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FEDERATION EUROPEENNE DES ECOLES EUROPEAN FEDERATION OF SCHOOLS EUROPÄISCHER SCHULVERBAND FEDERAZIONE EUROPEA DELLE SCUOLE FEDERACION EUROPEA DE CENTROS DOCENTES Organisation Non Gouvernementale dotée du statut participatif auprès du Conseil de l’Europe NGO enjoying participatory status with the Council of Europe © Fédération Européenne Des Ecoles – European Federation of Schools – Juin 2009 Etude de cas DEESCOM – Sujet TECHNIQUES PROFESSIONNELLES Niveau +3 COMMUNICATION L’utilisation du « Média poche » et d’une calculatrice est autorisée Type d’épreuve : Etude de cas Durée : 6 heures Session : Juin 2009

TECHNIQUES PROFESSIONNELLES Niveau +3 …dkarlen.com/tunon/etudes_de_cas/DEESCOM/DEESCOM09S.pdf · préparatoire du festival dont le but est de poser les bases de la ... La cuisine

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FEDERATION EUROPEENNE DES ECOLES EUROPEAN FEDERATION OF SCHOOLS EUROPÄISCHER SCHULVERBAND FEDERAZIONE EUROPEA DELLE SCUOLE FEDERACION EUROPEA DE CENTROS DOCENTES Organisation Non Gouvernementale dotée du statut participatif auprès du Conseil de l’Europe NGO enjoying participatory status with the Council of Europe

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TECHNIQUES PROFESSIONNELLES

Niveau +3

COMMUNICATION

L’utilisation du « Média poche » et d’une calculatrice est autorisée

Type d’épreuve : Etude de cas

Durée : 6 heures

Session : Juin 2009

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ETUDE DE CAS – DEESCOM

Barème de notation

1/ L’analyse des données .............................................. 35 points 2/ Concept événementiel ............................................... 25 points 3/ Concours de cuisine .................................................. 25 points 4/ Opération de relations presse .................................... 25 points Présentation générale et orthographe ............................ 10 points Total .......................................................................... 120 points

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Un livre bible, catalyseur de ce concept : « Cultures culinaires d'Europe »

"L'Histoire de l'alimentation d'une société fait ressortir l'interdépendance, l'équilibre délicat et parfois les tiraillements des efforts que celle-ci déploie pour préserver son identité culturelle tout en encourageant la diversité. Ce sont les différences et les relations à l'autre qui définissent l'identité. Les cuisines et produits n'ont commencé à se dire "locaux" qu'en se confrontant à de nouveaux produits et de nouvelles habitudes. Si l'on regarde de plus près même les recettes les plus "typiques" sont souvent le fruit d'échanges culturels. Les migrations massives sans précédent de la seconde moitié du XXème siècle ont donné plus de poids aux interactions historiques. Aujourd'hui la mondialisation imprègne de manière palpable notre culture culinaire". Extrait tiré de la préface de M. Terry Davis, Secrétaire Général du Conseil de l’Europe Le livre « Cultures Culinaires d'Europe », édité dans le cadre du Cinquantenaire de la Convention culturelle européenne, a été l'un des

outils de référence pour mener à bien la réflexion et résume en quelques lignes l’idée forte de la démarche du Festival des cultures et des Saveurs d’Europe.

Si l'Europe d'aujourd'hui est avant tout économique ou politique, l'ambition du festival des cultures et des Saveurs d’Europe est bien d’ouvrir une nouvelle dimension culturelle dans laquelle la gastronomie jouera un rôle prépondérant de catalyseur entre tous les citoyens du vieux continent. « Quoi mieux que la gastronomie peut rassembler et réunir en invitant à la découverte par le biais de la gourmandise ? Qui mieux que Strasbourg, siège de nombreuses Institutions Européennes, ville sise au cœur d'une région gourmande, peut accueillir une telle manifestation ? »

L'association « Cultures et Saveurs d'Europe », catalyseur du projet, initie en 2008 une édition préparatoire du festival dont le but est de poser les bases de la première édition qui se déroulera en juillet 2009.

Festival des cultures et

des saveurs d’Europe

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TRAVAIL DEMANDE ________________________________________________________________________________________ Présentez une recommandation en 4 parties qui devront être cohérentes les unes avec les autres.

1. Une analyse des données avec la formulation d’un diagnostic qui met en valeur les forces, faiblesses, opportunités et menaces du festival des cultures et des saveurs d’Europe. Vous formulerez ensuite la problématique ainsi que la stratégie de communication adaptée. (positionnement, objectifs, cibles).

2. Pour le prochain festival en juillet 2009, l’association « Cultures et Saveurs d’Europe » vous

demande de concevoir un concept événementiel inédit (et sa communication) destiné aux jeunes enfants européens.

3. L’association décide de mettre en place un concours de cuisine en ligne afin de faire parler du festival. Elle vous demande de lui proposer un projet (concept du jeu, nom, prix, partenaires, jury, moyens de communication, calendrier…)

4. Afin d’informer les journalistes du programme du festival 2009 mais aussi de la mise en place du concours en ligne, l’association « Cultures et Saveurs d’Europe » vous demande d’organiser une opération de relations presse, en France. Vous exposerez votre proposition en indiquant les supports et journalistes visés ainsi que les moyens envisagés.

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LISTE DES ANNEXES

1. Cuisine et société ...................................................................................................................................... 6

2. Présentation du festival « Cultures et Saveurs d’Europe », édition 2008 ........................................ 7-9

3. Le Congrès « Cultures et Saveurs d’Europe », édition 2008 ........................................................ 10-13

4. Programme des animations gourmandes ....................................................................................... 14-15

5. Les femmes et la cuisine, infidélité et engouement .............................................................................. 16

6. Cours de cuisine ..................................................................................................................................... 17

7. Semaine du goût 2009 en Suisse ...................................................................................................... 18-19

8. L’Europe gourmande et voyageuse ................................................................................................ 20-21

9. Identité européenne et communauté politique .................................................................................... 22

