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Chirurgie oeso-gastrique
Dr Najim Chafai
Service de Chirurgie Générale et Digestive – Hôpital St Antoine
Epidemiologie cancer oeso-gastrique
Incidence
GLOBOCAN et al.,2018
Mortalité
Cancer oeso-gastrique fréquent +++ : - Estomac 4e dans le monde et 7 700 nouveaux cas / an en France - Œsophage 7e dans le monde et 4 700 nouveaux cas/ an en France Cancer oesgastrique mortel +++ : - Estomac: 3e dans le monde et 5 000 morts / an en France - Œsophage: 6e dans le monde et 4 200 morts/ an en France
Epidemiologie cancer oeso-gastrique
incidence des ADK gastriques incidence des Kc oesophagiens/JOG
Camargo et al., Gut 2011
Cancers oeso-gastriques: enjeux de santé publique +++
Cancers oesophagiens
Cancers gastriques
Epidémiologie Ŕ Cancer oesophage
Njei et al., J Gastroenterol Hepatol 2016
Diagnostic des cancers oesophagiens à un stade + précoce + de traitements à visée curative
Epidémiologie Ŕ Cancer oesophage
Njei et al., J Gastroenterol Hepatol 2016
Amélioration de la survie médiane – Tous stades confondus
Epidémiologie Ŕ Cancer oesophage
Njei et al., J Gastroenterol Hepatol 2016
Survie médiane: 10 mois 30 mois Survie médiane: 6 mois 13 mois
Survie médiane: 4 mois 6 mois
Epidémiologie Ŕ Cancer oesophage
Anderson et al., European Journal of Cancer 2015
Cancer oesophage
Quel bilan diagnostic ?
Bilan diagnostique
Suspicion diagnostique: - Dysphagie, odynophagie - Perte de poids involontaire, asthénie - Toux et dysphonie - Plus rarement: Hématémèse, méléna Diagnostic positif : - Endoscopie oesogastro-duodénale avec biopsies multiples ++++ - Coloration NBI (Narrow-Band Imaging) ou lugol si lésion superficiel ou EBO - Recherche hyperexpression HER2 si métastatique
Cancers de l’œsophage - Anatomie
Arcades dentaires 19 cm OESOPHAGE CERVICAL
24 cm (bifurcation trachéale)
32 cm
40 cm
OESOPHAGE THORACIQUE
OESOPHAGE ABDOMINAL
Cancers de la jonction OG - Anatomie
Classification de Siewert Type I: Epicentre situé entre 5cm et 1cm au dessus de la ligne Z Type II: Epicentre situé entre 1cm au dessus et 2cm au dessous de la ligne Z Type III: Epicentre situé entre 2cm et 5cm au dessous de la ligne Z
Bilan diagnostique
Bilan complémentaire systématique: - Examen clinique complet: Taille / Poids de forme et poids actuel ganglion sus-claviculaire et cervical - Biologique: Etat nutritionnel: Protides, Albuminémie, Préalbuminémie Marqueurs tumoraux: ACE / CA19.9 ou SCC - TDM TAP - Echo-endoscopie avec biopsie des adénopathies suspectes - TEP scan au FDG Ciblage des sites atteints si radiothérapie programmée Ne pas méconnaitre une lésion métastatique si chirurgie programmée Ne pas manquer une indication de traitement néo-adjuvant si lésion semble limitée Si doute sur une lésion secondaire au TDM TAP
Si lésion infranchissable, ne pas dilaté pour passer ! Utilité de l’échoendoscopie pour chercher ganglions sus-lésionnel
Bilan diagnostique
Bilan complémentaire conditionnel: - Fibroscopie bronchique : Si carcinome épidermoïde Si adénocarcinome 1/3 sup ou moyen de l’œsophage - Examen ORL + Panendoscopie: Sauf si adénocarcinome du 1/3 inf chez non fumeur +++ Si tumeur du 1/3 sup réelle mesure par rapport aux AD - Scanner cerebral, scinti os sur point d’appel - Coelioscopie exploratrice pour éliminer une carcinose, évaluer le débord gastrique
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Staging
953 patients traités consécutivement entre Mai 2006 et Juillet 2014 - 397 patients stagés avec coelioscopie exploratrice - Métastases chez 28 patients (7,1%) dont 2 pour cancer 1/3 sup-moyen - Complications chez 4 patients / 341 patients (1,17%) coelio sans jéjunostomie
Findlay et al., BJS 2015
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Staging
De Graaf et al., EJSO 2007
511 patients traités consécutivement entre 1997 et 2003 - 416 patients stagés avec coelioscopie exploratrice
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Staging
Recommandations Françaises (TNCD version 23/09/2016) : - La laparoscopie reste une OPTION “pour éliminer une carcinose dans les adénocarcinomes évolués” Recommandations Européennes (ESMO 2016) : - “Pour les adénocarcinomes localement avancés (T3/T4) de la jonction oesogastrique, infiltrant le cardia, la coelioscopie exploratrice permet d’éliminer une carcinose péritonéale chez 15% des patients (recommandations IV B) Recommandations Américaines (NCCN 2018) : - “La coelioscopie exploratrice peut-être utile chez des patients sélectionnés pour la détection de métastases occultes, spécialement en cas de tumeurs classées Siewert II ou III
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Renutrition
Anandavadivelan et al., Nat Reviews Clin Oncol 2016
79% des patients ayant un cancer de l’oesophage sont dénutris étilogies multifactorielles
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Renutrition
Adenis et al., BMC 2013
Une dénutrition importante durant le traitement est un facteur de mauvais pronostic
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Renutrition
Elliott et al., Ann Surg 2017
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Renutrition
Elliott et al., Ann Surg 2017
Une sarcopénie durant le traitement est un facteur de mauvais pronostic
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Renutrition
Adenis et al., BMC 2013
Une dénutrition importante durant le traitement est un facteur de mauvais pronostic
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Renutrition
Young et al., Surg Endos 2015
La pose d’une jéjunostomie d’alimentation est quand même morbide…
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Renutrition
Jenkins et al., Surgery 2018
Intérêt de la coelioscopie exploratrice - Renutrition
Jenkins et al., Surgery 2018
Pas de bénéfice d’une jéjunostomie préopératoire
Contre indication à un traitement chirurgical
Critères de non-résécabilité Critères de non-opérabilité
Tumeur T4b envahissant : - Arbre trachéo-bronchique - Nerf récurrent - Aorte sur plus de 90° - Corps vertebral
Insuffisance respiratoire: VEMS< 1000mL/sec Cirrhose décompensée Insuffisance rénale IdM de moins de 6mois ou cardiopathie OMS 3 ou 4 Perte de poids > 20% non récupérée
Tumeur > 4cm sus carinaire Relatifs: OMS 2 Perte de poids > 15% non récupérée Artériopathie sévère Cirrhose non décompensée
Métastases
Adénopathies sus-claviculaire
Adenopathies lombo-aortique
Cancer oesophage
Place du traitement néo-adjuvant ?
