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Signes de stress en collectivité canine et les principaux outils d‘aménagement du milieu. Docteur Thierry Bedossa Séverine Belkhir www.avarefuge76.com C.C. C.C. C.C. C.C.

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Signes de stress en collectivité canine et les principaux outils d‘aménagement du milieu.

Docteur Thierry BedossaSéverine Belkhir

www.avarefuge76.com

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Plan

◊ Bien être animal: concepts de base.

◊ Emergence du problème.

◊ Evaluer le bien être animal.

◊ Aménager l’environnement.

◊ Le cas des collectivités canine.

◊ Bien être et Sélection artificielle .

Bien être animal

Bien être animal3 approches:

1) L’approche scientifique: s’attache à mesurer l’effet de différentes situations et environnements sur l’animal.

→ mesures physiologiques, comportementales et de l’état de santé.

2) L’approche éthique: s’intéresse à la façon dont on devrait traiter les animaux.

→ actions humaines, dimension morale.

3) L’approche législative: s’intéresse à la façon dont nous devons traiter les animaux.

→ lois de la société qui devraient refléter les deux autres approches .

→ en réalité répond à des demandes économiques et non à des demandes scientifiques ou éthiques.

Bien être animal3 dimensions pour aborder le bien être:

État physique = Correspond  au fonctionnement physiologique de l’animal. (Fraser & Broom, 1990; Mc Glone, 1993).

→ Etat de santé, disponibilité des besoins vitaux (eau, nourriture)…

État mental = Correspond aux états affectifs de l’animal, à ses représentations mentales (Dawkins, 1988; Duncan, 1993).

→ Peur, douleur, anxiété, stress, expression de comportements normaux…

Dimension naturelle = Correspond au mode d’hébergement des animaux et à la cohérence avec les besoins naturels de l’espèce (Rollin, 1993).

→ L’animal sorti de son domaine de compétence. Ex: confinement = frustration = difficulté d’expression des comportements naturels (Brambell, 1965).

Bien être animal

Les 5 libertés: (Conseil britannique sur le bien être des animaux de ferme, 1992)

1) Libre de vivre sans faim ni soif;

2) Libre de vivre sans situation d’inconfort;

3) Libre de vivre sans douleur, blessure ou maladie.

4) Libre de pouvoir exprimer un comportement normal.

5) Libre de vivre sans peur ni stress. 

Bien être animal

Définition synthétique?

N’existe pas de consensus sur LA définition du bien être!

Néanmoins il existe un consensus sur certains points:

→ Animal en harmonie avec son environnement.

→ Absence de souffrance (physique ou mentale).

→ Respect des capacités d’adaptations de l’espèce.

Emergence du problème

Sélection naturelle

Charles Darwin1809‐1882

Naturaliste anglais.

L’origine des espèces, 1859.

Continuité entre l’Homme et l’Animal.

Evolution: transformation progressive d’une espèce vivante aboutissant à la constitution d’une espèce nouvelle, Darwin 1859.

La sélection naturelle est le mécanisme à l’œuvre dans l’évolution des espèces.

L’environnement exerce des pressions de sélections sur les individus.

Notion d’adaptation des individus à leur environnement. 

Variabilité entre les individus dans un environnement identique. 

Les individus pouvant répondre de manière adaptée à ces pressions, seront ceux qui pourront survivre et se reproduire. 

Leurs gènes se retrouveront donc à la génération suivante…

Changement dans de mode de vie de l’humain (sédentarisation)  = Changement dans la relation Homme‐Animal …

Sélection artificielle

Définition: ‐ Favoriser la reproduction des individus les plus profitables pour l’Homme.‐ Sélection exercée par l’Homme sur les espèces qu’il a domestiquées.

Les végétaux aussi…

Espèce domestiquée: (Mason, 1984).‐ Contrôle de la reproduction d’une espèce cible.‐ Fournit un service utile à l’humain.‐ Apprivoisée.‐ Sélectionnée à partir d’un type sauvage.

Grande variabilité entre les individus

Races

Domaine de compétence

Toute espèce présente des capacités d’adaptation au milieu qui ont leurs limites.

→ Adaptations physiologiques, morphologiques et comportementales.

Différences entre les contraintes rencontrées en milieu naturel et en captivité ou collectivité (parcs zoologiques, refuges, élevages…).

Risques que le milieu imposé à l’animal dépasse son domaine de compétence = difficulté d’adaptation.

→ confinement, limitation des interactions sociales, milieu appauvri, régime alimentaire imposé…

→ Impossibilité d’exprimer certains comportements du répertoire de l’espèce.

Bien être de l’animal mis en péril

Notion de besoinBroom et Johnson (1993):

Le besoin correspond à « une condition nécessaire, fondamentale dans la biologie de l’animal, pour obtenir une ressource particulière, répondre à un environnement particulier ou à un stimulus physiologique particulier ».

Ex: eau, nourriture, confort, protection contre les maladies infectieuses, aménagement de l’environnement…

Si l’on réduit ou retire un besoin à l’animal, l’effet observé indique l’importance de celui‐ci.

