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1 Semestre 1 Unité : UET 3.1- Institut d’Hygiène & Sécurité, Université Batna 2 Enseignants : Dr. BOUBAKER Leila et Dr LAIDOUNE Abdelabaki Année Universitaire 2020 -2021 Support de cours Module : Approches organisationnelles et règlementaires relatives à la SST

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Semestre 1

Unité : UET 3.1- Institut d’Hygiène & Sécurité, Université Batna 2

Enseignants : Dr. BOUBAKER Leila et

Dr LAIDOUNE Abdelabaki

Année Universitaire 2020 -2021

Support de cours

Module : Approches organisationnelles et règlementaires relatives à la SST

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Syllabus Aperçu général

Ce support de cours fournit une initiation au Management. L’intérêt majeur est de montrer toute l’importance de cette discipline pour les organisations en général et les entreprises en

particulier pour améliorer les performances SST.

Contenu

A propos de la structure organisationnelle Les instances internes compétentes en matière SST Introduction au SMSST

Objectifs du cours

L’étudiant doit être capable de comprendre l’intérêt et les différents enjeux de l’organisation;

L’étudiant doit être capable d’interpréter les étapes du management SST.

Plan du cours

Introduction générale: Importance des organisations et du management

Chapitre I: Introduction à l’approche organisationnelle

Chapitre II: Les instances internes compétentes en matière SST

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Chapitre III: Le processus de management SMSST

Introduction

L’approche organisationnelle et règlementaires relatives à la SST sont deux notions étroitement associées, en pratique et en théorie. De la qualité de la structure organisationnelle vont dépendre le degré de réalisation des objectifs attendus cet de ce fait améliorer ses performances. Il est donc essentiel de définir l’espace organisationnel avant d’étudier le

concept réglementaire ou le système de management de la santé et de la sécurité au travail.

Chapitre I : A propos de la Structure organisationnelle

Le terme « structure organisationnelle» vient de la théorie de l’organisation et, dans le cas

d’une entreprise, désigne le cadre hiérarchique qui définit la division interne du travail. Le terme est également utilisé dans le contexte d’autres organisations comme les autorités et les

ONG. Une structure organisationnelle sert à structurer une entreprise en fonction de ses objectifs propres (par exemple augmenter la production, sécuriser l’avenir, favoriser la

croissance). Elle permet de clarifier les points suivants :

Quelles sont les fonctions et les départements qui existent dans l’entreprise ? De quelles responsabilités disposent-ils ? Comment le réseau de relations est-il structuré ? À quoi ressemble la hiérarchie d’informations et de commandes ?

La structure organisationnelle crée ainsi un cadre général pour l’accomplissement des tâches dans l’entreprise, ainsi qu’une base pour toutes les procédures et routines standard dans le

travail quotidien. Celles-ci sont ensuite concrétisées et complétées par des instruments supplémentaires (en particulier la planification et le management), ainsi que par les activités des participants dans la pratique.

1. L’importance de la structure organisationnelle dans les entreprises

Les entreprises ont besoin d’une structure claire pour fonctionner sans problème et croître en

même temps. Sans structure, il n’y a pas d’objectif clair, ni pour la direction, ni pour les

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employés. Personne ne sait exactement ce qui relève de sa compétence et à qui rendre compte. Ceci crée de la confusion et du stress, et rend les conflits de responsabilités presque inévitables. Il en résulte un manque de coordination et une certaine lenteur dans les processus décisionnels, ce qui peut avoir un impact à long terme sur l’efficacité économique d’une

entreprise.

Une structure organisationnelle bien pensée, qui définit les chaînes de direction, les marges de contrôle et les canaux de communication de manière compréhensible, permet d’aligner toutes

les énergies sur les objectifs de l’entreprise. On y parvient, par exemple, en clarifiant la chaîne

de valeur, en créant une vue d’ensemble des domaines de travail et même en réduisant les

coûts organisationnels. Ceci aide également les nouveaux employés à s’orienter au sein de l’entreprise, à reconnaître leurs supérieurs et leurs subordonnés, et à comprendre l’ensemble

de la situation, ainsi que leurs perspectives de carrière dans l’entreprise. Une structure

organisationnelle claire contribue ainsi à la satisfaction au travail et au sentiment de sécurité des employés. Elle est donc souvent communiquée sous forme d’organigramme, par exemple dans le domaine du recrutement sur la page d’accueil de l’entreprise.

2. Structure organisationnelle d’une entreprise : quelle mise en œuvre

Il n’est pas si facile de concevoir la bonne structure organisationnelle et de la présenter dans

un organigramme clair. La plus grande difficulté est ici d’obtenir une structure solide et fiable

malgré des environnements complexes et dynamiques. Pour remplir cette tâche, vous devez d’abord savoir de quoi se compose un organigramme :

Modules : toutes les unités d’action auxquelles sont assignées les différentes tâches

dans l’entreprise ; il s’agit notamment du poste de plus petite unité, de l’instance (une

autorité ayant autorité), du département (un regroupement de plusieurs postes sous la direction d’une instance), des services d’appui ainsi que des comités et des équipes,

qui sont généralement créés à titre temporaire pour gérer des projets complexes. Relations : le réseau de relations entre tous les éléments structurels mentionnés ci-

dessus. Systèmes de lignes : éléments graphiques tels que des boîtes, des lignes et des flèches

qui illustrent visuellement le réseau de relations entre les différents modules.

