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MAGAZINE POUVOIRS LOCAUX LES NOUVEAUX DÉFIS / SALON DES MANDATAIRES

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Supplément Pouvoir Locaux du 12 février 2015

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MAGAZINE

POUVOIRS LOCAUXLES NOUVEAUX DÉFIS / SALON DES MANDATAIRES

www.brabantwallon.beM. Mathieu MICHELPrésident de Collège

010 23 60 [email protected]

www.hainaut.beM. Serge HUSTACHEPrésident de Collège

069 76 55 30 [email protected]

www.provincedeliege.beM. André GILLES

Président de Collège04 330 74 74

[email protected]

www.province.luxembourg.beM. Patrick ADAM

Président de Collège063 21 26 90

[email protected]

www.province.namur.beM. Jean-Marc VAN ESPEN

Président de Collège081 77 67 23

[email protected]

www.apw.beM. Paul Emile Mottard

Président 081 74 56 74

27/10/14 12:00

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Belfius Banque SA, Boulevard Pachéco, 44 à 1000 Bruxelles – IBAN BE23 0529 0064 6991 – BIC GKCC BE BB – RPM Bruxelles TVA BE 0403.201.185 – no FSMA 19649 A

& Sustainable Development, construisons ensemble la ville de demain !

& Sustainable Development,Smart Cities

Les villes et les communes de Belgique font face à nombreux défis liés au contexte économique, à la mobilité, ou encore à l’environnement. Malgré une situation économique peu favorable, elles les relèvent avec ambition, volonté et créativité. C’est ainsi que nous voyons se développer de multiples projets que nous pouvons qualifier de durables et intelligents.

Forte de son engagement auprès des pouvoirs publics, Belfius Banque a développé plusieurs initiatives afin de stimuler l’émergence de villes intelligentes :

• Une ligne de crédit exclusive de Belfius et de la Banque européenne d’investisse-ment de 400 millions d’euros pour développer des villes et communes « smart » et durables en Belgique au travers de projets dans les domaines de la mobilité, du développement urbain et de l’efficacité énergétique ;

• Le lancement du « Belfius Smart City Award », un concours à destination des pouvoirs locaux dont le but est de récompenser le projet le plus « smart » mis en œuvre par une ville ou commune du pays ;

• Le soutien du « Smart City Institute », nouvel institut universitaire créé à Liege par HEC-ULG qui a pour but de stimuler la recherche, la formation, l’innovation et l’entrepreneuriat dans le domaine de la ville intelligente.

Pour mieux vivre demain devenez une « Smart City » !

Interessé(e)?

Votre chargé de relations vous fournira de plus amples informations.Vous pouvez aussi consulter notre page web www.belfius.be/smartcities.

Smart Cities

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Prenez une carte de Belgique. Placez la pointe d’un compas à l’endroit de votre résidence et tracez un petit cercle, comme une auréole, à l’échelle de votre commune. Dessinez-en un plus large pour l’arrondissement et un autre, quelques crans plus loin, pour la province. Enfi n, pour varier un peu, soulignez à main libre le périmètre de votre communauté linguistique. Voilà, en abrégé stylistique, vos pouvoirs locaux. Concentriques. Connivents. Rassurants.

Si vos parents proches font de même, ainsi que vos amis, peut-être plus éloignés, il ne tardera pas à apparaître une foule de petites bulles, mignonnes et grouillantes, ainsi que mille intersections, comme autant d’invitations à dialoguer, collaborer. Les mandataires ne cessent de les exploiter. Il y a les intercommunales, les synergies entre communes voisines, la supracommunalité promue d’une seule voix par les provinces, le projet d’intégrer les CPAS dans les communes, la création de zones de secours, quelques années après les zones de police. Autant d’institutions ou d’initiatives rassurantes aussi. Parce qu’au-delà des économies d’échelle et du partage d’idées, c’est la volonté de continuer à embellir les cadres de vie des citoyens qui ressort. Certes, qui dit commune ou région dit budget, et donc la nécessité de gérer les dépenses intelligemment pour tenir jusqu’au bout de l’exercice. Cependant, la mission de ces entités reste d’offrir un cadre de vie toujours meilleur aux citoyens que nous sommes. Et le plus beau est que ce désir ne s’estompe jamais.

Parce qu’au bout du compte, tout le monde y gagne. C’est la leçon à tirer des pages qui suivent. Le partage d’idées, de ressources, d’énergies, entre collectivités locales dynamise le pays.

Avec vous, au centre, protégé.

SOMMAIRE

SUPPLÉMENT GRATUIT À LA LIBRE BELGIQUE ET À LA DERNIÈRE HEURE/LES SPORTS RÉALISÉ PAR IPM ADVERTISING / 12 FÉVRIER 2015RUE DES FRANCS 79 À 1040 BRUXELLES / TÉL. : +32 (2) 211 31 44 – FAX : +32 (2) 211 28 20 / EDITEURS RESPONSABLES : EMMANUEL DENIS ET HENRY VISARTRÉDACTION : CARLINE TAYMANS / SECRÉTARIAT D’ÉDITION : CORINE LOOCKX – [email protected] – PRODUCT MANAGER : JOSÉ PIRON [email protected] - TÉL: +32 475 738 520 / MISE EN PAGE : IPM ADVERTISING SA - FABRICE LIBEN/ PHOTOS : © SHUTTERSTOCK

Ours

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Quelquescerclesconcentriques

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LES COMMUNES, inquiètes, aspirent à la stabilisation ...................04

VILLES ET COMMUNESmain dans la main .............................................06

RASSEMBLEMENTd’energies ...........................................................10

LES CPASface à de nouveaux défi s ..................................12

LA VALSEdes compétences ..............................................14

DES ZONES DE SECOURSL’épreuve du feu .................................................20

LES POUVOIRS PUBLICS,des marchés en or .............................................22

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Comment vont les communes wallonnes, dans cette période d’après transfert de compétences?Les communes n’ont pas reçu de nouvelles compétences – la compétence en matière de logement est passée du pouvoir régional aux communes en 2008 -, le transfert ne les a pas touchées directement, mais le climat général est à l’inquiétude, pour diverses raisons, essentiellement budgétaires. Tout d’abord, c’est la crise économique et les recettes, par le biais des taxes communales additionnelles, ne sont pas à la hausse, loin de là. Ensuite, plusieurs décisions du gouvernement fédéral, telles que la réforme des polices ou la taxation, ont eu pour conséquences d’augmenter les charges sur les communes et les CPAS. Enfin, les nouvelles règlementations européennes relatives aux déficits admissibles (3% du PIB) ont eu pour conséquence de limiter les investissements communaux. Or, les communes ne s’endettent que pour créer des installations dont la population a besoin, jamais pour spéculer. L’ambiance est donc à l’inquiétude à propos des budgets pour les années 2015 et 2016.

Est-ce pour cette raison qu’elles semblent multiplier les coopérations, par exemple avec les provinces ?Elles sont à la recherche de solutions pour s’en sortir, et continuer à améliorer les conditions de vie des citoyens. Dans certains cas, elles sont forcées d’appliquer des mesures budgétaires telles que le non remplacement du personnel partant, voire parfois des licenciements. La plupart du temps, cependant, elles cherchent des outils susceptibles de leur permettre de continuer à investir. La supracommunalité est un de ces outils qui permet, en outre, de mieux organiser les services aux citoyens. Comme la commune est le pouvoir démocratique le plus en contact avec le citoyen, le dynamisme pour trouver des solutions est grand.

Est-ce dans cet esprit que s’effectuent les créations de zones de secours ? La réorganisation des services incendie en zones de secours plus larges est une décision du fédéral, qui inquiète aussi les

communes. Quand la police fédérale a subi sa réforme, il avait été promis aux communes qu’elles n’auraient pas à supporter de coûts supplémentaires. Or, dans la réalité, l’augmentation des frais s’est bel et bien produite. La crainte d’un phénomène similaire existe dans les communes à propos des zones de sécurité. Le fait d’organiser les services incendie sur des bassins de vie est une bonne idée mais elle implique une réforme du système de financement et les coûts font peur.

