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Les meilleures pratiques pour la réduction des risques de catastrophe à Cuba
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SYSTÉMATISATION DES CENTRES DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES
CUBA
LES MEILLEURES PRATIQUES POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE
Auteur
José Llanes Guerra
Coordinateurs
Jacinda Fairholm
Caroline Juneau
Assessorat
Rosendo Mesias
Zoraida Veitia
Traducteurs
Jacques Bonaldi
Susana Hurlich
Édition
Jacinda Fairholm
Edgar Cuesta
Caroline Juneau
Cecilia Castillo
Design et photographie de la couverture
Edgar Cuesta
Images et Photographies
Archive de l´État-major de la défense civile de Cuba
Archive du PNUD
Karen Bernard
Imprimé en Colombie
Cette systématisation a été possible grâce à l´appui du
Fonds en Fidéicommis Espagne–PNUD, et du PNUD
– Bureau de prévention des crises et du relèvement
(BCPR)
www.fondoespanapnud.org
www.undp.org/cpr/
Les opinions exprimées dans cette publication sont
celles de leur(s) auteur(s) et ne représentent pas
nécessairement celles des Nations Unies, incluant le
PNUD, ou de ses États Membres.
© 2010 Caribbean Risk Management Initiative – PNUD Cuba
www.undp.org.cu/crmi/
SYSTÉMATISATION DES CENTRES DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES
CUBA
LES MEILLEURES PRATIQUES POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE
Centre de gestion pour la réduction des risques à la Vieille Havane
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 3
Remerciements 5
Le PNUD et la gestion des risques 7
Prologue 9
Sigles et acronymes 10
1. La gestion des risques à Cuba 11
1.1 Gestion pour la réduction des risques de catastrophe à Cuba 11
1.2 Conception de la réduction des risques de catastrophe à Cuba 12
1.3 Origine et antécédents des Centres de gestion pour la réduction des risques 13
1.4 Descriptif de programme de pays et les Centres de gestion pour la réduction des risques 14
2. Structures et fonctions des Centres de gestion pour la réduction des risques 15
2.1 Administrations locales et réduction de risques de catastrophes 15
2.2 Cadre légal relatif à la création des Centres de gestion pour la réduction des risques à Cuba 16
2.3 Fonctions et structure des Centres de gestion pour la réduction des risques 17
2.4 Relations des Centres de gestion pour la réduction des risques avec les secteurs et
institutions locaux 19
2.5 Équipements des Centres de gestion pour la réduction des risques 20
2.6 Les Points d’alerte rapide et son équipement 21
2.7 Système d’information géographique: plus qu’un instrument de prise de décision 22
3. Les Centres de gestion pour la réduction des risques à l’échelle locale :
bonnes pratiques et outils 24
3.1. Commune de Guane, Pinar del Río 25
3.2. Commune de San Juan y Martínez, Pinar de Río 26
3.3. Commune de Mariel, Province de La Havane 27
3.4 Commune de Ciénaga de Zapata, Matanzas 28
3.5 Commune de Santa Cruz del Sur, Camagüey 29
3.6 Commune de Guamá, Santiago de Cuba 30
3.7 Résumé des bonnes pratiques et outils des Centres de gestion pour la réduction des risques 32
4. Durabilité des Centres de gestion pour la réduction des risques 34
4.1 Quels résultats et outils les centres ont-ils créés ? 34
4.2 Les Centres ont renforcé les efforts de préparation et de communication relatives à la
réduction des risques de catastrophe 35
4.3 Leçons tirées 36
4.4 Développement du modèle des Centre de gestion pour la réduction des risques dans
d’autres pays et contextes de la région 38
Table des matières
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes4
Annexes 40
A. Exemple: Guide des études de risques en situation de catastrophe 41
B. Exemple : Étude de risques de catastrophe à l’échelon territorial et urbain :
Ciénaga de Zapata 42
C. Exemples de cartes de risques réalisées par les Centres de gestion pour la réduction
des risques 49
D. Exemples d’information fournie par les Centres de gestion pour la réduction des risques 50
E. Réflexions sur les Centres de gestion pour la réduction des risques 52
F. Plan d'action pour la mise en œuvre du programme de pays Cuba, 2008 - 2012 55
Glossaire 57
Bibliographie 60
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 5
À l’État-major national de la Défense civile cubaine, qui a pris l’initiative des Centres de ges-
tion pour la réduction des risques, pour son appui constant durant presque cinquante ans ; aux ad-
ministrations locales et aux communautés les plus vulnérables qui agissent pour réduire les risques de
catastrophes.
Au ministère du Commerce extérieur et de l’Investissement étranger pour avoir coordonné
et soutenu la question de la coopération concernant la réduction des risques de catastrophes et avoir
présenté en priorité les propositions de projets des administrations, des institutions et de la Défense
civile aux différents acteurs de la coopération internationale opérant à Cuba.
Au Programme des Nations pour le Développement, qui conduit au sein des agences du sys-
tème des Nations Unies le développement local à Cuba qui soutient les politiques du gouvernement
cubain en matière de réduction des risques de catastrophes.
Aux présidents, aux chefs des organes de la défense civile et aux fonctionnaires des admi-
nistrations provinciales et municipales, aux membres des Centres de gestion pour la réduc-
tion des risques de catastrophe et aux membres des groupes pluridisciplinaires qui ont déve-
loppé de nombreuses expériences réussies et les ont partagées dans différents théâtres et contextes,
dont celles qui sont décrites dans le présent document.
A l’Initiative pour la gestion des risques dans les Caraïbes qui a soutenu résolument la pré-
sente publication : l’idée originale, la discussion et la révision du texte ; et qui a apporté les documents,
les informations et les ressources nécessaires à cette contribution du Système de la défense civile de
Cuba aux efforts mondiaux et en particulier caribéens pour réduire les risques de catastrophe.
À tous ceux qui ont rendu cette publication possible.
Remerciements
Une partie de la dotation pour les Centres de gestion pour la réduction des risques
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 7
Le PNUD et la gestion des risques
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) est le réseau mondial de dévelop-
pement des Nations Unies, une organisation qui prône le changement et qui connecte les pays aux
connaissances, aux expériences et aux ressources pour aider les gens à édifier une vie meilleure. Nous
sommes sur le terrain dans 166 pays, œuvrant avec eux à la recherche de leurs propres solutions aux
problèmes nationaux et mondiaux du développement. En renforçant leurs capacités, ils encouragent
les personnels du PNUD et notre large éventail de partenaires.
Dans l’un de ses domaines pratiques clefs, le PNUD aide les pays à prévenir les crises et encourage
le relèvement, considérant l’intégration de la réduction des risques au développement humain un fac-
teur essentiel. Le Cadre d’action de Hyogo, adopté en janvier 2005 par la Conférence mondiale sur la
prévention des risques, guide la coopération du PNUD dans ce domaine et constitue un pas décisif en
avant pour inscrire la réduction des risques de catastrophes à l’ordre du jour international.
Dans les Caraïbes, le PNUD soutient ces objectifs à travers le Bureau de la prévention des crises et du
relèvement (BCPR) et l’Initiative pour la gestion des risques dans les Caraïbes (CRMI). De cette façon, le
PNUD fournit une plate-forme permettant de coordonner et de partager des connaissances, des apti-
tudes spécialisées, des réflexions et des discussions dans le domaine de l’adaptation aux changements
climatiques et de la gestion des risques de catastrophe, par-delà les groupes linguistiques et les cultures
dans les Caraïbes. L'engagement est d’identifier et de promouvoir les bonnes pratiques dans la région,
de façon à ce que les problèmes puissent être abordés de concert par l’intermédiaire d’une vaste série
d’expériences et d’outils.
Le présent document vise à systématiser les bonnes pratiques du modèle cubain, les Centres de
gestion pour la réduction des risques, qui ont été appuyés par le PNUD Cuba par diverses initiatives.
Ce modèle fournit des possibilités d’alléger les retombées des catastrophes grâce à une approche in-
formée, coordonnée, multidisciplinaire et décentralisée qui met l’accent sur l’identification des aléas et
sur l’action préventive afin de réduire les risques. Cette approche a contribué aux excellents résultats de
Cuba en matière de protection des vies et des biens à partir de cette préparation et du renforcement
des capacités institutionnelles à l’échelle locale.
Dans son Prologue à Réduction des risques de catastrophe : Bilan mondial 2009, le Secrétaire général
des Nations Unies, M. Ban-Ki Moon préconise que les pratiques de développement soient radicalement
transformées et l’accent résolument mis sur la résilience et la planification en vue des catastrophes. Il
présente des données convaincantes qui montrent qu’investir dans la réduction des risques de catas-
trophe est un moyen économique de protéger les acquis du développement, faire reculer la pauvreté
et favoriser l’adaptation aux changements climatiques. Nous espérons que l’analyse et le partage de ce
modèle de réduction des risques contribueront aux efforts de la plus large communauté pour réduire
les risques et assurer le bien-être des populations respectives
Mme. Barbara Pesce-MonteiroREPRÉSENTANTE RÉSIDENTE PNUD CUBA
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes8
Inondations du Malecon à La Havane, conséquence de l´ouragan Wilma en 2005
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 9
Prologue
Cette publication cherche à présenter l’expérience cubaine en ce qui à trait à la création des Centres de
gestion pour la réduction des risques (CGRR), sans vouloir être l’unique procédé pour les autres pays.
Nous visons à faire connaître ces centres, qui constituent un outil important des administrations locales
pour le contrôle des actions préventives et pour la prise de décisions par les autorités en fonction de la
réduction des risques de catastrophes.
Dés les premières années qui ont suivies le triomphe de la révolution, Cuba adopte un ensemble de
mesures économiques, sociales, et environnementales en vue de réduire la vulnérabilité de la société
face aux impacts des dangers naturels, technologiques et sanitaires.
A l’effet de perfectionner constamment le Système de la défense civile du pays, les CGRR accom-
plissent diverses activités, telles que la recompilation et conservation de diverses informations, résultats
des études des risques de catastrophe, facilitant ainsi le suivi de la réduction des vulnérabilités et afin
encourager une culture de perception des risques chez la population et les autorités.
Avec l appui et le financement des agences du système des Nations Unies, l´État-major national de la
Défense civile a commencé depuis 2005 à installer des Centres de gestion pour la réduction des risques
(CGRR), équipés des ressources indispensables pour atteindre leurs objectifs et subordonnés aux ad-
ministrations locales des communes qui sont les plus exposées aux dangers ; la mission fondamentale
des CGRR est d’atteindre une meilleure efficacité dans la planification et l´adoption des mesures de la
défense civile pour la protection de la population, des ressources économiques et de l´environnement.
Ce document explique les objectifs et fonctions des CGRR, avec une attention particulière sur les tâ-
ches accomplies lors du dernier lustre, ainsi que les activités principales et leurs influences sur l´obtention
de bons résultats spécifiquement dans la prévention des évènements hydrométéorologiques. Ceci
n´implique pas que tout ait été résolu ; bien au contraire, comme l’indique le titre, nous poursuivons la
systématisation des centres.
Ce texte constitue un apport modeste des bonnes pratiques, que nous mettons à disposition des au-
torités, organisations et leaders de la protection civile, ainsi qu’à tous ceux qui seraient intéressés par ce
thème dans différentes parties du monde, avec l´objectif de travailler ensemble pour réduire les risques
de catastrophe, en confiant qu avec la participation de tous, un monde meilleur est possible.
Général de Division Ramón Pardo Guerra CHEF ÉTAT-MAJOR NATIONAL DE LA DÉFENSE CIVILE
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes10
Sigles et acronymes
AECID Agence espagnole de Coopération pour le développement
ANAP Association nationale des petits agriculteurs
BCN Bases cartographiques numériques
BCPR Bureau de la prévention des crises et du relèvement
CDM Conseil de défense municipal
CDR Comité de défense de la Révolution
CDZ Conseil de défense de Zone
CGRR Centre de gestion pour la Réduction des Risques
CPAP Plan d'action pour la mise en œuvre des programmes de pays
CPD Descriptif de Programme de Pays
CRMI Initiative de la gestion des risques dans les Caraïbes
CTN Cartes topographiques numériques
DIPECHO Aide Humanitaire de la Commission européenne pour la préparation
aux catastrophes
EMNDC État-major national de la Défense civile
FMC Fédération des femmes cubaines
IDERC Infrastructure nationale de données spatiales de la République de Cuba
MINCEX Ministère du Commerce extérieur et de l’Investissement étranger
MPDL Mouvement pour la paix, le désarmement et la liberté
OMD Objectifs du Millénaire pour le développement
PAM Programme alimentaire mondial
PAR Point d’alerte rapide
PNUAD Plan-cadre d’aide des Nations Unies pour le développement
PNUD Programme des Nations Unies pour le développement
SAR Système d’alerte rapide
SIG Système d’information géographique
UNISDR Stratégie internationale de prévention des catastrophes des Nations Unies
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 11
1. La gestion des risques à Cuba
1.1 GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISqUES DE CATASTROPHE à CUBA
Cuba est exposée à différents dangers naturels ou d’autres origines. Du
fait de son emplacement géographique dans la partie ouest de la mer
des Caraïbes, à l’entrée du golfe du Mexique, elle est touchée tous les
ans par des phénomènes hydrométéorologiques extrêmes, en particulier
des cyclones. Bien que la saison cyclonique s’y étende sur six mois (du 1er
juin au 30 novembre), celle de 2005 s’est avérée exceptionnelle dans la
mesure où elle a pris fin en janvier 2006 et a été la plus active de toutes.
Entre 1998 et 2008, Cuba a été frappée par plus de 20 cyclones
tropicaux, dont 14 ont atteint la catégorie d’ouragans et sept ont été
de grande intensité, ce qui a contraint à évacuer un total de 11 millions
de personnes vers des endroits sûrs. Les dégâts d’infrastructure ont été
considérables : plus d’un million de logements touchés et pertes économiques évaluées à 18 milliards
de dollars. Pourtant, malgré l’intensité des facteurs destructeurs de ces phénomènes, le pays n’a eu à
déplorer la mort que de 35 personnes.
DÉGÂTS CAUSÉS PAR LES CYCLONES TROPICAUX (en millions de pesos cubains CUP/ 24 CUP = 1 USD)
Année/Cyclone Total Dépenses mesures préventives
Coûts Réparation de logements
2004 2 145,8 48,5 485,1
Charley (août) 1 222,7 9,1 432,6
Iván (septembre) 923,1 39,4 52,5
2005 3 036,0 117,2 1 074,8
Dennis (juillet) 2 124,8 18,7 1.026,1
Rita (septembre) 207,0 25,0 3,1
Wilma (octobre) 704,2 73,5 45,6
2006 95,1 15,2 24,6
Ernesto (septembre) 95,1 15,2 24,6
2007 1 155,4 12,8 364,4
Pluies intenses et tempête tropicale Noël (octobre) 1 155,4 12,8 364,4
2008 9 759,3 137,7 4 983,8
Fay (août) 37,8 1,6 16,8
Gustav (septembre) 2 096,7 30,9 1.121,5
Ike (septembre) 7 325,3 95,9 3 764,7
Paloma (novembre) 299,5 9,3 80,8
Source : Bureau National des Statistiques.
La population la plus exposée aux effets destructeurs de ces organismes, mais pas forcement en
risque, vit dans des zones isolées côtières et montagneuses, où les établissements humains peuvent
se retrouver sans communication pour une période ne dépassant pas une semaine jusqu’au rétablisse-
ment des conditions de vie antérieures, après mise en œuvre d’actions de récupération des logements,
Logement du village La Bajada (Pinar del Río), touchée par le cyclone Ivan (catégorie 5) en septembre 2004
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes12
des services vitaux et de l’infrastructure, en accord avec les prescriptions des Plans de réduction des
catastrophes ou avec les décisions des Conseils de défense aux différentes instances territoriales.
1.2 CONCEPTION DE LA RÉDUCTION DES RISqUES DE CATASTROPHE à CUBA
La réduction des risques de catastrophe naturelle à Cuba se fonde sur un cadre juridique comprenant,
entre autres, des lois, des décrets-lois, des décrets et des résolutions ministérielles et sur une solide base
institutionnelle qui permet de veiller à leur mise en œuvre et d’en contrôler l’exécution.
C’est en effet après la victoire révolutionnaire de 1959 que le gouvernement adopte les premières
mesures dans ce sens. Et c’est en 1962 que la Défense civile voit le jour et en juillet 1966 qu’elle est
transformée en Système de mesures de la défense civile (loi 1194). La Loi 75 de la Défense nationale,
du 21 décembre 1994, définit à son chapitre XIV le Système de mesures de la défense civile comme
un système à caractère public dont la fonction principale est de préserver la population cubaine et ses
conquêtes sociales et économiques face à toutes sortes de menaces ou de dangers, d’origine naturelle
ou autre. Cette loi stipule que les présidents des assemblées provinciales et municipales du pouvoir
populaire sont chargés de diriger la défense civile sur leurs territoires respectifs ainsi que les principales
mesures à exécuter pour protéger la population et l’économie. Elle précise clairement que lesdites me-
sures doivent être coordonnées et exécutées par les organismes publics, les organes économiques et
les institutions sociales, avec la pleine participation de l’ensemble de la population.
