de l’ensemble québécois : élevages laitiers, porcins ou de bovins, cultures du maïs, de l’orge, de la luzerne, du foin, de la pomme, de la pomme de terre, de la canneberge, la serriculture et acériculture. Les productions plus « traditionnelles » sont bien présentes mais font place aux productions spécialisées dans certaines sous-régions selon les caractéristiques du milieu.

L’agriculture : un secteur d’activité par excellence dans la MRC

Les activités agricoles dans la MRC de L’Érable contribuent fortement à la vitalité économique de l’ensemble du territoire. Outre ces activités, de nombreuses autres entreprises ou industries évoluant dans le domaine de l’agroalimentaire telles que Citadelle (produits de l’érable), Fromages Princesse et Agropur (produits laitiers), Fruits d’Or (produits de la canneberge) et Olymel / Aliments Prince (porc) se greffent à celles vouées à l’agriculture pour occuper la place de principal moteur économique de la MRC.

Les tableaux suivants donnent un aperçu de l’évaluation foncière des fermes dans la MRC de L’Érable en 2005 ainsi que de la valeur théorique des exploitations agricoles, et des revenus et dépenses :

Tableau 3-6 – Indice de la contribution des activités agricoles au développement du territoire

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Page 3-13 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

MRC de L’Érable

Nombre total de fermes (2001) 748

Évaluation foncière totale des fermes selon les rôles d’évaluation (terrains et bâtiments) 218 362 700 $

Évaluation foncière moyenne d’une ferme (toute production confondue) 293 000 $

Source : MRC de L’Érable (2005). Tableau 3-7 – Valeur du capital agricole, revenus, dépenses et travail rémunéré, selon Statistiques Canada (2001)

MRC de L’Érable

Valeur marchande totale du capital agricole des fermes de la MRC de L’Érable 427 350 589 $ *

Revenus agricoles totaux bruts (excluant les produits forestiers vendus) 118 349 912 $

Vente de produits forestiers par les exploitants agricoles (284 fermes) 1 719 948 $

Dépenses totales pour le fonctionnement de l’exploitation agricole en 2001 97 879 269 $

Dépenses totales pour le fonctionnement de l’exploitation agricole en 1996 73 381 280 $

Nombre de fermes ayant déclarées un travail agricole rémunéré (employé) 362

Nombre de semaines de travail rémunéré par les fermes de la MRC de L’Érable 24 323

* La valeur marchande totale du capital agricole des fermes comprend : la valeur de l’ensemble de la machinerie, du matériel et de l’équipement agricoles, la valeur des animaux et des volailles ainsi que la valeur totale des terres et bâtiments .

À la lecture des deux tableaux ci-haut, et plus particulièrement les montants associés aux revenus et aux dépenses des agriculteurs, le monde agricole contribue à la vivacité de l’économie régionale, non seulement pour les municipalités à caractère strictement rural mais également envers des villes comme Plessisville et Princeville. Certes ces statistiques datent d’une dizaine d’années en date de l’adoption du présent schéma. Toutefois, l’objectif d’illustrer ces chiffres (inclus au second projet de schéma) permet simplement de révéler indéniablement que l’agriculture contribue fortement au dynamisme économique de la communauté.

Analysées de façon plus spécifique en ce qui concerne la contribution foncière des entreprises agricoles, ces dernières constituent une composante importante du rôle d’évaluation municipal, donc des revenus des municipalités. Les entreprises agricoles ont investi massivement dans la région ces dernières années et constituent une très importante source de revenus fonciers pour les municipalités. Aussi, les emplois agricoles sont nombreux, diversifiés, décentralisés et représentent environ 25% de l’ensemble des emplois de la MRC de L’Érable et ce, tout en contribuant à l’occupation du territoire et à son dynamisme.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Par rapport aux données présentées ci-après, certes celles de 2011 sont plus impressionnantes étant donné la progression des rôles d’évaluation foncière des dernières années (en valeur $). Toutefois, les comparatifs sur l’évolution de l’impact foncier réel sont difficiles à produire étant donné les taux de taxation évolutifs et variables d’une année à l’autre, et d’une municipalité à l’autre.

Ainsi, le tableau suivant illustre l’évaluation foncière des propriétés agricoles de la MRC de L’Érable (terres et bâtiments appartenant à l’entreprise agricole), par municipalité, tel qu’il apparaissait en 2005 :

Tableau 3-8 – Évaluation foncière des exploitations agricoles par municipalité

Municipalités Évaluation des terrains, (dollars)

Évaluation des bâtiments

(dollars)

Évaluation de l’immeuble

(terrains et bâtiments en dollars)

Secteur appalachien

Inverness 15 292 000 14 344 700 29 636 700

Saint-Ferdinand 13 861 700 9 271 700 23 133 400

Saint-Pierre-Baptiste 8 869 900 7 828 300 16 698 200

Sainte-Sophie-d’Halifax 12 363 500 9 986 200 22 349 700

Secteur de la pénéplaine appalachienne

Laurierville 10 779 100 13 827 300 24 606 400

Lyster 10 923 700 13 261 700 24 185 400

Plessisville (P) 14 389 300 15 251 700 29 641 000

Plessisville (V) 387 100 96 900 484 000

Princeville 18 305 400 17 945 800 36 251 200

Secteur de la plaine sablo-tourbeuse

Notre-Dame-de-Lourdes 4 224 800 4 363 100 8 587 900

Villeroy 1 561 800 1 227 000 2 788 800

MRC de L’Érable 110 958 300 107 404 400 218 362 700

Source : MRC de L’Érable, 2005.

L’agrotourisme et le tourisme rural

Le développement de l’agrotourisme est en émergence sur le territoire de la MRC de L’Érable. Ce phénomène récent permet à la fois de diversifier les activités agricoles tout en assurant la mise en valeur des éléments d’intérêt du territoire rural, assurant ainsi son occupation et son dynamisme. Alors que l’agrotourisme constitue un complément de l’activité agricole principale, le tourisme rural est plutôt identifié comme étant une activité touristique dont une partie du revenu peut être agricole (moins de 50%).

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Page 3-15 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Plusieurs entreprises sont nées de l’agrotourisme ou du tourisme rural dans les dernières années. Ainsi, le tableau suivant, démontre les secteurs agrotouristiques les mieux représentés dans la MRC de L’Érable en 2005 :

Tableau 3-9 – Activités agrotouristiques de la MRC de L’Érable

Secteurs Activités ou usages

Secteur de la pénéplaine (piémont)

Fromageries : 3

Cabanes à sucre commerciales : 2

Transformation de produits de l’érable : 1

Verger : 1

Horticulture ornementale : 1

Élevage non traditionnel : 1

Secteur de la plaine sablo-tourbeuse

Industrie de la canneberge : 1

Secteur appalachien

Fromagerie : 1

Cabane à sucre commerciale : 1

Gîtes, repas champêtre et maisons de campagne : 5

Transformation de produits de l’érable : 2

Horticulture ornementale : 1

Source : MRC de L’Érable, 2005.

En date de 2009, identifiées par le MAPAQ et inclus au PDZA, on retrouve 7 entités agroutouristiques officielles, dont voici la répartition :

Secteurs Activités ou usages

Secteur de la pénéplaine (piémont) Verger : 1

Horticulture ornementale : 1

Chasse et pêche : 1

Secteur de la plaine sablo-tourbeuse

Aucune

Secteur appalachien Horticulture ornementale : 1

Ferme non différenciée : 3

La distinction entre une entreprise agrotouristique et une autre qui pratique les mêmes usages et activités mais dans une envergure moindre est parfois minime, d’où la différence importante dans le nombre entre les données de 2005 et celles de 2009.

Ces activités ou usages agrotouristiques sont néanmoins mis en valeur par diverses attractions et événements à saveur agrotouristique ou de tourisme rural tels que le Festival des sucres de Saint-Pierre-Baptiste, le Festival du bœuf d’Inverness, le Festival de l’érable de Plessisville, le Festival du cheval de Princeville et le Festival de la canneberge de Villeroy. Au présent schéma d’aménagement et de développement révisé,

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

de nombreuses précisions et bonifications sont apportées au chapitre sur le tourisme.

Les productions animales

Les productions animales les plus répandues sur le territoire de la MRC de L’Érable sont les élevages laitiers, de bovins de boucherie et de porcs. Toutefois, les élevages non traditionnels sont de plus en plus populaires, auprès de la relève agricole qui vise à exploiter des créneaux peu développés et moins coûteux. Les élevages non traditionnels sont les élevages autres que les bovins laitiers et de boucherie, les porcs et les veaux, soit les élevages ovins, caprins, de cerfs rouges, d’émeux, etc.

À la fin des années 1990, début 2000, la production porcine émergeait et les élevages laitiers étaient toujours dominants. Toutefois, le profil a évolué dans les 10 dernières années.

Tel que le présente le tableau 3-10, la forte croissance de la production porcine qu’il y a eu au tournant du siècle est liée aux revenus non négligeables de ce type de production (à la fin des années 1990 et au début des années 2000). Par contre, les revenus associés à l’élevage de bovins de boucherie étaient et sont toujours plus faibles. Les multiples contraintes environnementales et sociales de la production animale et particulièrement de la production porcine ainsi que les problèmes de gestion qui lui sont associés engendrent également des coûts importants.

Tableau 3-10 –Revenu principal des producteurs selon les types de production animale, il y a environ 10 ans

Production Nombre d’unités animales

Nombre de déclarants axés sur

cette production

Nombre de déclarants

ayant pratiqué

cet élevage

Revenus selon les

productions (dollars)

Pourcentage du revenu total des

productions animales

(%)

Pourcentage du revenu total du

producteur pour cette production

(%)

Bovins de boucherie 10 115 200 217 6 058 000 8,4 60,3

Bovins laitiers 15 549 250 255 42 756 125 59,1 90,0

Ovins 752 20 25 730 095 1,0 66,3

Porcs 15 400 63 101 22 648 330 31,3 75,8

Autres 28 13 56 179 440 0,25 49,2

443 546 654 72 372 000 100

Source : MAPAQ Centre-du-Québec, 1999 Note : Un déclarant est un agriculteur qui déclare une certaine production. Ainsi, un même agriculteur peut déclarer plusieurs productions et être par conséquent recensé dans plus d’une catégorie (y compris les productions végétales). Au total, il y avait 688 producteurs déclarants en 1999, toutes productions confondues.

Les autres productions correspondent à la volaille, le cerf rouge, l’autruche, l’émeu, le lapin et l’abeille.

De manière plus récente, les données ci-après tirées du PDZA de la MRC de L’Érable

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Page 3-17 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

(2010) permettent de traduire une évolution et un portrait dans les différents types d’élevage, notamment par municipalité :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Les données ci-haut, tant celles de 1999 que celles plus récentes de 2009 (PDZA), illustrent l’importance prépondérantes des élevages laitiers pour la MRC, encore en 2011. Ces élevages sont surtout présents dans l’axe de la route 116 (piémont ou pénéplaine), où ils sont nettement dominants au sud-ouest de la MRC (face aux autres élevages, et en termes de nombre de producteurs).

Le tableau ci-après, encore une fois tiré du PDZA de la MRC de L’Érable (page 26), présente un bilan récent de cette forme d’élevage :

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Les données sur les producteurs laitiers permettent d’illustrer concrètement l’évolution qui s’opère dans le dimensionnement des fermes et la réduction du nombre de celles-ci. Ainsi, voici une évolution en quelques années seulement des élevages laitiers de la MRC (source : PDZA de la MRC, 2010, page 28) :

L’information prédominante soutirée de ce tableau nous renseigne indéniablement sur le dynamisme important du secteur laitier de la MRC, malgré al diminution du nombre de fermes : les quotas ne subissent pas une exode de région.

La production porcine

Au cours des trois dernières décennies, les élevages de porcs se sont multipliés, dans la MRC de L’Érable. Outre les nouveaux producteurs qui se sont ajoutés, de nombreux

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

producteurs ont converti leur élevage laitier ou de bovins de boucherie à porcin ou ont complété ces premiers élevages par l’ajout d’un élevage porcin.

En 1996, la MRC de L’Érable abritait 51 fermes qui déclaraient faire l’élevage du porc, pour une production annuelle avoisinant 75 000 porcs. Trente-neuf (39) porcheries étaient localisées dans les municipalités de l’axe de la route 116 alors que les 12 autres étaient implantées dans la portion appalachienne de la MRC. Depuis cette époque, les élevages ont cru malgré le moratoire observé au début des années 2000.

En 2009 (voir tableau de la page 17), le nombre de producteur était de 60 et le nombre de tête avoisinait les 133 000 têtes, soit une très forte progression face au données recueillies 10 ans plus tôt.

En 2011, les problèmes économiques des producteurs de porcs laissent présager un ralentissement et même un déclin du nombre de producteurs, et du nombre de têtes. Cette stagnation récente a d’ailleurs vu la question de la cohabitation être moins déterminante dans les communautés.

Le tableau ci-après (tiré du PDZA de la MRC, page 31) réparti le nombre de tête par municipalité. Comme illustré, on dénote une forte concentration de cette forme d’élevage à l’est et au nord-est de la MRC :

Les éleveurs porcins du territoire sont nombreux à faire face au contexte économique et porcin global qui dicte en quelque sorte le marché de la production porcine de L’Érable. Pour le moment, le système d’ « intégration » permet à de nombreux éleveurs de continuer d’opérer leurs productions. Notons qu’en 2011, on note l’existence d’une ferme d’élevage de porc à Saint-Pierre-Baptiste qui se spécialise dans la transformation pour mettre en marché son propre produit, la rillette.

Les productions végétales et la culture de la canneberge

Les productions végétales pratiquées dans la MRC de L’Érable ont tout autant beaucoup évolué depuis les dernières décennies. La culture maraîchère (assez marginale) ainsi que la culture de l’orge, du blé et de l’avoine sont toujours pratiquées mais la

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culture du foin bien que toujours omniprésente dans certains secteurs, a progressivement régressé alors que celles du maïs et du soja ont nettement cru en termes d’hectares cultivés. Par ailleurs, d’autres types de culture tels que le colza (canola) et quelques autres cultures marginales sont apparues plus récemment sur le territoire de la MRC. La culture de certains petits fruits a connu récemment un certain essor notamment avec la fraise et le bleuet.

La culture de la canneberge a fait son apparition dès les années 1990 dans le secteur de la plaine sablo-tourbeuse et plus particulièrement à Notre-Dame-de-Lourdes et Villeroy. La culture de ce petit fruit était inexistante pour devenir 25 ans plus tard un fleuron local et régional et être équivalente à la culture du bleuet au Québec en termes de millions de livres produits. En date de 2007, pratiquement le tiers des producteurs québécois de canneberge se retrouvent sur le territoire de la MRC de L’Érable. La culture centricoise présentait ce portait en 2008 :

MRC Superficies 

occupées (ha) 

Superficies 

projetées à court 

terme (ha), 

2009‐2010 

Superficies 

totales projetées 

(ha) 

Arthabaska  4 527*  402  4929 * 

Bécancour  541  250  791 

Drummond  343  65  408 

L’Érable  2 000 

400 

2010 : + 80 à 270 

ha 

2 400 

(+ 80 à 270 ha) 

Nicolet‐Yamaska  0  187  187 

Centre‐du‐Québec  7 411  1 304  8 715 

Source :  « La  cohabitation  lors  de  l’établissement  d’une  cannebergière »,  présentation  faite  par  Carl  Plante, MRC  de 

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L’Érable, lors de la journée INPACQ – canneberges, à Victoriaville, le 28 janvier 2010. 

À noter que  les données pour  la MRC d’Arthabaska proviennent des différentes unités d’évaluation du rôle 

d’évaluation foncière, elles sont en conséquence nettement surreprésentées. 

Le tableau ci-haut illustre la forte progression de l’occupation de l’espace agricole par les producteurs de canneberge, en date de 2008-2009 (rappelons que cette culture est presque « née » 15 à 20 ans plus tôt). Notons à ce sujet que les données ne prennent pas en considération les surfaces cultivées, mais bien les surfaces occupées : en effet, la culture de la canneberge nécessite presque autant d’espaces accessoires à la culture qu’à la culture proprement dite (outre les espaces plantés, soulignons les bassins de stockage de l’eau, les chemins, les réserves de sable, et autres).

Les premiers producteurs ayant développés sur des sols organiques, ceux du début des années 2000 se sont surtout concentrés dans les espaces sablonneux, dans les sites où l’approvisionnement en eau acide (souvent issue de milieux humides tourbeux) était approprié. Dans les dernières années, de nouvelles productions de canneberge ont été lancées dans les terres en culture en voie d’être abandonnées par d’autres types de productions. Ainsi, afin de satisfaire les besoins culturaux, il est occasionnel de voir « l’enrichissement » en sable de qualité d’un terre en culture au départ imparfaite d’un point de vue du substrat.

Créneaux autres

Malgré son caractère marginal, la culture du ginseng dans quelques érablières a également connu son engouement durant une certaine période, reflétant un bel exemple de développement multi-ressource du milieu forestier. Cet exemple illustre les potentialités et les opportunités que recherchent les propriétaires agricoles et forestiers dans les productions de créneau, dont les produits forestiers non ligneux.

L’acériculture et les érablières

L’acériculture constitue une forme d’agriculture traditionnelle mais toutefois non conventionnelle qui est d’une importance majeure et identitaire pour la MRC. En 1999, le territoire de la MRC de L’Érable comptait 489 producteurs acéricoles qui exploitaient 9 500 hectares d’érablières comportant environ 1,6 millions d’entailles. Par ailleurs, une superficie d’environ 5 500 hectares d’érablières demeure non exploitée (pas nécessairement exploitable), soit 36% des superficies en érablière de la MRC.

La force économique que constitue l’acériculture (ou l’exploitation des boisés d’érables)2, représentée notamment par la Coopérative Citadelle de Plessisville, permet

2 Malgré le fait que l’acériculture et la vente de bois à la ferme soient considérées comme des productions végétales ou des activités agricoles, soit par le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du

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de maintenir un dynamisme éloquent malgré les variations récurrentes des prix des produits. Les entreprises acéricoles de la MRC de L’Érable exportent des produits issus de l’érable dans plus de 35 pays. La Coopérative Citadelle est d’ailleurs considérée comme un leader mondial dans la production, la transformation et la commercialisation du sirop et du sucre d'érable.

Le tableau suivant présente quelques données témoignant de l’importance du secteur mais également un aperçu du potentiel de développement pour la MRC :

Tableau 3-11 – Érablières et acériculture dans la MRC de L’Érable à l’aube de l’an 2000

Statistiques acéricoles

Producteurs acéricoles 489

Nombre d’entailles 1,6 M

Superficies d’érablières exploitées 9 500 ha

Superficies d’érablières non exploitées Environ 5 500 ha

Proportion des érablières non exploitées Environ 36%

Source : Leblanc, 1999.

Le développement de l’acériculture s’est effectué de façon accélérée depuis les 20 dernières années. En effet, le nombre d’entailles est passé, selon les estimations, de 0,97

million d’entailles en 1981 à 1,5 millions en 2001 (Stat. Can.)3, soit plus de 50% d’augmentation. Vraisemblablement, il y a place à une hausse du nombre d’entailles et de la production de produits de l’érable, mais ce potentiel est freiné par les nouvelles règles qui régissent le marché et notamment en ce qui concerne les quotas. L’actuel contexte québécois de mise en marché porte à croire que dans l’avenir, les producteurs devront entrevoir différemment leur production annuelle.

Les érablières en exploitation, et plus particulièrement les érablières sucrières se retrouvent dans la partie appalachienne du territoire de la MRC. Dans les milieux légèrement plus humides ou aux reliefs plus planes, soit dans la moitié nord-ouest de la MRC, les érablières à érables rouges dominent. Le tableau suivant illustre, par municipalité, l’importance des érablières exploitées en termes de superficie :

Tableau 3-12 - Superficies d’érablières exploitées par municipalité

Québec, soit par Statistique Canada, celles-ci sont traitées séparément étant donné l’importance qu’elles revêtent pour la région. Les érablières de la MRC sont la source de millions de livres de sirop d’érable mais également de revenus importants pour la ferme en ce qui a trait à la vente de bois. 3 Toutefois, tel que le tableau en témoigne, le recensement de Leblanc (1999) a permis de dénombrer 1,6 millions d’entailles en 1999, ce qui démontre le clivage des statistiques entre les différentes sources. Il en est de même pour le nombre moyen d’entailles par érablière, par exemple.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Municipalités Pourcentage de la

superficie exploitée dans la MRC de L’Érable

Nombre d’hectares exploités

3.1.2.4.3 Secteur appalachien

Saint-Ferdinand 20 1 980

Sainte-Sophie-d’Halifax 13 1 228

Saint-Pierre-Baptiste 17 1 568

Inverness 28 2 545

3.1.2.4.4 Secteur de la pénéplaine (piémont)

Princeville 6 601

Plessisville (P) 7 694

Lyster 3 244

Laurierville 3 321

3.1.2.4.5 Secteur de la plaine sablo-tourbeuse

Notre-Dame-de-Lourdes 1 134

Villeroy 2 187

MRC de L’Érable 100 9 502

Source : Leblanc, 1999.

Les producteurs de la MRC de L’Érable possèdent de façon générale de petites érablières, en comparaison à certaines autres régions du Québec. Le tableau suivant permet de comparer la MRC de L’Érable à d’autres MRC « acéricoles » du Québec :

Tableau 3-13 – Exemples de la production acéricole dans d’autres MRC du Québec

Principales MRC acéricoles du Québec

Nombre de fermes

déclarantes

Nombre de fermes

déclarantes / km2

Nombre d’entailles (millions)

Nombre d’entailles par

érablière

Nombre d’entailles / km2

L’Érable 402

(5ième)0,31

(2ième)1,5

(6ième)3 754

(9ième) 1 168 (2ième)

L’Amiante 509 0,27 2,5 4 841 1 293

Beauce-Sartigan 439 0,22 1,7 3 862 842

Bellechasse 431 0,26 1,5 3 468 913

Le Granit 428 0,16 2,9 6 795 1 073

L’Islet 370 0,18 1,7 4 716 834

La Nouvelle-Beauce 273 0,34 0,7 2 690 926

Témiscouata 267 0,07 3,7 13 875 945

Robert-Cliche 254 0,31 0,6 2 598 796

Arthabaska 251 0,14 1,0 3 878 512

Les Etchemins 241 0,13 1,2 5 011 667

Lotbinière 234 0,14 1,0 4 190 594

Source : Statistiques Canada, 2001.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

À la lumière de ces statistiques, on note que plus d’un acériculteur de la MRC de L’Érable possède une érablière de petite taille, par opposition à plusieurs MRC acéricoles. Notons qu’au tableau de la page suivante le nombre d’entailles diffère grandement : encore une fois, la source de la statistique peut occasionner des différences notables. Également, on note une distinction entre le nombre d’entailles par producteur et le nombre d’entailles par érablière.

Par ailleurs, la concentration d’acériculteurs est particulièrement forte sur le territoire de la MRC de L’Érable. Le contexte économique est susceptible d’affecter un peu moins la région puisque plusieurs acériculteurs occupent prioritairement un autre emploi ou sont déjà agriculteurs (élevage). De plus, la proximité de Citadelle et de d’autres transformateurs jouent également un rôle positif.

Soulignons que les données plus récentes soutirées du Plan de développement de la zone agricole de la MRC permettent de confirmer plusieurs informations déjà présentées ci-haut, comme par exemple la distribution des érablières (ou des exploitants acéricoles) sur le territoire :

3.1.2.4.6 Le lien entre l’agriculture et les caractéristiques physiographiques

Les activités agricoles sont directement liées au milieu physique du territoire et plus particulièrement au relief, au sol et au sous-sol, aux eaux souterraines et de surface et aux microclimats. Ces différents facteurs conditionnent la localisation de pratiques agricoles spécifiques depuis des décennies.

La forte diversité des caractéristiques physiographiques observées sur le territoire de la MRC de L’Érable a permis jusqu’à aujourd’hui la présence d’une grande diversité

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

agricole calquée sur ces possibilités qu’offrent le milieu.

Le tableau suivant présente de manière synthétique les relations entre les caractéristiques agricoles et la physiographie distincte des trois secteurs de la MRC soit la plaine sablo-tourbeuse, la pénéplaine (ou le piémont) et le secteur appalachien.

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Tableau 3-14 – Relation entre les exploitations agricoles et la physiographie

Caractéristiques du milieu agricole Secteur appalachien Secteur de la plaine

piémontaise Secteur de la plaine

sablo-tourbeuse

Forte densité d’exploitations agricoles sur le territoire4

Dimensions des exploitations agricoles

5

Évaluation foncière des exploitations6

Salaires et dépenses faites par les exploitations

7

Revenus des exploitations

Spécialisation des élevages Bovins de boucherie Bovins laitiers, porcs, volailles Spécialités et laitiers

Spécialisation des cultures Foin, pâturages,

acériculture, sapins de Noël

Maïs, orge, luzerne, foin

Spécialités (canneberge), avoine, foin

Vente de bois par la ferme 8

Source : MRC de L’Érable, 2005.

3.1.2.5

3.1.2.6 La forêt et son exploitation

La forêt de la MRC de L’Érable est partagée entre les espaces boisés privés et le territoire de tenure publique soit les terres publiques intramunicipales (ou TPI), puis récemment le Parc régional des Grandes-Coulées. La majorité des travaux d’aménagement forestier dans la MRC est toutefois effectuée par les propriétaires d’espaces boisés privés.

Selon les données de l’Agence forestière des Bois-Francs de 2003, le territoire de la MRC de L’Érable est boisé dans une proportion importante, soit environ 60%, ce qui en fait la plus boisée du Centre-du-Québec (boisé à 47%) et une des MRC les plus boisées localisées en partie ou en totalité dans la plaine des basses terres du Saint-Laurent. Ces données diffèrent de celles d’autres sources qui établissent plutôt le pourcentage boisé de la MRC à environ 54%.

4 La densité des érablières est forte dans les Appalaches alors que les élevages et cultures diverses sont nombreux

dans la pénéplaine appalachienne. 5 Les cannebergières sont de grandes exploitations agricoles dans la plaine sablo-tourbeuse mais les autres

exploitations de ce territoire sont généralement de plus petite superficie. 6 Dans les Appalaches, ce sont les érablières qui haussent la valeur des évaluations foncières. Dans la plaine

piépiémontaise ce sont les terres en culture et les bâtiments d’élevage. 7 73% des salaires et 72% des dépenses des exploitations agricoles sont faites dans la pénéplaine appalachienne. 8 Les exploitations agricoles appalachiennes mettent en marché 70% du bois coupé par les exploitations agricoles de

la MRC.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Le tableau suivant présente l’espace boisé dans la MRC de L’Érable.

Tableau 3-15 – L’espace boisé dans la MRC de L’Érable

Municipalités Superficie (km2) Superficie boisée (km2) Pourcentage espace boisé

Secteur appalachien

Inverness 176,35 120,70 68%

Saint-Ferdinand 137,07 91,91 67%

Saint-Pierre-Baptiste 80,72 50,05 62%

Sainte-Sophie-d’Halifax 91,11 48,23 53%

Secteur de la pénéplaine appalachienne

Laurierville 110,62 57,59 52%

Lyster 162,35 99,27 61%

Plessisville (P) 136,29 72,99 54%

Plessisville (V) 4,44 - -

Princeville 197,996 110,07 56%

Secteur de la plaine sablo-tourbeuse

Notre-Dame-de-Lourdes 83,39 46,32 56%

Villeroy 100,41 71,03 71%

MRC de L’Érable 1 280,746 768,17 60%

Source : Agence forestière des Bois-Francs (2003).

Entre 2003 et 2011, la superficie boisée de la MRC de L’Érable a peu fluctué. Certes quelques déboisements pour des mises en culture furent effectués (surtout pour la canneberge) mais en contrepartie d’autres espaces auparavant en friche ou anciennement en culture font dorénavant partie de l’espace boisé.

En outre, malgré l’omniprésence de l’agriculture, la « culture » forestière est bien ancrée chez les propriétaires de la région et dans l’économie de L’Érable. Les statistiques sur les prélèvements ainsi que la diversité des petites entreprises forestières qui oeuvrent dans le domaine sont révélatrices. Par exemple, les huit entrepreneurs forestiers de la MRC de L’Érable accrédités par le Syndicat des propriétaires forestiers de la région de Québec en 2004-2005 représentaient près du quart de tous les entrepreneurs accrédités de ce syndicat. La superficie par ce syndicat s’étend sur un large territoire soit jusqu’à la Côte-Nord.

3.1.2.6.1 Le portrait de la forêt privée de la MRC de L’Érable

Dans la partie appalachienne, l’érablière sucrière domine l’ensemble des autres

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

peuplements. Une grande quantité de peuplements, dont les érablières, a été aménagée au fil des décennies pour laisser place aux essences les plus recherchées. Par exemple, certaines érablières sont aujourd’hui composées presque exclusivement d’érables à sucre; le bouleau jaune, le hêtre, le tilleul, le cerisier tardif, le frêne d’Amérique et les conifères ayant souvent été récoltés. Ces modifications de la composition écologique de la forêt sont d’ailleurs sujettes à réflexion.

L’analyse des cartes écoforestières de la région, publiées par le ministère des Ressources naturelles et de la faune du Québec, illustre la très forte proportion de peuplements composés d’érablières à érables rouges dans la moitié nord-ouest de la MRC, soit dans la partie de la plaine laurentienne. Dans cette portion du territoire, les sapinières sont fortement représentées de sorte que la moitié des peuplements forestiers de toute la MRC est dominée par ces deux types de peuplements : 29 % pour le premier, 21 % pour le second.

Dans la portion des Basses-Terres du Saint-Laurent, les forêts naturelles actuelles ne sont pas bien représentées par des forêts climaciques de feuillus. Il y a peu de vieilles forêts et la grande quantité de milieux humides, mal drainés ou sablonneux favorise la croissance et l’occupation de l’espace par des peuplements plutôt résineux.

Quant à l’évolution récente du couvert forestier, rappelons que quelques feux de forêt ont balayé certaines parties du secteur nord de la MRC au 19ième siècle et au début du 20ième. Il importe également de considérer la forte exploitation forestière durant la période de la colonisation. Ces événements ajoutés à la perte de superficies agricoles au profit de superficies forestières explique la relative rareté de forêts plus âgées ainsi que la grande quantité de forêts représentées par des essences pionnières (peupliers, sapins, érables rouges, bouleaux) au détriment d’une faible proportion de forêts composées d’essences normalement retrouvés dans les forêts climaciques du sud du Québec (pruche, tilleul, hêtre, ces derniers succédant à l’érable à sucre,…).

Le tableau suivant illustre les plus importants peuplements identifiés sur les cartes écoforestières couvrant le territoire de la MRC :

Tableau 3-16 – Peuplements forestiers de la MRC de L’Érable

Peuplements Nombre d’hectares Pourcentage par rapport à l’ensemble des peuplements

Érablière rouge 17 822,39 28,81

Sapinière 12 856,65 20,78

Érablière sucrière 8 395,75 13,57

Bétulaie (bouleaux) 3 379,20 5,46

Pessière (épinettes) 3 012,60 4,87

Peupleraie (peupliers) 2 308,64 3,73

Mélézin (mélèzes) 946,07 1,53

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Pinède (pins) 242,95 0,39

Cédrière (thuyas) 112,38 0,18

Autres résineux 7 962,62 12,87

Autres feuillus 4 819,04 7,79

TOTAL 61 858,29 99,98

Source : MRC de L’Érable, 2005, interprétation des cartes écoforestières du MRNFP.

La forêt privée de la MRC est généralement exploitée par des exploitations agricoles qui mettent en marché du bois pour bonifier les revenus qu’ils obtiennent de leurs productions agricoles ou par des exploitants forestiers qui aménagent leurs forêts.

Les coupes pour le marché du bois de chauffage sont par ailleurs importantes dans la MRC de L’Érable.

3.1.2.6.2 Les prélèvements forestiers

La quantité de bois coupé dans la MRC et livré à un syndicat pour la mise en marché est très importante. La MRC de L’Érable a livré plus de 90 000 m3 solides en 2004 au Syndicat des propriétaires forestiers de la région de Québec (regroupant, entre autres, les MRC de Lotbinière, L’Amiante, Bellechasse, Les Etchemins, Portneuf, La Jacques-Cartier, Charlevoix, Charlevoix-Est et La Haute Côte-Nord), ce qui en a fait la plus importante MRC envers ce syndicat, en 2004.

De plus, les producteurs forestiers de Princeville doivent faire livrer leur bois au Syndicat des producteurs de bois du Centre-du-Québec, ce qui permet d’ajouter plus de 5 000 m3 solides de plus pour 2004, au total ci-haut. Le tableau suivant présente les données relatives à l’évolution de la quantité de bois livré.

Tableau 3-17 – Évolution au début des années 2000 de la quantité de bois livré chez un syndicat de producteurs ou de propriétaires forestiers dans la MRC de L’Érable (m3 solides)

Syndicat 2002 2003 2004

Syndicat des propriétaires forestiers de la région de Québec 104 100 79 400 90 700

Syndicat des producteurs de bois du Centre-du-Québec 8 472 5 998 5 106

TOTAL 112 572 85 398 95 806

Source : Syndicat des propriétaires forestiers de la région de Québec et Syndicat des producteurs de bois du Centre-du-Québec, 2005.

Les problèmes récents de l’industrie du bois ont affecté l’ensemble des régions du Québec, ainsi tout porte à croire que la MRC de L’Érable n’a pas été plus affecté que les autres régions sur cette question. Selon toute vraisemblance, il est probable que la place

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qu’occupe le secteur de la forêt privée de la MRC de L’Érable en 2011 soit toujours enviable face aux autres régions couvertes par les deux syndicats précités.

3.1.2.6.3 La forêt et les terres publiques intramunicipales (TPI), avant la constitution du parc régional des Grandes-Coulées

La situation est différente pour les espaces boisés du territoire public. Le gouvernement du Québec permet notamment à la MRC de L’Érable de s’approvisionner en forêt publique, si celle-ci la cultive en maintenant et en augmentant sa productivité. La Convention de gestion territoriale (CGT), le plan général d’aménagement forestier et le plan d’aménagement multiressource constituent les principaux outils de gestion des TPI. La CGT contient les engagements réciproques du gouvernement et de la MRC de L’Érable relativement à chaque secteur forestier défini. Chaque CGT, valide pour une durée déterminée, peut être renouvelée, si la MRC rencontre ses engagements. La CGT permet à la MRC de récolter du bois dans les terres publiques intramunicipales (TPI) et d’aménager la forêt. La MRC s’engage à réaliser les activités d’aménagement forestier requises de façon à assurer que la forêt visée par le plan général d’aménagement forestier (PGAF) demeure productive en matière ligneuse à perpétuité. Le PGAF est soumis à la consultation du public et accepté par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) pour sa mise en œuvre.

La création du parc régional est venue confirmer la volonté et les pouvoirs de gestion de la MRC dans cet espace public.

Depuis 1999, la MRC de L’Érable met en marché le bois prélevé dans les terres publiques intramunicipales (et ledit parc). Entre 1999 et 2002, la MRC a collaboré en partenariat avec un groupement forestier (qui effectuait, planifiait et réalisait des travaux à caractère sylvicole dans cette portion de territoire) grâce à une convention d’aménagement forestier signé avec le gouvernement provincial. Aujourd’hui, la MRC de L’Érable procède elle-même à la gestion forestière et des autres ressources sur les terres publiques.

L’aménagement forestier des TPI est effectué en conformité avec le Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État qui régit les pratiques. Toutefois, la MRC de L’Érable adapte les travaux au contexte des petits blocs de lots sous sa gestion, de sorte que les normes régionales sont plus strictes que celles du règlement provincial.

Les revenus issus des premières années de travaux forestiers exécutés sous l’égide de la MRC de L’Érable, en plus de la contribution du MRNF, ont permis de créer un Fonds de mise en valeur des ressources naturelles de la MRC de L’Érable permettant un développement intégré et durable de ces ressources sur l’ensemble de son territoire. Le fonds a été créé dès la signature de la première convention d’aménagement et les sommes qu’il contient

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ont été bonifiées par le MRNF lors de signature de la CGT.

D’ailleurs, la MRC de L’Érable, par l’entente de gestion des TPI avec le MRNF en 2002, aménage ce territoire en tenant compte des multiples alternatives d’utilisation du milieu par la communauté. Il ne s’agit plus d’un strict aménagement forestier des TPI mais d’un aménagement « multi-ressources ». Dans les dernières années, la MRC a fait cheminer le concept un peu plus loin en amorçant une démarche de constitution d’un parc régional sur ces territoires publics. Après de nombreuses consultations et la réalisation d’un plan de développement, la concrétisation du parc est maintenant chose faite. Les usages et activités permises dans les différents blocs diffèrent selon leurs caractéristiques (conservation, exploitation de la forêt, activités récréatives, etc.).

Les différents blocs de terres publics de la MRC de L’Érable recèlent différents potentiels pour le développement de la foresterie. Le tableau suivant illustre, pour chacun des blocs de lots, le nombre d’hectares identifié pour les principaux peuplements observés. Ainsi, les peuplements observés au tableau suivant ne représentent qu’une fraction de tout l’espace sous gestion.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-18 – Peuplements forestiers des terres publiques intramunicipales

Peuple-ments

BLOC A Kelly

(936 ha)

BLOC B Nord-ouest

(1 155 ha)

BLOC C Nord-est(381 ha)

BLOC D Centre

(484 ha)

BLOC E Halte

(665 ha)

Nombre d'hectares

Pourcentage par rapport à l'ensem-ble

Érablière sucrière 6,26 0 0 0 0 6,26 0,3

Érablière rouge 198,44 337,39 106,81 127,9 35,76 806,3 38,72

Sapinière 152,19 101,03 0 0 0 253,22 12,16

Pessière 8,46 188,45 39,74 24,14 34,45 295,24 14,18

Bétulaie 46,92 13,84 4,62 68,8 15,16 149,34 7,17

Peupleraie 13,04 0 14,87 2,7 17,44 48,05 2,31

Mélézin 0 79,94 0 14,85 13,43 108,22 5,2

Autres (résineux) 16,43 147,32 68,18 12,88 6,55 251,36 12,07

Autres (feuillus) 109,94 16,01 24,89 13,24 0,06 164,14 7,88

TOTAL 551,68 883,98 259,11 264,51 122,85 2 082,13 99,99

Source : MRC de L’Érable, 2005 et interprétation des cartes écoforestières du MRNFP.

Les aulnaies, tourbières et autres milieux humides constituent une très forte proportion du territoire des terres publiques intramunicipales comme l’illustre le tableau ci-après.

Tableau 3-19 – Autres espaces des terres publiques intramunicipales*

Autres milieux, autres

occupations de l’espace

BLOC A Kelly

(936 ha)

BLOC B Nord-ouest

(1 155 ha)

BLOC C Nord-est(381 ha)

BLOC D Centre

(484 ha)

BLOC E Halte

(665 ha)

Total des terres

publiques

Nombre d'hectares

dans toute la MRC de L’Érable

Coupes totales / plantations / friches

178,41 29,65 116,64 29,90 1,15 355,75 16 940,85

Aulnaies 48,16 0 4,77 14,39 0,8 68,12 566,37

Terres humides 118,67 241,8 0 167,86 539,79 1 068,12 5 406,24

Lignes de transmission d'énergie

39,3 0 0 7,29 0 46,59 708,79

TOTAL 384,54 271,45 121,41 219,44 541,74 1 538,58 23 622,25

* Ces statistiques sont tirées des cartes écoforestières du ministère des Ressources naturelles et de la faune du Québec : Quelques variantes doivent en conséquence être prises en compte. Les statistiques ne tiennent pas compte de l’espace occupé par l’eau et les chemins ainsi que pour certaines coupes, friches et plantations récentes.

Tous les blocs de lots publics sont situés dans la plaine sablo-tourbeuse, ce qui explique

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

que les peuplements identifiés sur ces territoires sont surtout associés à des milieux humides et mal drainés. Les travaux à caractère sylvicole ou forestier pratiqués de 1999 à 2005 ont été, dans une forte proportion, associés à des travaux « accessoires » à la foresterie : drainage, voirie forestière, préparation de terrain, etc.

3.1.2.6.4 Les diverses ressources des terres publiques intramunicipales

Outre la ressource forestière, les terres publiques intramunicipales recèlent d’autres potentiels reliés au milieu naturel qui ont été identifiés et relevés dans le « Plan d’aménagement multiressource des terres publiques intramunicipales (TPI) de la MRC de L’Érable.

Les potentiels des terres publiques de la MRC sont diversifiés et dans certains cas spécifiques au territoire :

Tableau 3-20 – Ressources et potentiels de développement multiressource des terres publiques intramunicipales

Ressources et / ou potentiels

Blocs de lots

A (Kelly)

B (nord-ouest)

C (nord-est)

D (centre)

E (halte)

Exploitation forestière

Culture de la canneberge

Exploitation acéricole d’une érablière

Exploitation de la tourbe de sphaigne

Pêche en rivière

Chasse aux gros gibiers

Chasse aux petits gibiers

Trappage

Observation de la faune et de la flore, interprétation de la nature

Randonnée pédestre

Randonnée à vélo

Vélo de montagne

Quad et motoneige

Source : MRC de L’Érable, 2005.

Il est à noter que le contenu du tableau ci-haut peut toutefois différer des opportunités d’aménagement et d’activités identifiées au plan de développement qui a permis la constitution du parc régional et la définition des orientations de mise en valeur et de conservation.

Dans un autre ordre d’idée, spécifions que les nombreux milieux humides de la MRC de L’Érable, dont les vastes espaces en territoire public, sont composés de certaines

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

espèces floristiques et fauniques d’intérêt du fait du caractère particulier de ces habitats. Ces éléments sont plus amplement détaillés dans le chapitre sur l’environnement et les milieux naturels.

3.1.2.6.5 La gestion de l’espace forestier

Depuis 1998, la MRC de L’Érable fait appliquer des règles sur le contrôle du déboisement afin d’empêcher les coupes abusives sur son territoire et afin de préserver les espaces forestiers, les corridors forestiers, les habitats et les espèces vivantes qui les habitent. Ces règles sont identifiées au document complémentaire.

Entre août 2002 et avril 2005, la MRC de L’Érable a émis 37 permis pour des coupes forestières, dont seulement 4 furent pour la mise en culture d’espaces boisés touchant 45,2 hectares au total. Cette faible quantité de permis émis coïncida toutefois avec le moratoire provincial sur le développement de la production porcine et donc celui sur le déboisement pour la mise en culture du sol. Notons qu’en date de 2011, le déboisement est toujours limité du fait que le territoire de la MRC est situé dans des « bassins versants dégradés », soit ceux principalement de la Bécancour, de la Nicolet et dans une moindre mesure ceux de la Du Chêne et de la Petite-rivière-du-Chêne.

En ce qui concerne la mise en culture des terres boisées pour le développement de la culture de la canneberge, la MRC a émis 9 permis de coupe entre août 2002 et mars 2007 pour un total d’hectares à déboiser de 519. Ces données concernent les superficies boisées et non les milieux humides. De 2007 à 2010, la MRC a émis une importante quantité de nouveaux permis. Dans les faits, les superficies occupées par les producteurs de canneberge occupent dorénavant plusieurs centaines voir milliers d’hectares. Le bilan régional peut se traduire ainsi (notons que ce tableau est identique à celui présenté précédemment au volet « productions végétales » du chapitre sur l’agriculture, page 22) :

Superficies occupées (ha)

Superficies projetées à court terme (ha)

Superficies totales projetées (ha)

Arthabaska 4 527 402 4 929

Bécancour 541 250 791

Drummond 343 65 408

L’Érable 2 000 400

(+ 150 à 300 ha pour l’année 2010) 2 400

(+ 150 à 300 ha pour l’année 2010)

Nicolet – Yamaska 0 187 187

C.-d.-Q. 7 411 1 304 8 715

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L’application de règles sur la protection des espaces boisés et le contrôle du déboisement a permis de resserrer les coupes abusives ou irrégulières en regard du règlement de contrôle intérimaire sur le déboisement alors applicable. De 2002 à février 2005, trois dossiers (à Laurierville, à Lyster et à Notre-Dame-de-Lourdes) furent traités par la MRC comme étant en contravention avec le règlement en vigueur à ce moment. La MRC de L’Érable a imposé des amendes et reçu des montants totalisant 12 000$ pour ces infractions.

Peu d’infractions ont été recensées depuis l’adoption des premiers RCI sur le contrôle du déboisement vu la connaissance de normes dans le milieu forestier privé, et la nécessité dans de nombreux cas de solliciter et d’obtenir un permis pour effectuer des opérations d’abattage.

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3.1.3 Les enjeux du territoire agricole et forestier

Le présent chapitre présente les principaux enjeux sur le territoire agroforestier de la MRC de L’Érable.

3.1.3.1 Les perturbations environnementales dans les milieux ruraux

Entre 1990 et 2005, l’accroissement rapide des activités d’élevages porcins à l’échelle provinciale et les besoins d’accroissement de superficies d’épandage et de culture notamment du maïs a généré de nouvelles préoccupations environnementales pour la population. La MRC de L’Érable n’a pas échappé à ce phénomène généralisé et les décisions provinciales qui en ont résulté ont eu un impact sur la région.

Ainsi, malgré le fait que la cohabitation entre les divers usagers et les occupants du territoire rural ne soit pas un enjeu des plus problématiques dans la MRC de L’Érable, et que dans les dernières années cette préoccupation générale se fut atténuée, celui-ci est bien présent.

Le tableau ci-après met en relation les principaux effets observés sur le milieu par certaines activités agricoles et forestières au regard des préoccupations de la population :

Tableau 3-21 – Préoccupations environnementales de la population à l’égard de l’agriculture et de la foresterie

Nature de l’activité agricole et/ou forestière Préoccupations de la population

La culture sur sols nus Évacuation aisée des particules par érosion superficielle lors de pluies ou lors de la fonte des neiges et érosion éolienne lors de temps sec :

dégradation de la qualité des sols agricoles et de l’eau des cours d’eau

Le drainage des terres agricoles et forestières

Modifications physiques des plans d’eau : modification du régime hydrologique des cours d’eau, augmentation du risque d’inondations,

érosion lors de crues subites, divers problèmes d’étiage l’été

L’entreposage et l’épandage des fumiers, lisiers et engrais

Problèmes d’odeurs et de cohabitation sur le territoire, pollution potentielle des prises d’eau potable et de l’eau souterraine,

modifications chimiques des plans d’eau : eutrophisation des plans d’eau, « blooms » de cyanobactéries

Le déboisement pour la mise en culture du sol

Perte de biodiversité et impacts sur la faune, modification du microclimat régional, modification du régime hydrologique des cours

d’eau

L’intensité accrue des prélèvements forestiers

Disparition de bois anciens ou rares et possibilité de disparition d’espèces floristiques ou fauniques rares évoluant dans ces milieux

Source : MRC de L’Érable

Aux yeux de la population, ces préoccupations sont surtout associées à l’agriculture. Toutefois, il est clair que les impacts appréhendés sur les milieux aquatiques peuvent être causés en grande partie par d’autres activités humaines.

Le développement agricole et forestier génère des pressions sur le milieu quant à la

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cohabitation harmonieuse des usages du territoire. Ainsi la protection des prises d’eau, la gestion des odeurs, la préservation de la qualité de l’eau et des sols, la diversité biologique et la modification des régimes hydrologiques sont des préoccupations liées à l’équilibre environnemental du milieu. En outre, « Le Portrait agroenvironnemental des fermes du Québec : Rapport régional Centre-du-Québec » réalisé en 2000 par BPR Groupe-conseil et le GREPA (Groupe de recherche en économie et politique agricoles) mentionne que plusieurs problèmes agroenvironnementaux spécifiques sont toujours observés sur le territoire du Centre-du-Québec. Ces problèmes touchent notamment l’entreposage des fumiers/lisiers pour certaines productions, les pratiques de fertilisation et d’application de pesticide ainsi que l’excédent d’azote et de phosphore. Certains autres éléments demeurent également préoccupants, soit : l’importante superficie recevant des pesticides (46 %), les pratiques de lutte non-chimique peu utilisées, les risques d’érosion hydrique et éolienne importants ainsi que la perception d’odeurs dans les secteurs à forte densité d’élevage, notamment à cause de la gestion des déjections animales sous forme liquide.

De forts gains agroenvironnementaux ont toutefois été réalisés dans les années 2000-2010 dans plusieurs secteurs d’activité agricole, notamment en ce qui a trait à l’entreposage des déjections animales qui se fait de façon générale dans des structures étanches et souvent couvertes. De plus, les méthodes et la gestion des épandages ont beaucoup évolué durant cette même période. L’empêchement des animaux d’élevage à se rendre aux cours d’eau est également un gain récent et significatif, bien que visiblement non complété (en 2011).

Sur la question de l’épandage de fumiers liquides ou lisiers, la question du moment choisi pour les épandages fait toujours l’objet, en 2011, de préoccupations non négligeables : les épandages effectués la veille de journées pluvieuses choquent plusieurs citoyens.

Le moratoire sur le déboisement pour la mise en culture du sol a permis de faire une pause sur la situation qui prévaut au Québec. Toutefois, le moratoire ne s’appliquant pas à des fins de mise en culture pour la canneberge (notamment). On a vu sur le territoire de la MRC de L’Érable une forte croissance des superficies défrichées ou déboisées pour ces fins. La proximité des milieux humides pour cette culture (tourbières), les importants besoins en eau, les grands espaces forestiers déboisés ainsi que l’envergure parfois colossale des travaux qui sont effectués pour l’aménagement de ces espaces génèrent de nouvelles préoccupations auprès de la population.

Plusieurs sources potentielles de conflits d’usages ou de cohabitation sont apparues dans les dernières années, au même rythme que se développait cette nouvelle culture.

3.1.3.2 La cohabitation des usages

Plusieurs établissements de production animale d’importance se retrouvent dans un

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rayon d’un (1) km ou moins autour des périmètres urbains de la MRC de L’Érable ou, dans une moindre mesure, à proximité de secteurs urbanisés ou de villégiature fortement développés. La cohabitation des usages agricoles et non agricoles du territoire constitue une des préoccupations grandissantes de la population à l’égard des odeurs dues aux élevages, à l’entreposage et l’épandage de leurs déjections ainsi qu’au mode de gestion de la transformation des fumiers des élevages. Cette situation a incité la MRC de L’Érable à évaluer l’importance de ce phénomène.

L’accroissement récent du nombre d’élevages et du nombre de têtes de bétail, sur le territoire de la MRC de L’Érable, jumelé à d’autres préoccupations en matière de santé publique, ont contribué à modifier la perception de la population à l’égard de ces élevages, principalement porcins. Les odeurs liées à ces élevages génèrent les principaux impacts puisque ce sont les plus perceptibles.

Avant l’entrée en vigueur du présent schéma d’aménagement et de développement révisé, les orientations gouvernementales et les dernières modifications à la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles ainsi que l’adoption d’un règlement de contrôle intérimaire par la MRC de L’Érable avaient ajouté une nouvelle approche en matière de cohabitation des usages.

La densité des exploitations d’élevages porcins mérite une attention particulière dans certaines portions de territoire de la MRC. Quoique le contexte de développement actuel soit ralenti au Québec, le nombre de producteurs déjà en exploitation incite le milieu à réfléchir sur la densité des exploitations acceptables sur le territoire. La détermination d’affectations particulières et représentatives des contextes et potentiels agricoles est susceptible de répondre en partie à ces enjeux.

Quant à la culture de la canneberge, elle suscite également des inquiétudes de la part de la population avoisinant les sites de culture : aménagement de digue provoquant des hausses de niveaux de nappe, poussière (éolisation des sables), érosion de cours d’eau et ensablement en aval, camionnage, bruit (pompage), endiguement à proximité d’habitations, bris de chemins publics, modification du paysage agricole et autres facteurs observables et relatifs à cette culture sont susceptibles d’occasionner des problèmes de cohabitation.

3.1.3.3 La densité agricole

La densité des unités d’évaluation foncière agricole représente environ 0,63 unités au kilomètre carré pour la MRC de L’Érable. En 2005, on dénombrait 812 unités d’évaluation foncière liées à des productions agricoles, en excluant les érablières, pour un territoire d’environ 1280 kilomètres carrés, ce qui est relativement élevé compte tenu de l’importante couverture non agricole du territoire (environ 60%). Le tableau ci-après illustre le nombre d’unités d’évaluation foncière agricole par municipalité :

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Tableau 3-22 – Les unités d’évaluation foncière agricole par municipalité excluant l’acériculture

Municipalités

Nombre d’unités

d’évaluation foncière agricole

Superficie de la municipalité

(km2)

Densité d’unités

d’évaluation foncière

agricoles (par km2)

Superficie déboisée de la municipalité en km2 (et %

de la municipalité)

Densité d’unités

d’évaluation foncière

agricole (par km2 déboisé)

Secteur appalachien

Inverness 120 176,35 0,68 55,65 (32%) 2,16

Saint-Ferdinand 76 137,07 0,55 45,16 (33%) 1,68

Saint-Pierre-Baptiste 65 80,72 0,80 30,67 (38%) 2,12

Sainte-Sophie-d’Halifax 82 91,11 0,90 42,88 (47%) 1,91

Secteur de la pénéplaine appalachienne

Laurierville 94 110,62 0,85 53,03 (48%) 1,77

Lyster 94 162,35 0,58 63,08 (39%) 1,49

Plessisville (P) 108 136,29 0,79 63,30 (46%) 1,71

Plessisville (V) 5 4,44 1,13 - -

Princeville 112 197,996 0,57 87,926 (44%) 1,27

Secteur de la plaine sablo-tourbeuse

Notre-Dame-de-Lourdes 36 83,39 0,43 37,07 (44%) 0,97

Villeroy 20 100,41 0,20 29,38 (29%) 0,68

MRC de

L’Érable 812 1 280,746 0,634 512,58 (40%) 1,58

Source : MRC de L’Érable, 2005.

Dans certaines municipalités comme Sainte-Sophie-d’Halifax, la densité est très forte avec une valeur frôlant une (1) unité d’évaluation foncière agricole au km2. Cette donnée permet de conclure que les propriétés agricoles dans certains secteurs de la MRC sont nombreuses et de petite taille, malgré la consolidation qui s’effectue. En effet, dans la MRC de L’Érable, il y a 1,58 unité d’évaluation agricoles par km2 déboisé, ce qui témoigne de la forte occupation de l’espace déboisé par une multitude d’entreprises agricoles.

Notons qu’à ce chapitre, les municipalités de la partie appalachienne, plus particulièrement Inverness, Saint-Pierre-Baptiste et Sainte-Sophie-d’Halifax se démarquent clairement avec un ratio avoisinant deux entreprises agricoles par kilomètre carré déboisé.

La densité agricole revêt une importance en termes de d’environnement (ex. : cours d’eau, qualité de l’eau, bandes riveraines,…) et de cohabitation. En outre, une forte densité agricole traduit une certaine occupation du territoire.

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3.1.3.4 Les îlots déstructurés en zone agricole

Le territoire à vocation agricole de la MRC de L’Érable s’est développé sous divers angles au fil des dernières décennies dont l’un est ce que l’on appelle dorénavant les îlots déstructurés. Ces entités dont les usages qu’on y retrouve sont plutôt résidentiels se sont insérées en zone agricole de manière éparse en de multiples endroits sur le territoire.

Les enjeux recensés au présent chapitre concernent la conciliation entre les impératifs d’utilisation du territoire agricole à des fins agricoles et la reconnaissance de ces secteurs construits et voués à des fins résidentielles, lesquels ont annihilé la finalité agricole de manière ponctuelle (un retour à l’agriculture est à toute fin pratique non envisageable).

Pour les fins du présent schéma, notons que la caractérisation et la validation officielle et finale des îlots déstructurés (situés en zone agricole) doit se faire avec l’union agricole accréditée et la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), tel qu’édicté dans la loi (article 59, LPTAAQ).

Ainsi, le contenu du schéma qui traite des îlots déstructurés doit être considéré de manière succincte, préliminaire et à titre indicatif, en attente d’une décision rendue par ladite Commission. Le schéma sera ultérieurement être modifié, dans le respect des orientations du gouvernement, pour tenir compte de la décision de la Commission rendue à cet effet.

3.1.3.4.1 Les îlots déstructurés, description

Les îlots déstructurés constituent des entités de faible superficie, disséminées de manière ponctuelle en zone agricole, partiellement ou entièrement construites, et déstructurées de par les usages résidentiels regroupés qui se retrouvent en zone agricole. De façon générale, les usages et activités pratiqués à l’intérieur de ces entités sont surtout de nature résidentielle. Il est possible que quelques petites parcelles agricoles soient toujours présentes à l’intérieur de rares îlots mais la vocation agricole de ces parcelles n’est pas assurée à long terme. Les parcelles agricoles sont souvent « enclavées » sur trois côtés, et/ou limités par la présence de cours d’eau ou autres éléments contraignants pour les pratiques agricoles. Quelques autres usages sont également et exceptionnellement pratiqués (droits acquis) à l’intérieur de certains îlots mais il s’agit d’anomalies.

Un îlot déstructuré correspond à un ensemble bâti à l’intérieur de la zone agricole permanente qui doit être reconnu officiellement par une décision rendue par la CPTAQ en vertu de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (article 59, premier volet) et, est considéré comme irrécupérable pour des fins agricoles.

Dans la MRC de L’Érable, les îlots déstructurés se caractérisent également par les éléments suivants :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

- une proportion de plus de 75% de leur superficie avec des usages non-agricoles ;

- les propriétés forment un hameau d’au moins 5 résidences et sont desservies par un chemin existant ;

- les résidences sont situées à l’intérieur d’un diamètre de 150 mètres ou leur alignement s’étend sur plus d’un kilomètre.

La MRC de L’Érable a identifié à ce jour plus de 90 îlots qui sont répartis en de multiples endroits diversifiés sur le territoire. Les négociations à entreprendre en 2012 avec l’UPA et la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) permettra de cheminer vers une décision qui reconnaîtra cette composante territoriale et ses limites.

La volonté de la MRC de L’Érable n’est pas de trouver des solutions à l’urbanisation en zone agricole grâce à la reconnaissance des îlots déstructurés. L’identification et la reconnaissance desdits îlots doit plutôt permettre de freiner l’empiètement résidentiel en zone agricole en ne ciblant que les derniers sites possibles (où la construction d’habitation est possible) qui ne présentent pas d’impacts négatifs potentiels sur le milieu agricole et l’agriculture. Dans certains cas, aussi, la reconnaissance des îlots permet de confirmer les usages résidentiels existants dans un esprit d’occupation du territoire agraire ou forestier. À ce chapitre, le milieu rural de L’Érable est très faiblement occupé : plusieurs municipalités ont des populations de moins de 1 000 habitants, de sorte qu’en excluant les noyaux villageois, bien peu de personnes occupent les nombreux rangs.

Dans son recensement et sa caractérisation, la MRC de L’Érable a identifié plusieurs types d’îlots (typique, de villégiature, et contigu au périmètre urbain). Les discussions et l’entente à venir avec les autres parties prenantes à la décision de la CPTAQ permettra de confirmer cette vision. Cette décision permettra de transposer et préciser les données déjà disponibles dans le second projet de schéma d’aménagement et de développement révisé de la MRC, abrogées au présent schéma pour des fins de conformité aux orientations gouvernementales.

3.1.3.4.2 Les secteurs développés isolés

Les secteurs développés isolés diffèrent des îlots déstructurés surtout par leur ampleur. Ce sont des secteurs initialement destinés à la villégiature qui ont, pour la plupart, été transformés graduellement en agglomération recevant dorénavant de nombreuses résidences permanentes. Ces entités, très peu nombreuses, sont généralement situées en zone blanche : si l’article 59 de la Loi sur la protection du territoire et des activités

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

agricoles avait été inséré précédemment dans ladite loi, ces entités seraient peut-être toujours en zone agricole aujourd’hui et seraient reconnus comme étant des îlots déstructurés.

Malgré leur envergure et la localisation de certains en zone blanche, l’objectif recherché dans ces secteurs est de circonscrire leurs limites afin d’empêcher leur accroissement et ainsi ne pas causer d’impacts sur le territoire et les activités agricoles environnantes. Il peut toutefois être possible de combler les derniers emplacements à vocation résidentielle toujours vacants à l’intérieur desdits espaces, sans que cela ne permettre d’accroître les contraintes de distances séparatrices.

Ainsi, c’est à cause de l’ensemble de ces ressemblances qu’il a été choisi de présenter ces entités en sous-chapitre aux îlots déstructurés. Comme ces dernières entités, une bonification des informations relatives aux secteurs développés isolés sera présentée dans le présent schéma une fois la conclusion d’une décision rendue par la CPTAQ en vertu de l’article 59 de la LPTAAQ.

Quatre secteurs développés isolés regroupant une importante concentration d’usages à vocation résidentielle ont été répertoriés sur le territoire de la MRC de L’Érable soit :

1. Le Domaine Lystania (Lyster). Ce secteur comporte approximativement une cinquante d’emplacements à vocation résidentielle. Il est situé en zone agricole et il est donc possible que ce secteur devienne un îlot déstructuré suite à l’entente à intervenir en vertu de l’article 59 (volet 1) de la LPTAAQ, en cours de traitement.

2. Le Domaine Somerset (Paroisse de Plessisville). Ce secteur comporte environ 160 à 165 emplacements résidentiels situés en bonne partie en zone blanche au nord de la Ville de Plessisville.

3. Le Lac Kelly (Paroisse de Plessisville). Il comporte près de 90 emplacements voués aux usages résidentiels centrés autour du lac Kelly, un lac artificiel contrôlé par un barrage. Le lac Kelly constitue un élargissement de la rivière Noire. Il est également situé en bonne partie en zone blanche, au nord-est du périmètre urbain de la Ville de Plessisville.

4. Le Domaine Paquet (Princeville). Comportant près de 160 emplacements à vocation résidentielle et presque tous construit, ce secteur est également situé presqu’en totalité en zone blanche, au nord-ouest du périmètre urbain de la Ville de Princeville. Un terrain de golf est adjacent à cette entité.

Le tableau 25 présente les caractéristiques des différents secteurs développés isolés.

Tableau 3-23 – Caractérisation des secteurs développés isolés

Caractéristiques Domaine Paquet

Domaine Somerset Lac Kelly Domaine

Lystania

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Municipalité Princeville Plessisville (P) Plessisville (P) Lyster

Situé dans la pénéplaine appalachienne (axe de la 116) Non Oui À la limite À la limite

Implanté dans un secteur boisé (du moins à l’origine) Oui Oui Oui Oui

Qualité agronomique des sols (selon l’Inventaire des Terres du Canada)

Moyenne Moyenne Moyenne à faible Moyenne

Implanté en majeure partie en zone blanche Oui Oui Oui Non

Proximité d’un cours d’eau ou d’un lac d’importance Oui Non Oui Non

Accessible à un centre urbain ou d’un village

Oui (environ 5 000 mètres) route

165

Oui (environ 750 mètres) route

265

Oui (environ 3 000

mètres) route 116

Oui (environ 2 750 mètres) route

218

Bâtiments de ferme d’élevage à proximité Oui* Non** Oui*** Oui****

* Une ferme d’élevage laitier est située à la marge nord-ouest des limites du Domaine Paquet. ** Deux fermes laitières sont implantées à environ 1 000 mètres à l’ouest. *** Une ferme de volaille est implantée à environ 1 000 mètres au nord-ouest, une ferme de bovins de

boucherie à environ 1 000 mètres au nord-est et trois autres fermes de bovins laitiers à environ 750 mètres au sud et au sud-est.

**** Ferme d’élevage d’autruches contiguë au nord-ouest. L’agriculteur accède à sa propriété par le Domaine Lystania. Une ferme porcine est également située à environ 500 mètres au sud ainsi qu’une ferme bovine (boucherie) à environ 500 mètres à l’est.

3.1.3.5 Les pertes de superficies à vocation forestière

L’évolution des besoins en superficie à des fins de mise en culture du sol ou pour l’obtention de nouvelles superficies pour l’épandage de lisiers a fait ressortir la problématique du déboisement de la MRC au début des années 2000. Maintenant établi le concept de bassin versant dégradé, la situation a progressivement été stabilisée à ce niveau.

Par ailleurs, en considérant l’acériculture et la culture de sapins de Noël comme des activités agricoles plutôt que forestières, en considérant les milieux humides comme des espaces à protéger et en excluant les lots publics, les terres déjà agricoles, les zones urbanisées et les espaces aquatiques, le pourcentage de territoire de la MRC de L’Érable qui peut être consacré à la foresterie n’est que de 24,22%. En effet, à elles seules, les superficies en érablière représentent près de 31 000 hectares (Leblanc, 1999) et les milieux humides environ 12 000 hectares, sur un total d’un peu plus de 128 000 hectares pour le territoire de la MRC de L’Érable.

En 2001-2002, les coupes à blanc de grandes superficies boisées pour la mise en culture du sol ont été importantes sur le territoire de la MRC de L’Érable. Les superficies coupées avaient été estimées à plus de 500 hectares pour cette période, précédant le moratoire provincial sur le développement porcin. Ces 500 hectares représentaient une

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

superficie d’environ 1,45 % de la totalité boisée de la MRC. Cette déforestation, ponctuée de coupes abusives, apparaissait préoccupante à cette époque. Si ce rythme avait été maintenu, la forêt de la MRC de L’Érable excluant les érablières, aurait complètement disparu dans environ 50 ans.

Dans les faits, la MRC a réévalué sa superficie boisée et l’évolution dans le temps, en 2008, et la situation ne semble pas aussi préoccupante que les estimations du début des années 2000 le laissaient croire. En effet, bien que le déboisement pour la mise en culture du sol ait repris un rythme accéléré dans les dernières (de 2005 à 2010), les superficies reboisées compensent partiellement les nouvelles superficies mises en culture. Ainsi, durant la dernière décennie, la MRC aurait perdu environ 1,5 % de sa superficie boisée.

Pour revenir à la période intensive, basé sur l'analyse d’imagerie satellitaire, le tableau suivant illustre une estimation comparative de la perte nette de superficies boisées durant deux périodes combinées dans la région administrative du Centre-du-Québec.

Tableau 3-24 – Les pertes des superficies boisées entre 1988 et 1995 et 1999-2000

MRC Pertes réelles de superficies boisées (ha)

Pourcentage de la zone agricole

Arthabaska 1 814 2,35

L’Érable 1 317 2,03

Drummond 618 1,16

Nicolet-Yamaska 602 2,40

Bécancour 52 0,12

Total 4 299 1,63

Source : Savoie, 2002.

Sur le territoire de la MRC de L’Érable, les municipalités d’Inverness et de Lyster ont perdu respectivement 336 et 246 hectares de superficies nettes boisées durant cette période. Par ailleurs, 3 % des espaces boisés de la MRC de L’Érable sont considérés comme des pertes réelles. Cette donnée est considérable pour la diversité des espaces boisés considérant que les massifs d’érables de plus de quatre hectares sont déjà protégés par la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.

À ces statistiques, il faut toutefois apporter une nouvelle fois la nuance suivante : de nombreux hectares sont reboisés annuellement, ce qui vient compenser les pertes précisées ci-haut. Le reboisement est toutefois plus difficile à évaluer. Une question reste également à résoudre : quel est le pourcentage de forêt « naturelle » subsistant dans la MRC ? Assistera-t-on dans l’avenir à une « polarisation » des boisés ? Soit des forêts d’érable à sucre protégées d’une part et des forêts d’épinette de l’autre ? Quelle est l’impact de nos pratiques sur la biodiversité ? Si tel est le cas, quelle est la vulnérabilité des forêts de L’Érable face à de futures maladies ou invasions d’insectes pathogènes ?

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Ces questions méritent d’être étudiées, sachant que plusieurs parmi les peuplements de thuyas, hêtres, pins blancs, pruches, noyers, frênes et autres essences moins valorisées sont en déclin non seulement sur le territoire de L’Érable mais également sur le territoire centricois (Agence forestière des Bois-Francs dans le Plan de protection et de mise en valeur de la forêt privée du Centre-du-Québec (2001)).

3.1.3.6 Le rôle économique et social de la forêt

Malgré une mise en garde obligée concernant l’âge des données qui suivront ce passage du schéma, l’objectif visé demeure l’information générale à transmettre concernant l’apport considérable que joue la forêt dans l’économie locale et régionale de la MRC de L’Érable. Les pratiques agroforestières constituent une des forces rurales de la MRC de L’Érable. Les agriculteurs vendent une importante quantité de bois, augmentant ainsi leurs revenus annuels et optimisant l’utilisation de cette ressource du milieu. Bien qu’il s’agisse de données historiques, le tableau ci-dessous est néanmoins révélateur. 404 déclarants avaient obtenu un revenu d’environ 3,8 M$ de la vente de produits forestiers de la ferme vers 1996.

Ces statistiques n’incluaient toutefois pas une bonne partie du bois de chauffage vendu, lequel représente un apport financier supplémentaire considérable, en plus de contribuer à l’aménagement des espaces boisés des propriétés.

Tableau 3-25 – Vente de produits forestiers tirés de la ferme (1996)

Municipalités Fermes déclarantes

Revenus issus des ventes (dollars)

Pourcentage des fermes de la MRC

Pourcentage des revenus de la

MRC

Secteur appalachien

Inverness 79 1 068 733 20 28

Saint-Ferdinand 61 739 325 15 19

Saint-Pierre-Baptiste 43 402 694 11 11

Sainte-Sophie-d’Halifax 41 456 500 10 12

Secteur de la pénéplaine appalachienne

Laurierville 38 265 933 9 7

Lyster 31 261 286 8 7

Plessiville (P) 43 281 761 11 7

Plessisville (V) - - - -

Princeville 38 226 158 9 6

Secteur de la plaine sablo-tourbeuse

Notre-Dame-de-Lourdes 17 41 088 4 1

Villeroy 13 81 102 3 2

Total MRC 404 3 824 580 100 100

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Source : Statistiques Canada, 1996.

La vente de produits forestiers en territoire agricole, par les agriculteurs, est concentrée dans le secteur appalachien. Les fermes de ce secteur sont plus nombreuses à exercer cette pratique, principalement sur le territoire de la municipalité d’Inverness. Les activités agroforestières jouent un rôle majeur dans l’occupation et la dynamisation du milieu rural. Les revenus obtenus de la vente de bois permettent à la communauté agricole d’augmenter et de diversifier les revenus, ce qui est essentiel pour certaines entreprises dont les revenus des productions animales sont faibles. La vente de bois est avantageuse pour les agriculteurs puisqu’elle représentait 15% de leurs revenus. Ainsi, la vente de bois des agriculteurs a augmenté de 161 % de 1981 à 1996 pour atteindre des ventes à ce moment de 3,83 millions de dollars pour le territoire de la MRC de L’Érable (Statistiques Canada).

La protection de la forêt du territoire permet ainsi de maintenir cette activité qui contribue fortement à l’identité de la MRC de L’Érable, à son occupation en milieu rural, et à sa diversité économique.

3.1.3.7 Les érablières : santé, revenus, prélèvements forestiers

Les possibilités forestières que recèlent les érablières de la région sont sous-exploitées. Le relevé de l’Agence forestière des Bois-Francs dans le Plan de protection et de mise en valeur de la forêt privée du Centre-du-Québec (2001), ainsi que le potentiel de développement acéricole de la MRC de L’Érable relevé par l’étude de Leblanc (1999) permet de témoigner de l’importance de l’acériculture, des érablières et également d’une saine gestion des érablières dans la MRC de L’Érable.

Malgré le potentiel théorique révélé dans les études, certaines interrogations persistent quant à la croissance optimale du développement de la ressource et des produits qui y sont tirés : les verglas, pluies acides, déficits hydriques en période de canicule estivale, l’âge avancé de certaines érablières dont la régénération est absente, les maladies (souvent fongiques) et plus rarement les chablis et les coupes forestières abusives interfèrent sur le développement optimal et durable de la ressource acéricole du territoire de la MRC.

Il existe un clivage entre les prélèvements forestiers en érablière et l’acériculture : les producteurs acéricoles sont très réticents à l’idée de couper un érable qui est entaillé chaque année et qui garantit un revenu moyen et régulier. Pourtant, cet érable a une durée de vie limitée et accapare parfois un espace autrement occupé par la régénération.

Toutefois, les intervenants du milieu acéricole s’entendent pourtant sur la nécessité du prélèvement d’arbres dans les érablières afin de maintenir et d’améliorer la santé du

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

peuplement ainsi que d’en assurer la pérennité. La production de bois de chauffage est importante mais les arbres coupés pour ces fins sont rarement des érables matures entaillés le printemps précédent (plutôt des hêtres, des bouleaux jaunes ou autres essences qui peuvent pourtant avoir un rôle écologique insoupçonné dans le peuplement.

3.1.3.7.1 Profil des producteurs acéricoles : revenus et dépenses

Bien que la MRC de L’Érable fasse preuve de dynamisme et de leadership en acériculture au Québec, la situation financière des exploitants de la région pourrait être meilleure. En effet, il est difficile de gagner des revenus importants de cette industrie étant donné les coûts qui sont importants et qui sont périodiquement engendrés.

Un investissement moyen correspond à environ 8 à 10 dollars par entaille pour la récolte d’eau d’érable seulement. Considérant la cabane à sucre et les installations pour faire bouillir le produit, les investissements atteignent en moyenne 22 à 28 dollars par entaille. Ainsi, il est difficile de justifier un tel investissement lorsque la moyenne productive québécoise est aux alentours de 2,3 livres de sirop par entaille (1 kilo) et que les revenus sont aux environs de 2 dollars la livre (donc environ 4,6 dollars par entaille). Le producteur peut donc difficilement espérer faire des bénéfices avant la 6ième année de production, ce qui exclu tout nouvel investissement, toute nouvelle dépense ou l’achat de l’érablière. L’investissement est important pour le nouveau producteur et l’évolution récente des prix des terres avec érablière en augmente le coût.

Le Comité de références économiques en agriculture du Québec mentionnent par ailleurs, dans l’AGDEX 318/821a (1996), que le total des investissements pour une érablière de 3000 entailles se chiffre à 42,52 dollars par entaille ou 127 549 dollars au total. Selon les chiffres moyens retenus, le bénéfice net d’exploitation se chiffre à seulement 166 dollars. Les données proviennent d’estimations faites en 1996 et par conséquent, quinze ans plus tard (en date de l’adoption du présent schéma) la situation a évolué depuis, et plus particulièrement en ce qui a trait à la valeur à l’achat de l’érablière.

Quant au rendement et à la qualité des produits de la région, le tableau suivant résume certaines statistiques pour l’année 2002 :

Tableau 3-26 - Statistiques sur la production acéricole, MRC de L’Érable et Centre-du-Québec

Données acéricoles pour 2002 dans la MRC de L’Érable et le Centre-du-Québec

Revenus déclarés provenant de l’acériculture (dans la MRC de L’Érable) 8,65 M$

Rendement (dans le Centre-du-Québec) 2,18 livres/entaille

Sirop extra clair (AA) mis en marché (C.-d.-Q.) 12 %

Sirop clair (A) mis en marché (C.-d.-Q.) 59 %

Sirop médium (B) mis en marché (C.-d.-Q.) 22 %

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Sirop ambré (C) mis en marché (C.-d.-Q.) 4 %

Sirop foncé (D) mis en marché (C.-d.-Q.) 3 %

Quantité de sirop mis en marché (C.-d.-Q.) 5,92 millions de livres

Source : MAPAQ, 2002.

Notons en terminant que depuis la mise en œuvre du système collectif de mise en marché du sirop (agence de vente), mettant ainsi en opération un système de quota, la situation de nombreux producteurs a grandement évolué, au même rythme que le développement des marchés (et la hausse récente des quotas).

3.1.3.8 Le paysage agricole et forestier

Les activités pratiquées dans le milieu rural ont progressivement façonné son paysage lui conférant ainsi une valeur patrimoniale et identitaire. Les paysages d’intérêts sont diversifiés et se distinguent par exemple par les vastes espaces cultivés de la région de Princeville, l’agriculture en région légèrement vallonnée de Laurierville, le secteur appalachien qui offre des panoramas sur de vastes espaces ouverts, sur des collines et des vallées, ainsi que les espaces plats que sont les tourbières de la partie nord de la MRC.

Le tableau suivant résume les principales caractéristiques paysagères, par secteur de la MRC :

Tableau 3-27 – Caractéristiques du paysage agricole et forestier

Secteur de la MRC Municipalités Caractéristiques paysagères principales

Appalaches

- Inverness

- Saint-Ferdinand

- Saint-Pierre-Baptiste

- Sainte-Sophie-d’Halifax

Espaces champêtres aux reliefs accentués par diverses collines qui alternent avec des vallées, composés de parcelles agricoles dans les versants ou les fonds de vallées, ces parcelles étant elles-mêmes en alternance avec les érablières

Pénéplaine appalachienne (piémont)

- Laurierville

- Lyster

- Plessiville (Ville)

- Plessisville (Paroisse)

- Princeville

- Nord de Sainte-Sophie-d’Halifax

Vastes espaces en culture faiblement ondulés, laissant souvent transparaître dans le paysage des alignements de fermes d’élevage à l’allure prospère, au sommet des coteaux et dans les rangs (le sud de Princeville étant toutefois plus plane).

Plaine sablo-tourbeuse

- Notre-Dame-de-Lourdes

- Villeroy

- Nord de Princeville, Plessisville (P), Laurierville, Lyster

Espaces majoritairement boisés, représentés par l’érable rouge mais également par le sapin et l’épinette, entrecoupés de parcelles en culture de canneberge ou de tourbières parfois de grande superficie, laissant supposer des milieux hostiles ou densément boisés

Le volet lié au paysage est traité et plus détaillé dans le chapitre sur le patrimoine.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.1.4 Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement

Le territoire rural de la MRC de L’Érable est en pleine évolution et présente un défi au niveau de la consolidation des fonctions existantes et du développement de nouvelles fonctions. Les autorités municipales doivent exprimer leurs préoccupations et leurs volontés en matière d’aménagement et de développement du territoire. Ces intentions se traduisent par des grandes orientations qui découlent des différents enjeux qui ont été soulevés, qui sont appuyés par des objectifs à atteindre et par une série de moyens de mise en œuvre en matière de d’aménagement, de développement et protection du territoire et des activités agricoles.

Les orientations retenues, les objectifs et les interventions s’inscrivent dans un contexte favorable au développement du milieu rural. Cette démarche doit donc permettre aux municipalités de poursuivre leurs réflexions concernant la mise en valeur de leur territoire rural, la protection du territoire tout en respectant l’environnement et les autres vocations.

Autant les grandes orientations que les objectifs d’aménagement, le contenu qui suit aborde des thématiques directement liées au milieu rural, et non strictement liées à l’agriculture ou à la forêt. Il se peut que des portions de contenu ci-après concernent des activités traitées ailleurs au présent schéma (environnement, énergie, etc.).

3.1.4.1 Grandes orientations d’aménagement

3.1.4.1.1 Aménager et développer le territoire agraire en accordant la priorité aux activités et aux exploitations agricoles, dans le respect des particularités du milieu

La MRC de L’Érable reconnaît l’importance vitale de l’agriculture dans l’occupation et le développement de son territoire. L’agriculture constitue un des piliers et un des fondements socio-économiques de la MRC. Il faut donc en assurer son développement et lui accorder la priorité. Toutefois, puisque l’agriculture n’est qu’une des composantes du territoire, il faut assurer son développement dans le respect et l’harmonie des diverses particularités du milieu lui donnant sa spécificité et sa vitalité. En effet, une communauté ne peut espérer survivre uniquement grâce à l’agriculture malgré le fait que cette activité constitue la pierre d’assise du territoire rural. Ainsi, l’agriculture doit occuper l’espace qui lui est notamment attribué par le cadre légal.

3.1.4.1.2 Vitaliser le territoire agraire par le renforcement des caractéristiques distinctives du milieu rural

Par cette grande orientation, la MRC souhaite optimiser la planification et l’aménagement de son territoire à vocation agricole grâce à la valorisation des particularités inhérentes à chaque partie distincte de son territoire. Favoriser le développement des activités agricoles selon les particularités distinctives du milieu permettra de mettre en valeur le territoire en accentuant ses spécificités et faciliter ainsi

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

la vitalisation des milieux.

3.1.4.1.3 Améliorer la qualité de l’environnement du territoire agraire dans un cadre de planification et de développement intégré et durable

Le développement du territoire et des activités agricoles peut générer des impacts sur l’environnement. Dans ce contexte, la MRC de L’Érable entend améliorer la qualité de l’environnement. La MRC entend considérer toutes les composantes de l’environnement dans le cadre du développement de son territoire agricole, soit l’eau, le sol et l’air.

3.1.4.1.4 Aménager les érablières du territoire de façon durable et intégrée en améliorant les pratiques acéricoles et les prélèvements sylvicoles

L’activité acéricole étant prépondérante sur son territoire, la MRC de L’Érable souhaite instaurer de nouvelles pratiques de gestion des érablières afin d’assurer la pérennité de la ressource et d’assurer le développement de cette activité agricole. En ce sens, il est nécessaire de permettre à la collectivité de tirer des revenus supplémentaires issus d’une diversification des activités dans les érablières, notamment en effectuant des prélèvements à caractère sylvicole. Ce renouveau acéricole permettra de renforcer l’image de marque dont la MRC de L’Érable souhaite se doter en devenant un leader dans l’aménagement intégré, durable et innovateur des érablières tout en favorisant la vitalisation des milieux ruraux.

3.1.4.1.5 Aménager et développer les grands massifs forestiers dans un cadre de planification intégrée et durable

La MRC de L’Érable recèle de vastes massifs forestiers dans la moitié nord-ouest de son territoire. Malgré le fait que ces espaces soient voués à l’agriculture d’un point de vue légal, les activités reliées à la forêt sont exclusives dans ces espaces, hormis la culture de la canneberge. Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable entend prôner un développement et un aménagement axé sur la forêt dans ces massifs, sans toutefois limiter le développement de l’agriculture. Des mesures adaptées à l’ampleur de ces massifs pourront être appliquées sur ces territoires.

3.1.4.2 Objectifs généraux

La MRC de L’Érable formule plusieurs objectifs à atteindre dans les prochaines années relativement à l’aménagement et au développement du territoire agricole et rural.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.1.4.2.1 Appliquer une politique particulière d’aménagement et de développement de la zone agricole

Par cet objectif, la MRC de L’Érable s’engage à créer un cadre d’aménagement spécifiquement destiné à la zone agricole dont la finalité repose généralement sur l’agriculture et en deuxième lieu sur la forêt. La MRC de L’Érable souhaite donc favoriser le développement de l’agriculture par des mesures concrètes et intégrées d’aménagement de sa zone agricole. Les mesures prises permettront au secteur agricole de s’affirmer comme moteur économique et social de la région tout en respectant les particularités du milieu rural.

Ainsi, la MRC souhaite valoriser le développement de l’agriculture dans l’optique d’un véritable développement global du milieu rural en considérant parallèlement les autres formes d’activités et d’usages. La MRC souhaite permettre non seulement le développement de l’agriculture mais également le développement de la zone agricole, la cohabitation harmonieuse dans le milieu et la dynamisation renouvelée des collectivités rurales.

L’application de cette politique se fera également par la mise en œuvre d’un plan de développement de la zone agricole.

Moyens de mise en œuvre :

La politique particulière d’aménagement de la zone agricole doit :

Contenir les éléments qui doivent permettre l’agriculture à temps partiel et l’établissement de petites fermes sous certaines conditions, dans un esprit de développement à portée collective du milieu ;

Empêcher l’expansion des îlots déstructurés et permettre de combler les espaces vacants ;

Établir une base de gestion de la cohabitation harmonieuse entre les usagers agricoles et non agricoles ;

Favoriser certaines formes d’agricultures en fonction des affectations du territoire ;

Contenir des indications sur les usages permis dans les affectations ;

Permettre des ateliers d’artisans ruraux qui n’ont aucun impact sur le développement de l’agriculture, dans certaines portions de territoire et sous certaines conditions.

La mise en œuvre de cette politique se traduit également par un cadre normatif présenté au document complémentaire.

Par ailleurs, comme précisé, cet objectif d’aménagement pourra être revu, précisé ou

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

bonifié avec la mise en œuvre en bonne et due forme d’un plan de développement de la zone agricole (PDZA) réalisé en partenariat avec d’autres intervenants du milieu rural (agricole et forestier), à adopter en 2011. Cette démarche souhaitée vise à se doter une véritable stratégie globale de développement du milieu rural selon une vision commune de mise en valeur du territoire agricole et forestier de la MRC de L’Érable.

3.1.4.2.2 Donner la priorité aux activités et usages agricoles dans la zone agricole

La MRC de L’Érable considère le territoire agricole et les activités agricoles comme des éléments clés du développement socio-économique, de la création d’une identité régionale, de la vitalisation du milieu et de l’amélioration de la qualité de vie de tous les citoyens de son territoire. La zone agricole et particulièrement les sols qui la recouvrent ne sont pas une ressource naturelle « renouvelable ». Il importe, par conséquent, d’en assurer la protection.

Puisque l’agriculture s’exerce sur des sols ayant différentes caractéristiques et différents potentiels, la MRC de L’Érable mise sur ces spécificités locales et réserve de façon prioritaire les sols de la zone agricole à des fins agricoles. Cet objectif doit se réaliser en respectant de façon harmonieuse les autres usages et caractéristiques déjà présents, comme les activités forestières ainsi que la protection de l’environnement.

Moyens de mise en œuvre :

Afin d’atteindre cet objectif, la MRC vise à :

Empêcher l’extension non justifiée des périmètres d’urbanisation et des îlots déstructurés ;

Limiter les activités non agricoles qui pourraient entrer en conflit et perturber les activités agricoles actuelles et futures ;

Assurer une équité envers tous les producteurs agricoles afin de rendre possible la mise en culture du sol pour une partie de leurs sols forestiers.

Ainsi, le territoire agricole de la MRC de L’Érable est voué prioritairement aux activités et usages agricoles, selon les caractéristiques du milieu.

3.1.4.2.3 Conserver les milieux naturels et l’environnement du milieu agraire

Comme d’autres secteurs d’activités, le développement des activités agricoles peut avoir des impacts négatifs sur l’environnement. Les pressions sur la forêt, les milieux humides et les autres milieux naturels se sont accrues depuis que les pressions environnementales provinciales sont exercées plus fortement sur l’agriculture. Par ailleurs, la pollution agricole de l’eau de surface et de l’eau souterraine est une menace pour la santé notamment en raison du ruissellement de surface et de la vulnérabilité générale des eaux

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souterraines. En outre, les problèmes d’odeurs des différents élevages dont la gestion des déjections liquides suscitent des préoccupations constantes de la population. La MRC de L’Érable entend donc harmoniser l’aménagement de sa zone agricole en s’assurant de la protection de l’environnement.

Moyens de mise en œuvre :

Il s’agit d’assurer la conservation des milieux naturels, la préservation des ressources et la protection de l’environnement par le biais de dispositions normatives. Les responsabilités de la MRC de L’Érable à l’égard de la protection de l’environnement priment par rapport au développement « non durable » du territoire. La recherche d’une solution satisfaisante s’impose dans les cas conflictuels entre le « développement » et la « conservation ». Ainsi, sur le territoire de la MRC de L’Érable, le développement de l’agriculture doit se faire dans le respect de l’environnement et ce, tout particulièrement à proximité de milieux fragiles. En ce sens, la démarche « éviter, minimiser, compenser » s’applique en regard du développement dans les milieux naturels.

Le document complémentaire formule diverses exigences qui visent la protection de l’environnement.

3.1.4.2.4 Améliorer la santé écologique des érablières parallèlement à la santé économique du milieu rural

À l’instar de la situation qui prévaut au Québec, la santé des érablières de la MRC n’est pas optimale. Ainsi, selon l’Agence forestière des Bois-Francs (2001), la forêt d’érables et autres feuillus associés offrait la meilleure possibilité de prélèvement de matière ligneuse dans le Centre-du-Québec pour la décennie qui a suivi : la situation est certes similaire en 2011, en date de l’adoption du présent schéma. La cohabitation des activités acéricoles et forestières semble toutefois incompatible à première vue mais peut être conciliable. Par cet objectif, la MRC souhaite initier une démarche d’aménagement innovatrice dans les érablières favorisant le rajeunissement et la dynamisation des peuplements, afin d’offrir un prélèvement intéressant de matière ligneuse pour l’industrie forestière et apporter ainsi un revenu supplémentaire pour les propriétaires. La santé des érablières sera améliorée tout en assurant la pérennité de la ressource. Cette approche permettra de contribuer à la reconnaissance nationale de la MRC de L’Érable comme lieu de référence en aménagement des érablières.

Moyens de mise en œuvre :

Il s’agit d’établir des mesures concrètes d’aménagement acéricoforestier chez les propriétaires d’érablières qui sont prêts à tirer une valeur ajoutée à l’acériculture traditionnelle, tout en assurant la pérennité de la ressource. Un soutien financier, de concert avec l’Agence forestière des Bois-Francs, est à mettre sur pied. Les propriétaires d’érablière qui visent l’aménagement intégré de leur érablière devront respecter des

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normes d’aménagement incluses au document complémentaire mais pourront, en contrepartie, obtenir un financement partiel pour des travaux spécifiques et innovateurs.

3.1.4.2.5 Intervenir dans les grands massifs forestiers grâce à des mesures adaptées au contexte forestier et au milieu naturel

Contrairement à la plupart des autres espaces boisés de la plaine du Saint-Laurent, la MRC de L’Érable abrite des massifs exclusivement forestiers de grandes superficies qui atteignent plusieurs milliers d’hectares. Les activités forestières y sont exclusives depuis toujours. Ces massifs contribuent à créer un environnement différent de la zone agricole, en ce qui touche l’économie, le milieu naturel (faune) et l’aspect sociétal. Ces espaces demandent donc des mesures particulières qui correspondent aux particularités du milieu.

Moyens de mise en œuvre :

Il s’agit de mettre en évidence ces particularités du milieu :

Évaluer et éventuellement moduler les règles qui régissent les pratiques sylvicoles afin de mieux répondre aux particularités forestières des vastes espaces boisés ;

Évaluer et éventuellement adapter les pratiques de coupe et d’aménagement des vastes massifs boisés afin de favoriser les aménagements forestiers à caractère faunique, la protection et la mise en valeur de la ressource ;

Favoriser certaines formes d’agriculture et d’agroforesterie plus compatibles avec les ressources actuelles du milieu ;

Ne pas restreindre le développement de l’agriculture dans ces espaces.

La mise en œuvre de ces moyens se traduit également par un cadre normatif élaboré au document complémentaire.

3.1.4.3 Objectifs spécifiques

La MRC de L’Érable est en mesure d’améliorer l’aménagement et le développement de la zone agricole par la réalisation d’objectifs particuliers qui se traduiront par des actions concrètes sur le territoire, lesquelles viendront édicter les bases de la dynamique agricole et de sa spécificité régionale.

3.1.4.3.1 Établir des mesures d’harmonisation assurant la cohabitation entre les usages agricoles et non-agricoles

Le développement des activités agricoles peut engendrer des conflits entre les différents usages du territoire liés notamment aux odeurs générées par les productions animales.

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En effet, l’entreposage des déjections animales et l’épandage de celles-ci sur les terres agricoles sont susceptibles de causer des situations conflictuelles. La MRC de L’Érable entend offrir un cadre de vie de qualité à tous ses citoyens, elle souhaite prévenir tout conflit d’usage potentiel afin d’assurer une saine cohabitation. La cohabitation harmonieuse permet de concentrer le dynamisme de la communauté vers un développement plus structurant de la collectivité.

Moyens de mise en œuvre :

La MRC de L’Érable favorise le développement harmonieux des activités agricoles en faisant respecter des distances séparatrices.

Par ailleurs, la MRC entend adopter une approche stratégique de sélection d’activités agricoles possibles dans les diverses affectations agricoles de la zone agricole de son territoire, en favorisant certains créneaux tels que l’agrotourisme et les produits du terroir. Ces activités génèrent peu de conflits d’usage et offrent une diversification des activités agricoles ainsi qu’un apport supplémentaire à l’économie locale et à la spécificité du territoire. Ces choix permettent d’assurer une transition progressive de ces usages entre les milieux urbanisés et de villégiature vers les zones où la production agricole intensive est exercée.

Outre l’application de distances séparatrices lors de l’implantation d’une nouvelle construction, pour l’entreposage des déjections animales et lors de l’épandage de matières fertilisantes, la plantation de haies brise-vent et d’écrans anti-odeurs, l’amélioration visuelle du paysage agraire, ainsi que le zonage spécifique en bordure de milieux urbains, récréotouristiques et de villégiature sont des mesures qui permettront d’atteindre l’objectif ciblé.

La MRC entend assurer l’application rigoureuse de normes et le respect de distances à l’interface des zones agricole et non agricole tels que les pôles urbains et les secteurs à potentiel touristique et récréatif. Ces secteurs sensibles sont particulièrement ciblés, ainsi les normes sont plus strictes afin de favoriser la cohabitation alors que les normes sont moins restrictives dans les secteurs agricoles dynamiques.

3.1.4.3.2 Empêcher l’empiètement des activités et des usages non agricoles dans la zone agricole

En donnant la priorité aux activités agricoles en zone agricole et en assurant la préservation de ce territoire, la MRC souhaite freiner l’implantation des activités incompatibles avec l’agriculture dans la zone agricole et, particulièrement celles de nature urbaine. La MRC de L’Érable vise notamment à empêcher toute extension des îlots déstructurés, et tout particulièrement de préserver l’intégrité de la zone agricole face à toute extension non requise d’un périmètre urbain. Elle vise également à préserver l’intégrité de la zone agricole face aux implantations ponctuelles d’usages

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commerciaux et industriels ainsi que les usages résidentiels non reliés à l’agriculture ou la foresterie.

Moyens de mise en œuvre :

L’agrandissement des périmètres urbains et l’exclusion de portion de territoire de la zone agricole ne pourra se faire qu’après une analyse et une approbation subséquente du projet par le Comité consultatif agricole et la Commission d’aménagement de la MRC. Par ailleurs, l’implantation de nouvelles fonctions autres qu’agricoles à l’intérieur de la zone agricole est prohibée, à moins que ces dernières ne soient tributaires d’activités agricoles ou forestières, ou qu’il soit impossible d’implanter ces fonctions à l’intérieur des périmètres urbains, ou encore que l’implantation de ces fonctions ne soient explicitement permises ailleurs au présent schéma d’aménagement. La MRC de L’Érable exige l’utilisation des espaces disponibles à l’intérieur des périmètres d’urbanisation pour l’implantation des nouvelles fonctions urbaines.

3.1.4.3.3 Définir les milieux ruraux par des aires d’affectation correspondant aux caractéristiques du milieu

Les caractéristiques physiographiques du territoire conditionnent en partie la localisation et les types d’activités agricoles. Cet objectif vise à déterminer des aires d’affectation spécifiques au territoire agricole de la MRC de L’Érable en fonction des caractéristiques du milieu, des pratiques agricoles actuelles et de leur spatialisation sur le territoire.

Les sols, le microclimat, le paysage et le potentiel agrotouristique sont considérés afin de favoriser l’émergence agroéconomique de la région. À long terme, la MRC entend favoriser la diversification des activités agricoles sur son territoire. Par ces mesures, la MRC de L’Érable souhaite favoriser le développement intégré de l’agriculture selon les caractéristiques du milieu afin de faciliter la cohabitation entre tous les usagers du territoire.

Moyens de mise en œuvre :

Déterminer des aires d’affectation spécifiques compris à l’intérieur de la zone agricole, en fonction des caractéristiques distinctives de chaque portion de territoire. Utiliser ces affectations comme outils de planification du territoire facilitant le développement du territoire rural de façon intégrée et durable, le tout facilitant son occupation.

Il s’agit également de s’assurer que certains secteurs stratégiques identifiés, définis par les aires d’affectations, permettent et conditionnent l’implantation d’activités et d’usages agricoles propres et propices au milieu. La MRC vise à limiter, voire interdire, l’implantation d’usages et d’activités incompatibles, par le biais du document complémentaire et des aires d’affectations.

Finalement, la mise en œuvre d’un plan de développement de la zone agricole permettra de réaliser cet objectif.

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3.1.4.3.4 Façonner ou préserver les paysages ruraux d’intérêt par des mesures de valorisation et de protection du paysage, notamment l’abattage et la plantation d’arbres

La présence de paysages ruraux d’intérêt est un élément important de la composante rurale et un atout économique. La MRC de L’Érable considère cet élément comme faisant partie intégrante des facettes permettant la dynamisation du milieu et le développement d’une identité régionale propre. Il s’agit d’une richesse à mettre en valeur qu’il importe de concilier avec les autres formes de développement ou d’occupation du territoire.

Moyens de mise en œuvre :

Par cet objectif, la MRC de L’Érable vise à:

Mettre en pratique des dispositions sur les coupes de bois afin d’atténuer les impacts sur les paysages ruraux ;

Permettre l’ouverture de nouvelles percées visuelles d’intérêt par la mise en culture du sol, tant sur des sols forestiers que des sols en friche ainsi que la restauration d’anciennes percées visuelles ;

Lors de projets de reboisement, favoriser le reboisement en feuillus nobles, notamment en érable à sucre, ou selon les caractéristiques physiques du milieu, ou à moins que le milieu récepteur d’origine était résineux ;

Mettre à profit le caractère rural et les occupants du territoire de certains secteurs de la partie appalachienne (affectation agrotouristique) par une optimisation de la cohabitation notamment grâce à la limitation des élevages à fortes charges d’odeur, la conciliation entre le développement de l’agriculture, l’utilisation de l’espace forestier, ainsi que la prise en compte de mesures de protection et de mise en valeur du paysage ;

Favoriser le réaménagement des secteurs où la culture intensive occupe le territoire par la conciliation entre la végétalisation boisée des bandes riveraines, celle des corridors forestiers et autres limites physiques avec le développement de l’agriculture ;

Limiter les nouveaux sites d’extraction de roc, de sable ou gravier, de tourbe ou d’autres formes de matières minérales ou organiques naturelles qui peuvent altérer le paysage dans les endroits sensibles et permettre aux municipalités de régir ces nouveaux sites par des mesures d’atténuation ou de restauration ;

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Favoriser le développement d’une agriculture de créneau et du terroir en plus de la mise en valeur du potentiel agrotouristique dans les secteurs sensibles d’un point de vue paysager.

Travailler de concert avec les entreprises de télécommunication, de production d’énergie et Hydro-Québec afin de planifier de manière harmonieuse les implantations de nouvelles installations appelées à voir le jour dans la MRC, le tout dans le respect des pouvoirs légaux dévolus au monde municipal ;

Il s’agit donc dans plusieurs cas (sauf, entre autre, le dernier moyen de mise en œuvre identifié ci-haut) d’encadrer ou de permettre l’encadrement d’activités et d’usages susceptibles d’influer sur le paysage rural et son caractère identitaire dans la zone agricole et de favoriser les activités et les usages qui permettent de bonifier le caractère paysager spécifique et unique de tous les secteurs agricoles de la MRC. La volonté ici n’est pas d’« interdire » mais bien de concilier le développement du territoire avec la protection, la mise en valeur et le façonnement identitaire du paysage.

Il s’agit également de faciliter des actions, des usages ou des infrastructures qui auront comme effet de mettre en valeur le paysage actuel, le redéfinir ou favoriser son évolution de manière positive dans un esprit de développement du territoire (ouvrir le paysage sur les vastes champs de canneberges, aménager un parc éolien de manière harmonieuse, etc.).

3.1.4.3.5 Améliorer la qualité générale des eaux de surface et souterraines en milieu agricole et préserver les sols de l’érosion

La MRC de L’Érable entend protéger la ressource eau dans la zone agricole selon le principe de développement durable. Elle vise à assurer la qualité de l’eau souterraine et à améliorer la qualité des milieux hydriques de surface.

Le sol est également une ressource déterminante et vitale pour le milieu. Afin d’assurer la pérennité de cette ressource, la MRC entend soutenir le milieu par un encadrement des pratiques de conservation des sols selon des techniques de génie rural. Elle entend également favoriser l’implantation de haies brise-vent et la conservation des bandes protectrices boisées le long des terres et au fond des lots. L’amélioration de l’état des bandes riveraines (et leur reconstitution) est également visée par cet objectif.

Moyens de mise en œuvre :

Le respect des distances d’épandage par rapport aux cours d’eau et autres plans d’eau ainsi que le respect rigoureux de l’intégrité des bandes riveraines et leur restauration permettront une amélioration de la qualité de l’eau de surface. La MRC de L’Érable favorise l’implantation de haies brise-vent et la conservation des bandes protectrices

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boisées le long des terres et au fond des lots. La MRC entend également limiter les travaux de cours d’eau inappropriés lorsque la situation n’est pas justifiée et favoriser les mesures d’atténuation des modifications des régimes hydrologiques des cours d’eau fortement drainés.

En ce qui a trait à l’eau souterraine, les municipalités de la MRC qui puisent leur eau dans le sous-sol devront s’assurer de la bonne qualité de l’eau. Les prises d’eau devront donc être adéquatement protégées par l’application de périmètres de protection et les usages limités qui s’ensuivent.

La MRC et les municipalités devront veiller de façon stricte à la protection de toutes les bandes riveraines de leur territoire et des eaux souterraines servant à la desserte de la population par l’application des dispositions prévues à cet effet dans le document complémentaire.

La MRC de L’Érable s’engage à encourager toutes les initiatives du milieu visant à améliorer les conditions de protection des ressources du milieu (eau et sol) telles que l’implantation de haies brise-vent, l’installation de clôtures le long des bandes riveraines, la stabilisation végétale des bordures de cours d’eau, etc.

Par le biais du document complémentaire, selon son champ de compétence, la MRC veillera à ce que les travaux effectués dans les cours d’eau municipaux et leur bande riveraine soient justifiés et réalisés de façon respectueuse de l’environnement.

3.1.4.3.6 Intégrer la protection de la biodiversité dans la gestion du territoire et des activités agricoles

La MRC de L’Érable s’engage à favoriser la protection de la biodiversité par la conservation de ses écosystèmes fragiles. La protection des espèces fauniques et floristiques d’intérêt ainsi que leurs habitats font partie de cet objectif. Le développement de l’agriculture doit respecter l’intégrité de ces écosystèmes pour assurer le maintien et la survie des populations et permettre d’améliorer la situation en milieu agricole.