Hiérarchie des besoins:

Certains besoins sont plus « importants » que d’autres.

Ex: Eau/nourriture versus confort.

Notion de besoin

Hiérarchie des besoins par Hurnik et Lehman (1985):

Rendent la vie possible > maintiennent l’état de santé > maintiennent le confort.

Survie Qualité de vie

Conseil Européen (1976):

« Le propriétaire et la personne en charge des animaux devraient prendre en compte leurs besoins physiologiques et éthologiques, en accord avec des études et des connaissances  scientifiques fondées ».

Evaluer le bien être

Anthropomorphisme

Conwy Lloyd Morgan1852‐1936

Principe de Parcimonie ou Canon de Morgan énoncé par Lloyd Morgan en 1894.

« Nous ne devons en aucun cas interpréter une action comme relevant de l'exercice de facultés de haut niveau, si celle‐ci peut être interprétée comme relevant de l'exercice de facultés de niveau inférieur. »

Attribuer aux animaux des pensées humaines.

Anthropomorphisme critique: Comme nous les animaux ont des besoins. Mais ces besoins ne sont pas forcément les mêmes que les notre.

Ex: prendre un compagnon pour son chat qui « s ’ennuie car il est seul toute la journée ».

◊ Humain = espèce social = isolement peut être une source de stress.◊ Chat = espèce solitaire = vie en collectivité peut être extrêmement stressant.

Phénomène naturel et adaptatif.

Régulation de l’homéostasie.

Déclencher par des « agents stresseurs » = perturbateurs de l’équilibre physiologiques et psychologiques.

Réactions de l’organisme = réponses aux agents stresseurs.

2 approches principales: (tentent d’expliquer les réponses aux agents stresseurs)

→ L’approche physiologiste = mécanismes physiologiques .

→ L’approche interactionniste =  mécanismes psychologiques  et cognitifs .

Caractéristiques communes:

Existence de stress « négatif » et de stress « positif ».

Existence  d’une rétroaction:→ Biofeedback  pour l’approche physiologiste.→ Réévaluation pour l’approche interactionniste.

Stress

Approche physiologiste

Hans Selye 1907 ‐ 1982

Physiologiste et endocrinologue canadien.

Réponse non spécifique de l’organisme aux exigences de l’environnement.

Stimulus → Réponse.

Réponses stéréotypées quelque soit l’agent stresseur.Objectif = rétablir l’homéostasie.

Théorie du « Syndrome Général d’Adaptation » (S.G.A.), en 1956 dans The stress of life.

La réponse au stress se décompose en 3 phases:

La phase d’alarme

La phase de résistance (ou d’adaptation)

La phase d’épuisement3

2

1

La phase d’alarme:

Réponse rapide

Axe hypothalamo‐sympathico‐adrénergique

Mobilisation des ressources = alimentation massive et rapide des organes impliqués dans la réponse (cerveau, muscles…).

Préparation à l’action de type « flight or fight ».

Augmentation de la vigilance.

Stress aigu

Approche physiologiste

1

Hypothalamus

Système Nerveux  Autonome 

(orthosympathique)

Médullosurrénales

Libération NA (Noradrénaline)

Adrénaline NoradrénalineTransmission nerveuse

Afférences du système limbique 

et du cortex

Phase de résistance: 

Agent stresseur persistant = réaction « d’endurance ».

Réponse plus lente.

Axe hypothalamo‐hypophyso‐surrénalien

Production d’énergie (lipolyse, glycolyse…) = maintient de l’homéostasie.

Stress chronique

Hypothalamus

Andénohypophyse(hypophyse antérieur)

Cortex surrénalien

Libération CRH (corticoliberine)

Libération ACTH

Glucocorticoïdes

2

Approche physiologiste

Transmission nerveuse

Transmission sanguine

Afférences du système limbique 

et du cortex

Approche physiologiste

Phase d’épuisement:

Ressources physiologiques insuffisantes.

Taux de glucocorticoïdes circulant excessif = immunosuppression, atteintes tissulaires, diminution neurogenèse…

Apparition de pathologies et déficiences.

Limites de l’approche physiologiste:

Ne prend pas en compte les différences interindividuelles.

L’individu est passif face aux situations stressantes.

Ne prend pas en compte la composante psychologique, cognitive, l’évaluation subjective.

3

Approche interactionniste

Richard S.Lazarus(1922‐2002) 

Dimension cognitive = S → R

Résultat d’une relation dynamique entre l’individu et les pressions de l’environnement, les ressources individuelles et sociales et la perception de cette relation par l’individu.

prise en compte des différences interindividuelles.

Considère 3 types d’évaluation:

→ évaluation primaire = si la situation est évaluée comme stressante alors…

→ …évaluation secondaire = mesure des stratégies d’ajustement (« coping ») possibles.

→ réévaluation = rétroaction dans le cas d’évaluation secondaire, mais également primaire.

C

Approche interactionniste

Stratégies d’ajustement (« coping ») :

« Ensemble des efforts cognitifs et comportementaux, mis en œuvre pour gérer les demandes externes et/ou internes, qui sont évaluées comme menaçantes ou excédants les ressources de la personne » (Lazarus).