Le Système a été perfectionné au gré de nouvelles expériences et lois, dont l’une des dernières, le
décret-loi 170 sur le Système de mesures de la défense civile (mai 1997), instrument légal spécifique en
rapport avec la défense civile, définit amplement tous les aspects relatifs à la réduction des risques de
catastrophe dans la République de Cuba. Le Système de défense civile de Cuba, qui possède mainte-
nant plus de 45 ans d’expériences, a fait preuve de son efficacité et de son efficience dans de multiples
situations de dangers de catastrophe.
La réduction des risques de catastrophe a constitué une priorité pour le gouvernement cubain,
comme le prouvent, non seulement le vaste corpus légal, mais aussi les actions de nature structurelle
et éducative ayant des retombées positives sur les indicateurs sociaux, économiques et sécuritaires. Un
exemple éloquent a été la conception et la mise en œuvre en 1962 du programme dit de la « volonté
hydraulique », qui avait pour objectif d’éviter les fréquentes inondations causées par les pluies intenses
associées à des tempêtes tropicales (cyclones) et à d’autres phénomènes météorologiques extrêmes, et
de minimiser les retombées des sècheresses qui frappent le pays d’une manière cyclique, et qui s’est tra-
duit par la construction de barrages (retenues d’eau), de digues et d’autres ouvrages hydrauliques. Ce
“Il faut développer un système de mesures de la défense civile qui permette de prévoir et de minimiser les préjudices causés par les catastrophes d’origine naturelle ou autre, qui causent au pays de lourdes pertes humaines et matérielles, et d’autres dommages sociaux, économiques et environnementaux, qui ont eu une incidence négative sur son développement et dont la réduction exige l’action coordonnée des forces et des ressources existant sur le territoire national, ainsi que l’aide et la coopération internationale.”
Siège de l’état-major national de la Défense civile à La Havane
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 13
Programme, de pair avec la création du Système de la défense civile en 1963, distinguent radicalement
Cuba des autres pays de la région en ce qui concerne les pertes humaines et matérielles que causent
les dangers naturels, notamment ceux d’origine hydrométéorologique.
1.3 ORIGINE ET ANTÉCÉDENTS DES CENTRES DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISqUES
L'Équipe pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement, rattachée au Bureau de la
prévention des crises et du relèvement (BCPR) du Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD), a publié et diffusé en décembre 2004, en préparation de la Deuxième Conférence mondiale sur
la prévention des catastrophes tenue en janvier 2005 à Kobe (Japon), une série d’études de cas, dont
Réduction des risques dans des établissements côtiers à La Havane : Un cas d’étude cubain. Cette étude,
démarrée à partir d’un projet développé par l’État-major national de la défense civile (EMNDC) de Cuba,
avec le concours financier de l’ONG Mouvement pour la paix, le désarmement et la liberté (MPDL), dans
le cadre du quatrième Plan d’action du DIPECHO, a permis, entre autres retombées positives, de :
Évaluer les risques d’inondations côtières dans cinq municipalités du littoral nord de La Havane, •
conduite sous les auspices des maires en leur qualité de chefs de la défense civile, selon une ap-
proche participative qui a favorisé la coordination des secteurs et institutions impliqués dans ladite
étude. Cette étude a permis à l’EMNDC de concevoir et de valider la première méthodologie de
l’évaluation des risques.
Améliorer l’accès des administrations municipales à l’information de la défense civile et des services •
météorologiques, et celui des communautés (Conseils populaires) aux alertes rapides émises par ces
organismes par Internet, Intranet et autres canaux de communication interposés.
Mettre au point et utiliser, pour la première fois dans le pays, un Système d’information géographi-•
que (SIG) facilitant l’analyse des risques, la prise de décision, la planification du développement et
l’intervention en cas de dangers de catastrophes.
Créer des • Postes de direction municipaux permanents, convertis en Centres de gestion pour la
réduction des risques (CGRR), afin d’incorporer les analyses de risques à la planification du déve-
loppement et aux projets d’investissements, de suivre l’information météorologique et d’activer les
points d’alerte rapide créés à ces fins.
Créer et équiper des brigades de secours et de sauvetage dans les communautés, afin de garantir •
une première intervention face aux dangers de catastrophe.
Le projet a permis de concevoir une nouvelle proposition méthodolo-
gique et technique à même de renforcer les capacités locales. Ainsi furent
créés les centres de gestion pour la réduction des risques dans les com-
munes et l’installation des points d’alerte rapide dans les communautés
les plus vulnérables. Le premier Centre de gestion pour la réduction des
risques (CGRR) a donc vu le jour en juin 2005 dans la commune de Guamá
(province de Santiago de Cuba), jugé l’une des plus vulnérables du terri-
toire national, grâce à un projet de coopération internationale de la Dé-
fense civile et du Ministère du Commerce extérieur et de l’Investissement
étranger (MINCEX), avec l’appui financier de l’Initiative de la gestion des
risques dans les Caraïbes (CRMI), de concert avec le BCPR et le PNUD.
Les efforts de Cuba dans la gestion pour la réduction des risques de catastrophes intéresse de nom-
breux pays de la région avec lesquels elle a engagé des actions d’échanges et de coopération sous les
Exemple du fonctionnement d’un CGRR à l’occasion du VIIè Congrès International sur les Catastrophes 2006
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes14
auspices des agences du système des Nations Unies, d’organismes gouvernementaux internationaux et
régionaux et d’organisations non gouvernementales, entre autres acteurs de la coopération.
1.4 DESCRIPTIF DE PROGRAMME DE PAYS ET LES CENTRES DE GESTION POUR LA
RÉDUCTION DES RISqUES
Le Programme des Nations Unies pour le développement à Cuba, tout en reconnaissant que le pays
est en mesure de faire face aux dangers naturels, a prévu de soutenir les actions de prévention et de
redressement ; il avalise la stratégie de renforcement des capacités locales en vue de la gestion intégrale
de la réduction des risques de catastrophe, concède la priorité aux communes les plus vulnérables par
des actions de coopération et intègre une approche sexospécifique à la stratégie.
Les sphères de la coopération, définies dans le Descriptif du programme de pays (CPD, sigle en anglais)
2008-2012 et le Plan d'action pour la mise en œuvre des programmes de pays (CPAP, sigle en anglais)
répondent aux objectifs fixés par le Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement (PNUAD)
en accord avec les priorités nationales identifiées avec le gouvernement cubain. Le Descriptif du pro-
gramme de pays est le résultat d’un procédé consultatif avec la participation des principales contreparties
nationales et est aligné sur les domaines du Plan stratégique global du PNUD 2008-2011. Les résultats du
CPD et du CPAP contribueront à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et à
accomplir d’autres engagements pris lors de sommets et conférences des Nations Unies.
L’intégration de la gestion des risques de catastrophe aux processus de développement, la démarche
tenant compte des sexospécificités grâce à la formation des femmes et l’incorporation d’indicateurs
sexospécifiques, sont aussi des points prioritaires prévus dans le CPD pour 2008-2012. De même, la
gestion de la connaissance sera renforcée à partir des expériences développées par Cuba et des actions
de coopération Sud-Sud qui permettront aux pays de la région de tirer profit de la capacité régionale
de gestion des risques et de l’améliorer.
Les produits prévus dans le CDP impliquent de continuer de renforcer les CGRR, les Systèmes d’alerte
rapide (SAR) locaux, et de réaliser des études intégrales et la formation du personnel, ainsi que des
ateliers d’échanges régionaux. Le Système des Agences des Nations Unies, les organes de coopération
pour le développement et les organisations non gouvernementales se sont joints à cet effort. Cette
intervention des principaux acteurs de la coopération internationale présents à Cuba valide la stratégie
consistant à réduire les risques de catastrophe en renforçant les capacités de gestion intégrale de réduc-
tion des risques, l’accent étant mis sur les questions locales et les territoires les plus vulnérables.
C’est dans ce but que l’EMNDC, le MINCEX, le PNUD et la CRMI ont préparé le présent document afin
de documenter l’expérience développée par les Centres de gestion pour la réduction des risques et de la
diffuser dans la région. Cette initiative a pu bénéficier de l’appui technique et financier du gouvernement
cubain, et du soutien de divers acteurs de la coopération internationale présents à Cuba, tels que le PNUD,
le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Agence espagnole de coopération internationale au service
du développement (AECID) et l’organisation non gouvernementale OXFAM Solidarité, entre autres.
Nous espérons que les bonnes pratiques obtenues par les CGRR et les leçons tirées apporteront des
éléments et des réflexions que la communauté internationale, en particulier la communauté régionale,
pourra examiner pour développer des centres semblables ou d’autres initiatives qui contribuent à la
réduction des risques de catastrophe dans nos communautés toujours plus vulnérables.
Le plan-cadre d’aide des Nations Unies pour l’aide au développement à Cuba 2008-2012, selon une approche dans cinq domaines de coopération (développement humain local, catastrophes naturelles et risques, environnement et énergie, santé et sécurité alimentaire) prévoit de continuer d’appuyer la création de Centres de gestion pour la réduction des risques et de Systèmes d’alerte rapide.
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 15
2. Structures et fonctions des Centres de gestion pour la réduction des risques
2.1 ADMINISTRATIONS LOCALES ET RÉDUCTION DE RISqUES DE CATASTROPHE
La République de Cuba est constituée du point de vue administratif de 14 provinces et 169 communes,
incluant la Commune spéciale de l’île de la Jeunesse. Sur le plan géographique, c’est un archipel formé
de l’île de Cuba, de l’île de la Jeunesse et d’environ 4 195 cayes et îlots dont l’ensemble occupe 110 992
kilomètres carrés.
PRINCIPALES DONNÉES DÉMOGRAPHIqUES (Bureau national des statistiques, 2008)
2008 Femmes Hommes Total
Urbain 4 298 393 4 166 502 8 464 895
Rural 1 309 759 1 461 445 2 771 204
Total 5 608 152 5 627 947 11 236 099
Sexe Zone de résidence
Femmes Hommes Urbain Rural
50 % 50 % 75 % 25 %
Les Assemblées municipales, qui sont les organes supérieurs du pouvoir de l’État au niveau local,
détiennent la plus haute autorité pour exercer les fonctions publiques et donc gouvernent dans le ca-
dre de leur compétence. Les assemblées constituent les Conseils de l’administration locale qui dirigent
les organes économiques de production et de services à subordination locale en vue de satisfaire les
besoins économiques, sanitaires, éducatifs, culturels, sportifs et récréatifs de la population du territoire,
ainsi que les besoins en matière d’assistance.
Dans l’exercice de leurs fonctions, les Assemblées municipales s’appuient sur les Conseils populaires
créés dans les villes, les villages, les quartiers, les hameaux et les zones rurales, lesquels contribuent par
leurs actions à ce que celles-ci aient connaissance des activités économiques, productives et de services
confiés aux entreprises fonctionnant sur le territoire, dont toutes les activités en rapport avec la réduc-
tion des risques de catastrophe.
Les Conseils populaires opèrent en coordination étroite avec les organisations de masse et les or-
ganisations sociales de leur zone d’action, telles que les Comité de défense de la Révolution (CDR), la
Fédération des femmes cubaines (FMC), et l’Association nationale des petits agriculteurs (ANAP). Ces
organisations sont les cellules à travers lesquelles les Cubains se mobilisent pour mener des actions
locales de prévention et de préparation, comme le prouvent les campagnes systématiques de lutte
contre les vecteurs et d’assainissement et d’hygiène, ou les évacuations face à l’imminence de dangers
naturels et les travaux de relèvement. Cette décentralisation des responsabilités, de pair avec la partici-
pation pleine et active de la population aux processus de développement et de réduction des risques de
catastrophe à l’échelle locale, contribue dans une bonne mesure à la diminution des pertes humaines
et matérielles.
La législation cubaine en vigueur pour la réduction des risques de catastrophe établit que les Présidents des Assemblées municipales sont les chefs de la Défense civile dans leur territoire respectif. Ils ont la responsabilité d´élaborer les plans territoriaux de réduction des risques sur lesquels s appuient les organes de la Défense civile.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes16
Les administrations locales jouent un rôle déterminant dans la gestion visant à réduire les risques de
catastrophe. C’est à ce niveau que les autorités ont plus de capacités d’influer sur les décisions touchant
les habitants et le développement local.
2.2 CADRE LÉGAL RELATIF à LA CRÉATION DES CENTRES DE GESTION POUR LA
RÉDUCTION DES RISqUES à CUBA
Le décret-loi nº 170 de mai 1997 (Système de mesures de la défense civile) donne pour la première fois
une définition explicite de la réduction des catastrophes, à savoir , l’ensemble des activités de préven-
tion, de préparation, d’intervention et de relèvement réalisées afin de protéger la population, l’écono-
mie et l’environnement des effets destructeurs des catastrophes, qu’elles soient naturelles ou autres.
Une réunion nationale a analysé le 30 novembre 2004 les expériences à tirer du passage des cyclo-
nes Charley et Ivan en matière de prévention, d’intervention et de relèvement. Il en est sorti la directive
nº 1 du vice-président du Conseil de la défense nationale concernant la planification, l’organisation et la
préparation du pays en cas de catastrophes, laquelle est entrée en vigueur en juin 2005. Cette directive
vise à renforcer l’approche des risques de catastrophe dans le pays, imposant à titre obligatoire des étu-
des et des évaluations dans ce domaine en tant qu’un des points de départ devant permettre d’élaborer
des plans de réduction des catastrophes tant au niveau des territoires que de l’économie.
Une fois des vulnérabilités reconnues dans une commune, l’administration locale fixe l’ordre des
priorités et planifie les ressources matérielles et financières requises pour réduire peu à peu ces risques
et les ramener à un niveau jugé acceptable pour tous. C’est pour faciliter cette activité territoriale que la
Défense civile cubaine a créé, en tant que stratégie de travail, des Centres de gestion pour la réduction
des risques (CGRR) en donnant la priorité aux communes déjà identifiées comme les plus vulnérables,
bien qu’il soit prévu que toutes en disposent à moyen terme. Les premiers CGRR, créés à La Havane et
à Pinar del Río avec l’appui du PNUD, ont été le fruit de l’analyse des retombées des cyclones Charley
et Ivan à leur passage sur ces deux territoires.
L’initiative cubaine de création des Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR) permet aux administrations locales de mieux suivre la diminution des vulnérabilités à ce niveau. Ces centres favorisent l’harmonisation des facteurs et promeuvent les actions de formation et de préparation des organes de direction et de la communauté.
Diagramme 1. Situation des CGRR dans la structure de la Défense civile de Cuba
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 17
A l’aide de son Système de la défense civile et en s’appuyant sur son cadre légal, ses capacités
institutionnelles et son organisation sociale, Cuba a mis au point des instruments et des outils qui lui
permettent non seulement de déterminer les risques de catastrophe, mais encore d’élaborer une série
d’actions pour les prévenir, être prête et intervenir efficacement face aux dangers naturels. La société
se trouve ainsi graduellement mieux à même d’influer sur les facteurs qui la rendent vulnérable et
transformer les causes des catastrophes.
2.3 FONCTIONS ET STRUCTURE DES CENTRES DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISqUES
Les Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR) se chargent principalement de gérer l’infor-
mation à laquelle ils accèdent mieux et plus aisément grâce aux technologies adéquates, et ils appuient
la prise de décision des administrations locales afin de contribuer à la réduction des pertes humaines et
économiques, à une meilleure qualité de la vie et au développement durable local.
Carte situant les CGRR, financés par différents acteurs de la coopération internationale (2005-2009). Le tableau compta-bilise les CGRR et les PAR existants ou en création
PRINCIPALES FONCTIONS DES CGRR
Faciliter l’analyse et l’évaluation périodique des dangers et des facteurs locaux engendrant •
des vulnérabilités, avec la participation des institutions et des organismes du territoire.
Contrôler la réduction des vulnérabilités et des risques face à chaque danger déterminé.•
Collecter, traiter et élaborer l’information découlant de la surveillance et du suivi.•
Participer à l’élaboration des Plans de réduction des catastrophes sur le territoire.•
Décrire les actions de réduction des catastrophes et la séquence des phénomènes et en •
conserver la mémoire historique.
Contribuer à la promotion d’une culture de réduction des catastrophes dans la population •
et influer sur sa préparation.
Participer à l’intervention en cas de catastrophes et au relèvement.•
CGRR existants au niveau provincial 7
CGRR existants au niveau des communes 34
CGRR en création 62
PAR existants 137
PAR en création 160
LÉGENDE
CGRR financés par le PNUD
CGRR financés par PAM
CGRR financés par OXFAM-SOLIDARITÉ
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes18
Les Centres sont aussi chargés de convertir l’information en un facteur indispensable de connaissan-
ces, d’apprentissage, de rétroaction et d’échanges pour les institutions, les organisations et les acteurs
locaux et donc de contribution à la prise de décision concernant le développement et la réduction des
risques de catastrophe sur le territoire.
Sur indications du chef de l’État-major national, les CGRR se subordonnent directement aux prési-
dents des assemblées du pouvoir populaires provinciales et municipales en leur qualité de chef de la
défense civile de leur territoire. Ils sont secondés par les chefs des organes de la défense civile. Dans
l’exercice de leurs facultés, les présidents de ces assemblées ont signé des résolutions et d’autres docu-
ments normatifs qui réglementent le fonctionnement interne des centres en fonction de leurs besoins
et de leurs possibilités, dont la nomination d’un directeur et de deux fonctionnaires possédant des com-
pétences spécifiques qui permettent la coordination et garantissent dûment l’identification, la saisie et
l’analyse de l’information pertinente. Ceci confère à ce processus le caractère légal requis, au-delà de la
durée du projet pour lequel il a été constitué.