Moyens de mise en œuvre :

Les milieux fragiles et rares du territoire agricole doivent être protégés par le biais de restrictions ou d’interdictions des usages afin d’en assurer la pérennité. Le document complémentaire précise les usages autorisés à l’intérieur de l’aire d’affectation de conservation, de même que pour certains secteurs ponctuels localisés dans d’autres aires d’affectation. Toutefois, en milieu privé et afin de respecter le droit d’usages sur les propriétés, la MRC encouragera toute solution permettant la mise en valeur durable de l’agriculture et la protection et la conservation des milieux naturels d’intérêt (et leurs espèces).

La MRC verra à ce qu’un site ou un espace identifié à protéger ou à conserver en milieu

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agricole ne puisse être soumis à un développement menaçant la survie de certaines espèces et l’intégrité des écosystèmes visés. Dans d’autres sites identifiés où des activités et des usages sont permis, la MRC doit s’assurer que le développement ou l’aménagement se fera en respectant le milieu naturel et ses composantes. La MRC demande aux municipalités de prévoir dans leur réglementation d’urbanisme un mécanisme de conciliation « développement et conservation ». Le concept « Éviter, minimiser, compenser » prendra ainsi tout son sens.

3.1.4.3.7 Améliorer les pratiques acérico-sylvicoles par l’application d’une méthode basée sur l’écologie des érablières

La MRC de L’Érable souhaite appliquer une méthode pratique de gestion innovatrice des érablières de son territoire. Par cet objectif, la MRC de L’Érable vise à assurer le maintien de ce patrimoine distinctif, favoriser le prélèvement de matière ligneuse, prioriser le renouvellement des arbres et encourager la vitalisation du milieu rural.

Moyens de mise en œuvre :

La MRC de L’Érable édicte, en annexe au présent schéma, une méthode de pratiques acérico-sylvicoles basée sur l’écologie des érablières. Ainsi, selon le sol, le microclimat local, la santé des érables, etc. il est proposé des traitements sylvicoles spécifiques et adaptés. Les partenaires oeuvrant en foresterie en région, comme par exemple l’Agence forestière des Bois-Francs, sont interpellés pour la réussite de cet objectif.

La méthodologie appliquée doit permettre d’aménager les érablières en fonction du diagnostic portant sur leur santé et leurs caractéristiques physiques.

3.1.4.3.8 Permettre une plus grande versatilité dans les travaux sylvicoles afin de s’adapter au contexte de l’espace forestier et son milieu naturel

Le paysage forestier de la MRC de L’Érable est diversifié. Il présente des petits massifs boisés au fond des lots en alternance avec des terres agricoles, de vastes espaces forestiers où les activités forestières sont exclusives, des espaces forestiers ouverts associés aux milieux humides ou des érablières moins teintées par des aménagements ou perturbations anthropiques. Cet objectif vise à ajuster les pratiques forestières dans les espaces strictement forestiers. La concrétisation de cet objectif permettra à la MRC d’assurer le développement économique du secteur forestier privé de la MRC, tout en permettant la mise en valeur du potentiel économique relié à la faune, sans nuire à la préservation des espaces naturels fragiles et au maintien de la biodiversité.

Moyens de mise en œuvre :

L’identification d’une aire d’affectation « forestière » pourra permettre d’appliquer des règles sylvicoles applicables spécifiquement à ces massifs.

La MRC, consciente de l’importance écologique de ces massifs, édicte également des

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mesures normatives à caractère sylvicole spécifiques permettant de tenir compte de la mise en valeur et de la conservation du patrimoine faunique de ces espaces.

La MRC de L’Érable assure également une protection régionale du couvert forestier par un nombre minimal d’hectares boisés à conserver pour chaque propriétaire foncier.

3.1.4.3.9 Maintenir le Comité consultatif agricole en place et accroître son rôle dans la compréhension et l’étude du territoire agricole

Le comité consultatif agricole (CCA) joue un rôle important dans les questions d’aménagement touchant la zone agricole de la MRC de L’Érable. Au fil des ans, son rôle s’est accru et la MRC souhaite approfondir ses responsabilités de manière formelle dans l’étude de dossiers qui concernent l’aménagement du territoire et des activités agricoles. À plus d’un égard, le CCA est appelé à réfléchir et se prononcer sur des questions qui concernent le milieu agricole, voire le milieu rural. Ce milieu est en constante mutation et les problématiques sont en évolution. Le CCA est donc un intervenant essentiel pour le conseil de la MRC de L’Érable pour l’analyse de dossiers et la formulation de recommandations. Le CCA pourrait éventuellement être élargi selon les besoins et la volonté du conseil.

Moyens de mise en œuvre :

La MRC de L’Érable souhaite que le CCA procède à l’étude de dossiers qui préoccupent la population rurale pour ainsi formuler des recommandations au conseil de la MRC confirmant ainsi son statut d’instance consultative privilégiée. Le CCA pourra donc être appelé à étudier des cas qui ne font pas partie des exigences légales et pourra créer un lien permanent entre les mondes municipal et agricole.

Le règlement de la MRC de L’Érable encadrant les activités du CCA doit être bonifié afin de tenir compte des nouvelles réalités d’aménagement du territoire rural.

3.1.4.3.10 Accentuer la reconnaissance nationale de la MRC comme « Région de l’érable » par excellence

La MRC de L’Érable croit que la reconnaissance d’une identité régionale permet d’engendrer de multiples bénéfices socio-économiques pour la collectivité régionale.

Les moyens de mise en œuvre :

La MRC considère que la réalisation de cet objectif nécessite une concertation régionale par le biais de moyens diversifiés. Cet objectif ne revêt pas qu’une importance agricole mais ce secteur d’activité (le monde agricole) doit être à l’initiative de cette reconnaissance. Le nom de Région de L’Érable implique que le caractère distinctif de la MRC doit transparaître à plusieurs égards. Pour ce faire, la MRC de L’Érable doit améliorer la gestion sylvicole de ses érablières mais également favoriser, grâce à son soutien aux acteurs de développement locaux et régionaux, le développement de

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

l’agrotourisme, du tourisme rural ainsi que de nouveaux produits agro-alimentaires ayant des thématiques identitaires fortes comme l’érable. Le plan de développement de la zone agricole de la MRC de L’Érable pourra contribuer à l’atteinte de cet objectif.

3.1.4.4 Synthèse des orientations et objectifs

Afin de mieux comprendre l’ensemble de la démarche de l’aménagement et du développement du territoire en ce qui a trait aux usages et activités agricoles et forestières, et à la protection de cette zone agricole, le tableau suivant présente l’ensemble des orientations et objectifs généraux et spécifiques.

Ce tableau est toutefois présenté à titre indicatif. Pour assurer une pleine application, une pleine conformité ou une interprétation juste, la lecture des chapitres et sections visant la zone agricole et le milieu rural est requise.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-28 – Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques en territoire agricole

Grandes orientations Objectifs généraux Objectifs spécifiques

AMÉNAGER ET DÉVELOPPER LE TERRITOIRE AGRAIRE EN

ACCORDANT LA PRIORITÉ AUX ACTIVITÉS ET AUX EXPLOITATIONS AGRICOLES, DANS LE RESPECT DES

PARTICULARITÉS DU MILIEU

Appliquer une politique particulière d’aménagement et de développement de la zone agricole

Établir des mesures d’harmonisation assurant la cohabitation entre les usages agricoles et non agricoles

Maintenir le comité consultatif agricole et accroître son rôle dans la compréhension et l’étude du territoire agricole

Donner la priorité aux activités et usages agricoles dans la zone agricole

Empêcher l’empiètement des activités et des usages non agricoles dans la zone agricole

VITALISER LE TERRITOIRE AGRAIRE PAR LE RENFORCEMENT DES

CARACTÉRISTIQUES DISTINCTIVES DU MILIEU RURAL

Appliquer une politique particulière d’aménagement de la zone agricole

Définir les milieux ruraux par des aires d’affectation correspondant aux caractéristiques du milieu

Façonner ou préserver les paysages ruraux d’intérêt par des mesures de valorisation et de protection du paysage, notamment l’abattage et la

plantation d’arbres

AMÉLIORER LA QUALITÉ DE L’ENVIRONNEMENT DU TERRITOIRE

AGRAIRE DANS UN CADRE DE PLANIFICATION ET DE

DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉ ET DURABLE

Conserver les milieux naturels et l’environnement du milieu agraire

Améliorer la qualité générale des eaux de surface et souterraines en milieu agricole et préserver les sols de l’érosion

Intégrer la protection de la biodiversité dans la gestion du territoire et des activités agricoles

AMÉNAGER LES ÉRABLIÈRES DU TERRITOIRE DE FAÇON DURABLE ET

INTÉGRÉE EN AMÉLIORANT LES PRATIQUES ACÉRICOLES ET LES

PRÉLÈVEMENTS SYLVICOLES

Améliorer la santé écologique des érablières parallèlement à la santé économique du milieu rural

Améliorer les pratiques acérico-sylvicoles par l’application d’une méthode basée sur l’écologie des érablières

AMÉNAGER ET DÉVELOPPER LES GRANDS MASSIFS FORESTIERS DANS

UN CADRE DE PLANIFICATION INTÉGRÉE ET DURABLE

Intervenir dans les grands massifs forestiers grâce à des mesures adaptées au contexte forestier et au milieu naturel

Permettre une plus grande versatilité dans les travaux sylvicoles afin de s’adapter au contexte de l’espace forestier et son milieu naturel

Objectif commun avec les autres chapitres du schéma d’aménagement et de développement révisé: Accentuer la reconnaissance nationale de la MRC comme « Région de l’érable » par excellence

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.1.5 Politique particulière d’aménagement de la zone agricole

L’élaboration d’une politique particulière permet à la MRC de préciser davantage certains de ses objectifs en matière d’aménagement en ce qui concerne des problématiques précises. En plus des caractéristiques du territoire agricole de la MRC de L’Érable qui sont diversifiées et distinctes, ce territoire agricole, couvrant 96% de la superficie de la MRC, est en mutation et pose des problèmes importants d'occupation en lien direct avec la décroissance démographique observée au fil des ans. Ce territoire a donc été identifié afin de faire l’objet d’une politique particulière d’aménagement.

Cette politique se veut être un volet majeur et considérable de l'aménagement du territoire agricole et forestier dans lequel s'insère également un plan de développement de la zone agricole (PDZA) à mettre en œuvre en partenariat avec d’autres intervenants du milieu rural (agricole et forestier). Cette démarche souhaitée et amorcée en 2009-2010 vise à se doter d’une véritable stratégie globale de développement du milieu rural selon une vision commune de mise en valeur du territoire agricole et forestier de la MRC de L’Érable. Parmi le contenu visé d’un tel plan de développement de la zone agricole peut notamment figurer les « demandes à portée collective », tel qu’édicté à l’article 59 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.

Ainsi, la politique particulière d'aménagement de la zone agricole vise à aménager le territoire agricole de manière différente ou adaptée (selon les situations), en appliquant tantôt des mesures d'aménagement strictes, tantôt en établissant des objectifs et orientations vers où l'on veut tendre, ou finalement en mettant en œuvre le tandem aménagement – développement (PDZA) pour arriver aux fins visées.

3.1.5.1 Ce qu’est la « Politique particulière d’aménagement de la zone agricole » de la MRC de L’Érable

La MRC de L’Érable vise, par le biais de ses objectifs généraux à « Mettre en application une politique particulière d’aménagement de la zone agricole ». La MRC de L’Érable est donc préoccupée par la création d’outils d’aménagement, d’urbanisme et de développement du territoire spécifiquement destinés à son territoire agricole. Appuyée par l’ensemble des orientations et des objectifs du schéma d’aménagement, la politique particulière d’aménagement de

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

la zone agricole favorise le développement de l’agriculture par l’établissement de mesures concrètes d’aménagement intégré de la zone agricole tout en respectant les particularités de chacun des milieux concernés. La présente approche permet ainsi d’améliorer la contribution de chacune des composantes du milieu constituant le territoire agricole en faveur d'un développement économique et social de la région.

De plus, l’application de la « politique particulière d’aménagement de la zone agricole » vient également valoriser le développement de l’agriculture dans le contexte général du développement en milieu rural. Cette approche permet à la MRC de L’Érable de répondre aux objectifs de la Politique nationale de la ruralité adoptée par le Gouvernement du Québec en décembre 2001, soit : stimuler et soutenir le développement durable et la prospérité des collectivités rurales, assurer la qualité de vie de ces collectivités et renforcer leur pouvoir d’attraction et, finalement, soutenir l’engagement des citoyens et des citoyennes envers le développement de leur communauté.

En ce sens, la MRC de L’Érable a signé un « Pacte rural » en 2002 avec le gouvernement provincial en lien avec la Politique nationale sur la ruralité du gouvernement provincial qui visait à se doter d’un plan d’action formé des projets priorisés par les différents secteurs d’activités. Il s’agit des services de proximité, de l’attraction et la rétention de la population, du soutien à l’entreprenariat local et la qualité de vie. Ces champs d’action sont liés aux orientations de la Politique nationale de la ruralité, particulièrement celle touchant le pouvoir d’attraction des collectivités rurales. Ils sont de plus liés à des problématiques reconnues au niveau de la MRC de L’Érable et sont considérés comme essentiels à l’émergence d’une ruralité plus dynamique.

Plus récemment, soit le 7 décembre 2006, le gouvernement du Québec a signé à l’Assemblée nationale l’Entente de partenariat rural avec les partenaires de la ruralité et lancé la Politique nationale de la ruralité 2007-2014. L’Entente de partenariat rural exprime la volonté d’assurer la pérennité des milieux ruraux et de préserver l’identité rurale.

La Politique nationale de la ruralité 2007-2014 vise à assurer le développement des communautés rurales en misant sur leur diversité et leurs particularités et à garantir l’occupation dynamique du territoire québécois. Grâce à cette politique, les communautés rurales auront à leur disposition des moyens d’intervention souples et adaptés totalisant 280 M$, dont 238 M$ seront gérés par les MRC.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Également, la MRC de L’Érable a également pris bonne note, dans l’élaboration et éventuellement la mise en œuvre de sa politique, de prendre en compte le contenu de la Commission sur l’avenir de l’agriculture au Québec (complétée en 2008), le rapport de Bernard Ouimet sur la protection du territoire agricole (2009) et, plus récemment, le Livre vert pour une politique bioalimentaire au Québec (2011), publié par le MAPAQ.

La MRC de L’Érable considère fondamental que le développement de la zone agricole repose prioritairement sur l’agriculture, puis bien sûr sur la forêt dans les espaces forestiers. Toutefois, les caractéristiques de son milieu rural font en sorte que d’autres formes d’activités et d’usages peuvent être considérées dans une optique de cohabitation harmonieuse et d’une « dynamisation renouvelée » du milieu rural. La présente politique tient compte de ces faits.

En ce sens, la MRC croit primordial, pour le redéveloppement de l’ensemble de sa collectivité rurale, que des actions soient entreprises afin de permettre l’épanouissement de ces dernières. La MRC de L’Érable présente donc, par le biais de cette présente politique, certains objectifs de développement de la zone agricole qui consistent en des composantes qui ont un caractère collectif pour la communauté (notamment les « demandes à portée collective » au sens de la LPTAAQ, article 59).

Les îlots déstructurés ainsi que les résidences liées à des projets d’agriculture à temps partiel représentent une partie importante du contenu, bien que ces éléments devront être discutés avec d’autres intervenants (association agricole, CPTAQ) pour jouer pleinement leur rôle. À cela se greffent les orientations, les objectifs et les normes reliés à la cohabitation harmonieuse, les ateliers artisanaux en zone agricole ainsi que la caractérisation du contenu des aires d’affectation de la zone agricole.

Comme effleuré quelques lignes plus haut, pour les fins de la présente politique, les volets concernant les demandes à portée collective ne peuvent entrer en vigueur que suite à la conclusion d’une décision de la CPTAQ à cet effet, soit en vertu de l’article 59 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles du Québec (LPTAAQ).

3.1.5.2 Le contenu de la Politique particulière d’aménagement de la zone agricole

Plus précisément, la « Politique particulière d’aménagement de la zone agricole » traite de manière distincte ou complémentaire des volets suivants :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

I. Le Plan de développement de la zone agricole (PDZA) de la MRC de L’Érable ;

II. Complément concernant l’agriculture à temps partiel et la demande à portée collective

III. Contrôle du développement dans les îlots déstructurés

IV. Gestion harmonieuse de la cohabitation entre les différents usagers de la zone agricole

V. Les ateliers artisanaux en zone agricole

VI. Gestion des usages et des activités agricoles, et compatibilité dans les aires d’affectation

- Agricole intensive dynamique

- Agricole extensive appalachienne

- Agricole extensive plaine sablo-tourbeuse

- Agricole viable

- Agrotouristique

- Forestière

I. Le plan de développement de la zone agricole de la MRC de L’Érable

La MRC de L’Érable constate avec lucidité que la décroissance démographique

affectant son territoire et effective depuis plusieurs décennies, conjuguée aux

problèmes relativement récents mais structurels et globaux que vivent tantôt les

industriels manufacturiers, tantôt les agriculteurs, provoquent une dévitalisation

certaine du territoire et engendre à la manière d’un effet domino des problèmes

économiques et sociaux à plusieurs niveaux.

Ainsi, dans une vision visant à stabiliser puis à renverser la tendance, la MRC a

élaboré une stratégie de développement de son territoire en quatre axes bien

distincts dont celui visant une nouvelle occupation du territoire agricole de la MRC

afin de redonner ses titres de noblesse à un milieu qui fait souvent l’objet du

commentaire révélateur suivant : « nos rangs se vident ! ». Améliorer l’occupation

du territoire agricole peut être réalisé notamment par des incitatifs provenant d’un

aménagement du territoire ciblé, mais mis en relation directe et obligée avec des

mesures concrètes de développement de ce territoire.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

Page 3-69 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Œuvrer et tendre dans cette direction est susceptible de provoquer des remous

parmi les différents intervenants locaux, régionaux et nationaux qui s’intéressent à

la zone agricole et au milieu rural, c’est pourquoi l’outil de « plan de

développement de la zone agricole » construit avec de nombreux partenaires

locaux est susceptible de refléter une vision commune et constructive.

Et en premier lieu, pourquoi s’intéresser à la zone agricole comme lieu de

dynamisation et d’intervention ?

1. Parce que la zone agricole de la MRC de L’Érable, c’est

approximativement 96% de la superficie du territoire de la MRC, une très forte proportion du territoire disponible pour intervenir favorablement ;

2. Parce que la MRC a perdu près de 3 000 citoyens au cours des 30 dernières années (environ 11 % de sa population) et elle a en perdu près de 2 000 depuis 10 ans (près de 8 %) ;

3. Parce que le nombre de fermes ne cesse de diminuer (perte de 78 fermes en 10 ans dont 73 au cours des 5 dernières années) et la relève est difficile ;

4. Parce que la baisse de la densité d’occupants dans les rangs est susceptible de causer des problèmes socio-économiques nombreux et divers, qui à leur tour en engendrent de nouveaux et plus complexes à résoudre ailleurs ;

5. Parce que la zone agricole supporte une activité agricole potentiellement dynamique et diversifiée qui, avec le secteur manufacturier, jouent le rôle de pilier de l’économie locale ;

6. Parce que les élus et une partie de la communauté sont préoccupés par une situation menaçante, et les premiers veulent stabiliser la décroissance démographique, et ils croient au potentiel de développement que peut procurer le milieu rural agricole et forestier.

Ainsi, après la reconnaissance de la nécessité de la « redynamisation » et du besoin

d’intervenir, la question du choix du ou des moyens s’impose. Pour plusieurs

raisons, la MRC a choisi le moyen d’améliorer l’occupation de son territoire

agricole et d’améliorer l’utilisation du sol agricole dans sa zone agricole par un

« plan de développement de la zone agricole » (PDZA). Parmi les raisons

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

Page 3-70 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

invoquées pour justifier l’adoption d’un tel plan figurent les suivantes :

1. Pour faire de la zone agricole un enjeu majeur du développement socio-économique de la MRC ;

2. Pour avoir une vision intégrée et renouvelée du développement de la zone agricole et de ses nombreux potentiels ;

3. Pour établir un nouveau modèle d’occupation du territoire qui va contribuer au repeuplement de la MRC tout en créant de l’activité économique ;

4. Pour mobiliser les leaders locaux et agricoles derrière un « projet de société » ;

5. Pour contrer une dévitalisation qui menace la région.

En effet, l’adoption et la mise en œuvre d’un PDZA est tributaire d’une vision

commune et globale du territoire « zoné agricole ». Au même titre que le schéma

d’aménagement et de développement, il s’agit d’un document de planification du

territoire qui, toutefois, à la différence de ce dernier, cible de manière précise une

problématique. Ce document :

1. se base sur un portrait de l’agriculture, de l’agroalimentaire, du territoire agricole (et forestier) et l’inventaire des possibilités de développement agricole (et forestier) pour le territoire de L’Érable. C’est un diagnostic de la zone agricole faisant ressortir ses forces et ses faiblesses, puis ses opportunités et ses défis ;

2. vise à favoriser l’exploitation du plein potentiel agricole de la MRC de L’Érable ;

3. est complémentaire aux autres démarches de planification. Aussi, il doit s’insérer dans le présent schéma d’aménagement et de développement révisé envers lequel il est en partie tributaire ;

4. s’appuie sur la concertation du milieu, lequel s’étant penché sur la dynamique du territoire et les moyens, notamment par la tenue d’un forum régional ;

5. vise l’identification et la reconnaissance d’une vision stratégique du développement de la zone agricole. C’est finalement la proposition d’un plan d’action à deux volets interdépendants, soit l’aménagement de la zone agricole et son développement.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

i. Volet « aménagement », volet « développement »

À partir de la vision mise de l'avant, la stratégie élaborée au plan de développement

de la zone agricole comprend l'harmonisation, voire la fusion des deux

composantes que sont l'aménagement et le développement.

Or la MRC de L'Érable ayant la compétence régionale en matière d'aménagement,

celle du développement est plus nuancée. Le PDZA prévoit ainsi un rôle important

à l'organisme de la région qui est voué exclusivement aux questions de

développement du territoire : le Centre local de développement (CLD) de L'Érable.

Ainsi, outre les seuls aspects liés à l'aménagement du territoire, le PDZA prévoit

des mesures concrètes de mise en œuvre des mesures d'aménagement qui ont été

proposées, adoptées et qui ont fait consensus dans le milieu, grâce à la présence et

aux actions que le CLD pourra mettre de l'avant. La réalisation du PDZA par

l'implication de la MRC et du CLD se traduit en quelque sorte par « deux

organismes, une seule vision ».

En effet, la MRC et le CLD veulent optimiser le développement et l’occupation du

territoire, de même que la consolidation de ses communautés, en misant sur

l’importance et la diversité des potentiels du secteur agroalimentaire.

Le nouveau modèle d’occupation du territoire de la zone agricole est lié à des

activités productives réalisées à diverses échelles, avec des entrepreneurs à temps

plein ou partiel. Le modèle recherche la mise en valeur de l’ensemble des potentiels

de la zone agricole dans une perspective de cohabitation et de développement

durable des communautés.

La vision stratégique mise donc sur l’agroalimentaire, la forêt, les paysages,

l’agrotourisme, le leadership, la mobilisation, l’innovation ainsi que la relève, pour

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

ne nommer que ces composantes, pour consolider les communautés rurales.

ii. Diagnostic et constats territoriaux

Sans reprendre le contenu de la section liées aux thématique du schéma

d'aménagement et de développement révisé (la présente section trois), la réalisation

du PDZA a permis de confirmer des portions importante de ce contenu, les

caractérisations sur l’agriculture et la forêt se rejoignant.

La réalisation du PDZA a également permis d'approfondir le volet «

développement » au sujet de la question agricole, agroalimentaire et forestière.

Ainsi, des constats et un diagnostic ont fait ressortir des enjeux majeurs sur le

territoire de L'Érable, dont plusieurs issus des éléments suivants :

La zone agricole de la MRC possède une géographie physique et humaine très différenciée, ce qui supporte et favorise une diversité toute aussi importante d'usages et activités dans l’agriculture, la forêt et dans l’occupation de son territoire ;

À ce titre, la zone agricole c’est bien sûr l’agriculture et la forêt mais c’est aussi une multitude d'autres usages et activités qui cohabitent et qui sont inexorablement appelés à cohabiter dans ce territoire : résidentiel, touristique, énergétique, etc.

Plusieurs propriétés sont inutilisées par l’agriculture et la foresterie (plus de 40%) ;

Les 675 entreprises agricoles de la MRC constituent de véritables PME génératrices d’emplois et de retombés économiques, qui façonnent d’autant plus le territoire ;

L’agriculture à temps partiel, longuement laissée pour compte, est un phénomène important (25% des exploitants consacrent moins de 20 heures par semaine à la ferme) ;

La consolidation des entreprises agricoles rend les fermes plus productives et génératrices de revenus plus importants mais celles-ci ont un impact sur la démographie, l’occupation du territoire et la structure sociale et spatiale des localités de la MRC ;

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Les connaissances des agriculteurs reliés à la commercialisation et la mise en marché des produits sont moins développées que les connaissances liées à la production ;

Il existe, au Québec, un intérêt renouvelé pour l’alimentation et la santé ;

La canneberge génère déjà plus de 25% des revenus issus des productions végétales ce qui classe la MRC au 2ième rang québécois à ce chapitre ;

L’esprit entrepreneurial de la MRC s’est transposé à l'industrie de la canneberge ;

L’acériculture dans L’Érable, c’est omniprésent et c’est surtout culturel (2e au Québec pour le nombre d’entailles au km2, et également 2e en terme de densité d'érablières) ;

L'Érable héberge d'importantes entreprises agroalimentaires qui génèrent de nombreux emplois et leur localisation est située près des fournisseurs et des grands marchés ;

La rareté de la relève agricole est un phénomène inquiétant : seulement 11 % des fermes déclarent avoir une relève assurée et l’âge moyen des exploitants est de plus de 50 ans ;

De nombreux organismes supportent l’agriculture mais la synergie n’est pas toujours là, le besoin d’harmonisation (horizontal) est important ;

La population de la MRC est vieillissante et en décroissance ce qui implique notamment une problématique de main d’œuvre ;

Le cadre juridique québécois permet d'intervenir afin de répondre aux enjeux ciblés, notamment grâce à l’article 59 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles : les demandes à portée collective.

iii. Quels sont les interlocuteurs de la démarche ?

Accompagné d’experts externes à la MRC de L’Érable, un comité de pilotage

composé de représentants élus de la MRC de L'Érable, du personnel de la MRC et

du CLD de L'Érable, de l'UPA, d'entreprises agrotouristiques et de

l'agroalimentaire, de citoyens, de représentants de la Table agroalimentaire-forêt de

la MRC, ainsi que du MAPAQ sont au nombre des personnes ou des organismes

qui ont contribué dans un premier temps à la structuration et au montage du

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

PDZA.

Ultérieurement à cette phase, une consultation auprès des élus et la tenue d'un

forum élargi regroupant différents intervenants du milieu agricole et forestier de la

MRC est venue rehausser les échanges et bonifier le contenu du plan.

iv. Les actions incluses au PDZA et relatives à l’aménagement du territoire

Dans un souci de mettre en œuvre le contenu du PDZA de manière la plus

structurante possible, le plan d’action qui en est issu s’articule autour d’une

stratégie d’aménagement et de développement. La MRC (aménagement) et le CLD

(développement) sont au centre de cette stratégie. Les actions liées à

l'aménagement du territoire sont centrées sur deux volets principaux, soit les

suivants :

1) Permettre la construction d’une résidence si elle est associée à un projet agricole

à temps partiel ; 2) Encadrer la mise en œuvre du PDZA afin de protéger le territoire agricole à long

terme tout en favorisant son développement

Ainsi, les moyens à mettre en œuvre en vue de favoriser la réalisation de ces actions sont principalement :

1. La conclusion d'une entente entre la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), l'UPA et la MRC de L'Érable au sujet de la demande à portée collective à produire, tel que le permet l'article 59 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles du Québec (LPTAAQ) ;

2. La détermination et l’application des affectations du territoire qui traduisent la

volonté de mise en œuvre du PDZA, le tout en fonction du contexte agricole et de son évolution récente ;

3. L’adoption d’un règlement sur les usages conditionnels, tel que prévu dans la

Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, afin d’assujettir la construction d’une

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

habitation en zone agricole à la soumission de l’approbation d’un plan d’affaires témoignant d’un projet agricole au moins à temps partiel ;

4. L’adoption d’une charte de l’occupation et de la cohabitation en zone agricole.

Véritable « projet de société », le PDZA est une nouvelle façon de mettre à contribution la zone agricole et l’agroalimentaire au service des efforts de « repeuplement » de la MRC et de maintien des communautés. Le PDZA ne peut reposer que sur les épaules d’un petit groupe de personnes. Le leadership, la mobilisation, la concertation et l’audace seront des ingrédients essentiels à la réussite de ce vaste chantier.

II. Complément concernant l’agriculture à temps partiel et la demande à portée collective

La « Politique particulière d'aménagement de la zone agricole » visera, par le schéma d’aménagement et de développement révisé :

1. la réalisation de projets d’agriculture à temps partiel associés au concept d’établissement de fermes avec résidence, dans certaines portions de la zone agricole afin de permettre une meilleure occupation du territoire, tout particulièrement dans les secteurs pourtant déjà occupés (élaboré au PDZA et à la présente Politique) ;

2. une diversification des activités compatibles et conciliables avec les activités agricoles plus conventionnelles ;

3. l’établissement des jeunes en agriculture (ou à tout le moins de nouveaux agriculteurs), ce qui contribue à une dynamisation du milieu, une amélioration du contexte économique et un renouveau du cadre de vie local.

La MRC de L’Érable estime que la mise en œuvre des projets d’agriculture à temps partiel permettra, selon l’esprit de la présente politique :

1. d'éviter l'implantation de résidences sans lien avec le milieu agricole ;

2. de minimiser les conflits entre les activités agricoles et non agricoles ;

3. d'éviter de nuire à la capacité d'expansion des établissements agricoles existants ;

4. de préserver le mode d'implantation qui prévaut dans le milieu rural ;

5. de respecter l'ensemble des intentions d'aménagement du schéma d'aménagement et de développement révisé.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Les conditions d’établissement d’une nouvelle résidence en zone agricole liée à un projet d’agriculture à temps partiel se traduiront de diverses manières au présent schéma d’aménagement et de développement révisé. Elles se traduiront tout particulièrement par des dispositions normatives spécifiques au document complémentaire dudit schéma, au même titre que toutes les autres mesures normatives minimales introduites dans ce document ;

L’origine des mesures proposées est en bonne partie issue du PDZA. Des conditions et critères stricts devront être respectés afin qu’un éventuel permis municipal puisse être délivré. Ces conditions feront l’objet de discussions suite à la conclusion d’une décision de la CPTAQ à rendre en vertu de l’article 59 (demande à portée collective). En date du 8 mai 2013, ces mesures ne sont pas encore applicables. D’ailleurs, elles seront vraisemblablement modifiées suite auxdites discussions. Toutefois, de manière préliminaire et non applicable, les mesures pourront être basées en partie sur le contenu du PDZA, lesquelles devraient respecter les éléments suivants (variera selon le contenu de la décision du volet 2, art. 59, LPTAAQ) :

1° L’occupant de la résidence à implanter n’est pas tenu de pratiquer l’agriculture à temps plein au moment du démarrage de son projet ;

2° L’implantation d’une résidence liée à un projet d’agriculture à temps partiel ne peut se faire qu’à l’intérieur d’une des aires d’affectation du territoire suivantes : agricole extensive appalachienne, agricole extensive plaine sablo-tourbeuse, agricole viable, agrotouristique ou forestière. La possibilité d’implanter une résidence dans l’affectation agricole intensive dynamique est également souhaité et proposée, avec des mesures adaptées ;

3° Le lot sur lequel porte ce projet de résidence doit être originel ou déjà subdivisé au moment de la demande (le morcellement dans le but de démarrer un projet d’agriculture à temps partiel n’est pas permis) ;

4° La superficie du lot où sera implantée la résidence (et son projet agricole) doit être d’une superficie minimale selon l’affectation dans lequel il est implanté. Toutefois, un projet souhaité sur une propriété respectant la superficie minimale doit être justifiée adéquatement (voir notamment le paragraphe 8°). Certaines formes d’agriculture ne nécessitent pas des superficies importantes pour être viables et viser la prospérité. La CPTAQ pourra autoriser (article 59) une superficie différente de ce que la MRC permettra ;

5° Le projet agricole lié à l’implantation de la résidence visée ne porte que sur la culture du sol et des végétaux, la récolte de bois et d’autres produits issus de

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

la forêt, sur l’élevage d’animaux ou sur plus d’une de ces spécialisations. Il peut comporter un volet accessoire lié à la commercialisation et/ou la transformation des produits issus de l’exploitation, et inclure également un volet agrotouristique ;

6° La localisation du projet permet d’éviter les conséquences ou les contraintes sur le développement des activités agricoles futures situées dans le secteur ;

7° Les distances séparatrices relatives à la cohabitation des usages en zone agricole sont réduites pour une exploitation d’élevage existante envers toute nouvelle entité résidentielle implantée à partir de la date d’entrée en vigueur du présent schéma d’aménagement et de développement révisé dans le but d’établir un projet d’agriculture à temps partiel : le facteur d’usage (paramètre G) est ainsi réduit à 0,3 ;

8° Le projet doit être présenté d’une telle façon qu’il soit possible de statuer sur le potentiel économique de réalisation et de développement du projet agricole, agroforestier ou forestier et sa viabilité à long terme. De ce fait, le PDZA prévoit l’obligation d’adoption et d’application d’un règlement à caractère discrétionnaire (règlement sur les usages conditionnels) qui inclura des dispositions permettant d’assujettir la délivrance du permis de construction de la résidence à la soumission, de manière non limitative, d’un plan d’affaire ou d’un plan de ferme agricole ou forestière, et que l’évaluation desdits documents soit effectuée par un organisme compétent, tout particulièrement le CLD de L’Érable ;

9° Le projet doit recevoir un avis favorable du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) de la municipalité locale et du Conseil municipal. Les deux entités doivent analyser et approuver le projet en ayant comme base d’analyse les critères énoncées à l’article 62 de la LPTAAQ ;

10° Le projet doit être approuvé par le Conseil de la MRC de L’Érable, lequel doit se prononcer après les recommandations favorables du Comité consultatif agricole de la MRC, ou d’un comité équivalent. Le CCA doit analyser le projet à partir des critères énoncés à l’article 62 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles du Québec, ou selon une grille différente mais équivalente ;

11° Les organismes sollicités aux paragraphes 9° et 10° doivent justifier leur décision notamment en ayant évalué la pertinence du projet dans ses effets bénéfiques sur la vitalité socio-économique du rang, du secteur ou de la municipalité dans sa globalité, tout en ne portant pas atteinte à la pérennité de

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

l’agriculture dans ces dits endroits ;

12° Le projet doit être conforme aux orientations, aux objectifs et aux dispositions du document complémentaire du schéma d’aménagement et de développement révisé de la MRC de L’Érable ;

13° Le projet doit respecter toutes les dispositions de la réglementation municipale mais il doit également se plier aux exigences des dispositions des lois provinciales qui s’appliquent.

Ces conditions n’ont pas à être analysées envers un projet de résidence liée à une exploitation agricole à temps partiel projeté à l’intérieur d’un îlot déstructuré reconnu par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (décision rendue en vertu du premier volet de l’article 59, LPTAAQ).

III. Contrôle du développement dans les îlots déstructurés

La « Politique particulière d'aménagement de la zone agricole » vient reconnaître les îlots déstructurés en zone agricole (et leur entité équivalente en zone blanche à l’extérieur des périmètres d’urbanisation, soit les secteurs développés isolés, également localisés en milieu rural). Cette reconnaissance sera officialisée une fois que le schéma d’aménagement et de développement révisé de la MRC de L’Érable sera modifié pour tenir compte d’une décision de la CPTAQ (article 59, volet 1 de la LPTAA). La gestion des îlots déstructurés est effectuée grâce à l’application de critères de nouvelles implantations résidentielles à caractère autre qu’agricole ainsi que par des dispositions normatives au document complémentaire.

Les îlots déstructurés sont généralement de petites entités territoriales discordantes par rapport à l’homogénéité de la zone agricole. La MRC de L’Érable tient à mieux circonscrire ces entités et à permettre l’utilisation des espaces vacants à l’intérieur de ces secteurs afin de maximiser l’espace disponible, et ainsi contribuer à la dynamisation du milieu, améliorer son occupation là où elle est déjà présente, sans qu’il y ait de conséquences sur les activités agricoles et son territoire.

Le contenu normatif et technique relatif aux îlots déstructurés pourra être précisé et introduit une fois la conclusion d’une décision rendue par la CPTAQ sur cette question (prévue en 2013).

Ainsi, le texte qui suit (jusqu’au sous-chapitre IV) est sujet à être modifié peu de temps après l’entrée en vigueur du présent schéma (2013).

Outre les dispositions normatives incluses au document complémentaire, les

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

conditions d’établissement d’une implantation de nature autre qu’agricole se traduisent également par des conditions et critères stricts à respecter afin que le permis municipal puisse éventuellement être délivré :

1° L’implantation d’une nouvelle résidence ne pourra avoir pour effet de réduire la distance séparatrice déjà effective entre l’installation d’élevage la plus près et toute résidence ou autre usage non agricole situé dans l’îlot déstructuré, à moins que l’unité d’élevage la plus près excède déjà la distance à respecter en effectuant le calcul, s’il était tenu compte d’un éventuel agrandissement. Le calcul des distances séparatrices ne s’applique pas pour une installation d’élevage envers une résidence implantée dans un îlot déstructuré après la date d’adoption du présent schéma d’aménagement et de développement révisé ;

2° La nouvelle résidence ne pourra être implantée que si le puits d’approvisionnement en eau potable qui l’accompagne peut être placé à plus de 15 mètres des limites de la cour arrière ainsi que de la cour latérale dans la situation où aucune résidence n’est contiguë. L’objectif recherché vise à éviter des éventuelles contraintes d’épandage pour l’agriculteur dont les terres en culture sont contiguës à l’îlot ;

3° L’implantation d’une nouvelle résidence, le puits, les installations septiques et le lot concerné ne peuvent en aucun cas avoir pour effet d’accroître le périmètre déjà circonscrit de l’îlot déstructuré et d’enclaver une terre agricole située à l’arrière de l’îlot ou en restreindre l’accès à partir d’une voie publique ;

4° En relation avec le précédent paragraphe, la division ou la subdivision d’un lot à l’intérieur des limites d’un îlot déstructuré est possible si l’objectif de l’opération est de rendre un lot conforme aux autres dispositions normatives en vigueur ou de consolider un espace vacant et enclavé sur au moins trois côtés ;

5° Le projet doit recevoir un avis favorable du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) de la municipalité locale. Le CCU ou le Conseil, selon le cas, doit analyser le projet à partir des critères énoncés à l’article 62 de la LPTAAQ ;

6° La municipalité locale peut recourir à l’avis de la MRC de L’Érable pour valider son analyse du projet. Selon cette option, le CCA de la MRC analysera le projet et fournira sa recommandation au Conseil de la MRC. La Commission d’aménagement peut également analyser le projet en regard du contenu du schéma d’aménagement et de développement. Le CCA doit analyser le projet à partir des critères énoncés à l’article 62 de la Loi sur la

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

protection du territoire et des activités agricoles ;

7° Le projet doit avoir un effet bénéfique sur la vitalité socio-économique du rang, du secteur ou de la municipalité dans sa globalité ;

8° Le projet doit être conforme aux orientations, aux objectifs et aux dispositions du document complémentaire du schéma d’aménagement et de développement de la MRC de L’Érable ;

9° Le projet doit respecter toutes les dispositions de la réglementation municipale et les exigences des dispositions des lois provinciales qui s’appliquent.

Aussi, il peut être possible d’implanter une résidence reliée à un projet d’agriculture à temps partiel ou à une petite ferme à l’intérieur d’un îlot déstructuré. Dans ce cas, le paragraphe 1° ne peut être pris en compte lors de l’évaluation du projet.

Les autres possibilités d’usages et d’activités à l’intérieur des îlots déstructurés sont :

Îlots déstructurés « typiques » :

Les usages et activités agricoles et forestières ;

L’agriculture à temps partiel et les petites fermes, selon les conditions établies au présent schéma d’aménagement et de développement ;

Les résidences unifamiliales isolées ;

Les ateliers d’artisans ruraux, selon les conditions établies au présent schéma d’aménagement et de développement ;

Les activités de vente au détail de produits agricoles issus d’une culture végétale ou d’un élevage d’animaux ;

Les gîtes et tables champêtres, les gîtes à la ferme et repas à la ferme.

Îlots déstructurés « urbanisés » :

Les usages et activités agricoles et forestières ;

L’agriculture à temps partiel et les petites fermes, selon les conditions établies au présent schéma d’aménagement et de développement révisé ;

Les résidences unifamiliales isolées ;

Les ateliers d’artisans ruraux, selon les conditions établies au présent schéma d’aménagement et de développement révisé ;

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Les activités de vente au détail de produits agricoles et forestiers, de machineries agricoles et forestières.

Îlots déstructurés « de villégiature » :

Les usages et activités agricoles et forestières ;

L’agriculture à temps partiel et les petites fermes, selon les conditions établies au présent schéma d’aménagement et de développement révisé ;

Les résidences unifamiliales isolées et les chalets ;

Les activités de vente au détail de produits agricoles issus d’une culture végétale ou d’un élevage d’animaux ;

Les gîtes et tables champêtres, les gîtes à la ferme et repas à la ferme.

IV. Gestion harmonieuse de la cohabitation entre les différents usagers de la zone agricole

La « Politique particulière d'aménagement de la zone agricole » permet dorénavant d’orienter la cohabitation entre les différents usagers du territoire agricole.

En effet, malgré le fait que la MRC accorde la priorité aux activités agricoles en zone agricole ou verte, tous les occupants et les usagers de ce territoire doivent harmonieusement cohabiter afin de permettre un renouveau et une dynamisation de l’ensemble du territoire rural. La cohabitation se traduit par un respect de distances séparatrices entre des installations dont les odeurs potentiellement émises et inhérentes aux activités agricoles peuvent être incommodantes envers certains autres usagers du territoire agricole. Inversement, ces autres usagers peuvent exercer des contraintes pour les entreprises agricoles. La cohabitation se traduit également par diverses mesures de nature incitative, facultative ou obligatoire comme la mise en application de périmètre de cohabitation autour des périmètres urbains, l’implantation de haies brise-odeurs ou l’imposition d’une densité maximale pour un type d’exploitation agricole d’élevage pour un territoire donné.

Outre les dispositions normatives incluses au document complémentaire, les règles de cohabitation doivent nécessairement respecter les principes suivants :

1° Dans une perspective de développement durable, on doit donner la priorité à la pratique des usages et activités agricoles tout en conciliant les usages et activités non agricoles déjà présents sur le territoire, et éventuellement ceux pouvant exceptionnellement s’y établir ;

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

2° La gestion de la cohabitation harmonieuse dans la zone agricole se fait dans un esprit de réciprocité entre les usages agricoles et non agricoles, tel qu’édicté sous forme de normes concernant les distances séparatrices, au document complémentaire ;

3° Au plan d’urbanisme, les municipalités doivent procéder à l’élaboration d’orientations et d’objectifs d’aménagement du territoire relatifs à l’aménagement et au développement durable de la zone agricole.

V. Les ateliers artisanaux en zone agricole

L’implantation d’un atelier artisanal a pour but de concrétiser et rendre viable un projet qui vise la fabrication ou la transformation artisanale de divers matériaux ou biens. La vente au détail ne constitue pas l’activité principale. Un atelier artisanal correspond toujours à un usage complémentaire par rapport à un usage agricole ou résidentiel principal.

À l’échelle de la région, le démarrage de projets de ce type permet de contribuer au dynamisme du milieu rural sans constituer un incitatif à la dispersion du développement industriel.

La « Politique particulière d'aménagement de la zone agricole » reconnaît les implantations actuelles et futures de certains ateliers artisanaux en zone agricole. Il importe toutefois d’éviter tout impact négatif sur le territoire et les activités agricoles ainsi que de respecter les dispositions du document complémentaire.

Afin de s’assurer que les ateliers artisanaux n’empiètent pas sur la zone agricole et d’éviter l’expansion des ateliers artisanaux en zone agricole, des critères de gestion et d’implantation doivent être respectés :

1° Un atelier artisanal ne peut démarrer que dans un bâtiment existant à la date d’adoption du présent schéma d’aménagement et de développement révisé. Un bâtiment existant qui abrite ou qui abritera un atelier artisanal ne peut faire l’objet d’aucun agrandissement (surface extérieure) ;

2° Préalablement à l’émission du certificat d’autorisation qui permettra l’implantation de l’atelier artisanal, le propriétaire concerné doit planifier et signer une entente de relocalisation hors de la zone agricole avec la municipalité (ou éventuellement une municipalité voisine) afin de s’assurer qu’advenant la réussite du projet et son expansion, l’entreprise pourra continuer son accroissement dans un nouveau site plus adéquat ;

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3° Le projet doit être préalablement présenté de façon à ce qu’il soit possible de statuer sur le potentiel de réalisation et de développement du projet d’atelier artisanal. De ce fait, la municipalité doit exiger un plan d’affaires comme document complémentaire à la demande afin d’évaluer la pertinence du projet et sa viabilité. Le CLD de L’Érable ou toute autre entité à caractère de développement économique local ou régional devrait reconnaître le potentiel de viabilité du projet ;

4° L’implantation d’un atelier artisanal ne peut se faire qu’à l’intérieur d’une des aires d’affectation du territoire suivantes : agricole viable, agrotouristique, agricole extensive appalachienne ou agricole extensive plaine sablo-tourbeuse. Un tel projet peut également être amorcé dans certains types d’îlot déstructuré, une fois que ceux-ci seront reconnus par la CPTAQ (décision en vertu de l’article 59 LPTAAQ, volet 1) ;

5° Exceptionnellement, un tel projet pourrait également se faire à l’intérieur de l’aire d’affectation agricole intensive dynamique. Toutefois, le projet devra préalablement être approuvé par le Conseil de la MRC de L’Érable et obtenir toute autre autorisation nécessaire. Le conseil devra se prononcer après l’avis favorable du Comité consultatif agricole ou d’un comité équivalent reconnu par l’UPA. Le CCA doit analyser le projet à partir des critères énoncés à l’article 62 de la LPTAAQ, ou ses propres critères ;

6° Le Comité consultatif d’urbanisme (CCU) de la municipalité doit recommander l’approbation du projet au conseil municipal ;

7° Les distances séparatrices relatives à la cohabitation des usages en zone agricole ne s’appliquent pas pour une exploitation d’élevage envers un atelier artisanal ;

8° Le projet doit avoir un effet bénéfique sur la vitalité socio-économique du secteur ou de la municipalité ;

10° Le projet doit être conforme aux orientations, aux objectifs et aux dispositions du document complémentaire.

Le contenu relatif aux ateliers d’artisan ruraux du présent schéma sera bonifié en fonction d’une décision à rendre par la CPTAQ en vertu de l’article 59 LPTAAQ, volets 1 et 2. En effet, au même titre qu’un projet de résidence en lien avec un projet agricole à temps partiel, un projet d’atelier d’artisan rural sera assujetti au respect des conditions édictées par un règlement sur les usages conditionnels applicable par la municipalité locale. Les balises d’un tel règlement seront introduites dans une modification ultérieure du schéma, une fois que la décision de

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

la Commission sera rendue en vertu du second volet de l’article 59.

Ainsi, le contenu relatif aux ateliers d’artisans ruraux doit être interprété comme étant préliminaire, et une municipalité ne peut dans sa réglementation d’urbanisme renouvelée, se prévaloir des possibilités offertes par ce sous-chapitre tant que la modification du schéma en question ne sera pas effective et conforme.

1. Gestion des usages et des activités agricoles, et compatibilité dans les aires d’affectation

Afin d’améliorer la cohérence dans le contenu du schéma, cette portion de la Politique a été déplacée, au 20 juin 2012, à la section 5 du présent schéma (les grandes affectations du territoire) plus particulièrement dans les sous-chapitre de chacune des affectations visées, en zone agricole.

La gestion des usages et des activités agricoles (et forestières) en zone agricole, et des autres usages compatibles, est une composante majeure de la présente Politique. Ces notions sont inter reliées à la fois en considérant des éléments de contenu de la section 3 du schéma, incluant des orientations et certains de ses objectifs d’aménagement, en considérant bien sûr également le contenu de la présente Politique, celui de ladite section 5 sur les affectations, celui de la section 6 du document complémentaire, ainsi que, finalement, en considérant également les volontés traduites au Plan de développement de la zone agricole (PDZA), plus spécifiquement celles relatives à l’aménagement du territoire.

Ainsi, la détermination des usages et activités possibles et déterminantes pour la zone agricole de la MRC de L’Érable, selon leurs affectations respectives, qui sont détaillées à la section 5 sont les suivantes :

1. Agricole intensive dynamique

2. Agricole extensive appalachienne

3. Agricole extensive plaine sablo-tourbeuse

4. Agricole viable

5. Agrotouristique

6. Forestière

Un des éléments majeurs du présent chapitre et de la présente Politique constitue le projet de demande à portée collective (article 59 LPTAAQ, volet 2) à conclure avec les parties visées afin d’obtenir une décision de la CPTAQ sur cette question, et mettre de l’avant la redynamisation des milieux ruraux de la MRC. Ce projet est traduit par la volonté de permettre la construction d’habitation en zone agricole en

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

lien avec des projets agricoles ou forestiers à temps partiel.

Le tableau ci-après résume les conditions minimales et de base qui doivent faire partie de ce projet. Le PDZA du territoire de L’Érable, l’éventuelle décision de la CPTAQ sur cette question et, dans une moindre mesure, le contenu de la section présente des détails sur ledit projet.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Synthèse des critères applicables en vue d’une nouvelle construction résidentielle en  lien avec un projet d’agriculture à temps partiel (préliminaire et non applicable au 8 mai 2013 à bonifier suite à une décision de la CPTAQ, article 59 LPTAAQ, volet 2) 

Affectations visées par le PDZA et la PPAZA 

Superficie minimale de la propriété (en hectares) 

exigée pour un projet de construction d’une habitation 

Superficie minimale de l’érablière dans la 

propriété (en hectares) exigée pour un projet de 

construction d’une habitation (sur une base de 225 entailles /ha) 

Emplois à temps plein créés au minimum 

Projet légumier ou fruitier (cultures végétales) 

Projet d’élevage (cultures animales) 

Projet forestier

Projet forestier avec volet accessoire agricole, 

agrotouristique, commercial ou transformation 

Projet acéricole (5 000 entailles min.) 

Projet acéricole (2 500 entailles min.) avec volet 

accessoire agrotouristique, commercial ou transformation 

Agricole intensive dynamique 

40  40  n/a  n/a  n/a  n/a  1 

Agricole extensive plaine sablo‐tourbeuse 

10  20  30  30  22  11 

0,2 (forestier) à 

0,5 (agricole ou acéricole) 

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Agricole extensive appalachienne 

10  20  30  30  22  11 

0,2 (forestier) à 

0,5 (agricole ou acéricole) 

Agricole viable  5  10  30  30  22  11 

0,2 (forestier) à 

0,5 (agricole ou acéricole) 

Agrotouristique  5  10  n/a  30  22  11  0,5 

Forestière  30  30  60  30  22  11 

0,2 (forestier) à 

0,5 (agricole ou acéricole) 

Quelques autres exigences à satisfaire : 

(1) Plan d’affaire soumis et approuvé ; 

(2) Respecter le règlement sur les usages conditionnels ; 

(3) Signer la charte d’occupation du territoire ; 

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.2 L’espace urbain

3.2.1 Portrait de l’espace urbain

3.2.1.1 La dynamique urbaine

La MRC de L’Érable, située à l’est de la région administrative du Centre-du-Québec compte une population de 23 5719 personnes sur une superficie de plus de 1 300 kilomètres carrés. Elle est ceinturée par le territoire de la MRC d’Arthabaska, de la MRC de Bécancour, de la MRC des Appalaches et de la MRC de Lotbinière. La structure urbaine de la MRC est composée d’un pôle régional central, d’un pôle régional complémentaire fort, de trois pôles secondaires ainsi que de six agglomérations de village.

Les pôles régionaux central et complémentaire (Plessisville et Princeville) se distinguent par une grande mixité des fonctions ainsi que par une forte concentration tandis que les trois pôles secondaires (Laurierville, Lyster et Saint-Ferdinand/secteur Bernierville) ont une mixité et une concentration plus faible. Les six agglomérations de village (Inverness, Notre-Dame-de-Lourdes, Sainte-Sophie-d’Halifax, Saint-Pierre-Baptiste, Saint-Ferdinand/secteur Vianney et Villeroy) sont caractérisées par de petites concentrations résidentielles auxquelles sont associés les services de base pour la population locale. Les périmètres urbains actuels concentrent plus des deux tiers de la population sur seulement 1,5 % du territoire de la MRC.

9  Selon  le  décret  du  19  décembre  2012  (no1218‐2012)  publié  dans  la  Gazette  officielle  du  Québec  le  9  janvier  2013.  Le dénombrement de  la population est basé sur des estimations faites par  l'Institut de  la statistique du Québec en date du 1

er  juillet 

2012. Le recensement de référence de Statistique Canada est celui de 2011. 

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-29 – Population et superficie des municipalités de la MRC de L’Érable1

Code Désignation Municipalité Population Superficie

32058 Municipalité Inverness2 820 178,2 km2

32072 Municipalité Laurierville3 1 438 108,8 km2

32065 Municipalité Lyster4 1 676 167,8 km2

32080 Paroisse Notre-Dame-de-Lourdes 693 83,5 km2

32045 Paroisse Plessisville 2 723 141,3 km2

32040 Ville Plessisville 6 766 4,4 km2

Agglomération de Plessisville 9 489 145,7 km2

32033 Ville Princeville5 5 722 196,7 km2

32013 Municipalité Saint-Ferdinand6 2 082 142,7 km2

32050 Paroisse Saint-Pierre-Baptiste 502 83,5 km2

32023 Municipalité Sainte-Sophie-d'Halifax7 674 92,3 km2

32085 Municipalité Villeroy 475 101,5 km2

320 MRC L’Érable 23 571 1 300,7 km2

1 Selon le Répertoire des municipalités du Québec et la Gazette officielle du Québec du 9 janvier 2013. 2 Municipalité issue du regroupement des municipalités du village d’Inverness et du Canton d’Inverness. 3 Municipalité issue du regroupement des municipalités de Laurierville et de Sainte-Julie. 4 Municipalité issue du regroupement des municipalités de Lyster et de Sainte-Anastasie. 5 Municipalité issue du regroupement de la ville de Princeville et de la municipalité de paroisse de

Princeville. 6 Municipalité issue du regroupement des municipalités de Saint-Ferdinand, Bernierville et Vianney. 7 Municipalité issue du regroupement des municipalités de Sainte-Sophie et d’Halifax-Nord.

Le territoire de la MRC est bien desservi par un réseau routier dominé par l’autoroute 20 et les routes 116, 165, 263, 265 et 267. Ces axes structurent, orientent et conditionnent le développement urbain, depuis que le chemin de fer ne joue plus ce rôle.

Le pôle régional de Plessisville rayonne sur l’ensemble du territoire de la MRC de L’Érable quoique fortement concurrencé par l’attraction exercée par l’agglomération de Victoriaville (MRC d’Arthabaska), par la région de L’Amiante (MRC des Appalaches) et par la région de la Capitale nationale. En effet, l’origine même du territoire de la MRC de L’Érable, autrefois divisé en deux comtés et longtemps composé de deux circonscriptions électorales provinciales, puis dorénavant représenté en totalité par la circonscription électorale d’Arthabaska, vient diluer le sentiment d’appartenance de sa population.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-30– Municipalités et circonscriptions électorales provinciales de la MRC de L’Érable

Municipalité Comtés

(jusqu’en 1980)

Circonscription électorale provinciale en

2007

Circonscription électorale

provinciale en 2011

Inverness Mégantic Lotbinière

Arthabaska

Laurierville Mégantic Lotbinière

Lyster Mégantic Lotbinière

Notre-Dame-de-Lourdes Mégantic Lotbinière

Plessisville (P) Mégantic Arthabaska

Plessisville (V) Mégantic Arthabaska

Princeville Arthabaska Arthabaska

Saint-Ferdinand Mégantic Lotbinière

Saint-Pierre-Baptiste Mégantic Lotbinière

Sainte-Sophie-d’Halifax Mégantic Lotbinière

Villeroy Mégantic Lotbinière

Source : Répertoire des municipalités, 2007 ; Le Directeur général des élections du Québec, 2011.

Nous pouvons aussi observer une polarisation par l’agglomération de Victoriaville sur la portion ouest du territoire de la MRC de L’Érable et principalement sur Princeville. D’ailleurs, selon un sondage réalisé par le Groupe Transidev au milieu des années 2000, 73% des déplacements en provenance de Princeville, sont orientés vers Victoriaville, pour des motifs commerciaux.

Par ailleurs, certains secteurs au nord et au nord-est de la MRC (secteurs de Lyster et de Villeroy) subissent une attraction par l’agglomération de Québec. La région de L’Amiante (MRC des Appalaches), dont les principaux pôles d’activités sont Thetford Mines et Black Lake provoque également une attraction sur le secteur sud de la MRC, soit le territoire de Saint-Ferdinand. Certaines municipalités ont des ententes ou des liens administratifs avec des entités voisines comme par exemple Villeroy en matière de gestion des matières résiduelles ou Saint-Ferdinand en matière scolaire.

L’attraction du territoire de la MRC vers les secteurs limitrophes se mesure également par l’influence de l’emploi. En effet, le nombre d’emplois au sein des entreprises de la MRC dépasse largement le seul bassin de la population résidant dans la MRC. À ce niveau, il existe une interdépendance certaine entre la MRC et les agglomérations urbaines des MRC adjacentes. Ce fait est particulièrement notable pour le secteur de Princeville par rapport à l’agglomération de Victoriaville.

En effet, on dénombre dans la MRC, un emploi en industrie à chaque tranche de 4

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

habitants et en se basant uniquement sur la population active, le taux est plutôt d’un emploi par 1,8 habitant ce qui permet assurément de conclure qu’un bon nombre d’entre eux sont occupés par des résidents de l’extérieur de la MRC (environ 2 000 emplois).

Par ailleurs, la décroissance industrielle puis la fermeture de l’usine Forano il y a déjà quelques décennies a contribué à réduire la force d’attraction du pôle régional de Plessisville pendant un certain temps sur l’ensemble du territoire de la MRC de L’Érable. Cette situation s’est cependant atténuée par le biais de l’entrepreneurship local qui a permis de maintenir et diversifier une activité industrielle dynamique. La force actuelle du pôle régional de Plessisville repose donc en grande partie sur la qualité et la spécialisation de ses ressources humaines dans le domaine industriel.

Actuellement, parmi les enjeux notables du pôle de Plessisville notons les défis du renversement de la décroissance démographique, le maintien des activités économiques, la diversification de la base manufacturière et l’importance de la vitrine commerciale de la route 116. La fonction industrielle souffre cependant d’une certaine dispersion sur le territoire de la ville et certains impacts négatifs résultent d’une cohabitation de fonctions incompatibles.

Par ailleurs, le fait d’être constitué de deux municipalités distinctes contribue à affaiblir considérablement le rayonnement du pôle régional de Plessisville puisque les contradictions au sein des orientations et des objectifs locaux d’aménagement et de développement viennent parfois se neutraliser mutuellement ou se confronter, et interférer sur la dynamique du développement.

Le positionnement timide de Plessisville à l’échelle régionale aurait donc tout avantage à se solidifier par une association des forces municipales en place. La population de l’agglomération ainsi que de l’ensemble de la MRC de L’Érable ne pourrait que sortir gagnante de ce renforcement par rapport aux pôles d’attraction extérieurs. Cette perception ou tendance est toutefois brisée depuis quelques années et force est de constater que les perspectives de développement pourront s’améliorer.

Par ailleurs, tel que le démontre le tableau suivant, le poids démographique de l’agglomération de Plessisville pour la MRC de L’Érable est de plus de 40 % soit 11,6% pour la municipalité de la Paroisse de Plessisville et 28,7% pour la Ville de Plessisville, ce qui le distingue assez nettement du pôle régional complémentaire de Princeville, lequel gagne néanmoins en force depuis quelques années, et de manière accélérée.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-31 – Poids démographique et territorial des municipalités de la MRC de L’Érable (2012)

Municipalité Poids démographique (% de la population

totale, 2012)

Poids territorial (% de la superficie totale)

Inverness 3,5 13,7

Laurierville 6,1 8,4

Lyster 7,1 12,9

Notre-Dame-de-Lourdes 2,9 6,4

Plessisville (P) 11,6 10,9

Plessiville (V) 28,7 0,3

Agglomération de Plessisville 40,3 11,2

Princeville 24,3 15,1

Saint-Ferdinand 8,8 11,0

Saint-Pierre-Baptiste 2,1 6,4

Sainte-Sophie-d’Halifax 2,8 7,1

Villeroy 2,0 7,8

MRC de L’Érable 100 100

Données de population selon la Gazette officielle du Québec (2013, décret de décembre 2012).

En ce sens, le renforcement de l’agglomération de Plessisville à titre de pôle régional suggère une complémentarité avec la Ville de Princeville. La présence de nombreux éléments structurants de type industriel à Princeville lui confère un rôle de pôle régional complémentaire. Quoique divisée sur ses liens d’interdépendance entretenus à la fois avec Plessisville et Victoriaville, la Ville de Princeville a un rôle important à jouer dans l’échiquier régional tout en contribuant également au renforcement du pôle de Plessisville. L’implantation récente d’entreprises dans le nouveau parc industriel, au nord de la ville, témoigne de la place importante que se taille actuellement la ville de Princeville.

Les trois pôles sous-régionaux (Laurierville, Lyster et Saint-Ferdinand) ont un effet d’attraction sur certaines des municipalités qui leur sont adjacentes. Elles prennent le relais des pôles régionaux quant à la diffusion de certains services à une plus petite échelle. Ces pôles moins importants que les deux villes se sont forgés, au fil des ans, une certaine spécialisation dans des domaines industriels particuliers, ce qui favorise la reconnaissance à une échelle qui peut dépasser l’effet d’attraction des seuls municipalités adjacentes.

Par ailleurs, les pôles sous-régionaux de Laurierville et de Lyster sont situés dans

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

l’axe de la route 116, laquelle effectue le lien entre Plessisville et la région de la rive sud de Québec. Le développement de ces centres sous-régionaux résulte indéniablement de la présence de cet axe structurant. La présence de l’ancienne voie ferrée effectuant autrefois le lien entre les régions de Montréal et de Québec a tout particulièrement conditionné le développement du pôle de Lyster et dans une moindre mesure celui de Laurierville (ex station et ex municipalité de Sainte-Julie). Précisons que le développement de ces deux municipalités a également été favorisé par le fort potentiel agricole des sols également orienté le long de cet axe.

Le développement de Saint-Ferdinand et son positionnement à titre de pôle sous-régional est différent puisqu’il se situe dans l’axe de la route 165 qui effectue le lien entre Plessisville et Thetford Mines. La municipalité de Saint-Ferdinand (divisée autrefois entre Saint-Ferdinand-d’Halifax, Bernierville et Vianney) a connu une renommée provinciale pendant de nombreuses décennies puisqu’un vaste complexe hospitalier spécialisé en soins psychiatriques y opérait. L’hôpital Saint-Julien a généré de nombreux emplois et a contribué à dynamiser le pôle sous-régional de Saint-Ferdinand pendant une bonne partie du siècle dernier.

La présence du lac William revêt également une importance quant au développement de Saint-Ferdinand. Adopté comme lieu de villégiature depuis longtemps, ce secteur est de plus en plus utilisé à des fins de résidences permanentes. La transformation de chalets en résidences contribue à structurer cette forme de développement urbain.

Les pôles locaux (Inverness, Notre-Dame-de-Lourdes, Saint-Ferdinand/secteur Vianney, Saint-Pierre-Baptiste, Sainte-Sophie-d’Halifax et Villeroy,) connaissent principalement un rayonnement sur leur propre territoire. Encore une fois, les axes routiers constituent des éléments structurants pour le développement de plusieurs de ces pôles. C’est le cas de Villeroy, avantageusement positionnée au carrefour de la route 265 et de l’autoroute Jean-Lesage, de Notre-Dame-de-Lourdes, située à proximité de l’intersection des routes 218 et 265 et finalement d’Inverness, plus ancienne municipalité de la MRC, située au carrefour de la route 267 et du chemin Gosford. Cette dernière municipalité présente également un fort lien avec la villégiature de par la présence du lac Joseph, lequel n’est toutefois pas localisé en bordure de l’implantation villageoise, contrairement à son homologue le lac William. Notons que la municipalité de paroisse de Saint-Pierre-Baptiste est également fortement liée au lac Joseph, puisque la presque totalité de sa rive ouest est localisée sur son territoire.

Certains pôles locaux se distinguent cependant par des particularités peu communes. C’est le cas d’Inverness dont la renommée en matière de pôle artistique

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

et culturel n’est plus à faire. En effet, la présence de plusieurs ateliers et du Musée du Bronze dans cette petite municipalité démontre que le rayonnement d’un pôle local peut prendre une envergure provinciale voire nationale lorsque la spécialisation du pôle atteint un haut niveau de raffinement.

La population de la MRC se déploie sur le territoire selon plusieurs modes d’occupation de l’espace, c’est-à-dire :

- dans les agglomérations urbaines ;

- le long des rangs ayant un caractère agricole, agroforestier ou même forestier par endroit ;

- aux abords des grands axes routiers généralement regroupés par petits secteurs (la plupart en îlots déstructurés) ;

- dans des secteurs résidentiels qui autrefois avaient une vocation récréative ou de villégiature ;

- aux abords des lacs.

La densité de la population du territoire est généralement faible ce qui traduit bien le caractère rural de la MRC. Plus des deux tiers de la population de la MRC est concentrée dans la partie urbaine des municipalités, laquelle représente à peine 1,5 % de la superficie totale de L’Érable. Une proportion d’environ 30 % de la population est donc répartie sur 1280 km2 soit une densité de 5,8 habitants au km2 comparativement à 870 habitants au km2 pour la partie urbaine.

À la lecture du tableau ci-dessous, et compte-tenu de la faible densité du milieu rural, cela traduit le défi que représenteront à long terme le transport adéquat des personnes et la mobilité des gens, surtout ceux qui habitent les rangs, et la tranche de la population vieillissante.

À l’opposé, Plessisville (ville) présente une très forte densité de population : la donnée est facilement explicable par la superficie très restreinte du territoire de la ville jumelée à un territoire agraire ou forestier inexistant. En effet, sauf quelques exceptions, l’ensemble du territoire de cette ville est urbanisé.

Tableau 3-32 – Densité de la population du territoire par municipalité et par agglomération 2012

Municipalité Densité de la population

Inverness 4,6 hab./km2

Laurierville 13,2 hab./km2

Lyster 9,9 hab./km2

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Notre-Dame-de-Lourdes 8,3 hab./km2

Plessisville (P) 19,3 hab./km2

Plessiville (V) 1537,7 hab./km2

Agglomération de Plessisville 65,1 hab./km2

Princeville 29,1 hab./km2

Ancienne Ville de Princeville Approx. 927,5 hab./km2

Saint-Ferdinand 14,6 hab./km2

Saint-Pierre-Baptiste 6,0 hab./km2

Sainte-Sophie-d’Halifax 7,3 hab./km2

Villeroy 4,7 hab./km2

MRC de L’Érable 19,5 hab./km2

L’appropriation de l’espace par la population est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs, notamment le type d’activité économique, l’agriculture ou la foresterie comme mode de vie, la recherche de grands espaces ou du milieu rural et tantôt l’inexistence, tantôt le manque de rigueur dans la planification de l’aménagement du territoire.

Ces phénomènes ont tendance à limiter l’intérêt des gens pour les agglomérations urbaines comparativement à la campagne. En effet, à l’exception des villes de Plessisville et de Princeville, une majorité de constructions sont implantées en milieu rural zoné agricole.

Dans certaines municipalités, le noyau urbain est très peu convoité. Depuis quelques décennies, très peu de nouvelles habitations ont vu le jour dans certaines agglomérations villageoises, comme par exemple Sainte-Sophie-d’Halifax et Saint-Pierre-Baptiste, pour ne mentionner qu’elles.

Cette tendance, dans le mode d’occupation de l’espace, combinée avec le phénomène de modernisation de l’agriculture accroît la pression sur certains secteurs de la zone agricole. De plus, à l’extérieur des pôles de Plessisville et de Princeville, il est moins évident de répéter les modèles de développement urbain traditionnel c’est-à-dire la création de quartiers résidentiels établis sur des terrains de faible superficie : l’intérêt de la population n’y est pas.

Une gestion efficace de l’urbanisation doit donc tenter de rétablir la situation sans toutefois éliminer les particularités du territoire. La recherche de solutions novatrices adaptées aux besoins de chaque type de milieu constitue l’avenue à privilégier.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.2.1.1.1 La fonction résidentielle

Le territoire de la MRC de L’Érable comporte actuellement, en mai 2013, 9 555 unités d’évaluation foncière à vocation résidentielle.

On dénombre un total de 8 619 résidences, ce qui comprend les habitations permanentes ayant un code d’utilisation 1000 au rôle d’évaluation, soit un total de 7 660.

Le total comprend également les résidences attachées à une ferme, ainsi que les maisons mobiles.

À cette donnée nous ajoutons un total de 936 chalets (code 1 100 au rôle d’évaluation) pour atteindre 9 555.

3.2.1.1.1.1 Les typologies résidentielles

Sur le territoire de la MRC, une forte proportion des unités résidentielles correspondent à la typologie « maison individuelle non attenante ». Cela correspond approximativement à 70% des unités résidentielles totales.

Les autres typologies (les appartements de moins de cinq étages, les appartements duplex non attenants, les maisons jumelées, les habitations mobiles, les autres maisons individuelles attenantes, ainsi que les maisons en rangée se partagent approximativement les 30 % restants.

Cette répartition est attribuable au parc de logements de la Ville de Plessisville où la proportion de « maisons individuelles non attenantes » est forte. Par ailleurs, la proportion « d’appartements de moins de 5 étages » est également forte et correspond à environ 30 %.

Dans les autres municipalités de la MRC, la typologie « maison individuelle non attenante » prédomine et atteint plus de 90% dans les municipalités de Notre-Dame-de-Lourdes, paroisse de Plessisville, et Sainte-Sophie-d’Halifax.

3.2.1.1.1.2 Les périodes de construction

Dans l'ensemble de la MRC, environ 50% du développement domiciliaire a vu le jour durant les 40 dernières années. Cette observation est encore plus frappante dans le cas des municipalités à caractère urbain, Plessiville (Ville et paroisse) et Princeville.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Certaines municipalités, notamment Inverness (environ 50 %), Notre-Dames-de-Lourdes (environ 40 %), Sainte-Sophie-d’Halifax (environ 60 %) et Saint-Pierre-Baptiste comptent en proportion un grand nombre de constructions résidentielles datant d’avant 1946. Ce phénomène, jumelé à des constructions autres que résidentielles, peut engendrer des problématiques particulières d’aménagement dans les secteurs dits « anciens ».

Par exemple, la conservation de noyaux villageois à bonnes valeur patrimoniale peut poser un défi.

3.2.1.1.1.3 La tenure des logements

Au sein de la MRC, 73 % des logements appartiennent à leurs occupants et seulement 26,9 % sont en location. Hormis, la Ville de Plessisville (59,1%) et Princeville (68,8%), le pourcentage de propriétaires pour le reste des municipalités de la MRC oscille entre 78,6% et 89,4%.

3.2.1.1.1.4 La valeur moyenne des logements

Le boom immobilier des dernières années au Québec (jusqu’en 2013, année d’adoption du présent schéma) a fortement contribué à une hausse marquée de la valeur des habitations et des logements.

Aussi, notons que la hausse de la valeur des propriétés foncières dans L’Érable, comme ailleurs au Québec, a été fortement marquée en milieu agricole et forestier. Le cas du secteur immobilier n’est donc pas unique.

3.2.1.1.2 Permis de construction, mise en chantier et perspectives de croissance

Les dix dernières années ont vu environ 500 permis de constructions être émis dans la MRC de L’Érable pour un total de près de 600 logements. Il s’agit donc en moyenne d’environ 50 permis et 60 logements annuellement dans la MRC. Les cinq dernières années ont toutefois vu une accélération des permis émis, mais surtout en termes de logements, puisque la moyenne a tourné autour de 74 logements durant cette période récente.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Les données sur les permis et les logements du tableau ci-après illustrent très bien la croissance dans ce secteur qui pourtant contraste avec la diminution générale de la population : il y a donc inévitablement de moins en moins de personnes par ménage, mais ceux-ci continue leur progression.

Le tableau ci-après illustre également les tendances observées et les projections pour l’horizon 2023. En ce qui concerne les projections, la méthode d’évaluation retenue a été de soutirer le plus important nombre observé entre les deux paramètres suivants et les projeter sur un horizon approximatif de 11 ans, soit pour la période 2013-2023 :

- Le nombre total des mises en chantier et nouveaux logements pour la période 2003‐2012 - La moyenne annuelle observée pour 2008‐2012 seulement 

Ce choix statistique est fait d’une part afin de traduire la plus haute valeur observée par municipalité, afin de traduire une vision conservatrice des besoins en espace lors de l’évaluation du bilan, voir de l’adéquation entre l’offre et la demande d’espace, d’autre part afin de traduire le développement accrue qui s’est opéré dans les dernières années, malgré le ralentissement économique global.

Le choix de la période de 11 années plutôt que 10 repose sur le fait que les projections industrielles sont faites sur cet horizon : il y a donc harmonisation entre les deux formes d’usage.

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Le territoire de la MRC de L’Érable : contexte de planification

Tableau 3-33 L’évolution des mises en chantier résidentielles (et nouveaux ménages) à l’intérieur du périmètre urbain de 2003 à 2012 et projections d’ici 2023

Municipalités 

Nombre de mises en chantier résidentielles et nouveaux logements (nouveaux ménages) 

Projections (nombre en plus 

d’ici 2023)* 

2003  2004  2005  2006 2007  2008  2009 2010  2011  2012 

Nombre total 

(2003‐2012) 

Moyenne annuelle 

(2008‐2012) seulement 

Importance relative 

dans la MRC, période 2003‐2012

(%) 

Inverness 

Nombre de permis  0  0  0  0  0  1  1  0  0  0  2  0,5  0,4  5 

Nombre de logements (ménages) 

0  0  0  0  0  1  1  0  0  0  2  0,5  0,3  5 

Laurierville 

Nombre de permis  1  0  2  1  0  0  0  1  1  1  7  0,5  1,4  7 

Nombre de logements (ménages) 

1  0  2  1  0  0  0  1  1  1  7  0,5  1,2  7 

Lyster 

Nombre de permis  0  1  4  0  3  3  7  2  4  2  26  3,5  5,3  39 

Nombre de logements (ménages) 

0  1  4  0  3  3  7  2  18  2  40  6,5  6,8  72 

Notre‐Dame‐de‐Lourdes 

Nombre de permis  0  0  1  1  0  1  1  0  1  2  7  1  1,4  11 

Nombre de logements (ménages) 

0  0  2  1  0  1  1  0  1  2  8  1  1,4  11 

Plessisville (ville) 

Nombre de permis  7  5  13  8  15  13  14  16  20  8  119  14  24,5  154 

Nombre de logements (ménages) 

10  5  20  9  18  17  19  16  37  11  162  20  27,4  220 

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Le territoire de la MRC de L’Érable : contexte de planification

Plessisville (paroisse) 

Nombre de permis  9  8  9  11  6  12  12 9  10  9  95  10,5  19,5  116 

Nombre de logements (ménages) 

13  8  5  9  5  11  10  7  7  9  84  9  14,2  99 

Princeville 

Nombre de permis  17  17  24  16  15  23  16  24  25  28  205  23  42,2  253 

Nombre de logements (ménages) 

17  18  27  16  18  44  25  24  28  37  254  31,5  42,9  347 

Sainte‐Sophie‐d’Halifax 

Nombre de permis  0  0  0  0  0  0  0  0  0  0  0  0  0  0 

Nombre de logements (ménages) 

0  0  0  0  0  0  0  0  1  0  1  0  0,2  1 

Saint‐Ferdinand 

Nombre de permis  2  0  3  2  1  5  2  1  4  0  20  2,5  4,1  28 

Nombre de logements (ménages) 

3  0  3  2  1  5  2  1  7  0  24  3  4,0  33 

Saint‐Pierre‐Baptiste 

Nombre de permis  0  0  0  0  1  0  0  1  0  0  2  0  0,4  2 

Nombre de logements (ménages) 

0  0  0  0  1  0  0  1  0  0  2  0  0,3  2 

Villeroy 

Nombre de permis  0  0  0  0  0  0  1  0  2  0  3  0,5  0,6  6 

Nombre de logements (ménages) 

0  0  0  0  0  0  1  0  7  0  8  1,5  1,4  17 

MRC de L’Érable 

Nombre de 

permis émis 36  31  56  39  41  58  54  54  67  50  486  56,5  100  621 

Nombre de logements (ménages) 

44  32  63  38  46  82  66  52  107  62  592  73,8  100  814 

* Le nombre identifié pour chaque projection municipale correspond au nombre le plus élevé projeté sur 10 ans entre le Nombre total (2003‐2012) et la Moyenne annuelle (2008‐2012) seulement.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

La villégiature

La construction de chalet demeure un phénomène non négligeable sur le territoire surtout qu’il conduit, dans bien des cas, à une transformation graduelle en résidence principale et donc habitable à l’année.

Cette tendance implique aussi un déplacement de population soit à partir de municipalités du territoire de la MRC ou de manière générale de l’extérieur de la MRC (selon les adresses au rôle d’évaluation) et généralement au profit de Saint-Ferdinand, Inverness et Saint-Pierre-Baptiste.

La section inhérente à la villégiature du présent schéma traduit ce phénomène de manière plus approfondie. Notons toutefois que les abords des lacs Joseph (Inverness, Saint-Pierre-Baptiste et dans une moindre mesure Saint-Ferdinand) et William (Saint-Ferdinand) accaparent une grande majorité de la villégiature de la MRC, et voient ainsi une forte transition dans la transformation des chalets en résidences permanentes. Cette transformation implique un défi accru dans la desserte de services municipaux mais également d’un point de vue du développement durable (capacité de support des lacs) et de la mobilité future de la population et de la gestion des transports.

La section sur la villégiature traite également de la question de la villégiature « forestière », un phénomène très présent mais « invisible » puisque disparate et disséminé sur le territoire. Dans ce cas précis, on observe plutôt la transformation de camps forestiers en petits chalets.

3.2.1.1.3 La fonction commerciale

La structure commerciale et l’éventail des services présents sur le territoire de la MRC sont en nombre inférieur par rapport à la capacité du milieu à accueillir ce type d’établissements. L’ampleur des fuites commerciales sur le territoire de la MRC est considérable et a déjà été estimée plus de 50 millions de dollars. Bien que le bassin de population soit tout de même relativement important, l’activité commerciale dans la MRC ne réussit pas à s’installer confortablement en raison notamment de la proximité de Victoriaville, de Thetford Mines, de Québec ou même de Trois-Rivières. Selon le sondage du Groupe Transidev au milieu des années 2000, 41% des déplacements en provenance de la MRC pour des fins d’achats sont orientés vers Victoriaville. Ce phénomène est observé quotidiennement sur la route 116 dont le débit journalier (environ 12 000 véhicules par jour au milieu des années 2000) ne cesse d’augmenter et ce, depuis plusieurs décennies.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Les tendances dans l’industrie du commerce de détail ne sont pas favorables à un type de milieu comme la MRC puisque les grandes superficies dominent les stratégies de développement des entreprises commerciales. Ce type d’établissement exige un bassin de population supérieur à celui dont dispose la MRC. Les nouveaux commerces d’envergure construit depuis le début des années 2000 jusqu’à aujourd’hui à Victoriaville démontre l’attraction commerciale qui se développe.

Bien que Plessisville fasse figure de pôle régional, sa capacité d’attraction au niveau commercial est faible sauf dans le domaine de l’alimentation, de la quincaillerie et de certains services. Outre les tendances lourdes dans le domaine du commerce de détail, certains autres facteurs semblent contribuer à limiter la capacité de Plessisville à jouer un rôle plus important en tant que lieu commercial dynamique. En effet, la scission municipale qui a longtemps subsisté (Ville-Paroisse), le peu d’effort concerté en matière de commerce au sein de la MRC, le manque d’espaces commerciaux adéquats, la compétition entre le centre-ville et le centre d’achats dans les stratégies de positionnement et la dégradation du tissu urbain du centre-ville de Plessisville ne contribuent pas à attirer les 25 000 consommateurs potentiels.

L’activité commerciale à Princeville se limite à certains services d’envergure locale. Le principal problème de Princeville demeure sa proximité avec Victoriaville. Le potentiel commercial de Princeville souffre d’un manque de mise en valeur notamment dans le secteur du centre-ville où une stratégie de redynamisation est envisageable. Il ne faut pas perdre de vue que Princeville est en mesure de drainer de façon directe une population d’environ 8 000 habitants soit Princeville ainsi que plusieurs autres petites communautés situées dans l’axe de la route 263 comme Saint-Louis-de-Blandford, Saint-Norbert-d’Arthabaska et Norbertville de la MRC d’Arthabaska. La proximité de la route 116 au cœur de la ville est un avantage certain pour l’implantation de commerces d’envergure régionale car plus 12 000 véhicules y circulent chaque jour. Le problème identifié pour Plessisville est néanmoins bien observable également pour Princeville. Toutefois, le problème de la proximité de Victoriaville peut receler un avantage d’un point de vue commercial à long terme : la ville de Princeville est celle qui a vu le nombre le plus élevée de nouvelles implantations résidentielles poindre sur son territoire, ce qui laisse penser que l’offre commerciale devra répondre plus adéquatement à la demande à moyen et long terme. Notons finalement qu’il peut toutefois être possible, dans certaines niches, d’observer le déplacement de citoyens en provenance de Victoriaville vers Princeville pour obtenir les services dont ils recherchent. On observe notamment ces phénomènes dans les services municipaux (piscine, aréna,…).

Les autres municipalités du territoire de la MRC, comportent des services commerciaux de base principalement dédiés à la population locale. Quoi que ces services soient essentiels au dynamisme des communautés, leur présence y est loin d’être assurée dans les plus petites de

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

ces municipalités.

3.2.1.1.4 La fonction industrielle

Le territoire de la MRC de L’Érable possède une dynamique industrielle caractérisée par un esprit d’entrepreneurship très développé et à l’origine de multiples projets de petites et moyennes entreprises. En 2003, il y avait 206 entreprises manufacturières sur le territoire, ce qui conférait à la MRC le taux d’entreprises par habitant le plus élevé au Québec à ce moment. En 2013, la MRC est toujours très bien positionnée en tant que leader dans l’entrepreneurship manufacturier régional.

Tableau 3-34 – Nombre d’entreprises manufacturières par tranche de 1000 habitants (2003 et 2012)

MRC / Région (Échantillon)

Nombre d’entreprises manufacturières par 1000 habitants en 2003, et en 2012 pour la

MRC de L’Érable

MRC DRUMMOND 6,1

MRC DE L’ÉRABLE 2003 : 8,6

2012 : 7,5

MRC D’ARTHABASKA 5,0

RÉGION CENTRE-DU-QUÉBEC 5,9

MRC DE LA NOUVELLE- BEAUCE 5,1

MRC BEAUCE-SARTIGAN 4,7

MRC ROBERT-CLICHE 5,4

LONGUEUIL 2,1

Bien que ces données aient évoluées dans les dernières années, notamment suite à la récession économique de la fin de la dernière décennie, le secteur industriel génère néanmoins de nombreuses opportunités d’emplois. En 2003 on dénombrait 5 536 emplois industriels dans l’ensemble de la MRC. En 2012, on n’en dénombrait plus que 4 606 : il s’agit certes d’une baisse brutale mais, compte tenu de la population de la MRC, nulle personne ne pourrait contredire le fait que ces 4 606 emplois ne représentent pas une très forte proportion de la population qui dépend de ce secteur d’activité.

Dans les dix dernières années, d’importantes industries ont fermées leurs portes (ex. : Olymel à Princeville, cause d’incendie, usine non reconstruite ; autre ex. : les Industries de la Rive-Sud à Laurierville). D’autres, plus rares, ont néanmoins ont accru leur présence.

La lecture du tableau suivant rend compte de l’évolution du secteur industriel dans la MRC

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

durant la période 2003-2012, en ce qui concerne les emplois et le nombre d’industries :

Tableau 3-35 – Emplois et industries par municipalité en 2003 et en 2012 (d’après le CLD de L’Érable)

Municipalité Nombre

d’industries 2003

Nombre d’industries

2012

Évolution 2003-2012

Nombre d’employés

2003

Nombre d’employés

2012

Évolution 2003-2012

Inverness 4 5 +1 25 31 +6

Laurierville 17 14 -3 536 281 -255

Lyster 13 8 -5 272 74 - 198

Notre-Dame-de-Lourdes 5 5 0 76 181 +105

Plessisville (P) 23 15 -8 353 591 +238

Plessiville (V) 58 44 -14 1515 1171 -344

Agglomération de Plessisville 81 59 -22 1868 1762 -106

Princeville 67 60 -7 2480 2084 -396

Saint-Ferdinand 12 8 -4 224 95 -129

Saint-Pierre-Baptiste 2 4 +2 22 43 +21

Sainte-Sophie-d’Halifax 6 4 -2 29 15 -14

Villeroy 2 3 +1 4 40 +36

MRC de L’Érable 209 170 -39 5 536 4 606 -930

En outre, la lecture du tableau suivant rend compte, quant à lui, des différents secteurs d’activités industrielles dans la MRC de L’Érable :

Tableau 3-36 – Secteurs d’activités des industries de L’Érable, en 2012

Secteur d’activité Nombre d’industries Nombre d’employés

Aliments 23 1 392

Matières plastiques et composites 4 80

Cuir et produits connexes 5 35

Produits textiles et habillement 9 248

Bois, meubles et ameublement 43 809

Imprimerie et édition 5 19

Produits métalliques et machinerie 38 1 249

Transformation de métaux 8 148

Matériel de transport 11 392

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Produits électriques et électroniques 1 6

Produits minéraux 7 42

Produits chimiques 1 75

Autres industries 15 111

Total 170 4 606

Les emplois industriels dans la MRC sont fortement liés à la transformation de produits agricoles (lait, canneberge, porc, érable). La présence d’entreprises d’envergure (Saputo, Agropur, Olymel, Fruit d’Or, Citadelle,…) témoigne de ce dynamisme.

Les produits métalliques et la machinerie sont également très présents. La croissance de l’entreprise CBR Laser, par exemple, illustre notamment la très forte présence et éventuellement la croissance de ce secteur d’activité.

Le troisième joueur, soit celui de la transformation du bois, des meubles et de l’ameublement continue de jouer un rôle majeur dans un secteur historiquement bien présent mais qui, comme le textile, a connu des années de difficultés.

Comme mentionné plus haut, la perte d’emplois des dernières années a vu d’importantes entreprises fermer leurs portes, ce qui a eu nécessairement un impact sur des entreprises sous-traitantes.

Durant la dernière décennie, afin de faire face aux difficultés économiques, les entreprises ont été tout particulièrement actives dans la consolidation de leurs lieux de production, comme en témoigne le nombre important de permis émis pour agrandissement durant ces années (voir tableau 3-40 et dans une moindre mesure le tableau 3-41 à titre comparatif).

En complément aux industries proprement dites, la MRC de L’Érable comporte environ 150 entreprises supplémentaires de type para-industriel, c’est-à-dire susceptibles de générer des contraintes à proximité au niveau de l’occupation du sol et donc conséquemment, de profiter d’un emplacement dans une zone industrielle (commerce de gros, transport par camion, entreposage, excavation, etc.).

Cette dernière donnée témoigne de l’importance de ce secteur d’activité pour la région de L’Érable : il y a, au final, bien plus que 4 606 emplois qui sont liées au secteur industriel dans la MRC de L’Érable, laquelle a, rappelons-le, une population d’un peu plus de 23 000 habitants seulement.

Industries et municipalités

Plessisville et Princeville accapare entre 75 et 80 % de l’ensemble de l’espace industriel de la MRC de L’Érable, ce qui est considérable. La plupart des municipalités de la MRC

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

possèdent une zone industrielle où sont spécifiquement prévus des usages industriels et para-industriels. Elles ont toutes, à divers degrés, un certain potentiel d’accueil des activités industrielles et para-industrielles notamment pour leur permettre d’appuyer des initiatives locales et ainsi assurer la vitalité de leur communauté respective. Certaines municipalités telles que Lyster, Laurierville et Villeroy ont choisi de se doter de petits motels industriels. Cette avenue semble porteuse d’avenir pour combler les besoins locaux exprimés dans ces communautés. Par contre, très peu de petites municipalités ont des secteurs desservis par l’aqueduc et les égouts et sont prêtes à accueillir immédiatement de nouvelles implantations.

Les pôles de Plessisville et Princeville jouent donc un rôle majeur dans le développement économique du territoire. Ces deux municipalités consacrent beaucoup d’efforts pour le développement industriel, ce qui profite à l’ensemble de la MRC. La présence de deux parcs industriels structurés de façon à susciter le développement industriel, influence l’ensemble de la structure économique de la MRC et conditionne par le fait même un traitement particulier en termes d’aménagement de ces espaces.

À cet égard, la Ville de Princeville a aménagé récemment un nouveau parc industriel qui va permettre de prendre le relais du premier parc industriel comblé à 100%, si ce n’est de l’espace disponible à l’intérieur de la propriété d’un de ses industriels (Les Produits nautiques Altra). Ces nouveaux espaces, déjà viabilisés, vont permettre de combler des besoins en espace local et régional. D’ailleurs, il se développe actuellement à une vitesse jamais vu depuis longtemps, avec les implantations récentes et en cours. Par ailleurs, le parc industriel de Plessisville est en pénurie périodique d’espace et son agrandissement devra se faire inévitablement sur le territoire de la municipalité de paroisse de Plessisville. Il est difficile d’envisager l’avenir de la MRC sans une disponibilité d’espace industriel pour appuyer le développement de ce type sur le territoire de Princeville et de Plessisville.

3.2.1.2 L’évolution démographique et les besoins en espace sur le territoire de la MRC

La problématique de l’urbanisation se caractérise par le rythme de développement de sa population qui génère une demande en matière d’espace. Ce facteur est mis en relation avec celui de la disponibilité d’espace pour répondre à l’évolution de la population. Ainsi, le rythme de croissance (ou de décroissance) de la population, associé à l’évolution même de la structure des ménages (tout particulièrement), apporte une dimension essentielle à l’analyse.

L’évolution de la population constitue un des éléments clés dans la détermination des grandes orientations, des objectifs et des moyens de mise en œuvre relatifs à la gestion de l’urbanisation. Elle permet d’orienter le développement et d’évaluer la demande d’espace pour un horizon donné en fonction du rythme de croissance. L’évolution démographique

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

permet également d’évaluer les impacts du développement urbain sur la demande en matière d’équipements et de services.

Les deux tableaux suivants illustrent ainsi d’une part les projetions de la population effectuées par l’Institut de la statistique du Québec, et d’autre part l’évolution de la population depuis 1961 jusqu’à 2012, en s’appuyant sur deux sources de données (celles de Statistiques Canada et celles de décrets de population de la Gazette officielle du Québec).

En comparant les deux, on note que les projections faites dans le premier tableau semblent ne pas respecter la tendance de l’évolution de la population qui se dessine depuis trois ans et ce, dans de nombreuses municipalités, de sorte que la priorité dans les analyses sera plutôt accordée aux données de la population, et non leurs projections. En effet, les données issues de projections semblent plus fiables lorsque le territoire municipal visé est plus populeux. Les plus importantes anomalies dans les projections semblent d’ailleurs observables dans les petites municipalités. Puisque la MRC ne recèle que deux municipalités de plus de 3 000 habitants, les risques d’erreurs dans les projections démographiques sont donc augmentés.

En outre, deux autres des onze municipalités de la MRC (donc près d’une municipalité sur 5) ne figurent pas dans les projections parce qu’elles sont sous les 500 habitants : afin d’harmoniser la provenance de données et faciliter les comparaisons entre elles, il apparait plus pertinent d’utiliser les données d’une seule et même source.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-37 – Perspective démographique de la MRC de L’Érable (2009-2024) selon l’Institut de la statistique du Québec

Municipalité1  Année 

Groupe d'âge 

Total  0‐4  5‐9  10‐14  15‐19  20‐24  25‐29  30‐34  35‐39  40‐44  45‐49  50‐54  55‐59  60‐64  65‐69  70‐74  75‐79  80‐84  85‐89  90+ 

Inverness 

2009  820  45  45  60  60  35  50  35  65  55  60  65  55  55  55  35  20  15  10  0 

2014  840  45  60  45  50  55  35  60  35  75  55  60  65  55  50  45  25  15  5  5 

2019  855  45  60  60  40  50  50  40  55  40  70  55  65  65  55  40  35  15  10  5 

2024  885  50  60  60  55  35  45  60  40  65  35  75  55  65  60  45  35  25  15  5 

Laurierville 

2009  1 385  50  70  85  130  70  85  70  60  85  120  140  90  80  70  55  55  40  25  5 

2014  1 290  70  60  75  70  100  50  80  65  60  85  105  120  80  75  70  45  40  25  15 

2019  1 280  75  80  70  70  60  80  50  80  70  65  85  90  110  75  70  60  35  35  20 

2024  1 265  70  85  95  65  60  50  75  50  85  70  60  70  85  105  75  65  50  25  25 

Lyster 

2009  1 630  85  95  95  135  75  85  90  80  105  125  115  120  115  95  70  60  45  25  15 

2014  1 685  105  100  100  85  115  70  95  95  80  100  125  120  130  115  95  70  45  25  15 

2019  1 760  100  120  110  100  75  105  80  100  100  75  100  130  130  130  110  90  55  30  20 

2024  1 825  105  120  125  105  85  70  120  90  100  95  75  105  140  125  125  105  75  35  25 

Notre‐Dame‐de‐Lourdes 

2009  740  30  35  50  65  25  50  35  30  65  65  65  50  55  50  40  25  5  0  0 

2014  745  45  40  35  45  50  15  55  40  30  60  55  70  55  60  40  30  15  5  0 

2019  765  35  60  45  35  30  40  20  55  40  35  60  60  70  60  55  35  15  10  5 

2024  775  35  50  65  45  30  25  35  20  60  40  35  65  65  75  50  40  20  15  5 

Plessisville 

2009  6 655  305  290  325  415  395  355  355  320  375  560  510  485  465  380  320  310  245  170  75 

2014  6 625  330  260  290  335  365  360  320  350  325  385  555  515  490  480  385  325  275  165  115 

2019  6 575  295  285  265  305  295  335  335  320  365  335  390  565  515  500  475  380  285  195  135 

2024  6 500  275  270  295  285  270  275  315  340  335  375  330  400  570  525  495  460  330  200  155 

Plessisville 

2009  2 595  145  150  170  205  150  145  170  130  170  255  250  165  175  140  80  65  20  5  5 

2014  2 525  135  150  150  160  170  130  135  175  145  175  235  240  150  155  115  55  35  10  5 

2019  2 470  120  135  150  140  140  150  130  145  190  145  170  230  225  140  125  85  30  15  5 

2024  2 440  120  125  135  150  125  125  145  135  155  200  140  170  215  205  120  95  55  15  10 

Princeville 

2009  5 710  315  325  425  410  345  360  390  330  380  450  455  390  335  275  180  160  90  55  40 

2014  5 750  315  330  335  410  355  330  370  390  320  360  425  450  385  325  255  155  125  70  45 

2019  5 790  295  325  345  320  360  345  355  375  380  305  350  425  440  375  305  220  125  95  50 

2024  5 790  280  305  330  345  290  345  355  360  370  370  295  355  415  425  345  265  180  90  70 

Sainte‐Sophie‐d'Halifax 

2009  645  25  35  50  50  30  40  30  45  40  45  60  65  45  25  20  20  10  5  5 

2014  640  25  40  40  40  45  25  45  25  45  50  55  65  50  30  20  15  10  10  5 

2019  655  30  35  40  35  35  40  30  50  30  55  55  60  55  45  25  15  10  10  0 

2024  670  30  35  40  35  35  35  45  30  55  35  60  60  50  45  30  20  15  10  5 

Saint‐Ferdinand 

2009  2 070  70  75  95  95  110  125  110  130  95  165  220  200  175  165  90  65  40  30  15 

2014  1 870  85  80  65  85  85  95  110  85  115  90  160  205  180  140  125  60  50  30  25 

2019  1 725  70  90  75  60  75  75  85  90  80  115  90  160  195  155  115  90  40  40  25 

2024  1 595  55  75  85  70  60  70  65  75  90  80  115  90  150  170  125  85  70  35  30 

1. Municipalités de la MRC de L’Érable de 500 habitants et plus seulement : la municipalité de Villeroy et la municipalité de paroisse de Saint‐Pierre‐Baptiste ne sont donc pas comprises dans ce tableau.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-37b – Évolution de la population de la MRC de L’Érable (1961-2012)

Municipalités 

Population selon les recensements (Statistique Canada) 

Population publiée dans la Gazette officielle du Québec * 

1961*  1981*  1986*  1991*  1996*  2001**  2002**  2003**  2004**  2005**  2006**  2007**  2008**  2009**  2010**  2011**  2012**  2013** 

Vianney  385  231 209 205 183 176 

2 629  2 662  2488  2 487  2 424  2 386  2 239  2 159  2 083  2 055  2037  2 082 Bernierville  2 706  2 120 2 032 1 907 1 871 1 809 

St‐Ferdinand (Halifax‐Sud)  725  699 783 732 771 742 

Ste‐Sophie  386  318 294 293 317652  644  647  635  617  628  635  652  608  647  640  627  674 

Halifax‐Nord  615  439 405 350 345

St‐Pierre‐Baptiste  752  544 510 479 508 507  469  494 511 504 495 495 429 420 428  431  428  502 

Inverness (Canton)  889  680 642 574 602841  806  847  855  859  845  847  847  811  816  810  823  820 

Inverness (Village)  296  329 298 276 253

Laurierville  872  939 954 885 9151 581  1 501  1 537  1 558  1 536  1 513  1 512  1 455  1 431  1 380  1 371  1 365  1 438 

Ste‐Julie  966  722 726 702 671

Lyster  2 182  1 985 1 872 1 740 1 715 1 615  1 576  1 711 1 657 1 658 1 618 1 640 1 672 1 619 1 640  1 659  1 656  1 676 

Villeroy  722  546 544 544 493 527  532  534 524 513 524 511 504 484 474  468  475  475 

Notre‐Dame‐de‐Lourdes  732  737 744 719 752 730  696  714 737 729 731 724 739 732 725  716  708  693 

Princeville (Ville)  3 174  4 023 3 905 3 914 3 997 4 408 6 261  5 831  5 762  5 753  5 747  5 730  5 692  5 665  5757  5 761  5 708  5 722 

Princeville (Paroisse)  1 385  1 732 1 705 1 717 1 753 1 941 

Plessisville (Ville)  6 570  7 249 7 042 6 952 6 810 6 847  6 743  6 793 6 757 6 725 6 716 6 706 6 819 6 696 6702  6 708  6 652  6 766 

Plessisville (Paroisse)  1 635  2 635 2 723 2 691 2 728 2 648  2 628  2 695 2 717 2 712 2 676 2 629 2 620 2 584 2595  2 606  2 607  2 723 

TOTAL  24 992  25 928  25 389  24 680  24 684  25 024  24 485  24 465  24 201  24 093  23 917  23 815  23 668  23 209  23 247  23 225  23 086  23 571 

* Gazette officielle du Québec. Les données publiées et inscrites au tableau reflètent la population de l’année précédente mais s’appliquent pour l’année indiquée dans le tableau. En ce qui concerne l’année 2013 de manière spécifique : le décret a été pris par le Conseil des ministres le 19 décembre 2012, son numéro est le 1218-2012 et il a été publié dans la Gazette officielle du Québec le 9 janvier 2013. Le dénombrement est basé sur des estimations faites par l'Institut de la statistique du Québec en date du 1er juillet 2012. Le recensement de référence est celui de 2011, alors que celui de 2006 fut utilisé pour le décret de population de 2012, d’où certains changements plus importants pour certaines municipalités entre ces deux années.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Ainsi, la projection de la population pour la municipalité de Sainte-Sophie-d’Halifax, par exemple, tendrait vers une croissance jusqu’en 2024 pour atteindre 670 (tableau 3-37) alors que selon les données récentes (tableau 3-37b), elle aurait déjà dépassé ce plateau, soit 674 habitants : les projections pour les communautés comme celles de L’Érable doivent être prises avec réserve et utilisées parcimonieusement.

Le second tableau (3-37b) permet par ailleurs de dégager de grandes lignes :

- Les deux premières décennies couvertes (1961-1981) ont été caractérisées par une forte hausse de la population urbaine au détriment de la population rurale. Un mouvement de déplacement vers la banlieue périphérique (Plessisville, paroisse) caractérise également cette période. La population de l’ensemble du territoire de la MRC connaissait toutefois une faible hausse durant ces deux décennies ;

- La population du territoire de L’Érable a décru pendant de nombreuses décennies : elle atteignait près de 26 000 en 1981 alors qu’elle a connu un creux d’environ 23 000 en 2012. Cette diminution constitue une baisse de 11,5 % de sa population, ce qui est très considérable sur une période aussi courte qu’environ 30 ans seulement ;

- La population est toujours largement inférieure à ce qu’elle était en 1961 ;

- La décroissance a ralenti durant les dernières années et la population pourrait avoir atteint son plus bas niveau pour se stabiliser. En effet, la population fluctue peu depuis 5 à 6 ans ;

- L’évolution de la population varie fortement d’une municipalité à l’autre dans la MRC, à cause de divers facteurs tels que la présence de lacs (ex. : à Saint-Pierre-Baptiste), la fermeture ponctuelle d’une industrie (Laurierville) ou l’agrandissement de d’autres (Plessisville, paroisse) la proximité d’autres territoires dynamiques (Princeville), etc.

