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Résumés des communications particulières S303 lage en regard, pouvant entraîner, en l’absence de cicatrisation, une séparation d’un fragment ostéochondral. Cette lésion invali- dante est d’origine multi-factorielle et concerne essentiellement l’adolescent et l’adulte jeune. Un traumatisme est souvent retrouvé dans l’histoire du patient. Cette étude vise à évaluer les résul- tats du traitement par perforations arthroscopiques multiples pour l’ostéochondrite du talus, en effet la littérature pédiatrique concer- nant le traitement chirurgical est pauvre. Patients.— Cette série rétrospective a revu 13 patients âgés en moyenne de 12,5 ans [9—16,5], opérés entre 2002 et 2009 par perfo- rations arthroscopiques multiples. Étaient inclus les patients âgés de moins de 18 ans présentant une ostéochondrite du talus résis- tante au traitement non opératoire. La plainte concernait la douleur chez tous les patients. Chaque lésion était évaluée selon la clas- sification en 4 stades de Berndt et Harty sur les radiographies standards. Méthode.— L’intervention était effectuée sous arthroscopie, sans traction, en réalisant des perforations multiples tangentielles, à la broche de 1,25 mm avec pour but d’obtenir une revascularisation de l’os sous-chondral et ainsi une cicatrisation de la lésion ostéo- chondrale. L’évaluation à la révision était faite selon le score de Hugston avec évaluation clinique de l’activité, de la douleur et de la mobilité de cheville ainsi qu’une évaluation radiologique. Résultats.— Avant l’intervention, la durée moyenne du traitement conservateur était de 14 mois [2,5—60 mois] ; 69,5 % des patients avaient un bon résultat clinique (Hugston 3 ou 4) et 92 % avaient un bon résultat radiologique (Hugston 3 ou 4) avec un recul moyen de 3,7 ans [9 mois—9 ans] à la révision. Deux patients avec un mau- vais résultat ont par la suite eu un curetage-greffe par arthrotomie avec un bon résultat radio-clinique. Huit patients ont pu reprendre le sport à niveau équivalent ou supérieur, 2 ont arrêté, 3 n’en faisait pas auparavant. Il n’y a pas eu de complication per- ou postopéra- toire. Discussion.— Conformément à la littérature, le traitement chirur- gical de l’ostéochondrite du talus permet d’obtenir un bon résultat clinique. Les perforations arthroscopiques semblent être un traite- ment intéressant car peu invasif, avec de bons résultats, l’absence de complication et la possibilité en cas d’échec de réaliser une technique plus invasive. Conclusion.— Une étude comparative, à plus grande échelle, comparant les autres techniques chirurgicales serait intéressante. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.086 133 Algodystrophie de l’enfant : particularités cliniques et pronostic Xavier Bayle Iniguez , Franck Accadbled , Jorge Knorr , Aziz Abid , Jérôme Sales De Gauzy , Christine Pajot 42, rue des Roziers, 31000Toulouse, France Auteur correspondant. Introduction.— L’algodystrophie est souvent méconnue chez l’enfant. Sa présentation clinique, différente de l’adulte, son dia- gnostic et son évolution ont été peu décrits dans la littérature. L’objectif de notre étude était de décrire la symptomatologie et d’évaluer le pronostic à moyen terme. Patients et méthodes.— Série rétrospective monocentrique conti- nue. Tous les dossiers d’enfants suivis pour algodystrophie de 2004 à 2012 ont été analysés. Les patients ont été contactés par téléphone pour répondre au questionnaire de qualité de vie PEDS QL 4-0 (noté sur 100). Nous les avons comparés à un groupe de témoins sains du même âge. Résultats.