Cancer œsophage Ŕ Traitement néo-adjuvant
Objectifs des traitements néoadjuvants : - Réduire la masse tumorale Downstaging / Downsizing - Augmenter le taux de résection complète R0 - Traiter la maladie micro-métastatique - Diminuer le risque de récidive systémique
Cancer oesophage
Quelle chirurgie ?
Cancer œsophage Ŕ Chirurgie complète R0
Facteur pronostique le plus important !
Cancers de l’œsophage - Anatomie
Arcades dentaires
19 cm OESOPHAGE CERVICAL
24 cm (bifurcation trachéale)
32 cm
40 cm
OESOPHAGE THORACIQUE
OESOPHAGE ABDOMINAL
Cancers de l’œsophage - Anatomie Arcades dentaires
19 cm OESOPHAGE CERVICAL
24 cm (bifurcation trachéale)
32 cm
40 cm
OESOPHAGE THORACIQUE
OESOPHAGE ABDOMINAL
Radiochimiothérapie exclusive +++ (préservation d’organe) OPLT (Oesophagectomie totale avec pharyngo-laryngectomie totale) à discuter si CI ou echec de la RCT
Cancers de l’œsophage - Anatomie Arcades dentaires
19 cm OESOPHAGE CERVICAL
24 cm (bifurcation trachéale)
32 cm
40 cm
OESOPHAGE THORACIQUE
OESOPHAGE ABDOMINAL
Oesophagectomie totale avec anastomose cervicale + curage cervical bilatéral (compartiment externe)
Cancers de l’œsophage - Anatomie Arcades dentaires
19 cm OESOPHAGE CERVICAL
24 cm (bifurcation trachéale)
32 cm
40 cm
OESOPHAGE THORACIQUE
OESOPHAGE ABDOMINAL
Oesophagectomie subtotale + curage ganglionnaire 2 champs (abdo + mediastinal)
Œsophage cervical - OPLT
Indications: - Cancer de la bouche oesophagienne - Cancer du sinus piriforme/paroi pharyngée postérieure envahissant la bouche oesophagienne (<2cm) Contre-indications: - Envahissement d’un axe artériel carotidien - Extension tumorale trachéale - Envahissement des 2 veines jugulaires internes Technique chirurgicale (points clés) - Pas de thoracotomie (sauf cancer cervico-thoracique) - Jéjunostomie systématique (difficulté de déglutition, fistule, abord cervical pour Kt difficile) - Trachéostomie
Œsophage cervical - OPLT
Résultats à court terme:
Hung Tong et al., WJS 2011
Œsophage cervical - OPLT
Résultats oncologique:
Hung Tong et al., WJS 2011
Œsophage cervical - OPLT
Résultats fonctionnels: Perte de la phonation Nécessité de trachéostomie Réapprentissage de la déglutition (cf pharyngoplastie pour caustique)
Tenter la préservation d’organe par RCT
Œsophage thoracique 1/3 sup
Voies d’abord: Triple abord préférentiellement: Cervical / Thoracique / Abdominal Dans quelques cas (petites tumeurs, sans ADP): Cervical / Abdominal Interventions: - Oesophagectomie totale par triple abord selon Mac Keown +++ Abord thoracique premier: Dissection tumorale + Curage médiastinal (Thoracotomie droite) Abord cervical + abdo second: Plastie gastrique / Ascension / Anastomose cervicale
Œsophage thoracique 1/3 sup
Abord thoracique premier: Thoracotomie droite préférentiellement Exclusion pulmonaire droite (exposition +++) Section de la veine azygos Mediastinectomie postérieure Ligature du canal thoracique
Œsophage thoracique 1/3 sup
Abord abdominal et cervical second: - Gastrolyse/ gastroplastie tubulisée - Curage ganglionnaire abdominal - Abord œsophage cervical - Curage ganglionnaire cervical
- Anastomose oeso-gastrique après ascension de la plastie dans le lit de l’oesophage
Œsophage thoracique 1/3 sup
- Limites de l’oesophagectomie totale par triple abord selon Mac Keown: En cas de découverte d’une extension tumorale métastatique abdominale méconnue au premier temps thoracique, lors du temps abdominal l’intervention doit être poursuivie car l’oesophage thoracique a été dévascularisé Risque de dévasculariser la plastie gastrique si atteinte de l’arcade de la grande courbure ou artère gastro-épiploïque droite coloplastie Nécessité d’une fonction respiratoire satisfaisante pour exclusion pulmonaire (temps thoracique) Bilan respiratoire +++
Œsophage thoracique 1/3 sup
- Morbi-mortalité postopératoire
Ma et al., WJS 2014 Nishihira et al., American Journal of Surgery 1998
Œsophage thoracique 1/3 sup
- Morbi-mortalité postopératoire
Degisors et al., Ann Surg 2017
