5 bis rue de ParisCS 31023

97404 Saint Denis Cedex

Fabienne AUBERChargée de développementéconomique TIC&RDItél. 02 62 331 555tél. 02 62 331 555

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comprendre et améliorer

son débit internet

Pour une entreprise, accéder à Internet est devenu vital. Les débits et réseaux accessibles s’avèrent néanmoins très variables d’un territoire à l’autre.

Il existe trois technologies de réseau pour accé-der à Internet : les réseaux physiques (ADSL, fibre optique), les réseaux mobiles (3G et 4G) et les réseaux satellitaires. Chacun répond à des contraintes techniques parfois difficiles à comprendre. Pourquoi peut-on avoir un débit de 100Mbps à une adresse et seulement 2Mbps à quelques centaines de mètres ?

Cette notice donne plusieurs pistes pour com-prendre et trouver des solutions pour améliorer son débit Internet.1

Sommaire

L’ADSL et le SDSL �L’ADSL �Pourquoi le débit est-il parfois limité sur l’ADSL ? �Pourquoi est-on parfois éloigné du point de raccordement ? �Comment améliorer la situation ?

La Fibre optique �Est-elle disponible partout ? �Comment est-elle déployée ?

Le satellite

L’ADSL ET LE SDSL

L’ADSL

Cette technologie s’appuie sur les infrastructures téléphoniques (paires de cuivre). Les fréquences non utilisées par la voix sont utilisées pour faire les données numériques. L’ADSL permet d’at-teindre un débit maximum de 20 Mbps.

C’est le moyen le plus utilisé pour avoir une connexion Internet. Les offres des opérateurs s’adressent à la fois au grand public et aux entre-prises. Elles sont assez bon marché mais souvent sans service associé et sans garantie de service.Le débit « descendant » (réception de données) est plus rapide que le débit « montant » (envoi de don-nées). C’est pourquoi on parle de débit asymétrique (ADSL : Asymmetric Digital Subscriber Line).

1 Les réseaux mobiles ne seront pas traités dans cette notice car ils répondent davantage à des besoins d’accès à internet en situation de mobilité.

Commune A

Commune B

Commune C

DSLAM

DSLAM

Zone 2km = débit maximal

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Cette technologie convient à une petite entreprise dans la mesure où elle n’a pas besoin d’envoyer régulièrement de gros fichiers (photographes, imprimeurs…).

POURQUOI LE DéBIT EST-IL PARFOIS LIMITé SUR L’ADSL ?

Un signal peut être atténué en fonction de : � La distance entre le point d’accès de l’opérateur et l’uti-lisateur. Un éloignement de plus de 2km provoque une baisse très forte des débits � La qualité des paires de cuivre utilisées pour raccorder l’utilisateur, et en particulier le diamètre des fils.

Source : FT Média

Plus les fils sont longs et fins, moins le débit sera important.

Par ailleurs, les opérateurs communiquent souvent sur un débit théorique. En réalité, le débit n’est pas constant. Lorsque beaucoup d’abonnés se connectent en même temps, le débit ralentit pour satisfaire tous les besoins.

POURQUOI EST-ON PARFOIS ELOIGNé DU POINT DE RACCORDEMENT?

Le déploiement des réseaux en cuivre est lié à celui du téléphone au siècle dernier. Pendant longtemps, l’aug-mentation du nombre d’abonnés dans une zone condi-tionnait l’installation d’un nouveau répartiteur télépho-nique (DSLAM2).Aujourd’hui, le déploiement du téléphone est stabilisé. Sauf cas particulier, les opérateurs ne créent plus de nouveaux points de raccordement de proximité. Compte tenu des investissements nécessaires, ils préfèrent opti-miser le réseau existant.

Dans les villes, où les répartiteurs sont nombreux, la qua-lité des débits est supérieure aux zones moins denses. Lorsque la répartition des abonnés est diffuse sur un territoire, on ne crée pas de nouveau répartiteur, les paires de cuivre sont simplement allongées pour raccor-der les clients.

La distance de l’abonné au DSLAM n’a pas d’incidence sur la qualité des appels téléphonique mais atténue for-tement le débit Internet.

Bien souvent les parcs d’activités se trouvent en péri-phérie des villes, où il y a peu habitations à proximité (dans un ancien champ cultivé par exemple). Même si elles génèrent une activité économique à valeur ajoutée, ces zones d’activités ne représentent pas suffi-samment de clients pour que l’opérateur investisse dans un nouveau point de raccordement.

COMMENT AMéLIORER LA SITUATION ?