Est-ce sous la pression de la population que les communes se montrent de plus en plus soucieuses de préoccupations environnementales ?C’est la pression de la modernité. On veut construire la ville autrement, la rendre plus agréable. Ce n’est plus qu’une question d’urbanisme, même si cette préoccupation reste. Aujourd’hui s’ajoute la volonté de rendre les villes intelligentes, ce qui implique une meilleure mobilité (mieux programmée, informatisée), l’accès à Internet, la présence

sur les réseaux sociaux. La ville intelligente est au service de demain. Une ville doit être un théâtre humain. Cela dit, les 262 communes de Wallonie constituent 262 cas différents. Certes, le problème du « vivre ensemble » est plus important dans les villes que dans les villages mais les villes, véritables poumons de l’économie régionale, sont aussi d’énormes machines à exclure, ce qui est moins le cas dans les communes rurales.

Comment les CPAS se portent-ils, alors qu’ils sont de plus en plus sollicités ?Comme l’Etat fédéral a décidé de confier aux communes les exclus du chômage, les

Paul Furlan, ministre wallon des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logementet de l’energie, vit au rythme des 262 communes de son entité.Quand elles sont menacées, il les défend ; quand elles gagnent, il souffle ;et quand, comme actuellement, elles s’inquiètent, il tremble avec elles.et explique, inlassablement.

Les communes, inquiètes, aspirentà la stabilisation

Les 262 communesde Wallonie constituent

262 cas différents

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CPAS s’inquiètent également pour l’avenir. La Flandre a déjà décidé de les intégrer aux communes, ce qui fait craindre que la même chose se produise en Wallonie. Or, les CPAS wallons sont réticents à cette évocation.Ils y voient le risque de perdre leur autonomie et le sentiment d’être mal considérés.On peut s’attendre à ce qu’il y ait beaucoup de débats dans les communes parce qu’elles y voient la possibilité de repenser les CPAS.

Qu’est-ce qui a changé dans les pouvoirs locaux depuis le début de votre premier mandat, il y a six ans ? Les changements ont été nombreux. On est entré dans l’ère de la gestion : gestion des ressources humaines, planifi cation de la gestion etc. On a mis en œuvre des plans de gestion sur cinq ans, au lieu des plans annuels

précédents. Il y a eu la réforme du statut des grades légaux, celle de la police, la création de l’intercommunale de l’uniformisation de l’informatique, etc. On a également réformé toute la tutelle sur les communes. C’étaient donc de grands changements. Tout le monde aspire à ce que les cinq années à venir soient celles de la stabilisation. Il faut maintenant mettre en œuvre toutes ces réformes, ce qui va prendre du temps et nécessite une certaine tranquillité.

Quelle est l’importance du Salon des Mandataires au niveau des pouvoirs locaux ?C’est le seul moment où l’échange peut se produire. En règle générale, les bourgmestres sont dans leur commune. Ils se retrouvent rarement pour partager leurs inquiétudes ou des idées. Le Salon des Mandataires

constitue une occasion unique, d’autant plus que les administrations fédérales, les associations d’entreprises, les représentants du monde associatif s’y trouvent aussi. Il ne s’agit donc pas seulement de réunir les élus, mais aussi les membres du personnel administratif, ce qui n’est pas fréquent. On trouve, dans ce Salon, tout ce dont on peut avoir besoin dans les services à la population. Tous les secteurs qui offrent ou vendent des produits aux communes s’y trouvent. Pas une seule commune wallonne ne manque le rendez-vous et les communes fl amandes et bruxelloises, qui n’ont pas de Salon équivalent, y sont invitées également. Plusieurs d’entre elles ont déjà répondu positivement.

Né à Binche en 1962, le socialiste Paul Furlan n’a eu de cesse de comprendre et défendre les collectivités locales. Dans ses études, d’abord, puisqu’il a obtenu très vite une licence en administration publique. Au début de sa carrière politique, ensuite, puisqu’il a successivement occupé les postes de conseiller communal, député au Parlement wallon, et bourgmestre de Thuin, avant de présider, simultanément, l’Union des Villes et Communes de Wallonie. Il est devenu Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville, chargé du tourisme, au terme des élections régionales de 2009. Les deux élections suivantes l’ont vu réélire, comme bourgmestre, en 2012, et ministre du gouvernement wallon, en 2014, mais avec des compétences élargies. Il est connu pour son exigence de rigueur budgétaire et ses préoccupations environnementales, deux domaines plébiscités par le public et diablement utiles aux collectivités.

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C’est ainsi qu’en Wallonie, villes et communes sont rassemblées depuis 1913 dans une association sans but lucratif, l’Union des Villes et Communes de Wallonie, qui s’est donné pour mission de les représenter, les soutenir dans leurs actions et de promouvoir ces dernières. A Bruxelles, l’Association de la Ville et des Communes de la Région bruxelloise fait de même depuis 1993, lorsque l’Union des Villes et Communes belges s’est vue régionaliser. Fortes, respectivement, de 262 et 19 membres, ces organisations

accueillent aussi les CPAS, les intercommunales basées de la région, ainsi que les zones de police, les sociétés de logement de service public, et, depuis cette année, les zones de secours, même si tous ces groupements possèdent leur propre structure au sein du grand rassemblement. Il existe bien entendu un pendant flamand dans le nord du pays.Pas de présomption néanmoins, ni d’ordre d’importance au sein de l’UVCW ou de l’AVCB : chaque membre possède une voix lors des votes décisionnaires,

autonomes et indépendantes, les communes belges n’en sont pas pour autant isolées. au contraire, en bonnes mères de famille, elles gèrent seules au quotidien le bien-être de leurs proches, mais restent attentives aux conseils, bonnes pratiques et aides disponibles dans le voisinage.

Villes & communes main dans la main

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de service public, et, depuis cette

au sein du grand rassemblement.

et paie une contribution annuelle, ce qui permet aux deux associations de financer leur fonctionnement en toute indépendance. En échange, il se voit offrir un quadruple service sur mesure : défense, représentation et promotion (au sein de divers comités, par exemple, ou face aux gouvernements provincial ou fédéral), assistance-conseil, formations, information. Les Conseils d’administration sont élus après chaque élection communale, puisque seuls des bourgmestres, échevins et

conseillers communaux peuvent agir comme administrateurs. Comme pour toute asbl, l’assemblée générale réunit tous les membres.

Une seule voixQu’un nouveau gouvernement s’installe, et les rassemblements des villes et communes de la région concernée réagissent d’une seule voix. Qu’il neige, et ils suggèrent des moyens de communication rapides sur le délestage à l’intention des citoyens. Qu’un nouveau mandataire entre en service,

et l’UVCW ou l’AVCB lui offre une formation spécifique complémentaire à ses qualifications. Entre autres, puisqu’absolument tous les domaines relatifs aux collectivités locales sont couverts au sein de ces rassemblements, de manière ponctuelle (comme pour le dimanche sans voitures) ou permanente (à propos du pacte pour l’emploi, par exemple). Des dépliants d’information propres à chaque association circulent d’ailleurs périodiquement et les sites web sont perpétuellement remis à jour, pour que les

membres restent informés de ce qui les regarde directement.De même, les conseils des associations à leurs membres couvrent un large champ d’expertise, de la gouvernance locale au développement territorial, en passant par les domaines plus spécifiques aux CPAS, comme l’accueil de demandeurs d’asile ou l’insertion socio-professionnelle. Sans oublier les incontournables finances. Face auxquelles, tout le monde en conviendra, il est bon et utile de ne pas se sentir seul.

