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Table de concertation Wentworth-Nord/Lac-des-Seize-Îles
Comité provisoire pour la formation de la coopérative de services de proximité Laurel Station
Rapport d’étude de faisabilité
Octobre 2010
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 2
Octobre 2010
TABLE DES MATIÈRES
I – Contexte ___________________________________________________________________ 3
II – L’étude de marché __________________________________________________________ 5
2.1 – Données générales_____________________________________________________________ 5
2.2 – Les services souhaités __________________________________________________________ 9
2.3 – La station d’essence ___________________________________________________________ 11
2.4 – L’épicerie ___________________________________________________________________ 15
2.5 – L’Internet haute vitesse ________________________________________________________ 18
2.6 – Un autre restaurant ___________________________________________________________ 19
2.7 – Les autres besoins communautaires ______________________________________________ 23
2.7 – L’intérêt pour la coopérative de services __________________________________________ 25
III – La faisabilité des activités ___________________________________________________ 28
3.1 – Les bases du calcul ____________________________________________________________ 29
3.2 – Le potentiel du marché pour le carburant _________________________________________ 31
3.3 – Le potentiel du marché pour l’épicerie ____________________________________________ 34
3.4 – Le potentiel du marché pour Internet haute-vitesse _________________________________ 36
3.5 – Le potentiel du marché pour un restaurant ________________________________________ 39
3.6 – Les recommandations _________________________________________________________ 41
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 3
Octobre 2010
I – CONTEXTE
Wentworth-Nord est une municipalité de la Municipalité régionale de Comté (MRC) des Pays-
d’en-Haut située dans la région des Laurentides. Celle-ci a une superficie de 155 km2 et une
population de 1439 habitants1. Au nord, une deuxième municipalité, Lac-des-Seize-Îles, qui, elle,
fait 8,5 km2 et abrite 163 habitants. Le territoire ciblé pour le projet comprend la partie sud de
la municipalité Lac-des-Seize-Îles et le secteur Laurel de Wentworth-Nord, il compte environ 500
résidents et 1400 villégiateurs et est situé dans une vallée de montagnes comportant de
nombreux lacs.
Entre 2005 et 2009, le territoire a subi une importante dévitalisation économique relativement
classique (perte des services de proximité, vieillissement de la population, augmentation des
déplacements pour s’approvisionner, etc.). Pratiquement tous les commerces du secteur ont
fermé leurs portes. Ne subsiste qu’un dépanneur (à vendre), un restaurant qui a rouvert ses
portes en août 2010 et un marché aux puces ouvert les fins de semaine. Les deux stations
d’essence et les trois restaurants qui desservaient le tourisme motorisé (VTT et motoneiges) ont
tous fermé. L’épicerie a également mis la clé sous la porte. Les résidents, les villégiateurs et les
touristes de Laurel doivent donc maintenant faire leurs courses et s’approvisionner en
carburant à près de 25 km de leur habitation. En plus du temps perdu en transport, des coûts
associés aux déplacements et de la pollution générée, cette situation ne permet pas de générer
des flux économiques locaux capables de soutenir une offre de services de proximité et
présente une difficulté supplémentaire en hiver lorsque les routes sont enneigées.
Enfin, l’accès à l’Internet haute vitesse est problématique pour plusieurs résidents et
villégiateurs. Cette situation freine le développement local et des solutions sont recherchées.
Devant cette situation, les acteurs du milieu se sont mobilisés pour prendre des mesures de
relance économique et trouver les moyens d’offrir à nouveau des services de proximité. Ils
veulent lutter contre cette tendance, qui semble a priori inéluctable, en créant une coopérative
de solidarité qui réintroduirait des services de proximité (notamment station d’essence, 1 Répertoire des municipalités du Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire
(MAMROT)
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 4
Octobre 2010
épicerie-magasin général, voire restaurant) ainsi qu’Internet haute vitesse. Une assemblée
publique a présenté un projet de création d’une coopérative de solidarité qui pourrait porter un
redéveloppement économique local. Une cinquantaine de personnes (sur un total de 500
résidents) ont participé à l’assemblée. Depuis, plusieurs résidents ont signifié un engagement à
s’impliquer et à devenir membre de la coopérative de solidarité en devenir. Un comité
provisoire d’une dizaine de personnes réunissant des conseillers municipaux, un agent
d’immeuble, trois membres de la Table de concertation Wentworth-Nord/Lac-des-Seize-Îles et
des résidents mobilisés a été constitué pour mettre en place les conditions de création de la
coopérative de solidarité.
Parmi ces conditions, il faut réaliser une étude de marché et une étude de faisabilité pour
définir un plan d’actions, des scénarios de revitalisation correspondant aux besoins des
résidents et des villégiateurs, assurer la viabilité économique des activités et identifier des
sources de financement.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 5
Octobre 2010
II – L’ÉTUDE DE MARCHÉ
L’étude de marché a été réalisée entre le 10 août et le 10 septembre 2010. Elle a été réalisée
par enquête téléphonique à partir des numéros de téléphone résidentiels de la zone visée
(secteur Laurel de Wentworth-Nord et Lac-des-seize-Îles sud)2. Des questionnaires ont été
administrés au Camping du Grand Lac Noir, à proximité du nouveau restaurant et le long des
voies cyclables. Une partie des entrevues a également été réalisée avec quelques questions
supplémentaires auprès des personnes intéressées à devenir membres de la future coopérative.
Au total, 239 questionnaires ont été complétés et analysés, ce qui rapporté à la population
résidente correspond à un taux de réponse de 47% (excellent !) et une marge d’erreur de +/-
5,9% 19 fois sur 20.
2.1 – Données générales
La répartition des répondants correspond à :
o 180 résidents (dont 55 villégiateurs)
o 29 personnes intéressées à devenir membre de la Coop
o 30 touristes
2 Comme cette zone n’est pas administrativement définie par des limites territoriales strictes, certains appels ont pu
être réalisés dans les secteurs adjacents. Les numéros de téléphone correspondent à des résidents permanents mais
aussi à certains villégiateurs.
Résidents; 75%
membres; 12%
Touristes; 13%
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 6
Octobre 2010
L’âge moyen et l’âge médian des répondants sont de 54 ans, s’étalant entre 20 ans et 88 ans :
• 139 répondants dans le groupe d’âge de 41 ans à 65 ans
• 36 répondants de plus de 65 ans
• 28 répondants de moins de 40 ans
• 36 ont refusé de donner leur âge.
Selon le Profil socio-économique des Pays-d’en-Haut, réalisé par le CLD en 2010, l’âge médian à
Wentworth-Nord était de 52,7 ans en 2006, de 48,6 ans dans la MRC et de 41 ans au Québec.
Avec un âge médian de 54 ans, la population qui a répondu au questionnaire est donc
relativement plus âgée.