Les Centres reçoivent le concours systématique de spécialistes ou de représentants des secteurs
et institutions locaux, ainsi que des groupes multidisciplinaires qui se sont créés pour procéder aux
études et évaluation des risques de catastrophes à l’échelle locale. C’est ainsi que se complète la vision
d’équipe, indispensable pour que l’information soit un bien commun et puisse s’enrichir à travers des
échanges. Les leaders et d’autres membres de communautés s’intègrent à ce mécanisme de travail dans
la mesure où ils entrent en rapport avec les centres par le biais des Points d’alerte rapide (PAR).
Diagramme 2 Structure intégrale du travail dans les CGRR
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 19
2.4 RELATIONS DES CENTRES DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISqUES AVEC LES
SECTEURS ET INSTITUTIONS LOCAUX
SECTEURS ET INSTITUTIONS LOCAUX
Les limitations pour accéder aux infocommunications dans les organes et institutions locaux entravent
dans une bonne mesure l’accès opportun à une information actualisée et rendent plus complexes ladite
analyse et la prise de décision postérieure. Les CGRR solutionnent ce handicap en mettant à disposition
les moyens dont ils disposent à ces secteurs et institutions, ce qui améliore les résultats des analyses réa-
lisés par les systèmes de surveillance et le contrôle des indicateurs pour la réduction des vulnérabilités.
La santé, l’habitat, l’agriculture, l’eau, l’environnement, l’assainissement, et la planification territoriale
sont les secteurs et institutions les plus représentatifs et de majeure influence sur les CGRR en raison
de leurs rôles dans les investissements et le développement, en plus de tirer le plus d’avantage des stra-
tégies de la réduction des risques. Un représentant de chaque secteur travaille conjointement avec le
CGRR pour lui fournir l’information actualisée concernant son champ d’action, et obtient celle d’autres
secteurs en vue de rétroaction. Par exemple, les directions provinciales et municipales de la santé remet-
tent leur information sur l’état sanitaire de leurs communes et Conseils populaires, tout en se mettant
à jour au sujet de l’état des autres services et ressources dont ils ont besoin pour fonctionner et évaluer
l’état sanitaire, tels que les services vitaux de l’eau, de l’électricité, de l’assainissement et du transport.
Il est important de souligner que le centre offre la possibilité d’accès à d’autres sources d’information
par Internet et Intranet.
LES GROUPES MULTIDISCIPLINAIRES
Les groupes multidisciplinaires à l’échelon local ont vu le jour sur indication du chef de l’État-major
national de la défense civile, afin que les territoires réalisent les études de risques de catastrophe que
leur prescrivent les lois du pays en la matière. L’administration et la défense civile territoriales tiennent
constamment compte de ces groupes sur les plans technique et scientifique quand elles ont des déci-
sions à prendre.
Les CGRR offrent leurs moyens et ressources nécessaires à ces études dont ils reçoivent les résultats,
ce qui leur permet d’actualiser les plans de réduction des catastrophes municipaux et d’optimiser la
prise de décision en matière de développement socio-économiques et face à des catastrophes.
À Cuba, tous les territoires comptent les ressources humaines sectorielles et institutionnelles pour
mener ces études. La nouveauté est que ces ressources se constituent d’une manière permanente
comme groupe multidisciplinaire local pour analyser les questions relatives à la réduction des risques
sur le territoire concerné. Ainsi donc, à la différence de ce qu’il se passe dans de nombreux pays, les
communes et leurs communautés n’ont plus besoin de ressources humaines extérieures — institutions
nationales ou consultants étrangers — pour évaluer les risques ou pour conseiller les décideurs.
Les groupes multidisciplinaires se régissent par les documents suivants Guide pour des études de risques en situations de catastrophes rédigé par l’Etat-major national de la défense civile, et Méthode d’estimation des risques, préparé par le ministère de la Science, de la Technologie et de l’Environnement de concert avec plusieurs institutions scientifiques du pays.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes20
2.5 ÉqUIPEMENTS DES CENTRES DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISqUES
Les Centres, installés généralement au siège de l’administration locale, disposent de l’infrastructure
technologique requise pour assumer leurs fonctions en matière de traitement de l’information.
Les CGRR doivent disposer tout d’abord d’un système de communication souple où la multiplicité
des canaux optimise la collecte, la diffusion et la distribution de l’information. Ils doivent ensuite dispo-
ser d’un groupe de moyens, de dispositifs et d’instruments en appui à ces trois activités, dont l’analyse
de l’information et sa géoréférence.
L’investissement de départ est d’environ 12 000 dollars, la maintenance et le remplacement étant pris
en charge par les administrations territoriales dans le cadre de leur budget de fonctionnement, dont les
ressources humaines, les locaux, les communications et d’autres installations. Ces dépenses sont minimes
en comparaison des avantages qu’offre la possibilité de réduire les risques territoriaux d’une catastrophe
naturelle.
MODULE D’ÉqUIPEMENT D’UN CGRR
Jusqu’à trois ordinateurs, avec imprimante et modem •
avec une connexion internet
Non moins de deux lignes téléphoniques•
Un groupe électrogène portable de 2,3 kW•
Téléviseur•
Lecteur de DVD•
Radio de communication (ondes courtes et ultracourtes)•
Radio portable•
Enregistreur radio•
Lampe de secours rechargeable•
Appareil de photo numérique •
Torches électriques •
Tableau feutre •
Jeux de cirés, bottes et casques de sécurité•
Mobilier•
Planchettes et feutres pour signalisation•
CONDITIONS REqUISES POUR LES LOCAUX ACCUEILLANT LES CGRR
Être situés de préférence au siège de l’Assemblée provinciale et municipale•
Non moins de cinq mètres de long sur quatre de large (20 mètres carrés)•
Avoir les conditions nécessaires pour la protection des équipements•
Construction permettant leur fonctionnement en cas de catastrophe•
Non moins de quatre prises de courant 110 v et d’une de 220 v, et deux lignes téléphoni-•
ques fixes
Éclairage comptant au moins deux lampes doubles•
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 21
2.6 LES POINTS D’ALERTE RAPIDE ET LEUR ÉqUIPEMENT
À Cuba, on entend par Système d’alerte rapide (SAR) la surveillance, le suivi et l’analyse des variables
naturelles et autres qui peuvent constituer un danger pour la population et l’économie. L’évaluation de
ces variables par les autorités de la Défense civile (Centre de direction du Conseil de la défense nationale
en cas de catastrophes) leur permet de prendre des décisions, de mettre au point des dispositions et de
fixer des phases à l’intention des organes, des organismes, des instances économiques, des institutions
sociales et de la population du territoire ou d’une partie du territoire national.
Ce système est adapté aux caractéristiques socio-économiques, aux points forts institutionnels, à
l’organisation sociale et au niveau d’éducation et de préparation de la population, ce qui permet d’adop-
ter et d’exécuter efficacement les mesures de protection et donc, comme l’expérience le prouve, de
minimiser les pertes humaines et économiques. Aussi la Défense civile a-t-elle exigé que les communes
où se créent des CGRR installent des Points d’alerte rapide (PAR) dans les communautés d’à partir de
300 habitants, risquant de se retrouver sans communication ou les plus exposées aux dangers naturel
et autres, ces PAR constituant l’élément de base du fonctionnement du Système d’alerte rapide aux
différents niveaux.
La responsabilité des PAR est confiée aux présidents des Conseils populaires (dirigeants communau-
taires) qui sont appuyés par les membres de la communauté pour faire fonctionner cet équipement.
Les PAR sont installés dans les locaux des Conseils populaires, dans des écoles, des bureaux de poste,
des organes de ressources hydrauliques, et même, le cas échéant, dans des foyers, afin de garantir
correctement leur fonctionnement, leur préservation et leur exploitation.
Les PAR reçoivent à travers les moyens de communication l’information que leur envoient les CGRR
sur l’existence et les caractéristiques d’un danger, ainsi que les décisions, les dispositions, les phases éta-
blies et les actions que doit réaliser la communauté. Dans ces cas, les Conseils populaires sont « activés »
et diffusent l’information à toute la communauté et, le cas échéant, lancent le plan prévu à ces niveaux
en cas de catastrophes, ce qui inclut des mesures de protection de la population.
Les PAR permettent aussi d’informer en retour les CGRR des situations surgissant dans les commu-
nautés, des caractéristiques et des variables des dangers qui pourraient survenir, si bien que l’admi-
nistration municipale peut analyser les différentes situations et adopter les mesures prévues ou des
mesures complémentaires.
MODULE D’ÉqUIPEMENT D’UN POINT D’ALERTE RAPIDE
Groupe électrogène de 2,3 Kw.•
Radio de communication (ondes courtes et ultracourtes). •
Radio de communications personnelles. •
Mégaphones. •
Lampe de secours rechargeable. •
Radio. •
Torche électrique. •
Jeux de cirés, de bottes et de casques de sécurité•
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes22
2.7 SYSTèME D’INFORMATION GÉOGRAPHIqUE: PLUS qU’UN INSTRUMENT DE PRISE DE
DÉCISION
Un système d’information géographique (SIG) est une intégration organisée de matériel informatique,
de logiciel et de données géographiques conçue pour collecter, éditer, analyser, partager et montrer
l’information référencée du point de vue géographique afin de régler des problèmes complexes de pla-
nification et de gestion. Les SIG sont dans un sens plus large des outils qui permettent aux usagers de
créer des consultations interactives, d’analyser l’information spatiale, d’éditer des données, des cartes,
et de présenter les résultats de toutes ces opérations.
Pour satisfaire les besoins d’information concrets des CGRR, un modèle de données vectoriel a été
conçu à partir du référencement géographique d’information graphique établi dans la directive 1/2005.
Cette information cartographique peut être divisée en trois types :
Cartographie numérique de base• : contient les principaux éléments topographiques du terrain (pla-
nimétriques, hydrographiques, relief, végétation) et obtenue à partir des cartes topographiques. On
emploie dans ces cas les cartes topographiques numériques (CTN) existant à différentes échelles, et
d’autres bases cartographiques numériques (BCN).
Bases de données thématiques• : géoréférencie l’information de terrain visée à la directive 1/2005 qui
ne se représente généralement pas sur les cartes topographiques. Cette information est tirée d’autres
matériaux cartographiques thématiques, de photographies aériennes ou satellitaires, d’études de
géographie ou de danger, de vulnérabilité et de risques du territoire et par levée directe ou GPS.
Bases de données du plan de réduction des catastrophes• : on crée des bases de données par géo-
référence par rapport à différents éléments du terrain représentés sur la cartographie numérique
de base, tels que les zones de défense, les points peuplés et autres. Ces bases de données sont les
suivantes :
Population à protéger.•
Bétail à évacuer.•
DONNÉES ÉTABLIES DANS LA DIRECTIVE 1/2005 POUR LES PLANS DE RÉDUCTION DES CATASTROPHES
Limites territoriales. •
Emplacement des postes et points de direction.•
Principaux secteurs vulnérables.•
Principaux barrages, cours d’eau, canaux, conduites d’eau, stations de pompage et stations •
d’épuration.
Aéroports, héliports, couloirs aériens, aires de protection d’embarcations.•
Institutions médicales, vétérinaires et phytosanitaires.•
Casernes de pompiers.•
Organismes manipulant des substances dangereuses.•
Dortoirs et centres de préparation d’aliments.•
Sites d’évacuation de bétail.•
Emplacement de radioamateurs.•
Groupes électrogènes (ligne de haut voltage). •
Stations de transport.•
Stations météorologiques, radars et autres institutions de surveillance et prévisions.•
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 23
Population protégée.•
Principaux produits toxiques, industriels, biologiques, explosifs et autres.•
Objectifs économiques, sociaux, et réseaux de services à risque.•
Population touchée par les pénétrations de la mer.•
Objectifs économiques, sociaux, et réseaux de services pouvant être touchés par la •
pénétration de la mer.
PRINCIPAUX OBJECTIFS DES SIG DANS LES CGRR
Les SIG, non contents d’être un instrument de planification et de gestion qui facilite la
prise de décision dans des processus de développement complexes ou en rapport avec
la réduction des risques de catastrophes, ont aussi contribué, une fois implantés dans les
CGRR, à sensibiliser les autorités locales et la population en général au sujet de l’ampleur
des risques auxquels elles sont exposées et, donc, à leur faire agir sur les causes qui les
provoquent.
Les principaux objectifs des SIG sont:
Contrôle des différentes zones de risques pour chaque type de danger de catastrophe •
identifié.
Géoréférencement d’objectifs économiques pouvant causer des catastrophes techno-•
logiques et sanitaires, ainsi que de ceux qui pourraient être touchés par elles.
Référencement géodésique des différentes phases décrétées pour la protection de la •
population et de l’économie, et des plans d’évacuation des ressources humaines et
matérielles.
Emplacement et levée automatique des cyclones tropicaux en prévoyant leur trajec-•
toire éventuelle et lieux de passage.
Surveillance et alerte rapide face aux incendies de forêts.•
Poser les bases de l’insertion de ces systèmes dans l’infrastructure nationale de données spatiales de •
la République de Cuba (IDERC).
Exemples d’une carte topographique numérique, d’une image satellitaire de géoréférence et d’une carte des affectations déterminées par les SIG, axés sur la réduction des risques.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes24
3. Les Centres de gestion pour la réduction des risques à l’échelle locale : bonnes pratiques et outils
Les expériences menées par Cuba pour réduire les risques à l’échelle locale, en particulier à travers les
Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR), sont très diverses. Elles partent de la mise
en œuvre des concepts, des méthodologies et des instruments conçus à l’échelle nationale qui sont
constamment enrichis grâce à leur application à des contextes et à des réalités socio-économiques
différentes, et nuancés par les formes d’interventions concrètes face aux dangers naturels que les com-
munautés et les autorités ont dû affronter.
Les CGRR constituent en définitive, par leur conception, leur mission et leurs actions, une propo-
sition qui bénéficie de l’appui du gouvernement cubain et de nombreux auteurs de la coopération
internationale, mais surtout des autorités locales et de la population en général. Leurs bonnes pratiques
et les outils qu’ils ont mis au point sont une contribution modeste, mais efficace, à la communauté
internationale aux fins de la réduction des risques de catastrophe.
CGRR Commune de Guane, Pinar del Rio
CGRR Commune de Mariel, Province de La Havane
CGRR Commune de San Juan y Martinez, Pinar del Rio
CGRR Commune de Ciénaga de Zapata, Matanzas
CGRR Commune de Santa Cruz del Sur, Camagüey
CGRR Commune de Guamá, Santiago de Cuba
Localisation des Centres de Gestion pour la Réduction des Risques inclus dans cette systématisation
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 25
3.1. COMMUNE DE GUANE, PINAR DEL RíO
Centre constitué en avril 2006 au siège de l’Assemblée municipale, avec un financement
du PNUD.
EMPLACEMENT GÉOGRAPHIqUE
Sud-ouest de la province de Pinar del Río
LIMITES
Au nord, avec la commune de Mantua ; au sud, avec l’Anse de Cortés ; à l’est, avec les communes de Minas de Mata-hambre et de San Juan y Martínez; à l’ouest, avec les communes de Sandino et de Mantua.
ETENDUE TERRITORIALE
717,29 km2
POPULATION
35 760 habitants, dont 53,4% en zone urbaine et 46,6% en zone rurale.
DENSITÉ DE POPULATION
50,15 habitants/km2
ETABLISSEMENTS HUMAINS
Huit Conseils populaires, 22 établisse-ments de plus de 200 habitants et 12 de moins de 200 habitants.
RELIEF
Ondulé ; 55% de plaine et 45% de hau-teurs et montagnes.
ACTIVITÉS ÉCONOMIqUES
Culture du tabac, sylviculture, pêche et cultures variées. DANGERS DE CATASTROPHE
D’origine naturelle : Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales sévè-res, pénétration de la mer, sécheresse intense et incendies de forêt. D’origine sanitaire : Maladies pouvant provoquer des épidémies, des épizoo-ties, des épiphyties et des vecteurs soumis à quarantaine.
ETUDES DE RISqUES
Dispose d’une étude de risques de catas-trophes territoriale.
POINT D’ALERTE RAPIDE
Dispose de trois PAR
RÉUSSITES ET BONNES PRATIqUES
Création du système d’information communal pour la réduction des risques. Ce système
permet de recevoir par voie électronique ou de remettre directement sur supports numériques les
informations que génèrent les différents secteurs sociaux et économiques de la commune, tel que le
tableau de santé du territoire qui reflète, entre autres, l’état de l’assainissement environnemental, en
particulier de l’eau. Entrent aussi dans le tableau de santé du territoire le contrôle des résidus liquides
et solides, des principaux foyers de pollution, des vecteurs, les activités éducatives et les mesures pour
les éliminer, l’accomplissement de ces actions, les principales maladies, leur morbidité et leur morta-
lité, caractérisées par conseil populaire, par îlot et par organisation de la population par rue (CDR).