15000C’est le nombre de coups de fil que l’UVCW reçoit chaque année de la part de ses membres. Ceux-ci envoient également 1500 courriels par an, et consultent le site www.uvcw.be pas moins de 2 millions de fois. Plus de 8000 personnes bénéficient chaque année des formations de l’Union. 12 réseaux en ligne sont animés par l’Union et sont fréquentés par 3000 membres.

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Une collection d’oUvrages spécifiqUementdestinés aUx poUvoirs locaUxDepuis 2013, avec son partenaire éditeur Politeia, l’Union a lancé la collection Les indispensables des pouvoirs locaux. En format pocket ou hors collection, des ouvrages pratiques, accessibles et à jour sont proposés aux membres et aux curieux ou amoureux de la chose publique locale. www.uvcw.be/publications/commandes/

Certes, l’action des associations belges de villes et communes se concentre principalement sur la gestion des collectivités locales, mais dans la mesure où ces entités se trouvent dans un vaste monde, les groupements représentent également leurs membres auprès de multiples organisations internationales.

Ainsi, le Service Europe/international de l’UVCW propose aux municipalités locales une information structurée et adaptée à propos de tous les programmes/financements européens ou de coopération internationale, leur en facilite l’accès (site internet, mise en réseau, formations, etc.) et assure une assistance au montage de projets. L’AVCB, pour sa part, s’est employée à faciliter le transfert vers Bruxelles du siège du Conseil des Communes et Régions qui regroupe 40 pays et mène auprès de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe une action de développement institutionnel en faveur des pouvoirs locaux et régionaux. Au-delà de l’Europe, se trouvent également les instances de Cités et gouvernements locaux unis, auquel le CCRE se rapporte aussi.

Enfin, les associations belges participent également à titre individuel à divers programmes internationaux, en matière de développement économique ou de protection de l’environnement, par exemple, pour faire entendre la voix des collectivités locales au-delà de toute frontière. En juin prochain, par exemple, la Commission européenne organisera la semaine européenne de l’énergie durable. Appel a été fait aux communes et villes belges, par le biais des associations, d’y participer à titre individuel, en organisant une journée de l’énergie à l’échelle locale ou en participant au concours « Sustainable Energy Europe Awards », avec en point de mire une large visibilité des projets entrepris. Informées et encouragées de la sorte, le communes décideront ensuite en connaissance de cause et en toute indépendance. Comme pour la participation au projet pilote de mobilité intelligente lancé par FrontierCities, ou encore les projets de coopération internationale. Parce qu’en bonnes mères de famille, les villes et communes belges s’efforcent également d’aider les cousins éloignés plus démunis.

ENSEMBLE face au monde entier

dossiers politiqUesobservés par l’avcb en 2013• additionnels communaux : versement aux communes, • charte sociale : état et révision, • centres culturels : décret de la Communauté française, • dimanche sans voiture : sécurité juridique, • finances communales : perspectives pour la législature, • gardiens de la paix : identification et formation, • Hydrobru : rétrocession des dividendes, • logements communaux : attribution, • marchés publics : coopération public - public, • nouvelle loi communale : modification, • pension des agents statutaires : ONSSAPL, • pensions des mandataires locaux, • police : optimalisation des structures de gestion, • plans zonaux de sécurité, plans stratégiques de sécurité

et de prévention, • prêt public : droits à rémunération, • sanctions administratives communales : réforme, • agence du stationnement : financement et rétrocession, • infractions urbanistiques : renforcement.

Source : Rapport d’activités 2013 - © AVCB-VSGB 7

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Qui, si ce n’est un préventeur professionnel, peut parler en connaissance de cause de la responsabilité des Directeurs de villes et communes en matière de sécurité ? Qui s’avère, dans le même temps, le plus apte à présenter les normes incontournables dans ce domaine, ou dans celui, plus général, du bien-être au travail ?Qui, si ce n’est un assureur proche des collectivités locales? Ce n’est pas pour rien que l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW) a confi é au service Prévention d’Ethias le traitement en profondeur de ces sujets lors du Salon des Mandataires du 12 février 2015.

Composé de spécialistes dans le domaine de la prévention des accidents et dans la gestion du bien-être au travail, ce service agit comme cellule de soutien

aux employeurs, tant du secteur privé que du secteur public. Il les aide à mettre en œuvre leur politique de prévention en matière de sécurité et de bien-être au travail. Il développe avec eux des programmes mutuellement profi tables et durables visant à éviter les accidents du travail.Car tout employeur a une multitude de bonnes raisons de gérer les risques professionnels de ses travailleurs : préserver l’intégrité physique et morale des membres du personnel, répondre aux obligations légales, et garantir la pérennité de l’organisation, sa continuité et la qualité de ses services. Sans oublier le souci de réduire les coûts liés aux accidents du travail. Ethias est le premier assureur des risques en accidents du travail du secteur public en comptant, parmi ses

assurés, la grande majorité des administrations publiques.Les conseillers en prévention d’Ethias sont des interlocuteurs privilégiés des collectivités publiques locales. Ils bénéfi cient d’une expérience et de compétences spécifi ques à la gestion des risques et de l’organisation de ces entités. Ils connaissent leurs particularités en matière de bien-être au travail : les responsabilités des acteurs politiques et des directeurs généraux, les comités de concertation, les risques spécifi ques aux services des travaux, les contrôles légaux des installations, etc. Ces compétences spécifi ques constituent autant d’atouts pour mener leurs missions à bien.Les conseillers en prévention d’Ethias interviennent régulièrement pour former et sensibiliser toute la ligne

hiérarchique à ses respon-sabilités et aux démarches à engager en matière de bien-être au travail. La connaissance des spécifi cités du secteur constitue un réel atout pour toucher l’attention de ces interlocuteurs et les faire adhérer à la démarche.

Forte de son expertise en prévention, Ethias n’a cessé d’innover en matière de réduction des risques pour le secteur public et non-marchand :développements de services digitaux tels que le dispositif d’alertes météorologiques avec l’IRM, ou valorisation et partage des meilleures pratiques de prévention par le biais des« Ethias Prevention Awards »(www.preventionawards.be),qui récompensent des initiatives en prévention parmi les collectivités locales.

UN APPROCHE SUR MESURE À 360°Les conseillers en prévention d’Ethias proposent des services multiples parmi lesquels :• L’analyse des forces et faiblesses de la politique de prévention• La détection de risques sur le lieu du travail• L’établissement de plans de prévention « sur mesure »• L’analyse de masse des accidents survenus dans l’entité assurée• L’analyse de causalité d’un accident grave• Le support de programmes de sensibilisation• Le support de programmes de formation

PRÉVENTION SUR MESURE pour le secteur public

INFO RISQUESLe service des préventeurs d’Ethias édite trimestriellement une newsletter gratuite d’informations à l’intention des conseillers en prévention. Cet « Info Risques », réalisé en collaboration avec Kluwer, traite des sujets d’actualité du domaine de la sécurité au travail, y compris les nouvelles règlementations, et propose des fi ches info-pratiques.Inscrivez-vous gratuitementvia www.ethias.be/e-zines.

UN APPROCHE SUR MESURE À 360°Les conseillers en prévention d’Ethias proposent des services multiples parmi lesquels :• L’analyse des forces et faiblesses de la politique de prévention• La détection de risques sur le lieu du travail• L’établissement de plans de prévention « sur mesure »• L’analyse de masse des accidents survenus dans l’entité assurée• L’analyse de causalité d’un accident grave• Le support de programmes de sensibilisation• Le support de programmes de formation

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Préoccupation planétaire s’il en est, l’énergie, en particulier générée par des sources renouvelables, réunit tous les mandataires.

