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PROFIL DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO NATIONS UNIES SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

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PROFIL DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

NATIONS UNIES

SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

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INTRODUCTION - RECUEIL DES PROFILS DE PAYS 2002

Le programme Action 21, adopté par la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED) à Rio de Janeiro en 1992, a souligné le rôle important que les États devaient jouer dans sa mise en oeuvre au niveau national. Il y était recommandé que les États envisagent d’établir des rapports nationaux et de communiquer les informations y figurant à la Commission du développement durable, notamment à propos des activités entreprises pour mettre en oeuvre Action 21, des obstacles et problèmes auxquels ils se heurtaient, et de toute autre question liée à l’environnement et au développement qu’ils jugeaient pertinente.

Les gouvernements ont donc commencé à préparer en 1993 des rapports nationaux pour les soumettre à la Commission. Après avoir suivi cette pratique pendant deux ans, la Commission a décidé qu’il serait utile de disposer d’une version abrégée des rapports nationaux présentée jusqu’alors. En 1997, son secrétariat a publié le premie r recueil des profils de pays à l’occasion de la révision quinquennale du Sommet Planète Terre (Rio +5). Y sont résumés, pays par pays, tous les rapports nationaux soumis entre 1994 et 1996; chaque profil faisait le point des progrès réalisés au titre de chacun des chapitres du programme Action 21.

Les profils de pays ont les objectifs suivants:

• Aider les pays à suivre leurs propres progrès;

• Partager leurs expériences et leurs informations avec d’autres;

• Servir de mémoire institutionnelle pour suivre et consigner les mesures adoptées au plan national afin de mettre en oeuvre Action 21.

Un deuxième recueil de profils de pays sera publié à l’occasion du Sommet mondial pour le développement durable qui aura lieu à Johannesburg du 26 août au 4 septembre 2002. Chaque profil porte sur les 40 chapitres d’Action 21, ainsi que sur les questions dont la Commission a traité séparément depuis 1997, notamment le commerce, l’énergie, les transports, le tourisme durable et l’industrie.

Les profils de pays 2002 fournissent l’aperçu le plus complet à ce jour de l’état de mise en oeuvre au niveau national des recommandations contenues dans le programme Action 21. Chaque profil est basé sur des informations mises à jour à partir de celles contenues dans les rapports nationaux présentés chaque année par les gouvernements.

Préparer des rapports nationaux est rarement chose facile. Mais il peut être productif et gratifiant de faire le point de ce qui a été réalisé en renforçant la communication, la coordination et la coopération entre divers organismes, institutions et groupes nationaux. Il faut espérer que les informations contenues dans ce recueil de profils de pays seront des outils précieux pour tirer les leçons de l’expérience et des connaissances acquises par chaque pays dans sa quête du développement durable.

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NOTE A L’INTENTION DES LECTEURS

La série des aperçus de programmes de pays de 2002 présente des informations sur la mise en oeuvre d’Action 21 par pays et par chapitre (à l’exception des chapitres 1 et 23, qui constituent des préambules). Depuis la tenue de la Conférence de Rio en 1992, la Commission du développement durable a expressément examiné des questions qui ne faisaient pas l’objet de chapitres distincts dans Action 21. Ces questions, le commerce, l’industrie, l’énergie, les transports et le tourisme durable, sont donc traitées dans des sections distinctes dans les aperçus de programmes de pays. Les renseignements visant plusieurs chapitres d’Action 21 étroitement liés, par exemple les chapitres 20 à 22, qui traitent de la gestion écologiquement rationnelle des déchets dangereux, des déchets solides et des déchets radioactifs, respectivement, ou les chapitres 24 à 32, qui portent sur le renforcement du rôle des principaux groupes, figurent sous le même intitulé. Enfin, les informations se rapportant aux chapitres 16 et 34, qui traitent le premier de la gestion écologiquement rationnelle des biotechniques, le second du transfert de techniques écologiquement rationnelles, de la coopération et de la création de capacités, ont été regroupées sous le même intitulé, étant donné qu’elles sont relativement peu abondantes. A la sortie de cette publication, la République Démocratique du Congo n’avait pas soumis son Profil dans le format standard demandé par le Secrétariat. Etant donné que le format diffère de celui utilisé par la plupart des pays, des contradictions peuvent survenir au moment d’inclure l’information dans la base de données actuellement en construction. Pour cette raison, nous faisons appel aux pays pour que les Profils soient présentés dans le format standard demandé par le Secrétariat et qui se trouve disponible dans ce CD-ROM. Une fois que le Profil aura le format standard et sera soumis au Secrétariat, il réapparaîtra sur notre site internet: http://www.un.org/esa/agenda21/natlinfo.

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CP2002- REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

LISTE DES SIGLES COURAMMENT UTILISES ACS Association des États des Caraïbes ADRD Agriculture et développement rural durables AIEA Agence internationale de l’énergie atomique AL21 Agenda Local 21 AME Accord multilatéral de l’environnement ANASE Association des nations de l’Asie du Sud-Est APD Aide publique au développement APEC Association de coopération économique Asie -Pacifique CARICOM Communauté des Caraïbes CBD Convention sur la diversité biologique CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques CDAA Communauté de développement de l’Afrique australe CDD Commission du développement durable des Nations Unies CEA Commission économique pour l’Afrique CEDEAO Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEE Commission économique pour l’Europe CEEAC Communauté économique des États d’Afrique centrale CEEI Comptabilité écologique et économique inté grée CEI Communauté d’États indépendants CEPALC Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes CESAO Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale CESAP Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique CFPI Commission de la fonction publique internationale CICDD Centre international de commerce et de développement durable CILSS Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel CITES Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages

menacées d’extinction CIUS Conseil international des unions scientifiques CMA Conseil mondial de l’alimentation CMAE Conférence ministérielle africaine sur l’environnement CNUCED Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement CNUDM Convention des Nations Unies sur le droit de la mer CNUED Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement CNUEH Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat) CNULCD Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification COI Commission océanographique intergouvernementale COMESA Marché commun de l’Afrique orientale et australe DAES Département des affaires économiques et sociales DSRP Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté

EIE Étude d’impact sur l’environnement EPID Etats des petites îles en voie de développement FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FEM Fonds pour l’environnement mondial FIAD Fondation internationale pour l’assistance au développement FIDA Fonds international de développement agricole

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CP2002- REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

FMI Fonds monétaire international FNUAP Fonds des Nations Unies pour la population FNUF Forum des Nations Unies sur les forêts GATT Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce GCRAI Groupe consultatif de la recherche agricole internationale GEMS Système mondial de surveillance continue de l’environnement (PNUE) GES Gaz à effet de serre GESAMP Groupe mixte d’experts chargés d’étudier le s aspects scientifiques de la pollution des mers GIEC Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat GLOBE Organisation mondiale des parlementaires pour la protection de l’environnement GRID Base de données sur les ressources mondiales HCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés IFCS Forum intergouvernemental sur la sécurité chimique IGAD Autorité intergouvernementale pour le développement ISDR Stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles ISO Organisation internationale de normalisation LICR Lutte intégrée contre les ravageurs MARPOL Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires MSDN Maintient des stratégies du développement national NEPAD Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique OCDE Organisation de coopération et de développement économiques OEA Organisation des États américains OIBT Organisation internationale des bois tropicaux OIT Organisation internationale du Travail OMC Organisation mondiale du commerce OMI Organisation maritime internationale OMM Organisation météorologique mondiale OMS Organisation mondiale de la santé ONG Organisations non gouvernementales ONU Organisation des Nations Unies ONUDI Organisation des Nations Unies pour le développement industriel ONUSID Programme commun co-parrainé des Nations Unies sur le VIH et le sida OUA Organisation de l’unité africaine PAEN Plan d’action de l’environnement national PCE Programme coopératif sur l’environnement par l’Asie du sud PISSC Programme international sur la sécurité des substances chimiques PMA Pays les moins avancés PNUD Programme des Nations Unies pour le développement PNUE Programme des Nations Unies pour l’environnement Union mondiale pour la protection de

la nature PPP Partenariat publique et prive RISCPT Registre international des substances chimiques potentiellement toxiques SIG Système d’information géographique SMDD Sommet mondial pour le développement durable SMO Système mondial d’observation (OMM/VMM) SPREP Programme régional pour l’environnement du pacifique du sud TIC Technologies de l’information et des communications UE Union européenne

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CP2002- REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UICN Union Internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles UMA Union du Ma ghreb arabe UNDRO Bureau du Coordonnateur des Nations Unies pour les secours en cas de catastrophe UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance UNIFEM Fonds de développement des Nations Unies pour la femme UNU Université des Nations Unies VAM Veille atmosphérique mondiale (OMM) VIH/sida Virus de l’immunodéficience humaine/syndrome d’immunodéficience acquise VMM Veille météorologique mondiale (OMM) WWF Fonds mondia l pour la nature ZEE Zone économique exclusive

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CHAPITRE 2 : COOPERATION INTERNATIONALE VISANT A ACCELERER UN

DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT ET POLITIQUE NATIONALE CONNEXES : COMMERCE

1. PRISE DE DECISION 1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier

- Ministère de l’Industrie, Commerce et PMEA Secrétariat Général au Commerce.

1.2. Législation et /ou Règlements • La loi n° 73-009 du 5 janvier 1973 particulièrement au commerce ; • L’ord-loi n° 74-013 du 10 janvier 1974 créant l’OCC ; • L’ord-loi n° 79-114 du 15 mai 1979 créant l’OFIDA ; • Le décret n° 0011 du 22 janvier 1997 instituant un nouveau tarif des droits et taxes à

l’importance ; • Le décret n° 0012 du 22 janvier 1997 instituant un nouveau tarif des droits et taxes à

l’exportation ; • L’ord-loi n° 67-272 du 23 juin 1967 sur la Banque Nationale du Congo réglementant

l’échange à l’exportation et à l’importation ; • L’ord-loi n° 86-028 du 5 avril 1986 portant code des investissements • L’arrêté départemental n° 140-003-1987 du 8 janvier 1987 ; • L’arrêté Ministériel n° 007-1995 du 6 décembre 1995 ; • L’arrêté interministériel n° 001-MCI-FIN-96 du 5 janvier 1996 ; • Le décret-loi n° 101 du 03 juillet 2000 • Le décret-loi n° 102 du 03 juillet 2000 • L’arrêté interministériel n° 004 du mois de mars 2002 portant sur l'interdiction de

l'importation des tissus wax.

Dans beaucoup de cas, la R.D.C. fait recours aux textes légaux et réglementaires vieux de plus de 40 ans et méritent d’être actualisés afin de les adapter aux exigences du moment.

1.3. Stratégies, Politiques et Plans

Le commerce extérieur congolais demeure l’un des secteurs vecteurs du développement économique du pays.

Basé sur l’exportation des produits de base, notre commerce extérieur est appelé à quitter

sa structure dominée par les exportations des produits de base pour embrasser la ligne du développement des exportations des produits manufacturés à forte valeur ajoutée.

Au cours de dix dernières années, les actions déployées dans ce domaine ont porté

essentiellement sur la promotion des exportations et la libéralisation des importations. Pour les exportations, l’objectif du programme national est la diversification en vue d’améliorer la balance des paiements et de réduire la dépendance de l’Etat vis -à-vis de quelques produits de base : café, thé, cuir, peaux… Ainsi, les formalités à l’exportation ont été allégées, des fonds de promotion ont été créés (FPI) et les droits de sortie ont été supprimés.

En matière des importations, l’arsenal des procédures administratives dont l’autorisation préalable, la pré-affectation des diverses, la commission de licence a été progressivement assouplie

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pour diminuer la situation de monopole, favoriser la concurrence et une utilisation optimale des allocations des devises. De même, les protections quantitatives ; quotas contingentements ont été remplacés par une fiscalisation au cordon douanier, conformément aux nouvelles règles définies dans le cadre de l’Uruguay Round.

L’expérience du siècle finissant renseigne que l’économie du marché demeure encore le

système le plus adapté pour être compétitif sur le marché international. C’est ainsi que la RDC a opté pour l’économie sociale du marché où le commerce se fonde sur le libre échange avec des interventions réduites de l’Etat.

Vu l’état avancé de délabrement du tissu économique de notre pays, l’Etat congolais s’est

engagé à poursuivre ses efforts pour la stabilisation du cadre macro-économique. Il s’agit des politiques relatives à la croissance, à la monnaie, au commerce, à la fiscalité ou à la formation des prix.

L’adoption de l’économie du marché comme modèle de choix par la RDC conduit à

une plus grande libération du commerce et des finances.

1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décisions

L’Assemblée Constituante -Parlement de transition qui autorise l’adhésion de notre pays au niveau des organisations Internationales et autres regroupements sous -régionaux représente les intérêts de toute la nation.

2. SITUATION

Le commerce extérieur est une des formes essentielles de coopération avec les autres pays.

Au sujet de la décision de politique extérieure en matière de commerce extérieur, la RDC cherche d’abord à s’intégrer dans le système du commerce international ouvert à tous les Etats.

Actuellement, la RDC ne participe pas à l’OMC aussi activement qu’elle devrait la faire et le

niveau de connaissance de l’OMC est très limité. Par conséquent le pays se voit obligé de se conformer aux réglementations de l’OMC sans prendre part dans le processus de négociation et de prise de décisions.

Cependant, il est d’importance capitale que la RDC participe pleinement dans les activités de

l’OMC et des autres organisations étant donné qu’elle évolue non pas en isolement mais dans un environnement de système commercial multilatéral. Le défi à relever est de trouver comment s’impliquer davantage dans le processus de prise des décisions de l’OMC et ses implications de réglementation sur les économies.

Si la RDC veut bénéficier d’une croissance économique durable, elle devra passer par la

libéralisation du commerce et l’intégration régionale car l’intégration a tendance de promouvoir une plus grande croissance par des moyens tels qu’une meilleure allocation des ressources, une plus grande compétitivité, des transferts des connaissances, de technologie et un meilleur accès aux capitaux étrangers. Le commerce et l’investissement tendent à accroître dans les pays qui se sont ouverts à l’économie mondiale, tandis que la croissance même tend à promouvoir l’intégration.

L’intégration de la RDC au système commercial multilatéral est importante pour son

développement économique et pour l’expansion du commerce au niveau mondial. Car l’accord de l’OMC contient des dispositions prévoyant un traitement différencié et plus favorable pour les pays en développement y compris une attention spéciale à la situation particulière des PMA.

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Les relations commerciales des membres de l’OMC sont de plus en plus soumises à l’influence des accords commerciaux régionaux dont le nombre, porté et champ se sont considérablement accrus.

Le champ de la coopération sous-régionale de la RDC concerne principalement l’Afrique centrale,

appréhendée à travers les activités de la chambre de compensation et celles de la Communauté Economique des Pays de Grands Lacs (CEPGL). Cependant les deux Institutions ont connu des difficultés dues à la dégradation de la situation économique et politique (extension des conflits en Afrique Centrale) au sein des pays membres. Ces problèmes se sont traduits par la suspension des activités de la CEPGL et la dissolution du Secrétariat Exécutif de la chambre de compensation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale.

Toutefois, la RDC a trouvé d’autres ouvertures vers le sud par ses récentes adhésions au

Marché Commun de l’Afrique de ‘Est et du Sud (COMESA) ainsi qu’à la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC). Ces ouvertures sont motivées par l’utilisation par le Congo de la voie du sud pour l’expédition de ses produits. En outre, son électricité est exportée vers la Zambie, la Zimbabwe et l’Afrique du Sud, d’où l’intérêt de la RDC à s’intégrer davantage à cette zone pour d’une part accroître les échanges et d’autres part, bénéficier des avantages accordés aux pays membres.

3. PROGRAMMES ET PROJETS

Concernant les activités exercées au cours de l’année 1998, elles ont porté essentiellement sur le projet de télécommunication du COMESA (COMTEL), la réforme et la modernisation des administrations des douanes et des statistiques du commerce extérieur, l’industrie et l’énergie, les transports et communications, la coopération monétaire et budgétaire ainsi que la coopération technique. 3.1. Projet COMTEL (Communication et Télécommunication)

En 1998, il a été décidé de créer une société régionale privée à responsabilité limitée (COMTEL), avec comme actionnaires le s offices nationaux de télécommunication des pays membres ainsi que le secteur privé et les investisseurs institutionnels. L’objectif visé est la facilitation de l’interconnexion régionale c’est-à-dire la liaison téléphonique à fibre optique Lubumbashi-Kinshasa via Mbuji-Mayi pour relier le pays avec la Zambie et le reste de l’Afrique Australe d’une part et la création des centraux de communication internationale numérique, à Kinshasa et à Lubumbashi d’outre part.

3.2. Commerce et douane

Dans la perspective de la mise en place de la zone de libre échange qui était prévue en octobre 2000 le COMESA a élaboré un programme portant sur le libre échange des produits agricoles, l’élimination des barrières non-tarifaires, la catégorisation des importions des Etats membres du COMESA dans la structure du tarif extérieur commun, l’exécution du programme de réduction tarifaire ainsi que la réforme et la modernisation des administrations des douanes et des statistiques du commerce extérieur. La RDC a pu bénéficier de cette dernière action qui a été financée par l’Union Européenne essentiellement dans le système automatisé des données douanières (SYDONIA) et celui de gestion commerciale (EUROTRACE).

3.3. Industrie et Energie

Dans le cadre de la réhabilitation et la revalorisation des industries métalliques, la RDC a soumis au COMESA des propositions de projet sur l’acier, la génération d’électricité et la production de la levure.

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L’industrialisation est considérée à l’heure de la mondialisation comme étant la force motrice du développement. Elle est le principal moteur de diversification de l’économie, de la création d’emploi et la réduction de la dépendance vis-à-vis des produits primaires et de ses exportations.

La RDC se complait encore dans le partenalisme industriel au lie u de pousser les

industriels nationaux à se préparer d‘ores et déjà à affronter les marchés extérieurs (SADC, COMESA, CEEAC, etc.)

Actuellement, l’ouverture qu’offre l’OMC devrait interpeller le gouvernement de la RDC dans le

sens de la réorientation de sa politique industrielle.

Beaucoup des dispositions du traité instituant le COMESA n’ont pas encore été appliquées par la RDC et elle est restée absente aux séminaires sur l’industrie et l’agro-industrie chimique.

Quant à l’énergie, la production, la distribution et l’utilisation de l’énergie dans la sous-région ne

sont pas uniformes. Cette différence de l’offre et de la demande de l’énergie est en partie responsable des disparités observées dans les coûts de facteurs dans la région. La stratégie énergétique est taxée sur le développement conjoint et la mise en commun des ressources énergétiques dans le but de maximiser la production et l’échange des produits énergétiques commerciaux.

L’accent sera mis sur l’exploration, l’exploitation et la conversion commune des ressources

énergétiques de la sous-région tels que le charbon, l’énergie géothermique, la biomasse et l’énergie solaire. Le potentiel pour l’exploitation de ses ressources est énorme pour la RDC qui dispose d’un potentiel énergétique considérable constituée principalement par le bois de ses immenses forêts tropicales, par le potentiel hydraulique important de ses cours d’eau et par ses ressources en pétrole, l’uranium, le gaz naturel, le schiste bitumineux le sable asphaltique et le charbon.

La RDC possède à elle seule environ 37% du potentiel total des ressources hydroélectrique du

continent africain dont 16% situés à Inga. Ainsi, la RDC développe actuellement une politique d’exportation de l’énergie excédentaire d’Inga. Il existe à présent plus ieurs projets d’interconnexion à partir d’Inga regroupés suivant les axes ci-après : - RDC–Afrique australe (Zambie –Zimbabwe, Botswana et Afrique du Sud) - RDC-Afrique centrale et RDC –Afrique de l’Ouest (RDC-Congo Gabon- Cameroun –

Nigeria) - RDC–Afrique du Nord (Inga–Assouan), RDC–Soudan –Tchad

3.4. Transports et Communication

Un programme de facilitation du trafic de Transit du COMESA a été mis en œuvre en 1998. le Gouvernement de la RDC a introduit une requête pour l’organisation des séminaires et la vulgarisation du manuel de ce programme. En outre, plusieurs systèmes d’information ont été mis en application, notamment le régime de la carte jeune dans le cadre de l’assurance automobile à responsabilité civile et le système d’information avancée sur les marchandises (SIAM) qui devrait couvrir tous les Etats membres du COMESA.

Une assurance du COMESA suffit pour circuler sur toute l’étendue du territoire couvert par le COMESA.

Avec ses neuf pays voisins, la RDC a mené des études pour examiner à fond les questions de transports et communications.

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De par sa situation géographique au centre de l’Afrique, la RDC occupe une place de choix dans le système des transports et communications en Afrique en général et dans l’espace COMESA en particulier.

Ainsi donc, le système de transport de la RDC repose sur un réseau interconnecté comprenant : - 17.285 km de voies navigables, - 5.100 km de chemin de fer et 145.000 km de différentes catégories.

Au niveau du transport maritime, du fait de son enclavement, la RDC est le pays qui utilise les plus grands ports maritimes de transit de l’espace COMESA/SADC.

Au plan de transport aérien, la RDC est le pays de convergence et l’éclatement des vols de l’Afrique du Nord vers l’Afrique Australe et vice versa et l’Afrique Orientale vers l’Afrique Occidentale.

En ce qui concerne le transport routier, deux grandes routes transafricaines traversent le pays du Nord au Sud (la transafricaine Tripoli –Windhoek) et de l’Ouest à l’Est (la transafricaine Lagos –Mombasa) et, à côté des axes ferroviaires, des liaisons routières relient notre pays aux différents ports de transit.

Au niveau du transport ferroviaire : le réseau ferroviaire de l’Afrique centrale, orientale et australe a comme point de départ la RDC. La découverte des riches gisements cuprifères de la RDC et de la Zambie est à l’origine de ce macro système ferroviaire interconnecté et qui mène vers tous les ports africains de transit de l’océan Indien et de l’océan Atlantique (Dar-Es-Salaam, Beira, Maputo, East London, Port Elizabeth, Durban, le Cap, Lobito, …)

La RDC reste également incontournable pour l’interconnexion des systèmes de télécommunications entre les pays de l’Afrique Centrale, orientale, australe et occidentale.

Il en est de même du poids de la RDC dans le système météorologique de l’espace COMESA. Du fait de sa situation géographique à la périphérie de la Communauté, l’adhésion de la RDC au COMESA présente un double intérêt dans le domaine des transports et communications, à savoir :

- Réduire le coût de transit - Réduire le délai de transit.

L’existence d’un système de transports et communications fiable et performant est

de nature à assurer une meilleure intégration économique des Etats membres par une meilleure fluidité du commerce de transit et intra COMESA. Ce qui justifie sa place privilégiée de la première priorité économique que lui accorde le gouvernement dans le cadre de son programme de développement.

3.5. Coopération monétaire et budgétaire

Dans le cadre de la coopération monétaire et budgétaire, un programme d’harmonisation monétaire avait été adopté en vue d’aboutir à l’union monétaire. La première phase (1992-1996) concerne la libération de toutes les transactions commerciales et des paiements courants notamment par l’élimination des restrictions aux importations.

La deuxième phase (1997-2000) devrait réaliser la convertibilité des monnaies et la formation d’une union informelle des taux de change. Enfin les deux dernières phases (2000-

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2002) seront consacrées à la coordination des politiques monétaires et l’adoption d’une monnaie commune.

Dans le cadre du suivi de l’exécution de ce programme, le COMESA a convenu en 1998, sa révision car la réalisation de cette harmonisation implique d’abord la stabilité financière et économique au niveau des pays membres.

Pour résoudre le problème de convertibilité de la monnaie nationale, la RDC a adhéré à la chambre de compensation du COMESA. La chambre de compensation permet aux Etats membres de financer leurs opérations avant l’utilisation des monnaies locales les échanges commerciaux se font en utilisant le dollar et la RDC aura l’avantage d’utiliser la monnaie nationale au moment où se pose le problème de liquidités en devises.

3.6. Coopération technique

Les activités de coopération technique ont pour but de renforcer la capacité qu’a un pays de définir et d’appliquer une politique des produits de base, d’exploiter et de gérer les ressources nationales et de réunir et utiliser l’information concernant les marchés. La communauté internationale doit donc encourager et continuer d’appuyer les efforts déployés par les pays en développement pour promouvoir leur coopération économique mutuelle.

Sur ce point, les actions entreprises par le COMESA en 1998 ont porté sur les relations étroites et

suivie entre l’Union Européenne et les Etats membres dans les domaines d’intégration économique. Le secrétariat du COMESA a été mandaté pour demander à la Commission de l’Union Européenne de financer les projets visant à renforcer l’intégration régionale. 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION

Le renforcement des capacités dans le domaine du commerce constitue une des priorités du ministère pour mieux se familiariser aux accords de l’OMC et d’autres organisations internationales et sous -régionales. Le constat que l’on peut faire montre l’ampleur de problème à résoudre pour mieux s’intégrer au système commercial multilatéral.

Beaucoup d’informations échappent à ceux qui en ont véritablement besoin pour un meilleur

exercice du commerce. Il faut la formation d’un grand nombre des professionnels du commerce pour sensibiliser le public sur les incidences des négociations de l’Uruguay Round. Quelques formations ont été réalisées à l’étranger et au pays dans le but de redynamiser le service.

L’éducation qui est un droit fondamental pour tous a un impact considérable sur la

transformation des individus et des sociétés. Ne pas avoir accès à l’éducation à des conséquences néfastes, notamment le risque d’un état de santé plus précaire et vie minée par la pauvreté. Ce qui en est le cas pour majorité de la population en RDC. 5. INFORMATION

La SADC et le COMESA ont demandé à tous les Etats membres d'accroître l'utilisation de l'internet comme moyen de communication avec les Secrétariats Exécutifs et les autres Etats membres. L'information constitue désormais un nouveau facteur de production qui confrère un avantage à ceux qui savent l'utiliser et y accéder.

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Le Ministère du Commerce fait recourt à l'internet pour la transmission et la consultation

de toute l'information disponible sur les réalisations de l'OMC, le COMESA, la SADC, etc. Beaucoup de progrès ont été réalisé à ce propos par notre pays.

6. TECHNOLOGIE

L'industrie extractive demeure le plus important secteur de l'économie congolaise et aussi la plus importante source des devises.

Depuis plus de dix ans, la RDC se trouve dans une phase de désindustrialisation,

accentuée par le phénomène des pillages des installations industrielles observées lors des manifestations de violences politiques au début des années 90.

La situation critique que connaît ce secteur s'est encore accentué avec la situation de

guerre que connaît le pays depuis le 2 août 1998. Ce qui a retardé la mise en œ uvre des ressources nécessaires à l'élaboration de sa stratégie industrielle, mais aussi a eu pour effet de freiner la réalisation du Programme Triennal Minimum du Gouvernement. Toutefois, la RDC recommande d'adopter des technologies plus respectueuses de l'environnement ainsi que les normes écologiques plus rigoureuses. A ce jour, la RDC connaît une insuffisance sur l'usage des normes.

La RDC a plus besoin d'acquérir une technologie simple, pratique et adaptée à ses

conditions naturelles et socio-économiques notamment dans les domaines de l'agriculture et de l'exploitation minière. Ici se pose le problème d'acquisition des technologies et des produits respectueux de l'environnement ou éco-compatibles, tels que préconisés dans le cadre de l'OMC. 7. FINANCEMENT

Durant la période sous examen, la RDC a souffert du désengagement des partenaires

extérieurs et de la méfiance des promoteurs face aux incertitudes économiques. Ce qui a conduit à la cessation de la Coopération structurelle qui a conduit à la rupture progressive de financement extérieur.

Dans la perspective de la mise en exécution du Plan Triennal Renforcé, la RDC fait appel

aux investisseurs étrangers afin de drainer les plus possibles d'investissements nécessaires à la reconstruction nationale.

8. ACCORDS INTERNATIONAUX

La RDC a signé un grand nombre d'accords commerciaux, régionaux et multilatéraux. Au plan

bilatéral, plus de 50 accords commerciaux ont été signés. Au plan régional et multilatéral, la RDC est liée par un certain nombre d'accords relatifs au commerce extérieur dont notamment avec : - La Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) - Le Marché Commun de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique Australe (COMESA) - La Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) - L'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) - L'Organisation Mondiale des Douanes (OMD) - La Convention Afrique-Caraïbe-Pacifique-Union Européenne (ACP-UE) - Etc. 8.1. Analyse des accords commerciaux

L'analyse de ces accords qui vise la réduction de la pauvreté fait ressortir un déséquilibre flagrant entre le nombre d'accords signés par zone géographique et le volume des échanges commerciaux.

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Le tableau ci-après reprend le niveau des échanges comparé au niveau des accords commerciaux

signés depuis 1960. Il indique l'existence d'un contraste entre le nombre d'accords commerciaux signés avec chaque

continent et le volume des échanges commerciaux. En effet, l'Europe avec 29% de l'ensemble des accords signés vient en tête avec 56,13%

d'exportations et 64,62% d'importations, alors que l'Afrique avec plus de la moitié des accords signés ne pèse que pour 24,91% d'exportations et 14,06% d'importations. Encore faut-il dire que la bonne position des pays africains tient surtout de l'Afrique du Sud avec laquelle la RDC n'a pas encore signé d'accord commercial. Ce pourcentage devrait être réduit du fait qu'il se trouve comptabilisé pour la République Sud Africaine les produits miniers (cuivre et cobalt) en transit vers les pays de l'Union Européenne.

Les échanges commerciaux avec l'Amérique se situent à 17,72% pour les exportations et 13,77%

pour les importations et cela avec 15 accords signés représentant 6% des accords. Avec l'Asie, la RDC a 12% du total des accords signés, mais les échanges se situent à 1,17% pour les exportations et 7,55% pour les importations.

Cette situation de déséquilibre indique que la plupart des accords signés n'ont qu'un caractère

symbolique à l'heure actuelle et sont d'une façon générale sans effet bénéfique réel sur les transactions commerciales de la RDC avec la majorité de ses partenaires commerciaux.

La plupart des accords sont devenus caducs et ne sont pas souvent connus des opérateurs

économiques. TABLEAU 1 : Niveau des échanges commerciaux par rapport aux accords commerciaux

NIVEAU D'ECHANGES % ZONE GEOGRAPHIQUE EXPORT IMPORT

NIVEAU D'ACCORDS %

1. EUROPE 56,13 64,62 29 2. AFRIQUE 24,91 14,06 53 3. AMERIQUE 17,72 13,77 6 4. ASIE 1,17 7,55 12 5. AUTRES PAYS 0,07 - - TOTAL 100 100 100

Source: Office Congolais de Contrôle (OCC) et Ministère du Plan et du Commerce

La solution envisagée c'est de renégocier tous les accords commerciaux signés depuis plus de 10 ans, afin d'une part, de les adapter aux besoins actuels de reconstruction et de développement économique, social et industriel de la RDC et d'autre part les vulgariser auprès des institutions, organismes et opérateurs économiques.

8.2. Accords commerciaux et environnementaux internationaux

Il n'existe pas dans le cadre de l'OMC d'accord portant spécifiquement sur l'environnement, mais

plusieurs de ces accords contiennent des dispositions touchant à des préoccupations environnementales. Environ 200 accords internationaux (en dehors du cadre de l'OMC) traitant de diverses questions

environnementales sont actuellement en vigueur.

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Une vingtaine de ces accords comporte des dispositions qui peuvent affecter les échanges commerciaux de la RDC par exemple en interdisant le commerce de certains produits ou en autorisant des pays à restreindre les échanges dans certaines circonstances, notamment :

- le protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone ; - la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de

leur élimination ; - la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore

sauvages menacées d'extinction (CITES). Beaucoup de ces accords sont devenus caducs et ne sont pas du tout connus des opérateurs

économiques. Il faut les renégocier pour les adapter aux nouvelles dispositions de l'OMC. Faudra-t-il encore les vulgariser pour les faire connaître au grand public.

*************

Page 16: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

CHAPITRE 3 : LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

1. PRISE DE DÉCISIONS : 1.1. Entité gouvernementale

• Le Ministère du Plan et de la Reconstruction est l’entité chargée du dossier de la lutte contre la pauvreté.

• Au sein de ce Ministère, un cadre institutionnel a été mis en place en vue de la prise de décision concertée et appropriée dans ce domaine. Ce cadre comprend :

- Un Comité national de Lutte contre la Pauvreté, structure politique d’orientation et

d’évaluation sous la direction du Ministère du Plan ; - Des Comités provinciaux, organes d’exécution sous la responsabilité du Gouverneur dans

chaque province ; - Un groupe d’Experts nationaux, organe technique chargé du suivi de la mise en œ uvre dudit

Plan, sous la coordination du Secrétariat Général au Plan. 1.2. Législation et/ou Règlements : 1.3. et 1.4. Stratégie et participation des groupes principaux

La stratégie prônée est la dynamique communautaire basée sur le partenariat Gouvernement – Société Civile – Communautés de base, nouvelle donne du système socio -économique en R.D.C. 2. SITUATION

La suspension depuis plus d’une décennie de la coopération bilatérale et structurelle est à la base de la baisse du programme de lutte contre la pauvreté comme le témoigne les données ci-après : 2.1. Indicateur économique L’indicateur économique le plus utilisé pour évaluer le progrès accompli dans un pays pendant une période déterminée est le revenu par tête d’habitant qui a connu une forte régression au Congo : de 377 USD en 1956, il est monté à près de 450 USD au milieu des années 1980 pour retomber à 117 USD en 1993 et à moins de 100 USD en 1998-1999. La répartition des ressources ayant favorisé la capitale et les principales zones minières, la faillite structurelle du monde rural s’est amorcée avec les mesures de nationalisation dites de « zaïrianisation » en 1973, pour s’accentuer pendant une longue période caractérisée par l’exécution d’un programme d’ajustement structurel et une transition politique interminable (1990-1997). Cette situation déplorable est la conséquence directe de la sévère récession économique qui a affecté tous les secteurs d’activité économique comme l’illustre l’évolution du PIB. Figure 1 : Evolution du taux de croissance du PIB aux prix de 1987 10

5

0

-5

-10

1984 1989 1994 1999

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-15

Années

L’effet conjugué des conséquences de la guerre de libération et de celle d’agression sur le niveau

de la production ont porté en 1999 le taux de croissance à un minimum de moins 10 % selon les prévisions les plus optimistes de la Banque Centrale. En ce début du siècle, le revenu des ménages agricoles étant largement inférieur à la moyenne nationale, la pauvreté absolue s’est enracinée dans les zones rurales comme le démontrent les indicateurs ci-après : 2.1.1. Stagnation de la production vivrière La stagnation de la production vivrière imputable entre autres à la faiblesse de la productivité agricole, l’insuffisance des revenus agricoles et la réduction sensible de diverses ressources de la biodiversité ont induit dans la société congolaise de fléaux nutritionnels tels que la malnutrition protéino-énergétique et les anémies nutritionnelles. On constate en effet une forte prévalence de la malnutrition chronique davantage en milieu rural que dans les centres urbains. A ce propos, alors que dans les villes, la fréquence de cas sévères s’élève à 12 % de ménages, cette proportion atteint 29 % de ménages ruraux. Ceci s’explique notamment par le caractère déséquilibré du régime alimentaire de la population, composé essentiellement des féculents et des légumes. Par conséquent, de 2100 calories en 1987-89, la ration alimentaire moyenne du congolais ne lui procurait plus que 1829,79 calories et 29,711 grammes de protéines par jour en 1995. 2.1.2. Couches vulnérables La situation est plus dramatique encore pour les couches les plus vulnérables de la population rurale, en particulier les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants de moins de cinq ans. Pour ces derniers, on remarque une forte dégradation des conditions d’existence ces quinze dernières années. 2.1.2.1. Taux de mortalité infantile De 137 % en 1984, le taux de mortalité infantile est estimé à 148 % en 1995. Ce taux moyen cache l’ampleur du mal en milieu rural où il atteint 161 % contre seulement 101 en milieu urbain. Tableau 1 : Taux de mortalité infantile (en %)

1995 Indicateurs 1984 Congo Urbain Rural

Mortalité infantile Mortalité infanto-juvénile

137 213

148 220

101 146

161 241

Source : - INS, Zaïre : un aperçu démographique, Kinshasa, 1991, p.20 - Ministère du Plan, ENSEF, op. cit., p.55 Une variation du taux de mortalité constituant une source directe pour estimer l’espérance de vie à la naissance, les données disponibles permettent justement de conclure qu’au Congo, l’espérance de vie à la naissance diminue incontestablement. 2.1.2.2. Espérance de vie à la naissance Tableau 2 : Espérance de vie à la naissance (ans) 1956 1975 1980 1985 1995

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Congo Urbain Rural Espérance de vie

37,6

45,7

47,8

49,6

45,4

53,6

43,1

Source : BOUTE, J. et de SAINT MOULIN, L., Perspectives démographiques régionales, 1975-1985, Kinshasa. Département du Plan, 1980, pp 9-10 et Ministère du Plan, NSEF, op. cit., p.55 Cette évolution plutôt négative démontre à quel point la pauvreté a atteint aujourd’hui un seuil hautement critique qui nécessite des mesures draconiennes pour renverser la tendance. D’abord, l’espérance de vie à la naissance qui s’est progressivement améliorée de 1956 à 1985 retombe à 45,4 en 1995, donc à un niveau inférieur à celui de 1975, avec un écart significatif entre le rural et l’urbain. Ensuite, l’indice des risques pour les enfants (IRE) apparaît comme l’un des plus élevés du monde, soit 76. Il n’est devancé que par six pays connus comme évoluant dans un environnement hostile à l’épanouissement intégral des enfants. 2.1.2.3. Education Puissant moyen d’instruction de la population rurale essentiellement adulte, l’éducation formelle et informelle est un indicateur susceptible de mesurer le progrès réalisé par les agriculteurs dans le cheminement de la lutte contre le sous-développement. Le phénomène d’analphabétisme a été appréhendé à travers une enquête où il ressort que le taux d’analphabétisme se situait, en 1995, à 17,5 % pour les hommes et 46 % pour les femmes, et que, s’agissant particulièrement du milieu rural, le taux féminin atteignait 60 % contre seulement 13 en milieu urbain. Concernant l’année 1995, d’énormes disparités apparaissaient au niveau des provinces où l’on observe des taux supérieurs à la moyenne, notamment à l’Equateur, au Kivu et dans la Province Orientale. 2.1.2.4. Taux de scolarisation Quant à l’enseignement primaire, le taux net de scolarisation s’élève à 62,4 % pour les garçons et 54,6 % pour les filles, soit un taux global moyen de 58,5 %. En milieu rural, le taux net de scolarisation primaire (pour les enfants de 6 à 11 ans) est de 53,3 % et 43,2 % respectivement pour les garçons et les filles, soit une moyenne de 48,4 % qui se trouve bien en deçà de la moyenne du pays. L’exploitation artisanale des matières précieuses figure parmi le s causes probables de la réduction du taux net de scolarisation en milieu rural, car exerçant un pouvoir réel de séduction sur les enseignants et les jeunes garçons. 2.1.2.5. Logement La situation du logement dans l’ensemble du pays n’est pas brillante. La promiscuité étant devenue la règle d’or, 60 % des personnes touchées par l’enquête déjà citée évoluent dans des logements peu spacieux ne comportant que deux chambres à coucher maximum. Dans les campagnes, les techniques de construction des habitations sont à ce point rudimentaires que le pavement de la presque totalité des maisons est en terre battue ou en sol nu et les toitures sont couvertes à 90 % de pailles. 2.1.2.6. Eau potable

Si le Congo est bien irrigué en fleuve, rivière et autres cours d’eau, l’approvisionnement en eau potable n’est pas toujours une sinécure. En milieu rural en effet, il se révèle que 75 % des ménages dépendent des étangs, ruisseaux, rivières, fleuve ou encore puits et sources non aménagées pour leur

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approvisionnement. Inutile de dire que l’électricité est un luxe qui semble loin d’être à la portée des ménages ruraux. 3. PROGRAMMES ET PROJETS

La situation décrite ci-dessus à amener le gouvernement à travers les projets ci-dessous à rechercher les financements auprès des bailleurs internationaux afin de lutter contre la pauvreté :

a) Gouvernance et Gestion Macro-économique : - Processus électoral ; - Elaboration du Plan de Réforme Structurelles ; - Renforcement des capacités de coordination et du suivi de l’aide extérieure ; - Réforme monétaire.

b) Elimination de la pauvreté

- Réforme du système éducatif - Développement des services de santé ; - Réhabilitation du système sanitaire des provinces touchées par les conflits armés de l’Est du

Congo (Projet ZAI/97/005) ; - Lutte contre le SIDA et les MST (Projet ZAI/94/OO1) - Production des Statistique Agricole (Projets ZAI/94/002 et ZAI/88/004). - Système National de Relance du Secteur Agricole ; - Programme National de Relance du Secteur Agricole et Rural (Projet ZAI/96/008) ; - Réhabilitation des trois Stations de Recherche Agronomique ; - Réhabilitation des infrastructures et bâtiments publics ; - Elaboration du Plan National pour l’Habitat.

c) Création des emplois et réduction du chômage.

q Emplois du secteur structuré : - Création du Service National ; - Projet « un cantonnier, 1 km de route » ; - Programme National d’Appui à l’Entreprise Privée.

q Emplois du secteur non structuré : - Développement de la Micro-entreprise - Création du Réseau National de Micro-Crédit (R.N.M.C.).

q Emplois dans l’Administration Publique - Réforme de l’administration publique.

d) Intégration et Protection Sociales

q Intégration Sociale - Création du Bureau National de Promotion et d’Action Sociale (B.N.P.S.). - Réinsertion socio-économique et prise en charge des groupes vulnérables et marginalisés ; - Création de la Cellule de Formation et d’Appui-Conseil (CEFAC).

q Protection Sociale - Renforcement du système de Protection Sociale (Projet ZAI/96/013) - Opération Nationale d’Evaluation des Programmes de Population (O.E.P.).

e) Protection et Développement des femmes

- Approche genre ;

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- Renforcement des capacités d’épanouissement et de participation de la femme congolaise dans le processus du développement national ;

- Création du Conseil National et Provinciaux de la femme.

f) Protection et Développement des enfants et des jeunes - Création du Service National ; - Formulation d’une Politique Nationale d’Intégration des jeunes dans l’effort de

reconstruction du pays ; - Création des Conseils National et Provinciaux pour l’Enfant.

g) Programmes humanitaires d’urgence

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, FORMATION, EDUCATION ET

SENSIBILISATION

Création du Secrétariat National de Renforcement des Capacités (SENAREC).

5. INFORMATION : - 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT : - 8. ACCORDS INTERNATIONAUX :-

****************

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CHAPITRE 4 : MODIFICATIONS DES MODES DE CONSOMMATION

4.1. Industries (Patrons) de consommation 1. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entités gouverne mentales chargée du dossier :

• Ministère des l’Industrie, Commerce, Petites et Moyennes Entreprises. • Ministère de l’Economie Nationale, Finances et Budget

1.2. Législation et/ou Règlements : - 1.3. Stratégies, Politiques, Plans : Le Programme National d’Appui à l’Entreprise Privée (PRONAPEP) vise l’amélioration de l’environnement opérationnel de ce type d’entreprise par la création des richesses et d’emploi en vue de l’éradication de la pauvreté. 1.4. Participation des groupes principaux dans la prise de décision : - 2. SITUATION

Les modes de consommation sont restés les mêmes et n’ont pas totalement été modifiés. Toutefois les volumes des produits consommés au niveau national ont connu des variations diverses dues à l’état de vétuste du matériel et de l’approvisionnement irrégulier des matières premières ainsi qu’à la concurrence déloyale des produits venant de l’extérieur. L’industrie des consommations est trop dépendante des matières premières venant de l’Occident.

Cette industrie a connu en 1998 une régression de 2,6 %. L’indice d’activité de ce secteur s’est

chiffré à 30,6 points contre 31,4 points une année auparavant. Cette dislocation du marché national par la guerre constitue la cause principale de cette atonie.

2.1. Industries des biens de consommation L’activité des industries des biens de consommation qui était en légère progression de 1,3 % en 1997, a connu un recul de 0,9 % en 1998. Cette évolution a concerné toutes les branches à l’exception des industries de tabac et de chimie de consommation. En 1998, la production des industries alimentaires a diminué de 10,5 % par rapport au niveau atteint durant l’année 1997. Excepté la fabrication des graisses et huiles de table qui s’est améliorée, celle d’autres produits alimentaires s’est inscrite à la baisse. Cette situation procède des difficultés d’approvisionnement en matières premières et de la concurrence des produits similaires importés. En baisse en 1997, la production des cigarettes s’est accrue de 6 % en 1998 grâce à un meilleur approvisionnement en tabacs notamment d’origine locale.

L’activité de la branche du textile a connu une chute en 1998. En effet, la production aussi bien des industries de confection et bonneterie que de celle de tissage et d’impression des tissus a respectivement régressé de 9,5 % et de 6,4 %. La concurrence des friperies et tissus d’origine asiatique ainsi que la carence de coton fibre constituent les principaux facteurs à la base de cette contre performance.

Page 22: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

La production de la branche des chaussures et cuirs a fléchi de 7,6 % en 1998. L’importation des

produits similaires d’occasion explique notamment cette baisse. Quant à la branche de la chimie de consommation, elle a connu un regain d’activité en 1998. Son

indice de production est monté à 44,7 points contre 38,8 points en 1997, soit une hausse de 15,2 % contre un recul de 8,7 %. Cette évolution s’explique par l’augmentation de la production des savons et des allumettes grâces à un meilleur approvisionnement en matières premières.

Après avoir connu un accroissement de 3,0 % en 1997, l’activité de l’industrie du plastique a régressé de 2,2 % en 1998 suite à la perte des marchés de l’Est du pays du fait de la guerre. Comparativement à leur niveau de 1997, la production des entreprises de fabrications métalliques légères et celle des imprimeries et industries diverses se sont inscrites en retrait de 19,1 % et de 35,7 % en raison respectivement de la pénurie des matières premières importées et des difficultés d’approvisionnement en papier. 2.2. Construction et travaux publics

La régression de l’activité de construction observée en 1997 s’est estompée en 1998. En effet, l’indice de la consommation intérieure de ciment qui mesure cette activité s’est établi à 32,5 points en 1998 contre 31,3 points l’année précédente, soit un accroissement de 3,8 % La consommation de ciment s’est située à 138.032 tonnes en 1998 contre 128.371 tonnes une année auparavant marquant ainsi une hausse de 7,5 %.

Cette reprise s’explique par la réalisation de quelques travaux de génie civil, notamment les

ouvrages anti-érosifs, l’aménagement des presses hydrauliques dans les milieux ruraux par les confessions religieuses et les ONG ainsi que par la réhabilitation des routes à travers la ville de Kinshasa, au Katanga et au Bas-Congo. 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, FORMATION, EDUCATION ET

SENSIBILISATION : - 5. INFORMATION : - 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT : - 8. ACCORDS INTERNATIONAUX :-

****************

Page 23: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

CHAPITRE 4 : MODIFICATIONS DES MODES DE CONSOMMATION : ENERGIE ET TRANSPORT

4.1. ENERGIE

1. PRISE DE DÉCISIONS 1.1. Entités gouvernementales chargées du dossier

• Le Ministère de l’Energie, à travers ces deux sociétés d’Etat, à savoir la REGIDESO et la Société Nationale d’Electricité (SNEL) est l’institution étatique chargé de l’application de la politique énergétique dans notre pays.

• Le Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme par le biais du Centre

d’Adaptation des Techniques Energie -Bois est chargé de rationaliser l’utilisation du bois comme source d’énergie en sensibilisant l’opinion publique sur cet aspect et en faisant connaître et adopter de nouvelles techniques de production des charbons de bois et des foyers améliorés.

1.2. Législation et/ou Règlements :

Loi n° 74/012 du 10 juillet 1974 portant dissolution de six sociétés et portant reprise par la Société Nationale d’Electricité des biens, droits, obligations et activités de ces sociétés.

1.3. Stratégie, Politique, Plan 1.3.1. Energie

• La SNEL est dotée depuis 1987 d’un Plan Directeur de l’électrification du Congo. Celui-ci vise l’électrification des grands centres urbains au départ des centrales hydro-électriques existantes par le biais de la construction des lignes de transport d’énergie. Ce plan est axé principalement dans le sens du développement industriel du pays et ne considère pas suffisamment les aspects de développement social durable des habitants.

• Le deuxième Plan quinquennal de la R.D.C. (1991-1995) a donné à la lumière de l’analyse

du secteur forestier, des objectifs plus précis en vue de la contribution effective et durable de la foresterie au développement socio-économique national. Malheureusement ce plan n’a connu aucun début d’exécution à la suite des problèmes que vit actuellement le pays.

• Dans le Plan National d’Action Environnemental, les stratégies préconisées contre la

déforestation visent à réduire les pressions dues à la récolte de bois de feu sur les forêts et de pourvoir aux besoins en énergie des populations, la vulgarisation des techniques de carbonisation et d’utilisation économique de bois et pour l’identification des nouvelles sources d’approvisionnement en bois de feu.

1.4. Participation des groupes principaux pour la prise des décisions Implication des O.N.G. des secteurs privé et para-étatique dans l’élaboration du Plan

Directeur sur l’électrification et du Plan National d’Action Environnemental (PNAE) 2. SITUATION : La République Démocratique du Congo dispose d’un potentiel énergétique très varié, constitué principalement par les disponibilités hydrauliques importantes, par des ressources en pétrole, en charbon

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et en gaz naturel, à côté du bois. Les modes de consommation n’ont jamais varié depuis plus de deux décennies et ceux-ci sont restés les mêmes jusqu’à ce jour.

Tableau sur la Consommation finale d’énergie au Congo (en milliers de tép)

Secteur Bois de feu

Résidus biomasse

Charbon Coke Charbon de bois

Electricité Produits pétroliers

Total

Mines 78,19 53,38 218,5 80,34 430,76 Autres industries

2,40 9,82, 5,20 21,78 68,80 131,00

Commerce 63,97 63,97 Transports 398,28 398,28 Ménages 6.449,50 403,30 30,37 42,20 6.925,28 Secteur public 1,72 43,93 45,65 Agriculture 3,00 600,00 603,00

6.477,90 600,00 88,01 53,38 408,50 336,69 663,55 8,598,03

Source : Banque Mondiale Ce tableau montre que le bois de feu et le charbon de bois entrent pour 80 % dans la consommation totale d’énergie au Congo. Il établit aussi que la consommation faite par les ménages représente presque la totalité (99 %) de toute l’énergie consommée par ce secteur. Les ménages font donc exclusivement appel au bois pour satisfaire leurs besoins en énergie de cuisson. Le bois de feu et le charbon de bois sont encore utilisés par les industries et dans l’agriculture, mais à une faible proportion. La demande en bois comme source d’énergie domestique pourrait théoriquement être satisfaite, eu égard à l’immense potentiel forestier du pays. Malheureusement, l’analyse des données disponibles révèle l’existence, en certains endroits, d’un certain déséquilibre entre l’offre et la demande. Ce déséquilibre se manifeste dans les régions de Kinshasa, du Kivu, de Bandundu, du Katanga, des deux Kasaï et du Bas-Congo où vivent plus des deux tiers de la population congolaise. Le secteur de transport fait essentiellement appel aux produits pétroliers. Certaines activités ferroviaires recourent au charbon (coke) et au bois de feu sur les tronçons non électrifiés, les autres modes de transport fluvial, aérien et routier utilisent principalement du gasoil, de l’essence ordinaire et super et de l’essence d’aviation. La répartition par secteur confirme la prépondérance de l’essence auto par rapport au carburant de l’aviation. En outre, le gasoil est beaucoup plus consommé, suivi du fuel-oil, du pétrole lampant ainsi que des huiles moteurs. La couverture nationale en énergie électrique est très faible, voire insignifiante. En milieu urbain ou sémi-urbain alimenté en énergie électrique, la couverture en électricité est aussi insuffisante. Les fréquentes perturbations observées dans la fourniture de cette énergie impose encore le recours à d’autres formes d’énergie ayant un impact négatif sur l’environnement.

Il apparaît à l’analyse de la situation dans ce secteur que le potentiel énergétique de substitution le plus important se situe au niveau du remplacement du bois par l’hydroélectricité, surtout dans les régions disposant d’une capacité installée suffisante comme les provinces du Katanga et du Bas-Congo. Ainsi, des stratégies nouvelles doivent être développées pour encourager l’utilisation de ce potentiel hydroélectrique, qui crée moins d’effet nocif sur l’environnement.

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3. PROGRAMMES ET PROJETS :

La République Démocratique du Congo est en programme avec le Zimbabwe, la Zambie, le Congo-Brazzaville, le Rwanda et le Burundi pour l’importation de son énergie électrique. D’autres pays de l’Afrique Australe et du Nord cherchent à acquérir de l’eau douce à partir de certains cours d’eau de la R.D.C.

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, FORMATION, EDUCATION ET

SENSIBILISATION : 5. INFORMATION : - 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT : - 8. ACCORDS INTERNATIONAUX

• Adoption de l’Accord instituant un régime fluvial uniforme au sein de la CEMAC/RDC. • Création d’une Commission internationale du Bassin - Congo - Oubangui - Sangha ; • Des nouvelles pistes de coopération devant déboucher sur la définition d’un nouveau cadre

juridique et institutionnel susceptible de garantir la libre circulation et la liberté de navigation et de faciliter les échanges entre la R.D.C. - la R.C.A. et le CONGO-Brazza sont en examen et regroupent les Ministères ayant en charge la Défense, l’Intérieur et les Transports.

• La République Démocratique du Congo a adhéré au Protocole de la SADC sur le transport et l’énergie.

4.2. TRANSPORTS 1. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entités gouvernementales chargées du dossier

Ministère des Transports et Communications est chargé de la gestion du réseau routier, des voies navigables (fluvial et aérien) et de chemin de fer. 1.2. Législation et/ou règlements a) Réglementation générale du transport terrestre - Décret du 07 janvier 1958 relatif au transport des personnes par véhicules automobiles ; - Ordonnance n° 62/181 du 25 avril 1958 concernant le poids total en charge maximum autorisée

et le poids maximum sous chaque essieu. Ces maximum avaient été fixés préalablement de la Police de Roulage et de la Circulation ;

- Ordonnance n° 62/260 du 21 août 1958 déterminant les conditions générales d’exploitation des services de transport des personnes par véhicules automobiles ;

- Ordonnance n° 62/181 du 25 avril 1958 déterminant les conditions techniques auxquelles doivent répondre les véhicules affectés aux transports des personnes ;

- Loi n° 78/022 du 30 août 1978 portant Nouveau Code de la Route ; - Arrêté Ministériel n° 409/CAB/MIN/TC/072/98 du 31/12/1997 portant création et organisation

de la Commission Nationale de Délivrance des Permis de Conduire « CONADEP » ;

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- Arrêté Interministériel n° 060/MIN/TC/ECONOMIE-FINANCES ET BUDGET/2001 du 12/11/2001 portant fixation des taux, des droits et Redevances à percevoir à l’initiative du Ministère des Transports et Communications ;

- Arrêté Ministériel n° 409/CAB/MIN/TC/002/98 du 07 janvier 1998 portant règlement de contrôle technique automobile et remorques en circulation en République Démocratique du Congo.

b) Réglementation générale de Transport par voie d’eau - Ordonnance-loi n° 66/096 du 14 mars 1996 portant code de Navigation Fluviale et Lacustre ; - Ordonnance 5/T.P. du 25 décembre 1924 relative à la surveillance et à la Police de la Navigation

sur le Haut-Fleuve, les affluents et les lacs. c) Réglementation générale du Transport Aérien - Ordonnance-loi n° 62/321 du 08 octobre 1955 sur la Navigation Aérienne ; - Ordonnance-loi n° 78/009 du 29 mars 1978 portant Réglementation des conditions générales

d’exploitation des services aériennes ; - Arrêté Ministériel n° 409/CAB/MIN/TC/0036/98 du 03 octobre 1998 relatif à la licence

d’exploitation d’un service aérien de Transport Public ; - Arrêté Ministériel n°409/CAB/MIN/TC/0039/98 du 10/11/98 portant réglementation des

conditions d’importation d’un aéronef. 1.3. Stratégie, politique, plan

La stratégie préconisée dans le domaine de Transports repose sur une double approche qui est celle de la remise en état et de la réhabilitation des infrastructures existantes dans le pays d’une part et en la création des nouvelles d’autre part. Celle -ci encourage les concertations entre les différents intervenants (Ministère de l’Environnement) en vue de favoriser les normes urbanistiques et environnementales dans le secteur. Depuis 1989, le Gouvernement a pris l’option d’élaborer un Plan Directeur des Transports afin de mieux orienter les investissements dans le secteur des Transports et Communications dont le développement conditionne celui de l’ensemble de l’économie nationale. Les bailleurs de fonds extérieurs ont apprécié ce choix et l’ont soutenu par un financement, d’environ 5.771.790 $US octroyé par la Banque Africaine de Développement en 1991. Malheureusement, les événements que notre Pays a connu par la suite ont empêché la réalisation de ce projet et le financement a été annulé. A la libération du pays en 1997, la nécessité de réaliser ce projet est retenue au premier plan des préoccupations du Gouvernement notamment à l’occasion de dernière actualisation du Plan Triennal Minimum. Mais, comme le contexte actuel ne permet pas de programmer la réalisation de ce projet en une fois tel que cela fut envisagé il y a dix ans, le Groupe d’Etudes des Transports avait pensé l’effectuer par phases. Le financement obtenu auprès du Fonds de Développement Institutionnel de la Banque Mondiale, a donné le moyen de réaliser la première phase de ce projet qui a pour objet l’élaboration d’un cadre de Politique de Transports et d’un Plan d’Actions.

