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Commission Sous Régionale des Pêches
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RRAAPPPPOORRTT DDEE SSYYNNTTHHEESSEE DDEESS AATTEELLIIEERRSS NNAATTIIOONNAAUUXX SSUURR LLEE PPRROOCCEESSSSUUSS DDEE RREEVVIISSIIOONN DDEE LLAA CCOONNVVEENNTTIIOONN RREELLAATTIIVVEE AA LLAA DDEETTEERRMMIINNAATTIIOONN DDEESS
CCOONNDDIITTIIOONNSS DD’’AACCCCEESS EETT DD’’EEXXPPLLOOIITTAATTIIOONN DDEESS RREESSSSOOUURRCCEESS HHAALLIIEEUUTTIIQQUUEESS AAUU LLAARRGGEE DDEESS CCOOTTEESS DDEESS EETTAATTSS MMEEMMBBRREESS DDEE LLAA CCSSRRPP ((CCMMAA))
Par
Khady Sané Diouf
Animatrice de la composante « Gestion des pêches du PRCM »
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SOMMAIRE
INTRODUCTION...............................................................................................................................3
I. RESULTATS ATTENDUS .................................................................................................................3
II. METHODOLOGIE..........................................................................................................................4
DÉROULEMENT DES ATELIERS ............................................................................................................4 LOGISTIQUE :....................................................................................................................................5 DOCUMENTS COLLECTÉS ....................................................................................................................5
III. RECOMMANDATIONS DES ATELIERS NATIONAUX ..............................................................6
3.1. VALIDATION DES POINTS DES DE CONSENSUS ................................................................................6 3.1.1. RAPPEL DES POINTS DE CONSENSUS....................................................................................................... 6 3.1.2. RÉSERVES DE LA GUINÉE :.................................................................................................................... 7 3.2. RECOMMANDATIONS SUR LES POINTS DE DIVERGENCE...................................................................7 3.2.1. DISPOSITIONS A CARACTÈRE GÉNÉRAL ............................................................................................ 7 3.2.2. DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES A LA PÊCHE INDUSTRIELLE .................................................................. 13 3.2.3. DISPOSITIONS SPÉCIFIQUE DE LA PÊCHE ARTISANALE ............................................................................ 17
IV. SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS .................................................................................19
4.1. GÉNÉRALITÉS ............................................................................................................................19 4.2. RECOMMANDATIONS PÊCHE INDUSTRIELLE ...................................................................................20 4.3. RECOMMANDATIONS PÊCHE ARTISANALE .....................................................................................22
V. PERSPECTIVE : ETUDE COMPARATIVE RELATIVE AU CADRE JURIDIQUE EN MATIERE DE PECHE DANS LES ETATS MEMBRES DE LA CSRP.........................................................................................22
ANNEXES.......................................................................................................................................24
ANNEXE 1 LISTE DES POINTS FOCAUX CMA DES ETATS MEMBRES DE LA CSRP ..................24 ANNEXE 2: LISTE DES DOCUMENTS DE TRAVAIL .....................................................................26
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INTRODUCTION
L’atelier sous régional tenu à Dakar (Sénégal) du 22 au 24 avril 20091, a marqué la première étape du processus de réactualisation de la Convention relative à la détermination des conditions d’accès et d’exploitation des ressources au large des Etats membres de la commission Sous régionale des pêches adoptée en 1993, dénommée convention sur les Conditions Minimales d’accès (CMA). Ce processus conduite sous l’égide de la CSRP a été appuyé par l’Union Mondiale de la Nature (UICN), le Fonds Mondial pour la Nature WWF‐WAMER) à travers le projet “Renforcement des Capacités Régionales de Gestion et de Gouvernance des pêches” (RECARGAO) financé par le Programme Régional de Conservation de la Zone Marine et Côtière en Afrique de l’Ouest (PRCM). La seconde étape a consisté à valider et clarifier au niveau national, dans chacun des sept pays membres de la CSRP, les recommandations de l’atelier. A la lumière des discussions et des recommandations formulées par l’atelier régional de 2009, il est apparu qu’un cadre souple et facile à adapter aux évolutions du secteur de la pêche était nécessaire. Les approches et la méthodologie adoptées durant ces ateliers nationaux ont permis de réfléchir de manière appropriée sur la forme que devra prendre la Convention sur les conditions minimales d’accès et d’exploitation (CMA) pour répondre à ce critère. Ce rapporte comporte quatre parties :
‐ Résultats attendus ‐ Méthodologie ‐ Synthèses des recommandations ‐ perspectives
I. RESULTATS ATTENDUS
5 résultats étaient assignés à ces ateliers : 1. Les points de consensus de l’atelier régional de 2009 sont validés ; 2. Des recommandations consensuelles sont formulées sur les points de divergence
de l’atelier de 2009 ; 3. la Convention CMA et la CSRP sont promues à l’échelle des pays membres de la
CSRP, 4. Les spécificités nationales sont prises en compte dans le processus de révision de
la CMA ; 5. Une participation large et diversifiée des acteurs‐clé impliqués dans la gestion
des ressources halieutiques est recherchée dans le processus de révision.
1 Voir CSRP/UICN, Rapport de l’atelier sous régional sur le processus de révision de la Convention sur les conditions minimales d’accès et d’exploitation, Dakar, Sénégal (22-24 avril 2009).
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II. METHODOLOGIE
Déroulement des ateliers
La méthodologie utilisée dans ce processus de révision est sous‐tendue par une réflexion de base qui a commencé en 2000 avec différents séminaires et ateliers organisés par la CSRP et ses partenaires. En 2009, une mission d’enquête a été conduite par la CSRP dans le cadre du projet RECARGAO pour s’informer des perceptions des différents acteurs sur la convention CMA de 1993. A cet occasion, l’ensemble des documents élaborés sur les conditions minimales d’accès ont été collectés et analysés. L’élaboration d’un document de référence sur la base d’un bilan de l’ensemble des travaux menés depuis 2000 a servi de guide au processus de révision. L’atelier sous régional organisé en avril 2009 regroupant d’une part des représentants des sept Etats membres de la CSRP (institutions de recherche, de l’administration des pêches et de la surveillance) et d’autre part des représentants de la profession de la pêche, de la société civile, des média et des parlementaires, a permis l’identification et la validation des thématiques à prendre en compte dans le document de référence et devant être inclus dans la version révisée de la convention. Lors de ateliers nationaux, deux objectifs majeurs ont été recherchés :
1. Faire mieux connaitre la Commission Sous régionale des pêches, (son mandat et ses organes d’intervention) et la Convention CMA.
2. Aboutir à un consensus sur les points à discuter y compris les modalités d’inclusion de la pêche artisanale dans la CMA et aussi la prise en compte de la lutte contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN), à travers la révision de la Convention CMA.
