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De la participation du directeur financier à l’engagement des employés : six tendances clés en matière de développement durable en entreprise Sondage mené par Ernst & Young en collaboration avec GreenBiz Six tendances clés en matière de développement durable en entreprise Sondage mené par Ernst & Young en collaboration avec GreenBiz Group

Six tendances clés en matière de développement durable ... · De la participation du directeur financier à l’engagement des employés : six tendances clés en matière de développement

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De la participation du directeur financier à l’engagement des employés :six tendances clés en matière de développement durable en entrepriseSondage mené par Ernst & Young en collaboration avec GreenBiz

Six tendances clés en matière de développement durable en entrepriseSondage mené par Ernst & Young en collaboration avec GreenBiz Group

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Ce rapport résume les résultats obtenus principalement à l’issue d’un sondage effectué par l’Intelligence Panel de GreenBiz, qui regroupe des cadres et des leaders d’opinion dans le domaine des stratégies et du rendement des entreprises en matière d’environnement. Les membres de ce panel participent chaque mois à de courts sondages en vue de transmettre leur expérience et leur point de vue concernant les initiatives menées par les entreprises, les lois et règlements auxquels elles sont assujetties ainsi que les progrès scientifiques façonnant le virage vert.

Les données en question ont été recueillies entre le 18 octobre et le 10 novembre 2011. Il s’agit d’un sondage en ligne et les 2 966 membres du panel ont été invités à y participer de façon anonyme au moyen d’un courriel contenant un lien d’accès. Aux fins de ce rapport, nous avons analysé les réponses de 272 participants provenant de 24 secteurs d’activité et travaillant au sein d’entreprises affichant des revenus annuels de plus de 1 milliard de dollars. Environ 85 % de ces répondants se trouvent aux États-Unis.

Il est important de noter que les données quantitatives du rapport sont parfois plus élevées que celles qui auraient été obtenues auprès d’un panel représentant un échantillon plus large de la population. Autrement dit, les cadres et des dirigeants ne se concentrent pas nécessairement sur les efforts de leur entreprise dans le domaine de la durabilité de l’environnement. Cela dit, les entreprises participantes reflètent des expériences fort diversifiées en matière de développement durable et regroupent tant des entreprises qui s’éveillent à ce virage que des sociétés qui y sont engagées depuis plusieurs années.

38 %

24 %

15 %

23 %

1 à 49 milliards de dollars

5 à 9,9 milliards de dollars

10 à 19,9 milliards de dollars

20 milliards de dollars ou plus 76 %

18 %

5 %

1 %

Entreprise cotée en bourseSociété de personnes

Société fermée

Société financée par capitaux propres

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| 1Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services

Table des matières

Sommaire

03

L’institutionnalisation du développement durable en entreprise

04

Tendance 5 | On relève une sensibilisation accrue à la rareté des ressources.

22

Six mesures

28

Tendance 6 | Les cadres et dirigeants d’entreprise se préoccupent des classements et des cotes.

26

Tendance 1 | La production de rapports sur le développement durable s’accroît, mais les outils nécessaires en sont encore au stade de l’élaboration.

08

Tendance 2 | Les chefs des finances jouent un rôle de plus en plus important sur le plan du développement durable.

12

Tendance 3 | Les employés se révèlent être des parties prenantes clés dans le cadre des programmes et rapports de développement durable.

16

Tendance 4 | Malgré l’incertitude sur le plan réglementaire, la déclaration des émissions de gaz à effet de serre demeure vigoureuse et on note un intérêt croissant à l’égard de l’eau.

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| 3Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services

Notre sondage couvre un large éventail de sujets relatifs au développement durable et aux rapports correspondants. De ces rubriques, nous avons tiré six grandes tendances, explicitées dans ce rapport. Le sondage révèle que l’intérêt des entreprises et de leurs parties prenantes envers le développement durable ne cesse de croître, bien que les outils dans ce domaine demeurent à ce jour rudimentaires. Les directeurs financiers sont à cet égard des intervenants cruciaux de même que — étonnamment — les employés. En effet, seuls les clients surpassent ces derniers comme moteurs des initiatives des sociétés en matière de développement durable.

En outre, bien que les probabilités d’une réglementation sur les changements climatiques ne cessent de s’amenuiser — du moins aux États-Unis — les efforts en matière de déclaration et de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) demeurent vigoureux et on note un plus grand intérêt quant à la consommation d’eau ainsi qu’à l’efficacité et à la gestion dans ce domaine. Par ailleurs, les parties prenantes s’intéressent de plus en plus à l’approvisionnement durable et à la disponibilité des matières premières essentielles à l’exploitation de l’entreprise. Enfin, bien que souvent laborieux, les sondages et les questionnaires sur le développement durable émanant des clients, des organisations non gouvernementales (ONG), groupes d’investisseurs, analystes, médias et autres organisations prennent de plus en plus d’importance, plus particulièrement ceux qui se traduisent par des palmarès ou classements de prestige ou qui permettent à des sociétés d’accéder à des indices boursiers prestigieux.

Ces tendances laissent entendre que les efforts de développement durable sont désormais bien intégrés à la structure d’un nombre croissant de PME et de grandes entreprises. Cependant, l’efficacité de ces efforts est parfois limitée par des systèmes internes qui ne permettent pas aux entreprises de mesurer, de surveiller et d’optimiser efficacement leur impact sur la durabilité ni de comprendre et de gérer les risques découlant de mesures insuffisantes. Pour ce faire, il faudra obtenir de nouveaux niveaux d’engagement de la part de la haute direction et mettre en œuvre des méthodes perfectionnées de déclaration et de certification en matière de développement durable.

Six tendances florissantes1. La production de rapports sur le développement durable s’accroît,

mais les outils nécessaires en sont encore au stade de l’élaboration.2. Les directeurs financiers jouent un rôle de plus en plus important

sur le plan du développement durable.3. Les employés se révèlent être des parties prenantes clés dans le

cadre des programmes et rapports de développement durable.4. Malgré l’incertitude sur le plan réglementaire, la déclaration des

émissions de gaz à effet de serre demeure vigoureuse et on note un intérêt croissant à l’égard de l’eau.

5. On relève une sensibilisation accrue à la rareté des ressources.6. Les cadres et dirigeants d’entreprise se préoccupent des

classements et des cotes.

Sommaire

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Ce rapport examine six tendances en matière de développement durable en entreprise, dégagées par un sondage mené vers la fin de 2011 par GreenBiz et Ernst & Young auprès des membres de l’Intelligence Panel de GreenBiz, lequel regroupe des cadres et des leaders d’opinion dans le domaine des stratégies et du rendement des entreprises en matière d’environnement. Pour établir ce rapport, nous avons analysé les réponses de 272 répondants provenant de 24 secteurs d’activité et travaillant au sein d’entreprises générant des revenus de plus de 1 milliard de dollars. Environ 85 % de ces répondants se trouvent aux États-Unis.

Ce sondage et ce rapport visaient à faire la lumière sur la transformation en profondeur qui se produit actuellement dans le domaine du développement durable en entreprise, alors que les programmes auparavant purement volontaires — et non prescrits par quelque loi ou réglementation que ce soit — sont devenus des exigences de fait en raison des attentes des clients, des employés, des actionnaires et autres parties prenantes. Plus particulièrement, ces attentes relèvent les exigences en matière de qualité des rapports et augmentent les risques pour les entreprises quand la divulgation et la transparence ne résistent pas à un examen minutieux.

Au cours des vingt dernières années, les efforts des entreprises en matière de développement durable, auparavant centrés sur une conformité fondée sur les risques et assortis d’initiatives rudimentaires, volontaires et parfois mal organisées, sont devenus un impératif commercial à la fois complexe et discipliné, axé sur les besoins de la clientèle et des parties prenantes. En cours de route, la démarche des entreprises en matière de développement durable ainsi que leurs communications externes dans ce domaine ont gagné en maturité jusqu’à devenir courantes au sein des grandes entreprises ainsi que dans nombre d’organisations de plus petite taille.