L’anastomose cervicale se complique autant que l’anastomose intrathoracique La gravité de la fistule est équivalente
Œsophage thoracique 1/3 sup
Autre oesophagectomie 3 champs: Oesophagectomie selon Akiyama: Abord cervical + abdo premier: Plastie gastrique / Section oesophage abdo/ Ascension retrosternale / Section oesophage cervical / Anastomose cervicale Abord thoracique second: Exérèse tumorale et mediastinectomie postérieure Avantages: Evite recidive locoregionale mediastinale postérieure Inconvénients: Trajet non anatomique de la palstie – Risque de compression cardiaque Pas d’évaluation de la résécabilité intrathoracique première
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf
Voies d’abord: - Double abord: Thoracique / Abdominal - Alternative : Cervical / Abdominal Interventions: - Oesophagectomie subtotale par double abord selon Lewis Santy +++ (= Oesogastrectomie polaire supérieure selon Lewis Santy) - alternative : Oesophagectomie transhiatal
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf
Temps abdominal : Gastrolyse + Curage ganglionnaire abdominal + gastroplastie tubulisée
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf
Temps abdominal : Gastrolyse + Curage ganglionnaire abdominal+ gastroplastie
tubulisée
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf
Temps abdominal : Gastrolyse + Curage ganglionnaire abdominal + gastroplastie tubulisée
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf
Temps thoracique: Mediastinectomie postérieure / Anastomose oeso-gastrique intra-thoracique
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf
Temps thoracique: Mediastinectomie postérieure / Anastomose oeso-gastrique intra-tho
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf
Temps thoracique: Mediastinectomie postérieure / Anastomose oeso-gastrique intra-tho
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf
Alternative: Oesophagectomie sans thoracotomie (abdomen/cervical) Avantage: Minimise le retentissement respiratoire de l’intervention Inconvénients: Ne permet un contrôle visuel que de l’œsophage sous carénaire Curage médiastinal limité Incision cervicale et anastomose cervicale
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf
Alternative: Oesophagectomie sans thoracotomie Avantage: Minimise le retentissement respiratoire de l’intervention Inconvénients: Ne permet un contrôle visuel que de l’œsophage sous carénaire Curage médiastinal limité Incision cervicale et anastomose cervicale
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf: TT ou TH ?
Hulscher et al., NEJM 2002
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf: TT ou TH ?
Hulscher et al., NEJM 2002
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf: TT ou TH ?
Hulscher et al., NEJM 2002
Œsophage thoracique 1/3 moy Ŕ 1/3 inf: TT ou TH ?
Omloo et al., Ann Surg 2007
OS 5-yrs : 39% vs 19%
Bénéfice de l’approche transthoracique vs transhiatale dans le sous-groupe “oesophage”
Chirurgie mini-invasive ?
Rationnel:
Morbi-Mortalité de la chirurgie oesophagienne carcinologique: - Mortalité à 30j: 5% (Faible volume: 10,5% - Haut volume: 3%) - Morbidité postopératoire - Complications respiratoires +++ : 38% (51%- 33%) - ISO: 15,5% (21% - 13%) - Fistule anastomotique: 10,2% (15% - 8%)
Complications respiratoires responsables de 50% des décès postopératoires +++
Markar et al. Ann Surg Oncol, 2015
Chirurgie mini-invasive ?
Markar et al. Ann Surg Oncol, 2015
Intérêt potentiel de la chirurgie mini-invasive:
- Diminuer les pertes sanguines
- Réduire les douleurs postopératoires
- Réduire la morbidité postopératoire
Réduire les complications respiratoires +++
Diminuer la durée d’hospitalisation
Accélérer la récupération fonctionnelle
Chirurgie mini-invasive ?
Chirurgie mini-invasive de l’oesophage
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
1990 1995 2000 2005 2010 2015
Terme : “Minimally Invasive Esophagectomy” dans PubMed
Chirurgie mini-invasive ?
