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Ville de Grenoble Etude d’impact / Sommaire ZAC Flaubert

_ Version 1- Octobre 2011 Sommaire

SOMMAIRE DE L’ETUDE D’IMPACT

EI

RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT

RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT

I - Présentation de l’opération 2

II - Appréciation des impacts du programme 2

III - Auteurs des études 2

IV - Etat initial de l’environnement 4

V - Analyse des effets du projet sur l’environnement et mesures envisagées en faveur de l’environnement 7

VI - Justification du projet 22

VII- Analyse des effets du projet sur la santé publique 23

VIII- Coûts des mesures d’insertion 23

IX- Analyse des méthodes d’évaluation utilisées 23

EII

APPRECIATION DES IMPACTS DU PROGRAMME

APPRECIATION DES IMPACTS DU PROGRAMME

1 - Notion de programme 2

EIII

AUTEURS DES ETUDES

AUTEURS DES ETUDES

1 - Responsables et auteurs des études 2

EIV

ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

1 - Milieu physique 3

2 - Milieu naturel 17

3 - Milieu humain 24

4 - Paysage 70

EV

ANALYSE DES IMPACTS ET MESURES DU PROJET

ANALYSE DES IMPACTS ET MESURES DU PROJET

1 - Présentation détaillée du projet 2

2 - Impacts et mesures du projet 9

EVI

JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET

JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET

1 - Contexte de l’opération 2

2 - Enjeux et objectifs de l’opération 4

3 - Etudes préalables au choix du projet 4

4 - Justification du choix de la solution retenue 7

EVII

ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LA SANTE PUBLIQUE

ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LA SANTE PUBLIQUE

1 - Effets potentiels 2

2 - Identification des populations exposées 6

3 - Mesures envisagées 7

EVIII

ESTMATION DES DEPENSES

ESTIMATION DES DEPENSES LIEES AUX MESURES PRISES EN FAVEUR DE L’ENVIRONNEMENT

1 -Généralités 2

2 - Coûts des mesures d’insertion envisagées en faveur de l’environnement 2

EIX

ANALYSE DES METHODES D’EVALUATION UTILISEES

ANALYSE DES METHODES D’EVALUATION UTILISEES

1 - Cadre méthodologique général 2

2 - Méthodes d’analyse des contraintes d’environnement et d’appréciation des impacts du projet 2

Ville de Grenoble Etude d’impact / Justification du projet ZAC Flaubert

_Version 2 - Février 2012 EVI - 1

EEVVII

JJUUSSTTIIFFIICCAATTIIOONN DDUU PPRROOJJEETT



1 - CONTEXTE GENERAL

1.1 - UN PROJET QUI PARTICIPE AU RENOUVELLEMENT URBAIN DES

QUARTIERS SUD DE GRENOBLE

La Ville de Grenoble a engagé une démarche de renouvellement urbain pour la partie Sud de Grenoble. Située entre

les grands boulevards et la rocade, cette partie de la ville est de développement récent. Elle est constituée de quartiers

différents au regard des typologies urbaines et architecturales, du fonctionnement économique et social et des

potentialités de mutations foncières.

La structure des voiries est hétérogène et se caractérise par de larges emprises, quelquefois surdimensionnées et

souvent paysagées.

Les quartiers de grands ensembles, pratiquement "figés" dans leur forme architecturale (Villeneuve, Village olympique)

juxtaposent de grands espaces en mutation ou en friche, mais aussi des quartiers de "faubourg", qui présentent une

mixité urbaine faite de mélange entre logements et activités économiques, habitat individuel et immeubles d'habitat

collectif. Ces quartiers sud sont également concernés par la présence du secteur "Grand'Place", deuxième pôle de

centralité de l'agglomération (après le centre historique de Grenoble), avec commerces, services et grands

équipements d'agglomération (Alpexpo, Alpes Congrès, Bourse du travail, Ecole d'architecture,…)

Dans ce contexte, la Ville de Grenoble a souhaité :

- concevoir un projet de cohérence urbaine de cet espace Sud (Ateliers Lion), servant de cadre aux

aménagements urbains dans la durée.

- concevoir et réaliser les aménagements urbains nécessaires à la requalification et à l'intégration urbaine.