Stratégies centrées soit sur le problème, soit l’émotion.

Limites du modèle:

Ne prend pas en compte les réponses physiologiques impliquées dans la réponse aux agents stresseurs.

Ne prend pas en compte les conséquences de réponses physiologiques sur l’individu.

Concept d’émotion = difficile à objectiver chez l’animal, même chez l’homme définition souvent subjective et individuelle.

Evaluer l’état de bien être

Bien Être/Mal Être:

Les réponses comportementales et physiologiques témoignant d’un mal être, sont bien souvent plus facile à identifier  et à objectiver (ex: comportements stéréotypés, taux de cortisol…). 

3 types d’indicateurs de Mal Être:

L’état de santé

Les indicateurs physiologiques

Les indicateurs comportementaux 

L’état de santéInfluence de l’état de santé sur le niveau bien être:

Douleur ou inconfort générés par une pathologie = agent stresseur = mise en péril du bien être.

Ex: Dysplasie de la hanche = génère douleur = difficulté de locomotion = diminution de l’activité, interactions sociales = atteinte du niveau de bien être.

Influence du niveau de bien être sur l’état de santé:

Environnement ne répondant pas aux besoins de l’animal = agent stresseur +/‐persistant = immunosuppression, atteintes tissulaires,…

Ex: Nécessité d’un lieu de couchage confortable.

→  à court terme l’animal essaie de s’adapter

→  à long terme apparitions de lésions cutanées au niveau des membres.

Limites:

Parfois difficile de savoir quel facteur influence l’autre.

Indicateurs physiologiquesIndicateurs Indications Limites

Fréquence cardiaqueÉlevée = stress aiguArythmie = stress chronique

Affection cardiaque, niveau d’activité…

Pression artérielle Élevée = stressAffection cardiovasculaire, niveau d’activité…

Rythme respiratoireSouvent corrélé à la fréquence cardiaque

Affection pulmonaire, niveau d’activité…

Taux de catécholaminesAdrénaline = stress psychologiqueNoradrénaline = stress physiologique

Action rapide = mesure difficile.Techniques de prélèvement souvent invasive = stress.

Taux de glucocorticoïdes Stress aigu et chroniqueAffection des glandes surrénales, de 

l’hypophyse…

Indicateurs physiologiquesIndicateurs Indications Limites

Température corporelle Élevée = stress aigu Infection, climat…

Taux d’opiacés Principalement endorphinesImpliqués dans d’autres fonctions (analgésiques…)

Atteintes tissulairesUlcères gastriques, hypertrophie

glandes surrénales…

Souvent post mortem.Nécessité d’un diagnostiquedifférentiel

Limites :

D’autres facteurs peuvent expliquer ces réponses physiologiques.

Méthodes de prélèvements peuvent générer un stress chez l’animal → influence sur les résultats.

Différences: ‐ interindividuelles (sexe, âge, niveau d’exposition aux agents stresseurs,…). ‐ interspécifiques.‐ rythmes d’activités.

Indicateurs comportementaux

Comportement:

Réponse observable à un stimulus (interne ou externe) contribuant au maintien de l’homéostasie de l’individu.

Ex: Comportement de fourragement:

Facteur interne : statut physiologique →  sensation de faim → recherche de nourriture (= comportement de fourragement).

Facteur externe : présence d’un prédateur ou d’un compétiteur → modification de la stratégie de fourragement.

Nécessité dans un premier temps de définir les comportements normaux, afin de mieux comprendre les indicateurs comportementaux du mal être.

Indicateurs comportementauxDéfinir les comportements normaux: 

Variabilité entre les espèces et entre les individus. Mais on observe le plus souvent:

1) Niveau de vigilance: primordiale pour la survie tant chez les espèces proies que prédatrices.

2) Comportements exploratoires:  souvent précédés de comportements néophobiques en présence d’un nouveau stimulus ou d’un nouvel environnement. 

→ Effet de l’expérience à prendre en compte.

3) Gamme d’activités: répertoire comportementale de l’espèce.

→ Facteurs limitants l’expression de certains comportements (ex: taille de l’enclos, du groupe, âge, saison…).

Indicateurs comportementaux

4) Interactions au sein d’un groupe:  présence d’une cohésion sociale (Ex: épouillage chez primates), occurrence des conflits au sein du groupe, établissement de lien…

→ Sous l’influence de plusieurs facteurs (taille du groupe, statut des membres, période de reproduction, âge des individus,…). 

5) Interactions avec humain ou aversion envers humain: prendre en compte degré et nature des expériences avec humains.

6) Comportement de jeu: impliqué dans le développement comportemental et sensorimoteur des jeunes,  mais également dans l’établissement et le renforcement de lien entre les individus.

→ Souvent associé à un bon niveau de Bien Être.

Importance de l’échange avec les personnes en charge des animaux (éleveurs, soigneurs,…) = bonne connaissance des routines de l’animal.

Indicateurs comportementauxDifférentes méthodes d’évaluation:

Observations comportementales : création d’un répertoire comportementale des individus observés. Etude du budget/temps de l’animal captif versus l’animal en milieu naturel (répartition des différents comportements et activités sur la journée,…).