Le processus de conception de la structure organisationnelle est maintenant divisé en deux étapes :

1. En analysant les tâches, vous identifiez tous les objectifs de votre entreprise, vous les traduisez en tâches commerciales principales et vous les décomposez en sous-tâches. La structure peut être basée sur les performances (par exemple physiques/mentales), l’objet (tel

qu’un produit), le but (tâches primaires ou secondaires), les phases du processus de leadership

ou le rang dans la hiérarchie.

2. la synthèse des tâches représente, l’activité organisationnelle réelle pour vous en tant que

fondateur d’une entreprise. Ici, vous prenez les sous-tâches déterminées dans l’analyse des

tâches et les regroupez en complexes de tâches significatifs qui sont affectés aux fonctions correspondantes. Le plus grand défi est d’optimiser l’utilisation des ressources existantes et

d’assurer ainsi une coopération harmonieuse entre tous les éléments de montage.

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2.1. Comment distinguer les différentes formes de structures fonctionnelles ?

Les formes les plus courantes de structure organisationnelle dans une entreprise se distinguent par les six caractéristiques suivantes :

Chaîne de direction (longue ou courte) : composante de base de la structure organisationnelle, une chaîne de direction désigne une relation hiérarchique ininterrompue entre la haute direction et les employés au niveau le plus bas. Il détermine qui doit faire rapport à qui (mot-clé : rapport).

Marge de contrôle (large ou étroite) : plus un supérieur hiérarchique peut ou doit gérer efficacement, plus la marge de contrôle d’une structure organisationnelle est large.

Centralisation (centralisée ou décentralisée) : cette composante détermine si la prise de décision dans l’entreprise a lieu à un point central (dans la gestion) ou décentralisé (en

consultation avec les salariés). Cette dernière variante est considérée comme plus démocratique, mais peut aussi ralentir le processus décisionnel.

Spécialisation (spécialisée ou différenciée) : également appelée « division du travail », la spécialisation correspond à la façon dont les tâches sont réparties en sous-tâches et subdivisées en emplois individuels. Avec un haut degré de spécialisation, les employés peuvent devenir des experts dans leur domaine, et travailler de façon plus productive. Un faible niveau de spécialisation favorise à son tour la formation de talents polyvalents et flexibles.

Formalisation (formelle ou informelle) : dans les structures organisationnelles formelles, les emplois et les processus sont fortement réglementés et normalisés, indépendamment de la personne qui les exécute. Une structure organisationnelle informelle, quant à elle, donne à l’individu plus de liberté pour organiser son travail en

fonction de ses préférences, ses compétences et son expérience. Ceci permet aux employés de voir au-delà de leur horizon et de s’orienter et de se former au sein

d’autres départements. Départementalisation (rigide ou flexible) : en anglais, le

terme departmentalization désigne le processus de regroupement des emplois afin de mettre en œuvre des projets communs. Une formation rigide de départements est donc

présente lorsque tous les départements sont autonomes et interagissent à peine les uns avec les autres, tandis qu’une définition plus flexible favorise davantage la

collaboration. Lorsqu’une entreprise est en croissance et doit donc être structurée de façon plus différenciée. La subdivision s’effectue généralement en fonction des

domaines de travail suivants :

Produits / services Groupes cibles / marchés Régions / zones de vente

Ces éléments, également appelés « divisions », ont chacun des domaines fonctionnels distincts, c’est-à-dire leurs propres services de production, de marketing et de vente. Une structure divisionnelle peut diviser les tâches au sein de l’entreprise,

Dans cette structure très facile à adapter, chaque département peut se concentrer sur son domaine d’activité et travailler ainsi plus rapidement, de façon plus coordonnée et plus stratégique. L’autonomie qui en découle contribue à motiver davantage les employés. Par ailleurs, la division plus marquée permet de rendre les différentes activités commerciales plus transparentes et d’évaluer plus précisément leurs performances. Pour ces raisons, les

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structures divisionnelles se retrouvent principalement dans les grandes entreprises qui offrent une vaste gamme de produits et services spécialisés pour divers marchés de vente. Une subdivision par région est particulièrement adaptée aux entreprises actives au niveau international. Dans ce cas, la prise de décision est souvent décentralisée.

Le fait que les structures divisionnaires soient plus différenciées et nécessitent des gestionnaires plus spécialisés est l’une des raisons pour lesquelles leur mise en œuvre est

associée à des coûts plus élevés et un effort de coordination supplémentaire. Si les différents départements travaillent de façon très autonome ou sont géographiquement éloignés l’un de

l’autre, il existe aussi un risque d’isolation et de duplication des activités commerciales. Dans

le pire des cas, ceci peut conduire à un décalage entre les objectifs des divisions et les objectifs fondamentaux réels de l’entreprise.