Moins de 25 ans; 1%
Entre 26 et 40; 11%
Entre 41 et 65; 58%
Plus de 65 ans; 15%
Refus / Missing; 15%
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
20 27 31 34 37 40 44 47 50 53 56 59 62 65 68 71 74 77 88
Âge des répondants
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 7
Octobre 2010
La majorité des répondants vit dans un ménage de 2 personnes (56%). Il y a 15% des répondants
qui vivent seuls et 29% dans des ménages de plus de 3 personnes.
Près du tiers des répondants se trouve dans une catégorie de revenu du ménage avant impôts
de plus de 60 000 $ et seulement 4% dans la catégorie de moins de 15 000 $. Par contre, près
d’un autre tiers a refusé de répondre à cette question.
1 15%
2 56%
3 10%
4 11%
5 3%
6 3%
7 2%
Nombre de personnes dans les ménages répondant
Moins de 15.000$
4% 15.000$-30.000$
13%
30.000$-45.000$ 17%
45.000$-60.000$ 10%
Plus de 60.000$ 29%
Refus / NSP 27%
Répartition des répondants dans les différentes catégories de revenus avant
impôts en 2009
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 8
Octobre 2010
Cette réalité peut trouver son explication dans la proportion des répondants ayant poursuivi des
études au-delà du secondaire (58% dont 38% au niveau universitaire).
Les femmes constituent la plus grande proportion des répondants (58%).
En résumé :
Une population de répondants
- Plus âgée que la moyenne municipale et régionale,
- Plutôt diplômée,
- Disposant en grande partie de revenus intéressants,
- Mais vivant majoritairement dans des ménages de deux personnes.
Primaire 6%
Secondaire / école de métier
36%
CÉGEP / école technique
20%
Universitaire 38%
Répartition des répondants selon le plus haut niveau d'étude atteint
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 9
Octobre 2010
2.2 – Les services souhaités
Les personnes interrogées lors du sondage devaient se prononcer sur les entreprises de biens
ou de services qui manquent le plus dans le secteur de Laurel à Wentworth-Nord. Les principaux
besoins identifiés sont la station d’essence, l’épicerie, l’accès à Internet haute-vitesse et la
pharmacie. Le restaurant et les services bancaires sont également en demande dans une
proportion d’environ un répondant sur deux. Les autres services (quincaillerie, garage, etc.)
pourraient encore intéresser une partie de la population mais dans une proportion moindre.
D’autres besoins ont été également évoqués spontanément:
Santé : accessibilité aux soins de santé, CLSC
Loisirs : Sites publics pour la pêche, la baignade, exploration de la faune et la flore
Ski de fond Activités sportives
Aires de pique-nique pour les familles
Sentiers de VTT
Location de bateaux
Patins à glace
Pistes de 4-roues
Pistes cyclables
Sentiers piétonniers
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 10
Octobre 2010
Enfance Activités pour les jeunes
Garderies
École primaire
Centre communautaire pour les jeunes
Parcs pour enfants
Commerces Alimentation plus spécialisée (viande, produits biologiques)
Dépanneur (meilleure offre)
Épicerie fine
Landromette
Motel pour les visiteurs
Taxi bus
Cinéma
Services à la personne Coiffeuse
Esthéticienne
Lieu de culte (église catholique)
En résumé :
Des besoins criants pour
- Une station-service,
- Une épicerie,
- L’accès à Internet Haute-vitesse,
Et aussi toute une gamme de services complémentaires pouvant intéresser une partie de la
population.
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2.3 – La station d’essence
Pour comprendre les habitudes de consommation de carburant, le parc motorisé des
répondants a été évalué. Le taux de possession d’automobile est très important puisque 92%
des répondants possède au moins une auto, et près de 38% un 4x4 ou un pick-up. Les engins de
loisirs sont également nombreux (bateaux et engins nautiques, Quad, VTT, skidoo, moto), on
trouve même un hydravion et un véhicule récréatif. Les engins utilitaires sont également très
nombreux (tondeuse, souffleuse, tracteur, génératrice) et sans doute sous évalués car les
souffleuses et la génératrice sont des réponses spontanées. L’ensemble des réponses totalise
670 engins à moteur dont plus de la moitié (349 engins) nécessite un approvisionnement par
jerrican.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 12
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La fréquence moyenne d’achat est très majoritairement de 4 fois par mois (70% des
répondants), soit un plein par semaine.
La dépense moyenne est de 230 $ par mois (57 $ par semaine) mais avec une dispersion des
dépenses comprise entre 15 $ et 1 200 $. Plus du tiers des répondants dépense plus de 230 $
d’essence par mois.
Dépenses moyennes mensuelle de carburant
4 fois et plus 70%
3 fois 10%
2 fois et moins 19%
jamais 1%
Fréquence mensuelle moyenne d'achats de carburant
0
5
10
15
20
25
30
35
40
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Les répondants effectuent leurs achats en très grande majorité chez Ultramar, Esso, Pétro-
Canada, Maxi, Canadian Tire et Shell. Les bannières de dépanneurs, comme Couche-Tard ou
Bonisoir, n’attirent qu’une faible partie des répondants. Enfin, les petits grossistes locaux
comme Crevier ou Beslisle ne sont pratiquement pas fréquentés (moins de 1% des répondants).
Enseignes ou est effectué le maximum des achats mensuels
Les principaux lieux d’approvisionnement sont donc actuellement situés à Morin-Height
(Ultramar, Esso) ou les environs de Lachute (Pétro-Canada, Maxi Plein gaz, Ultramar, Canadian
Tire).
Si une station d’essence ouvrait à Wentworth-Nord, plus de 75% des répondants irait
régulièrement pour s’approvisionner. Seul 6,7% des répondants ne changerait pas d’habitudes
et 16% ne sait pas ou refuse de répondre. Plus de la moitié des répondants irait régulièrement
(au moins une fois par semaine).
Esso 21%
Pétro-Canada 10%
Ultramar 44%
Shell 5%
Canadian Tire 7%
Maxi 8%
Couche-Tard 3%
Sonic 1%
Bonisoir 1%
Plus d'une fois par semaine
21%
Une fois par semaine
33%
Deux fois par mois 13%
Une fois par mois 5%
Moins d'une fois par mois
5% Jamais
7%
Refus / Ne sait pas 16%
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 14
Octobre 2010
La question du prix est un élément important de la décision d’achat. Nous avons donc testé la
limite qu’il ne faudrait pas dépasser pour pouvoir conserver les acheteurs intéressés. ON
s’aperçoit que plus le prix augmente, plus la proportion de personnes indécises et de personnes
qui n’iraient plus augmente jusqu’à un écart de 3 cents le litre.
1 cent de+ 2 cents de+ 3 cents de+
Non 55 61 70
Oui 45 53 115
Refus / Ne sait pas 8 8 19
Total 108 122 204
L’intérêt pour l’achat de produits complémentaires a été évoqué, plus spécifiquement pour le
propane en bonbonne (97 répondants). D’autres intérêts ont été évoqués comme l’huile ou le
bois de chauffage ou les bouteilles d’eau fontaine (que l’on peut aussi trouver au dépanneur).
