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DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET EMPLOI - -

STRATEGIE DIGITALE - EVOLUTION DE L'APPEL A PROJETS PERMANENT TIERS-LIEUX METROPOLITAINS

I. Contexte La Stratégie #Résolument digitale de la métropole, votée le 24 juin 2016 par le Conseil de la Métropole Européenne de Lille (MEL) (délibération 16 C 0462), met l'accent sur la nécessité de favoriser l’émergence de lieux et dispositifs créatifs et contributifs sur le territoire métropolitain (orientation #7). Il s'agit notamment d'organiser le maillage du territoire en lieux de créativité et de co-conception (tiers-lieux) sur lesquels il sera possible de s’appuyer pour mettre en place des expérimentations permettant d’éprouver des nouveaux modèles économiques et organisationnels plus en phase avec l’économie collaborative. L’appel à projets permanent Tiers-lieux métropolitains est un outil du dispositif de soutien à des projets de dimension infra métropolitaine ou métropolitaine destiné à structurer, mettre en réseau et promouvoir l’offre locale des tiers-lieux pour contribuer à la transition numérique du territoire. Les tiers-lieux propose une hybridation d’activités (coworking, bureaux partagés, atelier partagé, laboratoire de fabrication, espace d'accompagnement de projet, lieu de médiation numérique, laboratoire d'usages, commerce, conciergerie, équipement culturel, centre social…) définies et animées par la communauté de leurs usagers. Les tiers-lieux impactent positivement les territoires sur lesquels ils se situent : - Ils sont au croisement entre l’innovation technologique, sociale et économique, ils épousent les particularités du territoire et consolident l'emploi. - Ils favorisent de nouvelles manières de travailler, notamment avec le développement des espaces de télétravail et des espaces de fabrication en lien avec les makers. - Ils sont des acteurs essentiels de la transition numérique, écologique et de mobilité en contribuant à développer des activités de proximité et à encourager les circuits courts. - Ils deviennent aussi des lieux d’expression de démarche de participation citoyenne. Pour organiser le maillage de son territoire, la MEL a lancé un appel à projets à destination des créateurs et gérants de tiers-lieux métropolitains par délibération n° 17 C 0254 du 10 février 2017

II. Description des objectifs et modalités du partenariat

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Rappel des critères d’éligibilité votés en 2017 : L’appel à projets s’est concentré sur les trois objectifs suivants :

Le financement ou la participation à une étude de préfiguration (opportunité et faisabilité préalable) d’un tiers-lieu incluant des préconisations d’intervention.

Le soutien à l’émergence de tiers-lieux sur le territoire métropolitain.

L’adaptation de lieux existants aux pratiques numériques (mise en place d’espaces de fabrication numérique, coworking, data labs, médiation numérique, etc.).

En complément, la MEL a favorisé la mise en réseau des acteurs et la création de ressources partagées à l’échelle du territoire via son soutien à l’association la Compagnie des tiers-lieux afin de favoriser leur réussite. C’est en ce sens qu’elle encourage les porteurs de lieux et de projets de lieux à s’inscrire dans la dynamique de réseau. Objectifs initiaux de l'appel à projets permanent : Les lieux financés sont tous différents de par les activités et les animations proposées (a minima deux des fonctions principales des tiers-lieux) et constituent ainsi des lieux de rencontre inédits. Ils doivent être ouverts à tous et accessibles en terme de prix ; témoigner d’une perspective d’équilibre économique crédible à moyen terme ; baser leur gouvernance sur la participation des usagers et s'inscrire dans une démarche contributive pour permettre le partage des expériences et la mutualisation des ressources à l'échelle métropolitaine. Les innovateurs sociaux et les petites structures qui ont des besoins portant surtout sur l’aide à l’émergence de lieux, étaient la cible prioritaire de l’appel à projets. Bilan de l’appel à projets permanent depuis 2017 : Le constat a été élaboré sur la base des projets soutenus mais aussi de la consultation de l’écosystème du territoire et des membres du comité de sélection. L’ambition de l’appel à projets était de soutenir la création ou le développement de 40 tiers-lieux en 3 ans. Depuis 2017, la MEL a participé au financement de 30 projets. Avec une enveloppe initiale prévue à hauteur de 200 000 euros par an, l’accompagnement des 30 tiers-lieux représente un budget total de 692 973 € en 3 ans et demi, pour une moyenne de 25 666 € par projet. Cette évaluation n’intègre pas les caractéristiques des trois derniers tiers-lieux instruits par le comité de sélection du 17 novembre dernier et dont le soutien de la MEL est proposé au vote du bureau de la MEL à la séance du 18 décembre 2020. Alors que 71% des tiers-lieux soutenus se situent en quartier prioritaire de la ville (soit 17 projets), la totalité d’entre eux exercent en zones urbaines et sont relativement concentrés ne permettant pas un maillage suffisant du territoire. Le soutien de la MEL s’est concentré sur l’émergence de tiers-lieux (23) plutôt que le développement de structures existantes en tiers-lieux (7). Les sommes allouées sont