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Annexe 1 : Cuisine et société _________________________________________________________________________________________ La cuisine est l'ensemble des techniques de préparation des aliments en vue de leur consommation par les êtres humains. La cuisine est diverse à travers le monde, fruit des ressources naturelles locales, mais aussi de la culture et des croyances, du perfectionnement des techniques, des échanges entre peuples et cultures. La cuisine a ainsi dépassé son simple impératif biologique d'alimentation pour devenir un corpus de techniques plus ou moins pointues, un fait culturel, un élément de patrimoine et d'identité national ou familial, un élément de systèmes de valeur, mais aussi un sujet d'étude pour les sciences sociales et la sociologie, voire un enjeu de politique et de santé publique. Cuisine et société La cuisine est à l'origine une nécessité naturelle dans la mesure où, depuis la préhistoire, l'être humain se nourrit d'une part d'aliments à l'état brut, tels que les graines ou les fruits , mais aussi d'autre part, d'aliments indigestes sans transformation préalable, telles que les viandes ou les tubercules, qu'il faut cuisiner pour les rendre comestibles. Elle est aussi affaire naturelle, dans la mesure où elle se base sur les éléments de la nature à disposition des Hommes (fruits , légumes, céréales, animaux). Dans chaque région, sa forme traditionnelle dépend donc des conditions climatiques, de la faune et de la flore locale. La cuisine est également une activité éminemment culturelle, liées aux traditions , aux savoir-faire, etc. locaux. Elle suit des principes techniques, des principes économiques et des principes socio-culturels. Elle tend donc à la fois à satisfaire des besoins biologiques, à créer un lien social et à procurer du plaisir . Comme le dit l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, « Répondant aux exigences du corps, déterminée dans chacun de ses modes par la manière dont ici et là, l'homme s'insère dans l'univers, placée donc entre la nature et la culture, la cuisine assure plutôt leur nécessaire articulation. Elle relève des deux domaines et reflète cette dualité dans chacune de ses manifestations. » La cuisine a même été considérée comme un art . Un fait culturel La cuisine contribue à façonner l'image d'un pays, sa culture, voire son attrait touristique. Elle est ainsi un facteur de d'identité nationale et un élément de patrimoine national pour certains pays tels, en Europe, la France et l'Italie . Partie prenante de la culture, la cuisine devient donc également un indicateur géopolitique. La diffusion d'une cuisine nationale dans le monde est ainsi un élément (moteur ou simple indicateur) du rayonnement d'une culture à travers le monde. On le voit avec la cuisine française aux XVIIIe-XIXe siècle, la cuisine américaine dans la seconde moitié du XXe siècle, la cuisine chinoise, la cuisine indienne ou la cuisine japonaise aux tournants des XXe-XXIe siècles. A l'inverse, certaines grandes puissances n'ont jamais rayonné à travers leur cuisine (Grande-Bretagne au XIXe siècle, Allemagne et Russie au XXe siècle). Sociologie La cuisine, pratiquée avant tout au sein du foyer a longtemps apparu être un phénomène strictement privé. Elle s'étend cependant également sur la sphère sociale de plusieurs manières. La cuisine devient un hobby porteur de "valeurs" de société et révélateur de son évolution. Le succès du thème de la "bonne cuisine" en France dans les années 2000, à la suite de crises alimentaires très médiatisées (crise de la vache folle, etc.), à travers des émissions de radio et télévision (incarnées par des personnalités tel Jean-Pierre Coffe), des ouvrages, des cours de cuisine, etc. constitue un trait sociologique majeur : retour aux valeurs traditionnelles, recherche d'"authenticité", repli sur la sphère privée. Politique La cuisine est devenue à la fin du XXe siècle un enjeu de santé publique (voir les sujets de la malbouffe, de la restauration rapide, de l'obésité).

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Annexe 2 : Présentation du festival « Cultures et Saveurs d’Europe » Edition 2008, édition préparatoire du Festival

_________________________________________________________________________________________ Découvrez un nouveau Festival gourmand à Strasbourg pour mettre en appétit tous les Européens. En cette année 2008, il s'agit d'une édition préparatoire dont le but est de poser les bases lignes de la première édition qui se déroulera en juillet 2009, et dont le programme se précise déjà. UNE DIMENSION PARTICIPATIVE ET PEDAGOGIQUE

• Un congrès au Conseil de l'Europe, les 10 et 11 juillet, sur le thème "Gastronomie, source d'identités culturelles"

Des tables rondes avec des personnalités de tous horizons, chefs cuisiniers, universitaires, écrivains, scientifiques, journalistes, artistes... L'échange, l'écoute et le partage seront les maîtres mots de ces rencontres inhabituelles.

UNE DIMENSION LUDIQUE ET FESTIVE AUTOUR D 'ANIMATIONS GOURMANDES EUROPEENNES

• Le village européen Food Culture au pied de la cathédrale, du 10 au 13 juillet

Bouchers charcutiers, fromagers, boulangers, restaurateurs, vignerons, brasseurs offriront au grand public de savoureuses dégustations aux couleurs de l'Europe. En parallèle, des attractions rythmeront l'événement ainsi que des intronisations orchestrées par les confréries européennes. Une scène ouverte déclinera la gastronomie en musique et en chanson.

• Un déjeuner convivial européen dans les quartiers historiques de Strasbourg, le 12 juillet

Dans des rues du quartier historique de Strasbourg aux alentours de la cathédrale, de grandes tablées seront dressées, et des plats typiquement européens seront proposés.

• Un chef Européen dans votre cuisine, le 11 juillet

10 particuliers recevront dans leur cuisine et à leur table, transformée en table d'hôtes, un chef européen qui partagera ses secrets de cuisine avec une dizaine d'invités.

STRASBOURG, UN LIEU SYMBOLIQUE , LE CONSEIL DE L 'EUROPE, UN CHOIX LEGITIME

C'est à Strasbourg, ville de culture, de congrès, de musiques, classique et contemporaine, d'opéra, de spectacles, de musées, de rencontres internationales, capitale humaniste de l'Europe, également reconnue pour sa gastronomie que se déroulera le Festival Cultures et Saveurs d'Europe.

Réunis pour le congrès dans l'enceinte prestigieuse de l'hémicycle du Conseil de l'Europe , des professionnels de la gastronomie, mais aussi des historiens, sociologues, médecins, philosophes, écrivains, journalistes venant de nombreux pays d'Europe partageront leurs savoirs. Les milieux culturels européens reconnaissent que la gastronomie joue un rôle prépondérant dans cette rencontre des identités, car elle résonne intimement dans l'univers mental et affectif de chacun. Lors du congrès, le jeudi 10 et le vendredi 11 juillet, les différentes Tables Rondes

proposées permettront à chacun d'apporter et de partager son expérience en devenant acteur de la transmission des savoirs et des traditions culinaires afin de mieux explorer les différentes identités culturelles des Européens.

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CONGRES – STRASBOURG, CONSEIL DE L ’EUROPE LES 10&11 JUILLET 2008 LA GASTRONOMIE , SOURCE D'I DENTITES CULTURELLES . Avant d'être politique, l'Europe est culturelle. C'est depuis toujours un lieu d'échanges, de créations, une mosaïque de pensées, d'arts, de savoir-faire et de savoir-vivre. Ce congrès vise à rassembler concepts, expériences, points de vue historiques, sociologiques, et philosophiques autour du manger et du mangeur, des racines et des identités culturelles de la gastronomie en

Europe. Son originalité est d'étudier la gastronomie sous l'angle des sociétés, de l'art et de l'intégration européenne. Elle constitue un bon élément pour introduire le phénomène d'"inter-culturalité". Rien n'est anodin quand il s'agit de nourriture. C'est notre histoire, notre éducation, nos besoins, nos désirs: notre façon de manger est un élément d'identification

fondamental. L'histoire, les traditions, les identités, les diversités et les émotions que nous procure la gastronomie seront les points forts de ce congrès. A cet égard, la puissance de la tradition culinaire de chacun de nos pays d'Europe contribue à enrichir notre patrimoine et à le faire évoluer. DES INITIATEURS PASSIONNES PAR LE SUJET A l'origine de cette idée aussi simple que belle se trouvent quelques restaurateurs passionnés dont l'implication personnelle dépasse les simples pourtours de leur assiette. Emile Jung, célèbre Chef-cuisinier du restaurant « Au Crocodile » et Jean-Louis de Valmigère, patron de la fameuse Winstub strasbourgeoise «Chez Yvonne» ont uni leurs idées et croisé leurs multiples compétences pour rêver ce Festival et le créer. Leur vision panoramique du Goût et de tous ses possibles les a poussés à s'interroger, à observer et à vouloir comprendre. A leurs côtés, Joêlle Furon de l'agence JFK les aide à initier le projet.

Pour y réussir, ils créent l'association « Cultures et Saveurs d'Europe », catalyseur du projet au sein de laquelle se retrouvent Pierre Bardet, Directeur Général des Vitrines de Strasbourg, Patrick Diebold, Président des Hôteliers et Restaurateurs du Bas-Rhin, Jacques Kraft, Président de la FADAL, Manou Massenez, Présidente de l'ARIA, l'Association Régionale des Industries Alimentaires, Fernand MISCHLER, Président des Etoilés d'Alsace et de Jean-Nicolas Schaeffer, Président du Conseil Interprofessionnel des Vins d'Alsace qui oeuvrent activement avec eux.