- concevoir un projet qui permette le renforcement de la qualité environnementale et de l'attractivité de Grenoble

Sud.

Ces objectifs se voient concrétiser dans une démarche partagée avec les acteurs et les habitants concernés par le

devenir de cet espace, prenant en compte les aspects sociaux et économiques.

La Ville a confié la conception du projet global aux Ateliers Lion, architectes et urbanistes, par délibération du 22

septembre 2003, dans le cadre d'un marché de maîtrise d'œuvre urbaine. Les Ateliers Lion ont proposé, en tenant

compte du bilan de la concertation, un schéma de cohérence urbaine de Grenoble Sud basé sur les principes généraux

suivants :

- Rechercher une meilleure cohérence urbaine, renforcer les liens entre les quartiers, en valorisant les terrains

disponibles.

- Renforcer l'attractivité économique et commerciale.

- Renforcer l'attractivité résidentielle, notamment en améliorant la qualité et la lisibilité de l'espace public.

- Améliorer la qualité environnementale et de l'attractivité de Grenoble sud.

- Libérer du foncier constructible ou faire émerger des constructibilités sur des terrains déjà occupés tout en

effectuant des coutures entre les différents quartiers. Les emprises constructibles sont dégagées par la

restructuration de rues existantes (Marie Reynoard), par l'aménagement de certaines friches industrielles

(Leconte de Lisle et une partie de Flaubert), par la restructuration d'autres tènements (Sonacotra, Clos d'Or), ou

l'aménagement de délaissés importants (cours de l'Europe).

Projet urbain des Ateliers Lion



Ces principes généraux se déclinent ensuite en projets spécifiques pour chaque quartier :

- la poursuite et l'achèvement des opérations déjà engagées, notamment les zones d'aménagement concerté

Vigny-Musset et Leconte de Lisle, et leur inscription dans un plan d'ensemble cohérent,

- la restructuration du quartier Clos d'Or,

- la restructuration du cours de l'Europe (avenues Verlaine, Esmonin, De Gaulle),

- la requalification de la zone d'activité des Peupliers,

- la mise en valeur de la Villeneuve et du Village Olympique, tout en poursuivant le volet social de l'action

publique (habitat, éducation, vie sociale) et d'une gestion quotidienne renforcée (propreté, entretien de

proximité) et d'une politique de prévention et sécurité,

- la création d'un nouveau quartier sur Flaubert, le long de la promenade verte Est/Ouest,

Le projet de ZAC Flaubert s’inscrit dans le périmètre Grenoble Sud. Composé d'un tissu hétérogène principalement

constitué de tènements industriels et d'habitat en pavillon ou en petit collectif, la plupart des emprises industrielles

sont sur le déclin et prêtes à subir une mutation. L’intervention sur ce secteur qui supposera un changement parfois

radical du tissu urbain (formes et usages) participera au renouvellement urbain du secteur en cohérence avec les

autres opérations.

1.2 - UN PROJET EN ACCORD AVEC LES ORIENTATIONS D’URBANISME

Le présent projet est compatible avec les documents supra-communaux. Il s’inscrit dans les grands principes de la

Directive Territoriale des Alpes du Nord :

- « utilisation économe de l'espace », par le principe de reconstuire la Ville sur la Ville,

- « coordination entre urbanisation et développement d'un réseau structurant de transport collectif », par le fait de développer des logements et des activités en liaison avec le réseau de transports en commun structurant de Grenoble et en développant les modes doux,

- « préservation et valorisation de l'environnement comme vecteur de l'attractivité du territoire », notamment par la réalisation de logements en rapport avec le futur Parc Flaubert.

Le projet permettra de développer les préconisations du Schéma directeur de la région Grenobloise émise pour le

quartier Flaubert, à savoir :

- privilégier les espaces de proximité ainsi que la recomposition des quartiers,

- le confortement de plusieurs axes urbains pour améliorer la qualité des formes urbaines et des espaces publics (prolongement de la rue Marie Reynoard, requalification de la rue Flaubert,…)

- créer un axe urbain paysager le long de l’ancienne voie ferrée.