Ces ateliers nationaux ont offert l’opportunité de présenter à l’ensemble des acteurs des pays membres de la CSRP, la Convention relative à la détermination des Conditions d’Accès et d’exploitation des ressources halieutiques au large des côtes des Etats membres de la CSRP. Ils ont également permis de retracer l’historique de la CSRP, les organes qui la composent, la nouvelle restructuration du Secrétariat Permanent de la CSRP ainsi que ses différents plans d’actions stratégiques. Les présentations faites à cet effet, avaient pour but de produire les éléments pouvant convaincre de la nécessité d’une réactualisation de la convention CMA de 1993, du fait de l’évolution du contexte du secteur de la pêche maritime et du droit international en la matière, la nécessité d’inclure dans la nouvelle Convention les recommandations adoptées lors des différents travaux menés sous l’égide de la CSRP depuis 2000 sur la question des CMA, en particulier les dispositions relatives à la pêche artisanale et la prise en compte de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Afin d’impliquer un nombre plus large de participants pour une meilleure appropriation du processus par les pays, dans l’ensemble des ateliers nationaux, des participants à l’atelier régional d’avril 2009 ont été désignés pour restituer aux participants des ateliers nationaux, les recommandations régionales (les points de consensus et les points à discuter dans les ateliers nationaux). Après les présentations d’ordre général et la validation des points de consensus, des groupes de travail ont été organisés dans chaque atelier national pour examiner les points de divergence. Ce fut l’occasion d’échanger des idées en profondeur et d’adopter
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des recommandations sur les spécificités des législations nationales en matière de gestion des ressources halieutiques et la pertinence d’inclure le secteur de la pêche artisanale dans la nouvelle CMA. Ce fut également l’opportunité de débattre des conditions d’octroi des licences, les informations qui doivent figurer sur la convention, la gravité des infractions et des sanctions, les mesures de contrôle par l’Etat du port, les mesures de contrôle par l’Etat du pavillon, les déclarations d’entrée et de sortie des zones de pêche, les ports de débarquement et les documents obligatoires à détenir à bord des navires de pêche. Un point focal CMA a été officiellement désigné par le Ministère chargé des pêches dans chaque pays pour suivre au niveau national et sous régional le processus de révision de la CMA. La liste des noms des points focaux CMA est joint en annexe. Parallèlement, dans chaque pays, une rencontre avec les autorités (Ministres, Directeurs des pêches, Parlementaires etc.) a été organisée pour les sensibiliser et obtenir leur appui politique pour la mise en œuvre de la Convention CMA révisée.
Logistique :
Dans l’ensemble des ateliers nationaux, des dispositions pratiques ont été prises pour mettre les participants dans de bonnes conditions de travail. En effet :
‐ Tous les documents techniques pertinents devant contribuer à fournir le maximum d’informations sur la Convention à réviser (rapports d’ateliers), les défis et les nouveaux enjeux du secteur de la pêche maritime auxquels il faut faire référence, (pêche INN, surexploitation des ressources, commerce des produits halieutique etc.), ont été reproduits et traduits dans la langue officielle des pays.
‐ Un film sur la pêche INN (en version anglaise et française) a été reproduit et mis à la disposition des Etats membres,
‐ Des affiches et dépliants sur la CMA, en version (anglaise, française et portugaise), ont été distribués à l’ensemble des participants.
‐ Les documents règlementant la pêche au niveau national ont été collectés. Ces efforts consentis dans l’organisation ont beaucoup contribué à la motivation et la détermination des pays à participer activement aux ateliers. Documents collectés
Lors des ateliers nationaux les documents suivants ont été collectés : 1. Les Codes de pêche de pêche des Etats membres ; 2. Les registres nationaux de certains pays ; 3. les formulaires de demande de licence pour la pêche industrielle 4. Les formulaires de journal de bord des navires de pêche de chaque pays 5. les formulaire de licence de pêche pour la pêche artisanale (pour les pays qui en disposent) 6. formulaires de déclaration des captures (pour les pays qui en disposent)
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III. RECOMMANDATIONS DES ATELIERS NATIONAUX
Les ateliers nationaux organisés dans chacun des Etats membres de la CSRP étaient destinés à présenter les recommandations formulées par l’atelier régional, à les valider et à clarifier certains points sur lesquels les délégations des Etats membres de la CSRP n’avaient pu se prononcer.
3.1. VALIDATION DES POINTS DES DE CONSENSUS
3.1.1. Rappel des points de consensus
Lors de l’atelier sous régional de Dakar, un consensus a été obtenu sur les points suivants : 1. Inclure les navires pratiquant des activités ou opérations connexes à la pêche (transbordement, ravitaillement en mer des navires de pêche etc.), connus sous le nom de navires d’appui, dans la CMA. 2. Harmoniser la définition des principes qui doivent guider l’immatriculation et l’attribution du pavillon aux navires de pêche et, en particulier, assujettir cette immatriculation et cette attribution à l’autorisation préalable de l’administration chargée des pêches ; 3. Etablir un fichier des navires de pêche dans chaque Etat membre de la CSRP qui devra être géré par l’administration chargée des pêches. ces fichiers devraient être regroupés dans un registre sous régional. Il faudra donc définir par la suite les conditions de mise en œuvre du registre sous régional des navires de pêche et de mécanismes permettant de procéder à l’échange des informations contenues dans les fichiers nationaux des navires de pêche ; 4. les navires de pêche battant le pavillon d’un Etat tiers (extérieur à la sous région) peuvent être autorisés à pêcher dans les eaux sous juridiction d’un Etat membre de la CSRP dans le cadre d’accords ou d’autres arrangements. Il faut supprimer dans la Convention toute référence à la durée des accords de pêche et conditionner l’accès des navires de pêche étrangers à l’existence d’un surplus de ressources halieutiques ; 5. Adopter les spécifications techniques pour le marquage et l’identification des navires de pêche de la FAO comme système de référence dans la Sous‐région ; 6. Maintenir le principe de l’inspection technique préalable à la délivrance de la licence de pêche et conclure des accords bilatéraux reconnaissant la validité des certificats de visite technique établis dans chacun des pays concernés ; 7. Maintenir le principe de l’embarquement de marins nationaux sur les navires de pêche étrangers autorisés à pêcher dans les eaux sous juridiction des Etats membres de la CSRP ; 8. Adopter la règle selon laquelle les transbordements de captures ne doivent être effectués que dans les ports et en rades des Etats de la sous région, sauf en cas de circonstances exceptionnelles contraires définies dans les législations nationales ; 9. Assujettir l’ensemble des navires de pêche industrielle, nationaux ou étrangers, à l’obligation d’être équipé d’un dispositif de repérage des navires (VMS) ;
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10 . Prévoir l’établissement d’une liste des navires de pêche INN au niveau de la Sousrégion et convoquer un groupe de travail pour étudier la faisabilité de créer une telle liste et définir les règles et procédures régissant l’inscription et le retrait des navires de cette liste ; 11. Inscrire l’obligation pour tout armateur étranger, bénéficiant d’une licence de pêche dans un Etat de la Sous‐région, de désigner un agent local dans cet Etat ; 12. assujettir les embarcations de pêche artisanale à un système de suivi est prématuré ;
3.1.2. Réserves de la Guinée :
Selon la Guinée le principe de « l’établissement de fichiers nationaux des pêches doit être dépassé ». En effet la CSRP avait demandé depuis septembre 1987 à chaque Etat membre d’établir un registre national des navires des pêches. Par la suite la plupart des Etats dont la Guinée, avaient pris un arrêté pour la création dudit registre. La question fondamentale qu’il faudra résoudre n’est pas celle de revenir sur les notions de registre ou de fichier national à établir mais, celle de la fonctionnalité ou de l’opérationnalité de ces registres nationaux existants. En outre, la plupart des pays de la Sous‐région n’ont souvent pas toutes les capacités techniques nécessaires pour assurer l’inspection technique préalable des navires. En effet, Ils manquent en général de spécialiste en matière de détermination du Tonneaux de Jauge Brute (TJB). Les participants ont sollicité de la part des organisateurs de l’atelier national, l’organisation d’une session de formation sur la détermination de cette unité de mesure en l’occurrence le TJB. Toujours par rapport à l’inspection technique préalable, il a aussi été recommandé de tenir compte du changement de profil des navires qui peut influer sur les caractéristiques techniques exactes des ces derniers.
Par rapport au transbordement, les participants ont souligné la nécessité de revoir la recommandation de Dakar (avril 2009) sur les cas d’autorisation de transbordement en mer en cas de « circonstances exceptionnelles définies dans les législations ». Ces circonstances exceptionnelles peuvent favoriser des activités de pêche INN. L’ensemble des pays ont adopté et validé les points sur lesquels, les participants de l’ateliers d’avril 2009 sont arrivés à un consensus à l’exception de la République de la Guinée qui a émis des réserves sur un certains nombre de dispositions énumérées ci‐dessus. Ces points soulevés par la République de Guinée devraient être examinés lors de l’atelier régional de validation des ateliers nationaux.