Chapitre II : Les instances internes compétentes en matière SST 1) La commission paritaire d’hygiène et sécurité : (CHS) a) Cadre législatif et réglementaire La CHS est régie par les dispositions suivantes :

La loi 88/07 du 26/01/1988, relative à l’ HS et la MT, notamment l’article 24 ; Le décret 05/09 du 08/01/2005, relatif aux commissions paritaires et aux préposés à

l’hygiène et à la sécurité.

b) Les conditions de mise en place des CHS Aux termes de l’article 02 de ce décret, la mise en place d’une commission paritaire

d’hygiène et sécurité, est obligatoire pour tout organisme employeur ayant un effectif supérieur à 09 travailleurs. Les petites entreprises employant moins de 09 travailleurs, peuvent se contenter d’un simple préposé à l’hygiène et sécurité. Si l’entreprise possède plusieurs unités, elle doit mettre en place une CHS pour chaque unité, appelée « CHS unité ». Les « CHS unités » sont chapeautées par une « CHS entreprise » qui doit être installée au niveau du siège social de l’entreprise. c) Composition et fonctionnement des CHS Les CHS sont composées comme suit :

1) CHS unité : la CHS au niveau de l’unité est composée de 04 membres : - 02 membres représentent la direction ou l’employeur ; - 02 membres représentent les travailleurs.

2) CHS entreprise : la CHS au niveau de l’entreprise est composée de 06 membres :

- 03 membres représentent la direction ou l’employeur ; - 03 membres représentent les travailleurs.

Les membres des CHS sont désignés pour un mandat de 03 ans renouvelables. Le président de la CHS est choisi parmi les représentants de l’administration.

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La commission doit adopter son règlement intérieur dans les 08 jours qui suivent son installation. d) Fonctionnement des CHS

- Les CHS unités se réunissent, au moins, une fois par mois ; - Les CHS entreprise se réunissent, au moins, une fois par trimestre.

Le CHS peuvent se réunir aussi à la convocation de leurs présidents, à l’initiative de leurs

membres représentant les travailleurs, à la demande du médecin du travail, ou à l’occasion

d’un accident grave. Les réunions des CHS, sont sanctionnées par des PV (procès-verbaux) consignés dans un registre à tenue obligatoire au niveau du service HS, appelé « registre d’hygiène et sécurité et

de médecine du travail ». e) Les attributions des CHS 1) Les attributions de la « CHS unité » Le chapitre 02 définit ces attributions comme suit :

- s’assurer de l’application des prescriptions législatives et réglementaires en

vigueur, en matière d’hygiène et de sécurité ; - suggérer les améliorations portant notamment sur les méthodes et procédés de

travail les plus sûrs, le choix et l’adaptation du matériel, de l’appareillage et de

l’outillage indispensables aux travaux exécutés, et l’aménagement des postes de

travail ; - procéder à toute enquête, à l’occasion de chaque accident du travail ou maladie

professionnelle grave ; - contribuer à l’information des travailleurs, ainsi qu’à la formation et au

perfectionnement des personnels concernés, en matière de prévention des risques professionnels ;

- établir des statistiques relatives aux accidents du travail et maladies professionnelles ;

- établir un rapport annuel d’activités ; une copie de ce rapport est transmise au

responsable de l’organisme employeur, à la commission d’entreprise ainsi qu’à

l’inspecteur du travail territorialement compétent ; - inspecter des lieux de travail, en vue de s’assurer de l’existence de bonnes

conditions d’hygiène et de salubrité ; - s’assurer du respect et de l’application des prescriptions réglementaires en matière

de contrôles périodiques et de vérification des machines, installations et autres appareils ;

- veiller sur l’entretien et du bon usage des dispositifs de protection.

2) Les attributions de la « CHS entreprise »

La commission d’entreprise est chargée : - de coordonner et d’orienter les activités des commissions des unités ; - de participer à l’élaboration de la politique générale de l’organisme employeur en

matière d’hygiène et de sécurité ; - d’examiner et /ou de participer à l’élaboration, au suivi, et au contrôle des

programmes annuels et/ou pluriannuels de prévention des risques professionnels établis au sein de l’organisme employeur ;

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- d’organiser des séminaires, rencontres et stages à l’intention des membres des

commissions des unités ; - de réunir toute information et toute documentation de nature à contribuer au

développement et au renforcement de l’hygiène, de la sécurité et de la médecine

du travail dans les unités ; - d’établir des statistiques sur les accidents du travail et les maladies

professionnelles au niveau de l’entreprise ; - d’établir un rapport annuel d’activités qu’elle soumet au responsable de

l’organisme employeur ; elle en adresse une copie à l’inspecteur du travail

territorialement compétent. 2) Le comité inter- entreprise d’hygiène et de sécurité : (CHS inter-entreprises) a) Cadre législatif et réglementaire Le CHS inter-entreprises est régi par les dispositions suivantes :

La loi 88/07 du 26/01/1988, relative à l’HS et à la MT, notamment l’article 24 Le décret 05/10du 08/01/2005, fixant les attributions, la composition, l’organisation et

le fonctionnement du « comité interentreprises » d’hygiène et de sécurité. b)- Les conditions de mise en place du CHS inter- entreprise Aux termes de l’article 2 de ce décret, il est obligatoirement institué un comité inter- entreprises d’hygiène et sécurité, lorsque sur un même lieu de travail, plusieurs entreprises relevant de la même ou de plusieurs branches professionnelles, sont regroupées en vue de l’exercice d’une activité pour une durée déterminée. Et font appel à des travailleurs, dont la relation de travail est à durée déterminée, soit sous forme de réalisation ( bâtiment, travaux publics et hydraulique), soit sous forme de prestations de services telles que les opérations de manutention, de transport, et de stockage après enquête et agrément des services territorialement compétents du ministère chargé du travail. c)- Composition et organisation du CHS interentreprises Ce comité est composé des représentants de toutes les entreprises exerçant une des activités sur le même site ; chaque entreprise est tenue de désigner deux (2) représentants, un pour la partie employeur et un pour la partie travailleurs. Le CHS interentreprises est installé dans les quinze (15) jours qui précèdent le début de l’activité par le maître d’ouvrage lorsqu’il s’agit d’une réalisation, ou par le responsable de l’entreprise commanditaire, lorsqu’il s’agit d’une prestation de services. Le président de ce comité est choisi parmi les représentants des entreprises les plus importantes qui opèrent sur le lieu de travail, compte tenu :

