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UN DISPOSITIF STRUCTURANT DE NOTRE STRATEGIE D’AMENAGEMENT DURABLE 2 En chemin vers l’urbanisme durable - 1 -

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UN DISPOSITIF STRUCTURANT DE NOTRE STRATEGIE D’AMENAGEMENT DURABLE

2

En chemin vers l’urbanisme durable

JUIN 2011

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SOMMAIRE

PARTIE 1. CONTEXTE GLOBAL ET CULTURE DE L’AMENAGEMENT DURABLE......................41.1 Des engagements politiques à la hauteur des enjeux................................................................4

1.2. Une politique territoriale en mutation.....................................................................................4

1.3. Un nouveau cadre législatif et réglementaire dans un contexte de prise de conscience collective................................................................................................................................................5

1.4. La diffusion d’une culture de « l’aménagement durable », fruit d’une histoire bretonne............6

PARTIE 2. LE BILAN DE QUELQUES ANNEES D’Eco-FAUR ET DE BRETAGNE QUALIPARC...82.1. Le volet « Aide à l’ingénierie »..................................................................................................8

2.1.1. Typologie des études............................................................................................................... 82.1.2. Modalités d’intervention financière..........................................................................................92.1.3. Evolution budgétaire............................................................................................................... 92.1.4. Les principaux enseignements du volet « Aides à l’ingénierie ».....................................................9

2.2. Le volet « Projets Eco-FAUR ».................................................................................................112.2.1. Un dispositif à fort caractère pédagogique...............................................................................112.2.2. Analyse de la procédure......................................................................................................... 122.2.3. Bilan quantitatif du dispositif de l’Appel à Projets.....................................................................132.2.4. Quelques enseignements liés à la procédure de l’instruction.........................................................152.2.5. Bilan qualitatif et enseignement...............................................................................................16

2.3. Le dispositif Bretagne Qualiparc.............................................................................................212.3.1. Le contexte du dispositif......................................................................................................... 212.3.2. Principes d’intervention et de fonctionnement..........................................................................222.3.3. L’implication des partenaires dans l’animation et la conduite du dispositif...................................232.3.4. Le référentiel Bretagne Qualiparc décliné en 7 objectifs et 15 actions..........................................232.3.5. Le bilan quantitatif 2006-2010................................................................................................242.3.6. L’appui du réseau national PALME et les dynamiques locales.....................................................26

PARTIE 3. L’Eco-FAUR², POUR UN URBANISME DURABLE EXEMPLAIRE........................283.1. L’Eco-FAUR² : Un dispositif conforté et des exigences amplifiées.............................................28

3.1.1. Les 13 cibles réaffirmées........................................................................................................ 283.1.2. L’aide à l’ingénierie et aux études préalables encadrées............................................................32

3.2. L’appel à projets : Une procédure d’instruction et des modalités qui traduisent une ambition renforcée..........................................................................................................................................34

3.2.1. Une procédure d’instruction simplifiée pour renforcer l’accompagnement des projets...................343.2.2. Evolution des modalités de l’appel à projets.............................................................................35

3.3. Favoriser l’appropriation du nouveau dispositif......................................................................39

3.4. Bâtir un dispositif d’expérimentation dans le cadre de Bretagne Qualiparc.............................40

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INTRODUCTION

Dans le but d’orienter durablement la région Bretagne comme une région éco-pionnière, nous nous sommes engagés,

devant les Bretonnes et les Bretons, à poursuivre l’élan d’exemplarité environnementale que nous avions initié en 2004

lors de la précédente mandature, et notamment par le biais de deux de nos principaux engagements en la matière :

- mettre en œuvre l’éco-conditionnalité des aides régionales, sur le panel le plus large possible de nos

interventions,

- soutenir encore plus fortement les communes dans leurs projets d’urbanisme durable.

Outre les engagements que nous prenions également en faveur de la maîtrise du foncier, de la préservation de la

biodiversité, de la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre ou de la promotion d’une politique durable de

l’énergie, cette ambition matérialisait deux objectifs stratégiques particulièrement volontaristes :

- faire progresser globalement et massivement la prise en compte de ces problématiques par et pour nos

partenaires, à tous les niveaux de nos politiques,

- continuer à offrir à nos partenaires des leviers d’action susceptibles d’accompagner des stratégies

encore plus ambitieuses dans le domaine.

Plus de dix ans après la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain), les récentes évolutions règlementaires replacent

les exigences environnementales et celles relatives à un développement durable et équilibré des territoires au cœur de

la planification territoriale. Les instruments de régulation réglementaire pourront désormais avoir un poids

incomparable pour le respect de ces exigences, sous réserve que les collectivités y aient véritablement été préparées.

L’intervention régionale doit donc se situer suffisamment en amont de ces outils de régulation permettant ainsi aux

collectivités de conforter leur travail d’anticipation et d’intégration plus fortes de ces problématiques.

C’est le sens des éléments stratégiques présentés ci-après. Suite à un bilan exhaustif des dernières réalisations, je vous

propose d’examiner les modalités qui, à travers la révision des paramètres de nos dispositifs Eco-FAUR et QUALIPARC,

nous permettrons d’accroître encore notre ambition collective en la matière. Ces propositions s’inscrivent dans une

approche plus globale de la collectivité au travers d’une part de son Agenda 21 et de ses référentiels qualitatifs (Eco-

référentiel des lycées, charte de progrès,…) et d’autre part de son implication dans les démarches de planification des

collectivités (SCOT, PLU)

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PARTIE 1. CONTEXTE GLOBAL ET CULTURE DE L’AMENAGEMENT DURABLE

1.1 Des engagements politiques à la hauteur des enjeux

Au premier rang des stratégies d’une région « éco-pionnière », les modalités de soutien de la Région en faveur des

collectivités dans leurs projets d’urbanisme durable, en raison de leur valeur d’exemple, étaient celles qui nécessitaient

d’être modifiées en priorité pour être plus ambitieuses et adaptées à l’urgence écologique et climatique. Ainsi, la

nouvelle génération de l’Eco-FAUR s’inscrit dans une cohérence globale de l’action de la Région, qui renforce

progressivement l’écoconditionnalité de l’ensemble de ses aides, pour s’orienter à terme vers un référentiel «

développement durable » dans le cadre de l’approche plus large évoquée précédemment.

Comme nous l’avons vu, cette cohérence s’inscrit dans une politique durable de l’énergie , qui se matérialise aujourd’hui

au travers du pacte électrique breton qui évoluera rapidement vers un pacte énergétique ; elle doit avoir le souci

affirmé de préserver les richesses naturelles et patrimoniales de notre région et traduit notre volonté de garantir la

préservation du foncier agricole de l’étalement urbain, d’assurer la qualité de la santé environnementale au bénéfice de

tous les Bretons et de mettre en œuvre une trame verte et bleue, , et.

Le nouveau dispositif à mettre en place doit répondre à ces engagements politiques.

1.2. Une approche territoriale en mutation

Au travers des contrats de Pays 2006-2012, le Conseil régional aide les territoires bretons dans des logiques

d’élaboration de projets de développement à des échelles pertinentes de mutualisation, et ce dans une optique de

soutien accru aux projets de qualité à terme.

Fin 2009, à mi-parcours, la révision des contrats Région- Pays a permis de renforcer la prise en compte du

développement durable, en favorisant les projets contribuant par leur objet même à cet objectif, ou en imposant un

certain nombre d’exigences qualitatives dans la conception et la réalisation des opérations (localisation, choix des

matériaux, desserte des transports en commun, concertation, dimension sociale, artistique,…) La gestion économe des

ressources (énergie, foncier, eau…), a fait l’objet d’un examen particulièrement attentif, conformément aux principes

énoncés dans l’Agenda 21 régional et à l’esprit du Grenelle de l’environnement. Les projets d’aménagement de parcs

d’activités économiques doivent être conformes à la nouvelle version du référentiel Bretagne Qualiparc, élaboré

conjointement par la Région et les quatre Départements en 2009.

Enfin, la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales a affirmé la région dans un rôle de

coordination des actions économiques des collectivités de son territoire. C’est dans ce cadre qu’a été élaborée la

Stratégie Régionale de Développement Economique qui présente une vision partagée des enjeux à moyen terme de

l’économie bretonne et des modalités d’intervention communes pour y répondre. Quatre axes de travail ont ainsi pu

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été identifiés : le développement des filières régionales au service de l’emploi ; le développement des territoires et de

l’entreprenariat et notamment l’accompagnement des mutations économiques ; le renforcement de la promotion et

de l’attractivité du territoire breton, axe auquel se rattache précisément le dispositif Qualiparc ; et enfin la structuration

d’un cadre d’actions permettant un pilotage concerté de la politique de développement économique régionales.

La Région souhaite poursuivre cette dynamique en intégrant dans toutes ses interventions de manière plus forte

l’ensemble des paramètres environnementaux, de façon à garantir la meilleure articulation avec l’ensemble des

politiques sectorielles ; cette approche parait de plus en plus incontournable.

1.3. Un nouveau cadre législatif et réglementaire dans un contexte de prise de conscience

collective

Depuis quelques temps déjà, la prise de conscience des enjeux environnementaux n’a cessé de s’accroître. Il n’est

d’ailleurs plus une journée sans que scientifiques, médias, associations militantes et politiques, ne nous rappellent la

brûlante actualité du changement climatique en cours, de l’épuisement des ressources, de l’appauvrissement de la

biodiversité, de la dégradation de la qualité de l’eau, de l’air, des sols, des inégalités sociales et territoriales, …. Ceci a

pour conséquence de participer à la prise de conscience collective et citoyenne de la population bretonne, laquelle est

de plus en plus sensibilisée. Elle attend maintenant des réponses sociétales adaptées à la situation.

Les lois Grenelle 1 et Grenelle 2 transcrivent ces préoccupations et se traduisent par un certain nombre de dispositions

de mise en œuvre qui concernent les collectivités, à tous les niveaux. Lors de notre session des 24 et 25 mai dernier, il

nous en a été présenté les grandes lignes, tels que notamment les schémas régionaux climat-air-énergie et de

cohérence écologique. Il en ressort de manière synthétique la forte nécessité d’avoir des approches transversales et

croisées sur l’ensemble des thématiques liées à l’environnement, ce qui interdit aujourd’hui pour les collectivités toute

réflexion isolée et individuelle.

Enfin, en matière d’aménagement, si les compétences peuvent être multiples et variées, force est de constater que la

Région reste pour certaines collectivités un des derniers partenaires financiers ; C’est la raison pour laquelle la

contribution financière de la Région doit constituer un véritable levier pour faire progresser les projets en terme de

qualité et d’exemplarité.

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1.4. La diffusion d’une culture de « l’aménagement durable », fruit d’une histoire bretonne

Convaincu que le développement de notre société obligeait à revoir nos façons de penser, de travailler, de nous

déplacer, et plus concrètement d’aménager notre territoire et nos espaces de vie du quotidien, le Conseil régional a

souhaité accompagner le changement de ses politiques et notamment le passage du FAUR à l’Eco-FAUR. Pour ce faire, il

s’est engagé dans un tour quasi exhaustif des 21 Pays début 2006 sur une durée de plusieurs mois. Ce fut l’occasion

pour les élus en charge de cette politique de préciser le cadre des nouvelles orientations, d’échanger avec les élus

communaux concernés et de diffuser des messages pédagogiques autour de cette dynamique de changement à

construire. Les rencontres furent prioritairement consacrées à lever les inquiétudes quant à l’accessibilité pour toutes

les collectivités au nouveau dispositif. Pour beaucoup de maires, la décision de la Région d’éco conditionnaliser le

nouveau dispositif de l’Eco-FAUR s’apparentait à « juger » de l’opportunité des projets et par voie de conséquence à

faire en quelque sorte de l’ingérence dans les politiques locales. Ce travail d’explication pédagogique a permis de lever

ces ambiguïtés.

Certaines collectivités bretonnes s’étaient déjà mobilisées dès 2005 autour notamment de la question « aménager et

construire autrement ». Elles étaient alors très minoritaires sur le territoire, et si certains voyaient en elles des pionniers,

d’autres regardaient ces expériences avec circonspection.

C’est dans ce contexte que l’association BRUDED est née le 17 septembre 2005, grâce à l'impulsion de communes

rurales bretonnes fortement engagées dans des projets de développement durable avec l’idée de rendre plus lisible le

développement durable à l'aide d'expériences et de réalisations concrètes. Ses objectifs sont de promouvoir les

démarches de développement durable des collectivités adhérentes, d’en faire connaître les réalisations concrètes et

d’en partager les expériences.

Dans le cadre de cette construction progressive du dispositif de l’Eco-FAUR et dans une optique d’une plus grande

appropriation le concernant, la Région Bretagne a voulu apporter aux porteurs de projets des éléments pédagogiques

de réflexion pour cheminer ensemble vers un urbanisme durable. Pour cela, elle a élaboré un guide méthodologique et

pédagogique, associé à un film de sensibilisation sur la problématique de l’aménagement durable. Ce guide est

construit autour d’une partie consacrée aux enjeux, présentés à leur niveau le plus global : le climat, l’épuisement des

ressources, les inégalités sociales, la biodiversité et la gestion des déchets de toute nature. La seconde partie constitue

la réponse à ces enjeux : c’est le guide pratique de l’Eco-FAUR où l’on retrouve ses 13 cibles avec pour chacun des

exemples d’initiatives réussies.