La participation de grands Chefs Français et Européens conférera à l'événement une dimension exceptionnelle à la fois artistes et alchimistes, ces artisans du Goût nous feront rêver en communiquant leur passion et leur quête de saveurs nouvelles aux participants. Quelques grandes toques Françaises et Européennes ont accepté de jouer le jeu en apportant leur contribution dans le cadre de ce premier congrès, avec la complicité d'associations en rapport direct avec les métiers de bouche. De nombreux partenaires séduits par la pertinence de l'idée les ont rapidement rejoints, provenant de secteurs éclectiques : Métiers de Bouche, Agriculture, Enseignement, Recherche, Presse, Monde des Arts et des Lettres...

Et c'est ainsi que peu à peu le concept a pris forme. Ces acteurs ont en tête tous les ingrédients réunis pour mitonner un de ces mélanges haut en saveurs, en couleurs et en originalité que nombre d'Européens sont prêts à expérimenter. C'était il y a 24 mois seulement ! LE MOT DU PRESIDENT EMILE JUNG Avec le Festival Cultures et Saveurs d'Europe émerge une autre idée de l'Europe

"Si l'Europe d'aujourd'hui est avant tout économique ou politique, l'ambition de ce nouveau festival est bien de l'ouvrir sur une nouvelle dimension culturelle dans laquelle la gastronomie jouera un rôle prépondérant de catalyseur entre tous les citoyens du vieux continent. Quoi mieux que la gastronomie peut rassembler et réunir en invitant à la découverte par le biais de la gourmandise ? Qui mieux que Strasbourg, siège de nombreuses Institutions Européennes, ville sise au cœur d'une région gourmande, peut accueillir

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une telle manifestation ? Qui mieux que des professionnels de la restauration peut initier une telle réflexion ? Quel meilleur moment que le démarrage de la Présidence Française du Conseil de l'Union Européenne, pour lancer ce vaste sujet ? Quelle meilleure idée pouvons-nous trouver pour faire valoir la reconnaissance de la gastronomie Française au patrimoine immatériel de l'UNESCO ? Pour répondre à toutes ces questions, nous avons créé l'Association "Cultures et Saveurs d'Europe". Son objectif premier est de rassembler et de fédérer autour d'un Festival, en initiant un rendez-vous incontournable de la gastronomie européenne à Strasbourg et en Alsace.

Le programme du festival propose un Congrès réservé aux professionnels et une partie festive ouverte à tous les publics en quête de gourmandises. A travers ces deux axes complémentaires, notre objectif est de valoriser la gastronomie, ses corporations, ses traditions, dans un contexte culturel favorable aux échanges, dans un climat de convivialité et de partage.

En tant que Président, je souhaite de tout cœur que notre action ouvre les esprits et mette en appétit les quelque 500 millions de citoyens Européens pour les inviter à se découvrir et les inciter à se rencontrer autour de plats et de recettes hautes en couleurs et en saveurs.

Que vive cet heureux mariage entre les nourritures terrestres et spirituelles !"

Emile Jung, Président du Festival LE MOT DU SECRETAIRE GENERAL JEAN-LOUIS DE VALMIGERE

Grâce à la complicité d'Emile Jung et de mes amis Joëlle Furon et Francis Hirn, j'ai pu initier ce projet de Festival Food Culture consacré aux Cultures et Saveurs d'Europe, et tout particulièrement le Congrès, avec passion et enthousiasme. Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont réservé un excellent accueil lors de nos rencontres. Toutes les professions ont accepté de s'y associer. Au-delà des métiers directement concernés - cuisiniers, sommeliers, agriculteurs, vignerons, artisans -, je me suis rendu compte que bien des personnes étaient Au-delà des métiers directement concernés - cuisiniers, sommeliers, agriculteurs, vignerons, artisans -, je me suis rendu compte que bien des personnes étaient sensibles à cette

thématique originale autour de l'Europe. Universitaires, Ecrivains, Scientifiques, Journalistes, Artistes... sont intéressés, interpellés, voire aussi passionnés que moi par la richesse du sujet. L'accueil des Européens a été au delà de mes rêves. La liste éclectique des intervenants à nos différentes Tables Rondes où vont se côtoyer pendant 48 heures des sensibilités, des styles et des univers pluridisciplinaires complémentaires en est la preuve. Autour des réflexions historiques, culturelles, sociologiques ou existentielles... qui vont être abordées, des liens vont se tisser et de nouvelles idées émerger. L'échange, l'écoute et le partage seront les maîtres mots de ces rencontres inhabituelles. Profilant l'esquisse d'une autre Europe, pour laquelle la civilisation se décline aussi à table, cet événement sera œcuménique et fédérera l'ensemble des Européens. En conjuguant l'utile au Conseil de l'Europe avec le Congrès à l'agréable avec les dégustations dans les rues de Strasbourg, le Festival se donne pour objectif de susciter des rencontres et de donner envie de découvrir cet autre aspect de nos racines européennes et de définir la citoyenneté européenne par son âme plutôt que par le droit. Merci à tous ceux qui ont contribué à donner une dimension à ce projet, à Gilles Auberger (Publicis-Koufra) qui a participé longuement à la création du concept. Merci encore à tous ceux qui m'ont aidé, à la bienveillante complicité des restaurateurs strasbourgeois, aux collectivités locales, à tous nos sponsors et spécialement à SPE (Strasbourg pour l'Europe). Merci à Françoise Blum-Moock qui a organisé le Congrès et a réuni avec talent autour d'elle des intervenants de toute l'Europe et de toutes les disciplines autour de la Gastronomie Enfin un immense merci à Darra Goldstein et Kathrin Merkle, du conseil de l'Europe, qui les premières ont réuni des analyses différentes des gastronomies dans leurs remarquables « Cultures Culinaires Européennes ». Et que Strasbourg devienne la capitale des gastronomies européennes...

Jean-Louis de Valmigère, Secrétaire Général du Festival

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Annexe 3 : Le Congrès « Cultures et Saveurs d’Europe », édition 2008 _________________________________________________________________________________

JEUDI 10 JUILLET - 1 ère DEMI-JOURNEE : MATIN 9H-9H45 : Accueil Petit-déjeuner d'accueil (café, jus d'orange, croissant) Organisation du congrès (inscription dans les ateliers). 10H-12H : Discours d'ouverture.

• La gastronomie est-elle un art à part entière ?

• Existe-t-il une Europe des gastronomies ?

• Eloge du banquet

Accueil par Monsieur Terry Davis, Secrétaire Général du Conseil de l'Europe En présence de Monsieur Adrien Zeller, Président de la Région Alsace, Monsieur Guy Dominique Kennel, le Président du Conseil Général du Bas Rhin, Monsieur Roland Ries, Maire de Strasbourg, Monsieur Jean louis Hoerlé, Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Strasbourg et du Bas Rhin, Monsieur Bernard Ancori, Vice-Président « Sciences et société » Université Louis Pasteur Strasbourg. Animé par Monsieur Daniel Riot, journaliste de relatio-europe.eu 12H15-13H15 : Déjeuner au Conseil de l'Europe

JEUDI 10 JUILLET - 2 ème DEMI-JOURNEE : APRES- MIDI Thème général : Histoire des Gastronomies Européennes

