285
S ITUATION DE M AROCAINE L’ A GRICULTURE N° 8 Dossier : La Valorisation des Produits de Terroir Ligne d’Action du Pilier 2 du Plan Maroc Vert Royaume du Maroc Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime Novembre 2010

SITUATION DE L’ AGRICULTURE La Valorisation des … · • Lʼacquisition de reproducteurs des espèces caprine et cameline 70 ... 4.1.7.3 Rosacées fruitières 168 ... 4.2.3 Amélioration

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SITUATION DE

MA R O C A I N E

L’AGRICULTURE

N° 8

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Ma

roc V

ert

Royaume du Maroc

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime

Novembre 2010

SAM N° 8

Document réalisé sous la direction du Conseil Généraldu Développement Agricole

3

Dans le cadre de la mise en œuvre du Pilier II du Plan Maroc Vert

nous avons donné une importance stratégique aux produits et aux

dynamiques de terroirs. Ils sont en effet le meilleur moyen de

créer à la fois de l’innovation, de la valeur ajoutée et de l’accès au

marché pour la petite agriculture, ainsi que de la résilience et des

services environnementaux, assurant ainsi des revenues durables

pour les populations concernées.

Notre pays dispose dans ce domaine de plusieurs atouts forts. Le

premier atout est certainement la richesse exceptionnelle de sa

diversité, et la qualité de ses produits et de ses paysages culturels.

Il a aussi pour lui, dans nombre de ses montagnes et de ses oasis,

des communautés encore relativement peu déstructurées. Il peut

également mettre à profit les nouvelles demandes des marchés,

celle des dix millions de touristes attendus au Maroc et celle des

marchés internationaux mais aussi celle, essentielle, des ménages

marocains, notamment des ménages urbains qui sont et seront de

plus en plus à la recherche d’une authenticité et d’une qualité dans

leur consommation alimentaire ou touristique.

Préface

5

Notre pays a aussi pour lui des premières réussites exemplaires. Il

a connu ces dernières années le développement encourageant de

petites coopératives locales qui s’attachent à mieux valoriser les

produits locaux ainsi que du tourisme rural. Il a en outre adopté en

sa nouvelle loi sur les signes d’origine et de qualité, qu’il

s’attache à mettre en œuvre d’une façon exemplaire.

Le dossier de cette édition du SAM donne quelques aperçus de nos

réflexions sur les terroirs et l’origine, ainsi que des informations

sur les nouvelles dispositions prises par le pays pour valoriser sa

diversité et sur plusieurs exemples de réussites récentes. Il montre

comment en moins de trois années après le lancement du Plan

Maroc Vert, de nouvelles dynamiques ont été initiées et ont déjà

abouti, seulement un an après la publication des décrets de la

nouvelle loi, à la reconnaissance des IGP Argane et Clémentine de

Berkane ainsi que des AOP Huile d’olive de Tyout Chiadma et

Safran de Taliouine.

Ainsi, le chemin parcouru et les résultats significatifs obtenus

confortent notre ambition, celle de faire des produits et des

approches terroirs de véritables vecteurs de développement

durable. Nous devons consolider et généraliser ces acquis et

poursuivre l’effort de réforme pour réussir la mise en œuvre du

Pilier II du Plan Maroc Vert.

Aziz Akhannouch

Ministre de l’Agriculture

et de la Pêche Maritime

6

7

SOMMAIRE

Préface 1

Repères 13

I- LE CONTEXTE INTERNATIONAL 27

I-1 PERFORMANCES GLOBALES DE LʼECONOMIE MONDIALE 27

I–2 CONJONCTURE DES MARCHES INTERNATIONAUX DES PRODUITS AGRICOLES 29

I–2–1 Les Céréales 29

I-2-1-1 Le Blé 29

• Production 29

• Utilisation et Stocks 30

• Commerce et Prix 31

1-2-1-2 Les céréales secondaires 33

• Production 33

• Utilisation et Stocks 34

• Commerce et Prix 35

1.2.1.3 Le riz 37

• Production 37

• Utilisation et Stocks 38

• Commerce et Prix 39

1-2-2 Le sucre 41

• Production 41

• Utilisation et Stocks 42

• Commerce et Prix 43

3

15

8

1-2-3 Les produits oléagineux et dérivés 44

1-2-3-1 Graines oléagineuses 44

1-2-3-2 Huiles et matières grasses 46

1-2-3-3 Farines et tourteaux 47

1-2-2-4 Evolution des prix 49

1-2-4 Les agrumes 50

1-2-5 Lait et produits laitiers 52

I-3 ETAT DES NEGOCIATIONS AGRICOLES A LʼOMC 55

II- LE CONTEXTE NATIONAL 57

II-1 LES CONDITIONS CLIMATIQUES 57

II- 1-1 Conditions pluviométriques 57

II- 1-2 Evolution du couvert végétal 58

II-2 LA CONJONCTURE ECONOMIQUE 61

II-2-1 Evolution du PIB 61

II-2-2 Les Prix à la consommation 62

II-2-3 Le Commerce Extérieur 63

II-3 BUDGET PUBLIC ALLOUE AU SECTEUR AGRICOLE 65

III- MESURES DE POLITIQUE AGRICOLE ET DE DEVELOPPEMENT RURAL 67

III-1 AIDES DIRECTES A LʼINVESTISSEMENT 67

3-1-1 Aménagement hydro-agricole et foncier 68

3-1-2 Production végétale 68

• Equipement des exploitations agricoles 68

• Valorisation des produits agricoles 69

3-1-3 Production animale 69

• La production des reproducteurs sélectionnés appartenant aux races pures bovines ou ovines 70

• Lʼacquisition de reproducteurs des espèces caprine et cameline 70

• La sélection et la participation aux concours d'élevage 71

• Les bâtiments et le matériel dʼélevage 71

III-2 GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET AMENAGEMENT DE LʼESPACE AGRICOLE 73

9

III-2-1 GESTION DES RESSOURCES EN EAU DʼIRRIGATION 73

3-2-1-1 Réserves dʼeau dans les barrages au début de la campagne 73

3-2-1-2 Apports dʼeau au niveau des barrages durant la campagne 74

3-2-1-3 Fournitures dʼeau dʼirrigation 75

3-2-1-4 Programme de cultures réalisé 77

III-2-2 LʼECONOMIE DE LʼEAU EN IRRIGATION 79

3-2-2-1 Programme National dʼEconomie dʼEau en Irrigation (PNEEI) 79

3-2-2-2 Réalisations en matière de techniques dʼirrigation économes en eau 79

3-2-2-3- Lʼévolution de la tarification de l'eau dʼirrigation 81

III-2-3 AMENAGEMENT DE LʼESPACE AGRICOLE 81

3-2-3-1 Lʼagriculture irriguée 81

3-2-3-2 Lʼagriculture pluviale (zones bour) 90

3-2-3-2-1 Les périmètres de mise en valeur en bour (PMVB) 90

3-2-3-2-2 Les projets de développement rural intégré (DRI) 90

3-2-3-2-3 Aménagement des parcours 99

IV-EVOLUTION DE LA PRODUCTION AGRICOLE 103

IV-1-PRODUCTION VEGETALE 103

4-1-1 Approvisionnement en facteurs de production 103

4-1-1-1 Semences et plants 103

4.1.1.1.1 Semences céréalières 103

4.1.1.1.2. Semences des légumineuses alimentaires 105

4.1.1.1.3 Semences fourragères 108

4.1.1.1.4. Semences de pomme de terre 110

4.1.1.1.5. Plants 111

4.1.1.1.6. Engrais 112

4-1-2 Céréales 114

4.1.2.1 Céréales d'automne 118

4.1.2.2 Céréales de printemps 120

4.1.2.3 Commercialisation des céréales 123

10

4.1.3 Légumineuses alimentaires 126

4.1.3.1 Superficies 126

4.1.3.2. Productions 127

4.1.3.3. Rendements 128

4.1.3.4 Commercialisation des légumineuses 128

4.1.4 Cultures sucrières 130

4.1.4.1. Betterave à sucre 130

4.1.4.2. Canne à sucre 135

4.1.4.3. Production de sucre 137

4.1.5 Oléagineux 138

4.1.5.1. Olivier 138

4.1.5.2. Tournesol 141

4.1.6 Cultures maraîchères 145

4.1.6.1 Cultures maraîchères de primeurs 147

4.1.6.2 Cultures maraîchères de saison 156

4.1.6.3 Cultures maraîchères destinées à la transformation 158

4.1.7 Arboriculture fruitière 163

4.1.7.1 Agrumes 159

4.1.7.2. Viticulture 164

4.1.7.3 Rosacées fruitières 168

4.1.7.4 Palmier Dattier 171

4.1.7.5 Figuier 174

4.1.7.6 Grenadier 176

4.1.7.7. Bananier 178

4.1.7.8. Floriculture 180

IV-2- PRODUCTION ANIMALE 182

4.2-1 Effectifs et structure du cheptel 182

4.2-2 Alimentation du bétail 183

4.2-2.1 Disponibilités alimentaires 183

4.2-2-2 Programme de sauvegarde et de protection du cheptel 184

4.2-2-3 Prix des aliments du bétail 185

11

4.2.3 Amélioration génétique 186

4-2-3-1 Elevage bovin 186

4-2-3-2 Elevage ovin et caprin 190

4-2-3-3 Développement de lʼapiculture 192

4-2-3-4 Elevage camelin 193

4-2-4 Santé animale 193

4-2-4-1 Défense et protection sanitaire du cheptel 193

4.2.4.2. Epidémiosurveillance et enquêtes épidémiologiques 194

4-2-5 Productions animales, consommation et prix 197

4-2-5-1 Viandes rouges 197

4-2-5-2 Lait et produits laitiers 197

4-2-5-3 Aviculture 199

4-2-6 Echanges commerciaux dʼanimaux vivants 202

V- CONTRIBUTION DE L’AGRICULTURE A L’ECONOMIE NATIONALE 203

V-1- LʼAGRICULTURE ET LA FORMATION DU REVENU NATIONAL 203

V-2 EMPLOI EN MILIEU RURAL 205

DOSSIER 209

LA VALORISATION DES PRODUITS DE TERROIR

LIGNES D’ACTION DU PILIER DU PLAN MAROC VERT

I. LA DEFINITION DU TERROIR 213

II. LE TERROIR AU CENTRE DES NOUVELLES VISIONS POUR LA PETITE AGRICULTURE 219

2.1. Lʼémergence de nouvelles visions à tous les niveaux 219

2.2. De nouvelles prises de conscience de la société marocaine 220

2.3. De nouvelles actions pour répondre aux attentes 222

III. LES TERROIRS : ATOUTS, ENJEUX ET NOUVELLES DYNAMIQUES 226

3.1. Des atouts pour un développement durable 226

3.2. Les enjeux dʼune politique de terroir 228

3.3. De nouveaux engagements pour les terroirs 230

211

215

215

216

218

223

223

225

227

12

3.4. Un plan dʼaction pour le développement des produits de terroir 231

3.5. La nouvelle loi sur les signes dʼorigine et de qualité 234

IV. DES EXEMPLES DE NOUVELLES DYNAMIQUES AU PLAN REGIONAL ET LOCAL 239

4.1. LʼOriental 239

4.1.1. LʼIGP « Clémentine de Berkane » 240

4.1.2. Le projet dʼIGP « Viande dʼagneau Béni Guil » 242

4.1.3. Des perspectives sur dʼautres produits 243

4.2. Le Souss Massa Draa 244

4.2.1. LʼIGP Argane 246

4.2.2. ʼAOP Safran de Taliouine 254

4.3. La province dʼEssaouira 259

4.3.1. Lʼhuile dʼolive “AOP Tyout Chiadma” 260

4.3.2. Le chevreau dʼarganier 264

4.4. Chefchaouen-Tanger-Tetouan 266

4.4.1. Le projet de parc naturel de Bouhachem 267

4.4.2. La province de Chefchaouen, du projet MEDA au Forum Planète Terroirs 269

V. L’ACCOMPAGNEMENT DE L’INRA : UN PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LES TERROIRS 279

VI. CONCLUSION 283

237

228

231

237

238240

241

242

244

252

257

258

262

265

267

277

281

264

Repères

REPERESSAM N° 8 Novembre 2010

15

I- CONTRIBUTION DU SECTEUR AGRICOLE DANS L’ECONOMIE NATIONALE (Base 1998)

• Evolution des taux de croissance du PIB et du PIBA (Prix courants)

• Evolution du taux de contribution du PIBA à la croissance du PIB

CONTRIBUTION DU PIB AGRICLE ET DU PIB NON AGRICOLE DANS LA FORMATION DU TAUX DE CROISSANCE DU PIB

(Prix courants base 1998)

11,8%

2,6%

9,2%

-4,0%-2,0%0,0%

2,0%4,0%6,0%8,0%

10,0%12,0%14,0%

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Taux de croissance du PIBContribution du PIBA dans le Taux de croissance du PIBContribution du PIB Non Agricole dans le Taux de croissance du PIB

SAM N° 8 Novembre 2010

16

REPERES

• Evolution tendancielle du PIB de lʼagriculture

EVOLUTION DU PIB DE L'AGRICULTURE (Milliards de DH)

40,045,050,055,060,065,070,075,080,085,090,0

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Valeur annuelle du PIB de l'agriculture Courbe de tendance

• Lʼalimentation dans le commerce extérieur

EVOLUTION DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS DES PRODUITS ALIMENTAIRES

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Mill

ion

de d

irham

s

55,0%

70,0%

85,0%

100,0%

115,0%

130,0%

145,0%

160,0%

Exportations Importations Taux de couverture (Axe Y à droite)

SAM N° 8 Novembre 2010

17

REPERES

II- MOYENS ET CONDITIONS DE PRODUCTION

• Evolution de la pluviométrie recueillie du 1er septembre au 31 mai

EVOLUTION DE LA PLUVIOMETRIE MOYENNE NATIONALE RECUEILLIE DU 1er SEPT AU 31 MAI

326,9 332

411 419

228

375

237268

-36% -34%

15%13%

-10,3%-7%

5%

-25,0%

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Cumul pluviométrique moyen national (mm) Excédent ou Déficit par rapport à la Normale (%)

• Taux de satisfaction des besoins en eau dʼirrigation

EVOLUTION DU TAUX MOYEN NATIONAL DE SATISFACTION DES BESOINS EN EAU D'IRRIGATION DES GRANDS PERIMETRES

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

ions

de

m3

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

Réserves des barrages au démarrage de la campagne agricoleDotation allouée à l'irrigation des grands périmètresTaux de satisfaction des besoins en eau de l'irrigation [Axe Y à droite]

SAM N° 8 Novembre 2010

18

REPERES

• Stratification simplifiée des exploitations agricoles (Recensement général de lʼagriculture de 1996)

Catégorie dʼexploitation Nombre dʼexploitations

dans la catégorie et % du total

SAU de la catégorie (ha) et son % de la SAU totale

Exploitations de plus de 20 ha dont :

20 à 50 ha

>50 ha

59 000 (4,1%)

48 000 (3,4%)

11 000 (0,7%)

2 870 900 (32,9%)

1 526 300 (17,5%)

1 344 600 (15,4%)

Exploitations de 3 à 20 ha 610 600 (42,7%) 4 786 300 (54,8%)

Exploitations de moins de 3 ha 762 000 (53,3%) 1 075 000 (12,3%)

Total 1 431 600 8 732 200

Exploitations sans SAU 64 700

(4,3% du total général)

Total général 1 496 300 8 732 200

• Situation des superficies irriguées à fin 2008

SITUATION DE LA SUPERFICIE IRRIGUEE A FIN 2008 (Hectares)

1142995

133879 181286

1458160

Gravitaire Aspersion Localisée Total

SAM N° 8 Novembre 2010

19

REPERES

SITUATION DES SUPERFICIES IRRIGUEES A FIN 2008 PAR TYPE D'AMENAGEMENT (Hectares)

527791

327230287974

6900 1537143201

682600

334130

441430

111608 138085

Grande Hydraulique Petite et MoyenneHydraulique

Irrigation Privée

Gravitaire Aspersion Localisée Total

• Occupation du sol durant la campagne 2007-2008

Cultures annuelles ou assimilées

Superficies a

Arboriculture et autres cultures

Superficies a

Céréales d’automne

Céréales de printemps

Légumineuses alimentaires

Tournesol

Maraîcage

Betterave à sucre

Canne à sucre * Fourrage

Oliviers

Rosacées

(dont amandier)

Agrumes

Vigne

Figuier

Palmier dattier Grenadier

Bananier

Floriculture

()

(*) Il sʼagit de la superficie en place, la superficie récoltée est de 13.348 ha

SAM N° 8 Novembre 2010

20

REPERES

• Evolution de lʼeffectif du cheptel

EVOLUTION DE L'EFFECTIF DES BOVINS (Milliers de têtes)

2670

2689

2729

2722

2755

2781

2814

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

EVOLUTION DE L'EFFECTIF DES OVINS (Milliers de têtes)

16336

16743

17026

16872

17260

16984

17078

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

SAM N° 8 Novembre 2010

21

REPERES

EVOLUTION DE L'EFFECTIF DES CAPRINS (Milliers de têtes)

5090

5208

5359

5332

5355

5284

5118

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

III- TAUX DE COUVERTURE DE LA DEMANDE EN PRODUITS ALIMENTAIRES DE BASE

• Production végétale

EVOLUTION DE LA PRODUCTION ET DU TAUX DE COUVERTURE DES CEREALES

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

8 000

9 000

10 000

2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

de

tonn

es

0,0%

8,0%

16,0%

24,0%

32,0%

40,0%

48,0%

56,0%

64,0%

72,0%

80,0%

Production de céréales (1000T)

Taux de couverture (%) [Axe Y à droite]

SAM N° 8 Novembre 2010

22

REPERES

EVOLUTION DE LA PRODUCTION ET DU TAUX DE COUVERTURE DU SUCRE

250

300

350

400

450

500

550

2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

de

tonn

es

30,0%

35,0%

40,0%

45,0%

50,0%

55,0%

60,0%

Production de sucre (1000T) Taux de couverture (%) [Axe Y à droite]

EVOLUTION DE LA PRODUCTION ET DU TAUX DE COUVERTURE DES HUILES

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

120,0

140,0

2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

de

tonn

es

0,0%

5,0%

10,0%

15,0%

20,0%

25,0%

30,0%

35,0%

Production d'huiles d'olives et de tournesol (1000T)Taux de couverture (%) [Axe Y à droite]

SAM N° 8 Novembre 2010

23

REPERES

• Production animale

(*) Taux de couverture = P / (P+I+D) dont P : production diminuée des pertes, I : importations, D : dons (**) Production estimée = Abattages + (variation de stock) + (Export – Import)

SAM N° 8

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

27

I-LE CONTEXTE INTERNATIONAL

I-1 PERFORMANCES GLOBALES DE L’ECONOMIE MONDIALE

A la suite de l’éclatement de la crise des prêts hypothécaires à risque aux États-nis en aot l’économie mondiale a décru et les pays avancés sont entrés dans une récession modérée aux deuxième et troisième trimestres de l’année La situation s’est dégradée brusquement après l’éclatement spectaculaire de la crise financière en septembre débutée par la défaillance de la grande banque d’investissement américaine (Lehman Brothers) Globalement le PIB mondial s’est contracté de % (taux annualisé) au quatrième trimestre

TABLEAU : TAUX DE CROISSANCE ANNUEL

DE LA PRODUCTION MONDIALE POURCENTAGE

(Révisés)

- Mondial - Economies Avancées

dont : SA Japon Zone Euro EIA ()

- Pays Emergents et en Développement Pays en développement d’Asie

dont : o Chine o Inde

Afrique CEI Moyen Orient

-

() ouvelles Economies Industrielles d’Asie Source : FMI (Perspectives de l’économie mondiale - Avril )

Parallèlement au ralentissement rapide de l’activité mondiale les cours des produits de base ont diminué fortement par rapport à leur pic du milieu de l’année du fait de la dégradation des perspectives des pays émergents qui

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

28

représentent l’essentiel de la croissance de la demande ces dernières années En décembre l’indice des cours des produits de base du FMI avait diminué de près de % par rapport à sa valeur maximale qu’il avait atteinte en uillet Les cours du pétrole ont chuté de % sur la même période ce qui a conduit par ricochet à la baisse des autres produits de base en plus de l’impact de la diminution de la demande L’effet du ralentissement sur les cours a été plus faible pour les produits alimentaires (baisse de % au second semestre de ) que pour d’autres produits de base en raison de la moindre élasticité de la demande par rapport au revenu

Les marchés des produits de base sont entrés dans une phase de faiblesse cononcturelle La demande s’est rapidement affaiblie mais l’offre n’a réagi que lentement à la baisse des cours ce qui s’est traduit par un accroissement des stocks

La baisse des prix du pétrole et de l’alimentation s’est traduite par un ralentissement sensible de l’inflation En taux annuel les prix à la consommation ont reculé de % dans les pays avancés au quatrième trimestre de

Source : FMI – (Perspectives de l’économie mondiale - avril ).

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

29

I–2 CONJONCTURE DES MARCHES INTERNATIONAUX DES PRODUITS AGRICOLES

I–2–1 Les Céréales

I-2-1-1 Le Blé • Production

La production mondiale de blé en - a atteint millions de tonnes en augmentation de % par rapport à la production de - Cet accroissement est le fait des principaux pays exportateurs notamment les grands pays producteurs d’Europe dans lesquels la production a progressé de % en grâce à l’expansion des emblavures et des rendements exceptionnels En Amérique du ord des conditions climatiques favorables ont mené à de meilleurs rendements au Canada et aux États-nis En revanche la production de blé en Asie a reculé par rapport au record de la persistance d’un temps sec ayant affecté les rendements particulièrement dans la sous-région du Proche-Orient (Turquie et Iran) En Afrique du ord la production globale s'est redressée significativement comparativement au faible niveau de l’année marquée par la sécheresse

TABLEAU : BILAN MONDIAL DU MARCHE DU BLE

MILLIONS DE TONNES

- Révisé

- - Estimation

Production Commerce tilisation Totale -Alimentation -Fourrage -Autres utilisations

Stock de Clôture Rapport Stocks Mondiaux –tilisation (%)

Source : FAO

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

30

• Utilisation et Stocks

En - l’utilisation mondiale de blé s’est élevée à millions de tonnes marquant un léger fléchissement de % par rapport à - Cette baisse s’est faite aux dépens de l’utilisation fourragère (-%) et au profit de l’usage alimentaire qui a enregistré une progression marginale de % dans un contexte de baisse des stocks mondiaux qui ont reculé de % en - par rapport à la campagne précédente Les prix très élevés du blé sont considérés en partie responsable du ralentissement de la consommation dans plusieurs pays en développement en - Le rapport ‘stocks mondiaux de blé-utilisation’ est descendu à % contre % en -

Cependant la production favorable de la campagne - estimée à millions de tonnes permettra un réapprovisionnement des réserves des pays exportateurs considérées à leur niveau le plus bas Les stocks mondiaux devraient également grimper à millions de tonnes en - soit un accroissement prévisionnel de % par rapport à - et le rapport “stocks mondiaux de blé-utilisation“ s’élèverait à % l’un des plus hauts niveaux de la décennie

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

31

• Commerce et Prix

Après avoir connu une forte tendance haussière en et durant le premier trimestre les prix internationaux du blé ont commencé à reculer en avril pour s’inscrire dans une tendance baissière qui s’est poursuivie usqu'à la fin de l’année Le prix du blé américain (blé dur roux d’hiver o fob Golfe) a marqué un pic de SD la tonne en mars pour inalement tomber à SD la tonne en décembre soit % de baisse (Voir graphique ci-après) La perspective d’une bonne récolte en notamment aux Etats-nis a favorisé la baisse des prix mondiaux du blé

EVOLUTION DES COURS INTERNATIONAUX DU BLE (Livré f.o.b Golfe des Etats Unis)

050

100150200250300350400450500550

Mai

05

Août

05

Nov

05

Fevr

ier 0

6

Mai

06

Août

06

Nov

06

Fevr

ier 0

7

Mai

07

Août

07

Nov

07

Fevr

ier 0

8

Mai

08

Aout

08

Nov

08

Fevr

ier 0

9

Mai

09

Dolla

r US/

Tonn

e

Blé EU n°2 Hard Red Winter Blé EU n°2 Soft Red Winter

(Source des données : Statistiques FAO)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

32

(Source des données : Statistiques FAO)

Les exportations mondiales de blé sont estimées par la

FAO à millions de tonnes pour la campagne - en baisse de près de % par rapport à la campagne précédente Les importations mondiales de blé se sont élevées à millions de tonnes en baisse également de % par rapport - Cette réduction des échanges mondiaux est attribuée essentiellement à la fermeté des cours internationaux et à l’amélioration de la situation de l’offre interne en Inde suite à la reprise de la production et à des niveaux de réserves plus sécurisants conséquences des mesures d’interdiction des exportations de blé et de farine de blé prises par l’Inde en Les importations de l’Inde se sont limitées à millions de tonnes en - contre millions de tonnes en -

IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS DE BLE AU TITRE DE 2007-2008

05

10

15

2025

3035

4045

50

55

ASIE AFRIQUE AMERIQUECENTRALE

AMERIQUEDU SUD

AMERIQUEDU NORD

EUROPE OCEANIE

Million de tonnes

IMPORTATIONS EXPORTATIONS

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

33

1-2-1-2 Les céréales secondaires

• Production

La production mondiale de céréales secondaires de la campagne - est estimée à millions de tonnes en hausse de % par rapport à la production de - Le maïs a représenté prés de % de la production globale avec millions de tonnes Cet accroissement est attribué aux augmentations enregistrées en Europe (%) en Afrique (%) et en Asie (%) En revanche en Amérique du ord la production a baissé de %

L'orge la deuxième céréale secondaire la plus importante

(% de la production mondiale totale de céréales secondaires) a marqué une progression de % dans sa production propre en Pratiquement toute l'augmentation est attribuée aux producteurs européens (%) l’accroissement étant marginal en Amérique du ord (%) La production d’orge d’Asie a baissé de prés de % des conditions météorologiques défavorables ayant affecté les pays producteurs les plus importants dans le Proche-Orient comme l'Iran l'Irak et la Turquie

TABLEAU : EVOLUTION DU BILAN MONDIAL DU MARCHE

DES CEREALES SECONDAIRES MILLIONS DE TONNES

- Révisé

- - Estimation

Production Commerce tilisation Totale - Alimentation - Fourrage - Autres utilisations

Stock de Clôture Rapport Stocks Mondiaux –tilisation(%)

Source : FAO

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

34

• Utilisation et Stocks

En - l’utilisation mondiale de céréales secondaires a atteint millions de tonnes en augmentation de % par rapport à - Cet accroissement est essentiellement du à l’expansion de l’utilisation industrielle Comme au cours des campagnes précédentes l’utilisation accrue du maïs pour la production d’éthanol est à l’origine de la progression de l’utilisation industrielle de toutes les céréales particulièrement aux Etats nis Le tonnage total de céréales secondaires affecté à la production d’éthanol en - a représenté % ( millions de tonnes) de la production mondiale totale contre % en -

L’utilisation fourragère de céréales secondaires qui reste sa principale destination avec une part de % de la production globale mondiale a progressé de près de % en - par rapport à la campagne précédente Cette augmentation a porté essentiellement sur le maïs (%) et le sorgho (%) En revanche l’utilisation totale d’orge fourragère a baissé de % en raison principalement d’une production réduite et de prix élevés Les baisses les plus importantes ont concerné l’Australie le Canada l’Iraq le Maroc la Turquie et la Fédération de Russie

Au terme de la campagne - les stocks mondiaux

de céréales secondaires se sont établis à millions de

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

35

tonnes enregistrant ainsi une hausse de % par rapport au niveau de - grâce à une bonne récolte notamment pour le maïs Le rapport stocks mondiaux-utilisation a atteint % à la clôture de - en hausse de point par rapport au niveau de la campagne précédente (%)

• Commerce et Prix

Le commerce mondial des céréales secondaires a atteint un sommet amais enregistré auparavant millions de tonnes en - soit % d’augmentation par rapport au volume d’exportations record de la campagne précédente Cet accroissement est attribué principalement aux exportations de maïs (%) et de sorgho En revanche les exportations d’orge ont légèrement fléchi (-%) conséquence de disponibilités exportables réduites

Des importations accrues de l’nion européenne de maïs et de sorgho en raison de l’offre tendue des marchés de blé et d’orge fourragers ont contribué à l’augmentation totale du commerce mondial des céréales secondaires durant la campagne -

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

36

EVOLUTION DES EXPORTATIONS MONDIALES DE CEREALES SECONDAIRES

0,010,020,030,040,050,060,070,080,090,0

100,0110,0120,0130,0140,0

Totalcéréales

secondaires

Maïs Orge

Mill

ions

de

tonn

es

2006-20072007-2008

(Source des données : statistiques FAO)

La forte demande a poussé les prix des céréales secondaires vers la hausse durant la campagne - Au courant du er semestre les prix de la plupart des céréales secondaires en fonction de leurs types et de leurs origines ont gagné à % par rapport à la même époque de l’année Le maïs américain (uméro aune Golfe) affichait SD la tonne en uin en hausse de % par rapport au même mois de

Des perspectives de récoltes mondiales favorables pour la campagne - ont fait fléchir brusquement les prix internationaux de toutes les céréales secondaires durant le eme semestre au-dessous de leurs sommets atteints en uin La baisse des prix a été aggravée par l’annonce de la crise inancière de septembre et la perspective qu'un

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

37

ralentissement économique mondial ferait fléchir la demande en céréales secondaires la diminution du prix du pétrole se répercutant sur la demande en éthanol (pour le maïs en particulier)

EVOLUTION DES COURS INTERNATIONAUX DU MAÏS ETATS UNIS N°2 JAUNE (livré golfe des Etats Unis)

0

25

50

75

100

125

150

175

200

225

250

275

300

Mai 05

Août 05

Nov 05

Fevrie

r 06

Mai 06

Août 06

Nov 06

Fevrie

r 07

Mai 07

Août 07

Nov 07

Fevrie

r 08

Mai 08

Aout 08

Nov 08

Fevrie

r 09

Mai 09

Dolla

rs U

S /T

onne

(Source des données : Statistiques FAO)

1.2.1.3 Le riz

• Production

La production mondiale de riz (exprimée en équivalent riz usiné) a poursuivi sa progression en - (% par rapport à -) avec millions de tonnes produites L’accroissement de la production mondiale en est entièrement le fait des gains enregistrés dans les pays en développement surtout en Asie dont la production a

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

38

représenté % de la production mondiale Les producteurs ont réagi aux prix attrayants et aux mesures d’incitation prises par les gouvernements pour stimuler la riziculture

TABLEAU : EVOLUTION DU BILAN MONDIAL DU MARCHE DU RIZ

MILLIONS DE TONNES EN EQUIVALENT RIZ USINE

- Révisé

-

- Estimation

Production Commerce tilisation Totale Alimentation

Stock de Clôture Rapport Stocks Mondiaux- tilisation %) Source : FAO

• Utilisation et Stocks

Globalement l’utilisation mondiale de riz en - s’est accrue de % soit quasiment le même niveau que celui de l’accroissement de la production L’alimentation constitue le principal usage avec % de l’utilisation totale et une progression de la consommation de % par rapport à - La consommation de riz a été soutenue par des mesures prises par la maorité des pays en développement dans lesquels le riz constitue l’aliment de base pour maintenir des prix abordables au niveau des consommateurs notamment par l’exemption des taxes ou des droits d’importation le contrôle des exportations et les prélèvements sur les stocks publics

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

39

Le stock de clôture de la campagne - au niveau mondial s’est amélioré de % par rapport à celui de la campagne précédente grâce à l’augmentation de la production mondiale de riz et aux restrictions à l’exportation appliquées par l’Inde qui lui ont permis de reconstituer ses réserves aussi bien privées que publiques

• Commerce et Prix

Les marchés mondiaux du riz sont peu développés dans

la mesure o à % seulement de la production mondiale sont commercialisés à l’échelle internationale Dans ce contexte une variation relativement faible en pourcentage de l’offre ou de la demande peut se traduire par une fluctuation beaucoup plus prononcée des échanges ce qui exerce une pression importante sur les cours internationaux Aussi les prix mondiaux ont-ils tendance à réagir plus violemment en cas de faibles disponibilités commercialisables dues à l’épuisement des stocks ou à l’application de politiques restrictives

C’est ce qui a caractérisé le commerce mondial du riz

durant les deux campagnes - et - Ainsi la hausse des prix mondiaux et la difficulté de garantir les approvisionnements ont été à l’origine du ralentissement du commerce mondial du riz en - qui a encore baissé de % par rapport à la campagne précédente

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

40

La flambée des cours internationaux du riz qui a dominé les marchés durant la campagne - a commencé à s’estomper au courant du deuxième semestre (voir graphique ci-après) avec l’arrivée de la production de Cependant bien qu’ils soient en recul les prix du riz à l’exportation ont encore été soutenus par les restrictions à l’exportation et le soutien accordé aux producteurs dans les principaux pays exportateurs Le prix du ‘Thaï riz blanc % B eme qualité’ a afiché S la tonne en décembre en baisse de % par rapport à son record de mai ( S la tonne) mais il est resté plus haut de % par rapport à son niveau de décembre ( S la tonne)

EVOLUTION DES COURS INTERNATIONAUX DU RIZ

0100200300400500600700800900

100011001200

mai-06

juil-06

sept-

06

nov-06

janv-0

7

mars-07

mai-07

juil-07

sept-

07

nov-07

janv-0

8

mars-08

mai-08

juil-08

sept-

08

nov-08

janv-0

9

mars-09

mai-09

Dolla

rs U

S/to

nne

Thaï riz blanc 100% B (2eme qualité) Thaï brisures de riz blanc (A1 super)Américain grain long (E.U. n° 2 ) Pakistan Basmati ordinaire

(Source des données: Statistiques FAO)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

41

1-2-2 Le sucre

• Production

En - la production mondiale de sucre s’est établie à millions de tonnes soit seulement millions de tonnes de plus que la campagne précédente Elle est toutefois restée supérieure à la consommation de millions de tonnes ce qui a permis de faire passer le rapport stocks-utilisation à % contre % en - Grâce aux bons résultats enregistrés au Brésil la production des pays en développement a constitué l’essentiel de la croissance de la production mondiale de - avec un tonnage estimé à millions de tonnes La production des pays développés à représenté millions de tonnes en baisse de millions de tonnes par rapport à - La production des pays de l’E a légèrement augmenté ( contre milions de tonnes en -) celledes Etats-nis est restée stagnante autour de millions de tonnes en raison de la préférence accordée par les agriculteurs à la céréaliculture et la production de la fédération de Russie a reculé de % suite à des conditions de végétation défavorables qui ont limité les rendements de la betterave à sucre

TABLEAU : EVOLUTION DU BILAN MONDIAL DU MARCHE DU SUCRE

MILLIONS DE TONNES

- Révisé

- Estimation

- Prévision

Production Commerce Utilisation Stock de Clôture Rapport Stocks Mondiaux- Utilisation %