Une motivation grandissante La motivation sous-tendant ces initiatives s’est également intensifiée. Alors que le développement durable en entreprise se résumait auparavant à des questions de conformité et de réputation — réussir en faisant bien les choses — il s’agit désormais pour l’entreprise d’un élément stratégique aussi essentiel à l’exploitation que la sécurité, la qualité, la fidélisation du personnel et la satisfaction des clients. Toutefois, compte tenu du fait que l’incidence du développement durable dépasse largement le cadre des entreprises, celles-ci subissent une pression beaucoup plus forte de la part du public sur le plan de la transparence et de l’obligation redditionnelle quant aux initiatives de développement durable et aux répercussions de celles-ci, sans compter les nombreuses autres facettes actuellement scrutées à la loupe.

Pas de répit pendant la récessionL’importance des efforts de développement durable en entreprise se confirme par leur maintien en période de récession et de reprise économique. En effet, malgré le ralentissement économique, les compagnies chefs de file ont continué de s’attaquer aux problèmes dans ce domaine, alors que très peu de nouvelles initiatives réglementaires les y obligeaient. Ainsi, au cours des deux dernières années, certaines grandes entreprises ont augmenté considérablement leurs engagements en termes de développement durable et n’ont pas hésité à entreprendre des projets aux objectifs très ambitieux. Plus modestement, d’autres entreprises ont continué de tirer parti des programmes déjà en place afin d’améliorer leur rendement, d’encourager l’innovation et de proposer d’autres formes de valeur commerciale.

L’institutionnalisation du développement durable en entreprise

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| 5Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services

La diminution des coûts comme objectif motivant Comme on pouvait s’y attendre en période de difficulté économique, la réduction des coûts a été citée par 74 % des participants à notre sondage comme principale motivation de leur programme de développement durable, suivie par les attentes des parties prenantes (68 %), la gestion du risque (61 %) et la production de revenus (56 %). La réglementation gouvernementale s’est classée bonne dernière, n’obtenant que 37 % des votes. Cette dernière statistique en dit long sur la façon dont les initiatives de développement durable en entreprise dépassent désormais les simples questions de conformité pour constituer une stratégie en bonne et due forme. Lorsqu’on leur a demandé quels facteurs stimuleraient probablement les initiatives de développement durable de leur entreprise, 93 % des participants ont répondu les coûts énergétiques. Autre signe que l’énergie est devenue une préoccupation stratégique : dans le sondage de 2011 sur les salaires mené par GreenBiz, 48 % des entreprises ont répondu que leur compagnie avait désormais un gestionnaire à temps plein responsable des questions énergétiques et ayant pour mandat de diminuer la consommation d’énergie. Il y a cinq ans à peine, un tel poste était pour ainsi dire inexistant.

Au cours des deux prochaines années, laquelle des motivations suivantes sera la plus importante dans le cadre de votre programme de développement durable? Cochez toutes les réponses qui s’appliquent.

Réduction des coûts 74 %

68 %

61 %

56 %

37 %

Attentes des partiesprenantes

Gestion des risques

Création de revenus

Réglementationgouvernementale

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Une plateforme de création de valeurEn plus de gérer les coûts, les entreprises commencent à envisager le développement durable d’un point de vue stratégique en tant que catalyseur de revenus. Outre la réduction des coûts énergétiques, la majorité des principaux facteurs alimentant les initiatives de développement durable sont reliés à la conservation ou à l’augmentation des revenus. Ainsi, 87 % des répondants ont cité comme motivation l’évolution de la demande des consommateurs ainsi que les risques liés à la marque. Les menaces concurrentielles (81 %) et les possibilités de revenus supplémentaires (80 %) ont également recueilli de nombreux suffrages. Les attentes plus élevées des parties prenantes (86 %) sont la seule motivation autre que financière à se classer parmi les six premières. Il est intéressant de noter que les pénalités réglementaires (amendes) se sont classées au dernier rang des motivations des entreprises.

Augmentation des investissements dans le développement durable malgré la situation économique Les entreprises prévoient continuer d’investir dans leurs initiatives de développement durable. 53 % des répondants prévoient en effet que leur budget de développement durable va augmenter au cours des trois prochaines années. 39 % pensent que ces budgets resteront inchangés et seulement 5 % prévoient une diminution du financement de ces initiatives.

Augmentation 53 %

39 %

5 %

2 %

Maintien

Diminution

Ne sait pas

Au cours des 12 prochains mois, dans quelle mesure les facteurs suivants motiveront-ils vos initiatives de développement durable?

Au cours des trois prochaines années, prévoyez-vous augmenter ou diminuer le budget de vos projets de développement durable?

Coûts énergétiques

Évolution de la demande des consommateurs

Risques associés à la marque

Augmentation des attentes des parties prenantes

Menaces concurrentielles

93 %

87 %

87 %

86 %

81 %

80 %

73 %

65 %

64 %

56 %

46 %

41 %

Nouvelles occasions de revenus

Accès aux matières premières

Amélioration du classement dans les palmarès externes

Engagement des investisseurs

Attentes sur le plan de lois et règlements potentiels

Coûts reliés au carbone

Amendes ou pénalités pour non-conformité

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Obligation redditionnelle réclaméeÀ ces efforts amplifiés s’ajoutent une obligation redditionnelle de plus en plus réclamée, tant à l’interne sur les plans de la gestion du risque, des décisions d’investissement et de l’efficacité opérationnelle, qu’à l’externe alors qu’il faut répondre aux questions sans cesse plus nombreuses des clients et des parties prenantes au sujet des objectifs, engagements et résultats de l’entreprise en matière de développement durable.

Dans un tel contexte, le rôle des rapports sur le développement durable revêt une importance stratégique d’autant plus élevée que les entreprises doivent désormais adopter une démarche plus rigoureuse en matière de collecte et de diffusion de l’information, tant les données que les narratifs que l’entreprise désire faire connaître.

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1La production de rapports sur le développement durable s’accroît, mais les outils nécessaires en sont encore au stade de l’élaboration.

Au fur et à mesure que le développement durable gagne en importance au sein des entreprises du monde entier, on réclame de plus en plus de celles-ci une véritable obligation redditionnelle. Cette obligation est réclamée par un large éventail d’intervenants provenant de divers secteurs d’activité et géographiques, mais il s’agit généralement de clients, d’employés, d’investisseurs et d’actionnaires ainsi que de décisionnaires, d’activistes, d’analystes et de fournisseurs. Chacun de ces groupes est animé de préoccupations et d’intérêts particuliers et manifeste la même variabilité quant au détail et à l’exhaustivité des renseignements voulus au sujet des activités et des répercussions de l’entreprise.

Les participants à notre sondage ont d’ailleurs mentionné l’intérêt vif et soutenu que manifestent leurs publics clés en ce qui a trait au développement durable. Par exemple, au cours des 12 derniers mois, 66 % des répondants ont remarqué que leurs actionnaires ou investisseurs leur posaient davantage de questions au sujet du développement durable. Mais la part du lion — 70 % — revient aux questions portant sur l’énergie et le climat, à savoir les efforts de l’entreprise en vue d’améliorer l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables et soit la réduction des émissions de GES, soit l’adoption d’objectifs quantitatifs sur ce plan. Un peu plus de la moitié de ceux qui ont signalé une augmentation des questions relatives au développement durable ont déclaré que leurs investisseurs ou actionnaires voulaient en savoir davantage au sujet de la publication, par l’entreprise, d’un rapport à ce sujet.

Pour répondre à ces exigences croissantes en matière de divulgation et de transparence, les entreprises publient des rapports, généralement annuels mais parfois à une fréquence plus ou moins élevée (11 % des répondants ont dit publier un rapport plus d’une fois par an). Ces documents portent divers titres, par exemple information ou communication environnementale, rapport sur l’environnement ou rapport sur la responsabilité sociale. Dans ce rapport, ces documents sont appelés collectivement «rapports sur le développement durable».

Mais quel que soit leur titre, ces publications ne cessent de se multiplier. En effet, le site Web CorporateRegister.com au Royaume-Uni, qui regroupe les rapports consacrés à la «responsabilité sociale» dans le monde entier et en effectue le suivi, a dénombré 26 rapports de ce type en 1992, année du début de cet inventaire. En 2010, dernière année couverte par ce suivi, il en a répertorié 5 593.