Le 6 février dernier, la Commission européenne a entamé une discussion sur son projet d’Union énergétique (Energy Union). L’idée n’est pas toute neuve, mais ce « débat d’orientation » entre commissaires européens donne un léger coup d’accélérateur à sa concrétisation. Il annonce, ou rappelle, la ferme intention de l’Europe de “diversifi er les sources d’énergie actuellement disponibles dans les Etats-membres, aider les pays de l’Union à devenir moins dépendants des importations d’énergie et faire de l’Union européenne le numéro un mondial de l’énergie renouvelable et le leader dans la lutte contre le réchauffement planétaire. »

La Belgique a, jusqu’à présent, fait fi gure de bon élève dans ce domaine. Non seulement elle a demandé à ses fournisseurs d’inscrire dans leur catalogue de produits au moins une énergie verte, générée à partir de sources renouvelables, mais aussi elle a investi dans les systèmes de production alternatifs à ceux d’énergies fossiles. Fallait-il donc que les autorités s’entendent !

D’une seule voixLe pays, en effet, compte quatre ministres en charge de l’énergie :un au gouvernement fédéralet un dans chaque région.Le plan d’équipement électrique, le cycle de combustible nucléaire, les grandes infrastructures de stockage, transport et production d’énergie

ainsi que les tarifs relèvent de l’Etat fédéral. En revanche, dépendent de la compétence régionale des aspects tels que l’utilisation rationnelle de l’énergie, les sources nouvelles et renouvelables d’énergie, les réseaux de chaleur, la distribution de gaz et d’électricité, les récupérations d’énergie, la valorisation des terrils et l’utilisation du grisou et du gaz de haut fourneau. En matière d’énergie renouvelable, ces quatre voix ne semblent pourtant en faire qu’une. Les communautés linguistiques y font écho également, en soutenant divers projets, par exemple l’Association pour la Promotion des Energies Renouvelables. Les communes ne sont pas en reste, puisqu’elles relaient les politiques régionales à l’échelle locale, distribuent les informations aux citoyens,et investissent dans leur propre fonctionnement avec de l’énergie verte. Trente-deux d’entre elles ont participé au Championnat des Energies renouvelables Wallonie 2013, qui consistait à accumuler des points lors d’utilisation d’énergies alternatives. L’une des initiatives concernait la signature de la Convention des Maires qui vise à respecter et à dépasser l’objectif de l’Union européenne de réduction des émissions de CO2 d’au moins 20% d’ici 2020. Une preuve supplémentaire, s’il en fallait, que dans le domaine de l’énergie, toutes les forces se rencontrent.

RassemblementD’ENERGIES

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La seule banque belgo-belge du pays s’est, au fi l des ans, développée également dans d’autres secteurs, mais sa branche « Public & Social Banking » reste sa spécialité historique et l’activité à propos de laquelle ses représentants parlent avec le plus de tendresse. Comme un vrai partenaire : droit au but, à l’écoute, proche.« Nous sommes propriété du secteur public, au service du secteur public », résume Jean-Marie Bréban, directeur de la Distribution Public & Social Banking pour la Wallonie (262 communes), en insistant, dessin griffonné à l’appui, sur l’image de la boucle bouclée. « L’épargne récoltée auprès des particuliers est entièrement consacrée à des prêts consentis à ces mêmes personnes, sous forme de crédits hypothécaires, ou aux entreprises, mais surtout aux pouvoirs publics. » Tout l’argent de l’épargne se voit ainsi remis dans l’économie locale, pour des aménagements dont bénéfi cie la population. « L’argent récolté en Belgique ne part nulle part ailleurs », ajoute Jean-Marie Bréban. Pendant les crises bancaires de 2008-2009 (venue des Etats-Unis), et de 2011 (en Europe), Belfi us était d’ailleurs souvent la seule à continuer à offrir des crédits aux pouvoirs locaux.

Chargés de relationConcrètement, le partenariat avec le secteur public s’effectue par l’intermédiaire de chargés de relations, qui se rendent fréquemment chez leurs clients, même quand il ne s’agit pas de leur proposer un produit bancaire précis. Avec eux, ils identifi ent leurs besoins fi nanciers et les guident dans leur gestion ou la construction d’un projet, si nécessaire. A force de les fréquenter, ils connaissent leur fonctionnement aussi bien qu’eux.. Par conséquent, la confi ance de la banque dans ce secteur public est réelle. Outre les outils d’aide à la gestion, les chargés de relation proposent des services tels que l’étude des fi nances publiques, ou des conseils personnalisés basés sur des anticipations.Parce qu’il n’est pas toujours question de crédit. Parfois, il s’agit de répondre à des souhaits spécifi ques par des initiatives ingénieuses. Par exemple, Belfi us a développé, pour les CPAS, des cartes électroniques de paiement à l’intention des plus démunis, afi n de leur donner accès à plus de commodité et de dignité pour leurs dépenses essentielles. Et quand service public et service au public se confondent, c’est une autre boucle qui se boucle.

BELFIUS CONSTRUITDES CITÉS INTELLIGENTESLa double expertise fi nancière et sociale, au sens large du terme, de Belfi us, l’a amené à réfl échir aux possibilités de moderniser les villes en tenant compte de leurs particularités actuelles, en terme de technologies et de préoccupations pour la qualité de l’environnement. Elle a donc développé le programme « Smart cities » destiné à fi nancer des projets novateurs en matière de modernisation urbaine : ici, une nouvelle maison communale construite en matériaux durables et entièrement équipée de nouvelles technologies ; là, un centre d’accueil d’événements à consommation d’énergie réduite ; là encore, l’installation de voies cyclistes rapides. « Tout le monde est intéressé, mais aboutit à la même question : vais-je y arriver en investissant de manière durable pour l’avenir ? », indique François Franssen, Head of Strategy, Marketing Public & Wholesale chez Belfi us. « Nous jouons notre rôle de banquier et proposons des solutions ». Celle de Smart Cities est particulièrement intéressante parce que, dans la mesure où les projets répondent aux critères énoncés par l’Union européenne, elle propose des taux inférieurs à ceux du marché, grâce à l’intervention de la BEI. Au total, le programme dispose de 400 millions d’euros, qui reviendront inévitablement aux entreprises belges chargées de la concrétisation des projets et seront transformés en amélioration de qualité de vie pour le citoyen. Le cercle vertueux dans toute sa splendeur.…

le partenairevertueuxPersonne, dans le monde bancaire belge, ne prend le terme “partenaire” plus au sérieux que Belfi us, aux côtés du secteur public depuis ses origines, il y a 160 ans.

Smart Cities

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Voilà une notion bien subjective, qui a néanmoins permis d’établir une liste de critères minimaux auxquels tout un chacun peut prétendre et, s’il ne l’atteint pas, pour une raison ou une autre, pour les manques desquels il peut faire appel au CPAS. Les missions légales de ce dernier comportent, en effet, le droit à l’intégration sociale, pour ceux qui ne disposent pas des revenus suffisants ; l’information et l’accompagnement administratif, pour aider les intéressés à faire les démarches adéquates afin d’obtenir les aides auxquelles ils ont droit ; la guidance psychosociale, morale ou éducative ; l’affiliation à un organisme assureur en matière de soins de santé, pour les personnes qui ne possèderaient aucune couverture dans ce domaine ; la garde des biens confiés par les personnes admises dans un des établissements du CPAS ; la protection des mineurs qui lui sont confiés ; l’aide pour certaines catégories d’étrangers, par exemple ceux qui nécessitent une assistance médicale urgente alors même qu’ils se trouvent en situation irrégulière dans le pays ; l’aide spécifique au paiement des pensions alimentaires ; l’insertion professionnelle ; l’aide

à l’accès aux sources énergétiques et à l’eau, pour les personnes dans l’impossibilité de payer les factures énergétiques habituelles. A ces offres d’assistance s’ajoutent parfois, selon les moyens disponibles, d’autres services tels que des services à domicile (repas, aide ménagère, aide aux familles), des centres d’accueil de jour, des centres de soins de jour, des maisons de repos, voire des aides juridiques.