3.2. RECOMMANDATIONS SUR LES POINTS DE DIVERGENCE
Lors des ateliers nationaux, les points suivants ont été clarifiés et précisés: 3.2.1. DISPOSITIONS A CARACTÈRE GÉNÉRAL Actualisation de la CMA : Révision ou amendement
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Principe – Six Etats de la CSRP se sont prononcés en faveur de la révision de la Convention sur les CMA, vu le nombre très élevé des points à amender et la nécessité d’actualiser le texte de la convention pour prendre en compte l’évolution très rapide du secteur. Cette révision doit se faire conformément aux dispositions de l’article 14 de la CMA afin de l’adapter au contexte actuel et renforcer les capacités des Etats membres à prévenir, contrecarrer et combattre la pêche INN. La Gambie recommande comme préalable, la mise en place d’un comité d'experts maritimes qui assistera le comité de rédaction de la nouvelle Convention. Exception – La Sierra Léone soutient que depuis 2000, beaucoup d’étapes ont été franchies à travers les différents travaux conduits par la CSRP et ses partenaires dans l’optique d’actualiser la Convention CMA. De ce fait, elle recommande l’amendement à la place de la révision. Recommandation : la position de la Sierra Léone doit être discutée lors de l’atelier régional afin de déboucher sur un consensus général Portée et Etendue géographiques de la CMA : Principe 1 – Les Etats ont décidé à l’unanimité que la Convention CMA ne s’applique qu’à l’intérieur des eaux sous juridiction des Etats membres de la CSRP. Lorsqu’un bateaux battant le pavillon d’un Etat membre se trouve en dehors des Eaux sous‐juridiction des Etats membres, les dispositions du droit international en la matière s’appliquent. Principe 2 – Tout navire battant le pavillon des Etats membres de la CSRP désirant pratiquer des activités de pêche en dehors des zones de pêche de la CSRP, doit y être dûment autorisé (autorisation de sortie de son pays d’origine et obligation de licence ou permis de pêche du pays de destination). Principe 3 – Les pays membres de la CSRP, à l’exception du Cap‐Vert, recommandent que le titre de la Convention de 1993 soit maintenu comme tel (convention relative à la détermination des conditions d’accès et d’exploitation des ressources halieutiques au large des Etats membres de la CSRP). En effet la Convention doit porter sur les conditions d’accès et d’exploitation des ressources. Exception – Le Cap‐Vert propose que la convention porte uniquement sur les conditions d’accès et en conséquence, le titre doit être modifié en « Convention sur la détermination des conditions d’accès aux ressources halieutiques au large des côtes des Etats membres de la CSRP » Principe 4 – Les Etats à l’unanimité ont suggéré la mise en place d’une Convention sur la coopération régionale définissant les principes fondamentaux en matière d’accès et d’exploitation des ressources halieutiques dans la Sous‐région, prenant en compte le principe de défense des intérêts légitimes des pêcheurs et des communautés locales dépendantes de ces ressources. Les considérations générales (approche écosystémique, conservation, principe de précaution, gestion commerce, gestion des stocks partagés, etc.) doivent être prises en compte dans le préambule. Des protocoles additionnels prendront en charges ces spécificités. Exception – Pour la Guinée, les questions relatives au commerce sont largement traitées par les conventions y afférentes auxquelles les Etats membres de la CSRP sont parties (Traités instituant la CEDEAO, l’OHADA, UEMOA, OMC, etc.) ;
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Recommandation – Nécessité de rappeler dans l’exposé des motifs de la Convention, toute la démarche et approches qui ont été suivies dans ce processus de révision Objectifs de la Convention CMA Rappel des objectifs de la Convention de 1993
‐ Nécessité de la collaboration des efforts au niveau sous régional pour une exploitation rationnelle et harmonieuse des ressources halieutiques;
‐ Promotion d’une coopération plus étroite entre les peuples des Etats membres de la CSRP dans le cadre de l’exploitation des ressources marines au large de leurs côtes;
‐ Nécessité pour les pays de la sous région de tirer un réel profit de l’exploitation de leurs ressources halieutiques.
Les objectifs suivants ont été définis lors des ateliers nationaux : 1. Renforcer et promouvoir la coopération sous régionale pour une exploitation durable des ressources halieutiques ; 2. Définir et harmoniser les conditions minimales d’accès, d’exercice et d’exploitation durable des ressources halieutiques dans les eaux sous juridiction des Etats membres ; 3. Augmenter les bénéfices socio‐économiques tirés de la pêche par les pays et les communautés locales de l’espace CSRP ; 4. Promouvoir la coopération en matière de SCS pour prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche INN. 5. Promouvoir une coordination des efforts au niveau sous régional pour une exploitation rationnelle et harmonieuse des ressources halieutiques ; 6. Permettre aux pays de la Sous‐région de tirer un réel profit de l’exploitation de leurs ressources halieutiques ; 7. Contribuer à l’harmonisation des politiques de pêche des Etats membres de la CSRP. Recommandation – Les pays ont proposé que le paragraphe précisant les objectifs de la CMA soit inséré dans le corps du texte de la Convention nouvelle. Le Cap‐Vert adhère à cette proposition en précisant toutefois que les objectifs qui avaient été définis dans la Convention de 1993, devraient être rappelés dans le préambule de la nouvelle Convention. Exception – La république de Guinée soutient le maintient des objectifs définis dans la Convention des 1993 et propose qu’il y soit ajouté « la nécessité pour les Etats de la Sousrégion de mettre en commun leurs moyens pour prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite non déclarée et non réglementée ».
Elle recommande que ces objectifs soient maintenus dans le préambule de la Convention révisée. En effet, le préambule pourrait comporter les éléments assurant la durabilité de l’utilisation des ressources au large des côtes des Etats membres. Toutefois elle insiste sur le fait que l’obligation pour les Etats d’engager des actions, et le cas échéant, mutualiser les moyens dont ils disposent en vue de prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite non déclarée et non réglementée, doit être incorporé dans le corps de la convention.
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Définition du concept de Pêche Artisanale
Dans le but de trouver une définition commune du concept de pêche artisanale acceptée par tous les Etats membres de la CSRP, un effort de recensement de l’ensemble des définitions contenues dans les textes règlementaires des pays, a été fait. Il convient de constater que la plupart des législations de pêche des Etats membres de la CSRP ne contienne pas de définition précise du concept de pêche artisanale encore moins celle d’embarcation de pêche artisanale. Les types de pêche sont définis en général, en fonction du type d’embarcation (non pontée) ou des finalités visées à savoir :
‐La pêche de subsistance ; ‐La pêche commerciale ; ‐La pêche scientifique ;
‐La pêche sportive ; Toutefois en se référant à la pratique et aux tentatives de définition recensées, la pêche artisanale peut être considérée comme toute pêche réalisée par des embarcations complètement ouvertes (non pontées), motorisées ou non, utilisant des moyens de capture non manipulables mécaniquement et qui ont pour moyens de conservation des produits, de la glace ou du sel. Exception – Deux Etats, la Mauritanie et le Guinée‐Bissau donnent une définition précise de la pêche artisanale dans leurs législations nationales :
Mauritanie : la pêche artisanale est définit comme « toute activité de pêche s’exerçant à pied ou à l’aide de navire non ponté motorisé ou non d’une longueur hors tout inférieur ou égal à 14 mètres et opérant avec des engins de pêche manuels à l’exception de la senne tournante coulissante »
Guinée Bissau : « la pêche artisanale est la pêche pratiquée dans les rivières, les estuaires ou les mers territoriales par des embarcations propulsées par des rames, des voiles ou de moteurs de puissance inférieure ou égal à 60 CV, dont la longueur ne dépasse pas 18 m, sans autre moyen de conservation des captures que la glace ».