Le projet répond également aux enjeux du projet de SCOT:

- Économiser l’espace : construire de manière économe et rendre les zones urbaines plus attractives

- Rééquilibrer les différents territoires

- Favoriser les fonctionnements de proximité et limiter les déplacements

Le projet est également en accord avec le projet d’agglomération et le projet urbain de Grenoble (cf. partie EIV – Etat initial de l’Environnement – 3.1- Documents d’urbanismes et projets).

Le présent projet est en accord avec les objectifs du Plan d’aménagement et de développement durable du PLU de

Grenoble pour cette zone. Même si le projet n’est actuellement pas compatible avec le PLU de Grenoble (approuvé

depuis le 24 octobre 2005), ce dernier confirme la vocation mixte du secteur : habitat / commerce / activités et parc.

D’autre part, le projet se situe au cœur d’une « orientation d’aménagement » définie dans le PLU de Grenoble : le

secteur « Grenoble Sud » (Flaubert / Clos d'Or / Vigny-Musset /Peupliers / Marie Reynoard / Andrieux).

1.3 - UN PROJET QUI REPOND AUX ENJEUX DEFINIS DANS LE PLAN LOCAL

DE L’HABITAT (PLH)

La Ville de Grenoble connait un déficit de logement. Pour y répondre, les objectifs de production de logements neufs prévus dans le PLH 2010-2015 sont ambitieux. Dans une hypothèse basse, la ville de Grenoble devra produire chaque année 680 logements neufs familiaux (dont 215 logements sociaux) et 171 logements spécifiques. Dans une hypothèse haute, la production annuelle moyenne de logements neufs est de 995 logements familiaux (dont 313 logements sociaux) et 325 logements spécifiques.

Avec la construction d’environ 2 000 à 2 200 logements à terme, le projet de ZAC Flaubert participe de manière

conséquente à répondre à ces objectifs.



En outre, le projet participe également à répondre aux objectifs généraux fixes par le PLH :

- Accroître le rythme de production de logements, notamment les logements locatifs sociaux et en

accession sociale à la propriété, dans une logique d'équilibre du territoire ; le projet prévoit 30 % de logement

sociaux et 10 % en accession sociale.

- Requalifier durablement les parcs public et privé existants pour stabiliser les consommations

énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre mais aussi dans une logique de maîtrise des loyers et

des charges ; le projet s’est engagé dans une démarche de sobriété énergétique.

- Améliorer l'accès au logement pour les ménages à faibles revenus et s'impliquer dans l'hébergement ; le

projet prévoit 30 % de logement sociaux et 10 % en accession sociale.

D’autre part, on notera que l’offre de logement de la ZAC Flaubert participe à la reconstitution d’une partie l’offre de

logements démolis sur Mistral/Villeneuve/Chatelet.

2 - OBJECTIFS DE L’OPERATION

Les objectifs du projet de la ZAC Flaubert sont :

réaliser un quartier mixte (logements, activités et équipements),

• favoriser l’attractivité résidentielle par une offre nouvelle de logements mixte et diversifiée, en adéquation avec les documents de planification (PLH, SCOT, PLU), avec les besoins issus des démolitions du secteur Mistral / Villeneuve / Chatelet (dés 2012) et en complémentarité à l’offre existante,

• assurer un développement économique cohérent au sein du quartier et permettre l’évolution

économique des activités présentes sur le site,

• développer un programme de commerces et de services adapté au quartier,

• programmer les équipements publics nécessaires au développement du quartier pour en faire un véritable quartier dynamique et vivant,

intensifier, requalifier et mieux relier des quartiers existants entre centre ville et quartiers sud,

valoriser les qualités paysagères du site et structurer une trame verte dans une logique de continuité (avec

l’existant et avec les projets futurs), notamment au travers d’un grand parc linéaire support de modes doux,

développer une composition urbaine valorisante par la création d'un maillage plus dense et cohérent

permettant de retrouver des dimensions d'îlots plus "classiques". La réalisation de ce nouveau maillage passe

par la création de voies nouvelles et le prolongement de voies existantes. Le réaménagement des carrefours et

des avenues aujourd'hui au caractère routier participera à la constitution d'un tissu plus urbain.

développer des modes doux, qui relient les parcs et les équipements.

3 - ETUDES PREALABLES AU CHOIX DU PROJET

3.1 - RAPPELS DES ETUDES ET DECISIONS ANTERIEURES

Le 5 octobre 2004, le Conseil Municipal délibère sur le lancement du projet sur le secteur Flaubert Clos d’Or, secteur

clé du renouvellement urbain de Grenoble sud.