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Objectifs assignés au projet - Proposer des réponses aux problèmes urgents qui se posent en matière de transports et des

stratégies futures dans ce secteur en fonction des besoins économiques du pays et de ses impératifs de développement ;

- Identifier les différentes options stratégiques possibles qui s’offrent à ce secteur ; - Décrire la situation actuelle des entreprises publiques du secteur de transport et proposer les

mesures qui s’imposent pour les réorganiser ou les privatiser ; - Présenter les possibilités de partenariat secteur public – secteur privé existant dans ce cadre,

notamment les possibilités de privatisation des entreprises publiques de transport ; - Formuler une série des recommandations sur les reformes institutionnelles et juridiques

nécessaires pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de politique des transports. 1.4. Implication de la population dans l’élaboration du plan directeur Un plan directeur de l’Aviation Civile en RDC a été élaboré et celui-ci a pris en compte les préoccupations du secteur privé de l’aviation. La mise en œ uvre de ce plan, qui n’est pas encore approuvé par le Gouvernement ainsi que l’exécution des recommandations des diverses études, conduira à l’amélioration de la qualité de services et du rendement des structures. 2. SITUATION a) Transports terrestres Les transports de surface ont toujours été influencés en RDC par les caractéristiques inhérentes à l’immense réseau hydrographique du Fleuve Congo et de ses affluents. Le rail et la route en RDC doivent souvent leur existence aux déficiences du réseau navigable : ils le remplacent, s’il fait défaut et le complètent, s’il s’avère insuffisant. Quant au transport dans les villes de RDC, tout le pays devait adopter des plans de transports urbains qui privilégient les véhicules à forte densité d’occupation, encourager les moyens de transports non motorisés en ménageant des pistes cyclables et des voies pour piétons présentant des garanties de sécurité et promouvoir pour un développement durable les modes de transport qui réduisent la demande sur les transports. Toutefois pour la RDC, le Fleuve Congo est réellement l’épine dorsale des transports terrestres et de l’eau du pays : - L’entièreté de son parcours se situe à l’intérieur des frontières de la République et ses affluents ; - L’ensemble de son bassin hydrographique couvre une grande superficie ; - Presque l’ensemble du réseau fluvial et ses affluents est navigable.

L’ensemble du fleuve Congo, ses affluents et les lacs forment donc les canevas de base des Transports Terrestres à l’intérieur de la République ; leur infrastructure naturelle fournit un mode de transport peu coûteux au départ pour un développement durable de transport au Congo ; ces infrastructures doivent être aménagées ou complétées afin de pouvoir disposer de parcours continus.

Il y a lieu de signaler que malgré l’augmentation rapide du taux de motorisation et de co-gestion

automobile observée aux centres des grandes villes, l’offre de transport en commun urbain reste et demeure faible.

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Au Congo-Kinshasa, le mauvais état de véhicules des transports en commun affecte grandement l’environnement ; car la fumée que dégage ces véhicules pollue l’air et l’odeur de carburant qu’il utilise, ces véhicules ne permet pas à l’homme de la ville de vivre dans un environnement favorable.

b) Transport fluvial, lacustre et maritime Autrefois, les Transports Maritimes assuraient les importations et les exportations du Pays aujourd’hui en difficulté d’épanouissement. Pour un développement durable de ce transport, le bief maritime du fleuve doit être maintenu en permanence, en parfait état de navigabilité par : - Le dragage des passes ; - Le balisage du bief ; - Le pilotage sur le bief ; - L’entretien et l’aménagement des ports.

Il y a lieu de signaler que les grosses embarcations fluviales et maritimes ont une grande influence sur l’environnement. c) Transports aériens Les transports aériens assurent les relations commerciales, passagers et frets par voie aérienne, d’une part à l’intérieur du pays entre les centres importants et, d’autre part, à l’échelon international. Pour une bonne exploitation de ce secteur aérien, les types d’appareils doivent être adaptés aux possibilités des aérodromes : - les aérodromes desservis par les gros porteurs ; - les aérodromes desservis par les moyens porteurs ; - les aérodromes desservis par les petits porteurs.

Pour ce mode de transport, le Gouvernement devra encourager la politique d’achat par les opérateurs économiques des aéronefs en bon état au lieu d’achat des aéronefs vieux de plus de 40 ans. Ces vieux aéronefs exploitant la République Démocratique du Congo ont une influence négative sur la vie de la population ; car la fumée que dégage ces aéronefs pollue l’environnement et donne parfois des maladies. d) Météorologie Pour un bon fonctionnement de transport aérien, celui-ci s’en sert d’outil très important pour la navigation aérienne, c’est la météorologie. Le Gouvernement devra encourager l’achat des équipements météorologiques neufs pour une bonne exploitation aéronautique en vue d’améliorer la sécurité de la navigation aérienne. Au niveau de l’aviation civile de la RDC, l’appui de PNUD a permis de faire l’état de lieu à travers plusieurs études techniques. Il s’en est suivi des actions de renforcement des capacités notamment par la fourniture d’équipement informatique, des formations de courtes durées y compris des voyages d’études dans certains pays étrangers. 3. et 5. PROGRAMMES ET INFORMATION : Dans le cadre des Transports et Communications, un programme de facilitation du trafic de transit du COMESA a été mis en œuvre en 1998. Le gouvernement de la R.D.C. a introduit une requête pour l’organisation des séminaires et la vulgarisation du manuel de ce programme.

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De plus, plusieurs systèmes d’information ont été mis en application, notamment le régime de la carte jaune dans le cadre de l’assurance automobile à responsabilité civile et le système d’information avancée sur les marchandises (SIAM) qui devrait couvrir tous les Etats Membres de la COMESA 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT : - 8. ACCORDS INTERNATIONAUX

• Elaboration d’un projet de code de la navigation intérieure par la commission des experts en transports et communication de la CEMAC/RDC.

• Adoption de l’Accord instituant un régime fluvial uniforme au sein de la GEMAC/RDC. • Création d’une Commission internationale du Bassin - Congo - Oubangui - Sangha ; • Des nouvelles pistes de coopération devant déboucher sur la définition d’un nouveau cadre

juridique et institutionnel susceptible de garantir la libre circulation et la liberté de navigation et de faciliter les échanges entre la R.D.C. - la R.C.A. et le CONGO-Brazza sont en examen et regroupent les Ministères ayant en charge la Défense, l’Intérieur et les Transports.

• La République Démocratique du Congo a adhéré au Protocole de la SADC sur le transport et l’énergie.

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CHAPITRE 5 : DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE ET DURABILITE 1. PRISE DE DECISION 1.1 Entités gouvernementales chargées du dossier

a. Ministère des Affaires Intérieures b. Ministère du Plan et de la Reconstruction

Les stratégies en population et développement s’intéressent aux objectifs principaux des politiques et programmes de population et développement ainsi qu’à leurs structures de mise en œuvre. La mise sur pied de ces structures de gestion des questions de populations en République Démocratique du Congo remonte au milieu des années 1980. Mais auparavant, depuis la première Conférence Mondiale de la Population tenue à Bucarest (Roumanie) en 1974, le pays a souscrit aux principes qui donnèrent lieu au Plan d’Action Mondial sur la population, principes parmi lesquels figure la nécessité d’intégrer la population et le développement socio -économique ainsi que le respect total de la liberté de la conscience des personnes au regard de la santé et de la reproduction. Cette prise de conscience a été renforcée à l’issue de la 2ème Conférence de Mexico City (1984) sur la population et davantage après celle du Caire (1994). A la lumière de ces conférences, les Nations ont convenu de recentrer le facteur de population dans le processus de planification de leurs pays respectifs. C’est dans ce cadre que la République Démocratique du Congo, s’est résolu de réviser ses stratégies de développement en mettant en place, depuis 1986, un cadre institutionnel ayant pour mission de définir et d’exécuter les politiques nationales de population, d’en assurer le suivi, et de veiller à l’intégration des variables démographiques dans les plans de développement. L’analyse du fonctionnement de ce cadre plus de 15 ans après, révèle plus de faiblesses que de performances. Au nombre de pesanteurs explicatives de cette situation, il faut noter le désengagement tacite du décideur politique ainsi que le disfonctionnement institutionnel des organes chargés de piloter et de coordonner les activités de population. 1.A. Structures et cadre institutionnel existant de gestion des problèmes de population Ces structures sont :

• Comité National de Population (CONAPO), institué par ordonnance présidentielle n° 86-219 du 25 juillet 1986 avec comme mission d’assister le Gouvernement dans la formulation d’une politique cohérente en milieu de population, en harmonie avec les réalités socio-économiques du moment, à réaliser des études et des enquêtes, et à soumettre au Gouvernement toutes les propositions qu’il juge utiles.

Le CONAPO regroupe 18 membres doublés de 18 suppléants, représentants des institutions publiques de l’Etat, y compris la Présidence de la République. Dès la création de CONAPO, il fut également créé le Secrétariat Permanent du Comité National de Population dans chaque Province et chaque District. (11 Provinces et 30 Districts)

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• La Direction de la pOpulation et des Ressources Humaines (DPRH), basée au Ministère du Plan et de la Reconstruction, anciennement Cellule d’Etude et de Coordination des Activités de la Population (CECAP), créée par arrêté ministériel n°87/002 du 10/02/1987. Elle a pour rôle d’assurer le Secrétariat Permanent du CONAPO et de coordonner toutes les activités en matière de populat ion initiées par les institutions publiques et privées dans le cadre de l’exécution des politiques et programmes de population ;

• Le Comité Technique Inter-Institutionnel pour la population (CTIP), c’est un organe

essentiellement technique créé par l’application d’une décision prise par le CONAPO lors de sa première session ordinaire de juin 1987 en exécution de la disposition de l’article 7 de l’ordonnance révisée. Il travaille en partenariat avec le Secrétariat Permanent du CONAPO et assiste ce dernier, plus particulièrement, en ce qui concerne la budgétisation et la programmation des projets de population.

• Les Comités Provinciaux Locaux de Population ; qui ont été créés en application de

l’article de l’ordonnance susmentionnée constituent le relais du CONAPO et du CTIP en provinces. Ces comités ont pour tâche de sensibiliser leurs populations respectives sur la pertinence des politiques et des programmes de population et sur la nécessité de la participation des communautés de base à la mise en œuvre de la politique nationale de population.

• Le cadre institutionnel de collecte et de l’analyse des données, ainsi assumé par

l’Institut National de la Statistique (INS) qui est la structure officielle ayant la charge de conduire toutes les opérations de collecte (recensements et enquêtes) des données en République Démocratique du Congo, même si la production à petite échelle de certaines données est encore assurer par certaines structures sous -traiteurs et utilisatrices directes des données en question : le Département de Démographie de l’Université de Kinshasa, le Ministère de l’Agriculture, la Banque Centrale du Congo, l’Institut des Recherches Economiques et Sociales (IRES) de l’Université de Kinshasa, l’Ecole de Santé Publique (ESP), etc..

1.B Points forts du cadre institutionnel existant Elaboration d’un projet de Politique Nationale de Population (PNP) en 1987 en exécution des recommandations des Conférences Internationales sur la population et des Conférences Régionales Africaines (Arusha 1984, Harare 1986, Dakar/Nga 1992), lesquelles préconisent notamment l’intégration des variables de population dans les plans de développement et l’augmentation du niveau de vie des populations à travers des politiques et des programmes de population appropriés pour une croissance économique soutenue dans le cadre d’un développement durable. Cette PNP qui a servi d’expérience à d’autres pays africains dont le Sénégal et le Togo n’a jamais été officiellement adoptée. Néanmoins, des actions ponctuelles ont été réalisées dans les domaines de la santé, de l’éducation, du développement et de la femme, ainsi que des séminaires et des articles sur certains thèmes spécifiques, en vue de renforcer les capacités techniques des cadres oeuvrant dans le secteurs concernés par les questions de population. Du premier plan quinquennal 1986-1990 du Programme Triennal Minimum (PTM) 1999-2001, le Gouvernement met de plus en plus l’accent sur la nécessité d’une croissance économique soutenue et à visage humain, associée à un ralentissement progressif du taux d’accroissement de la population. De leur côté, les services spécialisés du Ministère de la Santé Publique abritent le Programme National de la Santé de la Reproduction (PNSR), le Programme National Lutte contre le Sida

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(PNLS). Aussi le s efforts sont menés au Ministère de l’Education Nationale, particulièrement à l’Enseignement Primaire pour incorporer les notions de santé (dont les infections sexuellement transmissibles (SIDA) dans les contenus de certaines disciplines. Actuellement, la DPRH compte quatre projets financés par le FNUAP qui sont en cours d’exécution. Ces projets visent le renforcement des capacités individuelles et institutionnelles des différents partenaires en vue de les rendre aptes à formuler et à mettre en œuvre des programmes en matière de population et développement. Les quatre projets concernent l’appui :

• aux mécanismes de coordination de formulation des programmes en matière de population exécutés par la Direction de Population et Ressources Humaines du Ministère du Plan et de la Reconstruction ;

• à l’état de lieux de la production des statistiques démographiques et sociales en République Démocratique du Congo mis en œuvre par l’INS ;

• à l’intégration de la santé de la reproduction à l’enseignement et à la recherche réalisés par le Département de Démographie de l’Université de Kinshasa ;

• au renforcement des capacités institutionnelles du Ministère de la Santé Publique en matière de santé de la reproduction.

1.C Points faibles du cadre institutionnel existant. Les différentes structures de gestion des questions de population mises en place en République Démocratique du Congo depuis 1986 n’ont jamais tourné à plein régime et ainsi elles sont devenues progressivement inopérationnelles, sinon fragiles pour soutenir des projets intégrés et complexes. Cette situation s’explique principalement par :

• le manque de volonté politique du décideur politique, attesté par sa réticence concernant l’adoption officielle d’une politique nationale de population ainsi que par le fait que depuis sa création, le CONAPO n’a jamais été inscrit au budget de l’Etat conformément à l’article 11 de l’ordonnance portant sa création ;

• le disfonctionnement des structures de coordination, de pilotage, de gestion ; • l’insuffisance des capacités et de l’application de nouvelles stratégies en

développement de population, notamment la stratégie d’approche -programme en vue d’une meilleure mobilisation des ressources externes disponibles.

Malgré quelques points forts, notamment des réalisations appréciables sous forme de projets principalement de santé, l’examen minutieux de la situation révèle par contre des points faibles plus importants qui sont de véritables facteurs bloquants, à savoir :

o le désengagement des instances supérieures du pays, ce qui n’a pas permis la mise en application d’une politique nationale de population et ce, depuis près de deux décennies ;

o la faiblesse du cadre institutionnel de collecte et d’analyse des données, rôle assumé par l’Institut National des Statistique (INS), ainsi que l’insuffisance des statistiques produites pour la promotion des stratégies et politiques en développement et population ;

o le disfonctionnement des structures existantes de coordination, de pilotage, de gestion et de suivi-évaluation des questions de population, principalement de la structure centrale, le CONAPO pour les raisons évoquées ;

o l’insuffisance des capacités et de l’application des nouvelles stratégies en développement et population, ainsi que l’insuffisance des ressources tant internes qu’externe s.

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1.2 Législation et/ou Règlements 1.3 Stratégie, Politique et Plan

• la République Démocratique du Congo s’est engagée au plan mondial de Bucarest, Mexico, renforcé par la CIPD du Caire, mais n’a pu instaurer une stratégie nationale explicite de mise en œuvre de ce plan ;

• la République Démocratique du Congo a entrepris et mené des actions qui se restituent malheureusement dans le cadre des missions courantes d’un état moderne ;

• elle s’attèle à cet effet à combler les lacunes dans le cadre de son Programme Triennal Minimum (PTM) 2001-2003. De l’examen des indicateurs du progrès, il a été constaté :

1. la réalisation par la République Démocratique du Congo des efforts en ce qui

concerne les accouchements assistés, du moins au niveau national, bien que d’importantes disparités renforcées par la guerre d’agression en cours soient enregistrées entre provinces ;

2. une faible prévalence contraceptive pour des raisons diverses, celles d’ordre socio-culturel notamment ;

3. un accès aux services de santé acceptable pour certains services, entre autres : de vaccination des enfants de 12 à 23 mois et de vaccination antitétanique des femmes enceintes ainsi que l’approvisionnement en médicaments ;

4. les difficultés réelles à l’avenir de réduire la mortalité infantile ainsi que la propagation des épidémies dont les IST et le VIH/SIDA ;

5. des succès possibles par contre pour la scolarisation des filles en milieu surtout urbain, sans compter avec la crise économique et la guerre d’agression actuelle ;

6. des écarts remarquables, au po int de vue de l’effort de scolarisation, entre garçons et filles, d’une part, et entre milieux urbain et rural, d’autre part

• Initiation du Programme National de Population 2002-2006 par la DPRH avec comme

but : contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population congolaise par la lutte contre la pauvreté, l’amélioration de la santé de la population, la promotion de l’emploi et création des revenus, la réinsertion des populations déplacées, la promotion des droits femmes et enfants, la bonne gestion des migrations et urbanisation et la bonne gouvernance.

Ce programme vise les préoccupations ci-après :

o avoir un cadre cohérent et coordonné pour une meilleure gestion des questions de population en République Démocratique du Congo ;

o canaliser le s interventions dans ce domaine pour une meilleure prise des décisions ;

o créer un cadre de partenariat entre les différents intervenants dans ce secteur. 1.4 Participation des groupes principaux dans la prise de décision 2. SITUATION Le tableau ci-après donne l’évolution de la population congolaise les 10 dernières années

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La République Démocratique du Congo est le pays le plus vaste et le plus peuplé de l’Afrique Centrale. A l’accession du pays à l’indépendance, en 1960, sa population était estimée à 14.106.000 habitants. Au recensement scientifique, en 1984, la population était chiffrée à 30.731.000 habitants. Des projections démographiques de ce recensement, calculées pour l’an 2001, il ressort des données : Indicateur Niveau Appréciation

• Population 53,5M 3è m e en Afrique • Structure par

0-19 59% 20-59 37% jeune 60 et + 4%

• Croissance population 3,2% rapide par rapport aux services • Populations déplacées >2M Très élevé • Nombre de réfugiés >3M Très élevé • Taux de fécondité 7 enfants/femme élevé • Taux de mortalité infantile 125p.M très élevé • Mortalité maternelle 2.000 pour la plus élevée en Afrique 100.000N • Population urbaine 40% faible • Croissance urbaine 7à8% rapide • Prévalence contraceptive 5% faible • Prévalence VIH/SIDA 8à10% très élevé • Décès de la guerre >3M très élevés et intolérables • Indice du développement 0,525(1986) faible en diminution humain • Taux de dépendance 158% très élevé

Economique (jeune) 3. PRORAMMES ET PROJETS Avant les années 1990, plusieurs partenaires soutenaient les activités de populations notamment l’USAID, le FUAP et la Banque Mondiale. La rupture de la coopération a eu comme conséquence l’interruption en 1991 du programme de population appuyé par le FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la Population). En 2000, le pays a amorcé la relance de la coopération avec ses principaux partenaires. Cela s’est concrétisé par la mise en œ uvre de quatre composantes de projets portant essentiellement sur le renforcement des capacités en vue de préparer les cadres nationaux et les institutions de la République Démocratique du Congo à formuler et à mettre en œ uvre les activités en matière de population suivant les nouvelles approches développées après la Conférence Internationale sur la Population et le Développement. Il s’agit des projets ZAI/99/P01, ZAI/00/P01, ZA/00/P02 et ZAI/00/P03, tous financés par le FNUAP et gérés financièrement par le BIT et l’OMS. En outre, un programme intérimaire de 4 ans est actuellement en chantier avec l’appui du FNUAP. Quant au Gouvernement, bien que n’ayant pas encore formellement adopté une politique nationale de population et qu’il considère que la croissance démographique actuelle demeure un obstacle

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structurel au développement humain durable, il a pris en compte ces préoccupations dans les différents programmes et plans sectoriels élaborés :*

• Le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) et le Programme de Promotion de la Femme destiné à promouvoir sa pleine participation au développement et à assurer la maîtrise de sa fécondité, ont été adoptés et sont en train d’être mis en œ uvre avec le concours de certains partenaires ;

• Le Programme National de l’Enseignement Primaire a revu depuis 1997 les contenus de certaines disciplines en enrichissant par exemple le cours d’hygiène par des notions de santé (dont les IST/SIDA), d’environnement, de population, de culture de la paix ;

• Le Programme Intérimaire Renforcé 2001-2002 pour la stabilité du cadre macroéconomique ;

• Le Programme Multisectoriel de Réhabilitation et de Restriction 2001-2003 entrevoit la prise en compte des variables de population dans les activités de développement ;

• Le Programme National de Renforcement des Capacités Techniques et Institutionnelles ; • La Stratégie Nationale de Lutte contre la Pauvreté ; • Le Programme National de Population 2002-2003 en élaboration

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET SENSIBILISATION 4.1 Renforcement des capacités

• Ressources humaines requises dans la mise en œ uvre du programme ; • Moyens matériels nécessaires ; • Moyens de financement • Partenariat avec ONGs/secteur privé • Activités programmées dans le temps et dans l’espace • Enfin, organiser une table ronde des partenaires.

4.2 Formation 4.3 Sensibilisation en matière de population 5. INFORMATION

• Diffusion à la radio et à la télévision des spots publicitaires concernant : o Les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA o La vaccination des enfants de 0-5 ans contre la polio

• Organisation des Conférences débat sur la lutte contre la pauvreté, etc… 6. TECHNOLOGIE 7. FINANCEMENT La prise en charge des activités de population en République Démocratique du Congo est, dans une large mesure, l’œuvre des partenaires extérieurs. Toutefois, au jour d’aujourd’hui des solutions ponctuelles doivent être trouvées via une mobilisation des ressources auprès de :

- Gouvernement (Budget d’Investissement) - FNUAP, OMS, UNICEF, OIT, OIM - Banque Mondiale, BAD

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- USAID, Coopérations : Belge, Française, Canadienne, Hollandaise, Japonaise, Chinoise, Russe, Italienne, Suédoise, Danoise.

8. ACCORDS INTERNATIONAUX La R.D.C. a souscrit aux recommandations et résolutions de plusieurs Conférences ayant porté sur les questions de population. L’on indiquera à titre d’exemple :

• la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) tenue au Caire (Egypte) en 1994 ;

• la Quatrième Conférence Mondiale sur la Femme tenue à Beijing (Chine) en 1995 ; • le Sommet Mondiale sur le Développement Social tenu à Copenhague (Danemark) en avril

1995 ; • le Congrès Mondial sur l’Exploitation Sexuelle de la Petite Fille, etc…

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CHAPITRE 6 : PROTECTION ET PROMOTION DE LA SANTÉ. 1. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier

Ministère de la Santé Publique 1.2. Législation et/ou Règlements

Le Ministère de la Santé Publique, qui aux termes de l’ordonnance-loi n° 69/146 du 1ère août 1969 a dans ses attributions l’organisation des services médicaux, eaux et assainissement. Concernant l’eau et l’assainissement, cette ordonnance est inapplic able car antérieure aux ordonnances-lois fixant respectivement les attributions du Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme et portant transfert des directions et services chargés de lutter contre toutes les nuisances qui peuvent être provoquées par la pollution des eaux, du sol, et de l’air ainsi que d’assurer la protection des sites, notamment les sites de captage d’eau. 1.3. Stratégie, politique, plan

Afin d’assurer l’accès du peuple Congolais à une vie saine et lui permettre d’être socialement et économiquement productif, le gouvernement s’est engagé à promouvoir son droit à la santé à travers le renforcement des mécanismes garantissant l’éthique en santé, l’équité dans la distribution des soins et des services de santé, la solidarité communautaire et l’humanisation des services de santé. La politique nationale de santé est basée sur les principes suivants : - La qualité des soins et des services ; - L’efficience et l’efficacité des projets et programmes de développement sanitaire ; - La coordination intra et intersectorielle des prestations des services de santé ; - La participation communautaire ; - La décentralisation des centres de prise de décisions ; - La déconcentration des services de production des soins ; - L’intégration des services spécialisés au sein des services de santé de base.

Sur le plan national, la République Démocratique du Congo a pris un certain nombre d’initiatives pour la matérialisation de la politique de « la Santé pour Tous » en créant des programmes nationaux et en délimitant le territoire national en 307 zones de santé.

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1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décision Lors des assises des Etats Généraux de la Santé organisés du 13 au 18 décembre 1999 et qui ont réuni 250 participants représentants les institutions gouvernementales, la société civile, les prestataires des services de santé, y compris les privés, les confessions religieuses ainsi que les délégués des organismes de coopération bilatérale et multilatérale, quatre documents ont été adoptés. Il s’agit de :

• Un projet de décret loi-cadre sur la santé ; cette loi-cadre tend à légiférer sur le système national de la santé.;

• La déclaration de politique nationale de la santé qui définit la politique dont les éléments sont repris ci-dessus ;

• Le plan directeur de développement de la santé pour la décennie en cours ; • Le cadre organique du Ministère de la santé.

L’ensemble de ces documents a été approuvé par le Conseil des Ministres. 2. SITUATION

La situation sanitaire de la République Démocratique du Congo a connu des niveaux variables depuis la période coloniale jusqu’à ce jour. A l’aube de l’indépendance, la politique sanitaire était essentiellement axée sur la médecine curative avec les centres médico-chirurgicaux et des dispensaires satellites.

Avec les changements socio-politiques des années 1960 et 1970, le système de santé a connu de profondes perturbations.

De l’analyse de cette situation il découle, pour la dernière décennie, les problèmes

majeurs de la Santé regroupés en quatre points suivants :

• La désintégration profonde du système de santé qui se traduit par la désarticulation de ses éléments, l’exercice anarchique des activités de santé, la production de services de santé de qualité douteuse, la déshumanisation des services de santé ;

• L’insuffisance, voire le manque durant la dernière décennie des ressources pour la santé suite au délabrement progressif des structures et équipements de santé, l’inefficacité du système d’autofinancement, l’insuffisance en qualité et en quantité des médicaments essentiels, la démotivation, la déperdition et la baisse de la capacité gestionnaire des responsables de santé, l’insuffisance de programmes d’appui tels que le système national d’information sanitaire, le suivi, la supervision, l’évaluation ainsi que l’éducation pour la santé.

• L’aggravation de la situation épidémiologique caractérisée par la résurgence des maladies jadis maîtrisées et la résurgence des nouvelles pathologies dues à l’insuffisance de la capacité de déploiement des programmes de prévention, de promotion et de lutte contre les maladies ;

• La détérioration de l’écosystème en raison du relâchement des mesures d’hygiène individuelle et collective et de salubrité publique et l’insuffisance de l’approvisionnement en eau saine.

3 et 4. PROGRAMMES ET PROJETS, RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION,

FORMATION ET SENSIBILISATION, INFORMATION, TECHNOLOGIE :

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Les programmes et projets, le renforcement des capacités, l’éducation, la formation et la sensibilisation, l’information et la technologie sont présentés dans un cadre programmatique. Le cadre programmatique indique les objectifs généraux qui seront poursuivis pour atteindre le développement sanitaire de 2000 à l’an 2009 en République Démocratique du Congo. Les interventions et les grandes lignes d’activités à mener pour la réalisation de ces objectifs ainsi que les diverses dispositions à observer sont ici décrites :

En vue de permettre à la population congolaise d’accéder à un niveau santé lui permettant de mener une vie socialement et économiquement productive, l’Etat Congolais avec le concours de ses partenaires, y compris la population elle -même, s’emploiera à : 1. Pourvoir le système sanitaire d’une législation et d’une organisation adaptée au contexte socio-

politique du pays ; 2. Doter toutes les structures sanitaires du pays des équipes de santé requises d’ici 5 ans ; 3. Rendre opérationnelles au moins 90% des zones de santé d‘ici l‘an 2009 ; 4. Rendre accessibles les soins de santé essentiels de qualité à au moins 90% de la population ; 5. Mobiliser suffisamment les ressources financières aussi bien publiques, privées et extérieures que

celles de la communauté ; 6. Développer un système d’approvisionnement en médicaments essentiels, en réactifs de laboratoire, en

fourniture pour imagerie, en plantes et recettes médicinales ; 7. Promouvoir la santé de la mère et des enfants afin de réduire les taux de mortalité maternelle, infantile

et infanto-juvenile ; 8. Renforcer la lutte contre la maladie ainsi que les accidents de travail et les conséquences médico-

sanitaires des catastrophes ; 9. Promouvoir de bonnes conditions alimentaires et nutritionnelles ; 10. Promouvoir l’environnement propice à la vie saine ;

11. Développer les activités d’appui à la gestion des programmes de santé ;

12. Promouvoir la protection sanitaire des groupes spécifiques ;

13. Promouvoir des bonnes conditions alimentaires et nutritionnelles ; ;

14. Promouvoir la communication pour la santé ;

15. Promouvoir la participation communautaire et le partenariat. 5. INFORMATION : - 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT Le coût global du plan directeur de développement sanitaire (PDDS) est de 3.556.065.971 dollars US pour les 10 ans. En tenant compte des projections démographiques, la population moyenne entre 2000 et 2009 est de 58.557.519 habitants. Le coût du PDDS revient donc à 60 ,75 soit 61 USD par habitant pour les 10 ans ou encore environs 6 dollars US par an par habitant. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX

La République Démocratique du Congo a souscrit, sur le plan international, à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à l’adhésion à l’Organisation Mondiale de la Santé, à l’Objectif Social de la Santé pour Tous, aux Résolutions de la Conférence Internationale sur les Soins de Santé

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Primaires, à la Charte Africaine de Développement Sanitaire ainsi qu’à la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine sur la Santé comme Base de Développement.

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CHAPITRE 7 : PROMOTION D’UN MODELE VIABLE D’ETABLISSEMENTS HUMAINS

1. PRISE DE DECISIONS

1.1. Entités gouvernementales chargés du dossier :

a) Ministère des Travaux Publics, Aménagement du Territoire, Urbanisme et Habitat (TPAT-UH) en ce qui concerne la gestion des Etablissements Humains représentés par les services suivants :

• Administration des TPAT qui a à son sein les Services de l’Aménagment du Territoire, la Direction des Bâtiments Civils ainsi que le Bureau d’Etudes et Aménagements Urbain.

• Administration de l’Urbanisme et Habitat qui s’occupe de la planification de croissance urbaine, de la gestion quotidienne de situation de logement et de la gestion du patrimoine immobilier privé de l’Etat.

b) Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme qui gère l’exécution

de distribution des terres et l’assainissement des villes. c) Ministère du Plan qui coordonne l’élaboration des budgets par ses services des

infrastructures et de l’habitat.

1.2. Législation et/ou Règlements

• Ordonnance Loi N° 80-008 du18 juillet 1980 modifiant et complétant la loi n° 73/021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés ;

• Ordonnance n° 88-023 bis du 07 mars 1988 portant création du département de l’urbanisme et de l’Habitat

• Ordonnance 82/027 du 19 mars 1982 portant organisation du cadre organique des services publics de l’état en matière d’assainissements du milieu.

• Ordonnance 081/ du 2 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative

• Ordonnance N° 75/231 du 22 juillet 1975 fixant les attributions du Département de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme ;

• Ordonnance du 12 mai 1914 relatives aux classements des fourneaux ; forges, fours et foyers industriels, moteurs, chaudières, machines à vapeur dans les établissements dangereux, insalubres ou incommodes ;

• Décret du 20 juin 1957 portant code de l’urbanisme ; • Décret du 26 novembre 1958 relatif à la conservation et à l’utilisation des

sols ; • Ordonnance n° 127/6 du 15 juin 1913 relative au règlement général sur les

constructions dans les circonscriptions urbaines ; • Ordonnances n° 41/48 du 12 février 1953 relative aux établissements

dangereux insalubres et incommodes • Ordonnances n° 74/345 du 28 mai 1959 relative à l’hygiène publique dans

les agglomérations. La République Démocratique du Congo dispose actuellement d’un projet de loi-cadre sur

l’environnement qui sera soumis sous peu à l’examen du Gouvernement et du Parlement.

1.3. Stratégie, politique, plan

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La situation actuelle des villes congolaises est le résultat de la négligence des pouvoirs sur les questions urbaines et des déficiences institutionnelles qui caractérisent le secteur de l’habitat et de l’urbanisme à tous les niveaux. La dynamisation du cadre institutionnel et la stabilisation des structures de coordination est un préalable indispensable pour que les résultats escomptés se matérialisent dans un horizon temporel acceptable.

Un Plan d’Action National pour l’Habitat a été élaboré et adopté par le Gouvernement. L’exécution de ce Plan d’Action requiert la participation des tous y compris les populations bénéficiaires. En effet, l’habitat est l’un des principaux pivots de l’organisation économique et sociale des nations. Le secteurs de l’habitat mérite un intérêt particulier à cause de ses multiples implications sociales, économiques, politiques et environnementales.

1.4. Participation des groupes principaux dans la prise de décision

Le séminaire d’adoption du Plan d’Action National pour l’Habitat a réuni 230 personnes venant de Ministères et Administrations Centrales à savoir : les Services Techniques relevant du Ministère des TPAT-UH, des organisations gouvernementales, des Instituts d’Enseignements Supérieurs, Universitaires et de Recherches Scientifiques, des Entreprises Privées et Publiques, des Organismes du Système des Nations Unies, des Missions Diplomatiques, les Maires des villes, les professionnels du secteurs (Architecte, Ingénieurs Civils, Ingénieurs des Bâtiments, Experts du Cadastre et Urbanistes, etc…), ainsi que d’autres partenaires au Développement.

Au cours de ce séminaire, le PNUD a souligné que l’assistance par son Organisme à l’élaboration du Plan d’Action National pour l’Habitat s’explique par la double préoccupation du PNUD pour la réduction de la pauvreté et la bonne gouvernance en vue de voir la République Démocratique du Congo parvenir à un développement Humain Durable.

2. SITUATION

2.1. Situation des Etablissements Humains La République Démocratique du Congo est dotée d’immenses potentialités économiques :

pourtant le bilan des quatre dernières décennies est désastreux. Contraction de la production et des investissements, déséquilibre des finances publiques, détérioration du capital humain et des infrastructures publiques, et accélération du processus d’appauvrissement. Il faudrait ajouter à cela les malheureux millages de 1991 et 1993 qui ont réduit les activités de production

C’est dans le secteur des établissements humains que les effets négatifs des mauvais résultats

économiques sont les plus visibles. Le caractère chaotique des villes congolaises atteste l’insuffisance des ressources publiques alloués à ce secteur. La part des dépenses publiques affectes au secteur de l’habitat a été réduite sensiblement, passant de 14 % du PIB en 1960 à 1 % en 1996. Pourtant, selon les projections démographiques des Nations Unies, la proportion de congolais résidant en milieu urbain sera égale à celle de la population rurale en l’an 2025. A cette échéance, près de 45 millions de personnes vivront dans les agglomérations urbaines congolaises. L’aménagement de ces agglomérations est donc l’un des grands défis à relever dans notre pays.

Les villes congolaises connaissent une croissance phénoménale. Non seulement le nombre d’habitants continue de croître à un rythme accéléré, mais gourmandes de terre, ces villes s’étendent au fil de jours sans que l’extension de l’espace bâti ne soit accompagnée d’une augmentation conséquente des infrastructures de desserte et des équipements collectifs. La superficie habitée de la ville de Kinshasa a augmenté de 12.863 ha en 1968 à près de 60.000 ha à la

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fin des années 90. Le manque d’assainissement dans des villes congolaises où les précipitations sont élevées et violentes menacent leur propre survie, d’autant plus que les extensions se sont développées sur des sites à risques (collines aux sols fragiles et soumis à des fortes pressions d’éros ion, plaines inondables).

L’occupation de l’espace se poursuit dans les anciens tissus d’habitat sous la forme d’un

phénomène de densification désordonnée sans les investissements adéquats sans l’entretien des infrastructures existantes. En conséquence, les réseaux de voirie et de drainage sont, dans une très large majorité, saturés et ont besoin d’être réhabilités, reconstruits, ou redimensionnées. Par ailleurs, dans les nouvelles extensions, il n’existe généralement pas de système intégré d’assainissement.

Les études réalisées en matière de logement ont débouché à la conclusion suivante :

Pour résorber entièrement le déficit actuel en logement et satisfaire les besoins futurs, il faudra construire 200.000 nouveaux logements par an sur les 10 années à ve nir.

2.2. Situation des établissements classés Les établissements classés sont représentés en République Démocratique du Congo par les industries

métallurgiques et minières ainsi que par ‘industrie manufacturière. Toutefois ces industrie se trouvent dans un états de vétusté fort avant et posent de graves problèmes de pollution. En outre, l’industrie manufacturière porte encore les séquelles de pillage de 1991 et 1993 qui ont détruit pratiquement tout le tissu économique ainsi que celles de l’occupation d’une partie du territoire national par les forces étrangères.

La République Démocratique du Congo consciente des effets polluant de ces activités

industrielles a ratifié les conventions internationales en la matière et essaie de recourir à des technologies moins polluantes. C’est dans ce cadre que le PNUD s’est engagé à soutenir certains entreprises à moderniser leur mode de production dans la ville de Kinshasa. Mais les efforts pour réduire cette pollution font face entre autre au manque d’un financement nécessaire, d’un laboratoire d’analyse pour évaluer la charge polluante et d’une législation sur les normes environnementales.

3. PROGRAMMES ET PROJETS 3.1. Programmes et Projets des établissements humains

Faute d’une politique en la matière, le véritable programme sur l’habitat vient d’être tracé par le

Plan d’Action National sur l’Habitat élaboré par le Ministère des Travaux Publics, Aménagement du Territoire, Urbanisme et Habitat (TPATA-UH) appuyés par le projet n° RDC/97/016 du PNUD.

Le Plan d’Action consiste à

- Réhabilitation des équipements publics (écoles, hôpitaux, marché, infrastructures) ; - Résorption des zones de pauvreté urbaine ; - Restructuration, sécurisation et assainissement de certaines zones à risque afin de

stabiliser la population par l’aménagement des trames assainit et la production des logements en auto-construction assistée ;

- Renforcement des capacités de populations locales par la diffusion de l’information sur la production de logement et par le système évolutif dans le cadre de l’auto-constructgion ainsi qu’à la protection des équipements collectifs.

- Réhabilitation de guichets d’ habitats au sein de Coopératives et ONG viables

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3.2. Programmes et Projets des établissements classés

Le plan global d’actions environnementales prioritaires touchant les établissements classés se présente de manière suivante :

1. le renforcement des capacités de sensibilisation et d’éducation environnementale de la

population ; 2. l’élaboration des textes réglementaires en appui à la future loi sur l’environnement ; 3. le développement des procédures des études d’impacts environnementaux et constitution

d’une banque de données ; 4. la création d’un système de surveillance de la pollution industrielle ; 5. Soutien à la modernisation et reformulation de l’outil de production.

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET SENSIBILISATION

4.1. Etablissement Humains

Le Ministère des Travaux Publics, Aménagement du Territoire, Urbanisme et Habitat a sous son tutelle une école des formations des techniciens urbains tandis que le Ministère de l’Education nationale a organisé des enseignements supérieurs en matières d’architectures, d’urbanisme, de développement rural.

En outre, avec l’appui du PNUD, UNESCO et MAB L’Etat congolais vient d’ouvrir l’école

régionale de gestion intégrée des forêts tropicales.

Mais l’instabilité de la situation politique du pays, les pillages et interminables guerres empêchent l’épanouissement de ces institutions qui n’ont des cadres adéquats de fonctionnement

4.2. Etablissements classés

L’éducation de la population et du secteur privé constitue l’une des solutions efficaces et durables d’assurer une exploitation rationnelle et une gestion efficiente de l’environnement. Il est à ce sujet regrettable de constater que le système éducatif formel n’arrive pas à atteindre la population et le secteur privé qui continuent à déverser des effluents industriels dans l’océan, rivières et cours d’eau du pays.

5. INFORMATION

Il n’existe pas un bulletin d’information qui décrit l’évolution de la politique d’habitat et /ou des établissements classés dans le pays.

Cependant, quelques études menées par le Bureau d’Etudes et d’Aménagement Urbain, les

ATLAS ainsi que les monographies provinciales produits avec l’appui du PNUD permettent d’avoir une idée sur l’organisation des espaces rural et urbain, le type de logement par zone et le genre de matériaux mise en œ uvre.

6. TECHNOLOGIE

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Le Ministère des Travaux Publics, Aménagement du Territoire, Urbanisme et Habitat (TPATA -UH)) a programmé et sollicité des moyens pour l’installation des centres de production des briques, des tuiles et autres matériaux locaux de construction dans les grands centres urbains mais le financement pour l’achat des presses et l’introduction des nouvelles technologies appropriées ne sont pas encore obtenus.

7. FINANCEMENT Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, signataire de la Déclaration

d’Istanbul, avait adressé une requête d’assistance au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) afin de l’appuyer à la réhabilitation des infrastructures et l’élaboration d’un Plan d’Action National pour l’Habitat. Ce qui s’est concrétisé par le Projet RDC/97/016 exécuté par le programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (PNUEH-Habitat). Les actions de ce projet ont reçu les appuis des gouvernements de la France et du Royaume de Belgique.

8. ACCORDS INTERNATIONAUX Pour le compte du Gouvernement, le Ministère des Travaux Publics, Aménagement du Territoire,

Urbanisme et Habitat a signé des accords avec l’Ambassade de France pour appuyer la réhabilitation des installations du BEAU et les Etudes des plans d’urbanisme de Kinshasa, Kisangani etc.

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CHAPITRE 8 : INTEGRATION DU PROCESSUS DES DECISIONS SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT

1. PRISE DES DECISIONS 1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier

Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme

•• Le Secrétariat Exécutif du Comité Interministériel de Coordination pour le suivi et la mise en œ uvre des décisions de Rio créé par arrêté n° 055/CAB/MIN/ MECNT/94 du 01 avril 1994 est l’entité gouvernementale chargée de la mise en œ uvre de ce chapitre . Afin d’assurer une synergie et une cohérence dans la mise en œ uvre des actions environnementales, une Direction dénommée « Direction de Développement Durable » a été créée. Cette dernière est entre autres chargée de la coordination et du suivi de la mise en œ uvre des conventions sur la Diversité Biologique, sur les changements climatiques et la lutte contre la désertification.

1.2. Législation et/ou Règlements

•• Le cadre législatif et institutionnel de gestion de l’environnement en République Démocratique du Congo repose sur des textes lacunaires et inadaptés et ne réponde pas aux exigences actuelles de gestion. Quatre nouveaux projets des lois sur l’environnement, les forêts, la pêche et l’eau ont été finalisés et harmonisés avec les conventions internationales actuellement en vigueur. Mais ceux-ci feront l’objet au cours de cette année 2001 de l’examen par le gouvernement et de son approbation ensuite, par l’Assemblée Constituante-Parlement de transition.

1.3. Stratégie, politique et plan

•• Un Plan National d’Action Environnemental a été publié par le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme en septembre 1997 grâce à un financement du PNUD. Celui-ci trace dans ses grandes lignes la problématique environnementale du Congo-Kinshasa en rapport avec le développement durable et identifie les différents aspects de dégradation des ressources, du cadre législatif et institutionnel et de la stratégie nationale. Il décrit les actions environnementales prioritaires et présente le programme d’urgence qui doit être réalisé dans les cinq prochaines années.

•• La République Démocratique du Congo désire et espère que d’autres bailleurs de

fonds vont s’associer au processus pour faciliter la mise en œuvre du PNAE. Jusqu’à ce jour, le PNAE n’a pas encore été adopté par le gouvernement congolais comme étant son outil de planification environnementale et une Table -Ronde devra être convoqué en concertation avec le Programme des Nations -Unies pour le développement afin de susciter l’intervention des bailleurs des fonds et de la communauté internationale.

1.4. Participation des groupes principaux dans la prise de décision

•• Lors de l’élaboration du Plan National d’Action Environnemental, deux séminaires nationaux ont été organisés où ont été impliqués les différents acteurs tant du public que du privé qui ont eu à établir de façon consensuelle la hiérarchisation des problèmes environnementaux et de justifier l’urgence de l’intervention.

•• Des mini-séminaires provinciaux ont été organisés pour trouver, par un processus

participatif avec les populations concernées, des solutions aux problèmes environnementaux identifiés.

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2. SITUATION La République Démocratique du Congo est un pays doté d’immenses ressources naturelles, qui constituent un atout indéniable pour assurer son développement socio-économique, à condition qu’elles soient gérées rationnellement de manière à satisfaire les besoins actuels de la population sans compromettre ceux de générations futures. En vue d’atteindre cet objectif, la République Démocratique du Congo, a développé depuis 1975, un cadre institutionnel de gestion de l’environnement. Elle a également pris part à toutes les rencontres internationales relatives à l’environnement, notamment la Conférence des Nations-Unies sur l’environnement et le Développement qui s’est tenue à Rio de Janeiro en juin 1992. C’est cette conférence qui a constitué pour notre pays, le point de départ du processus de planification environnementale. En République Démocratique du Congo, l’environnement naturel subit chaque jour des dommages importants, dus à l’extrême pauvreté de la population, à la croissance démographique et à l’ignorance de la population en matière d’environnement.

Ainsi, à la pollution des eaux s’ajoute l’absence de normes nationales sur leur qualité. Les terres subissent une forte dégradation dans les régions à densité démographique élevée. Les activités agricoles, industrielles et énergétiques sont à de degrés divers responsables de la pollution de l’air et de l’atmosphère. Ce qui est nocif pour l’homme, les animaux et les végétaux.

Dans le domaine de l’environnement urbain, les problèmes d’insalubrité généralisée résultent

d’une mauvaise planification et de l’incapacité des pouvoirs publics à contrôler l’exode rural et la croissance démographique. Les exploitations forestières et agricoles, les industries et les mines, les travaux d’infrastructures et l’urbanisation anarchique menaçant de faire disparaître les nombreux témoins de la culture congolaise. Les inondations dues aux pluies, les catastrophes épidémiologiques, les érosions, les glissements de terrain et les éruptions volcaniques, constituent enfin autant de calamités naturelles vécues régulièrement au Congo-Kinshasa et dont il faut prévenir les dégâts sur l’environnement. L’analyse des problèmes environnementaux fait ressortir nettement l’inadéquation du cadre institutionnel face à leur caractère multisectoriel. Ce qui implique la nécessité d’une réorientation de la politique environnementale ainsi que la révision du cadre institutionnel et la promotion du processus participatif. Aussi, dans le but de résoudre les nombreux problèmes identifiés, des actions à court et à moyens termes, ont été retenues pour constituer le programme quinquennal d’intervention (1997-2002) dans les huit domaines suivants : § Développement institutionnel § Gestion des ressources en eau § Gestion des ressources en terre § Pollution de l’air et de l’atmosphère § Gestion de l’environnement urbain § Ecosystèmes naturels § Patrimoine culturel et historique § Calamités naturelles.

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Le coût total de ces interventions s’élève à près de 85 millions de dollars américains, et rien n’a été obtenu à ce jour auprès de la communauté internationale et des principaux bailleurs des fonds.

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3. PROGRAMMES ET PROJETS

- Le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a financé le processus de planification à travers le projet d’assistance préparatoire ZAI/94/004 dont l’exécution a été assurée par le Service d’Appui aux projets des Nations-Unies (UNOPS) et qui a abouti à l’élaboration d’un Plan National d’Action Environnemental (PNAE).

- Pour sa mise en œuvre, l’assistance préparatoire a également élaboré le document d’un nouveau

projet ZAI/96/017 « Gestion stratégique de l’environnement » de 2.560.000 $US. Ce document a été examiné par le Comité Local d’Approbation des Projets en mars 1997 et a été soumis au Bureau Régional Afrique du PNUD à New-York. Ce financement n’est pas libéré jusqu’à ce jour.

- En bref, la phase préparatoire a donc abouti au développement du Plan National d’Action

Environnemental (PNAE) qui permettra au pays d’assurer une meilleure gestion de ses ressources naturelles et de l’environnement, à la formulation d’un programme d’appui au PNAE (Projet ZAI/96/017) et à l’élaboration d’un cadre juridique de gestion de l’environnement (Projet DRC/99/O1O).

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION 4.1. Renforcement des capacités et achat d’équipement Une formation a été assurée aux experts du Secrétariat Exécutif du CIC ainsi qu’à son personnel d’appoint dans les domaines de l’informatique. Des missions d’étude ont été effectuées dans deux pays africains par deux hauts cadres de l’Administration du Ministère de l’Environnement en vue de s’inspirer des expériences de ces pays en matière de gestion de l’environnement. 4.2. Sensibilisation des partenaires Des missions de sensibilisation ont été organisées à travers le pays auprès des partenaires et bénéficiaires dans tous les 11 chefs-lieux des Provinces. Celles-ci ont portées sur les modalités d’exécution des actions retenues dans le Plan National d’Action Environnemental. A cet effet, des exemplaires du PNAE, des auto-collants et des pamphlets sur le PNAE ont été distribués à tous les organismes tant du secteur public que du secteur privé, de même qu’aux O.N.G. 5. INFORMATION Un hebdomadaire d’informations scientifiques et techniques sur l’environnement et le tourisme est édité par une organisation dénommée « AREC »/Antenne pour la Reconnaissance au Congo » qui est aujourd’hui à son quatre vingt deuxième numéro. 5. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT : Dans le but de résoudre les problèmes environnementaux identifiés, en gérant au mieux ses ressources naturelles, le Gouvernement de la République du Congo avait soumis en 1994, une requête de

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financement pour une assistance préparatoire en vue d’élaborer le Plan National d’Action Environnemental, PNAE (Réplique Nationale de l’Agenda 21). Le document relatif à l’assistance préparatoire portant « Appui à la Gestion Stratégique de l’Environnement » (Projet ZAI/94/004) a été signé en date du 18 septembre 1995. Le montant initial prévu pour l’intervention a été de 623.000 $US. Le budget du Projet a connu trois révisions pour atteindre en 1998, le montant de 715.000 $US. En décembre 1999, un sous-programme du Plan National d’Action Environnementale d’un montant de $US 201.440 relatif à l’élaboration du cadre juridique de gestion de l’environnement a été exécuté par la F.A.O. grâce au concours financier du PNUD. Une rallonge est entrain d’être recherchée en vue de finaliser les mesures réglementaires des lois sur l’environnement, les forêts, la pêche et l’eau et d’actualiser en même temps les lois sur la chasse et la conservation de la Nature. Dans le cadre de la mise en œuvre du PNAE, des actions à court termes et à moyen terme ont été retenues pour constituer le programme quinquennal d’intervention dans les huit domaines cités ci-dessus et le coût total de ces interventions s’élève à près de 85 millions de dollars américains que la République Démocratique du Congo est entrain de rechercher auprès des bailleurs des fonds et de la Communauté Internationale. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX La R.D.C. a adhéré après le Sommet « Planète Terre » à plusieurs Accords dont principalement les Conventions sur la Diversité Biologique, les Changements Climatiques, la Désertification, Bâle et Bamako, les zones humides, les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, etc…

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CHAPITRE 9 : PROTECTION DE L’ATMOSPHERE

1. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entité gouvernementale chargé du donner Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme

•• C’est la Direction des Etablissements Humains et Protection de l’Environnement du Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme par le biais de sa division de l’assainissement de surveillance continue de l’environnement qui assure le contrôle de salubrité du milieu ainsi que le respect des normes de pollution. Elle est responsable de la protection du milieu, de la gestion des établissements humains, de la lutte contre la pollution et des risques et catastrophes naturels.

•• La Direction de Développement Durable est chargée du suivi des négociations de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.

1.2. Législation et/ou Règlements

•• En attendant la publication de Décret-loi sur l’environnement qui sera examiné prochainement au niveau de la commission économico-financière du gouvernement, le problème de la pollution en R.D.C. est régi par les textes juridiques ci-après :

- l’ordonnance n° 41/48 du 12 février 1953 relative aux établissements dangereux,

insalubres et incommodes ; - l’ordonnance n° 52/175 du 23 mai 1953 relative à l’interdiction de l’incendie des

végétaux sur pied ; - Ordonnances du 12 mai 1914 relatives aux classements des fourneaux, forges, fours et

foyers industriels, moteurs, chaudières, machines à vapeur dans les établissements dangereux insalubres ou incommodes.

1.3. Stratégies, Politique, Plan

•• Le Plan National d’Action Environnemental édité en 1997 fait une analyse complète du problème de la pollution de l’air et de l’atmosphère au Congo-Kinshasa. Actuellement décrit ce Plan, « ce sont les industries minières métallurgiques, pétrolières et les cimenteries qui constituent, avec les feux des brousses et la combustion du bois de feu et de charbon de bois, les sources de pollution les plus inquiétantes. » Il décrit aussi que les industries manufacturières recourent très souvent à l’utilisation des substances qui appauvrissent la couche d’ozone dont les CFC-11, 12, 113 et 115.

•• La première communication de notre pays transmise en Décembre 2000 à la sixième

session de la Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations -Unies sur les Changements Climatiques donne, elle aussi, des grandes orientations ainsi que des mesures prises ou envisagées par notre pays pour lutter contre les émissions de GES. On y retrouve un inventaire national des émissions anthropiques de 1994 par sources et de l’absorption par puits de tous les gaz à effet de serre non réglementés par le Protocole de Montréal, l’évaluation des émissions, une étude de vulnérabilité et d’adaptation ainsi que des propositions des projets d’adaptation.

•• Les stratégies préconisées dans le document sur « les actions environnementales

prioritaires » visent à réduire autant que possible les fumées, les gaz, les cendres volatils dus à la combustion de bois de feu, de charbon de bois et des feux de brousse

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par la diminution sensible de la consommation de ces deux combustibles et par la réglementation rigoureuse des feux de brousse.

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En bref ces stratégies s’articulent autour de : 1) un renforcement du cadre institutionnel actuel et de l’application rigoureuse de la

législation en matière du déboisement et des feux de brousse ; 2) la promotion et la vulgarisation des foyers améliorés et des techniques performantes

de carbonisation ; 3) la substitution progressive du bois de feu et charbon de bois par la promotion

d’autres sources d’énergie non polluante, notamment l’électricité, l’énergie solaire, éolienne et géothermique.

1.3. Participation des groupes principaux dans la prise de décision

•• L’élaboration de la communication nationale a privilégié l’approche participative entre les différents Ministères et services étatiques d’une part et entre le gouvernement, les organisations non gouvernementales (ONG) et le secteur privé d’autre part.

2. SITUATION 2.1. Activités industrielles, feux de brousse et bois de feu - Sur l’ensemble du territoire national, la province du Katanga est celle qui concentre la plus grande

activité industrielle minière. C’est là qu’on exploite le cuivre, le cobalt, le cadmium, le manganèse, le charbon, le zinc et l’étain. C’est le Katanga qui est la province qui cause et subit en principe les plus grands dommages à l’environnement, tant sur la vie végétale qu’animale sans oublier les eaux, les sols et l’air. En bref, l’industrie minière représente par la Gécamines, la SODIMICO et la Minière de Kisenge-Manganèse, pollue l’air, le sol et l’eau. Les fumées des usines de la Gécamines LIKASI-KOLWEZI et LUBUMBASHI contiennent 79 % des particules recyclables et environ 20,83 % des particules sont libérées dans le milieu ambiant. Le plus redoutable des gaz émis par ces industries métallurgiques et chimiques est l’anhydride sulfureux (SO2) provenant du grillage des minerais sulfurés, de la combustion du fuel-oil et de la décomposition de l’acide sulfurique et qui, libéré dans l’atmosphère, provoque des pluies acides observées dans la province du KATANGA.

- L’industrie pétrolière et les cimenteries y apportent aussi leur part. La pollution provenant de toutes

ces industries posent des problèmes environnementaux qui sont ceux de la pollution de l’air. En effet, lors de l’extraction du pétrole par les industries installées le long du littoral congolais, le gaz méthane (CH4) est brûlé constamment et les produits de combustion, le gaz carbonique (CO2), le monoxyde de carbone (CO) et la vapeur d’eau (H2O) sont rejetés vers l’atmosphère.