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

42

PRODUCTION ET UTILISATION DE SUCRE AU TITRE DE LA CAMPAGNE 2007-2008

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

Asie

Afriq

ue

Amér

ique

cent

rale

Amér

ique

du s

ud

Amér

ique

du n

ord

Euro

pe

Océ

anie

Mill

ion

de to

nnes

Production Utilisation

Source des données : Statistiques FAO

• Utilisation et Stocks

La consommation mondiale de sucre de - estimée à millions de tonnes a marqué une augmentation de % par rapport à - Elle est supérieure à la moyenne des dernières années qui était de % par an L’expansion mondiale de la consommation de sucre est stimulée par l’augmentation du revenu par habitant dans les pays en développement et par la chute des prix La consommation de sucre des pays en développement a atteint millions de tonnes en - contre millions de tonne la campagne précédente Celle des pays développés est quasiment stagnante ( millions de tonnes contre millions de tonnes en -)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

43

Les stocks mondiaux de sucre ont atteint millions de tonnes en - représentant une augmentation de % par rapport à leur niveau de - et le rapport ‘stocks mondiaux-utilisation’ s’est nettement redressé en atteignant % contre % en -

• Commerce et Prix

Le commerce mondial du sucre en - s’est situé légèrement au dessus de son niveau de - avec millions de tonnes soit une légère hausse de % par rapport à - Le ralentissement des échanges est d essentiellement à la réduction des volumes importés en raison de la hausse de la production enregistrée dans la plupart des pays importateurs traditionnels

Après la tendance baissière qui a caractérisé les cours internationaux du sucre durant le premier semestre les prix internationaux du sucre ont repris leur ascension au cours du secondème semestre ascensionqui s’est poursuivie tout au long du er semestre et ce malgré l’annonce de disponibilités excédentaires au terme de la campagne - C’est ainsi qu’en aot l’indice FAO du prix du sucre a culminé à points enregistrant % d’augmentation par rapport à son plus bas niveau marqué en uin () Cet accroissement est attribué selon la FAO à l’influence de facteurs extérieurs au marché du sucre lui-même notamment la hausse des prix de l’énergie la faiblesse du dollar E et

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

44

l’influence potentielle des investissements sur le marché à terme du sucre

Cependant en septembre les prix ont commencé à reculer avec l’arrivée de la production de sucre du Brésil et de l’Inde qui ont finalement enregistré en une meilleure production que prévue Mais les prix ont renoué avec la hausse dès le début de l’année en prévision d’une production moindre pour la campagne agricole -

EVOLUTION DE L'INDICE FAO DU PRIX DU SUCRE(2002-2004=100)

100,0

125,0

150,0

175,0

200,0

225,0

250,0

275,0

janv

-06

mar

s-06

mai

-06

juil-

06

sept

-06

nov-

06

janv

-07

mar

s-07

mai

-07

juil-

07

sept

-07

nov-

07

janv

-08

mar

s-08

mai

-08

juil-

08

sept

-08

nov-

08

janv

-09

mar

s-09

(Source des données : Statistiques FAO)

1-2-3 Les produits oléagineux et dérivés

1-2-3-1 Graines oléagineuses

Au titre de la campagne - la production mondiale de graines oléagineuses a chuté de % essentiellement en raison du recul de la production de soa qui a vu sa production mondiale baisser de % par rapport à

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

45

- à cause du repli de % de la superficie consacrée au soa au profit du maïs aux Etats-nis et de la diminution de la production en Chine de % d’une année sur l’autre du fait d’une réduction des superficies et des rendements

De même la production mondiale de graines de tournesol a diminué de % en grande partie du fait de mauvaises récoltes dans l’nion européenne en dans la fédération de Russie et en kraine Les productions mondiales des autres graines oléagineuses ont enregistré de légères augmentations notamment pour le colza (%) grâce à la forte demande et à l’envolée des prix qui ont stimulé son expansion dans plusieurs pays (à l’exception de la Chine et de l’Inde) et pour la production d’arachides qui a progressé de % du fait des meilleurs résultats obtenus en Inde

PRODUCTION MONDIALE DES PRINCIPALES GRAINES OLEAGINEUSES (Millions de tonnes)

236,2

43,7 35,4

10,1 5,230,434,0

47,644,9

11,2 5,1

28,9

48,5

219,9

Soja Coton Colza Arachides Tournesol Palmiste Coprah

2006-07 2007-08

(Source des données : FAO)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

46

1-2-3-2 Huiles et matières grasses

La production mondiale d’huiles/matières grasses

concernant les récoltes de la campagne - a marqué une légère augmentation de % ( millions de tonnes) par rapport à la campagne précédente ( millions de tonnes) Les huiles de palme de palmiste de coprah et d’arachides sont les responsables de cette petite croissance Les pertes prononcées dans le cas du soa et de l’huile de tournesol ainsi que la stagnation de la production d’huile de colza ont ralenti la croissance globale Les disponibilités mondiales d’huiles/matières grasses (stocks d’ouverture de / plus production) ont progressé de % contre une croissance annuelle moyenne de % ces dernières années

Sous l’effet des prix record qui ont caractérisé le er trimestre la croissance de la consommation mondiale d’huiles/matières grasses d’une année sur l’autre s’est établie à % en - contre environ % les années précédentes L’affaiblissement de la demande dans les pays développés et le recul de l’utilisation non alimentaire semblent être à l’origine de ce ralentissement En effet dans l’nion européenne la croissance annuelle s’est située à % contre une augmentation moyenne de % au cours des trois dernières campagnes tandis qu’aux États-nis elle a été quasiment nulle En revanche l’expansion marquée de la consommation en Chine se poursuit stimulée par une croissance forte et soutenue des revenus et de la population Il en est de même en Inde mais

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

47

avec une tendance mois marquée sous l’effet de la hausse des prix

Le rapport ‘stock sur utilisation’ s’est finalement situé à

% en - contre % la campagne précédente

1-2-3-3 Farines et tourteaux

La chute de la production d’oléagineux en - et en particulier le ralentissement marqué de la production de soa aux États-nis s’est traduite par une chute importante de % de la production mondiale de farines/tourteaux Ce recul est attribué à la décroissance de la production des farines de soa et de tournesol et à l’avancée modeste de la plupart des autres farines/tourteaux La diminution des disponibilités mondiales de farines/tourteaux (production de - plus stocks de clôture de -) qui s’est établie à -% a marqué une inversion par rapport aux tendances passées Le rapport ‘stock –utilisation’ est tombé à % contre % en -

Malgré la réduction des disponibilités et la hausse des prix la consommation mondiale de farines (exprimée en équivalent protéines) en - a augmenté de % attribués principalement à la consommation asiatique et en particulier en Chine pour les besoins du bétail qui continue de se développer La croissance de la demande mondiale de farines tient également à la pénurie mondiale exceptionnelle de céréales fourragères et à la hausse des prix qui en découle ce

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

48

qui pousse l’industrie des aliments composés pour animaux à remplacer les céréales fourragères par d’autres produits en particulier les farines d’oléagineux Cette situation concerne en particulier l’nion européenne

Pour répondre à la demande dans un contexte de contraction des disponibilités de farines un fort prélèvement à partir des stocks a été nécessaire Ainsi le rapport stocks mondiaux-utilisation s’est effondré passant de % en - à % en - réduisant à néant les gains enregistrés au cours des trois dernières campagnes Cette situation explique également la fermeté persistante des prix internationaux des farines

TABLEAU : DISPONIBILITES ECHANGES COMMERCIAUX ET

UTILISATION A L’ECHELON MONDIAL DES PRODUITS

DERIVES DES OLEAGINEUX (MILLIONS DE TONNES)

-

Révisée

-

Estimation

-

Prévision

TOTAL GRAINES OLEAGINEUSES Production

UILES ET MATIERES GRASSES ()

Production

Disponibilités () tilisation () Echanges commerciaux () Rapport stock utilisation (%) FARINES ET TOURTEAUX

Production

Disponibilités () tilisation() Echanges commerciaux () Ratio stock utilisation (%)

(Source : FAO)

() comprend les huiles et les matières grasses d’origine végétale et animale () production stocks d’ouverture

() solde du bilan () les données relatives aux échanges commerciaux renvoient à des exportations fondées sur une campagne de

commercialisation commune octobre / septembre

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

49

1-2-2-4 Evolution des prix

L’indice des prix de la FAO a progressé entre octobre et uillet de % pour les graines oléagineuses % pour les huiles et matières grasses et % pour les farines Cette fermeté soutenue des prix qui a régné durant la campagne - est liée aux tensions qui ont marqué l’offre et la demande mondiale d’oléagineux et de produits dérivés et par l’effet d’entraînement des marchés céréaliers mondiaux En effet le recul de la production d’oléagineux en - a ralenti la croissance des disponibilités mondiales d’huiles et de matières grasses aboutissant à un effondrement des disponibilités de farines Ceci associé à une nouvelle progression de la demande d’huiles et de farines pour la consommation alimentaire et l’utilisation aussi bien fourragère qu’énergétique a conduit à une forte réduction des réserves (farines oléagineuses notamment) Les rapports ‘stocks-utilisation’ qui sont tombés à un niveau critique tant pour les huiles que pour les farines ont fait flamber les prix internationaux

Après cette hausse particulière enregistrée en - l’indice FAO des prix pour les graines oléagineuses les huiles et les farines était retombé en octobre au niveau d’avant la flambée (voir graphique ci-après) Le recul des prix est d aux perspectives d’amélioration des récoltes ainsi qu’à baisse de la demande de produits oléagineux Dans le cas des huiles/matières grasses le repli des prix de l’énergie a aussi

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

50

contribué au fléchissement Après une période d’instabilité les prix du complexe oléagineux ont amorcé une tendance à la hausse en avril en raison du resserrement progressif des disponibilités mondiales en particulier dans le complexe soa

EVOLUTION DE L'INDICE FAO DES PRIX MENSUELS DES PRODUITS OLEAGINEUX (2002-2004=100)

100120140160180200220240260280300

oct-0

7

nov-0

7

déc-07

janv-0

8

févr-08

mars-08

avr-0

8

mai-08

juin-08juil-0

8

août-0

8

sept-

08oct-

08

nov-0

8

déc-08

janv-0

9

févr-0

9

mars-09

avr-0

9

mai-09

Graines oléagineuses Huiles et matières grasses Farines

(Source des données : Statistiques FAO)

1-2-4 Les agrumes

La production d'agrumes frais des principaux pays producteurs d’agrumes est estimée en - à prés de millions de tonnes (voir graphique ci après) soit une baisse de près de % par rapport à la campagne - ( millions de tonnes) attribuée essentiellement à la production de citrons qui a baissé d’un million de tonnes par rapport à la campagne précédente Les oranges ont représenté l’essentiel de la production avec millions de tonnes soit

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

51

% de la production totale suivies des tangerines ( millions de tonnes)

Les productions de la Chine ( millions de tonnes) du Brésil ( millions de tonnes) et des Etats-nis ( millions de tonnes) représentent à elles seules % de la production totale La production du Maroc estimée à prés de millions de tonnes représente % de la production totale des principaux pays producteurs d’agrumes

Source des données : Rapport FAS/USDA uillet (Pays pris en compte : Argentine Australie

Brésil Chine E- Japon Corée Maroc Mexique Turquie Etats nis Afrique du sud)

Au terme de la campagne agrumicole - les exportations totales des principaux pays exportateurs d’agrumes frais ont atteint millions de tonnes quasiment du même niveau qu’en - ( millions de tonnes) Les exportations d’oranges ont représenté % du total ( millions de tonnes) et les tangerines % du total ( millions de tonnes) L’Afrique du sud a occupé la première place avec millions de tonnes exportées soit % du total suivie

PRODUCTION TOTALE D'AGRUMES DES PRINCIPAUX PAYSPRODUCTEURS ET SA REPARTITION PAR VARIETE (2007-2008)

( Millier de tonnes)

45330

4968

3675

16389

2085

72447

Oranges

Pamplemousses

Citrons

Tangérines

Autres agrumes

TOTAL 2007-2008

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

52

des Etats-nis avec million de tonnes exportées Les exportations du Maroc ( millions de tonnes) ont représenté % du total

EXPORTATIONS D'AGRUMES FRAIS 2007-2008 PAR VARIETE (Millier de tonnes)

2626

844

856

1291

455

6072

Oranges

Pamplemousse

Citrons

Tangérines

Autres agrumes

TOTAL

Source des données : Rapport FAS/USDA uillet (Pays considérés : Argentine

Australie Brésil Chine E Mexique Maroc Afrique du sud Turquie Etats-nis)

1-2-5 Lait et produits laitiers

En la production mondiale est passée à millions de tonnes soit une croissance de % par rapport à la production de Les pays en développement ont continué d’assurer l’essentiel de l’accroissement de la production avec millions de tonnes en contre millions de tonnes en soit une progression de % La production des pays développés est restée quasiment du même niveau qu’en ( millions de tonnes en contre millions de tonnes en ) La production de lait d’Asie qui représente prés d % de la production mondiale maintient son expansion (% en par rapport à ) grâce à la production de l’Inde ( millions de tonnes en ) et celle de la Chine ( millions de tonnes) Toutefois la découverte

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

53

mi de l’introduction de mélamine dans une part significative de la production de lait chinoise pour améliorer le contenu de protéine de lait a eté des doutes sévères sur son secteur laitier

EVOLUTION DE LA PRODUCTION MONDIALE DE LAIT ET DES PRODUITS LAITIERS (En équivalent lait)

0,0

50,0

100,0

150,0

200,0

250,0

300,0

Asie Afrique Amériquecentrale et

du sud

Amériquedu nord

Europe Océanie

Mill

ion

de to

nnes

2007 2008 2009 (Prév,)

(Source des données : Statistiques FAO)

TABLEAU : SITUATION GLOBALE DU MARCHE MONDIAL DES PRODUITS LAITIERS MILLIONS DE TONNES - EQUIVALENT EN LAIT

Révisé

Estimé

Prévision

* Production mondiale de lait - Lait écrémé en poudre - Lait entier en poudre - Beurre - Fromage - Autres produits

* Total commercialisé * Part du commerce dans la production %

Indice FAO des pri (-)

(Jan-Mai) )

(Source : FAO)

L’année a été marquée par une stagnation des échanges causée en grande partie par la réduction des disponibilités exportables dans l’nion européenne (-%) et

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

54

en Océanie victime de la sécheresse (-%) Ainsi le tonnage commercialisé en ( millions de tonnes) a augmenté de seulement % par rapport à celui de l’année précédente et la part du commerce dans la production mondiale est restée du même niveau qu’en soit % L’escalade des prix qui a caractérisé l’année et qui s’est poursuivie usqu’au mois de uin (le prix de la tonne de lait se situait dans une fourchette allant de à dollars S respectivement entre octobre et uin ) a eu un impact sur la demande mondiale qui a commencé à faiblir entrainant avec elle la chute des prix tout au long du deuxième semestre (la tonne de lait afichait dollars S en anvier contre dollars S en uin ) En effet dans de nombreux pays en développement la hausse des cours internationaux s’est répercutée sur les prix intérieurs du lait ce qui a favorisé un accroissement de la production nationale de lait

EVOLUTION DES COURS INTERNATIONAUX DU LAIT ET DU BEURRE

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

5000

5500

Mai 05

Août 0

5

Nov 05

Fév 0

6

Mai 06

Août 0

6

Nov 06

Fev 0

7

Mai 07

Août 0

7

Nov 07

Fév 0

8

Mai 08

Août 0

8

Nov 08

Fev 0

9

Mai 09

Dolla

rs U

S/To

nne

Beurre Lait entier en poudre

(Source des données : Statistiques FAO)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

55

I-3 ETAT DES NEGOCIATIONS AGRICOLES A L’OMC (Synthèse à partir des archives de l’OMC)

Après l’échec de la réunion des ministres à Genève le uillet à la suite du désaccord sur le mécanisme de sauvegarde spéciale (MSS) les négociations sur l’agriculture ont repris en octobre sous forme de consultations informelles entre le président des négociations sur l’agriculture et les membres des délégations représentatives à l’OMC Ces consultations se fondaient sur la volonté des membres exprimée le uillet de préserver l’acquis des questions réglées pendant les neuf ours de discussions entre les ministres à Genève et de poursuivre les travaux dans le cadre du Cycle de Doha même si les discussions se sont soldées par un échec

Le Avril l’ambassadeur David alker (ouvelle-

Zélande) a été nommé nouveau président du groupe de négociation sur l’agriculture de l’OMC en remplacement de Crawford Falconer Dans le but de voir les négociations reprendre de l’élan le nouveau président replace les négociations sur l’agriculture dans un cadre “multilatéral” c’est-à-dire avec la participation de tous les membres et sous leur contrôle

En uillet les participants aux négociations de l’OMC

sur l’agriculture ont entamé des travaux techniques pour déterminer les données qui seront nécessaires et la façon dont

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

56

elles seront présentées lorsque les membres rédigeront le moment venu leurs engagements en matière de réduction des tarifs agricoles d’ouverture des contingents de réduction du soutien interne et de suppression des subventions à l’exportation Ces travaux se sont poursuivis tout au long du deuxième semestre Cependant à la in même si les négociateurs de l’OMC sur l’agriculture estiment avoir progressé sur certains points techniques nécessaires les questions de fonds sont restées en suspens et leur discussion devait être entamée au début de l’année sur la base d’un planning établi et présenté par le président aux négociateurs

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

57

II- LE CONTEXTE NATIONAL

II-1 LES CONDITIONS CLIMATIQUES

II- 1-1 Conditions pluviométriques

Le cumul pluviométrique moyen national enregistré du er septembre au mai a atteint mm légèrement supérieur au cumul pluviométrique de la campagne précédente ( mm) Il a marqué un déficit de % par rapport à l’année normale (moyenne calculée sur les ans précédents) moins sévère que celui qu’a connu la campagne agricole - (-%) A l’instar de cette dernière seule la région de l’Oriental a été excédentaire avec % contre % la campagne précédente L’ensemble des régions agricoles ont connu des déficits pluviométriques qui ont varié de -% dans le ‘Prés-rif et rif’ et -% dans le ‘Moyen Atlas’ Comme en - les grandes régions céréalières ont enduré des déficits pluviométriques importants : -% dans le Tadla-Tensift -% dans le ‘Gharb-Zaer’ -% dans le ‘Saïs’ et -% dans la ‘Chaouia-Doukkala’

TABLEAU : REPARTITION REGIONALE DES CUMULS PLUVIOMETRIQUES

Région agricole

umul pluviométrique du er

Sept au Mai (mm) Déficit / Ecédent (%)

Par rapport à la normale - Normale (*)

Prè-rif et rif -% Gharb-Zaer -% Saïs -% haouia-Doukkala -% Tadla-Tensift -% Oriental % Moyen Atlas -% aut Atlas -% Prè-Saharien -% Saharien -% Moyenne nationale -%

() Moyenne des dernières années

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

58

EVOLUTION DE LA PLUVIOMETRIE MOYENNE NATIONALE RECUEILLIE DU 1er SEPT AU 31 MAI

326,9 332

411 419

228

375

237268

-36% -34%-25,0%

5%

-7%-10,3%

13%15%

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Cumul pluviométrique moyen national (mm) [Axe Y à gauche]Excédent ou Déficit par rapport à la Normale (%) [Axe Y à droite]

II- 1-2 Evolution du couvert végétal Depuis le début de la saison agricole et usqu’à la

troisième décade de novembre l’état de la végétation est resté globalement faible sur l’ensemble du territoire national Seules les régions forestières du Tangérois du Gharb et des zones montagneuses de l’Atlas ont conservé un état de la végétation ugé moyen A la troisième décade de décembre l’état de la végétation s’est amélioré sur les régions du nord et de la façade atlantique s’étendant entre le Tangérois et la plaine des Abda En revanche les régions du Haouz-Rhamna et Souss-Massa ont continué à présenter un état médiocre de la végétation

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

59

A la troisième décade de anvier grâce aux précipitations quasi généralisées du mois de anvier sur le territoire national l’état de la végétation a continué son amélioration constatée à la fin du mois de décembre sur les régions du ord de la façade atlantique entre le Gharb et Abda le Saïs et les côtes méditerranéennes de l’Oriental L’état de la végétation a poursuivi son amélioration dans ces régions au courant du mois de févier qui a également enregistré des précipitations étendues à la maorité des régions agricoles

A la troisième décade de mars l’état de la végétation

est resté dans une bonne situation et globalement stable par rapport à la fin du mois précédent dans les régions du Tangérois de la façade Atlantique (au nord de Casablanca) du Saïs et des côtes méditerranéennes de l’Oriental ne nette dégradation de l’état végétatif est toutefois observée dans les régions se situant au sud de la Chaouia

Mais à la fin du mois d’avril seules les régions du

Tangérois du Gharb et du Saïs ont conservé un état de la végétation en bonne situation avec une légère dégradation par rapport à la fin du mois précédent Toutes les autres régions situées au sud de la région de Rabat-Zemmour-Zaïr ont présenté un état végétatif dégradé

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

60

ARTES D’INDIES DE VEGETATION Source : entre Royal de Télédétection Spatiale

Bonne Moyenne Faible Mauvaise

) Situation à la éme décade de Novembre

) Situation à la éme décade de anvier

) Situation à la éme décade de mars

) Situation à la éme décade d’avril

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

61

II-2 LA CONJONCTURE ECONOMIQUE

II-2-1 Evolution du PIB En la croissance économique globale a été soutenue

essentiellement par la demande intérieure notamment la consommation des ménages et l’investissement public Le Produit Intérieur Brut (PIB) a enregistré une croissance estimée en prix courants à % dépassant de points celle de l’année (%) qui avait connu un déficit du PIB agricole (-%) conséquence d’un fort déficit pluviométrique En revanche l’année a vu son PIB Agricole s’améliorer en atteignant milliards de Dirhams marquant une croissance de % par rapport à son niveau de Ce résultat est la conséquence de l’amélioration des activités propres à l’agriculture (%) mais également à la composante pêche qui s’est accrue de % après deux années de croissance négative

Malgré la fluctuation du taux de croissance annuel du PIB Agricole sa valeur absolue s’inscrit dans une tendance haussière remarquable entre et (Voir graphique ci-après)

TABLEAU : EVOLUTION DU PRODUIT INTÉRIEUR BRUT BASE PRIX COURANTS

Révisé

Provisoire

PIB (millions D) Taux de croissance %

PIB Agricole (millions D) Agriculture Pêche

Taux de croissance du PIBA %

Agriculture Pêche

PIBA / PIB (%)

.

.

-

.

.

-

-

.

.

-

.

.

-

-

-

.

.

() Certains chiffres ont été révisés

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

62

EVOLUTION DU PIB AGRICOLE, DE SON TAUX DE CROISSANCE ET DE SA PART DANS LE PIB TOTAL

-20,0%

-15,0%

-10,0%

-5,0%

0,0%

5,0%

10,0%

15,0%

20,0%

25,0%

30,0%

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

90,0

100,0

Mill

iard

Dirh

ams

Taux de croissance du PIBA (%)PIBA / PIB (%)Valeur du PIB Agricole (Axe Y à droite)

II-2-2 Les Prix à la consommation

Ce sont les prix des ‘produits alimentaires’ qui ont le plus impacté l’Indice du Cot de la Vie (ICV) durant l’année Ils ont enregistré % d’augmentation par rapport à alors que l’indice des produits non alimentaires n’a progressé que de % Cette dernière composante de l’indice du cot de la vie qui a atténué l’impact des produits alimentaires sur l’ICV général en faisant situer son accroissement à %

Les corps gras et les céréales (et produits à base de

céréales) ont été les principaux facteurs d’augmentation de l’indice général du cot de la vie en progressant respectivement de % et % par rapport à leurs niveaux de La lambée des prix de ces deux groupes de produits

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

63

sur le marché international est la principale cause de leur augmentation notamment durant le ème semestre pour le blé et le er semestre pour les huiles et matières grasses Le décalage entre la date d’approvisionnement et celle de l’utilisation des matières premières importées combiné aux délais d’écoulement des stocks des produits finis est la source de la rémanence des effets des augmentations des prix internationaux sur les prix intérieurs

EVOLUTION DE LA VARIATION DE L'INDICE GENERAL DU COUT DE LA VIE (Moyenne annuelle)

1,9

0,6

2,8

1,0

3,9

2,0

3,9

1,5

1,2

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

4,0

4,5

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Pour

cent

age

Variation % Courbe de tendance linéaire

II-2-3 Le Commerce Extérieur En le taux de couverture des importations par les

exportations s’est situé quasiment au même niveau qu’en soit % La balance commerciale a continué à souffrir de la hausse des cours internationaux de l’énergie et des produits

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

64

alimentaires dont la valeur des importations a augmenté respectivement de % et % par rapport à En effet la facture céréalière (blé mais orge) a marqué une hausse de % en passant de millions de dirhams en à millions de dirhams en bien que le tonnage total importé pour les céréales soit resté quasiment du même ordre de grandeur ( millions de tonnes en et millions de tonnes en ) tout en précisant que pour le blé le volume importé en a atteint millions de tonnes contre en

La valeur des exportations de produits alimentaires (fruits et légumes frais ou en conserves produits de la pêche frais et en conserves ou farines) n’a progressé que de % en ( millions de dirhams) et le tonnage exporté a légèrement baissé de % ( millions de tonnes en contre l’année précédente) Aussi la balance commerciale propre aux produits alimentaires a poursuivi sa chute avec un taux de % en contre % en et % en

TABLEAU : EVOLUTION DU COMMERCE EXTERIEUR

MILLIONS DE DIRHAMS

(*)

Provisoire

-Eportations globales (MD)

- part produits alimentaires (%) -Importations globales (MD)

- part produits alimentaires (%)

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

Balance commerciale

des produits alimentaires %

Tau de couverture global

de la balance commerciale (%)

() Chiffres révisés

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

65

EVOLUTION DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS DES PRODUITS ALIMENTAIRES

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Mill

ion

de d

irham

s

55,0%

70,0%

85,0%

100,0%

115,0%

130,0%

145,0%

160,0%

Exportations Importations Taux de couverture (Axe Y à droite)

II-3 BUDGET PUBLIC ALLOUE AU SECTEUR AGRICOLE

L’enveloppe budgétaire globale consacrée au développement agricole au titre de l’exercice s’est élevée à millions de dirhams dont millions de dirhams de crédits nouveaux ouverts par la loi de inances et millions de dirhams mobilisés par le Fonds de développement agricole (FDA)

L’aménagement de l’espace agricole a bénéficié d’une dotation budgétaire totale de millions de dirhams représentant prés de % de l’enveloppe globale et le soutien au développement agricole s’est vu affecté millions de dirhams soit près de % du montant total du budget réservé

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

66

au département de l’agriculture Le reste des crédits (%) a été consacré à l’administration générale

TABLEAU : BUDGET D’INVESTISSEMENT DU DEPARTEMENT DE L’AGRICULTURE AU TITRE DE L’EXERCICE EN MILLIONS DE DIRHAMS

PROGRAMME

Budget général

Fonds de

développement

agricole

Grande Irrigation (GI) Petite et Moyenne Hydraulique (PMH) Développement des zones d’agriculture pluviale

- S/Total AMENAGEMENT

Soutien au développement agricole Formation recherche et transfert de technologie

- S/Total SOUTIEN

Système d’information et études agro économiques Administration générale

- S/Total MOYENS

Total (*)

Total budget d’investissement du département de l’Agriculture

() Crédits de paiement ouverts par la loi de finances

STRUCTURE DU PROGRAMME GLOBAL D’INVESTISSEMENT

[BUDGET GENERAL + FDA] EN MILLIONS DE DH

966

340

205

1 572

17

17993

Grande Irrigation

PMH

Développement des zonesbour

Soutien au développementagricole

Formation recherche ettransfert de technologie

Système d'information etétudes agro-économique

Administration générale

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

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III- MESURES DE POLITIQUE AGRICOLE ET DE DEVELOPPEMENT RURAL

III-1 AIDES DIRECTES A L’INVESTISSEMENT

Pour encourager les investissements privés dans le secteur agricole l’Etat accorde dans le cadre du Fonds de Développement Agricole (FDA) des aides financières sous forme de subventions et de primes

L’année a été marquée par l’adoption d’une nouvelle procédure d’octroi de ces aides instituée par la décision conointe du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et du Ministre de l’Economie et des Finances (//) l’obectif étant de mettre l’aide financière de l’Etat à la disposition de l’agriculteur au moment opportun selon une procédure simple et rapide

Pour ce faire une cellule du FDA est créée au niveau de chaque Direction Provinciale de l’Agriculture (DPA) et chaque Office Régional de Mise en Valeur Agricole (ORMVA) pour ouer le rôle de Guichet unique et servir d’interlocuteur unique vis-à-vis des agriculteurs en matière d’octroi des aides financières ne circulaire (/SG/MAPM) fixe d’une manière précise les modalités à suivre par les différents intervenants pour la mise en œuvre de la décision interministérielle sus citée

Les principales aides accordées dans le cadre du Fonds de Développement Agricoles se résument comme suit :

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

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3-1-1 Aménagement hydro-agricole et foncier Les niveaux des subventions ont été relevés à % avec

un plafond de DH/ha pour les proets d’irrigation localisée soumis à l’approbation préalable des services extérieurs du Département de l’Agriculture n plafond exceptionnel de DH/ha peut être accordé aux proets nécessitant la construction de bassins pour le stockage de l’eau Ces mesures ont été généralisées à l’ensemble des régions du Maroc

Toutefois un taux de % est accordé aux proets non soumis à l’approbation préalable des services extérieurs du Ministère de l’Agriculture pour le creusement des puits le matériel d’irrigation localisé et les travaux d’épierrage

3-1-2 Production végétale

• Equipement des exploitations agricoles

n renforcement des niveaux des subventions et des plafonds est opéré au proit des tracteurs (% avec un plafond de DH par unité) du matériel de semis et de traitement phytosanitaire (% avec un plafond DH par unité) et pour le petit matériel agricole (% avec un plafond DH par unité) Les autres types de matériels bénéficient d’un taux de subvention uniforme de % avec des plafonds variables en fonction de l’importance du matériel

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

69

• Valorisation des produits agricoles

Les investissements dans les domaines de la construction des unités de conservation par le froid des unités de stockage des graines non liées à l’activité portuaire et des unités de conditionnement des fruits et légumes bénéficient aussi d’une subvention en fonction de leurs capacités Le taux de la subvention varie entre % et % selon la capacité et le type d’investisseur (individu ou coopérative) avec des plafonds pouvant aller usqu’à millions de dirhams pour les unités de conservation et de conditionnement

Pour soutenir la lutte contre certaines maladies émergentes une subvention de % est accordée à l’acquisition et l’utilisation des filets de protection des cultures maraîchères sous serres contre les insectes

Par ailleurs diverses primes ou subventions sont prévues notamment au profit des unités de trituration des olives ( à DH/T/Jour) l’acquisition des plants certifiés pour le développement de l’arboriculture fruitière (% du cot du plant) ou forestière (% du cot) l’utilisation de la semence mono-germe de la betterave à sucre ( DH/unité) et les analyses de laboratoire (% du cot)

3-1-3 Production animale

Les aides financières de l’Etat à l’intensification de la production animale entrées en vigueur en ont connu des améliorations substantielles qui ont concerné :

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

70

• La production des reproducteurs sélectionnés appartenant aux races pures bovines ou ovines

Espèces animales Pour les éleveurs individuels (DH/tête de bétail)

Pour les coopératives et les groupements d'éleveurs (DH/tête

de bétail) Ovine -Mâle -Femelle

Bovine -Mâle -Femelle

• Lʼacquisition de reproducteurs des espèces caprine et cameline

Le taux de la subvention pour l’acquisition de reproducteurs des espèces caprines et camelines est de % pour les éleveurs individuels et % pour les coopératives d'éleveurs Le prix d’acquisition servant de calcul de la subvention est fixé à DH/tête pour l’espèce caprine et à DH/tête pour l’espèce cameline

• La sélection et la participation aux concours d'élevage

La prime de participation aux concours d’élevage est fixée à DH/tête pour les animaux des espèces bovine cameline et équine Elle est de DH/tête pour les animaux des espèces ovine et caprine Le plafond des primes cumulées par éleveur est passé de DH à DH par concours d'élevage Ce plafond est de DH pour les coopératives et les groupements d'éleveurs.