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 15
Octobre 2010
En résumé :
Des besoins criants d’approvisionnement en carburant en raison :
- D’un parc d’engins motorisés important (automobiles, loisirs et utilitaires),
- De l’éloignement des lieux habituels d’approvisionnement (minimum de 25 Km aller),
- D’une consommation relativement élevée (distances parcourues).
Des besoins complémentaires (propane) et une relative tolérance aux écarts de prix (maximum de 3
cents du litre).
Et aussi toute une gamme de services complémentaires pouvant intéresser une partie de la
population.
2.4 – L’épicerie
Si une nouvelle épicerie ouvrait à Laurel :
• 76% des répondants serait intéressé à y aller régulièrement,
• 14% n’irait jamais,
• 7% ne savent pas (fonction du besoin, du prix, de l’emplacement).
Jamais; 14%
Moins d’une fois par semaine; 24%
Une fois par semaine; 15%
Deux fois par semaine; 3%
Trois fois par semaine; 32%
Tous les jours; 5%
Ça dépend; 2% Ne sait pas; 5%
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 16
Octobre 2010
Le niveau d’intérêt est le même que ce soit pour les résidents, les villégiateurs et même pour les
touristes (écarts de 1 à 2% maximum).
Les produits que les répondants ne trouvent pas à Wentworth-Nord, et qu’ils souhaiteraient
obtenir, sont principalement des produits de base comme la viande, les fruits et légumes, le lait,
les œufs, le fromage ou les conserves et les pâtes. Les boissons alcoolisées et les produits du
tabac arrivent en dernière position.
Viandes 59 16,8%
Tout, car il n'y a pas d'épicerie 58 16,5%
Fruits et légumes 56 16,0%
Produits alimentaires de base (lait, oeufs, fromage, crème, 52 14,8%
Autres types de produits alimentaires (conserves, pâtes, etc 32 9,1%
Poissons 21 6,0%
Boissons gazeuses 18 5,1%
Grignotines (chips et autres) 15 4,3%
Boulangerie (pain) 10 2,8%
Sucreries (bonbons, chocolats, petits gâteaux, etc) 9 2,6%
Journaux et revues 9 2,6%
Produits de tabac 7 2,0%
Boissons alcoolisées 5 1,4%
TOTAL 351 100,0%
Le total des réponses est supérieur à 239 (N) car plusieurs réponses étaient possibles.
D’autres articles ont été spontanément évoqués comme : • les articles de soins personnels, le savon, • des nettoyants, • le loto, • des plats préparés, • des produits alimentaires spécialisés ou exotiques / épices, • des produits spécialisée (bio et autres).
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Octobre 2010
Les intentions de dépenses hebdomadaires dans une épicerie dans le secteur de Laurel où ces
produits seraient disponibles (et à coût raisonnables) sont en moyenne de 65,05 $, s’étalant de
moins de 20 $ à plus de 100 $. Le niveau de dépenses est fonction essentiellement du niveau de
revenu et aussi de la taille du ménage. Ainsi, les intentions de dépenses de plus de 100 $ par
semaine sont essentiellement le fait de ménages disposant de plus de 45 000 $ annuellement
(70% des répondants qui ont des intentions de dépenses de plus de 100 $ par semaine). Près du
tiers des répondants ne s’est pas prononcé à ce sujet.
En résumé :
Un intérêt très important pour une épicerie dans le secteur de Laurel avec :
- Des besoins d’alimentation de base (viande, fruits et légumes, lait, œufs, fromage,
conserves, pâtes),
- Des intentions de fréquentation et de dépenses intéressantes,
- Un intérêt exprimé autant par les résidents permanents que par les villégiateurs.
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Octobre 2010
2.5 – L’Internet haute vitesse
Si un service Internet Haute vitesse était offert dans le secteur Laurel de Wenworth-Nord, 67%
des répondants au sondage seraient intéressés à s’y abonner. Seul 18% des répondants ne serait
pas intéressé (dont 42% de villégiateurs), les autres 15% ne sont pas concernés par la question
(touristes essentiellement).
La moyenne des dépenses mensuelles d’abonnement envisagée est de 33,64 $, mais une partie
de 10% des répondants souhaiterait que cela soit gratuit (ou ne sait pas le coût que cela peut
représenter). Plus de 72% des répondants situe le tarif entre 30 $ et 69 $ par mois.
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2.6 – Un autre restaurant
Si au autre restaurant devait ouvrir ses portes dans le secteur de Laurel de Wentworth-Nord, les
personnes interrogées portent leur choix sur une restauration de type familiale ou plus
sophistiquée, même si certain nombre souhaite également de la restauration rapide. Un besoin
de diversité s’exprime aussi avec des attentes sur des spécialités culinaires étrangères
(française, asiatique, italienne, etc.).
Plusieurs choix de réponse étant possible, le total des réponses dépasse 100%.
D’autres demandes ont été spontanément exprimées :
•bon restaurant gastronomique où on pourrait apporter notre vin
•boulangerie et pâtisserie
•buffet
•cabane à hot-dog
•pas de chaine
•plus chic plus raffiné
•prix modique
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 20
Octobre 2010
•restaurant pour les déjeuners
•restaurant avec livraison
•restaurant libanais
•Restaurant plus convivial qu'une cantine avec un menu raffiné
•Resto bar
•Rôtisserie / Délicatessen / sandwicherie
• traiteur
•Type Van Houtte ou café bistro /
•un peu de tout
En moyenne, les personnes interrogées seraient prêtes à débourser un montant moyen de
16,50 $ par personne pour un souper dans un restaurant avec service aux tables. Ce montant
est faible si on considère un prix moyen de 20 $ dans les restaurants Paccini par exemple. Plus
de la moitié des répondants (53,5%) serait prêt à dépenser plus que 20 $ par personne,
comparativement à 45% qui ne savent pas ou qui n’excéderait pas 20 $.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 21
Octobre 2010
Près de la majorité des répondants (48%) n’envisagerait pas de fréquenter ce nouveau
restaurant plus d’une fois par mois comparativement à près de 30% qui pourrait le faire au
moins 3 fois par mois.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 22
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La fréquentation de ce restaurant serait essentiellement pour le soir pour le souper (62%) et
pour certains le matin pour le petit-déjeuner (20% des répondants). Le midi n’est pas très
intéressant.
Un restaurant où les répondants pourraient apporter leur vin séduirait 73% des répondants.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 23
Octobre 2010
Par contre, même si il était proposé, un service traiteur (take-out) ne serait utilisé que par 39%
des répondants, principalement une fois par mois (65% des 39% intéresssés), alors que 46% ne
l’utiliserait jamais et que 13% sont indécis.