- En outre, la pratique des feux est un phénomène qui a pris une ampleur sans précédent au niveau du

territoire national. Selon les estimations les plus récentes contenues dans le Plan National d’Action Environnemental, environ 105 millions d’hectares de savanes, steppes, forêts claires et forêts sclérophylles sont susceptibles d’être soumis chaque année à l’action des feux de brousse pour des raisons de chasse, de culture itinérante sur brûlis et parfois même par inadvertance.

- Enfin, le bois de feu et le charbon de bois sont des combustibles les plus utilisés par les ménages ainsi

que par certaines grandes unités industrielles contribuant d’une façon manifeste à la pollution de l’air et de l’atmosphère.

2.2. Esquisse de solution à la pollution industrielle Conscient des effets polluants des activités industrielles et artisanales, le Congo a pensé et essayé timidement de recourir à des technologies moins polluantes. C’est dans cette optique qu’il vient de soumettre au FEM des projets et idées des projets suivants :

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- L’installation d’un électrofiltre dans les cimenteries de Likasi et de Lukula. - La désulfuration des gaz de grillage et la récupération de dioxyde de soufre (SO2) pour la production

d’acide sulfurique (H2 SO4) à l’usine Acide de SHITURU à Likasi/Katanga ; - La récupération et exploitation commerciale du gaz naturel produit par les industries pétrolières

installées le long de la côte congolaise ; - La production d’engrais azotés à partir des oxydes d’azote (NOX) rejetés dans l’atmosphère à l’Usine

d’oxygène des Usines de Lubumbashi (U.L.). - L’installation de la ligne électrique (caténaire) en vue de remplacer la traction diesel par celle

électrique (élimination des fumées provenant des carrières et émises par les bennes LECTRA-HALL de 250 tonnes) ;

- La recherche d’une technologie permettant une optimisation de l’aérage en vue d’assainir le milieu dans les mines souterraines de Kolwezi au Katanga.

Pour réduire tant soit peut la pollution de l’air due à l’utilisation du bois comme source d’énergie,

il a été créé au sein du Ministère de l’Environnement un service chargé de mettre au point des foyers « économiques », à consommation réduite de charbon de bois de chauffe. Ce service, le Centre d’Adaptation des Techniques Energie -Bois (CATEB), a également pour tâche de contribuer à la vulgarisation desdits foyers auprès des ménages.

Dans le cadre du PAFT, le Congo avait adopté un plan d’action de l’énergie ligneuse de façon à

rationaliser le sous-secteur « énergie de biomasse » par une meilleure connaissance, par une vulgarisation des techniques améliorées de production et d’utilisation et par l’aménagement des plantations énergétiques.

Actuellement, on assiste à une certaine intensification de la diffus ion des panneaux solaires sous

l’effet de la promotion commerciale du secteur privé et du programme du Ministère de la Santé Publique dans le cadre du projet « Santé pour tous d’ici l’an 2000 » initié par l’Organisation Mondiale de la Santé. On compte actuellement plus de 3.000 installations des panneaux solaires à travers le pays.

Toujours dans le souci de recourir à des sources d’énergie non polluantes ou faiblement

polluantes, une étude approfondie est envisagée pour analyser le potentiel d’utilisation de l’énergie géothermique. Les sources de cette énergie sont localisées dans les massifs montagneux du Nord-Est et du Sud-Est du pays où l’on trouve des lacs d’origine tectonique. Il en est de même du désir de développer la distribution de l’énergie électrique produite par le barrage d’Inga (dont la capacité de production à son stade est estimée à 42.000 MW) pour alimenter un grand nombre de villes et localités de l’intérieur du pays.

Les efforts pour réduire la pollution industrielle font face entre autres au manque de financement

nécessaire. Aussi, la destruction du tissu industriel lors des pillages de 1991 et 1993 a renforcé la dégradation de l’activité économique du secteur moderne déjà affaiblie par des facteurs structurels et conjoncturels multiples. 3. PROGRAMMES ET PROJETS Le FEM/PNUD est en programme avec le Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme par le biais du Projet ZAI/95/G31 « Activités habilitantes en R.D.C. : Réponse à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques » qui fournit une assistance technique et un appui au renforcement des capacités pour la soumission de la communication initiale de la R.D.C. Ce projet a permis aussi d’élaborer et de finaliser un inventaire des émissions anthropiques par sources et de l’absorption par les puits des gaz à effet de serre non réglementés par le Protocole de Montréal.

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4. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS, ÉDUCATION, FORMATION ET SENSIBILISATION

- Des ateliers de formation de renforcement des capacités ont été organisés et ont permis aux experts

nationaux de finaliser en 1999 l’inventaire national de GES de la R.D.C, les études de vulnérabilité et d’adaptation (2000) et à présenter depuis Décembre 2000 la première communication nationale de la R.D.C.

- Le programme d’éducation et de sensibilisation fait partie de la deuxième phase du Projet qui a débuté

au courant du deuxième semestre de l’année 2001 et qui a abouti à la formulation d’un Plan d’Action National (PAN) sur les changements climatiques.

5. INFORMATION : - 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT

La R.D.C. a reçu en 1997 un financement du FEM/PNUD d’un montant de 345.000 $US pour la préparation de sa première communication initiale sur les changements climatiques. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX En rapport avec la pollution de l’air, la R.D.C. a ratifié les Conventions internationales ci-après : Convention de Vienne, Protocole de Montréal et Amendements de Londres et de Copenhague (15 septembre 1994), Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (8décembre 1994), Conventions de BALE et de BAMAKO (le 15 septembre 1994).

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CHAPITRE 10 : CONCEPTION INTEGREE DE LA PLANIFICATION ET DE LA GESTION DES TERRES

1. PRISE DE DÉCISIONS 1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier

Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme (Secrétariat Général aux Affaires Foncières) est l’entité chargée par le gouvernement de concevoir et d’exécuter la politique de l’Etat en matière d’affection et de distribution des terres en R.D.C. 1.2. Législation et/ou Règlements

La loi foncière n° 73-021 du 20 juillet 1980 et ses nombreuses mesures d’exécution, les articles 53 à 56 de cette loi définissent les différentes catégories des terres du régime foncier dans notre pays : - Domaine foncier public

- Domaine foncier privé de l’Etat. 1.3. Stratégie, Politique et Plan En R.D.C., il n’existe pas de plan national d’action consacré principalement à la gestion des ressources terrestres. Un tel plan ou programme serait conçu si le gouvernement congolais définissait une politique cohérente en matière d’Habitat. Or, cette politique d’habitat qui est actuellement en élaboration avait fait précisément défaut dans notre Pays.

L’Etat, dans sa politique d’Aménagement du Territoire et de l’habitat, peut accorder des concessions (terres) aux sociétés immobilières pour la construction des cités résidentielles pour la population. L’article 182 de la loi foncière stipule que « les terres sont gérées par les Administrations publiques, soit par des organismes publics créés à cet effet, soit par des sociétés mixtes d’équipement et de promotions immobilières ». Les articles 185 à 188 prévoient comment ces sociétés doivent être organisées. Malgré cette ouverture de la loi à la création des sociétés mixtes d’équipement et de promotions immobilières aucune société de ce type n’existe en R.D.C.

Il appartient donc à l’Etat congolais de concevoir une politique cohérente en matière

d’Habitat en ressuscitant les anciennes sociétés O.N.L., CNCI etc… ou en créant des nouvelles, car l’absence de l’habitat programmé et l’inexistence des sociétés d’équipement et de promotions immobilières pousse la population en quête de logement de recourir aux chefs coutumiers dans des zones périphériques, des grands centres ou villes, afin d’obtenir des lopins de terre sans tenir compte du relief des sites convoités. D’où de nombreux foyers d’érosions autour des villes. 1.4. Participation des groupes principaux dans la prise de décision Pour la prise de décisions en matière de lotissement, le pays a besoin très souvent de la participation ou de la collaboration des Services de l’Urbanisme et des Chefs coutumiers. 2. SITUATION : La gestion des terres, telle qu’elle est menée actuellement dans notre pays est très calamiteuse ; car elle n’est pas planifiée. En attendant la finalisation d’une politique d’aménagement du territoire et d’habitat par le Ministère des Travaux Publics, l’Administration des Affaires Foncières a conçu l’idée de planifier la gestion des terres en menant les actions ci-après :

- Suspendre la création des nouveaux lotissements à travers le pays. - Viabiliser les anciens lotissements en y introduisant les réseaux d’eau, d’électricité, de téléphone,

la voirie, etc…

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- Le manque d’une politique d’aménagement du territoire et surtout l’absence de l’habitat programmé au niveau national font que les populations citadines et celles déplacées actuellement par la guerre tournent vers les chefs coutumiers pour obtenir rapidement des terrains pour construire quelque soit leur relief ; ce qui est à la base de plusieurs foyers d’érosion dans les villes.

3-4. PROGRAMMES ET PROJETS

Quelques projets ou programmes ont été conçus pour venir à bout de plusieurs méfaits de ces occupations illégales, mais malheureusement, jusqu’à ce jour, ces projets n’ont pas été exécutés faute de financement.

Les projets dont question ci-dessus sont :

- La conversion de droit d’occupation constaté par le livret de logeur ou autres documents similaires en droit de concession perpétuelle ou ordinaire aboutissant au certificat d’enregistrement, titre plus sécurisant que le livret de logeur.

- L’acquisition du matériel informatique en vue de l’automatisation de la gestion cadastrale et domaniale pour éviter de nombreux conflits liés à la double attribution et autres, suite à la mauvaise tenue des archives et documentations.

- L’acquisition du matériel topographique moderne. - La formation du personnel à la gestion moderne des terres par l’informatisation et l’utilisation des

appareils topographiques alphanumériques. - La tenue des colloques sur la vulgarisation de la loi foncière, allant jusqu’à sa traduction en

langues vernaculaires du pays : lingala, kikongo, swahili et tshiluba. - La traduction, l’impression de cette loi en langues nationales et sa vulgarisation mais qui

permettra à la population de connaître ses droits et obligations en ce qui concerne la gestion des terres. Ce qui constituera également une forte participation de la population à la prise de décisions et aux campagnes de sensibilisation de la gestion des terres en l’invitant à participer activement aux enquêtes de vacance des terres rurales avant leur attribution aux concessionnaires agricoles ou aux fermiers.

- Des projets pilotes pour une gestion durable des ressources terrestres conformes aux nouvelles méthodes de gestion de la terre.

5. INFORMATION

Il existait, il y a plus de 30 ans, un journal appelé « BULLETIN CADASTRAL » au sein du Ministère ayant les Affaires Foncières dans ses attributions. Ce bulletin avait pour tâche principale la diffusion de toutes les informations et événements importants survenus au sein du Ministère et à travers toutes les provinces du pays.

Par manque de financement, ce bulletin n’est plus diffusé. Un projet de reprise de cette diffusion sous une nouvelle appellation « BULLETIN DES AFFAIRES FONCIERES » existe, car en plus des informations purement cadastrales d’autrefois, les nouvelles concernant les Titres immobiliers doivent être également vulgarisées.

Dans le cadre de l’information, il est souhaitable, si les moyens financiers le permettent, qu’une

révision ou une actualisation de la loi foncière pour l’adapter aux circonstances du moment en ce qui concerne la gestion des terres rurales ou coutumières puisse intervenir. 6. TECHNOLOGIES : - 7. FINANCEMENT :

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Comme soulevés aux points 3 et 4 ci-dessus, le financement fait défaut pour les quelques projets à

réaliser. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX : -

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CHAPITRE 11 : LUTTE CONTRE LE DEBOISEMENT

1. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier Pour endiguer le phénomène irréversible de la disparition du couvert végétal autour de grands centres urbains, en zone de savanes ainsi qu’à l’appauvrissement des forêts naturelles, le Ministère de l’Environnement créa par Arrêté Départemental n° 012/DECNT/CCE/81 du 18 février 1981, le Service National de Reboisement (SNR). 1.2. Législation et/ou Règlements Le texte de base du régime forestier et de ses mesures d’exécution datent d’Avril 1949. Quoiqu’encore applicable, beaucoup de ses dispositions sont devenues caduques, sinon abrogées d’une manière implicite par divers textes législatifs, notamment, les décrets du 30 mai et du 27 juin 1960 portant respectivement dissolution du Comité National du Kivu et du Comité Spécial du Katanga et la loi foncière du 20 juillet 1973. Ces textes précités ont fait de toutes les forêts du Congo les forêts domaniales mises en exploitation par des dispositions sans fondement légal : le guide de l’exploitant forestier. Le nouveau projet de loi sur la forêt qui sera examiné au cours de cette année 2001 par le gouvernement avant son adoption par l’Assemblée Constituante-Parlement de Transition s’inscrit dans les principes modernes de gestion des ressources forestières et des conventions internationales en matière de l’environnement. 1.3. Stratégie , Politique, Plan La nouvelle loi en son titre quatre, traite du contrôle du déboisement et des feux des forêts. Elle reconnaît que les travaux de reboisement ont été sous la responsabilité de l’Etat seul. Ce qui explique sans doute que, malgré les moyens mis en œuvre, les réalisations dans ce domaines sont encore loin de répondre aux attentes. L’un des mérites du nouveau projet de loi sur la forêt réside dans la définition claire de la nouvelle politique de l’Etat en ce qui concerne les opérations de reboisement et la stratégie de leur application. Aux termes de cette loi, le reboisement sera un devoir civique qui incombe à tout congolais, bien que l’Etat se doive de conserver son rôle du premier promoteur. Le reboisement sera également effectué par les communautés locales, sous la responsabilité de l’Etat qui devra assurer l’encadrement et le soutien matériel. Une telle incitation peut provoquer l’engouement auprès des communautés locales et les faire participer activement à la sauvegarde du patrimoine forestier.

En vue de faire lutter contre le déboisement, le Ministère vient d’adopter au cours du forum sur la politique forestière organisée au mois de mai 2000, les stratégies suivantes : § Encourager le programme de reboisement initié par le SNR et le secteur privé (ONG)

et les doter des moyens conséquents ; § Protection de la savane par le renforcement de la réglementation sur les feux de

brousse (matières de collaboration entre les Ministères de l’Intérieur, Agriculture et celui de l’Environnement) ;

§ Vulgariser et encourager la plantation de l’arbre auprès des populations en leur montrant le rôle joué par ce dernier sur le sol (enrichissement et comme source des combustibles ligneux, etc…) ;

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§ Mécanisation des travaux de reboisement en zone de savane pour atteindre les objectifs fixés ;

§ Respect de la clef de répartition des fonds générés par le Fonds de Reconstitution du Capital Forestier ;

§ Harmonisation des plans d’action entre le Service National Reboisement et le Fonds de Reconstitution du Capital Forestier en tenant compte du calendrier agricole ;

§ Mise à la disposition du SNR des bulletins de prévision saisonnière établi par le METTELSAT ;

§ Création d’une Direction de FRCF autonome financièrement et administrativement ; § Obtention des documents officiels des Affaires Foncières pour tous les domaines

boisés de l’Etat (titres de propriété, etc…) ; § Poursuite des activités d’agroforesterie en milieu péri-urbain pour lutter contre les

érosions en faisant plus appel aux financements internes sans négliger la possibilité de s’impliquer dans le système de financement international ;

§ Redynamisation des brigades et les plantations forestières abandonnées ; § Vulgarisation des techniques des foyers améliorés et des fours de carbonisation

fabriqués par le CATEB. § Valorisation de la sciure du bois provenant des usines d’exploitation forestière ; § Création des sociétés publiques pour pourvoir aux besoins en énergie bois des

populations locales (avec la collaboration du Ministère de l’Energie) ; § Récupération de tous les déchets de bois de scierie et des parterres de coupe pour leur

valorisation par la carbonisation et autres usages ; Encouragement des exploitants forestiers à installer les fours de carbonisation dans les sites d’exploitation.

1.4. Participation groupes principaux dans la prise de décision Que ça soit au niveau du Projet « Agroforesterie villageoise » ainsi qu’à ceux financés par le Fonds de Reconstitution du Capital Forestier, le Ministère associe les populations locales dans la gestion rationnelle et durable des ressources forestières et s’assure de leur participation aux travaux de reboisement.

2. SITUATION Au cours du forum sur la politique forestière nationale ayant pour thème général « Pour un développement harmonieux et durable du secteur forestier » organisé du 22 au 25 mai 2000 à Kinshasa (R.D.C.) par le Ministère de l’Environnement, la situation alarmante suivante sur le secteur forestier a été faite, notamment en rapport avec celle de la déforestation. La République Démocratique du Congo possède une vaste étendue forestière d’environ 125 millions d’hectares mais qui régresse chaque année suite à l’action conjuguée de l’agriculture itinérante, de l’élevage, de la récolte de bois de feu et de l’exploitation industrielle de bois d’œ uvre. Suite à des contraintes financières et logistiques, le contrôle forestier n’est assuré que périodiquement et les travaux de reboisement ainsi que ceux de la préservation des lambeaux forestiers n’ont plus été exécutés depuis plus de dix ans. Des ONG des coopérations étrangères (Canada) sont intervenus dans ce secteur il y a bien longtemps. Le Fonds Européen de Développement avait aussi financé de 1988 en 1993 un projet de 8.000 hectares de plantation de bois de feu sur le plateau de Bateke dans l’Hinterland de Kinshasa.

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Concernant le prélèvement du bois de feu, environ 50 millions de mètres cubes sont récoltés chaque année pour produire 85 % de l’énergie consommée dans le pays. Cette récolte de bois de feu cause beaucoup de dégâts à l’environnement surtout dans les zones déficitaires en bois habitées par 75 % de la population.

Le Centre d’adaptation des techniques d’Energie Bois (CATEB) créé en 1983 est chargé de rationaliser l’utilisation et la transformation du bois comme source d’énergie par l’introduction des techniques améliorées de carbonisation et des modèles des foyers améliorés. Quelques services de l’Etat et des ONG ont initié des actions non concertées dans le domaine de l’énergie bois surtout à Kinshasa et dans la province du Bas-Congo. Mais il n’existe aucune initiative sérieuse visant à mettre à contribution la forêt pour fournir l’énergie nécessaire au développement rural. Quant à la couverture des besoins en reboisement engendrés par les activités d’exploitation forestière, l’Etat avait mis à contribution le Service National de Reboisement (SNR) pour la réalisation des travaux de terrain et du Fonds de Reconstitution du Capital Forestier (FRCF) pour le financement des activités de reboisement. Suite aux contraintes financières de deux services précités, les superficies reboisées au cours de ces dernières années sont modestes ; elles ne totalisent que 2.065 hectares sur douze ans, soit une moyenne de 172 hectares par an. 3 PROGRAMMES ET PROJETS Actuellement, la R.D.C. n’est plus en programme avec les bailleurs internationaux pour la préservation des forêts congolaises. Tous les projets de reboisement initiés, il y a dix ans, n’ont pas été exécutés suite à l’arrêt prolongé de la coopération structurelle. 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION 4.1. Aspect institutionnel Le secteur forestier congolais n’a connu aucune évolution malgré le grand espoir de son démarrage suscité par le Premier symposium sur la forêt organisé en 1984. Cette situation a été justifiée par les lacunes constatées au niveau de toutes les institutions soutenant le développement du secteur forestier. Dans sa structure actuelle, l’administration forestière comprend une direction organique et une série des services spécialisés juxtaposés. Il s’agit notamment de : § La Direction de Gestion Forestière et de la Chasse (DGFC) ; § Le Service Permanent d’Inventaire et d’Aménagement Forestiers (SPIAF) ; § Le Service National de Reboisement ; § Le Centre de Promotion du Bois (CPB) ; § Le Centre d’Adaptation des Techniques d’Energie Bois (CATEB) ; § Le Programme National de l’Homme et de la Biosphère (MAB) ; § Le Fonds de Reconstitution du Capital Forestier (FRCF).

Au niveau provincial, toutes les activités de l’administration forestière sont concentrées

dans le Bureau Conservation de la Nature.

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L’absence de l’Etat sur le terrain en vue du contrôle de l’exploitation des ressources naturelles est à la base de la dégradation continuelle des ressources forestières de la R.D.C..

En vue de corriger les faiblesse relevées dans l’administration forestière, le gouvernement se propose de mettre en place une nouvelle structure remplissant les fonctions suivantes : - une fonction de planification du secteur ; - une fonction de contrôle et de police forestière ; - une fonction opérationnelle pour les travaux de terrain.

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La nouvelle structure à mettre en place, est une Direction Générale des Forêts (DGF) regroupant la Direction organique et les Services Spécialisés actuels. Le projet de Décret-Loi portant création, organisation et fonctionnement de la DGF donne tous les détails utiles sur la nouvelle structure à mettre en place.

Quant aux mesures d’accompagnement destinées à garantir le succès de la réforme

proposée, elles concernent : la motivation, la formation académique et le recyclage du personnel. 4.2. Formation et recherche forestière 4.2.1. Formation forestière La sous exploitation des immenses ressources forestières de la République Démocratique du Congo est justifiée en partie par la faiblesse des possibilités de formation du personnel forestier et l’abandon de la recherche forestière.

Après l’indépendance de la République Démocratique du Congo, des structures d’enseignement strictement forestier ont vu le jour à l’Institut Supérieur d’Enseignement Agronomique de Bengamisa en 1970 et à l’Université Lovanium en 1971 pour le Département de Foresterie soutenue par la Coopération Canadienne. Le Département de Foresterie qui a été transféré, de Kinshasa à Yangambi a arrêté ses activités en 1976 après avoir formé 46 ingénieurs forestiers. De son côté, l’Institut Supérieur d’Etudes Agronomiques Bengamisa a formé pendant ce temps, environ 200 Techniciens Forestiers.

Concernant la formation forestière, la FAO a pris l’initiative, depuis plusieurs années,

d’attirer l’attention des pays africains sur l’importance d’un personnel forestier qualifié pour le développement du secteur forestier. Elle a même défini en 1969 les besoins en personnel qualifié de la République Démocratique du Congo pour l’année 1985. Ils se chiffraient à 161 ingénieurs forestiers et 871 Techniciens Forestiers. Les besoins actuels du secteur forestier sont estimés entre 100 à 236 Ingénieurs Forestiers et 650 et 1.538 Techniciens Forestiers. 4.2.2. Recherche forestière La recherche forestière était conduite par l’Institut National d’Etudes Agronomiques (INEAC) dès sa création en 1933 à partir de son siège de Yangambi et de ses stations de Mvuazi, Luki, Bambesa, Keyberg, Mulungu et Nioka. Elle s’était arrêtée en 1960 à la suite du départ massif des chercheurs expatriés lors de l’accession du Congo à l’indépendance. Le développement de la recherche forestière en RDC est à l’arrêt par manque de chercheurs qualifiés et de structure dotée des moyens appropriés. 4.2.3. Perspectives d’avenir Les perspectives d’avenir en matière de formation et de recherche forestières se présentent comme suit : § un enseignement forestier au niveau universitaire ; § planifier l’organisation des différents cycles d’études de foresterie ; § rendre l’enseignement forestier interdisciplinaire ; § accorder à la recherche forestière la priorité voulue en tant qu’auxiliaire indispensable à la

définition des objectifs de la politique forestière ; § affecter à la recherche forestière des moyens financiers compatibles avec les objectifs à

atteindre ;

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§ diversifier les activités de recherche pour embrasser les différents aspects de la production forestière, de l’utilisation des produits forestiers, de leur commercialisation ainsi que les problèmes socio-économiques de la foresterie.

5. INFORMATION Plusieurs émissions d’éducation et de sensibilisation en rapport avec la lutte contre le déboisement sont organisées hebdomadairement par la télévision nationale, à travers son émission dominicale « KARIBU Environnement » qui s’illustre le mieux dans ce domaine. 6. TECHNOLOGIES Plusieurs technologies modernes de reboisement industriel de plusieurs hectares par an ont été fournies par l’Union Européenne dans le cadre du Projet « 8.000 » hectares. Cependant ce matériel est resté longtemps immobilisé et nécessite un fonds d’entretien avant la poursuite des mêmes activités. 7. FINANCEMENT A part le financement de 11 millions d’Ecus reçus de l’Union Européenne en 1987 pour le reboisement de 8.000 hectares sur le Plateau de BATEKE, aucun autre financement n’a été reçu jusqu’à ce jour pour des actions de reboisement et/ou pour lutter contre ce phénomène. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX Actuellement, la R.D.C. participe très timidement aux travaux du Forum intergouvernemental sur les forêts (FIF) qui est entrain de négocier un nouveau cadre juridique de gestion des ressources forestières au niveau international. Etant donné sa faible implication dans le processus d’élaboration de cet instrument juridique, la R.D.C. y adhérera, peut être avec plusieurs années de retard

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CHAPITRE 12 : GESTION DES ECOSYSTEMES FRAGILES : LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION ET LA SECHERESSE

1. PRISE DE DECISION 1.1. Entité gouvernementale chargé du dossier

. Concernant la sécheresse - Le Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage à travers ses services spécialisés : 1.- Cellule Permanente de la Sécheresse depuis 1984 ; 2.- Centre National d’Information et d’Alerte Rapide sur les Calamités Agricoles (CENIARCA) depuis 1987 à ce jour.

. Concernant la désertification

- Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme à travers ses services spécialisés :

1.- Direction du Service Permanent d’Inventaire et d’Aménagement Forestier (SPIAF) ; 2.- Direction du Service National de Reboisement (SNR) ; 3.- Secrétariat Exécutif du Comité Interministériel de Coordination pour le suivi de la et la mise en œuvre des décisions de Rio en ce qui concerne le suivi de la Convention de la lutte contre la Désertification ;

1.2. Législation et/ou Règlements

- L’Arrêté Ministériel N° 0009/BCE/AGRI/87 du 15 septembre 1987 portant création du Centre National d’Information et d’Alerte Rapide sur les Calamités Agricoles, en abrégé, (CENIARCA). - L’Ordonnance N° 73/021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés ; - Le Décret du 11 avril 1949 portant code forestier ; - Le Décret du 26 novembre 1958 relatif à la conservation et à l’utilisation des sols ; - L’ordonnance n° 081/013 du 02 avril 1981 portant législation générale sur les mines et

les hydrocarbures ; - L’ordonnance n° 127/6 du 15 juin 1913 relative au règlement général sur les

constructions dans les circonscriptions urbaines. 1.3. Stratégie, Politique, Plan

Le caractère plus ou moins cyclique qui se dessine au fil des périodes de sécheresses qui ont sévi en République Démocratique du Congo avait conduit le Gouvernement à créer une ébauche d'un projet de lutte contre la sécheresse et la désertification en 1988. Ce projet qui devait fonctionner au sein du Centre National d’Information et d’Alerte Rapide sur les Calamités Agricoles (CENIARCA) au Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage avait été interrompu faute de financement.

En 1997, un Plan Triennal Minimum de développement avait été élaboré pour une durée de

trois ans. Mais, sa mise en application effectif a été perturbée par guerre d’agression Rwando-Ugando-Burundaise du 2 Août 1998. Ce plan étant glissant, il s’est prolongé pour la période 2001-

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2003 et s’appuie sur les politiques et stratégies du développement durable tel que prôné dans le cadre du PNAE (réplique nationale de l’Agenda 21).

. Dans le cadre de la sécheresse, un Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire(PSSA)

a été mis au point dans le cadre de ce plan avec un volet particulier sur la « maîtrise de l’eau » afin de réduire les effets de la sécheresse, en visant surtout les cultures irriguées, sur l’approvisionnement en produits alimentaires en RDC.

. S’agissant de la désertification, le Gouvernement s’est engagé dans une approche visant à

élaborer et à exécuter un Programme d’Actions National de Lutte contre ce fléau (la désertification) en ratifiant la convention internationale y afférente en date du 12 septembre 1997.

1.4. Participation des groupes principaux dans la prise de décisions Les principaux groupes intéressés dans la prise des décisions concernant la sécheresse et la désertification sont : 1.- Pour le Gouvernement :

1. Le Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage. - Centre National d’Information et d’Alerte Rapide sur les Calamités Agricoles, en abrégé, CENIARCA.

2. Le Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme 3. Le Ministère de Transport et Communication (METTELSAT) 4. Le Ministère de l’Education et de la Recherche Scientifique 5. Le Ministère de la Santé Publique 6. Le Ministère des Affaires Sociales et Famille 7. Le Ministère de l’Intérieur

2.- Pour le secteur privé : Les opérateurs économique réunies dans la Fédération des Entreprises Congolaises (FEC) 3.- Les Organisations non gouvernementales (ONGs) impliquées dans la protectionde l’environnement et les écologistes 4.- L’Administration Nationale des Etudes Océaniques et Atmosphériques (NOAA) 5.- Les agences spécialisées des Nations -Unies(FAO, OSRO etc. ) 6.- Les victimes de la sécheresse et/ou de la désertification 7.- La communauté internationale Il sied de noter ici qu’au niveau du Gouvernement, la commission chargée du secteur agricole du séminaire -atelier sur le Partenariat Public Privé qui s’est tenu en octobre 2001, a passé en revue ces deux fléaux ( sécheresse et désertification) sans prendre des engagements particuliers. Par ailleurs, un Atelier national d’information et de sensibilisation sur la désertification organisé en 1999 a connu la participation de plus de 70 personnes-ressources issues de différentes provinces du pays et appartenant à plusieurs institutions dont les services étatiques et privés, les institutions d’enseignement supérieur et universitaire, les centres de recherche, les ONGs du secteur et associations féminines, la presse spécialisée en information environnementale (ACCET) et les

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communautés locales. Cet Atelier a permis d’obtenir grâce aux exposés débats et échanges de vue, des informations relatives à la sécheresse et/ou à la désertification en R.D.C. 2. SITUATION 2.1. Situation de la sécheresse . Un arrêt précoce des pluies en mai 1997 suivi d’une reprise tardive des précipitations en octobre 1997 ont eu pour résultante que la saison sèche avait duré 5 lois au lieu de 3 en temps normal dans les provinces du Nord et Sud-Kivu à l’Est du pays. . La même situation s’était produite plus tôt dans la province du Bas-Congo, à l’Ouest du pays, où la saison sèche a duré plus de dix (10) mois, de mai 1996 à février 1997. . Ces périodes prolongées de faible sou nulles précipitations, lesquelles avaient perturbé les calendriers agricoles des saisons culturales traversées et provoqué un grave déséquilibre hydrologique, ont été perçues comme étant des situations de la sécheresse en République Démocratique du Congo au cours de la décennie 1990-2000. . Bien avant cela, des situations analogues avaient déjà été enregistrées dans le pays, successivement (en ordre décroissant) en 1984 dans le Nord-Est du pays, en 1978 dans la province du Bas-Congo, en 1957 dans la même province du Bas-Congo, en 1943 et en 1917 dans l’Est de la RDC. . Etant donné la sévérité de l’impact de ce fléau sur le plan agricole en général et sur la sécurité alimentaire en particulier ainsi que sur le plan de l’environnement, le Gouvernement avait mis en place, avec l’assistance technique de la FAO, des stratégies appropriées dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la sécheresse à travers le Centre National d’Information et d’Alerte Rapide sur les Calamités Agricoles, en abrégé, CENIARCA dont le financement a cessé avec la rupture de la coopération internationale intervenue en 1991. . Mais, la sécheresse, accompagnée d’autres catastrophes naturelles non concernées ici, a réapparu en 1997 comme on peut s’en apercevoir plus haut et elle continuera à dessécher les cultures et la végétation au cours des années à venir et provoquer de grandes famines dans le pays si l’on y prend pas garde. . Tenant compte de ce qui précède, il est nécessaire que des financements appropriés soient rendus disponibles afin de relancer les activités du Centre National d’Information et d’Alerte Rapide sur les Calamités Agricoles (CENIARCA) dont les objectifs cadrent mieux avec le concept du développement agricole durable dans les domaines de l’agriculture, pêche, piscicultures, élevage et sylviculture. 2.2- Situation de la désertification. . L’avancée du désert telle qu’on le connaît en Afrique du Nord (Sahara) et en Afrique du Sud ( Kalahari) n’a pas encore atteint la République Démocratique du Congo au sens strict du terme. Cependant, il y a lieu de souligner la présence, par-ci par-là, des signes avant-coureurs du processus de la dégradation des ressources naturelles , particulièrement du substratum sol , susceptibles de conduire à des situations de « poches de désertification » en RDC si l’on laisse faire.

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. Les nombreuses calamités qui se sont abattu sur le pays au cours des quarante dernières années ainsi que l’action de l’homme qui, de suite à l’explosion démographique et pour couvrir ses besoins de survie, procède à une surexploitation des terres environnantes, une mise en culture des terres marginales, une réduction de la période de jachère, au déboisement intense et aux feux de brousse incontrôlés etc., peuvent dégénérer en situation de désertification locale. . En effet, la dégradation des terres compromet la capacité des écosystème à fournir à l’homme les produits essentiels à sa survie. Les conséquences sont énormes . On note notamment :

- l’appauvrissement des terres cultivables et des pâturages ; - la raréfaction du bois de feu et de service ; - l’envahissement des lits des rivières, des lacs et du fleuve Congo par des bans de sable ; - le tarissement des nappes d’eau avec comme corollaires la diminution du stock halieutique et

la disparition progressive de la faune . Le Plan National d’Actions Environnemental édité en 1997, en son volet relatif aux ressources en terre, avait fait une large description de la dégradation des terres en République Démocratique du Congo. Parmi les endroits les plus menacés par la désertification et la sécheresse sur le territoire national on cite entre autres : 1.- A l’Est de la RDC:

•• la plaine de la Ruzizi, les territoires de Walungu et de Kabare dans le Sud-Kivu •• les collines de Kanyabayonga dans le Nord-Kivu ;

2.- Au Sud-Est : •• Toute la contrée longitudinale allant de l’extrême sud-est à l’extrême sud-ouest de la

province du Katanga ; 3.- Au Sud :

•• le district du Kwango dans la province de Bandundu et la partie sud de deux Kasaï ; 4.- Au Sud-ouest :

•• les districts du Bas-fleuve et des Cataractes dans la province du Bas-Congo ; 5.- Au Nord-Est :

•• le district de l’Ituri dans la province orientale ; 6.- Au Nord-Ouest :

•• la bande longitudinale nord du pays dans la province de l’Equateur . . Comme on le sait, l’effet combiné de la dégradation du sol (par notamment, l’érosion, la salification, l’engorgement, etc.), l’intensification et l’expansion de l’agriculture ( par l’abus des pesticides et des engrais minéraux qui polluent l’eau, la déforestation et la perte des diversités génétiques etc.) a souvent porté atteinte aux ressources essentielles pour la production alimentaire ainsi qu’à l’environnement dans son ensemble. . C’est pourquoi, il sera nécessaire que les stratégies à concevoir et à soutenir soient celles qui parviendront à intens ifier la production agricole tout en minimisant le préjudice porté aux ressources et à l’environnement en général, qui sont essentiels pour la survie des générations actuelles et futures. 3. PROGRAMME ET PROJETS Comme futur programme du gouvernement en ce qui concerne la lutte contre la Sécheresse et la désertification et pour lequel un financement est recherché, la République Démocratique du Congo se doit :

a) de Relancer les activités du Centre National d’Information et d’Alerte Rapide sur les Calamités Agricoles (CENIARCA) au sein du Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage.

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b) D’appuyer les activités de la METTELSAT au sein du Ministère de Transport et Communication pour les disponibilités et prévisions des données météorologiques ;

c) créer des centres de promotion de l’agroforesterie qui auraient pour mandat : •• d’expérimenter et de vulgariser les techniques agroforestières ; •• de former des animateurs ruraux ; •• de produire des intrants, des outils de propagation et du matériels de vulgarisation ; •• de fournir un encadrement technico-scientifique aux paysans utilisateurs de l’agroforesterie ; •• de procéder à l’inventaire, la collecte, la multiplication et la diffusion des espèces végétales

locales à croissance rapide adoptées aux conditions édapho-climatiques des différentes provinces. Ces centres seront implantés dans les provinces à forte concentration démographique.

d) de renforcer sa législation en matière foncière ;

•• en reconvertissant les concessions et les cultures abandonnées ; •• en adaptant la loi fonciè re aux réalités de terrain. e) de s’assurer de la participation communautaire, de la recherche et de la formation des cadres.

Les contraintes pour la mise en œ uvre du programme en rapport avec la Convention des

Nations Unies de Lutte Contre la Désertification sont de deux ordres, à savoir :

1° Les guerres : elles constituent un sérieux obstacle à la réalisation de toutes les mesures prises pour la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies de Lutte Contre la Désertification, car elles finissent par focaliser toute l’attention du gouvernement congolais à l’absorption de toutes les maigres ressources financières internes de l’Etat, elles empêchent le rétablissement de la coopération structurelle internationale interrompue depuis plus d’une décennie, alors que celle -ci est préconisée par l’UNCCD comme la source externe par excellence de financement (articles 6 et 7).

2° Le non-déblocage du financement sollicité auprès du Mécanisme Mondial et autres bailleurs de fonds retarde le démarrage effectif des mesures prévues pour la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies de Lutte Contre la Désertification.. Le tableau suivant donne la nature des requêtes introduites auprès de ces différents bailleurs :

Tableau 1 : Actions à entreprendre pour poursuivre le processus de la mise en œuvre de la CCD en

République Démocratique du Congo

Actions Montant sollicité $US

Durée Organismes financiers contactés

1. Organisation des journées

d’informations et de sensibi-lisation de la population aux niveaux national et provincial (11 provinces).

2. Elaboration du Programme d’Action National (PAN)

113.660

176.025

12 mois

12 mois

Secrétariat Exécutif de la CCD et Mécanisme Mondial N/Ref. Requêtes du 08/11/1999 et du 27 décembre 2001 pour le gouvernement belge. Requête du 27/12/ 2001 au Gouverne-ment belge (voir le Secrétariat de la UNCCD) pour copie

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3. Etude des pratiques et technologies traditionnellement utilisées dans la lutte contre la désertification et la sécheresse, bref la dégradation des terres dans les provinces touchées du pays.

4. Equipement et matériels informa-tiques de la Division

96.797

70.650

12 mois -

Mécanisme Mondial de la UNCCD : Requête du 08/11/1999 GTZ Projets CCD Bonn Requête du 29/10/001

TOTAL

457.132

-

-

4. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS, ÉDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION Toutes ces parties prenantes conscientes des impacts réels de phénomène de la désertification ainsi que des effets de la sécheresse (ONG, Institutions Publiques, Universitaires, les Communautés de base) ont pris part au 1er atelier d’information et de sensibilisation tenu en juillet 1999 en vue du renforcement de la circulation de l’information et de la sensibilisation aux méfaits résultant d’une explo itation abusive des ressources en terre en particulier et des ressources naturelles en général. 5. FORMATION : - 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT :

Aucun financement du Centre National d’Information et d’Alerte Rapide sur les Calamités Agricoles (CENIARCA) pourtant créé à la suite de la sécheresse de 1984 dans le pays, depuis1991 à ce jour. Un financement de $US 8.000 a été octroyé par le Secrétariat de la Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification ou Ministère de l’Environnement pour organiser un Atelier d’information et de sensibilisation. Le pays a été confronté à plusieurs évènements socio-politiques malheureux tels que les pillages économiques successifs de 1991 et 1993, les guerres qui se sont succédées depuis 1996 liés à la rupture de la coopération structurelle et qui annihilé l’élan de financement de tout plan, programme ou projet. Ainsi, pour la mise en œ uvre effective de l’UNCCD, la R.D.C. a défini les besoins financiers prioritaires ont été définis dans le tableau précité au point 2 des contraintes évoquées.

8. ACCORDS INTERNATIONAUX :

La République Démocratique du Congo est depuis le 11 septembre 1997 Partie à la Convention de lutte contre la désertification pour l’avoir ratifiée.

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CHAPITRE 13 : GESTION ECOSYSTEMES FRAGILES : MISE EN VALEUR DURABLE DES MONTAGNES

1. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier

Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme - Direction du Service Permanent d’Inventaire et d’Aménagement Forestier (SPIAF) ; - Secrétariat Exécutif pour la suivi et la mise en œ uvre des décisions de Rio (CIC/Rio). 2.1. Législation et/ou Règlements La politique de base concernant la conservation de la nature est établie par l’ordonnance-loi n° 69-041 du 22 août 1969 qui traite des réserves naturelles et des parcs nationaux au sens strict et pose les statuts de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Celle -ci fut ensuite modifiée et complétée par la loi n° 78-190 du 05 mai 1978. Pour mieux sauvegarder les écosystèmes montagneux fragiles, il faudrait procéder au renforcement et au suivi de la réglementation sur l’exploitation des espèces végétales et animales d’une part et à l’annulation des titres de propriété se trouvant dans et autour des aires protégées détenus anarchiquement suite à la réforme agraire, d’autre part. Le Ministère de l’Environnement devra également publier et appliquer le Plan Directeur du Parc National des Virunga en procédant surtout au zonage de la forêt de montagne. 3. Stratégie, Politique, Plan La stratégie, les politiques et le plan d’intervention relatifs aux écosystèmes fragiles des montagnes en RDC s’inscrivent dans le Plan National d’Action Environnemental (PNAE) élaboré en 1997 avec l’appui du Programme des Nations -Unies pour le Développement (PNUD). Cette stratégie préconise la lutte contre l’élimination de la forêt agro-montagnarde et les pressions exercées sur celles-ci en recherchant des solutions de substitution et de compensation aux méthodes, notamment en menant les actions prioritaires suivantes :

•• le contrôle et la maîtrise des migrations internes ; •• la lutte contre l’intensification de l’agriculture et de l’élevage ; •• la réglementation sur la création des pâturages et promotion de l’agrosylvopastoralisme ; •• le renforcement de la protection et de la gestion des aires protégées ayant des échantillons

représentatifs de ce type d’habitat (Parc Nationaux de Virunga et de Kahuzi-Biega) ; •• le reboisement aux fins énergétiques ; la vulgarisation des méthodes de carbonisation, des

foyers et cuisinières améliorés ; •• le recours aux énergies de substitution (micro centrales hydroélectricité, biogaz, gaz

méthane et énergie solaire) ; •• l’identification des nouvelles sources économiques d’approvisionnement en bois ;

1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décision : 2. SITUATION

LA RDC AVAIT PRIS PART A LA CONSULTATION INTERGOUVERNEMENTALE AFRICAINE SUR LA MISE EN VALEUR DURABLE DES ZONES DE MONTAGNE TENUE EN JUIN 1996 A ADDIS-ABEBA (ETHIOPIE), ASSISES QUI AVAIENT ABOUTI A UN CERTAIN

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NOMBRE DE RECOMMANDATIONS A METTRE EN ŒUVRE SUR LES PLANS SOCIO-ECONOMIQUE, TECHNIQUE, JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELLES. L’ESSENTIEL DES ECOSYSTEMES DES MONTAGNES DE LA RDC ETANT LOCALISE DANS LA ZONE EST DU PAYS, IL EST A NOTER QUE LA SITUATION DE CES ECOSYSTEMES S’EST DAVANTAGE DEGRADEE AU TRAVERS LA GUERRE D’AGRESSION QUE SUBIT LA RDC DEPUIS UN PEU PLUS DE TROIS ANS MAINTENANT.

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LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO COMPTE 1.280.042,46 KM2 DE FORMATIONS ESSENTIELLEMENT FORESTIERES, COUVRANT ENVIRON 54,6 % DE SA SUPERFICIE. LES FORETS DE MONTAGNE REPRESENTENT 3,14% DE CETTE COUVERTURE COMME LE TEMOIGNE LE TABLEAU ET LES DETAILS SUIVANTS :

FORMATION VEGETALE SUPERFICIE (KM2) % SUPERFICIE FORES-

TIERE. TOTALE

% TERRITOIRE NATIONAL

FORET DE MONTAGNE

•• FORET DENSE DE MONTAGNE (AFRO-MONTAGNARDE)

•• FORET DE BAMBOU

38.612,39

1.666,72

3,01

0,13

1,65

0,07

SOURCE : PNAE FORETS AFRO-MONTAGNARDES (38.612,39 KM 2) LES FORETS AFRO-MONTAGNARDES ONT OCCUPE, AU DEBUT DE CE SIECLE, TOUTE LA REGION ORIENTALE DU CONGO, LE LONG DE LA CHAINE DES MONTS MITUMBA QUI PARTENT DE KALEMIE, A L’OUEST DU LAC TANGANYIKA, JUSQUE DANS LA REGION DE BUNIA, DANS LE KIBALI-ITURI, A L’OUEST DU LAC EDOUARD, EN PASSANT PAR LES MONTS RUWENZORI, TSHIABERIMU, LES PARCS DE VIRUNGA ET DE KAHUZI-BIEGA, ETC. A PART LES ILOTS FORESTIERS QUI SUBSISTENT SUR LES MASSIFS ELEVES, COMME CES MONTS PRECITES, UNE FORTE COLONISATION HUMAINE A ACCELERE AVEC LA GUERRE DU RWANDA LE REMPLACEMENT DE LA FORET AFRO-MONTAGNARDE, A L’EST DU PAYS, PARTICULIEREMENT LE KIVU MONTAGNEUX, PAR DES FORMATIONS HERBEUSES OU DES SAVANES ARBOREES. L’AGRICULTURE TRADITIONNELLE ET L’ELEVAGE DES BOVINS ET DES CAPRINS SONT A LA BASE DE CETTE DESTRUCTION. LES BAMBOUSAIES AFRO-MONTAGNARDES LES BAMBOUSAIES AFRO-MONTAGNARDES CONSTITUENT UN ETAGE DE BAMBOUS (ARUNDINARIA ALPINA) LE LONG DES FLANCS DES MONTAGNES DE L’EST DU PAYS. CES BAMBOUS SONT UTILISES PAR LA POPULATION AUTOCHTONE PUR LA CONSTRUCTION. DANS LES VIRUNGA, CETTE BAMBOUSAIE EST REDUITE ET CENTREE SEULEMENT AUX FLANCS DU MONT SABINYO. ELLE EXISTE ENCORE AU MONT TSHIABERIMU ET MONTS KAHUZI-BIEGA. CET HABITAT DE PREDILECTION POUR LES GORILLES DE MONTAGNES EST EN CONTINUELLE DESTRUCTION. 3. PROGRAMMES ET PROJETS : (1) Réalisation d’une mission d’évaluation d’impacts environnementaux de la présence des réfugiées au Nord et au Sud Kivu, en novembre 1994 ; (2) Dans le cadre de la concrétisation des recommandations du Sommet de la Terre tenu à Rio de Janeir o en juin 1992, élaboration du Plan National d’Action Environnemental (PNAE) de la RDC, avec l’appui du PNUD ; (3) Evaluation en 1998, du déboisement dans le Parc National des Virunga suite à l’implantation des camps des réfugiés dans le Nord-Kivu. 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET SENSIBILISATION :

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LES CAPACITES D’UNE CONSERVATION DES ECOSYSTEMES DE MONTAGNE SE TROUVANT DANS LES PARCS NATIONAUX DES VIRUNGA ET DE KAHUZI-BIEGA PASSENT PAR UN SUPPORT DIRECT DU PERSONNEL DE TERRAIN, PAR LA COLLABORATION A LEUR FORMATION A TOUTE UNE SERIE DE TECHNIQUES DE GESTION DES PARCS, PAR LA FORMATION D’INSTRUCTEURS AU SEIN DU PERSONNEL DE L’INSTITUT CONGOLAIS POUR LA CONSERVATION DE LA NATURE POUR QU’EUX SE CHARGENT DE LA FORMATION DES GARDES FORESTIERS IN SITU ET DE LA CREATION D’UNE UNITE DE FORMATION DURABLE EN CONTROLE DE LA SURVEILLANCE DE LA BIODIVERSITE. 5. INFORMATION LE MINISTERE DEVRA SONGER A INSTAURER UN SYSTEME DE COLLABORATION AVEC LES MEDIA POUR ECRIRE, PUBLIER ET DIFFUSER LES ARTICLES ET DES COMMUNIQUES DE PRESSE, AFIN DE METTRE EN LUMIERE LE SPECTRE D’ACTIVITES DU PROGRAMME ET CONNAITRE L’IMPORTANCE DES OBLIGATIONS ET DES RESPONSABILITES DES COMMUNAUTES LOCALES ET DU PERSONNEL DE TERRAIN DANS LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE ET DES RESSOURCES FORESTIERES DES MONTAGNES. 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT : - LES PROMESSES FINANCIERES POUR L’ANNEE 2000 DES ONG PARTENAIRES DE L’INSTITUT CONGOLAIS POUR LA CONSERVATION DE LA NATURE ET DE LA GTZ SE MONTENT A ENVIRON 500.000 $US POUR LE PARC NATIONAL DE KAHUZI BIEGA (PNKB) QUI COUVRE 6.000 KM DE FORETS DE MONTAGNE ET DE PLAINE. AUX VIRUNGA, LE SUPPORT DES ONG A L’ICCN SE CONCENTRE SUR LES SECTEURS SUD ET LE MONT TSHIABIRIMU ET AVOISINE 250.000 $US NEANMOINS L’AIDE DES ONG ELLE-MEME S’EST REDUITE PUISQUE LEURS ACTIVITES D’AIDE A LA CONSERVATION ET DE LEVAGE DES FONDS ONT SENSIBLEMENT DIMINUE A CAUSE DE L’INSECURITE PERMANENTE. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX :-

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CHAPITRE 14: PROMOTION D'UN DEVE LOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL DURABLE

1. PRISE DE DÉCISIONS 1.1. Entité Gouvernementale chargée du dossier C'est au Ministère de l'Agriculture, Pêche et de Elevage qu'il incombe la responsabilité de conduire le pays vers un état permanent de sécurité alimentaire et de promouvoir le développement rural. L'organisation du Ministère prévoit deux Secrétariats généraux (Agriculture et Développement Rural) comprenant 11 directions normatives et 17 services spécialisés. Le pays a tenté deux fois, en 1977 et e n 1986, l'expérience de l'autonomie du Développement rural par rapport à sa tutelle traditionnelle qu'est l'Agriculture. La traduction de ce concept difficile à cerner en organisation institutionnelle et en politiques globales et spécifiques n'a pas permis de tracer avec netteté une ligne de démarcation entre l'Agriculture et le nouveau ministère. Cependant, la seconde tentative permettra de préciser le concept, la méthodologie et de doter le ministère d'une organisation structurelle comprenant directions normatives et services spécialisés pour un travail synergique susceptible de promouvoir un développement socioéconomique en milieu rural. 1.2. Législation et/ou Règlements 1.3. Stratégie, Politique, Plan Dès 1991, le gouvernement a élaboré un Plan Directeur du développement agricole et rural conçu pour une période de 10 ans et dont les objectifs visaient

· la réalisation de la sécurité alimentaire pour l’ensemble de la population et l’éradication progressive de la pauvreté ;

. la croissance soutenue de la productivité et de la rentabilité agricoles ;

. l’accès des ménages ruraux aux services de développement ;

. le développement des industries agro-alimentaires, la création des emplois rémunérateurs en milieu rural ;

. l’amélioration de la balance des paiements. Le Plan assignait au secteur privé la charge de la production et de la commercialisation des produits et intrants agricoles, et à l'Etat des tâches qui consistent à satisfaire des besoins publics tels que la sécurité extérieure, le maintie n de l'ordre public intérieur, la distribution de la justice et la protection de l'environnement. L'Etat devait par conséquent exceller dans la création des économies externes susceptibles de favoriser et de rentabiliser les investissements. C'est dans cette optique qu'un certain nombre de réformes structurelles étaient envisagées et que le gouvernement avait sollicité l'appui du PNUD pour formuler un Programme National de Relance du Secteur Agricole et Rural (PNSAR).

En 1997, tandis que le PNUD appuyait PNSAR, le gouvernement concevait un Plan triennal minimum 1997-1999, lequel a été actualisé en 1999 et dénommé « Plan Triennal Minimum Actualisé 1999-2001 ». Il avait pour ambition ultime d’arrêter la régression qui caractérise tous les secteurs de la vie nationale et de jeter les bases d’un développement harmonieux et durable. Pour des raisons diverses, le PNSAR et le PTMA n'ont été que partiellement exécutés, alors que la situation du monde rural, de l'agriculture et de la sécurité alimentaire dans le pays devenait insoutenable.

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En 2001, sur demande du Gouvernement Congolais, une 1ère mission d’appui FAO/CP est arrivée en RDC en vue de préparer une stratégie de développement du secteur rural à court et moyen termes. A l’issue de cette mission, un Groupe National de Réflexion (GNR) a été institué, lequel groupe a eu mandat d’élaborer le document de Politique et Stratégies de développement du secteur rural : Orientation et Proposition d’Actions prioritaires pour le programme d’investissements à court et moyen termes (2001-2003). Une 2ème mission de la FAO est intervenue en RDC afin d’assister le Gouvernement dans :

- la formulation d’une stratégie « post-conflit » de développement du secteur rural considéré

dans son sens large (agriculture, élevage, pêche, forêts, infrastructures et services) ; - la préparation de la phase opérationnelle du programme spécial de sécurité

alimentaire.

C’est dans ce cadre qu’a été élaboré la note synthèse sur la stratégie opérationnelle et les

actions prioritaires pour le développement du secteur rural dont l’objectif général est d’assurer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté par la relance effective du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique en passant par la consolidation des opérations d’urgence. 1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décision Dans le souci de garantir la durabilité et la pérennisation des actions à entreprendre en milieu paysan, le Ministère de l'Agriculture, Pêche et Elevage a adopté l'approche participative. Celle -ci consiste à impliquer les bénéficiaires des actions du développement dans toutes les étapes de la mise en œuvre des projets.

S'appuyant -sur cette approche, le Ministère a fait adopter la politique nationale de vulgarisation (Arrêté n°025/CAB/VPM/AGRIDRAL/94 du 26 avril 1994). Cette politique a amené à une harmonisation de langage et des approches de vulgarisation ; elle confie la coordination des activités de vulgarisation et d'encadrement des agriculteurs au Service National de Vulgarisation (SNV) .

Concernant la -production des semences, le gouvernement, tout en préconisant la libéralisation de la production des semences, se confie les fonctions de contrôle de qualité, l'encadrement technique des producteurs des semences ainsi que de la certification de leur production.

Outre les opérations culturales, une bonne partie des activités en milieu rural se réalisent en association. Et pour assurer leur durabilité et leur pérennisation, les différents services d’encadrement du Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage, ont installé des Comités de gestion de travaux communautaires dans différents domaines, notamment dans (i) l’appropriation des techniques de la mécanisation agricole en vue d’améliorer le rendement de la production agricole (cas des matériels et instruments de la traction animale et des technologies appropriées), (ii) la réalisation et la gestion des points d’eau, (iii) l’entretien et la réhabilitation des routes de desserte agricole, (iv) la construction des cases, etc. 2. SITUATION En République Démocratique du Congo, l'agriculture occupe, en termes de superficies, 10% du territoire national dont 7% pour l'élevage. Le pays dispose d'un potentiel agricole indéniable.

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Les terres arables s'étendent sur 80 millions d'hectares. La diversité des climats. appuyée par un important réseau hydrographique, permet de pratiquer une gamme variée de spéculations agricoles. L'irrigation reste encore modeste et confirmée à la production de la canne à sucre et dans une moindre mesure à la production du riz. Les étendues d'herbage et de savanes sont susceptibles de supporter un élevage de plus ou moins 40 millions de têtes de gros bétail. Les forêts tropicales qui occupent 125 millions d'hectares, soit 52 % du territoire, constituent une réserve importante de biodiversité et des terres aménageables pour l'agriculture. Quant à la population agricole, elle représente 65 à 70 % de la population totale en RDC.

Il est à noter que ces ressources naturelles sont relativement fragiles et il convient de prendre des mesures pour les protéger notamment contre les pratiques agricoles non appropriées, les feux de brousse et la surexploitation des formations forestières voisines des grandes agglomérations urbaines.

Le potentiel halieutique se trouvant sur les parties congolaises de l'Océan atlantique. du Fleuve Congo, des lacs intérieurs et frontaliers est estimé à 700.000 tonnes de poissons par an.

En dépit de ce potentiel, les performances de l'agriculture Congolaise demeurent très faibles. Les productions vivrières sont mises en oeuvre dans les exploitations paysannes où se pratique une agriculture pluviale. itinérante sur brûlis et faible consommatrice des intrants améliorés.

L'augmentation des productions est obtenue par la consommation des terre forestières et non par l'amélioration des rendements. Dans ce contexte, les productions vivrières évoluent à un rythme nettement inférieur (2% pan an) à celui de la croissance démographique (3,3% par an). La production de viande et du poisson quant à elle, présente, un taux moyen de croissance de 1 % seulement. 3. PROGRAMMES ET PROJETS Depuis bientôt trois décennies, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo s'est fixé comme objectif prioritaire la réalisation de la sécurité alimentaire et l'éradication de la pauvreté. Le Plan Directeur du développement agricole et rural élaboré et adopté en 1991 fut le premier document par lequel le gouvernement a adopté ce noble objectif. Les plans, les programmes qui ont suivi ont reconduit ce même objectif. 3.1. Programme National de Relance du Secteur Agricole et Rural Avec l'appui technique et financier du PNUD, les experts du Gouvernement ont élaboré un Programme national de relance du secteur agricole et rural (PNSAR). Ce programme avait pour objectifs :

· Assurer de façon régulière, à toutes les couches sociales une alimentation équilibrée en quantité et en qualité

· Produire et exporter les produits compétitifs en tenant compte de leurs avantages comparatifs

· Alléger la pauvreté rurale par l'amélioration de la productivité du secteur de façon à permettre aux ménages d'accéder aux services sociaux (éducation, santé, eau potable., énergie, habitat décent).