— Soixante-treize patients ont été inclus (64 filles, 9 garc ¸ons). Dans les antécédents on retrouvait terrain atopique chez 52 %, des troubles somatoformes à type de douleurs abdominales récidivantes chez 42 % et à type de manifestations neurologiques chez 42 %. Un antécédent de suivi psychologique était noté dans 30 % des cas et de suivi d’orthophonie dans 27 %. Les patients étaient qualifiés de bon ou très bon élève dans 92 % des cas, d’anxieux dans 90 % des cas, de perfectionniste dans 63 % des cas. 63 % présentaient des troubles du sommeil. L’âge moyen au diagnostic était de 11ans et 5 mois (5—15) le délai diagnostique de 14 mois (0—120). Trente- six patients avaient eu un traumatisme physique dont 33 minimes, chez 37 patients un ou plusieurs traumatismes psychiques ont été retrouvés. Le membre inférieur était atteint dans 89 % des cas dont 83 % concernant la cheville ou le pied. Onze pour cent concernait le membre supérieur exclusivement le poignet. Quarante-quatre pour cent ont présentés des localisations multiples dont 25 % étaient bilatérales. La clinique était dans tous les cas représentée par une impotence totale du membre atteint, 95 % d’hyperesthésie doulou- reuse, 81 % de froideur, 74 % de cyanose. Quarante-deux IRM ont été réalisées, elles étaient en faveur du diagnostic dans 11 cas (26 %). Vingt-cinq scintigraphies ont été effectuées, 11 (44 %) montraient une hypofixation. Quarante-six patients sur 52 avec un recul de plus de 1 an (36 mois en moyenne) ont été recontactés. Cinquante-sept pour cent ont présenté une récidive. Quatre-vingt-cinq pour cent notaient une amélioration ou une résolution de l’algodystrophie. En moyenne le groupe algodystrophie avait une qualité de vie moindre par rapport au groupe sain (PEDS QL 4-0 = 77,4 vs 84, p < 0,05). Discussion et conclusion.— Nos résultats sont en accord avec les rares études publiées chez l’enfant. L’implication psychologique est importante. Le pronostic à moyen terme est incertain. Le diagnostic est souvent retardé ou méconnu. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.087 Séance du mardi 12 novembre 14 h 00—16 h 00, salle 352 Rachis — Modérateurs : Pierre Garc ¸on (Paris), Serge Nazarian (Marseille) 137 T1 Pelvic Angle (TPA) : un nouveau paramètre radiographique de déséquilibre sagital global incluant la version pelvienne et l’inclination du tronc et sa corrélation aux scores de qualité de vie Nicolas Bronsard , Bertrand Moal , Themis Protopsaltis , Christopher Ames , Christophe Shaffrey , Franck Schwab , Jean-Pierre Farcy , Virginie Lafage 15, quai Sainte-Croix, 33000 Bordeaux, France Auteur correspondant. Introduction.— Il a été démontré dans la littérature que les para- mètres Sagittal Vertical Axis (SVA) et Version Pelvienne (VP) sont directement corrélés aux questionnaires de qualité de vie pour les patients présentant une déformation vertébrale de l’adulte. Cette étude va chercher à corréler un nouveau paramètre de déséquilibre sagittal global (TPA) avec d’autres paramètres reconnus pour être liés aux critères de qualité de vie. TPA inclut l’inclinaison du tronc et la version pelvienne et il peut être mesuré en décubitus dorsal en peropératoire afin d’évaluer la correction globale ce qui n’est pas possible avec SVA ou VP. TPA étant une mesure d’angle, il n’est pas nécessaire de calibrer la radiographie pour pouvoir le mesurer. Patients et méthode.— Cette étude est prospective et multicen- trique. Les critères d’inclusion sont les déformation vertébrales de l’adulte ayant au moins un des critères suivants : une scoliose avec un angle de Cobb > 20 , un SVA > 5 cm, une cyphose thoracique > 60