- de son plan de charges ; - de sa maîtrise des questions d’hygiène et de sécurité au sein de la branche ou du

secteur d’activité concerné ; - des moyens financiers et matériels engagés ; - de la durée de la présence des entreprises.

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Après son installation le CHS interentreprises, doit mettre en place une structure d’exécution

et de suivi composée 04 membres, de manière paritaire, de représentants des travailleurs et de représentants des employeurs. d) -Fonctionnement du CHS interentreprises Le CHS interentreprises se réunit une (1) fois par trimestre en session ordinaire. Il peut également se réunir, sur convocation de son président, en cas de nécessité. Le comité peut inviter à ses réunions toute personne compétente en matière d’hygiène de

sécurité et de médecine du travail, susceptible de l’aider dans ses travaux. Les délibérations du comité sont consignées dans un procès –verbal établi par le président et transmis à ses membres, ainsi qu’à la structure d’exécution. e)- les attributions du CHS interentreprises Ce comité a pour attributions :

- la coordination des mesures à prendre pour assurer le respect des règles de protection individuelles et collectives ;

- la vérification de l’application des mesures prises ; - l’harmonisation et la cohérence des plans d’hygiène et de sécurité en fonction des

risques spécifiques au milieu de travail ; - la coordination des actions des organes d’hygiène et de sécurité ; - l’adaptation de la formation des personnels en fonction de la nature des travaux et

des risques y afférents ; - l’examen des cas d’accidents du travail et l’élaboration des statistiques y

afférentes ; - la gestion des installations communes ; - l’élaboration d’un rapport de synthèse relatif à ses activités dont il adresse une

copie à l’inspecteur du travail territorialement compétent. -

3)- le service d’hygiène et sécurité : (SHS) a) le cadre législatif & réglementaire Le service HS est régi par les dispositions :

De la loi 88/07 du 26/01/1988, relative à l’HS et à la MT, notamment l’article 26 Du décret 05/11 du 08/01/2005 fixant les conditions de création, d’organisation et de

fonctionnement du service d’hygiène et de sécurité ainsi que ses attributions.

b) Mise en place est organisation du service HS L’organisme employeur est tenu de créer un service d’hygiène et de sécurité lorsque le

nombre de travailleurs employés est supérieur à cinquante (50) travailleurs. La création de ce service concerne les activités relevant du secteur de l’industrie, toutes

branches confondues, ou des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (BTPH). Le service d’hygiène et de sécurité constitue une structure organique de l’organisme

employeur, rattachée directement au chef d’entreprise.

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Ce service doit être placé sous la responsabilité et le contrôle d’un personnel ayant les

qualifications et l’expérience requises en matière d’hygiène et de sécurité. L’organisme employeur doit mettre à la disposition de ce service les moyens humains et

matériels nécessaires à son fonctionnement. c) les attributions d service HS Comme il est indiqué dans le chapitre 2 du présent décret, le service HS a pour attributions :

- La mise en œuvre des mesures de prévention arrêtées par la commission paritaire

d’hygiène et de sécurité conformément aux lois et règlements en vigueur ; - L’élaboration, avec la participation de la commission paritaire d’hygiène et de

sécurité, de la politique générale de l’employeur en matière d’hygiène et de

sécurité et de veiller à sa mise en œuvre ; - La vérification du bon fonctionnement des moyens de prévention dont dispose

l’organisme employeur ; - L’inspection, en liaison avec la commission paritaire d’hygiène et de sécurité, des

lieux et postes de travail ; - Contrôle l’application des prescriptions prévues par la législation et la

réglementation en vigueur, ainsi qu’à l’observation des consignes d’hygiène et de

sécurité en milieu de travail ; - L’élaboration, en liaison avec la commission paritaire d’hygiène et de sécurité, les

plans annuels et pluriannuels de prévention des risques professionnels ; - L’assistance de la commission paritaire d’hygiène et de sécurité dans toute enquête

sur les accidents et incidents ; - L’établissement des statistiques se rapportant aux accidents du travail et d’en

informer l’inspecteur du travail territorialement compétent ; - La contribution à l’éducation, à l’instruction et à la formation du personnel de

l’organisme employeur dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité ; - d’établir, en liaison avec la commission paritaire d’hygiène et de sécurité, les

programmes annuels et pluriannuels en matière de formation et de perfectionnement de l’ensemble du personnel, notamment des nouveaux recrutés ;

- d’informer et sensibiliser les travailleurs concernés par des instructions écrites au

sujet des risques liés au processus de fabrication, postes de travail, équipements de protection individuelle et de leur utilisation.