2.7 – Les autres besoins communautaires
D’autres types de besoins, qui ne relèvent pas directement des activités économiques de la
future coopérative de services de proximité, ont été évoqués. Ils traduisent une demande pour
des activités de loisirs, des activités sportives, des activités sociales et des activités culturelles
dans le secteur Laurel de Wentworth-Nord. Pourtant, il existe déjà une offre de services
communautaires sur place, mais elle ne rallie pas tous les résidents et ne répond pas à
l’ensemble des besoins. Par ailleurs, mis à part la bibliothèque municipale, située dans
l’ancienne église de Laurel, il y a un manque de locaux pour des activités communautaires qui a
été évoqué à plusieurs reprises lors des entrevues.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 24
Octobre 2010
Ainsi, les activités de découverts à pieds (faune, flore, oiseaux, étoiles, etc.) sont les plus
populaires avec les activités extérieures (plage, activités nautiques, patinoire).
De même, pour les activités sociales et culturelles, ce sont les soirées cinémas qui attirent le
plus de répondants. Par la suite, les activités de danse, de bingo, de soirées de contes, concerts
et spectacles et théâtre, attirent encore des répondants mais dans une proportion moindre.
Activités sportives et de loisirs Nbre de répondants
Découverte de la faune et de la flore, à pied 123
Observation des oiseaux 110
Plage 99
Observation des étoiles 98
Patinoire 95
Activité nautique (location de barque, bateau, pédalo) 61
Promenade en skidoo (location) 45
Pistes cyclables 34
ski de fonds/raquette 33
Tennis 11
sentiers randonnée pédestre 8
cours de conditionnement physique (danse, aérobie, tai chi) 8
club et sentiers VTT 7
pêche 7
4 roues 6
terrain baseball, volley ball 5
Hockey 4
piscine publique 4
sport enfant (baseball, soccer) 4
Bowling 3
Maison de jeunes 2
Activités sociales et culturelles Nbre de répondants
Soirée cinéma 96
Danse 35
Bingo 25
soirée de contes 22
concert et spectacles 19
théâtre 16
clubs sociaux (scrabble, cuisine, jeux de société, souper communautaire) 5
Cours peinture, dessin 5
expositions (art, peinture) 5
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 25
Octobre 2010
2.7 – L’intérêt pour la coopérative de services
La base d’analyse à cette question est réduite aux résidents, villégiateurs et les personnes qui
avaient déjà signifié leur intérêt à devenir membre (soit une base de 209 répondants). En effet,
les touristes ne sont pas concernés par cette démarche.
Sur cette base d’analyse, 88% des répondants trouve que c’est une bonne idée de créer une
coopérative pour réintroduire des services de proximité dans le secteur de Laurel de
Wentworth-Nord (184 répondants). Il y a 6% d’indécis et 6% qui trouve que ce n’est pas une
bonne idée.
Mais, moins de la moitié des répondants intéressés (87 répondants sur 184 ou 47%) envisagerait
de devenir membre (au moment du sondage) … et 43% ne l’envisage pas, 9% va gonfler les
rangs des indécis. Cependant, 74% des répondants souhaiterait être informé du début des
activités de la Coop (155 répondants).
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 26
Octobre 2010
Quand on demande le montant que les personnes intéressées à devenir membre seraient
prêtes à investir dans la coopérative, on perd 44% des répondants (49 réponses). La moyenne
de l’investissement est de 110 $ et la médiane autour de 50$.
Près du tiers des répondants serait prêt à aider bénévolement dans le fonctionnement de la
coopérative, notamment pour des aides ponctuelles dans leur champ de compétence et aussi
au conseil d’administration.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 27
Octobre 2010
Les champs d’intervention possible pour les bénévoles sont larges :
Activités avec les jeunes
Administration
Aide aux projets existants
Comptabilité
Construction / coup de main organisation lors d’évènements,
Cuisine, réception des gens lors d'un évènement
Cuisinière, m'occuper d'enfants
Entretien / accompagnement / garderie
Gestion des membres
Informatique / Rédaction / Comptabilité
Intervenante médicale, intervenante auprès des femmes en maison d'hébergement / travaux d'entretien ménager légers
Ordinateur / Correction des textes, révision, traduction
Organisation d'évènements, comptabilité
Peinture / Mettre sur pied le marché
Pour les activités, organisation des loisirs pour l'hiver
Rédaction, traduction
Service au public
servir au comptoir, servir la gasoline comme pompiste
Soins pour les animaux / danse / Astronomie
Spécialiste marketing
Supervision des sports pour les enfants
Tâches administratives
Toute fonction qui serait demandée, a de l'expérience administrative
Travail de bureau / Marketing
Travail manuel, caissière, livraison
Trésorerie
webmestre, soutien informatique
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III – LA FAISABILITÉ DES ACTIVITÉS
Le sondage a permis de mettre en évidence les besoins des résidents, des villégiateurs et des
touristes. La nécessité de réintroduire des services de proximité dans le secteur de Laurel a été
largement soulignée, de même que l’intérêt d’une prise en charge par le milieu grâce à la
création d’une coopérative. Mais, il faut valider les conditions économiques pour pouvoir
déterminer ce qui est faisable ou pas.
Une des problématiques locales est la faible densité de population dans ce secteur qui rend
difficile la rentabilisation d’activités économiques. Il existe un potentiel qu’il faut
minutieusement analyser afin de prendre des décisions éclairées.
Un travail de compilation de données socio-économiques a donc été réalisé. Il s’appuie sur :
- Statistique Canada : Enquête sur les dépenses des ménages 2008 (par strate de revenus
des ménages et par zone de résidence –urbaine, rurale-, 400 lignes de dépenses),
- Statistique Canada : Recensement de la population 2006 pour la municipalité de
Wentworth-Nord et de Lac-des-Seize-Îles,
- Ville de Wentworth-Nord : Division de la municipalité en 6 districts électoraux (PV de la
séance ordinaire du conseil municipal de la Municipalité de Wentworth-Nord, du 14
octobre 2008),
- Postes Canada : Nombre de chefs de ménage, octobre 2010 (nombre de maisons,
d'appartements, de fermes et routes de facteurs),
- MRC des Pays d’en Haut : Profil socio-économique des Pays-d’en-Haut, 2010,
- Coopérative de travail Interface : Résultats du sondage réalisé à Wentworth-Nord en
août 2010.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 29
Octobre 2010
3.1 – Les bases du calcul
Le secteur ciblé par le projet est le secteur de Laurel dans la
municipalité de Wentworth-Nord ainsi qu’une partie de la
municipalité de Lac-des-Seize-Îles située au sud du Lac. Il s’agit de la
zone de chalandise primaire3
Il a été difficile de déterminer le nombre exact de ménages pour le
secteur Laurel car les données socio-démographiques sont compilées
par municipalité. Statistique Canada (et l’Institut de la statistique du
Québec, ou la Municipalité régionale de comté) considère donc
Wentworth-Nord ou Lac-des-Seize-Îles en entier. Il a donc fallu
procéder par recoupement avec les données de la carte électorale
municipale (6 districts) et les routes de distribution du courrier de
Postes Canada. L’autre problématique est liée au nombre très important de villégiateurs dans le
secteur : sur 1 927 logements recensés en 2006, juste 669 sont occupés par des résidents
habituels et 1 258 ou 65% qui sont occupés par des résidents occasionnels. Les résultats de ce
travail permettent de définir les zones de chalandises pour les résidents habituels :
zone primaire = Laurel Station + Lac des Seize Îles (Sud) 440 ménages,
zone secondaire = Montfort et Lost-River 325 ménages,
zone tertiaire = St-Michel 285 ménages.