Chirurgie mini-invasive de l’oesophage
Hybride (HO) Total (TMIO)
Lewis Santy
Laparoscopie + Thoracotomie
Anastomose
Intra Thoracique
Mc Keown
Thoracoscopie + Laparotomie + Cervicotomie
Anastomose Cervicale
Lewis Santy
Laparoscopie + Thoracoscopie
Anastomose
Intra Thoracique
Mc Keown
Thoracoscopie + Laparoscopie + Cervicotomie
Anastomose Cervicale
Transhiatale
Laparoscopie + Cervicotomie
Anastomose cervicale
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Faisabilité :
Straatman et al. Surg Endosc, 2017
- Etude multicentrique rétrospective 2007 - 2014 - 282 patients consécutifs opérés par Lewis Santy TMIO 4 complications peropératoires: - Lésion artère spénique laparotomie - Migration sonde intubation bronchoscopie - 2 plaies aortiques Throacotomie 5 conversions (1.8%) pour difficultés de résection carcinologique
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Straatman et al. Surg Endosc, 2017
Faisabilité :
Morbidité postopératoire: 43,6% - Fistule anastomotique: 15,2% (dont 10,3% Grade III/IV) - Complications respiratoires: 13,1%
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Straatman et al. Surg Endosc, 2017
Faisabilité :
L’oesophagectomie mini-invasive est réalisable (tps opératoire, saignement, résection complète, curage)
Nécessité d’études prospectives pour : - Evaluer les résultats oncologiques à long terme - Standardiser la technique chirurgicale
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Faisabilité :
Luketich et al. Ann Surg, 2015
- Etude multicentrique prospective de phase 2: Critère de jugement principal: Mortalité à 30 jours Intervention: Résection oesophagienne totalement mini-invasive (pas de robot, pas de hand-assisted)
- Résultats:
104 patients inclus
Taux de conversion 8,7%
Résection complète R0: 96 %
Mortalité à J30: 2,9%
Durée moyenne d’hospitalisation: 9 jours (2 jours USI)
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Faisabilité :
Luketich et al. Ann Surg, 2015
10,5%
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Faisabilité :
Luketich et al. Ann Surg, 2015
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Faisabilité :
Luketich et al. Ann Surg, 2015
Median OS: Non atteinte
3-year OS: 58%
3-year DFS: 33.8%
vs. 5-year OS: 36% (Hulsher TT)
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Résultats oncologiques:
Open Oesophagectomie
R
Minimal Invasive Oesophagectomie
Cancer de l’œsophage moyen-
bas ou JOG (Siewert I)
cT1-3 - N0/N+ - M0
TT
T NEO
AD
JUV
AN
T N=115
N=56 (ITT)
N=59 (ITT)
TIME trial
- Critère de jugement principal: Complications respiratoires à J15 - Critères de jugement secondaires: Qualité de résection / Morbi-Mortalité postop / Long terme
Biere et al. Lancet, 2012
Chirurgie mini-invasive - TMIO
TIME: Résultats oncologiques à 3 ans:
Straatman et al., Ann Surg Aout 2017
➤ Taux de survie globale à 3 ans Open oesophagectomie 41,2% Minimal invasive oesophagectomie 42,9%
➤ Taux de survie sans récidive à 3 ans Open oesophagectomie 37,3% Minimal invasive oesophagectomie 42,9%
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Straatman et al., Ann Surg Aout 2017
L’oesophagectomie mini-invasive diminue les complications respiratoires postop et la durée de séjour
L’oesophagectomie mini-invasive permet une résection carcinologique satisfaisante
L’oesophagectomie mini-invasive offre des résultats oncologiques comparables à l’oesophagectomie par voie ouverte
Résultats oncologiques:
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Prone position ou décubitus latéral gauche ?
OU
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Prone position ou décubitus latéral gauche ?
Markar et al. Surg Oncol, 2015
Pas de bénéfice sur la mortalité postopératoire
Mortalité hospitalière (POR=0.86; 95%CI 0,24-3,09; p=0.82)
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Prone position ou décubitus latéral gauche ?
Markar et al. Surg Oncol, 2015
Possible effet sur les complications respiratoires (NS)
Complications respiratoires (POR=1,65; 95%CI 0,93-2,92; p=0.09)
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Prone position ou décubitus latéral gauche ?
Markar et al. Surg Oncol, 2015
Meilleur curage ganglionnaire mediastinal en prone position
Curage médiastinal (WMD=-2.16; 95%CI -3.81- -0.52 ; p=0.01)
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Prone position ou décubitus latéral gauche ?
Markar et al. Surg Oncol, 2015
Revue de la littérature en faveur de la prone position pour : - Diminution non significative des complications respiratoires (ventil bipulmonaire) - Réduction des pertes sanguines - Meilleur curage ganglionnaire mediastinal
Conversion plus difficile – Risque ++
MAIS
Chirurgie mini-invasive - TMIO
Learning curve ?
Van Workum et al. Ann Surg, 2019
Oesophagectomie totalement mini-invasive réalisable mais learning curve ++++ 36 fistules anastomotiques évitables !
Limite de la TMIO : Anastomose manuelle intra-thoracique Mécanique
Oesophagectomie Hybride ?
Chirurgie mini-invasive - Hybride
Avantages théoriques de l’approche hybride vs TMIO :
- Reproductibilité de la technique après une faible learning curve
- Pas de dissection de la tumeur lors de l’approche laparoscopique Applicable pour tumeur avancée
- Pas de modification de la technique d’anastomose
- Amélioration des suites opératoires (respiratoires +++)
Chirurgie mini-invasive - Hybride
Résultats à court terme :
Mariette et al. NEJM, 2019
Laparotomie + Thoracotomie
R
Laparoscopie + Thoracotomie
Cancer de l’œsophage moyen-
bas ou JOG (Siewert I)
cT1-3 - N0/N+ - M0
N=207
N=104
N=103
- Critère de jugement principal: Complications majeures a J30 - Critères de jugement secondaires: Mortalité à J30, Complications respiratoires,
Chirurgie mini-invasive - Hybride
Résultats à court terme :
Mariette et al. NEJM, 2019
Variables Open Hybride
Résection R0 101 (98,1%) 97 (95,1%)
Nbre gg prélevés (médiane) 22 [9-64] 21 [7-76]
Nbre gg envahis (moyenne) 2,0 ± 3,3 1,5 ± 2,9
Chirurgie mini-invasive - Hybride
Résultats à court terme :
Mariette et al. NEJM, 2019
L’approche Hybride diminue la morbidité postopératoire ++
Chirurgie mini-invasive - Hybride
Mariette et al. NEJM, 2019
Résultats à long terme :
➤ Taux de survie globale à 3 ans Open oesophagectomie 55% Technique Hybride 67%
➤ Taux de survie sans récidive à 3 ans Open oesophagectomie 48% Technique hybride 57%
L’approche Hybride offre des résultats oncologiques comparables à la voie ouverte
Chirurgie mini-invasive - Hybride
Mariette et al. NEJM, 2019
Résultats à long terme :
➤ Taux de survie globale à 3 ans Open oesophagectomie 55% Technique Hybride 67%
➤ Taux de survie sans récidive à 3 ans Open oesophagectomie 48% Technique hybride 57%
➤ Taux de survie globale à 3 ans Open oesophagectomie 41,2% Minimal invasive oesophagectomie 42,9%
➤ Taux de survie sans récidive à 3 ans Open oesophagectomie 37,3% Minimal invasive oesophagectomie 42,9%
Chirurgie mini-invasive Ŕ TMIO ou Hybride ?