En matière de lutte anti-incendie et avec le concours des institutions spécialisées concernées, le service d’hygiène et de sécurité est chargé :

- de veiller à l’application de la réglementation relative à l’organisation de

l’instruction et le perfectionnement des équipes d’intervention, de sauvetage et de

secourisme ; - d’établir un plan d’intervention conformément à la réglementation en vigueur ; - de veiller au contrôle du matériel de lutte anti-incendie et d’intervention.

En matière d’amélioration des conditions et du travail, le service d’hygiène et de sécurité est

chargé avec le concours des organismes spécialisés, particulièrement :

d’hygiène industrielle et d’environnement en milieu de travail ; d’initier toute étude et recherche visant à prévenir, réduire ou éliminer les risques

professionnels par l’introduction de nouvelles normes de travail, de réaménagement de

postes de travail, d’extension ou de modernisation des locaux, d’acquisition

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d’appareils, outillages ou équipements, de transformation des procédés et modes

opératoires et de l’utilisation de tout nouveau produit. En matière de prévention et de sécurité industrielle, le service d’hygiène industrielle et de

sécurité développe toute activité de nature à améliorer les conditions de sécurité au travail en faisant appel, en cas de besoin, aux organismes spécialisés de prévention, en coordination avec les services concernés de l’organisme employeur. d) les obligations du service HS Le responsable du service HS est tenu de tenir les documents suivants :

- Le registre d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail ; - le registre des vérifications techniques des installations et équipements

industriels ; - le registre des accidents du travail.

Les registres prévus à l’alinéa ci-dessus sont cotés et paraphés conformément à la réglementation en vigueur. Le service HS est tenu d’établir un rapport annuel faisant le bilan de l’activité ainsi que les

propositions tendant à l’amélioration de l’organisation et du fonctionnement de ces activités. Le rapport soumis à la commission paritaire d’hygiène et de sécurité est transmis par l’organisme employeur à la direction de la santé et de la population et à l’inspection du

travail, territorialement compétentes. 4) Le service de médecine du travail a) Cadre législatif et réglementaire La médecine du travail est régie par :

Loi n° 18-11 du 2 juillet 2018 relative à la santé, section 6, les articles 97 à 100 La loi 88/07 relative à l’HS et à la MT, notamment les articles 13,14 et 45, alinéa 1 ; Le décret 93/120 du 15/05/1993, relatif à l’organisation de la médecine du travail.

b) Organisation de la médecine du travail L’organisme employeur est obligé de mettre en place son propre service de MT lorsque le

temps d’exercice de médecin du travail, est supérieur à la durée mensuelle légale du travail. Cette durée est calculée comme suit : 1 heure de travail/mois pour 15 travailleurs moyennement exposés ; 1 heure de travail/mois pour 10 travailleurs fortement exposés. Sachant que la durée légale est 40 h/semaine, soit 173,33 h/mois ;

L’effectif nécessaire pour mettre en place un service de MT est : 173,33X 10= 1733 (fortement exposés) ; 173,33X 15= 2600 (moyennement exposés).

Les organismes employeurs ayant des effectifs inférieurs à ces seuils

Ont le libre choix, soit : Mettre en place leurs propres services de MT ; Faire une convention avec le service de médecine du travail de la structure sanitaire la plus proche.

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c) Les missions du service MT

Visites médicales : (à l’embauche, périodiques, etc.) ; Dépistage et suivi des maladies professionnelles ; Hygiène des locaux du travail ; Adaptation et reconversion des postes de travail ; La protection contre les nuisances ; L’éducation sanitaire.

Chapitre III : Le nouveau système de management pour la santé et sécurité au travail En 2016, une nouvelle norme ISO verra le jour: ISO 45001 Cette norme constitue l’aboutissement des évolutions parallèles de trois grands courants:

Le courant des approches législatives Le courant des approches conceptuelles en SST Le courant des systèmes de management ISO Le contenu de la norme est connu dans

ses grandes lignes La structure de haut niveau (« HLS ») favorisera la gestion intégrée Qualité, Environnement, Santé et sécurité.

Pour retracer un peu le contexte de l’évolution des Système de Management quand on parle de la qualité on pense à la dernière norme qui est l’ISO 9001 de 2015, quand on parle

d’environnement, on pense à l’ISO 14001 de 2015 et pour revenir à ce qui nous concerne la

sécurité on a la BS 8800 qui est un guide d’amélioration de la sécurité au même temps que l’OSHAS 18001 apparu en 2007 et ILO qui est l’OI du travail qui établit un guide en 2001

avec une orientation plus vers le travailleur, également vers la sous-traitance et les objectifs. L’ILO a eu une grande influence pour la mise en place de l’ISO 45001. En fait, pour

synthétiser un peu l’OHSAS 18001 avec les exigences de l’ILO de 2001 deviendront la norme

45001. Toutes ces normes ont une structure commune qui est l’HLS pour permettre

l’intégration.

ISO 9001:2015, Système de management de la qualité-exigences

ISO 14001:2015, système de management environnemental Exigences et lignes directrices pour son utilisation

ISO 45001: 2016, système de management de la sécurité et de la santé au travail- Exigences avec directive d’utilisation

La Norme ISO 45001 est la première Norme Internationale proposant un cadre pour le Management de la Santé et Sécurité au Travail (SST). Elle conduit à développer une culture de la prévention, contrairement à l’OHSAS 18001 qui était plutôt orientée vers la résolution des problèmes constatés, et positionne la SST comme un enjeu stratégique pour la direction de l’entreprise.