Les zones secondaire et tertiaire ne sont pas prises en compte dans le calcul du potentiel du
projet, pas plus que les résidents occasionnels. Les données présentées sont donc
conservatrices.
33
La zone de chalandise d’un point de vente est la zone e provenance de l’essentiel des clients de ce point de vente.
Le contour de cette zone est influencé par les distances, les temps d’accès, l’attractivité du point de vente et sa
concurrence. La zone de chalandise est divisée en zone primaire, secondaire et tertiaire correspondant à des
intervalles de temps de déplacement (moins de 5mn, de 5 à 10 mn, de 10 à 20 mn) qui peuvent être variables selon la
nature et l’attractivité des points de vente.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 30
Octobre 2010
Statistique Canada - Données du recensement 2006
Lac-des-Seize-Îles -
Municipalité
(Subdivision de
recensement)
Wentworth-Nord -
Municipalité
(Subdivision de
recensement)
Caractéristiques Total Total
Population en 2006 160 1 353
Population en 2001 242 1121
Variation de la population entre 2001 et 2006 (%) -33,9 20,7
Total des logements privés 352 1 927
Logements privés occupés par des résidents habituels 83 669
Densité de la population au kilomètre carré 17,6 8,6
Superficie des terres (en kilomètres carrés) 9 158
Population totale 160 1 355
0 à 4 ans 5 45
5 à 9 ans 5 45
10 à 14 ans 5 50
15 à 19 ans 5 65
20 à 24 ans 10 40
25 à 29 ans 5 35
30 à 34 ans 5 50
35 à 39 ans 5 60
40 à 44 ans 10 95
45 à 49 ans 10 130
50 à 54 ans 20 155
55 à 59 ans 20 145
60 à 64 ans 15 145
65 à 69 ans 15 115
70 à 74 ans 10 100
75 à 79 ans 5 60
80 à 84 ans 5 20
85 ans et plus 5 10
Âge médian de la population 53,5 52,7
Nombre total de logements privés occupés par des résidents habituels 80 665
Nombre de logements possédés 70 600
Nombre de logements loués 15 70
Valeur moyenne des logements possédés ($) 194 691 $ 168 070 $
Nombre total de familles de recensement 45 445
Nombre de familles comptant un couple marié 20 280
Nombre de familles comptant un couple en union libre 20 115
Nombre de familles monoparentales 10 45
Nombre moyen de personnes dans toutes les familles de recensement 2,4 2,4
Revenu médian en 2005 - Toutes les familles de recensement ($) - $ 48 539 $
Revenu médian en 2005 - Familles comptant un couple marié ($) - $ 52 700 $
Revenu médian en 2005 - Familles comptant un couple en union libre ($) - $ 48 580 $
Revenu médian en 2005 - Familles monoparentales ($) - $ 25 524 $
Total des ménages privés 80 665
Ménages formés d'un couple (marié ou en union libre) avec enfants 10 80
Ménages formés d'un couple (marié ou en union libre) sans enfants 40 310
Ménages formés d'une seule personne 35 225
Autres genres de ménage 10 55
Taille moyenne du ménage 1,9 2,0
Revenu médian en 2005 - Tous les ménages privés ($) - $ 40 043 $
Revenu médian en 2005 - Ménages formés d'un couple avec enfants ($) - $ 51 130 $
Revenu médian en 2005 - Ménages formés d'un couple sans enfants ($) - $ 54 108 $
Revenu médian en 2005 - Ménages formés d'une seule personne ($) - $ 25 509 $
Revenu médian en 2005 - Autres genres de ménages ($) - $ 25 965 $
Population totale de 15 ans et plus 150 1 200
Aucun certificat; diplôme ou grade 55 415
Diplôme d'études secondaires ou l'équivalent 50 250
Certificat ou diplôme d'apprenti ou d'une école de métiers 20 185
Certificat ou diplôme d'un collège; d'un cégep ou d'un autre établissement d'enseignement non universitaire10 140
Certificat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat 0 65
Certificat; diplôme ou grade universitaire 0 150
Population totale de 15 ans et plus 150 1 200
Population active 50 535
Personnes occupées 40 490
Chômeurs 10 45
Inactifs 100 665
Taux d'activité 33,3 44,6
Taux d'emploi 26,7 40,8
Taux de chômage 20,0 8,4
Population active expérimentée totale de 15 ans et plus 50 510
A Gestion 10 80
B Affaires; finance et administration 10 40
C Sciences naturelles et appliquées et professions apparentées 0 15
D Secteur de la santé 10 25
E Sciences sociales; enseignement; administration publique et religion 0 60
F Arts; culture; sports et loisirs 0 10
G Ventes et services 10 145
H Métiers; transport et machinerie et professions apparentées 20 100
I Professions propres au secteur primaire 0 10
J Transformation; fabrication et services d'utilité publique 0 20
Population active expérimentée totale de 15 ans et plus 50 505
Agriculture et autres industries relatives aux ressources 0 10
Construction 15 85
Fabrication 10 60
Commerce de gros 10 15
Commerce de détail 0 45
Finance et service immobilier 0 30
Soins de santé et services sociaux 0 60
Services d'enseignement 0 35
Services de commerce 0 65
Autres services 0 100
Personnes de 15 ans et plus avec gains (chiffres) - 605
Gains médians - Personnes de 15 ans et plus ($) - $ 22 329 $
Personnes de 15 ans et plus avec gains ayant travaillé toute l'année à plein temps (chiffres) - 255
Gains médians - Personnes de 15 ans et plus ayant travaillé toute l'année à plein temps ($) - $ 34 054 $
Personnes de 15 ans et plus avec un revenu (chiffres) - 1 140
Revenu médian - Personnes de 15 ans et plus ($) - $ 24 449 $
Revenu médian après impôt - Personnes de 15 ans et plus ($) - $ 22 794 $
Composition du revenu total (100 %) 0 100
Gains - Comme pourcentage du revenu total 0 53,7
Transferts gouvernementaux - Comme pourcentage du revenu total 0 22,6
Autre revenu en espèces - Comme pourcentage du revenu total 0 23,5
Statut du revenu de toutes les personnes dans les ménages privés (chiffres) - 1 345
Pourcentage de faibles revenus avant impôt - Toutes les personnes 0 13,8
Pourcentage de faibles revenus après impôt - Toutes les personnes 0 9,7
Pourcentage de faibles revenus avant impôt - Personnes de moins de 18 ans 0 25
Pourcentage de faibles revenus après impôt - Personnes de moins de 18 ans 0 0
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 31
Octobre 2010
En partant des statistiques sur les dépenses des ménages par tranche de revenus, après
correction du caractère rural de la zone étudiée, nous pouvons projeter les dépenses globales
réalisées par les ménages privés résidents habituels de la zone primaire. Ces calculs sont
effectués pour les quatre activités identifiées : la station d’essence, l’épicerie, l’internet haute
vitesse, et l’internet haute vitesse.