13H30-16H TABLE RONDE D'OUVERTURE Place de la gastronomie dans l'histoire, les rapports sociétaux et l'identité Nombre d'historiens ont brossé des tableaux des pratiques culinaires, des règles alimentaires, des

représentations sociales de la table française ... Le terme « Gastronomie » apparaît en 1801. Au début du XIXème siècle, on assiste à la floraison d'ouvrages sur l'alimentation avec Brillat-Savarin, Grimod de la Reynière... Ce phénomène est intimement lié à la création, au succès du Restaurant, aux mutations sociales et culturelles de la France. Aujourd'hui, l'art culinaire est transmis de génération en génération, et contribue à promouvoir le respect de la diversité culturelle. Parle-t-on d'identité ou d'identités ? Peut-on parler d'un patrimoine culinaire ? Parle-t-on de cultures partagées en matière de gastronomie ? 16H30-17H15 Conférence d'Hervé This - La cuisine

moléculaire Hervé This est physico-chimiste à l'INRA, Equipe de gastronomie moléculaire, et Directeur Scientifique de la Fondation Science & Culture Alimentaire, à Paris, France

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17H30-19H30 - 2 tables rondes au choix TABLE RONDE 1 : Enracinement et évolution des cultures culinaires

Comment l'Europe contribue à ces évolutions ou révolutions culinaires ? L'histoire, la géographie et les cultures jouent un rôle essentiel dans ce processus culinaire et l'homme y participe De la production agricole à l'assiette, toutes les évolutions des techniques et des sensibilités deviennent un art, à force de se perfectionner. La transmission de ces racines et cultures contribue au développement de ce patrimoine. Au-delà des savoirs et pratiques, des relations avec l'environnement, les productions du terroir comportent une dimension identitaire et patrimoniale qui leur est spécifique. Cela joue un rôle capital dans la construction des valeurs sociales, et les valeurs du terroir sont très en vogue actuellement.Mais dès lors, les démarches de mise aux normes selon les réglementations européennes peuvent devenir contraignantes pour certains producteurs de « produits dits du terroir. » Le gage de sécurité nécessite parfois des compromis entre les différents acteurs de la filière de la « fourche à la fourchette ». Quels seront demain, les enjeux pour nos produits du terroir ?

TABLE RONDE 2 : Qu'est-ce qu'un repas : Analyse psychologique, évolution des comportements et des principes de nutrition. SOIREE DE PRESTIGE au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg -20H30 - Concert de l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg Dans la salle Erasme du Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg, sous la direction de Marc Albrecht, avec Pieter Wispelwey au violoncelle Dans ce concert consacré à Robert Schumann dirigé par Marc Albrecht, outre son concerto pour violoncelle et la Symphonie n°4, sera donnée la 3ème symphonie dite "Rhénane", promenade musicale inspirée le long des berges d'un fleuve qui, plus que tout autre, irrigue le romantisme allemand. Alors, Strasbourg semble évidemment le lieu idéal pour se plonger avec délices dans cette errance artistique au coeur de paysages grandioses et des sources de l'immense fleuve à la Lorelei. L'OPS nous entraîne sur les traces d'un compositeur dont son "collègue" Ernest Chausson disait : "Schumann est le vrai poète du coeur humain. Avec lui la forme semble ne pas exister"...Un jugement que ce concert culminant réussira à nous faire partager, certainement. 21H30 - Cocktail Dînatoire autour de spécialités Européennes

Vendredi 11 JUILLET - 3ème DEMI-JOURNEE : MATIN Thème général: Les sens et les valeurs profondes de la gastronomie.

3 TABLES RONDES AU CHOIX 9H30-11H45, TABLE RONDE 1 : Les 5 sens et ses représentations Le pouvoir des odeurs, des saveurs, le plaisir du goût, l'imagination d'une composition, la mise en scène d'un menu, ont-ils le même sens, la même valeur dans tous les pays d'Europe ? Et l'on s'aperçoit avec surprise que l'histoire du goût et l'histoire de l'art ont beaucoup en commun. C'est aussi à travers le cinéma qu'on revit des moments de plaisir à table, des rituels, des scènes de la vie, des passions, et de grands moments d'histoire...

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9H30-11H45, TABLE RONDE 2: Gastronomie, esthétique et création La Cuisine est un centre d'art unique en son genre qui s'appuie sur les enjeux de l'alimentation dans le but de rapprocher le grand public et les acteurs de la vie économique locale de la création artistique. Certains chefs, à l'instar d'une kyrielle d'artistes, fondent leurs problématiques sur le produit, et travaillent sur la mise en scène de plats, de recettes. 9H30-11H45, TABLE RONDE 3 : Gastronomie et désir Comment mange-t-on en Europe ? Par l'imagination et la passion des uns et des autres, la cuisine a été élevée au rang d'art, et les plats de chefs d'oeuvre. Le plaisir commence déjà en découvrant le lieu, à la lecture du menu, et il se poursuit dans l'attente du plat, puis dans sa présentation : couleurs, odeurs sont les prémices fondamentaux pour stimuler nos papilles et notre appétit. « Faites vous plaisir avec ce dessert » comme on dit bien souvent en France : Et savez-vous pourquoi ? Qu'est ce que signifie de nos jours la gourmandise ?Désir de raffinement, désir de renouvellement des goûts,

désir de s'alimenter sainement, désir de s'enivrer, désir d'évasion... 12H-12H30 Synthèse des Tables rondes par Daniel Riot, journaliste à relatio-europe.eu

12H30-14H Déjeuner au Conseil de l'Europe

Vendredi 11 JUILLET - 4ème DEMI-JOURNEE: APRES-MIDI 14H15-16H15 Une nouvelle manière de construire ensemble les Congrès Food Culture à venir. Le brainstorming, principale méthode pour laisser la liberté d'expression au groupe, dans une ambiance conviviale. La différenciation ? Le lien ? La mondialisation ? Le « petit truc en plus » qui va nous donner envie d'en parler, d'échanger, de dialoguer et de dire ensemble que nous construisons le congrès 2009, à Strasbourg, au coeur de l'Europe. On veut rendre à la gastronomie un pouvoir d'émotion, de complicité, de durabilité, d'identités... Nous développons ensemble un réseau de partenaires, et un comité scientifique soigneusement sélectionné et fédéré autour de valeurs communes: pionniers sur leur marché, visionnaires, créatifs et multiculturels, engagés autour de la gastronomie. Réflexion sur les thèmes des congrès pour les années à venir :

• La gastronomie comme élément constitutif du patrimoine culturel. avec Francis Chevrier, Fabio Parasecoli

La France vient d'entamer une démarche visant à faire reconnaître par l'UNESCO que sa cuisine est un élément essentiel de sa culture et de son patrimoine et par conséquent a demandé son inscription sur la liste représentative du patrimoine mondial. Une telle action serait-elle envisageable au niveau de l'Union Européenne ? Autrement dit peut-on parler d'une culture européenne commune en matière alimentaire qui serait, pour les Européens, facteur d'identité ? La grande diversité et la richesse des techniques et savoir- faire qui nous ont été transmis par des générations d'habiles paysans et artisans européens constituent-elles, pour notre continent, une particularité culturelle qu'il nous appartient de mieux mettre en valeur et de transmettre à nos enfants ? Comment faire pour y parvenir ? Ces cultures alimentaires sont-elles réellement menacées par la standardisation des modes de vie imposée par la mondialisation ?

• Les enjeux de la gastronomie européenne avec Darra Goldstein, Eric Roux, Radu Stern

A l'heure ou l'alimentation et son corollaire culinaire quittent le champ du seul aimable propos gourmand pour mettre en évidence les enjeux techniques et culturels de production, d'identité et de consommation, l'Europe se doit de se questionner sur sa culture culinaire. C'est l'ensemble d'un propos social et culturel, prenant en compte tradition et mouvement, qu'il s'agit de questionner. Un proverbe anglais dit que les prévisions sont très difficiles, spécialement celles qui portent sur l'avenir ! Il est utile de se le rappeler quand on ose parler du futur de la gastronomie européenne ! Après que la Nouvelle

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Cuisine soit devenue la ... vieille cuisine, quelle sera la cuisine européenne de ce siècle ? Sera-t-elle moléculaire ou de terroir ? "Fusion" ou traditionnelle ? Biologique ou OGM ? Fast food ou slow food ? Qui vivra goûtera ! Avec toutes les préoccupations concernant la faim mondiale, le réchauffement climatique, les économies de transport, la vache folle, les OGM, quel sera notre futur ?