Recommandation : Les Etats pourront s’inspirer de ces deux définitions pour formuler lors de l’atelier régional une définition consensuelle et adaptée du concept pêche artisanale. A toute fin utile, l’UEMOA qui est dans un processus d’harmonisation des règlements de pêche au niveau régional, a déjà adoptée dans son avant‐projet de règlement « sur l’harmonisation des textes juridiques en matière de pêche maritimes, continentale et aquaculture », une définition commune de la pêche artisanale et aussi du concept d’embarcation de pêche reproduite ci‐dessous : « Pêche artisanale : la pêche exercée au moyen d’embarcations non pontées propulsées de manière manuelle, mécanique ou éolienne, et utilisant la glace ou le sel comme seuls moyens de conservation des captures à bord ». « Embarcation de pêche : toute pirogue, navire ou autre moyen de déplacement sur l’eau équipé pour les activités de pêche ». Il conviendra de mettre à contribution ces différentes définitions, lors de l’atelier sous‐régional CMA, afin de dégager les points communs et d’identifier les critères qui serviront de base pour la définition commune du concept de pêche artisanale dans la Sous‐région.
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Infractions très graves
Rappel des dispositions de l’art. 12.2 et art 13.1 de la Convention de 1993 : Le retrait automatique de la licence de pêche à tout navire récidiviste en cas – (i) de pêche en zone interdite; (ii) d’utilisation de filets de maillage non réglementaire; (iii) d’obstruction de mailles (altération de la sélectivité des engins de pêche); (iv) de capture et de détention d’espèces prohibées; et (v) de fausses déclarations relatives aux caractéristiques physiques du navire, aux types de pêche pratiqué et aux espèces cibles.
L’interdiction de pêche dans l’ensemble de la sous région pour tout navire récidiviste ayant commis une ou plusieurs infraction (parmi celles visées dans le paragraphe ci‐dessus) dans au moins deux Etats membres de la CSRP pendant la durée de validité des licences.
I. Principe – Une liste des infractions devant être considérés comme très graves et sanctionnées comme telles par les législations nationales a été définie par les pays. Pour cela, l’ensemble des Etats membres de la CSRP a approuvé la liste des infractions prévue par l’article 12‐2 de la Convention de 1993 mais a souhaité y ajouté des infractions suivantes : a. Pêche artisanale et pêche industrielle – (i) Transbordement illicite, (ii) Sortie de la ZEE sans informer les autorités, (iii) débarquement hors du pays émetteur de licence sans autorisation, (iv) Non respect de l'obligation de débarquement, (v) Détention et usage d’engins prohibés par le pays émetteurs de la licence, (vi) Détention à bord, transport ou emploi d’explosifs ou autres substances toxiques ou non autorisées ou de tout moyen ayant pour effet de réduire l’action sélective des engins de pêche, (vii) Pratique d’activités illégales y compris le trafic de stupéfiants ou de passagers clandestins, (viii) Capture et détention d’espèce protégées, (ix) Pêche sans autorisation. b. Pêche artisanale – (i) la capture, la vente, la détention, le débarquement et la commercialisation d’espèces dont le poids, la taille sont inférieurs au minima autorisé, (ii) pêche pendant les périodes interdites ou dans une zone interdite, (iii) Non respect des normes de sécurité prescrites pour la pêche artisanale, (vi) la détention à bord, le transport ou l’emploi d’explosifs ou d’autres substances toxiques ou non, sans autorisation, l’emploi d’un navire de pêche pour tout autre type d’opération différent de celui pour lequel il est autorisé dans le cas de la catégorie de licence dont il est titulaire, (v) le non respect des règles d’immatriculation des embarcations de pêche artisanale, (vi) l’entrave à l’exercice de la mission des agents de surveillance des pêches. c. Pêche industrielle – (i) la falsification, la modification des caractéristiques, le défaut ou la dissimulation du marquage, l'identité ou l'immatriculation des navires, (ii)l’absence de nationalité du navire, (iii) la détention ou l’utilisation d’engins de pêche prohibés, (iv) le défaut de balises opérationnelles, (v) l’entrave à l’exercice de la mission des agents de l’Etat, l’importation, l’exportation de produits INN, (vi) le dépassement des taux des captures accessoires autorisées par la législation nationale, (vii) Destruction ou l’endommagent intentionnelle de navire de pêche ou des balises de suivi des navires, filets ou engins appartenant à des tiers, (viii) la réalisation de
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campagne de pêche expérimentales ou d’activités de recherche sans autorisation , (ix) l’irrespect des règles relatives aux opérations connexes de pêche.
II. Engins prohibés – Les techniques et engins de pêche qui ne sont pas autorisées ; mono‐filament et multi‐filament, les chaluts, pêche à l’explosif, la drague, le filet dérivant, la senne coulissante, la senne de plage, les engins mixtes, palangre avec plus de 500 hameçons, filet à poisson avec une maille inférieure à 30 mm, filet à crevette avec une maille inférieure à 28 mm. III. Sanctions – En matière de sanction les pays ne font pas de distinction entre la pêche artisanale et la pêche industrielle. La plupart des pays sauf la Gambie, n’est pas favorable au retrait automatique de la licence et préconise plutôt :
La prévision d’ une amende fortement majorée : trois fois le prix de la licence ou le double (Guinée et Mauritanie, Sénégal) ;
la prononciation des sanctions laissée à l’appréciation des pays ; l’harmonisation des maillages autorisés pour chaque type de pêche au niveau sous régional.
Certains pays ont été plus précis : Pour la Guinée : le retrait automatique de la licence peut être envisagé dans le cas d’infractions énumérées dans la liste ci‐dessus dans deux pays de la CSRP. De même, pour le cas de la pêche artisanale, en cas d’utilisation d’engins prohibés, le retrait et la destruction automatique de l’engin utilisé dans la commission de l’infraction doivent être effectués ; Pour le Sénégal et la Guinée : Le capitaine de l’embarcation ou de l’engin de pêche d’une part, et le propriétaire de l’embarcation ou de l’engin d’autre part, sont personnellement et solidairement responsables des infractions. La Gambie propose qu’une licence de pêche au nom du capitaine de l’embarcation de pêche artisanale soit mise en place. Recommandation – Lors de l’atelier régional :
Valider et harmoniser: a. la liste des infractions très graves ; b. la nature des sanctions et le montant des amendes ;
Harmoniser les propositions suivantes des pays : a. Pour la pêche industrielle, le défaut de marquage et le camouflage ou la
falsification des marques, la mise hors service de la balise à bord sont des infractions qui n’ont pas des effets directs sur la ressource. Ces infractions pourraient faire l’objet de sanctions par les législations nationales. La pêche sans licence est qualifiée par les législations nationales d’infractions très graves et sévèrement sanctionnées par celles‐ci. La sanction frappant la pêche sans licence devrait être du ressort de l’Etat côtier.
b. l’uniformisation du délai de la récidive dans les législations en matière de pêche dans les Etats membres de la CSRP. Pour la Guinée, ce délai pourrait être limité à 12 mois.
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c. Pour la Mauritanie, le point relatif à la revue des engins prohibés doit être laissé à l’appréciation des pays et propose l’harmonisation des règlementations relatives aux engins de pêches utilisés pour la pêche des stocks partagés. les procédures juridiques applicables en la matière doivent être adoptées au niveau sous régional.