AutonomieSi chaque CPAS peut ajouter des activités de son choix, c’est parce qu’il dispose d’une autonomie et de moyens propres. A ce titre, il est représenté dans les associations de villes et communes, au sein d’un sous-groupe spécifique. Ses actions suivent la politique générale des communes, sous le regard d’un président élu. Cependant, l’avenir pourrait lui réserver des changements radicaux. D’une part, le mouvement vers leur intégration totale dans les administrations communales a déjà débuté en Flandre, et pourrait se poursuivre en Wallonie et à Bruxelles. Il s’agirait de réaliser des économies d’échelle et d’assurer une plus grande cohérence au sein des collectivités

locales, mais les réticents craignent une perte d’autonomie. En outre, les changements en matière de politique du chômage obligent les CPAS à prendre en charge les exclus du chômage, ce qui pourrait augmenter les frais. Comme au sein des communes,l’heure est donc à l’inquiétude. D’autant que d’autres défis se profilent. Ainsi, dans le cadre de la participation de la Belgique au programme de réinstallation du Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (UNHCR) avec le soutien de la Commission européenne, 250 personnes (150 Syriens et 100 Congolais) seront accueillies cette année dans notre pays et recevront une protection via l’octroi du statut de réfugié.L’ex-secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Maggie De Block, souhaitant que les CPAS deviennent de véritables opérateurs de réinstallation, avait lancé lors de la précédente législature un appel aux volontaires, auquel plusieurs CPAS avaient répondu. Ce n’est qu’un exemple d’action extraordinaire, mais il est révélateur des pressions que subissent les centres publics d’aide sociale dans tout le pays. Et de leur propension à y répondre.…

Comme leur nom l’indique, les Centres Publics d’Action Sociale se chargent d’offrir une assistance aux citoyens qui se trouvent démunis, à un moment de leur vie et pour des durées plus ou moins longues. Cette aide se décline en services multiples censés « permettre à chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine ».

les cpasface à denouveaux défis

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La population belge n’a, pour l’instant, pratiquement pas senti la différence, mais la 6e réforme de l’Etat a bien eu lieu. Nombre de compétences de l’Etat fédéral ont été transférées, au cours des quelque six derniers mois, vers les Régions et Communautés. La liste de ces mouvances est longue, et va de relativement petites choses, comme le fonds des calamités, à des dossiers de plus grande envergure, comme le contrôle des chômeurs, le code de la route ou les Pôles d’attraction interuniversitaires.S’ils sont passés presque inaperçus, dans la réalité quotidienne, c’est parce que les budgets sont passés tels quels du fédéral aux entités régionales, avant que celles-ci ne les revoient seules à partir de l’année prochaine. Néanmoins, les transferts de compétences ont d’ores et déjà causé deux effets : quelques premières réactions de peur face aux possibles disparités entre les règlements appliqués dans les différentes parties du pays, d’une part, et, d’autre part, le renforcement du pouvoir des entités régionales et communautaires. Lesquelles y gagnent une image plus imposante.

Comme le réseau routierDésormais le marché du travail, la formation, les allocations familiales, le commerce et d’autres domaines façonnant la vie quotidienne des citoyens fonctionnent à l’image du réseau routier, devenu métaphore de la société belge : les travaux de voirie confi és aux communes, l’aménagement des routes aux provinces (en ce qui concerne la formation, l’autorité intermédiaire devient la communauté linguistique) et celui des autoroutes, qui les relient et traversent le pays pour se prolonger vers l’étranger, à l’état fédéral.

Ces changements entraînent immanquablement, outre le transfert des budgets, effectifs depuis le 1er janvier 2015, un transfert progressif de personnel, d’ici le 1er avril 2015. Dans une logique de douce transition, les fonctionnaires en charge des divers dossiers ont continué leur

mission comme si de rien n’était pendant la période de transition, tandis que seule leur autorité changeait. En ce moment, les déménagements réels de plus de 4300 fonctionnaires entre la capitale et les instances régionales ou communautaires sont toujours en cours. Avec les mêmes enthousiasmes et/ou traumatismes que pour un changement de résidence ? En tout cas, il en est déjà qui se perdent, non pas en réalité, mais bien sur papier, puisque les estimations du nombre de personnes à bouger, effectuées en équivalents temps plein, laissent beaucoup de place à la confusion. Sans ces images surréalistes, on pourrait douter que l’histoire se passe en Belgique.

Et les communes ? Les pouvoirs locaux n’ont pas reçu de nouvelles compétences à proprement parler, mais ils ont à gérer d’autres changements, au niveau des zones de secours, par exemple, qui les quittent, ou des CPAS, qui pourraient les rejoindre. En outre, la politique des grandes villes a également quitté l’Etat fédéral pour aboutir dans les Régions, ce qui pourrait modifi er à terme la manière de gérer les phénomènes urbains. Dans l’actuelle Belgique réformée, chaque région exerce donc la tutelle sur les communes de son territoire, tandis que les autorités communautaires et fédérale se limitent à des contrôles dans les domaines qui relèvent de leurs compétences.

LA VALSEdes compétencesLe transfert des compétences de l’Etat fédéral aux Régions n’a, pour le moment, pas changé grand-chose dans la vie des citoyens. L’avenir pourrait pourtant surprendre.

C’EST, À PEU DE CHOSES PRÈS,LA SOMME DES

BUDGETS TRANSFÉRÉS DE L’ETAT FÉDÉRAL AUX RÉGIONS AUX

COMMUNAUTÉS POUR LES COMPÉTENCES

REDISTRIBUÉES.

20milliards

victimes, désaccords familiaux, peines

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Dans le mouvement de transfert des compétences, les Régions se sont également vu retirer quelques domaines : l’aide juridique de première ligne, la protection de la jeunesse, le service d’aide aux justiciables et les espaces rencontres (accueil des victimes, désaccords familiaux, peines de travail, etc. ). Ces compétences sont passées dans les Communautés.

Si les pôles d’attraction interuniversitaires sont régionalisés, estiment les chercheurs, la recherche fondamentale est appelée à disparaître. Le propre des PAI étant justement de collaborer au-delà des Communautés linguistiques, il semble en effet que leur communautarisation va à l’encontre même de leur raison d’être. Or, il y avait, il y a encore quelques mois, 324 équipes multiculturelles de chercheurs en Belgique, regroupant quelque 5 000 chercheurs. Que sont-ils devvenus ? Des âmes légèrement en peine, soucieuses d’obtenir l’accord de coopération entre les communauté afi n de poursuivre leurs travaux.

LISTE DES COMPÉTENCES ET INSTITUTIONS TRANSFÉRÉES COMPLÈTEMENTOU PARTIELLEMENT :

• Politique en matière d’autorisations concernant les implantations commerciales

• Maisons de justice et services externes• Centre national de surveillance électronique• Droit sanctionnel des jeunes• Fonds de l’expérience professionnelle• Bien-être animal• Transit des déchets• Agrément des professions des soins de santé• Activation des allocations de chômage• Titres-services et Fonds de formation

titres-services• Agences locales pour l’emploi• Congé-éducation payé, Interruption de carrière• Outplacement• Apprentissage industriel• Conventions de premier emploi – Projets globaux• Contractuels subventionnés• Comités d’acquisition• Allocations familiales• Formation à la conduite• Fonds des calamités agricoles• Contrôle des prix• Accès à la profession – conditions

d’établissement• Homologation des radars• Baux commerciaux, baux à loyer et baux à ferme• Contrôle des fi lms• Migration économique• Homogénéisation des soins de santé mentale• Homogénéisation de la politique des hôpitaux• Homogénéisation de la politique des

personnes âgées et des soins « long care »• Homogénéisation de la politique de prévention• Organisation des soins de santé de première ligne• Modalités de contingentement des métiers de

la santé : sous-quota• Contrôle technique des véhicules • Code de la route, Fixation des normes de

l’infrastructure routière• Navigation intérieure• Allocation d’aide aux personnes âgées• Accompagnement des bénéfi ciaires du revenu

d’intégration sur le marché du travail• Fonds d’Intégration européen• Economie sociale• Politique des grandes villes• Pôles d’attraction interuniversitaires• Fonds des calamités• Bureau d’Intervention et de Restitution belge (BIRB)• Institut belge pour la Sécurité routière (IBSR)• Fonds d’Equipements et de Services

collectifs (FESC) (section de l’Offi ce national d’allocations familiales pour travailleurs salariés – ONAFTS)