L’oesophagectomie par voie mini-invasive (TMIO ou HO) permet de :
- Réduire les complications respiratoires
- Réduire la morbidité postopératoire
- Réduire la mortalité postopératoire
- Donner des résultats oncologiques similaires à la voie ouverte
Intérêt de TMIO vs HO ? Intérêt du robot ?
Chirurgie mini-invasive Ŕ TMIO ou Hybride ?
L’oesophagectomie par voie mini-invasive (TMIO ou HO) permet de :
- Réduire les complications respiratoires
- Réduire la morbidité postopératoire
- Réduire la mortalité postopératoire
- Donner des résultats oncologiques similaires à la voie ouverte
Intérêt de TMIO vs HO ? Intérêt du robot ?
Séquelles de la chirurgie
Reflux gastro-oesophagien Erythromycine initialement (gastroparésie) IPP au long court Si symptôme invalidant: diversion duodénale Dysphagie par sténose Dilatation endoscopique Endoprothèse (rare) Gastroparésie 25% Pyloroplastie non systématique Dumping syndrome Diarrhées, spasmes digestifs, nausées, hypotension, tachycardie, malaise Traitement diététique par éviction des sucres rapides et boissons Dénutrition postopératoire 65% des patients
Chirurgie gériatrique de l’œsophage
Résultats d’une équipe expérimentée et agressive Poon RT, Wong J et al. Ann Surg 1998;227:357-364 (Hong Kong)
Amélioration des résultats chez les > 70 ans
Age < 70 ans 70ans
N (1982-1996) 570 167
% résécabilité 65 % 48 %*
Mortalité opératoire 3 % 7 %*
Survie globale 5 ans 35 % 26 %*
Survie après exclusion des décès /
co-morbidité
37 % 32 %
< 1990 > 1990
% résécabilité 44% 54%
mortalité post-op 12 % 2.4 %
Survie à 3 ans 22% 42%
Chirurgie gériatrique de l’œsophage les progrès…
• Sélection des patients +++ – Etat nutritionnel, fonction hépatique et respiratoire
• Préparation à l’intervention – Kinésithérapie +++ , re nutrition
• Chirurgie – Thoracoscopie, coelioscopie
– Trachéotomie précoce ?
• Anesthésie-réanimation/analgésie péri-opératoire – Mobilisation, renutrition (NEC>NPT, orale) précoce
Morphiniques, analgésie péridurale, pleurale intercostale SC…
– ATB, fibro-aspirations répétées, kinésithérapie
– Prévention des escarres
Cancers oesophagiens
Cancers gastriques
Epidémiologie Ŕ Cancer de l’estomac
Evolution de l’incidence Diminution du nombre de nouveaux cas par:
- l’amélioration des conditions de vie - la diminution de l’exposition à certains facteurs de risque
- Helicobacter Pylori - Nitrites
IARC, GLOBOCAN 2008
Epidémiologie Ŕ Cancer de l’estomac
Evolution de l’incidence:
Henson et al., Arch Pathol Lab Med. 2004 Jul; 128(7):765-70
ANATOMOPATHOLOGIE
Classifications anatomopathologiques:
• Type intestinal
• Type diffus
• Type mixte (inclassable)
• Adénocarcinome papillaire
• Adénocarcinome tubulaire
• Adénocarcinome mucineux
• Adénocarcinome à cellules indépendantes (ADCI)
• Carcinome adéno-squameux
• Carcinome épidermoïde
Classification de Lauren (1965) Classification OMS (1990)
ANATOMOPATHOLOGIE
Classifications anatomopathologiques:
• Type intestinal
• Type diffus
• Type mixte (inclassable)
• Adénocarcinome papillaire
• Adénocarcinome tubulaire
• Adénocarcinome mucineux
• Adénocarcinome à cellules indépendantes (ADCI)
• Carcinome adéno-squameux
• Carcinome épidermoïde
Classification de Lauren (1965) Classification OMS (1990)
ANATOMOPATHOLOGIE
Classifications anatomopathologiques:
• Type intestinal
• Type diffus
• Type mixte (inclassable)
• Adénocarcinome papillaire
• Adénocarcinome tubulaire
• Adénocarcinome mucineux
• Adénocarcinome à cellules indépendantes (ADCI)
• Carcinome adéno-squameux
• Carcinome épidermoïde
Classification de Lauren (1965) Classification OMS (1990)
Définition: Adénocarcinome gastrique comprenant un contingent majoritaire (+ de 50% de la tumeur) de cellules isolées, ou de petits groupes de cellules, disséminées dans un stroma fibreux et contenant de la mucine en intra-cytoplasmique (cellules en « bague à chaton »)
PRONOSTIC
Classification OMS:
Valeur pronostique du type ADCI débattue
Cancer stade invasif (Advanced Gastric Cancer)
Auteur (Année) Nb total patients Nb AGC % ADCI Pronostic ADCI
Mahera (1992) 1 500 1 116 2,1% (AGC) Meilleur (univariée)
Kim (1994) 3 702 2 917 9,1% (AGC) Plus mauvais (univariée)
Yokota (1998) 923 10,1% Identique (univariée)
Otsuji (1998) 1 498 10,3% Identique (univariée)
Theuer (1999) 3 020 15% Identique (univariée)
Kim (2004) 2 358 8,7% Identique (multivariée)
Kunisaki (2004) 1 450 600 9% (AGC) Identique (univariée)
Li (2007) 7 221 4 759 13,9% (AGC) Identique (multivariée)
Piessen (2009) 159 Plus mauvais (cas-témoin)
Zhang (2010) 1 439 15,1% Identique (multivariée)
Hass (2011) 160 27,5% Plus mauvais (univariée)
Jiang (2011) 2 315 2 046 9,1% (AGC) Identique (multivariée)
Taghavit (2012) 10 246 26% Identique (multivariée)