« A travers ce projet urbain, c'est une nouvelle étape de l'évolution de la ville que la Municipalité a souhaité développer :

- en redonnant une cohérence et en construisant une identité commune à des entités urbaines disparates, tout

en s’adaptant à l’existant.

- en prenant en compte les usages et les besoins des grenoblois actuels et futurs de ces quartiers. »

Le 20 septembre 2005, le Conseil municipal a défini les modalités de concertation préalable au titre de l'article L 300-2

du code de l'urbanisme.

Le 31 janvier 2005, un périmètre d’étude est défini puis étendu le 27 novembre 2006 après les délibérations du Grand

Projet de Ville (G.P.V.), car la Ville souhaite garantir les continuités paysagères et la cohérence des formes urbaines

dans l’aménagement et la restructuration des espaces publics et privés, notamment des voies structurantes telles que

la rue des Alliés et la rue de Stalingrad. Une nouvelle extension du périmètre est approuvée à la suite des délibérations

du 17 Mai 2010 afin de prendre en considération le périmètre d’étude autour du projet de la ligne E du tramway.

Le 19 novembre 2007, le bilan de concertation intermédiaire est tiré et les premières orientations

d'aménagement sont définies :

- mettre en relation les parcs et emprises végétales existants,

- organiser des articulations et des connexions aux voies existantes nord-sud, et est-ouest,

- libérer du foncier constructible pour du logement et des activités économiques et affirmer la volonté collective

de construire le projet sur la base des principes du développement durable.



Plusieurs études ont été réalisées dans le cadre du projet "ZAC Flaubert / Clos d'Or" :

- Approche environnementale de l’urbanisme SOBERCO Environnement, 2006.

- Etude de sols et de pollution. SOGREAH, réalisée en 2006/07. En outre, la Ville de Grenoble a lancé une série

de sondages le long de la voie ferrée dont les résultats viendront compléter les connaissances dans les phases

ultérieures du projet (SOL Paysage, en cours).

- Etude foncière. Territoires 38, réalisée en 2006/07.

- Etudes de déplacements. TRANSITEC, réalisées en 2006/07 et 2011.

- Diagnostic économique. SOFRED, réalisée en 2006/07.

- Diagnostic phytosanitaire et agro-pédologique des arbres le long de l’ancienne voie ferrée. SOL Paysage 2011.

3.2 - LA CONCERTATION PUBLIQUE

Le projet de renouvellement "Flaubert / Clos d'Or" s'inscrit dans une démarche partagée avec les acteurs et les

habitants concernés par cet espace. Une démarche de concertation a été initiée en 2006 et relancée en 2010 :

- Étape 1 : Lancement des études urbaines et de la concertation (mai - décembre 2006).

- Étape 2 : Balades urbaines et enquête d'usages (janvier - mars 2007).

- Étape 3 : Cycle de quatre ateliers urbains (juin - septembre 2007) : espaces publics / pôles de vie sociale,

culturelle et économique / habitat et formes urbaines/ atelier de synthèse définition des enjeux

d’aménagement (cf. ci-dessous).

- Étape 4 : A partir de cette première étape de la concertation (diagnostic partagé), proposition des orientations

de projet, avis du Conseil Consultatif du secteur 4 de Grenoble.

Cette première phase de la concertation a permis de confirmer et préciser les trois axes du projet Flaubert / Clos

d'Or définis dans le cadre du projet de renouvellement urbain Grenoble Sud :

- mettre en relation les parcs et emprises végétales existants,

- organiser des articulations et des connexions aux voies existantes nord-sud, et est-ouest,

- libérer du foncier constructible pour du logement et des activités économiques.

Les enjeux issus de la phase 1 de concertation sont les suivants :

- Enjeu social et urbain : mieux relier physiquement et socialement nord et sud de la Ville,

- Enjeu social et économique : valoriser et renforcer l'activité d'un quartier où subsistent des emplois artisanaux

et industriels,

- Enjeu de renouvellement urbain : un potentiel foncier pour accueillir de nouveaux habitants,

- Enjeu d'image urbaine : restaurer l'image d'un quartier qui a souffert au XXème siècle d'une urbanisation

dynamique, mixte, mais sans plan directeur,

- Enjeu environnemental : volonté collective de construire le projet sur la base des principes du développement

durable.