3.2 – Le potentiel du marché pour le carburant
Le détail des dépenses moyennes des ménages, pour le Québec, en 2008, montre que le
montant moyen dépensé par les ménages québécois en essence et autres carburants était
globalement de 2 233$, 42% plus élevé dans les régions rurales à 3 171 $. Ces dépenses sont
également fonction du revenu du ménage et s’étale entre 393 $ et 3 391 $.
En appliquant ces données aux ménages situés dans la zone primaire définie précédemment, en
tenant compte de leurs caractéristiques socio-économiques, nous pouvons évaluer les dépenses
globales réalisées par les 440 ménages résidant habituellement dans le secteur de Laurel à
1 045 192 $.
Dépenses moyennes des ménages en 2008 -
Statistique Canada
Essence et
autres
carburants
Moy$
Valeurs toutes catégories (urbain et rural) 2 233$
Valeurs zone rurale 3 171$
Écart zones rurales et toutes catégories 42,0%
Valeurs toutes catégories Québec (médiane 50 000 $) 1 925$
Valeurs Quintile revenus -23 354$ 393$
Valeurs Quintile revenus 23 350$-39 143$ 1 215$
Valeurs Quintile revenus 39 144$-61 383$ 1 994$
Valeurs Quintile revenus 61 390$-94 700$ 2 634$
Valeurs Quintile revenus +94 700$ 3 391$
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 32
Octobre 2010
Le sondage indique la proportion de ce marché potentiel que la coopérative pourrait aller
chercher en offrant un service de distribution de carburant dans le secteur : intention de
fréquentation de la station-service, et intention de dépense mensuelle. Il ressort de ce calcul
que le potentiel de la station-service serait de l’ordre de 950 000 $ de vente.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 33
Octobre 2010
Intention de dépense annuelles
Montant
Nbre
répondants
sondage
% / total
répondants
Nbre de
ménages
concernés
/ 440
Ventes
annuelles
prévisionnelles
20 $ 1 0,4% 2 442 $
30 $ 2 0,8% 4 1 326 $
40 $ 2 0,8% 4 1 767 $
50 $ 1 0,4% 2 1 105 $
60 $ 5 2,1% 9 6 628 $
70 $ 1 0,4% 2 1 546 $
75 $ 1 0,4% 2 1 657 $
80 $ 8 3,3% 15 14 139 $
90 $ 2 0,8% 4 3 977 $
100 $ 21 8,8% 39 46 393 $
110 $ 1 0,4% 2 2 430 $
120 $ 5 2,1% 9 13 255 $
125 $ 3 1,3% 6 8 285 $
130 $ 2 0,8% 4 5 744 $
140 $ 1 0,4% 2 3 093 $
150 $ 16 6,7% 29 53 021 $
160 $ 6 2,5% 11 21 208 $
175 $ 3 1,3% 6 11 598 $
200 $ 38 15,9% 70 167 900 $
225 $ 1 0,4% 2 4 971 $
240 $ 3 1,3% 6 15 906 $
250 $ 5 2,1% 9 27 615 $
275 $ 2 0,8% 4 12 151 $
280 $ 1 0,4% 2 6 186 $
300 $ 15 6,3% 28 99 414 $
320 $ 4 1,7% 7 28 278 $
350 $ 5 2,1% 9 38 661 $
400 $ 8 3,3% 15 70 695 $
450 $ 1 0,4% 2 9 941 $
500 $ 22 9,2% 41 243 013 $
600 $ 1 0,4% 2 13 255 $
800 $ 1 0,4% 2 17 674 $
Total 188 78,7% 346 953 272 $
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 34
Octobre 2010
La dernière année d’exploitation de la station-service de Laurel (en 2005), le chiffre d’affaires
avait été de l’ordre de 645 000 $, avec un prix de vente élevé. Le volume total était de 627 000
litres de carburant. La mairie de Wentworth-Nord et les entrepreneurs locaux envisagent de
grouper leur volume à celui de la coopérative. Avec un volume prévisionnel de près d’un
million de litres et une marge de profit d’environ 4 cent le litre4 (marge brute de 40 000 $), le
projet de station-service est faisable à la condition de l’associer à une autre activité.
3.3 – Le potentiel du marché pour l’épicerie
Le détail des dépenses moyennes des ménages, pour le Québec, en 2008, montre que le
montant moyen dépensé par les ménages québécois en aliments achetés au magasin était
globalement de 5 769$, 0,8% plus élevé dans les régions rurales à 5 818 $. Ces dépenses sont
également fonction du revenu du ménage et s’étale entre 3 172 $ et 9 228 $.
En appliquant ces données aux ménages situés dans la zone primaire définie précédemment, en
tenant compte de leurs caractéristiques socio-économiques, nous pouvons évaluer les dépenses
globales réalisées par les 440 ménages résidant habituellement dans le secteur de Laurel à
2 322 730 $.
4 Marge de détail constatée par CAA Québec au cours des 52 dernières semaines dans les Laurentides
http://www.caaquebec.com/infoessence/fr/composition.asp
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 35
Octobre 2010
Le sondage indique la proportion de ce marché potentiel que la coopérative pourrait aller
chercher en offrant un service de distribution d’alimentation dans le secteur : intention de
fréquentation du magasin, et intention de dépense mensuelle. Il ressort de ce calcul que le
potentiel de l’épicerie serait de l’ordre de 982 800 $ de vente.
Montant
Nbre
répondants
sondage
% / total
répondants
Nbre de
ménages
concernés
/ 440
Ventes
annuelles
prévisionnelles
Moins de 20 dollars 13 6,4% 28 29 120 $
Entre 20 et 49 dollars 34 16,7% 74 134 680 $
Entre 50 et 99dollars 34 16,7% 74 288 600 $
Plus de 100 dollars 43 21,2% 93 483 600 $
200 à 250 $ / semaine 2 1,0% 4 46 800 $
Total 133 62,1% 273 982 800 $
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 36
Octobre 2010
La dernière année d’exploitation du dépanneur de Laurel (en 2005), le chiffre d’affaires avait
été de l’ordre de 200 000 $, avec un choix restreint et la concurrence d’un autre dépanneur
sur le territoire. Avec une offre alimentaire diversifiée (viande, fruits et légumes, produits de
base) et une marge de profit d’environ 23,5%5 (marge brute de 230 958 $), le projet d’épicerie
est faisable et supporte bien la station-service.