• La communication gastronomique avec Benedict Beaugé, Michele Villemur (en collaboration avec www.livre-gourmand.fr ) Roberta Alberotanza, Kathrin Merkle (Direction de la Culture et du Patrimoine Culturel et Naturel, Conseil de l'Europe)

Classique ou faisant appel aux nouvelles technologies, le monde des media et de la communication gastronomique est en pleine évolution. Celle-ci mérite d'être étudiée tant au niveau européen que dans le cadre d'une globalisation de plus en plus grande. Le congrès « Cultures et Saveurs d'Europe » pourrait être le lieu d'une telle réflexion : chaque année des ateliers pourraient y être consacrés. Dans cette perspective, l'atelier « Media & Communication » se propose d'échanger sur les formes que pourrait prendre, dans le futur, cette réflexion et aux pistes à explorer : situation européenne, nouveaux medias qu'ils soient utilisés par :

- les professionnels pour mettre en valeur leur savoir faire, - les amateurs pour mieux consommer, - les pédagogues pour sensibiliser les jeunes, - les organisations de l'échelle locale à l'échelle internationale pour communiquer sur l'identité, la diversité et le dialogue, - les images de la cuisine, pour les transmettre à travers le livre et ses salons, etc.

Interactifs, ces ateliers sont ouverts à tous : universitaires et praticiens, écrivains, philosophes, auteurs, ... Ils concernent la gastronomie comme un des éléments fondamentaux du patrimoine européen, et un des enjeux culturels majeurs. 16H30: Discours de clôture

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Annexe 4 : Programme des animations gourmandes – Du jeudi 10 au dimanche 13 juillet 2008

_________________________________________________________________________________________ DU JEUDI 10 AU DIMANCHE 13 JUILLET Bienvenue au "Village FOOD CULTURE" au pied de la cathédrale Pendant 4 jours, du 10 au 13 juillet 2008, la Place du Château, au pied de la Cathédrale de Strasbourg

accueillera le "Village FOOD CULTURE", qui proposera en

dégustation et à la vente une belle diversité de produits culinaires

européens.

L'ensemble des métiers de bouche sera représenté. Bouchers charcutiers, fromagers, boulangers, restaurateurs, brasseurs, vignerons... offriront au grand public de savoureuses dégustations aux couleurs de l'Europe. En parallèle, des attractions rythmeront l'événement de manière

ludique. Sur une scène ouverte, de brèves animations déclineront la

gastronomie "en musique et en chanson", à travers des créations

originales spécialement mijotées pour le Festival.

Le Village sera inauguré le jeudi 10 juillet en soirée.

Horaires d'ouverture du village Food Culture:

• Le jeudi 10, de 18h00 à 23h00

• Le vendredi 11, de 11h00 à 23h00

• Le samedi 12, de 10h00 à 23h00

• Le dimanche 13, de 11h00 à 17h00

LE SAMEDI 12 JUILLET Les animations gastronomiques, Place Gutenberg. En fin d'après-midi, les intronisations seront proposées par confréries des métiers de la bouche dans leur tenue d'appart : Jurance des compagnons de St Jacques de la Boucherie, Guilde des Bouchers de Bruxelles, ...). Préparé sur place pendant la journée, un boeuf à la broche sera proposé en début de soirée.

LE SAMEDI 12 JUILLET DE 12H A 15H Strasbourg accueille l'Europe dans ses rues ! On connaît la convivialité légendaire de l'Alsace, en voici encore une preuve avec cette opération organisée avec la complicité du Groupement des hôteliers restaurateurs et débitants de boissons du Bas-Rhin. Invitant les Européens, les Français, les Alsaciens et les Strasbourgeois de tous âges à se retrouver autour d'une même table pour déguster des mets d'inspirations européenne (moules frites, paella...), dont certains plats à 10 euros.

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Situées dans des rues insolites du quartier historique de Strasbourg aux alentours de la cathédrale, ces tablées conviviales ont pour but principal de régaler mais aussi d'inviter à la rencontre. Vous trouverez les "tablées conviviales" dans les rues suivantes :

• Rue des Grandes Arcades et Place Kléber

• Place du Temple Neuf

• Rue des Tonneliers

• Rue des Frères

VENDREDI 11 JUILLET L'EVENEMENT ! « Un chef européen dans votre cuisine » 10 particuliers recevront dans leur cuisine et à leur table, transformée en table d'hôtes, un chef européen qui partagera ses secrets de cuisine en sublimant les saveurs des produits d'Europe, en présence d'une dizaine d'invités prestigieux

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Annexe 5 : Les femmes et la cuisine, infidélité et engouement Ségolène Ampelogos

_________________________________________________________________________________________ Les cours de cuisine affichent complet et jouent à guichets fermés. Parallèlement et depuis des années, les cuisines deviennent des pièces importantes et souvent super équipées pour des femmes qui, le plus souvent, cuisinent peu, voire désertent leurs cuisines et utilisent davantage les micro-ondes que le four. La cuisine devient un signe extérieur de réussite sociale au même titre que la voiture. En effet, dans certains foyers, la pièce à vivre est agencée en fonction de la télévision devant laquelle on mange sans prêter attention aux aliments auxquels on demande seulement d’être vite préparés et faciles à manger. Les femmes travaillent autant que les hommes et pour elles les tâches ménagères, et cuisiner en fait partie, deviennent des corvées pour lesquelles elles prennent de moins en moins de temps. A cela s’ajoute une obsession de la minceur, le désir de garder un corps d’adolescente qui entraînent parfois un dégoût pour la nourriture. Il faut inclure un autre paramètre : les nouvelles générations sont acculturées culinairement parlant : leurs mères, elles-mêmes femmes libérées, avaient désertées les cuisines et n’ont pas transmis ce qu’elles avaient appris de leurs mères et grands-mères. Cependant, les crises alimentaires, le retour du cocooning, le besoin d’affirmer des nouveaux talents – plus personne n’est ébloui par des performances au travail pour une femme, mais on admire une femme qui sait cuisiner – les soucis de qualité des produits, de santé par l’alimentation et les crises sociales qui ont ramené certaines femmes à leurs foyers entraînent un nouvel attrait pour la cuisine. Donc, il faut réapprendre à cuisiner. Mais comment faire ? Il y eut d’abord les livres de cuisine, écrits par des célébrités toquées et d’autres moins connues. Ah ! Les célèbres fiches cuisine de Madeleine Peter dans « Elle », les recueils de Ginette Mathiot qui savait faire la pâtisserie, les gâteaux et les conserves, les cours de Maïté à la télévision et j’en passe. Peu à peu, la curiosité s’émoussait, face à la demande les magazines et livres de cuisine se multiplièrent, jusqu’à devenir un véritable enjeu éditorial. A tel point qu’il faut maintenant avoir publié un livre de recettes pour être branché et tendance. Tous ces petits manuels évincent ceux qu’écrivaient les femmes dans le vent de la génération précédente qui vous apprenaient à être super organisée et extra performante…. Autre temps, autres mœurs ! Mais il faut toujours du nouveau et ce sont les cours de cuisine. Puisque les mères ne savent plus transmettre il faut des professeurs. On y retrouve l’ambiance des cours sans la sanction de la note, et on y travaille dans la joie, le rire et le bonheur de l’apprentissage, on s’y attache au savoir-faire et à la transmission des savoirs, ça a à la fois un petit côté traditionnel et moderne. Et c’est plaisir de voir l’application, l’attention, la joie de créer et la fierté de réussir un plat Du coup, émerveillées, elles découvrent le plaisir sensuel de toucher les aliments, de pétrir une pâte, de sentir ce qui mijote sur le feu ou cuit au four, de participer à cette alchimie qui consiste à transformer légumes, viandes et céréales en plats savoureux. Les marchés désertés retrouvent des jeunes maîtresses de maison soucieuses de la qualité des produits et appréciant les relations que l’on peut nouer avec son boucher, son fromager, son marchand de primeurs, des petits magasins où l’on se parle et où s’échange recettes et trucs pratiques. La cuisine et le repas retrouvent leur fonction de lieu social, de convivialité, de plaisirs partagés, des découvertes de goûts nouveaux, d’échanges culinaires. Elles s’épanouissent de la satisfaction du plaisir donné, de se donner du mal pour les autres, de la fierté de réussir un repas, de l’amour de la « belle ouvrage ». Et si c’était le début de la fin de l’affreux égoïsme qui est le propre de nos civilisations modernes ?