T1 Pelvic Angle (TPA) : un nouveau paramètre radiographique de déséquilibre sagital global incluant la version pelvienne et l’inclination du tronc et sa corrélation aux scores

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Résumés des communications particulières S303

lage en regard, pouvant entraîner, en l’absence de cicatrisation,une séparation d’un fragment ostéochondral. Cette lésion invali-dante est d’origine multi-factorielle et concerne essentiellementl’adolescent et l’adulte jeune. Un traumatisme est souvent retrouvédans l’histoire du patient. Cette étude vise à évaluer les résul-tats du traitement par perforations arthroscopiques multiples pourl’ostéochondrite du talus, en effet la littérature pédiatrique concer-nant le traitement chirurgical est pauvre.Patients.— Cette série rétrospective a revu 13 patients âgés enmoyenne de 12,5 ans [9—16,5], opérés entre 2002 et 2009 par perfo-rations arthroscopiques multiples. Étaient inclus les patients âgésde moins de 18 ans présentant une ostéochondrite du talus résis-tante au traitement non opératoire. La plainte concernait la douleurchez tous les patients. Chaque lésion était évaluée selon la clas-sification en 4 stades de Berndt et Harty sur les radiographiesstandards.Méthode.— L’intervention était effectuée sous arthroscopie, sanstraction, en réalisant des perforations multiples tangentielles, à labroche de 1,25 mm avec pour but d’obtenir une revascularisationde l’os sous-chondral et ainsi une cicatrisation de la lésion ostéo-chondrale. L’évaluation à la révision était faite selon le score deHugston avec évaluation clinique de l’activité, de la douleur et dela mobilité de cheville ainsi qu’une évaluation radiologique.Résultats.— Avant l’intervention, la durée moyenne du traitementconservateur était de 14 mois [2,5—60 mois] ; 69,5 % des patientsavaient un bon résultat clinique (Hugston 3 ou 4) et 92 % avaientun bon résultat radiologique (Hugston 3 ou 4) avec un recul moyende 3,7 ans [9 mois—9 ans] à la révision. Deux patients avec un mau-vais résultat ont par la suite eu un curetage-greffe par arthrotomieavec un bon résultat radio-clinique. Huit patients ont pu reprendrele sport à niveau équivalent ou supérieur, 2 ont arrêté, 3 n’en faisaitpas auparavant. Il n’y a pas eu de complication per- ou postopéra-toire.Discussion.— Conformément à la littérature, le traitement chirur-gical de l’ostéochondrite du talus permet d’obtenir un bon résultatclinique. Les perforations arthroscopiques semblent être un traite-ment intéressant car peu invasif, avec de bons résultats, l’absencede complication et la possibilité en cas d’échec de réaliser unetechnique plus invasive.Conclusion.— Une étude comparative, à plus grande échelle,comparant les autres techniques chirurgicales serait intéressante.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.086

133Algodystrophie de l’enfant :particularités cliniques et pronosticXavier Bayle Iniguez ∗, Franck Accadbled ,Jorge Knorr , Aziz Abid , Jérôme Sales De Gauzy ,Christine Pajot42, rue des Roziers, 31000 Toulouse, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’algodystrophie est souvent méconnue chezl’enfant. Sa présentation clinique, différente de l’adulte, son dia-gnostic et son évolution ont été peu décrits dans la littérature.L’objectif de notre étude était de décrire la symptomatologie etd’évaluer le pronostic à moyen terme.Patients et méthodes.— Série rétrospective monocentrique conti-nue. Tous les dossiers d’enfants suivis pour algodystrophie de 2004 à2012 ont été analysés. Les patients ont été contactés par téléphonepour répondre au questionnaire de qualité de vie PEDS QL 4-0 (notésur 100). Nous les avons comparés à un groupe de témoins sains dumême âge.Résultats.— Soixante-treize patients ont été inclus (64 filles,9 garcons). Dans les antécédents on retrouvait terrain atopique chez52 %, des troubles somatoformes à type de douleurs abdominalesrécidivantes chez 42 % et à type de manifestations neurologiques

chez 42 %. Un antécédent de suivi psychologique était noté dans30 % des cas et de suivi d’orthophonie dans 27 %. Les patients étaientqualifiés de bon ou très bon élève dans 92 % des cas, d’anxieux dans90 % des cas, de perfectionniste dans 63 % des cas. 63 % présentaientdes troubles du sommeil. L’âge moyen au diagnostic était de 11 anset 5 mois (5—15) le délai diagnostique de 14 mois (0—120). Trente-six patients avaient eu un traumatisme physique dont 33 minimes,chez 37 patients un ou plusieurs traumatismes psychiques ont étéretrouvés. Le membre inférieur était atteint dans 89 % des cas dont83 % concernant la cheville ou le pied. Onze pour cent concernaitle membre supérieur exclusivement le poignet. Quarante-quatrepour cent ont présentés des localisations multiples dont 25 % étaientbilatérales. La clinique était dans tous les cas représentée par uneimpotence totale du membre atteint, 95 % d’hyperesthésie doulou-reuse, 81 % de froideur, 74 % de cyanose. Quarante-deux IRM ont étéréalisées, elles étaient en faveur du diagnostic dans 11 cas (26 %).Vingt-cinq scintigraphies ont été effectuées, 11 (44 %) montraientune hypofixation. Quarante-six patients sur 52 avec un recul de plusde 1 an (36 mois en moyenne) ont été recontactés. Cinquante-septpour cent ont présenté une récidive. Quatre-vingt-cinq pour centnotaient une amélioration ou une résolution de l’algodystrophie. Enmoyenne le groupe algodystrophie avait une qualité de vie moindrepar rapport au groupe sain (PEDS QL 4-0 = 77,4 vs 84, p < 0,05).Discussion et conclusion.— Nos résultats sont en accord avec lesrares études publiées chez l’enfant. L’implication psychologique estimportante. Le pronostic à moyen terme est incertain. Le diagnosticest souvent retardé ou méconnu.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.087