· Dégager un surplus de la production à mettre à la disposition des agro-industries pour créer des emplois rémunérateurs en milieu rural et arrêter l'exode rural.

Les difficultés d'ordre divers ont handicapé l'exécution du PNSAR. La mission d'évaluation

en profondeur du programme a identifié les principales contraintes suivantes : des modifications inappropriées apportées dans l'agencement institutionnel, une centralisation excessive des décisions à un niveau inadéquat et une orientation des dépenses allant dans le sens d'une substitution du projet à l'Etat. Ainsi la modicité des résultats obtenus sur le terrain, malgré un niveau très

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appréciable d'utilisation des ressources a amené les parties concernées à clôturer le projet et à envisager l'identification et la formulation qui serait de nature à mieux servir les objectifs visés.

Le PNSAR a, cependant, laissé un certain nombre d'acquis notamment la connaissance actualisée de secteur agricole, par le biais des monographies provinciales et les plans d'actions élaborés, le programme – cadre, l'équipement en matériel et mobilier des bureaux de l’Etat, la fourniture des moyens de déplacement aussi bien au niveau central qu'à celui des provinces. 3.2 Programme spécial de sécurité alimentaire « PSSA »

Le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire est une initiative du Directeur Général de la FAO, lancée en 1994 et approuvée par les Etats membres en 1996, lors du Sommet Mondial de l’Alimentation auquel la RDC a participé. Ce programme s’adresse aux pays à faible revenu et à déficit vivrier qui sont plus de 80 et dont la majorité se trouve dans le monde en développement, et plus de la moitié en Afrique.

Compte tenu de sa situation alimentaire préoccupante, la RDC a adhéré à ce programme

par sa lettre n°0610/CAB/MINI/COOP-INT/97 du 20 septembre 1997 du Ministre de la Coopération Internationale. Cet engagement s’est traduit par la mise en place d’un Comité Technique de Coordination du PSSA et d’une équipe nationale de formulation du PSSA.

L’objectif de ce programme est de contribuer à l’accroissement de la productivité et à

l’amélioration de la stabilité des approvisionnements en vue d’assurer progressivement la sécurité alimentaire des ménages.

La première phase du PSSA, qui a une durée de trois ans, a pour objectifs de démontrer la

validité technique, économique et sociale des options techniques retenues, et d’identifier les obstacles à l’amélioration durable de la production dans les composantes suivantes : Maîtrise de l’eau, Intensification de la production végétale et Diversification des sources de revenus.

La composante « maîtrise de l’eau » vise la potentialisation des sites retenus pour la

riziculture irriguée, par l’assainissement des bas-fonds et la réhabilitation des ouvrages d’irrigation, avec la participation des groupements des riziculteurs.

La composante « intensification » procède à des démonstrations des technologies susceptibles d’améliorer la production vivrière et de stabiliser les rendements dans le temps en vue de leur appropriation par les groupes-cibles.

La composante « diversification » couvre l’élevage des animaux à cycle cour t de reproduction, la pisciculture et l’agroforesterie.

L’analyse des contraintes entreprises au sein de ces trois composantes permet

l’identification des obstacles au développement des technologies mises en œ uvre. Les résultats obtenus serviront à la préparation de la 2ème phase, la phase d’extension.

Sur base des critères objectifs, la phase actuelle a retenu 9 sites : 2 dans le Bas-Congo, 3

au Katanga et 4 à Kinshasa. Le coût du programme a été estimé à 3.641.494 $ US pour les trois composantes,

l’analyse des contraintes et la coordination, pendant les trois années de la première phase. Le Gouvernement de la RDC fait appel aux partenaires extérieurs notamment la FAO qui intervient dans le cadre du Programme de la Coopération Technique (TCP). Dans le cadre de la coopération Sud-Sud, une requête a été préparée pour impliquer les techniciens chinois dans la mise en œ uvre du PSSA.

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L’équipe nationale de formulation a finalisé en août 2001 le document national du PSSA et la Plan d’opération. En rapport avec le programme de coopération technique (TCP), cette équipe a également préparé un projet qui couvrira la composante « maîtrise de l’eau ». A cet effet, une requête est transmise à la FAO par le Gouvernement. 3.3. Projet d'Appui au Développement de l'Horticulture Urbaine et Périurbaine (HUP) La coopération belge qui était très active dans le secteur à travers des financements de faible ampleur, notamment à Kinshasa, Bas Congo, Bandundu et Katanga a préparé et soumis en coopération avec la FAO, un pr ojet d'appui au développement de l'horticulture urbaine et périurbaine dans les villes de Kinshasa et de Katanga. La première phase de cinq ans (1996-2000) a été clôturée en l’an 2000 et l'accord de financement pour la 2ème phase (2001-2007) a été signé en novembre 1999 et cette deuxième phase de 7 ans a déjà démarré. Sur la base d’une approche participative, le projet poursuit l'objectif global de contribuer à la réalisation de la sécurité alimentaire des populations des villes par l'amélioration de la disponibilité des légumes et des fruits frais tout au long de l'année, afin de diversifier l'amélioration alimentaire avec des produits riches en vitamines.

Quant aux objectifs spécifiques, ils consistent à : - intensifier les productions maraîchères et fruitières en milieux urbain et péri-urbain par

l’intégration de l’horticulture dans la gestion des espaces verts ; - restaurer les techniques culturales et à améliorer le petit élevage en vue de pallier à la

carence en viande ; - réhabiliter les périmètres maraîc hers pour assurer une régularité des approvisionnements

urbains et ruraux pendant l’année et augmenter le revenu de l’horticulteur ; - assurer l’éducation coopérative ; - identifier les ressources humaines capables d’assurer le suivi de la politique nationale en la

matière ; - implanter progressivement les structures autogérées à travers le territoire national.

Jusqu’ici, le projet a réalisé les résultats suivants :

- encadrement de 20.000 maraîchers regroupés en 60 associations dans 70 centres maraîchers sur une superficie de 700 ha ;

- installation des parcelles de démonstration et des champs semenciers dans les périmètres maraîchers encadrés par le projet ;

- installation des pépinières d’arbres fruitiers ; - recensement et encadrement des fleuristes (60) et production des plantes ornementales ; - encadrement de 405 éleveurs ; - inventaires des infrastructures hydro-agricoles des centres maraîchers.

3.4. Projet d'Appui aux Producteurs du Secteur Agricole. Ce projet est financé par le PNUD et la FAO en est l'agence d'exécution. Le document du projet a été signé en novembre 2000. Il couvre la Ville de Kinshasa, les provinces du Katanga et de deux Kasaï. En phase avec le projet décrit plus haut et le programme du gouvernement pour le développement agricole, le projet a retenu l'objectif suivant : « Contribuer à la réalisation de la sécurité alimentaire qui suppose, pour l'ensemble de la population, la disponibilité en quantité et en qualité de produits alimentaires, la stabilité de l'offre et son accessibilité à tous et ainsi participer à l'éradication de la pauvreté » Concrètement. le projet poursuit les objectifs spécifiques suivants : Ø Assurer l'auto-promotion des groupements des producteurs du secteur agricole ;

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Ø Développer des systèmes financiers décentralisés et autogérés ; Ø Réhabiliter des infrastructures socio-économiques de base ; Ø Renforcer les capacités nationales.

Les stratégies qui sont retenues visent à accroître et sécuriser la production, à diversifier les

sources alimentaires et de revenus en vue de la réalisation de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté rurale. Elles s'organisent autour de quatre axes complémentaires précités. : l'auto-promotion des producteurs du secteur agricole avec un accent particulier sur les initiatives des femme s ; la mise en place et l'appui au fonctionnement de systèmes financiers décentralisés ; la réhabilitation, le stockage, la conservation et la transformation et ; le renforcement des capacités tant nationales que provinciales.

Les activités du projet ont effectivement démarré à Kinshasa et dans les provinces du Katanga.

A Kinshasa, le projet a procédé à (i) l’implantation d’une unité artisanale de fabrication d’aliments pour bétail à Ngombe Lutendele, (ii) l’appui à la production maraîchère par l’amélioration du mouvement associatif, (iii) l’augmentation des producteurs rizicoles et maraîchers au Pool Malebo, (iv) l’intensification des activités sur le site du Plateau de Bateke.

Au Katanga, les activités ont tourné autour de la (i) reconstitution du capital semencier de qualité au niveau provincial, (ii) décentralisation de la production semencière au niveau villageois (paysans multiplicateurs), (iii) mise en valeur de bas-fonds pour les cultures maraîchères et (iv) réhabilitation des points d’eau.

Pour les deux Kasaï, le projet a jusqu’ici formulé les programmes d’intervention, identifié

les ONG partenaires d’exécution et préparé des projets de protocoles à passer avec ces derniers. Une étude sur l’état des lieux en pisciculture familiale a été égaleme nt réalisée au Kasaï Oriental. 3.5 Projet de Radio Rurale locale communautaire de Mbanza-Ngungu

Sous financement de la FAO, ce projet pilote, démarré en 2001 pour une durée indéterminée, s’est déjà doté d’instruments juridiques. Il dispose aussi d’une étude de faisabilité pour la station de Mbanza Ngungu, dans le district des Cataractes, province du Bas-Congo. Il a également procédé à la mise en place de l’association et Comité locale de gestion et à l’installation des équipements de studio. Actuellement, le site d’implantation est aménagé.

Dans un proche avenir, le projet compte étendre ses activités à Kinzau-Mvwete, dans le Bas-Congo et dans d’autres provinces (Katanga et Equateur). Le projet envisage également la tenue d’un atelier national sur la définition de la politique et des stratégies de la radio rurale.

Un autre projet sur l’information rurale est en négociation. Il s’agit de la Radio rurale

dans la province de Bandundu avec le financement de l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF). 3.6. AUTRES PROJETS Le programme de coopération technique de la FAO, a fourni son assistance, dans le cadre de plusieurs projets, notamment :

- l'appui à l'établissement d'un système d'information pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle « SISAN »

Page 82: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

La phase pilote du projet SISAN, débutée en 1998, s’est terminée en 1999. Elle a couvert les provinces de Bas-Congo, de Bandundu et la ville de Kinshasa. Le projet a procédé à la collecte de données et à la publication d’un bulletin d’information sur la sécurité alimentaire dans les provinces sus mentionnées. La 2ème phase qui comprendra, outre les provinces précitées, le Kasaï Oriental, le Kasaï Occidental et le Katanga, se fait encore attendre.

- le Fonds Spécial Telefood

Ce fonds a financé des opérations diverses dans les domaines de l’agriculture, maraîchage, élevage, pêche, aquaculture et intrants. Il s’agit notamment de :

o TFD-98/DRC/004 « Jardins scolaires de Kinshasa »

Démarré en 1999 et clôturé en 2001, ce projet avait comme objectif de faire appliquer dans le concret les enseignements et conseils reçus en classe en matière d’agriculture urbaine (surtout péri-case) dans 28 écoles. Les élèves devraient ensuite reproduire à la maison ce qu’ils auront appris à l’école. Le projet devrait alors contribuer à promouvoir par-là, la production des légumes et fruits dans les écoles et les ménages. Une partie de produits serait auto -consommée et l’autre vendue pour subvenir au renouvellement des intrants et autres besoins de l’école et ou des familles.

o TFD-00/DRC/003 « Appui aux apiculteurs du secteur de Kivulu »

Ce projet, qui appuie les apiculteurs du secteur de Kivulu dans le Bas-Congo, encadrés depuis un certain temps par l’Armée du Salut, a démarré en mars 2002 pour une durée d’un an. Il a comme objectif de renforcer la capacité de production des apiculteurs du secteur de Kivulu et partant d’améliorer le revenu de ces derniers.

o TFD-98/DRC/001 « Amélioration des techniques de séchage de manioc-cossettes dans le Bas-Congo »

Ce projet vient en appui au Programme Spécial de la FAO pour la Sécurité Alimentaire en vue d’aider les agriculteurs pauvres du milieu rural. Son objectif consiste à alléger les tâches des femmes paysannes en améliorant les opérations de transformation de manioc-tubercules en cossettes en vue d’augmenter le niveau de production, commercialiser plus de produits et relever ainsi le niveau de vie.

o TFD-00/DRC/001 « Promotion de l’élevage des porcs dans le site de Ndjili-brasserie » ;

Démarré en juillet 2001, ce projet a comme objectifs de (i) réhabiliter les porcheries des bénéficiaires, (ii) recycler les bénéficiaires en techniques d’élevage et en gestion, (iii) octroyer aux encadrés bénéficiaires un premier stock d’aliments et un kit de matériel d’élevage, (iv) construire, équiper et approvisionner la cantine d’aliments de porcs et la pharmacie vétérinaire de secours.

o TFD-00/DRC/004 « Renforcement de la production des porcs dans la cité de Mbanza Ngungu »

Page 83: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

Ce projet vise à (i) créer une unité de production pour l’ONG BRACUDE, (ii) introduire un sang nouveau dans les élevages existants, (iii) rentabiliser l’élevage porcin dans le milieu et servir de ferme pilote, (iv) octroyer aux encadrés bénéficiaires un premier lot de géniteurs sous forme de métayage, (v) contribuer à l’autosuffisance alimentaire.

Dans le cadre de l'assistance d'urgence dans le secteur agricole, la FAO a mis en place

une coordination. Celle -ci exécute un nombre important de projets financés par la FAO sur les fonds du Programme de Coopération Technique, des bailleurs de fonds bilatéraux notamment la France, la Belgique, la Suisse et la Suède. La plupart de ces projets concernant la fourniture d’intrants agricoles (semences vivrières et maraîchères, engrais et outillages), les campagnes de vaccination du bétail, le renforcement des activités de pêche. Il s’agit de :

• OSRO/DRC/101/FRA « Relance de la production de manioc et de patate douce en RDCpar la lutte intégrée contre les maladies et les ravageurs »

Une population de 5.000 ménages à travers la ville de Kinshasa, les provinces de Bandundu, Bas-Congo et Katanga, sont concernés par ce projet. L’objectif poursuivi est d’améliorer et d’accroître la production du manioc en freinant la progression et la diffusion des maladies dont ces cultures sont victimes. Pour ce faire, le projet distribue des boutures indemnes de maladies à la population cible et forme 30 à 40 agents de vulgarisation par province et environ 10.000 paysans oeuvrant dans les différentes structures existant dans la zone du projet sur les maladies et ravageurs, sur les techniques culturales améliorées et sur l’approche de l’Ecole paysanne.

• OSRO/DCR/003/BEL « Soutien aux stratégies de survie dans le secteur de la sécurité alimentaire des ménages congolais affectés par la crise »

D’une durée d’un an, ce projet a effectivement démarré en janvier 2001 avec l’engagement d’un consultant national chargé de la supervision. Il s’est assigné comme objectif d’assister 10.000 ménages urbains et ruraux par la fourniture d’intrants agricoles essentiels et d’assister le Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage à coordonner les opérations agricoles d’urgence. Jusqu’à ce jour, ce projet a encadré 7.000 ménages répartis dans le Bandundu, Bas-Congo et dans la ville de Kinshasa. a procédé à la distribution de semences de maïs, arachide, niébé, soja, haricot, riz. Au total 77.252 kg de semences de cultures vivrières, 2775 houes, 4.920 coquelets, 2.600 kg d’aliments pour bétail, etc.

• OSRO/DCR/005/BEL « Appui à la prise en charge alimentaire des populations déplacées, réfugiées et d’accueil dans les provinces du Katanga et de Kinshasa ».

Opérant dans la ville de Kinshasa et dans la province de Katanga, ce projet qui encadre 9.000 ménages a distribué 43.165 kg de semences des cultures vivrières (maïs, arachide et haricot) et 927 kg de semences légumières. Il a également distribué 16.054 houes, 10129 machettes, 6.000 râteaux, 6.000 arrosoirs et 6.000 bêches.

• OSRO/DCR/102/SWE « Fourniture d’urgence d’intrants agricoles essentiels (semences vivrières et maraîchères) aux populations vulnérables affectées par la guerre ».

Ce projet a distribué auprès de 15.000 ménages de Bandundu, Equateur, Kasaï Occidental et Kasaï Oriental ; 75.812 semences de cultures vivrières (maïs, niébé,

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soja, haricot, riz), 692 kg de semences légumières, 10.800 houes, 5.000 machettes, et autant pour les râteaux, arrosoirs et bêches.

Dans ce même cadre, le PNUD a soutenu un projet visant à apporter une «réponse

urgente à la crise alimentaire dans les villes de Kinshasa et Katanga ». Ce projet, qui se situe entre l'urgence et la réhabilitation, vise à fournir aux déplacés et aux vulnérables résidant dans leurs zones d'accueil, des intrants essentiels pour la mise en oeuvre d'actions agricoles et d'élevage.

Le PAM a appuyé dans le cadre d'un programme « vivres contre travail », un projet dénommé « Sécurité Alimentaire dans Kinshasa » portant sur l'aménagement et la réhabilitation de 2000 ha de terres pour la riziculture dans les sites de Kingabwa, Masina et Mikonga. L'assistance technique devait être fournie par le PNSAR. Avec l'arrêt de ce projet les activités ont été gelées. Elles viennent d'être relancées. 3.7 Programme du Gouvernement

a) Plan Quinquennal du développement socio-économique (1986-1990) Le développement du secteur agricole a toujours fait l'objet des préoccupations des autorités de la République Démocratique du Congo. Le Premier Plan Quinquennal du Développement socio-économique (1986-1990) a fait de ce secteur., « Priorité des Priorités ». L'un des objectifs assignés au secteur agricole, était d'assurer l'autosuffisance alimentaire du pays en produits vivriers

A cause des faiblesses d'ordre divers, la production agricole n'a évolué que timidement : le taux de croissance de la production vivrière est resté inférieur à celui de là croissance démographique.

b) Plan Directeur du développement du secteur agricole et rural (voir point 1.3)

En 1991, le pays a élaboré et adopté le Plan Directeur du développement agricole et rural. Ce Plan assignait comme, objectif au secteur, la réalisation de la sécurité alimentaire pour toutes les couches de la population du pays.

c) Plan Triennal Minimum (1997-2000), Plan Triennal Minimum Actualisé (2001-2003), Stratégie de développement du secteur agricole (voir point 1.3)

Le 1er Gouvernement de la troisième République, dans son Plan Triennal de développement a fixé le même objectif au secteur agricole et a fait de ce dernier la deuxième priorité après le transport et les communications.

Face aux faibles performances du secteur agricole et dans le souci de combattre l'insécurité alimentaire, le gouvernement a entrepris avec l'appui de la FAO, l'élaboration d'une stratégie de développement. Cet exercice a débouché sur un programme d'investissement à intégrer dans le programme triennal produit par le gouvernement.

d) Programme d’Urgence d’Autosuffisance Alimentaire, « PUAA »

En novembre 2000, pour lutter contre l’insécurité alimentaire à Kinshasa et dans les grands centres, insécurité aggravée par la guerre d’agression, le Gouvernement a mis en œuvre le Programme d’Urgence d’Autosuffisance Alimentaire, « PUAA » en abrégé. Ce programme, né de l’initiative personnelle du feu

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Président de la République, Mzee Laurent Désiré KABILA, devrait couvrir tout le pays mais en premier lieu, les provinces sous contrôle gouvernemental (Kinshasa, Bandundu, les deux Kasaï et le Katanga).

L’objectif assigné à ce programme était triple :

• produire les denrées alimentaires suffisantes en quantité et en qualité ; • rendre les produits agricole s accessibles aux populations à des prix abordables ; • désenclaver les contrées à haute productivité agricole par la réhabilitation des voies

de desserte agricole.

Le PUAA est entièrement financé par le Trésor public. Pour l’exécution des objectifs dudit programme, il a été prévu un budget mensuel de 150.000.000 FC soit 1.800.000.000 FC par an. A cause de difficultés de trésorerie, ce montant a été réduit à la baisse soit 820.000.000 FC, puis à 50.000.000 FC. Jusqu’à ce jour, une seule tranche mensuelle de 15.000.000 FC a été libéré au titre du budget PUAA de l’exercice 2001.

La gestion de PUAA est collégiale et confiée à un Comité Interministériel de Coordination composé du Ministre de l’Intérieur, son Président ; du Ministre du Plan et de la Reconstruction, son Vice-Président et du Ministre de l’Agriculture, son Coordonnateur.

Ce Comité interministériel est assisté par le Secrétariat Technique Permanent, composé de 19 membres représentant les trois ministères précités (voir arrêté interministériel n°CI/PUAA/002/Srt.Tech/JRW/2002 du 26 mars 2002). La même structure se retrouve aussi en provinces.

En février 2002, des missions d’évaluation ont été organisées à travers les provinces du Katanga, de deux Kasaï, de Bandundu et de Bas-Congo afin de :

• évaluer les interventions des provinces en rapport avec les montants reçus en mars 2001 ;

• vulgariser les nouvelles orientations du PUAA ; • recueillir les éléments techniques de terrain pour améliorer la programmation des

activités de diverses productions ; • cibler les intervenants organisés susceptibles de signer le contrat d’appui à la

production.

Le programme pour la campagne agricole 2001/2002 a été déjà élaboré et n’attend que la mise à disposition des fonds aux structures provinciales.

e) Programme Multisectoriel d’Urgence, de Redressement et de Reconstruction, en sigle « PMURR » Ce programme, intervenu en 2001 est coordonné par le Ministère du Plan et de la

Reconstruction. Il est réalisé avec l’appui de la Banque Mondiale (BCECO) et comprend plusieurs volets dont la composante « Agriculture ».

Sur base d’un contrat de service avec la BCECO, le CEPETEDE a reçu le mandat d’Agence d’Exécution pour encadrer un groupe d’experts congolais du Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage pour la réalisation d’ une étude de pré-évaluation des projets identifiés dans le cadre du PMURR. Il s’agit de :

i) Pour le sous-programme « Appui à l’amélioration de l’efficacité de la commercialisation des produits », les projets suivants : - Stabilisation et réhabilitation des voies de desserte agricole ; - Mise en œ uvre d’un système d’information rurale ;

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ii) Pour le sous-programme « Production végétale », les projets suivants : - Projet de production de semence de cultures vivrières - Multiplication des boutures améliorées de manioc améliorées. ; - Aménagement des infrastructures hydro-agricoles pour la riziculture en RDC ; - Relance des cultures de rente (études de la filière coton, café, cacao, palmier); - Vulgarisation des techniques agricoles ;

iii) Pour le sous-programme « Production animale à cycle court », les projets suivants :

- Développement de l’élevage des petits ruminants ; - Réhabilitation fonctionnelle du laboratoire vétérinaire de Kinshasa ; - Réhabilitation de l’abattoir public de Masina à Kinshasa ; - Développement de l’aviculture villageoise ; - Appui à la pisciculture familiale ; - Appui à la pêche artisanale.

iv) Pour le sous -programme « Professionnalisation agricole et modernisation », les projets

ci-après : - Analyse de l’environnement social ; - Etude de faisabilité pour la mise en œ uvre d’opérations pilotes

f) Programme Intérimaire Renforcé « PIR »

Ce programme, comme le précédent est aussi coordonné par le Ministre du Plan et de la Reconstruction. Il comprend plusieurs volets. Les différents projets du Ministère de l’Agriculture se retrouvent dans les secteurs ci-après :

- Secteurs Productifs : o Vulgarisation et encadrement , pour 1.386.000 $ US, les projets suivants :

§ Appui à la production maraîchère sur 1875 ha dans l’hinterland de Kinshasa ;

§ Appui à la production et distribution des boutures saines de manioc dans le Bas-Congo, Bandundu et Kinshasa ;

§ Appui à la production des poussins d’un jour à Kinshasa ; § Promotion des unités de provenderie ; § Développement de la pêche artisanale sur les lacs Tanganyika et Albert ; § Renforcement institutionnel au SENADEP.

o Relance de la production agricole, de pêche et d’élevage pour un montant de 15.128.000 $ US , les projets suivants : § Aménagement des sites de production du riz sur 100 ha dans la vallée de

Mawunzi et Loma § Projet d’appui aux producteurs du secteur agricole et rural dans les

provinces de Kinshasa, Katanga, Kasaï Oriental et Kasaï Occidental ; § Projet de renforcement des capacités communautaires au Bandundu et au

Bas-Congo ; § Acquisition d’intrants vétérinaires divers pour le développement de

l’élevage en RDC ; § Réhabilitation du circuit de distribution des produits de pêche ; § Acquisition des intrants de pêche.

o Santé animale et protection des végétaux, pour un montant de 18.298.000 $ US, les

projets suivants : § Relance de la caféiculture en RDC (lutte contre la trachéomycose) ;

Page 87: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

§ Multiplication rapide des boutures de manioc (lutte contre les maladies de cette plante) ;

§ Réhabilitation de la capacité fonctionnelle du labo-vétérinaire de Kinshasa ; § Réhabilitation de la capacité fonctionnelle du labo-vétérinaire de

Lubumbashi ; § PAGE (Programme Pan-Africain pour le Contrôle des Epizooties),

composante nationale de la RDC.

- Secteurs des infrastructures : § Amélioration des voies de desserte agricole pour un montant de 10.000.000

$ US 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION Le Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage est constitué des structures normatives, de vulgarisation et de celles d'appui à la production. Ces structures disposent d'une grande expertise grâce à laquelle le Ministère a pu produire d'importants travaux , notamment le Plan Directeur du développement agricole et rural, et les différents documents du Programme National de Relance du Secteur Agricole et Rural, le docume nt de stratégie de développement du secteur rural, etc. Cependant, les bas salaires payés de manière aléatoire, démotivent les experts et ne les encouragent pas à demeurer à leurs postes de travail.

Les ressources matérielles nécessaires au bon fonctionnement de ces structures étaient fournies pour l'essentiel par les coopérations bilatérales et multilatérales. Le non renouvellement de ces équipements et la détérioration des conditions de travail ont réduit leurs capacités institutionnelles et humaines. Les administrations principales, quant à elle, souffrent d'une insuffisance quantitative et qualitative d'agents.

Ces insuffisances sont intégrées dans le programme national d'urgence de renforcement des capacités de gestion du Développement du Congo, préparé le 20 décembre 1998 avec l'appui du PNUD/UNOPS. (Projet ZAI 96/004).

Ce programme a timidement démarré. En 2001, une vingtaine de techniciens du Ministère ont bénéficié, sous les auspices du Ministère du Plan, d’une formation en anglais et en informatique. Cette année, une quarantaine de cadres s’apprêtent à suivre la formation en analyse de projets au CEPETEDE, d’autres soit 10, sont programmés pour l’internet.

Entre-temps, la République Fédérale d'Allemagne, a initié un Fonds d'Appui pour les

Ministères Congolais, géré par le Bureau GTZ/Kinshasa. Ce fonds a couvert les postes d'achat d'équipements, de formation et de frais de fonctionnement

La République Populaire de Chine a aussi organisé les formations en faveur des agents du Ministère de l'Agriculture dans les domaines de l'hybridation en riziculture, du développement des cultures maraîchères et de la maintenance des engins agricoles L’Israël a également organisé une session de formation sur les techniques de l’aviculture. 5. INFORMATION Dans le souci de résoudre le déficit en terme d'information en milieu rural, le Ministère de l'Agriculture a créé le Service National d'Information Rurale (SNIR). S'appuyant sur l'essaimage des radios rurales, ce service à mis en oeuvre les stratégies ci-après :

Page 88: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

- formation des communicateurs ruraux : ceux-ci s'occuperont de la diffusion des

informations selon une vision multimédiatype, multidisciplinaire et systématique ; - installation des stations des radios rurales sur base des critères suivants : le dynamisme de

la population., l'existence d'un potentiel agricole, la facilité d'accès à l'énergie et à l'eau, les voies de communication et une certaine densité démographique ;

- organisation des groupes d'écoute collective. c'est-à-dire des radios clubs ; - diffusion des imprimés : journal, revue, bandes dessinées, affiches. etc... - fonctionnement des unités mobiles constituées des équipes de communications ruraux

opérant sur des sites non couverts par des radios rurales ; - mise sur pied des Comités provincia ux d'informations rurales.

6. TECHNOLOGIE Un des axes d'intervention du Ministère de 1’Agriculture, Elevage et Pêche est la promotion des technologies performantes de production en vue de leur appropriation par les associations à vocation autogestionnaire. Il s'agit des technologies suivantes :

- la traction animale ; - la production des sarcleuses à roue, des semoirs, des décortiqueuses, des égraineuses à maïs, des

vanneuses manuelles, des moulins, des presses à briques… - la promotion de la construction rurale à partir des matériaux locaux.

7. FINANCEMENT

Le secteur de l'agriculture et du développement rural a bénéficié des financements suivants. N° Titre de l’intervention Durée Montant Source de

financement Observation

01 Projet de radio rurale communautaire

Indéterm. 351.000 $ US FAO Phase pilote achevée

02

TCP/DRC/6712 (A) Appui à l’établissement d’un système d’information pour la sécurité alimentaire et la nutrition

12 mois 270.000 $ US FAO Phase pilote achevée

03 TCP/DRC/0065 (E) Evaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires dans la province de Bandundu, du Bas-Congo et de Kinshasa

2 mois 51.500 $ US FAO Achevé

04 TCP/DRC/8922 (E) Assistance d’urgence pour la relance de la production agricole

12 mois 356.000 $ US FAO Achevé

05 TCP/DRC/8924 (E) Assistance d’urgence pour le renforcement des activités de pêche

12 mois 385.000 $ US FAO Achevé

06 TCP/DRC/0168 190mois 350.000 $ US FAO En voie de

Page 89: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

Appui à la mise en place d’un système de gestion de l’information agricole et à la réhabilitation du système des statistiques agricoles

signature

07 Fourniture d’urgence d’intrants agricoles essentiels aux déplacés de guerre, aux réfugiés et aux populations d’accueil et appui à la coordination des opérations agricoles d’urgence

- 947.000 $ US Belgique -

08 Fourniture d’urgence de semences de cultures vivrières et d’outils manuels aux populations rurales affectées par la crise

- 656.150 $ US Belgique -

09 Fourniture urgente d’intrants agricoles essentiels à l’arrière pays de Kinshasa

- 110.000 $ US France -

10 OSRO/DRC/102/SUE Fourniture d’urgence d’intrants agricoles essentiels (semences vivrières et maraîchères) aux populations vulnérables affectées par la guerre

12 mois 304.414 $ US Suède En cours

11 OSRO/DRC/103/SUISSE Fourniture d’urgence d’intrants agricoles de base aux ménages agricoles affectés par la guerre dans les provinces de l’est de la RDC

12 mois 200.000 $ US Suisse En cours

12 OSRO/DRC/105/BEL Multiplication et distribution d’urgence de boutures saines de manioc aux populations vulnérables

19 mois 630.000 $ US Belgique En cours

13 ?

OSRO/DRC/105/BEL Fourniture d’urgence d’intrants agricoles affectés par les conflits dans les provinces de l’est de la RDC

25 mois 595.000 $ US Belgique En cours

14 OSRO/DRC/107/JPN Fourniture d’urgence d’intrants agricoles

- - Japon En négociation

Page 90: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

15 OSRO/DRC/108/MOC Fourniture d’urgence d’intrants agricoles

- - - En négociation

16 OSRO/DRC/104/USA Fourniture d’urgence d’intrants agricoles aux populations affectées par la guerre et appui à la coordination des opérations d’urgence

12 mois 626.000 $ US USA En cours

17 Fourniture d’urgence d’intrants agricoles de base à des ménages en difficultés dans les provinces de Kivu

- 369.000 $ US Belgique -

18 Fourniture d’urgence d’intrants agricoles de base à des ménages en difficultés et déparasitage du bétail migrant dans les provinces de Kivu

- 233.000 $ US Suède -

19 Appui à l’insertion dans la production des ménages défavorisés de Kinshasa grâce à la fourniture d’intrants agricoles essentiels

- 115.000 $ US Suède -

20 Production et distribution de semences de qualité à des ménages en difficultés dans les provinces du Nord et Sud Kivu

- 346.000 $ US Suisse -

21 Appui à la multiplication rapide et distribution des boutures de manioc indemnes des maladies au Bas-Congo et à Kinshasa

- 259.450 $ US FAO -

22 Campagne d’urgence de vaccination contre des maladies majeures du bétail

- 322.000 $ US FAO

23 OSRO/DRC/003/BEL Soutien aux stratégies dans le secteur de la sécurité alimentaire des ménages congolais affectés par la crise

12 mois 240.000 $ US Belgique Achevé

24 OSRO/DRC/005/BEL Appui à la prise en charge alimentaire des populations déplacées, réfugiées et d’accueil dans les provinces de

12 mois 326.000 $ US Belgique Achevé

Page 91: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

Kinshasa et du Katanga 25 Appui au développement

de l’horticulture urbaine et périurbaine

84 mois 5.000.000 $ US 2.000.000 $ US

PNUD/FAO Belgique

En cours

26 OSRO/DRC/001/FRA Relance de la production de manioc et de patate douce en RDC par la lutte intégrée contre les maladies et les ravageurs

15 mois 120.000 $ US France Achevé

27 TFD-98/DRC/001 Amélioration des techniques de séchage de manioc-cossetes dans le Bas-Congo

- 10.000 $ US FAO Achevé

28 TFD-98/DRC/004 Jardins scolaires de Kinshasa

- 9.891 $ US FAO Achevé

29 TFD-00/DRC/001 Promotion de l’élevage des porcs à Ndjili brasserie

- - - -

30 TFD-98/DRC/003 Appui aux apiculteurs de Kivulu/Mbanza-Ngungu

12 mois 6.400 $ US FAO Achevé

31 TFD-00/DRC/004 Renforcement de la production des porcs à Mbanza-Ngungu

12 mois 6.000 $ US FAO

32 Installation d’une pépinière communautaire

- 9.311 $ US FAO/TFD -

33 Aquaculture à petite échelle

- 9.269 $ US FAO/TFD -

34 Conservation des produits de la pêche dans la glace à la côte atlantique et à l’estuaire du fleuve

- 10.000 $ US FAO/TDF -

35 Production des fruits et légumes dans les jardins

- 9.650 $ US FAO/TDR -

36 Réponse urgente à la crise alimentaire à Kinshasa et à Lubumbashi

- 1.115.825 $ US PNUD -

37 Programme Spécial de Sécurité Alimentaire

36 mois 3.641.494 $ US FAO En voie de démarrage

38 Appui à la formation d’un cadre juridique de gestion de l’environnement

- 201.440 $ US PNUD -

39 FAO/DRC/001/2000 Appui aux producteurs du secteurs agricole et rural dans les provinces du Katanga, de deux Kasaï et dans la ville de Kinshasa (4K)

30 mois 4.247.320 $ US FAO En cours

Page 92: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

40 Programme d’Urgence d’Autosuffisance Alimentaire

Indéterm. 15.000.000 FC

Gvt RDC En cours

41 Projets agricoles et du Développement Rural dans le cadre du PMURR

36 mois - Banque Mondiale

En négociation

42 Projets de Vulgarisation et encadrement agricoles dans le cadre de PIR

1.386.000 $ US - En négociation

43 Projets de Relance de la production agricole, de pêche et de l’élevage dans le cadre de PIR

- 15.128.000 $ US - En négociation

44 Projets de santé animale et protection des végétaux dans le cadre de PIR

- 18.298.000 $ US En négociation

45 Amélioration des voies de desserte agricole dans le cadre de PIR

- 10.000.000 $ US - En négociation

8. ACCORDS INTERNATIONAUX -

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CHAPITRE 15 : PRESERVATION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE

1. PRISE DES DÉCISIONS 1.1. Entité gouvernementale

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) est chargé de la gestion des Parcs Nationaux et, depuis 1982, aussi de la surveillance d’une partie des domaines de chasse. L’Institut avait bénéficié d’un appui important des donateurs et organismes de coopération internationale dans le cadre de la conservation de la nature et de la recherche. En tenant compte de la situation socio-politique et l’insécurité qui prévaut depuis 1991, la plupart des donateurs ont suspendu leurs interventions (aide technique et financière) de façon que l’ICCN n’est plus en mesure d’assurer efficacement la protection des parcs nationaux et la gestion des domaines de chasse.

Dans le cadre des réflexions sur une nouvelle organisation du secteur des aires protégées et

de la chasse commerciale, l’ICCN devrait jouer un rôle important comme organe d’exécution en ce qui concerne la protection et la gestion de la faune. Ainsi les réserves de faune et de flore, actuellement sous la tutelle des institutions de recherche, comme les domaines de chasse devraient être gérés par l’ICCN, afin d’atteindre une plus grande efficacité et une approche harmonieuse en matière de gestion et de conservation de la faune. Aussi, l’ICCN pourrait assister les municipalités et collectivités dans la Gestion et LA supervision des jardins botaniques et zoologiques, actuellement gérées par l’Institut des Jardins Zoologiques et Botaniques du Congo (IZBC). 1.2. Législation et/ou Règlements

Le secteur spécifique de la conservation de la nature au Congo est régi par une loi-cadre sanctionnée par l’ordonnance -loi n° 69-041 du 22 août 1969. D’autres textes de loi ou réglementation s’y sont greffés et se rapportant soit à la pêche soit à la chasse. Bref, la législation congolaise en cette matière concerne essentiellement la flore et la faune. Comme recommandé dans le Plan National d’Action Environnemental (PNAE), le cadre juridique et institutionnel de la conservation de la biodiversité et de l’utilisation durable des ressources biologiques doit être révisé et renforcé. Il est nécessaire que toutes les provinces de la R.D.C. participent à l’élaboration et à l’application d’une législation relative à la conservation et à l’utilisation durable de la diversité biologique. Nombre d’instruments actuels consacrés à la conservation et à la gestion des ressources biologiques ayant été élaborés sans concertation suffisante avec les populations du pays, certains d’entre eux devront être révisés de manière à mieux refléter les problèmes et besoins de ces dernières. Les dispositions législatives, réglementaires et autres relatives à la conservation et à l’utilisation durable de la diversité biologique devraient prendre en compte les situations et capacités respectives des provinces se trouvant dans une phase de transition vers les objectifs écologiques adoptés par la RDC. En définitive, en ratifiant la Convention sur la diversité biologique, le gouvernement de la RDC s’est engagé à intégrer les objectifs de conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique dans les politiques sociales, économiques et environnementales, à tous les échelons de l’administration publique y compris dans les mesures fiscales et les budgets (Article 6a).

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1.3. Stratégies, Politiques, Plans Les efforts de planification du secteur des aires protégées ont porté essentiellement sur la gestion des parcs nationaux. Quelques plans directeurs ont été élaborés pour ces parcs mais leur mise en application reste mitigée. Le Plan Directeur du Parc National des Virunga, élaboré en 1994, attend toujours d’être publié et ses données de base risquent de perdre de leur actualité, notamment avec l’impact des réfugiés rwandais durant l’année 1994 et de la guerre que connaît le pays depuis août 1998. Le Plan de gestion du Parc National de Kahuzi-Biega a connu un début d’exécution grâce à l’appui financier de la Coopération Technique Allemande durant la période où le pays était encore en coopération bilatérale et multilatérale (donc une coopération structurelle) avec l’étranger. Au même titre, la Réserve de Faune à Okapi devrait être dotée d’un plan de développement sur financement de la Banque Mondiale. Cette même institution a en outre appuyé l’ICCN en vue d’élaborer un Plan de gestion pour le Parc Marin des Mangroves. Le processus de réalisation de ce plan a été malheureusement bloqué à la suite de l’arrêt de la coopération avec la Banque Mondiale. Il faut signaler, par ailleurs, l’élaboration des plans d’action des réserves de la biosphère dont le rôle est de promouvoir la recherche écologique. Des trois réserves de la Biosphère de la République Démocratique du Congo, seule celle de la Luki a fait, mais alors timidement, l’objet de développement rural intégré. Un programme minimal de réhabilitation de cette réserve est en élaboration. Il fera partie de la série des documents déjà produits, comprenant entre autres un plan de zonage et de gestion de cette réserve. La Stratégie Nationale et le Plan d’Action de la biodiversité qui viennent d’être produits constituent la réponse de notre pays à l’article 6 de la Convention sur la diversité biologique qui est celle de disposer d’un instrument-cadre de gestion lui permettant d’assurer une conservation et une utilisation durable de ses ressources biologiques. 1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décision

L’approche participative a été adoptée lors de l’élaboration du document de base de la

Diversité Biologique et a permis aux communautés de base lors des ateliers provinciaux, d’être étroitement associées à l’identification des stratégies et à la planification des actions devant concourir à la gestion durable des ressources biologiques. C’est justement cette démarche qu’encourage le Gouvernement de la R.D.C. et vise à responsabiliser chaque citoyen, là où il réside, dans la gestion de ses ressources. 2. SITUATION La République Démocratique du Congo est le seul pays d’Afrique qui figure parmi les dix pays de mégabiodiversité du monde. A ce titre, son rôle dans le maintien des équilibres globaux de la biosphère est indéniable sur le plan international. Une négligence dans la gestion de ces ressources serait de ce fait préjudiciable pour les pools génétiques du monde et son potentiel en biodiversité. Fort malheureusement, les ressources biologiques nationales se trouvent actuellement en proie à une exploitation intensive non planifiée qui risque de compromettre à plus ou moins long terme les conditions d’existence des générations futures.

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L’afflux massif des réfugiés hutus rwandais en 1994 dans la partie orientale du Pays et la guerre injuste et barbare nous imposée par la coalition Rwando-Ougando-Burundaise, n’ont fait qu’empirer cette situation déjà précaire. Il est donc temps de se ressaisir afin d’arrêter, de façon consensuelle, une nouvelle approche de gestion durable des ressources naturelles, qui tient compte de divers aléas intervenus dans le temps.

Face à l’importance de sa richesse en matière de la diversité biologique et considérant les graves menaces qui pèsent sur ses ressources biologiques à la suite de la pression que les activités de l’homme exercent sur elles, la République Démocratique du Congo a décidé de tout mettre en œuvre pour prévenir l’épuisement pur et simple de certaines de ces ressources. Au Congo, tout le monde s’est rendu compte, entre autres, du recul continuel de la forêt, du braconnage intensif des espèces protégées telles que le Gorille de montagne, l’Eléphant d’Afrique et le Chimpanzé nain , pour ne citer que ces exemples. Certaines plantes médicinales ont disparu de leur habitat, à force de leur exploitation sans aucun souci de leur conservation. A la suite de la disparition de certaines ressources biologiques irrationnellement exploitées par les générations passées, les populations congolaises éprouvent de grandes difficultés à satisfaire certains de leurs besoins fondamentaux. Les générations futures risquent à jamais d’être privées de ces ressources et partant, de précieux services qu’elles pouvaient en tirer. Il est temps de se ressaisir et d’agir pour prévenir la catastrophe en sauvegardant ce que l’on a encore. C’est donc dans ce cadre que la RDC a manifesté le désir de rassembler toutes les données disponibles sur sa diversité biologique et de formuler une Stratégie et un Plan d’action National visant à conserver et à utiliser de manière durable les ressources biologiques de son territoire au bénéfice de la population. Les frontières nationales sont « artificielles » (tracées par le Pouvoir politique) et les écosystèmes, eux, vont généralement au-delà de celles-ci. D’où l’impérieuse nécessité d’étendre la solidarité, ardemment souhaitée au niveau national, au-delà des frontières : au niveau régional et au niveau international. C’est dans ce souci que la stratégie envisage les négociations avec, les pays limitrophes de la République Démocratique du Congo pour conclure des Accords tendant à sauvegarder les ressources biologiques et les écosystèmes partagés. D’une manière générale, en R.D.C. la préservation de la diversité biologique se conçoit en termes des aires protégées. Le réseau d’aires protégées existant couvrent actuellement 9,6 % de l’étendue nationale. Il est constitué des Parcs nationaux, des Réserves forestières, des domaines de chasse et des réserves de la biosphère. Du point de vue de la conservation ex-situ, la R.D.C. compte 3 jardins zoologiques et trois jardins botaniques. En dehors des aires protégées, seule la réglementation sur l’exploitation durable des ressources constitue la mesure de préservation des ressources. Du fait de l’insuffisance de contrôle et de suivi, ces dernières sont exploitées généralement de façon abusive qui risque à plus ou moins long terme, de compromettre leur pérennité. 2.1. Situation de Parcs Nationaux 2.1.1. Année de référence : 1992 Dans l’ensemble l’état de conservation des Parcs Nationaux de la RDC en 1992 était bon à part ceux situés dans la Province du Katanga (Parc National de l’Upemba et des Kundelungu) qui commençaient à subir la pression de la population limitrophe en quête de terre et des protéines animales.

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Le nombre des rhinocéros au Parc National de la Garamba était en nette progression de 13 en 1984, il est passé à 22 individus en 1992. Les effectifs des gorilles et éléphants avaient fortement augmenté au Parc National de Kahuzi-Biega au point que les champs des populations voisines de cette aire protégée étaient souvent envahis. Les hippopotames, les antilopes de la plaine de la Rwindi, les lions, les gorilles de montagne de JOMBA et les éléphants comblaient suffisamment la curiosité des visiteurs du Parc >National des Virunga. Les okapis évoluaient paisiblement dans la forêt de l’Ituri, à la Réserve de Faune à Okapi (Epulu) et l’intensité de braconnage des chimpanzés nains (bonobo) se situait à un niveau contrôlable au Parc National de la Salonga. 2.1.2. Année de référence : 1994 La situation est devenue préoccupante notamment pour les parcs situés dans l’Est du pays. L’afflux massif des réfugiés rwandais en juillet 1994 dans la région du Kivu a généré des dégâts écologiques considérables au Parc National des Virunga et dans une moindre mesure au Parc National de Kahuzi-Biega. A partir de 1994, un déboisement moyen de 290 ha par mois a été observé au Parc National des Virunga sur un peu plus de deux ans d’occupation du territoire par les réfugiés. Par ailleurs, pour des raisons de survie, ces derniers se sont adonnés aux activités de braconnage notamment au Parc National des Virunga et dans la région de basse altitude du Parcs National de Kahuzi-Biega. Plusieurs éléphants, antilopes, hippopotames, gorilles ont été abattus pour leur viande et les pointes d’ivoire. Les crânes des gorilles ont été recueillis et exportés vers les marchés clandestins internationaux. 2.1.3. Année de référence : 1996 (à ces jours) A partir d’octobre 1996, les Aires protégées du Kivu et celles de la Provinces Orientale ont connu un pillage systématique de différentes ressources disponibles. De façon globale, la situation des parcs nationaux se présente ainsi : § Parc National des Virunga - Les effectifs des hippopotames sont passés de 5.000 en 1992 pour tomber aux environs de 1.000. - Les antilopes sont devenus rares à la plaine de la Rwindi - Quelques familles des gorilles destinées au tourisme de vision ont été abattus. - L’exploitation anarchique des ressources halieutiques s’est intensifiée au lac Edouard à la suite du

laxisme observée dans l’application des règlements, le suivi et le contrôle. § Parc National de Kahuzi-Biega - Les effectifs des gorilles dans le secteur de haute altitude sont passés de 250 en juillet 1996 à 130

en juillet 2000. - Sur 300 éléphants dénombrés en 1996 dans le même secteur du Parc, on en dénombre aujourd’hui

que 2 individus. § Parc National de la Garamba

Les effectifs des rhinocéros blancs du Nord, espèce endémique en République Démocratique du Congo ne semblent pas être affectés par les troubles qui règnent dans la région. Le nombre des

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rhinocéros du Parc National de la Garamba varie entre 26 et 29 individus. Par contre, les buffles, les hippopotames, les éléphants et antilopes sont fréquemment braconnés.

§ Parc National de l’Upemba

Le nombre des zèbres a fortement diminué ces dernières années à cause des armes qui circulent entre les mains des incontrôlés malgré le ratissage organisé en 1997. Actuellement on observe régulièrement un troupeau d’une vingtaine de zèbres aux environs de Lusinga alors qu’en 1992 les effectifs étaient évalués à près de 350 individus.

§ Parc National des Kundelungu Le guépard n’est plus visible dans ce Parc. § Parc National de la Salonga

Le braconnage d’éléphants, d’autres mammifères et des bonobos sont signalés. Le trafic des jeunes bonobos est également constaté à Kinshasa.

§ Parc National de la Maïko

Le braconnage d’éléphants dans ce Parc enclavé a atteint des proportions très inquiétantes. Les marchés de la PROVINCE Orientale sont inondés par la viande d’éléphants en provenance de ce Parc.

2.3.2. Etat de la flore

La flore est particulièrement entamée dans les parcs des Virunga et de Kahuzi-biega à la suite des troubles successifs qui se sont manifestés dans la région depuis 1996.

•• Parc National des Virunga

Dans son secteur nord, il existe un important trafic de bois d’œuvre, bois de chauffage et de service. D’importantes quantités de bois traversent la frontière de Kasindi en territoire de Beni pour l’Ouganda.

•• Parc National de Kahuzi-Biega

Près de 3.500 ha de forêt de ce Parc ont été déboisés à Mulume-Munene pour générer des ressources nécessaires au financement de la guerre par la rébellion.

2.3.3. Extraction des minerais

•• Parc National des Virunga Extraction de l’or et de Colombo-tantalite (Coltant) dans le secteur nord du Parc.

•• Parc National de Kahuzi-Biega

Extraction de l’or, cassitérite et Colombo-tantalite dans le secteur de basse altitude plus précisément en territoire de Walikale et de Shabunda.

•• Réserve de Faune à Okapi

Extraction de l’or et de Colombo-tantalite.

•• Parc National de Maïko Extraction de l’or et de Colombo-tantalite.

2.2. Situation des autres aires protégées

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Les réserves forestières existantes sont actuellement la proie d’une exploitation illicite et

anarchique par les exploitants forestiers et les populations riveraines (récolte de bois d’œuvre, bois de feu et de service, produits forestiers non ligneux,…). Il en est de même de domaines de chasse dont certains n’existent que de nom et font l’objet d’une exploitation intensive des ressources (faunes & flore).

De trois Réserves de la Biosphérie existantes, seule la Réserve de la Luki bénéficie encore d’un

relatif suivi, bien qu’elle subisse une forte pression due à sa situation dans une zone à forte densité humaine.

A la suite d’une allocation insuffisante des ressources, les jardins zoologiques et botaniques du pays ont du mal à fonctionner normalement et leurs infrastructures se sont fortement détériorées. 3 et 7 PROGRAMME, PROJETS ET FINANCEMENT Pour rassembler les données sur la Diversité Biologique, le Gouvernement de la R.D.C. a bénéficié d’une aide financière et d’un appui technique du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Dans le cadre du processus de la mise en œuvre de la Convention sur la Diversité Biologique en République Démocratique du Congo, le pays a bénéficié dans un premier temps, d’un financement GEF/PNUD (Projet GF/0313-94-64) en vue d’élaborer une monographie nationale sur l’état de la biodiversité. Celle -ci a été produite en 1994. A partir des données disponibles et facilement accessibles dans le pays, l’étude a identifié des lacunes inhérentes à la gestion durable des ressources biologiques nationales. Celles-ci ont été prises en compte dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale relative à la Diversité Biologique. L’élaboration de la Stratégie Nationale et d’un Plan d’Action de la Biodiversité , a été rendue possible grâce à un financement du FEM d’un montant total de 331.560 $US. Le document final a été produit en juin 1999 et a été adopté par le Gouvernement en février 2002. Parallèlement à ce travail, le pays a produit en février 1999, un rapport intérimaire sur la mise en œuvre de la Convention sur la Diversité Biologique. Ce dernier a été amendé et enrichi pour produire, en février 2000, le premier rapport national sur l’état des ressources biologiques et de la mise en œuvre de la Convention. Une requête de financement de 12.710 $US pour la mise en route d’un Centre d’Echange dans le cadre de « Clearing House Mechanism » a été formulé et approuvé par le FEM. Le matériel informatique nécessaire a été acheté et mis en place. La conception d’une page WEB est en cours en vue de promouvoir l’échange des données et autres informations sur la diversité biologiques. Le financement additionnel de 105.725 $US sollicité vise à appuyer les pays dans l’évaluation des besoins de renforcement des capacités en vue de la mise en route de la Stratégie Nationale et du Plan d’Action de la Diversité Biologique. Bref, il vise à créer des conditions favorables à la mise en œuvre d’une stratégie en matière de la Diversité Biologique. Par ailleurs, dans le cadre d’un appui au Centre d’Echange le projet devrait créer et mettre en œuvre une métabase de données relatives aux systèmes d’information sur la diversité biologique et promouvoir un travail en réseau avec différents partenaires intéressés. Enfin, un montant de 6.250.000 $US a été octroyé à l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature par le FEM pour le développement et la réhabilitation de la plupart des aires protégées de la R.D.C.

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4. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS, ÉDUCATION, FORMATION ET SENSIBILISATION

4.1. Priorités retenues La Conférence des Parties a défini 8 priorités en ce qui a trait au renforcement des capacités. En harmonisant ces priorités avec celles définies au niveau national, il y a lieu de retenir ce qui suit :

a. Mise en œuvre des mesures générales de conservation et d’utilisation durable in-situ et ex-situ, notamment des plans, stratégies et mesures législatives nationaux ;

b. Méthodologies d’évaluation et d’atténuation des menaces spécifiques pesant sur le s composantes de la diversité biologique ;

c. Accès aux ressources génétiques et partage des avantages découlant de leur utilisation ; d. Préservation et entretien des connaissances, innovations et pratiques des communautés

autochtones et locales liées à la diversité biologique constituant des composantes de modes de vie traditionnels. Ces priorités ont été établies à l’issue d’une analyse menée par un groupe d’experts sous la

coordination du Point Focal Opérationnel ainsi que des stratégies et projets contenus dans le document de la stratégie nationale et plan d’action de la biodiversité. 4.2. Méthodologie d’évaluation des capacités D’une façon plus globale, il sera question pour les 4 domaines actuellement jugés prioritaires :

•• de mener une évaluation des besoins en renforcement des capacités sur le plan systémique (national), des institutions et des individus pour les parties prenantes cibles impliquées dans la mise en œuvre de la stratégie et plan d’action de la diversité biologique ;

•• de faire un inventaire et d’analyser le niveau actuel de la capacité institutionnelle et des lacunes dans les agences/institutions nationales concernées dans la mise en œuvre de la Stratégie et Plan d’Action ;

•• d’analyser le niveau de capacité désiré dans les questions pertinentes et les domaines de travail qu’il faut afin que les parties prenantes clés puissent appliquer les concepts et les outils clés de la Convention sur la Diversité Biologique et enfin ;

•• de proposer des mesures relatives au renforcement des capacités dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale et Plan d’Action de la Diversité Biologique.

5. INFORMATION 5.1. Justification L’information et la disponibilité des données constituent des éléments nécessaires à la planification cohérente et durable de la gestion. En ce qui a trait à la diversité biologique, des données qui existent, bien que souvent incomplètes, sont éparpillées et généralement inaccessibles à la plupart des individus ou groupes intéressés dans leur exploitation. Ainsi, à partir des facilités installées dans le cadre de la mise en route du CHM, il sera question de créer une métabase des données où seront intégrées diverses informations se rapportant aux ressources de la biodiversité en vue de les mettre à la disposition des utilisateurs potentiels. Une telle entreprise requiert le besoin en renforcement des capacités humaines par une formation appropriée d’exploiter de façon efficace et efficiente les facilités existantes et de promouvoir, au niveau national et international des échanges.

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5.2. Activités prévues

•• L’identification des partenaires nationaux et internationaux, potentiels et des autres outils en vue de la mise sur pied d’un système d’information thématique en réseau (création des familles thématiques);

•• La conception et mise en place d’un système de gestion de la métabase des données sur la Diversité Biologique ;

•• L’évaluation des capacités requises en vue du renforcement et de la dynamisation de la gestion de l’information sur la Diversité Biologique ;

•• La promotion, au niveau du pays, de l’existence du Centre afin de favoriser les échanges d’information entre pairs.