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

71

• Les bâtiments et le matériel dʼélevage

Le taux de la subvention pour la construction de bâtiments d’élevage est ixé à % pour les éleveurs individuels et à % pour les coopératives et les groupements d'éleveurs sans toutefois que le prix de construction retenu pour le calcul de la subvention puisse excéder les prix plafonds fixés

Les équipements des exploitations agricoles l’aménagement hydro-agricole et les actions d’améliorations foncières représentent à elles seules près de % du total des subventions accordées par le FDA

En ce qui concerne la prime à l’investissement le matériel d’élevage vient en premier lieu avec % de l’enveloppe total des primes accordées suivi par l’arboriculture avec % et le matériel d’irrigation pour l’économie de l’eau avec % La prime à l’acquisition de tracteurs n’a représenté que %

REPARTITION DES SUBVENTIONS PAR CATEGORIE D'INVESTISSEMNT

35,8%

9,3%

7,1%

4,4%

0,9%

1,2%

0,2%

41,1%Aménagement hydro agricole et ameliorations foncières

Equipement des exploitations agricoles

Intensification de la production animale

Utilisation et production de semences selectionnées

Promotion des exportations agricoles

Analyses de laboratoire

Opérations de boisement

Construction et équipement des entreprisesfrigorifiques, stations de conditionnement et silots

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

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TABLEAU : ETAT DES REALISATIONS FINANCIERES DU PROGRAMME DU FDA AU TITRE DE

LES SUBVENTIONS

Rubriques Subventions accordées au investissements agricoles (D)

Equipement des exploitations agricoles Intensification de la production animale Aménagements hydro-agricoles et améliorations foncières Production de semences sélectionnées tilisation de semences sélectionnées Promotion des exportations agricoles Analyses de laboratoire Construction et équipement des entrepots frigorifiques Construction et équipement des stations de conditionnement Construction et équipement des silos magasins de stockage Opérations de boisement repeuplement et reboisement

Total des subventions LES PRIMES

Rubriques Primes accordées à certains investissements agricoles (D)

Tracteurs Matériel d'élevage Matériel d'irrigation pour l'économie de l'eau nités de conservation par le froid des produits agricoles nités de conditionnement des fruits et légumes nités de trituration des olives Arboriculture fruitière

Total des primes Total des aides servies par le FDA

REPARTITION DE LA PRIME PAR CATEGORIE D'INVESTISSEMENT

Tracteurs; 1,0%

Matériel d'élevage;

48,5%Unités de

conditionnementdes fruits et

légumes; 6,7%

Arboriculture Fruitière ; 24,7%

Unités de trituration des

olives; 2,2%

Matériel d'irrigation pour

l'économie de l'eau; 13,2%

Unités de conservation

par le froid des produits

agricoles; 3,7%

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

73

III-2 GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET AMENAGEMENT DE L’ESPACE AGRICOLE

III-2-1 GESTION DES RESSOURCES EN EAU D’IRRIGATION

2-1-1 Réserves dʼeau dans les barrages au début de la campagne

La campagne d’irrigation - a commencé avec un volume d’eau stocké dans les barrages à usage agricole évalué à milliards de m au er septembre Ce volume correspond à un taux de remplissage de % en baisse de points par rapport au taux de remplissage enregistré au début de la campagne agricole - (%)

La répartition des réserves d’eau entre les différents bassins hydrauliques étaient inégale Les barrages situés dans les bassins du Sebou et du Loukkos ont atteint un taux de remplissage de % et ont ainsi accumulé à eux seuls milliards de m soit % de la réserve en eau globale des barrages destinés à l’usage agricole

La part des réserves d’eau stockées exploitable pour les besoins de l’irrigation pour la campagne - ne dépassaient pas milliards de m (soit % des réserves d’eau) en raison des contraintes de gestion imposées à l’usage agricole (prises d’eau agricoles et d’énergie au niveau des barrages)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

74

Tableau : SITUATION DES RESERVES DʼEAU DANS LES PRINCIPAUX BARRAGES

A USAGE AGRICOLE AU 1ER SEPTEMBRE 2007 (Par ordre décroissant de taux de remplissage)

BARRAGE

apacité

(Mm)

Réserves d’eau

au er sept (Mm)

Tau de remplissage

(%)

MANSOUR EDDAHBI , ,

COMPLEXE SEBOU ,

MOULAY ABDELLAH , ,

HASSAN ADDAKHIL ,

BIN EL OUIDANE ,

OUED EL MAKHAZINE , ,

EL KANSERA , ,

M.B.A. AL KHATTABI ,

HASSAN er-SIDI DRISS , ,

MOULAY YOUSSEF , ,

HASSAN II , ,

MED MOKHTAR SOUSSI , ,

MOHAMED V-BARRAGE SUR OUED ZA , ,

LALLA TAKERKOUST , ,

AOULOUZ ,

YOUSSEF BEN TACHAFINE , ,

AL MASSIRA-AHMED EL HANSALI ,

ABDELMOUMENE , ,

Total

2-1-2 Apports dʼeau au niveau des barrages durant la campagne

Au cours de la campagne agricole - les apports d’eau parvenus aux barrages à usage agricole ont atteint milliards de m Ces apports d’eau ont accusé une baisse moyenne de % par rapport à ceux de la campagne agricole précédente Cette baisse moyenne cache des disparités importantes entre bassins En effet six bassins ont enregistré des augmentations de leurs apports variant de à % et huit

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

75

bassins ont enregistré des baisses de leurs apports variant de à %

Les plus fortes baisses des apports sont enregistrées dans les bassins de Mansour Eddahbi sur l’oued Draâ (%) et MBA Khattabi sur l’oued ekkor (%)

TABLEAU : APPORTS D’EAU ENREGISTRES DURANT LA CAMPAGNE

AGRICOLE - COMPARES AUX APPORTS MOYENS

Barrage

Apports d’eau -

(Mm)

Apports moyens (Mm)

Ecart des apports -/

Apports moyens

(%)

Oued El Makhazine -% omplee Sebou -% El Kansera -% M.B.A Al Khattabi -% assan II-Med V-Oued Za -% Bin El Ouidane -% Al Massira-El ansali -% assan er -% Moulay Youssef -% Lalla Takerkoust -% Abdelmoumen -% Youssef Ben Tachafine -% Mansour Eddahbi -% assan Addakhil -%

TOTAL -%

2-1-3 Fournitures dʼeau dʼirrigation

Eu égard aux niveaux des réserves d’eau dans les barrages à usage agricole au début de la campagne agricole - le volume d'eau réservé aux périmètres de grande hydraulique à partir des barrages a été fixé à milliards de m Cette dotation qui sert à définir le programme des cultures

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

76

à installer dans les périmètres irrigués ne permettait de couvrir que % de la demande en eau agricole ixée par les Plans Directeurs d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau

Les fournitures d’eau réalisées à la fin de la campagne d’irrigation - ont atteint milliards de m soit % du volume d’eau réservé à l’irrigation au début de la campagne agricole

TABLEAU : VOLUMES AFFECTES ET FOURNITURES D'EAU REALISEES

AU COURS DE LA CAMPAGNE -

Périmètre

Barrage

Dotation

nominale

(Mm)

(*)

Volume

affecté

début

campagne

(Mm)

Fournitures

réalisées

(Mm)

Part d’eau

fournie (**)

(%)

Moulouya Mohamed V

Hassan II BOued Za

Béni Amir Ahmed Al Hansali Doukkala Al Massira (Imfout)

N'Fis Lalla Takerkoust Drâa Mansour Eddahbi

Tafilalet - V. Ziz Hassan Addakhil aouz central Hassan er Sidi Driss

Beni Moussa et T. Aval Bin El Ouidane Massa – Tassila Youssef Ben

Tachafine

Tassaout Amont Moulay Youssef (Timounitine)

Beht El Kansera Loukkos Oued Al Makhazine

Gharb et Moyen Sebou Complexe Sebou Issen Abdelmoumen

(Dkhila)

Nekkor MBA AL Khattabi - - - TOTAL . . .

() Demande en eau fixée par les Plans Directeurs () Par rapport à la dotation affectée en début de campagne

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

77

2-1-4 Programme de cultures réalisé Au cours de la campagne agricole - la

superficie globale emblavée dans les périmètres irrigués de grande hydraulique a atteint ha soit une augmentation de % par rapport à la superficie emblavée en - ( ha) et une hausse de % par rapport à la moyenne de la période - ( ha)

La céréaliculture continue d’occuper la première place

avec % de la superficie totale cultivée L’arboriculture occupe la deuxième place avec % de la supericie suivie par les fourrages (%) et les cultures industrielles (%)

EVOLUTION DU TAUX MOYEN NATIONAL DE SATISFACTION DES BESOINS EN EAU D'IRRIGATION DES GRANDS PERIMETRES

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Millions de m3

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

Réserves des barrages au démarrage de la campagne agricole (Millions m3)Dotation allouée à l'irrigation des grands périmètres (Millions m3)Taux de satisfaction des besoins en eau de l'irrigation (%) [Axe Y à droite]

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En termes d’évolution l’arboriculture a vu sa superficie progresser de % par rapport à la campagne précédente et de % par rapport à la superficie moyenne de la période - La superficie des cultures industrielles a enregistré une progression de % par rapport à celle de la campagne - ( ha) qui est toutefois restée inférieure de % par rapport à la superficie moyenne de la période - ( ha)[Voir graphique ci-après]

TABLEAU : REPARTITION DES SUPERFICIES EMBLAVEES PAR

TYPE DE CULTURE DANS LES GRANDS PERIMETRES IRRIGUES

EVOLUTION DE L'OCCUPATION DES SOLS DANS LES PERIMETRES IRRIGUES DE GRANDE HYDRAULIQUE

0

100000

200000

300000

400000

500000

600000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Hec

tare

s

Céréales Cult. industrielles Cult. fourragèresCult. maraîchères Arboriculture Divers

ultures Superficie

Programmée

(ha)

Superficie Emblavée

(ha)

Tau de Réalisation

(%)

Part de la culture dans la superficie

totale emblavée

(%)

éréales . Industrielles

Fourrages Maraîchage

Arboriculture Divers Total

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III-2-2 L’ECONOMIE DE L’EAU EN IRRIGATION

3-2-2-1 Programme National dʼEconomie dʼEau en Irrigation (PNEEI)

Le Programme ational d’Economie d’Eau en Irrigation qui vise la reconversion de près de ha en années soit un rythme moyen d’équipement de près de ha/an est articulé autour de deux catégories de proets :

) Les proets de reconversion collective initiés par l’Etat dans le cadre de la modernisation volontariste et globale de l’agriculture irriguée par la reconversion des réseaux d’irrigation et des systèmes de culture Ces proets portent sur un potentiel reconvertible estimé à ha dans les périmètres collectifs

) Les proets de reconversion à l’initiative individuelle

des agriculteurs qui consistent en la poursuite de l’équipement individuel des exploitations agricoles sur un potentiel de près de ha identiié à l’intérieur des périmètres collectifs ( ha) et dans les zones d’irrigation privée ( ha)

3-2-2-2 Réalisations en matière de techniques dʼirrigation économes en eau

Dans le domaine de la reconversion collective l’année a été marquée par le démarrage des études de modernisation des périmètres du Tadla Doukkala et Haouz et par la préparation d’un premier proet de modernisation de l’agriculture irriguée dans le bassin de l’Oum Er Rbia sur une

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supericie de l’ordre de ha avec l’appui de la Banque mondiale

Les superficies équipées en irrigation localisée au courant de l’année s’élèvent à ha ce qui porte la superficie globale équipée en irrigation localisée à l’échelle nationale à fin à ha soit près de % de la supericie équipée pour l’irrigation pérenne

ENCADRE n° 1

MESURES DE SIMPLIFICATION DE L’ACCES AU FDA

• • •

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3-2-2-3- Lʼévolution de la tarification de l'eau dʼirrigation

Au cours de la campagne agricole - les redevances d’eau d’irrigation n’ont pas connu d’augmentation dans les zones d’action des offices régionaux de mise en valeur agricole Les tarifs de l’eau appliqués dans les périmètres d’irrigation varient de à DH/m pour les réseaux gravitaires sans relevage de à DH/m pour les réseaux gravitaires avec relevage et de à DH/m pour les réseaux sous pression :

III-2-3 AMENAGEMENT DE L’ESPACE AGRICOLE

3-2-3-1 Lʼagriculture irriguée

3-2-3-1-1 Extension de l’irrigation

Les proets d’extension de l’irrigation ont consisté essentiellement dans la poursuite de l’achèvement des travaux d’aménagement hydro agricole du périmètre Sahla sur une supericie de ha dans la province de Taounate Le périmètre d’irrigation sera alimenté à partir du Barrage Sahla dont le volume de la retenue est de Mm Les besoins en eau pour l’irrigation sont ixés à Mm et la population bénéficiaire est de habitants

La situation des superficies aménagées pour l’irrigation par l’Etat à in est de ha dont ha de Grande Hydraulique et ha de Petite et Moyenne Hydraulique La supericie irriguée par le privé est de

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ha ce qui porte la superficie totale irriguée au Maroc à ha

Tableau : TARIFS DE L'EAU D'IRRIGATION EN VIGUEUR

AU COURS DE L'EXERCICE -

ORMVA/zone tarifaire

Tau d'équilibre

(dh/m)

Redevance supplémentaire

(dh/m)

Redevance totale

(dh/m) GARB - Beht sans relevage - Beht avec relevage - PTI et STI gravitaire - PTI et STI aspersion

-

SOUSS-MASSA - Massa - Souss Amont - Issen assolé - Issen planté - Issen traditionnel

- - -

DOUKKALA - Secteurs gravitaires sans relevage (Faregh SSmail) - Secteurs gravitaires avec relevage (SBennour cuvS Smail ) - Boulaouane - Zemamra -TGharbia et ExtFaregh et SSmail -Haut Service (Tr et Tr)

-

-LOUKKOS - Rmel Drader - Plaines et Basses collines - Secteurs Gravitaires Plaine RD

MOULOUYA - Secteurs gravitaires (Bas Service) - Secteurs gravitaires avec relevage (Haut Service Triffa) - Périmètre du Garet

TADLA - AOUZ - Haouz central - Tessaout amont - Tessaout aval

- - -

OUARZAZATE - TAFILALET - OUED MELLA -

1 Taux fixés par arrêté conjoint n°2015-04 du 26 novembre 2004 publié au BO n°5280 du 06-01-2005 2 Taux fixés par arrêté conjointn°2016-0 du 26 novembre 2004 publié au BO n°5280 du 06-01-2005

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Par ailleurs le rythme d’extension des techniques d’irrigation économe en eau à l’échelle des exploitations agricoles s’est accéléré en C’est ainsi que la superficie globale équipée en irrigation localisée par les agriculteurs avec le soutien financier de l’Etat a atteint ha marquant un accroissement de près de % par rapport au niveau de Cette superficie représente près de % de la supericie équipée en irrigation pérenne

TABLEAU : SITUATION DES SUPERFICIES IRRIGUEES AU MAROC FIN

Type d’irrigation

Superficie (ha) par mode d’irrigation

Gravitaire Aspersion Localisée Total

Grande ydraulique () Petite et Moyenne ydraulique

Irrigation Privée (**) Total . . . ..

Part de la superficie totale % % % %

() Superficie initialement équipée par l’Etat pour l’irrigation gravitaire ou par aspersion et reconvertie par les agriculteurs à l’irrigation localisée () Superficies aménagées par les agriculteurs en irrigation individuelle en dehors des périmètres aménagés en grande hydraulique et en PMH

TABLEAU : SITUATION FIN DES PERIMETRES DE GRANDE YDRAULIQUE RELEVANT DES OFFIES

REGIONAUX DE MISE EN VALEUR AGRIOLE

Périmètre

d’irrigation Bassin versant

Potentiel

irrigable

(ha)

Superficie

équipée

(ha)

Mode d’irrigation

Gravitaire

(ha)

Aspersion

(ha)

Localisée (ha)

- Moulouya Moulouya - Gharb Sebou

- Doukkala Oum Er Rbia

- aouz Tensift et Oum Er Bia

- Tadla Oum Er Rbia - Tafilalet Ziz

- Ouarzazate Draâ -Souss-Massa Souss Massa

- Loukkos Loukkos Total (*)

() Superficie initialement équipée par l’Etat pour l’irrigation gravitaire ou par aspersion et reconvertie par les agriculteurs à l’irrigation localisée

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3-2-3-1-2 Partenariat public-privé

La promotion du partenariat public-privé (PPP) dans le domaine de l’irrigation est l’un des chantiers importants du Plan Maroc Vert Après la réussite du proet d’El Guerdane ( Cf SAM ) qui est le premier proet PPP concrétisé dans le domaine de l’irrigation et conformément aux orientations de la réforme institutionnelle de la grande irrigation au Maroc le MAPM a décidé de lancer des études de structuration pour la mise en gestion déléguée du service de l’eau d’irrigation au niveau des grands périmètres d’irrigation

L’obectif des proets de mise en gestion déléguée de l’eau dans les périmètres d’irrigation est d’améliorer les conditions techniques économiques et financières de la gestion du service de l’eau d’irrigation dans les périmètres concernés

Dans ce sens les études de faisabilité et de définition des options stratégiques de partenariat pour la mise en gestion déléguée du service de l’eau d’irrigation au niveau du périmètre du Loukkos ont démarré le er septembre Elles sont financées par un don de la Banque Européenne d’Investissement (BEI)

Cette première action a été suivie par le lancement de

deux appels d’offres pour la réalisation des études similaires pour la mise en gestion déléguée du service de l’eau d’irrigation au niveau des périmètres du Tadla et des Doukkala

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3-2-3-1-3 Réhabilitation des périmètres

a) La réhabilitation intégrale en PMH

o Projet de réhabilitation des périmètres de PMH dans

les provinces du Nord :

Ce proet qui s’inscrit dans le cadre des orientations arrêtées par les pouvoirs publics en faveur de la promotion et du développement des provinces du ord a pour obectif à terme la réhabilitation de ha sur provinces du ord (Tétouan Larache Chefchaouen Taounate Al Hoceima Taza Taourirt ador Ouda et Figuig) Son financement est assuré actuellement par le budget de l’Etat pour une tranche de ha et par la KF pour une tranche de ha Les crédits alloués à ce programme se sont élevés à MDH

Depuis le démarrage du proet et usqu’à la in les travaux ont été achevés sur une superficie totale de ha soit un taux de réalisation de %

o Projet de développement rural intégré centré sur la

PMH (DRI-PMH) :

Le proet a pour obectif l’amélioration des revenus et des conditions de vie des populations ( habitants au total) des périmètres d’irrigation traditionnels de PMH dans les provinces d’Azilal Khénifra et du Haouz à travers la participation communautaire et l’intégration des programmes sectoriels (Routes et AEP principalement) par le biais du Fonds de Développement Rural (FDR) Les opérations de

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réhabilitation des réseaux d’irrigation concernent une supericie de ha

Le cot du proet s’élève à millions de DH avec un financement de la Banque Mondiale à hauteur de ME Les crédits alloués depuis son démarrage s’élèvent à MDH dont MDH sur le budget du MAPM et MDH sur le FDR

Le proet a démarré en et son taux d’avancement à in est de % avec l’achèvement des travaux d’aménagement hydro agricole sur une superficie de ha ( ha à Azilal ha à Khénifra et ha au Haouz) L’achèvement total du proet est prévu en

o Programme d’aménagement des périmètres de PMH financé par le Millénium Challenge Account (MCA) [Voir encadré SAM n :

Le programme d’irrigation (olivier et dattier) retenu dans le cadre du proet arboriculture prévu sur une période de ans concerne une superficie globale de ha répartie sur périmètres Ce programme intéresse communes rurales situées dans provinces ( DPA et ORMVA) relevant des zones de montagnes et oasiennes Le cot est estimé à millions de DH

Les principales activités en matière d’aménagement hydro agricole entreprises durant l’année ont concerné la passation du contrat relatif aux prestations d’ingénieries pour l’établissement des proets d'exécution l’assistance technique pour la supervision des travaux et le renforcement des capacités des Associations des sagers des Eaux Agricole

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Le démarrage des prestations d’ingénierie a fait l’obet d’un séminaire en octobre

b) Programmes de sauvegarde des périmètres de PMH

o Poursuite des travaux d’aménagement hydro-agricole concernant le programme de la Moyenne Hydraulique :

Il s’agit d’un programme glissant qui intègre chaque année un certain nombre de périmètres dont l’état du réseau nécessite des réhabilitations A la in le programme global a concerné la réalisation des travaux de réhabilitation dans périmètres à travers provinces sur une superficie de ha L’état d’avancement des réalisations à in se présente comme suit :

TABLEAU 19 : TRAVAUX DʼAMENAGEMENT HYDRO-AGRICOLE

CONCERNANT LE PROGRAMME DE LA MOYENNE HYDRAULIQUE.

DPA/ORMVA Nombre de périmètres

Superficie (ha)

Nombre de périmètres

Superficie (ha)

Achevé En cours Achevé En cours Azilal - -

Beni Mellal Boulemane

El aeb Guelmim

Ifrane Khenifra Al aouz

Ouda Safi

Sefrou Total

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o Projets de Petite et Moyenne Hydraulique dans les

Communes concernées par l’INDH :

Le programme d’amélioration des réseaux d’irrigation des périmètres de PMH situés dans les communes rurales concernées par l’Initiative ationale de Développement Humain (IDH) a porté sur le revêtement de km de réseau d'irrigation et la confection des ouvrages d'art dans la commune rurale de aour dans la Province de Béni Mellal et le revêtement de km du réseau d'irrigation avec captage de sources dans les communes rurales d’Ait bouwoulli Ait Abbas Zaouite Ahansal Tillouguite et Tifni dans la Province d’Azilal Les crédits engagés dans ces actions s’élèvent à près de millions de DH

o Poursuite des travaux de réparation des dégâts

enregistrés au niveau de la Province d'Al Hoceima :

Pour venir en aide aux populations sinistrées par le séisme et les dégâts de crues dans la province d’Al Hoceima un programme d’urgence a été mis en place pour la réparation des ouvrages hydro-agricoles endommagés principalement au niveau des périmètres du eckor et de Ghiss Les réalisations physiques durant l’année ont porté principalement sur la poursuite de la reconstruction de la digue de protection des berges de l’oued eckor des barrages de sédimentation et des collecteurs principaux ainsi que les prises d’eau du réseau d’irrigation des périmètres situés en amont du périmètre Ghis

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o Programmes annuels des travaux d’aménagement hydro-agricole de PMH à caractère ponctuel :

En une supericie totale de ha répartie sur périmètres dans provinces ( communes rurales) a fait l’obet de travaux divers liés principalement à la réparation des dégâts de crues La population bénéiciaire est estimée à habitants

c) Programme dʼencadrement et de formation des associations des usagers des eaux agricoles (AUEA)

L’obectif spécifique est de rendre les AEA capables d’assumer leurs fonctions légales et statutaires en développant les capacités d’administration et de gestion des membres du conseil d’administration (CA) Le programme de formation est constitué de modules répartis en sessions de formation étalées sur un cycle de à mois

Le financement de l’exécution du programme de formation des AEA est assuré conointement par le budget de l’état et la coopération financière Maroco -Allemande (KF)

Le programme de formation des AEA au cours de l’exercice a concerné :

La poursuite dans le cadre du budget du MAPM de la formation de AEA : AEA concernées par le proet du Moyen Sebou et Inaouen Aval AEA du périmètre Amghass à Ifrane et AEA à Boulemane ;

Le démarrage dans le cadre du don octroyé par la KF de la formation de AEA gérant périmètres relevant de la zone d’action de la DPA de Taza

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2-3-2 Lʼagriculture pluviale (zones bour)

2-3-2-1 Les périmètres de mise en valeur en bour (PMVB)

Les réalisations au titre de l’année ont porté sur:

L’achèvement de proets au niveau des provinces de Guelmim (PMVB d’Oued Ifrane) et de Taroudant (PMVB d’Ighrem) Ils concernent une superficie totale de ha bénéficiant à une population de habitants

La poursuite de l’exécution de proets au niveau des provinces de : El Haeb (PMVB d’Ait aâmane-Ikkaddar) Khénifra (PMVB d’Ansegmir) Boulmane (PMVB de Missour) Taza (PMVB de Taddert et Ait seghrouchen) Fès (PMVB d’Ain Kansara) et Sidi Kacem (PMVB de Khénichet et Zeggota) et d’Azilal (PMVB de Rfala) Ces proets concernent une supericie totale de ha et bénéicient à une population de habitants

2-3-2-2 Les projets de développement rural intégré (DRI)

a) Programme de développement rural intégré de mise en valeur en bour (DRI-MVB)

Ce programme mis en œuvre en partenariat avec la Banque Mondiale a pour obectif la réalisation de proets de développement dans les provinces de Tata Taroudant Boulemane Khémisset Khouribga Sidi Kacem et Errachidia Il

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porte globalement sur une supericie de ha dont ha de surface agricole utile La population bénéficiaire est estimée à habitants Son cot prévisionnel global est estimé à MDH Le proet a démarré en avec un délai prévisionnel de réalisation de ans Son état d’avancement global à in est de % et la date prévisionnelle de son achèvement est l’année (prolongation de ans)

Les principales réalisations physiques de l’année sont résumées ci-après :

OMPOSANTES REALISATIONS

Aménagement hydro-agricole et foncier

- Aménagement de km de seguias réhabilitation de deux bassins d’accumulation et aménagement de points d’eau

- Réalisation de travaux de conservation de sol sur une superficie de ha et de travaux d’épierrage et de défrichement sur une supericie de ha principalement à Khouribga

- Réalisation de deux mises en défens sur une superficie de plus de Ha délimitée dans la zone de Garet Seffoula (Fraction d’Ouled El Boukaiss) et au niveau de H’rid (Fraction de Tissaf)

Développement des filières de production

- Distribution de plants d'olivier et reets de palmier dattier

- Achat et distribution de reproducteurs - Achat de trois unités de trituration des Olives à Boulemane et

Taroudant - Acquisition de matériel technique pour le traitement de la patte

des dattes et autre matériel technique pour la valorisation des produits locaux

Renforcement de l’infrastructure de base

- Aménagement de km de pistes rurales à Errachidia - Poursuite de la réhabilitation de édiices scolaires et sanitaires

dans les provinces de Sidi Kacem Tata Errachidia Khémisset et Khouribga

- Acquisition de ambulances

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b) Projet de développement des zones montagneuses de la province dʼAl Haouz :

Le proet couvre une supericie de ha au niveau de communes rurales et bénéicie à une population de habitants Son cot global s’élève à MDH Le délai initial de réalisation du proet qui a commencé en a été ixé à ans L’état d’avancement global du proet à in est estimé à % et sa date d’achèvement est prévue en à la suite de la prolongation de son délai d’exécution de ans

Les principales réalisations de l’année ont concerné :

- L’aménagement hydro-agricole par la construction de ml de séguias et d’un bassin d’accumulation

- L’aménagement foncier par la construction de ha de DRS fruitière et la confection de murettes pour la conservation des eaux et des sols sur ha

- L’amélioration et la diversification des systèmes de production à travers la distribution de plants

- L’aménagement de km de pistes rurales

- L’aménagement et/ou l’équipement de points d'eau c) Le Projet de développement rural intégré centré sur la gestion des ressources naturelles (DRI-GRN) Le proet a démarré en avec un délai prévisionnel de

réalisation de ans Son achèvement a eu lieu en après un

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allongement de années du délai initial En le proet DRI-GR a entamé sa phase finale avec un taux de réalisation globale de %

Les principales réalisations physiques au titre de l’année se présentent comme suit :

Sous-programme : Protection et gestion des écosystèmes forestiers du Rif

Achèvement de l’élaboration des dossiers cartographiques aux normes cadastrales relatifs à la délimitation des forêts Il s’agit d’une expérience pilote en matière d'immatriculation des immeubles forestiers sur une supericie forestière de hectares (Chefchaouen et Taza)

Sous-programme : Aménagement des Bassins Versants

Sur les Plans de Développement Concertés (PDC) par douar prévus par le proet Plans ont été réalisés à in

Au niveau des réalisations physiques le proet a poursuivi

la réalisation des travaux d’aménagements antiérosifs et d’équipements collectifs Les surfaces traitées en ont atteint ha Ces aménagements ont été associés avec des plantations fruitières à travers la distribution de plants (amandiers oliviers) dans les provinces d’Al Hoceima ador Taounate et Taza

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Par ailleurs ml de séguias ont été réhabilités et km de pistes rurales ont été aménagés ne unité de trituration a été construite à ador y compris son équipement

Sous-programme : Aménagement des plaines Il s’agit de la poursuite de la réalisation des actions

proetées par le Schéma Directeur du Développement Agricole (SDDA) de la plaine d’Ouda élaboré dans le cadre du proet

Durant l’année le proet a poursuivi la réalisation

des travaux d’aménagements antiérosifs et de valorisation des terres agricoles sur une supericie de ha avec plantation de plants d’amandier Les aménagements pastoraux ont concernés ha L’aménagement hydro-agricole a porté sur la réhabilitation de ml de séguias

d) Projet de Développement Rural dans le Moyen Atlas Oriental

Ce proet concerne communes rurales de la province de Boulemane Son cot total estimé à MDH est inancé par un prêt du FIDA (%) par le Gouvernement Marocain (%) et par les bénéiciaires (%) Le proet démarré en avec un délai d’exécution étalé sur années comprend les principales composantes suivantes :

• Le renforcement des capacités locales en matière de programmation et de panification ;

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• L’aménagement hydro-agricole et les infrastructures socio-économiques concernant les périmètres d’irrigation de petite et moyenne hydraulique (PMH) ;

• L’intensification et la diversification de la production agricole ;

• L’appui aux services financiers de proximité et aux micro-entreprises

Le taux d’avancement global des réalisations physiques du proet in est estimé à %

Les principales réalisations durant l'année ont porté sur :

- La poursuite de la réalisation des études concernent la caractérisation de la situation de référence ; les filières porteuses les écosystèmes sylvo-pastoraux et l’assistance technique des travaux ;

- La poursuite de l’élaboration des Plans de Développement de Douars (PDD) avec l’engagement de l’élaboration de PDD pour atteindre l’obectif de PDD prévus par le proet ;

- La réalisation des enquêtes anthropométriques et sur l’accumulation de biens auprès de ménages pour alimenter le système de suivi-évaluation du proet ;

- L’achèvement des travaux de réhabilitation des ouvrages et des réseaux d’irrigation concernant périmètres totalisant une supericie de ha ainsi que la formation

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de associations des usagers des eaux agricoles (AEA) ;

- L’engagement des travaux de correction de ravins ( m de gabion) pour la protection des périmètres ;

- L’acquisition de têtes ovines et de ruches pour la promotion de la micro-entreprise dans le domaine de l'élevage

e) Projet de Développement Agricole Intégré dʼOuijjane dans la province de Tiznit : Le proet qui concerne une population de agriculteurs

comprend des actions d’aménagement hydro-agricole d’aménagement foncier et d’encadrement des bénéficiaires pour l’intensification de la production agricole Le proet a été lancé en avec une durée d’exécution de ans Son cot global est de millions de DH inancé en partie par un don de la coopération belge (%) Le taux de réalisation physique du proet à in est estimé à %

Les principales réalisations en ont concerné les actions suivantes :

- La poursuite de l’étude d’aménagement hydro -agricole du périmètre d’Assaka sur une supericie de ha irriguée par les eaux des crues et l’achèvement de l’étude des sols et de l’inventaire des ressources en eaux de la commune rurale de Ouiane ;

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- Le lancement d’une étude socio-économique de la commune d’Ouiane pour diagnostiquer la situation initiale de la zone d’intervention du proet ;

- L’achèvement des travaux d’aménagement hydro-agricole sur ha la création de points d’eau et le démarrage des travaux d’aménagement de autres puits ;

- La réalisation des travaux de sous-solage sur une supericie de ha et la plantation de ha de cactus pour la conservation des sols ;

- L’acquisition de plants fruitiers au profit des agriculteurs de la région ainsi que l’acquisition du petit outillage pour permettre aux agriculteurs de pratiquer des techniques culturales telles que la taille et le greffage

f) Projet de Développement Rural des zones montagneuses de la province dʼErrachidia (PDRME) : Le proet PDRME s’élève à Millions de dirhams

dont % sont inancés par le FIDA % par le gouvernement marocain et % par les bénéiciaires Il concerne communes rurales et une commune urbaine et bénéficie à une population globale de l’ordre de habitants Le proet démarré en avec un délai d’exécution étalé sur années a enregistré un taux de réalisation physique estimé à % à in

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Au cours de l’année le proet a connu la réalisation des activités de préparation de son démarrage Selon les composantes du proet les activités ont porté sur:

•••• Renforcement des capacités locales :

- Le recrutement de animatrices et la formation de l’ensemble des équipes du proet en approche participative et élaboration des plans de développement des Ksours (PDK) ;

- L’élaboration de PDK dont ont été validés par les structures de gouvernance du proet ;

- La réalisation de l’étude sur la fonctionnalité des organisations de base

• Protection des terres et des infrastructures

Le lancement de l’élaboration d’un plan d’aménagement des bassins versants de Ghéris Ziz et Guir

• Diversification des revenus

L’engagement d’une étude sur la prospection et l’identification des sites pour l’écotourisme et la finalisation d’une convention de partenariat avec le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat dans ce cadre

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2-3-2-3 Aménagement des parcours

a) Projets de mise en valeur des terrains de parcours

1. Programme de réhabilitation des parcours

Le programme de réhabilitation des parcours mis en œuvre au titre de l’exercice a concerné : - La plantation d’arbustes fourragers (Atriplex et Cactus) sur

une supericie de ha dans les provinces de Smara Tan Tan Tiznit Agadir Chichaoua El Kelâa des Sraghna Marrakech Safi Essaouira Khouribga Taza Sefrou ;

- La création l’aménagement et l’équipement de points d’eau (puits citernes enterrées équipement en matériel de pompage) destinés à l’abreuvement du cheptel situé dans des milieux arides et semi-arides relevant des zones d’action de DPA et ORMVA

2. Projet de développement des parcours et de lʼélevage dans lʼOriental, phase II

Les principales réalisations du proet en ont porté sur :

- L’achèvement de la mise en place du centre de documentation de l’Oriental (CDO) ;

- La formation de bénéiciaires parmi les membres des coopératives les eunes ruraux et les gardiens des points d’eau ;

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- La réalisation des travaux de préparation du sol sur ha et des travaux de lutte contre l’ensablement sur ha ;

- L’achèvement de l’équipement du point d’eau Maader El Khorchef

3. Projet de développement rural de Taourirt–Tafoughalt (PDRTT)

Les principales réalisations dans le cadre de ce proet durant l’année ont concerné:

- La fourniture de plants d’Atriplex nummularia - L’achèvement des travaux de préparation du sol en dur

( m de murette et m en gabion) - La réalisation de retenues d’eau - Le semis de plantes pastorales sur ha - L’équipement de l’unité de fromagerie à Tafoughalt - La distribution de ruches pleines au proit de

coopératives apicoles

b) Conservation de la biodiversité par la transhumance sur le Haut Atlas dʼOuarzazate

Le proet “transhumance et biodiversité” démarré en avec une durée de réalisation étalée sur années couvre une zone d’environ un million d’hectares située sur le Haut Atlas d’Ouarzazate et bénéficie à une population de habitants La zone est très riche en biodiversité ( espèces endémiques avec la présence de % des vertébrés présents au

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Maroc) mais souffre d’une grande dégradation par la désertification

L’obectif du proet financé avec l’appui du FEM et du PD est la conservation de la biodiversité par l’utilisation rationnelle des terres et la relance de la transhumance

Les principales réalisations au titre de l’exercice sont les suivantes :

• Etudes

- Achèvement et validation de l’étude nationale de la transhumance ;

- Achèvement et validation de la démarche méthodologique de l’étude nationale comparative des cots économiques et écologiques de la transhumance par rapport aux autres options d’utilisation des terres ;

- Production du rapport final de l’étude : Apport de la télédétection et des systèmes d’informations géographiques dans l’étude de mise en culture des terrains de parcours de la zone du proet ;

- Poursuite de l’étude sur la commercialisation des produits de terroirs

• Mesures dʼappui à lʼélevage pastoral et à la relance de la transhumance

- La Création de organisations pastorales des Ait Atta Ait mraou et Ait Ougrour ainsi que la Constitution du Comité de gestion du territoire des Ait sedrat (CGT) ;

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102

- Poursuite de l’appui du proet en matière de fonctionnement des fonds renouvelables pour le financement d’activités liées à l’élevage transhumant ( dossiers de crédits octroyés) ;

- La diffusion du manuel pastoral et des cassettes audio sur la problématique de la conservation de la biodiversité lors des formations des bergers et des transhumants ;

- La création de fonds renouvelables au profit des femmes relevant d’une dizaine d’associations de développement pour le financement des AGRs au niveau des M’goun et des Ait zekri ;

- Organisation d’une campagne de sensibilisation sur la problématique du bois de feu au proit de douars des Ait zekri et M’goun ;

- L’aménagement de points d’eau

• Ecotourisme

- Organisation d’une session de formation sur l’écotourisme au proit de guides de montagne ;

- Multiplication et diffusion d’un topo-guide produit en partenariat avec le centre méditerranéen pour l’Environnement (CME) ;

- Organisation de deux ateliers portant sur l’élaboration et l’opérationnalisation de la « charte de tourisme durable des pays des transhumants »

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IV-EVOLUTION DE LA PRODUCTION AGRICOLE

IV-1-PRODUCTION VEGETALE

4-1-1 Approvisionnement en facteurs de production

4-1-1-1 Semences et plants

.1.1.1.1 Semences céréalières

a) Disponibilités en semences

Les disponibilités de la campagne agricole - en semences céréalières sont de q en baisse de % par rapport à la campagne - Cette baisse est la conséquence de :

• la perte de la quasi-totalité du programme de multiplication des semences en bour en raison de la sécheresse ;

• la flambée des prix du marché des céréales au cours de la période de récolte qui n’a pas permis aux sociétés grainières d’acquérir des quantités suffisantes en « bon a semer » et en semences certifiées ;

