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Numéro spécial 159 – Décembre 2012 – 8,20 euros – ISSN 1635-5075 – PreventionBTP.fr Décembre 2012 Toiture, façade, plancher… les solutions pour empêcher les chutes Spécial travaux en hauteur

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Numéro spécial 159 – Décembre 2012 – 8,20 euros – ISSN 1635-5075 – PreventionBTP.fr

Décembre 2012

Toiture, façade, plancher… les solutions pour empêcher les chutes

Spécial travaux en hauteur

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Des chutes de hauteur et des faits divers tragiques. L’actualité, à travers les journaux régionaux, nous donne, hélas, quasi quotidiennement cette association et son lot de drames. En 2011, 47 personnes sont décédées dans ces circonstances. Les chutes, ce sont également ces accidents de tous les jours, minimes ou importants, avec des conséquences morales, judiciaires ou financières pour l’entreprise. Six entrepreneurs sur dix citent ainsi les chutes de hauteur comme leur principale préoccupation de risque. La profession, consciente des dangers et sensibilisée de longue date, n’a pas attendu ces statistiques pour mener des actions et éviter que de tels drames constituent une fatalité. Cette « priorité absolue » de tous les jours, pour le BTP, résulte d’une politique active en matière de prévention, notamment à travers l’organisation même du chantier et une implication en amont de l’ensemble des acteurs de la construction. Cette politique s’appuie à la fois sur des principes généraux de prévention, une réglementation qui fixe un cadre précis pour le chef d’entreprise et le salarié, mais également sur un important travail mené en amont

par les fabricants de matériels, tous tournés vers

un objectif commun : protéger le mieux possible

l’opérateur qui effectue un « travail en hauteur ».

Cette appellation, large, peut en effet désigner

plusieurs situations de travail résultant de

l’emplacement du travail (fouilles en tranchées,

planchers avec ses trémies, toitures, charpentes…)

ou de l’utilisation de certains équipements (échelles,

échafaudages, plateformes de travail…). Soit autant

de situations et de matériels divers que nous avons

choisi de traiter, à travers ce hors-série, en

sélectionnant pour vous des solutions pratiques

adaptées à chaque type de situation de travail.

Cette mise en avant de matériels, sélectionnés par

nos soins, est non exhaustive et demande surtout

à être enrichie et réactualisée au fil des années.

Un moyen utile de faire progresser et de diffuser

le plus largement possible les bonnes pratiques

de prévention.

Guillaume MangeasRédacteur en chef

Editorial | | 3

Promouvoir les bonnes pratiques

Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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Sommaire | | 4

29 | Travaux sur toiture30 Interventions sur toitures inclinées

31 Interventions sur toitures-terrasses

33 Protection périphérique collective contre les chutes en terrasse

35 Intervention sur toitures en matériaux fragiles

36 Organisation : Des échafaudages pour les travaux sur toitures

40 Reportage : Une pose simple et sans risque d’un échafaudage

41 Fiche accident : Chute mortelle en reculant

44 | Élévation45 Circulations verticales

47 Travaux temporaires exécutés en hauteur

51 Circulation et travaux près des gaines ascenseurs

52 Travaux de ravalement sur façades

54 Organisation : Les plates-formes de travail sur mât(s)

56 Reportage : Un échafaudage quatre faces

ÉDITEUROPPBTP25, avenue du Général Leclerc92660 Boulogne-Billancourt CedexTél. : 01 46 09 27 00Fax : 01 46 09 26 52www.preventionbtp.fr

DIRECTEURDE LA PUBLICATIONPaul Duphil

DIRECTEURDE LA COMMUNICATIONStéphanie Bigeon-Bienvenu

RÉDACTIONPour joindre directement vos corres pondants, composer le 01 46 09 suivi des 4 chiffres entre parenthèses.

Rédacteur en chef : Guillaume Mangeas (2665)Coordination éditoriale : Amélie d’Hérouville (2650)Coordination technique : Pascal GarrousteTél. : 06 17 36 30 44Rédacteurs : Eric Crémadès, François BrochetAssistante : Catherine Serruya (2681)Rédacteur graphiste :Martine Lescot (2671)Secrétaire de rédaction : Sylvie Géhin (2674) Isabelle Condou Illustrations :Idé, Logomotif, Placide, Photos :Sauf mention contraire OPPBTP

SERVICE CLIENTÈLE/ABONNEMENTSLaurence Lehr (2712)11 numéros par an :France : 48 € TTC (TVA 2,10 %)Prix au numéro : France 8,20 € TTC (TVA 2,10 %)

PUBLICITÉ Carine ReiningerTél. : 01 42 21 89 [email protected] Razvan [email protected] Tél. : 01 42 21 88 21 Rive Média2, rue du Roule75001 ParisFax : 01 42 21 88 44

IMPRESSION N°201204.0464 BERGAME PRINT8-10, rue Joseph Paxton77164 Ferrières-en-Brie ISSN : 1635-5075Commission paritaire : 1012 G 78207Dépôt légal : à parution

La reproduction des articles et des illustrations est soumise à l’autorisation de Prévention BTP. Nous ne pouvons garantir pour chaque annonceur que tous les matériels présentés répondent à la réglementation en vigueur ou qu’ils sont conformes aux normes. Nous conseillons aux entreprises de recueillir ces garanties auprès des fabricants. Il en va de même pour les matériels signalés dans nos rubriques.

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

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91

DR

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6 | Statistiques6 Chutes de hauteur : tous concernés

10| Tendance10 Parc matériel : la location plébiscitée

12| Vu dans la presse14| Réglementation14 Une prévention le plus en amont

possible

19 | Infrastructures20 Terrassements-fondations

21 Fouilles en tranchées

22 Travaux en site fluvial ou maritime

22 Intervention sur collecteur EU-EP (eaux usées-eaux pluviales)

24 Critères de choix d’un équipement de travail en hauteur

26 Organisation : Fondations spéciales Paroi moulée et barrettes

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58 Étaiement des ouvrages horizontaux

60 Organisation : Travaux de bardage métallique

65 Charpente traditionnelle bois

65 Charpente fermettes

66 Charpente métallique

67 Fiche accident : Basculement d’une plateforme suspendue

70 Organisation : Les maisons à ossature bois

72 Travaux d’enduits, d’isolation sur façade

73 Élévation des façades

73 Travaux en milieu urbain

73 Ouvrages particuliers

74 | Plans de travail75 Travaux exécutés au bord du vide

78 Travaux d’étage courant de pavillon

79 Solution pratique : Le garde-corps barrière

Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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80 Solution pratique : Un coffrage de dalles par le bas

81 Fiche accident : Chute d’un escabeau

84 Approvisionnements de matériaux

84 Travaux à proximité de grandes trémies

86 Organisation : Les travaux électriques sur un pavillon

88 | Ateliers véhicules et engins

89 Travaux courants en atelier

89 Approvisionnement de marchandises

90 Stockage des matériaux

90 Livraison de matériaux sur chantiers

91 Entretien des pelles hydrauliques

91 Transport de matériels sur véhicules

91 Manutention des bungalows de chantier

92 Organisation : Les fosses de visite de véhicules

DR

DR

DR

95 | EPI96 Circulations verticales

98 Les EPI antichute

100 | Vos questions

102 | Carnet d’adresses

106 | Références

21 38

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

6 | Statistiques |

Chutes de hauteur : tous concernés

Une chute toutes les 5 minutes, 85 jours d’arrêts de travail en moyenne, soit près de 1�926�000 journées perdues (1)… Des statis-tiques parlantes et parfois syno-nymes de tragédie. Le secteur du BTP est ici, hélas, en première ligne. Si la première cause d’acci-dent du travail est la manutention manuelle (34  % des accidents avec arrêt), suivie des accidents de plain-pied (21,5 %), les chutes de hauteur « constituent la prin-cipale cause d’accidents du travail graves et mortels, précise Philippe

Bourges, ingénieur-conseil à la direction des risques profession-nels de la CNAMTS. En 2011, elles ont été à l’origine de 18�970 acci-dents avec arrêt et de 47 décès. On dénombre 2�044 nouvelles inca-pacités permanentes consécutives à des accidents et 1,86 million de journées d’arrêt (équivalent du temps de travail de 1�000 personnes durant 1 an). » Les conséquences des chutes de hauteur sont, en effet, souvent graves pour les victimes, et les in-cidences sociales, économiques et

Les chutes de hauteur restent une des principales causes d’accidents graves et de décès dans le BTP. La profession se mobilise pour l’identification des risques le plus en amont possible et la promotion de matériels sécurisés.

pénales ont un impact majeur sur le fonctionnement de l’entreprise.

Échelles : un tiers des chutesUne majeure partie des décès (13) concerne des opérateurs interve-nant sur des toitures et terrasses. Les chutes, mortelles ou non, se produisent lors de la construction ou à l’occasion de travaux de répa-ration et d’entretien, sur tout type de chantier ou construction. En 2011, les chutes d’échelles mobiles, fixes, et d’escabeaux constituaient le tiers des chutes. C’est le plus grand nombre. Viennent ensuite les chutes d’escaliers (21,2 %), les chutes, en montant ou descendant, depuis les véhicules à l’arrêt (envi-ron 15,8 %) et les chutes depuis des échafaudages ou coffrages (envi-ron 11 %). Mais des circonstances a priori moins visibles apparaissent nettement. Ainsi, de nombreux cas recensés de chutes de hauteur sont relatifs aux véhicules à l’arrêt depuis les plateaux de remorque et les engins de terrassement.

La routine parfois en cause Avec ces engins, il est ainsi obser-vé des chutes lors de l’entretien, de l’exploitation (accès à la cabine, accès aux points de contrôle, de remplissage en carburant, etc.). La base de données Epicéa (2) de l’INRS fait ressortir de manière générale le fait que les chutes de hauteur sont dues majoritaire-ment à l’absence de protection, à un dysfonctionnement du maté-riel (coffrage, blindage, éléments ©

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En 2011, les chutes de hauteur ont été à l’origine de 18 970 accidents avec arrêt et 47 décès. Un tiers des chutes provient d’échelles mobiles, fixes et d’escabeaux.

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de charpente ou de couverture, engins de levage, etc.), à la perte d’équilibre du salarié ou à la rup-ture du support sur lequel il se trouve (échelles, toitures en maté-riaux fragiles et échafaudages sont les plus courants). Ces accidents peuvent être également dus à une routine ou à une utilisation incor-recte du matériel.

Le BTP mène son plan d’actionPour limiter les risques de chutes de hauteur, la profession se mobi-lise depuis plusieurs années. « En application des principes généraux de prévention (art. L4121-1 et 2), l’employeur doit identifier les situa-tions de travail exposant le salarié au risque de chute de hauteur le plus en amont possible, explique Bernard Bibollet, responsable du domaine « Machines – Études sta-tistiques » à la direction technique de l’OPPBTP. L’Organisme propose aux entreprises du bâtiment et des travaux publics une aide pour la recherche de solutions techniques et organisationnelles, des formations et une documentation. Il contribue également à l’élaboration de textes et de normes. » Par exemple, les exigences relatives au montage et démontage en sécurité (MDS) des

échafaudages, les recommanda-tions de la CNAMTS R408 sur les échafaudages de pied, R457 sur les échafaudages roulants et R464 re-lative aux PTE (voir page 106). Ces matériels, parmi d’autres dédiés aux travaux en hauteur, sont pro-mus via des incitations financières. « En 2011, le socle commun de pré-vention, établi par la CNAMTS, les partenaires sociaux, l’INRS et l’OPPBTP, a accompagné le plan na-tional d’action (3) contre les chutes de hauteur, indique Philippe Bourges. Parmi les recommandations de base pour prévenir les chutes de hauteur, le document [NDLR : disponible sur www.risquesprofessionnels.ameli.fr] insiste sur la sécurisation des accès et de la circulation, les pro-tections collectives intrinsèques in-tégrées ou rapportées et l’utilisation d’échafaudages de pied avec des so-lutions pour travailler en hauteur de façon sûre. » Un prochain plan d’ac-tion auprès des donneurs d’ordre devrait porter sur la promotion des lots « Échafaudage en commun » et/ou « Prévention » auprès des entreprises pour inciter les maîtres d’ouvrage à les intégrer dans leurs pièces marché. « Nous souhaitons également pousser les entreprises à étudier leur organisation et en-

courager les établissements, qui ne peuvent pas investir régulièrement, à louer leur matériel de manière à avoir du matériel conforme », sou-

Éléments matériels en cause dans les AT en 2011

Manutention manuelle

Nombrede décès

Accidents de plain-pied

Outils portatifs

Machines

AT non classés faute de données, malaises, mort subite ou non

Véhicules

Divers : jeux/sport, rixes/attentats, agents matériels non classés

Levage

Appareils contenant des fluides

Engins de terrassement

Électricité

Vapeurs, gaz, poussières, combustibles, rayonnement...

Source CNAMTS – Octobre 2012

3

3470131

3318491651

34,5 %

20,7 %

16,4 %

9,5 %

6,7 %

4,2 %

2,1 %

1,6 %

1,6 %

1,0 %

0,7 %

0,6 %

0,2 %

0,2 %

0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 %

Chutes avec dénivellation (chutes de hauteur)

* Objets, masse, particules, en mouvement accidentel

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Pla

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Répartition des incapacités permanentesselon l’élément matériel mis en causedans les chutes de hauteur (de 2004 à 2008)

IP ≥ 10%

Toitures633

Véhiculesà l'arrêt

499

Échafaudages1 032

Escaliers730

Échelles/Escabeaux

2 339Autres*

972

*inclus les non classés, non précisés

Source : CNAMTS – Novembre 2010

8 %

16 %

37 %

17 %12 %

10 %

>>>

* Une partie de ces accidents concerne la rupture de matériaux fragiles en toiture qui entraînent également des chutes de hauteur.

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

8 | Statistiques |

lève-t-il. Le cas des chutes de hau-teur depuis un véhicule fait partie des sujets pour lesquels les acteurs de la prévention interviennent au-près des constructeurs, en particu-lier par le biais de la normalisation.

Organisation et formationOutre le matériel, la prévention repose avant tout sur l’organi-sation. « La plupart des activités réalisent un travail relativement répétitif en termes d’organisation,

note Philippe Bourges. Lorsque le chantier est bien organisé avec un matériel adéquat, cela ne pose pas de problème. En cas de répétition d’une organisation défaillante sur des chantiers qui changent réguliè-rement et qui, faute d’encadrement, n’ont pas mené de réflexion sur les conditions particulières du chan-tier, le facteur de risques est évi-dent. » Ce problème se pose donc particulièrement dans les petites entreprises. Les entreprises à faible

SUR PreventionBTP.frL’OPPBTP a coédité (avec la Cramif et la participation de la Capeb et du GCCP) un Guide de sécurité pour les travaux de couverture et diffuse plusieurs fiches de prévention (installation et utilisation des échafaudages, protection des trémies, dispositifs d’ancrage, etc.). Il dispense plusieurs formations, dont le montage et l’utilisation des échafaudages (fixes, roulants ou sur consoles suspendues).

23985106239427131

105395311820453

33111614818175

421493319372

41141087217223

4418615215631

100 %90 %80 %70 %60 %50 %40 %30 %20 %10 %0 %

Entreprises générales et constructionsde bâtiments (hors maisons individuelles)

Travaux de maçonnerie et de gros œuvre(hors maisons individuelles)

Travaux en peinture d'intérieur et travaux annexes,notamment travaux d'assèchement des murs,travaux d'ignifugation, peintures de lettres et attributs,ravalement en peinture, peinture industrielle

Travaux d'installation électrique

Couverture en tous matériaux(sans plomberie)

Menuiserie de bâtiment (fabrication et pose)associée ou non à la charpente

Autres* Véhiculesà l'arrêt Toitures Échafaudages Échelles Escaliers

*inclus les non classés, non précisés Source CNAMTS – Novembre 2010

effectif peinent à former leurs sala-riés. « Il ne faut pas voir les mises à niveau ou la formation profession-nelle continue comme une perte de production : le temps passé en forma-tion à la sécurité ne coûtera jamais plus qu’un accident », conclut-il. AMÉLIE D’HÉROUVILLE

(1) Statistiques 2008. (2) Epicéa est une base de données gérée par l’INRS. Elle recense les enquêtes réalisées par les Cram et les caisses générales de sécurité sociale après un accident grave, mortel ou représentatif pour la pré-vention. Elle permet d’étudier les accidents graves, mortels ou significatifs survenus depuis 1991.(3) La Commission des accidents du travail et des maladies professionnelles (CAT/MP) et les comités techniques nationaux (CTN) ont défini les priorités de prévention pour les branches pro-fessionnelles qu’ils représentent.

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Sécurisation des accès, recours aux protections collectives font partie des solutions à privilégier.

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Les types de chutes dans les six numéros de risque du BTP ayant le plus de chutes de hauteur avec une incapacité permanente supérieure à 10 %

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

10 | Tendance |

tout simplement, de répondre à la saisonnalité de certains marchés (élagage, illuminations de Noël…). La location permet une grande adaptabilité technique grâce à la mise en adéquation du matériel avec les besoins et contraintes de leurs chantiers. L’entreprise peut s’appuyer sur les préconisations et conseils des loueurs, ce qui consti-tue un plus en termes de sécurité avec une gamme de matériels béné-ficiant des dernières innovations techniques. » Elle permet égale-ment d’externaliser les problèmes de maintenance, de maintien en conformité, de contrôles régle-mentaires, ainsi que la logistique, souvent lourde, de ces matériels.

Nacelles et échafaudages privilégiésLes interventions pour des tra-vaux en hauteur impliquant un investissement relativement im-

Parc matériel : la location plébiscitée

La constitution d’un parc matériel spécifique aux travaux en hau-teur représente un investissement important. Certaines entreprises (voir page 56) font le choix d’ac-quérir leurs propres équipements de travail. C’est souvent le cas des entreprises de travaux publics, qui disposent d’un gestionnaire de parc, ou des grosses entreprises du bâtiment. Dans les plus petites structures, ce choix se justifie par la répétition de tâches spéci-fiques demandant des matériels particuliers ou par la volonté de maîtriser ses équipements. Selon un sondage réalisé par Ipsos pour Le Moniteur en mars 2012 auprès de 300 responsables des achats de matériel au sein d’entreprises de travaux publics et de gros œuvre de 20 salariés et plus, 60 % des entreprises interrogées avaient l’intention de louer des nacelles, des grues et autres matériels de levage.

La location : une solution souple et sûrePlutôt de prendre dans la trésore-rie pour acheter leur propre maté-riel, les entreprises du BTP ont, en effet, souvent recours à la location qui s’impose comme un choix éco-nomique et organisationnel. En période de conjoncture difficile, où les entreprises manquent de visibilité sur leur activité et leurs carnets de commande , s’affran-chir de frais fixes et les transfé-

Les travaux en hauteur nécessitent de disposer d’un parc matériel adéquat et répondant aux normes en vigueur. Pour certaines entreprises, cet investissement relativement important permet de répondre à des besoins spécifiques et courants. Pour d’autres, la location demeure une solution économique et sûre.

rer aux loueurs est une solution économique et fiable. « La loca-tion apporte de multiples avan-tages aux entreprises, explique Marie-Line Moison, présidente de la commission maintenance à la Fédération nationale des dis-tributeurs, loueurs et réparateurs de matériel de bâtiment, travaux publics et manutention (DLR). Tout d’abord la souplesse, qui per-met de varier les moyens matériels face aux variations de volumes de leurs carnets de commandes ou,

SFECE : formation et informationLe Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement (SFECE) a créé deux certificats de qualification professionnelle (CQP) pour la profession : un CQP « Monteur d’échafaudages » et un CQP « Monteur de plateformes suspendues ». Il envisage maintenant la création d’un CQP « Monteur en étaiement et coffrage ». Ces qualifications, non obligatoires, attestent du savoir-faire de leurs titulaires. Le SFECE met également à la disposition de chacun un ensemble d’outils d’information et d’accompagnement et publie un guide professionnel regroupant toutes les informations indispensables pour le montage et l’utilisation des échafaudages.

� Pour en savoir plus : www.echafaudage-coffrage-etaiement.org

À SAVOIRSur www.preventionbtp.fr, l’espace de services personnalisé e-prévention propose l’outil « Suivi du matériel », consacré au suivi des matériels et engins (vérifications périodiques, contrôles techniques, etc.).

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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portant, la formule « location » séduit les entreprises. D’après l’étude Ipsos/le Moniteur, près de la moitié des entreprises décla-raient avoir l’intention de louer des échafaudages, coffrages, étaie-ments. « Les grandes familles de matériels régulièrement loués sont les échafaudages ( fixes ou rou-lants), les plateformes élévatrices automotrices électriques ou ther-miques, les nacelles sur porteurs (camions nacelles) VL ou PL et, enfin, quelques marchés plus confi-dentiels comme les plateformes sur mâts, les plateformes suspendues, les nacelles araignées…, confirme Marie-Line Moison. Le marché de l’élévation de personnes, et en par-ticulier des plateformes automo-trices, a connu une croissance ex-trêmement rapide ces 10 dernières années. Un contexte économique général tendu freine aujourd’hui les investissements. » D’après l’étude, le parc matériel des entreprises restera stable à fin 2012. Les trois quarts des entreprises interrogées indiquent que leur matériel est adapté à leur activité. Quant aux intentions d’achat, elles portent sur le remplacement des engins existants.

Responsabilité des loueurs et des utilisateursEn matière de location de maté-riel, la loi fixe les devoirs des loueurs et utilisateurs. La société

de location est tenue de fournir une déclaration CE de conformité pour un appareil neuf ou un cer-tificat de conformité « occasion », la notice d’instructions du fabri-cant, le carnet de maintenance, ainsi que les copies des derniers rapports de vérifications géné-rales périodiques de la machine. D’autre part, le loueur doit décrire les conditions d’utilisation de l’engin et en préciser les limites. Enfin, les contrôles et vérifica-tions périodiques obligatoires pré-vus sont organisés par le loueur. De son côté, l’utilisateur doit s’assurer que le matériel convient au travail à réaliser, en établissant l’examen d’adéquation spécifique pour les appareils de levage et d’élévation des personnes, et qu’il possède bien les documents né-cessaires. Par ailleurs, le locataire est responsable des incidents et accidents qui pourraient survenir en cas de mauvaise utilisation des matériels. « Tout professionnel de la location doit pouvoir s’engager ensuite à conserver la conformité aux règles techniques applicables à chacun de ses matériels durant son exploitation par des contrôles systématiques avant chaque loca-tion, pour vérifier ainsi le parfait fonctionnement et tous les disposi-tifs de sécurité de la machine, pré-cise Marie-Line Moison. C’est un gage de sérénité pour l’entreprise utilisatrice. Charge à cette dernière

Le cas de la location d’échafaudageLa location d’échafaudage se fait sur la base d’une commande précise stipulant l’ensemble des pièces nécessaires au montage de l’échafaudage ainsi que le contexte d’installation. Seules des pièces à jour de leur contrôle réglementaire pourront être louées. Il faut, à ce titre, vérifier le carnet d’entretien et ne jamais louer de matériels endommagés, même légèrement. Enfin, il faut vérifier leur conformité à la double norme EN 12810 et 12811. Pour les échafaudages de hauteur supérieurs à 24 m, le loueur doit justifier toutes les dispositions de stabilité et de résistance par une note de calculs. Les éléments peuvent être mis à la disposition du client chez le loueur ou livrés sur le chantier. Dans ce second cas, la livraison doit se faire au plus près du lieu de montage. L’entreprise de location peut, le cas échéant, assurer le montage de l’échafaudage. Il convient alors de vérifier que cette opération, de même que le démontage ou la modification de l’échafaudage, est réalisée sous la direction d’une personne compétente et par des opérateurs ayant reçu une formation adéquate.

Source : sondage Ipsos pour Le Moniteur (2012)

Véhicules utilitaires

Types de matériels Utilisés Non utilisés Intentiond'en louer

Poids lourds

Petits matériels de chantier(minichargeuses, minipelles, petits compacteurs, etc.)

Nacelles, grues et autresmatériels de levage

Échafaudages, coffrages,étaiements, etc.

Pelles sur pneus et matérielsroutiers (compacteurs, finisseurs,matériels d'entretien)

Gros matériels de terrassement(pelles de plus de 20 t,tombereaux, chargeuses, etc.)

97 %

74 %

85 %

73 %

67 %

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Les matériels suivants sont-ils utiliséspar votre entreprise ?

ensuite de former et autoriser son personnel à l’usage de ces matériels et au travail en hauteur. » AMÉLIE D’HÉROUVILLE

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Parmi les matériels les plus loués, on retrouve une forte proportion de PEMP. L’avantage est de disposer d’un engin relativement récent et aux normes.

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Hiver 2013

12 | Vu dans la presse |

Un artisan spécialisé dans la réfection de toitures comparaissait mardi pour des blessures involontaires avec incapacité supérieure à 3 mois, dans le cadre du travail. Les faits se déroulent le 18 avril 2011, sur un chantier à Lavaudieu. Deux employés chutent d’une hauteur de 5 mètres, l’un essayant de rattraper l’autre qui avait trébuché. Le plus gravement touché sera victime d’une fracture du crâne et restera près d’un mois dans le coma. […]L’Eveil de la Haute-Loire, 25 octobre 2012

Un ouvrier de 47 ans a fait une chute de 7 mètres d’une terrasse alors qu’il était en train de fixer des piquets métalliques dans du béton. […] Le Dauphiné libéré, 5 septembre 2012

Un ouvrier de 39 ans […] est tombé mardi matin à 8 h 45 dans une tranchée de 2 m de profondeur. […]Dernières nouvelles d’Alsace, 30 mai 2012

Un grave accident du travail s’est produit, vers 11 h 15, en plein centre de Dinard (Ille-et-Vilaine), boulevard Féart. Un couvreur […] âgé de 32 ans a trébuché sur une gouttière qu’il voulait enjamber et a fait une chute de 8 mètres de haut.Ouest-France, 5 juin 2012

Un ouvrier a été victime d’une chute d’une hauteur entre 1,5 et 3 mètres, hier vers 9 heures, sur un chantier de construction de bassin de rétention, à Fauville-en-Caux. Âgé de 40 ans, il est tombé dans un trou, […], près de la station d’épuration. Les sapeurs-pompiers fauvillais et une équipe du Samu se sont portés à son chevet. Le blessé souffrait du dos et des côtes. […]Paris Normandie, 2 octobre 2012

Hier vers 18 heures, un homme de 44 ans a été victime d’un accident du travail à Saint-Vincent-les-Forts […]. Alors qu’il travaillait sur un toit, il est tombé sur le dos après une chute d’au moins quatre mètres et a été gravement blessé. […]Le Dauphiné libéré, 1er août 2012

Un ouvrier couvreur âgé d’une trentaine d’années […] a trouvé la mort, hier matin, à Viviez, en passant au travers du toit. […]La Dépêche du midi, 11 mai 2012

Un chantier de rénovation était en cours quand un ouvrier, juché sur une échelle, a fait une chute d’environ deux mètres. […]Paris Normandie, 20 août 2012

Un homme de 53 ans s’est sérieusement blessé en tombant d’une échelle vendredi, en milieu d’après-midi, à Cohade. II travaillait sur un chantier lorsqu’il a perdu l’équilibre. II a chuté d’une hauteur d’environ trois mètres. […]L’Eveil de la Haute-Loire, 12 août 2012

Un accident du travail rarissime s’est produit mardi vers 11h20 à Carantec (Finistère). Alors qu’il ponçait, à partir de son escabeau, une fenêtre dans une pièce du second étage d’une maison du centre-ville, un artisan peintre de la commune a perdu l’équilibre. Il n’a pas pu se rattraper et s’est défeutré, chutant lourdement de 5 m. sur le trottoir […]Ouest-France, 16 mars 2011 À 11 h 30 vendredi, deux ouvriers […] ont

brusquement chuté de la nacelle sur laquelle ils étaient perchés, pour tomber au sol dix mètres plus bas. […]Le Parisien, 16 juin 2012

Alors que l’apprenti se trouve debout sur la toiture, sur une poutre maîtresse de cette dernière, il perd l’équilibre et tombe dans un trou formé par la tôle fendue. Il tombe d’une hauteur de 6,30 mètres. La chute n’est pas amortie. Il tombe sèchement et lourdement sur le sol en béton. […]Nord Littoral, 6 septembre 2012

Un ouvrier travaillant sur une maison en réfection […] à Concarneau a fait une chute d’une quinzaine de mètres, hier, vers 14 h 40. Ce couvreur effectuait des travaux d’étanchéité sur une partie plate du toit, un chalumeau à la main, lorsqu’il a perdu l’équilibre […]Le Télégramme de Brest, 15 juin 2012

Un accident s’est

produit ce mercredi

vers 13 h 30, dans

l’enceinte de cette

exploitation agricole

[…l. Un ouvrier

affairé sur le toit

d’une étable, dont

le faîte culmine à

huit mètres

minimum, a

traversé la

couverture qu’il

était en train de changer pour

atterrir violemment sur le sol. […]

La Voix du Nord, 5 juillet 2012

L’accident s’est produit vers 9 h 15 alors que l’homme, […], se trouvait sur un échafaudage. Lors d’un déplacement, il a chuté de plusieurs mètres sur le sol. […]Le Télégramme de Brest, 4 juillet 2012

Le ferrailleur-coffreur est tombé d’environ 5 mètres

d’une margelle située à hauteur de la tribune sud. […]

Nice Matin, 6 juillet 2012

tombé sugravemLe Dau

lal’éd’

Le 2 décembre 2011 à Mende, un ouvrier d’une

entreprise de couverture est tombé d’un toit

d’une hauteur de 4 mètres. Il posait des rives en

zinc et a perdu l’équilibre à l’angle du toit. Il a subi

un traumatisme crânien avec perte de

connaissance, une fracture du coude et une luxation

de l’épaule. À l’heure actuelle, il n’a toujours pas

repris le travail. […]

La Lozère nouvelle, 15 juin 2012

Un ouvrier de 51 ans a fait une chute de près de 12 mètres, hier vers 10 h 30, alors qu’il était en train de travailler sur le toit d’un magasin, route de Voulx, à Sens. […]L’Yonne républicaine, 20 septembre 2012

Hier vers 11 h 30, un ouvrier âgé de 45 ans a fait une chute d’environ quatre mètres dans une tranchée, sur le site du chantier du bassin de rétention. […]Le Havre libre, 19 septembre 2012

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Prévention btp – Numéro spécial 159 –Décembre 2012

Une prévention le plus en amont possible

Les chutes de hauteur représentent la principale cause d’accidents graves. Une situation qui nécessite des actions concrètes de la part des pouvoirs publics. Un important dispositif réglementaire est déployé pour empêcher ces accidents, et ce dès l’étape de la conception de l’ouvrage.

L’employeur est responsable de la sécurité et de la santé de son personnel. À ce titre, il doit rechercher les risques de chutes en appliquant les principes généraux de prévention.