Test de choix: on « interroge » l’animal sur ces préférences (Ex: présentation de lieux de couchage de nature différente = analyse le temps passer dans chacun). Puis retrait de l’item choisi par l’animal afin de s’assurer de son importance pour son Bien Être.

Complexifier l’accès à certaines ressources: renseigne sur la nécessité d’une ressource pour le Bien Être de l’animal = plus l’animal essaie d’obtenir la ressource, plus elle apparaît comme primordiale.

Etude des comportements « anormaux »: comportements répertoriés comme étant indicateurs de frustration, souffrance (automutilations, comportements stéréotypés,…).

Indicateurs comportementauxIndicateurs comportementaux du Mal Être:

Gamme d’activité limitée: sous l’influence de facteurs internes (ex: pathologie) ou externes (ex: environnement sous optimal). On observe une diminution de l’activité de l’animal ou l’expression de comportement peu varié en comparaison à capacité de l’espèce.

Animal haletant ou tremblant: peut être lié aux conditions climatiques, à une pathologie, à un surpeuplement, mais aussi à une peur.

Peur « anormale » ou agression non prévisible : témoigne d’une frustration, comportement défensif envers une stimulation jugée menaçante…

Tout changement de comportement: augmentation des vocalisations, comportement agressif, animal en retrait, apathique…

Comportements « anormaux »: automutilations, destructions, comportements stéréotypés…

Origines : Mason (2007)

Frustration: 

L’état mental de l’animal déclenche de manière persistante ou motive une réponse comportementale spécifique = induit par l’environnement captif et/ou par un signal déclencheur extérieur à l’animal.

Défaillance: 

Etat de stress, crée par l’environnement,  affecte la façon dont certaines régions cérébrale provoquent et enchainent les comportements = comportement anormal persistant.

Evènement dans l’environnement précoce affecte le SNC = séquences comportementales anormales.

→ Toutes ces origines ne sont pas exclusives = possibilités de combinaisons chez certains individus.

→ Présence, également, d’une dimension renforçatrice de ces comportements.

Les stéréotypies

Les stéréotypiesMason (1991):

Comportement répétitif, invariant, sans but ni fonction évidente.Libération d’opiacés au niveau cérébral (endorphines principalement) , donc 

fonction = recherche d’état « hédonique ».

Mason et Rushen (2008) :

Le comportement stéréotypé est un comportement répétitif (une tentative répétée de s’ajuster à l’environnement) et/ou lié à un dysfonctionnement du Système Nerveux Centrale.

Propriétés:

Absence chez animaux en milieu naturel.

Extrêmement persistant, même après aménagement de l’environnement = difficulté à stopper une stéréotypie.

→ définir le contexte dans lequel s’exprime une stéréotypie et sa durée sur le temps total d’activité de l’animal.

Idée qu’un animal effectuant ces comportements souffre moins d’un environnement sous optimal que celui qui n’en effectue pas.

Indicateurs comportementaux

Avantages:

Méthodes non invasives.

Mesures directes.

Peu d’équipement nécessaire. 

Limites: 

Parfois difficultés d’interprétations = nécessité de bien choisir sa méthodologie.

Juger parfois moins rigoureux que les indicateurs physiologiques.

Aménager l’environnement

Aménagement vs Enrichissement

Aménagement  environnemental: (Newberry 1995)

Modification environnementale ayant pour volonté de répondre aux besoins du fonctionnement biologique de l’animal, volonté d’amélioration du niveau de Bien Être.

Enrichissement environnemental: (Newberry 1995)

Modification environnemental s’avérant bénéfique/améliorant le fonctionnement biologique de l’animal, amélioration du niveau de Bien Être.

ObjectifsPourquoi aménager le milieu?

Un environnement sous optimal peut générer une frustration, une souffrance, un état émotionnel négatif, de l’ennui chez l’individu = stress.

L’environnement doit permettre à l’animal d’exprimer des comportements naturels (=répertoire comportementale), qui sont nécessaire au maintien de son homéostasie et de son Bien Être. 

Cf. Les 5 libertés (« Libre de pouvoir exprimer un comportement normal; Libre de vivre sans peur ni stress »). 

Nécessité pour l’animal de pouvoir exercer un contrôle sur son environnement.→ Environnement constamment instable et imprévisible est une source de stress.

Obligation juridique = Ex: Enrichissement des cages des poulets élevés en batterie obligatoire d’ici 2012 en EU.

Effet positif sur les personnes en charge de l’animal = volonté d’interaction augmentée.

MéthodesComment aménager l’environnement?

Prise en compte du fonctionnement biologique de l’espèce = comportements en milieu naturel

Recherche d’un aménagement pertinent pour l’animal = existe peu d’universaux entre les espèces.

Prise en compte de l’histoire de vie de l’animal = différences interindividuelles.

→ Un enrichissement pour un animal peut être une source de stress pour un autre de la même espèce.

Ne correspond pas à une simple augmentation des stimulations ou à une simple complexification de l’environnement.