• Fonds de Participation• Offi ce national de l’Emploi (ONEM) - transfert partiel• Institut national d’assurance maladie-invalidité

(INAMI) - transfert partiel• Réduction d’impôts pour dépenses spécifi ques

en matière d’habitation

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www.brabantwallon.beM. Mathieu MICHELPrésident de Collège

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www.hainaut.beM. Serge HUSTACHEPrésident de Collège

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www.provincedeliege.beM. André GILLES

Président de Collège04 330 74 74

[email protected]

www.province.luxembourg.beM. Patrick ADAM

Président de Collège063 21 26 90

[email protected]

www.province.namur.beM. Jean-Marc VAN ESPEN

Président de Collège081 77 67 23

[email protected]

www.apw.beM. Paul Emile Mottard

Président 081 74 56 74

SERVICES PUBLICS v2.indd 15 27/10/14 12:00Pouvoirs Locaux - Magazine_(2015-02-12) ok.indd 16 10/02/2015 13:31:55

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Pour arriver aux bonnes réponses, il faut savoir se poser les bonnes questions. Les provinces wallonnes se sont prêtées à l’exercice, au cours de la dernière législature, pour redéfinir précisément leur rôle, qui n’est pas négligeable.

Au cœur desProvinces wallonnes

« Nous avons étudié nos différents métiers dans les différentes compétences », explique Paul-Emile Mottard, président de l’Association des Provinces wallonnes (APW) depuis une dizaine d’années. « Chaque province l’a fait après avoir consulté les communes et assisté à des débats sur ce thème. Ce travail nous a permis de dégager des axes prioritaires dans lesquels chaque province a mis en évidence la supracommunalité. » C’est donc tout logiquement ce concept qui a été retenu par la nouvelle déclaration de politique régionale comme l’un des éléments phares de cette législature. « Comme les champs de compétences ainsi couverts sont très larges, continue Paul-Emile Mottard, il n’y a pas de modèle prêt à l’emploi. Chaque province l’adapte à sa propre sauce. » Cependant, toutes se sont engagées

à respecter deux principes : établir un dialogue avec les communes de son territoire et consacrer 10% de leur part du Fonds des provinces aux zones de secours et 10% à la supracommunalité.« Liège s’est doté de l’espace Liège Europe Métropole, Luxembourg a adopté un modèle similaire, les Provinces de Namur et du Brabant wallon ont choisi mettent en place des lieux de concertation avec les communes et le Hainaut travaille davantage commune par commune. »Dans tous ces projets, les provinces jouissent d’un pouvoir intermédiaire bien établi, qui retire des épines du pied des Régions, des communes ou des Communautés. « Soit la Région est déjà compétente, et nous venons en complément, soit certaines compétences ne sont plus prioritaires dans les communes et

nous les prenons en charge en concertation avec celles-ci », précise Paul-Emile Mottard.Et d’insister sur le fait que, si les provinces ont beaucoup investi dans les domaines de la culture, de l’enseignement et de la santé, c’est parce que les Communautés n’en avaient pas les moyens. Dans la Province du Luxembourg, par exemple, le projet Vivalia a permis de maintenir en place le réseau d’hôpitaux et de centres de santé qui, sans cela, n’aurait peut-être pas survécu.De telles réussites encourage l’Association des Provinces wallonnes à continuer les échanges entre entités, lors de ses réunions mensuelles ou de ses conseils d’administration bimensuels. En 10 ans, du reste, l’APW a été consultée à maintes reprises pour donner son avis à la Région. Une des nombreuses preuves de son importance et de sa fiabilité.

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En Province de Liège, la supracommunalité est tout récemment passée à la vitesse supérieure avec la création d’un nouvel espace de solidarité, Liège Europe Métropole. A lui seul, le nom résume toute l’idée sous-jacente du projet : faire du territoire de la Province de Liège une métropole européenne homogène, tournée vers l’avenir et l’international.

Au sein de Liège Europe Métropole — sans institution ni coûts supplémentaires pour les citoyens — communes, villes et Province se rassemblent autour de défis dont la réalisation dépasse les limites territoriales locales, voire celle des quatre arrondissements dont les élus (tous partis démocratiques confondus) sont représentés à travers quatre instances : Liège Métropole (future Communauté urbaine de Liège), la Conférence des élus de Meuse Condroz Hesbaye, Région Verviers

et la Conférence des Bourgmestres des Communes germanophones. En réunissant forces et finances, des réalisations impossibles à assumer à l’échelle locale peuvent prendre forme, dans des domaines aussi variés que le tourisme, la mobilité, la reconversion d’espaces industriels, la culture ou les services aux citoyens. Au-delà des moyens dégagés, ces collaborations permettent également de traiter les projets plus intelligemment avec le regard, collectif, tourné vers le long terme.

Concrètement, une première sélection de projets vient d’être validée par Liège Europe Métropole. Tous bénéficieront d’une aide financière sous la forme de subsides dont l’addition représente un montant global d’environ 16 millions d’euros (il ne s’agit donc pas du montant global des différents projets). Ce financement est rendu possible

grâce au budget de la Province de Liège et à la décision de cette dernière de consacrer une partie de sa quote-part du fonds des provinces wallonnes à la supracommunalité.

Tous les projets sont en lien avec la réflexion menée dans le cadre du futur Schéma de Développement Territorial et du Plan Provincial de Mobilité. Ils se répartissent en trois catégories : les projets liés à la « mobilité douce », les projets structurants — capables de donner naissance eux-mêmes à d’autres projets en rassemblant des acteurs d’horizons différents — et les projets supracommunaux divers. Dans tous les cas, ils sont appelés à diminuer les coûts pour chacun en les partageant entre tous, à rendre l’espace de vie territorial de plus en plus agréable, et à renforcer l’attrait de la Province de Liège sur la scène internationale. Voici un petit aperçu non exhaustif…

Les 84 villes et communes, regroupées en conférences d’arrondissements,et la Province collaborent au sein de Liège Europe Métropole pour développer de nombreux projets. Ceux-ci vont dessiner l’avenir du territoire.

La Province de Liège se mue en métropole

Mobilité : douce, métropolitaine et électriqueTous les projets liés à la mobilité douce ont été rassemblés en un seul dossier porté par la Province de Liège avec l’objectif de mettre en place un « réseau cohérent » sur le territoire provincial : développement touristique transcommunal et transfrontalier RAVel à Malmedy (avec une halte pour les randonneurs et les cyclotouristes), créations de réseaux de promenades, offre de déplacement en bus convivial dans le pays de Herve, un cheminement sécurisé le long de la ligne 39 entre Welkenraedt et Plombières, un réseau cyclable transcommunal baptisé CyclOVA et location de vélos à assistance électrique en Ourthe-Vesdre-Amblève, tourisme en pays rural dans les communes germanophones. Au niveau de la Ville de Seraing, Liège Europe Métropole soutiendra la réactivation de la ligne de train125A Flémalle-Haute – Liège. Une ligne qui constituerait la première étape du Réseau Express Métropolitain. Cette réouverture s’accompagnerait d’un parking pour le délestage et pour le covoiturage vers les centres de Liège ou de Seraing ou le Val Saint-Lambert.Rappelons qu’il y a plus d’un an, la Province de Liège a approuvé la mise en place d’un achat groupé de bornes de rechargement pour véhicules électriques. Elle est le premier pouvoir public en Belgique à lancer un tel marché. Cette démarche, prévue sur 4 ans, est destinée aux 84 villes et communes, mais aussi aux CPAS, zones de police et intercommunales, en vue de réduire les coûts d’achat en regroupant les commandes des bornes. Par ailleurs, la Province subventionne, pour chaque commune, la première borne de rechargement accessible au public à concurrence de 2.500 euros.La Province développe aussi un réseau de parkings d’éco-voiturage sur son territoire.