Enfin, à la faveur des retours d’expériences des partenaires institutionnels, associatifs, de conseils et au travers de sa

propre évaluation des différents millésimes de l’appel à projets annuel de l’Eco-FAUR, la Région a mesuré encore

davantage la nécessité de mettre en œuvre des outils pédagogiques d’accompagnement des porteurs de projets, qui

aille au-delà d’éléments conceptuels. Elle a fait le choix complémentaire, sur la période 2008-2010, de sensibiliser les

futurs maîtres d’ouvrage par l’organisation d’une manifestation annuelle régionale décentralisée, destinée à

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communiquer et mettre en valeur les projets d’aménagement urbain les plus aboutis au regard des objectifs de l’Eco-

FAUR : 3 sessions, réunissant entre 120 et 160 élus et techniciens, se sont ainsi tenues en 2008 à Saint-Gilles (35), en

2009 à Guipavas (29) et en 2010 à Malguénac (56).

Tout ce cheminement témoigne d’une réflexion alimentée en permanence par l’expérience acquise et sans cesse

remise en question dans un souci d’amélioration constante : l’appel à projets Eco-FAUR 2010 a bénéficié de toute cette

démarche ; il convient désormais de poursuivre la réflexion pour aller plus loin dans le dispositif en qualité et en

exemplarité.

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PARTIE 2. LE BILAN DE QUELQUES ANNEES D’Eco-FAUR ET DE BRETAGNE

QUALIPARC

En proposant l’Eco-FAUR en 2005, le Conseil régional a souhaité inciter les communes et leurs groupements à s’engager

dans des réflexions globales d’aménagements, en perspective de leurs opérations futures à la condition de répondre

aux exigences du développement durable.

Il a pour cela bâti dans ce cadre un dispositif d’accompagnement des projets d’urbanisme des collectivités articulé

autour :

d’un volet « Aide à l’ingénierie », afin d’inviter les collectivités à la réflexion préalable à la conception de toute

réalisation, d’une part,

d’un volet « Projets » s’appuyant sur une démarche globale et transversale au travers l’appréhension de cibles

thématiques à prendre en compte et si possible à atteindre, d’autre part.

L’accompagnement financier du Conseil régional au titre du premier volet se fait par le biais de subventions, alors que

c’est le choix des appels à projets qui a été retenu pour soutenir les projets eux-mêmes.

En parallèle de cette approche nouvelle ambitieuse pour l’époque au regard de ses critères d’éco-conditionnalité, le

Conseil régional a jugé nécessaire de proposer parallèlement des actions pédagogiques et de créer des outils

d’accompagnement et d’appropriation du dispositif.

2.1. Le volet « Aide à l’ingénierie » de l’Eco-FAUR

Dès l’origine de sa mise en œuvre, il a été jugé important d’inciter les collectivités, en particulier les communes de taille

modeste ne disposant pas de services techniques adaptés ni de moyens suffisants, à réaliser des études préalables pour

la réalisation de projets synonymes de qualité et d’économies à terme. Ces études doivent être confiées à des

professionnels qualifiés autour d’une équipe pluridisciplinaire (architectes, urbanistes, paysagistes, sociologues,…). Etant

indépendant de l’appel à projets de l’Eco-FAUR, les collectivités peuvent mobiliser à tout moment ce volet d’aide à la

décision ou à la programmation préalable d’opérations ; ces demandes d’aide à l’ingénierie sont en effet directement

traitées par les services régionaux et présentées au fil de l’eau avant validation par la commission permanente.

2.1.1. Typologie des études

Hormis les études règlementaires ne relevant pas de sa compétence (PLU, cartes communales, ZPPAUP, études loi sur

l’eau, études loi Barnier,…), la Région a fait le choix de financer plusieurs types d’études en amont :

les études stratégiques à caractère prospectif nécessaires au développement communal à long terme,

les études pré opérationnelles d’aide à la définition des projets et des opérations prévus à court terme,

les études de maîtrise d’œuvre, jusqu’au stade de l’avant projet, pour les projets en cours d’engagement.

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2.1.2. Modalités d’intervention financière

Les communes et les EPCI, dès lors qu’ils remplissaient un certain nombre des conditions relatives par exemple aux

questions de la taille ou encore de compétences techniques, pouvaient solliciter une aide financière auprès de la Région

tout au long de l’année : le volet étude du dispositif de l’Eco-FAUR fonctionnait indépendamment de l’appel à projets.

Pour ces deux types d’études, la Région n’impose pas à ce jour de cahier des charges type, ce qui entraîne une certaine

disparité dans la qualité et le contenu des études soutenues. Pour autant, , la Région veille au respect du caractère

opérationnel ou pré opérationnel des prestations soutenues au regard de la nature et du contenu des pièces fournies à

l’appui des demandes (lettre de sollicitation motivée au regard des objectifs de la Région, cahier des charges de l’étude

ou programme ayant permis de lancer la consultation, échéancier prévisionnel de réalisation, le plan de financement

prévisionnel de l’étude, …)

2.1.3. Evolution budgétaire

Dès 2005, et ce dans l’optique d’inciter les collectivités à se saisir de cette possibilité, la Région a souhaité réserver sur ce

volet, une enveloppe moyenne annuelle d’environ 700 000 €. Ainsi, en 6 ans, ce sont près de 2,9 M € de subventions qui

ont été attribués pour 289 dossiers d’aide à l’ingénierie.

Année Subvention attribuée Nombre d’opérations2005 157 621,00 152006 415 339,24 442007 385 081,57 392008 717 208,52 672009 669 196,93 632010 528 650,94 61

Tableau 1 : subventions attribuées au titre de l’aide à l’ingénierie 2005/2010

2.1.4. Les principaux enseignements du volet « Aides à l’ingénierie »

> Une ingénierie insuffisamment mobilisée au contenu perfectible

On observe une certaine stabilité de la mobilisation des aides autour de ce volet depuis 3 ans, qui se rapproche des

prévisions initiales tablant sur une enveloppe annuelle de 700 000€, voir même un certain tassement depuis 2008 alors

même que le nombre de dossiers « projets » annuels augmentent sur cette même période.

La moyenne des aides se situe autour de 10 000€, et ce invariablement depuis la création du dispositif. Cela représente

une dépense subventionnable moyenne de 20 000€ qui laisse une marge de manœuvre pour la Région qui a nettement

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relevé ses plafonds en 2009 pour encourager la saisie de ce volet par les collectivités d’une part et d’autre part assurer

une cohérence entre les budgets des études et les attendus qualitatifs souhaités dans le rendu de l’étude.

L’annexe 1 détaille l’ensemble des études soutenues par la Région depuis la mise en place de ce dispositif, en fonction

de leur nature et de leur typologie.

> Un effet levier des aides mitigé

Avec un rythme annuel moyen de 60 à 70 dépôts de dossiers d’études depuis 3 ans pour un peu plus du double de

dossiers « travaux » sur la même période, l’effet levier des aides à l’ingénierie est insuffisant et nombre de maîtres

d’ouvrage admettent ne pas connaître encore suffisamment ce volet du dispositif de l’Eco-FAUR. A titre d’exemple,

l’analyse de l’impact des études préalables sur les résultats de l’AAP 2008 montre certes une plus value mais on ne peut

dire que celle-ci soit déterminante quant à la réussite des projets.

Incidence des études préalables sur la qualité des

projetsMoyenne

globale des indicateurs tous

projets confondus

(2007-2008)

Moyenne des indicateurs des

projets avec étude préalable

Nombre de dossiers aaynt

fait l’objet d’études

préalables

Taux d’amélioration

Dossiers Eco-FAUR ayant fait l’objet d’une étude

préalable

56 % 65 % 40 Soit + 9 %

Etudes portant sur le EP

Etudes portant sur les EQ

Etudes portant sur les NQ

58 %

52 %

59 %

63 %

64 %

70 %

23

10

7

Soit + 5 %

Soit + 12 %

Soit + 11 %Tableau 2 : Impact des études préalables sur la qualité des projets Eco-FAUR

Dans la mesure où il n’y avait pas de contrôles et d’exigences spécifiques du contenu des études au regard des cibles de

l’Eco-FAUR dans la catégorie « projets », il pouvait y avoir des incohérences entre le financement d’une étude et le

dossier de réalisation des travaux découlant de cette étude dans le cadre de l’appel à projets, ce qui est

particulièrement dommageable pour la cohérence globale du dispositif.

De plus, il a été observé que les études les plus « volontaristes », faisant appel à des démarches de type AEU (Approche

Environnementale de l’Urbanisme), par exemple dans le cadre de projets de ZAC, se distinguent nettement des études

« classiques » d’aménagement. Pour autant, le seul contenu effectif et la méthodologie de l’étude ne suffisent pas à

garantir la qualité finale d’une réalisation.

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2.2. Le volet « Projets Eco-FAUR »

2.2.1. Un dispositif à fort caractère pédagogique

Plutôt que de créer un outil normatif, un livre de recettes du développement et de l’aménagement durable ou tout

autre « usine à gaz technocratique », la Région a conçu un système de gestion intégrée des problématiques

d’aménagement autour d’une grille de lecture des projets destinée à la fois aux porteurs de projets et aux services

instructeurs dans l’objectif de constituer une :

aide pour les élus, les concepteurs et l’ensemble des structures qui conseillent les collectivités, en leur

permettant d’aborder les questions essentielles relatives aux différentes phases d’un projet.

base de référence pour les services instructeurs, la grille permettant d’apprécier le contexte et la nature du

projet puis de mener une analyse qui prend en compte les contraintes qui lui sont liées.

Cette grille de lecture est articulée autour de cibles thématiques : les « 13 cibles de l’Eco-FAUR », qui sont, d’une part,

une invitation à la réflexion et à la concertation et, d’autre part, un appel à l’innovation :

Cible A - S’appuyer sur une réflexion globale à moyen et long terme

Cible B - Développer une culture de pédagogie, de concertation et d’évaluation

Cible C - Favoriser la mixité sociale et des usages

Cible D - Valoriser les paysages, préserver les espaces naturels et la biodiversité

Cible E - Préserver le patrimoine bâti et encourager l’innovation architecturale

Cible F - Maîtriser la consommation d’espace

Cible G - Favoriser les déplacements alternatifs et multimodaux

Cible H - Faire le choix d’éco-matériaux

Cible I - Accroître le confort et la qualité sanitaire des projets

Cible J - Economiser l’énergie et encourager les énergies renouvelables

Cible K - Préserver et gérer durablement la ressource en eau

Cible L - Garantir une gestion durable du chantier et des déchets

Cible M - Optimiser les coûts d’entretien, de maintenance et d’exploitation

Elles ne sont pas hiérarchisées et ont évidemment une résonance différente pour chacun des 3 grands types de projets

éligibles à l’Eco-FAUR :

Equipements et bâtiments publics ;

Espaces publics ou projets paysages ;

Nouveaux quartiers, réhabilitation ou redensification de quartiers existants.

Chaque projet n’a pas nécessairement vocation à répondre à toutes les cibles : certaines d’entre elles peuvent parfois se

révéler hors de propos au regard de la nature ou du contexte du projet.

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2.2.2. Analyse de la procédure

Depuis le premier appel à projet de 2005, le déroulement de la procédure suit un calendrier quasi-identique d’une

année sur l’autre. Ce déroulement calendaire type est le suivant :

Le dossier de candidature fournit la liste des pièces demandées au pétitionnaire ; de manière synthétique, il s’agit :

Du dossier de candidature complété et signé par le maître d’ouvrage

D’une note descriptive détaillée du projet,

Du cahier de plans

Des devis estimatifs détaillés au stade avant-projet minimum

De la délibération engageant la collectivité à réaliser les travaux et à solliciter les financeurs

De l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France si le secteur relève de sa compétence où à défaut, mention

que cet avis n’est pas nécessaire

En complément, pour les projets de nouveaux quartiers, il est demandé le cahier des charges de cession de terrain, le

bilan prévisionnel de l’opération, et si la collectivité ne réalise pas l’opération en régie, la copie des liens contractuels

entre la collectivité et l’aménageur

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Commission Permanente

Envoi des courriers aux porteurs de projets

Lancement de l’appel à projets

Réception des projets et instruction administrative

Instruction technique et financière

Rencontres départementales avec les porteurs de projets

Complément d’instruction technique

Rencontre avec le groupe d’experts : débat technique

Examen des propositions d’éligibilité pour chaque projet en comité d’expertise

Fin avril

Août et début septembre

Septembre – Octobre

Novembre

Fin novembre – Début décembre

Décembre

Fin décembre

Février

Mars

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L’expérience de la procédure démontre qu’il est toujours difficile d’obtenir l’intégralité des pièces nécessaires à

l’instruction des dossiers. Ceci oblige les services instructeurs à de nombreuses relances auprès des porteurs de projets

pour obtenir des dossiers complets.

Pour ce qui concerne le dossier de candidature, la majorité des porteurs de projet complète désormais correctement le

dossier de candidature, facilitant ainsi l’instruction technique. Cependant, certains pétitionnaires ne prennent pas le

temps de remplir le questionnaire, laissant des éléments non renseignés difficile à évaluer.

La signature de ce dossier par le maître d’ouvrage a été souhaitée dans le but de soutenir le dialogue entre maîtrise

d’œuvre et maîtrise d’ouvrage. Cette signature rendue obligatoire depuis l’appel à projets 2010 valorise cette démarche

de dialogue. Cependant, il existe toujours une grande disparité de réponses selon que le dossier est rempli par exemple

par la maîtrise d’ouvrage ou par la maîtrise d’œuvre.

S’agissant du calendrier contraint par une date unique de dépôt des dossiers de candidature, l’analyse montre la

difficulté à caler l’échéancier de l’instruction technique de l’appel à projet (dépôt du dossier, présentation des pièces

complémentaires demandées,…) sur l’avancement réel des projets.