• les faibles disponibilités sur le marché mondial en semences certifiées des variétés inscrites sur le catalogue officiel

Les quantités disponibles ventilées par espèce se sont présentées comme suit :

• Blé Dur : q soit % • Blé Tendre : q soit % • Orge : q soit %

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

104

Grâce aux efforts entrepris par les opérateurs privés et l’Etat pour contribuer à l’approvisionnement normal du marché la campagne agricole - a connu un approvisionnement régulier du marché en intrants agricoles

EVOLUTION DES DISPONIBILITES EN SEMENCES CEREALIERES

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

700 000

800 000

900 000

1 000 000

1 100 000

2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Qui

ntau

x

Blé dur Blé tendre Orge Total

b) Prix des semences Les prix des semences céréalières certiiées catégorie R

ont continué à bénéficier de la subvention de l’Etat qui a enregistré une augmentation de % par rapport à la campagne précédente soit DH par quintal pour toutes espèces confondues Cependant les prix de vente aux agriculteurs ont augmenté par rapport à la campagne précédente de % pour le blé dur ( DH) et le blé tendre ( DH) et % pour l’orge

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

105

( DH) Ces augmentations de prix sont attribuées au fait que la SOACOS a procédé très tôt à l’achat de la production auprès des agriculteurs (fin mai) période ayant été caractérisée par des cours mondiaux très élevés ce qui s’est répercuté sur les prix d’achat à l’échelle nationale

Le stockage des semences sélectionnées par les sociétés

de commercialisation agréées par l’Etat a continué de bénéficier en - de la prime mensuelle de cinq Dirhams par quintal stocké durant les neuf mois de la campagne dans la limite d’un volume maximum de q répartis entre les sociétés au prorata du volume commercialisé

c) Ventes des semences

La campagne agricole - a été caractérisée par une forte demande sur les semences certifiées en raison du soutien accordé par l’Etat aux semences céréalières durant cette campagne ( DH/q) qui a permis de réduire significativement le différentiel du prix entre les semences certifiées et les semences communes Toutefois les faibles disponibilités aussi bien sur le plan national qu’international ont limité les ventes de semences à quintaux enregistrant une diminution de % par rapport à la campagne précédente Les quantités vendues se répartissent selon les espèces céréalières en q de blé dur (%) q de blé tendre (%) et q d’orge (%)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

106

La réintroduction de la subvention des prix de semences céréalières sélectionnées en - expliquerait l’accroissement des quantités vendues de semences sélectionnées constaté depuis cette campagne Cependant la succession des sécheresses régionales ou quasi nationale est à l’origine de l’irrégularité de la demande et de l’instabilité des disponibilités nationales Cette situation a été rendue encore plus compliquée par la crise alimentaire de et ses conséquences sur les cours internationaux qui ont perduré en

Le taux de réalisation actuelle de l’obectif fixé dans le Plan national semencier ( millions de quintaux) est de % contre % en -

EVOLUTION DES DISPONIBILITES, DES VENTES ET DES PRIX DES SEMENCES CEREALIERES

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1 000

1 100

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

de

quin

taux

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

DH/q

uint

al

Disponibilités de semences céréalières Ventes de semences céréalièresPrix des semences de blé tendre (DH/q) Prix des semences de blé dur (DH/q)Prix des semences d'orge (DH/q)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

107

4.1.1.1.2. Semences des légumineuses alimentaires

a) Disponibilités et ventes de semences certifiées

La Société ationale de Commercialisation de Semences (SOACOS) principale dépositaire des semences certifiées des légumineuses alimentaires disposait au démarrage de la campagne agricole - de quintaux de semences certifiées de lentilles de fèves et de pois chiche contre quintaux en - soit une baisse de % Cette baisse est expliquée par le taux de refus élevé enregistré au niveau du programme national de multiplication de semences notamment pour la fève et la lentille Cette situation a amené la société SOACOS à recourir à l’importation pour la première fois des semences de petit pois ( q)

Les ventes en semences de la campagne - ont porté sur quintaux soit % du disponible et sont en baisse de % par rapport aux ventes réalisées la campagne précédente ( q)

EVOLUTION DES DISPONIBILITES ET DES VENTES DE SEMENCES DE LEGUMINEUSES ALIMENTAIRES

0500

10001500

20002500

30003500

40004500

50005500

6000

2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Qui

ntau

x

Disponibilités (q) Ventes de semences (q)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

108

b) Prix des semences certifiées

Pendant la campagne agricole - les prix des semences de légumineuses alimentaires certiiées catégorie R sont restés au même niveau que les prix de la campagne précédente pour les lentilles les fèves et les pois chiches

Il y a lieu de noter que les prix des semences certifiées de légumineuses alimentaires sont libres et sont arrêtés en début de chaque campagne selon les disponibilités et la demande pour ces semences

EVOLUTION DES PRIX DES SEMENCES DES LEGUMINEUSES ALIMENTAIRES

450

500

550

600

650

700

750

800

850

900

950

2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Dirh

ams/

Qui

ntal

Lentille Fève Pois chiche

1.1.1.3 Semences fourragères

a) Disponibilités et ventes de semences certifiées En - les disponibilités en semences certiiées

fourragères commercialisées principalement par la SOACOS

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

109

ont atteint q représentant une légère hausse de % par rapport aux disponibilités de la campagne précédente ( q)

Les ventes ont porté sur q soit % du disponible

et sont en hausse de % par rapport aux ventes réalisées la campagne précédente ( q) en raison de la sécheresse qui a affecté le niveau de la production de semence commune chez certains agriculteurs qu’ils utilisent pour satisfaire leurs besoins d’ensemencement

EVOLUTION DES DISPONIBILITES ET DES VENTES DE SEMENCES FOURRAGERES

50006000700080009000

10000110001200013000140001500016000170001800019000

2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Qui

ntau

x

Disponibilités en semences fourragères (q)Ventes de semences fourragères (q)

b) Prix des semences certifiées

Les prix des semences fourragères certiiées catégorie R appliqués lors de la campagne agricole / et comparés

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

110

avec ceux de la campagne précédente ont enregistré une hausse de % % et % respectivement pour l’avoine la vesce et le triticale celui de la féverole est en revanche resté stable

La sécheresse qui a sévi durant la campagne - est à l’origine de la hausse des prix enregistrée en - du fait de l’indisponibilité de la semence commune conservée généralement par les agriculteurs après les bonnes campagnes agricoles

4.1.1.1.4. Semences de pomme de terre Les réalisations en matière d’importation en semences de

pomme de terre au titre de la campagne - ont atteint tonnes

Les prix de vente aux producteurs ont été de l’ordre de

DH/kg pour les variétés rouges telles que Désirée Kondor et Kuroda et ont oscillé entre et DH/kg pour les variétés blanches comme Spunta Liseta Mondial et Aladin Les prix ont connu une augmentation de près de % par rapport à ceux de la campagne précédente en raison des disponibilités limitées de semences à l’échelle internationale et de la forte demande en cet intrant par les autres pays producteurs de pomme de terre

Les besoins globaux en semences de pomme de terre

pour la campagne - ont été de l’ordre de t du même niveau que la campagne précédente Près de % des

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

111

besoins sont satisfaits à partir des semences communes produites localement

4.1.1.1.5. Plants

Dans le cadre du programme d’approvisionnement des agriculteurs en plants fruitiers subventionnés à % en vue de la création de vergers les réalisations au titre de la campagne - ont porté sur la distribution de millions de plants fruitiers dont millions de plants certifiés d’olivier plants certiiés d’amandier plants communs de iguier et plants communs de cerisier

Les prix unitaires moyens ont été de DH/plant pour l’olivier; DH/plant pour l’amandier; DH/plant pour le figuier et DH/plant pour le grenadier

EVOLUTION DES IMPORTATIONS DE SEMENCES DE POMMES DE TERRE (En tonnes)

45000

4200040600

36800

43100

2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

112

Pour satisfaire la demande en plants des petits agriculteurs situés dans des zones marginales non éligibles à la prime à l’investissement prés de plants d’olivier ont été distribués gratuitement aux agriculteurs intéressés

Dans les zones oasiennes le programme de plantation a

porté sur la distribution gratuite de vitro plants répondant aux caractéristiques techniques exigées

4.1.1.2. Engrais

4.1.1.2.1 Approvisionnement et ventes

Les ventes globales d’engrais au titre de la campagne agricole - ont atteint tonnes dont tonnes d’engrais de fond et tonnes d’engrais de couverture marquant une légère baisse de % par rapport à la campagne précédente ( t)

Après une relative stabilisation des volumes d’engrais

vendus autour de tonnes par campagne durant la période -/- un recul des volumes vendus a marqué les deux campagnes agricoles - et - attribué essentiellement à la sécheresse et à l’augmentation des cours mondiaux des matières premières

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

113

EVOLUTION DES VENTES D'ENGRAIS

300

400

500

600

700

800

900

1 000

1 100

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

de

tonn

es

Engrais de fond Engrais de couverture Total

4.1.1.2.2. Prix Après les augmentations qu’ont connu les prix des engrais

durant les campagnes agricoles précédentes suite à l’augmentation des prix des matières premières des engrais produits localement et l’augmentation des cours mondiaux des engrais importés les prix ont poursuivi leurs hausses en - aussi bien pour les engrais de fond que pour les engrais de couverture

Les variations par rapport à la campagne agricole

précédente ont été de % pour le -- et le DAP % pour le TSP et % pour l’ASP Le Sulfate d’Ammoniaque l’Ammonitrate et l’rée ont vu leurs prix croître respectivement de % % et %

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

114

EVOLUTION DES PRIX DES ENGRAIS

100

150

200

250

300

350

400

450

500

550

2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Dirh

ams/

Qui

ntal

14-28-14 (DH/q) ASP 19-38-0 (DH/q) TSP 45% (DH/q)Urée 46% (DH/q) Sulf. Amm 21% (DH/q)

4-1-2 Céréales

4.1.2.1 Céréales d'automne

4.1.2.1.1 Superficies semées

La superficie totale semée en - pour les trois principales céréales d’automne (blé tendre blé dur et orge) a atteint millions d’hectares soit une hausse de près de % par rapport à la campagne précédente et une légère baisse de % par rapport à la moyenne de la période - Cette superficie se répartit par espèce comme suit:

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

115

• Blé dur: million ha (% de la supericie totale semée en céréales d’automne) soit une hausse de % par rapport à la campagne précédente et une baisse de % par rapport à la moyenne de la période précitée ; • Blé tendre: millions ha (% de la superficie totale semée en céréales d’automne) soit une hausse de % par rapport à la campagne précédente et de % par rapport à la moyenne de la période considérée ;

• Orge: millions ha (% de la supericie totale semée en céréales d’automne) soit une hausse de % par rapport à la campagne précédente et presque le même niveau que celui de la moyenne de la période précitée

La superficie totale emblavée annuellement en céréales d’automne est relativement stable autour d’une moyenne de millions d’hectares Elle et se situe dans une fourchette allant de millions d’hectares en année défavorable (campagne - marquée par une sévère sécheresse) et millions d’hectares en année favorable (campagnes - et -) Elle est dépendante de la spatialité et de la temporalité de la pluie enregistrée durant la saison d’automne et plus particulièrement les mois de novembre et décembre durant lesquels sont effectués les labours et les semis Aussi est-elle relativement indépendante de la pluviométrie moyenne annuelle nationale comme l’illustre le graphique ci-après

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

116

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE EMBLAVEE EN CEREALES D'AUTOMNE ET DE LA PLUVIOMETRIE MOYENNE ANNUELLE

NATIONALE

2,00

2,50

3,00

3,50

4,00

4,50

5,00

5,50

2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

ions

d'h

ecta

res

100

150

200

250

300

350

400

450

Mill

imet

res

Superficie totale emblavée en céréales d'automnePluviomètrie moyenne annuelle nationale (mm) [Axe Y à droite]

EVOLUTION DE LA CONTRIBUTION DES TROIS CEREALES

D'AUTOMNE DANS LA SUPERFICIE TOTALE EMBLAVEE (Millions d'hectares)

1,75 1,90 2,00 1,90 2,001,70 1,90

0,881,10 1,10

1,001,10

0,800,90

2,00

2,30 2,302,20

2,20

2,00

2,20

1,00

1,50

2,00

2,50

3,00

3,50

4,00

4,50

5,00

5,50

2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Blé tendre Blé dur Orge

4.1.2.1.2 Productions

La production des céréales d’automne a atteint près de millions de quintaux marquant une hausse de % par rapport à la production de la campagne précédente et une

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

117

baisse de % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes Cette production se répartit par espèce comme suit :

• Blé dur : millions quintaux (% de la production

totale en céréales d’automne) soit une hausse de % par rapport à la campagne précédente et une baisse de % par rapport à la moyenne de la période - ;

• Blé tendre : millions quintaux (% de la production totale en céréales d’automne) soit une hausse de % par rapport à la campagne précédente et une baisse de % par rapport à la moyenne de la période - ;

• Orge: millions quintaux (% de la production totale en céréales d’automne) soit une hausse de % par rapport à la campagne précédente et une baisse de % par rapport à la moyenne de la période -

A l’exception des provinces situées au sud de l’oued Oum

E'rbia qui ont été les plus touchées par le déficit hydrique et qui ont enregistré une baisse de % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes toutes les zones agricoles ont bénéficié d’une production largement bien au dessus de la production moyenne des cinq précédentes campagnes agricoles

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

118

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DES CEREALES D'AUTOMNE

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

70,00

80,00

90,00

100,00

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

ions

de

quin

taux

Blé tendre Blé dur Orge Production totale

Malgré le déicit pluviométrique d’environ %

comparativement à la normale ayant caractérisé la campagne agricole - la bonne répartition temporelle des pluies a permis d'enregistrer des résultats assez bons dans la plupart des régions agricoles

En effet contrairement à la superficie emblavée en début de campagne qui dépend essentiellement de la précocité des pluies la production des céréales d’automne est dépendante du cumul pluviométrique recueilli du er septembre au mai (Voir graphique ci-après) de la spatialité et de la temporalité de la pluviométrie tout au long du cycle végétatif La pluie du printemps est particulièrement essentielle dans la formation des grains

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

119

EVOLUTION DE LA PRODUCTION CEREALIERE D'AUTOMNE ET DE LA PLUVIOMETRIE ANNUELLE MOYENNE NATIONALE

0,00

10,0020,00

30,00

40,0050,00

60,00

70,00

80,00

90,00

100,00

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

ions

d'h

ecta

res

200

225250

275

300325

350

375

400

425

450

Mill

imet

res

Production totale des céréales d'automnePluviométrie annuelle moyenne nationale (mm) [Axe Y à droite]

4.1.2.1.3. Rendements Au terme de la récolte céréalière d’automne de la

campagne agricole - le rendement moyen à l’hectare s’est établi à q/ha représentant presque le double de celui enregistré lors de la campagne précédente ( q/ha) et marquant une baisse de % par rapport à la moyenne de la période - C’est au niveau du blé tendre et de l’orge que les baisses des rendements moyens ont été les plus bas avec -% pour le blé tendre ( q/ha) et -% pour l’orge ( q/ha)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

120

4.1.2.2 Céréales de printemps

4.1.2.2.1. Maïs La superficie consacrée à la culture du maïs en -

a atteint ha Elle a baissé de près de % par rapport à la surface de la campagne précédente ( ha) et de % par rapport à la supericie moyenne de la période - estimée à ha Le déficit pluviométrique qui a caractérisé les deux campagnes agricoles - et - notamment au niveau de la période d’installation des cultures printanières est à l’origine de la baisse des superficies emblavées en maïs

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE EMBLAVEE EN MAÏS

100,00

125,00

150,00

175,00

200,00

225,00

250,00

275,00

2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

d'h

ecta

res

100

150

200

250

300

350

400

450M

illim

ètre

s

Superficie (1000 ha)Pluviométrie annuelle moyenne nationale (mm) [Axe Y à droite]

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

121

La production de maïs est estimée à millions de

quintaux avec un rendement moyen de q/ha marquant une hausse de % par rapport à la campagne précédente ( q) et une baisse de % par rapport à la moyenne de la période - ( millions de quintaux)

La production de maïs est fortement tributaire de la pluie

printanière et particulièrement de la régularité de sa temporalité saisonnière Ceci explique la grande instabilité de la production de maïs d’une campagne sur l’autre comme l’illustre le graphique ci-après et ce bien que la superficie emblavée n’ait pas connu une variation dans les mêmes proportions

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE MAÏS ET DE LA PLUVIOMETRIE

0,00

0,50

1,00

1,50

2,00

2,50

3,00

3,50

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

ions

de

quin

taux

100

150

200

250

300

350

400

450M

illim

ètre

s

Production (Millions quintaux)Pluviométrie annuelle moyenne nationale (mm) [Axe Y à droite]

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

122

4.1.2.2.2. Riz

La riziculture en - pratiquée sous irrigation dans le périmètre irrigué du Gharb a porté sur une surface de ha en hausse de près de % par rapport à la superficie de la campagne précédente et de % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes agricoles -/- Cette nette progression est attribuée à la flambée du prix du riz sur le marché international à la suite de l’accroissement de la demande sur le riz après la crise alimentaire mondiale de

La production nette de riz paddy est évaluée à près de q Elle a enregistré une augmentation de % par rapport à la production de - ( q) et % par rapport à la production moyenne des cinq campagnes agricoles -/- (q) Le rendement moyen du riz est estimé à près de q/ha en hausse de quintaux par rapport à celui de la campagne précédente

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE ET DE LA PRODUCTION DU RIZ PADDY

10001500200025003000350040004500500055006000650070007500

2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Hec

tare

s

050100150200250300350400450500550600650

Mill

iers

qui

ntau

x

Superficie (ha)Production de riz paddy (Milliers q) [axe Y à droite]

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

123

4.1.2.3 Commercialisation des céréales

4.1.2.3.1 Commerce intérieur

a) ollecte des céréales.

Suite à l’augmentation du niveau de la production

nationale notamment celle du blé tendre qui a plus que doublé la collecte des céréales durant la campagne commerciale allant de uin à mai a atteint millions de quintaux soit une hausse de % comparativement à la récolte de l’année dont la campagne agricole - avait souffert d’une sévère sècheresse

Le blé tendre a continué de constituer la principale

céréale collectée par les organismes stockeurs agréés (les coopératives et les minoteries industrielles) Environ la moitié de la récolte de blé tendre de l’année a transité par les opérateurs agréés par l’Office ational Interprofessionnel des Céréales et Légumineuses (OICL)

Tableau : SITUATION DE LA COLLECTE DES CEREALES PRINCIPALES

PAR LES OPERATEURS AGREES PAR L’ONICL EN QUINTAUX

ommercialisation Tau de collecte (en %)

éréale Récolte

Récolte

Récolte

Récolte

Blé tendre

Blé dur Orge Maïs Total

Source : OICL

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

124

Par intervenant les commerçants céréaliers agréés ont réalisé les deux tiers de la collecte des céréales principales Les utilisateurs industriels sont intervenus dans la collecte de céréales à hauteur de % La part des coopératives céréalières dans la collecte n’a été que de %

Sur le plan régional les régions de Fès boulomane Gharb Chrarda Beni Hssen Meknès-Tafilalt et Tanger Tetouan ont réalisé à elles seules plus des trois quarts de la collecte

b) ours des céréales Suite au repli des cours mondiaux des céréales après la

lambé de les cours nationaux des céréales ont retrouvé leur niveau normal Le tableau suivant compare les cours moyens annuels des différentes céréales au niveau national

Tableau : COURS MOYENS DES CEREALES AU NIVEAU DES SOUKS

ET HALLES AUX GRAINS EN DH/QUINTAL

ampagne

-

ampagne

-

Variations

(%)

Blé tendre -

Blé dur -

Orge -

maïs Source : OICL

L’évolution des cours moyens des céréales durant la

campagne de commercialisation - a reflété le repli des cours mondiaux En effet les cours du blé tendre sont

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

125

passés de DH par quintal en début de campagne à DH par quintal à la fin de mai

4.1.2.3.3 Importations L’amélioration du niveau de production des céréales en

a eu pour conséquence la diminution des importations particulièrement celles des blés Les importations réalisées durant la campagne - se sont élevées à près de millions de quintaux en diminution de % par rapport à la campagne précédente La plus forte baisse a concerné le blé dur avec -%

Tableau : IMPORTATIONS DES CEREALES PAR CAMPAGNE COMMERCIALE

EN QUINTAUX

Réalisations

-

Réalisations

-

Variation

Blé tendre -% Blé dur -%

Orge -% Maïs -% Total . . -%

Source : OICL

Compte tenu de la flambée des cours mondiaux le

Gouvernement avait décidé de suspendre les droits de douanes sur les céréales pour maintenir les prix intérieurs à un niveau accessible aux consommateurs marocains Les importations dans le cadre des contingents Européens et Américains prévus dans les accords avec ces partenaires habituellement par voie d’appels d’offres n’ont pas été réalisées

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

126

4.1.3 Légumineuses alimentaires

4.1.3.1 Superficies

Les emblavements en légumineuses alimentaires au titre de la campagne agricole - ont atteint ha soit un léger accroissement de % par rapport aux emblavements moyens des cinq campagnes agricoles -/- ( ha) et ha de plus que la superficie réservée aux légumineuses durant la campagne précédente

La fève demeure la légumineuse la plus cultivée avec % de la superficie totale Sa superficie a enregistré la plus forte hausse estimée à % par rapport à la campagne agricole -

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE EMBLAVEE EN LEGUMINEUSES

200

225

250

275

300

325

350

375

400

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

d'h

ecta

res

50

100

150

200

250

300

350

400

450M

illim

ètre

s

Superficie (1000 ha)Pluviométrie annuelle moyenne nationale (mm) [Axe Y à droite]

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

127

4.1.3.2. Productions En - la production totale des légumineuses

alimentaires a atteint quintaux représentant une augmentation de % par rapport à la production de la campagne agricole - et une baisse de % par rapport à la production moyenne de la période -/- Par espèce les hausses par rapport aux résultats de la campagne dernière ont oscillé entre % pour les pois chiches et % pour la fève dont la production ( millions de quintaux) a représenté plus que la moitié de la production totale des légumineuses alimentaires

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DESLEGUMINEUSES ALIMENTAIRES

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

de

Qui

ntau

x

100

150

200

250

300

350

400

450

Mill

imèt

res

Production (1000 q)Pluviométrie annuelle moyenne nationale (mm) [Axe Y à droite]

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

128

4.1.3.3. Rendements Le rendement des légumineuses alimentaires en sec

durant la campagne agricole - est estimé à q/ha Il a augmenté de % par rapport à celui de la campagne précédente mais il a baissé de % par rapport au rendement moyen des cinq campagnes agricoles -/- La hausse a concerné principalement le rendement de la culture de fève qui s’est accru de %

4.1.3.4 Commercialisation des légumineuses

Durant la campagne de commercialisation - la fève et le pois chiche ont continué de prédominer dans le volume global de légumineuses commercialisé par les opérateurs céréaliers agréés Ils ont représenté % du tonnage total de légumineuses commercialisé

Tableau : COMMERCIALISATION DES LEGUMINEUSES ALIMENTAIRES

EN QUINTAUX

Légumineuse - - Structure

- (%)

Fève % Pois chiche % Pois rond % Lentilles % aricots % Total . %

Source : OICL

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

129

Les prix moyens des légumineuses durant la campagne de commercialisation - ont suivi une évolution contrastée d’une légumineuse à l’autre En effet :

• La fève le pois chiche et les haricots dont la production nationale constitue une composante principale de l’offre ont vu leurs prix s’infléchir sur le marché local par rapport à leurs niveaux de la campagne précédente A titre d’exemple le prix moyen des pois chiche légumineuse fortement consommée durant le mois de ramadan a baissé de % en passant de DH/q au cours de la campagne précédente à DH/q

• Les lentilles la première et principale légumineuse importée ont vu leur prix moyen sur le marché local affecté par le niveau relativement élevé sur le marché mondial Son prix a atteint DH/q soit près de % d’augmentation comparativement au prix moyen de la campagne précédente qui a été de DH/q

Sur le plan des importations de légumineuses alimentaires l’amélioration du niveau de la production de la récolte a eu pour effet une baisse du niveau des importations comme le montre le tableau ci-après :

Tableau : IMPORTATIONS DES LEGUMINEUSES EN QUINTAUX

Légumineuse - - Structure - Variations

(%)

Lentilles % -% aricots % -% Pois cassés % -% Fèves - % % Total % -%

Source : OICL

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

130

4.1.4 Cultures sucrières

4.1.4.1. Betterave à sucre

4.1.4.1.1 Superficies

Après le fort recul qu’a connu la superficie réservée à la

betterave sucrière en - (-% par rapport au record de - avec ha) la campagne agricole - renoue progressivement avec l’accroissement des emblavements en betterave à sucre avec une hausse la supericie cultivée de % par rapport à - (Voir graphique ci-après)

Sur un obectif de ha à emblaver en betterave à sucre à l’échelle nationale au titre de la campagne - le programme réalisé a atteint ha soit % de la superficie prévue A l’échelle des différents périmètres les taux de réalisation du programme les plus faibles ont été observés au niveau du Tadla avec % et le Gharb avec % Dans les périmètres du Loukkos des Doukkala et de la Moulouya les taux de réalisation ont été respectivement de % % et %

La supericie récoltée a porté sur ha soit % de la superficie totale semée La superficie récoltée a marqué une baisse de % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes ( ha) et une hausse de %par rapport à la campagne -

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

131

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE SEMEE EN BETTERAVE A SUCRE

5838759715

67190

60360

70979

50399 51217

57423

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.4.1.2. Production

La production totale de la betterave à sucre réalisée au titre de la campagne - a atteint t soit le même niveau que la production moyenne des cinq précédentes campagnes agricoles -/- ( t) et une hausse de % par rapport à la production moyenne de la campagne écoulée ( t)

Au niveau régional et comparativement à la campagne - l’augmentation de la production a été plus importante au Gharb (%) et au Tadla (%) Cette augmentation est due à la fois à l’augmentation des superficies et des rendements

Le rendement moyen de la betterave a atteint au niveau national t/ha soit une hausse de % par rapport à celui de la

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

132

campagne précédente ( t/ha) tout en restant similaire au niveau moyen des cinq dernières campagnes ( t/ha)

A l’échelle régionale le rendement moyen obtenu comparé à la campagne précédente a connu une amélioration dans le périmètre du Tadla ( t/ha contre t/ha); Moulouya ( t/ha contre t/ha) et Gharb ( t/ha contre t/ha) et une certaine stabilité dans les périmètres des Doukkala ( t/ha contre t/ha) et Loukkous ( t/ha contre t/ha)

D’une manière générale l’amélioration des conditions climatiques notamment l’importance des pluies et leur bonne distribution saisonnière a eu un impact positif sur le rendement

Pour la région du Tadla la progression du rendement et de la superficie récoltée sont la conséquence des activités suivantes :

- Réalisation des semis précoces à partir de septembre ;

- Réalisation des semis mécaniques sur ha par des sociétés de mécanisation créées grâce à l’accompagnement de la sucrerie ;

- Introduction des semences du monogerme tolérant à la rhizomanie sur une supericie de % ;

Pour la région du Gharb l’amélioration observée au niveau des superficies récoltées ainsi qu’au niveau des rendements est due principalement aux actions entreprises

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

133

dans le cadre du proet « IDIMAJE » notamment celles qui concernent la préparation du sol la mécanisation des semis la lutte contre les parasites et la forte implication dans l’irrigation

Le taux moyen de polarisation en sucre enregistré à l’échelle nationale au titre de la campagne - a été de % soit le même niveau que celui observé la campagne précédente et du même ordre que la moyenne des cinq dernières campagnes

Au niveau régional le niveau moyen de la polarisation en sucre comparé à celui de la campagne précédente a connu une amélioration dans le Tadla (% contre %) et Moulouya (% contre %) et une baisse dans le Loukkos (% contre %) et Gharb (% contre %)

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE BETTERAVE A SUCRE

(En milliers de tonnes)

31062986

3402

31903285

25512468

2926

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

134

ENCADRE n°2

ACTIONS DE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE SUCRIERE

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

135

4.1.4.2. Canne à sucre

4.1.4.2.1. Superficies Les nouvelles plantations de canne à sucre effectivement

réalisées durant la campagne agricole - (automne et printemps ) ont atteint ha Ces réalisations ont enregistré une baisse de % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes ( ha) et de % par rapport à celles de la campagne précédente ( ha) Cette baisse a été très importante au niveau du Loukkos o la superficie plantée est passé ha durant la campagne - à ha en -

La superficie de canne à sucre en place pour la campagne

- s’est élevée à ha dont ha au Gharb et ha au Loukkos enregistrant une légère baisse de % par rapport à la campagne précédente ( ha) et une légère augmentation par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes ( ha)

La superficie récoltée constituée généralement des

cannes de repousses de mois et des cannes vierges de à mois s’est élevée au cours de la campagne - à ha en baisse de % par rapport aux réalisations de la campagne écoulée ( ha) et de % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes ( ha) En effet la campagne de la récolte de la canne a été perturbée par les pluies enregistrées durant les mois d’avril et mai

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

136

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE RECOLTEE DE CANNE A SUCRE (Hectares)

1758017900

1401013600 13443 13384

1434013988

13348

1999-00 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.4.2.2. Production La production usinée de cannes à sucre en -

estimée à tonnes a légèrement régressé de % par rapport à la production de la campagne agricole précédente ( t) Le rendement moyen a atteint t/ha contre t/ha pour la moyenne des cinq dernières années et t/ha pour la campagne précédente La richesse en sucre s’est établie à % marquant une légère diminution par rapport à la campagne précédente (%)

Depuis le record de - ( t) la production de canne à sucre s’est inscrite dans une tendance baissière en rapport avec les réductions successives de la superficie emblavée

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

137

en canne due essentiellement à la dégradation de sa rentabilité La relance de la production entamée en - par l’augmentation de la superficie et donc une amélioration de la production s’est essoufflée et la production a renoué avec les baisses en - et - suite à la réduction des superficies plantées

EVOLUTION DE LA PRODUCTION USINEE DE CANNE A SUCRE (Milliers de tonnes)

1321

938 948

872

786

997934 913

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.4.3. Production de sucre Au terme de la campagne sucrière - la

production nationale est estimée à près de t de sucre exprimé en rafiné régie soit une hausse de % par rapport à celle de la campagne - ( t) tout en demeurant similaire à la moyenne des cinq dernières campagnes ( t)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

138

Les besoins intérieurs de consommation en sucre en estimés à t ne sont couverts par la production nationale qu’à hauteur de %

4.1.5 Oléagineux

4.1.5.1. Olivier

4.1.5.1.1 Superficie La superficie oléicole au titre de la campagne -

est de l’ordre de ha contre ha la campagne précédente soit une extension de prés de % Cet accroissement est le résultat des plantations réalisées dans le cadre de l’opération de distribution de plants subventionnées à hauteur de % ( ha) de la distribution gratuite des plants au niveau des zones marginales et déshéritées ( ha) des programmes de plantation réalisés en partenariat avec l’Agence du ord des Proets de Mise en Valeur en Bour du proet MEDA des plantations financées par l’IDH ( ha) des réalisations dans le cadre de la prime à l’investissement ( ha) ainsi que les plantations effectuées par les agriculteurs à leur propre initiative sans recours au soutien de l’Etat dont l’étendue est estimée à près de ha La superficie oléicole a connu une progression constante avec un rythme annuel de ha entre - et - A partir de la campagne agricole - le rythme annuel des plantations a connu une accélération avec ha

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

139

plantés en - et ha plantés en - La supericie cumulée plantée en olivier entre et a atteint ha (Voir graphique ci-après)

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE OLEICOLE (Milliers d'hectares)

550560

570580

590600

620

650

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.5.1.2 Production d’olive La production totale d’olives de la campagne agricole

- est estimée à t soit une hausse de % par rapport à la campagne précédente ( t) et % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes ( t) Cette amélioration de la production s’explique surtout par l’effet positif de l’alternance (année plus) qui a été apparent particulièrement en zones irriguées La production d’olive à tendance à s’accroitre en dépit du phénomène d’alternance grâce à l’extension des superficies

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

140

PRODUCTION TOTALE D'OLIVE (Milliers de tonnes)

420

600

450

1000

500

750 750

850

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

La production d’olives de table en - est de

t enregistrant une augmentation de % par rapport à la campagne - ( t) et de % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes ( t)

Les exportations d’olives de table en se sont situées

autour de t enregistrant ainsi des hausses respectives de % par rapport à l’année ( t) et de l’ordre de % par rapport à la moyenne des cinq précédentes campagnes agricoles ( t)

4.1.5.1.3 Production d’huile d’olive La production d’huile d’olive a atteint t en -

soit un accroissement de % par rapport à la campagne précédente ( t) et une augmentation de %

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

141

comparativement à la production moyenne des cinq dernières campagnes ( t)

Concernant les exportations des huiles d’olive les

réalisations au titre de l’année étaient de l’ordre de t soit une régression de % par rapport à l’année ( t) et de % par rapport à la moyenne de la période du précédent quinquennat ( t)

4.1.5.2. Tournesol

4.1.5.2.1. Superficie

Les superficies cultivées en tournesol au titre de la campagne - s’élèvent à ha Elles sont en baisse

EVOLUTION DE LA PRODUCTION D'HUILE D'OLIVE (Milliers de tonnes)

35

60

45

100

50

75 75

85

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

142

de % et % respectivement par rapport à la campagne précédente ( ha) et de à la moyenne de la période -/- ( ha) La baisse de superficie a concerné l’ensemble des régions qui cultivent habituellement le tournesol notamment le Gharb la région agricole de Méknès et le Loukkos

La superficie du tournesol s’inscrit dans une tendance baissière depuis - (voir graphique ci-après) Elle dépend du facteur climatique et des incitations accordées au niveau du prix de cession aux usines de transformation qui est fonction du prix sur le marché international Le facteur climatique est décisif dans la mesure o il s’agit d’une culture de printemps qui se pratique essentiellement en zone d’agriculture pluviale et qui subit l’effet de la priorité accordée aux céréales d’automne par les agriculteurs notamment quand les conditions climatiques sont favorables aux cultures d’automne

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE CULTIVEE EN TOURNESOL (Milliers d'hectares)

61,6

47,3

110,0

64,0

53,0

29,0

38,7

25,5

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

143

4.1.5.2.2. Production de graines

Pour la campagne agricole - la production a été estimée à tonnes dont tonnes ont été collectées La production collectée a connu une baisse de % par rapport à la campagne - ( t) et de % par rapport à la moyenne de la période --- ( t)

Vue la faiblesse de la production et la flambée des cours mondiaux des graines de tournesol Lesieur-cristal a pris à sa charge l’opération de collecte de tournesol et a établi des contrats avec des opérateurs privées (CAM CAM Collecteur privé) moyennant un prix de cession du tournesol rendu usine de DH/t dont DH/t comme prix payé à l’agriculteur

La baisse de la production est attribuée essentiellement à la forte réduction des superficies cultivées en tournesol dans l’ensemble des régions Le rendement calculé sur la base de la production estimée est de l’ordre de q/ha