3.4 – Le potentiel du marché pour Internet haute-vitesse
Le détail des dépenses moyennes des ménages, pour le Québec, en 2008, montre que le
montant moyen dépensé par les ménages québécois pour les services Internet était
globalement de 312 $, 17,9% moins élevé dans les régions rurales à 256 $ (tarification pour des
services d’internet régulier). Ces dépenses sont également fonction du revenu du ménage et
s’étale entre 130 $ et 430 $.
En appliquant ces données aux ménages situés dans la zone primaire définie précédemment, en
tenant compte de leurs caractéristiques socio-économiques, nous pouvons évaluer les dépenses
globales réalisées par les 440 ménages résidant habituellement dans le secteur de Laurel à
104 488 $ (pour le haute vitesse) et 85 734 $ pour la basse vitesse régulier.
5 Marge de détail constatée par Statistique Canada pour les magasins d’alimentation au Canada
http://www.statcan.gc.ca/pub/11-621-m/11-621-m2006038-fra.htm
Dépenses moyennes des ménages en 2008 -
Statistique Canada
Services
Internet
Moy$
Valeurs toutes catégories (urbain et rural) 312$
Valeurs zone rurale 256$
Écart zones rurales et toutes catégories -17,9%
Valeurs toutes catégories Québec (médiane 50 000 $)276$
Valeurs Quintile revenus -23 354$ 130$
Valeurs Quintile revenus 23 350$-39 143$ 227$
Valeurs Quintile revenus 39 144$-61 383$ 245$
Valeurs Quintile revenus 61 390$-94 700$ 346$
Valeurs Quintile revenus +94 700$ 430$
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 37
Octobre 2010
Le sondage indique la proportion de ce marché potentiel que la coopérative pourrait aller
chercher en offrant un service internet haute vitesse dans le secteur : intention d’abonnement,
et intention de dépense mensuelle. Il ressort de ce calcul que le potentiel de l’internet haute
vitesse serait de l’ordre de 121 819 $ de vente, pour 249 ménages qui s’abonneraient au
service.
Intention de dépense annuelles
Montant
Nbre
répondants
sondage
% / total
répondants
Nbre de
ménages
concernés
/ 440
Ventes
annuelles
prévisionnelles
- $ 104 43,5% 192 - $
23 $ 23 9,6% 42 11 467 $
35 $ 49 20,5% 90 38 003 $
45 $ 37 15,5% 68 36 895 $
60 $ 22 9,2% 41 29 250 $
70 $ 4 1,7% 7 6 205 $
Total 239 100,0% 441 121 819 $
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 38
Octobre 2010
Le marché potentiel du service internet haute vitesse est donc supérieur aux dépenses réelles
actuelles des ménages du secteur. La différence provient du facteur haute vitesse, plus coûteux
mais aussi plus attractif. Près de 250 ménages sur 440 envisageraient de s’abonner au service
internet haute vitesse. Il va cependant falloir trouver une solution technique efficace car les
quelques essais réalisés dans le secteur de Laurel ne sont pas satisfaisants. Les coûts indicatifs
de branchement pour un réseau de câbles est de l’ordre de 12 000 $ du Km, l’installation d’une
tour WiFi d’environ 20 000 $, l’installation dans les foyers d’environ 700 $ par maison, le coût de
location de la bande passante de 2 000 $ par mois pour 100 clients. La demande est présente,
les attentes élevées, le potentiel économique est là. En synergie avec les autres activités, la
fourniture d’un service haute vitesse est faisable. Le rôle de la coopérative de services de
proximité est aussi de mettre en place les conditions nécessaires pour assurer un
développement de la communauté. En ce sens Internet est un outil de développement social et
économique sans pareil pour le travail à domicile, l’abolition des frais interurbains, les télé
enseignements, la e-culture, la télémédecine et même les rapports administratifs. L’Internet
haute vitesse influera aussi sur cet exode des jeunes qui déstructure les milieux ruraux. Au-delà
du simple aspect économique, il y a un aspect structurant important.
Plusieurs coopératives sont déjà actives au Québec dans des régions rurale, dont 35 desservant
100 000 membres sont regroupées au sein de la Fédération des coopératives de
câblodistribution du Québec (FCCQ). La FCCQ offre son appui technique pour la recherche de
solutions fiables ainsi qu’un regroupement d’achat pour la location de la bande passante et du
matériel.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 39
Octobre 2010
3.5 – Le potentiel du marché pour un restaurant
Le détail des dépenses moyennes des ménages, pour le Québec, en 2008, montre que le
montant moyen dépensé par les ménages québécois pour les aliments achetés au restaurant
était globalement de 1 638 $, 26,7% moins élevé dans les régions rurales à 1 200 $. Ces
dépenses sont également fonction du revenu du ménage et s’étale entre 468 $ et 2 547 $.
En appliquant ces données aux ménages situés dans la zone primaire définie précédemment, en
tenant compte de leurs caractéristiques socio-économiques, nous pouvons évaluer les dépenses
globales réalisées par les 440 ménages résidant habituellement dans le secteur de Laurel à
366 951 $.
Le sondage indique la proportion de ce marché potentiel que la coopérative pourrait aller
chercher en offrant un autre restaurant dans le secteur : intention de fréquentation, et
intention de dépense mensuelle. Il ressort de ce calcul que le potentiel pour un autre restaurant
serait de l’ordre de 170 247 $ de vente.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 40
Octobre 2010
L’intérêt principal pour la fréquentation d’un nouveau restaurant serait d’une fois par mois,
pour une dépense moyenne de moins de 20 $ par personne. Selon Industrie Canada6, 40% des
restaurants ne sont pas rentables. La marge bénéficiaire d’un restaurant est de 54% (coût des
ventes de 45,7%), soit un potentiel de 92 444 $ sur lequel il faut assumer de nombreux frais
d’exploitations. Par ailleurs, il existe déjà un restaurant ré-ouvert depuis août 2010 dans le
secteur Laurel qui semble peiner. Pour toutes ces raisons, le projet de restaurant ne semble pas
faisable dans l’immédiat.
6 http://www.ic.gc.ca/cis-sic/cis-sic.nsf/IDF/cis-sic722becf.html
FréquenceNbre de
répondants
% /
répondants
Nbre de
ménages
concernés
Nbre d'achat par
an
Jamais 26 10,9% 48 -
1 fois par mois 114 47,7% 210 2 520
3 fois par mois 35 14,6% 65 2 340
Plus souvent 38 15,9% 70 3 360
Refus / Ne sait pas 26 10,9% 48 -
Total 239 100% 441 8 220
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 41
Octobre 2010
3.6 – Les recommandations
La coopérative de services de proximité du secteur Laurel est faisable :
• Des besoins clairement établis, voire plébiscités par les répondants au sondage
o Essence
o Épicerie (viandes, fruits et légumes, produits alimentaires de base)
o Internet Haute-Vitesse
• Un bon potentiel économique (environ 2,0 M$)
• Un intérêt pour la formule coopérative réaffirmé le 2 octobre dernier lors de la
présentation publique des résultats de l’étude de faisabilité (signature du registre pour
devenir membre par 48 des 52 personnes présentes).