En résumé, le suivi de l’instruction des dossiers fait ressortir une difficulté plus marquée pour les collectivités

dépourvues de services techniques à apporter l’ensemble des éléments attendus, un transfert de responsabilité dans

l’instruction du dossier du maitre d’ouvrage au maitre d’œuvre, et un phasage difficile pour un certain nombre de

projets entre l’échéance annuelle de l’appel à projets et les contraintes de calendrier dans l’avancement des projets.

2.2.3. Bilan quantitatif du dispositif de l’Appel à Projets

Depuis le 1er appel à projets lancé en 2005, près de 900 projets ont été déposés ; un peu plus de la moitié (497) ont été

lauréats et ont bénéficié d’un soutien financier de la Région. La répartition des projets lauréats par catégorie est la

suivante :

2005 2006 2007 2008 2009 2010 TotalEspaces publics

33 52 36 34 41 40 236

Equipements 33 45 27 29 33 32 199Nouveaux Quartiers

11 10 13 11 10 7 62

Total (déposés)

77 (190) 107 (150) 76 (121) 74 (125) 84 (147) 79 (164) 497 (897)

Tableau 3 : Répartition des projets lauréats par catégorie

- 14 -

Page 15: Stratégie régionale de lutte contre les marées vertes · Web viewLes projets d’espaces publics ont été majoritaires Les projets de nouveaux quartiers et plus particulièrement

Parmi ces dossiers, 47,5% sont des projets « Espaces publics », 40% des projets « Equipements » et 12,5% des projets

« Nouveaux quartiers », cette dernière catégorie étant la moins bien représentée. En terme de répartition

géographique globale, les projets lauréats se répartissent de manière relativement homogène sur l’ensemble du

territoire breton.

Carte 1 : Répartition géographique des projets lauréats depuis 2005

Une analyse plus fine des 134 dossiers du dernier appel à projets 2010 confirme ces résultats :

en terme de catégorie de projets, les dossiers de « nouveaux quartiers » sont toujours minoritaires

Équipements publics 47 %

Espaces publics 42 %

Nouveaux Quartiers(1 seul projet de requalification en 2010)

11 %

la répartition géographique reste relativement équitable d’un département à l’autre ; pour ce qui concerne le

département des Côtes d’Armor sensiblement sous-représenté (20 % des projets) , la taille des communes fait

partie des explications avancées.

Côtes d’Armor (22) 20 %Finistère (29) 25 %

Ille et Vilaine (35) 27 %

- 15 -

Page 16: Stratégie régionale de lutte contre les marées vertes · Web viewLes projets d’espaces publics ont été majoritaires Les projets de nouveaux quartiers et plus particulièrement

Morbihan (56) 28 % s’agissant de la taille des collectivités, les communes de moins de 2 000 habitants représentent la grande

majorité des maîtres d’ouvrage (61 %)

- de 2 000 habitants 61 %- 5 000 habitants 25 %- 10 000 habitants 10 %+ 10 000 habitants 4 %

Une analyse détaillée et spécifique des dossiers sur la période de 2007 à 2010, qui a suivi les 2 années

d’expérimentation du dispositif figure en annexe 2 ; elle permet de suivre l’évolution du dispositif en terme de projets,

de répartition géographique et de réussite. Il ressort de l’analyse de ces quatre exercices les points suivants:

471 projets ont été instruits et 313 ont bénéficié d’une subvention Eco-FAUR, soit 66% d’entre eux.

L’Ille et Vilaine et le Finistère ont le plus participé aux appels à projets

Les projets d’espaces publics ont été majoritaires

Les projets de nouveaux quartiers et plus particulièrement de requalification de centres bourgs sont très

largement minoritaires.

2.2.4. Quelques enseignements liés à la procédure de l’instruction

> La grille d’instruction technique et le manuel de l’instructeur

Mise en place en 2007, la grille permet aux instructeurs de débattre et de justifier la note accordée à chaque question

en explicitant les aspects positifs et/ou négatifs. Cet outil, complété par le manuel de l’instructeur enrichi chaque année,

permet de mener une instruction rigoureuse et équitable qui aboutit à une vision globale et détaillée de chaque projet.

Il serait également intéressant de constituer une base documentaire, permettant de consolider le manuel et

l’instruction des cibles, parfois très techniques.

Cet outil permet de garder une trace de l’instruction, mais également de réaliser une double lecture fiable de chaque

dossier. Elle est ensuite simplifiée et sert de support pour les rencontres départementales, via la fiche d’analyse.

> La double instruction

Depuis le millésime Eco-FAUR 2006, le système de double lecture des projets entre un assistant à maîtrise d’ouvrage (la

SEMAEB a été retenue après avis d’appel public à concurrence) et la Région Bretagne a été maintenu. Cette méthode

constitue effectivement un moyen efficace de fiabilisation de l’instruction par la confrontation des différentes analyses

et interprétations des instructeurs.

> Les rencontres départementales avec les porteurs de projets pour complément d’instruction

Afin de compléter l’instruction technique de chacun des projets déposés, les élus régionaux rencontrent les porteurs de

projets qui le souhaitent, dans le cadre d’échanges individuels de 30 minutes organisés par département.

Sur 134 invitations envoyées en 2010, 125 dossiers ont fait l’objet d’une rencontre avec les porteurs de projets soit plus

de 93% d’entre eux, alors qu’ils étaient 87% en 2009, 80% en 2008 et 63% en 2007.

- 16 -

Page 17: Stratégie régionale de lutte contre les marées vertes · Web viewLes projets d’espaces publics ont été majoritaires Les projets de nouveaux quartiers et plus particulièrement

Ces rencontres, appréciées tant par les porteurs de projets à qui l’on donne l’occasion de présenter leurs opérations que

par les élus et services régionaux qui bénéficient d’éléments contextuels de compréhension des dossiers, constituent

désormais une étape nécessaire au sein du dispositif de l’Eco-FAUR. Leur importance croissante dans la procédure, bien

qu’elle soit fortement mobilisatrice des acteurs régionaux, est d’une grande utilité dans la compréhension des projets et

leur amélioration au travers des échanges avec les maîtres d’ouvrage et leurs maîtres d’œuvre.

> La sollicitation d’un groupe d’experts

La réunion postérieure aux rencontres départementales avec un groupe d’experts a fait l’objet d’un remaniement pour

l’Eco-FAUR 2009. L’idée était de redynamiser la rencontre en structurant de grandes problématiques auxquelles ont été

rattachés les projets particuliers ou posant problème lors de l’instruction. Les experts ont ainsi pu éclairer certains

positionnements, mais aussi donner leur avis sur des pistes plus générales de perfectionnement du dispositif de l’Eco-

FAUR. Si cette nouvelle approche a été appréciée, il convient de trouver de nouvelles voies de mobilisation des experts

pour qu’ils puissent apporter leur plus-value à l’ensemble du dispositif.

> La mobilisation d’un comité d’expertise

Dès l’origine du dispositif, la Région a voulu fonder ses décisions relatives au financement des dossiers sur la base d’un

avis émis par un comité d’expertise composé d’élus régionaux, de représentants des communes, de personnalités

qualifiées, des services de l’Etat, des services de la Région et des services associés tels que Foncier de Bretgane et

l’assistant à maitrise d’ouvrage pour le compte de la Région.

En principe, celui-ci se réunit en fin de procédure et examine chaque projet à partir d’une présentation d’avis

argumentés (favorable, report ou défavorable) par les élus régionaux en charge du portage de la politique d’écologie

urbaine. Après échanges, les membres du comité d’expertise ont toute latitude pour valider, amender ou contredire

l’avis proposé. Dans les faits, les discussions portent essentiellement sur les projets pour lesquels l’instruction avait

abouti à un avis mitigé.

Des questions d’ordre plus général, liées par exemple aux enjeux d’aménagement pour la Bretagne et pour lesquels

l’Eco-FAUR contribue, sont par ailleurs abordées.

2.2.5. Bilan qualitatif et enseignements

Le rapport d’évaluation du bilan de l’appel à projets 2010 étant en cours de réalisation, la dernière référence est le

millésime précédent en sachant que les tendances 2009 sont confirmées par les premières analyses de 2010.

L’analyse qualitative des 118 projets de l’appel à projets 2009 est présentée ci-dessous de manière globale (les trois

catégories confondues), et de manière détaillée pour chacune d’elles ; cette analyse est faite à partir des indicateurs

de l’Eco-FAUR qui mesurent le niveau d’atteinte des différentes cibles ; ces indicateurs sont établis sur une échelle de

100 pour chacune des 13 cibles.

- 17 -

Page 18: Stratégie régionale de lutte contre les marées vertes · Web viewLes projets d’espaces publics ont été majoritaires Les projets de nouveaux quartiers et plus particulièrement

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

0 à10

de 11à 20

de 21à 30

de 31à 40

de 41à 50

de 51à 60

de 61à 70

de 71à 80

de 81à 90

de 91à 100

Graphique 1 : Indicateurs Eco-FAUR 2009 pour l'ensemble des projets

La moyenne des indicateurs Eco-FAUR pour l’ensemble des catégories de projet en 2009 est de 55,6 %. La répartition

est quasiment identique à celle de 2008 ; en revanche, la moyenne est légérement inférieure à celle de 2008 ; pour

mémoire : la moyenne des indicateurs Eco-FAUR en 2007 et 2008 étaient respectivement de 55,3 % et 57,1 %.

Moyenne 2009

02468

10121416

0 à10

de 11à 20

de 21à 30

de 31à 40

de 41à 50

de 51à 60

de 61à 70

de 71à 80

de 81à 90

de 91à 100

Graphique 2 : Indicateurs Eco-FAUR 2009 pour la catégorie « Espaces publics »

Les projets se répartissent de manière hétérogène de part et d’autre de la moyenne (56,8%).

Par ailleurs, les indicateurs Eco-FAUR des projets d’espaces publics éligibles se situent dans une plage comprise entre

41% et 92% (apparaissant en vert sur le graphe).

- 18 -

Page 19: Stratégie régionale de lutte contre les marées vertes · Web viewLes projets d’espaces publics ont été majoritaires Les projets de nouveaux quartiers et plus particulièrement

Moyenne

02468

1012141618

0 à10

de 11à 20

de 21à 30

de 31à 40

de 41à 50

de 51à 60

de 61à 70

de 71à 80

de 81à 90

de 91à 100

Graphique 3 : Indicateurs Eco-FAUR 2009 pour la catégorie « Equipements »

Le diagramme est très proche de celui de 2008 avec une moyenne 55,8%.

Par ailleurs, les indicateurs Eco-FAUR des projets d’équipements publics éligibles se situent dans une plage comprise

entre 45% et 90% (apparaissant en vert sur le graphe).

0123456789

10111213

0 à10

de 11à 20

de 21à 30

de 31à 40

de 41à 50

de 51à 60

de 61à 70

de 71à 80

de 81à 90

de 91à 100

Graphique 4 : Indicateurs Eco-FAUR 2009 pour la catégorie « Nouveaux quartiers »

Dans la catégorie des nouveaux quartiers, la tendance constatée en 2008 se confirme très largement et s’accentue ; on

constate que les projets sont de plus en plus moyens : Il existe à la fois une diminution des « mauvais projets » et des

«très bons projets ». En 2009, seulement 2 projets se détachent du lot.

La moyenne des indicateurs est de 51,7%.

Par ailleurs, les indicateurs Eco-FAUR des projets de nouveaux quartiers éligibles se situent dans une plage comprise

entre 51% et 81%

Une analyse des cibles Eco-FAUR pour l’ensemble des projets permet d’appréhender de manière plus précise les

éléments qui jouent en faveur ou en défaveur de la qualité des projets.

- 19 -

Page 20: Stratégie régionale de lutte contre les marées vertes · Web viewLes projets d’espaces publics ont été majoritaires Les projets de nouveaux quartiers et plus particulièrement

En rouge italique : les indicateurs en baisse (- 5 points)

En bleu souligné : les indicateurs en hausse (+ 5 points)

Cibles Intitulé de la cibleIndicateur moyen des cibles 2008

Indicateur moyen des cibles 2009

A Approche globale 62% 61%B Pédagogie, concertation, évaluation 47% 46%C Mixité sociale et des usages 69% 63%

D Paysages, espaces naturels, biodiversité 67% 59%

E Patrimoine bâti, innovation architecturale 21% 32%

F Consommation d’espace 58% 68%

G Déplacements alternatifs et multimodaux 58% 61%

H Eco-matériaux 61% 55%I Confort et qualité sanitaire 69% 61%

J Economie d’énergie et énergies renouvelables 56% 49%

K Ressource en eau 59% 56%L Gestion du chantier et des déchets 49% 48%

M Coûts entretien, maintenance, exploitation 68% 60%

Tableau 4 : synthèse de l’analyse des cibles pour l’ensemble des projets

L’atteinte des cibles est relativement homogène.

Les cibles qui se démarquent par leur réussite sont les cibles A (Réflexion globale) - C (mixité sociale) – F (Economie

d’espace) – I (confort et qualité sanitaire) et M (entretien, maintenance, exploitation). Mais, il faut nuancer ce constat

car les cibles C et M sont en baisse. Les cibles D (paysage et biodiversité), H (éco-matériaux), I (confort et qualités

sanitaires) et J (énergie) sont également en baisse.

Les cibles faiblement atteintes restent les cibles B (pédagogie, concertation, évaluation) et L (gestion du chantier et des

déchets). La cible E (patrimoine et innovation) est, quant à elle, en augmentation mais reste très faiblement atteinte

puisqu’elle obtient une moyenne de 32 % seulement.