EVOLUTION DE LA PRODUCTION COLLECTEE DE GRAINE DE TOURNESOL (Milliers de tonnes)

26,8

16,4

55,6

35,0

18,2

10,0

8,3

13,1

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

144

4.1.5.2.3. Production dʼhuile de graine de tournesol locale

La production d’huiles issues de la production locale de graines de tournesol est en nette régression en rapport avec la baisse constante des superficies cultivées et de la faiblesse de la collecte très concurrencée par les importations La production d’huile de graines de tournesol locales à l’issue de la campagne - est de l’ordre de t contre t en - et une moyenne de t pour la période -/- Cette production représente près de % des besoins intérieurs de consommation estimés à t

4.1.5.2.4 Production totale dʼhuile dʼorigine locale Compte tenu de la production d'huile d'olive estimée à

t la production globale d’huile de la campagne - est évaluée à t Elle a augmenté de % par rapport à la production de la campagne précédente ( t) grâce à l’accroissement de la production d’huile d’olive Le taux de couverture des besoins du pays en huiles alimentaires estimés à t est de %

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

145

EVOLUTION DE LA PRODUCTION D'HUILE D'ORIGINE LOCALE ET DU TAUX DE COUVERTURE DES BESOINS DE CONSOMMATION

(huile d'olive+ huile de tournesol)

0,0010,0020,0030,0040,0050,0060,0070,0080,0090,00

100,00110,00120,00

2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

de

tonn

es

0,0%

5,0%

10,0%

15,0%

20,0%

25,0%

30,0%

Production totale d'huileTaux de couverture des besoins (Axe Y à droite)

4.1.6 Cultures maraîchères En - les cultures maraîchères ont concerné une

supericie de ha toutes espèces confondues Cette supericie est en hausse de % par rapport à celle de la campagne précédente ( ha) tout en restant inférieure de % par rapport à la supericie moyenne réservée aux cultures maraîchères durant la période - ( ha)

La production globale des cultures maraîchères s’est

élevée en - à millions de tonnes soit le même niveau que celui réalisé la campagne précédente et en

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

146

augmentation de % par rapport à la production moyenne de la période - ( millions de tonnes)

Cette hausse de superficie est due essentiellement à

l’augmentation de la superficie en pomme de terre tomate et oignon en raison des conditions climatiques favorables pendant les périodes de mise en place et de développement végétatif de ces cultures

Bien que la production maraîchère soit caractérisée par la

grande diversité des espèces qu’elle concerne près de % de la production globale de la campagne - sont dominés par trois espèces de grande consommation à savoir la pomme de terre avec t (%) la tomate avec t (%) et l’oignon avec t (%) La production maraîchère globale a progressé de près de % entre - et - ( millions de tonnes contre millions de tonnes) bienque la superficie totale réservée au maraîchage n’ait augmenté que de % sur la même période ( ha en - contre ha en -) En effet la production rapportée à l’hectare est passée de t/ha en - à t/ha en - Ceci illustre l’évolution du niveau d’intensification de la culture maraîchère notamment par le développement de l’usage des semences sélectionnées et des traitements phytosanitaires

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

147

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE ET DE LA PRODUCTION DES CULTURES MARAÎCHRES

0

100

200

300

400

500

600

700

800

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Voir

la lè

gend

e

14,0

16,0

18,0

20,0

22,0

24,0

26,0

28,0

30,0

Tonn

e/he

ctar

e

Superficie totale des cultures maraichères (x1000 ha)Production totale des cultures maraîchères (x10000 T)Production rapportée à l'hectare (T/ha) [Axe Y à droite]

4.1.6.1 Cultures maraîchères de primeurs

4.1.6.1.1 Superficie

Les cultures maraîchères de primeurs ont atteint une supericie de ha au cours de la campagne - soit une progression de près de % par rapport à la campagne précédente ( ha) et de % par rapport à la moyenne de la période -/- ( ha)

La culture de tomate a porté sur une superficie globale de

ha accusant une régression de % comparativement à la campagne précédente ( ha) Cette régression n’a concerné que la tomate de plein champ ( ha contre ha en -) et a concerné essentiellement les zones d’El Jadida

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

148

Casablanca et Rabat Salé En revanche la tomate sous serre a conservé son niveau de la campagne - ( ha)

La superficie réservée à la pomme de terre au cours de

cette campagne s’élève à ha soit une hausse de % par rapport à la campagne précédente ( ha) A l’instar de la campagne - qui avait connu une croissance de la supericie de prés de % la progression de la supericie est attribuée à la disponibilité des semences et aux pluies précoces qui ont concerné la période de plantation de la pomme de terre (mi-octobre à mi-novembre)

Les espaces consacrés aux légumes et fruits divers ont

poursuivi leur tendance à la hausse Les surfaces cultivées ont atteint ha au cours de la campagne - soit un progrès de % par rapport à la campagne précédente ( ha) et une augmentation de % comparativement à la superficie moyenne de légumes et fruits divers de la période -/- ( ha) La plupart des espèces ont contribué à cette extension en superficie Cependant la courgette le haricot vert le fraisier le melon et le poivron restent les principales cultures

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

149

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE DU MARAÎCHAGE DE PRIMEUR (Milliers d'hectares)

24,0 24,525,5

27,528,5

29,5 30,0

32,0

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.6.1.2 Production Avec une production de millions de tonnes la

production globale des primeurs a augmenté de % en - par rapport à la production de la campagne - ( millions de tonnes) et de % par rapport à la production moyenne de la période --- ( millions de tonnes)

La production de tomate a représenté % de la

production globale du maraîchage de primeur avec un tonnage produit de t dont % issues de tomate sous serre Cependant elle n’a enregistré qu’une hausse de % par rapport

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

150

à la production de la campagne précédente en raison de la régression de sa superficie Toutefois elle est demeurée supérieure de % à la production moyenne des cinq précédentes campagnes -/-

En ce qui concerne la pomme de terre la production a

enregistré une augmentation de % et % respectivement par rapport à la campagne précédente ( t) et à la moyenne de la période -/- ( t) Le rendement moyen réalisé est de t/ha soit le même niveau que la campagne précédente

La production issue des légumes et fruits divers a connu

une hausse de % par rapport à la campagne dernière et de % par rapport à moyenne du quinquennat - Les principales espèces représentant plus des /ème de la production des légumes et fruits divers sont le fraisier le melon et la pastèque pour les fruits et le haricot vert le poivron la courgette et le concombre pour les légumes

En termes d’évolution le maraîchage de primeur a connu une expansion de sa production plus forte que celle constatée au niveau de l’ensemble du maraîchage La production de ce type de culture s’est accru de près de % entre - et - contre seulement un accroissement de % de sa superficie sur la même période La production rapportée à l’hectare est passée de t/ha en - à t/ha en -

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

151

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DU MARAÎCHAGE DE PRIMEUR

600700800900

100011001200130014001500160017001800

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

de

tonn

es

25,0

30,0

35,0

40,0

45,0

50,0

55,0

Tonn

es/h

ecta

re

Production du maraichage de primeur (x1000 T)Production rapportée à l'hectare (T/ha) [Axe Y à droite]

4.1.6.1.3 Exportations

Avec un tonnage exporté de t les produits maraîchers de primeurs ont enregistré en - un accroissement de % par rapport au niveau atteint en - ( t) et une progression de % par rapport au volume moyen exporté durant les cinq campagnes -/- ( t) Par destination l’nion Européenne demeure le principal débouché avec t exportées soit % du total exporté

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

152

EVOLUTION DES EXPORTATIONS TOTALES DE PRIMEURS (Tonnes)

397380

657000

343640

376470

490705538000

574500

767000

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

a) Les eportations de tomate

Le volume exporté de tomate au cours de la campagne

- a atteint t en hausse de % par rapport à la campagne précédente ( t) La région du Souss Massa est le principal fournisseur avec près de % du tonnage exporté

Par destination les pays de l’nion Européenne (E)

constituent le principal débouché avec % des exportations de tomates marocaines La France est la principale destination avec % des exportations expédiées à l’E

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

153

A l’instar de la campagne - les exportations de tomates sur l’E durant la période contingentaire allant du mois d’octobre à mai se sont élevées à t marquant un dépassement de t par rapport au contingent global (maoré de %) de t En dehors de l’nion Européenne les principaux marchés sont par ordre d’importance la Russie et la Suisse qui ont absorbé respectivement t et t

EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE TOMATE(Tonnes)

186785204966

186154

220580237000 238500

294270

344000

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

b) Les eportations de pomme de terre

Les exportations de pomme de terre ont connu un certain redressement au cours de la campagne - en atteignant près de t soit des hausses de % et % respectivement par rapport à la campagne dernière et à la

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

154

moyenne des cinq précédentes campagnes Ces exportations sont destinées comme les années précédentes à l’nion Européenne (E) à raison de % du tonnage global ( t) Au sein de l’E la France constitue le principal marché avec % des exportations suivie par les Pays Bas et l’Espagne avec respectivement % et % La variété icola représente % des exportations globales de pomme de terre Les % restants sont représentées par d’autres variétés notamment Inova Isabel Lady Christl Spunta et autres

EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE POMME DE TERRE (Tonnes)

47140

3856240970

50608

45000

32500

44460

58000

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

c) Les eportations de légumes et fruits divers

En - le volume exporté en légumes et fruits divers a atteint t en progression de près de % par rapport à la dernière campagne Ce segment poursuit sa tendance continue à la hausse enregistrée depuis -

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

155

Les exportations de légumes et fruits divers ont cumulé un accroissement de plus de % en passant de t exportées en - à t en - soit une progression moyenne annuelle de % d’une campagne sur l’autre Ce constat traduit le potentiel et les atouts dont dispose le Maroc pour ces espèces et les efforts continus déployés pour leur mobilisation

Le haricot vert qui est le ème légume exporté après la

tomate a vu ses exportations poursuivre leur tendance haussière pour atteindre au cours de la campagne - près de t soit une augmentation de % par rapport à la campagne dernière ( t) Les autres principaux légumes et fruits divers exportés sont la courgette ( t) le melon ( t) la fraise ( t) et les poivrons-piments ( t)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

156

EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE LEGUMES ET FRUITS DIVERS (Tonnes)

109715132942

170256

219517

256000

303500318270

365000

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.6.2 Cultures maraîchères de saison

4.1.6.2.1 Superficie

Au cours de la campagne - les cultures maraîchères de saison ont occupé une superficie de ha soit une légère extension de ha comparativement à la campagne précédente mais en restant inférieure de % par rapport à la moyenne de la période -/- ( ha) Plus de % de la supericie globale est consacrée à la pomme de terre aux melons aux pastèques auxlégumineuses en vert aux carottes aux navets aux oignons et aux tomates

En raison de leur présence en zone d’agriculture pluviale les superficies des cultures maraîchères de saison connaissent des fluctuations d’une campagne agricole à l’autre en fonction

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

157

des conditions climatiques Toutefois la superficie totale n’est amais descendue en dessous de ha depuis la campagne -

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE DES CULTURES

MARAÎCHERES DE SAISON (Hectares)

214000

201400

232000

242000

222000

234000

214000217200

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.6.2.2 Production

La production maraîchère de saison pour la campagne - a atteint millions de tonnes accusant une baisse de % par rapport à la campagne précédente ( millions de tonnes) et de % par rapport à la moyenne enregistrée durant les cinq campagnes -/-

La baisse de production enregistrée est attribuée surtout aux conditions climatiques défavorables ayant sévi durant le développement végétatif de certaines cultures notamment celles conduites en bour comme l’oignon dans les régions d’El Haeb (dégâts de grêle) les cucurbitacées dans les régions de

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

158

Tadla et Beni Mellal (sécheresse en été) et les légumineuses en vert au niveau des Doukkala et du Tadla

Malgré la fluctuation des superficies et son retentissement sur la production totale la production rapportée à l’hectare a connu une progression continue durant les huit dernières campagnes agricoles Elle est passée de t/ha en - à t/ha en - et t/ha en -

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE MARAÎCHAGE DE SAISON

2000

2500

3000

3500

4000

4500

5000

5500

6000

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

de

Tonn

es

15,0

17,5

20,0

22,5

25,0

Tonn

es /h

a

Production (x1000T)Production rapportée à l'hectare (T/ha) [Axe Y à droite]

4.1.6.3 Cultures maraîchères destinées à la transformation

La superficie occupée par les cultures maraîchères destinées à l’agro-industrie est de l’ordre de ha accusant ainsi des baisses respectives de % et % par rapport à la campagne dernière ( ha) et à la moyenne de la période

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

159

- ( ha) Les baisses successives de superficies observées depuis - sont attribuées à la réduction du nombre d’espèces concernées par la transformation

Les principales espèces concernées actuellement par la

transformation sont la tomate industrielle la niora et le cornichon La production globale issue de ces cultures s’élève à environ t contre t la campagne dernière et t réalisées au cours du quinquennat -/-

4.1.7 Arboriculture fruitière

4.1.7.1 Agrumes

4.1.7.1.1 Superficie

Le secteur des agrumes occupe une superficie de l’ordre de ha répartit selon les régions comme suit : % au niveau du Souss-Massa % au Gharb-Loukkos % dans la Moulouya % dans le Tadla % au Haouz

En termes d’évolution de la superficie plantée en agrumes une accélération de son rythme de progression a été enregistrée à partir de la campagne agricole - Il est passé d’une moyenne annuelle de % entre - et - à % entre - et - Ceci traduit le résultat de l’aide de l’Etat au niveau de l’acquisition des plants certiiés dont le taux de subvention atteint % du cot du plant

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

160

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE AGRUMICOLE (Hectares)

7406075970 76500

7740078200

81549

85000

88000

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Le groupe des oranges a occupé environ ha suivi des petits fruits avec ha puis les citrons avec ha Le reste constitué de vergers présentant des mélanges de plusieurs variétés représente ha

Le groupe des oranges est dominé par la Valencia Maroc Late qui représente % de la supericie totale des oranges au niveau national suivie par les avels avec % et les Sanguines avec %

Le groupe des petits fruits est constitué principalement de la clémentine commune (%) la clémentine Cadoux (%) la our (%) la variété uless (%) et la clémentine Sidi Aïssa (%) Le reste soit % est constitué de diverses variétés de petits fruits notamment la variété Afourer (adorrcott) qui occupe ha

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161

STRUCTURE VARIETALE DE LA SUPERFICIE AGRUMICOLE

Les Oranges; 52,1%Les petits

fruits; 41,5%

Les citrons; 3,0%

Variètes diverses; 3,4%

4.1.7.1.2. Production La production nationale agrumicole réalisée au cours de

la campagne - a été de t ce qui représente une baisse d’environ % par rapport à la production de la campagne précédente ( t) tout en restant légèrement au dessus du niveau de la production annuelle moyenne des cinq dernières campagnes -/- ( t) La diminution de la production globale est attribuée à la baisse de la production dans trois régions à savoir le Gharb qui a chuté de % par rapport à la campagne précédente le Haouz dont la production a baissé de % et la région de Moulouya qui a vu sa production baisser de % L’impact de la forte baisse enregistrée dans ces régions a été relativement atténué par la progression de la production dans les régions du centre

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

162

Par catégorie d’agrume la baisse de production par rapport à - a concerné essentiellement les petits fruits (-%) Les oranges ont en revanche enregistré une hausse de %

Selon les variétés la our a accusé la plus forte baisse

d’environ - % l’Ortanique -% Fortune -% Salustiana -% et enin la avel -%

La production d’agrumes a connu une certaine stagnation durant les trois campagnes agricoles - à - qui est attribuée en partie au raeunissement des vergers par l’arrachage des vielles plantations Les superficies nouvellement plantées qui se traduisent par l’accroissement des superficies (voir ci-haut) ne sont pas encore entrées en production

EVOLUTION DE LA PRODUCTION D'AGRUMES

(Milliers de tonnes)

978

1142

1315

1138

13201265 1285

1238

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

163

4.1.7.1.3 Exportations Le tonnage d’agrumes exporté au terme de la campagne

- est resté au même niveau que celui réalisé la campagne dernière soit t tout en restant supérieur de plus de % comparativement à la moyenne des volumes exportés durant la période -/- Les exportations totales d’agrumes s’inscrivent dans une tendance haussière notamment depuis - La part des volumes exportés dans la production s’accroît également Elle est passée de % en - à % en - et ce compte tenu de la relative stagnation de la production durant les trois campagnes - à -

EVOLUTION DES EXPORTATIONS D'AGRUMES

250

300

350

400

450

500

550

600

650

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

de

tonn

es

30,0%

32,5%

35,0%

37,5%

40,0%

42,5%

45,0%

47,5%

50,0%

Exportations (x1000T) Exportations / Production (%)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

164

a Exportations par variété

Les exportations du groupe de variétés à petits fruits ont régressé de % en passant de t en - à t en - Cette baisse est imputée essentiellement aux variétés our (-%) et Clémentine (-%)

En revanche le groupe des oranges a enregistré une hausse de ses exportations d’environ % comparativement à la campagne précédente La hausse des exportations par variété a été de % pour la Maroc-late % pour les demi -saisons et % pour la avel

b Exportations par destination

La répartition des exportations d’agrumes par destination montre que % du tonnage global exporté est destiné à la Russie soit T Le marché de l’nion Européenne a absorbé % du tonnage global exporté contre % réalisé lors de la campagne précédente Au sein de l’E les principaux pays destinataires sont la Hollande avec % du tonnage destiné à l’E l’Angleterre avec % la France avec % l’Espagne avec % et la Lituanie avec %

Par ailleurs T d’agrumes ont été destinées au Canada soit % du tonnage global

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

165

4.1.7.2. Viticulture

4.1.7.2.1 Superficie

La culture de la vigne a connu une régression de supericie durant la campagne - comparativement à la campagne précédente La superficie globale du vignoble est estimée à ha soit une baisse de ha qui a concerné aussi bien le raisin de table que celui de cuve En effet le raisin de table a occupé ha en - contre ha la campagne précédente et le raisin de cuve ha contre ha

La répartition régionale du vignoble national montre que les Doukkala le Haouz la zone de Benslimane les régions d’Essaouira Khémisset et Moulouya continuent d’abriter ensemble plus des / de la superficie totale de raisin de table dont les principales variétés sont : Doukkali Muscat d’Italie Valency Abbou et Muscat d’Alexandrie

REPARTITION REGIONALE DU VIGNOBLE DE TABLE

AUTRES REGIONS

33%

DOUKKALA33%

HAOUZ10%

BENSLIMANE6%

ESSAOUIRA7%

KHEMISSET6%

MOULOUYA5%

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

166

La superficie de la culture de la vigne de cuve est située à % dans les régions d’El Haeb Khémisset Meknès Gharb Benslimane et Moulouya Les principau cépages sont : Cinsault Carignan Alicante Bouchet et Grenache qui continuent de représenter près de % de la supericie du vignoble de cuve Seulement % de la supericie est occupée par les cépages améliorateurs notamment le Cabernet le Syrah le Merlot rouge et le Mourvèdre

4.1.7.2.2 Production

Avec un volume de tonnes la production globale de raisins de la campagne agricole - a progressé de % par rapport à celle de la campagne précédente mais elle

REPARTITION REGIONALE DU VIGNOBLE DE CUVE

AUTRES REGIONS

7

EL HAJEB50

KHEMISSET13

MEKNES10

BENSLIMANE7

GHARB7

MOULOUYA6

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

167

est restée inférieure de % comparativement à la production moyenne des cinq précédentes campagnes agricoles - /- ( t)

La hausse a concerné uniquement les raisins de table qui

sont passés de t en - à t en - soit un accroissement de près de % La production de raisins de cuve a en effet connu une baisse de % ( t cette campagne contre t en -)

La hausse enregistrée au niveau de la production notamment pour les raisins de table malgré la baisse de la superficie est expliquée par les conditions climatiques favorables le bon déroulement des différents stades de la culture l’adoption de nouvelles technologies par un nombre croissant de producteurs (irrigation localisée hormones de croissance …) et la bonne maîtrise de l’itinéraire technique de la culture (fertilisation traitements phytosanitaires taille désherbage …) Les rendements moyens réalisés ont atteint t/ha pour la vigne de table et t/ha pour la vigne de cuve contre respectivement t/ha et t/ha la campagne dernière

La production de vins réalisée est estimée à près de

hl en - Ce niveau de production a connu une baisse de % par rapport à la campagne précédente ( hl) et de % par rapport à la moyenne du quinquennat -/- ( hl)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

168

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE RAISINS

203220

250

216231

261

218240

61 70 8099 103 95

6351

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Raisins de table (x1000T) Raisins de cuve (x1000T)

4.1.7.2.3 Exportations

Les exportations portent essentiellement sur les vins Elles ont atteint hl en - contre hl réalisés la campagne précédente soit une baisse de plus de % expliquée par la baisse de la production de raisin de cuve

4.1.7.3 Rosacées fruitières

4.1.7.3.1 Superficie

Avec ha la superficie globale des rosacées a légèrement baissé durant la campagne - de ha par rapport à la supericie globale enregistrée en - Cette petite baisse est liée à la réduction respective des superficies de poirier (-%) d’abricotier (-%) et d’amandier (- %) En revanche la supericie de pommier et de nélier a augmenté de ha et ha respectivement

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

169

L’amandier demeure très dominant dans la catégorie des

rosacées fruitières avec ha en - soit % de la superficie globale Cette situation est consolidée par l’adaptation de cette culture aux zones bour et zones de montagne o elle connaît un développement important grâce à l’incitation par les programmes de distribution de plants subventionnés à % En termes d’évolution en dehors de l’amandier qui a vu sa supericie s’accroitre fortement depuis - (voir graphique ci-après) la superficie globale des autres rosacées fruitières est restée relativement stagnante durant les huit dernières années autour d’une superficie comprise entre et hectares Les raisons de la faible croissance de ce type de culture sont attribuées principalement aux faibles disponibilités en eau d’irrigation dans certaines régions aux conditions de production difficiles (micropropriété relief réseaux de transports enclavement) au manque de matériel végétal sain et authentique (espèce variété et porte greffe) et à l’insuffisance de production de plants certifiés La maorité des exploitations de rosacées fruitières sont à caractère familial avec la dominance de vergers de taille inférieure à ha qui représentent % des vergers et % de la supericie totale consacrée aux rosacées

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

170

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE DES ROSACEES FRUITIERES (HORS AMANDIER)

33,4 32,6 33,4 33,5 33,0 31,9 33,6

26,025,0 24,6 26,1 27,2

26,126,2 26,2

34,1

20,0

25,0

30,0

35,0

40,0

45,0

50,0

55,0

60,0

65,0

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Mill

iers

d'h

ecta

res

Superficie des Rosacées fruitières à noyau (x1000 ha)Superficie des Rosacées fruitières à pepins (x1000 ha)

4.1.7.3.2 Production

La production des rosacées fruitières au titre de la campagne - est estimée à t enregistrant une baisse de près de % par rapport à la campagne précédente ( t) et de % par rapport à la production moyenne des cinq campagnes -/- ( t) Cette baisse est due essentiellement à la diminution des productions des rosacées à pépins dans des proportions allant de -% à -% ainsi qu’à celle de certaines rosacées à noyaux (-% pour le prunier et -% pour le pêcher-nectarinier) Les autres espèces ont vu leur production croître dans des proportions allant de % pour les abricots à % pour les nèles

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

171

Les rendements moyens enregistrés au terme de la campagne - ont oscillé entre et t/ha pour les rosacées à pépins et et t/ha pour les rosacées à noyaux (non compris l’amandier)

La production d’amandes a atteint t d’amandes

décortiquées au cours de la campagne - pour des rendements de l’ordre de q/ha

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE ET DE LA PRODUCTION DE L'AMANDIER

136,7

134,0135,0 134,5

141,6144,2143,0

145,0

18,9

13,0

20,7

13,2

17,0

10,0

12,6

17,3

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie de l'amandier (X1000ha)Production d'amandes (x1000T)

4.1.7.3.3 Commercialisation

Le marché local est la principale destination de la production des rosacées fruitières Les exportations du Maroc dans ce domaine pour l’année ont concerné

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

172

principalement les pêches les abricots et les conserves de fruits Les importations continuent de porter essentiellement sur les pommes et les poires

4.1.7.4 Palmier Dattier La palmeraie marocaine compte environ millions de

palmiers dattiers dont près de % sont productifs et s’étale sur une superficie de l’ordre de ha Ce patrimoine est réparti sur plus de palmeraies principalement localisées au niveau du Draâ ( millions sur palmeraies) du Ziz ( millions formant palmeraies) et de Tata ( millions dispersés sur palmeraies) Cet ensemble représente près de % de l’effectif total des palmiers dattiers

La composition variétale du patrimoine phoenicicole est

caractérisée par l’existence d’une multitude de variétés dont une forte proportion est constituée pour près de % de Khalts (variétés non identifiées) Les variétés traditionnelles de bonne qualité les plus intéressantes commercialement sont le Mehoul (%) Boufeggous (%) Bouskri (%) et Jihel (%) Elles ne représentent donc que % du patrimoine

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

173

La production nationale de dattes au titre de la campagne

- a atteint près de t dénotant une baisse de % par rapport à la campagne précédente ( t) et une amélioration notable de l'ordre de % par rapport à la moyenne de la période -/- ( t) Ce résultat découle principalement du bon démarrage végétatif et d’une fructification satisfaisante au niveau des principales régions de production conugués à l’amélioration de la qualité des dattes principalement au niveau du calibre des fruits notamment dans les oasis qui disposent de ressources hydriques suffisantes

L’examen de l’évolution de la production de dattes en rapport avec les fournitures d’eau livrées aux périmètres du

REPARTITION REGIONALE DE LA SUPERFICIE DU PALMIER DATTIER

Ouarzazate40%

Errachidia

29%

Tata19%

Figuig4%

Autres8%

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174

Tafilalet et du Draa à partir des barrages Hassan Addakhil et Mansour Eddahbi montre bien la nette relation de cause à effet entre la production et les volumes d’eau livrés aux palmeraies à partir des barrages (Voir graphique ci-après) Les deux bonnes productions des campagnes agricoles - et - sont le résultat des volumes d’eau d’irrigation qui ont atteint respectivement et millions de m pour - et -

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE DATTES ET DES FOUNITURES D'EAU A PARTIR DES BARRAGES

32,0 33,2

54,1

69,264,0

55,0

95,0 93,0

113,6

224,9

190,0

146,0

297,0313,0

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production de dattes (Tonnes)Total fournitures d'eau aux périmètres du Draa et du Tafilalet (Millions de m3)

4.1.7.5 Figuier

La culture du figuier a vu sa superficie régresser de % pendant la campagne - pour avoisiner les ha contre ha la campagne - Cette supericie qui a stagné autour de à hectares durant les cinq

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

175

dernières années porte essentiellement sur des plantations traditionnelles localisées principalement dans les massifs montagneux rifains et prérifains (Taounate Ouezzane Chefchaouen Taza et Al Hoceima) et les plateaux de Saiss (Fès et Sefrou)

La faible disponibilité des plants de variétés de figues

fraîches sèches ou destinées à la transformation est à l’origine de cette situation

Les principales variétés de figuier cultivées au niveau

national peuvent être classées selon le rendement en trois catégories:

• Les variétés productives notamment El mssari El ghouddan El hamri El baghiet El harchi qui sont des variétés bifères Les rendements varient entre et kg/arbre

• Les variétés à production moyenne telles que El aâssal et Ounk hmam Elles sont bifères et leur rendement varie entre et kg/arbre

• Les variétés à production faible telles que El ferzaoui Hafer lebghal Kharraza et Kohila sont unifères et produisent moins de kg/arbre

Malgré la baisse de superficie la production de figues fraîches au titre de la campagne - a atteint t marquant un accroissement de % par rapport à la production

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

176

de la campagne précédente ( t) Cette amélioration est attribuée essentiellement aux bonnes conditions pluviométriques qui ont prévalu dans les zones de montagnes

La production de figues sèches continue de pâtir de la

prédominance des figues à faible aptitude au séchage et de la prédominance des techniques de séchage traditionnelles sources de mauvaise conservation et de pertes de production Ainsi la production de figues sèches n’a pas excédé les t à l’issue de la campagne - soit le même niveau que la production de la campagne précédente Compte tenu de la demande qui s’accroît les importations annuelles du Maroc en igues sèches oscillent ente et tonnes

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE FIGUES

80

60

8387

61,6

76,9

1511

15 14 12 12

2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production de figues fraîches (x1000T)Production de figues sèches (x1000T)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

177

4.1.7.6 Grenadier

Après avoir connu une progression continue durant les cinq précédentes campagnes agricoles -/- la superficie des plantations de grenadier a régressé de près de % en - ( ha) par rapport à - ( ha)

Environ % de la supericie est située au niveau des terres alonnant les cours d’eaux des régions de Tadla - Beni- Mellal Haouz Chichaoua Settat et ador

Le profil variétal de la culture de grenadier est composé de deux groupes :

• Les grenades de couleur rouges et aunes : Sefri Kharazi Laaroussi

• Les grenades acides à pépins durs qui sont destinées à la transformation

La période de production se situe entre les mois d’octobre et novembre La qualité des fruits est tributaire des variétés et des conditions du milieu notamment au niveau des zones à forte humidité o il y a risque de maladie causant la pourriture du fruit (la plus fréquente chez cette espèce est le noircissement de l’intérieur du fruit)

Avec un tonnage estimé à t la production de grenades a augmenté de t en - par rapport à la campagne - malgré la baisse de superficie et ce grâce

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

178

à des conditions climatiques saisonnières favorables Le rendement moyen est estimé à t/ha contre t/ha en - Les rendements sont variables d’une localité à l’autre et dépendent essentiellement des ressources hydriques mobilisées au profit de cette culture compte tenu de sa localisation dans des zones vulnérables à la sécheresse

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE ET DE LA PRODUCTION DU GRENADIER

4,08 4,304,62 4,85

5,505,22

58,8

50,2

52,0

58,0

56,0

53,5

2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie du grenadier (x1000ha)Production du grenadier (x1000T)

4.1.7.7. Bananier

La superficie de la culture du bananier sous serre poursuit sa progression depuis - Elle a occupé au titre de la campagne - une supericie de l’ordre de ha enregistrant une extension de % par rapport à la campagne précédente et % par rapport à la moyenne de la période -/- Cet accroissement de la

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

179

superficie a été enregistré dans les principales régions de production de bananes : Gharb et Souss Massa En revanche les régions de Rabat Salé et d’El Jadida ont connu une réduction de la superficie plantée

La production de bananes a atteint t en -

soit une hausse de % par rapport à la production de la campagne - et une hausse de % par rapport à la moyenne des cinq précédentes campagnes -/- L’augmentation de la production est liée à l’accroissement de la superficie et aux conditions climatiques favorables

Les prix de vente de la banane au niveau du marché

intérieur n’ont pas enregistré d’augmentations appréciables Les prix moyens de gros ont oscillé entre et DH/Kg contre et DH le Kg la campagne précédente Les prix au détail ont varié entre et DH/Kg soit le même niveau de prix que la campagne -

Les importations de bananes en ont été de l’ordre

de t enregistrant un accroissement de % par rapport au tonnage de ( t)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

180

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE ET DE LA PRODUCTION DU BANANIER

4,224,46

4,875,20 5,32

5,54 5,405,685

142,0

162,2172,5

189,4 190,0203,1 201,8

215,0

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie du bananier (x1000ha)Production de bananes (x1000T)

Le prix de vente moyen de la banane au niveau du marché

intérieur a connu une légère augmentation par rapport à l’année dernière en raison de la diminution de l’offre Les prix de gros ont varié entre et DH/kg et les prix au détail ont oscillé entre et DH/Kg

4.1.7.8. Floriculture

La superficie occupée par les cultures florales au titre de la campagne - a atteint ha soit pratiquement le même niveau que celui de la campagne précédente tout en restant légèrement inférieure par rapport à la moyenne -

Plus de % de la supericie globale soit ha est conduite sous abri serre soit le même niveau que la campagne précédente mais en baisse de % par rapport à la moyenne de

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

181

la période - Cette supericie sous serre est occupée essentiellement par les roses (%) et les œillets (%)

Les cultures lorales en plein champ ont occupé ha soit un niveau identique à celui de la campagne - mais en progression de % par rapport à la moyenne du quinquennat - Le strelitzia et la rose sont les deux principales espèces lorales conduites en plein champ (%)

Les roses et les œillets demeurent les principales composantes de la production totale de fleurs coupées Celle-ci a atteint millions de tiges en - soit l’équivalent d’un poids de t en hausse de % comparativement à la campagne précédente tout en restant dans le même niveau comparativement à la moyenne de la production de la période --- qui est estimée à millions de tiges ( t)

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE DES CULTURES FLORALES

152,2

113,0

52,0

143,0 124,8

117,3

132,0

120,2

113,0

28,0

27,3

41,8

35,7

49,0

47,0

52,0

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie florale sous serre (ha)

Superficie florale plein champs (ha)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

182

Les exportations de leurs coupées en ont totalisé

t pour une valeur d’environ millions de DH contre t et une valeur de millions de DH en Exprimées en tiges les exportations sont de l’ordre de millions de tiges ce qui représente environ % de la production globale de fleurs coupées Ces exportations ont été destinées au marché de l’E (%) et principalement à la France (%) Les exportations sur l’nion Européenne ne représentent que % du contingent de t/an accordé par l’nion Européenne pour les fleurs coupées standard

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE TOTALE ET DE LA PRODUCTION TOTALE DES CULTURES FORALES

171,0

179,5

166,6

153,0

181,0

167,1 165,0 165,0

83,5079,3383,4583,00

79,60

87,00

107,40100,00

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie totale des cultures florales (ha)Production de fleurs (million de tiges)

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

183

IV-2- PRODUCTION ANIMALE

4.2-1 Effectifs et structure du cheptel

Les effectifs du cheptel national recensés par l’enquête élevage mars-avril s’élèvent respectivement pour les bovins ovins et caprins à et milliers de têtes Comparés à ceux de la campagne précédente ces effectifs sont en augmentation de % pour les bovins et les ovins mais sont en diminution de % pour les caprins Par rapport à la moyenne des cinq dernières années les effectifs des bovins et des ovins ont connu une hausse respectivement de % et de % alors que les caprins ont connu une baisse de %

L’effectif des femelles reproductrices bovines au nombre de têtes a enregistré une progression de % par rapport à la campagne précédente

4.2-2 Alimentation du bétail

4.2-2.1 Disponibilités alimentaires

Les grains de céréales les cultures fourragères les sous-produits de cultures les parcours naturels et les sous-produits de l’agro-industrie constituent l’essentiel des disponibilités alimentaires pour le cheptel Chaque ressource alimentaire contribue dans la couverture des besoins du cheptel selon les conditions climatiques de l’année En année favorable le disponible fourrager est estimé en moyenne à milliards

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

184

d’unités fourragères (F) Il est de milliards d’F en année défavorable

Pour la campagne agricole - les disponibilités fourragères étaient de l’ordre de milliards d’F répartis de la manière suivante :

• Les sous-produits des cultures constitués essentiellement des sous-produits de la céréaliculture (pailles et chaumes) ont assuré un apport fourrager de l’ordre de milliards d’F soit près de % de l’ensemble des ressources disponibles dans le pays

• Les parcours ont contribué par un apport de milliards d’F soit % des disponibilités fourragères

• La contribution des grains de céréales dans le bilan fourrager était de milliards d’F ce qui représente % du disponible fourrager La consommation des céréales concerne particulièrement l’orge et le maïs qui constituent % des céréales consommées par les animaux

• Les cultures fourragères ont assuré un apport de milliards d’F soit environ % du bilan fourrager En irrigué la production fourragère est dominée par la luzerne le bersim et le maïs fourrager Alors qu’en zone bour les espèces fourragères dominantes sont l’orge fourragère et l’avoine

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

185

• Les sous-produits de l’agro-industrie ont fourni milliards d’F ce qui représente environ % des besoins du cheptel Le son la pulpe de betterave et les tourteaux constituent les sous-produits les plus importants de cette catégorie d’aliment

4.2-2-2 Programme de sauvegarde et de protection du cheptel

Le programme de sauvegarde et de protection du cheptel au titre de la campagne agricole - a comporté les principales actions suivantes :

• La suspension de la perception des droits de douanes à l’importation applicables aux aliments de bétail (orge maïs coques de soa pois fourrager graines de coton résidus d’amidonnerie germes de maïs tourteaux secondaires) durant toute la campagne -

• La distribution d’une quantité de quintaux d’orge subventionnée au profit des éleveurs et groupements d’éleveurs pour un cot de millions DH

• La distribution d’une quantité de quintaux de maïs subventionné au prix de DH/q au profit des éleveurs et groupements d’éleveurs pour un cot de millions DH

• La distribution d’une quantité de millions de quintaux d’aliments composés subventionnés au prix de DH/q au profit des éleveurs et groupements d’éleveurs pour un cot de millions DH

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

186

4.2-2-3 Prix des aliments du bétail

A l’exception de l’ensilage de maïs et du foin de luzerne dont les prix ont connu une baisse sensible les prix des autres aliments du bétail ont enregistré une augmentation importante par rapport à l’année précédente Les hausses les plus élevées ont concerné l’orge locale (%) l’orge importée (%) et la PSB (%)Le prix du son local n’a pas subi d’augmentation

TABLEAU 24 : PRIX MOYEN DES ALIMENTS DE BETAIL EN DH/KG

Aliments Variation (%)

Paille % Orge locale % Orge importée % PSB % Son local % Ensilage maïs -% Foin de luzerne -%

4.2.3 Amélioration génétique

4-2-3-1 Elevage bovin

a) La poursuite de l’opérationd’identification

généralisée des bovins

L’opération d’identification du cheptel bovin a été lancée depuis mai avec l’obectif d’identiier la totalité du cheptel bovin sur une période de à ans Le programme qui porte

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

187

sur l’identiication de têtes est réparti en quatre tranches comme suit :

TABLEAU 25 : NOMBRE DE BOVINS A IDENTIFIER

Tranches Nombre de bovins à identifier

Première .