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14 | Réglementation |

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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Directives, décrets, réglemen-tations… les travaux en hauteur obéissent à une réglementation précise. Le décret du 1er  sep-tembre 2004 sert de référence et réaffirme, en premier lieu, l’obli-gation d’évaluation des risques préa lable à l’exécution de travaux. Il est l’aboutissement d’un long travail réglementaire européen qui concerne les prescriptions minimales de sécurité et santé pour l’utilisation des équipements de travail par les travailleurs. En 1992, déjà, des mesures fortes ont été décidées pour diminuer les chutes de hauteur. (En 1991, 39 % des accidents du travail mortels concernaient des chutes de hau-teur.) L’article L231-12 du Code du travail – devenu aujourd’hui l’article L4731-1 – affirmait :« Sur un chantier du bâtiment et des travaux publics, l’inspecteur du travail peut prendre toutes mesures utiles visant à soustraire immédia-tement un salarié qui ne s’est pas retiré d’une situation de danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, constituant une infraction aux obligations des décrets pris en application de l’article L4111-6, notamment en prescrivant l’arrêt temporaire de la partie des travaux en cause, lorsqu’il constate que la cause de danger résulte :1° Soit d’un défaut de protection contre les chutes de hauteur�;2° Soit de l’absence de disposi-tifs de nature à éviter les risques d’ensevelissement�;3° Soit de l’absence de dispositifs de protection de nature à éviter les risques liés aux opérations de confi-nement et de retrait de l’amiante.Le contrôleur du travail peut éga-lement, par délégation de l’inspec-teur du travail dont il relève et sous son autorité, mettre en œuvre ces dispositions. »

L’article L4121-2 du Code du travail va plus loin : il prévoit que l’em-ployeur, responsable de la sécu-rité et de la santé de son person-

nel, doit rechercher les risques de chutes en appliquant les prin-cipes généraux de prévention (voir page 17).

Une prévention dès la conceptionCette prévention «  le plus en amont » possible passe par son intégration dès la conception des lieux de travail (voir encadré

Les plateformes élévatrices mobiles de personnel (PEMP) permettent d’effectuer des travaux en hauteur de manière ponctuelle ou non dans des situations délicates.

page 17). Plusieurs exigences du Code du travail portent ainsi sur les toitures en matériaux fragiles (R4214-6), puits, trappes, plan-chers en encorbellement ou en-core passerelles.En cas de zones de danger impos-sibles à protéger techniquement, l’employeur doit faire en sorte que seuls les travailleurs autorisés puissent y accéder.

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À SAVOIRLa notion de faute inexcusable de plus en plus invoquée

Jusqu’en 2003, la faute inexcusable se définissait comme une faute « d’une gravité exceptionnelle ». Depuis, elle est souvent invoquée notamment lors d’accidents de chutes de hauteur. La faute inexcusable de l’employeur correspond au manquement de ce dernier à son obligation de sécurité de résultat, notamment révélé par un accident du travail ou une maladie professionnelle. L’employeur aurait dû avoir conscience d’un danger et n’a pas pris les mesures nécessaires pour le prévenir.L’exemple de ce dirigeant de petite entreprise illustre cela. Un couvreur briochin a trouvé la mort en chutant d’un échafaudage de 4,5 m de haut. Au moment des faits les gendarmes ont constaté un taux d’alcool d’1,92 g. Son patron comparaissait le 17 mars 2011 devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc pour « homicide involontaire et manquement à une obligation de sécurité » car le matériel de chantier n’était pas conforme à la législation : échafaudage ouvert à l’extérieur, distance par rapport au mur non réglementaire. De plus, l’ouvrier n’avait pas suivi de formation pour monter un tel échafaudage. Pour ces faits de négligence, le patron a écopé d’une amende de 2000 euros et devra verser 16 000 euros de dommages et intérêts aux deux enfants majeurs du défunt.

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Prévention btp – Numéro spécial 159 –Décembre 2012

16 | Réglementation |

Pour les travaux temporaires, le Code du travail insiste sur la res-ponsabilité de l’employeur (voir jurisprudence ci-contre). Pour que le travail en hauteur soit exé-cuté en sécurité lorsque le risque existe, celui-ci devra prendre des mesures fondées sur les prin-cipes généraux de la prévention, à savoir éviter les risques et les évaluer quand ils ne peuvent être évités. À défaut de supprimer le risque, le décret indique, en effet,

que les travaux doivent être réa-lisés à partir d’un plan de travail ergonomique de manière à garan-tir la santé et la sécurité des tra-vailleurs. Cette même logique de protection collective va dicter la mise en place de garde-corps, de passerelles et d’accès sûrs. Cette catégorie regroupe un nombre important d’équipements. Leur choix dépend de la nature du tra-vail et de la hauteur d’interven-tion. L’évaluation du risque per-met, en outre, d’orienter ce choix.

Des installations intégrées à l’ouvrageLe Code du travail présente éga-lement les installations perma-nentes comme la référence pour la réalisation de ces travaux. La prévention des chutes de hauteur est assurée en premier lieu par des garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre, rigides et résistants. En cas d’impossibilité, des dispo-sitifs de recueils souples seront installés pour éviter une chute de plus de 3 mètres. À défaut, des mesures de protec-tion individuelle sont mises en place : systèmes d’arrêt de chute empêchant une chute libre de plus d’un mètre ou limitant, dans les mêmes conditions, les effets d’une chute de plus grande hauteur, les points d’ancrage, les dispositifs

d’amarrage et les modalités d’uti-lisation des équipements étant précisés dans une notice. Dans ce cas, le travailleur ne doit jamais rester seul afin d’être secouru rapidement.Par ailleurs, le Code du travail li-mite fortement, de façon générale, l’utilisation d’échelles ou d’esca-beaux et précise les conditions dans lesquelles il est possible de recourir au travail à la corde. Il in-dique notamment que l’échelle est un moyen d’accès et non un poste de travail.Enfin, des mesures de protection spécifiques sont prévues comme l’obligation de signalisation avec interdiction d’accès ou l’obliga-tion de protection des ouvertures donnant sur le vide, des puits, des trémies par des garde-corps tem-poraires…

En ultime recours, des mesures de protection individuelle peuvent être prises.

>>>

JURISPRUDENCEPrison ferme suite à un accident du travail mortelTRIB. CORRECT. LAON. 9 FÉV. 2012

Un chef d’entreprise est condamné à 3 ans de prison dont 2 ferme pour violation délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence dans le cadre du travail, suite au décès d’un salarié qui travaillait à la rénovation d’une toiture en l’absence de toute protection collective et individuelle et a chuté d’une hauteur de 17 m.

Des dispositions propres aux échafaudages

Le montage et le démontage en sécurité des échafaudages doivent être réalisés par des travailleurs formés et sous la responsabilité d’une personne compétente. Notice, plan de montage et notes de calcul sont à la disposition des travailleurs. Les éléments constitutifs doivent être d’une solidité et d’une résistance appropriées. La stabilité, la résistance et les ancrages doivent être adaptés à l’usage. La charge admissible doit être affichée sur l’échafaudage et les planchers.

JURISPRUDENCEInfraction à la réglementation sur la sécurité des travailleursARRÊT DE LA CHAMBRE CRIMINELLE DE LA COUR DE CASSATION DU 11 MAI 2010 – N° 09-87233

Un gérant fait travailler sur un chantier deux salariés à des travaux en hauteur sur un échafaudage dépourvu de garde-corps alors que ceux-ci étaient pourtant prévus au PPSPS. L’inspection du travail dresse un procès-verbal car aucune protection collective n’était mise à disposition. Le gérant de l’entreprise est condamné pour infraction à la réglementation sur la sécurité des travailleurs. Le gérant de l’entreprise forme un pourvoi en cassation car selon lui les articles R4323-77 et R4323-60 du Code du travail sont d’interprétation stricte. Selon le dernier de ces textes les dispositifs à mettre en place doivent « permettre d’éviter une chute de plus de 3 mètres », or l’échafaudage étant d’une hauteur inférieure à 3 mètres ils n’étaient pas obligatoires. La Cour de cassation rappelle que l’article R4323-77 relatif à la sécurité des échafaudages dispose que les mesures de l’article R4323-59 doivent être mises en place sur un échafaudage. Cet article dispose : « 1° Soit par des garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre, rigides et d’une résistance appropriée, placés à une hauteur comprise entre un mètre et 1,10 m et comportant au moins : a) Une plinthe de butée de 10 à 15 cm, en fonction de la hauteur retenue pour les garde-corps ; b) Une main courante ; c) Une lisse intermédiaire à mi-hauteur. 2° Soit par tout autre moyen assurant une sécurité équivalente. » Ce n’est que lorsqu’il n’est pas possible de mettre ces mesures en œuvre qu’il doit être fait utilisation des « dispositifs de recueil souples » mentionnés à l’article R4323-60 pour éviter les chutes de plus de 3 mètres. La Cour de cassation maintient donc la condamnation du gérant pour infraction à la réglementation sur la sécurité des travailleurs.

� Lire le texte de l’arrêt sur www.legifrance.gouv.fr

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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Prévention du risque de chute lors de la conception et de l’utilisation des bâtiments

De par leur conception, les bâtiments et leurs équipements doivent permettre le nettoyage sans danger des surfaces vitrées, en façade ou en toiture, en donnant la priorité, chaque fois que possible, aux solutions de protection collective (article R4214-2 du Code du travail).Après la construction ou l’aménagement de bâtiments, le maître d’ouvrage doit remettre au chef d’établissement un dossier de maintenance des lieux de travail, comprenant notamment les dispositions prises pour le nettoyage des surfaces vitrées en élévation et en toiture, l’accès en couverture, les moyens d’arrimage et de stabilité des échafaudages ou des nacelles, les travaux d’entretien intérieur (article R4211-3). En cas de coordination de chantier, ce dossier de maintenance fait partie du dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage (article R4532-96).

Éviter les risques.

Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités.

Combattre les risques à la source.

Tenir compte de l'état d'évolution de la technique.

Donner les instructions appropriées aux travailleurs.

Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux.

Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle.

Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l'organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales, l'influence des facteurs ambiants, des plannings appropriés.

Adapter le travail de l'homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail, ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé.

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ENTREPRISE

LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DE PRÉVENTION

Pour que le travail en hauteur soit exécuté en sécurité, l’employeur devra prendre des mesures fondées sur les principes généraux de la prévention, à savoir fournir des équipements de travail appropriés (examen d’adéquation) et former le personnel à l’utilisation de ces équipements.

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LES NOUVELLES RECOMMANDATIONS

Ces recommandations, consultables sur Internet, n’ont pas de caractère réglementaire. Elles définissent les bonnes pratiques proposées aux professionnels pour prévenir les risques liés à leur activité.

La recommandation R408 « Montage, utilisation et démontage des échafaudages de pied » annule et remplace la recommandation R279 du 9 juillet 1986. Elle a pour but de favoriser une mise en œuvre efficace des mesures législatives ou réglementaires concernant le montage, l’utilisation et le démontage des échafaudages de pied (sauf les échafaudages « tubulaires » à structure composée uniquement de tubes et colliers). Les points abordés sont l’utilisation de planchers préfabriqués et, ponctuellement, de planchers bois, la formation des opérateurs, la réception de l’échafaudage avant son utilisation. Parmi les annexes figurent les référentiels de compétence des personnels chargés de la conception, responsables du monteur, de la réception et maintenance, des utilisateurs, ainsi que l’exemple de notice descriptive à compléter par les prescripteurs.

La recommandation R457 (10/05/2011) « Prévention des risques liés au montage, au démontage et à l’utilisation des échafaudages roulants » rappelle les dangers et les risques rencontrés lors du montage, de l’utilisation et du démontage des matériels (chute de hauteur, chute d’objets, effondrement ou renversement de l’échafaudage, électrisation et électrocution). Elle indique les principales mesures de prévention à mettre en œuvre lors du choix du matériel, son installation et ses conditions d’utilisation. La vérification du savoir-faire et des compétences des opérateurs est prise en compte dans la maîtrise de ces risques, et un référentiel de compétences monteur, vérificateur et utilisateur est joint en annexe du texte.

La R446 (14/05/2009) sur la « mise en œuvre des filets de sécurité en grandes nappes » a pour objet de favoriser une mise en œuvre efficace des mesures législatives ou réglementaires en vigueur. Elle vise à réaliser la protection des travailleurs contre les conséquences des chutes de hauteur, soit lors du montage/démontage de charpentes, soit lors de travaux et/ou d’interventions sur couvertures, par exemple. Elle a également pour objet d’assurer la sécurité des opérateurs qui installent, déplacent ou déposent les filets. Elle ne traite pas des protections périphériques qui doivent accompagner les filets de sécurité.

La R464 sur la « prévention des risques dus à l’utilisation des plates-formes de travail en encorbellement » a été adoptée le 24 avril 2012 par le Comité technique national du bâtiment et des travaux publics. Celle-ci rappelle le choix d’équipements conformes à la norme NF P 93-351, la recherche d’un ceinturage complet du bâtiment, la conception du plan de calepinage, les points de contrôle à la mise en place de la plateforme de travail en encorbellement (PTE), les vérifications journalières et, pour chaque remise en service, les référentiels de compétences requises des intervenants. Un exemple de convention de mise à disposition de PTE à une tierce entreprise est présenté en annexe.

La R433 (26/11/2007) sur l’« exploitation des plates-formes suspendues motorisées » rappelle l’interdiction d’utiliser des plateaux à moufles (décret 98-1084 du 5 déc. 1998). Parmi les critères d’utilisation sont décrites les conditions d’installation, d’utilisation et de repliement, l’analyse des contraintes de site, la mise en œuvre du système de suspension, la compétence des opérateurs, la formation et l’attestation et, enfin, les vérifications sont rappelées : examens et épreuves à prévoir avant la remise en service et la périodicité selon les conditions d’utilisation.

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L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des équipements de travail servant au levage et des équipements de travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de conduite.

La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en compte pour certains appareils.

Terrassement :

59 599 salariés 570 accidents du travail

Construction et entretien des lignes électriques et de télécommunications :

26 847 salariés 292 accidents du travail

Travaux urbains et travaux d’hygiène publique :

49 963 salariés 442 accidents du travail

Source : CNAMTS – 2009

19 Infrastructures20 | Terrassements-fondations20 Pieux forés ou tubés

20 Fouilles en puits ou en rigoles

21 Pose de palplanches

21 | Fouilles en tranchées 21 Franchissement de tranchée

21 Circulation à proximité d’une fouille en tranchée

22 | Travaux en site fluvial ou maritime22 Rives de fleuve, quais de port, bords de digues

22 | Intervention sur collecteur EU-EP (eaux usées-eaux pluviales)22 Bouches de sortie d’égout

EN CHIFFRES

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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Barrière de chantier en tube de 28 mm, longueur 1,5 mètre. (Batisec)

Cette barrière permet de délimiter facilement toutes zones dangereuses telles qu’une ouverture de canalisation ou un trou provisoire dans la chaussée, ou empêcher simplement le passage. Les articulations sont montées sur rivets. Elle est dotée de quatre faces et quatre montants

stables avec une face ouvrante verrouillable en option. (Metalic)

Pour la réalisation de fosses enterrées, la solution consiste à placer un blindage pour maintenir le terrain et permettre aux opérateurs d’accéder en fond de fouille afin de coffrer et ferrailler les cuvettes d’ascenseur. Des garde-corps de

1 m à 1,10 m de hauteur prolongent le blindage hors de la fouille afin de prévenir toute chute accidentelle. (Thyssen)

Barrière pliable télescopique carrée en acier laqué rouge/blanc. Disponible en deux formats : 1 000 × 1 000 mm, poids : 11 kg et 1 000 × 2 000 mm, poids : 20 kg. Elle a l’avantage de pouvoir s’adapter à différentes dimensions, est facile à ranger et peu encombrante. (Batisec)

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

20 | Infrastructures |

Fouilles en puits ou en rigoles

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Les fondations par pieux BA sont réalisées au moyen d’une tarière. Il existe deux types de pieux : les pieux tubés, qui demandent un forage dans un tube provisoire de maintien du sol, et les pieux forés. Ceux-ci sont réalisés avec une tarière creuse par laquelle est injecté le béton. Les diamètres des forages vont de 0,30 à 0,90 mètre. Il faut donc protéger par obturation les excavations réalisées dans le terrain ou, a minima, signaler la présence des ouvertures dans le sol par la mise en place de barrières métalliques extensibles. La présence de trous forés sur une plateforme présente un danger pour les salariés qui peuvent tomber dans ceux-ci. Diverses solutions de barrières mobiles existent pour y remédier.

Les puits sont des fondations de section importante réalisées dans des terrains de faible résistance. Elles servent à transmettre au « bon sol » les charges et surcharges de l’ouvrage qu’elles devront supporter. Pour cela, des massifs en gros béton sont réalisés mécaniquement avec des pelles de terrassement. L’accès du personnel en fond de puits est proscrit, à moins qu’un blindage de fosse soit en place. Car, pendant la réalisation de ces fondations, les compagnons circulent à proximité et peuvent à tout moment tomber. La mesure de prévention consiste à signaler les ouvertures dans le sol par la mise en place de barrières métalliques extensibles ou prolonger les blindages par des garde-corps.

>> Pieux forés ou tubés

Terrassements-fondations

Sur PreventionBTP.fr – Fonçage de palplanches, fiche prévention D2 F 02 10, OPPBTP– Terrassements en sous-œuvre et fondations,fiche prévention D2 F 01 09, OPPBTP

Le blindage de la fouille peut être réalisé avec des palfeuilles maintenues par une ou plusieurs ceintures. L’arase supérieure du rideau dépassera la plateforme d’un mètre afin de retenir les opérateurs du chantier. (Chasi)

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

>> Pose de palplanches

Le Tiltex de PTC est une pince pivotante placée sous les vibrofonceurs PTC montés sur les pelles hydrauliques. Elle permet de saisir les palplanches stockées au sol, puis de les positionner directement sans manipulation supplémentaire. Une fois le système de verrouillage enclenché, l’opérateur positionne le vibrofonceur et la palplanche et démarre le fonçage. Ce dernier maîtrise l’ensemble des opérations nécessaires depuis sa cabine. (PTC)

Ce blindage à tiroirs est conçu pour améliorer les conditions de travail : les panneaux sont constitués de huit tiroirs coulissants afin de laisser le passage à un réseau existant. La manutention de ces tiroirs est réalisée avec une pince de levage à palplanches. Des garde-corps sont fixés de chaque côté du blindage et un guide d’échelle standard peut être placé sur l’un des huit tiroirs pour monter ou descendre dans le blindage. (Larmure)

Les pinces pour palplanche Levac sont conçues pour le levage et la manutention. La préhension est assurée par un axe venant se fixer sur le trou de perçage de la planche. La tenue de l’axe est sécurisée par un ressort. Le déverrouillage s’effectue soit par action manuelle directe soit par une corde de longueur de 15 mètres. (Levac)

Le pack passerelle piétons TP82 comprend deux plateaux et deux garde-corps. Le plateau antidérapant est en tôle gaufrée (épaisseur 3 mm) renforcée par pliage et nervure emboutie. L’autre plateau permet la mise en place des barrières de chantier. Le passage des piétons s’effectue en toute sécurité lors du franchissement des tranchées. À noter, la rapidité de mise en place et de verrouillage des garde-corps avec les plateaux, le stockage des plateaux par empilage et les plateaux juxtaposables pour une largeur de passage plus importante. (SBC)

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Dans les terrains marécageux, il est parfois nécessaire de réaliser des parois en palplanches. Celles-ci sont disposées une par une ; l’opérateur accroche et juxtapose les palplanches puis retire la manille de levage avant l’enfoncement de celle-ci. Or, cette dernière tâche est bien souvent laborieuse et implique l’utilisation d’une échelle pour retirer la manille, source d’accident. L'emploi d’accessoires de levage dotés d’un système de déverrouillage à distance est conseillé. Cela supprimera ainsi les postes de travail provisoires en hauteur.

L’ouverture d’une tranchée en travaux publics pose un problème de circulation pour aller d’un côté à l’autre. Une passerelle de franchissement doit être mise en place pour les compagnons du chantier ou les riverains. Certaines sont, en outre, conçues pour assurer le passage de véhicules légers.

La réalisation de fouilles en tranchées pour les réseaux enterrés demande de prendre des dispositions comme le talutage ou, plus souvent, le blindage des parois des fouilles pour prévenir l’éboulement des parois, l’aménagement d’accès périphérique et la mise en place de garde-corps de protection au droit des fouilles.

>> Franchissement de tranchée

>> Circulation à proximité d'une fouille en tranchée

Fouilles en tranchées

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Quel que soit le type d’ouvrage à réaliser en site fluvial ou maritime, les opérateurs sont exposés à des risques de chutes à l’eau dus à l’instabilité des plateformes de travail et à la présence de sols glissants. Il est nécessaire d’installer des protections collectives constituées de garde-corps formés de lisses et potelets fixés sur les plateformes, de garde-corps sur corps-morts et de bastingages avec des câbles tendus sur des chandeliers pour les engins flottants.

Les accès et sortie dans les chambres des regards exposent les opérateurs et les piétons aux chutes. La solution consiste à installer des équipements dédiés : barrière périphérique, canne d’accès et enrouleur antichute à rappel automatique. Chaque intervenant doit porter un système d’arrêt de chute. Enfin, signaler et protéger les regards situés sur la voie publique au moyen de barrières.

>> Rives de fleuve, quais de port, bords de digues

>> Bouches de sortie d’égout

Travaux en site fluvial ou maritime

Intervention sur collecteur EU-EP (eaux usées-eaux pluviales)

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

22 | Infrastructures |La protection collective rapportée permet, à l’aide d’un système composé de pinces, supports de potelet de garde-corps, placées sur les panneaux de blindage, de s’adapter aux exigences du chantier et de retenir une personne qui perdrait l’équilibre. Les lisses seront constituées de tubes en acier au lieu de planches en bois. (ES Verbau)

Les équipements flottants (dragues, pontons, barges, etc.) impliquent l’installation de protections collectives contre les chutes réalisées avec des dispositifs pouvant retenir une personne qui perdrait l’équilibre sur les bords d'un plan d’eau. Ces protections sont constituées par des garde-corps composés de

lisses et potelets fixés sur les plateformes ou par des garde-corps installés sur corps morts ou sur un bastingage avec des câbles tendus sur des chandeliers pour les engins flottants.

Des échelons adaptés pour les regards en BA peuvent être mis en place selon plusieurs méthodes de fixation. La crosse escamotable de regard permet d’accéder depuis le niveau de surface aux premiers échelons. La canne (coulissante et reposant en position basse du tampon) est fixée sur les deux échelons supérieurs. (Baekelite)

Afin de réduire le risque de chute lors de la descente dans l’ouvrage, la Sade CGTH a mis en place de nouvelles crosses dotées d’un point d’ancrage. Pour s’assurer de leur résistance, les crosses ont subi des essais statiques et dynamiques. Elles sont donc utilisées comme points d’amarrage des stop-chutes qui servent à sécuriser la descente du personnel. Chaque opérateur intervenant dans l’ouvrage porte un harnais de sécurité antichute, qu’il relie à l’enrouleur antichute lors des montées et descentes dans le collecteur. Un tampon grillagé est installé pour obturer le regard, permettre d’éclairer la chambre du regard et faciliter l’accès sans avoir à manœuvrer le tampon fonte d’origine. (Sade CGTH)

Une variante de la crosse à double montant qui permet une préhension plus ergonomique pour l’accès ou la sortie des regards. (MSU)

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Sur PreventionBTP.fr Travaux en égouts – Hygiène et sécurité des personnels d’exploitation et d’entretien. Fiche prévention D3 F 06 10, OPPBTP

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Plateformeindividuelle

roulante légère(PIRL)

Plateformeindividuelle

roulante(PIR)

Échafaudageroulant

extérieur (MDS)

Échafaudageroulant

intérieur (MDS)

Plateformeélévatrice mobilede personnes à

ciseaux

Platefélévatricde perso

bras dé

Charge admissible500 kg à 1 t

Charges ad230 kg -450 kg -

NF ENNF EN 280

NF EN 1004NF EN 1004NF P 93-352NF P 93-353

8 m

12 m

24 m

2,50 m

Échelleset autres Norme et notice

jusqu'à 8 m

Autres fabricationsau-delà

(voir notice et/ounote de calcul)

Norme et noticejusqu'à 12 m

Autres fabricationsau-delà

Large gammede machines

Large gde mac

Machinspécifi

40 m

Machines plusspécifiques

Critères de choix d'un équipement de travail en hauteur

Matériel adapté pour des interventionsponctuelles isolées

Matériel adapté pour l'exécution de travauxdans un plan sensiblement horizontal

Matériel adapté pour l'exécution de travauxdans un plan sensiblement vertical

Matériel adapté pour l'exécution de travauxsur le pourtour d'un volume

Conditions de travail contraignantes selon le cas

Conditions de travail restreintes

Matériel a priori non adapté

Conditions de travail appropriées

Norme => 1,50 m Norme => 2,50 m

PRÉCAUTIONS

Portance du sol

Risques aériens

Risques au sol

Charges admissibles

Lignes électriquesEntraits de poutresChemins de câbleLuminairesCanalisations

CaniveauxTrémiesBordures de dalle

Vitesse limite du ventadmise

24 | Infrastructures |

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

24 | Infrastructures |

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formee mobileonnes àéporté

Plateformeélévatrice mobile

sur porteur(VL-PL)

Échafaudagede pied(MDS)

Échafaudagesur consoles suspendues

Plateformemotoriséesur mâts

Plateformesuspenduemotorisée

(Echaf. volant)

dmissibles- 2 pers- 3 pers

Charges admissiblesVL = 200 kg/2 persPL = 600 kg/4 pers

Charges admissibles 1 à 4 t selon

abaques fabricant

Charges admissibles265 kg/2 pers365 kg/3 pers

NF EN 12810NF EN 12811

NF EN 1808NF EN 1495NF EN 280N 280

NF P 93-354

15 m

24 m

gammechines

es plusfiques

60 m

Gammes dehauteurs

classiques

Norme et noticejusqu'à 24 m

Montage ensécurité ouavec PEMP

Nécessite unautre équipementpour montage et

démontage ensécurité

Note de calculet plan de montage

et démontageétablis par des

personnescompétentes

Nécessite destechniques

particulières pourmontage et

démontage en sécurité

(techniquesd'accès et de

positionnementnotamment)

Système deguidage

obligatoire à partirde 40 mètres de

hauteur

Nécessite fortesmanutentions surterrasse protégée

Gammesexceptionnelles

103 m

120 m

Amarrage desmâts suivant

notice du fabricant(6 à 8 m)

Gammes degrandes hauteurs

Hauteur libre sansamarrage suivantnotices fabricants

Sans systèmes deguidage pour

hauteur inférieureà 40 mètres

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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laci

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

26 | Infrastructures |

Utilisée pour réaliser des murs de sous-sols enterrés (en zone urbaine), la technique de fondations avec paroi moulée et barrettes nécessite la mise en œuvre d’équipements imposants, tels que grues à flèche treillis, bennes preneuses à câble ou hydraulique, hydrofraises ainsi que de nombreux camions pour les bétons et les déblais. Pour optimiser cette méthode, une organisation réfléchie doit permettre d’éviter les risques principaux de heurts avec les engins, de chutes de plain-pied ou de chutes dans les excavations réalisées.RUBRIQUE COORDONNÉE PAR LOÏC FERON / PASCAL GARROUSTE.

Le plan d’installation de chantierÀ l’aide de croquis, le plan d’installation décrit l’organisation matérielle du chantier. Il situe l’ouvrage à réaliser, indique l’implantation de la centrale de fabrication et de traitement de la boue de forage (bentonite), des silos de stockage, les voies de circulation des camions déblais et toupies de béton. Il permet d’implanter les tuyaux d’amenée et d’aspiration de la boue, la zone dédiée au montage des armatures et celle prévue pour les installations d’hygiène.

Chutes de hauteurÀ l’avancement de la murette-guide qui implante avec précision le tracé de forage, des fourreaux acier sont disposés dans le béton des murettes, de façon à recevoir des potelets garde-corps avec lisses métalliques. Ces protections collectives retiendront tout opérateur qui pourrait perdre l’équilibre et tomber dans les panneaux remplis de bentonite.

Fondations spéciales Paroi moulée et barrettes

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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Manutention et EPIAssemblées sur place, les cages d’armature en acier sont levées à l’aide d’un palonnier et mises en place dans le panneau délimité par les murettes-guides. Outre les risques de heurts sur personne, l’évolution des engins est source de bruit et d’émission de gaz d’échappement. Les opérateurs sont équipés de casques de chantier, de protections auditives, de vêtements de protection, de cirés, de bottes de sécurité.

Circulations des engins et des personnesLes manœuvres de nombreux engins sur le site favorisent les risques de heurts. Une personne doit réguler le trafic des camions toupie à béton et de ceux qui évacuent les terres d’excavation et les déchets des boues. Des allées dédiées aux piétons conditionnent les opérateurs à l’abri de ces circulations et des pertes de déblais humides et glissants. Le passage des tuyaux au sol doit être balisé et protégé avec des ponts pour tuyaux.

Nettoyage et hygiène L’utilisation de bentonite, mélange d’argile et d’eau qui permet de stabiliser la paroi forée, rend ces chantiers extrêmement salissants. Tant pour le matériel que pour les opérateurs. Pour éviter le dépôt de boue sur la chaussée hors chantier, les camions doivent passer sur un lave-roues situé à la sortie. Les installations d’hygiène doivent être équipées de grilles gratte-pieds, lave-bottes à l’extérieur et point d’eau, puis de douches et d’armoires vestiaires pour les vêtements de travail.

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

| Travaux sur toiture

L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des équipements de travail servant au levage et des équipements de travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de conduite.

La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en compte pour certains appareils.

Peinture, plâtrerie, vitrerie (associées) :

40 187 salariés292 accidents du travail

Couverture, plomberie, sanitaires :

26 664 salariés547 accidents du travail

Travaux d'étanchéité :

12 420 salariés186 accidents du travail

Source : CNAMTS – 2009

29 Travaux sur toiture30 | Interventions sur toitures inclinées30 Accès et circulation sur toitures

30 Travaux en milieu urbain

31 | Interventions sur toitures-terrasses31 Travaux à l’égout

31 Circulations à proximité des lanterneaux

32 Travaux à proximité des lanterneaux existants

33 | Protection périphérique collective contre les chutes en terrasse33 Rives de toitures-terrasses

34 Pose des bacs sur charpente

34 Passerelle de franchissement d’obstacles

35 | Intervention sur toitures en matériaux fragiles35 Mise en œuvre des filets de recueil

38 Réalisation de couverture en fibres-ciment

39 Circuler et travailler sur les toitures en fibres-ciment

EN CHIFFRES

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L’échelle plate de toit en aluminium Klipeo assure l’ascension sur toutes les toitures, à l’exception des tuiles canal ou des plaques ondulées. Cette échelle est composée d’éléments de 1 mètre et 1,50 mètre qui s’assemblent par simple clippage. Ils permettent des combinaisons de longueur tous les 50 cm avec des échelons antidérapants tous les 33 cm. La mise en place est facilitée par deux roulettes de Ø 10 cm fixées sur le crochet de faîtage assurant le maintien provisoire de l’échelle sur la toiture. Cet équipement permet aux intervenants

de se déplacer plus facilement sur la toiture sans briser des ardoises ou des tuiles. L’échelle est dotée d’embouts latéraux et de semelles d’appui en caoutchouc qui améliorent la prise et protègent le revêtement de toit. Sur les toitures en matériaux fragiles, l’utilisation de chemins de circulation est indispensable. (Tubesca-Comabi)

Les échafaudages sur consoles comportent trois modes de fixations normalisées : par ancrage traversant ou scellé, par crosse reprise sur panne sablière* ou par élingue amarrée à la charpente. Les planchers en aluminium (largeur de 0,30 m, extensible à 0,60 m) sont coulissants pour s’adapter à l’entraxe des consoles de 2 mètres maximum. Des consoles d’angle permettent d’assurer une continuité des planchers et des garde-corps dans les angles des bâtiments. Les garde-corps sont constitués par des lisses métalliques doublés d’un filet de sécurité. Les garde-corps d’about alu permettent de protéger les extrémités des plateformes. La mise en œuvre de ces échafaudages doit être réalisée à partir d’une PEMP et en suivant les instructions de montage du fabricant. (Dimos)

* Ce dispositif de fixation exige, pour chaque console, l’ajout d’une élingue de sécurité fixée à la charpente ou à un point solide de la construction.