5.3. Produits attendus

•• Mise sur pied d’une métabase de gestion de données sur la Diversité Biologique ; •• Renforcement des capacités de stockage et diffusion des données relatives à la diversité

Biologique. 6. TECHNOLOGIE Du point de vue de la technologie, le pays se situe encore au stade embryonnaire et doit recourir aux pays développés pour le transfert de technologie. Il n’existe pas, à proprement parler, des banques de gènes et c’est la nature qui en prend soins. Les techniques d’exploitation des ressources restent rudimentaires et consommatrices des ressources. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX La République Démocratique du Congo a ratifié la convention internationale portant sur la diversité biologique le 15 septembre 1994. La Conférence des Parties a entériné cette ratification lors de la première session tenue à Nassau, aux Bahamas, le 3 décembre 1994. Par ailleurs, le Pays est Partie Contractante aux Conventions et Accords Internationaux liés à la gestion des ressources biologiques dont : Convention de Ramsar, Convention de Bonn, Convention sur la Lutte contre la Désertification et la Sécheresse, Convention sur les Changements Climatiques, CITES, etc…

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CHAPITRES 16 et 34 : TRANSFERT DE TECHNIQUE ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLES, DES BIOTECHNIQUES, COOPERATION ET CREATION DE CAPACITES

1. PRISE DE DECISION 1.1. Entités gouvernementales chargées du dossier

•• Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme à travers sa Stratégie Nationale et Plan d’Action de la Diversité Biologique.

•• Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage par ses différents services chargés de la production végétale et animale.

•• Ministère de la Santé à ce qui concerne le domaine de la santé. 1.2. Législation et/ou Règlements

Il n’existe pas encore un cadre législatif et/ou de règlements adaptés étant donné que cette aspect de la science reste à présent peu développé en République Démocratique du Congo. 1.3. Stratégies, Politiques et Plan

Le développement peu timide de la biotechnique en R.D.C n’a pas encore favoriser l’élaboration des Stratégies, Politique et Plan en la matière.

Dans la Stratégie Nationale et Plan d’Action de la biodiversité, la problématique et

orientation de la biotechnique sont évoquées en vue de valoriser cette science en R.D.C. 1.4. Participation des groupes principaux pour la prise des décisions : - 2. SITUATION 2.1. Situation nationale

La R.D.C. applique de façon isolée des techniques biotechnologiques et plus spécifiquement, dans les domaines de la santé, de l’agriculture et de l’alimentation.

Le recours à ces techniques devra, de toute évidence, être fait en toute sécurité afin que les

différents organismes aux caractéristiques nouvelles ainsi produits ne portent pas préjudices, directement ou indirectement, à la santé et à l’environnement humain. Pour se faire, la R.D.C. a opté pour une démarche en trois temps qui consiste à : 1. Recenser les différentes techniques biotechnologiques en usage dans le pays et en établir les

risques éventuels, que ce soit au niveau de la recherche – développement, que celui de la commercialisation et de la dissémination.

2. Evaluer les risques potentiels résultant de leur utilisation en se fondant en partie sur la

connaissance et l’expérience que l’on a d’un organisme donné ; 3. Prévoir les stratégies de gestion de ces risques afin de les réduire au minimum ou carrément

renoncer à l’utilisation de cette technologie lorsque le danger s’avère imminent.

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Bien plus souvent, les organismes conçus par des méthodes traditionnelles posent moins de problèmes que ceux issus des techniques modernes de modification génétique. Compte tenu des moyens humains, matériels et financiers qui font actuellement défaut dans le pays, les efforts d’évaluation et de prévention des risques doivent être prioritairement portés sur ces derniers en vue de garantir la prise en compte des problèmes liés à la nouveauté (risque écologique et autres).

En République Démocratique du Congo la libération d’organismes dans le milieu a concerné

essentiellement les plantes cultivées notamment : le manioc, l’arachide et le maïs pour les cultures vivrières ; le palmier à huile, le caféier et la canne à sucre pour les cultures industrielles. Faute d’évaluation préalable des risques résultant de leur dissémination, des conséquences fâcheuses sont actuellement enregistrées. Le caféier, introduit et disséminé sur grande échelle à travers le pays est actuellement confronté à une véritable épidémie fongique (trachéomycose) qui compromet la production caféière nationale. Une étude épidémiologique est actuellement en cours et vise à concevoir des stratégies pouvant endiguer ce fléau.

En matière agricole, la R.D.C. estime que la question d’évaluation des risques peut être résolue de

façon satisfaisante par comparaison des espèces modifiées (par altération et l’adjonction d’un ou plusieurs gènes) avec celles entièrement nouvelles ou étrangères introduites dans des milieux agricoles bien déterminés. Le suivi du comportement des espèces introduites, par simple observation ou une recherche approfondie, peut apporter des nouvelles connaissances pour l’évaluation des risques, permettant ainsi de formuler des stratégies appropriées. 2.2. Prévention des risques

Afin de prévoir les risques résultant d’une non évaluation préalable à l’introduction des organismes aux caractères nouveaux, la R.D.C. a arrêté les lignes directrices suivantes qui ont été prise en compte lors de l’élaboration de la stratégie nationale de gestion des risques biotechnologies : 1° Pour les plantes :

•• Mise en place d’un système d’isolement empêchant la reproduction croisée des espèces endémiques locales avec celles introduites au moyen des barrières spatiales ou temporelles ;

•• Elimination des appareils reproducteurs mâles ou femelles des espèces nouvelles ; •• Contrôle de la dispersion et propagation des appareils reproducteurs (tubercules, propagules ou

semences) des espèces introduites ; •• Elimination des plantes spontanées après récolte.

2° Pour les animaux :

•• Confinement spatial des espèces introduites ; •• Application de mesures d’isolement reproductif par l’utilisation d’animaux stériles afin de

s’assurer de leur adaptabilité ou accommodation au nouveau milieu ; •• Contrôle de la propagation des systèmes reproducteurs (laves et œufs).

3° Pour les micro-organismes

•• Utilisation d’organismes n’ayant pas le pouvoir de se reproduire et de se disperser dans le milieu ; •• Réduction du transfert de gènes en utilisant que des organismes dont on sait qu’ils ne contiennent

pas d’éléments génétiques transportables ou auto-transmissibles et dont l’emplacement des caractères introduits a été stabilisé sur le chromosome afin d’éviter des mutations éventuelles.

Ces différentes mesures devront être levées à la suite d’une observation qu’aura démontrée que les

risques sont mineurs ou inexistants.

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3. PROGRAMMES ET PROJETS

La R.D.C. a formulé un projet en rapport avec la biotechnologie où il est question principalement de concevoir des stratégies susceptibles d’atténuer ou simplement d’écarter les risques résultant de l’utilisation de cette technologies.

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION Pour être efficaces et satisfaisantes, l’évaluation et la gestion des risques requièrent la mise en place ou la désignation des autorités ou mécanismes institutionnels nationaux et/ou régionaux chargés de la surveillance et du contrôle de l’utilisation des organismes aux caractères nouveaux. En R.D.C., l’Office Congolais de Contrôle assume actuellement ce rôle. Toutefois, compte-tenu de l’ampleur de sa tâche qui va de produits manufacturés consommables (nourriture, boissons, etc…) au matériel de reproduction végétale et animale (entrant ou sortant) d’une part et de la pénurie en personnel qualifié et compétent d’autre part, il est impérieux d’institutionnaliser un service spécialisé devant lui donner avis par notification préalable relative à certains types d’utilisation confinée, aux disséminations d’organismes aux caractères nouveaux et à la mise sur le marché de produits composés en totalité ou en partie de tels organismes. Le renforcement des capacités est l’un des premiers facteurs qui facilitera la mise en œuvre efficace des directives sur les risques biotechnologiques. Il présuppose le développement ou la création des ressources humaines des capacités institutionnelles nécessaires ; Ceci revient à transférer un savoir – faire à mettre en place des installations et à assurer une formation dans les domaines de la prévention des risques biotechnologiques et de l’utilisation des techniques d’évaluation et de gestion des risques. Les différents domaines dans lesquels des connaissances spécialisées sont nécessaires à une évaluation scientifiquement fondée sont notamment les suivants : * Technologie de l’acide nucléique * Biologie végétale, botanique * Génétique moléculaire * Sciences vétérinaires * Génétique des populations * Agronomie * Biologie marine * Sylviculture *Ecologie * Pathologie * Taxonomie * Epidémiologie * Microbiologie * Pratiques de laboratoire * Virologie * Biochimie * Zoologie * Biochimie * Entomologie * Toxicologie. Tous ces spécialistes devront travailler en étroite collaboration compte-tenu du caractère multidisciplinaire que requiert l’évaluation et la prévention des risques biotechnologiques. La R.D.C. s’attelle actuellement à répertorier les spécialistes nationaux disponibles actuellement en vue d’arrêter un programme de formation éventuelle pour combler les lacunes qui pourront être constatées. 5. INFORMATION Au niveau national, il importe d’encourager la participation du public en facilitant l’accès aux informations en fonction desquelles les décisions sont prises, tout en respectant la confidentialité des

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données commerciales. De la sorte, les connaissances et conditions locales peuvent être prises en compte dans l’évaluation du risque. En outre, la R.D.C. n’a pas encore mis en place ou désigné les services responsables des échanges d’informations au niveau international. Dans ce cadre, la R.D.C. s’est dotée d’une Cellule Nationale de la Biodiversité qui compte, sur le financement du FEM, installer un réseau local Internet en vue d’échange des données et informations sur la biodiversité. Ces installations peuvent également être exploitées en ce qui a tait aux informations sur les risques biotechnologiques. 6. FINANCEMENT : - 7. ACCORDS INTERNATIONAUX :-

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CHAPITRE 17 : PROTECTION DES OCEANS ET DE TOUTES LES MERS – Y COMPRIS LES MERS FERMEES ET SEMI - FERMEES – ET DES ZONES COTIERES ET PROTECTION, UTILISATION RATIONNELLE ET MISE EN VALEUR DE LEURS RESSOURCES BIOLOGIQUES 1. PRISE DE DÉCISION 1.1. Entités gouvernementales disposant des connaissances sur les océans et la zone côtière - Ministère des Transports et Communications en ce qui concerne la protection et la gestion du

triangle maritime ainsi que de la zone côtière du Congo. - Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme par l’Institut Congolais pour la

Conservation de la Nature en ce qui concerne d’une part, la gestion du Parc Marin des Mangroves ainsi que des ressources biologiques qui s’y trouvent et d’autre part, la surveillance de l’espace marin contre toutes sortes de pollution et de nuisance par la Direction des Etablissements Humains et Protection de l’Environnement et par la Direction des Ressources en eau.

1.2. Législation et/ou Règlements 1.2.1. Législation concernant la gestion des océans, mers, lacs et cours d’eau

•• Décret du 6 mai 1952 relatif aux concessions et à l’administration des eaux des lacs et cours d’eau ;

•• Décret du 6 mai 1952 concernant les servitudes relatives aux eaux de lacs et des cours d’eau ainsi qu’à leur usage ;

•• Ordonnance du 1er juillet 1914 relative à la pollution et à la contamination des sources, lacs, cours d’eau et partie des cours d’eau ;

•• Ordonnance n° 52/443 du 21 décembre 1952 concernant les mesures propres à protéger les sources, les nappes aquifères souterraines, lacs et cours d’eau, en empêcher la pollution et la gaspillage de l’eau et à contrôler l’exercice des droits d’usage et des droits d’occupation concédées.

1.2.2. Législation concernant la protection et l’utilisation rationnelle des ressources biologiques de

la zone côtière

- Décret du 21 avril 1937 sur la chasse et la pêche ; - Ordonnance-loi n° 69/041 du 22 août 1969 relative à la Conservation de la Nature ; - Ordonnance-loi n° 82-002 du 28 mai 1982 portant réglementation de la Chasse ; - Loi n° 74/024 du 22 juillet 1974 relative à la création des secteurs sauvegardés.

1.3. Stratégies, Politique Plan

Le Pays dispose d’un Plan Directeur de Pêche adopté en 1987 et que rien de pareil n’est encore produit pour la protection des ressources en eau ni les océans. Comme axes stratégiques de la politique nationale, le Plan National d’Action Environnemental recommande aux entreprises privées de disposer d’un système de recyclage des déchets et/ou effluents industriels avant leurs rejets dans les cours d’eau, lacs ou océan et les encourage à créer ou à disposer des usines de traitement des déchets et/ou des stations d’épuration. 1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décisions

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Le gouvernement, par le biais du Ministère de l’Environnement a associé au cours d’un forum national organisé au courant du premier semestre 2001, le secteur privé et la société civile du pays dans l’élaboration d’une politique nationale pour l’utilisation durable des ressources halieutiques et hydriques. 2. SITUATION

A ce jour, la cause fondamentale de la pollution de notre zone côtière qui comprend également le triangle maritime congolais, réside dans l’exploitation pétrolière offshore. Ce qui porte un préjudice considérable tant sur la qualité que la quantité des ressources biologiques contenues dans la partie océanique.

En effet, le littoral congolais n’est pas suffisamment protégé et est à ce jour suffisamment dégradé

à cause des atteintes physiques infligées aux écosystèmes par diverses activités humaines (défrichement des mangroves et constructions côtières) et de la pollution des plages par les hydrocarbures déversés directement dans l’océan. Ces hydrocarbures proviennent des forages réalisés off-shore par les compagnies pétrolières étrangères et sur la terre ferme par une entreprise de raffinage installées le long de la côte et lors du nettoyage des soutes des pétroliers en haute mer. Lors des marrées hautes, les hydrocarbures ainsi déversés se retrouvent sur la côte congolaise. Toute la plage de Moanda est à ce jour souillée par ces déversements. La réserve des Mangroves est également atteinte par ce fléau.

Tous ces déversements et rejets ne sont pas soumis à aucun contrôle en l’absence des moyens et

est d’une réglementation appropriée et sont à la base de la disparition de 50 % des ressources biologiques de cette espace marine.

Une approche de gestion intégrée des zones côtières, assortie de l’élaboration d’une carte de

susceptibilité de la côte ainsi que celle des bassins versants avoisinant devrait être mise en œuvre sur l’initiative du gouvernement, par les différents partenaires installés sur la côte congolaise.

3. PROGRAMMES ET PROJETS

La R.D.C. participe au Projet Régional « Grand Ecosystème Marin du Golfe de Guinée » dont

l’objectif principal est d’harmoniser une méthodologie régionale pour la prévention de la pollution et pour la conservation de la biodiversité dans le Grand Ecosystème Marin du Golfe de Guinée. 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION En ces domaines la R.D.C. éprouve de sérieuses difficultés par l’insuffisance d’un personnel

technique qualifié d’une part, et le manque des moyens matériels adéquats permettant de répondre à la protection de la partie congolaise de l’Océan Atlantique ainsi qu’à celle de la zone côtière d’autre part.

5. INFORMATION

La protection des océans et des zones côtières ne peut se faire de manière individuelle par pays.

La coopération sous régionale ou régionale constitue une des stratégies pour ce faire. Le projet « Grand Ecosystème Marin du Golfe de Guinée » concerne 16 pays côtiers à savoir : Angola, R.D.C, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Cameroun, Bénin, Nigeria, Ghana, Togo, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Guinée, Guinée Bissau, Sao- Tomé. Un réseau d’information devra être établi entre tous ces pays pour la communication rapide des menaces devant peser sur cet espace.

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Le projet dans sa phase pilote, opère par la réalisation des études de base qui aboutiront à la définition des mécanismes appropriés pour l’exécution des actions sur le terrain.

6. TECHNOLOGIE : -

7. FINANCEMENT Le projet Golfe de Guinée est financé en grande partie par le Fonds pour l’Environnement

Mondial (FEM).

8. ACCORDS INTERNATIONAUX La R.D.C. est Partie Contractante aux Conventions sur les Zones humides et la Biodiversité.

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CHAPITRE 18 : PROTECTION DES RESSOURCES EN EAU DOUCE ET DE LEUR

QUALITE : APPLICATION D’APPROCHE INTEGREE DE LA MISE EN VALEUR, DE LA GESTION ET DE L’UTILISATION DES RESSOURCES

EN EAU

1. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entités Gouvernementales chargées de la gestion de l’eau En République Démocratique du Congo, les entités Gouvernementales qui s’occupent de la gestion de l’eau douce agissent à 3 niveaux :

a) Gestion normative des ressources en eau L’ordonnance n° 75/231 du 22 juillet 1975 fixant les attributions du Ministère de l’Environnement crée le cadre institutionnel de gestion des ressources naturelles dont les Ressources en Eau et les écosystèmes aquatiques. Il existe au sein dudit Ministère, une direction impliquée directement dans la gestion normative des ressources en eau appelée Direction des Ressources en Eau et une autre, celle du Programme National d’Assainissement qui est chargée quant à elle, du contrôle des conditions de potabilité de l’eau, de la prévention et de la lutte contre la pollution, et de l’assainissement du milieu physique.

b) Utilisation des ressources en eau Cinq Ministères sont concernés par l’utilisation des ressources en eau. Il s’agit : du Ministère du Plan et de la Reconstruction qui supervise les activités du Comité National d’Action de l’Eau et de l’Assainissement, « CNAEA » chargé de coordonner les activités des agences d’exécution, de planifier et de programmer les études de développement et de mobiliser les ressources nécessaires à la promotion du secteur eau et assainissement ; du Ministère de l’Energie utilisant l’eau dans le cadre de la production hydroélectrique et de la production, du traitement et de la commercialisation de l’eau ; du Ministère de la Santé s’occupant de l’hygiène de l’eau comme denrée pour la santé de la population ; du Ministère de l’Agriculture pour l’irrigation des cultures, le breuvage du bétail et l’hydraulique rurale ; du Ministère de Transport qui utilise l’eau comme voie de communication.

c) Organismes d’exécution Il existe des organismes publics et privés qui s’occupent de l’exploitation des ressources en eau pour diverses spéculations.. La REGIDESO est une entreprise publique qui s’occupe de la production, la distribution et la commercialisation de l’eau potable dans les villes et les centres assimilés. Le Service National de l’Hydraulique Rural « SNHR » alimente les populations vivant en milieu rural grâces aux petits ouvrages tels que le captage et l’aménagement de sources, les forages des puits avec installations de pompes manuelles, la construction des adductions gravitaires. Il assiste les communautés bénéficiaires dans l’entretien et la maintenance des ouvrages installés. En bref, la gestion de l’eau relève des services utilisateurs de cette denrée tels que la REGIDESO (Régie National de Distribution de l’eau), la SNEL ( Société Nationale d’Electricité), la R.V.F. (Régie des Voies Fluviales), la R.V.M. (Régie des Voies Maritimes). De tous ces utilisateurs, seuls la REGIDESO, le CNAEA (Comité National d’Action de l’Eau et de l’Assainissement) dépendant au Ministère du Plan, s’intéressent au traitement de l’eau pour la rendre consommable.

1.2. Législation et/ou Règlements

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Actuellement, l’eau est régie par quatre textes législatifs et réglementaires. Il s’agit principalement de l’ordonnance du 1er juillet 1914 relative à la pollution et la contamination des sources, lacs, cours d’eau et parties de cours d’eau ; deux décrets du 06 mai 1952, l’un sur les servitudes relatives aux eaux des lacs et des cours d’eau, ainsi qu’à leur usage, et l’autre sur les concessions et l’administration des eaux, des lacs et des cours d’eau et enfin l’ordonnance n° 52-443 du 21 décembre 1952 relative aux mesures propres à protéger les sources, les nappes aquifères souterraines, lacs et cours d’eau, à empêcher la pollution et le gaspillage de l’eau et à contrôler l’exercice des droits d’usage et des droits d’occupation concédés.

A cela, il faudrait également ajouter les textes juridiques suivants :

•• Ordonnance n° 41/48 du 12/12/53 relative aux établissements classés dits dangereux,

insalubres ou incommodes ; •• Ordonnance n° 66/460 du 25/08/66 portant création de la REGIDESO ; •• Ordonnance n° 80-023 du 14/02/81 modifiée et complétée par ordonnance n° 87-105 du

03/04/87 portant création du Comité National d’Action d’Assainissement de l’Eau « CNAEA » ;

•• Arrêté n° 0009/BCE/AGRIDRALE/83 du 19/09/83 portant création du SNHR ; •• Arrêté Départemental n° 0014/DPT.MIN/ER/86 du 20/09/86 portant interdiction d’utiliser

des Eaux naturelles autres que l’eau fournie par la REGIDESO.

En Bref, le projet de loi portant Code de l’eau donne les prérogatives au Ministère des l’Environnement de veiller à la protection de ressources en eau et de leur qualité.

Ce projet fixe les principes fondamentaux et les conditions générales visant à assurer

la gestion rationnelle et durables des ressources en eau au profit des générations présentes et futures et ensuite, pose le principe de la domanialité publique du patrimoine hydrique dans son ensemble.

1.3. Stratégie, Politique, Plan 1.3.1. Planification du secteur de l’eau douce La R.D.C. dispose depuis 1994 d’un Plan Directeur de développement du secteur de l’eau et de l’assainissement à l’horizon 2015, en quatre étapes au niveau de l’exécution, élaboré par le CNAEA. Les objectifs de ce plan est de de sservir, à terme 97 % et 80 % respectivement des populations urbaine et rurale en eau potable et de mettre en place des dispositifs d’assainissement adéquats pour 40 % et 80 % respectivement des populations urbaine et rurale en eau potable et de mettre en place des dispositifs d’assainissement adéquats pour 40 % et 80 % respectivement des populations vivant en milieux urbain et rural.

Les plans d’eau du Congo n’ont jusqu’à tout récemment pas fait l’objet d’une planification gouvernementale en vue de leur gestion. Ils ont surtout été pris en compte pour la contribution à la production halieutique de manière à réduire les énormes importations en produits de pêche.

En bref, la nouvelle politique définie par le Ministère de l’Environnement au courant

de l’année 2000 consiste à réhabiliter les sites et les écosystèmes aquatiques dégradés, de créer les institutions de formation des spécialistes en protection des ressources en eau et de redynamiser l’application des instruments juridiques et réglementaires pour la protection des ressources en eau. Cette politique sera consacrée par la promulgation de la Loi portant Code de l’eau, initiée grâce au financement du PNUD et sous l’exécution de la FAO.

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1.3.2. La stratégie du secteur eau La stratégie globale du secteur, eau et assainissement, pour la période 1995-2015, donne la priorité pour l’alimentation en eau potable, aux projets rentables et à l’optimisation des investissements déjà mise en place. 1.4. Implication de la population dans l’élaboration du Plan Directeur

Lors de l’élaboration du Plan Directeur du Secteur Eau et Assainissement, la population a

été impliquée à l’étape de collecte des données, notamment dans l’expression des besoins et la fourniture des informations jugées utiles. 2. SITUATION 2.1. Etat des ressources en eau en R.D.C.

D’une manière générale, la disponibilité en eau pour les besoins domestiques, industriels et ceux de l’agriculture devrait être satisfaisante en R.D.C., à cause de sa position géographique et du potentiel de ses ressources en eau. Mais on identifie de nombreux problèmes inhérents à leur mise en valeur. Ces problèmes sont liés essentiellement au captage, au traitement et à la distribution de l’eau ainsi que l’évacuation des eaux usées.

En effet, deux facteurs menacent les ressources en eau. Il s’agit de la croissance

démographique et de la croissance économique. L’augmentation de la production et l’accroissement de la consommation entraîne une augmentation des déchets produits dont une portion importante aboutit dans les cours d’eau.

Durant toute la dernière décennie, en République Démocratique du Congo aucune disposition n’a été prise pour protéger l’eau douce traversant l’espace urbaine. En effet, les rivières urbaines sont devenues des véritables poubelles publiques. La plupart des latrines des parcelles riveraines sont systématiquement orientées vers ces cours d’eau avec lesquelles elles communiquent directement ou indirectement à l’aide des canalisations.

Les cadavres d’animaux, les eaux usées, les déchets divers et les excrétas humains et animaux à l’état brut y sont déversés sans traitement préalable. On estime en moyenne à 18,1 % la proportion des ménages ne disposant pas des latrines en République Démocratique du Congo.

Les eaux de la plupart des rivières urba ines sont utilisées à l’état brut, à maints endroits de leur parcours, par la population pour divers usages domestiques, nettoyage de la vaisselle et des légumes, baignades, lessives, utilisation comme eau de boisson et pour la cuisine.

Les industries pétrolières, minières et métallurgiques ainsi que les industries

manufacturières déversent directement leurs effluents dans les eaux de rivière et de l’Océan Atlantique et cela sans traitement préalable.

De nombreuses maladies sévissent aujourd’hui à l’état pratiquement endémique dans différentes parties du pays et plus spécialement les maladies d’origine hydrique et de celles qui sont liées aux conditions d’assainissement. Ces types de maladie font rage à travers tout le pays. Parmi celles déclarées, nous citerons le choléra, la poliomyélite, la fièvre typhoïde, la dysenterie, la méningite, la pneumonie, le paludisme, la bilharziose, l’ascaridiose, l’amibiase, l’onchocercose ou la cécité de rivière. 2.2. Situation du secteur de l’eau potable desservie par la REGIDESO

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Depuis 1993, la situation dans le secteur de l’eau ne s’est pas améliorée. La courbe de la desserte connaît un fléchissement.

Le taux de desserte est passé de 72 % en 1993 à 67 % (10.259.000 personnes) en 2000 en

milieu urbain et de 24 % à 17 % (4.345.000 personnes) en milieu rural pour la même période. Cette situation est due à la vétusté et à l’obsolescence de l’outil de production et de

distribution de la REGIDESO ainsi qu’au manque de ressources financières pour la réhabilitation et l’installation des nouveaux ouvrages. En milieu rural, il y a eu la réduction et l’incapacité de la population pour assurer la maintenance des ouvrages installés.

2.3. Qualité des eaux congolaises

Il n’existe pas encore d’études de synthèse sur la qualité des eaux en R.D.C. Toutefois, la diversité des conditions climatiques et de la nature géologique des roches rencontrées devrait influencer essentiellement la qualité naturelle de l’eau. D’une manière générale, les caractéristiques chimiques des eaux brutes rencontrées au Congo-Kinshasa sont, sauf cas de pollution, tout à fait propice à la consommation. En effet, selon une étude sommaire menée en 1955, la plupart des eaux de surface présentent de fortes teneurs en matières organiques qui leur confèrent une coloration brunâtre, une très faible dureté, de faibles teneurs en chlorures, en nitrates, nitrites, ammoniac, fer et manganèse. Les minéralisations totales sont en général très faibles, inférieures à 100 mg/l. Dans la plupart des eaux des rivières, le pH est compris entre 5,5 et 7, mais peut subir des fluctuations importantes en fonction des crues et des saisons. Les quelques analyses effectuées récemment, confirment les propriétés générales énoncées, sauf au Nord et au Sud-Kivu où dans certains cas, les eaux sont plus alcalines et plus minéralisées, sans doute par contact avec les eaux thérmales. On décèle également la présence de matières en suspension (argile, limon et sable fin) dans les eaux rencontrées généralement dans le sud du pays. On note aussi le faible pH et la forte teneur en fer des eaux rencontrées dans le nord du pays et une forte minéralisation en magnésium et manganèse des eaux du lac Kivu. On relève aussi des teneurs assez élevées en fer dans les eaux rencontrées sur le plateau des Bateke quoique leur minéralisation soit assez réduite (résidu sec de l’ordre de 30 mg/l). Ces eaux sont agressives.

Les eaux du fleuve Congo sont particulièrement pauvres en éléments majeurs, sauf en silice. Les teneurs en éléments nutritifs et traces sont sembla bles à celles de l’Amazone. Mais cependant, le Fleuve Congo a une charge solide de 41 mg/l en moyenne et déverse ainsi dans l’Océan atlantique près de 51.000.000 de tonnes de sédiments par an. La charge solide est essentiellement constituée de kaolinite (26 ù), quartz (22 %), matières organiques (32 %), d’hydroxydes de fer (10 %) et d’une petite quantité d’autres minéraux argileux et de feldspath. Ces eaux sont néanmoins douces, agressives, chargées de matières oxydables, et dont les propriétés caractérisent leur constance à cause de la dilution des substances qui peuvent s’y incorporer. 3. PROGRAMMES ET PROJETS

La période concernée par notre rapport n’a pas connu des nouvelles réalisations

remarquables, à part quelques travaux de réhabilitation et de renforcement de capacités existantes. Ainsi, en milieu urbain on a dénombré 11 petits projets d’amélioration de la capacité de

production et réhabilitation des usines et des réseaux de distribution. Les projets de création de nouveaux centres, au nombre de cinq, ne sont pas arrivés à terme.

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Pour le SNHR, deux adductions pour 12.000 habitants et une dizaine des sources ont été

aménagés en milieu rural. En outre, en attendant la promulgation du projet de loi en élaboration, et pour une gestion

durable des ressources en eau, le Ministère de l’Environnement, grâce à l’intervention de certaines organisations internationales dont la Convention de RAMSAR sur les zones humides mène actuellement une étude sur la gestion intégrée des ressources en eau dans le bassin inférieur du fleuve Congo. Cette étude vise entre autres, la préservation de la qualité et de la quantité de « la ressource - eau » en étroite collaboration avec les populations riveraines. Outre cette étude, le Ministère poursuit son programme d’assainissement du milieu physique à travers certaines agglomérations urbaines de notre pays

Ce programme qui est réalisé grâce à certaines coopérations bilatérales dont celle de

l’Italie, consiste au curage mécanique et manuel de certaines rivières et cours d’eau, à l’enlèvement des déchets solides et liquides et à la sensibilisation de la population aux problèmes liés à l’assainissement du milieu et diverses maladies d’origine hydrique.

Dans la gestion des eaux transfrontières, grâce aux eaux des lacs Albert, Edouard et de la

rivière Semliki qui alimentent le fleuve Nil, la RDC fait partie de 10 pays du Bassin du Nil avec le Burundi, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, le Ruanda, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda qui ont signé le 22 février 1999 à Dar-El-Salam des accords pour la création d’une institution appelée Initiative du bassin du Nil. Celle-ci est chargée de développer les ressources en eau en vue d’éradiquer la pauvreté de leurs populations. Ce programme s’articule sur deux aspects :

a) La vision commune ayant sept actions, à savoir l’action environnementale transfrontalière, la commercialisation de l’énergie, l’utilisation efficiente de l’eau pour la planification et la gestion des ressources en eau, le renforcement des capacités, la formation appliquée, le développement socio-économique et le partage d’intérêt dont le consertium international pour la coopération dans le bassin du Nil tenu en juin 2001 à Genève. Un financement a été accordé pour un montant de 140.000.000 $US pour les dix pays concernés.

b) Le sous programme subsidiaire dont les actions sont en étude.

L’eau étant une ressource commune et partagée, le Ministère dans le cadre du Plan Global du Bassin du Nil est actuellement en programme avec les principales organisations sous -régionales, régionales et internationales (Banque Mondiale, PNUD, Agence Canadienne pour le Développement Internationale -ACDI, FAO)pour la gestion durable de ce Bassin (Projet Renforcement des Capacités dans le Bassin du Nil) et des eaux du Lac Tanganyika (Projet Biodiversité du Lac Tanganyika financé par le FEM). 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES Pendant cette période la REGIDESO a reçu du CICR des lots de pièces de rechange, des groupes motopompes pour améliorer, tant soit peu, ses services. Sur fonds propres, elle a acquis environs 20 micro-ordinateurs. Grâce à ses centres de formations, 90116 agents ont bénéficié de la formation permanente. En milieu rural, quelques actions de sensibilisation isolées ont été comptées. En outre, lors de la première phase du Projet « Ressources en eau du Bassin du Nil (1996 à 1999), un accent particulier a été placé sur les objectifs principaux de cette Phase du Projet à savoir la formation des experts nationaux dans le domaine de législation des ressources en eau et dans celui du système d’information géographique (SIG) d’une part et sur l’équipement des Points Focaux du Projet de tous les pays membres en matériel informatique et en matériel roulant d’autre part. Aussi, plusieurs ateliers régionaux ont pu être organisés par le Projet en vue du renforcement des capacités des experts des pays membres dont la République Démocratique du Congo.

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5. INFORMATION : Il n’existe pas de système de circulation de l’information en matière de gestion de l’eau douce. Ce rôle peut être mieux jouer par la Direction des Ressources en eau du Ministère de l’Environnement et du CNAEA (Plan et Reconstruction) moyennant un apport financier. Au niveau de l’initiative du bassin du Nil, il vient d’être créée en janvier 2002 un réseau de renforcement des capacités du bassin du Nil chargé de collecter, traiter et diffuser les informations du génie des cours d’eau pour l’ensemble du bassin du Nil. 6. TECHNOLOGIE Aucun intervenant du secteur n’a bénéficié de la technologie moderne depuis 1993. 7. FINANCEMENT Le financement dans le secteur de l’eau pour la période 1993-2001 a concerné :

- l’acquisition des produits chimiques et des pièces de rechange pour l’amélioration de l’état de

fonctionnement des installations existantes ; - un montant de 200.000 $U S alloué au SNHR par l’Unicef et le Gouvernement qui a permis la

réhabilitation des quelques puits, l’aménagement des sources et la construction de deux adductions.

- le Projet de coopération régionale FAO-GCP/INT/286/ITA. « Ressources en eau du Bassin du Nil » a bénéficié d’un budget global de l’ordre de US $ 5.000.000 au cours de la PHASE I. Ce budget a ainsi couvert l’ensemble des opérations programmées durant les 3 années de la Phase I du Projet soit de 1996 à 1999 et ce, en faveur de tous les pays couverts par ce Projet.

Au mois de juin 2001, le consortium international pour la coopération a obtenu pour la réalisation de la vision commune un montant de 140.000.000 $US pour les dix pays et la mise en œ uvre de ce projet est programmé pour avant la fin de l’année 2002. La participation active de la RDC à la réalisation de l’Initiative du Bassin du Nil en honorant notamment ses engagements, lui permettra de bénéficier de tous ses droits comme membre à part entière et participer effectivement à la gestion du Bassin du Nil.

8. ACCORDS BILATERAUX - Quelques accords ont été signés avec le CICR Genève et l’OXFAM-Québec dans le cadre de

l’assistance que ces partenaires apportent à l’alimentation en eau potable du milieu urbain ou périurbain à travers la REGIDESO ;

- Le 13 mai 1999 à Addis-à-Beba la RDC avait signé les engagements pour la création de l’Initiative du bassin du Nil.

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CHAPITRE 19 : GESTION ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES SUBSTANCES

CHIMIQUES TOXIQUES, Y COMPRIS LA PREVENTION DU TRAFIC INTERNATIONAL ILLICITE DES DECHETS DANGEREUX.

1. PRISE DE DECISIONS

1.1. Entités gouvernementales chargées du dossier

• Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme (Direction des Etablissements Humains et Protection de l’Environnement)

• Ministère de l’Agric ulture • Ministère de la Santé Publique • Ministère du Commerce Extérieur (Office Congolais de Contrôle)

1.2. Législation et/ou règlements

- Ordonnance n° 41/48 du 12 février 1953 relative aux établissements dangereux, insalubres ou incommodes qui est muette sur l’utilisation et la gestion des substances chimiques toxiques - Jusqu’à ce jour, la gestion des produits toxiques n’est pas régie par un texte juridique particulier. Seul le décret-loi sur l’environnement actuellement en voie de finalisation traité des questions des substances chimiques potentiellement toxiques et prévoit l’élaboration d’une liste desdites substances. Les conditions de leur utilisation seront fixés par voie réglementaire.

1.3. Stratégies, Politique, Plan

Le Plan national d’Action Environnemental n’a pas abordé spécifiquement ce chapitre. Cependant celui-ci constitue une préoccupation dans la mesure où le pays s’est déjà engagé à travers la signature des traités internationaux traitant les produits chimiques toxiques et des déchets dangereux mentionnés au point 8.

1.4. Participation des groupes principaux dans la prise de décision

La majorité des utilisateurs de produits chimiques toxiques ignorent les effets de ceux-ci sur la santé humaine et l’environnement. Ainsi donc, les ONG qui ont pris une part active lors de l’élaboration du Plan National d’Action Environnemental et du projet de loi sur l’environnement font un effort de sensibilisation de la population sur ce sujet.

2. SITUATION

Hormis quelques produits pharmaceutiques et quelques produits conditionnés, la plupart des produits chimiques consommés en RDC sont importés. Malheureusement au niveau des services chargés d’importation (Douanes, Banque Nationale, Office Congolais de Contrôle) tous les produits chimiques sont enregis trés sous l’étiquette de « Produits chimiques » sans une autre spécification technique. Ainsi donc, la RDC ne dispose pas d’informations appropriées sur ces produits toxiques importés. Cette situation favorise certainement la fraude sous le couvert des « produits chimiques » avec la complicité des agences susmentionnées.

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Pour une gestion écologiquement rationnelle et conformément aux Conventions de Rotterdam et de Bâle et au Protocole de Montréal, la RDC doit maîtriser le circuit de commercialisation des produits chimiques et être à même de suivre les effets secondaires liés à leur utilisation sur la santé et l’environnement, ce qui n’est pas le cas pour le moment. Cet état de lieu est donc inquiétant d’autant plus qu’il n’existe pas encore de législation dans ce domaine.

3. PROGRAMME ET PROJETS

- Elaboration du profil national des produits chimiques potentiellement toxiques - Elaboration d’une législation adéquate - Action pour la protection de la couche d’ozone

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION

Dans le cadre du Protocole de Montréal, il est prévu la formation des agents douaniers pour leur permettre d’identifier les produits chimiques et de maîtriser leur contrôle.

5. IFORMISATION

5.1. Elaboration du profil national des produits chimiques toxiques

Une requête introduite auprès de la Direction de « l’UNEP Chemical » en 2000 pour l’élaboration du profil national des produits potentiellement toxiques a été transformée en un projet d’étude de cas par manque de moyen suffisant du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Cette étude de cas porte essentiellement sur les polluants organiques persistants (POPs). Le montant prévu était de 7.000 $US. Jusqu’à ce jour, ce fonds n’a pas été rendu disponible.

La RDC a sollicité en son temps (1997) le financement de l’UNITAR pour l’élaboration de son profil des substances chimiques ; malheureusement jusqu’à ce jour notre pays n’a pu en bénéficier.

5.2. Elaboration de législation

Cette activité qui n’est pas encore financée est conditionnée par la mise en œ uvre du projet cité au premier point.

5.3. Action pour la protection de la couche d’ozone

La RDC a soumis son programme de pays au Secrétariat du Fonds Multilatéral du Protocole de Montréal qui l’a approuvé. Les projets y relatifs approuvés sont :

- l’appui au bureau national Ozone : 96.810 $US - la reconversion des deux industries de mousse : 340.620 $US

Le premier projet a été approuvé par le Comité Exécutif du Protocole lors de sa 32ème réunion et le second lors de sa 35ème réunion.

5.4. Pesticides périmés

La RDC est en pourparlers avec la GTZ (Allemagne) pour l’élimination du pesticide périmé (SUMITHION 360 T).

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5.5. Autres informations

6. TECHNOLOGIE : 7. FINANCEMENT Aucun financement n’est encore disponible. 8. ACCORD INTERNATIONAUX § La RDC a signé le 14 septembre 1998 la Convention de Rotterdam sur la procédure

préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international.

§ Depuis le 25 septembre 1994, la RDC est Partie Contractante à la Convention de Vienne

pour la protection de la Couche d’Ozone, au Protocole de Montréal sur les substances chimiques qui appauvrissent la couche d’ozone et aux Amendements de Londres et de Copenhague dudit Protocole.

§ La RDC a aussi adhéré aux Conventions de Bâle et de Bamako le 15 septembre 1994.

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CHAPITRE 20 à 22 : GESTION ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES DECHETS

DANGEREUX, DES DECHETS SOLIDES, DES DECHETS RADIOACTIFS, Y COMPRIS LA PREVENTION DU TRAFIC INTERNATIONAL ILLICITE DES DECHETS DANGEREUX

1. PRISE DES DÉCISIONS 1.1. Entités gouvernementales chargées du dossier : 1.1.1. Déchets dangereux et solides

a) Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme : Direction des Etablissements Humains et Protection de l’Environnement et Direction du Programme National d’Assainissement (PNA) .

b) Ministères du Plan et de la Reconstruction Nationale et de l’Energie : Le Comité National d’Action de l’Eau Potable et de l’Assainissement (CNAEA) est, en tenant compte de son mandat, les structure technique qui détermine la politique, les stratégies et les actions dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable, de l’assainissement de l’environnement (gestion des déchets solides, liquides évacuation des eaux, etc…).

1.1.2. Déchets radioactifs

Ministère de l’Education Nationale : Centre de Recherche d’Energie Nucléaire de Kinshasa (CRENK).

1.2. Législation et/ou Règlements 1.2.1. Déchets dangereux La R.D.C. ne dispose d’un cadre légal et réglementaire de gestion des déchets dangereux. Mais l’élaboration grâce au financement du PNUD/FAO depuis juillet 2000 du projet de loi cadre sur l’environnement permet d’envisager un certain optimisme quant à la réglementation prochaine de ce secteur d’activité au niveau national. 1.2.2. Déchets solides

Les différents textes juridiques définissant le cahier de charges du Programme National

d’Assainissement sont : - le Décret-loi n° 081 du 2 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative de la

République Démocratique du Congo ; - l’Ordonnance n° 74/235 du 28 juin 1959 relative à l’hygiène publique dans les agglomérations ; - les Ordonnances numéros 75-231 et 75-232 du 22 juillet 1975 fixant les attributions du Ministère

de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme et portant création du Comité Interministériel de l’Environnement ;

- l’Ordonnance n° 77-022 du 22 juillet 1977 portant transfert des Directions de Services au Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme ;

- la Décision n° E/03/21/80/S du 21 mars 1980 du Comité Central du MPR initiant un programme interdépartemental sous la responsabilité du Département de l’Environnement ;

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- l’Ordonnance-loi n° 82-006 du 5 février 1982 sur la décentralisation (Articles 191 et 192) ; - l’Ordonnance n° 82-027 du 19 mars 1982 fixant l’organisation et le cadre organique des

ministère (son annexe concerne le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme) ;

- l’Arrêté interministériel n° 013/DECNT/DSP/77 du 24 avril 1977 ; - l’Arrêté interministériel n° 015/DECNT/DSP/77 du 6 avril 1977 portant transfert des Services

d’Assainissement du Milieu de la Santé Publique à l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme.

- L’Arrêté n° 014/DECNT/CC/82 du 17 février 1981 portant organisation du Programme National d’Assainissement ;

- L’Arrêté interministériel n° 120/89 du 6 septembre 1989 relatif à la salubrité publique complétant l’ordonnance n° 74/45 du 26 juin 1959.

1.2.3. Déchets radioactifs : - 1.3. Stratégies, Politique, Plan : 1.3.1. Déchets dangereux La R.D.C. a pris une part active dans la préparation de la Convention de Bamako dont il est le signataire depuis janvier 1991 et a ratifié la Convention de Bâle au mois de septembre 1994. Elle n’a ménagé aucun effort pour traduire en acte au niveau national la volonté africaine de protéger l’environnement et la santé dans ce domaine précis des déchets dangereux. Pour respecter les normes environnementales en la matière au regard des deux conventions ci-haut citées, le Ministère a mis en place la Commission Nationale chargée de la Destruction des Déchets dangereux et Produits Avariés (CNDDPA). Cette Commission a pour tâche de : - Faire une évaluation régulière des quantités des déchets générés par le secteur de production ; - Procéder à la destruction des déchets dangereux et des produits avariés ; - Suivre les répercussions de la gestion des déchets dangereux sur la santé et l’environnement ; - Collecter et gérer toutes les informations pertinentes en vue de promouvoir la gestion

écologiquement rationnelle des déchets dangereux. 1.3.2. Déchets solides La grande Commission interministérielle sur l’assainissement a mis en place une stratégie qui consiste à intégrer toutes les actions qui concourent au rétablissement de la Salubrité Publique et de mettre en commun toutes les ressources humaines, matérielles et financières disponibles des services impliqués. Cependant, compte tenu de la modicité des moyens financiers et logistiques mis à la disposition du Programme National d’Assainissement, l’opération s’est limitée à Kinshasa. Actuellement en R.D.C, il n’existe pas de politique de gestion de déchets solides. 1.3.3. Déchets radiactifs : - 1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décision 1.4.1. Déchets dangereux : -

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1.4.2. Déchets solides : Les privés ainsi qu’un certain nombre des ONG sont effectivement impliqués dans la gestion des déchets. Ils interviennent à un certain égard dans la collecte et le transport des déchets solides . 1.4.3. Déchets radioactifs : - 2. SITUATION : 2.1. Déchets dangereux Il y a un réel problème de gestion des déchets solides en général et des déchets dangereux en particulier. Il faut organiser la collecte, le stockage, le transport et l’élimination de déchets en général. Un des problèmes auquel le pays doit faire face dans le cadre des déchets est celui de la gestion des déchets industriels, hospitaliers et ménagers. Les déchets hospitaliers sont soit incinérés, soit mis à la décharge avec les déchets ménagers. En ce qui concerne les déchets industriels, le pays n’a pas encore un système permanent pour faire des inventaires des flux des déchets, les quantifier et les caractériser sur une base régulière. Aucun inventaire national des déchets dangereux n’a encore jamais été réalisé au niveau du pays par manque des moyens. 2.2. Déchets solides 2.2.1. Situation générale La gestion des déchets solides représentés par les ordures ménagères dans toutes les villes de la R.D.C. se fait de manière désarticulée et non intégrée. Concrètement sur le terrain, les immondices s’accumulent sur les marchés, aux abords des avenues et des cours d’eau, dans les hôpitaux et autres établissements publics. La ville de Kinshasa génère près de 5.000 tonnes de déchets par jour. Seules les activités d’enlèvement d’immondices des endroits stratégies/sensibles se réalisent tant bien que mal au prorata de la volonté du pouvoir municipal. Les immondices enlevées sont déversées sans contrôle soit dans les zones de cultures maraîchères, soit dans une érosion, soit dans un cours d’eau ou un caniveau public. Il s’agit là d’une décharge non contrôlée des ordures dont la décomposition accentue la prolifération des mouches, des cancrelats et des rongeurs, sans oublier les effets néfastes sur les écosystèmes et sur la santé de la population. 2.2.2. Collecte des déchets solides

Les monticules d’immondices constituent certes depuis déjà quelques années un sujet préoccupant pour l’Etat Congolais. A cet effet, plusieurs services d’enlèvement des ordures ménagères ont été créés à travers le pays sur initiative du gouvernement, sous forme de contrat avec différentes sociétés publiques et privées. Les activités collectives dans ce secteur sont extrêmement limitées. Les quelques initiatives rencontrées sont synthétisées dans le tableau ci-dessous et certains ont depuis lors cessé de fonctionner.

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Tableau 1 : Collecte des Déchets solides dans quelques grandes villes KINSHASA VILLE DESCRIPTION

Kinshasa

Kinshasa

La collecte sans reprise était assurée à titre expéri-mental par le PNA et dans certains quartiers par des sociétés privées (Transvoirie -Arome). Les sociétés privées procédaient par un abonnement pour un forfait mensuel de (Transcoirie -Juin 1991). La collecte avec reprise est l’affaires du PNA suivant des programmes à développer et à mettre au point. Le financement du service est entièrement assuré par le budget de l’état.

Katanga

Lubumbashi Likasi et Kolwezi

Le CRAM assurait une partie de la collecte avec reprise. Les quantités collectées restaient bien en déca des rejets globaux. L’activité a été assurée au départ pour le compte du CRAM par une entreprise privée, puis par l’Office des Routes. Actuellement, le CRAM envisage de s’équiper pour assurer elle -même cette fonction. Le financement du CRAM était assuré par les cotisations de ses adhérents (régions, entreprises publiques et privées…). Pour ses investissements, le CRAM bénéficiait de la rétrocession des intérêts dus par la Gécamines dans le cadre d’un financement du gouvernement italien. La collecte se faisait de manière très irrégulière par des entreprises privées sur instruction des municipalités. A Kolwezi, les opérations sont menées avec des camions appartenant à la Gécamines.

Province Orientale

Kisangani

Une initiative privée avait vu le jour à Kisangani, avec la société ERIM. Au stade expérimental cette entreprise envisageait l’acquisition de 20 camions bennes pour assurer le service sur toute la ville. Les camions bennes utilisés appartenaient à la procure catholique. Aucune étude relative au recouvrement des coûts n’est semble -t-il disponible.

Source : REGIDESO/CNAEA (1995) En dehors de ces trois exemples qui d’autres ne fonctionnent plus, depuis les pillages de 1991 et 1993, le traitement des ordures des ménagères est soit individuel (enfouissement dans la parcelle, rejet dans les caniveaux), ou relève de quelques initiatives des sociétés types telles que l’ ONATRA, le GECAMINES, le Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC), dans l’enceinte des cités de leurs travailleurs. Comme on peut le constater, le problème de l’élimination des déchets solides dans les agglomérations congolaises se pose avec beaucoup d’acuité et nécessite du reste des solutions urgentes. Malheureusement, les multiples difficultés rencontrées par les différents services sensés intervenir d’une

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façon ou d’une dans ce domaine, en l’occurrence le PNA (Programme National d’Assainissement), l’OVD (Office des Voiries et Drainage), le CNAEA (Comité National d’Action de l’Eau et de l’Assainissement), la confusion et le vide juridique qui existent et persistent jusqu’ici dans le fonctionnement de ces derniers ne permettent pas d’atteindre les résultats attendus de tous, alors que la production des ordures ménagères dans les villes congolais ne font que croître avec le temps. Tableau 2 : Modes d’évacuation des ordures suivants la proportion de

ménages par milieu de résidence (%)

MODE D’EVACUATION

ENSEMBLE DE

MENAGES

MILIEU URBAIN

MILIEU RURAL

Service Public Incinération Enfouissement Rejet à l’air Libre Cours d’eau Autres

1,9

14,4 28,2 66,3 2,8 8,2

7,1

10,9 27,6 51,0 10,4 12,6

0,1

15,6 28,4 71,6 0,2 6,7

Source : Ministère du Plan (1995) Les résultats présentés montrent à suffisance dans l’ensemble que le milieu immédiat où vivent les ménages zaïrois est malsain. En effet, près de 67 % de ménages jettent leurs déchets à l’air libre et 2,8 % dans les cours d’eau. 2.3. Déchets radioactifs Un Centre de Recherche Nucléaire avec un concentrateur, fonctionne à Kinshasa principalement pour les usages pacifiques (recherche en médecine en agriculture). Le problème des déchets toxiques et radioactifs quoique réel n’est pas bien connu. 3. PROGRAMME ET PROJETS 3.1. Déchets dangereux La R.D.C. a sollicité en 1998 l’appui de la République Fédérale d’Allemagne, en vue de procéder à l’élimination d’un lot de 360 tonnes de pesticide périmés SUMITHION (Fenitrothion 5 %) stockés dans les entrepôts de la Société CONGO CONTAINERS à Kinshasa En août 199, le Gouvernement Allemand, par le canal du Ministère Allemand de Coopération et du Développement (BMZ) donnera son consentement et confiera à la GTZ (Projet n° 95.3572.5-006.00) le soin de réaliser une étude de faisabilité ayant pour but d’élaborer, en concertation avec les parties prenantes, un nouveau projet visant la gestion rationnelle des produits en question. Des démarches sont encore en cours pour la réalisation effective dudit projet. 3.2. Déchets solides Le Programme National d’Assainissement a toujours été chargé de mettre en exécution la politique gouvernementale en matière d’assainissement du milieu (planification et coordination) au niveau central et des activités spécifiques au niveau des entités décentralisées. C’est à ce titre qu’il a coordonné tous les projets entrepris par le Gouvernement dans ce domaine depuis sa création, le 17 février 1981, notamment :

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- l’opération « Salubrité Publique de la Ville de Kinshasa », financée par le Gouvernement (1988-

1990) ; - le « Nettoyage de la Ville de Kinshasa », financé par l’UNICEF (1992-1993). - L’opération « Kin Propre », en partenariat avec l’Hôtel de Ville de Kinshasa (septembre 1997 – avril

1998) ; - L’ « Assainissement des Latrines de la Ville de Matadi », financé par le Gouvernement de Salut

Public et le Gouvernorat du Bas-Congo ; - L’ « Assainissement de la FIKIN » pour la tenue de la Foire de Libération, financé par le

Gouvernement de Salut Public (juillet – août 1998) ; - La « Prévention et Surveillance des Epidémies éventuelles » à la suite de la guerre de Kinshasa,

financé par l’Aide-Humanitaire Suisse et la Coopération Sanitaire Italienne (septembre 1998 – juin 1999) ;

- Le « Programme d’Urgence d’Assainissement de la Ville de Kinshasa » dénommé « Nourriture Contre Travail », financé par le Gouvernement Italien (septembre 1999 – juillet 2000).

Il faut donc bien noter que le Programme National d’Assainissement, après avoir démontré ses

insuffisances à Kinshasa et en attendant la mise en place de la nouvelle structure (Direction Générale), se déploie progressivement dans d’autres centres urbains du pays où l’état de l’environnement humain est déplorable. 3.3. Déchets radioactifs : - 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION 4.1. Déchets dangereux

Dans le cadre des activités de la Convention de Bâle, la RDC a pris part à un certain nombre de séminaires sur la gestion écologiquement rationnelle des déchets dangereux tenus respectivement à : - Ile Maurice : Séminaire Régional sur la gestion écologiquement rationnelle des déchets dangereux en

Afrique, 1 – 5 décembre 1997. - Afrique du Sud : Atelier sur la gestion des déchets et la prévention contre la pollution marine en

Afrique Australe et Orientale, Cap – Town, 1 – 4 avril 1998. - R.D. du Congo : Premier Colloque sur la problématique des déchets à Kinshasa, 12 – 15 août 1998. - Cameroun : Atelier régional de formation sur les Polycholorobiphenyls (PCB), Dioxines et Furanes

Yaounde 17 – 20 avril 2000. - Maroc : Première Conférence Continentale pour l’Afrique sur la gestion des déchets dangereux et leur

prévention, Rabat, – 12 janvier 2001. 4.2. Déchets solides Sur financement (500.000 $US) de l’UNICEF et pour lutter contre les épidémies éventuelles dues aux pillages de 1991 et 1993) une opération de nettoyage fut menée à Kinshasa par le PNA de 1992 à 1993. L’Education Sanitaire fut associée à cette action avec production des bandes dessinées (vecteur Ngungi), dépliants (Vive la propreté, A bas les maladies), des panneaux éducatifs (Oboyi ngungi – boya naino bosoto, Bopeto ezali bomoyi ya libota et Sala lokola ye) ainsi que des spots radio-télévisés. 4.3. Déchets radioactifs : - 5. INFORMATION

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Déchets solides - La Radio et Télévision Nationale Congolaise (RTNC) contient dans son Programme une émission

dominicale « KARIBU Environnement » qui informe régulièrement toutes les couches vives congolaises sur l’état actuel de notre environnement. De plus des pièces théâtrales en rapport avec l’assainissement sont régulièrement présentées à la télévision dans deux langues vernaculaires (Swahili et Lingala).

- Un Centre National d’information sur l’environnement a été mis en place au sein du Ministère. 6. TECHNOLOGIE Déchets solides - Un important équipement et des engins pour le ramassage et l’évacuation des déchets solides d’une

valeur de 700.000.000 de Yens ont été offerts en 1989 par le Japon au Gouvernement Congolais. Ceux-ci se trouvent dans un état délabré et la plupart d’entre eux ont été pillés en 1991 et 1993.

- L’UNICEF a appuyé également le gouvernement en 1985-1986 en matériels de laboratoire, des motos et une jeep TOYOTA.

7. FINANCEMENT 7.1. Déchets dangereux : - 7.2. Déchets solides - Cfr point 3.2. sur les déchets solides (ci-dessus).

Suite à la suspension de la coopération, aucun financement direct n’a été reçu au cours de cette dernière décennie par le Gouvernement Congolais. La plupart des financements ont été canalisés par le biais des organisations non gouvernementales.

7.3. Déchets radioactifs : - 8. ACCORDS INTERNATIONAUX 8.1. Déchets dangereux

La R.D.C. a ratifié les Conventions ci –après relatives à la gestion des déchets dangereux : - Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et leur

élimination : le 28 août et 15 septembre 1994 - Convention de Bamako : le 15 octobre 1994. 8.2. Déchets solides : - 8.3. Déchets radioactifs : -

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CHAPITRE 24 : FEMMES 1. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier :

Ministère des Affaires Sociales et Famille qui agit au travers de deux organes : • Le Secrétariat Général à la famille et • le Conseil National de la Femme

Le Secrétariat Général à la famille a pour mission de :

• mener des études approfondies sur la situation de la femme ; • rechercher les voies et moyens d’accroître la participation de la femme au processus

du développement national ; • coordonner toutes les activités en faveur de la femme ; • représenter la République Démocratique du Congo dans toutes les conférences et

rencontres internationales qui traitent des questions de la femme.

Pour renforcer son fonctionnement, le Ministère des Affaires Sociales et Famille a par arrêté ministériel créé le Conseil National de la Femme qui a ses structures au niveau national et au niveau provincial. Il est un organe consultatif qui a pour mission :

• de veiller à la mise en œuvre de la politique nationale en matière de la promotion de la femme ;

• de mobiliser toutes les forces vives féminines ; • de proposer des actions conformément aux recommandations internationales.

Il est composé des délégués des ministères techniques, des autres institutions

publiques, des organisations non gouvernementales et des associations confessionnelles et professionnelles.