Deuième .

Troisième .

Quatrième .

Total ..

Au décembre l’effectif global identifié est de têtes soit % du programme variant de % à % au niveau des DPA et de % à % au niveau des ORMVA Les réalisations du programme d’identification par DPA et ORMVA ventilées par tranche sont résumées comme ci-après :

TABLEAU 26 : NOMBRE DE BOVINS IDENTIFIES

Zones Nombre de bovins identifiés

Total Tranche Tranche Tranche

ORMVA .

DPA .

Total . . . .

b) L’amélioration des bovins de races locales dans les

régions bours

L’année a connu la poursuite du programme de développement de la race bovine « Blonde Oulmès Zaer » dans

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

188

le cadre de la convention de partenariat entre la DPA de Khemisset et l’Association des Eleveurs de Bovins de la race « Blonde Oulmès-Zaer

Les actions inscrites au courant de l’exercice se sont concrétisées par l’encadrement des éleveurs adhérents à l’association et l’organisation de la ème édition du concours de la race qui a connu la participation de éleveurs et un effectif de ttes bovines ayant bénéficié de primes d’un montant de DH

c) L’insémination artificielle

Les principales réalisations ont porté sur la poursuite de l’équipement des centres régionaux d’insémination artificielle (Casablanca et Kénitra) et l’appui à la mise en application de l’insémination artificielle chez les éleveurs Les réalisations on atteint inséminations ayant touché exploitations d’élevage laitier soit une augmentation de % par rapport à l’année précédente

L’application de l’insémination artificielle chez les éleveurs est conduite en partenariat avec les associations professionnelles des éleveurs qui contribuent aux frais d’application de cette technique chez les bénéficiaires

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

189

d) Le contrôle laitier et la production des

reproducteurs

A la suite de la décision de procéder au transfert de la gestion du contrôle laitier aux associations et coopératives des éleveurs cette activité relève depuis des organisations professionnelles En le nombre d’unité pépinière encadré est de avec un effectif de vaches laitières sous contrôle laitier

e) Importation de reproducteurs de races pures

L’opération d’importation du bétail reproducteur de races pures a abouti en à l’acquisition d’un effectif de génisses reproductrices dont % importées de France % d’Allemagne % de Hollande et % des Etats-nis

EVOLUTION DES REALISATIONS DE L’INSEMINATION

ARTIFICIELLE

171094

166796

183733

203532

222756

252910

290637 268

459

290730

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

190

4-2-3-2 Elevage ovin et caprin

a) Elevage ovin

Les réalisations de l’année ont porté sur la poursuite du programme d’amélioration génétique des ovins de races locales dans leur « zone d’origine » Le programme a concerné l’encadrement de éleveurs adhérents exploitant femelles Cet effectif englobe sélectionneurs professionnels exploitant plus de brebis inscrites dans les livres généalogiques Le contrôle des performances et l’indexation ont été réalisés dans élevages avec agneaux pesés

EVOLUTION DES IMPORTATIONS DE GENISSES(Unités)

10 940

9 694

10 0499

028

2001-2004

2005

2006

2007

2008

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

191

Les éleveurs sélectionneurs ont produit en béliers sélectionnés et antenaises sélectionnées soit une augmentation respective de % et % par rapport à l’année précédente Les éleveurs intégrés dans ce programme sont organisés dans groupements

ne importance particulière a été donnée au volet formation des éleveurs dans les domaines de développement des techniques et de conduite telles que l’alimentation l’amélioration génétique et la santé animale

EVOLUTION DU CHEPTEL OVIN SELECTIONNE(Effectif total: béliers + antenaises)

17 79719 925

23 268

28 43732 612

30 22334 245

41 832

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

b) Elevage caprin

Le programme de développement de l’élevage caprin notamment dans les zones de montagnes a porté en sur l’encadrement de éleveurs propriétaires de têtes et organisés en groupements L’année qui constitue la

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192

deuxième année de la tournée de sélection et de marquage des caprins a concerné éleveurs sélectionneurs possédant chèvres (type Barcha et type Atlas) qui ont présenté leurs animaux à la commission nationale de sélection Celle-ci a inscrit femelles (chevrettes) et mâles (chevreaux)

Le programme de développement ovin et caprin est réalisé en partenariat avec l’Association ationale Ovine et Caprine dans le cadre d’un contrat-programme qui définit les obectifs les moyens nécessaires et le suivi évaluation des résultats obtenus

4-2-3-3 Développement de lʼapiculture Le développement de l’apiculture continue de bénéficier

d’une attention particulière compte tenu de son rôle socioéconomique dans le milieu rural notamment dans les zones défavorisées Les actions de modernisation de ce secteur se sont poursuivies en par la diffusion de ruches modernes peuplées accompagnées du matériel technique nécessaire au profit des éleveurs organisés en coopératives Ces distributions ont touché les petits éleveurs des zones bours des provinces de Khouribga Tiznit Sidi Kacem Essaouira El Hoceima Rabat-Salé et Khemisset

En tonnes de miel ont été produites dont

tonnes dans le secteur industriel et tonnes dans le secteur traditionnel La production de cire a atteint tonnes Le nombre d’apiculteurs n’a pas évolué par rapport à Il

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

193

est estimé en à apiculteurs dont traditionnels et apiculteurs modernes En revanche le nombre de ruches a sensiblement progressé en passant de unités à unités entre et ( ruches traditionnelles et ruches modernes)

4-2-3-4 Elevage camelin Le programme a porté sur l’organisation de deux

concours d’élevage camelin dans les provinces de Dakhla et de Laâyoune en vue d’inciter les éleveurs à la promotion de la production cameline dans ces provinces Près de éleveurs ont bénéficié de primes d’encouragement

4-2-4 Santé animale

4-2-4-1 Défense et protection sanitaire du cheptel La lutte collective contre les maladies animales réputées

légalement contagieuses et les maladies à incidence économique s’est poursuivie en sous forme de campagnes de vaccinations ou de traitement qu’elles soient généralisées à l’échelle nationale ou régionalisées (ciblées dans les zones à risque)

Les réalisations de l’année résumées dans le

tableau ci-après ont permis de consolider le matelas immunitaire du cheptel vis-à-vis des maladies contagieuses et

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194

de réduire les effets négatifs des maladies à incidence économique dans les zones enclavées et pauvres

Tableau : BILAN DES REALISATIONS DE L’ANNE EN MATIERE DE

PROTECTION SANITAIRE DU CHEPTEL

ampagne Espèces

concernées Zone d’action

Effectifs vaccinés

ou traités

(en ttes) Vaccination contre

la peste des petits

ruminants Ovins et caprins Tout le territoire

national ..

Vaccination contre

la Bluetongue Ovins Tout le territoire

national ..

Vaccination contre

la rage canine

Chiens à propriétaire

Tout le territoire national .

Vaccination contre

le charbon

bactéridien

Ruminants Zones charbonneuses .

Vaccination contre

la variole cameline Camelins Provinces du Sud .

Traitement contre

les parasitoses

eternes

Ruminants Provinces du Sud

et zones enclaves

et pauvres

..

Vaccination contre

les entérotoémies

Ruminants

..

Traitement contre

les parasitoses

internes

..

Vaccination contre

la typhose aviaire

Poules pondeuses

Elevages de poules

pondeuses ..

Vaccination contre

la brucellose bovine Bovins Région de Souss Massa .

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

195

4.2.4.2. Epidémiosurveillance et enquêtes épidémiologiques

Fièvre aphteuse : Depuis le mois d’avril aucun foyer de fièvre aphteuse n'a été déclaré au Maroc La surveillance clinique de la Fièvre aphteuse a été poursuivie en sur l’ensemble du territoire national pour l’ensemble des espèces sensibles (bovins petits ruminants et camelins) Les résultats de ces prospections n’ont fait état d’aucune anomalie sanitaire attribuable à la fièvre aphteuse

Influenza Aviaire : L’épidémiovigilance et le suivi permanent et régulier de l’état sanitaire du cheptel avicole national (élevages industriels et traditionnels avifaune) a été poursuivie durant l’année Toutes les investigations analytiques effectuées ont permis de confirmer l’absence de toute circulation du virus de l’influenza aviaire sur le territoire national confirmant ainsi la préservation du statut indemne de notre pays au regard de cette maladie

Peste des petits ruminants : Dans le cadre de la surveillance sanitaire des petits ruminants à l’échelle nationale une enquête de séro-surveillance a été réalisée et a concerné la Peste des Petits Ruminants dont l’obectif est d’élucider la situation épidémiologique vis-à-vis de cette maladie après son apparition au Maroc en Juillet La situation épidémiologique fait état de foyers ( ovins caprins) enregistrés au niveau de

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196

provinces ( communes) Le taux de morbidité est de % et le taux moyen de mortalité est de %

lavelée ovine: Le système d'épidémiosurveillance de la maladie a été poursuivi avec ovins prospectés en moyenne par mois (soit un taux moyen de % du cheptel ovin) au niveau des principaux points de concentration des ovins (souks exploitations abattoirs lieux de rassemblements à l’occasion des campagnes collectives de vaccination et/ou de traitement cabinets vétérinaires) La situation épidémiologique fait état de foyers ( cas) enregistrés au niveau de provinces Le taux de morbidité est de % et le taux moyen de mortalité est de %

Tuberculose bovine : La surveillance de la maladie a été poursuivie en au niveau des abattoirs Le bilan actuel fait état de nouveaux cas tuberculeux découverts lors de l’inspection sanitaire et hygiénique

Brucellose bovine : n seul foyer (cas) a été déclaré dans la province de Benslimane

Brucellose des petits ruminants: ne enquête sérologique a été réalisée afin de déterminer la prévalence de la brucellose chez les petits ruminants les résultats de cette enquête ont montré une prévalence de %

Fièvre charbonneuse : foyers ( cas) ont été déclarés dans les provinces de Larache El Kelaa et Meknes

Variole ameline : foyers ( cas) de variole cameline ont été déclarés dans la province d’Errachidia

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

197

Rage animale : cas (toutes espèces confondues) ont été déclarés dans provinces (Agadir Ida Outanane Agadir Inzegane Ait Melloul Al Haouz Al Hoceima Azilal Béni Mellal Benslimane Berkane Boulemane Casablanca Chefchaouen El Haeb El Jadida El Kelaa Errachidia Essaouira Fès Figuig Guelmim Ifrane Kenitra Khénifra Khouribga Marrakech Médiouna Meknes Mohammedia Moulay Yacoub ador Ouarzazate Ouda Rabat Safi Sefrou Settat Sidi Kacem Tan Tan Tanger Asilah Taounate Taza et Zagora)

4-2-5 Productions animales, consommation et prix

4-2-5-1 Viandes rouges La production de viandes rouges couvre près de % de

la demande Elle s’est située à près de tonnes en soit un accroissement de % par rapport à ( t) La consommation moyenne annuelle de viandes rouges est estimée à kg par habitant

Par rapport à l’année précédente les prix des viandes

rouges enregistrés en ont afiché une hausse de % pour les bovins et % pour les ovins pour se situer en moyenne à DH/kg carcasse et DH/kg carcasse respectivement

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

198

4-2-5-2 Lait et produits laitiers

La production laitière est évaluée à milliards de litres en soit une hausse de % par rapport à et de % par rapport à la moyenne des cinq dernières années (-) Ce niveau a permis de couvrir % de la demande en lait et produits laitiers (lait frais HT …) le reste est couvert par les importations notamment la poudre de lait et le beurre destinés essentiellement à l’industrie alimentaire

Plus de centres de collecte ont contribué à la collecte de lait en La quantité de lait usiné est de l’ordre de millions de litres dont millions de litres de lait pasteurisé et millions de litres de lait HT Le reste est dédié aux produits dérivés du lait

ENCADRE n°3 FEDERATION INTERPROFESSIONNELLE

DES VIANDES ROUGES

Sur le plan de l’organisation professionnelle l’année a vu la création de la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR) Cette Fédération regroupe collèges représentant chacun une branche d’activité de la ilière :

• Le collège des producteurs qui réunit : - L’Association ationale des Eleveurs de Bovins- AEB - L’Association ationale des Ovins et Caprins- AOC - L’Association ationale des Producteurs de Viandes Rouges- APVR - La Coopérative Agricole COPAG - L’Association des Producteurs de Viandes rouges de Tadla- APVRT

• Le collège des commerçants en gros et demi gros représenté par l’Association ationale des Chevillards- AC

• Le collège des détaillants représenté par l’Association ationale des Bouchers- AB

• Le collège des transformateurs qui comprend : - L’Association Marocaine des Industriels des Viandes- AMIV - L’Association Marocaine des Transformateurs des Viandes- AMTV

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

199

La consommation annuelle de lait est évaluée à litres par habitant en La consommation du beurre en s’élève à kg par habitant et par an soit un taux de couverture de %

Le prix d’achat du lait à l’éleveur a subi une variation respectivement de à DH/litre en période de basse lactation et de à DH/litre en période de haute lactation Le prix de vente du lait conditionné aux consommateurs est passé de DH en à DH le demi-litre en

4-2-5-3 Aviculture

En la production totale de viandes de volailles a atteint tonnes soit une augmentation de % par rapport à Le secteur intensif moderne a assuré % de l’offre de viandes de volailles avec une production estimée à tonnes marquant un accroissement de prés de % par rapport à ( tonnes) Le secteur traditionnel a

EVOLUTION DE LA PRODUCTION LAITIERE (Milliards de litres)

1,101,20

1,25

1,37 1,41

1,571,66

1,80

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

200

continué de stagner autour d’une production évaluée à tonnes

La production de poussins d’un our de type chair est estimée en à millions d’unités contre millions en Elle a permis de satisfaire l’ensemble des besoins du marché Concernant les dindonneaux d’un our non reproducteurs millions d’unités ont été mises en place (production locale et importations comprises) en contre millions d’unités en La production locale a représenté environ %

La situation de l’infrastructure de production du secteur moderne en comprend :

couvoirs type chair d’une capacité de millions poussins par an

couvoirs type ponte d’une capacité de millions de poulettes par an

couvoirs dinde d’une capacité de millions de dindonneaux par an

unités d’élevage de poulets de chair élevages de dinde unités d’élevage de poules pondeuses et unités de fabrication d’aliments d’une capacité

totale de millions de tonnes d’aliments par an

Le réseau d’abattoirs avicoles exclusivement privé est composé de unités oficiellement agréées d’une capacité de tonnes par an soit près de % de la capacité effective

La consommation annuelle par tête d’habitant est passée de kg à kg entre et Le prix moyen du poulet s’est situé à DH le kg au poids vif en ; marquant

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

201

une augmentation de % par rapport au prix enregistré en

La production d’œufs de consommation a légèrement diminué en en se situant à milliards d’unités contre milliards d’unités l’année précédente Cette baisse s’est répercutée sur le niveau de consommation moyen par tête d’habitant qui est passé de unités/an en à unités/an en L’élevage intensif moderne a assuré la fourniture de près de milliards d’œufs Le prix moyen des œufs a été de DH l’unité soit une hausse de % par rapport à

La production d’aliments composés pour volailles a atteint millions de tonnes en soit une évolution de % par rapport à l’année précédente

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE VIANDE DE VOLAILLE (Milliers de tonnes)

315 320342

385 370

420

490

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

202

4-2-6 Echanges commerciaux dʼanimaux vivants

Dans le cadre des accords sanitaires bilatéraux le Maroc a procédé à l’importation de différentes espèces d’animaux et à l’exportation d’équidés La situation de ces échanges est consignée dans le tableau ci-après

TABLEAU 28 : ECHANGES COMMERCIAUX D’ANIMAUX VIVANTS

Espèces Importations Eportations Provenance/

destination

Equidés

têtes

chevaux

Allemagne Belgique

Espagne France pays bas Pologne Tunisie

UAE USA et Lybie.

Allemagne Belgique

Espagne France

Portugal.

Semences équines doses France

Bovins reproducteurs de race pure

têtes France Allemagne ollandeet USA

aprins reproducteurs de race

pure

têtes France Espagne

Semence Bovine doses

USA anada et France

Volailles :

Poussins reproducteurs chair

Poussins reproducteurs ponte

Dindonneau d’un our

Reproducteurs dinde

France-Espagne

Allemagne-RU

France

France

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

203

V- CONTRIBUTION DE L’AGRICULTURE A L’ECONOMIE NATIONALE

V-1- L’AGRICULTURE ET LA FORMATION DU REVENU NATIONAL

Après la forte décroissance enregistrée par le secteur agricole en (- % en prix courants) l’année a connu un redressement notable du Produit Intérieur Brut Agricole qui a atteint une valeur de prés de milliards de dirhams en prix courants contre milliards de dirhams en soit une croissance de % Ce résultat a permis à l’activité agricole d’améliorer sa contribution au Revenu ational Brut (RB) qui est passée de % en à % en La contribution du groupe d’activités ‘Secondaire Tertiaire’ au RB a vu sa quotepart quasiment stagner avec % en et % l’année précédente à la suite de la baisse de la demande étrangère pour le secteur secondaire et la baisse des services liés au tourisme pour le secteur tertiaire Quant à la contribution des Revenus ets reçus de l’Extérieur (RE) leur quotepart dans la formation du RB a reculé de % en à % en

Au niveau du Produit Intérieur Brut (PIB) qui s’est accru de % en prix courants l’activité agricole a contribué à hauteur de points de pourcentage à la croissance économique contre - points l’année précédente Le PIB non agricole a continué à assurer l’essentiel de la croissance avec points de pourcentage en hausse par rapport à sa contribution en qui s’était établie à points

SAMSAM N° 8 Novembre 2010

204

Tableau : CONTRIBUTION DU PIBA ET DES AUTRES BRANCHES

D’ACTIVITE DANS LE REVENU NATIONAL BRUT DISPONIBLE

PRIX COURANTS BASE

(En millions de Dirhams)

* Provisoires

Produit Intérieur Brut PIB

Revenus Nets reçus de l’Extérieur RNE

Revenu National Brut disponible RNB

Activités primaires

Agriculture

Pêce

Activités secondaires

Activités tertiaires

() Industrie extractive Industrie (hors rafinage du pétrole) Rafinage du pétrole et autres produits d’énergie Électricité et eau Bâtiment et travaux publics () Commerce Hôtels et restaurants Transports Postes et télécommunications Autres services (Activités financières et assurances Services rendus aux entreprises et services personnels Education santé et action sociale Branche fictive) Administration publique générale et sécurité sociale () Certains chiffres ont été révisés Source des valeurs en millions D: Rapport Bank Al Maghrib eercice

EVOLUTION DE LA CROISSANCE DU REVENU NATIONAL BRUT, DU PIBA ET DU GROUPE D'ACTIVITES ' SECONDAIRES ET TERTIAIRES' (Prix courants)

10,9%

21,0%

1,1%

11,1%

-20,0%

-15,0%

-10,0%

-5,0%

0,0%

5,0%

10,0%

15,0%

20,0%

25,0%

30,0%

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Croissance du Revenu Natioal Brut (%)Croissance du PIB Agricole (%)Croissance des Revenus Nets reçus de l'Exterieur (%)Croissance des activités 'secondaires et tertiaires' (%)

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205

CONTRIBUTION DU PIB AGRICLE ET DU PIB NON AGRICOLE DANS LA FORMATION DU TAUX DE CROISSANCE DU PIB

(Prix courants base 1998)

11,8%

2,6%

9,2%

-4,0%

-2,0%

0,0%

2,0%

4,0%6,0%

8,0%

10,0%

12,0%

14,0%

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Taux de croissance du PIBContribution du PIBA dans le Taux de croissance du PIBContribution du PIB Non Agricole dans le Taux de croissance du PIB

V-2 EMPLOI EN MILIEU RURAL

En la population active âgée de ans et plus a atteint millions de personnes dont millions de personnes pourvues d’un emploi et millions de personnes actives en chômage Avec un taux d’emploi de % le secteur "agriculture forêt et pêche" est resté le principal fournisseur d’emplois au niveau national suivi par le secteur des services avec % En milieu rural % des actifs occupés adultes exercent leur emploi dans le secteur de l’"agriculture forêt et pêche" Cette proportion atteint % chez les femmes contre % chez les hommes

Toutefois la contribution à l’emploi du secteur d’activité « Agriculture forêt et Pêche » au niveau national connait une tendance baissière depuis l’année o il a enregistré sa plus haute contribution avec % pour se situer à son taux le plus faible en soit % (Voir graphique ci-après)

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EVOLUTION DU TAUX D'EMPLOI DU SECTEUR " AGRICULTURE, PECHE ET FORETS"

40,0%

41,0%

42,0%

43,0%

44,0%

45,0%

46,0%

47,0%

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Pour

cent

age

Taux d'emploi de la population active occupée (%)Courbe de tendance linéaire

Source des données ayant servis pour le graphique : Rapports annuels du HCP sur l’emploiau Maroc ( à )

Le volume global de l’emploi a progressé à l’échelle nationale de % entre et à la suite essentiellement de l’accroissement de l’emploi urbain de % L’emploi en milieu rural quant à lui a reculé de % Cette régression est attribuée à la perte de postes au niveau de l’emploi agricole qui a baissé de % En revanche les emplois non agricoles en zones rurales ont enregistré une augmentation de % dans les "bâtiments et travaux publics" ( postes) et une hausse de % dans les services ( postes)

L’accroissement de l’emploi à l’échelle nationale a été assuré par les secteurs d’activité des BTP des services et de l’industrie (y compris l’artisanat) qui ont enregistré entre et des accroissements de l’emploi de % % et % respectivement L’emploi dans le secteur agricole a pour sa part reculé au niveau national de postes soit une baisse de %

*********

LA VALORISATION DES PRODUITS DE TERROIR

LIGNES D’ACTION DU PILIER DU PLAN MAROC VERT

Dossier

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TABLE DES MATIERES

LA VALORISATION DES PRODUITS DE TERROIR

LIGNE D’ACTION DU PILIER DU PLAN MAROC VERT

I- LA DEFINITION DU TERROIR 213

II- LE TERROIR AU CENTRE DES NOUVELLES VISIONS POUR LA PETITE AGRICULTURE 219

2.1. Lʼémergence de nouvelles visions à tous les niveaux 219

2.2. De nouvelles prises de conscience de la société marocaine 220

2.3. De nouvelles actions pour répondre aux attentes 222

III. LES TERROIRS : ATOUTS, ENJEUX ET NOUVELLES DYNAMIQUES 226

3.1. Des atouts pour un développement durable 226

3.2. Les enjeux dʼune politique de terroir 228

3.3. De nouveaux engagements pour les terroirs 230

3.4. Un plan dʼaction pour le développement des produits de terroir 231

3.5. La nouvelle loi sur les signes dʼorigine et de qualité 234

IV. DES EXEMPLES DE NOUVELLES DYNAMIQUES AU PLAN REGIONAL ET LOCAL 239

4.1. LʼOriental 239

4.1.1. LʼIGP « Clémentine de Berkane » 240

4.1.2. Le projet dʼIGP « Viande dʼagneau Béni Guil » 242

4.1.3. Des perspectives sur dʼautres produits 243

211

215

215

216218

223

223

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237

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238240

241

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4.2. Le Souss Massa Draa 244

4.2.1. LʼIGP Argane 246

4.2.2. ʼAOP Safran de Taliouine 254

4.3. La province dʼEssaouira 259

4.3.1. Lʼhuile dʼolive “AOP Tyout Chiadma” 260

4.3.2. Le chevreau dʼarganier 264

4.4. Chefchaouen-Tanger-Tetouan 266

4.4.1. Le projet de parc naturel de Bouhachem 267

4.4.2. La province de Chefchaouen, du projet MEDA au Forum Planète Terroirs 269

V. L’ACCOMPAGNEMENT DE L’INRA : UN PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LES TERROIRS 279

VI. CONCLUSION 283

242

244

252

257

258

262

265

267

277

281

264

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I- LA DEFINITION DU TERROIR

La conceptualisation du « terroir » nʼémerge quʼau 19ème siècle avec le développement de la pédologie et de la science du sol. Le terme avait une dimension essentiellement de géographie, où le terroir était considéré comme un élément du « finage ». Il était immanent, les hommes ne faisaient que révéler ses potentialités.

Cependant, grâce au travail de scientifiques, le terme de « terroir » va connaître une évolution. Le terroir devient compris comme lʼexpression dʼune société humaine et de son organisation sociale, de ses pratiques, de ses activités et de son histoire. Les terroirs sont alors appréhendés comme des espaces particuliers, au sein desquels certaines productions et activités se développent et sʼinscrivent dans des cultures locales : le terroir devient un concept qui tisse des liens entre culture, nature et développement économique et social comme lʼillustre le schéma ci-après.

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Le terroir, système dʼinteractions (Source : Terroirs et Cultures)

La définition actuellement retenue, élaborée à lʼUNESCO à la suite dʼun travail conjoint de lʼINAO et de lʼINRA France, dans le cadre des premières rencontres internationales « Planète Terroirs », est présentée dans lʼencadré 4.

Encadré 4 :

La définition du terroir

« Un Terroir est un espace géographique délimité, défini à partir d'une communauté humaine qui construit au cours de son histoire un ensemble de traits culturels distinctifs, de savoirs, et de pratiques fondés sur un système d'interactions entre le milieu naturel et les facteurs humains.

Les savoir-faire mis en jeu révèlent une originalité, confèrent une typicité et permettent une reconnaissance pour les produits ou services originaires de cet espace et donc pour les hommes qui y vivent.

Les terroirs sont des espaces vivants et innovants qui ne peuvent être assimilés à la seule tradition ».

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DOSSIER

Cette définition invite à comprendre le terroir dans une acception large. Les travaux du Conseil Général du Développement Agricole relatifs au Pilier II du Plan Maroc Vert ont conduit à mettre en avant trois grandes « entrées » de lecture et dʼaction, possibles et inter reliées.

La première entrée, agro-écologique, est celle de la gestion des ressources naturelles et biologiques. Pour quʼun terroir existe et produise, il faut dʼabord que la communauté concernée sache en gérer les ressources dʼune façon durable. Ceci suppose toute une série de savoir-faire qui peuvent aller de la manière de conserver et mettre en culture les sols à la sélection et la préservation de races et cultivars adaptés aux contraintes et nécessités locales, et à la gouvernance collective de lʼeau ou des parcours. Lʼenjeu de la gestion est souvent double : produire dʼavantage pour assurer lʼalimentation de communautés croissantes en nombre ou pour vendre davantage sur les marchés, et parallèlement réduire les risques, par exemple ceux des inondations. Ce double enjeu : « réduire les risques » et « produire plus » est notamment le trait commun essentiel de toutes les montagnes méditerranéennes. Les efforts considérables réalisés au cours de lʼhistoire par les communautés pour créer et conserver des sols, maîtriser lʼeau, diversifier le patrimoine génétique, développer la petite irrigation, lʼarboriculture et lʼagro-sylvo-pastoralisme

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peuvent sʼy regarder comme à livre ouvert. Il en a résulté des « paysages construits » et une exceptionnelle diversité de terroirs, de races et de variétés locales (rien quʼaux alentours de Chefchaouen, on dénombrerait 133 variétés différentes de figues) et de régimes alimentaires.

La deuxième entrée est celle des « produitsalimentaires ou transformés » issus du terroir. Cʼest celle des « produits de terroir » et des multiples spécialités culinaires et autres qui les accompagnent. Certains produits occupent une aire géographique large, dʼautres, extrêmement locale.

La troisième entrée est celle du « terroir-territoire : panier de biens et de services » : dans les territoires qui peuvent le justifier, le terroir est alors considéré comme un ensemble territorial complexe, fruit dʼinteractions multiples entre nature et culture. Il ne se limite pas à des savoir-faire dans la gestion des ressources naturelles et dans la production de denrées alimentaires et spécialités culinaires. Il intègre dʼautres produits dont il a besoin, notamment artisanaux, ainsi quʼune diversité de savoir-faire et de services complémentaires. Les « paysages », y compris lʼhabitat rural, le petit patrimoine bâti,… sont, entre autres choses, les fruits de cette interaction. Il peut aussi mettre à disposition, outre ses produits, toute une série de services, dont le tourisme, lequel peut contribuer à assurer la promotion de ses produits.

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II- LE TERROIR AU CENTRE DES NOUVELLES VISIONS POUR LA PETITE AGRICULTURE

2.1. Lʼémergence de nouvelles visions

Lʼexpérience montre que lʼenclenchement des nouvelles dynamiques de terroirs est souvent initié par des acteurs de terrain, qui ont su se donner de nouvelles « visions » pour leur territoire. Tous, à leurs niveaux de responsabilité respectifs, ont été à lʼécoute de leur territoire et ils ont su impulser un mouvement collectif, souvent avec des moyens limités.

Ces nouvelles visions se forgent également chez des hommes de science qui contribuent à alimenter le débat dʼidées et à aider la décision publique. Leur engagement à travers la réflexion prospective, lʼanalyse stratégique, lʼanalyse internationale comparée (le ʻbenchmarkʼ), les nouvelles ouvertures proposées par la recherche, sont le complément nécessaire de lʼengagement sur le terrain.

Pour assurer lʼavenir du pays qui doit passer dʼune agriculture duale à une agriculture plurielle un « retournement de vision » sʼavère nécessaire. Il invite en effet à un changement de regard sur la petite agriculture et sur les montagnes. Les montagnes et la petite agriculture, invitées à entrer dans une « post modernité », celle dʼune « nouvelle agriculture » et dʼune « nouvelle ruralité », ne doivent plus être considérées dʼabord comme des

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zones de refuge ou dʼagriculture « sociale ». Il justifie ainsi le nouveau cap fixé par le Plan Maroc Vert, c'est-à-dire celui du « million dʼentreprises agricoles » qui succède ainsi à celui du « million dʼhectares irrigués »..

2.2. De nouvelles prises de conscience

Les nouvelles dynamiques observées sur le terrain trouvent leur origine dans une double prise de conscience de leurs acteurs : celle de lʼimpasse écologique et celle du potentiel de progrès possibles.

La question de lʼeau est centrale dans la prise de conscience. Cʼest elle qui impose par exemple au Souss Massa Draa une nouvelle vision de développement. Dans cette nouvelle vision, les produits de terroirs ont dʼautant plus leur place quʼils sont adaptés à lʼécosystème et de plus en plus demandés par le marché pour leurs valeurs multiples.

La prise de conscience de la valeur économique potentielle des produits de terroirs est lʼautre déclencheur de la nouvelle vision. Le produit de terroir, demandé par le marché grâce à sa réputation et à sa qualité, peut permettre une création importante de valeur ajoutée. Le progrès potentiel est considérable comme le montre lʼévolution récente du prix du safran payé au producteur, passéde moins de 10.000 DH/kg à plus de 25.000 DH/kg en 2009. En effet, la valeur ajoutée des produits à forte notoriété comme lʼhuile dʼargan et le safran de

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Taliouine, échappe pour lʼessentiel aux acteurs locaux et au pays. Bien valorisés, les autres produits pourraient acquérir à leur tour une forte réputation et permettre des améliorations de revenus significatives. Les nouvelles valeurs, sensorielles, émotionnelles, culturelles, esthétiques et éthiquespeuvent faire la moitié du prix.

Grâce à la reconnaissance de lʼorigine comme un « bien public » et aux synergies positives qui se créent entre les différents produits et services, la nouvelle économie de terroir, à condition de ne pas sʼenfermer dans une approche simpliste et réductrice de quelques filières de produits à IG, peut permettre de générer non pas seulement de la valeur ajoutée captable localement mais aussi de lʼéquité, de la résilience et un gain collectif majoré. Dans lʼéconomie de terroir, grâce au « paniers de biens et de services », les synergies entre les produits et les services amplifient les gains escomptés.

Les terroirs en sʼadressant à toutes les dimensions de la durabilité (la culture, lʼéconomie et le développement, lʼéquité, les équilibres urbain/rural, la transmission des savoirs, les ressources naturelles et les écosystèmes) sont donc un sujet au cœur des nouveaux défis mondiaux. Ils invitent à de nouvelles lectures et à de nouvelles approches scientifiques, y compris au plan de lʼéconomie où ils supposent des analyses de type « méso-économique ».