Observation pré, per et post aménagement = s’assurer de la pertinence et de l’efficacité de l’aménagement pour l’individu ou le groupe d’individus observés.

2 catégories de méthode d’aménagement = les aménagements animés et les aménagements inanimés.

Aménagements animésPrésence d’un conspécifique:

Espèces solitaires :

→ Présence d’un conspécifique peut être une source de stress.

Espèces sociales :

→ Isolement = agent stresseur.

→ Evaluer le degré de socialité = l’excès de contacts sociaux peut être une source de stress pour certain individu. 

→ Opportunité de s’isoler des membres du groupe.

→ Nécessité d’un contact visuel ou auditif, si impossibilité d’hébergement en groupe.

→ Prise en compte de la structure du groupe = un groupe trop grand peu être un facteur stressant = taille optimale?

Contact avec l’humain:

→ Évaluation du degré et nature de l’expérience avec humain = éviter les stimulations stressantes.

→ Mise en place d’entraînement avec renforcement positif = prévisible et permettant un contrôle sur l’environnement.

Aménagements animés

Aménagements inanimés

Méthodes alimentaires:

Recherche de la nourriture = part importante du budget/temps en milieu naturel.

→ Augmentation du temps nécessaire pour récupérer alimentation (cache de nourriture, utilisation d’outils pour récupérer nourriture…). 

→ Distribution plus fréquente mais en plus petite quantité.

→ Diversité de la qualité de la nourriture (cf. espèces généralistes).

Aménagements inanimés

Aménagement de l’enclos/cage:

Certaines espèces possèdent différentes aires pour différents comportements = acto‐spatialité. 

→ Diviser les enclos en plusieurs aires fonctionnelles (aire de repos, nourrissage, élimination…).

→ Ajout d’éléments fonctionnels (branchage, piscine, plateforme…).

→ Nature du sol.

→ Niveau de luminosité, de bruit.

Aménagements inanimésIntroduction de jouets:

Stimulation des comportements de jeux, exploratoires. Importance de la diversité et du choix de jouets pertinents pour l’animal. 

Stimulations sensorielles: (Wells 2009)

Richesse du milieu naturel en stimulations sensorielles,  milieu captif parfois appauvrit. 

Auditives:

→ Sons de l’habitat naturel = pertinence pour l’animal ayant toujours vécu en captivité?

→ Musique, radios = simple couverture du bruit ambiant stressant ou réelle efficacité?

→ Résultats encore très discutés.

→ Effets indirects = effet bénéfique sur les soigneurs?

→ Contrôle de l’animal sur ces stimulations = difficile d’arrêter d’écouter.

Aménagements inanimésOlfactives:

→ Existe de tout un monde olfactif qui nous échappe. 

→ Impact de la désinfection = retrait des marquages olfactifs.

→ Présentation d’odeurs de l’habitat naturel: ‐Odeur de proie présentée à des espèces prédatrices = augmentation activité, affiliation sociale (notamment chez le lion). 

‐Odeur de prédateur présentée à des espèces proies = augmentation vigilance, anxiété, agression intragroupe,… = même si toujours vécu en captivité. ETHIQUE?

→ Huiles essentielles: effet très variables selon les espèces.‐Lavande = effet relaxant, diminution de l’activité et des vocalisations. 

‐Romarin et menthe = effet stimulant, augmentation de l’activité (pas toujours bon).

‐Épices = augmentation de l’éveil

→ Phéromones : efficacité encore très discutée.

Méthodes très peu efficaces chez les primates.

Aménagements inanimésVisuelles:

→ Télévision : impossibilité de contact avec la stimulation peut potentiellement être frustrant. 

‐Primates = diminution des comportements stéréotypés, réponses sociales plus appropriées, préférences pour les images de conspécifiques ou d’humains.

‐ Poulet = diminution réaction de peur dans un nouvel environnement.

→ Jeux vidéos: Peu utilisé, principalement chez primates et résultats très partagés, pertinence pour l’animal?

‐Macaques Rhésus (Platt et Novak 1997) = diminution des agressions.

‐Oran outang (Tarou et al. 2004) = augmentation des agressions.

Aménagements inanimésVisuelles:

→ Miroir: utilisé sur les animaux sociaux hébergés seuls, grande variabilité selon espèce.

‐Effets positifs chez cheval et mouton ( McAfee et al. 2002; Parott et al.1988).

‐Effets négatifs chez souris et lapins (Sherwin 2004; Jones et Phillips 2005).

→ Couleurs: efficacité comme enrichissement de milieu peu étudiée et controversée.

‐Rouge, semble associé à une valence agressive.

‐Bleu et vert à une valence plus calme.

Limites

Pas toujours bénéfiques:

Variabilité interspécifique et interindividuelle.

Coût:

Certaines méthodes d’enrichissement sont coûteuses, mais possibilité de trouver un juste milieu entre la faisabilité et les besoins de l’animal. (Ex: du pipolino chez le chat).

Augmentation de la charge de travail pour les soigneurs:

Pas toujours vrai, mais encore une fois il existe un juste milieu.