>> Travaux en milieu urbain

Protecmac est un équipement qui s’installe facilement et rapidement sur la plupart des échelles et qui maintient une échelle en tête. La barre stabilisatrice assure à celle-ci une meilleure assise et empêche le basculement. La pince de serrage facilite son adaptation aux couvertures ne permettant pas la pose d’un dispositif de fixation. Elle évite ainsi le glissement latéral de l’échelle, ainsi que son renversement vers l’arrière, qui pourrait occasionner une grave chute des opérateurs au moment de l’accès à la toiture. (Macc)

Fixer une échelle plate sur un toit avec une « esse » pour un couvreur peut paraître un jeu d'enfant, mais pour certains professionnels (électricien, plombier, antenniste), il en est tout autrement. En prenant en compte le fait qu'une gouttière n'est pas conçue pour supporter une échelle, d'autres solutions existent.

Pour réaliser des travaux de couverture sur un pavillon ou un immeuble, l’échafaudage sur consoles suspendues permet d’aménager des plateformes de travail à l’égout de la toiture sans empiéter sur le sol. Une méthode courante en milieu urbain, sur les immeubles de grande hauteur ou lorsqu’il n’est pas possible, techniquement, de prendre appui directement sur le sol. Toutefois, cet échafaudage suspendu nécessite des points d’arrimage solides, une installation sérieuse et le respect des instructions du fabricant. Il arrive encore assez souvent que des couvreurs soient entraînés par la chute de ces échafaudages causée par la rupture des ancrages, des plateaux non fixés, etc.

>> Accès et circulation sur toitures

Interventions sur toitures inclinées

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Sur PreventionBTP.frGuide de sécurité pour les travaux de couverture, réf. F1 G 04 10, OPPBTP.Les échafaudages de service – Les échafaudages légers de couvreurs, réf. B2 F 04 09, OPPBTP.Couvreur – Livret du nouvel arrivant, réf. F1 G 02 09,OPPBTP.

Réglementation– Arrêté du 21 décembre 2004– Décret du 1er septembre 2004

Info normes Norme NF P 93-354Norme NF EN 13 374 classe C

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

30 | Travaux sur toiture |

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Cover 200 est un échafaudage composé d'une plateforme de 15 ou 18 mètres de longueur montée sur deux sapines de 3 mètres de large. Les sapines permettent un accès en toute sécurité à la plateforme et garantissent l’accès dans des conditions adaptées d'un point de vue ergonomique. Elles permettent de porter rapidement secours à toute personne en difficulté et d’assurer l’évacuation en cas de danger imminent, selon l’article R4323-67 du Code du travail. Pour installer les planchers sur le pont depuis le niveau inférieur, Comabi a développé un système innovant de mécanisme roulant. La plateforme est conçue pour supporter des matériels et des personnes, mais aussi pour recueillir celles qui pourraient chuter du toit. La notice d’instructions du fabricant précise les points d’ancrage à installer et la résistance minimale de ceux-ci. (Comabi)

Les lanterneaux Ecolux, fixes ou ouvrants, comprennent une grille mobile Ecodis de 1 200 joules garantie 10 ans, retardatrice d’effraction, et d’un capot en polycarbonate alvéolaire (PCA) opalescent d’épaisseur de 10 mm, qui résiste à l’essai dynamique de 1 200 joules, non garanti dans la durée. En version standard, ce lanterneau dispose d’une main courante amovible pour accéder à la terrasse et d’une barre d’accroche pour l’échelle d’accès. (Ecodis)

Pour aménager une plateforme de travail en bas de versant d’une couverture, les équipements de travail en hauteur généralement utilisés sont les échafaudages sur consoles suspendues. La pose des consoles est souvent laborieuse pour les compagnons. Il faut les hisser en haut des façades et les fixer, installer les planchers parfois constitués de bastaings 5 × 15, puis installer les protections collectives. Préférer un échafaudage de pied à montage et démontage en sécurité (MDS) qui permet de réaliser rapidement et sans risque une plateforme de travail de grande longueur et capable de retenir la chute d’une personne à partir du toit.

Les toitures-terrasses comportent des zones éclairantes pour les couloirs et les cages d’escalier. Ces zones sont constituées par des lanterneaux fixes ou ouvrants avec une coupole en matériau polymère de synthèse, dont les caractéristiques varient d’un polymère à l’autre. Les chutes de hauteur relevées à partir des toitures-terrasses attestent de la fragilité de ces coupoles. Certains polymères – polychlorure de vinyle (PVC), polycarbonate (PC), polyméthacrylate de méthyle (PMMA) – résistent mieux aux UV ; néanmoins, leur résistance s’estompe au bout de quelques années. Pour garantir leur robustesse au passage d’une personne, ces équipements doivent pouvoir résister à un choc de 1 200 joules et être équipés d’un dispositif de recueil type grille antichute ou barreaudage, qui assure en même temps le rôle de grille anti-intrusion.

>> Circulations à proximité des lanterneaux

Interventions sur toitures-terrasses

>> Travaux à l’égout

RéglementationRecommandation R407 CNAMTS

AvertissementL'échafaudage devra être vérifié avant d'être mis en service par une personne compétente.

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Pour aller plus loinL’essai de résistance à 1 200 joules consiste à vérifier la résistance d’un matériau à la traversée d’un sac sphéroconique de 50 kg chutant d’une hauteur de 2,40 m sur un lanterneau.

AvertissementLes capots de lanterneaux sont réalisés en matériau polymère de synthèse peu résistant aux UV.

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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Ce système de protection antichute sur lanterneaux offre deux réponses aux risques de chute de hauteur. Il s’agit, tout d’abord, d’un filet antichute placé sur le lanterneau pour éviter la chute au travers de celui-ci. Ensuite, ce filet possède en périphérie une sangle d’ancrage en polyamide pour l’amarrage d’un système d’arrêt de chute utilisé par un opérateur. Il est conforme aux normes EN 795 Classe B et EN 1263-1 (filet de sécurité). (Cleas Protection)

Avertissement Les filets sont sensibles aux UV ; ils doivent donc être stockés à l’abri de la lumière. Les fabricants garantissent leur résistance pendant un an. Passé ce délai, des mailles d’essai devront être testées afin de garantir leur résistance à la rupture. Trois mailles d’essai sont fournies avec le filet.

Info normesNorme NF EN 795Normes NF EN 1263-1 et -2

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En raison de la fragilité des parties éclairantes des lanterneaux, une des solutions consiste à installer une protection lestée par des plots béton, qui ne nécessite aucun perçage dans l’étanchéité de la terrasse. Un portillon est fourni pour faciliter les circulations. Cette protection permet également la mise en conformité de l’accès aux toitures-terrasses. (Somain Sécurité)

Lors des interventions ou de travaux de rénovation des terrasses, les lanterneaux présentent un danger important pour le personnel, le vieillissement et l’exposition aux UV des coupoles ou des plaques transparentes (en matériau composite ou dérivés plastiques) n’offrant aucune résistance à la chute d’une personne. Il est donc indispensable de prévoir, lors de l’étude des travaux à réaliser, les équipements qui permettront d’assurer une protection contre les chutes.

>> Travaux à proximité des lanterneaux existants

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

32 | Travaux sur toiture |

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Cette protection périphérique temporaire comporte des potelets, bloqueurs de lisses, emboîtés sur des presses à patins caoutchouc pour améliorer l’adhérence sur le relevé en BA sans dégrader le support. Les potelets supportent en tête des tubes métalliques servant de mains courantes rigides et un filet de sécurité de 100 × 100 mm avec ralingue périphérique de 8 mm. Le filet de sécurité serti d’une ralingue périphérique se fixe sur la lisse haute. Une plinthe peut être posée sur la lisse si le relevé d’étanchéité fait moins de 10 cm de haut. La pose de cette protection nécessite d’utiliser un système d’arrêt de chute amarré sur un point solide de la construction précisé par l’employeur. (Frénéhard et Michaux)

La protection périphérique traditionnelle des chantiers d’étanchéité, réalisée jadis avec des filets tendus sur des potelets de garde-corps à pince, présentait quelques dysfonctionnements relatifs à son efficacité à retenir une personne en cas de perte d’équilibre. D’une part, la ralingue haute du filet tendu était souvent en dessous de la hauteur prescrite ; l’entraxe des potelets n’était pas toujours respecté. D’autre part, un effort horizontal sur la ralingue entraînait sur les potelets un effet d’essuie-glace qui rendait la protection inefficace. Afin d’adapter les équipements de protection temporaires aux exigences du décret 2004-9024 du 1er septembre 2004, la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE), avec les professionnels, fabricants et organismes de prévention, après avoir établi un cahier des charges, a abouti à la publication de la norme NF P 93-355 qui définit désormais les règles de conception de mise en œuvre de la protection collective périphérique des toitures-terrasses avec filets.

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>> Rives de toitures-terrasses

Protection périphérique collective contre les chutes en terrasse

Le garde-corps Barrial est une protection périphérique qui a l’avantage de pouvoir s’adapter à différentes toitures-terrasses. Les modes de fixation (intérieur, ou dessus du relevé BA, en façade, sur dalle et sur bac acier) facilitent sa mise en œuvre. La fixation sur sabot Z chevillé sur le dessus du relevé permet de répondre à la majeure partie des cas des toitures-terrasses, où les hauteurs des relevés BA sont insuffisantes pour se fixer à l’anglaise. Le garde-corps Barrial équipé d’Accrofil permet de répondre à la double exigence de protection collective permanente des toitures-terrasses inaccessibles ou techniques et de protection collective provisoire conforme à la norme NF P 93-355 pour un chantier d’étanchéité. (Dani Alu)

Info normes Norme NF P 93-355NF E 35-015

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Info normesNorme NF P 93 355

Les garde-corps Sauvegard-Ballast se mettent en place sans fixation mécanique ni percement : ils sont simplement posés sur la toiture (plate) au bord du vide. Leur installation, rapide et simple, permet de s’adapter aux formes des façades, voire de les déplacer facilement. Ce système est conforme aux normes NF E

85-015 et NF EN ISO 14122-3. Il répond aux exigences de protection des personnes qui n’ont pas à s’approcher des rives. (Etanco)

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Avertissement Ces garde-corps autoportants permanents constituent une bonne solution mais ne peuvent retenir une personne qui perdrait l’équilibre. Pour cela, ils doivent répondre aux exigencesdu référentielNF-096 – « Spécifications complémentaires » qui précise la nature - des essais : par exemple, force ponctuelle ) de 120 daN, avec un déplacement maxi) inférieur à 200 mm. Avant de prescrire ou d’utiliser le garde-corps autoportant, il est nécessaire de vérifier si leurs autres dispositifs de fixation mécanique de garde-corps sont envisageables possibles.

Info normes Norme NF EN 85-015Norme NF EN ISO 14122-3

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La passerelle de franchissement (saut de loup) Vectaway® est un équipement de franchissement d’obstacle. Elle permet de passer en toute sécurité au-dessus d’acrotères, de gaines, d’édicules et de joints de dilatation. (Absolu)

Toutes les nappes de filets de sécurité doivent être conformes à la norme NF EN 1263-1 et identifiées par une étiquette de marquage portant les indications suivantes : date de fabrication et nom du fabricant, type et catégorie du filet, dimensions et forme des mailles, dimensions du filet en mètre. Les filets de recueil peuvent être utilisés pendant un an après leur fabrication. Au-delà de cette période, ils comportent trois mailles d’essai référencées au filet. Lors du contrôle, si la maille possède la résistance voulue, le fabricant adresse un écusson d’essai avec la référence du filet concerné. Ainsi, il peut être réutilisé pendant un an. La durée totale de réutilisation des filets est de quatre années. (Huck Occitania)

Les toitures-terrasses comportent de plus en plus d’équipements techniques (centrales de traitement d’air, extracteurs, climatisation, chaufferie avec panneaux solaires thermiques, local machinerie ascenseur) qui font l’objet d’interventions de maintenance et d’entretien. Les accès et les circulations doivent être sécurisés afin de permettre aux opérateurs d’atteindre tous ces équipements techniques. Aussi, des passerelles ou sauts de loup doivent être installées pour franchir les obstacles (acrotères en joint de dilatation, traînasses de ventilation, etc.) rencontrés sur le chemin de circulation balisé en terrasse.

Les filets de sécurité antichute constituent une protection collective efficace contre les chutes de personnes. Ils sont utilisés le plus souvent lors de la réalisation des couvertures en bacs acier ou en matériaux fragiles sur les charpentes métalliques ou bois. Les monteurs peuvent ainsi se déplacer à partir de chemins de circulation posés sur les pannes, poser puis fixer les bacs à l’avancement. Les filets doivent être attachés solidement en sous-face de la charpente pour recueillir les opérateurs en cas de chute.

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>> Passerelle de franchissement d’obstacles

>> Pose des bacs sur charpente

Pour aller plus loin « Les filets antichute », Prévention BTP, n° 148, décembre 2011

AvertissementAvant chaque mise en service et pendant l’utilisation des filets, une personne compétente devra vérifier le bon état de conservation des filets et des points de fixation.

Info normes Norme NF EN 1263-1 et 2

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

34 | Travaux sur toiture |

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Le système de saut-de-loup standardisé permet de franchir facilement, avec une caisse à outils, différents obstacles, convoyeurs, tuyauteries…, et d’accéder en hauteur ou sur une zone de travail. Il est conforme à la norme NF EN 85-015. (Anoxa)

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Réglementation Article L4532-16 (Code du travail concernant le DIUO)Article R4532-12 (Missions coordonnateurs SPS)

Info normes Norme NF EN 85-015

La mise en œuvre des filets de recueil sur un bâtiment d’élevage en charpente fermettes nécessite d’installer une nappe de filet de sécurité à chaque fermette à partir du camion de livraison. Des Omégas sont disposés sur l’entrait de chaque fermette avec un entraxe inférieur à 2 mètres (notice du fabricant). Une fois la fermette posée sur le bâtiment, le filet suspendu est alors accroché à l’aide d’une perche sur les Omégas en attente placés sur la fermette précédente, et ainsi de suite pour la pose des autres fermettes. (Dimos)

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La pose de filets de sécurité en sous-face d’une charpente métallique ou bois peut présenter des risques selon le type de bâtiment, ses dimensions et les natures des sols. Cette opération est réalisée le plus souvent à partir d’une nacelle à bras articulé. L’amarrage des filets ne doit pas être réalisé avec de simples cordelettes nylon mais avec des cordes d'attache conformes NF EN 1263-2 (type capacité de résistance et entraxe).

>> Mise en œuvre des filets de recueil

Intervention sur toitures en matériaux fragiles

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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Des racks de manutention pour le stockage

Les différents éléments des échafaudages sont stockés dans des racks spécialement conçus par les fabricants ou parfois sur des remorques spécifiques. Ils sont en général prévus pour être manutentionnés avec un engin de levage de type grue auxiliaire ou chariot de manutention. Ils peuvent être également empilables pour le transport et selon la place de stockage disponible sur le chantier.

Les travaux sur les façades ou les couvertures peuvent être sources de dangers tels que les chutes de hauteur et les effondrements ou renversements de matériels. Parmi les différents types d’échafaudages existants pour effectuer ces tâches, le choix doit prendre en compte les travaux à réaliser et les risques particuliers liés au site et au bâtiment (l’examen d’adéquation). Leur montage et démontage nécessitent des compétences techniques et une organisation rigoureuse. Exemple sur un chantier de toitures différentes.RUBRIQUE COORDONNÉE PAR LOÏC FÉRON.

Échafaudage de piedChaque fois que cela est possible, la mise en place d’échafaudages à montage et démontage en sécurité (MDS) est recommandée. Dans le cas contraire, le montage s’effectue avec les EPI appropriés contre les chutes de hauteur (systèmes d’arrêt de chute NF EN 363). Ces échafaudages doivent être arrimés à la façade par des ancrages dont le nombre et la répartition sont donnés par la notice de montage du fabricant. Ils peuvent être utilisés pour constituer une protection de bas de versant (surface de recueil). Notez que dans ce cas, les garde-corps seront doublés avec un filet type U (norme EN 1263-1) et que le nombre et la résistance des ancrages devront être calculés en conséquence suivant les instructions du fabricant de l’échafaudage.

Des échafaudages pour les travaux sur toitures

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

36 | Travaux sur toiture |

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Échafaudages sur consoles suspenduesLes échafaudages sur consoles installés en bas de versant doivent assurer une étanchéité parfaite de façon à éviter toute chute d’objet sur un salarié ou un tiers en pied du bâtiment. Ils sont fixés à la façade par des crosses, élingues, ancrages traversant la maçonnerie ou par chevilles à scellement chimique. Dans ce dernier cas, la résistance des ancrages est testée avec un extractomètre. Dans les autres cas, la notice de montage du fabricant indique la résistance que le support doit être capable de reprendre.

Échafaudages pour toitures avec brisisConçus spécialement pour les toitures avec brisis, ces échafaudages (ancrés avec chevilles à scellement chimique) permettent d’avoir deux niveaux de plancher superposés assurant de bonnes conditions de travail aux opérateurs. L’accès à l’échafaudage se fait de préférence à l’aide d’une tour escalier.

L’utilisation de PEMPLe montage et le démontage des échafaudages sur consoles s’effectuent, à chaque fois que cela est possible, à l’aide de plates-formes élévatrices mobiles de personnes (PEMP). Lors de leur utilisation, il doit toujours y avoir une personne au sol pour guider le conducteur, assurer la surveillance de l’environnement et alerter les secours en cas de besoin.

Montage, démontage et vérificationsTous les échafaudages doivent être montés et démontés conformément à la notice de montage et d’utilisation du fabricant avec des personnels formés, et sous l’autorité d’une personne compétente. Ils font l’objet d’une vérification initiale de mise ou de remise en service ainsi que d’une vérification journalière et trimestrielle permettant de s’assurer de leur bon état de conservation (absence de déformation, de corrosion ou démontage d’un élément).

Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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Au cours de la mise en œuvre des portiques, les filets de recueil sont fixés à chaque portique à l’aide d’ancres suspentes boulonnées entre les pièces de bois moisées. Les filets ont une largeur égale à la travée ce qui facilite la mise en œuvre de portique à portique avec une nacelle articulée. (CDEA/SLJ)

Les matériels de protection collective contre les chutes de hauteur que l’on trouve dans le commerce ne sont pas toujours adaptables aux ouvrages construits dans le domaine agricole. Les charpentiers couvreurs spécialisés pour ces constructions ont conçu des équipements permettant la mise en place de plans de travail protégés et des supports de protection collective contre les chutes.

>> Réalisation de couverture en fibres-ciment

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Les filets de sécurité doivent être fixés à la structure porteuse avec des points d’ancrage espacés de 50 mètres maximum. Chaque point d’ancrage de la charpente doit supporter une CMU de 600 daN. Les cordes d’attache utilisées pour amarrer les filets de sécurité doivent posséder une résistance à la rupture de 3 000 daN. Les cordes d’attache conformes à la norme NF EN 1263-1 possèdent une boucle fermée à une extrémité et ont une longueur de 2,50 mètres. (Huck Occitania)

La sangle d’attache de sécurité est spécialement conçue pour l’amarrage de filets sur les ailes des poutrelles de charpente métallique. Ce système est constitué par deux pinces placées sur chaque côté de l’aile de la poutrelle, serrées par la sangle et sécurisées par une boucle de fermeture. (Huck Occitania)

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AvertissementLes accessoires d’amarrage des filets de sécurité doivent être contrôlés à chaque utilisation et au minimum une fois par an par une personne compétente désignée par l’employeur.

Info normesNormes NF EN 1263 -1 et -2

Avertissement Un examen du bon état de conversation des équipements de travail doit être réalisé à chaque mise en service et au moins annuellement par une personne compétente. Les résultats doivent être enregistrés sur le registre de sécurité.

Sur PreventionBTP.fr– Travaux de couverture en matériaux fragiles – Protection contre les chutes. Fiche de prévention F1 F02 09 – Travaux de couverture en matériaux fragiles – Pose et entretien. Fiche de prévention F1 F03 09– Registre de sécurité, réf. A1 R 10 10

>> Mise en œuvre des filets de recueil

L’installation d’un échafaudage sur consoles sur la périphérie du bâtiment permet aux charpentiers de réceptionner et de fixer les fermettes en bas de pente avant de poser la panne sablière, l’isolation des rampants, du bandeau, du

closoir et du premier rang de plaques fibres-ciment. (Rose Eludis/Dimos)

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

38 | Travaux sur toiture |

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Le plancher en aluminium Sécuriplac spécial toitures fibres-ciment a été conçu pour les interventions sur des toitures en matériaux fragiles, lors de travaux de désamiantage, ou pour remplacer des plaques en fibres-ciment sans amiante ou pour toute autre intervention de maintenance de courte durée. (Dimos)

Le système Sauvetoit, conçu pour les toitures en plaque ondulée (fibres-ciment), permet de réaliser un chemin de circulation. En principe, chaque module se pose depuis le précédent. Les appuis sont équipés de boudins en mousse pour rependre la forme des tôles.

Les garde-corps à verrouillage semi-automatique se relèvent et se télescopent pour atteindre la hauteur réglementaire. (Entrepose Echafaudages)

Conçu pour la mise en sécurité permanente des couvertures en matériaux fragiles, le complexe plaques ondulées fibres-ciment + Copertec a été testé par le CSTB à 1 500 joules (essai à partir des normes NP 33 303-2 et NPP 38-505), et ce, quel que soit le type de panne (bois ou IPN) et de fixation (tirefonds, vis autotaraudeuses, crochets). Le grillage doit être mis en place entre les pannes en partant de l’égout. Il doit être fixé avec un contre-liteau de la largeur de la panne pour que la pose des plaques soit conforme au cahier des prescriptions techniques d’exécution publié par le CSTB. (Cavatorta France SA)

Les matériaux fragiles (fibres-ciments ou plaques translucides) sont très souvent utilisés pour réaliser les toitures des bâtiments d’élevage, de certains bâtiments industriels et des salles de sport. Compte tenu de leur faible résistance à pouvoir supporter des charges, il est fortement déconseillé de prendre appui directement sur celles-ci. L’utilisation de chemins de circulation doit être envisagée pendant la réalisation de la couverture et pour toute intervention de maintenance ou d’entretien.

>> Circuler et travailler sur les toitures en fibres-ciment

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AvertissementCes chemins de circulation n’empêchent pas la chute de l’opérateur en cas de perte d’équilibre. Des filets de recueil devront être installés en sous-face de la couverture. Si les filets ne peuvent pas être mis en place, la protection de l’intervenant devra être assurée par un système d’arrêt de chute amarré à une ligne de vie installée provisoirement selon les consignes de l’employeur.

Pour aller plus loin Guide de sécurité pour les travaux de couverture, réf. F1 G 04 10, OPPBTP

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Avertissement Depuis l’interdiction d’utiliser les fibres d’amiante dans la fabrication des plaques fibres-ciment, il a été constaté que certaines d’entre elles, réalisées avec des fibres cellulose, présentent des signes de dégradations sérieuses et deviennent très dangereuses.

Info normes NP 33 303-2 et NPP 38-505NF EN 494

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Pour garantir la stabilité de ses échafaudages montés sur les toitures et mieux répartir les charges sur la structure porteuse, la société Access Security a opté pour l’utilisation du dispositif Echaftoit.

La mise en place des échafaudages en pignon d’immeuble à partir d’une toiture entraîne de nom-breuses difficultés. La solution la plus recherchée vise à utiliser la couverture existante pour suppor-ter l’échafaudage. Or, cette initia-tive n’est pas totalement maîtrisée.

Un équipement plus sûrL’entreprise bourguignonne Access Security (21) a dû faire face à une contrainte de taille sur l’un de ses chantiers. Après une demi-journée à essayer de poser les deux derniers pieds d’un échafaudage sur un toit en tuiles plates, Marc Faivre, responsable de l’entreprise a choisi un nouvel équipement, l’Échaftoit d’Altrad Mefran. Ce dispositif permet d’aménager des passerelles de circulation sur tous types de toitures, de reprendre des échafaudages et de répartir les descentes de charges sur les

ÉCHAFAUDAGE

Une pose simple et sans risque

toitures. « J’avais observé en dé-monstration ce système. J’ai appelé aussitôt le fabricant, lui demandant s’il était possible de me fournir rapi-dement deux éléments du disposi-tif », explique l’entrepreneur. La principale innovation réside dans l’intégration des protections laté-rales pour assurer la sécurité des utilisateurs. Il propose une inter-face entre le toit et la plupart des modèles d’échafaudages fixes. La double rangée de panneaux acco-lés le long du pignon avec stabi-lisateur permet de réaliser un échafaudage stable. Un système de verrouillage de faîtage est réglable en fonction de la pente du toit.Avec ce mode de construction, les opérateurs peuvent intervenir depuis la deuxième rangée de pan-neaux ce qui constitue une plate-forme de travail stable et sécurisée avec les gardes corps intégrés. La limite de pente admissible est de

60°, au-delà des précautions d’ar-rimages doivent être prises, et le dispositif validé par un organisme compétent. Les colliers de serrage intégrés n’acceptent que des tubes d’un diamètre égal à 49 mm. Ce sys-tème peut être utilisé dans diverses configurations : circulations en toi-tures, plates-formes de travail au-tour de souches de cheminées, ou encore comme surface de réparti-tion des charges pour le démarrage d’un échafaudage sur toiture. Par ailleurs, il préserve la couverture d’éventuelles dégradations liées à l’installation d’un échafaudage.

Une installation rapideLe gain de temps sur le chantier est important. « En une heure, l’Échaf-toit était mis en place », observe Marc Faivre. Facile et rapide à mon-ter, il est constitué de panneaux en polyuréthane haute densité recyclables, une mousse de 40 mm d’épaisseur en polyuréthane est collée en sous-face des panneaux afin de protéger la toiture et aug-menter l’adhérence sur le support. Un logiciel de calcul de descentes de charges matérialise sur plan les besoins nécessaires en matériel. À ce stade, le montage de protections collectives devient presque un jeu de construction. VINCENT MOLIARDD

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Cet échafaudage sur toiture en pente, monté sur le dispositif Echaftoit, offre un chemin de circulation sécurisé lors des opérations de montage et de démontage.

Identité : Altrad MefranSiège social : Florensac (34)www.altrad.com

PROFIL

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

40 | Solution pratique |

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Chute mortelle en reculant

Trois étancheurs exécutent la rénovation du complexe d’étanchéité d’une toiture-terrasse sur un immeuble de 12 étages. Après une nuit pluvieuse, afin d’évacuer l’eau de la surface d’étanchéité, l’un d’eux utilise une raclette en caoutchouc et une serpillière pendant que le second

sèche le support au chalumeau. Le premier travaille le dos tourné à la façade afin de ne pas mouiller la surface séchée. En reculant, son pied heurte le relevé d’étanchéité. Désé-quilibré, il ne peut s’agripper au filet de protection et chute mortellement d’une hauteur de 32 mètres.

QUE S’EST-IL PASSÉ ?Le compagnon a perdu l’équilibre en heurtant le relevé BA situé au bord de la façade.

Attentif au travail qu’il exécutait, le compagnon a oublié qu’il travaillait au bord de la façade.

La protection périphérique installée dans cette zone ne suivait pas rigoureusement la façade laissant un vide important dans lequel le compagnon a basculé

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| Accident

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1 Lors de l’étude des travaux, formuler la réserve auprès du maître d’ouvrage, du maître d’œuvre et du coordonnateur

SPS, en précisant l’impossibilité de fixer efficacement un système de protection temporaire contre les chutes de personnes sur le relevé d’étanchéité périphérique compte tenu de ses caractéristiques dimensionnelles.

2 Proposer la fourniture et la mise en place d’un système de garde-corps de protection

contre les chutes fixé dans la dalle béton au travers du complexe d’étanchéité avec les différents manchons – platines exigés par les règles de l’art (terrasse non accessible au public) sur la périphérie de la terrasse.

3 Sensibiliser les compagnons à ne jamais tourner le dos au vide ni travailler en reculant,

et rappeler les consignes d’utilisation des systèmes d’arrêt de chute pendant la pose de la protection collective.

4Utiliser une ligne de vie provisoire montée sur un système d’ancre à corps-mort autoportant (aucun

des constituants ne pèse plus de 25 kg), conforme à la norme NF EN 795, qui permet d’assurer deux opérateurs pendant la pose du garde-corps fixe en périphérie de la terrasse.JEAN BUSSENEAU

Une fois installé, le système de protection collective protège l’opérateur pendant les travaux.

Toute ressemblance des faits rapportés dans la présente publication avec des événements ou des personnes ayant réellement existé serait purement fortuite. Les éléments factuels présentés par la rédaction sont mis en avant dans un seul but pédagogique et leur utilisation serait totalement irrecevable dans un autre contexte ou dans les desseins d’engager la responsabilité d’acteurs évoluant dans le monde du BTP.

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� Préciser l’impossibilité de fixer efficacement un système de protection temporaire contre les chutes de personnes sur le relevé périphérique.

� Proposer la mise en place d’un système de garde-corps de protection contre les chutes fixé dans la dalle béton.

� Sensibiliser les compagnons à ne jamais travailler dos au vide.� Utiliser une ligne de vie provisoire montée sur un système d’ancre à

corps-mort autoportant.

Qu’aurait-il fallu faire ?

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

42 | Accident |

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L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des équipements de travail servant au levage et des équipements de travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de conduite.

La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en compte pour certains appareils.