Et il s’agit d’une multiplication tant quantitative que qualitative, comme en témoignent les nombreuses mesures documentées, la grande cohérence des données, généralement validées par des tiers indépendants, ainsi que divers autres facteurs éloquents. Cette croissance reflète également la prise de conscience globale des entreprises face aux normes et mesures nouvelles et améliorées. Ces rapports, autrefois axés principalement sur les activités, abordent désormais les produits du point de vue du style de vie, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie utile des produits.

Tendance

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Au cours des 12 derniers mois, votre entreprise a-t-elle noté une augmentation des demandes de renseignements de la part des investisseurs ou actionnaires au sujet des questions de développement durable?

24 %

10 %

66 %

OuiNonNe sait pas

Dans l’affirmative, sur quels sujets vous a‑t‑on questionnés? Cochez toutes les réponses qui s’appliquent.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) ou adoption

d’objectifs quantitatifs sur ce plan 70 %

70 %Efforts visant à diminuer la consommation d’énergie

51 %Publication d’un rapport sur le

développement durable

42 %Responsabilité du producteur en

matière de recyclage et d’emballage des produits

40 %Conditions de travail et droits humains

39 %Présence de produits chimiques toxiques dans les produits

37 %Risque financier associé aux changements climatiques

Risques d’approvisionnement associés aux changements climatiques

Approvisionnement durable en matières premières (p. ex. huile de

palme, produits forestiers)

36 %

34 %

Risques commerciaux associés aux pénuries d’eau 33 %

Utilisation de minerais et métaux des terres rares 20 %

Lien entre paramètres de développement durable et

rémunération des cadres 20 %

Expérimentation sur les animaux et bien-être des animaux 13 %

Fracturation hydraulique 4 %

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Cependant, la généralisation de ces rapports est freinée, voire compromise, par les outils que les entreprises utilisent pour les produire. Selon les réponses à notre sondage, ces outils sont encore rudimentaires, voire carrément primitifs, par rapport à ceux utilisés pour produire les rapports financiers. Lorsqu’on leur demande de nommer les principaux outils dont elles disposent pour compiler leurs rapports sur le développement durable, les entreprises citent les feuilles de calcul, les bases de données centralisées, les courriels et les appels téléphoniques, et environ un quart d’entre elles (24 %) utilisent des progiciels spécialisés. Les répondants disent également avoir du mal à trouver les données pertinentes, à évaluer celles-ci de façon crédible et à déterminer lesquelles doivent servir à produire les rapports; ce qui laisse entendre que l’utilisation de systèmes perfectionnés dans ce domaine n’en est encore qu’à ses balbutiements.

Pourtant, malgré ces obstacles, les répondants sont unanimes quant au plan utilisé pour ces rapports. En effet, 75 % d’entre eux disent appliquer le plan de la GRI (Global Reporting Initiative). De ce nombre, 62 % indiquent qu’ils ont atteint un niveau d’application de B ou mieux.

Feuilles de calcul 76 %

66 %Base de données centralisée

63 %Courriels

44 %Appels téléphoniques

24 %Progiciel spécialisé

3 %Aucun outil particulier

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Parallèlement à cette évolution des rapports de développement durable — d’initiative volontaire à initiative stratégique — on a assisté à l’émergence de la nécessité d’une certification par des tiers des données qu’ils contiennent. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une exigence au même titre que pour les rapports financiers, un nombre croissant d’entreprises confient à des vérificateurs indépendants l’examen et la certification de leurs données de développement durable.

Dans son rapport de 2011 sur le rôle grandissant du chef des finances en ce qui a trait aux questions de développement durable ( Le développement durable élargit le rôle du chef des finances), Ernst & Young a relevé que les mêmes normes en matière de certification par des tiers qui étaient utilisées de longue date pour valider les données financières sont de plus en plus appliquées aux rapports sur le développement durable.

Le rôle de la certification

Crédibilité accrue de l’information présentée aux parties prenantes externes

Crédibilité accrue des affirmations sur le plan du marketing

Confiance accrue envers l’information utilisée aux fins de gestion

Référence par rapport aux pratiques dans l’industrie

Attestation de l’exactitude des données d’émission de gaz carbonique

Meilleure gestion grâce aux observations des vérificateurs

47 %

10 %

9 %

7 %

6 %

4 %

3 %

3 %

2 %

2 %

1 %

0 %

3 %

Gestion des risques d’atteinte à la réputation associés aux déclarations publiques

Respect des exigences en matière de conformité

Mise en question des évaluations de l’importance relative

Mise en question de la couverture médiatique

Confiance accrue envers le système de gestion environnementale

Vérification des processus actuels et des preuves existantes

Gestion des risques associés à la chaîne d’approvisionnement

De nombreux organismes d’évaluation tiennent compte de l’existence d’une certification par des tiers dans leurs systèmes de notation.

25 % des participants à notre sondage font actuellement certifier leurs rapports sur le développement durable, en tout ou en partie, par un tiers tandis que 42 % prévoient les imiter d’ici cinq ans. De manière écrasante, la principale raison invoquée pour justifier la certification est la crédibilité accrue des renseignements soumis aux parties prenantes externes (47 %). Près de la moitié de ceux qui ont recours à ces tiers font affaire avec des cabinets de comptables (48 %), tandis que 22 % préfèrent les sociétés de conseil en développement durable et 15 % des entreprises de certification. Enfin, 4 % des répondants traitent avec des organisations non gouvernementales (ONG) et des sociétés d’ingénierie.

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2 Les chefs des finances jouent un rôle de plus en plus important sur le plan du développement durable.

Dans ce domaine, la production de rapports ainsi que l’importance du rôle du chef des finances comme intervenant clé sont toutes les deux en hausse. Traditionnellement, le chef des finances ne participait pas activement ou pas directement aux efforts de développement durable, qu’il considérait comme un volet trop secondaire ou ne relevant pas de ses compétences, contrairement aux questions de transparence, de divulgation, de rémunération et de gestion des risques. Mais les temps changent. Ernst & Young a relevé cette évolution dans son rapport de 2011 intitulé (Le développement durable élargit le rôle du chef des finances). Ce rapport met l’accent sur trois domaines clés dans lesquels les chefs des finances sont de plus en plus présents : les relations avec les investisseurs, les rapports externes ainsi que la vérification et le contrôle opérationnel et la gestion du risque financier.

Selon Ernst & Young, les chefs des finances participent aux activités de gestion, d’évaluation et de déclaration en matière de développement durable. Cette participation a élargi le rôle des chefs des finances d’une façon qu’il aurait été difficile d’imaginer il y a quelques années à peine.

Dans notre sondage, un sixième (13 %) des répondants a indiqué que leur chef des finances était très impliqué dans le développement durable, tandis que 52 % indiquait que celui-ci était quelque peu impliqué. Le fait que 65 % des participants répondent positivement signale une transformation radicale quoique prévisible. Les répondants ont par ailleurs cité les réductions de coûts (74 %) et la gestion des risques (61 %) comme deux des principaux objectifs du programme de développement durable de leur entreprise, deux aspects qui intéressent vivement les chefs des finances. (Le troisième facteur motivant l’engagement des chefs des finances est le contrôle des résolutions des actionnaires.)

Tendance

Dans quelle mesure votre chef des finances participe‑t‑il à vos initiatives de développement durable?

Croyez‑vous que les analystes financiers qui suivent votre entreprise tiennent compte, lors de leur évaluation, de vos résultats en matière de développement durable?

13 %38 %

35 %

21 %

52 %

41 %

Quelque peu impliqué NonOuiNe sait pas

Très impliquéPas impliqué du tout

13 %38 %

35 %

21 %

52 %

41 %

Quelque peu impliqué NonOuiNe sait pas

Très impliquéPas impliqué du tout

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| 13Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services | 13

Cette participation plus active des chefs des finances découle notamment de la surveillance accrue, par les analystes financiers, des problématiques de développement durable en entreprise. Cette tendance relativement récente résulte en partie de la disponibilité de plus en plus généralisée des données de développement durable, auxquelles ces analystes peuvent facilement accéder grâce aux services informatiques véhiculant habituellement des données financières. Déjà 38 % des répondants croient que les analystes financiers tiennent compte, lors de leurs évaluations, des résultats de leur entreprise en matière de développement durable, alors que 23 % croient que ce sera le cas sur un horizon de cinq ans.