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Bénéficiant de l’expérience de normes existantes (OHSAS 18001 et ILO OSH 2001), cette

nouvelle norme vise à satisfaire les exigences légales mais surtout à améliorer les performances des organisations en matière de :

Préservation de la santé physique, psychologique et mentale des travailleurs, maîtrise des risques, protection de l’apparition de traumatismes et/ou pathologies ainsi que la

mise à disposition de lieux de travail sûrs et sains. La perspective d’une Norme ISO sur les Systèmes de Management de la Santé et Sécurité au Travail a été envisagée dès les années 2000 sous l’impulsion du British Standards Institution

(BSI) (les Britanniques ont publié une première norme de SMS&ST en 1996 : BS 8800). Mais plusieurs votes au sein de l’ISO ont d’abord été négatifs (une des raisons était la

disponibilité et la légitimité du référentiel international ILO-OSH publié par l’OIT -Organisation internationale du travail - en 2001). Finalement en 2013, un nouveau vote est positif et l’ISO s’engage dans l’élaboration de son

propre référentiel de SMS&ST. Le projet fait même l’objet d’un accord de coopération entre l’OIT et l’ISO (accord qui se terminera par une certaine tension entre ces deux organismes). Le développement de la Norme ISO 45001 s’est ensuite poursuivi comme suit :

Tableau 1 - Développement de la Norme ISO 45001

Octobre 2013

Le comité de projet ISO/PC 283, fondé pour l’élaboration de la Norme et composé de 71

membres participants et 19 membres observateurs, rédige un premier projet de travail (working draft). Dans ce projet, le nom « ISO 45001 » est alors adopté et la structure cadre High Level Structure (HLS) est définie pour structurer l’élaboration de la Norme.

Juillet 2014 Le groupe de travail transmet un premier Committee Draft (avant-projet) aux organismes nationaux de normalisation.

Février 2015 Le groupe de travail publie un deuxième Committee Draft révisé, qui est à son tour examiné par les organismes nationaux de normalisation.

Novembre 2015

Après un consensus sur le deuxième Committee Draft, l’ISO/PC 283 publie le premier

Draft International Standard.

Juin 2016 Comme 28 % des comités nationaux de normalisation rejettent le premier projet de norme volontaire (DIS ou Draft International Standard), la réunion internationale du groupe de travail ISO 45001 à Toronto décide de l’amender.

Juillet 2017 Le Draft International Standard amendé sera soumis à discussion.

Septembre 2017

Lors d’une réunion en Malaisie, les dernières questions en suspens dans le deuxième

Draft International Standard sont discutées et résolues. La majorité claire vote ensuite en faveur de l’adoption du projet.

Novembre 2017

Le comité publie le Final Draft International Standard (FDIS).

Janvier 2018 Le projet final a été confirmé par 93 % des voix. Mars 2018 Le 12 mars 2018, la version anglaise de la nouvelle norme pour la sécurité au travail est

publiée sous le nom « ISO 45001:2018 » dans son intégralité.

1. A propos de l’ISO 45001 1.1.Les avantages de la norme ISO 45001

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ISO 45001 permet aux organismes de mettre en place un Système de Management de la Santé et de la Sécurité au Travail (S&ST) qui les aidera à mieux gérer leurs risques en matière de S&ST et à améliorer leur performance dans ce domaine par l’établissement et

la mise en œuvre de politiques et d’objectifs efficaces. Les avantages potentiels découlant de l’application de la Norme incluent:

Une réduction des événements indésirables sur le lieu de travail ; Une baisse de l’absentéisme et du taux de rotation des effectifs, permettant une

plus grande productivité ; Une réduction du coût des primes d’assurance ; La création d’une culture de la santé et de la sécurité encourageant les employés à

jouer un rôle actif pour leur propre S&ST ; Un engagement accru de la direction à améliorer de façon proactive la

performance en matière de S&ST ; La capacité à respecter les obligations légales et réglementaires ; Une amélioration de l’image de l’organisme ; Une hausse du moral du personnel

2.2. La norme ISO 45001 pour améliorer les performances de l’entreprise

La Norme spécifie que les risques liés à la santé et à la sécurité au travail doivent être gérés et maîtrisés, et la démarche du Système de Management de la Santé et de la Sécurité au Travail doit elle-même être axée sur les risques, pour assurer :

a) Son efficacité ;

Et

b) Son amélioration continue

Permettant le suivi de l’évolution constante du «contexte» de l’organisation. Cette approche

axée sur les risques, qui correspond au mode de gestion des autres risques liés aux activités des organisations, favorise l’intégration des exigences de la Norme dans les processus de gestion d’ensemble.

2.3. Pourquoi l’ISO 45001 ?

- Savoir identifier ses risques :

S’engager dans un système de gestion de la SST selon l’ISO 45001, c’est adopter une posture

préventive, et non curative. L’objectif est être en mesure d’identifier les situations

susceptibles de représenter un danger pour les travailleurs, et ce avant qu’un événement

dramatique ne survienne. Ainsi, la norme invite à être proactif et à prévoir les mesures appropriées pour protéger les travailleurs (TMS, RPS, maladies professionnelles…)

mais également l’entreprise.