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3.2.1.2.1 La disponibilité d’espaces

L’établissement des périmètres d’urbanisation doit tenir compte de l’évolution de la population et de l’occupation du territoire de chaque municipalité ainsi que l’espace occupé par le développement versus la disponibilité de terrains.

Le recensement des terrains disponibles a été fait systématiquement pour chaque périmètre urbain circonscrit.

Les espaces résidentiels disponibles ont été recensés en deux groupes distincts :

- les terrains épars : ce sont des espaces dispersés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation. Ces espaces sont peu nombreux et de faible superficie de sorte qu’on ne peut y introduire plus de trois emplacements résidentiels contigus. Ces terrains affectent peu le calcul des besoins en espace étant donné : 1) la conversion incertaine de ces terrains à long terme (ex. : certains sont convertis en espace commerciaux, d’autres en espaces publics, etc.) ; 2) la stagnation de vocation et d’utilisation de ces espaces depuis bon nombre d’années, et finalement ; 3) le caractère épars puis la faible superficie de ces terrains, les rendant plus difficile à intégrer dans une planification à l’échelle d’un schéma d’aménagement ;

- les terrains définis en secteurs ou en projets : ces espaces sont structurés et de plus vaste superficie, permettant de regrouper au moins quatre nouvelles constructions en fonction de la réglementation applicable (desserte ou non de services municipaux). Ce sont ces secteurs ou projets envers lesquels les municipalités sont en mesure de consacrer une énergie accrue pour le développement harmonieux de leur communauté locale.

Pour les besoins du portrait et des projections qui suivent, les terrains vacants épars n’ont pas été comptabilisés. La MRC croit toutefois utile de mentionner que les municipalités doivent se préoccuper de ces espaces vacants de faible envergure notamment pour tenir compte du vieillissement de la population (aménagement urbain qui tient compte des besoins de la population), de la santé (espace verts et publics) et d’autres préoccupations en aménagements qui permettent d’améliorer le cadre de vie général d’une communauté (ex. : préoccupations liés au transport et à la mobilité, réaménagement de quartier, etc.).

Par ailleurs, le recensement des espaces industriels a également été effectué de la même manière, à l’exception du fait que l’ensemble des terrains vacants susceptibles d’accueillir un nouveau bâtiment industriel a été retenu pour fins de calculs.

Ainsi, le tableau suivant présente la banque d’espaces dont les municipalités disposent pour

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

répondre à la demande de la population pour de nouveaux logements, de nouveaux ménages. Il présente également la banque d’espace pour des fins de développement industriel.

Outre les terrains vacants épars et isolés à l’intérieur des périmètres urbains, outre les terrains vacants non constructibles (zone inondable, topographie, configuration des lots, cours d’eau,…) et outre un espace à vocation commerciale localisé à Plessisville (P), le tableau suivant recense donc l’ensemble des terrains vacants disponibles pour de nouvelles constructions dans L’Érable.

Ces données permettront de comparer les besoins en espaces et les espaces disponibles à l’intérieur du périmètre urbain de chacune des municipalités, et de vérifier s’il y a adéquation entre les deux, s’il y a un déficit, ou s’il y un excédent en espace disponible.

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Tableau 3-38 – Superficie brute des espaces vacants à l’intérieur des périmètres d’urbanisation actuels (2013)

Municipalité

Superficie brute vacante dans les périmètres d’urbanisation (en hectares)

Résidentielle Superficie particulière Industrielle Total

Inverness 14,9 2,2 17,1

Laurierville

6,3

1,0

= 7,3

4,7 12,0

Lyster

2,4

20.4

= 22,8

5,8 *

1,2

5,9

= 7,1

35,7

Notre-Dame-de-Lourdes 13,9 2,9 16,8

Plessisville (P)

4,7 25,4 9,9 1,8 0,5 3,2 5,9 8,8

= 60,2

2,3 62,5

Plessisville (V)

3,8

3,2

0,8

2,2

= 10,0

4,2

1,7

= 5,9

15,9

Agglomération de Plessisville 70,2 8,2 78,4

Princeville

6,6 6,7 4,0 11,8 2,1 1,4

= 32,6

16.8

9.8

= 26,6

59,2

Saint-Ferdinand

2,1

5,7

5,0

17,2

= 30,0

7,5 37,5

Saint-Pierre-Baptiste négligeable aucune Moins de cinq terrains résidentiels épars

Sainte-Sophie-d’Halifax 6,8 aucune 6,8

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Source : MRC de L’Érable

* Une superficie mesurée d’approximativement 5,8 hectares située de part et d’autres de la nouvelle route 116 projetée (route à déplacer par le MTQ), devant traverser le périmètre d’urbanisation de la municipalité, est réservée comme secteur à aménager de manière particulière. L’acquisition par le MTQ des propriétés situées à l’emplacement de la future voie de circulation a débuté. L’échéance temporelle de réalisation de cette nouvelle voie de circulation n’est toutefois pas connue mais semble être décalée ou reportée dans la planification. La vocation reste à définir de manière précise et planifiée, notons néanmoins que des espaces à vocation commerciale en feront largement partie. Les attentes de la MRC incluses à la section 5 du schéma (affectations) permettent d’orienter le développement harmonieux à venir de ce tronçon.

La capacité du territoire de la MRC à accueillir du développement urbain représente 286,8 hectares soit 206,3 ha en résidentiel, 5,8 ha en espace à déterminer à Lyster et 74,7 ha en industriel.

La question des espaces commerciaux ne peut être adéquatement définie pour le territoire de L’Érable : plusieurs secteurs sont actuellement zonés mixte commercial et industriel ou même résidentiel et commercial, ce qui laisse entrevoir une surestimation des espaces commerciaux disponibles. Au surplus, l’attraction majeure de l’offre commerciale de Victoriaville tend à affecter cette offre d’espaces disponibles sur le territoire de L’Érable par rapport aux besoins réels.

3.2.1.2.2 Évaluation des besoins en espace résidentiel

L’évaluation des besoins en espace résidentiel se fait en croisant l’espace résidentiel disponible et le nombre projeté de ménages privés au cours des 10 à 11 prochaines années. L’utilisation d’un facteur théorique (densité brute) est nécessaire pour avoir une estimation la plus représentative possible de la consommation d’espace par ménage.

Le tableau suivant recense ces besoins, cette différence entre les espaces disponibles et les espaces requis.

Villeroy 7,8

6,0

9,5

= 15,5

23,3

MRC de L’Érable 206,3 ha 5,8 ha 74,7 ha 286,8 ha

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Tableau 3-39 – Évaluation des besoins en espaces résidentiels pour l’horizon 2023, MRC de L’Érable

Municipalité

Superficie vacante à l’intérieur

du périmètre actuel (ha)

Superficie retenue pour fins

publiques *

(ha)

Superficie disponible résiduelle pour de

nouveaux logements

Densité brute**

théorique (ha)

Potentiel de développement actuel (nbre de

logements)

Besoins en espace d’ici

2023*** (nbre de

logements)

Écart entre l’offre et la demande d’espaces

Nbre de logements

excédentaire

Hectares excédentaires

Inverness 14,9 3,0 11,9 6 71 5 66 11,0

Laurierville 7,3 1,5 5,8 6 34 7 27 4,5

Lyster 22,8 4,6 18,2 12 218 72 146 12,1

Notre-Dame-de-Lourdes 13,9 2,8 11,1 3 33 11 22 7,3

Plessisville (P) 60,2 12,0 48,2 6 289 99 190 31,7

Plessisville (V) 10,0 2,0 8,0 12 96 220 - 124 - 10,4

Agglomération de Plessisville 70,2 14,0 56,2 6 et 12 385 319 66 21,3

Princeville 32,6 6,6 26 12 312 347 - 35 - 3,0

Saint-Ferdinand 30,0 6,0 24,0 12 288 33 255 21,2

Saint-Pierre-Baptiste négligeable - négligeable 12 négligeable 2 - -

Sainte-Sophie-d’Halifax 6,8 1,4 5,4 12 64 1 63 5,2

Villeroy 7,8 1,6 6,2 6 37 15 22 3,6

MRC de L’Érable 206,3 ha 41,5 164,8 3, 6 ou

12 1 442 812 632 83,2

* La superficie retenue correspond à 20 % de la superficie disponible. Elle comprend les emprises des voies publiques et les parcs, et peut comprendre notamment les zones de rétention des eaux de ruissellement, les dépressions, zones humides, rives élargies ou accidents topographiques et zones de conservations. Le contexte de chaque municipalité peut varier. ** La densité brute a été établie de manière conservatrice en fonction des critères suivants :

Aucun service : 3 logements à l’hectare 1 service (aqueduc ou égout) : 6 logements à l’hectare 2 services (aqueduc et égout) : 12 logements à l’hectare

*** Les besoins en espaces sont issus des projections déterminées au tableau 3-33, dernière colonne.

À la lecture du tableau ci-haut, le premier constat révèle que certaines rares municipalités ne disposeraient pas suffisamment d’espaces pour la période visée des 10 à 11 prochaines années, d’autres en auraient adéquatement, alors que plusieurs dernières municipalités (surtout mais de manière non limitative Inverness, Lyster, Notre-Dame-de-Lourdes, l’agglomération de Plessisville et Saint-Ferdinand) en aurait abondamment : il pourra donc être justifié pour chaque municipalité qui dispose d’un surplus d’espaces de planifier l’aménagement du territoire par la mise en réserve d’espaces pour des besoins futurs ou par la planification du développement par phases d’aménagement.

Plus loin, au présent chapitre, des détails sont fournis à ce sujet pour chacune des

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

municipalités.

À la fin du présent chapitre, une synthèse des espaces disponibles pour chaque municipalité est également présentée en tenant compte des espaces mis en réserve ou retenus pour phasage : cette synthèse présente donc un bilan des espaces disponibles plus réaliste mais surtout elle illustre les espaces pouvant être développés en date de mai 2013.

Globalement, l’offre de terrains résidentiels couvre une superficie de près de 165 hectares pour un potentiel théorique de 1 442 terrains. Ces données illustrent que dans la MRC de L’Érable, l’offre de terrains répond actuellement aux besoins d’ici 2023 (horizon de 11 ans). Cette suffisance d’espace est présente dans chacune des municipalités de la MRC, à l’exception des deux villes qui présentent un déficit.

En effet, l’on estime que l’offre, dans la MRC, comblera un besoin d’environ 812 emplacements. On observe donc un excédent réparti dans les 11 municipalités d’environ 632 terrains. Ces espaces représentent également un excédent de 83,2 hectares.

Notons toutefois que pour ce qui est de la municipalité de paroisse de Saint-Pierre-Baptiste, la réalisation d’un bilan entre l’offre et la demande est difficilement quantifiable étant donné à la fois le manque de données, le peu d’espaces disponibles mais également le peu de demande (projetée).

Quelques informations importantes ressortent toutefois de ce précédent tableau, ou doivent être soulignées à titre informatif :

- Plusieurs municipalités rurales ont récemment réglé leur problème de besoin en espace résidentiel par des exclusions de la zone agricole, des réaménagements des affectations au zonage à l’intérieur de leur périmètre urbain et/ou sollicitent des agrandissements de ces périmètres (Sainte-Sophie-d’Halifax, Saint-Ferdinand, Inverness, Notre-Dame-de-Lourdes, Villeroy). Ces changements majeurs expliquent les estimations radicalement différentes, dans quelques cas, avec les estimations des dernières années (versions antérieures ou préliminaires du présent schéma) ;

- Le paramètre de la « densité brute » est susceptible d’affecter le potentiel de développement (nombre de logements) dans les petites municipalités. Par exemple, à Sainte-Sophie-d’Halifax, la densité brute de 12 logements à l’hectare a été utilisée pour des fins d’estimation du potentiel de développement. La desserte en services municipaux (aqueduc et égouts) en est l’explication. Toutefois, vu l’historique nul des constructions dans les dernières décennies, vu les besoins de terrains plus vastes en milieu rural pour répondre franchement et adéquatement à la demande, vu la configuration spatiale de l’espace vacant et la forme du lotissement qui en ressortira, vu la contrainte de la proximité de la prise d’eau municipale, il appert que ce chiffre surestime la densité réelle que

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

pourra afficher le développement futur dans ce périmètre. D’autres municipalités sont dans une telle situation. Notons qu’en cas de développement accru et accéléré qui verrait les espaces vacants comblés, il reviendra néanmoins aux municipalités concernées de dresser un portrait représentatif de leur situation et une justification rigoureuse advenant la requête à la MRC d’un accroissement du périmètre d’urbanisation (voir plus loin le cheminement à l’article 3.2.2.8 et suivants). Toute modification des limites d’un périmètre urbain engendrera une modification du présent schéma ;

- En ce qui concerne les municipalités de plus grande taille, tout particulièrement les villes de Plessisville et Princeville, le bilan entre l’offre de terrains disponibles et la demande, pour un horizon de 10 à 11 ans de développement, est également susceptible de varier compte tenu de la densité brute prise en compte. Par exemple, à Princeville, on observe une croissance récente pour des espaces résidentiels unifamiliaux d’une superficie un peu plus importante que des terrains que 90 X 100 pi (9 000 pi2, ou 833 m2, soit des terrains de la dimension utilisée pour le calcul de 12 terrains à l’hectare). Cette demande est illustrée par le lotissement récent effectué par la ville de Princeville à l’intersection du boulevard Carignan Est et la route 263 sud. Il appert, au même titre qu’au point précédent, que les adéquations devront être corrigées et justifiées par les entités municipales en cas de besoins présumés en espace, toujours en fonction du cheminement prévu à l’article 3.2.2.8 de la présente section ;

- Pour le cas spécifique de l’agglomération de Plessisville, il appert que la ville devra composer avec les nombreux espaces disponibles autour, c’est-à-dire dans sa municipalité voisine de la paroisse. L’agglomération de Plessisville dispose de nombreux espaces mais ils sont généralement d’une typologie différente ou offre un environnement distinct.

3.2.1.2.3 Évaluation des besoins en espace industriel

De 2002 à 2012, il s’est implanté, sur le territoire de la MRC, 12 nouvelles entreprises industrielles à l’intérieur d’un nouveau bâtiment dédié à cette fin. Ce nombre exclut donc les transformations et reconversions des bâtiments industriels déjà existants. Pendant cette période, l’indice net de consommation de nouveaux espaces à des fins industrielles a été d’environ 9,5 hectares.

En moyenne, 1,1 nouvelle industrie s’est implantée annuellement dans L’Érable, pour cette période de référence. Ces nouvelles industries ont utilisé en moyenne 0,9 hectare chacune durant cette période.

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Le calcul des besoins en espace à des fins industrielles doit aussi prendre en considération, en plus de l’indice net de la consommation d’espace, les agrandissements industriels (terrains déjà voués à ces fins et actifs), les espaces nécessaires pour les voies publiques (ratio de près de 20% de la superficie brute) et une certaine marge de manœuvre afin de bien représenter la variation importante et imprévisible de la demande en espace industriel.

Les prochains tableaux détaillent les espaces utilisés et les données qui permettent d’évaluer les besoins en espace à long terme.

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Tableau 3-40 – Historique de la consommation d’espaces industriels sur la base de la période 2002-2012

Municipalité 

Nombre de nouvelles mises en 

chantier industrielles 

(permis pour nouvelles 

constructions)  

Superficie de terrain occupée par ces nouvelles mises en 

chantier 

(ha ou m2) 

Nombre d’agrandissements 

d’industries 

(nombre de permis) 

Superficie de terrain visée par ces agrandissements 

(ha ou m2) 

Superficie totale en ha

(nouvelles industries  + agrandissements) 

2002‐2007 

2008‐2012 

2002‐2007  2008‐2012 2002‐2007 

2008‐2012  2002‐2007  2008‐2012 2002‐2007 

2008‐2012 

Total 

Inverness  0  0  0  0  0  0  0  0  0  0  0 

Laurierville  1  0  41 300 m²  0  3  3  0  1 137 m²  4,13  0,14  4,27 

Lyster  2  0  3 530 m²  0  3  0  620 m²  0  0,42  0  0,42 

Notre‐Dame‐de‐Lourdes 

0  0  0  0  0  1  0  128 m²  0  0,015  0,015 

Plessisville (P) 

1  1  20 460 m²  650 m²  4  3  0  0  2,05  0,065  2,12 

Plessisville (V) 

4  2  2 234 m²  1 179 m²  18  16  7 143 m²  9 707 m²  0,94  1,09  2,03 

Agglom. de Plessisville 

5  3  22 694 m²  1 829 m²  22  19  7 143 m²  9 707 m²  2,99  1,16  4,15 

Princeville *  3  8 

1 560 m² 

Superficie du bâtiment 

seulement, sans consideration des 

marges, de l’entreposage et 

des stationnements 

13 716 m² 

Superficie du bâtiment 

seulement, sans consideration des 

marges, de l’entreposage et 

des stationnements 

17  10 

11 906 m² 

Superficie du bâtiment 

seulement, sans consideration des marges, de l’entreposage 

et des stationnements 

11 587 m² 

Superficie du bâtiment 

seulement, sans consideration des 

marges, de l’entreposage et 

des stationnements 

1,35  2,53  3,88 

Saint‐Ferdinand 

0  0  0  0  0  0  0  0  0  0  0 

Saint‐Pierre‐Baptiste 

0  0  0  0  1  1  223 m²  975 m²  0,022  0,098  0,12 

Sainte‐Sophie‐d’Halifax 

0  0  0  0  0  0  0  0  0  0  0 

Villeroy  1  1  1 876 m²  7 562 m²  2  3  26 m²  8 761 m²  0,19  1,63  1,82 

MRC de L’Érable 

12  12  70 960 m²  23 107 m²  48  37  19 918 m²  32 295 m²  12,1  6,8  18,9 

* Dans le cas spécifique de Princeville, le développement industriel a été plus important que dans les autres zones industrielles de la MRC durant la période de référence. En effet, on dénombre 3 fois plus de nouvelles mises en chantier industrielles que dans l’ensemble du reste de la MRC pour la période 2008‐2012. La concrétisation du nouveau parc industriel a permis de rendre disponible des espaces attrayants qui trouvent preneurs, telle qu’en témoigne l’évolution récente des permis émis et de  la consommation en espace. Notons à cet effet que  l’espace total occupé par ces nouvelles  industries n’est pas reflété dans  le présent tableau puisque  lesdites nouvelles  industries  sont  trop  récentes,  voir  non  terminées de  construire,  en  ce début mai  2013.  Les  superficies  sont donc  celles reflétées dans les permis de construction émis et fermés, par la ville. 

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Tableau 3-41 – Aperçu historique et indicatif de la consommation d’espaces industriels dans la décennie 1991-2001

Municipalité Mises en chantier (permis)

Superficie de terrain

Agrandissement des entreprises existantes

Inverness 1 0,55 ha -

Laurierville 1 0,15 ha 0,18 ha

Lyster - - 3,48 ha

Notre-Dame-de-Lourdes 1 0,43 ha -

Plessisville (P) - - -

Plessisville (V) 21 14,26 ha 7,02 ha

Agglomération de Plessisville

21 14,26 ha 7,02 ha

Princeville 23 27,65 ha 2,9 ha

Saint-Ferdinand 1 0,21 ha 0,13 ha

Saint-Pierre-Baptiste - - -

Sainte-Sophie-d’Halifax - - -

Villeroy - - -

MRC de L’Érable 48 43,25 ha 13,71 ha

Tableau 3-42 – Précisions sur la consommation d’espaces industriels, relation avec les besoins en espaces, 2013-2023

Municipalité

Superficie totale utilisée,

de 2002 à 2012, en

hectare (1)

Moyenne annuelle,

en hectare

Marge de manœuvre,

en hectare (2)

Espace public, en hectare (3)

Besoin en espace total projeté d’ici

2023,

en hectare (4)

Inverness 0  0  ‐  ‐  ‐ 

Laurierville 4,27  0,39  0,78  0,69  5,74 

Lyster 0,42  0,04  0,08  0,07  0,57 

Notre-Dame-de-Lourdes 0,015  0,002  0,004  0,003  0,022 

Plessisville (P) 2,12  0,19  0,38  0,30  2,8 

Plessisville (V) 2,03  0,18  0,36  0,29  2,68 

Agglomération de Plessisville 4,15  0,38  0,76  0,58  5,49 

Princeville 3,88  0,35  0,70  0,70  5,28 

Saint-Ferdinand 0  0  ‐  ‐  ‐ 

Saint-Pierre-Baptiste 0,12  0,011  0,022  0,02  0,162 

Sainte-Sophie-d’Halifax 0  0  ‐  ‐  ‐ 

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Villeroy 1,82  0,17  0,34  0,30  2,46 

MRC de L’Érable 14,68  1,34  2,69  2,36  19,8 

(1)   Dernière colonne du tableau 3‐40. (2)   La  marge  de  manœuvre  est  calculée  de  la  façon  suivante :  le  nombre  d’hectare  identifié  comme  étant  la  marge  de 

manœuvre représente  le double de  la moyenne annuelle d’hectares consommés pendant  la période de référence  (soit de 2002 à 2012). La marge de manœuvre vise à ajouter une superficie de « sécurité » s’il advenait une demande accrue, subite et imprévue d’un besoin en espace. 

(3)  Le besoin en espace public est basé sur  le  ratio actuel qu’occupent  les  rues par  rapport à  la superficie brute consommée c’est‐à‐dire appliqué au total des hectares utilisés durant  la période de référence. Ce besoin correspond à des facteurs de 14%  supplémentaire pour  la Ville de Plessisville, 18% pour  la Ville de Princeville et 16% pour  les autres municipalités du territoire, appliqués, comme mentionné, aux espaces consommés. 

(4)  Correspond au  total projeté des besoins en espace basé  sur  l’historique de 2002 à 2012 et  transposé  sur  l’horizon 2013‐2023 : comprend la somme des espaces consommés (transposé en projection future), la marge de manœuvre utile ainsi que l’espace nécessaire en espace publique. 

Les écarts observés pour certaines municipalités entre les données de la période de 1991-2001 (11 ans) et la période 2002-2012 (11 ans également) illustrent la réserve que l’on doit conserver dans l’estimation des besoins en espace d’une petite MRC au profil similaire à celle de L’Érable (11 municipalités seulement, 23 000 de population, décroissance démographique mais dynamisme industriel).

Néanmoins, malgré cette réserve, il faut constater que ces données reflètent objectivement l’évolution récente des besoins en espace : le ralentissement économique s’est fait sentir dans L’Érable dans la fin de la dernière décennie, comme ailleurs, ce qui traduit une pause de la croissance de l’espace industriel consommé en comparaison des décennies précédentes.

Le recensement détaillé des espaces industriels consommés dans une MRC de la taille de celle de L’Érable révèlent également une problématique particulière d’évaluation des besoins en espace : une croissance moins forte et inconstante accentue considérablement la marge d’erreur des bilans faits, puis en conséquence des estimations et des projections faites. Ainsi, une seule industrie de forte dimension peut modifier considérablement le profil d’une municipalité. Ne serait-ce que l’arrivée d’une industrie nécessitant une importante zone d’entreposage adjacente au bâtiment industriel principal (ex. : industrie du bois) et les projections pour cette municipalité sont fortement modifiées.

En termes de portrait puis d’analyse des données présentées ci-haut, notons que les besoins totaux d’environ 20 hectares estimés pour la MRC de L’Érable illustrent un besoin relativement faible en comparaison aux développements qui se sont effectués dans les dernières décennies dans les différentes municipalités de la MRC. Cela traduit une faible croissance anticipée des bâtiments industriels (les nouveaux comme les agrandissements d’existants), ou à tout le monde une estimation conservatrice.

Sur les permis industriels émis

Malgré une certaine pause dans les nouveaux développements industriels dans la dernière

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décennie (11 ans, plus précisément), il appert, à la lecture du nombre de permis émis durant la période 2002-2012, que l’activité industrielle a été néanmoins très active sur le territoire : en effet, 48 permis industriels ont été émis durant les années 1991-2001 alors que seulement 24 permis ont été émis durant la période de 11 années suivantes, soit une diminution de moitié pour les nouvelles mises en chantier. Par contre, le nombre d’agrandissements industriels fut très important pour atteindre 85 permis durant la même période (voir tableau 3-40). Au total, ce sont donc 109 permis visant le secteur industriel qui ont été émis durant la période 2002-2012 : pratiquement 10 par année. Ces données témoignent que le territoire de L’Érable présente un dynamisme industriel incontestable et que cela constitue sans l’ombre d’un doute un élément majeur de son identité et de son contexte économique.

Finalement, notons à ce sujet que la période de 2002-2012 fut probablement une période de consolidation des industries existantes plutôt que l’implantation de nouvelles industries ou le déménagement des entreprises sur des sites plus imposants. Ce phénomène expliquerait en partie la forte différence entre le nombre de permis pour de nouvelles mises en chantier et le nombre de permis émis pour des agrandissements.

Utilisation et répartition des espaces industriels projetés

Les municipalités accaparant l’essentiel des « besoins en espaces » sont les trois premières agglomérations de l’axe de la route 116, soit d’ouest en est la ville de Princeville, l’agglomération de Plessisville puis la municipalité de Laurierville. À elles seules elles sollicitent 84 % des besoins en espaces de la MRC (16,25 sur les 19,5 hectares).

À partir des données ci-haut définies et élaborées, il est dorénavant possible d’illustrer le bilan général entre les besoins en espaces pour les prochaines années, soit jusqu’en 2023, en les mettant en relation avec les espaces disponibles à l’intérieur des périmètres d’urbanisation.

Ainsi, à la lecture du tableau ci-après, il appert que l’on observe deux contextes industriels distincts, soit celui des petites municipalités rurales qui ne consomment que des espaces infimes (ou aucun espace du tout) et qui, en ce sens, n’ont qu’un besoin limité de répondre à une demande industrielle qui ne vise à toute fin pratique que l’agrandissement exceptionnel d’une entreprise du village ou le démarrage de petits projets, puis l’autre contexte où plutôt il est observé une dynamique industrielle bien en place et qui, par l’émission d’un seul permis, peut englober l’équivalent en espace d’une bonne partie du village d’une plus petite municipalité.

Au tableau 3-43 ci-après, donc, l’on constate que les besoins d’une majorité de municipalités sont comblés mais également que dans quatre cas la situation est tantôt problématique, tantôt stagnante (Laurierville, agglomération de Plessisville, Saint-Pierre-Baptiste, Sainte-Sophie-d’Halifax,).

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Tableau 3-43– Évaluation des besoins en espaces industriels pour l’horizon 2023, MRC de L’Érable

Municipalité

Espaces industriels disponibles bruts à

l’intérieur du périmètre urbain, en

hectare (1)

Besoin en espace industriel projeté,

en hectare (2) Écart (ha)

Inverness 2,2 ‐  2,2

Laurierville 4,7 5,74  - 1,1

Lyster 7,1 0,57  6,5

Notre-Dame-de-Lourdes 2,9 0,022  2,8

Plessisville (P) 2,3 2,8  - 0,5

Plessisville (V) 5,9 2,68  3,2

Agglomération de Plessisville 8,2 5,49  2,5

Princeville 26,6 5,28  21,3

Saint-Ferdinand 7,5 ‐  7,5

Saint-Pierre-Baptiste Aucun 0,162  - 0,2

Sainte-Sophie-d’Halifax Aucun ‐  0

Villeroy 15,5 2,46  13,0

MRC de L’Érable 74,7 19,8  54,9 (1) Données du tableau 3‐38. (2) Dernière colonne du tableau 3‐42. 

Le tableau ci-haut permet de dégager les constats suivants :

- Saint-Pierre-Baptiste et Sainte-Sophie-d’Halifax sont des municipalités qui sont en déficit d’espaces industriels à long terme. Compte tenu de la vision de développement qu’elles se doteront dans les prochaines années, la réflexion puis la planification pourra se traduire par une offre répondant à la demande d’espaces. Néanmoins, elles pourront également opter pour la limitation des aménagements à des fins industrielles à l’intérieur de leur périmètre d’urbanisation, étant donné notamment les contraintes physiques qui sont présentes dans ces milieux, les avantages et désavantages socio-économiques d’un tel développement, mais également l’analyse d’un profil différent de leur municipalité qu’elles pourraient vouloir offrir comme image ;

- Laurierville pourrait être en déficit d’espace industriel d’ici 2023 ;

- Le portrait pour Plessisville est plus difficile d’interprétation : la demande d’espaces industriels relativement faible dans la dernière décennie peut être expliquée en partie par le manque d’espaces de dimension adéquate dans leur parc industriel, lequel ne recèle pas d’une banque de terrains vacants acceptable pour

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répondre à une demande diversifiée. Le fait d’accroître à la pièce, au coût de quelques hectares au gré des demandes, la superficie de la ville à même le territoire de la municipalité de paroisse, afin de répondre aux demandes ponctuelles seulement (annexions successives), ne permet pas à long terme de transcender auprès des requérants une dynamique favorable à l’implantation de nouvelles industries. C’est soit l’œuf ou la poule, soit une spirale : une offre inadéquate engendre une demande faible et une demande faible engendre une offre faible, et un exode des projets à l’extérieur. Ainsi, malgré qu’il semble y avoir adéquation entre l’offre et la demande dans le cas de la ville de Plessisville (surplus de seulement 3,2 hectares sur l’horizon 2023), il appert que cette ville centre devrait disposer d’une banque de terrains de beaucoup plus considérable, tout particulièrement en considération de son historique, sa renommée et son dynamisme industriel. En outre, notons également que la municipalité de paroisse sera également en déficit d’espaces d’ici 2023. Une planification ordonnée est donc nécessaire pour l’ensemble de l’agglomération. Notons qu’au présent item le fait de traiter de la ville séparément de la paroisse s’explique par le fait qu’historiquement la municipalité de paroisse n’a pas développée « son » parc industriel et que c’est la ville qui a assuré une forme de leadership dans le développement de cette forme d’usage, en continuité avec le développement historique qui s’est produit sur son territoire. Il s’agit en outre du pôle principal de la MRC, qui ne peut se développer qu’à même la municipalité de paroisse qui l’entoure ;

- Le portrait pour Princeville illustre, à l’opposé de Plessisville, le fait que disposer d’une offre adéquate dans un parc industriel recelant des espaces diversifiés, disponibles, structurés et attrayants peut engendrer une demande accrue. À la lecture dudit tableau, on peut croire à une offre trop abondante d’espaces (surplus appréhendé de 21 ha en 2023). Toutefois, plus d’un projet industriel sont, en date de mai 2013, en processus de développement et ont déjà accaparé une portion non négligeable desdits espaces vacants (voir ci-après le cas spécifique de la ville de Princeville). Ces espaces ne figurent pas dans les calculs en besoins d’espace parce que trop récents ;

- Quant aux autres municipalités (Inverness, Lyster, Notre-Dame-de-Lourdes, Saint-Ferdinand et Villeroy), le bilan entre l’offre et la demande semble s’équilibrer de manière accrue. Villeroy est la municipalité qui dispose le plus d’espaces parmi celles-ci mais est également celle qui présente un développement industriel récent le plus accru : la transformation de la canneberge a fait son apparition récente grâce à un accaparement considérable d’hectares et s’accroit constamment dans le secteur. L’intérêt récent envers un espace industriel bordant le site de transbordement en bordure du chemin de fer témoigne aussi d’une demande

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typologique différente en espaces industriels. Villeroy offre donc deux types d’espaces industriels distincts, dans deux zones aux fonctions en partie distinctes, ce qui constitue un atout en termes d’offre lorsque qu’un requérant étudie des facteurs précis de localisation industrielle, tout particulièrement ceux liés au transport de marchandise et de proximité des grands axes de transport.

3.2.1.2.4 Évaluation globale des besoins en espace pour le territoire de la MRC de L’Érable

De façon générale, c’est-à-dire indépendamment du type d’utilisation et sans considération des limites municipales, il y a un surplus général d’espaces disponibles dans la MRC de L’Érable par rapport aux besoins anticipés pour le développement, comme le démontre le tableau suivant.

Tableau 3-44 – Besoins et espaces vacants totaux, horizon 2023, pour la MRC de L’Érable

Superficie vacante

nécessaire (ha)

Superficie vacante disponible dans le périmètre urbain actuel (ha) Écart (ha)

BESOINS EN ESPACE INDUSTRIEL

19,8 74,7 54,9

BESOIN EN ESPACE RÉSIDENTIEL 123,1 206,3 83,2

ESPACES DIVERS -

1,2 (Laurierville)

6,0 (Lyster)

8,9 (N.-D.-de-Lourdes)

36,1 (agglo. Plessisville)

6,6 (Princeville)

1,2 (Ste-Sophie-d’Halifax)

2,1 (Villeroy)

= 62,1 1

62,1 2

TOTAL MRC 142,9 343,1 185,0

1 Espaces particuliers, localisés dans des contextes spatiaux uniques, identifiés pour des fins commerciale, institutionnelle, de loisir, zones de protection diverses (ex. : tampon), espaces enclavés ou non aménageables pour des fins résidentielles ou industrielles, etc.

2 Cette donnée théorique témoigne simplement que la MRC de L’Érable, de manière globale, présente une superficie vacante disponible adéquate à l’intérieur des périmètres urbains pour des besoins devant répondre aux impératifs commerciaux, espaces verts ou autres. Notons qu’on ne peut qualifier ces hectares d’excédentaires, vu le caractère hétéroclite de la donnée.

Bien que l’évaluation des besoins en espace résidentiel et industriel fut caractérisée précédemment, de manière séparée, l’appréciation globale des besoins en espace pour l’ensemble de la MRC de L’Érable (tableau ci-haut) permet d’une part d’effectuer une

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appréciation rapide des résultats précédents et d’autre part, d’estimer la marge de manœuvre existante pour les autres types d’usages comme le commercial, l’institutionnel, les espaces verts et autres utilisations pouvant survenir durant la période de projection. Le tableau ci-haut permet surtout de se doter d’une perspective d’ensemble sur les besoins en espaces face à la disponibilité de ceux-ci.

Il faut donc aux municipalités de la MRC près de 143 hectares d’ici 2023 pour être en mesure de faire face à leurs besoins en développement résidentiels et industriels ce qui représente environ 200 hectares de moins que la superficie urbaine disponible actuellement.

Le tableau révèle par contre que les municipalités d’Inverness, de Saint-Ferdinand et dans une moindre mesure Saint-Pierre-Baptiste (ces municipalités ne figurent pas dans les « autres besoins ») ne possèdent potentiellement pas d’espaces disponibles vacants adéquats pour répondre à certains autres besoins à très long terme (ex. : fins commerciales, institutionnelles à l’intérieur de leur périmètre d’urbanisation. Toutefois, de nombreux espaces vacants épars non comptabilisés dans le présent exercice peuvent répondre à la plupart des besoins, tout comme le réaménagement de certains autres espaces.

3.2.1.2.5 Analyses par municipalité

L’analyse globale des différents facteurs à l’origine de l’urbanisation du territoire permet à la MRC de se doter d’un « cadre de référence » essentiel à :

- la détermination et la délimitation des périmètres d’urbanisation des municipalités ;

- la gestion et le traitement des demandes d’agrandissement des périmètres d’urbanisation après l’entrée en vigueur du présent schéma d’aménagement et de développement.

Bien que le cadre de référence constitué par le présent chapitre confirme l’adéquation entre les besoins en termes de développement urbain et l’espace disponible à l’échelle de la MRC, il n’a pas pour effet d’exclure systématiquement la possibilité de procéder à des agrandissements ponctuels des différents secteurs urbains. Le cadre de référence est plutôt un outil d’aide à la prise de décision dans le cadre de l’analyse et de l’appréciation des différentes réalités municipales afin de bien mettre en contexte les demandes formulées et surtout, de susciter une réflexion plus large de la part des autorités locales sur le phénomène de l’urbanisation.

Les fortes disparités d’espaces disponibles entre les municipalités constituantes de la MRC, et les fortes disparités entre les vocations attribuées à ces espaces par la MRC ou par les

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municipalités, permettent également de susciter la réflexion des municipalités dans leurs besoins réels en espace commercial, industriel, résidentiel ou autre, et de voir à envisager des spécialisations d’usages en fonction de leur caractéristiques spatiales, et également d’envisager des partenariats ou ententes avec les municipalités voisines, voire à l’échelle de l’ensemble de la MRC. Par exemple, est-ce que chaque municipalité a besoin d’un parc industriel ? Ou quels usages industriels doit-on permettre ou doit favoriser dans tel parc industriel ? Quel type de développement résidentiel devrait-on mettre en valeur dans tel village ? Etc. Bien que les attentes de la MRC à l’égard des municipalités soient plus formellement exposées dans la section 5 du présent schéma (sur les grandes affectations du territoire), mentionnons néanmoins dès maintenant que la MRC s’attend à une réflexion et une planification recherchée et optimale de l’utilisation des espaces qu’elles recèlent à l’intérieur de leur périmètre d’urbanisation.

Les articles qui suivent décrivent, municipalité par municipalité, le contexte spatial qui prévaut quant à la gestion de l’urbanisation, essentiellement pour des fins résidentielles et industrielles.

3.2.1.2.6 Agglomération de Plessisville

Le contexte particulier dans lequel se développe l’agglomération urbaine de Plessisville (P) et Plessisville (V) nous amène à considérer l’approche de la gestion de l’urbanisation par agglomération urbaine. En effet, le développement urbain de la municipalité de Plessisville (P) est tributaire de la présence de la Ville de Plessisville et ne peut être traité sans tenir compte du développement du pôle central.

Ville de Plessisville

La population de la Ville de Plessisville a connu une croissance suivie d’une décroissance au cours des cinq dernières décennies. En effet, la population est passée de 6 570 à 7 249 entre 1961 et 1981 soit une augmentation de 10,3%. Les décennies suivantes ont cependant été caractérisées par une perte démographique puis, récemment, une stabilisation apparente voir plutôt une croissance légère (6 766, soit +70 depuis 5 ans). L’Institut de la statistique du Québec table pourtant pour une décroissance de la population, avec une projection de décroissance pour atteindre 6 625 en 2014.

Par contre, la demande en ménages privés (nombre de nouveaux ménages, tableau 3-33) continuent d’être forte pour atteindre 162 dans les derniers 11 ans (2002-1012). Certes il s’agit d’un peu moins que dans la décennie précédente (185 de 1991 à 2001), mais compte tenu de la densité d’occupation de la ville et les espaces relativement restreints à l’intérieur de la ville, cette statistique révèle un certain besoin pour une clientèle prête à s’établir dans cette ville. La moyenne annuelle tourne autour de près de vingt nouveaux ménages par année depuis les vingt dernières années.

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Résidentiel

La superficie des espaces vacants situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation de la Ville de Plessisville et voués à des fins résidentielles est actuellement (2013) d’approximativement 10,0 hectares, et environ 8 si l’on exclut une portion dédiée pour des fins publiques. Elle était de 17,2 hectares au début des années 2000. Ces terrains à vocation résidentielle sont surtout localisés à l’extrême ouest de la ville, dans le secteur de la pépinière, et à l’extrême sud, dans le secteur de l’Érablière.

Comme le démontre les tableaux 3-38 et 3-39, en considérant une densité brute de 12 logements à l’hectare, le potentiel de développement actuel des espaces vacants résidentiels est de 96 logements. Les besoins en espace résidentiel d’ici 2023 pour la ville de Plessisville sont d’environ 220 logements sur la base des 20 nouveaux ménages par année observés dans les dernières années. L’écart est donc négatif et il est de l’ordre de 124 logements, ce qui correspond à un déficit de 10,4 hectares. Notons que lors de la précédente planification, il était prévu un excédent de 1,8 hectare.

La Ville de Plessisville ne compte visiblement pas d’une superficie adéquate à l’intérieur de son périmètre d’urbanisation actuel pour répondre à la demande de logements et ménages supplémentaires d’ici 2023. Toutefois, cette donnée ne tient pas compte des différents types de logements à vocation résidentielle, et il est probable que certaines fonctions (ex. : multifamilliale) ne soit pas adéquatement représentée à l’intérieur du périmètre urbain.

Municipalité de paroisse de Plessisville

La population de la municipalité de paroisse de Plessisville a connu une très forte croissance suivie d’une certaine stabilité au cours des quatre dernières décennies. Puis, dans les dernières années, la croissance de la population a semble-t-il repris de plus belle.

En effet, la population est passée de 1 635 à 2 635 entre 1961 et 1981 soit une augmentation de 61,2%. Les deux décennies suivantes ont cependant été caractérisées par une stabilité démographique, passant de 2 635 à 2 671, soit une faible hausse de 1,4%. Après avoir atteint un creux sous les 2 600 de population (i.e. 2 584 en 2009), cette dernière serait dorénavant au-dessus de 2 700 et ce, quatre ans seulement après ledit creux (i.e. 2 723 pour l’année 2013). En quatre années, la population pourrait avoir cru de 134 personnes, ce qui est non négligeable. L’Institut de la statistique du Québec misait toutefois, lors des dernières projections faites, pour une diminution de la population pour atteindre 2 525 en 2014, soit une différence de près de 200 personnes, ou 8 %. Cette seule donnée témoigne du fait que nous croyons qu’il faut prendre les données de projections démographiques avec réserve pour les municipalités de la MRC de L’Érable.

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Comme pour la ville du même nom, les ménages privés de la Paroisse de Plessisville ont connu une croissance continue depuis plus de deux décennies (depuis 1991). En effet, le nombre de ménages privés a augmenté de 105 durant la décennie 1991-2001 et de 84 durant la dernière décennie. La moyenne récente est de 9 nouveaux ménages par année (tableau 3-33), ce qui donc un horizon de 99 sur une période de 11 années et ce qui se rapproche de la moyenne des 2 dernières décennies. Sur cette base, il peut être établi que le rythme de croissance des ménages privés de la Paroisse de Plessisville est d’environ 9 par année.

Résidentiel

La superficie des espaces vacants situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation de la Paroisse de Plessisville et voués à des fins résidentielles était de 69 hectares au début des années 2000 et est maintenant de 60,2 hectares (tableau 3-38 et 3-39), et plus précisément 48,2 si l’on exclut les superficies nécessaires pour fins publiques. Ces terrains à vocation résidentielle sont localisés à de multiples endroits autour de la ville, notamment au sud-est de part et d’autre de la rivière Bourbon, à l’est, au nord-est entre les rues Saint-Jean et Saint-Calixte, puis d’importantes superficies sont également présentes au nord-ouest de l’agglomération, entre la rivière Bourbon et le parc industriel (secteur du stade municipal).

Comme le démontre le tableau 3-39, en considérant une densité brute de 6 logements à l’hectare, laquelle représente la réalité en termes de desserte de services municipaux, le potentiel de développement actuel des espaces vacants résidentiels est de 289 nouveaux logements (414 lors de la précédente évaluation). Les besoins en espace résidentiel d’ici 2023 pour la municipalité de paroisse de Plessisville doivent répondre à un besoin pour 99 nouveaux ménages. L’écart est donc de 190 logements, ce qui correspond à 31,7 hectares excédentaires (52 lors de la précédente évaluation). La municipalité de paroisse de Plessisville compte donc une superficie largement adéquate à l’intérieur de son périmètre d’urbanisation actuel pour répondre à la demande de logements supplémentaires d’ici 2023.

Comme le démontre les tableaux et les informations précités, plusieurs constats peuvent être soutirés dont les suivants :

- La ville de Plessisville manquera d’espace d’ici 2023 et la municipalité de paroisse de Plessisville qui l’entoure bénéficie, au contraire, d’un surplus d’espaces ;

- Le bilan cumulé des deux entités municipales excède néanmoins les besoins en espaces, avec un excédent de plus de 21 hectares, selon les projections. C’est donc dire qu’un total de près de 49 hectares sur les 70 (bruts) disponibles dans l’ensemble de l’agglomération seront utilisés ;

- La complémentarité ville et paroisse nécessitant la gestion de l’urbanisation sous

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forme d’agglomération oblige une planification en fonction de ladite agglomération, et non en fonction de deux municipalités distinctes.

- Ces constats permettent à la MRC de planifier et en conséquence de limiter le développement résidentiel dans certains espaces et requérir au phasage et/ou la mise en réserve d’espaces : dans le présent cas de l’agglomération de Plessisville, le bloc de 25,4 hectares vacants localisé au nord de la ville, en la municipalité de paroisse sera donc réservé pour les futurs besoins et ne pourra être développé qu’une fois que 66 % des autres espaces disponibles identifiés seront comblés. Une fois lesdits espaces comblés, une première phase de 10 hectares pourra être déclenchée et sera rendue disponible à même le bloc de 25,4 hectares.

- Un second bloc également mis en réserve et représentant une superficie approximative de 5,4 hectares, à même le bloc de 8,8 hectares localisé à l’ouest de la rivière Bourbon, en la municipalité de paroisse, au sud de l’agglomération, complète les espaces ne pouvant être aménagés à court terme. Au même titre que le précédent, l’on ne pourra amorcer son développement que si 66 % des autres espaces résidentiels disponibles de l’agglomération sont comblés.

L’image suivante illustre les différents espaces vacants (résidentiel en bleu pâle, industriel en violet, « R » signifie mis en réserve et « T » signifie l’aménagement ou la conservation d’une zone tampon) :

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- Les blocs identifiés « R » (25,4 ha et 5,5 ha) sont mis en réserve pour les besoins futurs. Ils ne peuvent être développés avant que 66 % des autres espaces disponibles soient aménagés et construits ;

- Une zone tampon est néanmoins constituée en bordure du vaste bloc nord-ouest (voir carte de la section 5 sur les affectations) ;

- Les différents autres blocs illustrés présentent une offre diversifiée et sont circonscrits et confinés, ce qui ne nécessite pas d’autres mesures tel que le phasage ;

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Le territoire de la Ville de Plessisville est entièrement couvert par un périmètre d’urbanisation et est desservi dans sa presque totalité par les réseaux d’aqueduc et d’égout. On y trouve notamment des fonctions commerciales importantes, des institutions d’enseignement, des services gouvernementaux et une activité industrielle dynamique. L’ensemble de ces activités est concentré à l’intérieur d’un périmètre d’urbanisation relativement restreint.

La croissance de la municipalité de paroisse autour de la ville engendre des difficultés de gestion pour la ville centre et occasionne également une certaine dévitalisation nuisible autant pour la ville que pour sa contrepartie périphérique. En effet, la municipalité de paroisse capte le débordement résidentiel périphérique à la frange de l’agglomération urbaine et à l’interface avec le milieu agricole. Il en résulte une forme d’étalement urbain, une dévitalisation du noyau central et une pression supplémentaire sur le territoire agricole, même si dans ce cas précis les espaces vacants sont suffisants.

Industriel

La capacité du territoire de la municipalité de la Ville de Plessisville à recevoir du développement commercial et industriel est inadéquate puisqu’elle ne compte plus qu’une superficie vacante totale de 5,9 hectares pour des besoins en espaces de 2,68 (tableau 3-43). Certes l’écart est positif, toutefois, la marge de manœuvre et l’absence d’espaces industriels vacants d’envergure limite très fortement le développement de l’agglomération dans ses besoins de développements. Ces faits sont d’autant plus importants compte tenu de l’importance du secteur industriel manufacturier régional et local.

De plus, la consolidation des entreprises existantes dans les dernières années, suite aux années de récession, laisse entrevoir une diminution de la croissance spatiale interne des entreprises existantes et pourrait donc provoquer la renaissance d’une demande accrue pour de nouveaux bâtiments industriels : il importe donc que la ville, voire l’agglomération s’acquitte de planifier ces besoins futurs.

Dans les dernières années, des exclusions de la zone agricole de petite dimension, au nord du périmètre d’urbanisation, sont venues combler des besoins ponctuels. L’agglomération devrait dorénavant planifier à plus longue échéance, puisque le parc industriel de l’agglomération de Plessisville a un fort potentiel pour l’agrandissement mais ne dispose pas d’une banque de terrains suffisante pour recevoir la croissance industrielle sur le territoire de la ville. Ainsi, comme mentionné ci-haut, le développement du parc industriel doit donc se poursuivre sur le territoire de la municipalité de la Paroisse de Plessisville.

À ce titre, analysé de manière distincte, la capacité du territoire de la municipalité de paroisse de Plessisville à recevoir du développement commercial et industriel est d’ailleurs inadéquate. En effet, la municipalité sera en déficit d’espace à long terme avec un manque de 0,5 hectares d’ici 2023. Les arguments de développement industriel militent également en faveur d’un

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développement d’une nouvelle phase du parc industriel de la ville.

Le développement du parc industriel localisé sur le territoire de la ville doit s’effectuer en considérant différents facteurs tel que la continuité des réseaux actuels, la rentabilisation des infrastructures, l’accessibilité aux grands axes routiers, la topographie des terrains, les contraintes environnementales, la qualité des sols, la direction des vents dominants et la cohabitation harmonieuse des usages, le tout ayant comme objectif d’assurer une cohésion du tissu urbain et par conséquent la cohérence de l’aménagement et du développement du territoire. L’agrandissement du parc industriel d’une agglomération doit donc s’effectuer logiquement sur des terrains adjacents aux limites actuelles de l’espace industriel afin de concentrer les activités et de renforcer le positionnement du parc industriel. Les dernières exclusions de la zone agricole en paroisse au nord de l’agglomération sont en lien avec cette logique.

Le développement industriel de l’agglomération pose par ailleurs un défi à prendre en considération : la planification des transports (des voies de circulation) est un facteur crucial étant donné que les industries actuelles du parc n’ont accès aux réseaux de transport que par l’intérieur du périmètre urbain. Une voie de circulation vers l’est pourrait être une solution et mérite étude, en considérant les impacts, tout particulièrement sur le milieu agricole.

La question du développement de l’agglomération est également soulevée au chapitre se référant aux zones prioritaires d’aménagement de Plessisville.

En lien avec les besoins identifiés, la MRC de L’Érable sera ouverte à une demande de l’agglomération de Plessisville concernant une demande d’agrandissement du périmètre urbain pour prolonger son parc industriel dans la continuité du milieu déjà aménagé.

Détails des espaces vacants

Au surplus, voici le bilan des espaces disponibles pour le territoire de l’agglomération, lequel précise le contenu du tableau 3-38 :

Espaces résidentiels Paroisse de Plessisville 4,7 ha pour le bloc au nord‐ouest, sur l’avenue Isidore et Saint‐Germain 25,4 ha pour le grand bloc au nord du terrain de balle 9,9 ha pour le bloc à l’est (terrain M. André Jam au nord‐ouest de l’usine Agropur) 1,8 ha pour le bloc au sud du boul. des Sucreries et rue Val‐des‐Prés 0,5 pour le bloc sur Val‐des‐Près et la rue Sorbier 3,2 ha pour le bloc le plus au sud sur la rue Val‐des‐Près 5,9 ha pour le bloc à l’est de la rivière Bourbon (extension rue des Marguerites) 8,8 ha pour le bloc à l’ouest de la rivière Bourbon  Ville de Plessisville 3,8 ha (2 blocs de l’ancienne pépinière La Samare) 3,2 ha à l’ouest de la rue du Collège au sud‐ouest de la ville 0,8 ha pour le bloc à l’est de la rue Collège 

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2,2 ha pour le bloc sur la rue Alfred Laliberté et le boulevard des Sucreries  

Espaces industriels Paroisse de Plessisville 2.29 ha intersection des rues Méthot et Garneau  Ville de Plessisville 4.26 ha intersection rue Vallée et Jules‐Paquette 1.73 ha deux blocs à l’intersection de Méthot et Garneau qui sont dans la Ville de Plessisville. Contigu à son équivalent en paroisse. 

Ajustement et agrandissements aux limites du périmètre d’urbanisation

L’annexe 14 (point 4) du présent schéma recense les différentes modifications qui ont été opérées et qui sont demandées pour l’agglomération.

Note : l’illustration de cette annexe ne représente pas les limites du périmètre d’urbanisation, lequel est cartographié à la section 5 du présent schéma.

3.2.1.2.7 Ville de Princeville

La population de la Ville de Princeville a connu une croissance variable au cours des cinq dernières décennies. En effet, la population (incluant l’ex paroisse) est passée de 4 559 à 5 755 entre 1961 et 1981 soit une hausse de 26,2%. La croissance démographique s’est confirmée par la suite pour atteindre 6 349 en 2001. Par la suite la population a fortement décliné surtout au début des années 2000 pour atteindre un creux 5 665 en 2009, pour ensuite amorcer une remontée et se stabiliser depuis, pour atteindre un peu plus de 5 700 en 2012-2013. Cette évolution semble concorder avec les projetions de l’Institut de la statistique du Québec qui mise sur une population de 5 750 pour 2014.

Par contre, le nombre de ménages privés de la Ville de Princeville a connu une augmentation constante et forte, voire accrue dans les dernières années, pour dépasser en nombre le total combiné de la paroisse et de la ville de Plessisville (254 pour Princeville et 246 pour l’agglomération de Plessisville).

Le nombre moyen de nouveaux ménages pour Princeville excède 23 par année depuis 11 ans (tableau 3-33) et atteint même 30 dans les 5 dernières années.

Le rythme de croissance dans le domaine résidentiel Princeville est directement tributaire de la proximité de la ville de Victoriaville (MRC d’Arthabaska), laquelle connaît une croissance accélérée depuis plusieurs années.

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Résidentiel

À Princeville, la superficie des espaces vacants situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation et voués à des fins résidentielles est d’approximativement 32 hectares (tableau 3-38 et tableau 3-39). De cette superficie, les terrains à vocation résidentielle sont principalement développés ou localisés dans les secteurs Des Monts, Noël, Fréchette et Lachapelle. Certains secteurs de la ville ont été fortement développés dans les dernières années, ce qui a conduit la ville à permettre le développement de nouveaux secteurs, de nouvelles rues.

Comme le démontre le tableau 3-39, en considérant une densité brute de 12 logements à l’hectare, le potentiel de développement actuel des espaces vacants résidentiels est de 312 logements. Les besoins en espace résidentiel d’ici 2023 pour la Ville de Princeville sont de 347 logements. L’écart est négatif et la ville ne semble donc pas requérir suffisamment d’espace pour un horizon de temps de onze années, soit jusqu’en 2023. Un déficit approximatif de 3,0 hectares est donc anticipé. Ce déficit n’est pas toutefois considérable compte tenu que la ville aura disposé, selon les projections, durant la période de référence, d’une superficie de 32 hectares en développement résidentiel. Le déficit correspond donc à près de un onzième de la superficie brute disponible, ou l’équivalent d’une année.

Par ailleurs, l’offre de terrains à vocation résidentielle dans la ville de Princeville est diversifiée et permet de répondre à une clientèle toute autant diversifiée, et de manière progressive : le bloc ouest est un quartier résidentiel plutôt typique, avec un vaste parc municipal à proximité et un règlement sur les PIIA adopté ; à l’est de vastes espaces bordant tantôt le Parc linéaire des Bois-Francs, tantôt la route 116, au sud un développement résidentiel en construction et construit à même le champ de pratique d’un terrain golf, etc.

Vu le déficit en espace anticipé à la fin de la période de référence, et afin de maintenir une offre répondant aux besoins, la ville de Princeville devra amorcer une réflexion sur le développement résidentiel futur de son territoire. Cette dernière a déjà manifesté l’intérêt de continuer le développement résidentiel vers l’ouest par rapport au centre-ville, ce qui est vraisemblablement celui le plus approprié en termes de moindre qualité des sols pour la pratique de l’agriculture, de rentabilisation des infrastructures, de proximité avec le noyau de la ville, de proximité avec les espaces publiques, de compatibilité des usages environnants, etc.

Le choix d’un site en vue de l’agrandissement du périmètre urbain devra toutefois inévitablement répondre favorablement au cheminement visant l’adéquation entre l’offre et la demande et la détermination d’un site approprié décrit plus loin à la présente section du schéma.

L’image suivante illustre les différents espaces vacants (résidentiel en bleu pâle, industriel en violet, « P » indique une phase subséquente au développement, « R » indique mis en réserve) :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

- Les espaces voués à des fins résidentielles sont répartis assez uniformément, ils ne sont pas d’une vaste superficie et l’offre est diversifiée ;

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

- Ils sont confinés et circonscrits à l’intérieur des limites du périmètre d’urbanisation ;

- Ceux bordant le Parc linéaire des Bois-Francs et la route 116 posent des défis d’aménagement d’un point de vue de l’organisation géométrique de ces espaces, des niveaux topographiques, de la compatibilité des usages ainsi que des accès.

Suite à l’évaluation des espaces disponibles, la MRC identifie le bloc résidentiel nord-ouest comme devant faire partie d’une phase de développement subséquente ou postérieure face au développement qui doit s’effectuer à l’ouest de la rue Fréchette et face au bloc sud-est, soit les deux blocs ayant fait l’objet d’un lotissement sur l’image ci-haut. 66 % des deux espaces précités devront être comblés (construits et aménagés) avant de permettre l’ouverture de nouvelles rues dans ce bloc situé au nord de la rue Demers.

Industriel

La superficie des espaces vacants situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation et voués à des fins commerciales et industrielles est de 26,6 hectares (tableaux 3-38 et 3-43). En considérant l’analyse du développement industriel effectuée par la MRC de L’Érable (les permis et les mise en chantier) on constate que la capacité du territoire de la Ville de Princeville à recevoir du développement commercial et industriel est adéquate en raison de la création récente du nouveau parc industriel et de la limite proposée du périmètre d’urbanisation en zone blanche, à cet endroit. En effet, l’espace circonscrit au nord du périmètre urbain, en violet, lequel constitue l’extension du parc industriel vers l’est, devra répondre au besoin en développement industriel pour les prochaines années. L’ensemble de cette zone en violet représente une superficie disponible de 16,8 hectares (tableau 3-38). Il ne s’agit pas d’un agrandissement du périmètre d’urbanisation puisque les limites de ce dernier correspondaient à la délimitation de la zone blanche et rejoignaient le rang 7, au nord, dans la première génération du schéma d’aménagement (non visible sur l’image ci-haut).

Informations et justifications :

- La croissance industrielle de Princeville s’est très fortement accélérée dans les deux dernières années, de sorte que le portrait réel est différent des projections théoriques. À ce sujet, une illustration de « Google Maps » ci-dessous illustre le développement récent qui s’opère (l’orthophoto de la MRC fut prise en 2010 alors que l’image de Google Maps est probablement de 2012). Par la suite, début 2013, une importante entreprise de galvanisation s’est portée acquéreur, s’est implantée et occupe dorénavant le lot situé à l’ouest de la zone en violet ci-haut ;

- Afin de bien planifier l’aménagement du parc industriel, notamment par l’offre de terrains de superficie variable de part et d’autre d’une voie de circulation, et pour des raisons d’accès et de sécurité, la MRC juge qu’il est nécessaire d’accroître la superficie

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

industrielle tel que proposé : l’entrée du parc industriel située à l’ouest, par la route 165/263, ne doit pas être le seul accès à la zone industrielle et devra comprendre une connexion par une nouvelle entrée projetée sur la rue Demers, celle-ci devant être construite à la limite sud de la zone industrielle vacante identifiée ci-haut. Le développement industriel futur devra par la suite se faire vers le nord, en zone blanche, une fois l’offre des 16,8 hectares en voie d’être comblés. De ces 16,8 hectares, notons toutefois que la ville de Princeville devra réserver un espace de protection (équivalent à une zone tampon) en bordure du lac créé par l’excavation de la carrière, à l’est ;

- L’autre espace industriel vacant, localisé au sud-ouest du périmètre urbain, dont la trame violette est hachurée et identifié par un « R », est mise en réserve pour les besoins futurs. Il ne pourra être développé sans modification du schéma d’aménagement. Cet espace est détenu par une industrie de fabrication de bateaux de plaisance d’envergure implantée immédiatement au sud de ladite zone. Cette industrie conserve cet espace pour ses besoins d’agrandissements futurs ou pourrait servir, éventuellement, à d’autres entreprises sous-traitantes œuvrant dans ce créneau, et directement liées à cette industrie principale.

Illustration témoignant d’implantations industrielles récentes (2011-2012), lesquelles se prolongent vers l’est en ce début d’année 2013) :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

*À noter que sur l’image Google ci-haut, la portion supérieure est plus récente que celle inférieure.

Agrandissement aux limites du périmètre d’urbanisation

L’annexe 14 (point 5) du présent schéma recense la modification qui a été opérée et qui est demandée pour la ville de Princeville. Il s’agit d’une section du dépôt des neiges usées de la municipalité, qui fait partie du nouveau parc industriel, et qui se trouve à l’extérieur du périmètre d’urbanisation, ce qui entraîne un agrandissement approximatif de 1,4 hectare. Cette modification concerne les lots 12C et 13A. Le secteur visé est visible (mais non délimité) sur l’image ci-haut, à l’ouest de la zone encerclée.

Note : l’illustration de cette annexe 14 ne représente pas les limites du périmètre d’urbanisation, lequel est cartographié à la section 5 du présent schéma.

À ce titre l’ensemble de la zone blanche localisée au nord du parc industriel reste exclue du périmètre urbain et est affecté différemment (voir section 5 du schéma).

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Détails des espaces vacants

Au surplus, voici le bilan des espaces disponibles pour le territoire de Princeville, lequel précise le contenu du tableau 3-38 :

Espaces résidentiels 6,6 ha pour le bloc au nord‐ouest du PU, au nord de la rue Demers 6,7 ha pour le bloc au nord‐ouest du PU au sud de la rue Demers (notamment sur la rue Liberge) 4,0 ha pour le bloc à l’est complètement du PU (entre la rue Demers et le Parc linéaire) 11,8 ha pour le bloc à l’est du PU (entre le Parc linéaire et la route 116) 2,1 ha pour le bloc à la limite sud‐est du PU 1,4 ha pour les 3 petites blocs sur la nouvelle rue Desrochers (au nord du terrain de golf).  

Espaces industriels 16,8 ha près de Sintra inc., à l’ouest 9,8 ha pour le bloc au sud‐ouest du PU. 

 

 

3.2.1.2.8 Municipalité de Saint-Ferdinand

Le territoire actuel de la municipalité de Saint-Ferdinand résulte du regroupement des municipalités de Bernierville, de Saint-Ferdinand-d’Halifax et de Vianney.

Comme dans de nombreux cas de fusions municipales, la gestion des espaces disponibles, autrefois planifiées en fonction de plus d’un périmètre urbain, constitue un défi.

En ce qui concerne la population de la municipalité de Saint-Ferdinand, elle a connu une très forte décroissance au cours des cinq dernières décennies. En effet, la population est passée de 3 816 à 3 046 entre 1961 et 1981 soit une baisse de –20,2%. La perte démographique a été tout aussi significative au cours de la période 1981 et 2001, passant de 3 046 à 2 477, soit une baisse de –18,7%. Elle s’est par la suite accélérée une nouvelle fois dans les années qui ont suivi pour n’être aujourd’hui qu’à peine plus élevée que 2 000, soit environ 2 082 personnes (Gazette officielle du Québec, 2013). Cette population semble s’être stabilise par contre, puisqu’elle est en même nombre environ qu’il y a quatre ans (année 2010), après avoir atteint un creux e 2 037en 2012. Ainsi, de 1961 à aujourd’hui, la population de la municipalité a presque été réduite de moitié. Notons que les projections de l’Institut de la statistique du Québec tablent sur une population de 1870 pour l’année 2014, soit plus de 200 personnes de moins qu’actuellement.

Déjà expliqué ailleurs au schéma, le phénomène de décroissance de la population à Saint-Ferdinand est très fortement attribuable à la fermeture complète de l’Hôpital Saint-Julien, lequel a conduit bon nombre d’ex employés au déménagement. Sans l’attrait du lac William et de la villégiature, lequel a permis la création d’une dynamique économique inhérente à cet attrait, le portrait aurait sans doute été catastrophique.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Malgré la décroissance démographique, le nombre de ménages privés de la municipalité de Saint-Ferdinand a connu une certaine constance de croissance pendant la même période. En moyenne, il s’est implanté trois nouveaux logements par année dans la municipalité de 2008 à 2012 soit plus que durant la première période de référence (2003 à 2007).

Résidentiel

La superficie des espaces vacants situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation et voués à des fins résidentielles est de 30,0 hectares (tableaux 3-38 et 3-39), ce qui est somme toute considérable à première vue, étant donné le rythme de croissance des dernières années. En excluant la superficie retenue pour fins publiques, soit 6 hectares (20 %), il en résulte une superficie de 24 hectares disponibles. Puisque les abords du lac William sont à toute fin pratique tous aménagés, ces terrains disponibles à vocation résidentielle sont localisés pour une bonne partie « à l’arrière » du périmètre urbain de l’ex municipalité du village de Bernierville, plus précisément à proximité de la route 165, laquelle délimite par endroit les limites du périmètre d’urbanisation.

Deux exclusions de la zone agricole effectuée récemment (entre 2005 et 2010) ont bonifié les données, et une autre exclusion a également été conclue (été 2011) afin d’accroître les espaces disponibles à des fins industrielles.

Comme le démontre le tableau 3-39, en considérant une densité brute de 12 logements à l’hectare, le potentiel de développement actuel des espaces vacants résidentiels est de 288 logements. Les besoins en espace résidentiel d’ici 2023 pour la municipalité de Saint-Ferdinand sont de 33 logements. L’écart est donc de 255 logements, ce qui correspond à une superficie excédentaire de 21,2 hectares. La municipalité de Saint-Ferdinand compte donc une superficie brute plus qu’adéquate à l’intérieur de son périmètre d’urbanisation actuel pour répondre à la demande de logements supplémentaires d’ici 2023.

Mise en garde : les espaces vacants pour Saint-Ferdinand sont certes considérables. Néanmoins, les espaces disponibles calculés sur une base de 12 logements à l’hectare représentent une très forte (et trop forte) densité pour le milieu. Voici quelques éléments supplémentaires à prendre en considération pour évaluer adéquatement les besoins en espace de cette municipalité :

- La demande d’espaces (pour de nouvelles résidences) n’est pas axée sur de petites propriétés, de sorte que le calcul de 12 logements à l’hectare est théorique et reflète difficilement la réalité ;

- La topographie accidentée limite grandement la possibilité de l’atteinte d’une densité de 12 logements à l’hectare ;

- La proximité de la route 165, une route nationale très fréquentée, nécessite une

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

marge de recul importante pour éviter les problèmes de cohabitation liée au bruit et autres contraintes inhérentes à la proximité d’axes routiers majeurs, ce qui est susceptible de réduire la densité qui sera planifiée et atteinte : en effet, une forte proportion d’espaces vacants longe cet axe routier ;

- La configuration des blocs de lots vacants conjuguée à l’occupation actuelle de certains blocs ou leur périphérie immédiate traduisent une géométrie extrêmement complexe qui empêche une optimisation de l’utilisation de l’espace, et affectera d’autant la densité ;

- Des portions de blocs de lots sont trop étroits pour permettre le passage d’une rue et de lotir de part et d’autre de cette dernière : une importante perte d’espace est attribuable à l’enclavement, ce dernier ayant vu le jour lors de l’aménagement de la route 165, laquelle fut aménagée de manière à contourner le noyau villageois. Ce facteur est également susceptible d’affecter la densité ;

- Quelques petits cours d’eau (3) très encaissés, avec une bande riveraine importante, transversaux à l’axe des blocs de lots, ajoutent à la complexité des lieux. Ils limitent l’utilisation optimale de l’espace et provoquent un questionnement nécessaire de la part du milieu à savoir si la construction de ponts potentiellement coûteux peut être raisonnablement envisagée et si ces éventuels ponts constituent des choix économiques judicieux à long terme. Ce dernier facteur affecte également la densité à long terme dans ces espaces.

En réalité, la municipalité ne recèle donc pas les 288 logements potentiels calculés. Il s’agit certes d’une estimation théorique qui ne peut être que peaufinée lot par lot par la municipalité lors de l’exercice de sa planification urbaine à venir (une meilleure appréciation de son contexte spatial est néanmoins présentée ci-après).

Ainsi, compte tenu des nombreux espaces vacants mais malgré son contexte spatial unique, la MRC de L’Érable juge qu’un phasage est nécessaire pour deux blocs résidentiels vacants, et que la mise en réserve d’un autre espace est nécessaire.

L’écart entre l’offre d’espaces et les besoins projetés est donc suffisamment important pour prédéterminer : un secteur d’une superficie de 5,7 hectares qui doit être affecté à une première phase ultérieure de développement (« P1 »), dans le prolongement à l’ouest du noyau villageois (voir l’image de la page suivante). Cet espace pourra être développé lorsque 66% des espaces vacants disponibles seront construits et comblés. Un second bloc est ciblé pour une seconde phase, au sud-est. Ainsi, une superficie de 9,6 ha est ainsi identifiée et ne pourra être développée qu’une fois que 66 % de l’espace phasé « P1 » précédemment identifié sera comblé. Finalement, un espace de plus petite superficie situé à l’extrémité nord-ouest du périmètre urbain est mis en réserve pour besoins futurs (« R », superficie de 2,1 hectares), une fois que la balance du territoire localisée au pourtour de l’ex village de Bernierville sera

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

comblé.

Par ailleurs, concernant les autres espaces disponibles disposés en bloc, en zone blanche, autour du lac William : Saint-Ferdinand en recèle quelques-uns disposés de manière ponctuelle et éparse.

Ces espaces sont tantôt localisés en zone inondable, tantôt voués à des fins publiques puisque détenus en bonne partie par le gouvernement du Québec. Ils peuvent abriter par ailleurs des espèces menacées (noyer cendré) ou rares ou à statut précaire (polygonum hydropiperoides).

Citons de manière spécifique mais non limitative les sites suivants qui sont visés : 1) le vaste espace situé en rive droit de la confluence de la rivière Fortier dans le lac William, en partie situé en zone inondable ; 2) en rive opposée du lac William, en amont, situés en bonne partie en zone agricole, dans un secteur non desservi par l’égout sanitaire ou l’aqueduc.

Malgré son caractère vacant, la municipalité de Saint-Ferdinand ne peut envisager développer ce dernier secteur à court terme : l’optimisation des secteurs où les services sont déjà offerts (rive gauche du lac) est priorisée au présent schéma. Une modification du présent schéma devra par ailleurs être effectuée pour pouvoir amorcer l’aménagement de ce secteur.

Autrement, les espaces disponibles situés à moins de 100 mètres des rives du lac William ont à toute fin pratique été réduits à néant au fil des dernières années (y compris ceux exclus des limites du périmètre d’urbanisation). Seuls de très rares lots épars persistent (moins de 5 pour tout le périmètre du lac).

L’image suivante illustre les différents espaces vacants (résidentiel en bleu pâle, industriel en violet, « P1 » et « P2 » indiquant les phases subséquentes à aménager, « R » indiquant la mise en réserve d’un espace pour besoins futurs) pour le territoire de Saint-Ferdinand :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Vianney

Notons en outre que le village de Vianney (ex municipalité fusionnée avec Saint-Ferdinand et Bernierville) recèle également quelques emplacements disponibles. Ce secteur est non traité parce que restreint et limité en ce qui concerne la demande en espace face aux espaces disponibles. Le périmètre urbain de ce village coïncide avec la limite du territoire situé hors de la zone agricole.

L’image suivante illustre spatialement son contexte. À noter que la prise d’eau municipale limite la diversité des aménagements possibles dans cet espace.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Ajustements et agrandissements aux limites du périmètre d’urbanisation

L’annexe 14 (point 7) du présent schéma recense les modifications qui ont été opérées et qui sont demandées pour la municipalité de Saint-Ferdinand. Les agrandissements demandés doivent répondre aux besoins à long terme tantôt pour des fins résidentielles, tantôt pour des fins industrielles. Plusieurs agrandissements demandés sont actuellement déjà construits.

Note : l’illustration de cette annexe 14 ne représente pas les limites du périmètre d’urbanisation, lequel est cartographié à la section 5 du présent schéma.

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Industriel

Par ailleurs, la capacité du territoire de la municipalité de Saint-Ferdinand à recevoir du développement commercial et industriel est dorénavant adéquate, depuis la dernière exclusion obtenue et identifiée à ladite annexe 14.

En effet, la municipalité dispose d’une superficie de 7,5 hectares actuellement en processus d’aménagement principalement localisé à l’intérieur d’une nouvelle zone industrielle. Compte tenu de la demande inexistante dans les dernière années, illustrée dans les tableaux précédents (voir les tableaux 3-40, 3-41 et 3-43), il est permis de croire que cet espace sera suffisant pour les 10 prochaines années.

Détails des espaces vacants

Voici le bilan des espaces disponibles pour le territoire de Saint-Ferdinand, lequel précise le contenu du tableau 3-38 :

Espaces résidentiels 2,1 ha pour le bloc au nord‐ouest du périmètre urbain (mis en réserve « R ») 5,7 ha pour le bloc au nord‐est de la zone industrielle (phasé « P1 ») 5,0 ha pour le bloc au nord‐ouest de la route de Vianney 17,2 ha pour le bloc au sud‐est, longeant la route 165 (dont 9,6 ha phasés « P2 »)  

Espaces industriels 7,5 ha pour le bloc à l’ouest du périmètre urbain. 

3.2.1.2.9 Municipalité d’Inverness

Le territoire actuel de la municipalité d’Inverness résulte du regroupement des municipalités du canton d’Inverness et du village d’Inverness.

La population de la municipalité d’Inverness a connu une très forte baisse au cours des cinq dernières décennies. En effet, la population est passée de 1 185 à 1 009 entre 1961 et 1981 soit une décroissance de –14,9%. La perte démographique s’est accélérée au cours de la période 1981 et 2001, passant de 1 009 à 847, soit une baisse de –16,1%. La baisse s’est confirmée par la suite pour se stabiliser en 2009 : depuis 2009, la population stagne entre 810 et 823. Les projections démographiques de l’Institut de la statistique du Québec prévoient une croissance de la population qui atteindrait 840 en 2014, puis 855 en 2019 et 885 en 2024, ce qui semble à première vue optimiste, compte tenu du contexte de stagnation actuel.

Contrairement aux autres municipalités plus importantes de la MRC, on dénote la stagnation des nouveaux logements à l’intérieur du périmètre urbain, ce qui concorde avec la stagnation

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

de la population dans la municipalité. En effet, seulement deux nouveaux ménages (deux nouveaux logements) sont dénombrés à l’intérieur de l’espace étudié pour la période 2003-2012.

La situation du village peut contraster avec les abords du lac Joseph, qui a connu un certain engouement lié à la villégiature durant la même période d’étude.

Résidentiel

La superficie brute des espaces vacants situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation et voués à des fins résidentielles est de 14,9 hectares, puis 11,9 hectares une fois les espaces publiques soustraits de l’espace brut. Ces terrains à vocation résidentielle sont essentiellement localisés dans le nouvel espace de la rue des Fondeurs et ses environs directs.

Comme le démontre le tableau 3-39, en considérant une densité brute de 6 logements à l’hectare, le potentiel de développement actuel des espaces vacants résidentiels est de 71 logements. Les besoins en espace résidentiel d’ici 2023 pour la municipalité d’Inverness ne seraient toutefois que de 5 logements.

L’écart illustre donc un excédent de 66 logements ou 11 hectares. Cet espace semble considérable mais le lotissement actuel pour la rue des Fondeurs, dont la municipalité est promotrice du projet, permet de constater que la moyenne des terrains est d’une superficie plus importante. En outre, la configuration géométrique de l’espace rendra difficile l’atteinte d’une telle densité. Les équipements de traitement des eaux usées, situés au nord, constituent également une contrainte à l’aménagement, en plus de la configuration géométrique du site, de la topographie, et des options en termes d’accès publiques.

Ce secteur vacant porteur est également régi par la municipalité par un règlement sur les PIIA.

Malgré l’ensemble de ce contexte spatial, la MRC croit qu’il est pertinent pour Inverness de requérir à la mise en réserve d’espaces et au phasage, étant donné la superficie disponible somme toute importante (près de 15 hectares), laquelle excède passablement l’offre.

La rue des Fondeurs sera scindée en deux phases d’aménagement, la seconde (« P » ci-après) étant réservée au développement une fois que la première partie sera aménagée, construite et développée à un minimum de 66 %. Cette superficie représente 3,1 hectares. En outre, la mise en réserve pour besoins futurs d’une superficie approximative de 8,2 hectares (mise en réserve « R »), tel qu’illustré ci-après, complète également la planification. Cet espace réservé pourra être aménagé une fois que 66 % des espaces phasés seront comblés.

Ainsi, ce sont 3,6 hectares qui sont disponibles actuellement alors que 11,3 hectares sont phasés ou mis en réserve.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

L’image suivante illustre le bloc résidentiel vacant disponible (en bleu pâle), puis l’espace industriel vacant (en violet) pour le territoire d’Inverness, avec les superficies réservées (« P » et « R ») :

Industriel

Finalement, en ce qui concerne les besoins en espace commercial et industriel, la municipalité semble détenir un espace qui correspond aux besoins, c’est-à-dire un espace d’environ 2,2 hectares, au sud-est du périmètre urbain.

Notons toutefois que la question de la compatibilité des usages dans ce secteur présente un défi sérieux de planification pour la municipalité, étant donné les sites de récréation, de tourisme et de loisirs à proximité (à proximité du site de l’important Festival du bœuf d’Inverness).

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Particularité du village d’Inverness

Le caractère historique du village d’Inverness, comprenant de nombreux bâtiments patrimoniaux d’intérêt, ainsi que le développement commercial unique dans la MRC qui s’est opéré dans les dernières années, induit une planification particulière et rigoureuse du développement pour ce périmètre d’urbanisation.

Ajustements et agrandissements aux limites du périmètre d’urbanisation

Il n’y a pas d’ajustements ou d’agrandissements aux limites du périmètre d’urbanisation pour la municipalité d’Inverness. L’espace circonscrit est donc le même que le premier délimité au schéma d’aménagement de première génération.

3.2.1.2.10 Municipalité de Laurierville

Le territoire actuel de la municipalité de Laurierville résulte du regroupement des municipalités de Laurierville et de Sainte-Julie.

La population de la municipalité de Laurierville a elle aussi connu une décroissance au cours des cinq dernières décennies (tableau 3-37b). En effet, la population est passée de 1 838 à 1 661 entre 1961 et 1981 soit une baisse de -9,6 %. La perte démographique ne s’est pas tellement atténuée au cours de la période 1981 et 2001, passant de 1 661 à 1 528, soit une baisse de -8,0 %. La population de la municipalité a continué de décroître puisqu’en 2012 on ne dénombrait plus que 1 365 habitants. La donnée de 2013 laisse toutefois entrevoir un soubresaut puisque, suite à un rajustement statistique probable, la population pourrait s’être stabilisée puisqu’elle pointe dorénavant à 1 438. On observerait donc une certaine stabilité depuis 2009 puisque cette année-là on figurait 1 431 citoyens.

Les perspectives démographiques de l’Institut de la statistique du Québec (tableau 3-37) laissent pourtant présumer une éventuelle décroissance démographique pour n’atteindre que 1 290 en 2014, et éventuellement 1 265 en 2024.

Quant aux ménages (tableau 3-33), la municipalité de Laurierville a connu une faible demande durant la période 2003-2012. Les 7 nouveaux logements correspondent à un peu plus de 0,5 nouveau logement par année, en moyenne. La faible demande durant la période de référence pourrait correspondre avec les années difficiles durant lesquelles s’est produit la fermeture de Les Industries de la Rive-Sud, de très loin la plus importante entreprise de municipalité, à ce moment.

Sur cette base, il peut être établi que le rythme de croissance des ménages privés de Laurierville sera satisfait par des espaces disponibles abondants. Un résiduel d’environ 6,0

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

hectares vacants pourrait d’ailleurs poindre à l’échéance de la période d’étude (2023).

Résidentiel

La superficie des espaces vacants situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation et voués à des fins résidentielles sont essentiellement localisés dans le secteur Côté, le long de la rue Provencher (sud-est) ou parallèle à cet axe.

Une exclusion de la zone agricole dans les dernières années, afin de compléter l’offre résidentielle le long de la rue Provencher (ajustement de limites) et offrir un nouvel espace industriel plus au sud, vient assurer une complémentarité avec les espaces auparavant disponibles.

L’ensemble du secteur visé est localisé dans un secteur de plus faible impact sur l’agriculture. En effet, le nord, l’ouest et l’est de l’agglomération villageoise de Laurierville offrent des conditions agricoles de qualité et sont presque totalement cultivés de manière dynamique.

L’évaluation des besoins en espace pour cette municipalité permet de conclure que l’offre d’espace répond plus qu’adéquatement à la demande (tableau 3-39). Selon les projections, quelques hectares subsisteront comme étant toujours vacants à l’échéance de la présente période d’étude, ce qui semble donc être excédentaire face aux besoins. Environ quatre hectares pourraient être toujours vacants selon une estimation conservatrice, alors que la municipalité dispose actuellement de plus de sept hectares bruts (7,3 ha).

Pour ces raisons, la MRC de L’Érable propose de phaser l’espace en processus d’aménagement dans le secteur Côté et mettre en réserve une petite portion plus au sud-est, en bordure du nouvel espace industriel. Ainsi, une superficie de 2,5 hectares constituera une phase ultérieure au développement actuellement en cours (« P » sur illustration), lequel couvre une superficie totale de 6,3 hectares, et la petite superficie localisée au sud-est sera mise en réserve (« R » sur l’illustration), laquelle couvre une superficie de 1,0 hectare.

L’espace phasé pourra être développé et aménagé une fois que 66% des espaces disponibles vacants seront comblés (construits). Il en est de même avec l’espace mis en réserve, qui ne pourra être aménagé qu’une fois que l’espace phasé sera comblé et construit à un minimum de 66%.

L’illustration qui suit illustre le bloc résidentiel vacant (en bleu pâle), l’espace phasé (« P »), l’espace mis en réserve (« R »), puis l’espace industriel (en violet) pour le territoire de la municipalité de Laurierville.

Sur ladite illustration notons également que le secteur de Sainte-Julie offre en apparence une portion vacante d’intérêt. Toutefois, la présence d’une fonderie, d’une zone inondable non officielle de part et d’autre de la rivière Barbue qui traverse la zone en son centre, puis les contraintes liées à la présence de la route 116 ainsi que la géométrie des lieux, témoignent des

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difficultés à considérer cet espace pouvant potentiellement à la fois accueillir de nouveaux ménages/logements, à la fois de nouveaux espaces industriels, ou même commerciaux.

Dans un autre ordre d’idée, notons en terminant la nécessité de conserver une zone tampon entre l’espace industriel et celui résidentiel :

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Industriel

Finalement, au sujet des besoins en espace commercial lourd et industriel, la municipalité ne semble pas détenir d’espaces vacants suffisants qui pourraient répondre aux besoins à long terme (horizon 2023). En effet, l’analyse du bilan entre les besoins en espace et ceux potentiellement consommés permettent de présumer qu’il y aura près d’un hectare en déficit industriel d’ici l’échéance du terme (voit tableau 3-43). La municipalité pourra, lorsque le besoin sera présent, envisager un agrandissement de sa nouvelle zone industrielle prioritairement vers l’est (nord-est), en contiguïté avec l’actuelle zone. La méthode d’analyse et de traitement d’une demande d’agrandissement d’un périmètre d’urbanisation sera ainsi appliquée afin d’évaluer le juste besoin et s’assurer que l’empiètement souhaité réponde adéquatement à la demande en fonction de l’offre et qu’il s’agira également du site de moindre impact.

Ajustements et agrandissements aux limites du périmètre d’urbanisation

L’annexe 14 (point 1) du présent schéma recense les modifications qui ont été opérées dont celle qui est demandée pour la municipalité de Laurierville. L’ajustement demandé vise à régulariser l’espace industriel construit et fonctionnel depuis le début des années 2000. Cette annexe illustre également l’agrandissement du périmètre urbain déjà régularisé et qui vise surtout le secteur industriel au sud du village de Laurierville.

Note : l’illustration de cette annexe 14 ne représente pas les limites du périmètre d’urbanisation, lequel est cartographié à la section 5 du présent schéma.

3.2.1.2.11 Municipalité de Lyster

La population de la municipalité de Lyster a connu une décroissance au cours des cinq dernières décennies, sauf la dernière où elle s’est stabilisée et tend plutôt à reprendre une tangente ascendante.

En effet, la population est passée de 2 182 à 1985 entre 1961 et 1981 soit une baisse de –9%. La perte démographique s’est accélérée au cours de la période 1981 et 2001, passant de 1 985 à 1 685, soit une baisse de –15,1%. La période 2004-2013 (selon le décret de population publié dans la Gazette officielle du Québec, tableau 3-37b), a vu la population décroître de 1 657 en 2004 à 1 618 en 2004, pour ensuite remonter progressivement pour atteindre 1 676 en 2013, soit la plus haute donnée de population depuis 2003, soit 11 années.

En concordance avec cette apparente stagnation de la population ou plutôt cette légère

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hausse, les ménages de la municipalité de Lyster ont connu une augmentation constante et stable pendant la même période. Dans les faits, le nombre de nouveaux logements s’est élevé à 40 pour la période de référence, avec une période récente plus faste recelant en moyenne 6,5 nouveaux logements par année (tableau 3-33). Avec une population qui se maintient et qui tend à croître, tout porte à croire que cette tendance se maintiendra.

D’ailleurs, les perspectives démographiques de l’Institut de la statistique du Québec (tableau 3-37) tendent à confirmer les tendances, avec une projection de la population de l’ordre de 1 685 pour 2014, puis 1 760 pour 2019. Comme nous l’avons vu précédemment toutefois, il faut interpréter ces projections de population avec une extrême prudence.

Résidentiel

La superficie des espaces vacants destinés à des fins résidentielles situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation est de 22,8 hectares (tableaux 3-38 et 3-39). Les terrains à vocation résidentielle sont localisés principalement dans le secteur des rues Beaudoin, Roy, Préfontaine et Lemay. Ces secteurs ainsi que d’autres sont appelés à fluctuer au fil des ans en relation avec la demande pour de nouvelles constructions, qui ont connu un certain essor dans l’intervalle 2008-2013 : la planification du développement résidentiel pose un défi à la municipalité puisque l’on doit conjuguer espace résidentiel et espace industriel avec contraintes, déjà en opération à quelques endroits à l’intérieur du périmètre urbain (meunerie, fabrication de produits à base de fibre de verre, etc.). Jumelé à ces éléments où les zones tampons sont nécessaires dans une planification urbaine réfléchie, notons au surplus que le projet de déplacement de la route 116 pour traverser le village dans un axe sud / nord doit « transcender » la planification du périmètre urbain et son développement résidentiel, industriel et commercial, notamment. En effet, ce projet bouleversera totalement le contexte spatial de cette partie du village.

Comme le démontre le tableau 3-39, en considérant une densité brute de 12 logements à l’hectare, le potentiel de développement actuel des espaces vacants résidentiels est de 218 logements. Les besoins en espace résidentiel d’ici 2023 pour la municipalité de Lyster sont plutôt de 72 logements. L’écart est donc de 146 logements excédentaires, ou 12,1 hectares.

La municipalité de Lyster compte donc une superficie plus qu’adéquate à l’intérieur de son périmètre d’urbanisation actuel pour répondre à la demande de logements supplémentaires d’ici 2023. À la lueur de cet état de fait, la MRC juge qu’il importe de concentrer le développement résidentiel dans les sites les plus proches des infrastructures, services et espaces publiques et institutionnels déjà aménagés et où ils sont les plus accessibles. Le bloc à l’ouest de la future route 116 et le sud et le sud-ouest du vaste bloc à l’est sont donc privilégiés et devront être priorisés par la municipalité. Une forte proportion du bloc résidentiel à l’est de la future route 116 est donc réservée pour un développement futur et ne

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peut être construit et aménagé (« R »), alors qu’une autre partie sera développée par phases successives une fois que les autres sites seront comblés à au moins 66 % (aménagés, construits). À ce moment seulement, l’aménagement du premier site (« P1 » sur l’illustration) pourra être amorcé. Une fois cette dernière phase comblée à 66 %, la seconde (« P2 ») pourra à son tour être aménagée selon le même mécanisme.

L’illustration suivante présente plus clairement les deux blocs résidentiels vacants (en bleu pâle), puis les deux espaces industriels (en violet) pour le territoire de la municipalité de Lyster, avec des indications sur la mise en réserve d’espaces pour besoins futurs (« R ») et le développement par phase (« P ») :

Notons plusieurs points majeurs liés à la dynamique de la planification urbaine de cette municipalité, que l’on peut observer sur l’image ci-haut :

- On rappelle la nécessité d’assurer une saine cohabitation entre les usages industriels

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et ceux résidentiels, tout particulièrement lorsque ces usages industriels sont susceptibles de générer des problèmes de bruits, d’odeurs, de poussière etc. (industries avec contraintes) à l’égard d’habitations à proximité. Le bloc industriel localisé entre le Parc linéaire des Bois-Francs et l’axe de la future route 116 est tout particulièrement ciblé, vu sa proximité avec les développements résidentiels anticipés plus au sud. Cela peut notamment mais non exclusivement se traduire par l’aménagement de zones tampons ;

- Le petit secteur identifié comme étant industriel vacant à l’ouest de l’axe du Parc linéaire des Bois-Francs pourrait bénéficier à une industrie de la fibre de verre contiguë. En effet, cet espace, vu sa configuration, pourrait difficilement voir poindre une nouvelle entreprise s’y implanter ;

- Les espaces vacants en rouge (environ 5,8 ha, tableau 3-38) devront faire l’objet d’une planification rigoureuse, intégrée et durable afin de « réussir » l’aménagement de la porte d’entrée de la municipalité et de la MRC par cette route nationale, depuis le nord (en provenance de la rive sud de Québec) ;

- Tel qu’illustré ci-haut, une vaste superficie du périmètre urbain n’est pas utilisable vu son territoire inondable (espace non comptabilisé : non constructible) ;

- Le déplacement projeté de la route 116 dans l’axe illustré ci-haut se fera dans les prochaines années mais il n’est pas possible pour le moment de cerner un échéancier : ce projet est sou l’égide du ministère des Transports du Québec, lequel pilote le dossier (la route 116 est une route nationale sous sa responsabilité). L’illustration ci-haut montre que ledit ministère a toutefois débuté l’acquisition des propriétés (lignes noires sur l’image, illustrant les unités d’évaluation foncière).

Industriel

En ce qui concerne la question industrielle, selon le tableau 3-43, la municipalité dispose de superficies vacantes suffisantes à l’intérieur de son périmètre urbain, pour un horizon de dix années, soit jusqu’en 2023. En effet, les 7,1 hectares disponibles dans les deux blocs illustrés ci-haut devraient être suffisants puisque la demande projetée ne correspondrait qu’à un total de 0,57 hectares. Un excédent de 6,5 hectares est ainsi estimé à l’échéance de la période d’analyse. Notons toutefois que cette projection de demande faible résulte directement d’une faible croissance industrielle dans les onze dernières années, croissance qui devrait être plus élevée pour les onze prochaines. La municipalité de Lyster est une municipalité qui a été durement touchée par la fermeture d’industries dans la dernière décennie, ce qui a affecté lourdement sa croissance, et biaise en quelque sorte les projections.

Pour ces raisons, le bloc vacant identifié à l’ouest sur l’illustration ci-haut, lequel est d’une

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superficie d’un peu plus de un hectare (1,2 ha, tableau 3-38), est mis en réserve pour des besoins futurs. Son accès est plus problématique et la cohabitation avec les habitations avoisinantes demeurent un défi important dans le cas d’industries avec contraintes (bruit, odeurs, poussière,…).

Ajustements, agrandissements et réduction des limites du périmètre d’urbanisation

Dans le cadre du processus de révision du schéma d’aménagement et de développement, la municipalité de Lyster n’a pas fait de véritable demande d’agrandissement si ce n’est d’un espace de faible superficie localisé à l’est de l’agglomération : un « agrandissement » du périmètre d’urbanisation de la municipalité est requis à la suite d’une décision de la C.P.T.A.Q. qui excluait de la zone agricole permanente, une superficie de 6,6 hectares située dans le secteur Sainte-Anastasie, à l’extrémité est du périmètre urbain, afin de tenir compte d’une part des activités non-agricoles se déroulant dans ce secteur depuis plus de 30 ans, et d’autre part d’un problème dans l’emplacement officiel de la limite de la zone agricole. Il y avait en effet une non concordance entre la carte officielle de la zone agricole et la description technique officielle.

L’annexe 14 (point 2) du présent schéma recense les modifications qui ont été opérées ou qui sont demandées pour la municipalité de Lyster. Le fait marquant de ces modifications constitue sans aucun doute la réduction des limites du périmètre d’urbanisation d’environ 47 hectares dans le secteur nord et nord-ouest, et le retour à la zone agricole d’une autre superficie.

Note : l’illustration de cette annexe 14 ne représente pas les limites du périmètre d’urbanisation, lequel est cartographié à la section 5 du présent schéma.

Détails des espaces vacants

Voici le bilan des espaces disponibles pour le territoire de Lyster, lequel détaille le contenu du tableau 3-38 :

Espaces résidentiels 2,4 ha pour le bloc à l’ouest de la future route 116 20,4 ha pour la totalité du grand bloc à l’est de la future route 116, dont : 

- 8,5 ha disponibles en mai 2013 et scindés en 3 sous‐blocs (3,7 ha à l’ouest, 1,5 ha au sud, et 3,2 ha au nord‐est et déjà loti sur l’illustration) ; 

- 2,8 pour le bloc devant être la première phase d’agrandissement - 2,5 pour le bloc devant être la seconde phase d’agrandissement - 6,6 pour le bloc mis en réserve pour besoin futurs 

 Espaces industriels 

1,2 ha pour le petit bloc à l’ouest du PU 5,9 ha pour le bloc principal, au nord du village  

 

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 Espace mixte 

5,8 ha pour l’espace de part et d’autre de la future route 116  

3.2.1.2.12 Municipalité de Notre-Dame-de-Lourdes

Contrairement à toutes les autres municipalités de la MRC, la population de la municipalité de Notre-Dame-de-Lourdes a connu une situation de stabilité au cours des cinq dernières décennies (tableau 3-37b). En effet, la population est passée de 732 à 737 entre 1961 et 1981 soit une faible augmentation de 0,7%. La période 1981 et 2001 a cependant été caractérisée par une faible baisse de la population de -3,1%, passant de 737 à 714. Toutefois, en 2009, la population était approximativement de 732, soit le même nombre que 48 ans plus tôt. Notons par ailleurs que les populations identifiées par les récents décrets de population publiés dans la Gazette officielle du Québec pour les années 2010 à 2013 laisse entrevoir une décroissance subite de la population, laquelle ne serait plus que de 693 (un ajustement statistique suite au dernier recensement ou « enquête » pourrait être en partie la cause), soit le plus bas total pour toute la période de référence (52 ans). Cette observation contraste très fortement avec les projections de l’Institut de la Statistique du Québec qui table plutôt sur une population en croissance (2009 : 740, 2014 : 745, 2019 : 765).

La décroissance actuelle dans la municipalité fait contraste avec l’actuelle activité économique apparente, laquelle est étroitement liée au secteur de la canneberge.

Par ailleurs, les ménages de la municipalité de Notre-Dame-de-Lourdes ont connu une augmentation constante pendant la même période. En matière de logements ou de ménages (tableau 3-33), la municipalité a vu plusieurs nouvelles implantations se concrétiser à l’intérieur de son périmètre d’urbanisation, ce qui contraste avec les données de population.

Huit (8) nouveaux logements ont été aménagés sur les onze années de référence, dont 5 dans les 5 dernières années. Sur cette base récente de cinq ans, il peut être établi que le rythme de croissance des ménages privés de Notre-Dame-de-Lourdes est de 1 par année. Le contexte socio-économique récent de la municipalité (notamment lié au secteur de la canneberge) fait en sorte qu’il est raisonnable d’effectuer des projections en fonction de seulement cinq années de référence : la construction d’un CPE, l’implantation des bureaux du Club environnemental et technique atocas Québec et ceux de l’association des producteurs de ces petits fruits insufflent un dynamisme à l’intérieur de l’espace urbain.

Résidentiel

La superficie des espaces vacants situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation et voués à des fins résidentielles est de 13,9 hectares, suite à une proposition de réduction de la

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dimension du périmètre d’urbanisation (précédente évaluation : 23,3 hectares). L’annexe 14 du présent schéma illustre la réduction des limites du périmètre d’urbanisation à deux endroits, dont ce vaste espace vacants situé au nord du village (7,0 hectares environ, et 7,85 hectares pour l’autre déjà développé, au sud de la rivière).

Les terrains disponibles à vocation résidentielle sont localisés dans le noyau villageois ou tout juste au nord.

À première vue, il semble par ailleurs évident qu’il y a un excédent entre les besoins réels et la capacité du territoire à répondre à ces besoins en terme d’espace. Le tableau 3-39 illustre à cet effet que la municipalité, pour une densité brute à l’hectare de 3 logements, dispose d’un potentiel de 41 nouvelles unités résidentielles, alors que les besoins en espace sont de l’ordre d’une dizaine. Un excédent d’environ 10 hectares subsisterait à l’échéance de la période de référence (2023).

Le développement résidentiel pose en outre un défi pour la municipalité puisque les espaces réservés pour ces fins, lesquels sont les plus pertinents puisqu’à proximité ou contigu au noyau villageois, sont actuellement occupés en forte proportion par une entreprise agricole active.

L’implantation villageoise de Notre-Dame-de-Lourdes possède aussi une particularité physique qui lui est propre (tout comme Lyster) c’est-à-dire la présence de la rivière Bécancour qui traverse le village. L’attrait que procure ce cours d’eau est un atout pour la municipalité dans le cadre de son développement : il est clair que cet élément physique constitue un attrait paysager certain lorsqu’une nouvelle famille évalue ses options pour s’implanter dans un milieu. La demande pour la mise en valeur de nouveaux espaces résidentiels est forte en bordure de la rivière, notamment pour des fins de villégiature. La planification du développement de Notre-Dame-de-Lourdes doit être rigoureuse afin de trouver une solution novatrice et surtout, adaptée aux besoins particuliers du milieu. La municipalité doit encourager, favoriser et agir pour un développement à proximité du noyau villageois (école, église, espaces publiques,…) mais ne peut nier l’intérêt que revêt le plan d’eau qui sillonne son territoire.

Dans le cadre du second projet de schéma d’aménagement et de développement révisé, la municipalité de Notre-Dame-de-Lourdes avait donc fait une demande de réaménagement complet de son espace exclu de la zone agricole en vue de réorienter le tir à l’intérieur de son périmètre d’urbanisation. En 2007, une exclusion de la zone agricole fut traduite par un agrandissement net de plusieurs hectares de la zone blanche. Il est important de spécifier que 83% de cette exclusion est toutefois localisé dans la vaste zone inondable de la rivière Bécancour et visait simplement la régularisation de certains terrains déjà construits. Des constructions ont surtout été implantées dans la partie à l’ouest du périmètre urbain, à l’ouest de la route 265, en bordure de la rivière Bécancour : elles ont notamment permis de combler

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

les espaces vacants en partie enclavés à travers des constructions déjà implantées.

L’image suivante illustre le bloc résidentiel vacant (en bleu pâle), puis l’espace industriel vacant (en violet) pour le territoire de la municipalité de paroisse de Notre-Dame-de-Lourdes :

Comme en témoigne l’illustration ci-haut, la réduction des limites du périmètre d’urbanisation au nord de l’espace résidentiel permet de concentrer les implantations futures plus près du village. La municipalité pourra orienter le développement prioritairement à proximité de l’école et des principaux services, notamment.

En outre, puisque la municipalité recèle un surplus d’espaces pour des fins résidentielles, la

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

MRC de L’Érable demande à la municipalité d’effectuer la mise en réserve d’un important espace vacant au nord-est (« R »), lequel couvre 4,7 hectares. Par ailleurs, une autre importante portion de l’espace disponible devra être développé par phases, lesquelles sont identifiées « P1 » et « P2 » sur l’illustration. La première « P1 » couvre 3,0 hectares et la seconde « P2 » couvre 2,0 hectares. Au total, il s’agit donc de 9,7 hectares qui ne pourront être développés qu’une fois que les 4,2 hectares disponibles immédiatement pourront être développés. À ce titre, l’espace identifié « P1 » ne pourra être développé que lorsque 66 % de ces 4,2 hectares seront construits et aménagés. L’espace identifié « P2 » sera développé selon les mêmes conditions lorsque la phase « P1 » sera construite et aménagée à 66 %. Quant à l’espace mis en réserve « R », il ne pourra être développé que lorsque les espaces phasés seront développés, selon les mêmes conditions.

Le « C » ajouté à deux endroits à l’image indique des zones de contrainte à l’utilisation et l’occupation du sol : la proximité de deux cours d’eau tributaires de la Bécancour et leurs bandes riveraines, la forte pente associée, la configuration géométrique de l’espace ainsi que les accès rendent difficile l’utilisation de ces espaces pourtant vacants, lesquels pourraient être utilisés à d’autres fins qu’industrielles et résidentielles.

Toujours en référence à l’image ci-haut, notons les fortes contraintes d’utilisation du sol causées par la présence d’une importante zone inondable pour la rivière Bécancour.

Finalement, notons que l’espace localisé au sud-ouest du noyau urbain, du côté sud de la rivière Bécancour, en bordure de cette dernière, est un espace dédié à la villégiature et qui bénéficie de quelques espaces vacants (voir l’annexe 14 du présent schéma pour une illustration). Malgré le fait qu’il soit en bonne partie construit, l’ensemble du secteur sud de la rivière Bécancour exclu de la zone agricole ne fait pas partie du périmètre d’urbanisation étant donné qu’il est isolé physiquement du secteur villageois et qu’il ne présente pas les caractéristiques propres à une agglomération urbaine où la multiplicité des services et des fonctions est concentrée, planifiée et encouragée.

Industriel

Quant à l’espace industriel vacant (voir illustration), il est certes difficile d’accès mais offre une certaine visibilité le long de l’axe de la route 265, et est à proximité d’autres usages compatibles.