De manière synthétique, il ressort de l’AAP 2009 les éléments forts suivants :

Un taux de réussite 2009 inférieur de 4 points par rapport au taux de 2008

Une moyenne des indicateurs Eco-FAUR 2009 en baisse de 1.5 point par rapport à 2008

Une baisse du taux de réussite des projets déposés par des communes du Morbihan

Une baisse également du taux de réussite des projets de nouveaux quartiers

Une augmentation importante du nombre de projets pour lesquels un report a été proposé

Six cibles moins bien traitées en 2009 : B (pédagogie et concertation), D (paysage et biodiversité), H (éco-

matériaux), I (confort et qualités sanitaires), M (maintenance) ainsi que J (énergie) cible définie comme

prioritaire

- 20 -

Page 21: Stratégie régionale de lutte contre les marées vertes · Web viewLes projets d’espaces publics ont été majoritaires Les projets de nouveaux quartiers et plus particulièrement

Globalement l’évolution du taux de réussite depuis 2006 est la suivante :

0,0%

20,0%

40,0%

60,0%

80,0%

100,0%

2006 2007 2008 2009

EQ

EP

NQ

Graphique 5 : Evolution globale du taux de réussite 2006-2009

On note une stabilisation du taux de réussite pour les catégories EP et EQ.

Le taux de réussite pour la catégorie des nouveaux quartiers continue quant à elle de chuter avec un taux de réussite

atteignant seulement 50% (et 30% de reports), en raison de la baisse de la qualité des projets présentés et d’une

analyse technique plus pointue tirée de l’expérience capitalisée au fur et à mesure des différents appels à projets.

De manière plus générale, certaines cibles faiblement atteintes reviennent au fil des différents appels à projets : B

(pédagogie et concertation), L (gestion des déchets et du chantier), H (éco-matériaux), J (énergie).

La conclusion de ce regard sur le dispositif de l’Eco-FAUR, intégrant différentes améliorations successives apportées, est

qu’il est bien ancré en Bretagne. Certains constats reviennent cependant chaque année et impliquent des

aménagements du dispositif à court et moyen terme :

> Le travail de définition et de clarification des cibles doit se poursuivre

> La méthodologie de l’appel à projets doit être encore plus explicite pour les porteurs de projets

> L’accompagnement spécifique des porteurs de projets doit être développé, le plus en amont possible (dès la rédaction

du cahier des charges des études et du programme) et tout au long de la vie du projet

> Des outils pédagogiques ciblés sont peut-être à envisager sur certaines problématiques ou sur certains types de projet

(notamment les nouveaux quartiers).

Au-delà, une démarche plus transversale (développée avec d’autres services) et plus globale (incluant un appui aux

études en amont et à l’évaluation en aval) pourrait être imaginée pour bâtir un nouveau dispositif.

- 21 -

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2.3. Le dispositif Bretagne Qualiparc

Le dispositif Bretagne Qualiparc vise à améliorer la qualité de l’ensemble des zones d’activités bretonnes. Plus qu’un

label, Bretagne Qualiparc est une démarche orientée vers l’accompagnement des porteurs de projet en faveur de la

qualité économique, sociale et environnementale de leurs espaces d’activités.

2.3.1. Le contexte du dispositif

Les parcs d’activités sont souvent appréhendés, à tort, par les acteurs locaux comme le principal instrument de

développement de leur territoire et notamment pour l’accueil de l’emploi (industriel, artisanal, tertiaire, commercial,

logistique…). La Bretagne en compte 1500 sur son territoire, à comparer aux 1270 communes bretonnes. Ce chiffre

élevé est pour partie le résultat d’une logique d’aménagement concurrentielle entre les territoires où « chacun voulait

sa zone».

Un diagnostic réalisé en 1998 sur les parcs d’activités avait mis en évidence certains effets négatifs engendrés par le

modèle le plus répandu d’aménagement des parcs d’activités économiques : formes urbaines monofonctionnelles

fortement consommatrices d’espace, localisées le plus souvent au gré des opportunités foncières en entrée de ville ou

le long des voies à grandes circulation, au traitement architectural et paysager peu qualitatif, caractérisées par des

espaces publics et privés peu entretenus. Ces aménagements s’avèrent préjudiciables à la qualité et à l’identité

paysagère des territoires et contribuent à une consommation parfois excessive de foncier.

Le diagnostic avait également mis en évidence le manque de concertation entre les différents acteurs du parc d’activités

(commune et EPCI, aménageur, entreprises, salariés) ainsi qu’un déficit de gestion et de suivi quotidien des parcs

d’activités.

Ce constat, associé à une forte volonté des partenaires de répondre aux sollicitations des entreprises installées sur les

parcs d’activités, a permis le démarrage de l’opération Bretagne Qualiparc dans une logique au départ de sélection de

quelques projets pour expérimenter la requalification des sites existants (16 sites pilotes). Ce dispositif a été initié en

juillet 1999 par la Région Bretagne, les quatre Départements, les services de l’Etat, l’Europe et les CCI de Bretagne.

Rapidement, la démarche « Bretagne Qualiparc » s’est déployée au service d’un objectif partagé : améliorer la qualité

de tous les parcs d’activités à vocation principalement économique, sur l’ensemble du territoire breton.

Bretagne Qualiparc se situe au croisement des politiques de développement économique (en confortant notamment

l’emploi endogène), d’aménagement du territoire (au travers des politiques foncières et de déplacement) et

d’environnement (en cherchant à limiter l’impact sur l’environnement de l’aménagement et du fonctionnement des

entreprises installées sur ces parcs et plus au-delà sur le changement climatique).

- 22 -

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2.3.2. Principes d’intervention et de fonctionnement

Le dispositif connaîtra entre 1999 et 2011 plusieurs étapes d’évolution à la fois sur les exigences du référentiel proposé

aux collectivités et aménageurs bretons mais également dans la gouvernance de l’opération.

La plupart des projets de parcs d’activités accompagnés sont portés par des EPCI. Néanmoins, lorsqu’il y a plusieurs

maîtres d’ouvrage, notamment dans le cadre de requalification de sites existants, les communes sont également

impliquées dans les projets.

Actuellement, le dispositif s’appuie sur les outils cadre suivants :

une charte partenariale signée entre la Région et les 4 Départements

un référentiel partagé décliné en 7 objectifs et 15 actions

des financements régionaux via les contrats de pays 2006-2012

des financements départementaux au travers des contrats de territoire ou des politiques sectorielles selon les

départements)

La gouvernance du dispositif se fait de deux manières.

Le Comité de pilotage régional, comité politique constitué d’un représentant des cinq collectivités territoriales, a pour

rôle :

de définir les principes fondateurs de la démarche Bretagne Qualiparc

d’initier et de valider le cas échéant les modifications

de dresser le bilan de l’année écoulée

de définir le cadre et le programme annuel d’intervention

A la demande des membres du comité de pilotage et en tant que de besoin, des représentants de services compétents

(Etat, CCIR, ADEME….) ou des personnes qualifiées peuvent être associés aux travaux du comité de pilotage. Le comité

de pilotage est présidé par le Président de la Région Bretagne ou son représentant et se réunit une fois par an ou plus si

besoin.

Le Comité technique régional comprend un représentant des services des cinq collectivités territoriales et en tant que

de besoin des représentants de services compétents (DDTM, ADEME, Espace Info Energie…) ou des personnes

qualifiées (urbanistes, paysagistes, chefs d’entreprises…). Le comité technique régional se voit confier par le comité

politique les missions suivantes :

veiller à la cohérence du dispositif Bretagne Qualiparc sur l’ensemble du territoire breton et garantir une

application homogène du référentiel sur l’ensemble des projets financés par la Région et/ou les quatre

Départements.

délivrer l’agrément « Bretagne Qualiparc » après mise en service du projet (requalification et/ou extension

d’un parc et accueil des entreprises) et en garantir le respect par des évaluations régulières sur site (tous les 3

ans). Cet agrément se traduit par la délivrance du logo pouvant être installé sur le parc et la signature d’une

charte d’engagement.

organiser les échanges d’expériences entre collectivités et bureaux d’études, mutualiser les compétences et

expertises,

- 23 -

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proposer les modifications à apporter sur les documents méthodologiques

Le comité technique régional se réunit 12 fois dans l’année incluant 4 journées (1/département) réservées aux audits

d’agrément (nouvelle demande ou renouvellement).

2.3.3. L’implication des partenaires dans l’animation et la conduite du dispositif

La démarche Bretagne Qualiparc vise à inciter les maîtres d’ouvrage à intégrer les principes énoncés dans le référentiel à

la fois dans la conception, la réalisation et la gestion des parcs d’activités. Pour cela, les cinq partenaires s’engagent à

leur apporter un accompagnement méthodologique et financier.

Les Conseils généraux assurent le lien de proximité avec les porteurs de projet, l’accompagnement méthodologique et

instruisent les demandes d’agrément présentées par les maîtres d’ouvrage aux différents stades du projet (diagnostic,

études, travaux). Ils assurent cette mission en interne ou en partenariat avec d’autres structures.

La Région Bretagne assure l’animation et le pilotage du dispositif. Elle assure également des fonctions de veille,

d’observation et d’échange avec les réseaux existants à l’échelle tant régionale que nationale. Elle assure en tant que de

besoin l’accompagnement des porteurs de projets pour clarifier notamment les enjeux régionaux déclinés dans le

référentiel.

Chacun des partenaires définit et met en œuvre son régime d’intervention financière de façon autonome mais s’engage

à veiller à la bonne articulation des différents dispositifs à l’échelle régionale. Les partenaires s’accordent pour

considérer que la cohérence de leur action au niveau régional conditionne l’efficacité du dispositif et qu’il en constitue

le fondement.

Des aides spécifiques pour les parcs d’activités à destination des maîtres d’ouvrage publics sont conditionnées au

respect du référentiel commun Bretagne Qualiparc. Le projet de parc d’activités peut bénéficier d’un financement

régional seul, ou départemental seul ou d'un cumul des deux aides.

2.3.4. Le référentiel Bretagne Qualiparc décliné en 7 objectifs et 15 actions

Il paraît important de rappeler ici les différents enjeux déclinés dans le référentiel Bretagne Qualiparc pour déraciner

des idées reçues qui circulent régulièrement sur ce sujet. Il est utilisé comme un questionnement du maître d’ouvrage

sur la conduite du projet sur un ensemble de thématiques.

Au démarrage de l’opération en 1999, le référentiel prenait en compte des critères fonctionnels (sécurité des accès et

des déplacements, signalétique, gestion des eaux et des déchets) du parc d’activités et l’intégration dans le paysage du

projet.

- 24 -

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Devant le nombre croissant de création ou extension de parc d’activités présenté au comité technique régional, les

partenaires de Bretagne Qualiparc ont revu le référentiel en 2005 pour intégrer notamment la question d’opportunité à

l’échelle territoriale. Il est demandé aux collectivités de justifier l’opportunité foncière et économique des projets. Les

SCOT sont aux balbutiements, c’est le démarrage de la réalisation des premiers schémas de parcs d’activités à l’échelle

des Pays. Cette demande ne fait pas l’unanimité sur le terrain mais est nécessaire pour rationaliser l’usage du foncier et

les dépenses publiques.

L’année 2008 sera marquée par la loi portant « engagement national pour l’environnement ». Le référentiel évolue et

intègre de nouvelles exigences pour favoriser l’émergence de modèles économiques sobres en carbone, notamment en

portant une attention particulière sur la gestion économe du foncier, des ressources naturelles, la maîtrise de l’énergie

et la protection de la biodiversité. Il est demandé aux collectivités de concilier qualité d’aménagement en préservant les

ressources naturelles. Un long travail de pédagogie est nécessaire pour faire muter les modèles d’aménagement. En

2009, le nouveau référentiel est donc adopté avec ses 7 objectifs qui font le lien avec le Grenelle de l’environnement :

Objectif 1 : fédérer l’ensemble des acteurs concernés du territoire

Objectif 2 : définir un projet s’inscrivant dans une stratégie globale de développement (à la bonne échelle)

Objectif 3 : mettre à niveau l’ensemble des parcs d’activités existants

Objectif 4 : répondre durablement aux besoins des entreprises

Objectif 5 : identifier les attentes des salariés : accessibilité, cadre de vie, services

Objectif 6 : le parc d’activités doit être conçu comme une véritable opération d’urbanisme

Objectif 7 : la conception du parc d’activités doit permettre de minimiser son impact sur l’environnement.

Ce référentiel, dans sa nouvelle version, balaie donc un ensemble de thématiques qui rejoignent assez largement celles

couvertes par les 13 cibles de l’Eco-FAUR. Nous sommes bien là dans des approches similaires.

2.3.5. Le bilan quantitatif 2006-2010

> Le nombre de parcs d’activités (PA) dans la démarche Bretagne Qualiparc

Les 119 EPCI de Bretagne ont tous expérimenté la démarche Bretagne Qualiparc. Depuis 2002, 372 PA sur les 1500

existants (24,8%) ont fait l’objet à un instant donné d’une mise en pratique de la démarche Bretagne Qualiparc. Les 21

pays bretons sont concernés (détail en annexe)

21 Pays Total création extension requalif ext/requal

Total 372 83 85 91 113

% 22,3% 22,8% 24,5% 30,4%

- 25 -

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S’il y a un certain nombre de créations (22 %), plus de 78% des projets concernent des extensions et/ou des

requalifications de parcs existants.