Travaux de charpente en bois

14 175 salariés

397 accidents du travail

Construction métallique – montage et levage :

7 642 salariés

114 accidents du travail

Métallerie (serrurerie, ferronnerie, portes, balcons, escaliers, rampes, fenêtre) :

41 616 salariés

544 accidents du travail

Peinture, plâtrerie, vitrerie (associées) :

27 900 salariés

587 accidents du travail

Source : CNAMTS – 2009

44 Élévation45 | Circulations verticales45 Les boucles de levage des escaliers préfabriqués

45 Moyen d’accès provisoire à une plateforme ou à un étage courant

46 Montée ou descente des escaliers

46 Amarrage des échelles d’accès

47 Moyen d’accès provisoire aux toitures-terrasses

47 | Travaux temporaires exécutés en hauteur47 Travaux sur plafond et en cueillie

48 Travaux sur prémurs ou murs à coffrage intégré

48 Élévation en façade de murs en agglos ou en briques

50 Travaux sur les baies en façade

46 Travaux sur parois verticales

51 | Circulation et travaux près des gaines ascenseurs45 Baies sur gaines d’ascenseurs

52 | Travaux de ravalement sur façades52 Réalisation d’enduits projetés

52 Travaux de peinture et ravalement de façades

58 | Étaiement des ouvrages horizontaux58 Montage et démontage de l’étaiement

58 Clavetage des poutres BA préfabriquées

62 | Coffrages métalliques verticaux62 Mise en place des abouts de banches

62 Travaux sur les faces coffrantes grande hauteur

63 Travaux sur panneaux de coffrage verticaux

64 Voiles pignon et façade

64 Interventions sur les passerelles de banches

EN CHIFFRES

65 | Charpente traditionnelle bois65 Rempannage et pose de pannes

65 | Charpente fermettes65 Mise en œuvre des éléments

66 |Charpente métallique66 Mise en œuvre des éléments, travaux de bardage

72 | Travaux d'enduits, d'isolation sur façade

72 Travaux d'isolation extérieure

72 Travaux sur façades

73 | Élévation des façades73 Maçonnerie voiles en parpaings

73 | Travaux en milieu urbain73 Candélabres et feux de signalisation

73 | Ouvrages particuliers73 Ravalement des châteaux d'eau

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

44 | Élévation |

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Autrefois en bois, les escaliers d’accès sont aujourd’hui manufacturés et répondent aux exigences d’accès selon la norme NF E85-015 sur les moyens d’accès permanents. L’escalier modulaire d’accès provisoires (Emap) conçu avec des plateaux métalliques permet de sécuriser l’accès à la plateforme du chantier. La structure principale, en acier galvanisé, est allégée avec des marches en aluminium. Composé de modules de trois ou de cinq marches, il permet un accès de 80 cm de largeur à un plancher situé entre 0,50 et 5,40 mètres de hauteur. Son montage simple est réalisé au sol, sur le chantier ou en atelier, selon la notice de montage. Les utilisateurs peuvent emporter avec eux les outils et matériels portatifs dont ils ont besoin pour travailler dans des conditions plus faciles et plus sûres. (Anoxa)

>> Moyen d’accès provisoire à une plateforme ou à un étage courant

La réalisation des escaliers béton dans un bâtiment peut être envisagée soit en les coulant en place, soit avec des escaliers préfabriqués en usine livrés sur chantier et mis en œuvre avec un appareil de levage. Si l’on opte pour des escaliers préfabriqués, il faudra veiller à proscrire les boucles de levage en fer doux. En effet, lorsque les escaliers sont placés dans le bâtiment, ces boucles de levage constituent de véritables croche-pieds pour les utilisateurs et entraînent des pertes d’équilibre et des chutes de hauteur. Il est donc indispensable de veiller à faire incorporer des ancres de levage, lors de la commande des escaliers. À défaut, les boucles devront être coupées dès la pose de ces derniers. (Halfen)

L’escalier provisoire « Inov’esca » est composé d’une structure en accordéon sur laquelle sont insérés, de part et d’autre, deux bastaings qui vont constituer les limons et permettre de rigidifier l’ensemble. Trois angles d’inclinaison sont possibles : 30°, 45° ou 60°. De chaque côté, des potelets métalliques sont enfichés sur les attentes afin de constituer les garde-corps avec lisses métalliques. L’atout majeur de cet escalier est le faible encombrement de la structure colisée. (Batinov)

Lors de la construction d’un ouvrage, les accès en hauteur sont indispensables pour les intervenants. Or, ceux-ci sont souvent réalisés à l’aide d’échelles à l’origine de chutes de hauteur. Selon la fréquence d’utilisation, il faut donc intégrer les ouvrages définitifs à l’avancement de la construction pour les cages d’escaliers béton. À défaut, des escaliers provisoires devront être aménagés. Ces accès doivent permettre, en outre, une intervention rapide des secours et l’évacuation en cas de danger imminent (article R4323-67 du Code du travail).

Accéder à une plateforme terrassée ou sur un plancher haut quand les escaliers ne sont pas encore posés peut présenter des difficultés pour les compagnons. Or, les circulations sur un chantier représentent un des points clés de la réussite d’une opération car, utilisés plusieurs fois par jour par les travailleurs, les accès aux différents niveaux des bâtiments sont un facteur de productivité et de sécurité. Les escaliers métalliques pliants représentent une alternative intéressante aux échelles.

>> Les boucles de levage des escaliers préfabriqués

Circulations verticales

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Sur PreventionBTP.fr Manutention des éléments préfabriquésau moyen de bouclesde levage, fiche de prévention E4 F 01 10 Manutention deséléments préfabriqués au moyen de dispositifsspécifiques, ficheprévention E4F 02 10

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Info normes Les escaliers de chantier conformes à la norme NF P 93-522 sont à privilégier pour les accès et l’évacuation du personnel. Pour des accès de grande hauteur, préférer les tours à escalier NF P 93-351 aux échelles à coulisse.

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Les pinces pour escaliers évitent un rebouchage et des finitions sur les marches, et conservent également la largeur de passage : le support du montant de garde-corps est orientable pour un blocage correct. Les pinces sont réglables avec une manivelle et une vis : elles peuvent s’adapter à des épaisseurs de paillasse de 0 à 70 cm. (Copac)

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Ce dispositif articulé permet d’amarrer le montant de l’échelle sur un montant de garde-corps enfiché dans la dalle BA ou à pince. Le système est facile à mettre en place. Il est composé de deux mâchoires maintenues par un axe, l’une coulissant sur le montant de l’échelle et l’autre sur le montant du garde-corps. Il favorise l’inclinaison voulue de l’échelle et assure son bon accrochage au montant. (Copac)

Pour fixer des garde-corps avec une paillasse inclinée, des réservations ou des percements dans les marches imposent un rebouchage et des finitions. Les pinces classiques, quant à elles, ne permettent pas de fixer solidement des potelets.

Une échelle utilisée pour accéder à un niveau supérieur doit être de longueur suffisante et dépasser de 1 mètre le niveau du plancher qu’elle doit desservir. Elle doit être fixée en tête et en pied afin de ne pouvoir ni glisser, ni basculer. Ces mesures seront respectées avec des patins antiglissement appropriés et des accessoires d’amarrage en tête autres que des attaches réalisées avec du fil à ligature, trop souvent utilisés sur les chantiers. Lorsque la fixation en tête est impossible, l'opérateur pourra la bloquer en partie basse afin de l’immobiliser lors de son utilisation.

>> Montée ou descente des escaliers

>> Amarrage des échelles d’accès

Le kit de fixation Fixel sécurise toutes les échelles. Il comprend une corde de 8 mètres et deux petits profilés se fixant automatiquement contre les montants des échelles. La corde passe dans l’anneau métallique servant de guide et coulisse entre les deux serre-cordes automatiques. Ce principe, utilisé sur les bateaux, permet de serrer et bloquer la corde au fur et à mesure que l’on tire dessus, lui interdisant ainsi de s’échapper. Pour fonctionner, l’extrémité de la corde doit être fixée à un point d’attache : poteau, meneau… Le matériel s’installe sur l’intérieur des montants des échelles et se bloque entre deux barreaux. La plupart du temps, ce système assure une fixation à ⅓ ou ¼ de la hauteur, augmentant ainsi la stabilité de l’échelle lors de l’accès. (Antec)

RéglementationArticle R4323-82 du Code du travail

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

46 | Élévation |

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Les ponceuses à bras adaptables sur des chariots roulants limitent les interventions en hauteur sur les différents supports d’un bâtiment. Ceux-ci sont équipés d’un mât porteur réglable en hauteur, support de la ponceuse. La ponceuse est raccordée à un système d’aspiration synchronisé afin de limiter la dispersion des poussières dans la zone de ponçage. Le chariot maintient la ponceuse à hauteur de plafond sans aucun effort, pour une durée de travail illimitée. Sur le plan ergonomique, la position de la machine assure un ponçage de qualité et préserve des vibrations. Le chariot assure un réel équilibre de la machine pour un ponçage tactile (gestion de la pression sur le support) et évite les efforts physiques. Enfin, il est équipé d’un éclairage de 150 watts. (Flex Électroportatif)

Les travaux de finition concernent la préparation des supports, comme le ponçage des balèvres en sous-face des planchers béton ou le rejointoiement des plaques de plâtre, les préparations des peintures. Ils génèrent des contraintes musculaires, des émissions de poussières et des chutes de hauteur. Préférer l'utilisation d'une ponceuse à plafond, et pour les autres préparations deux types de plateformes individuelles normalisées sont recommandés. Les plateformes individuelles roulantes (PIR) sont utilisées pour des travaux courants avec un plancher de travail inférieur ou égal à 2,50 m. Pour de menus travaux avec un plancher de travail dont le niveau est inférieur ou égal à 1 mètre, on préférera les plateformes individuelles roulantes légères (Pirl).

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>> Travaux sur plafond et en cueillie

Travaux temporaires exécutés en hauteur

RéglementationLes échelles, les marchepieds ou les escabeaux ne répondent pas aux exigences de l’article R4323-59 1 qui prescrivent l’usage de plans de travail appropriés.

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Le Crab Escal permet la réalisation d’accès provisoires sécurisés sur les chantiers de bâtiment, génie civil, travaux publics, industriels, sur les chantiers navals… ainsi que lors de travaux dans les lieux publics. Il peut être intégré à l’échafaudage ou construit en tour indépendante, monté à partir du sol ou suspendu. La protection au vide entre les volées est assurée par deux ou trois diagonales, faisant office de main courante. Les tours sont montées généralement avec quatre ou six poteaux, avec un encombrement au sol de 2 m × 2,50 m avec consoles pour les paliers de retour (largeur de 0,70 m ou 1 m). Elles peuvent aussi être montées avec huit ou dix poteaux, intégrant les paliers de retour, avec un encombrement au sol de 2 m × 3,90 m avec paliers de 0,70 m. (Entrepose Échafaudages)

En raison de la courte durée des travaux, l’accès aux toitures-terrasses des bâtiments pour des interventions d’entretien et de maintenance est souvent réalisé à l’aide d’échelles et parfois d’une plateforme élévatrice mobile de personnes (PEMP). L’utilisation de ces équipements de travail est dangereuse. L’accès au moyen d’échelle peut entraîner de graves accidents du travail car les opérateurs, emportant souvent avec eux des matériels, ne peuvent pas tenir l’échelle avec leurs deux mains. L’emploi des échelles est également délicat puisqu’aucun point de fixation n’est possible pour celles-ci. L’utilisation d’une PEMP comme moyen d’accès est, quant à elle, proscrite. Quand les conditions le permettent, une tour à escaliers est plus adaptée et plus ergonomique pour les travailleurs. Cette solution est également plus sécurisante qu’un accès intérieur par le pyrodôme de la cage d’escalier et offre un accès de secours en cas d’incendie.

>> Moyen d’accès provisoire aux toitures-terrasses

Info norme NF P 93-522 – Mai 2002.

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

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Cette PIR est conforme à la norme NFP 93-352. Elle offre quatre niveaux de plateaux, de 1,03 m à 1,72 m, et une hauteur de travail jusqu’à 3,65 m. Le réglage des quatre pieds se fait à l’aide d’une goupille autobloquante sur ressort pour compenser les dénivelés, et les stabilisateurs s’ouvrent pour assurer l’équilibre de la structure. Son déploiement est simple et son déplacement aisé grâce à des roulettes. Elle pèse 30,6 kg. Le plancher antidérapant mesure 0,50 m × 0,40 m. On l’utilise plus pour des interventions dans les bâtiments de bureaux, les parties communes des logements collectifs ou les petits commerces. Elle convient aisément aux interventions d’entretien des petits bâtiments ou pour la fixation d’éléments tels que stores bannes, luminaires, enseignes… (Duarib)

Cette échelle prémur est fabriquée en trois versions pour permettre une hauteur plancher de 2,16 à 2,90 m, de 2,65 à 3,62 m

et de 4,15 à 4,84 m. L’échelle est munie d’un système d’accroche réglable pour se fixer sur la tête des murs et évite ainsi l’utilisation de stabilisateurs. Ses crochets permettent, en fonction des modèles, l’atteinte des murs dont l’arase se situe de 2,21 à 5,45 m. Son poids varie entre 28 et 36 kg pour une charge admissible globale de 150 kg. (Ultralu)

Le procédé de mur à coffrage intégré (MCI) ou prémur permet la réalisation de voiles béton en façades, de murs intérieurs de refend, de voiles de soutènement et, aussi, en génie civil, de murs de soutènement, de silos…Une fois les éléments posés, les opérateurs doivent procéder au décrochage des élingues puis, après réglage, au bétonnage des panneaux. Cette tâche impose une mobilité du poste de travail, complexifiée par le nombre d’étais tirant-poussant qui stabilisent les « prémurs ». Selon la hauteur des panneaux, plusieurs solutions peuvent être admises : l’échelle prémur ou la PIR, la passerelle autonome et, enfin, la PEMP.La PEMP est la solution la mieux appropriée pour exécuter les différentes tâches de mise en œuvre des prémurs et permet d’éviter des improvisations décisionnelles. Cependant, la présence des étais de stabilité des panneaux peut créer une gêne certaine dans l’évolution de la nacelle ou dans l’utilisation de l’échelle prémur. En cas d’impossibilité d’utiliser une PEMP, l’emploi de la passerelle autonome semble être une bonne option. À condition de prévoir un accès sécurisé avec une tour à escalier, cette plateforme facilite les tâches d’exécution pour des voiles longs. Pour des zones encombrées, cages d’ascenseur et d’escaliers, l’échelle prémurs sera plus adaptée.

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>> Travaux sur prémurs ou murs à coffrage intégré

Conforme à la norme NFP 93-353, cette plateforme permet un réglage en hauteur du plancher de 60 cm à 1 mètre, assurant ainsi la possibilité de réaliser la plupart des interventions dans les bâtiments d’habitation. La longueur du plancher (de 0,80 m à 1,20 m) offre une surface de travail relativement longue. Elle passe dans les portes des logements grâce à sa faible largeur de plancher et au-dessus de la cuvette des toilettes. Elle se déplie rapidement. Les quatre pieds sont réglables individuellement et permettent son utilisation sur un escalier. Les stabilisateurs sont intégrés et repliables. (Comabi)

Avertissement Les plateformes intègrent une protection collective leur permettant l’intervention à proximité des garde-corps en périphérie des bâtiments, des balcons, trémies, des portes-fenêtres ou fenêtres, car cette protection peut retenir une personne prise d’un malaise.

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

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Pour aller plus loinUne nacelle au service des prémurs,Prévention BTP, n° 86, juin 2006.

Avertissement Le mode opératoire de mise en œuvre des prémurs sur un chantier doit être décrit sur le PPSPS de l’entreprise intervenante et les préconisations du fabricant devront être prises en compte.

La passerelle prémur autonome a été spécialement conçue pour les opérateurs qui travaillent en tête des murs et prémurs de 16 à 50 cm. Elle a la particularité de se déplacer en tête de prémur par simple action d’un volant de translation. Elle permet ainsi de réaliser les tâches de décrochage des élingues, d’alignement, de ferraillage complémentaire, de bétonnage et de nettoyage. Un système d’arrêt de fin de course assure l’appui et l’arrêt à la fin des murs, renforcé par un blocage à la fin de la surface roulante. L’accès du personnel est assuré par une tour escalier ou une tour échelle. La sous-lisse du garde-corps de la passerelle coulisse sur les montants pour permettre l’accès de l’opérateur en sécurité. Cette passerelle garantit une grande surface de travail, sécurisée par des garde-corps périphériques pour deux opérateurs, soit une charge utile de 250 kg. La mise en place se fait facilement à la grue par quatre crochets. (Harsco)

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Le système proposé est constitué de crochets à fonction multiple et de cadres filets ou grillagés. Les crochets sont installés juste en dessous de la dalle béton à l’aide de tiges de serrage traversantes. Ils permettent de fixer les montants de garde-corps pour protéger les compagnons qui interviennent sur les planchers. Vient ensuite l’élévation des murs de façade. Pour cela, on installe les cadres filets ou grillagés sur les crochets, puis l’on retire les garde-corps

devenus inutiles. Les filets présentent l’avantage de protéger le maçon, quelle que soit la hauteur de construction où il se trouve. (Lagnaux)

Réaliser des murs de façade en parpaings ou en briques à partir des planchers expose les maçons à de réels risques de chutes de hauteur. La construction se déroule face au vide et les échafaudages sur tréteaux utilisés pour construire le mur ne possèdent pas de protection spécifique. Les systèmes mis en œuvre pour protéger les maçons s’appellent « protection grimpante » ou « protection plaquée ». Il s’agit de dispositifs de protection constitués de montants ancrés sur les façades des bâtiments qui maintiennent des lisses horizontales, panneaux grillagés ou cadres en filets pour s’opposer à la chute des opérateurs.

>> Élévation en façade de murs en agglos ou en briquesD

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Les murs du rez-de-chaussée sont utilisés pour fixer les supports de départ avec une entretoise de serrage ou une platine à clavette. Des rallonges (tubes en acier galva de 2,70 ou 1,35 m) sont placées sur les supports puis, au fur et à mesure que les murs s’élèvent, les maçons installent les lisses ou panneaux grillagés à l’avancement pour monter la protection à leur niveau de travail. (Retotub)

Pour la réalisation des murs situés sur la hauteur du niveau rez-de-chaussée, le risque de chute subsiste à partir du plancher d’échafaudage. Aussi, la solution consiste à utiliser des tréteaux à manivelle, équipés de garde-corps face avant pour retenir les opérateurs en cas de perte d’équilibre. Les traverses de ces tréteaux à manivelle sont équipées de platines qui supportent les potelets de garde-corps.Ainsi, les garde-corps avec lisses doivent être placés sur les deux côtés du plancher d’échafaudage. Le plancher est manœuvré au moyen des manivelles de manière à ce que les maçons soient à la bonne hauteur du rang d’agglos à maçonner. (Macc)

AvertissementLes filets qui équipent les cadres de protection doivent être de type U et conformes à la norme NF EN 1263-1.Ils doivent porter le marquage correspondant. L’état deconservation de ces filets doit être examiné au moins une fois par an. Leur durée d’utilisation doit être confirmée par le fabricant.

RéglementationNorme NF EN 13374 avec référentiel NF 096 GCMPC.

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Au cours de l’élévation d’un mur en agglos ou en briques, ou après décoffrage de la baie, il suffit d'effectuer des percements de part et d’autre dans les tableaux pour placer les deux lisses extensibles. Cette fixation en tableau permet la pose des menuiseries en applique. L’utilisation de deux lisses permet d’obtenir un garde-corps normalisé à condition de rapporter une plinthe. (Copac)

Cette barrière garde-corps monobloc est placée dans l’épaisseur des tableaux. Son maintien est assuré par deux vérins de serrage et les extrémités des lisses (tétons) qui viennent se placer sur les percements réalisés au préalable dans les tableaux. Les barrières sont réglables selon les modèles (0,70 m à 1,30 m, 1,10 m à 1,80 m, 1,80 m à 2,50 m). Elles conviennent particulièrement aux baies de bâtiments isolés par l’intérieur avec pose des menuiseries en applique.À noter : en cas d’intervention au droit en partie haute de la baie, l’opérateur devra utiliser une Pirl plutôt qu'un escabeau afin de ne pas basculer dans le vide créé entre le linteau et la lisse à 1 mètre. (Lagneaux)

Au cours du montage des murs en agglos ou en briques, les protections de baies sont installées sur des bloqueurs chevillés sur les tableaux de la baie.Les lisses réalisées en tubes de 33,7 mm de diamètre sont engagées et verrouillées dans les bloqueurs.Ce dispositif permet également d’installer d’autres lisses sur la hauteur de la baie. (Retotub)

Ce système de protection est simple à mettre en œuvre. Il est constitué par un tube en acier galvanisé (Ø 33,7 mm) maintenu par deux platines (acier galvanisé ép. 3 mm) fixées entre les tableaux d’une baie. Ces platines possèdent chacune un percement pour la fixation par cheville dans le support et une lumière pour la lisse. La lisse est disposée en façade. Ce système permet au maçon de réaliser la pièce d’appui, les bandes de redressement, en ayant soin de disposer une troisième à 1,50 m du sol. Le menuisier pourra, ensuite, préparer les joints d’étanchéité et poser la menuiserie sans avoir à retirer la protection placée dans la baie. Cette protection sera retirée lors de la réalisation de revêtements extérieurs (enduits peintures, isolation…). (Retotub)

Face à des baies situées en façade, les solutions pour protéger les personnes doivent être conçues pour permettre les interventions des différents corps d’état qui vont se succéder à l’intérieur de l’ouvrage, et notamment lors de l’approvisionnement de matériaux divers – étais et poutrelles pour le gros œuvre, plaques de plâtre et doublages –, réalisation des seuils et des appuis de fenêtres, pose des menuiseries, évacuation des gravats et déchets, etc. Cette protection doit être compatible avec les différents travaux à réaliser sur les baies. Elle devra rester en place jusqu’à la pose définitive de la menuiserie. À défaut, en cas de retrait de la protection, des mesures complémentaires devront être prises par les intervenants, telles que l’utilisation d’un système d’arrêt de chute.

>> Travaux sur les baies en façade

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Afin de permettre un montage et un démontage en sécurité, les planchers du R Secu 200-300 reposent d’un côté sur les garde-corps monoblocs et de l’autre côté sur les barreaux des échelles verticales. Les garde-corps ont comme autre fonction d’assurer l’équerrage de la structure, évitant ainsi la pose de diagonales de contreventement. La plinthe

périphérique d’un plancher se déplie lors de la mise en place et s’emboîte dans les réservations du plancher. Le montage se fait au fur et à mesure et il est impossible d’accéder à un plancher non sécurisé par les garde-corps. Les stabilisateurs doivent être installés en utilisation extérieure selon les indications de la notice d’instructions. (Altrad)

L’échafaudage en aluminium Sprint® permet une hauteur de travail jusqu’à 14 mètres en intérieur. Le montage en sécurité est assuré par les garde-corps permanents montés depuis le niveau inférieur. Cet ensemble de garde-corps léger, obligatoirement mis avant le plancher, comprend une diagonale qui supprime le contreventement classique. Une grille anti-escalade et un cadre « piéton » imposent l’accès à la structure par l’intérieur, en utilisant les échelles intégrées dans les cadres et les planchers à trappes répartis tous les 2 mètres. Les grandes roues à frein facilitent le déplacement manuel de l’échafaudage, qui peut aussi être manipulé avec une grue à l’aide de colliers de levage développés par le fabricant. Il a reçu le Prix de l’innovation 2010 lors du salon Préventica à Marseille. (Harsco)

Sur PreventionBTP.fr– Échafaudages MDS de façade. Brochure ED 6074 INRS.– Les échafaudages roulants métalliques préfabriqués. Fiche de prévention B2 F 07 10, OPPBTP.

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L’utilisation d’un échafaudage roulant constitue une solution appropriée pour réaliser des travaux ponctuels en plafond, mais aussi des travaux de courte durée sur façades ou parois verticales. C’est un équipement de travail qui repose au sol sur des roulettes et peut donc être facilement déplacé, sans être démonté à chaque fois. L’échafaudage roulant doit être conforme à la norme NF EN 1004 – mai 2005. Il est équipé de planchers de travail et de moyens d’accès et offre la possibilité d’atteindre 12 mètres de hauteur, en étant autostable en intérieur, et 8 mètres à l’extérieur.

>> Travaux sur parois verticales

RéglementationRecommandation R457 CNAMTS, décembre 2011Décret 2004-924 du 1er septembre 2004Arrêté du 21 décembre 2004

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Cette protection de baie intégrale (Gemagrille) protège l’ensemble de la baie de l’ascenseur : elle est toute hauteur avec une plinthe intégrée évitant la chute de matériaux ou matériels posés au sol. Sa pose est rapide. Les différentes tailles (modules de 750/600/400 mm) et les réglages permettent de s’adapter aux dimensions courantes de baies.

Les réglages peuvent se faire sans outil par un seul homme. Les seuils et linteaux restent libres d’accès pour effectuer les finitions de maçonnerie ou pour l’ascensoriste. La fixation basse, assurée par cette grille, se fait par perçage dans le sol, puis les tétons métalliques y sont insérés. (Batiroc Protect)

Les baies libres des gaines d’ascenseurs sont de réels dangers pour le personnel sur les chantiers. Celles-ci se trouvent sur les circulations principales empruntées par les travailleurs. Elles sont larges et donnent sur le vide de la gaine d’ascenseur. La barrière de protection de 1 mètre de hauteur ne suffit pas à protéger les personnes travaillant souvent à proximité – maçons finisseurs, électriciens, menuisiers… Un opérateur placé sur un escabeau proche de la baie peut, à tout moment, perdre l’équilibre et basculer par-dessus la barrière. Il faut donc un dispositif qui obture toute la baie.

>> Baies sur gaines d’ascenseurs

Circulation et travaux près des gaines ascenseurs

Info normeLa Gemagrille est conforme à la norme NF EN 13374 –Référentiel NF 96. ©

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>> Réalisation d’enduits projetés

>> Travaux de peinture et ravalement de façades

Travaux de ravalement sur façades

L’échafaudage Plato S3 (MDS) de première catégorie est idéal pour les façades droites. L’opérateur pose obligatoirement les garde-corps de sécurité avant le plancher et ne peut pas les poser après. Il termine ensuite par la plinthe et, si besoin, des garde-corps en partie intérieure, côté façade. Il n‘est pas possible de déroger

au mode opératoire prévu, par mesure de sécurité. Le Plato S3 est constitué de cadres en portique pour un assemblage rapide sur des façades. Les plateaux font 0,65 m de large et 2,50 mètres de long. Il est possible d’installer des garde-corps côté façade en présence de vide. Cet échafaudage peut être utilisé en partie haute pour aménager une plateforme de couvreurs en suivant les consignes du fabricant. (Mills)

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Les enduits projetés sont des travaux qui demandent aux opérateurs rapidité d’exécution et finition de qualité, d’une part à cause du phénomène d’hydratation de l’enduit – on dit que l’enduit « tire vite » et qu’il n’est plus possible de le travailler – et d’autre part parce que ce revêtement s'applique en début de matinée. Le montage et le démontage de l’échafaudage doivent être effectués rapidement et en sécurité afin de permettre à l’équipe de respecter les délais d'application.

Lors d’études de travaux sur des façades d’immeubles, le choix de l’équipement de travail approprié est essentiel en ce qui concerne la sécurité du personnel, les conditions de travail et les délais d’exécution. Parmi les appareils d’élévation motorisés, on distingue les plateformes sur mâts et les plateformes suspendues. Ces dernières sont envisageables, d’une part, si l’immeuble comporte une terrasse pouvant recevoir les systèmes de suspension et, d’autre part, si les matériaux à appliquer sont légers et ne dépassent pas la charge utile de ces plateformes. Il faut savoir que des accidents graves de basculement sont survenus avec ces appareils à cause du poids du lest insuffisant des potences, lors du déplacement de celles-ci.

Pour aller plus loin – Échafaudages MDS de façade. Livret ED 6074 INRS.– Échafaudages points de vérifications. Affiche B2 A 01 06, OPPBTP.– Les échafaudages de service – Les échafaudages métalliques fixes de pied. Fiche de prévention B2 F 05 09, OPPBTP.

Réglementation Décret n° 2004-924 du 1er septembre 2004 et arrêté du 21 décembre 2004Recommandation R408 CNAMTS

Info normes – NF EN 12810 – NF EN 12811

Ce type de plateforme suspendue est équipé de treuils électriques qui facilitent leurs déplacements et permettent l’usage de plateformes plus longues. Celles-ci peuvent atteindre, avec des treuils de 800 kg, une longueur de 18 mètres et supporter une charge maximale utile de 430 kg, soit quatre personnes. Elles peuvent être montées à deux niveaux pour la réalisation de bardages. Ces appareils évitent les ancrages en façade et ne nécessitent pas de sol résistant. Les treuils sont munis de systèmes de sécurité exigés par la réglementation : détecteur de dévers, limiteur de charge, etc. La plateforme est équipée de roues pivotantes pour faciliter son déplacement au sol. (Harsco Infrastructure)

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Ce modèle de plateforme en aluminium est constitué par des modules de 1, 2 ou 3 mètres juxtaposés sur une platine circulaire articulée qui permet de disposer les plateformes selon l’angle souhaité et d’épouser la forme des façades de bâtiments.Cette solution offre une alternative économique valable par rapport à un échafaudage de pied avec des moyens logistiques plus importants. (Sky Accès)

Réglementation Recommandation R433 CNAMTS. Ces appareils d’élévation de personnes doivent répondre aux exigences décrites par l’arrêté du 1er mars 2004.

Avertissement – Plateformes suspenduesLa périodicité de l’entretien des treuils est donnée par le fabricant. À noter que déposer un treuil pour un entretien en atelier et remonter un autre treuil oblige le chef d’entreprise à faire effectuer une nouvelle vérification de remise en service pour l’ensemble de l’appareil au titre du remplacement d’un organe essentiel de l’appareil.

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Les plates-formes de travail sur mât(s)

La formation du personnelLe personnel utilisant la plate-forme et son encadrement sont formés au montage, à l’utilisation et au démontage à partir des indications données par la notice d’instructions du fabricant. La conduite des appareils est confiée aux seules personnes autorisées par l’employeur ou son représentant et possédant les compétences nécessaires (en particulier la connaissance des manœuvres de secours).

Les précautions d’usageL’accès à la plate-forme se fait toujours au niveau le plus bas, à partir d’un moyen sécurisé disposé à cet effet. En aucun cas la plate-forme ne doit servir d’ascenseur de chantier pour accéder à un niveau et pour pénétrer dans l’immeuble. Ne jamais monter sur la plate-forme ou en descendre lorsqu’elle est en élévation, ni enjamber le garde-corps. Veiller à la bonne répartition des charges sur le plancher de la plate-forme, notamment sur celles monomâts. Consulter la notice d’instructions du fabricant.

Les plates-formes de travail sur mâts (PDTM) sont utilisées pour déplacer verticalement personnes, matériels et matériaux et peuvent être dotées d’une plate-forme de grandes dimensions pour servir de poste de travail au niveau choisi. Ces équipements conviennent particulièrement aux travaux sur façade, aussi bien en construction neuve qu’en rénovation de bâtiments ou autres ouvrages. Leur choix se fait en fonction de l’analyse des besoins, des contraintes de site et de l’analyse des risques. Illustration avec un chantier de réhabilitation d’immeuble (pose d’une vêture isolante).RUBRIQUE COORDONNÉE PAR LOÏC FÉRON.