À ce sujet, selon le tableau 3-43, les besoins en espaces industriels sont suffisants pour répondre aux besoins de la municipalité pour une période de temps qui excède 2023. En effet, selon les projections, une très faible superficie sera utilisée pendant la période d’étude. Notons toutefois qu’une superficie disponible de 2,9 hectares n’est pas importante, qu’elle est surestimée vu sa proximité de la route 265 et la configuration géométrique avec la rue Principale (Saint-François Est) et que, en somme, un seul projet d’envergure moyenne

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pourrait combler la totalité de l’espace réellement disponible. Ajoutons finalement que le propriétaire actuel du site a, au fil des ans, légèrement accru la superficie qu’il occupe et est susceptible de requérir à nouveau à des superficies de sa propriété pour accroître à nouveau la dimension de son entreprise (usages commercial lourd / industriel).

Ce contexte met la table sur la problématique de l’équilibre vacillant entre l’offre et la demande d’espaces industriel et commercial lourd pour la municipalité de paroisse de Notre-Dame-de-Lourdes.

Ajustements, agrandissements et réduction des limites du périmètre d’urbanisation

Dans le cadre du processus de révision du schéma d’aménagement et de développement, notons que la municipalité de paroisse de Notre-Dame-de-Lourdes doit faire l’objet d’agrandissement aux limites du périmètre d’urbanisation, mais également de réduction de ses limites.

Comme mentionné ci-haut, la description des agrandissements et des réductions sont décrits à l’annexe 14 du présent schéma (point 3). On y observe les limites des modifications demandées. Notons que les réductions totalisent une superficie approximative de 14,85 hectares en deux blocs alors que l’agrandissement demandé couvre une superficie approximative de 14,6 hectares.

Note : l’illustration de cette annexe 14 ne représente pas les limites du périmètre d’urbanisation, lequel est cartographié à la section 5 du présent schéma.

Sur les réductions des limites du périmètre d’urbanisation

Deux blocs de territoire (7,0 et 7,85 ha) sont soustraits aux limites du périmètre d’urbanisation.

Le premier bloc est totalement vacant et est justifié par un espace vacant excédentaire à l’intérieur dudit périmètre d’urbanisation. La localisation de la garderie immédiatement à l’ouest du bloc limite les possibilités pour des usages de type industriel ou commercial lourd dans le secteur, de sorte que la fonction résidentielle, laquelle bénéficie de suffisamment d’espace plus au sud, vers le village, est certes une des seules fonctions pertinentes en termes d’aménagement du territoire. Hors, les espaces résidentiels sont déjà amplement suffisants, tel qu’en témoigne la mise en réserve d’espace résidentiel expliquée ci-avant.

Quant au second bloc, il est structuré de manière linéaire de part et d’autre de la route 265, et son profil de développement ressemble en tout point à celui de nombreux îlots déstructurés observés dans la MRC de L’Érable, à la seule différence que celui dont il est ici question est

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

exclu de la zone agricole.

En effet, ce territoire est occupé essentiellement par des espaces résidentiels (maisons unifamiliales) avec exceptionnellement d’autres usages. Il est vacant à environ 35 à 40 %. Puisqu’il est séparé physiquement de l’agglomération villageoise (rivière Bécancour), il n’est pas souhaitable de planifier le développement du périmètre urbain en deux secteurs isolés. La planification de l’urbanisation en deux secteurs pourrait engendrer diverses problématiques comme par exemple la desserte en services (aqueduc et égout), ou l’accès sécuritaire à pied ou à vélo, par exemple à l’école ou à l’église, de l’autre côté de la rivière, pour ne nommer que ces exemples. Finalement, ce secteur situé au sud de la rivière ne présente pas les caractéristiques urbanistiques inhérentes à une zone urbaine définie en « périmètre d’urbanisation », contrairement au secteur du côté nord de la rivière : l’agglomération villageoise historique est du côté nord de la Bécancour, incluant l’église, l’école, les petits commerces, l’institution financière (caisse Desjardins), la garderie, etc.

Pour ces raisons, il est donc préférable de qualifier différemment cet ensemble, malgré qu’il soit en bonne partie développé.

3.2.1.2.13 Municipalité de Saint-Pierre-Baptiste

La population de la municipalité de Saint-Pierre-Baptiste a connu une forte décroissance au cours des cinq dernières décennies (tableau 3-37b). En effet, la population est passée de 752 à 544 entre 1961 et 1981 soit une baisse de –27,7%. La perte démographique s’est cependant atténuée au cours de la période 1981 et 2001, passant de 544 à 495, soit une baisse de -9,0%.

La population semble maintenant s’être stabilisée aux alentours de 500 puisqu’elle est au même niveau qu’en 2005 (504), après avoir subi quelques années de creux majeurs entre 2008 et 2012, atteignant même les 420 durant cette période. Dans les faits, le dernier décret de population publié dans la Gazette officielle du Québec laisse supposer une croissance subite de la population, bien qu’il soit évident qu’il ne s’agisse que d’un ajustement statistique. Au sujet de la population, notons que Saint-Pierre-Baptiste, Inverness et Saint-Ferdinand, à cause de la présence de lacs de villégiature (lac Joseph et lac William), peuvent voir leur population évoluer au rythme de l’attrait que constituent ces milieux aquatiques. En ce sens, la population de Saint-Pierre-Baptiste, plus faible que ses deux homologues, est très tributaire des abords du lac Joseph.

En ce qui concerne les projections démographiques de l’Institut de la statistique du Québec, elles sont inexistantes pour la municipalité de paroisse de Saint-Pierre-Baptiste : en effet, les projections ne sont pas produites pour les municipalités de moins de 500 habitants.

Quant aux ménages et aux logements, la municipalité de paroisse de Saint-Pierre-Baptiste a connu l’implantation de deux nouveaux ménages durant les onze dernière années

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(tableau 3-33). Pour une municipalité de l’envergure de Saint-Pierre Baptiste, il s’agit certes d’une statistique positive.

Résidentiel

La superficie des espaces vacants situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation et voués à des fins résidentielles est toutefois faible et seuls de rares emplacements épars sont actuellement disponibles pour lesdites éventuelles implantations résidentielles. L’illustration ci-dessous témoigne de ce contexte :

Les sites « non construits » les plus importants sont ceux de la Fabrique et de l’école.

Contrairement aux autres municipalités de la MRC, aucun espace spécifiquement dédié au secteur résidentiel ne bénéficie d’une superficie vacante suffisamment importante pour être cartographiée. Puisque les besoins évalués au tableau 3-39 sont de l’ordre de 2 nouveaux ménages, pour une densité brute de 12 terrains à l’hectare (la municipalité de paroisse dessert

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sa population par l’aqueduc et l’égout sanitaire) pour une période de 11 années (jusqu’en 2023), et que la municipalité dispose d’environ 4 à 5 terrains épars disponibles, il y a concrètement adéquation entre l’offre et la demande.

Toutefois, la marge de manœuvre est très faible et malgré l’adéquation apparente, la municipalité devrait envisager une offre qui pourrait répondre à la demande : en effet, malgré les terrains épars vacants, il n’est pas dit que leurs actuels propriétaires soient enclins à vendre leur propriété pour l’implantation d’une habitation, par exemple.

Au surplus, certains secteurs bordant le village bénéficient d’un très bon potentiel pour des fins agricoles, la prise d’eau potable municipale est située au nord-ouest du village et ce dernier est desservi par le réseau d’aqueduc et celui des égouts sanitaires : un grand atout. Une réflexion s’impose donc pour l’avenir, laquelle réflexion devra prendre en compte l’importance de la concentration des espaces à développer en fonction de la proximité du noyau villageois, l’accès aux services publiques, et l’importance de la protection des sols agricoles de qualité.

Comme pour les autres municipalités, tout site futur proposé pour des fins d’agrandissement du périmètre d’urbanisation choisi par la municipalité devra faire l’objet d’une analyse selon la méthode de traitement d’une demande d’agrandissement du périmètre d’urbanisation détaillée ci-après au présent schéma d’aménagement et de développement révisé.

Industriel

En ce qui concerne l’espace industriel, Saint-Pierre-Baptiste a connu un agrandissement d’une entreprise industrielle dans son périmètre d’urbanisation (tableaux 3-40 et 3-42) durant la période d’étude (2003 à 2012). Cet accroissement influence l’évaluation des besoins en espaces pour cette municipalité, tels qu’en témoigne les calculs et projections faits au tableau 3-43. Puisque le périmètre urbain de la municipalité ne recèle pas d’espace industriel vacant disponible, les conclusions portent à croire qu’il n’y a donc pas adéquation entre l’offre et la demande, tel qu’illustré dans ledit tableau 3-43.

Comme pour le secteur résidentiel, cet état de fait pose un défi pour la municipalité puisqu’elle devra tantôt évaluer si elle souhaite développer à long terme le secteur industriel dans sa municipalité (analyser si les facteurs de localisation industrielle militent en sa faveur et qu’un tel choix serait économiquement viable) ou plutôt miser sur un développement axé sur d’autres formes d’usages, tantôt évaluer si elle souhaite axer le développement industriel dans un créneau spécifique (si elle choisit cette voie), tantôt évaluer et justifier les espaces les plus favorables au développement à long terme de ce secteur d’activité, en complémentarité avec les contraintes et atouts du milieu.

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Ajustements et agrandissements aux limites du périmètre d’urbanisation

Dans le cadre du processus de révision du schéma d’aménagement et de développement, notons que la municipalité de paroisse de Saint-Pierre-Baptiste doit faire l’objet d’agrandissements aux limites du périmètre d’urbanisation. La description de ces agrandissements est décrite à l’annexe 14 du présent schéma (point 8). On y observe les agrandissements proposés et demandés.

Note : l’illustration de cette annexe 14 ne représente pas les limites du périmètre d’urbanisation, lequel est cartographié à la section 5 du présent schéma.

3.2.1.2.14 Municipalité de Sainte-Sophie-d’Halifax

Le territoire actuel de la municipalité de Sainte-Sophie-d’Halifax résulte du regroupement des municipalités de Halifax-Nord et de Sainte-Sophie-de-Mégantic.

La population de la municipalité de Sainte-Sophie-d’Halifax a connu une décroissance au cours des cinq dernières décennies, bien que les dernières années de croissance légère de la population permettent de constater une stabilité pour la période 2001-2010. En effet, la population est passée de 1 001 à 757 entre 1961 et 1981 soit une baisse de -24,4%. La perte démographique s’est peu atténuée au cours de la période 1981 et 2001, passant de 757 à 626, soit une baisse de -17,3%.

Toutefois, la population pour l’année 2013 est de 674 selon la Gazette officielle du Québec (tableau 3-37b). Il s’agit d’un bond prodigieux de 47 citoyens de plus par rapport à l’année précédente. Certes il faut considérer cette donnée avec parcimonie : un ajustement statistique est en cause étant donné que l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) a ajusté le tir face aux dernières données du recensement (ou « enquête »). Néanmoins, cette municipalité a vraisemblablement renversée la tendance négative qui a perdurée depuis 50 ans. Dans les faits, les 674 citoyens estimés dans le dernier décret de population représentent la population la plus élevée depuis 1986, soit 699. Il s’agit d’une situation unique dans la MRC de L’Érable.

Quant aux projections de l’ISQ (perspectives démographiques du tableau 3-37), elles tablent pourtant vers une décroissance de la population avant de remonter la pente en 2019 : 645 en 2009, 640 en 2014, 655 en 2019, puis 670 en 2024. Cette donc dire que l’actuelle population excéderait déjà les projections pour 2024.

Résidentiel

Malgré les données de population, le solde des nouveaux ménages de la municipalité de Sainte-Sophie-d’Halifax est presque égal à zéro durant les onze années de référence (2003-

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2012), comme en témoigne le tableau 3-33. En outre, aucun nouveau ménage ne fut observé durant les douze années précédentes (1991-2002).

Sur ces bases, il peut être établi que le rythme de croissance des ménages privés de Sainte-Sophie-d’Halifax est à toute fin pratique égal à zéro (croissance projetée d’un seul nouveau ménage d’ici 2023). Le tableau 3-33 et le tableau 3-39 illustrent cette projection.

Considérant une densité brute à l’hectare de 12 logements, la municipalité recèle un important excédant d’espace (plus de 80 selon ledit tableau 3-39). Cet espace est localisé à proximité du noyau villageois, près de l’église, de l’école, et du terrain de balle. La municipalité a initié un projet de développement résidentiel de ce secteur qui pourrait redynamiser complètement le village. En ce sens, il est illusoire d’envisager une densité de 12 logements à l’hectare dans cet espace, notamment pour des raisons de contraintes géométriques de l’espace vacant, de proximité avec la prise d’eau municipale, et tout simplement pour des raisons de demande : en effet, la municipalité a procédé à l’acquisition de cet espace situé en zone blanche (illustré ci-dessous en bleu pâle, et autrefois affecté à des fins industrielles) et depuis cette acquisition, les demandes d’éventuels requérants auprès de la municipalité tendent vers des terrains d’une superficie de beaucoup supérieure au taux de 12 logements à l’hectare.

Le défi que pose l’aménagement de l’espace vacant repose dans une optimisation de l’espace à proximité de l’école, de l’église et de l’espace public, afin de faciliter les déplacements, à pied à l’intérieur du village, tout en permettant de contrer le défi de la dévitalisation. Le concept doit permettre l’accès à ces espaces et, autant que possible, augmenter la densité à proximité. Le projet pourrait inclure une diversification des usages résidentiels à introduire, comprenant notamment un volet multigénérationnel. Un prototype de ce projet est illustré ci-après.

En premier lieu, l’image suivante illustre le bloc résidentiel vacant (en bleu pâle) pour le territoire de la municipalité de Sainte-Sophie-d’Halifax :

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Cet espace est scindé en deux afin de requérir de la municipalité qu’elle opte, à son choix, de la phase 1 à aménager : portion sud-ouest (4,2 hectares) ou portion nord-est (2,6 hectares). D’un point de vue de l’intérêt afin de répondre à la demande, l’espace sud-ouest recèle un intérêt très considérable étant donné la qualité du paysage qui s’offre à la vue (raison topographique). L’espace nord-est répond, quant à lui, à des impératifs de rentabilisation des infrastructures, puisqu’il se trouve à proximité de la voie publique. Quel que soit l’espace prioritaire que la municipalité choisira, elle devra mettre en attente la seconde phase jusqu’à ce que 66 % de la première soit aménagée, et construite.

Afin d’illustrer la contrainte que peut représenter la localisation de la prise d’eau face à l’aménagement du territoire, l’image suivante intègre les périmètres de protection réglementaires pour certaines formes d’usage :

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Il faut toutefois comprendre que la topographie accidentée du secteur, tel que le laisse présumer l’orientation du patron de drainage des cours d’eau, est orienté vers le nord-est.

Comme annoncé précédemment, l’illustration qui suit présente un projet de lotissement qui pourrait répondre aux besoins à long terme de la municipalité. Il s’agit d’une proposition insérée au présent schéma dans une optique de prise en compte des caractéristiques physico-spatiales et sociales d’un milieu villageois rural de petite dimension :

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Ce projet reste à l’étape de « projet » en ce mois de mai 2013 mais permet de mettre en contexte les réalités spatiales de la municipalité. La trame verte illustre de potentiels espaces publiques, parcs, potager / verger communautaire, etc. La trame jaune illustre les lots à vocation résidentielle, d’une superficie fluctuant de 1 800 à 2 800 m2, et la trame orange illustre un espace pour personnes retraitées, autonomes ou en perte d’autonomie.

Sur l’orthophoto, notons que le terrain de balle et l’école sont au nord-ouest, et l’église puis le

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noyau villageois au nord. L’aménagement du site se ferait donc à proximité du noyau villageois et des services et loisirs en place.

Les lots résidentiels potentiels sont au nombre de 19, ce qui contraste avec l’estimation théorique du nombre de logements identifiés précédemment (soit 80, avec une densité brute de 12 logements à l’hectare). Une seconde rue ne peut être implantée parallèlement à l’axe de la rue projetée étant donné le contexte topographique et la largeur insuffisante du lot à développer. Un passage piétonnier traverserait toutefois perpendiculairement le lot pour rejoindre le secteur de l’école et du terrain de balle. L’optimisation de la superficie des terrains (largeur vs profondeur) est opérée en fonction de la demande et en fonction de la rentabilisation des infrastructures. Le projet vise à suivre la topographie en place et non à la corriger, et la rue à construire suit l’ancien chemin de ferme. Plusieurs autres paramètres ont été étudiés et proposés afin de rendre le lieu attrayant et intégré.

Bien qu’il ne s’agisse que d’un projet, d’une proposition, cela reflète un exemple de la prise en compte d’un espace aux caractéristiques particulières dans une municipalité ayant une dynamique unique, qui ne répond pas aux critères et paramètres établis dans un contexte d’une ville en croissance de 50 000 habitants.

Notons que le développement de ce secteur est tributaire de l’aménagement des infrastructures (services municipaux d’égout et d’aqueduc).

Industriel

En ce qui concerne la fonction industrielle, la demande a été à peu de chose près nulle dans les dernières années et l’offre d’espaces est également nulle (tableau 3-43). Le contexte topographique particulier du périmètre d’urbanisation ne laisse pas de place à un développement industriel pouvant receler une quantité substantielle d’hectares vacants, ou disponibles. Un agrandissement dudit périmètre pourrait difficilement répondre à une telle problématique. Le développement industriel à long terme de la municipalité de Sainte-Sophie-d’Halifax pose donc un défi spatial, social et économique considérable si cette dernière souhaite miser sur cette forme de développement. Au même titre que d’autres municipalités de petite dimension, Sainte-Sophie devra effectuer une réflexion à savoir s’il est préférable d’opter à long terme pour un développement d’usages distinctifs et adaptés au contexte unique de son noyau villageois. L’agrandissement de son périmètre d’urbanisation devra en outre se faire, comme pour les autres municipalités de la MRC, postérieurement à l’application de la méthode d’analyse et de traitement d’une demande d’agrandissement d’un périmètre urbain décrite plus loin à la présente section.

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Agrandissement, ajustement aux limites du périmètre d’urbanisation

Dans le cadre du processus de révision du schéma d’aménagement et de développement, notons que la municipalité de Sainte-Sophie doit faire l’objet d’un agrandissement aux limites du périmètre d’urbanisation. La description de cet agrandissement est décrite à l’annexe 14 du présent schéma (point 6). On y observe les nouvelles limites proposées et demandées.

Cet agrandissement du périmètre est demandé pour tenir compte d’une décision de la Commission de la protection du territoire agricole du Québec concernant l’exclusion de la zone agricole permanente d’une partie du lot 975-1 du Rang VI, utilisée à des fins résidentielles, dont la superficie totale est de 0,6 hectare. Cet espace a été exclu à une époque où le vaste espace vacant était dédié à des fins industrielles, et surtout afin de permettre l’utilisation d’un espace vacant ne pouvant être utilisé qu’à des fins résidentielles, sans potentiel agricole ni pour d’autres fonctions.

Note : l’illustration de cette annexe 14 ne représente pas les limites du périmètre d’urbanisation, lequel est cartographié à la section 5 du présent schéma.

3.2.1.2.15 Municipalité de Villeroy

La population de la municipalité de Villeroy a connu une décroissance majeure au cours des cinq dernières décennies. En effet, la population est passée de 722 à 546 entre 1961 et 1981 soit une baisse de -24,3%.

La perte démographique s’est considérablement atténuée au cours de la période 1981 et 2001, passant de 546 à 519, soit une baisse de -4,9%. Toutefois, elle s’est de nouveau accélérée dans la période 2001 à 2010 pour s’établir à 474, selon la Gazette officielle du Québec.

Depuis cette période, la population de la municipalité semble se maintenir puisque selon les décrets de population elle aurait été de 474 en 2010, 468 en 2011, 475 en 2012 et 475 en 2013 (tableau 3-37b).

Par contre, les ménages privés de la municipalité de Villeroy ont connu une augmentation surprenante durant ces quatre dernières années (tableau 3-33) : 8 nouveaux ménages ont vu le jour durant ces seules années, ce qui est plutôt inédit depuis plusieurs décennies.

À noter qu’il n’y a pas de projections démographiques effectuées par l’Institut de la statistique du Québec pour la municipalité de Villeroy étant donné sa population est inférieure à 500.

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Résidentiel

À l’échelle de la période de référence, la municipalité présente une croissance potentielle estimée de 1,5 nouveau ménage par année, ce qui permet d’estimer un besoin de 15 logements dans un horizon de temps se terminant en 2023 (tableaux 3-33 et 3-39).

En outre, le développement récent a permis de combler des espaces vacants épars à l’intérieur de l’actuel périmètre urbain, ce qui a provoqué la recherche de nouveaux espaces.

La superficie des espaces vacants situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation proposé et voués à des fins résidentielles est actuellement de 7,8 hectares (tableau 3-39). Ces terrains à vocation résidentielle sont localisés de manière contiguë au noyau villageois, à l’arrière de l’école.

Grâce à ces nouveaux emplacements stratégiquement localisés, la municipalité pourra prendre en considération ce contexte afin de développer l’espace urbain en fonction des accès aux lieux publics situés à proximité (écoles, église, etc.,), notamment dans un esprit de déplacement à pied ou à vélo des citoyens.

L’image suivante illustre le bloc résidentiel vacant (en bleu pâle) et les deux blocs industriels (violet) pour le territoire de la municipalité de Villeroy. À noter que le « P » indique que cet espace devra servir de phase subséquente à aménager, une fois que la portion plus au cœur du village sera en bonne partie comblée (66% au minimum). Le « T » indique une zone tampon nécessaire à la cohabitation entre la vocation étroitement liée au chemin de fer et celle résidentielle (et le cœur du village).

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L’image ci-haut permet donc d’illustrer la localisation stratégique du nouvel espace résidentiel récemment exclu de la zone agricole (voir ci-dessous pour la description de la justification).

La même image permet également de mettre en contexte l’espace industriel disponible et demandé comme agrandissement et intégration au périmètre d’urbanisation. Ces deux blocs permettront de répondre à une demande distincte, l’une liée au transport de marchandise par chemin de fer, puisque la municipalité recèle un potentiel considérable liée à ce moyen de transport (le seul site de transbordement entre Québec et Montréal, à part Drummondville), l’autre liée aux besoins industriels plus standards et situé à proximité de l’autoroute Jean-Lesage. Les espaces industriels sont plus abondamment décrits ci-après.

Finalement, l’image permet également de mettre en perspective le fait que la municipalité recèle une importante zone blanche au sud-est : il s’agit toutefois d’un vaste milieu humide dont on projette la constitution d’une des plus importantes réserves écologiques du sud du Québec (la Grande-Tourbière-de-Villeroy).

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Industriel

La capacité du territoire de la municipalité de Villeroy à recevoir du développement commercial et industriel est de 15,5 hectares selon le tableau 3-38 et le tableau 3-43. Cette donnée a fortement fluctuée depuis les dernières années à cause de la réaffectation des espaces vacants localisés en bordure de l’autoroute Jean-Lesage (bordure de la bretelle no 256) et d’une exclusion récente de la zone agricole conjuguée à l’agrandissement demandé au périmètre d’urbanisation.

La municipalité de Villeroy est en mutation pour plusieurs raisons, notamment à cause de l’émergence de la culture de la canneberge dans sa municipalité et autour, à cause de la proximité de l’autoroute 20 ainsi que du transport de marchandise par train qui semble regagner en popularité. Cette mutation a contribué à la réflexion qu’elle a menée ces dernières années, ce qui s’est traduit par la confirmation des nouveaux espaces à des fins industrielles sur son territoire.

Ajustements et agrandissements aux limites du périmètre d’urbanisation

Dans le cadre du processus de révision du schéma d’aménagement et de développement, le périmètre d’urbanisation de la municipalité de Villeroy doit faire l’objet d’un agrandissement, lequel est décrite à l’annexe 14 du présent schéma (point 9). On y observe les nouvelles limites proposées.

Note : l’illustration de cette annexe 14 ne représente pas les limites du périmètre d’urbanisation, lequel est cartographié à la section 5 du présent schéma.

Précisions sur les espaces résidentiels et industriels de Villeroy

En 2009 et 2010, la municipalité a amorcé et conclu une réflexion sur l’occupation et le développement de son territoire urbain, ce qui a conduit à une exclusion de la zone agricole et des ajustements au zonage municipal. Ainsi, un espace pour des fins résidentiels a été exclu au sud du noyau villageois (au sud du rang 16 est, et à l’ouest de la route 265), non loin de l’intersection du village, à l’arrière de l’école. Cet espace, localisé de manière stratégique près des principales composantes de service, institutionnelle et commerciale du noyau villageois, constitue une première phase de développement qui satisfera aux besoins de la municipalité pour de nombreuses années. Telle en était les conclusions de la municipalité.

Le prochain plan d’urbanisme ainsi que le règlement de zonage devront apporter des précisions sur les intentions et la planification de la municipalité en matière de développement voué à la fonction résidentielle.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Donc dans ses réflexions récentes, la municipalité s’était penchée sur le développement résidentiel et les besoins en espace sur son territoire. Les faits suivants ont été retenus :

La municipalité de Villeroy est témoin de la forte et récente croissance de l’industrie de la canneberge sur son territoire et dans les municipalités voisines ainsi que du potentiel renouveau de l’industrie du transport ferroviaire, de sorte qu’afin de satisfaire les besoins en espace elle devait résoudre la question de la non disponibilité de terrains résidentiels ;

La municipalité recèle plusieurs centaines d’hectares en zone blanche mais aucun de ces hectares ne peut être affecté à du développement résidentiel : la totalité des espaces zonés blancs sont tantôt situés dans le périmètre de la zone d’intérêt de la Grande-Tourbière-de-Villeroy, une tourbière d’intérêt national protégée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (dont une partie est en territoire public), et qui fait l’objet d’un important projet de réserve écologique et réserves naturelles, tantôt situés en bordure des bretelles 253 et 256 de l’autoroute Jean-Lesage pour des fins autres que résidentielles (plutôt liées au transport extrarégional) ;

Les vents dominants d’été à Villeroy sont majoritairement orientés vers le nord-est ;

Les élevages encore actifs sur le territoire sont éloignés du périmètre urbain actuel, dont un élevage laitier justement situé au nord-est, dans un espace en culture et relativement dynamique pour la municipalité ;

La qualité des sols à Villeroy fluctue peu dans l’ensemble de son espace territorial : on observe des sols sableux en alternance avec des sols tourbeux, avec des contraintes de drainage (mauvais ou excessif) et de fertilité ;

Outre l’espace agricole au nord-est, seule une partie de l’extrême sud de la municipalité, au sud de l’autoroute Jean-Lesage est considérée comme étant également relativement dynamique d’un point de vue de l’agriculture conventionnelle (toujours d’un point de vue de la municipalité de Villeroy) ;

On observe un îlot déstructuré à quelques centaines de mètres à l’ouest du village, lequel site bénéficie d’une autorisation de la CPTAQ pour des résidences.

En conséquence, suite à la compilation de l’ensemble des paramètres précités, la municipalité avait demandé d’exclure de la zone agricole un espace au sud du cœur du village, d’approximativement 7,68 hectares contigus à l’actuel périmètre urbain, afin d’orienter le développement résidentiel vers ce site de moindre impact et enclavé sur plus de 50% de son périmètre.

Le développement devrait en effet se faire dans cette direction pour les raisons suivantes :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

1. Contiguïté avec l’actuel périmètre urbain ;

2. Comblement d’un espace zoné vert mais à moitié enclavé ;

3. Aucune activité agricole active sur le site ou à proximité (superficies boisées) ;

4. Axe des vents dominants favorable au développement résidentiel ;

5. Les élevages les plus rapprochés sont à l’opposé du village, au nord-est ;

6. Exclusion en direction d’un îlot déstructuré bénéficiant d’autorisation de la CPTAQ ;

7. Demande raisonnable en termes de superficie à exclure ;

8. Secteur où la planification du développement à très long terme est possible, dans le respect des mêmes critères que ceux ci-haut énumérés ;

9. Quasi absence de lots épars disponibles à la construction, nécessité d’avoir une offre de terrains ;

10. Secteur situé à proximité des services, commerces, espaces publiques et institutions de la municipalité.

Comme élément supplémentaire à considérer dans la planification territoriale de Villeroy, notons finalement que les impératifs d’aménagement du territoire doivent prévoir la proximité d’un chemin de fer actif : pour des fins de sécurité et de santé, la vocation de certains espaces disponibles en bordure dudit chemin de fer ne peut être attribuée à des fins résidentielles.

En terminant, notons que comme pour les autres municipalités, advenant un nouveau besoin en espace, les sites subséquents choisis par la municipalité devront faire l’objet d’une analyse selon la méthode de traitement d’une demande d’agrandissement du périmètre d’urbanisation contenue au présent schéma d’aménagement et de développement révisé, soit plus loin à la présente section.

Sur le retrait au périmètre urbain

Par ailleurs, le second périmètre d’urbanisation de la municipalité, situé autour de l’autoroute 20 (autoroute Jean-Lesage), sera retiré car il ne correspond pas aux critères définissant un périmètre d’urbanisation.

Il s’agit en effet d’un secteur localisé en zone blanche, où se concentrent presque exclusivement des activités commerciales destinées aux besoins des automobilistes de passage (station-service, motel, etc.). Il n’y a donc pas là une pluralité de fonctions que l’on peut retrouver dans un noyau urbain.

Quant aux possibilités de croissance, elles sont plutôt limitées aux entités ayant besoin d’être

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

situées à proximité d’un important axe routier comme l’autoroute 20.

La section du schéma portant sur les affectations, soit la section 5, précise les fonctions à prévoir dans cet espace.

De plus, ce territoire ne possède pas vraiment de potentiel pour y installer des résidences, étant éloigné et non-desservi par le service municipal d’aqueduc (le seul offert par la municipalité). Il n’est par ailleurs pas souhaitable d’en y implanter, afin d’assurer une cohabitation à long terme des fonctions en présence, en relation avec l’axe routier majeur qui le borde.

3.2.1.3 Synthèse générale sur les espaces disponibles à l’intérieur des périmètres d’urbanisation et précisions pour certaines municipalités

La présente synthèse vise à illustrer sous forme de tableau le bilan final des espaces disponibles dans les municipalités de la MRC de L’Érable, en date de mai 2013, qui peuvent répondre actuellement à la demande.

Il permet de présenter le nombre le plus réel possible d’espaces disponibles en date de l’adoption du présent schéma (mai 2013).

Le tableau qui suit reprend donc des données présentées ou illustrées précédemment au présent chapitre, et complète les calculs par l’ajout de nouvelles données suite au retrait d’espaces non disponibles à court terme (phasage ou mise en réserve) :

Tableau 3-45 – Aperçu et sommaire des espaces disponibles nets, postérieurement aux calculs des besoins en espace (résidentiel et industriel)

Municipalité 

Espaces 

résidentiels 

disponibles à 

l’intérieur du 

périmètre 

urbain (ha) (1) 

Espaces 

résidentiels mis 

en réserve ou 

contraints au 

développement 

par phase, pour 

des besoins 

futurs (ha) 

Espaces 

résidentiels 

nets (ha) (2) 

Espaces 

résidentiels 

disponibles 

réels (ha) 

(3) 

Espaces 

industriels 

disponibles à 

l’intérieur du 

périmètre 

urbain (ha) (4) 

Espaces 

industriels mis 

en réserve ou 

contraints au 

développement 

par phase, pour 

des besoins 

futurs (ha) 

Espaces 

industriels 

nets (ha) (5)

Espaces 

industriels 

disponibles 

réels (ha) 

(6) 

Inverness 14,9 3,1 + 8,2 

= 11,3 3,6  2,9  2,2  0  2,2  1,8 

Laurierville 7,3 2,5 + 1,0 

= 3,5 3,8  3,0  4,7  0  4,7  3,9 

Lyster 22,8  12,2  10,6  8,4  7,1  1,2  5,9  4,9 

Notre-Dame-de-Lourdes

13,9 3,0 + 2,0 + 4,7 

= 9,7 4,2  3,4  2,9  0  2,9  2,4 

Plessisville (P) 60,2  25,4 + 5,4  29,4  23,5  2,3  0  2,3  2,0 

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

= 30,8 

Plessisville (V) 10,0  0  10,0  8,0  5,9  0  5,9  5,1 

Agglomération de Plessisville

70,2  30,8  39,4  31,5  8,2  0  8,2  7,0 

Princeville 32,6  6,6  26  20,8  26,6  9,8  16,8  13,8 

Saint-Ferdinand 30,0 5,7 + 9,6 + 2,1 

= 17,4 12,6  10,1  7,5  0  7,5  6,3 

Saint-Pierre-Baptiste

Négligeable  0  Négligeable  Négligeable 0  0  0  0 

Sainte-Sophie-d’Halifax

6,8  4,2 ou 2,6  4,2 ou 2,6 3,4 ou 2,1 

(7) 0  0  0  0 

Villeroy 7,8  3,4  4,4  3,5  15,5  0  15,5  13,0 

MRC de L’Érable 206,3 ha  99,1 ou 97,5 108,8 ou 

107,2 

87,0 ou 

85,7 74,7  11,0  63,7  53,2 

(1) Il s’agit de la superficie brute, soit avant la soustraction de superficies pour fins publiques (voir tableau 3‐38 pour la superficie de chaque bloc, puis le 3‐39 pour le détail du calcul). 

(2) Superficies résidentielles disponibles théoriques en 2013, soit les espaces disponibles moins les espaces mis en réserve ou contraints au développement par phases. 

(3) Résiduel après la soustraction de 20% de l’espace réservé pour fins publiques. Données finales sur la disponibilité d’espaces résidentiels nette dès l’adoption du présent schéma (mai 2013). 

(4) Selon le tableau 3‐38 et tableau 43. (5) Superficies industrielles disponibles théoriques en 2013, soit les espaces disponibles moins les espaces mis en réserve ou contraints au 

développement. (6) Résiduel après la soustraction des besoins en espaces pour fins publiques, soit 14% pour la Ville de Plessisville, 18% pour la Ville de 

Princeville et 16% pour les autres municipalités du territoire. Données finales sur la disponibilité d’espaces industriels nette dès l’adoption du présent schéma (mai 2013). 

(7) Pour Sainte‐Sophie, ces deux superficies s’expliquent par le fait que le choix est laissé à la municipalité de développer, dans son espace vacant réservé à des fins résidentielles, un premier bloc vacant et de constituer une seconde phase avec l’autre partie. Les deux superficies identifiées au tableau sont donc tributaires du choix qu’aura fait la municipalité : le bloc sud‐ouest ou le bloc nord‐est à développer dans un premier temps. 

Les deux colonnes recensant les espaces résidentiels et industriels disponibles « réels » traduisent le mieux possible les vrais espaces disponibles en date d’application du présent schéma, c’est-à-dire en mai 2013, à l’intérieur des périmètres d’urbanisation. Les espaces mis en réserve ou retenus pour phases ultérieures ne sont pas inclus comme étant des espaces vacants disponibles.

À la lecture du tableau ci-haut, l’ensemble des municipalités de la MRC bénéficient de superficies raisonnables pour leur développement. Trois données peuvent toutefois paraître plus importantes ou même peuvent paraître discorder avec les autres :

1. 31,5 ha (résidentiel) pour l’agglomération de Plessisville : cette superficie est divisée en pas moins de 10 petits secteurs en voie d’être comblés qui permettent une offre diversifiée à l’intérieure de l’agglomération urbaine, laquelle représente plus de 40% de la population de la MRC de L’Érable. La planification proposée

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

Page 3-179 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

précédemment au présent chapitre pour cette agglomération est raisonnable compte tenu de ce contexte ;

2. 20,8 ha (résidentiel) pour la ville de Princeville : malgré cette superficie disponible en apparence élevée, l’offre de Princeville est divisée en pas moins de 6 secteurs qui, selon les projections, ne permettront pas de répondre à la demande pour les prochaines 10 à 11 années. Des détails sont formulés précédemment au présent chapitre au sujet du contexte spatial princevillois ;

3. 10,1 ha (résidentiel) pour la municipalité de Saint-Ferdinand : il s’agit d’une superficie disponible importante pour une municipalité de l’envergure de Saint-Ferdinand. Afin de dresser un bilan plus révélateur du contexte spatial de cette municipalité, des précisions sur les calculs ont donc été effectués :

Tableau 3-46 – Prise en compte du contexte spatial de Saint-Ferdinand : calcul ajusté des espaces disponibles nets, postérieurement aux calculs des besoins en espace (résidentiel et industriel)

Municipalité

Superficie résidentielle disponible

réelle (ha) 1

Densité brute

ajustée (nbre de

logements/ha) 2

Potentiel de développement actuel (nbre de

logements)

Besoins en espace d’ici

2023

(nbre de logements)

Écart entre l’offre et la demande d’espaces

Nbre de logements

excédentaire

Hectares excédentaires

Saint-Ferdinand 10,1 5 50 33 17 3,4

1 Cette donnée traduit l’espace disponible réel en appliquant les mesures du présent schéma sur la mise en réserve d’espace ou le phasage, à compter de mai 2013, alors que la donnée du tableau 3-39 ne tient pas compte de ce paramètre.

2 Cette densité est une évaluation théorique « ajustée » face aux calculs du tableau 3-39. Elle tient compte du contexte topographique et spatial particulier des espaces disponibles dans cette municipalité. Une densité brute de 5 logements à l’hectare est toujours une évaluation conservatrice puisque certains espaces disponibles retenus ne pourront obtenir une telle densité.

Ainsi, à la lecture de ces calculs et de ces estimations qui prennent en compte des paramètres particuliers, la municipalité de Saint-Ferdinand, qui aménagera approximativement 6,7 hectares pour la période de référence du présent schéma, disposera toujours de 3,4 hectares de marge de manœuvre en cas de développement accru. Advenant qu’elle comble ces espaces, elle pourra opter pour les espaces retenus dans une phase ultérieure.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

Page 3-180 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Conclusion et précision sur l’application

En somme, au présent schéma, les municipalités de la MRC ne disposent pas, en mai 2013, de superficies excédentaires excessives qui pourraient affecter l’aménagement du territoire de manière organisée, structurée et planifiée grâce à la mise en place des outils de mise en réserve d’espaces et de la constitution de phases d’aménagements.

Les municipalités de la MRC devront intégrer et adapter à leur contexte, dans leur réglementation d’urbanisme, le contenu du présent chapitre. Le phasage et la mise en réserve d’espaces devront figurer à la réglementation et devront être encadrés afin de respecter l’esprit du chapitre sur la gestion de l’urbanisation. Des explications sont fournies plus loin au présent chapitre.

La MRC modifiera systématiquement le présent schéma d’aménagement et de développent pour tenir compte de besoins nouveaux liés à l’utilisation d’espaces mis en réserve mais également à chaque occasion lorsque les espaces soumis à des phases de développement nécessiteront une ouverture à la construction et l’aménagement. Les municipalités devront modifier leur réglementation d’urbanisme pour le déblocage d’espaces dans les deux cas.

En outre, la MRC de L’Érable requière de la part des municipalités qu’elles permettent le développement ou qu’elles développent en continuité des réseaux et services existants, et en continuité avec la trame urbaine existante.

Finalement, afin de tendre vers une adéquation entre l’offre et la demande d’espaces, la MRC demandera des municipalités qu’elles justifient l’ouverture de nouvelles phases ou le déblocage d’espaces mis en réserve en respectant les besoins.

3.2.1.4 Synthèse générale sur les agrandissements et les réductions des limites des périmètres d’urbanisation effectuées au présent schéma d’aménagement et de développement révisé

La présente synthèse vise à illustrer sous forme de tableau le bilan final des agrandissements des limites des périmètres d’urbanisation (P.U.) et des réductions effectuées dans le cadre du présent schéma.

Ce tableau pourra être mis à jour si, le cas échéant, des modifications ultérieures aux limites desdits P.U. sont effectuées d’ici les 10 prochaines années. Notons en outre que des illustrations sont présentées à l’annexe 14 du présent schéma pour chaque municipalité où des modifications ont été recensées dans le tableau ci-dessous.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

Page 3-181 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-47 – Aperçu des agrandissements et des réductions des limites des périmètres d’urbanisation dans la MRC de L’Érable effectuées dans le cadre du présent schéma

Municipalité 

Agrandissements  Réductions 

Nbre de 

sites Ha  Justifications 

État actuel des espaces 

identifiés 

Nbre de 

sites Ha  Justifications 

État actuel des 

espaces identifiés 

Inverness  Aucun        Aucune       

Laurierville  1  4,1 

Projet de scierie ; aucun 

espace industriel disponible 

à l’époque 

Occupé à 60% par une 

industrie ; 

40% restant : ancienne 

gravière disponible pour 

agrandissement  

Aucune       

Lyster  1  6,3  Régularisation d’usages 

Tous déjà occupés avant 

même l’exclusion de la zone 

agricole 

4,5 + 

47 = 

51,5 

Pratique de 

l’agriculture (4,45) et 

espace trop vaste pour 

les besoins (47) 

Agriculture dynamique 

pratiquée dans le premier 

cas, foresterie, agriculture 

et étangs d’aération dans 

le second 

Notre‐Dame‐de‐

Lourdes 1  14,6 

Régularisation d’usages et 

comblement d’espaces dans 

la partie ouest 

En partie utilisés avant même 

l’exclusion, en partie construit 

pour combler les espaces 

7,0 + 

7,9 = 

14,9 

Espace trop vaste pour 

les besoins (7,0) et 

espace qui ne 

correspond pas aux 

caractéristiques d’un 

P.U.  

Agriculture et foresterie 

dans le premier cas, 

En bonne partie urbanisé 

à la manière d’un îlot 

déstructuré dans le 

second 

Plessisville (P)  4 

1,3 + 

10,5 + 

1,0 + 

1,7 =  

14,5 

Amélioration des accès 

d’une industrie du fromage 

à la route 116 et son 

agrandissement (1,3) ; 

Développement résidentiel 

dans un espace enclavé 

(10,5) 

Agrandissement de 

commerces / habitations et 

facilitation dans la desserte 

de services (1,0) ; 

Agrandissement d’une 

industrie du bois (1,7) ; 

La fromagerie a été agrandie 

et l’accès à la route 116 

sécurisé dans le 1er cas ; 

Dans le 2ième cas le 

développement est comblé à 

près de 60 % ; 

3ième cas : les commerces et 

habitations sont régularisés ; 

4ième cas : l’industrie oeuvrant 

dans le domaine du bois s’est 

agrandie

Aucune       

Plessisville (V)  Aucun        Aucune       

Agglomération de 

Plessisville 4  14,5      Aucune       

Princeville  1  1,4 

Parcelle contiguë (manque 

d’espace) pour 

l’aménagement du dépôt de 

neiges usées 

Le site est aménagé  1  121 Espace trop vaste pour 

les besoins 

Extraction, agriculture et 

foresterie 

Saint‐Ferdinand  5 

7,4 + 

15,9 + 

18,1 + 

1,2 + 

6,8 = 

49,4 

Espace industriel déjà 

développé (7,4) ; 

Espace résidentiel contigus 

au périmètre urbain (15,9) ; 

Nouveau parc industriel (3 

exclusions successives pour 

18,1 ha) ; 

Espace enclavé par la 

nouvelle route 165 (1,2) ; 

Espace riverain résiduel 

1er cas : déjà construit 

(industriel) avant l’exclusion ; 

Dans le 2ième cas l’espace 

répondra aux besoins 

résidentiels futurs ; 

3ième cas : 1ère phase 

industrielle comblée, 2ième en 

bonne partie et la 3ième est 

en voie d’aménagement ; 

4ième cas : toujours vacant mais 

Aucune       

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

Page 3-182 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

bordant le lac William (6,8)  affecté par des contraintes à 

l’aménagement ; 

5ième cas : construit en parte 

(résidentiel), une autre partie 

non constructible (contrainte 

de proximité de la route face 

au lac William) 

Saint‐Pierre‐

Baptiste 2 

0,4 + 

1,2 = 

1,6 

Régulariser une habitation 

(0,4) ; 

Régulariser un usage autre 

qu’agricole et permettre 

l’agrandissement d’une 

industrie  et d’espaces 

résidentiels construits (1,2) ; 

Régularisation faite et 

agrandissement fait Aucune       

Sainte‐Sophie‐

d’Halifax 1  0,5  Permettre une habitation  Habitation construite  Aucune       

Villeroy  3 

12,5 + 

6,0 + 

24,0 = 

42,5 

En bordure du chemin de 

fer : transbordement 

(affecté « Transport supra 

régional » déjà autorisé à 

des fins autres que 

l’agriculture (12,5) ; 

Zone résidentielle près de 

l’école (6,0) ; 

Industrie de la canneberge 

et petits fruits (24 ha) ; 

espace déjà autorisé pour 

usages industriels avant 

l’exclusion ; 

1er cas : site en partie utilisé  à 

des fins industrielles ; 

Dans le 2ième cas le 

développement résidentiel est 

en voie d’être amorcé ; 

3ième cas : industrie implantée 

et a déjà doublée de superficie 

en 2012 ; Contrainte à 

l’occupation en bordure de 

l’autoroute 20 

 

1  84 

Espace qui ne 

correspond pas aux 

caractéristiques d’un 

P.U. 

Bordure d’autoroute : en 

parte aménagé et 

affectée « Transport 

suprarégional » 

MRC de 

L’Érable 19  134,9      6  271,4    

  

À la lecture du tableau ci-avant, la première constatation que l’on porte à l’attention du lecteur est qu’il y a, à un ou deux hectares près, deux fois plus d’hectares qui sont exclus hors des périmètres d’urbanisation dans le cadre du présent schéma, que d’hectares qui ont servi à accroître les limites desdits périmètres.

Ainsi, 271,4 hectares furent « sortis » des P.U. alors que 134,9 hectares furent introduits et servirent à accroître lesdites limites pour agrandissements de P.U.

Ce tableau ne recense toutefois pas les quelques « ajustements » aux limites des P.U. qui ont été opérés durant la même période de référence.

Néanmoins, force est de constater que les périmètres d’urbanisation de la MRC de L’Érable sont moins vastes en 2013 qu’ils ne l’étaient à la fin des années 1980.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.2.2 Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement

La MRC de L’Érable est en pleine évolution et présente un défi au niveau de la consolidation des fonctions existantes et du développement de nouvelles fonctions. Les autorités municipales doivent exprimer leurs préoccupations et leurs volontés en matière d’aménagement et de développement du territoire. Ces intentions se traduisent par une grande orientation qui découle des différents enjeux qui ont été soulevés et qui est appuyée par des objectifs à atteindre et par une série de moyens de mise en œuvre en matière de gestion de l’urbanisation.

Comme pour le premier projet de schéma d’aménagement et de développement révisé, comme le second également, l’orientation retenue, les objectifs et les interventions s’inscrivent dans un contexte favorable au développement, et non strictement lié à l’aménagement du territoire, mais plutôt en une recherche de l’intégration des deux concepts. Cette démarche doit donc permettre aux municipalités de renforcer leur vocation à caractère urbain et ainsi orienter l’extension urbaine vers les parties du territoire pouvant accueillir le développement de façon économique dans le respect de l’environnement et des autres vocations.

Les intentions d’aménagement de la MRC en matière de gestion de l’urbanisation visent à favoriser son développement en permettant aux municipalités locales de renforcer leur vocation urbaine et ce, en fonction de leurs particularités et de leur rayonnement sur les municipalités environnantes.

Il est cependant primordial pour la MRC que le développement urbain soit orienté de façon à optimiser l’utilisation de la ressource sol. Cet aspect du développement et de l’aménagement permet de tendre vers un développement plus durable du territoire.

Une telle approche doit s’appuyer sur la reconnaissance et la prise en compte du mode d’occupation actuel du territoire.

3.2.2.1 Grandes orientations d’aménagement

3.2.2.1.1 Consolider le développement des fonctions urbaines en tenant compte des potentiels en place

Cette grande orientation d’aménagement et de développement du territoire constitue la ligne directrice sur laquelle devront se baser les plans et les règlements d’urbanisme des municipalités locales. Elle vise le développement harmonieux de la MRC, en continuité avec les actions déjà entreprises pour assurer la qualité de vie recherchée.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.2.2.2 Objectifs d’aménagement et de développement en matière de gestion de l’urbanisation

La grande orientation de la MRC de L’Érable en matière de gestion de l’urbanisation s’appuie sur une série d’objectifs plus spécifiques. La réalisation de chacun de ces objectifs s’appuie sur la mise en œuvre d’une série de moyens d’interventions liés notamment aux outils d’urbanisme locaux et régionaux.

3.2.2.2.1 Assurer une optimisation de la ressource « sol »

Le premier objectif vise à « Assurer une optimisation de la ressource « sol ». La détermination des grandes affectations du territoire et des périmètres d’urbanisation vient apporter un cadre d’aménagement se traduisant également aux plans d’urbanisme et aux règlements de zonage des municipalités locales.

Moyens de mise en œuvre

Le document complémentaire vient préciser les conditions d’émission de permis et les dimensions minimales des lots visant à atteindre cet objectif.

La délimitation des périmètres d’urbanisation est établie en tenant compte de l’évolution de la population et de l’occupation du territoire de chaque municipalité ainsi que de l’adéquation entre l’espace occupé par le développement urbain et la disponibilité de terrains. Certaines autres données relatives à l’organisation et à l’aménagement du territoire viennent ajouter une dimension de flexibilité au processus de délimitation des périmètres d’urbanisation en considérant les particularités locales.

En voulant optimiser l’utilisation de la ressource sol, la MRC souhaite effectuer une gestion adéquate de ces milieux, c’est-à-dire le renforcement de la fonction et de l’occupation des activités urbaines dans le cas des périmètres d’urbanisation et le contrôle du développement dans le cas des secteurs situés hors des périmètres notamment dans les îlots déstructurés.

De plus, par définition, les périmètres d’urbanisation sont associés à des notions de croissance, de concentration et de mixité des fonctions urbaines. En plus d’être des outils efficaces au niveau du contrôle de l’étalement urbain, les périmètres d’urbanisation permettent la reconnaissance des noyaux bâtis existants auxquels se rattache une certaine structure favorable au développement des activités urbaines, notamment au niveau de la disponibilité des services.

De manière vulgarisé, cet objectif doit également favoriser l’utilisation de l’espace déjà aménagé et qui bénéficie d’un potentiel de restauration ou de réaménagement de l’espace, dans une optique de définition des nouveaux besoins en matière de qualité de vie en milieu

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

urbain et villageois, dans une perspective de développement durable.

3.2.2.2.2 Consolider le milieu urbain en structurant les pôles régionaux, sous-régionaux et locaux

Le second objectif vise à « Consolider le milieu urbain en structurant les pôles régionaux, sous-régionaux et locaux » et se rattache directement à l’élaboration du concept d’organisation spatiale.

Moyens de mise en œuvre

La détermination de la hiérarchie des pôles régionaux, sous-régionaux et locaux suggère l’identification de créneaux d’activités établis en fonction de leur rayonnement.

La concentration des équipements et des infrastructures à portée régionale à l’intérieur des pôles régionaux facilite l’émergence d’un milieu urbain fort et structuré. Cela permet également d’orienter certains équipements et services vers le plus grand nombre de personnes possibles de façon à en maximiser les retombées pour l’ensemble de la population régionale.

La canalisation de certains équipements et services majeurs vers les deux pôles régionaux de la MRC doit cependant concilier le contexte et la spécificité de certains projets qui pourraient justifier la localisation d’un projet à l’extérieur d’un pôle régional. Cette éventualité doit toutefois se justifier par la mise en perspective des avantages d’une telle localisation par rapport à l’objectif de consolidation du milieu urbain des pôles régionaux. Ainsi, il peut être avantageux et structurant d’opter pour une canalisation de certains axes de développement vers un autre milieu qu’un des pôles régionaux en fonction de caractéristiques très spécifiques du territoire choisi (facteurs de localisation).

3.2.2.2.3 Renforcer la structure commerciale, institutionnelle et industrielle en privilégiant le développement et la complémentarité des deux pôles régionaux

Le troisième objectif est également lié directement avec le concept d’organisation spatiale et vise davantage à « Renforcer la structure commerciale, institutionnelle et industrielle en privilégiant le développement et la complémentarité des deux pôles régionaux ». Cet objectif fait donc spécifiquement référence aux villes de Plessisville et de Princeville.

Moyens de mise en oeuvre

Afin d’atteindre cet objectif, la MRC suggère l’identification d’usages exclusifs à ces deux pôles urbains. Par ailleurs, l’identification d’une zone prioritaire de réaménagement pour les deux secteurs centraux d’activités (centre-ville) implique la mise en œuvre d’interventions plus précises et plus efficaces tel un programme particulier d’urbanisme.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Plusieurs outils d’urbanisme et de développement sont à la disponibilité des deux agglomérations urbaines afin susciter la mise en valeur de leurs constituantes commerciales, institutionnelles résidentielles ou industrielles dans un souci de complémentarité.

3.2.2.2.4 Assurer un développement urbain ordonné et séquentiel afin d'éviter la sous-utilisation du territoire et des infrastructures en place à l’intérieur des périmètres d'urbanisation

Le quatrième objectif vise à « Assurer un développement urbain ordonné et séquentiel afin d'éviter la sous-utilisation du territoire et des infrastructures en place à l’intérieur des périmètres d'urbanisation ». Cet objectif doit se réaliser de manière complémentaire au premier qui vise une optimisation de l’utilisation de la ressource « sol ». La réussite d’un tel objectif témoignera d’une saine gestion des deniers publics investis dans les travaux d’infrastructures.

Moyens de mise en oeuvre

Les moyens ciblés pour atteindre cet objectif consistent à privilégier l’extension du développement urbain à partir de la trame urbaine existante, à prioriser la revitalisation des noyaux villageois, des centres-villes et des quartiers anciens, ceux en processus de dévitalisation ou de désuétude, à déterminer une zone prioritaire de réaménagement pour les centres-villes de Plessisville et de Princeville et à identifier des zones prioritaires à urbaniser et des zones de réserve pour l’agglomération de Plessisville.

Le document complémentaire peut établir des dispositions générales relatives à l’émission d’un permis de construction visant à atteindre cet objectif. Par ailleurs, un des moyens pour traiter des développements urbains existants en territoire agricole consiste à identifier et à circonscrire les îlots déstructurés. Ce moyen de mise en œuvre vient confirmer une tendance marquée dans l’occupation du territoire et permet de limiter les impacts négatifs de la déstructuration du milieu agricole provoquée par l’expansion de ce type de secteurs.

3.2.2.2.5 Assurer le maintien de la disponibilité d’espace et le développement « durable » de chacun des usages, notamment par l’application d’une méthode de traitement des demandes d’agrandissement des périmètres urbains

Le cinquième objectif vise à « Assurer le maintien de la disponibilité d’espace et le développement durable de chacun des usages ». Cet objectif implique une véritable analyse des besoins en espace et tend à éviter le « à la pièce » en matière de projet, le tout nécessitant une planification à long terme de l’espace urbain et son interface agricole contiguë.

Moyens de mise en oeuvre

Les espaces situés à l’intérieur du périmètre d’urbanisation étant appelés à être en constante évolution, ils doivent faire l’objet d’un suivi régulier et d’une mise en perspective avec le

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

rythme de croissance actuel et projeté. Cette analyse continue permet d’assurer une disponibilité d’espace pour chacun des usages. Dans ce contexte, la notion de développement durable signifie que la mise en valeur d’un nouveau secteur doit s’appuyer sur une planification à long terme de l’ensemble du tissu urbain de la municipalité de façon à ne pas compromettre sa capacité à poursuivre harmonieusement son développement.

Par ailleurs, le développement par phase et la mise en réserve d’espaces à l’intérieur du périmètre d’urbanisation de l’agglomération de Plessisville et également des autres territoires municipaux qui bénéficient d’une quantité importante d’hectares non aménagés permet non seulement d’atteindre cet objectif mais joue également un rôle d’indicateur quant au rythme du développement urbain.

Une des interventions privilégiées pour atteindre cet objectif consiste également à élaborer et à appliquer une méthode de traitement des demandes d’agrandissement des périmètres d’urbanisation, afin de s’appuyer sur des critères d’analyse et de priorisation clairs et précis.

Dans un autre ordre d’idée, l’atteinte de cet objectif se traduit également par la prise en compte des facteurs environnementaux dans la planification du territoire, comme par exemple :

- La planification de l’aménagement à l’intérieur des périmètres d’urbanisation qui doit prendre en considération les besoins de rétention des eaux de ruissellement, et la prise en compte de ces sites dans l’évaluation des besoins en espaces ;

- La planification de la desserte en services municipaux (aqueduc et égout) afin de prévoir à long terme l’approvisionnement en eau de qualité pour la population de la municipalité (ex. : protection des nappes d’eau souterraine ayant un potentiel d’approvisionnement à long terme) et afin d’éviter les problèmes de pollution (ex. : traitement en commun des eaux usées plutôt que les installations septiques conventionnelles).

3.2.2.2.6 Assurer la cohabitation harmonieuse des différentes fonctions urbaines à l’intérieur des périmètres d'urbanisation

Le sixième objectif réfère directement à la notion de développement durable établie à travers le cinquième objectif. Il vise à « Assurer la cohabitation harmonieuse des différentes fonctions urbaines à l’intérieur des périmètres d'urbanisation ».

Moyens de mise en oeuvre

Étroitement lié à la notion de la qualité de vie et à la protection de l’environnement dans son sens large, cet objectif est atteint par la détermination des grandes affectations du territoire et surtout par l’établissement de la notion de compatibilité ou d’incompatibilité d’usages qui se traduira dans la réglementation de zonage de la municipalité locale. Par ailleurs, pour

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minimiser les impacts négatifs liés à certaines cohabitations difficiles entre des usages incompatibles existants, le document complémentaire peut établir les dispositions normatives applicables aux zones tampons.

L’atteinte de cet objectif doit donc se traduire au plan d’urbanisme des municipalités par la démonstration d’une volonté d’assurer la compatibilité des usages en fonction des affectations à donner à l’intérieur des périmètres d’urbanisation.

En outre, grâce à un zonage approprié et de manière plus concrète, la réalisation de cet objectif se traduit également par la prise en compte dans la planification urbaine municipale de préoccupations récentes liées au contexte de la société québécoise, comme par exemple :

- La planification de l’aménagement à l’intérieur des périmètres d’urbanisation qui doit prendre en considération l’atténuation de la sédentarité des personnes et ainsi favoriser l’activité physique (planifier en fonction des déplacements à pied ou à vélo des jeunes comme des adultes, implantation d’écoles, de garderies et de secteurs résidentiels à proximité des noyaux villageois, planification d’axes de déplacement pour cyclistes et piétons,…) ;

- La planification de l’aménagement à l’intérieur des périmètres d’urbanisation qui doit être fait en fonction de la prise en compte du vieillissement de la population et de la mobilité des gens (facilitation dans le déplacement des personnes plus âgées ou à mobilité plus réduite dans les milieux urbanisés, parcs urbains plus près et plus nombreux qui incluent des infrastructures adaptées à cette tranche de la population, augmentation des aménagements urbains (ex. : plantation d’arbres) visant à atténuer les effets des canicules estivales et prévenir les îlots de chaleur, etc.) ;

- La cohabitation harmonieuse des différentes fonctions peut également se traduire par des efforts de densification urbaine à proximité des noyaux villageois et des centres-villes afin de favoriser des cadres de vie stimulants, vivants et de qualité permettant d’insuffler un dynamisme villageois ou de centre-ville harmonieux.

3.2.2.3 Synthèse des orientations et objectifs

Afin de mieux comprendre l’ensemble de la démarche de l’aménagement et du développement du territoire en ce qui a trait à la gestion de l’urbanisation, le tableau suivant présente l’ensemble des orientations et objectifs généraux et spécifiques.

Ce tableau est toutefois présenté à titre indicatif. Pour assurer une pleine application, une pleine conformité ou une interprétation juste, la lecture des chapitres visant l’espace urbain est requise.

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Tableau 3-48 – Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques à la gestion de l’urbanisation

Grandes orientations Objectifs généraux

CONSOLIDER LE DÉVELOPPEMENT DES FONCTIONS URBAINES EN TENANT COMPTE

DES POTENTIELS EN PLACE

Assurer une optimisation de la ressource « sol »

Consolider le milieu urbain en structurant les pôles régionaux, sous-régionaux et locaux

Renforcer la structure commerciale, institutionnelle et industrielle en privilégiant le développement et la complémentarité des deux pôles régionaux

Assurer un développement urbain ordonné et séquentiel afin d’éviter la sous-utilisation du territoire et des infrastructures en place à l’intérieur des périmètres d’urbanisation

Assurer le maintien de la disponibilité d’espace et le développement « durable » de chacun des usages, notamment par l’application d’une méthode de traitement des demandes d’agrandissement des périmètres urbains

Assurer la cohabitation harmonieuse des différentes fonctions urbaines à l’intérieur des périmètres d’urbanisation

Objectif commun avec les autres chapitres du schéma d’aménagement et de développement

révisé: Accentuer la reconnaissance nationale de la MRC comme « Région de l’érable » par excellence

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3.2.2.4 Mise en œuvre des objectifs d’aménagement et de développement en matière de gestion de l’urbanisation

3.2.2.4.1 Les périmètres d’urbanisation

Le schéma d’aménagement et de développement doit, tel que stipulé par l’article 5.3 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, déterminer tout périmètre d’urbanisation. Les périmètres d’urbanisation sont des entités spatiales à caractère urbain auxquelles se rattachent des notions de concentration, de développement et de pluralisme des fonctions. Tout espace aménagé et représenté par des fonctions urbaines, sur un territoire municipal donné, ne correspond pas systématiquement à un périmètre voué à l’urbanisation.

La notion de périmètre d’urbanisation conduit donc à déterminer des espaces dans lesquels on entend favoriser le développement urbain. Par ailleurs, il apparaît important de favoriser une vision intégrée de l’aménagement et du développement du territoire. Ainsi, en vertu de l’article 69.4 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, la MRC doit assurer la concordance des limites de la zone agricole avec celles des périmètres d’urbanisation afin d’éviter l’empiètement de ces derniers sur la zone agricole permanente.

Prise en compte des municipalités

La planification de l’aménagement du territoire ne se limite pas à la gestion des seuls espaces vacants mais vise à coordonner l’ensemble des fonctions urbaines dans un souci de développement harmonieux, et durable, visant l’amélioration du cadre de vie. Les municipalités doivent intégrer à leurs documents de planification urbaine de telles préoccupations.

Ainsi, la mise en œuvre doit permettre de répondre à la grande orientation suivante et à ses objectifs :

Consolider le développement des fonctions urbaines en tenant compte des potentiels en place

- Assurer une optimisation de la ressource « sol »

- Consolider le milieu urbain en structurant les pôles régionaux, sous-régionaux et locaux

- Renforcer la structure commerciale, institutionnelle et industrielle en privilégiant le développement et la

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complémentarité des deux pôles régionaux

- Assurer un développement urbain ordonné et séquentiel afin d'éviter la sous-utilisation du territoire et des infrastructures en place à l’intérieur des périmètres d'urbanisation

- Assurer la cohabitation harmonieuse des différentes fonctions urbaines à l’intérieur des périmètres d'urbanisation.

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3.2.2.5 Le développement par phases à l’intérieur des affectations urbaines, et la mise en réserve d’espaces

Par le biais du schéma d’aménagement et de développement révisé, la MRC peut assurer une gestion harmonieuse de l’aménagement du territoire. Le développement par phase à l’intérieur des aires d’affectation urbaines incitent les municipalités locales à se doter de critères de performance liés à la gestion de l’urbanisation. Les municipalités qui bénéficient d’espaces disponibles importants pour des fins industrielles ou résidentielles, par exemple, devront circonscrire à l’intérieur de leur périmètre urbain les zones que la MRC a identifiées comme étant prioritaires (traitées au présent chapitre sur la gestion de l’urbanisation) et celles qui devront être développées dans une seconde phase, ou même une troisième, une fois que la première (et la seconde) sera (seront) comblées. Dans les situations où la MRC ne spécifie pas laquelle doit être aménagée prioritairement, les municipalités visées devront elles-mêmes planifier le développement de ces espaces par phases, tout en gardant à vue l’horizon de développement sur une période de dix, voire onze années.

Par ailleurs, le développement par phase dans ces aires d’affectation se conjugue avec les zones prioritaires d’aménagement que la MRC entend identifier.

Les critères justifiant le développement par phase de ces zones font essentiellement référence à l’extension à partir de la trame urbaine existante, à la consolidation des secteurs existants avant d’urbaniser de nouveaux secteurs, à l’exclusion des zones non constructibles majeures, telles que les zones de contraintes naturelles et anthropiques ainsi que l’évaluation des coûts de développement.

La MRC de L’Érable a procédé à l’identification des espaces pouvant servir au développement urbain pour l’agglomération urbaine de Plessisville étant donné le caractère spécifique de celle-ci. En effet, la MRC croit qu’elle se doit de se positionner dans le cadre du développement de l’agglomération Plessisville car il revêt un enjeu régional.

La répartition des espaces s’appuie donc sur les prévisions de croissance relatives à la superficie résidentielle disponible, le besoin en espace résidentiel établi en fonction du potentiel de développement résidentiel, l’écart entre la disponibilité d’espace et le besoin réel et le développement durable des différents usages. Ainsi, à l’échelle de l’agglomération et par conséquent, dans chacune des municipalités composant l’agglomération, l’ensemble des grands terrains constitue une zone prioritaire de développement urbain. La superficie disponible excédentaire par rapport aux besoins des municipalités de l’agglomération constitue la zone de réserve du développement urbain futur.

Dans l’éventualité où la MRC se trouve face à un déficit en matière d’espace pouvant servir au développement urbain, elle pourra indiquer les solutions de rechange tel que l’exclusion de la zone agricole et l’agrandissement de périmètre urbain, la densification de secteurs déjà urbanisés ou autres, et ce, dans le respect du concept d’organisation spatiale du schéma

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d’aménagement et de développement.

En guise de prémisse de départ, les municipalités devraient planifier le développement par phase pour la vocation résidentielle à partir du moment où l’espace résidentiel disponible réel est supérieur à 5 hectares (15 hectares dans le cas de l’espace l’industriel). Cette situation peut néanmoins varier selon la municipalité et selon les paramètres proposés précédemment dans le présent chapitre, voire dans la section sur les affectations (section 5). Il est entendu que le contexte municipal varie d’une entité municipale à l’autre, selon sa population et l’envergure de son développement.

3.2.2.6 Méthode de traitement d’une demande d’agrandissement de périmètre d’urbanisation

Tel que démontré à la figure suivante, l’élaboration d’une méthode de traitement d’une demande d’agrandissement de périmètre d’urbanisation va permettre au Conseil de la MRC d’adopter une approche rationnelle en matière de gestion de l’urbanisation. Les demandes provenant des municipalités locales sont ainsi traitées en fonction du contexte régional tout en assurant un lien entre l’aménagement et le développement du territoire.

L’illustration de la page suivante explique donc la démarche par un organigramme et la description des étapes suit dans les pages subséquentes.

Ainsi, les étapes du cheminement de la demande sont les suivantes :

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Figure 1 – Méthode de traitement d’une demande d’agrandissement depérimètre d’urbanisation

Demande d'agrandissementde périmètre

Usages

Analyse de la demande d'espacesrelatifs à cet usage

Critères d'analyse de lademande d'espaces

Analyse de l'offre d'espacesrelatifs à cet usage

Adéquation entrel'offre et la demande d'espace

Inadéquation entrel'offre et la demande d'espace

Analyse comparativedes sites visés

Établissement de scénarios visant àrééquilibrer l'offre et la demande

Priorisation des sites visés Critères d'analyse ou depriorisation

Priorisation des scénarios

Détermination du site préférentiel Détermination du scénario préférentiel

Comité d'aménagement

C.C.A.

Décision défavorableDécision favorable

Analyse de la conformité auSchéma d’aménagement révisé.

Décision du conseil

Demande CPTAQ

Concordance

Analyse du site visé

Modification du schéma

Modif. plan d'urb. et reg. dezonage

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3.2.2.6.1 Demande d’agrandissement de périmètre d’urbanisation

La MRC reçoit la demande d’agrandissement de périmètre d’urbanisation exprimée par une de ses municipalités locales. La demande doit préciser l’usage pour lequel est destiné l’agrandissement du périmètre urbain.

3.2.2.6.2 Analyse de l’usage concerné

La MRC analyse l’usage pour lequel est destiné l’agrandissement de périmètre urbain. L’identification de cet usage permettra de poursuivre l’analyse de la demande en fonction des espaces disponibles et la demande relative à ce type d’usage.

3.2.2.6.3 Analyse de l’offre et de la demande d’espace relatif à cet usage

La MRC analyse les terrains disponibles à l’intérieur du périmètre d’urbanisation ainsi que les besoins d’espace relatif à cet usage en fonction des critères d’analyse de l’offre et de la demande d’espace. Si la demande est supérieure à l’offre actuelle d’espace, il en résulte une inadéquation qui vient justifier la demande d’agrandissement du périmètre urbain. Dans le cas où la demande d’espace relatif à cet usage est inférieure à l’offre actuelle (adéquation), il n’est pas nécessairement justifié de donner suite à la demande d’agrandissement du périmètre urbain.

3.2.2.6.4 Critères d’analyse de l’offre et de la demande d’espace

L’analyse de l’offre et de la demande se fait à partir des critères suivants :

- Évolution démographique ;

- Perspectives démographiques ;

- Impacts des perspectives démographiques sur le nombre et la structure des ménages privés ;

- Impacts des perspectives démographiques sur le nombre de logements ;

- Évolution des mises en chantier ;

- Potentiel de développement des municipalités par type de vocation (résidentielle, commerciale, industrielle, autres) ;

- Rythme de développement de chacune des vocations ;

- Espaces vacants actuels prévus pour chacune des vocations, etc ;

- Identification de facteurs socio-économiques pertinents (pôles d’emploi, répartition des secteurs d’activités économiques).

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3.2.2.6.5 Analyse du site visé

Dans l’éventualité où une inadéquation est identifiée entre l’offre et la demande d’espace, il en résulte une analyse de la demande d’agrandissement du périmètre urbain en analysant le site visé par la demande. Si la demande présente plusieurs possibilités quant aux sites visés, ces derniers seront mis en perspective et analysés les uns par rapport aux autres. Ils pourront également être considérés par rapport aux autres sites comparables. Une procédure parallèle peut également être établie de façon à établir différents scénarios visant à rééquilibrer l’offre et la demande en matière d’espace.

3.2.2.6.6 Priorisation des sites visés

Dans les deux cas, les sites ou les scénarios étudiés doivent être priorisés en fonction des critères d’analyse et de priorisation.

3.2.2.6.7 Critères d’analyse ou de priorisation

Les critères d’analyse du site visé font référence à plusieurs aspects. Par ailleurs, ils deviennent des critères de priorisation si la demande comporte plus d’un choix de site ou de scénario. Parmi les critères se retrouvent :

- Les impacts sur le milieu agricole ;

- Le potentiel de mise en valeur du site ;

- L’accessibilité ;

- La viabilité du site ;

- L’intégration au milieu environnant ;

- Le cadre normatif de la réglementation actuelle ;

- La présence ou proximité des services et l’impact du développement sur la demande en matière de services ;

- La compatibilité avec les usages environnants ;

- Le respect des orientations et des objectifs des outils d’urbanisme locaux et régionaux ;

- La compatibilité avec les tendances dégagées dans la problématique urbaine régionale ;

- Les impacts sur l’environnement et le respect du développement durable. À ce sujet, notons l’économie d’espace, l’intégration et/ou la protection de milieux naturels, le caractère distinctif et innovateur de l’espace

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

demandé (projet pilote particulier, nouveau concept d’aménagement clairement distinctifs, etc). Une évaluation des coûts sociaux (desserte de service divers) et environnementaux devrait être faite en relation avec les bénéfices engendrés.

3.2.2.6.8 Détermination du site préférentiel

Dans le cas où la demande comporte plus d’un choix de site ou de scénario, la priorisation permet d’identifier le site ou le scénario préférentiel.

3.2.2.6.9 Comité d’aménagement et Comité consultatif agricole

La demande d’agrandissement du périmètre urbain établie en fonction du site ou du scénario préférentiel est soumise à la Commission d’aménagement de la MRC et au Comité consultatif agricole. Cette demande est appuyée par l’analyse de l’adéquation ou de l’inadéquation entre l’offre et la demande d’espace relatif à cet usage ainsi que par l’analyse déterminant le site ou le scénario préférentiel. Le Comité d’aménagement et le Comité consultatif agricole émettent une recommandation au Conseil sur la modification éventuelle du schéma d’aménagement et de développement révisé pour donner suite à la demande d’agrandissement du périmètre urbain.

Parmi les outils nécessaires à l’analyse de la demande par le Comité d’aménagement et le Comité consultatif agricole, pourront également se retrouver :

- Le plan de mise en valeur du site (en fonction du marché ou de l’usage ciblé) ;

- Le plan directeur d’aménagement détaillé (étude de sol, étude de génie civil) ;

- Le plan de lotissement détaillé (arpentage) ;

- Les phases de développement du projet.

3.2.2.7 Décision du Conseil de la MRC

Suite à la recommandation de la Commission d’aménagement et du Comité consultatif agricole, le Conseil de la MRC décide, par résolution, de donner suite à la demande d’agrandissement de périmètre ou de ne pas donner suite à la demande.

3.2.2.7.1 Décision défavorable

Dans l’éventualité d’une décision défavorable du Conseil, la demande d’agrandissement du

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

périmètre urbain est rejetée. La résolution témoignant du refus est motivée.

3.2.2.7.2 Décision favorable

Si la décision du Conseil est favorable, la demande d’agrandissement du périmètre urbain est appuyée, sur la base de son orientation et de ses objectifs en matière de gestion de l’urbanisation.

3.2.2.7.3 Analyse de la conformité au schéma d’aménagement et de développement

La MRC procède à l’analyse de la conformité de la demande par rapport aux orientations et objectifs du schéma d’aménagement.

3.2.2.7.4 Modification du schéma d’aménagement

Le schéma d’aménagement et de développement est modifié par le processus prévu à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme afin que l’usage visé par la demande d’agrandissement du périmètre urbain soit conforme aux usages autorisés.

3.2.2.7.5 Modification du plan d’urbanisme et du règlement de zonage

Le plan d’urbanisme et le règlement de zonage sont modifiés par le processus du règlement de concordance, prévu à la Loi afin de se conformer à la modification du schéma d’aménagement et de développement.

3.2.2.7.6 Demande à la Commission de protection du territoire agricole du Québec

La demande d’agrandissement du périmètre urbain est acheminée à la Commission de protection du territoire agricole du Québec.

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3.2.3 Politiques particulières d’aménagement de l’espace urbain (incluant les zones prioritaires d’aménagement et de réaménagement)

3.2.3.1 Zones prioritaires d’aménagement et de réaménagement

Depuis l’entrée en vigueur du schéma d’aménagement ainsi que des plans et règlements d’urbanisme des municipalités locales, certains constats ont été effectués concernant la portée de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme. Certains ajustements à cette loi ont été faits de façon à permettre aux MRC de planifier certaines zones en identifiant des vocations particulières. Ainsi, l’alinéa 1 du paragraphe 1 de l’article 6 de la Loi confère à la MRC la possibilité de « Déterminer toute zone, principalement à l’intérieur d’un périmètre d’urbanisation, susceptible de faire l’objet, de façon prioritaire, d’un aménagement ou d’un réaménagement, établir la priorité entre les zones ainsi déterminées et déterminer pour telle zone ou pour différentes parties de celles-ci les affectations du sol et la densité approximative d’occupation. ».

Les zones prioritaires d’aménagement et de réaménagement sont en quelque sorte des zones particulières qui doivent faire l’objet d’un développement à court terme, soit qu’elles ont une incidence sur l’organisation de l’espace municipal ou encore parce que leur état de dégradation porte atteinte à l’image de toute la région. Les objectifs poursuivis par la MRC en matière de priorité d’aménagement ou de réaménagement sont d’abord d’identifier les milieux où seront consentis les investissements publics de développement pour les prochaines années et qui auront un impact optimal sur les investissements privés. Il en résultera une amélioration du cadre de vie et une meilleure gestion de l’espace bâti. La MRC peut ainsi établir des caractéristiques et des intentions d’aménagement ou de réaménagement pour chacune des zones prioritaires.

La MRC a effectivement un rôle à jouer dans l’organisation de son territoire, surtout pour les secteurs d’envergure régionale c’est-à-dire soit qu’ils touchent à deux municipalités, soit qu’ils ont des impacts sur plusieurs municipalités, soit que certains des enjeux débordent du territoire de la municipalité ou tout simplement pour effectuer une saine gestion de l’ensemble de son territoire.

La MRC, par le biais de son rôle en matière de concertation, est positionnée stratégiquement pour effectuer cette planification. De plus, elle dispose du recul nécessaire qui lui permet d’en arriver à instaurer une logique de planification. Par ailleurs, force est de constater que le niveau d’interventionnisme du schéma d’aménagement est lié directement à la vitalité du développement et de l’aménagement du milieu concerné.

En identifiant ces zones comme priorités régionales, la MRC incite fortement tous les intéressés, y compris les deux paliers de gouvernements supérieurs, à consentir les efforts nécessaires pour revitaliser ces secteurs névralgiques du territoire.

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3.2.3.1.1 Agglomération de Plessisville

Zone prioritaire d’aménagement #1 de Plessisville

La zone prioritaire d’aménagement #1 est localisée sur le site du lot 152 (cadastre rénové : 4018224) lequel fait l’objet d’une demande d’agrandissement de périmètre urbain par la Ville de Plessisville à des fins de développement industriel. Elle couvre une située en zone agricole permanente avec un potentiel relativement bon pour l’agriculture (classe 4), mais inférieur à la périphérie. Elle est majoritairement utilisée à des fins agricoles (près de 19 hectares) bien qu’elle soit plutôt considérée maintenant comme étant en friche récente. Par ailleurs, un espace boisé, de la friche, un corridor récréo-touristique ainsi qu’une imprimerie composent également cette zone. Elle est immédiatement bornée par le parc industriel existant au sud-ouest.

Le développement du lot 152 se conjugue avec les travaux relatifs aux infrastructures qui se sont avérés nécessaires pour développer les terrains situés dans le prolongement de l’avenue Méthot et de la rue Garneau ainsi qu’à l’extrémité nord-ouest de l’avenue Vallée (déplacement et agrandissement du poste de pompage de la rue Garneau vers le lot 152 et aménagement de la desserte pluviale). Le choix du lot 152 comme agrandissement du parc industriel vise à assurer une rentabilité des infrastructures. De plus, l’agrandissement du parc industriel sur le lot 152 n’affecte aucune résidence et isole davantage ce secteur des milieux sensibles ou incompatibles avec l’industriel. Le potentiel agricole, bien qu’acceptable, est inférieur aux autres secteurs entourant l’agglomération urbaine de Plessisville.

La carte illustrant cet espace (voir section 5) permet de rendre compte de cette zone.

Il est important de noter que cette zone prioritaire d’aménagement ne constitue en rien un « agrandissement prématuré » du périmètre d’urbanisation. Il ne figure pas dans les limites dudit périmètre, puisqu’il est toujours situé en zone agricole permanente. Ce choix, cette priorité révélée au présent schéma témoigne que la MRC de L’Érable priorise et fixe le développement industriel futur vers ce secteur, une fois la démonstration faite des besoins en espaces.

Zone prioritaire d’aménagement #2 de Plessisville

Compte tenu de l’espace disponible et des projections de développement résidentiel traitée précédemment dans le présent chapitre, cette zone prioritaire d’aménagement est mise en réserve pour les prochaines années. Le site est donc mis en réserve jusqu’à ce qu’un

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

pourcentage de comblement d’espaces vacants important aura été comblé ailleurs dans l’agglomération. L’envergure de cet espace et sa localisation permettent de croire que lorsque le besoin se fera sentir, un concept d’aménagement porteur pourra être mis de l’avant. Dans cette attente, la municipalité de paroisse de Plessisville doit donc retarder le développement de ce secteur. Malgré sa mise en réserve, ce secteur constitue un axe de développement de choix pour le développement à long terme de l’agglomération. Pour cette raison, ce site doit toujours constituer une zone prioritaire d’aménagement qui sera mis en valeur une fois que les autres petits blocs de lots vacants auront été comblés.

Le site constitue le prolongement d’un développement résidentiel existant (secteur des rues Brassard, Landry et Lemieux). Une plantation de conifères matures occupe une portion de ce secteur (au nord).

La vocation définitive de cette zone n’est pas encore définie quoique la proximité du parc industriel ainsi que d’un développement résidentiel suggère la poursuite de la trame urbaine avec l’un ou l’autre de ces usages. Le développement industriel de ce secteur s’avère problématique en ce qui concerne l’accès pour le camionnage lourd. En effet, ce dernier devrait se faire par le biais de la rue Vallée située dans l’actuel parc industriel puisque l’entrée de ce secteur via la rue Saint-Jean est déjà développée à des fins résidentielles.

De plus, afin de désenclaver le secteur résidentiel actuel et dans une optique de cohabitation harmonieuse des usages et de cohérence du développement et de l’aménagement, il serait pertinent de poursuivre le développement résidentiel de ce secteur en y intégrant toutefois des mesures d’atténuation telle qu’une zone tampon afin de le dissocier du parc industriel actuel.

La conservation et la mise en valeur de la plantation de conifères matures en présence pourrait également s’intégrer aux objectifs d’aménagement de ce secteur et constituer un attrait distinctif. Par ailleurs, l’implantation d’un espace vert linéaire constituerait une zone tampon naturelle et permettrait également d’établir un lien cyclable sécuritaire entre le parc linéaire actuel et le Rang Bellevue en évitant la rue Saint-Germain dont l’étroitesse constitue un problème de sécurité pour les cyclistes. Ce lien cyclable favoriserait à long terme et à plus grande échelle le raccordement entre le parc linéaire des Bois-Francs et le réseau cyclable de la MRC de Bécancour par le biais du territoire de la municipalité de Notre-Dame-de-Lourdes (voir carte à la section 5).

Zone prioritaire d’aménagement #3 de Plessisville

La zone prioritaire d’aménagement #3 de Plessisville, localisée sur les lots 232 et 233 (cadastre rénové : 4018220 et 4108221) occupe une position stratégique pour l’agglomération urbaine. En effet, localisée à l’intersection de deux axes routiers majeurs

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

(routes 116 et 265), cette zone d’une superficie d’environ 25,12 hectares jouit d’une très grande visibilité. Actuellement intégrée au périmètre d’urbanisation de la municipalité de la Paroisse de Plessisville, cette zone est en friche et est immédiatement adjacente à un développement commercial artériel ayant façade sur la rue Saint-Calixte. En conséquence, l’aménagement d’un secteur commercial jouissant d’une grande visibilité ainsi que d’un secteur résidentiel dont la densité doit être établie, demeure la solution la plus souhaitable.

Par ailleurs, le développement industriel n’est pas idéal pour ce secteur qui côtoie des zones résidentielles et qui s’avère le prolongement naturel du secteur résidentiel par le biais de la rue Savoie. Le prolongement de cette rue permettrait d’ailleurs de relier le secteur à la rue Saint-Calixte étant donné que l’accès ne peut se faire par le biais de la route 116/265 en raison du non-accès édicté par le ministère des Transports et avec justesse, notamment en raison des problèmes potentiels de sécurité et de fluidité. Par ailleurs, le développement industriel de ce secteur constituerait également un morcellement du parc industriel et augmenterait le niveau d’incompatibilité des usages avec les secteurs existants.

De plus, la superficie de 25 hectares de cette zone ne viendrait répondre qu’aux besoins des dix prochaines années en matière d’espace industriel et ne viendrait que repousser le problème à 2021. Il faudrait alors rediriger le développement industriel vers le lot 152 après avoir investi des sommes supplémentaires énormes et surtout après avoir causé un préjudice sérieux au quartier résidentiel Jean-Rivard situé à l’ouest de la zone (voir carte à la section 5).

Zone prioritaire de réaménagement de Plessisville

Le centre-ville de Plessisville constitue à la fois le cœur de ses activités et son quartier le plus ancien. Cette zone déjà urbanisée où se retrouve une concentration de commerces et de services se distingue par un cadre bâti distinctif. De plus, certains attraits patrimoniaux peuvent y constituer un attrait touristique. Ce secteur est cependant caractérisé par une dévitalisation et une absence de mise en valeur, notamment par l’hétérogénéité des façades commerciales et de l’affichage. Des efforts consentis ont été faits au cours des dernières années (2000-2013), notamment dans le secteur de la rue Saint-Calixte. Ces efforts se sont fortement accrus (2008-2010), notamment par le démarrage d’un projet de la Fondation Rues principales.

En identifiant une zone prioritaire de réaménagement pour le centre-ville de Plessisville, la MRC incite la municipalité à apporter une attention particulière aux usages, à la rentabilisation des équipements et infrastructures, à la densification des fonctions, à la rénovation des bâtiments, au contrôle de l’affichage et par conséquent, à la consolidation du secteur urbain existant (voir carte à la section 5).

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3.2.3.1.2 Ville de Princeville

Zone prioritaire d’aménagement de Princeville

La zone prioritaire d’aménagement de la Ville de Princeville vise essentiellement à consolider la fonction du nouveau parc industriel. Au cours des dernières décennies, la Ville de Princeville s’est hautement industrialisée et l’espace industriel a constitué une plaque tournante pour plusieurs industries notamment dans le secteur du bois, des vêtements, du nautisme et de l’alimentation.

Le parc industriel sud-ouest étant complété à 100%, à l’exception de l’espace détenu par l’entreprise œuvrant dans le domaine du nautisme (pour ses besoins futurs d’agrandissements), il est maintenant pertinent de reconnaître l’emplacement du nouveau parc industriel en identifiant une zone prioritaire d’aménagement et en prévoyant dès maintenant son expansion. La MRC incite ainsi la municipalité à apporter une attention particulière aux usages, à la rentabilisation des infrastructures, à la cohabitation harmonieuse des usages et à l’aménagement extérieur.

Ce secteur est plus amplement décrit précédemment dans le présent chapitre.

Zone prioritaire de réaménagement de Princeville

À l’instar de la situation qui prévaut à Plessisville, la Ville de Princeville comporte également un noyau urbain original quoiqu’il soit de plus petite taille. Ce secteur urbanisé regroupe une concentration de commerces et de services et est caractérisé par un cadre bâti plus ancien, par une dévitalisation et par une absence de mise en valeur, notamment par l’hétérogénéité des façades commerciales et de l’affichage. Le fait que le centre économique de la ville se soit en partie déplacé vers l’axe de la route 116 favorise la dévitalisation de ce noyau urbain original en consolidant l’émergence d’un nouveau quartier commercial.

En identifiant une zone prioritaire de réaménagement pour le noyau urbain original de Princeville, la MRC incite la municipalité à apporter une attention particulière aux usages, à la rentabilisation des équipements et infrastructures, à la densification des fonctions, à la rénovation des bâtiments, au contrôle de l’affichage et par conséquent, à la consolidation du secteur urbain existant.

Quoiqu’il ne fasse pas partie de la zone prioritaire de réaménagement, la MRC incite également la Ville de Princeville à apporter une attention particulière au développement urbain en bordure de la route 116. En ce sens, certains aspects considérés pour le réaménagement du noyau urbain original pourront également faire l’objet d’une attention particulière dans la réglementation locale pour ce secteur particulier.

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3.2.3.2 Les politiques particulières d’aménagement

L’élaboration de politiques particulières permet à la MRC de préciser davantage certains de ses objectifs en matière d’aménagement concernant des problématiques précises. Deux d’entre elles touchant plus spécifiquement la gestion de l’urbanisation ont été identifiées soit : les îlots déstructurés et le concept d’organisation spatiale.

3.2.3.3 La question des îlots déstructurés

Les îlots déstructurés correspondent à un ensemble bâti situé à l’intérieur de la zone agricole permanente et considérés comme irrécupérables à des fins agricoles.

Ils font présentement l’objet d’une demande formulée conformément à l’article 59 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (en date de mai 2013). Les discussions sont entamées, et le MAMROT participe aux discussions entourant cette fonction particulière.

La reconnaissance des îlots visent à circonscrire les emplacements résidentiels en zone agricole, à freiner l’étalement urbain et à limiter l’empiètement des activités autres qu’agricoles en zone agricole.

3.2.3.4 Le concept d’organisation spatiale

Le développement d’un concept d’organisation spatiale représente la vision de l’aménagement et du développement urbain (notamment) de la MRC de L’Érable. Il permet de visualiser les orientations, les objectifs et les moyens de mise en œuvre établis pour encadrer le développement urbain du territoire. Il est plus amplement détaillé dans une section qui lui est propre, celle strictement vouée au concept d’organisation spatiale du présent schéma d’aménagement et de développement.

Le concept d’organisation spatiale doit être simple et visuel afin d’illustrer les principales composantes marquantes du territoire régional.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.3 Les espaces récréatifs et le tourisme

3.3.1 Préambule

Le présent chapitre illustre les composantes qui constituent la récréation et le tourisme dans la MRC de L’Érable. Ces composantes sont importantes pour le milieu afin d’assurer une qualité de vie mais également pour assurer un développement harmonieux de la région, en mettant en relation les forces de la MRC comme l’agriculture et les potentiels récréatifs et touristiques du territoire.

Le présent chapitre présente un portrait succinct, les enjeux qui en découlent et les orientations et objectifs qui leurs sont associés.

3.3.2 Portrait de l’espace récréatif et touristique

Bien que la MRC de L’Érable ne soit pas reconnue comme une destination touristique majeure, celle-ci bénéficie de plusieurs attraits indéniables méritant une reconnaissance. En 2003, les retombées du tourisme dans MRC de L’Érable atteignaient les 14 millions de dollars, soit 10% des retombées de la région Centre-du-Québec.

Les espaces récréatifs jouent un rôle déterminant dans l’offre d’une qualité de vie régionale active et diversifiée en plus d’être d’intérêt pour les visiteurs.

Pour un territoire comme la MRC de L’Érable, aménager le territoire en tenant compte de l’intégration du tourisme et des espaces récréatifs dans l’aménagement du territoire permet de faciliter l’atteinte du concept de développement durable. Certaines activités récréatives et touristiques s’intègrent bien dans un cadre de planification qui vise la dynamisation des milieux ruraux, une meilleure occupation du territoire, la cohabitation harmonieuse des usagers et l’amélioration générale du cadre de vie.

3.3.2.1 La répartition spatiale des produits et des espaces récréatifs et touristiques

Le développement de la récréation et du tourisme est étroitement relié à la présence de l’eau qui a un fort potentiel d’attraction auprès de la population. La présence de reliefs et les paysages qui en découlent sont également la source de nombreux aménagements à caractère récréatif et touristique.

Comme le témoigne de nombreuses cartes thématiques qui font partie du présent schéma, la majorité des infrastructures du territoire de la MRC liées à la récréation et au tourisme sont présentes lorsqu’une ou plusieurs de ces conditions sont réunies :

Bordure d’un cours d’eau ou d’un lac (naturel ou artificiel) ;

Fort relief et paysage attrayant ;

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Proximité des noyaux urbains.

Près de la moitié des attraits récréatifs de la MRC sont situés à Princeville et les pouvoirs attractifs que sont les villes de Plessisville à l’est, Princeville et surtout Victoriaville à l’ouest, dans la MRC d’Arthabaska, sont indéniables.

La partie appalachienne de la MRC regroupe la totalité des lacs d’importance du territoire. Les rivières Bécancour et Bulstrode ainsi que plusieurs de leurs affluents, contribuent à bonifier l’attrait global que constitue le paysage rural à caractère agro-forestier des collines appalachiennes. En ce sens, plusieurs attraits récréatifs sont localisés en bordure de cours d’eau ou lac dans cette portion du territoire. Ainsi, près des deux tiers des attraits sont situés dans les municipalités appalachiennes.

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3.3.2.2 Portrait de l’offre

L’offre récréative et touristique de la MRC de L’Érable est toute proportion gardée importante et diversifiée. Il est important de comprendre la dynamique de ces espaces puisque la récréation et le tourisme suscitent parfois des conflits d’usage avec d’autres formes d’occupation du territoire, dont notamment la villégiature.

3.3.2.2.1 Événements

La MRC de L’Érable possède plusieurs événements, festivals ou autres, qui attirent la population régionale ainsi que les touristes. Le tableau ci-après énonce les différents événements présentés dans la MRC de L’Érable :

Tableau 3-49 – Événements dans la MRC de L’Érable (2006)

Municipalités Événements

Inverness Les soirées folkloriques du Pavillon Lysander

Le Festival du bœuf

Laurierville La tire de tracteurs

Le lard braisé

Lyster La Fête à Baptiste

Notre-Dame-de-Lourdes Le Festival de la fraternité

Plessisville

Le rallye - grande vente de garage

Le Festival de l’érable

Le Festival country et folklorique

Princeville Le Festival du cheval

La Foire champêtre et culturelle

Sainte-Sophie-d’Halifax Les Fêtes au village

Saint-Ferdinand

Le Carnaval St-Fer en hiver

Le Festival du montagnard

Les Fêtes du lac William

Saint-Pierre-Baptiste Le Festival des sucres

Le Nouveau théâtre de Saint-Pierre-Baptiste

Villeroy Le Festival de la canneberge

Villeroy mes amours et autres événements à la salle Firmin-Roy

De différentes envergures, ces événements attirent des dizaines de milliers de visiteurs qui contribuent à diversifier l’économie de la région mais également à lui donner une identité culturelle.

3.3.2.2.2 Le camping, le « caravaning » et les plages

Le « caravaning » s’exerce dans la plupart des municipalités de la MRC. Cette activité est bien développée et populaire sur le territoire et particulièrement durant des moments bien

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

précis de la saison estivale. Dans la plupart des cas, le « caravaning » est étroitement lié aux principaux festivals et fêtes populaires du territoire. Ainsi, les festivals du bœuf, de l’érable, du cheval et country-folklorique, tout particulièrement, accueillent bon nombre d’adeptes de « caravaning ». Les visiteurs ne résident pas nécessairement sur des sites identifiés comme camping. Les retombées économiques pour la région ne sont pas négligeables étant donné la venue de ces milliers de visiteurs.

Plusieurs terrains de campings se retrouvent sur le territoire de la MRC. Ils sont presque essentiellement voués à l’accueil saisonnier. Bien que certains autres lieux récréatifs offrent des emplacements, la majorité des terrains de camping de la MRC est située dans la partie appalachienne, soit en bordure la rivière Bécancour, dont plusieurs en bordure de l’un de ses élargissements : les lacs Joseph et William.

L’analyse du territoire permet de dénombrer plus de 1 000 emplacements pour divers types de visiteurs qui viennent s’adonner au camping et au caravaning.

En ce qui concerne les plages de la MRC, trois des quatre plages sont situées sur le territoire de la Ville de Princeville alors que celle de la paroisse de Plessisville (aux limites de Sainte-Sophie-d’Halifax), est surtout associée à un camping.

Deux d’entre elles sont localisées à proximité du territoire de la Ville de Victoriaville, soit le Centre aquatique lac le Mirage et la Plage des Sables.

Plusieurs autres usages sont greffés au site du centre aquatique lac le Mirage et de la plage Paquet : camping, villégiature et même, pour la Plage Paquet, des résidences permanentes et le terrain de golf des Bois-Francs. Le secteur du Domaine Paquet (et sa plage) est en profonde mutation du point de vue de son développement. Il est considéré comme étant un des quatre secteurs développés isolés de la MRC. De nombreux chalets sont maintenant transformés en résidences permanentes. Rappelons que ce site n’est toutefois pas situé en zone agricole permanente.

Le tableau ci-après résume les diverses entités du territoire relativement à cette thématique :

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Tableau 3-50 – Campings et plages dans la MRC de L’Érable, en 2005

Municipalités Camping/Plage

Inverness Camping Fort Inverness

Lyster Camping Tropical

Paroisse de Plessisville Camping / Plage de L’Érable

Princeville

Camping / Centre aquatique lac le mirage

Domaine / Plage Paquet

Camping / Plage des Sables

Saint-Ferdinand

Camping de l’Association de chasse et de pêche de Victoriaville (Mousquetaires)

Camping Langlois

Camping Vague-à-bond

Saint-Pierre-Baptiste Camping de l’Association de chasse et de pêche de Plessisville

Camping des Bois-Francs

3.3.2.2.3

3.3.2.2.4 La pêche

La MRC de L’Érable abrite quelques sites et attraits relatifs à la chasse et à la pêche. De nombreux visiteurs viennent s’adonner à ces activités à chaque année.

Les forces de la MRC en matière de pêche, reposent essentiellement sur les efforts d’amélioration de la qualité de l’offre des cinquante dernières années de l’Association de chasse et pêche de Plessisville, qui a notamment ensemencée de nombreux cours d’eau et quelques lacs du territoire. C’est grâce à elle que fut introduit le maskinongé au lac Joseph au début des activités de l’organisme. Ce site a par la suite été reconnu provincialement pour la qualité de l’offre de pêche sportive. Depuis de nombreuses années, l’Association de chasse et pêche de Plessisville concentre ses activités dans l’aménagement des cours d’eau et l’ensemencement pour des fins de pêche sportive de salmonidés (omble de fontaine). À ce titre, de nombreux seuils, fosses, déflecteurs, sites de fraie, stabilisation de secteurs de berges en érosion ont été réalisés dans la rivière Bourbon et quelques tributaires en amont de la ville de Plessisville.

Le tableau ci-après répertorie les cours d’eau et lacs ensemencés du territoire de la MRC L’Érable par l’Association de chasse et de pêche de Plessisville ainsi que quelques cours d’eau couverts par d’autres organismes :

Tableau 3-51 – Cours d’eau et lacs ensemencés depuis 40 ans par l’Association de chasse et de pêche de Plessisville et d’autres associations

Municipalités Cours d’eau et lacs (et points d’ensemencement)

Inverness Lac Joseph

Rivière Bullard (route Cruikshank)

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Rivière MacKenzie (chemin Gosford)

Rivière Noire (route 267)

Laurierville

Rivière Barbue (4ème rang)

Rivière Noire (route Provencher)

Rivière Noire (8ème rang ouest)

Ruisseau à Bouffard

Lyster Rivière Chevreuil*

Rivière du Chêne*

Notre-Dame-de-Lourdes Grand Ruisseau (rue Principale)

Rivière Bourbon (rang Saint-Joseph)

Plessisville

Cours d’eau Manningham (9ème rang est)

Rivière Blanche (routes 165)

Rivière Blanche (route Lachance)

Rivière Bourbon (près de la route de Sainte-Sophie)

Rivière Bourbon (11ème rang)

Rivière Noire (rue des Bouleaux)

Princeville Rivière Bulstrode*

Sainte-Sophie-d’Halifax

Branche no 8 de la rivière Bourbon (6ème rang)

Rivière Bourbon (rue de la Rivière)

Rivière Bulstrode (barrage Adrien Poirier, en amont du pont couvert)

Saint-Ferdinand Lac Joseph

Lac William*

Saint-Pierre-Baptiste

Lac Joseph

Rivière Blanche (1er rang)

Rivière Golden (2ème rang)

Villeroy Quelques cours d’eau*

* : Cours d’eau ou lac couvert par une autre association

L’activité touristique reliée à la pêche en rivière (salmonidés) est marginale dans la MRC de L’Érable. La récréation liée à cette activité est toutefois amplement pratiquée par la population locale.

Par contre, le maskinongé, le brochet, la perchaude et le doré attirent des pêcheurs de plusieurs régions du Québec dans les lacs Joseph et William ainsi que dans la rivière Bécancour. Quelques guides de pêche, de la région ou non, offrent des excursions sur les lacs Joseph et William. Certains campings sont susceptibles d’organiser des tournois de pêche ponctuels durant l’année. Ces activités conjuguées au développement de la villégiature engendre des questionnements de plusieurs en ce qui a trait à une sur pêche de ces deux mêmes plans d’eau.

3.3.2.2.5 La chasse touristique

L’offre de chasse est peu développée dans la MRC de L’Érable, bien qu’elle soit très amplement pratiquée et que le potentiel de développement soit réel. Les principales espèces

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chassées sont le cerf, l’orignal, le lièvre, la gélinotte et l’ours. L’Association de chasse et de pêche de Plessisville est bien sûr impliquée sur cette question. Elle possède également un champ de tir (pratique) et quelques lots forestiers contigus audit champ, dont la superficie fait plusieurs dizaines d’hectares. Les secteurs boisés de la partie nord du territoire de la MRC et plus particulièrement les zones riches en tourbières et autres milieux humides, abritent une très bonne population d’orignaux, tandis que la partie médiane et la partie sud de la MRC de L’Érable recèlent plutôt une population importante de cerfs de Virginie.

Tableau 3-52 – Animaux abattus et enregistrés par l’Association de chasse et de pêche de Plessisville en 2004

Animaux NOMBRE

Cerf de Virginie

Mâles : 466

Femelles : 282

Veaux : 106

Total : 854

Orignal

Mâles : 38

Femelles : interdit

Veaux : 10

Total : 48

Ours

Mâles : 9

Femelles : 3

Veaux : 3

Total : 15

3.3.2.2.6 De manière générale, la chasse au gros gibier est pratiquée autant par des chasseurs de la région que de l’extérieur. Ces faits, notamment en terres publiques (TPI), sont susceptibles d’occasionner d’importants conflits d’usage, tout particulièrement en ce qui concerne l’orignal, beaucoup moins abondant que le cerf. Le caractère public des TPI incite de nombreux chasseurs à s’approprier des espaces au détriment de la collectivité.

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3.3.2.2.7 Tourisme culturel, circuits touristiques, séjours de villégiature et base de plein air

TOURISME CULTUREL

Le tourisme culturel a pris son véritable envol au début des années 2000, dans le secteur d’Inverness. « La route celtique », le Musée du Bronze d’Inverness et les autres attraits liés au bronze, en sont notamment les fers de lance. Le premier organisme vise prioritairement à faire connaître l’histoire et les traditions irlandaises/écossaises et invernoises alors que le musée, véritable fleuron touristique de la MRC, membre du réseau des économusées du Québec, axe sa thématique sur l’art du bronze. Reconnu au-delà de l’échelle provinciale, le Musée du Bronze d’Inverness est sans contredit le principal attrait culturel de la MRC de L’Érable.