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utilisées pour des dépenses de fonctionnement diversifiées : l’achat de petits équipements, le paiement de salaires, la mutualisation avec le réseau, le financement de prestations de services, le paiement de loyer, le financement de la réalisation d’une étude de préfiguration et le financement de formation Facilitateur de tiers-lieux. La fréquentation et le nombre d’emplois créés ne sont pas des chiffres représentatifs des tiers-lieux et ne sont pas calculés. Pour beaucoup, leur communauté est réduite et très fidèle, et l’organisation du lieu est basée sur le volontariat. Seuls ceux dont une des activités est un commerce ou un équipement culturel ont de réels enjeux de fréquentation. Ce qui caractérise principalement les tiers-lieux est l’activité professionnelle qu’ils rendent possibles (à travers le coworking, les ateliers partagés et les fablabs), les liens qu’ils permettent de tisser et l’animation du quartier et du tissu associatif.

III Objectifs du renouvellement de l’appel à projets : À l’échelle nationale, le financement des tiers-lieux et l’impact du réseau métropolitain montrent qu’il est important de poursuivre l’effort de la MEL en précisant néanmoins des critères et en proposant des primes en fonction des activités à développer sur le territoire. Forte de plus d’une centaine de lieux implantés, la MEL doit poursuivre l’appropriation de la dynamique par le grand-public (qui reste peu connue), coordonner l’essaimage du soutien de l’état dans ses dispositifs Fabriques de territoire et Hub régional d’inclusion numérique pour qu’il profite à l’ensemble du territoire et organiser le maillage de son territoire en tiers-lieux. Il apparaît néanmoins pertinent de repenser l’appel à projets pour requalifier le soutien de la MEL au regard des besoins des usagers et du territoire pour ré-ancrer le numérique au cœur de l’objet du soutien, et pour le coordonner aux dispositifs de la MEL en lien (Entreprendre autrement, Mets de la transition dans ton quartier, Repair-café, conciergerie, agriculture urbaine…). S’il convient de poursuivre le soutien financier de la MEL aux tiers-lieux en émergence ou en développement, il est important désormais de corréler le montant du financement aux activités pertinentes pour le territoire. Ainsi, l’appel à projets proposera désormais un montant de financement maximum de 15 000 euros (10 000 euros de fonctionnement et 5 000 euros de petits équipements) pour les tiers-lieux en émergence ou en développement. Par contre, le montant du soutien sera bonifié s’il répond aux conditions de développement attendues par la MEL :

5 000 euros de fonctionnement complémentaires pour accompagner les candidatures dans les communes rurales et dans les communes péri-urbaines qui ne disposent pas encore de tiers-lieux ;

5 000 euros de fonctionnement complémentaires pour les tiers-lieux qui proposent des activités de médiation numérique (répondant à la classification

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des formations éligibles au Pass numérique) et qui contribueront ainsi à la réduction de l’illectronisme et la fragilité numérique qui touche selon les statistiques entre 20 et 60% de nos usagers ;

3 000 euros de fonctionnement supplémentaires pour le développement de conciergerie ;

2 000 euros pour le développement d’une activité de coworking et la location d’espaces nomades qui participent, à travers le développement du télétravail des collectivités et des entreprises, aux actions métropolitaines de décongestion des axes routiers ;

5 000 euros complémentaires pour les lieux développant des activités liées à la transition, le développement durable et la circularité (à la condition qu’ils n’émargent pas à un autre dispositif de la MEL soutenant ces activités) ;

5 000 euros pour les projets proposant des actions créatrices d’initiatives collectives, de pouvoir d’agir et de lien social.

Le soutien de la MEL sera porté à 40 000 euros maximum mais la hauteur du soutien sera qualifiée à la fois par la pertinence du projet, mais aussi par son implantation géographique et les activités proposées. IV. Evaluation financière des évolutions apportées à l'appel à projets permanent L’évaluation initiale de l’appel à projets a été réalisée au regard des expériences d’appels à projets de la région Ile-de-France et de la Région Aquitaine. Désormais, la MEL est un des deux territoires emblématiques à l’échelle nationale, après la Nouvelle Aquitaine. Alors qu’initialement, la montée en charge prévue était progressive, il convient désormais qu’elle soit plus stratégique en soutenant maximum une dizaine de tiers-lieux et à hauteur de 200 000 euros par an. Conformément à l'article L 1511-2 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales, et dans le cadre d'un accord avec la Région, l'intervention de la Métropole Européenne de Lille continuera à s’effectuer sur la base du règlement CE n° 1407/2013 de la Commission du 18 décembre 2013, relatif à l'application des articles 107 et 108 du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne aux aides de minimis.

Par conséquent, la commission principale Dév. Economique, Emploi, Recherche, Parcs d'activité, NTIC consultée, le Conseil de la Métropole décide :

1) D'approuver l'évolution des dispositions qui précèdent et de modifier le règlement de l'appel à projets Tiers-lieux métropolitains dans le respect de l'enveloppe budgétaire annuelle plafonnée à 200 000 euros.

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Résultat du vote : ADOPTÉ À L'UNANIMITÉ

Acte certifié exécutoire au 23/12/2020

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