3.2.2. DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES A LA PÊCHE INDUSTRIELLE
Licence de pêche Principe – Le contenu des demandes de licence de pêche doit porter sur les informations relatives à l’identification du navire, les caractéristiques techniques et les conditions d’exploitation du navire. Les éléments minimums suivants doivent y figurer : (i) les marques d’identification du navire, (ii) le type de pêche, (iii) le port d’attache, (iv) l’agrément sanitaire, (v) le certificat de visite technique, (vi) les moyens de conservation à bord. Recommandation – 1. Mettre en place un système harmonisé des licences spécifiques au niveau sous régional. Chaque pays a proposé que son formulaire de demande de licence soit pris comme modèle pour l’harmonisation du contenu du formulaire de demande de licence au niveau sous régional ; (à ce titre les formulaire de licence de chaque pays ont été collectés) ; 2. Elaborer et mettre en œuvre des plans d’aménagement concertés des pêcheries (pour les espèces partagées et d’intérêt commun), préalable à l’institution de licence par type d’espèce ; 4. Harmoniser la demande licence au niveau sous régional ;
Journal de pêche
Principe – Le journal de pêche à jour au bord des navires (nationaux et étrangers) pêchant dans l’espace CRSP, est obligatoire. Son absence à bord constitue une violation des lois et réglementations sur la pêche ; Recommandation – 1. l’harmonisation du modèle de journal de pêche au niveau sous régional après comparaison des différents formulaires collectés. 2. Chaque pays propose que les informations contenues dans son journal de pêche, constituent la base minimale d’information pour l’harmonisation des journaux de pêche. 3. La Mauritanie envisage la mise en place d’un journal électronique et recommande l’adoption d’un tel principe pour le long terme au niveau sous régional. 4. Le Sénégal propose pour les thoniers, de prendre comme référence le journal de pêche de l’ICCAT. Embarquement d’observateurs
Principe – Les Etats subordonnent l’exercice de la pêche par les navires de pêche industrielle (nationaux et étrangers) dans la Sous‐région à l’embarquement d’un observateur. En d’autre termes, l’obtention d’une licence de pêche industrielle (navires nationaux et étrangers) est liée à l’embarquement d’un observateur à bord. A cet effet la
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Mauritanie de même que la Guinée Bissau précisent qu’il s’agit d’observateurs scientifiques à bord des navires de pêche industrielle suivant les besoins de la recherche scientifique et non d’observateurs de contrôle et d’inspection. Exception – Le Sénégal adhère à l’embarquement d’un observateur sur tous les navires de pêche industrielle étrangers mais propose pour les navires nationaux que seuls ceux dont la capacité est supérieure ou égale à 200 TJB soient assujettis à l’embarquement d’observateurs Toutefois, il préconise l’embarquement d’un observateur sur tous les navires de pêche industrielle nationaux récidivistes quel que soit le tonnage. Recommandation – 1. Harmoniser ces mesures au niveau de la Sous‐région. 2. Encourager la mise en place de programmes d’observateurs nationaux. Les programmes d’observateurs nationaux doivent couvrir tous les navires de pêche industrielle autorisés à pêcher (nationaux et étrangers). 4. En ce qui concerne les thoniers, les conditions liées à l’embarquement des observateurs à bord seront déterminées par les législations nationales ou par voie d’accords. 5. Les Etats qui ne disposent pas de programme d’observateurs devraient prendre les dispositions nécessaires pour l’établissement d’un tel programme dans un délai de 24 mois après l’entrée en vigueur de la convention. A ce niveau, l’expertise régionale est vivement requise. 6. Préciser et harmoniser la position des Etats sur le type d’observateurs à embarquer à bord des navires (scientifique ou de contrôle). Déclaration des entrées et sorties par les navires de pêche non autorisés Principe – 1. L’obligation de déclaration des entrées et sorties des zones de pêche des Etats de la Sous‐région devrait s’étendre aux navires de pêche non autorisés, sauf en cas de force majeure. 2. Ces navires de pêche étrangers non autorisés en transit ou de passage dans la ZEE des Etats membres de la CSRP devraient se conformer aux dispositions du Droit national et du Droit international en la matière (dispositions de la Convention sur le droit de la mer relatives au droit de passage inoffensif). 3. Les informations à exiger lors de la déclaration sont : (i) la provenance et la destination du navire, (ii) le positionnement du navire au moment de la déclaration d’entrée ou de sortie de la zone, (iii) la déclaration des quantités de poisson à bord par espèce, (iv) le motif de l’entrée dans la zone. La déclaration devrait s’effectuer par fax, message électronique ou par tous autres moyens appropriés. Le Sénégal exige en plus, le point d’entrée ainsi que la vitesse du navire. Le Cap‐Vert recommande que la déclaration de la position du navire se fasse toutes les 4 heures. 4. les pays ont prescrit un délai d’au moins 24 heures à l’avance pour la déclaration d’entrée des navires étrangers dans les eaux sous juridiction nationale. Exception – le Sénégal propose un délai de 72 heures à l’avance pour la déclaration d’entrée dans les eaux sous juridiction nationale.
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Recommandation – Harmoniser ces propositions sur le type d’information à fournir lors de la déclaration et d’entrée des navires dans les eaux sous juridiction des Etats de la CSRP et le délai durant lequel cette déclaration doit intervenir, au niveau de l’atelier sous‐régional.
Inspection des navires a. Désignation des ports – Principe ‐ Seuls les ports officiellement désignés par les Etats membres de la CSRP sont habilités à inspecter les navires de pêche industrielle. Recommandations – Les Etats recommandent la désignation des ports opérationnels pouvant être utilisés pour l’inspection des navires de pêche industrielle. A ce titre, deux pays ont désignés leurs ports d’inspection : Guinée : Port autonome de Conakry et de Kamsar ; Mauritanie : port de Nouakchott et de Nouadhibou ; Il conviendra au niveau de l’atelier sous‐régional d’harmoniser ces propositions en finalisant la liste des ports désignés pour chaque Etat ou en désignant un certain nombre de ports fonctionnels et acceptés par tous (pour pendre en compte le cas des Etats qui ne dispose pas de ports opérationnels pour l’inspection des navires). b. Notification préalable d’arrivée au port par les navires étrangers –
Principe 1. Les Etats ont retenu l’obligation de notification préalable de l’arrivée au port et de la délivrance d’une autorisation par les autorités compétentes pour tous les navires de pêche étrangers, y compris les navires d’appui. Les pays devront déterminer les informations minimales devant être fournies par les armateurs, les capitaines ou leurs agents lors de la procédure de notification. 2. Le délai retenu est de 48 heures au moins, à l’avance. 3. La nature des informations obligatoires à fournir doit porter sur : (i) la date d’arrivée du navire, (ii) les motifs d’entrée au port, (iii) les dates probables d’entrée et de sortie du port, (iv) le nom et les caractéristiques du navire, (v) la nature et la quantité de la cargaison à débarquer ou à embarquer, (vi) le nom et l’adresse du consignataire s’il ya lieu, (vii) l’équipage, et toute autre information requise en la matière par le droit international. Exception – La Mauritanie adhère au principe. Elle propose toutefois en ce qui concerne la nature des informations à fournir, qu’une distinction soit faite entre les navires de pêche et les navires d’appui. Informations requises pour les navires de pêche,
‐ les motifs de la rentrée au port (débarquement, transbordement, ravitaillement…), ‐ les quantités de poissons à bord à débarquer ou à transborder, la date d’entrée, la durée de séjour
Informations requises pour les navires d’appui, ‐ les motifs de la rentrée au port (transbordement, ravitaillement…),
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‐ les quantités de poissons à bord, à transborder ou embarquer, la nature et les quantités des produits d’avitaillement, la date d’entrée, la durée de séjour.