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Annexe 6 : Cours de cuisine

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Votre partenaire Gastronomique ! Pour les particuliers, "Chef à la maison" propose 3 types de prestations gastronomiques: -Cours de cuisine à domicile : Un Chef expérimenté vous donnera un cours de cuisine individuel ou en groupe. -Chef à domicile : Un Chef vient directement chez vous afin de vous préparer un repas d'exception. -Séjour / Week-end gastronomique : Passez 2 jours dans un endroit idyllique en alliant bien-être et gastronomie. Pour les entreprises, "Chef a la maison" propose 4 types de prestations culinaires: - Séminaire cours de cuisine entreprise : Organisation d'atelier cours de cuisine ou "Team cooking" pour une demie journée ou plus, dans un lieu atypique de la capitale ou dans votre propre établissement. Idéal pour motiver, souder, récompenser votre équipe! - Traiteur entreprise : Préparation de cocktails, buffets, repas, banquets lors de vos manifestations ou séminaires... - Voyages incentive : Organisation de séjours à thème gastronomique autour du vin & de la gastronomie. - Cours d'oenologie en groupe : Organisation de cours d'oenologie pour entreprise. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter notre site internet: www.chefalamaison.fr ou par téléphone au 01 43 38 45 92. Les Halles de Lyon Paul Bocuse Les Halles de Lyon Paul Bocuse possèdent enfin leurs cours de cuisine … Philippe Lechat, Chef étoilé au Guide Michelin, vous propose différentes formules : TENDANCE Sur des notes de cuisine créatives faîtes-vous plaisir et innovez sans difficulté. Au menu cuisine du Monde, (sucrée- salée, exotique, aigre-doux…) émulsions, espumas froides ou chaudes au siphon. Vous apprendre aussi l’art de la présentation d’assiettes pour épater vos amis.. A déguster sur place ou à emporter. TRADITION Un cours pour réviser vos classiques. Cette cuisine s’inscrit dans la tradition lyonnaise mais ne cesse de se renouveler pour s’adapter aux modes de vie contemporains et à l’évolution des goûts. Au menu : classique ou revisités, souvenirs de nos grands-mères, bouchon lyonnais, cuisine de bistrot, plats mijotés en cocotte. A déguster sur place ou à emporter. AMUSES-BOUCHES Un cours pour apprendre à recevoir vos invités sans contrainte. .Amuses-bouches, tapas, verrines, cuillères gourmandes. Finger food ou cuisine nomade, laissez les assiettes de coté, vous n’aurez plus d’excuses pour ne pas recevoir vos amis ! Réalisez rapidement canapés pour cocktails, apéritifs dînatoires. Tout pour créer une ambiance conviviale et raffinée… A déguster sur place ou à emporter. P’TITS TOQUES Un cours parent enfant : une leçon de goût, pour transmettre à vos enfants un savoir faire culinaire et une éducation au goût. Au menu : des préparations simples et gourmandes, un cours ludique et pédagogique. A déguster sur place ou à emporter.

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Annexe 7 : Semaine du goût 2009 en Suisse _________________________________________________________________________________ Pourquoi une Semaine du Goût? On prend de moins en moins de temps pour manger, les produits se standardisent toujours davantage, les jeunes et les enfants ne connaissent souvent plus le goût de nos produits traditionnels. Le goût mérite donc de retrouver sa place et la semaine qui lui est dédiée veut encourager les événements qui valorisent le plaisir de manger avec des produits de qualité, la convivialité autour de la table et les productions artisanales. Buts et éthique de la Semaine du Goût La Semaine du Goût s'inscrit dans une démarche de développement durable et de sauvegarde du patrimoine culinaire. Les événements qui en font partie reflètent la richesse du goût et de tout ce qui touche à une alimentation basée sur le respect de produits où l'homme et le terroir ont encore toute leur importance. Ils nous donnent envie de nous réunir pour nous nourrir, nous font prendre conscience que manger est un temps pour nous ressourcer et nous faire plaisir. La Semaine du Goût a l'ambition de:

• Valoriser la diversité des goûts et des cultures alimentaires • Favoriser les échanges entre les métiers de la bouche • Sensibiliser les jeunes générations au plaisir du goût • Rendre les consommateurs attentifs à la qualité des produits • Mettre en valeur le savoir-faire artisanal • Promouvoir la santé par une nourriture variée et équilibrée • Favoriser la découverte de produits de qualité • Préserver la tradition et encourager l'innovation culinaire • Revaloriser l'art culinaire domestique

Elle s'adresse aux enfants, aux jeunes, aux hommes, aux femmes, aux familles, aux enseignants, à tous ceux qui aiment manger, qui veulent découvrir des produits de qualité, prendre le temps de savourer et de déguster. Marie-Thérèse Chappaz Marraine de la Semaine du Goût 2009

Vigneronne de réputation internationale, Marie-Thérèse Chappaz sera la marraine de la Semaine du Goût 2009, qui se déroulera du 17 au 27 septembre. Pour cette 9ème édition, les organisateurs ont rompu avec la tradition : jusqu’à présent, uniquement des gens liés à la restauration -ou presque- ont parrainé la manifestation. En faisant appel à cette grande dame de la vitiviniculture valaisanne, le comité de la Semaine du Goût voulait qu’elle partage avec les acteurs de la Semaine du Goût, cet engagement au développement durable, ce choix de vie lié à la biodynamie, ce respect de la terre qui l’animent. Ils n’ont pas pris un grand risque. Marie-Thérèse Chappaz n’est pas seulement une grande vigneronne, c’est aussi une vraie gourmande.

Communiqué de presse, mars 2009 A l’automne 2008, l’Association pour la Promotion du Goût, organisatrice de la Semaine du Goût, a désigné Delémont, Ville du Goût 2009. De nombreux événements sont prévus tout au long de l’année, et plus particulièrement entre le 17 et le 27 septembre, lors de la Semaine du Goût ; un programme détaillé sera publié avant l’été et largement distribué. Cependant, différentes manifestations liées au Goût sont mises sur pied avant et après cette Semaine. La première s’est déroulée le mercredi 4 mars, à l’occasion du Concours des Métiers de bouche, réservé aux apprentis de 2ème et 3ème années. La ville de Delémont s’est associée au Concours, qui réunit les futurs boulanger-pâtissier, confiseur et cuisinier. Le thème choisi cette année était le Terroir jurassien.

• La fin du mois de juin verra se tenir deux manifestations organisées en collaboration avec Delémont, Ville du Goût 2009.

• A l’occasion du premier slowUp Jura Agglo’balade, le 28 juin, Delémont accueillera un village gourmand avec plus d’une vingtaine d’artisans-producteurs du terroir, en provenance de différentes régions de Suisse. Il s’installera les samedi et dimanche 27 et 28 juin à l’avenue de la gare.