Carte 2 : Parcs d’activités dans la démarche Qualiparc

> Les dossiers vus en comité technique régional

Les projets sont examinés en comité technique régional aux différents stades d’avancement du projet (diagnostic,

études, travaux). Certains projets passent plusieurs fois devant le comité technique régional lorsque le projet a reçu un

avis réservé, d’autres s’arrêtent en phase diagnostic par exemple lorsqu’il y a des contraintes trop fortes au regard des

fouilles archéologiques. C’est entre 60 et 100 dossiers qui sont examinés chaque année.

> Les agréments et audits

Parce que Bretagne Qualiparc s’attache au suivi dans le temps de la démarche conduite sur le parc d’activités, des audits

sont conduits sur site après mise en service et commercialisation du parc d’activités ou lors de la fin du programme de

requalification. Une charte d’engagement est signée pour 3 ans avec le maître d’ouvrage et sur certains territoires avec

les entreprises présentes sur le parc. Cette procédure est une reconnaissance de la dynamique qualitative conduite par

le maître d’ouvrage et représente un engagement de qualité vis-à-vis des entreprises qui s’installent sur le parc

d’activités.

Cette démarche est volontaire.

14 panneaux ont été attribués entre 2005 et 2009.

7 nouveaux panneaux ont été attribués en 2010.

Des audits sont prévus début juillet sur les quatre départements bretons.

- 26 -

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C’est donc au total une vingtaine de parcs qui sont chartés « Qualiparc », ce qui peut paraître faible au regard du

nombre total de parcs engagés dans la démarche : ce chiffre traduit cependant l’exigence de la démarche, pour laquelle

le facteur temps est un élément fondamental à intégrer dès le départ.

> Les projets financés par la Région

La Région Bretagne a fait le choix de proposer aux 21 Pays un financement possible des actions sur les parcs d’activités

(requalification, extension ou création) dans le cadre des Contrats de Pays 2006-2012 au titre de l’enveloppe 2 ou 3.

Des conditions suspensives ont été rédigées pour chacun des projets proposés par les EPCI notamment la réalisation

d’un schéma de développement des parcs d’activités à l’échelle de l’EPCI ou du Pays et la prise en compte de la

démarche Bretagne Qualiparc. Il s’agit donc d’une éco-conditionnalité appliquée désormais depuis 2002.

Le tableau ci-dessous présente les projets prévus dans l’enveloppe 2 sur la période 2006-2012 :

Pour l’ensemble des 21 Pays

Part des projets de ZA dans les projets inscrits à l'E2

Nombre total projet ZA

Nombre de ZA : Création

Nombre de ZA : Extension

Nombre de ZA : Requalification

Nombre de ZA : Requalification / Extension

Subvention programmée pour les projets de ZA

TOTAL 14% 98 38 24 18 18 19 579 146,00

Au total, 98 projets ont été financés pour un montant de subventions régionales de plus de 19,5 millions d’euros.

Un bilan au 31 mars 2011 vient d’être réalisé sur les financements votés en commission permanente sur les projets liés

aux parcs d’activités :

42 projets accompagnés financièrement par la Région Bretagne pour un montant de 5 814 362 euros au titre

de l’enveloppe 2, soit à peine un tiers des engagements initiaux prévus, même si on peut noter une vingtaine

de projets en cours d’instruction

18 projets accompagnés financièrement par la Région Bretagne pour un montant de 986 584 euros au titre de

l’enveloppe 3

Il convient de noter par ailleurs que les créations sont majoritaires dans les projets soutenus à ce jour.

2.3.6. L’appui du réseau national PALME et les dynamiques locales

Le réseau national PALME est une association loi 1901 qui regroupe tous les acteurs (collectivités, aménageurs …) qui

œuvrent pour la qualité sur les parcs d’activités. L’association est un lieu de capitalisation et de mutualisation des

savoirs faire de ses adhérents. L’association compte désormais 90 adhérents nationaux et européens.

La Région Bretagne, au titre de Bretagne Qualiparc est adhérente à PALME et membre du Conseil d’Administration. Ce

réseau reconnaît que dans l’inventaire très large des outils structurant des démarches de qualité sur les parcs

d’activités, le programme Bretagne Qualiparc est une référence nationale reconnue à l’échelon européen. Singulier car

il s’attache à la requalification des sites mais il est aussi innovant par sa structuration avec son cadre partenarial. Le

réseau PALME a choisi la Bretagne pour y tenir sa 4ème Université en mai 2011.

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Au-delà de son appartenance au réseau PALME, Bretagne Qualiparc est aussi considéré comme un outil

d’accompagnement de projet de parcs d’activités mais il n’a pas jamais été missionné pour centraliser toutes les

données des parcs d’activités bretons. On note de ce fait de nombreuses initiatives (non exhaustives) qu’il est

intéressant de relever :

plusieurs territoires ont un observatoire des parcs d’activités (à l’échelle départementale pour les Côtes-

d'Armor et l’Ille-et-Vilaine ou à l’échelle territoriale – Audelor, Audiar, Cornouaille, Brest …). Un observatoire

sur le département du Morbihan est en cours de construction.

la DDTM d’Ille-et-Vilaine a rédigé un livre blanc du développement économique et des sites d’activités en Ille-

et-Vilaine à travers une lecture Inter-Scot. En effet, lorsque les projets sont présentés dans Bretagne Qualiparc,

les secteurs d’aménagement sont déjà zonés en activités dans les PLU, prévus au SCOT et les acquisitions

foncières déjà réalisées. La question de la multiplication des parcs d’activités est une question relevant de

l’urbanisme.

le CETE de l’Ouest travaille actuellement sur un guide méthodologique sur la densification des parcs d’activités

et les freins inhérents aux règles d’urbanisme.

guide pour des bâtiments d’activités durables : le « book » eco-construction

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PARTIE 3. L’Eco-FAUR², POUR UN URBANISME DURABLE EXEMPLAIRE

3.1.L’Eco-FAUR² : Un dispositif conforté et des exigences amplifiées

Le nouveau dispositif Eco-FAUR² entend aider les collectivités bretonnes à aller plus loin dans leurs projets d’urbanisme

durable qui prennent en compte la préservation des ressources et du foncier. L’Eco-FAUR² s’inscrit totalement dans la

dynamique des appels à projets existants depuis 2005, qui ont fait leurs preuves en permettant à près d’un quart des

communes bretonnes de s’engager dans des projets d’urbanisme qualitatifs et innovants. Mais dans un contexte

d’urgence écologique et climatique, il s’agit de renforcer cette orientation et l’Eco-FAUR² a donc pour ambition

d’adapter le dispositif antérieur pour le rendre plus efficace et plus efficient, sans en remettre en cause les principes.

Ainsi, la méthodologie poursuivie pour aborder les projets d’urbanisme durable à travers les 13 cibles du

développement durable est réaffirmée, et les exigences en matière d’aide à l’ingénierie et aux études préalables pour

garantir une conception optimale des projets sont renforcées.

C’est donc dans une démarche de progrès que s’inscrit le nouveau dispositif au travers d’une analyse technique des 13

cibles confortée par l’expérience des précédents appels à projets et d’une lecture plus exigeante sur le contenu de 6

d’entre elles qui deviennent ainsi « renforcées »

3.1.1. Les 13 cibles réaffirmées

L’Eco-FAUR souhaite permettre le développement d’une nouvelle culture environnementale en abordant l’urbanisme

durable à travers les cibles du développement durable. Ces cibles au nombre de 13 sont une invitation à la réflexion et à

la concertation préalable, un appel à l’innovation mais également une anticipation de la gestion future du projet, de

manière à répondre aux défis et aux grands enjeux du développement durable.

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Ces 13 cibles correspondent à trois temps du projet :

celles, en amont du projet, qui relèvent de la réflexion préalable,

celles qui interviennent lors de la conception du projet,

celles qui concerneront la vie et le fonctionnement du projet.

Pour chacun de ces trois temps du projet, les 13 cibles qui constituent la base de l’analyse technique des projets sont

reprises ci-dessous dans leur contenu au regard des nouvelles exigences de l’Eco-FAUR², et les critères d’analyse seront

renforcés pour 6 d’entre elles : la maîtrise du foncier, la mise en œuvre de la mixité, la préservation de la biodiversité, les

économies d’énergie, le choix des matériaux et la prise en compte de la santé.

En amont du projet, 3 cibles (réflexion, concertation, mixité) participent à la réflexion préalable en

s’inscrivant dans une approche globale, transversale, participative et solidaire.

La cible A : « s’appuyer sur une réflexion globale à moyen et long terme » : permet l’inscription du projet

dans une politique globale de planification urbaine, à l’échelle communale mais également

intercommunale au travers des documents d’urbanisme comme les SCOT ou les PLU. Cette cible

interroge également la politique foncière du porteur de projet et son anticipation de l’évolution de son

territoire dans une logique de préservation des surfaces naturelles et agricoles. Cette cible est confortée

par le volet aide à l’ingénierie en amont des projets Eco-FAUR. Les études préalables (opportunité,

faisabilité, scénarii) mobiliseront des équipes pluridisciplinaires et les études techniques comparatives

(énergie, eau, matériaux…) seront encouragées.

La cible B : « Développer une culture de pédagogie, promouvoir et accompagner les processus de

participation (information, consultation, concertation, co-décision) et d’évaluation » : c’est mettre en

place une démarche participative qui répond à une attente nouvelle des citoyens qui souhaitent

participer activement à la vie locale, et permet au porteur de projet de préciser sa vision politique

(d’exposer sa démarche, ses enjeux, ses objectifs). Cette cible interroge sur la sensibilisation et la

formation des élus et des techniciens, sur la mobilisation des compétences locales (conférences,

commissions extra communales, ateliers…). Elle permet également une valorisation de la démarche

engagée (presse, site Internet, concours ou trophées d’urbanisme…) et participe au développement

d’une culture commune.

CIBLE RENFORCÉE

La cible C : « Favoriser la mixité sociale et les usages » : c’est renforcer le lien social en prévenant la

ségrégation spatiale et les conflits d’usage. C’est une démarche politique qui se traduit dans les

programmes d’aménagement durable par la mixité fonctionnelle (habitat, commerces, loisirs…) et par la

diversité de l’habitat (locatif, accession, privé, sociale, typologie et taille des parcelles…). Elle peut aussi

se traduire par des projets d’équipement accessibles à tous, qui favorisent les rencontres

intergénérationnelles et sont conçus comme des vecteurs de cohésion sociale. Cette cible sera

obligatoirement développée dans les projets de renouvellement urbain et d’éco quartier.

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Pendant la conception du projet, 6 cibles (biodiversité, innovation, espace, déplacement, éco matériaux,

confort), se rapportent plus spécifiquement à la recherche de la qualité, de l’innovation et de

l’exemplarité lors de la conception du projet.

CIBLE RENFORCÉE

La cible D : « Valoriser les paysages, préserver les espaces naturels et la biodiversité », doit participer à la

revalorisation d’espaces délaissés ou à la minimisation de l’impact du projet sur le paysage et sur la

biodiversité, pour laquelle les critères d’analyse sont renforcés. La réflexion sur l’insertion paysagère, la

préservation d’éléments naturels et de corridors écologiques, ainsi que le choix de végétaux locaux,

permettent de favoriser la biodiversité dans les aménagements. Cette cible sera plus particulièrement

regardée dans les projets d’aménagement d’espaces publics et d’éco quartiers. Le schéma régional des

trames vertes et bleues sera un outil important pour la connaissance et la préservation de ces espaces.

La cible E : « Préserver le patrimoine bâti et encourager l’innovation architecturale », c’est prendre en

considération les particularités culturelles ou patrimoniales locales. C’est valoriser les savoir-faire locaux

tout en encourageant les choix innovants notamment à travers les concepts d’architecture ou

d’aménagements bioclimatiques. L’inventaire du patrimoine permettra aux porteurs de projet de mieux

appréhender cette cible.

CIBLE RENFORCÉE

La cible F : « Maîtriser la consommation d’espace » , c’est limiter l’étalement urbain, le mitage des

paysages, mais également préserver les espaces naturels et agricoles. Cette cible s’inscrit en

complémentarité avec la mise en place en Bretagne d’un établissement public foncier. La Région

privilégiera les projets qui mutualisent et optimisent l’espace, ceux qui rationalisent la place accordée à

la voiture et anticipent les possibilités d’évolution du projet. Cette cible sera renforcée car les projets de

renouvellement urbain, de requalification ou de réhabilitation seront appréhendés de manière

prioritaire à ceux d’extension ou de construction neuve.

La cible G : « Favoriser les déplacements alternatifs et multimodaux :

C’est optimiser les déplacements dès la conception d’un projet d’aménagement pour limiter ses impacts

sur l’environnement (consommation d’énergie, pollution de l’air) et sur le cadre de vie (nuisances

sonores, encombrement des espaces). Les aménagements favorisant les déplacements doux (piétons,

cycles) et l’utilisation des transports en commun s’il y a lieu seront valorisés. La multimodalité des

transports sera encouragée.

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CIB

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CIBLE RENFORCÉE

La cible H : « Faire le choix d’éco matériaux » , c’est sélectionner des matériaux qui utilisent un minimum

d’énergie et d’eau pour leur fabrication ou leur extraction, leur transport, leur mise en œuvre, leur

entretien ou leur recyclage. Pour cela, il est important de fixer des exigences précises (label,

performances techniques attendues, résistance, confort, entretien…) dans les cahiers des charges, afin

de s’assurer de la mise en œuvre des matériaux locaux et naturels souhaités dans le projet. Par exemple,

une délibération municipale qui proscrirait le bois exotique dans les projets sous maîtrise d’ouvrage

communale est un engagement important, comme la Région l’a décidé pour son patrimoine.

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Cette cible sera renforcée en lien avec la cible I, pour valoriser les matériaux sains dont l’impact sur la

santé des usagers est limité.