Limites

Parfois considéré comme un « luxe » pour l’animal:

L’animal ne se contente pas de manger, boire et dormir (cf. notion de besoin). 

Les besoins vitaux ne suffisent pas à satisfaire le Bien Être.

Effets délétères du stress à long terme.

Phénomène d’habituation:

Expositions répétées à un stimulus va diminuer l’intensité de la réponse à celui‐ci (pour les réponses « positives » et « négatives ») = importance de la diversité des stimuli et du turn‐over.

Le cas des collectivités canines

Canis familiarisEspèce domestiquée?

Contrôle de la reproduction d’une espèce cible.

Fournit un service utile à l’humain.

Apprivoisée.

Sélectionnée à partir d’un type sauvage.

Canis familiaris

Grande variabilité interindividuelle

Plasticité comportementale

Capacités cognitives:‐ Compréhension de signaux de communication  humains;‐ Apprentissage interspécifique;‐ Apprentissage social;‐ Manipulation d’objet;‐…

Caractéristiques de l’espèce :

Espèce sociale

Capacités perceptives:‐ Olfaction;‐Audition;‐ Vision;

Stress en collectivité canine

Identifier les agents stresseurs: (Breeda et al. 1997Tuber et al., 1999)

‐ Isolement;‐ Confinement;‐ Bruit (non prévisible et souvent intense);‐ Personnes non familières;‐ Perte des routines;‐ Absence de contrôle sur l’environnement;‐ Nouveauté;‐ Transport;‐ Contention/immobilisation;‐ …

Très variable d’un individu à l’autre.Nécessité de prendre en compte l’histoire de vie de l’animal.

Indicateurs physiologiquesIndicateurs physiologiques:

Breeda et al. 1998: réponses physiologiques à une période d’isolement social et de confinement:

‐Absence de modification de concentration de Noradrénaline et Adrénaline dans les urines.‐ Augmentation de la concentration de cortisol urinaire et salivaire.‐ Prolifération de lymphocytes.‐ Femelles plus sensibles au stress aigu et chronique que les mâles (impact sur la femelle gestante?).

Hennessy et al. 1997: Taux de cortisol circulant chez les chiens arrivants en refuge:

‐ Taux quasiment 3 fois plus élevé que le taux mesurer sur des chiens chez leur propriétaire. 

Indicateurs comportementaux

Etude de Breeda et al. (1998): ont testés la réponse à un isolement social et un confinement, suite à un épisode de vie ne groupe.

Réponses comportementales  observées:

Augmentation de la fréquence de toilettage (incluant le léchage des pattes).Augmentation des vocalisations.Episodes de coprophagie.Apparition de comportements répétitifs (stéréotypies).Diminution de la locomotion.

Indicateurs comportementaux

Tests de réaction à la nouveauté: présentations de nouveaux stimuli pendant période isolement.

Mâles plus agressifs avec les autres mâles.Remuent plus la queue.Vocalisent plus.Défèquent et urinent plus.Changent plus de posture.

Femelles plus sensibles lors de stress aigu, mais pas de différences avec les mâles lors de stress chronique = différences avec les mesures physiologiques!

Comparaison avec les comportements lors de la vie en groupe

Indicateurs comportementauxIndicateurs comportementaux du mal être: (Breeda et al.1997, Tuber et al. 1999; Rooney2009).

Etablissement d’une liste exhaustive quasi impossible = énorme variabilité chez les chiens due à des différences entre race et dans l’histoire de vie.

Comportements majoritairement cités dans la littérature:

Diminution des postures;Augmentation des mixions et défécations;Animaux haletants;Piloérection;Destructions;Diminution des capacités d’apprentissage;Changement du niveau d’activité;Vocalisations;

Diminution des comportements de jeu;Emergence de comportements de peur;Agressions soudaines et inattendues;Tremblements;Evitement du contact visuel;Animaux en retrait (cache);Automutilations;Comportements stéréotypés;

Importance d’un diagnostique différentiel!Etablir une « ligne de base » = comportements habituels du chien.

Comportements stéréotypésPas uniquement chez les chiens en milieu confiné, contrairement aux espèces sauvages.

→ Comportements observables sur des chiens de propriétaire.

Apparaissent principalement lorsqu’une situation génère de l’excitation ou du stress (heures de nourrissage, de sortie, présence d’un humain familier ou non…).

Comportements stéréotypés chez les chiens en chenil: (Hubrecht et al. 1992)

Marche répétée et/ou en cercle en périphérie de l’enclos.Succion des flancs.Chiens « tourneurs »=  le chien tourne la tête orientée vers la base de la queue.Rebond sur les murs.

Déterminer les origines ce comportement, le budget/temps passé à l’exprimer, le contexte dans lequel il s’exprime = objectif étant de proposer à l’animal une solution efficace et pertinente.

Etat de santé

État de santé:

Stress chronique fragilise le système immunitaire (sécrétion de cortisol prolongé = immunosuppression).

Transmission des agents pathogènes favorisé par la proximité des animaux.