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La reconnaissance préalable du siteLa reconnaissance préalable du site inclut l’examen des voies et des conditions d’accès pour l’approvisionnement et le repli, depuis l’entrée du chantier jusqu’au pied du bâtiment, ainsi que le repérage des points saillants de l’ouvrage, d’obstacles permanents ou provisoires. La position du premier point d’ancrage et la distance entre les points d’amarrage de la plate-forme sur la façade (ou ancrage des mâts) sont définies dans la notice d’instructions du fabricant selon la configuration de la plate-forme. Le montage s’effectue sur un sol plan stabilisé. Une zone balisée interdit l’accès des personnes non autorisées sous l’appareil et à sa périphérie.

Une utilisation communeLors de la conception, le maître d’ouvrage, en tenant compte des préconisations du coordonnateur SPS, peut définir un lot particulier logistique « transport vertical de personnes et manutention de charges » afin de mettre une ou plusieurs plates-formes sur mâts à la disposition de plusieurs entreprises. Ces moyens sont prévus dans le PGC. Lors de la réalisation, le coordonnateur SPS et/ou le maître d’œuvre prévoient alors l’organisation, les modalités d’installation et d’utilisation de ces moyens communs. Les entreprises les utilisant doivent établir une convention d’utilisation avec l’entreprise titulaire du lot ci-dessus.

Mise en service, entretien et maintenanceLa norme NF EN 1495 s’applique à cet appareil de levage qui répond par ailleurs aux exigences de la directive européenne relative aux machines. En matière de vérifications, les plates-formes sur mâts sont assujetties à la réglementation sur les appareils de levage (arrêté du 1er mars 2004). La vérification de remise en service de l’appareil sur un nouveau chantier comprend l’examen d’adéquation, l’examen de montage et d’installation, des épreuves statiques et dynamiques et des essais de bon fonctionnement des freins et des limiteurs et de déclenchement des dispositifs de sécurité. Toute réparation et tout remplacement d’une pièce défectueuse doivent être indiqués dans le carnet d’entretien. Le résultat des vérifications générales périodiques (tous les 6 mois) est consigné dans le registre de sécurité.

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REPORTAGE

Un échafaudage quatre faces

Depuis la route qui grimpe à flanc de montagne, on découvre la maison totale-ment « emmaillotée », recouverte sur ses quatre côtés d’un maillage serré d’écha-faudages. Depuis le sol, un escalier inté-gré à la structure de tubes et de plan-chers permet d’accéder non seulement au bas de pente de la toiture mais aussi aux pignons. Nous sommes en Haute-Savoie (74), à Thônes. Le propriétaire de ce gros chalet a commandé à Jean-Michel Deloche la réfection complète de la couverture, y compris la pose des rives en cuivre. L’artisan est basé à une douzaine de kilomètres de là, au Grand-

Bornand. « À cette époque de l’année (en avril, NDLR), il y a encore de la neige dans les stations, alors en attendant la fonte j’en profite pour réaliser des chan-tiers plus bas dans la vallée. » À compter du mois de mai et jusqu’en novembre, deux saisonniers réguliers le rejoignent, lui, ses deux salariés et l’apprenti qu’il emploie à l’année.

Un raisonnement d’ensemble« Il nous a fallu une matinée à trois, à l’aide de la grue, pour monter toute la structure d’échafaudage, les plateaux, tubes et croisillons arrivés dans

Sur ce chantier de couverture, Jean-Michel Deloche a opté pour un échafaudage quatre faces offrant notamment une circulation périphérique protégée. Identité : Jean-Michel

Deloche Activité : charpente, couverture, zinguerie Date de création : 1996 Effectifs : 3 personnes (plus 2 saisonniers et un apprenti) Ville : Le Grand-Bornand (74)

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Jean-Michel Deloche a appris le métier auprès de son père, lui-même charpentier et couvreur. Salarié dès la fin des années quatre-vingt-dix, il a repris les rênes de l'entreprise en 1996.

� Accès. L’escalier d’accès intégré à l’échafaudage (Entrepose Echaufaudages) apporte confort et sécurité aux intervenants du chantier. Il remplace avantageusement les plateaux à trappe.

Profil

L’homme clé

� Circulation. Couvrant les quatre faces du chalet, l’échafau-dage et sa protection collective facilitent les circulations périphé-riques, les accès aux pignons et le travail sur les rives du toit.

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Le Grand-

Bornand (74)

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des paniers », explique Jean-Michel Deloche qui dispose de deux grues mo-biles dont l’une de 24 mètres de flèche. Celle de 18 mètres, en service sur le chantier, sert à déplacer matériels et matériaux (liteaux, tuiles) et à les ap-provisionner sur le toit. « Nous utilisons aussi un chariot élévateur télescopique sur lequel j’aimerais installer une plate-forme élévatrice de personnes. » Au pied de la grue sont entreposés les racks de rangement dans lesquels ont été amenés les éléments d’échafaudage. Le transport depuis le Grand-Bornand s’est effectué en deux voyages à l’aide d’un camion-remorque pouvant conte-nir jusqu’à 2,5 tonnes de matériels. « Organiser le transport, le sto ckage, la manutention, prévoir la protection col-lective, c’est un raisonnement d’ensemble que j’applique à chaque situation, à chaque chantier, explique l’artisan. Cela

inclut bien sûr pour mes salariés et moi-même, les permis, Caces et formations relatives à l’échafaudage. »

Des circulations périphériques protégéesSur ce chantier, Jean-Michel Deloche met en œuvre un tiers des 1�000 m2 dont il dispose (lire encadré). Associée à l’es-calier d’accès, cette « enveloppe » d’écha-faudage, du pied de la maison jusqu’à son faîtage, offre aux salariés des circulations périphériques entièrement protégées. « On peut faire tout le tour du chalet et ac-céder à la toiture en étant en permanence protégé. C’est particulièrement utile pour changer et habiller les rives. » Une fois monté sur le toit, Jean-Michel Deloche peut évoluer librement sans pro-tection individuelle. En cas de chute, le haut de l’échafaudage fait office de barrière de retenue. Pour faciliter encore le travail

en hauteur, l’artisan a eu l’idée d’installer un casier de rangement directement sur les chevrons du toit. Monté à la grue, il permet de stocker tout l’outillage, cloueur pneu-matique et compresseur, visseuse électro-portative, vis et crochets… L’opérateur dis-pose de tout le nécessaire à portée de main, réduisant ainsi sensiblement ses déplace-ments sur le toit et les allers et retours aux véhicules. LOÏC FÉRON

� Levage. La grue mobile et sa flèche de 18 mètres servent au montage/démontage de l’échafaudage puis à l’approvisionne-ment des matériaux et matériels sur le toit du chalet.

Investir dans des échafaudages

Jean-Michel Deloche a fait l’acquisition en trois lots, et sur une période de 4 ans, de 1 000 m2 d’échafaudage. Coût total : près de 90 000 euros, dont 6 000 à 7 000 euros pour l’escalier d’accès à la toiture. « Avant, nous utilisions des échafaudages avec plateaux en

bois. Cet investissement a été l’occasion de passer à l’aluminium qui a l’avantage d’être résistant, léger et de faciliter montage et démontage. » Quant à l’escalier, il a permis au couvreur de remiser ses anciens plateaux à trappe. « Cet équipement est vraiment pratique. Il apporte un gain en confort, en sécurité et en rapidité d’exécution. »

Combien ça coûte ?

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� Manutention. Un casier de rangement installé sur les chevrons du toit pour la durée du chantier permet de stocker tout le matériel nécessaire et de l’avoir à portée de main sans multiplier les allers et venues.

� Mise en œuvre. Le montage de l'ensemble de l'échafaudage a nécessité une matinée à trois personnes, à l'aide d'une grue.

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>> Montage et démontage de l’étaiement

Étaiement des ouvrages horizontaux

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Selon la nature de l’ouvrage génie civil ou bâtiment, les supports de coffrages horizontaux ou d’éléments préfabriqués sont réalisés par un étaiement qui répond aux exigences de montage-démontage en sécurité. Jusqu’à 3 mètres, l’étaiement par étais simples est couramment utilisé. De 3 à 6 mètres, les étais sont, en revanche, à éviter. Le travail est pénible et le rendement médiocre : non-verticalité des étais lourds et de grandes dimensions, excentricités dues aux jeux, amplifiées par la taille des étais, contreventement insuffisant… d’où l’intérêt des tours d’étaiement.

La particularité de la Tourechaf est d’être constituée de quatre cadres identiques qui font fonction de poteau pouvant supporter 6 tonnes, de cadre de contreventement, de garde-corps MDS (montage et démontage en sécurité) et d’échelle d’accès, et qui se verrouille automatiquement sans broche et comporte un anneau de levage intégré. Ce cadre multifonction pèse 12,4 kg : quatre cadres identiques constituent alors un niveau. On note la facilité de montage et le montage/démontage en sécurité. Depuis 2011, un nouveau cadre d’entrée sans échelle facilite l’accès à l’intérieur de la tour. (Mills)

La tour Peri Up MDS est équipée de plateaux suspendus aux lisses de garde-corps apportant un montage en réelle sécurité et une réduction notable à l’exposition aux

troubles musculo-squelettiques (TMS). Côté échelles, les barreaux tous les 0,50 m assurent la sécurité et l’accès et, côté diagonales, la protection collective est assurée par les garde-corps intégrés aux plateaux (peints en jaune et en rouge). Le poids total d’un plateau de travail est de 12 kg, dont on ne soulage en fait que la moitié dans toutes les phases de translation vers le haut ou vers le bas. Les plateaux sont autoverrouillés ; le démontage d’un plateau par le dessous n’est pas possible. (Peri)

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>> Clavetage des poutres BA préfabriquées

Ces tours permettent d’étayer les poutres BA préfabriquées. Un platelage entier en haut de la tour avec ses plinthes et des garde-corps spéciaux constitue un plan de travail approprié pour retenir les opérateurs pendant les tâches de clavetage des poutres sur poteaux. Le montage et le démontage sont réalisés en sécurité suivant la notice de montage des éléments depuis le niveau inférieur. Les tours sont reliées entre elles par deux tubes avec colliers 40/49 au niveau du dernier barreau. Chaque pied est capable de reprendre jusqu’à 5 tonnes avec une extension des vérins de 60 cm et des chariots permettent de déplacer les ensembles montés par roulage sur les surfaces bétonnées. (Harsco)

Afin d’assurer la continuité des poutres en BA, il est indispensable de réaliser leur clavetage. Les poutres sont disposées sur des poteaux béton afin de constituer un nœud de poutres. Un coffrage est réalisé de chaque côté des poutres puis un béton de clavetage est ensuite mis en place. Généralement, l’étaiement des poutres est réalisé avec des étais traditionnels ou des tours d’étaiement. Cependant, les opérateurs chargés de ces travaux utilisent des échelles ou des escabeaux, avec le risque de chute que cela peut entraîner.

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Avertissement À l’instar d’une construction de bâtiment, la stabilité de ces ouvrages nécessite des assises solides. Un calage soigné est indispensable, avec des bastaings, des fers en U, voire des semelles béton si la portance du sol est insuffisante.

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Le bardage désigne le revêtement des murs extérieurs d’un bâtiment. Simple ou double peau, il assure l’isolation thermique, l’étanchéité à l’eau, à l’air et la correction acoustique de bâtiments, principalement industriels ou commerciaux. Sa réalisation comporte des risques liés à la manutention (utilisation d’engins de levage et d’élévation de personnes) et aux conditions extérieures (prise au vent de panneaux de grandes dimensions). Exemple des modes opératoires possibles sur un chantier de construction d’une surface commerciale.RUBRIQUE COORDONNÉE PAR LOÏC FÉRON ET PASCAL GARROUSTE

La pose des bardages verticauxLes bacs verticaux (vert) constituent la peau extérieure du bâtiment ; ils sont levés grâce à un système à ventouses qui fonctionne sur batterie incorporée. L’ensemble peut être amené avec la grue du chantier. Les bacs sont fixés aux supports, par des vis autoperceuses, avec des visseuses équipées d’un dispositif de réglage. L’utilisation des engins (grues, nacelles) requiert l’autorisation de conduite délivrée par l’employeur pour chaque utilisateur, sous réserve qu’il possède le Caces de la catégorie d’engin utilisé et la fiche d’aptitude médicale sans restriction. Les entreprises de bardage doivent également établir l’examen d’adéquation de chaque appareil de levage de charges, d’élévation de personnes et des accessoires de levage avant de les utiliser sur le chantier.

Travaux de bardage métallique

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

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Les murs rideaux en verreStockés sur des chariots roulants, les vitrages des grandes dimensions sont soulevés à l’aide d’un palonnier pneumatique à ventouses qui permet de faire pivoter les vitrages pour une pose inclinée. Il est souvent raccordé à une grue tractée ou une grue mobile. La pose s’effectue à partir d’une nacelle à ciseaux. L’opérateur dirige la grue tractée à l’aide d’une radiocommande et pilote le palonnier avec la commande à boutons.

L’assemblage des plateaux acierDans le cas de bardage double peau, les plateaux de bardage perforés ou non sont superposés depuis le sol et fixés sur les poteaux de charpente métallique. Levés par la fléchette d’un chariot télescopique, ils sont réceptionnés et positionnés par deux opérateurs situés dans leur nacelle respective à bras articulé. Les plateaux sont stockés à proximité, de même que les panneaux de laine de verre isolants (brun foncé), ici mis en œuvre à partir d’une nacelle ciseaux.

Le bardage à joints deboutSur la toiture-terrasse, les façades de l’édicule sont habillées avec un bardage en alu laqué à joints debout (gris). Ici les bacs sont posés à la main sur des voliges bois et agrafés entre eux (à l’aide d’une pince à joint). Les bardeurs travaillent à partir d’un échafaudage roulant. Les roues sont placées dans un fer U pour faciliter le déplacement. L’utilisation de l’échafaudage roulant nécessite une formation au montage/démontage, ainsi que des examens et vérifications selon le décret du 1er septembre 2004.

Les conditions atmosphériquesLes travaux de bardage exposent les opérateurs aux effets du vent. L’envol des bacs peut entraîner la chute de plain-pied ou de hauteur des travailleurs ou les blesser par projection. L’utilisation des échafaudages roulants et des PEMP est généralement limitée à 45 km/h. Il est indispensable de consulter les notices d’instructions des fabricants pour connaître les vitesses de vents autorisées et posséder au moins un anémomètre portatif par poste de travail.

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La plateforme est dotée d’une rotation hydraulique et d’un pendulaire qui permet la mise à niveau automatique au cours des mouvements. Deux personnes peuvent travailler à bord de la plateforme. Le châssis roulant doit être autant que possible éloignée de la banche afin de ne pas heurter les autres intervenants. Des machines électriques ou biénergie avec des performances similaires existent sur le marché ; elles ont l’avantage d’être silencieuses et fonctionnent sans émission. (Génie)

Sur PreventionBTP.fr Examen d’adéquation d’une PEMP, fiche pratique C3 L 01 11, OPPBTP.

Réglementation Recommandation CNAMTS R386

Avertissement Compte tenu de l’émission de gaz toxique des moteurs thermiques, il faut préférer les nacelles électriques.

mmmmmmmmeeeeeeeeeeeeeee e e eeeeeeeeseseseseseeseese ttLes passerelles de contournement peuvent être installées à chaque niveau de banches superposées. Elles évitent aux compagnons de descendre et de remonter toute la hauteur des panneaux chaque fois qu’ils doivent aller de l’autre côté du coffrage, et permettent de réaliser les

travaux aux extrémités des panneaux dans des conditions convenables. Ces passerelles sont à plancher télescopique pour laisser le passage à des armatures filantes (treillis soudés ou aciers HA façonnés aux abouts des coffrages). (Simpra)

>> Travaux sur les faces coffrantes grande hauteur

>> Mise en place des abouts de banches

Coffrages métalliques verticaux

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Certains ouvrages, comme les salles de spectacles, mais aussi des ouvrages de génie civil avec des hauteurs plus élevées, nécessitent la réalisation de voiles de grande hauteur pour créer les volumes nécessaires aux salles qui seront aménagées. Les travaux préparatoires du coffrage de ces voiles banchés demandent aux travailleurs de pouvoir accéder à l’ensemble de la face coffrante dont la hauteur varie entre 7 et 17 mètres avec des panneaux juxtaposés. Il s’agit, dans ce cas, de fournir aux bancheurs, aux ferrailleurs et aux salariés de certains corps d’état un équipement de travail qui permettra ces interventions en sécurité et sans perte de temps. Pour cela, l’utilisation d’une nacelle automotrice à bras articulée est recommandée, et dans le cas de voile BA ouvragé, la mise en place d’un échafaudage de pied est conseillée.

Au cours du coffrage d’un voile béton, les bancheurs doivent placer les coffrages d’about des voiles et les fixer avec les accessoires appropriés (barrettes d’about, support à vis) aux extrémités des panneaux. Or, cette tâche amène les salariés à prendre des attitudes qui les exposent au vide du fait que les passerelles de circulation standards ne contournent pas le coffrage à ses extrémités. Pour prévenir ces situations dangereuses, les fabricants proposent des accessoires tels que des passerelles bas de banche pour les voiles courants et des passerelles de contournement ou d’extrémité dans le cas de banches superposées.

Dans le cas de voiles béton exécutés en épi en rive d’une façade, ces passerelles installées à l’extrémité des banches côté vide offrent une alternative aux plateformes de travail en encorbellement qui, techniquement, ne pourraient pas être installées. Les passerelles bas de

banche ne peuvent être appropriées que sur des banches couplées en vis-à-vis. Les plateformes se superposent de façon à ne pas laisser de vide quand les panneaux sont ouverts. (Sateco)

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Optiroll et Altimo sont des échafaudages roulants conçus pour permettre aux bancheurs de préparer le coffrage de voiles banchés de 6 à 7 mètres de hauteur à partir de planchers béton dont la résistance ne permet pas de supporter une nacelle élévatrice de personnes plus lourde. Les accès sont spécialement aménagés au droit des extrémités pour les utilisateurs. L’accès au plancher se fait grâce à une échelle disposée à l’aplomb de la trappe du plancher alu-bois. Selon le modèle, les planchers sont différents : le plancher de l’Optiroll mesure 1,54 × 0,60 m et le plancher de l’Altimo est de 2,53 × 0,60 m. Enfin, ces deux modèles d’échafaudage possèdent des manilles intégrées aux échelles pour le grutage. (Duarib)

>> Travaux sur panneaux de coffrage verticaux

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La préparation des coffrages de voiles banchés, de hauteur standard, est encore souvent réalisée à l’aide d’échelles. En appui sur les peaux coffrantes huilées, elles peuvent glisser ; elles ne retiennent pas les ouvriers en cas de perte d’équilibre et constituent une gêne lors de la mise en place des armatures. Préférer les équipements de travail qui assurent la protection collective des intervenants contre les chutes. Le poste de travail doit permettre des conditions de travail ergonomiques et pouvoir être utilisé à l’intérieur d’un jeu de banches couplées par compas.

Cette plateforme permet à des bancheurs d’intervenir sur les faces coffrantes de banches couplées en vis-à-vis. Celle-ci possède un plateau de 0,55 m de large avec trois longueurs possibles, 0,60 m, 1 m ou 1,50 m pour faciliter l’intervention de l’opérateur. Deux accès avec portillons sont aménagés. Lorsque la banche est seule, stabilisée avec des lests, la plateforme possède deux stabilisateurs amovibles. Pour faciliter son déplacement, cette plateforme est équipée de deux roulettes et de quatre anneaux de levage. (Ultralu)

Réglementation Article R4323-59 du Code du travail.

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Dans le cadre de coffrages de voiles banchés grande hauteur comportant un ferraillage important, des réservations et implantations de platines, l’utilisation d’un échafaudage de pied est plus adaptée qu’une nacelle automotrice. L’échafaudage multidirectionnel permet de réaliser des planchers larges pour améliorer les conditions de travail. Cet échafaudage doit être conçu pour être déplacé à l’aide de la grue du chantier avec les points de levage, afin de ne pas être démonté à chaque déplacement. Les vérifications doivent être réalisées selon les exigences du décret du 1er septembre 2004.

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>> Interventions sur les passerelles de banches

>> Voiles pignon et façade

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Lors du coffrage de voiles banchés, les bancheurs doivent intervenir sur les passerelles hautes pour décrocher les élingues, aider au traçage, vérifier l’aplomb de la face coffrante et mettre en place les abouts de coffrage et le ferraillage. Ces passerelles doivent être équipées de garde-corps escamotables côté face coffrante, quelle que soit la hauteur du panneau.

La réalisation de voiles béton en pignon ou en façade de bâtiments exige l’utilisation d’équipements monoblocs conçus pour constituer un plan de travail destiné à la circulation des travailleurs, au contournement de voiles de refend, au support des panneaux de coffrage et au stockage de matériaux. Ces équipements doivent être en bon état et installés solidement pour prévenir les chutes de personnes et de matériels.

Les panneaux de coffrage métalliques doivent être désormais équipés de la protection face coffrante entièrement intégrée à la banche et escamotable grâce à des perches. Avant d’accéder à la passerelle, les opérateurs doivent développer la protection à partir du sol ou à partir d’une passerelle de circulation en cas de superposition des panneaux.Rappelons que cet équipement de protection doit être installé, que les banches soient couplées par compas ou isolées. (Sateco)

Les plates-formes de travail en encorbellement (PTE) comprennent un plancher extensible qui permet d’adapter la largeur des consoles aux dimensions des bâtiments. La partie peinte en rouge de la poutre porteuse ne doit pas recevoir d’attache volante. Les auvents grillagés sont eux-mêmes extensibles. La protection est complétée

par des garde-corps d’extrémité. Le mode opératoire utilise un double jeu d’attaches volantes. Des grilles caillebotis sont disposées sur le plancher afin de vérifier la bonne mise en œuvre de la plateforme sur les supports. (Jalmat)

Avertissement Les critères de conception d’un coffrage vertical (bois ou métal) comprennentla présence d’un accès à la passerelle, la protection de la passerelle, les moyens de manutention du coffrage et les équipements nécessaires à la stabilité du coffrage.

Sur PreventionBTP.fr – Plates-formes de travail en encorbellement (PTE) – Conception et accessoires de mise en œuvre. Fiche de prévention B5 F 01 09, OPPBTP.– Plates-formes de travail en encorbellement (PTE) – Mise en œuvre. Fiche de prévention, B5 F 02 09, OPPBTP.

Info normes NF P93-350 Juin 1995

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Réglementation Article R4323-67 du Code du travail.Recommandation CNAMTS R464 (avril 2012)

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

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La réalisation d’une charpente traditionnelle peut être une opération dangereuse pour les opérateurs. Il s’agit, en effet, d’assembler en hauteur des éléments de charpente (fermes, solivage, pannes…) qui sont maintenus de façon provisoire sur des ouvrages non stables. Plusieurs méthodes peuvent limiter les risques, telles que l’assemblage au sol des éléments de la charpente puis le levage de celle-ci et sa pose sur la structure en maçonnerie. Il est possible également d’effectuer le montage de la charpente sur place à partir d’une nacelle élévatrice ou bien à partir d’un échafaudage roulant spécial charpentier.

L’utilisation d’une nacelle automotrice électrique sur mât télescopique est idéale pour exécuter les phases de pose des éléments d’une charpente traditionnelle sur un pavillon ou sur un

petit collectif. L’organisation doit prévoir l’amenée de la machine avec une grue de chargement auxiliaire et un étaiement provisoire du plancher sur lequel va évoluer la nacelle, car elle pèse 2,120 t. Cette machine permet de travailler à 8,15 m de hauteur avec un déport de 2,60 m ; le mât est pivotant sur 345° et la nacelle peut se conduire à hauteur maximale avec un utilisateur à bord. (JLG)

Cet équipement de travail en hauteur à paliers a été conçu pour aider les professionnels à mettre en place les pannes sur les murs rampant des pignons de pavillon, et pour remplacer les échelles souvent utilisées pour cette tâche. Réversible, l’échafaudage offre la possibilité de travailler sur la moitié du mur puis sur l’autre moitié. L’utilisation des paliers permet d’être à la bonne hauteur avec la pente du rampant (45° à 60°) et d’être protégé par les garde-corps sans être gêné (palier haut à 2,80 m et palier bas 0,80 m). Ergonomique, il convient également aux maçons qui doivent réaliser le rempannage du mur, un travail qui comprend le coffrage des joues du mur, le ferraillage et le bétonnage du chaînage rempant. (Duarib)

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>> Rempannage et pose de pannes

Charpente traditionnelle bois

AvertissementAttention aux descentes de charges transmises aux roues de la nacelle sur une dalle béton. Interroger l’entreprise de gros œuvre quant à la résistance du plancher.

Pour aller plus loinExamen d’adéquation d’une plateforme élévatrice mobile de personnes. Outil pratique C3 L 02 11, OPPBTP.

AvertissementCe matériel n’est pas encore commercialisé et fait l’objet d’études complémentaires.

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La mise en œuvre de fermettes sur un bâtiment implique l’intervention des charpentiers dans la charpente elle-même. Ils doivent fixer les lisses de maintien (filantes) des fermettes entre elles, les pannes faîtières et sablières, les diagonales de contreventement à l’avancement et, enfin, retirer l’élingue de manutention. Le levage des fermettes est réalisé avec une élingue câble ou chaîne. Pour enlever cette élingue, les opérateurs s’exposent à des chutes de hauteur, à moins d’utiliser une PEMP lorsque l’environnement le permet ou un dispositif radiocommandé à décrochage automatique.

>> Mise en œuvre des éléments

Charpente fermettes

Avec la radiocommande Fix de Fix, presser le bouton de sécurité et le bouton de décrochage permet l’ouverture du crochet afin de libérer l'élingue. Grâce à ce dispositif, plus besoin de personnel à l’emplacement du point de levage. Fix de Fix prévient également des chutes de hauteur dans le cas de charpentes ou de structures métalliques. Le temps de travail de la grue peut être réduit d’au moins 10 % grâce à la possibilité de décrochage à distance après positionnement. Il offre aussi un gain de temps au cours de la pose. (Palfinger)

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Le montage des charpentes métalliques est réalisé en deux parties, dont l’une consiste à assembler au sol plusieurs éléments – portiques avec pannes, diagonales – pour les installer sur les éléments porteurs. Les éléments sont ensuite montés à l’aide d’une grue mobile, puis fixés sur les poteaux par des monteurs. Les opérations de montage et de démontage de tous les dispositifs complémentaires nécessaires à la bonne exécution des travaux (les contreventements, étaiements, haubanages, échafaudages ou filets de protection) doivent être réalisées à partir de nacelles élévatrices de personnes afin de prévenir les chutes de hauteur.

Pour retenir un opérateur lors d’une chute à partir de la charpente, on installera un filet de recueil. Le filet de recueil type S, conforme à la norme NF EN 1263-1, en maille de 100 mm (Ø 5 mm), en polypropylène sans nœud, dispose d’une ralingue périphérique transfilée sur son pourtour. Chaque filet sera installé entre deux fermes à l’avancement et amarré par des crochets « Oméga » disposés sur l’entrait de la fermette tous les 2 mètres. La pose et l’enlèvement des crochets « Oméga » sont réalisés à l’aide d’une perche télescopique. (Dimos)

La nacelle articulée est un équipement indispensable aux monteurs de charpente métallique, avec une hauteur de travail allant de 12 m à 41 m. Elle permet d’accéder aux différents éléments de la charpente et de retirer les élingues de levage sans difficulté. Diesel ou électrique, cette nacelle automotrice contourne les obstacles par sa géométrie et son déport important. Les modèles de nacelle articulée inférieurs à 20 m permettent d’évoluer dans les espaces restreints, grâce à une taille de châssis adaptée autorisant la rotation dans le gabarit. Elles sont autostables et se déplacent avec la plateforme levée. (Haulotte)

>> Mise en œuvre des éléments, travaux de bardage

Charpente métallique

AvertissementLes filets de sécurité peuvent être utilisés pendant 12 mois après leur fabrication. Passé ce délai, trois mailles « test » doivent être expédiées (une par an) au fabricant afin de vérifier leur résistance minimale de rupture. Si la maille test possède la résistance requise, le filet peut être réutilisé pendant un an.

Sur PreventionBTP.frPréparation des opérations de montage-levage. Fiche de prévention, D7 F 01 09, OPPBTP.

Réglementation – Décret 98-1084 du 2 décembre 1998 : articles R4323 – 31-4323-47-4323-55 et 56 du Code du travail– Recommandation R386 modifiée CNAMTS – Plateformes élévatrices mobiles de personnes

AvertissementLe personnel chargé des secours d’urgence doit toujours se trouver à proximité de la nacelle pour intervenir rapidement et alerter les secours.

RéglementationArrêté du 1er mars 2004 – Vérifications des appareils et accessoires de levage

AvertissementCe dispositif est un accessoire de levage soumis aux vérifications comprenant l’examen d’adéquation, l’épreuve statique annuelle et l’examen de l’état de conservation.

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L’assemblage au sol de la charpente fermette est une des solutions la plus avantageuse dans le cas de toitures simples, car elle réduit les risques de chutes tout en améliorant les temps de mise en œuvre. La couverture peut également être réalisée au sol. Ce mode opératoire nécessite d’anticiper l’espace à proximité du bâtiment à réaliser qui permettra d’aménager une plateforme avec une voirie d’accès et de définir une structure de la charpente conçue pour supporter les efforts provoqués par l’opération de levage, l’appareil de levage et les accessoires appropriés.

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Basculement d’une plateforme suspendue

Après avoir effectué des travaux sur une travée du bâtiment, il est nécessaire de déplacer l’échafaudage. Ainsi, le chef d’équipe retire tous les contrepoids de lestage, afin de rendre les portiques de suspension plus légers et donc les déplacer plus facilement sur la terrasse. Un salarié intérimaire, en attente au pied de l’immeuble, veut rejoindre pour une raison inconnue la terrasse à l’aide de la plateforme. Il parvient à monter jusqu’au 4e étage mais heurte un balcon, ce qui fait basculer les « lancées » sur le toit. Le chef d’équipe tente d’empêcher l’accident en s’agrippant aux portiques supportant la plateforme. Il est projeté dans le vide, et la plateforme avec le compagnon intérimaire s'écrasent au sol.

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Les contrepoids de lestage des portiques de

suspension de la plateforme suspendue ont été

retirés.

Lors de leur déplacement, la procédure et les

consignes de sécurité n’ont pas été respectées : les

commandes de la plateforme reposant au sol n’ont

pas été consignées.

Par ailleurs, il semblerait que le personnel n’avait pas connaissance de la notice d’instructions

fournie par le constructeur.

QUE S’EST-IL PASSÉ ?

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1 Respecter la procédure de déplacement des portiques de suspension. Une fois la plateforme

reposée sur le sol, il fallait procéder à la « consignation » des commandes en utilisant les clés de verrouillage des armoires électriques interdisant tout redémarrage de l’installation.

2 Prendre le temps d’accueillir le salarié intérimaire. Lui présenter ce matériel nouveau, ainsi

qu’aux équipes, et expliquer son maniement, conformément à la notice d’instructions fournie par le constructeur.