Des points focaux chargés de la promotion de la femme ont été installés dans tous les

ministères et services de l’Etat, dans les entreprises publiques et privées ainsi que dans les institutions œuvrant dans divers domaines de la vie nationale. 1.2. Législation et/ ou Règlements

Sur le plan juridique, des progrès considérables ont été réalisés en vue d’assurer à la congolaise une protection maximale. Les actions prioritaires en vue de relever le niveau de participation de la femme congolaise dans tous les secteurs de la vie active du pays tel que préconisé par les Nations Unies, se sont inscrites particulièrement dans la formation et l’information continues de la femme ainsi que dans la révision des textes de lois qui consacrent la discrimination à son égard. 1.3. Stratégies, Politique, Plan

Trois stratégies ont été développées lors de la dernière décennie et ont permis d’atteindre facilement les objectifs poursuivis auprès de la femme :

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a) la sensibilisation des femmes et du public dans la dégradation et la pollution du milieu.

b) Le renforcement et la construction des infrastructures appropriées

c) Sensibilisation du public sur l’environnement : Organisation des séminaires et campagnes de sensibilisation sur divers thèmes relatifs à l’environnement, Production des dépliants et autres supports, Organisation des émissions radio/TV, Diffusion des spots éducatifs et messages.

1.4. Participation des groupes principaux à la prise de décision La participation de la femme congolaise aux prises de décisions, quel que soit le niveau d’implication de la femme, reste encore faible entre 2 % à 17 %. Ces taux sont loin de correspondre aux 30 % de proportion de représentation de la femme recommandée par la conférence de Beijing. Pour renforcer la capacité de la femme dans la prise des décisions concernant l’environnement, le Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme a mis sur pied en 1998, une cellule dénommée « Femme et Environnement ». Cette cellule est chargée d’assurer la participation de la femme dans la définition des politiques et stratégies de gestion de l’environnement, de former, informer et sensibiliser la communauté nationale sur l’urgence de conserver le patrimoine naturel du pays. La cellule a déjà réalisé, rentre 1998-1999, des projets de reboisement, de gestion de déchets ménagers et de protection de l’environnement sous le nom « Enfant et Amecu de l’arbres » et « Opération citerne à domicile » pour la gestion de l’eau potable. Le Service National de Vulgarisation agricole (SNV) travaille en réseau avec le centre national de documentation et d’information sur la famille (CENADIF) pour intégrer la femme dans le développement humain durable en vulgarisant les technologies appropriées diverses tel que les foyers DUB et l’agriculture biologique non polluante. 2. SITUATION La prise en charge de la situation de la femme s’était concrétisée par la création d’un Ministère de la condition féminine en 1983 mais qui a pris actuellement la dénomination de Ministère des Affaires Sociales et Famille. Celui-ci avait initié de nombreux projets en faveur de la promotion des femmes. Toutefois, malgré cet effort, plusieurs inégalités sont à souligner, notamment dans différents secteurs où la Congolaise est sous-représentée comme dans : l’Assemblée parlementaire (10 %), le gouvernement (13 %), la production minière (2 %) , la production industrielle (3 %), la production des services (3 %) ; bien que représentant 70 % de la main d’œ uvre dans l’économie nationale. En matière d’éducation, pour l’année 1995, le taux d’analphabétisme des femmes rurales a atteint 60 %. Le niveau de scolarisation de la fille est en général inférieur à celui du garçon surtout dans les écoles secondaires et supérieures. En 1995, les taux bruts d’inscription des filles étaient de

- cycle primaire : 71,2 % - cycle secondaire : 28,7 % - cycle universitaire : 4,4 %.

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Les femmes et filles fréquentent moins les œ uvres de formation professionnelle et les abandons sont provoqués par des grossesses imprévues. En matière sanitaire, il importe de relever la dégradation de la situation sanitaire dont on enregistre les indices ci-après :

- Le taux de mortalité maternelle est assez élevé autour de 870 pour 100.000 naissances par an.

- Le taux d’utilisation des méthodes contraceptives est resté faible autour de 8 % en 1998. - En 1999 on estime à 8 % le taux de prévalence du VIH/Sida chez les femmes enceintes.

L’étude réalisée par le Ministère des Affaires Sociales et Famille en 1999 avec l’appui de l’UNICEF a identifié les différentes formes de violences prévalentes contre la femme congolaise :

- propos injurieux (53%) - prostitution (40%) - coups et blessures (39%) - pratiques coutumières défavorables (27%) - avortement forcé (23%) - autorisation maritale (20%) - Harcèlement sexuel (16%) - Viol (14%) - Refus de payer le s avantages sociaux à la femme mariée salariée (80%)

Les causes de violences faites à la femme sont de trois types : Ø Des facteurs influençant les violences tels l’âge, l’état matrimonial, la faiblesse

d’instruction, la faiblesse du revenu et les coutumes défavorables à la femme. Ø Les stéréotypes défavorables à la femme. Ø L’existence d’une loi discriminatoire et de l’inefficacité de cette loi qui n’apporte pas de

solutions aux plaintes déposées auprès des cours et tribunaux. 3. PROGRAMMES ET PROJETS La Cellule « Femme et Environnement » a déjà réalisé, rentre 1998-1999, des projets de reboisement, de gestion de déchets ménagers et de protection de l’environnement sous le nom « Enfants et Amis de l’arbre » et « Opération citerne à domicile » pour la gestion de l’eau potable.

Le renforcement du pouvoir économique de la femme est assuré par des micro-crédits de 1000 $ à 3000 $ accordés aux associations des femmes pour des courtes durées de 1 mois à 6 mois par les ONG internationales et le gouvernement. 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES , FORMATION, EDUCATION ET

SENSIBILISATION 4.1. Renforcement des capacités, formation et sensibilisation Le PNUD, dans sa politique d’appui aux efforts de gouvernement dans le mise en œ uvre du programme national de la promotion de la femme congolaise, a défini son intervention en terme de « Renforcement des capacités institutionnelles du mécanisme national ». Les objectifs poursuivis sont :

• Accroître les capacités de coordination du Ministère des Affaires Sociales et Famille. • Mobiliser des ressources pour la mise en œ uvre du Programme national de la promotion de

la femme congolaise • Assurer l’intégration des questions de genre dans les programmes relevant des ministères

techniques.

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Le renforcement par l’information sur l’environnement est assuré par le Centre National de Documentation et d’information sur la famille (CENADIF), service spécialisé du Secrétariat Général à la Famille. En 1994, à l’occasion de la journée Mondiale de l’Environnement, le Ministère des Affaires Sociales et Famille en collaboration avec le Ministère de l’Environnement a sensibilisé la population sur le « Rôle de la famille dans la restauration de l’environnement pour un développement durable. En 1997, le Ministère des Affaires Sociales et Famille avait organisé un séminaire de formation sur »l’impact de l’Environnement dans les initiatives du développement » avec l’appui technique de l’Institut de gestion pour l’Afrique Centrale et Australe (IGAOA/ESAME).

En octobre 1999, le Ministre des Affaires Sociales et Famille a participé à la consultation de haut Niveau sur les femmes rurales et l’information compte tenu du rôle de la femme rural dans la biodiversité. 4.2. Renforcement des capacités aux négociations internationales En vue de renforcer les capacités des femmes a pouvoir bien négocier, la R.D.C. a financée leur participation, par le biais du trésor public et des institutions des Nations-Unies, aux assises internationales importantes portant sur les questions de la femme. Il s’agit de : Ø La conférence sur les femmes à Dakar (Sénégal) en 1994 ; Ø La conférence sur la population et le développement au Caire/Egypte en 1994 ; Ø Le Sommet Mondial sur le développement social à Copeshangue en 1995 ; Ø La conférence Mondiale sur la femme à Beijing en 1995 ; Ø La Conférence de la Commission Economique par l’Afrique (CEA) à Addis-Abeba en avril

1998 sur « les femmes africaines et le développement économique » ; Ø La Conférence des femmes africaines Ministres et Parlementaires à Port-Louis(Ile Maurice)

en juillet 1998. 5. INFORMATION : Un bimestriel « LIBOTA » d’information pour la promotion de la femme et famille est édité par le Centre National de Documentation et d’information pour la Famille du Secrétariat Général à la Famille fonctionnant au sein du Ministère des Affaires Sociales et Famille. Il s’agit d’un bulletin de vulgarisation en langue française qui parle de la contribution combien importante des enfants et des femmes congolaises dans les différents secteurs de la vie nationale. 6. TECHNOLOGIE :

Le Service National de Vulgarisation agricole (SNV) travaille en réseau avec le centre national de documentation et d’information sur la famille (CENADIF) pour intégrer la femme dans le développement humain durable en vulgarisant les technologies appropriées diverses tel que les foyers DUB et l’agriculture biologique non polluante. 7. FINANCEMENT

Un sous-programme « Femme et Environnement » a été mis en place par le ministère des Affaires Sociales et Famille afin d’assurer une participation active des femmes à la prise de décision dans l’assainissement du milieu et dans la protection de l’environnement. La RDC est à la recherche d’un financement pour couvrir les rubriques suivantes :

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Ø Femme, Culture et Mass media : 8..949.000 $ Ø Femme et Environnement : 17.413.400 $ Ø Femme, Agriculture et sécurité alimentaire : 24.250.800 $ Ø Petite et jeune fille : 7.785.000 $ Ø Banque de données : 1.200.000 $ Ø Renforcement de la capacité institutionnelle : 10.937.620 $.

8. ACCORDS INTERNATIONAUX

La République Démocratique du Congo a ratifié, par l’ordonnance-loi n° 85-040 du 6 octobre 1985, la convention sur l’élimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des femmes (CEDEF).

La R.D.C. a adhérée à la convention sur les droits politiques de la femme ouverte à la

signature et à la ratification par l’Assemblée Générale dans sa résolution 640 (VII) du 20 décembre La République Démocratique du Congo est membre de la Communauté de développement

des Etats de l’Afrique Australie (SADC) et vient de mettre en application la recommandation de la Conférence de Duban en Afrique du Sud en mars 1998 de collecter les donnes disponibles sur la prévention et l’éradication de la violence à l’égard des femmes et des enfants en R.D.C.

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CHAPITRE 25 : ENFANTS

1. PRISE DE DECISIONS 1.1 Entité gouvernementale

En République Démocratique du Congo c'est le Ministère des Affaires Sociales et Famille à travers le Secrétariat Général à la Famille qui coordonne les activités en faveur des enfants de 0 à 17 ans.

En 1992, le secrétaire général à la famille a créé en son sein la Direction de la Protection

de l'Enfant. En 1994, il a été créé le Conseil National de l'Enfance comme organe consultatif du

gouvernement sous la tutelle du Ministère des Affaires Sociales et Famille. Il a pour mission d'assurer le suivi des recommandations du Sommet Mondial sur les enfants et la mise en œuvre de la politique nationale en matière de protection de l'Enfance. Les Conseils Provinciaux de l'Enfance ont été installés dans quelques provinces. Les membres du Conseil des délégués des Ministères tels que l'Education nationale, la santé, la jeunesse et Sports, la Justice… et les ONG, les institutions nationales et internationales ayant dans leurs attributions la résolution des problèmes des enfants.

1.2 Législation et / ou Règlements: Dans ce domaine, il existe des montures sur la législation ou règlement soumises à la sanction de la hiérarchie. Jusqu'à ce jour rien ne nous est encore parvenu et nous nous continuons à attendre. 1.3 Stratégie, Politique et Plan Le Plan d'Action National pour le mouvement mondial en faveur des enfants sera bientôt disponible en RDC. Les actions proposées dans ce plan comprennent:

a) un plaidoyer pour amender certains textes nationaux en faveur de l'enfant et la ratification par le chef de l'Etat d'un certain nombre des textes internationaux;

b) un plaidoyer pour l'accès et le maintien des enfants à l'école, qui divise à accroître leur taux d'accès et leur maintien à l'enseignement fondamental;

c) l'organisation des forums des jeunes et d'un festival des jeunes sur le SIDA. Les différents forums ont pour but de promouvoir la participation des enfants, en vue d'élaborer une déclaration nationale à présenter à l'Assemblée Générale Extraordinaire des Nations Unies de Septembre 2001 et le festival des jeunes sur le SIDA est un cadre d'expression pour la participation des jeunes dans la lutte contre ce fléau.

d) Une campagne d'unification des familles en vue de sensibiliser les parents sur leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants afin de créer un climat harmonieux pour faciliter la réintégration de ces derniers dans la famille;

e) Une mobilisation de la communauté internationale autour de ce mouvement des jeunes et de rechercher un financement nécessaire pour la réalisation des activités programmées.

Ce mouvement des jeunes de la RDC est une force collective qui cherche à créer un

monde où est reconnu le droit de chaque enfant à la dignité, à la sécurité et à la pleine jouissance de son potentiel. Son objectif est de changer la manière dont les enfants sont considérés, leur place dans le monde et dans la vie des adultes. 1.4 La participation des groupes principaux pour la prise de décision

Page 131: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

Les enfants délégués des associations des enfants sont membres du Conseil National et

des Conseils provinciaux de l'enfance. 2. SITUATION Durant la dernière décennie, la situation des enfants de la RDC a été marquée par les éléments suivants: 2.1 Alphabétisation, éducation et formation professionnelle des enfants - Environ 39% d'enfants âgés de 6 à 11 ans en RDC ne fréquentent pas l'école; - Le taux brut de scolarisation est en régression de 72,3% en 1990 à 60,7% en 1997; - Le taux de déperdition scolaire est estimé à 75% à cause de la faiblesse de revenus de parents; - Les guerres en RDC de 1996 à ce jour, ont augmentés les groupes d'enfants vulnérables et

actuellement , on dénombre jusqu'à 20.000 enfants de rue dans la ville de Kinshasa; - La professionnalisation de tous les cycles d'enseignement s'est butée à d'énormes difficultés. 2.2 La santé et la nutrition des enfants congolais - En 1998, le taux de mortalité infantile se situait à 127%; - Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est estimé à 207%; - 30% d'enfants ont un poids inférieur aux normes fixées par la FAO/OMS; - 20% des enfants souffrent d'anémies nutritionnelles; - une prévalence élevée de la carence en vitamine A. environ 61% chez les enfants de 6 à 36

mois; - par tradition, la fille peut être mariée à l'âge ce qui l'expose à une maternité à haut risque; - la proportion des enfants d'un an qui ont reçu une série complète de vaccins en 1995 est la

suivante: • la tuberculose 46% • la diphtérie, coqueluche et tétanos 26% • la rougeole 39% • la poliomyélite 27% - la propagation de l'infection de VIH / SIDA chez les enfants est assez grande; - la guerre a augmenté le nombre de filles victimes de violences physiques et sexuelles; - la faiblesse des revenus de parents et l'insatisfaction des besoins élémentaires des enfants ont

augmenté la pratique de la prostitution des filles en RDC; - les résultats de l'enquête nationale indiquent que 15,3% des enfants vulnérables sont encadrés

par les églises et les ONGs; - la proportion des enfants dont les parents sont divorcés ou séparés est estimé à 13%; - En 2000, il y a eu signature du décret-loi n°066 portant démobilisation et réinsertion des

enfants soldats. 3. PROGRAMMES ET PROJETS

Le Plan d'Action National pour la survie, la protection et la promotion de l'enfant congolais a été élaboré par le Ministère du Plan en 19992 conjointement avec les ministère techniques concernés. - la mise en œ uvre sur le terrain a été gravement perturbée par la guerre Malgré ces entraves, quelques activités ont été réalisées:

Page 132: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

- dans le domaine de l'éducation, la distribution des manuels et fournitures scolaires aux écoles ciblées;

- dans le domaine de la Santé, la vaccination de 5 millions d'enfants de moins de 5 ans en 1999; - dans le domaine de la protection des enfants, la vulgarisation de la Convention de droits de

l'enfant et le renforcement de l'accès aux services sociaux de base aux enfants travailleurs et victimes du secteur minier;

- la grande réalisation c'est le renforcement du partenariat entre le Conseil National et les Conseils Provinciaux de l'enfance et les institutions nationales et internationales œ uvrant dans le secteur de l'enfance.

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION.

5. INFORMATION: cfr pt 5 chapitre 14: Femmes 6. TECHNOLOGIE: 7-8 . FINANCEMENT ET ACCORDS INTERNATIONAUX

La République Démocratique du Congo a adhéré à la Convention relative aux droits de l'enfant qu'elle a ratifiée par l'ordonnance-loi N° 90-048 du 28 Août 1990. La RDC a en outre, conclu un programme de coopération avec le Fonds des Nations - Unies pour l'Enfance ( UNICEF ) pour la période 2000 - 2002, le programme de coopération comprend les secteurs ci-après: • soins de santé primaires • éducation de base • protection des Enfants • plaidoyer et planification sociale

La contribution de l'UNICEF pour la mise en œ uvre de ce programme pour les trois ans est estimé à 65.530.000 $. La contrepartie du gouvernement est constituée par les rémunérations du personnel national participant aux activités de ce programme, à la mise à la disposition des locaux et à l'entretien, les assurances et le carburant des véhicules fournis par l'UNICEF .

********************

Page 133: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

CHAPITRE 26 : POPULATIONS AUTOCHTONES I. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entités gouvernementales chargées du dossier :

a) Ministère de l’Intérieur : • Secrétariat Général de l’intérieur et des affaires coutumières • Direction chargée de la Population • Direction d’Etudes

b) Ministère du Plan et de la Reconstruction

cfr pt 1.1.b. chapitre 5 : Dynamique démographique et durabilité.

1.2. Législation et/ou Règlement cfr pt 1.2. chapitre 5 : Dynamique démographique et durabilité. 1.3. Stratégie, Politique, Plan

1. Promotion et approfondissement de la cohésion nationale et sociale ; 2. Conception des normes et instruments uniformes de cette cohésion ; 3. Renforcement de l’intégration nationale d’au moins quatre cent unités diverses, mais

représentatives des populations autochtones ; 4. Décentralisées, au nombre global de 196 unités, à savoir : 11 provinces, 16 villes ; 145

territoires, 24 communes de la ville de Kinshasa, capitale de la RDC 5. Organisation et renforcement des cités, actuellement au nombre de 196, comme une

catégorie spéciale des entités administratives urbaines non décentralisées ; 6. Organisation et stabilisation de six autres catégories des entités administratives non

décentralisées, à savoir : le district au nombre de 25, les 57 communes autres que celles de la ville de Kinshasa , les 476 secteurs, les 261 chefferies, le quartier , les 5409 groupements et les villages.

7. Promotion de la prévention et de la gestion des catastrophes, y compris la création pour préparer et exécuter les mesures de protection, de sauvetage et de secours ainsi que l’application de ces mêmes mesures, asure notamment par les organismes de la protection civile ; les constructions et les installations réservées aux organisations locaux de protection et aux organismes de protection d’établissement ; l’entraide d’organisme voisins et d’entraide régionale et, les abris et installations pour la population.

1.4. Participation des groupes principaux dans la prise de décision 1° La mise en œ uvre des groupes principaux des populations autochtones dans la prise de

décision est exécutée par une personne d’autorité (moderne et traditionnelle) avec le concours des délégués des ONG ;

2° Le pays compte au moins 250 unités de populations autochtones diverses, disséminées sur un

territoire de 2.350.000 km 2 ; l’accent en matière de participation est mis sur le renforcement de la nation congolaise plutôt que sur les diversités ethniques. Cela pour qu’aucune ethnie congolaise ne peut se prévaloir d’appartenir à une majorité ou une minorité.

Page 134: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

3° Chaque unité de population autochtone se retrouve dans une entité ou une circonscription

administrative organisée et répertoriée sur le territoire, à savoir : le village, le groupement, le secteur, la chefferie, la cité, le territoire et le district pour les milieux ruraux, le quartier, la commune et la ville pour les milieux urbains.

L’idéal de la participation des groupes principaux dans la prise de décision a pour objet le renforcement de l’intégration nationale des populations, la libre circulation des personnes et de biens sur le territoire ainsi que la promotion du développement durable.

La République Démocratique du Congo est un Etat unitaire décentralisé. Ce qui revient à dire que dans la gestion des affaires du pays, le Gouvernement n’est pas le seul centre de décisions. Sont prises par le Gouvernement les décisions importantes qui engagent le pays tant sur le plan national qu’international, bien entendu, après délibération du Parlement. Au niveau des entités administratives décentralisées c’est-à-dire les provinces, les territoires, les villes et les communes de la Ville de Kinshasa, le mécanisme de prise de décisions est le même ; l’exécutif local décide sur les matières d’intérêt local après délibération des organes constitués des membres élus. Ce mode d’administrer le pays permet aux habitants d’avoir plus d’influence sur les décisions qui les concernent.

2. SITUATION La croissance économique que connaît le pays donne naissance à des centres extra-coutumiers qui se développent autour des sites des entreprises industrielles, agricoles ou de négoce. Les plus importants du point de vue de la démographie parmi ceux qui existent ont été érigés en villes. Les meilleures conditions de vie que l’on trouve dans ces centres provoquent l’exode rural. Au jour d’aujourd’hui, la population rurale est estimée à 70 % et celle des villes à 30 %. Alors qu’il y a quelques dizaines d’années passées, le rapport était de 80 % contre 20 %. Dans les centres urbains, les populations d’origines ethniques diverses cohabitent et vivent ensemble dans une parfaite harmonie. Le brassage ethnique qui s’y opère fait émerger une génération nouvelle de citoyens distincts des populations autochtones, car les enfants qui y naissent ne se définissent pas suivant les origines de leurs parents. Ils se réclament ressortissants des villes où ils sont nés. La population rurale par contre, elle est organisée sur la base de la coutume au sein des groupements ou des chefferies. A la tête de chaque groupe ethnique (groupe autochtone) se trouve un chef désigné par la coutume et devant qui tout le monde doit soumission, obéissance et allégeance. Dans ces milieux, les ressortissants d’autres groupes y sont certes admis et y vivent en harmonie avec ceux de la place cependant ils restent étrangers. 3. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS, FORMATION, ÉDUCATION ET

SENSIBILISATION : - 4. PROGRAMME ET PROJET Aussitôt après la guerre d’agression dont le pays est victime et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, le Gouvernement s’attellera à l’organisation du recensement général de la population. Le programme consistera :

• à l’élaboration des instruments juridiques, de la méthodologie du travail, du questionnaire à remplir et des manuels d’instructions à l’usage des agents recenseurs ;

• à l’évaluation du coût et de la durée du travail ;

Page 135: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

• à la sensibilisation de la population ; • au recrutement et à la formation des agents recenseurs ; • à la collecte et au dépouillement des résultats ; et enfin, • à la proclamation des résultats du recensement.

4. INFORMATION : -

6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT :- L’organisation d’un recensement général dans un pays est une grande activité qui exige des fonds importants. La Commission Nationale des Elections (C.N.E.) qui, en 1996, s’était penchée sur l’organisation du processus électoral auquel devraient être liées les opérations pré-électorales à savoir : l’identification des nationaux, le recensement de la population et l’établissement des listes électorales avait estimé le coût total à plus ou moins 380.000.000 $. Ce travail n’ayant pas été exécuté jusqu’à présent, les études faites en 1996 restent donc valables. L’ONU et l’Union Européenne qui avaient accepté de financer en partie le processus attendent seulement que le Gouvernement manifeste clairement son intention d’organiser des élections libres et démocratiques pour que l’assistance souhaitée dans ce domaine lui soit apportée. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX : -

***************

Page 136: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

CHAPITRE 27 : ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES 1. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier : En République Démocratique du Congo on dénombre trois plate-formes ci-après représentatives des O.N.G. :

• Le Conseil National des Organisations Non Gouvernementales de Développement (CNONGD) a été crée en 1990 sur l’initiative des ONG et du Ministère du Plan et de la Reconstruction et avec l’appui de l’OXFAM et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), faisant suite à une mission de la Banque Mondiale.

• La Fédération des ONG laïques à vocation économique du Congo (FOLECO), elle a été lancée à partir de Kinshasa avec l’appui de la Fondation Fredrich Nauwman.

• La Confédération Nationale des ONG du Congo (CONOGO), quant à elle, est récente. Elle a été créée en 1995, à l’initiative de l’Union des Consommateurs du Congo.

1.2. Législation et/ ou Règlements A ce jour, il n’existe pas de loi sur les ONG de développement. En attendant l’agrément des projets de loi par le gouvernement, ces structures sont régies par le Décret-loi du 24 mars 1956 sur les coopératives indigènes, le Décret-loi du 18 septembre 1965 relatif aux associations sans but lucratif et le décret de 19 juillet 1926 sur les Etablissements d’utilité publique dus à l’initiative privée, càd les Fondations. Les ONG luttent pour une actualisation de ces textes qui tiendrait compte de la situation qui prévaut sur le terrain et du contexte politique actuel, caractérisé par l’ouverture à la démocratie. 1.3. Stratégie, Politique, Plan

Trois types de stratégies ont été retenus pour chaque domaine d’intervention : la formation (A), l’intervention directe (B) et l’appui logistique (C). L’intervention directe prédomine par rapport aux autres stratégies. 1.4. Participation des groupes principaux dans la prise de décision

Au niveau des Organisations Non Gouvernementales, les décisions se prennent à plusieurs échelons et en impliquant la base et les principaux groupes cibles :

• Au niveau national, le Conseil National des Organisations Non Gouvernementales (CNONGD) tient son Assemblée Générale une fois chaque deux ans avec 66 membres effectifs, à raison de 6 délégués par Province.

• Au Niveau des Provinces, les Conseils Régionaux des Organisations Non Gouvernementales (CRONGD) organisent leurs Assemblées générales une fois l'an.

• Au niveau local ou de la base, chaque ONG tient son Assemblée Générale au moins une fois l'an.

2. SITUATION.

De 1992 à ce jour, la situation de l'environnement n'a pas connu l'amélioration escomptée. Au contraire, la dégradation est inquiétante. Les Organisations Non Gouvernementales

Page 137: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

s'investissent dans le secteur de l'environnement et se trouvent confronter aux problèmes multiples dont :

- Les déchets solides (ménages, fosses sceptiques, boues d'égouts…) abondent dans les parcelles, les rues et les places publiques formant parfois des montagnes et menaçant la santé de la population urbaine ; les services de voiries urbaines et d'hygiène publique n'étant plus efficaces.

- Les érosions et les éboulements de terre provoquent des catastrophes humanitaires, spécialement dans la capitale Kinshasa ; et cela, à cause de la surpopulation, de la pauvreté et de l'absence d’un système efficace de l'urbanisation,

- Le déboisement massif de la forêt naturelle par les cultures itinérantes sur brûlis, l'exploitation de bois par les sociétés forestières, l'utilisation des bois dans les industries comme source d'énergie, la consommation des bois dans les ménages.

- Le déboisement quasi total des forêts artificielles au Nord-Est du pays (Monts Rona, Zeu, Nzii, Awee…) par les armées étrangères de 1998 à 2000.

- La destruction des parcs et des écosystèmes du Nord et Sud Kivu par les réfugiés rwandais de 1994 et les pays agresseurs de 1998 à 2000.

3. PROGRAMMES ET PROJETS. Quelques programmes et projets des ONG en matière de la gestion de l'environnement concernent :

� Le recyclage des déchets ménagers dans l'agriculture urbaine. � Le réemploi des déchets solides (boîtes de conserves) par les enfants de la rue pour la

fabrication des jouets, lampes tempêtes et autres objets utiles, sous l'encadrement et l'encouragement des ONG.

� La vulgarisation des foyers améliorés (Technologie Appropriée) utilisant des déchets des scieries ou consommant moins de braises.

� La vulgarisation de l'agroforesterie pour réduire l'itinérance des cultures. � Le reboisement essentiellement dans les régions de savane et en ville par les arbres

fruitiers. � La promotion de "gender" dans le mouvement ONG congolais. Le CNONGD a mis en

place le Comité National Femme et développement (CONAFED) et les Réseaux « Femme et développement » (REFED) dans chaque province. Cette politique renforce les Organisations Non Gouvernementales Féminines, l'implication de la femme à tous les échelons de prise de décisions, au développement durable et à la gestion des écosystèmes.

� L'alphabétisation et la formation professionnelle des femmes et de jeunes filles à des grossesses précoces.

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION.

Le Conseil National des Organisations Non Gouvernementales gère un programme d'actions dont l'objectif global est le renforcement des capacités des ONG et des Organisations de la base pour mieux accompagner les populations dans leurs efforts de développement durable. Ce renforcement se réalise par les sessions de formation, les ateliers de réflexion, la sensibilisation. Au niveau des ONG, il y a également des projets de renforcement des capacités des populations bénéficiaires pour leur prise en charge, la gestion de leurs projets dans les secteurs divers dont la gestion de leur environnement. 5. INFORMATION.

Pour la sensibilisation et l'implication des groupes de base sur les problèmes de développement et la gestion de leurs espaces vitaux, les Organisations Non Gouvernementales utilisent de différents outils de transmission d'information dont :

• Les revues, les bulletins et les feuillets d'information ;

Page 138: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

• Les radios et les télévisions.

Cependant, les outils précités ne sont souvent pas disponibles pour les ONG qui n'ont pas de Radios et des Télévisions propres à elles. Le projet de la Radio Rurale du CNONGD mise en place depuis 1994 n'a pas encore trouvé un appui financier.

Enfin, le répertoire intitulé « les ONG du Zaïre en 1996 » est la meilleure banque des

données dont dispose actuellement la R.D.C. car il donne des informations détaillées sur 1.322 ONG travaillant dans les secteurs économiques et de développement. 6. TECHNOLOGIE

La technologie traditionnelle est souvent cause de la dégradation de l'environnement. Pendant les dix ans d'existence du CNONGD comme plate-forme nationale, les Organisations Non Gouvernementales essaient plusieurs sortes de technologies appropriées pour alléger les travaux spécialement des femmes et protéger l'environnement. Nous citons à titre illustratif :

� Les foyers améliorés � Les concasseurs des noix de palme � Les technologies de transformation des produits alimentaires.

7. FINANCEMENT

Les programmes et projets des ONG sont financés par : � Les cotisations des membres et la participation des bénéficiaires � Les subventions des Organismes du Nord dont ROTARY CLUB, CORDAID, EZE,

NOVIB, SOS FAIM, CHRISTIAN AID… 8. ACCORDS INTERNATIONAUX : -

******************

Page 139: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

CHAPITRE 28 : COLLECTIVITES LOCALES

1. PRISE DE DECISION

1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier

Ministère de l’Intérieur : • Secrétariat Général • Direction des Affaires Administratives et Juridiques • Direction des Entités Administratives décentralisées • Bureau d’Etudes du Secrétariat Général.

1.2. Législation et règlement Voir texte op.cit. Chapitre 5 : DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE ET DURABILITE 1.3. Stratégies, politiques, plans Le territoire de la République Démocratique du Congo comprend quatre catégories des collectivités locales ou entités administratives décentralisées et six autres catégories des circonscriptions administratives territoriales. Outre, la Ville de Kinshasa (10.725 km2), capitale du pays, le même territoire est divisé en 10 provinces, toutes entités administratives décentralisées, à savoir :

1. BANDUNDU (295.058 km2) 6. KATANGA (489.630 km2) 2. BAS-CONGO (53.214 km2 ) 7. MANIEMA (132.776 km2) 3. EQUATEUR (401.342 km2) 8. NORD-KIVU (60.469 km2) 4. KASAI OCCIDENTAL (153.240 km2) 9. ORIENTALE (502.242 km2) 5. KASAI-ORIENTAL (170.642 km2) 10. SUD-KIVU ( 85.320 km2)

L’ensemble des provinces est divisée en 25 districts (circonscriptions administratives)

et 16 villes (collectivités locales). La Ville de Kinshasa est divisée en 24 communes (circonscriptions administratives). L’ensemble des 25 districts est subdivisé en 145 territoires (collectivités locales), soit une moyenne de 5 territoires par district.

Les 16 autres villes que la Ville de Kinshasa sont susdivisées en 57 Communes

(circonscriptions administratives). Les territoires sont subdivisés en cités (185), secteurs (476) et chefferies (261). Les secteurs et chefferies sont subdivisés en groupements (5.434).

1. 4. Participation des groupes principaux dans la prise de décision

- La province a pour autorité politique et administrative, le Gouverneur de Province nommé par le Président de la République, parmi les originaires de la province.

- Le Commissaire de District et son adjoint, le maire de la Ville et son adjoint, l’Administrateur du territoire et son adjoint, le Chef de cité et son adjoint, sont nommés par le Président de la République, parmi les fonctionnaires originaires de la province concernée, cela sur base d’une représentativité équilibrée.

- Le Chef de chefferie et le chef de groupement sont choisis et investis suivant les coutumes locales, mais reconnus et établis par des actes réglementaires du Ministre des Affaires intérieures et de ses délégués.

- Le Chef de secteur est nommé par le Ministre de l’Intérieur, parmi les originaires du secteur concerné.

Page 140: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

- Pour renforcer et approfondir la cohésion sociale et nationale, le Gouvernement a maintenu et aménagé sur le territoire, tels que mentionnés ci-dessous, des relais locaux à l’action des organes administratifs centraux sur le fondement d’un minimum d’homogénéité de l’action administrative exercée sur l’ensemble du territoire ainsi que la reconnaissance d’aspiration propre à certaines parties de ce même territoire.

C’est pourquoi la gestion administrative territoriale associe les administrés à la prise des décisions qui les touchent le plus immédiatement. Cela en faisant appel, sans exclusive, à tout ensemble de personnes ou d’individus :

1° qu’il soit issu ou non du sol même où il habite ou qu’il soit sensé ou non, n’y être venu par immigration (càd populations autochtones) ;

2° qu’il soit né ou non dans le pays ou qu’il appartienne ou non à un groupe ethnique, racial ou naturel du pays (càd populations indigènes).

2. SITUATION 2.1. Pour administrer facilement la population, le Gouvernement a procédé à la division du pays

en provinces, celles-ci sont subdivisées à leur tour en districts, territoires, secteurs ou chefferies et en groupements. Les agglomérations à forte concentration démographique sont érigées en villes qui, à leur tour, sont subdivisées en communes, quartiers et rues ; les entités territoriales décentralisées sont pourvues de la personnalité juridique. D’autres sont des simples circonscriptions territoriales déconcentrées.

2.2. La croissance économique que connaît le pays donne naissance à des centres extra-

coutumiers qui se dé veloppent autour des sites des entreprises industrielles, agricoles ou de négoce. Les plus importants du point de vue de la démographie parmi ceux qui existent ont été érigés soit en villes soit en cités. Les meilleures conditions de vie que l’on trouve dans ces centres provoquent l’exode rural. Au jour d’aujourd’hui, la population rurale est estimée à 70 % et celle des villes à 30 %. Alors qu’il y a quelques dizaines d’années, le rapport était de 80 % contre 20 %.

2.3. Dans les centres urbains, les populations d’origines ethniques diverses cohabitent et vivent

ensemble dans une parfaite harmonie. Le brassage ethnique qui s’y opère fait émerger une génération nouvelle de citoyens car les enfants qui y naissent ne se définissent pas suivant les origines de leurs parents. Ils se réclament ressortissants des villes où ils sont nés.

2.4. La population rurale par contre elle, est organisée sur la base de la coutume au sein des

groupements ou des chefferies. A la tête de chaque groupe ethnique se trouve un chef désigné par la coutume et devant qui tout le monde doit soumission, obéissance et allégeance. Dans ces milieux, les ressortissants d’autres groupes y sont certes admis et y vivent en harmonie avec ceux de la place cependant ils restent étrangers.

2.5. A la tête de cha que entité décentralisée se trouvent deux organes : l’organe exécutif

(Gouverneur, Maire, Bourgmestre, Administrateur de territoire) et le Conseil consultatif composé des membres des forces vives du pays. Les entités territoriales déconcentrées sont administrées par des fonctionnaires de carrière des services publics de l’Etat.

2.6. Dans une entité administrative décentralisée, notamment dans les matières qui relèvent de

sa compétence, l’exécutif local consulte au préalable le Conseil Consultatif qui donne son avis avant de prendre toute réglementation ; tandis que pour celles qui exigent une autorisation préalable, l’exécutif local se réfère à l’autorité de tutelle (Ministère de l’Intérieur) avant de prendre la décision qui s’impose.

Page 141: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

2.7. Les fonctionnaires dirigeants des entités administratives déconcentrées exécutent les lois et règlements de l’autorité supérieure et assurent le relais entre les populations locales et les autorités supérieures.

2.8. L’occupation d’une partie du territoire par trois armées étrangères ainsi que les divers effets

néfastes de cette occupation (pillages économiques, massacres d’hommes, destruction de l’environnement) ont pour conséquences la faillite économique et sociale du pays. (Destruction du trois quart des infrastructures locales se trouvant dans la partie occupée du pays). Tous les projets de développement en milieu réel, surtout dans la partie occupée, sont à arrêt. D’où l’impérieuse nécessité d’une solidarité internationale pour oeuvrer au retrait des forces étrangères ainsi qu’à la reconstruction nationale.

3. PROGRAMMES ET PROJETS Depuis longtemps, les décideurs politiques se sont rendus compte que de nombreux territoires et provinces du pays ont des vastes étendues de terres, qui, pour être administrés facilement, doivent être découpés en des entités plus petites. Le programme de découpage territorial mis en route en 1983 et qui a d’abord concerné la province du Kivu, va se poursuivre. 3. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBLISATION Durant la période située entre 1980 et 1998, le Ministère de l’Intérieur avait entrepris un programme périodique de recyclage des administrateurs de territoire et leurs collaborateurs. Le but poursuivi était de leur faire bénéficier les nouvelles connaissances scientifiques que les récentes découvertes viennent de mettre à jour dans le domaine de l’administration des populations. En plus de la formation théorique qui était dispensée aux bénéficiaires de ce programme, et, en vue de leur permettre d’améliorer leur rendement, le même Ministère a mis à leur disposition l’équipement et les fournitures de bureau nécessaires qui, jusque là, faisaient défaut dans leurs services. Ce programme qui a été interrompu brusquement en 1992 sera relancé d’ici bientôt. 5. INFORMATION

Les données sur le tableau synoptique donne l’information exacte sur le nombre des circonscriptions et entités administratives de la République Démocratique du Congo.

N° PROVINCES DISTRICTS VILLES TERRIT. COMMU-

NES

CHEFFE-

RIES

SEC-

TEURS

CITES P.E.A. GRTS

01.

02.

03.

04.

05.

06.

07.

08.

09.

Bandundu

Bas-congo

Equateur

Kasai-Occ.

Kasai-or.

Katanga

Kinshasa

Maniema

Nord-Kivu

4

3

5

2

3

4

-

-

-

2

2

3

1

1

3

-

1

1

18

10

24

10

16

22

-

7

6

7

6

7

5

5

13

24

3

2

10

-

2

3

8

58

-

13

10

84

55

85

50

76

34

-

21

7

29

17

24

11

17

28

-

8

11

68

26

86

48

64

100

-

22

71

767

385

811

466

728

503

-

317

97

Page 142: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

10.

11.

Orientale

Sud-Kivu

4

-

1

1

24

8

6

3

139

18

59

5

33

14

91

60

1.175

185

TOTAL R.D.C. 25 16 145 81 261 476 191 637 5.434

6. TECHNOLOGIE : -

7. FINANCEMENT : -

8. ACCORDS INTERNATIONAUX : -

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CHAPITRE 29 : TRAVAILLEURS ET SYNDICATS

1. PRISE DE DECISION

1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier

En République Démocratique du Congo, l’entité chargée de prendre des décisions sur les travailleurs et les syndicats est le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale. 1.2 Législations et/ou Règlements

La législation et la réglementation du Travail en vigueur en RDC sont contenus dans le Code du Travail promulgué par l’ordonnance-loi n° 67/310 du 9 août 1967 et ses mesures d’application. Ce code est vieux de plus de 30 ans et le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale compte l’actualiser en collaboration avec les partenaires sociaux à savoir, les employeurs et les travailleurs lors d’une session du Conseil National du Travail.

1.3. Stratégie, Politique, Plan Le Ministère du Travail a comme stratégie de définir la politique nationale de l’emploi et du salaire et d’équiper le bureau de placement (chômeurs) en ressources requises pour être plus opérationnel.

1.4. Participation des groupes principaux à la prise de décision

Le Ministère du Travail et Prévoyance sociale vient de redynamiser au cours de l’année 1999, les groupes des partenaires sociaux de concertation (Ministère, syndicats des travailleurs et employeurs) avec l’appui du Bureau International du travail de Kinshasa. 2. SITUATION Depuis 1992, la situation des travailleurs sur les plans des conditions de travail et de salaire n’a pas connue beaucoup de progrès. Pendant cette période, un grand nombre d’entre eux a été mis en congé technique à la suite des pillages du tissu économique de 1991 et 1993. En outre, les guerres d’occupation ont eu un impact négatif sur la plupart des industries installées à Kinshasa car celles-ci se sont trouvées dans l’incapacité d’être approvisionnées en matières premières provenant des provinces occupées. Le salaire minimum interprofessionnel garanti ( S.M.I.G) était à 1.200 Zaïres par jour. A ce jour, le salaire du huissier de la Fonction Publique est de 931 FC par mois(3$ us), tandis que celui du manœuvre ordinaire dans les entreprises privées et para-étatiques varie entre 2.000 à 3.000 FC (10 $us). Le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale compte convoquer dans les prochains jours la 29ème session du Conseil National du Travail afin d’examiner la question du salaire et fixer le SMIG, et aussi, voir la possibilité d’actualiser le projet révisé du code du travail en tenant compte des dispositions contenues dans les différentes conventions internationales du travail de l’OIT que le pays vient de ratifier.

Le programmes d’organisation des mutuelles sont également prévus en ce qui concerne surtout le volet relatif aux soins médicaux des travailleurs de la Fonction Publique. 3. PROGRAMMES ET PROJETS

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Pour ce qui est des programmes et projets ; le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale a inscrit dans son programme quelques activités pour améliorer la situation des travailleurs. Il s’agit notamment de :

1. Réviser et vulgariser le code du travail dans le cadre d’une commission tripartite. 2. Mener une étude sur l’emploi dans le secteur informel. 3 Faire appliquer la législation et la réglementation en matière des conflits du travail. 4 Majorer la prestation sociale et uniformiser les régimes de la sécurité sociale. 5. Lutter contre le VIH/SIDA en milieu du travail 6. Former et recycler le personnel de l’administration particulièrement de l’Inspection du Travail. 7. Etablir l’état de lieux en matière d’hygiène et sécurité au travail. 8. Constituer une banque des données désagrégées par sexe sur les demandes et offres d’emplois.

Quelques projets existent et le financement n’est pas encore disponible. Il s’agit de :

•• Projet sur le Renforcement du Dialogue Social. •• Organisation d’un atelier sur la situation de l’emploi en République Démocratique du Congo. •• Création de l’observatoire de l’emploi et de la formation « O.E.F. ». •• Séminaire de formation sur les normes internationales travail.

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION

Le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale attache une importance particulière au programme de renforcement des capacités de chacun des partenaires sociaux dans les relations tripartites au sein du Conseil National du Travail et des différentes commissions ponctuelles pour l’examen d’une question relative aux conditions générales du Travail.

C’est ainsi par exemple, qu’une commission a été instituée pour examiner le projet relatif à la réhabilitation des tribunaux de travail qui n’ont pas fonctionné pendant plusieurs années comme juridictions spécifiques. Il existe des mécanismes de collaboration bipartites destinés à s’occuper de ces questions. Ce sont souvent des réunions semestrielles et annuelles et des commissions paritaires et 278 (voir article 257) du Code du Travail au sein desquelles se font les négociations collectives. Il y a aussi en son sein une Direction de la Formation Professionnel qui élabore des programmes de formation destinés au recyclage des travailleurs, des fonctionnaires, des syndicats etc. L’institut National des Préparations Professionnelles, création du Ministère a pour mission de donner une formation adéquate et adaptée aux réalités sur le terrain. Lors du pillage de 1991 et 1993, l’Institut a perdu un grand nombre de son matériel et il y a lieu dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale a songé au renouvellement et au renforcement de son équipement. Le Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale dispose de 4 ordinateurs qui n’arrivent pas à couvrir tous les services dont les besoins restent énormes. Il a besoin d’un équipement technologique moderne (ordinateur, fax, (e-mail, internet). 5. INFORMATION

Il existe au Ministère une revue appelée « Revue Congolaise du Travail », elle a pour but de donner l’information aux partenaires sociaux sur les événements importants du monde du travail

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6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT Le prise en charge des activités de population en République Démocratique du Congo est, dans une large mesure, l’œ uvre des partenaires extérieurs des agences du Système des Nations Unies, de l’USAID et de l’Union Européenne etc…. La contrepartie nationale étant souvent problématique (non-exécution des lignes budgétaires y affectées) vu la modicité ou l’absence des montants prévus à cet effet. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX La R.D.C. a ratifiée la plupart des conventions pertinentes de l’OIT , il s’agit de : - la Convention (n° 87) concernant la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948 ; - la Convention (n°105) sur l’abolition du Travail forcé, 1957 ; - la Convention (n°111) sur la discrimination (emploi et profession), 1958 ; - la Convention (n° 135) concernant les représentants des travailleurs, 1971 ; - la Convention (n°138) sur l’âge minimum, 1973 ; - la Convention (n°144) sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail,

1976 ; - la Convention (n° 151) sur les relations du Travail dans la fonction publique, 1978 ; - la Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999.

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CHAPITRE 30 : COMMERCE ET INDUSTRIE 1. PRISE DE DÉCISIONS : 1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier

- Ministère de l’Industrie, Commerce, Petites et Moyennes Entreprises. - Secrétariat Général à l’Industrie. - Secrétariat Général au Commerce

Il faudrait adjoindre au Secrétariat général au Commerce les services annexes suivants qui sont :

- le Comité de Facilitation du Commerce Extérieur doté d’un Secrétariat Permanent dont le

but principal est de formuler les suggestions et de proposer les mesures de nature à améliorer et à favoriser le développement du commerce extérieur.

- La Commission Nationale des Mercuriales qui élabore et publie les mercuriales des prix de tous les produits à exporter.

Participent aussi dans la gestion du commerce, les Entreprises sous -tutelles qui sont :

- l’Office Congolais de Contrôle (O.C.C.) chargé des contrôles de qualité, de quantité et de

conformité de toutes les marchandises, des analyses de tous les échantillons et produits ainsi que des contrôles techniques de tous les appareils et travaux.

- La Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN), chargée d’organiser les manifestations foraines à caractère national et international.

A côté de ces institutions, il y a d’autres Ministères et Organismes qui interviennent dans le domaine du commerce. Nous pouvons citer le Ministère de l’Economie pour le commerce de détail, le Ministère de la Santé pour les pharmacies, le Ministère de la Culture et Arts pour les œ uvres d’art, le Ministère de l’Environnement pour les espèces de la faune et de la flore, le Ministère des Mines et la GECAMINES pour les produits miniers, l’OGEFREM, la Banque Centrale, etc…

1.2. Législation et/ou Règlements La loi n° 73-009 du 5 janvier 1973 particulière sur le commerce dit que les activités commerciales sont exclusivement réservées aux congolais qui sont soit des personnes physiques, soit des sociétés de droit congolais dont le capital appartient en totalité aux congolais. Toutefois, les étrangers, pe rsonnes physiques ou morales peuvent, par dérogation aux dispositions de l’article 1er ci-dessus et moyennant une autorisation expresse du Président de la République, exercer les activités commerciales qu’il détermine (Art.2).

Cette loi-cadre sur l’exercice du commerce dans notre pays présente quelques imperfections : - Certaines de ses dispositions diluent le rôle du Ministère du Commerce en faveur d’autres

institutions comme la Banque Centrale du Congo. - Non-adaptation de certaines de ses clauses au contexte de l’Organisation Mondiale du

Commerce dont la R.D.C est membre. 1.3. Stratégies, Politique, Plan

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Le pays ne dispose pas d’une politique qui viserait à n’importer que ce qui est nécessaire, en

fournissant des efforts d’autosuffisance pour les biens que l’on peut produire sur place et dont on jouit d’un avantage comparatif certain.

1.4. Participation des groupes principaux dans la prise de décisions Le public n’est pas souvent associé à la prise de décisions qui lui imposées par le gouvernement. Ce qui d’ailleurs explique de manière non négligeable pourquoi plusieurs décisions n’ont pas produit des résultats escomptés. Toutefois, les industriels sont associés souvent à certaines initiatives du gouvernement comme c’est le cas pour l’opération de ramassage des sachets et autres objets en plastique à recycler.

2. SITUATION 2.1. Etat du Commerce congolais

D’une manière générale, le commerce en R.D.C. est dominé par une centaine de grande et moyennes entreprises qui sont principalement spécialisées dans l’importation et la distribution des produits divers. Suite aux diverses raisons, ces dernières ont abandonné l’intérieur du pays pour concentrer leurs activités à l’approvisionnement de la Ville de Kinshasa qui compte environs 6 millions d’habitants. A côté de ces entreprises, le pays compte environs 2.000 petites entreprises commerciales spécialisées dans le commerce de demi-gros ou de détail. Comme pour les grandes et moyennes entreprises, la majorité d’entre elles se trouve concentrée à Kinshasa et dans les grands centres urbains du pays. C’est à peine qu’on dénombre quelques-unes unes dans les milieux ruraux. Au bas de l’échelle, nous notons la prolifération des petits commerçants dans le secteur informel. Ces derniers détaillent non seulement les produits d’importation, mais aussi les denrées agricoles de base produites dans les provinces ou autour des grandes villes comme Kinshasa. 2.2. Analyse de l’évolution des secteurs de l’économie congolaise L’analyse des données sur l’évolution de différents secteurs de l’économie congolaise, à savoir l’agriculture, l’industrie et les services présente les constatations suivantes :

- La prédominance accrue du secteur agricole. En effet, de 27,8 % en 1989, le taux de contribution de l’agriculture au P.I.B. a largement augmenté pour atteindre 65,9 % en 1994. Ceci s’explique par le fait que la crise des années 1990 accentuée par des pillages de 1991 et 1993 du tissu économique a frappé essentiellement les secteurs de l’industrie et des services.

- Contrairement à l’agriculture, le secteur industriel a donc vu son taux de contribution au P.I.B. réduit de moitié entre 1989 (30,8 %) et 1994 (14,3 %).

- Le secteur des services a connu la même tendance que le secteur industriel. Son taux de contribution au P.I.B. est passé d’environ 39 % au cours des années 1989 – 1990 à 21 % en 1994 – 1995.

Le sous secteur du commerce accuse aussi une tendance baissière pour la période considérée. Son

taux a chuté de 21,5 % en 1989 à 12,6 % en 1994. La reprise de l’activité économique enregistrée en 1995 – 1996 s’est accompagnée d’un certain

réajustement de taux de participation de différents secteurs au P.I.B. En effet, l’agriculture, la sylviculture,

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l’élevage, la chasse et la pêche verront leurs taux diminuer de près de 2/3 (soit 65,9 % du P.I.B. en 1994) au 1/3 (33,3 %) en 1996 en faveur des autres secteurs.

L’activité industrielle augmentera son taux de 14,3 % à 32,3 % pendant que la contribution du

secteur des services passera de 21,2 % à 31,1 % pour la même période. Le commerce tant de gros que de détail constitue un secteur très important de l’activité

économique de la R.D.C. Il est dépendant du volume des biens qui entrent dans le circuit des échanges et de l’état des infrastructures de transport et de communication.

Les données de la Banque Centrale entre 1985 et 1996 révèlent qu’en moyenne, le commerce

contribue pour au moins 20 % au Produit intérieur Brut. Situé au-dessus de 20 % dans les années 1980, la contribution du commerce au P.I.B. va atteindre son taux le plus bas en 1994 (12,6 %) pour remonter à 15 % en 1995 et à 19,9 % en 1996, période correspondant à une reprise de l’activité économique dans le pays.

L’évolution du taux de croissance de PIB au cours de la période sous examen confirme la

tendance généralisée à la baisse de l’activité économique de notre pays malgré quelques timides reprises de 1995 et 1996. En effet, le PIB qui avait régressé de – 6,6 en 1990 s’est détérioré davantage pour atteindre - 13,5 % en 1993.

Cette régression, imputable déjà à la vétusté de l’outil de production et à l’état défectueux des

infrastructures de base, a été aggravée par les pillages de 1991 et 1993 et l’intense crise politique que notre pays connaît actuellement

En 1997, le taux de croissance du PIB a été de – 6,4 %. Aux causes relevées ci-dessus s’ajoute la

situation de la guerre imposée à notre pays. Les décélérations du PIB des années 90 tirent leurs origines des performances aussi négatives de

ses composantes à savoir le secteur des biens et celui des services. En effet :

- Pris dans sa globalité, le secteur des biens accuse des taux décroissants jusqu’en 1994, avec le taux le plus bas en 1992 (soit 8,1 %).

- Le secteur des services semble avoir été plus affecté par les effets pervers subis par l’économie en général. En effet, son taux de croissance est passé de – 6,1 % en 1990 à – 28,7 % en 1993 avant de remonter à – 10,0 % en 1994 et à 0,6 % en 1995 et 1996.

Toutes les performances en matière du commerce extérieur et de l’industrie sont malheureusement

loin d’être atteintes par la R.D.C., malgré ses nombreuses potentialités agricoles, minières et autres. Il s’agit donc d’un secteur à relancer. 3. PROGRAMME ET PROJETS

- Mise à jour d’un répertoire des produits et autres pesticides interdits d’usage dans le commerce international ;

- Mise sur pied d’un programme d’action sur le commerce et l’environnement ; - Mise à jour régulier de la liste des produits pour permettre au commerce de prendre les

dispositions qui s’imposent ; - Création d’un cadre de concertation entre le commerce et l’environnement ; - Recherche de financement pour la relance du secteur industriel.

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4 et 5. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION SENSIBILISATION ET INFORMATION

L’évolution rapide de la structure de production et de commerce sous l’influence de la

mondialisation et de la libéralisation fait ressortir l’importance de la formation d’un grand nombre des professionnels du commerce et de l’industrie et de la mise en valeur des ressources humaines. Beaucoup d’informations échappent à ceux qui en ont véritablement besoin pour une meilleure gestion du développement durable. Il faut un personnel bien formé dans le domaine et un matériel adéquat pour un meilleur encadrement des utilisateurs de l’environnement. Il faudrait également noter l’élaboration et la publication régulière par la Commission Nationale des Mercuriales, des mercuriales des prix de tous les produits à exporter. 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT :

La libéralisation du commerce et l’accès aux marchés devraient contribuer à une interaction harmonieuse entre croissance économique et protection de l’environnement. Depuis les années 1990, la R.D.C. est affrontée à de sérieuses difficultés financières suite à l’embargo financière lui imposée et à la rupture de la coopération structurelle . Le commerce et l’industrie n’ont pas bénéficié des ressources dont ils avaient besoin pour l’accomplissement de leurs missions. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX La République Démocratique du Congo est liée par un grand nombre d’accord relatif au commerce extérieur et notamment avec :

• la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) ; • le Marché Commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe (COMESA) ; • la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).

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CHAPITRES 31 : COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

1. PRISE DE DÉCISION 1.1. Entités gouvernementales chargées du dossier

- Ministère de l’Education Nationale. • Secrétariat général à l’Enseignement Supérieur et Universitaire. • Secrétariat Général à la Recherche Scientifique .