Cela dit, les chefs des finances occuperont une place de plus en plus grande dans le domaine du développement durable en raison d’une autre tendance émergente dans le monde des affaires : la multiplication des rapports intégrés d’entreprise, dans lesquels les données de développement durable côtoient l’information financière habituelle. Quelques sociétés ont déjà créé de tels rapports et un groupe européen, l’International Integrated Reporting Committee (IIRC), en fait une promotion active. Ce groupe rassemble des chefs de file mondiaux du monde des affaires, des domaines de l’investissement, de la comptabilité, des titres de placement et de la réglementation ainsi que du milieu universitaire, des secteurs de normalisation ainsi que de la société civile. Ce comité est soutenu par le Projet de comptabilisation du développement durable du prince de Galles, l’American Institute of Certified Public Accountants et divers autres groupes.

Comment décririez-vous la participation de votre chef des finances à vos efforts de développement durable? Cochez toutes les réponses qui s’appliquent.

39 %Approuve les capitaux consacrés aux efforts de développement durable.

37 %Effectue le suivi des résolutions des

actionnaires.

Conseille l’équipe responsable du développement durable. 36 %

34 %

33 %

20 %

Surveille les données reliées au carbone et autres facteurs de

développement durable. 20 %

Élabore une stratégie globale de développement durable. 13 %

Sélectionne les tiers fournisseurs de services de certification en vue de la

production des rapports sur le développement durable.

4 %

Approuve les capitaux consacrés aux efforts de développement durable.

Effectue le suivi des résolutions des actionnaires.

Conseille l’équipe responsable du développement durable.

Assure accès et soutien relativement aux systèmes et outils financiers utilisés pour la

production de rapports non financiers.Collabore avec l’équipe des relations avec

les investisseurs dans le cadre des communications au sujet des processus et

programmes de développement durable.Prodigue des conseils en matière

d’établissement d’analyses de rentabilité portant sur les efforts de développement durable.

Surveille les données reliées au carbone et autres facteurs de développement

durable.

Élabore une stratégie globale de développement durable.

Sélectionne les tiers fournisseurs de services de certification en vue de la

production des rapports sur le développement durable.

Assure accès et soutien relative-ment aux systèmes et outils

financiers utilisés pour la produc-tion de rapports non financiers.

Collabore avec l’équipe des relations avec les investisseurs dans le cadre

des communications au sujet des processus et programmes de

développement durable.Prodigue des conseils en matière

d’établissement d’analyses de rentabilité portant sur les efforts de

développement durable.

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Lien entre développement durable et stratégies fiscalesErnst & Young a récemment effectué un sondage auprès des fiscalistes d’entreprise pour évaluer leur degré de participation aux projets importants en matière d’environnement et de développement durable. Les résultats obtenus démontrent qu’il y a encore matière à amélioration. En effet, seulement 16 % des entreprises qui ont actuellement ou sont en train d’élaborer une stratégie de développement durable déclarent que leurs fiscalistes y participent activement. En outre, 30 % des répondants ne savent pas si leur entreprise a actuellement un responsable du développement durable. Selon notre expérience, les entreprises qui adoptent une démarche globale en matière de développement durable, en obtenant notamment l’adhésion de l’équipe de direction et en communiquant régulièrement avec les services concernés, sont plus à même d’identifier les stimulants fiscaux et autres avantages pouvant diminuer leurs coûts et améliorer le rendement des investissements de leurs programmes de développement durable.

Les résultats révèlent également que les entreprises ratent de nombreuses occasions de réduire le coût de leurs initiatives en matière de durabilité de l’environnement grâce aux stimulants fiscaux. Bien que 17 % des répondants déclarent que leur entreprise est au courant de ces stimulants et les utilisent, 37 % ignorent tout de leur existence.

Ernst & Young a par ailleurs constaté qu’une entreprise peut communiquer efficacement ses initiatives de développement durable et identifier les incitations fiscales correspondantes à l’échelle de l’organisation en orientant ses discussions sur quatre grands axes :

Réduction• de la consommation des ressources naturelles et des émissions de gaz carbonique.

Transition• vers des sources d’énergie et de carburant de substitution.

Innovation• et développement de nouvelles technologies propres et de produits et services à intensité carbonique et émissions plus faibles afin de répondre à la demande d’une économie en pleine transformation.

Compensation• des émissions de gaz carbonique.

Une communication interne efficace des activités de réduction, transition, innovation et compensation permet à l’entreprise d’identifier davantage de stimulants fiscaux et de crédits d’impôt pour ses initiatives de développement durable et d’améliorer ainsi le rendement du capital investi, ce qui lui permet d’effectuer d’autres investissements «verts».

Pour plus de renseignements, consulter l’article Working together: linking sustainability and tax to reduce the cost of implementing sustainability initiatives à ey.com/climatechange.

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| 15Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services | 15

Au cours des vingt dernières années, on s’est demandé si les investissements en environnement et dans les projets de développement durable devaient faire l’objet d’une «actualisation sociale». Mais ce débat est-il toujours d’actualité? Dans de nombreux cas — mises à niveau aux fins d’efficacité énergétique, par exemple — les délais de récupération sont suffisamment attrayants pour atteindre les taux de rendement requis. Pour certains autres types d’investissements, notamment les mises à niveau d’immeubles afin d’obtenir la certification LEED, on estime parfois que les avantages intangibles sont suffisamment importants (amélioration de la cote d’estime de l’entreprise ou fidélisation de ses effectifs, par exemple) pour justifier la mise en veilleuse de l’impératif des taux de rendement minimaux.

Les deux tiers (67 %) des répondants ont indiqué que les projets de développement durable devaient satisfaire aux mêmes critères de délai de récupération que les autres projets, tandis que 20 % ont déclaré qu’il fallait parfois compter plus de temps pour ces initiatives. Enfin, 13 % ont indiqué que les projets de développement durable devaient afficher des délais de récupération plus courts. Dans le cadre d’une étude récente, Ernst & Young a posé la même question à des directeurs du développement durable avec des résultats semblables, soit 62 % des répondants déclarant que le délai de récupération est le même dans un cas comme dans l’autre. Cependant, lorsqu’on pose la même question à des fiscalistes, seulement 44 % répondent que ce délai est identique.

Les entreprises réalisent de plus en plus que les initiatives de développement durable comportent des avantages très intéressants tant sur le plan financier qu’au niveau des retombées non-financières. Comme le remarque un des participants : «Nous constatons les avantages d’être une entreprise ’mieux gérée’. En évaluant nos activités internes, nous avons pu diminuer certains coûts, mais nous avons surtout rehaussé notre crédibilité auprès de notre clientèle. De plus, en nous concentrant sur les besoins de nos clients en matière de développement durable, nous avons cerné des occasions évidentes de générer de nouveaux revenus.»

Le rendement du capital investi devrait-il être différent pour les investissements en développement durable?

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3Les employés se révèlent être des parties prenantes clés dans le cadre des programmes et rapports de développement durable.

Selon la sagesse populaire, ce sont les clients ou les investisseurs et actionnaires, et parfois des groupes d’activistes (ONG) ou des organismes de réglementation, qui sont principalement à l’origine des initiatives de développement durable des entreprises. Pourtant, notre sondage indique que dans un nombre important d’entreprises, ce sont les employés qui sont souvent les principaux déclencheurs de tels projets. Lorsqu’on a demandé aux participants d’indiquer les trois principaux groupes de parties prenantes à l’origine des initiatives de développement durable de leur entreprise, les employés sont arrivés au deuxième rang (cités par 22 % des répondants), derrière les clients (37 %), mais avant les actionnaires (15 %), les décisionnaires (7 %) et les ONG (7 %). Ce n’est pas une coïncidence si les employés sont identifiés comme public clé des rapports sur le développement durable, tout juste après les clients.