- Réduire l’accidentologie et les coûts associés :

En mettant en place des mécanismes robustes et efficaces, il est possible d’éviter de nombreux

incidents. La Norme ISO 45001 poussant à améliorer ses performances dans le temps,

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l’entreprise ne pourra que constater la réduction du nombre d’accidents au travail, ainsi que la

diminution des coûts directs (cotisation AT/MP) et indirects (perte de production, remplacement, réparations matérielles, poursuites judiciaires, dégradation de l’image de

marque) assumés par l’entreprise. Ainsi, les entreprises qui investissent dans le Management

de la Sécurité voient leur turnover divisé par trois et leur absentéisme baissé de 25 %.

- Provoquer une prise de conscience collective :

ISO 45001 fournit les premiers éléments d’une démarche participative en demandant à la

direction d’avancer de concert avec tous les travailleurs pour améliorer les conditions de

travail, rendre les lieux de travail plus sûrs et diminuer les risques. S’obliger à poser ce type

de questions, c’est susciter nécessairement une prise de conscience collective au sein de

l’entreprise.

- Adopter une démarche simplifiée :

Finis les procédures et enregistrements obligatoires, c’est désormais aux équipes de

déterminer leurs propres moyens et outils de fonctionnement, adaptés à leurs besoins. ISO 45001 adopte la structure-cadre commune (HLS) à toutes les nouvelles normes ISO.

Ce type de structure déjà en place notamment au niveau d’ISO 9001 et d’ISO 14001 facilite

l’intégration d’ISO 45001 en tant que nouvelle norme internationale aux autres systèmes de

management. Pour les entreprises déjà certifiées ISO 9001 et/ou 14001, elles bénéficient déjà de la structure des nouvelles normes de système de management. La mise en place d’un

système de management intégré QSE n’en sera donc que facilitée.

- Améliorer votre image de marque et préserver votre réputation :

Réduire le nombre de tragédies et améliorer les conditions de travail participe à une meilleure qualité de vie au travail et, donc, à une meilleure image de marque employeur. Une meilleure gestion des risques réduit l’absentéisme, la rotation du personnel ou les perturbations de la production et favorise donc la confiance accordée par les clients. Enfin, l’adoption d’un référentiel international est un critère positif pour les clients attachés

aux principes de responsabilité sociétale et au devoir de vigilance.

2. La structure de l’ISO 45001

La Norme ISO 45001 suit la structure dite de base - structure HLS -également appliquée à d’autres normes de systèmes de management ISO, telles que ISO 9001:2015 ou ISO

14001:2015.

La Norme ISO 45001 est structurée suivant les 10 chapitres ci-après imposés par la structure HLS :

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Figure 1 – Structure et contenu de la Norme ISO 45001

3.1. L’essentiels de la Norme ISO 45001

Contexte de l’organisme > §4 : Afin de mieux appréhender son environnement de travail, l’organisme doit savoir

identifier les aspects significatifs internes et externes qui peuvent influer favorablement ou défavorablement sur son organisation.

Travailleurs et autres parties intéressées > §4.2 : ISO 45001 invite à réfléchir sur les acteurs de son écosystème qui pourraient influer sur ses activités ou être influencés par ces dernières. Il convient de les identifier et de prendre en compte leurs besoins et attentes comme des exigences auxquelles le Système de Management de la Santé et Sécurité au Travail (SMSST) doit se conformer.

Leadership et culture SST > §5.1 : La mise en place de l’ISO 45001 est une démarche volontaire qui suppose un engagement

fort de la direction. Son rôle est de s’assurer que le SMSST est compatible avec la stratégie d’entreprise, définir les rôles et responsabilités ainsi que promouvoir une culture

favorable à la santé et sécurité au travail de chacun. Selon la Norme, la direction assume également la pleine et entière responsabilité de la prévention des traumatismes et pathologies liés au travail. Les travailleurs faisant des remontées de situations dangereuses doivent également être protégés.

Consultation et participation des travailleurs > notions présentes dans tous les §5.4 :

Les travailleurs sont au centre de la démarche SST. Les exigences en matière de consultation et de participation des travailleurs sont fortement détaillées, notamment en ce qui concerne l’établissement et la mise en œuvre du SMSST (travailleurs encadrants et

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non encadrants), leur consultation pour la remontée d’information et leur participation aux

prises de décision.

Dangers, risques et opportunités > §6.1 : Sur la base du contexte général de l’organisme et des exigences des parties intéressées, la norme incite à identifier les dangers et évaluer les risques et opportunités pour la SST et le SMSST. L’organisme doit ensuite définir les actions à mettre en œuvre pour maîtriser et

réduire ses risques et favoriser ses opportunités afin d’améliorer sa performance en SST.

Planification et maîtrise opérationnelles > §8.1 : Les exigences concernent tant les lieux de travail intra-entreprises qu’interentreprises, la

hiérarchie des mesures de prévention, le pilotage du changement, les achats, les fournisseurs et l’externalisation. L’organisme doit garder la maîtrise des fonctions et/ou

processus externalisés, que cela touche un fournisseur, un sous-traitant, des intervenants extérieurs, les organismes de formation, la médecine du travail… afin de garantir leur

conformité au Système de Management de la SST défini.