D’autres lieux liés à la thématique du bronze se sont implantés à Inverness, dont des micro-fonderies, et complètent ainsi l’offre particulière du secteur.

Le patrimoine culturel et historique du secteur d’Inverness est étroitement relié au patrimoine des municipalités voisines tel que Saint-Jacques-de-Leeds, Kinnear’s Mills, Saint-Jean-de-Brébeuf et Irlande. Les municipalités de Saint-Pierre-Baptiste et Saint-Ferdinand se joignent d’ailleurs à ces dernières municipalités et à Inverness pour accueillir les excursionnistes qui s’intéressent au patrimoine des chemins Craig et Gosford, lequel patrimoine est mis en valeur par une corporation couvrant surtout les territoires des MRC Les Appalaches et L’Érable.

Le tourisme culturel a pris son envol dans la MRC ces dernières années avec la concrétisation de quelques objectifs de réalisation issus de la Politique culturelle, adoptée le 11 septembre 2002.

CIRCUITS TOURISTIQUES, SÉJOURS DE VILLÉGIATURE ET BASE DE PLEIN AIR

La plupart des circuits touristiques du territoire sont généralement organisés ou facilités par le réseautage du Centre local de développement (CLD) de L’Érable. Les circuits offerts combinent différents volets touristiques comme l’agrotourisme, la restauration, le tourisme horticole et l’hébergement.

Les séjours de villégiature sont essentiellement offerts en bordure du lac William et vise à s’harmoniser avec les attraits récréatifs du milieu local.

La base de plein air du Domaine Fraser est une importante infrastructure implantée à Saint-Ferdinand, en bordure de la route 165, non loin des limites de Saint-Pierre-Baptiste, qui offre diverses activités pour tous. Ce site, bien connu de la population de la MRC, est l’hôte de divers événements. Toutefois, dans les dernières années (2005-2010), la base de plein air semble perdre de sa visibilité ou de son lustre. Il s’agit néanmoins d’un équipement non négligeable pour la région.

3.3.2.2.8 Hébergement

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

L’hébergement touristique est en évolution et en mutation dans la MRC de L’Érable. Le nombre de gîtes et de maisons de campagne croît surtout dans la partie appalachienne de la MRC.

Le nombre de chambres offertes dans les établissements hôteliers de la MRC est également en croissance. L’offre d’hébergement hôtelier sur le territoire est exclusivement située dans les centres urbains de Plessisville et Princeville, le long de l’autoroute Jean-Lesage à Villeroy, à Saint-Ferdinand aux abords du lac William ainsi qu’à Lyster.

L’hébergement en hôtel ou motel dans la MRC est surtout attribué aux voyages d’affaires, au tourisme relié à la chasse, aux événements (festivals) et à l’hébergement des cyclistes, quadistes ou motoneigistes, et autres excursionnistes. L’offre d’hébergement le long de l’autoroute Jean-Lesage est plutôt attribuable à des escales.

Le Manoir du Lac William de Saint-Ferdinand est quant à lui le lieu d’hébergement le plus connu de la MRC de L’Érable. Il est susceptible d’accueillir une multitude de visiteurs dont la finalité est fort différente. Il offre notamment des services de massage et autres soins liés à la détente, et auquel établissement est adjoint un restaurant dont les menus sont réputés.

3.3.2.2.9 Cyclotourisme et réseau cyclable

Le cyclotourisme et la pratique du vélo à des fins récréatives s’articulent beaucoup autour du Parc linéaire des Bois-Francs, lequel fait dorénavant partie du patrimoine régional. Il s’agit d’une des voies cyclables les plus reconnues du Québec et il constitue en quelque sorte la colonne vertébrale du réseau cyclable régional. Le parc est situé sur l’emprise d’une ancienne voie ferrée, qui traverse d’ouest en est le territoire de Princeville, Plessisville (ville et paroisse), Laurierville et Lyster. Cette voie est parallèle à l’axe de la route 116 et dessert directement plus de 75% de la population de la MRC.

De nombreux bénévoles s’impliquent annuellement pour le bénéfice des cyclistes et du bon fonctionnement de la Corporation du Parc linéaire des Bois-Francs inc, laquelle est responsable de la piste dans les deux MRC concernée, soit celle d’Arthabaska et bien sûr celle de L’Érable.

Cette infrastructure récréative et touristique permet l’injection de retombées économiques pour la région étant donné le flot important de cyclistes qui s’adonnent à cette activité. Annuellement, les dépenses ainsi que le nombre de cyclotouristes sont en hausse, ce qui témoigne de l’accroissement des retombées économiques.

La fréquentation des cyclotouristes dans la région du Centre-du-Québec a été multipliée par plus de dix durant la période 2001-2003. Par ailleurs, l’importance des cyclistes dans le tourisme régional est dorénavant reconnue. Le tableau suivant illustre la fréquentation des cyclistes dans le Centre-du-Québec.

Tableau 3-53 – Fréquentation des cyclotouristes dans le Centre-du-Québec

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Année Nombre de

cyclotouristes dans le Centre-du-Québec

Pourcentage de l’ensemble des touristes

Échelle Pourcentage

2001 8 000 Centre-du-Québec 1,01

Québec 4,30

2002 50 000 Centre-du-Québec 3,12

Québec 5,12

2003 91 000 Centre-du-Québec 4,88

Québec 4,21

Source : Tourisme Centre-du-Québec (2005) selon Statistique Canada.

Faisant dorénavant partie du réseau de la Route verte, le Parc linéaire des Bois-Francs offre une visibilité pour la région à l’échelle provinciale. Cette voie cyclable est notamment reliée à l’est sur le réseau de la région de Chaudière-Appalaches (Parc linéaire du Grand-Tronc) et à l’ouest au réseau cyclable des Cantons-de-l’Est. Elle est reconnue pour son rôle dans le développement socio-économique de la MRC ainsi qu’auprès du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire comme étant un des équipements à caractère supra local de la MRC de L’Érable.

Le territoire de la MRC de L’Érable présente un potentiel d’accroissement de son réseau cyclable étant donné la qualité et la diversité de ses paysages et les liens « inter réseaux » qui peuvent y être établis. L’implantation d’une voie cyclable dans un axe nord-sud, toujours au centre de la MRC, permettrait de desservir toute la population de la MRC et de relier les réseaux des MRC Les Appalaches et Bécancour.

À ce titre, la municipalité de Villeroy a réalisé récemment des travaux d’aménagement d’une voie cyclable dans la moitié nord de son territoire, grâce au soutien financier du pacte rural. Les travaux réalisés permettent de faciliter la connexion cyclable avec le réseau de la MRC de Bécancour.

La carte 3.3.2 annexée au présent schéma illustre le tracé du Parc linéaire des Bois-Francs et des autres voies cyclables de la MRC.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.3.2.2.10 Ski alpin, ski nordique et autres sports d’hiver

Mont-Apic

La station de glisse du Mont-Apic, bien que vouée au départ à la desserte de la population régionale, attire des visiteurs de l’extérieur et ce, malgré le fort pouvoir attractif des grandes stations de la région de Québec et celui des autres stations régionales voisines.

Situé à Saint-Pierre-Baptiste, la station dessert les amateurs de ski alpin et de planche à neige, mais tend à diversifier ses activités et axer l’offre de services récréatifs hivernaux vers des créneaux attrayants pour les amateurs locaux et régionaux, notamment les familles et la clientèle jeune.

La station de glisse du Mont-Apic, s’est récemment développée grâce à la forte implication des bénévoles et des communautés locales. Le développement récent de la station a permis de mettre en valeur des pistes de glisse pour des chambres à air et autres activités et assure ainsi une meilleure offre globale.

La station de glsse est également reconnue officiellement par le gouvernement québécois comme équipement supra local, au même titre que le Parc linéaire des Bois-francs et le Centre aquatique régional de L’Érable situé à Princeville.

Ski nordique (ski de fond)

La MRC de L’Érable abrite deux clubs de ski nordique (ski de fond, ski de randonnée) qui attirent de nombreux adeptes de la région et de l’extérieur. Le réseau de sentiers de plusieurs kilomètres y est bien développé. Le premier est situé à Saint-Ferdinand (Club de ski de fond la Clé des bois) et l’autre est situé à l’ouest de Plessisville et à l’est de Princeville (Club de ski de fond la Loutre).

3.3.2.2.11 Motoneige et quad

Ces deux activités sont bien établies sur le territoire de la MRC et plusieurs clubs se partagent le territoire et, par endroit, les sentiers.

Motoneige

La pratique de la motoneige est bien organisée et structurée sous forme de club et comporte des sentiers officiels et balisés. Les retombées économiques de cette activité sont importantes. Les faibles précipitations de neige de certains hivers sont toutefois susceptibles de diminuer considérablement la saison d’activité dans certains secteurs de la MRC. La pratique de la motoneige est très populaire auprès des gens de la MRC de L’Érable et de l’extérieur de la région comme en témoigne le « membership » des clubs qui couvrent le territoire de la MRC de L’Érable (données du milieu des années 2000) :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Le Club Auto-neige des Bois-Francs : 242 membres, dont environ une dizaine hors Québec, couvre le centre et l’ouest de la MRC ;

Le Club les neiges Lystania : 122 membres dans la partie est de la MRC ;

Le Club des motoneigistes du lac William : 199 membres dont pas moins de 48 membres hors Québec, lesquels pratiquent leur activité au sud de la MRC ;

Par ailleurs, le Club des Alléghanish des Bois-Francs couvre une petite partie à l’extrême sud du territoire de Princeville et le Club de la Seigneurie de Joly couvre le territoire de Villeroy et de la MRC de Lotbinière.

Motoquad

La pratique du motoquad a beaucoup gagné en popularité au cours des dernières années. Le nombre de motoquads immatriculés annuellement au Québec a doublé en dix ans, de 1993 à 2002, pour passer de 129 000 à 258 000. Cette activité peut dorénavant être pratiquée à l’année, ce qui est un facteur important favorisant la croissance de cette activité. Quatre clubs distincts sont présents dans la MRC et couvrent une plus ou moins grande partie de territoire :

Le Club Sport-4 de L’Érable ;

Le Club 3 et 4 roues de Lotbinière ;

Le Club VTT des Montagnes ;

Le Moto Club Bois-Francs.

Le tableau suivant présente les importants bénéfices que procurent les motoquadistes à l’économie régionale :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-54 – Statistiques sur la pratique du motoquad en 2003

Statistiques sur la pratique du motoquad

Nombre de motoquads immatriculés dans la MRC de L’Érable 2 266

Nombre de motoquads immatriculés dans le Centre-du-Québec 13 350

Réseau de sentiers dans le Centre-du-Québec 1 061 km

Nombre d’emplois reliés au motoquad dans le Centre-du-Québec 537

Nombre d’entreprises fréquentées par les motoquadistes dans le Centre-du-Québec Environ 100

Dépenses quotidiennes moyennes pour un motoquadiste récréatif au Québec 36$

Dépenses quotidiennes moyennes pour un motoquadiste touriste au Québec (au moins une nuitée) 175$

Retombées économiques totales des motoquadistes pour le Centre-du-Québec 19,3 M$

Retombées économiques totales des motoquadistes pour le Québec 450 M$

Source : Fédération québécoise des clubs quads et Tourisme Centre-du-Québec, 2005

La carte 3.3.3 illustre les tracés des différentes voies linéaires officielles de motoquad et de motoneige.

3.3.2.2.12 Autres sentiers, autres pistes linéaires et aménagements dans les terres publiques intramunicipales

La MRC dispose d’autres circuits linéaires qui occupent et diversifient les activités récréatives sur le territoire et complètent le réseau de pistes diverses : des sentiers de chiens attelés à deux endroits dans la Paroisse de Plessisville, des sentiers de randonnée pédestre, dans la Paroisse de Plessisville et à Villeroy (terres publiques intramunicipales) ainsi que de nouveaux sentiers équestres à Princeville. Quelques petits sentiers municipaux locaux complètent l’offre, comme à Saint-Pierre-Baptiste et à Inverness.

Par ailleurs, la « Petite ligne », une ancienne voie ferrée abandonnée au début des années 1970, est actuellement utilisée par des amateurs de motoquad (sentier non officiel) mais également des randonneurs, souvent ornithologistes amateurs. Cette voie, reliant Lyster à Villeroy puis continuant jusqu’à Deschaillons-sur-Saint-Laurent, traverse les terres publiques intramunicipales situées au sud de la halte routière de Villeroy en bordure de l’autoroute Jean-Lesage.

Ce bloc de terres publiques a d’ailleurs fait l’objet d’aménagements de sentiers de randonnée pédestre, dont un trottoir de bois d’approximativement 1 000 mètres dans la Grande-Tourbière-de-Villeroy, afin de mettre en valeur le potentiel naturel du secteur. La MRC de L’Érable et ses nombreux partenaires visent à rendre accessible à la collectivité ces espaces publics aux multiples attraits naturels tout en assurant leur préservation, leur protection et leur conservation, notamment dans les endroits fragiles. Un projet de réserve écologique est

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

d’ailleurs en élaboration pour cette tourbière.

3.3.2.2.13 Les golfs

La MRC de L’Érable comporte quatre terrains de golf dont trois à Princeville.

Le premier est situé au sud du centre-ville de Princeville, (Golf de Princeville, La Fontaine; 9 trous), le second est adjacent à la Plage du lac le Mirage (Golf Laurier : 18 trous) et le troisième est aménagé au nord de la ville dans le Domaine Paquet (Golf des Bois-Francs : 18 trous).

Le Golf de Plessisville (27 trous) traverse à maintes reprises la rivière Noire, à l’amont du lac Kelly, dans la Paroisse de Plessisville.

Les golfs de la région constituent un attrait certain pour la récréation locale en plus de bénéficier d’un climat favorable : le faible enneigement hivernal permet des débuts de saison hâtifs et des fins de saison tardives. Les golfeurs des régions de Québec, de Lévis ou ailleurs en Chaudière-Appalaches sont nombreux à venir pratique leur sport dans la MRC durant ces périodes.

3.3.2.2.14 L’agrotourisme : le produit touristique par excellence

L’agrotourisme est en émergence dans la MRC de L’Érable et constitue un des produits touristiques ayant le plus d’impacts sur la venue de touristes en provenance de l’extérieur de la région. Plusieurs entreprises de cette catégorie sont dorénavant connues à l’échelle québécoise.

Ce volet est plus amplement traité au chapitre sur les activités agricoles. Il figure notamment comme une opportunité de développement du milieu local et régional d’importance à mettre en relation avec le Plan de développement de la zone agricole.

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Page 3-219 8 mai 2013

Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.3.3 Les enjeux de la récréation et du tourisme

Les enjeux présentés au présent chapitre cernent les problématiques d’aménagement reliées à la récréation et au tourisme.

3.3.3.1 Compatibilité entre les activités récréatives et touristiques

La pratique des activités récréo-touristiques suivantes peut cependant être la source de conflits d’usage selon l’activité exercée. Les activités suivantes nécessitent des infrastructures linéaires :

Tableau 3-55 – Activités récréatives et touristiques nécessitant des infrastructures linéaires

Activités

Chiens attelés

Motoneige

Motoquad

Randonnée équestre

Randonnée pédestre

Ski nordique (de randonnée)

Vélo (cyclotourisme)

Vélo (montagne)

Ces activités nécessitent une occupation linéaire du territoire (sentiers, pistes,…). Le réseau linéaire de sentiers ou pistes de la MRC de L’Érable est densément tressé dans certains secteurs abondamment fréquentés.

Certaines portions de territoires sont parfois revendiquées par plus d’un type d’utilisateurs. Par ailleurs, plusieurs catégories de sentier peuvent se croiser, se chevaucher ou passer à proximité, ce qui est susceptible d’engendrer à l’occasion un conflit d’usages.

Ainsi, étant donné la présence des pistes et sentiers de diverses natures sur le territoire, une saine répartition et gestion du réseau linéaire récréatif constitue un enjeu, dans une optique où le développement de cette activité s’appuie sur la consolidation du réseau mais également sur son accroissement.

Outre les potentiels de conflit d’usage, la nature linéaire de ces activités oblige l’occupation d’un vatse territoire, en l’occurrence très majoritairement privé dans la MRC de L’Érable. Le territoire privé met en perspective toute la complexité d’obtenir des droits de passage tantôt pour une activité, tantôt pour l’autre, de sorte que le défi de la cohabitation des usages s’accentue au même rythme que l’obtention des droits est difficile à obtenir.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.3.3.2 Sécurité et circulation des véhicules hors-route

La pratique du motoquad et de la motoneige étant populaire, étant donné une volonté de structurer l’offre pour améliorer le produit, il appert que la sécurité devient un enjeu important de ces activités. La densité de véhicules est de plus en plus importante et il est donc opportun de s’assurer du respect des sentiers et des règles de sécurité. Les risques croissants d’accident font partie des préoccupations importantes de la population. Certains secteurs sont plus sensibles, tels que les alentours des milieux urbanisés comportant habituellement les services recherchés par les amateurs de motoquad ou de motoneige. La circulation routière est plus importante à l’approche de ces secteurs et la densité d’habitation y est également accrue d’où l’importance de conserver un aménagement du territoire adéquat, conciliant les préoccupations et les besoins de l’ensemble de la collectivité.

Il appert que la conciliation entre le développement de ce type d’activités et la sécurité constitue un enjeu d’aménagement notamment en conformité et selon les pouvoirs dévolus au monde municipal dans la Loi sur les véhicules hors route (L.R.Q., ch.V-1.2).

Les conflits peuvent survenir entre les usagers qui pratiquent le même type d’activités (récréotourisme) ou des activités différentes.

À titre d’exemple, les passages répétés de motoquadistes à des endroits non reconnus peuvent être mal perçus par des agriculteurs ou des forestiers, mais également de la part d’autres occupants du territoire. Le niveau sonore de plus en plus élevés et à différentes heures croît au même rythme que la popularité grandissante des véhicules hors route, et est susceptible de générer des problèmes de cohabitation.

3.3.3.3 Mise en valeur des espaces naturels publiques

Le territoire de L’Érable est celui qui est couvert par la plus grande superficie de terres publiques intramunicipales au Centre-du-Québec. Parallèlement à cet atout, la MRC de L’Érable est également la plus boisée en termes de pourcentage.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-56 – Le territoire public dans la MRC de L’Érable et au Centre-du-Québec

MRC Territoire boisé (%) Territoire public (km2)

MRC de L’Érable 59.1 36,4 km2

MRC d’Arthabaska 51,6 Environ 4 km2

MRC de Bécancour 51,9 13,8 km2

MRC de Drummond 41,7 Environ 8 km2 *

MRC de Nicolet – Yamaska 27,7 0 km2

Centre-du-Québec 47,2 62,2 km2

Source : Agence forestière des Bois-Francs, 2003.

* Cette statistique n’inclus pas la portion de 21 km2 supplémentaire de forêt appartenant à Hydro-Québec, compris dans le massif de la Forêt de Drummond.

Le développement récréatif, touristique et éducatif du territoire des lots publics intramunicipaux de la MRC de L’Érable (parc régional) et la conciliation des usages dans cet espace constitue assurément un enjeu majeur. Certains blocs de terres publiques intramunicipales sont d’intérêt pour le développement de diverses activités en milieu naturel en complément avec la sylviculture, ce qui favorise un véritable aménagement multiressource et facilite un aménagement plus durable du territoire. Ces éléments sont d’ailleurs plus amplement détaillés dans le plan de développement du Parc régional des Grandes-Coulées.

Le bloc de terres publiques situé au sud de la halte routière de Villeroy comportant la Grande tourbière-de-Villeroy, ainsi que les terres publiques du « bloc Kelly », notamment le secteur de la vieille érablière et la rivière Noire sont déjà utilisés (ou ont été utilisées) par les amateurs de véhicules hors-route, malgré leur caractère fragile ou sensible. Concilier les objectifs prioritaires de ces espaces publiques (par exemple la conservation dans le cas de la Grande-Tourbière-de-Villeroy) avec les activités récréatives constituent un enjeu de conciliation des usages.

Historiquement, les amateurs de véhicules hors-route ont souvent bénéficié des caractéristiques favorables à la pratique de leur activité qu’offrent les lots publiques : le bruit généré ne nui à personne, les chemins forestiers peuvent être utilisés de manière sécuritaire et les droits sont obtenus du gouvernement ou de la MRC et non des nombreux propriétaires fonciers que cela occasionnerait si ce territoire était privé.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.3.4 Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement

La MRC de L’Érable vise la mise en valeur et le développement de son territoire notamment par la voie de l’aménagement des espaces récréatifs et de tourisme. Le présent chapitre illustre les grandes orientations et les objectifs sur lesquels la MRC de L’Érable souhaite mettre l’accent dans les prochaines années afin d’aménager et développer son territoire en harmonie avec les autres composantes spatiales et territoriales.

3.3.4.1 Grandes orientations d’aménagement

3.3.4.1.1 Planifier le territoire de façon à encourager le développement d’espaces récréatifs et touristiques dans le respect de tous les usagers du territoire

Le développement des espaces récréatifs s’est graduellement effectué au fil du temps sur le territoire de la MRC. Aujourd’hui, plusieurs de ces espaces peuvent jouer ou jouent un rôle important dans l’économie de la région, tout en contribuant à enrichir le milieu de vie.

De cette façon, la MRC de L’Érable entend contribuer au développement de ses infrastructures récréotouristiques. Ce développement se fera dans un esprit de cohabitation et de développement durable avec les usages et activités actuels, notamment l’agriculture et la foresterie afin d’améliorer le cadre de vie régional, dynamiser les milieux ruraux, et assurer une diversification des usages.

3.3.4.1.2 Développer les réseaux linéaires de pistes et de sentiers de façon à rendre harmonieux la pratique des activités, leur développement et leur mise en valeur sur le territoire

Par cette grande orientation, la MRC envisage l’aménagement des réseaux linéaires de pistes et sentiers de façon structurée afin de favoriser leur développement tout en assurant une cohabitation durable et ainsi permettre la mise en valeur de ce potentiel récréatif et touristique.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.3.4.2 Objectif général

La MRC de L’Érable formule un principal objectif à atteindre dans les prochaines années relativement à l’aménagement et au développement de la récréation et du tourisme.

3.3.4.2.1 Consolider les attraits récréatifs et touristiques et développer de nouveaux attraits

Par cet objectif, la MRC de L’Érable s’engage à poser les jalons d’aménagement nécessaires pour permettre aux organismes locaux et régionaux de contribuer au développement de leur milieu et de l’ensemble de la MRC. Cette contribution permettra le développement de nouveaux attraits récréatifs et touristiques compatibles avec les autres usages du milieu, tout en favorisant la consolidation de ceux déjà présents sur le territoire.

Moyens de mise en œuvre :

Concrètement, la MRC s’engage à reconnaître les espaces touristiques et récréatifs du territoire identifiés au présent schéma d’aménagement et de développement comme faisant partie intégrante du cadre global d’aménagement et de développement de la MRC. Le développement de nouveaux attraits et l’expansion des espaces déjà présents pourront faire l’objet d’une attention de la MRC et éventuellement d’une approbation et d’un soutien, dans la mesure où ils n’entrent pas en conflit avec les autres usages et dans la mesure où la protection du territoire et des activités agricoles d’une part, et la protection de l’environnement d’autre part, ne sont pas compromises.

À titre d’exemple, la MRC de L’Érable entend favoriser la consolidation et le développement du réseau de pistes cyclables sur son territoire et ce, dans le respect des propriétés agricoles, forestières ou d’autre nature qui sont susceptibles de border ces pistes, en accordant la priorité aux activités agricoles. Dans le même sens, le développement d’infrastructures d’importance pour la collectivité, comme la Station régionale de glisse du Mont-Apic et les aménagements en terres publiques feront l’objet d’une reconnaissance et d’une intégration afin de rendre possible toute consolidation et tout développement futur de ces sites d’importance.

3.3.4.3 Objectifs spécifiques

La MRC de L’Érable formule également deux objectifs plus spécifiques à atteindre.

3.3.4.3.1 Harmoniser le réseau de sentiers et de pistes afin de permettre une meilleure planification du territoire, en plus d’assurer une plus grande sécurité et une meilleure cohabitation

La MRC de L’Érable souhaite améliorer le cadre d’aménagement, de gestion, de planification et de développement qui englobe les multiples réseaux linéaires récréatifs et touristiques du territoire. Pour ce faire, la MRC de L’Érable doit mettre en perspective l’ensemble des usages et des activités du territoire et s’associer aux municipalités et aux organismes du milieu, locaux comme régionaux, afin de les outiller pour améliorer leurs

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

réseaux respectifs dans une approche de développement durable.

Moyens de mise en œuvre :

Par cet objectif, de façon concrète, la MRC s’engage à réaliser ou contribuer à la réalisation une cartographie dynamique et évolutive ainsi qu’un système d’information géographique évolutif du réseau de pistes et sentiers de façon à saisir les enjeux des réseaux et à assurer une saine cohabitation. En mettant à profit les intervenants municipaux et les organismes du milieu, la MRC assurera cette réalisation et pourra ainsi se mettre au service des diverses organisations. Le développement de tels outils facilitera la gestion des sentiers par les clubs et organismes et contribuera à la pérennité de ces sentiers et l’établissement d’une relation optimale avec les propriétaires fonciers permettant aux organismes d’opérer sur leurs terres.

3.3.4.3.2 Mettre en valeur l’espace naturel public dans les optiques de conservation, d’éducation, d’aménagement et de développement

La MRC joue un rôle important dans la mise en valeur du territoire public retrouvé sur son territoire et de ses espaces naturels. Elle gère ces espaces grâce à une convention établie avec le gouvernement provincial pour l’aménagement multiressource du territoire, dans une approche de développement durable. Un projet de parc régional permettant une vision plus globale de l’espace public et une meilleure visibilité pour rendre accessible ce territoire à la population est en voie de prendre le relais des ententes des dernières années.

Dans cet espace public on retrouve notamment la Grande-Tourbière-de-Villeroy. Elle est localisée « stratégiquement » à proximité de la halte routière de l’autoroute Jean-Lesage, des sorties 253 et 256 de ladite autoroute et de la route 265. Elle est située en majeure partie sur des terres publiques intramunicipales, et constitue un attrait majeur pour des fins éducatievs par ses caractéristiques écologiques, sa superficie, et sa localisation.

Les autres blocs de terres publiques possèdent également leur propre potentiel respectif. L’érablière du bloc Kelly est digne de mention et mérite une attention particulière. Dans ce même bloc, la rivière Noire et ses abords révèlent des paysages totalement naturels d’une rare beauté sauvage.

Moyens de mise en œuvre :

Cet objectif vise à favoriser le développement du territoire public, notamment à des fins éducatives et récréatives, pour le bénéfice des communautés locales et à des fins touristiques.

Par cet objectif, la MRC s’engage de façon concrète à aménager les terres publiques intramunicipales en tenant compte des multiples ressources, dans un objectif de développement durable, selon ses compétences et en association avec tous les partenaires et organismes du milieu. Les sentiers et pistes de diverses natures (pédestres, cyclables,…), la gestion de la faune (chasse et pêche), l’interprétation et l’éducation relative à la nature en

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

général, l’hébergement rustique et la mise en valeur de ressource naturelle constituent plusieurs des potentiels identifiés pour ces terres.

En vue de la création du projet de parc régional, un plan de développement réalisé par la MRC et le CLD a été déposé aux nombreux ministères du gouvernement du Québec et semble dorénavant faire consensus quant à son contenu. Le présent objectif vise à reconnaître cette action (ce plan) qui permettra la concrétisation du projet de parc régional et par la suite permettre la réalisation des multiples actions qu’il contient, dans une perspective de développement et d’aménagement durable du territoire.

La MRC s’engage à développer ces territoires en respectant les milieux fragiles et les sites d’intérêt pour la préservation ou la conservation et dans le respect de toutes les ressources, y compris l’exploitation forestière.

3.3.4.3.3 Favoriser la récréation et le tourisme ayant comme thématique « l’érable »

La MRC de L’Érable entend favoriser la concrétisation ou la consolidation d’initiative à caractère récréative et touristique sur le thème de l’érable afin d’asseoir le caractère identitaire du territoire à l’échelle nationale et ce, pour améliorer le cadre de vie régional, dynamiser les milieux et contrer la dévitalisation.

Cet objectif permettra directement une meilleure prise de conscience des citoyens et des intervenants régionaux dans la ressource « érable » et le potentiel qu’elle recèle, notamment en termes d’agrotourisme mais également de développement acéricole de créneau du territoire.

Moyens de mise en œuvre :

La MRC de L’Érable entend soutenir les initiatives locales qui visent à favoriser le développement régional et local lorsque ces initiatives permettent la mise en valeur de la « région de L’Érable », le tout dans le respect du territoire, des activités agricoles et des autres balises qui sont inhérentes à l’aménagement et le développement durable.

3.3.4.4 Synthèse des orientations et objectifs

Afin de mieux comprendre l’ensemble de la démarche de l’aménagement et du développement du territoire en ce qui a trait aux espaces récréatifs et au tourisme, le tableau suivant présente l’ensemble des orientations et objectifs généraux et spécifiques.

Ce tableau est toutefois présenté à titre indicatif. Pour assurer une pleine application, une pleine conformité ou une interprétation juste, la lecture des chapitres visant les espaces récréatifs et le tourisme est requise.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-57 – Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques aux espaces récréatifs et au tourisme

Grandes orientations Objectifs généraux Objectifs spécifiques

PLANIFIER LE TERRITOIRE DE FAÇON À ENCOURAGER LE DÉVELOPPEMENT

D’ESPACES RÉCRÉATIFS ET TOURISTIQUES DANS LE RESPECT DE TOUS LES USAGERS DU

TERRITOIRE

Consolider les attraits récréatifs et touristiques et développer de nouveaux attraits

Harmoniser le réseau de sentier s et de pistes afin de permettre une meilleure planification du territoire et d’assurer une plus

grande sécurité et une meilleure cohabitation

Mettre en valeur l’espace naturel public dans les optiques de conservation, d’éducation, d’aménagement et de

développement DÉVELOPPER LES RÉSEAUX LINÉAIRES DE PISTES

ET DE SENTIERS DE FAÇON À RENDRE HARMONIEUX LA PRATIQUE DES ACTIVITÉS,

LEUR DÉVELOPPEMENT ET LEUR MISE EN VALEUR SUR LE TERRITOIRE

Favoriser la récréation et le tourisme ayant comme thématique « l’érable »

Objectif commun avec les autres chapitres du schéma d’aménagement et de développement Accentuer la reconnaissance nationale de la MRC comme « Région de l’érable » par excellence

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.4 La villégiature

3.4.1 Préambule

L’espace voué à la villégiature dans la MRC de L’Érable est en profonde transformation depuis de nombreuses années mais surtout depuis l’émergence du récent boom immobilier (2002 à 2005). De plus, avec l’avènement progressif d’une importante cohorte de la population vers la retraite, il appert que l’évolution de l’espace historiquement voué de la traditionnelle villégiature poursuivra sa mutation dans les prochaines années. Le présent chapitre traite de ces aspects par le biais d’un portrait de la villégiature, des enjeux, des grandes orientations et des objectifs d’aménagement.

Le document complémentaire au présent schéma d’aménagement et de développement révisé identifie les dispositions qui ont pour effet d’encadrer les secteurs voués en partie ou en totalité à la villégiature.

3.4.2 Portrait de la villégiature

3.4.2.1 Le territoire de l’Érable

Le territoire de la MRC de L’Érable est représenté par une villégiature diversifiée notamment en bordure des lacs Joseph et William, en bordure des rivières Bécancour et Bulstrode ainsi que dans les vastes espaces boisés à vocation forestière et dans les érablières. Le tableau suivant présente la répartition de la villégiature sur le territoire de la MRC :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-58 – La villégiature dans la MRC de L’Érable

Municipalités Chalets en zone

agricole Chalets hors de la

zone agricole Total

Inverness 102 49 151

Laurierville 33 0 33

Lyster 80 1 81

Notre-Dame-de-Lourdes 31 0 31

Plessisville (P) 25 36 61

Plessisville (V) 0 0 0

Princeville 64 37 101

Sainte-Sophie-d’Halifax 26 1 27

Saint-Ferdinand 57 182 239

Saint-Pierre-Baptiste 61 41 102

Villeroy 5 6 11

Total 484 353 837

Source : MRC de L’Érable, 2006.

Les 837 unités d’évaluation foncière de type « chalet » en 2006 composent une importante proportion des bâtiments de type résidentiel observés sur le territoire de la MRC, soit environ 11% de l’ensemble des unités d’évaluation foncière de type « habitation ».

Témoignage de l’évolution récente de la villégiature, la construction de chalets dans la MRC s’est accrue de 147 nouvelles unités sur l’ensemble du territoire entre 1981 et 1998. Cette croissance a cependant connu un certain ralentissement entre 2000 et 2006. En effet, les chalets sont progressivement transformés en résidences permanentes ou les propriétaires riverains construisent dès le départ des résidences permanentes.

3.4.2.2 Les lacs Joseph et William et les autres lacs

Les espaces de villégiature entourant les lacs Joseph et William sont sans contredit les sites de villégiature les plus recherchés et développés de la MRC. Ils sont également ceux qui sont affectés par la plus rapide transformation des chalets en résidences permanentes.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

La forte pression pour le développement riverain des lacs Joseph et William s’explique notamment par l’envergure de ces deux lacs combinée à leur proximité des pôles urbains de Québec, de Trois-Rivières, de Victoriaville et de Thedford Mines. En effet, on accès à ces lacs en une heure de route.

3.4.2.2.1 Lac Joseph

Comme mentionné précédemment, la villégiature du lac Joseph est en mutation, surtout du côté d’Inverness. Ce processus implique que les chalets implantés parfois depuis plusieurs décennies sont transformés progressivement en résidences permanentes alors qu’en parallèle les nouvelles constructions sont surtout des résidences permanentes.

Dans une forte proportion, les chalets et résidences du lac Joseph sont occupés par une population retraitée et préretraitée qui souhaite s’établir de façon permanente en bordure du lac.

Le phénomène est également présent à Saint-Pierre-Baptiste quoique moins visible car les espaces développés et ceux disponibles sont beaucoup moins nombreux. D’ailleurs, la majeure partie de l’espace riverain du lac Joseph à Saint-Pierre-Baptiste est située en zone verte et est caractérisée par l’agriculture ou les zones à fort risque d’inondation.

La situation est semblable pour l’espace riverain du lac Joseph situé dans le territoire de Saint-Ferdinand.

3.4.2.2.2 Lac William

La rive Est du lac William est également en processus accéléré de transformation des chalets en résidences permanentes. Le développement riverain autour du lac a été toutefois complété en 2005-2006 à Saint-Ferdinand.

En mars 2006, il ne subsistait plus que trois terrains qui pouvaient être construits sur la rive Est du lac.

La rive Ouest, dans le secteur de l’ancienne municipalité de Bernierville, est développée depuis longtemps. En effet, le lac William étant depuis longtemps plus accessible que son homologue en aval est presque totalement urbanisé avec de nombreuses résidences construites depuis quelques décennies.

3.4.2.2.3 Lacs Camille et Fortier

Dans le cas des lacs Camille et Fortier, les chalets et les résidences permanentes se partagent équitablement les terrains construits. Ces espaces connaissent également le phénomène de transformation à une moindre échelle puisque la grande majorité des nouvelles constructions sont de nature permanente, et non de type chalet.

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3.4.2.3 La villégiature le long des rivières

De nombreux autres sites bordant un milieu aquatique sont attrayants pour la villégiature. En ces endroits riverains, les chalets sont souvent regroupés en îlot.

Le cinquième de tous les îlots déstructurés de la MRC se retrouve le long de quelques rivières, surtout la rivière Bécancour. Ils recèlent surtout des chalets comme principal type d’habitation. Situés essentiellement en zone agricole, ces îlots sont composés d’au moins cinq habitations, construites pour la plupart avant l’entrée en vigueur de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, ainsi qu’avant l’entrée en vigueur de normes restrictives visant le lotissement en bordure des cours d’eau. De ce fait, la plupart des terrains ou des implantations sont dérogatoires à un ou plusieurs égards, notamment en ce qui concerne la superficie des lots et la distance par rapport aux cours d’eau.

À ces îlots, s’ajoutent une cinquantaine d’autres habitations de type « chalet » le long d’un cours d’eau présenté dans le tableau ci-dessous. Ainsi, l’attrait que constitue la proximité de l’eau dans l’établissement d’une habitation s’applique à la présence de tous les types de plans et de cours d’eau :

Tableau 3-59 – Principaux cours d’eau avec sur leur rive des chalets isolés ou disposés en îlots déstructurés

Cours d’eau Municipalités

Rivière Bécancour

Saint-Ferdinand Inverness

Lyster Laurierville

Notre-Dame-de-Lourdes Princeville

Rivière Bulstrode Sainte-Sophie-d’Halifax Princeville

Rivière Bullard Inverness

Rivière Fortier Saint-Ferdinand

Ruisseau Hamilton Saint-Pierre-Baptiste Saint-Ferdinand

Rivière Golden Saint-Pierre-Baptiste

Rivière MacKenzie Inverness

Rivière Bourbon Sainte-Sophie-d’Halifax

Rivière Noire Paroisse de Plessisville Notre-Dame-de-Lourdes

Source : MRC de L’Érable 2006

3.4.2.4 La villégiature dans certains secteurs urbanisés

La MRC de L’Érable comporte quatre secteurs urbanisés importants, associés à la

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

villégiature, qui ne sont pas à proximité de plan d’eau d’importance et qui sont en développement. Ces espaces sont identifiés au chapitre sur l’agriculture et la foresterie à titre de secteurs développés isolés : le Domaine Paquet de Princeville, le Domaine Somerset et le secteur Kelly de la paroisse de Plessisville et le Domaine Lystania de Lyster.

Les deux premiers secteurs sont d’anciens espaces voués à la villégiature qui sont en voie de transformation des chalets en résidences permanentes. Les 11 chalets recensés en 2006 au Domaine Somerset sont dorénavant confondus dans un espace de plus de 165 unités d’évaluation à vocation résidentielle regroupant plus de 100 résidences permanentes.

Ailleurs dans le Domaine Somerset de la Paroisse de Plessisville n’a connu que l’ajout de deux chalets entre 1981 et 1998 alors que 22 nouvelles résidences permanentes y ont été construites durant la même période. Ce secteur était pourtant voué à la villégiature de façon exclusive. Aujourd’hui, le site ne regroupe plus que 11 chalets sur un total de 162 emplacements.

Malgré ce ralentissement, durant la période 1981-1998, le secteur des lacs Joseph et William a connu une plus forte augmentation de chalets avec respectivement 32 et 42 nouvelles unités, soit pratiquement la moitié de tous les nouveaux chalets de la MRC de L’Érable.

Le secteur du Domaine Paquet situé dans la Ville de Princeville subit le même type de transformation. Quoique la vocation de villégiature y est soit marquée par les usages présents, notamment un camping. Il n’y a cependant que 34 chalets sur un total d’une centaine d’unités d’évaluation foncière à vocation résidentielle.

Au lac Kelly, lequel constitue un réservoir de la rivière Noire défini par le barrage situé en aval. Se retrouvent 3 chalets riverains en 2006 et une dizaine de résidences permanentes riveraines du lac. Le contexte historique du lac Kelly est toutefois différent puisque celui-ci a été développé il y a longtemps sous la base d’un réservoir servant pour un important moulin à scie local.

3.4.2.5 La villégiature dans les espaces boisés

La villégiature dans les espaces boisés est diffuse sur le territoire de la MRC et est exclusive aux municipalités rurales. Elle est toutefois plus marquée dans la partie nord de Princeville, où l’aire forestière est importante. La grande quantité de chalets dans cette portion du territoire permet à la Ville de se distinguer au chapitre de la villégiature dans la MRC. Avec un total de 64, elle arrive 3ième après Inverness (102) et Lyster (80), pour le nombre de chalets situés en zone verte dans la MRC.

Ce type de villégiature est souvent associé à d’anciens camps de chasse ou de bûcheron qui ont été transformés en chalet au fil des ans.

La « villégiature acéricole » constitue une variante de la villégiature en milieu boisé. Cette dernière est également diffuse sur le territoire de la MRC mais est concentrée dans les

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

érablières en production. La villégiature acéricole correspond à des cabanes à sucre dont l’activité principale qui s’y déroule est à vocation agricole, mais où certaines caractéristiques se rapprochent des usages résidentiels. Dans la réalité, les producteurs acéricoles ont des besoins durant leur période intense de production de sirop d’entaillage et de bûchage et en conséquence, aménagent des cabanes avec un lit, une toilette, l’électricité ou une autre forme d’énergie, ainsi que des commodités permettant au producteur d’y habiter temporairement.

L’ampleur de ce type de villégiature est cependant difficile à qualifier puisque le modèle diffère selon la cabane à sucre et selon les besoins des occupants. D’autre part, ces constructions répondent aux critères établis pour des cabanes à sucre, et non des chalets. Une cabane à sucre devient chalet lorsque la cuisine sert à d’autres fins que celle de permettre au producteur de se nourrir durant la période des travaux acéricoles.

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3.4.3 Les enjeux de la villégiature

3.4.3.1 Le développement des espaces de villégiature et la capacité de support environnemental du milieu

Le développement de la villégiature constitue une avenue importante pour les municipalités. En effet, les nouvelles unités d’évaluation foncière à vocation résidentielle développées sur un territoire donné permettent de tirer des revenus de taxation non négligeables pour les petites municipalités, lesquelles ne bénéficient souvent d’aucune autre source de revenu.

Toutefois, cette option de développement est susceptible d’engendrer des problèmes imprévus et non souhaités à moyen ou long terme tels que l’approvisionnement en eau potable, le traitement des eaux usées, la desserte en services ainsi que la dégradation de l’environnement naturel. Ces questions sont souvent négligées à court terme mais sont susceptibles de surgir à moyen ou long terme.

3.4.3.1.1 Les lacs Joseph et William

Les lacs Joseph et William constituent des élargissements de la rivière Bécancour. Ce sont les plus importants plans d’eau de la MRC et parmi les plus importants du Centre-du-Québec.

Ils sont caractérisés par un contexte écologique, géomorphologique et anthropique bien particulier : profondeur, forme, provenance et nature de l’eau qui les approvisionne, forme et étendue de leur rive, forte densité et localisation des habitations qui les bordent sont autant de facteurs qui les caractérisent.

La qualité de l’eau des lacs Joseph et William est un exemple : cette dernière s’est détériorée dans les dernières années, malgré l’amélioration de certains facteurs (traitement des eaux usées amélioré à Thetford Mines et à Saint-Ferdinand, fermeture de la pisciculture et de l’Hôpital Saint-Julien à Saint-Ferdinand, etc.). Par exemple, dans les dernières années, la prolifération à plusieurs reprises des cyanobactéries (ou algues bleues-vertes) prenant la forme de « bloom » majeur ayant pour effet de colorer l’eau d’un vert turquoise ou prenant la forme de fleur d’eau plutôt diffuse est apparue dans différents plans d’eau de la MRC de L’Érable.

Ces faits témoignent indéniablement que la qualité des eaux est très préoccupante. L’historique récent des blooms de cyanobactéries recensés par le MDDEP est à ce titre révélateur :

Tableau 3-60 – Sites aquatiques où la présence de cyanobactéries a été confirmée dans la MRC de L’Érable entre 2002 et 2005

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Lieux Municipalités

Domaine Paquet / Plage Paquet Princeville

Lac Joseph Inverness et Saint-Pierre-Baptiste

Lac William Saint-Ferdinand

Rivière Bécancour

Notre-Dame-de-Lourdes ; Toutefois, il est probable que des cyanobactéries se soient retrouvées à différents endroits le long de la rivière Bécancour, depuis le lac William jusqu’à la sortie de la MRC à Princeville.

Source : Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, 2006.

3.4.3.1.2 Le Domaine Paquet

Ce secteur, situé dans une portion sablonneuse et plane du territoire de la Ville de Princeville, est constitué par de nombreux terrains résidentiels de petite superficie et une nappe d’eau située à une faible profondeur. En conséquence, le secteur est à risque pour la contamination des puits d’approvisionnement en eau résidentiel. Le territoire est densément occupé par quelques usages distincts, dont un terrain de golf.

Il s’agit d’un exemple d’une situation d’aménagement du territoire qui implique une évaluation de la capacité de support environnemental du milieu.

3.4.3.2 La cohabitation avec le milieu agricole et les implantations en milieu agricole

Au fil des décennies, la villégiature s’est implantée en « îlots » plus ou moins importants ou dans des endroits isolés.

L’ensemble de ces implantations est susceptible d’avoir des effets indésirables à long terme sur le développement de l’agriculture d’élevage. La situation démographique québécoise est en profonde mutation avec le phénomène de la cohorte des baby-boomers. La dualité entre la volonté croissante de la population de s’établir en campagne, et à l’opposé les besoins des agriculteurs entraînent des conséquences sur la transformation du paysage rural, agraire et forestier. Les chalets sont susceptibles d’être progressivement transformées en résidences secondaires puis permanentes.

De la même façon, la demande croissante de la population de s’approprier une petite érablière, pour y pratiquer l’agriculture à temps partiel peut entraîner la transformation progressive des cabanes à sucre en chalet et constitue également une menace à l’intégrité de la zone agricole.

Cette question constitue donc un second enjeu d’aménagement relatif à la villégiature.

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3.4.3.3 La conciliation des usages dans les secteurs de villégiature

Les environnements riverains des lacs et cours d’eau attrayants du territoire de la MRC sont convoités par plusieurs types d’usagers. La récréation, le tourisme, la villégiature et l’agriculture sont tous susceptibles d’être observés dans ces milieux, mais ne sont toutefois pas nécessairement compatibles entre eux. En effet, les villégiateurs recherchent la quiétude, la tranquillité, un paysage figé et immuable, alors que les agriculteurs doivent y pratiquer leurs activités.

À l’intérieur d’une même zone, des conflits d’usages peuvent également survenir et ce, dans un même secteur d’activité. Ainsi, les villégiateurs propriétaires d’une résidence d’été en voie de devenir une résidence permanente n’ont pas les mêmes activités et intérêts et ne sont pas les mêmes usagers du territoire que les villégiateurs locataires de petits espaces dans un camping ou un parc de roulottes.

Un sain aménagement des abords des espaces de villégiature d’importance dans la MRC constitue donc un enjeu dans le présent schéma d’aménagement et de développement révisé.

Le tableau ci-après illustre les différents usages observés sur les rives des lacs Joseph et William :

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Tableau 3-61 – Les usages observés au rôle d’évaluation foncière, en bordure des lacs Joseph et William en 2006

Lieux Les usages sur les rives du lac

Lac Joseph

Résidentiel : habitations permanentes

Résidentiel : chalets

Campings

Conservation : frayères, zones inondables

Institutionnel : Maison du lac

Agricole et forestier

Espaces vacants divers

Lac William

Résidentiel : habitations permanentes

Résidentiel : chalets

Campings

Conservation : frayères et habitats fauniques, certaines zones inondables

Institutionnel : Hôpital St-Julien, Fabrique

Public : marina, bureau municipal

Commercial : Manoir du lac, restaurants, etc.

Industriel

Agricole et forestier

Espaces vacants divers Source : MRC de L’Érable, 2006

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3.4.4 Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et développement

3.4.4.1 Grandes orientations d’aménagement

3.4.4.1.1 Développer la villégiature du territoire, selon les capacités de support environnemental du milieu et selon le principe du développement durable

Le développement de la villégiature, comportant l’implantation de nouvelles résidences permanentes à proximité des lacs et cours d’eau, impose inévitablement des contraintes importantes à la qualité de l’environnement naturel du milieu adjacent. Un site de qualité environnementale est souvent attrayant pour la villégiature. Il est donc important pour la municipalité et pour les villégiateurs de préserver et d’améliorer la qualité environnementale des sites de villégiature.

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable entend contrôler le développement de nouveaux espaces de villégiature à proximité des lacs et rivières afin de s’assurer que ceux-ci soient réalisés sans contrainte supplémentaire pour les milieux naturels. En outre, la MRC de L’Érable entend assurer une saine cohabitation entre les différents usagers du territoire implantés dans les espaces voués à la villégiature.

3.4.4.2 Objectifs spécifiques

3.4.4.2.1 Appliquer des mesures particulières d’aménagement à l’intérieur d’une aire d’affectation du territoire vouée à la villégiature et identifier des usages et normes s’y rattachant, le tout en s’assurant d’un aménagement axé sur l’amélioration de l’environnement naturel

Le présent objectif d’aménagement vise la délimitation et la reconnaissance des principaux espaces associés à des milieux aquatiques et voués à la villégiature dans la MRC. Il vise à établir des usages et des normes qui permettront de s’ajuster au contexte local de l’affectation en axant la priorité de l’aménagement sur l’amélioration environnementale de la rivière ou du lac adjacent.

Moyens de mise en œuvre : afin d’assurer l’atteinte de cet objectif, la MRC entend :

1. Favoriser des assouplissements aux normes d’implantation (marges de recul) pour les unités d’évaluation foncière résidentielles adossées à une rivière ou un lac, le tout afin d’éloigner au maximum tout bâtiment du littoral et limiter toute intervention potentielle dans la bande riveraine et le littoral;

2. Favoriser la réalisation de projets à caractère communautaire, collectif et public en bordure des lacs et rivières d’importance au détriment des projets individuels afin de réduire les impacts sur l’environnement ;

3. Favoriser l’adoption par les municipalités comportant une aire d’affectation de villégiature, d’un règlement sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) dans les secteurs voués à la villégiature afin de maintenir une qualité du milieu

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adéquate.

3.4.4.2.2 Compenser les impacts environnementaux appréhendés de tout développement de villégiature par des mesures environnementales de conditionnalité, d’atténuation et d’amélioration de l’environnement naturel

Le présent objectif vise à s’assurer que le développement de la villégiature à proximité des rivières et des lacs de la MRC se fasse de façon harmonieuse dans le respect du développement durable, sans atteinte à l’environnement naturel.

Moyens de mise en œuvre : afin d’atteindre l’objectif fixé, la MRC de L’Érable entend autoriser l’agrandissement de toute portion de l’aire d’affectation de villégiature délimitée au présent schéma d’aménagement et de développement révisé conditionnel à une démonstration de la préservation de l’environnement et des composantes de la villégiature déjà en place, et à la prise en compte de mesures durables afin d’atténuer les impacts.

3.4.4.2.3 Mettre en application un plan de gestion pour les lacs Joseph et William

La qualité des eaux des lacs Joseph et William s’est dégradée et il appert que l’atteinte de cet objectif, doit se traduire par une amélioration substantielle de la qualité de l’eau des deux lacs et de la rivière Bécancour. Cette amélioration constitue le principal indicateur de l’atteinte de cet objectif à moyen et long terme.

Moyens de mise en œuvre : la MRC entend adopter un plan de gestion pour les lacs Joseph et William, tel que plus amplement détaillé dans le volet sur l’environnement du présent schéma d’aménagement et de développement révisé.

3.4.4.2.4 Dans les espaces non prévus à cet effet, contrôler rigoureusement les implantations résidentielles de villégiature

Relié aux chapitres sur l’agriculture et la foresterie, cet objectif vise à contrôler en zone agricole les implantations non souhaitées de type « chalet » ou toute autre forme de bâtiment résidentiel.

Moyens de mise en œuvre : la MRC présente au document complémentaire des normes sur la nature des bâtiments que sont les divers camps (chasse, bûcherons, pêche,..), les chalets et les cabanes à sucre afin de mieux contrôler ces implantations et éviter toute ambiguïté les caractéristiques propres à chaque catégorie de bâtiments.

3.4.4.3 Synthèse des orientations et objectifs

Afin de mieux comprendre l’ensemble de la démarche de l’aménagement et du développement du territoire en ce qui a trait à la villégiature, le tableau suivant présente l’ensemble des orientations et objectifs généraux et spécifiques.

Ce tableau est toutefois présenté à titre indicatif. Pour assurer une pleine application, une pleine conformité ou une interprétation juste, la lecture des chapitres visant la villégiature

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est requise.

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Tableau 3-62 – Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques à la villégiature

Grandes orientations Objectifs spécifiques

DÉVELOPPER LA VILLÉGIATURE DU TERRITOIRE, SELON LES CAPACITÉS DE SUPPORT

ENVIRONNEMENTAL DU MILIEU ET SELON LE PRINCIPE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Appliquer des mesures particulières d’aménagement à l’intérieur d’une aire d’affectation du territoire vouée à la villégiature et identifier des usages et normes s’y rattachant, le tout en s’assurant d’un aménagement axé sur

l’amélioration de l’environnement naturel.

Compenser les impacts environnementaux appréhendés de tout développement de villégiature par des mesures environnementales de conditionnalité, d’atténuation et d’amélioration de l’environnement naturel

Mettre en application un plan de gestion pour les lacs Joseph et William

Dans les espaces non pérvus à cet effet, contrôler rigoureusement les implantations résidentielles de villégiature

Objectif commun avec les autres chapitres du schéma d’aménagement et de développement

révisé: Accentuer la reconnaissance nationale de la MRC comme « Région de l’érable » par excellence

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3.5 Le réseau de transport et les voies de circulation

3.5.1 Portrait du transport et de la circulation

3.5.1.1 Les voies de circulation routières

L’organisation spatiale des réseaux de transport (routier et autres) et conséquemment le caractère structurant des transports pour l'aménagement et le développement d’un territoire donnent une importance déterminante et cruciale à cette thématique du schéma d'aménagement et de développement.

Entre autre, le réseau routier et autoroutier a une forte influence sur la localisation des activités économiques, sur le développement urbain, sur l’occupation du territoire rural et en somme sur l’ensemble de la communauté de L’Érable.

3.5.1.1.1 Profil d’ensemble du réseau routier

Les différents axes routiers sont les plus diversifiés et les plus importantes infrastructures de transport du territoire de la MRC de L’Érable. L’ensemble du réseau est fractionné selon un caractère fonctionnel tout en étant distribué de manière omniprésente sur l’ensemble du territoire. Il est sous la responsabilité de divers intervenants, selon le type de voie de circulation dont on a à faire.

Ainsi, le réseau routier « supérieur » est sous la responsabilité du ministère des Transports du Québec et l’important réseau routier local est de compétence municipale locale. Quelques voies de circulation privées sont également présentes à divers endroits du territoire, essentiellement dans des secteurs de villégiatures en bordure de lacs ou de rivières.

Les deux tableaux ci-après illustrent les différentes composantes du réseau supérieur et les municipalités concernées ainsi qu’un recensement des principales composantes du réseau routier de la MRC de L’Érable :

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Tableau 3-63 - Classification du réseau routier supérieur et d’importance

Route Classement Municipalité

Autoroute Jean-Lesage (autoroute 20) Autoroutier Villeroy

Route 116

National Princeville

Plessisville (v et p, à l’ouest)

Régional

Plessisville (v et p, à l’est)

Laurierville

Lyster

Route 165 National

Princeville

Plessisville (v et p)

Sainte-Sophie-d’Halifax

Saint-Pierre-Baptiste

Saint-Ferdinand

Route 263 National Princeville (au nord)

Collecteur Princeville (au sud)

Route 265 Régional

Plessisville (v et p)

Notre-Dame-de-Lourdes

Villeroy (au sud)

Collecteur Villeroy (au nord)

Route 267 Collecteur

Plessisville (p)

Laurierville

Inverness

Route de Vianney Collecteur Saint-Ferdinand

Route de Sainte-Sophie

et 6ième rang Collecteur

Plessisville (p)

Sainte-Sophie-d’Halifax

Route de l’Église Collecteur Saint-Pierre-Baptiste

Route 218

Local (de responsabilité municipale)

Notre-Dame-de-Lourdes

Laurierville

Lyster

9 voies routières d’importance, excluant le

réseau local

4 types de réseau, excluant le réseau local MRC de L’Érable

En plus de la route 218 du tableau ci-haut, toutes les autres routes, rues, rangs et chemins de tenures publiques sont du ressort des municipalités de la MRC.

La carte 3.5.1 illustre le réseau routier du territoire de la MRC de L’Érable, lequel comprend les principales composantes recensées ci-après :

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Tableau 3-64 - Inventaire des principales infrastructures routières de la MRC de L’Érable

Classe d’infrastructure Nombre de kilomètres

Autoroute (direction Est et direction Ouest) 20,23

Bretelle 7,03

Chemin carrossable non pavé 2 037,7

Chemin carrossable pavé 30,12

Chemin non carrossable 1 522,31

Pont 2,06

Pont couvert 0,034

Pont d'étagement (viaduc) 0,31

Route collectrice pavée 56,72

Route locale non pavée 150,24

Route locale pavée 307,05

Route nationale pavée 57,82

Route régionale pavée 51,7

Rue non pavée 9,7

Rue pavée 85,62

Voie de communication abandonnée 8,36

Voie de communication en construction 1,11

Source : Ministère des Transports du Québec, 2003.

3.5.1.1.2 Les déplacements dans la MRC

L’autoroute 20, la route 116 et la route 165 sont empruntées quotidiennement par une grande quantité de véhicules. Les routes 263, 265 et 267 sont également des artères importantes qui contribuent à la densification de la circulation dans les agglomérations de Plessisville et Princeville.

Ces forts débits de véhicules conditionnent l’aménagement du territoire le long de ces axes routiers et ce, souvent pour des usages et activités en relation avec le transport.

À ce titre, de nombreuses entreprises spécialisées dans le transport de marchandises se sont implantées dans la MRC de L’Érable. Ainsi, le transport lourd correspondait à environ 14% des déplacements enregistrés sur la route 116 au milieu des années 90. Ces chiffres ont continué d’évoluer dans les années 2000 et la forte attraction que constitue l’agglomération de Victoriaville pour Princeville (tout particulièrement) et Plessisville (dans une seconde mesure) provoque un achalandage non seulement pour le transport de marchandise mais également pour la mobilité de personnes au quotidien.

Néanmoins, de manière historique, les déplacements routiers effectués dans le territoire de L’Érable proviennent de multiples régions, notamment à cause de la localisation stratégique

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de la MRC sur le territoire urbanisé sud québécois.

Le tableau qui suit est présenté afin d’illustrer à l’aube des années 2000 une des principales facettes qui caractérisent les déplacements dans le transport routier de la MRC, soit les déplacements inter régions, dans ce cas ci celui lié à la route 165 :

Tableau 3-65 - Déplacements sur la route 165

Régions de provenance Pourcentage des véhicules

Princeville 30

Plessisville 24

MRC des Appalaches 22

Ailleurs dans Chaudière-Appalaches 11

Autres lieux 13

Région de destination Pourcentage des véhicules

Grande région de Montréal 39

Mauricie 12

Région de Drummondville 10

Ailleurs au Centre-du-Québec 26

Région de Québec 5

Extérieur du Québec 2

Autres lieux 6

Source : Ministère des Transports du Québec, 1999.

Ces statistiques témoignent de l’importance de la route 165 qui relie Plessisville et Princeville à l’autoroute Jean-Lesage. Plus en détail, il souligne la forte proportion d’utilisateurs en provenance de MRC Les Appalaches et d’ailleurs dans la région de Chaudière – Appalaches ainsi que les fortes relations qu’entretiennent les utilisateurs de la route 165 avec la région montréalaise.

La route 116 est aussi prépondérante pour le développement de la MRC de L’Érable mais cet aspect est traité plus loin au présent chapitre.

Quant aux déplacements durant la saison estivale, on les remarque de manière accrue sur les routes 116, 165, 265 et 267 car elles sont plus achalandées à cause du nombre croissant de villégiateurs et d’occupants permanents qui s’établissent en bordure des lacs Joseph et William.

En ce sens, les routes régionales, collectrices et locales ont pris beaucoup d’ampleur durant la dernière décennie.

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3.5.1.1.3 Infrastructure autoroutière

L’autoroute Jean-Lesage (20) traverse la municipalité de Villeroy sur une distance d’environ 10 kilomètres, dans un axe sud-ouest/nord-est. La route 265 et son intersection avec l’autoroute constitue la principale porte d’entrée de la MRC pour la circulation en provenance de l’est. C’est également la porte d’entrée de la région Centre-du-Québec. Même si cette portion de l’autoroute 20 n’est pas la plus achalandée du Québec, le débit journalier de véhicules y est très élevé. D’ailleurs, il est clairement établi que cette autoroute constitue la plus importante vitrine d’accueil pour la MRC de L’Érable.¸

Au fil des ans, le débit journalier sur l’autoroute Jean-Lesage a grandement évolué (progressé), le tableau ci-après illustre qu’à l’aube des années 2000 les passages quotidiens étaient déjà très élevés :

Tableau 3-66 - Débit de circulation sur l’autoroute Jean-Lesage à Villeroy

Secteur de l’autoroute Débit journalier moyen annuel Débit journalier moyen estival

Ouest de la sortie 253 27 000 35 000

Est de la sortie 253 21 600 28 000

Source : Ministère des Transports du Québec, 1999.

Malgré l’avantage de la localisation, le tronçon autoroutier de la MRC de L’Érable est peu développé et peu mis en valeur puisqu’il s’agit d’un tronçon essentiellement boisé, exception faite de la sortie 253 (route 265), de la sortie 256 (route Seigneuriale) et des haltes routières aménagées de part et d’autre de l’autoroute, entre les deux sorties (les bretelles).

Notons que malgré que le tronçon autoroutier soit essentiellement boisé, on remarque la présence de quelques panneaux publicitaires surtout à l’approche des bretelles.

En terminant, il n’est pas sans intérêt de noter que le secteur de l’autoroute situé à Villeroy est certes peu développé mais le débit de circulation est fort important par rapport à la région du Centre-du-Québec. Dans les faits, seul le tronçon à l’ouest de Drummondville présente des débits moyens plus élevés.

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3.5.1.1.4 Le réseau national de routes

Ce réseau comprend deux tronçons de routes sur le territoire de la MRC de L’Érable, lesquels se croisent entre les noyaux urbains de Princeville et de Plessisville. Les deux tronçons sont les routes 165 depuis le nord de Princeville jusqu’au sud de Saint-Ferdinand et celui de la route 116 dans son tronçon traversant Princeville jusqu’à la sortie de la Ville de Plessisville vers l’est.

La route 116

Cet axe est emprunté quotidiennement par un débit très important de véhicules automobiles et de camions. Le débit de la route 116 est comparable à certains tronçons de l’autoroute 40 entre Québec et Trois-Rivières. Le débit de circulation du tronçon d’à peine neuf kilomètres de la route 116 entre Princeville et Victoriaville est d’ailleurs le plus élevé au Centre-du-Québec, en excluant l’autoroute Jean-Lesage et le tronçon de l’autoroute 55 à l’approche du pont Laviolette.

La grande importance de l’activité industrielle et des emplois reliés à cette activité à Plessisville et à Princeville est un facteur déterminant dans les forts débits de circulation autour de ces agglomérations. La très forte attraction de Victoriaville à l’ouest joue également un rôle de plus en plus important et prépondérant dans la dynamique des déplacements interurbains par la route 116.

L’agglomération de Victoriaville s’affirme d’ailleurs comme un pôle fort attractif pour l’offre de services et de commerces à l’échelle du Centre-du-Québec. Les réaménagements de la route 116 effectués afin d’améliorer la fluidité entre Plessisville et Victoriaville confirment mais contribuent à accentuer la forte hausse des déplacements dans ces tronçons.

Les espaces riverains de ces sections de route comportent une multitude d’usages distincts, entre les agglomérations urbaines de Plessisville et Princeville. On y observe donc une certaine déstructuration des usages agricoles, lesquels sont entrecoupés d’usages industriels, commerciaux et résidentiels. Le tronçon situé entre Plessisville et les limites de Victoriaville, en plus de posséder une forte densité de circulation, comporte de nombreuses entrées privées résidentielles et commerciales. Ces entrées créent des points d'interférence et imposent des discontinuités dans la fluidité de la circulation, en plus de causer des risques pouvant être important pour la sécurité.

Le tableau ci-après donne un aperçu des débits, bien que ceux-ci aient fortement évolués depuis les 10 dernières années.

Tableau 3-67 - Débit de circulation sur la route 116, donnée historique

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Secteur de la route 116 Débit journalier moyen annuel Débit journalier moyen estival

Entre Princeville et Vicoriaville (réseau national) 10 800 11 700

Entre Plessisville et Princeville (réseau national) 9 400 10 800

Entre Laurierville et Plessisville 3 800 4 900

Entre Lyster et Laurierville 1 840 2 200

Entre Dosquet et Lyster 840 1 060

Source : Ministère des Transports du Québec, 1999.

La route 165

Le réseau national dans la MRC de L’Érable permet également de relier la ville de Thetford Mines au sud (MRC Les Appalaches) à l’autoroute Jean-Lesage ou à Victoriaville, en traversant les villes de Princeville et de Plessisville. La route 165 est le principal tronçon de l'axe nord-sud 165 - 116 -165 qui relie la MRC Les Appalaches avec l’autoroute. Ce parcours est particulièrement achalandé au niveau du camionnage. D'ailleurs, l'étude concernant la justification économique d'une autoroute entre Thetford Mines et l'autoroute 20 publiée en 1991, mentionnait que 70 % des voyages par camion pour la MRC des Appalaches (nom donné à l’époque) étaient acheminés par l'axe 165 - 116 - 165.

La route 165 est constituée de deux tronçons majeurs, soit celui au nord entre l'autoroute 20 (Saint-Louis-de-Blandford) et Princeville, ainsi que celui au sud entre Plessisville et Saint-Ferdinand. Elle est en quelque sorte la porte d'entrée nord-ouest (Montréal, Trois-Rivières) et sud-ouest (Les Appalaches, la Beauce) de la MRC de L’Érable. En période estivale, le débit journalier de la route 165 augmente en moyenne de 37 % à la hauteur de Princeville et de 21 % dans sa partie sud, selon des données de 1999 (non à jour).

3.5.1.1.5 Le réseau régional

Le réseau régional comporte deux routes importantes qui convergent à Plessisville, soit la route 116 (tronçon Plessisville-Laurierville-Lyster) et la route 265 (tronçon Plessisville-Notre-Dame-de-Lourdes-Villeroy).

Dans ce dernier cas, il est d’une importance primordiale pour le territoire de la MRC puisqu’en plus de desservir les communautés locales de Villeroy et Notre-Dame-de-Lourdes, il constitue la voie de circulation principale pour les véhicules en provenance de Québec, depuis l’autoroute Jean-Lesage.

Quant au tronçon de la route 116, il assure la continuité de cette route et permet de relier Laurierville et Lyster aux villes plus à l’ouest. À l’est, le débit de véhicules joignant Lyster et Dosquet (MRC de Lotbinière) est plus faible. Le piètre état de ce tronçon (avant 2009), sa non fonctionnalité ainsi que la proximité relative de l’autoroute Jean-Lesage sont des

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

éléments importants qui réduisent l’utilisation potentielle de ce tronçon.

3.5.1.1.6 Le réseau collecteur

Le réseau collecteur de la MRC de L’Érable est constitué de cinq routes qui desservent de petites agglomérations villageoises. Ainsi, ce réseau comporte la route de Vianney qui relie le village de Vianney (Saint-Ferdinand) à la route 165, la route de l’Église qui relie le village de Saint-Pierre-Baptiste à la route 165, la route de Sainte-Sophie qui relie le village de Sainte-Sophie à la route 165, la route 267 qui relie le village d’Inverness à la route 116 et à la route 265 et, finalement, la route 263 qui relie le village de Norbertville (MRC d’Arthabaska) à la ville de Princeville.

L'ensemble du réseau collecteur joue un rôle primordial pour le dynamisme des collectivités rurales car il demeure le seul lien d'importance avec le réseau régional. Le maintien de la qualité et de la fonctionnalité des routes collectrices de la MRC de L’Érable s'avère donc prioritaire pour ces communautés.

3.5.1.1.7 Le réseau local

Le réseau local constitue le plus important déploiement de réseau de transport de la MRC en terme de kilomètres linéaires, tout type de réseau et de moyen confondus. Au total, il permet l’interconnexion de plus de 4 500 kilomètres de chemins, rues, rangs et routes ainsi que dans une certaine mesure, des chemins de ferme. Ce réseau permet un accès privilégié de nature publique ou privée à la grande majorité du territoire de L’Érable.

De ce nombre de kilomètres, une forte proportion de rangs et de routes rurales diverses, gérées et entretenues par les municipalités, sont non pavées d’asphalte. Les municipalités y consacrent une forte proportion de leur budget annuel de fonctionnement. Bien que quelques secteurs de la MRC ne soit pas couvert par un réseau local public, la grande majorité du territoire est néanmoins couvert par une voie publique grâce à ce réseau.

Ainsi, le réseau local prend toute son importance dans le contexte de la survie des petites communautés rurales puisque cette survie ne peut être assurée que lorsque les portions occupées du territoire municipal peuvent être dynamiques, chose impossible sans un réseau de transport ayant un minimum de qualité.

3.5.1.2 Autres composantes du réseau de transport

Le réseau de transport de la MRC autre que routier repose essentiellement sur le transport ferroviaire. Le réseau cyclable est traité au chapitre sur la récréation et le tourisme.

Malgré l’aménagement de pistes cyclables sur les emprises des anciennes voies ferrées telle que celle du Parc linéaire des Bois-Francs, notamment, le transport ferroviaire est toujours présent dans L’Érable. L’offre d’une diversité de moyens de transport pour les marchandises, dans la MRC de L’Érable, laquelle offre repose sur le transport routier et

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

ferroviaire constitue une caractéristique distinctive et stratégique du territoire.

3.5.1.2.1 L’infrastructure ferroviaire de Villeroy

Suite à l'abandon du réseau ferroviaire entre Charny et Richmond, le territoire de la MRC de L’Érable n'est désormais desservi que par une seule voie ferrée. C’est la municipalité de Villeroy qui est traversée par cette infrastructure ferroviaire assurant surtout le transport des marchandises. Les trains de passagers empruntent également cette voie quoi qu’aucun arrêt ne soit en fonction à proximité de Villeroy.

Longeant l’autoroute Jean-Lesage depuis la rive-sud de Québec, la voie ferrée bifurque vers l’ouest depuis le village de Val-Alain pour se diriger vers le village de Villeroy. Par la suite, le chemin de fer se poursuit vers l’ouest dans la MRC de Bécancour (Manseau). Dans les faits, il s’agit de l’infrastructure ferroviaire qui appartient à l’axe transcontinental du Canadien National qui va de Halifax à Vancouver, en passant par Montréal et Toronto. Le tronçon de la MRC de L’Érable comporte 12,55 kilomètres et est intégré au segment ferroviaire « West Jonction – Sainte-Rosalie » selon la dénomination du CN.

L’infrastructure routière et ferroviaire de Villeroy est très intéressante en tant que facteur de localisation industrielle. L’infrastructure ferroviaire est notamment traversée par l’autoroute Jean-Lesage à Villeroy, laquelle offre toujours dans cette municipalité deux bretelles d’accès à proximité (sorties 253 et 256). La municipalité de Villeroy héberge des entreprises qui bénéficient de l’intermodalité entre les transports ferroviaire et routier. D’ailleurs, Villeroy offre un des trois (3) seuls centres de transbordement (ou accès rail-route) de la région Centre-du-Québec, avec Saint-Grégoire (Bécancour) et Drummondville. Le contexte économique du transport ferroviaire semble prendre un nouvel envol depuis quelques années compte tenu de la hausse du coût des hydrocarbures, de la main d’œuvre dans le transport routier ainsi que des bénéfices que peut engendrer le transport ferroviaire sur le réduction des gaz à effet de serre, à l’opposé du transport routier.

Toutefois, certains se questionnent sur la qualité de l’infrastrcuture vu les quelques déraillements qui se sont produits au cours des dernières années, que ce soit à Villeroy, dans la MRC voisine de Lotbinière, ou plus à l’est dans le secteur de Montmagny.

3.5.1.2.2 Les voies ferrées désaffectées

Outre le Parc linéaire des Bois-Francs, qui occupe l’emprise d’une ancienne voie ferrée du Canadien National, la MRC de L’Érable est traversée par une seconde infrastructure de transport ferroviaire désaffectée qui relie les villages de Lyster et de Villeroy en passant par l’extrême sud de Val-Alain et l’extrême nord de Laurierville et Notre-Dame-de-Lourdes. Désaffectée depuis le début des années 1970, cette infrastructure est communément appelée la « Petite-Ligne ». Cette voie se prolonge également de manière parallèle à la route 265

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vers le nord-ouest, en direction de Deschaillons-sur-Saint-Laurent.

Dans ce dernier tronçon, la municipalité de Villeroy y a aménagé une piste cyclable notamment grâce aux contributions rendues possibles par le Pacte rural. Comme mentionné au chapitre sur la récréation et le tourisme, cette voie pourrait être utilisée pour aménager un axe cyclable nord-sud qui pourrait peaufiner la desserte de ce service pour presque toute la MRC.

Bien que non aménagée sur la presque totalité de son tronçon, la Petite-Ligne est actuellement surtout utilisée par certains amateurs de motoquad et de motoneige. Par ailleurs, traversant le bloc de lots intramunicipaux situé au sud de la halte routière de Villeroy, la « Petite-Ligne » offre une importante opportunité stratégique de développement pour les cyclistes ou les autres formes d’activités qui nécessitent une infrastructure linéaire de sentiers ou de pistes, en complémentarité avec les objectifs de conservation des milieux fragiles (tourbières). Les intentions de la MRC sur cette voie de transport sont mieux détaillées au chapitre sur la récréation et le tourisme.

En terminant, notons qu’au fil des ans, quelques habitations (chalets) ont été construites en bordure des courtes sections de Notre-Dame-de-Lourdes et Laurierville. En effet, bien que la très grande majorité du tronçon appartienne toujours au CN, quelques petites propriétés privées sont observées en bordure de l’infrastructure. Ainsi, selon le tronçon de la Petite-Ligne, entre Villeroy et Lyster, les usagers diffèrent.

3.5.1.2.3 Les services de transport et le transport communautaire

Les services de transport et le transport communautaire ou collectif est en développement dans la MRC de L’Érable. En effet, malgré les deux agglomérations urbaines densément occupées, quelques services ponctuels existent de façon sectorielle mais sont surtout en voie de regroupement.

Transport en commun, transport collectif

Aucun service de transport en commun local pris au sens strict ne dessert l'une ou l'autre des municipalités de la MRC de L’Érable. Les déplacements urbains ne se font que par le biais de l'automobile.

Toutefois, un service de transport collectif est, depuis quelques années maintenant, opérationnel sur le territoire de la MRC (mai 2006). Cette forme de transport se révèle déjà être une nécessité pour la population de la MRC puisqu’elle permet plusieurs déplacements de personnes tels que les étudiants du CEGEP vers Victoriaville (MRC d’Arthabaska), les utilisateurs du CLSC (Plessisville) ou du centre hospitalier (MRC d’Arthabaska) et les personnes souhaitant se déplacer vers les commerces locaux ou régionaux.

En plus de bénéfices sociaux importants, la finalité du transport collectif permet dans la

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

MRC des gains environnementaux non chiffrés liés à la réduction de l’émission de gaz à effet de serre par le parc automobile régional.

Le service du « Rural Express » a permis un total d’environ 2 500 déplacements entre mai 2006 et août 2007. Les données plus récentes (2009 et 2010) tendent à démontrer que la fréquentation a connu une très forte hausse : 4 956 déplacements ont été effectués en 2009 et environ 2 100 pour les cinq premiers mois de l’année 2010.

Toutes les municipalités de la MRC de L’Érable sont desservies par ce service.

Taxis

Le service de taxis est offert dans l’agglomération de Plessisville. Quatre entreprises se partagent l’offre, ce qui inclus dans certains cas le transport adapté et scolaire.

Transport par autocar

Le territoire de la MRC de L’Érable est desservi par quelques circuits d’autocars interurbains offrant des destinations par le biais du terminus d'autobus de Plessisville.

Le trajet Québec – Plessisville – Victoriaville – Richmond et Sherbrooke est accessible par des arrêts dans les municipalités de Lyster, Laurierville, Notre-Dame-de-Lourdes, Plessisville et Princeville.

Le trajet Montréal – Saint-Hyacinthe – Drummondville – Victoriaville – Plessisville et Thetford Mines est accessible par des arrêts dans les municipalités de Princeville, Plessisville et Saint-Ferdinand.

D’autres circuits plus marginaux sont également présents, ainsi que les importants trajets sans escale empruntant l’autoroute Jean-Lesage (Québec – Montréal et Québec – Sherbrooke).

Transport adapté

Le service de transport adapté pour les personnes possédant une incapacité physique est disponible sur tout le territoire de la MRC de L’Érable à l’exclusion de Saint-Ferdinand, par le biais de l’OBNL « Corporation de transport La Cadence ». Ce service est dorénavant opéré et géré par le service de transport collectif de la MRC de L’Érable pour le compte de cet OBNL : des gains d’harmonisation et d’offre de service sont notables. Son financement est assuré à la fois par le ministère des Transports, par les municipalités participantes et par les usagers du service. Ces services desservent une clientèle croissante étant donné les besoins grandissants mais également de plus en plus diversifiés.

L’harmonisation de la gestion des services de transport dans la MRC a également permis à l’OBNL qui couvrait le territoire de Princeville (Rouli-Bus) de joindre les rangs de la Corporation de transport La Cadence.

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Transport scolaire

Le transport scolaire répond aux besoins des élèves ou étudiants de niveau primaire ou secondaire pour leurs déplacements quotidiens. Deux commissions scolaires couvrent la MRC de L’Érable, soit celle des Bois-Francs desservant la majorité du territoire et celle de L’Amiante desservant le secteur de la municipalité de Saint-Ferdinand. La Commission scolaire des Bois-Francs accueille également dans la MRC de L’Érable des étudiants du niveau primaire et du niveau secondaire qui habitent à Val-Alain (MRC de Lotbinière).

3.5.1.2.4 Les infrastructures à caractère patrimonial

Les chemins Gosford et Craig

Les chemins Gosford et Craig traversent certaines parties des municipalités d’Inverness, Saint-Pierre-Baptiste et Saint-Ferdinand. Ils méritent une attention particulière au schéma d’aménagement et de développement révisé de la MRC étant donné leur importante valeur historique, culturelle, patrimoniale mais également paysagère.

Le chemin Craig, fut établi en 1810 par le gouverneur général du Bas-Canada du même nom afin notamment de briser l’isolement des colons, favoriser les liens économiques avec Québec, développer les nouveaux cantons et compléter le chemin déjà établi entre Stanstead et Boston. Visant à se rendre jusqu’à Shipton, il a été la voie de pénétration à l’arrivée des écossais qui ont peuplé les nouveaux cantons. Dans la MRC de L’Érable, on ne retrouve qu’un petit tronçon du chemin Craig, à l’extrême Est de la municipalité de Saint-Ferdinand, ainsi qu’un autre plus important dans sa partie sud aujourd’hui disparu, lequel passait dans l’ancienne municipalité de Vianney. Malgré un service de diligence reliant Québec et Boston durant l’hiver, dès 1812 diverses embûches ont provoqué sa détérioration rapide.

Le chemin Gosford, tirant également son nom du gouverneur général du même nom, fut établi en 1832 afin de corriger le tracé du chemin Craig dans ses endroits les moins fonctionnels, c’est-à-dire surtout dans les coteaux et à proximité des cours d’eau à traverser. Dans sa première section, le chemin Gosford débute à Saint-Gilles (MRC de Lotbinière) pour se diriger vers le sud-ouest en passant notamment par le village d’Inverness. Il continue son tracé le long de la vallée de la rivière Bécancour, dans Saint-Pierre-Baptiste, pour ensuite contourner le lac William à Saint-Ferdinand, traverser le village de l’ancienne municipalité de Bernierville pour ensuite croiser le chemin Craig à la sortie de la MRC de L’Érable.

Avec l’aménagement complet de la route 165 durant les années 1990, le chemin Gosford a perdu de sa linéarité initiale de sorte que le tronçon le plus pittoresque et de meilleure valeur historique demeure probablement aujourd’hui celui de Saint-Pierre-Baptiste et d’Inverness.

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Le Pont Lambert (pont couvert de Sainte-Sophie-d’Halifax)

Des années 1850 aux années 1950, plus de 1 000 ponts couverts ont été construits au Québec dont seulement 90, environ, sont toujours exsistants. Construit on ne sait en quelle année, le Pont Lambert de Sainte-Sophie-d’Halifax fut déplacé à son endroit actuel en 1925, puis reconstruit en 1948.

Les ponts couverts au même titre que les maisons ancestrales, les églises et les moulins sont les témoins patrimoniaux d’une époque où l’aspect esthétique des constructions complétait ces ouvrages construits pour durer.

Le pont couvert de Sainte-Sophie-d’Halifax, à la charpente pittoresque, est inséré dans une vallée au paysage rural d’intérêt. D’une longueur de 34 mètres (111 pieds), il traverse la rivière Bulstrode aux limites de la MRC de L’Érable non loin de la MRC d’Arthabaska (municipalité de Norbertville).

Le pont de fer de Sainte-Julie

Les ponts de fer sont dorénavant rares au Québec. Tout comme les ponts couverts, ils représentent les façons de faire d’une époque. Le pont de fer de Sainte-Julie, qui permet de traverser la rivière Bécancour entre les villages de Notre-Dame-de-Lourdes et de Lyster, a été érigé en 1910 ou en 1911. Il coûta à l’époque 12 500 $ et fut payé à 50% par le gouvernement. Ce pont a succédé à un pont de bois, lequel avait lui même succédé à un « bac » relié à un système de poulies et d’un câble qui permettait aux colons de traverser la rivière.

La restauration du pont de fer de Sainte-Julie a débuté en 2009 grâce au soutien du ministère des Transports du Québec. Localement, pour Laurierville, notamment pour les producteurs agricoles et forestiers du secteur, mais également pour quelques villégiateurs, la fonctionnalité de cette infrastructure est importante puisque c’est la seule opportunité de traverser la rivière Bécancour entre les villages de Notre-Dame-de-Lourdes et Lyster, distants l’un de l’autre d’une vingtaine de kilomètres. D’un point de vue de la sécurité (services d’urgence tel que le service incendie), cette infrastructure est d’une grande importance.

Les ponts Pony-Warren

Il subsiste actuellement deux de ces ponts sur le territoire de la MRC de L’Érable. Les deux sont dans l’agglomération de Plesssiville. Le premier est localisé dans le rang Bellevue, au nord de la municipalité de paroisse de Plessisville, et permet aux occupants de ce secteur d’enjamber la rivière Bourbon non loin de la jonction rang Bellevue – route 265.

Le second est localisé au sud de la Ville de Plessisville, à la limite entre cette ville et la municipalité de paroisse. Ce pont, qui est actuellement fermé à cause de l’état de sa

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structure, enjambe également la rivière Bourbon en permettant au boulevard des Sucreries de desservir le milieu local de part et d’autre de ladite rivière.

Mise à jour 2011 : le pont du rang Bellevue, au 8 mai 2013, a été démantelé pour être remplacé par une infrastructure plus adéquate. Celui du Boulevard des Sucreries pourra subsister pour le passage des cyclistes et piétons, notamment.

Les ponts de type Pony-Warren sont composés d’une structure métallique de beaucoup plus petite envergure que celui de Sainte-Julie : ils permettent de traverser des cours d’eau de plus petite dimension. Ils furent abondamment implantés durant la première moitié du 20ième siècle mais aujourd’hui ils ne sont plus qu’une poignée à l’échelle de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

La disparition progressive de ces ponts est en partie expliquée par l’entretien inadéquat durant les dernières décennies, conjuguée à leur largeur déficiente : en effet, la machinerie agricole d’aujourd’hui, de forte dimension, ne peut utiliser ces infrastructures pour traverser les cours d’eau.

Les vieilles gares et autres bâtiments ferroviaires

Deux vieilles gares ferroviaires témoignent du temps où le chemin de fer était une infrastructure prépondérante pour les communications, le transport de personnes et celui de marchandises dans la MRC de L’Érable. L’une restaurée est sise à Lyster, en bordure du Parc linéaire des Bois-Francs. La seconde est située à Laurierville en bordure de la route 116, à proximité de l’ancien village de Sainte-Julie, et était occupée par un commerce horticole local. Ces bâtiments sont d’une grande valeur patrimoniale pour la MRC, tout particulièrement celle de Lyster. Au 8 mai 2013, il semble que celle de Laurierville soit à l’abandon et pratiquement irrécupérable.

Un autre bâtiment à valeur patrimoniale élevée et qui servait autrefois de « résidence ferroviaire » dans l’ancien village de Sainte-Julie mérite une mention. D’une architecture unique dans la MRC de L’Érable, cet imposant et massif bâtiment de pierre est implanté en bordure du Parc linéaire des Bois-Francs.

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3.5.2 Les enjeux du transport et des voies de circulation

3.5.2.1 Les infrastructures routières

Les équipements et les infrastructures de transport ont un impact structurant sur l’aménagement du territoire et son développement. Inversement, les choix d’aménagement retenus ont également un impact majeur sur la planification des transports.

Dans les dernières années, plusieurs projets de réaménagement et de réfection du réseau sont venus améliorer grandement la structuration de l’organisation des transports et son développement. Les deux axes routiers principaux de la MRC ont vu des chantiers importants se réaliser afin de favoriser la fluidité, la qualité et la sécurité de ces routes d’importances.

Toutefois, plusieurs enjeux impliquent toujours des problématiques majeures à résoudre afin d’optimiser la gestion et la planification globale du territoire de la MRC.

3.5.2.1.1 L’axe de la route 116 dans sa partie Est

Au Centre-du-Québec, la route 116 est la voie de circulation à caractère national la plus importante. Le tronçon de cette route situé entre Victoriaville et Princeville est particulièrement sollicité. Sa réfection totale récente a permis d’améliorer la fluidité tout en exerçant une pression à la hausse sur les échanges inter-urbains entre Plessisville, Princeville et Victoriaville, qui use d’un pouvoir d’attraction croissant. Le tronçon Princeville – Plessisville est d’ailleurs également fort achalandé. Il apparaît paradoxal de voir une voie de circulation si importante dans la portion ouest de la MRC alors que son importance est autant diminuée dans sa portion est, à Laurierville et à Lyster, pour devenir une voie de circulation à aussi faible débit de circulation. Pourtant, ces municipalités jouent un rôle important à l’échelle de la MRC et cumulent plus de 3 000 habitants. Les améliorations récentes de la route 116 à l’est du village de Lyster, sont plutôt temporaires mais les grands changements faits dans la région de Chaudière-Appalaches permettent d’envisager une recrudescence dans l’utilisation de cette route.

L’enquête du ministère des Transports effectuée à la fin des années 1990 (1999) concernant les déplacements de véhicules lourds au Québec indique que la région de Chaudière – Appalaches arrive troisième en ce qui concerne la destination des déplacements de camions à partir de la région du Centre-du-Québec, après les régions de Montréal et de la Montérégie. Outre l’autoroute Jean-Lesage, la route 116 est naturellement empruntée par de nombreux camionneurs en direction ou en provenance de l’est, dont une bonne proportion transporte le bois mais également du bétail et bien d’autres marchandises. Les véhicules lourds traversent pratiquement tout le village de Lyster, ce qui est problématique d’un point de vue du bruit et de la sécurité. En effet, le réaménagement de pratiquement tout le

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

tronçon de la route 116 dans Chaudière –Appalaches à l’est, et une bonne partie de celui à l’ouest de Lyster, provoque un goulot d’étranglement dans cette dernière municipalité.

Le déplacement des personnes s’effectue également sur cette route mais les usagers hésitent toujours à l’utiliser de façon plus récurrente étant donné son état de non fonctionnalité (malgré les progrès considérables dans la région administrative voisine). Les utilisateurs réguliers de la route 116 entre Lyster et Dosquet, tel que les travailleurs qui transitent par cette route, utilisent pour la plupart le rang 3 pour se rendre au village de Lyster ou le traverser, ce dernier étant la voie la plus rapide afin d’atteindre leur destination. Ce fait augmente les risques liés à la sécurité étant donné le caractère agraire du rang et son intersection problématique avec la route 116 plus au nord. Il appert que la route 116 qui passe plus à l’est, par l’ancien village de Sainte-Anastasie, ne répond pas au besoin des utilisateurs, en plus d’avoir une configuration dont la sécurité est très discutable et de provoquer du bruit de manière non négligeable (pour les résidents).

Redonner le caractère minimal de route régionale à la route 116 constitue donc un enjeu d’importance pour la question du transport dans la MRC de L’Érable. Sachant que l’axe de la route 116 gagne à nouveau en débit de circulation dans la MRC de Lotbinière puis davantage dans la ville de Lévis à l’approche de la région de Québec, il appert que le développement de cette partie du territoire de la MRC gagnerait à favoriser le réaménagement de la route 116 dans ce secteur.

3.5.2.1.2 La route 267 entre Plessisville et Inverness

Inverness est une municipalité de la MRC de L’Érable qui a vu sa population légèrement décroître dans les dernières années, comme la grande majorité des autres municipalités de la MRC. Toutefois, la fréquentation de la route 267 (reliant notamment Plessisville et le village d’Inverness) a connu une hausse de son utilisation.

La croissance de la villégiature depuis 2002 et l’émergence du tourisme (festival du bœuf ou autres) dans cette portion du territoire de la MRC sont deux des facteurs qui expliquent cette hausse. Il est également possible que la population locale se rende de manière plus fréquente à Plessisville afin de satisfaire ses besoins en services divers.

La route 267 qui relie Plessisville à Inverness mérite donc une attention particulière au présent schéma d’aménagement et de développement révisé étant donné son caractère rural, sa configuration et son état de dégradation. En opposition à ce constat, il appert que cette route n’est pas dénué d’intérêt d’un point de vue paysager et patrimonial : elle longe notamment le front appalachien, ce qui permet des percées visuelles de grand intérêt vers la plaine du Saint-Laurent, vers le nord. La largeur restreinte de la route, ses sinuosités, ses ondulations, ainsi que la proximité de certaines habitations (et l’éloignement en d’autres lieux) lui donnent également un caractère d’origine non dénué d’intérêt, qui accentue sa valeur paysagère ou patrimoniale. Certes l’on constate néanmoins que cette route n’a pas été

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réaménagée selon des critères récents d’aménagement de routes.

3.5.2.1.3 Les ponts

Bien qu’étant un aspect des transports négligé depuis des décennies, on dénombre néanmoins plus de 2 kilomètres de ponts dans la MRC de L’Érable. Depuis peu, le ministère des Transports du Québec a repris la gestion de la grande majorité de ces infrastructures coûteuses, dont les municipalités se voyaient jusqu’à récemment dans l’impossibilité de veiller à leur entretien.

Tous les ponts d’importance sont sous la responsabilité du ministère puisqu’ils font partie du réseau routier supérieur. Toutefois plusieurs ponts (on devrait plutôt mentionner des ponceaux) font partie du réseau local et sont sous la compétence des municipalités locales.

La gestion globale de ces infrastructures constitue cependant une problématique non dénuée d’intérêt pour le territoire de la MRC. À titre d’exemple, tel qu’en témoigne le tableau ci-après, la municipalité d’Inverness est couverte par pas moins de quatre ponts importants qui traversent les rivières Bécancour et Bullard. La gestion de ces infrastructures met en lumière les problématiques potentielles suivantes : 1) la reconstruction de ponts peut nécessiter la reconstruction des chemins (approches) qui sont potentiellement sous la compétence municipale locale, engendrant ainsi des coûts substantiels pour la municipalité ; 2) la reconstruction de ponts peut nécessiter des travaux dans le littoral de cours d’eau ou dans les bandes riveraines, pouvant potentiellement occasionner des pertes d’habitat dans des milieux fragiles ; 3) la reconstruction ou la réfection de ces ouvrages peut occasionner des problèmes de sécurité temporaire, et permanent dans le cas de la condamnation d’ouvrages.

L’entretien adéquat de ces infrastructures est indispensable afin d’éviter de trop fortes dépenses de réfection ou de reconstruction dans le futur, ou l’abandon d’infrastructures (condamnation) dans d’autres circonstances. En conséquence, la gestion durable des infrastructures de ponts de la MRC constitue un enjeu d’importance dans la planification de l’aménagement et du développement du territoire.

Le tableau ci-après répertorie les structures de pont les plus importantes de la MRC :

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Tableau 3-68 - Structures de ponts et ponceaux d’importance dans la MRC de L’Érable

Municipalité Pont Cours d’eau ou lac enjambé

Inverness chemin Hamilton rivière Bécancour / lac Joseph

8e rang rivière Bécancour

11e rang rivière Bécancour

chemin Gosford rivière Bécancour

route Cruickshank rivière Bullard

Laurierville route de la Grosse-île (pont de fer) rivière Bécancour

route de la station rivière à la Barbue

8e rang Ouest rivière Noire

route Provencher rivière Noire

Lyster 8e rang rivière Bécancour

Notre-Dame-de-Lourdes rang Saint-Louis Ouest rivière Noire

rang Saint-Joseph rivière Bourbon

route Principale Gros Ruisseau

Plessisville (v) rue Saint-Calixte rivière Bourbon

rue Savoie rivière Bourbon

rue Saint-Jean rivière Bourbon

rue Saint-Paul rivière Bourbon

Plessisville (p) 11e rang rivière Bourbon

boulevard des Sucreries rivière Bourbon

route Bellevue rivière Bourbon (amont)

route Bellevue rivière Bourbon (aval)

route Kelly rivière Noire / lac Kelly

route Kelly rivière Noire (amont)

route Kelly rivière Noire (aval)

Princeville 11e rang Est rivière Bulstrode

Sainte-Sophie-d’Halifax route Lambert (pont couvert) rivière Bulstrode

13e rang rivière Bulstrode

6e rang branche 8 de la rivière Bourbon

rue de la Rivière rivière Bourbon

chemin des Pointes rivière Bourbon

2e rang rivière du haut du 4

4e rang rivière du haut du 4

Saint-Ferdinand route des Chalets rivière Bécancour / lac William

10e rang rivière Bécancour

chemin Gosford ruisseau Hamilton

6e rang rivière Fortier

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Municipalité Pont Cours d’eau ou lac enjambé

Saint-Pierre-Baptiste chemin Gosford rivière Golden

route du lac lac Camille

2e rang ruisseau du Moulin*

2e rang / route Roy ruisseau du Moulin*

10e rang Sud lac Fortier

Villeroy 14e rang Ouest rivière Creuse

* aussi appelé ruisseau Golden sur certaines cartes.

3.5.2.2 Sécurité en bordure des grands axes routiers et de l’axe ferroviaire

3.5.2.2.1 La sécurité routière

Le maintien des conditions de circulation des biens et des personnes sur le réseau routier passe aussi par la sécurité des divers utilisateurs. Plusieurs facteurs reliés aux caractéristiques du réseau routier peuvent diminuer la sécurité des usagers.

Dans les dernières années, de nombreux correctifs sont venus bonifier la structuration du réseau dans des endroits problématiques au point de vue de la sécurité, notamment sur les routes 116, 165 et 265. Les réaménagements récents de la route 116 à Laurierville, le contournement de la Ville de Plessisville ainsi que l’élargissement du tronçon de la route 116 entre Plessisville et Princeville puis entre Princeville et Victoriaville témoignent d’une intéressante planification du réseau de transport.

Certaines problématiques reliées à la sécurité persistent toutefois dans la MRC de L’Érable et sont notamment attribuables aux éléments suivants :

intersections dangereuses dues à la présence de réseaux d’utilisateurs distincts (réseau routier, pistes cyclables, sentier de motoquad/motoneige, etc.) ;

configuration ou géométrie en courbe, en pente, intersection ou voie de circulation non adéquate ;

nécessité d’ajout d’une glissière à certains endroits ;

déficience de la qualité structurelle de la route ;

présence abondante de cervidés en bordure ou sur les routes ;

augmentation des débits de circulation à des endroits ponctuels, ce qui engendre des problèmes de fonctionnalité ;

importante quantité d’accès privés en bordure de route à fort débit ;

etc.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

La recherche de solutions visant à corriger ces différentes situations potentiellement dangereuses devient prépondérante. Toutefois les mesures correctives à concevoir devront concilier à la fois les objectifs de réduction des risques d'accidents et ceux reliés à la mobilité des biens et des personnes.

Le réseau routier de la MRC de L’Érable pourra ainsi jouer son rôle au niveau socio-économique tout en étant sécuritaire pour l'ensemble des utilisateurs.

Un des éléments problématique constitue le grand nombre d’accès privés sur les routes d’importance. Les accès les plus nombreux sont inexorablement situés dans les corridors routiers les plus achalandés, tant au niveau du nombre de véhicules lourds que des débits de circulation en général.

À l’échelle du Centre-du-Québec, le territoire de la MRC ne comporte qu’une seule des huit routes avec le plus grand nombre d’accidents par kilomètre, soit la route 116. Cette route, fait piètre figure à l’échelle régionale quant à la quantité d’accidents graves et mortels qu’on y dénombre annuellement. Notons toutefois que ces faits furent relatés avant les réaménagements entre Victoriaville et Plessisville.

Les accidents occasionnés sur les routes 116, 165 et 265 ont des conséquences graves et sont souvent mortels dans une forte proportion, étant donné la vitesse importante des véhicules, les importants débits de circulation, la grande quantité de véhicules lourds qui y passent et la déstructuration des voies d’accès qui croisent ces axes.

Le schéma de couverture de risque de la MRC aborde d’ailleurs la question de la sécurité routière en lien avec les exercices de désincarcération à effectuer autant suite à des accidents routiers que lors de déversement de matières dangereuses, ou lors de tout autre événement nécessitant l’intervention du service régional en incendie.

Dans la MRC de L’Érable, environ 50% des appels de désincarcération sont logés sur les territoires des municipalités de la paroisse de Plessisville et des villes de Plessisville et Princeville, ce qui permet de présumer de la problématique liée à la route 116. Le ratio « nombre d’appel de désincarcération / débit de véhicule » permet toutefois de mettre en perspective cette statistique.

Le service régional en incendie doit également répondre aux événements qui peuvent se produire sur l’autoroute Jean-Lesage bien que, toute proportion gardée, ils soient moins nombreux à se produire qu’ailleurs, dans d’autres endroits plus vulnérables de la MRC.

3.5.2.2.2 La sécurité ferroviaire

Le déraillement récent de trains dans la région ou à proximité incite la MRC de L’Érable à se préoccuper de la question. À titre d’exemple, le transport de produits pétroliers en provenance de la raffinerie de Lévis vers la région de Montréal est en constante progression et constitue donc un risque pour la sécurité de la population de la MRC. Il est vrai que

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

l’aménagement prochain d’un gazoduc (Pipeline Saint-Laurent, par Ultramar, de Lévis à Montréal) permettra de réduire cette affluence de transport d’hydrocarbures, mais le fait reste que le débit de train quotidien est globalement à la hausse.

Par ailleurs, la sécurité entourant la question ferroviaire est d’autant plus importante que l’augmentation de la fréquence des passages est combinée à un vieillissement de la voie ferrée.

Aussi, la sécurité ferroviaire se doit d’être prépondérante dans les choix d’aménagement, de manière proportionnelle au développement de ce moyen de transport. Le transport ferroviaire constitue d’ailleurs un enjeu d’aménagement et de développement très stratégique pour le territoire, en particulier pour la municipalité de Villeroy, mais également pour tout le territoire de la MRC.

Ainsi, les aspects « développement du transport ferroviaire et des infrastrucutres connexes » est indissociable des aspects liés à la « sécurité ferroviaire ».

Le schéma de couverture de risques de la MRC de L’Érable traite également de cette question.

3.5.2.3 Bruit en bordure des grands axes routiers et de l’axe ferroviaire

Le niveau sonore en bordure des grands axes de transport de la MRC est important, plus particulièrement dans les secteurs à fort débit quotidien de transport par camionnage, ceux de réduction de vitesse des camions, ceux à fort débit de circulation au cœur de noyau villageois, ainsi que ceux à proximité des zones de transport ferroviaire. Ainsi, les axes les plus sensibles sont les suivants :

Villeroy : le long de la voie ferrée et de l’autoroute Jean-Lesage. En ce qui concerne la voie ferrée, il y a bien entendu le bruit émis ponctuellement lorsque le convoi ferroviaire passe, mais également les avertissements sonores émis pour signaler l’arrivée du train. Quant à l’autoroute, il est clair que le bruit émis est important mais les occupants à proximité sont très peu nombreux ;

Princeville et Plessisville, puis Lyster : le long de la route 116. Princeville et Plessisville à cause des forts débits de circulation, et tout particulièrement dans les zones à haute limite de vitesse, puis Lyster à cause du passage directement au cœur du village de la circulation, y compris lourde ;

le long des routes 165 et 265, dans les municipalités de Saint-Ferdinand, Sainte-Sophie-d’Halifax, Saint-Pierre-Baptiste, Plessisville (V et P) et Princeville pour la route 165, puis Plessisville (P), Notre-Dame-de-Lourdes et Villeroy pour la route 265 : la situation est similaire à celle

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

de la route 116 mais dans une moindre mesure, vu le débit de circulation plus faible.

Une certaine tranche de la population peut être affectée par le phénomène de bruit récurrent en bordure des routes à fort débit de circulation.

La question des convois ferroviaire est différente puisqu’ils ne passent qu’occasionnellement, bien que le bruit généré soit beaucoup plus fort.

3.5.2.4 Qualité du paysage autoroutier et de son corridor à Villeroy

Comme mentionné précédemment, l’autoroute Jean-Lesage est la plus importante vitrine « promotionnelle » pour le développement de MRC de L’Érable sous toutes ses formes. Avec son fort débit de circulation de véhicules automobiles en provenance de toutes les régions du Québec, d’autres régions du Canada, des États-Unis et ce, de façon quotidienne, cet axe constitue donc une opportunité de grande visibilité pour la MRC.

En outre, le territoire de L’Érable accueille deux bretelles d’accès à l’autoroute 20 séparées d’une distance de moins de trois kilomètres. De plus, entre ces deux bretelles, se retrouvent deux haltes routières provinciales, soit une de chaque côté de l’autoroute, ce qui défini d’autant le paysage autoroutier de ce secteur.

Les haltes routières sont désuètes depuis plusieurs années ce qui accentue l’impression de plusieurs utilisateurs qui empruntent l’autoroute que ce secteur de la MRC de L’Érable constitue un territoire délaissé ou inhabité (« no man’s land »).