En effet, les employés peuvent être de véritables meneurs dans le cadre des efforts de développement durable de leur entreprise, même s’ils sont cyniques quant à l’engagement des sociétés à diminuer leur incidence sur l’environnement. Selon l’indice de confiance environnementale (Green Confidence Index) de GreenBiz, en 2009 et 2010 les Américains étaient deux fois plus enclins à dire que l’entreprise pour laquelle ils travaillaient déployait suffisamment d’efforts pour régler les problèmes environnementaux comparativement aux autres entreprises. Apparemment, les employés sont enclins à considérer leur employeur comme «un bon citoyen» et sont plus disposés à accorder à leur propre entreprise, plutôt qu’aux autres, le mérite des gestes positifs posés pour l’environnement.

Tendance

Classez par ordre d’importance les trois principaux groupes de parties prenantes qui motivent vos initiatives de développement durable. (Moyenne pondérée)

Clients 37 %

Employés 22 %

Actionnaires 15 %

Décisionnaires 7 %

ONG 7 %

Analystes 6 %

Fournisseurs 3 %

Clients 21 %

Employés 18 %

Actionnaires 15 %

Analystes 13 %

ONG 13 %

Décisionnaires 10 %

Fournisseurs 9 %

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| 17Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services | 17

La formation et l’engagement des employés au sujet du développement durable sont des indicateurs qui s’intègrent graduellement dans les stratégies de développement durable des entreprises. Bien que l’engagement des employés ne soit généralement pas la motivation initiale de la plupart des stratégies, il arrive parfois que ces initiatives soient finalement considérées comme faisant partie intégrante des valeurs de l’entreprise. Les entreprises ont recours à toute une panoplie d’outils pour susciter l’engagement de leur personnel en matière de développement durable : «chasses au trésor» visant à identifier les occasions inexploitées de réduction à la source et d’économie d’énergie; encouragement des employés à dresser leurs propres plans de développement durable et autres efforts visant à les inciter à intégrer le développement durable à leur vie quotidienne; foires à l’occasion du Jour de la Terre dans le cadre desquelles des entreprises externes peuvent former les employés et susciter leur engagement; remise de prix et programmes de reconnaissance sous diverses formes, dont mention spéciale ou prix en espèces pour les

personnes ou équipes ayant apporté des améliorations mesurables sur le plan environnemental ou ayant adopté des pratiques exemplaires dans ce domaine.

Bien que les outils et techniques d’engagement des employés varient considérablement, toutes les entreprises s’entendent pour en vanter les avantages. Plus important encore, ils servent à attirer les employés et à fidéliser ceux-ci ainsi qu’à améliorer l’efficacité opérationnelle, renforcer les relations avec les clients, favoriser l’innovation et resserrer les liens avec la collectivité.

De plus, les entreprises qui diffusent leurs rapports sur le développement auprès de leurs employés constatent que ces derniers partagent souvent cette information avec les membres de leur famille, leurs amis et leurs voisins, et bien entendu avec les clients et les fournisseurs. L’employé peut s’avérer un puissant promoteur des messages de développement durable de l’entreprise.

Selon vous, quels sont les publics cibles les plus importants de votre rapport sur le développement durable? (Moyenne pondérée)

Clients 37 %

Employés 22 %

Actionnaires 15 %

Décisionnaires 7 %

ONG 7 %

Analystes 6 %

Fournisseurs 3 %

Clients 21 %

Employés 18 %

Actionnaires 15 %

Analystes 13 %

ONG 13 %

Décisionnaires 10 %

Fournisseurs 9 %

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4Malgré l’incertitude sur le plan réglementaire, la déclaration des émissions de gaz à effet de serre demeure vigoureuse et on note un intérêt croissant à l’égard de l’eau.

Les changements climatiques sont devenus une préoccupation stratégique pour de nombreuses entreprises, et ce malgré les lacunes réglementaires aux États-Unis visant à évaluer, gérer et déclarer les émissions. Les trois quart des répondants se sont fixé des objectifs de réduction des émissions de GES et 60 % d’entre eux les ont divulguées publiquement. 76 % déclarent publiquement leurs émissions de GES et 16 % indiquent qu’ils prévoient le faire d’ici cinq ans.

L’intérêt des entreprises à l’égard des émissions de GES produites par leurs activités et leurs chaînes d’approvisionnement est moins lié aux préoccupations réglementaires qu’à trois autres facteurs : la gestion de la réputation de l’entreprise, les attentes des clients et les objectifs d’efficacité. Ainsi, l’entreprise se préoccupe de sa réputation lorsque des organismes indépendants classent les sociétés en fonction de leurs émissions de GES et de

leurs objectifs dans ce domaine, soit séparément, soit dans le cadre d’un palmarès ou d’un classement global des sociétés à ce titre. Puisque la majeure partie de l’«empreinte» carbone de certaines entreprises est associée aux chaînes d’approvisionnement, nombre d’entre elles pressent leurs fournisseurs et partenaires commerciaux de déclarer leurs émissions de GES et de les réduire. Et de nombreuses entreprises reconnaissent que ces émissions constituent une forme de déchets, c’est-à-dire un sous-produit sans aucune valeur pour l’entreprise et ses clients et donc un symptôme d’inefficacité de l’exploitation. À la lumière de ce qui précède, la diminution des GES constitue une véritable mesure d’efficacité. Par ailleurs, ces émissions sont de plus en plus considérées comme un facteur de risque, un handicap pour l’entreprise et ses actionnaires si les préoccupations publiques et politiques à cet égard venaient à être ravivées.

Tendance

Déclarez-vous publiquement vos émissions de GES?

21 %

35 %

33 %

21 %

3 %

3 %

46 %

62 %

76 %

Oui

Oui, nous le ferons d’icideux à cinq ans.

Oui, nous le ferons à compter de l’an prochain.

Non, nous ne prévoyonspas le faire.Non

Ne sait pas

Oui

Non

Ne sait pas

Poursuivez‑vous un objectif de réduction des émissions de GES?

Oui, et nous le déclarons publiquement. 60 %

15 %Oui, mais nous ne le déclarons pas

publiquement.

7 %Non, mais nous

prévoyons nous en fixer un l’an prochain.

13 %Non, mais nous

prévoyons nous en fixer un d’ici deux à cinq ans.

5 %Non et nous ne

prévoyons pas en avoir.

Oui, et nous le déclarons publiquement. 39 %

12 %Oui, mais nous ne le déclarons pas

publiquement.

10 %Non, mais nous

prévoyons nous en fixer un l’an prochain.

21 %Non, mais nous

prévoyons nous en fixer un d’ici deux à cinq ans.

18 %Non et nous ne

prévoyons pas en avoir.

Page 21: Six tendances clés en matière de développement durable ... · De la participation du directeur financier à l’engagement des employés : six tendances clés en matière de développement

| 19Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services | 19

Malgré l’incertitude sur le plan réglementaire, la déclaration des émissions de gaz à effet de serre demeure vigoureuse et on note un intérêt croissant à l’égard de l’eau.

Le projet de divulgation des émissions de CO2 (Carbon Disclosure Project ou CDP) rend compte chaque année, sur la base d’un questionnaire annuel, de la performance des entreprises figurant au palmarès Global 500 Index. Chaque année, une plus grande proportion des entreprises répondent à ce sondage, dont les plus récents résultats indiquent des progrès remarquables dans certains domaines clés. En 2011, 81 % des entreprises de l’indice Global 500 ont répondu au questionnaire du CDP. Parmi celles-ci, 93 % (contre 85 % en 2010) ont déclaré que leur conseil d’administration ou un cadre supérieur supervisait le programme de l’entreprise relativement aux changements climatiques. En 2011 également, pour la première fois dans l’histoire de ce projet, la majorité des entreprises Global 500 (soit 68 %, contre seulement 48 % en 2010) avaient intégré à leur stratégie d’affaires globale des initiatives visant à contrer les changements climatiques.

L’intérêt envers la déclaration de la consommation d’eau s’accroît également, plus particulièrement au sein des entreprises qui en utilisent beaucoup : industries métallurgique, minière, pétrolière, gazière et chimique, agriculture, industrie de l’électricité, utilités publiques et industrie alimentaire. 62 % des répondants déclarent publiquement leur consommation d’eau. Parmi ces entreprises, environ une sur six fait vérifier son «empreinte hydrique» par un tiers indépendant et 22 % prévoient les imiter d’ici cinq ans.