3Confier l’utilisation des équipements de travail en hauteur à un personnel dûment formé. Veiller à

la qualification des équipes et à leur connaissance des produits.

Quelques rappels utiles…Les portiques de suspension fixes doivent être posés, côté façade, sur un sabot et, côté terrasse, sur une surface de répartition stable, apte à recevoir le lestage et à supporter son poids.Les portiques de suspension mobiles doivent être posés sur un chemin de roulement suffisamment large pour éviter la dété rioration des revêtements d’étanchéité. Dans tous les cas, il faut veiller à ce qu’ils soient posés à l’aplomb du treuil qu’ils supportent.

À défaut d’instructions précises données dans la notice d’utilisation établie par le constructeur, le lestage de chaque poutre se cal cule selon la formule suivante :

Lest = k × A × C B

C = charge à supporter (valeur de réglage du limiteur d’effort dans le câble + poids du treuil) pour treuil mû mécaniquement. Dans le cas d’utilisation d’un treuil manuel, la charge C est égale à la capacité maximum du treuil donnée par le constructeur.A = Porte-à-faux.B = Longueur arrière de la poutre.K = Coefficient de sécurité ≥ 3.

– Vérifier que l’appui R a une résistance suffisante ainsi que la zone recevant le lest et, au besoin, le répartir.– Le dépassement de la façade (porte-à-faux) conditionne l’importance du lest à mettre en place.

Utiliser le lest prévu par le constructeur (blocs de fonte, acier ou béton) et le fixer (en excluant les liquides et les matériaux granulés).

Verrouillage du lest.Portique de suspension (lancée).

Toute ressemblance des faits rapportés dans la présente publication avec des événements ou des personnes ayant réellement existé serait purement fortuite. Les éléments factuels présentés par la rédaction sont mis en avant dans un seul but pédagogique et leur utilisation serait totalement irrecevable dans un autre contexte ou dans les desseins d’engager la responsabilité d’acteurs évoluant dans le monde du BTP.

� Présenter précisément le matériel aux utilisateurs.� Consigner les commandes conformément à la notice d’instructions.� Confier le montage, l’utilisation et le démontage à des personnes

formées.

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

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étape 1 ét

Les maisons à ossature boisLa réalisation de maisons à ossature bois nécessite une organisation spécifique du chantier. En effet, ce travail doit prend en compte les conditions de stockage, de levage et de stabilité des panneaux ainsi que les moyens de protection collective contre le risque de chute de personnes. De la mise en œuvre des engins et matériels appropriés dépend la stabilité de la construction. Exemple avec la réalisation d’une maison individuelle en trois étapes.RUBRIQUE COORDONNÉE PAR LOÏC FÉRON.

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

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étape 2 étape 3

Protections collectives et plates-formes individuelles

À l’atelier, les panneaux à ossature bois sont équipés, en partie supérieure, d’une platine destinée à recevoir les montants de garde-corps. Ceux-ci sont disposés sur la poutre muralière ou « lindier » périphérique de façon à permettre la pose de la protection collective contre les chutes de personnes à l’étage. La pose des montants et des lisses métalliques est réalisée à partir de plates-formes individuelles roulantes (PIR). Déposées à la grue sur la dalle, les solives sont reprises à la main et fixées par les compagnons depuis ces PIR ou de petits échafaudages roulants.

Livraison, stockage et levageUn camion-remorque avec grue auxiliaire est utilisé pour livrer les panneaux préfabriqués sur le chantier et les décharger. Les panneaux de bois sont colisés dans des racks spécialement conçus et modulables en fonction de la largeur des panneaux. Depuis l’aire de stockage, une grue mobile permet d’alimenter le chantier. Des élingues à usage unique intégrées dans les panneaux et les poutres permettent de les déplacer jusqu’aux postes de travail. Le guidage depuis le sol à l’aide d’une longe évite l’effet d’hélice des panneaux élingués à des palonniers de levage.

La stabilité des panneauxLes panneaux de façade sont d’abord superposés et pointés sur une lisse-bois puis ancrés dans les libages en béton armé avec des chevilles métalliques. L’alignement des panneaux avec le libage est réalisé grâce à des gougeons fixés à la semelle bois. Pour assurer la stabilité au vent provisoire des panneaux, des étais tirant-poussant sont ancrés à la dalle puis fixés sur le chant des montants des panneaux. Les panneaux restent élingués à la grue pendant la mise en place des étais.

Une poutre triangulée pour stabiliser les pignons

Un plancher provisoire est ensuite réalisé à l’étage à l’aide de plaques de contreplaqué pour permettre les déplacements des personnes en sécurité. La trémie d’escalier doit être obturée avec une trappe d’accès afin d’atteindre l’étage. Dans le cas présenté, les tympans pignon sont assemblés avec la poutre faîtière, puis l’ensemble est disposé sur les panneaux déjà en place. La poutre à treillis est utilisée afin de contreventer les pignons contre les effets des vents.

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Pour des tâches nécessitant d’intervenir sur des façades à partir de planchers ne supportant que des faibles charges, tels qu’une dalle pleine BA, ou dans des patios, un atrium de galerie marchande, mais également sur des terrains meubles (espaces verts, allées gravillonnées…), la nacelle-araignée est idéale pour accéder là où le matériel classique ne peut être utilisé. Montés sur chenilles ou sur pneus, ses stabilisateurs lui permettent de s’adapter aux obstacles et de bien répartir les charges au sol. Ce type de PEMP, pour les plus compactes, peut franchir des passages de portes (0,80 × 2 m) et offre la possibilité d’intervenir à des hauteurs pouvant atteindre 50 mètres. Enfin, ces nacelles existent en version télescopique-pendulaire et articulée-télescopique.

Les travaux de bardage ou d’isolation par l’extérieur nécessitent l’utilisation d’appareils d’élévation de personnes et de matériels. Ces équipements doivent pouvoir pendre appui au sol ou être suspendus. L’importance des matériaux à mettre en œuvre orientera le choix de l’équipement. Il est difficile, de nos jours, d’imaginer l’utilisation d’un échafaudage de pied pour réaliser un bardage de façade en grès cérame, mais il est également dangereux d’utiliser une plateforme suspendue compte tenu du faible poids possible embarqué. L’appareil devra pouvoir porter des charges lourdes, permettre un déplacement vertical avec montée et descente au niveau voulu.

>> Travaux sur façades

>> Travaux d'isolation extérieure

Travaux d'enduits, d'isolation sur façade

Présentes chez les loueurs généralistes, les nacelles araignées sont en pleine évolution. La Leguan 160 est montée sur pneumatiques. Sa hauteur de travail est de 16 mètres et son déport maximum de 6,70 m. Compacte avec une largeur de 1,25 m et une hauteur de 1,99 m, elle peut franchir des passages très étroits.Équipée de quatre roues motrices entraînées par quatre moteurs hydrauliques indépendants, elle peut être utilisée aussi bien en extérieur (sur des sols pentus et accidentés) qu’en intérieur sur sol fragile. Les quatre stabilisateurs hydrauliques et indépendants permettent de la stabiliser sur des sols en pente de 18 %. Son poids n’est que de 2000 kg ; elle est donc très facilement transportable sur une remorque. (Leguan)

Pour effectuer des travaux lourds sur des façades de bâtiments neufs ou à rénover, les plateformes sur mâts sont appropriées et représentent une variante économique réelle à un échafaudage de pied. Ces appareils peuvent supporter des charges utiles jusqu’à 5 t. La longueur de la plateforme peut atteindre 35 mètres en bimâts et 17 mètres en monomât. Les plateformes disposent d’un plancher large laissant des espaces suffisants aux intervenants et aux matériaux stockés. Elles sont montées sur des mâts triangulés ancrés sur la façade du bâtiment. Le montage et le démontage s’effectuent rapidement.Il existe aussi des plateformes monomâts montées sur un châssis avec essieu qui permettent d’être tractées par un véhicule léger. (Sky Accès)

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Réglementation Les plateformes sur mâts entrent dans la catégorie des équipements de travail servant au levage des personnes et sont soumises aux vérifications de l’arrêté du 1er mars 2004.

Sur PreventionBTP.fr Utilisation des plateformes sur mât. Vidéo Geste à retenir.

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

72 | Élévation |

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La réalisation de murs maçonnés fait partie des classiques de la construction de bâtiment. Monter un mur en briques ou en parpaings, en façade d’un bâtiment, expose l’exécutant à des risques de chutes de hauteur dans le vide. Aussi plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre : utiliser une plateforme à maçonner, disposer une protection grimpante ou plaquée constituée de lisses ou de panneaux grillagés fixés sur des montants ou se servir d’un échafaudage sur tréteaux conçu pour retenir les intervenants en cas de perte d’équilibre.

La réalisation de travaux de maintenance et d’entretien sur des installations d’éclairage, des installations festives, sportives et sur la signalisation tricolore du domaine public entraîne des pratiques dangereuses pour les intervenants : travailler très haut pour des interventions souvent courtes mais répétitives et, donc, se déplacer fréquemment et le plus souvent au milieu de la circulation.

En raison des réservoirs qu’ils contiennent, les architectes ont donné aux châteaux d’eau aériens des formes très variées. Ces dernières entraînent des contraintes d’intervention techniques lors de leurs travaux de rénovation. Bien souvent les entreprises utilisent des plateformes suspendues dans des conditions dangereuses non prévues par les fabricants. Un examen d'adéquation doit être établi pour l'appareil choisi : PEMP, échafaudages de pied ou plateforme pantographe.

>> Maçonnerie voiles en parpaings

>> Candélabres et feux de signalisation

>> Ravalement des châteaux d’eau

Élévation des façades

Travaux en milieu urbain

Ouvrages particuliers

Le plancher télescopique de la table à maçonner Muromat permet d’obtenir un espace de travail à hauteur variable. Sa charge admissible peut atteindre 3 tonnes. La hauteur de travail est réglée par télécommande jusqu'à 3,35 m utilisée seul, ou 5,35 m avec une rehausse. Il est possible de juxtaposer et de raccorder deux plateformes afin d’atteindre une longueur utile de 14 mètres. La plateforme est équipée de garde-corps de chaque côté. Elle est déplaçable à la grue ou au chariot élévateur. Cette solution est particulièrement intéressante pour les travaux en grande longueur ou hauteur que l’on peut trouver, par exemple, sur des ouvrages industriels. (Altrad)

La division « Réhabilitation d’ouvrages Sade DR Ouest », spécialisée dans la rénovation des châteaux d’eau, a adapté, en partenariat avec Sky accès (le distributeur) et Power Climber (le fabricant), une plateforme suspendue dite à pantographe. Elle permet aux compagnons d’intervenir en toute sécurité sur les parois. Animé avec des treuils électriques et un contrepoids mobile, cet équipement permet à la plateforme de reprendre un déport de 3 mètres entre deux parois (réservoir et fût). L’ensemble est prévu pour porter deux personnes (maxi 240 kg). À partir du système à pantographe développé par Sky Climber, conçu pour des immeubles, la Sade a apporté des adaptations pour les châteaux d’eau. (Sky Accès)

Les plateformes d’élévation de personnes de 10 à 30 mètres de hauteur sont montées sur fourgons, véhicules légers ou poids-lourds. Les nacelles peuvent transporter une ou deux personnes et sont télescopiques, voire articulées, et offrent une grande mobilité pour les travaux sur la voie publique. (Time France)

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Réglementation Dispositions de l’arrêté du 1er mars 2004.

AvertissementUn permis B est suffisant pour les conduire (VL et fourgon). Mais attention, l'utilisateur de la nacelle doit être titulaire de l'autorisation de conduite.

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L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des équipements de travail servant au levage et des équipements de travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de conduite.

La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en compte pour certains appareils.

Plomberie, installations sanitaires :

87 555 salariés

1 378 accidents du travail

Travaux de plâtrerie (plafonnage, cloisons) :

37 243 salariés

855 accidents du travail

Menuiserie de bâtiment (fabrication et pose) :

82 067 salariés

1 201 accidents du travail

Travaux en peinture d’intérieur et travaux annexes :

89 759 salariés

1 547 accidents du travail

Travaux d’installation électrique :

142 531 salariés

1 697 accidents du travail

Source : CNAMTS – 2009

74 Plans de travail75 | Travaux exécutés au bord du vide75 Étanchéité menuiseries et pose de volets roulants

75 Travaux exécutés sur plancher haut

76 Coffrages semi-industriels pour dalles pleines BA

77 Coffrage dalle pleine

78 Mise en place de planchers manufacturés

78 | Travaux d’étage courant de pavillon78 Travaux divers près de la trémie escalier

84 | Approvisionnements de matériaux84 Approvisionnement sur un échafaudage de pied

84 Approvisionnement logistique

84 | Travaux à proximité de grandes trémies84 Élévation des voiles de cages d’escaliers

85 Élévation des gaines ascenseur

85 Trémie gaine technique

EN CHIFFRES

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

74 | Plans de travail |

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Conforme à la réglementation, cet équipement de protection collective contre les chutes prévient des chutes et glissades, à condition d’être solidement fixé ou ancré dans son support. L’ensemble potelets et lisses est conforme à la norme NF EN 13 374 classe A et résiste aux essais décrits dans le référentiel NF-096 qui prévoient entre autres : une force accidentelle de 125 daN exercée (sommet de potelet, milieu de lisse et plinthe) dans la position la plus défavorable sans entraîner

un déplacement de plus de 20 cm. Le principe de blocage des lisses est assuré par serrage avec deux doigts qui enserrent les tubes sur un ergot soudé sur une bague mobile. Cette double rotation permet de reprendre les lisses selon l’angle qu’elles présentent. Les potelets doivent être espacés d’un entraxe de 2,40 m maximum. Les lisses sont constituées par des tubes de Ø 33,7 mm en acier galvanisé de 3 mètres de long. L’embase du potelet possède un embout de 100 mm. (Retotub)

>> Travaux exécutés sur plancher haut

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Afin de retenir l’opérateur lors de l’exécution du joint d’étanchéité extérieur et de la pose des coulisses, une barrière extensible en alu est placée en feuillures du cadre de la menuiserie. Celle-ci est réglable en largeur et offre une solide résistance, grâce à ses quatre appuis, en cas de perte d’équilibre. Son poids : 4,5 kg.Cette barrière existe en trois modèles : de 0,85 à 1,27 m ; de 1,20 à 1,70 m et de 1,70 à 2,40 m.Le modèle, fabriqué par Copac, est déposé par Vinci. (Copac)

En fin de pose d’une menuiserie extérieure, le menuisier doit d’une part réaliser, à l’extérieur de la menuiserie, un joint mastic d’étanchéité périphérique entre le support et le dormant du châssis. D’autre part, il doit poser de chaque côté de la baie les coulisses du volet roulant. La réalisation de ces deux tâches l’oblige à se pencher à l’extérieur de la baie entraînant un risque de chute accru.

Les plans de travail (plancher haut, étage courant) à partir desquels sont réalisées les différentes opérations d’un chantier doivent être aménagés pour empêcher la chute de toute personne qui perdrait l’équilibre suite à un malaise, un croche-pied, un heurt avec un objet, etc. En principe, chaque entreprise doit pouvoir bénéficier des installations communes du chantier, dont les protections collectives contre les chutes font partie. Aussi, placées en rive des dalles et des trémies d’ascenseurs ou d’escaliers, ces protections doivent être stables, résistantes, continues et permanentes. Elles peuvent être constituées par des potelets de garde-corps avec lisses ou barrières, ou intégrées aux ouvrages.

>> Étanchéité menuiseries et pose de volets roulants

Travaux exécutés au bord du vide

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AvertissementL’utilisation des escabeaux par les professionnels est à éviter sur les chantiers. En cas de malaise ou de perte d’équilibre, ils ne seront pas retenus et pourront faire une chute grave.

Pour aller plus loin Les garde-corps provisoires de chantier en rive de dalle,fiche de prévention, B1 F 01 09, OPPBTP

RéglementationArticles R4534-3 à R4534-6 du Code du travail.

Info normesNF EN 13 374 classe A et référentiel NF 096 D

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Le Gridflex, nouveau coffrage de dalles béton jusqu'à 0,25 m d’épaisseur est constitué par des étais et des panneaux monoblocs (2 m × 1 m) composés de poutrelles alu primaires et secondaires juxtaposées. Gridflex permet de réduire les temps de coffrage. Chaque élément est accroché par le bas et bascule à l’aide de la barre de montage. Les étais sont ensuite mis en place. Les manœuvres sont réalisées depuis la dalle inférieure. La nouveauté du système réside aussi dans une adaptation des éléments tant dans le sens transversal que longitudinal. Le coffrage doit être stabilisé avec des supports muraux ancrés dans les murs périphériques. Les poutrelles sont espacées de 13 cm, ce qui permet aux exécutants de se déplacer et de poser le contreplaqué en sécurité. La sécurité en rive est également prévue grâce à des potelets de garde-corps fixés en sous-face des poutrelles des panneaux et des barrières que l’on installe en about des panneaux. Ce coffrage a reçu la médaille d’or au concours de l’innovation Batimat 2007 dans la classe Matériels et outillages. (Peri SAS)

Les techniques de coffrage de dalles pleines en béton évoluent constamment. De nouveaux procédés ont permis d’améliorer la rentabilité en réduisant les temps unitaires de mise en œuvre tout en améliorant la sécurité des exécutants et en allégeant les conditions de manutention. Pour réaliser les coffrages de plancher, des coffrages semi-industriels avec des cadres poutrelles permettent d’éliminer les risques de chutes de hauteur. L‘entraxe entre poutrelles offre une parfaite sécurité contre les risques de chute lors de la pose du contreplaqué. Les coffrages réduisent les manutentions manuelles car ils sont édifiés à partir de la dalle inférieure avec des barres de manœuvre et les éléments ont été allégés.

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>> Coffrages semi-industriels pour dalles pleines BA

Top Dalle est un coffrage qui se monte à partir du sol. Il comprend des poutrelles primaires, des cadres secondaires, des étais à tête coffrante intégrée à décoffrage rapide. Les poutrelles secondaires sont remplacées par des cadres antirenversement avec des raidisseurs espacés de 13 cm qui préviennent les chutes de hauteur lorsque les coffreurs interviennent sur la structure. La pose et la dépose des cadres sont réalisées depuis le plancher inférieur à l’aide d’une perche spéciale « Top Perche ». Les cadres sont légers avec des poignées ergonomiques. Compte tenu de la portée des cadres, un contreplaqué de 15 mm peut être utilisé en peau coffrante

sans fléchir sous le poids du béton. La sécurité de rive de dalle est prévue avec des potelets de garde-corps enfichables sur les cadres primaires, qui doivent être équipés de dispositifs antibasculement ou sur les têtes d’étais. (Alphi)

La barrière Sécurivit forme une protection continue, bien visible en rive des planchers. Elle mesure 2,60 m ou 1,30 m × 1,15 m de hauteur. Son maillage en acier supprime également les risques de chute d’objets. Regroupant tous les éléments (lisse, sous-lisse, plinthe), elle s’installe rapidement avec des potelets de Ø 49 mm, avec bague de maintien, enfichables sur dalle, avec embouts de Ø 25 mm et Ø 40 mm interchangeables. L’entraxe maximal des potelets est de 2,40 m. La barrière supprime le « bricolage » du garde-corps avec n’importe quel tube ou planche trouvés sur le chantier. Plus d’oubli possible de sous-lisse ou de plinthe. C’est la garantie d’une protection correctement

installée. (Harsco)

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Le serrurier fixe au sol les garde-corps métalliques définitifs sur les balcons préfabriqués avant leur pose par le gros œuvre. Une fois le balcon fixé à son emplacement définitif avec les étaiements appropriés, la protection contre la chute de hauteur est assurée. Cette solution permet la suppression des pose et dépose des garde-corps provisoires ; elle protège tous les intervenants d’une chute de hauteur et assure la suppression du risque de chute de hauteur, un gain de temps et une diminution de l’utilisation de la grue. (Réalisation chantier)

AvertissementUne formation à l'utilisation des coffrages, montage et décoffrage doit être dispensée aux coffreurs.

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

76 | Plans de travail |

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Ce nouveau coffrage de plancher béton en aluminium « Panneaux treillis » (épaisseur maximale de 40 cm) est composé d’un étaiement à tête décintrable qui supporte un maillage de poutrelles primaires entre lesquelles viennent se poser des panneaux treillis. Ceux-ci (1,80 × 0,45 m) comportent un treillis maille (40 × 55 mm) qui a l’avantage d’empêcher la chute de personnes et de matériels divers. La pose de la structure primaire et des panneaux est réalisée par-dessous. Les panneaux treillis sont équipés de fourrures en bois permettant de fixer la peau de coffrage en contreplaqué. Les protections contre les chutes en rive ont été également prévues. Une fois les équipements de sécurité en place, les coffreurs peuvent réaliser la pose du contreplaqué en sécurité. (Ischebeck France)

Ce système simple est constitué de vérins à grande capacité télécommandés, dont le rôle sera d’élever le coffrage de dalle une fois réalisé à la hauteur voulue. Le coffrage est donc constitué à 1 mètre du sol et repose sur un nombre optimisé de vérins. Les poutrelles primaires et secondaires sont assemblées, le contreplaqué fixé ; les sécurités de rive ou d’about peuvent être mises en place sans risques. Une fois le coffrage élevé à la bonne hauteur, l’étaiement traditionnel (étais, tours) vient remplacer les vérins. Pour le décoffrage, l’opération inverse est réalisée. Rendement de production amélioré, prévention des chutes de hauteur, réduction de la pénibilité sont les avantages de ce Bnojack. (Bnova SAS)

La réalisation d’un coffrage de dalle pleine traditionnel engendre deux risques principaux. À commencer par un certain nombre de gestes « bras en l’air » fatigants pour les opérateurs. Ces derniers doivent en effet hisser les poutrelles une à une sur l’étaiement en place avec une fourche de manutention (Doka) ou à partir d’une Pirl, puis les plaques de contreplaqué pour la peau coffrante. Au décoffrage, il faut ensuite descendre les poutrelles, voire les faire tomber au sol. De plus, les opérateurs sont amenés à se déplacer sur la peau coffrante en contreplaqué. Celle-ci, recouverte d’huile de démoulage, peut entraîner glissades et pertes d’équilibre. Il est donc indispensable de prévoir l’installation de sécurités de rive tout autour du coffrage.

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>> Coffrage dalle pleine

Réglementation R4323-58 et 59 du Code du travailUn examen du bon état de conservation de l’ensemble des matériels de coffrage doit être réalisé par une personne qualifiée avant la remise en service sur un chantier et au moins tous les 12 mois.

Sur PreventionBTP.fr – Livret d’accueil du maçon, réf. E5 C 01 12, OPPBTP– Accueil du nouvel arrivant sur un chantierde gros œuvre, réf. E5 G 02 10, OPPBTP

s ded

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La grande majorité des coffrages de dalles est constituée par un étaiement par tours ou par étais

simples, avec des poutrelles primaires et secondaires bois ou alu (200 × 80 mm), ainsi qu’une peau coffrante en contreplaqué. Afin de pouvoir installer les sécurités de rive au droit du coffrage, nous recommandons

d’utiliser des coulisseaux supports de potelets de garde-corps, que l’on peut placer sur les poutrelles à chant ou à plat. Ceux-ci sont réversibles et admettent les embases de Ø 25 ou 40 mm des potelets disponibles dans le commerce. (Retotub)

Pour aller plus loin Le système s’adapte sur divers coffrages de dalles composés de poutrelles primaires et secondaires.

Info normesL’utilisation d’une protection collective contre les chutes prévoit l’emploi des composants, conformes à la norme NF EN 13 374 complétée par les exigences du référentiel norme NF 096.

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AvertissementUn contrôle périodique du bon état de conservation des coulisseaux de sécurité doit être réalisé par une personne expérimentée, en vérifiant avec soin les soudures des fourreaux.

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Le système DAK est un dispositif d’accueil en matière composite (de couleur orange) conçu pour recevoir des potelets garde-corps standards. Le DAK garantit une forte résistance à une pression accidentelle causée par la chute d’un salarié. C’est un équipement en matériau de synthèse orange (visibilité) ancré avec les armatures des prédalles, et qui peut

recevoir des potelets garde-corps standards avec manchon de diamètre de 25 mm, afin de permettre l’établissement d’une protection collective en rive de la prédalle. Un procès-verbal d’essai du CEBTP atteste de la résistance du DAK. Il répond aux exigences de la norme NF EN 13-374 classe A et de la norme NF P 93-340 (garde-corps métalliques provisoires de chantier). (KP1)

L’obturation de la trémie est la solution idéale. Aussi, c’est généralement le charpentier, à son arrivée sur le chantier, qui réalise cette protection collective avec bastaings fixés sur des sabots métalliques chevillés dans la dalle. L’ensemble est recouvert par un panneau d’aggloméré et une trappe d’accès pour échelle. Il faut laisser un vide (10 cm) sur un côté pour les rallonges électriques et autre matériaux à hisser sur la dalle haute.

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Copac a mis au point une barrière monobloc autostable avec garde-corps extensible (de 5 à 11 m ou de 10 à 16 m) qui se pose sur chaque dalle depuis le camion de livraison. L’ensemble est ensuite déplacé à la grue vers son emplacement définitif. La barrière reste en place jusqu’à la pose de la dalle suivante : il faut donc utiliser au moins deux barrières en rotation. D’autres solutions existent : le garde-corps

à pince et le garde-corps brouette (à roues) qui suit l’avancement du plancher en se bloquant dans la clef des dalles. (Copac)

À la demande de ses clients, la société Naullet (groupe VM Matériaux) intègre au moment de la fabrication de ses prédalles un système d’ancres de sécurité prêtes à recevoir les potelets trépieds de Retotub. La sécurité est assurée dès la réception de la prédalle manutentionnée à la grue et tout au long de la pose du plancher. L’ancre de sécurité se distingue parfaitement des crochets de levage intégrés dans la prédalle, ce qui limite les erreurs. Le serrage du trépied est réalisé soit par une clavette frappée au marteau ou par manivelle. L’avantage reconnu est l’assurance de l’antisoulèvement du trépied en cas de choc causé par un objet projeté ou une personne. (Retotub)

Les hourdis, prédalles et dalles alvéolées sont des alternatives intéressantes, en termes de rapidité d’exécution des dalles béton, aux coffrages traditionnels. Cependant, ils demeurent toujours sources de dangers pour les opérateurs. L’intégration de dispositifs de sécurité dès la fabrication et l’utilisation de systèmes de protection pour retenir les personnes sécurisent leur mise en œuvre. Autre point essentiel : les éléments préfabriqués doivent reposer sur un étaiement stable afin d’empêcher tout effondrement.

Lors de la construction d’un pavillon, le danger le plus important et commun à l’ensemble des entreprises intervenantes provient de la trémie d‘escalier. L’escalier en bois massif vernis avec balustres est mis en œuvre à la fin du chantier afin de ne pas souffrir des agressions éventuelles des travaux. À défaut d’une coordination SPS ou d’un architecte attentif, la protection de cette trémie ne sera pas conçue pour être adaptée à l’ensemble des lots. Des solutions simples et peu coûteuses existent.

>> Mise en place de planchers manufacturés

RéglementationR362 CNAMTS : Éléments en béton de grande dimension

Avertissement– Commenter et faire appliquer les notices d’instruction des fabricants d’éléments préfabriqués en BA.– Veiller à réaliser des lisses d’appui de rives pour les dalles alvéolaires et les prédalles.

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>> Travaux divers près de la trémie escalier

Travaux d’étage courant de pavillon

78 | Plans de travail |

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La société CBC a expérimenté, sur un chantier, la solution de protection collective Combisafe, un système qui fournit une bonne alternative aux panneaux de bois et aux garde-corps traditionnels.

Facile à utiliser, rapide à installer… Le système de protection collec-tive Combisafe réunit beaucoup d’atouts. Le matériel se présente comme des barrières en acier de maille, ajustables ensemble et posi-tionnées sur des potelets réglables. Ces modules légers, de différentes longueurs, sont constitués d’un ensemble garde-corps, plinthes et grillages en forme de « S », et peuvent supporter une force de choc de 500 kg. Les potelets com-portent un dispositif permettant de régler la hauteur du garde-corps et d’assurer le verrouillage par un mé-canisme simple à mettre en œuvre. Ils peuvent s’enficher sur près de 70 systèmes d’attache différents suivant les configurations de struc-ture rencontrées. Les nombreux systèmes de fixation permettent de s’adapter à la diversité des supports rencontrés (socles à fixer sur béton, ancres à intégrer avant coulage dans prédalles, fixations sur pou-trelles de coffrage, sur armatures, sur balcons, pinces dalles, fixa-tions sur et sous toiture, fixations d’angle variable…). Un système de charnière permet d’assembler les barrières, y compris dans les coins (angles réglables).Le dispositif lève-barrière facilite le réglage de la barrière sans avoir à démonter le système, permet-tant ainsi d’adapter la protection lors de diverses tâches, comme par exemple le relèvement de la protec-tion pour assurer le coulage d’une dalle, le traitement de travaux sur acrotères… Des paniers adaptés permettent un rangement appro-prié des barrières. Les manuten-

SOLUTION PRATIQUE

Le garde-corps barrière

tions peuvent se faire par un engin de levage, ce qui contribue à dimi-nuer le port de charges. « Grâce à l’aspect écran, la forme grille offre un côté plus sécurisant », explique José Dias Fernandes, le chef de chantier de la société CBC.

Un faible poidsMais les avantages de ce système sont surtout perceptibles en termes de modularité et d’ergonomie du matériel. La résistance structurelle et le faible poids de l’ensemble de ces structures n’apportent pas de contrainte TMS spécifique. Un seul geste suffit pour poser la grille.La résistance liée à la conception même de ces équipements et la possibilité de pouvoir en assurer le rangement favorisent des possibi-lités de réemploi bien supérieures aux solutions classiques. Car si le matériel coûte deux fois plus cher qu’une solution classique, le gain de

pose est estimé de 20 à 30 %, ce qui fait un retour sur investissement entre 9 et 12 mois. De plus, ce maté-riel possède une longue durée de vie lors d’une utilisation normale. Certaines grilles louées ont plus de 17 ans, et lors de solutions clas-siques les garde-corps planches ou métal sont souvent découpés selon les configurations.

Une barrière personnalisableReste que les protections de baies sont pas ou mal traitées : il n’existe pas d’équipement spécifique pour aborder la sécurité en tableau et permettre ainsi une pose des baies en sécurité. L’entreprise développe actuellement des outils dans ce sens. La disparité de ces équipe-ments oblige à posséder sur site de nombreux accessoires différents et nécessite des plans de calepinage précis, ainsi qu’une formation spé-cifique du personnel pour la mise en place de ces protections.Autant de petites améliorations à apporter dans le futur. Mais un des atouts de ce matériel, sans doute trop souvent négligé, est la possi-bilité de personnalisation au logo et aux couleurs de la société. Une manière efficace de communiquer en totale sécurité… GÉRARD SANDRÈS

Le dispositif léve-barrière permet de relever la protection, sans avoir à démonter le système.