Élaboration et actualisation des bases de données numériques visant à la réduction des
risques. Ces bases de données sont utilisées afin de prendre les décisions adéquates face à l’impact
de dangers naturels déterminés et d’autres situations se présentant dans la commune. L’administra-
tion territoriale dispose de l’information actualisée sur la population à évacuer par zones de risques
en fonction de dangers hydrométéorologiques, par conseil populaire, par circonscription et par îlot
(CDR). Cette information permet aussi de préparer un plan de contrôle de tous les moyens de trans-
port de la commune par type et état technique, selon les organes auxquels ils appartiennent et de
la communauté auxquels ils sont assignés pour appuyer les actions de protection de la population et
de l’économie.
Identification, promotion et participation conjointe avec d’autres secteurs et institu-
tions à des projets locaux de préparation et de formation à la réduction des risques de catas-
trophe grâce au projet Guaní-Ciencias, projet de préparation communautaire. Des formations ont été
organisées dans les communautés les plus vulnérables aux dangers de catastrophe, telles que Cata-
lina, Bailén, Paso Piedra, Laguna Vieja et La Güira, de concert avec les directions de culture, de santé,
d’éducation, de science, technologie et environnement de la commune, entre autres institutions.
OUTILS CRÉÉS
Méthodologie du système d’information municipal•
Procédés d’actualisation des bases de données par les secteurs et institutions municipaux•
Programme de formation dans des communautés vulnérables aux dangers naturels•
Intrants pour actualisation du Plan de réduction des catastrophes et des études de risques du •
territoire
Mémoires des dangers naturels touchant la commune : • Las fieras del Caribe a su paso por Guane ;
Vidéo : Experiencias del Centro Municipal de Evacuación al paso del huracán Ike
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes26
3.2. COMMUNE DE SAN JUAN Y MARTíNEZ, PINAR DE RíO
Centre constitué en mai 2006 au siège de l’Assemblée municipale, avec un financement du
PNUD.
EMPLACEMENT GÉOGRAPHIqUE
Sud-ouest de la province de Pinar del Río.
LIMITES
Au nord, avec la commune de Minas de Matahambre ; au sud, avec l’Anse de Cortés ; à l’est, avec les communes de Pinar del Río et de San Luis; à l’ouest, avec la commune de Guane.
ETENDUE TERRITORIALE
4 092 km2
POPULATION
45 030 habitants, dont 34,4% urbains et 65,6% ruraux.
DENSITÉ DE POPULATION
113,9 habitants/km2
ETABLISSEMENTS HUMAINS
Dix Conseils populaires, 63 établisse-ments humains concentrés, dont trois sont des noyaux urbains.
RELIEF
Relativement accidenté : 53% de zo-nes montagneuses et 43% de plaine.
ACTIVITÉS ÉCONOMIqUES
Culture du tabac, sylviculture, pêche et cultures variées. DANGERS DE CATASTROPHE
D’origine naturelle : Cyclones tropi-caux, pluies intenses, pénétration de la mer, sécheresse intenses et incendies de forêt. D’origine sanitaire : Maladies pouvant provoquer des épidémies, des épizoo-ties, des épiphyties et des vecteurs soumis à quarantaine.
ETUDES DE RISqUES
Dispose d’une étude de risques de catastrophes territoriale.
POINT D’ALERTE RAPIDE
Dispose de trois PAR
RÉUSSITES ET BONNES PRATIqUES
Élaboration et actualisation d’une base de données numérique concernant les vulnérabi-
lités des principaux secteurs de la commune. Ces bases de données inclues l’analyse des secteurs
de l’éducation, la santé publique, l’habitat, l’aménagement du territoire, les ressources hydrauliques,
les communications et les transports, et permettant ainsi à ces secteurs de définir leurs stratégies de
travail en vue de réduire les vulnérabilités. En guise d’exemple, dans le secteur de l’habitat, plus de 10
900 logements sur les 12 000 disponibles ont été endommagés par les cyclones entre 2002 à 2008.
Des actions ont donc été entreprises sous la supervision des CGRR pour réduire la vulnérabilité des
logements face à ces dangers.
Création du Système d’information géographique (SIG) en vue de réduire les risques
dans la commune, dans lequel sont représentés les Conseils populaires, les refuges pour évacués et
les centres de préparation d’aliments, avec leurs principales données. Le SIG permet aussi de détermi-
ner les zones qui seraient touchées par des ruptures de barrages, des pluies intenses et la pénétration
de la mer à la suite de cyclones tropicaux, et, grâce à l’emploi d’images par satellite, de réaliser le ré-
férencement géodésique de facteurs intéressants sur le terrain, tels que les séchoirs à tabac, qui sont
l’un des objectifs économiques les plus vulnérables aux cyclones tropicaux et aux vents violents.
Perfectionnement des mesures de réduction des catastrophes causées par des incendies
de forêts. Ce plan a comme objectif de diminuer l’ampleur de ce danger dans la commune. Ce Plan a
inclus le perfectionnement du système de surveillance et d’alerte rapide, la création de deux brigades
spécialisées et de six brigades de volontaires, et des actions de divulgation à l’adresse de la population
dans les zones à plus gros risques d’incendies de forêts.
OUTILS CRÉÉS
Cartes de dégâts aux logements et à la population en danger par pluies intense•
Plan d’aménagement du territoire dans le secteur de l’habitat•
Intrants pour mise à jour du Plan de réduction des catastrophes et des études de vulnérabilité et •
de risques de catastrophes
Guide d’action face aux incendies de forêts•
Information numérique et représentation cartographique•
Programme de divulgation des mesures de prévention d’incendies de forêts•
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 27
EMPLACEMENT GÉOGRAPHIqUE
Nord-ouest de la Province de La Havane.
LIMITES
Au nord, avec le Détroit de la Floride ; au sud, avec les communes de Guanajay et d’Artemisa ; à l’est, avec la commune de Caimito ; à l’ouest, avec la commune de Bahía Honda, province de Pinar del Río.
ETENDUE TERRITORIALE
272 km2
POPULATION
43 169 habitants, dont 78,86% urbains et 21,14% ruraux.
DENSITÉ DE POPULATION
158,63 habitants/km2
ETABLISSEMENTS HUMAINS
Cinq Conseils populaires, 32 établisse-ments humains. Desquels huit urbains et 24 ruraux, dont neuf de plus de 200 habitants et 15 de moins de 200.
RELIEF
Ondulé : 35% de plaine et 65% de hau-teurs et élévations.
ACTIVITÉS ÉCONOMIqUES
Production/exportation de ciment, production électrique, traitement du marbre, import/export de marchandises par le port de Mariel, sylviculture, pêche et cultures variées. DANGERS DE CATASTROPHE
D’origine naturelle : Cyclones tropicaux, tempêtes locales sévères, tempêtes électriques préfrontales, pluies intenses, sécheresses intenses, pénétration de la mer, séismes, glissements de terrain et incendies en zones rurales.D’origine technologique : Ruptures d’ouvrages hydrauliques, effondre-ments de bâtiments, accidents par des substances dangereuses. Incendies dans des installations industrielles et des édifices sociaux, accidents du transport, déversement d’hydrocarbures. D’origine sanitaire : Épidémies, épizoo-ties, épiphyties.
ETUDES DE RISqUES
Dispose d’une étude de risques de catastrophes sanitaires, glissements de terrain, déversements d’hydrocarbures, séismes et pénétrations de la mer.
POINT D’ALERTE RAPIDE
Dispose de trois PAR
3.3. COMMUNE DE MARIEL, PROVINCE DE LA HAVANE
Centre constitué le 15 janvier 2007 au siège de l’Assemblée municipale, avec un
financement du PNUD.
RÉUSSITES ET BONNES PRATIqUES
Création du système d’information communal pour la réduction des risques. Ce système
permet de recevoir par voie électronique ou de remettre directement sur supports numériques les
informations que génèrent les différents secteurs sociaux et économiques de la commune. En guise
d’exemple : le tableau de santé du territoire, qui fournit l’état de l’assainissement environnemental,
en particulier de l’eau, de sa distribution en quantité et qualité, des zones critiques ne recevant pas ce
service, du niveau de chloration, et des mises en garde.
Réception de l’information provenant des systèmes d’alerte et de surveillance nationaux
et provinciaux. Le CGRR reçoit l’information météorologique et sismologique, les niveaux de retenue
d’eau et les pluies tombées, entre autres, ce qui permet de la transmettre en temps réel à la munici-
palité et aux Conseils populaires dotés de Points d’alerte rapide. L’équipement acquis permet en plus
d’accéder aux systèmes d’alerte internationaux et à toute l’information disponible sur Internet.
Formation dans les communautés les plus vulnérables. Des formations ont été offertes en
particulier à la population et aux centres d’enseignement situés dans des zones vulnérables aux glis-
sements de terrain (ville de Mariel). Par ailleurs, 300 cadres des secteurs de la santé, de l’habitat, de
l’aménagement du territoire, de l’éducation, des organisations politiques, des organisations de masse,
des entreprises et des organes de gestion des risques ont reçu aussi une formation.
OUTILS CRÉÉS
Méthodologie du système d’information municipal•
Procédés de mise à jour des bases de données par les secteurs et institutions de la municipalité•
Programme de formation dans des communautés vulnérables à des dangers naturels•
Intrants pour la mise à jour du Plan de réduction des catastrophes et les études de risques du •
territoire
Carte de risque des glissements de terrain•
Mémoires relatifs aux dangers naturels qui ont touché et touche la commune de Mariel.•
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes28
3.4 COMMUNE DE CIÉNAGA DE ZAPATA, MATANZAS
Centre constitué en avril 2008 dans la dépendance administrative de l’Assemblée
municipale, avec un financement du Programme alimentaire mondial (PAM).
EMPLACEMENT GÉOGRAPHIqUE
Au sud de la province de Matanzas.
LIMITES
Au nord, avec la commune de Jagüey Grande ; au sud, avec la mer des Caraïbes ; à l’est, avec la commune d’Aguada de Pasajeros, province de Cienfuegos ; à l’ouest, avec la com-mune d’Unión de Reyes.
ETENDUE TERRITORIALE
4 612,40 km2
POPULATION
8 821 habitants.
DENSITÉ DE POPULATION
2 habitants/km2
ETABLISSEMENTS HUMAINS
Trois Conseils populaires, 19 établisse-ments humains, dont 64,5% urbains et 35,5% ruraux.
RELIEF
Le territoire se caractérise par les terres humides, les plus étendues des Caraïbes, dont 228 224 hectares de forêts et 147 976 hectares de marais. Il y a 184 km de côtes.
ACTIVITÉS ÉCONOMIqUES
Sylviculture, écotourisme, pêche (pla-teforme et retenues), apiculture et, à moindre échelle, artisanat. DANGERS DE CATASTROPHE
D’origine naturelle : Cyclones tropi-caux, pluies intenses, tempêtes locales sévères, pénétration de la mer, séche-resses intenses et incendies de forêt. D’origine sanitaire : Maladies pouvant provoquer des épidémies, des épizoo-ties, des épiphyties et des vecteurs soumis à quarantaine.
ETUDES DE RISqUES
Dispose d’une étude de risques de catastrophes et d’une autre d’impact sur l’environnement.
POINT D’ALERTE RAPIDE
Dispose de trois PAR
RÉUSSITES ET BONNES PRATIqUES
Création du système de surveillance et d’alerte rapide face aux incendies de forêts dans
la commune. La finalité de ce système est de renforcer les capacités locales de prévention et de
surveillance des incendies de forêts, de protection de la population, du patrimoine forestier et de la
biodiversité dans son ensemble. Le système doit, entre autres fonctions et responsabilités, établir les
communications avec tous les points de surveillance et les centres d’information, gérer les actions de
confirmation et vérifier l’information reçue des différents systèmes de détection terrestre, maritime,
aérien ou satellitaire.
Création des capacités technologiques au poste de direction du Conseil de défense mu-
nicipal. Le poste dirige les mesures de réduction de catastrophes en cas de dangers naturels, en
particulier les incendies de forêts. On trouve parmi ces capacités l’équipement du système de com-
munication qui permet de suivre les actions d’intervention prévues dans le plan de réduction des
catastrophes, et d’obtenir les informations requises sur l’évolution des situations de dangers.
Étude de risque de catastrophes à l’échelle territoriale et urbaine. Cette étude comprend
l’analyse de tous les dangers qui peuvent éventuellement toucher ce territoire, en déterminant la
vulnérabilité des différents secteurs et de l’écosystème, et la définition des actions structurelles et non
structurelles requises pour réduire un risque donné. En complément de cette étude de risque, une
étude d’impact environnemental par incendies de forêt a été créée, ainsi qu’une mémoire photogra-
phique des actions de prévention et d’intervention engagées sur le territoire.
OUTILS CRÉÉS
Guide d’action face aux incendies de forêt•
Propositions de points d’observation d’incendies de forêt et équipement requis•
Carte des risques de la commune•
Mémoires photographiques des catastrophes survenues•
Intrants pour le Plan de réduction des catastrophes dans la commune•
Méthodologie et protocoles pour des études d’impact environnemental•
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 29
3.5 COMMUNE DE SANTA CRUZ DEL SUR, CAMAGüEY
Centre constitué en avril 2007 au siège de l’Assemblée municipale, avec un financement du
PNUD.
EMPLACEMENT GÉOGRAPHIqUE
Au sud-est de la province de Cama-güey.
LIMITES
Au nord, avec les communes de Nasaja et de Vertientes ; au sud, avec la mer des Caraïbes ; à l’est, avec la commune d’Amancio Rodríguez, province de Las Tunas ; à l’ouest, avec la commune de Vertientes.
ETENDUE TERRITORIALE
1 119,20 km2
POPULATION
51 816 habitants.
DENSITÉ DE POPULATION
46,20 habitants/km2
ETABLISSEMENTS HUMAINS
11 Conseils populaires, 78 établisse-ments humains, dont trois urbains et les autres considérés ruraux.
RELIEF
Plaine, avec côtes basses accumula-tives.
ACTIVITÉS ÉCONOMIqUES
Agriculture (canne à sucre), élevage de crevettes et pêche. DANGERS DE CATASTROPHE
D’origine naturelle : Cyclones tropi-caux, pluies intenses, tempêtes locales sévères, inondations et pénétration de la mer. D’origine sanitaire : Maladies pouvant provoquer des épidémies, des épizoo-ties, des épiphyties et des vecteurs soumis à quarantaine.
ETUDES DE RISqUES
Dispose d’une étude de risques de catastrophes et d’une autre de vulné-rabilité environnementale.
POINT D’ALERTE RAPIDE
Dispose de trois PAR
RÉUSSITES ET BONNES PRATIqUES
Mise à jour du Plan général d’aménagement du territoire et des villes de la commune. Ce
plan comprend trois alternatives de développement à quatre variables (habitat, services, infrastructure
et usage du sol). Ce plan prévoit des actions de réduction des risques telles que limiter la croissance
des établissements humains dans la zone pouvant être touchée par des ruptures du barrage, des
inondations et la pénétration de la mer, et réaliser des travaux de maintenance et de reconstruction
des canaux de drainage du sud de la commune.
Étude des risques de catastrophes dans les bassins hydrographiques de Najasa, Caima-
nes et La Honda. L’étude a identifié les 33 établissements humains les plus vulnérables à différents
types de dangers naturels, et présente, pour chaque bassin, les scénarios de catastrophes probables.
De plus, elle fixe un groupe de mesures et d’actions préventives à court et à moyen termes, ainsi que
d’intervention et de récupération face aux dangers naturels.
Étude de perception des risques dans la population, afin de renforcer les capacités d’inter-
vention des communautés, en particulier des plus vulnérables, face aux dangers de catastrophes.
Cette étude, qui a aussi abordé différents centres de travail et secteurs de la population, constitue la
base du programme d’information et de divulgation de la Défense civile afin de réduire l’impact des
différents dangers, naturels et autres.
OUTILS CRÉÉS
Intrants pour incorporer la réduction des risques dans le Plan d’aménagement du territoire et •
des villes
Intrants pour le Plan municipal de réduction des catastrophes•
Carte des risques de la commune•
Méthodologie permettant de caractériser la perception des risques dans des communautés •
vulnérables
Mémoire historique numérique, en textes et images, de désastres tels que le cyclone du 9 novem-•
bre 1932 et du cyclone Paloma du 8 novembre 2008
Données sur l’état de construction des logements et de matériaux utilisés à l’établissement hu-•
main La Playa
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes30
EMPLACEMENT GÉOGRAPHIqUE
À l’ouest de la province de Santiago de Cuba.
LIMITES
Au nord, avec la commune III Frente et la province de Granma (communes Bartolomé Masó et Guisa); au sud, avec 157 km de côte de la mer des Caraïbes; à l’ouest, avec la commune de Pilón, province de Granma, et à l’est, avec les communes de Santiago de Cuba et de Palma Soriano.
ETENDUE TERRITORIALE
964,65 km2
POPULATION
34 878 habitants.
DENSITÉ DE POPULATION
36,7 habitants/km2
ETABLISSEMENTS HUMAINS
Dix Conseils populaires ; cinq établis-sements humains de plus de 2 000 habitants et 160 de moins de 2 000 habitants.