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2.3. De nouvelles actions pour répondre aux attentes

La mise en place dʼIG (Indication géographique) a révélé une grande diversité dʼattentes. Elle a, en effet, dévoilé la complexité et la diversité des questions, des enjeux et des contributions possibles des terroirs au développement durable. Pour répondre à ces attentes six grands types dʼactions sont à renforcer :

• La lutte contre lʼusurpation et contre les fraudes. Cʼest la première raison de la demande de reconnaissance en IG. Il est notamment invoqué dans les cas de la clémentine de Berkane et de lʼhuile dʼargan, produits qui ont déjà acquis une forte réputation. Pour lʼArgane, il sʼagit à la fois de lutter contre lʼusurpation et de permettre aux acteurs de la réserve de biosphère de se réapproprier le nom et la notoriété du produit.

• Lʼaction collective par la structuration de la filière et de la promotion de démarches de valorisation et de mise en marché. Ce motif est clairement exprimé pour lʼIGP (Indication Géographique Protégée) Argane et il a justifié la création dʼAMIGHA (Association Marocaine de lʼindication géographique de lʼHuile dʼArgane), organe de défense et de gestion qui regroupe lʼensemble des coopératives et un collège

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dʼindustriels. LʼAOP (Appellation dʼOrigine Protégée) Tyout Chiadma a été aussi à lʼorigine dʼune structuration professionnelle puisque son élaboration a conduit à la création de la coopérative. La réussite dans ce domaine ne va cependant pas

de soi et peut prendre du temps. Le cas du safran de Taliouine le montre : la dynamique de valorisation a permis la création de petites coopératives à forte discipline collective, mais lʼessentiel reste à faire. Et lʼimpulsion donnée par la région pour la mise en place de lʼAOP va devoir trouver sa traduction dans une organisation professionnelle inclusive. Lʼexpérience française confirme de son côté que le succès nécessite des organes de défense et de gestion (ODG) très bien structurés et agissant dans la durée : lʼobtention dʼune IGP ou AOP nʼest quʼune étape.

• Lʼinformation du consommateur. La politique dʼorigine permet dʼapporter aux consommateurs des garanties de traçabilité et dʼorigine, et donc aussi des garanties sur des modes de production spécifiques et une certaine authenticité, qualité et équité. Ce motif est clairement mis en avant dans les cas de la clémentine de Berkane, de lʼIGP Argane et du chevreau de lʼarganier. Il vaut en fait pour tous les produits.

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• La fixation sur le territoire de la valeur ajoutée, lʼaugmentation des revenus des communautés locales et la sortie de la pauvreté. Cet objectif vient en général en tête de tous ceux affichés pour les produits du Pilier II du Plan Maroc Vert. Cʼest le cas notamment pour lʼIGP Argane, les AOP Tyout Chiadma et safran de Taliouine, ainsi que pour les projets dʼIGP ou dʼAOP relatifs aux chevreaux dʼarganier, à lʼagneau Beni Guil, à la datte Aziza. Cʼest aussi le motif premier de tous les petits projets de valorisation locale des nouveaux produits à base de cactus ou de dattes molles développés avec lʼappui de lʼINRA par lʼAgence du Sud, lʼOffice régional de mise en valeur agricole du Tafilalet et la plate forme Agro-tec du Souss Massa Draa.

La valorisation des produits de terroirs et de lʼorigine représente donc pour le pays un outil essentiel de développement rural et de sortie de la pauvreté. Cet objectif devrait inviter à donner une grande attention à la question de la valorisation des ovins et caprins de parcours qui font vivre des millions de personnes et permettent des produits de haute qualité. Les démarches en cours relatives à lʼagneau Beni Guil et au chevreau dʼarganier sont donc importantes.

• La préservation des parcours et la gestion durable des ressources naturelles. Cet objectif est clairement affiché par les projets dʼIGP viande dʼagneau Beni Guil et chevreau dʼarganier. La

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contribution possible des indications géographiques à une restauration et à une gestion durable et responsabilisée des parcours est une question dʼimportance centrale pour tout le Sud et lʼEst méditerranéen. Elle mérite une grande attention et le soutien dʼune recherche/action multidisciplinaire.

• La conservation et la promotion du patrimoine des terroirs : ses savoir-faire, les paysages, la biodiversité. Ce motif, affiché pour la clémentine de Berkane, la datte Aziza et lʼhuile de Tyout Chiadma, est également important pour tous les autres produits. LʼIGP Argane met en avant lʼenjeu de la préservation de la biodiversité du système arganeraie.

Les attentes liées aux terroirs et à lʼorigine sont donc nombreuses et peuvent inviter à en faire les moteurs dʼune agriculture, dʼun pastoralisme et dʼun développement territorial durables dans les territoires qui peuvent le justifier.

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III- LES TERROIRS : ATOUTS, ENJEUX ET NOUVELLES DYNAMIQUES

3.1. Des atouts pour un développement durable

Pour permettre à des communautés nombreuses de mieux vivre de ressources en quantité limitée et menacées de dégradations, il nʼest pas dʼautres solutions que la promotion dʼun développement durable. La valorisation des « terroirs » et « produits de terroirs » et la mise en œuvre dʼ« approches terroirs » sont donc des priorités au cœur du Pilier II du Plan Maroc Vert, quʼil sʼagisse de mieux valoriser économiquement le potentiel en produits de qualité ou de produire plus et mieux en assurant une restauration et une gestion plus durable des ressources naturelles et biologiques.

Le Royaume ne manque heureusement pas dʼatouts pour des progrès dans cette direction. Il a notamment pour lui :

• Une diversité biologique (cʼest le 2ème pays le plus riche en biodiversité de toute la Méditerranée, après la Turquie), agricole et culturelle exceptionnelles,

• Le maintien de fortes traditions et toutes les richesses qui y sont liées,

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• Une très grande diversité de terroirs, de produits (agricoles et artisanaux) et de savoir-faire, y compris culinaires, diversité qui constitue un élément essentiel de l'identité culturelle de la population marocaine, de son histoire, de ses traditions et de son mode de vie et qui contribue à la préservation de la biodiversité animale et végétale et au développement durable,

• Des paysages culturels et naturels dʼune qualité exceptionnelle,

• Des communautés montagnardes et oasiennes encore peu déstructurées et toujours fortes dʼune solidarité active,

• Des réussites de valorisation locale des produits de terroir par de petites coopératives et un développement du tourisme rural,

• Lʼintérêt croissant exprimé par les décideurs sur les terroirs et le nouveau contexte créé par le Pilier 2 du Plan Maroc Vert, la nouvelle loi sur les signes dʼorigine et de qualité et la Stratégie Montagne.

• Lʼappui que de nombreux bailleurs et partenaires du Maroc sont prêts à consentir pour la mise en œuvre du Pilier 2.

• Une demande importante et croissante des marchés (national, touristique, international) pour les produits de terroir du panier méditerranéen et les nouvelles opportunités

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commerciales résultant des accords de libre échange.

Cet important potentiel est permis par lʼextrême diversité de la géographie, de la géologie et des climats (les « 4 » dimensions du pays nʼy sont pas pour rien), et des apports des générations successives. La diversité de races et de variétés cultivées est notamment remarquable.

Il doit aussi beaucoup au maintien de fortes traditions et de communautés encore relativement structurées ainsi que le développement dʼune solidarité active entre les individus des communautés. Les institutions communautaires traditionnelles, bien que non reconnues juridiquement, demeurent actives et un mouvement associatif, important bien que très inégal, a pris jour.

3.2.Les enjeux dʼune politique de terroir

Le premier objectif de lʼengagement sur les terroirs est de contribuer à améliorer les revenus des communautés et la durabilité des agro-écosystèmes. Les enjeux sont à la fois de réduction de la pauvreté, de réussite de la professionnalisation de la petite agriculture, de sécurité alimentaire et de maintien des cohésions et de la stabilité collective.

Une politique de terroirs pourrait avoir aussi dʼautres mérites importants. Des produits de terroir se retrouvent aussi sur les zones littorales et les plaines : leur valorisation et protection peuvent

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permettre de renforcer leur place sur les marchés et de réduire, le cas échéant, les risques dʼétalement urbain et de pertes irréversibles de terres agricoles.

Les enjeux sont aussi ceux de lʼalimentation, de la culture et de la santé. La promotion des produits de terroirs doit contribuer à la préservation dʼun patrimoine gastronomique, artisanal, culturel et paysager unique et à une meilleure information et protection du consommateur. Réaffirmer à travers les terroirs la valeur des spécialités locales, de la convivialité partagée et des régimes alimentaires marocains et innover sur cette base pour une alimentation moderne de santé, pourraient par ailleurs permettre une transition alimentaire et nutritionnelle mieux maîtrisée. Le Maroc est en effet confronté, comme dʼautres pays méditerranéens, à une forte croissance des problèmes de surpoids et dʼobésité et des maladies liées3. Le recul des modes dʼalimentation traditionnels et lʼadoption de modèles alimentaires exogènes sans rapports avec les cultures du pays y ont contribué. Le recul relatif de lʼhuile dʼolive (au profit des huiles de graine), de lʼorge et du blé dur (au profit du blé tendre), des fruits, du petit lait à la campagne, et la consommation en forte croissance des sodas et dʼautres produits industrialisés peu favorables à la santé sont révélateurs des changements observés ces dernières décennies.

3Se reporter pour plus dʼinformations au Dossier « Les nouveaux défis alimentaires » ; Situation de lʼagriculture marocaine n° 6, MAPM/CGDA ; avril 2008.

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3.3. De nouveaux engagements pour les terroirs

Le « Plan Maroc Vert », a enclenché une nouvelle dynamique du développement agricole au Maroc. Il initie et conforte une agriculture diversifiée, durable et ouverte sur les marchés extérieurs. Il engage une forte mobilisation des agriculteurs, des capitaux et du progrès social. Cette nouvelle dynamique sʼadresse à tous. Le Plan Maroc Vert incite notamment à la mise à niveau solidaire de la petite agriculture, en particulier dans les zones de montagne, arides et oasiennes, espaces dans lesquels lʼagriculture présente des spécificités remarquables et des produits présentant des qualités uniques (produits de terroir), souvent témoins de longues traditions et de savoir-faire séculaires des populations locales mais qui souffrent dʼun important retard de développement..

La mise en œuvre du Plan Maroc Vert sʼest accompagnée en 2009 dʼune importante réforme du Département de lʼAgriculture qui a réservé une place particulière au développement des produits de terroir. La réforme sʼest concrétisée notamment par :

• Une restructuration des directions centrales et la création de deux nouvelles divisions dédiées aux produits de terroir (les divisions « labellisation » et « développement des produits de terroirs ») au sein de la nouvelle

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direction du développement des filières de production,

• La création de nouvelles directions régionales dotées dʼune forte déconcentration budgétaire et comprenant chacune un service dédié aux produits de terroirs,

• La création dʼune Agence de développement agricole.

• La création du Centre de ressources pour le Pillier II (CRP2)

3.4.Un plan dʼaction pour le développement des produits de terroir

Le plan dʼaction du Département de lʼAgriculture pour le développement des produits de terroirs a fait le constat du fort potentiel existant au niveau du pays (écosystèmes et biodiversité, savoir-faire, gammes de produits, demande croissante du marché national et international) et des faiblesses, notamment la faiblesse du tissu professionnel, lʼorganisation opaque des circuits de commercialisation (multitude dʼintermédiaires), la dimension très artisanale, la faiblesse ʼinvestissements, le chevauchement des interventions et le manque de coordination.

Lʼobjectif fixé est dʼaider à lʼorganisation des acteurs pour offrir des gammes de produits de qualité, à forte valeur ajoutée destinées aussi bien au

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marché national quʼau marché international. La stratégie retient également pour principes de développer la connaissance des produits, dʼoptimiser la commercialisation, de mettre en place un cadre adéquat et stimulant pour les professionnels, de créer des synergies positives avec dʼautres secteurs de lʼéconomie et de contribuer à la préservation et à la gestion durable des ressources et des produits.

Sa mise en œuvre suppose : i) une forte implication des professionnels et des pouvoirs publics (nationaux, régionaux et locaux) et des partenaires internationaux et, ii) des concepts innovants et des outils de développement performants: approche participative, démarches partenariale et contractuelle, formes nouvelles de financement, bonnes pratiques de production et de valorisation des produits, approche territoriale intégrée de développement, etc…

Le plan dʼaction qui sʼengage en 2010 a prévu 6 axes dʼaction présentés dans lʼencadré 5.

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Encadré 5 : Action pour le développement

des produits de terroirs

Six axes dʼaction pour le développement des produits de terroirs

- Réalisation dʼétudes, dʼassistance technique et de conseils : études régionales dʼidentification des produits et dʼélaboration de plans de développement, assistance technique pour lʼadoption des bonnes pratiques agricoles et lʼamélioration des process de valorisation; conseils pour la mise à niveau des unités de production et de valorisation ;

- Lancement dʼun programme de Recherche&Développement pour élaborer des fiches technico-économiques et accompagner les porteurs de projets ;

- Appui direct aux initiatives locales menées par les groupements dʼagriculteurs ;

- Appui à la commercialisation (études, développement de partenariats pour lʼaccès au marché, soutien au transport) ;

- Organisation et promotion du secteur : appui à lʼorganisation des acteurs du secteur ; organisation des séminaires, foires, forums et manifestations ; conclusion de partenariats institutionnels pour la promotion et le financement du secteur ;

- Contribution au développement durable du secteur : renforcement des capacités des intervenants du secteur; actions pour la préservation des ressources naturelles et la protection de lʼenvironnement; programme de sensibilisation de la société civile.

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3.5. La nouvelle loi sur les signes dʼorigine et de qualité

La publication de la loi n°25-06, relative aux ʻSignes Distinctifs dʼOrigine et de Qualitéʼ (SDOQ) des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques, promulguée par le dahir n°1-08-56 du 23 mai 2008, a permis un grand pas en avant. Elle a en effet créé le cadre juridique indispensable qui permet leur reconnaissance et leur protection.

La loi sʼinscrit dans une vision de développement rural, de promotion de la qualité des produits et de protection du consommateur, en proposant un système collectivement accessible à tous les producteurs et transformateurs de produits agricoles, dans lʼaire géographique considérée. Elle vise notamment à assurer des revenus complémentaires aux petits agriculteurs.

La loi sʼest ainsi donné 4 grands objectifs :

• « Préserver la diversité des productions agricoles et halieutiques et protéger le patrimoine culturel qui leur est lié par la reconnaissance et la mise en valeur de leur origine, de leurs caractéristiques et de leurs modes de production,

• promouvoir le développement agricole par une valorisation des caractéristiques liées au terroir… ainsi que les modes de production et les savoir-faire humains y afférents,

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• accroître la qualité des produits et contribuer à améliorer les revenus générés par leur valorisation au profit des opérateurs locaux,

• renforcer lʼinformation des consommateurs ».

La loi distingue entre lʼIndication Géographique(IG) et lʼAppellation dʼOrigine (AO) et ajoute la possibilité de reconnaissance du Label Agricole(LA). Ces signes, reconnus par lʼadministration, font lʼobjet dʼune publication et peuvent être utilisés par tout producteur ou transformateur dʼun produit agricole (alimentaire ou à usage cosmétique ou médicinal dans certains cas) ou halieutique, pourvu que ce producteur ou ce transformateur respecte, au cours de lʼélaboration dudit produit, les exigences du cahier des charges attaché au signe distinctif concerné.

La loi crée une « Commission nationale des signes distinctifs dʼorigine et de qualité » dont la composition et le mode de fonctionnement ont été fixés par le décret n°°2-08-404 du 25 décembre 2008. Le décret n°2-08-403 du 25 décembre 2008 précise pour sa part les procédures de reconnaissance et dʼagrément des organismes de certification et de contrôle

La Commission est composée notamment de membres représentant le Ministère de lʼAgriculture et de la Pêche Maritime et dʼautres autorités gouvernementales concernées, de représentants professionnels (Fédérations des chambres

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dʼagriculture et des pêches maritimes, Confédération marocaine de lʼagriculture et du développement rural, 6 membres dʼorganisations professionnelles), de lʼINRA et de lʼINRH (Institut national de recherche halieutique). Le président de la Commission (le Ministre ou son représentant) peut faire appel à un ou plusieurs experts. La Commission est chargée de donner son avis sur les demandes de reconnaissance et dʼagrément des organismes de certification et de contrôle des produits bénéficiant des SDOQ. Elle peut proposer toute mesure concourant à la valorisation dʼun signe distinctif.

Par ailleurs, la loi charge le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime, une fois l'indication géographique ou l'appellation dʼorigine reconnue, de procéder également à un enregistrement auprès de lʼOffice marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), après la publication au bulletin officiel. Par cet enregistrement, lʼEtat devient le propriétaire de lʼindication ou de lʼappellation et sʼassure ainsi qu'un utilisateur privé ne peut sʼemparer, à titre personnel, de lʼappellation dʼun terroir, dʼune tradition ou dʼun savoir-faire qui sont un héritage collectif.

La Commission nationale est opérationnelle et elle se réunit régulièrement depuis la publication du décret. Deux arrêtés de reconnaissance de lʼIG Argane et de lʼAO huile dʼolive Tyout Chiadma ont été publiés en janvier 2010 et dʼautres le seront

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bientôt pour lʼAO Safran de Taliouine, lʼIG Clémentine de Berkane, lʼIG dattes Majhoul de Tafilalet et le Label Agricole Agneau Laiton. Trois organismes de contrôle et de certifications ont par ailleurs été agréés (Ecocert Maroc, Normacert et le Bureau Véritas Maroc).

Procédure de reconnaissance et logos officiels des signes IGP et AOP

- Groupe de producteurs- Collectivité locale- Administration

Département de lʼAgriculture

1

Commission Nationale (CN)

(entité consultative)

2

Avis favorable

Diffusion journaux

Décision de reconnaissance du Signe

3

IG ou AO Protégé protégée

Publication /B. Officiel

4Enregistrement à lʼOMPIC / Catalogue

Enregistrement au Registre du Dpt. de lʼagriculture

La division de la Labellisation est chargée du développement et de la promotion des labels (Indication Géographique Protégée IGP, Appellation

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dʼOrigine Protégée AOP, Label agricole, Production Biologique, …). Son action vise principalement à :

1. encadrer la labellisation des produits agricoles et en assurer le suivi ;

2. assurer le secrétariat de la Commission Nationale des SDOQ ;

3. établir et poursuivre les programmes de coopération avec les organismes et experts étrangers ;

4. établir conjointement avec les professionnels, les cahiers des charges et les projets de textes officiels qui définissent les conditions de production des produits sous signes distinctifs dʼorigine et de qualité ;

5. organiser des campagnes de formation, dʼinformation et de sensibilisation aux différents labels qui existent (IGP, AOP, LA, production biologique, etc.) ;

6. assurer la promotion des concepts portés par les différents signes distinctifs d'origine et de qualité.

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IV- DES EXEMPLES DE NOUVELLES DYNAMIQUES AU PLAN REGIONAL ET LOCAL

Plusieurs initiatives locales et régionales, initiées ou soutenues par différents acteurs : Services extérieurs du Ministère (Directions provinciales, Offices de mise en valeur agricole), Régions, Agences (Agence de développement social, Agence du Sud,…), agriculteurs, scientifiques, bailleurs, ONG,…ont connu une réussite remarquable notamment dans les régions de lʼOriental et du Souss Massa Draa, ainsi que dans les Provinces dʼEssaouira et de Chefchaouen.

4.1. LʼOriental

La région de lʼOriental représente 11,6% du territoire national (près de 83.000 km2) et 6,4% de la population (1,9 millions). La région se caractérise par sa très faible surface agricole utile (8%) et par lʼimportance des zones pastorales semi-arides. Le taux de chômage est de 15,3% contre une moyenne nationale de 10,8%. Deux produits phares de la région, réputés à lʼéchelle nationale voire au delà, ont fait depuis 4 ans lʼobjet de démarches de valorisation pour une labellisation IGP : la « Clémentine de Berkane » et la « Viande dʼagneau Béni Guil ».

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4.1.1. LʼIGP « Clémentine de Berkane »

La province de Berkane avec 15.800 ha de vergers dont 11.000 ha de clémentine, et 30% de la surface irriguée en grande hydraulique, est la 3ème région agrumicole du pays. La filière est bien organisée avec une association professionnelle (ASPAM) qui regroupe 4.200 producteurs, 4 groupes dʼexportation et 16 stations de conditionnement, dont 7 coopératives. La production dʼagrumes sʼélève en moyenne à 210.000 tonnes, soit 13% du total national. Cʼest la principale production exportable de lʼOriental : 80.000 tonnes sont exportées chaque année dont 65.000 tonnes de clémentine sur le marché de lʼUE (25%) ainsi que de la Russie et du Canada (75%). La marge brute est de 550 millions DH et la filière représente 2 millions de journées de travail.

Le projet dʼIGP a été initié par le comité technique régional des agrumes pour : i) lutter contre la concurrence déloyale et protéger la clémentine de Berkane des usurpations, ii) informer le consommateur sur lʼorigine et la qualité du produit, et iii) promouvoir et préserver un patrimoine national et régional : le terroir et les savoir-faire de ses agriculteurs. Le premier motif a été la lutte contre lʼusurpation car celle-ci est déjà une réalité.

Lʼidée du projet est née en juin 2006 avec la mise en place en septembre 2006 dʼun programme de

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formation et dʼinformation des partenaires, puis la validation du projet par le Comité technique régional des agrumes en octobre 2007. En avril 2008, lʼassociation de lʼindication géographique protégée de la clémentine de Berkane (organe demandeur de défense et de gestion) a été constituée et le cahier des charges a été élaboré en juillet 2009. Le dépôt officiel de la demande de reconnaissance a été fait en septembre 2009 suivi en novembre 2009 de la validation du projet par la Commission nationale des SDOQ.

Le cahier des charges justifie le lien à lʼorigine par les conditions pédoclimatiques, les ressources en eau, les pratiques particulières de production et la réputation historique de la clémentine de Berkane. Les éléments de traçabilité sont assurés au niveau des vergers, des stations de conditionnement et de lʼemballage. Le plan de contrôle est organisé à 3 niveaux : autocontrôles par les opérateurs (producteurs, stations), contrôles internes par lʼODG (association de lʼIGP), contrôles externes par lʼorganisme de certification (NormaCert).

Encadré 6 :

Définition de la traçabilité

La traçabilité est la capacité de suivre un produit de sa production jusquʼà sa consommation. Elle permet de retrouver, pour un produit donné, la trace de toutes les étapes de sa fabrication et de la provenance de tous ses composants.

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4.1.2. Le projet dʼIGP « Viande dʼagneau Béni Guil »

Les Hauts plateaux de lʼOriental représentent un système agro-écologique semi-aride de 3 millions dʼhectares. La steppe constituée de 25% dʼarmoise (celle-ci donne sa saveur à la viande), 50% dʼalpha et de 25% dʼatriplex est peu productive, notamment en années sèches, et dégradée par la désertification. La race dʼovins Béni Guil, race endémique à lʼécosystème, dʼune exceptionnelle rusticité et résistance, compte au total 1.200.000 têtes.

Les pratiques dʼélevage témoignent du savoir-faire séculaire des éleveurs. La viande est réputée pour ses qualités gustatives, sa saveur et son peu de gras. La filière est organisée autour de 32 coopératives couvrant lʼensemble du système agro-écologique et 14 groupements dʼéleveurs de race Béni Guil encadrés par lʼAssociation nationale ovins caprins (ANOC), laquelle compte 950 éleveurs adhérents dans lʼOriental. La mise en marché de la viande est effectuée par des chevillards et des bouchers chevillards. La distribution sʼopère essentiellement dans les circuits traditionnels et 60% de la viande est consommée dans lʼOriental.

Le plan dʼaction pour la mise en place dʼune IGP a été initié en 2006. Le principal objectif de lʼIGP est dʼen faire un moteur de développement par lʼamélioration des revenus. La préservation des parcours, espérée du fait de lʼamélioration des revenus, est un second objectif.

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Dix sessions de sensibilisation et de formation ont été organisées et 2 animateurs formés. Deux associations noyaux puis lʼANOC ont eu la charge de porter le projet dʼIGP. Le cahier des charges a été rédigé et le plan de contrôle est en cours dʼélaboration. Le projet sʼest avéré plus difficile à mener que celui de la clémentine car de nombreux éleveurs craignaient dʼêtre discriminés. De nombreuses réunions ont donc été nécessaires.

4.1.3. Des perspectives sur dʼautres produits

Un 3ème produit de terroir de lʼOriental fait actuellement lʼobjet dʼun projet dʼIGP. Il sʼagit de la datte Aziza de lʼoasis de Figuig, projet développé par la coopérative agricole Al Massira. Cʼest un produit unique et rare : cette datte nʼexiste que dans cet oasis avec un total de seulement 3.000 pieds de palmiers. LʼIG, outil de développement local, permettra la préservation et la valorisation de ce patrimoine.

De nombreux autres produits pourront justifier la mise en place dʼIGP . On peut citer notamment : les nèfles de Zegzell, les truffes des Hauts Plateaux, les plantes aromatiques et médicinales, la viande caprine de Talsint, plusieurs miels et huiles dʼolives de terroirs. La production de céréales biologiques dans les zones sèches de lʼOriental est une autre piste importante. En effet, les besoins de farine

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biologique dans lʼUE sont élevés et lʼOriental pourrait tirer profit de son environnement préservé.

4.2. Le Souss Massa Draa

Le Plan Maroc Vert a donné une forte impulsion à la réflexion et à lʼinnovation en termes de conception, dʼélaboration et dʼimplémentation des projets de développement agricole. Certaines régions, comme celle de Souss-Massa-Draa, avaient anticipé sur cette nouvelle tendance en adoptant une conduite innovatrice et avant-gardiste par lʼadoption dʼune politique régionale spécialement orientée vers la valorisation et le développement des produits de terroirs.

La particularité du climat de la région et la diversité de ses reliefs et de ses paysages lui confère un statut avancé en termes de biodiversité. En allant de la côte atlantique à lʼOuest vers les espaces oasiens à lʼextrémité Est en passant par les chaînes montagneuses du Haut Atlas au Nord et les chaînes de lʼAnti Atlas au Sud-Est, on traverse une multitude de microclimats et de terroirs où lʼon pratique depuis des siècles des élevages et des cultures à base de races, de matériel végétal et de savoir-faire locaux. Lʼéventail à ce stade dʼidentification des produits de terroirs dans la région compte plusieurs spéculations de céréales (3 espèces) ; de légumineuses (1 espèce), de légumes (3 espèces), de fruits (4 espèces), de plantes aromatiques et médicinales (4 espèces), des oléagineux (2 espèces) et des plantes condimentaires

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(2 espèces) sans parler des races locales caprines et bovines. Certains de ces produits sont très connus comme cʼest le cas de lʼhuile dʼargane et du safran, dʼautres le sont moins comme lʼikiker (une légumineuse à haute valeur nutritionnelle) et le tafsouate ou lʼassemoune (des céréales consommées localement et très appréciées par les populations locales). Le trait commun de ces produits est quʼils sont tous issus de zones marginales isolées (montagne, oasis, etc.), moyennant des techniques traditionnelles et un savoir-faire local.

Sur le plan économique, les produits de terroirs contribuent à hauteur de 92% à la valeur ajoutée dégagée dans le secteur extensif. Cette contribution nʼinclue pas les valeurs des productions annuelles et saisonnières des régions montagneuses comme celle dʼAskaoune et des plateaux des Mʼgoun. En excluant les céréales, qui ne sont pas nécessairement des productions de terroirs, la valeur des 11 produits restant sʼélève à quelques 3,1 milliards DH avec une contribution considérable de la figue de barbarie, des dattes et de lʼhuile dʼargane.

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Tableau 30 : Importances économique des produits de terroirs dans le Souss Massa Draa

Productions Valeur production (Million Dh) %

Olivier 68,6 2,20 Amandier 128 4,11 Palmier dattier 620 19,88 Arganier 347 11,13 Pommier 53,5 1,72 Figuier de barbarie 1808 57,98 Caroubier 1 0,03 Câprier 1 0,03 Henné 21 0,67 Rose à parfum 32 1,03 Safran 38 1,22 Total 3118,1 100,00

4.2.1. LʼIGP Argane

Lʼarganeraie du Maroc, classée réserve mondiale de la biosphère par lʼUNESCO, est un espace boisé de 800.000 ha recouvrant une partie de la région Souss Massa Draa et de la province dʼEssaouira, unique au monde. Lʼarganier est en effet un arbre endémique au Maroc. Cʼest aussi un « résistant » adapté au climat semi-aride et capable de traverser des périodes de sécheresses. Lʼarganier, arbre multi-usages, maintient les sols, sert de rempart contre le désert et nourrit les hommes et le bétail. Les

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différentes productions de lʼarganeraie fournissent au total plus de 20 millions de journées de travail dont 7,5 aux femmes pour la production dʼhuile.

Lʼhuile dʼargan, fruit dʼun savoir ancestral, est lʼune des plus grandes richesses de la région. Traditionnellement produite par les femmes rurales de lʼarganeraie, elle est une source de revenus importante pour les familles rurales concernées (2 millions de personnes). Suite aux efforts récents de structuration du tissu, développés notamment dans le cadre du « projet arganier » financé par lʼUnion européenne et mis en œuvre par lʼAgence de développement social, on compte aujourdʼhui environ une centaine de coopératives féminines. La production exportée est dʼenviron 300 tonnes par an pour un chiffre dʼaffaire à lʼexport entre 40 et 50 millions de dirhams. Une grande partie de lʼhuile est exportée en vrac et non transformée, la valeur ajoutée étant réalisée par des entreprises dʼautres pays, notamment dans le secteur de la cosmétique.

Cette huile a fait lʼobjet, ces dernières années, dʼune mobilisation médiatique et commerciale sans précédent pour ses vertus à la fois alimentaires et cosmétiques. Les prix sur le marché mondial ont par suite explosé. Cependant, la région de lʼarganeraie, et notamment les femmes rurales, nʼen ont guère tiré bénéfice et de nombreux trafics se sont développé. En outre, lʼécosystème, dégradé par la désertification et une insuffisance de reconnaissance de sa valeur, nʼa pas vu sa situation sʼaméliorer.

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Dans ce contexte, la mise en place dʼune IGP « ARGANE » (« argane » est le nom traditionnel en amazigh de lʼhuile dʼargan) répond à un objectif essentiel : fixer la valeur ajoutée sur le territoire au profit des femmes pour permettre le développement économique des coopératives et réapproprier le nom et la notoriété aux acteurs territoriaux de la filière. La dénomination ARGANE devra donc être réservée uniquement aux produits issus de la zone géographique (c'est-à-dire lʼensemble des communes de la réserve de biosphère UNESCO) respectant le cahier des charges.

LʼIGP a dʼautres objectifs importants et complémentaires : i) structurer la filière et promouvoir une démarche collective de commercialisation, communication et promotion, ii) préserver la biodiversité du système arganier, iii) renforcer le positionnement de lʼhuile dʼArgane sur le marché mondial, et lutter contre toute usurpation commerciale du nom, iv) apporter aux consommateurs des garanties sur lʼorigine, la traçabilité, la qualité et lʼéquité.

La mise en œuvre du projet IGP va conduire à lʼorganisation dʼateliers avec tous les partenaires concernés durant lʼannée 2007 puis à lʼélaboration du cahier des charges. En janvier 2008 est créé le groupement demandeur (organisme de défense et de gestion), à savoir lʼAssociation Marocaine de lʼindication géographique de lʼHuile dʼArgane «AMIGHA», lequel rassemble le Conseil régional, les groupements de coopérative et leur association et

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union nationales, et un collège dʼindustriels. Un comité dʼappui comprenant notamment les administrations déconcentrées de lʼagriculture et des eaux et forêts est par ailleurs instauré. LʼAMIGHA, qui regroupe les différents partenaires de la filière, notamment les coopératives féminines, est le lieu des décisions stratégiques. Sa mission est dʼinitier, de porter et de manager la démarche IGP. A ce titre, AMIGHA va devoir : i) élaborer le cahier des charges de lʼIGP, porter la demande de reconnaissance auprès du Département de lʼAgriculture du Maroc et de lʼUE, et veiller à son application, ii) participer aux actions de défense et de protection du nom du produit à lʼéchelle nationale et internationale, iii) mettre en œuvre des actions de promotion et communication collectives et iv) structurer et élaborer la stratégie de la filière en coordination avec les producteurs et les transformateurs.

En juin 2008 sont mis en place un panel national de dégustation de lʼhuile dʼargan et une formation sur les analyses sensorielles de lʼhuile par le laboratoire ITERG de Bordeaux France, ce qui conduit à la détermination des descripteurs du produit. De mars à juin 2008, des ateliers de travail sont tenus pour la finalisation du cahier des charges IGP Argane, lequel est approuvé en octobre 2008 par le Conseil dʼAdministration dʼAMIGHA. Le cahier des charges, pour permettre au territoire de capter la valeur ajoutée, garantit que toutes les opérations de ramassage des fruits de lʼarganier, de production, de

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LʼAssociation Marocaine pour lʼIndication Géographique de lʼHuile dʼArgane « AMIGHA »

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transformation et de conditionnement de lʼhuile dʼargan doivent être réalisées dans lʼaire géographique de lʼIGP. Il garantit également que seule lʼhuile extraite exclusivement à partir desamandes des fruits de lʼarganier a droit à lʼIGP et que la collecte des fruits doit avoir lieu entre les mois de juin et fin septembre, que le séchage doit se faire au soleil et que le stockage ne doit pas excéder 36 mois. Lʼhuile doit avoir une teneur en acide gras oléique de 43,3% à 49,1%, en acide gras linoléique de 29,3% à 36,0% et en tocophérols de 40 à 90 mg/100g.

La traçabilité sera assurée par des procédures de suivi aux différentes étapes de production et les contrôles externes par Normacert.

En février 2009, lʼIGP ARGANE est officiellement reconnue, puis, en janvier 2010 a lieu la première certification de coopérative. Lʼinscription au registre OMPIC est faite en février 2010 et la demande de reconnaissance par lʼUE est en cours. La sortie des premiers produits signés « IGP ARGANE » a commencé en mai 2010.

La réussite du projet va encore nécessiter des efforts importants. Il sʼagit en effet de convertir un succès de « procédure » en victoire économique, et de passer dʼune présence politique à une efficacité fonctionnelle. Ceci va nécessiter des progrès en marketing et en organisation économique – promotion, développement de lʼimage et des circuits

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de distribution-, de structurer lʼoffre et de conforter le management dʼAMIGHA qui doit pouvoir garantir son autonomie fonctionnelle et organiser de façon efficace sa relation avec le tissu de coopératives, malgré lʼéloignement.

De 2010 à 2011, AMIGHA et ses acteurs vont notamment sʼattacher à : i) positionner sur le plan commercial et marketing lʼIGP Argane, ii) organiser le marché cosmétique, iii) finaliser les démarches de reconnaissance de lʼIGP au niveau de lʼUE, iv) réussir les négociations avec les utilisateurs actuels du nom ARGANE et v) rendre plus complémentaires et cohérentes les actions des financeurs en prenant comme bases les plans dʼaction de lʼIGP et de lʼAMIGHA.

Des innovations sont prévues dans le packaging avec la création de bouteilles spéciales portant la mention « IGP Argane » gravées en relief, que lʼensemble des coopératives pourront faire leur.