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• Du 27 juin au 5 juillet, la galerie Paul-Bovée accueillera une exposition d’oeuvres d’art en chocolat réalisées par Bernard Colomb, artisan-chocolatier de Glovelier, qui aura l’occasion d’émoustiller nos papilles à l’occasion de cette première exposition du genre dans notre région.

• La Semaine du Goût, en septembre, donnera l’occasion au public de partir à la découverte de la culture du Goût et des goûts de la Culture. De nombreuses animations se dérouleront à Delémont et dans sa région, avec en point d’orgue l’organisation du 3ème Concours suisse des Produits du terroir les 26 et 27 septembre à Courtemelon.

Enfin, nous pouvons encore souligner la mise sur pied d’une plateforme de communication, sous l’égide du Canton du Jura. En effet, outre Delémont, Ville du Goût 2009 et le Concours suisse des Produits du terroir, le territoire jurassien accueillera les Olympiades du fromage de Montagne, le traditionnel marché Bio à Saignelégier et celui de la St-Martin à Porrentruy. L’occasion était rêvée de mettre en valeur ces 5 manifestations par la publication d’un dépliant, intitulé « Ici le bon goût fait de la résistance », ainsi que par la création d’un site internet, www.gout09.ch, sur lequel vous avez l’occasion de retrouver tous les détails. Il est à noter qu’une affiche, avec description des manifestations, sera publiée en septembre dans la BaslerZeitung, afin d’inciter nos amis Bâlois à venir nous rendre visite au pays du Goût. Nous espérons vous retrouver nombreux, tout au long de l’année, lors des différentes manifestations. Pour Delémont, le Chargé de mission Cédric Cerf Les Maires aux fourneaux En 2009, nous invitons les Maires de Suisse à se mettre aux fourneaux pour leurs administrés. A l'occasion d'un repas convivial, l'idée de découvrir pour les administrés les talents cachés de leur élu. Et qui sait, n'y aurait-il pas là le moyen d'apporter une contribution à l'un ou l'autre de vos projets communaux. Concours semaine du goût Concours de nouvelles 2008

Le concours de nouvelles 2008 est lancé en partenariat avec 24heures et la maison Wenger. Sachez d’ores et déjà que le thème de cette année sera : “le repas de famille”, le lieu de toutes les intrigues. Le concours est ouvert jusqu’au 31 juillet 2008 à minuit. Le gagnant de ce concours recevra un assortiment complet de couteaux offerts par la maison Wenger. Il verra sa nouvelle publiée dans 24heures ainsi que sur les sites de 24heures et de la Semaine du Goût Pour participer, rien de plus simple, écrivez une nouvelle d’une longueur maximale de 10 000 caractères (espaces

compris) et envoyez-la par courrier électronique à: [email protected], avant le 31 juillet 2008 Résultat du concours de nouvelles 2008 67 participants nous ont fait parvenir dans les délais leur manuscrits pour cette édition du concours de nouvelles. Le jury a travaillé d’arrache pied tout l’été pour réussir à les départager Après délibération les 5 premiers de ce concours sont : 1) Guylaine de Fenoyl : “Ce qu’il ne fallait pas dire” 2) Matthias Urban: “La famille Nicod” 3) Françoise Dupuy : “Le secret” 4) Marie-Christine Dolci Gindroz : “Notre famille est composée …” 5) Eli Huvelin : “L’invitation” Concours de nouvelles 2009 Le thème du concours de nouvelles 2009 sera publié ici le 31 mars 2009. Une rumeur court déjà, il pourrait s’agir d’un “Déjeuner sur l’herbe”, mais cette information n’est pas confirmée. Les sources autorisées s’autorisent à penser qu’un accord secret pourrait être rapidement signé.

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Annexe 8 : L’Europe gourmande et voyageuse (extraits) Catherine Créhange – juillet 2008

_________________________________________________________________________________________ Les cuisines des pays d'Europe, d’abord conditionnées par les ressources naturelles, évoluent avec l'agriculture, les routes de commerce et les colonies qui apportent de nouveaux ingrédients, des épices, et des modes de préparation. De tous les légumes que nous connaissons aujourd'hui, bien peu sont indigènes à l'Europe. Côté légumes, carottes, panais, choux, navets, diverses raves, roquette, raiponces, aches et céleris, fèves, tous dans des variétés bien différentes de celles que nous cultivons aujourd'hui, et les olives, bien sûr, dans le sud. Les fruits: pommes et poires, prunes rouges, fraises, framboises, myrtilles, merises aigres, faînes, pignes, ainsi que les cynorrhodons, fruits des rosiers sauvages, et les baies des haies, des bocages et des marais. Tous les autres arrivent avec des voyageurs, des colonisateurs, des soldats ou des marchands. L'Europe du nord, qui ne connaît jusqu'au XIV° siècle que le chou, invente diverses méthodes de conservation dont la plus connue est le saumurage acide en tonneau : la choucroute. Les aromates locaux européens sont rares, mis à part les herbes, romarin, thym, sarriette, sauge, hysope, serpolet, persil, marjolaine, livèche, fenouil, aneth, et les tiges d'angélique. On utilise peu de graines hormis la moutarde, le genièvre, le cumin et quelques autres graines d'ombellifères. Les Romains, lorsque leur Empire s'étend vers l'est, commencent à croiser, au sud de la mer Noire, les caravanes marchandes des routes de la Soie qui leur vendent coriandre, fenugrec, girofle, casse du cassier et cannelle. Les vins romains et grecs sont aromatisés d'épices. Guerre des épices La fièvre de l'épice commence véritablement avec l'exploration du monde et la conquête coloniale au XV° siècle. Le poivre est importé d'Indonésie au XVII° sur l’île Bourbon (La Réunion) par un certain Pierre Poivre ! La guerre des épices entre pays européens fait des ravages sur les mers et des fortunes en Extrême-Orient et en Amérique. La ville de Lorient doit tout à l'épice et à la course à l'armement qu'elle nécessite. Au tout début du XVII° siècle, les Hollandais échangent avec les Anglais les îles Moluques, où pousse la muscade dont ils raffolent, contre une pauvre île marécageuse et déserte de la côte américaine : Manhattan. La morue, abondante jusqu'au XIX° siècle dans les eaux de l'Atlantique, est la base de la nourriture des Portugais et des Basques. Elle est pour eux une ressource locale. Mais les accompagnements, eux, sont exogènes : pommes de terre, tomates, poivrons, piments, ail, citron, proviennent des voyages des marins. Les Portugais arment Vasco de Gama qui va en Inde à la recherche d'épices pour son Roi. Pour plusieurs siècles, les Portugais tiennent alors les routes maritimes du commerce avec l'Asie. Les voyages de Christophe Colomb sont également financés par Isabelle la Catholique pour la recherche de nouveaux territoires des épices. Ses successeurs ramènent d'Amérique tomates, pommes de terre, haricots, petits pois, poivrons, topinambour, courgettes, melons, potirons, maïs, cacao, etc. En un seul voyage en Chine, Marco Polo rapporte deux piliers de la cuisine italienne : les pâtes de blé dur et les glaces. Un siècle et demi plus tard, l'Amérique fournit une troisième base à la cuisine italienne : la tomate. Ce fruit américain est planté à titre expérimental, comme ornement, en Sicile (alors espagnole). C’est la famine qui poussera les Siciliens à en manger. L’influence de Venise Venise est le moteur de ces apports. Coeur de la Méditerranée, c’est le plus gros port du monde de l’époque. Commerçante et cosmopolite, Venise conserve, pendant plus de deux cents ans, le monopole de l'épice sur mer. C'est Venise qui lance véritablement la course aux épices, qui commence avec les conquêtes orientales de Rome et connaîtra son apogée au XVIII° siècle. Forts de leur immense Empire colonial, les Anglais ramènent de Darjeeling, au nord de l'Inde, les thés qui feront la base de leur culture alimentaire. Par le biais des marins maltais, possession anglaise en Méditerranée, l’Angleterre importe également de mer de Chine, dans des tonneaux, une sauce de soja saumurée, mélangée sur les bateaux à des tomates très mûres pour faire une préparation destinée à combattre le scorbut, et qui deviendra le ketchup. La cuisine anglaise importe de nombreuses recettes de leur immense empire colonial, comme la célèbre Worcestershire sauce, recette de marin parfumée à l'assa foetida et au tamarin, à peine modifiée, venue du sud de l'océan Indien. La Scandinavie connaît des étés chauds et brefs. La fructification est aussi abondante que brève. En été, on consomme du frais. Les harengs de la mer Baltique, salés, séchés et fumés pour leur conservation, sont mangés en hiver accompagnés de fruits confits dans le sucre ou le miel, vinaigrés ou saumurés. On mélange salé et sucré, aigre et doux, dans une association poisson-fruits que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Les légumes y apparaissent tardivement; les vitamines proviennent exclusivement des fruits et des herbes. En Hongrie, le piment rouge comme la langue sont ouralo-altaïques, donc asiatiques. Ce sont les Magyars, originaires des grandes steppes sibériennes, qui les ont apportés dans leurs bagages. La goulash est une soupe