1.2. Législation et/ou Règlements La recherche scientifique dans le domaine de la conservation de la nature se situe dans le cadre légal de l’ordonnance loi n° 69-041 du 22 août 1969 relative à la conservation de la nature et dans la loi n° 75-023 du 22 juillet 1975, concernant le statut de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Ce cadre juridique y autorise la réalisation des activités scientifiques. 1.3. Stratégie, Politique, Plan La politique de recherche scientifique e n matière d’écosystèmes s’insère dans les politiques de conservation, d’environnement et de la planification du territoire qui sont toutes trois indispensables. La politique de la recherche en R.D.C., n’a pas été mise à jour jusqu’à présent. L’inexistence des textes de base définissant une politique de gestion scientifique est dans la mesure où elle perdure, préjudiciable au maintien des milieux naturels dans les écosystèmes protégés. Cette lacune est un handicap majeur à la planification globale de la re cherche, la formulation et l’élaboration effective de cette politique est d’une nécessité impérieuse. Plusieurs études scientifiques sont planifiées en fonction des priorités de conservation et de gestion de la faune et de la végétation dans les écosystèmes forestiers et de savane. Cependant, ces efforts de planification se butent à des difficultés lorsqu’il s’agit d’application, en raison du manque des moyens d’exécution disponibles. 1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décision Les ONG internationales ainsi quelques professeurs biologistes congolais jouent un rôle déterminant dans la recherche scientifique de la conservation de la nature. 2. SITUATION 2.1. Domaine de recherche L’examen décennal de la situation dans laquelle évoluent les experts de la communauté scientifique et technique de la R.D.C, intéressée au problème de la recherche dans le domaine de l’environnement et de la conservation de la nature demeure préoccupante et alarmante. Les moyens logistiques (équipements et matériel). Les moyens financiers et les infrastructures ne leur sont pas assurés. En effet, les équipements et le matériel appropriés pour les études, la collecte des données, l’analyse et l’interprétation des résultats font défaut. L’investissement substantiel qui devrait être mis à la

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disposition des chercheurs en vue de la réalisation effective des programmes et des projets de recherche n’a pas suivi. Toutes les stations de recherche laissées par la Belgique sont en état de dégradation continuelle et devront nécessairement être rééquipées. Les résultats de recherche ne sont pas diffusés. Le manque de budget de recherche – situation qui persiste jusqu’à ce jour – a un impact défavorable sur l’avenir de la recherche, sur les résultats et les performances attendues. Une démotivation des équipes de chercheurs est de plus en plus visible. Les ressources humaines pour la recherche sont très limitées en regard de la multitude de tâches de recherche et de l’immensité du pays. Les équipes de terrain sont très restreintes et insuffisantes. La recherche congolaise souffre d’un manque criant de planification. 2.2. Domaine académique et technique La plupart des cadres scientifiques et techniques des services et organismes étatiques de la R.D.C. ont chois is d’évoluer ailleurs où les conditions salariales sont beaucoup plus intéressantes que celles de 30 $US offertes actuellement aux Professeurs ordinaires. Il faudrait songer dès maintenant à préparer un programme de formation des jeunes docteurs et des chercheurs qualifiés car ces derniers risquent de faire également défaut dans un avenir proche. La plupart du corps professoral universitaire est vieillissant. Rien qu’au cours de cette dernière décennie, plus de vingt professeurs sont morts sans avoir laisser des professeurs assistants pour leur relève. Depuis la rupture de la coopération structurelle avec la Belgique, il y a plus de dix ans, aucune bourse pour la préparation des thèses de Doctorat n’a été attribuée. Les chefs des travaux et les assistants sont ceux qui assurent actuellement la formation des jeunes cadres universitaires. En outre, actuellement en R.D.C. les professionnels de haut niveau en polytechnique, agronomie, mathématique, physique, etc…sciences exactes et plus particulièrement dans les domaines forestiers sont beaucoup trop peu nombreux en regard des besoins et que la R.D.C. sera tributaire des institutions de formation étrangère pour la formation des ingénieurs et des spécialistes étant donné que cette formation n’est plus assurée dans notre pays depuis plus de dix ans. 3. PROGRAMMES ET PROJETS : - 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION : - 5. INFORMATION : -

La revitalisation d’une revue nationale ou régionale francophone a été prévue où sera publié non seulement les productions des chercheurs nationaux, mais aussi où serait également tenu de présenter en premier les résultats de leurs travaux. 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT : - 8. ACCORDS INTERNATIONAUX : -

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CHAPITRE 32 : AGRICULTEURS

1. PRISE DE DÉCISIONS 1.1.- Entité gouvernementale chargée du dossier

- Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage - Ministère des Affaires foncières, Environnement et Tourisme

1.2.- Législation et/ou Règlements

- Ordonnance Présidentielle N° 69/146 du 1èr Août 1969 portant fixation des domaines de compétence du Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage.

- Ordonnance Présidentielle N° 82/027 du 19 mars 1982 complétant celle de 1969 en fixant les nouveaux services.

- Ordonnance Présidentielle n° 75-231 du 23 juillet 1975 portant création du Ministère des Affaires foncières, Environnement et Tourisme

1.3.- Stratégie, Politique, Plan

Etant donné le caractère multidisciplinaire du développement agricole et rural, le Gouvernement du salut public a tenu à maintenir trois secrétariats généraux bien distincts au sein du Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage pour s’occuper, chacun en ce qui le concerne, du problème des agriculteurs en République Démocratique du Congo.

Il s’agit de :

1.- Secrétariat Général à l’Agriculture pour les secteurs agricole, élevage, pêche et pisciculture ; 2.- Secrétariat Général au Développement rural pour les secteurs des infrastructures de base et des organisations communautaires dans le milieu rural afin d’améliorer la qualité de la vie des agriculteurs et ;

3.- Secrétariat Général à l’Environnement pour le secteur de la foresterie Un Plan Directeur du Développement Agricole et Rural a été conçu pour une période de 10 ans à partir de 1991. N’ayant pas connu un début de réalisation effective, ce plan sera relayé par un Programme de Relance du Secteur Agricole et Rural (PNSAR) avec l’appui du PNUD qui prendra fin en l’an 2000. Avec les changements politiques à la tête du pays, un Programme Triennal Minimum (PTM) avec un volet important sur les agriculteurs avait été mis au point par le Gouvernement de salut public pour la période 1997-2000. La durée de réalisation de ce programme devait avoir un caractère glissant. Enfin, un Programme Multi-sectoriel Urgent de Reconstruction et de Réhabilitation (PMURR) appuyé par la Banque Mondiale, prévoit l’assistance et l’encadrement des agriculteurs dans la première phase de sa composants agricole (2002-2004). 1.4.- Participation des groupes principaux pour la décision

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Dans un système de partenariat qui est actuellement en vue :

- Pour le Gouvernement :

1.- Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage 2.- Ministère des Affaires foncières, Environnement et Tourisme 3.- Organismes étatiques notamment l’Office National du Café (ONC), l’Office National du Développement de l’Elevage (ONDE), la Caisse de stabilisation Cotonnière (CsCO)

- Pour le secteur Privé :

Les Opérateurs économiques impliqués dans le secteur agricole et rural au sein de la Fédération des Entreprises Congolaises (FEC).

- Les Organisations Non Gouvernementales (ONGs) opérant étroitement avec les

agriculteurs.

- Les bailleurs de fonds et la Communauté internationale.

- Les associations et organisation des agriculteurs eux-mêmes, producteurs et bénéficiaires des actions et programmes de développement.

2. SITUATION

2.1. Situation des agriculteurs

Ils représentent plus de 68,3 % de la population totale, les agriculteurs qui se consacrent à la production vivrière pour lutter contre la faim et la pauvreté en République Démocratique du Congo dont plus de 70 % des femmes.

Ils étaient 30.239.447 répartis en 5.703.205 ménages agricoles en 1996 contre 26.989.463 répartis en 5.009.719 ménages agricoles en 1992, accusant ainsi une augmentation de 12,04 % au cours de cette période, soit une moyenne annuelle de l’ordre de 2,4 %.. Ils vivent tous dans les milieux ruraux caractérisés par le manque d’encadrement technique adéquat, le vieillissement de la main-d’œ uvre et l’exode rural. La situation des agriculteurs en RDC varie d’une province à une autre et surtout d’une culture à une autre selon qu’on exploite une culture vivrière ou d’exportation, qu’on est propriétaire terrien, usufruitier ou salarié dans le secteur. Mais d’une manière générale, ils ont en commun qu’ils vivent, pour la plupart, dans une économie de subsistance. Ils travaillent entre 8 heures et 12 heures par jours suivant qu’ils exploitent une terre fertile ou située dans une zone marginale. Leurs méthodes culturales traditionnelles avec des outils rudimentaires ou de faible puissance ne leur permettent pas d’accroître leur production vivrière. En période de bonne production, il n’est pas rare d’assister à une insuffisance des installations d’entreposage et de traitement de leurs produits. Ce qui entraîne la perte d’une bonne partie de leur récolte.

Leur niveau d’instruction est très faible dû à l’absence ou à l’insuffisance des

écoles dans les milieux où ils vivent. Les travaux des champs sont effectués par des femmes , les

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hommes n’intervenant pour la plupart des fois que lorsqu’il s’agit du défrichement ou de l’abattage.

A l’insuffisance de l’instruction des agriculteurs s’ajoute l’insuffisance du niveau des encadreurs dont le recyclage et la formation permanente ne sont pas toujours assurés . En effet, il n’est pas rare de voir une partie de l’effectif d’encadrement quitter le secteur agricole pour aller prester leurs services ailleurs où c’est plus rémunérateur.

Les difficultés éprouvées par les agriculteurs pour écouler leur production les découragent de produire davantage pour permettre un flux commercial adéquat dans le secteur. Les marchés où écouler leurs excédents, s’il y en a , sont trop souvent inaccessibles en raison des distances et du coût élevé du transport à cause de l’impraticabilité des routes nationales et de desserte agricole.

Quant aux prix auxquels ils vendent leurs produits, ceux-ci sont toujours très bas et parfois, ils ne n’en sont même pas informés. Il arrive souvent que les agriculteurs se retrouvent avec des invendus.

La conséquence de tout cela est que le revenu des agriculteurs est toujours très maigre au point qu’il ne leur permet pas d’acheter les biens de première nécessité dont ils ont besoin pour se loger convenablement, se vêtir, se soigner ni d’assurer l’éducation de leurs enfants.

Leurs réserves vivrières sont parfois trop maigres pour assurer la soudure d’une

campagne à l’autre, surtout si la récolte a été mauvaise.

Au cours de la décennie qui vient de s’écouler, la production agricole a augmenté à un rythme de 2 % contre 3,1 % pour la croissance démographique, cependant que le nombre total des pauvres et des affamés continue de s’élever. Il faut noter que la grande majorité des victimes d’une malnutrition chronique vivent dans les zones rurales où les petits agriculteurs sont les plus nombreux.

En plus des difficultés propres à leur travail de production des vivres, les

agriculteurs partagent les problèmes communs à toute les populations rurales en République Démocratique du Congo. On peut citer notamment :

- l’absence ou l’insuffisance des infrastructures de base essentielles à la qualité de la vie

telle une infrastructure de transport( routes, ponts, bacs, voies ferrées et navigable, ports) de développement capable de désenclaver les différentes entités du territoire national ;

- l’absence ou l’insuffisance des services communautaires comme les soins médicaux, l’enseignement, l’habitat et l’énergie ;

- les difficultés d’accès à l’eau potable et aux équipements d’hygiène. En 1999, 26 % de la population rurale avait accès à l’eau potable contre 45 % dans les

zones urbaines. L’emploi hors du secteur agricole est rare surtout pour les femmes, les jeunes et les personnes vulnérables. Les priorités nationales sont souvent définies au profit du développement urbain et industriel et négligent l’amélioration des conditions de vie à la campagne et dans le secteur agricole. En vue d’améliorer la situation des agriculteurs en RDC, il est recommandable de mettre en application les résolutions de la Conférence Mondiale de Rome (1979) sur la Réforme Agraire et le Développement Rural (CMRADR). En effet, en même temps qu’elle met en relief la nécessité d’une croissance durable de la production agricole, cette conférence défini six (6) domaines d’Action clés, à savoir :

- l’accès à la terre, à l’eau et aux autres ressources naturelles ;

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- l’accès aux facteurs de production (semences, engrais, machines, outillage agricole), aux marchés et aux services ;

- l’expansion de l’activité rurale non-agricole ; - l’éducation, la formation et la vulgarisation ; - la participation des populations rurales aux institutions et systèmes qui gouvernent

leurs vies ; et à - l’égalité et la pleine intégration des femmes dans le développement rural.

Il y a lieu de signaler que ces résolutions ont été renforcées en 1985 lorsque la Conférence de la FAO avait approuvé le Pacte Mondial de Sécurité Alimentaire qui appelle Gouvernements, organisations non gouvernementales et personnes ou institutions privées à : - promouvoir la production intérieure des vivres dans les pays en développement, y

compris la RDC ; - réexaminer et, le cas échéant, à réviser les politiques nationales pour faire en sorte que

les agriculteurs , notamment les petits paysans, soient encouragés à produire, et enfin ; - favoriser le développement rural.

Aujourd’hui, la situation prévalant en RDC indique que l’évolution du développement

rural est loin d’être celle escomptée par les agriculteurs au jour de l’indépendance. Non seulement l’écart entre le taux de croissance démographique et celui des disponibilités alimentaires ne cesse de se creuser, mais en plus, l’absence d’une stratégie claire de développement rural, la faiblesse des ressources financières affectées à ce secteur et l’accroissement de la pauvreté doivent interpeller la conscience de tous ceux qui, à l’aube du 3ème millénaire, s’occupent du dé veloppement des agriculteurs et du monde rural en général en République Démocratique du Congo.

2.2. Accès à l’eau, à la terre et autres ressources naturelles

En milieu rural de la R.D.C, l’accès à la terre et aux diverses ressources naturelles constitue un des puissants moyens de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Sur l’ensemble de terres fermes, 80 millions d’hectares sont jugés aptes à l’agriculture, alors que 10 millions seulement sont réellement affectés aux cultures et aux pâturages.

Par ailleurs, les superficies effectivement emblavées ne dépassent guère 5% des terres du Congo

qui sont de 227 millions d’hectares. Estimées à 2,78% , les superficies couvertes par les principales cultures vivrières, à savoir le manioc, le maïs, le haricot, l’arachide, le paddy, la banane plantain, la patate douce et l’igname en 1992 ne représentaient que 2,61% des terres.

Affectation des terres en R.D.C. (1980 3 4 4% 3%

1 78 % Légende : 1. Forêts et terrains boisés 2. Autres terres 3. Prairies et pâturages 4. Superficies cultivées.

Il apparaît de toute évidence que si donc la disponibilité de terres arables ne fait pas défaut, la dotation en terres fertiles n’est pas équitablement repartie sur l’ensemble du territoire congolais. En outre, les agriculteurs de certaines aires de production sont en plus confrontés à l’application du régime foncier en vigueur ou du droit coutumier, à l’extension des pâturages et/ou à la densité de la population.

Page 157: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

Tout cela contribue à réduire sensiblement l’espace destiné à l’exploitation agricole. C’est le sort du Kivu montagneux, du Bas-Congo, de l’Ituri et de certaines aires périurbaines (Kinshasa, Kikwit, Mbuji mayi, Lubumbashi, Kisangani, Kananga). L’absence d’appropriation privative de la terre du fait de la loi foncière ou du droit coutumier rend quasi-impossible l’amélioration foncière. 2.3 Accès aux intrants, marchés et services

L’état avancé de dégénérescence de semences a incité le gouvernement, avec l’aide des partenaires bilatéraux et multilatéraux, à élaborer un Plan National Semencier et à programmer l’implantation sur le territoire de 8 fermes semencières. Néanmoins, des contraintes exogènes et endogènes au fonctionnement du Service National des Semences ont compromis la promotion et le développement d’une véritable industrie semencière, a telle enseigne que la semence sélectionnée et améliorée reste rare et coûteuse en milieu rural.

Entre-temps, l’initiative du gouverneme nt de promouvoir l’industrie semencière par la

privatisation des fermes n’a été que partiellement concrétisée.

L’usage par les agriculteurs des fertilisants chimiques ou biologiques se révèle très faible voire insignifiant. La suspension de la coopération et le déficit de la balance de paiements ont réduit considérablement le stock des engrais au point de rendre leur prix totalement prohibitif et par conséquent inaccessible. Le pays ne dispose pas d’industrie de production d’engrais minéraux, malgré la présence de nombreuses potentialités pour la production d’engrais azotés, phosphatés et potassiques. Il ne tire guère profit, à ce stade de développement, de la disponibilité des engrais biologiques tels que le guano, phosphates naturels, ordures ménagères, etc.

Au début des années 1980, le gouvernement a initié un projet d’usine de traitement de

gadoues qui, malheureusement n’a pas aboutit.

La vulgarisation des produits vétérinaires a eu des effets positifs sur la santé du gros bétail, en particulier dans les zones de prédilection de l’élevage situés à l’extrême Est de la Province Orientale ainsi qu’au Nord et au Sud Kivu. Si la suspension de la coopération a compromis le programme d’amélioration du bétail, l’impact des affrontements ethniques et de la guerre sur le cheptel bovin s’est avéré néfaste sur les effectifs du cheptel bovin qui accusent une régression de plus de 50% par rapport à leur niveau de l’année 1992. il est signalé une forte recrudescence des maladies infectieuses et parasitaires dont les foyers seraient le Sud Soudan , l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. Une campagne de vaccination doit rapidement être envisagée afin de limiter les dégâts.

L’organisation des marchés ruraux est tout simplement déficiente du fait du délabrement des infrastructures de communication, beaucoup de zones de production évoluent dans un marché de type « monopsonique » ou, à tout le moins, « oligopsonique ». Inutile d’ajouter que les termes de l’échange entre les villes et les campagnes s’étant au fil des décennies, détériorées, et ce , en défaveur de ces dernières, les ménages agricoles se sont repliés dans une économie de subsistance.

Les petits producteurs agricoles n’étant pas éligibles au niveau du système d’intermédiation financière en vigueur dans le pays, le sous secteur ne bénéficie pas de crédit destiné à l’activité de production. Pourtant, les coopératives d’épargne et de crédit, à qui revenait le mérite d’avoir mobilisé une épargne consistante, n’ont pu redistribuer que 10% de ce volume au terme de crédit en faveur du monde rural, plaçant tout le reste, soit 90% dans les banques commerciales qui les ont recyclés dans le circuit traditionnel au profit essentiellement des entreprises du secteur moderne de l’économie. A ce jour, l’absence du micro crédit demeure une contrainte pour le développement de la petite agriculture.

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3. PROGRAMMES ET PROJETS

Les programmes d’appui ont été initiés en 1994 avec comme objectif d’organiser, au travers des Associations paysannes, la production des intrants nécessaires à l’application des thèmes techniques. Ces programmes ont porté sur 5 domaines à savoir :

- Les programmes régionaux de multiplication des semences conduits en collaboration avec le SENASEM et l’INERA, avec 231 groupements ;

- Les programmes d’agroforesterie conduits avec une cinquantaine de groupements ; - Les programmes « petits élevages » de production des géniteurs améliorés (33 associations)

et d’installation de petites pharmacies vétérinaires (6 associations) ; - Les programmes de fabrication artisanale d’outillages agricoles (12 associations de

forgerons) ; - Le programme de production de la petite technologie.

Ces programmes ont été placés sous la responsabilité d’associations paysannes, le Service National de Vulgarisation devant contribuer à la sensibilisation du milieu paysan.

4. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS, ÉDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILSATION

La formation peut se comprendre comme tout processus formel ou informel visant à doter le ménages agricoles d’un bagage de connaissance pratiques qui les mette en conditions d’apprécier à leur juste valeur les techniques culturales leur proposées par les services d’encadrement, de les motiver à initier des associations paysannes devant déboucher à terme sur des coopératives.

Ainsi, la formation des agriculteurs congolais se fait d’une part, à travers l’installation de

parcelles de démonstration et de champs d’application (17.000 à 18.000 par saison) et d’autre part, par les formations spécifiques organisées à l’intention des responsables des groupements impliqués dans les programmes d’appui (94 ateliers en 1996).

A ce propos, non seulement l’effort d’alphabétisation des populations rurales s’est émoussé, mais en plus l’implantation du Service National de vulgarisation s’est révélée très lente, d’une part ; tandis que l’effectif du personnel commis à l’encadrement des agriculteurs demeure très faible au regard des normes admises dans ce domaine, d’autres part.

En 1995-1996, le SNV ne couvrait que 52 secteurs sur 300, soit 17% du territoire national,

de ce fait, son action ne pouvait réellement toucher qu 9% de 4 millions d’agriculteurs ciblés dans les zones agricoles à potentiel élevé. 17 % (couverts) 83 % (non couverts)

L’attention du gouvernement devrait être attirée sur le rôle à jouer par le Service National de Vulgarisation et la nécessité d’accélérer le processus d’implantation de ses antennes. Etant donné que 70% des travaux culturaux et post-culturaux représentent l’apport réel de la femme rurale, toutes les stratégies envisagées dans ce cadre du développement rural en général, et du SNV, en particulier, doivent concourir à son intégration totale et effective, notamment en ce qui concerne la création des associations féminines ou paysannes.

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Les actions de formation réservées à la femme ont porté sur les programmes relatifs à l’alphabétisation, à la nécessité des associations paysannes, à l’apprentissage coopératif, aux techniques culturales, aux technologies appropriées pour la transformation et la conservation des produits agricoles susceptibles d’alléger son travail. 5. INFORMATION :

Annuellement, le Service National de Vulgarisation produisait, en appui aux thèmes développés, plus de 10 émissions radiophoniques nationales et plus de 40 émissions diffusées par les stations régionales au bénéfice des agriculteurs. Onze (11) numéros du guide du vulgarisateur et 3 bandes dessinées utilisables par les producteurs, ont été produits par le SNV La revue périodique « Le Vulgarisateur » avec un tirage de 3000 exemplaires a connu 10 éditions.

Au stade actuel, il est aussi recommandé, dans le cadre de ce chapitre, de commencer à

produire la Revue d’Economie Rurale qui pourra renseigner sur la situation des agriculteurs dans tous les aspects qui les concernent car il apparaît que cet outil d’information et de liaison pourtant indispensable pour mieux étudier et connaître le monde rural a continué à faire défaut au cours de la décennie qui vient de s’écouler.

5. TECHNOLOGIE

Les prototypes de petites technologies ont été mis à la disposition des associations paysannes pour la reproduction. Il s’agissait des équipements destinés à alléger les travaux de la femme, notamment : le foyer amélioré, la décortiqueuse d’arachide, l’émietteuse des feuilles de manioc, l’égreneuse de maïs et la batteuse de riz.

6. FINANCEMENT

Les activités d’appui aux agriculteurs ont été financées par le gouvernement congolais, le PNUD/FAO et la coopération internationale , particulièrement Belge et Française, à travers les mini-projets. 7. ACCORDS INTERNATIONAUX

Cfr chapitre 14 : Promotion d’un développement agricole et rural durable.

********************

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CHAPITRE 33 : RESSOURCES ET MECANISMES FINANCIERS

I. PRISE DE DECISION

I.1. Entités gouvernementales chargées du dossier

1.1. AU NIVEAU NATIONAL

- Ministère de l'Economie Nationale, Finances et Budget

- Ministères du Secteur Agricole (Agriculture, Développement Rural et Environnement).

1.2. AU NIVEAU INTERNATIONAL

Au titre de l'aide publique au développement, la RDC a reçu en 1999, USD 194,758 millions contre USD 123.145 millions en 1998 soit un accroissement de 58 %. Cette embellie vient interrompre une tendance à la baisse des apports d'assistance à la RDC qu'on observe depuis la deuxième moitié de la décennie 90 : 8 % en 1996, -39 % en 1997 et en 1998. Elle est le fait d'une recrudescence de l'aide octroyée par les donateurs toutes catégories confondues. L'aide multilatérale s'est accrue de 45 % en 1999, notamment celle du système des Nations Unies (+ 50 %) et de l'Union Européenne (+ 36 %). Le FMI et la Banque Mondiale ont continué à limiter leur appui à la RDC à des missions d'information et d'évaluation dont les coûts sont difficiles à évaluer. L'aide bilatérale a fortement progressé de 81 % passant de USD 45,5 millions à USD 82,3 millions.

Malgré cette amélioration, l'aide publique au développement pour la RDC reste toujours handicapée par les facteurs ci-après :

- la poursuite du gel de coopération structurelle entre la RDC et la plupart de ses principaux partenaires, processus qui dure depuis 1991 après les événements malheureux des pillages de 1991/1993 ;

- l'attentisme des donateurs compte tenu de la situation des deux guerres qu'a connues la RDC en 1996/1997 et celle déclenchée en août 1998 ;

- les difficultés de reprise de dialogue macro-économique, le problème des arriérés de la dette extérieure de la RDC.

L'aide humanitaire et les secours d'urgence restent ainsi la forme privilégiée sous laquelle l'assistance est octroyée à la RDC.

Les affectations de l'aide par les 6 premiers donateurs

1. UNION EUROPÉENNE : Au cours de l'année 1999, l'aide totale de l'U.E. a été repartie presque équitablement entre l'assistance et secours d'urgence ( 48 %) et la coopération technique autonome (52 %) , principalement aux secteurs de développement régional de la santé et de l'éducation, de l'administration de développement. Ce qui indique une orientation de l'assistance de l'Union par rapport à la pério de 1997-1998 où l'essentiel de l'aide affectée au secours d'urgence (67 %) et 29 % seulement à la coopération autonome.

2. UNICEF : En 1999, l'aide octroyée par l'UNICEF s'est repartie comme suit : 60 % ont été destinés aux projets d'investissements ; 23 à la coopération technique liée à des projets d'investissements et 17 % à l'assistance et secours d'urgence. Il s'agit ici aussi d'un changement de politique si l'on considère que dans la période 97-98, l'assistance liée aux

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projets d'investissements dans le domaine de la santé n'a représenté que 21 % tandis que 45 % de l'aide de l'UNICEF sont allés au secours d'urgence et 28 % à la coopération autonome principalement dans les domaines de l'éducation, du développement social et de l'administration du développement.

3. PNUD : Environ 93 % de l'aide du PNUD de 1999 ont été destinées à la coopération technique autonome avec les dives programmes de renforcement des capacités dans les domaines de l'agriculture, de l'administration du développement, du développement social et de la santé ; tandis que 7 % de cette aide a été consacrée au secours d'urgence. Contrairement aux précédents donateurs, le PNUD a maintenu la structure de ses affectations d'aide de la période 97-98 au cours de laquelle 87 % de l'aide a été placée à la coopération autonome et 13 % au secours d'urgence. Entre cette période et l'année 1999, le changement est donc quantitatif.

4. HCR : En 1999, cette agence a affecté la totalité de son assistance aux secours d'urgence en termes d'aide humanitaire aux réfugiés. Rappelons qu'en 1997, certaines urgences dans les domaines de développement régional par la réhabilitation de certains espaces détruits par les réfugiés. Ces domaines étant de plus en plus couverts par les autres donateurs , le HCR a pu ainsi recentré son assistance sur ses missions statutaires.

5. USA : Contrairement à l'option prise par les autres donateurs, les USA ont en 1999 modifié l'orientation de leur aide puis avec une proportion importante de ressources consacrée au secours d'urgence (39 %) et à l'aide alimentaire (24 %). Les affectations aux autres types d'assistance ont été comme suit : 22 % à la coopération technique autonome, 14 % aux projets d'investissements et à la coopération technique y relative. Rappelons qu'en 1997 et 1998, l'aide américaine s'est répartie de la manière suivante : la coopération technique autonome 53 %, secours d'urgence 47 %.

6. Belgique : Au cours de l'année 1999, les parts les plus importantes de l'aide de la Belgique ont été consacrées à la coopération technique autonome qui a représenté 66 % du total contre 21,5 % pour la période 97-98. Ceci concrétise la décision du Gouvernement Belge de reprendre la coopération structurelle avec la RDC. La part de secours d'urgence en appui aux secteurs de la santé et des aides et secours humanitaires s'est de ce fait diminué pour ne représenter que 27 % du total en 1999 contre 77 % en 1997 et 1998. Le reste de l'assistance belge au pays a été octroyée sous forme d'aide alimentaire (0,4 %) et de coopération technique autonome principalement dans les secteurs de projet d'investissements (6,5%).

Remarque

Il faut souligner que le dispositif de coordination des ressources extérieures n'offre toujours pas les possibilités de coordination réelle du fait de la déficience du Comité de Coordination des Ressources Extérieures mis en place par l'ordonnance n° 83-173 du 22 septembre 1983. Le rôle du Comité est méconnu sinon disputé par la plupart des administrateurs dont il devait pourtant coordonner les actions. Dans le cas d'espèce, les missions du Comité se trouvent à chreview sur celles dévolues à d'autres institutions :

a) le Ministère des Affaires Etrangères en tant qu'interlocuteur obligé des missions étrangères

b) Le Ministère des Finances et la Banque Centrale en tant qu'interlocuteur privilégiés des bailleurs de fonds notamment les institutions de Bretton Woods et la Banque Africaine de Développement.

Il n'existe à l'heure actuelle aucun texte harmonisé codifiant

Page 162: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

les procédures de mobilisation de l'aide extérieure et faisant du Comité le passage obligé de toute transaction en la matière. Les donateurs se trouvent ainsi devant une multitude d'intervenants ne parlant pas souvent le même langage et l'efficacité de l'action gouvernementale se trouve ainsi diminuée par l'éparpillement des énergies et le manque de cohérence.

1.2.1. Coopération multilatérale

En 1999, les donateurs multilatéraux dont le système des Nations -Unies ainsi que l'Union Européenne ont apporté une aide estimée à USD 112.442 millions contre USD 77.614 millions l'année précédente soit une augmentation de 45 %. Rappelons que cette croissance intervient après deux années de déclin de l'aide multilatérale : - 49 % en 1997 et - 47 % en 1998. La reprise est due à l'augmentation de 50 % de l'aide du système des Nations -Unies avec un montant de USD 75.424 millions en 1999 contre USD 50,4 millions en 1998. Au sein du système des Nations Unies, cette évolution s'explique par le maintien de la croissance des aides du HCR (+ 30 %), de l'UNIFCEF (+ 38 %) et de l'augmentation de l'assistance du PNUD ( + 65 %) après une chute de 2 % en 1998. Les plus grands apports du système sont également venus de ces trois donateurs dont les aides ont représenté 92 % du total répartis comme suit : 38 %, 34 % et 28 % respectivement pour l'UNICEF, le PNUD et le HCR.

La reprise de l'aide multilatérale est due également à la progression de l'apport de l'Union Européenne en 1999 de l'ordre de 36 %, ceci après un déclin de 70 % en 1998. L'évolution de l'ensemble de l'aide multilatérale montre donc de la part des agences de coopération multilatérale en RDC une volonté de reprendre l'assistance après un certain attentisme observé en 1998 l'année du déclenchement de la deuxième guerre des Grands Lacs.

1.2.2. Coopération bilatérale

L'observation précédente vaut également pour les donateurs bilatéraux dont l'aide a connu une baisse de 81 % par rapport à 1998.

Les principaux bailleurs ont été dans l'ordre : les USA (27 %), suivi de la Belgique (24 %), du Canada (16 %), de la Suède (6,8 %) et du Pays Bas ainsi que de l'Allemagne : 5,3 % (pour chacun de ces deux pays).

Tableau 1 : Evolution des décaissements par donateurs (en milliers USD)

ANNEE

ORGANISMES

1996 1997 1998 1999

A. MULTILATERAUX

1. SNU

Dont

- UNICEF

- PNUD

- HCR

AUTRES

187.499

6.126

8.893

40.024

132.456

51.930

17.573

14.387

10.774

9.196

50.435

18.976

14.067

15.165

2.227

75.424

26.161

23.178

19.666

6.419

Page 163: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

TOTAL (1) 276.200 144.039 77.614 112.442

2. UNION EUROPEENNE 88.701 92.109 27.179 37.018

TOTAL (2) 88.701 92.109 27.179 37.018

B. BILATERAUX 37.078 85.770 45.532 82.317

TOTAL (B) 37.078 85.770 45.532 82.317

TOTAL (1+2+B) 321.861 231.095 123.146 194.759

Source : PNUD.

1.2. LEGISLATION ET/OU REGLEMENT

1.2.1.Textes généraux

1. La loi n° 81-003 du 17 juillet 1981 portant statut du Personnel de carrière des Services Publics de l'Etat ;

2. La loi financière n° 83-003 du 23 février 1983, telle que modifiée et complétée par l'ordonnance loi n° 87-004 du 10 janvier 1987 ;

3. Le Décret-loi constitutionnel n° 003 du 27 mai 1997 relatif à l'organisation du pouvoir en République Démocratique du Congo ;

4. Le Décret-loi n° 58 du 18 février 1998 fixant l'instauration du précompte sur les bénéfices industriels et commerciaux ;

5. Le Décret-loi n° 67 du 20 avril 1998 relatif au mode de paiement des dettes envers l'Etat et instituant le système des timbres fiscaux ;

6. L'Arrêté interministériel n° 89/011 du 07 mai 1998 déterminant les services habilités à opérer dans les postes frontaliers, les installations portuaires, ferroviaires et aéroportuaires de la République Démocratique du Congo ;

7. La lettre circulaire n° 1264/CAB/Min-Fin & Bud/2002 du 27 octobre 2001 relative au respect de la procédure budgétaire ;

8. La loi budgétaire n° 001 du 02 janvier 2002 contenant le budget de l'Etat pour l'exercice 2002 ;

9. Le Règlement Général sur la Comptabilité Publique.

1.2.2.Textes relatifs aux recettes

1. L'ordonnance-loi n° 69-004 du 10 février 1969 relative aux contributions réelles ;

2. L'ordonnance-loi n° 69-007 du 10 février 1969 relative à la contribution exceptionnelle sur les rémunérations des expatriés ;

3. L'ordonnance-loi n° 69-009 du 10 février 1969 relative aux contributions cédulaires sur les revenus ;

4. L'ordonnance-loi n° 69-058 du 05 décembre 1969 relative à la contribution sur les chiffres d'affaires ;

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5. L'ordonnance-loi n° 078-198 du 06 juillet 1978 relative au mode de paiement des dettes envers l'Etat ;

6. Le Décret-loi n° 0010 du 22 janvier 1997 modifiant et complétant l'ordonnance-loi n° 0010 du 06 janvier 1968 relative aux droits de consommation et au régime des boissons alcooliques ;

7. Le Décret-loi n° 0011 du 22 janvier 1997 instituant un nouveau tarif des droits et taxes à l'importation ;

8. Le Décret-loi n° 0012 du 22 janvier 1997 instituant un nouveau tarif des droits et taxes à l'exportation ;

9. Le Décret-loi n° 102 du 03 juillet 2000 modifiant et complétant le Décret-loi n° 0011 du 22 janvier 1997 instituant un nouveau tarif des droits et taxes à l'importation;

10. Le Décret-loi n° 101 du 03 juillet 2000 portant fixation de la nomenclature des actes générateurs des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation et de leurs modalités de perception.

1.2.3.Textes relatifs aux dépenses

1. L'ordonnance-loi n° 69-054 du 05 décembre 1969 relative aux marchés publics, telles que modifiée et complétée par l'Ordonnance n° 91-023 du 19 septembre 1991 ;

2. L'ordonnance-loi n° 69-279 du 05 décembre 1969 relative aux marchés de travaux, de fournitures, de transports et de prestations ;

3. L'ordonnance-loi n° 81-118 du 18 août 1981 portant réglementation de la procédure relative à la réalisation des études et des travaux de génie civil pour le compte du Gouvernement ;

4. L'Arrêté Ministériel n° 052/Min/Fin & Bud/99 du 18 mai 1999 déterminant les services bénéficiaires de consommation d'eau, d'électric ité et de télécommunication à charge du Trésor Public.

1.3. STRATEGIES, POLITIQUES, PLAN

L'exécution des opérations financières de l'Etat en 1999 s'est

effectuée dans un contexte marqué par deux contraintes majeurs, à savoir la poursuite de la guerre et régression du niveau d'activité économique. Ces facteurs ont eu un impact négatif tant sur les recettes que les dépenses de l'Etat.

Ce déséquilibre des finances publiques observé en 1999 s'explique non seulement par la situation de guerre et par la régression économique qu'elle a occasionnée, mais aussi par l'impact négatif de certaines mesures économiques appliquées au courant de l'année.

En effet, ces mesures ont été prises dans le souci d'améliorer l'intermédiation bancaire, de dédollariser l'économie et d'assurer un meilleur contrôle des recettes publiques, spécialement celles dont les bases sont exprimées en devises.

Les mesures prises concernaient notamment l'interdiction de la détention des devises étrangères, la suspension des export ations de bois au cours du premier semestre 1999, le départ forcé des zones minières des expatriés oeuvrant dans le secteur des matières

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précieuses, le gel du taux de change du fixing à son niveau d'avril 1999 et la création d'une commission interministérielle chargée de réprimer les crimes économiques.

Ces décisions ont été malheureusement appliquées dans un contexte d'hyperinflation et d'instabilité du taux de change de la monnaie nationale. Par conséquent, elles n'ont pas produit les résultats escomptés. Au contraire, elles ont induit une réduction de l'assiette taxable notamment par le biais de la surévaluation du taux de change, l'exacerbation de la fraude à l'exportation sur les matières précieuses et la diminution des importations essentielles.

Il est à noter qu'en 1999, l'assiette taxable relative au commerce extérieur accuse une baisse de 46,6 % par rapport à l'année précédente tandis que l'écart entre les cours officiel et parallèle a été en moyenne de 157,9 %. Ces deux facteurs ont eu pour effet de limiter l'évolution spontanée des recettes courantes. Il en a résulté une forte diminution des recettes face aux dépenses en augmentation.

1.4. PARTICIPATION DES GROUPES PRINCIPAUX

A LA PRISE DE DECISION

A la suite de l'échec des programmes nationaux du développement d'une part et de l'échec ou de la rupture de la coopération d'Etat à Etat, d'autre part, toute aide dans le secteur agricole, du développement communautaire, de la santé, de l'éducation, de l'élevage et de la promotion de la femme a été canalisée directement par les différents bailleurs de fonds auprès des organisations non gouvernementales qui font montre d'une structuration éprouvée. Elles se sont investies dans la promotion des groupes de base et sont devenus de véritables interlocutrices face aux pouvoirs publics. Elles ont prouvé sur le terrain qu'elles sont capables d'entraîner la population autour d'un idéal commun et d'influencer les autorités dans tel ou tel sens. Elles recourent en général à trois types de stratégies : la formation (37,4 %), l'intervention directe (42,8 %) et l'appui logistique (19,8 %).

CARACTERISTIQUES DES O.N.G. DE DEVELOPPEMENT

EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Les ONG congolaises se caractérisent par les traits suivants :

- elles sont relativement jeunes. Sur 1.322 ONG répertoriées dans CNONGD-ZAIRE / UNICEF (1996), 65,5 % ont été créées entre 1990 et 1996, 8 % ont été créées avant 1980 et 26,5 % l'ont été entre 1980 et 1990 ;

- 77,8 % d'ONG congolaises sont laïques contre 19,4 % appartenant à des confessions religieuses (8,4 % sont catholiques et 8,2% sont protestantes) ;

- elles sont regroupées selon les catégories ci-après : association, comité de développement, comité de santé, coopérative, syndicat ;

- 20 % d'ONG fonctionnent sans autorisation malgré l'obligation légale d'obtention de ce document ;

- la plupart des ONG congolaises sont regroupées au sein de réseaux ou de collectifs. Il existe trois grands réseaux en République Démocratique du Congo ; le Conseil National des ONG de Développement (CNONGD) ; la Fédération des ONG laïques à vocation économique (FOLECO); et la Confédération Nationale des ONG du Congo (CONOCO) ;

- la répartition régionale des ONG congolaises est inégale. Il s'observe une forte concentration de ces organisations à Kinshasa avec 25,9 % des associations répertoriées

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par le CNONGD. Dans les provinces, le Kasaï Oriental englobe 13,2 % des ONG, le Sud-Kivu (11,7 %) et le Nord-Kivu 10,8 % ;

- cette répartition inégale est plus prononcée au niveau local. Sur les 216 territoires que compte le pays, 55 territoires (soit 25,5 %) n'abritent aucun siège d'une ONGD. Les provinces du Katanga, de l'équateur, du Bandundu ainsi que la province orientale sont les plus concernées par ce problème.

2. SITUATION

En 1999, le secteur agricole figure parmi les cinq plus gros bénéficiaires de l'aide grâce à une progression des décaissements en faveur de cultures vivrières qui seraient passées de USD 4,1 millions en 1998 à USD 12,0 millions (soit une augmentation de 189 %). Ce sous-secteur est intervenu pour 929 % dans le total des déboursements.

La part du secteur agricole dans son ensemble est cependant restée modeste, représentant 7 % du total de l'aide publique au développement en 1999. Les autres sous-secteurs ont reçu des déboursements en net recul comparativement à l'année 1998 : politiques et planification sectorielle (-76 %) recherche - développement (- 96 %) et pêcherie (-97 %). Il sied de noter que le sous-secteur politique et planification bien qu'en recul, a gardé une part significative du total des décaissements en faveur de l'agriculture : soit 7,5 %. Les parts des autres sous-secteurs en recul sont restées négligeables : soit 0,51 % pour la recherche, l'élevage et la pêcherie. Les déboursements ont été donc orientés vers les politiques et les activités liées à la sécurité alimentaire. Il faut signaler que les cultures industrielles et les services d'appui ne bénéficient plus de décaissements des fonds extérieurs depuis 1998 pour le premier sous-secteur et depuis 1999 pour le second sous-secteur.

3. PROGRAMMES ET PROJETS

Pour l'année 1999, la coopération technique liée à des projets d'investissements a connu des déboursements de l'ordre de USD 26,227 milliers, c'est-à-dire 13,5 % du total de déboursements de l'année.

La progression d'une année à l'autre se situe à 0,7 % par rapport à l'année 1998 marquant ainsi un certain ralentissement de la tendance à l'augmentation de ce type d'aide d'année en année depuis 1996.

En effet, les projets de coopération technique liés à des investissements ainsi que les projets d'investissement bénéficiant de l'aide extérieure ont représenté ensemble 1,3 % de l'aide reçue en 1996, 3 % en 1997 et 15 % en 1998. Le tassement observé en 1999 peut s'expliquer par la surévaluation artificielle du franc congolais qui renchérit les coûts opérationnels de mise en œ uvre des projets d'investissements.

Entre 1998 et 1999, l'aide alimentaire est passée de USD 6 millions à USD 15 millions soit 160 % de hausse. Ce boum doit être relativisé : il s'explique par l'absence de données sur les activités de certains opérateurs importants du secteur en reprise de la guerre déterminent une progression relative de ce type d'assistance qui a représenté 8 % du total d'aide reçu en 1999. Les principaux donateurs par ordre d'importance ont été les USA, le Canada, l'Italie et le Pays-Bas. On est cependant en deçà du niveau de USD 47,2 millions en 1994 et qui traduit l'effort de mobilisation des autorités de l'époque ainsi que le fort élan de solidarité de la communauté internationale vis-à-vis d'un pays qui sortait de pillages et de troubles politiques.

L'assistance et le secours d'urgence se sont accrus de 28 % en 1999 pour atteindre USD 75,2 millions. Cette évolution tranche avec une tendance à la baisse observée sur les déboursements de ce type d'aide depuis quelques années : 1,7 % en 1996, - 40 % en 1997 et -60 % en 1998. On peut l'expliquer par la recrudescence de la guerre et donc des réfugiés et des déplacés,

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mais aussi par les facilités diplomatiques octroyées aux donateurs pour circuler à l'intérieur et entre les zones contrôlées par les différents belligérants. En termes relatifs, les secours d'urgence représentent 39 % du volume total de l'aide reçue cette année, confirment la baisse tendancielle du poids de ce type d'aide dans la structure de l'assistance octroyée à la République Démocratique du Congo, comme signalé plus haut.

Tableau 1 : Evolution des décaissements par

donateurs (en milliers USD)

ANNEE

ORGANISMES

1996 1997 1998 1999

COOPERATION TECHNIQUE AUTONOME 68.253 66.472 39.967 74.366

COOPERATION TECHNIQUE LIEE AUX PROJETS D'INVESTISSEMENT

873

1.326

4.598

7.533

PROJETS D'INVESTISSEMENT 3.279 1.326 13.771 18.694

AIDE PROGRAMME BUDGET - - - 3.274

AIDE ALIMENTAIRE 2.336 9.147 6.024 15.664

SECOURS D'URGENCE 274.121 147.977 58.785 75.227

TOTAL GENERAL

321.862 231.095 123.145 194.758

Source : PNUD.

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CHAPITRES 35 : LA SCIENCE AU SERVICE D’UN DEVELOPPEMENT DURABLE

1. PRISE DE DÉCISION 1.2. Entités gouvernementales chargées du dossier

- Ministère de l’Education Nationale (Secrétariat Général à la Recherche Scientifique). - Ministère des Transports et Communication (Agence Nationale de Météorologie et de

Télédétection / METTELSAT).

1.2. Législation et/ou Règlements : - 1.3. Stratégie, Politique et Plan Un Pan décennal de Développement Stratégique du secteur « Météorologie, hydrologie et Télédétection par satellite » servant de schéma directeur détaillé pour la mise en œ uvre d’une politique sectorielle basée sur un fondement scientifique, technique, administratif et financier durable a été élaboré. En bref, la METTELSAT s’est dotée d’un schéma directeur et de moyens technologiques nécessaires à l’accomplissement de sa mission et à l’amélioration de ses recettes liées à la quantité et à la qualité de ses prestations de services. 1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décision

- Les populations congolaises (Le service d’agriculture, les paysans et les sociétés de commercialisation de produits agricoles) dont la sécurité est désormais mieux assurée, prennent en compte les informations météorologiques qui sont disponibles et diffusées par les médias ;

- Les activités opérationnelles et de programmation des compagnies aériennes et des organes de circulation aérienne sont mieux sécurisées et plus rentables avec la mise en œ uvre de cette assistance météorologique .

- Les requêtes d’assistance météorologique des organismes et des compagnies de transport fluvial, lacustre et maritime sont mieux analysées ;

- Les organismes et programmes de protection de l’environnement ont accès à des banques de données mieux organisées et plus opérationnelles avec des moyens informatiques.

2. SITUATION

Au cours de la dernière décennie, la R.D.C. n’a reçu des équipements scientifiques que dans le

domaine du service météorologique. En effet, comme dans la plupart des pays africains, les activités météorologiques étaient menées en

R.D.C sur la base d’un réseau de stations d’observations installées pendant la période coloniale et équipées d’instruments vétustes.

A l’indépendance en 1960, le Service Météorologique de la R.D.C. comportait 125 stations

synoptiques et près de 900 postes climatologiques et pluviométriques et comptait 723 agents parmi lesquels 50 belges. Le départ de ces derniers s’est traduit par une baisse de la performance opérationnelle qui n’a jamais été réellement freinée en dépit des interventions successives de partenaires au développement et du Gouvernement à travers quelques projets.

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Le projet PNUD/OMM ZAI/68/009 terminé en 1973 avait permis la formation au Centre de Formation en Météorologie (CFM) de plus de 250 météorologistes des classes II, III et IV ainsi que la formation à l’extérieur du pays des instructeurs nationaux destinés à remplacer les experts internationaux. En 1974 le Gouvernement a financé un important projet de modernisation du réseau météorologique national afin d’assurer une assistance météorologique efficace et fiable à la navigation aérienne. Son exécution a été faite par les sociétés françaises SOFREAVIA-SERVICES ET OMERA qui a fourni et installé un nombre impressionnant d’équipements (radar-pluie, radar-vent, ensemble de radiosondage, visibilimètres, télémètres de la base des nuages, APT/WEFAX, téléimprimeurs, récepteurs fac-similé, émetteurs-récepteurs, etc…) dans sept (7) centres météorologiques (Kinshasa/Binza, Lubumbashi, Mbandaka, Kisangani, Bunia, Bukavu et Kananga). Même si ce projet a formé 25 électroniciens nationaux en 1977 et 1978, il doit être considéré comme le plus grand fiasco que peut connaître un projet de coopération technique. En effet, aucun équipement n’a convenablement fonctionné exception faite de ceux de Kinshasa/Binza qui ont périodiquement fonctionné sur une courte période. Ces équipements et les bâtiments qui les abritent constituent encore des décors lugubres des sites d’installation. Certains ont, 20 ans après, l’aspect encore neuf, n’ayant jamais été exploités par manque de personnel qualifié, ou d’électricité, soit par suite de panne immédiate après installation. Les résultats de ce projet étaient d’autant plus désastreux que les experts et professionnels nationaux de la Météorologie n’étaient pas été associés à sa conception ni à son exécution et que le gardiennage continu des locaux constitue des charges supplémentaires pour le Service. Sur demande des instances de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs, deux missions de consultants de l’Organisation Météorologique Mondiale ont été effectuées en R.D.C. (ainsi qu’au Burundi et au Rwanda) en 1989 et en 1991 respectivement. La mission avait fait l’état des réseaux d’observations et de télécommunications de la R.D.C. et l’évaluation de ses besoins dans ces deux domaines du Programme communautaire. Les importantes recommandations correspondantes n’ont pas encore été suivies d’effet et la situation du Service Météorologique National qui est aujourd’hui l’Agence Nationale de Météorologie et de Télédétection par Satellite (METTELSAT) s’est très fortement détériorée. En 1994 les nouveaux responsables de METTELSAT ont communiqué aux autorités gouvernementales, aux Institutions financières internationales et aux Organismes et Programmes Internationaux dont l’OMM et le PNUD un mémorandum pour une assistance au programme de relance des activités techniques et scientifiques de cette Agence. En 1997 le projet de réhabilitation du service météorologique et de développement des différentes activités d’application dont l’agrométéorologie est devenu opérationnel est a abouti à la mise en place des réseaux modernes d’observation et de télécommunication. 3. PROGRAMMES ET PROJETS : - 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION

Des sessions de formation dans le cadre de cette nouvelle technologie ont été organisées, notamment :

1) la formation de douze techniciens de maintenance pour le Centre Météorologique National

(CMN) et les Centres Météorologiques de territoire et d’aérodrome ; 2) le perfectionnement professionnel de 8 prévisionnistes du CMN et des centres de territoires et

d’aérodrome à l’interprétation des produits de révision numérique du Temps (NWP) ; 3) la formation de deux cadres en traitement de données climatologiques ;

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4) l’acquisition et la formation du personnel à l’exploitation d’un ensemble CLICOM dernière version ;

5) la formation de deux cadres en télédétection et l’utilisation de Système d’Information Géographique / SIG ;

6) le perfectionnement professionnel de deux agrométéorologistes dans le domaine des applications pratiques et relations avec les usagers ;

7) la formation de deux cadres supérieurs aux techniques de communication et de marketing ; 8) l’organisation de sessions de formation adaptée aux observateurs dans tous les territoires ; 9) l’octroi des bourses individuelles destinées au perfectionnement et au recyclage des

prévisionnistes (interprétation de produits de prévision numérique du temps et exploitation des équipements modernes), des agents chargés de la maintenance à Kinshasa et dans les autres provinces, des climatologistes sur CLICOM, des agrométéorologistes et des spécialistes en télédétection. La formation des cadres de rang élevé aux techniques de communication et de marketing dans le cadre de la commercialisation des données et produits météorologiques.

10) La formation et le recyclage des observateurs dans toutes les provinces. L’organisation de rencontres pour la sensibilisation du public et des autorités ainsi que la participation des cadres de la METTELSAT à des cycles d’études et séminaires ont été assurés au pays et à l’étranger.

5. INFORMATION Des prévisions météorologiques sont communiquées régulièrement le matin et le soir à la télévision et à la radio à l’intention de la communauté. 6. TECHNOLOGIE Le transfert de technologie à la METTELSAT a été sous-tendu par l’acquisition d’un minimum d’équipement moderne de télécommunications, de traitements de données pour la prévision du temps et de quelques instruments conventionnels d’observation météorologiques. Il s’agit en l’occurrence de :

• Un SRD/PCD pour le Centre Météorologique National (CMN) de Kinshasa/Binza qui est relié aux circuits du Système Mondial de Télécommunications météorologiques avec les avantages nationaux, sous-régionaux et internationaux qui en découlent ;

• Six PCD qui transmet par satellite METEOSAT les données de cinq centres météorologiques de territoire et celui de Kinshasa/Ndjili ;

• Un MDD pour le CMN de Kinshasa/Binza qui reçoit et interprète les produits des grands centres météorologiques mondiaux (USA, France, ROYAUME UNIS, CEPMT…) et africains tels que ACMAD (Niamey) et le DMC (Naïrobi), et qui permet de générer des produits locaux et assurer des prestations plus fiables aux usagers (navigation aérienne et autres).

• Un PDUS au CMN de Kinshasa/Binza pour l’observation de la couverture nuageuse à grande échelle avec animation d’images, la recherche dans le domaine de l’estimation des pluies par satellite et surtout la prévision à courte échéance très utile pour le secteur des transports, le public et d’autres usagers.

• Une station complète et très moderne de radiosondages DIGICORA à Kinshasa/Binza dont les données servent à la prévision, à l’assistance à la navigation aérienne et à satisfaire partiellement les engagements internationaux de la R.D.C.

• Sept émetteurs-récepteurs BLU synthétisés avec panneaux solaires pour améliorer la concentration nationale des données et l’assistance aux usagers (CMN) Kinshasa.Ndjili et cinq centres de territoires.

• Un ensemble CLICOM pour le traitement et la conservation sur support traitable des données climatologiques.

• Un lot de matériel météorologique conventionnel.

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De plus la faculté d’Agronomie de Kinshasa (Laboratoire de pédologie), l’Ecole Régionale

d’Aménagement Intégré pour les Forêts Tropicales (ERAIFT) ainsi que le Centre National d’Information Environnemental (CNIE) disposent aussi d’un laboratoire – SIG. Le système du CNIE comprend particulièrement un matériel informatique équipé des logiciels arc-info et arc-view ainsi qu’une table à digitaliser permettant de créer des bases des données cartographiques et de produire des cartes thématiques. 7. FINANCEMENT : Un montant d’un million de dollars a été affecté à la METTELSAT sur financement du PNUD et de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) pour l’achat entre autres de cet équipement moderne. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX : La R.D.C. est membre de l’Organisation Météorologique Mondiale.

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CHAPITRES 36 : PROMOTION DE L’EDUCATION, DE LA SENSIBILISATION DU PUBLIC ET DE LA FORMATION

1. PRISE DE DÉCISION 1.3. Entités gouvernementales chargées du dossier

- Ministère de l’Education Nationale. - Ministère de la Communication Nationale.

1.2. Législation et/ou Règlements

a) Ordonnance-loi n° 69-041 du 22 août 1969 relative à la conservation de la nature ; b) La loi n° 76-023 du 28 juillet 1975 portant statut de l’Institut Congolais pour la

Conservation de la Nature. c) La loi n° 82-002 du 28 mai 1982 portant réglementation de la chasse.

Un nouveau projet de loi sur la conservation est en voie d’élaboration en vue de remplacer l’ancien.

1.3. Stratégie, Politique, Plan : - 1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décision : - 2. SITUATION 1.1.Programme du Parc National de Virunga

Un de plus grand programme de la R.D.C. dans le domaine de la sensibilisation et de l’éducation environnementale du public a été menée pendant plus de dix ans au Parc National des Virunga sur financement du Fonds Mondial pour la Nature (WWF) et de la Communauté Economique Européenne (CEE). Ce programme a été interrompu avec la dernière guerre d’agression par certains pays limitrophes à la République Démocratique du Congo. Il visait à faire connaître l’importance économique et écologique du Parc National de VIRUNGA aux populations riveraines du Parc.

Parallèlement à ce programme, un autre relatif au reboisement a été lancé sur financement

de la Communauté Economique Européenne dans certains villages, environnants au Parc où le déboisement était très avancé.

Un spécialiste en éducation ainsi qu’un vulgarisateur local ont été recruté et ont travaillé

avec certaines O.N.G. nationales du secteur des ressources naturelles pour animer tout le programme arrêté par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature et le WWF.

Ce programme d’éducation a utilisé l’approche dite de « la carotte et du bâton » c.à.d. que

les projets de reboisement étaient assortis de patrouilles-choc effectuées par les gardes le long du Parc afin de lutter contre le déboisement.

Pour les élèves des cinquième et sixième années de quelques quinze écoles secondaires, le

Programme d’éducation organisait des visites éducatives aux gorilles, à la savane de la Rwindi et au volcan de Nyiragongo. Ces visites étaient précédées d’une séance de diapositives destinée à toute l’école et suivies par un concours. Pour celui-ci, les élèves mettaient sur papier sous forme de dessin, poème ou essai, leurs impressions de la visite.

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Des cours de sensibilisation ont été donnés dans les villages environnants et ceux-ci ont porté sur l’importance des arbres, le choix des essences et l’endroit à planter, la plantation et la gestion des arbres plantés et l’agroforesterie et la protection de l’environnement.