CIBLE RENFORCÉE

La cible I : « Accroître le confort et la qualité sanitaire des projets » , c’est limiter les nuisances liées au

bruit, aux écarts de température, à l’humidité, à l’éclairement inadapté…qui influent sur la qualité

d’usage ressentie au quotidien. Au-delà de la législation sur la santé dans les bâtiments, la prise en

compte par le concepteur du confort et de l’ergonomie sont indispensables. La recherche d’une qualité

de l’air optimale permettra d’identifier et de limiter les sources de pollution aussi bien intérieures

qu’extérieures.

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Pendant la vie du projet, on distinguera dans un dernier temps les 4 cibles (énergie, eau, déchets et

entretien) qui concernent la gestion économe et durable des projets à travers une utilisation modérée

des ressources naturelles.

Ces cibles abordent également le fonctionnement et l’entretien des espaces et des bâtiments de

manière à en limiter les coûts à terme, pour la collectivité.

CIBLE RENFORCÉE

La cible J : « Economiser l’énergie et encourager les énergies renouvelables ». Dans un contexte de

raréfaction des énergies fossiles et de changement climatique, cette cible accompagne une

réglementation thermique de plus en plus contraignante. On veillera ici, grâce à des études thermiques

comparatives, à privilégier les économies d’énergie (orientation, isolation, équipements, éclairage…)

avant de recourir aux énergies renouvelables (solaire, géothermie, biomasse…). Cette cible sera

renforcée pour les projets d’équipements publics, avec une exigence de résultat et une performance

Bâtiment Basse Consommation attestée (label, test d’étanchéité…). De plus, compte tenu de la

spécificité de la Bretagne en matière d’approvisionnement en électricité, qui se traduit dans les

orientations du Pacte électrique Breton et à travers le dispositif EcoWatt, les projets limitant l’utilisation

d’électricité sous toutes ses formes d’usages (chauffage, éclairage,…) et éventuellement participant à la

production d’énergie locale seront privilégiés.

La cible K : « Préserver et gérer durablement la ressource en eau ». Cela concerne autant l’économie

d’eau potable et la gestion des eaux pluviales que la maîtrise des eaux usées et la préservation des zones

humides. Les projets doivent prendre en compte les dispositions prévues au SAGE ou SDAGE. Les

concepteurs doivent limiter l’imperméabilisation des sols, minimiser les réseaux enterrés, optimiser

l’écoulement et la temporisation des eaux de pluie et dans la mesure du possible s’engager dans la mise

en œuvre de techniques d’assainissement alternatives. La récupération des eaux de pluie de toiture et

les matériaux hydro économes dans les bâtiments participent également à la préservation de la

ressource en eau. Cette cible sera renforcée en ce qui concerne l’engagement des collectivités à limiter

leur utilisation de produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts.

La cible L : « Garantir une gestion durable du chantier et des déchets », vise d’une part à attirer

l’attention du maître d’ouvrage afin qu’il fixe dans son cahier des charges destiné aux concepteurs, des

exigences en matière de gestion globale du chantier et de ses nuisances, de valorisation et d’élimination

des déchets ; et d’autre part à prendre des dispositions pour favoriser le tri et le recyclage des déchets et

à optimiser leur collecte.

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La cible M : « Optimiser les coûts d’entretien, de maintenance et d’exploitation », permet, dans une

perspective d’exploitation durable, de prendre en compte des coûts globaux, intégrant, au-delà de la

construction, l’ensemble des coûts du cycle de vie du projet. Définir un plan de maintenance et

d’entretien, prévoir des dispositifs de suivi des consommations permettent au maître d’ouvrage de

limiter ses coûts de fonctionnement.

C’est au regard de ces 13 cibles réaffirmées et priorisées en fonction de la nature des projets, que les dossiers

Eco-FAUR² seront analysés. Cette grille de lecture permet une vision exhaustive des projets et garantit une

méthodologie adaptée à la conception de projets d’urbanisme durable.

3.1.2. L’aide à l’ingénierie et aux études préalables encadrées

Reprécisées dans la cible A, la réflexion amont et la réalisation d’études préalables poussées sont indispensables à la

bonne conception des projets (cf annexes 3 et 4)).

Le renforcement de l’accompagnement des collectivités dans la réalisation de leurs projets est fondamental pour la

réussite de celui-ci ; pour cette raison, la Région renforcera sa présence et son soutien aux différents stades

d’élaboration de celui-ci :

situer le projet dans son contexte communal et territorial : le lien aux documents d’urbanisme et de

planification sera particulièrement analysé, et le lien avec les politiques territoriales de la Région devra être

fait ;

définir le besoin de la collectivité pour affiner le dimensionnement du projet : la qualité et la pertinence du

diagnostic sont à ce stade fondamentales ;

modalités de mise en œuvre du projet : mobilisation des acteurs, des moyens, procédures administratives,

montages financiers.

Ces trois étapes clés des projets feront l’objet d’un accompagnement adapté. Le volet aide à l’ingénierie et aux études

amont des projets Eco-FAUR participe à la définition de projets qualitatifs, partagés et économes à la condition qu’elles

soient menées par des professionnels qualifiés et qu’elles s’inscrivent dans la démarche d’urbanisme durable. Elles

doivent tout d’abord établir un diagnostic détaillé de la situation (paysage, biodiversité, besoins et usages…) puis

proposer plusieurs scénarios en expliquant les impacts de chacun. Des esquisses seront ensuite présentées afin de

matérialiser les choix faits. Les cahiers des charges des études devront intégrer les éléments précisés en annexe 3.

Cette méthodologie détaillant les options retenues est très pédagogique et permet une large appropriation du projet.

Les questionnements sur la localisation, le fonctionnement, la gestion permettent d’anticiper et de préciser les choix

opérationnels. Une attention particulière sera donnée aux projets s’appuyant sur des démarches de participation

ambitieuses, engageant une co-construction des programmes avec l’ensemble des acteurs, dont les habitant-e-s. La

thématique de l’Habitat solidaire fera l’objet d’une étude approfondie dans les projets.

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La réalisation de ces études par des équipes de professionnels pluridisciplinaires adaptées à chaque projet, (architecte,

urbaniste, paysagiste, économiste, sociologue, mais également, thermicien, acousticien…) est indispensable pour

garantir une analyse complète.

De même, ces études doivent dès la phase diagnostic, aborder le projet au regard des cibles de l’Eco-FAUR et poser les

questions qui s’y réfèrent. Aussi, le cahier des charges de l’étude devra anticiper et intégrer la méthodologie proposée

par l’appel à projets.

Les aides à l’ingénierie et aux études en amont des projets Eco-FAUR (études stratégiques ou pré-opératonnelles)

prennent en compte les diagnostics, scénarios, esquisses et avant projet :

- menés par des professionnels qualifiés au sein d’une équipe pluridisciplinaire adaptée au projet,

- répondant à un cahier des charges qui indique que les cibles de l’Eco-FAUR seront intégrées à la réflexion

amont.

Ces demandes de subvention seront instruites au fil de l’eau et soumises au fur et à mesure à la commission

permanente du conseil Régional.

L’aide plafonnée à 30 000 €, prendra en compte 50% du coût des études préalables, dans la limite de 80% de

subventions publiques.

Dans un objectif de recherche-innovation,et à titre d’exemplarité, quelques études préalables à la requalification de

parc d’activités, inscrites dans le dispositif Bretagne Qualiparc, et répondant aux conditions préalables, pourront être

soutenues également.

Synthèse des propositions pour l’aide à l’ingénierie

Diagnostic, Une équipe pluridisciplinaire

Un taux de 50% des études éligibles (dans la limite de 80 % de financements publics)

Esquisses

Scénarios Un cahier des charges, intégrant les cibles Eco-Faur à

avant projet Aide plafonnée à 30 000 €

Eléments pris en compte Conditions à l’aide Modalités de l’aide

3.2.L’appel à projets : Une procédure d’instruction et des modalités qui traduisent une

ambition renforcée

Le nouveau dispositif de l’appel à projets Eco-FAUR², tient compte de l’évaluation des appels à projets précédents, des

retours d’expériences et des contributions des partenaires pour proposer une instruction simplifiée et plus adaptée aux

projets. Les modalités seront modifiées dans un souci de renforcement des exigences prônant une excellence

environnementale régionale.

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3.2.1. Une procédure d’instruction simplifiée pour renforcer l’accompagnement des projets

L’accompagnement en amont des porteurs de projets sera renforcé. Un conseil technique et méthodologique sera

apporté par les services de la Région désormais renforcés à cette fin. Le développement d’échanges d’expériences, de

diffusion des bonnes pratiques est encouragé par la Région au travers de son soutien aux partenaires associatifs et

réseaux agissants dans le domaine de l’urbanisme durable.

> Le calendrier

L’appel à projets annuel, ne permettait pas la meilleure adéquation entre le temps des projets et leur instruction, et

poussait souvent les porteurs de projets à déposer des dossiers trop peu avancés, au stade esquisse. Ceci pouvait poser

deux types de difficultés : les pièces nécessaires à l’instruction n’étaient pas fournies, celles-ci devaient se baser sur des

hypothèses, et des intentions, non vérifiables dans les devis. Elles ne pouvaient donc pas les valoriser entièrement, ce

qui pénalisait les dossiers. De plus, les porteurs de projets pouvaient être amenés à précipiter des choix et décisions

pour s’inscrire dans l’appel à projets de l’année, ce qui risquait d’engendrer des prises de position peu concertées.

L’Eco-FAUR² se traduira par deux appels à projets par an. L’un en octobre, l’autre en juin de manière à fluidifier la

procédure et à garantir une instruction exhaustive des dossiers.

Le calendrier effectif dès 2011 sera le suivant :

Lancement Juillet avrilClôture du dépôt desdossiers

octobre juin

Décision mars novembre

Cette fréquence permettra une meilleure adéquation entre le temps des projets et leur accompagnement par la

Région.

> Les catégories de projets éligibles

Les trois catégories de projets seront maintenues, mais la priorité sera donnée aux projets de renouvellement, de

réhabilitation et de requalification dans un souci d’économie du foncier urbanisé.

Les 3 catégories seront reformulées comme suit :

1/ Renouvellement urbain ou Eco quartier

2/ Réhabilitation ou construction d’équipement public

3/ Requalification ou aménagement d’espaces publics

> Les dossiers de candidature

Les dossiers de candidature resteront sous la forme de questions qui incitent le maître d’ouvrage à engager une

discussion avec son maître d’œuvre.

Trois dossiers de candidatures distincts en fonction des catégories des projets seront proposés. Cette distinction

permettra des dossiers de candidature plus faciles à remplir et à instruire avec des questions plus précises, des pièces

demandées adaptées et des cibles spécifiques par nature de projet.

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> L’instruction

Pour l’instruction des dossiers, la Région fait appel à une assistance technique et administrative. Les dossiers sont ainsi

co-instruits par les services et par le prestataire retenu, ce qui en assure une lecture renforcée et contradictoire. Le

principe de la double instruction des dossiers par les services de la Région et par un prestataire chargé d’assister la

Région dans cette mission sera conservé.

Un nouveau marché sera lancé afin de retenir le futur prestataire en charge de l’assistance technique et administrative

des services de la Région dans le cadre de l’exécution de l’appel à projets Eco-FAUR².

Les rencontres départementales participent également d’une bonne appropriation des projets. Les élus accompagnés

des services, proposent à chaque porteur de projets de venir échanger sur leur dossier. Ces rencontres « délocalisées »

dans chacun des départements se déroulent à partir de grilles d’entretiens issues de l’instruction technique, elles

permettent de mieux comprendre les projets, de demander les éléments ou les pièces complémentaires nécessaires à

leur instruction. Elles seront maintenues.

Le comité d’expertise : dans une logique de transparence et avec le souhait de bénéficier de compétences techniques

pluridisciplinaires indépendantes, le Conseil régional a mis en place un comité d’expertise de l’Eco-FAUR, qui a pour rôle

de donner un avis technique sur les dossiers présentés dans les appels à projets et d’apporter son expérience

permettant de développer et, si besoin, de faire évoluer la politique régionale. Ce comité est composé d’élus régionaux,

de personnes qualifiées, de professionnels, ainsi que des Présidents des associations départementales des Maires. Son

principe de fonctionnement est maintenu, son rôle sera renforcé dans un souci d’accompagnement accru des porteurs

de projets.

3.2.2. Evolution des modalités de l’appel à projets

L’aide aux travaux sera progressivement conditionnée à la réalisation d’études préalables.

Considérées comme un point de départ incontournable d’une réflexion d’urbanisme durable, les études préalables,

réalisées par des équipes pluridisciplinaires et répondant à un cahier des charges abordant les cibles de l’Eco-FAUR²,

sont soutenues par la Région. Ces études permettent d’encadrer la réflexion préalable au projet, et d’éclairer la prise de

décision du maître d’ouvrage. Elles sont un préalable indispensable des projets conçus dans une démarche d’urbanisme

durable et l’objectif est d’inciter les porteurs de projets à ne pas sous-estimer cette phase souvent considérée comme

une perte de temps, alors qu’elle pose les conditions d’une vision globale et anticipatrice du projet. Ainsi, d’ici deux à

trois ans, l’aide aux travaux dans le cadre de l’appel à projets Eco-Faur², sera conditionnée à la réalisation de ces études

soutenues par la Région. Une mise en place progressive qui répond à l’objectif pédagogique et incitatif de l’Eco-FAUR.

Un taux unique de subvention de 25% sera établi pour toutes les catégories de projets.