La MRC de L’Érable est difficilement identifiable le long de l’autoroute et se confond avec les autres territoires qui lui sont contigus. Se démarquer, se faire connaître et dévoiler ses atouts par le biais de cette importante voie de communication constitue donc un enjeu pour le territoire de la MRC.

Traditionnellement, les considérations d’affichage et d’aménagement le long de l’autoroute ont été omises de la planification du territoire régional, non seulement dans L’Érable mais ailleurs au Québec, laissant place à une déstructuration paysagère.

Le nombre de panneaux publicitaires le long de l’autoroute n’est pas aussi élevé qu’ailleurs (ex. : à l’approche des banlieues), d’ailleurs il n’est pas du tout élevé, mais il est sans homogénéité et sans considération paysagère. Par ailleurs, le tronçon autoroutier de dix kilomètres dans la MRC est pratiquement boisé dans toute sa longueur, de chaque côté de l’autoroute, à l’exception des secteurs des bretelles d’accès et des haltes routières.

Ainsi, profiter de son caractère paysager « intact » jumelé à l’opportunité de visibilité que cette vitrine offre représente une opportunité d’aménagement et de développement du territoire enviée par d’autres, qui ont vu leur territoire (paysage routier) fortement modifié au fil des ans, par une abondance désordonnée de publicités, d’enseignes, de pré-enseignes

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

et de signalisation.

3.5.2.5 Mobilité des personnes dans les transports

L’organisation d’un service de transport disponible pour toute la collectivité est une nécessité sur le territoire de la MRC de L’Érable. L’offre d’un tel service est primordiale dans un souci d’équité et de respect des différentes strates de la communauté de L’Érable, mais également en lien avec une meilleure occupation du territoire. Les services offerts en 2010 permettent à une tranche de la population de bénéficier d’une partie des services liés au réseau routier que les municipalités offrent au reste de la communauté en entretenant un réseau densément organisé et coûteux.

Jusqu’en avril 2006, les services de transport disponibles étaient surtout organisés de façon sectorielle et étaient confrontés au problème récurrent du financement opposé à l’augmentation des besoins, ce qui pouvait se traduire par des difficultés dans la desserte de services sur le territoire. La MRC de L’Érable considère que le service de transport collectif et adapté constitue un enjeu majeur du transport sur son territoire. Les services actuellement offerts dans L’Érable depuis mai 2006 par le biais du « Rural Express », notamment, répondent à la forte demande de la population, notamment la clientèle estudiantine, celle plus âgée, ou une autre dans l’incapacité d’assurer sa mobilité par les moyens conventionnels.

Les besoins grandissants d’une offre de service adaptée aux besoins de la collectivité sont liés notamment à :

la démographie : la population de la MRC de L’Érable est de moins en moins mobile puisqu’elle est plus âgée. Afin d’assurer une occupation optimale du territoire et de faciliter les déplacements à l’intérieur même des agglomérations urbaines, ce fait révèle une importante problématique, tout comme celle de l’augmentation du nombre de personnes vivant seules ;

le revenu des ménages : depuis 1996 et peut-être avant, les ménages de la MRC, composés d’une ou plusieurs personnes, ont des revenus moyens inférieurs à la moyenne québécoise, ce qui peut constituer un facteur amplifiant le problème du déplacement de la population ;

la pauvreté et les familles monoparentales : quoique moins présentes dans la MRC de L’Érable par rapport à la moyenne provinciale, ces conditions peuvent toutefois engendrer des besoins de transport collectif et communautaire ;

l’offre des services de transport collectif et communautaire dans la MRC de L’Érable doit pernmettre aux jeunes d’être mobiles sur le territoire, ce

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

qui peut permettre d’atténuer l’exode de nombreux jeunes vers d’autres régions.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.5.3 Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement

3.5.3.1 Grandes orientations d’aménagement

3.5.3.1.1 Continuer les réaménagements et les réfections des routes d’importance de la MRC afin de permettre une utilisation optimale du réseau et ainsi favoriser le développement du territoire

Les tronçons routiers d’importance qui ont bénéficié d’un réaménagement, depuis le début des années 90, ont permis de mettre en lumière l’amélioration flagrante des diverses conditions d’efficacité et de sécurité du réseau routier supérieur dans la MRC de L’Érable.

Par cette grande orientation, la MRC entend soutenir et mettre en œuvre les projets d’amélioration du réseau routier supérieur qui nécessitent des besoins de réfection, de réaménagement ou de correction.

3.5.3.1.2 Aménager l’espace ferroviaire du secteur du village de Villeroy dans une optique de développement des activités de transport de marchandise et de transbordement

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable contribuera à l’aménagement intégré de la partie nord du village de Villeroy afin de favoriser l’émergence de la municipalité comme pôle régional de transport en ce qui concerne le transbordement de marchandise et le transport ferroviaire.

La localisation stratégique de la MRC de L’Érable et tout particulièrement la municipalité de Villeroy, à la confluence entre les liens ferroviaires et autoroutiers, induit une volonté de mettre cet atout à profit, de façon dynamique.

3.5.3.1.3 Aménager le territoire riverain des voies de transport routier et ferroviaire d’importance afin d’améliorer à long terme les conditions de sécurité

Par cette grande orientation, la MRC entend s’assurer que l’aménagement et le développement de son territoire ne se fera pas au détriment de la sécurité le long des importants axes routiers et ferroviaires, lesquels constituent des zones à risques plus élevés pour la sécurité.

Il est normal, pour toute entreprise commerciale et industrielle, comme pour les résidants et les agriculteurs de souhaiter un accès direct le long d’un axe routier. Ce fait n’est toutefois pas souhaitable d’un point de vue de l’aménagement et du développement du territoire, notamment en raison de la hausse proportionnelle du risque d’accident que ces perturbations engendrent.

Le contexte de l’axe ferroviaire est différent mais tout aussi important, à cause du type de marchandise que les wagons sont susceptibles de transporter.

3.5.3.1.4 Assurer une cohabitation entre les usagers de la route et les propriétaires riverains des routes à fort débit de circulation, ainsi que le long de l’axe ferroviaire de la MRC

Le nombre de véhicules automobiles et de camions lourds est en constante progression

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

dans des tronçons spécifiques de la MRC. Quant au transport ferroviaire, le type de marchandise transportée a fortement évolué au fil des ans, et il est en recrudescence.

Cette évolution amène des contraintes particulières de bruit le long des corridors routiers et du corridor ferroviaire.

Par cette grande orientation, la MRC envisage améliorer la gestion des corridors routiers dans l’optique d’assurer une saine cohabitation entre les riverains des axes majeurs de transport et les usagers de ces derniers.

3.5.3.1.5 Améliorer la qualité du corridor autoroutier de Villeroy et ses composantes afin d’y aménager un tronçon identifiable à la MRC de L’Érable

La MRC de L’Érable entend, par cette grande orientation, aménager différemment les abords du réseau autoroutier sur son territoire ce qui se traduira par une amélioration de l’aménagement visuel des espaces riverains du réseau autoroutier. La résultante sera un raffermissement de son caractère identitaire, une protection de l’espace visuel, et la reconnaissance de la MRC dans un tronçon peu connu de l’autoroute Jean-Lesage.

3.5.3.1.6 Permettre à tous les citoyens de pouvoir bénéficier de l’usage du réseau routier de la MRC et des déplacements qu’il permet par une desserte de transport collectif et communautaire adéquat

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable entend soutenir et mettre en œuvre tout projet d’amélioration de la desserte des citoyens du territoire par un service de transport collectif ou communautaire géré de façon intégrée et non sectorielle. Cette façon de faire vise à permettre le soutien aux organismes qui assurent déjà des services de transport de soutien à la collectivité et permettra d’éviter les dédoublements de service, d’optimiser ceux qui sont existants tout en améliorant leur efficacité et leur soutien financier.

La MRC de L’Érable s’engage à améliorer l’offre d’une desserte de transport pour la collectivité afin de contrer la diminution de la qualité de vie dans les milieux urbains et ruraux du territoire.

Cette grande orientation doit permettre également de densifier le réseau qui dessert la communauté en service de transport.

3.5.3.1.7 Initier et soutenir les initiatives de conservation et de mise en valeur des diverses infrastructures de transport ayant un intérêt culturel et patrimonial dans l’optique de développement culturel et touristique du milieu mais également dans une perspective de développement d’une identité locale et régionale propre

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable entend supporter la mise en valeur des voies de transport et de communication qui ont un caractère identitaire pour la collectivité, notamment grâce à leurs valeurs culturelle, patrimoniale et historique. Cette orientation concerne les chemins Craig et Gosford mais également les autres voies d’importance régionale, comme les voies ferrées désaffectées ou réaménagées, lesquelles ont jouées un rôle majeur dans l’émergence du territoire. Les autres infrastructures ponctuelles de

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

transport sont également concernées par cette grande orientation, comme le Pont Lambert, la vieille gare de Lyster, le pont de fer de Laurierville et autres structures construites.

3.5.3.2 Objectifs spécifiques

3.5.3.2.1 Réaménager la portion de la route 116 dans le Village de Lyster

Cet objectif vise à améliorer la fluidité de la circulation, réduire les contraintes de bruit et faciliter le transport de marchandise et en conséquence favoriser un aménagement et un développement harmonieux du territoire local. L’objectif prend son sens alors que plusieurs véhicules automobiles empruntent le rang 3 plutôt que la route 116 dans le secteur du village de Lyster et que le camionnage est la cause de désagréments auprès des villageois. De plus, le bruit et la longue traversée du village que les véhicules lourds doivent effectuer nécessitent le réaménagement de la route 116 dans le village de Lyster. Par cet objectif, la MRC entend soutenir le milieu local et contribuer à tout projet qui vise à donner un nouveau tracé à la route 116 afin de traverser adéquatement le village.

Moyen de mise en œuvre : la MRC entend soutenir les initiatives de la municipalité de Lyster dans le but de réaménager la route 116 dans le secteur du village, tout en conciliant les intérêts des partenaires et intéressés et, le cas échéant, assurer le leadership dans une telle démarche de nature régionale. La municipalité de Lyster sera également appelée à planifier et à aménager son territoire villageois de manière harmonieuse en fonction d’un nouveau contexte urbain qui résultera du réaménagement de cette route.

3.5.3.2.2 Réaménager la route 116 dans la partie Est du Village de Lyster

Cet objectif vise à compléter le réaménagement de la route 116, déjà amorcé ou complété dans les MRC d’Arthabaska, à l’ouest, et de Lotbinière, à l’est. Par cet objectif, la MRC s’engage à favoriser le réaménagement complet du tronçon de la route 116 reliant Lyster à Dosquet, ce qui aura des effets positifs sur le développement de la municipalité de Lyster, de Laurierville et de tout le territoire de la MRC de L’Érable.

Moyen de mise en œuvre : la MRC de L’Érable entend soutenir les initiatives de la municipalité de Lyster dans le but de réaménager la route 116 entre Lyster et Dosquet, tout en conciliant les intérêts des partenaires et des intéressés, notamment les propriétaires agricoles et forestiers, ainsi qu’en considérant les particularités du milieu (agriculture, forêt, occupants propriétaires d’habitation, milieux naturels, etc.). Comme cet objectif est également d’intérêt régional, la MRC de L’Érable s’impliquera également comme partenaire et leader notamment afin d’assurer le lien entre les deux MRC concernées (L’Érable et Lotbinière), voire les deux régions administratives (Centre-du-Québec et Chaudière – Appalaches).

3.5.3.2.3 Réaménager la route 267 entre le Village d’Inverness et la Ville de Plessisville

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

La route 267, importante route collectrice de la MRC, mérite une attention particulière. En effet, le présent objectif vise à promouvoir le réaménagement de certaines portions du tronçon entre Plessisville et le village d’Inverness en lien avec la hausse du débit de circulation, de certaines courbes et reliefs problématiques, et de la détérioration de la route. Ce tronçon est de plus en plus utilisé depuis quelques années, notamment durant l’été en relation directe avec la hausse de la villégiature en bordure du lac Joseph et la fréquentation du village d’Inverness, pour des raisons touristiques et culturelles. Toutefois, parcourir la route 267 peut toutefois révéler une problématique pour la sécurité durant des épisodes hivernaux capricieux d’un point de vue climatique.

Par cet objectif, la MRC de L’Érable entend donc promouvoir de nouveaux travaux qui permettront d’améliorer à long terme cette voie de circulation.

Moyen de mise en œuvre : la MRC entend travailler en partenariat avec le ministère des Transports du Québec et les municipalités locales, et tous les autres intéressés, afin d’identifier les portions problématiques du tronçon et les mesures à apporter et d’effectuer les correctifs.

3.5.3.2.4 Réaménager les intersections du réseau routier d’importance qui présentent des risques pour la sécurité

Certaines intersections du réseau des routes nationales et régionales sont identifiées comme problématiques pour la sécurité. En ce sens, les intersections suivantes sont identifiées :

Les intersections de la route 265, avec les rangs Saint-Louis et Saint-François dans le village de Notre-Dame-de-Lourdes (en 2010, ces intersections sont maintenant adéquatement signalisées) ainsi que, dans une moindre mesure, celle situé au cœur du village de Villeroy (route 265 et rang 16) ;

L’intersection de la route 116, de la rue Saint-Calixte et de la route 267, dans la Paroisse de Plessisville ;

L’intersection de la route 116 et de la rue Forand, du côté sud (direction est) dans la ville de Plessisville.

Moyen de mise en œuvre : le présent objectif vise à étudier et à corriger les situations problématiques de ces intersections et ce, par la concertation avec les intervenants concernés, dont le ministère des Transport du Québec et les municipalités locales, pour résoudre adéquatement les problèmes rencontrés. Dans leur planification urbaine, les municipalités locales concernées doivent s’assurer de ne pas aggraver les risques sur la sécurité dans leur planification de zonage et d’aménagement des espaces contigus et à proximité.

3.5.3.2.5 Réaménager les abords du corridor ferroviaire à l’intérieur du Village de Villeroy

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Afin d’assurer un développement harmonieux du village de Villeroy, il importe qu’un aménagement de l’espace visant efficacité et cohabitation soit inséré dans la planification de ce secteur local. Le territoire doit être planifié en fonction de l’importance grandissante du transport de marchandises (et éventuellement pour la municipalité et la MRC de L’Érable), de la localisation stratégique des infrastructures de transport de Villeroy, ainsi que de la nécessité de mettre en valeur ces infrastructures pour des raisons de développement du territoire, de maintien de la diversité des transports et de développement durable.

Moyen de mise en œuvre : le présent objectif vise à encadrer, notamment par le biais du document complémentaire, les activités et usages permis en bordure du corridor ferroviaire de Villeroy, dans un esprit de vision à long terme du transport de marchandise et en considérant l’importance stratégique que revêt ce milieu qui constitue la jonction entre l’autoroute Jean-Lesage et l’axe ferroviaire.

3.5.3.2.6 Améliorer la sécurité et la cohabitation le long des voies de transport routier d’importance et le long de la voie ferroviaire

La multiplicité des accès sur le réseau routier supérieur est problématique à de nombreux endroits, notamment sur la route 116 entre Plessisville et Victoriaville. En plus de réduire la fluidité du réseau, ils causent d’importants risques pour la sécurité des usagers. Il importe d’assurer une meilleure gestion des accès privés sur le réseau routier supérieur afin de limiter les conséquences sur la sécurité des usagers et de mieux intégrer les nouveaux accès publics. La gestion des accès doit être envisagée parallèlement à la gestion des marges de recul des implantations à proximité afin d’améliorer la cohabitation des usages.

De même, le transport de marchandise par la voie ferroviaire est important et la MRC de L’Érable est préoccupée par une meilleure gestion des implantations résidentielles à proximité de cet important axe de transport. À titre préventif et dans une résultante indirecte d’amélioration de la cohabitation, la MRC de L’Érable juge qu’il importe de contrôler la localisation des implantations futures à proximité de la voie ferroviaire afin de sécuriser ce corridor.

Moyen de mise en œuvre : le présent objectif vise à encadrer, notamment par le biais du document complémentaire, les règles qui régissent l’implantation de construction à proximité de la voie ferroviaire et des routes d’importance nationale et régionale. La MRC de L’Érable souhaite également encadrer la création de nouveaux accès sur le réseau routier supérieur, tout particulièrement sur les axes routiers d’envergure nationale. La MRC de L’Érable entend, avec ses partenaires dont le ministère des Transports du Québec et les municipalités locales, identifier des solutions durables lorsque des situations particulières d’aménagement de nouveaux accès sont à créer ou à réaménager.

3.5.3.2.7 Améliorer la qualité du paysage en bordure de l’autoroute Jean-Lesage

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Le tronçon autoroutier de Villeroy est inséré dans une section boisée de plusieurs dizaines de kilomètres de l’autoroute Jean-Lesage. Ce tronçon ne reflète pas le caractère identitaire de la MRC de L’Érable, lequel a avantage à être mieux connu depuis cet axe de transport à fort débit quotidien. Par cet objectif, la MRC de L’Érable vise à aménager différemment le corridor autoroutier afin que ce dernier soit dorénavant connu et reconnu et ainsi favoriser le développement du territoire régional.

Moyen de mise en œuvre : concrètement, la réalisation de cet objectif doit permettre à la MRC de L’Érable de mettre en œuvre des solutions d’aménagement paysager du corridor autoroutier, en collaboration la municipalité de Villeroy et leurs autres partenaires, tout particulièrement le ministère des Transport du Québec, afin d’y donner un attrait particulier et d’y rechercher des solutions distinctives. Par le biais du document complémentaire, l’encadrement de l’affichage le long de ce corridor constitue un complément nécessaire à la proposition d’aménagement paysager.

3.5.3.2.8 Promouvoir le réaménagement de nouvelles haltes routières en bordure de l’autoroute Jean-Lesage, dans le respect de la vision du ministère des Transports du Québec

Depuis quelques années maintenant, le ministère des Transports du Québec réaménage les haltes routières de l’autoroute Jean-Lesage. En complément, le réaménagement des deux haltes routières de Villeroy est rendu souhaitable dû à leur état de désuétude.

Pour la MRC de L’Érable, le présent objectif vise à mettre en valeur son territoire par le réaménagement de ces haltes routières. L’une d’elles constitue la porte d’entrée de la MRC de L’Érable et du Centre-du-Québec en provenance de l’est alors que l’autre en direction opposée est contiguë à la Grande-Tourbière-de-Villeroy, laquelle fait l’objet d’un projet de conservation, de protection et de mise en valeur. Elle est également contiguë à la « Petite Ligne », voie ferroviaire désaffectée que la MRC de L’Érable envisage de mettre en valeur à des fins récréatives.

Moyen de mise en œuvre : le présent objectif vise donc, concrètement, à profiter des réaménagements souhaités des haltes routières pour faire connaître et identifier la MRC de L’Érable sur ces deux sites ou à proximité, et faire ainsi connaître ses atouts et ses attraits. Il est clair que la réalisation de cet objectif doit se concrétiser en concertation avec le ministère des Transports du Québec et selon la vision de ce dernier. La municipalité de Villeroy est bien sûr tout autant directement concernée.

Cet objectif d’aménagement ne peut avoir pour effet de contraindre ou limiter ledit ministère dans ses choix d’aménagement le long du corridor autoroutier. La MRC de L’Érable comprend également que le développement à long terme le long de cet axe peut s’effectuer différemment voire à d’autres endroits que ceux spécifiquement identifiés par les deux haltes.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.5.3.2.9 Développer et bonifier le service de transport collectif et communautaire

Les coûts d’entretien et de développement des voies de circulation routières du territoire de la MRC constituent une importante proportion des dépenses engendrées par les municipalités. Toutefois, ces dépenses ne bénéficient que très peu à certaines strates de la population régionale. Dans un souci d’équité sociale et d’amélioration des possibilités de déplacements des jeunes et des personnes ayant besoin d’un transport adapté, la MRC de L’Érable vise à assurer le leadership dans le développement accru d’un service de transport collectif et communautaire du territoire.

Moyens de mise en œuvre : De façon concrète, la MRC de L’Érable entend continuer à améliorer et développer l’offre du service de transport collectif et celui du transport adapté par des moyens tels que la hausse de la fréquence des passages, la densification du réseau emprunté par les transporteurs et la diversification des services, le tout afin d’augmenter le nombre de passagers – utilisateurs.

3.5.3.2.10 Mettre en valeur les infrastructures de transport d’intérêt culturel et patrimonial

La MRC reconnaît l’intérêt culturel et patrimonial de plusieurs infrastructures de transport et de voies de circulation toujours présentes sur le territoire. Celles-ci ont marqué la colonisation, l’aménagement, le développement et le paysage du territoire, et ont un caractère identitaire. Parmi ces infrastructures, notons de façon non limitative :

les chemins Craig et Gosford ;

le Parc linéaire des Bois-Francs et la « Petite Ligne » ;

la vieille gare ferroviaire de Lyster et peut-être celle de Laurierville ;

le pont Lambert (le pont couvert de Sainte-Sophie-d’Halifax) ;

le pont de fer de Sainte-Julie ;

les ponts Pony-Warrens (celui du boulevard des Sucreries).

Moyen de mise en œuvre : le présent objectif vise à identifier, conserver et mettre en valeur ces entités par le soutien d’initiatives du milieu. La citation des éléments ci-haut confirme l’importance locale de ces infrastructures, certes, mais également régionale et supra-régionale. Elles doivent être identifiées dans les réglementations locales respectives.

D’autres entités d’intérêt culturel et patrimonial peuvent se greffer à ces premières dans le but de bonifier le contenu et la valeur de ces composantes pour le territoire de la MRC de L’Érable.

3.5.3.2.11 Assurer le lien entre le schéma de couverture de risque et le schéma d’aménagement et de développement

Dans un souci d’amélioration de la gestion de son territoire et un souci d’optimisation de

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

son rôle d’organisme public offrant des services à la collectivité, la MRC de L’Érable considère qu’une amélioration de l’intégration de ses diverses composantes et services est une nécessité (inspection municipale et forestière, service incendie, gestion des matières résiduelles, etc.).

En ce sens et de façon particulière, il appert que l’aménagement du territoire doit être fait en fonction de la réalité des exigences entourant la gestion des risques et de la sécurité incendie. À ce titre, la MRC de L’Érable souhaite travailler à l’harmonisation de certaines normes nécessaires à une saine prévention des risques liés aux incendies, lesquelles peuvent avoir une incidence sur l’aménagement du territoire. La gestion des autres risques sont également concernés (et traités ailleurs au présent schéma) : prévention contre les inondations, sécurité dans les transports, etc.

Moyen de mise en œuvre : le présent objectif vise à intégrer dans les réglementations municipales d’urbanisme dont le lotissement, par le biais du document complémentaire, des normes d’aménagement facilitant les interventions rapides des pompiers en cas d’incendie. La libre circulation des camions-citerne sur les voies publiques et privées (largeur et hauteur de dégagement adéquates), les rayons de courbures des rues adéquates ainsi que la résistance des ponts et ponceaux au passage des camions-citerne sont autant d’exemples qui peuvent être gérés par des normes de planification territoriale locale.

3.5.3.2.12 Viser le développement durable dans les transports

La MRC de L’Érable souhaite par cet objectif s’engager dans la voie du développement durable en ce qui concerne la planification des transports, ce dernier volet étant un des plus importants domaines quant à l’émission de gaz à effet de serre au Québec. De ce fait, cet objectif vise, de concert avec ses partenaires privilégiés que sont le ministère des Transports et les municipalités locales, à appliquer des solutions durables lors des divers projets liés aux transports sur le territoire dont par exemple :

Favoriser le transport collectif et le transport en commun ;

Favoriser l’aménagement de carrefours giratoires et autres infrastructures pertinentes dans les endroits stratégiques afin de faciliter la fluidité de la circulation et limiter les arrêts inutiles ;

Favoriser d’autres formes d’aménagement routier afin d’éviter les arrêts inutiles des véhicules (ex. : « dos d’âne » plutôt que panneaux d’arrêt), toujours dans le respect des normes d’aménagements et de signalisation ;

Limiter le fonctionnement des véhicules lorsqu’ils sont à l’arrêt ;

Favoriser le développement du transport ferroviaire ;

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Favoriser l’émergence de l’électrification des transports au détriment de l’utilisation des combustibles fossiles et être à l’affut des nouveaux modes de transport urbain et interurbain fonctionnant à l’électricité, en tenant compte du contexte spatial et économique de la population locale et régionale.

3.5.3.3 Synthèse des orientations et objectifs

Afin de mieux comprendre l’ensemble de la démarche de l’aménagement et du développement du territoire en ce qui a trait au réseau de transport et aux voies de circulation, le tableau suivant présente l’ensemble des orientations et objectifs généraux et spécifiques.

Ce tableau est toutefois présenté à titre indicatif. Pour assurer une pleine application, une pleine conformité ou une interprétation juste, la lecture des chapitres visant le réseau de transport et les voies de circulation est requise.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-69 – Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques au réseau de transport et aux voies de circulation

Grandes orientations Objectifs spécifiques

CONTINUER LES RÉAMÉNAGEMENTS ET LES RÉFECTIONS DES ROUTES D’IMPORTANCE DE LA MRC

Réaménager la portion de la route 116 dans le secteur du Village de Lyster

Réaménager la route 116 dans la partie EST du Village de Lyster

AMÉNAGER L’ESPACE FERROVIAIRE DU SECTEUR DU VILLAGE DE VILLEROY DANS UNE OPTIQUE DE DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS DE TRANSPORT DE

MARCHANDISE ET DE TRANSBORDEMENT

Réaménager la route 267 entre le Village d’Inverness et la Ville de Plessisville

Réaménager les intersections du réseau routier d’importance qui présentent des risques pour la sécurité

AMÉNAGER LE TERRITOIRE RIVERAIN DES VOIES DE TRANSPORT ROUTIER ET FERROVIAIRE D’IMPORTANCE AFIN D’AMÉLIORER À LONG TERME LES

CONDITIONS DE SÉCURITÉ

Réaménager les abords du corridor ferroviaire à l’intérieur du Village de Villeroy

Améliorer la sécurité et la cohabitation le long des voies de transport routier d’importance et le long de la voie ferroviaire

ASSURER UNE COHABITATION ENTRE LES USAGES DE LA ROUTE ET LES PROPRIÉTAIRES RIVERAINS DES ROUTES À FORT DÉBIT DE CIRCULATION, AINSI

QUE LE LONG DE L’AXE FERROVIAIRE DE LA MRC

Améliorer la qualité du paysage en bordure de l’autoroute Jean-Lesage

Promouvoir le réaménagement de nouvelles haltes routières en bordure de l’autoroute Jean-Lesage, dans le respect de la vision du ministère des Transports du Québec

AMÉLIORER LA QUALITÉ DU CORRIDOR AUTOROUTIER DE VILLEROY ET SES COMPOSANTES AFIN D’Y AMÉNAGER UN TRONÇON IDENTIFIABLE À LA MRC

DE L’ÉRABLE

Créer un service de transport collectif et communautaire

Mettre en valeur les infrastructures de transport d’intérêt culturel et patrimonial

PERMETTRE À TOUS LES CITOYENS DE BÉNÉFICIER DE L’USAGE DU RÉSEAU ROUTIER DE LA MRC ET DES DÉPLACEMENTS QU’IL PERMET PAR UNE DESSERTE DE TRANSPORT COLLECTIF ET COMMUNAUTAIRE ADÉQUAT

Assurer le lien entre le schéma de couverture de risque et le schéma d’aménagement et de développement révisé

INITIER ET SOUTENIR LES INITIATIVES DE CONSERVATION ET DE MISE EN VALEUR DES DIVERSES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT AYANT UN INTÉRÊT CULTUREL ET PATRIMONIAL DANS L’OPTIQUE DE DÉVELOPPEMENT CULTUREL

TOURISTIQUE DU MILIEU MAIS ÉGALEMENT DANS UNE PERSPECTIVE DE DÉVELOPPEMENT D’UNE IDENTITÉ LOCALE ET RÉGIONALE PROPRE

Viser le développement durable dans les transports

Objectif commun avec les autres chapitres du schéma d’aménagement et de développement révisé: Accentuer la reconnaissance nationale de la MRC comme « Région de l’érable » par excellence

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3.6 L’espace naturel et l’environnement

3.6.1 Préambule

Les préoccupations de la population à l’égard de notre environnement, dont les milieux naturels, sont grandissantes. À l’opposé, le développement exerce des pressions constantes sur l’environnement.

La MRC de L’Érable reconnaît ces faits pour son échelle régionale mais aussi l’importance des préoccupations relatives à l’environnement et aux milieux naturels à l’échelle nationale et internationale.

La notion d’environnement est large et est d’ailleurs traitée dans divers autres chapitres du présent schéma d’aménagement et de développement, pour des contextes particuliers. Ainsi, l’environnement n’est donc pas limité au présent chapitre.

3.6.2 Portrait de l’espace naturel et de l’environnement

3.6.2.1 L’eau de surface

En comparaison avec d’autres territoires au sud du Saint-Laurent, la MRC de L’Érable a le privilège d’avoir une belle diversité de milieux aquatiques et de milieux riverains à l’intérieur de ses limites territoriales. La rivière Bécancour et quelques tributaires importants comme les rivières Bourbon et Noire, les lacs Joseph et William ainsi que la rivière Bulstrode sont les composantes majeures de l’eau de surface de la MRC de L’Érable. Le territoire comporte également quelques plus petits lacs et une multitude de cours d’eau d’envergure diverse coulant dans les Appalaches ou dans la plaine laurentienne, là où la densité hydrographique est importante du fait des aménagements anthropiques.

Le tableau suivant présente les lacs et cours d’eau les plus importants du territoire :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-70 – Lacs et cours d’eau de la MRC de L’Érable

Hydronyme Municipalités

Lac Camille Saint-Pierre-Baptiste

Lac Fortier Saint-Pierre-Baptiste

Lac Joseph Saint-Pierre-Baptiste, Inverness et Saint-Ferdinand

Lac Kelly Paroisse de Plessisville

Lac Mud Inverness

Lac Tanguay Saint-Ferdinand

Lac William Saint-Ferdinand

Rivière Bécancour Saint-Ferdinand, Saint-Pierre-Baptiste, Inverness, Lyster, Laurierville, Notre-Dame-de-Lourdes et Princeville

Rivière Blanche (affluent de la Bourbon) Paroisse de Plessisville, Laurierville et Saint-Pierre-Baptiste

Rivière Bourbon Sainte-Sophie-d’Halifax, Paroisse de Plessisville, Ville de Plessisville, Notre-Dame-de-Lourdes et Princeville

Rivière Bullard Inverness

Rivière Bulstrode Sainte-Sophie-d’Halifax et Princeville

Rivière du Chêne Lyster

Rivière aux Chevreuils Lyster

Rivière Golden Saint-Pierre-Baptiste

Rivière Noire Inverness, Laurierville, Paroisse de Plessisville, Notre-Dame-de-Lourdes

Rivière aux Ormes Villeroy

Rivière Creuse Villeroy

Cours d’eau Bras de Fan-Fan Villeroy

Rivière Saint-Rosaire Princeville

Source : MRC de L’Érable, 2006

En plus des cours d’eau ci-haut identifiés, notons les nombreux cours d’eau naturels ainsi que les centaines de cours d’eau et branches réglementés, qui ont vu leurs cours modifiés ou

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créés de toute pièce à un moment ou un autre depuis une centaine d’années. En cumulant tous les types de cours d’eau, il y a plus de mille cours d’eau dans la MRC de L’Érable.

Le tableau suivant présente les principaux usages recensés reliés aux eaux de surface :

Tableau 3-71 – Principales activités et principaux usages reliés à l’eau de surface dans la MRC de L’Érable

Usages Principales activités

Agriculture Culture de la canneberge, acériculture, horticulture, élevages, etc.

Industriel Transformation des produits alimentaires

Résidentiel / municipal Approvisionnement privé et prises d’eau municipales (Plessisville et en partie les municipalités de Laurierville (les sources, non utilisées en 2010), Saint-Ferdinand, Sainte-Sophie-d’Halifax et la ville de Princeville)

Récréation, tourisme, villégiature et activités dont dépend la ressource eau

Sports aquatiques (ski nautique, canot, etc.), pêche sportive et chasse à la sauvagine, campings, golfs, villégiateurs

Institutionnel Centre aquatique régional de L’Érable, écoles et autres établissements publics

Source : MRC de L’Érable, 2006

3.6.2.2 L’eau souterraine

Cette ressource est méconnue dans la MRC de L’Érable mais pourtant elle est de plus grande envergure que celle de l’eau de surface, en termes de volume de ressource. La MRC de L’Érable ne possède pas de très grandes et profondes accumulations de formations géologiques meubles qui permettent l’emmagasinement important de volumes d’eau souterraine. Toutefois, elle possède une ressource suffisamment importante pour que de nombreuses municipalités s’approvisionnent en partie dans le sous-sol pour desservir en eau potable leur population.

L’eau souterraine est prélevée soit dans le roc, surtout dans les secteurs appalachiens, soit dans les dépôts meubles sus-jacents, surtout dans la partie de la plaine.

La quantité et la qualité de l’eau souterraine sont par ailleurs peu connues dans la MRC de L’Érable. Toutefois, il semble que dans la partie appalachienne, la qualité physicochimique générale de l’eau soit de qualité puisque des entreprises exploitant la ressource y sont installées ou y manifestent de l’intérêt.

Un important projet de caractérisation physico-chimique, incluant les aspects qualitatifs et quantitatifs de la ressource, est en cours de réalisation sur l’ensemble du bassin versant de la rivière Bécancour, à partir des limites de la MRC de L’Érable jusqu’au Saint-Laurent. Ce projet piloté par l’UQAM incluant plusieurs partenaires est prévu se terminer en 2013. Il permettra d’approfondir considérablement cette question sur la presque totalité du territoire

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de la MRC.

Tableau 3-72 – Principales activités et principaux usages reliés à l’eau souterraine dans la MRC de L’Érable

Usages Activités

Industriel Embouteillage d’eau (Saint-Ferdinand)

Résidentiel / municipal Puits privés et prises d’eau municipales (Lyster, Saint-Pierre-Baptiste, Villeroy et en partie les municipalités de Laurierville, Saint-Ferdinand, Sainte-Sophie-d’Halifax et la ville de Princeville)

Institutionnel Ancien Hôpital Saint-Julien

Source : MRC de L’Érable, 2006

3.6.2.3 Les milieux humides

Parmi les MRC de la plaine du Saint-Laurent, et bien qu’elle ne soit pas riveraine du fleuve Saint-Laurent, la MRC de L’Érable abrite une importante diversité de milieux humides et une très forte proportion de son territoire en est couvert (environ 10 à 12 %, ou plus). Le territoire de la MRC de L’Érable est très fortement représenté par de nombreux et parfois très vastes espaces humides, la plupart étant des tourbières et ce, tout particulièrement dans la plaine sablo-tourbeuse, soit au nord et au nord-ouest de la MRC.

À l’échelle de la MRC de L’Érable, on observe tous les types de tourbières, le plus souvent ombrotrophes mais également minérotrophes qu’elles soient ouvertes ou fermées (boisées) et également d’autres types de milieux associés aux humides tels que des cédrières humides, des aulnaies, des marécages, des marais, des dépressions remplies d’eau en permanence, ou simplement des espaces associés aux rives des cours d’eau ou des lacs adjacents. Selon les différentes sources, la MRC de L’Érable recèlerait entre 12 000 et 17 000 hectares de milieux humides, ce qui constitue la MRC la mieux représentée à ce chapitre au Centre-du-Québec, et certainement une des plus importantes de tout le sud du Québec.

Le tableau ci-après illustre les différents types de milieux humides de la MRC de L’Érable :

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Tableau 3-73 – Les milieux humides dans la MRC de L’Érable

Type Principales municipalités comportant ce type de milieu

Tourbières (ouvertes ou boisées) Laurierville, Lyster, Notre-Dame-de-Lourdes, Paroisse de Plessisville, Princeville, Villeroy

Marécages Toutes les municipalités de la MRC en comportant plusieurs sauf la Ville de Plessisville et Sainte-Sophie-d’Halifax

Marais Saint-Ferdinand (lacs William et Joseph), Inverness et Saint-Pierre-Baptiste (lac Joseph), Paroisse de Plessisville (lac Kelly) et municipalités riveraines de la Bécancour

Dépressions humides et cuvettes Paroisse de Plessisville, Princeville, Notre-Dame-de-Lourdes et autres municipalités « riveraines » (méandres abandonnés, étangs et autres types apparentés)

Rives Toutes les municipalités rurales de la MRC

Source : MRC de L’Érable, 2006

3.6.2.3.1 LES TOURBIÈRES

Les tourbières occupent près de 4 850 hectares dans la MRC de L’Érable, soit près de 50% des 10 000 hectares de tourbières du Centre-du-Québec. Ces statistiques sont toutefois variables selon les sources et selon la considération ou non des tourbières boisées, lesquelles sont méconnues et difficiles à cartographier. On retrouve probablement plusieurs centaines voire milliers d’hectares supplémentaires que ce que la donnée ci-haut révèle.

Le territoire de Villeroy comporte plusieurs de ces tourbières (et d’autres milieux humides). Le nombre total d’hectares de tourbières dans la municipalité de Villeroy atteint à lui seul plusieurs milliers d’hectares. Ce type de milieu naturel est fortement observé dans le territoire public intramunicipal et dans une moindre mesure sur les terres privées. Les tourbières du territoire public sont peu perturbées par les activités humaines, ce qui diffère des nombreuses tourbières appartenant à des propriétaires privés ailleurs dans la municipalité. En effet, en milieu privé, les tourbières sont souvent drainées afin d’améliorer la productivité forestière. Les autres municipalités qui possèdent de grandes superficies de tourbières sont Lyster (à l’est, à l’ouest et au nord du village), Laurierville (au nord), Notre-Dame-de-Lourdes, la paroisse de Plessisville (au nord) et Princeville (au nord).

Il est à noter que de nombreuses tourbières ont été partiellement transformées en terres en culture pour la production de canneberge depuis le milieu des années 1990. Comme mentionné ci-haut, de nombreuses autres ont été fortement drainées afin d’accroître le rendement et la productivité forestière de ces espaces. Le drainage est le plus important facteur anthropique affectant les tourbières de la MRC.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.6.2.3.2 LES AULNAIES ET CÉDRIÈRES HUMIDES

Le territoire de la MRC de L’Érable abrite également quelques vastes aulnaies humides ou d’autres types de groupements végétaux apparentés. Bien que les aulnaies soient peu connues à l’échelle de la MRC de L’Érable, il est toutefois possible d’en observer un vaste exemple à l’intérieur du Bloc Kelly (parc régional / terres publiques intramunicipales de la paroisse de Plessisville).

Les aulnaies constituent souvent des milieux humides au sens de la Loi sur la qualité de l’environnement étant donné qu’elles se sont développées aisément dans des endroits saturés d’eau pendant une bonne partie de l’année. Par contre, de nombreuses terres agricoles abandonnées sont souvent et rapidement colonisées par des aulnes et des saules sans toutefois être définis comme des milieux humides. Dans ces milieux, l’érable rouge, principale essence d’arbre de la MRC de L’Érable, remplace progressivement ces milieux autrefois cultivés.

Les cédrières, dorénavant peu communes dans la MRC de L’Érable mais tout de même fortement exploitées par les sylviculteurs, sont également des peuplements forestiers souvent observés dans des milieux humides. Les cédrières, composées souvent de façon exclusive en thuya occidental, se sont raréfiées dans la MRC étant donné la recherche du thuya pour les propriétés particulières de son bois, la difficulté pour cette essence à se régénérer de façon compétitive, la voracité des cerfs à son endroit et l’augmentation constante de la population de ces cervidés. Comme les autres peuplements forestiers, au fil des décennies, les aulnaies et les cédrières humides ont été dans de nombreux cas perturbées, exploitées, transformées ou coupées pour des raisons de développement de l’agriculture ou de la foresterie.

3.6.2.3.3 AUTRES MARAIS ET MARÉCAGES

Ces entités spatiales écologiquement fragiles sont également fortement représentées sur le territoire de la MRC de L’Érable. Par exemple, les abords des lacs William et Joseph comportent d’importants marais ou marécages.

Le lac Kelly constitue aussi un très important habitat pour de nombreuses espèces d’oiseaux de milieux riverains et aquatiques. Cet espace créé par l’homme au moyen d’une digue à l’exutoire du lac constitue aujourd’hui un milieu écologique d’importance, en raison de la sédimentation que ce lac a connu dans les dernières décennies jumelée à la colonisation par des quenouilles et autres plantes aquatiques et ripariennes qui succèdent progressivement au milieu lacustre.

Le tableau suivant présente les marais et marécages les plus connus de la MRC de L’Érable :

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Tableau 3-74 – Marais et marécages d’importance dans la MRC de L’Érable

Marais et marécages d’importance Marais et marécages épars du lac Joseph Marais et marécages épars du lac William Marais du lac Camille Marais du lac Kelly Marais du lac Mud Îles naturelles de la rivière Bécancour

Source : MRC de L’Érable, 2006

Au tableau ci-haut nous devons ajouter de nombreux et vastes marécages situés dans la plaine sablo-tourbeuse de la MRC. Toutefois, l’absence d’une cartographie de ces milieux et la complexité de les distinguer des tourbières boisées ou des boisés non humides tout simplement (sans validation de terrain et outil cartographique adéquat) s’avère difficile, voire hasardeux.

3.6.2.3.4 LES ESPACES RIVERAINS

Nonobstant la reconnaissance et l’identification de la bande riveraine de 10 à 15 mètres le long des plans d’eau de la MRC de L’Érable, celle-ci abrite de nombreux marais et marécages de très faible envergure qui créent des espaces humides supplémentaires en bordure des lacs et cours d’eau de la MRC, principalement le long de la vallée de la rivière Bécancour et des autres cours d’eau d’importance. Ces espaces sont bien représentés à proximité des lacs Joseph et William, dans des lieux bas, humides et fréquemment inondés, souvent à la confluence de cours d’eau dans un des deux lacs ou dans la rivière Bécancour.

Ces espaces, sans être à l’intérieur de la ligne naturelle des hautes eaux et de sa bande de protection riveraine, sont tout de même susceptibles d’être utilisés, par exemple, par les ésocidés (famille du brochet et du maskinongé) comme sites de fraie, mais également comme habitat pour les reptiles et batraciens.

3.6.2.3.5 LES CUVETTES, BRAS-MORTS ET AUTRES DÉPRESSIONS RECOUVERTES D’EAU

Majoritairement situés dans les terres publiques intramunicipales (parc régional), les microenvironnements humides et aquatiques que constituent les cuvettes, bras-morts, étangs et autres dépressions recouvertes d’eau représentent un autre type de milieu humide observé sur le territoire de la MRC de L’Érable. D’un point de vue écologique, ces milieux sont importants notamment en raison du fait qu’ils représentent des habitats nécessaires à la vie de nombreux reptiles et batraciens, lesquels sont en déclin au Québec.

Dans la MRC de L’Érable comme ailleurs au Québec, ils sont d’autant plus importants que la grande majorité de ces milieux sont maintenant disparus à cause de la mise en culture des sols mais également pour d’autres raisons (urbanisation, foresterie,…). L’ancien programme provincial de « correction » des cours d’eau qui visait à rendre ces derniers rectilignes et efficaces du point de vue du drainage (évacuation des eaux pour l’amélioration des conditions de culture) est, probablement, la principale action négative exercée sur ces

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

milieux.

Ces habitats sont presque toujours associés à la rive des cours d’eau et des lacs, mais parfois à l’extérieur, comme dans le cas des bras-morts (méandres abandonnés). Par exemple, les rivières Noire et Bourbon, dans certains tronçons, présentent à leur marge des exemples typiques de mares et de petits étangs dont la genèse provient de l’évolution du tracé du cours d’eau au fil des centaines d’années. Il résulte d’actions géomorphologiques fluviatiles particulières qui crées ces habitats d’intérêt.

Les cuvettes, bras-morts et autres dépressions recouvertes d’eau sont très peu fréquentes dans la MRC de L’Érable.

3.6.2.4 Les espaces géologiques et géomorphologiques d’intérêt

Les dunes sablonneuses

La MRC de L’Érable recèle des éléments géologiques et géomorphologiques relativement uniques dont les dunes sablonneuses fossilisées de la municipalité de Villeroy. Celles-ci, qui originent probablement de formations sableuses littorales reprises par le vent tout juste après le retrait de la Mer de Champlain, alors qu’il n’y avait que peu de végétation, offrent une géologie du Quaternaire et une géomorphologie assez unique dans le sud du Québec. Ces formations ont contribué à façonner le paysage local et conditionnent les milieux naturels et leurs écosystèmes particuliers. Ces formations sont également observables dans d’autres municipalités contiguës de Villeroy, dans les MRC voisines à l’ouest et à l’est.

Les formations sablonneuses superficielles observées dans le nord de la MRC, lesquelles forment des reliefs positifs (les dunes) ont contribué au confinement de l’eau de surface dans les bassins versants, rendant ainsi plus difficile l’écoulement superficiel de l’eau. Conjugué à la présence de sols imperméables sous-jacents (ex. : des argiles), la formation de nombreux et vastes milieux humides en sont la conséquence. Ces sables ne sont pas étrangers à la forte progression de la culture de la canneberge dans la région.

Les formations dunaires les plus spectaculaires et représentatives sont celles bordant la marge nord de l’archipel tourbeux de la Grande-Tourbière-de-Villeroy, entre cette dernière et l’autoroute Jean-Lesage.

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Les chutes

Les chutes Lysander à Inverness et les chutes du Sault-Rouge à Lyster et Inverness sont des éléments géomorphologiques structuraux d’intérêt sur le territoire de la MRC de L’Érable. Ces deux chutes constituent des paliers ou des « marches » dans le profil longitudinal de la rivière Bécancour.

Alors que les dunes sablonneuses résultent indirectement du passage du dernier glacier continental (il s’agit donc de formations très très récentes), les chutes Lysander et du Sault-Rouge sont beaucoup plus anciennes et se sont formées progressivement dans le roc appalachien.

La genèse de ces chutes résultent d’érosion différentielle, c’est-à-dire que les mécanismes d’érosion naturelle de la roche ont eu plus de difficulté à « gruger » ces formations rocheuses que celles plus en aval, d’où la rupture de pente dans le profil du cours d’eau.

Le tableau suivant identifie les trois éléments majeurs d’intérêt géologique et géomorphologique pour le territoire de la MRC de L’Érable, pour lesquels on identifie une valeur patrimoniale naturelle et collective importante pour la région qu’il importe de préserver :

Tableau 3-75 – Les espaces géologiques et géomorphologiques d’intérêt

Espaces géologiques et géomorphologiques d’intérêt Municipalités

Chutes Lysander INVERNESS

Chutes du Sault-Rouge LYSTER et INVERNESS

Dunes de sable bordant la Grande-Tourbière-de-Villeroy VILLEROY

Source : MRC de L’Érable, 2006

3.6.2.5 Les espèces fauniques rares ou d’intérêt, et leurs habitats

La MRC de L’Érable possède, grâce à sa situation géographique et à ses caractéristiques physiographiques, des biotopes particuliers propices à la vie d’espèces animales spécifiques, et dont certaines sont relativement rares au Québec. D’autres beaucoup plus communes constituent cependant des espèces d’intérêt à l’échelle québécoise comme le cerf, l’orignal et la « sauvagine ».

Les deux tableaux suivants présentent tantôt les espèces d’intérêt tantôt les habitats :

Tableau 3-76 – Les espèces fauniques d’intérêt

Espèces fauniques d’intérêt

Bruant de Lincoln

Couguar (occurrence en attente de confirmation en 2010)

Maubèche des champs

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Paruline à couronne rousse

Pie-grièche migratrice

Salamandre pourpre

Salamandre sombre du Nord

Tortue des Bois

Hépiale du saule Source : MRC de L’Érable, 2006 Tableau 3-77 – Les habitats fauniques d’intérêt

Habitats fauniques d’intérêt Espèces visées

Aire de concentration d’oiseaux aquatiques des lacs Joseph, Kelly et William

Plusieurs espèces aviaires affectionnant les milieux aquatiques et riverains

Aires de confinement du cerf de Virginie Cerf de Virginie

Aires de confinement de l’orignal Orignal

Frayères à ésocidés du lac Joseph Maskinongé

Habitat du rat musqué du lac William Rat musqué

Hibernacle à chauve-souris cavernicole de Vianney Petite chauve-souris brune et chauve-souris nordique

Aire forestière du Nord de Princeville Couguar et tortue des bois

Tronçon à méandres des rivières Noire et Bourbon Tortue des bois

Grande-Tourbière-de-Villeroy Paruline à couronne rousse, Bruant de Lincoln, Maubèche des champs et Hépiale du saule

Source : MRC de L’Érable, 2006

3.6.2.5.1 Les salamandres

Sur le territoire de la MRC de L’Érable, deux espèces rares de salamandre (Salamandre pourpre et Salamandre sombre du Nord) sont susceptibles d’être observées et ce, plus particulièrement sur le territoire de l’ex municipalité de Vianney, mais également à Sainte-Sophie-d’Halifax et probablement ailleurs. Ces amphibiens bénéficient d’un statut d’espèce préoccupante au Canada et sont désignées officiellement sur la liste des espèces susceptibles d’être désignées menacées et vulnérables au Québec.

Il est surtout possible de repérer ces amphibiens (comme les grenouilles) dans les endroits frais et humides, non loin de pierres, souches ou bois en décomposition, aux abords de mares, de petits cours d’eau ou de sources qui coulent vers le sud-ouest, soit vers la rivière Bulstrode, dans la MRC d’Arthabaska. L’annexe cartographique présente les lieux les plus susceptibles de les rencontrer dans la MRC de L’Érable, bien que seule la salamandre sombre du nord ait été officiellement observée à une reprise à Vianney. Comme il n’y a jamais eu d’inventaire systématique relativement aux espèces de ce groupe, il est plus que probable que ces dernières évoluent sur notre territoire sans toutefois qu’il n’y ait plus de preuve formelle que l’occurrence citée ci-haut.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Les possibles difficultés des animaux de ce groupe à résister aux modifications globales de l’environnement en feraient des espèces particulièrement fragiles ou sensibles aux perturbations des milieux naturels.

3.6.2.5.2 La Pie-grièche migratrice

Cette espèce est certainement l’un des plus rares oiseaux nicheurs de tout le sud du Québec. Elle constitue en quelque sorte le symbole de la modification des pratiques culturales agricoles du sud du Québec depuis quelques décennies. La population de pie-grièche migratrice est aujourd’hui menacée de disparition de la province. Autrefois bien présent, l’oiseau fréquentait surtout les pâturages d’herbe courte broutée par le bétail. En bordure de ceux-ci, il s’installait sur des perchoirs (piquets de clôture, chicots,…) pour y détecter ses proies. Une fois capturées, ces dernières sont empalées le plus souvent sur des fils barbelés ou dans les aubépines, étape vitale pour son alimentation puisque la Pie-grièche migratrice a les pattes trop faibles pour maintenir elle-même ses proies lorsqu’elle s’alimente.

La modification des paysages agraires québécois a complètement bouleversé l’habitat de cet oiseau (enlèvement des arbres épineux tels qu’aubépines et pruniers et des autres arbres séparant les terres ou les planches de culture, augmentation et homogénéisation des surfaces en culture, enlèvement des fils barbelés,…). Depuis nombre d’années et ce, jusqu’au début des années 1990, un couple de cette espèce a niché à Notre-Dame-de-Lourdes, à l’est du village. La pie-grièche migratrice fut par la suite observée et ce, pendant quelques années, mais sans confirmation de nidification. Aujourd’hui, il semble qu’elle soit vraisemblablement disparue de la MRC.

Les habitats propices à l’observation de cette espèce sont dans les secteurs où l’on retrouve encore aujourd’hui des arbres épineux (aubépines, pommiers, pruniers) et des bosquets d’arbres ou d’arbustes denses, le tout associé à des pâturages bien entretenus par des animaux d’élevage, surplombés par des perchoirs bien placés pour le repérage des proies. Dans la MRC de L’Érable, ces habitats sont surtout observés dans les municipalités appalachiennes où les bovins, les ovins et les chevaux fréquentent les terres et maintiennent un couvert herbacé bas : Inverness, Saint-Pierre-Baptiste, Sainte-Sophie-d’Halifax et Saint-Ferdinand ainsi que dans la paroisse de Plessisville et à Laurierville, à la marge des premières collines appalachiennes.

Le Service canadien de la faune du gouvernement fédéral (Environnement Canada) est actuellement actif dans l’étude et la reconnaissance des populations et des habitats de cette espèce afin de rétablir la population de pie-grièche au Québec et dans d’autres provinces tel que le Manitoba et l’Ontario où des initiatives d’aménagement des terres agricoles et en friche sont déjà entamées.

Entre temps, la MRC de L’Érable tient à sensibiliser les municipalités et la population à l’enlèvement des fils barbelés et des clôtures, à la coupe de chicots et d’arbres en bordure

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des pâturages (notamment les aubépines, les pruniers et les pommiers), et la transformation des pâturages en d’autres vocation ou utilisation (ex. : friche). Il semble que le territoire des municipalités du piedmont appalachien soit plus propice à l’établissement de cette espèce puisque dans la plaine, le paysage est vraisemblablement trop disparate et bouleversé (culture intensive du maïs, du soya et autres). Ainsi, dans un souci d’aménagement durable des activités et pratiques agricoles, une attention particulière devrait être portée à Inverness, Saint-Pierre-Baptiste, Saint-Ferdinand, Sainte-Sophie-d’Halifax ainsi que dans les parties sud de Lyster, de Laurierville et de la paroisse de Plessisville.

3.6.2.5.3 La Tortue des bois

La tortue des bois est une espèce de grand intérêt à l’échelle du Québec puisqu’elle fait partie de la liste des espèces fauniques menacées ou vulnérables du Québec. Elle est également de très grand intérêt à l’échelle du Canada puisque le gouvernement fédéral songe à classe les rares populations de tortues des bois des Basses-Terres-du-Saint-Laurent comme étant menacées de disparition. En effet, on constate depuis plusieurs années que les populations du bassin du Saint-Laurent et des Grands-Lacs sont en régression.

Cette espèce est fragile et sensible aux perturbations du milieu naturel étant donné sa très grande dépendance à différentes formes d’habitats propices à sa survie : soit le milieu terrestre forestier et humide, où elle passe une importante proportion du temps de son cycle de vie, ainsi que le milieu aquatique. Elle utilise ces milieux pour s’alimenter, pour s’accoupler, hiberner, régulariser sa température corporelle, etc.10 De plus, elle a également besoin de sites particuliers pour la ponte, soit des zones sablonneuses ou sablo-graveleuses.

La population de tortue des bois de la MRC de L’Érable est encore peu connue étant donné sa récente découverte. Une importante population se retrouve dans le secteur aval de la rivière Bourbon. Une autre petite population pourrait se retrouver également dans la rivière Noire, également dans sa portion aval, toutefois les données manquent pour ce bassin versant. Quelques rares occurrences permettent de recenser l’espèce jusque dans le bloc Kelly (lots publics intramunicipaux), dans le secteur à méandres de la rivière Noire.

Depuis quelques années, le gouvernement du Québec (MRNF) en compagnie de plusieurs partenaires, dont le Groupement agro-forestier Lotbinière-Mégantic étudie la population de tortue des bois de la MRC de L’Érable. La population de la rivière Bourbon recèlerait quelques dizaines d’individus. Des sites de nidification sont connus chez des propriétaires privés, dans des endroits très sableux et à découvert. Un programme de conservation volontaire a été mis en place par le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) afin de sensibiliser les propriétaires privés du secteur sur la fragilité et les

10 Gouvernement du Québec (2002) : Protection des espèces menacées ou vulnérables en forêt publique : la tortue des bois, Société de la faune et des parcs et ministère des Ressources naturelles, de la faune et des parcs, Québec, 13 pages.

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habitats de cette espèce.

La présence de la tortue des bois au nord-ouest de la MRC (Princeville, paroisse de Notre-Dame-de-Lourdes et paroisse de Plessisville) témoigne du caractère vierge des milieux naturels rencontrés dans ce secteur de la MRC. En effet, la rivière Bourbon n’y a d’ailleurs jamais été « corrigée » par les programmes agricoles gouvernementaux, protégeant ainsi plusieurs habitats précieux pour son cycle de vie, dont les aulnaies et autres milieux humides riverains de la Bourbon.

3.6.2.5.4 L’Hépiale du saule (Sthenopis thule)

L’Hépiale du saule est un papillon d’assez grande dimension (jusqu’à environ 8 cm d’envergure) de couleur jaunâtre avec quelques mouchetures brunes qui a été recueilli (par un entomologiste) pour la première fois dans la Grande-Tourbière-de-Villeroy durant l’été 2006. Menacée de disparition, cette espèce est rare au Québec ou au Vermont, seules régions où elle a été observée. Avant l’observation de cette espèce dans la MRC de L’Érable, on ne la connaissait surtout que dans de rares endroits en périphérie de Montréal, dans certains milieux humides.

La seule plante-hôte de la chenille est le Saule pétiolé (Salix petiolaris), une espèce évoluant dans les milieux humides. La chenille minerait ou grugerait tout particulièrement les racines submergées de ce saule. Elle est donc très vulnérable aux modifications de son habitat. En conséquence, la population de cette espèce peut représenter un bon indicateur des perturbations des milieux humides.

La présence de cette espèce dans la MRC de L’Érable est représentative de la qualité des milieux naturels non perturbés que l’on retrouve à Villeroy, dans les terres publiques notamment.

3.6.2.5.5 Autres espèces fauniques d’intérêt

Malgré l’absence d’inventaires exhaustifs sur les espèces fauniques de la MRC de L’Érable, outre les espèces précédemment traitées, nous pouvons considérer les espèces suivantes comme étant également d’intérêt : la maubèche des champs, la paruline à couronne rousse et le bruant de Lincoln. Ces deux espèces d’oiseaux, sans être véritablement rares à l’échelle de l’ensemble du Québec, sont tout de même d’intérêt pour le sud du Québec. Elles nichent dans la Grande-Tourbière-de-Villeroy.

Le couguar de l’est aurait été également aperçu à plus d’une reprise à l’extrême nord-est de la ville de Princeville et à l’extrême ouest de Notre-Dame-de-Lourdes, en 2005. Le territoire du nord de Princeville et de plus petites parties contiguës de Notre-Dame-de-Lourdes et de la paroisse de Plessisville composent le plus important massif forestier de la MRC abritant également la plus importante aire de confinement de cerfs de Virginie du territoire.

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Enfin, mentionnons également la présence de mulettes dans le territoire de la MRC de L’Érable. Les mulettes sont plus communément appelées moules d’eau douce. Étant donné la très forte modification de la qualité de l’eau des cours d’eau du sud du Québec dans les dernières décennies, les mulettes ont connu un très fort déclin à un point tel où leur statut est dorénavant préoccupant. Dans la MRC de L’Érable, des mentions récentes de mulettes sont à noter dans la ville de Princeville, à l’extrême nord, dans le secteur de la rivière Bécancour. On en retrouverait également plus en amont, notamment au lac Joseph.

3.6.2.5.6 Hibernacle de Vianney

La mine désaffectée de cuivre de Vianney (mine Halifax), dont les travaux d’extraction furent exécutés vers le milieu des années 1800, se révèle être le site d’un hibernacle pour une colonie de chauves-souris cavernicoles. Ce site fut aménagé en 1996 pour le protéger et assurer l’accès à ces petits mammifères. Une colonie de plus de 700 individus de Petite chauve-souris brune utilise ce site pour hiberner. Quelques individus de Chauve-souris nordique utiliseraient également ces lieux comme hibernacle. Il semble que cette ancienne mine comporte plusieurs dizaines de mètres de salles et des tunnels avec un puits d’une dizaine de mètres de profondeur. Bien que ce site constitue une ancienne mine et que ces espèces soient communes, la MRC de L’Érable considère ce site comme étant d’un important intérêt écologique et patrimonial. Jusqu’en 1999, on ne comptait que 9 sites protégés de ce type au Québec. Ce lieu est vital en période hivernale car les chauves-souris, lorsqu’en hibernation, sont particulièrement vulnérables aux perturbations de diverse nature. Des mesures de suivi de la population ont également été réalisées à l’intérieur du site.

3.6.2.5.7 Aires de confinement et ravages de cerfs de Virginie

Au sud de la MRC, on observe une aire de confinement du cerf de Virginie à l’est du lac William sur le territoire de Saint-Ferdinand. Par contre, ces aires officiellement cartographiées sont surtout importantes au nord-ouest de la MRC. La ville de Princeville présente, dans sa partie nord, les plus importantes superficies quant au confinement de ce mammifère alors que Notre-Dame-de-Lourdes, Laurierville et la paroisse de Plessisville abritent également d’importantes superficies. Dans cette dernière municipalité, le bloc de lots publics dans les 3e et 4e rangs (Bloc Kelly) est situé au cœur de la seconde aire de confinement en importance de la MRC de L’Érable. Étant en partie en territoire public, cette dernière zone bénéficie en conséquence d’un statut de conservation ou de protection.

Dans les dernières années, malgré les fluctuations en fonction de la rigueur des hivers, la population de cerfs a considérablement augmenté dans la MRC de L’Érable. Le chapitre du présent schéma sur les espaces récréatifs et la villégiature (sous chapitre sur la chasse) donne un aperçu de l’importance des prélèvements fauniques, dont ceux de cerfs de Virginie, effectués dans la MRC annuellement.

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L’espèce est d’intérêt pour la chasse mais présente des inconvénients à d’autres niveaux. Les accidents de la route liés au cerf de Virginie sont nombreux et cette espèce provoque des dégâts parfois importants dans les cultures et les vergers.

3.6.2.5.8 Aires de confinement et ravages d’orignaux

Males connues sur le territoire de la MRC de L’Érable, les aires de confinement d’orignaux sont néanmoins présentes dans la partie nord, soit dans Villeroy, Notre-Dame-de-Lourdes, Princeville, Plessisville, Laurierville et Lyster. L’espace naturel de cette portion de la MRC de L’Érable correspond aux besoins vitaux de l’orignal. Il s’agit également d’une espèce recherchée par les chasseurs.

Les fortes concentrations d’espaces boisés à vocation forestière dans les territoires contigus à ceux du nord de la MRC de L’Érable, c’est-à-dire ceux du sud de la MRC de Bécancour, du sud-ouest de la MRC de Lotbinière et ceux du nord-est de la MRC d’Arthabaska créent un espace assez vaste et propice à l’évolution de l’espèce.

Rares sont les habitats de qualité pour cette espèce ailleurs dans la plaine du Saint-Laurent : l’habitat est propice mais la pression de chasse, male gérée, est très forte.

3.6.2.5.9 Habitat du rat musqué

À l’extrême sud du lac William, à Saint-Ferdinand et plus en amont dans la MRC des Appalaches (rivière Bécancour et ses environs), on retrouve un habitat reconnu pour la vie du rat musqué. Bien que cette espèce soit observée sur l’ensemble du territoire de la MRC de L’Érable, ce secteur est identifié par le gouvernement du Québec et constitue un secteur propice pour l’évolution de l’espèce.

Le rat musquée est un rongeur qui cause bien des maux de têtes à plusieurs agriculteurs par de l’érosion progressive des talus de fossés et cours d’eau, notamment.

3.6.2.5.10 Aire de concentration d’oiseaux aquatiques et riverains

Dans les milieux aquatiques et humides autour des lacs Joseph et Kelly, et dans la partie amont du lac William, on recense de nombreuses aires de concentration d’oiseaux aquatiques. Les milieux humides sont observés en densité assez importante. À titre d’exemple, le nombre de ces aires atteindrait 32 au lac Joseph, selon une cartographie des années 1980. Ces lacs et leurs rives sont écologiquement importants pour ces espèces aviaires puisqu’ils procurent abris, nourriture et sites de nidification. Ces habitats correspondent dans plusieurs cas à des milieux humides (marais, marécages) qui sont inondables en période de crue et qui peuvent servir de frayère à certaines espèces de poisson.

Notons par ailleurs que les aires de concentration d’oiseaux aquatiques retrouvées sur le territoire de la MRC de L’Érable ne répondent pas aux critères d’une reconnaissance

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officielle de ce type d’habitat par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec. En comparaison d’habitats similaires ailleurs au Québec, ceux de L’Érable sont de petite dimension. À l’échelle centricoise, ils sont néanmoins très importants et représentent des superficies parmi les plus importantes pour la région administrative, si l’on exclu les rives du Saint-Laurent. et du Lac Saint-Pierre.

La tenure de ces milieux porte actuellement à confusion : la domanialité des lacs Joseph et William (qui sont publics selon le Centre d’expertise hydrique du Québec) pourrait éventuellement modifier la façon de reconnaître ces milieux. Pour le moment toutefois, les arpenteurs continuent de considérer ces lieux comme étant privés.

3.6.2.5.11 Habitat du poisson et frayères à ésocidés

L’habitat du poisson sur le territoire de la MRC de L’Érable et identifié au présent schéma correspond surtout à la rivière Bécancour, ses tributaires directs, les cours d’eau de son bassin versant, ainsi qu’aux lacs Joseph et William. Il correspond également aux autres cours d’eau d’importance (rivière Bulstrode, rivière du Chêne et Petite rivière du Chêne) et les cours d’eau de leur bassin versant respectif.

Une partie de l’habitat du poisson de la MRC de L’Érable est régulièrement ensemencée avec des salmonidés (omble de fontaine) par l’Association de chasse et de pêche de Plessisville.

Par ailleurs, il faut noter que le lac Joseph abrite probablement encore aujourd’hui une des importantes frayères à maskinongé que compte le Québec. Pendant des années, le fretin qui y était produit a servi à soutenir ou créer d’autres populations de maskinongés dans toute la province. La MRC de L’Érable considère les frayères à ésocidés (famille du maskinongé et des brochets) du lac Joseph comme de grande valeur et d’intérêt écologique. Cette frayère supporte également une population importante de grands brochets.

Les ésocidés sont d’un intérêt reconnu pour la pêche sportive et avec le développement de l’urbanisation et de la villégiature au Québec dans les dernières décennies, conjugué au problème d’érosion des bandes riveraines et autres phénomènes naturels ou partiellement anthropiques, une importante proportion de ces habitats est aujourd’hui disparue. Ces pressions sont également présentes au lac Joseph, menaçant les frayères et autres habitats du poisson. Toutefois, toute proportion gardée, le lac Joseph a su conserver une forte proportion de ses habitats. Le caractère très humide des rives, le littoral qui s’avance en milieu végétalisé (sous forme de marais ou marécage) et les difficultés d’accès « historique », tout particulièrement du côté d’Inverness, a réduit la pression sur le développement jusqu’à aujourd’hui.

Outre le lac Joseph, les ésocidés se retrouvent également à de multiples endroits le long de la rivière Bécancour et dans le lac William.

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3.6.2.5.12 Aire forestière du nord de Princeville

L’aire forestière du nord de Princeville est le plus important massif à vocation presque strictement forestière de la MRC de L’Érable. Il s’agit également d’un des plus importants massifs de ce type dans la plaine du Saint-Laurent. Le territoire en cause est délimité à l’ouest par la route 165 dans Princeville, au sud par la marge boisée longeant la route 116 et au nord par la rivière Bécancour. Le territoire de l’aire forestière du nord de Princeville abrite une seule espèce faunique ou floristique rare ou d’intérêt reconnu officiellement par le gouvernement du Québec, soit la tortue des bois. L’observation non officielle de couguars dans le secteur pourrait toutefois témoigner du potentiel particulier de cette forêt : les vastes espaces forestiers du nord de Princeville, lesquels débordent quelque peu à l’est dans les municipalités limitrophes de Notre-Dame-de-Lourdes et de la Paroisse de Plessisville, sont d’intérêt et assurent l’espace vital de certaines espèces fauniques nécessitant un grand territoire pour survivre.

3.6.2.5.13 Tronçons à méandres des rivières Noire et Bourbon

Les rivières Noire et Bourbon figurent parmi les importants affluents de la rivière Bécancour. Dans la MRC de L’Érable, ils sont d’importants cours d’eau, tant en terme de débit, que de superficie de bassin versant et que de localisation face à des milieux humanisés. Dans certaines parties de leur cours, les rivières Noire et Bourbon n’ont pas fait l’objet de creusage ou de « correction » de leur tracé par le gouvernement, de sorte qu’aujourd’hui on y observe encore un tracé à méandres assez prononcé. En certains endroits, on observe à proximité des bras morts qui forment aujourd’hui des étangs.

Le lit de ces tronçons de cours d’eau, le littoral, leur bande riveraine, les milieux humides et forestiers adjacents n’ont pas fait l’objet de perturbations anthropiques : le paysage riverain qu’on y observe est vierge en quelques endroits, fait plutôt rare dans les Basses-Terres-du-Saint-Laurent.

En conséquence, ces zones méritent une mention particulière au présent schéma puisque l’aspect naturel du milieu favorise l’existence d’habitats pour des espèces fauniques et floristiques fragiles et d’intérêt, qui évoluent dans ces milieux aquatiques ou dans les milieux riverains ou humides adjacents. En 2005-2006, la tortue des bois y a d’ailleurs été observée, ce qui constituait une première mention pour le territoire de la MRC de L’Érable, et probablement une des seules au Centre-du-Québec.

Le tronçon aval de la rivière Bourbon, faisant partie de l’aire forestière du nord de Princeville, ainsi que le tronçon médian de la rivière Noire, traversant notamment le bloc Kelly (par régional / lots publics intramunicipaux), constituent des habitats propices à la présence d’espèces d’intérêt fauniques et floristiques, comme la tortue des bois.

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3.6.2.6 Les espèces floristiques rares ou d’intérêt et leurs habitats

La MRC de L’Érable possède, grâce à sa situation géographique et à ses caractéristiques physiographiques diverses, des biotopes particuliers propices à la vie d’espèces végétales spécifiques dont certaines sont relativement rares au Québec. D’autres, comme l’ail des bois, constituent des espèces d’intérêt à l’échelle québécoise. Le tableau suivant présente les espèces floristiques rares ou d’intérêt recensées dans la MRC de L’Érable :

Tableau 3-78 – Les espèces floristiques rares ou d’intérêt

Espèces floristiques rares ou d’intérêt Habitats confirmés

Ail des bois Plusieurs érablières à érable à sucre matures de la MRC

Aréthuse bulbeuse Grande-Tourbière-de-Villeroy

Aster à feuilles de linaire Dunes sableuses à la marge de la Grande-Tourbière-de-Villeroy

Noyer cendré Milieux riverains le long de cours d’eau (ex. : rivière Noire) et de lacs (ex. : lacs Joseph et William)

Platanthère à gorge tuberculée variété petite-herbe Rivage de la Bécancour, Notre-Dame-de-Lourdes

Platanthère à gorge frangée Plusieurs tourbières de Villeroy et Notre-Dame-de-Lourdes

Valériane des tourbières Milieu humide au sud-est de Princeville

Woodwardie de Virginie Plusieurs tourbières de Villeroy et Notre-Dame-de-Lourdes

Source : MRC de L’Érable, 2006

3.6.2.6.1 Les platanthères

Il s’agit de deux espèces d’orchidées susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables qui ont déjà été recensées sur le territoire de la MRC de L’Érable. Elles sont du même genre botanique : soit la Platanthère à gorge tuberculée variété petite-herbe et la Platanthère à gorge frangée. Cette dernière est observée à de nombreux endroits dans les tourbières des terres publiques intramunicipales de la MRC de L’Érable, à Villeroy essentiellement, mais elle aurait été repérée à Lyster ou à Dosquet (MRC de Lotbinière), non loin de la limite des deux municipalités, dans une tourbière marécageuse. Quant à la première espèce, elle fut repérée sur des rivages sablonneux à Notre-Dame-de-Lourdes.

La Platanthère à gorge frangée est probablement plus commune que les seules mentions qui sont faites à date en 2010 : les connaissances floristiques sur les milieux humides régionaux sont faibles.

Cette dernière plante a fait l’objet de recherche dans les dernières années de la part de l’Institut de recherche en biologie végétale (IRBV) de l’Université de Montréal.

3.6.2.6.2 L’aréthuse bulbeuse

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Cette plante, de la famille des orchidées, a été observée en 2005 pour la première fois dans la Grande-tourbière-de-Villeroy. L’aréthuse bulbeuse fait partie de la liste des espèces menacées ou vulnérables au Québec.

Cette plante a également fait l’objet de recherche dans les dernières années de la part de l’Institut de recherche en biologie végétale de l’Université de Montréal.

3.6.2.6.3 La Woodwardie de Virginie

Il s’agit d’une fougère observée en colonie observée dans les terres publiques intramunicipales de la MRC de L’Érable, à Villeroy et à Notre-Dame-de-Lourdes. Cette espèce est tout particulièrement représentative des espaces tourbeux de la MRC puisqu’on la retrouve en quantité abondante dans certaines de ces tourbières, notamment dans la Grande-Tourbière-de-Villeroy mais également la vaste tourbière publique au nord-ouest de la MRC.

Au même titre que la platanthère, la Woodwardie est probablement plus commune que les seules mentions qui sont faites à date en 2010 : les connaissances floristiques sur les milieux humides régionaux sont faibles.

3.6.2.6.4 L’aster à feuilles de linaire

Cette plante rare a été implantée dans la MRC de L’Érable au début des années 2000. En effet, une colonie autrefois observée ailleurs au Centre-du-Québec était menacée de destruction et la MRC de L’Érable a été un des sites retenus comme sa nouvelle terre d’accueil. Il semble que la population transplantée à Villeroy, en bordure de l’autoroute Jean-Lesage et dans l’espace circonscrit par le projet de conservation de la Grande-Tourbière-de-Villeroy se maintient, mais il est encore tôt pour connaître la pérennité et la survie à long terme de cette nouvelle colonie allochtone.

Les observations récentes permettent de supposer que les plantes se portent bien lorsque le sol est maintenu à nu (de manière naturelle comme anthropique) alors que dans les endroits sableux où la compétition se fait féroce, les plants d’aster ont plus de difficulté à compétitionner et se multiplier.

3.6.2.6.5 L’ail des bois

L’ail des bois est la plus connues des espèces officiellement reconnue comme étant à statut précaire du territoire de la MRC de L’Érable. Elle est inscrite sur la liste des espèces menacées et vulnérables du Québec et est en conséquence protégée par la Loi. Cette plante évolue spécifiquement dans un habitat forestier de feuillus matures que sont les érablières à érables à sucre. Dans la MRC de L’Érable, l’espèce est abondante et l’on sait qu’elle est observée parfois en colonie de centaines ou milliers d’individus.

De manière plus spécifique, c’est depuis 1995 que l’ail des bois figure sur la liste des espèces

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légalement protégées au Québec. Son commerce est interdit et seule sa récolte en petite quantité (50 bulbes) est autorisée aux fins de consommation personnelle. Le gouvernement du Québec a adopté ces mesures pour freiner le déclin de l’espèce occasionné par des années de cueillette abusive et stimulée par un commerce non réglementé.

Dans la MRC de L’Érable, nombreux sont les propriétaires d’érablières qui ont eu des difficultés avec des cueilleurs. Aujourd’hui, les amendes auxquelles s’exposent les cueilleurs récalcitrants sont beaucoup plus élevées qu’elles ne l’étaient auparavant.

Du fait de l’absence d’inventaire exhaustif de la présence de cette plante sur le territoire de la MRC de L’Érable, il est difficile d’évaluer quantitativement les populations et qualitativement l’état de ces dernières. Les municipalités appalachiennes de la MRC de L’Érable abritent fort probablement les plus importantes colonies du territoire.

3.6.2.6.6 Le noyer cendré

Le noyer cendré est un arbre feuillu noble recherché pour la beauté de son bois. Il est encore présent dans la MRC de L’Érable. On l’observe toujours aux abords des lacs Joseph et William, dans les terres publiques intramunicipales (bloc Kelly) ainsi qu’ailleurs dans les zones plutôt humides non loin de cours d’eau ou de zone inondables. Toutefois, comme ailleurs au Québec, au Canada et aux États-Unis, sa présence sur le territoire est grandement menacée par la présence récente d’un chancre (champignon) qui l’attaque de façon incurable. Il fait maintenant partie de la liste des espèces susceptibles d'être désignée menacée ou vulnérable au Québec.

Comme les pacaniers, les noyers sont de la famille des Juglandacés : la majorité des arbres de cette famille produisent des noix comestibles.

3.6.2.6.7 La Valériane des tourbières

Il s’agit d’une espèce végétale herbacée et vivace d’une assez grande dimension, pouvant atteindre un mètre lorsqu’elle fleurit. Ses fleurs sont petites et blanches et sont développées en corymbe. Une occurrence de cette espèce a été soulignée récemment au sud-est de Princeville. Il s’agit d’un parmi la quarantaine de sites québécois où on la retrouve, et un de ceux les plus au sud de la province. Elle est intolérante à l’ombre et affectionne les milieux calcicoles (calcaires). La valériane a été désignée espèce vulnérable au Québec en 2005 et est protégée en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. Elle est également menacée ailleurs au Canada et aux États-Unis et elle serait notamment disparue de l’Ohio.

3.6.2.6.8 Autres espèces floristiques d’intérêt

Compte tenu de l’inexistence d’inventaire floristique exhaustif couvrant le territoire de la MRC de L’Érable et de l’évolution des espèces à protéger, l’adiante du Canada, l’asaret gingembre, le lis du Canada, la matteuccie fougère-à-l’autruche et la sanguinaire du Canada,

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pourraient éventuellement être reconnues d’intérêt pour le territoire. Actuellement, aucune mention ne leur est cependant attribuée.

Au fur et à mesure que les connaissances du territoire s’améliorent, de nouvelles espèces à statut précaire sont susceptibles de se greffer à la liste du présent sous-chapitre.

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3.6.3 Portrait de l’aménagement de l’environnement et développement

3.6.3.1 La gestion des eaux de surfaces et souterraines

3.6.3.1.1 La gestion des cours d’eau municipaux

En lien avec la Loi sur les compétences municipales, actuellement en 2011, les cours d’eau sont sous la compétence de la MRC de L’Érable (et des MRC voisines lorsqu’un cours d’eau coule à la fois sur plusieurs territoires de MRC). La compétence des cours d’eau s’applique à l’écoulement de l’eau, lequel doit être assuré.

Les cours d’eau peuvent être navigables et flottables ce qui complexifie la compétence, qui peut être partagée avec le gouvernement fédéral, lequel peut déléguer certaines de ses compétences au gouvernement provincial afin d’en faciliter la gestion. Dans la MRC de L’Érable, selon le Centre d’expertise hydrique du Québec, la rivière Bécancour de la MRC de L’Érable serait de tenure publique (navigable), tout comme les lacs Joseph et William.

Parmi les types de cours d’eau municipaux, notons les cours d’eau municipaux réglementés qui ont fait l’objet de travaux d’aménagement (creusage, profilage, etc.) à des fins de développement et d’aménagement des milieux agraires. Hérités de méthodes d’intervention qui visaient le développement de l’agriculture au Québec par le drainage des terres, ces cours d’eau font l’objet de réglementation particulière parfois depuis plus de 50 ans : il s’agissait d’acte d’accord, de procès-verbaux ou de règlements des anciennes corporations de comté de Mégantic, d’Arthabaska ou de Lotbinière (Villeroy). On retrouve surtout ces cours d’eau dans les portions du territoire de la MRC de L’Érable où le relief est peu accentué combiné aux endroits où les grandes cultures sont les plus présentes, soit de Princeville à Lyster.

À l’opposé, les cours d’eau qui n’ont pas été « aménagés » sont considérés comme des cours d’eau « naturels ». On les retrouve surtout dans les milieux où l’agriculture n’est pas présente, c’est-à-dire dans les environnements fortement représentés par les milieux humides ou sur les terres publiques intramunicipales ainsi que dans les sites où les reliefs sont accentués et donc où le drainage pour la pratique de l’agriculture n’est pas aussi nécessaire que dans la plaine.

Notons que depuis le milieu des années 1990, les responsabilités légales de la MRC relativement aux cours d’eau ne cessent de croître, lesquelles ont culminées le 1er janvier 2006 avec l’entrée en vigueur des dispositions de la Loi sur les compétences municipales décrétant de nouvelles responsabilités à la MRC et modifiant profondément le Code municipal et la Loi sur les citées et villes.

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3.6.3.1.2 Le domaine hydrique de l’État

Dans la MRC de L’Érable, le domaine hydrique de l’État est à peu de chose près inconnu, si ce n’est que l’on suppose que les lits des lacs Joseph et William, en plus de la rivière Bécancour, en soient presque totalement constitués.

La gestion du domaine hydrique de l’État est en bonne partie assurée par la MRC de L’Érable et les municipalités par le biais de l’application de la politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables. Les municipalités sont responsables d’une partie des activités qu’il est possible ou non de faire sur le territoire de l’État.

Selon le Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ), l’État est propriétaire, par droit de souveraineté, du lit de tous les lacs et cours d’eau n’ayant pas fait l’objet d’une concession par l’administration publique. Les titres originaires de l’État sur ces lits et ces cours d’eau sont toutefois présumés jusqu’à ce qu’une vérification confirmant ou infirmant chaque cas, à savoir si une telle concession a eu lieu ou non. Cette information est conservée dans les archives du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (terrier hydrique).

Toutefois le ministère est normalement « en mesure de préciser les limites de son domaine par rapport au terrain riverain. De façon générale, le domaine hydrique de l’État n’est pas immatriculé au cadastre officiel ». Sur demande, la Direction de la gestion du domaine hydrique de l’État du Centre d’expertise hydrique du Québec relevant du ministère émet des avis quant au caractère de navigabilité ou au droit de propriété d’un lac ou d’un cours d’eau. Cette direction ne décide pas de la navigabilité d’un plan d’eau ; seul un tribunal peut le faire. Par contre, en l’absence d’un jugement, ses interventions sur le territoire se fondent sur ses opinions.

Dans la MRC de L’Érable, le CEHQ n’a jusqu’à aujourd’hui pas été en mesure de préciser les limites de son domaine par rapport au terrain riverain. Le domaine hydrique de l’État n’est pas immatriculé au cadastre officiel. Pour ces raisons, actuellement (en 2010) en l’absence d’une cartographie délimitant le domine hydrique de l’État effectuée par celui-ci, la MRC de L’Érable ne peut identifier l’emplacement de la limite de la propriété présumé de l’État qu’à un endroit précis sur son territoire, là où une délimitation a été faite, soit vis-à-vis une dizaine de terrains en bordure du lac Joseph. L’application de la réglementation d’urbanisme en bordure des lacs Joseph et William, et éventuellement de la rivière Bécancour, est donc susceptible de poser des défis depuis plusieurs années.

3.6.3.1.3 Comités de bassins versants

Le territoire de la MRC de L’Érable couvre quatre bassins versants directement tributaires du Saint-Laurent : le bassin des rivières Nicolet, Bécancour, du Chêne et de la Petite rivière du Chêne.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Les bassins versants des rivières Nicolet et Bécancour sont de loin les plus importants dans la MRC de L’Érable, les deux derniers ne couvrant qu’une petite portion du territoire. Les bassins versants des rivières Bécancour et Nicolet figurent parmi les 30 à 40 bassins versants du Québec dont l’amélioration de la qualité générale de l’eau est une priorité par le gouvernement provincial.

Les organismes de bassins versants qui ont œuvrés au départ sur le territoire sont la Corporation pour la promotion de l’environnement de la rivière Nicolet (COPERNIC) et le Groupe de concertation du bassin versant de la rivière Bécancour (GROBEC). Un organisme de gestion de l’eau du bassin versant de la rivière du Chêne a également été créé au début de l’année 2007.

Les territoires de certains de ces organismes de bassins versants (OBV) ont été modifiés dernièrement afin d’inclure des bassins versants « orphelins », de sorte qu’aujourd’hui, en 2010, on fait plutôt référence à des zones : OBV de la zone Bécancour (qui inclus le bassin versant de la Petite rivière du Chêne) et OBV de la zone du Chêne.

Ces organismes de bassin versant visent l’amélioration à long terme de la qualité de l’eau de leur territoire respectif par une gestion intégrée de l’eau à partir de l’entité géographique que constitue un bassin versant.

Le bassin versant de la Bécancour comme celui de la Nicolet et de la du Chêne couvrent en partie le territoire de nombreuses MRC et de plus d’une région administrative. Les usagers de l’eau sont multiples et proviennent de diverses sphères d’activité. De plus, les besoins et les objectifs sont diversifiés, ce qui rend la tâche de conciliation, de concertation et de consensus comme un défi de taille à relever.

3.6.3.2 Sols et sous-sol

3.6.3.2.1 Les sols

Les sols sont directement tributaires de la géomorphologie et de la géologie du milieu. Ainsi, la combinaison du substrat sous-jacent et des reliefs ont une incidence directe sur l’aménagement du territoire de la MRC de L’Érable, notamment à cause des caractéristiques intrinsèques des sols et des incidences que ces derniers ont eu sur la colonisation et le développement du territoire.

Les meilleurs sols agricoles de la MRC de L’Érable d’après la cartographie de « l’Inventaire des terres du Canada » sont globalement situés au sud de la route 116, dans les portions sud de la paroisse de Plessisville et de la ville de Princeville. Composés par un substrat rocheux plutôt alcalin (les roches calcareuses) ces sols ont un pouvoir tampon plus efficace face à l’acidification des sols et permettent aux plantes un meilleur prélèvement des minéraux et des éléments nutritifs du sol. Globalement, le drainage naturel se fait adéquatement et les propriétés physiques sont bonnes (granulométrie etc.).

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Cependant, d’autres sols présentent un intérêt pour le développement de l’agriculture. Les sols sablonneux du nord de la MRC de L’Érable, souvent adjacents à des sols tourbeux ou des terres noires, sont optimaux pour la culture de la canneberge, malgré leur classement « médiocre » selon l’Inventaire des terres du Canada.

La très grande diversité des sols de la MRC pose donc un défi dans la priorité à donner sur une portion de territoire face à un autre, selon les affectations du territoire et les usages à attribuer : chaque sol est susceptible de bénéficier d’un bon potentiel agricole, cela dépend simplement du type d’agriculture à pratiquer sur lesdits sols.

Le tableau suivant synthétise les sols représentatifs de la MRC :

Tableau 3-79 – Généralités concernant les sols représentatifs de la MRC de L’Érable

Secteurs de la MRC

Propriétés granulométriques

Origine des sols Séries

pédologiques représentatives

Principales municipalités concernées

Sols minces sur roc dans la partie appalachienne

Hétérométrique Dépôts glaciaires, surtout des tills de fond

Terrain Chester et séries Woodbridge, Blandford et Sainte-Marie

Inverness, Saint-Ferdinand, Sainte-Sophie-d’Halifax, Saint-Pierre-Baptiste

Sols des fonds de vallée dans la partie appalachienne

Sables et sables graveleux

Alluvions récentes, dépôts deltaïques ou fluviatiles, dépôts fluvio-glaciaires

Alluvions, Beaurivage, Fourchette, Palmer

Inverness, Saint-Ferdinand, Sainte-Sophie-d’Halifax, Saint-Pierre-Baptiste

Sols de la pénéplaine, partie sud et sud-ouest

Hétérométrique

Dépôts d’origine glaciaire incorporant des éléments calcaires

Melbourne, Savoie, Bedford, Raimbault, Kingsey, Francoeur, Saint-Sylvère Plessisville (P) et

Princeville

Organique Matière organique comblant des dépressions humides

Terres noires

Sols de la pénéplaine, partie centrale

Hétérométrique Dépôts d’origine glaciaire

Dosquet, Des Pins, Mawcook

Plessisville (P), Laurierville et Lyster Sables graveleux,

pierreux et caillouteux

Dépôts fluvio-glaciaires et cordons littoraux

Rosaire, Lyster

Sols de la pénéplaine, partie nord-est

Hétérométrique

Dépôts d’origine glaciaire incorporant des éléments calcaires ou non

Bedford, Raimbault, Francoeur, Saint-Sylvère, Dosquet, Des Pins, Mawcook

Laurierville et Lyster

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Sables

Dépôts marins, deltaïques fluviatiles, fluvio-glaciaires ou éoliens

Sainte-Sophie, Saint-Jude, Saint-Samuel

Sols de la pénéplaine, vallée de la Bécancour et de la Bulstrode

Sables et sables graveleux

Alluvions récentes, dépôts deltaïques ou fluviatiles, dépôts fluvio-glaciaires

Alluvions, Beaurivage, Fourchette, Valère

Princeville et Lyster

Sols de la plaine sablo-tourbeuse, partie ouest

Hétérométrique Dépôts d’origine glaciaire

Dosquet, Des Pins, Mawcook

Princeville, Notre-Dame-de-Lourdes, Plessisville (P)

Sables

Dépôts marins, deltaïques fluviatiles, fluvio-glaciaires ou éoliens

Saint-Samuel, Saint-Jude, Sainte-Sophie Villeroy

Organique Matière organique comblant des dépressions humides

Tourbes, terres noires

Sols de la plaine sablo-tourbeuse, partie centrale

Hétérométrique Dépôts d’origine glaciaire

Dosquet, Des Pins, Mawcook

Plessisville (P), Notre-Dame-de-Lourdes

Sables

Dépôts marins, deltaïques fluviatiles, fluvio-glaciaires ou éoliens

Saint-Samuel, Saint-Jude, Sainte-Sophie Villeroy

Organique Matière organique comblant des dépressions humides

Tourbes, terres noires

Sols de la plaine sablo-tourbeuse, partie est

Hétérométrique

Dépôts d’origine glaciaire incorporant des éléments calcaires

Bedford, Raimbault, Saint-Sylvère

Laurierville, Lyster Sables

Dépôts marins, deltaïques fluviatiles, fluvio-glaciaires ou éoliens

Valère, Sainte-Séraphine

Organique Matière organique comblant des dépressions humides

Tourbes, terres noires

Sols de la plaine sablo-tourbeuse, partie nord

Sables

Dépôts marins, deltaïques fluviatiles, fluvio-glaciaires ou éoliens

Vien, Villeroy, Saint-Samuel, Saint-Jude, Saint-Amable, Sorel et Sables des Crêtes

Villeroy, Notre-Dame-de-Lourdes

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Organique Matière organique comblant des dépressions humides

Tourbes, terres noires

Sols de la plaine sablo-tourbeuse, vallée de la Bécancour

Sables et sables graveleux

Alluvions récentes, dépôts deltaïques ou fluviatiles, dépôts fluvio-glaciaires

Alluvions, Beaurivage, Fourchette

Princeville, Notre-Dame-de-Lourdes et Laurierville

Sources : Étude pédologique du comté de Mégantic, MAPAQ, Service de recherche en sols, 1989, 160 p.

Étude pédologique du comté d’Arthabaska, MAPAQ, Service de recherche en sols, 1984, 96 p.

Carte des sols du Comté de Lotbinière, annexe à l’Étude pédologique du comté de Lotbinière, 1957, 117 p.

La conservation des sols à l’échelle de la MRC de L’Érable est pratiquée grâce à l’application de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables par les municipalités. Il s’agit d’une des mesures privilégiées au fil des ans pour limiter l’érosion fluviatile. Le milieu agricole et forestier est également outillé pour assurer de façon ponctuelle une protection physique et chimique des sols agricoles et forestiers. L’érosion des talus des bandes riveraines est un problème surtout remarqué dans la portion appalachienne de la MRC de L’Érable alors que l’érosion éolienne est un phénomène marginal étant donnée la forte proportion boisée du territoire.

De par la très grande diversité des sols observés dans la MRC, on observe une grande variabilité dans la vulnérabilité des sols face à l’érosion : par exemple, les sols sableux sont très fragiles à l’érosion et certains aménagements récents de cannebergières ont permis d’identifier ce phénomène. À l’opposé, des tills de fond compacts (dépôts glaciaires) ou des sédiments meubles plus argileux peuvent bénéficier d’une meilleure cohésion.

3.6.3.2.2 Le sous-sol

Quant au sous-sol, il est actuellement ouvert au jalonnement pour des fins d’exploration minière partout sur le territoire de la MRC de L’Érable. Par contre, le secteur de la Grande-Tourbière-de-Villeroy bénéficie d’une certaine protection par rapport à l’extraction de ressource minérale, étant donné la fragilité du milieu reconnue depuis 2005. La partie publique de la tourbière est soustraite aux activités d'exploration et d'exploitation minière (jalonnement et claim) et a été décrétée dans un arrêté ministériel comme réserve à l'État en vertu de la Loi sur les mines. Par contre, une compagnie d’exploration détient encore un permis pour faire de la recherche pour le pétrole et le gaz naturel dans ce secteur. Les sondages sont toutefois faits à partir des routes ou des chemins forestiers.

Des informations supplémentaires sur le substratum rocheux sont soulignées au chapitre sur les zones de contraintes, volet « extraction ». En effet, certaines portions du territoire de la MRC de L’Érable sont propices à l’extraction de matériel minéral tel qu’en témoignent les

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

multiples sablières, gravières ou carrières de roc.

3.6.3.3 Air et odeurs

Les inconvénients reliés aux odeurs dues aux activités agricoles sont considérées à titre d’inconvénient affectant la cohabitation harmonieuse entre les usagers et occupants agricoles et non agricoles, et non comme étant une contrainte environnementale au présent schéma d’aménagement et de développement. La cohabitation est abordée au chapitre sur le milieu agricole et forestier.

Toutefois, certaines matières sont occasionnellement épandues sur les terres agricoles, forestières, en friche ou vacantes afin d’améliorer les propriétés physiques et chimiques du sol. Ces matières, pour la plupart appelées matières résiduelles fertilisantes, peuvent également constituer des inconvénients à une saine cohabitation harmonieuse.

Depuis quelques années, ces matières connaissent une popularité accrue auprès du monde agricole. Parmi les types de matières épandues, se trouvent : les boues de papetières, les boues municipales ainsi que les boues de fosses septiques. Comme pour l’épandage de déjection animale, les conséquences sur la qualité de l’air (odeurs/cohabitation) sont variables selon le type de matière résiduelle fertilisante utilisée et selon la méthode d’épandage.

3.6.3.4 Modifications globales du climat

Dans la MRC de L’Érable, les principales sources de gaz à effet de serre sont bien sûr le transport routier (véhicules automobiles et camionnage), le transport ferroviaire, le chauffage au bois et au mazout, les émissions printanières des cabanes à sucre, les élevages d’animaux, les pratiques agricoles et forestières (tracteurs, et autres machineries, etc.), ainsi que certains usages industriels (industrie agroalimentaire, industrie des cimenteries, usines et chaux, industries chimiques, etc.). L’utilisation de véhicules de loisirs et appareils fonctionnant grâce à la combustion d’hydrocarbures tels que motoneiges, quads, bateaux, tondeuses, scies à chaîne et autres sont également des émissaires non négligeables.

Les mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre proviennent surtout de l’initiative gouvernementale.

La consommation d’énergie par les producteurs acéricoles connaît une forte pointe pendant une courte période de temps, laquelle une fois répartie annuellement ne serait pas aussi importante que d’autres sources d’émission. Les données sont toutefois manquantes à cet égard.

La planification de l’aménagement peut donc se faire à deux niveaux, soit l’aménagement du territoire favorisant la réduction des émissions de gaz à effet de serre à la source, et soit en fonction des changements climatiques perceptibles et des impacts sur l’environnement

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

régional (l’adaptabilité).

La réduction et la limitation de la consommation d’énergie se traduisent par des mesures de planification urbaine liées au développement durable et à l’efficacité énergétique (orientation du bâti en rapport à l’ensoleillement, augmentation de la densité résidentielle, flexibilité dans l’application de normes visant les panneaux à cellules photovoltaïques et les éoliennes,…).

En dernier lieu, afin de compenser les émissions de gaz à effet de serre tel que le CO2, l’aménagement du territoire peut favoriser les actions, les activités, les usages et la gestion globale du territoire de façon à éviter l’émission de ce gaz : la production d’énergie à partir d’éoliennes, la réduction des distances de transport pour les résidants, la réduction du nombre de déplacements, la modification dans les modes des déplacements comme le transport en commun, l’utilisation accrue du train pour le transport des marchandises sont des exemples simples qui permettent d’obtenir des résultats concrets.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre ainsi que l’adaptabilité au changement climatique pose néanmoins un défi pour la collectivité de la MRC de L’Érable et de ses municipalités locales, surtout rurales, la plupart en décroissance démographique.

3.6.3.5 La gestion des déchets et des rejets

Le plan de gestion des matières résiduelles de la MRC de L’Érable est en vigueur depuis le 11 février 2004. Le plan de gestion s’inscrit dans la voie tracée par le gouvernement du Québec qui vise une amélioration de la performance du territoire à l’égard de la réduction de l’enfouissement des déchets et à la hausse de la quantité de déchets récupérés, recyclés, réutilisés et compostés.

La gestion des déchets a une forte incidence sur l’aménagement du territoire, tout particulièrement en termes d’environnement et d’économie locale et régionale.

À l’échelle québécoise, on vise dorénavant de manière prioritaire la réduction à la source (le seul geste qui n’a pas d’impact sur l’environnement), le réemploi, le recyclage puis en dernier lieu la valorisation.

3.6.3.6 Pollution lumineuse

La pollution lumineuse constitue une problématique nouvellement prise en compte au sud du Québec. Les conditions d’observation du ciel étoilé sont de plus en plus difficiles dans les zones habitées. Même si ce problème affecte plutôt les régions urbanisées, cette question concerne également une région comme celle de L’Érable, dans la mesure où cette dernière souhaite que les générations futures bénéficient d’un ciel étoilé clair. Il s’agit dans les faits d’une autre composante du patrimoine naturel collectif.

La MRC de L’Érable (Saint-Ferdinand) est située à environ 120 km au nord de l’Observatoire du Mont Mégantic. Concernant ce site, on mentionne : «L’Observatoire du

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Mont-Mégantic (OMM) fait figure de proue en astronomie au Québec et au Canada. Son télescope de 1,6 m. est le plus puissant à l’Est de l’Amérique du Nord et le troisième en importance au Canada. La qualité et la diversité de son instrumentation en font l’un des observatoires universitaires les mieux équipés au monde. La pollution lumineuse enregistrée à l’OMM a plus que doublé en 20 ans. Lors de sa construction en 1978, la brillance du ciel était 25% supérieure à sa valeur naturelle alors qu’elle a grimpé à 50% en 1999. Cet état de situation, qui a un impact significatif sur la recherche astronomique, ne fait que s’aggraver puisque la pollution lumineuse croît à un rythme annuel de 5 à 10% et compromet ainsi la rentabilité scientifique et la vocation de l’OMM. » (source : ASTROLab du Parc national du Mont-Mégantic).

Depuis 2007, les environs du Mont Mégantic sont dorénavant désignés officiellement comme « Réserve de ciel étoilé », la première au Canada en zone habitée et la première reconnue mondialement à cet effet. Du point de vue de l’aménagement du territoire, la MRC du Granit et ses partenaires ont pris des mesures concrètes relativement à la pollution lumineuse. Ces mesures sont traduites par des solutions visant à atténuer l’effet de l’illumination des structures et infrastructures sur le ciel étoilé. Ces mesures sont maintenant étendues bien au delà de la seule région rurale du Mont-Mégantic et elles incluent notamment la ville de Sherbrooke.

Outre les seuls bénéfices patrimoniaux d’avoir un ciel étoilé clair, ces mesures permettent également des économies d’énergie substantielles et contribuent ainsi à développer le territoire de façon durable.

Dans la MRC de L’Érable, en 2010, il n’y a pas encore d’étude concernant l’évaluation de l’impact de la pollution lumineuse et les principales sources de cette pollution. Les zones urbaines de Plessisville et de Princeville sont toutefois les plus affectées.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.6.4 Les enjeux des espaces naturels, de l’environnement et de son aménagement

3.6.4.1 Les connaissances de l’espace naturel et sa protection

3.6.4.1.1 Biodiversité

Historiquement, le territoire de la MRC de L’Érable a fait l’objet de peu de recherches exhaustives sur l’inventaire de sa flore, de sa faune, de ses écosystèmes, de ses milieux humides et de ses autres milieux fragiles. La MRC présente toutefois un intérêt suite au constat des récentes découvertes d’espèces floristiques et fauniques faites sur son territoire depuis le début des années 2000 (voir tableau 3-93). Les connaissances sur les milieux humides (tourbières) et autres milieux fragiles sont également embryonnaires mais sont en train de dévoiler ses secrets écologiques, notamment grâce aux travaux floristiques, aviaires et entomologique faits entre 2002 et 2010 dans la Grande-Tourbière-de-Villeroy.

Afin d’assurer une protection adéquate de ces espèces rares et des milieux fragiles, de mieux comprendre l’espace naturel du territoire et les enjeux existants, il importe que la MRC de L’Érable puisse être en mesure de connaître ces espèces, de les localiser, de protéger les biotopes dans lesquelles elles évoluent, et de saisir les enjeux de leur évolution.

La MRC de L’Érable doit être en mesure de mieux qualifier son territoire d’intérêt floristique et d’intérêt faunique. Le tableau suivant présente les quelques inventaires ponctuels effectués sur son territoire :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-80 – Observance et mention d’espèces fauniques et floristiques d’intérêt rares sur le territoire de la MRC de L’Érable

OBSERVANCE ET MENTION D’ESPÈCES FAUNIQUES ET FLORISTIQUES D’INTÉRÊT RARES

Floristique

Des années 1950 à 2000

Platanthère à gorge frangée variété petite herbe

Platanthère à gorge tuberculée

Ail des bois

2001

Premières mentions et observances de Woodwardie de Virginie et premières mentions précises de Platanthère à gorge frangée, plusieurs dizaines de spécimens par site pour la Woodwardie, de nombreuses mentions pour la Platanthère, toutes à Villeroy, 3 sites

2002-2010

Nouvelles occurrences des deux espèces précitées : plusieurs milliers de spécimens maintenant observés

Découverte d’une espèce : aréthuse bulbeuse à Villeroy

Implantation d’une espèce : aster à feuilles de linaires à Villeroy

Découverte d’une espèce : valériane des tourbières à Princeville

Faunique

Des années 1950 à 2001

Mention de la pie-grièche migratrice et du Bruant des plaines à Notre-Dame-de-Lourdes

Mention de l’épervier de Cooper à Saint-Ferdinand

1998 Présence de la Salamandre sombre du nord à Vianney

2002-2005 Présence de la paruline à couronne rousse, du bruant de Lincoln et de la maubèche des champs dans la Grande-Tourbière-de-Villeroy

2005 Observation non officielle de couguar de l’est aux limites de Notre-Dame-de-Lourdes et Princeville (2 mentions)

2003 à 2007 Premières mentions de tortue des bois dans des tronçons à méandres de rivières de la MRC de L’Érable

2007-2010 Découverte d’un patrimoine entomologique exceptionnel dans la Grande-Tourbière-de-Villeroy et les milieux sableux adjacents

Autres Mentions de mulettes (moules d’eau douce) dans la rivière Bécancour à Princeville

Source : MRC de L’Érable, 2010

Le tableau précédent démontre que la MRC de L’Érable possède un patrimoine naturel spécifique incluant certaines espèces d’intérêt national. Une meilleure connaissance du territoire permettrait d’approfondir cette connaissance du patrimoine collectif car les inventaires permettent de découvrir des aspects inconnus de notre milieu.