Le projet a déjà permis aux acteurs de la filière, dont les coopératives et leurs productrices, de prendre conscience des véritables enjeux. Celles-ci ont démontré une capacité à se fédérer et à décider, vite, bien, sans précipitations. La Région, à lʼorigine du projet, a joué un rôle de leader, mais aussi de catalyseur et de trait dʼunion, fournissant des moyens, notamment lʼassistance technique.

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Tableau 31 : Organisation de la filière des coopératives féminines de lʼargane

Evolution des coopératives dans la Région de Souss-Massa-Draa entre 1998 et 2008

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4.2.2. LʼAOP Safran de Taliouine

Le Maroc est le 4ème producteur mondial de safran avec environ 3 tonnes produites par an, loin derrière lʼIran (200 tonnes) et lʼInde (9 tonnes). Les prix de vente en vrac (producteurs) varient de 400 US$ le kg (Iran) à 4.000 (Sardaigne). La vente au détail dans lʼUE peut aller de 5 à 8 euros/gramme. La production européenne ne cesse de décliner alors que la demande dʼépices sʼaccroît.

Le terroir de production au Maroc est le massif du Siroua (les 2 cercles de Taliouine et de Taznakht), le safran étant connu sous le nom de « safran de Taliouine ». Sa culture séculaire constitue la clef de voûte de lʼagro système traditionnel et de lʼéconomie paysanne du Siroua. La culture se fait en terrasses construites à lʼaide de murets en pierres dans les zones montagneuses accidentées avec irrigation locale. Le safran est cultivé en rotation avec lʼorge, parfois sous amandiers. Le maïs, la luzerne, le blé dur et certaines cultures légumières sont souvent des précédents culturaux. Les paysages peuvent être dʼune beauté idyllique.

Le safran est lʼune des cultures traditionnelles les plus anciennes de la Région. Son introduction dans la commune de Taliouine remonte au 17éme siècle. Elle est répandue dans 14 communes rurales relevant de deux cercles (Taliouine et Taznakhte). La

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production du safran marocain repose sur le principe de la transmission intergénérationnelle de la propriété des sols cultivés, des droits (et des devoirs) dʼirrigation correspondants, du matériau végétal (bulbes de Crocus sativus considérés comme un capital familial) et du savoir-faire (perçu comme un capital dʼexpérience). Cette transmission sʼopère à deux niveaux étroitement liés : à lʼéchelle de chaque famille de producteurs et à lʼéchelle de chaque douar des sites de production. Sʼagissant dʼun avoir collectif (et non dʼune possession individuelle), elle sʼorganise dʼune façon codifiée et tient compte des usages en vigueur au sein des divers lignages qui conforment la population dʼun terroir paysan.

Les safraneraies de Taliouine couvrent une superficie de 650 ha répartis sur plus de 3.000 parcelles et exploitées par 1.370 producteurs. Le safran de Taliouine a une excellente réputation à lʼéchelle internationale en raison de sa forte teneur en safranal, un composé secondaire responsable de la saveur4.

Sur le plan économique, la vente du safran contribue à 80% aux revenus des familles rurales qui le cultivent. Cependant, la filière toute entière échappe aux producteurs et se trouve entre les mains de négociants-exportateurs.

4La teneur du safran de Taliouine en safranal est dʼenviron 30 – 40 contre 15 à 20 pour le safran des pays concurrents.

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Malgré une réelle réputation, la production, essentiellement collectée sur la parcelle et vendue par des intermédiaires, est demeurée mal valorisée avec des prix peu rémunérateurs pour les producteurs.

Vu lʼimportance du safran en tant que produit de terroir typique et après le succès de lʼIGP Argane, le Conseil Régional de Souss Massa Draa (CRSMD) avait lancé lʼAOP du safran avec comme objectifs stratégiques de :

• Protéger le safran de Taliouine des usurpations et fraudes ;

• Maintenir la plus-value réalisée par les ventes du safran sur le marché national et international dans les régions de production ;

• Renforcer le positionnement du safran marocain sur le marché international vu la forte concurrence imposée par lʼIran et dʼautres pays asiatiques ;

• Améliorer le statut de la femme dans les régions de Taliouine et Taznakht en lʼimpliquant dans le commerce du safran et;

• Renforcer lʼancrage du safran dans les habitudes et mœurs de la région.

Le projet de mise en place de lʼAOP safran a été monté en collaboration avec lʼOffice Régional de Mise en Valeur Agricole dʼOurzazate, la FAO et une organisation non gouvernementale (Association

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Migration & Développement). Les quatre institutions collaborent dans le cadre dʼun projet FAO5 à lʼélaboration du cahier des charges, la sensibilisation et la formation, ainsi que lʼorganisation de la filière.

La démarche suivie, depuis le lancement du projet en avril 2008, consistait à mener des campagnes de sensibilisation auprès des producteurs du safran dans toutes les communes relevant des deux cercles de Taliouine et Taznakht en parallèle avec la collecte de données techniques, agronomiques, historiques et sociologiques sur la production, la commercialisation et les usages du safran. Le cahier des charges a été élaboré à partir des données dʼétudes et dʼexpertises menées dans le cadre du projet FAO6.

En attendant la constitution dʼune entité professionnelle régionale, le CRSMD sʼest porté porteur du projet et a, de ce fait, accompli toute les démarches administratives pour la demande de lʼAOP safran qui a été acceptée par la commission nationale en avril 2010.

Lʼexpérience a montré le bénéfice possible (confiance et discipline collective) de groupements

5Projet FAO/TCP/MOR/3201, Renforcement des capacités locales pour développer les produits de qualité de montagne - Cas du safran6La FAO a réalisé pour le compte de lʼORMVAO quatre études dans ce sens : une étude du les aspects agronomiques, une seconde sur la biodiversité associée aux safraneraies, une troisième sur le conditionnement et les manipulations de post-récole du safran et une quatrième sur les aspects sociologiques.

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de producteurs à lʼéchelle du terroir de base (le douar) et dʼinnovations dans le conditionnement et la mise en marché.

Dʼimportants progrès sont cependant encore à réaliser. En effet, la commercialisation des coopératives ne représente que 3% de la production (étude FAO 2009) et la structuration actuelle des acteurs de la filière témoigne dʼintérêts financiers souvent divergents et dʼun manque de confiance. En outre, les fonds de roulement sont inexistants. La reconnaissance de lʼAOP « Safran de Taliouine » sous lʼégide de la région Souss Massa Draa, agissant comme organisme de défense et de gestion de lʼAOP jusquʼà la reconstitution de lʼAssociation des producteurs du Safran à Taliouine et Taznakht,permettra de mieux fédérer lʼensemble des acteurs du territoire/filière dans un projet collectif.

Toutefois, et bien que récente, la dynamique de valorisation par le biais de la labellisation conjuguée à lʼamélioration du conditionnement lancée par les producteurs et la communication par lʼorganisation dʼun festival annuel spécialement dédié au produit, a permis dʼaméliorer considérablement la commercialisation de lʼépice dont les prix sont passés de moins de 10.000 DH/kg à plus de 25.000 DH/kg en 2009 comme le montre le graphique ci-après.

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Evolution du Prix du safran- Prix Producteur- Souk de Taliouine (1991-2009)

Une autre question se posera : celle de la capacité de la communauté locale à concilier le bénéfice dʼune vente plus rémunératrice et le maintien des valeurs culturelles du terroir. En effet, lʼaugmentation récente des prix laisse penser quʼelle pourrait menacer certaines habitudes alimentaires et certains aspects traditionnels liés à lʼusage populaire du safran.

4.3. La province dʼEssaouira

La province dʼEssaouira comprend deux grandes zones. Au sud, la zone de montagne Haha a pour

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productions dominantes lʼargane, lʼélevage caprin associé, mais aussi le caroubier, lʼapiculture, les plantes aromatiques. Au nord, la zone Chiadma, de plaines et de plateaux, est consacrée à la céréaliculture, à lʼélevage bovin et ovin, et à lʼoléiculture. Presque toute la zone est contrainte par le manque dʼeau et par lʼaridité et les niveaux de pauvreté sont relativement élevés.

La province a été pionnière au Maroc dans son engagement pour les produits de terroirs. Trois produits sont identifiés pour initier une mobilisation collective : lʼargane, lʼhuile dʼolive et le chevreau dʼarganier.

4.3.1. Lʼhuile dʼolive “AOP Tyout Chiadma”

Lʼoliveraie représente dans la province 15.000 ha pour une production de 15.000 tonnes dʼolives et de 2.000 tonnes dʼhuile. Lʼhuile de Chiadma est réputée au niveau national pour son goût fruité et ses caractéristiques organoleptiques authentiques. Elle a obtenu le 1er prix OLEA en 2006 et le 3ème prix du SIAM 2007.

Dès 2002-2003, des études préliminaires sur les « huiles dʼolive de la province dʼEssaouira » sont réalisées. Elles conduisent à la décision de mener une opération pilote sur le terroir de « Tyout » un terroir limono-sablonneux intéressant 7 douars, formant espace de rencontre des tribus Haha et Chiadma et réputé pour son huile. Tyout, périmètre

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irrigué et oliveraie de 100 ha, est riche dʼune très longue histoire et dʼune grande valeur patrimoniale, culturelle et paysagère. On y dénombre 12.000 oliviers centenaires. Comme dans bien dʼautres cas, la faible valorisation économique du produit et lʼatomisation foncière (on compte 120 exploitants sur les 100 ha et chaque exploitation compte de nombreuses parcelles) sont telles que lʼoliveraie souffre dʼun manque dʼentretien. En effet, si un propriétaire taille sa parcelle sans que ses voisins fassent de même en même temps, il sera perdant (les arbres des voisins profiteront du soleil aux dépens des siens). Cependant, le terroir de Tyout a pour lui lʼexistence dʼune AUEA (association dʼusagers dʼeau agricole) et la volonté dʼun noyau dʼagriculteurs volontaires pour aller de lʼavant et sʼengager dans le projet de valorisation. Lʼélaboration dʼune AOP paraît donc justifiée et jouable.

Avec lʼappui constant du Centre de Travaux dʼHanchane, de la DPA et de lʼINRA de Marrakech, un noyau dʼune vingtaine dʼagriculteurs va alors mettre en œuvre la dynamique locale. Elle se traduira par la création dʼune coopérative, et de 3 comités (technique, juridique, de contrôle interne) chargés de lʼélaboration du cahier des charges détaillé et de nombreuses autres missions (encadré 7).

Le projet de 1,2 million DH, financé par les bénéficiaires avec lʼappui de lʼINDH et la DPA, a permis de construire une unité de trituration traditionnelle répondant aux normes requises en

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matière de qualité et dʼhygiène, dʼaméliorer le matériel de trituration et agricole, de réaliser des emballages et étiquetages de qualité, de conduire les analyses chimiques et organoleptiques et de mettre en place des formations adaptées.

Le cahier des charges de lʼAOP a été officiellement reconnu en avril 2009 par décision du Ministre de lʼagriculture. Il garantit des conditions de production pour une huile de haute qualité avec maintien dʼune forte authenticité et de savoir-faire locaux.

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Le cahier des charges impose notamment : i) la réalisation de travaux du sol au moins deux fois par an, en hiver, pour faciliter lʼinfiltration des eaux pluviales dans le sol, ii) une évaluation de la maturité des olives au début de chaque campagne, lʼindice de maturité devant se situer entre 2,5 et 3,5 ; iii) une taille de fructification annuelle avec cependant une taille de régénération progressive pour les arbres âgés, iv) une période de stockage comprise entre la récolte des olives et leur trituration qui ne doit pas excéder 48 heures ; v) un broyage et un malaxage simultanés à lʼaide de meules en pierre,vi) le lavage des scourtins à la fin de chaque journée et leur rénovation chaque mois ; vii) la réalisation de la pression de la pâte dʼolive dans des presses en inox, viii) le conditionnement dans des bouteilles en verre neuves.

LʼAOP Tyout Chiadma se caractérise par sa couleur jaune doré avec une teinte verte légère ; non transparente, son fruité moyen (3 à 4,5) et équilibré en amer (2,7 à 4) et en piquant (2,5 à 3,7) et son arome prononcé de tomate et de cardon. Elle présente une très faible acidité libre (< 0,4%) et un indice de peroxyde inférieur à 15 milliéquivalents dʼO2 des peroxydes/Kg dʼhuile. Les teneurs en acides gras mono-insaturés et polyinsaturés doivent être comprises respectivement entre 67% à 72% et entre 15% à 18%.

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Lʼobtention de lʼAOP et la création de plus value pourrait conduire les jeunes à prendre la relève. Une dynamique de renouveau rural sʼest ainsi engagée.

4.3.2. Le chevreau dʼarganier

Lʼarganeraie nʼest pas quʼune forêt naturelle, affaires de femmes rurales : cʼest aussi un espace agro-sylvo-pastoral plurimillénaire géré par des agriculteurs-éleveurs. Si lʼélevage peut contribuer, par surpâturage ou mauvaise gestion des parcours, à la dégradation de lʼécosystème, il est aussi une composante de celui-ci et les agro-pasteurs peuvent contribuer à sa bonne gestion, y compris, le cas échéant, par des actions de bon entretien des arbres et par des règles communautaires de mise en repos.

Lʼarganeraie permet donc depuis des temps immémoriaux une production caprine très originale et naturelle. On évalue au total à environ 1,2 million de têtes lʼeffectif caprin pour une production de viande chevreau dʼarganier dʼenviron 4.200 tonnes/an. Le cheptel se caractérise par des animaux « grimpeurs », de profil droit et de petite taille. Lʼalimentation typique, basée sur les produits de lʼarganeraie, donne une viande singulière à forte réputation diététique. Issue dʼanimaux jeunes (de 6 à 12 mois) et de carcasses légères (de 5 à 10 kg), la viande, tendre et juteuse, se caractérise par sa couleur rouge clair, sa texture peu filandreuse, sa flaveur (goût sucré et arôme de végétaux), sa richesse en acides gras polyinsaturés et sa faible

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teneur en lipides totaux et en mauvais cholestérol. Sans distinction sur le marché, elle nʼest pas payée à son vrai prix.

Dans un tel contexte, la mise en place dʼune IG correspond à trois grands objectifs : i) valoriser, reconnaître et protéger la viande du chevreau de lʼArganier, ii) responsabiliser les éleveurs dans la gestion durable de lʼécosystème, iii) consolider et pérenniser lʼattractivité de cet élevage typique et améliorer les revenus des éleveurs.

La mise en place dʼune IG, justifiée par la grande typicité que le terroir donne au produit, pourrait donc être dʼune importance vraiment stratégique.

Après la réalisation en 2001-2002 dʼune étude sur la caractérisation de lʼélevage caprin de lʼarganeraie, et lʼorganisation en 2003 dʼun séminaire sur la chèvre dans lʼécosystème, une réflexion stratégique sur le chemin vers un signe dʼorigine et de qualité a été engagée en 2004 avec 4 étapes successives :

• Phase 1 (2004-2005) : création dʼun groupement dʼéleveurs « Essaouira Argane » affilié à lʼANOC (association nationale ovins, caprins) et constitution dʼune cellule dʼanimation du groupement composée dʼun technicien de la DPA et dʼun animateur de lʼANOC ainsi que dʼun comité technique de suivi. Le groupement compte environ 160 éleveurs.

• Phase 2 (2006-2007) : actions de renforcement des capacités des animateurs et des éleveurs

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avec à la clef la mise en place dʼun programme de sélection génétique et une amélioration des conditions dʼélevage ayant permis une réduction considérable de la mortalité passée de 25 à 2%.

• Phase 3 (2008-2009) : réalisation dʼessais de transformation et dʼétudes de typicité de la viande avec lʼUniversité de Catania, et formation dʼun jury de dégustation.

• Phase 4 (2010) : élaboration dʼun cahier des charges et dépôt de la demande de reconnaissance et de protection.

La Direction Provinciale de lʼAgriculture et ses partenaires ont conduit par ailleurs de nombreuses actions de sensibilisation et de communication en direction des consommateurs et des producteurs : organisation de séminaires et foires, concours culinaires, participation aux salons agricoles, mise en place dʼun circuit des produits de terroir avec une agence de tourisme et les coopératives. Cʼest ainsi tout un faisceau dʼactions qui concourt progressivement à créer un « panier de biens et de services » et à susciter une émulation et une synergie globale.

Cefcaouen / Tanger Tétouan

La région Tanger Tétouan, qui compte 5 provinces, présente un fort contraste entre les zones côtières et

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lʼintérieur montagneux. La ville de Tanger, avec lʼexode rural, a connu une très forte croissance démographique, plus rapide que celle de lʼéconomie. La région se caractérise aussi par une très grande richesse biogéographique qui a justifié la création de la réserve de biosphère intercontinentale de la Méditerranée occidentale, celle du parc national de Talasemtane et le projet de parc naturel de Bouhachem. La riche biodiversité et le milieu naturel lui-même, les sols, la végétation, sont cependant très dégradés par lʼimportance de lʼérosion et par la déforestation.

Lʼencouragement à dʼautres formes de gestion et de valorisation des ressources locales est donc une nécessité.

4.4.1. Le projet de parc naturel de Bouhachem

La Région Tanger Tétouan compte mettre en place un projet territorial de développement local en milieu rural, inspiré par les principes directeurs des parcs naturels régionaux. Ces derniers se définissent comme des territoires ruraux fragiles, reconnus au niveau national pour leurs fortes valeurs patrimoniales et paysagères, et qui sʼorganisent autour dʼun projet concerté de développement durable, appelé « charte », fondé sur la protection et la valorisation du patrimoine.

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Le patrimoine local est exceptionnel mais menacé. On peut notamment citer :

• 33.000 ha de forêt (zenaie, tauzaie, suberaie, pinède, cédraie) à biodiversité floristique élevée, 32 espèces de mammifères dont 11 espèces endémiques, rares ou menacées, 91 espèces d'oiseaux, dont 32 sont endémiques, rares ou menacées et 29 espèces de reptiles ;

• un patrimoine historique et des savoir-faire et pratiques agricoles spécifiques : culture du chkalia, jus de raisin cuit (samet) témoin de l'activité viticole passée. Le miel de Bouhachem est un produit apprécié à l'échelle régionale ;

• Un patrimoine architectural spécifique, un habitat traditionnel et 7 monuments remarquables datant du XVIème et XIXème

siècle ;

• Une forte identité culturelle ;

• Un artisanat d'art et de service traditionnels, diversifié mais en déclin.

Des orientations et des objectifs sur 20 ans ont pu être définis en 2003-2004 par la région de tanger un conseil associatif et un conseil scientifique ont été créés. La proposition de charte a ainsi retenu 5 grands objectifs : protéger, aménager, développer, informer et expérimenter. En 2004-2008, les autorités locales (communes, provinces, région) et des services de lʼEtat et des associations ont adhéré à

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la charte et une série de microprojets a pu être initiée au bénéfice de la population. Un comité de pilotage du projet a été mis en place pour la période 2009-2011, pour aboutir à la création de lʼorgane de gestion et à la labellisation du territoire en « parc naturel ». Une priorité retenue pour 2010-2011 est lʼaide pour le développement et la valorisation du secteur oléicole.

4.4.2. La province de Chefchaouen, du projet MEDA au Forum Planète Terroirs

La province de Chefchaouen a bénéficié de lʼappui dʼun projet européen intitulé « projet de développement participatif des zones forestières et péri-forestières de la province de Chefchaouen ».

Ce projet a été lʼoccasion dʼinitier la valorisation des produits de terroirs et de développer une approche très partenariale associant notamment les professionnels et les ONG actives dans la province et faisant évoluer lʼadministration dʼun rôle de « command and control » à un rôle de partenaire basé sur la responsabilité partagée et le travail en réseau avec les autres acteurs du territoire, étatiques et non étatiques. La mise en place dʼéquipes dʼanimateurs (4 animateurs par Centre de Travaux dont 2 financés par le projet) a permis au projet de sʼancrer localement.

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Le projet a notamment :

• permis de soutenir de nouvelles dynamiques agricoles locales -apiculture, cuniculture, oléiculture, fromagerie de lʼANOC, plantes aromatiques et médicinales (PAM), miel, fruits séchés,…- dans une zone pourtant difficile,

• montré l'importance d'intégrer des activités de renforcement des capacités institutionnelles, ainsi que des capacités des différents acteurs locaux (formation et assistance technique ciblant des associations de développement local, des groupements féminins, des coopératives de producteurs, etc.) pour la mise en marché et la valorisation des produits agricoles locaux,

• montré que la durabilité du développement agricole en zones de montagnes ne peut se réaliser sans une vision territoriale, globale et intégrée, des actions et des acteurs, autour dʼun ʻpanier de biens et de servicesʼ.

Cette dynamique « multi-acteurs », bien engagée, a été lʼune des raisons du choix de Chefchaouen pour lʼorganisation du 3ème Forum Planète Terroirs. La préparation du Forum, de début 2009 au printemps 2010, par les associations ATED (association Talasemtane pour lʼenvironnement et le développement) et Terroirs et Cultures avec la supervision dʼun panel de scientifiques dirigé par le Conseil Général du Développement Agricole (CGDA) et lʼappui dʼun comité de pilotage local impliquant fortement lʼadministration de

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lʼagriculture, a été lʼoccasion dʼaller beaucoup plus loin dans la rencontre entre acteurs et dans la réflexion partagée. Elle a permis des actions sur 5axes (Voir encadré 8 ci-après).

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Deux exemples de produits du terroir Jbala méritent dʼêtre cités: le Samet et le Jben.

• Le samet

Le samet est un produit de terroir typique présent dans la région de Chefchaouen au moins depuis le 16e siècle. Produit des régions anciennement viticoles de Bab Taza et Mokrisset, le samet était un moyen de conserver les derniers raisins de la récolte, moins présentables. Le samet, sirop de raisin issu traditionnellement de variétés locales de vignes (le taferialte, le singu ou le boukhanzi), mobilise un savoir-faire original. Après récolte, nettoyage et lavage, le raisin est mis à sécher dans une corbeille, puis écrasé dans des sacs avec les pieds. Une fois filtré et égoutté, le jus est mis à cuire à feu fort dans une marmite pendant 4h30 à 6h. A ce stade, il peut être vendu ou amélioré. Pour ce faire, le samet repose pendant une semaine, puis il est recuit une demi-heure et filtré de nouveau.

Le produit tient une place originale dans les traditions alimentaires et médicinales de la région. Consommé comme du miel, au petit déjeuner, avec du beurre, il est également un ingrédient de la aâssida (soupe à base semoule ou vermicelles et de lait). Pour l'Aid El Kbir, il est utilisé à la place du miel pour faire lʼmrouzia (un tagine sucré-salé aux amandes et aux raisins secs). Aliment énergétique, le samet est également utilisé comme médicament, en

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cas de rhume ou fièvre ; il est administré aux femmes après lʼaccouchement.

Cette production originale est cependant progressivement tombée dans lʼoubli pour nʼêtre aujourdʼhui élaborée que dans quelques douars de la région. Lʼépidémie de phylloxera dans les années 70a décimé les vignes de la région, qui ont été remplacées par dʼautres cultures, moins fragiles. Sa production reste majoritairement réservée à lʼautoconsommation et pèse peu sur lʼéconomie locale. Le samet est cependant vendu dans les souks locaux et dans la boutique ʻChaouen Ruralʼ à Chefchaouen et il est proposé dans quelques gîtes de la région. Il présente aussi des opportunités économiques certaines, à même dʼimpulser une dynamique de terroir car le litre de samet est vendu aux alentours de 200 DH/L dans les souks, contre 3 à 10 DH/kg le kg de raisin (il faut 3 litres de jus de raisin pour faire un litre de samet).

Une stratégie de renouveau pourrait donc être justifiée. Les questions posées par la production de samet sont cependant nombreuses. Au plan de la production de raisin, les quelques vignes aujourdʼhui présentes aux alentours de Bab Taza, du muscat en provenance dʼItalie, ont été financées par divers projets au détriment des variétés locales. La réintroduction de variétés locales pourrait contribuer à la réhabilitation de la biodiversité, facteur essentiel dans une perspective de développement local durable. Le développement de la production de samet implique aussi une réflexion autour de la

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modernisation de son mode de fabrication (semi-mécanisation) sans perte de typicité. Il convient en effet de mettre au point les machines qui, adaptées à la petite transformation artisanale, permettront de produire un produit authentique en réduisant considérablement le temps et la pénibilité du travail. Il faudra enfin organiser mieux la profession et la mise en marché, et créer, pourquoi pas demain, une IG.

• Le jben

Le fromage frais de chèvre de Chefchaouen, ou « jben », est fortement présent et apprécié en pays Jbala depuis une cinquantaine dʼannées. Issu dʼune tradition fromagère de la région Tanger-Tétouan, où les fromages frais mélangés (lait de vache et de chèvre) sont traditionnellement produits et consommés, le jben de chèvre sʼest récemment imposé dans lʼalimentation des Chaounis. Ce fromage est profondément lié au territoire de Chefchaouen, dans lequel lʼélevage caprin est historiquement répandu, avec un mode de conduite majoritairement extensif et traditionnel. Consommé au petit déjeuner, parfois accompagné dʼhuile dʼolive, avec des crêpes (mʼsemen) ou du pain, il fait partie intégrante de la culture alimentaire locale. Le fromage fermier doit être « lavé » avant dʼêtre consommé, car très salé pour sa conservation. Le jben est aussi connu à lʼéchelle nationale et les

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consommateurs lʼassocient clairement à la région de Chefchaouen. Il tire sa réputation de son territoire et de lʼimage « nature », « plein air » quʼil dégage.

On trouve deux types de jben :

le jben fermier produit au sein de petites exploitations familiales Dans les petites exploitations familiales, les troupeaux sont destinés à la fois à la production de viande et de lait. La transformation fromagère constitue un complément de revenu pour les éleveurs qui vendent leurs fromages dans les souks hebdomadaires de la région. Le jben fermier est produit avec le lait de chèvres locales ou croisées dont lʼalimentation provient des parcours forestiers réputés pour être riches en plantes aromatiques et médicinales, souvent spécifiques et endémiques à la région. Son mode de fabrication résulte dʼun savoir faire ancestral : élaboré à partir de lait cru et de présure naturelle généralement issue de la panse dʼun jeune ruminant (ou parfois de la sève de figue), il se conserve grâce à un ajout de sel.

Le jben de la fromagerie Ajbane Chefchaouen (gérée par lʼANOC, Association Nationale Ovine et Caprine) est produit en majorité à partir de lait de races croisées et alpines, issu à la fois dʼun groupement dʼéleveurs caprins et dʼun centre technique dʼélevage caprin géré par lʼANOC. Les chèvres sʼalimentent à la

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fois de fourrages et de complémentation. Lʼélaboration de ce fromage répond à des standards dʼhygiène et de qualité modernes (système HACCP, agrément sanitaire). Le lait est pasteurisé et des ferments lactiques sont ajoutés lors de la fabrication. Le développement de ce jben a bénéficié dʼappuis publics importants avec des résultats palpables : environ 36 éleveurs ont une garantie de rémunération régulière et cinq ouvriers et techniciens qualifiés sont employés. Cependant, la fromagerie ne fonctionne pas au maximum de sa capacité : environ 95% en haute lactation contre seulement 40% en basse lactation (plus de 6 mois par an).

Les 2 types de jben peuvent être considérés comme complémentaires. Le fromage de la fromagerie est demandé par une clientèle urbaine nationale (Tanger, Tétouan, Rabat et Casablanca), plus sensible aux méthodes modernes de fabrication. LʼANOC porte un projet de labellisation du Jben par un Signe Distinctif dʼOrigine et de Qualité notamment pour contrer des risques dʼusurpation par des produits concurrents de marques sans lien avec le terroir. Le fromage fermier doit pouvoir trouveraussi sa place dans le projet territorial ainsi que la viande de chevreau. La demande locale potentielle est élevée pour ces produits de terroirs très authentiques et la nouvelle politique agricole de professionnalisation des éleveurs, les travaux menés

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sur lʼorigine et la qualité, les savoir faire locaux, lʼancrage et la renommée du produit, un premier travail dʼidentification de race locale actuellement mené par un groupe de chercheurs de lʼINRA de Tanger et le souhait de lʼANOC de servir un développement au bénéfice de tous les éleveurs pourraient en être lʼoccasion.

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V- L’ACCOMPAGNEMENT DE L’INRA : UN PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LES TERROIRS

Le programme de recherche sur les produits de terroirs de lʼInstitut national de la recherche agronomique (INRA) sʼest fixé 3 objectifs : préserver lʼagro-biodiversité, valoriser des savoir-faire locaux traditionnels et améliorer le revenu des agriculteurs.

Les axes de recherche sont la préservation des ressources génétiques des variétés locales et la valorisation des productions locales.

La recherche/action porte sur lʼinventaire et lʼétude des procédés traditionnels dʼélaboration des produits de terroirs pour lʼidentification et la mise en place des signes distinctifs dʼorigine et de qualité, la mise au point de nouveaux produits transformés à base de produits de terroirs, lʼassistance et lʼencadrement des projets de valorisation des produits de terroirs (transfert de technologies, appui à lʼélaboration de cahiers des charges de signes distinctifs dʼorigine et de qualité, etc..), la collecte et lʼévaluation des ressources génétiques locales.

Les actions de préservation des ressources génétiques ont déjà permis : i) la caractérisation de variétés locales de blé dur des terroirs de Ksiba, dʼImilchil, de Rich et de Taounat (variétés Aberyoun, Irks, Irden Nʼtiallalin et Chkiria), dʼorges dʼAzilal et de Taounat, de dattes (production de

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vitroplants des variétés Mejhoul, Boufegous et Bouzekri), ii) la collecte des germoplasmes et la caractérisation et lʼévaluation de populations locales de câprier, cactus, arganier, amandier, figuier et plantes aromatiques et médicinales, iii) des études relatives au safran : optimisation du train technique de conduite, étude de la variabilité génétique, analyse chimique des principales composantes par HPLC et par Spectrophotométrie, étude biotechnologique pour lʼidentification des cultivars marocains présentant des qualités supérieures.

Les actions de valorisation ont permis pour leur part :

• la mise au point de nouveaux produits à base de cactus (fruits confits, nectars, confitures, filets, farines et soupes de raquettes, huiles de graines de figues), de dattes (confitures, nectar, pâte à tartiner, gelée), de fruits locaux (nectar et gelée de figues, nectar et jus de grenade, olives vertes séchées, pâte dʼolive à tartiner, clémentine de Berkane en sirop), de céréales (flocons dʼorge et de blé dur, soupe pré-préparée dʼorge), de préparations culinaires (tangia en conserve, soupe de fève pré-préparée);

• des partenariats avec lʼAgro-tec Souss Massa Draa pour la mise en place de plusieurs unités de production de produits à base de cactus et de dattes par des coopératives locales à Chtouka Ait Baha et Zagora et avec lʼAgence

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du Sud pour les oasis de Guelmine : montage de trois unités de transformation et de conditionnement des dattes, dʼune unité de valorisation des olives de table de la région dʼIfrane (anti atlas), dʼune unité polyvalente de valorisation par transformation des variétés du cactus, dʼun micro projet communautaire dʼélevage de poulet beldi et dʼœufs, dʼune unité de valorisation de lʼorge locale ( Megli- Belghmane) et de deux unités de fabrication du couscous local Khoumassi à Assa et à Zag ;

• un accompagnement à la mise en place dʼAOP pour des huiles dʼolive de terroirs de Tyout Chidama (Essaouira) et dʼIfrane (Wilaya de Guelmime).

Une recherche plus territorialisée sʼorganise au niveau régional. Ainsi par exemple, le centre de Tanger Tétouan développe de la connaissance et des actions pour lʼélevage caprin du pays Jbala pour un développement durable. Les recherches et études portent notamment sur la caractérisation des systèmes de production, lʼanalyse comparée des performances, la préservation et la valorisation des ressources alimentaires locales : schémas de gestion des parcours, utilisation des grignons dʼolive pour la complémentation, caractérisation et recherche de voies dʼamélioration des procédés locaux de fabrication de fromage fermier de chèvre, utilisation des plantes aromatiques et médicinales dans les fromages, etc.

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VI- CONCLUSION

Si des avancées récentes et encourageantes ont déjà été obtenues, lʼessentiel reste cependant à accomplir. Il faut en effet faire connaître, consolider et généraliser les premiers acquis, et réussir à faire de la valorisation des produits de terroirs de véritables vecteurs dʼun développement durable. Il faut aussi et en même temps, par des approches terroirs adaptées, beaucoup mieux gérer les ressources naturelles et réussir à construire de plus amples synergies entre le développement agricole, artisanal et touristique, en dʼautres termes entre la production de biens et de services.

Pour que les terroirs deviennent un des nouveaux vecteurs de développement durable, il convient dʼagir concomitamment et de manière articulée à 3 niveaux de responsabilité : le niveau local, le niveau régional et le niveau national.

Le niveau local, les exemples développés ci-avant en témoignent, est le niveau de lʼaction. Cʼest celui où les terroirs peuvent se décrypter dans toute leur complexité, les savoir-faire qui y sont associés se voir repérés et valorisés et lʼensemble des acteurs directement concernés se mobiliser. Celui aussi où lʼaction de développement local sʼopère et doit trouver sa cohérence et son efficacité. Celui encore où, sʼagissant des terroirs et de la petite agriculture,

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il faut réussir à atteindre chaque douar, chaque communauté, chaque exploitation.

Entre le niveau local et le niveau national se situe le niveau intermédiaire de la région, considéré aujourdʼhui dʼune importance également fondamentale. Ce niveau a vocation, en effet, à devenir celui dʼune planification qui prenne mieux en compte notre grande diversité et celui de lʼimpulsion, de la facilitation et du soutien des échelons locaux. Lʼexpérience récente du Maroc montre combien le niveau régional et les coopérations décentralisées entre régions des 2 rives de la Méditerranée peuvent être importants pour initier et/ou accompagner de nouvelles dynamiques sur les terroirs et leurs produits.

Le niveau national est celui de la fixation des grands objectifs, des lois et des autres décisions à caractère politique ou institutionnel qui permettent de créer un environnement favorable et porteur pour le développement et dʼassurer la préservation des grands équilibres, lʼéquité et la durabilité. La mise en place depuis 2 ans dʼun cadre pour les produits de terroirs et les signes dʼorigine a ainsi été déterminante des progrès enregistrés.

Cependant, beaucoup reste encore à faire et il faut tout mettre en œuvre pour que les expériences soient multipliées et consolidées, leur mise en œuvre suivie et accompagnée, et leurs résultats tant économiques,

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que sociaux et environnementaux évalués et capitalisés. Il faut également faire avancer la réflexion à travers la multiplication des partenariats avec les institutions de recherche nationales pour développer notre base de connaissances, affiner nos méthodes et instruments dʼintervention et promouvoir un développement agricole et rural beaucoup plus durable et ce, afin de progresser davantage dans le sens dʼune meilleure intégration de la dimension « terroirs » dans nos stratégies et plans dʼaction.

40, Rue Jacardan, Hay Riad - Rabat -MarocTél. : 212 537 56 23 / 24Fax : 212 537 56 32 26mail : [email protected]

CGDA

Conseil Général du Développement Agricole