Par contre, le projet de restaurant n’est pas pour le moment intéressant :
• Il existe un autre restaurant dans le secteur Laurel de plus
o Le marché potentiel est restreint et peu stratégique
o La fréquentation prévue est irrégulière et les dépenses réduites.
Il est donc envisagé de poursuivre la démarche en élaborant le plan d’affaires de la future
structure. Le choix se porte vers une coopérative de solidarité. Cette forme juridique permet de
regrouper les différentes parties prenantes du projet au sein d’une structure collective :
• des membres utilisateurs des services offerts
• des membres travailleurs œuvrant au sein de la Coopérative
• Également, des membres de soutien (toute personne ou société qui a un intérêt
économique ou social dans l’atteinte de l’objet de la Coopérative mais qui n’est pas
utilisateur de ses services ou salarié).
La coopérative de solidarité fournit des services à ses membres (utilisateurs) pour leurs usages
personnel et/ou professionnel et du travail à ses membres (travailleurs) en exploitant une
entreprise. Elle est la propriété des utilisateurs et des travailleurs. Il peut également y avoir une
participation provenant des membres de soutien.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 42
Octobre 2010
Le nombre de parts de qualification que doit détenir un membre peut varier selon que ce
membre est un utilisateur, un travailleur ou un membre de soutien (il est défini dans les
règlements généraux de la coopérative). Les utilisateurs, les travailleurs et les membres de
soutien constituent des groupes de membres au sens de la Loi sur les coopératives et chacun de
ces groupes a le droit d’élire au moins un administrateur. Le nombre d’administrateurs élus
parmi les membres de soutien ne peut excéder le tiers du nombre total des administrateurs de
la Coopérative. Les ristournes sont attribuées aux membres, sauf aux membres de soutien.
LES AVANTAGES de la formule coopérative de solidarité :
L’union fait la force, l’engagement dans la coopérative traduit une volonté de prise en
charge collective de sa destinée ;
C’est une formule qui permet le développement de synergies intéressantes ;
Elle permet une participation de tous au pouvoir décisionnel ;
Elle fonde ses relations avec d’autres coopératives sur l’inter-coopération (favorise les
relations entre coopératives, comme avec Sonic, les coopératives d’alimentation, les
coopératives d’internet haute vitesse, etc.) ;
Elle permet l’existence d’un capital social (parts nominatives : parts sociales et parts
privilégiées) qui cristallise la volonté locale de prise en charge (pas que des subventions);
Elle offre la capacité à aller chercher des subventions et financements particuliers (CLD,
RISQ, Fiducie du Chantier de l’économie sociale, etc.) ;
Son coût de constitution est raisonnable : 175,00$.
LES INCONVÉNIENTS de la formule coopérative de solidarité :
La formule est relativement peu connue et nécessite l’éducation de ses membres ;
Le partage du pouvoir décisionnel n’est pas simple et nécessite un apprentissage
démocratique ;
La formule de partage nécessite des décisions consensuelles au sein du conseil
d’administration.
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 43
Octobre 2010
Pour assurer sa réussite, la coopérative doit être ouverte au plus grand nombre (l’union fait la
force). Il faut détenir une part sociale pour devenir membre, il est donc recommander de fixer à
50$ la valeur de cette part pour rejoindre le maximum de personnes intéressées. La détention
optionnelle de parts privilégiées est également recommandée pour financer le projet (apport
des membres) mais le montant restera à la discrétion de chacun des membres. Les parts
sociales et privilégiées sont remboursables.
Pour la suite des travaux, il faut traduire les intentions en projet (entre octobre et novembre
2010) :
• Définir les conditions de mise en œuvre de la station d’essence, de l’épicerie et des
services Internet ;
• Trouver un emplacement ;
• Définir les besoins financiers ;
• Créer la Coopérative de solidarité avec le plus grand nombre de membres (pour les
personnes intéressées, merci de signer le registre des futurs membres de la Coop pour
confirmer la volonté de mobilisation des citoyens).
• Rédiger le plan d’affaires (entre novembre et décembre 2010)
o Exposer tous les considérants (situation actuelle, situation souhaitée, résultats de
l’étude de marché, mobilisation citoyenne)
o Valider les autorisations (municipales, gouvernementales, etc.)
o Réaliser des comptes prévisionnels (produits et charges)
o Réunir les partenariats et les financements
• Lancer le projet (à partir de janvier 2011)
o Obtenir les accords de financement
o Obtenir les autorisations règlementaires
o Réaliser les travaux pour l’installation de la Coopérative
o Lancer les activités
Coop Interface / Coopérative de services de proximité de Laurel Station – Étude de faisabilité 44
Octobre 2010
La démarche entreprise par les citoyens de Wentworth-Nord et du Lac-des-Seize-Îles n’est pas la
seule au Québec. Les habitants de St-Joachim de Shefford (en Montérégie, 35 Km à l’est de
Granby) sont déjà engagés dans une démarche similaire :
• 450 familles, des fermes laitières et d'élevage
• La réalité d’avant : effritement des services, diminution dramatique du nombre d'enfants
à l'école, peu de nouveaux arrivants et absence de projet d'avenir rassembleur
• Mais, envie tenace de garder le village bien vivant = création de la Coalition du Pacte
rural
• Consultations de la population, présentation d’une quinzaine de projets d'avenir
• Dans le même temps : menace de fermeture de la petite école et les propriétaires du
seul dépanneur du village partent en retraite, mais pas de relève
• À partir de la mobilisation :
o On pense l'école différemment = programme d’école internationale pour attirer
de jeunes familles + un projet domiciliaire mis sur pied
o Création de la Coopérative de solidarité Au Cœur du village = offrir à la
population un centre de services regroupant une station d'essence, un
dépanneur et un restaurant familial
a rassemblé 200 membres (sur 450 familles au village)
a réuni 90 000 $ de capital (achat du terrain)
a convaincu les partenaires du projet du sérieux de la démarche
Aujourd'hui, les jeunes se bousculent aux portes de l'école primaire, des maisons se
construisent et la Coopérative Au coeur du village continue de faire son chemin.
Ces projets sont le fruit de la mobilisation, de l'implication et de la vision de nombreux
citoyens de Saint-Joachim.
redevenir une communauté prospère, diversifiée, innovante et solidaire pour un
développement durable
développer « Le droit de se prendre en mains »
engager les gens à faire de leur action individuelle un apport à des actions
collectives