Recommandation – Il conviendra de préciser au niveau sous‐régional la définition de navire d’appui et d’harmoniser la liste des informations à fournir lors de la notification préalable. c. Renforcement des inspections au port pour lutter contre la pêche INN. Principe – 1. Les Etats membres de la CSRP se conforment aux mesures du ressort de l’Etat du port ; 2. Les Etats membres de la CSRP devraient assurer un nombre minimal d’inspection des navires de pêche étrangers se trouvant dans leurs ports (un seuil de 10% a été proposé). Sanctions proposées en cas de pêche INN – a) le refus du débarquement des captures : b) le refus du transbordement des captures ; c) le refus de l’utilisation de tout service portuaire ; d)la notification de ces mesures à l’Etat de pavillon lorsque s’il est connu, aux Etats membres de la CSRP et à toute organisation compétente en la matière. Cette obligation s’applique également à tous les autres types de navires impliqués dans la pêche. Mesures additionnelles – La Guinée Bissau propose d’ajouter les mesures suivantes : (i) l’arraisonnement du navire, (ii) le retrait de tous les documents de bord, y compris les pièces d’identité de tout le personnel du navire et la licence de pêche, (iii) sceller la cargaison jusqu’au prononcé d’une décision finale des autorités compétentes. La Sierra Léone et la Gambie proposent d’ajouter : le refus d’émission de licence pour le navire. Toutefois, elles recommande que la décision de confiscation des captures du navire délinquant soit examinée au niveau sous régional. Recommandations –
1. Harmoniser ces mesures au niveau sous régional ; 2. Proposer à la CSRP d’établir une liste des navires INN et une liste des pays qui ne coopèrent pas dans la lutte contre la pêche INN et leur mise à jour régulière. 3. Encourager les Etats membres de la CSRP à déposer les instruments de signature, d’acceptation, d’approbation, de ratification ou d’adhésion, selon qu’il conviendra, de l’Accord international sur les mesures du ressort de l’Etat du port pour prévenir, contre carrer et éliminer la pêche INN approuvé par la conférence de la FAO en novembre 2009.
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3.2.3. DISPOSITIONS SPÉCIFIQUE DE LA PÊCHE ARTISANALE Immatriculation des pirogues et introduction d’un système de permis de pêche – L’immatriculation des embarcations de pêche artisanale et l’introduction d’un système de permis de pêche sont considérées comme les éléments centraux du dispositif visant à contrôler et limiter l’accès aux pêcheries et réduire la pression sur les ressources halieutiques exercée par la flotte de pêche artisanale. Dans cette optique, il est important de faire le point sur ces deux mesures dans chacun des Etats membres de la CSRP afin d’anticiper les obstacles à la mise en œuvre de ces dispositions et de prévoir des mesures d’accompagnement. A ce titre, même si les pays ne sont pas au même niveau d’avancement par rapport à l’adoption et la mise en œuvre effective de ces deux mesures, ils conviennent tous de : Principe –
1. L’immatriculation de toutes les embarcations de la pêche artisanale exerçant leurs activités dans les eaux sous juridiction des Etas membres de la CSRP avec les informations minimales suivantes : (i) le code pays, (ii) le port d'attache et (iii) le numéro de registre/ou d’immatriculation. A l’issu de ce processus, chaque embarcation doit recevoir une carte d’immatriculation infalsifiable. Exception : la Gambie propose que ce principe ne s’applique qu’aux pirogues contenant au minimum 3 personnes (comme équipage). 2. La mise en place d’un système de permis de pêche pour la pêche artisanale dans tous les pays membres de la CSRP. Recommandation – Les pays recommandent de : 1. Harmoniser le système d’immatriculation et de la licence/permis de pêche au niveau
sous régional ; 2. D’accompagner le système d’immatriculation d’un système d’information, de
sensibilisation et communication sur l’utilité de l’immatriculation. 3. La non gratuité du permis de pêche ; 4. Assujettir l’obtention de la licence à une inspection de conformité préalable de la
pirogue, les engins de pêche et le moteur ; 5. Mettre en place pour le long terme, un système de licence biométrique (en cours en
Guinée Bissau). 6. Adopter la carte d’immatriculation et le permis /licence de pêche au niveau de la
sous‐région ; 7. Impliquer les services compétents de la pêche dans le processus d’immatriculation
des pirogues de pêche en collaboration avec l’Agence de Navigation Maritime (ANAM) en Guinée ou plus généralement, de la marine marchande dans les autres pays.
8. Intégrer les aspects de régulation de l’effort de pêche dans le système de mise en place des permis de pêche. Dans cette perspective, un lien entre l’immatriculation et le permis doit être envisagé.
9. Adopter le principe selon lequel, la licence/permis payé (e) par chaque embarcation de pêche et renouvelable chaque année, donne droit d'accès direct.
Systèmes de collecte de données sur les captures –
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Principe – les informations recueillies au niveau des pays ont permis de constater que des formulaires de collecte ou de déclaration des captures existent au niveau de chaque Etat, à travers un système de suivi qui ne couvre pas la totalité des débarcadères. Ces formulaires sont utilisés par les enquêteurs des services des pêches et de la recherche halieutique. Recommandation – Les pays recommandent : 1. la consolidation des système nationaux de collecte des données ; 2. la mise en place d’une bonne coopération et coordination entre les pays de la CSRP pour une meilleure capitalisation au niveau national, des débarquements à l’échelle sous‐régionale ; 3. l’harmonisation des formulaires au niveau des Etats membres de la CSRP avec des informations minimales à déterminer lors de l’atelier régional. Les pays ont fait les propositions suivantes comme Informations minimales devant être contenues dans les formulaires de collecte des données : Guinée Bissau : collecte des données à la capture, les équipements et engins de pêche, l’approvisionnement des marchés et la socio‐économie Cap‐Vert : (i) les captures par espèce,(ii) les engins utilisés, (iii) l’effort de pêche, iv) la zone de pêche, (v) les données économiques : (le prix de vente du poisson ; le prix du carburant ; la glace, la nourriture de l’équipage etc.) Mauritanie : Le SSPAC (Système de Suivi de la Pêche Artisanale Côtière : système perfectible), serve de base pour la collecte des données au niveau de la sous‐région. Exception – la Gambie propose que cette question de déclaration des captures soit du ressort des Etats. Autorisation de sortie des eaux sous juridiction nationale – 1. Si les Etats sont plus ou moins divergents sur le caractère gratuit ou payant de l’autorisation de sortie en mer, ils sont tous en faveur d’une mise en place d’un système obligatoire d’autorisation de sortie en mer pour les embarcations de la pêche artisanale. 2. le système d’autorisation de sortie existe déjà au niveau de plusieurs pays et, est matérialisé par un bon ou manifeste de sortie. Recommandations – Les pays recommandent : 1. l’application de la règlementation sur : (i) le respect des zones de pêche (ii) le port obligatoire de gilets de sauvetage, (iii) la diffusion et l’utilisation de bulletin météo par les média ; 2. Ce système qui ne fonctionne qu’au niveau des ports principaux où les services de la capitainerie sont présents, doit être élargi aux petits ports. A ce titre : (i) des campagnes de sensibilisation doivent être organisées pour accompagner l’initiative, (ii) un système local doit être mis en place par les communautés de pêcheurs de manière à garantir efficacement leur propre sécurité et une solidarité sociale interne ; 3. Ce système doit être adopté par les pays membres de la CSRP et ces dispositions devraient être harmonisées au niveau de la Sous‐région ;