Ces éléments ont été entérinés par un bilan intermédiaire de concertation, voté le 19 novembre 2007 par délibération du

Conseil municipal.

Une deuxième phase de concertation plus opérationnelle a été lancée en février 2010 par une réunion publique de

lancement (3 février 2011). Des ateliers de travail ont été mis en place de février à mai 2011 :

- Sur le projet urbain : enrichir les premières hypothèses d’aménagement proposées par les ateliers Lion.

- Sur le réaménagement de la « coulée verte » : construction partagée du programme puis du projet de cet

espace public intégrant la Bifurk pour en faire un symbole du projet.

- Sur la relocalisation de la déchetterie : échange sur l’insertion urbaine du futur équipement et sur le programme

de la future ressourcerie.

Il est prévu de tirer le bilan de la concertation à l’automne 2011.

Source illustrations : Ville de Grenoble



3.3 - ELABORATION DU PROJET DANS UNE DEMARCHE

ENVIRONNEMENTALE

L’approche environnementale de l’urbanisme

Dans le cadre des études préalables au projet, la Ville de Grenoble a souhaité intégrer en amont une approche environnementale sur l'urbanisme (AEU). Cette étude AEU a été réalisée en 2006/2007 par le bureau d'études SOBERCO Environnement (en collaboration avec la cabinet TEKHNE).

Elle a permis de mettre en avant les enjeux environnementaux du secteur d’étude et d’avancer des pistes

d’intégration environnementale relatives au projet urbain.

Première approche des enjeux environnementaux du projet

L’AEU a défini les enjeux environnementaux forts à relever dans le cadre du projet urbain :

« Un enjeu de renforcement de la biodiversité et de valorisation des milieux : le projet doit s’appuyer sur le mail cyclable afin de mettre en relation les différents espaces verts et créer l’ossature d’une trame verte et douce à l’échelle

du quartier :

assurer des liaisons vertes structurantes entre les principaux espaces verts du site d’étude (continuités

écologiques) en renforçant le maillage végétal

privilégier un étalement de la trame verte au travers des quartiers au détriment de grands parcs urbains

coupler les espaces verts et les liaisons piétons-cycles

privilégier les espaces récréatifs (de proximité) reliés à la trame verte structurante (appropriation sociale, vie sociale,…).

Un enjeu de mixité des fonctions et sociale : le projet doit tirer partie de l’existant (tissu mixte) afin de favoriser la

mixité à différentes échelles (à l’échelle des îlots comme elle existe actuellement, à l’échelle du bâti : habitat/activité,

équipement/parc,…) et d’organiser la mixité en cohérence avec les axes de déplacements TC et modes doux (desserte TC des équipements, liaisons douces et équipements de proximité,…) afin de limiter les déplacements VL courtes

distances et de faire émerger des lieux attractifs à l’échelle de la Ville et du quartier.

Un enjeu de déplacements et de la place de la voiture : Il s’agit :

D’assurer une hiérarchisation du réseau de voiries afin de gérer la mixité du quartier et de rabattre les flux de

transit sur les axes structurants

D’aménager le réseau piétons-cycles à partir de la voie cyclable structurante et d’aménager des itinéraires

modes doux sécurisés entre les équipements

De mesurer au plus juste la place de la voiture.



Un enjeu de gestion de l’eau : Face aux contraintes du quartier (nappe située entre 2 et 4 mètres, risque de pollution fort et moyen sur 5 parcelles, réseau unitaire qui sature par excès d’eaux pluviales) les enjeux liés à la gestion de l’eau

sont les suivants :

Limiter l’imperméabilisation des surfaces

Favoriser la présence du végétal afin de faciliter la gestion des eaux pluviales (espaces tampons limitant les vitesses d’écoulement et permettant un abaissement des charges polluantes).

Définir une stratégie de gestion des eaux pluviales au plus proche du cycle de l’eau tout en prenant en compte les contraintes liées au sol et à la nappe.