RELIEF
Montagneux. Point culminant de Cuba dans la Sierra Maestra (1 974 m au dessus de la mer).
ACTIVITÉS ÉCONOMIqUES
Sylviculture, agriculture. DANGERS DE CATASTROPHE
D’origine naturelle : Cyclones tropicaux, pluies intenses, tempêtes locales, péné-tration de la mer, séismes, sécheresses intenses et incendies en zones rurales.D’origine technologique : Accidents catastrophiques du transport, accidents avec des substances dangereuses, incendies de grandes proportions en installations industrielles ou ruptures d’ouvrages hydrauliques. D’origine sanitaire : Maladies pouvant provoquer des épidémies, des épizoo-ties, des épiphyties et des vecteurs soumis à quarantaine.
ETUDES DE RISqUES
Dispose d’une étude de risques de catastrophes.
POINT D’ALERTE RAPIDE
Dispose de 14 PAR
3.6 COMMUNE DE GUAMá, SANTIAGO DE CUBA
Centre constitué en juin 2005 au siège de l’Assemblée municipale, avec un financement de
la CRMI, du BCPR et du PNUD.
RÉUSSITES ET BONNES PRATIqUES
Création d’un système de surveillance et d’alerte rapide (SAR) en prévision de pluies et
d’inondations intenses dans la commune. Ce SAR garantit la transmission des variables hydro-
météorologiques entre les dix Conseils populaires et l’administration municipale, et favorise donc plus
de 160 communautés qui peuvent se retrouver isolées pour plus de cinq jours à cause des crues des
cours d’eau et des ruisseaux qui traversent la commune, y compris les glissements de terrain associés
aux pluies intenses. Le système dispose de 14 Point d’alerte rapide en cas de pluies intenses, d’inon-
dations fluviales et côtières, ce qui permet de diriger les actions d’intervention et de relèvement après
le passage d’un phénomène naturel.
Élaboration d’un programme de formation à la réduction des risques de catastrophe
destiné aux personnels des secteurs santé et éducation de la commune. Ce programme per-
met d’élever les connaissances sur les dangers qui risquent de toucher les communautés, sur les nor-
mes de conduite à suivre par la population face à l’impact éventuels, et sur les actions de prévention,
d’intervention et de relèvement face à un danger naturel. Le programme vise à préparer les profes-
sionnels de la santé et de l’éduction prêtant service dans les institutions sociales des communautés,
pour qu’ils soient en mesure de diriger et de soutenir les présidents des Conseils populaires dans la
formation de la population en général, et de contribuer à ce que ceux-ci interviennent efficacement
dans chaque situation de danger.
Constitution d’une brigade municipale de « chemineurs » chargée de réparer et de main-
tenir les chemins de montagne. En plus de faciliter le transport de la population et des aliments,
le maintient des chemins permet un meilleur accès des services médicaux et autres aux communautés
de montagne. En cas de danger de catastrophes, ces chemins favorisent l’évacuation de la population
en risque vers des endroits plus sûrs dans la mesure où les différentes routes d’évacuation et les zones
de danger ont été dûment signalisées.
OUTILS CRÉÉS
Schéma de communication de la commune•
Programme de formation destiné aux communautés vulnérables aux dangers naturels•
Cartes des routes d’évacuation municipales•
Intrants pour mise à jour du Plan de réduction des catastrophes et des études de risques du •
territoire
Mémoire photographique des principales catastrophes ayant frappé le territoire•
Propositions de projets visant au renforcement des capacités d’intervention des communautés les •
plus vulnérables de la commune
Ciénaga de Zapata, Province de Matanzas
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes32
CG
RR
Guane, Pinar de Rio San Juan y Martínez, Pinar del Río Mariel, Provincia Habana Ciénaga de Zapata, Matanzas Santa Cruz del Sur, Camagüey Guamá, Santiago de Cuba
CG
RR
EMPL Siège de l’administration Siège de l’administration Siège de l’administration Dépendance administrative du gouvernement Siège de l’administration Siège de l’administration
EMPL
AC
TEU
RS
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, radioamateurs, Croix-Rouge
cubaine.
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, radioamateurs, Croix-Rouge
cubaine.
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, brigade contre incendies,
entrepreneurs, communauté.
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, radioamateurs, Croix-Rouge
cubaine.
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, radioamateurs, Croix-Rouge
cubaine.
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, radioamateurs, services
communaux, communauté, Croix-Rouge
cubaine.
AC
TEU
RS
VU
LNÉR
AB
ILIT
É
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais),
cultures et installations agropastorales
peu résistantes à des vents violents. Zones
boisées de montagnes isolées et enclines
à des incendies à cause de divers facteurs,
établissements humains en zones basses et
en-dessous de retenues d’eau.
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais),
cultures et installations agropastorales
peu résistantes à des vents violents. Zones
boisées de montagnes isolées et enclines
à des incendies à cause de divers facteurs,
établissements humains en zones basses et
en-dessous de retenues d’eau.
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais), zones
enclines à des incendies à cause de divers
facteurs, établissements humains en zones
basses et proches des usines et zone
portuaire avec présence de substances
dangereuses, zones avec glissements de
terrain.
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais), zones
boisées isolées et enclines à des incendies
à cause de divers facteurs, établissements
humains en zones basses.
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais),
établissements humains en zones basses et
en-dessous de retenues d’eau.
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais), zones
boisées de montagnes isolées et enclines
à des incendies à cause de divers facteurs,
localités en zones basses et terrasses
fluviales.
VU
LNÉR
AB
ILIT
É
DA
NG
ERS
Cyclones tropicaux, pluies intenses,
tempêtes locales sévères, pénétrations de
la mer, sécheresses intenses, incendies de
forêt, épidémies, épizooties, épiphyties et
parasites.
Cyclones tropicaux, pluies intenses,
tempêtes locales sévères, pénétrations de
la mer, sécheresses intenses, incendies de
forêt, épidémies, épizooties, épiphyties et
parasites.
Cyclones tropicaux, tempêtes locales
sévères, orages électriques, pluies intenses,
sécheresses intenses, pénétrations de
la mer, séisme, glissements de terrain,
incendies en zone rurale, rupture
chantiers hydrauliques, écroulement
de bâtiments, accidents avec des
substances dangereuses, incendies
dans les installations industrielles et les
bâtiments sociaux, accidents de transport,
déversement d’hydrocarbures, épidémies,
épizooties, épiphyties.
Cyclones tropicaux, pluies intenses,
tempêtes locales sévères, sécheresses
intenses, incendies de forêt, épidémies,
épizooties, épiphyties et parasites.
Cyclones tropicaux, pluies intenses,
tempêtes locales sévères, pénétrations de
la mer, sécheresses intenses, épidémies,
épizooties, épiphyties et parasites.
Cyclones tropicaux, pluies intenses,
tempêtes locales sévères, pénétrations
de la mer, séismes, sécheresses intenses,
épidémies, épizooties, épiphyties et
parasites, accidents par substances
dangereuses.
DA
NG
ERS
OU
TILS
DIS
PON
IBLE
S
Méthodologie système •
d’information municipal
Procédures de mise à jour •
des bases de données
Programme de formation•
Intrants pour le Plan de •
réduction des catastrophes
Mémoire des dangers naturels Vidéo: •
« Expériences du Centre municipal
d’évacuation au passage du cyclone Ike
Cartes de dommages de •
logements et de la population à
risque pour pluies intenses
Plan d’aménagement du territoire •
du secteur logement
Intrants pour actualisation du Plan •
de réduction des catastrophes
Guide d’action devant des •
incendies de forêt
Information numérique et •
représentation cartographique
Programme de divulgation de mesures •
visant à prévenir les incendies de forêt
Méthodologie du système •
d’information municipal
Procédés de mise à jour des bases •
de données par les secteurs et
institutions de la municipalité
Programme de formation dans •
des communautés vulnérables
à des dangers naturels
Intrants pour la mise à jour du Plan •
de réduction des catastrophes et
les études de risques du territoire
Carte de risque des glissements de terrain•
Mémoires relatifs aux dangers •
naturels qui ont touché et touche
la commune de Mariel
Guide d’action devant des •
incendies de forêt
Proposition de points d’observation •
d’incendies de forêt et équipement requis
Carte de risques de la commune•
Mémoires photographiques des •
catastrophes survenues
Intrants pour le Plan de réduction •
des catastrophes de la commune
Méthodologies et protocoles pour des •
études d’impacts environnementaux
Intrants pour l’incorporation de la •
réduction des risques dans le Plan
d’aménagement territorial et urbanistique
Intrants pour le Plan de réduction •
des catastrophes de la commune
Carte de risques de la commune•
Méthodologie pour la caractérisation •
de la perception du risque dans
des communautés vulnérables
Mémoire historique numérique•
Données sur l’état des constructions et •
des matériaux utilisés dans les logements
Schéma de communication •
de la commune
Programme de formation à •
des communautés vulnérables
à des dangers naturels
Cartes de routes d’évacuation •
de la commune
Intrants pour actualisation du Plan •
de réduction des catastrophes et
les études de risques du territoire
Mémoire photographique des principales •
catastrophes survenues dans le territoire
Propositions de projets pour •
renforcement des capacités
d’intervention des communautés les
plus vulnérables de la commune
OU
TILS
DIS
PON
IBLE
S
3.7 RÉSUMÉ DES BONNES PRATIqUES ET OUTILS DES CENTRES DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISqUES
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 33
CG
RR
Guane, Pinar de Rio San Juan y Martínez, Pinar del Río Mariel, Provincia Habana Ciénaga de Zapata, Matanzas Santa Cruz del Sur, Camagüey Guamá, Santiago de Cuba
CG
RR
EMPL Siège de l’administration Siège de l’administration Siège de l’administration Dépendance administrative du gouvernement Siège de l’administration Siège de l’administration
EMPL
AC
TEU
RS
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, radioamateurs, Croix-Rouge
cubaine.
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, radioamateurs, Croix-Rouge
cubaine.
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, brigade contre incendies,
entrepreneurs, communauté.
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, radioamateurs, Croix-Rouge
cubaine.
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, radioamateurs, Croix-Rouge
cubaine.
Autorités administratives, défense civile,
représentants de secteurs et institutions
sociaux, scientifiques, corps de garde-
forestiers, radioamateurs, services
communaux, communauté, Croix-Rouge
cubaine.
AC
TEU
RS
VU
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AB
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É
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais),
cultures et installations agropastorales
peu résistantes à des vents violents. Zones
boisées de montagnes isolées et enclines
à des incendies à cause de divers facteurs,
établissements humains en zones basses et
en-dessous de retenues d’eau.
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais),
cultures et installations agropastorales
peu résistantes à des vents violents. Zones
boisées de montagnes isolées et enclines
à des incendies à cause de divers facteurs,
établissements humains en zones basses et
en-dessous de retenues d’eau.
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais), zones
enclines à des incendies à cause de divers
facteurs, établissements humains en zones
basses et proches des usines et zone
portuaire avec présence de substances
dangereuses, zones avec glissements de
terrain.
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais), zones
boisées isolées et enclines à des incendies
à cause de divers facteurs, établissements
humains en zones basses.
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais),
établissements humains en zones basses et
en-dessous de retenues d’eau.
Structurelle (logements et installations
sociales en état moyen et mauvais), zones
boisées de montagnes isolées et enclines
à des incendies à cause de divers facteurs,
localités en zones basses et terrasses
fluviales.
VU
LNÉR
AB
ILIT
É
DA
NG
ERS
Cyclones tropicaux, pluies intenses,
tempêtes locales sévères, pénétrations de
la mer, sécheresses intenses, incendies de
forêt, épidémies, épizooties, épiphyties et
parasites.
Cyclones tropicaux, pluies intenses,
tempêtes locales sévères, pénétrations de
la mer, sécheresses intenses, incendies de
forêt, épidémies, épizooties, épiphyties et
parasites.
Cyclones tropicaux, tempêtes locales
sévères, orages électriques, pluies intenses,
sécheresses intenses, pénétrations de
la mer, séisme, glissements de terrain,
incendies en zone rurale, rupture
chantiers hydrauliques, écroulement
de bâtiments, accidents avec des
substances dangereuses, incendies
dans les installations industrielles et les
bâtiments sociaux, accidents de transport,
déversement d’hydrocarbures, épidémies,
épizooties, épiphyties.
Cyclones tropicaux, pluies intenses,
tempêtes locales sévères, sécheresses
intenses, incendies de forêt, épidémies,
épizooties, épiphyties et parasites.
Cyclones tropicaux, pluies intenses,
tempêtes locales sévères, pénétrations de
la mer, sécheresses intenses, épidémies,
épizooties, épiphyties et parasites.
Cyclones tropicaux, pluies intenses,
tempêtes locales sévères, pénétrations
de la mer, séismes, sécheresses intenses,
épidémies, épizooties, épiphyties et
parasites, accidents par substances
dangereuses.
DA
NG
ERS
OU
TILS
DIS
PON
IBLE
S
Méthodologie système •
d’information municipal
Procédures de mise à jour •
des bases de données
Programme de formation•
Intrants pour le Plan de •
réduction des catastrophes
Mémoire des dangers naturels Vidéo: •
« Expériences du Centre municipal
d’évacuation au passage du cyclone Ike
Cartes de dommages de •
logements et de la population à
risque pour pluies intenses
Plan d’aménagement du territoire •
du secteur logement
Intrants pour actualisation du Plan •
de réduction des catastrophes
Guide d’action devant des •
incendies de forêt
Information numérique et •
représentation cartographique
Programme de divulgation de mesures •
visant à prévenir les incendies de forêt
Méthodologie du système •
d’information municipal
Procédés de mise à jour des bases •
de données par les secteurs et
institutions de la municipalité
Programme de formation dans •
des communautés vulnérables
à des dangers naturels
Intrants pour la mise à jour du Plan •
de réduction des catastrophes et
les études de risques du territoire
Carte de risque des glissements de terrain•
Mémoires relatifs aux dangers •
naturels qui ont touché et touche
la commune de Mariel
Guide d’action devant des •
incendies de forêt
Proposition de points d’observation •
d’incendies de forêt et équipement requis
Carte de risques de la commune•
Mémoires photographiques des •
catastrophes survenues
Intrants pour le Plan de réduction •
des catastrophes de la commune
Méthodologies et protocoles pour des •
études d’impacts environnementaux
Intrants pour l’incorporation de la •
réduction des risques dans le Plan
d’aménagement territorial et urbanistique
Intrants pour le Plan de réduction •
des catastrophes de la commune
Carte de risques de la commune•
Méthodologie pour la caractérisation •
de la perception du risque dans
des communautés vulnérables
Mémoire historique numérique•
Données sur l’état des constructions et •
des matériaux utilisés dans les logements
Schéma de communication •
de la commune
Programme de formation à •
des communautés vulnérables
à des dangers naturels
Cartes de routes d’évacuation •
de la commune
Intrants pour actualisation du Plan •
de réduction des catastrophes et
les études de risques du territoire
Mémoire photographique des principales •
catastrophes survenues dans le territoire
Propositions de projets pour •
renforcement des capacités
d’intervention des communautés les
plus vulnérables de la commune
OU
TILS
DIS
PON
IBLE
S
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes34
4. Durabilité des Centres de gestion pour la réduction des risques
Le maintien des Centres de gestion pour la réduction des risques répond à la volonté du gouvernement
cubain et en particulier à la stratégie du Système de Défense civile de doter toutes les communes de
cet important instrument, en commençant par les plus vulnérables. Le corpus de lois mis au point et les
actions entreprises le prouvent, sans parler de l’appui technique et financier des Nations Unies, comme
l’indique le Plan-cadre d’aide des Nations Unies pour le développement (PNUAD) 2008-2012, et d’autres
acteurs de la coopération internationale présents à Cuba. Mais ceci ne garantit pas toutefois à lui seul
leur durabilité.
La durabilité des CGRR implique l’introduction de changements dans les méthodes de travail et le
renforcement des capacités des administrations locales, à partir de la création de centres permanents qui
comptent d’un support technique et structurel approprié, afin de gérer l’information nécessaire à la prise
de décision dans les processus de développement, dans les projets d’investissements et dans la réduction
de risques de catastrophes avec la pleine participation de la communauté.
Les administrations publiques locales, les institutions sociales, la communauté et les familles bénéfi-
ciaires s’impliquent et prennent leurs responsabilités dans le maintien et la gestion des infrastructures
et des équipements acquis. Les ressources humaines sont aussi garanties, y compris leur formation
permanente. Le gouvernement assume les salaires et les coûts de fonctionnement, de maintenance et
de réparation des infrastructures et des équipements.
La plupart des actions visant à la réduction des risques engagés par les centres ont coûté bien moins
cher que les dépenses qu’il aurait fallu consentir pour faire face à un danger non prévu dans les plans de
développement locaux. Sans parler de l’avantage qui en découle pour la société, un domaine où Cuba
a fait la preuve qu’elle ne lésine pas sur les investissements en ressources et en actions pour protéger sa
population et sauvegarder sa vie face à toutes sortes de dangers de catastrophes.
4.1 qUELS RÉSULTATS ET OUTILS LES CENTRES ONT-ILS CRÉÉS ?