Le dispositif antérieur, distinguait, les catégories par des taux d’aide différents : 15% pour les équipements publics, 25%

pour les nouveaux quartiers, 30% pour les équipements publics. L’objectif de l’Eco-Faur² est de simplifier la lisibilité du

dispositif, et aussi de mieux accompagner les équipements des collectivités plus qualitatifs. A contrario, de nombreux

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projets d’aménagements d’espaces publics, présentés, sont des travaux de mise en sécurité de voiries départementales

ou communales, sans approche globale d’un plan de déplacement à l’échelle de la collectivité, ni d’approche paysagère.

Ces projets, s’ils participent à la qualité urbaine, ne correspondent pas aux ambitions de l’Eco-Faur. Aussi un taux d’aide

unique de 25% avec une subvention plafonnée comme précédemment à 100 000 € par période de trois ans, sera

appliqué à tous les projets quelle qu’en soit la nature.

Toutefois, la problématique du renouvellement urbain en centre ville, est tellement spécifique, qu’elle pourra justifier

d’un soutien complémentaire. Le renouvellement urbain est un enjeu important car il participe à l’économie de foncier

urbanisable, à la reconquête des centres bourg, à la redensification et à la requalification du tissu existant.

Ces projets complexes se heurtent souvent

à un prix du foncier élevé : car le renouvellement urbain, intervient généralement sur des parcelles,

construites ou non, inscrites en zone urbanisée (U) dans les documents d’urbanisme, et donc là où le foncier

est le plus cher.

à un parcellaire compliqué : issu de l’histoire, des successions…, les tènements sont souvent imbriqués, ce qui

impose une politique foncière adéquate et contraindra les futurs projets.

à des problématiques spécifiques de démolition de bâtiments existants et/ou de dépollution des sols, qui sont

autant de surcoûts pour l’opération.

Pour toutes ces raisons, la Région pourra accorder une subvention complémentaire, aux projets de renouvellement

urbain en centre ville. Cette subvention prendra en compte les surcoûts liés à l’acquisition foncière, à la démolition ou à

la dépollution nécessaire à la réalisation du projet, dans la limite de 40% des surcoûts, avec une aide plafonnée

à 50 000 €.

> Une éligibilité recentrée.

L’éligibilité des porteurs de projets sera étendue aux Communautés de Communes, quelle que soit leur taille.

L’intercommunalité doit s’inscrire plus largement dans les projets d’urbanisme durable. La question de la mutualisation

des équipements (de leur utilisation et de leur entretien), des économies d’échelle pour la gestion des aménagements

et leur gestion ou encore la question de la planification urbaine pour les projets de nouveaux quartiers, doivent être

abordées à l’échelle intercommunale.

L’éligibilité des communes à l’appel à projets sera restreinte aux communes de moins de 25 000 habitants.

L’objectif affiché de l’Eco-Faur était le développement de compétences et l’accompagnement des communes de taille

modeste, qui ne disposent pas de services techniques adaptés ni de moyens suffisants. En 2010, 61% des projets

déposés au titre de l’appel à projets étaient portés par des communes de moins de 2 000 habitants, et 86% par des

communes de moins de 5 000 habitants. Le recentrage du dispositif aux communes de moins de 25 000 habitants, était

déjà un état de fait dans les appels à projets précédents.

> Eligibilité des projets

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Seuls les dossiers déposés complets seront instruits, car la nouvelle cadence de deux appels à projets par an, doit

permettre de mieux caler le temps des projets et celui des dossiers.

Les dossiers déposés devront obligatoirement comprendre :

un dossier de candidature (selon la catégorie du projet), complété et signé par le maître d’ouvrage.

la délibération engageant la collectivité à réaliser les travaux et à solliciter les financeurs.

les pièces annexes nécessaires à l’instruction : plans, volets paysager, bilan de concertation…

L’Eco-FAUR² valorisera les réalisations exemplaires, les simples intentions ne peuvent être prises en considération par

l’instruction dans un souci d’égalité entre les porteurs de projets. Aussi les choix techniques devront être arrêtés et les

projets devront être au stade avant projet minimum. Les devis, les cahiers des clauses techniques et études thermiques

lorsqu’il y a lieu seront joints au dossier de candidature pour attester de l’état d’avancement suffisant du dossier pour

permettre son instruction.

Certains projets comme les mises en sécurité de routes départementales ou les créations de cimetières ne semblent

pas relever a priori de l’appel à projets Eco-Faur. Une note argumentaire démontrant l’inscription du projet dans une

réflexion globale, répondant aux cibles de l’urbanisme durable sera alors demandée au porteur du projet.

> Des cibles imposées

Comme il l’a été rappelé précédemment, l’analyse des projets au regard des 13 cibles est réaffirmée, les exigences sur la

maîtrise du foncier, la mise en œuvre de la mixité, la préservation de la biodiversité, les économies d’énergie, et la prise

en compte de la santé seront renforcées. Les cibles qui s’y réfèrent deviennent prioritaires compte tenus des grands

objectifs que s’est fixés le Conseil régional de Bretagne pour répondre aux défis de l’urbanisme durable.

L’affirmation de priorités devant « l’urgence écologique », se traduit dans l’Eco-Faur², par une exigence renforcée qui

rend certaines cibles obligatoires.

Pour la catégorie Renouvellement urbain et éco-quartier : dans un souci de cohérence avec les

priorités de l’Etablissement Public Foncier de Bretagne, le principe de densité minimale de

20 logements à l’hectare devra être respecté. De plus, la mixité sociale devra être mise en œuvre dans

les programmes de plus de 20 lots, qui intégreront au moins 20% de logements sociaux (Exemple de

calcul de la densité utilisé par l’EPFR : annexe 5)

Pour la catégorie Réhabilitation ou construction d’équipement public : le niveau de performance

Bâtiment Basse Consommation devra être atteint et vérifié soit par deux tests d’étanchéité à l’air, soit

par un label. (les calculs du niveau BBC pour les équipements sont définis en annexe 6)

Pour la catégorie « Requalification ou aménagement d’espace public » : les communes devront être

engagées dans un « plan de désherbage communal et de réduction de l’utilisation des produits

phytosanitaires », et dans une charte d’entretien des espaces communaux si les communes se situent

sur un bassin versant couvrant ces démarches. (Les méthodologies et modèles de plan de désherbage

et charte d’entretien des espaces communaux sont disponibles sur le site du CORPEP voir annexe 7).

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> Evaluation

A travers l’Eco-FAUR² et en imposant des cibles obligatoires, la Région développe un dispositif où les aides sont éco

conditionnées. Ce principe d’éco conditionnalité des aides impose l’atteinte de résultats et donc la mise en place de

dispositifs de contrôle. Un certain nombre de réalisations soutenues dans le cadre de l’appel à projets, feront l’objet

d’un suivi. Un panel d’environ 5% des projets aidés sera ainsi évalué chaque année.

Synthèse des propositions pour l’appel à projets Eco-Faur²

Calendrier Deux appels à projets en octobre et juin

Renouvellement urbain ou Eco quartier

Réhabilitation ou construction d’équipement public

Requalification ou aménagement d’espaces publics

Double lecture par les services de la Région et un prestataire extérieur

Des rencontres départementales entre les porteurs de projets et les élusrégionaux accompagnés des services

Un comité d’expertise pour la validation technique des projets

La commission permanente

Un taux unique de 25% et une subvention plafonnée à 100 000€

Une participation aux surcoûts d’acquisition foncière, de dépollution ou dedémolition pour les opérations en renouvellement urbain (40% plafonné à50 000 €)

Communautés de communesCommunes de moins de 25 000 habitants.

Densité et mixité pour les projets en renouvellement urbain ou les écoquartier.

Performance BBC pour les projets de réhabilitation ou de constructiond’équipement public

Limitations de l’utilisation de produits phytosanitaires pour les projets derequalification ou d’aménagement d’espaces publics.

Evaluation Un panel de 5% des projets aidés sera évalué chaque année.

L’instruction

Les aides

Eligibilité

Les Eco conditions

3 catégories/ 3 dossiers decandidature

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3.3.Favoriser l’appropriation du nouveau dispositif

Le nouveau dispositif Eco-Faur² est le fruit d’un travail collectif. Il s’appuie sur des échanges réguliers avec des personnes

qualifiées, des professionnels, des élus et des techniciens. Fort d’une expérience de six années d’Eco-Faur, il tient

compte d’une évaluation fine des appels à projets antérieurs.

Des contributions ont été demandées aux membres du comité d’expertise sur les évolutions souhaitables du dispositif.

Ces retours d’expériences et propositions ont permis d’identifier les leviers d’amélioration possibles. Dans un souci de

cohérence des interventions de tous les acteurs de l’urbanisme durable, la Région renforcera ses partenariats: avec

«Foncier de Bretagne», les Parcs Naturels régionaux, l’ADEME, les SAGE, et les associations reconnues dans le domaine.

Ces échanges réguliers permettront le développement d’une culture commune et assureront une vision partagée des

objectifs à atteindre à l’échelle de la Bretagne.

Ils permettront également à la Région d’adapter son appel à projets aux évolutions contextuelles, règlementaires et

locales.

> Communication et réunions autour du nouveau dispositif

Une large communication sera menée sur le dispositif Eco-Faur² de manière à permettre son appropriation par les

porteurs de projets et notamment les petites communes qui seront accompagnées dans la conception de leur projet.

des rencontres et des présentations seront organisées sur les territoires,

une réunion à destination des maîtres d’œuvre sera organisée

une communication auprès des partenaires institutionnels et services de l’Etat sera réalisée.

un plan de communication spécifique sur le nouveau dispositif sera mis en œuvre .

Pour faciliter l’appropriation par les porteurs de projets, les modalités de l’appel à projets et les dossiers de candidatures

seront téléchargeables sur le site Internet de la Région.

L’harmonisation des dispositifs régionaux et des référentiels en lien avec le développement durable sera poursuivie. Le

rapprochement de dispositifs comme Eco-Faur et Qualiparc qui présentent de nombreuses similitudes dans leur analyse

et leur finalité, renforcera la lisibilité de l’action régionale. La conditionnalité des aides aux exigences du développement

durable a vocation à être généralisée à l’ensemble des politiques régionales, dans un cadre homogène, de façon à

renforcer la lisibilité et l’efficacité de l’action régionale en la matière.

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3.4.Bâtir un dispositif d’expérimentation dans le cadre de Bretagne Qualiparc

La Région confirme sa volonté de poursuivre une dynamique d’animation et de sensibilisation des maîtres

d’ouvrage à la prise en compte d’une démarche qualitative sur les parcs d’activités sans sélection spécifique.

Les thèmes prioritaires d’action qui ont été proposés pour 2011 sont :

L’économie d’espace sur les parcs d’activités en particulier par la densification des zones économiques

existantes.

L’approche énergétique sur les parcs d’activités

La biodiversité

La santé

La performance des PA et des bâtiments d’entreprises (bâtiments durables)

L’application du référentiel 2009 qui pose des exigences liées au Grenelle de l’environnement est assez difficile

à faire accepter sur le terrain car les collectivités ne savent pas comment aborder ces thématiques. Elles ont

besoin d’être accompagnées, rassurées sur le fait que l’on peut aménager qualitativement à un coût de marché

acceptable et surtout de s’appuyer sur des exemples réussis.

Il a donc été proposé par le comité politique d’initier en 2011 un projet par département avec des collectivités

volontaires souhaitant tester « l’excellence » dans les thématiques citées ci-dessus. Un appel à candidatures

sera lancé d’ici fin juin 2011. Chaque collectivité sera accompagnée par un prestataire financé en partie par les

partenaires de Bretagne Qualiparc, ceux-ci seront associés au suivi des études.

Les sites retenus seront soit des sites en requalification soit en extension-requalification.

L’objectif est de travailler sur des cas concrets de parcs d’activités, sur les thématiques qui appellent

actuellement beaucoup de questions et de finaliser les enseignements tirés de ces projets sur des fiches

conseils mises à disposition pour l’ensemble des collectivités bretonnes. Ceci servira également à adapter le

cahier des charges des études conduites dans le cadre de Bretagne Qualiparc.

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CONCLUSION

Les éléments d’évolution des deux dispositifs Eco-FAUR² et Bretagne Qualiparc tels qu’ils ont été présentés et détaillés

dans le présent rapport ont été analysés et retenus pour répondre a minima aux exigences du Grenelle de

l’Environnement ; mais la démarche proposée s’inscrit dans la volonté affichée jusqu’à ce jour de progresser dans la

qualité des projets soutenus, dans un esprit « pionnier » de prouver que la qualité environnementale des projets est

bien du domaine du possible, pour autant qu’on puisse identifier les résistances et les obstacles à lever.

L’historique des deux dispositifs concernés est un atout précieux pour capitaliser les enseignements de leur efficacité et

de leurs améliorations possibles, ce qui permet en toute crédibilité d’en accroître les niveaux d’exigences ; les cibles

prioritaires sur lesquels ces niveaux d’exigence sont relevés sont en parfaite cohérence avec le projet politique régional.

Pour autant, la crédibilité accordée à une démarche politique ambitieuse et exigeante tient aussi au fait que le Conseil

régional a su accompagner les maîtres d’ouvrages dans l’atteinte des objectifs fixés : il revient à la Région de poursuivre

ce travail d’accompagnement des porteurs de projets d’aménagement durable et de le hisser à la hauteur des exigences

qui leur sont demandées.

Cette dynamique qui peut s’appuyer sur la réalité du bilan réalisé doit se généraliser au travers de référentiels

d’aménagement durable au profit de l’ensemble des projets que la Région accompagne.