Bomboat (2014) 569 37% Identique (univariée)
PRONOSTIC
Classification OMS:
Valeur pronostique du type ADCI débattue
Cancer stade invasif (Advanced Gastric Cancer)
Auteur (Année) Nb total patients Nb AGC % ADCI Pronostic ADCI
Mahera (1992) 1 500 1 116 2,1% (AGC) Meilleur (univariée)
Kim (1994) 3 702 2 917 9,1% (AGC) Plus mauvais (univariée)
Yokota (1998) 923 10,1% Identique (univariée)
Otsuji (1998) 1 498 10,3% Identique (univariée)
Theuer (1999) 3 020 15% Identique (univariée)
Kim (2004) 2 358 8,7% Identique (multivariée)
Kunisaki (2004) 1 450 600 9% (AGC) Identique (univariée)
Li (2007) 7 221 4 759 13,9% (AGC) Identique (multivariée)
Piessen (2009) 159 Plus mauvais (cas-témoin)
Zhang (2010) 1 439 15,1% Identique (multivariée)
Hass (2011) 160 27,5% Plus mauvais (univariée)
Jiang (2011) 2 315 2 046 9,1% (AGC) Identique (multivariée)
Taghavit (2012) 10 246 26% Identique (multivariée)
Bomboat (2014) 569 37% Identique (univariée)
PRONOSTIC
Classification OMS:
Valeur pronostique du type ADCI débattue
Cancer stade invasif (Advanced Gastric Cancer)
Auteur (Année) Nb total patients Nb AGC % ADCI Pronostic ADCI
Mahera (1992) 1 500 1 116 2,1% (AGC) Meilleur (univariée)
Kim (1994) 3 702 2 917 9,1% (AGC) Plus mauvais (univariée)
Yokota (1998) 923 10,1% Identique (univariée)
Otsuji (1998) 1 498 10,3% Identique (univariée)
Theuer (1999) 3 020 15% Identique (univariée)
Kim (2004) 2 358 8,7% Identique (multivariée)
Kunisaki (2004) 1 450 600 9% (AGC) Identique (univariée)
Li (2007) 7 221 4 759 13,9% (AGC) Identique (multivariée)
Piessen (2009) 159 Plus mauvais (cas-témoin)
Zhang (2010) 1 439 15,1% Identique (multivariée)
Hass (2011) 160 27,5% Plus mauvais (univariée)
Jiang (2011) 2 315 2 046 9,1% (AGC) Identique (multivariée)
Taghavit (2012) 10 246 26% Identique (multivariée)
Bomboat (2014) 569 37% Identique (univariée)
PRONOSTIC
Classification OMS:
Valeur pronostique du type ADCI débattue
Cancer stade invasif (Advanced Gastric Cancer)
Auteur (Année) Nb total patients Nb AGC % ADCI Pronostic ADCI
Mahera (1992) 1 500 1 116 2,1% (AGC) Meilleur (univariée)
Kim (1994) 3 702 2 917 9,1% (AGC) Plus mauvais (univariée)
Yokota (1998) 923 10,1% Identique (univariée)
Otsuji (1998) 1 498 10,3% Identique (univariée)
Theuer (1999) 3 020 15% Identique (univariée)
Kim (2004) 2 358 8,7% Identique (multivariée)
Kunisaki (2004) 1 450 600 9% (AGC) Identique (univariée)
Li (2007) 7 221 4 759 13,9% (AGC) Identique (multivariée)
Piessen (2009) 159 Plus mauvais (cas-témoin)
Zhang (2010) 1 439 15,1% Identique (multivariée)
Hass (2011) 160 27,5% Plus mauvais (univariée)
Jiang (2011) 2 315 2 046 9,1% (AGC) Identique (multivariée)
Taghavit (2012) 10 246 26% Identique (multivariée)
Bomboat (2014) 569 37% Identique (univariée)
LINITE ET ADCI
Non-ADCI ADCI Total
Aspect de linite 19 (7,9%) 222 (92,1%) 241
Bilan pré-op et siège tumoral
• L’endoscopie haute Biopsies multiples
Taille et siège
Distance/ pylore et cardia
• TOGD Inutile (sauf linite?)
• Echoendoscopie Le plus précis pour extension locoregionale :
T: précision diag: 80%*
N: précision diag: 50-75%**
Précise étendue infiltration sous muqueuse (linite ++) et biopsies profondes ++
**Willis S.Surg Endosc. 2000;14:951–954.
**Karpeh M. Ann Surg Oncol. 1998;5:650–656
Bilan pré-op et métastases
• TDM thoraco-abdominalLe plus utilisé)
– Détecte métastases foie et poumon, ascite, carcinose
– Envahissement organes voisins colon, pancréas, lobe G
– Insuffisant pour les GG
• IRM – Performance idem TDM sans irradier;
– Ok si allergie aux contrastes
– Moins facilement lisible par le chirurgien
• PET – pas mieux que TDM pour T et N Yun M. J Nucl Med 2005; 46:1582–1588
• Laparoscopie +++ – Si doute sur métastases hépatiques ou carcinose
Cancers de l’estomac – Principes Chirurgicaux
Objéctifs d’une chirurgie carcinologique = - Etendue de l’exérèse gastrique assurant des marges de résection saines - Exérèse monobloc si envahissement des organes de voisinage - Curage ganglionnaire permettant un staging anatomopathologique optimal
Marges de résection
Marge pariétale minimale de sécurité
– 5 cm si type intestinal
– 10 cm si type diffus (extension sous muqueuse ++)
Apprécier la marge sur gastrectomie partielle par l’extemporané est techniquement difficile
– Résection en bloc des organes voisins envahis (pancréas, rate, lobe gauche hépatique , colon…)
L’impact de la marge
Songun I, Bonenkamp JJ Eur J Cancer 1996; 32: 433–37. Dutch Gastric Trial
Type de gastrectomie
– Tumeur du Corps ou du Fundus
Gastrectomie TOTALE
– Tumeur de l’Antre (angle petite courbure)
Gastrectomie distale des 4/5èmes
• survie idem GT
• meilleur résultat nutritionnel
• QOL supérieure Bozetti F. Ann Surg. 1999;230:170 –178.