Les centres ont renforcé l’efficacité des activités liées à la réduction des risques de catastrophes et ont
consolidé les ressources techniques nécessaires à la prise de décision dans les administrations locales,
avec la participation des secteurs, des institutions et de la communauté. Tout ceci passe par une ana-
lyse efficace et efficiente de l’information obtenue et apportée, en tenant compte de la majorité des
intérêts de ceux qui forment la localité. Il est important de souligner que l’ensemble des secteurs et des
institutions sont tenus par la loi d’apporter et d’actualiser systématiquement les informations relevant
de leur compétence. La transparence et l’objectivité dans la prise de décision reposent sur l’informa-
tion actualisée reçue au sujet du territoire et s’étendent à divers processus de développement, dont la
réduction des risques de catastrophes.
Garantir la durabilité des centres au-delà de la durée du projet qui les a engendrés exige que l’on prouve que les avantages sociaux, économiques et environnementaux qu’ils procurent compensent leurs coûts de création, de développement et de fonctionnement.
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 35
En cas de danger de catastrophes, les Centres appuient par leurs personnels, leurs ressources et
leurs moyens les Conseils de défense qui sont activés aux différents niveaux. Les CGRR leur fournissent
des informations en complément de celles des plans de réduction des risques, facilitent les analyses et
la prise de décision, et enregistrent toutes les actions qui se développent aux étapes d’intervention et
de relèvement, en tant que partie de la mémoire du territoire. Cette mémoire constitue une source
précieuse d’informations qui facilitent le perfectionnement des plans de réduction des catastrophes et
les études de risques de catastrophes sur le territoire.
4.2 LES CENTRES ONT RENFORCÉ LES EFFORTS DE PRÉPARATION ET DE COMMUNICATION
RELATIVES à LA RÉDUCTION DES RISqUES DE CATASTROPHE
En matière de préparatifs et de divulgation :
Les CGRR disposent d’une base de données et de matériaux didactiques mis au point par les divers or-•
ganes et institutions, nécessaires aux préparatifs et à la divulgation des mesures de la Défense civile.
Car ils organisent systématiquement des ateliers et d’autres formes d’échanges et de formation qui •
élèvent la culture des autorités locales, des techniciens, des fonctionnaires et de la population en
général. En ce sens, depuis la constitution du premier CGRR, un cercle d’ateliers régionaux a été mis
en place qui divulguent et échangent leurs expériences et qui ont pu compter sur la participation des
autorités locales, de cadres et de spécialistes en gestion pour la réduction des risques, de représen-
tants des Nations Unies et d’organisation non gouvernementales internationales.
En matière de communications :
Les CGRR renforcent les communications existant sur le territoire par leurs supports, permettant la •
transmission de voix, de données et d’images à différentes instance de direction et en réduisant les
zones de silence. Par ailleurs, les communautés les plus vulnérables peuvent maintenir une commu-
nication radio entre plusieurs de leurs membres, ce qui favorise l’exécution à ce niveau des mesures
de la Défense civile prévues ou à exécuter.
Les CGRR deviennent d’autres points de transmissions de données et de signaux de radio et de •
télévision locales. Les fonctions qu’ils réalisent et leur fonctionnement en cas de catastrophes leur a
permis de se convertir en plateaux de radio et de télévision alternatifs transmettant des informations
sur les situations créées, ainsi que les mesures et les normes à suivre par la population pour protéger
les vies et sauvegarder les biens.
Parmi les outils de travail qu’ont créés les CGRR, on trouve :
Le cadre de fonctionnement légal, méthodologique et organisationnel•
Le Guide pour les études de risques et la Méthodologie pour l’évaluation des risques•
Les Systèmes d’information géographique•
Des bases de données thématiques et de plans de réduction des catastrophes•
Les systèmes d’alerte rapide appuyés par les points d’alerte rapide•
Intrants pour l’incorporation aux plans de réduction des risques de catastrophe•
Campagnes éducatives et matériaux didactiques et de préparation•
Formation et échanges de connaissances aux échelons local, national et régional•
Les actions ponctuelles, thématiques et conjoncturelles ont engendré de vrais échanges d’expériences, de connaissances et de coopération entre les principaux acteurs associés à la réduction des risques dans la région.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes36
4.3 LEçONS TIRÉES
Les Centres de gestion pour la réduction des risques de catastrophe (CGRR) à Cuba répondent à une
vision et à une priorité de programme à moyen et à long termes. Ils sont conçus par ailleurs pour régler
des problèmes constatés par l’institution qui dirige la réduction des catastrophes, à savoir l’État-major
national de la défense civile et les administration territoriales, ce qui favorise la volonté politique requise
en matière de mise en œuvre, de développement et de durabilité.
L’inventaire et la systématisation des bonnes pratiques des CGRR permettent de mettre en relief
les leçons identifiées par les autorités, les techniciens et la population en général liés directement au
développement et au fonctionnement de ces centres. Parmi lesquelles :
Le pays, le Système de la défense civile et les administrations territoriales sont organisés, fonc-•
tionnent selon un cadre légal, ont des plans de réduction des risques de catastrophes, la capacité
institutionnelle et les ressources humaines requises pour développer diverses actions de réduction
des risques dans les différentes zones du territoire. C’est dans ce contexte que s’insèrent les
CGRR qui facilitent l’action des administrations territoriales, en particulier en matière de
prise de décision. C’est à partir de ces expériences que les administrations territoriales ont
fini par les utiliser à d’autres processus de prises de décision de leur compétence, dont des
aspects de la planification et de la gestion des ressources concernant le développement et
les projets d’investissement.
Chaque administration territoriale, chaque communauté fait face à une réalité et à un scénario de •
risques différents à partir de ses capacités, de ses points forts, de ses ressources disponibles et de ses
points faibles. L’une des leçons les plus importantes tirées de ces centres, c’est que les admi-
nistrations territoriales ont, en accord avec le cadre légal existant, cerné leurs propres stra-
tégies et créé différents instruments pour incorporer l’atténuation des risques aux processus
de développement et aux projets d’investissements qu’elles développent.
Même si les Centres constituent un outil de travail de l’administration territoriale et de la Défense •
civile pour assurer une continuité dans le temps, les différentes institutions, organisations et
communautés participantes se sont « emparé » des processus de gestion pour consolider
le travail qu’elles développent de concert afin de réduire les risques de catastrophes sur
leurs territoires.
Les CGRR et les Points d’alerte rapide se développent dans des contextes différents et complé-•
mentaires : les premiers sur un plan institutionnel, stratégie, informatif, lié à la prise de décision ;
les seconds, dans les communautés, à l’endroit où les dangers sont présents, en association avec
des actions d’intervention. Les administrations territoriales ont précisément constaté que la
quantité des PAR sur leur territoire ne doit pas répondre seulement à l’analyse des possi-
bilités et des décisions financière dans un projet, mais qu’elle doit être aussi déterminée
par les conditions de vulnérabilité et de risques de catastrophes auxquelles sont soumis les
établissements humains.
Les moyens technologiques requis par les CGRR et les PAR pour l’information et les communications •
sont adaptés aux conditions techniques et aux réalités financières des territoires et permettent la
connexion aux principaux réseaux d’information et de transmission de données et d’images, entre
autres. Ceci permet aux administrations territoriales et aux Conseils de défense d’accéder
en temps réel à l’information disponible sur l’évolution d’un danger et d’adopter ainsi les
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 37
BONNES PRATIqUES LEçONS TIRÉES
INFO
RM
ATI
ON
Création du Système d’information de la com-mune en vue de la réduction des risques.
Élaboration et mise à jour des bases de données numérique en rapport avec la réduction des risques.
Création du Système d’information géographi-que en vue de la réduction des risques.
Emploi efficace de la méthodologie mise au point et des infocommunications dans d’autres prises de décision de la part des autorités ter-ritoriales dans le cadre de leurs compétences, dont des aspects de la planification et de la gestion des ressources destinées au dévelop-pement et aux projets d’investissement.
PLA
NIF
ICA
TIO
N
Mise à jour du Plan général d’aménagement du territoire et des villes dans la commune
Mise au point du Plan de réduction des catas-trophes par incendies de forêt
Création des capacités technologiques au Poste de direction du Conseil de défense municipal.
Nécessité des administrations territoriales, en accord avec le cadre légal existant, de cerner leurs propres stratégies et de créer différents outils pour incorporer l’atténuation des ris-ques aux processus de développement et aux projets d’investissements qu’elles dévelop-pent.
ASP
ECTS
MU
LTID
ISC
IPLI
-
NA
IRES
Identification, promotion et participation conjointe avec d’autres secteurs et institutions aux projets locaux de préparation et de forma-tion aux fins de réduction des risques de catas-trophes.
Nécessité pour les différentes institutions, or-ganisations et communautés participantes de s’« emparer » des processus de gestion pour consolider le travail qu’elles développent de concert afin de réduire les risques de catastro-phes sur leurs territoires.
AN
ALY
SE E
T R
ISq
UES
Réalisation d’une étude des risques de catastro-phes aux échelons territorial et urbain.
Réalisation d’une étude des risques de catastro-phes dans les bassins hydrographiques.
Intégration des résultats des différentes études de risques associés à des dangers naturels et technologiques.
Importance des études de risques de catastro-phes pour la prise de décision concernant le relèvement (redressement et reconstruction) et le développement stratégique (plans d'in-vestissements par secteur).
REN
FOR
CEM
ENT
DES
CA
PAC
ITÉS
Formation dans les communautés les plus vul-nérables
Mise au point d’un programme de formation en réduction des risques de catastrophes destiné aux personnels de santé et d’éducation dans la commune.
Formation donnée aux cadres de divers sec-teurs : santé, logement, aménagement du territoire, éducation, organisations politiques, organisations de masse, cadres des entreprises et des organismes économiques.
Importance de l’éducation de la population et de la formation de ressources humaines à différents niveaux en matière de gestion des risques, et des capacités à agir sur les causes de catastrophes.
mesures de protection de la population, en accord avec le Plan de réduction des risques
de catastrophes, telles que l’évacuation en prévision des cyclones tropicaux et des précipi-
tations intense.
Le tableau suivant présente un résumé des bonnes pratiques et leçons apprises de l´expérience des
CGRR, à partir des aspects les plus remarquables de leur opération et durabilité :
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes38
4.4 DÉVELOPPEMENT DU MODèLE DES CENTRE DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES
RISqUES DANS D’AUTRES PAYS ET CONTEXTES DE LA RÉGION
Peut-on développer ou reproduire dans d’autres pays et contextes l’expérience cubaine des Centres
de gestion pour la réduction des risques ? Oui. Les CGRR ou tout autre outil destiné aux mêmes fins
doivent répondre à des visions et à des priorités de programmes à moyen et long termes. Ils doivent
être conçus pour répondre aux problèmes constatés par les administrations aux différents niveaux car
ceci renforce la volonté politique requise pour leur création et s’avère déterminant pour assurer leur
développement et leur continuité dans le temps.
D’autres facteurs de l’expérience cubaine doivent être pris en compte dans le développement de
CGRR :
En plus de la volonté politique et du cadre légal, les centres demandent des ressources humaines •
qualifiées. Cuba investit dans la mise en valeur du capital humain, ce qui constitue sans aucun doute
un point fort qui garantit ce processus.
Les CGRR ont été conçus pour fournir des informations de prise de décision à travers des outils •
méthodologiques simples, participatifs et de dernière génération. La technologie concernant la
collecte, le traitement, l’emploi ou la socialisation des informations doit être choisie en fonction de
la réalité sociale et économique de chaque territoire.
Pour développer un CGRR dans n’importe quel contexte, il faut impérativement des institutions ou •
d’autres formes d’organisation qui soient en rapport, entre autres, avec le développement, l’aména-
gement du territoire et la réduction des risques et qui aient les capacités suffisantes pour collecter
les informations et s’engagent à les partager.
La plupart des gouvernements de la région se sont engagés à prioriser les actions relatives à la réduc-
tion des catastrophes. Ils sont de plus accompagnés par divers acteurs de la coopération internationale.
Même si l’appui politique devrait garantir en soi le succès de cet outil, les collaborateurs internationaux
doivent répondre seulement si la réduction des risques fait vraiment partie de l’agenda de travail des
gouvernements nationaux et des administrations territoriales, et si celles-ci ont une influence sur les
processus de développement et sur les projets d’investissement de leur territoire qui leur permettrait
d’incorporer les aspects en rapport avec la réduction des risques de catastrophes.
Séquelles de la saison cyclonique 2005
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes40
Annexes
Les annexes suivantes reflètent les informations gérées par les Centres de gestion de réduction des
risques (CGRR). Vous y trouverez un extrait d’une étude de risque, des images géoréférenciées, des
tableaux de contrôle et d´organisation des ressources, et des matériaux de divulgation orientés à la
sensibilisation et conscientisation des risques auprès de la population. On y trouvera aussi une réflexion
sur l’expérience des CGRR, et les produits du Plan d'action pour la mise en œuvre des programmes de
pays (CPAP) de Cuba liées à la réduction des risques à Cuba.
Nous espérons que ces annexes contribueront à une meilleure compréhension du contexte dans
lequel opèrent les CGRR et de leur importance pour la réduction des risques de catastrophe et pour
l’amélioration de la qualité de vie des communautés.
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 41
A. EXEMPLE: GUIDE DES ÉTUDES DE RISqUES EN SITUATION DE CATASTROPHE
INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS
Base légaleObjectifs du Guide et des Études de risques en situations de catastropheProcédésAspects généraux de la gestion des risques
ÉTUDE DE DANGERS OU DE MENACES
Étude de dangers d’origine naturelle Étude de dangers d’origine technologique Étude de dangers d’origine sanitaireConclusions des Études de dangers Recommandations des Études de dangers
ÉTUDES DE VULNÉRABILITÉ
Analyse générale de la vulnérabilité physiqueConclusions de l’Étude de vulnérabilitéRecommandations de l’Étude de vulnérabilité
ÉVALUATION DES RISQUES Évaluation des risquesAnalyse coûts/avantages
FORMES D’EXPRESSION OU D’ISSUE DES ÉTUDES DES RISQUES Aspects générauxSpécificités par type d’étude de risques Étude de risques naturels Étude de risques technologiques Étude de risques sanitaires
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes42
B. EXEMPLE : ÉTUDE DE RISqUES DE CATASTROPHE à L’ÉCHELON TERRITORIAL ET URBAIN :
CIÉNAGA DE ZAPATA
Introduction Les marais de Zapata, qui s’étendent sur 520 000 hectares au sud de la province de Matanzas, sont bornés au nord
par la commune de Jagüey Grande, à l’est par la province de Cienfuegos, à l’ouest par la commune d’Unión de Reyes et au sud par la mer des Caraïbes. Ces terres humides, les plus vastes des Caraïbes, comprennent 228 224 hectares de forêts et 147 976 hectares de zones marécageuses, et offrent 184 kilomètres de côtes, dont les principaux accidents géographiques sont la baie des Cochons et l’anse de la Broa. Ces marais constituent une importante région naturelle par leur biodiversité – flore et faune – et par leurs ressources en eau. Aussi l’État cubain les ont-ils classés, par décret-loi nº 197, Zone spéciale de développement durable et l’Unesco les a-t-elle inscrits en 2000 dans la catégorie de Réserve de la biosphère. De même, la Convention RAMSAR pour les terres humides leur a décerné en 2001 la catégorie de Site Ramsar en tant que terres humides à importance internationale.
Cuba postule actuellement auprès de l’UNESCO la catégorie de Patrimoine naturel mondial. Au cas où ils l’ob-tiendraient, les marais deviendraient une des rares zones naturelles du monde à avoir reçu de si hautes reconnaissances : richesse naturelle, endémisme, exclusivité de plusieurs espèces, histoire, culture et degré de conservation.
Les activités économiques fondamentales du territoire sont la sylviculture, l’écotourisme, la pêche (sur la plate-forme et en retenues d’eau), l’apiculture et, à moindre échelle, l’artisanat.
L’entreprise forestière, la plus grande du pays, y possède un patrimoine équivalent à 477 774 hectares. L’écotou-risme, basé sur la variété des paysages, sur les randonnées, la pêche et d’autres offres, apporte tous les ans à l’économie nationale de 9 à 11 millions de dollars. La pêche a un plan de prises de 800 a 1 000 tonnes par an. L’apiculture, avec ses 12 000 à 14 000 ruches, récolte de 500 à 700 tonnes par an de miel et d’autres produits comme la propolis, la cire, les propolines, à forte valeur ajoutée.
Les cours d’eau Hatiguanico et Salado, et le canal magistral du plan rizicole débouchent dans cette commune, tandis que tout le versant sud de la province y déverse, sans parler de la grande réserve d’eau douce que constitue la lagune du Trésor.
La population de la commune se monte à 8 821 habitants, dont 5 696 sont urbains et 3 125 sont ruraux, distri-bués dans 19 établissements humains, pour une densité de population de 2 habitants au km2.
Les principales voies de communication sont les suivantes :
• RoutePlayaLarga–JagüeyGrande• RoutePlayaLarga–Girón–AguadadePasajeros• RoutePlayaLarga–Soplillar• Cheminsaméliorésde: Buenaventura – Santo Tomás – Vínculo Playa Girón – Guasasa – Cocodrilo Hondones – Caye Ramona Hondones – Plan rizicole – Autoroute nationale Palpite – Soplillar – Hondones
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 43
Système électrique
Le territoire dispose d’un réseau de transmission de 33 Kv, qui se nourrit de la sous-station de 110 Kv de Jagüey Grande, avec trois sous-stations situées dans les localités de Palpite, de Playa Larga et de Playa Girón d’où elles passent au réseau de distribution de 13 Kv.