Aigrissements, pathologies digestives, affections cutanées, affections respiratoires,… 

Aménagement de l’environnementAménagements animés:

Présence de conspécifiques:

Hébergement en dyade ou en groupe (Wells, 2004; Rooney, 2009).

Diminution des pressions du confinement (Wells, 2004).

Prise en compte du degré de socialité des chiens et de la « compatibilité » = risques de générer des situations stressantes (conflits, blessures,…).

Si impossibilité d’hébergement en dyade ou en groupe = importance du contact visuel, les chiens hébergés seuls passent plus de temps dans la partie de l’enclos où ils peuvent apercevoir d’autre chien (Wells et Hepper, 1998).

→ Limite = possibilité de transmission de comportement par « contagion » (ex: aboiements).

Aménagement de l’environnementInteractions avec humains:

Souvent rapporté comme une des meilleures méthodes d’enrichissement (Tuber et al, 1999; Wells, 2004; Rooney, 2009).

→ Exercice/entraînement = l’entraîneur (propriétaire, soigneur, éducateur) devient une source prévisible. (cf. méthode du « living‐room » mise en place par Tuber et collaborateurs = éducation et contact avec humain dans une pièce qui ressemble à un salon).

→ Contact quotidien avec humain = première semaine qui suit arrivée dans un refuge diminution considérable du taux de cortisol (Copppola et al. 2006).

→ Diminution du taux de cortisol, également, sur des chiens en chenil caressés quotidiennement (Hennessy et al. 1998).

→ Différence homme/femme = taux de cortisol plus bas lors d’interactions avec une femme inconnue que lors d’interactions avec un homme inconnu (Hennessy et al. 1997).

→ Jeux interspécifiques = part du jeu chez le chien adulte importante (sélection de caractères néoténiques chez le chien) (Wells, 2004).

Aménagement de l’environnementAménagements inanimés:

Méthodes alimentaires:

→ Effet de la satiété  =  aucun effet sur la réponse aux agents stresseurs (Bosh et al, 2009).

→ Utilisation de récompenses alimentaires.

→ Répartition de la ration alimentaire = introduction d’un Kong TM induit diminution de la fréquence d’aboiement Schipper et al. 2008; retrait du Kong TM induit augmentation taux de cortisol Hihy et al. 2005.

Aménagement de l’environnementAménagement de l’enclos:

→ Introduction de jouets =  (Wells, 2004).‐Réduction de l’ennui et stimulation du jeu. ‐ Importance de la diversité et du « turn over » pour éviter phénomène d’habituation.‐ Par toujours pertinent sur chiens en refuge = environnement déjà très stimulant.‐ Augmentation de la désirabilité du chien auprès des adoptants, même si le chien ne joue pas avec.

→ Plateformes = vision sur l’ensemble de l’enclos = contrôle sur l’environnement (Hubrecht, 1993; Rooney, 2009).

→ Emplacement de la niche = placée à l’avant de l’enclos n’a aucun effet sur le chien, mais augmentation de la «désirabilité » du chien pour les adoptants (Wells et Hepper 2000).

→ Espace détente dans la collectivité = permet isolement du reste du groupe, dépense physique… (Rooney, 2009).

→ Isolement pendant nettoyage = situation stressante si le lieu dans lequel est placé l’animal n’a aucune valence positive (cf. augmentation du taux de cortisol Gaines et al. 2005).

Aménagement de l’environnementStimulations sensorielles:

→ Visuelles: Télévisions‐ Diminution des vocalisations (Graham et al. 2005).‐Effet sur les futurs adoptants?

→ Auditives : Musique (Wells et al. 2002).‐Classique = diminution des aboiements, augmentation temps de repos (suggère relaxation), augmentation de la « désirabilité » du chien.‐ Heavy metal = augmentation des aboiements (suggère agitation).

→ Olfactives: Huiles essentielles (Wells et al. 2004; Graham et al. 2005)‐Lavande = diminution des vocalisations et augmentation temps de repos.‐ Menthe poivrée = augmentation activité. 

Phéromones D.A.P. (Dog Appeasing Pheromone) (Tod el al. 2005)‐ Diminution de la fréquence d’aboiement après 7 jours d’exposition.

Bien être et sélection artificielle

Origine du problèmePléiotropie = Influence d’un gène sur plusieurs caractère.

Sélection artificielle = sélection uniquement sur ce que l’on voit, principalement aspects physiques ( Mc Greevy et Nicholas, 1999).

Paradoxe de la consanguinité:‐« Nécessaire » pour fixer certains traits héritables.‐ Effet délétère de la consanguinité.

Apparition de caractères n’ayant aucune fonction adaptative  pour l’animal .

Constat

Souffrances physiologiques et comportementales générées par des troubles congénitaux (Rooney, 2009).

Diminution de la durée et qualité de vie sur plusieurs race en comparaisons avec les chiens croisés (Egenvall et al. 2000).

Facture vétérinaire des chiens croisés moins importantes que pour les chiens de race au Royaume Uni (Churchill Insurance Company, 2007).

Lidblad‐Toh et al. 2005 dans  Nature:

Prévalence de certaines affections chez les chiens de race, tel que:‐ Cancers;‐ Cécité;‐ Cataracte:‐ Pathologie cardiaque;‐ Epilepsie;‐ Dysplasie de la hanche;‐ Surdité. 