Identité : Combisage France SAS18104 VierzonTél. : 02 48 53 08 91www.combisafe.fr

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Une entreprise d’Ile-de-France a mis en œuvre, pour le coffrage des dalles, un système modulaire par panneaux améliorant les conditions de travail sur l’un de ses chantiers en Seine-et-Marne.

À Pontault-Combault, en Seine-et-Marne, l’entreprise TBI Sham vient de terminer la réalisation de 263 logements composés de petits collectifs et de maisons de ville. Ces ouvrages construits en béton banché sont composés de bâtiments allant du R + 1 au R + 3, répartis sur sept blocs, dont un sur un niveau de sous-sol avec 14 cages d’escalier. La phase gros œuvre aura duré huit mois.

Choix d’un système modulairePour le coffrage des dalles, l’entre-prise a retenu un système modu-laire par panneaux (Gridflex, de Peri). Les atouts de cette tech-nique sont multiples, à commen-cer par un confort de pose et une optimisation de la sécurité lors de l’opération. Le système utilisé se coffre impérativement à par-tir de la dalle du niveau inférieur déjà coulé, permettant ainsi un coffrage en toute sécurité. Il suf-

SOLUTION PRATIQUE

Un coffrage de dalles par le bas

fit d’accrocher l’élément à la tête d’étai et de le faire basculer vers le haut à l’aide d’une barre de mon-tage. L’espace entre poutrelles est limité à 13 cm. Le système crée alors une grille de protection contre les chutes des personnes dans le vide. Ce procédé répond aux règles de sécurité sur les tra-vaux en hauteur et, notamment, à la préconisation de l’OPPBTP sur l’écartement des poutrelles. Il rend obsolète les coffrages tradi-tionnels�; les éléments sont légers et la rapidité du système facilite l’adaptation au bâtiment.

Éléments manuportables et adaptablesTrois éléments principaux – pan-neau, étai et contreplaqué – suf-fisent pour le coffrage de la tra-vée principale, simplifiant ainsi l’opération de coffrage, la planifi-cation et l’ordonnancement. Les différents éléments, très légers,

peuvent être déplacés à la main. Les modules standards de 200 × 100 cm pèsent seulement 20 kg et permettent ainsi de monter 2 m2 de coffrage. Le système comporte seulement trois types de pan-neaux – standard, compensation longitudinale et compensation transversale –, ce qui autorise une adaptation simple à la plu-part des configurations. Dans une première phase, le coffreur porte l’élément à hauteur d’homme, le redresse horizontalement, fait pivoter l’étai de dalles et le place à la verticale. La possibilité de changer le sens de coffrage per-met de réduire au minimum les compensations. Fabrice Braida, conducteur de travaux de TBI Sham, fait le bilan de cet inves-tissement : « Les compagnons et les chefs d’équipe apprécient la souplesse et la rapidité de mise en œuvre de ce système, surtout dans le cadre d’une première utilisation qui nécessite toujours un peu de rodage. De plus, ce procédé permet de travailler en toute sécurité. En effet, le premier intérêt reste la mise en œuvre par le dessous. Le mon-tage et le démontage des panneaux se font en toute sécurité à hauteur d’homme. » GÉRARD GUÉRIT

Confort de pose et sécurité des personnes sont les premiers atouts du système modulaire par panneaux, Gridflex, développé par Peri.

Identité : TBI ShamLe Perray-en-Yvelines (78)

Peri SAS France – www.peri.fr

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Chute d’un escabeau

Le coordonnateur SPS d’une opération de 21 pavillons prescrit au lot charpente la mise en place d’une protection par recouvrement de la trémie d’escalier de chaque pavillon. Le dispositif comprend un platelage en deux panneaux de contreplaqué fixés sur trois solives en bastaing

soutenues dans l’épaisseur du plancher. Ce jour-là, un électricien implante et fixe les gaines annelées électriques sur les entraits de la charpente à partir d’un escabeau. Soudain, il perd l’équilibre puis chute dans la trémie et se tue sur la dalle du rez-de-chaussée.

QUE S’EST-IL PASSÉ ?La protection de la trémie (panneau de contreplaqué avec trappe) a été retirée pour faciliter l’approvisionnement de rouleaux de laine de verre et de plaques de plâtre. Elle n’a pas été ensuite remise en place.

L’opérateur situé en haut de l’escabeau et cherchant à fixer une gaine sans changer de place a

provoqué le basculement de l’escabeau.

L’escabeau utilisé ne possédait pas d’équipements conçus pour s’opposer à des efforts de basculement.

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Le maître d’œuvre et le coordonnateur SPS doivent agir sur les points suivants :

1Dissuader les travailleurs de démonter la protection en place.

– Fixer une affiche d’interdiction de démonter le platelage.– Exiger la fixation du platelage sur les solives à l’aide de tirefonds.

2Prévoir un passage sur les côtés du platelage. Aménager un espace de 11 cm

maximum entre la rive du plancher et le bord du platelage pour le passage de quelques matériaux.

3 Les entreprises intervenantes doivent utiliser des plates-formes individuelles roulantes

(PIR) au lieu d’escabeaux instables. Les PIR (conformes à la norme NF P 93 352) sont conçues pour éviter leur renversement et la chute de l’utilisateur.– Former les utilisateurs à la mise en œuvre de ces équipements par des personnes expérimentées.– Sensibiliser les travailleurs au risque de chutes de hauteur à proximité des trémies dans les planchers.CHRISTIAN GUILLON

Il convient d’utiliser des plate-formes de travail roulantes (PIR) à la place des escabeaux ou des échelles.

Toute ressemblance des faits rapportés dans la présente publication avec des événements ou des personnes ayant réellement existé serait purement fortuite. Les éléments factuels présentés par la rédaction sont mis en avant dans un seul but pédagogique et leur utilisation serait totalement irrecevable dans un autre contexte ou dans les desseins d’engager la responsabilité d’acteurs évoluant dans le monde du BTP.

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� Dissuader les travailleurs de démonter la protection en place.� Prévoir un passage sur les côtés du platelage pour approvisionner

certains matériaux à l’étage.� Utiliser une plate-forme individuelle roulante (PIR).

Qu’aurait-il fallu faire ?

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Placées en façade ou en pignon d’un immeuble, des grandes passerelles permettent de stocker les matériaux et les matériels à mettre en œuvre dans un immeuble : matériels de coffrage et d’étaiement pour le gros œuvre, plaques de plâtre, menuiseries extérieures, appareils sanitaires à poser. La recette à matériaux est conçue pour être ancrée aux façades ou reprise par les dalles. Celle-ci possède un plancher de

4 × 3 m, capable de supporter une charge maximale de 1 500 kg. Elle est équipée de garde-corps en périphérie pour protéger les utilisateurs. Des chariots roulants peuvent y circuler et faciliter le travail des salariés. Le bureau d’études BA doit être informé dès le début de l’opération de la mise en œuvre de cet équipement. (Outinord)

>> Approvisionnement logistique

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Les barrières écluses sur les échafaudages fixes facilitent l’approvisionnement des matériaux avec les moyens de levage courants (grues de chargement, chariots élévateurs). La tour ou recette doit être édifiée pour recevoir les matériaux nécessaires. Chaque niveau de recette doit avoir une profondeur de 2 mètres. Une manipulation simple permet de le faire basculer, pour ensuite positionner la charge sur la surface dégagée du plateau avec le moyen de levage. L’opérateur est protégé contre la chute et les heurts. Celui-ci accède à la charge en replaçant le garde-corps à son emplacement d’origine. Le déplacement de la charge sur les plateaux est facilité avec un chariot de manutention. (Layher)

Les échafaudages actuels offrent un très haut niveau de sécurité lors des phases de montage, d’utilisation et de démontage. Pourtant, l’approvisionnement sur les plateaux reste complexe, car les garde-corps ne facilitent pas l’acheminement des matériaux. Généralement, la grue à tour du chantier est utilisée pour approvisionner les produits à chaque niveau de plancher et il arrive que les utilisateurs retirent les garde-corps pour faciliter le passage des matériaux. Une solution dangereuse.

L’approvisionnement sur les chantiers demande la mise en place d’une organisation afin de faciliter les approvisionnements et de prévenir les chutes de hauteur. En phase gros œuvre, les matériels d’étaiement et de coffrage doivent être remontés de l’étage inférieur au nouvel étage, puis, avant que la grue ne soit démontée, les entreprises intervenantes doivent pouvoir bénéficier d’une plateforme qui permet de déposer les matériels et matériaux, afin de les distribuer à l’intérieur de l’immeuble.

>> Approvisionnement sur un échafaudage de pied

Approvisionnements de matériaux

Travaux à proximité de grandes trémies

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DRAvertissements

– Le coordonnateur SPS doit évaluer les besoins desentreprises – nombre de recettes, nature, rotation – afin de mettre en place cette solution avec tous les acteurs intéressés (maître d’œuvre, bureau de contrôle, etc.).

– Informer les opérateurs des charges maxi que peuvent supporter les planchers.

L’élévation des voiles d’une cage d’escalier est complexe à réaliser pendant la phase gros œuvre car il s’agit de l’accès principal des compagnons. Pour qu’ils soient en sécurité, il faut obturer la cage avec une plateforme solide qui supportera les coffrages verticaux et/ou les matériels d’échafaudage nécessaires tout en permettant l’accès du personnel par une trappe amovible. Cette plateforme pourra être supportée par des attaches volantes ou par des crapauds fixés sur les voiles béton.

>> Élévation des voiles de cages d’escaliers

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Cette plateforme cage escalier est constituée par une ossature métallique qui supporte un plancher en contreplaqué de 30 mm avec deux trappes amovibles et une échelle d’accès à placer selon le sens de montée de l’escalier. Des étais la soutiennent. Réglable, celle-ci est conçue pour une cage d’escalier hélicoïdale (mini 2,40 × 2,40 m et maxi 3 × 3 m). C’est un ensemble monobloc repliable facilement pour être transporté et réutilisé sur d’autres chantiers. (Sateco)

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Sur PreventionBTP.frProtection des trémies d’ascenseur par plateforme autocoinçante. Fiche de prévention B1 F 02 11, OPPBTP.

AvertissementLa protection des baies de la cage ascenseur doit être réalisée sur toute la hauteur de la baie.

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Il s’agit d’une solution appliquée au plancher prédalles. Pour ce type de plancher, les réservations sont insérées dans la prédalle. Sur le banc de préfabrication, elles sont réalisées à partir d’un gabarit qui reprend le plan d’implantation des colonnes de la gaine technique. Des fourreaux en PVC sont placés sur le gabarit afin de servir de coffrage pour chaque colonne (EU-VMC). Le béton de la dalle enrobe les fourreaux. Les avantages sont nombreux : pas de décoffrage fastidieux, respect strict du degré coupe-feu de la dalle, rapidité d’exécution des calfeutrements (absence de coffrages complexes, de manutentions d’étais, de béton de calfeutrement à l’aide de seaux), suppression du risque chute.

La plateforme proposée est composée de deux consoles métalliques supportant un platelage bois qui obture la trémie. Elle est capable de supporter les coffrages ou échafaudages qui seront utilisés pour l’élévation des murs. Cette plateforme est dimensionnée selon la hauteur d’un étage de 2,70 m à 4 m. Ainsi, lorsque les béquilles des consoles viennent en appui sur la rive de dalle, la plateforme bascule légèrement en arrière et vient en butée sur le haut du mur fond de cage. À chaque rotation, la plateforme est remontée d’un étage pour permettre une nouvelle élévation. Le podium est équipé d’une échelle d’accès avec trappe amovible. Les béquilles sont équipées de lisses garde-corps afin de protéger la baie du niveau inférieur. (Sateco)

Pendant la construction d’un immeuble, la gaine d’ascenseur représente un réel danger pour les intervenants et constitue une contrainte technique pour les postes de travail pendant l’élévation des voiles de cette cage. Cette gaine est constituée par trois murs et un linteau. Quelle que soit la nature des voiles, une plateforme suit l'élévation des murs à chaque étage pour supporter les coffrages verticaux ou les échafaudages. La solution la plus efficace consiste à utiliser une plateforme autocoinçante qui obture la gaine.

Les colonnes de distribution plomberie (chutes, eau chaude/eau froide, etc.) des appartements d’un immeuble exigent de passer par les planchers. Dans le cas de planchers béton, les réservations correspondent à des trémies de section importante qui sont de réels dangers pour tous les intervenants. Il est indispensable d'obturer ces trémies pour empêcher les chutes de personnes.

>> Élévation des gaines ascenseur

>> Trémie gaine technique

Afin d’obturer les trémies de gaines techniques, une solution pratique a été imaginée sur un chantier : obturer la trémie avec une plaque de contreplaqué chevillée sur la dalle. La réservation est condamnée, mais lors de l’intervention d’un lot technique, le contreplaqué peut être relevé tout en étant maintenu sur un côté, afin de retomber dès qu’on lâche le panneau. En effet, le panneau de contreplaqué est monté avec une charnière en caoutchouc. La trémie est protégée, et les utilisateurs peuvent vérifier la bonne implantation et préparer la mise en place des colonnes. (Rabot Dutilleul)

Réglementation Article R4534-6 du Code du travail sur la protection des ouvertures et trémies.

AvertissementLa surépaisseur du panneau de contreplaqué par rapport au plancher fini peut entraîner des chutes de plain-pied. Appliquer un marquage signalétique type « bandes jaune » pour le repérer facilement.

Pour aller plus loin Protection des petites trémies – Gaines techniques (EC, EF, chauffage) et chutes EU, EV. Fiche prévention B1 F 04 10, OPPBTP,

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Le travail de l’électricien exige une grande polyvalence. Son métier se caractérise par la diversité des tâches à accomplir, en coactivité, parfois, avec les autres corps de métiers (maçon, plâtrier, plaquiste, plombier). Il doit ainsi s’adapter aux différents milieux. Une bonne coordination est donc nécessaire, notamment pour l’incorporation des réseaux électriques dans les ouvrages du maçon et du plâtrier. Pour améliorer ses conditions de travail, l’électricien dispose de matériels spécifiques. Exemple ici à travers un chantier de construction d’un pavillon.

RUBRIQUE COORDONNÉE PAR

LOÏC FÉRON ET PASCAL GARROUSTE.

Incorporation de la filerie dans les cloisons de briques

Au rez-de-chaussée, l’électricien pratique une saignée dans la cloison en briques pour y incorporer la gaine ICT. Il utilise une rainureuse portative électrique raccordée à un aspirateur mobile. Une fois la gaine ICT posée, un autre opérateur procède au calfeutrement de la saignée. À noter que les appareils électriques du chantier sont alimentés par un branchement provisoire raccordé au réseau aérien à l’aide d’un coffret (au pied du poteau) et d’une armoire (au seuil de la maison).

Les travaux électriques sur un pavillon

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Distribution de la filerie dans les cloisons sèchesAu droit d’une cloison plâtre, l’électricien, équipé de genouillères, amarre les fils électriques à l’aiguille en « nylon » incorporée dans chaque gaine annelée (ICT). Certaines aiguilles en acier constituent des hameçons dangereux pour les compagnons et doivent absolument être scotchées au bout des gaines en attente. Le compagnon utilise une perceuse équipée d’une scie cloche pour réaliser les réservations des pots d’encastrement des prises et interrupteurs dans les cloisons. En tirant sur l’aiguille à l’aide d’une poignée de tirage, le second opérateur entraîne le faisceau de fils électriques depuis la gaine technique située au rez-de-chaussée.

Mise à la terre Au stade des fondations, l’électricien réalise une boucle à fond de fouille réalisée avec un câble de cuivre nu qui sera enfoui sous terre. Ce conducteur de terre fait le tour de la maison et remonte vers la barrette de coupure sous le tableau électrique du pavillon.

Incorporation des gaines électriques dans les planchers béton

Pour éviter les heurts et les chutes de hauteur sur le plancher en poutrelles- hourdis, l’électricien se déplace sur un chemin de planches posé sur le plancher. Le déploiement du réseau de gaines annelées s’effectue à partir d’un dévidoir de gaine. Les plans de l’architecte aident le compagnon à positionner les points d’arrivée des gaines électriques au droit des cloisons.

Tirage des fils et câblage du tableau électriqueLes différents types de câbles électriques sont différenciés par la couleur : phases en rouge et marron, neutre en bleu, orange pour les va-et-vient et vert/jaune réservé à la terre. L’électricien utilise un dérouleur portatif pour déployer simultanément trois ou quatre couronnes de fils électriques sans risque d’emmêlement. Il pratique une épissure avec le « tire-fil » de la gaine ICT autour des fils conducteurs afin de les amarrer pour le tirage à l’autre bout de la gaine ICT. Le câblage du tableau électrique est une opération qui demande beaucoup de concentration. La station debout est inévitable, aussi l’électricien prend appui sur un siège « assis-debout ». Le poids du corps est réparti sur les jambes et le bassin.

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L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des équipements de travail servant au levage et des équipements de travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de conduite.

La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en compte pour certains appareils.

Entretien et réparation des matériels du bâtiment et des travaux publics :

5 128 salariés

45 accidents du travail

Location de matériel pour le bâtiment et les travaux publics avec montage et/ou opérateurs de matériel de construction :

11 529 salariés

159 accidents du travail

Source : CNAMTS – 2009

88 Ateliers véhicules et engins89 | Travaux courants en atelier89 Travaux et circulations à proximité des fosses

89 | Approvisionnement de marchandises89 Quais de chargement et de livraison

90 | Stockage des matériaux90 Approvisionnement sur mezzanine

90 | Livraison de matériaux sur chantiers90 Déchargement de camion

91 | Entretien des pelles hydrauliques91 Maintenance et entretien des moteurs

91 | Transport de matériels sur véhicules91 Installation d’échelle sur galerie toiture

91 | Manutention des bungalows de chantier91 Interventions sur le pavillon des bungalows

EN CHIFFRES

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88 | Ateliers véhicules et engins |

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Ce système s’installe en feuillure sur les fosses en construction ou s’adapte à celles existantes. Il permet la circulation des piétons et le roulage des véhicules et engins. L’obturation est totale ou partielle avec des éléments légers et inaltérables. Les éléments, dont la surface est nervurée afin d'améliorer l'adhérence, sont facilement manipulables. (Altec)

Ces barrières de quai pivotantes permettent de sécuriser les abords des quais quand les portes sont ouvertes. Ce système est simple d'utilisation et a l'avantage de répondre aux dispositions réglementaires. En option, il est proposé un détecteur d'ouverture et de fermeture pour asservissement. (Expresso)

>> Quais de chargement et de livraison

Le dispositif Filnet comprend un filet métallique à mailles de 60 mm qui coulisse sur deux câbles tendus entre les extrémités de la fosse. Il se déploie et se replie facilement à la main, peut supporter une charge maximale de 325 kg, n’occulte pas l’éclairage de la fosse et permet la ventilation naturelle. Il reste compatible avec le passage de vérins bords de fosse : les câbles de maintien n’empêchent pas le passage des galets de chariots. (Sefac)

Ce système de garde-corps

relevable pour quais s’installe en feuillure sur les fosses existantes ou en construction. Il permet la protection des fosses inoccupées et se replie en quelques secondes par un seul opérateur. Il peut être installé en section en fonction de la longueur de la fosse afin de se replier selon la dimension des véhicules et engins à mettre sur la fosse. (Centurion)

Dans les garages ateliers, les fosses permettent aux mécaniciens d’intervenir sous les véhicules sans avoir besoin de les soulever à l’aide d‘un pont élévateur. Celles-ci constituent toutefois de réels dangers lorsqu’elles ne sont pas obturées. Des équipements manufacturés s’adaptent sur des fosses existantes avec une mise en œuvre souvent simple et rapide.

Lors d’opérations de livraison de matériaux par quais, les principaux risques sont les collisions entre véhicules et piétons, les écrasements contre les quais, les chutes de personnes et d’engins de manutention depuis le quai de chargement. Ils peuvent entraîner des risques d’accidents graves ou mortels. Des dispositifs de protection pliants ou amovibles ont été conçus pour protéger la chute des intervenants, mais également pour empêcher le basculement des appareils de levage.

>> Travaux et circulations à proximité des fosses

Travaux courants en atelier

Approvisionnement de marchandises

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RéglementationR331 CNAMTS

AvertissementSensibiliser le personnel au réflexe de refermer le filet sur fosse à chaque fin d’intervention et disposer des affiches en sortie de fosse.

Réglementation Article R 233-45 du Code du travail.

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La barrière écluse est constituée de deux garde-corps fixés sur une structure métallique mobile dont la cinématique permet soit de circuler sur le plancher haut avec une protection placée au bord du vide, soit d’attendre les produits (qui sont en cours de levage) avec un garde-corps à quelques mètres du bord. L’opérateur est ainsi toujours protégé de la chute de hauteur. La barrière est la plupart du temps en position 1 (près du vide). Quand l’opérateur va recevoir la charge montée par un engin, il la bascule (position 2). Dès que le levage est terminé, l’opérateur bascule à nouveau la barrière en position 1 et peut déplacer la charge en toute sécurité. (Triax)

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Un équipement avec un quai de chargement conçu par l’entreprise Demathieu et Bard Bâtiment a été testé sur un chantier d’Ile-de-France. Le système est composé de deux parties : d’un côté une structure fixe en panneaux grillagés avec des éléments mobiles et de l’autre un quai sur roulettes

porteur d’un chariot mobile protégé par un grand panneau grillagé qui permet d’enfermer la remorque placée entre les deux équipements. L’établissement a reçu le trophée Cramif 2011 mention « Prévention des risques de chutes de hauteur ». (Demathieu et Bard)

Les manutentions en atelier ou dans les dépôts imposent parfois de stocker des matériaux ou matériels sur une mezzanine. Ils sont hissés avec un appareil de levage et un opérateur est chargé de les ranger. Le danger réside lors la dépose du colis sur le plancher haut car il doit retirer le garde-corps. À ce moment, l’opérateur est exposé au vide. Un système de barrière escamotable peut permettre aujourd’hui de prévenir cette situation.

Les chargement et déchargement des remorques font partie des pratiques habituelles pour les livraisons de matériaux sur les chantiers (treillis soudés, poutres préfabriquées, prédalles, dalles alvéolaires, etc.). Ces tâches font peu l’objet d’une évaluation des risques a priori. Le déchargement de matériaux entraîne pourtant des risques importants de chute de hauteur lors de la préparation et de l’accrochage des produits. Les remorques ne possèdent pas d’équipements appropriés pour empêcher la chute d’un opérateur s’il perdait l’équilibre. Certaines entreprises et fabricants ont développé des solutions.

>> Approvisionnement sur mezzanine

>> Déchargement de camion

Cet ensemble de déchargement est composé de deux quais mobiles constitués d’éléments d’échafaudage « classique » Mills. Le faible poids et les roulettes permettent à un seul homme de les manipuler. Lorsque le véhicule est en place, l’opérateur pousse chaque quai jusqu’au bord de la remorque. Il accède au plancher du quai via un escalier avec portillon automatique. Quand les opérations sont finies, l’opérateur écarte les quais. En cas de chargement nécessitant de monter plus haut que le plancher de la remorque (prédalles par exemple), un second niveau de plancher devra être mis en place. (Mills)

Avertissement Les opérateurs doivent être formés à utiliser cet équipement de travail en sécurité.La mise en place de ces matériels demande un espace suffisant.

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Stockage des matériaux

Livraison de matériaux sur chantiers

RéglementationArticle R 233-45 du Code du travail.

AvertissementDes consignes doivent être affichées pour rappeler l’utilisation de cet équipement.

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

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Quelle que soit la hauteur du véhicule, le monte-échelle latéral Ergorack permet de charger et de décharger l’échelle sans monter sur le toit du fourgon. L'équipement s’installe facilement sur les fourgons. L’échelle est fixée sur un côté puis relevée et placée sur l’autre côté du porte-échelle. La manivelle permet de retourner l’échelle sur le toit du fourgon et de l’immobiliser. (Prime Design Europe BVBA)

Jean-Yves Baron, responsable du centre technique Botte Fondations, a imaginé des élingues sangles spéciales « conteneurs à coins ISO », qui permettent d’accrocher les conteneurs depuis le sol. Ces sangles sont utilisées pour toutes les manœuvres de conteneurs (grue de chargement auxiliaire, à tour) sans qu’il soit nécessaire de monter sur le conteneur. Pour améliorer cet équipement de levage, chaque brin dispose d’un aimant afin de maintenir chacun d’eux sur la face tôlée du conteneur. (Vinci Construction)

Entretien des pelles hydrauliques

Transport de matériels sur véhicules

Manutention des bungalows de chantier

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L’installation de garde-corps complémentaires au droit de la plateforme du capot moteur permet de retenir tout intervenant chargé d’effectuer des travaux de maintenance sur le moteur. (Schmitt TP)

Le ring proposé par Algeco est un équipement rigide dimensionné pour emboîter les bungalows de la marque. Il est composé d’une ceinture garde-corps (tube 40/49 et fers plats) pourvue de quatre ouvertures d’accès articulées. Il est manœuvrable à l’aide d’une élingue à 4 brins. Une fois l’ensemble positionné sur le toit du conteneur, l’opérateur peut y accéder au moyen d’une échelle pour placer l’élingue sur les quatre crochets de

levage du bungalow. (Algeco)

Les pelles mécaniques sont entraînées par des moteurs thermiques qui nécessitent d'être entretenus. Or les capots moteur sur lesquels accèdent les intervenants sont haut placés et exposent les personnes à des chutes de hauteur. Une entreprise a évalué ce risque et installé une protection collective.

Les charpentiers-couvreurs transportent des échelles sur les galeries de leurs fourgons. Pour les placer et les amarrer, les compagnons montent sur leur véhicule avec le risque de perdre l’équilibre et de chuter sur le sol. Des dispositifs conçus par certains fabricants permettent de manœuvrer et d’amarrer l’échelle depuis le sol sur le fourgon.

>> Maintenance et entretien des moteurs

>> Interventions sur le pavillon des bungalows

>> Installation d’échelle sur galerie toiture

AvertissementL’installation d’équipements complémentaires sur un équipement de travail ou un engin doit être convenue avec le fabricant.

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Lors de l’installation des bungalows et des conteneurs de chantier, les opérations de levage, d’arrimage obligent les opérateurs à monter sur le toit des équipements. La plupart ne sont pas équipés en périphérie de protections collectives contre les chutes. Des rings amovibles protègent les intervenants, et des professionnels ont su développer des accessoires de levage qui évitent d’avoir à monter sur les toits des conteneurs.

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Eclairageanti-

déflagrant

Eclairageanti-

déflagrant

Prisesélectriquesétanches

Prisesélectriquesétanches

Niche

3 mètres

Ventilationmin 500m3/h

Garde-corpsamovibles

Réceptacle

Poste desoudure

Les fosses de visite de véhicules

La ventilationLes risques liés à l'accumulation de gaz d'échappement dans la fosse sont liés à leur inhalation par les ouvriers ou à la survenue d'une explosion en raison de la présence d'une étincelle. C'est pourquoi il convient de disposer d’un système de renouvellement d'air dont le débit minimal sera de 500 m3/h. Les bouches de soufflage de l'air seront de préférence encastrées dans la maçonnerie ce qui suppose de les avoir prévues dès la conception de l'ouvrage ainsi que les gaines. En complément, des dispositifs classiques d'évacuation des gaz d'échappement pourront être insérés dans le garage lorsque le moteur tourne.

Les installations électriquesCompte tenu de la présence de gaz d'échappement, l'appareillage électrique doit être protégé en conséquence contre les risques d'explosion liés à d'éventuelles étincelles : prises électriques étanches avec un indice de protection IP55 encastrées dans les parois, éclairage antidéflagrant assurant un niveau d'éclairement de 250 lux. Il faut prévoir également un éclairage de sécurité. Un extincteur à poudre sera placé à chaque extrémité de la fosse.

Les risques liés aux fosses d’entretien des véhicules sont essentiellement de deux ordres : d’une part, les chutes de hauteur et, d’autre part, l’accumulation de gaz d’échappement pouvant provoquer une intoxication des travailleurs par inhalation ou, en présence d’une étincelle, un incendie, voire une explosion. De nombreux produits combustibles, tels que les hydrocarbures, peintures constituenten effet un risque important d’incendie. Avec des véhicules légers, on privilégiera des ponts élévateurs équipés de chemins de roulement conformes à la norme NF R 63-101 moins dangereux.

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

92 | Ateliers véhicules et engins |

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Illus

trat

ion

Idé

Entre1,40 et 1,60

mètre

Extincteurà poudre

Escalier

Évacuationdes gaz

d'échappement

Les revêtementsLes parois de l'ouvrage seront imperméables, de couleur claire et résistantes à des produits agressifs tels que des solvants ou des hydrocarbures. Elles seront facilement nettoyables. Le sol comme les marches seront antidérapants afin d'éviter les chutes liées à la présence de corps gras.

Les dispositifs antichuteComme il est souvent difficile de recouvrir la fosse lorsqu'elle n'est pas utilisée, on peut prévoir des garde-corps amovibles. Un balisage matérialisera dans le garage la zone dangereuse. Afin d'éviter la chute d'objets tels que des outils, une plinthe sera réalisée en périmétrie de l'ouvrage.

Les principes d'aménagementTout d'abord, les fosses doivent être placées dans l'axe d'accès des véhicules, en dehors de toute voie de circulation du personnel. Leur profondeur est comprise entre 1,40 m et 1,60 m. A chaque extrémité doit être réalisé un escalier. Une échelle métallique fixe peut également convenir. Afin de recueillir les effluents, une légère pente doit être prévue au fond de la fosse avec la présence d'un réceptacle. Une feuillure, destinée à protéger les arrêtes en béton, sécurisera la périmétrie en surface de l'ouvrage. En complément, on pourra prévoir des niches pour poser de l'outillage.

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| EPI

L’obligation de formation est générale pour l’ensemble des équipements de travail servant au levage et des équipements de travail mobiles automoteurs. Une attention particulière est néanmoins impérative pour ceux nécessitant d’être titulaire de l’autorisation de conduite.

La formation et l’information, délivrées aux opérateurs et relatives à l’utilisation et la mise en œuvre concerne l’ensemble des équipements de travail. Cependant, une attention particulière doit être prise en compte pour certains appareils.

95 EPI96 | Circulations verticales96 Travail au bord du vide

96 Ancrages provisoires sur toitures

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Le Weightanka est un système d’ancrage mobile pour les interventions sur terrasses. Cet ancrage autoportant à contrepoids permet d’accéder en sécurité à une toiture plate (pente maximum de 5°), sans perçage de l’étanchéité. Son montage est rapide et facile et il peut être facilement déplacé. Le système s’utilise sur tout revêtement de terrasse : PVC, asphalte, béton, etc. Il est possible d’attacher jusqu’à deux intervenants à ce système qui répond aux normes EN795 Classe E. (Keesafety)

>> Ancrages provisoires sur toitures

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Le système Syam est une structure télescopique d’ancrage de harnais antichute destinée aux menuisiers, storistes, serruriers, qui se déploie sur le lieu d’intervention en moins de deux minutes et qui prend appui au sol et contre les murs. Le plafond sert alors uniquement à stabiliser le système avant son emploi. Il est utilisable par deux opérateurs simultanément et permet une totale liberté de mouvement puisque l’opérateur ne se tient plus d’une main pour travailler de l’autre. (Syam)

Poser une menuiserie, une antenne TV, un store… nécessitent souvent des interventions de courte durée. La mise en œuvre d’échafaudages de pied peut parfois s’avérer laborieuse, voire impossible à mettre en place. Pour sécuriser ces interventions, notamment lors de la dépose et la repose de fenêtres, il existe des moyens simples et conformes à la réglementation. Ils permettent de se mettre très facilement dans une situation sécurisée lorsqu’il s’agit d’intervenir au bord du vide. Ces systèmes fournissent un ancrage en hauteur interdisant ainsi tout risque de chute, contrairement à un point d’attache situé en dessous de l’opérateur.