Un enjeu lié à la qualité environnementale des bâtiments: Face au défit énergétique a relever, le projet se doit d’être exemplaire :

Promouvoir une ville compacte, économe en terrain en produisant des formes urbaines adaptées à chaque quartier tout en conciliant le caractère urbain et la qualité résidentielle des bâtiments.

Proposer un plan masse dont la composition urbaine soit au service de la performance énergétique et du confort d’habiter.

Proposer une stratégie énergétique qui réponde aux enjeux de demain et tire partie des sources énergétiques locales. »

Ces enjeux ont été pris en compte et traduits dans l’élaboration du projet par l’équipe de maîtrise d’œuvre urbaine

(Ateliers Lion). L’équipe de maîtrise d’œuvre a notamment travaillé sur les aspects suivants : création d’un parc linéaire

support de modes doux qui se ramifie en direction des quartiers, composition urbaine qui permet le développement de

la mixité, une gestion alternative des eaux pluviales, une place importante accordée aux espaces publics piétons, la

requalification et la création de voiries.

Une approche énergétique exemplaire et un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de

serre

La Ville de Grenoble a souhaité faire réaliser une étude énergétique qui va au-delà de l’étude d’opportunité sur le

potentiel en énergie renouvelable. Une étude spécifique de la desserte énergétique de la ZAC Flaubert a dont été effectuée dont l’approche se réalise en plusieurs étapes.

En amont s’effectue une analyse préliminaire de faisabilité de développement des énergies renouvelables (EnR). Cette première étape apporte des éléments permettant d’identifier les énergies renouvelables ayant un potentiel

tangible de développement à l’échelle de l’opération d’aménagement. Elle permet d’évoquer les chances de rentabilité

des projets d’approvisionnement énergétique associés à ces énergies, ainsi que leurs niveaux de faisabilité. Il s’agit ainsi de mettre en évidence les projets les plus pertinents au travers d’une analyse multicritères. Le maître

d’ouvrage pourra alors effectuer une étude plus approfondie qui, à partir des premiers éléments, permettra d’estimer

plus précisément le dimensionnement et les coûts du projet. Dans l’hypothèse d’un intérêt confirmé, se mettra alors en place la phase de conception et d’ingénierie.

4 - JUSTIFICATION DU CHOIX DE LA SOLUTION RETENUE

La solution retenue se justifie à travers les choix environnementaux qui découlent notamment de l’Analyse

Environnementale sur l’Urbanisme. Ces choix sont les suivants :

- création d’un quartier mixte de typologies urbaines compactes, économes en ressources terrain, qui concilient

la production d'un espace au caractère urbain et les aspirations résidentielles des habitants.

- renforcement de la présence du végétal et de l'eau dans les aménagements en accompagnement des

constructions et des espaces publics.

- création d’une coulée verte support de modes doux le long de la voie ferrée, participant au développement d’un

maillage vert / modes doux en connexion avec les parcs et équipements alentours.

- limitation de l'imperméabilisation des sites et définir une stratégie de gestion des eaux pluviales, au plus

proche du cycle naturel de l'eau, qui favorise leur écoulement en surface avant de les restituer.

- prise en compte des contraintes de pollution des sols.

- amélioration de l’accessibilité afin d’améliorer la fonctionnalité du quartier.

Pour les constructions :

- recherche des solutions énergétiques qui profitent des ressources locales et limitent les émissions de gaz à

effet de serre.

- Mise en œuvre de réponses en terme de qualité et de maîtrise des coûts de la construction pour mettre en

œuvre les objectifs ambitieux posés par la Ville de Grenoble à travers son schéma énergétique qui vise à

diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.

- Construction de bâtiments de performance énergétique BBC (Bâtiment Basse Consommation), et si possible

passifs.

- production de bâtiments favorisant le confort d'été.

Le projet de la ZAC Flaubert a donc été conçu en fonction des différentes opportunités que les analyses

environnementales, financières, économiques et sociales ont révélées.

De plus, le périmètre de la ZAC permet à l’Ouest de la relier à la nouvelle ligne de tramway E de la ville et au Cours de

la Libération (axe structurant de Grenoble) et à l’Est de faire la jonction avec le quartier Teisseire - JO. Cette forme a

été choisie de manière à favoriser les continuités avec les autres quartiers du Sud de Grenoble et ainsi une plus grande

cohérence dans les aménagements.