D’un point de vue de l’aménagement, il est certes plus aisé d’identifier des habitats floristiques et fauniques plutôt que d’identifier les espèces proprement dites, tout particulièrement pour les espèces fauniques, bien sûr, puisqu’elles sont mobiles.

Par ailleurs, il importe de préserver les espèces végétales et animales afin de contribuer à assurer la protection du patrimoine naturel et la conservation de la diversité biologique. Ces aspects constituent des valeurs écologiques, scientifiques, économiques, alimentaires, éducatives et culturelles. La protection des milieux naturels et l’amélioration des

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

connaissances sur ces milieux constituent un enjeu important au présent schéma d’aménagement et de développement. Cet enjeu s’insère également dans les perspectives provinciales, nationales et mondiales de l’importance capitale de la préservation de la biodiversité à l’échelle de la planète.

3.6.4.1.2 Habitats

Afin de préciser l’article précédent, la MRC de L’Érable considère que les importants milieux humides de son territoire telles que les tourbières et les zones humides riveraines des cours d’eau et des lacs mériteraient d’être mieux connues afin d’évaluer les statuts de conservation, s’il y a lieu d’en identifier dans le futur, à leur conférer et ainsi concilier les aspects relatifs au développement du territoire et ceux relatifs à la pérennité et à l’aménagement de ces derniers. De façon non limitative, il en est de même pour d’autres milieux précédemment ciblés au présent schéma telle que l’aire forestière du nord de Princeville.

3.6.4.2 La qualité et la quantité de l’eau de surface

Pour le bénéfice de la collectivité actuelle et future et de notre environnement naturel, la MRC de L’Érable juge opportun de se préoccuper dès maintenant de la question de la quantité et de la qualité de l’eau, sollicitée de toute part, affectant tant sa qualité que sa quantité. Il s’agit d’un enjeu majeur dans l’aménagement global et du développement à long terme du territoire de la MRC de L’Érable.

Ainsi, la prise en compte de l’importance prépondérante de l’eau dans les activités humaines et dans les milieux de vie naturels constitue un enjeu majeur dans le présent schéma d’aménagement et de développement.

À titre d’exemple, notons l’importance de la gestion de l’eau par bassin versant. Il est reconnu qu’actuellement, la meilleure façon de planifier la gestion de l’eau sur un territoire est d’adopter le bassin versant comme base de référence spatiale. Ce découpage naturel fait fi des entités administratives et permet de cibler et de résoudre toute problématique inhérente à la qualité ou la quantité d’eau d’un territoire donné.

3.6.4.2.1 Le drainage

Dans la MRC de L’Érable, les conséquences du drainage agricole ou forestier sont nombreuses mais souvent imperceptibles et non chiffrées d’un point de vue économique. Les cours d’eau municipaux qui ont été aménagés à des fins de drainage agricole ou à des fins de drainage forestier, ont contribué à modifier considérablement le régime hydrologique des cours d’eau de la région. En effet, le tracé rectiligne des cours d’eau et l’augmentation considérable de la densité hydrographique a notamment haussé les vitesses d’écoulement et haussé les débits de pointe en période de crue. Les crues sont plus spontanées et subites, et

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

plus présentes en été. De ce fait, les probabilités d’inondations et l’érosion des berges augmentent.

Ainsi, le fort drainage du territoire cause des impacts indirects coûteux sur le territoire, notamment l’érosion des rives due à la force et à la fréquence des crues (perte de sols), l’approvisionnement en eau potable rendu plus difficile en période d’étiage, la disparition appréhendée d’espèces aquatiques par une modification des habitats, l’enfouissement des drains dans les zones où les sédiments érodés s’accumulent, etc. En outre, l’évacuation accélérée des eaux vers les cours d’eau en aval diminue l’efficacité de la recharge des nappes d’eau souterraines ainsi que la quantité d’eau stockée dans le sous-sol. Conjugué à ce phénomène, certains peuplements forestiers comme les érablières sucrières sont susceptibles de subir un déficit hydrique durant les périodes estivales très sèches à cause de la modification des conditions hygrométriques du sol.

Ces changements ont de nombreuses conséquences pour la flore, la faune et pour la population et les activités humaines (problématique des prises d’eau publiques, loisirs aquatiques, irrigation pour certaines activités agricoles, etc.). Par ailleurs, les impacts à long terme du drainage sur les nappes souterraines sont inconnus. Dans un contexte d’évolution climatique où l’on semble observer une augmentation des saisons « extrêmes » (plus froides, plus chaudes, plus humides, plus sèches,…), les impacts du drainage sur la santé des peuplements forestiers acéricoles (et leur vulnérabilité face à différents pathogènes lors de période de stress hygrométriques), par exemple, sont également inconnus.

Tableau 3-81 – Quelques événements hydrologiques d’importance depuis le début des années 2000

Événement Description

Crue subite de la rivière Bourbon le 17 juillet 2001 à Sainte-Sophie-d’Halifax

Crue subite d’été : très fortes précipitations, ponts arrachés ou endommagés, maisons abîmées, etc.

Étiage sévère de l’été 2002 de la rivière Bécancour

Il s’agit du plus faible débit enregistré dans la rivière Bécancour depuis que sont réalisées des mesures hydrologiques (1967). Le débit fut de seulement 0,652 m3/s à la station des chutes Lysander (Inverness)* le 10 septembre 2002.

Crue subite du 4 août 2003 surtout dans les MRC d’Arthabaska et de L’Érable)

Crue issue d’intenses pluies pendant plusieurs heures et classée comme un événement climatique extrême. Dommages sérieux à des ponts, des chemins, des résidences, autres bâtiments et infrastructures

Crue subite de la rivière Bécancour vers le 16 octobre 2005

Les débits ont atteints près de 250 m3/s aux chutes Lysander et près de 500 m3/s à la station de Maddington en aval du pont de l’autoroute 20 : en octobre, il s’agit d’une crue tout à fait exceptionnelle

Perspective d’un étiage sévère pour l’été 2010, rivière Bécancour

Le 1er juin un débit historiquement bas a failli être franchi, soit enviorn 3,5 m3/s seulement. Les débits de la rivière sont inférieurs à la normale depuis la mi-mai jusqu’à la date d’adoption du présent schéma.

* Source : Mailhot, A. et al. (2004) : Étude de la problématique du niveau du lac Joseph : rapport final, Rapport de recherche no R-724, INRS – Eau, Terre et Environnement, Sainte-Foy, 77 pages et annexes.

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3.6.4.2.2 Enjeu global

Par ailleurs, afin d’améliorer la gestion optimale de l’eau de la MRC en fonction de la planification future, notons que la notion de cycle hydrologique doit être prise en compte. Le cycle hydrologique d’un territoire donné représente tous les intrants et les extrants hydriques d’un territoire. La gestion de la ressource devra tenir compte de cette notion qui vient renforcer le concept de gestion de l’eau de façon intégrée. L’intégration de ce concept dans l’aménagement du territoire permettra de considérer les impacts des changements climatiques sur le territoire et les mécanismes d’adaptation et de prévention à mettre en application.

Ainsi, la MRC de L’Érable doit envisager la gestion de l’eau en intégrant, par exemple, le concept d’aménagement des espaces naturels forestiers dans un souci de préservation des conditions climatiques régionales afin d’atténuer au maximum les événements climatiques extrêmes qui seront inévitablement en augmentation. L’ensemble du système est modifié lorsqu’un paramètre ou une composante de ce dernier subit des variations.

La prolifération des algues bleu-vert (cyanobactéries) dans les lacs William Joseph, dans la rivière Bécancour au niveau de la prise d’eau de Plessisville ainsi qu’au Domaine Paquet (lac Pédalo), les étiages sévères estivaux, les crues subites, l’érosion des berges de la partie appalachienne de la MRC, la disparition d’une forte proportion de milieux humides, la qualité physico-chimique inquiétante de l’eau de la rivière Bourbon à Sainte-Sophie et à Plessisville ainsi que du Gros-Ruisseau accueillant les eaux de surface de Princeville, sont des phénomènes qui témoignent d’une problématique importante relative à une gestion intégrée et durable de l’eau de surface. L’eau souterraine ne doit pas être oubliée dans cette analyse, elle est citée distinctement ci-après.

3.6.4.3 Eaux souterraines

Outre les connaissances relatives aux prises d’eau potable municipales prélevant l’eau souterraine, les connaissances relatives à cette ressource proviennent des puits privés creusés un peu partout sur le territoire où les services d’aqueduc ne sont pas disponibles. L’annuaire des puisatiers constitue une banque de données importante sur la ressource en eau souterraine de la MRC, bien que ces dernières ne proviennent pas de source scientifique. Les connaissances sur l’eau souterraine dans la MRC de L’Érable sont donc relativement fragmentaires.

Outre une carte hydrogéologique régionale réalisée à petite échelle peu de données sont disponibles sur cette ressource. Les meilleures connaissances reliées à cette ressource sont donc issues des données recueillies par certaines municipalités dans des rapports produits pour elles par des firmes spécialisées en hydrogéologie, études réalisées pour des fins

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d’identification des périmètres de protection des prises d’eau.

L’enjeu majeur du présent volet est transcrit par l’importance quantitative et qualitative de connaître l’eau souterraine qui joue un rôle vital dans toutes les sphères d’activités. Débuté en 2009 et s’échelonnant sur une période de trois années, le projet Hydrogéo Bécancour vise à pallier en partie à ce manque de connaissances. Le projet vise à dresser un portrait de la ressource en eaux souterraines sur la section moyenne et aval du bassin versant de la rivière Bécancour (section Centre-du-Québec) et de huit principaux bassins versants connexes situés près du fleuve Saint-Laurent, ce qui comprend également le bassin versant de la Petite-rivière-du-Chêne, également localisée en partie dans la MRC de L’Érable. Il vise également à favoriser une saine gestion de la ressource en développant des partenariats entre les acteurs de l’eau et les gestionnaires du territoire dans l’acquisition des connaissances sur la ressource en eaux souterraines.

De manière concrète, le projet vise à :

- comprendre la nature des formations aquifères ;

- connaître l’origine et les directions d’écoulement de l’eau souterraine ;

- décrire la qualité de l’eau souterraine ;

- quantifier le bilan hydrique de l’aquifère et les volumes d’eau exploitables de façon durable ;

- déterminer la vulnérabilité de l’eau souterraine aux activités humaines.

Les données fragmentaires de 2010 permettent néanmoins de qualifier certains secteurs de la MRC. Par exemple, le tableau suivant présente la vulnérabilité de l’eau souterraine dans quatre municipalités de la MRC de L’Érable :

Tableau 3-82 – Vulnérabilité de l’eau souterraine dans trois municipalités de la MRC de L’Érable

Municipalités Vulnérabilité (indice DRASTIC)

Laurierville (trois sources)

Laurierville (puits principal)

Vulnérable à la contamination selon le règlement sur le captage des eaux souterraines, Indice DRASTIC variant entre 125 et 169 sur un total théorique de 226, donc « moyennement à très vulnérable » à la pollution*

Lyster

Vulnérable à la contamination selon le règlement sur le captage des eaux souterraines, Indice DRASTIC variant entre 120 et 173 sur un total théorique de 226, donc « moyennement à très vulnérable » à la pollution**

Saint-Ferdinand Vulnérable à la contamination avec des indices DRASTIC de 132 à 135****

Villeroy

Vulnérable à la contamination selon le règlement sur le captage des eaux souterraines, Indice DRASTIC de 180 sur un total théorique de 226, donc « très vulnérable » à la pollution***

* Source : TechnoRem (2004) : Détermination de l’aire d’alimentation et des aires de protection bactériologique et virologique des ouvrages de captage d’eau souterraine de Laurierville : rapport final, Rapport no PR03-08, Laval, 65 pages et annexes.

** Source : TechnoRem (2004) : Détermination de l’aire d’alimentation et des aires de protection bactériologique et

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virologique des puits de captage d’eau souterraine de Lyster : rapport final, Rapport no PR03-07, Laval, 60 pages et annexes.

*** Source :TechnoRem (2004) : Détermination de l’aire d’alimentation et des aires de protection bactériologique et virologique du puits de captage d’eau souterraine de Villeroy : rapport final, Rapport no PR03-09, Laval, 39 pages et annexes.

**** Source : Arrakis consultants inc. 2004 : Municipalité de Saint-Ferdinand : expertise hydrogéologique, rapport A312-01A, Sainte-Foy, 47 pages et annexes. . Saint-Ferdinand (puits P1, Gros Boissonneault, les sources et puits garage)

3.6.4.4 Récupération, recyclage et gestion des déchets

Depuis 2004, la mise en œuvre complète du plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) de la MRC de L’Érable constitue un enjeu environnemental d’importance en lien avec l’aménagement de l’environnement et le développement durable régional sur son territoire. Grâce à l’adoption de ce plan11, la MRC de L’Érable est maintenant outillée pour répondre aux attentes régionales et nationales, notamment celles véhiculées dans la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 1998-2008.

Parmi les éléments d’importance de la Politique, notons :

La planification de la gestion des matières résiduelles ;

La participation des citoyens et des citoyennes ;

L’éducation et l’information ;

La recherche et le développement ;

Le soutien aux entreprises d’économie sociale ;

La récupération et la valorisation des matières résiduelles.

Le PGMR de la MRC de L’Érable a identifié plusieurs orientations, objectifs et actions à mettre en œuvre, à réaliser ou à atteindre afin d’améliorer la gestion environnementale de ses matières résiduelles sur l’ensemble du territoire. Les municipalités et la MRC de L’Érable ont mis en place différentes mesures pour réduire les quantités d’ordures et augmenter le niveau de récupération des matières résiduelles. Ces mesures graduelles furent inscrites dans un échéancier allant jusqu’en 2008, elles devront donc être revues selon un échéancier à être défini. En voici les principaux exemples :

Activités de communication et d’information;

Mise en place de différents lieux de dépôts pour les résidus verts;

Aménagement d’un éco-centre régional (infrastructure qui permet aux

11 MRC de L’Érable (2004) : Plan de gestion des matières résiduelles de la MRC de L’Érable, Plessisville, 134

pages.

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citoyens de se départir de leurs objets encombrants au moment qui leur convient);

Récupération des résidus domestiques dangereux dans leurs points de vente;

Encouragement au compostage domestique;

Conteneurs à récupération de peinture ;

Projet d’une Ressourcerie (lieu favorisant le réemploi des matières secondaires, par des activités d'éducation, de traitement et de revente);

Récupération des piles usagées ;

Étude sur les possibilités régionales d’élimination des déchets du territoire ;

Promotion de l’herbicyclage (laisser les rognures de gazon sur place) ;

Valorisation des sapins de Noël ;

Facturation des déchets aux poids pour une meilleure responsabilité.

La mise en application du PGMR et la réalisation de plusieurs objectifs à concrétiser ayant une incidence directe en aménagement et développement du territoire sont directement liés au contenu du présent schéma d’aménagement et de développement.

3.6.4.5 Adaptation aux changements climatiques dans l’aménagement

Avec les changements climatiques envisagés, les pratiques d’aménagement doivent s’adapter. Ce fait constitue un enjeu d’importance en ce qui concerne l’environnement de la MRC de L’Érable, mais également son économie, tout particulièrement agricole et forestière, mais également celle des services publics, des loisirs, de la récréation, de la villégiature et de la santé.

À première vue, les changements climatiques auront un impact sur les activités, les usages et les pratiques de la façon suivante :

Tableau 3-83 – Changements climatiques : impacts appréhendés sur l’environnement et adaptation

Changements climatiques Impacts Exemple d’adaptation

Canicules estivales plus intenses et plus longues

Étiages plus sévères, manque d’eau dans les cultures, hausse de l’évapotranspiration, stress hygrométrique dans les espaces boisés et les érablières, perturbation des milieux humides et aquatiques et leurs habitats ; en milieu urbain : augmentation de la consommation d’énergie (climatisation)

Rétention de l’eau dans les bassins versants afin d’améliorer le régime hydrologique (plus étalé), aménager différemment le drainage des terres agricoles et forestières en visant la rétention, accroître la densité des arbres en milieu urbain et limiter les vastes espaces asphaltés et bétonnés

Précipitations Érosion des rives, sédimentation dans les Rétention des eaux de crue pour étaler

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pluvieuses plus fréquentes et plus importantes

rivières et lacs, ensablement des cours d’eau en milieu agricole, inondations et impacts potentiels sur les personnes et les biens, perturbations dans les milieux humides et aquatiques et leurs habitats

la courbe de crue et limiter l’écoulement subit, aménagement des rives lorsque nécessaire (ouvrages de stabilisation), profilage adapté des rives (pente des talus), dimensionnement des ponceaux adaptés, bassin de stockage en milieu urbain

Modification du climat régional par l’augmentation des extrêmes (température)

Déficit hydrique dans certaines terres agricoles et forestières, surplus dans d’autres lieux et d’autres temps, perturbation pour les cultures (semences hâtives ou tardives, gels tardifs au printemps ou hâtifs l’automne)

Maintien d’une couverture boisée régionale la plus importante possible, maintien des milieux humides, le tout afin de « tamponner » le climat régional

Hausse ou diminution de l’épaisseur du couvert neigeux

Advenant une augmentation : hausse du risque d’inondation printanière, variation plus importante dans les saisons de culture ; advenant une diminution : gels en profondeur affectant les plantes fourragères, modification dans les types de cultures, modification dans les activités de loisirs (ex. : motoneige, pêche blanche, etc.)

Maintien d’une couverture boisée régionale la plus importante possible, maintien des milieux humides

Sources : - MRC de L’Érable, 2006. - Gouvernement du Québec (2004) : La réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’aménagement du territoire : Guide de bonnes pratiques, Ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir, 70 pages. - Ouranos (2004) : S’adapter aux changements climatiques, Montréal, 83 pages.

L’enjeu ci-haut traité vise essentiellement l’adaptabilité face aux changements climatiques en milieu rural. Cet enjeu est cependant applicable en milieu urbain et villageois.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.6.5 Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement

3.6.5.1 Les grandes orientations d’aménagement

3.6.5.1.1 Améliorer la quantité et la qualité globale des eaux de surface dans un cadre de planification et de développement intégré et durable

Le fluide que constitue l’eau est une ressource mouvante ou mobile, ce qui en fait une ressource modelant le territoire et susceptible d’être affectée par une multitude de paramètres environnementaux et humains, et en contrepartie, de modifier elle même une multitude de paramètres.

Sa qualité et sa quantité sont influençables par une grande diversité de facteurs attribuables aux activités humaines.

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable entend jouer son rôle de leader et entend agir à différentes échelles et sphères d’activités afin d’assurer une amélioration à long terme de la qualité et de la quantité générale des eaux de surface du territoire.

3.6.5.1.2 Protéger l’intégrité des milieux humides de la MRC de L’Érable en accordant une attention particulière à ceux d’une importance écologique élevée et à ceux qui sont les moins perturbés par des interventions humaines

Longtemps ignorés, les milieux humides jouent plusieurs rôles capitaux, dont ceux de la régulation des débits des cours d’eau, de l’amélioration de la qualité générale des eaux et d’habitats pour de nombreuses espèces fauniques et floristiques. Ces milieux, comme les vastes tourbières, agissent comme tampon face aux soubresauts du climat et assurent des débits d’étiage adéquats pour les activités humaines, notamment l’agriculture.

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable entend transposer les préoccupations régionales, nationales et internationales en matière de conservation et protection des milieux humides, tout en assurant les propriétaires privés d’un maximum de latitude sur leurs propriétés. La poursuite de cette orientation doit permettre à la MRC de L’Érable de démystifier les milieux humides et d’éviter leur destruction (subite ou à long terme) tout en permettant la pratique d’activités et d’usages adaptés au type de milieu en cause.

3.6.5.1.3 Protéger les espèces animales et végétales à statut précaire dans la MRC de L’Érable et conserver les habitats fragiles

Les espèces floristiques et fauniques ayant un statut précaire sur le territoire de la MRC de L’Érable doivent être assurées d’une protection intégrale, incluant leurs habitats qui sont fragiles ou vulnérables aux perturbations.

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable entend contribuer à l’objectif provincial d’atteindre une proportion non négligeable de son territoire ayant une vocation de protection et par le fait même protéger les espèces vivantes et leurs habitats, et ainsi faire sa modeste part en matière de protection de la biodiversité.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.6.5.1.4 Assurer la mise en œuvre du plan de gestion des matières résiduelles de la MRC de L’Érable dans l’optique de réduire l’enfouissement des déchets et augmenter la récupération, le recyclage et le compostage

L’aménagement et le développement durable du territoire, c’est également viser la réduction de l’enfouissement des déchets et viser l’augmentation de la récupération, du recyclage, et du compostage. Bien sûr, c’est également réduire à la source la quantité de déchets émis, favoriser le réemploi et en dernier recours la valorisation.

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable s’engage à réaliser l’ensemble des objectifs fixés par le plan de gestion des matières résiduelles de la MRC de L’Érable et dans certains cas, de surpasser les objectifs visés, par l’application de mesures d’aménagement et de développement.

3.6.5.1.5 Aménager et développer le territoire dans l’optique du développement durable par des mesures concrètes afin d’agir contre les problèmes environnementaux d’envergure globale

L’aménagement du territoire et son développement doivent désormais considérer la durabilité et la pérennité des gestes qui sont posés. En ce sens, la MRC de L’Érable est d’avis que le développement durable doit faire partie du quotidien en aménagement du territoire.

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable vise à s’assurer que le concept de développement durable se traduise par des mesures concrètes d’aménagement et de développement du territoire.

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable entend agir sur des grandes préoccupations planétaires tels que les changements climatiques et l’économie d’énergie, mais également sur des préoccupations plus régionales, concrètes et appliquées à son territoire.

3.6.5.2 Objectifs spécifiques

3.6.5.2.1 Améliorer la qualité physico-chimique des eaux de surface afin de réduire la fréquence des blooms de cyanobactéries sur le territoire et ainsi améliorer globalement la qualité de l’eau dans la MRC

La hausse des blooms d’algues potentiellement toxiques est une préoccupation importante et grandissante pour la MRC de L’Érable car elle peut interférer sur la santé de la population, perturber les usages et les activités en relation avec le milieu aquatique, et porter une atteinte sévère aux écosystèmes, aux populations aquatiques et à leurs habitats.

Moyens de mise en œuvre : afin d’assurer l’atteinte de cet objectif, la MRC de L’Érable entend mettre en application des mesures qui viseront à réduire la quantité de nutriments qui migrant inexorablement vers les plans d’eau et dans la rivière Bécancour. L’atteinte de cet objectif permettra également d’atténuer l’effet d’eutrophisation des lacs et améliorer la qualité générale de leurs eaux et de la rivière Bécancour et des autres bassins versants. Parmi les actions envisagées, la MRC de L’Érable verra à :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

5. Améliorer la qualité des bandes riveraines des petits cours d’eau de la MRC de L’Érable afin qu’elles puissent capter le maximum de nutriments et empêcher leur migration vers les cours d’eau plus importants, mais également afin de tempérer l’eau durant les épisodes de chaleur de l’été ;

6. Pour les mêmes fins, végétaliser les bandes riveraines perturbées par l’activité humaine des importants cours d’eau, du milieu rural, de villégiature et urbain ;

7. Réduire l’érosion dans les bassins versants et stabiliser les rives des cours d’eau en érosion afin d’éliminer la migration de minéraux (sédiments érodés) vers les plans d’eau plus importants, lesquels constituent des nutriments favorisant la prolifération des algues ;

8. Soutenir les actions des comités de bassin, des associations de riverains, des associations de chasse et de pêche et des autres groupes dans leurs objectifs de restauration des rives, de protection et de mise en valeur des habitats ;

9. Travailler en partenariat avec le monde agricole et forestier afin de réduire l’impact des activités agricoles et forestières sur la qualité des cours d’eau ;

10. Élaborer et proposer pour les municipalités la mise en application d’un programme d’obligation de vidange périodique des fosses septiques et de conformité des installations septiques sur le territoire de la MRC de L’Érable. Aussi, travailler en partenariat avec les municipalités afin d’assurer un suivi de qualité des installations municipales de traitement des eaux usées et soutenir les municipalités dans l’optimisation de leur réseau ou la construction de nouvelles infrastructures ;

11. Encourager les mesures de réduction de la consommation de l’eau et les mesures de rétention de l’écoulement des eaux de surface dans les zones urbanisées ;

12. Soutenir les municipalités dans des démarches qui visent à limiter la force des moteurs des embarcations sur les lacs afin de ralentir la vitesse des embarcations afin de réduire l’érosion des rives, diminuer la turbidité de l’eau et restreindre la pollution par les hydrocarbures ;

13. Soutenir la réalisation des projets de restauration d’habitats et de réaménagement écosystémiques de milieux naturels qui permettront d’améliorer la qualité des eaux (ex. : restauration du lit de la rivière Bécancour à l’exutoire du lac Joseph) ;

14. Élaborer et mettre en application un document de planification équivalent à un plan de gestion pour les lacs Joseph et William ou d’autres secteurs voués à la villégiature dans les secteurs où la politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables est difficilement applicable de manière stricte, le tout en collaboration avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs ;

15. Appliquer de façon rigoureuse sur l’ensemble du territoire la Politique de protection des

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

rives, du littoral et des plaines inondables par le biais du document complémentaire et resserrer certaines mesures pouvant être adéquatement appliquées sur le territoire en matière de gestion des cours d’eau (norme du tiers inférieur, pente des talus, etc.)

16. Soutenir les municipalités dans leurs démarches réglementaires visant à naturaliser les bandes riveraines et les littoraux.

3.6.5.2.2 Soutenir les initiatives de gestion de l’eau par bassin versant

L’entité spatiale que constitue le bassin versant est la plus pertinente à considérer dans une planification sensée de la gestion de l’eau de surface. L’atteinte de cet objectif permet de reconnaître l’entité spatiale « bassin versant » et les enjeux communs à tous les intéressés situés à l’intérieur de cette entité.

Moyens de mise en œuvre : appuyer les comités GROBEC (Bécancour), COPERNIC (Nicolet), CDUC (du Chêne) dans leurs objectifs d’améliorer la qualité générale de l’eau sur le territoire de la MRC.

La MRC s’engage en prendre en considération les orientations, objectifs et actions développés dans les plans directeurs de l’eau des organismes de bassin précités, le tout afin d’assurer une cohérence dans les documents de planification affectant le territoire de L’Érable.

3.6.5.2.3 Protéger les eaux souterraines de la MRC de L’Érable, notamment dans le secteur des prises d’eau municipales, et améliorer les connaissances sur la ressource

L’eau souterraine prélevée pour des fins d’approvisionnement en eau potable pour la population est réputée être vulnérable à la contamination dans la plupart des municipalités de la MRC, peut-être toutes. Il importe donc d’assurer la protection des aquifères du territoire.

Moyens de mise en œuvre : la MRC entend établir des mesures d’encadrement, par le biais du document complémentaire, en limitant les usages à autoriser dans les secteurs des prises d’eau potable des municipalités. Par ailleurs, la MRC continuera de collaborer, avec ses différents partenaires, à approfondir les connaissances sur l’eau souterraine du territoire. L’objectif ultime est d’obtenir un portrait régional de la ressource pouvant être utilisé afin d’assurer une gestion optimale. La mise sur pied d’un programme d’amélioration des connaissances sur l’eau souterraine par l’intégration, dans un système d’information géographique, des données prises lors du creusage de puits privés est également envisagée.

Finalement, afin d’assurer la mise en œuvre de cet objectif, les communautés locales et la MRC assurereront la protection des eaux souterraines (et de surface) préalablement à la réalisation de projets visant l’extraction de ressources naturelles organiques, minérales ou autres pouvant potentiellement affecter la qualité des eaux.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.6.5.2.4 Adapter les pratiques de gestion de l’eau et de gestion des cours d’eau municipaux face aux changements climatiques et face à l’importance vitale de la ressource à long terme

Les dernières années ont vu sur le territoire de la MRC de L’Érable diverses situations extrêmes se produire d’un point de vue hydrologique : les étiages sévères et les crues subites estivales et automnales. Il s’agit d’un signal que la MRC a reçu à l’effet de l’importance de préserver cette ressource et d’en assurer une gestion saine et adaptée au contexte anticipé.

Les conséquences sont visibles sur les milieux naturels mais également sur l’économie locale et régionale : les travaux correcteurs coûtent chers et peuvent être évités ou réduits à long terme.

Moyens de mise en œuvre : la MRC de L’Érable entend réaliser cet objectif de multiples façon :

1. Adapter les pratiques d’intervention dans les cours d’eau municipaux face aux épisodes climatiques extrêmes (ex. : augmenter le dimensionnement des ponceaux traversant les chemins en certains lieux problématiques, mais réduire les vitesses d’écoulement à d’autres endroits, etc.) ;

2. Limiter les interventions d’entretien seulement lorsque véritablement nécessaire ;

3. Mettre à profit la compétence et l’expertise de la MRC pour réaliser l’établissement de mesures de rétention des eaux dans les petits bassins versants afin d’étaler les débits dans le temps et éventuellement rendre les étiages moins sévères (ex. : aménager des digues de rétention, ajuster le dimensionnement des ponceaux à la tête des bassins afin d’obtenir des micro-bassins de retenue), etc. ;

4. Établir un portrait hydrogéologique de la MRC afin d’évaluer la possibilité d’utiliser des lieux de stockage d’eau dans des formations sédimentaires meubles d’importance (ex. : formations deltaïques à forte conductivité hydraulique) ;

5. Récupérer les eaux de surface dans les zones urbanisées afin d’éviter le gonflement subit des cours d’eau en aval et l’évacuation accélérée par les égouts pluviaux ;

6. Établir des mesures incitatives ou en dernier lieu coercitives favorisant l’économie de l’eau ;

7. Toute autre mesure permettant d’atteindre l’objectif.

3.6.5.2.5 Aménager les cours d’eau municipaux en initiant des pratiques permettant la mise en valeur d’habitats pour la petite faune aquatique et riparienne

Les travaux de nettoyage, d’entretien ou d’aménagement de cours d’eau perturbent l’environnement aquatique. Le présent objectif vise donc à profiter du moment où des travaux sont effectués pour améliorer les conditions physiques du cours d’eau et de leurs bandes riveraines afin d’en améliorer la qualité environnementale.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Moyens de mise en œuvre : par la voie du document complémentaire, d’une politique ou d’un règlement d’aménagement et de gestion des cours d’eau, la MRC de L’Érable entend réaliser ou faire réaliser, lors de travaux dans le milieu hydrique, la création d’aménagements ou de travaux tels que les fosses à sédiments, la création de seuils dissipateurs d’énergie et d’oxygénation des eaux, la végétalisation des rives avec des espèces végétales appropriées, l’attribution d’une pente de talus acceptable en fonction de sa stabilité, l’évitement de l’aménagement rectiligne des cours d’eau, etc.

3.6.5.2.6 Inciter et favoriser l’aménagement d’espaces publics par les municipalités dont la vocation visera à se réapproprier les plans d’eau et les rivières du territoire et à reprendre contact avec le milieu aquatique, dans une optique de développement durable

Il s’agit de concentrer des efforts à la mise en valeur des lacs et rivières d’intérêt de la MRC dans le respect du développement durable.

Moyens de mise en œuvre : la MRC de L’Érable entend encourager les municipalités comportant des lacs et rivières d’intérêt à aménager et à compléter les aménagements des espaces publics tels que des parcs municipaux, descentes publiques d’embarcations et autres, afin de permettre aux communautés de se réapproprier ces entités. Parmi les espaces d’intérêt retenus de façon non limitative qui méritent d’être aménagés pour des fins publiques, notons :

1. Secteur de la rivière Fortier et de l’ancienne pisciculture à Saint-Ferdinand, sur la rive est de la rivière, jusqu’aux abords du lac William ;

2. Secteur de l’extrême amont du lac William, à Saint-Ferdinand ;

3. Un secteur à identifier dans la zone de l’intersection du chemin des Cèdres et du chemin de la Seigneurie, aux abords du lac Joseph, à Inverness ;

4. Secteur de la grande pointe près de la Maison du lac, aux abords du lac Joseph, à Inverness ;

5. Secteur de la descente publique pour embarcations, à Saint-Pierre-Baptiste, aux abords du lac Joseph ;

6. Parc municipal de la Chutes Lysander de la rivière Bécancour, à Inverness ;

7. Secteur riverain de la rivière Bécancour, au pied du village de Notre-Dame-de-Lourdes ;

8. Secteur riverain du Gros-Ruisseau, à l’entrée du village de Notre-Dame-de-Lourdes, en amont du pont du rang Saint-François Est ;

9. Secteur du lac Kelly, dans la Paroisse de Plessisville ;

10. Secteur de la rivière Noire, au sud du village de Laurierville ;

11. Secteur de la rivière Noire dans le parc régional (ancien Bloc Kelly des lots publics intramunicipaux de la paroisse de Plessisville) ;

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

12. Rivière Bourbon et sa branche no 8 dans le village de Sainte-Sophie-d’Halifax ;

13. Secteur du pont couvert traversant la rivière Bulstrode, à Sainte-Sophie-d’Halifax ;

14. Secteur du pont de fer traversant la rivière Bécancour à Laurierville ;

15. Parc de la rivière Bourbon dans la ville de Plessisville incluant en amont, l’espace vert visé par le projet du « lac Lair » dans la Paroisse de Plessisville ;

16. Lac artificiel sur la propriété de Sintra inc. dans la ville de Princeville.

3.6.5.2.7 Assurer la conservation intégrale des espèces floristiques à statut précaire situées dans le parc régional (lots publics intramunicipaux) et viser la protection de ces espèces et de leurs habitats sur les terres privées

Afin d’assurer la préservation des espèces floristiques à statut précaire sur son territoire, la MRC de L’Érable entend établir des mesures qui permettront de protéger ces espèces et leurs habitats.

Moyens de mise en œuvre : dans les lots publics intramunicipaux recelant des espèces identifiées, la MRC de L’Érable s’engage à les protéger et à protéger leurs habitats par le biais du document complémentaire. Sur les terres privées, la MRC de L’Érable soutiendra les initiatives de conservation de ces espèces et de leurs habitats, notamment par le biais de l’encouragement à la création de milieu protégés en vertu de toute loi provinciale le permettant.

En outre, lors de l’émission de permis de coupe forestière, la MRC de L’Érable surveillera les travaux afin de s’assurer de la protection de certaines espèces, notamment l’ail des bois dans les érablières.

La création d’une aire d’affectation « conservation » au schéma d’aménagement et de développement révisé permettra de limiter les usages autorisés dans des aires définies et cartographiées.

3.6.5.2.8 Conserver les milieux humides fragiles de la MRC de L’Érable et favoriser la compatibilité des usages à la marge de ces milieux

La MRC juge important de protéger l’intégrité environnementale des milieux humides tel que les différentes formes de tourbières, les zones riveraines des lacs et cours d’eau, les marais et les marécages à cause des importantes fonctions écologiques et environnementales qu’ils jouent sur le territoire de la MRC mais également à une échelle plus globale. Ces milieux sont fragiles et une forte proportion de ceux-ci sont maintenant soit disparus, soit perturbés par les activités humaines.

Moyens de mise en œuvre : afin d’atteindre cet objectif, la MRC de L’Érable entend mettre en application une stratégie qui visera les éléments suivants :

1. Créer une aire d’affectation « conservation » au schéma d’aménagement et de

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

développement révisé afin de limiter les usages permis à l’intérieur des aires définies ;

2. Informer la population et favoriser la sensibilisation et l’éducation à la protection de ces milieux, notamment par l’appui aux partenaires locaux et régionaux ;

3. Soutenir la création de milieux protégés en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel ou tout autre mode de conservation ou loi dans lequel le propriétaire privé peut souscrire de son gré ;

4. Protéger les milieux humides à forte valeur écologique ou non perturbés par les activités humaines par le biais du document complémentaire ;

5. Favoriser la mise en valeur de certains milieux humides pour des fins d’éducation et favoriser la reconstitution de milieux humides perturbés ;

6. De concert avec les partenaires environnementaux, agricoles et forestiers, initier une démarche visant l’atteinte du présent objectif tout en assurant le développement durable du territoire, plus particulièrement de l’agriculture et de la foresterie.

3.6.5.2.9 Protéger et mettre en valeur les divers habitats fauniques d’intérêt, améliorer la gestion du territoire relativement au cerf de Virginie

Plusieurs habitats propices à la vie de certaines espèces fauniques d’intérêt méritent une attention particulière au présent schéma d’aménagement et de développement révisé. Les habitats pour l’orignal, le rat musqué, le maskinongé, la chauve-souris, la pie-grièche migratrice et les salamandres constituent des espaces que la MRC entend aménager de façon particulière ou contribuer à l’aménagement d’une façon particulière : ces habitats définissent le patrimoine naturel et en conséquence, une partie du caractère identitaire du territoire.

La MRC de L’Érable est également soucieuse d’aménager différemment son territoire rural en fonction des atouts et inconvénients du cerf de Virginie sur le territoire. Les aires de confinement et/ou ravages sont notamment ciblés par cet objectif.

Moyens de mise en œuvre : afin d’atteindre cet objectif, la MRC de L’Érable entend :

1. Mettre en pratique des obligations de conservation et de protection pour certains habitats fauniques comme les frayères à maskinongés au lac Joseph, l’hibernacle à chauve-souris de Vianney et l’habitat du rat musqué par le biais du document complémentaire.

1. Établir des mesures d’atténuation des impacts pour certains autres habitats, comme par exemple ceux des salamandres ;

2. Pour les frayères à maskinongés et pour les aires de concentration d’oiseaux aquatiques du lac Joseph, la MRC de L’Érable vise l’adoption d’une forme plan de gestion comparable au modèle qui était prévu à la Politique de protection des rives, du littoral et

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des plaines inondables, à intégrer au schéma d’aménagement et de développement qui permettra de gérer la ressource eau, les milieux écologiques d’intérêt, la flore, la faune et les activités humaines. Cette approche est également ciblée pour le lac William ;

3. Initier, avec le monde agricole, des mesures particulières d’aménagement favorisant certains habitats fauniques associés au milieu agricole (ex. : soutenir les initiatives visant la réintroduction de la pie-grièche migratrice par divers aménagements tels que perchoirs et plantations de certaines essences d’arbres, entretien d’espaces ouverts herbacés, etc.) ;

4. Prévoir des aménagements particuliers pour le cerf de Virginie, tels que la préservation des couverts de fuite et des peuplements forestiers d’abri (peuplements mixtes ou résineux matures) à proximité de peuplements de nourriture (feuillus jeunes). Ces considérations d’aménagement forestier pourront être prises en compte lors de la planification visant des interventions sylvicoles. En outre, une meilleure connaissance et signalisation des sites de traverse de cerfs face au réseau routier est également à prévoir, pour des fins de sécurité.

3.6.5.2.10 En collaboration avec les municipalités, contrôler l’arrivée de phosphore et d’azote dans les milieux aquatiques sensibles ainsi que réduire ou interdire l’utilisation des pesticides chimiques et de synthèse à des fins esthétiques et en réduire l’utilisation à d’autres fins

Dans la même voie que celle du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec via sa réglementation provinciale sur la vente de pesticides et ses actions visant les cyanobactéries, la MRC croit que l’utilisation des pesticides (insecticides, fongicides et herbicides) devrait être axée sur ceux à caractère naturel ou biologique, surtout en ce qui concerne les pesticides utilisés à des fins esthétiques. L’utilisation des fertilisants dans les secteurs résidentiels, de villégiature ou agricoles mérite également une attention surtout en bordure des plans d’eau.

Moyens de mise en œuvre : La MRC de L’Érable appuiera et soutiendra les initiatives municipales qui viseront à encadrer l’utilisation des pesticides, notamment ceux destinés à des fins esthétiques, et assurera son rôle de leader régional dans l’atteinte de cet objectif, notamment en participant au soutien et à la suggestion d’alternative. La MRC appuiera les municipalités et pourra initier tout projet qui visera à limiter l’utilisation de fertilisants riches en azote et phosphore ainsi que les phosphates, surtout en bordure des plans d’eau. Finalement, en parallèle, la MRC de L’Érable appuiera les deux villes dans toute démarche de lutte intégrée visant à réduire la présence d’herbe à poux sur leur territoire respectif.

3.6.5.2.11 Pratiquer un aménagement du territoire tenant compte du développement durable, de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables et de la réduction de la pollution, selon les pouvoirs dévolus au monde municipal

Cet objectif vise à demander aux municipalités, en partie par le biais du document

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

complémentaire, de faire un effort dans la planification de leur aménagement du territoire afin qu’il soit planifié de façon durable. Par exemple, de façon non limitative, favoriser l’orientation et le design des rues et des bâtiments en fonction de l’ensoleillement lors de projet de lotissement, concentrer les habitations dans des espaces plus circonscrits et sans égards à la superficie des terrains, favoriser la conservation d’une superficie ou d’un pourcentage boisé lors de la planification du lotissement, prévoir les projets d’habitation « verte », planifier le développement du territoire en fonction de l’économie d’énergie, de la diminution des coûts reliés aux infrastructures et des services normalement soutenus par la municipalité, adapter le règlement de construction en fonction des projets à efficacité énergétique, favoriser et prévoir la production d’énergie renouvelable dans la réglementation d’urbanisme (production domestique, micro-production ou production commerciale) ainsi que réduire la pollution lumineuse.

Moyens de mise en œuvre : le document complémentaire formule des règles minimales que les municipalités doivent intégrer dans leur réglementation. Elles sont invitées à intégrer des mesures plus strictes et planifiées afin de favoriser un aménagement intégré et durable du territoire. Qu’elles soient inscrites au document complémentaire ou non, les moyens de mise en œuvre correspondent de façon non limitative aux suivants :

1. Lors de projet de lotissement ou autre ayant une certaine envergure, la planification de l’aménagement du territoire se fait en fonction de l’évaluation des coûts sociaux, environnementaux et économiques des projets, notamment par l’application d’une grille d’analyse des projets en regard du développement durable (application facultative, voir la grille en annexe) ;

2. Édicter des normes de développement urbain en fonction de l’efficacité énergétique (orientation face à l’ensoleillement, etc.) ;

3. Régir l’implantation des éoliennes de grande dimension afin de favoriser la mise en valeur de cette ressource renouvelable dans un contexte de développement durable et harmonieux, et favoriser et encadrer la production domestique et la micro-production d’électricité à partir de l’énergie éolienne ;

4. Favoriser et encadrer la micro-production et la production domestique d’autres énergies renouvelables telles que l’énergie solaire et l’énergie géothermique et permettre la récupération des biogaz notamment au lieu d’enfouissement sanitaire de Plessisville ;

5. Établir des mesures visant à réduire l’éclairage extérieur vers le ciel afin de réduire la pollution lumineuse et favoriser l’économie d’énergie ;

6. Augmenter le couvert boisé et la quantité d’arbres en milieu villageois et dans les villes afin d’améliorer la qualité de vie et la santé ;

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

7. Favoriser la réduction des temps et des distances de transport, des déplacements par véhicule et l’utilisation des modes de transport collectif ou alternatif ;

8. Encourager les municipalités à réfléchir aux secteurs de leurs milieux ruraux où les constructions résidentielles seraient interdites pour des raisons de priorisation des usages et de coûts sociaux et/ou économiques et/ou environnementaux trop élevés.

3.6.5.2.12 Bonifier la cohabitation harmonieuse en milieu rural par des mesures autres que celles visant la gestion des odeurs inhérentes aux déjections animales

Pour plusieurs agriculteurs, l’amélioration de la structure, de la texture du sol et l’ajout d’engrais pour les cultures ne se fait pas seulement que par l’ajout de déjections animales. Plusieurs autres possibilités s’offrent dorénavant à eux afin d’améliorer le rendement et la productivité des terres.

Il importe d’évaluer l’ensemble de la cohabitation harmonieuse en considérant d’autres paramètres que les déjections animales liquides. Les odeurs sont des inconvénients mais les boues municipales, les boues de papetières, la chaux ainsi que les eaux de laiteries (et autres) provoquent également des inconvénients odoriférants, lorsqu’elles sont valorisées. Ainsi, il importe d’assurer une cohabitation face à ces inconvénients et de tenir compte de l’ensemble des intrants potentiels épandus sur les terres agricoles et forestières.

Moyens de mise en œuvre : afin de mettre en œuvre un tel objectif, la MRC de L’Érable bonifiera les calculs de distances séparatrices prévus au document complémentaire afin de considérer toutes les autres formes de matières à épandre et ainsi permettre de considérer un éventail d’inconvénients reliés à l’épandage. On fait notamment référence aux diverses matières résiduelles fertilisantes. Des mesures minimales sont introduites au document complémentaire.

3.6.5.2.13 Réduire l’enfouissement des déchets et augmenter la récupération, la valorisation et le recyclage notamment par la mise en œuvre rigoureuse du plan de gestion des matières résiduelles

Par le présent objectif, la MRC de L’Érable réitère ses ambitions d’atteindre une gestion optimale des matières résiduelles sur son territoire. Le plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) adopté en 2004 par le Conseil de la MRC est l’outil privilégié pour réaliser des actions et atteindre les objectifs de réduction de l’enfouissement des déchets, d’augmentation du taux de récupération des diverses matières résiduelles, de valorisation et de recyclage de certaines autres. La réduction à la source et les autres principes de gestion (RRRV) sont également à introduire progressivement.

Moyens de mise en œuvre : la MRC de L’Érable réalisera le plan de gestion des matières résiduelles du territoire en fonction des orientations, des objectifs et du plan d’action

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adoptés, et tout autre mise à jour dudit plan. La MRC entend mettre en œuvre et soutenir les municipalités dans certaines actions qui font partie ou non du PGMR mais qui ont des incidences sur les matières résiduelles, sur l’environnement, le développement local et régional durable et l’aménagement du territoire. Par exemple on note de façon non limitative la mise en place d’un programme de vidange des fosses sceptiques, d’un renouvellement des installations non conformes par des installations individuelles ou communes, le raffermissement de sites de matières compostables ou putrescibles, de récupération de neiges usées ou de matières résiduelles commerciales ou industrielles, etc.

3.6.5.2.14 Appliquer au quotidien le principe du développement durable dans l’aménagement du territoire par l’adoption de pratiques indicatrices

Par le présent objectif, la MRC de L’Érable souhaite établir différents mécanismes qui permettront à la communauté régionale d’assurer des pratiques de développement durable dans le quotidien de l’aménagement du territoire mais également assurer à long terme l’atteinte des objectifs environnementaux du schéma d’aménagement et de développement révisé.

Moyens de mise en œuvre : afin d’assurer l’atteinte de cet objectif, la MRC vise notamment :

1. La mise en application, dans les municipalités locales, d’une grille d’analyse de projets afin d’évaluer ces derniers face au respect du développement durable. La commission d’aménagement de la MRC pourra soutenir les CCU des municipalités locales dans l’application de cette grille ;

i. La création d’un comité consultatif de l’environnement et l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique environnementale pour l’ensemble du territoire de la MRC ;

ii. L’élaboration et la mise en application d’une méthode d’évaluation de l’atteinte du développement durable dans la MRC par le biais d’indicateurs de réussite. Parmi ces indicateurs peuvent figurer de façon non limitative ceux-ci :

- Évaluation quinquennale de la qualité de l’eau (évaluation des données de qualité de l’eau des cours d’eau dont les données sont disponibles) ;

- Évaluation quinquennale de la quantité de l’eau disponible dans le temps (évaluation des débits d’étiage vs de crues) ;

- Évaluation quinquennale de la qualité de l’environnement urbain (indicateurs à déterminer) ;

- Évaluation et inventaire quinquennal des espaces publics et privés protégés, et protection des espèces en milieu privé (évaluation en hectares) ;

- Évaluation quinquennale de la quantité d’hectares en espaces protégés ;

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

- Évaluation quinquennale de l’économie d’énergie et de la réduction des émissions de CO2 (évaluation des pratiques courantes sur le territoire) ;

- Protection du couvert forestier régional, des corridors boisés et des habitats (réévaluation du pourcentage de superficie boisée de la MRC de L’Érable et des peuplements et habitats perdus, aménagés ou conservés) ;

- Protection de l’eau souterraine et des aires d’alimentation des prises d’eau.

3.6.5.3 Synthèse des orientations et objectifs

Afin de mieux comprendre l’ensemble de la démarche de l’aménagement et du développement du territoire en ce qui a trait aux espaces naturels et à l’environnement suivant présente l’ensemble des orientations et objectifs généraux et spécifiques.

Ce tableau est toutefois présenté à titre indicatif. Pour assurer une pleine application, une pleine conformité ou une interprétation juste, la lecture des chapitres visant les espaces naturels et l’environnement est requise.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-84 – Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques aux espaces naturels et à l’environnement

Grandes orientations Objectifs spécifiques

AMÉLIORER LA QUANTITÉ ET LA QUALITÉ GLOBALE DES EAUX DE SURFACE DANS UN CADRE DE

PLANIFICATION ET DE DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉ ET

DURABLE

Améliorer la qualité physico-chimique des eaux de surface afin de réduire la fréaquence des blooms de cyanobactréies dans les lacs Joseph et William et la rivière Bécancour et réduire globalement la dégradation de la qualité de l’eau dans la MRC

Soutenir les initiatives de gestion de l’eau par un bassin versant

Protéger les eaux souterraines de la MRC de L’Érable, notamment dans le secteur des prises d’eau municipales, et améliorer les connaissances sur la ressource

PROTÉGER L’INTÉGRITÉ DES MILIEUX HUMIDES DE LA MRC DE l’ÉRABLE EN

ACCORDANT UNE ATTENTION PARTICULIÈRE À CEUX D’UNE

IMPORTANCE ÉCOLOGIQUE ÉLEVÉE ET À CEUX QUI SONT LES MOINS

PERTURBÉS PAR DES INTERVENTIONS HUMAINES

Adapter les pratiques de gestion de l’eau et de gestion des cours d’eau municipaux face aux changements climatique et face à l’importance vitale à long terme de la ressource

Aménager les cours d’eau municipaux en initiant des pratiques permettant la mise en valeur d’habitats pour la petite faune aquatique et riparienne

Inciter et favoriser l’aménagement d’espaces publics par les municipalités dont la vocation visera à se réapproprier les plans d’eau et les rivières du territoire et à reprendre contact avec le milieu aquatique, dans une optique de développement durable

PROTÉGER LES ESPÈCES ANIMALES ET VÉGÉTALES À STATUT PRÉCAIRE DANS LA MRC DE L’ÉRABLE ET CONSERVER

LES HABITATS FRAGILES

Assurer la conservation intégrale des espèces floristiques à statut précaire situées dans les lots publics intramunicipaux et viser la protection de ces espèces et de leurs habitats sur les terres privées

Conserver les milieux humides fragiles de la MRC de L’Érable et favoriser la compatibilité des usages à la marge de ces milieux

Proteger et mettre en valeur les divers habitats fauniques d’intérêt, améliorer la gestion du territoire relativement au cerf de Virginie

ASSURER LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE GESTION DES MATIÈRES

RÉSIDUELLES DE LA MRC DE L’ÉRABLE DANS L’OPTIQUE DE RÉDUIRE

L’ENFOUISSEMENT DES DÉCHETS ET AUGMENTER LA RÉCUPÉRATION, LE RECYCLAGE ET LE COMPOSTAGE

En collaboration avec les municipalités, réduire ou interdire l’utilisation des pesticides chimiques et de synthèse à des fins esthétiques et en réduire l’utilisation à d’autres fins

Pratiquer un aménagement du territoire tenant compte du développement durable, de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables et de la réduction de la pollution, selon les pouvoirs dévolus au monde municipal

AMÉNAGER ET DÉVELOPPER LE TERRITOIRE DANS L’OPTIQUE DU

DÉVELOPPEMENT DURABLE PAR DES MESURES CONCRÈTES AFIN D,AGIR

CONTRE LES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX D’ENVERGURE

GLOBALE

Bonifier la cohabitation harmonieuse en milieu rural par des mesures autres que celles visant la gestion des odeurs inhérentes aux déjections animales

Réduire l’enfouissement des déchets et augmenter la récupération et le recyclage par la mise en œuvre rigoureuse du plan de gestion de matières résiduelles

Mettre en pratique une méthode d’évaluation d’indicateurs de développement durable afin d’assure une amélioration dans la gestion de l’environnement, et appliquer au quotidien le principa de développement durabl en aménagement du territoire.

Objectif commun avec les autres chapitres du schéma d’aménagement et

de développement révisé: Accentuer la reconnaissance nationale de la MRC comme « Région de l’érable » par excellence

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.7 Les zones de contraintes particulières à l’occupation du sol

3.7.1 Préambule

La section relative aux zones de contraintes particulières à l’occupation du sol est issue du contenu obligatoire et facultatif du schéma d’aménagement et de développement révisé en vertu de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme.

La première partie décrit les différentes zones de contraintes à l’occupation du sol de la MRC de L’Érable et plus particulièrement les zones inondables. La seconde partie aborde les principaux enjeux relativement aux zones de contraintes et les grandes orientations et objectifs d’aménagement qui en découlent.

3.7.2 Portrait des zones de contraintes particulières à l’occupation du sol

Sur le territoire de la MRC de L’Érable, on retrouve des secteurs où l’occupation du sol est soumise à des contraintes particulières et ce, principalement pour des raisons de sécurité publique. Certaines autres activités et usages du sol présents sur le territoire font en sorte que l’occupation du sol à proximité est également soumise à des contraintes majeures pour des raisons de sécurité publique, de santé publique ou de bien-être en général.

En somme, les problèmes reliés aux zones de contraintes sont reliés à des odeurs, des poussières, des bruits, etc. et également des sites naturels qui menaces la sécurité des personnes et des biens.

La problématique repose notamment mais de façon non limitative sur des questions de pollution des sols, de l’air, de l’eau et de conflit d’usages ou sur des questions de protection des biens et des personnes à cause de risques liés aux inondations.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.7.2.1 Les zones inondables

3.7.2.1.1 Description hydrographique

La région de la MRC de L’Érable est drainée en majeure partie par le bassin versant de la rivière Bécancour. Toutes les municipalités de la MRC de L’Érable égouttent une partie ou la totalité de leurs eaux de ruissellement dans ce cours d’eau. Ses principaux affluents dont les bassins versants sont en partie dans la MRC de L’Érable sont les rivières Blanche (Saint-Rosaire), Noire, Bourbon, Fortier, Golden, Mackenzie, Hamilton, Bullard et Palmer. Les lacs William et Joseph constituent des élargissements de la rivière Bécancour.

Outre le bassin versant de la rivière Bécancour, trois autres cours d’eau ayant leur exutoire dans le fleuve Saint-Laurent drainent une partie du territoire de la MRC de L’Érable:

2) au sud-ouest de la région, le bassin versant de la rivière Bulstrode, deuxième cours d’eau en importance de la MRC, draine une partie des municipalités Saint-Ferdinand, de Sainte-Sophie-d’Halifax, de la Paroisse de Plessisville et de la Paroisse de Princeville avant de se jeter dans la rivière Nicolet (MRC d’Arthabaska);

3) au nord-est, le bassin versant de la rivière du Chêne et ses principaux affluents que sont la rivière aux Chevreuils, le Bras de Marie et le Bras d’Edmond jouent le même rôle sur le territoire des municipalités de Lyster et dans une moindre mesure à Villeroy, Laurierville et Notre-Dame-de-Lourdes;

4) au nord-ouest, le bassin versant de la Petite rivière du Chêne draine la presque totalité du territoire de Villeroy avant de poursuivre son cours vers le Saint-Laurent. Les rivières du Creux et aux Ormes figurent parmi les principaux affluents.

La carte 3.7.1 illustre le réseau hydrographique de la MRC de L’Érable, les bassins versants et la relation qu’ils occupent face à la physiographie.

3.7.2.1.2 Les inondations

Dans la MRC de L’Érable comme dans plusieurs autres régions situées au sud du fleuve Saint-Laurent, le phénomène des inondations est récurrent. La géomorphologie des Appalaches et des Basses-Terres-du-Saint-Laurent ainsi que les facteurs influençant la climatologie de la région sont les principales causes de ce phénomène naturel toutefois amplifié par l’homme (drainage agricole et forestier, urbanisation,…). La rivière Bécancour avec quelques-uns de ses affluents ainsi que la rivière Bulstrode sont susceptibles de déborder de leur lit, lorsque les conditions propices au gonflement des rivières ou à la formation d’embâcles sont réunies. Les inondations peuvent se produire autant dans certains secteurs appalachiens que dans la plaine du Saint-Laurent.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Dans la portion physiographique des Appalaches

Dans la partie sud-est de la MRC comprenant les municipalités de Sainte-Sophie-d’Halifax, Saint-Pierre-Baptiste, Inverness et Saint-Ferdinand, les altitudes sont importantes, les reliefs sont accentués et les pentes sont fortes. Plusieurs cours d’eau sont ainsi encaissés dans les vallées. Le drainage général des terres est donc efficace et les lacs et tourbières, qui constituent des réservoirs naturels permettant la rétention des eaux, sont rares malgré les lacs Joseph et William. Le réseau hydrographique en général s’apparente en plusieurs endroits au patron de drainage de type orthogonal, bien qu’il soit beaucoup mieux représenté ailleurs dans les Appalaches.

Cette partie de la MRC est sujette à des précipitations subites d’importance (intensité et durée). Le gonflement rapide des cours d’eau peut s’effectuer en toute saison. En hiver ou au printemps, les glaces se détachent plus facilement de leur source d’ancrage lors d’une augmentation importante des débits (déploiement important d’énergie). Aussi, le drainage artificiel est de plus en plus présent et, la couverture de dépôts perméables meubles est généralement mince (sauf dans les fonds de vallée), ce qui minimise l’effet de l’infiltration et de la rétention d’eau dans les sols pour laisser place au ruissellement de surface.

Plusieurs conditions favorables à la formation d’inondations sont donc réunies et les secteurs des cours d’eau suivants sont les plus vulnérables aux «débordements», causés ou non par des embâcles :

la rivière Bulstrode et la rivière Bourbon dans Sainte-Sophie-d’Halifax ;

la partie aval de la rivière Fortier, la rivière Bécancour et le lac William dans Saint-Ferdinand ;

la rivière Bécancour, la rivière Bullard ainsi que le lac Joseph dans Saint-Pierre-Baptiste et Inverness.

Dans la portion physiographique de la plaine du Saint-Laurent

Dans la partie nord-ouest de la MRC de L’Érable, sur le territoire des municipalités de Notre-Dame-de-Lourdes, de Laurierville, de Lyster et de Princeville, la rivière Bécancour, coule de manière générale sur des terres présentant une topographie peu marquée, parfois plane par endroit. La vitesse de l’écoulement y est donc généralement assez faible. Le même contexte prévaut pour les rivières Bulstrode, Bourbon et Noire selon les cas, dans Sainte-Sophie-d’Halifax (dans la partie de la plaine), dans la ville et la paroisse de Plessisville, à Princeville et à Laurierville.

Dans la plaine, le réseau hydrographique naturel est souvent fortement perturbé, particulièrement dans le cas des petits cours d’eau. Pour faciliter l’écoulement et le drainage, le tracé de ceux-ci fut modifié pour le rendre le plus souvent rectiligne, ce qui confère aujourd’hui des patrons de drainage anthropiques de type rectangulaire ou de type en

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baïonnette. En outre, toujours pour améliorer le drainage des terres, l’homme a considérablement augmenté la densité hydrographique en créant des fossés et cours d’eau pour l’agriculture et pour la foresterie. Ces nombreuses modifications facilitent le ruissellement de surface et contribuent à diminuer le temps de réponse des bassins versants et accentuent les courbes de crue. Le très fort drainage souterrain des terres agricoles et les nombreux chemins forestiers détériorent également la situation.

Le réseau hydrographique peut également être qualifié de désordonné dans les zones planes et de tourbières, où le drainage est difficile et où le système naturel n’a pas été modifié de façon anthropique. Ainsi, à l’opposé des autres secteurs de la MRC de L’Érable, les tourbières et autres milieux humides permettent efficacement la rétention de l’eau dans le bassin versant tout au long de l’année et permettent en conséquence d’atténuer les risques d’inondation en aval.

La dynamique géomorphologique fluviatile des rivières Bécancour et Bulstrode, en certains endroits de la plaine, a permis la formation de méandres et d’îles qui contribuent à rendre plus difficile l’écoulement naturel des eaux (à le ralentir). Ainsi, les ruisseaux et rivières à forte énergie des Appalaches confluent avec les rivières Bécancour ou Bulstrode qui, coulant dans la plaine perdent leur énergie, refoulent et débordent dans la zone inondable. Cette dynamique peut également se produire dans la portion appalachienne mais de façon plus ponctuelle.

De façon générale dans la plaine, bien qu’étant dans un contexte légèrement différent de celui de la partie sud-est de la MRC de L’Érable, la plupart des conditions naturelles ou anthropiques favorables à la formation d’inondations sont réunies, qu’elles soient causées ou non par des embâcles. Les secteurs des cours d’eau suivants sont les plus vulnérables aux « débordements » :

la rivière Bourbon à Sainte-Sophie-d’Halifax (partie de la plaine) ;

la rivière Bourbon dans la ville et la paroisse de Plessisville, et localement à Notre-Dame-de-Lourdes ;

la rivière Bulstrode à Sainte-Sophie-d’Halifax (partie de la plaine) ;

la rivière Bulstrode dans Princeville ;

la rivière Bécancour dans le secteur du village de Lyster et en amont ;

la rivière Bécancour dans le secteur des îles à Lyster et Laurierville ;

la rivière Bécancour dans le secteur du village de Notre-Dame-de-Lourdes ;

la rivière Noire à Laurierville, dans la paroisse de Plessisville et à Notre-Dame-de-Lourdes.

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Les embâcles

Dans le cas d’embâcles de glace, des blocages successifs et temporaires de l’écoulement s’effectuent de l’amont vers l’aval, tel un «effet de dominos». Les embâcles se forment généralement au niveau des méandres, des îles, des structures de pont, des hauts-fonds ainsi que dans les rétrécissements des lits des rivières. Certains secteurs précis des Appalaches sont particulièrement sensibles à la formation d’embâcles, comme le tronçon de la rivière Bullard à Inverness, alors que ce phénomène est plus général dans les importants cours d’eau de la plaine.

Les contraintes à l’occupation du sol

Les zones susceptibles d’être envahies par l’eau lors de périodes de crue sont donc identifiées comme étant contraignantes pour la population riveraine en ce qui concerne l’occupation du sol étant donné le risque sur la sécurité, la santé des personnes et la sécurité des biens.

3.7.2.2 Les zones d’extraction

Dans la MRC de L’Érable, l’activité d’extraction de matériel minéral des exploitations d’importance est de manière générale concentrée à proximité des principales agglomérations urbaines. Ces exploitations contribuent à la diversité économique de la région mais ont toutefois des impacts sur l’environnement immédiat et les activités humaines.

3.7.2.2.1 Les carrières

La MRC de L’Érable comporte cinq carrières visant l’exploitation commerciale. Quatre d’entre elles sont situées dans l’axe des municipalités de Princeville et de Plessisville. Le type de roche exploitée s’apparente d’une carrière à l’autre, selon les zones d’extraction, puisqu’elles font partie du même groupe géologique (Groupe de Sillery).

La cinquième carrière est située sur le territoire de Saint-Ferdinand. Le type de roche qu’on y retrouve est différent mais l’utilisation qu’on y prête est sensiblement similaire.

Le tableau ci-après présente les principales caractéristiques des carrières de la MRC de L’Érable :

Tableau 3-85 – Principales caractéristiques des carrières de la MRC de L’Érable

Carrière Municipalité Principaux types de roches exploitées

Principaux produits Principaux usages

Carrières P.C.M. (1994) inc.* Ville de Princeville Wackes, argilites et

siltites Pierre concassée Assiette de voirie,

granulat pour béton ou asphalte

Sintra inc. Ville de Princeville Wackes, argilites et conglomérats Pierre concassée

Assiette de voirie, granulat pour béton ou

asphalte

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A. Grégoire et fils ltée

Paroisse de Plessisville

Schistes argileux et/ou silteux Pierre concassée Assiette de voirie,

granulat, remblais

L. Jam inc. Paroisse de Plessisville

Schistes argileux et/ou silteux et arénites à

wacke Pierre concassée

Assiette de voirie, granulat pour béton ou

asphalte

Les carrières Saint-Ferdinand

inc.* Saint-Ferdinand

Grès et arénites quartzeuses

dolomitiques, dolomies, schistes à chlorites, etc.

Pierre concassée, chaux dolomitique et magnésienne, calcaires divers,

silice

Multiples, dont : briques, tuiles, aménagement paysager, assiette de voirie, granulat pour

béton divers ou asphalte, agriculture, etc.

* Un autre propriétaire possède une partie de cette carrière. Source : MRC de L’Érable

D’autres petites carrières peuvent être utilisées sporadiquement pour des besoins locaux, notamment pour les municipalités dans le cadre de l’entretien des assiettes de voirie locale.

Au mois d’août 2010, on recensait entre 20 et 25 exploitations reconnues qui contribuent dorénavant à une taxe spéciale (communément appelée « 0,50$ la tonne »). À ces exploitations les sablières et gravières sont toutefois ajoutées.

Cette taxation spéciale permet aux municipalités de compenser une partie des coûteux services d’entretien de leur réseau routier.

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3.7.2.2.2 Les sablières et les gravières

La MRC de L’Érable offre plusieurs sites propices à l’exploitation de matériel meuble tel que le sable et le gravier. Ainsi, 73 sablières/gravières sont répertoriées sur le territoire de la MRC en 2004. Le territoire comporte également plusieurs autres exploitations de petite taille ne semblant pas posséder pour l’instant de potentiel de développement ainsi que des exploitations désaffectées. La plupart des sablières et gravières d’importance sont situées dans les vallées ou à proximité des rivières Bulstrode, Bullard, Bécancour, Bourbon et Noire. Il est probable que ces sédiments meubles observés dans les vallées soient d’origine fluvio-glaciaire (issus de la calotte résiduelle des Bois-Francs) ou deltaïque alors que ceux situés dans la plaine du Saint-Laurent sont plutôt d’origine littorale (phase de régression marine de la Mer de Champlain) ou deltaïque. À Villeroy, d’importantes sablières permettent l’exploitation des sables issus de dunes, longues de plusieurs kilomètres et hautes parfois de plusieurs dizaines de mètres par endroit. Le meilleur exemple est observé au sud de la halte routière de l’autoroute Jean-Lesage (direction Est). Cette importante dune a été exploitée par le gouvernement provincial lors de la construction de l’autoroute et comporte aujourd’hui les reliques de ces grands bancs d’emprunt.

Le grand nombre d’exploitation et les différences importantes dans la taille de celles-ci justifient la classification des différentes exploitations en trois groupes :

A. Exploitations d’envergure régionale et supra régionale : les activités sont jugées suffisamment importantes pour être en mesure de desservir la région de L’Érable et les secteurs en périphérie (19 exploitations en 2004) ;

B. Exploitations d’envergure locale : les activités sont jugées suffisamment importantes pour être en mesure de desservir la localité mais également la région (11 exploitations en 2004) ;

C. Exploitations d’envergure limitée : les activités sont surtout en mesure de servir le propriétaire dans ses besoins divers mais, exceptionnellement ou à l’occasion, la localité (43 exploitations en 2004).

Au fil des ans, le nombre et l’envergure des exploitations sont constamment modifiés. En effet, certains projets (ex. : réfection d’une route) sont susceptibles de provoquer l’ouverture de nouvelles exploitations. D’autres peuvent être abandonnées subitement pour être mise « en attente » d’un nouveau projet.

Les autorisations nécessaires à l’ouverture d’une nouvelle exploitation commerciale (sablière, gravière, et également carrière) permettent de maintenir une certaine connaissance et contrôle sur celles-ci : le ministère du Développement durable de l’Environnement et des Parcs et la Commission de protection du territoire agricole du Québec (lorsque en zone agricole) doivent autoriser ces exploitations et la MRC de L’Érable exerce dorénavant un

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contrôle sur les volumes prélevés.

Les contraintes à l’occupation du sol

Les contraintes à l’occupation du sol sont attribuables à de nombreux facteurs dont les principaux sont les suivants :

le bruit : perceptible lors d’activités de dynamitage, de concassage et de transport du matériel extrait par camions, etc. ;

les poussières : occasionnées par le dynamitage, le concassage et le camionnage ;

les vibrations : occasionnées lors d’activités de dynamitage ;

modification du niveau d’eau dans le sol et le sous-sol : en excavant en profondeur (abaissement de la nappe) et en effectuant du dynamitage (modification de l’écoulement souterrain de l’eau), les activités d’extraction peuvent influer à proximité des habitations et notamment occasionner des problèmes de niveau d’eau dans les puits privés ;

paysage : les importantes zones d’extraction peuvent interférer sur la qualité du paysage d’un site, lorsqu’elles sont exploitées à flanc d’un relief positif.

Les carrières et les zones d’extraction de matériel meuble les plus importantes du territoire de la MRC de L’Érable sont illustrées sur la carte 3.7.2.

3.7.2.2.3 Autres extractions et extractions potentielles (tourbes, gaz,…)

Bien qu’elle ne soit pas prélevée sur le territoire de la MRC de L’Érable, la mousse de tourbe ou la tourbe de sphaigne présente un certain potentiel même si de nombreuses tourbières privées sont utilisées pour approvisionnement en eau (ou furent transformées) pour la production de la canneberge. D’autres vastes tourbières sont présentes sur les terres publiques intramunicipales de la MRC (parc régional).

Par ailleurs, les secteurs de Villeroy et du nord de Notre-Dame-de-Lourdes ont déjà fait l’objet de recherches et d’exploration en hydrocarbures vers la fin des années 1970 et du début des années 1980. De nouvelles recherches sont faites de manière intensive dans toutes les municipalités locales de la plaine.

À l’époque, les recherches n’étaient pas suffisamment concluantes pour permettre de mener à terme des phases subséquentes d’exploration et éventuellement d’exploitation des ressources. Mais en 2010, il semble que les technologies sont maintenant au point pour exploiter de forts volumes de gaz et autres hydrocarbures dérivés. Des structures géologiques et des formations morphologiques propices à une exploitation y ont été

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

identifiées : les shales d’Utica, et possiblement d’autres structures sous-jacentes.

3.7.2.3 Les anciens dépotoirs

Le territoire de la MRC de L’Érable comporte quatre anciens dépotoirs reconnus sur son territoire. Le premier est situé au nord de la Ville de Plessisville et les trois autres sont situés à Lyster. Un dernier est situé à l’est du village de Notre-Dame-de-Lourdes. De nombreux autres sites de moindre importance ont été utilisés à cette fin au fil des décennies sur le territoire de la MRC.

Les sites étaient utilisés par les municipalités ainsi que par les industries et commerces.

Les contraintes à l’occupation du sol des anciens dépotoirs sont liées à la qualité de l’environnement immédiat et en périphérie des sites. La principale conséquence est la pollution des eaux souterraines. Ainsi, ils peuvent avoir un impact sur la santé de la population.

Les anciens dépotoirs reconnus de la MRC de L’Érable sont illustrés sur la carte 3.7.3.

3.7.2.4 Lieu d’enfouissement sanitaire de la Ville de Plessisville

La MRC de L’Érable n’abrite qu’un seul site utilisé à des fins de gestion des matières résiduelles, site qui est actuellement fermé, sa capacité de stockage étant atteinte. Le lieu d’enfouissement sanitaire de la Ville de Plessisville est situé à quelques kilomètres au nord du noyau urbain.

Le site, appartenant à la Ville de Plessisville, permettait l’enfouissement des matières résiduelles non récupérées de toutes les municipalités de la MRC de L’Érable, à l’exception de Villeroy. Cette dernière municipalité expédie ses déchets non récupérés au lieu d’enfouissement sanitaire de Saint-Flavien dans la MRC de Lotbinière.

Le lieux d’enfouissement sanitaire de Plessisville est implanté dans un secteur éloigné des résidences et des autres bâtiments. Le milieu biophysique comporte des sols humides, de nature organique, où les aulnaies, les éricaçaies et autres formations végétales se partagent le territoire.

Les contraintes à l’occupation du sol de ce site sont de nature à influer sur la qualité de l’environnement immédiat et en périphérie du site. L’impact principal est lié à la pollution des eaux souterraines et de surface et par conséquent à la santé de la population. De plus, les contraintes d’odeur, des poussières et du bruit associés à l’important camionnage durant la période où l’exploitation était en opération, sont également à considérer, tout comme le transport de déchets par le vent.

Une infrastructure de transfert (transbordement) est maintenant en opération à l’entrée du site : les contraintes sont susceptibles de persister dans le temps.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Le lieu d’enfouissement sanitaire de la Ville de Plessisville est illustré sur la carte 3.7.3.

Ce site ne génère pas de contraintes sur le paysage puisqu’il n’est pas visible à partir d’une voie de circulation ou d’une habitation.

3.7.2.5 Sites de traitement des eaux usées municipales

La plupart des municipalités de la MRC de L’Érable ont des installations qui traitent les eaux usées de la portion urbaine ou villageoise de leur territoire. Le tableau suivant présente ces installations :

Tableau 3-86 – Traitement des eaux usées dans les milieux urbains et villageois de la MRC de L’Érable

Municipalité Forme de traitement des eaux usées

Inverness Étangs d’aération (desservent le village)

Laurierville

Filtration à base de tourbe (secteur de la rue des Jonquilles)

Champ d’épuration commun (secteur de la rue Labrie)

Aucun système ailleurs dans la municipalité

Lyster Étangs d’aération

Notre-Dame-de-Lourdes Aucun système de traitement

Agglomération de Plessisville Étangs d’aération

Princeville Étangs d’aération

Saint-Ferdinand Étangs d’aération

Saint-Pierre-Baptiste Étangs d’aération

Sainte-Sophie-d’Halifax Aucun système de traitement

Villeroy Aucun système de traitement

Source : MRC de L’Érable

Les contraintes à l’occupation du sol reposent essentiellement sur des contraintes potentielles liées aux odeurs générées ainsi que sur les paysages à proximité dans le cas des étangs d’aération.

Les sites de traitement des eaux usées municipales sont illustrés sur la carte 3.7.3.

3.7.2.6 Site de traitement des boues septiques

Le seul site de traitement des boues de fosses septiques de la MRC de L’Érable est opéré par l’entreprise « Protecto-Sol ». Le site permet d’effectuer le traitement et la valorisation des boues de fosses septiques. Les contraintes à l’occupation du sol causées par ce site sont liées aux odeurs générées en périphérie immédiate ainsi qu’au camionnage lors des périodes d’activité plus intenses. La densité des habitations dans ce secteur est plutôt faible. La localisation du site est illustrée sur la carte 3.7.3.

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3.7.2.7 Prises d’eau potable communautaires

La majorité des municipalités de la MRC de L’Érable ont des installations de captage des eaux souterraines ou de surface qui servent à alimenter les noyaux urbains ou villageois par le biais de réseaux d’aqueducs :

Tableau 3-87 – Systèmes d’approvisionnement en eau potable des municipalités de la MRC de L’Érable (en 2005)

Municipalité Type d’approvisionnement en eau potable pour les municipalités

Inverness Aucun système

Laurierville Prise d’eau souterraine dans les sédiments meubles et deux sources superficielles d’alimentation pour un approvisionnement complémentaire, au besoin

Lyster Prise d’eau souterraine dans les sédiments meubles (2 puits)

Notre-Dame-de-Lourdes Aucun système

Agglomération de Plessisville Prise d’eau dans la rivière Bécancour, à Notre-Dame-de-Lourdes

Princeville Prise d’eau souterraine dans des sédiments meubles filtrants dont l’apport en eau est en bonne partie assuré par la rivière Bulstrode

Saint-Ferdinand

Deux prises d’eau souterraine, l’une pour le secteur Bernierville, l’autre pour le secteur de Vianney. Deux autres prises d’eau souterraine sont également en fonction pour

l’hôpital Saint-Julien. Les plus importants puits municipaux sont implantés à l’extérieur de la MRC, dans la municipalité d’Irlande

Saint-Pierre-Baptiste Prise d’eau souterraine

Sainte-Sophie-d’Halifax Prise d’eau souterraine

Villeroy Prise d’eau souterraine dans les sédiments meubles

Les contraintes à l’utilisation du sol à proximité des prises d’eau potable sont liées à la qualité de l’eau et par conséquent à la santé de la population desservie. Les prises d’eau de Princeville et Plessisville sont localisées dans les rivières ou à proximité dans le cas de Princeville tandis que les autres municipalités puisent leur eau dans le sol ou le sous-sol.

La qualité de l’eau offerte par la municipalité de Villeroy est conditionnée par une saine gestion des usages et des activités qui sont effectués sur le territoire de la municipalité voisine de Val-Alain, (MRC de Lotbinière) puisque la presque totalité de l’aire de recharge (aire d’alimentation) y est située.

La municipalité de Saint-Ferdinand qui connaît une situation similaire, dispose également de puits sur le territoire de la municipalité voisine de Irlande (MRC des Appalaches).

La qualité de l’eau prélevée aux prises d’eau de Plessisville (à Notre-Dame-de-Lourdes) et à Princeville est dépendante d’une saine qualité physico-chimique de l’eau des rivières Bécancour et Bulstrode. Le chapitre sur l’environnement apporte des éléments supplémentaires concernant le captage des eaux souterraines.

La localisation des prises d’eau potable est illustrée sur la carte 3.7.4.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Il est à noter que ladite carte 3.7.4.1 recense, en plus des puits municipaux, toutes les installations de captage d’eau potable alimentant plus de 20 personnes (ex. : puits des campings). Ces installations, régies par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) afin d’assurer la qualité des eaux fournies dans le milieu, sont également identifiées et reconnues au présent schéma.

3.7.2.8 Interface entre les espaces urbanisés et la zone agricole

L’interface entre les zones à vocation urbaine et agricole constitue un espace où persistent des contraintes à l’utilisation du sol liées aux odeurs générées par les activités d’élevage. Les contraintes sont surtout attribuables aux activités d’épandage de lisier ou de fumier, surtout liquide, et aux odeurs générées par les bâtiments d’élevage et les structures d’entreposages des engrais de ferme.

Ces interfaces sont recensées autour des noyaux villageois et urbains ainsi que dans les autres espaces suivants :

Le Domaine Paquet à Princeville ;

Le Domaine Somerset dans la Paroisse de Plessisville ;

Les secteurs de villégiature des lacs Joseph, William et Kelly.

Ces interfaces sont illustrées sur les cartes relatives à la cohabitation intégrées au document complémentaire (périmètres de cohabitation et secteurs sensibles à la cohabitation).

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3.7.2.9 Autres zones de contraintes à l’occupation du sol

Deux sites voués à la récupération et à la valorisation de résidus verts sont implantés dans la MRC de L’Érable soit à Princeville (récupération annuelle de 230 tonnes) et à Plessisville (récupération annuelle de 70 tonnes). Ces sites sont identifiés au présent schéma d’aménagement et de développement compte tenu des contraintes d’odeurs possiblement générées.

Il faut également ajouter un autre espace, constitué essentiellement d’une zone tampon en le territoire de la ville de Princeville, liée à l’aménagement d’un lieu d’enfouissement technique dans la municipalité de Saint-Rosaire, voisin à l’ouest de Princeville, vis-à-vis le rang 2, lot 26. Cet espace constitue une contrainte à l’occupation du sol pour des raisons de bruit, d’odeur et autres raisons liées à ce type d’usage, malgré le fait qu’il soit situé dans la MRC voisine d’Arthabaska.

Quelques autres zones de contraintes à l’occupation du sol sont retrouvées sur le territoire de la MRC de L’Érable et sont en conséquence identifiées et reconnues, mais sont pour la plupart traitées ou identifiées dans des chapitres distincts du présent schéma d’aménagement et de développement révisé :

- odeurs des élevages et d’épandage des déjections animales : chapitre sur l’agriculture ;

- espaces écologiquement fragiles (conservation) : chapitre sur l’environnement ;

- corridors en bordure des axes routiers et ferroviaires : chapitre sur les transports ;

- postes de transformation d’énergie : chapitre sur les infrastructures et équipements ;

- infrastructures de télécommunication : chapitre sur les infrastructures et équipements.

En ce qui concerne les deux derniers points ci-haut, la MRC s’attend à ce que les municipalités planifient la localisation des usages résidentiels (par exemple), de manière à favoriser une cohabitation harmonieuse entre ces éléments et lesdits usages résidentiels. Il en est de même avec les lignes de transport d’énergie électrique qui occupent actuellement le territoire, lesquelles ne sont toutefois pas considérées comme étant des contraintes anthropiques.

En terminant, l’annexion récente par Victoriaville du terrain de l’aérogare de Victoriaville, précédemment dans le territoire de Princeville, et de superficies de terrains adjacentes, n’implique plus pour la MRC de L’Érable d’inclure cet espace dans l’aménagement du

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territoire et des potentielles contraintes à l’occupation du sol qu’il implique.

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3.7.3 Les enjeux des zones de contraintes particulières à l’occupation du sol

Dans la MRC de L’Érable, les enjeux relatifs aux zones de contraintes à l’occupation du sol sont de faible envergure en comparaison avec d’autres régions du Québec.

Les espaces contraints à des mentions particulières concernant l’occupation du sol sont représentés par les secteurs inondables en bordure des lacs et rivières, les zones « tampons » en bordure de lieux où la cohabitation entre divers occupants et la santé de la population pourrait être problématique, ainsi que les espaces représentés par des périmètres de protection assurant le prélèvement d’une eau potable de qualité pour la population.

3.7.3.1 Construction en zone inondable

Le portrait de l’espace inondable de la MRC de L’Érable a permis de mettre en lumière le fait que les zones inondables sont nombreuses, qu’elles peuvent être causées par différents facteurs, qu’elles peuvent être en eau libre ou par embâcle, et qu’elles occupent un espace physique diversifié.

Plusieurs constructions sont localisées dans des secteurs où l’eau et les glaces sont susceptibles d’envahir les propriétés des riverains. La sécurité des biens et surtout des personnes révèle ainsi toute son importance. La situation est observable autour du lac William et du lac Joseph ainsi que sur la rivière Bécancour.

Au lac Joseph, plusieurs dizaines de propriétés sont inondées chaque année. De nombreux chalets à Inverness et Saint-Pierre-Baptiste sont installés sur pilotis étant donné la fréquence des inondations, leur étendue et les dégâts causés au fil des décennies.

La rivière Bourbon a connu d’importantes crues et plus particulièrement en 1959, 1960, 1973, 1983, le 17 juillet 2001 et à l’hiver 2004 et à d’autres moments depuis 2004, notamment l’hiver. À plus d’une reprise, des bâtiments résidentiels ont été déplacés ou endommagés.

La rivière Bullard à Inverness connaît également des crues remarquables. Elle a notamment porté le nom de « Rivière des Morts » pendant de nombreuses années suite à une crue mortelle, et plusieurs la nomme encore ainsi. Depuis l’importante crue du 3 août 1957, la rivière Bullard a débordé à de nombreuses reprises, notamment par des embâcles spectaculaires affectant essentiellement des terres agricoles.

D’autres faits historiques comme ces derniers pourraient également être soulignés pour d’autres cours d’eau de la MRC de L’Érable.

La cartographie des zones inondables et la détermination de cotes de crue en d’autres endroits permettent à la MRC de L’Érable de cibler les espaces où des contraintes à l’occupation du sol sont bien présentes afin de préserver la sécurité des personnes et de protéger les biens. Les cartes relatives aux zones inondables intégrées au document

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

complémentaire permettent de localiser ces secteurs.

Une décennie ou deux sans inondation de grande importance sont amplement suffisantes pour « oublier » les risques que les implantations en bordure des cours d’eau et des lacs recèlent.

Une meilleure gestion des espaces inondables par l’application de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables constitue un des enjeux majeurs sur le territoire de la MRC de L’Érable, et un des plus importants du territoire.

3.7.3.2 Cohabitation, qualité de vie et santé autour de certaines zones de contraintes

Le lieu d’enfouissement sanitaire de Plessisville et les sites de traitement (site de transfert) des eaux usées municipales peuvent générer d’importantes contraintes en termes d’odeur. Pour les anciens dépotoirs, les contraintes sont liées aux impacts appréhendés sur la santé des citoyens à proximité. Finalement, les sites d’extraction de diverses matières minérales (roc, gravier, sable) génèrent également des contraintes particulières : bruit, poussière, vibration.

Ces secteurs contraignants ne génèrent toutefois que très peu de plaintes en lien avec la cohabitation et la qualité de vie. Le maintien de cette harmonie et de ces conditions de santé constitue un enjeu d’importance dans la planification et l’aménagement du territoire de la MRC de L’Érable.

3.7.3.3 Protection des aires d’alimentation des prises d’eau potable communautaires

La protection des prises d’eau potable et les espaces qui permettent le rechargement en eau de qualité constitue un enjeu majeur pour la MRC de L’Érable.

Des périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée sont identifiés pour certaines prises d’eau potable communautaires dont le prélèvement est effectué dans le sous-sol. Les cartes relatives aux périmètres de protection des prises d’eau potables intégrées au document complémentaire illustrent les différents périmètres de protection, lesquels doivent jouer le rôle d’assurer la distribution d’une eau saine et de qualité.

À l’intérieur des aires d’alimentation connues et des périmètres de protection des prises d’eau, les usages présents et susceptibles de générer des conflits ou pouvant influencer la qualité de l’eau sont surtout de nature agricole, mais également reliés à l’entretien des voies de circulation dans les cas de Villeroy et de Laurierville (épandage de sels ou abrasifs l’hiver).

En ce qui concerne le volet agricole, l’Union des producteurs agricoles joue un rôle prépondérant dans la sensibilisation de ses membres quant à la protection de ces espaces vulnérables. De façon générale, dans la MRC de L’Érable, l’eau souterraine du secteur des prises d’eau est réputée vulnérable à la contamination bactériologique, virologique ou chimique.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

La qualité de l’eau de Villeroy dépend d’une saine gestion des usages et des activités qui sont effectués sur le territoire de Val-Alain (MRC de Lotbinière) puisque presque la totalité de l’aire de recharge y est située. Cette situation est problématique compte tenu des pouvoirs de la municipalité de Villeroy à protéger l’aire d’alimentation de sa prise d’eau sur ce territoire voisin.

Il en est de même pour deux puits de la municipalité de Saint-Ferdinand qui est située à Irlande (MRC des Appalaches). En dernier lieu, la qualité de l’eau prélevée aux prises d’eau de Plessisville (à Notre-Dame-de-Lourdes) et à Princeville est tributaire d’une saine qualité physico-chimique de l’eau des rivières Bécancour et Bulstrode. Dans ce dernier cas, c’est la gestion de l’eau de l’ensemble des deux bassins versants respectifs qui est concerné.

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3.7.4 Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement

3.7.4.1 Les grandes orientations d’aménagement

3.7.4.1.1 Assurer la sécurité des biens et des personnes en bordure des espaces riverains des lacs et cours d’eau par un aménagement du territoire encadré et restrictif dans les espaces potentiellement inondables

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable entend régler la question de l’aménagement du territoire et du développement dans les secteurs à risque d’inondation et ainsi appliquer le cadre normatif provincial à la situation régionale.

Le raffinement de la cartographie depuis le premier schéma d’aménagement, l’intégration du nouveau cadre normatif, la détermination de nouvelles zones inondables reconnues et la nouvelle cartographie régionale des espaces à risque ainsi que la détermination de cotes de crue de certains autres secteurs composent l’ensemble des moyens qui permettront de viser la réussite de cette orientation.

3.7.4.1.2 Assurer une saine gestion des usages à proximité des lieux à fortes contraintes d’utilisation du sol afin d’éviter des conflits d’usages ou des problèmes de détérioration de la qualité de vie

Cette orientation vise à maintenir une saine cohabitation dans les espaces problématiques identifiés à prévenir les problèmes de bruit, de poussières et de vibration (extraction), d’odeurs (enfouissement sanitaire) et de contamination (anciens dépotoirs).

Elle doit également prévoir, pour des considérations paysagères et de conservation du territoire, le réaménagement des lieux d’extraction afin d’améliorer la qualité du paysage.

3.7.4.1.3 Assurer le prélèvement d’une eau potable de qualité pour les fins de distribution à la population de la MRC

Par cette grande orientation, la MRC de L’Érable entend assurer la distribution d’une eau de qualité à sa population. La MRC vise donc à établir des dispositions normatives relatives aux espaces vulnérables à la contamination mais également travailler en partenariat avec les occupants du territoire et leurs organisations, dont l’UPA, afin de concilier les usages et activités. Un des objectifs spécifiques et ses moyens de mise en œuvre qui sont liés à cette orientation est traité à l’article 3.6.5.2.3 (chapitre sur l’environnement).

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3.7.4.2 Les objectifs

3.7.4.2.1 Limiter les usages et les constructions dans les zones inondables par un cadre normatif approprié ou par un plan de gestion dans certains cas exceptionnels

Par cet objectif, la MRC de L’Érable entend appliquer rigoureusement la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables ainsi que d’autres mesures, le cas échéant, qui pourraient éventuellement s’ajouter à ce cadre général, afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens. De façon générale, elle entend interdire les constructions en zone inondable. Dans les cas où la Politique est plus difficilement applicable, comme au lac Joseph, la MRC entend travailler en collaboration avec ses partenaires, dont le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, afin d’évaluer et éventuellement d’appliquer un cadre normatif différent ou plus adéquat.

Moyens de mise en œuvre : intégrer des mesures au document complémentaire qui limitent le développement et les aménagements en zone inondable, notamment les dispositions de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables. Le second moyen consiste à réaliser un plan de gestion (autrefois prévu à la Politique) pour des secteurs où l’application générale du cadre est inappropriée, puis à l’intégrer au document complémentaire. Ce projet ne peut se réaliser qu’avec ses partenaires municipaux et gouvernementaux.

3.7.4.2.2 Déterminer des périmètres de cohabitation ou des zones tampons autour des lieux qui imposent des contraintes à l’utilisation du sol à proximité

Moyen de mise en œuvre : par cet objectif, la MRC de L’Érable entend assurer un aménagement du territoire favorisant la cohabitation harmonieuse autour des zones d’extraction de sable, de gravier ou de roc, autour du lieu d’enfouissement sanitaire de Plessisville ainsi qu’autour des sites de traitements des eaux usées municipales, le tout par la limitation de certains usages au document complémentaire à l’intérieur de périmètres définis.

Par cet objectif, la MRC entend également jouer sont rôle dans la protection des aires d’alimentation des prises d’eau et des périmètres de protection rapprochée et éloignée des municipalités.

3.7.4.2.3 Limiter les usages et les activités à l’intérieur des aires d’alimentation des prises d’eau potable communautaires

Les nappes d’eau souterraines actuellement connues sur le territoire sont particulièrement vulnérables à la contamination bactériologique, virologique et chimique. Par cet objectif, la MRC de L’Érable, entend donc régir les usages et les activités à l’intérieur des aires d’alimentation des prises d’eau potables communautaires par le biais de son document

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complémentaire. Les nouveaux élevages, l’épandage de pesticides, de fertilisants chimiques et organiques, l’entreposage de matières diverses susceptibles de contaminer les nappes souterraines ainsi que l’épandage de sel de déglaçage (fondants, abrasifs) sont autant d’exemples d’usages ou d’activités à régir afin d’assurer une eau de qualité à long terme et la santé de la population.

Moyen de mise en œuvre : par cet objectif, la MRC de L’Érable entend, par le biais du document complémentaire, limiter les usages et les activités possibles à l’intérieur des aires d’alimentation des prises d’eau potable communautaires, notamment en ce qui concerne l’épandage de déjections animales. De concert avec ses partenaires, dont l’UPA, elle entend donner l’opportunité aux municipalités de régir de façon plus stricte ces espaces fragiles à la contamination, le tout d’une manière raisonnée.

Dans le cas de la prise d’eau de Villeroy et de la portion de son aire d’alimentation comprise à l’intérieur du territoire de Val-Alain, la MRC de L’Érable entend soutenir Villeroy dans la sensibilisation de la municipalité de Val-Alain à cette problématique. La MRC entend également soutenir la municipalité de Saint-Ferdinand dans ses démarches de sensibilisation auprès de la municipalité d’Irlande.

Finalement, la MRC de L’Érable entend appuyer les initiatives du Groupe de concertation du bassin versant de la rivière Bécancour (GROBEC) dans sa démarche de gestion intégrée de l’eau par bassin versant afin d’améliorer à long terme la quantité et la qualité de l’eau de la rivière Bécancour (et le reste de la zone) et ce, pour assurer une desserte optimale de la ressource l’agglomération de Plessisville. La MRC appuie également les initiatives du Comité pour la protection et l’environnement du bassin versant de la rivière Nicolet (COPERNIC) afin d’améliorer la gestion de l’eau de la rivière Bulstrode, tributaire de la rivière Nicolet, pour le bénéfice de la population de Princeville. Il en est de même pour le bassin de la rivière du Chêne.

3.7.4.2.4 Restaurer, reconstituer ou convertir les sites d’extraction afin d’assurer à long terme une cohabitation et une meilleure intégration dans le paysage ainsi qu’encadrer l’aménagement des nouveaux sites

La MRC de L’Érable considère que l’intégration des sites d’extraction dans le paysage est nécessaire pour un développement durable et intégré.

Moyen de mise en œuvre : par cet objectif, la MRC de L’Érable demande aux municipalités qui abritent des sites d’extraction reconnus au présent schéma d’aménagement et de développement révisé, d’intégrer dans leur réglementation d’urbanisme des dispositions qui visent la remise en état des sites d’extraction une fois l’exploitation du site terminée ou en partie terminée.

Le reboisement et la remise en culture des sablières et gravières, l’aménagement et la reconversion des carrières pour des fins éducatives, récréatives et touristiques, leur intégration dans le paysage et dans le milieu agricole sont des mesures que devront envisager

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

les municipalités.

Par ailleurs, le document complémentaire édicte des dispositions normatives concernant les nouvelles zones d’extraction à être aménagées, lesquelles devront respecter des distances relatives à la cohabitation, et devront être reconstituées ou reconverties.

3.7.4.3 Synthèse des orientations et objectifs

Afin de mieux comprendre l’ensemble de la démarche de l’aménagement et du développement du territoire en ce qui a trait aux zones de contraintes particulières à l’occupation du sol, le tableau suivant présente l’ensemble des orientations et objectifs généraux et spécifiques.

Ce tableau est toutefois présenté à titre indicatif. Pour assurer une pleine application, une pleine conformité ou une interprétation juste, la lecture des chapitres visant les zones de contraintes particulières à l’occupation du sol est requise.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-88 – Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques aux zones de contraintes à l’occupation du sol

Grandes orientations Objectifs

ASSURER LA SÉCURITÉ DES BIENS ET DES PERSONNES EN BORDURE DES ESPACES

RIVERAINS DES LACS ET COURS D,EAU PAR UN AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ENCADRÉ ET

RESTRICTIF DANS LES ESPACES POTENTIELLEMENT INONDABLES

Limiter les usages et les constructions dans les zones inondables par un cadre normatif approprié ou par un plan de gestion dans certains cas exceptionnels

Déterminer des périmètres de cohabitation ou des zones tampons autour des lieux qui imposent des contraintes à l’utilisation du sol à proximité

ASSURER UNE SAINE GESTION DES USAGES À PROXIMITÉ DES LIEUX À FORTES CONTRAINTES

D’UTILISATION DU SOL AFIN D’ÉVITER DES CONFLITS D’USAGES OU DES PROBLÈMES DE

DÉTÉRIORATION DE LA QUALITÉ DE VIE Améliorer les connaissances sur la qualité et la quantité des eaux souterraines de la MRC, afin d’assurer une utilisation adéquate

de la ressource et desservir adéquatement la population régionale

ASSURER ULE PRÉLÈVEMENT D’UNE EAU POTABLE DE QUALITÉ POUR LES FINS DE

DISTRIBUTION À LA POPULATION DE LA MRC

Limiter les usages et les activités à l’intérieur des aires d’alimentation des prises d’eau potable communautaires

Restaurer, reconstituer ou convertir les sites d’extraction afin d’assurer à long terme une cohabitation et une meilleure intégration dans le paysage ainsi qu’encadrer l’aménagement des nouveaux sites

Objectif commun avec les autres chapitres du schéma d’aménagement et de développement

révisé: Accentuer la reconnaissance nationale de la MRC comme « Région de l’érable » par excellence

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.8 Les paysages et l’espace patrimonial, historique et culturel

Le présent chapitre illustre les composantes que constituent le patrimoine, la culture et l’histoire. Ces composantes de l’aménagement du territoire sont prépondérantes dans la MRC de L’Érable car elles permettent de concilier la protection et la mise en valeur du patrimoine, de la culture ainsi que le développement et la planification du territoire dans un souci de respect de l’identité de la région et de son histoire.

Le présent chapitre est divisé en trois principales parties : un portrait succinct du territoire relativement aux paysages ainsi qu’à l’espace patrimonial, historique et culturel, les enjeux qui en découlent, puis les orientations et les objectifs qui leurs sont associés. Finalement, des dispositions particulières sont présentées au document complémentaire.

3.8.1 Portrait de l’espace patrimonial, culturel et historique

Dans le schéma d’aménagement de première génération, les impératifs culturels et patrimoniaux avaient été pris en compte par le biais d’arrondissements patrimoniaux.

Le présent portrait dresse un éventail renouvelé des éléments d’intérêt du territoire de la MRC de L’Érable. Celui-ci n’est toutefois pas définitif. En effet, les municipalités sont encouragées à y ajouter des précisions et des bonifications selon leur(s) critère(s) locaux, afin qu’elles puissent s’approprier leurs richesses particulières et identitaires.

La préservation du patrimoine doit être considérée comme une partie importante de l'aménagement du territoire et du développement à long terme pour les municipalités. Ces dernières pourront donc favoriser la connaissance de l'histoire locale et régionale ainsi que la conservation et la protection de l'aspect patrimonial dans leur territoire respectif pour en faire une pièce du développement local mais également, une appropriation du caractère identitaire propres à chacun.

Récemment, la MRC de L’Érable s’est dotée d’une politique culturelle par le biais de laquelle elle s’engage à mettre en œuvre et à promouvoir la culture et le patrimoine sur son territoire. Le contenu de cette politique est considéré comme étant tributaire du contenu du présent schéma, à tout le moins le contenu qui est en lien direct avec l’aménagement et le développement du territoire.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.8.1.1 La MRC de L’Érable bénéficiaire du paysage naturel, de son histoire et de son évolution

3.8.1.1.1 Le Nord de la MRC

La MRC de L’Érable est un territoire dont le paysage est contrasté. L’organisation spatiale du territoire et la colonisation furent le fruit de ce paysage aux multiples facettes. Cette colonisation s’est effectuée suite à plusieurs épisodes marquants de l’histoire régionale, le plus souvent grâce aux ressources naturelles du milieu.

La partie nord de la MRC offre un paysage fortement représenté par les tourbières en alternance avec les formations sablonneuses, lesquelles prennent souvent la forme de dunes et dans lequel les jeunes forêts sont typiques du territoire.

La colonisation et l’exploitation de la forêt ainsi que le développement accéléré de l’agriculture sont directement tributaires de ces caractéristiques physiques. Les municipalités développées le long de la route 116 possédaient toutes les caractéristiques favorables à un développement rapide : sols de qualité pour la pratique de l’agriculture, pentes faibles mais acceptables pour l’irrigation des terres, etc. Dans les faits, ce qui a ralenti la colonisation dans la MRC de L’Érable est son éloignement relatif du Saint-Laurent ou l’absence d’un grand cours d’eau d’importance. De plus, la plaine sablo-tourbeuse du nord de la MRC et des environs était un obstacle difficilement franchissable à certaines périodes de l’année.

La carte 3.1.1 du chapitre sur l’agriculture et la forêt illustre les trois différentes parties physiographiques de la MRC, lesquelles offrent des paysages distincts. L’emplacement actuel de la ville de Plessisville correspond à un rétrécissement de la portion médiane de la MRC, coincée entre les deux autres portions plus hostiles à l’implantation d’un village initial.

3.8.1.1.2 La portion médiane de la MRC

Cette partie médiane offre un paysage faiblement ondulé voire presque plane par endroit où l’agriculture est prédominante. Les premiers soubresauts de reliefs appalachiens sont dans cette portion du territoire, ce qui lui assure un drainage souvent naturel de qualité. Notons par exemple les crêtes sur lesquelles sont construites la route 116 entre Plessisville et Princeville et le rang du Golf dans la Paroisse de Plessisville.

Le développement du territoire s’est fait de façon plus importante à l’intérieur d’une bande qui s’interpose entre les milieux généralement plus humides au nord et les secteurs au relief plus accidentés au sud.

3.8.1.1.3 Les Appalaches

Le secteur appalachien a été colonisé grâce à la persévérance du gouvernement de l’époque qui voulait une route pour accéder à des villes et des villages plus au sud afin de rejoindre

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

notamment Boston. C’est par ailleurs grâce à la construction du chemin Craig puis du chemin Gosford que certaines municipalités se sont développées de façon « anachronique », Inverness étant la première dans la MRC de L’Érable.