Face à des problèmes de débit, le SDSL est une des alternatives possibles. Le Symetric Digital Subscriber Line offre une symétrie des débits, c’est à dire la même vitesse de flux pour la réception et l’envoi de données. Les opérateurs proposant ce type d’offre intègrent éga-lement une garantie de débit (2, 4, 8 Mbps).Malgré un niveau de service supérieur à l’ADSL, le SDSL reste néanmoins contraint par les mêmes problèmes de configuration du réseau (éloignement du DSLAM et qua-lité des paires de cuivre).

Les offres SDSL sont plus élevées que les forfaits ADSL (environ 200€ par mois pour une 2 Mbps) et s’adressent donc plutôt aux professionnels.

LA FIBRE OPTIQUE

Contrairement aux paires de cuivre, l’éloignement n’est pas un problème avec la fibre optique. Cette technolo-gie permet de transporter très rapidement des données sur de longues distances.2 DSLAM : Digital Subscriber Line Access Multiplexer

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Réseau de collecte

Réseau de desserte

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Il existe des offres asymétriques (réception plus rapide que l’émission de données) et des offres symétriques, avec ou sans garantie de débit. Les offres « grand pu-blic » proposent en général un débit asymétrique allant jusqu’à une valeur théorique de plusieurs Mbits/s.

EST-ELLE DISPONIBLE PARTOUT ?

La fibre optique est actuellement dans une phase de déploiement massif. Compte tenu du coût des investis-sements nécessaires pour développer ce réseau, les opérateurs privilégient les zones denses, plutôt résiden-tielles où le potentiel d’abonnés est important. Ce phénomène est accentué par leur engagement auprès du gouvernement français à couvrir 50% de la population en 2017.

Les offres « grand public » à moins de 50€ et sans garantie de service peuvent être suffisantes pour une petite entreprise. Néanmoins, elles ne sont pas toujours disponibles dans les zones d’activités peu denses où le nombre d’abonnés ne peut pas couvrir les investisse-ments nécessaires à l’établissement du réseau.Une demande de raccordement à la fibre reste possible mais les investissements qui peuvent représenter plu-sieurs milliers d’euros seront à la charge de l’abonné.

COMMENT EST-ELLE DEPLOYéE ?

Lorsque la fibre est déployée, il existe plusieurs types d’installation :

� à l’entrée de la parcelle, s’il s’agit d’une maison ou d’un bâtiment professionnel � au pied du bâtiment dans le cas des immeubles

Dans le schéma ci-dessous, il ne reste que la partie pri-vative à câbler. Le montant de cette installation varie selon les opérateurs.

Pour le grand public, les opérateurs proposent à la régie de l’immeuble de raccorder les appartements et d’ins-taller une prise directement dans l’habitation si les rési-dents en font la demande.

Dans le cas des parcs d’affaires raccordés à la fibre optique, les offres ciblent principalement les utilisateurs ayant des besoins de débits très importants. Leur tarif est donc assez élevé : plus de 500€ par mois pour une dizaine de Mbps symétriques avec une garantie de dé-bits et de service.C’est pourquoi, il peut être pertinent de réfléchir plus largement à ses besoins télécoms en intégrant les com-munications téléphoniques dans le coût de l’abonnement Internet (Voix sur IP).

R E M A R Q U E

Sur certains territoires, des initiatives publiques per-mettent de réduire la facture numérique dont souffrent des habitants ou des entreprises. L’installation de la fibre optique est en général subventionnée. L’exploita-tion des infrastructures est ensuite confiée à des opé-rateurs privés.

LE SATELLITE

Pour les zones dites « blanches », où les possibilités de connexion à Internet s’avèrent compliquées, il existe des offres par satellites. Les données sont émises via une para-bole, transitent par un satellite puis l’opérateur. L’opération inverse est effectuée pour la réception de données3.

Le principal inconvénient des connexions Internet par sa-tellite reste leur temps de latence (temps de connexion). Les opérateurs proposent néanmoins des débits théo-riques de 10 à 20 Mbps.

Source : http://adsl.comprendrechoisir.com

3 Ce système par satellite bidirectionnel est maintenant assez généra-lisé car plus rapide qu’un autre système de connexion par satellite dit « par remontée terrestre ».

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Une connexion Internet via un satellite nécessite quelques investissements. Les opérateurs vendent à leurs nouveaux abonnés des kits de connexion com-prenant notamment une antenne parabolique, une tête d’émission et un modem.

A cela peuvent s’ajouter des frais d’installation de la parabole.Il existe très peu d’offres d’accès à Internet en illimité. La majorité des abonnements sont plafonnés en volumes de données transférées par mois (10Go à 100Go).