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de viandes, oignon, ail, cumin et paprika (le fameux piment rouge). Ce plat ne contient ni tomates, ni pommes de terre, ni jarret de veau. C’est un ragoût qui fait se rencontrer ingrédients asiatiques et mode de cuisson typiquement européen. La viande est revenue dans une matière grasse pour en extraire les sucs, puis cuite longtemps à feu doux dans un liquide, avec des aromates et des légumes. Le pain Les céréales, principales sources de sucres lents, sont dans le monde entier la base de l'alimentation humaine. En Europe, on utilise tout d'abord l'orge et le seigle, qui poussent naturellement. Mais l'orge, pauvre en protéines, a une valeur nutritive médiocre, et le seigle est dangereux à cause d'un champignon, l'ergot de seigle, qui provoque le mal des ardents. Le blé cultivé est une espèce originaire de l'est de la Méditerranée qui nécessite des soins. Il est à l'origine de la sédentarisation de l'homme en Europe, mais aussi des premiers commerces, entre nomades et sédentaires. Les blés indigènes n'ont pas tous les qualités agricoles et alimentaires des blés actuels. Ainsi, les blés cultivés en Bretagne, dans les vallées vosgiennes ou en Italie ne sont pas panifiables. Pauvres en gluten, ils n'ont pas les qualités suffisantes pour faire gonfler la pâte. Cela explique les bouillies, galettes, crêpes ou quiches non levées que l'on mange dans ces régions. Ce sont les moines qui, entre le IX° et le XIV° siècle, feront se généraliser l'usage des meilleurs blés. En France, Sully rend plus efficace la production agricole pour nourrir toute la population. Les produits eux-mêmes sont améliorés. La qualité nouvelle favorise le renouveau de la gastronomie française, qui se développe à la fin du règne de Louis XIII. La plupart des préparations culinaires françaises actuelles ne remontent pas avant le XVIII°. Les produits et les goûts d'avant disparaissent peu à peu. En particulier, les préparations sucrées ont été révolutionnées par deux apports successifs : le sucre de canne, venu des Indes au XI° siècle via l'Algarve, et cultivé extensivement dans les colonies caraïbes à partir du XVII° siècle, et puis l'invention du sucre de betterave, bon marché et très sucrant, au tout début du XIX° siècle. Auparavant, tout était sucré au miel. L’invention de la pâtisserie Dans toute l'Europe, la pâtisserie moderne naît avec la vie de cour. Elle a besoin d'un sucre capable de faire mousser un jaune d'oeuf battu avec lui, ce que le miel permet pas. Presque tous les desserts européens d’aujourd'hui apparaissent à partir du XVII° siècle, à l'exception des galettes, des crêpes et des crèmes aux oeufs. D’abord réservés aux riches, ils deviennent les plats de fête des villageois. Les biscuits de Noël, que l'on trouve dans toute l'Europe du nord, marient une ou deux sortes de pâtes au beurre à des mélanges d'épices spécifiques à chaque région, voire à chaque village. Les spécialités sucrées des villes et des villages sont toujours des inventions ponctuelles, le travail d'une personne qui a fait florès. La plupart de ces inventeurs sont restés anonymes. Leur ville a adopté leur invention. Ainsi, le croissant, inventé au XVII° siècle à Vienne par le pâtissier Koltschisky après le siège de la ville par les Ottomans, adapte une pâtisserie orientale ramenée par des voyageurs. La pâte de Koltschisky est tout d'abord pâte à brioche, puis feuilletage au beurre, et enfin devient ce gâteau dont le succès européen est immense. Les flans aux fruits, clafoutis, millas, millassou, faits d'un appareil d'oeuf et lait avec ou sans sucre, avec ou sans farine, et dans lequel ont fait cuire prunes, cerises ou baies, marquent dans l'ouest de la France les limites presque exactes de l'influence des gaulois Lemovices. Elles correspondent également à une limite linguistique entre langue d'oc et langue d'oïl qui dure jusqu'à la guerre de 1914-18. En Charente, l'utilisation des parfums de la jonchée, le lait caillé dans une natte de joncs, délimitent Aunis et Saintonge : mélange d'amande amère et d'eau de fleur d'oranger pour les uns, eau de laurier poivrée pour les autres. Peu avant la Révolution française, une autre révolution transforme la vie des femmes. Ce sont les magasins d'épicerie qui apparaissent dans les villes et les gros villages. Ils permettent un approvisionnement plus facile, au jour le jour, et soulagent les ménagères de la difficile gestion des stocks sur l'année. A la vôtre ! Au nord, la boisson principale est la bière. Au sud, c’est le vin. La limite nord de la culture de la vigne se trouvait en Scanie au XVI° siècle.

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Annexe 9 : Identité européenne et communauté politique Béligh Nabli

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RESUME — La définition d'une identité européenne, reposant sur des valeurs communes, est essentielle, dans la mesure où elle permet de garantir la cohérence du projet européen, ainsi que de guider et légitimer l'action publique. Or, on constate une difficulté à concevoir cette identité européenne, difficulté à laquelle est liée l'actuelle crise politique de l'Union européenne. Toutefois, on peut considérer que cette identité émerge autour de valeurs économiques et sociales, de l'héritage culturel commun et de la constitution d'un espace juridique européen. Au risque d'échouer, la construction de cette identité supranationale ne doit cependant pas s'opérer aux dépens des identités nationales. L'Union européenne demeure ainsi confrontée à un défi existentiel : réaliser son unité dans le respect de sa diversité.

La définition d'une identité européenne, reposant sur des valeurs communes, est essentielle, dans la mesure où elle permet de garantir la cohérence du projet européen, ainsi que de guider et légitimer l'action publique. Or, on constate une difficulté à concevoir cette identité européenne, difficulté à laquelle est liée l'actuelle crise politique de l'Union européenne. Toutefois, on peut considérer que cette identité émerge autour de valeurs économiques et sociales, de l'héritage culturel commun et de la constitution d'un espace juridique européen. Au risque d'échouer, la construction de cette identité supranationale ne doit cependant pas s'opérer aux dépens des identités nationales. L'Union européenne demeure ainsi confrontée à un défi existentiel : réaliser son unité dans le respect de sa diversité.