La partie sud de la MRC est représentée par des reliefs de collines et de plateaux assez élevés représentatifs des Appalaches. Dans cette partie de la MRC, le paysage typique agroforestier présente une alternance entre le paysage agricole (pâturage, foin, différents élevages) et forestiers (érablières). Les percées visuelles qu’offre cette portion du territoire sont intéressantes puisqu’elles portent parfois sur plusieurs kilomètres.

Dans le secteur de Villeroy et de Notre-Dame-de-Lourdes, la colonisation s’est faite postérieurement au développement des municipalités de l’axe actuel de la route 116, grâce notamment à la construction de chemins de fer qui a permis de traverser les barrières naturelles tourbeuses.

3.8.1.2 Répertoire des éléments patrimoniaux

Le présent sous-chapitre illustre le recensement des principaux éléments patrimoniaux d’importance sur le territoire de la MRC et, dans la majeure partie des cas, soit dans le cas des bâtiments, une qualification de la valeur patrimoniale des ces éléments.

Le schéma d’aménagement et de développement révisé incite les municipalités, par le biais d’une nomenclature des éléments historiques, à retrouver la fierté de leur patrimoine, à comprendre et à interpréter l'histoire régionale et à transmettre aux générations suivantes les traces vivantes du passé.

Le tableau suivant présente la distribution des éléments patrimoniaux d’importance sur le territoire de la MRC :

Tableau 3-89 – Nombre et type d’éléments patrimoniaux d’importance

Municipalité Nombre total d’éléments

patrimoniaux retenus Type d’éléments et nombre

Inverness 36

Résidences : 23

Chapelles, églises : 3

Cimetières : 3

Anciens presbytères : 2

Autres (commerces etc.) : 6

Laurierville 23

Résidences : 16

Église et son presbytère : 1

Monument/sculpture : 1

Bâtiments agricoles : 2

Ancienne gare : 1

Pont de fer : 1

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Autres (commerces, etc.) : 2

Cimetière : 1

Lyster 29

Résidences : 23

Église : 1

Ancien presbytère : 1

Ancienne gare : 1

Autres (commerces, etc.) : 2

Cimetière : 1

Notre-Dame-de-Lourdes 5

Résidences : 3

Église : 1

Cimetière : 1

Plessisville (P) 5 Résidences : 4

Bâtiment agricole : 1

Plessisville (V) 95

Résidences : 80

Églises : 2

Ancien presbytère : 1

Ancien couvent : 1

Monuments/sculptures : 2

Autres (commerces, etc.) : 7

Cimetière : 1

Industrie : 1 (Forano)

Princeville 30

Résidences : 27

Église : 1

Autres (commerces etc.) : 1

Cimetière : 1

Sainte-Sophie-d’Halifax 9

Résidences : 4

Église : 1

Ancien presbytère : 1

Pont couvert : 1

Cimetière : 1

Monument : 1

Saint-Ferdinand 25

Résidences : 19

Églises : 2

presbytère : 1

Ancien presbytère : 1 (Vianney)

Autres (commerces, etc.) : 1 (Hôpital St-Julien)

Cimetière : 1

Saint-Pierre-Baptiste 7 Résidences : 3

Église : 1

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Cimetières : 2

Monument/sculpture : 1

Villeroy 5

Résidences : 3

Église : 1

Cimetière : 1 * Même s’il s’agit de voies de communication et non d’éléments patrimoniaux proprement dits, les voies ferrées désaffectées et le chemin Craig/Gosford méritent une mention et une identification particulière au présent schéma.

Tableau 3-90 - Principaux éléments patrimoniaux et d’intérêt retenus

MUNICIPALITÉ D’INVERNESS

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

Fonderie d'Art d'Inverness Commercial 42 Chapelle St.Stephen’s Religieux Cimetière Boutelles Religieux 45 Cimetière St.Stephen’s Religieux 45 Ancien presbytère (résidence Dublin) Résidentiel 47 Ancien presbytère (Église St.Stephen’s) Résidentiel 203, chemin Gosford Résidentiel 42 291, chemin Gosford Résidentiel 41 311, chemin Gosford Résidentiel 37 315, chemin Gosford Résidentiel 35 330, chemin Gosford Résidentiel 55 334, chemin Gosford Résidentiel 49 377, chemin Gosford Résidentiel 37 380, chemin Gosford Résidentiel 36 1742, rue Dublin Résidentiel 30 1776, rue Dublin Résidentiel 38 1784, rue Dublin Résidentiel 47 1788, rue Dublin Résidentiel 39 1796, rue Dublin Résidentiel 46 1909, rue Dublin Résidentiel 42 Autres éléments à considérer : Église Church of the Ascension Église Saint-Andrew Église Saint-Athanase Monuments Autres cimetières Musée du Bronze Chemins Craig-Gosford Atelier du bronze Certaines autres résidences

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

MUNICIPALITÉ DE LAURIERVILLE

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

709, rang 7 ouest Agricole (grange) 41 713, rang 7 ouest Agricole (grange) 42 497, avenue Provencher Résidentiel 39 498, avenue Provencher Résidentiel 38 302, avenue Tanguay Résidentiel 42 105, route de la Station Résidentiel 40 128, route de la Station Résidentiel 40 175, route de la Station Résidentiel 48 130, rue Dubé Résidentiel 42 139, rue Dubé Résidentiel 33 143, rue Dubé Résidentiel 37 151, rue Dubé Résidentiel 40 157, rue Dubé Résidentiel 43 129, rue Grenier Résidentiel 35 138, rue Grenier Résidentiel 42 139, rue Grenier Résidentiel 41 784, rang 7 est Résidentiel 34 Autres éléments à considérer : Église Sainte-Julie presbytère, cimetière Monument Ancienne gare Pont de fer Autre résidence

MUNICIPALITÉ DE LYSTER

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

865, chemin de la Grosse-île Commercial 42 3 330, rue Bécancour Religieux 50 840, chemin de la Grosse-Île Résidentiel 39 860, chemin de la Grosse-Île Résidentiel 40 2 035, rue Bécancour Résidentiel 39 2 065, rue Bécancour Résidentiel 40 2 070, rue Bécancour Résidentiel 38 2 090, rue Bécancour Résidentiel 35 2 100, rue Bécancour Résidentiel 36 2 215, rue Bécancour Résidentiel 42 2 250, rue Bécancour Résidentiel 39 2 310, rue Bécancour Résidentiel 43

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

2 475, rue Bécancour Résidentiel 43 2 915, rue Bécancour Résidentiel 35 3 130, rue Bécancour Résidentiel 40 3 270, rue Bécancour Résidentiel 43 3 335, rue Bécancour Résidentiel 44 2 590, rue Bécancour Résidentiel 41 2 080, rue Bécancour Résidentiel 40 2 197, rue Bécancour Résidentiel 35 3 290, rue Bécancour Résidentiel 38 3 340, rue Bécancour Résidentiel 44 119, rue Boislard Résidentiel 38 105, rue Marquis Résidentiel 43 112, rue Marquis Résidentiel 40 108, rue Saint-Pierre Résidentiel 40 Autres éléments à considérer : Église Sainte-Anastasie, ancien presbytère, cimetière Ancienne gare Autres types

MUNICIPALITÉ DE NOTRE-DAME-DE-LOURDES

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

924, rang Saint-François est Résidentiel 41 1 063, rang Saint-Pierre est Résidentiel 37 207, Route 265 Résidentiel 38 895, rue Principale Résidentiel 36 915, rue Principale Résidentiel 37 917, rue Principale Résidentiel 46 Autres éléments à considérer : Église L’Immaculé-Conception-de-la-Sainte-Vierge, cimetière

MUNICIPALITÉ DE PAROISSE DE PLESSISVILLE

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

569, rue Saint-Calixte Agricole (grange) 30 1 670, boulevard des Sucreries Résidentiel 493, rue Saint-Calixte Résidentiel 41 911, rue Saint-Calixte Résidentiel 50 2 515, rue Saint-Germain Résidentiel 38 Autre élément à considérer :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Sucrerie d’antan

VILLE DE PLESSISVILLE

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

1 620 – 1 636, rue Saint-Calixte Commercial 43 1 787, rue Saint-Calixte Commercial 42 1 843, rue Saint-Calixte Commercial 45 1 511, avenue des Érables Résidentiel 45 1 642, avenue des Érables Résidentiel 37 1 711, avenue des Érables Résidentiel 46 1 784, avenue des Érables Résidentiel 45 2 180, avenue des Érables Résidentiel 45 1 500, avenue Painchaud Résidentiel 1 565, avenue Saint-Edouard Résidentiel 45 1 571, avenue Saint-Edouard Résidentiel 42 1 607, avenue Saint-Edouard Résidentiel 44 1 619, avenue Saint-Edouard Résidentiel 42 1 684, avenue Saint-Edouard Résidentiel 44 1 742, avenue Saint-Edouard Résidentiel 39 1 805, avenue Saint-Edouard Résidentiel 34 2 051, avenue Saint-Edouard Résidentiel 38 2 237, avenue Saint-Edouard Résidentiel 41 2 345, avenue Saint-Germain Résidentiel 38 2 358, avenue Saint-Germain Résidentiel 43 1 439, avenue Saint-Joseph Résidentiel 43 1 454, avenue Saint-Joseph Résidentiel 38 1 491, avenue Saint-Joseph Résidentiel 42 1 578, avenue Saint-Laurent Résidentiel 42 1 863, avenue Saint-Laurent Résidentiel 39 1 352, avenue Saint-Louis Résidentiel 41 1 408, avenue Saint-Louis (terrain 1398, avenue Saint-Louis) Résidentiel 30 1 460, avenue Saint-Louis Résidentiel 32 1 474, avenue Saint-Louis Résidentiel 44 1 484, avenue Saint-Louis Résidentiel 44 1 628, avenue Saint-Louis Résidentiel 36 1 631, avenue Saint-Louis Résidentiel 50 1 641, avenue Saint-Louis Résidentiel 39 1 708, avenue Saint-Louis Résidentiel 35 1 760, avenue Saint-Louis Résidentiel 36 1 790, avenue Saint-Louis Résidentiel 40 1 806, avenue Saint-Louis Résidentiel 39 1 855, avenue Saint-Louis Résidentiel 38 1 885, avenue Saint-Louis Résidentiel 42 1 897, avenue Saint-Louis Résidentiel 42 1 912, avenue Saint-Louis Résidentiel 42

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

1 992, avenue Saint-Louis Résidentiel 38 2 133, avenue Saint-Louis Résidentiel 43 2 172, avenue Saint-Louis Résidentiel 39 1 574, avenue Saint-Nazaire Résidentiel 37 1 589, avenue Saint-Nazaire Résidentiel 44 1 616, avenue Saint-Nazaire Résidentiel 37 1 635, avenue Saint-Nazaire Résidentiel 42 1 650, avenue Saint-Nazaire Résidentiel 41 1 680, avenue Saint-Nazaire Résidentiel 33 1 296, rue Napoléon Résidentiel 35 1 366, rue Napoléon Résidentiel 44 1 194, rue Saint-Calixte Résidentiel 45 1 232, rue Saint-Calixte Résidentiel 37 1 235, rue Saint-Calixte Résidentiel 49 1 244, rue Saint-Calixte Résidentiel 42 1 251, rue Saint-Calixte Résidentiel 50 1 381, rue Saint-Calixte Résidentiel 40 1 405, rue Saint-Calixte Résidentiel 50 1 465, rue Saint-Calixte Résidentiel 44 1 481, rue Saint-Calixte Résidentiel 45 1 495, rue Saint-Calixte Résidentiel 37 1 503, rue Saint-Calixte Résidentiel 40 1 514, rue Saint-Calixte Résidentiel 37 1 525, rue Saint-Calixte Résidentiel 54 1 582, rue Saint-Calixte Résidentiel 37 1 594, rue Saint-Calixte Résidentiel 44 1 605, rue Saint-Calixte Résidentiel 42 1 782, rue Saint-Calixte Résidentiel 45 1 824, rue Saint-Calixte Résidentiel 46 1 895, rue Saint-Calixte Résidentiel 52 2 101, rue Saint-Calixte Résidentiel 38 2 161, rue Saint-Calixte Résidentiel 54 1 701, rue Saint-Jean Résidentiel 36 1 718, rue Saint-Jean Résidentiel 31 1 714, rue Saint-Paul Résidentiel 25 1 415, rue Savoie Résidentiel 35 1 464, rue Savoie Résidentiel 44 1 777, rue Savoie Résidentiel 32 1 801, rue Savoie Résidentiel 34 De nombreux autres éléments à considérer : Églises, anciens presbytère et couvent, cimetières (2) Forano Monuments/sculptures (2) Passerelle (Armand Vaillancourt) Certaines autres résidences et certains autres commerces

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

VILLE DE PRINCEVILLE

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

263, rue Saint-Jean-Baptiste sud Commercial 41 50, rang 7 ouest Résidentiel 28 24, rang 11 est Résidentiel 39 622, route 116 est Résidentiel 40 70, rue des Érables Résidentiel 29 140, rue Saint-Georges Résidentiel 42 208, rue Saint-Georges Résidentiel 63, rue Saint-Jacques est Résidentiel 36 77, rue Saint-Jacques est Résidentiel 42 89, rue Saint-Jacques est Résidentiel 45 158, rue Saint-Jacques est Résidentiel 39 175, rue Saint-Jacques est Résidentiel 38 201, rue Saint.-Jacques est Résidentiel 39 387, rue Saint-Jacques ouest Résidentiel 34 339, rue Saint-Jacques ouest Résidentiel 43 865, rue Saint-Jacques ouest Résidentiel 34 110, rue Saint-Jean-Baptiste nord Résidentiel 35 139, rue Saint-Jean-Baptiste nord Résidentiel 38 296, rue Saint-Jean-Baptist nord Résidentiel 43 340, rue Saint-Jean-Baptiste nord Résidentiel 35 354, rue Saint-Jean-Baptiste nord Résidentiel 34 19, rue Saint-Jean-Baptiste sud Résidentiel 38 37, rue Saint-Jean-Baptiste sud Résidentiel 41 220, rue Saint-Jean-Baptiste sud Résidentiel 41 229, rue Saint-Jean-Baptiste sud Résidentiel 40 295, rue Saint-Jean-Baptiste sud Résidentiel 35 Autres éléments à considérer : Église Saint-Eusèbe, cimetière Certaines autres résidences et commerces

MUNICIPALITÉ DE SAINTE-SOPHIE-D’HALIFAX

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

510, rue Principale Résidentiel 39 525, rue Principale Résidentiel 48 545, rue Principale Résidentiel 40 592, rue Principale Résidentiel 44 Autres éléments à considérer :

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Église Sainte-Sophie, ancien presbytère, cimetière Monument Pont couvert

MUNICIPALITÉ DE SAINT-FERDINAND

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

370, rue Principale Commercial 53 390, rue Principale Commercial 40 Ancien presbytère de Vianney, rue Principale Religieux 49 Église Saint-Jean-Vianney, 537, rue Principale Religieux 47 109, côte de l'Église Résidentiel 38 135 – 141, côte de l'Église Résidentiel 41 175, côte de l’Église Résidentiel 39 225, côte de l'Église Résidentiel 35 155, rue Principale Résidentiel 49 245, rue Principale Résidentiel 35 257, rue Principale Résidentiel 44 265, rue Principale Résidentiel 36 305, rue Principale Résidentiel 48 400, rue Principale Résidentiel 45 522, rue Principale Résidentiel 49 551, rue Principale (Vianney) Résidentiel 41 553, rue Principale Résidentiel 36 600, rue Principale Résidentiel 53 625, rue Principale Résidentiel 38 779, rue Principale Résidentiel 32 Autres éléments à considérer : Hôpital Saint-Julien Église Saint-Ferdinand, presbytère, cimetière Chemins Craig-Gosford Certaines autres résidences

MUNICIPALITÉ DE SAINT-PIERRE-BAPTISTE

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

1 059, rue Principale Résidentiel 42 1 078, rue Principale Résidentiel 39 Autres éléments à considérer :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Église Saint-Pierre-Baptiste Cimetière (3) Monument Chemins Craig-Gosford Autre résidence

MUNICIPALITÉ DE VILLEROY

Élément patrimonial Type d’élément Cote patrimoniale

390, rue principale Résidentiel 41

Église Saint-Philéas, salle Firmin-Roy Religieux, institutionnel 46

Presbytère de Villeroy Religieux 47 Autres éléments à considérer : Cimetière Autres résidences à préciser ou à déterminer, notamment en terme de patrimoine dispersé

Le recensement complet de l’ensemble des éléments patrimoniaux a été réalisé durant la phase de réalisation du premier schéma d’aménagement de la MRC et complété par un nouvel inventaire réalisé au début des années 2000. Les bâtiments d’intérêt ont été évalués en fonction d’une grille d’évaluation qui figure en annexe au présent schéma d’aménagement et de développement.

La liste des différents bâtiments ci-haut est susceptible de fluctuer au fil des ans, la plupart du temps à la baisse (pour cause d’incendie, désuétude, etc.). Les municipalités de la MRC peuvent remplacer le contenu de cette liste par le biais d’un travail effectué selon les règles de l’art afin de tenir compte des modifications plus récentes et plus représentatives du milieu local, le tout conjugué à un projet de protection et/ou de revitalisation patrimonial. En 2010, la Ville de Plessisville, a rempli les conditions d’un tel exercice.

3.8.1.2.1 Le patrimoine bâti résidentiel

Le patrimoine résidentiel d’intérêt de la MRC de L’Érable comporte environ 200 résidences dont environ 40% se retrouvent à Plessisville. Parmi l’ensemble des bâtiments recensés, certains se distinguent par leur envergure architecturale ou par leur caractère typique régional.

Par ailleurs, un aperçu du style architectural et de la description du milieu dans lequel s’insèrent les bâtiments résidentiels patrimoniaux est fait pour chaque arrondissement de la MRC (voir ci-après). Il est ainsi plus facile de cerner l’importance des bâtiments résidentiels

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

de plus grande valeur historique et patrimoniale et de cerner l’empreinte qu’exerce le patrimoine architecturale sur le milieu.

3.8.1.2.2 Le patrimoine bâti commercial et industriel

La plus importante industrie de l’histoire de la MRC de L’Érable est sans contredit la « Forano ». Cette entreprise, connue de tous dans la région, a assuré des emplois pour des milliers de personnes depuis ses débuts jusqu’à nos jours. Alors qu’en 1873 on dénombrait déjà plus de trente employés, plus de 1 000 y oeuvraient durant la deuxième moitié du 20e siècle. La Ville de Plessisville constituait un exemple typique d’une localité dont l’activité est basée sur une seule industrie.

La fonderie Forano a profondément marqué le développement économique et social de la région de la MRC de L’Érable et particulièrement de Plessisville. Ses bâtiments industriels, toujours occupés à cette fin méritent une mention au présent schéma d’aménagement et de développement.

Certains bâtiments commerciaux méritent également une attention au présent schéma d’aménagement et de développement du fait de l’état de conservation de leur structure et de leurs caractéristiques architecturales. Le centre-ville de Plessisville et les nombreux bâtiments qu’il recèle mérite notamment une attention.

3.8.1.2.3 Le patrimoine bâti agricole

Les vieux bâtiments d’élevage

Le territoire agricole étant en profonde mutation depuis les trente dernières années, les bâtiments agricoles d’intérêt patrimonial sont dorénavant rares sur le territoire de la MRC de L’Érable. De nombreux rangs comportent de vieilles granges à l’architecture intéressante mais celles-ci sont souvent vétustes et en mauvais état. Ces bâtiments n’ont pas été pris en compte de manière approfondie dans le présent schéma d’aménagement et de développement révisé, mais méritent néanmoins une attention particulière de la part des municipalités.

L’évolution du contexte démographique des milieux ruraux combinée avec l’augmentation de la productivité, de la taille, de la mécanisation des fermes et la mondialisation du marché de l’agriculture ne sont que quelques unes des causes indirectes qui expliquent la rareté relative des bâtiments agricoles bénéficiant d’un véritable intérêt patrimonial.

De manière particulière, trois granges bénéficient d’un intérêt patrimonial supérieur : deux sont situées dans le rang 7 ouest à Laurierville alors que la troisième est située sur la rue Sainte-Calixte dans la paroisse de Plessisville.

Les cabanes à sucre

L’acériculture a également subi une profonde mutation dans les 30 dernières années. Le

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

passage des chaudières à la tubulure a révolutionné les pratiques dans les érablières grâce à une hausse vertigineuse de la production, du rendement et de la productivité. Cette évolution a eu comme conséquence un réaménagement des cabanes à sucre. La production est, en effet, passée d’une fabrication locale ou artisanale à des processus de fabrication industriels. La MRC de L’Érable est toutefois reconnue pour sa forte densité d’érablières et non leur taille : on en dénombre 473 au rôle d’évaluation foncière de la MRC en 2006 dont la plupart sont modernes. Étant donné qu’elles sont le plus souvent dissimulées dans les érablières, le patrimoine « cabane à sucre » est difficile à répertorier et à caractériser. Ces bâtiments riches en traditions sont pour le moment peu connus dans la MRC de L’Érable et les données peu nombreuses.

Photo 1 : Exemple d’une cabane à sucre dans une érablière.

La carte 3.1.5 illustre le recensement des entités acéricoles actives ainsi que les érablières non exploitées à l’échelle de la MRC, telle que la situation prévalait au début des années 2000.

3.8.1.2.4 Le patrimoine religieux

Témoin d’une époque, les éléments patrimoniaux à caractère religieux méritent une attention et une préservation particulière.

Les églises et les chapelles sont toutes reconnues au présent chapitre, y compris les églises catholiques construites plus récemment. En ce sens, il est intéressant d’observer une diversité de styles architecturaux parmi les différents temples religieux du territoire de la MRC de L’Érable.

Parmi les autres éléments à retenir, notons les multiples cimetières, les presbytères et le couvent.

La municipalité d’Inverness regroupe la plus grande diversité d’éléments patrimoniaux à caractère religieux dans la MRC : églises, chapelles et cimetières. De plus, les églises de

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Laurierville, Lyster, Plessisville, Princeville et Saint-Ferdinand comportent un orgue Casavant et dans certains cas, des vitraux dignes de mention.

Tableau 3-91 – Lieux de culte

Municipalité Lieu de culte Caractéristiques

Inverness Église Church of the Ascension Anglicane (1881-1882)

Inverness Église St.Andrew Presbytérienne (aujourd’hui, l’Église unie) (1862)

Inverness Église St-Athanase Catholique (1962)

Inverness Église St.Stephen’s Anglicane (1904) (aujourd’hui privée)

Laurierville Église Sainte-Julie Catholique (1907-1911)

Lyster Église Sainte-Anastasie Catholique (1878-1881)

Notre-Dame-de-Lourdes Église L’Immaculé-Conception-de-la-Sainte-Vierge Catholique (1900-1901)

Ville de Plessisville Église Notre-Dame-de-Fatima Catholique (1947)

Ville de Plessisville Église Saint-Calixte Catholique (1898-1902)

Ville de Princeville Église Saint-Eusèbe Catholique (1911-1913)

Sainte-Sophie-d’Halifax Église Sainte-Sophie Catholique (1939)

Saint-Ferdinand Église Saint-Ferdinand Catholique (1925)

Saint-Ferdinand Église Saint-Jean-Vianney Catholique (1926-1927)

Saint-Pierre-Baptiste Église Saint-Pierre-Baptiste Catholique (1892-1893)

Villeroy Église Saint-Philéas Catholique (1926)

Une mention récente doit toutefois être inscrite au présent schéma : l’Église St.Stephen’s d’Inverness a été la proie des flammes à la fin mai 2010. La MRC, la municipalité, la collectivité perdent ainsi un des plus importants joyaux patrimoniaux de son territoire.

3.8.1.2.5 Monuments commémoratifs et sculptures

Les monuments et sculptures de la MRC de L’Érable sont importants puisqu’ils reconnaissent les principaux événements commémoratifs ou personnages qui ont marqué le territoire de la région. Ces constructions permettent de transmettre au fil des générations les connaissances sur le territoire comme :

1. Le monument témoignant de la mort d’environ 70 colons écossais du Canton d’Inverness, au début de la colonisation, situé à quelques centaines de mètres du lac Joseph, à Saint-Pierre-Baptiste. Malgré le fait qu’il soit non accessible au public actuellement, il s’agit d’un des plus vieux éléments de ce type dans la MRC de L’Érable. Il a été érigé en 1919 et fait référence à l’inhumation des

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premiers colons morts dès 1829 et enterrés à proximité du cimetière Loch Lomond, premier cimetière connu de la MRC12. À noter que le chemin Craig passait tout juste à côté de ce site.

Photo 2 : Monument commémoratif de Saint-Pierre-Baptiste.

Photo: La Route Celtique

2. Les monuments et sculptures des principaux personnages ayant marqué la région, tels que Louis-Philippe Hébert et « Jean Rivard ». Alors que le premier est l’un des plus illustres artistes sculpteur du Québec et du Canada (tout comme Alfred Laliberté, qui a également séjourné dans la MRC), Jean Rivard est un personnage fictif de roman inventé par l’auteur Antoine Gérin-Lajoie. Notons également le monument de Charles-Édouard Maillotte, un illustre prêtre retrouvé mort dans la « savane » de Princeville.

3. Les monuments commémoratifs particuliers à certaines communautés, tel que celui du centenaire de la paroisse de Laurierville et les fontaines de la cour avant de l’hôtel de ville de la ville de Plessisville. Ces dernières ont été conçues, fabriquées et léguées à la ville par des employés de la Forano pour fêter le 100ième anniversaire de sa fondation.

12 Source : La Route Celtique, Inverness.

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3.8.1.2.6 Autres structures, constructions et bâtiments patrimoniaux

L’Hôpital St-Julien

Étant le plus illustre bâtiment de la MRC, l’Hôpital Saint-Julien mérite une attention particulière. Localisé en marge du lac William, ledit bâtiment tout de brique rouge érigé confère à Saint-Ferdinand un caractère identitaire marquant.

Un premier hôpital fut construit dès 1870 grâce à l’abbé Julien-Melchior Bernier qui fut premier curé de Saint-Ferdinand. Après un violent incendie en 1916, l’hôpital fut reconstruit à partir de 1917 et on y fit des travaux d’agrandissement jusqu’en 1962.

Photo 3 : Hôpital Saint-Julien

Photo : Municipalité de Saint-Ferdinand

Certaines portions du bâtiment révèlent une plus grande valeur patrimoniale. Le contexte de conservation ou de démolition du bâtiment fait l’objet de débats houleux dans la communauté depuis plusieurs années.

Le pont de fer de Laurierville et le pont couvert de Sainte-Sophie

Le pont de fer de Laurierville, un des derniers de ce type au Québec et le pont couvert de Sainte-Sophie-d’Halifax, figurant parmi la cinquantaine de structures restantes de ce type au Québec, sont également d’une importance patrimoniale pour la MRC de L’Érable. Deux vieilles gares toujours présentes dans la MRC bénéficient également d’une mention au présent schéma. Il s’agit de la vieille gare de Lyster réaménagée en bordure du Parc linéaire des Bois-Francs ainsi que de la vieille gare de Saint-Julie, actuellement située en bordure de la route 116 à l’est de son emplacement originel à Laurierville.

La passerelle « Armand Vaillancourt »

Enjambant la rivière Bourbon dans le parc du même nom, au cœur de la Ville de Plessisville, on retrouve une passerelle construite par l’émérite artiste sculpteur Armand Vaillancourt. Plessisville et la région de L’Érable doivent être fiers d’être l’hôte d’une œuvre

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

d’un des plus grands sculpteurs de l’histoire du Québec et du Canada, et le fondateur de la sculpture moderne québécoise.

3.8.1.3 Patrimoine historique et préhistorique

Étant donné sa situation géographique défavorable par rapport aux cours d’eau d’importance, le territoire de la MRC de L’Érable était probablement peu occupé par les amérindiens, du moins de manière permanente. En ce sens, la présence amérindienne est probablement associée à des postes temporaires ou des relais non permanents. Le territoire de la MRC de L’Érable n’a d’ailleurs jamais fait l’objet d’études archéologiques exhaustives.

Dans les faits, seul un rapport présenté au MTQ en 1984 suggère que les probabilités de retrouver des sites témoignant de la présence amérindienne dans le secteur du lac William sont très bonnes par endroit13.

À ce titre, la présence d’un artéfact trouvé en bordure de la partie amont du lac Joseph, à Saint-Ferdinand, témoignerait peut-être de leur présence dans la MRC14.

Aucun site archéologique amérindien reconnu n’est donc actuellement observé dans la MRC de L’Érable, même si le long de la rivière Bécancour la présence amérindienne a très certainement été existante.

La carte 3.8.2 illustre toutefois les secteurs archéologiques d’intérêt dans la MRC, secteurs dont une attention particulière devrait être porter.

3.8.1.4 Les arrondissements patrimoniaux

Les arrondissements patrimoniaux délimitant les regroupements de bâtiments ou de constructions ayant conservés plusieurs caractéristiques initiales d'implantation et des particularités patrimoniales intéressantes sont ici identifiées.

Les arrondissements incluent donc les noyaux villageois initiaux de la communauté locale où figure souvent une forte densité d’éléments patrimoniaux de grande valeur pour la région.

Parallèlement aux arrondissements patrimoniaux, certaines municipalités de la MRC bénéficient de seconds secteurs qui ont une valeur patrimoniale non négligeable. Ces extensions patrimoniales sont soit d’une grande superficie comme dans la ville de Plessisville, soit ponctuelles. Celles-ci bénéficient également d’une reconnaissance au présent schéma d’aménagement et de développement.

Les représentations qui suivent illustrent les arrondissements patrimoniaux reconnus au

13 Aménatech inc. (1984) : Étude du potentiel archéologique : Route 265 contournement de Bernierville Saint-Ferdinand,

rapport no 3-6150-500 (présenté au ministère des Transports du Québec), Sherbrooke, 52 pages. 14 Lebel, Yves (1994) : Découverte fortuite à St-Ferdinand-d’Halifax, note archéologique portant le code temporaire CbEv-a, 1

page avec annexes.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

présent schéma d’aménagement et de développement révisé et leurs limites territoriales :

Tableau 3-110 – Les arrondissements patrimoniaux

Municipalité

Arrondissement Inverness

Arrondissement Laurierville

Arrondissement Lyster

Arrondissement Notre-Dame-de-Lourdes

Arrondissement Plessisville (V et P)

Arrondissement Princeville

Arrondissement Sainte-Sophie-d’Halifax

Arrondissement Saint-Ferdinand

Arrondissement Vianney

Arrondissement Saint-Pierre-Baptiste

Arrondissement Villeroy

Les principaux arrondissements du territoire sont décrits ci-après et sont identifiés de manière cartographique en annexe au présent schéma, pour en faire partie intégrante :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Saint-Ferdinand

Longtemps surnommée « Paroisse du Lac », l’ancienne municipalité de Bernierville par sa situation privilégiée au bord du lac William, regroupe une église majestueuse, un presbytère imposant et l'hôpital St-Julien. La place de l'église représente le noyau du village avec les nombreuses maisons qui font face à l'église.

Sainte-Sophie-d’Halifax

Village pittoresque, situé à flanc de montagnes où sillonne la rivière Bourbon, Sainte-Sophie d’Halifax (autrefois appelée Sainte-Sophie-de-Mégantic et issue du regroupement avec Halifax-Nord) possède un patrimoine bâti diversifié : maisons à toit mansarde, de différents styles : vernaculaire, monumentale, etc. L'ensemble bâti du village est identifié étant donné la multitude de maisons avec des styles différents. Mentionnons enfin que deux sculpteurs célèbres ont habité Sainte-Sophie-d’Halifax : Alfred Laliberté et Louis-Philippe Hébert. Une plaque commémorative, installée en 1942, signale d'ailleurs le lieu de naissance de ce dernier.

Inverness

Remarquable par son histoire et son patrimoine bâti, le village d'Inverness renferme les traces des différentes communautés qui ont colonisé la région. Deux églises anglaises, (presbytérienne et anglicane), témoignent de la présence des fondateurs écossais et irlandais. Les différents cimetières, l'ancien bureau d'enregistrement devenu aujourd’hui le Musée du Bronze, l'Académie, les maisons à toit mansarde, témoins de la présence des loyalistes américains, dressent un portrait du caractère particulier d'Inverness. Une grande partie du village est identifiée étant donné la richesse architecturale et historique qu'il renferme. Notons que la municipalité recèle également d’autres joyaux patrimoniaux localisés à l’extérieur du noyau villageois, comme par exemple Rectory Hill et sa chapelle St.Stephen’s (également anglicane). Cette dernière a toutefois été la proie des flammes en mai 2010 et qui est complète détruite aujourd’hui.

Laurierville

Le patrimoine architectural de Laurierville et de Sainte-Julie, qui retrace une partie de l'évolution de la municipalité : l'église catholique de style néo-gothique (1910), la gare de Sainte-Julie, caractérisée par sa construction en bois et son toit en croupe, le manoir Sainte-Julie, imposante maison de pierres datant de la fin du 19e siècle et le manoir la Maison Blanche de style victorien (évoquant la bourgeoisie de l'époque). L'arrondissement regroupe le secteur comprenant l'église, la Maison Blanche et la Villa Provencher dans le village de Laurierville.

Lyster

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Le foyer pour personnes âgées avec l'ancien hôtel forment un arrondissement identifié pour le village de Lyster. Plusieurs maisons d'esprit traditionnel se sont greffées autour de cet ensemble. La gare de Lyster, construite en 1852 fait partie de cet arrondissement. Le secteur de Sainte-Anastasie, dans le quartier où se trouve l’église plus que centenaire et d’autres bâtiments d’intérêt est également identifié.

Plessisville

Plessisville présente un intérêt évident par son patrimoine bâti. Une grande quantité de maisons à toit mansarde se retrouve un peu partout dans la ville, agrémentée par les maisons de style victorien et monumental. De plus, les nombreuses maisons de briques rouges ajoutent au cachet particulier de cette ville.

Les rues Saint-Calixte et Saint-Louis regroupent les ensembles architecturaux les plus intéressants avec la maison Cormier, classée monument historique, le Castel Plessis, le couvent, l'église, l'édifice Matte, l'hôtel de ville et l'édifice Bourque. Tous ces éléments contribuent à susciter l'intérêt pour la sauvegarde du patrimoine bâti. L'arrondissement comprend principalement une bonne portion de la rue Saint-Calixte. Par ailleurs, la zone patrimoniale vers le nord sur la rue St-Louis ainsi que le secteur de l’usine Forano sont également d’intérêt.

L’emplacement de l’arrondissement délimité au présent schéma d’aménagement et de développement donne un aperçu de l’emplacement initial du village de Plessisville.

Princeville

Princeville comporte de nombreuses demeures de type monumental à tendance victorienne. Le secteur privilégié est le quadrilatère entourant la place de l'église. Cette dernière renferme de beaux vitraux et a été construite selon les plans de la cathédrale de Nicolet. Elle est entourée de l'édifice Boudreau (1890) et à l'arrière se trouve la maison Pacaud, célèbre pour son propriétaire. On y trouve également quelques maisons à toit mansarde.

Saint-Pierre-Baptiste

Le village, colonisé à l'origine par des Écossais, est peu à peu devenu francophone. Il reste quelques vestiges de leur présence : le monument des Écossais, le cimetière Saint-Luke et celui d'Adderly. Les anciennes écoles de rang démontrent également un patrimoine intéressant. La place de l'église et la rue Principale représentent l'arrondissement identifié.

Villeroy

La municipalité de Villeroy présente un arrondissement identifié assez réduit comprenant la place de l'église, le presbytère transformé en résidence pour personnes âgées, l'église utilisée également comme salle multifonctionnelle, le cimetière renfermant de nombreuses stèles de

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bois ainsi que quelques maisons vernaculaires. Villeroy possède un patrimoine bâti récent puisque deux incendies ont ravagé le village forçant ainsi les habitants à reconstruire.

Notre-Dame-de-Lourdes

Tout comme Villeroy, le patrimoine architectural de la municipalité de Notre-Dame-de-Lourdes est un peu plus récent que dans d’autres municipalités rurales de la MRC. Quelques bâtiments résidentiels d’intérêt situés dans le village permettent toutefois à la municipalité de bénéficier de l’identification d’un petit arrondissement d’intérêt le long de la rue Principale, à l’Est de la rue de l’Église. Le cachet pittoresque du village bordant la rivière Bécancour permet de rehausser la valeur esthétique du site.

Comme mentionné ci-haut, les arrondissements sont identifiées en annexe au schéma.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.8.1.5 Le patrimoine paysager

La notion de patrimoine paysager constitue aujourd’hui une composante non négligeable et essentielle de la planification et de l’aménagement du territoire d’une région.

La carte 3.8.4 ci-après illustre l’inventaire des percées visuelles d’intérêt de la MRC, cet inventaire ayant été surtout centré sur la moitié sud-est jusqu’à ce jour. Ces percées visuelles associent pour la plupart les qualités biophysiques du territoire et les caractéristiques humanisées, tout en mettant l’accent sur les perspectives de vue que ces sites permettent.

Les percées visuelles donnant lieu à des paysages d’intérêt ont été retenues grâce une évaluation du territoire à partir de la « Grille d’évaluation des percées visuelles et paysages de la MRC de L’Érable ». Un modèle de cette grille est présenté en annexe au présent schéma d’aménagement et de développement.

Les percées visuelles identifiées au présent schéma peuvent être substituées ou bonifiées dans les réglementations d’urbanisme dans la mesure où les municipalités effectuent un travail similaire ou supérieur, selon les règles de l’art, et dans la mesure ou la protection, l’évolution et la mise en valeur des paysages sont pris en compte.

NATURE DES PAYSAGES DE LA MRC DE L’ÉRABLE

L’intérêt que revêt le paysage régional peut avoir comme origine ses caractéristiques biophysiques ainsi que celles dues à la présence et aux activités humaines tel que présenté dans le tableau ci-dessous :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-111 – Caractéristiques générales des paysages

Caractéristiques biophysiques Caractéristiques humanisées

Partie appalachienne Partie appalachienne

Vallons, collines et plateaux arrondis rapprochés, aux reliefs parfois accentués (pentes de versants assez fortes)

Présence de pâturages et de cultures non intensives dans les versants et les fonds de vallées, élevages de bovins (laitiers et boucherie), acériculture dans les érablières

Percées visuelles qui permettent la vue sur des distances parfois importantes (de un à plusieurs dizaines de kilomètres)

Villages et villégiature aux abords des cours d’eau et des lacs

Couverture forestière : dominance des érablières avec érables à sucre

Appréciation qualitative : caractéristique bucolique et pittoresque des paysages à dominance agraire et réseau routier dense qui permet des points de vue intéressants.

Appréciation qualitative : envergure du paysage qui s’offre à la vue dans certains secteurs et attrait naturel envers les reliefs typiques de la région

Partie de la pénéplaine appalachienne Partie de la pénéplaine appalachienne

Relief légèrement vallonné permettant des percées visuelles sur des distances moyennes, la plupart du temps sur plus d’un kilomètre

Paysages agricoles où les grandes cultures et les élevages laitiers et porcins constituent des éléments dominants

Les ondulations linéaires du relief permettent selon certains secteurs de constater la luxuriance et la densité de la forêt au bout des espaces humanisés (agriculture)

Les noyaux urbains sont visibles parfois depuis des sites agraires situés à plus d’un kilomètre, avec comme repère les clochers d’églises qui dominent

Appréciation qualitative : l’omniprésence de l’agriculture, qui permet de mettre en première ligne le sol comme élément du paysage, notamment dans la moitié sud de la ville de Princeville

Le paysage urbain des quatre municipalités desservies par la route 116 témoignent d’une époque où le train était le moteur industriel régional et a également permis l’essentiel du développement des noyaux urbains

Appréciation qualitative : la dimension des exploitations agricoles, leur caractère prospère ainsi que les reliefs vallonnés permettent d’apprécier les caractéristiques des champs cultivés avec en arrière plan les noyaux urbains qui s’y insèrent

Partie de la plaine sablo-tourbeuse Partie de la plaine sablo-tourbeuse

Relief à faible pente ou plat où peuvent ressortir selon les secteurs des dunes sablonneuses linéaires ou un cours d’eau à peine encaissé

Paysage de plus en plus marqué par la culture de la canneberge

Dominance de forêts jeunes ou l’érable rouge domine, en alternance avec des tourbières parfois très vastes où on note la présence dominante de conifères

Percées visuelles de nature rurale le long de la rivière Bécancour, où on note le village de Notre-Dame-de-Lourdes qui s’y insère

Proximité du paysage : percées visuelles qui donnent généralement sur de courtes distances (moins d’un kilomètre) à l’exception du long de la Bécancour

Appréciation qualitative : aux antipodes de la portion appalachienne, ce secteur étonne par l’inusitée culture de la canneberge et le paysage rural le long de la Bécancour

Appréciation qualitative : attrait naturel envers la rivière Bécancour qui sillonne dans la plaine et les milieux humides au caractère hostile

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.8.2 Les enjeux de l’espace patrimonial, culturel et historique

Les enjeux de l’aménagement du territoire régional en matière de patrimoine, de culture et d’histoire reposent sur la compréhension de l’organisation du territoire régional et l’encouragement à aménager ce territoire en tenant compte de cette organisation. Les enjeux induisent également un souci de la préservation du patrimoine et du rôle que doit jouer la municipalité locale.

3.8.2.1 L’organisation territoriale patrimoniale et culturelle de la région et les modes d’implantation

Tel que mentionné précédemment, les municipalités de la MRC révèlent leur diversité patrimoniale et culturelle par l’inventaire de bâtiments et autres constructions ayant une valeur pour la région et la localité.

Toutefois, la MRC s’interroge sur la façon dont s’insère chacune des constructions dans le développement d’une municipalité. Dans cette perspective, la MRC de L’Érable souhaite garantir la préservation des caractéristiques de certains bâtiments mais également de l’ensemble des secteurs qui bénéficient d’intérêt patrimoniaux, culturels ou historiques par le biais, notamment de la conservation du mode d’implantation de ceux-ci.

Parmi quelques pistes de compréhension à explorer de l’organisation territoriale et des modes d’implantation dans la MRC, notons de façon non exhaustive les suivantes :

Tableau 3-112 – Compréhension de l’organisation territoriale et modes d’implantation

COMPRÉHENSION DE L’ORGANISATION TERRITORIALE ET MODES D’IMPLANTATION

Considérations relatives à la colonisation du territoire en fonction des milieux naturels et de la topographie (exemple : implantation stratégique des colons à Plessisville, Princeville, Saint-Ferdinand, Sainte-Sophie-d’Halifax)

Considérations relatives à la caractérisation de la colonisation dans les cantons des Appalaches ou, dans la Seigneurie de Saint-Jean-de-Deschaillons à Villeroy

Considérations relatives aux marges de recul par rapport à la localisation des résidences dans le village et l’insertion dans le milieu (exemple : proximité des voies ferrées dans certaines municipalités, éloignement ou hauteur topographique lorsque ce sont des résidences « bourgeoises »,…)

Considérations relatives à l’implantation traditionnelle des bâtiments résidentiels et accessoires dans les milieux agraires (exemple : à Inverness, tradition d’implanter les garages à proximité du rang ou de la route alors que la résidence est pourtant éloignée)

Considérations relatives à l’aménagement des propriétés en fonction de traditions (exemple : pin blanc planté en marge avant par des colons irlandais ou écossais)

Considérations relatives aux transports : largeur limitée des voies de communication et respect de la topographie

Les dispositions réglementaires d’urbanisme appliquées dans les municipalités locales de la

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

MRC de L’Érable ne tiennent pas toujours compte des caractères spécifiques identifiés ci-haut qui marquent l’identité des différentes localités. En ce sens, une compréhension de l’organisation initiale du territoire, des modes d’implantation et de notre histoire en général constitue un important enjeu au présent schéma puisqu’il implique un aménagement qui tient compte des particularités locales qui définissent le territoire et l’identité de la MRC de L’Érable.

Les différentes sous-régions de la MRC, c’est-à-dire la plaine sablo-tourbeuse, la pénéplaine appalachienne et le piémont appalachien permettent une première esquisse physique de l’organisation territoriale de la colonisation et du caractère unique des noyaux patrimoniaux qui s’y sont développés. Les municipalités sont invitées à favoriser un aménagement qui tend à préserver ces caractères d’origines qui donnent l’identité propre à un milieu.

3.8.2.2 La préservation du patrimoine bâti

La difficulté d’un aménagement du territoire de qualité dans le cadre de la préservation du patrimoine bâti réside dans l’établissement de mesures respectueuses de la propriété privée, tout en permettant une protection adéquate des bâtiments et constructions qui ont une valeur patrimoniale, culturelle et historique.

Afin de cerner cet enjeu, parmi les critères à retenir dans la protection des bâtiments ayant une valeur patrimoniale, notons :

- la localisation face à un arrondissement ;

- le contexte architectural dans lequel il s’insère ;

- la préservation de sa structure et la composition du bâtiment ;

- la représentation d’un groupe social (ex. maison d’ouvriers) ;

- la préservation du cachet patrimonial.

L’identification de mesures appropriées de protection ou de mise en valeur s’inscrit dans la continuité de l’identification d’arrondissements patrimoniaux.

3.8.2.3 Évolution, conservation et mise en valeur du paysage

La MRC de L’Érable est reconnue pour la qualité de son paysage, surtout rural (agraire et acéricole). La portion appalachienne de la MRC recèle les percées visuelles de plus grand intérêt étant donné que le paysage porte parfois sur plusieurs kilomètres, qu’il peut également porter sur des plans d’eau d’importance (lac Joseph et lac William), ainsi que sur simplement d’autres composantes naturelles d’intérêt telles que les massifs d’érables colorés l’automne ou simplement les reliefs.

Dans les dernières décennies, les diverses implantations d’infrastructures anthropiques dans

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

le paysage telles que les tours de télécommunication et les lignes de transmission d’énergie, l’implantation de composantes agricoles telles que les fosses à lisier et les nouveaux bâtiments agricoles d’élevage ainsi que la perte de percées visuelles de grand intérêt avec le reboisement sont des éléments qui ont modifié le paysage régional. Sans ces changements, le paysage aurait eu peu de changements au fil des ans, outre les lieux qui ont vu le territoire reboisé pour limiter le nombre de percées visuelles.

En ce sens, le paysage est susceptible de muter au fur et à mesure de l’évolution du contexte économique, environnemental et social à une échelle locale, régionale, voire nationale.

Les municipalités de la MRC sont invitées à réfléchir et agir relativement à cet enjeu du présent schéma : concilier les besoins nécessaires de développement (énergétiques, télécommunications, agricoles, etc.) face aux nouvelles implantations de natures anthropiques dans le milieu, et leur intégration de manière harmonieuse dans le territoire, en fonction du paysage.

LES ÉOLIENNES

Les éoliennes constituent des structures de grande envergure qui pourraient modifier substantiellement le paysage de la MRC. L’aménagement harmonieux du territoire de la MRC effectué en considérant le potentiel régional pour la production d’énergie à partir d’éoliennes de forte dimension constitue un enjeu majeur auquel la MRC devra probablement faire face dans les prochaines années.

En date du mois d’août 2010, un projet retenu dans un appel d’offre d’Hydro-Québec (celui d’Éoliennes de L’Érable) est en processus de finalisation des autorisations à obtenir afin d’implanter 50 éoliennes de 2 MW sur le territoire de Saint-Ferdinand (ex Vianney), Sainte-Sophie-d’Halifax et Saint-Pierre-Baptiste. En date du mois d’août 2011, la construction du parc éolien est en voie d’être amorcée.

La carte 3.8.5 annexée au présent schéma pour en aire partie intégrante illustre un aperçu théorique des gisements éoliens potentiels de la MRC. Ainsi, les municipalités locales concernées par ces gisements théoriques doivent s’attendre à des modifications importantes du paysage que le territoire est susceptible d’être appelé à connaître dans la prochaine décennie (2010-2020).

Peu importe les projets, qu’ils soient d’envergure comme celui d’Éoliennes de L’Érable ou non, qu’ils soient de nature communautaire ou non, privée ou publique, ou qu’ils soient plus disparates comme des éoliennes domestiques implantées de manière disséminée, le territoire « paysager » de L’Érable est néanmoins appelé à être modifié.

La possibilité d’exploiter cette ressource renouvelable naturelle, sans contredit la plus importante de la MRC, mais probablement une des plus importantes de la région administrative du Centre-du-Québec, est une avenue à envisager qui fera évoluer le paysage

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

régional dans une nouvelle direction.

Le contexte éolien est plus amplement élaboré au chapitre sur les équipements et les infrastructures, plus loin au présent schéma.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.8.3 Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et de développement

3.8.3.1 Grandes orientations

3.8.3.1.1 Aménager le territoire de la MRC de L’Érable en respectant les modes d’implantation, les constructions et les traditions par l’encouragement et l’incitation à l’adoption de mesures d’urbanisme appropriées

La préservation du patrimoine bâti et de façon plus générale le patrimoine construit doit être traduit par des mesures qui tiennent compte des véritables caractéristiques historiques du milieu.

Par cette grande orientation, la MRC entend inciter les municipalités à appliquer des mesures d’urbanisme qui tiennent compte du mode d’implantation des bâtiments et constructions, tout particulièrement dans les arrondissements patrimoniaux. La MRC entend également encourager et inciter les municipalités à protéger les constructions patrimoniales de valeur et assurer de façon durable leur préservation.

3.8.3.1.2 Aménager le territoire en conciliant le développement de celui-ci et la conservation et la mise en valeur du paysage

Les paysages de la MRC de L’Érable sont diversifiés et conséquemment d’intérêt. Ils sont en profonde mutation et sont appelés à évoluer rapidement dans les prochaines années, notamment avec l’exploitation possible des gisements éoliens sur le territoire.

Par cette grande orientation, la MRC entend encadrer l’implantation d’éoliennes sur le territoire afin de concilier ce type de développement avec la préservation du caractère paysager de la MRC. Cette grande orientation vise également à favoriser la mise en valeur de son paysage afin de faire apprécier la qualité de ce dernier et renforcer le caractère identitaire de la région.

3.8.3.2 Objectifs spécifiques

De façon plus particulière, la MRC de L’Érable formule quatre objectifs plus spécifiques à atteindre en matière de patrimoine historique, culturel et patrimonial.

3.8.3.2.1 Assurer la préservation du patrimoine bâti par des mesures particulières d’urbanisme qui tiennent compte de leur caractère historique, culturel et patrimonial

La MRC de L’Érable encourage les municipalités à encadrer l’organisation spatiale de leur territoire et à préserver leur caractère particulier par des mesures appliquées et concrètes.

Moyens de mise en œuvre :

Par cet objectif, de façon concrète, la MRC de L’Érable demande aux municipalités de reconnaître, dans leur plan et dans leurs règlements d’urbanisme, les constructions identifiées au chapitre sur le patrimoine, la culture et l’histoire, de reconnaître également les

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

arrondissements patrimoniaux et d’appliquer des mesures visant cette protection. Ces mesures sont édictées au document complémentaire du présent schéma d’aménagement et de développement révisé. Par ailleurs, les arrondissements patrimoniaux ainsi que les constructions bénéficiant d’une « cote de 45 ou plus » doivent être intégrées au plan d’urbanisme à moins qu’une évaluation distincte en témoigne autrement.

Les municipalités locales peuvent revoir le contenu du présent objectif grâce à la réalisation d’étude reconnue et de projet concret de conservation, de revalorisation et de mise en valeur patrimoniale dans la mesure où les présents principes édictés sont respectés. Notons à cet égard le travail amorcé par la Ville de Plessisville dans son centre-ville.

Des mesures de protection, de conservation et de mise en valeur peuvent se traduire de façon non limitative par :

L’adoption d’un règlement sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale regroupant les critères et objectifs relatifs aux éléments suivants :

1. Les marges de recul qui répondent au caractère d’origine de l’implantation du ou des bâtiments ;

4. La conservation des constructions et plus particulièrement des principaux éléments structuraux, soit les portes, les fenêtres, le revêtement extérieur, la hauteur des bâtiments, la pente des toits, les proportions entre le bâtiment principal et un bâtiment annexe ainsi que la localisation de ce dernier, la couleur des bâtiments et les caractéristiques des cheminées ;

5. L’affichage dans les zones sensibles, soit les arrondissements et les extensions de ces arrondissements ;

6. Des normes sur la démolition ou la protection de bâtiments ayant une valeur patrimoniale reconnue. Les municipalités pourront se doter d’un règlement sur les démolitions afin d’intégrer des dispositions normatives ;

7. Le respect des traditions patrimoniales qui ont conduit à l’établissement du caractère patrimonial d’un arrondissement.

3.8.3.2.2 Favoriser l’émergence d’une conscience collective sur le patrimoine local et régional par l’amélioration des connaissances sur l’histoire, les traditions et la culture

Par cet objectif, la MRC entend assurer le lien entre la mise en œuvre de la politique culturelle, de la politique nationale de la ruralité ainsi que du développement local et régional du territoire.

Semblant s’éloigner quelque peu du développement et de l’aménagement du territoire, cet objectif vise au contraire à sensibiliser et renseigner la population sur les composantes

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

identitaires régionales qui ont eu un impact sur le développement et l’aménagement des communautés.

Moyens de mise en œuvre : la MRC entend reconnaître et soutenir les initiatives locales qui viseront l’amélioration des connaissances sur l’histoire, la culture et le patrimoine, la diffusion de ces connaissances, et l’amélioration du cadre patrimonial des arrondissements, de la localité, de la région ou des éléments patrimoniaux plus ponctuels et diffus sur le territoire (ponts, monuments,…).

La MRC de L’Érable entend soutenir le leadership local qui vise à favoriser le développement patrimonial.

Parmi les réalisations récentes faites sur le territoire de L’Érable, les circuits patrimoniaux et accessoirement les panneaux d’interprétation traduisent parfaitement l’esprit de cet objectif : le citoyen est mis en relation direct avec l’élément du territoire à faire connaître et à s’approprier.

3.8.3.2.3 Consolider le caractère patrimonial des arrondissements et leurs extensions par un encouragement à une occupation renouvelée des espaces et des bâtiments patrimoniaux et à l’ajout d’usages dont la vocation est compatible et conciliable

La MRC de L’Érable entend favoriser la transformation progressive des arrondissements et leurs extensions afin d’améliorer le paysage urbain de ces secteurs, confirmer la vocation de ces milieux, puis contribuer à l’aménagement de ces espaces pour en faire des milieux de vie attrayants dans le but d’accroître notamment le sentiment d’appartenance de la population.

Moyens de mise en œuvre :

De façon plus concrète, la MRC entend, par cet objectif encadrer la transformation des arrondissements et de leurs extensions en :

1. Réutilisant les espaces désaffectés à des fins communautaires, institutionnelles ou autres vocations compatibles avec la revalorisation d’un noyau à des fins collectives et vivifiantes pour le milieu ;

2. Contribuant à recycler les espaces et constructions patrimoniales d’envergure de nature institutionnelle ou publique, et en accordant la priorité à celles qui sont menacées ;

3. Encourageant la restauration des bâtiments bénéficiant d’un intérêt exceptionnel pour la région ;

4. Contribuant à l’interprétation du patrimoine de la région à l’intérieur des arrondissements et leurs extensions.

3.8.3.2.4 Favoriser la mise en valeur des paysages d’intérêt, dans les zones rurales comme urbaines, et encadrer l’implantation des éoliennes afin d’harmoniser ces structures dans le paysage

En conformité avec les secteurs qui bénéficient d’un potentiel de mise en valeur, la MRC de

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

L’Érable entend encadrer les éoliennes et leur implantation afin qu’elles soient intégrées et harmonisées dans le paysage. Aussi, considérant que le paysage de la MRC constitue une de ses marques distinctives, la MRC entend sensibiliser les municipalités locales à l’importance de cette composante afin que ce patrimoine naturel et humanisé soit conservé, mis en valeur et développé de façon durable.

Elle entend les supporter dans de telles démarches.

Moyens de mise en œuvre :

De façon plus concrète, la MRC vise surtout à établir des normes concrètes de distances minimales à respecter entre toute éolienne de grande dimension et certains éléments humanisés du milieu (habitations, périmètres urbains, etc.). Ces normes sont insérées au document complémentaire du présent schéma d’aménagement et de développement révisé. La protection de zones sensibles telles que le bassin paysager autour du lac William et du lac Joseph est également visée.

La MRC encourage également les municipalités locales qui bénéficient de gisements éoliens théoriques à adopter des mesures plus poussées relativement à la protection du paysage et à une insertion optimale de structures telles que des éoliennes dans ces paysages, par le biais notamment d’un règlement sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) ou l’adoption d’un règlement sur les usages conditionnels. Les municipalités peuvent également choisir d’autres modes de gestion qui ne présentent pas de caractère discrétionnaire, donc moins apte à l’appréciation subjective du paysage ou du projet. La MRC soutiendra les municipalités dans de telles initiatives. Dans le cas de l’élaboration d’outils à caractère discrétionnaire tel qu’un règlement sur les PIIA, la MRC souhaite toutefois s’assurer que l’application des ces règlements soit fait de manière rigoureuse et professionnelle.

Également, la MRC demande aux municipalités locales à caractère rural ainsi que les villes de Plessisville et Princeville à établir des mesures de protection particulière relatives au paysage dans les secteurs d’intérêt de leur communauté. Les paysages naturels comme les paysages humanisés sont visés. Par exemple, de façon non limitative, les secteurs suivants sont visés par le présent objectif et sont reconnus au présent schéma :

le paysage le long des chemins Gosford et Craig et le bassin paysager autour des lacs Joseph et William ;

le paysage le long du Parc linéaire des Bois-Francs et de la Petite Ligne ainsi que le secteur du Mont-Apic ;

les alentours du pont couvert de Sainte-Sophie et du pont de fer de Laurierville ;

la route 218 à Notre-Dame-de-Lourdes, Laurierville et Lyster ;

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

la rue Saint-Calixte dans le secteur de l’arrondissement patrimonial à Plessisville (déjà en cours de revalorisation par la ville) et celui de Princeville ;

le village d’Inverness ;

les chutes Lysander à Inverness et celles du Sault-Rouge à Lyster ;

la zone bordant à l’est le site de l’ancienne pisciculture à la marge de la rivière Fortier, en bordure du lac William, ainsi que la zone riveraine du lac William à l’embouchure de la Bécancour ;

de façon plus globale, la partie appalachienne de la MRC et la zone sablo-tourbeuse intégrant la culture de la canneberge (et les grandes tourbières) méritent également une attention, tout comme les zones affectées à des fins « récréo-forestières et parc régional » et « conservation » (section 5) ;

Au risque de se répéter, afin d’arriver à développer le territoire en considérant le paysage comme une importante composante, les municipalités rurales et les deux villes sont encouragées à se prévaloir des possibilités que peuvent apporter un règlement sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale, un règlement sur les usages conditionnels ou même un règlement sur les plans d’aménagement d’ensemble (ou autres formes). La MRC soutiendra les municipalités dans de telles initiatives. Ces outils doivent être développés et appliqués de manières rigoureuse, avec le soutien de professionnel, afin d’assurer une application non aléatoire de ces mesures subjectives.

Finalement, afin d’assurer la mise en œuvre de cet objectif, les communautés locales et la MRC assureront la protection des paysages préalablement à la réalisation de projets visant l’extraction de ressources naturelles organiques, minérales ou autres pouvant potentiellement affecter la qualité du paysage, notamment dans les secteurs ci-haut identifiées, mais également à proximité des espaces urbanisés. Cette protection se traduit également par des mesures de mitigation et de reconversion à long terme, afin d’assurer la restauration du paysage et de l’environnement naturel.

3.8.3.3 Synthèse des orientations et objectifs

Afin de mieux comprendre l’ensemble de la démarche de l’aménagement et du développement du territoire en ce qui a trait aux paysages et aux espaces patrimoniaux, historiques et culturels le tableau suivant présente l’ensemble des orientations et objectifs généraux et spécifiques.

Ce tableau est toutefois présenté à titre indicatif. Pour assurer une pleine application, une pleine conformité ou une interprétation juste, la lecture des chapitres visant les paysages et l’espace patrimonial, historique et culturel est requise.

Schéma d’aménagement et de développement révisé Section 3 Municipalité régionale de comté de L’Érable

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-113 – Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques aux paysages et l’espace patrimonial, historique et culturel

Grandes orientations Objectifs spécifiques

AMÉNAGER LE TERRITOIRE DE LA MRC DE L’ÉRABLE EN RESPECTANT LES MODES

D’IMPLANTATION, LES CONSTRUCTIONS ET LES TRADITIONS PAR DES INCITATIONS À

L,ADOPTION DE MESURES D’URBANISME APPROPRIÉES

Assurer la préservation du patrimoine bâti par des mesures particulières d’urbanisme qui tiennent compte de leur caractère historique, culturel et patrimonial

Favoriser l’émergence d’une conscience collective sur le patrimoine local et régional par l’amélioration des connaissances sur l’histoire, les traditions et la culture

AMÉNAGER LE TERRITOIRE EN CONCILIANT LE DÉVELOPPEMENT DE CELUI-CI ET LA

CONSERVATION ET LA MISE EN VALEUR DU PAYSAGE

Consolider le caractère patrimonial des arrondissements et leurs extensions par un encouragement à une occupation renouvelée des espaces et des bâtiments patrimoniaux et à l’ajout d’usages dont la vocation est compatibles et

conciliable

Encadrer l’implantation des éoliennes afin d’harmoniser ces structures dans le paysage

Objectif commun avec les autres chapitres du schéma d’aménagement et de développement

révisé: Accentuer la reconnaissance nationale de la MRC comme « Région de l’érable » par excellence

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.9 Production et transport d’énergie, télécommunications, équipements et infrastructures

Étant une MRC à caractère surtout rural, les équipements, les infrastructures et les services majeurs du territoire de la MRC de L’Érable ne sont pas d’envergure nationale ou internationale mais sont néanmoins diversifiés et surtout, ils demeurent importants pour la région. En parallèle, on constate toutefois une diminution de la présence des services gouvernementaux sur le territoire depuis quelques décennies, au profit des régions plus centrales.

Le présent chapitre permet d’illustrer le contexte d’aménagement et de développement relatif aux infrastructures, équipements et services, selon les milieux ruraux ou urbains.

Le document complémentaire contient des dispositions qui encadrent en particulier les éoliennes.

3.9.1 Portrait des équipements, des infrastructures et des services

3.9.1.1 L’ÉVENTAIL DES ÉQUIPEMENTS, INFRASTRUCTURES ET SERVICES MAJEURS

Le territoire de la MRC de L’Érable dispose de nombreux équipements, infrastructures et services diversifiés tel que présentés dans le tableau suivant :

Tableau 3-114 – Équipements, infrastructures et services

TYPE DÉTAIL ET LOCALISATION

Équipements supra-locaux relatifs à l’amélioration du cadre de vie régional1

Centre aquatique régional de la MRC de L’Érable (Ville de Princeville)

Station régionale de glisse du Mont-Apic (Saint-Pierre-Baptiste)

Parc linéaire des Bois-Francs (Princeville, Plessisville (V et P), Laurierville et Lyster)

Équipements relatifs à l’éducation

Écoles primaires (toutes les municipalités de la MRC)

Polyvalente La Samare (Ville de Plessisville) et École secondaire Sainte-Marie (Ville de Princeville)

Écoles professionnelles, de métiers et autres établissements d’enseignements (Ville de Plessisville et Princeville)

Équipements culturels et patrimoniaux

Culturels : bibliothèques municipales (toutes les municipalités sauf Saint-Pierre-Baptiste, Sainte-Sophie-d’Halifax et Villeroy) et Musée du Bronze (Inverness). Les municipalités d’Inverness, Laurierville, Lyster, Saint-Ferdinand de même que la ville de Princeville sont affiliées au réseau provincial Biblio

Salles de spectacles et multifonctionnelles (Ville de Plessisville, Saint-Ferdinand et Villeroy) et théâtre d’été de Saint-Pierre-Baptiste, ou l’équipement qui le remplace. La salle recensée à Saint-Ferdinand est celle située à l’intérieur de l’Hôpital Saint-Julien

Patrimoniaux : églises et chapelles, cimetières, monuments, croix de chemins, infrastructures de transport identifiées dans ce chapitre du présent schéma (toutes les municipalités de la MRC)2

Équipements relatifs Parc régional des Grandes-Coulées (anciennement les lots publics intramunicipaux de Notre-

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

au territoire public Dame-de-Lourdes, Paroisse de Plessisville et Villeroy)

Équipements relatifs à la sécurité publique

Police / Sûreté du Québec (Ville de Plessisville)

Casernes de pompiers (toutes les municipalités sauf Sainte-Sophie-d’Halifax et Saint-Pierre-Baptiste). Les municipalités de la MRC (excluant les villes de Princeville et Plessisville) sont regroupées afin de desservir leur communauté

Équipements relatifs aux soins de santé et services sociaux

CLSC, CHSLD, et autres établissements connexes (Lyster, Plessisville (V et P), Princeville, Saint-Ferdinand et Saint-Pierre-Baptiste). L’Hôpital Saint-Julien fait partie de ce groupe

Infrastructures relatives au réseau de fibre optique

Toutes les municipalités de la MRC, en particulier les écoles et les organismes municipaux. Projet terminé en 2007 et réalisé conjointement par la Commission scolaire des Bois-Francs et la MRC de L’Érable

Infrastructures de transport d’énergie électrique

Lignes de transport d’Hydro-Québec (735 kV, 120 kV et 69 kV), réseau de desserte et postes de distribution. Les municipalités de Sainte-Sophie-d’Halifax et Saint-Pierre-Baptiste sont les seules à ne pas posséder une ligne de distribution de 69 kV ou supérieure sur leur territoire. Un poste de distribution relié à une ligne de 69 kV est implanté dans la paroisse de Plessisville, au sud-ouest de la ville.

Infrastructures de transport d’énergie de combustibles fossiles

Réseau de transport et de distribution du gaz naturel : la MRC de L’Érable est partiellement desservie par le gaz naturel. À Lyster, le gaz provient du réseau de la rive-sud de Québec alors que les villes de Plessisville et Princeville sont desservies depuis le réseau de l’ouest (Victoriaville, etc.)

Pipeline Saint-Laurent : Il s’agit d’un oléoduc projeté pour être implanté le long de la double ligne de 735 kV d’Hydro-Québec, d’est en ouest de la MRC. Ce pipeline n’est cependant pas retenu comme étant un service public puisqu’il ne dessert pas le territoire de la MRC de L’Érable.

Sites propices à la production d’énergie éolienne (pris en tant qu’équipement régional)

La moitié sud-est de la MRC est dotée d’un potentiel de développement avec des gisements potentiellement de qualité.

Sites de production d’énergie hydraulique (équipement)

Propriété foncière d’Hydro-Québec entre le Sault-Rouge et le secteur des Chutes Lysander, puis en amont des chutes Lysander. Ce secteur révèle également un important potentiel récréo-touristique

Infrastructures de télécommunication

Toutes les municipalités de la MRC ont des tours de télécommunication sur leur territoire, sauf la ville de Plessisville

Infrastructures de captage, de pompage et de transport de l’eau potable3

Toutes les municipalités de la MRC (sauf Inverness et Notre-Dame-de-Lourdes qui ne disposent pas de prise d’eau potable communautaire)

Infrastructures de traitement des eaux usées3

Toutes les municipalités de la MRC sauf Notre-Dame-de-Lourdes, Sainte-Sophie-d’Halifax et Villeroy qui n’ont pas de telles infrastructures

Infrastructures d’enfouissement sanitaire et autres sites de récupération et gestion des matières résiduelles3

Lieu d’enfouissement sanitaire de Plessisville (fermé)

Centre de transfert ou de transbordement de matières résiduelles non récupérées, adjacent au lieu d’enfouissement sanitaire de Plessisville (Paroisse de Plessisville)

Lieux d’entreposage et dépôts des matières compostables ou résidus verts (Princeville, Paroisse de Plessisville, Laurierville et à Saint-Ferdinand)

Lieu de récupération des encombrants (ORAPÉ, Plessisville)

Infrastructures de transport4

Chemin de fer à Villeroy et infrastructures connexes de transbordement, emprises

Autoroute Jean-Lesage et ses deux haltes routières

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Services publics municipaux ou à caractère municipal

Garages municipaux

Hôtels de ville et centres communautaires des municipalités

Centre administratif de la MRC de L’Érable (ville de Plessisville)

Aréna Léo-Paul-Boutin (Ville de Plessisville) et Centre sportif Paul-De-la-Sablonnière (Ville de Princeville)

Carrefour (culturel) de L’Érable

Parcs municipaux, terrains de sport et autres espaces publics (dans toutes les municipalités de la MRC)

Services gouvernementaux et régionaux d’importance

Garage du ministère des Transports du Québec (Paroisse de Plessisville)

Mandataire de la Société de l’assurance automobile du Québec (Ville de Plessisville)

Centre local d’emploi (CLE) de la MRC de L’Érable (Ville de Plessisville)

Association touristique régionale du Centre-du-Québec à Princeville

Centre local de développement de la MRC de L’Érable (Ville de Plessisville)

1 Les équipements supra-locaux sont identifiés au présent chapitre comme étant d’importance pour le territoire de la MRC de L’Érable et au présent schéma. Ils sont plus amplement décrits plus loin dans le présent chapitre. Ils sont également traités dans le chapitre sur la récréation et le tourisme. Le Parc linéaire des Bois-Francs est également traité au chapitre sur les transports. 2 Ces équipements sont identifiés comme étant d’importance pour le territoire de la MRC de L’Érable mais sont traités dans le chapitre sur le patrimoine, ou sur celui relatif aux transports. 3 Ces équipements sont identifiés comme étant d’importance pour le territoire de la MRC de L’Érable mais sont traités au chapitre sur l’environnement et au chapitre sur les contraintes à l’occupation du sol. 4 Ces équipements sont identifiés comme étant d’importance pour le territoire de la MRC de L’Érable mais sont traités au chapitre sur les transports.

D’autres ressources telles que les organismes à but non lucratif ou à vocation communautaire sont également présents sur le territoire de la MRC.

Dans les milieux ruraux, certains équipements, infrastructures ou services revêtent une importance accrue tels que les garderies (centre de la petite enfance ou autre), les bureaux de poste, les dépanneurs et les stations d’essence.

En annexe au présent schéma, pour en faire partie intégrante, les cartes qui illustrent, par municipalité, la majorité des équipements, infrastructures et services d’importance pour la MRC de L’Érable sont recensées.

3.9.1.2 SITES PROPICES À LA PRODUCTION D’ÉNERGIE ÉOLIENNE OU GISEMENTS ÉOLIENS

La MRC de L’Érable dispose d’un intéressant potentiel de développement de l’énergie éolienne sur son territoire. Les vents se révèlent être de qualité suffisante pour accueillir éventuellement un ou plusieurs parcs d’éoliennes à forte dimension et à forte capacité (plus de 1 méga Watt). De même, le territoire possède également un potentiel pour l’implantation de plus petites éoliennes de type domestique.

Selon la carte des gisements théoriques québécois, les hauts sommets de Vianney, puis dans une moindre mesure ceux de Sainte-Sophie-d’Halifax et ceux adjacents de Saint-Pierre-

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Baptiste constituent les principaux gisements éoliens de la MRC. La carte 3.8.5 illustre ces gisements de façon synthétique.

D’autres portions de territoire de la MRC méritent également une attention particulière comme l’extrême sud d’Inverness et de Laurierville ainsi que le sud-est de la Paroisse de Plessisville. Une très forte proportion du territoire situé au sud de la route 116 peut s’avérer propice à l’implantation d’éoliennes.

Notons que dès 1999, l’Université du Québec à Rimouski avait implanté un mât de mesure de vent à Sainte-Sophie-d’Halifax pour y enregistrer des données. Par la suite, quatre nouveaux mâts de mesure de vent ont été installés dans les trois municipalités les plus venteuses ci-haut mentionnées.

En effet, les meilleurs vents de la MRC oscilleraient aux environs de 7,5 m/s pendant plus de 35% du temps selon les secteurs. Toutefois, il semble que les meilleurs sites de la MRC pourraient atteindre plus de 8,5 m/s.

3.9.1.2.1 Autres caractéristiques favorables

La MRC est dotée d’autres caractéristiques favorables non négligeables à prendre en compte lorsque vient le temps de décider ou non de la mise en valeur éolienne d’un site. Ces facteurs sont exposés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3-115 –Principaux facteurs théoriques favorables

NATURE DU FACTEUR (PHYSIQUE, TERRITORIAL OU STRUCTUREL) QUALITÉ DU FACTEUR DANS LA MRC

Vitesse moyenne du vent

Très bonne qualité à Saint-Ferdinand (Vianney), Sainte-Sophie-d’Halifax et Saint-Pierre-Baptiste (moitié ouest) ;

Bonne qualité à Princeville (moitié sud-est), paroisse de Plessisville (moitié sud-est), Laurierville (extrême sud) et Inverness (extrême est et sud-est)

Qualité passable à Laurierville et Lyster dans l’axe de la route 116 et du rang 8

Fréquence moyenne des vents Très bonne fréquence à Vianney, inconnu dans les autres secteurs

Densité du vent Les vents les plus denses sont ceux qui sont les plus froids. En ce sens, ceux mesurés dans les sommets de Vianney sont de meilleure qualité théorique

Densité du réseau routier (accès) et qualité des chemins

Très bonne qualité sur l’ensemble du territoire étant donné la forte occupation du territoire (densité et qualité des chemins agricoles et forestiers), la stabilité des sols et la proximité général du roc sous-jacent

Proximité du réseau de transport d’énergie d’Hydro-Québec

Les lignes de 735 kV ne sont pas adéquates étant donné les coûts plus élevés pour l’aménagement de postes de transformation visant l’intégration de l’énergie dans le réseau. Toutefois, la MRC bénéficie d’une ligne de plus petite puissance qui transite notamment par Plessisville. L’intégration dans cette ligne de l’énergie produite est beaucoup moins coûteuse. À noter que la MRC possède également quelques plus petites lignes communément appelées « triphasées » (25 kV) qui sont également adéquates pour des

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

petits projets éoliens

Capacité d’intégration de l’énergie dans le réseau d’Hydro-Québec

Contrairement à d’autres régions du Québec, la MRC de L’Érable n’est pas enclavée d’un point de vue de transport de l’énergie. La capacité des lignes actuelles permet d’intégrer une quantité supplémentaire d’électricité à transporter dans le réseau déjà construit. Il s’agit également d’un facteur favorable pour la région

Proximité des grands centres urbains

La MRC de L’Érable est au carrefour de la plupart des grands centres urbains québécois, lesquels consomment une très forte proportion de l’électricité québécoise : Montréal, Québec, Trois-Rivières et Sherbrooke. En outre, les plus petits centres que sont Thetford Mines, Victoriaville et Drummondville sont également à proximité. Le réseau hydro-québécois est plus dense autour des grands centres urbains, ce qui facilite la répartition de l’énergie à transporter et à distribuer.

« Isolement des gisements éoliens » de la MRC de L’Érable

Puisque le facteur d’utilisation d’une éolienne (fréquence des vents) oscille généralement entre 30 à 35% du temps, il peut être opportun de répartir spatialement la production d’énergie éolienne sur le territoire québécois afin de rendre homogène dans le temps la production et le transport d’énergie. Au sud du Québec, les gisements éoliens de qualité égale ou supérieure à celui de la MRC de L’Érable sont peu nombreux.

Densité d’occupants sur le territoire

Dans certains secteurs ruraux de la MRC, on observe une très faible densité d’occupants par kilomètre carré, densité bien inférieure à une majorité de site québécois où des parcs éoliens ont déjà été implantés. Le fait que des secteurs soit pratiquement inoccupés est également un facteur à considérer et favorable à l’implantation d’éoliennes

Impacts biophysiques faibles

D’un point de vue global, il est préférable d’aménager un parc éolien à proximité des centres de consommation d’énergie plutôt que de le construire à des milliers de kilomètres dans le nord du Québec, et en conséquence construire de nouvelles lignes de transport pouvant potentiellement affecter cours d’eau, milieux humides, corridors fauniques, etc.

3.9.1.2.2 Enjeux visant le potentiel éolien et le territoire

Le territoire de la MRC de L’Érable est presque exclusivement de tenure privée et est caractérisé par la forte présence de l’homme et surtout l’omniprésence de ses activités. Certaines portions du territoire restent peu habitées, voire inhabitées, et sont en décroissance démographique, d’autres sont plus occupées comme les noyaux villageois ou les sites de villégiatures.

Ainsi, le principal enjeu relativement à la question de l’aménagement du territoire régional en vue de la mise en valeur du potentiel éolien, outre les aspects environnementaux biophysiques, est la conciliation entre les trois composantes que sont le développement du territoire, la protection (et la mise en valeur) du patrimoine paysager et la préservation de la qualité de vie de la population concernée.

À une échelle régionale, on note une volonté de mettre en valeur la ressource naturelle renouvelable « vent » (la plus importe ressource naturelle de la MRC) ce qui peut permettre aux collectivités de contrer la dévitalisation et d’entamer un renouveau du développement pour la région.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Par ailleurs, le principal attrait touristique de la MRC de L’Érable est son paysage distinctif dans le secteur appalachien. Cependant, ce secteur coïncide avec le territoire de la MRC qui dispose d’un potentiel d’exploitation de la ressource éolienne. Toutefois, ces deux composantes ne sont pas nécessairement incompatibles.

Quant à la préservation de la qualité de vie de la population concernée, elle doit se faire en tenant compte des diverses contraintes que peuvent engendrer l’implantation d’une éolienne, son fonctionnement ainsi que ses composantes accessoires et nécessaires (par exemple l’infrastructure de transport de l’électricité produite). Les contraintes visuelles, sonores et paysagères sont potentiellement les plus importantes.

3.9.1.3 Équipements relatifs à l’éducation et à la culture

3.9.1.3.1 Éducation et culture

Outre le simple rôle de lieu d’enseignement, les écoles symbolisent pour les régions rurales le dynamisme des communautés en plus de consolider le sentiment d’appartenance à la localité.

La MRC de L’Érable abrite 19 établissements d’enseignement reconnus et identifiés dans le tableau ci-dessous :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-116 –Lieux d’enseignement d’importance régionale

MUNICIPALITÉ ÉCOLE

PRINCIPAUX NIVEAUX

(PRINCIPAUX SERVICES)

COMMISSION SCOLAIRE

Inverness École Jean-XXIII Préscolaire et primaire Des Bois-Francs

Laurierville École Sainte-Julie Préscolaire et primaire Des Bois-Francs

Lyster École Bon-Pasteur Préscolaire et primaire Des Bois-Francs

Notre-Dame-de-Lourdes École Notre-Dame Primaire Des Bois-Francs

Plessisville (P) École Notre-Dame Primaire Des Bois-Francs

Plessisville (V)

Centre d’éducation préscolaire La Samare Préscolaire

Des Bois-Francs

Centre de formation professionnelle André-Morissette Formation professionnelle

Centre d’éducation des adultes André-Morissette

Secondaire, insertion socioprofessionnelle, alphabétisation, etc.

École Jean-Rivard Primaire

École Saint-Édouard Primaire

École Sainte-Famille Primaire

Polyvalente La Samare Secondaire

Princeville

École Sacré-Coeur Préscolaire et primaire

Des Bois-Francs École Sainte-Marie Secondaire / général

École-Entreprise Prince-Daveluy Réinsertion scolaire

Sainte-Sophie-d’Halifax École Marie-Immaculée Préscolaire et primaire Des Bois-Francs

Saint-Ferdinand École Notre-Dame Primaire Des Appalaches

Saint-Pierre-Baptiste École Saint-Cœur-de-Marie Primaire Des Bois-Francs

Villeroy École Centrale Préscolaire et primaire Des Bois-Francs

3.9.1.3.2 Culture

La bibliothèque municipale est le principal équipement d’importance qui permet de concilier la culture, le patrimoine et l’éducation dans un lieu collectif et public. Le tableau ci-dessous illustre le réseau de la MRC de L’Érable :

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-117 –Les bibliothèques municipales de la MRC de L’Érable en 2007

MUNICIPALITÉ NOM DE LA BIBLIOTHÈQUE AFFILIATION AU RÉSEAU BIBLIO1

Inverness L’Inverthèque

Laurierville

Lyster Graziella-Ouellet

Notre-Dame-de-Lourdes et Villeroy Rat-conteur2

Plessisville (P)

Plessisville (V)

Princeville Madeleine-Bélanger

Saint-Ferdinand Onile-Garneau

1 Le Réseau BIBLIO du Québec est un organisme qui permet le réseautage des bibliothèques québécoises affiliées. Ainsi, la mission de l’organisme est de permettre à ses membres de maintenir et développer leur bibliothèque respective grâce notamment à la mise en commun de services, au soutien technique et technologique, au partage des ressources, etc..

2 Cette bibliothèque située à Notre-Dame-de-Lourdes dessert les communautés de Notre-Dame-de-Lourdes et Villeroy.

Comme autre lien culturel et éducatif majeur, notons le Musée du Bronze d’Inverness. Cette entité est une des seules à rayonner à une envergure extra régionale. D’ailleurs, la thématique du bronze à Inverness fait non seulement sa marque à l’échelle du Québec mais également à l’échelle canadienne et américaine.

3.9.1.3.3 Enjeux visant l’importance des lieux d’enseignement, des bibliothèques et du Musée du Bronze d’Inverness dans la MRC de L’Érable

Les lieux d’enseignements constituent des atouts socio-économiques locaux et régionaux et leur pérennité doit être assurée.

Parallèlement, de par leur rôle joué au sein de la communauté de la MRC de L’Érable, celle-ci identifie les bibliothèques municipales et le Musée du Bronze d’Inverness comme étant également d’importance régionale.

Les lieux d’enseignement et les bibliothèques permettent de tisser les liens de la culture et de l’identité dans la communauté locale en plus de favoriser, pour ne mentionner qu’un seul des bénéfices engendrés, la rétention de jeunes familles en quête de services pour leurs enfants. Le Musée du Bronze d’Inverness constitue, à l’opposé, la seule véritable infrastructure à caractère extra-régionale du territoire de la MRC qui rayonne à travers le Québec.

La thématique du bronze reflète l’identité de la région de L’Érable de la même manière que celle de l’acériculture et la canneberge.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Le maintien et la dynamisation des entités culturelles et éducatives favorisent indirectement une meilleure occupation du territoire, une grande amélioration de la qualité de vie en région et permet d’atténuer les effets de la dévitalisation et de la décroissance démographique.

3.9.1.4 ÉQUIPEMENTS SUPRA-LOCAUX ET ÉQUIPEMENTS RELATIFS AU PARC RÉGIONAL DES GRANDES-COULÉES (AUX TERRES PUBLIQUES INTRAMUNICIPALES)

Trois éléments sont définis comme des équipements supra-locaux relatifs à l’amélioration du cadre de vie régional :

- le Centre aquatique régional de L’Érable (Ville de Princeville),

- la Station régionale de glisse du Mont-Apic (Saint-Pierre-Baptiste),

- le Parc linéaire des Bois-Francs (Princeville, Plessisville (V et P), Laurierville et Lyster).

En 1998 le conseil de la MRC de L’Érable a décidé de partager entre les 11 municipalités du territoire une partie du financement de ces trois grands équipements. En ce qui concerne le centre aquatique, la MRC avait décidé à cette époque de contribuer à la relance de la piscine intérieure de la ville de Princeville. Aujourd’hui, l’équipement est géré par un organisme à but non lucratif (OBNL).

Il en est de même avec la Corporation du centre de ski du Mont Apic, qui a cédé sa place, à la même époque, à l’actuelle station de glisse, également gérée par un OBNL.

Finalement, la MRC de L’Érable et la MRC d'Arthabaska sont à l'origine de la construction de la piste cyclable, aujourd’hui balisée Route Verte et reconnue Sentier Transcanadien. La MRC assume donc une partie de l'entretien car elle en est co-propriétaire (sous bail avec le ministère des Transports). Toutefois, les opérations courantes du site sont effectuées par le biais de la Corporation du Parc linéaire des Bois-Francs.

« Ouvert en juin 1997, le sentier du Parc linéaire des Bois-Francs débute à Tingwick et traverse les municipalités de Warwick, Saint-Christophe-d’Arthabaska, Victoriaville, Princeville, Plessisville, Laurierville et se rend jusqu’à Lyster. Il donne accès du côté Sud au sentier des Corridors Verts dans les Cantons-de-l’Est et au Nord-Est, au Parc linéaire de la MRC de Lotbinière (en direction de Québec) en plus d’être relié par un embranchement « Vert » Le Village Fleuri, qui mène à la municipalité de Kingsey Falls.

Aménagé sur une ancienne voie ferroviaire avec une surface de roulement en poussière de pierre sur 90 % des 77 kilomètres de piste et une dénivellation maximale de 2 % , le Parc linéaire des Bois-Francs traverse dans sa majeure partie les basses terres du Saint-Laurent constituées de grandes plaines peu accidentées et les dégagements panoramiques le long du tracé sont courants ce qui procure aux cyclistes un sentiment de liberté. » (source : Corporation du Parc linéaire des Bois-Francs)

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.9.1.4.1 Parc régional des Grandes-Coulées (territoire public)

En ce qui concerne les terres publiques intramunicipales (TPI), celles-ci sont devenues un incontournable quant à l’identification des principales composantes en équipements, infrastructures et services pour la population de la MRC de L’Érable.

Au départ vouées surtout à l’exploitation de la forêt, les TPI sont de plus en plus accessibles à la collectivité par le biais notamment de sentiers de randonnée et d'interprétation, sentiers de vélo de montagne, etc. La création récente du parc régional des Grandes-Coulées permettra de mettre en valeur de manière accrue ce territoire pour le bénéfice de la collectivité locale et régionale.

De plus, les projets de conservation de certains secteurs du territoire public contribuent à sensibiliser la population de la MRC en matière d’environnement et de fragilité des milieux naturels. Dans les faits, les terres publiques intramunicipales constituent un équipement d’une valeur inestimable pour la collectivité régionale, notamment pour les raisons évoquées dans le tableau suivant :

Tableau 3-118 –Principaux bénéfices collectifs des terres publiques intramunicipales de la MRC de L’Érable

BÉNÉFICE DESCRIPTION

Développement économique

La MRC gère les opérations forestières sur ces terres. Plusieurs emplois directs et indirects sont créés chaque année pour l’exploitation de la ressource forestière. La gestion de la forêt est faîte d’une façon optimale en tenant compte de la capacité de la forêt de se régénérer et des besoins en travaux d’aménagement favorisant cette croissance. Contrairement à une succession de lots privés, la pérennité de la forêt est assurée

La mise en valeur des autres ressources du territoire public tel que le projet de conservation et d’aménagement respectueux de l’environnement écologique de la Grande-Tourbière-de-Villeroy et celui à venir de la gestion des ressources fauniques (chasse) dans les TPI permettra de dynamiser la région et de créer d’autres emplois diversisifés qui actuellement font défaut dans la MRC, tout en s’assurant de la conservation des milieux naturels. Cet aspect pourra être développé avec la création du parc régional

La mise en valeur du territoire public permet la promotion de celui-ci à l’extérieur de la région. L’offre touristique de la région étant bonifiée, la création de richesse pour la collectivité de la MRC est indéniable. La visibilité que procurera le parc régional accentuera cette mise en valeur et profitera à d’autres entités à caractère touristique

Développement social

Rendre accessible le territoire public à la population de la MRC de L’Érable permet l’éducation et la sensibilisation aux milieux naturels, à leur fragilité et aux ressources actuelles et potentielles. Ce volet est plus difficilement possible à réaliser dans des lots privés

L’amélioration de la diversité des services et des équipements de la région permet de ralentir l’exode des jeunes et contribue donc à freiner la décroissance démographique. De tels équipements permet la rétention de la population en quête d’un milieu de vie de qualité. Le projet de parc régional pourra constituer un facteur attractif à considérer pour des jeunes envisageant s’implanter dans la région

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Veiller au bien commun ou collectif : en territoire public, il est plus aisé pour les organismes municipaux d’assurer la protection de milieux écologiques d’intérêt et éventuellement d’en assurer la mise en valeur en d’autres lieux. Le rôle de protection de la MRC envers les espèces fauniques et floristiques en péril ou à statut précaire doit être assuré non seulement à l’échelle locale et régionale mais également respecter les objectifs d’envergure plus globale. La réalisation de ce concept est difficilement réalisable (ou impossible à réaliser) en milieu privé

Les équipements supra-locaux et les terres publiques intramunicipales sont également traités au chapitre sur l’agriculture et la forêt ainsi que de façon ponctuelle dans celui sur la récréation et le tourisme.

3.9.1.5 Équipements relatifs aux soins de santé et aux services sociaux

Le principal équipement de santé sur le territoire de la MRC est le CLSC – CHSLD de L’Érable à Plessisville qui offre de nombreux soins et services à la collectivité. Comme les autres établissements publics de la MRC, il est regroupé au sein du Centre de Santé et de Services Sociaux d’'Arthabaska - Érable (CSSS d’Arthabaska – Érable).

L’ensemble des équipements retrouvé sur le territoire de la MRC de L’Érable est présenté au tableau ci-dessous :

Tableau 3-119 – Les établissements publics liés à la santé en 2007

MUNICIPALITÉ ÉTABLISSEMENT CARACTÉRISTIQUES

Lyster Foyer de Lyster

26 lits d’hébergement permanents et 1 lit d’hébergement temporaire (affilié au CHSLD)

Plessisville (V) CLSC – CHSLD de L’Érable

Hôpital de jour et centre de jour

40 lits d’hébergement permanents

Plessisville (V) Foyer des Bois-Francs

39 lits d’hébergement permanents et 1 lit d’hébergement temporaire (affilié au CHSLD)

Plessisville (V) Point de service Place Bourque Affilié au CLSC – CHSLD de L’Érable

Princeville Foyer Saint-Eusèbe

26 lits d’hébergement permanents et 1 lit d’hébergement temporaire (affilié au CHSLD)

Saint-Ferdinand Hôpital Saint-Julien Bâtiment non occupé en 2007

Saint-Ferdinand Maison du Sacré-Cœur 27 lits d’hébergement permanents (affilié au CHSLD)

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Le territoire comporte d’autres établissements de moindre envergure, ou offrant d’autres types de services tels que les établissements qui donnent des soins en réadaptation, ou des soins aux personnes ayant des déficiences intellectuelles, essentiellement associés à la restructuration des activités post hôpital Saint-Julien.

La majorité des établissements privés offrent des services à des personnes âgées autonomes.

3.9.1.5.1 Enjeu : aménagement du territoire et accès aux soins de santé

Une des préoccupations de la population est la nécessité d’offrir des services et des soins de santé de qualité à l’ensemble de la population et plus particulièrement dans les municipalités rurales.

L’enjeu d’aménagement réside donc surtout dans la nécessité d’offrir plus de soins et services au domicile des gens dans le besoin et viser à favoriser le transport des personnes vers les sites où sont dispensés les soins et les divers services dans l’éventualité où l’offre de services à domicile est impossible.

Le service de transport collectif de la MRC de L’Érable permet actuellement de regrouper plusieurs services de transport de la région afin d’améliorer l’efficacité et la distribution spatiale des transports qui sont effectués et ce, afin de faciliter la mobilité des personnes. Il permet notamment de regrouper ou d’améliorer les services qui sont offerts, comme par exemple le transport – accompagnement du Centre d’action bénévole de L’Érable, le transport adapté offert par la Corporation de transport adapté La Cadence, et autres.

Une occupation du territoire dynamique est tributaire de cet enjeu, lequel est traduit par une orientation ainsi qu’un objectif d’aménagement.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

3.9.2 Les grandes orientations, objectifs d’aménagement et développement

3.9.3 Les grandes orientations d’aménagement

3.9.3.1 Favoriser le développement de l’énergie éolienne en conciliant l’acceptabilité sociale, le respect de l’environnement et le développement économique, et ce, sans porter atteinte aux aspirations des générations futures

En conformité avec les orientations du gouvernement du Québec, le développement de la ressource éolienne sur le territoire de la MRC doit se faire de façon durable, dynamique, en considérant les aspects sociaux, environnementaux et économiques.

En effet, bien qu’elles sont des structures qui sont implantées pour une durée éphémère de 20 à 25 ans, de manière générale, les éoliennes sont des structures néanmoins imposantes qui sont susceptibles de modifier le paysage et également l’identité d’une région. Il importe donc qu’elles soient implantées de façon à assurer une acceptabilité sociale dans le milieu d’accueil. Bien qu’acceptabilité sociale ne soit pas synonyme d’unanimité, cette dernière formule doit être visée.

Il importe que les retombées économiques de tout projet éolien soient significatives pour le milieu, et que les impacts environnementaux soient évités ou minimisés, ou en dernier lieux compensés.

3.9.3.2 Assurer la pérennité, l’accessibilité et le développement des bibliothèques, des lieux d’enseignement et des lieux culturels d’importance comme le Musée du Bronze d’Inverness dans l’optique de conserver une richesse éducative et culturelle représentative de la région

Par cette grande orientation, la MRC entend conserver les acquis en matière de culture et d’éducation sur son territoire et elle entend assurer leur pérennité en supportant leur développement.

La présente orientation permet également le renforcement de plusieurs volets de la politique culturelle de la MRC.

3.9.3.3 Développer les équipements supra-locaux et les terres publiques intramunicipales de la MRC de L’Érable dans l’optique d’offrir à la collectivité des équipements et services de plus en plus attrayants et diversifiés

Les équipements supra-locaux et les terres publiques intramunicipales de la MRC de L’Érable doivent être considérés comme des acquis au sein de la collectivité. Il importe d’assurer leur pérennité en favorisant la continuité du développement de ces équipements et leurs infrastructures respectives.

Par cette grande orientation, la MRC entend encourager les nouvelles initiatives de développement des équipements supra-locaux dans la double optique d’améliorer la qualité

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

des services offerts et de favoriser l’autonomie financière de ces entités.

Par ailleurs, la MRC entend également diversifier les activités à offrir sur le territoire public tout en rendant ces sites de plus en plus accessibles à la collectivité. Alors qu’au 20 juin 2012, la MRC était à l’aube d’amorcer le démarrage de nouvelles activités dans ce territoire, soit celui du Parc régional des Grandes-Coulées, nous pouvons affirmer qu’au 8 mai 2013 les activités sont débutées et la fréquentation fort encourageante.

3.9.3.4 Faciliter l’accès de la population à des soins et à des services de santé par le développement du transport collectif à une plus grande échelle

Cette grande orientation s’inscrit dans la même lignée que l’orientation similaire identifiée au chapitre sur les transports, laquelle vise à optimiser et développer un service de transport collectif pour l’ensemble de la population de la MRC de L’Érable.

Bien que la MRC vise la desserte des soins à domicile pour certaines tranches de la population, la présente grande orientation vise de façon plus spécifique à perfectionner, diversifier et densifier le service de transport collectif de la MRC dans l’optique de favoriser l’accessibilité de la population à des soins et des services de santé de qualité dans la mesure où la desserte des soins à domicile est impossible. Cette grande orientation ne se limite pas au seul territoire de la MRC puisque certains besoins spécifiques ne sont disponibles que dans des établissements à l’extérieur du territoire de la MRC de L’Érable (par exemple à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska).

3.9.3.5 Objectifs spécifiques

3.9.3.5.1 Prendre en considération et utiliser au quotidien l’avancement croissant des connaissances en aménagement durable du territoire en vue de l’implantation d’éoliennes

Avec l’objectif de gérer la ressource éolienne de façon durable et d’aménager son territoire en conséquence, la MRC vise à prendre en compte les développements progressifs qui permettent l’amélioration des connaissances sur les éoliennes, les perceptions des collectivités locales à leurs égards ainsi que sur l’environnement. Elle vise également à assurer une saine planification des projets en relation avec l’aménagement durable du territoire.

Moyens de mise en œuvre : afin d’assurer l’atteinte de cet objectif, la MRC entend de façon concrète :

1. Utiliser différents moyens de consultation publique et de communication avec la population afin de tenir compte de ses préoccupations et de ses souhaits pour favoriser l’acceptabilité sociale de tout projet d’éoliennes et d’infrastructures reliées à l’éolienne, et ce, tant à l’échelle municipale locale que régionale ;

2. Assurer que tout projet d’implantations d’éoliennes et d’infrastructures reliées à l’éolienne ne se fasse qu’après avoir analysé de façon optimale les principaux impacts

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

appréhendés de ces infrastructures comme ceux que sont, de façon non limitative, le bruit et la modification du paysage ;

3. Tenir compte des orientations du gouvernement en matière de développement de la filière éolienne, et de tout autre document ou guide d’aménagement également d’intérêt pour la MRC et les municipalités, notamment les expériences gaspésiennes et européennes ;

4. Utiliser les moyens technologiques disponibles, comme la géomatique, afin d’améliorer les connaissances du territoire, d’optimiser la planification et l’intégration de tout projet éolien en facilitant notamment la communication d’informations visuelles à toute population concernée par un projet d’implantations d’éoliennes (cartographie et simulation visuelle).

3.9.3.5.2 Développer de nouvelles activités à offrir à la collectivité dans les terres publiques intramunicipales (parc régional) et en faciliter l’accès

Les premières années de gestion des terres publiques étant surtout axées sur l’exploitation de la forêt, la MRC souhaite, par cet objectif, développer le projet de parc régional (« des Grandes coulées ») afin de les rendre plus accessibles à la population, que cette dernière s’approprie le parc, et en simultané diversifier l’offre d’équipements et de services attrayants à la collectivité. Elle souhaite développer les usages possibles à l’intérieur de ce territoire naturel de façon durable, en favorisant notamment la cohabitation de ceux-ci.

Moyens de mise en œuvre : afin d’atteindre l’objectif fixé, la MRC de L’Érable entend :

1. Accentuer les aménagements légers à l’intérieur des limites du projet de conservation de la Grande-Tourbière-de-Villeroy afin de continuer le volet « sensibilisation et éducation » déjà amorcé, le tout en partenariat avec les représentants du ministère du Développement durable de l’Environnement et des Parcs, mais également, bien sûr, avec les municipalités concernées et éventuellement les propriétaires privés bordant le milieu ;

2. Développer le volet « conservation » à l’intérieur des mêmes limites, afin d’assurer, pour les générations futures, la conservation de ce milieu naturel fragile et à peu de chose près intact ;

3. Développer le réseau de sentier du territoire public, que ce soit à des fins de randonnée pédestre, de vélo de montagne, ou autre activité compatible avec le respect de la nature ;

4. Démarrer un projet novateur de gestion de la chasse à l’intérieur des limites du parc régional de la MRC de L’Érable, en accord avec les partenaires de la MRC que sont les municipalités locales, les ministères concernés du gouvernement du Québec et, le cas échéant, les organismes à but non lucratif qui oeuvrent dans ce domaine ;

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

5. Appuyer, favoriser et soutenir l’amélioration des connaissances sur les milieux naturels du parc régional et plus particulièrement des espèces animales et végétales qui les composent, sans exclure les sites d’intérêt géologiques et géomorphologiques ;

6. Appuyer, favoriser et soutenir les initiatives locales qui visent la diversification des usages et l’accessibilité de la population aux terres publiques, en s’assurant de la cohabitation des usages, du respect du milieu naturel et des bénéfices sociaux à offrir à la collectivité à long terme;

7. Tenir compte des nouvelles activités et des nouveaux usages dans la planification des travaux forestiers.

Dans les faits, une multitude de points soulevés ci-haut sont également transposés dans le « Projet de plan de développement et d’aménagement du parc régional régionale des grandes coulées de la MRC de L’Érable » (mars 2009, réalisé par la MRC et le CLD de L’Érable, 98 pages), lequel plan a été réalisé afin de transposer une vision globale de l’aménagement du territoire public par des propositions d’usages et d’activités pour le bénéfice de la communauté locale, régionale et extra régionale.

3.9.3.6 Synthèse des orientations et objectifs

Afin de mieux comprendre l’ensemble de la démarche de l’aménagement et du développement du territoire en ce qui a trait à la production et au transport d’énergie, télécommunications, équipements et infrastructures le tableau suivant présente l’ensemble des orientations et objectifs généraux et spécifiques.

Ce tableau est toutefois présenté à titre indicatif. Pour assurer une pleine application, une pleine conformité ou une interprétation juste, la lecture des chapitres visant à la production et transport d’énergie, télécommunications, équipements et infrastructures est requise.

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Les composantes du territoire, l’aménagement et le développement

Tableau 3-120 – Synthèse des grandes orientations, objectifs généraux et spécifiques à la production et transport d’énergie, télécommunications, équipements et infrastructures

Grandes orientations Objectifs spécifiques

FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉNERGIE ÉOLIENNE EN CONCILIANT L,ACCEPTABILITÉ

SOCIALE, LE RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, ET CE,

SANS PORTER ATTEINTE AUX ASPIRATION DES GÉNÉRATIONS FUTURES Prendre en considération et utiliser au quotidien l’avancement croissant des connaissances en aménagement durable

du territoire en vue de l’implantation d’éoliennes ASSURER LA PÉRENNITÉ, L’ACCESSIBILITÉ ET LE DÉVELOPPEMENT DES BIBLIOTHÈQUES, DES LIEUX D’ENSEIGNEMENT ET DU MUSÉE DU

BRONZE D’INVERNESS DANS L’OPTIQUE DE COSNERVER UNE RICHESSE ÉDUCATIVE ET

CULTURELLE REPRÉSENTATIVE DE LA RÉGION

DÉVELOPPER LES ÉQUIPEMENTS SUPRA-LOCAUX ET LES TERRES PUBLIQUES

INTRAMUNICIPALES DE LA MRC DE L’ÉRABLE DANS L’OPTIQUE D’OFFRIR À LA COLLECTIVITÉ

DES ÉQUIPEMENTS ET SERVICES DE PLUS EN PLUS ATTRAYANTS ET DIVERSIFIÉS

Accroître le rôle de la MRC de L’Érable dans la gestion des actifs collectifs que sont les terres publiques intramunicipales par le développement de nouvelles activités à offrir à la communauté régionale

FACILITER L’ACCÈS DE LA POPULATION À DES SOINS ET AUX SERVICES DE SANTÉ PAR LE

DÉVELOPPEMENT DU TRANSPORT COLLECTIF À UNE PLUS GRANDE ÉCHELLE

Objectif commun avec les autres chapitres du schéma d’aménagement et de développement

révisé: Accentuer la reconnaissance nationale de la MRC comme « Région de l’érable » par excellence