Approvisionnement en eau
L’approvisionnement en eau du territoire passe par quatre stations de pompage situées à : San Isidro, Playa Girón (El Peaje), Caye Ramona et Guasasa, qui alimentent plus de 75% des habitants, le reste de la population s’alimentant de puits et de camions-citernes.
État des constructions
Les principales constructions de la commune sont de un et deux étages, Playa Girón comptant deux bâtiments de quatre étages. En règle générale, les constructions les plus fréquentes sont en bois à toitures légères, bien que le cyclone Michelle ait permis ensuite d’améliorer considérablement le fonds de la commune par des constructions de maçonnerie et de parpaings, les toitures continuant de rester vulnérables.
Le territoire est menacé tous les ans par différents phénomènes essentiellement météorologiques, mais aussi par d’autres d’origine technologique, qui mettent en danger la stabilité des terres humides et peuvent donc porter pré-judice à leurs abondantes ressources naturelles, ainsi qu’à l’infrastructure (logements et administration) créée par la Révolution.
L’expérience accumulée par les générations antérieures et actuelles permet de continuer de créer les conditions de prévention requise à même de minimiser de si hauts risques et donc d’éviter en tout premier lieu les pertes humaines mais aussi les pertes économiques causées par les phénomènes naturels, technologiques ou anthropiques.
Nous exposons ici en résumé les risques auxquels sont exposés les marais de Zapata, leur ampleur et les possibili-tés de les réduire, voire d’en éviter certains, si on garantit un système préventif d’alerte opportune à chaque situation. Bien des valeurs et chiffres exposés ci-après reposent sur des phénomènes météorologiques, technologiques et anth-ropiques.
La région de Zapata peut être touchée par les risques suivants : 1. Cyclones et ouragans de grande intensité. 2. Tempêtes. 3. Pluies et inondations intenses. 4. Sécheresse intense. 5. Incendies naturels ou provoqués par l’action humaine. 6. Existence du couloir aérien international Girón. 7. Épidémies et maladies exotiques. 8. Risques technologiques.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes44
9. Pénétration de la mer.10. Déversement d’hydrocarbures.
1. Cyclones et ouragans de grande intensité Les cyclones sont les plus importants des phénomènes hydrométéorologiques sévères qui frappent notre territoire.
Le plus fort impact est associé aux vents violents, aux précipitations intenses, aux vagues et à la marée de tempête, ce qui explique pourquoi les zones côtières sont en général les plus touchées. C’est du 21 septembre au 20 octobre que se sont produits 41% des passages de cyclones à Cuba (Rodríguez, 1989). Comme l’indique la carte 5, les marais de Za-pata ont été touchés par dix cyclones de 1844 à 2003, dont un de catégorie 5, quatre de catégorie 4, trois de catégorie 3 et deux de catégorie 2 sur l’échelle Saffir-Simpson. Par ailleurs, sept de ces dix sont survenus en octobre, un en août, en septembre et en novembre. Ils ont causé d’incalculables pertes matérielles et humaines car ils frappent un territoire éminemment plat, à drainage déficient et à côtes basses.
Carte de trajectoire des principaux cyclones ayant frappé le territoire
Un cyclone de grande intensité passant sur le territoire aurait un impact significatif sur les logements à toitures
légères, le système électro-énergétique et les bateaux ancrés dans le port.
Toutes les activités en rapport avec le tourisme, la sylviculture, les organopónicos (potagers urbains à culture organique intense), en particulier les serres couvertes de mousseline et les machines d’irrigation Fregad, seraient aussi touchées.
Si le phénomène était accompagné de fortes précipitations, celles-ci compliqueraient les travaux d’évacuation, car
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 45
le territoire est extrêmement bas et le drainage y est très lent, d’où des inondations qui vont jusqu’à isoler des commu-nautés. Le train de vagues peut produire aussi des accumulations d’eau dans les zones bases, les plus critiques étant les localités de Playa Girón, de Buenaventura, de Caletón et de Guasasa.
Le cyclone Michelle (catégorie IV) a causé les dommages suivants :
Secteurs touchés Zones endomma-gées
Volume touché Volume récupéré Délai de récupé-ration
Remarques
EMA V. G 100.000 ha 4 milliards m3 1,62 milliards m3 4 ans Dommage total : 51 ha de zone urbaine
Apiculture 100.000 ha. 700 t/an 650 t 4 ans Sans production en 2002
Pêche Plateforme et acorre
541 t 459 t 4 ans Diminution des pri-ses de plus de 50%
Logement Toitures et D. Total 1 678 et 1 270 1 678 et 1 270 4 ans Endommagerait aujourd’hui 50 % ($19 957 000)
INRH Population 6 050 personnes Total. 2 ans
Commerce et res-tauration
16 et 19 centres 16 et 19 16 et 19 3,5 ans
EMP. Services Toitures et per-siennes
Total Total 3 ans Les pertes se monte-raient à $ 2 730
2. Tempêtes de grande intensité
L’incidence annuelle des tempêtes de grande intensité va croissant de la côte au nord, en accord avec la distribu-tion des zones de création de tourbillons associés à la zone de convergence des vents. Ces phénomènes de courte durée, mais de grande intensité, sont significatifs dans la partie Nord.
Elles surviennent à chaque étape, surtout en début de saison (mai-juin) et durent jusqu’à octobre.
Dans le premier cas, elles sont généralement électriques et tendent bien souvent à provoquer des incendies dans les sols de tourbe, ce qui touche gravement les écosystèmes correspondant aux terres humides, mais peut aussi toucher les zones de forêt.
Quand les tempêtes sont accompagnées de fortes pluies, la mer pénètre dans les zones proches de la côte, surtout dans les communautés de Guasasa, de Girón, de Playa Larga, de Caletón et de Buena Ventura.
3. Inondations
Le territoire est aussi touché par des inondations dans les zones correspondant aux communautés suivantes : Cocodrilo, Guasasa, Girón, El Rincón, La Ceiba, San Blas, Helechal, Cayo Ramona, Girón, Los Hondones, Soplillar, Palpite, Playa Larga, Mario López, Caletón, Buena Ventura, Santo Tomás et El Vinculo. Voilà plusieurs années, quand les pluies dépassaient 1 500 mm par an, plusieurs communautés restaient inondées pendant des mois, ce qui limitait toute l’activité productive et des services et augmentait les risques de maladies diarrhéiques sévères et autres.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes46
4. Sécheresses intenses
Depuis 20 ans, les niveaux de précipitations ont diminué considérablement, les chiffres historiques étant alors compris entre 1 400 et 1 700 mm par an (mai-octobre). Cette dernière décennie, les précipitations ont diminué consi-dérablement pour ne pas dépasser ces deux dernières années 541 mm, soit moins du tiers de ces chiffres historiques.
Quelques problèmes dans certains ouvrages hydrauliques ont entraîné la perte annuelle de 34 à 42 millions de mètres cubes d’eau qui permettraient d’atteindre les zones boisées et d’en maintenir l’humidité, et donc d’éviter les grandes incendies de forêt et les énormes préjudices économiques et écologiques que souffre le patrimoine forestier des Marais.
5. Incendies naturels ou d’origine anthropique Les zones soumises à une sécheresse intense et dont le sol est fait de tourbe, qui peut s’enflammer sous l’effet de
températures élevées, sont la proie d’incendies tous les ans. Ou alors sous l’effet de décharges électriques. Il s’agit là d’incendies naturels. Mais bien d’autres incendies éclatent, les plus dangereux étant ceux que provoque l’homme, soit pour faire du braconnage (capture de tortues), soit pour cuire ses aliments, soit pour pouvoir survivre aux nuées de moustiques ou de moucherons, soit pour fumer, ou alors quand un moyen de transport (camion, tracteur, etc., n’uti-lise pas de pare-étincelles, ou quand les mesures de contrôle ne sont pas prises pour éviter les incendies qui détruisent tous les ans des milliers d’hectares de forêts.
6. Couloir aérien international Girón
Les marais de Zapata sont traversés par le couloir aérien international Girón par où passent tous les ans des cen-taines d’avions. Outre les risques éventuels de la chute d’un appareil avec toutes les conséquences qu’elle entraîne, l’ennemi de la nation cubaine peut l’utiliser pour introduire et disséminer des vecteurs et des maladies qui causent de gros préjudices et de graves séquelles d’abord à la population, ensuite à l’économie. Qu’il suffise de rappeler l’intro-duction par ce couloir de Thrips palmi, un ravageur qui causa au début des années 90 de gros dommages à plus de 100 espèces de plantes cultivées qui constituaient une source d’alimentation importante pour la population, justement quand le pays traversait des moments extrêmement difficiles à la disparition du camp socialiste qui constituait alors un marché sûr.
Par ailleurs, l’arrivée à la côte de paquets de drogue jetés à la mer par des narcotrafiquants poursuivis constitue un risque pour des secteurs très sensibles de la population, comme les jeunes, les brigades de garde-côtes veillant heureu-sement à minimiser ce fléau.
7. Apparition de vecteurs et de maladies Les marais de Zapata constituent de graves risques causées par des vecteurs et des maladies qui peuvent emporter
des vies humaines, toucher des animaux et des cultures et causer des lourdes pertes à l’économie, compte tenu du fait
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 47
que les 180 km de côtes peuvent servir de réceptacle de différentes charges polluantes.
On trouve entre autres risques :1. Le couloir aérien international.2. Les oiseaux migrateurs en provenance du continent nord-américain.3. Espèces de vecteurs transmetteurs de maladies.4. Visiteurs nord-américains et d’autres régions porteurs de maladies et de vecteurs tels que la fièvre du Nil
occidental, la fièvre aphteuse et la lucilie bouchère, etc.
8. Pénétration de la mer
Plusieurs communautés côtières du bas littoral où vivent 1 183 habitants peuvent être envahies par la mer ou victi-mes d’inondations à cause des fortes tempêtes ou de phénomènes météorologiques de grande intensité ou de tempêtes extratropicales, ce qui affecte aussi toute l’infrastructure de ces communautés .
9. Déversement d’hydrocarbures
Le territoire compte plusieurs points offrant des risques de déversement d’hydrocarbures : La Boca, au bord de la lagune du Trésor, qui dispose d’une pompe de livraison de carburant aux touristes et aux bateaux (10 000 litres de carburant) ; le réservoir de carburant de la coopérative de pêche René Ramos Latour à la crique Sábalo (capacité de 36 000 litres). On ne saurait non plus exclure un accident naval d’un superpétrolier transportant du carburant dans le sud de la mer des Caraïbes, le mouvement des eaux pouvant provoquer une marée noire avec de graves conséquences pour l’environnement des marais.
Vulnérabilité Les marais de Zapata sont très vulnérables aux phénomènes d’origine naturelle et technologique.
À la suite des inondations provoquées sur le tronçon inférieur du fleuve Hanábana par les cyclones Kate, Lili, Irene, Michelle et par des précipitations étendues, il a fallu réaliser une nouvelle étude hydrologique pour préciser les dépenses maximales des variantes à adopter pour le projet de modification du déversoir de Soplillar.
Le canal de Soplillar a été conçu en 1959 pour dévier les écoulements de l’Hanábana qui déversait avant dans l’Hatiguanico (lagune du Trésor) vers la mer, sans que ceux-ci provoquent de grandes inondations dans les zones qu’on proposait de récupérer au moyen de polders à usage agricole. Ce canal devait aussi servir de récepteur des eaux prove-nant du drainage au moyen de pompage des zones susmentionnées. Comme ce canal a, dans son tronçon moyen et in-férieur, un niveau de fond inférieur à zéro et que les conditions géologiques et hydrogéologiques favorisent le drainage des eaux souterraines de la Zone B au canal et la pénétration de l’eau de mer à l’intérieur des terres par le lit de celui-ci, on a prévu de construire dans ce projet un déversoir de contrôle dont les objectifs principaux seraient les suivants :
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes48
1. . Éviter la pénétration des eaux de mer dans le lit du canal en amont de la zone Est des marais, ce qui provo-querait une catastrophe écologique.
2. Transformer le lit de l’Hanábana durant le passage de phénomènes extraordinaires, ce qui évite le drainage rapide vers la mer.
3. Garantir l’évacuation par gravité des eaux drainées grâce au pompage des futurs polders et de l’Hanábana vers la baie des Cochons.
4. Contrôler le drainage des eaux souterraines du bassin Sud.
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 49
C. EXEMPLES DE CARTES DE RISqUES RÉALISÉES PAR LES CENTRES DE GESTION POUR LA
RÉDUCTION DES RISqUES
C2. Carte de risques associés à des pluies intenses en Province de La Havana : cette carte illustre les zones de risques de la province en cas de fortes pluies. Elle renvoie aux facteurs suivants : période de réap-parition, zone touchée, population exposée et établissements humains exposés. Dans le camembert, l’in-formation est divisée en risque bas, risque moyen et risque élevé, et elle est complétée par une analyse de la population exposée en fonction de la quantité d’établissements humains.
C1. Carte de risques associés à de fortes précipitations à Guines, Pro-vince de La Havane : cette carte de risques présente les zones inondées par des pluies intenses et par des causes anthropiques et renvoie à la concentration de la population. La carte recense les risques associés à des inondations par ordre décroissant.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes50
D. EXEMPLES D’INFORMATION FOURNIE PAR LES CENTRES DE GESTION POUR LA
RÉDUCTION DES RISqUES
D1. Liste des véhicules de transport disponibles, condi-tions techniques, à qui ils ap-partiennent et à qui ils seront assignés en cas d’urgence.
D2. Brochures conçues pour éduquer le public et la com-munauté. Elles donnent des informations sur la saison d’incen-die et sur les risques en zones rurales. Elles soulignent comment les feux peuvent être évités, ce qu’il faut faire en cas d’incendies et leur retombées à long terme sur l’environnement.
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 51
D3. Affiches conçues pour éduquer le public et la communauté. Celle de gauche rappelle à la population les dates de la saison cycloni-que. Celle de droite se rapporte aux actions à engager en cas de risques environnementaux.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes52
E. RÉFLEXIONS SUR LES CENTRES DE GESTION POUR LA RÉDUCTION DES RISqUES
Centres de gestion pour la réduction des risques:Expériences de l’Est d’Holguín Par Cleanel Ricardo Tamayo
Au sujet de l’Est d’Holguín, cette province de l’Est cubain, cette riche bande de terre gorgée de nickel qui naît à Moa la très-rouge et meurt à Mayarí, on a déjà dit l’essentiel de son histoire en rapport avec les phénomènes hydromé-téorologiques dont les prévisions ou les réalités inspirent du respect.
Ces phénomènes naturels y sont particulièrement cruels, d’autant que c’est dans cette partie de la province que se dressent des montagnes où le régime de précipitations annuel est bien plus notable et qui sont traversées par de puissants cours d’eau dont la force peut faire autant de mal que de bien.
Il s’agit d’une zone étendue formée de quatre communes où le XXe siècle a apporté, entre autres nouveautés in-discutables, l’essor de l’industrie du nickel. Les dangers et les risques qu’entraîne celle-ci ont toujours été connus, sans jamais avoir été auparavant dûment recensés et évalués, de sorte qu’un danger ponctuel peut parfois se transformer, par ignorance et appréciation déficiente, en catastrophe lamentable.
Les Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR) contribuent donc, par leurs études des risques et de la vulnérabilité associée, à une vision plus intégrale des réalités de l’Est de la province d’Holguín. Ils permettent aussi à garantir la continuité du travail consistant à évaluer et à surveiller avec précision les relations de causes à effet, que les phénomènes analysés soit d’origine naturelle, technologique ou sanitaire.
Commune de Sagua de Tánamo
Traversée par le Sagua, l’un des plus grands cours d’eau d’Holguín qui prend sa source dans la zone montagneuse de la province, la commune de Sagua de Tánamo est menacée, non seulement par les cyclones tropicaux qui frappent l’ensemble du pays, mais aussi par les inondations que causent des pluies intenses et qui peuvent naître même au-delà de ses limites territoriales.
Les cyclones tropicaux et les précipitations intenses peuvent causer des dommages considérables dans 13 zones ou établissements humains de la commune, dont les constructions, surtout en bois, sont établies sur des versants, ce qui les rend très vulnérables à ces phénomènes, de quelque catégorie qu’ils soient.
Le système de surveillance et d’alerte rapide en place est constitué par sept points dotés de radios et de pluviomè-tres, dont quatre contiennent un système d’échelle fluviale, de façon à pouvoir fournir l’avis opportun au Conseil de défense municipal (CDM). Un ordinateur installé au Bureau des ressources hydrauliques traite l’information sur le niveau que peuvent atteindre les crues et le temps qu’elles peuvent mettre à atteindre la commune, ce qui permet aux autorités de prendre des mesures exactes pour protéger la population et l’économie.
Pour que l’alerte fonctionne dûment, on a créé un système qui permet de communiquer le danger imminent au CDM, aux groupes de travail, aux Conseils de défense de zones (CDZ) et à la population, en recourant, en plus des moyens techniques du système de communications, à la radio locale Ecos de Sagua, à des véhicules haut-parleurs et à des mégaphones, toujours avec la participation des organismes politiques et des organisations de masse.