Le point d’ancrage n’est pas compris dans un système d’arrêt des chutes. Il constitue le moyen d’arrimer, à une structure solide, un équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur. Il permet une mise en sécurité de l’opérateur lors d’interventions de courte durée ou irrégulières, ou encore lors de l’ascension de supports verticaux. Les points d’ancrage peuvent être fixés sur de nombreux supports : en façade, en sous-face, sur une charpente métallique ou bois, sur une toiture bac sec, etc.

>> Travail au bord du vide

Circulations verticales

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AvertissementCes équipements constituent la dernière solution lorsque les dispositifs de protection collective (garde-corps ou filets de recueil) ne peuvent être mis en œuvre, et à condition qu’un plan de travail non protégé existe. Ils permettent à l’opérateur de se tenir stable sur ses pieds, le système d’arrêt des chutes n’intervenant qu’en cas d’incident (perte d’équilibre).

Info normes – NF EN 363 : 2002– NF EN 795 : 1996

AvertissementLes points d’ancrage doivent être préalablement définis sous la responsabilité du chef d’établissement.

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

96 | EPI |

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Le Quicksafe Dilock TA, un ancrage métallique provisoire transportable, est destiné à assurer la sécurité d’une personne lors de travaux sur toiture (couvreur, antenniste, métreur, secouriste, etc.). Il répond à toutes les situations pour lesquelles il n’y avait pas de solution afin d’intervenir rapidement, en toute sécurité, lors d’un premier accès au toit. Muni d’une sangle qui permet d’installer une barre à l’extérieur du bâtiment, puis d’une seconde à l’intérieur qui permet de serrer ces deux barres, il s’installe sur une fenêtre de toit, un châssis, une lucarne, une porte, etc., de 40 à 100 cm de largeur. Il intègre deux cales réglables aux extrémités avec mousse de protection en matériau de synthèse. La performance atteinte correspond à la résistance aux efforts statiques (1 tonne) et dynamiques (100 kg tombant de 2,5 m) de la norme EN795 classe B. (Dimos)

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>>>

La pieuvre ODCO est une ancre structurelle sur laquelle il est possible d’attacher un équipement de protection individuelle. Elle est fixée sur les plaques de couverture sans connexions directes à la structure, grâce à son système de cavaliers et d’étanchéité. Concernant un ancrage sur bac acier, ce dispositif est conçu pour absorber une partie des efforts de tension. (ODCO)

Les crochets de gouttières de sécurité Secur+ sont des crochets associés à une tige de sécurité d’une épaisseur de 4 mm. Il s’agit d’un produit de sécurité avec un point d’ancrage bas de pente invisible depuis le sol, pour un EPI conforme à la norme NFEN 795A2, et un support de garde-corps bas de pente. Cette gamme se décline selon plusieurs modèles afin de s’adapter aux différents types de couverture : plat, cambré et chantourné.(Frénéhard et Michaux)

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À savoir Lorsqu’il est fait usage d’un tel équipement de protection individuelle, un

travailleur ne doit jamais rester seul afin de pouvoir être secouru dans un temps compatible avec la préservation de sa santé.

En outre, l’employeur doit préciser dans une notice les points d’ancrage, les dispositifs d’amarrage prévus pour la mise en œuvre de l’équipement de protection individuelle, ainsi que les modalités de son utilisation. Ces deux contraintes fortes sont impératives.Le temps d’intervention pour secourir une personne ayant chuté doit être le plus court possible, au maximum dans les minutes qui suivent : des lésions irréversibles peuvent très rapidement résulter d’un manque d’irrigation sanguine des membres inférieurs en cas de suspension dans le vide.L’obligation de notice écrite précisant les caractéristiques du système antichute rappelle que ce type d’intervention ne doit jamais être improvisé.

zoom sur…

Les travaux sur cordesDe nouvelles techniques, un métier qui s’est fortement professionnalisé… les cordistes d’aujourd’hui sont loin de l’image des sportifs aventureux… Le décret du 1er septembre 2004, notamment l’article R4323-58 et la circulaire DRT 2005/08 inscrivent les cordes comme des équipements de travail à la disposition des chefs d’entreprise pour effectuer des travaux temporaires en hauteur lorsqu’ils ne peuvent être réalisés depuis un plan de travail (au même titre que les échafaudages ou les nacelles qui ne sont pas des plans de travail au sens du décret). Ces textes soumettent l’utilisation des cordes à l’étude préalable des risques et orientent cette évaluation des risques en termes d’objectifs : garantir la sécurité des travailleurs et préserver leur santé. On ne peut donc intervenir sur cordes que dans deux cas : lorsqu’on ne peut techniquement recourir à un équipement assurant la protection collective des travailleurs et lorsque l’évaluation préalable des risques établit qu’une intervention sur cordes génère moins de risques qu’une intervention avec d’autres équipements. Pour en savoir plus, l’OPPBTP a édité le guide Travaux sur cordes, disponible sur www.preventionbtp.fr.

AvertissementS’il existe des points d’ancrage permanents installés sur un immeuble, le chef de l'entreprise intervenante devra consulter tout document permettant de connaître leurs limites d’utilisation : DIUO, dossier de maintenance, instructions du fabricant d’ancrage…

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Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

| EPI

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Système d'équipement de protection individuelle antichute

Harnais

Sous-systèmede liaison

Ancrage

Sous-systèmede liaison

Ancrage

Longe antichutelong. 2,00 ml avecabsorbeur d'énergie

Longe antichutelong 2 00 ml avec

Longe extensiblelong. 1,50 ml avecabsorbeur d'énergie

Longe fourche en sanglelong. 1,00 ml avec absorbeurd'énergie

Les systèmes de liaison

L’équipement de protection individuelle est le dernier rempart de l’opérateur contre l’accident. Encore faut-il qu’il soit de bonne qualité, que l’usager en connaisse les bons principes d’utilisation et qu’il soit adapté aux risques rencontrés. Dans le domaine des travaux en hauteur, la protection contre les chutes doit être assurée par un ensemble comprenant un harnais antichute et un système de liaison

qui comporte obligatoirement un composant absorbeur ou dissipateur d’énergie, afin d’arrêter la chute et limiter les efforts sur le corps. L’ancrage (indispensable), défini par le chef d’établissement, doit être conforme à la norme NF EN 795 et n’est pas compris dans le système. Chaque élément doit être à la fois compatible avec les autres, adapté au contexte et à la tâche, d’une qualité incontestable et d’une utilisation parfaitement maîtrisée.

Les EPI antichute

Un harnais d’antichute et une longe, sans absorbeur d’énergie, ne peuvent pas être utilisés comme système d’arrêt de chute. �

L’antichute mobile sur corde Asap, de Petzl, s’utilise sur la corde de sécurité semi-statique. �

Harnais antichute à cuissardes avec accrochage dorsal et sternal et ceinture de maintien au poste de travail. �

Avertissement Chaque harnais et chaque élément d’un système d’arrêt de chutes doivent faire l’objet d’un marquage CE. Ils doivent être aussi accompagnés d’une notice d’instructions expliquant le fonctionnement du système et les conditions d’utilisation. Un harnais antichute et une longe, sans absorbeur d’énergie, ne doivent pas être utilisés comme système d’arrêt des chutes. Le port des équipements de protection individuelle (EPI) fait l’objet d’une formation pratique auprès des utilisateurs. Celle-ci doit prévoir également les procédures de sauvetage.

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

100 | Vos questions |

Non, il n’existe pas de titre d’habilitation spécifique à ces travaux.Les opérateurs chargés de la pose de filets de recueil doivent posséder :� l’aptitude médicale au travail en hauteur ;� la compétence et le savoir-faire dispensés par une formation qui intègre notamment la maîtrise des risques liés à ces travaux. Cette formation spécifique, tant théorique que pratique, concerne :– les caractéristiques des

filets de sécurité normalisés (NF EN 1263-1 et -2) ;

– la mise en œuvre avec les accessoires d’attache et la dépose avec les équipements appropriés ;

– les conditions de maintenance et d’entretien de ces filets et des accessoires d’attache.

Ils doivent également connaître les instructions définies dans la notice du fabricant qui accompagne tout filet de sécurité et respecter les consignes spécifiques relatives au chantier (fiche d’accueil, PPSPS ou plan de prévention).Avant la mise en service, l’employeur doit vérifier que les filets sont posés et installés de manière sûre selon les instructions du fabricant. Il doit également, pendant la période d’utilisation, vérifier le bon état de conservation des filets et des sangles, cordes ou accessoires d’attache utilisés.Le chef d’établissement peut confier

à une personne compétente de l’entreprise la réalisation de ces examens.

FILETS DE RECUEIL

Faut-il que mes salariés aient une habilitation pour poser et déposer des filets de sécurité en grandes nappes ?

EPI

Existe-t-il une durée limite quotidienne du port du harnais antichute ?

Il n’y a pas de durée maximale de port d’un système d’arrêt de chute réglementaire sur les chantiers. Sur les opérations où votre personnel est exposé à des risques de chutes de hauteur, vous devez veiller aux points suivants :� L’employeur doit rechercher tous les moyens autres que les EPI antichute afin de prévenir le risque de chute concernant les tâches exécutées par son personnel (R4323-61).� Le système d’arrêt de chute choisi ne doit pas permettre une chute libre de plus d’un mètre ou doit limiter les effets d’une chute de plus grande hauteur.� S’assurer auprès du médecin du travail

qu’il n’émet pas de contre-indications pour les opérateurs au port du

harnais antichute.� Les opérateurs devront être formés à l’utilisation du système

d’arrêt de chute (marquage CE).� Fournir un harnais antichute le plus confortable possible.

� Le harnais antichute est spécifique à chaque opérateur et doit être vérifié annuellement par une personne qualifiée.� En cas de port de harnais

antichute, un travailleur ne doit jamais rester seul, afin de pouvoir

être secouru le plus rapidement possible.� L’employeur doit préciser dans une notice les points d’ancrage, les dispositifs d’amarrage et les modalités d’utilisation de l’EPI.

ANCRAGE DU SYSTÈME D’ARRÊT DE CHUTE

Puis-je prévoir un travail où le salarié, équipé d’un harnais de sécurité accroché au point d’ancrage existant dans la plate-forme élévatrice mobile de personnes (PEMP), aura à en sortir pour réaliser des travaux dans une zone inaccessible par d’autres moyens ?

Le domaine d’utilisation de la plate-forme élévatrice mobile de personnes (PEMP) est défini par le constructeur dans la notice d’instructions qui doit toujours accompagner cet appareil. À notre connaissance, aucun constructeur n’a étudié ni qualifié ces matériels pour permettre l’ancrage du harnais d’une personne devant travailler à l’extérieur de la machine. Il est donc interdit de retenir cette pratique. La priorité devant être donnée à la protection collective, il est indispensable d’étudier en premier lieu la réalisation de ce travail avec d’autres modèles de PEMP en fonction de l’environnement du site.

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GARDE-CORPS PROVISOIRE

Sur une terrasse, par exemple sans garde-corps définitifs ou autre ligne de vie, dès lors qu’on reste sur un chemin de circulation et que l’on ne s’approche pas à moins de 3 mètres du bord, doit-on disposer de garde-corps provisoire ou encore utiliser un EPI antichute, ou bien peut-on se contenter d’un balisage ?

Le balisage n’est pas une protection collective et ne répond donc pas aux principes généraux de prévention, et en particulier au 8e. En revanche, il sera difficile à un inspecteur du travail de verbaliser un employeur dont le salarié serait dans la zone de circulation balisée, donc non exposé au risque de chute avec dénivellation. Mais en cas de non-respect de cette zone, et qui plus est en cas d’accident, aucun recours.

FILETS DE SÉCURITÉ

Je suis étancheur. Un de mes collègues m’a dit que les filets utilisés comme garde-corps étaient interdits. Est-ce vrai ?Non, les filets ne sont pas interdits, à condition d’être utilisés conformément aux prescriptions de la norme NF P 93-355 qui prévoit leur emploi. Celle-ci définit la protection périphérique temporaire pour les travaux d’étanchéité en toitures inaccessibles au public, avec une pente inférieure à 10 degrés. Le dispositif de protection est composé d’une lisse haute métallique avec un système antidéboîtement, d’un filet de sécurité à maille

100 × 100 mm maximum, avec ralingue périphérique pour accrochage haut et bas. Des potelets spéciaux dont l’entraxe maximum est de 1,50 m permettent de fixer la lisse haute et les ralingues.Avertissement : cette norme n’a pas un caractère obligatoire. Toutefois, une vérification de conformité, effectuée par un organisme accrédité sur demande d’un inspecteur du travail, est réalisée par rapport aux dispositions applicables. Les normes relatives à la conception des garde-corps sont, de ce fait, des documents utiles susceptibles de guider ces organismes dans leur vérification de la conformité aux dispositions applicables.En conclusion, l’étancheur utilisant un garde-corps conforme à la norme et monté suivant la notice du fabricant répond à l’obligation faite dans les deux articles R4323-58 et R4323-59 du Code du travail.

PROTECTIONS COLLECTIVES

Comment justifier la mise en œuvre des protections collectives lorsque la mise en place de celles-ci nécessite plus de temps que la réalisation des travaux ?

Le maître mot restera l’évaluation des risques

préalable au choix. C’est seulement celle-ci

qui permettra de justifier l’un ou l’autre choix.

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Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

102 | Carnet d’adresses |

AALGECO164, chemin de Balme71850 Charnay-lès-MâconTél. : 03 85 20 02 00www.algeco.fr

ALPHI SAVOIE HEXAPOLEActipole 5Rue Maurice Herzog73420 Le-Viviers-du-LacTél. : 04 79 61 85 90www.alphi.fr

ABSOLUZI du Puits Camille3, rue du Puits Camille42000 Saint-EtienneTél. : 04 77 47 95 25www.absolu.com

ALTEC FRANCEZAE Cap Nord3, impasse Clément DésormesBP 6662421066 DijonTél. : 03 80 78 90 10www.altec-france.com

ALTRAD125, rue du Mas de Carbonnier34000 MontpellierTél. : 04 99 64 30 39www.altrad.com

ALTREX (ALTRAD EQUIPEMENT)16, avenue de la Gardie34510 FlorensacTél. : 04 67 94 52 29www.altradequipement.com

ANOXA980, avenue de la Gare27610 Romilly-sur-AndelleTél. : 02 32 48 71 71www.anoxa.fr

ANTEC35-37, rue de la Bidauderie18100 VierzonTél. : 02 48 53 00 80www.antec.fr

AXEO8, rue du Clos60440 Boissy-FresnoyTél. : 03 44 88 04 55www.axeo.org

BBAEKELITE88, route de Colombey71370 Ouroux-sur-SaôneTél. : 03 85 96 06 46www.baekelite.com

BAT’INOVZAC de Champ-ChardonBP 341250 Mont-Près-ChambordTél. : 02 54 70 70 88www.bat-inov.fr

BATIROC PROTECT17, rue du 11 novembre 191869320 FeyzinTél. : 04 37 42 00 10www.batirocprotect.eu

BATISEC SAS67, rue du Creusot59170 FranceTél. : 03 20 02 00 28www.materiel-de-chantier.fr

BNOVA SAS36, chemin du Roucas-Blanc13007 MarseilleTél. : 06 09 92 51 24www.bnovaeurope.com

BTP DIRECT5 bis, rue du Pont-de-Lattes34070 MontpellierTél. : 04 84 25 07 92www.btpdirect.com

CCAVATORTA FRANCE SAZone IndustrielleRue JB Godin02200 Villeneuve-Saint-GermainTél. : 03 23 75 55 00www.cavatorta.fr

CENTURION325, route du Village38870 Saint-Pierre-de-BressieuxTél. : 04 74 20 05 41www.centurion.fr

CHASI30, avenue de l’Amiral LemonnierBP 127« Les grandes Terres »78165 Marly-le-Roy CedexTél. : 01 39 16 47 67www.chasi.fr

CLEAS PROTECTIONZI de la Mouche68, chemin de la Mouche69230 Saint-Genis-LavalTél. : 04 78 73 46 41www.cleas-protection.fr

CMCOZI des Forges18108 Vierzon CedexTél. : 02 48 71 85 70www.cmco-france.com

COMABI976, route de Saint-Bernard01600 TrévouxTél. : 04 74 00 90 90www.comabi.com

COPAC2, La Chapelle Saint-Antoine95300 EnneryTél. : 01 30 30 71 71www.copac.fr

COUGNAUD MOUILLERON LE CAPTIFCS 4002885035 La Roche-sur-Yon CedexTél. : 02 51 05 85 85www.yves-cougnaud.fr

DDANI ALUBP 32Lieu-dit Clape Loup69280 Sainte ConsorceTél. : 04 78 87 12 48www.danialu.com

DEMATHIEU ET BARDBÂTIMENT ILE-DE-FRANCE50, avenue de la République94550 Chevilly-la-RueTél. : 01 41 76 09 10www.demathieu-bard.com

DIMOS648, rue du TertreBP 8002944151 Ancenis CedexTél. : 02 40 83 25 01www.dimos.fr

DUARIBRoute de la LimouzinièreBP 4144310 Saint-Philibert-de-Grand-LieuTél. : 02 40 78 97 22www.duarib.fr

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104 | Carnet d’adresses |

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

EECODISParc d’affaires de la Vallée d’Ozon69970 ChaponnayTél. : 04 78 96 69 00www.ecodis.fr

ENTREPOSE ECHAFAUDAGES165, boulevard de Valmy92707 Colombes CedexTél. : 01 57 60 94 00www.entrepose-echafaudages.com

ES VERBAUThyssenKrupp Bauservice GmbHDivision Emunds+Staudinger / KringsHauptstr. 35a77866 Rheinau-FreistettTél. : 0810 59 41 41www.thyssenkruppbauservice.com

EXPRESSOParc d’activités des Côteaux de la Mossig6, rue de Frédéric Bartholdi67319 WasselonneTél. : 03 88 04 20 30www.expresso-france.com

FFLEX ELECTROPORTATIFZone industrielle Le Temple42640 Saint-Romain-la-MotteTél. : 04 77 72 73 77www.flex-electroportatif.fr

FRENEHARD & MICHAUXZA Les Bredollières61300 Saint-Symphorien-des-BruyèresTél. : 02 33 84 21 21www.frenehard-michaux.fr

GGENIE 10, zone artisanale de la Croix-Saint-Mathieu28320 GallardonTél. : 02 37 26 09 99www.genieindustries.com

GPICS SARLZI Carros le Broc5e Avenue06510 CarrosTél. : 04 22 16 68 45www.gpics.eu

HHALFEN SAS18, rue Goubet

75019 ParisTél. : 01 44 52 31 00www.halfen.fr

HARSCO INFRASTRUCTURE FRANCE256, allée de Fétan01601 Trévoux CedexTél. : 04 74 08 90 50www.harsco-i.fr

HAULOTTEParc de Frères Lumières601, Nicéphore Niepce69800 Saint-PriestTél. : 04 72 88 05 70www.haulotte.fr

HUCK OCCITANIA RN 126 Lieu-dit Les Clauzolles81470 Maurens-ScopontTél. : 05 63 82 51 31www.huck-occitania.fr

IISCHEBECK FRANCE2, rue d’Estienne d’Orves78500 SartrouvilleTél. : 01 39 68 30 60www.ischebeckfrance.fr

JJALMATParc d’activités de la Verdière 213880 VelauxTél. : 04 42 10 84 10www.jalmat.com

JLGZI de Beaulieu 47400 FauilletTél. : 05 53 88 31 73www.jlgeurope.com

KKEE SAFETY SAS30, boulevard Pasteur75015 ParisTél. : 01 53 58 14 26www.keesafety.com

KP1135, avenue Pierre-Sémard84000 AvignonTél. : 04 32 75 12 00www.kp1.fr

LLAGNEAUX MARCEL SA24, rue de la Doyenné08440 Vivier-au-CourtTél. : 03 24 52 12 15www.lagneaux.fr

LARMURETél. : 06 82 12 48 68www.larmure.fr

LAYHER SASZAC Le Parc du Bel Air17/19, avenue Joseph Paxton77164 Ferrières-en-BrieTél. : 01 64 76 84 00www.layher.fr

LEGUANDistributeur : Axeo (page 102)

LEVAC12, avenue Lionel Terray69330 MeyzieuTél. : 04 78 69 15 05www.levac.fr

MMACC9, rue des Frères LumièreBP 42786104 Châtellerault CedexTél. : 05 49 02 55 55www.macc.fr

MARSHALLTOWN(distribué par BMC DIFFUSION)Tél. : 05 46 00 05 23www.bmcdiffusion.comwww.marshalltown.com

METALIC76, avenue Debourg69007 LyonTél. : 04 78 72 87 14www.metalic.pagesperso-orange.fr

MILLS82, rue Edouard-Vaillant93351 Le Bourget CedexTél. : 01 48 35 65 65www.mills.fr

MSU SA2, allée Vert Bois68840 PulversheimTél. : 03 89 83 69 69www.msu.fr

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| 105

Décembre 2012 – Numéro spécial 159 – Prévention btp

OODCO5, rue de la CondamineZI Mayencin38610 GièresTél. : 04 76 63 30 30www.odco.fr

OUTINORD392, rue de Millonfosse59732 Saint-Amand-les-EauxTél. : 03 27 23 83 83www.outinord.fr

PPALFINGER FRANCEZI des Basseaux26800 Etoile-sur-RhôneTél. : 04 75 60 77 50www.palfinger.com

PERI SASZI Nord34-36, rue des Frères-Lumière77109 Meaux CedexTél. : 01 64 35 24 40www.peri.fr

PLASTIBATBP 9Route de Bourgoin38790 DiemozTél. : 04 78 96 28 82www.plastibat.fr

PRIME DESIGN EUROPE BVBABietenweg 223300 TienenBelgiqueTél. : + 32 (0) 16 22 60 9 www.primedesigneurope

PTC56, rue de Neuilly93136 Noisy-le-Sec CedexTél. : 01 49 42 72 95www.ptc.fayat.com

RRETOTUBBP 508Avenue du 19 mars 196218105 Vierzon CedexTél. : 02 48 53 05 80www.retotub.com

SSLJZA de la Morandais35190 Tinténiac

SADE CGHTService Travaux Spéciaux314, rue du Maréchal Foch77000 Vaux-le-PénilTél. : 01 64 14 34 00www.sade-cgth.fr

SATECOZone industrielleBP 1086110 MirebeauTél. : 05 49 50 41 69www.sateco.fr

SBCRoute du Plessis-BouchetZI de la Loire44800 Saint-HerblainTél. : 02 40 46 39 36www.bennes-btp-sbc.com

SCHMITT TPMoulin de la Reinais35830 BettonTél. : 02 99 55 81 04www.schmitt-tp.fr

SEFAC1, rue André CompainBP 10108800 MontherméTél. : 03 24 53 01 82www.sefac.fr

SIMPRA48, rue de Colombes92600 AsnièresTél. : 01 47 90 61 25www.simpra.fr

SKY ACCÈS2, rue de la Vallée Maillard41913 BloisTél. : 02 54 78 21 71www.skyacces.fr

SODIMAT29, avenue de l’EguilletteBP 50779Parc d’activités du Vert GalantSaint-Ouen-l’Aumône95004 Cergy-Pontoise CedexTél. : 01 34 02 27 22www.sodimat-sa.fr

SOMAIN SÉCURITÉRue de Monterrat

BP 13

42501 Le Chambon-Feugerolles Cedex

Tél. : 04 77 40 54 38

www.somain.fr

SYAM21, rue de l’industrie

West Park

69530 Brignais

Tél. : 04 72 31 75 33

www.syam.fr

TTIME FRANCEZI Sud

Rue des Coutures

77200 Torcy

Tél. : 01 60 95 12 47

www.timefrance.fr

TRIAX67, rue des Vignes

45240 Marcilly-en-Villette

Tél. : 02 38 76 06 65

www.triax-securite.com

TUBESCA (COMABI)976, route Saint-Bernard

01600 Trévoux

Tél. : 01 48 10 35 50

www.tubesca.com

UULTRALU SAS6-10, rue des Casernes

BP20

90200 Giromagny

Tél. : 06 84 82 35 58

www.ultralu.com

YYALE LEVAGE SARLZI des Forges

18108 Vierzon Cedex

Tél. : 02 48 71 85 70

www.cmco-france.fr/yale/

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106 | Références |

Prévention btp – Numéro spécial 159 – Décembre 2012

Liste non exhaustive

Code du travailL4121-1 à 5 Principes généraux de préven-tion – Obligations de l’employeur

L4122-1 et 2 Principes généraux de préven-tion – Obligations des travailleurs

Arrêté du 25 février 2003 pris pour l’appli-cation de l’article L235-6 du Code du travail (Liste de travaux comportant des risques particuliers pour lesquels un plan général simplifié de coordination en matière de sécu-rité et de protection de la santé est requis.)

R4323-22 à 28 Vérification des équipements de travail

R4324-29 à 49 Équipements de travail ser-vant au levage de charges

Décret n° 2004-924 du 1er septembre 2004 relatif à l’utilisation des équipements de tra-vail mis à disposition pour des travaux tem-poraires en hauteur et modifiant le Code du travail, décret n° 65-48 du 8 janvier 1965

Arrêté du 1er mars 2004 relatif aux vérifica-tions des appareils et accessoires de levage (version consolidée au 9 janvier 2011)

R4214-2 Surfaces vitrées en élévation ou en toiture

R4214-5 Ouvrants en élévation ou en toiture

R4224-4 Accès aux zones de danger et pro-tection des travailleurs

R4224-5 Puits, trappes, ouvertures de des-cente, passerelles, planchers en encorbelle-ment, plateformes en surélévation et leurs moyens d’accès

R4224-7 Cuves, bassins et réservoirs

R4224-8 Accès et intervention sur les toits en matériaux fragiles (références : R4534-88, R4534-89 et R4534-93)

R4224-20 Signalisation des zones de danger comportant notamment des risques de chute de personnes ou des risques de chute d’objet

R4323-58 Travaux temporaires en hauteur

R4323-59 Prévention des chutes de hauteur à partir d’un plan de travail

R4323-60 Dispositifs de recueil souples

R4323-61 Systèmes d’arrêt de chute

R4323-62 Équipements de travail

R4323-63 Echelles, escabeaux et marchepieds

R4323-64 Cordes

R4323-65 Dispositifs de protection collective

R4323-66 Accès aux postes de travail

R4323-68 Conditions météorologiques et environnement du poste de travail

R4323-69 à 80 du Code du travail et arrêté du 21 décembre 2004 Échafaudages

R4323-82 Stabilité de matériels

R4534-3 à 6 et R4534-84 mesures de pro-tection vis-à-vis des chutes des personnes pour toutes les parties de construction dont l’aménagement n’est pas définitivement réalisé (signalisation, protection des ouvertures, mise en place de garde-corps rampants)

R4534-74 à 84 Plateformes de travail et passerelles

R4534-85 à 94 Travaux sur les toitures

R4534-15 à 20 Vérification des matériels, engins, installations et dispositifs de protection

NormesNF P 93-351 Plateforme de travail en encor-bellement (mise à jour prévue pour début 2013)

NF EN 517 Accessoires préfabriqués pour couverture. Crochets de sécurité – 2007

NF EN 361 Équipement de protection indivi-duelle contre les chutes de hauteur. Harnais d’antichute – 2002

NF EN 362 Équipement de protection indivi-duelle contre les chutes de hauteur. Connec-teurs – 2005

NF EN 363 Équipement de protection indivi-duelle contre les chutes de hauteur. Systèmes d’arrêt des chutes – 2002

NF EN 795 Protection contre les chutes de hauteur. Dispositifs d’ancrage. Exigences et essais – 2000

NF EN 13374 Garde-corps périphériques tem-poraires. Spécification du produit, méthodes d’essai – 2004

Référentiel NF 096 – Règles de Certification – Marque NF – Équipements de chantier

NF P 93-340 Équipements de chantier. Garde-corps métallique provisoire de chantier –1994

NF E 85-015 Éléments d’installations indus-trielles – Moyens d’accès permanents – Esca-liers, échelles à marches et garde-corps – 2008

NF P 93-522 Escaliers de chantier – 2002

NF P 93-350 Équipement de chantier – Banches industrialisées pour ouvrages en béton – 1995

NF EN 1263-1 – Filets de sécurité – Partie 1 Exigences de sécurité, méthodes d’essai – 2003

NF EN 1263-2 – Filets de sécurité – Partie 2 Exigences de sécurité concernant les limites de montage – 2003

NF EN 12810-1 Échafaudages de façade à composants préfabriqués – Partie 1 : Spécifi-cations des produits – 2004

NF EN 12810-2 Échafaudages de façade à composants préfabriqués – Partie 2 : Méthodes particulières de calcul des structures – 2004

NF EN 12811-1 Équipements temporaires de chantiers – Partie 1 : Échafaudages – Exigences de performance et étude – 2004

NF EN 12811-2 Équipements temporaires de chantiers – Partie 2 : Informations concernant les matériaux – 2004

NF EN 12811-3 Équipements temporaires de chantiers – Partie 3 : Essais de charges – 2004

NF P 93-354 Échafaudages en console – Spé-cification du produit – Méthode d’essai – 2011

NF P 93-355 Protections réservées aux tra-vaux d’étanchéité – 2011

NF P 33 303-2 Plaques profilées en fibre- ciment – 1997

NF EN 494 Plaques profilées en fibre-ciment – 2007

NF EN ISO 1412-3 Escaliers, échelles à marches et garde-corps

RecommandationsR362 Éléments en béton de grande dimension – Fabrication, manutention, stockage, trans-port et mise en place

R386 Utilisation des plateformes élévatrices mobiles de personnes (PEMP)

R407 Sécurité lors des interventions sur machines, appareils et installations

R408 Prévention des risques liés au montage, à l’utilisation et au démontage des échafau-dages de pied

R431 Utilisation des systèmes d’arrêt de chute

R433 Exploitation (installation, utilisation et repli) des plates-formes suspendues motorisées

R446 Mise en œuvre de filets de sécurité en grandes nappes

R457 Prévention des risques liés au mon-tage, au démontage et à l’utilisation des écha-faudages roulants

R460 Fonctions d’accueil et d’accompagne-ment des nouveaux en entreprise

R464 Prévention des risques dus à l’utilisation des plates-formes de travail en encorbellement