Des fermiers pilotes ont été choisis pour participer à des activités intensives de

sensibilisation à l’occasion de la création des champs de démonstration en agroforesterie. 2.2. Education nationale Le Bureau Africain de la Science et de l’Education (BASE) a inséré dans le programme de l’enseignement primaire et secondaire, des aspects ayant trait à l’Environnement et à la Conservation de la nature. Au niveau supérieur, l’UNESCO finance pour le compte de la région Afrique l’Ecole Régionale d’Aménagement intégré des Forêts Tropicales (ERAIFT) avec des cycles de maîtrise et doctorat. La Faculté des Sciences de l’Université de Kinshasa organise à l’intention des diplômés universitaires, depuis plusieurs années, un cycle d’études en gestion de l’environnement pour l’obtention d’un diplôme d’études spéciales en gestion de l’environnement. Les cours programmés, sur une durée d’au moins deux ans portent sur la Biologie, l’Ecologie générale et humaine, la géographie humaine, la conservation de la nature, la pollution, les nuisances et la toxicologie, l’écodéveloppement, la législation en gestion de l’environnement, l’aménagement du territoire et urbanisme, la télédétection et la cartographie. 3. PROGRAMMES ET PROJETS

- PROJET Régional de conservation des écosystèmes forestiers de la Communauté Economique Européenne en Afrique Centrale ;

- Projet Biodiversité VIRUNGA financé par l’Union Européenne. 4. INFORMATION

- Acquisition par l’ICCN d’un véhicule doté d’un équipement audio-visuel pour le programme de sensibilisation et d’éducation mésologique au Parc National de Virunga ;

- Renforcement de la collaboration avec les autorités coutumières et la population riveraine des réserves naturelles ;

- Sensibilisation de la population par voie des médias (radiodiffusion, télévision, séminaires) ;

- Conférence dans les écoles et dans les villages ; - Projection des films ; - Formation du personnel technique et scientifique des villages et de l’Institut congolais pour

la Conservation de la Nature aux travaux de reboisement et d’agroforesterie ; - Organisation d’une session de formation paramilitaire des gardes des Parcs nationaux avec

l’appui des Forces Armées Congolaises. 5. INFORMATION Une magazine/bande dessinée intitulée « KACHECHE » (la Bergeronnette africaine) destinée aux écoles secondaires a été écrit, dessiné et distribué dans les écoles et Instituts d’enseignement et de santé des provinces du Sud et Nord-Kivu et du Maniema. 6. TECHNOLOGIE : -

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7. FINANCEMENT :- 8. ACCORDS INTERNATIONAUX : -

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CHAPITRE 37 : MECANISMES NATIONAUX ET COOPERATION INTERNATIONALE

POUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITES DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT ET POLITIQUES NATIONALES CONNEXES

1. PRISE DE DECISION : 1.1. Entités gouvernementales en charge du dossier

Ministère des Affaires Etrangères et de la coopération internationale, 1.2. Législation et/ou Règle ments - Ordonnance n° 88-199 bis du 26 novembre 1988, portant création et attribution du

Ministère de la Coopération Internationale. - Ordonnance n° 89-322 du 30 décembre 1989 modifiant et complétant l’ordonnance n° 83-

173 du 22 septembre 1983 portant création du Comité des Ressources Extérieures. Cette entité gouvernementale collabore étroitement avec d’autres Ministères tels que le Plan, le Commerce extérieur, etc. .. et d’autres partenaires en la matière.

1.3. Stratégies, Politique, Plan : - 1.4. Partic ipation des groupes principaux à la prise de décision : - 2. SITUATION : De manière générale, notre pays débloque peu de ressources financières en vue du renforcement des capacités. Notons cependant, que le Gouvernement a signé plusieurs accords bi et multilatéraux pour assurer le renforcement des capacités. A titre indicatif nous citerons : le Programme National de Renforcement des capacités (PNR) coordonné par le Ministère du Plan et d’autres programmes sectoriels comme « le Renforcement des capacités des femmes ». 3. PROGRAMMES ET PROJETS : Le Ministère ayant la Coopération Internationale dans ses attributions n’a pas eu en propre un Programme à exécuter. Ce rôle revient aux Ministères techniques. Cependant, la coopération internationale coordonne l’élaboration de la « NOTE DE STRATEGIE NATIONALE » avec l’assistance et la collaboration des organismes des Nations-Unies pour le compte du pays. Ce document du Gouvernement offre l’occasion : - d’exposer les priorités et les politiques du développement du Gouvernement dans les domaines

qui feront l’objet d’une collaboration entre le Gouvernement et les Organisations du système des Nations-Unies ;

- d’identifier les domaines prioritaires sur lesquels seront axées les interventions du système des

Nations-Unies suivant les avantages comparés et les mandats des organismes respectifs des Nations-Unies.

Outre ce document, il est élaboré aussi le cadre des coopérations dans lequel, le Gouvernement

définit les stratégies et domaines thématiques pour lesquels le PNUD peut porter son appui au renforcement des capacités nationales pour le Développement Humain Durable (DHD) et l’élimination de la pauvreté. C’est de ces priorités définies dans les documents ci-dessus énumérés que découlent certains programmes et projets dans le domaine de renforcement des capacités.

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4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION : Dans les domaines de l’éducation, de la formation et de la sensibilisation, le Gouvernement évalue les besoins du secteur et le s financements dans la mesure de ses possibilités. Il est un fait que la modicité des ressources financières allouées à l’éducation ne couvre pas tout les besoins. D’où l’appel est souvent lancé aux partenaires bi et multilatéraux à l’instar de l’UNESCO, BIT, la Belgique, la France, etc. 5. INFORMATION : Le développement vertigineux du monde de l’information, de la communication et de la télécommunication ne laisse pas insensible le Gouvernement. Outre, les canaux habituels d’information (Radio, TV, Téléphone, etc…, les efforts sont déployés pour connecter tous les services de l’Etat au moyen moderne d’information à savoir : fax, Internet, courrier électronique, tous avec l’assistance de nos partenaires bi et multilatéraux. 6. TECHNOLOGIE : Par le passé, notre pays a fait abondamment appel à l’expertise internationale pour le transfert de technologie à leurs homologues nationaux. Actuellement, le Gouvernement privilégie l’exécution nationale des projets qui se définit comme une modalité opérationnelle par laquelle le Gouvernement bénéficiaire assume l’intégralité de la responsabilité d’un projet et est légalement comptable de la gestion ou programme financé par les partenaires. 7. FINANCEMENT : Le financement des programmes de développement en R.D.C. revêt un caractère mixte. C’est à dire, une perte est supportée par le financement interne et la grosse part est sollicitée au niveau des institutions financières internationales comme : la Banque Mondiale, le FMI, les Banques Régionales (BAD) et les organismes du Système des Nations Unies.

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CHAPITRE 38 : ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS INTERNATIONAUX

1. PRISE DE DECISIONS 1.1. Entités gouvernementales chargées du dossier

- Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale ; - Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme

1.2. Législation et/ou Règlements :

- Ordonnance n° 75-231 du 22 juillet 1975 fixant les attributions du Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme.

- Un projet de loi-cadre de l’environnement a été élaboré. Cette loi-cadre constitue le fondement de la politique environnementale nationale et est en même temps la base pour la mise en œ uvre effective du PNAE.

1.3. Stratégie, Politique, Plan

Après une analyse des structures du Ministère de l’Environnement et Conservation de la Nature, le Plan National d’Action Environnemental élaboré en 1996 a permis d’identifier les lacunes institutionnelles actuelles qui empêchent une gestion durable de l’environ-nement et un nouveau cadre institutionnel et un cadre organique de programmation et de mise en œ uvre du Plan National d’Action Environnemental a été défini (octobre 1996). Il ressort de cette analyse qu’une attention particulière était mise seulement sur les aspects de conservation, en ce qui concerne la protection de la faune et de la flore comme richesse patrimoniale. Les considérations de la gestion durable de l’environnement et de la mise en valeur des ressources naturelles, n’était pas une préoccupation majeure, ni de la part du gouvernement, ni du secteur privé ou des populations concernées.

1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décision

Un groupe de travail au sein du Secrétariat Exécutif du Comité Interministériel de coordination avait été crée pour analyser la situation existante et a défini les grandes lignes des structures proposées.

2. SITUATION

Concernant les aspects institutionnels nationaux, l’analyse faite dans le cadre du Plan National avait noté la déficience du cadre actuel de gestion de l’environnement et le manque de coordination entre les multiples intervenants du secteur. Une nouvelle réorientation de la politique environnementale et des ressources naturelles du pays a été faite lors du PNAE ainsi que pendant les travaux des derniers forums sur les forêts, la pêche et les ressources en eau. Celle -ci vise l’accroissement de la contribution des ressources naturelles à l’économie et l’amélioration du cadre de vie des populations. La nouvelle politique environnementale se concentrera donc sur :

- la protection de l’environnement, la gestion et la mise en valeur des ressources naturelles ;

- la mise en place d’un processus consultatif et participatif de la gestion de l’environnement.

En vue de renforcer les capacités de planification et de gestion des ressources naturelles, il a été fortement recommandé lors des forums sur les politiques nationales des forêts, des ressources halieutiques et hydriques, le renforcement institutionnel des principaux domaines de gestion liés à l’environnement, aux forêts et à la pêche (création de l’Agence Nationale de l’Environnement, du Fonds National de

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l’Environnement, de la Direction Générale des Forêts et de l’Office National de Développement de la Pêche).

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En bref, l’adoption des nouveaux instruments institutionnels et juridiques vont permettre à l’Etat

d’assurer la maîtrise de ces secteurs. Les résultats finaux de deux forums vont conduire entre autre à la mise en place d’un cadre institutionnel pour renverser la tendance à la dégradation des ressources naturelles et à la rupture du cercle vicieux de la pauvreté qui est cause et effet de celle -ci. 3. PROGRAMMES ET PROJETS En vue de renforcer la participation des donateurs, le Ministère a proposé dans le cadre du PNAE la création d’un groupe de réflexion des donateurs avec le Programme des Nations Unies pour le Développement comme point focal. La concertation des donateurs et des agences de coopération faciliterait le dialogue avec les structures de coordination du Plan National d’Action Environnemental, éviterait des actions disparates et assurerait une affectation judicieuse des fonds. Le groupe de Réflexion jouera un rôle important dans la mobilisation des fonds, provenant notamment des institutions internationales (Global Environment Fund, Capacity 21, etc… 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION Le Programme DRC/96/017 est basé sur le Plan National d’Action Environnemental et répond à un des soucis majeurs de ce dernier, qui est de renforcer les capacités institutionnelles visant à assurer une meilleure gestion de l’environnement et des ressources naturelles du pays. 5. TECHNOLOGIE : - 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINACEMENT : La GTZ appuie l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature dans le cadre du Projet d’appui de renforcement des capacités institutionnel de cet Institut (PARCID). En effet, la plupart d’engagement des donateurs et des organismes de coopération porte sur la conservation de la nature, notamment la gestion des parcs et réserves naturelles. Le Plan National d’Action Environnemental (PNAE) et le Plan d’Action Forestier Tropical ont très peu reçu de résonance de la part des donateurs et aucune action institutionnelle n’a été entreprise pour encourager une gestion et une exploitation rationnelle de la forêt, des ressources de la biodiversité et de l’environnement. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX :-

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CHAPITRES 39 : INSTRUMENTS ET MECANISMES JURIDIQUES

1. PRISE DE DÉCISION 1.4. Entités gouvernementales chargées du dossier

- Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale en ce qui concerne la ratification des instruments juridiques.

- Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme en ce qui concerne le suivi et la mise en œ uvre des instruments juridiques internationaux.

1.2. Législation et/ou Règlements Comme recommandé dans le Plan National d’Action Environnemental (PNAE), le cadre juridique et institutionnel de la gestion des ressources naturelles et de la protection de l’Environnement est dépassé et devrait être révisé et renforcé. 1.3. Stratégie, Politique, Plan Consciente de la multiplicité et de la complexité de ses problèmes environnementaux et de l’urgence d’y trouver des solutions appropriées, la République Démocratique du Congo a opté pour des stratégies recommandées par la Conférence des Nations Unies pour l’Environnement et le Développement (CNUED) en 1992 à travers l’élaboration de la réplique nationale de l’Agenda 21.

Avec la mise en oeuvre dudit Plan , la République Démocratique du Congo pourra à travers les textes juridiques en voie de finalisation, maîtriser les pressions sur le milieu naturel et les écosystèmes urbains, protéger et valoriser la biodiversité, faire participer les populations à la gestion de l'environnement. 1.4. Participation des groupes principaux pour la prise de décision Toutes les provinces de la République Démocratique du Congo ont participés au courant de l’année 2000 à l’élaboration d’une législation relative à l’environnement, aux forêts, à la pêche et aux ressources en eau. 2. SITUATION 2.1. Niveau national La mise en place d’un cadre juridique et institutionnel efficace et adapté en République Démocratique du Congo est une des conditions sine qua non pour un renforcement des capacités de gestion de l’environnement. La volonté politique du Gouvernement, la participation effective des populations, la prise de conscience du secteur privé, comme aussi l’engagement de la communauté internationale, sont autant nécessaires pour rompre le cercle vicieux où la pauvreté est à la fois cause et effet de la dégradation de l’environnement. La crise socio-politique et économique à laquelle la R.D.C. fait face depuis plus d’une décennie a gravement affecté tous les secteurs de la vie nationale. Dans le domaine de l’environnement et des ressources naturelles, cette crise se manifeste par des dommages importants dus à l’absence d’un cadre juridique approprié, aux déplacements massifs des populations fuyant la guerre et à la dégradation des écosystèmes naturels, etc…

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Devant cette situation, le gouvernement s’est lancé dans un processus de reconstruction à moyen terme, processus décrit dans le Plan Triennal Minimum 1997-1999 qui répertorie l’ensemble de besoins du pays dans la gestion rationnelle des ressources naturelles. D’où la nécessité de mettre en

place les instruments juridiques de gestion permettant d’intégrer les paramètres environnementaux dans le processus de reconstruction nationale engagé par le gouvernement. L’analyse des textes légaux existants et relatifs à l’environnement a montré qu’ils sont insuffisants pour répondre aux exigences et normes environnementales actuelles. Le texte de loi sur le Régime Forestier, vieux de 51 ans ainsi que celui de la pêche datant de 1937 ont été, au courant de l’année 2000, revus et adaptés au contexte actuel. Cette révision vise à répondre aux impératifs de la nouvelle vision de la gestion durable des ressources naturelles. Deux nouveaux avant-projets des lois sur les ressources en eau et l’environnement viennent également d’être finalisés. Tous ces quatre textes seront soumis, d’ici peu, à l’examen et à l’approbation de l’Assemblée Constituante avant d’obtenir la sanction finale du Chef de l’Etat. Actuellement le Ministère est à la recherche des fonds pour l’élaboration des mesures réglementaires de tous ces projets des lois. 2.2. Niveau international

Conventions et accord internationaux ratifiés par la R.D.C.

Au niveau international, la République Démocratique du Congo a ratifié à partir de 1990 les conventions suivantes : N° NOM DE LA CONVENTION PAYS OU VILLE

D’ADOPTION DATE DE

RATIFICATION 1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

Convention de RAMSAR relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats de la sauvagine Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage. Accord international sur les bois tropicaux. Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone ; Protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couc he d’ozone et les Amendements de Londres et de Copenhague. Convention sur les transports transfrontaliers des déchets dangereux et leur traitement (Convention de Bâle) Convention-Cadre de Nations Unies sur les changements climatiques. Convention sur la Diversité Biologique

RAMSAR (Iran) 2 février 1971

Bonn (Allemagne) 23 juin 1979.

Genève (Suisse)

Montréal (Canada)

22 mars 1985

Suisse (Bâle) 22 mars 1989

Rio de Janeiro (Brésil) 11 juin 1992

Rio de Janeiro (Brésil)

4 juin 1992

15 septembre 1994

15 septembre 1994

20 novembre 1990

8 septembre 1994

15 septembre 1994

8 décembre 1994

15 septembre 1994

Page 182: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

9.

Convention des Nations-Unies sur les transports transfrontaliers des déchets dangereux et leur traitement (Convention de Bamako). Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification.

Bamako (Mali)

Paris (France) 17 octobre 1995.

15 septembre 1994

11 septembre 1997

3. PROGRAMMES ET PROJETS Avec la finalisation des avants-projets des lois sur la pêche, l'eau, l'environnement et la forêt et dans l’attente de leur promulgation par le Président de la République, un projet de production d’un code de l'environnement est envisagé dans lequel sera intégré tous les textes juridiques nationaux relatifs à l'environneme nt et à la gestion des ressources naturelles.

En outre, pour tenir compte des spécificités régionales dans la résolution des problèmes environnementaux, il a été fortement recommandé au moment du démarrage du deuxième phase du PNAE, l'élaboration des Plans Provinciaux d'Action Environnementaux ( PPAE ) en mettant un accent particulier sur les Provinces qui ont connu un afflux des réfugiés. 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION

Le projet « Appui à la formulation d’un cadre juridique » traite des questions liées au renforcement des capacités particulièrement à la mise au point du cadre législatif de gestion des ressources naturelles. Les mesures préventives y développées permettront de lutter contre les pratiques susceptib les d’entraîner le pays vers une situation de dégradation irréversible de nos ressources naturelles.

D’autre part, pour permettre au Gouvernement de renforcer sa capacité stratégique de gestion de l'environnement, il est notamment recommandé de matérialiser la mise en oeuvre du PNAE et d'en assurer le suivi et l'évaluation des actions prioritaires. 5. INFORMATION Tous ces textes de lois une fois actualisés et validés par le Gouvernement et l’Assemblée Constituante-Parlement de Transition seront reproduits et rassemblés dans un Code de l’environnement qui sera vulgarisé auprès des utilisateurs. 6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT Financé par le PNUD et exécuté par la F.A.O., le Projet DRC/99/010 d’un montant de 201.440 $US a permis d’élaborer quatre pr ojets des lois sur l’environnement, les forêts, la pêche et l’eau. Cependant, un important travail reste à faire, notamment l’élaboration des mesures réglementaires de ces décrets, qui bien qu’identifiées, devront être préparées sous forme de décrets et d’arrêtés. Un financement devra être recherché pour ce faire.

***********

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CHAPITRE 40 : INFORMATION POUR LA PRISE DE DECISION.

1. PRISE DE DECISIONS : 1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier Centre National d’Information sur l’Environneme nt (CNIE) rattaché au Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme. Le CNIE est le point focal du Programme Régional de Gestion de l’Information Environnementale (PRGIE) et du Sustainable Dévelopment Network Programme (SNDP), initié respectivement par la Banque Mondiale et le PNUD afin de renforcer les moyens d’information et la coopération en matière de gestion de l’environnement au niveau de la sous -région de l’Afrique Centrale. Le PRGIE a établit son réseau d’information en liaison avec METELSAT, l’Institut Géographique du Congo (IGC), le Bureau d’Etude d’Aménagement et de l’Urbanisme (BEAU), l’Institut Congolais Conservation Nature ainsi qu’avec les ONG du secteur de l’environnement Dans les nouvelles structures de coordination du PNAE, une importance particulière a été mise sur l’intégration du PRGIE/SDN comme base d’information pour la planification et la programmation de toute action environnementale et de gestion des ressources naturelles. En outre, le réseau du PRGIE facilite l’échange d’information au niveau de la sous -région et renforce ainsi la coopération entre les pays qui partagent les mêmes écosystèmes et ressources naturelles. 1.2. Législation et/ou Règlements : 1.3. Stratégie, Politique, Plan : 1.4. Participation de s groupes principaux pour la prise de décision : 2. SITUATION :

La position géographique, le climat, ainsi que les conditions du sol de la RDC lui ont conféré des

richesses naturelles considérables et propices pour assurer un développement durable. Mais pour diverses raisons ces ressources ne contribuent malheureusement pas à l’épanouissement des populations et au développement économique du pays.

Ayant pris conscience de ce paradoxe, le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Touris me, en sa qualité de gestionnaire des ressources naturelles renouvelables et de l’environnement, a entrepris, avec le concours des partenaires extérieurs, plusieurs études faisant le diagnostic de cette situation au terme desquelles des solutions appropriées ont été proposées.

Pour rappel, quelques contraintes majeures identifiées dans ces études et qui entravent le

développement du pays sont :

• l’absence de coordination des actions ainsi que de la planification ; • une faible capacité institutionnelle et des instruments juridiques lacunaires et

anachroniques ; • une mauvaise affectation budgétaire ; • un manque de volonté politique etc.

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Une des contraintes et la plus importante, dont la levée aura un impact certain sur la gestion durable des ressources naturelles, est le manque d’informations fiables et le peu qui existe, est difficilement accessible. En effet, l’information est une donnée incontournable pour concevoir la planification, assurer une bonne gestion et entreprendre toute autre activité de dé veloppement. A l’heure de la reconstruction nationale, il devient impérieux de mettre en exécution les résolutions proposées à travers les études susmentionnées en vue de contribuer à la reconstruction et au développement, par la mise en place des institutions appropriées. Etant donné que le développement, l’utilisation de l’information et des connaissances sont un facteur essentiel à la gestion, à l’utilisation, à la conservation et à la préservation des ressources et de l’environnement, il était important que le pays se dote d’une institution maîtrisant les mécanismes d’obtention et de gestion de données nécessaires pour la protection et la conservation de son environnement.

La création d’un Centre National d’Information sur l’Environnement (CNIE) venait ainsi combler cette lacune et permet au pays d’obtenir, à travers les informations ainsi produites et bien gérées, des outils de gestion efficaces. L’information environnementale peut servir à améliorer le système de production et de gestion des ressources ainsi que la protection de l’environnement. Elle est la base des processus d’analyse et de décision qui sous-tendent, à leur tour, une action efficace. De ce fait, l’information fiable est le moteur de développement à condition qu’elle circule et qu’elle soit prise en compte dans le processus décisionnel. Globalement, les problèmes suivants ont été identifiés comme prioritaires et autour desquels doit tourner toute l’organisation du système national de gestion de l’Information Environnementale. Il s’agit:

• des carences dans la collecte, l’intégration, l’échange et la diffusion de l’information environnementale ;

• de la prise de décision dans les secteurs de la forêt et de l’environnement sur la base d’informations incomplètes et parfois non fiables ;

• du manque d’informations topographique et thématique sur les ressources naturelles et le besoin de les géoréférencer ;

• de la faiblesse des capacités nationales dans la production et la gestion de l’information environnementale.

La création du CNIE est l’expression d’une volonté politique visant à mettre en œ uvre les recommandations formulées au premier sommet sur la terre tenu à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, relatives à la gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement ainsi que la préservation de la biodiversité. Son objectif principal est de récolter, diffuser et faciliter la circulation de toutes les informations visant à assurer la protection de l’Environnement par les moyens les plus appropriés. Les objectifs spécifiques sont :

• Valorisation, circulation et échange de l’information grâce à l’outil télématique, par la mise en place d’un service de documentation et d’archivage et par la création d’un catalogue des répertoires;

• Sensibilisation des décideurs ainsi que des gestionnaires en vue d’intégrer l’information environnementale dans le processus décisionnel et dans leurs activités de planification et de gestion en créant des outils d’aide à la décision. Par décideur il faut comprendre les pouvoirs publics, dirigeants d’entreprises, paysans etc. ;

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• Coordination de la production et de la circulation de l’information environnementale sur toute l’étendue du territoire national ;

• Renforcement des capacités institutionnelles par la formation.

Ainsi, le mandat du CNIE est donc d’éclairer les autorités compétentes ainsi que l’opinion sur les dangers de dégradation de l’environnement et de proposer des mesures correctives visant d’enrayer les risques sur la survie. 3. PROGRAMMES ET PROJETS : a) Programme Régional de l’Information Environnementale (PRGIE)

Le PRGIE est un Programme régional initié depuis 1995 sous la houlette de la Banque Mondiale par les six pays du Bassin du Congo, à savoir le Cameroun, le Congo/Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo. Le siège régional ou Coordination Régionale est située à Libreville (Gabon); et au niveau de chaque pays membre, les activités sont coordonnées par une Coordination Nationale. Pour la RDC, la Coordination Nationale est rattachée au CNIE, étant donné les similitudes des objectifs.

Le principal objectif de ce programme est de contribuer à une exploitation durable et concertée des ressources naturelles dans le Bassin du Congo par la réalisation des objectifs suivants : (i) une meilleure circulation de l’information et une valorisation des résultats des projets existants, (ii) l’implication des décideurs dans l’utilisation de l’information sur l’environnement dans leurs activités de planification et suivi des ressources naturelles, (iii) la satisfaction des besoins des utilisateurs en matière d’information environnementale, et (iv) un renforcement des capacités nationales en matière de production, gestion et utilisation de l’information sur l’environnement. Le PRGIE vise à atteindre ces objectifs par la mise en place d’un réseau des différents acteurs publics, privés, et non gouvernementaux impliqués dans la protection et l’exploitation de la forêt, dans la conservation de la biodiversité et, la planification du territoire.

b) Conférence sur les Ecosystèmes des Forêts Denses et Humides de l’Afrique Centrale (CEFDHAC).

La CEFDHAC a été créée en 1996 à Brazzaville (Congo) et regroupe huit (8) pays de l’Afrique Centrale, notamment le Cameroun, le Congo/Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Sao Tome & Principe, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi. Il constitue un cadre de concertation et de réflexion pour une gestion durable des écosystèmes forestiers de la Sous-Région, regroupant les acteurs de la politique, les ONG et les privés.

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET SENSIBILISATION :

5. TECHNOLOGIE :

Système d’Information Géographique, Utilisation de l’imagerie satellitale. 6. FINANCEMENT :

Multibailleurs 7. ACCORDS INTERNATIONAUX : Protocole d’Accord pour le développement de l’information environnementale dans le Bassin du

Congo.

************

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CHAPITRE : INDUSTRIE 1. PRISE DE DECISIONS 1.1 Entité Gouvernementale chargée du dossier

- Ministère de l’Industrie, Commerce, Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat (CPMEA)

- Secrétariat Général à l’Industrie et Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat 1.2 Législation et/ou Règlements

- Loi n°82-001 du 07 janvier 1982 régissant la propriété industrielle ; - Ordonnance n°89-173 du 31 août 1989 portant mesures d’exécution de l’ordonnance-

Loi n°82-001 du 07 janvier 1982 régissant la propriété industrielle ; - Ordonnance-Loi n°87-017 du 19 janvier 1987 modifiant et complétant l’Ordonnance

n°75-271 du 22 août 1975 portant création d’un Comité National de Normalisation ; - Décret du 26 juillet 1910 relatif à la fabrication et au commerce des denrées

alimentaires-Dispositions organiques ; - Décret du 17 août 1910 relatif au système métrique des poids et me sures ; - Ordonnance n°89-171 du 7 août 1989 portant création et statuts d’une entreprise

publique dénommée Fonds de Promotion de l’Industrie, en abrégé « F.P.I » ; - Ordonnance n°78-221 du 05 Mai 1978 modifiant la Loi n°73-011 du 05 janvier 1973 et

portant Statuts d’une entreprise publique, dénommée Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises Zaïroises, en abrégé « O.P.E.Z » ;

- Décret du 20 mars 1961 relatif aux prix ; - Ordonnance-Loi n°126 du 30 avril 1970 portant organisation d’un recensement des

entreprises ; - Loi n°002/2001 du 03 juillet 2001 portant création, organisation et fonctionnement des

Tribunaux de Commerce ; - Loi n°004/2002 du 21 février 2002 portant Code des Investissements ; - Nouveau Code Minier et la Création des Tribunaux de Travail en voie de finalisation.

D’où, nécessité d’adapter certains textes à la réalité actuelle du pays, puis de préciser les Administrations chargées de leurs exécutions quelques soient leurs rattachements tantôt à tels Ministères tantôt à tels autres Ministères selon les remaniements des Gouvernements du pays. 1.3 Stratégie, Politique et Plan

Le Plan Triennal Minimum mis sur pied en 1997 pour besoin de Reconstruction du pays, et plus précisément lors de la Conférence des Amis du Congo, n’a pu être exécuté, faute des moyens financiers et matériels. Le Plan Triennal Minimum révisé sous l’appellation du Plan Triennal Minimum Actualisé n’a aussi connu aucune exécution pour les mêmes raisons précitées. Il s’en est suivi le Programme Intérimaire Renforcé (PIR) pour l’assainissement et la stabilisation de l’Economie Nationale. Ce programme est aussi remplacé pratiquement par le Programme Multisectoriel d’Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction, pour consolider les acquis du PIR et relancer l’économie par la réhabilitation et la reconstruction des infrastructures de base avec des secteurs prioritaires ciblés. Enfin, le manque de politique cohérente et soutenue en matière d’industrialisation du pays, nécessite de remettre à jour le Schéma Directeur de l’Industrialisation de 1987, à cause de son mérite d’avoir défini les filières industrielles ainsi que leurs diagnostics tout en ayant aussi mis sur pied des

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stratégies et plans d’actions de chacune de ces filières (cfr. Etudes effectuées par la CEPI en partenariat avec l’ONUDI et le PNUD).

1.4 Participation des Groupes principaux dans la prise de décisions.

Dans le cadre de l’Economie Sociale du Marché qui attribue le premier rôle de la production industrielle au secteur privé encadré par les syndicats professionnels et patronaux, il existe des partenaires qui interviennent dans la prise de décisions, à savoir la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) ; les Syndicats ; l’Association des Entreprises du Portefeuille (ANEP) ; la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Congo (COPEMECO) ; l’Association des Banques Congolaises (ABC) ; etc..

2. SITUATION Certes, le secteur Industriel du Congo Démocratique accuse d’énormes potentialités pour son développement, à savoir l’abondance des ressources naturelles ; la disponibilité d’une main d’œuvre permanente ; l’existence d’un nouveau Code d’Investissements très attrayant ;… et la disponibilité d’un potentiel énergétique du monde pour un meilleur soutien de l’Industrie Locale ou mieux nationale. Mais, depuis de longues dates et à l’instar de toute l’économie nationale, plusieurs maux minent l’Industrie Congolaise Nationale, et parmi lesquels ses séquelles coloniales décrites ci-dessous. 2.1 Structure néo-coloniale de l’Industrie Congolaise La structure néo-coloniale de l’industrie congolaise héritée de ses premières années

d’existence (1885-1920) comporte deux sous -secteurs, du reste, non intégrés entre eux. Le premier sous-secteur est un sous-secteur primaire, de première transformation et d’exportation destiné au marché extérieur, et comprend les industries d’extraction et de métallurgie, l’industrie du bois et du traitement métallurgique des métaux non-ferreux.

Le deuxième sous-secteur est, quant à lui, un sous-secteur secondaire, de transformation intermédiaire et plus orienté au marché intérieur, et comprend essentiellement l’ensemble des industries manufacturières, dont les deux types ci-après :

a. l’industrie légère de biens de consommation directe (alimentation, boissons, cigarettes, habillements..)

b. l’industrie des biens d’approvisionnement (matières premières) et d’équipement (filatures et tissages…)

2.2 Caractéristiques de l’Industrie Congolaise L’industrie congolaise se caractérise par des éléments ci-après :

2.2.1 Une extraversion plaçant le secteur industriel dans cette triple dépendance :

a. la dépendance commerciale rendant l’industrie congolaise largement tributaire des débouchés extérieures en amont et en aval ;

b. la dépendance technologique apparaissant plus subtile et plus nocive pour les économies sous-développées ;

c. la dépendance financière et économique prédominée par les capitaux étrangers à cause de l’origine étrangère des fonds investis ou des conventions par lesquelles l’Etat confie la gestion de certaines Entreprises Publiques aux Groupes Etrangers. D’où, à l’exception des

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Petites et Moyennes (P.M.E) dominées par les Capitaux Congolais, le plus gros des activités du secteur Industriel constitue le monopole de l’Investissement Extérieur.

2.2.2. Une désarticulation ou un déséquilibre au niveau tant de la structure même des activités

économiques du pays que de l’intégration sectorielle entre diverses branches ; 2.2.3 Une prédominance des industries des biens de consommation ; 2.2.4 Une insuffisance d’industries ; 2.2.5 Une polarisation inappropriée des activités industrielles, concentrées principalement dans trois

provinces, à savoir Kinshasa (53,1%) ; Katanga (17,4%) ; Bas-Congo (9,6%) et les huit autres provinces (19,9%). Et près de 77% des projets agrées par le Code des Investissements sont localisés à 67,3% à Kinshasa.

2.3 Problèmes de l’Industrie Congolaise L’industrie congolaise a été principalement confrontée tout au long de la dernière décennie aux problèmes structurels et conjoncturels ci-après : 2.3.1. Le manque d’une bonne gouvernance ne permettant pas d’assurer une meilleure gestion du secteur

industriel tel que le cas de l’absence d’une bonne politique d’industrialisation dans le pays ; 2.3.2 La forte dégradation généralisée du capital industriel nécessitant un financement important pour

sa réhabilitation ainsi que la sous-utilisation de sa capacité installée ; 2.3.3 Le manque de compétitivité des unités industrielles ne supportant la concurrence des importations

qu’au prix des mesures de protection fiscale et douanière importantes voire à plus de 100% des produits importés, pour cause des coûts d’exploitation et de commercialisation très élevés ;

2.3.4 La déficience des secteurs d’appui à l’Industrie Congolaise (secteur bancaire, communications, énergie et autres services,…)

2.3.5 La faiblesse du marché intérieur due à l’amenuisement de la demande solvable, et à la modicité des revenus salariaux de la masse travailleuse ;

2.3.6 Le manque d’Investissements dans la Recherche-Développement au niveau du bon nombre d’entreprises ;

2.3.7 L’inadéquation entre la formation professionnelle et les besoins de l’industrie Congolaise justifiant par surcroît la dépendance technologique et même scientifique ;

2.3.8 L’insuffisance, au niveau de la Petite et Moyenne Entreprise, d’initiative économique et d’adaptation technique du fait de la reproduction aveugle d’un modèle de consommation étranger étouffant l’esprit de créativité nationale.

2.4 Evolution de l’industrie Congolaise Compte tenu de nombre de problèmes dont certains évoqué plus haut, l’industrie Congolaise n’a pu jouer le rôle moteur qui est sien dans l’épanouissement économique national. Bien au contraire, à l’instar de toute l’économie nationale, le secteur industriel du Congo Démocratique a connu depuis le début de la décennie 1990 jusqu’à ce jour un réel recul de ses activités de production ou mieux de faibles résultats cumulés dus aux effets des facteurs sous-évoqués :

a) les difficultés industrielles dans presque toutes les branches de production sont essentiellement provenues des contraintes structurelles et conjoncturelles, à savoir la vétusté de l’outil de

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production ; la faiblesse de la demande intérieure due surtout au faible pouvoir d’achat de la population, le mauvais état des routes ; les grèves à répétition, etc..

b) l’instabilité de l’environnement macro-économique malsain et caractérisé par l’hyper-inflation a particulièrement influé sur le recul de l’investissement dans le pays ;

c) le tarissement des apports extérieurs ou mieux l’insuffisance des moyens de paiements extérieurs ainsi que la politique du change rigide ont largement contribué à l’affaiblissement des capacités du pays à assurer un approvisionnement régulier en intrants ou encore en matières premières de tous ordres , en carburant et en pièces de rechange intéressant l’industrie congolaise, sans oublier la dure concurrence des produits similaires importés ;

d) La situation de guerre que connaît le pays depuis plus de cinq ans a favorisé l’instauration d’un climat d’insécurité du reste, peu propice au développement des affaires, et a par le fait même entraîné la dislocation du marché national ainsi que la détérioration des infrastructures de communications ;

e) Le pays manque d’une véritable politique d’industrialisation cohérente et soutenue ; f) Les pillages successifs et extrêment graves de 1991 et 1993 ont entraîné quasi jusqu’en 1997 un

terrible effondrement de la production et de l’emploi dans le pays, la dégradation ou mieux la diminution subséquente du volume des investissements et même la disparition d’autres unités de production(General Motors , SOCOBELAM…).

En définitive, et au regard de tout ce qui précède, la situation de l’industrie du Congo Démocratique est et demeure aujourd’hui très préoccupants, et développe une tendance générale à la baisse de ses activités de production, malgré quelques réels efforts de redressement, de stabilisation….et de réhabilitation traduits de manière effective dans quelques programmes d’actions aussi bien de l’Etat-Gouvernement (Programme Intérimaire Renforcé (PIR), Mesures de libéralisation économique…) que du secteur industriel lui-même (Réhabilitation ou Modernisation de l’Outil de production…) Les tableaux 1 à 4 ci-dessous et relatifs respectivement à l’Evolution Annuelle de principales productions, au taux de croissance du PIB constant, à l’indice d’Activités (1990=100) et à la contribution du secteur industriel au Produit Intérieur Brut (PIB) et à l’indice de la production des industries manufacturées peuvent en donner quelque confirmation. En effet, à part les productions de Diamant, de Pétrole Brut et d’Eau Potable qui ont quelque peu maintenu leur rythme d’activités, quasi toutes les productions d’autres produits ont connu des baisses relatives ou sensibles.

- la production du diamant est passé de 13.501.000 carats en 1992 à 18.036.000 carats en 2001 soit de l’indice d’activ ité de 69,1 points en 1992 à celui de 92,3 points en 2001, pour cause notamment de libéralisation économique, et de réhabilitation des équipements pour le retraitement des résidus.

- La production du pétrole brut est passée de 8.211.600 barils en 1992 à 9.380.000 barils en 2001

soit de l’indice d’activité de 76,9 points en 1992 à celui de 87,8 points en 2001, pour cause surtout du reconditionnement d’anciens puits.

- La production d’eau potable est passée de 192.355.000 m3 en 1992 à 214.635.000 m3 en 2001

soit de l’indice d’activité de 92,0 points en 1992 à celui de 102,6 points en 2001, pour raisons, d’une part de l’approvisionnement régulier en intrants et en gasoil pour les centres de l’arrière pays et le meilleur rendement du traitement d’eau à Kinshasa, et d’autre part, de la réhabilitation de quelques circuits de distribution à Kinshasa ainsi qu’à l’intérieur du pays, notamment à Bandundu.

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- La production du cuivre a diminuée de 147.318 tonnes en 1992 à 20.378 tonnes en 2001 soit de l’indice d’activité de 41,4 points en 1992 à celui de 6,0 points en 2001, à cause notamment des facteurs structurels, des grèves à répétition, les difficultés d’approvisionnement en intrants, en carburants et en pièces de rechange, sans oublier l’insuffisance des capacités de transport de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo (SNCC), et l’inondation d’une grande partie des gisements de la SODIMICO nécessitant des moyens financiers importants pour sa réhabilitation.

- La production de cobalt a baissé de 6.427 tonnes 1992 à 3.572 tonnes en 2001 soit de l’indice

d’activité de 64,4 points en 1992 à celui de 43,1 points en 2001, pour les mêmes raisons que celles de la production du cuivre, et malgré l’exploitation de petits projets sur les gisements riches en cobalt.

- La production du zinc lingot a diminué de 18.830 tonnes en 1992 à 669 tonnes en 2001 soit de

l’indice d’activité de 49,3 points en 1992 à celui de 4,2 points en 2001, pour son manque de compétitivité sur le marché mondial, et doit sa reprise à l’approvisionnement en Oxyde de Zinc auprès de la Société de Traitement des scories du terril de Lubumbashi (STL) créé en novembre 2000.

- La production d’Or Brut a baissé de 2.525 kilos en 1992 à 7,7 kilos en 2001 soit l’indice d’activité

de 48,3 points en 1992 à celui de 0,4 points en 2001, pour compte non tenu des données de production des territoires occupés de l’Est.

- La production du ciment a diminué de 207.668 tonnes en 1992 à 182.747 tonnes en 2001 soit de

l’indice d’activité de 45,2 points maintenu à celui de 45,2 points en 2001, pour raisons, d’une part, de l’amélioration de la demande extérieure, et d’autre part, de l’absence de grands travaux publics et de la contraction de la demande des ménages pour la consommation intérieure du pays.

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Tableau n°1 : Evolution Annuelle de principales productions

Libellé Unité 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 Production Minière et Métallurgie

• Cuivre - GCM-EXPL - SODIMIZA • Cobalt • Zinc Lingot • Diamant - Artisanal - MIBA • Or brut • Production de

Pétrole Brut • Production de

ciment • Production

d’Eau Potable Production Agricole d’Exportation

• Café • Bois • Caoutchouc • Huile de

palme • Huile

palmiste

t t t t t

1000c 1000c 1000 c

kilo

1000 brls t

1000m3 t

m3 t t t

147.318 137.864

9.454 6.427

18.830 13.501 8.934 4.567 2.525

8.211,6

207.668

192.355

56.631 113.503

7.111 33.503 4.866

48.312 46.100 2.212 2.200 4.152

15.150 10.616 4.534 1.502

8.308,0

151.309

187.799

50.444 122.098

3.516 27.290 3.285

30.642 29.323 1.319 3.631

595 16.259 11.377 4.882

780 8.971,5

154.411

200.131

62.552 168.844

2.932 17.052 1.376

34.958 32.512 2.446 3.967 4.516

22.024 16.345 5.679 1.180

10.087,0

195.461

215.593

60.661 164.054

2.890 19.563

780

40.147 38.882 1.265 6.067 3.159

22.240 15.437 6.803 1.252

10.707,0

240.790

209.972

52.942 184.282

3.095 18.612

861

37.658 36.430 1.228 3.003 1.660

21.977 15.558 6.419

394 10.146,0

124.929

213.472

23.039 134.399

3.333 16.781

360

38.236 37.227 1.009 3.871 1.147

26.083 19.252 6.831

151 9.444,2

134.324

208.686

38.987 149.160

3.216 16.883

611

31.22529.6331.5922.308

20.11615.3284.788

2078.650,4

159.084

203.297

24.43061.4181.7996.102

486

(1) Données des 3 premiers mois Source : Banque Centrale du Congo (Enquêtes conjoncturelles de l’année 2001) Tableau n° 2 : Taux de Croissance du P.I.B constant

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 -10,5 -13,5 -3,9 0,7 -1,1 -5,4 -1,7 -4,3 -6,2 -4,4

Source : Banque Centrale du Congo : condensé d’information statistiques n°09/2002

Tableau n° 3 : Indice d’activité (1990 = 100)

Production Minière Année

Cuivre Cobalt Zinc Diamant Or brut

Pétrole brut

Indice moyen général

Production de ciment

Production d’eau potable

Manutention dans les principaux

Page 192: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

1993 1944 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

13,6 8,8 9,8

11,3 10,6 10,8 8,8 8,7 6,0

(1)5,4

22,0 32,8 39,8 60,8 30,1 38,8 23,1 37,5 43,1

(1)84,4

10,9 1,6

11,8 8,3 8,7 4,5 -

6,7 4,2 (1)-

77,5 83,2 112,7 113,8 112,5 133,4 102,9 81,9 92,3

(1)102,4

28,8 14,9 22,6 24,0 12,9 4,4 5,3 1,3 0,4 (1)-

77,8 84,0 94,5

100,3 95,0 88,5 81,0 77,8 87,8

(1)80,7

36,5 34,9 41,5 43,4 42,4 42,7 35,6 32,4 34,4

(1)34,6

32,9 33,6 42,5 53,3 29,4 31,6 37,4 37,8 45,2

(1)38,5

89,8 93,9

103,1 100,4 102,1 99,8 97,2 89,8

102,6 (1)28,4

51,3 49,1 60,2 60,3 58,6 59,0 49,1 62,5 60,4

(1)1,3 (1) Indice de janvier 2002 Source : Banque Centrale du Congo (condensé d’informations statistiques n°09/2002)

Page 193: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

Tableau n°4 : Contribution du secteur industriel au Produit Intérieur Brut (P.I.B) (valeurs ajoutées en milliards de Zaïres, puis en Franc Congolais au prix constants de 1987)

Libellé 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 P.I.B au prix du marché

654,3 565,8 543,9 547,7 541,8 512,4 503,5 451,4 1,507 1,441

Valeur ajoutée de l’Industrie dans le P.I.B

101,4 85,4 84,9 94,1 100,3 80,3 81,7 67,6 0,290 0,301

Proportion en %

15,50 15,09 15,61 17,18 18,51 15,67 16,23 14,98 19,24 20,89

Source : Banque Centrale du Congo (condensé d’informations statistiques n°09/2002)

Page 194: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

- Les tableaux relatifs aux taux de croissance du Produit Intérieur Brut constants et à la Contribution du Secteur Industriel au Produit Intérieur Brut (P.I.B) démontrent combien le pays se trouve dans une réelle phase de désindustrialisation depuis plus d’une décennie , et durant laquelle la contribution du secteur industriel au Produit Intérieur Brut a pratiquement chuté de près de 60%

- L’Indice de la Production des Industries Manufacturières révèle lui aussi le même phénomène de la

baisse de l’activité de production manufacturière. L’Indice de la production des industries des biens de consommation a baissé de 55,9 points en 1992 à 23 ,5 points en 2000 Tandis que celui des industries des biens d’équipement et d’approvisionnement a diminué de 47,1 points en 1992 à 19,7 points en 2000. La cause fondamentale de ce recul de quasi totalité des branches de cette activité de production provient souvent des effets conjugués de la baisse du pouvoir d’achat de la population, des difficultés d’approvisionnement en matières premières, et de la concurrence des produits similaires importés.

2.5 Quelques pistes de solution

a. Pour l’industrie proprement dite :

1. Réhabiliter et restructurer les Industries Nationales existantes ; 2. Valoriser les ressources locales en vue de la fabrication des produits nationaux à forte

valeur ajoutée et compétitifs ; 3. Transformer les matières agricoles, de pisciculture, pêche, élevage, forestières, minières et

énergétiques ; 4. Substituer progressivement les produits importés par la production locale, et encourager la

population à consommer congolais ; 5. Créer à moyen et long terme des industries industrialisantes autonomes et autocentrées

ayant des liens intersectoriels en amont et en aval, telles que la sidérurgie, la métallurgie, l’industrie pétrochimique, l’industrie mécanique…

6. Augmenter la productivité des entreprises industrielles par la réduction des coûts de l’ordre de 10% au minimum ;

7. Reprendre le processus de croissance industrielle à un taux minimum de 4% l’an ; 8. Accroître des exportations et créer de nouveaux emplois.

b. Pour les Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat (PMEA), pôle industriel - Augmenter le niveau de l’insertion des Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat (PMEA) dans le

processus d’intégration industrielle, notamment par la sous-traitance. 3. PROGRAMMES ET PROJETS La République Démocratique du Congo a successivement connu le Programme Triennal Minimum, le programme Triennal Minimum Actualisé, le Programme Intérimaire Renforcé (PIR) pour assainir et stabiliser l’économie nationale, et actuellement le Programme Multisectoriel d’Urgence, de Réhabilitation et de Reconstruction, pour consolider les acquis du PIR et relancer l’économie par la réhabilitation et la reconstruction des infrastructures de base suivant les secteurs prioritaires ci-après : Infrastructures, Agriculture, Pêche et Elevage, secteurs sociaux (santé, éducation, protection sociale), développement communautaire (promotion du développement rural avec projet d’intégration).

Page 195: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

170

Le Programme National d’Appui à l’Entreprise Privée (PRONAPEP) existe. Sa mise en œuvre permettra d’améliorer l’environnement des Entreprises Privées en général et des Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat (PMEA) en particulier. En effet, le Programme National d’Appui à l’Entreprise Privée Congolaise s’inscrit dans la perspective de l’amélioration du cadre national de richesses et d’emplois en vue de l’éradication de la pauvreté, puis, d’une part, d’une réponse de l’Etat aux préoccupations économiques des congolais réunis au Forum de février 1997, et, d’autre part, d’un ensemble détaillé d’actions sectorielles programmées relevant d’un aspect précis du Programme Triennal Minimum. La vision qui sous-tend ce programme va au delà des limites de l’ancienne vision du développement national dans laquelle l’Etat, de par ses interventions intempestives et souvent incohérentes, gênait systématiquement les dynamiques qui apparaissent dans le secteur privé et condamnaient l’entreprise à la stagnation, au piétinement, et sinon à sa disparition. 4. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS, EDUCATION, FORMATION ET SENSIBILISATION La création des Tribunaux de Commerce par la loi n°004/2002 du 21 février 2002 permettra désormais de sécuriser les Entrepreneurs. Par contre, la création des Tribunaux du Travail est en voie de finalisation. Il existe aussi, au niveau du Secrétariat National pour le Renforcement des capacités (SENAREC), le Programme (Axe n°15) chargé de « rétablir une capacité minimale de promotion et d’encadrement des activités des ménages et des entreprises ». Ce programme a un triple objectif global, à savoir rétablir une capacité minimale à fournir des biens et services publics agricoles ; Renforcer la promotion des Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat (PMEA) ainsi que des investissements industriels. Et le coût global s’élève à 370.000 USD. Enfin, quelques autres programmes d’action sont déjà initiés par le Secrétariat Général à l’Industrie, Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat (PMEA), à savoir les Projets d’Arrêtés sur la transmission des statistiques industrielles, le recensement et agrément des PMEA ; les taux des taxes relatives à l’Industrie, la Normalisation et Métrologie Légale, la Propriété Industrielle et les PMEA ; la restructuration urgente du Comité National de Normalisation ; la révision de la Loi sur la propriété industrielle ; la création du guichet unique réduisant les tracasseries administratives tout en favorisant l’acte d’entreprendre ; les Travaux Préparatoires sur la Semaine de la PMEA,…et les visites des Sites Artisanaux à promouvoir dans le pays. 5. INFORMATION Il existe des fiches de renseignement établies par la Direction de l’Industrie , la monographie sur les Entreprises mise au point par la Cellule d’Etudes et de Planification Industrielle (CEPI),…et la Conjoncture Economique qui est un condensé des conjonctures de 1991 à 1997 mise sur le marché le 23/04/2002 par la même CEPI. 6. TECHNOLOGIE La monographie de la CEPI sur les Entreprises fait état à la fois de l’analyse sur l’outil de production et de la description des équipements de ces dernières. Et c’est dans cette monographie que peuvent être trouvés les nouveaux équipements automatiques de certaines Entreprises Brassicoles. Le Secrétariat Général à la Recherche Scientifique et Technologique dont les Chercheurs Nationaux ne cessent de quitter le pays, faute des moyens et de motivations, a initié, en collaboration avec la Banque Mondiale, un certain nombre de programmes d’appui dans presque tous les secteurs estimés importants, à savoir le programme d’appui agricole, le programme d’appui pour les équipements des ateliers technologiques, le programme d’appui au secteur des mines…et le programme d’appui au secteur de l’énergie.

Page 196: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

171

7. FINANCEMENT La monographie de la Cellule d’Etudes et de Planification Industrielle (CEPI) sur les Entreprises fait aussi état des sources de financement externes et internes de ces dernières. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX. A part la Convention de Paris relative à la Propriété Industrielle ratifiée par la République Démocratique du Congo en 1973 et l’Acte d’Adhésion à l’Organisation Régionale Africaine de Normalisation (ORAN) signé en 1982, il n ‘y a aucun autre Accord International qui a pu être ratifié ou signé jusqu’à ce jour.

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172

CHAPITRE : TOURISME DURABLE

1. PRISE DE DECISIONS

1.1. Entité gouvernementale chargée du dossier

- Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme.

La responsabilité du développement de l’activité touristique incombe au Ministère ayant le Tourisme dans ses attributions lequel comprend une Administration du Tourisme (Secrétariat Général), une Entreprise Publique sous tutelle technique, en l’occurrence l’Office National du Tourisme (ONT) et des services spécialisés tels que le Fonds de Promotion du Tourisme, le Site Touristique de la N’Sele et le Touring Fluvial LEMERA. 1.2. Législation et/ou Règlements

- Ordonnance n° 92-049 du 22 avril 1992 portant nomenclature des Services Publics de l’Etat ; - Ordonnance n° 75-231 du 12 juillet 1975 fixant les attributions du Département de

l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme ; - Ordonnance n° 77-022 du 22 février 1977 portant transfert des directions et des services au

département de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme ; - Ordonnance-Loi n° 083-038 du 28 septembre 1983 portant création du Fonds de Promotion

du Tourisme ; - Ordonnance-Loi n° 86-210 du 12 juillet 1986 portant création de l’Office National du

Tourisme ; - la loi n° 78/014 du 11 juillet 1978 portant statut des Agences de voyages en République

Démocratique du Congo ; - la note circulaire n° PCE/03/2790/83 du 24 août 1983 du Premier commissaire d’Etat relative

aux mesures de facilitation des conditions d’entrée et de séjour et de sortie des touristes étrangers en République Démocratique du Congo.

En bref, nous notons dans ce secteur l’absence d’une loi-cadre spécifique au secteur du tourisme.

1.3. Stratégie, Politique, Plan Un plan Directeur du Tourisme a été produit en février 1995 et se rapporte également aux aires protégées. Il vise la promotion du tourisme sous toutes ses formes, sans préjudices à l’environnement, en vue de procurer à l’Etat des ressources financières dont il a tant besoin pour la reconstruction du pays. Dans ce plan, une politique gouvernementale en matière du tourisme est définie et celle -ci repose sur le développement des infrastructures de base et celles liées à la conservation de la nature, l’organisation des activités touristiques, indispensables à la pérennité de l’action sur l’environnement et l’encouragement et la protection de l’initiative privée. 1.4. Participation des groupes principaux dans la prise de décision. A part les responsables des Agences de voyage, les experts du secteur public et de l’Administration du Tourisme, les Associations des chauffeurs, des domestiques et des transporteurs de Bagages, les communautés locales n’ont pas été associées à la Planification du Plan Directeur du développement du Tourisme.

Page 198: SOMMET DE JOHANNESBURG 2002

173

2. SITUATION La République Démocratique du Congo recèle d’énormes potentialités touristiques susceptibles de contribuer notablement à l’essor de son tourisme et générer des ressources financières indispensables à la reconstruction nationale. En effet, outre le patrimoine culturel, le pays tout entier est doté d’une variété de paysage, des cours d’eau, d’une faune et flore d’une beauté incomparable. Mieux gérées et exploitées, ces différentes ressources touristiques peuvent attirer beaucoup de touristes et contribuer au développement socio-économique national ; notamment par l’apport des devises étrangères, la création d’emplois, la stimulation des investissements et de la croissance économique. En dépit de toutes ces potentia lités, l’industrie touristique congolaise ne connaît pas de développement rentable. En effet, le pays ne tire pas suffisamment profit de son énorme potentiel touristique et sa contribution à l’économie nationale demeure dérisoire en raison des multiples entraves d’ordre politique, administratif, économique et logistique. Les installations d’hébergement et de restauration ainsi que celles de distraction sont en quantité insuffisante au regard de la grandeur de la République Démocratique du Congo. Aucun investissement n’a été entrepris dans ce domaine durant les dix dernières années. En outre, la guerre du Rwanda qui s’est étendue au Congo-Kinshasa a provoqué l’afflux des réfugiés.

Accueillis et installés dans les camps au Nord et au Sud Kivu, des réfugiés arrivés en masse ont exercé une forte pression sur l’écotourisme à l’Est du pays. Ce mouvement non contrôlé a eu de conséquences néfastes incalculables sur les écosystèmes naturelles du Congo

Enfin, la guerre d’agression à laquelle est confronté notre pays depuis le 2 août 1998, à la suite de

l’occupation d’une grande partie du territoire nationale par les armées étrangères, a affecté lourdement tous les secteurs de la vie nationale et particulièrement celui du développement du Tourisme Congolais. Les impacts dus à cette guerre doivent être étudiés en profondeur afin d’évaluer les dommages causés à l’écotourisme.

En bref, la relance des activités touristiques en RDC demeure étroitement liée à la conservation de

la nature, en ce sens que l’aménagement des sites environnementaux constitue le soubassement de l’éclosion d’un tourisme durable et contrôlé.

La dégradation continuelle de l’écosystème n’a pas facilité le développement du potentiel

touristique, car les investissements nécessaires à la transformation des ressources en produits touristiques n’ont pas été effectués.

Ces dernières années ont même été marquées par des reculs et une certaine stagnation du tourisme

congolais due essentiellement aux guerres successives dans les Pays des Grands Lacs, à l’instabilité politique et à la crise économique que traverse le pays.

Le tourisme qui semblait décoller en 1989 et 1990 a fortement baissé en 1991 et cela jusqu’à ce

jour. 3. PROGRAMMES ET PROJETS Les programmes d’actions prioritaires définis dans le Plan Directeur n’ont jamais été mis en œuvre par suite de manque de financement. Des études de faisabilité pour estimer les coûts réels d’investissements n’ont pas été complétées par rapport à certaines priorités du Plan Directeur.

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174

4. RENFORCEMENT DES CAPACITES, EDUCATION, FORMATION ET

SENSIBILISATION Aucun programme de sensibilisation mutuelle « hôte-touriste » n’a été mené. Toutefois, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature a continué à recevoir l’appui de l’Allemagne par le truchement de la Coopération Technique Allemande (GTZ) dans le cadre de la formation du personnel, de l’équipement des parcs, de l’étude et de l’établissement des plans d’aménagement et de gestion des aires protégées qui constituent les sites par excellence du tourisme congolais.

5. INFORMATION : Plusieurs brochures suivantes ont été éditées comme matériel de promotion touristique et distribuées dans les agences de voyage ainsi que dans la plupart de nos Ambassades à l’étranger. Il s’agit de :

1) Kinshasa – Ville de Congrès ; 2) Tourisme et Culture 3) Agences de voyage ; 4) Guide touristique du Congo, etc.

6. TECHNOLOGIE : - 7. FINANCEMENT : Les limites d’intervention (Fonds de Promotion du Tourisme) de l’Etat l’ont obligé après l’élaboration du Plan Directeur à tourner ses regards vers les bailleurs des fonds internationaux pour la relance des activités du tourisme. Ces fonds disponibles dans le cadre de la coopération bilatérale et même au niveau du secteur privé se sont butés, pour leur décaissement, aux problèmes liés à la rupture de la coopération en 1991 entre le Congo et la plupart des pays et organismes internationaux. 8. ACCORDS INTERNATIONAUX La R.D.C. est membre de l’Organisation Mondiale du Tourisme. Elle est aussi signataire depuis 1988 de la Charte de la RETOSA (Organisation Régionale pour le Développement du Tourisme de l’Afrique Australe).

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