Séance du mardi 12 novembre 14 h 00—16 h 00,salle 352Rachis — Modérateurs : Pierre Garcon (Paris), SergeNazarian (Marseille)

137T1 Pelvic Angle (TPA) : un nouveauparamètre radiographique dedéséquilibre sagital global incluant laversion pelvienne et l’inclination dutronc et sa corrélation aux scores dequalité de vieNicolas Bronsard ∗, Bertrand Moal ,Themis Protopsaltis , Christopher Ames ,Christophe Shaffrey , Franck Schwab ,Jean-Pierre Farcy , Virginie Lafage15, quai Sainte-Croix, 33000 Bordeaux, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Il a été démontré dans la littérature que les para-mètres Sagittal Vertical Axis (SVA) et Version Pelvienne (VP) sontdirectement corrélés aux questionnaires de qualité de vie pour lespatients présentant une déformation vertébrale de l’adulte. Cetteétude va chercher à corréler un nouveau paramètre de déséquilibresagittal global (TPA) avec d’autres paramètres reconnus pour êtreliés aux critères de qualité de vie. TPA inclut l’inclinaison du troncet la version pelvienne et il peut être mesuré en décubitus dorsalen peropératoire afin d’évaluer la correction globale ce qui n’estpas possible avec SVA ou VP. TPA étant une mesure d’angle, il n’estpas nécessaire de calibrer la radiographie pour pouvoir le mesurer.Patients et méthode.— Cette étude est prospective et multicen-trique. Les critères d’inclusion sont les déformation vertébrales del’adulte ayant au moins un des critères suivants : une scoliose avecun angle de Cobb > 20◦, un SVA > 5 cm, une cyphose thoracique > 60◦

S304 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

ou encore une version pelvienne > 25◦. L’évaluation clinique étaitbasée sur les scores ODI, SRS and SF36.Résultats.— Cinq cent cinquante-neuf patients d’age moyen52,5 ans ont été inclus. TPA est fortement corrélé avecSVA (r = 0,837) et PI-LL (Incidence Pelvienne-Lordose Lombaire :r = 0,889) ou encore la VP (0,933). En séparant les patients pargroupe en fonction de la valeur croissante de TPA (< 10◦ ; 10◦—20◦ ;20◦—30◦ ; > 30◦), on retrouve une dégradation progressive des scoresde qualité de vie (p < 0,001). TPA et SVA sont respectivementsignificativement corrélés à ODI (0,435, 0,457), SF36 composantepsychologique (−0,440, −0,465) ou encore le score SRS (−0,304,−0,360). En utilisant une analyse avec régression linéaire, unTPA à 19,8◦ semble être la limite au-delà de laquelle le scoreODI est supérieur à 40 avec un handicap sévère. Une améliora-tion du TPA de 4,1◦ est correlée avec un changement de l’ODIde 15.Conclusion.— TPA est fortement corrélé aux scores de qualité devie chez les patients présentant une déformation vertébrale del’adulte. TPA est relié autant au SVA qu’à la VP mais sa mesureest indépendante de différents mécanismes de compensation pos-turaux. Ce critère peut être utiliser en peropératoire comme uninstrument de mesure de la correction globale chirurgicale en gar-dant comme objectif un TPA < à 20◦.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.088

138Indice de Lordose Lombaire : un ratiopour détecter le déséquilibre sagittaldans la scoliose de l’adulte avec unimpact thérapeutiqueLouis Boissière ∗, Anouar Bourghli ,Jean-Marc Vital , Olivier Gille , Ibrahim Obeid1, rue du Chai-des-Farines, 33000 Bordeaux, France∗Auteur correspondant.