Évaluation des performances et évaluation de la conformité > §9.1 : La surveillance, la mesure, l’analyse et l’évaluation de la performance doivent être

définies et mises en œuvre au regard des exigences légales, des dangers, des risques et opportunités, de l’effectivité/efficacité du SM et des progrès vers l’atteinte des objectifs

SST. Ces dispositions permettent à chaque organisme d’évaluer sa conformité aux

exigences légales et autres exigences applicables.

Revue de Direction > §9.3 : La revue de direction prend en considération l’ensemble des évolutions de la Norme :

contexte, besoins et attentes des parties intéressées, risques et opportunités, participation et consultation des travailleurs, etc.

Événements indésirables, non-conformités et actions correctives > §10.2 : La notion d’«actions préventives» est remplacée par l’«approche risque».

Le processus de gestion des événements est plus détaillé. ISO 45001 demande de réagir aux incidents et non-conformités mais aussi d’examiner l’effectivité/efficacité de toute

action mise en œuvre après évaluation et analyse des évènements avec les travailleurs et

l’implication d’autres parties intéressées pertinentes. Le tableau suivant résume les sujets les plus importants de la Norme ISO 45001 :

Tableau 2 - Les sujets les plus importants de la Norme ISO 45001

Contexte de l’organisation

(Chapitre 4)

Le contexte d’une entreprise ou d’une organisation dépend de divers facteurs

tels que la taille, le secteur d’activité ou la structure et les changements

continus (besoins des clients, changements matériels, etc.). Cependant, tout comme les attentes et les exigences des employés, il doit être connu de toutes les parties intéressées à tout moment afin de planifier et d’établir un SMSST

(Système de management de la santé et de la sécurité au travail).

Leadership et engagement de la

direction et participation des

travailleurs (Chapitre 5)

La direction (leadership) doit jouer et démontrer un rôle de premier plan dans la réalisation, la mise en œuvre et l’amélioration continue du SMSST. La

conformité à la norme ISO 45001 exige également l’identification des rôles,

responsabilités et pouvoirs de la direction du SMSST et enfin intègre la consultation et la participation des employés.

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Planification (Chapitre 6)

Le chapitre 6 de la nouvelle norme ISO pour la sécurité et la santé au travail traite des obligations de planification : d’une part, il est question de la

formulation concrète des objectifs des SMSST y compris la planification et la manière dont ils peuvent être atteints (par exemple : élimination des risques, acquisition d’équipements de protection, etc.). D'autre part, les entreprises

devraient également définir des mesures pour faire face aux risques et opportunités.

Support (Chapitre 7)

La norme ISO 45001 décrit les exigences en matière de ressources matérielles et immatérielles nécessaires pour la mise en œuvre des mesures des SMSST. Il

s’agit, par exemple, des points de compétence, de communication, de

sensibilisation (les objectifs et les possibilités du SMSST doivent être clairs pour toutes les parties : les travailleurs doivent être sensibilisés pour exercer leur droit de retrait notamment) et de documentation (preuve de l’efficacité

des structures du SMSST).

Réalisation des activités

opérationnelles (Chapitre 8)

Le chapitre « réalisation des activités opérationnelles » traite de la planification de l’exploitation et de la mise en place des structures de sécurité.

Il s’agit ici de jeter les bases d’une utilisation sûre des équipements, systèmes,

matériaux, etc. et de communiquer les exigences d’utilisation ainsi que les

mesures de protection et de précaution. La gestion des situations d’urgence est

également abordée.

Évaluation des performances (Chapitre 9)

Le but de l’évaluation du rendement est de mesurer le succès ou l’efficacité

des objectifs et des engagements définis dans le SMSST : il s’agit, par

exemple, d’analyser si les exigences ont été satisfaites, si les risques ont été minimisés, si les structures et les processus en matière de sécurité et de santé sur le lieu de travail en général ont été améliorés ou si les mesures du système de management SST prennent effet comme souhaité. La norme ISO 45001 prévoit des audits internes, y compris l’évaluation de la gestion.

Amélioration (Chapitre 10)

À la fin du cycle PDCA se trouve « Act », qui se trouve également à la fin dans la nouvelle norme pour la sécurité au travail. Après l’évaluation des

performances du SMSST, la tâche d’une organisation ou d’une entreprise

consiste à prendre les mesures correctives ou d’amélioration appropriées.

Dans le sens de l’exigence d’optimisation continue le cycle recommence (avec

la planification).

Les trois premiers chapitres traitent, comme d’habitude pour les Normes ISO, du champ

d’application, des références normatives (références à d’autres ensembles de règles) et des

termes et abréviations relatifs à la Norme (par exemple, SMSST). Dans l’annexe, les

entreprises reçoivent des instructions sur la façon d’utiliser l’ISO sur la santé et la sécurité

au travail.

3. Quatre grands principes de la Norme ISO 45001

ISO 45001 est ainsi fondée sur Quatre Grands Principes :

P1 : Amélioration continue selon le PDCA, permettant d’avoir une méthode structurée

et de mettre en œuvre les solutions les plus adaptées et pérennes pour organiser les

activités et résoudre les problèmes.

P2 : Approche processus afin d’obtenir de manière plus efficace et efficiente les

résultats attendus.

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P3 : Pilotage par les risques (et opportunités) pour contribuer à la maîtrise des activités et réduire les impacts et effets indésirables.

P4 : Principes généraux de prévention européens selon la directive cadre de 1989 (89/391/CEE)