Conséquences

Sélection sur une morphologie « extrême »: (Rooney, 2009)

Exagération de certain trait limitant gravement la qualité de vie du chien (douleur, inconfort,…).

Les exemples sont nombreux:

→ Grandes races: croissance trop rapide des tissus osseux = ostéochondrose,…→ Races naines: formation incomplète de l’anneau cartilagineux = collapsus trachéale…→ Races brachycéphales : réduction de la taille du crâne, restriction du flux d’air entrant par le nez, palais mou élancé = pathologies respiratoire…→ Autres exemples: oreilles longues, plis de peau excessifs, crête ornementale,…

Le cas du bouledogue anglais:

→ Problèmes respiratoires.→ Problèmes de locomotions.→Incapacités ou difficultés pour le mise bas sans assistance médicale.

Conséquences

Augmentation de la prévalence des troubles héritables: (Rooney, 2009)

Résultat d’un manque de diversité génétique, d’excès de consanguinité, sélection sur des traits physiques et non relatifs à la santé.

Lien entre pathologie chez les chiens de race et consanguinité, clairement établit (Brooks et Sargan, 2001).

Manque de pression de sélection → Ex: incapacité à mise bas en milieu limite la reproduction des individus et leur survie = donc la transmission de leurs traits héritables = probablement évolution vers des individus avec des crânes plus petits = sélection naturelle. 

Exemples:

→ Pathologies cardiaque chez les Cavalier King Charles.→ Diabètes 3 à 10 fois plus fréquents chez certaines races =Silky Terrier, Cairn Terrier, Terrier Tibétain, Samoyède, Chien Suédois de Laponie (Kennedy et al. 2006, Fall et al. 2007).→ Prévalence des glaucomes chez le Cocker Spaniel Américain (5,52%) et Basset Hound (5,44%) , aux Etats‐Unis, en comparaison à la population générale (0,89%). (Gelatt et MacKay, 2004).

Influence sur le comportement

Races brachycéphales : Comportements exploratoires, exercices compromis par difficultés respiratoires. Par extension, possible influence limitation de l’expression de comportements naturels et interactions sociales. Conséquences sur le degré de socialisation et qualité de vie (Rooney, 2009). 

Races à pattes courtes et dos long: morphologie limitant la capacité à produire le signal d’appel au jeu. Ce signal et primordiale pour le bon déroulement et le maintien de la séquence de jeu = « à partir de maintenant tout ce qui se passe est juste du jeu » (Bekoff, 1995, Rooney et al. 2001).

Svarterg et al. 2005: étude sur 13 095 chiens répartis en 31 races, en Suède.

→ Lignées de beauté, présentent plus de comportements craintifs, sont moins joueurs et « curieux » que les lignées de travail.→ Peu de relation entre caractéristiques comportementales de la race et fonction d’origine.→ Mais corrélation entre utilisation de la race aujourd’hui  et caractéristiques comportementales.

Applications et recommandations

Choix de ligné de champion pour la reproduction =si présence d’allèles délétères, alors distribution large et rapide au sein de la race.

Apport de l’approche génétique pour développement de marqueurs génétiques et de test.

Envisager une révision des standards = permettrait de diminuer la fréquence de certain trouble héritable.

Création d’une base de donnée sur la collection et l’analyse des troubles héritables chez le chien et le chat (en cours de développement par la RSPCA, l’Universtité de Sydney et le Royal Veterinary College).

Ouvertures des livres = augmentation du pool génique.

Ne pas accepter les accouplements au premier et second degrés (déjà mis en place par le Kennel Club britannique pour les accouplements au premier degrés).

Etablir un nombre maximum de césarienne autorisé pour une chienne.

(Rooney, 2009)Santé, bien être et qualité de vie deviennent prioritaires.

Liens utilesUFAW (Universities Federation for Animal Welfare:

http://www.ufaw.org.uk/UFAWWelfareandBreedingInitiative.php

RSPCA (The Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals):

http://www.rspca.org.uk/home

CAWC (Companion Animal Welfare Council):

http://www.cawc.org.uk/

WSPA (World Society for the Protection of Animals):

http://www.wspa-international.org/

Documentaire BBC:

http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&videoid=61370242

Notion de pléiotropie

Conclusion

Bien Être = préoccupation sociétale, éthique, juridique et scientifique.

La souffrance ne s’évite pas uniquement par l’apport de besoins vitaux ou l’absence de violence.

Evaluer le bien être revient à prendre en considération le domaine de compétence de l’espèce, mais aussi les différences interindividuelles.

Des observations fréquentes des animaux permettent de détecter aux plus vite les signes de stress.

Certaine méthode de sélection chez le chien, ont conduit à l’émergence de souffrances aigus ou chroniques pour certaine race.

Garder à l’esprit que la sélection ne doit pas seulement se faire sur ce que l’on voit = transmission de tout un patrimoine génétique très complexe.

MERCI DE VOTRE ATTENTIONC.C.

C.C.

C.C.