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4. L’autorisation doit être matérialisée par un bon de sortie gratuit. Le bon de sortie doit être subordonné à la satisfaction des conditions minimales de sécurité en mer (météo, équipement de base requis etc.) ; Exception : le Sénégal a insisté sur l’importance de reconnaitre la difficulté de mise en place d'un tel système d’autorisation de sortie des embarcations de la pêche artisanale et propose à la place : (i) la mise à disposition de l’information météorologique aux acteurs, (ii) l’obligation du port de gilet de sauvetage au niveau de la sous‐région, (iii) le renseignement régulier par l’ensemble des Etats membres de la CSRP de la fiche de collecte des accidents en mer au niveau de l’Afrique Occidentale, (iv) la participation de la CSRP aux travaux de l’OMI et de la FAO sur la standardisation des normes de sécurité des embarcations non pontées, (v) la sensibilisation des pêcheurs sur les aspect sécurité en mer et mise en place de mécanismes de suivi pour le respect de ces mesures. IV. SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS2 Les recommandations formulées lors des ateliers nationaux à débattre durant l’atelier régional CMA peuvent être résumées comme suites : 4.1. GÉNÉRALITÉS
1. Revoir la recommandation de Dakar (avril 2009) sur les cas d’autorisation de transbordement en mer en cas de « circonstances exceptionnelles définies dans les législations. Ces circonstances exceptionnelles pouvant favoriser des activités de pêche INN. 2. Définir les mécanismes et conditions de mise en œuvre du registre sous régional des navires de pêche et de mécanismes permettant de procéder à l’échange des informations contenues dans les fichiers nationaux des navires de pêche ; 3. discuter des mécanismes à adopter pour rendre fonctionnel et opérationnel les registres nationaux existants. 4. Inscrire dans la CMA, l’obligation pour tout armateur étranger, bénéficiant d’une licence de pêche dans un Etat de la Sous‐région, de désigner un agent local dans cet Etat ; 5. Discuter de la pertinence de l’organisation d’une session de formation sur la détermination du tonneau de jauge brute (TJB). Identifier la stratégie à mettre en place pour l’organisation pratique d’une telle formation si le principe est retenu 6. Mettre en place un comité d'experts maritimes qui assistera le comité de rédaction de la nouvelle Convention ; 7. Discuter la position de la Sierra Léone (amendement de la CMA) afin de déboucher sur un consensus général sur la méthode de réactualisation de la CMA 8. Rappeler dans l’exposé des motifs de la Convention, toute les démarches et approches qui ont été suivies dans le processus de la révision ; 9. Insérer dans le corps du texte de la Convention nouvelle, le paragraphe précisant les objectifs de la CMA. Le Cap‐Vert adhère à cette proposition en précisant toutefois que les objectifs qui avaient été définis dans la Convention de 1993 soient maintenus dans le
2 Cette partie peut servir de base à la définition des termes de référence de l’atelier sous régional de validation
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préambule de la nouvelle Convention. Discuter de la proposition du Cap‐Vert et harmoniser ; 10. s’inspirer des définitions de la Guinée‐Bissau, de la Mauritanie et de l’UEMOA pour formuler lors de l’atelier régional une définition consensuelle et adaptée du concept pêche artisanale et embarcation de pêche artisanale. 13. Valider et harmoniser:
a. la liste des infractions très graves ; b. la nature des sanctions et le montant des amendes ;
14. Harmoniser les propositions suivantes des pays : a. Pour la pêche industrielle, le défaut de marquage et le camouflage ou la
falsification des marques, la mise hors service de la balise à bord sont des infractions qui n’ont pas des effets directs sur la ressource. Ces infractions pourraient faire l’objet de sanctions par les législations nationales. La pêche sans licence est qualifiée par les législations nationales d’infractions très graves et sévèrement sanctionnées par celles‐ci. La sanction frappant la pêche sans licence devrait être du ressort de l’Etat côtier.
b. l’uniformisation du délai de la récidive dans les législations en matière de pêche dans les Etats membres de la CSRP. Pour la Guinée, ce délai pourrait être limité à 12 mois.
c. Pour la Mauritanie, le point relatif à la revue des engins prohibés doit être laissé à l’appréciation des pays et propose l’harmonisation des règlementations relatives aux engins de pêches utilisés pour la pêche des stocks partagés. les procédures juridiques applicables en la matière doivent être adoptées au niveau sous régional.
4.2. RECOMMANDATIONS PÊCHE INDUSTRIELLE
1. Mettre en place un système harmonisé des licences spécifiques au niveau sous régional ; 2. Elaborer et mettre en œuvre des plans d’aménagement concertés des pêcheries (pour les espèces partagées et d’intérêt commun), préalable à l’institution de licence par type d’espèce ; 3. Définir et harmoniser le type et le contenu du formulaire de demande de licence de pêche industrielle en se basant sur les formulaires collectés dans chaque pays ; 4. Harmoniser le type d’informations recensées dans les fichiers nationaux afin de définir les informations minimales devant être inscrites dans chacun des registres nationaux des pays de la Sous‐région. 5. Harmoniser le modèle de journal de pêche au niveau sous régional après comparaison des différents formulaires collectés. (Chaque pays propose que les informations contenues dans son journal pêche, constituent la base minimale d’information pour l’harmonisation des journaux de pêche).
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6. Discuter de la pertinence et de l’opportunité de mise en place d’un journal électronique et de l’adoption d’un tel principe pour le long terme au niveau sous régional. (proposition de la Mauritanie) 7. Prendre comme référence le journal de pêche de l’ICCAT. Pour les thoniers. (proposition du Sénégal) 8. Encourager la mise en place de programmes d’observateurs nationaux. 9.Les programmes d’observateurs nationaux doivent couvrir tous les navires de pêche industrielle autorisés à pêcher (nationaux et étrangers). 10. En ce qui concerne les thoniers, les conditions liées à l’embarquement des observateurs à bord seront déterminées par les législations nationales ou par voie d’accords. 11.Les Etats qui ne disposent pas de programme d’observateurs devraient prendre les dispositions nécessaires pour l’établissement d’un tel programme dans un délai de 24 mois après l’entrée en vigueur de la convention. 12. Préciser et d’harmoniser la position des Etats sur le type d’observateurs à embarquer à bord des navires (scientifique ou de contrôle). 13. Harmoniser les propositions sur le type d’information à fournir lors de la déclaration et d’entrée des navires dans les eaux sous juridiction des Etats de la CSRP et le délai durant lequel cette déclaration doit intervenir ; 14. Harmoniser les propositions sur la désignation des ports pour chaque Etats ou un certain nombre de ports fonctionnels et acceptés par tous (pour pendre en compte le cas des Etats qui ne dispose pas de ports opérationnels pour l’inspection des navires). 15 Tenir compte du changement de profil des navires qui peut influer sur les caractéristiques techniques exactes des navires lors de l’inspection technique préalable ;
16. Préciser la définition de navire d’appui et harmoniser la liste des informations à fournir par les navires de pêche industrielle, lors de la notification préalable. 17. Adopter des mesures visant à sanctionner les navires de pêche étrangers se trouvant dans les ports des Etats membres de la CSRP sans autorisation ou se livrant à des activités de pêche illégale ; 18. Harmoniser les sanctions proposées par les Etats en cas de pêche INN et examiner la décision de confiscation des captures du navire délinquant en cas de pêche INN dûment constatée 19. Examiner la proposition d'établissement par la CSRP, d’une liste des navires INN et une liste des pays qui ne coopèrent pas dans la lutte contre la pêche INN et leur mise à jour régulière. Si le principe est retenu, convoquer un groupe de travail pour étudier la faisabilité de la création d’une telle liste par la CSRP ; 20. Encourager les Etats membres de la CSRP à déposer les instruments de signature, d’acceptation, d’approbation, de ratification ou d’adhésion, selon qu’il conviendra, de l’Accord international sur les mesures du ressort de l’Etat du port pour prévenir, contre carrer et éliminer la pêche INN approuvé par la conférence de la FAO en novembre 2009.