Type de gastrectomie
• Le choix peut être per-opératoire
(palpation induration)
• Pas de gastrectomie proximale
(pbs fonctionnels) Buhl K. Eur J Surg Oncol. 1990;16:404–409.
Type de gastrectomie
Tumeur du cardia (classée selon Siewert)
Types I (idem ADK bas œsophage)
Lewis Santy (médiastinectomie)
OST
Survie OST < Lewis pour Tumeurs avec atteinte gg limitée Omloo JM . Ann Surg 2007;246:992-1000
Tolérance respiratoire OST > Lewis Santy
Type III (idem ADK fundus)
Gastrectomie totale +anse en Y montée haute / hiatus
Type II (non consensuel)
GT + anse en Y par double voie abdominale et thoracique G ou D
Lewis ou OST
Les vaisseaux de l’estomac
• 2 arcades
• Les lymphatiques suivent les artères
L’atteinte ganglionnaire Atteinte paroi % N+
Muqueuse 3-5% Sous muqueuse 16-25% Musculeuse et séreuse 80-90%
Skip métastases sont rares (10%) Tokunaga M et al World J Surg 2009
Atteinte ganglionnaire / pronostic
Survie à 5 ans directement corrélée:
N0: 70%
N1 (périgastriques): 30%
N2 (régionaux): 5%
Siewert JR et al. Ann Surg 1998;228:449-461.
Hohenberger P et al. Lancet 2003;362:305-315.
Dicken BJ et al. Ann Surg 2005;241:27-39.
L’atteinte ganglionnaire Classification Japonaise
Classification japonaise
• Les ganglions sont groupés en 3 groupes
• différemment en fonction de la localisation tumorale
• Un même GG peut être N1,N2 ou M
Les différents types de curage GG
Les essais randomisés
Cuschieri. (MRC) Br J Cancer 1999
Dent. Br J Surg 1988
Robertson CS Ann Surg 1994
Hartgrink HH (Dutch) J Clin Oncol 2004
Wu C-W. lancet Oncol 2006
Sasako M. N Engl J Med 2008
Essais randomisés D1 vs D2
D2 comporte une SPG si gastrectomie totale (gg 10 et 11) Essais Multicentriques
• Essai Britannique MRC trial: 400 patients • Cuschieri A et al. Lancet 1996;347:995-999 (morbidité). • Cuschieri A, et al. Br J Cancer 1999;79:1522-1530. (survie)
• Essai Hollandais: 721 patients • Bonenkamp JJ et al. Lancet 1995;345:745-748. (morbidité) • Bonenkamp JJ et al. N Engl J Med 1999;340:908-914. (survie)
• Méta analyse des 2 essais • McCulloch P et al. Cochrane Database of Systematic Reviews 2003;4: CD001964.
• Conclusions: – Morbi-mortalité post-op augmentée X3 si D2 – mais liée a courbe d’apprentissage des chirurgiens – (il en faut >25/chirurgien non atteints ici) Parikh D.Br J Surg 1996;83:1595-1599.
– Pas de bénéfice sur la survie
Essai randomisé D1 vs D3
• Taiwan, moncentrique • 221 patients • SPG si GT (SPG de nécessité exclues) Conclusions
– Morbidité post op majorée par D3 – Pas de différence de mortalité post op (nulle) – Survie meilleure pour D3 – Chirurgiens très entrainés…
• Wu CW et al. Br J Surg 2004;91:283-287. • Wu CW et al. Lancet Oncol 2006;7:309-315
Essais randomisés D2 vs D3
• 4 essais
• sans SPG systématique
• D3 emporte les gg para aortiques – 3 même morbidité, 1 majoration morbidité
– Mortalité identique
– Pas de bénéfice du D3 sur la survie
Sano T et al. J Clin Oncol 2004;22:2767-2773.
Kodera Yet al. J Am Coll Surg 1997;185:65-69.
Yonemura Y et al. Hepatogastroenterology 2006;53:389-394.
Kulig J et al. Am J Surg 2007;193:10-15.
Sasako N Engl J Med 2008; 359: 453–62.
Rôle de la SPG?
• la splénectomie seule (et D2): 2 essais – résultats contradictoires sur la morbidité
– Même nombre de GG retirés
– Même survie Csendes A, et al. Surgery 2002;131:401-407: Morbidité majorée
Yu W et al. Br J Surg 2006;93:559-563: Morbidité identique.
• la Pancréatectomie G (essais Britannique et Hollandais et méta-analyse)
majore morbi-mortalité post op qui péjore la survie
• Dans Dutch Trial: Survie à 11 ans dans sous groupe sans SPG:
33% après D1 vs 47% après D2, p=0·018.
Henk H Hartgrink : revue, Lancet 2009
En pratique: Quel curage ?
• Le curage D2 est recommandé – préservant la rate et la queue du pancréas – > 25 gg analysés
• discuter curage D1 – > 15 gg analysés – Si risque opératoire élevé
• Si tumeur superficielle (T1) • K Intra muqueux: 4% de méta gg et tjs N1 Curage D1 Ishikawa S et al. Gastric Cancer 2007;10:35-38. Lo SS et al. Ann Surg Oncol 2007;14:340-347. Aurello P et al. Am
Surg 2007;73:359-366.