Il est prévu, à partir des actes de coopération correspondants, de demander aux communes voisines de prêter leurs moyens de sauvetage et leurs équipements, et, au cas où le phénomène surviendrait quand des élèves participent aux travaux agricoles, de maintenir la surveillance des campements qui risqueraient de se retrouver sans communication et d’évacuer les élèves dès que les autorités de la province en donneraient l’ordre.
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 53
En époques de calme, on sait combien de personnes doivent participer à la mobilisation visant à la protection des gens et des moyens économiques et faire partie des organes de direction, combien de véhicules sont nécessaires pour réaliser tant et tant de mouvements, et même le nombre et l’emplacement exacts des refuges devant recevoir les évacués. Telle est la manière organisée de prévenir pour réduire considérablement les pertes humaines et économiques des retombées des dangers naturels prévisibles, tout ceci reposant sur l’élaboration de dispositions et sur l’établisse-ment de phases concernant les organes et organismes publics, les entreprises, les institutions sociales et la population du territoire, de façon à garantir la réduction des retombées des dangers tout en continuant de promouvoir une vraie culture de la prévention.
Commune de Mayarí
Nicaro, localité de la commune de Mayarí, possède depuis 1943 une usine de traitement de nickel + cobalt, qui a déversé aux alentours des déchets solides sous forme de poussières, dits poussiers, et entreposés dans des retenues qu’il faut suivre aujourd’hui attentivement pour évi-ter dans toute la mesure du possible des effets négatifs sur les écosystèmes côtiers et marins de la zone.
La situation de la vieille retenue de poussiers de Nicaro constituait depuis plusieurs lustres un danger de catastrophes pour la vie dans l’anse d’Arroyo Blanco et provoquait des dommages considérables à la population, car la poussière noirâtre était transportée par les forts vents qui soufflent dans la région de mars à septembre.
Des études confiées à des entreprises et orga-nismes spécialisés, le groupe multidisciplinaire du CGRR, tous sous la direction des autorités communales de Mayarí, ont permis de conclure que la retenue de poussiers constituait un important foyer de pollution pour les écosystèmes environnants et pour la population vulnérable aux émissions de poussières. Il fallait donc corriger impérieusement cette situation par des solutions techniques.
On a analysé la possibilité de couvrir toute la zone émettant des poussières par un autre type de matériau possé-dant des caractéristiques requises pour qu’y pousse une végétation adéquate, d’améliorer les digues et d’exploiter plus adéquatement la retenue de poussiers en la divisant en lots.
Pour contrecarrer les émissions de poussières, on a décidé de couvrir la zone émettrice, qui fait environ 365 hectares, d’une couche de 30 centimètres de matériau carbonaté qui permet la croissance de la végétation. Il a aussi été décidé que la pollution dans la baie d’Arroya Blanco serait réglée par l’installation de digues, la reforestation, le nivellement des fossés et la construction de terrasses sur les pentes du barrage, avec des actions arrivant jusqu’aux talus de son versant Est.
La parcellisation du barrage de poussiers en exploitation en cinq micro-retenues ayant une vie utile de cinq ans
La pollution causée par les poussiers à Nicaro a eu des retombées sur les écosystèmes marins et côtiers
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes54
permettrait non seulement d’accroître la capacité d’entreposage des poussiers pour 12 autres années de fonctionne-ment de l’usine, mais encore d’éliminer la pollution atmosphérique et le déversement des poussiers au préjudice des écosystèmes côtiers et marins de la zone.
Toutes ces mesures, qui pourraient sembler peut-être peu nombreuses ou discutables, permettraient d’éliminer les émissions de poussières dans l’atmosphère (amélioration de la qualité de l’air), de réduire sensiblement l’érosion hydri-que superficielle et donc de diminuer les avaries des digues et d’éviter la fuite de poussiers dans l’anse, et, finalement, d’améliorer trois points : la qualité de l’eau se déversant dans la baie, le paysage des environs avec sa flore et sa faune, et les conditions de vie des habitants de Nicaro, de Mayarí et d’autres localités proches. Bref, l’essentiel, qui est de veiller sur la santé humaine, la flore, la faune et la vie de la planète.
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 55
F. PLAN D'ACTION POUR LA MISE EN œUVRE DU PROGRAMME DE PAYS CUBA, 2008 - 2012
Priorité nationale: Réduction du risque en cas de catastrophe pour préserver des vies humaines, conserver le bien-être de la population, l´environnement, et les ressources économiques.
Effet direct 1 du PNUAD 2: Renforcement des capacités nationales et locales de gestion intégrale de la réduction du risque, en prêtant une attention spéciale aux aspects locaux et aux territoires les plus vulnérables.
NIVEAUX DE RÉFÉRENCE ET
OBJECTIFS
PRODUITS DU PROGRAMME INDICATEURS, NIVEAUX DE BASE DE RÉFÉRENCE ET OBJECTIFS COPARTICIPANTS
Résultat 1 : Accroissement de la capacité de préven-tion des catastrophes et du relèvement postérieur, en prêtant une attention spéciale aux territoires les plus vulnérables et en incorporant une approche sexospécifique.
1.1 Renforcement des Centres de gestion pour la réduction des risques (CGRR) et des Systèmes d’alerte rapide (SAR) dans les territoires les plus vulnérables, afin d’appuyer l’action des administra-tions locales, à l´aide d´un travail intersectoriel et de l´incorporation des TICs.
1.1.1: Quantité de CGRR et de SAR créés et équipés, avec TICs intégrés et son personnel formé dans les communes vulnérables. Niveau de référence: 24 CGRR, 51 SAR / Objectif : 20 CGRR, 45 SAR.
1.1.2: Quantité de documents produits par les groupes multisectoriels dans les CGRR pour la prise de décisions. Niveau de référence: 21 documents élaborés / Objectif : 20 documents supplémentaires.
1.1.3: Quantité d´applications SIG-IDE utilisés par les CGRR. Niveau de référence: 24 SIG / Objectif : 20 SIGs-IDE.
1.1.4: Nombre de communautés vulnérables connectées aux SAR à l´aide de systèmes de communications. Niveau de référence: 51 communautés / Objectif : 45 communautés additionnelles.
Coopération multilatérale : BCPR, OCHA, CEPAL, PMA, HABITAT, FAO, OPS, UNICEF, UNESCO, EIRD, CDERA, CARICOM, AEC, CCCCC.
Coopération bilatérale : Canada, Suisse, Espagne, Belgique.
Coopération décentralisée : OXFAM, CARE Canada, FAMSI.
Institutions nationales : Organismes de l´administration centrale de l´État et leurs entités, État-major national de la défense civile , administrations municipales et provinciales, universités.
1.2 Renforcement de l´évaluation des dom-mages, planification territoriale et gestion de l´information à tous les niveaux à l´aide de l´intégration multisecto-rielle et l´utilisation des TICs.
1.2.1: Quantité d´institutions du Système ONE renforcées, avec forma-tion du personnel en évaluation des dommages, et articulés aux CGRR. Niveau de référence: ND / Objectif : ONE National, 8 bureaux provin-ciaux et 32 communes renforcées avec 90% de son personnel formé en évaluation des dommages.
1.2.2:Quantité d´évaluations de dommages réalisées par le Système ONE (en intégrant des indicateurs sexospécifiques), articulés par les CGRR. Niveau de référence: ND / Objectif : Au moins 1 Évaluation intégrale de dommages par secteur réalisée au niveau provincial, postérieur à un évènement extrême.
1.2.3: Quantité de plans d´aménagement territorial et urbain qui incorporent une perspective de la réduction des risques et qui sont utilisés par les CGRR. Niveau de référence: ND Objectif : Au moins 10 plans d´aménagement territorial et urbain au niveau local qui incorporent une perspective de la réduction des risques et qui sont utilisés par les CGRR.
1.3: Activités éducatives pour la prévention et gestion des risques déve-loppées pour les décideurs, techniciens et population en général, avec une ap-proche sexospécifique.
1.3.1: Quantité et % des habitants de territoires vulnérables formés en prévention y gestion des risques (femmes et hommes). Niveau de référence: 30% des habitants. / Objectif : 70% des habitants de territoires vulnérables (femmes et hommes).
1.3.2: % de décideurs et techniciens formés en gestion des risques et planification du développement local dans les territoires les plus vulnérables. Niveau de référence: 50% des décideurs et techniciens (femmes et hommes) / Objectif : 85 % de décideurs et techniciens (femmes et hommes).
1.4: Renforcement de la capacité de gestion dans les secteurs clefs (logements, ressources hydrauliques, communica-tions, assainissement) afin de garantir la sécurité de la population face à des catastrophes.
1.4.1: Quantité de familles qui bénéficient des actions de la gestion des risques de la part des secteurs clefs au niveau local. Niveau de référence: 2,300 familles / Objectif : 5,000 familles .
1.4.2: Quantité d´entités du secteur du logement au niveau local qui ont renforcés leurs capacités . Niveau de référence: 57 entités locales / Objectif : 25 entités locales renforcées.
1.4.3: Quantité de SARs automatisés et de SARs activés pour la préven-tion hydrologique dans les bassins à risque dans la région orientale. Niveau de référence: 0 / Objectif : Infrastructure hydraulique de 5 bassins.
1.4.4: Quantité d´actions des autres secteurs clefs qui renforcent leurs capacités. Niveau de référence: 4 actions / Objectif : 5 actions des autres secteurs clefs qui renforcent leur capacité.
Résultat 2: Renforcement de la gestion de la connais-sance et la collaboration pour la réduction des risques au niveau national et international.
2.1: Meilleures pratiques et leçons apprises dans la gestion des risques docu-mentées et diffusées.
2.1.1: Quantité et type des meilleures pratiques et leçons apprises documentées et diffusées au niveau national et international. Niveau de référence: 6 meilleures pratiques diffusées / Objectif: 10 nouvelles pratiques.
2.2: Soutien de la collabo-ration de Cuba à des pays vulnérables et affectés par des catastrophes.
2.2.1: Actions de coopération horizontale réalisées, systématisées et diffusées dans la région. Niveau de référence: 1 / Objectif: 5 actions.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes56
Le système de la Défense civile à Cuba garantit une réponse rapide des institutions de l´État
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 57
Glossaire
Les termes suivants sont issus de la Terminologie de la Stratégie internationale de prévention des
catastrophes des Nations Unies (UNISDR). L’objectif de cette organisation est de promouvoir une com-
préhension et une utilisation communes des concepts de réduction de risques de catastrophe et vise à
soutenir les efforts des autorités, des praticiens et du grand public dans ce domaine.
Aléa : Un phénomène dangereux, une substance, activité humaine ou condition pouvant causer
des pertes de vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens,
des pertes de moyens de subsistance et des services, des perturbations socio-économiques, ou des
dommages à l’environnement.
Aléas naturels : Processus ou phénomène naturel qui peut causer des pertes de vies humaines, des
blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, la perte de moyens de subsistance et
de services, des perturbations socio-économiques, ou des dommages à l’environnement.
Alerte rapide : Ensemble des capacités nécessaires pour produire et diffuser en temps opportun et
utile des bulletins d’alerte permettant à des individus, des communautés et des organisations menacées
par un danger, de se préparer et d’agir de façon appropriée en temps utile pour réduire le risque de
dommage ou de perte.
Capacité : Combinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein d’une commu-
nauté, d’une société ou d’une organisation qui peuvent être utilisés pour atteindre des objectifs fixés.
Capacité à réagir : La capacité des personnes, des organisations et des systèmes, en utilisant les
compétences et les ressources disponibles, à faire face et à gérer des conditions difficiles, des situations
d’urgence ou de catastrophes.
Catastrophe : Rupture grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société impliquant
d’importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la com-
munauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources.
Développement de capacités : Processus par lequel les personnes, les organisations et la société
stimulent et développent leurs capacités au fil du temps, pour atteindre des objectifs économiques et so-
ciaux, y compris par l’amélioration des connaissances, des compétences, des systèmes et des institutions.
Développement durable : Développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre
la possibilité pour les générations futures de répondre à leurs propres besoins.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes58
État de préparation : Les connaissances et les capacités développées par les gouvernements, les pro-
fessionnels d’intervention et autres organisations concernées, les communautés et les individus, de ma-
nière à anticiper efficacement, à réagir et à récupérer, des impacts probables, imminents ou en cours.
Évaluation des risques : Méthodologie pour déterminer la nature et l’étendue des risques à tra-
vers une analyse des risques potentiels et l’évaluation des conditions existantes de la vulnérabilité qui,
associées, pourrait affecter les populations, établissements, servies, subsistance.
Gestion des risques : Approche systémique et pratique managériale pour limiter les dommages
et les pertes potentiels.
Gestion des risques de catastrophe : Processus de recours systématique aux directives, compé-
tences opérationnelles, capacités et organisation administratives pour mettre en œuvre les politiques,
stratégies et capacités de réponse appropriées en vue d’atténuer l’impact des aléas naturels et risques
de catastrophes environnementales et technologiques qui leur sont liées.
Mesure d’atténuation : La réduction ou la limitation de l’impact négatif des aléas et des catas-
trophes.
Plan de réduction des risques : Un document préparé par une autorité, un département, une
organisation ou une entreprise qui établit des buts et des objectifs spécifiques pour réduire les risques
de catastrophes avec des actions dédiées à ses objectifs.
Plate-forme nationale pour la réduction des risques de catastrophe : Terme générique pour
les organismes nationaux de coordination et d’orientation sur la réduction des risques de catastrophe,
multisectoriels et interdisciplinaire, qu’ils soient publics ou privés.
Prévention : Ensemble d’activités permettant d’éviter complètement l’impact négatif des aléas, et de
minimiser les catastrophes environnementales, technologiques et biologiques qui leur sont associées.
Sensibilisation du public : Il s’agit de l’étendue des connaissances communes sur les risques de
catastrophe, sur les facteurs qui conduisent à des catastrophes et sur des actions qui peuvent être prises
individuellement et collectivement pour réduire l’exposition et la vulnérabilité aux aléas.
Réaction : La fourniture de services d’urgence et de l’assistance publique pendant ou immédiate-
ment après une catastrophe afin de sauver des vies, de réduire les impacts sur la santé, d’assurer la
sécurité du public et de répondre aux besoins essentiels de subsistance des personnes touchées.
Redressement : La restauration, l’amélioration, l’installation de moyens de subsistance et les condi-
tions de vie des communautés touchées par des catastrophes, y compris les efforts visant à réduire les
facteurs de risque.
Systématisation des centres de gestion pour la réduction des risques 59
Réduction des risques de catastrophe : Concept et pratique de la réduction des risques de catas-
trophe grâce à des efforts pour analyser et gérer leurs causes, notamment par une réduction de l’exposi-
tion aux risques, qui permet de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens, la gestion rationnelle
des terres et de l’environnement et l’amélioration de la préparation aux événements indésirables.
Résilience : La capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques de
résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger, en temps opportun et de manière
efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonc-
tions de base.
Risque : La combinaison de la probabilité d’un événement et de ses conséquences négatives.
Risque de catastrophe : Potentiel de la catastrophe, en termes de vies humaines, des états de
santé, des moyens de subsistance, des biens et services, qui pourraient se produire au sein d’une com-
munauté ou une société, dans le futur.
Vulnérabilité : Les caractéristiques et les circonstances d’une communauté ou d’un système qui le
rendent susceptible de subir les effets d’un danger.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraïbes60
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l’AEC sur la réduction des catastrophes. Saint- Marc, Haïti. 14-16 novembre.
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Thompson, Martha et Izaskun, Gaviria (2004). Cuba, Superando la tormenta: lecciones de reducción de
riesgo en Cuba. Oxfam América
Le PNUD est le réseau mondial de développement dont dis-
pose le système des Nations Unies. Il prône le changement,
et relie les pays aux connaissances, expériences et ressour-
ces dont leurs populations ont besoin pour améliorer leur
vie. Nous sommes présents sur le terrain dans 166 pays, les
aidant à identifier leurs propres solutions aux défis nationaux
et mondiaux auxquels ils sont confrontés en matière de dé-
veloppement. Pour renforcer leurs capacités, ces pays peu-
vent s’appuyer à tout moment sur le personnel du PNUD et
son large éventail de partenaires.
L’Initiative pour la Gestion des Risques dans les Caraï-
bes (CRMI) est un réseau de connaissances pour promouvoir
les meilleures pratiques et bâtir les capacités dans la région
dans les domaines de la gestion des risques de catastrophe
et l’adaptation au changement climatique. La CRMI a com-
me objectif de développer une plateforme pour partager les
expériences et les leçons apprises entre différents secteurs,
langues et cultures dans les Caraïbes afin de favoriser la ré-
duction des risques de catastrophe.
Initiative pour la Gestion des Risques dans les CaraïbesCRMI
Jacinda Fairholm, PNUD CubaTel.: (537) 204-1512Fax: (537) [email protected]
Ian King, PNUD Barbade & OECSTel.: (246) 467-6032Fax: (246) [email protected]
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Juin 2010
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Comercio Exterior y la
Inversión Extranjera
Programme des Nations Unies pour le développementPNUD Cuba