Prévoyez-vous déclarer publiquement vos émissions de GES à l’avenir?

21 %

35 %

33 %

21 %

3 %

3 %

46 %

62 %

76 %

Oui

Oui, nous le ferons d’icideux à cinq ans.

Oui, nous le ferons à compter de l’an prochain.

Non, nous ne prévoyonspas le faire.Non

Ne sait pas

Oui

Non

Ne sait pas

Déclarez-vous publiquement votre consommation d’eau?

21 %

35 %

33 %

21 %

3 %

3 %

46 %

62 %

76 %

Oui

Oui, nous le ferons d’icideux à cinq ans.

Oui, nous le ferons à compter de l’an prochain.

Non, nous ne prévoyonspas le faire.Non

Ne sait pas

Oui

Non

Ne sait pas

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En 2010, les entreprises ont davantage pris conscience de l’importance de la divulgation de leur consommation d’eau, notamment dans la foulée de l’initiative de divulgation du CDP, semblable à celle relative à l’empreinte carbone. Dans son rapport de 2011 intitulé Water Disclosure Global Report, le CDP constate qu’un plus grand nombre d’entreprises considèrent l’eau comme une occasion d’affaires (63 %) plutôt que comme un risque (59 %). Les possibilités évoquées vont des économies réalisées en utilisant moins d’eau aux nouveaux produits et services potentiels. Près de 80 % estiment que ces occasions auront une incidence sur les affaires au cours des cinq prochaines années.

Poursuivez‑vous un objectif de diminution de l’empreinte hydrique?

Oui, et nous le déclarons publiquement. 60 %

15 %Oui, mais nous ne le déclarons pas

publiquement.

7 %Non, mais nous

prévoyons nous en fixer un l’an prochain.

13 %Non, mais nous

prévoyons nous en fixer un d’ici deux à cinq ans.

5 %Non et nous ne

prévoyons pas en avoir.

Oui, et nous le déclarons publiquement. 39 %

12 %Oui, mais nous ne le déclarons pas

publiquement.

10 %Non, mais nous

prévoyons nous en fixer un l’an prochain.

21 %Non, mais nous

prévoyons nous en fixer un d’ici deux à cinq ans.

18 %Non et nous ne

prévoyons pas en avoir.

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| 21Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services | 21

Lequel des énoncés suivants décrit le mieux la façon dont votre entreprise collabore avec sa chaîne d’approvisionnement dans le cadre des initiatives de développement durable?

Pendant des années, les entreprises ont prolongé les exigences en matière de développement durable de plus en plus loin en amont de leurs chaînes d’approvisionnement. À l’origine, les besoins étaient particulièrement aigus au sein des entreprises de produits de grande consommation qui voulaient s’assurer que leurs produits et leurs marques ne puissent pas être associés à des éléments comme le travail des enfants, les ateliers de pressurage, la déforestation et les déversements de déchets toxiques.De nos jours, les entreprises sensibilisent leurs fournisseurs à un plus large éventail de problématiques, dont plusieurs ne sont pas nécessairement reliées directement aux produits et services qu’ils vendent. Par exemple, Walmart et divers autres détaillants ont poussé les fabricants de produits de consommation à fournir des renseignements détaillés non seulement au sujet de leurs produits, mais également sur leurs activités, leurs engagements et leurs résultats globaux. Nombre de leurs fournisseurs ont à leur tour demandé à leurs propres fournisseurs de fournir ces renseignements détaillés.Dans notre sondage, 83 % des répondants ont déclaré avoir déjà collaboré directement avec leurs fournisseurs ou être en train de discuter avec ceux-ci pour savoir comment ils mesurent leur incidence en matière de développement durable. Seulement 15 % déclarent ne pas collaborer directement avec les fournisseurs en ce qui a trait au développement durable.

Parmi les nouveaux venus dans ce domaine, on note la General Services Administration (GSA), l’organisme d’approvisionnement du gouvernement des États-Unis. En 2009, le décret 13514 obligeait les organismes fédéraux à établir et atteindre des objectifs précis en matière de développement durable dans toutes leurs activités. Dans le cadre de cette initiative, la GSA se sert de son pouvoir d’achat pour promouvoir un approvisionnement durable. En 2010, cet organisme a publié un rapport stipulant que l’information relative au développement durable, plus particulièrement les données d’émissions de GES, devait être intégrée au processus d’approvisionnement selon une démarche d’incitation progressive. L’importance et la portée du pouvoir d’achat du gouvernement auront un impact important sur les entreprises intervenant dans la chaîne d’approvisionnement fédérale.Ces exigences en matière de documentation seront également influencées par le Value Chain Standard Accounting and Reporting Standard of the Greenhouse Gas Protocol (ou norme Scope 3), publié à l’automne 2011. Pankaj Bhatia, directeur du protocole GHG au World Resources Institute (WRI), a déjà décrit la norme Scope 3 comme une structure comptable et documentaire qui assurera un cadre perfectionné de déclaration au Carbon Disclosure Project et à la Securities and Exchange Commission, d’établissement de rapports annuels sur la responsabilité sociale et de divulgation dans divers autres programmes de transparence en ce qui a trait aux émissions de GES.

Nous avons commencé à discuter des initiatives de développement durable

avec nos fournisseurs. 58 %

25 %Nous collaborons directement avec nos fournisseurs et nous évaluons

leur rendement.

15 %Nous ne collaborons pas directement

avec nos fournisseurs dans le domaine du développement durable.

1 %Ne sait pas

0 %Nous ne nous préoccupons pas des

initiatives de développement durable de nos fournisseurs.

Norme Scope 3 et intensification des déclarations au sujet de la chaîne d’approvisionnement

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5 On relève une sensibilisation accrue à la rareté des ressources.

Selon une étude récente de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), d’ici 2030 le nombre de personnes dans le monde faisant partie de la classe moyenne passera de 1,8 milliard à 4,9 milliards. Un rapport récent d’Ernst & Young note qu’entre 2009 et 2030, la demande émanant de la classe moyenne mondiale pourrait passer de 21 à 56 billions de dollars. Au fur et à mesure de cette croissance, la pression à laquelle sont soumises les ressources naturelles pourrait entraîner des pénuries critiques ainsi que des risques commerciaux élevés. Certaines contraintes sur le plan des ressources se font déjà sentir, qu’il s’agisse de restrictions au niveau de l’approvisionnement, de problèmes géopolitiques, d’augmentations des prix ou de préoccupations en matière de développement durable. 76 % des participants au sondage ont indiqué qu’ils prévoient que les objectifs de base de leur entreprise soient affectés par les pénuries de ressources naturelles au cours des trois à cinq prochaines années.

La déclaration de la disponibilité des ressources devient rapidement une exigence de fait pour certaines entreprises. Un nombre élevé de répondants au sondage a indiqué que leurs principaux publics leur avaient demandé des renseignements au sujet de leur approvisionnement en ressources naturelles, par exemple produits forestiers, (34% des répondants), risques commerciaux associés aux pénuries d’eau (33 %) et utilisation de minerais et métaux de la catégorie des terres rares (20 %).

Autre préoccupation soulevée : la problématique des «minerais du sang», c’est-à-dire qui sont extraits dans des régions aux prises avec des conflits armés ou des problèmes d’abus des droits humains. L’utilisation de l’huile de palme a également soulevé des inquiétudes qui ont affecté les entreprises de transformation des aliments. Cette huile, utilisée couramment dans l’industrie alimentaire commerciale en raison de son

faible coût et de la grande stabilité du produit raffiné servant à la friture, est considérée comme une cause de dommage environnemental important et souvent irréversible, dont déforestation, destruction de l’habitat d’espèces en voie de disparition et changement climatique. Confrontées à la critique des activistes et des consommateurs, les grandes entreprises ont dû définir plus clairement des critères et faire certifier l’huile de palme en termes de durabilité des récoltes.