Tourisme fluvialLiège Europe Métropole soutiendra différents projets visant à favoriser le développement du tourisme fluvial sur la Meuse. Parmi ceux-ci, il est question de la rénovation du téléphérique de Huy (un projet touristique de grande envergure qui inclut aussi le fort et le Mont Mosan), du développement de Coronmeuse, en rive gauche de la Meuse au nord de la Ville de Liège. Tous ces équipements devraient attirer les touristes sur les rives du fleuve, pour le grand bien de l’économie locale.

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Développer le tourisme fluvial en Province de Liège est au cœur de différents projets soutenus par Liège Europe Métropole. La rénovation du téléphérique de Huy s’inscrit dans cette tendance.

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La rénovation du Grand Théâtre de Verviers sera aidée par Liège Europe Métropole. Elle s’accompagnera d’une étude sur l’avenir de cette infrastructure en interaction avec les centres culturels de la région.

Près des bâtiments de la FN Herstal, les chercheurs d’emploi trouveront bientôt un accompagnement ciblé, avec possibilités de formations et de conseils d’orientation vers des métiers techniques.

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ReconversionA Hannut, Liège Europe Métropole aidera à la création d’un centre d’affaires destiné à faciliter la vie de toutes les entreprises et PME particulièrement actives en Hesbaye. Le dossier comprend la construction de la structure d’accueil de ce futur business center, son implantation sur le site ainsi que la gestion de l’infrastructure et du centre en lui-même.

Emploi : la Citémécanique de HerstalImaginée à l’intention des chercheurs d’emploi, cette cité proposera aux habitants de la Basse-Meuse (dans un centre associé à la future Cité des Métiers de Liège) un accompagnement ciblé, avec possibilités de formations et de conseils d’orientation vers des métiers techniques. Le site accueillerait un espace d’exposition du savoir-faire liégeois en matière de génie mécanique, d’aérospatial, sur le site du « Pré-Madame »dans la continuité des bâtiments actuels de la FN Herstal. Il s’agit de valoriser le riche passé industriel liégeois tout en offrant une vitrine technologique aux entreprises d’aujourd’hui.

Culture et tourismeLes deux entretiennent une relation mutuellement bénéfi que de nature à renforcer l’attractivité et la compétitivité de la Province de Liège. La Culture est une composante importante du produit touristique que celle-ci s’efforce de développer depuis plusieurs années. Ce qui lui permet de se différencier sur un marché européen très encombré.

A Verviers, il s’agira de soutenir la rénovation complète du Grand Théâtre mais aussi la réalisation d’une étude approfondie sur le rôle qu’une telle infrastructure peut jouer à l’avenir, notamment en interaction avec les centres culturels de l’arrondissement. A Liège, il est question de la création d’un « Centre international d’Art et de Culture » (CIAC) afi n de doter la région liégeoise d’un lieu emblématique permettant d’accueillir des expositions (artistiques et/ou de civilisation) temporaires de dimension internationale. Cet investissement doit donc permettre à la région de se positionner dans ce secteur d’activités particulier. Le futur CIAC s’inscrira dans le nouvel axe urbanistique développé entre la nouvelle gare de Liège Guillemins et le centre commercial de la Médiacité.

PROJETS

UN PROJET SUPRACOMMUNAL,C’EST QUOI ?Il permet de structurer et d’accorder certaines politiques, voire d’innover en matière de solidarité territoriale. Il s’inscrit dans une réfl exion stratégique touchant à la fois au développement, à l’aménagement du territoire, au cadre de vie et à la cohésion sociale. Il fait l’objet d’une vision prospective du territoire qui dépasse les limites communales.

Morts et Renaissances d’une Région IndustrielleLiège 1914 − 2014

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magazine POUVOiRS LOCaUX

Il a fallu 10 ans, mais on y est arrivé. Dix ans, depuis la catastrophe de Ghislenghien, dix ans de discussions, négociations, évaluations et décisions, pour arriver à ce que les 250 services incendie et ceux de la protection civile du pays, autrefois sous tutelles communales, soient désormais organisés en zones de secours couvrant de plus vastes territoires, et dotées d’une personnalité juridique à part entière. A ce titre, elles deviennent des entités autonomes, membres des associations de villes et communes. Elles disposent également de budgets et des

comptes propres, alimentés pour moitié de dotations fédérales récurrentes et pour l’autre moitié d’argent provenant des communes établies dans ladite zone. Comme certaines d’entre elles devront faire face, de la sorte, à une hausse des coûts, le Gouvernement wallon a prévu une mesure d’aide financière aux communes, par le biais du

Fonds des provinces, pour le financement de leurs services d’incendie au sein des zones de secours.

La Belgique compte désormais 34 de ces zones, de plus ou moins grande étendue, selon le nombre d’habitants aux alentours et les modalités d’intervention en place. Les premières d’entre elles sont déjà effectives, et les autres ne tarderont pas à suivre. L’idée sous-jacente au projet était d’obtenir un accroissement de l’efficacité des services de secours en les coordonnant mieux, mais pas seulement.

Un inventaire descriptif des différents métiers a également permis de prévoir des formations plus adaptées et d’améliorer le statut des agents qui disposent désormais d’unstatut administratif et d’un statut pécuniaire uniformisé. Concrètement, ces rassemblements en zones de secours se sont traduits par des

fusions de services communaux d’incendie, mais pas seulement. Elles sont administrées par un conseil de zone et par un collège de zone dont les membres seront sélectionnés par le premier. A l’intérieur de ce collège, les responsabilités sont réparties entre un président, élu au sein du collège, un commandant de zone chargé de l’organisation et de la gestion de la zone, ainsi qu’un secrétaire et un comptable. Le projet comporte également une normalisation des équipements de protection individuelle et collective des

pompiers, ainsi que des normes en matière de personnel et de moyens minimum en cas d’intervention. Des volets de prévention, susceptibles de diminuer considérablement le nombre de sinistres, sont également prévus. Chaque zone a l’obligation de procéder à une analyse des risques de ses différentes parties afin de prévoir

un niveau de service adapté.Elle est, en outre, encouragée par des campagnes de préventionà l’intention des citoyens.Certes, des voix s’élèvent encore contre le projet dans son ensemble : les pompiers estiment les mesures de protection des pompiers encore insuffisantes, les communes ont peur de voir des coûts supplémentaires grever leurs budgets et certains mettent en doute l’amélioration des services d’intervention. Il reste cependant indéniable que la nouvelle structure présente l’avantage de la clarté et du pragmatisme. Or, s’il est bien un domaine dans lequel ces valeurs sont primordiales…

des zonesde secoursL’épreuve du feu

Le héros trembLantIl est grand (plus d’1,65m), robuste, irréprochable. Dans les films comme dans la réalité. Le sapeur-pompier mérite, certes, sa gloire, mais, en l’occurrence, craint de la perdre. « Nous avons tous l’impression que nous allons y perdre, mais nous attendons qu’on nous prouve le contraire », explique ce jeune pompier volontaire. Les économies d’échelle, il est tout à fait pour, convaincu, en plus, que l’aide pourrait s’avérer plus adéquate et plus rapide. Cependant, il craint d’y perdre beaucoup : son niveau d’ancienneté, offert par la commune mais probablement retiré par la zone, l’organisation de ses gardes qui pourrait devenir aléatoire, les grades intermédiaires. « Le problème, c’est qu’on ne communique pas, et que personne n’est engagé en attendant que la zone soit effective ».