Objet.— Un déséquilibre sagittal est fréquemment retrouvé dansles scolioses de l’adulte. La C7 plumb-line, la lordose lombaire et lepelvis tilt sont les principaux paramètres qui permettent d’évaluercet équilibre et d’évaluer la nécessité de réaliser une ostéotomievertébrale afin de le corriger. Nous avons décrit un ratio : l’Indicede Lordose Lombaire (ratio lordose lombaire/incidence pelvienne)(LLI) et analysé ses rapports avec le l’équilibre sagittal et la réali-sation d’ostéotomies vertébrales.Patients.— Cinquante-trois patients consécutifs opérés d’une sco-liose de l’adulte ont eu des clichés full spine EOS pré- etpostopératoire pour mesurer les paramètres pelvi-rachidiens (LL,PT, SVA) et le LLI. Le manque de lordose lombaire a été calculéaprès estimation de la lordose lombaire théorique d’après des for-mules mathématiques décrites dans la littérature. Une corrélationde ces différents paramètres a été réalisée.Résultats.— L’ensemble des paramètres mesurés sont corrélés avecle déséquilibre sagittal mais le LLI est le paramètre le plus corrélé(r = 0,978). Il est également le meilleur paramètre dans cette étudepour prédire la nécessité de réaliser une ostéotomie vertébrale(r = 1 si LLI < 0,5).Conclusion.— Le LLI est un paramètre validé statistiquementpour l’analyse de l’équilibre sagittal. Il peut être utilisé commeun outil mathématique pour détecter un déséquilibre sagittaldans les scolioses de l’adulte et guider le chirurgien dans sadécision de réaliser une ostéotomie vertébrale de correctiondu déséquilibre. Il pourrait également être utilisé dans uneclassification de la scoliose de l’adulte avec un réel impactthérapeutique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.089

139Analyse scanographique des pédiculesde C2. Considération des paramètresnécessaires au vissageSébastien Le Pape ∗, Emmanuel Foulongne ,Julien Leroux , Rahali Said , Franck Dujardin ,Fabrice Duparc , Mourad Ould-SlimaneService d’orthopédie-traumatologie, CHU Charles-Nicolle,76000 Rouen, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La chirurgie du rachis cervical nécessite régulière-ment la réalisation d’ostéosynthèses postérieures. L’ancrage d’uneinstrumentation en C2 constitue, dans ce cadre, un enjeu pronos-tic important. Le vissage pédiculaire est une option de choix maisqui reste associée à une potentielle morbidité. L’objectif de cetteétude scannographique est de fournir, à partir d’une large popula-tion, les paramètres anatomiques descriptifs des pédicules de C2.Ces données peuvent permettre d’analyser la faisabilité du vissagede cette structure.Patients et méthodes.— Une série continue de 100 scanners durachis cervical réalisés sans retrouver de fracture de C2 a été analy-sée à l’aide du logiciel OSIRIX v5.0.2. Les dimensions des pédiculesde C2 en terme de longueur, diamètre et de distance par rapport auforamens vertébraux ont été mesurées à partir d’un point d’entréepostérieur prédéfini. Leurs orientations ont été décrites par rap-port au plan axial et sagittal par leurs angles de convergence etd’ascension. Un angle original « pédiculo-lamaire » a également étéutilisé pour étudier la convergence à partir d’un repère visibleen peropératoire. Enfin, la faisabilité du vissage pédiculaire a étérecensée en utilisant comme critère un diamètre supérieur à 4 mm.Résultats.— L’analyse des dimensions des 200 pédicules étudiés aretrouvé une longueur moyenne de 26,18 mm, un diamètre moyende 5,18 mm et une distance moyenne entre le point d’entrée etle foramen vertébral de 9,06 mm. Leurs orientations avaient enmoyenne un angle de convergence de 36,6◦ et un angle d’ascensionde 25,8◦. L’angle de convergence pédiculo-lamaire moyen était de81,3◦. La faisabilité du vissage a été évaluée à 92,5 % sur l’ensemblede la série.Conclusion.— Ces données morphologiques issues d’une large sériefournissent une aide à la planification du vissage pédiculaire de C2.Elles s’appuient sur des mesures tridimensionnelles mais aussi surdes repères accessibles en peropératoire et reproductibles quelleque soit la position du patient. Une vérification scanographique pré-opératoire de la faisabilité du vissage reste indispensable puisqueplus de 7 % des pédicules ont un diamètre inférieur à 4 mm.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.090

140Apport de l’IRM dynamique enflexion-extension pour l’évaluation dela sténose du rachis cervical et deshypersignaux intramedullaires dans lamyélopathie cervicarthrosiqueElhadi Sariali ∗, Delphine Zeitoun , Firass El Hajj ,Yves Catonne , Hugues Moussellard47, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le degré de sténose et les hypersignaux intramédul-laires modifient la prise en charge chirurgicale et le pronostic desmyélopathies cervicarthrosiques. L’IRM peut ne pas détecter cer-taines compressions qui surviennent en dynamique, avec le risquede réaliser un geste de décompression insuffisant. Notre hypothèseétait que les IRM dynamiques en flexion-extension permettraient de