Ensuite, il y a la question des «terres rares», un groupe de 17 éléments chimiques du tableau périodique abondamment utilisés dans des technologies diverses comme les générateurs éoliens, les moteurs de véhicules électriques, les batteries, les piles à combustible et les appareils d’éclairage éconergétiques. Près de la totalité (97 %) de ces éléments viennent de Chine, ce qui entraîne des défis sur les plans économique (en raison des quantités limitées et de la demande mondiale) et environnemental (l’extraction, le raffinage et le recyclage des terres rares ont parfois de graves répercussions sur l’environnement) ainsi que sur le plan de la sécurité nationale (étant donné que ces éléments sont essentiels à l’infrastructure et au transport et qu’en 2010 la Chine a commencé à en restreindre l’exportation). Les entreprises qui ont besoin de terres rares doivent aujourd’hui trouver des moyens d’atténuer les risques qui les menacent.

Ces exigences en matière de transparence et de divulgation donnent un avant-goût de ce que sera l’avenir de la notion de croissance, alors que la disponibilité des ressources et matériaux stratégiques et l’accès à ceux-ci seront au cœur des préoccupations des investisseurs et autres parties prenantes. Qu’elle découle de mandats de réglementation ou d’inquiétudes des clients ou d’activistes, l’amplification de ces problématiques de déclaration souligne le fait que ces éléments sont essentiels aux activités des entreprises.

Tendance

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| 23Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services | 23

Prévoyez‑vous que les objectifs de base de votre entreprise soient affectés par les pénuries de ressources naturelles (eau, énergie, produits forestiers, minerais et métaux des terres rares) au cours des trois à cinq prochaines années?

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %

Télécommunications (10)

Technologie (y compris TI) (23)

Commerce de détail et de gros (15)

Immobilier (y compris construction,hôtellerie et restauration et loisirs) (16)

Médias et divertissement (7)

Fabrication (38)

Sciences biologiques (y compris biotechnologie et secteur

pharmaceutique) (8)

Soins de santé et prestation de soins de santé (9)

Services publics (2)

Services financiers (9)

Produits industriels divers (8)

Biens de consommation (38)

Produits chimiques (9)

Oui, considérablement Oui, quelque peu Oui, mais pas de façon significative Non, pas du tout Ne sait pas en ce moment

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Ressources tributaires des services d’un écosystème de 1.plus en plus endommagé (c’est-à-dire où les ressources en question ne peuvent pas être cultivées ou élevées ni fabriquées selon des procédés synthétiques), par exemple l’eau douce et le thon

Ressources qui, bien qu’elles soient associées à 2.des pratiques agricoles, contribuent directement à l’endommagement des écosystèmes et à l’extinction d’espèces — par exemple l’huile de palme ou les bois durs tropicaux — et qui de ce fait compromettent de plus en plus la réputation de l’entreprise et la fidélité à la marque

Produits à valeur ajoutée dont le bénéfice sur 3.les marchés occidentaux provient de niveaux d’automatisation de la production soulevant d’importantes préoccupations sur le plan éthique, par exemple téléphones intelligents, tablettes ou viandes élaborées en usine

S’ajoute au risque associé aux trois éléments ci-dessus le fait que les médias sociaux peuvent désormais attirer rapidement l’attention de millions de consommateurs. Ce phénomène a d’ailleurs donné lieu à des campagnes très efficaces de boycottage d’entreprises afin que celles-ci modifient leurs techniques de production.

Les entreprises traditionnellement associées à des pratiques non durables sont particulièrement vulnérables sur les trois plans suivants :

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| 25Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services | 25

Poser les bonnes questionsLa stratégie à long terme de l’entreprise tient-elle • compte de l’eau comme nouveau facteur essentiel dans le cadre d’activités durables et fiables?La problématique de l’eau fait-elle partie de notre • évaluation des risques et de nos plans d’atténuation? Comprenons-nous l’amplification potentielle des préoccupations des actionnaires et autres parties prenantes au sujet de l’incidence de l’eau sur les activités de l’entreprise, sur sa responsabilité sociale et sur sa stratégie de développement durable?Quels aspects de mes activités ou de ma chaîne • d’approvisionnement sont les plus à risque?La disponibilité d’un accès fiable à l’eau est-elle • une préoccupation essentielle lors des décisions au sujet du développement de nouvelles installations? Tenons-nous compte des prévisions de pénuries d’eau d’ici 2030 dans nos nouvelles installations?Dans le cadre de nos activités mondiales, • gérons-nous l’eau en appliquant les meilleures pratiques et technologies? Les procédés de production de l’entreprise, ou ceux de ses principaux fournisseurs, sont-ils vulnérables aux pénuries d’eau?Quelles sont les empreintes hydriques de mon • entreprise et de ses produits? Devrions-nous indiquer sur les emballages l’empreinte hydrique du cycle de vie du produit?Mes activités sont-elles entièrement conformes aux • permis locaux?Avons-nous identifié les incitations fiscales qui • existent relativement à l’eau?

Pour plus de renseignements, consulter l’article intitulé Preparing for water scarcity: raising business awareness on water issues, disponible à ey.com/climatechange.

Se préparer à la pénurie d’eau Sensibiliser les entreprises aux enjeux liés à l’eau

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6 Les cadres et dirigeants d’entreprise se préoccupent des classements et des cotes.

Les entreprises sont actuellement assaillies par une véritable pluie de sondages et de questionnaires longs à remplir sur le développement durable — jusqu’à 300 par année selon un sondage mené en 2010 par GreenBiz — émanant de clients, d’ONG, de groupes d’investisseurs, d’analystes, de médias et autres organisations. Certains de ces questionnaires se traduisent par des palmarès ou classements ou permettent à des sociétés d’accéder à des indices boursiérs prestigieux.

Certaines entreprises se plaignent en privé du temps et de l’argent nécessaires pour répondre à ces demandes, compte tenu de la difficulté de recueillir les renseignements nécessaires un peu partout dans l’entreprise et des données différentes exigées d’un questionnaire à l’autre. Cependant, leur valeur n’est pas contestée : 55 % des répondants déclarent qu’ils répondent aux questionnaires sur le développement durable car il s’agit d’un des principaux canaux de communication, aux investisseurs, de leurs projets et de leur performance dans ce domaine.

«Les sondages des clients sont les plus importants, mais il serait très utile pour les industries, les consortiums ou autres groupes de créer ensemble un sondage commun», écrit un des répondants. «L’éventail de questions — depuis ’quel est le poids du produit chimique X dans votre produit?’ à ’Quelles leçons avez-vous tirées de votre programme de développement durable et que feriez-vous différemment désormais?’ — est astronomique et parce qu’il faut toujours consulter des experts à l’échelle de l’entreprise le processus exige beaucoup de temps.»

Les classements et les cotes sont également utiles aux spécialistes du développement durable des entreprises car ils permettent à ces derniers d’attirer l’attention des hauts dirigeants sur les principaux problèmes de développement durable. Comme le remarque un des répondants au sondage de GreenBiz : «Il est plus facile de dire à un dirigeant ’c’est ce que les clients demandent’ que de le lui demander moi-même.»

Plusieurs de ces palmarès jouissent d’une excellente réputation auprès des répondants, plus particulièrement le Dow Jones Sustainability Index, le palmarès de leadership du Carbon Disclosure Project (qui attribue une cote de performance à toutes les entreprises qui affichent un niveau suffisant de divulgation et de rendement selon leurs réponses au questionnaire du CDP), le palmarès Most Admired Companies du magazine Fortune ainsi que le palmarès 100 Best Corporate Citizens du magazine Corporate Responsibility. Le palmarès Green Rankings du magazine Newsweek, qui ne figurait pas dans notre sondage, a également été fréquemment évoqué par les répondants. Il s’agit du seul classement établi par une publication grand public.

Tendance

Selon vous, quel palmarès est le plus important pour votre entreprise? Cochez les trois plus importants (le premier étant le plus important). (Moyenne pondérée)

Dow Jones Sustainability Index 33 %

26 %Carbon Disclosure Project (palmarès de leadership)

10 %Palmarès

«Most Admired Companies»du magazine Fortune

7 %Palmarès «100 Best Corporate

Citizens» du magazine Corporate Responsibility

6 %

6 %

Global 100 Most Sustainable Corporations

FTSE4Good

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| 27Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services | 27

Les cadres et dirigeants d’entreprise se préoccupent des classements et des cotes.