• K sous muqueux: 19-23% de meta gg et parfois N2 Curage D2
D2 « modifié »
Curage D2 sans splénectomie ni pancréatectomie
Une comparaison prospective non randomisée Edwards P. Br J Cancer 2004;90:1888-1892
Curage 82 D2 vs 36 D1
mortalité: 7.3% vs 8.3%
survie à 5 ans: 59% vs 32%*
Gastrectomie des 4/5èmes
Le décollement coloépiploïque
Les vaisseaux droits
Ligature section AGE droite
Curage du pédicule hépatique
Ligature du pédicule gastrique droit (pylorique)
La section duodénale
Section du 1er duodénum
à l’aplomb de l’AGD
TA ou GIA ou surget d’enfouissement
Talon d’Achille…
Extemporané de la recoupe
si tumeur juxta pylorique
Le pédicule gastrique gauche
Ligature section Veine gastrique gauche (coronaire)
Ligature section artère gastrique gauche
Curage gg hépato splénique
La section gastrique
> 5cm au dessus du bord sup. de la tumeur
à l’agrapheuse linéaire
!!! SNG
En cas de gastrectomie totale
Section des Vx courts
(ligature ou thermofusion)
Section du pedicule gastrique postérieur
Section de la jupe oesophagienne
Section des nerfs vagues (X)
Elargissement de nécessité
A la rate
Au pancréas gauche + rate
Au colon transverse
Au lobe hépatique gauche
Toujours en monobloc !
Rétablissement de continuité post GT
L’anse en Y
Passage pré ou trans-mésocolique
Anastomose
manuelle
ou
mécanique
Un réservoir est-il bénéfique?
« This meta-analysis shows the superiority of Roux-en-Y
reconstruction with a pouch over
Roux-en-Y reconstruction without a pouch with respect to
postgastrectomy symptoms, eating capability, body weight,
and quality of life without relevantly influencing perioperative
parameters. »
Meta-Analysis and Systematic Review Ralf Gertler et al. Am J Gastroenterol 2009; 104:2838–2851
Continuité post 4/5émes
Anastomose Gastro-jéjunale Anastomose Gastro-duodénale
L’anastomose oesojéjunale coelio
L’anastomose oesojéjunale coelio
Cancer gastrique superficiel « early gastric cancer »
• tumeur limitée à la muqueuse ou à la sous-muqueuse
– T1a: envahit la basale ou la musculaire muqueuse
– T1b: envahit la sous-muqueuse • Sm1 <500µm
• Facteurs de risque d’atteinte GG indépendants du T
– > 3 cm – Ulcérée – Invasion lymphatique/vasculaire
• Risque<1% (Yamao T Cancer 1996)
• Risque ganglionnaire: – 5265 curages D2 pour EGC
– T<30mm bien différenciée (qq soit ulcération): 0%
– T non ulcérée (qq soit taille): 0%
– T diff >30 mm sans invasion lymphatique ou veineuse: 0%
EGC: risque GG
ADK intra muqueux: risque GG
ADK intra muqueux: risque GG
ADK sous muqueux: risque GG
Indications des résections endoscopiques
EMR: endoscopic mucosal resection
ESD: endoscopic sub mucosal dissection
Gotoda T J Gastroenterol 2006
Les résections palliatives
Facteurs pronostic de survie Mariette C et al. Ann Surg Oncol 2013
Groupes en tirant probablement bénéfice…
Patients ASA I-II avec: - Résection R2 sans méta ni carcinose
- Un seul site métastatique sans carcinose - Carcinose localisée non ADCI
Chirurgie gériatrique du cancer gastrique
Matsushita I et al. J Clin Gastroenterol 2002;35:29-34 24 gastrectomies pour ADK chez > 80 ans en 6 ans survie à 3 ans 31% versus 0% chez ttt palliatif
Études Edelman DS et al. (USA)
Am Surg 1987;53:170-3
Soario I et al.(FNL)
Am J Surg 1987;153:269-70
Nbre de
gastrectomies
22 52
Age 69-90 ans 70-91ans
Mortalité
opératoire
9% (IDM, sepsis) 10%
Durée
hospitalisation
17 j ?
survie Moyenne 23 mois Survie à 5 ans: 20%
Chirurgie gériatrique du cancer gastrique
• Bandoh T et al. Surgery 1991;109:136-42
272 GT pour cancer
Age < 70 ans 70ans
Nombre 232 60
Différentiation, site, TNM ns
Co-morbidités pré-op 35 % 90 %
Morbidité post-op 24 % 31 %
Mortalité post-op 1.3% 3.3%
Survie à 5 ans 49 % 49%
Survie à 10 ans 34 % 23 %
Chirurgie gériatrique du cancer gastrique
• Otsuji E et Al; Ann Surg Oncol 2005;91-232-6 – 202 gastrectomies avec curage ganglionnaire étendu
– Même pronostic si > 70 ans
– Morbidité pulmonaire + importante
– Morbidité globale corrélée à l’age
• Hwang SH et al. J Am Coll Surg 2009;208:186-92 – 515 gastrectomies coelio < 70 ans vs 117 > 70 ans
– Co-morbidités cardiovasculaires + fréquentes
– Morbidité post-op non différente
– HTA et Cirrhose augmentent la morbidité
Chirurgie gériatrique du cancer gastrique
Au total
• Chirurgie du cancer gastrique justifiée après 70 ans selon les
mêmes modalités techniques (curage gg D1 ou D1,5)
• Sa mortalité est de 3-10% nettement inférieure à celle de l’abstention chirurgicale
• Les centres à gros volume d’activité rapportent les meilleurs résultats
MERCI