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ANNEXES

ANNEXE 1 : Eco-FAUR / Les études financées par la Région depuis 2005

ETUDES STRATEGIQUES / DE PROGRAMMATION / DE FAISABILITE

ANNEE ETUDESSTRATEGIQUES

ETUDES DE PROGRAMMATION

ETUDES DE FAISABILITE

2005 72006 9 12007 6 1 22008 7 3 22009 16 32010 10

ETUDES PRE-OPERATIONNELLES

ANNEE Centre-bourg Voirie / entrée de bourg / RD

Autres espaces publics, abords d’équipements

Espaces naturels

Espaces d’agréments

Mixte Equipements publics

ZAC / lotissement /

NQ

2005 2 1 1 22006 14 3 3 7 1 5 42007 6 2 5 1 1 6 52008 11 2 4 2 2 7 162009 14 6 2 1 1 1 9 72010 3 3 5 1 1 5

ETUDES THEMATIQUES ET DIVERSES

ANNEE ETUDES PROSPECTIVES EQUIPEMENTS COMMUNAUX

ETUDES THEMATIQUES

ETUDES DIVERSES ETUDES PROSPECTIVES

GLOBALES

2005 1 12006 1 22007 42008 1 32009 1 12010 2

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ANNEXE 2 : Analyse détaillée des projets Eco-FAUR pour la période 2007-2010

Année 2007

121 projets ont été instruits. 76 projets ont bénéficié d’une subvention Eco-FAUR. Cela représente un taux de réussite de 62.8%.Les communes du Finistère ont le plus participé à l’appel à projets 2007 avec un taux de participation de 31.9%. Viennent ensuite les communes de l’Ille et Vilaine (29%), les Côtes d’Armor (22.5%) et enfin le Morbihan (16.7%).Les projets les plus déposés concernaient des projets d’espaces publics (44.2%) et d’équipements publics (42%). Les nouveaux quartiers étaient minoritaires avec 13.8%.Le Morbihan qui avait déposé le moins de projets, présente le meilleur taux de réussite (73.7%). Les taux de réussite pour les trois autres départements sont à peu près équivalents (autour de 60%).Les taux de réussite en fonction de la taille de la commune ne présentaient également pas de grandes disparités.

Année 2008

98 projets ont été instruits. 74 d’entre eux ont bénéficié d’une subvention Eco-FAUR. Cela représente un taux de réussite de 75.4%.Les communes d’Ille et Vilaine ont le plus participé à l’appel à projets avec un taux de participation de 36.7%. Viennent ensuite les communes du Finistère (26.5%), des Côtes d’Armor (21.4%) et enfin du Morbihan (15.3%).Les projets d’espaces publics sont majoritaires (46%). Viennent ensuite les projets d’équipements publics (37.7%) et enfin les nouveaux quartiers (16.3%).Comme en 2007, le Morbihan présente le meilleur taux de réussite. Les taux de réussite des Côtes d’Armor et du Finistère sont équivalents (76%). L’Ille et Vilaine présente un taux de réussite plus faible mais à hauteur de 72% tout de même.

Année 2009

118 projets ont été instruits. 84 d’entre eux ont bénéficié d’une subvention Eco-FAUR. Cela représente un taux de réussite de 71.2%.Les communes du Finistère ont le plus participé à l’appel à projets avec un taux de participation de 30.5%. Viennent ensuite les communes d’Ille et Vilaine (29.7%), du Morbihan (21.2%) et enfin des Côtes d’Armor (18.6%).Les projets d’espaces publics sont toujours majoritaires (49.2%). Viennent ensuite les projets d’équipements publics (33.9%) et enfin les nouveaux quartiers (16.9%).Les taux de réussite sont homogènes entre les Côtes d’Armor, le Finistère et l’Ille et Vilaine (entre 72 et 75%). Ils chutent fortement pour le Morbihan à 60%.

Année 2010

134 projets ont été instruits. 79 d’entre eux ont bénéficié d’une subvention Eco-FAUR. Cela représente un taux de réussite de 59%.Les communes du Morbihan ont pour la 1ère fois le plus participé à l’appel à projets avec un taux de participation de 27.6%. Viennent ensuite les communes d’Ille et Vilaine (26.9%), du Finistère (25.4%) et enfin des Côtes d’Armor (20.1%).Les projets d’espaces publics sont encore majoritaires (47%). Viennent ensuite les projets d’équipements publics (41.8%) et enfin les nouveaux quartiers (11.2%).

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ANNEXE 3 : CADRE D’ARTICULATION DES ETUDES

Projet 2 Projet 3 Projet 4

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ANNEXE 4 : Eléments pour les cahiers des charges d’études en amont des projets Eco-Faur

Les éléments suivants devront être repris dans les cahiers des charges des études qui sollicitent une aide

régionale au titre des études en amont des projets Eco-Faur².

La phase suivante sera introduite, dans l’article relatif à l’objet:

« Etude préalable à la réalisation d’un projet d’urbanisme durable répondant à la méthodologie proposée par

l’appel à projets Eco-Faur² de la Région Bretagne ».

Les phases suivantes devront être intégrés, dans l’article relatif aux missions :

« Le concepteur, ou l’équipe de conception travaillera au sein d’une équipe pluridisciplinaire »

« L’étude devra prendre en compte l’environnement naturel, urbain et paysager, les caractéristiques physiques

et environnementaux du site, les contraintes techniques et économiques. Elle devra proposer des jalons pour

un projet Eco-Faur² de la Région Bretagne, adapté au contexte de la commune ».

« Trois temps décrivent la mission confiée au concepteur :

- Analyse de l’état existant, diagnostic et identification des besoins.

- Proposition de scénarii et analyse de l’impact de chacun sur l’environnement urbain et paysager.

- Esquisse du projet ou programme d’actions abordant les 13 cibles de l’Eco-Faur

A savoir :

Cible A - S’appuyer sur une réflexion globale à moyen et long terme

Cible B - Développer une culture de pédagogie, de concertation et d’évaluation

Cible C - Favoriser la mixité sociale et des usages

Cible D - Valoriser les paysages, préserver les espaces naturels et la biodiversité

Cible E - Préserver le patrimoine bâti et encourager l’innovation architecturale

Cible F - Maîtriser la consommation d’espace

Cible G - Favoriser les déplacements alternatifs et multimodaux

Cible H - Faire le choix d’éco-matériaux

Cible I - Accroître le confort et la qualité sanitaire des projets

Cible J - Economiser l’énergie et encourager les énergies renouvelables

Cible K - Préserver et gérer durablement la ressource en eau

Cible L - Garantir une gestion durable du chantier et des déchets

Cible M - Optimiser les coûts d’entretien, de maintenance et d’exploitation »

PRIORITAIR

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ANNEXE 5 : Exemples de calcul de densité pour les opérations de logement

Source : Foncier de Bretagne : Programme Pluriannuel d’Intervention 2010-2015 (Approuvé en CA du 14 septembre 2010)

La densité mentionnée dans le document principal du PPI s’exprime en densité de logements brute. D’une manière générale, la densité brute prend en compte l’ensemble du périmètre de projet considéré sans exclusion : équipements collectifs (bâtis ou non), espaces verts, voirie principale et infrastructures (dont aires de stationnement).

*La surface du terrain dédiée à l’opération comprend l’ensemble des terrains urbanisables (réputésconstructibles au moment de la décision).-les espaces non urbanisables à déduire seront les zones naturelles, les secteurs d’activité agricole, les zonesde risque avéré (risque inondation, risque industriel…).-les espaces urbanisés à déduire éventuellement seront ceux destinés à accueillir une population qui dépasseles usagers du quartier (équipement communal par exemple).

Exemple de calcul :

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Avec une densité brute de 20 logements/ha, sur 1 hectare on dispose de différentes solutions :

Un scénario 1 : tout individuel avec seulement 2 logements peu denses (parcelles de 700m2) et 18 logements individuels groupés (350m2)

Un scénario 2 : mixte avec 6 maisons individuelles peu denses, 8 maisons groupées et un petit collectif (de 6 logements)

Un scénario 3 : contrasté avec 10 maisons individuelles peu denses et deux petits collectifs de 5 logements chacun

Mais on ne peut pas construire 20 maisons individuelles peu denses

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ANNEXE 6 : La Norme BBC - Bâtiment Basse Consommation pour les bâtiments tertiaires

La norme BBC définit le niveau de performance exigé par le label BBC (bâtiment basse consommation énergétique). L'objectif est de diminuer la consommation en énergie des logements qui représente une part considérable de l'émission des gaz à effet de serre.

Pour les bâtiments à usages autres que d'habitation :

- Le référentiel pour la construction tertiaire neuve

Pour les constructions tertiaires neuves : objectif de consommation maximale en énergie primaire fixé à 50% de la consommation conventionnelle de référence.

Les calculs sont faits en utilisant la méthode de calcul Th-CE qui est celle de la réglementation thermique 2005. Les résultats sont donc en kWh d'énergie primaire(1) par m² de Surface Hors Oeuvre Nette (SHON)

La consommation conventionnelle d’énergie primaire (Cep selon la méthode de calcul RT 2005) pour :

le chauffage, le refroidissement, la ventilation, les auxiliaires, la production d’eau chaude sanitaire l’éclairage des locaux

- Le référentiel pour la rénovation

La consommation conventionnelle d'énergie primaire du bâtiment pour le chauffage, le refroidissement, la ventilation, la production d'eau chaude sanitaire et l'éclairage des locaux est inférieure de 40% à la consommation conventionnelle de référence définie dans la règlementation thermique.Cprojet < ou = Cref - 40%

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ANNEXE 7 : Méthodologie pour les plans de désherbage et les chartes d’entretien des espaces

communaux

Source : Cellule d'Orientation Régionale pour la Protection des Eaux contre les Pesticides Région Bretagnehttp://draaf.bretagne.agriculture.gouv.fr/corpep/

1/ Les Chartes d’entretien des espaces communaux - Version 2010

Sur les bassins versants GP5 , l’engagement des communes dans des modifications de pratiques se concrétise par la signature d’une charte d’entretien des espaces communaux. Celle-ci propose un engagement progressif basé sur 5 niveaux d’intégration, allant du respect des préconisations du plan de désherbage communal, jusqu’au "zéro phytosanitaires".

1er Niveau : engagement « minimal »

Élaboration et respect des préconisations du plan de désherbage communal Formation des agents techniques applicateurs Enregistrement des pratiques de désherbage Information de la population sur les pratiques de la commune et sur la réglementation en vigueur.

2ème Niveau : engagement renforcé

Utilisation de techniques alternatives sur les zones classées à risque élevé. Prise en compte des contraintes d’entretien dans les nouveaux projets d’aménagement. Mener des actions visant les jardiniers amateurs. Non utilisation des produits phytosanitaires dans les écoles, crèches, centres de loisirs et aires de jeux

3ème Niveau

Aucun produit phytosanitaire sur les surfaces à risque élevé. La commune met en place une politique de développement durable : réduction des intrants (produits

phytosanitaires, engrais), ré-utilisation des déchets verts, ...

4ème Niveau

N’utiliser aucun produit herbicide ou anti-mousse sur l’intégralité du territoire communal (cimetière et terrains de sports inclus) (y compris dans le cas d’éventuelles prestations de service)

Proscrire l’utilisation de produits phytosanitaires (sauf ceux autorisés par le cahier des charges agriculture biologique) dans le règlement intérieur des jardins familiaux

5ème Niveau

N’utiliser aucun produit phytosanitaire (herbicide, fongicide, insecticide, régulateur de croissance, éliciteur, ...) ou anti-mousse sur l’intégralité du territoire communal (cimetière et terrains de sports inclus) (y compris dans le cas d’éventuelles prestations de service)

2/ Plan de désherbage des espaces communaux - Modifications 2009

Lors de la séance plénière de la CORPEP du 5 mars 2009, ont été validé des modifications du document "PLAN DE DESHERBAGE ET DE REDUCTION DE L’UTILISATION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES PAR LA MODIFICATION DES TECHNIQUES DE DESHERBAGE DANS LES ESPACES COMMUNAUX". Les modifications portent sur :

une meilleure identification des surfaces imperméables

une remise à jour de la partie réglementation

Ces modifications visent à :

une meilleure implication des équipes municipales (conseil municipal, employés communaux)

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la diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires par une modification des pratiques de désherbage

Le besoin d’un outil de diagnostic à destination des communes s’est fait ressentir dans les bassins versants. Suite aux études réalisées sur le transfert des molécules en milieu urbain et aux expérimentations de techniques alternatives, un outil pour l’élaboration d’un plan de désherbage communal initié sur les bassins versants a été validé par la CORPEP en 2002 et modifié en 2009. A la manière du diagnostic parcellaire du risque de transfert des pesticides dans l’eau, le plan de désherbage vise, dans les communes, à (...)

A qui s’adresser ?

Formation au plan de désherbage :

- pour les agents la fonction publique territoriale, le CNFPT organise des sessions de trois jours à l’issue desquelles les agents peuvent eux-mêmes réaliser leur plan communal.

- pour les autres personnes (bureaux d’étude, etc...) la FEREDEC organise des sessions similaires. Le plan de désherbage peut également être réalisé par un prestataire extérieur. Cela a l’avantage d’apporter un regard neuf sur les (...)

Etat d’avancement

Dans le cadre du projet régional d’accompagnement des structures de bassins pour la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires par les collectivités, un questionnaire a été transmis aux animateurs de SAGE, et bassins versant (BV), ainsi qu’aux communes, afin de réaliser un état des lieux :

- des communes qui se sont engagées dans une charte d’entretien des espaces communaux - des communes qui ont réalisé un plan de désherbage des espaces communaux.