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4.3. RECOMMANDATIONS PÊCHE ARTISANALE
1. Harmoniser le système d’immatriculation et de la licence/permis de pêche au niveau sous‐régional ; 2. Accompagner le système d’immatriculation d’un système d’information, de sensibilisation et communication sur l’utilité de l’immatriculation. 3. Retenir le principe de la non gratuité du permis de pêche ; 4. Assujettir l’obtention de la licence à une inspection de conformité préalable de la pirogue, les engins de pêche et le moteur ; 5. Mettre en place pour le long terme, un système de licence biométrique (en cours en Guinée Bissau). 6. Adopter le principe du paiement de la licence/permis par chaque embarcation de pêche renouvelable chaque année ; 7. Adopter la carte d’immatriculation et le permis /licence de pêche au niveau de la sous‐région ; 8. impliquer les services compétents de la pêche dans le processus d’immatriculation des pirogues de pêche en collaboration avec l’Agence de Navigation ou de la marine marchande ; 9. intégrer les aspects de régulation de l’effort de pêche dans le système de mise en place des permis de pêche. Dans cette perspective, un lien entre l’immatriculation et le permis doit être envisagé ; 10. Consolider les système nationaux de collecte des données et instaurer une bonne coopération et coordination entre les pays de la CSRP pour une meilleure capitalisation au niveau national, des débarquements à l’échelle sous‐régionale ; 11. Harmoniser les formulaires de collecte des données avec des informations minimales à déterminer lors de l’atelier régional tenant compte des propositions faites par les Etats (au chapitre « système de collecte des données »). 12. Pour la sécurité en mer, déterminer les mécanismes d’application de la règlementation sur : (i) le respect des zones de pêche (ii) le port obligatoire de gilet de sauvetage, (iii) la diffusion et l’utilisation de bulletins météo par les médias ; 13. Examiner la proposition d’adopter un système harmonisé d’autorisation de sortie en mer et matérialiser l’autorisation de sortie en mer par un bon de sortie gratuit subordonné à la satisfaction des conditions minimales de sécurité en mer (météo, équipement de base requis etc.) ; ou adopter la proposition du Sénégal qui consiste à privilégier la mise en place de mécanismes pouvant garantir la sécurité des embarcations de pêche artisanale en mer. (Cf. chapitre « Autorisation de sortie des eaux sous juridiction nationale »
V. PERSPECTIVE : ETUDE COMPARATIVE RELATIVE AU CADRE JURIDIQUE EN MATIERE DE PECHE DANS LES ETATS MEMBRES DE LA CSRP La CSRP a pour objectif “d'harmoniser à long terme les politiques des Pays membres, en matière de préservation, de conservation et d'exploitation de leurs ressources halieutiques et de renforcer leur coopération au profit du bien‐être de leurs populations
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respectives”3. Comme les cadres politique et juridique sont étroitement associés, et que le second est l’instrument privilégié pour la mise en place du premier, l’harmonisation des législations en matière de pêche maritime est également un élément important du mandat de la CSRP. L’une des activités de la CSRP, dans ce domaine, a été de créer un compendium des législations et réglementations relatives à la pêche maritime des Etats membres. Le dernier en date a été effectué en 2001 et a fait l’objet d’un CD Rom qui a fait une large diffusion de ces différents textes dans la sous région et au‐delà. Ce travail important n’a toutefois pas été mis à jour et les Etats membres ne transmettent pas, de manière régulière, à la CSRP les nouveaux textes ou modifications. C’est pourquoi, il est nécessaire de procéder, à nouveau, à la collecte des législations et réglementations sur la pêche maritime des Etats membres. Cette collecte, a été effectuée lors des ateliers nationaux. Ceci permettra de faire l’état des lieux de l’existant et de comparer les dispositions prises par chacun des Etats membres de la CRSP par rapport aux thématiques qui ont été débattues lors de l’atelier sous régional. Les résultats de l’analyse comparative des cadres juridiques existants en matière de pêche maritime pourront accompagner l’harmonisation des législations et politiques de pêche au niveau de la CSRP et serviront de base à la définition des conditions minimales d’accès et d’exploitation aux pêcheries de la sous région. 3 Article 2 de la Convention du 29 mars 1985 portant création de la Commission sous régionale des pêches amendée le 14 juillet 1993 à Praia, Cap Vert.
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ANNEXES
ANNEXE 1 LISTE DES POINTS FOCAUX CMA DES ETATS MEMBRES DE LA CSRP Cap‐Vert : Mme Mecildes Dupret Ministère de l’Environnement, du Développement Rural et des Ressources Marines ‐ Direction Générale des Pêches, B.P. : 206 ‐ Praia ‐ Tél. +238 261 37 61 [email protected] Gambie : Mr Ebou Mass Mbye : Fisheries Department Tel: (+ 220) 9944789 / 7517639 [email protected] Guinée : Mr Mamadou Dramé Direction National de la Pêche Maritime Chef de Division Promotion et Statistique des pêche BP 307 Conakry /Guinée (+ 224) 64 26 29 94 [email protected] Guinée Bissau : Mr Sebastiaõ Pereira Directeur du Service des licences et registres des navires de la pêche industrielle Ministère de la pêche ; Direction Générale de la pêche industrielle Ministère de la pêche : BP 102, Bissau Tel : 245 6644028/ 245 5804791 Cel: 245 6644028/5804028 Email : [email protected] Mauritanie : Mr Haye Ould DIDI Chef de service Etudes et Statistiques à la Direction de l’Aménagement des Ressources et de l’Océanographie (SES / DARO/MPEM) Bp : 137 Nouakchott Tel : (222) 525 54 41 Cell : (222) 2281394 Fax : (222) 529 13 39 [email protected] Sénégal : Mme Marième Diagne TALLA Juriste des Droits de la Mer, Chef Bureau Législation et Suivi des Accords Direction des pêches maritimes Ministère de l'Economie Maritime 1, rue Joris BP 289 Dakar‐Sénégal Tel: +221 33 8230137 Cell : +221 77 270 08 86 Fax: +221 338214758 Email : [email protected]
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Sierra Léone : Mr Josephus Mamie Fisheries Protection Officer Ministry of fisheries and marine resources MFMR, Brookfields Hotel complex Jomo kenyatta Road Freetown‐ Sierra Leone Tel : 232 33219178 Cel : 232 76309958 Email : [email protected]
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ANNEXE 2: LISTE DES DOCUMENTS DE TRAVAIL
1 . Convention relative à la « Détermination des conditions d’accès et d’exploitation des ressources halieutiques au large des Etats membres de la Commission Sous régionale des Pêches » de 1993 ;
2. Rapport sur l’identification et la discussion des thématiques devant être traitées dans le cadre de la convention sur les conditions minimales d’accès et d’exploitation des ressources halieutiques des Etats membres de la CSRP de mars 2009 ;
3. Recommandations extraites du rapport de l’atelier sous régional du 22 au 24 avril 2009 sur le processus de révision de la convention sur les conditions minimales d’accès et d’exploitation ;
4. Règlement (CE) no 1005/2008 du conseil du 29 septembre 2008 Etablissant un système communautaire destiné à prévenir, à décourager et à éradiquer la pêche illicite, Non déclarée et non réglementée, modifiant les règlements (CEE) no 2847/93, (ce) no 1936/2001 et (CE) no 601/2004 et abrogeant les règlements (CE) no 1093/94 et (CE) no 1447/1999 entrée en vigueur en janvier 2009 ;
5. Plan d'action international visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (PAI‐IUU) du 21 juin 2001 ;
6. La Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer de 1982 et les accords la complétant (Accord de conformité de 1993 relatif au respect des mesures internationales en haute mer ; l’Accord sur les stocks chevauchants et grands migrateurs de 1995 etc.)
7. Les dispositions du Code Conduite pour une Pêche Responsable de la FAO de 1995 ;
8. Accord relatif aux mesures du ressort de l’état du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche Illicite, non déclarée et non réglementée de la Fao adopté en novembre 2009