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Le HAInAuTdéfend ses ConventionsSoucieuse, comme ses voisines, d’agir en soutien des communes, la Province de Hainaut a choisi d’aborder la question avec un sens pratique remarquable. « Ce n’est pas l’institution qui est importante, mais la qualité des services qu’elle rend », déclare Serge Hustache, Président du Collège provincial dès lors qu’il s’agit d’évoquer la supracommunalité. Aussi a-t-elle choisi de mettre en fonctionnement un système de conventions entre les communes et la province, pour des projets que des synergies et partages de moyens aident à concrétiser. « Il s’agit de mettre le savoir-faire, la plus value

provinciale au service des communes. C’est ce qu’on appelle la gouvernance multi-niveaux », continue-t-il.

En raison de ses multiples expertises, la Province propose son assistance aussi bien aux plus petits des villages ruraux qu’aux larges centres urbains. Pour faciliter la tâche des communes, la Province a mis en place un réseau de relais territoriaux et a créé un catalogue des services offerts, accessible à tous notamment par le biais du site web Hainaut.be. Cet inventaire touche à des domaines aussi variés que la culture ou le

tourisme, en passant par la formation des agents des pouvoirs locaux, les sports ou la cartographie. Autant d’échanges « triple win » : pour la Province, pour les pouvoirs locaux et pour les citoyens. Ils se déclinent, en effet, en petites interventions telles que des conseils techniques ou l’organisation de stages, en aides plus substantielles, grâce à des centrales d’achat ou des formations. Dans tous les cas, ils s’avèrent susceptibles de soulager les communes grâce aux perspectives de synergies et d’économies d’échelle qu’elles ouvrent. Au total, le Hainaut valorise des actions communales pour un montant dépassant les 10 millions d’euros.Mais le Hainaut participe aussi à la dynamique des territoires par un plan d’investissements précis pour la période 2015-2018 : 11 millions d’euros pour l’Enseignement, 5,250 millions pour la Formation à la sécurité, 5,2 millions d’euros pour le secteur Culture-Tourisme, et 5,3 millions pour le secteur Sport et Action sociale, d’une extrémité à l’autre de la Province. Le développement de la cité des métiers à Charleroi et du centre d’exercices pratiques Hainaut-Sécurité en région montoise s’inscrit dans cette logique.

Le plus beau, dans tous ces projets, soulignent tous les acteurs de la supracommunalité hainuyère, reste la mutualisation des communes que ce concept instaure dans la Province. Les synergies rapprochent, les partages de ressources solidarisent, les projets communs fédèrent. Dans ce domaine, l’expérience de la Province demeure irremplaçable.

26,7millions d’euros

seront consacrés d’ici 2018au développement hainuyer

tournai et Frasnes-lez-anvaing ont été pionnières pour passer des conventions avec la province. Frasnes, courtisée par les marcheurs pour ses centaines de kilomètres de sentiers communaux, bénéficie de l’aide de la Province pour réaliser une cartographie complète de ces chemins. Les anciennes cartes dataient encore du XIXe siècle. Les nouvelles sont susceptibles de stimuler le tourisme local et d’augmenter la sécurité des marcheurs.

pour répondre au souci d’augmenter l’offre en enseignement supérieur en Wallonie picarde, la Province de Hainaut investit 2,5 millions d’euros pendant l’exercice 2015-2016 dans la construction du bâtiment qui abritera l’e-campus, entièrement dédié à la formation aux métiers de l’Internet et des technologies de la communication. Le projet est porté par l’IDETA en collaboration avec les universités et hautes écoles de la Fédération Wallonie- Bruxelles.

la supracommunalité en province de hainaut respecte les valeurs qu’elle défend depuis toujours :• L’intérêt général en cultivant la

solidarité et le partage• La citoyenneté dans le respect de

l’humanisme et du pluralisme• L’excellence en garantissant

l’efficacité des services et leur efficience par un processus d’amélioration continue

• La gouvernance dans le cadre du développement durable, une gestion objective et transparente veillant à l’utilisation efficiente des moyens.

«Avec le développement du centre d’exercices Hainaut-Sécurité et son intervention de 6,3 millions en faveur du financement des zones de secours, la Province soutient largement les communes»

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magazine POUVOiRS LOCaUX

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Nouvelle termiNologie, Nouveaux coNceptsOn ne parle plus d’attribution de marchés publics, mais bien de passation de marchés publics ; une distinction est opérée entre la passation (la procédure d’attribution entière), l’attribution (la décision de désigner le soumissionnaire choisi) et la conclusion (l’établissement de la relation contractuelle entre le pouvoir public et le bénéficiaire) du marché public. L’appel d’offre général se nomme désormais appel d’offre ouvert et enfin l’adjudication publique devient l’adjudication ouverte.Source : Belfius

Devenir fournisseur des administrations reste une idée rentable.

Première mondiale au salon des mandataires 2015 : les spots LED à induction magnétique. Des lumières à connexions plastiques qui peuvent être branchées directement sur le réseau, sans transformateur et sans risque d’électrocution, puisqu’elles ne proposent aucun contact métallique. Même placées sous l’eau, elles ne présentent aucun risque de corrosion. La société liégeoise qui distribue ce produit de fabrication chinoise ne s’est pas trompé : les mandataires constituent un marché de poids, notamment pour les éclairages de fontaines et bassins.

Outre cette société, spécialisée dans le lancement de produits et le marketing, la rencontre annuelle des mandataires accueille sous ses toits grand nombre de fournisseurs : pépiniéristes, fabricants de matériaux de voirie, spécialistes du recyclage, vendeurs de véhicules utilitaires, papeteries et bancassureurs. Tous savent que l’événement vaut largement le déplacement.Personne, pourtant, n’arpentera les allées du Salon un panier sous le bras. L’objet sied mal au costume-cravate, d’une part, et, d’autre part, les achats des pouvoirs adjudicateurs sont réglementés par les marchés publics, selon des modalités différentes selon qu’ils portent sur des travaux, des fournitures ou des services. Dans la plupart des cas, la procédure d’achat est précédée d’une publicité (obligatoire pour les marchés de plus de 85000 euros) et comporte une sélection parmi ceux qui auraient répondu à la publication de l’offre. La règlementation permet cependant deux exceptions : la procédure négociée sans publicité préalable, qu’il est conseillé de n’utiliser qu’à titre exceptionnel, et le dialogue compétitif, lors duquel le client

potentiel propose à plusieurs candidats de lui soumettre une offre, en particulier lorsqu’il est dans l’incapacité de déterminer précisément les moyens techniques susceptibles de répondre à ses besoins. Certains marchés se font sans formalités, mais ils ne peuvent, dans ce cas, dépasser 8500 euros pour les marchés classiques et 17000 euros pour les marchés spéciaux.

La règlementation en vigueur date de 2013, et elle concerne les fournitures de toutes les administrations ainsi que de nombreux établissements sociaux. Elle stipule que les paiements par le client doivent s’effectuer dans les 60 jours, et que tout retard de paiement s’accompagne d’intérêts majorés de 8%. Assez pour rassurer le client. Elle précise aussi que les publicités doivent être placées dans le Bulletin des Adjudcations, pour des marchés jusqu’à 130000 euros. Au-delà de cette somme, il faut investir dans une annonce publiée dans le Journal Officiel de l’Union européenne.

Selon qu’il espère vendre des lumières LED pour de telles sommes ou non, le fournisseur liégeois n’aura aucun regret à avoir. Ou la somme de la commande n’atteint pas ses sommets et quelques isolés lui passent une commande suffisante pour justifier son déplacement, ou ses lampes obtiennent un succès gigantesques et il devra répondre à un appel d’offres en bonne et due forme, au risque de devoir affronter la concurrence. Dans ce cas, sa présence au Salon ressemble à ces publicités de fabricants d’avions dans les magazines destinés aux hommes d’affaires : adressées, indirectement, à ceux qu’ils peuvent influencer…

Les pouvoirs publics,deS marchéS eN Or

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La prévention,un jeu d’enfant ?

Sécurité et bien-être

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