Il convient de noter que plusieurs de ces palmarès n’exigent aucune participation de la part des entreprises et sont établis uniquement sur la base des renseignements fournis par des firmes de recherche financière, des ONG, des coupures de presse ou les propres rapports des entreprises concernant le développement durable. Parmi ces organisations, certaines donnent aux entreprises l’occasion, sans aucune obligation de leur part, d’examiner et de modifier les données et les classements avant (ou après) leur publication, bien qu’il n’existe aucune corrélation entre la participation de l’entreprise et la note définitive qui lui est attribuée. Autrement dit, les entreprises peuvent obtenir une bonne note sans participer directement au processus ou obtenir un score médiocre malgré tous les efforts qu’elles ont consacrés à l’examen et à la modification de leurs données. Il incombe aux entreprises de veiller à ce que l’information à leur sujet soit à la fois exacte, équilibrée et à jour. C’est également une des raisons importantes pour lesquelles les entreprises doivent faire connaître leurs propres narratifs avant que d’autres s’en chargent.

Le fardeau imposé par ces mesures peut paraître bien léger par rapport à l’avalanche de questionnaires que les entreprises elles-mêmes imposent à leurs fournisseurs afin d’obtenir un large éventail de renseignements. Étant donné que ces entreprises ont des intérêts différents et que les besoins de leurs fournisseurs respectifs varient, il n’existe aucun format standard pour ces questions. Plusieurs questionnaires visant essentiellement à obtenir les mêmes renseignements contiennent des questions formulées de façon légèrement différente (paramètres, délais ou portée organisationnelle différents, par exemple). Dans notre sondage, les répondants se sont plaints de cette normalisation déficiente.

Traditionnellement, les analystes financiers ne considéraient pas l’incidence environnementale et sociale comme un facteur important pour le cours des actions de la plupart des entreprises. Mais la situation est en train de changer rapidement. Dans notre sondage, 38 % des répondants ont déclaré croire que les analystes financiers tiennent compte, lors de leurs évaluations, des résultats de leur entreprise en matière de développement durable. Et 30 % croient que les analystes procéderont ainsi d’ici cinq ans.

Ces résultats concordent avec ceux obtenus lors d’un sondage mondial antérieur d’Ernst & Young, publié en 2010 dans le rapport intitulé Action amid uncertainty. Dans ce sondage, 43 % des répondants ont indiqué que les analystes financiers tiennent actuellement compte des facteurs liés aux changements climatiques dans l’évaluation de leur entreprise. Et 30 % croient que les analystes procéderont ainsi d’ici cinq ans.

La disponibilité récente de données pertinentes figure parmi les raisons pour lesquelles les analystes se mettent au diapason de l’intérêt envers le développement durable. Ainsi, en 2009, le réseau financier Bloomberg a commencé à diffuser les données de développement durable (ou données environnementales, sociales et de gouvernance) sur ses quelque 315 000 terminaux installés dans le monde entier. À l’heure actuelle, les données relatives à plus de 5 300 entreprises (bien que seulement 3 000 disposent de données exhaustives) peuvent être consultées à partir des terminaux de Bloomberg. Mais plus éloquent encore, le nombre d’abonnés de Bloomberg utilisant ces données a augmenté de 50 % en 2011, sans compter que la quantité de données consultées a doublé en 2010.

Les analystes financiers accordent-ils de l’importance au développement durable?

Croyez‑vous que les analystes financiers qui suivent votre entreprise tiennent compte, lors de leur évaluation, de vos résultats en matière de développement durable?

38 %

21 %

41 %

OuiNonNe sait pas

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Six mesures1S’efforcer de créer un système

de développement durable et de déclaration aussi transparent et rigoureux que le système de rapports financiers.

3Reconnaître que les employés sont des parties prenantes clés ainsi qu’une source vitale d’engagement à l’égard du développement durable et qu’ils apportent à l’entreprise des idées lui permettant de progresser plus efficacement vers cet objectif. La participation des employés est indispensable à l’intégration du développement durable à la culture d’entreprise.2Faire participer les chef des finances

aux efforts de développement durable, notamment au choix des outils nécessaires pour mesurer, surveiller et documenter les problématiques environnementales et de développement durable, d’une façon qui permette d’évaluer les progrès réalisés, de créer de la valeur et de rehausser la confiance des investisseurs. Les encourager également à intégrer la stratégie de développement durable à la stratégie de l’entreprise.

4Comprendre que la divulgation des émissions de gaz à effet de serre présente une valeur qui dépasse le cadre réglementaire en raison de son utilité pour les parties prenantes, les investisseurs, les clients et les fournisseurs. Il est important que les émissions de gaz à effet de serre fassent l’objet d’une vérification indépendante, non seulement pour en confirmer l’exactitude, mais également en raison de l’utilité de ce contrôle pour les parties prenantes internes et externes.

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| 29Pour plus de renseignements, visitez ey.com/Services/Specialty-Services/Climate-Change-and-Sustainability-Services | 29

5Évaluer, dans une perspective de développement durable, la disponibilité et la fiabilité du matériel et des ressources commerciales stratégiques. Dresser un plan de gestion du risque tenant compte des interruptions imprévues de l’accès aux principales ressources et comprenant des évaluations du risque ainsi que la planification des rapports sur le développement durable.

6Comprendre la valeur des rapports sur le développement durable pour les organismes de notation et de classement. Envisager l’obtention d’une certification par des tiers afin d’augmenter la valeur de ces rapports pour les actionnaires et autres parties prenantes.

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Brian Gilbert Executive Director, Compliance and Reporting Americas Climate Change and Sustainability Services +1 312 879 2464 [email protected]

Brendan LeBlanc Executive Director, Assurance Americas Climate Change and Sustainability Services +1 617 585 1819 [email protected]

Paul Naumoff Global Leader, Sustainability and Cleantech Tax Services +1 614 232 7142 [email protected]

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Certification | Fiscalité | Transactions | Conseil

À propos d’Ernst & Young Ernst & Young est un chef de file mondial des services de certification et fiscalité, services transactionnels et services consultatifs. À l’échelle mondiale, les 152 000 membres de notre personnel sont unis par nos valeurs partagées et un engagement indéfectible envers la qualité. Nous nous distinguons en aidant nos gens, nos clients et nos collectivités à réaliser leur potentiel.

Ernst & Young désigne l’organisation mondiale des sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited, qui sont toutes des entités juridiques distinctes. Ernst & Young Global Limited, société privée à responsabilité limitée par garanties du Royaume-Uni, n’offre aucun service aux clients. Pour plus de renseignements à propos de notre société, visitez ey.com/ca.

À propos des Services en changements climatiques et développement durable d’Ernst & YoungLa problématique des changements climatiques et du développement durable prend une importance sans cesse grandissante aux yeux des gouvernements et des entreprises du monde entier face à l’évolution rapide des motivations et des attentes. Votre entreprise doit respecter des règlements divers tout en répondant aux attentes de ses parties prenantes et en saisissant les occasions de production de revenus et de réduction des coûts. Pour nombre d’entreprises, cela exige une transformation complexe en profondeur ainsi que l’intégration des questions de changements climatiques et de développement durable aux activités de base afin d’atteindre les objectifs à court terme et de créer une valeur à long terme pour les actionnaires. L’industrie et les pays au sein desquels vous menez vos activités ainsi que vos relations d’affaires élargies introduisent un niveau supplémentaire de complexité, de défis, de responsabilités et de possibilités. Grâce à notre équipe multidisciplinaire mondiale, vous bénéficiez de notre vaste expérience en certification, fiscalité, services transactionnels et services consultatifs en matière de changements climatiques et de développement durable ainsi que de notre connaissance approfondie de l’industrie. Nos services fondés sur nos méthodologies mondiales sont parfaitement adaptés à vos besoins. Où que vous soyez dans le monde, Ernst & Young vous propose une équipe de spécialistes compétents qui vous aideront à atteindre votre plein potentiel. C’est ainsi que nous nous distinguons.

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